mise en page 1media.theatre-la-passerelle.eu/passerelle/saison/saison... · 2014-02-18 · avec...

8
THÉÂTRE Photo Christophe Raynaud De Lage renseigneMents i réservations 04 92 52 52 52 MAR 18 MARS 20:30 De William Shakespeare Mise en scène Anne-Laure Liégeois

Upload: others

Post on 19-Jun-2020

0 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: Mise en page 1media.theatre-la-passerelle.eu/passerelle/saison/saison... · 2014-02-18 · Avec l'aidedu grand t, Loire-atlantique et du théâtre 71, Malakoff – avec la participation

THÉÂTRE

Ph

oto

Ch

rist

op

he

Ra

yn

au

d D

e L

ag

e

renseigneMents i réservations

04 92 52 52 52

MAR 18

MARS

20:30

De William Shakespeare

Mise en scèneAnne-Laure Liégeois

Page 2: Mise en page 1media.theatre-la-passerelle.eu/passerelle/saison/saison... · 2014-02-18 · Avec l'aidedu grand t, Loire-atlantique et du théâtre 71, Malakoff – avec la participation

Dossier de presse i MacBeth

texte William Shakespearetraduction Yves BonnefoyMise en scène Anne-Laure Liégeois

avec Olivier Dutilloy, Anne Girouard,Pauline Belle, Sébastien Bravard, ElsaCanovas, Alessandro de Pascale, Philippe Houriet, Pauline Masse NoéMercier, Sarah Pasquier, Jean-FrançoisPellez, Jérémy Petit, Loïc Renard,Alexandre Ruby, Charles- Antoine Sanchez, Willie Schwartzscénographie Alice Duchangeet Anne-Laure LiégeoisLumières Dominique BorriniCostumes Elisa Ingrassiaet Anne-Laure Liégeoisréalisation sonore François Leymarieassistante à la mise en scèneMarie-Charlotte BiaisConstruction du décor Ateliers du GrandT- NantesChef constructeur François Corbal

Coproductions : Le Festin, Cie anne-Laure Liégeois ; Le volcan, Le Havre ; Le Fracas, CDn deMontluçon-région auvergne ; théâtre del’Union, CDn de Limoges ; Maison de la cultured’amiens ; Le Manège, Mons-Maubeuge scènetransfrontalière ; Le Cratère, alèsAvec l'aide du grand t, Loire-atlantique et duthéâtre 71, Malakoff – avec la participation duJeune théâtre national, du Centre des arts scé-niques, de l’ensatt, du Diese # rhône-alpes etdu fonds d’insertion PsPBB-esaD

Mardi 18 mars20:30

LE spectacle

De toutes les tragédies de Shakespeare, Macbeth est sans conteste une desplus célèbres et des plus cruelles : dans une Ecosse en guerre contre la Nor-vège, un couple assoiffé de pouvoir est prêt à tout pour parvenir à ses fins,quitte à se laisser dévorer par ce qu’il a provoqué.Depuis toujours, la metteure en scène Anne-Laure Liégeois s’intéresse à lamanière dont les pulsions intimes mènent le monde. Elle a donc naturellementtrouvé dans cette pièce matière à réflexion et a décidé de se recentrer sur Lordet Lady Macbeth, ce couple inexorablement lié, monstre à deux têtes, quatrebras et quatre jambes. Le parti pris d’Anne-Laure Liégeois est de considérerque les événements sont tout droit sortis de la tête de Macbeth, de son espritgangréné par la certitude qu’il va accéder au trône, ainsi que le lui ont préditles trois sorcières de la forêt. Dès lors, la machination est en route. Lady Mac-beth, son double féminin et viril à la fois, l’exhorte à assassiner le roi Duncan,puis à faire disparaître les prétendants à la couronne. Evidemment, ces exé-cutions ne peuvent pas être sans conséquences pour l’âme. Celle de Macbethest envahie de cauchemars peuplés d’animaux, de fantômes, d’arbres qui mar-chent, de milliers d’enfants… Quant à Lady Macbeth, elle sombre dans unefolie dont elle ne se relèvera pas.On trouve, dans les spectacles d’Anne-Laure Liégeois, une réelle jubilation de« faire du théâtre ». Elle joue subtilement avec les textes pour en faire ressor-tir toutes les nuances et adopte une modernité de ton teintée d’ironie qui faitrésonner fortement les classiques avec le monde d’aujourd’hui. Une belle occasion de découvrir à Gap cette metteure en scène audacieuseet, si le cœur vous en dit, de prolonger le plaisir en avril avec L’Augmentation,

petite forme jubilatoire écrite par Perec.

Extrait vidéohttp://www.youtube.com/watch?v=qKrFga3ht9E

Page 3: Mise en page 1media.theatre-la-passerelle.eu/passerelle/saison/saison... · 2014-02-18 · Avec l'aidedu grand t, Loire-atlantique et du théâtre 71, Malakoff – avec la participation

Dossier de presse i MacBeth

L’histoire

L’Ecosse et la Norvège se livrent une bataille acharnée au cours de laquelle Macbeth, cousin du roi Duncan etchef des armées, s’illustre par son courage, sa persévérance et sa loyauté. Après la victoire, sur la route du retourqui traverse une forêt, Macbeth et Branquo, son ami le plus proche, rencontrent trois sorcières. Elles saluent lepremier en lui donnant trois titres successifs : duc de Glamis (son titre actuel), duc de Cawdor et futur roi. Puiselles prédisent à Branquo une descendance de rois, avant de disparaître sans plus d’explications.Peu de temps après, deux messagers viennent annoncer à Macbeth que Duncan le nomme duc de Cawdor pourle récompenser de sa bravoure. Aussitôt informée, Lady Macbeth fomente l’assassinat de Duncan et persuadeson mari, réticent devant la bonté de son cousin, de passer à l’acte dans le plus grand secret.Malcolm et Donalbain, les fils de Duncan, s’enfuient de peur de se faire tuer à leur tour, laissant le trône à Mac-beth. Le nouveau roi s’engage alors dans une série de meurtres destinée à faire disparaître les éventuels pré-tendants au trône. Lady Macbeth et Macbeth, obsédés par les meurtres et leur désir de pouvoir, sombrent tourà tour dans une folie qui les conduira à leur perte.

Page 4: Mise en page 1media.theatre-la-passerelle.eu/passerelle/saison/saison... · 2014-02-18 · Avec l'aidedu grand t, Loire-atlantique et du théâtre 71, Malakoff – avec la participation

Un cauchemar

La main droite agrippée au niveau de la tempe à une poignée de cheveux, la main gauche aux ongles plantés dansle haut du crâne ; les yeux écarquillés sur un présent terrifiant et le regard tendu vers un avenir non moins effrayant.Le tableau de Courbet, Un autoportrait en Désespéré. Macbeth est ce désespéré qui rêve les yeux ouverts dans sesnuits sans sommeil. Tout se crée, se forme dans cette tête.

On a souvent dit que Macbeth était un cauchemar. Partir de ce mot. Le cauchemar appartient au plus intime. À soiperdu dans la nuit, avec l’esprit pour seul guide. Macbeth se joue dans le crâne de Macbeth. C’est seulement dans latête que siègent les cauchemars. Dans la vie un cauchemar a un nom. Il s’appelle un accident, un crime, un drame,un cataclysme. Si Macbeth est un cauchemar c’est parce qu’il est une œuvre de l’esprit. Une œuvre des recoins som-bres, des couloirs tortueux du cerveau. Le cauchemar intime, d’un homme qui croit que le pouvoir est là, à portéede sa main. D’un homme dévoré par le désir, épuisé par ses passions. Macbeth se bat contre ses démons, ceux quiquand ils l’ont tué, le portent, l’exposent au rire et à la vindicte. Toute cette lugubre folie est sortie d’un crâne ma-lade, de celui d’un homme qui un jour a cru comprendre que « c’était arrivé ». Tu seras roi ; tu seras le plus grand.Désir qui tue le sommeil et plonge dans une insomnie faite de sombres fantasmes. Macbeth a tué son sommeil eterre dans l’entre-deux. Un entre-deux peuplé de cauchemars à l’apparence d’animaux, porc, rat, corbeaux, sala-mandre, vipère, babouin... de fantômes, d’objets volants, d’arbres qui marchent, de milliers d’enfants, d’esprits... Cesêtres immatériels, ces petits processus mentaux, qui volètent dans la tête dérangée. Macbeth confond les appa-rences avec la réalité, voilà l’illusion. Voilà le théâtre. Ce qu’il perçoit n’est que la projection de ses désirs exacerbés.De cet aveuglement, de ces déformations, Shakespeare joue. Voilà la tragédie.À l’âge de la maturité, Macbeth a forgé dans son esprit, l’idée, parce que sa valeur est reconnue par lui et par les au-tres, que la puissance est pour tout de suite. Sa femme, son double féminin, croit en cette puissance par intérêtpour lui et pour elle-même. C’est un monstre à quatre bras et quatre jambes qui va courir vers la puissance. Déga-geant de son chemin tout ce qui l’encombre.

Un cauchemar peuplé d’enfants

D’abord les enfants, ces foules d’enfants qui de toutes parts tentent de s’emparer maintenant de ce qui devrait au-jourd’hui appartenir aux Macbeth. Chez ce couple sans enfant, vieillissant, naît la peur, la répulsion de cette jeunessequi pousse pour prendre la place. Entourant le couple de comédiens de quarante ans (Anne Girouard et Olivier Du-tilloy) une infinité de jeunes comédiens, peut-être même encore des enfants, bouillonnants, prêts à tous les com-bats. Ceux qui poussent derrière, qui crient « laisse-moi la place, ma place maintenant ! ». Tous des ennemis ;Macbeth finit seul.

note d’intention

Dossier de presse i MacBeth

Page 5: Mise en page 1media.theatre-la-passerelle.eu/passerelle/saison/saison... · 2014-02-18 · Avec l'aidedu grand t, Loire-atlantique et du théâtre 71, Malakoff – avec la participation

Note d’intention suite

Peuplé de figures à abattre

Dans le cauchemar, les figures à abattre aussi : celle du père, injuste inévitablement, qui prend et aussi donne gé-néreusement. Duncan, le père à abattre. Banquo, l’ami, la parole positive, la voix de la raison, l’ange bienveillant, celui qui cependant susurre des justes parolesencombrantes. Banquo dont l’avenir désigne la descendance comme seule dirigeante. Banquo, l’ami à abattre. Macduff, moins lâche que soi, celui qu’il aurait pu être, celui qui n’hésite pas à abandonner son foyer pour la justicede son combat, celui sans attache sensible au monde, car non né d’une femme, l’envers de soi. Macduff, l’autre soi àabattre. Trois figures interprétées par le même comédien (Sébastien Bravard). Un personnage récurrent des cauchemars.Celui qui surgit à tout moment avec un autre nom, mais qu’on sait être toujours le même.

Habité par la femme

Et puis après ces enfants en trop grand nombre, cette figure à trois têtes désignée pour l’abattoir, dans la boîte crâ-nienne de Macbeth : l’image de la femme comme double de soi. Lady Macbeth qui même morte restera là, accrochéeà la chair. Macbeth traînera sa dépouille sur les champs de bataille. Lady Macbeth est une virago en flammes. Elle esthomme quand il est femme. Femme quand il est homme. Elle interprète la virilité, croit que l’essence de l’hommeconsiste dans le désir brutal, la force déchaînée. Macbeth capitule devant son hystérie violente, elle déplace tous lesrepères sexuels. Elle est rêve, cauchemar de Macbeth.Une bouffée d’air au milieu de ce cloaque, de ce marasme, de tous ces mots en « a » ouvert comme un cri : ce cou-ple et son combat « pour y arriver ». Olivier Dutilloy et Anne Girouard sont un couple de combattants ! Ils se battront pour obtenir le pouvoir, pour êtrele chef ! Ne pas résister au plaisir de rire par empathie de nos travers. Ce couple aura aussi le risible d’un couple oùl’un des deux manipule l’autre en vue d’assouvir des désirs propres. Dans ce nœud, comme on peut parler de nœudde vipères pour ce couple enchevêtré, résidera la bouée qui saura dire que l’enfer, le cauchemar, c’est aussi le cou-ple. Le sommet de la pyramide sera peut-être l’amour ? Comme la mort était celui de La Duchesse de Malfi, et le pou-voir, celui de Edouard II. L’amour peut-être dirigera Macbeth...

Anne-Laure Liégeois, le 30 octobre 2012 (367 jours avant la première répétition)

Dossier de presse i MacBeth

Page 6: Mise en page 1media.theatre-la-passerelle.eu/passerelle/saison/saison... · 2014-02-18 · Avec l'aidedu grand t, Loire-atlantique et du théâtre 71, Malakoff – avec la participation

biographie

Anne-Laure Liégeois, metteure en scène

Ses spectacles sont tous liés entre eux par un goût profond de l’écriture, une recherche permanente sur l’acte de voiret d’être vu, sur comment l’intime mène le monde. Elle s’intéresse particulièrement dans ses créations au thème dupouvoir et du jeu des corps. Et tisse dans chaque spectacle un lien privilégié avec la peinture.C’est en 1992 qu’Anne-Laure Liégeois réalise sa première mise en scène Le Festin de Thyeste de Sénèque, dans legrand Amphithéâtre de la Sorbonne, comme travail de fin d’études de lettres classiques. En 1994, elle crée sa com-pagnie Le Théâtre du Festin et met en scène des textes de Christian Rullier, Georges Perec, Eugène Labiche, Euri-pide. En 2001, elle crée Embouteillage, spectacle pour 27 auteurs, 50 acteurs et 35 voitures, qui prendra la belleroute des grands espaces. En 2003, elle est nommée à la direction du centre dramatique national de Montluçon/Région Auvergne. Elle y pré-sente des pièces de Karin Serres, Patrick Kermann, Molière, Marivaux, Marlowe, Webster, Sénèque, Euripide, Perec,des textes de Bernard Dort, ou du répertoire du Grand-Guignol…Lors de son troisième mandat au CDN de Montluçon, elle crée Et l’enfant sur le loup de Pierre Notte. Elle met enscène Débrayage, quatre extraits et un inédit de Rémi De Vos et avec Musiques Nouvelles et le Manège-Mons La

Toute Petite Tétralogie, livret de Michel Jamsin et commande à quatre compositeurs. Avec le Manège en Belgique, elleconstruit d’année en année une collaboration qui va de la représentation à la production de spectacles en passantpar la participation à des événements. Début 2010, elle crée à la Comédie-Française Le bruit des os qui craquent deSuzanne Lebeau et Burn Baby Burn de Carine Lacroix. En novembre 2010, elle met en scène La Duchesse de Malfi deJohn Webster.En janvier 2012, elle retrouve sa compagnie et crée Les Contes de Shakespeare (Macbeth, Othello, Hamlet) de Charleset Marie Lamb. À la demande de Muriel Mayette, elle met en scène à La Comédie-Française Une puce, épargnez-la

de Naomi Wallace en avril 2012, La Place royale de Corneille en novembre de cette même année. Le 29 mars 2013,elle crée La Maison d'Os de Roland Dubillard. Anne-Laure Liégeois présentera cette saison un second spectacle, L’Augmentation de Georges Perec, qui se joueraen Côté cour du 14 au 17 avril.

Dossier de presse i MacBeth

Page 7: Mise en page 1media.theatre-la-passerelle.eu/passerelle/saison/saison... · 2014-02-18 · Avec l'aidedu grand t, Loire-atlantique et du théâtre 71, Malakoff – avec la participation

LA PRESSE EN PARLE

« Entre lyrisme et dépouillement, la metteure en scène Anne-Laure Liégeois projette la tragédie de William Shakespeare au plus

proche de notre époque. Un très beau spectacle de troupe, qui éclaire les lignes de rupture de notre humanité. (...)

Un cauchemar éruptif : des cris, des fureurs, de la boue, du sang, des cadavres, des sorcières qui courent nues et révèlent les

perspectives d’un destin à double tranchant. Dirigeant d’une main de maître la troupe de seize comédiens qu’elle a réunie pour

l’occasion, Anne-Laure Liégeois crée une version vive et personnelle de Macbeth. Une version pleine d’assurance, qui effectue un

grand écart permanent entre une forme d’élégance tenue, dépouillée, et un lyrisme ouvrant les portes à l’effervescence de la

salissure. Comme si la représentation venait pointer du doigt, dans son esthétique même, les ambivalences et les fractures du

couple royal. Comme si, à travers elle, s’exprimaient les lignes de rupture qui amènent Lady Macbeth et son époux à glisser, à

patauger dans les zones les plus noires de l’humanité.

La Terrasse

Dossier de presse i MacBeth

Page 8: Mise en page 1media.theatre-la-passerelle.eu/passerelle/saison/saison... · 2014-02-18 · Avec l'aidedu grand t, Loire-atlantique et du théâtre 71, Malakoff – avec la participation

iNfoS PRATiQUES

TARifS :Plein tarif : 22 €

Tarif réduit : 17 €

Tarif – 26 ans : 12 €

Durée : 2h50

Plus d’info & vidéo : www.theatre-la-passerelle.eu

RENSEigNEMENTS ET RéSERvATioNS :Tel. 04 92 52 52 52

Théâtre La passerelle137 boulevard Pompidou05010 Gap [email protected]

CoNTACT PRESSE :Hélène Desrues

Responsable de la communicationTel. 04 92 52 50 20email : [email protected]