max heindel - le corps du desir

Upload: coala-solomonara-the-solomonary-school

Post on 14-Oct-2015

33 views

Category:

Documents


0 download

DESCRIPTION

Max Heindel - Le Corps Du Desir

TRANSCRIPT

  • LLEE CCOORRPPSS DDUU DDEESSIIRR

    par Max Heindel

    Ire Edition en langue franaise - 1993 Publi en France par

    THE ROSICRUCIAN FELLOWSHIP 2222 Mission Avenue, P.O. Box 713 Oceanside, CA, 92049-0713, USA

    http://www.rosicrucian.com/foreign/default.htm

    Copyright The Rosicrucian Fellowship 2000

  • NOTES SUR MAX HEINDEL Max Heindel, Initi et Messager de l'Ordre de la Rose-Croix naquit au Danemark, le 23 juillet 1865. Il fut ingnieur d'un des grands navires de la "Cunard Line", et immigra finalement aux Etats-Unis. En 1905, il s'intressa vivement la mtaphysique, et consacra quelques annes un travail srieux de recherche des Vrits spirituelles. En 1907, lors d'une visite en Allemagne, un Frre de l'Ordre de la Rose-Croix-qui devint son Instructeur-prit contact avec lui dans les mondes spirituels. Il fut instruit dans le Temple thrique de la Rose-Croix afin de recevoir les Enseignements Esotriques qui sont contenus dans la Cosmogonie des Rose-Croix, livre qu'il publia au mois de novembre 1909. Il fonda The Rosicrucian Fellowship en aot 1909, et passa les annes suivantes-jusqu'au 6 janvier 1919, date de son dpart pour les mondes spirituels- crire, faire des confrences et organiser le Sige international de The Rosicrucian Fellowship, Oceanside, en Californie, aux U.S.A. Il diffusa les Enseignements du Christianisme Esotrique, qui prpareront l'humanit pour l'Ere du Verseau qui verra toutes les nations runies en une Fraternit Universelle.

  • LE SYMBOLISME ROSICRUCIEN "Les symboles divins qui ont t donns l'humanit au fil du temps nous parlent en cet endroit de notre cour qui "connat" la vrit, et ils veillent notre conscience aux ides divines qui sont entirement au-del des mots . - Max Heindel. L'emblme de l'cole prparatoire de l'Ordre de la Rose-Croix est l'un de ces symboles; dans son intgralit, il reprsente Dieu en manifestation. Il donne la cl de l'volution passe de l'homme, celle de son actuelle constitution et de son dveloppement futur, de mme que la mthode de raliser ce dernier. Le fond bleu reprsente le Pre; l'toile dore symbolise le Christ n en l'aspirant la vie suprieure, et il irradie par les cinq pointes qui sont la tte et les quatre membres; les roses rouges indiquent la purification de la nature-dsir humaine sur la croix de la matire - le sang de l'aspirant lav de la passion. La rose blanche symbolise la puret du cour, et aussi le larynx avec lequel - lorsqu'il aura t purifi - l'humanit prononcera le Verbe Crateur. La rose blanche reprsente le corps dense. L'toile dore symbolise le Vtement Nuptial d'Or (MATTHIEU 22:1-14)- le corps vital, ou corps de l'me, que chaque Esprit construit au cours de vies de puret et de service. Une autre lecture de ce symbolisme montre que la croix indique aussi les trois vagues de vie des plantes, des animaux et des humains. La partie infrieure de la croix reprsente le rgne vgtal nourri par les racines grce aux courants spirituels de la Terre; l'homme, la partie suprieure, reoit les courants spirituels du Soleil par la tte; les animaux sont nourris par les courants spirituels horizontaux qui entourent la Terre. La lampe de la sagesse et le cour montrent les deux courants de l'humanit en volution: ceux qui suivent le Sentier de l'intellect, ou corps mental (occultisme), et ceux qui suivent le sentier du cour (mysticisme). Il n'y a pas de contradiction dans la Nature; c'est pourquoi l'intellect et le cour devront s'unir. L'union finale du cour et de l'intellect signifiera l'Homme Parfait. Au bas de la page, des deux cts, se trouve la fleur-de-lis: l'emblme de la Trinit - Pre, Fils et Saint-Esprit - mais comme seuls le Pre et le Saint-Esprit taient actifs l'poque reprsente ici, il n'y a que deux ptales colors en rouge, couleur symbolisant l'nergie. Nous voyons les tres crs sous forme de deux courants qui montent; ils disposent de deux vhicules: le corps dense et le corps vital; mais aprs un certain temps, le corps du dsir est ajout: il est indiqu par la couleur rouge qui apparat dans le flux ascendant. Bien que chacun des deux courants semble tre identique extrieurement, ils sont profondment diffrents. Le courant de gauche est connu dans notre littrature Rosicrucienne sous le nom de Fils de Can. Ils sont emplis d'nergie positive et sont les constructeurs du

  • monde, les enfants de lumire - phree messen, - qui se taillent un chemin dans la vie, sont heureux de rencontrer des obstacles car ils savent que ceux-ci renforcent leur caractre; ils travaillent avec l'intelligence ainsi que l'indique la lampe dont sortent neuf rayons, montrant ainsi le Sentier dynamique et positif choisi par l'tudiant en sotrisme. Le courant de droite dveloppe le ct cour de la vie, et la flamme divine qui sort de celui-ci n'a que huit rayons montrant par l un Sentier passif ou ngatif, car ceux qui le suivent dsirent avoir un guide, quelqu'un qu'ils puissent suivre, qu'ils puissent adorer; ce sont les hommes d'glise du monde qui suivent les enseignements de leurs chefs. Chacun des deux courants montent conjointement jusqu'au moment o les Etres sages et aimants qui guident l'volution dcident qu'en vue de hter le progrs, il est ncessaire que les deux courants s'unissent; leur plan est que cette union s'accomplisse grce un Temple, difi pour les adorateurs par les constructeurs, et que les deux courants s'unissent dans une Mer de Fonte Mystique (II CHRONIQUES 2:7; 4:2-6). Nous pouvons voir cette impulsion merveilleuse grce au calice qui s'lve de chacun des courants et qui est empli du vin rouge de vie. Vous pouvez en lire l'histoire dans la construction du Temple de Salomon. Conformment la lgende maonnique, ce plan fut djou par les activits des Fils de Seth - reprsents par le courant de droite. Aprs cela, chaque courant reprend son ascension, encore plus loign de l'autre que par le pass. Une situation srieuse est maintenant montre, dans laquelle il semble que certains se laissent compltement distancer par le fait du matrialisme. Cependant la comptition se poursuit entre l'homme d'glise et le savant, entre le mystique et l'occultiste, chacun continuant fouler son propre Chemin, tout fait indpendamment de l'autre. Les guides spirituels voient un grand danger pour l'avenir, dans cette emprise du matrialisme. Afin d'viter que le plan de l'volution ne soit mis en chec, une grande destruction de corps humains est autorise, comme si, pour un temps, l'humanit allait tre supprime de la surface de la Terre. Voyez l'interruption dans chacun des deux courants. Mais cette calamit a l'effet dsir. Car ensuite nous voyons nouveau une grande force dans les deux courants qui se tournent effectivement l'un vers l'autre avant de s'unir en un seul courant. Au milieu du bas de page, nous trouvons un autre symbole, si petit, que vous n'y avez peut-tre pas prt attention. C'est une petite croix noire qui reprsente le corps dense. Le sommet de la croix s'largit et l'on peut y voir le cour. Le cour et la tte se sont unis et un rayon en rsulte de chaque ct: c'est le corps de l'me (I CORINTHIENS 5:40-49). Un autre emblme occupe le centre de la page - la Rose-Croix. La partie infrieure reprsente la vie de la plante qui tire sa substance par ses racines. A un moment de notre volution, nous tions ce stade vgtal. La partie horizontale de la croix est l'emblme de notre passage par le stade animal, avec une pine dorsale horizontale; la partie suprieure est le symbole de l'intellect qui est l'attribut humain; et l'toile rayonnante reprsente la Robe Nuptiale d'Or, ou corps de l'me, qui fera de nous des tres divins.

  • PAGE 7 AVANT - PROPOS L'homme, Esprit intrieur, dispose, son stade actuel de dveloppement, de quatre vhicules au moyen desquels il fonctionne: ce sont le corps dense, le corps vital, le corps du dsir et l'intellect. Bien que ces vhicules soient troitement relis et s'affectent les uns les autres, il est ncessaire que le lecteur, pour comprendre vraiment leurs fonctions et leurs possibilits, tudie chacun d'eux spar-ment et en dtail. Pour faciliter une telle tude, les donnes de Max Heindel concernant le corps du dsir, ont t groupes et publies sous forme de livre pratique. Il s'agit donc d'une compilation. Le corps du dsir de l'homme est son vhicule des sentiments, dsirs, souhaits et motions. Il est responsable de toutes ses actions, se grisant dans le mouvement. S'il n'est pas mis en bride, il fait faire au corps toutes les choses inutiles et insignifiantes qui nuisent tant la croissance de l'me. Cependant ce temprament qui est une si grande menace lorsqu'il domine, peut tre aussi efficace pour le service autrui s'il est convenablement dirig. Le temprament du corps du dsir doit donc tre matris, mais en aucune manire tu. C'est pourquoi les Enseignements de la Sagesse Occidentale mettent l'accent sur la transmutation des dsirs infrieurs en dsirs levs, au moyen du service autrui motiv par la dvotion des idaux levs. Cela engendre l'Ame Emotionnelle, nourriture essentielle l'Esprit en volution. Note de traduction: le mot anglais Life Spirit , propre notre enseignement Rosicrucien a toujours t traduit par Esprit Vital; nous reprenons ici la traduction exacte de ce terme: Esprit de Vie. Il en est de mme pour Life Ether, traduit par Ether Vital et dont la traduction correcte est Ether Vie (cf. ther lumire).

  • PAGE 9

    TTAABBLLEE DDEESS MMAATTIIRREESS AVANT-PROPOS............ 7 PARTIE I - LE MONDE DU DESIR PLANETAIRE CHAPITRE I: Sa relation avec le minral, le vgtal, l'animal t l'homme............ 15 PARTIE II - ORIGINE ET DEVELOPPEMENT DU CORPS DU DESIR DE L'HOMME CHAPITRE II: Durant les Sept Priodes............ 27 PARTIE III - LE CORPS DU DESIR DE L'HOMME DANS LE MONDE PHYSIQUE CHAPITRE III: De l'enfance la pubert............ 39 CHAPITRE IV: Apparence et fonctions............ 45 CHAPITRE V: Effet des motions sur la forme et la couleur............ 53 CHAPITRE VI: Influence de la pense............63 CHAPITRE VII: Sa relation avec la conscience............69

    CHAPITRE VIII: Pendant le sommeil............75 PAGE 10 PARTIE IV-LE CORPS DU DESIR DE L'HOMME DANS LES MONDES INVISIBLES CHAPITRE IX: Au moment de la mort............ 83 CHAPITRE X: Causes de la mortalit infantile............ 87 CHAPITRE XI: Le Purgatoire............ 95 CHAPITRE XII: Esprits lis la Terre et leurs proies............ 119 CHAPITRE XIII: La Rgion limitrophe............ 127

    CHAPITRE XIV: Le Premier Ciel............ 131 CHAPITRE XV: Le Deuxime Ciel............ 135 CHAPITRE XVI: En voie de renaissance............ 139 PARTIE V-SPIRITUALISATION DU CORPS DU DESIR DE L'HOMME CHAPITRE XVII: Les Etres suprieurs comme facteurs d'volution............145 CHAPITRE XVIII: Instabilit du corps du dsir............153 CHAPITRE XIX: Prparation la vie suprieure............161 BIBLIOGRAPHIE............181 ETUDIEZ AVEC NOUS............183

  • PAGE 15 PARTIE I: LE MONDE DU DESIR PLANETAIRE CHAPITRE I: SA RELATION AVEC LE MINERAL, LE VEGETAL, L'ANIMAL ET L'HOMME Dans les Enseignements Rosicruciens, l'Univers est divis en sept Mondes, ou sept tats diffrents de matire; ce sont: 1. Le Monde de Dieu. 2. Le Monde des Esprits Vierges. 3. Le Monde de l'Esprit Divin. 4. Le Monde de l'Esprit de Vie. 5. Le Monde de la Pense. 6. Le Monde du Dsir. 7. Le Monde Physique. Cette division n'est pas arbitraire, mais ncessaire parce que la substance de chacun de ces Mondes est soumise des lois qui sont pratiquement inoprantes dans les autres. Par exemple, dans le Monde Physique la matire est soumise la gravitation et aux phnomnes de contraction et d'expansion. Dans le Monde du Dsir, il n'y a ni chaleur, ni froid, et les formes lvitent aussi facilement qu'elles gravitent. La distance et le temps sont aussi des facteurs qui gouvernent l'existence dans le Monde Physique, alors qu'ils sont pour ainsi dire inexistants dans le Monde du Dsir. PAGE 16: TABLEAU 2. Les Sept Mondes.

  • PAGE 17 La matire de ces Mondes varie aussi en densit; le Monde Physique tant le plus dense des sept. Chaque Monde est divis en sept rgions ou subdivisions de la matire. La matire-dsir existe sous sept tats correspondant aux sept subdivisions ou Rgions du Monde du Dsir, et les dsirs y prennent forme. Comme la Rgion Chimique est le domaine de la forme, la Rgion Ethrique celui des forces qui entretiennent les activits de la vie dans les formes et rendent celles-ci capables de vivre, de se mouvoir et de se reproduire, de mme les forces du Monde du Dsir agissent sur le corps dense vivifi et le poussent l'action dans un sens ou dans l'autre. S'il n'y avait que les activits des Rgions Chimique et Ethrique du Monde Physique, il y aurait bien des for-mes doues de vie, capables de se mouvoir et de se reproduire, mais sans que rien ne les y invite. Cette impulsion est donne par les forces cosmiques actives dans le Monde du Dsir., et sans leur activit qui "joue" travers chaque fibre du corps vitalis, le poussant agir dans une direction ou l'autre, il n'y aurait ni exprience, ni croissance morale. Les fonctions des divers Ethers assureraient simplement l'entretien, la croissance et la reproduction de la forme; car ce n'est que pour rpondre aux besoins de croissance spirituelle que les formes voluent vers des tats levs. Ainsi, nous reconnaissons immdiatement la grande importance de ce monde de la Nature. Les dsirs, les souhaits, les passions et les sentiments trouvent leur expression dans la substance des diffrentes rgions du Monde du Dsir, de mme que la forme et les traits du visage sont models dans la Rgion Chimique du Monde Physique. Ils prennent des formes qui durent plus ou moins longtemps, selon l'intensit du dsir, du souhait ou du sentiment qui les a suscits. PAGE 18 Dans le Monde du Dsir, la distinction entre les forces et la matire n'est pas aussi marque, ni aussi apparente que dans le Monde Physique. On pourrait presque dire que les ides de force et de matire y sont identiques ou interchangeables. Il n'en est pas tout fait ainsi, mais nous pouvons dire nanmoins que, dans une certaine mesure, le Monde du Dsir est compos de force-matire. Quand on parle de la matire du Monde du Dsir, il est exact de dire qu'elle est d'un degr moins dense que celle du Monde Physique, toutefois nous en aurions une conception errone si nous imaginions que c'est une substance physique plus subtile. La montagne ou la pquerette, l'homme, le cheval, l'oiseau ou un morceau de fer sont composs en dernire analyse de la mme substance atomique; nous ne disons pas, pourtant, que la pquerette est une forme plus subtile du fer. De mme, il est impossible d'expliquer par des mots la modification-ou la diffrence-subie par la matire quand, de l'tat physique, elle est transmue en matire-dsir. Si cette substance n'tait pas diffrente de la matire physique, elle serait soumise aux lois du Monde Physique, ce qui n'est pas le cas. L'inertie ou la tendance d'un corps conserver le statu quo est la loi oprant dans la Rgion Chimique. Une certaine quantit de force est ncessaire pour vaincre cette inertie et mettre en mouvement un corps au repos ou encore pour arrter un corps en mouvement. Il n'en est pas ainsi pour la substance du Monde du Dsir. Cette matire est presque vivante. Elle est constamment en mouvement, fluide, prenant avec une facilit et une rapidit inconcevables toutes

  • les formes imaginables ou inimaginables; simultanment, elle brille et scintille sans arrt, passant par des milliers de teintes et de nuances ; il n'existe rien de comparable parmi les choses que nous connaissons dans notre tat physique de conscience. PAGE 19 Quelque chose qui ressemble vaguement l'action et l'apparence de cette matire est le chatoiement des couleurs sur une coquille de nacre que l'on fait miroiter, au soleil, et que l'on placerait au soleil puis l'ombre. Tel est le Monde du Dsir, un monde de lumire et de couleur changeantes, o les nergies des animaux et de l'homme se mlent celles d'innombrables Hirarchies d'tres spirituels qui ne se manifestent pas dans notre Monde Physique, mais qui sont aussi actifs dans le Monde du Dsir que nous le sommes ici-bas. Les forces manant de cette immense lgion d'Etres divers modlent la substance sans cesse changeante du Monde du Dsir en formes innombrables et varies, d'une durabilit plus ou moins grande, suivant l'nergie dynamique de l'impulsion qui leur a donn naissance. Les trois Mondes de notre plante (Monde de la Pense, Monde du Dsir et Monde Physique) sont actuellement le champ d'volution d'un certain nombre de rgnes parvenus des degrs divers de dveloppement. Nous ne nous occupons pour le moment que de quatre d'entre eux: les rgnes minral, vgtal, animal et humain. Ces quatre rgnes, ou groupes de vie en volution, sont en relation avec les trois Mondes de diffrentes manires, selon les progrs faits par eux l'cole de l'exprience. Pour manifester des sentiments et des motions, il est ncessaire d'avoir un vhicule compos de la substance du Monde du Dsir. Il est ncessaire d'avoir un corps vital, un corps du dsir, etc., distincts pour exprimer les qualits inhrentes chaque monde parce que les atomes des Mondes du Dsir et de la Pense, et mme ceux des mondes suprieurs, interpntrent les minraux aussi bien que le corps dense. Si l'interpntration de l'ther plantaire, ther qui enveloppe les atomes du minral, suffisait les rendre capables de sentir et de se reproduire, son interpntration par le Monde de la Pense Plantaire suffirait de mme leur donner la facult de penser. Cela ne peut se faire parce qu'il leur manque un vhicule distinct. PAGE 20 Seul l'ther plantaire interpntre les minraux, ils n'ont donc pas de croissance individuelle. L'ther chimique, le plus dense des quatre, est le seul qui soit actif dans les minraux. Les forces chimiques l'ouvre dans les minraux sont dues l'activit de cet ther, d'o leurs proprits chimiques. Ayant not les relations des quatre rgnes avec la Rgion Ethrique du Monde Physique, nous allons maintenant tudier les relations de ces quatre rgnes avec le Monde du Dsir. L nous dcouvrons que ni les minraux, ni les plantes n'ont de corps du dsir distinct. Ils sont seulement pntrs par le corps du dsir plantaire, le Monde du Dsir. Faute de possder ce vhicule distinct, fait de substance du Monde du Dsir, ni les vgtaux, ni les minraux ne peuvent avoir de sentiments, de dsirs et d'motions, toutes facults inhrentes ce monde. Quand on brise une pierre, elle n'prouve pas de sensation; mais on aurait tort de croire que ce

  • fait ne cause aucune sensation ailleurs. C'est l un point de vue matrialiste ou celui de la foule mal informe. L'occultiste sait qu'il n'y a pas d'action, grande ou petite, qui ne soit ressentie travers l'univers, et quoique la pierre ne puisse prouver de sensation, parce qu'elle n'a pas de corps du dsir distinct, l'Esprit de la Terre, Lui, en prouve une, parce que la pierre est pntre par le corps du dsir de la Terre. Quand un homme se coupe le doigt, celui-ci, qui n'a pas de vhicule du dsir propre, ne ressent pas de douleur, mais l'homme l'prouve, parce que c'est son corps du dsir qui pntre le doigt. Lorsqu'une plante est arrache par la racine, l'Esprit de la Terre le sent, de mme qu'un homme sent qu'on lui arrache un cheveu. Notre Terre est un corps vivant, dou de sentiment, et toutes les formes qui n'ont pas de corps du dsir distinct par lequel leur Esprit puisse exprimenter des sentiments, sont incluses dans le corps du dsir de la Terre qui, lui, est dou de sentiment. Quand on brise une pierre, quand on cueille une fleur, cela fait plaisir la Terre, tandis que si on arrache des plantes par la racine, cela lui fait mal. PAGE 21 La plante n'a pas de corps du dsir distinct, et n'prouve donc pas de passion. Elle dresse chastement vers le soleil son organe crateur, la fleur, objet de beaut et de dlice. Chez l'homme le corps du dsir individuel cause invitablement passion et dsir moins de le dompter par d'autres moyens. Il est, au sens propre et figur, une inversion de la chaste plante, car il est passionn et tourne son organe de reproduction vers la terre et le cache. La plante absorbe sa nourriture par la racine, l'homme prend la sienne par la tte. L'homme inhale l'oxygne donneur de vie, et exhale l'oxyde de carbone mortel. La plante respire cet oxyde de carbone, en extrait le poison et redonne le principe vitalisant l'homme. Le Monde Plantaire vibre dans le corps dense et dans le corps vital des animaux et de l'homme, de la mme manire qu'il pntre les minraux et les plantes; les premiers ont en outre un corps du dsir distinct qui leur permet d'prouver des dsirs des motions et des passions. Il y a toutefois une diffrence entre l'homme et l'animal. Le vhicule du dsir de l'animal est entirement construit de la substance des Rgions les plus denses de ce monde, tandis que chez les races humaines, mme les plus primitives, il entre un peu de matire des rgions suprieures dans la composition du corps du dsir. Les sentiments des animaux et des races les moins leves de l'humanit sont presque entirement borns la satisfaction des dsirs et des passions qui trouvent leur expression dans la substance des plans infrieurs du Monde du Dsir. Le corps du dsir a son sige dans le foie, comme le corps vital a le sien dans la rate. Les cratures sang chaud sont les plus avances, et elles prouvent des sentiments, des passions et des motions et s'efforcent de satisfaire leurs dsirs dans le monde extrieur; elles ne se contentent pas de vgter, mais elles vivent rellement; chez elles les courants du corps du dsir vont continuellement du foie vers la PAGE 22 priphrie de l'ovode en lignes recourbes, puis retournent au foie en tourbillons comme l'eau en bullition s'loigne continuellement de sa source pour y revenir, aprs avoir achev son cycle. Les plantes sont dpourvues de ce principe d'impulsion et d'nergie; aussi ne peuvent-elles manifester la vie et se mouvoir comme le font les organismes plus dvelopps.

  • Partout o il y a vitalit et mouvement, mais pas de sang rouge, il n'existe pas de vhicule du dsir distinct. L'tre est simplement dans un stade de transition de la plante l'animal; par suite, il est entirement sous la domination de l'Esprit-groupe. Les animaux qui ont un foie et dont le sang est froid et rouge, possdent un corps du dsir distinct; l'Esprit-groupe en dirige les courants vers l'intrieur, parce que chez eux-un poisson ou un reptile par exemple-l'Esprit individuel est entirement en dehors du corps dense. Quand l'organisme a volu jusqu'au point o l'Esprit distinct peut commencer pntrer ses vhicules (Esprit individualis), celui-ci commence alors diriger les courants vers l'extrieur, ce qui marque le dbut du sang chaud et de l'existence caractrise par les passions. C'est donc le sang rouge et chaud, circulant dans le foie d'un organisme suffisamment volu pour tre la demeure d'un Esprit intrieur, dirigeant par son dynamisme les courants de la matire-dsir vers l'extrieur qui permet l'animal et l'homme de manifester des dsirs et des passions. L'esprit des animaux n'habite pas encore entirement ses vhicules. Les mammifres actuels qui, dans leur stade animal, ont acquis le sang rouge et chaud, sont capables d'prouver dans une certaine mesure des dsirs et des motions. L'esprit de l'animal n'a atteint encore dans son volution que le Monde du Dsir. Cet esprit n'a pas volu au point de pouvoir "pntrer" dans un corps dense. Par suite, les animaux n'ont pas d'esprit individuel intrieur, mais un Esprit-groupe qui les dirige du dehors. Ils possdent les trois corps, dense, vital et du dsir, PAGE 23 mais l'Esprit-groupe qui les gouverne se trouve l'extrieur. Le corps vital et le corps du dsir des animaux ne concident pas encore compltement avec le corps dense, particulirement en ce qui concerne la partie correspondant la tte. Toutes les formes sont pousses l'action par le dsir; l'oiseau et l'animal rdent l'aventure dans l'air et sur terre la recherche de leur nourriture et d'un abri ou dans le but de se multiplier; l'homme est galement pouss par ces dsirs, mais des aspirations plus leves l'incitent aussi faire des efforts, et en plus le dsir de se mouvoir rapidement le pousse construire des machines vapeur et autres mcaniques qui obissent sa volont. Si les montagnes ne recelaient pas de fer, l'homme ne pourrait pas construire de machines. Si le sol ne contenait pas d'argile la structure osseuse du squelette n'existerait pas, et s'il n'y avait pas de Monde Physique, avec ses solides, ses liquides et ses gaz, notre corps dense n'aurait jamais pu tre. En raisonnant de la mme manire, il est donc vident que sans le Monde du Dsir et sa matire-dsir, nous ne pourrions pas exprimer nos sentiments, nos motions et nos souhaits. Une plante compose seulement des matriaux que nous percevons avec nos yeux physiques ne pourrait tre que la demeure des plantes, qui croissent inconsciemment, mais ne possdent aucun dsir de crotre. Dans ce cas, les rgnes humain et animal ne sauraient exister. L'animal et l'homme ont tous deux un corps du dsir et sont galement anims par les sentiments jumeaux et les forces jumelles. Une tigresse dans la jungle passera prs d'un morceau de pain avec indiffrence, mais sera intresse par son possesseur. Son intrt veillera la force d'attraction, cependant qu'elle cherchera le tuer. L'acte destructeur n'est ni la fin, ni le but, mais seulement un pas ncessaire vers l'assimilation.

  • PAGE 24 Si la tigresse pie un autre animal de proie qui a des vises sur ce qu'elle considre comme son butin, elle y prendra galement intrt; mais dans ce cas le sentiment d'intrt veillera la force de rpulsion; et si un combat, s'ensuit, la destruction de son adversaire sera une fin en elle-mme. Dans le cas ci-dessus, et dans les cas o les dsirs animaux de l'homme sont en jeu, les forces jumelles et les sentiments jumeaux agissent de mme, mais il y a une diffrence capitale dans la composition des corps du dsir de l'homme ou de l'animal. Le corps du dsir d'un animal est compos seulement de matire des quatre rgions infrieures du Monde du Dsir; aussi n'est-il capable d'prouver que les dsirs animaux de se nourrir, de s'abriter, etc.. Un saint prouverait le plus vif remords d'avoir par inadvertance dit un mot trop vif; la tigresse n'est pas trouble par le sens du mal, bien qu'elle tue chaque jour. La raison en est que le corps du dsir de l'homme est compos de la matire de l'ensemble des sept rgions du Monde du Dsir, ce qui le rend capable de sentiments plus levs que l'animal. PARTIE II : ORIGINE ET DEVELOPPEMENT DU CORPS DU DESIR DE L'HOMME PAGE 27 CHAPITRE II: DURANT LES SEPT PERIODES Le plan de l'volution s'accomplit dans les Cinq Mondes au cours de sept grandes Priodes de Manifestation, pendant lesquelles l'Esprit Vierge, ou la vie en volution, devient d'abord un homme, puis, plus tard un Dieu. Dans la terminologie Rosicrucienne, les noms des sept Priodes sont:1. La Priode de Saturne - 2. La Priode du Soleil - 3. La Priode de la Lune - 4. La Priode de la Terre - 5. La Priode de Jupiter - 6. La Priode de Vnus - 7. La Priode de Vulcain. Nous sommes dj passs par les trois premires Priodes (Priode de Saturne, Priode du Soleil et Priode de la Lune). Nous sommes maintenant dans la quatrime priode ou Priode de la Terre. PAGE 28 Quand elle prendra fin, notre Globe passera avec nous par les conditions des Priodes de Jupiter, de Vnus et de Vulcain, avant la fin du grand Jour septenaire de Manifestation, o tout ce qui est, sera rsorb dans l'Absolu pour un temps de repos et d'assimilation des fruits de notre volution, aprs laquelle toutes choses maneront nouveau, en vue d'un dveloppement ultrieur plus lev, l'aube d'un autre Grand Jour de Manifestation. Les trois Priodes et demie par lesquelles nous sommes dj passs ont t employes prparer nos vhicules actuels et notre conscience actuelle. Les trois priodes et demie devant nous seront consacres au perfectionnement de ces divers vhicules et l'expansion de notre conscience jusqu' ce qu'elle atteigne un degr voisin de l'omniscience. Nous avons vu que l'homme est un organisme trs complexe; il comprend: 1) Le Corps Dense, qui est son instrument dans l'action;

  • 2) Le Corps Vital, milieu de "vitalit" qui rend l'action possible; 3) Le Corps du Dsir, d'o vient le dsir qui nous pousse l'action; 4) Le Mental, frein pour les impulsions, qui donne un but l'action; 5) L'Ego, qui agit et recueille l'exprience tire de l'action. L'Esprit Humain et le corps du dsir ont commenc leur volution durant la Priode de la Lune et sont ainsi spcialement sous la tutelle du Saint-Esprit. L'tude de la Cosmogonie des Rose-Croix nous apprend que notre corps du dsir a t gnr au cours de la Priode de la Lune. Si vous voulez avoir une image mentale des choses telles qu'elles taient alors, prenez une illustration du fotus, tel qu'on le reprsente dans les traits d'anatomie. PAGE 29 On y distingue trois parties principales, le placenta, rempli du sang maternel, le cordon ombilical qui transporte ce courant de vie et le fotus lui-mme qui est nourri depuis son tat embryonnaire jusqu' sa maturit. Imaginez maintenant, cette poque lointaine, le firmament comme un immense placenta auquel seraient suspendus des milliards de cordons ombilicaux pourvus chacun de son appendice fotal. A travers la famille humaine entire, alors en devenir, circulait l'essence une et universelle du dsir et de l'motion engendrant en tous les impulsions l'action, qui sont actuellement manifestes dans chacune des phases du travail dans le monde. Ces cordons ombilicaux et ces appendices fotaux avaient t models dans l'humide substance-dsir par les motions des Anges lunaires, tandis que les courants ardents qui s'efforaient d'veiller la vie latente en l'humanit alors en formation, furent engendrs par les martiaux Esprits Lucifer. La couleur de cette premire et lente vibration qu'ils ont mise en mouvement dans cette substance-dsir motionnelle tait rouge. Pendant la Priode de la Lune, il devint ncessaire de reconstruire le corps dense pour qu'il devienne capable d'tre pntr par le corps du dsir, et de dvelopper aussi un systme nerveux, des muscles, des cartilages et un squelette rudimentaire. Cette reconstruction a t l'ouvre de la Rvolution de Saturne de la Priode de la Lune. Durant la deuxime Rvolution, ou Rvolution du Soleil, le corps vital a galement t modifi, afin de le rendre capable d'tre pntr par un corps du dsir, et aussi de s'adapter au systme nerveux, aux muscles et au squelette, etc.. Les Seigneurs de la Sagesse, qui avaient t l'origine du corps vital, ont aussi aid les Seigneurs de l'Individualit dans ce travail. PAGE 30 C'est de cette substance humide (au cours de la Priode de la Lune) que fut construit le corps le plus dense de ces "Hommes d'Eau". La forme-pense du corps dense s'tait consolide en un gaz humide et la forme-pense de notre corps vital actuel tait descendue dans le Monde du Dsir. Il tait form de matire-dsir. A ce corps double s'ajouta, pendant la Priode de la Lune, la forme-pense de notre corps du dsir actuel, et les Sraphins veillrent le troisime aspect de l'Esprit-Vierge: "l'Esprit Humain". L'Esprit Vierge devint ainsi un "Ego"; aussi, la fin de la Priode de la Lune, l'homme en devenir possdait donc un Esprit triple et un corps triple . Nous voyons ainsi qu' la fin de la Priode de la Lune, l'homme possdait un corps triple, des degrs divers de dveloppement et, qu'il avait le germe de l'Esprit triple. Il avait un corps

  • dense, un corps vital et un corps du dsir, l'Esprit Divin, l'Esprit de Vie et l'Esprit Humain. Il ne lui manquait plus que le chanon qui devait les relier. A la fin de la Priode de la Lune, ces classes possdaient les vhicules tels qu'ils sont indiqus au tableau 12 (Cosmogonie des Rose-Croix: Les diverses vagues de vie qui voluent dans les 4 rgnes de la Terre), et ont commenc avec eux leur volution au dbut de la Priode de la Terre. Pendant le temps qui s'est coul depuis cette poque, le rgne humain a dvelopp le trait d'union de l'intellect et il a acquis par ce moyen l'entire conscience l'tat de veille. Les animaux ont obtenu un corps du dsir; les plantes un corps vital; les retardataires de la vague de vie qui est entre en volution dans la Priode de la Lune ont chapp la dure et immobile condition des formations rocheuses, et aujourd'hui leurs corps denses forment nos terres meubles; tandis que la vague de vie, entre en volution dans la Priode de la Terre forme les roches et les pierres les plus dures. PAGE 31 Tous les membres de la classe 2 dont le corps du dsir pouvait tre divis en deux parties (comme c'tait le cas pour tous ceux de la classe 1), taient aptes devenir des vhicules humains et c'est pourquoi on les fit passer dans le groupe humain. Nous devons bien nous rappeler que, dans les paragraphes qui prcdent, nous traitons de la Forme et non pas de la Vie qui habite la forme. L'instrument doit tre adapt la vie qui l'habitera. Les tres de la classe 2, dans les vhicules desquels la division du corps du dsir pouvait se faire, ont t levs au rgne humain, mais ils ont reu l'Esprit intrieur plus tard que les tres de la classe 1. Aussi ne sont-ils pas aussi dvelopps que cette classe 1. Ils constituent, par consquent, les races infrieures de l'humanit. Ceux dont le corps du dsir ne pouvait tre divis ont t placs dans la mme catgorie que les classes 3a et 3b. Ce sont nos anthropodes actuels. Ils peuvent encore rejoindre notre volution s'ils progressent suffisamment avant le point critique dj mentionn, plac vers le milieu de la Cinquime Rvolution de la Priode de la Terre. S'ils ne nous rejoignent pas cette poque, ils auront perdu contact avec notre volution. Nous avons dit que l'homme avait construit son triple corps avec l'aide d'tres qui lui taient suprieurs, mais dans la Priode prcdente, il n'y avait pas de pouvoir de coordination; l'Esprit triple, l'Ego, tait spar et distinct de ses vhicules. Le moment tait venu maintenant d'unir l'Esprit et le corps. Chez ceux dont le corps du dsir avait pu tre divis, la partie suprieure a commenc dominer quelque peu la partie infrieure, ainsi que le corps dense et le corps vital. Elle formait une sorte d'me animale, laquelle l'Esprit pouvait s'unir au moyen du trait d'union de l'intellect. L o cette division du corps du dsir ne put se faire, le vhicule fut abandonn aux dsirs et passions sans frein, et ne put, de ce fait, servir de vhicule l'intrieur duquel l'Esprit pouvait rsider. PAGE 32 Aussi l'a-t-on plac sous la tutelle d'un Esprit-groupe qui le dirigeait de l'extrieur. Il est devenu un corps animal, et ce genre de corps a maintenant dgnr: il est utilis par les anthropodes. L o la division du corps du dsir s'est produite, le corps dense a graduellement pris une position verticale, soustrayant ainsi la colonne vertbrale aux courants horizontaux du Monde du

  • Dsir dans lequel l'Esprit-groupe agit sur l'animal par l'intermdiaire de la colonne vertbrale horizontale. L'Ego put alors pntrer son corps, y travailler et s'exprimer par l'intermdiaire de la colonne vertbrale verticale, construire le larynx vertical et le cerveau pour s'exprimer dans le corps dense. Un larynx horizontal est aussi sous la domination de l'Esprit-Groupe. Il est vrai que certains animaux, tels que le perroquet, le sansonnet et le corbeau, peuvent prononcer des mots, grce leur larynx vertical, mais ils ne peuvent s'en servir d'une manire intelligente. L'usage des mots pour exprimer la pense est le plus grand privilge de l'homme, et il ne peut tre exerc que par une entit semblable lui, capable de raisonner et de penser. Pendant l'Epoque Polaire, l'homme avait acquis un corps dense comme instrument d'action. Dans l'Epoque Hyperborenne, le corps vital lui a t ajout pour donner la facult de mouvement ncessaire l'action. Dans l'Epoque Lmurienne le corps du dsir fournit le stimulant pour agir. Durant la Troisime Epoque, ou Epoque Lmurienne, l'homme fit l'exprience du corps du dsir, vhicule de passions et d'motions; l'homme tait alors constitu comme les animaux d'aujourd'hui. PAGE 33 Le lait, produit animal, fut ajout la nourriture de l'homme, car cette substance peut tre trs facilement "travaille" par les motions. Abel, l'homme de cette poque, est dcrit comme tant un berger. Il n'est nulle part mentionn qu'il tua un animal pour se nourrir. La Troisime Epoque, ou Epoque Lmurienne, prsente des conditions de vie analogues celles de la Priode de la Lune, mais plus denses: mme noyau de feu au centre de la Terre, entour d'eau bouillante et d'une atmosphre de "brouillard de feu" l'extrieur. C'est alors que "Dieu spara l'eau d'avec les eaux, et l'humidit dense de la vapeur" comme le dit la Gense: c'est l que l'homme vcut sur des ilts de crote solide en formation, parpills dans l'ocan de feu ou d'eau bouillante. Sa forme tait alors tout fait dense et solide, il avait un tronc et des membres et la tte commenait se former. Le corps du dsir fut ajout, et l'homme confi la direction des Archanges. A une poque trs recule, quand l'homme tait en contact avec les mondes "intrieurs", ces organes (le corps pituitaire et la glande pinale) lui ont servi d'intermdiaires avec ceux-ci. Ils sont destins reprendre ce rle dans une phase ultrieure de notre volution. Ils taient alors en relation avec le systme nerveux involontaire ou sympathique pendant la Priode de la Lune la dernire partie de l'Epoque Lmurienne et la premire partie de l'Epoque Atlantenne o l'homme voyait les mondes intrieurs. Des images se prsentaient lui tout fait indpendamment de sa volont. Les centres de perception de son corps du dsir tournaient dans une direction oppose celle des aiguilles d'une montre, ainsi que le font les centres de perception des mdiums qui suivent d'une manire ngative le mouvement de la terre qui tourne sur son axe dans l'autre direction. Chez la plupart des gens, ces centres de perception sont inactifs, mais un dveloppement appropri, les fait tourner dans le sens des aiguilles d'une montre.

  • PAGE 34 L'intellect a t donn l'homme pendant l'Epoque Atlantenne pour donner un but l'action; mais comme l'Ego tait extrmement faible et que la nature-dsir tait puissante, l'intellect naissant s'est alli au corps du dsir, donnant naissance la ruse qui a t la cause de toute la perversit du deuxime tiers de l'Epoque Atlantenne. Dans un avenir trs lointain, le corps du dsir de l'homme sera organis de manire aussi dfinie que le corps vital et le corps dense. Lorsque ce stade sera atteint, nous aurons le pouvoir de fonctionner dans le corps du dsir, comme nous le faisons actuellement dans le corps dense qui est le vhicule le plus ancien et le mieux organis - le corps du dsir tant le plus rcent. Pendant l'Epoque Hyperborenne, avant que l'homme ne possde un corps du dsir, il n'y avait qu'un seul mode universel de communication, et quand le corps du dsir aura t suffisamment purifi, tous les hommes seront capables de se comprendre de nouveau, car alors la diffrenciation en Races sparatrices aura cess d'exister. Le corps du dsir a commenc son volution dans la Priode de la Lune; il a t reconstruit dans la Priode de la Terre, il sera de nouveau modifi dans la Priode de Jupiter et il atteindra la perfection dans la Priode de Vnus. Le Globe D de la Priode de Vnus tant situ dans le Monde du Dsir-voir tableau 10 de la Cosmogonie des Rose-Croix, ci-aprs-ainsi ni un corps dense, ni un corps vital ne pourraient y tre utiliss comme instrument de conscience; aussi, l'essence du corps dense et du corps vital perfectionns sera-t-elle incorpore au corps du dsir parachev, qui deviendra ainsi un vhicule d'une qualit transcendante, merveilleusement adaptable, et qui rpondra si bien au moindre dsir de l'Esprit intrieur que, dans l'tat actuel de nos limitations, nous ne pouvons nous en faire la moindre ide. Nanmoins, l'efficacit de ce vhicule splendide sera dpasse lorsque, dans la Priode de Vulcain, son essence avec celle du corps dense et du corps vital sera ajoute l'intellect, qui deviendra alors le vhicule le plus lev de l'homme, et contiendra la quintessence de tout ce qu'il y avait de meilleur dans tous les autres vhicules. PAGE 35: Tableau 10. Les 777 Incarnations.

  • PARTIE III: LE CORPS DU DESIR DE L'HOMME DANS LE MONDE PHYSIQUE PAGE 39 CHAPITRE III: DE L'ENFANCE LA PUBERTE Les vhicules du nouveau-n ne deviennent pas immdiatement actifs. Le corps dense reste impuissant pendant longtemps aprs la naissance. Il en est de mme des forces qui sont actives dans le corps du dsir. Le sentiment passif de douleur physique est prsent, alors que le sentiment d'motion est presque compltement absent. L'enfant manifeste, bien entendu, de l'motion pour la moindre des choses, mais cette motion est de courte dure: elle est toute en surface. Le corps vital de la plante construit ses feuilles les unes aprs les autres et porte la tige de plus en plus haut. Sans l'activit du corps du dsir du Macrocosme, le corps vital poursuivrait indfiniment son ouvre de construction; mais le corps du dsir macrocosmique intervient en temps voulu et s'oppose un excs de croissance. La force que la plante ne dpense plus pour la croissance est alors disponible pour un autre objet et sert la construction de la fleur et de la semence. De mme, aprs la septime anne, lorsque le corps dense passe sous la domination du corps vital, ce dernier cause sa croissance rapide; mais vers la quatorzime anne, le corps du dsir individuel nat de la matrice du corps du dsir macrocosmique et commence travailler sur le corps dense. PAGE 40 L'excs de croissance est alors arrt et la force employe jusqu'ici pour le dveloppement du corps dense devient disponible pour la reproduction, afin que la plante humaine puisse fleurir et porter des fruits. Aussi, la naissance du corps du dsir individuel marque-t-elle le dbut de la priode de pubert. A partir de ce moment, l'individu prouve de l'attraction pour le sexe oppos, et cette attraction est spcialement active et sans restriction pendant la troisime priode septennale de la vie, de la quatorzime la vingt et unime anne, parce que l'intellect qui doit servir de frein n'est pas encore n. Il ne faut pas croire cependant que lorsque le petit corps de l'enfant est n le processus de la naissance est achev. Le corps physique dense a eu l'volution la plus longue et, tout comme un cordonnier expriment est plus habile qu'un apprenti et qu'il travaille plus vite, il en va de mme pour l'Esprit qui a dj construit de nombreux corps physiques; il est capable de construire le sien rapidement, mais le corps vital est plus rcent chez l'tre humain. C'est pourquoi nous sommes moins habiles former ce vhicule. Il faut donc beaucoup plus de temps pour le btir avec les matriaux non utiliss lors de la formation de l'enveloppe de l'archtype, et c'est pourquoi le corps vital ne nat pas avant la septime anne. C'est alors que commence la priode de croissance rapide. Le corps du dsir est une acquisition encore plus rcente de l'homme composite et ne nat que vers quatorze ans, au moment o la nature-dsir s'exprime le plus fortement pendant l'ardente jeunesse; enfin, l'intellect qui fait de l'tre humain un homme nat vingt et un ans. C'est cet ge que la loi reconnat l'individu le droit de vote.

  • PAGE 41 A quatorze ans, nat le corps du dsir qui marque le dbut de l'affirmation de soi-mme. Dans ses jeunes annes, l'enfant se considre plutt comme appartenant une famille et il est plus subordonn aux dsirs de ses parents que lorsqu'il a atteint quatorze ans. En voici la raison: dans la gorge du fotus et du jeune enfant se trouve une glande appele thymus, trs grande avant la naissance et qui diminue graduellement durant les annes d'enfance pour disparatre finalement un ge variant selon les caractristiques de l'enfant. Les anatomistes ont t intrigus par le fonctionnement de cet organe et ne sont pas encore arrivs une conclusion dfinitive, mais on a suggr qu'avant le dveloppement des os dont la moelle est rouge, l'enfant est incapable de fabriquer son propre sang et que le thymus, en consquence, contient une essence fournie par les parents dans laquelle l'enfant puise pendant l'enfance et la jeunesse jusqu' ce qu'il soit capable de produire lui-mme son propre sang. Cette thorie est peu prs exacte, et tant que le sang des parents coule dans l'enfant, il se considre comme tant de la famille, et non comme un Ego. Mais aussitt qu'il commence produire son propre sang, l'Ego s'affirme, et il possde sa propre identit, le "je". Alors arrive l'ge critique o les parents rcoltent ce qu'ils ont sem. L'intellect n'est pas encore n, rien ne tient en chec la nature-dsir; aussi tout dpendra de la faon dont l'enfant a t duqu et l'exemple qu'il a reu des parents. A ce tournant de la vie, l'assertion du soi, le sentiment du "je suis" est plus fort qu' n'importe quel autre moment, et l'autorit devrait faire place au conseil. Les parents devraient pratiquer la plus grande tolrance car, aucune priode de l'existence, l'tre humain ne ressent davantage ce besoin de sympathie que durant les sept annes de quatorze vingt et un ans, lorsque la nature-dsir est puissante et non domine. PAGE 42 Le corps du dsir a besoin d'tre protg contre les attaques du Monde du Dsir jusqu' sa naissance, vers la quatorzime anne, au moment que nous appelons la pubert. Quant au mental, il n'est pas assez mr pour tre libr de son enveloppe protectrice avant que l'homme atteigne sa majorit vingt et un ans. Ces priodes ne sont qu'approximatives, car chaque personne diffre des autres en ce qui concerne l'exactitude des priodes de temps, mais celles que nous donnons sont assez prcises. Nous avons vu que, quand l'Ego a termin son temps l'cole de la vie, la force centripte de Rpulsion lui fait rejeter la mort son vhicule dense, puis le corps vital qui est le plus dense aprs lui. Au Purgatoire ensuite, la matire-dsir la plus dense accumule par l'Ego pour y incorporer ses dsirs les plus bas, a t expurge par cette force centrifuge. Dans les royaumes suprieurs seulement, la force d'Attraction domine et conserve le bien par action centripte, qui tend tout attirer de la priphrie vers le centre. C'est aussi cette force centripte d'Attraction qui gouverne pendant que l'Ego est en voie de renaissance. Nous savons que nous pouvons jeter une pierre plus loin qu'une plume. C'est pourquoi la matire la plus dense a t rejete l'extrieur aprs la mort par la force de Rpulsion. Pour la mme raison la matire la plus dense - dans laquelle l'Ego qui revient incorpore ses tendances au mal - est projete en tourbillons l'intrieur, vers le centre par la force centripte d'Attraction. Rsultat: la naissance d'un enfant tout ce qui est le meilleur et le plus pur apparat l'extrieur. Le mal latent ne se manifeste pas habituellement avant la naissance du corps du dsir vers l'ge de quatorze ans, o les courants de ce vhicule commencent jaillir vers

  • l'extrieur venant du foie. A ce moment, l'Ego commence "vivre" sa vie individuelle et montre ce qu'il contient. PAGE 43 Le corps du dsir nat vers la quatorzime anne au moment de la pubert. C'est le moment o motions et passions commencent exercer leur pouvoir sur les jeunes gens et jeunes filles, car la matrice de matire-dsir qui protgeait auparavant le corps du dsir naissant est te. C'est l dans la plupart des cas un temps d'preuves; il est bon pour l'adolescent d'avoir appris considrer avec respect ses parents et ses matres, car il puisera en eux la force de rsister l'assaut des motions. S'il a t habitu avoir confiance en ses ans, et s'il a reu d'eux un enseignement sage, il aura dvelopp ce moment un sentiment intime de la vrit qui lui sera un guide sr, mais dans la mesure o il aura nglig de le faire, il risquera d'aller la drive. Quand une personne meurt dans l'enfance, elle se rappelle parfois cette vie dans son existence suivante, parce que les enfants de moins de quatorze ans ne font pas le tour complet d'un cycle de vie qui rend ncessaire la construction d'une srie complte de nouveaux vhicules. Ils passent seulement dans les Rgions Suprieures du Monde du Dsir, et l ils attendent une nouvelle naissance qui a lieu habituellement d'un vingt ans aprs la mort. Quand ils viennent renatre, ils apportent avec eux leur ancien intellect et leur ancien corps du dsir. PAGE 45 CHAPITRE IV: APPARENCE ET FONCTIONS DU CORPS DU DESIR Nous possdons, en plus du corps visible et du corps vital, un vhicule fait de substance dsir avec laquelle nous formons nos sentiments et nos motions. Ce vhicule nous pousse galement rechercher la satisfaction de nos sens. Mais tandis que les deux instruments dont nous avons dj parl sont bien organiss, le corps du dsir apparat la vue spirituelle tel un ovode nuageux, s'tendant de 40 50 centimtres au-del du corps physique. Il dpasse la tte et les pieds, de sorte que notre corps dense se trouve au centre de ce nuage ovode, tout comme le jaune est au centre de l'ouf. La raison de l'tat rudimentaire de ce vhicule est qu'il a t ajout plus rcemment la constitution humaine que les autres corps. L'volution de la forme peut se comparer la faon dont les sucs de l'escargot se condensent d'abord en chair, puis deviennent une coquille dure. Notre corps visible actuel, lorsqu'il tait en germe dans l'Esprit, tait d'abord une forme-pense, mais il est graduellement devenu plus dense, jusqu' tre maintenant une cristallisation chimique. PAGE 46 Le corps vital, son tour, a t man de l'Esprit comme forme-pense, et il se trouve dans la troisime phase de concrtion, qui est thrique. Le corps du dsir est une acquisition encore plus rcente. Lui aussi tait d'abord une forme-pense qui s'est condense en substance-dsir. L'intellect, dernier reu, n'est encore qu'une simple forme-pense nuageuse.

  • Des bras et des jambes, des oreilles ou des yeux ne sont pas ncessaires pour utiliser le corps du dsir, car il peut glisser travers l'espace beaucoup plus vite que le vent sans aucun des moyens de locomotion indispensables dans ce monde visible. Lorsqu'on l'examine la vision spirituelle, on distingue dans le corps du dsir plusieurs centres tourbillonnants. Nous avons dj expliqu qu'une des caractristiques de la matire-dsir est d'tre en mouvement constant; du centre principal situ dans la rgion du foie, un flot continu rayonne vers la priphrie de ce corps en forme d'ouf, puis retourne vers le centre travers plusieurs autres tourbillons. Le corps du dsir prsente toutes les couleurs et nuances que nous connaissons, ainsi qu'un grand nombre d'autres inexprimables en un langage terrestre. Ces couleurs varient en chaque personne selon le temprament et les caractristiques de chacune d'elles, et elles se transforment selon l'humeur, le caprice ou les motions de celle-ci. Il y a cependant dans chaque tre une couleur de base provenant de la plante rgnante du thme natal. Celui qui possde dans son horoscope un Mars particulirement puissant a son aura teinte d'carlate. L o Jupiter est la plante la plus forte, la nuance qui domine est un ton de bleu, et ainsi de suite pour chaque plante. Dans l'histoire passe de la Terre, il fut un temps o la solidification de la couche terrestre tait incomplte, et les hommes de cette poque vivaient sur des les disperses au milieu des mers bouillonnantes. PAGE 47 Ils n'avaient encore dvelopp ni yeux ni oreilles, mais la glande pinale, petit organe que les anatomistes ont appel le troisime oil, tait protubrante derrire la tte; organe localis de sensation, elle prvenait l'homme du danger lorsqu'il approchait trop prs d'un cratre et lui permettait ainsi d'chapper la destruction. Depuis lors les hmisphres du cerveau ont recouvert la glande pinale et, au lieu d'un simple organe de sensation, tout le corps, intrieurement et extrieurement, est sensible au toucher, ce qui naturellement reprsente un tat de dveloppement plus lev. Dans le corps du dsir, chaque particule est sensible des vibrations similaires celles que nous appelons vue, son, sentiments, et chaque particule est en mouvement incessant tourbillonnant rapidement de ct et d'autre, de sorte qu'elle peut se trouver au mme instant en bas ou en haut du corps du dsir et communiquer de tous cts toutes les autres particules la sensation qu'elle vient d'avoir. Ainsi, chaque particule de matire-dsir de ce vhicule qui est ntre, ressentira immdiatement toute sensation reue isolment par n'importe quelle particule. C'est pourquoi le corps du dsir est d'une nature excessivement sensible, capable de ressentir les sentiments et les motions les plus intenses. Le corps du dsir est le vhicule des sentiments et des motions qui changent d'un moment l'autre. Bien que l'ther constitutif du corps de l'me soit constamment en mouvement et se mlange la circulation du sang, ce mouvement est comparativement lent compar la rapidit des courants du corps du dsir. La substance-dsir se meut avec une rapidit inconcevable, comparable celle de la lumire. Les impulsions du corps du dsir chassent le sang travers le systme des taux varis de vitesse selon la force des motions.

  • PAGE 48 A notre poque, les substances des diffrentes Rgions infrieures et celles des Rgions suprieures entrent dans la composition du corps du dsir de la grande majorit des hommes. Il n'y en a pas qui soient si mauvais qu'ils ne possdent quelques bons cts. Ces qualits trouvent leur expression dans les substances des Rgions suprieures que nous trouvons dans leur vhicule du dsir. Mais, d'autre part, il en est bien peu parmi nous qui soient bons au point de ne pas avoir en eux de la matire des Rgions infrieures. Comme nous l'avons vu dans l'exemple de l'ponge, du sable et de l'eau, le corps vital et le corps du dsir plantaires pntrent la matire dense de la Terre; de mme, ils interpntrent les vhicules de la plante, de l'animal et de l'homme. Mais durant sa vie sur la Terre, le corps du dsir de l'homme n'a pas la mme forme que son corps dense et son corps vital. Il ne prend cette forme qu'aprs la mort. Durant la vie ici-bas, il a l'apparence d'un ovode lumineux qui, pendant les heures de veille, entoure le corps dense comme l'albumine entoure le jaune d'ouf. Il s'tend de trente quarante centimtres en dehors du corps dense. Dans le corps du dsir, il y a plusieurs centres de perception, mais ils sont encore l'tat latent chez la grande majorit des tres humains. C'est l'veil de ces centres qui correspond l'acquisition de la vue pour l'aveugle dans notre exemple prcdent. La substance du corps du dsir de l'homme est constamment agite d'un mouvement d'une rapidit inconcevable. Aucune particule n'a de place fixe, comme dans le corps dense. La substance qui un moment donn, se trouve dans la tte, peut un instant aprs se trou-ver aux pieds, puis de nouveau dans la tte. PAGE 49 Il n'y a pas d'organes dans le corps du dsir comme dans les corps vital et dense, mais bien des centres de perception qui, lorsqu'ils sont actifs, prsentent l'aspect de tourbillons, situs pour la plupart prs de la tte, et qui conservent toujours la mme position par rapport au corps physique. Pour la majorit des gens, ce sont de simples remous, sans utilit aucune en tant que centres de perception. Toutefois, ils peuvent tre veills chez tous; mais les rsultats diffrent selon les mthodes employes. Chez le clairvoyant involontaire, mal dvelopp par des mthodes ngatives, ces tourbillons tournent de droite gauche, c'est--dire dans le sens oppos celui des aiguilles d'une montre. Dans le corps du dsir du clairvoyant volontaire, correctement dvelopp, ils tournent dans le mme sens que les aiguilles d'une montre et brillent avec une splendeur blouissante qui surpasse de beaucoup la luminosit scintillante du corps du dsir d'une personne ordinaire. Ces centres lui donnent le moyen de percevoir les choses du Monde du Dsir et lui permettent de voir et d'observer ce monde comme il l'entend; tandis que la personne dont les centres de perception tournent en sens contraire est comme un miroir qui rflchit simplement ce qui passe devant lui. Une telle personne est incapable de trouver les informations qu'elle cherche. C'est une des diffrences fondamentales qui existe entre un mdium et un clairvoyant correctement dvelopp. La plupart des gens ne peuvent les distinguer l'un de l'autre; il y a cependant une rgle infaillible qui permet d'en juger: jamais un clairvoyant correctement dvelopp n'exercera sa facult de clairvoyance en vue d'une rmunration quelconque, il ne s'en servira pas non plus pour satisfaire simplement la curiosit de qui que ce soit, mais uniquement pour venir en aide son prochain.

  • PAGE 50 - Figure 2c., L'homme ordinaire - tires de la Cosmogonie des Rose-Croix.

  • PAGE 51 - Figure 2a., Le Clairvoyant volontaire

  • PAGE 52 - Figure 2c., Le Clairvoyant involontaire

    PAGE 53 CHAPITRE V: EFFETS DES EMOTIONS SUR LA FORME ET LA COULEUR Le Christ a dit: "Laissez luire votre lumire". A la vision spirituelle, chaque tre humain apparat comme une flamme de lumire, dont les couleurs varient selon le temprament de la personne et dont l'clat est proportionn la puret de son caractre. La science a dcouvert que toute matire est en tat de transformation, que les particules composant nos corps ne cessent de se dcomposer et d'tre remplaces par d'autres qui restent pour un temps seulement avant de se dcomposer aussi. De mme, notre humeur, nos motions, nos dsirs changent d'un moment l'autre, l'ancien faisant place au nouveau en une interminable succession. Il s'ensuit qu'eux aussi doivent tre forms d'une sorte de matire, sujette des lois comme c'est le cas de celles qui gouvernent les substances physiques visibles. Voyons maintenant comment le corps du dsir se modifie sous l'influence des divers sentiments, dsirs, passions et motions, afin que nous puissions apprendre construire avec sagesse et justesse le temple mystique dans lequel est notre demeure.

  • PAGE 54 Lorsque nous tudions les sciences dites physiques, telles que l'anatomie ou l'architecture qui traitent de sujets tangibles, le travail nous est facilit par le fait que nous avons des mots pour dcrire les choses dont nous traitons, mais mme l'image mentale que fait surgir un mot dtermin diffre suivant chaque individu. Quand nous parlons, par exemple, d'un "pont", l'un peut s'imaginer une structure de fer de plusieurs millions de francs, tandis que l'autre pensera une simple planche jete sur un ruisseau. La difficult de donner une impression exacte de notre pense augmente encore quand il s'agit d'ides relatives aux forces intangibles de la Nature, telles que l'lectricit. Nous mesurons la force de son courant en volts, son volume en ampres et la rsistance des conducteurs en ohms; mais le fait est que de tels termes ne sont que des mots invents pour masquer notre ignorance de la chose. Tout le monde sait ce qu'est une livre de caf, mais le plus grand savant du monde n'a pas une conception plus exacte de la nature des volts, des ampres et des ohms, dont il parle d'ailleurs avec beaucoup de science, que l'colier qui entend ces termes pour la premire fois. Rien d'tonnant, ds lors, que les sujets hyperphysiques soient dcrits en termes vagues et souvent trompeurs puisque, ne possdant, dans nos langues physiques aucun mot qui les dcrive avec prcision, nous manquons des moyens voulus pour en faire la description, et nous exprimer en ce qui les concerne. Mme si un film en couleurs nous permettait de voir des images du corps du dsir et de montrer ainsi sur l'cran comment, ce vhicule trs mobile change de forme et de couleurs selon les motions, cela n'en donnerait pas une ide exacte celui qui n'est pas capable de voir ces choses par lui-mme, car les vhicules de chaque tre humain diffrent de tous les autres, selon la manire dont ils rpondent certaines motions; ce qui cause de l'amour, de la haine, de la colre, de la crainte, ou tout autre motion l'un, peut laisser l'autre compltement indiffrent. PAGE 55 A titre de comparaison, l'auteur a souvent observ les foules, et chaque fois il a trouv quelque chose de tout fait nouveau et diffrent. Certain jour, un dmagogue s'efforait d'engager une assemble ouvrire la grve; il tait lui-mme trs excit, et bien que la couleur fondamentale orange fonc de ce vhicule fut perceptible, elle paraissait pour l'instant, presque noye dans un carlate des plus brillants, et les contours de son corps du dsir taient hrisss comme un porc-pic. Dans l'auditoire il y avait un fort courant d'opposition, et mesure que l'orateur parlait, on pouvait distinguer trs nettement les deux camps adverses aux couleurs de leur aura respective. Une partie de l'assemble montrait la couleur carlate de la colre, tandis que dans l'autre, on voyait l'carlate entreml de gris, couleur de la peur. Chose curieuse, bien que les hommes la couleur grise eussent t en majorit, l'autre courant finit par l'emporter, parce que chacun de ces timors craignant d'tre seul dans son espce ou du moins en minorit, n'avait pas os exprimer son opinion ou son vote. Si un clairvoyant tait prsent et tait all trouver chacun de ceux dont l'aura manifestait des signes de dfaillance en lui donnant l'assurance que la majorit pensait comme lui, le courant aurait tourn dans le sens oppos. Il en est souvent ainsi dans les affaires humaines, la majorit tant actuellement incapable de voir au-del des limites du corps physique et de perce-voir la vritable condition des penses et des sentiments d'autrui.

  • Une autre fois nous allmes visiter une assemble revivaliste o plusieurs milliers de personnes s'taient runies pour entendre un orateur de grand renom. La vue des auras individuelles au commencement de la runion montrait que la plupart des assistants n'taient venus l que dans le but de se divertir. PAGE 56 On voyait parfaitement que leurs penses, leurs sentiments et leurs motions se rapportaient la vie ordinaire de chacun, mais chez plusieurs d'entre eux on apercevait une certaine couleur bleu fonc, indice d'une attitude soucieuse: ils paraissaient avoir prouv quelque dception dans la vie, et semblaient mal l'aise. Au moment o l'orateur parut, se produisit un phnomne, assez curieux. On sait que le corps du dsir est en perptuel mouvement; or ce moment prcis, on aurait dit que l'auditoire tout entier avait suspendu son souffle dans une attente contenue, car les diffrents jeux de couleur dans le corps du dsir de chacun s'taient arrts et la teinte de fond orang apparut entirement visible pendant un instant; mais bientt aux premiers accords du prlude les activits motionnelles reprirent comme auparavant. Alors commena le chant des hymnes qui mit en relief la valeur et l'effet de la musique pendant que tous chantaient les mmes paroles sur la mme mlodie; les mmes vibrations rythmiques s'levant des diffrents corps du dsir semblaient presque se fondre momentanment en une seule. Certains auditeurs, cependant, assis sur les bancs des railleurs refusaient de chanter, de se joindre aux autres. Observs la vue spirituelle, ils paraissaient tre des hommes d'acier, vtus d'une armure de cette couleur; de chacun d'eux, sans exception, manait une vibration qui disait, bien plus clairement que de simples mots n'auraient pu le faire: "Laissez-moi tranquille, vous ne me toucherez pas". Un sentiment intrieur les avaient amens l, mais ils avaient une peur mortelle de cder; c'est pourquoi toute leur aura exprimait cette teinte acier caractristique de la crainte, qui est une armure de l'me contre toute intervention trangre. A la fin du premier chant, l'unit de couleur et de vibration se rompit trs rapidement chacun reprenant le cours habituel de ses penses; si la crmonie s'tait arrte l, tous s'en seraient retourns leur vie intrieure accoutume. PAGE 57 Mais l'vangliste bien qu'incapable de discerner de tels phnomnes savait par exprience que son auditoire n'tait pas encore point, il fit suivre toute une srie de chants, accompagns de frappements de mains, de battements de tambours, de gesticulations o il tait second par un chour expriment. Tout cela ramena ces mes disperses dans les liens de l'harmonie; puis peu peu la foule se trouva irrsistiblement vaincue par une ferveur religieuse, et l'unit ncessaire l'effort suivant tait tablie. Ainsi la musique, les battements de mains du leader et l'appel mouvant des chants avaient fusionn cet immense auditoire qui, dsormais, ne faisait plus qu'un, car les railleurs l'aura grise, qui se croyaient trop sages pour tre berns (alors que leur motion tait vraiment de la crainte) ne formaient qu'une partie ngligeable de la vaste congrgation. Tous vibraient l'unisson comme les cordes d'un immense instrument, et l'vangliste, devant eux, jonglait en matre-artiste avec leurs motions. Il les faisait passer du rire aux larmes, de la douleur la honte; de grandes vagues aussi belles qu'tranges de couleurs correspondant aux motions, semblaient survoler toute l'assemble. Vinrent alors les appels coutumiers de "se lever pour Jsus" l'invitation au "banc des pnitents", etc., et de tous les rangs de l'auditoire, chacun apporta la rponse motionnelle clairement perceptible en teintes bleu et or.

  • D'autres chants, d'autres battements de mains, d'autres gesticulations aidrent pour que l'unit se fasse, et l'assistance ressentit un semblant de fraternit universelle et de foi en la Paternit de Dieu. Les seuls sur qui la musique ne produisait aucun effet taient les hommes l'armure bleu acier de la crainte; cette couleur semble, en effet, presque impntrable toute autre motion. Bien que les sentiments prouvs par la majorit eussent t passagers, la foule bnficia nanmoins, dans une certaine mesure, de l'action du leader, l'exception des hommes l'aura bleu acier. Autant que l'auteur peut en juger, la crainte intrieure de cder l'motion-la crainte est en effet saturnienne et sour jumelle de l'anxit-semble ncessiter un choc pour faire sortir de sa sphre immdiate une personne ainsi affecte et la mettre en un autre lieu, dans de nouvelles conditions, avant que les anciennes aient pu tre surmontes. PAGE 58 L'anxit est une condition dans laquelle les courants-dsir, au lieu de se propager en longues lignes courbes dans toutes les parties du corps du dsir, sont remplis de remous, voire mme uniquement forms de remous dans les cas extrmes. La personne ainsi affecte ne cherche pas agir dans quelque direction que ce soit; elle voit des calamits l o il n'y en a pas et au lieu de produire des courants gnrateurs d'action ce qui pourrait prvenir l'objet de la crainte, chaque pense d'anxit forme un remous dans le corps du dsir; et de l vient leur inertie. Cette condition d'anxit qui est en permanence dans le corps du dsir peut tre compare celle de l'eau prs de se congeler, sous l'influence d'une basse temprature; la crainte, qui se traduit en scepticisme, en cynisme ou en pessimisme peut tre compare cette mme eau congele car le corps du dsir de ces personnes est presque fig, et rien de ce qu'on peut dire ou faire ne semble pouvoir en changer l'tat. Ces tres se sont, pour employer une expression populaire qui leur convient parfaitement "retirs dans leur coquille" et cette coquille saturnienne doit tre brise avant qu'il soit possible de parvenir jusqu' eux et les faire sortir de leur tat pitoyable. Les motions saturniennes de la crainte et de l'anxit sont gnralement causes chez la personne par l'apprhension de difficults conomiques ou sociales. Les suggestions les plus diverses peuvent se prsenter son esprit: "Peut-tre que le placement que j'ai fait perdra une partie de sa valeur ou mme toute sa valeur; ... il se pourrait que je sois prive de ma situation, et me trouve jete la rue, mourant de faim; ... ma femme (ou mon mari) ne m'aime plus,... mes enfants me ngligent", etc. PAGE 59 Ces personnes devraient se rappeler une fois pour toutes que chaque fois qu'elles entretiennent des penses de cette nature, elles contribuent faire figer les courants dans le corps du dsir et construire une coque bleu acier, la coque de la crainte dans laquelle elles s'enfermeront progressivement par l'habitude prise pour arriver finalement s'isoler de l'affection, de la sympathie, de l'aide de tout le monde. Efforons-nous donc de nous montrer optimistes, mme dans les circonstances les plus dfavorables, afin de ne pas nous trouver en fcheuse posture ici-bas et dans l'autre monde. Au commencement de la 1re Guerre mondiale (1914-1918), les motions en Europe atteignaient une violence inoue, aussi bien parmi les soi-disant "vivants" que parmi ceux qui avaient t tus, quand ils se rveillaient. Ce rveil prenait beaucoup de temps cause des armes lourdes

  • employes, nous en reparlerons plus tard. L'atmosphre entire des pays belligrants tait en bullition, mettant des courants de colre et de haine, semblable un nuage rouge fonc elle restait suspendue sur chaque tre humain et sur le pays tout entier. Semblables de longs voiles de deuil, pendaient des tranes de couleur sombre qui semblent se produire toujours lors de dsastres soudains quand la raison se fige et que le dsespoir treint le cour. Sans aucun doute cet tat de choses tait caus par le fait que les nations intresses se rendaient compte de l'imminence d'une catastrophe dont il leur tait impossible de saisir toute l'tendue. Les corps du dsir de la plupart taient traverss par de longues vagues de pulsations rythmiques, qui tourbillonnaient avec une grande rapidit, disant plus clairement que des paroles n'auraient pu le faire: "Tuez, tuez, tuez donc". PAGE 60 Lorsque deux ou trois personnes se runissaient ou qu'un groupe se formait pour discuter de la guerre, les pulsations rythmiques qui indiquaient un dessein bien arrt d'agir et d'oser, cessaient: les penses et la surexcitation produites par la discussion ou le discours se traduisaient en projections coniques qui rapidement s'levaient une hauteur d'environ 15 20 centimtres en mettant une langue de feu. Certaines personnes produisaient simultanment un grand nombre de ces jets volcaniques, d'autres un ou deux seulement. Quand une de ces bulles clataient dans un endroit, une autre apparaissait ailleurs dans le corps du dsir, pendant toute la dure de la discussion ou du discours, et des flammes en sortaient, colorant de cramoisi, le nuage suspendu au-dessus du pays. Lorsqu'une foule se dispersait ou que des amis se sparaient l'issue d'une discussion de ce genre, le bouillonnement diminuait, les ruptions devenaient moins frquentes puis finalement cessaient, pour faire place nouveau aux longues pulsations rythmiques initiales. Les manifestations de cette nature sont actuellement rares, (1916) si mme elles existent encore; pour le plus grand nombre de belligrants, la colre explosive contre l'ennemi se perd dans le pass. On peut voir nouveau la couleur de base orange de l'aura des habitants de l'Occident, officiers et soldats semblent en tre venus considrer la guerre comme un match (chacun tant soucieux de l'emporter en finesse sur l'autre); toutefois, nombre de Frres Lais de l'Ordre Rosicrucien croient que le courroux entre nations rapparatra sous une forme modifie, quand cesseront les hostilits et que commenceront les ngociations de la paix. Cette forme d'motion peut tre appele colre abstraite et diffre grandement de ce que l'on observe dans le cas d'une querelle ou d'une rixe dans la vie prive; une rixe, vu du ct occulte de la nature, montrent que les hostilits existent avant mme que les coups ne soient frapps. Des formes-dsir denteles, aigus comme des poignards se projettent les unes contre les autres comme des lances, jusqu' ce que la furie gnratrice se soit puise. Dans la colre patriotique il n'y a pas d'ennemi personnel; les formes-dsir sont donc plus mousses et font explosion sans quitter la personne qui les a cres. PAGE 61 Les "hommes l'aura acier", si nombreux dans la vie courante, se crent des soucis qui jamais ne se matrialisent et cristallisent une armure autour d'eux, lorsqu'ils permettent Saturne de mettre le grappin sur eux. Ces mmes hommes, si communs dans la vie civile, brillaient par leur absence. L'auteur s'en explique la raison par ce fait que la brutale obligation de partir pour le front a produit le choc qui a bris la coque dans laquelle ils taient enferms; l'accoutumance progressive au danger a fini par engendrer le mpris. La guerre a donc t grandement profitable

  • ces personnes car rien n'est plus oppos la croissance de l'me que la crainte ou l'anxit durables. Un autre fait est remarquer: bien que les hommes engags dans la guerre souffrent d'affreuses privations, le plus grand nombre n'en cultivent pas moins une teinte bleu ciel indiquant l'espoir, l'optimisme et un sentiment religieux naissant qui donnent au caractre une teinte d'altruisme. Ceci indique que ce sentiment fraternel et universel qui ne fait aucune distinction de croyance, de couleur, ou de nationalit va en croissant dans le cour humain. Le nuage rouge de la haine se lve, le voile sombre du dsespoir s'est vanoui et l'on ne voit plus d'explosion volcanique de colre ni chez les vivants ni chez les morts; mais, autant que l'auteur puisse en juger par les signes des temps dans l'aura des nations, il y dcouvre le dessein arrt de continuer cette guerre jusqu'au bout. On remarque cet tat d'esprit mme dans les foyers qui sont privs de plusieurs de leurs membres; pourtant un grand regret persiste envers les amis disparus, mais il ne subsiste point de haine pour l'ennemi terrestre. Ces sentiments sont partags par les amis dans l'au-del dont beaucoup percent le voile car l'intensit de ces sentiments est telle qu'elle va jusqu' veiller chez les "morts" le pouvoir de se manifester en attirant de la substance thrique et gazeuse souvent prleve sur le corps vital d'un ami "sensitif", comme le fait un Esprit matrialisateur qui se sert du corps vital d'un mdium en transe. Alors les yeux aveugls de larmes s'ouvrent frquemment un lan de tendresse et les tres chers maintenant dans le monde spirituel, se trouvent nouveau face face, cour cour. C'est la mthode de la Nature pour cultiver le sixime sens dont l'acquisition nous rendra finalement tous capables de savoir que l'homme est un Esprit immortel, et que la continuit de la vie est un fait de la Nature. PAGE 63 CHAPITRE VI: INFLUENCE DE LA PENSE Il est une loi dans le Monde du Dsir que l'homme est littralement ce qu'il pense en son cour. Le corps dense form de la substance inerte de la Rgion Chimique, vivifi et vitalis par le corps vital compos des thers de Rgion Ethrique, reoit l'incitation agir du corps du dsir - incitation que les animaux suivent totalement, mais qui chez l'homme est mise en chec par un autre facteur: la raison, qui le dtermine parfois agir contre son dsir. S'il n'y avait pas dans la Nature d'autres royaumes que le Monde Physique et le Monde du Dsir, ce facteur ne saurait exister: pourraient exister le minral le vgtal et l'animal- mais l'homme, tre pensant et dou de raison, serait une impossibilit dans la Nature. En tant qu'Egos, nous agissons directement dans la substance de la Rgion de la Pense Abstraite que nous avons spcialise dans les limites de notre aura individuelle. De l nous observons les impressions faites par le monde extrieur sur le corps vital au moyen des sens, et aussi les motions et les sentiments crs par elles dans le corps du dsir et reflts dans l'intellect. PAGE 64 Dans la Rgion de la Pense Abstraite, nous tirons de ces images mentales des conclusions sur les sujets auxquels elles se rapportent. Ces conclusions sont des ides. Par le pouvoir de la volont, nous projetons une ide dans l'intellect o elle se concrtise en une forme-pense qui attire elle la substance mentale de la Rgion de la Pense Concrte.

  • L'intellect est comme la lentille d'un appareil de projection. Il dirige l'image dans l'une des trois directions suivantes selon la volont du penseur qui anime la forme-pense. 1-Cette image peut tre projete contre le corps du dsir, dans un effort fait pour veiller le sentiment qui provoquera une action immdiate. a) Si la pense suscite le sentiment d'Intrt, une des forces jumelles d'Attraction ou de Rpulsion sera veille. Si la force centripte d'Attraction est veille elle se saisit de la pense, la projette dans le corps du dsir, donne l'image une vie accrue et la revt de matire-dsir. La pense devient alors capable d'agir sur le cerveau thrique et de faire passer la force de vie travers les centres du cerveau et les nerfs correspondants jusqu'aux muscles volontaires qui accomplissent l'action ncessaire. C'est ainsi que la force spirituelle contenue dans la pense se dpense. Il reste alors comme mmoire, dans l'ther du corps vital, une empreinte de l'acte et du sentiment qui lui ont donn naissance. b) Si la force centrifuge de Rpulsion est veille par la forme-pense, il y aura une lutte entre la force spirituelle-la volont de l'homme - qui se trouve dans la forme-pense, et le corps du dsir. C'est le combat entre la conscience et le dsir, entre la nature suprieure et la nature infrieure. PAGE 65 La force spirituelle, contre toute rsistance, cherchera revtir la forme-pense de la matire-dsir ncessaire pour actionner le cerveau et les muscles. La force de Rpulsion tentera de disperser les matriaux appropris et de rejeter la pense. Si l'nergie spirituelle est puissante, elle peut se frayer un chemin jusqu'aux centres du cerveau, maintenir son enveloppe de matire-dsir pendant qu'elle commande la force de vie, et forcer ainsi l'homme agir. Elle laissera ainsi dans la mmoire une vive impression de lutte et de victoire. Si l'nergie spirituelle est puise avant que l'action ne se soit produite, la forme-pense sera domine par la force de Rpulsion et sera emmagasine dans la mmoire comme l'est toute forme-pense qui a dpens son nergie. Nous avons dans notre corps deux systmes nerveux, le systme nerveux volontaire ou crbro-spinal et le systme nerveux involontaire ou systme nerveux sympathique. Le premier est directement conduit par le corps du dsir; il contrle les mouvements du corps, tend affaiblir et dtruire, et n'est que partiellement retenu par le mental dans son impitoyable travail. C'est cette lutte entre le corps vital et le corps du dsir qui produit la conscience dans le Monde Physique. Mais, si le mental n'agissait pas comme un frein sur le corps du dsir, nos heures de veille seraient trs courtes, ainsi que nos vies; en effet, le bienfaisant corps vital serait vite cras par le corps du dsir, comme le montre par exemple l'puisement qui suit un accs de colre. En effet, la colre est un tat dans lequel l'homme a "perdu le contrle de lui-mme" et o le corps du dsir gouverne sans frein. La maladie prend bien des formes; l'une d'elles est la dmence, et celle-ci aussi revt diffrents aspects. L o la liaison entre les centres sensoriels du corps dense et du corps vital se fait de biais l o parfois la tte du corps vital s'lve au-dessus de la tte dense au lieu de lui tre concentrique, le corps vital n'est ajust ni aux vhicules suprieurs, ni au corps dense; nous avons alors l'idiot docile.

  • PAGE 66 L o les corps dense et vital sont bien ajusts, mais o il y a rupture entre le corps vital et le corps du dsir, la condition est la mme. Mais lorsque la rupture se trouve entre le corps du dsir et le mental, nous avons un fou furieux, qui est plus difficile diriger qu'un animal sauvage, car celui-ci est tenu en chec par son Esprit-groupe. Dans ce cas toutes les inclinations animales sont suivies aveuglment. La tendance naturelle du corps du dsir est de durcir et de consolider tout ce avec quoi il entre en contact. La pense matrialiste accentue cette tendance tel point qu'elle aboutit souvent dans les vies ultrieures, cette redoutable maladie, la phtisie ou tuberculose, qui est une induration des poumons; ceux-ci doivent normalement rester mous et lastiques. Il arrive parfois que le corps du dsir crase le corps vital dans la vie suivante, si bien que celui-ci cesse tout fait de s'opposer au processus d'induration: nous avons alors la phtisie galopante. Dans certains cas, le matrialisme rend le corps du dsir fragile et cassant; il ne peut alors mener bien son travail normal de solidification du corps dense: le rsultat en est le rachitisme, o les os se ramollissent. Nous voyons donc quels dangers nous courons en entretenant des tendances matrialistes: tantt l'induration des parties molles du corps, comme dans la phtisie; tantt le ramollissement des tissus osseux durs, comme dans le rachitisme. Bien sr tous les cas de phtisie ne signifient pas que le malade tait un matrialiste dans une vie antrieure, mais la science occulte nous apprend que c'est l le rsultat frquent du matrialisme. Nos penses ont donc une importance bien plus considrable que nos actes, car si nous pensons toujours juste, nous agirons avec justesse aussi. PAGE 67 Nul ne peut entretenir des penses d'amour envers ses semblables, chercher les moyens de leur venir en aide spirituellement, mentalement ou physiquement sans exprimer un jour ou l'autre ces penses par des actes. En cultivant de telles penses justes, nous serons bientt entours d'une atmosphre de bienveillance; nous verrons que les autres nous accueilleront dans les mmes dispositions d'esprit que nous entretenons leur gard. Et si nous tions conscients que le corps du dsir, qui nous enveloppe entirement, qu'il s'tend quarante ou cinquante centimtres de notre corps dense, et que c'est lui qui contient tous nos sentiments et toutes nos motions, nous irons la rencontre des autres d'une manire diffrente, en considrant que nous ne pouvons les voir qu' travers l'atmosphre que nous avons cre autour de nous, et que cette atmosphre colore tout ce que nous apercevons chez eux. Si l'astronome impose sa volont et met au point le tlescope comme il l'entend, lui disant de s'occuper de son affaire, qui est de transmettre les rayons qui tombent sur lui, sans se proccuper des rsultats, le travail se fera normalement. Mais si la lentille peut imposer sa volont et si le mcanisme du tlescope se met de la partie, l'astronome sera srieusement gn, ayant lutter contre un instrument rfractaire, et le tout aura pour rsultat des images imprcises, de peu ou d'aucune valeur. Il en est de mme pour l'Ego qui travaille avec un corps triple qu'il gouverne ou qu'il devrait gouverner par l'intermdiaire de l'intellect. Mais il faut convenir que ce corps a une

  • volont qui lui est propre et qu'il est souvent aid et encourag par l'intellect, ce qui contrecarre les intentions de l'Ego. Cette "volont infrieure" rivale est l'expression de la partie suprieure du corps du dsir. Quand la sparation entre le Soleil, la Lune et la Terre a eu lieu dans la premire partie de l'Epoque Lmurienne, les corps du dsir de la portion la plus avance de l'humanit en devenir se sont diviss en une partie infrieure et en une partie suprieure. PAGE 68 Il en a t de mme pour le reste de l'humanit au dbut de l'Epoque Atlantenne. La partie suprieure du corps du dsir devint une sorte d'me animale. Elle construisit le systme nerveux crbro-spinal et les muscles volontaires et a subjugu par ce moyen la partie infrieure du corps triple, jusqu' ce que le trait d'union de l'intellect soit donn. Alors l'intellect a "fusionn" avec cette me animale et a partag sa domination sur le corps. L'intellect est ainsi li par les dsirs, il est embourb dans la nature infrieure goste, ce qui rend difficile la matrise du corps par l'Esprit. L'intellect qui, dans son rle de foyer devait tre l'alli de la nature suprieure, est dform par la nature infrieure et, ligu avec elle, est l'esclave du dsir. La loi des Religions de Races a t donne pour soustraire l'intellect l'empire du dsir. La "crainte de Dieu" a t oppose aux "convoitises de la chair". Cela n'a cependant pas suffi rendre l'homme capable de devenir le matre de son corps et d'obtenir sa collaboration volontaire. L'Esprit a donc t oblig de trouver dans le corps un autre terrain qui ne soit pas domin par la nature-dsir. Tous les muscles sont l'expression du corps du dsir et ils offrent un chemin direct vers le point central o l'intellect tratre est alli au dsir et rgne en matre. PAGE 69 CHAPITRE VII: SA RELATION AVEC LA CONSCIENCE Pour comprendre le degr de conscience qui rsulte de la possession des vhicules utiliss par la vie en volution dans les quatre rgnes, examinons le tableau 4, qui montre que l'Ego, le Penseur, est descendu dans la Rgion Chimique du Monde Physique. L, il a coordonn tous ses vhicules et atteint la conscience l'tat de veille. Il apprend maintenant gouverner ses corps. Les organes du corps du dsir, pas plus que ceux de l'intellect, ne sont encore dvelopps. L'intellect n'est mme pas encore un corps, mais simplement un trait d'union une gaine dont l'Ego se sert pour concentrer ses nergies. C'est le dernier des vhicules qui a t construit. L'Esprit travaille en passant des matires les plus subtiles aux plus denses; ses vhicules, ou corps, sont galement construits de matire subtile d'abord, puis de matire de plus en plus dense. Le corps dense a t construit le premier et a maintenant atteint son quatrime degr de densit; le corps vital, son troisime, et le corps du dsir son deuxime degr de densit; aussi n'est-il encore qu' l'tat de nuage. Quant la gaine de l'intellect, elle est plus tnue encore. Comme ces corps n'ont pas encore dvelopp d'organes, il est vident que, employs seuls, ils seraient inutilisables comme vhicules de conscience. PAGE 70: Tableau 4, L'tat de conscience des quatre rgnes., tir de la Cosmogonie des Rose-Croix.

  • PAGE 71 L'Ego, toutefois, a pntr l'intrieur du corps dense et a tabli une connexion entre ces vhicules sans organes et les centres physiques de sensations, et il en rsulte la conscience l'tat de veille dans le Monde Physique. L'tudiant devrait noter tout particulirement que c'est cause de leur connexion avec le mcanisme admirablement organis du corps dense que ces vhicules suprieurs ont prsent pour nous quelque valeur. Ainsi, il vitera de tomber dans l'erreur que commettent souvent ceux qui, ayant appris qu'il y a des corps suprieurs, en viennent mpriser le corps dense; ils en parlent comme quelque chose de "bas" et de "vil", lvent les yeux au ciel en priant qu'il leur soit bientt donn d'abandonner cette masse d'argile terrestre et de s'envoler dans leurs "vhicules suprieurs". Si trange que puisse paratre cette affirmation, il est nanmoins vrai que la grande majorit de l'humanit sommeille la plupart du temps bien que les corps physiques puissent paratre intensment occups un travail actif. En temps ordinaire le corps du dsir, dans la grande majorit, est la partie la plus veille de l'homme composite, qui vit presque entirement dans ses sentiments et ses motions, mais pense rarement aux problmes de l'existence au-del de ce qui est ncessaire pour maintenir ensemble le corps et l'me. La plupart des hommes n'ont probablement jamais port leur attention sur les questions vitales, "d'o venons-nous, pourquoi sommes-nous ici, et o allons-nous?" et ne les ont pas examines de prs. Le corps vital est constamment occup rparer les ravages du corps du dsir sur le corps dense et fournir la vitalit que ce dernier dissipe en donnant satisfaction aux dsirs et aux motions. PAGE 72 C'est cette grande lutte entre le corps vital et le corps du dsir qui cre la conscience dans le Monde Physique et contribue donner aux humains une activit si intense que, du point de vue du Monde Physique, cela parat donner tort notre assertion qu'ils sont en partie endormis. Cependant, aprs un examen de tous les faits, on dcouvre que c'est bien le cas, et nous pouvons aussi affirmer que cet tat de choses se produit par le dessein des grands Hirarques qui sont chargs de notre volution. Le terrain spcial d'lection du corps du dsir se trouve dans les muscles et le systme nerveux crbro-spinal. Nous mentionnerons comme exemple l'nergie que dploie une personne qui agit sous l'effet d'une forte motion ou de la colre. En pareil cas, tout le systme musculaire se raidit, et il n'y a pas de travail qui soit aussi puisant qu'un accs de colre. Il laisse parfois le corps abattu pendant des semaines. C'est l qu'on peut voir la ncessit d'amliorer le corps du dsir par la matrise du caractre et en pargnant au corps dense la souffrance qui rsulte de l'activit drgle du corps du dsir. Si nous considrons le sujet au point de vue occulte, la manifestation de notre conscience dans le Monde Physique rsulte de la lutte constante entre le corps du dsir et le corps vital. La tendance du corps vital est d'amollir et de construire. Il manifeste principalement son activit dans le sang et les glandes et aussi dans le systme nerveux sympathique, car il a empit sur le terrain d'lection du corps du dsir (le systme musculaire et le systme nerveux volontaire) quand il a commenc faire du cour un muscle volontaire.

  • La tendance du corps du dsir est de durcir: il a de son ct envahi le corps vital en prenant possession de la rate et en formant les globules blancs du sang qui ne sont pas les "gendarmes de l'organisme", comme le pensent actuellement les hommes de science, mais des destructeurs. PAGE 73 Le corps du Dsir se sert du sang pour transporter ces minuscules destructeurs dans toute l'tendue du corps. Ils passent travers la paroi des artres et des veines quand nous prouvons une contrarit et spcialement en cas de grande colre. Le mouvement prcipit des forces dans le corps du dsir fait alors gonfler les veines et les artres