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Notes du mont Royal Cette œuvre est hébergée sur « No- tes du mont Royal » dans le cadre d’un exposé gratuit sur la littérature. SOURCE DES IMAGES Bibliothèque nationale de France www.notesdumontroyal.com

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Notes du mont Royal

Cette œuvre est hébergée sur « No­tes du mont Royal » dans le cadre d’un

exposé gratuit sur la littérature.SOURCE DES IMAGES

Bibliothèque nationale de France

www.notesdumontroyal.com 쐰

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sr-snen-sm-r;--nnrrnun; non-Lumen seins-siennes, lit.

ŒUVRES DRAMATIQUES

SCHILLER,TRADUCTION DE Il. DE BABANTE,

Pair de Primer. menthe de Plealfinfe France):

surnom une ET connerie.

PRÉCÈDÈE D’UNE NOTICE BIOGRÀPBIQUB ET Ll’tTÈRAlllE SUR SCBILLER.

Monnaies.Schiller a été philosophe. historien, conteur; il a écrit des élégies et des ballades. Qui le

sait parmi nous 9 qui le suit même parmi ses compatriotes, trots quelques curieux de litté-rature et quelques critiques il Et cependant son Histoire de la guerre de trente ont ont unbien grand succès à l’époque on elle parut. Ce succès est déjà oublié! Pourquoi Schiller, his-

torien. philosophe et conteur, a-t-il trouvé des mémoires si ingrates? C’est que Schillera été

poète dramatique aussi, et que ce titre-là situes tous les autres aux yeux de la ioule. lestriômpbcsdu théâtre sont les plus retentissons de tous, et des nombreuses couronnes qui du-massent quelquefois sur le front d’un homme de génie, celle«là est toujours celle qui se porte

le plus haut et qui se voit de plus loin. Malgré l’immense diversité des travaux auxquelss’est livre Voltaire, et pour quelques-uns avec tant de bonheur, demandez au premier venu cequec’cstquc Voltaire, il vous répondrafsans hésiter : «c’est l’auteur de Zaïre et de Mahomet.»

Rarement on va chercher Schiller dans v chaire de l’université d’léna! Ses Lettres surl’humaine. son traité du Naïf et du Sentimental, ses Paroles dola foi, ses Parole: de t’enmur, sont choses inconnues au plus grand nombre. Il en est de même de sa relation de la R4-eolte des Pays-Bas, de son Recueil des rebellions et conjurations ombres. Ses traductionsd’a’nhfllc, d’Estrt’pide et de I’Em’tde; ses contes en vers dont l’un, la Partage de la terre. est

d’une invention si charmante; ses romances et 9s nouvelles en prose, tout cela reste dansl’ombre. Ses ballades les plus poétiques n’ont [m’en le popularité de la fameuse chanson des

Brigands! Les Brigands, Variateur, Marie Stuart, Guillaume Tell, voilà les véritables titres

de Schiller. - .Mais aussi, il faut le dire, jamais son génie ne s’était déployé avec plus de vigueur et depuissance que sur le théâtre. On voit que sa vocation est là. C’est en vain qu’après avoir jeté

sur la scène les premiers essais de sa verve. il veut s’en éloigner et appliquer à d’autres tra-

vaux son esprit inquiet et maladif: il lui faut revenir au point de départ.Après doute eus de repos. ou plutôt après douze ans de lutte avec lui-même, Schiller, dont

la talent avait grandi dans les méditations de la solitude et de l’expérience, Schiller reparutsur lascène et la dota doses immortels chefs-d’œuvre, Weimar, Mariesmart, continuerait.

Oui, le talent de Schiller appartenait au théâtre, et lorsqu’il s’en exilait, c’était porter

atteinte aux droits imprescriptibles que l’humanité tout entière a sur les fruits du génie. Lepoète qui, par la bouche de Charles de Mont, a lancé à la société ce magnifique et imprudentdéfi; le poète qui, après avoir chante les touchantes amours de Louise, la tille du musicien,et de Ferdinand de Walther, a donné dans Walstein le plus beau modèle du drame histo-

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rique,.et s’est élevé dans Marie Stuart et dans Guillaume Tait à tout osque la poésie etl’étude des plus nobles passions de l’homme ont de plus profond et de plus aubinais-scapolitenous fait regretter que tous les instans de sa vie n’aient pas été consacrés a ce genre qu’il a

illustré ethui lui a rendu gloire pour gloire.Depuis que nous sommes initiés aux travaux de la littérature allemande,- nos vous se sont

souvent arrêtés avec bonheur sur cette cour de Weimar ou se trouvaient réunis, autour d’unprince libéral et éclairé, les plus belles gloires du pays. Gaëtbe, Schiller,’lîarder, Wielandl

Quel plus digne emploi de la puissance que de donner asile au génie, d’encourager ses essais,

de lui fournirles moyens de les reproduire au grand jour! Quand on voit que c’est dans uneville de six mille âmes, capitale d’un état de dernier ordre, a la cour d’un prince dont les revenus

étaient bornés, que Goethe a pu mouler avec le luxe le plus grand et le plus artistique deschefM’œuvrc qui, sans la protection mécénieune du Grand-Duc, n’auraient peut-être jamaisété montrés à la postérité, on se croit transporté en pleine féerie, et l’on ramène avec tristesse

ses regards sur les misères du présent. Ajoutes à ces premiers traits le contact d’une cour élé-

gante et spirituelle qui prodiguait aux gens de lettres les encouragemens et les conseils; lanoble et touchante confraternité qui régnait entre aux, le calme profond et tout poétiquedans lequel ils vivaient, et vous aure: devant les yeux l’ensemble de ce tableau si consolant etsi beau, et que l’on gémitde ne pas voir se reproduire plus souvent dans l’histoire. Queldommage qu’a l’arrière-plan s’élève la tombe de Schiller, mort a quarante-cinq ans au mo-ment où le canon de Napoléon allait disperser la belle société littéraire de Weimar.

Schiller n’a pas été tout-Huit étranger à la France. En 1192, la Convention, sur la propo-sition de l’un de ses membres, lui décerna le titre de citoyen Français, et chargea la municipa-

lité de Strasbourg de lui faire passer un brevet. On était en pleine guerre; et quelle guerre!Strasbourg avait à penser à autre chose qu’au brevet de Schiller; il ne lui parvint que troisans après; le poète remarqua avec douleurque tous ceux des conventionnels qui l’avaient signéavaient’péri depuis cette époque sur l’échafaud.

Outre ses drames connus. Schiller en a laisse d’autres inachevés et plus ou moins avancés.

lis ont pour titre le Forum dedwus, les Chevaliers de Malte, les Eurasie de la Maison, leMisanthrope. La lecture de notre Répertoire des couses célèbres lui avait inspiré l’idée d’un

drame dans lequel il devait fairejouer un rôle important et honorableà M. d’Argeuson, lieu-tenant-général de police sont Louis XIV.

Il y a quelques années, Schiller était encore peu connu en France. Plusieurs inductionsde ses œuvres ont été publiées. Ces traductions l’ont-elles fait complètement connaître parmi

nous? C’est ce dont il est peut-être permis de douter. Il était réservé àl’historien des Ducs de

Bourgogne, à l’écrivain qui a donne à l’histoire tout l’intérêt du drame et quia au reproduire

les faits d’une manière si vive, si animée, d pittoresque, il lui était réserve de transporter

Schiller dans notre langue avec toute la vinette et toute la sublime énergie de ses inspira-tions. Nommer M. de Revente, c’est promettre l’alliance d’un gout sur, d’une poétique intel-

ligente des beautés du texte. a un style franc, concis, plein de clarté et de verve, et qui rap-pelle la manière de nos meilleurs maîtres. Cette bonne fortune n’échoit ordinairement qu’aux

grands génies, de trouver sur la terre étrangère des hommes d’un grand talent qui se passion-

nent pour eux et leur servent pourainsi dire d’introducteurs.En France, la bonne fortune de Schiller, c’est M. de Bannis. Nous aurons enfin une trac-

duction parfaite du poète allemand, et ce n’est pas la une nouvelle dont les amis des éludesdramatiques doivent médiocrement se réjouir.

La maison Marchant, qui nous a déjà donné l’excellente traduction des OEuvres de Shak-

speare par lit. Benjamin Laroche, met aujourd’hui au jour la traduction de Schiller, parM. de Bannis, et cela en même temps qu’elle poursuit ses publications du théâtre français

ancien et moderne. Elle tend ainsi a fonder une galerie dramatique complète, qui sera l’undes plus importuns monumens bibliographiques de notre pays.

1.. COVAILIIAG.

Paris. in mars la".

-AA-s

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L? suturer in ."Wt’ .211

OEUVRES DRAMATIQUE DE SCHlLLER.

pourrais tedire des choses... je pannais... maisune fatalité cruelle carlisme me langue commemon amour, et je dois endurer que tu me traitescomme la plus ignoble des créatures.

. racolasse.Comment te trouves-tu, loutre?coursa.

Pourquoi cette question ilPIRDIKAND.

C’est que si tu devais partir le mensonge à labouche, cela me ferait de la peine pour toi.

toutes.le vous conjure. Walter...

"Romano. avec am oins émotion.Non, non, cette vengeance seroit trop lofera

cale; non, Dieu m’en préserve! je ne vous paspousser la vengeance jusque dans ce monde deIci-bas... Louise. as-tu aime le maréchal a... Tu ne -sortiras plus de cette chambre.

Louisa.

Demandes tout ce que vous voudrez, je ne r6-pouds plus rien.

Elle s’assied.

nanisant), d’un ton smalas.Songe à ton tine immortelle. Louise : lis-tu

aime le maréchal? Tu ne sortiras plus de cettechambre.

tueuse.le ne réponds plus rien.

PIIDINAND sa jette d ses pieds avec la plus clo-lrnle émotion.

Louise, as-lu aime le marcottait... Avant quece flambeau soit consume, tu paraîtras... devant

Dieu. qtomai: se une tout amyle.Jésus! Qu’est-cc donc? je soutire beaucoup.

Elle retombe sur sa chaise.

rancissait.Déjà! 0 femmes! éternelle comme! vos fibres

délicates supportent un crime qui dévore l’hu-manité jusque dans ses racines, et un misérablegrain d’arsenic vous abat.

Louisa.

Du poison! du poison! Ah! mon Dieu!

moraine. -le le crains: l’enfer a assaisonné ta limonade :c’est la mort que tu as bue.

Louisa.ilourlrl mourir! Dieu de miséricorde! du psi.

son... et meurtri Prends pitié de mon ante, Dieude miséricorde!

titanisme.C’est la l’important; je l’en supplie aussi.

Louisa.Etmaméret... inespéré... sauveur demande...

mon pauvre pérot plus d’espoir de salut... j’e-

a?!

155.tais si jeune sucerai... Aucun espoir de salut i...et litant déjà partir, à cette heure!

renomma.Aucun espoir du salut... il tout partir:rnais

calme-toi. nous ferons le voyage ensemble.sottise.

Ferdinand, toi aussi? du poison, Ferdinand, atoit... 0 mon Dieu! pardonne-lui; Dieu debonté, ôte de lui ce péché.

IRRDINMD.

Songe à régler ton propre compte, je crainsqu’il ne soit en mauvais ordre.

nous.Ferdinandl Ferdinand l je puis maintenant ne

plus me taire... la mort... la mort dégage detous les sermens. Ferdinand, il n’y arien de simalheureux que toi sous le ciel... Ferdinand. jemeurs innocente.

munissant), dit-api.Que dit-elle! on n’a cependant pas coutume

de partir pour ce voyage charge d’un mensonge.

coures.le ne meus pas, je ne meus pas; je n’ai menti

qu’une fois en ma vie... Ah! je sens un froid deglace courir dans mes veines... Quand j’écrivis lalettre au maréchal...

P’BRDINAXD.

A!!! cette lettrel... Dieu soit loué! maintenantje retrouve toute me tomate.coursa. Sa parois commence à devenir palatiale,-

ses doigts ont des monomane convulsifs.Cette lettre... Prépare-toi a entendre un se-

cret horrible... me main récrivit, mon «sur lamaudissait... ton père l’a dictée. (Ferdinand de-meure immobile etpdtrlfle;apresun longer mortelsilence. il tombe rout-d-coup comme frappe de lafoudre.) Aht déplorable méprise l... Ferdinand...on me contraignit... passionne... tu Louise au-rait préféré la mort... mais, mon ses dan-gers... A!!! ils ont été bien habiles!

rsunixarm se relise avec jureur.Dieu soit loue! je n’éprouve encore aucune

atteinte du poison.Il tire son épée.

Lotuss. s’ufiatbilrsoul rapidement.Malheureux! que! est ton dessein t... il est ton

père.

mussant). avec l’expression de la rage.Meurtrier et parricide i il faut qu’il vienne

avec moi, afin que le juge du monde ne punisseque le coupable.

Il veut sortir.somas.

Notre Sauveur pardonna en mourant... grâcepour toi et pour lui!

Elle meurt.

murmura sa retourne vers site, apeuroit qu’elleclan! d’aspirer et sa primaire sur alla avecune horrible douleur.Arrête! arrête! auge du ciel; ne n’abandonne

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Œnnùitions à: la Soumiption.

(Jette nouvelle édition (les OEuvres dramatiques de Schiller

lbnucra un superbe volume în-8" à doux culnnncs, format duMagasin Théâtral. et sera illustrée de 28 à 30 vignettes sur acier.

gravées exprès pour la présente (Édition. (l’après lvs dessins do

M. Bocaux-fr.

L’OUVRAGE SERA COMPLET EN 28 A 30 LIVRAISONS.

(llmquo livraison sont compaséc d’une vignette sur acirr et «Tutu. fouillv (-1 deum.

papivr jésus. à doux culmlnh.

Le 1nde: de chaque "taudion est de 330 «mîmes.

Il en parait une le samedi «le chaque semaine.

n...- -- n rumine. tu Mu" ln hmuu-lm-nLun fiunlœlams. un A" fluas

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ŒUVRES DRAMATIQUES

DE SCHELLEB.

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me:nus. - maman n: une v0 muon-nuas.

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OEUVRES DRAMATIQÛES

DE SCHILLEB,’

TRADUCTION

DE MJ DE BABANTE,PlÎl’ de Faute. mm]!!! de llMèmh tançant.

ÉDITION REVUE Ë! commis,

muD’UNE Horne]; moawmoun ET tarama 31m 3mm,

muant: na 24 nanars: aux ACIER.

PARIS.mm, ÉDITEUR DU MAGASIN THÉATRAL,

noumm ana-mm , 12.

1842

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NOTICE SUR SCELLER.

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La vie de Schiller. pour présenter beaucoup dechenue et (l’imam, devrait enduite par un deses contemporain! et de ses compatriotes. mon

impressions que fait dprouver aux esprits obser-vateurs, au: imaginations pittomqucs, la spec-tacle d’un nomma remarquable. sa physionomie,le son de sa voix, les habitudes de son caractèreet de sa conversation, en apprennent plus sur songénie que hardais et l’examen doses ouvrages.Lorsque les personnes qui savent Voir, disent:j’ai vu: lorsqu’on tait représenter aux vous dulecteur la vivante imago de l’homme dont ou luiparle. on le faillaient connaim que par les plusingénieures recherches. Si une talle biographiede Schiller ont aristo en Allemagne, il auraitfallu se borner a la traduire.

Quand il s’agirait seulement de chercher dansles écrits de Schiller des traces et du témoignagesde la marcha générale des esprits pendant l’é-

poque ou il a vécu et dans le pondu il est ne,cette tache serait encore bien miens remplie parun écrivain allemand. Pour se livrer d’une ma-trière complète a un tel examen , il faudrait âtrefamiliarise avec cette littérature allemande sivariée et si variable: avec cette philosophie sisubtile et si élevée dans ses principes, si uni-verselle dans ses applications; avec ces mœursallemandes, auxquelles les did’éreucas de reli-glu , de gouvernement, de classes, donnent tantde nuances diverses et tranchées.

A défaut de ces avantages de position . quepouvait donc se proposer un Français écrivantla vie de Schiller? Il a du rassembler avec sointout ce que les hommes qui ont vu Schiller, ouqui ont vécu près de lui, racontent de cet illustreécrivain, et tout ce qu’on ont dit quelques no-tices assez peu complètes, publiées jusqu’à cejour. Quant il ses ouvrages, au lieu de les jugeret d’en rechercher la direction avec l’habitude et

la parfaite connaissance du sol ou ils ont prisnaissance. il n’a pu que les observer du de-hors. Mais c’est un point de vue qui peut avoiraussi quelque intérêt et mériter quelque curiovsite. I L’étranger qui arrive pour la première fols

dans un puys, reçoit de son aspect des impres-sions toutes nouvelles, et dont la coutume n’a

1

ne peut suppieer a. lavette-et- au vivant" des--

OTICE’ SUR SCELLER.

point émousse la vivacité. Beaucoup d’objeu,

«abonnements communieraphysique. doivent être tournis a cette W3 dela pisolite impression; lieur-plâtriouomia 5- leurstraits caractéristiques. remuent quelquefois do-rant un examen prolonge, devant une analyse«taillée. Encoumtdanslwaùe, on cascadevoir le tableau et «juger de son effet général.Sans doutons sont u des excuses qui pourraientdira alléguées par la frivolité superficielle; maislorsqu’on interroge de benne in! et avec réflexionles sensations qu’on a reçues, sans nul préjugearrête, sans malle prévention commua, on n’estlamais frivole. D’ailleurs il ne s’agit point ici deravoir si. en rapportant les drames de Schiller adecautainesrèglesmn icacomparantadeslormetdont ou a le sont et l’habitude , on les trouveralions ou mauvais; chacun ioderais en sait autant:qu’un autre. Le traducteur a ou son devoir enmettant, par une grande fidélité, le lecteur àportée de jasa, et de voir ce qui lui plait ou in!déplait. 8e livrer avec lui à un tel enamoureraitune tache superflue et fort stérile. du contraire,il peut y avoir quelque avantage à rechercher lesrapports que les ouvrages de Schiller ont avec lecaractère, la situation et les opinions de l’auteur,et avec les circonstances qui l’ont entouré. Lacritique, envisagée ainsi, n’a pantoire pas uncaractère aussi facile et aussi absolu que lors-qu’elle absout ou comme, d’après la plus oumoins grande ressemblance avec des formes dou-nees: malt elle ce rapproche davantage de l’étudede l’homme, et de cette observation de la marchede l’esprit humain, la plus utile et la plus cu-rieuse de toutes les rechercher.

Dans cette tâche même, nous avons été davan-

céa. En parlant de Schiller et de l’Allemagne,nous serons souvent conformes à ce qui en a étédit par modestie de Staël. liais est-il possibled’être ému par quelque noble admiration , parquelque l’onction sur ce qui est grand et licou,sans que son souvenir soit présent, sans qu’il re-

vienne se placer parmi tous le: sentiments purs ettoutes les pensée; élevées? 8e rencontrer avec«mon: cette sphère qui étoit la tienne, n’est pasun emprunt un à son talent, mais un culte renduà sa mémoire.

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..- SCELLER. ,

im-Yninantc-«Guamorne Souriau naquitle te novembre lm, a Mahaut, petite ville deSouche. dans le royaume de Wurtemberg. Sonpère avait au chirurgien et avait terri en cettequalité dans le régiment de bonard: bavarois

humectants. oulémtaqueMBmI ’ll consommeroient les gradua d’adjndaut

et d’enseigne, et colin de capitaine; il tut ennuiecharge de l’inspection d’un jardin appelé la Selon

riau. appartenant au duc de; Wurtemberg, etsitue a une lieue de Stuttgart.

Le pire de Schiller avait la tète un peu aveu-tenure; mais, a cela pros, c’était un fort honnêtehomme. actif et capable. estime de son prince etde tout ceux dont il était connu. il a vécu asse:long-tempe pour goûter la «une lolo de voir sonfila un du premiers écrivains de l’Allemegne.

La mon de Schiller était la tille d’un houion-ger.houne et douce femme. qui aima beaucoupson mari et ses enfant. Schiller tutie dernier: ilétait, dit-ou. le vivant portrait (le tu mère: sataille était élancer, ses cheveux étaient roux. sonteint couvert de tacher , ton visage pela , malt cephytionomie noble et expressive. il aima heau-ooup une cirer qui mourut fort jaune, et quiparait avoir ou de grandet analogie: avec lui; elleannonçait un talent poétique casez remarquable,et s’assurait même à computer quelques drames.

Schiller tu: dirige dans ses première: éluderpar la parleur Moser, du village de noroit, ou cesparent panèrent truie années . lorsqu’il n’était

encore queutant. Peutvêtre Schiller dut-il auxcoins de cet ecclésiastique , et à la tendre amitiéQu’il conçut pour son fils, la vocation ardente etalucite qu’il manifesta pendant toute au premièrejeunesse pour l’état ecclésiastique. Cependant , si

c’est ou actuaire de ce premier guide de son en-fance que Schiller a donné le nom de Moser aupasteur que François de lieur fait venir au clu-quiemo acte des Baignade. il faut convenir qu’iln’en avait pas alors un souvenir bien colonnel nibien louchant. Les discours mil dans la bouchede a limonage ne retracent en rien les impru-dent fortes et simples qui, après avoir frappe,l’enfant presque a son insu, reparaissent conventavec attendrissement et vivacité dam Page mur.. Après trois aunée: postées à Lot-ch, les pareurde Schillertvlnrcut s’établir a Leulrbourg. La , ilcontinua l’amie du latin tous le pronostication»),

homme froid, Inde et morose. mais qui s’attachail Schiller, renseigna mame avec rein. et le pritmime en pension cite: lui. Schiller n’était pas unoceller fonctionné; rien en lui-n’entretient. acet aga. un gante remarquable: cependant il tra- .veillait avec goût et avec mais à l’acide ou la

langue latine.Du rente, Schiller était un entant timide et

gauche. faible a tous les exercices ou corps, re-venr, solitaire . ennemi de la contrainte et de larègle. il uphlaalt. parla tulle. a raconter uneinventera de son enfance qui lui avait lainé unsouvenir une: rif, et qui lui semblait la premièreétincelle «l’exaltation poétique dont ton une eutété frappa.

Un jour, dans en neuvième année, il avait a r6.pondre au catéchisme que lui enceignait. alitaiqu’à beaucoup d’auttca enfant daron age. un r6-patltcur fort sévère et très redouté. Par bonheuril répondit bien. et au lien des punition qu’ilcraignait. il obtint pour récompense (leur kreut-cctr. Un autre de ces camarades avait méritecomme lui ce peut encouragement. Riches etheureux de ce itérer, il tallait en trouver l’em-ploi r Schiller propane d’aller prendre du lait auchâteau de Harlem. niait quand ile y nuantarrivée, on ne voulut point pour une ci modiquesomme regeler les deux enfant. Bien chagrina etbien irriter , lia pousseront plat loin leur prome-nade. Au prochain village, leur demande lutmieux reçue; ou lei accueillit à merveille: onleur servit un excellent goûter, on ne rançonna

A point leur Maudite. et il leur renta même quel-ques deuton. Comme lia s’en revenaient tout cou-tons, ile faufilèrent sur une petite colline d’oùl’on découvrait et le chelem et la village: alorsSchiller, épris d’un beau mouvement poétique,et ce convenant tout deutode Philémon et Boucle,prononça avec une votre tonte enfantine de solen-atelier malédiction sur le séjour inhospitalier ouils avaient été durententreljuaca. aide pleurer nous.

dictions un le «boucau on les avait si bien recul.niai: ce fut raniment quatre une après qu’il

écrivit les premier! vers qu’il ait jamais faits. Laveille du jour ou il meut la confirmation, cameral’avait fait appeler pour lui faire sentir l’impor-tance de la grade qu’il allait recevoir , et se pre-micro inspiration lui viutde la picté et de l’amour

maternel.

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maque? amochait ou Schiller avaita’dtolsirla carrière qu’il devait suivre. 8a Vocation n’était

-- douteuse g il avait-uranium le mais désird’entrer’dans le saint ministère: et depuis..on l’a

entendu souvent regretter, avec une sorte ou .Inti-tilt, de n’amlr point consacre sa vie et sontalent a enseigner les bienfaits sublimes de la re-liston: le sort en ordonna autrement.

Le due de muteroit"; venait de former uneécole militaire aulsquelle il s’efforçait de doum

un prend dalot: car dans es temps-la les couve»rains de l’anomalie travaillaient tous avec unenoble dissolution il répandre les lumières, a pro-téger les lettres et les sciences. Le dua’sppeladans son institut des professeurs distingués,- etvoulut y attirer aussi des jeunes pour de belleespérance. le professeur hlm lui indiqua Schil-ler, dont le persistait g): un des serviteurs et

"protégés du prince." lilas était alors-prêt àcommencer ses études théologiques. Il était au.dalle il son pers de retisser une laveur si particu-lière du souverain, l’aveu: dont reflet devoit s’é-

tendre sur tout l’avenir de son fils. niais il parait

qneceiiituu vifchagrinpourscldllerdere-nonces innovoeation noble et sincère, et de subirune protection qui attentait ainsi a son indépanndoues. Le duo de Wurtemberg cocota avec boutetoutes les objections du père; mais il n’y avaitpas moyen de faire des études de théologie dansune école militaire. il destina Schiller a la juris-prudence, et promit de lui faire faire des étudesde droit. Le jeune homme se sentit d’abord unegrande répugnance-a cette profession; il demandequelque temps pour y penser. Au moment ou il

- s’y était résigné, le duo déclara que déjà un très-

grand nombre de jeunes peut se destinaient acette carrière , qu’il lui serait impossible de leurassurer à tous des emplois après leurs études, etqu’il dallait que Schiller se consacrant la méde-cine. A cette fois, le jeune homme protesta qu’ilaimerait mieux mourir, et ce fut avec une peineestrone que ses pneus obtinrent de lui qu’il sesoumit au désir du prince.

Une telle contrainte et la discipline militairede l’école exercèrent sur l’eprit revenir, exalté et

indépendant de Schiller les plus lâcheuses in-fluences. L’uniforme du commandement, les re-gles communes ausquolles chacun doit obole, ton:tes lesconditlonsindispensubies de l’éducation pas.bllque blesseront profondémentun jeune hommequi sentoit en lui-assène des penchons plus éle-vés, plus purs, plus désintéressés que indirection’

ois il était retenu. Son âme s’algrit a mesure queson esprit se développa. La sociétéhumalne, dontil ne connaissait rien que la subordination à ia-quelle il était assujetti, se présents à lui commeune insupportable tyrannie fondée sur des loisinjustes. et dirigée contre le bonheur, la liberté,la dignité, l’élévation de l’espèce humaine.

Cette disposition hostile des esprits contre lesrègles et les pouvoirs , qui a marche toujoursgrandissant avec le siècle, commencait alors il sa

NOTICE soutenoit. i I I I - u vI I - répandre otite moult-attende toutespartset de .

toutes manières. connussiont ce qui est volta et .î "général, un n’avait rien d’accidentel’, "elle: ne I f

tenait nions individus, ni aux livra-niant sue--trines; elle était un produit nécessaire et musera’dell’état. de la-lsocltté, Quand-la sociétal, aptes.

avoir- soudera de longs désordres , vient a se cui-mer, il s’y forme des. pouvoirs, «une: . soit surloin-soit aux hommes; pouvoirsqol sont assortisavec les besoins communs, enflammoientqu’ils sont utiles, parce qu’ils-sont site»satires, parce qu’ils tout en harmonie avec lesdispositious’géuerules. Tantôt les pouvoirs lésine

ment leur mission en subjuguant les imagina.tiens, en s’emparent dateuses les activités, enfaisant peser le joua de l’ordre sur les lemcomme sur les trubles 3 tantet ile tirent leurs

. .dtoltad’uno source..le divine,.at règnent par la . -justice, par irraison. par la bonnepstion destourets communs. De quelque part que vienne cegrand bienfait, il entraidais commentai lerupect des peuples. L’habitude vient bientôtaprès joindre son autorité plus irrésistible et plusdouce. La soumission , pour s’établir, avaitdûêtre utile ou nécessaire: maintenant on ne de-mande plus il l’autorité de justifier de son titre:incantons suint pour le consacrer. L’ordre et le

sont un si grand bonheur, que, par unevolonté paternelle de la Providence, les nationsdemeurcntlongetemps il s’apercevoir et à s’irriter

de ce que les pouvoirs institués sur elles ontcette de remplir leur destination et de servir aubien commun. ne la serte. il peut advenir quetout le système des pouvoirs, corrompu par unturlute sommeil, aveuglé par une frivole impré-voyance, perde successivement tout droit à laréitération des peuples. Il peut arriver que leslois, tombées en désuétude, réduites l de veines

paroles , à des formes hypocrites, opposées au;une, éludées par les autres, ne présentent plusque l’apparence de barrières derrière lesquellesse sont retranchés quelques latérite personnels.Il peut arriver surtout que telle ou telle classifi-cation dc la société, auparavant salutaire et pro-tectrice, ne soit plus qu’iuutilo et oliensente pourles amours-propres. Il peut arriver que des supé-riorités jadis vraies, utiles, motivées, incontesta-bles, n’entrant plus que dans l’idée de ceux qui

en jouissent; elles étalent primitivement uneforce publique. elles ne sont qu’une vanne indi-viduelle et débile. i

Alors se répond partout un esprit de rebelliouet d’envie. Les plus nobles caractères, les ainesles plus pures , se sentent contraintes et blesséespar un ensemble de choses ou rien ne se rapporteplus au bien commun. Les principes sacres et né-cessaires de l’ordre, de l’autorité, de l’obéissance,

sont attaqués dans leur racine t comme ils nesont plus qu’un mensonge dans la boucherie eauxqui les professent pour leur intérêt privd, ou lestale eus-menses de mensonge. Une triste totalitésemble peser autonome; etpsruncercla

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- in I - -’ " -’ - ’ la»: familial-L.vicieu,-ier pouvoirs tout méprirent» et les ci-

toyens séditieux. - - I E- La France. quenotte connaissons mieux. un.

’ humiliant juger de cette «purifie maillon;flottement bonaventure-d’abord de touriespouvoirs, et d’accord pour ainsi dire avec ceuxqui les exercent. rejouer... sont. luit et sont dea-teinterait, «lanternai embie.lesennsaerer.D’autres moite . chutoient (l’ennemie antirou-sthenre dune]. veulent toutdétruire. ioniserait-ler, tommemrrEnlin, ilenvientqni, anneaudolomie. qui. dam la dignitedelenrtmo,au le désintéresseront de leur mettre,ne peuvent s’accommoder d’un ignoble joug, etqui, r’spereevent de la dégradation humaine,marchent a y échapper par une révolte ou boulindonnant nicotine: l’envie et l’orgueil.

lorsqu’une l’oie cette maladie a commente de

feindra-elle perlure partout nomme une melubine. il n’y a point de préservatif. En vain lepouvoir veut-il tracer un cordon autour du and:lui-mémo le porte dans ton sein, lnbmémelepropage. Brome perde: hommes, perdes born-mes soumit aussi tir-leur hiérarchie, à leurs régiesintérieures, c’est ordinairement parmi aux que lamaladie a commencé. Elle saisit les premièresimpressions de l’enfance; elle pénètre la traverstous les remparts dont oncherche amourer l’é-ducation. (le ne sont pas les philosopher qui ontapprit i cette petite bourgeoise, dan: la boutiquede ton père, à une humiliée de ce qu’on appelleen grand’mère mademoiselle; à e’oiieneer de cequ’un nuancier la fait dinar à l’office. il lui anm de lire dans la nolitude Plutarque et lespères de l’Église . pour a ne par ne dissimulera qu’elle valait mieux qu’une vieille cette, à quia quarante une et sa généalogie ne donnaient pars la faculté de faire une lettre qui ont le uneemmura, ni qui l’attitude.» Et il est bientriste, munition simple, que, parlent d’un ensem-ble de choses qui intervertissait l’ordre naturel.tous qu’il on possible d’apercevoir pour cela unmotif tiré du bien général , elle ajoute : a Jea trouve le monde bien injuste et les insinua-a tiens sociales bien extravagantes. n

Si Schiller, comme madame Roland , nous eûtfait voir avec détail les points d’irritation quidonnèrent à talmouse une exaltation si amèrecontre tontes les règles et toutes les supérioritéslégales, nous verrions qu’il c’est passé quelque

chose de semblable en son lute. Noue observe-rions ne bizarre phénomène si caractéristique del’époque : un prince qui fait élever avec unebonté tonte particulière le il]: de son jardinier,qui le place avec l’élite des jeunes sans de sonage, qui canonnas ses progrès, qui assure sonavenir, et qui ne réussit à rien qu’a taire fer-menter dans son encor une haine aveugle pourdes institutions sociales dont il n’a personnelle-aruent reçu que des bienfaits. lit cependant tousles penchons de ce jeune homme sont religieux,

muables et vernaux; et l’onooncoit «pondant,en se mettant dent ton point-da me. qu’il aitGPNIIYÇ de il grandes révoltes du cette. I. I- Schiller. continua Il l’école militaire les étudesqu’il avaitcommemees. ll-ne’sedittlneùo punk -militeraient que dam la connaissance de la lan-gue" latino; cependant il beaucoup-del’instruction étendue, torte et variée. qu’onrecen.

vait dans cet institut. Il se laissa aller autismequ’avaitdéjà pour lui in poésie. Klepttocis lit en;lui une vive impression. Tout d’élévation , depiété et de rivette étalent en harmonie avectomettes dispoeltlonedc un sur. intitule delaitier exerce aussi sur lui une influente qui seretrouve visiblement dm ses premiers écrite. Untait que cette traduction ï de l’Éerituro, teinte

(ressemer undespiosbeaurmodélesdelslsn-une allemande. I .. cette. première inflammationde prendre Motte pour le héros d’un poème. LeMarielle, et la Bible devaient naturellement taireantinaturelmojetdanrlatetepoétiqnedeSehil-leu-rise heureux, on l’on ne ce méfiejamaladosax-propre force, ou l’imagination jouit de touriesgenres de gloire. ou l’on ne eareinsepes une es-pérance , ou l’on est amuré d’atteindre le dernier

tornade touteslescarrlèrcamùl’onteeouronned’avance de toutes les palmes! .

liais bioutot sa véritable vocation lui Mvêlée par l’impression que produisit sur lui lapoésie dramatique. L’exemple de limonoit etdes poètes allemands de ecttoépoque, lentill-quea de lasting. venaient d’unanimit- la littéra-ture allemande de la servile imitation de la litté-rature thonine. On avait combattu pour cettecause nationale avec la même ardeur que s’ils’était agi de délivrer le territoire d’une occupa-tiouétrnngére; et l’on avait de même «un l’o-

pinion populaire parl’esagération et les préjugés.

Schiller se trouvait donc fort en garde contre letirelire fiançais. Ce lurent les premiers maisde l’art dramatique en Allemagne qui commen-cerait il le charmer. Grau de Daltonisme", deGoethe: Ugoltn, de (lemming: Jade: de Tu-rlutte, de Lekewitx, les pièces de meeting. exci-tèrent son imagination. Maiso’ételtminot que les nouveaux critiques allemands,échappant à une imitation pour tomber dans uneantre, avaient recommandé comme l’auteur des.tique de l’AJlernagne.

Schiller lut Shakspeare avidement; mais il estcurieux de remarquer quel eflet il en reçut d’a-bord, d’autant que c’est à peu près ce qui arriveà tout le monde.

lorsque oient encore ionienneje les interieure [Forle première tome mamisrévolté de cetteiroideur, decette munie qui la! permettent de plaisanter ou me.ment le plus pathétique; de saler par des farces lanceursles plus déchirantes rinceriez, de armoria et du au un,qui le portent à e’arréler ioula coup lorsque un sensibi-lité est émue, on a m’arracher froidement le 0mm dansun moment ou j’éprouve du calme. le l’ai honoré et éto-

die pendant plusieurs années avant de urètre bien rais en

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nonce-soli Sommer.

me. «canonneradasürtrlan’atoreanpreariereoond’œiln

. sciois: leur; podium mentant-ni. .impie de" ce sentiment de répugnance qu’on

eprom souvent en lisant allaiterions. mais quiI n’empecho point son eutrolnvot subjugue et .

dynamitons cesse. Schiller auroit pu tairoispart du génie de ce grand poète, et eelle de l’eutde la langue et de la littérature, au momenteùstrontiane écrivait.

Toujours est-vil que , tout révolte qu’il lût.Schiller devint la disciple passionne de Shak-speare. Nous niions voir que cette inspiration netarda guère à porter (min il essaya d’abord decomposer une tragédie de Station: de Nomedont il n’a comme aucun fragment: puis uneantre de Cossus de Mortiers! dont quelques traita

" lurent ensuite. transportés dans les Brigands;Vers cette époque. Schiller. dont apparemmentle goût pour le théâtre était connu de ses profes-seure aida retournerades, fut charge de dirigerlareprésentation dramatique dont on voulutembnilirune me donnée ou duc de Wurtemberg. il choisitledrnmede croup, deGœtlte, ets’y réserva leprlu»

cipal rôle r ce ne fut point pour lui une occasionde mener; il se montra fort gauche et fort em-pèche.

sur. dans ce même temps, au milieu de la pre.mitre tormenmtion de son génie "dramatique,Schiller n’en continuait pas moins de se plaire àcette sorte de poésie lyrique à laquelle le poètecoolie ses impressions fugitives et ses sentimentspersonnels. Il est reste peu de traces des vers queShiller composa à cette époque: lorsqu’il se ae-lrsttait péniblement contre tous les liens quil’enehaimient à des dundee suivies . il une vie re-glee, à une carrière positive; lorsque ses journéess’écoulaient, tantet à lire des livres de théologie,

par gout pour sa première vocation; tantet demédecine. pour se préparer à la profession qu’ilavait acceptée; tantet de jurisprudence, pour ra-voir si selle-là ne lui, ounviendraitpas mien: s laméditation y la merle, la promenade solitaire,entretenoient son exaltation. cependant ses essaisde poésie, qu’on pourrait retrouver dans quelquesjournaux du temps, n’ont encore rien de remorqua-bie. Schiller ne se développe qualantement. et sonseime trient ne semble me d’abord qu’une soui-franee interieure. nous des vers sur les choralesde in nature,- quelques-uns peignent pourtant unsentiment qui ’ s’est reproduit sans cesse dansSchiller, et que déjà cette fois il exprimait d’unemanière élevée et touchante.

emmerdassent peu deehoseponr les grandsetlas.rois dola terre g maisilss’empsroui de l’humble mortel i...0 mon Dieu! tu m’es donna le nature; partage-leur lemonda, au moi, mon pers, donne-moi le peut)!

Cependant, bon monadiste, Schiller suis-vait la route quillll amitose troues, site pre-parsitaentrer dans la pulsation de médecin.

surAinsi peut litait-présumables son attention saportlands préférence sur uranie philosophique l f Î. l . I

I’st’spdenlative dès études medioales. - il publiant! ’

1’180 uni-saris suries rapports du physiqnejet dumoral de l’homme. Dans le même sonda; il ontpiano mmmechirnrglsu dm un regimeun ’ -liais bientôt advint la’eireonstanoa’qui devait

décider de toute ravie-lin fiai, il lit peut"!son premier, son célébra drame des’ Brigands.Jusqu’ici on s’est fait en France une idée fleurit.

piste et peu juste. de cette bizarre production;Elle a été induite. elle il ne imitéeiJnüis ni la!traducteurs si les imitateurs n’ont- voulu entrerdans le sont de- i’autsur. ils ont comme seule-4ruent t indiquer institutions et lentillon un»manques; s’est assurément la moindre chose àconsidérations terminerai; l’action et l’interlty sont masquâtes nouaisons développaimens qui furent tournaille. le seul Houle l

Schiller. *et la traduction complète des Manoir pou-5voit, àœtsgard, laisser le moindre doute, endevrait s’en rapporter-à in préface. ou Schillerdéclare formellement que ce n’est pi! ou dramequ’il a voulu faire. et qu’il a seulement «lopinune forme dramatique. (Je n’est on du qu’uncadre ou ce malheureux jeune homme. avec unevotre déplorable . déposa tout ne que. dans inlongue amertume de son cœur; il orais accumulade haine et de mépris contre la miens humaine.L’idée première est elle-mente un outrage contre

la civilisation: car elle consista il montrer uneâme noble et vertueuse qui , ne pouvant trouverplane sous in discipline sociale, se précipite dansune association de criminels. et neuve là un surploi plus poétique de ses facultés; elle consiste amettre la sociale en regard d’une caverne de vo-leurs. et à donner tout l’avantage il nenni. Sansdoute saillir: n’est pas le premier qui oit voulupeindre l’effet que produit sur l’imagination unevia indépendante et aventureuse; il n’est pas lepremier qui ait voulu faire ressortir l’impressionque fait le sentiment moral lorsqu’il vient Jeplaner librement au milieu d’hommes ameutoisde tontes les lois , et qu’il se manifeste parminous qui sont en révolte contre la justice ont.nielle; il n’est pas la premier qui ait entrevu nequ’un tel tubions pouvait avoir de satiriquecontra une société ou la règle morale serait ile-venue une cannelure extérieure, au lieu d’êtreune impulsion interieure. Shakspeare dans les(tous t’ennuie. le Sagoeu rejouant dans Git-blns, Holding dans Jonathan Watt, Centimesdans le brigand Roques W. avec plus deprofondeur et avec une analogie bien plus grandeavec surfiler, avaient nm de semblables peine-olutaient talant avait produit l’espère de sen-sation que le peuple vu merdier avidement dansla réoit des avenants périlleuses, du courage etde l’adresse des flibustiers, des voleurs, ou mêmede simples filous. Mais ils n’avaient touche qu’en

passant cette flore rebelle du cœur humain. qui

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tu!" ’- ’ - H

- W6 du. Enchüillblûli.que l’ordre" et la literie sont deux condition: I. - Mimt,m--l’.ttne.-..d l’entrer; Schmitt alif- -

itlln loin. noieront tout» les proportionne-et;-. i mon» vraisemblaucçt’dremttiqneti il se «son»

plut à insulter ’ avec - une intarissable loquacité

tout ce qu’il y une teint et «recrépiroit lesmon; il n’éprouve ni honte et dégoût dedonner, contre tonte connaitarnee-du merlin-main , la. pédanterie du crime i un parricide, etde lui (une développer [alimentai lourde-ment touries lieu: nomment de l’intime-Para-tout il élève leldonte. tout même chercher-à lel’étendre , et imite ont impartialité. conclue dlaitier le vice aurai incertain que invertir. Sudisposition était mime et froide et si cintre qu’iln’apae éprouve le besoin de faire entendre quel-

ques nobles et pure accent, et que toute tu- d’un soutire-doue la pointure des trois person-

nages dépraves. Le père est un vielllet’denen-lltnce: le rôle de l’entente ont peine indiqué;l’eceiôeintthue envoyé aux briganda est unecitasse diane des tréteau" ormeau t latin leporteur Moser n’est me que pour servir d’écho

. au: terreau du parricide. .Pour achever de rendre rebutera audiologies

dramatiquot. il n’y. ajoute rien qui pot occuperou élever l’imagination du lecteur. Si l’action se

panoit dans un sieele de détordra, au milieude: guerres civiles, parmi le mdessootla (mondes tempe gothiques ; si elle se iodloit à la pein-ture deo mœurs encore grossières: si les person-nages étalent agrandit par quelques souvenirshistoriques, le pièce se trouveroit ainsi quelquepeu ennoblie et revêtue de quelque idéal; maiec’est de une loure. c’est une une mœurs. parmi

toutes les clrconstaneer qui nous environnent.que Schillerh place ces brigands. il les a mir auxpriser . avec la suoient actuelle. C’est elle qu’il et-

tuque cornet corps, par une trahison pour ainsidire domestique. Que Shokspeere, dans un tempeencore barbare, avec profondeur, mais avec unetorte de netteté, forte putter devant nua yeuxde. tableau! de désordre et de meute . c’est lecostume de son tempo: mir que de une jours, aumilieu de notre mansuétude sociale . un auteurt’en oille, par ciron d’imagination, systémati-

quement se rouler dans la fange et dam le tong,il y n là affectation et dépravation.

La mon dont Schiller acompagna la publica-tion des Brigand: mérite d’être marquée, nonqu’elle renferme des excuses suffisantes, mais dumutuelle senti la nécessité des monter. On nepeut guère se payer des bonnet intentions qu’ilet ruppoee. La juatlileation banale de tout lesdurite immoraux , o’ett d’avoir voulu présenter le

vice dan: toute tu laideur. et d’avoir me àprémunir contre ses ruses. lioit ce n’est point pard’expliciter professions de toi qu’un auteur fait

mettre ton intention; le couleur générale deun outrage , l’impreaeion qui en résulte , en ap-

-’ " ’ ’:*--’qu.tsm MATÈAL.

aime une, vengée dola cinnamome: outrent" I prennent m’annonce, on à "mettre tout-eutilleul. ter-film enfla écrite dan: une douv-hW” émula-5° dm°s.-.,M murerezchant qu’elle poursuivit .lobggtempg-lrûpç du q I n

Sons les r drainaient, hominem"étoient,- saurin doute. l’indication-d’un talentultérieur; L’empire quilleriez de Mont crevémasturberait: est peint de la manière le plusvivante. Ou voit qu’il doit subjuguer-leur luta-Iglouton et leur donner l’idée de maansulté-Iflorltd.’ La icône ou llotîfrede ronflotant ont]s’ettnthe-lnt-nitmo’âtinrrbrè, en admirable dans

urgente. marronnent o nourricière deux-ana.(leur et de. duplicité qui produit beaucoupd’allot. On peut, mime à travers une traduction.apercevoir à quel poletfieltlllor s’était pénard de

surhumain. 8ans cette il le copie, et même le. «tout, a On le; peut mutinoit-M. tous: n ” "usa dans son Cours de ilttémture dramatique,o une meurette imitation-Ide Shakeperre. Futil-t colt de lieur mon Richard-lit vulgaire, quir ne se relève par aucune des qualités de son nio-a dole. et le dégoût qu”il inspire n’eut montréI par aucune grandeur. a L’étude du langage lai-I

Nique est peut-«être encore pinot-rible: mais,malgré les effort: du minuteur. elle ne sauroitun dentelée en fiançait. Cependant le rouge deFrançois de lieur et: tellement une vision d’Ézd»

cillai ou de l’Apoealvpso, que l’analogie ne peutéchapper o menu lecteur. Le aryle «leur: tirer-I«un. plus lyrique que dramatique, est vraimenttrès-remarquable dans l’original.

En Demanda, comme on le pense, n’étaientpoint destines à la représentation. Cependant leburon de Delherg. ministre de l’électeur palatin.

qui accordait au: lettrer la plus noble proton.tien, ayant établi à tiennent: le théâtre pour lorslaptot remarquable de l’Allomagne; désira queitem-toasta: y huent représenta. Schiller cona-sentit à y faire tout la changement ont pouvoientrendre la chose possible. c’est une doute d’aprèsquelque édition destinée à la représentation que

les éditeurs du 1mm allemand publièrent en1788 in troduction intitulée tu Volcan. mieun, comme on peut t’en essorer. fort abrogée.Douille , li. in bleuetière donna un théâtreRobert, chorde briganda, qui eut un mon eue-cétr En 1798 , parut une nouvelle imitation dudraine de Schiller, par un autan qui depuis c’estfait connaitre par des même: faciles et spirl-tuelt. L’un et l’antre-ne internèrent qu’à l’in-

térêt dramatique des situations: mon lie euclid-riront rur la (inonde déjà si immorale de la pièce:ile crurent ennoblir le cher du briganda on luiôtent ce tontinent continuo! de honte et dedoute. que Soliman du moins répondu sur ourote. lit denuàreuti leur troupe de voleurs unebeaucoup plus grande activité, et la montreronttout ceteoopéreutmrlee muât chemina, coque rSchiller avait évite: enfin, iodlent à l’action une

autre pièce allemande. mont Mtdeleurtltrl-

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. mon son sommeil. I ’ r:-gaude ira-luge. et in rai-ennuis une tribunal h«un. et leur ont donne modelante régulière

-- et officielle; lm la une. l’oeuvre «rouennier de- ’

vint. murmurante. les pirohfimafil perditune partie de ce qu’elle avait de grand et d’orio.gluait Elle rutilent-tire ’nlntl pina tranquille-tlicàt et plus richement anone dent un s’attellelainerai. la traduction que nous publions au»jourd’hui accointerait aux dernières éditionsgentlemen Schiller. il tirait quelquefoie ronge

. homicide minait; tonton te faisantder il diadoque son ouvrage litaitcomme oct-mauvais rejeta, dont les qua-

. liter-ct lanice! tout lureparablca et forment uncomme qu’on court-rime de garer en cirer»chant a les corriger. il a «pendant fait quelquesorangeoient qui ont" adouci l’horreur du cin-quihu me. et l’aurait une. en merle avec

la" .. . ,.Le encula der Brigands in: prodigieux. neétudiant d’ulomagno prirent, dans quelque:villes. la druse au grand strient. et voulurent lefaire briganda, pour mieux rétamer la moleteron arcure qu’à Fribourg en Miguel on découvritune conjuration des principaux jeunet gens de la

l villa, qui avaient recoin de t’en aller dans le!bote. et de s’institue! auget exterminateura. lapièce est demeurer tort populaire. Beaucoup decirconcirocca locales lui donnent un attrait toutparticulier pour les parterre! allemande: encoreà pretent la chanson des Brigand: court les rueret peut de bouche en bouche.

Schiller voulut jouir de ton succès. et moletera larcpreaculatlou de au pièce: il on demanda lapermlasion me chefs, et nol’ohtint point. Il n’en

tint compte. et ce rendit secrètement incubant.cette decobcitsance me découverte , et il tut mieaux errera pour quarante jours. Cependant au al-tuatlou recta encore le lutine. il continua à lelivrer de plut en plus a la patrie et à l’art dra-matique. Il l’était depuis quelques années lieinfiniment avec deux protecteurs de Stuttgart,Abel et Peter-aco. Il travaillait avec en: Micajournaux littéraires, et 1 luterait des morceauxde critique et de philosophie-

liala il s’unit d’un lien bien pina étroit avecun jeune homme de con tgo comme Schubert,dont- la caractère avait beaucoup de rapporte avecle tian. cette amitié ont sur lui une une: grandeinfluence; Le: doux jeunes mais renouaient l’unl’antre dona leur enthousiasma pour la liberté,dans leur haine contre le despotisme. Schubertinspira a Schillerle goût de l’histoire; il: devo-raient avidement ensemble le nioit de tenter lesconjurations contre les tyran. Schubart augmen.tait encore la dispositions amères de Schiller etIon ineptie de ioules les autorités. On pense bienque dans une une rituation d’une les devoirs denproicralon et in disciplinedc son régnaient de.valant lui une chaque jour pina insupportables.lino dernière circonstance lit enfin déborder le

meman

I nous lattoitibmercènadurecond-aole ceci-net."gaude,- spiegalbc’rg feutreraient avec Barman-ru. .lui dit H un un génie milicien! tout. ’ laller; marnera de filateur-11210. puirparler- - ln alliai," propre à la triponncrie. a Dans la pre-mier-codifier il ajoutait i in lit .pal’exemplcfltira t’en (leur les Grimm; c’est li-qo’cattponr len moment la véritable Athènes dola filouterie. nCa lutai, qui u’dialt mon répétition d’un dicton

populaire, oll’enaa, nunc comprend par trappeur,quol,-uu des membres de la noble lentille deSalin quiprit fait et musc pourra-nationaux;nagée. il y ont des justification sortantes inac-rccs dans-let journaux pour l’honneur ultima!(tamisons. Les «prit! ranimèrent. et l’on-duitpar porter plainte au duc deWnrtoniberg de l’irr-valence de l’auteur des monade. ce n’était pro.

.brnienentnaa la mitre-iris une comme ne . .tendait rendre un murale compte de Schilleret

de son drame. -Apreaaroir pardonné à tout ce quc’l’ou-avalt

pu trouver de répréhensible dans cet ouvrage. cefut pour ce moufette: ridicule qu’on ora de cc-vérité envers Schiller. Le duc. lui lit aiguiller ladétente formelle de rien publier qui ma étranger.à la protection de médecin.

Le jeune homme n’était-par, comme on pante,dans une disposition d’âme a endurer patiemmentune telle injonction. Il rétolut d’abandonner sonprince. ton paya, son état, sa mon. Son cœurse révolta contra une pareille tyrannie: son ima-gination ardente l’empeclla probablement de voirque la conduite du prince était fort simple-ct fortabonnable; comme il était aussi tort aimplc’ct’

fort raisonnable a lui de ne pas relaisser leur.dire la poésie; qui devait faire le charme et lagloire de au rie. liait les caractères irritables t’ai.frayent eux-mêmes dotant les fontaine! qu’au cefigurent. lia tout faibles, et pour parvenir à faireleur rainure. il leur tout changer toute leur-titilletian et rompre violemment imitent qui!» enchat-nent. Schiller était rempli de reconnaissancepour les bouter du prince; renoncerà en prom-sion, c’était affliger profoqdémeni. ra;iamille. Lafuite lui parut le rani moyen d’échapper à la con.

trahie. Pendant tout-le mouvement que produi-sait à la cour de Stuttgart la réception du grand-duc Paul de Rurale, Schiller se déroba furtive-ment et diaproit. Il alla tout un nom support seréfugier en Franconie près de nainnngcu. chezmadame de Woilmgeu , la mère d’un de ce! eud-innradct et de se: amie; c’était au ruoit d’octobre

i782. Do la iléérivitù ses cheik «que ledernlera ordre qui lui avait été aiguillé l’avait jota dona

u le désespoir: qu’il contait en lui une lrréalaiian hie vocation pour le théâtre et la poésie; quen si son alterne vouloit bien sa départir de en de-» fente. le tirerdc son régiment et avoir la bontén d’améliorer son tort. il ocrait le plus fidèle Dtn le plus reconnaissant sujet du prince; qu’un-n trament il ce voyait avec douleur oblige d’allera chercher fortune unicorne le duc lui lit dire

b

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que s’il roulait revenir. soutint serais pardonné.I liais comme iln’étaitnniiesnontqnestionide lover

la défense, les choses en restèrent il.- Dauscette retraite", il-se lim- euse en liberté

esca inspiretions. (le fut se qu’il termina la aussijaseran de Flasque et 1’101ng et Humainesfut la qu’il summums Carlos. q

C’est aussi de 1783- que datent beaucoup depoésiesqni portent déjà tout le corselets du talentde Schiller. une belle ode. intitulée la Bataille .est peuoétre la plus remarquable de cette époque.Elle représente d’une meniire vivante et poéti-que toute ’ia- marche progressive d’un combat.tel qu’il se pesse dans une guerres actuelles. ilcomposa aussi une complainte de la Fille infan-ticide, qui ont le plus grand motus et qui devintpopulaire. Le plupart de ces poésies célèbrent laliberté qu’il vient de conquérir. Tantôt il repré-

sente in nature. riante esplanade-charmes; et.lui, fugitif. sans asile, mais bercé et consolé parce spectacle enchanteur: tantet il exprime sanseffort son dtdain pour la fortune. Dans une odesur la dignité de l’homme. on retrouve tous leforme lyrique tous les sentiments qui exaltaientclore son am.

Je suis homme. nous; qu’est-il ais-demis de celai ilparler ainsi celui dons le soleil de mon éclaire la li-

sté. celai a qui il est permisdo marcherielsmt levé etde faire entendre ses chants.

Ailleurs Schiller n confié a in poésie ses réve-ries sur la destinée humnino. sur la vie, sur lamon, sur l’éternité, sur l’infini, sur le devoir. De

telles poésies sont bien peu semblables à ces pro-ductions gracieuses et légères dont abonde notrelittérature, et qui sont une des plus charmantesparures de notre langue. Le nom de poésie fugi-tive vient bizarrement s’appliquer à des vers em-preints souvent d’une couleur toute scolastique,retordis d’illusions métaphysiques . manégeriezphilosophiques . on de métaphores empruntéesaux sciences. (in est tente de sourire lorsqu’onVoit Schiller

Qui, fidèle i l’école encor plus qu’a sa cette,

entretient sa chére Laura de toutes les médita-tiens morales on religieuses qui agitent son dans.Par exemple, dans une poésie intitulée Fass-satste d Mm. il commence par lui parler del’attraction,dc le sympathie universelle qui rè-gle les mouvemens célestes, qui tire le monde(inclines: cette harmonie des sphères. il la re-trouve dans l’imo de deux amans. puis il voit unesorte d’harmonie régner-aussi dans lourai; le.vices s’enchaînent entre ont, ils sont en rapportavec l’enfer, comatules vertus avec le ciel. Enfinil termine cette fantaisie adressée i sa soutirassepar cuisinasse solennelles :

Sur les silos dei’Amonr, l’avenir s’est bleutât précipité

dans les limoneuse. Saturne, dans son roi. poursuisson épouse... raterons.

- i’isxussm’I-Tunirnlnj i

dia mœurs! entendnl’orscle Prononcer," union? 8e-. assistassnépoesmslorsqneie’l’scipsso, ner le, l’univers embrase son leur ambrois nuptial.

Mmmfibelie-moro Motonautisme Mm,ses il durera pendant tente cette longue lioit des noces;Murs-,Ihnrai’réjouis-tci! ’ ’ ’ I ï -

Chaque poste ne peut puiser son inspirationI que-donnes émotions de son coeur. Enfance et lavérité dessoudassent quis’emperont’dalni sont ses

soules muses. La poésie est une noble amie dansle sein de laquelle il épanche des panées qu’elleseule peut comprendre, qu’elle seule peut expri-merdsus soniengsge clerc soudasses du vol.sans. La Grèce et lieuse ont pu demander s lapoésie de chanter les vainquons des leur; olym-piques: de célébrer ces minorités qui ravissaient

et enorgueillissaient tout un peuples de remuaavec naïveté ou avec abandon les jouissances dessans, culte des. divinités-fan . paganisme; d’ome-lselllr"une vie nous, passée antre l’amitié et la

philosophie. Les peltes trentain vivant au milieud’une société élégante. communiquant sans cesse

avec elle, uniquement occupés (le lui plaire, sesont mis en harmonie avec cette cousu. Ils ontreproduit tontes les nuances délicates des mœurset de le conversation. Vivant en commun avectous. ils éprouvent des impressions que chacunpartage facilement, ou chacun se transporte sanssite . Mois un poète allemand. nourri d’étude;sévères et sérieuses qui se prolongent bien avantdons la jeunesse, et qui (lestement un besoin etune habitude pour le reste de la vie: isole depresque toute distraction deeociété; livres] soutesles méditations et a tous les doutes de l’esprit , atoutes les agitations du cœur, vit dans une sphèreaccessible seulement aux une: qui ont parfoisporté leurs réflexions sur des pensées renoms,

liais ne tonnelles doue pas poétiques. ces joieset ces afflictions intérieures; ce calme on ces in.quiétudes qu’ercitent en nous la contemplationdu sort de l’homme: l’avenir qui lui est me;sa liberté flottant entre le bien et le mal; cetemps qui passe; cette éternité qui arrive; cetteidée si le fols incompréhendble et nécessaire de le

Divinité? N’y notoit pas quelque chocotte ton-.-chnnt et d’élevé dans le caractère d’nnpoete qui

s’en va ruilant il toutes ses émotions de tellesidées et de telles images: qui les confond avecl’amour, qui les retrouve dans la contemplationet dans in peinture de la nature; quine sait rienaimer ni rien admirer sans un retour vers lessources Inépuisebics de tonte admiration et detout amour? Nous ne «vous guère en France ceque c’est que ces mistonnes tout intérieures :nous ne concevons pas beaucoup ces hommesdont in vie s’écoule souvent dans de péniblesfluctuations . dans les engaines du scepticisme:dans le chagrin de voir enfiellait: ou disparaitsedes convictions. dans une ardeur inquiète pourles remplacer. L’histoire de tel écrivain alio-mnnd, dont le son n’a point varié, qui a vécutranquillement dans sa famille et dans sa ville,

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"un?" , ...,-...p.....r ,1.

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rationnement. - ’ il.est une remarioit enluminerons» et de --mon intérieure dm morula tillentra- .-cher mon. a ’- quem-on,ami mordre d’opinion etque partage un pine on moine-grand nombred’homme: mon. On le tout soutenu dent-vailluviation, encensoit-dominons. - ou distraie Ide son touillerons. me il n’en va ou ainsi lote»qu’on vit donna comme et dans intonation.ne telle: Mome’eiupnrent alun «tatouiezle: facilitée, troublent proloth rame, etne lui lainent nui repos.an de nulle tansu tommeil j’ai patates! que de larmer j’ai répan-

n dans! r dirait un homme qui ne s’est pelotonneoued sérieux ni aussi passionne que Schiller,Wieiend, en mutant I’W où l’incrédulité lde: esprits torts vint ébranler dans son cœur unetendance ioule myotique. Noue pourriront enivre

"eu-1è: parues au n mon de mon»timons et le: moletions interieure: qu’ils ont

éprouvées. - ’’ Schiller on tire de ta retraite par les bienfaitsdu baron de halliers. dont le nom rappelle à lafoie et l’illuatteilou des tempe ancien. et l’illu--tration attachée de une jour! en: limiterez et àla raison. Il attire Schiller à tianheim . et exerçaenvers lui une hospitalité trolle et génome. Lemon de liionheim brillait alors de tout tonéclat. litant! commençait a y établir en répute-tien de grand comédien et d’auteur dramatique.Schiller se trouvait la tout a fait dans son oen-tre; il n’occupe de faire jouer ses deux moutierpièces, et annonça au publie, qui commençait àle marraine beaucoup, qu’il allait prendre partà la Induction d’un journal littéraire appeléla floue du Rhin. Voici comme il s’exprimaitdans le pruneaux:

récrie comme dioyendumonde.iene mmprince. mahonne limerai perdompetrieponrt’echso-sur centrale me humain, queioeonnaiuohapeineen imaginilhl. Un Marre malentendu de la naturera’uvniteoodamneletre poète datte le lien de mantis-moeliionpeaehaot tapotaiehluuhlesregiesdel’institut on j’ai ont and et cannelait les intentions desoniondalenr. Pendant huit au: mon enthousiame alunecontretadirdpiiuouulilaire; moisitpasaion de lamecolorante et énergique comme un premier amour. Cequi devait l’éloigner ne luisait querellent». Pour rebap-

uer aider maquilloientwurmoinnæppiloo,mnmurait ümmmounieideelymiale monderai medemeurait iuoonmt. J’en étaie répare par une batture delev. Les hommes mitaient tenonnas; le beau me n’e-tait inconnu, oar les portes do actinium un n’ouvrentau: laminer que tommettes n’intéressent par encore, onlonguettes ne peuvent pine intéresser. Les quatre centenomma qui mentionnaient mitaient que de mon: oo-plesd’uneeul et même moule, que reniait la murere-coude. toute originalité, tonte libre production douellemlurerivariee venait ne perdre rouste commendemeuméthodique d’une autorité réglementaire. ’

il: connement doue ni les hommes ni la destiner hu-maine, mon pineau devait manquer de enpoint intermédiaire entreroient: et lanterna; je devaisproduire un monstre tel que. par bonheur, il n’existe oudemie monde t in lui souhaite eependnni i’immorielhe,afin rem l’entropie d’une naissance une iranien

li miexàubfmdv off une

camionneur-amener momentumnom; le monde a du trouver ne muent Inertie «leur;une rl’autenr. Toute son exciter est le nitrurations log.7 fluviatile.- lier actuation. surnombre porteramtnmarlenur. nonante mancenille permet a c’estde M’EN mon Minimum tueront«leur iroient.

marinade monumentale lentille et mouille.neigeotio’eneneore le’voirdugrand nombre qui fixe

mohmeMeetdetermineuonenilm et impen-un, enlevonsmillnni d’unionnehomme venimeuxrenards au! renomme: i et me wattmen atoneMurmure entonnoient: une ennuieroit il cette»voit Mia dominait laidivine immortalité; mutiner:dnJoMMdeapremterttiogeeWatnonme-maquiller pantelleront: mon immune-ve-naientrn’euivmi oint choque dentu» pantenne«and d’6erire,’eooa peiued’etve mm. . l

Toutlemouda oeil. la restitution nuerai Miennemmkrateritnere’eatneruua, meneau prétexte.d’en demanderraieon au prince (1111]!!!an IVKIIDÎGII .

"du m mit. de. .s le .. . . Mm, . Ilcouronne de lauriers que loi alternera la postérité. I

C’est parler bien pomponneraient de soi et satraiter avec une gronde inimité. Mail cette ci-tation montre que! était Schiller. et peut mêmeexpliquer le caractère qu’avait alors son talentlittéraire. L’on s’étonnera moine «trouver se:

porionnogee déclamateurs lorsqu’on aura un.oombien peu avait encore lutine sur lui ne mondedoum ne plaint tout d’avoir été répare. Au reste,

lorsque plus tard il parlait de cette époque de enjeunette. toute amertume avait disparu de sonsouvenir; et il dirait, comme chacun dit en re-portantrouregurdven [cantonnièreeanneerdein vie,qn’il n’en avoit jamais ennuu de plus heu-

renter.Les deux piètre! de théâtre que Schiller ap-

porta à Munich, et qu’il y lit repréaenier- avec ungrand mener. étaient loin de répondre aux espe-rencee que . maigre tout leur: «mon , le: Bri-gand: avaient pu faire concevoir. Der effets dm-iuetiquer empreints d’un certaineeraotère dermeet de grandeur l’étaient trouvée doue un ou-vrage qui n’était pas dentine au théine. Quinoace fut pour la redue que Schiller travailla, sans«ont d’un emphatique et bora du langagenaturel. il perdit ce qu’il y avait en de pittores-que et de puissent sur l’imagination dans tu pre-mière manière.

L’Allemagne, qui avait voulu ramonoit!!! de inlittérature française. et qui avait rejeté loin d’elle

l’imitation de Racine, otalt’pour lors en proie àune autre influence, venue encore en grande partiede France. Parmi les autorités dont on remuaitle 10:18.1»! poésie était aurai traitée comme un

préjuge vain et tyrannique. La nouvelle philoso-phie de l’entendement humain ne pouvait enomet expliquer raisonnablement la poésie; et deslori il était bien ample de la nier. Du momentque l’âme alune houille native, douée seule-ment du pouvoir de combiner les représentationsdes objets extérieure, il r’enauit que les idéesne sont que la copiedeoei ohjeta, et que le lan-gage en est une seconde épreuve. ne. lors les

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ÏÏÏÎ ’ I

objstaortifleurs oyant transduction. absolus. cf. l’entendement. notion-alu n’FYPPiïflen ’-- a qu’à. les rois et il les 51°11’"! "mm-fl- Y

aurait-il raisonnablement pour .copiosnirtnti.ï du mémo objet? N’est-li pas toujours le mimai.skies socinien hautaines ont «sa des langages ’ne sont pas les signatures et immunisa desobjets extérieurs utile leurs rapports, les comillumines. ont un. tort t literait très à proposât)";mon loura dialectes et de les tondre plus unflouas]: et plus algébriquca.’ Tells duit la sériede conséquences d’après lesquellss la posois de

rouait une sorte d’utilisations plus ou moisaagréable; qu’il talloitparser amh’roprésantation

des objets. pour complaire a outh fantaisie.Touts cette déduction incontestable de la méta-physique nouions se trouve manucurent uneloppee dans la critique do Diderot. c’est li qu’onvoit un des hommes dont l’imagination allo lan-

. 8489 étaient in...pius.podtiquos--ot pittoresques;traiter la poésie et l’emphase comme (leur es-prstsions synonymes: dira que les beautés dansles arts ont pour toudsmcnt la conformité del’image a c in site»; distinguer dans l’œuvre

cornu nation la tut-da la draperie, au con-cluant ’il s’agit d’abord de copier exactementle personnage . sauf après à jeter sur ses épaulestu! ou tel vêtement.. Nais si . au contraire. nous ne connaissons des

objets extérieurs que l’impression que nous enroserons; si leur existence absolue est. hors denous connaissance: si insultoit qu’ils produisent-sur nous. si les rapports que nous établissonsanise son, si la marcha des idées qu’ils excitentsa pour, sont autant de conséquences nécessairessimplifications primaires ou accidoniellcs demame, alors les langages, eussent, Qui sontaussi un langage. sont destinés non à copier les

objets, mais à reproduire et a communiqunr onsans éprouva à propos des objets. Etnomma nos impressions sont variées . comme

" point de rotrouenge, comme notre dispœ’ intima n’est par toujours la atome. il s’ensuit qu’il

fîa plusieurs aortes de langages, plusieurs modesde. copia qui correspondent à cette diversité dedisposition. Pour se renienncr dans les limitesd’un seul des beaux-arts, de celui qui donnele plus d’idée d’une représentation réelle des

choses. la..pointurc, ne remoran-on pas dequelle différente maniérois nature a affecté les plus

’ grands artistes î les uns plus frappa de la cott-icur des objets, les antres do leur forme; les unsdu mouvement. les autres de l’expression; et letalent de chacun consistant non il reproduirel’objet un lui-même. mais a transporter lu spac-iateur dans l’impression du l’artiste. sans quoile demies trompe-l’œil serait tin-dessus de laTransfiguration. Il n’y n pas de manière de voir,tout éloignée qu’elle puisse être de nos habitudes,

à laquelle nous ne puissions être moutonnantesmont amenés lunQu’cllo a été naturelle et vivodans’l’nrtîsto , et qu’il a en le génie de la rotru-

’ Tif. Â Ï munit-.Ï-. ’ . ’ r l - . Ises. .smcat,L-qn..regardsnt bien «saumon. Ï.

-. ces tableaux-tics vieillot socles . - chyles contours.ont il montant de roideur et «ruminois... .

Mission formai-matât

s tZl-l

la munitiflyniunotn trouva-tuon-piapatlj’ ’ "à pouponnait meurt ainsi qu’il tendrait son.la nature... que ont nolis peintres avaient bienW. 1811:!!! toutes-tu. ombres ,violdtres quiobscurcissent un manteau de Raphaël; sont ont.pareimagiuotiondai’mitiot ’ . - ’

Distant in poésie se nounours! légitima-quo;ils-prose: cils correspond-a-unadisposition de.une; site répond-d un de. allaitantnécessaire à l’homme; et a suivra l’ordre des

mon c’estelis qniarpsru la première. comme Idestinés à communiquer pianos les sensations que

16!qu . ,, . .. .un: comme il n’appartient pas à un articulede philosophie doldtipouillttî rima de ses.

i mmnariiihllait bisa que celle-lb sa m jourde quelque maniera; et ce même Diderot. quiavait pour ainsi dire supprime in passim-opton-vant le besoin d’exprimer. les. impressions oraletous, les créations de l’imagination. les wattmansqui excèdent [&an et la calcul, sa sitcontraiatde sonner la prose.- de la rendra emphatique etdéclamatoire. d’exiger d’elle un service auquel.cils. n’est pas destinée. C’est ainsi que cette même

métaphysique et ce mémo écrivain. n’ayant pashourd à conclure l’idée de Dieu de la combinaisson des objets extérieurs , se rirent involontaire-ment entraînes à parler de la matière et dolant.turc avec une sorte de «actuation et de mysti-cité. forcés ainsi de restoi- a leur insu tous lejoug tics dispositions innées de l’esprit humain.

Gomme la poésie ne consiste pas rudement -dans le langage métrique, maintiens tout un en-semble de circonstances destinées à animer et aélever l’aine. la nouvolie école ne se bornapoint à recommander la prose z elle voulut cid-faire pièce à pièce tout l’édifice poétique. Les

grands souvenirs du passé, les nous que beau-coup de générations ont rapaces orant nous . lessituations élavées «contemplées par-tous les re-

gards, les royales infortunes, avaient jusque-là été regardes comme presque nécessaires pourmonter l’imagination au ton ou elle se trouva enharmonie arec des sentiment entités, avec unlangage animopar les passions. Ou changea cela;et il tu: convenu que, comme l’on voyait ses voi-sins’plus souvent que les rois, et qu’on connais-

sait mien: la temps actuel que les temps anti-ques, il serait beaucoup plus (nous de copier lanature en nuisant des tragédies bourgeoises, etinfiniment plus vraisemblable de voir le langagedes passions mils avec la vis vulgaire, qui lesétouffe et les contrarie, que de le voir s’unir àune existence dégagés de tout ce qui les masqueet les rabaissa.

Cette éculen’eut pas un grand succès en France ret après avoir, durant quelques années, essayé desa produire sur la scène. elle en a été bannie.

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emmotta

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I. d’uranium a: ria-ana

’- par

"donneur: exemple jil’cmal’qimblû de Miniature "

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. tians partielles-et creuseras; mais ces drames,

. Diderot. . .

. "dmlo

- pers d’Èto

. souiller dataire du comte de Flasque un person-

de (tout les plaisirs: et les mon . qui subjugue

r. espèce de badinage qu’elle a pariois rencontre en’ Allemagne, etc qui vient lourdement et familie-

. luifmème, dans le rôle divertit encore le para.

- mentest fort belle; il ne serait pas surprenant,

’. «(laite-que pour cote seule idée.

e petitement, et sourdines mesdeiienes pendant

sunnismes. .lesdits- et. ses disciples , elle cuide

. "pas de l’art dramatiques (intitulois.,,"qal avoit". "dans Gals de Revitnlingon.

dramatique d’un temps bernique, fut, dans sanastrions mancie. comme à complaire au peut.national. Schiller, en entrant dans la carrière .p trouva cette manière toute établie. et s’y con-

toma pondant toute le première époque de son

Mentale Wh de flaque et "samniteet lumens-rappellentsnekspeare par des imitas

vos dans leur ensemble aillent-ton mon,muent biendavantsge à Beaumarchais et a

Flasque est assurément in moindre de ses pro-distillation-heurtaient y sont mal couacs et peu

pilera-Verrine est une. me. [émie .blicaln, imites du. rôle-déjà si déclamatoire du

me .Galottl. in prétention ’ - qu’a une

,7

nage 1650!", brillant,,on grand teignait: qui mène

par la grise «l’autorité de ses manières. n’a-

abooti qu’a faire un compost fortleurd. Lesscènes avec Julie sont d’un (une d’indéceace que

n’eseuseraient même pas la légèreté et l’esprit.

En tout. le panne Schiller ne connaissait pasasses le monde pour risquer de telles peintures. IElles rappellent ce que hlm de Staël dit de cette

croulent poser la patte sur l’épaule. n Le mon

terre, pourrait beaucoup gagner à l’école de laplupart de nos valets de comédie. (in ne doitpourtant pas disconvenir que l’idée du oenoc-

et lapidifies l’indique asses . que la pièce n’eut

Le traducteur a substitue à une des scènes ducinquième acte une variante que Schiller fit eausaper une fois sur le théine de Leipslclt, et quiune trouve pas communément dans les éditionsde Flasque. La scène n’est assurément pointbelle. mais elle est très-préférable il l’ancienne,

comme, sortie de son cachot, s’habillait en

le tumulte. (lest bien me: du travestissementde la cantonade Flasque, sans y ajouter coco

mnblào ’ -r .. masque recutde son auteur le titre pompeuxde tragédie républicaine. ile-tut pour osmotifqu’en dm quelqu’un imagina de proposer la laConvention de décerner à Schiller le titre decitoyen fiançais. Le décret fut rendu, le brevetexpédie. et l’on chargea la municipalité de sans.bourg de le faire parvenir à Schiller. On étaitpour lors au plus fort- de la guerre, et l’on avoitbien outre chose à penser. Lorsque la pair tuttette et que les communications titrent rétablies ,

unim- .ml-IÉËÈÙÈËE- "

. républlQue.. ..

blini-pulser ombrent damna, lque de"taus:les’mmbm.aë n-Çommfloù:qfl

avaient sincccttoespedition..lla’xonsasaltpss. -un qui depuis ces: par; d’une musicienne etMilitant Moult pas trois eus-ds datai (le ne;taupes ainsi qu’il avait oomprlsloliberte etia

’ L’homme"! meneur «Un mon bour-stolon dans teutons purots. telle que l’avaitconçue Diderot: elle eut plus de noces quartes.qu, et elle estencore tort aimes du publièrentlin rôle. surtout leur: de tentais la.voue du parterre-z c’est celui du musicien.- lientmollet d’une vous fors monnaie. le traduit:leur s’est redores de reproduire quelque mon decaton de bonhomie, de enhn’gtgedeln’classeintérieure. de ces mœurs bougeottes qui dansl’original plaisent beaucoup ou: Allemands. lioisnm - «du peu-pres-rimpossible-derënssitæm -langue allemande. fidèle image de le nation-quila parle, établit de lamantin la plus flanelle lahiérarchie des classes de. le raciste. "Les supe-mues de rang y sont constatées par. des for--ruas de langage qui n’ont pas déprisoient en

fiançais. ’ . .lapides, dans sa conception et dans ses dé-tails. porte encore un caractère d’hostilltdcontre la classe supérieure de. la société. Bile yest présentée tonton aspect leur et forcé. Schillerpouvait encore dire qu’il avait produit un mons-tretel qu’iln’existaitposdanslemondoreel. Lacorruption du président est poumon un excèsqui percutantes les bornes raisonnables. il y adans’cette faconde représenter un courtisan ctun ministre quelque chose de ces chimères que."forge une ignorance méfiante et envieuse, lors-qu’elle se ligure cette espèce d’hommes commedes animaux féroces et dévorons. Supplies; quepour s’élever au ministère et à la faveur du prince,

le président a fait alliance avec quelques vils in-triguas, qu’il a sultivré les vices de son maître,qu’il n’a nul souci du bonheur du peuple; lemettra en opposition avec son ou, Jeune homme

’ par et généreux. c’était plus qu’il n’en tallait pour

répondre à l’idée de Schiller; et il n’y avait nul

besoin de lui attribuer de si gros crimes. Coin .rappelle tout à fait la remarque de cet hommequi, assistant à le représentation d’Airés etriposte, disait : a Il serait pourtant bien désa-ngréable de rencontrer des gens comme celaa dans la société. o

Le grand maréchal est aussi outre en stupiditéque le président en scélératesse. Cependant, à

- travers tout d’mgération. on entrevoit ou fondune observation asses tine des mœurs. Quelquwunes des petites cours d’Allemsgne . à l’époque

ou Schiller écrivait. conservaient encore des tracesde cette grossièreté dont in peinture est si notredans les mémoires de la margrave Baroutls, medu grand Frcderlc. A cette. rudesse soldatesquevenoient. de succéder sans transition le désir et laprétention d’imiter l’élégance des nommai in

I. sur il

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hello morale des court plus civilisées a il en étaitrosaire un compose’iourd, grotesque. une iri-solin! empesée. une corruption rebutante et ap-

--pesantie.-- - - I’ ’ " -i ce qui est plus digne de remarque . commesymptôme des mœurs . c’est la couleur donnée àl’amourdans cette pièce ;c’est cette espèce de ca-

ractère mystique , si voisin de l’affectation, cettepassion qui prend son vol vers le ciel sans t’in-quiéter de ce qui se passe sur le terre r véritablequiétisme qui. se liant a sa pureté d’intentions,peut de vue tontes les circonstances réelles; pourqui les devoirs. le pudeur, leslois sociales notentpas même un objet de combat, tout il les voit deliant et avec dédain; qui se sont si fort de sa de-votion interieure , que la plus on moins grandeintimité est un détail dont ce n’est pas la peinede parler: combinaison à laquelle l’observateurfroid et indigne pourrait trouver toutes sortesd’avantages, puisqu’en s’y élève à l’amour plate

tonique, sans y rien perdre.Lady milord. la meurette du prince. factum.

marierait bien de ce système . ou rime plane ne-renient air-dessus du matériel de la conduite sansen prendre la responsabilité; mais elle a beaufaire . sa situation ignoble résiste il l’idéal. (l’est

pour avoir outre toutes ces nuances que Schilleret tant d’auteurs allemands sont tombés dans leleur et dans l’allocution. ne ont plaide sans me-sure une cause qui veut cire tombée d’une ma-nièce juste et’ilne.C’est comme si la lladeieine.en-

couragee par les paroles de celui qui lit au (anddes cœurs et qui disait z u Il lui sera pardonnen parce qu’elle a beaucoup aime» , se (et relevertout à coup , et devenant intolérante , ont reliraide pardonner aux autres. On a voulu pénétradans l’euro humaine; on a voulu venger ses soui-iranccs erses combats des jugement hypocritesde la morale des Pharisiens , et pour cela on aattaque dans sa source sacrée le sentiment dudevoir.

Un traducteur de Schiller a tenté de trans-porter sur notre tirelire la tragédie bourgeoise de"mugira et l’amour. il en avait, comme onpeut croire , fort ndouci tonnelles nuancer. Octessai ne sur point couronne par le succès.

Schiller sentit bientôt. comme Leasing lui-méme avait (lui par le sentir, le besoin de quittercette prose mphatique qui résistait a tous lescirons qu’il faisait pour l’accorde:- avec sa ten-

dance poétique. Il ne tarda pas indigner unpublic repentir d’avoir. pour emprntcr ses er-prcssiona, enferme son imagination dans les liensdu cothurne bourgeois. leasing. dans Nathan leSage. avoit donne l’exemple d’écrire le drame

avec le vers blanc inmhique, emprunte aux An-glais. (le mètre facile consiste en dix syllabesalternativement longues et brèves; lcuhson l’op-pelle une prose cadencée. En elfet, dans des lan-gues où beaucoup de syllabes ont une quantitédouteuse et arbitraire, ou les élirions et les con-tractions sont presque au 5re du versificateur. on

" .Ïm. . .. .. . . -MLGASIN"THEATRAL; -coupoit combien il doit donner d’aisance. combienil doit être flexible et se preter Mous les tousdu dialogue. La langue française n’est pas me:accentuée; la «comme des longues et des brives

y est-trop peu sensible: il) a trop de tontinai-sons sourdes poter qu’elle puisse donner une justetare de ce genre do vers.

Ce fut donc avec une nouvelle maniera d’envi-sages le style du drame que Schiller commençaDon Carlos. Du reste , il considéra bien pluscette tragédie comme un poème destine a wcueillir les sentiment qui le possédaient, etrépandre ses idées, que comme un ouvrage loripour le insane. Sa réputation commençait à êtresi grande en Allemagne. que le choix qu’il avaitfait d’un sujet dramatique était un événementlittéraire. Pour répondrai l’impatience du public,

il lit paraitre les trois premiers actes de DonCarlos : c’était en 1788. » -

Schiller était alors dans une astreinte agitationd’esprit. Il se murait à cette opaque orageuseou, pour se servir d’encasprcssion de il?" de se-vigne. la jeunesse ne un plus assez de bruit pourqu’on ne puisse pas s’arrêter sur ses pensées etsur se: sentiment. C’est alors qu’on commence às’envitager minime sérieusement; l’avenir neparait plus un champ indéfini pour l’espérance;il ne semble plus qu’on ait du temps pour tout.Les passions succèdent aux goûts vile et pas-sagers; les excursions hardies et vagabonder del’esprit se tournent en méditations sérieuses. Onvoit qu’il s’agit toutrde bon de commencer levoyage, et l’on l’ait ses préparatifs: alors se lise le

caractère; alors se déterminent les «oponces oules puncheur: alors ceux qui sont destines à êtrequelque chose se tout une idée de ce qu’ils se-ront. Une passion violente et combattue s’étaitemparée de toute l’orne de Schiller, et. se jol-gnant aux doutes qu’il avait conçus sur les règles

du devoir et leur divine sanction. le plongeaitdans d’inexprimables angoisses. il flottait entredes résolutions vertueuses et une farouche im-patienco contre toute mon morale. Ses écritson prose et en vers retracent fidèlement ces trou-bler intérieurs. lis sont empreints en général decette triste pensée i que l’homme éprouve unenoble impulsion vers tout ce qui est beau , maisque n’ayant puise ce mutinent qu’en lui-mame,l’ayant pour ainsi dire «ce, il n’en peut trouvernulle part la démonstration. Jamais cependantSchiller ne tombe dans un doute frivole et des-séché: quand l’idée de la vertu, de la religion,de tout ce qui est noble et élevé, cette d’être con-

sacrée divinement a ses yeux , il ne vent point ladétruire ni l’étoniier , mais il lui chercha un asiledans la sphère plus étroite de l’homme et de lanature 3 il en fait le citer-d’œuvre de l’esprit liu-snain, lorsqu’il ne peut en faire sa règle immuableet certaine. Les Lettres philosophiques de Juleset de Raphaël. qu’il publia pour lors. sont un té-

moignage curieux de cette disposition. Elle estexprimée tous toutes les formes dans une foule

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de poésies. il en est une surtout qui «inentendul (on célèbre en Allemagne. Schiller, après avoirà suivi il merdoie femme qu’il aimoit. se (incivilsL enfin à vaincre une pession qu’il se reprochoit:l elle mais le lemme de son crut. Après de cruels

comhets , il se retire sont dans une petite maisonl de campane: ce lut u qu’il compose les versl. dont voici le traduction. qui n’en peut donner

qu’une idée fort incomplète.

Ë l LA ilÉSlGNA’l’iON.

Et mol tonsurais aussi deus l’Arcedle; et isocline, ilmon berceurs, me promissent le bonheur. et molle ne-quis aussi dsosI’Arcsdie. «pendent un repide printemps

, ne m’a donne que «talonnes.’ Mincir dans! dole vie ne fleurit qu’une lois, et neË revientpiule «and pour moi. Le dieu du; nous: picotements". le dies: du silence e retourne moni amusements tonnelle-cime cillerions. -

Formldetsio sternite l survola flotteur ton seuil obscur ,

porte-sansevolrbrlselecsencuienesslsriendelsieii-

. le porte mes plaintes devant ton irone, e reine voilée lSur notre pianote constitua bruit couroient; on disaitque tu régnois lei avec les balances de injustice, et queâ. tu le nommais Rémunérairlce.

le], Mm, l’eliroi attend les meulions, et le bonheuri; «me ou: nous. Tu dola dévoiler les replis du cœur;2 tu m’expliques: les énigmes de le Providence. et tu tien-nl drus comme des seullrsnces.

ici s’ouvre une patrie pour les hennis; ici se termine le«une: épinons de le patience. Une fille des dieux. qu’on :à m’a nommée le Vérité, que peu connaissent, que licou- ’

î coup sellent, soumit me vie i un ruile frein.’ Je t’en tiendrai compte dans une entre vie, donne-mol

talonnes». Je ne puis rien i’oiirlr que cette créance. Je’ pruccttecreeneesurunesutrevle, «joint demains

eunesse.j Donne-moi la lemme si cuire il ton cœur, damnent tuLaure 3 psr-deid le tombeau, je le paverai de to douleuravec nuire. le l’errecimi semoule de mon cœur décuire,Je sanglotai, elle in lui donnai.

Yo rechuter le crosnes sur le mon, disoit le mondeavec un me décoincent: trompeuse ses nous desdespotes t’a présente l’ombre en lieu de in Vérité t tun’auras rien quand cette appsreoce s’évenoulrs.

. Le troupe envenimes des railleurs déployoit librement* son esprit. mucron doue dorent une opinion qui n’est.

devenue sacres. qu’en vieillissent: Que sont les dieu, si-non la solution edrclteetsupposèed’unsymdnmondemol conçu 1 solution que l’esprit de l’homme e empruntesde le nécessite de l’homme.

Que signifie l’avenir que nous couvrent iessépnleros?et retenue, que tu étaient pompeusement? Elle est res-

seulement perce qu’un voile le couvre. (l’estl’ombre gigantesque de notre propre teneur, «mais par

le miroir t de nous conscience mon".(le que dans le délire dots lièvre us amomes immorta-

me «tous copie mensongère des formes de le vie l c’estle anomie du temps, conserves par le boume de l’espo-rsnce dons le ironie denture du tombeau.

Quant à I’Espdruuce... elle estconvoinoue de mensonge

perlodestrueiionÆttuluisecrillesdesblenssssurest --Depuissls mille nuois merise toit;quelquecedsvres’egr,.ildonc levddulomlieau pourdonuernouveiiede talle-Incinération

Je voyois le Tempe renioit vers les rinces. Abandon-nee dalot, le meure n’était plus qu’un ondine tient, et

mmortneselevsuuesontomlaesumiemeconlialsen mut de le déesse.

ronchonneurs decrcenee surie uninominale rep- .

’1’ " NOTICE. SUR. scutum;1V

Je t’ai encrine toutes mes Joies, maintenant Je molettedevant le «on. du le justice. l’ai bravement unipare lesrailleries des hommes g je n’ai estime grands que les un]:

- tm-mmemœ.-ledeMMe tue-recomm.-. . .-J’aimo menions d’un qui sueur, orin un invinciblenie, deux lieurs. orienta... scoutes bien; entons des

croules... deux lieurs croissent pour celui qui sels lestrouver. literie nomment inspirons ce le tunisienne.

(leur! qui cueille une duces lieurs ne doit pas Il’entre.Qu’llloulssc. celui qui ne poulpes croire! (tousloi est turritelle comme le monde. Qu’il «mon. celuiqui peut croire! L’histoire du monde, voilà blasement

du monde. rTousspirei tues enterecompeuse. Te loi a ne lecompensationde son bonheur. ’l’u pouvois le demander illes regret (le que l’homme u’e pasocerpte de in minute,l’éternilo ne peut plus le lui restiuser.

Il y e quelque chose de douloureusement bioserre deus ce sentiment qui se révolte contrel’accomplissement du devoir. qui erointque ce nesoit qu’une sublime-mystification . qui voudra:evoir le certitude de faire un culent profilehle,etqui cependant recoupoit que l’homme porte enlulomeme cette loi et cette nécessite. qui avouequels plus noble jouissance est de le nonnetteset de la suivre . qui se retienne à le vertu menseen le regardent comme une duperie. Dire rs L’histoire du inonde. voilà le jugement dun monde; s où en d’entrer termes i «(le qui mea e me tous est. fini per là, u c’est assurémentnier le Providence et le morale. litais professer enmême temps le enlie désintéresse de le vertu,c’est rapprocher, s’il est possible, le scepticisme dela fol; c’est le révolte d’un cœur religieux coutre

une lunette erreur de l’esprit. Une autre despoésies de Schiller, intitulée le Combat, citoitl’expression plus amère et plus blasphématoire de

cette erreur. Mais il ne s’en trouve que quelquesstrophes dans les édition! des œuvres de Schiller.il a senti le besoin de ne pas laisser subsister cettetrace d’une maladie qu’il était parvenu à guérir.

(Je me dans cette retraite profonde qu’il achevaDors Carlos. commencé depuis quatre eus. Lalettres qu’il e publiées pour expliquer l’intention

dosetregedle. montrent quelle cette pour lors ledirection de ses idées: luicmeme indique la révo-lution morale qui commencent s’opérer en lui, et

nulle analyse ne le feroit aussi bien eonneitre.On retrouve encore dans Don Carlos le penchentà l’exaltation et à la subtilité scolastique . le m6-pris pour les lois positives, l’amertume satirique

- et exagérée dans in pointille des personnages quien sont les représentons. l’apothéose de le momie

des passions: mais en même temps cette mercisdes passions s pris un caractère plus élevé et plus

pur; le coloris est devenu plus dans: le sontpour les situations déchirantes et sucres a dis-paru; le langage poétique s bonni l’emploi inu-tile et surets des deuils vulgaires. Les Lettresturbots caries se tout surtout remorquer par un

- tonde lionne fol. paradeur sincèrcdese pro-pre amdliuretlon , par une tronche tendance versle bien. Comme défense d’une œuvre dramati-que, elles sont certes bien éloignées de nos imbi-

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"in, . .l. musent TRÉATllAL. --tuties d’esprit et nous sommes tentes de sourire

plus d’une lairds tout est appareil de théoriesmorales destinées à Interpréter des intentionsdramatiques. Il est pourtant curiaux de von- cequ’est cette espèce d’hommes, et quel est une:

ou: le cours des idées: on parvient ainsi a samettra sur leur terrain, à les mieux juger, à sefaire une idée plus juste de l’atmosphère on ilsvivaientmt de tout l’ensemble dola littérature al-lemande. lino des lettres qui porte le plusie carac-tère de candeur et d’illusion d’un homme qui viten société avec ses pensées seulement, c’est celle

on Schiller démontra que le marquis de Pesa.loin d’être abstrait et rêveur. comme on seroittente de le croire au premier coup d’œil. est unhomme très-positif, rempli de pensées pratiques,dont les torts même viennent de il. Or, le pointpar lequel le marquis de Pour est si terrestre, ceque Schiller nous représente comme le résultatde son: canotera dominateur ut intrigant. c’estd’avoir proposée Philippe Il la constitution descortès. ou quelque chose d’approehcnt.

Dan Carlos eut le plus grand succès. C’estpeut-eue encore la pièce de théâtre dont les Alle-monda s’bouorent le plus. Leur enthousiasmeagagne on Europe; Don Carlos a ers traduit onanglais plusieurs fait, et présenté comme unchef-d’œuvre. En France, M. de biométrie endonna une traduction il y a vingt ans. et l’ao-oompagna d’une préture et de notes qui sont devéritables hymnes en l’honneur de Schiller et doau tragédie. En rotules critiques les plus éclairéset les plus spirituels de l’Ailemagne outils faitremarquer que l’intérêt dramatique disparaissait

tous la dissertation des personnages , et que cedrame se trouvait par la changé en une suite dedialogues moraux et politiques; que les motifsont une subtilité qui échappe même à un examen

attentlfique le ton est habituellement emphati-que et exagéreJii Wioiund , ni Seillegel; dont lejugement est presque textuellement répète ici,n’ont ébranle l’opinion commune dal’Aliemagne:

ce qui prouve du moins que Don Carlos se rap-porte au caractère actuel du la nation pour la-quelle il a ne fait.

Schiller lut plus serez-o :dc toutes ses pictes.Don Carlos est celle qui a le plus change. nonpas dans son ensemble ni dans sa couleur genc-rale, car il eut fallu in refaire et la concevoird’une autre manière: mais les détails qu’il a re-tranchés ou modifies tout voir qu’il s’était de-

gante (lopins en plus du ton déclamatoire; et il estplaisant de remarquer comment tel passage ps-raissait admirable au traducteur français, taudisque l’auteur le désavouait en le retranchant.Cependant il n’a pas été hors de propos de parier

de ces corrections a nos lecteurs , qui probable-ment ne se seraient pas doutes, on lisant tapiocatolle qu’elle est (incontestée. qu’elleavait pu être

paseo sur de plus vastes cohortes.liois le grand artiste dramatique sa découvre à

travers tous ces défiants. Le talent de mer des

personnages . de leur donner le vie par son ima-giration. d’inventer des situatioasnappantes, etde les présenter dans tout leur allai. est encorepins-sensible dans Don-Carlos (me dans les piednuire: pièces de Schiller. r

le rôle de Philippe il annonçait déjà le talentqui plus tord distingua Schiller. Déjà l’on peut

admirer cette connaissance du cœur humain ,cette impartialité qui tait retrouver dans tous lescaractères leurs contradictions intérieures t quifait qu’une peinture n’est plus un jugement portedu dehors, mais la résurrection d’un être vivant.Quelques aunées plus tôt, Schiller out fondent!-lippe ll un tyran sur lequel il ont accumule tonnasa haine pour tu tyrannie. lei elle n’est pas moinsodieuse, mais elle est micas connue. il y a pres-que de l’intérêt sur ce vieux despote. car l’auteur

a au nous faire pénétrer dans son une, et nousmontrer que les sources du bien et du niai s’y

- . tendraient courtaudant toutes les tines humaines.L’orgueil de se croire d’une autre nature que les

autres hommes y est, avec une grande prolon-deur, présente comme le principe de sa déprava-tian et. de son triste isolement. C’est la penséeprincipale du rôle, et le poète a au en tirer aussile chuintent de Philippe. a il y n dans la tombea un homme qui m’a refusé son estime, a estassurément un mot admirable dans cette situa-tion. La vient échouer toute la puissance et tout

l’orgueil du despote. .On a admiré avec raison la scène du grand in.quisiteur et de Philippe. Quand on voit entrerce vieillard décrépit. aveugle, étranger jusque-làà l’action, et ce roi des deus hémisphères. si oliv-b

soin, si nourri de sa propre grandeur, tremblerdevant lui comme un entant devant son mainte,l’imagination est saisie tout a coup d’etl’roi et de

grandeur par cette espèce d’apparition. Elle estle symbole d’une puissance. mystérieuse souve-raine qui règne par l’opinion , qui d’un signesoumet toutes les autres forces et impose silenceà toute l’humanité.

Après avoir dit combien le marquis de Poseétait loin de la vérité historique, combien sonexaltation osait abstraite et pompeuse . on nepeut disconvenir que souvent ou est entraide parla noble chaleur, si ce n’est du personnage, aumoins du poète. Tout l’essor d’une belle âme se

découvre dans les rêveries et les illusions de sonenthousiasme.

Après que Don Carlos lut acheva et publie .Schiller se rendit à Weimar. La des du Saxe-Weimar. à qui dans uns auparavnnt il avait lules premiers actes de Don Carlos, lui avait donneun titre de conseiller intime. il. de ii’oilaogen,ancien compagnon doses études, se trouvait «a.un près de ce prince. Border et Wieiund étalantdéjà me: a cette cour, qui pendant beaucoupd’années a site la centre de tout ce que la inters.tnrc allemande a ou dojplus distingue. Goethe.any mit le prunier rang, et paras renommée etpar la laveur particulière dont l’honoralt le duo

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de Weimar, était à ce moment abrouti et vola-gcait en” Italie. Schiller aurait pu sans douta cetirer des lors dans cet heureux scieur. ou deshommes si’rrmarqualiles étalent rouois laien’plus "

par un accueil bienveillant et parle sont vérita- qlaie du souverain pour leur esprit que par la pro-tection pesante du pouroir. liais Schiller avaitencore dans le caractère une agitation et une ln-quletude superstitieuse pour son indcpendancs,qui ne lui permettaient point de prendra son as-siette et d’engager sa vie. il passa quelques mais

i r

seulement aWsimar; c’est il qu’il publia ses -"premiers ouvrages historiques. il lit ensuite di-

, verses courses en Saxe et en Franconio. Cc lutdans un séjour a Rudolstadt qu’il s’attacha à la

famille de toussotois, ou il fut reçu avec beau-coup de honte . ct à laquelle . dans après , il ap-partint de plus prés. ’

Pendant. toute cette que... Schiller menasans doute une vie fort la crieuse, car il iit’pa-rame nonaeuiement filmai" de in moite desPaye-Bas. et le prunier volume du Recueil des

l «balisons et constituerions celebret. mais unea foula d’essais historiques et critiques qui titrent

inserts dans des journaux ou des recueils. Il con-tinus a faire paraitre la nous; il prit part à la

’ rédaction du Mercure Germanique, ou furent ln-. tercet les Lettres sur Don Carlos. 1l lut éditeur

de quelques ouvrages dont il lit les préfaces. LeVisionnaire fut aussi compose à peu près vers lemême temps: et sans doute il avait travaillail’natotre de la Guerre de trente nm, car elleparut pou après.

Le sont de Schiller pour le attitre avait faitplaoeà une grande ardeur pour les études histo-riques. Ce qu’il y a de ranarquable, c’est qu’il

n’y apporta point le génie dramatique, qu’il nechercha point a s’introduire dans l’esprit de cita-que siècle. à faire concevoir commentllcs choses s’y

passaient. à expliquer ou plutôt à peindre l’effetqu’y produisaient les éventaient et les hommes,a refaire citoyen des pays et des époques qu’ilvoulait retracer. il n’eut point cette impartialitéque donna l’imagination, qui consiste à se traita.

porter dans chaque personnage, dans chaque in-térêt. dans chaque opinion. et à se lier cuicui!-ment intime qui saura toujours tirer des conclu-sions nobles et morales du spectacle de l’universsincèrement reproduit. Schiller appartient tout--Malt a l’école historique du dix-huitième siècle.

Il a écrit pour examiner les draconiens du peutplutôt que pour les raconter. li c’est fait specta-teur en restant dans son propre point de vue.Les laits lui sont un argument, comme ils l’ontété et le seront la tant d’autres, qui ne s’aperçoi-

vent pas que ces auxiliaires infidèles peuvent suo-cessivetnent être motus de tontes les couleurs etservir toutes les causes.

Le succès de fumoirs de la Guerre de trenteuns fut grand et s’est soutenu. Cette époque estchère aux Allemands. Elle est pour eux un âgehéroïque. C’est le berceau sanglant de la selon

m.

conçu SUR’SGHILLER.’ ” I ” a...motion. et le point de départ d’une moralisera

de la civilisation. Schiller l’a peinte avec chaleuret rapidité. il maritale rang distiugnequ’iiaobtenu parmi les historiens philosopiiiques.’ Maison. retrouve encore dans en maniéra quelquechose de pénible et de tendu. on lui Cireprocliéaussi-de ne pas avoir fait esses de rechercth ni

n consulté «ses de documons originaux-et audion»tiqus. il travaillait vite ; d’ailleurs, lorsqu’on cher.clic dans l’histoire la démonstration de son opta.nion. le but est pour ainsi dire déjà atteint avant"

que l’ouvrage soit commence.La. Guerre de trente une a été traduits pin.-

sieurs fois en français avec exactitude et élégance.On annonce qu’une traduction de la limonadesPays-Bas doit bientôt ’paraltre.

Le Visionnaire est une nouvelle qui n’a jamaisetc achevée. A cette époque , le doute et l’incré- Idraille avalent ramant dans quelques esprits iat- - "bics et avides d’émotions . des superstitionsdignes des siècles d’ nonnes. rie pouvant. sepasser de croyanceet de mysticité. l’esprithuinaius’en ailait en quête des plus grossières absur-dités. Après avoir dédaigne et repousse le sesqui console, il recherchait la foi qui épouvante.Cette tendance a été peinte par il. Constant avois)la finesse et le talent qui le caractérisent, dansl’article Brunswick de la Biographie universelle.C’était surtout parmi la race oisive des princes etdes courtisons que se manifestait ce besoin deduperie qui donna alors tant de vogue a des im-posteurs et a des thaumaturges. Le centre-coupse lit sentir jusqu’en France, ou le train du.inonde et les distractions de société rendent ce;pendant le vide de l’aine et de l’esprit moinsdifficile à supporter. Les prestiges de Cagliostrovinrent réveiller des imaginations blasées etdésennuyer des gens dégoûtés de tout. Schiller,dans le Visionnaire, a peint avec une extrêmefinesse cette disposition d’esprit. Ou y roit unesuccession d’aventures bizarres, entièrement con-formes à tout ce qu’on racontait alors de cettenouvelle reprise de magie. Elles sont rapportéesde manière a agir sur l’imagination et a exciterla curiosité. On est sans cesse dans le doute desavoir si elles peuvent s’expliquer par des moyensnaturels, ou si l’auteur a voulu se placer dansla sphère fantastique du merveilleux. Au momentou l’on croit que toutes les illusions ne sont qu’un

escamotage. tenté-coup un nouvel incident re-jette le récit dans la surnaturel; et comme leroman n’a jamais ses fini. il a généralement pessepour une énigme sans mot; il en a tonic l’appa-rence. C’était en cires la manière la plus piquantsde se] jouer d’un. tel sujet. C’était traiter lalecteur comme les faiseurs de tour traitent leursapectatwrs, qui veulent la surprise. et qui s’en-culeraient de savoir tournoyons qu’on emploie.(repensaient Schillcrprctendait toujours qu’il avait

.euÏÎ’iiitention de finir la Visionnaire; et il unest mus plus d’une fois. «litron, d’an raconterla lin d’une maniera plausible et intéressante.

G

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. mu.Quelques poésies de Schiller-nuaient aussi de

cette époque Les Artistes sont une sorte ticpoème didactique. on les arts et le sentiment dubeau ont inspire a l’auteur une votre noble etlieutenantes dieux de la Grèce sont nue corn-paraisou’plur morale encore que poétique dupaganisme et de la vraie religion: les dernièresstances n’ont été imprimées que récemment:

elles sont encore l’espression des sentiment quitroubloient si tristement Schiller; c’est toujoursce même reproche a la Providence de ne pointlui avoir-donne de certitude. Schiller ne dit pointa mon, comme l’esprit fort, dans Voltaire:

le maçonne. entre nous, quorum n’existe: point.

mais avec une profonde amertnno il s’adresseainsi à lui, en comparant le: dans religions:

- marre etcreaoeur dsr-lletcmaence centaine, sienne-mi dosettes pour arriver jusque toi; - ou bien. retire"and «flammetsererequtmoprceeatesans cesseroit miroir éblouissant. ramenai son iodai.cente m,ettptecelle-cisolt réservée pour accoutrevie.

La: Schiller avait fait connaissance avec Gœthc. àson retour d’ttalie. c’était avec toute l’ardeur de

son truc. avec tout l’enthousiasme de la jeunesse,qu’il avait- approche l’homme dont l’esprit et le

talent rognaient déjà sans partage sur toute lalittérature allemande. Blais le calme de cette en-

tière impartialité: ce dégagement complet deatonie espèce de liens g cette mobilité d’imagina-

leu dont le plaisir est de tout concevoir. deranimer de tout sans jamais en tirer une consc-quence: cette universalité d’impressions, sem-blable à une glace a qui serait accorde le don detrouver-nue jouissance en topoient les objets;tout ce caractère ne répondait point à l’attentepassionnée de Schiller. Au court-aire. Schiller plutbeaucoup a Gtethe, qui bientôt après réussit àflaire créer pour lui une nouvelle chaire de phi-losophie à l’université d’une. Il. de Bulbes-g,

coadjuteur de Mayence et depuis prince primat ,joignit ses bienfaits a ceux du duc de Saxe--Weimar. L’existence de Schiller» trouva ainsifixée et attarde. Peu après il ne maris et épousamm de [cosserois , dont la sœur aines épousapeu après il. de Wollsogen. son de Schiller.

Alors commença pour lui une vie toute nou-velle. il se livra au travail avec une incroyableardeur. lierait fait de bonnes cuider classiques:mais cette accoude éducation, où l’examen etl’intelligence s’emparent de tous les matériaux

que la menotte censurables, avait manque àSchiller. il se trouvait à une curaillon des hom-mes les planerons de l’illemagne, dans uneuniversité qui jetait alors le plus grand ceint.Tout allumait son émulation; tout l’excitait et’l’sidait a travailler. Il repritll’etnde des Grecs: il

lit plusieurs traductions d’Eeohyle et d’Euripide.il entreprit une enduction de l’heur.

.. MAGASIN rentras-n

liais encontre passion s’empara bientôt de luitout entier. C’était lentement on la philosophiede Kant commençait à faire une revolution dansles esprits. Pendant que-la franco étoit en proieaux discordes civiles, que toutes les pensers 1litaient dirigera vers les intérêts politiques, ilflotterait un grand et estutoire changement dansl’étude des sciences morales. Le doute s’était.

comme Samson , écrase lui-même en ramenantles colonnes du temple. Locke avoit rapportétoutes les idées aux sensations. La philosophiebancaire avait construit un édifice complet surcette hase. Après avoir dit que la pentes citoit.une sensation transformée. on n’avait pas exa-mine comment a’upérait cette transmutation , et il’on avait raisonne comme si c’eût etc une sita-ple transmission. Hume et l’école d’Édimhourg

commencèrent par ne pas trouver dans la senta-tioa acclament quelconque du jugement ni. dela certitude que l’intelligence humaine y attache.Ne pas aller plus loin , c’était tout nier, c’était

une disparaître à la fait et la conscience de sapropre existence. et la connaissance des objetsextérieurs.

l Les successeurs d’ilnrne se virent amenés parla à chercher le mode de transformation des sonocations. Ne considérant plus l’aine comme unefaculté passive. lis en recherchèrent impropriétés

actives, et distinguèrent. en elles plusieurs mottesd’action.

liant suivit de son cote une marche analogue.du lien d’examiner les différentes manières dentl’âme transforme les sensations . il recherche lesrègles que suit constamment l’intelligence hu-maine dans ses procédés. De sorte que l’auto del’homme lui sembla être coexistante avec unecertaine quantité d’ententes ou de lois dont ellene peut jamais s’écarter. Ce ne sont point desidées lances , mais une nécessite innée de coin-biner les sensations. de toile et telle sorte.

La philosophie de Kant fut reçue avidement enAllemagne. Elle venait au secours de tout cequ’avaient ébranle et. renverse les disciples deLocke et l’école nonnette. Nous avons vu parSchiller ce qu’avait de douloureux pour l’espritet pour l’orne ce scepticisme me! qui détruit labase de toute vérité.

Il devint donc un disciple passionné de cettephilosophie. et s’en enivra. si l’on peut ainsiparier, pendant plusieurs années. Toutes ses me-dltations furent tournées de ce cous; son esprit,dispose a se précipiter impétueusement dans unedirection unique, se lança dans le développementdes idées de liant sur le beau et les principesdes arts. Schiller a laisse une foule d’écrits sur cesujet. et spécialement sur la métaphysique del’art dramatique: mais il arrive dans quelques»unes a un point de subtilité et d’abstraction oule il! des idées devient d’une telle termite qu’iléchappe à l’œil du lecteur. L’auteur pourroit

même dire comme ce lieu moine qui montraitdepuis longtemps a l’adoration des fidèles un

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. .î-....-.n-.n;.-.«-.... u u...

norme son soumise. ’ ’ - - à, Ilcheveu de lai’iergs, en faisant admirer-sa finesse, .Un curions s’avisa d’approcher plus que de conu-

tante, et crut s’apercevoir qu’il il: avait riencette les m’aide du montreur de reliques. a il esta si du, dit-il. que je ne puis l’apercevoir. -- Nia moi non plus, dit le moine, depuis disons que

nje le fait voir. s -Il ra. parerempie, des Lettres renflammas.

on science du beau, ou les hommes les plus ha-bitues à cet exercice de l’esprit nouent qu’ilsn’entrcvoieni que quelques lueurs des pensées del’auteur. liais tous les écrits métaphysiques deSchiller ne donnent pas un si pénible vertige t ilssont remplis d’idées ingénieures et surtout d’ob-

servations justes et liner. (le qu’il y faut remar- -quer surtout, c’est le changement prodigieux

: qui supers dans sa maniera d’envisager la monraie. L’art dramatique n’est plus considéré par

3’ Schiller-quo tous les rapports les plus nobles,-

* les plus purs. il y place la source de tout luterai.

r www." a: wpçr-n-çz, ms- 4- .

dans le triomphe de la partie morale de l’hommesur sa partie matérielle. il exige que tout soitdispose pour nm ressortir le libre arbitre de lavolonté , et conséquemment pour établir l’idée

du bien et du mal. Toutes ses opinions sur l’imi-tation avaient du nécessairement changer aussi;il ne devait plus la regarder comme le hot del’art, mais comme le moyeu de rendre. sensiblesles conceptions de l’esprit.

Les écrits métaphysiques de Schiller se rappel»sent doue peu à la partie positive de l’art, et n’ont

; pas d’utilite pratique. On peut se faire quelqueidée de sa manière en lisant la préface de la

j Finnois clairsemas, ou cependant il est du.cendu jusqu’à une question particulière. De tellesétudes développent l’esprit à un haut degré;

elles habituent si la relisaient elles enseignent àpénétrer dans les idées des autres et à se les ap-

i proprier; elles rendent impossible d’avoir jamaisdes opinions d’emprunt, et qui consistent en des

L mon retenus par la mémoire et répétés par les

a lèvres. (Je qu’on appelle dédaigneusement desï théories n’est pas autre chose, coronale disaitï avec tant d’esprit un orateur forme à la tribune

par laphilosophie, que le désir de savoir ceqtt’ou

dit et de penser à ce qu’on fait. Nous verronsque Schiller ne lit pas de plus mauvaises tragd- ïdies pour avoir réfléchi sur la tragédie, et ne futpas un homme moins honorable et moins sagepour avoir médite sur la morale.

Tous d’études et de tels allotis d’esprit ruinè-ï-Lreitt rapidement la saute de Schiller. En 1791 il

tomba gravement malade de la poitrine. et l’oncrut qu’il ne pourrait échapper a la violence dumal. La bruit de au mort se répandit en Alle-magne, et y excita les plus glorieux regrets. Destémoignages d’intérêt lui arrivèrent de tous les

lieux ou se parle la langue allemande. Le roideDanemark lui fit oiïrir une pension. et voulutque sa position de fortune ne le cendamnit plusà l’excès du travail. Schiller se rétablit de sa mu-

ladle, mais ne retrouve jamais complètement le .5sente. Les leçons publiques lui furent interdites.et il lui tallai vivre désormais de régime et de.ménagement. Un voyage dans les lieux de sanotatrice et le plaisir de redoit son vieux pèrelutteront quelque temps après une distractionsalutaire. il passa près d’un on dans le pays oul’ottachaient tous ses souvenirs d’enfance. Setrouvant auprès de Stuttgart, il écrivit ou ducde Wurtemberg. qu’il avait autrefois laiteuse par. h.la manière dont il l’avait quitte. La due. ne lutrépondit point, mais dit publiquement que siSchiller voulait venir à Stuttgart, on fermeraitles yeux sur sa présence. Schiller fut satisfait decette permission, et en profila. Peu de tempsaprès le duc mourut; Schiller en moulin unchagrin sincère. Il n’avait jamais parie de sonpremier bienfaiteur qu’avec respect et renon.

aimance;Il retourna à leus , reprit tous ses travaux de

critique et de philosophie , et publia successive-ment les écrits dont nous mus ludique l’espritet la direction: le plus remarquable fut le Traitésur le ont! as le sentimental; c’est celui où il amontre le plus de sagacité. (le mérite est surtoutremarquable dans une comparaison de in pedsie’des anciens avec la poésie moderne.

Le gout exclusif de Schiller pour la philosophie’ l’avait pour un temps détourne de lapodsle; il

revint bientôt à cette amiede sa jeunesse; à cettecompagne dosa vie, mais il lui revint dans une.disposition moins douloureuse et moins amère.il n’avait plus a exprimer les orgueilleuses souf-frances d’une dine jeune et ardente. Abattu par lamaladie, calme par la philosophie, c’est une m6-lancolie douce qui ôtait devenue son inspiration.niais l’objet de ses pensées n’avait pas change .c’était encore la nature et la destines de l’homme

qui préoccupaient toute son ente; Kant ne lui avaitpas apporte la certitude matérielle que son ima-gination avait exigée si impérieusement du Créa-teur: seulement il lui avait appris que l’idée dePiètre influietait, non pas unanime de l’esprit hu-main, maisunepsrtie de l’esprithumain. une con-dition de son existence; il luterait enseigne. aussique le sentiment du devoir était, coupas une conse-qucncedu raisonnement de l’homme, mais une dessources docs raisonnement. Cen’etaitpss là encorecetterdvdlatlon qu’avait voulue ctrevee le poile,mais c’est bien une révélation aussi. et une revé-

lation universelle que d’avoir me l’aine humaineinséparablede l’idée de Dieu etdel’idecdu devoir.

Il avait du se dire qu’une interruption positivedes lois de le nature. qui apporterait à l’hommela certitude matérielle. en ferait une autre creu-turc, puisqu’elle lui ôterait la liberté, et consé-quemment le mérite du chois entre le bien et lemai. Ainsi Schiller n’avait pas obtenu ce que de-mandait la prétention plus qu’humainc de sajeunesse. mais il avait appris à se contenter de cequ’il avait. il faut se placer dans toute cette r6-

4 glosa d’idées, lorsqu’on veut goûter lespoéslesde

egrrrfiif-"Î "1’- ::-’.

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tu

I. conduitsSals, euÈgypte

. 1x3 ..

Schiller-et au sentir tout le charme. A peu plusversus tonneau. il écrivait avec sa candeur nabi."molle a à Tous les jours je me persuade davantage In que-je posois plus poète: si de temps enn temps j’ai quelques saillies podtiqoea . ce ’n’nat

n qu’en méditant sur dîs sujets de métaphy-

n signe. selins de ses poésies exprime nous un voile alle-

’ garions les bornes qu’il avait imposées à son

. ambition de connaitrs, et au résignation à la" . condition terrestre de l’homme.

tueuse vous.Un jeune homme qu’une soli ardente de savoir avait

,pour y apprendre la mysté-rieuse sagesse des urates, avait «je d’un esprit rapide

’ Amante de grade en grade; et louloute son dents de Wmitre s’oecroissait de plus en plus x à peine l’hieropuantepouvait-il calmer les clans de son impatience. -.0oa

I m’asïïtudonnc,’ (lifte jeune homme, die n’ai ponton" Y

«il en cela du plus ou du moine? Ta vérité serait-ellemonoplaisirdessensqu’oupeutpossederen pinsonmoins gronde nautile. mais que pourtant ou possède?n’est-elle dans pas unique et indivisible? Oie un son donaccord, ou une couleur a un rayon lumineux. «tout cequi tu reste n’est pierrier; l’accord n’existe plus, la luetolère est détruite.

Pendant qu’ils pariaient ainsi, ils arrivèrent dansl’ -ceinte cirait-ire d’un temple silencieux et solitaire. linoautonome, d’une teille colossale,trsppa lesyrux niaisonsMaman, j une, il regarde son guide, et lui dit: c Quelleune a donc caches derrière ce voile? .44 Vertu.lui répondu-ou» Comment l s’écria irienne nomme, tousme efforts sont dévoues a découvrir la Vérité, et c’est

encuvai cette. et on me lu cache!- Prenez-vouait d la déesse, répondit lithophanie:

hum mortel, e-t-eiie dit, désertera ce voile jusqu’à ceque Je te leva mol-même. et celui qui. d’une min cou-pable et profane, levers avant in temps ce voile interdit etnacré, enlaidi. a dit la déesse...-- sa bien? -- Celui-laverra la vous. --- Étrange mais! toi-meurs in n’as je.mais levées voile? -- Mol r vraiment non ; je n’en si je-ruais au tonte. --- Je ne soumis pas cris. Si je ne suissépara de la Vérité queues ce mince tissu... -- Et par uneloi. interrompit son guide, par une loi plus puissante, monlits. que tu neiepenses. Ilestiégerpour la main,ceminuetissu ; il est pesant pour ta conscience. a

Le jeune homme revint pensif d sa demeure: le désirliroient de savoir lui rosit le sommeil a il s’agite impatiem-meutsursecoucheetserelevevers le milleudela nuit;ses pas trombines le modulant involontairement au tem-ple; les nuits emmuselles a franchir n d’un élan luire-pide le tomerait-e s’introduit dans l’enceinte.

L” voilai maintenant, environne d’un silence lugubre etredoutable «interrompt seulement le sourd retentisse-ment de ses pas solitaires surissois des caveau: mmmais. A travers l’ouverture slaves de in vous, la tunetrisse tomber ses rageur piles, Maudites et arnaques; ter-rible comme la présence d’une divinité. la fleure envelop-pés de son voile brille au milieu de l’obscurité du temple.

[n’avance d’un pas incertain; déjà sa main hardis vs

toucher au voile nacré; une chaleur soudaine, un frissonconvulsif courent à traversera veines t un bru invisible lerepousse. s Malheureux. que mon faire: lui cris mais.dans de lui-mena une voix salutaire t www donc tenterle saint des saints? Aucun mortel, a dit l’oracle. ne doitécarter en voile jusqu’à ce que Je le love moi-mense.-llals cette même bouche n’aotpelle pas «tout»! x Qui leversce voila verra le vous: Qu’importe ce qu’il cache. le leliterai. Et il crie d’une liante voix de veule voir.-

M-AGAS-Ri TRÉATRAL’.’ I ’

Wright en retaillant bien: "nolisement-dail dit, et il écartela vous. Maintenant, vous me demain

des sa qui parut est» gouaille l’ignore. Plie et sans con-nslmnœfitendn sur le: marches de l’autel d’un. il tu:trouve le lendemain par les proues. (le qu’ll a vu et surpris. la sa bouche nel’a profère. Il perdit pour tou-Joursia une de sa vie; un profond chagrin l’entraînejeune de I hm. o- llailionr s celui l... infinimentles porcine: les conseils qu’il "pondit aux questionslmpofluusqîdoni on le pressait. meilleurs celui qui ra.cherche la «me en sa rendant coupable: jamais elle nelui donnera de contentement. .

Parmi les nombreuses pièces de Schiller quiappartiennent d cette époque. et qui sont datéesde 1798 et des deux anodes suivantes, la plupartsont composées dans ce même esprit. On y voitune conviction intima du vide et de l’insom-aenoe de la sagesse du monde. Souvent même,avec une raillerie me: douce, il montrait laphilosophiesorr néant’ct’ ses vaineslluctuations, l

et il en ozone au sentiment intérieur, à la ton-dsncedel me. Les illusions enntdétruites: maisle coeur, bien loin de redessacher, a appris Moultde ses espérances et de ses désir-a. Le morceauintitule "deal et la Vie est une longue compe-raison de ce que l’imagination rave de noble, depur et de calme, avec ce que la réalité n de rude,d’asile et «l’incertain. Mais l’homme ne doit point

perdre courage: il doit lutter contre l’influenceterrestre, excite par la vue du monde céleste:c’est ce qui est indiqué sous l’emblème d’ilereule.

Un des caractères de la poésie de Schiller, c’estd’être sans cesse revêtue des brillantes couleursde la mythologie grecque, ramenée a un sans al-logerions.

Jadis Alcide parcourut le rode sentier de la vie. dansun penaud muet; il abattit l’hydre, il terrasse le lion,il descendit vivant dans la barque infernale pour délivrerson and i une déesse implacable et perfide accumula tousles mon. tous les dangers de in vie sur la route que par-courait courageusement celui qu’elle détestait.

Jusque se que le dieu, dépouillant l’enveloppe mortelle.lut par les flamme espars de l’homme; alors il s’a-breuva du souille léger de l’air. D’un Joyeux et nouvelessor il relança loin de la vie terrestre; le rave pénible sedissipa et disparut. Les harmonica de i’0lyrnpe accueilli-rent l’âme glorieuse dans les parvis statuois, et la dimeaux joues de roselul mon la coupe avec un doux sott-

Dans les Parole: de la fat il prescrit aux horn-mes de conserver toujours doue leur cœur troisidées qui n’y sont pas vanneroit dehors. et aux-quelles est attache tout bonheur, ainsi que toutedignité. Dieu, le vertu et le libre arbitre.

Dans les Paroles de l’erreur il fait l’histoirede ses propres opinions; il annonce que la vie del’homme est pénible et stérile, tout qu’il poursuit

et veut posséder sur la terre la justice. le hon-neur et la vérité.

Ainsi, nobles Aines, détection-voua d’une raison vaine.et affermissez-vous dans la toi céleste. (le que l’oreillen’entend pas, ne que l’œil visperpcit pas, voilà pourtant

enquiertbrau.oequi est vrai. 14’an locherai"

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” I NOTICË une ’ scut’ mon.

au dehors; c’est en roumaines qu’il est, qu’il colcotar- ’

censureraient.

L’auteur de liaisonnons a comme de chan-sonnier stances de Voltaire.

8l vous voulez que feinte encore,’ i hallucina Page des amours, ’

avec celles de Schiller, intitulées 1’!on : il esten ell’ct curieux de voir le même sentiment dansdeux une: si différentes, de juger de la diversitédes idées mises en mouvement dans l’une et dansl’autre; c’est par do telles comparaisons qu’on ap-

prend il connoltre l’esprit et le caractère de choqueépoque de la littérature. Les vers de Voltaire ontun tout facile, simple et gracieux a lis exprimentce que chacun peut éprouver: mais ce n’était pasune raison pour qu’un philosophe allemand fûtcondamne a les copier ou à les refaire , lorsqu’ilétait ému d’une tout autre sont. lurette , ces ’traductions qui dépouillent les vers de toute lagrâce de l’expression, de toute l’harmoqu des

’ sont, ne sont qu’un appel a l’imagination deslecteurs.

L’lDÉAL.

Inutile, mon donc me quitter, avec les doum lassa- ses, avec tes chemins ct les plaisirs! inexorpblo, veux-tu

donc melnlrr Rien ne peut-il t’arrêter, fugitive? o med’or de me viet c’en est doue lait t les ilotss’écoulcut tu.raidement dans l’océan de l’éternité.

tu sont éteints, ces astres brilleras qui éclairaient inroute de me Jeunesse 5 il s’est dissipé, ont idéal qui dilataitmon menirrôtli’eu est fait de cette douce croyanceet des cires que mon roses avalent enfantes r larcins laits illa Mortalité! c’en «titane fait de ce qui jadis était sibeau, si divin:

Comme autrefois limitation, avec une ardeur sup-pliante. mimas le marbrojusqu’a ce que le fou du sen-tisonnier on répandu dans ce soin glace; du même, enmes jeunes désirs. j’ontonrai la suture d’un ombreuse-ment d’amourjœqu’a ce qu’elle commination a respirerct ù ranimeront mon cœur poétique. ,

Partageant mon brillant transport. la nature muettetrouva ou langage; clic repoudit à me: baisers d’amour;elle comprit le battement de mon cœur. Alors naquirentpour tout les ombrages et les [11:08;th commença pourmol la mélodie argentine de la ostende du ruisseau, etmême «qui était inanimé entendit le retentissement demon une.

En mon cœur oppresse sc souleva avec un effort toutplussent un monde impatient de se produire à in vie parl’action, par la parole, par les son: et les images! Ah! quece monde me semblait grand tout qu’il demeura «cescommehtleor dans son bouton: licha: que «noueurs’est peu épanouie! qu’elle a paru mesquine et encuve:

I Forum l’aile audacieuse de son courage, heureux dede ses songes, encore libre de tout souci, talonne

homme s’élance danalaroutedo tu vie. L’essor de ses pro-

jets fileta jusqu’aux plus imperceptibles étoiles de lamineollaires; rien de si haut, rien de si lointain ou son vol nepot le porterl

Avec quelle facilite il y atteignait! ou: heureux rienn’est allotie. Quel cortège aérien dansait acomat ducharrioit: viol l’amour "tous douces tenonneuses, lebonheur avec au diadème dore, la gloire avec sa cou-ronne d’étoiles, le mais avec l’éclat du soleil.

m,unu «in verste milieu du chemin, encornon-snnns n’y étalent plus; infidèles, licitaient détournes de

l. un

la route, et l’un qui! l’autre noient disparu, le bonheur

aux pieds légers s’était sont; la soir-ardente de «mon«au «mais surtitre apaisée; les nuages obscurs du

. doute s’itstentrtpoudnsar t’huspongonncuto dola-

mon. -Je vicies couronnes sacrets de la gloire profanées ont"des iront: vulgaires... nous: sores un trop court prin-temps lejoli temps de l’amour s’envola trop site. Sur cette

aurorale, toutdmlntdepiusen plus silencieux,doplusen plus désert, et i peine Panorama jeunotte quelquespiles lueurs sur l’obscur sentier.

Do tous ces broyons compagnons, un seul en doucit) ,presdcutoi avecailectlougunuul c’esttcuonmescdtif’ 1.-"

pour me consoler, et menoitth la sombre demeure.- Amitié, c’est toi deuils main tendre et «toiture sait nuit-trtoutes les clamés, dont la tendresse atleqe le fardeaude la vie, toi que de bombement! un chercheratrouver.

Et toi, qui aimes a t’assocler avec elle, qui «uneelle contorsionnasse «l’une; études, toi qulisroaisnefatigues, qui construis lentement. tutti! ne détruis jamais; ’ lqui n’ajoute» il est vrai, qu’on grain de sable a l’édifice

6 miauly-portusoegrsintlesnhieyloli-qui-ssis-utorcol,deroberal’immensotrésordutcmpslesmluutes. louloute.les sauces.

Voici d’autres stances on sa fait voir un déto-chclneut naturel et poétique de tous les interdisvulgaires. Ou aime a remarquer que si les Amosélevées sont condamnées a de nobles saumons,

par compensation les tourment de la vio coin-mune leur sont épargnés, et que mente plus decalme et de bonheur leur est souvent-’occordoqu’à ceux qui croient trouver le rapaillons la r6-gion inférieure.

LE PARTAGE DE [A TERRE.

Prompossessiou du monde, cria Jupiter aux comme:du tout de l’Oiympe; nucale, il est à voua a Je vous l’ao-corde en patrimoine, en perpétuelle concession 5 partageo-

lo MINIME.Chemin s’empresse de saisir on qui est a sa convenance.

Jeunes et vieux, tous s’empressent a le laboureur s’empsredes fruits de le terre; le couseur s’élance a travers la

le marchand prend de quoi remplir marcassins; lechanoine se salsltdu vinions; le roi met des barrièresmaroutes et m:pouts,otdlt:l.adlmeesttmol.

Bien tard, longototopa après que le partage est achevé,arrive la poète a il vocaliste loin. Hélas! il n’y avait plusrien a choisir a tenterait déjà son malts-e.

malheureux quels suis! ainsi, parmi toua,josuis local!communal. louable plumant -- Telleotsit la plaintequ’il tamil retentir, et elle parvint ou tronc de Jupiter.

si la rêverie t’s mon d’arriver a temps, répliqua ledieu, tu n’as point de querelle à me faire. un mon. doncquantifia sosont partage interroi-J’étalswesdeltoi.dit le poète.

lion œil ont: perdu dans tu contemplation, et monoreille dans la celliste harmonie; exclue la créature qui,éblouie par tu clarté, a perdu sa part de in terre.

gulaire? dit le dieu; le monde est partagé» la moleson. in (masse, le négoce, tout cela n’est plus a mon veilli-lu vine avec moi douais ciel? quand tu voudras y mou-ter, il le me ouvert.

lly a d’autres poésies de Schiller, qui, sansexprimer des seulimonrpcrsonncis, ont aussibeaucoup de charme et de grâce. C’était alors latriode en Allemagne de composer des romances

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un .. . mon!» ranime.- - t --cramponnera turdcuvcntureamerveltlcnmou amplement; nommerait le premier donna!la vogue i ce genre. qui nqzrelque parente cveclamerle telle qu’elle naquit en Europonrcot l’imi-tation (les anciens. et qui trouve ainsi un serontdu lucet; dans un penchant populaire. Gœtlm ofait aussi plurienrt romances célèbres. mitigio-terre et la France ne sont pas restées en mien;et "ont même que le romance fut devenue aussiuniverselle, nous en avions de fort jolies douent-

* cri! et de Florian. Schiller me: aussi danscette espèce de composition. Le Plongeur, lacoma sonnera de Wmmbery, la Guru, laForge. Plumer de Poignard . le Combat avecle dragon. le comte de natrium . sont desrécite simples et faciles , cependant même de

l couleurs poétiques. Nette allons traduire le Pion-.gmpourdouner trucidée de le meulèredc

Schiller.

LE PLONGEUR.

cnmllnouveosel, qui vendre illuminera goui-frc? J’y cljrtGuneeoupe d’or; leucitebtotel’eennlooiiexqui pourralanpporter pourvoie garder.lelaluldoune.

Ainsi portale roi; ride iront ulnnrocMrrnue et cc-cotpe. navetteur lance la coupe en mitonne la merprofonde dans le gouffre de Charybdequ donc aure -mon (immole répele,ponrploogerdmcctcbinier

Et matoir-tic lui le: chevaliers «terrassant ont en-tendu, mais ce toisent. lier-canulent trottoit Indompta-bien; aucun ne vent gagnerai coupe. et le rot répètepour le troisième fait : Personne close-Hi t’y plonger?

Cependant tous demeuraient mais comme laperavani ,mais un écuyer. d’un air doux et renom. sort de la bonde

tremblante de: vassaux; il ou il ceinture, il jette sonmohican. foncier hommes et toutes les femmes regardentle bravo jeune nomme avec orientation.

Et comme il n’avance sur le pointe du rocher et qu’ilregarde l’anime, les ilote qui s’y étaient menines sontrevomit avec (tous par Charybde. et avec le bruit d’untonnerre lointain s’élancent emmottoit de le grotte

Et l’onde bouillonne, ne brise. se gonfle et retentit,comme si elle était travaillée par le tu. rue poussière de.«me micacée turonien ciel. elle "gnome: à in vo-gue sans intervalle, sans que le gominer vide on s’épuise,comme et de le tuer nuisait une mer nouvelle.

Rotin en tourne tarpéienne reprise, et l travers lebicorne écume la caverne montre son ouverture béante«comme. comme si l’ultime sans tout! ont vinette in»milan: mien. On entend ne: aboiements, et l’on voit leflot bouillonnent ce retirer ce tourbillon du: le gouffre.

Alors, anuitai "ont que le tint ncremornle, le jeunehomme ne remuante il bien, eh... un cri d’épouvantese fait entendre à la rende... le tourbillon in une en-tretué a la gueule du monstre se micron mystérieusementsur londonien: plongeur; on ne le volt plus.

kl tout devient tranquille à la surfine dotation. Scu-lnmrnt un tourd rougissement est entendu on tond desaux. De bouche en ouiche on répète innovois émue rAdieu, jeune homme ou noble cœur ç et le hululaient deplus en plus round. et chaque lestant d’attente serroitl’angoisse et la terreur.

Maintenant tu y jetterais la couronne et tu dirais : Cc-lui qui rapportera cette couronne poum le garder et de-venir roi, je ne mais polnt tente de cette précieuse re-compose. Ce que le gouffre a englouti ne repentit pinadans l’heureux séjour der vivant.

Combien de navires, saisis par le tourbillon, ont été en- l

gouttie- «enfantine! et il n’a-relut que les un et«œnanthes. uElle bruitée longue devienne plu.en plut retentissant, et il retable le rapprocher (le-plus en

I lit lionne. bouillonne, se «nulle. ne brise, et retentitmutule si clic atoll «aveulie par le feu. Dm mon«l’intime est lanciolmqa’eo ciel. le "sur moelle A levogue un! intervalle, et avec le bruit d’un tonnerre lolo.tain relance en rugissent hors de le grotte obscure. ,

Et voloit sur-ln sombre sermonnant: annonçoitdes on: octet de blanches épaules tentantes Mine incontourne cygne. Ri il lutte avec force et persévérance,etlltlentdcro main soucheta coupe. qu’il clerc torahtout destitua (teinte. I

Etnpeltrtcc calomnie respireroit Monge traits, ctll"boulonnier-colo ciel. Bottin tl’eetrecnurenteel po-teler de Joie r il en vivent! l’ultime ne l’a point englouti l

languirai tire vivent autocanon «de solariumun

Et il arrive a inintelligente l’entourent tout: en:pieds du roi. et, l’agencement, loi prame la coupe. laroltaltdgnc i son aimable Metdhrmpmin coupoles-ltll’au bord d’un vin gourou. et irienne homme s’adresse-

Ilillsl-nurol w

Vive lerotheetlojolc pourmotdcrerplrcrùia doucemolletonnant mon terrifioit-bos: Ah! quel’bmmn’eseyopimdc tenter indican ouatinoien-moulinerongcàoinerverccqu’flsontcechédonsl’hoh

mir lieutenantes. ’Avec le raplatie de l’éclair, le in: comme linoleum-mon. caverne. Un courent terrible et impétueux nenuisit de technicienne force de deux torrent (mieuxancienne: girouetter cannela plemhncècpnrleironie, mentonnet! une quejc mon résiner.

Mont le dieu enflammai dona ce 401!meet lentille me montre une pointe de rocher qui devançait;le la mais d’un bru comte". et l’éolien-ai à in mon. Etle coupe «ont. empennes sur de! branches de 00meferoient retenue nil-doms de l’ultime.

(in endossons de tout on voyait-comme une sorte detransparence rougeâtre; et quoique mon oreille ne pûtrien entendre «leur l’éternel mancelle l’anime, mon et!

distinguoient: olim des entournures, des reptiles et desgrenons qui n’allaient avec un mouvement terrible et ln-crna .Le fourmillaient et fignolent pèle-mêle des une: déc

goûtent de relu coincerez. de cillent marine de terrible!et monstrueux esturgeons ; et remmaille requin. cettehyène des mon, fallait entendre l’horrible grincement detesticule.

Stretch le momon r «J’avais la triste certitude d’êtreéloigne de tout secoure humain. J’étais in lento une vi-vante parmi ces difformes omets; ml dans une épouvan-table solitude. bien lolo lit-dm de la mm humaine,dentue lugubre désert, en milieu (les monstres de la mer.

Bue frimande en les voyant npprochcr de moi; il unesemblait qu’ils allaient me devon-en dans ma frayeur. lequittai le branche de corail on j’étais nomme. Letourbillon m’ennuie: tout à coup dona se mon rapide;lmais ce tut mourant, car il me remue malmena

’abltne.

ammonium W dcmrprloeettllt : hampeest à toi, elle le dentine and cet anneau, orne d’un dio-3;.- -mon! précieux, et tu essayer encore une foie de roulierchercher des nouvelleedcceqol enluminas demiesprofondeurs de la nier.

Su tille reconnu avec une tendre émotion, et d’unebouche caressante elle le comme en ce: leur»: r culez.mon poire, ce leu cruel t il vous e obéi comme personnen’ont po votre obéir t et rimons ne poum pas mettre unfrein tu: caprices devotrc veloute, que les chevaliersfanent honte mienne «sont.

Le roi saloit promptement la coupe et il rejette de!!! legouffre a Si tu mentionnes encore une toit le coupe.lu

1l

tgw ml

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«me son saur-1m."(immune pour chevalier, site pourrasprendre danslierons comme épouse cette celtomane un si tendre.1 ...ctsmctsierprimentason moeurs atteste ardeur. Ses.peut étincellent d’audace. il voit rougir ce charmant vl-sngc; llroiiiaprincesse pâlir et s’évanoulr. Il veut con. tquérir une si précieuse récompense. il se précipite ourisque de la vie.

On entend le W! de in nm qui ronronne:puis on la voit reput-nitre; elle est annonces par un braitde tonnerre; elle se replonge encore dom le gouine;l’onde remonte, remonte encore. elle maitdsasarfscc,elle rugination dans l’ultimeJamais clic ne ramenoit)

jeune plongeur. -Après douze années d’intervalle. Schiller rentra

catin dans la carrière du théâtre. liaisil y reparutbien titillèrent de ce qu’il était lors de ses pre-miers mais. Tout en lai avait changé. hormiscette lime noble et poétique qui c’était trompée

de routa en entrant dans la carrière. Ses idéessur les arts et leurs principes n’étaient plus lesmimes. Il avait profondément étudié les mo-dèles; il avait appris a observer de sang-froidles hommes. et la société; il avait appris à con-

. mitre les temps passés, à les comparer avec letemps présent. Il avait de plus en plus ennobli etpurifié le monde poétiquo ou vivait son imagi-nation; et ce qui. pourun caractère aussi sincèreque le sien, était le circonstance principale, ilétait dans une tout autre direction morale.

L’école de Diderot et de leasing. et cette pré-

tention de copier la nature, qui n’avait conduitqu’a l’allocution. avaient. depuis les dernièrestragédies de Schiller, cesse de régner en Alle-magne. Les conséquences de la philosophie deliant, l’influence de Gœthe, les ouvrages de Cri.tique de A. W. Schiegel. si remarquables parl’érudition, la sagacité et l’esprit, s’ils n’avaient

point changé le goût encore subsistant du publied’Lllemogne pour le drame déclamatoire et sen-

timental, avaient du moins fait une révolutiondans les idées des hommes éclairés.

liais en détrônant le fait: goût. les critiquesn’avaient pas fait que la littérature allemandeont une direction déterminée: il ne dépendaitpas d’eux que il. comme ailleurs . de certaineshabitudes. conservées par le succès. servissentde guide et d’inspiration aux écrivains. L’arbi-

trairc et l’incertitude dans les formes et mêmedans le caractère des oeuvres littéraires , sont descirconstances particulières a l’Alietnngne. Citesd’autres peuples, les lettres ont été un produit«spontané des mœurs et de la civilisation.l Lorsnous qu’elles ont pris pour modèle et pour in.spiration les monnmcns de l’antiquité , cetteimitation n’a pas été une alliaire de choix, elle aou lieu pour ainsi dire innocemment; ce qu’ona emprunté à l’antiquité c’est fondu et mêlé in-

timement avec la développement naturel des in.micros et de la littérature: il en est résulte uncaractère national, bien que des démens étran-gers aient été admis.l.orsque l critiques se sontmisâdiscutcrsurlemcritodesmuvra de l’ima-

gination. ils ont trouve des habitudes fortementprises: ils ont raisonné eus-méture dans cettehypothèse. sont l’influence de in littérature oùils vivaient. et qu’il ne dépendait point d’euxdo ’

changer.L’Ailemagnc a marché d’un pas plus tardif.

Elle a en. comme toutes les antres nations del’Europe, ses pactes gothiques. Au montent où leslangues étaient encore un instrument imparfaitet honnirent. elle a en les Minneringer et lesNiebelung. comme nous les troubadours et lespoèmes de chevalerie; mais ce germe était de-meuré plus stérile encore-qu’en nonce, et avaitdisparu sous l’invasion de l’antiquité.

du commencement du dis-huitième siècle,l’Aliemagne étoit encore barbare en comparaisondes antres pays de l’iinrope. les lettres suiventle même cours que les mœurs, et en sont le te-

l moigasgc. Nous rappellerons encore ici. teutonsde la margrave. Quicroireit que cette cour dePrusse, qu’elle et Voltaire nous représententcomme si grossière , était contemporaine deLouis sur et de la reine Aune? De telles mœursu’emptchaient point l’Allemagnc de compter des

philosophes distingués et des savons remplis(l’érudition. ne vivaient avec leurs livres. avaientpour public quelques hommes épars sur la sur-mon de l’liurope, communiquaient avec en: enlatin , et n’avaient nul rapport avec la sociétéallemande. Les lettres et la poésie. ces no-bles lieurs de la civilisation, sont impuissancedes classes oisives et relevées. Les princes et leurnobleste composaient alors à eus seuls cetteclasse en Allemagne 3 et loin de chercher, commecela arrive après coup, les plaisirs délicats del’esprit. ils chassaient et s’enivraicut lorsqu’ils

ne faisaient pas la guerre. ce n’était pas ainsiqu’en d’autres climats les lettres à leur berceau.lorsqu’elles avaient pris leur premier essor, toutescharmantes de noircie, lorsqu’elles n’étaient cn-core que d’involontnires inspirations, avaient été

accueillies. Le sourire des princes et la fanzi-llarité des grands les avaient encouragées. Elless’étaient embellies de l’élégance des cours: sur

elles n’aiment point à se miles au: soins vulgairesni aux grossiers plaisirs. Le luxe et le loisir sontleur patrie. Ne sont-clics pas elles-mêmes le plusbeau luxe de l’homme t L’Ariostc et le Tasse v6-eurent iris cour de Ferrare; les Médicis s’entou-rdrent des hommes les plus savants et les plusaimables de leur temps. François ler protégeaitMarot et Rabelais. La reine illimitait: se plaisaitaux drames de Shakspearo.

Telle n’a point été l’origine de la littérature

allemande: et pour ne parler ici que de l’artdramatique. en 1720 l’Allcmogne était à peuprès au même point que in France au temps deJosiane On avait bien traduit quelques tragédiesde Sénèque; on avait transporté en Allemagnele Cid et plusieurs pièces n’encaisse: mais il a”avait point de mettre, peint d’auteurs dramati-ques. du milleudessocctsdc tolu les papier

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Page 34: Notes du mont Royal ← rique,.et s’est élevé dans Marie Stuart et dans Guillaume Tait à tout osque la poésie et l’étude des plus nobles passions de l’homme ont de plus

..ntv . . ..voisins. on n’était point dans la barbarie duquinzième aidois; ily avait du savoir. mais une

complète stérilité. Ce fut en i731 qu’un théâtre

Gottsehed y lit représenter une foule de trustâtestraduites du français. a commencer par le lid-mais» de mixtion. C’est cette lourde imitation,ce sont ces mauvaises traductions d’un mettreétranger ont mœurs ailmsndes. qui moitirentun juste soulèvement, et qui tirent place a l’od-miration exclusive de Shakspeare, et a latragtdlebourgeoise.

L’Allemagne se trouvait donc dans cette ain-gulière position d’avoir a choisir une littérature

en pleine constituantes de cause. D’ordinairo lacritique vient après les cheM’œnrre: cette folsla littérature était la tille de la critique. Elle de.venait une œuvre du savoir et de l’esprit. Elledevait renoncer a cette impulsion involontaire,

" à cette absence de calculerai sont un charmes! ’puissant. Tout chas les écrivains devenait. dumoins quant aux forures extérieures. une ollairede discernement. et l’on ne pouvait guère trouver

sans avoir cherche.il est difficile d’inventer lorsqu’on a devant

soi des modèles. Deux routes diverses s’offraientsurtout à l’imitation des Allemands s l’art dra-matique ou France et l’art dramatique en Angle-terre avaient été successivement proposés comme

guides.Le théâtre anglais a pris son origine dans les

mœurs et dans les goûta propres aux nations mondenses de l’Europc. il se rattache immédiatements la direction que semblaient devoir prendre leslettres. si les chois-d’œuvre de l’antiquité n’étaient

pas venus se présenter a l’admiration des hommeséclairés. il est ne sur la sol naturel, ety a jeté deprofondes racines. I

La tragodie ontique avait commence par me.pour ainsi dire, une hymne aux dieux, et l’emploidu chœur. qui tous tant de rapports a détermineson caractère, est demeuré comme témoin decette origine simple et solennelle.

Les peuples gothiques, grands amateurs de re-cita. voulurent par un penchant naturel en voirla représentation simulée. lis dialoguèrent les

merveilleuses aventures qui charmaient leursloisirs. Lors même qu’ils cherchaient a mais: ceplaisir aux célébrations religieuses, ils se trou.voient conduits encore à donner au drame unecertaine étendue: car la religion consistait pouraux en deux longs récits consacres. (le fut touscet aspect que l’art dramatique se présenta aShahpearc r toutes ses pièces se rattachent à deschroniques. a des fabliaux. à; des nouvelles, al’histoire clichions. (le sont Maturation» en

action. ’ n 3"»De cette diversité abomineraient nolisedans arts dramatiques tout différons. L’un avait

pour but de peindre une situation unique, unseul fait divinise, transporte dans la région pas.

- l

régulier s’établit pour la première fait à-Lelptlck. .

tractera rentrai-L. , lme. esters la poésie lyrique qui descendait desa haute sphère pour s’adapter tin-"dialogue et àla représentation. C’étaient des souvenirs conso-crés par. le tuileries-peuples, et que l’épopée. -toute notre qu’elle avait une, avait délacionsau-dessus du récit vulgaire. En outre. le paga-nisme et sa morale se retrouvaient u tout en-tiers. La fatalité des anciens. cette action imme-diate des dieux sur l’homme , faisait reposerl’intcret dramatique sur le combat de la volontéhumaine contre la destinée. Ce n’était pas de lalutte des passions contre la raison, contre la règlemorale. qu’il s’agissait. Conséquemment. il n’y .

avait pas a rechercher les discordes intérieuresdu cœur. ses incertitudes, ses inconséquences.sea’faiblrsses. ll n’était nul besoin d’en dévelop-

per les replis. Les personnages étaient fortementcaractérisés par de certaines apparences exte-rleures. Pareils. aux statues antiques . ils. étaient

"poussinet dire des espèces de types donnés par latradition, dont la forme et la physionomie étaientconsacrées, devaient être respectées. et pouvaientune embellies , mais jamais changées. La pre-senoe du chœur était encore une garantie contreles détails et contre l’anatomie interieure de l’urne

humaine. De cette espèce de publicité, officiel-lement admise dans la représentation elle-même.résultait pour le poète la nécessite de ne pas s’in-

troduire dans l’intimité individuelle du cœurhumain. de ne lui donnerque des motifs simples.larges . facilement sentis par l’impression gene-raie; des motifs que cette opinion de tous, dontle chœur était charge de jouer le rdle. pût faci-lement transformer en règles morales.

Tout devait donc conduire in tragédie antiquea rechercher sa beauté, comme tous les autresarts de la Grèce. dans la parfaits harmonie del’ensemble. dans la proportion des parties . dansla simplicité des formes. Les hommes. dans cettesociété. avaient entre aux des relations qui for-tuèrent le caractère spécial de la civilisation grec-

que ct romaine. Toutes les existences indivi-duelles se trouvaient presque confondues dansl’existence commune de la société. Tous étaitacta public. La liberté , c’était la participationau: ollaires de l’état: la religion n’était qu’un

cuite public. La maison et la famille n’étaientpoint le séjour du citoyen t il habitait la placepublique. La gouvernement se traitait sans lespeut du peuple. La philosophie était professée àde nombreux disciples. les divertissement citaientde populaires solennités. Les arts n’ormtleut que

des édifices ouverts a tous les regards. Les pro-fessions serviles et domestiques étaient connées à

des esclaves. Par cette vie commune. il devait et.river quels impressions de chacun, éprouvées de-vaut tous les autres. communiquées sunlecltamp ,modifiées par les impressions d’autrui . dere-rtalent une impression sororale. C’est ce quidonnait s tous les résultats d’un tel mode decivilisation quelque chose de simple, d’harmo-

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NOTIGÉISÙR’LSCHÏLLÉR. H I I sa.nions et d’accenthIs des le premier coup d’œil a

la sensation de tous les hommes. La tragédie, lastatue . le temple, la harangue. au lieu d’un la.conception d’un seul individu, nous rappellent

involontairement- l’ldée nie-tout un peuple, dansl’artiste a. si l’on peut s’exprimer ainsi, exécuté

la pensée commune. Des oeuvres qui portent cecaractère et qui sont le produit non d’un homme.

a mais de la communication entre les hommes, ont. nécessairement des fumes plus arrêtées et plus.’ certaines. des proportions mieux déterminées.

Par la elles deviennent plus imitables: on eni peut déduire des règles de copie ou rhinologie.

flans doute le génie se révèle en faisant partagerses sensations au: autres hommes; il tout qu’ilsoit affecté asses vivement et doué d’une assesgrande force d’expression pour entraîner les au-tres à sa suite. litais lorsque e’estàsa source même,

avant. d’avoir enfanta. que. l’harmonie.s’est titan

bile entre lui et ses semblables. ses productionsdeviennent un type et un guide pour l’art lui-v

i même.

Autre fut la civilisation moderne. Dès son beau,chau. elle nous montre l’homme grand par saf; darce individuelle. La liberté est moins une partau pouvoir que la défense des droits privés. La5 guerre devient presque un combat d’homme il’ homme. La religion est le rapport de chaque. homme avec Dieu; la famille est une société;. l’amour est une intimité des âmes autant qu’un

plaisir des sans. Les demeures isolées se disper-sent sur le territoire: la sentiment de la patrie nose rapporte plus aux intérêts communs. Anverscette tendance règne la barbarie . qui s’opose àtoutes communications faciles. a toute mise oncommun des idées et des sentiment.

Là se trouve la diminues fondamentale de cequ’on a appelé la littérature classique et la litté-

rature romantique. Historiquement . elles onten une source entièrement diverse: chacune estpartie d’un principe oppose qui n’est esclusifdans aucune des dans, car cela serait absurde;mais dans chacune d’elles , c’est un de ces prin-clpea qui a prédominé. L’une vraie, d’une vérité

générale, à la portée de tous , tirant son pouvoird’un caractère social et communicable : l’antrepénétrant plus profondément dans la nature in-divlduclle. et la représentant plus entièrement;mais sujette par n a ne point se mettre en lm»moule complète avec tous, et surtout ne pouvantjamais servir de type: n’étant point de sa natureimitable dans ses larmes esses procédés.3aus doutales génies supérieurs qui suivent ces deux routesse rencontrent en ce point qu’ils entraincnt toutaprès aux, et qu’ils imposent leurs impressions atous les hommes. liais ceux qui appartiennent àla littérature non classique restent admirables,sans pouvoir aire imités. On peut s’inspirer duDante ou de Shahpeare comme d’une belle pro.ductlon de la nature: mais il serait puéril de lestraites en classiques et de vouloir les copier.L’imagination s’étonne et s’emcut d’une vieille

Schiller.

cathédrale gothique. Tant «hardiesse et de va-riétedonns une grande et merveilleuse opiniondes hommes qui concevaient et. exécutaient detelles idées; mais ce serait ne pas sentir «mede beauté-que de vouloir en déduire un systèmeet des règles d’architecture.

Lorsque les chefs-d’œuvre de l’antiquité com--

mencèrent a être reconnus des peuples modernes,il ne tout donc pas s’étonner qu’ils y aient excité

un tel enthousiasme et exercé une telle influence.lis appartenaient a d’autres mœurs, a un antreordre de sentiment et d’idées r on ne peut lenier: mais ils étaient enaccord avec les sentimentnaturels et universels: leur charme saisissait toutd’abord; lis apparaissaient comme languide ont.sure, ou milieu des embarras et de l’incertitudede l’esprit humain qui ne s’était pas encore fraye

sa route, qui litait livre a toute la diversité desimpulsions individuelles. On les copia d’abordpresque saucier comprendre. Ons’eilcrçait bison-rement de faire accorder les règles qu’onen avait ti-brées avec des habitudes fort didorontes , avec desbesoins populaires , avec une toute autre société.

L’art dramatique en France présenta , dans sesessais, cette espèce de lutte pédantesque de laforme contre le fond. liais enlia il arriva que lanation la plus sociable de l’Europe, celle on lescommunications sont la plus faciles , oit les homorues virent et pensent le plus ensemble, se rap.proche tout naturellement davantage de la litté-rature ciassique, ou. pour mieux dire, se lit une lit-térature classique non plus copiée, mais sortie descirconstances ou elle se trouvait. Des conditionsanalogues conduisirent à des résultats analogues.

Ainsi la tragédie française , n’ayant plus a re-

présenter un récit, vit se restreindre ses propor-tions. Elle se renferma dans la peinture d’unesituation et des passions qui s’y rapportent. Toutfut dirigé en ce sens. tout tut destiné a norroisesl’impression qui devait résulter d’un but unique.

Quand une fois le poignard est dans la plain, di-sait Voltaire, enfonces-le. retournes-le. ne le u.cher plus. L’unité de stylo, l’unité de temps,l’unité de lien contribuent évidemmcutù produire

un effet de ce genre. La peinture des caractèresindividuels avec toutes leurs diversités . avectontes leur contradictions, s’accorde bien avec lareprésentation d’un nioit: elle troublerait remque doit produirois développement d’une situa-tion unique. Les angoisses du cœur, l’éloquence

impétueuse des passions ne sont pas toujoursl’homme, il est vrai; mais nous sommes toujourscondamnes neuvisager les objets sous l’empired’une disposition principale s leur vérité entièreet absolue nous échappe. C’est donc être vraique de nous retracer ce que nous éprouvons,que d’écarter ce qui existe sans doute, mais quenous ne voyons pas lorsque nous samares forte-vment affectes. Alors les circonstances accessoiresdisparaissent à nos vous . on nous choquent,lorsqu’il arrive qu’elles viennent se mêler avecl’impression principale, et qu’elles ne sont pas

d

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28V!-

un harmonie avec elle. D’ailleurs, pour renfermer .le drame dans les limites empruntées a l’art des

Grecs, il fallait attribuer aux passions une es-trdmo influence , et les montrer comme-pouvantagir sur la raison et la volonté, presque commela fatalité antique.

Mais lorsque tinterez ne consiste pas dans unesituation seulement, quand il embrasse la viehumaine. quand la représentation doit nous ren-dra le charme des récits, ct sa prêter ainsi auxtallerions, aux sinuosités que suit la cours desévénement, alors nous exigeons autre chose. Lescaractères se développent, non plus relativementà une seule situation , mais relativement a l’en--sembla de leur conduite. Les situations se sue-cèdent; les personnages se multiplient sur lascène; le langage. pour atteindre tous les suois,doit se plier à tous les tous. L’unité dramatiqueprend plus de largeur; clic ne doit pas cependantdisparaltre; et de même que la vie d’un homme,de même qu’une époque historique, de mêmequ’un récit laissent toujours dans l’esprit une im-

pression unique, sa montrent sans une certainecouleur totale. amènent a quelque conclusionmorale plus ou moine vaste, de même l’auteurdramatique ne doit pas errer au hasard dansl’imitation détaillée de la vérité: il doit. comme

la destinée, tenir les fils de l’action qu’il nousfait voir: il doit, comme l’historien, présenterles événement. portant des causes et arrivant auxell’cts. Tel est le génie de Shakspeare: telle estl’espèce d’unité qui noue si fortement la trame de

chacune de ses pièces.

En cela comme en toutes choses. en se plaçantaux deux extrémités. on reconnalt dans principesdifférons et presque contradictoires; cependantou ne peut obéir complètement à l’un des deuxet négliger l’autre. La conséquence pratique a en

tirer, c’est que lorsqu’on vaut représenter les ce.

noteras dans leur ensemble, lorsqu’on veut don.par au drame la couleur et l’intéret de l’histoire,

sa marche, ses formes, son langage ne peuvent .pas être les mornes que lorsque la tragédie n’ad’autre destination que d’approfondir une situa-tion et de développer les passions qu’elle ascite.L’examen des pièces de théâtre vlcndrnità l’appui

de cette remarque. Ou verrait combien notre tra-galle française se trouve à l’étroit . combien elle

accumule d’irnposslbilitds. combien son ton estfactice. des qu’elle veut parcourir la carrière durécit et de l’histoire: et au contraire combien elleest complète, harmonieuse. vraie, pénétrante.quand elle veut mettre le cœur humain aux prisesavec un seul évènement. Et si par hasard les ea-prits ha. itudc depuis trente ans aux grands apte.tacles de notre siècle. se sentaient avides de re-trouver sur le théâtre des émotions de ce genre,alors il pourrait arriver ou qu’un homme de ta-lent au culmine par son inspiration à mettre latragédie en rapport avec les idées du temps, oubien que pou il peu les formes dramatiques se

MAGASIN TRÉATBAL;

modifiassent de manière la remplir leur nouvellevocation.

C’est précisément ce que Schiller pensa. c’est ce

qu’il a exprime dans la prologue de Wallemtsin.’dont nous copions a peu près lei les propres paoraies. Il voulut que la tragédie ne fat pas indignedu hautes destinées du lampa où il vivait. Ilavait un sont et! pour l’histoire: il était parti-culièrement doue du talent d’allouer finementles hommes: ce litt sous est aspect qu’il cotisa.sa le drame. et c’est le genre de beautés qu’il ysut répandra.

. Il avait depuis long-temps choisi la sujet deWaltenststa; il y travailla avec cette consciencequ’il mettait à tout , méditant beaucoup , selon

sa coutume, et roulant son sujet dans sa mependant long-temps , avant de mettre la main àla plume. a J’éprouve, écrivait-il a un ami, unea véritable angoisse quand je pense à me tragédie

a de Walleastsin. Si je veux continuer mon tra-n rail, lima faudra y consacrer au moins sept oua huit mais d’une vie quej’ai de fortes raisons pour

o ne pas prodiguer , et le résultat ne sera peut»a être qu’une pièce manques. lilas premières cout-

a positions dramatiques ne sont pas laites pourn m’inspirer du courage. l’entre dans une cae-n flore qui m’est inconnue, ou du moins dans la-» quelle je ne me suis point encore essaye, esta depuis trois ou quatre ans j’ai adopte un sys-u terne tout nouveau. a

C’était sans doute en écrivant l’llistotre de la

Guerre de trente ont que Schiller avait conçu ledessein de la tragédie de Wallamtetn. liais il celivra a bien plus d’éradition et d’étude qu’il n’a-

vait fait d’abord. et sa tragédie est plus triste-rique que son récit; il sa transporta dans le tempsqu’il voulait peindre , et en recherche toutes la!couleurs. Il ne pensoit plus que l’art me unecopie de la nature; et cependant il n’en sentaitque mieux la nécessité de l’observer. C’est enl’étudiant que l’artiste donne du corps et de l’en-

semble à ses inspirations ; sans cela, elles reste-raient ragues. et ne pourraient aire communi-quées aux autres hommes: il tout les forcer àvoiries objets comme on lestoit somme: ainsil’on doit comparer sans cessa la sensation qu’onéprouve avec l’objet. et les contrôler l’un parl’antre. On llnlt ainsi par donner à sa conceptiontoute la vérité possible. Un peintre disait, enpariant de ses modèles t e la les regarde jusqu’àa ce que je les rote comme le les vous. a C’estcette action réciproque de l’imagination et del’observation. la manière dont elles se modifientl’une l’autre jusqu’à ce qu’eniin elles se confon-

dent. qui sembls constituer les véritables étudesde l’art. c’est par la, c’est par un travail sincère

et assidu que les ouvrages de l’esprit acquièrent

de la substance et de la via. 0a aurait de lapeine a croire jusqu’à que! point Schiller, quiautrefois avait envisageras dramatique sans unrapport bien différent, poussait maintenant. lascrupule des recherches et de l’érudition. Par

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exemple. il avait voulu conserver il son Wallmsein le caractère superstitieux et la manie d’as-

” ’ troiogie: mais ne voulant point parier de ce qu’il

s: ne savait pas, ne croyant pas qu’il suint de faire’ j proférer à Wallonstein quelques phrases vagues. -. sur les astres et l’influence des planètes, il se mitï 2’ à étudier les vieux livres d’astrologie judiciaire .

et en vint au point qu’il aurait pu milieu tirer’ ï un horoscope.

liais quelque amour que Schiller eût pourShakspeare, quelque éloignement qu’il se fut

, donne pour nos tragiques franchis. il ne put,:’ mame ou le coupaillaient, échapper a l’influence

de son temps , ni se conformer a shokspearc.. a comme à un modèle classique. Wollsnrtstnahien

peu de rapport avec les tragédies anglaises. Cer-tes, ce n’est pas Shahpeare qui eût été réduit à

faire trois parts différentes do son sujet. sans.I pouvoir les comprendredans un cadre rasta et’ "l unique. Supposes Shahpeare oyant à représenter

i; cette époque historique. Au milieu des mœursz 5; grossières de son temps , avec un langage qui, n’avait point encore reçu l’empreinte des classi-

î fientions de la société , rien ne l’eut empêche de

peindre à grands traits toute cette armée de Walnlenstcin; quelques scènes éparses nous auraient

V v, présente le caractère des soldate; la corruptiondes généraux et leurs intrigues auraient été in-’ f diquccs tout au travers d’une série d’événemeus

qui n’auraient pas cesse de marcher; et le carac-tère de Wallansteiu, trace avec tout autant de

, vérité, mais avec moins de discours, n’aurait rien

perdu de sa grandeur, par des dissertations surlui-même.ë du lieu de cela, tout, dans Schiller, montre

5 bien l’homme d’esprit et de agnelin qui a cm-lirsssc l’étendue de son sujet, qui s’y est alloc-

;I tienne, qui veut que le spectateur n’en perdeÉ rien: mais cette me tine et profonde du temps

I ou se passe l’action, mais la connaissance intimeI; 3 du cœur humain ne pouvaient pas être cher luiif queique chose d’instinctir, comme deux cents uneï avant chez Shakspeare. Schiller savait toujours ce’ g qu’il faisait, et pourquoi il le faisait; il attel--’, suait le but, mais il l’avait chercha. En outre,.’ les formes dramatiques qu’il adoptait, il avait àÇ; les choisir; elles ne lui étaient pas données parï l’habitude et la tradition: il ne pouvoit pas nonf plus s’écarter trop sensiblement de cette unité de’ stylo qui tient il nos moeurs et à l’état même du

langage.Schiller composa donc son poème dramatique

de ll’aiienstetn de trois parties successives etr diminuiez. Le première estun prologue sans ac-EÎ tion et sans dénouement, mais le tableau le plusy vrai, le plus spirituel, le plus animé de la vie eti du caractère du soldat, tel que l’avaient fait seize

ans de guerre. Tout y retrace l’époque qu’il vou-

lait peindre, tout: est fideieau costumedu temps;et cependant tout y est profond et général, tout1 porte ce caractère de vérité perpétuelle et uni-

NOTICE son sommait; un"venelle qui fait le charme de l’art dramatique.Qui de nous. au milieu des grandes guerres quiont si long-temps agité l’Europe, n’a pas ou aportas d’apercevoir plus on moins ces mœurs descamps que Schiller a retracées. et ne lui sait pasgré d’en avoir si bien damais le caractère? L’at-

trait d’une vie si indépendante . si aventureuse,si imprévoyante, si animée par l’émotion du dan-

ger, si séduisante par la paresse: cette confianceen sa force; les liens de ici-discipline mis à laplace de toute loi. le dévouement ses cisela misa le place de toute morale, avaient ont site en-trevus par Schiller, et il arait voulu faussements’en servir pour relever le tableau de sa troupede Brigands. Ici il était dans la vous, et dansla vérité grande et noble.

Choisissant une couleur conforme a son sujet,Schiller quitta le vers iambiqne de la tragédie al-lamande, et écrivit le Camp de translatai» en ’vers rimes de la même mesure que les vieilles co-médies allemandes de liens Sacha, ce cordonnierqui, au seizième siècle, avais eu un succès popu-laire dont la mon n’est pas effacée. Schiller endemande la permission au public dans son pro-logue, et saisit même cette occasion d’énoncerquelles sont ces idées sur l’imitation. Ce passagemérite d’autant plus d’être remarque, qu’il s’agit

d’un ouvrage ou l’on pourrait croire que Schillera voulu copier exactement la nature.

Il passe pour constant que le sermon du ce-pucin n’est pas de Schiller, mais de Gœthe, quise plut à imiter plaisamment les sermons popu-laires de cette époque. On dit qu’il n’eut presque

autre chose à faire que derisner ceux d’un incluenomme Summum, dont quelques mamans ontété conserves. Nous en avons en français qui sontmutoit-fait dans ce sont, et Henri Étienne en a,en hon huguenot, longuement plaisante danslupanars d’aimants. L’imitation de Goethe estplus gaie, et se trouve il dans sa mie place aumilieu du désordre d’un camp.

Les Piecolomint’. qui n’ont encore ni action nidénoûment, sont de même consacres à ce besoinque Schiller evaitde peindre le caractère des per-saunages et le théâtre des événements. La con-

naissance du cœur humain ne se montre pasmoins, et n’a pas moins de vivacité dans le par»trait des générons que dans le tableau des sol-dats. La on aperçoit plus de prévoyance, plusde calculs des luterais personnels. mais te mêlenttoujours au sont du danger, à la fierté du cou--rage, et surtout a l’impatience de toute règlelégale. Ce qui est le mieux saisi, c’est ce mélangede bravoure et d’orgueil avec une faiblesse et unepauvreté de caractère qu’ont produites le manquede lumières, l’habitude de la subordination et lerespect du succès. liais ici se trouve une cir-constance capiiale, c’est que cette armée de Wal-lenstein n’appartient pas du tout il une patrie;l’honneur national est un ressort qui n’agit point

sur le cœur de ses soutenus.

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[immine ainsi préparée, onsrrivo à l’au-vtion principale . delà familiarisé avec lesnous et les circonstances. Et alors la tragédie nedime pas-sensiblement dans sa forme criterium,

"-deilo-tragedier’trançaise; mais elle s’en éloigne

beaucoup dans son esprit,-ear tout s’y rapporte àlit-peinant des caractères. Les situations 6mi-nemntent dramatiques qui essuient une si pro-fitnde éruption se floconnent dans le cours desendormes, mais ne sont pas le noeud du drame.

iles mon des trois pièces de mettre quiforment le me de vacarme a un intérêtlat-osmium tout antre coure que mirage»dies, mais qui a aussi son citerne et son pouvoir.Il semble vairon dérouler peut peu devant soides événement naturels, dont on recourrait lesmon, dont on prévoit les milieu. Le propredu talent dramatique, c’est de créer des person-nages, de icarondre vivons. de faire qu’ils de-riennentdeiacouneissseceduspcotaœnnetqneipeines en plus ce talent que Schiller? li n’estpas. danseedsasne, un maraud ou petitquln’ait le cachet de la vie. et qu’on ne vole parleret agir comme un être réel dont on gardera MWjoutais souvenir. Maigre cette teinte historique.une sorte de fatalité préside, comme une constel-lation funeste. à la succession des événement , etrépand dans rame. dès l’abord, cette tristesse depressentiment. condition essentielle de la tragé-die. 0e n’est pas la fatalité de la tragédie grec-que. imposée par le volonté des dieux: ce n’estpas la fatalité des tragédies ile-imine. rondeaux:le trouble des passions et la faiblesse de la vo-lonté l Schiller a voulu laisser le libre arbitre del’homme dans toute sa plénitude. et il s’en faisait

i même un scrupule de tennisman de l’ensembleet du mon des circonstances. de la connaissancedes caractères résulte une sombre prévoyance deratiocinent. Le mort de un: vient surtout jeterdans l’âme de Wellenetein et du lecteur un do-ennragcnscnt lugubre qui donne à toute la der-niera partie du poème une couleur de deuil. Lespersonnages vulgaires continuent a espérer et àagir: l’auteur et le héros les laissent faire: maisau fond de l’orne règne déjà une résignation se-

crets au mauvais destin.c’est une belle idée, et qui était bien de l’ime

de Schiller, que de ne nous montrer d’autre pu-nition de Vignoble trahison d’Octavio que la ré-compense qu’il en reçoit. Lorsque cet homme,après avoir trompé son anti, après avoir préparesa perte, reçoit [très de son corps sanglant in lettreou l’empereur lui donne le titre de prince, rienque ces mots t ou prince Ptoœlomtnt. sont unevengeance hautaine de la vertu et de la probité.Dans in pièce, c’est un honnête homme, Gordon,qui remet la lettre il Octavie , en lisant tout liantl’adresse. "land, qui jouait (loterie avec brou-coup de talent, et qui roulait relever son noie,

rouait la lettre. et c’était lui qui . arrenta pro-und- sentiment de honte, disait: au prince Pic-

retentirai.

. mais. mameilion ne peut miens faire distinguer lit-dimi-

rance dols tragédien l’intérêt se l’onde sur unesituation et de le tragédie où l’intérêt résulte de

la peinture duumvirat , que trisecteurs qui aété-kits. tu a quelques années. par un commede beaucoup de talent. M. Constant a fait unetragédie de mitant», qu’il n’a pas destinée en

tirelire. mais que modem il e rapprochée desMmes et de la marche des tragédies françaises;les plus grandes beautés de la tragédie allemandes’y retrouvent, reproduites en tort beaux vers.liais M. Constant, respectant les habitudes deentretuâtes, a craint d’entrer dans la peinturedes caractères; i son stand remet t ce n’est pas aleur développement qu’il a attaché l’intérêt t

ainsi il a cherche à donner de le rapidité a lamarche de sa pièce: il y a enferme autant qu’ill’a pu le cercle des trois drames de Schiller; alorsle pointe. dépouille de ce qui lait son caractèresite substance. ne s’est matrone asses riche desituations dramatiques enchalnécs sans luten-valls l’une avec l’autre; et avec trois pièces aile.mandes. il n’y a munira pas en l’étoile tutu.saute d’une tragédie française. Il appartenait à,l’auteur d’avoir le courage d’exécuter ce qu’il

avait si bien indique dans sa préface , ou letirelire allemand et le tirelire français sont ca-ractérisés avec une sagacité, une grues et uneclarté, qu’en traitant le même sujet nous som-mes loin d’avoir atteintes.

Après avoir admiré la grande vérité des pein-

tures de Schiller. sa connaissance du cœur hu-main . son étude soigneuse de l’époque qu’il

voulait représenter. il doit être permis de faireune remarque qui n’est pas une critique. maisune juste représeille de ce que les Allenunds..et Schiller tout le premier. ont dit du théâtrefrançais : c’est que vainement on a ln prétentionde ne pas porter l’empreinte de son temps: onestcoudomué lien avoir toute in maniera, commeà en parier le langage; c’est même un signe del’inspiration et du naturel. Le talent peut setransporter avec mobilité dans le caractère despersonnages , dans les circonstances d’un outrepays ou d’un autre siècle. mais il ne peut s’alt-diquer lui-même. il est le moireraient cuise cequ’il veut peindra et ceux a qui il s’adresse; etpour être entendu d’eux, il tout bien s’exprimer

en leur langue.Ainsi les critiques allemands sont. ainsi que

nous. charmés de voir quelques vieux fabliauxnous représenter Alexandre comme un roi féodalentouré de ses barons. et son précepteur Aristotecomme un docteur au médecine z ce leur est untémoignage nuit de l’impression du bon narra-teur. lis aiment à voir dans les rieur tableauxles héros de la fable ou les personnages de laBible revêtus des costumes du temps ou aurait-on pris, pour lors, une autre tacon d’imaginerles temps passés 7

Chaque temps a ainsi sa carrelé. Elle consistetoujours à obéir à ses centimes naturels. Racine

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’ ’ recherche suoonscienœ tontes lesintpirouonaf3: de cette Green qui le charmait-t les mouclade’7 l’antiquité obtiennent tout son culte; il se com-

a: plait aux notas politiquer des héros fabuleux.Î male il ne peut dénaturer en lui-mémo la marchade sur idéer et le cours de ces émotions. une luiappartient point de deviner et de nous dire log- émotions d’une lemme que les dieux condamnenta .1 à un amour grossier et panique; mais il nousf»: dira le: combat; dola pécheresse a qui la gratte, - a manqué. Audromaque n’aura pas été la com

bine de son mitre. parce que si l’érudition ap-plaudissait ce trait de coutume, le sentimentmoral commencerait par s’en révolter. De mémo

Schiller nous présentera Wallonnein plein derecette et d’examen. au risque de lui faire perdrequelqnoenorodclngrandeoretdets tarasquenous lui supposons; il nous rendra 00an desas-méditationa-et de ses incertitudes ante héron

. n’en ignorera aucune, et rien en lui ne se passera

; ’ . il son insu. -v, La peinture de l’amour est surtoutla marqueinfaillible du tempe ou l’auteur écrivait. La plu-" ’ part des sentiment courrois to trouvent dans des

situations qui varient peu. L’amour des paronspour leur: entant , l’amour lilial, le dévouement

.: de l’amitié, l’ardeur du courage . se remarioient. r dans tous les temps. liais tractations de l’homme.5 avec la femme varient complètement colon les3 moeurs , et l’on pourrait dire même qu’elles eau’ notés-iront les moeurs." Tantôt la femme est renfermée en la maison.” Sou époux est son maître, elle l’aime comme sail première esclave: elle est honorée d’être sacom-ç. pagne. Le monde ne sait rien d’eux. et a ratinef; peut-on peindre ce sentiment renfermé dans le

sanctuaire domotique. Si l’amour veut se mon--’. trer sur la scène, il faut y amener des courti-

4. sauce. - -a; Tantôt la femme prend un caractère divin auxt yeux de l’homme r elle adoucit sa rudesse guen-î, rien, elle aide de ses conseils est esprit plus faitg à agir qu’a penser; elle lui enneigea la délica-tesse des sentiment et l’élégance des manières.r" il la mpscto, il l’adore. L’amour est pour lui.r une religion. et se mélo à la religion.à En d’autres temps, lorsque l’homme a perdu2 cette rude écorce. et que ton énergique indépen-

dance s’est soumise à tu puissance des rois, uneport de ce pouvoir est exercée par les femmes.

.- 0n cherche a leur plaire comme à son mettre: onles flatte comme lui; on les séduit par un nobleempressement, et on les éblouit par l’eapresrlondes sentiment passionnés.

Quand peu à perron en enverra à se (circuitjeu de les tromper, et que c’est pour elles unplaisir de relaisser tremper. alors l’amour, quin’est plus pour rien dans cette relation, prendune autre couleur: il s’élève au-dettus de la con-

ruption commune , ne trouve plus moral et pluspur que tout ce qui l’entoure: il s’enorgueillitet s’exciter il échappe aux convenances sociales

NOTICE SUR SCHlLLEll. un:. et le! mépriser-Tel Schiller a peint l’entour; ne

et Thétis. tout charmons qu’ils sont;ne sont par-plus des amans «ladin-continuio-etc qu’illppolgte et mole ne tout contemporains

d’Heroule et de Thésée. - ’ne fut vers la du de lm que Schiller lit re-

prétenter pour la première fait WGWII surle théatin de Weimar. Gœtlte avait créé ce théâtre

et la dirigeait. Weimar. qui n’est qu’une paireI villa de si: mille habitons, étrille séjour d’une

cour où régnait le sont le plus vrai et la pluséclairé pour les lettres. Gaine y jouissait detoute la foreur du duc et de on mon, princessedistinguée par les plus nobles qualités. Ecrdcretheland étalent venue se liter aussi a Weimar.A et: llanos de u, et dans le même territoire , estIéna, dont l’université jetait alarma grand éclat.Les Maires d’un peut état gouverné d’une ma-

I trière douce et paternelle par un souverain absolune tout pas une grande occupation pour le: es-prits. L’Enrope n’était par encore ébranlée juk

quadra ces londoniens: les grandes puissantesrouler prenaient port à une guerre-dont let enra-ltiesemeut n’avaient par encore atteint le encordel’aliment. On menait a la cour de Weimar-nne véritable rio de château, animée par l’amourdes lettres et par la société des écrivains les pinadistingués. lis n’étaient point détournés de leur:

travaux par le tourbillon bruyant d’une cour nom-breuse et d’une grande ville, et trouvaient pourdistraction une conversation remplie de bienveil-lance et dégagea des entraves de l’étiqucte. Lethéâtre n’avait point pour spectateurs cette foule

orageuse, cet indomptable parterre de: grandescapitales, dont il est consommais hasardeux, deconquérir le murage et l’enthousiasme. C’était

comme un tirelire de momon les auteurs et lesacteurs. assurée d’une disparition bienveillante,se livraient à leur talent et a leurs inspirations.Goethe, avec la mobilité de son esprit. se plaisaità faire sur cette étroite scène la casais les plutvariés. Tantôt on disposait la salle comme unthéâtre antique, le chœur descendait dent l’ -choeur , et l’on représentait quelque tragédiegrecque littéralement traduite. D’autrca fois c’év

toit une comédie de Térence, jouée avec les mer-

; qucs dont les anciens exemplaires nous ont laissé. la destin. les traductions si fidèle! que A. W.

Schlegcl venait de faire de Shakspeare parais-saient le lendemain d’une tragédie traduite dufrançais. Les costumes étaient soignés avec une

n minutieuse érudition. Aucun du accessoires de

î

l

l

la représentation n’était négligé. Les acteurs re-

Q covalent avec docilité et empressement les con-seil; de leur illustre directeur. Placé sur un siègeélevé qu’il s’était fait faire dans le parterre, son

the présidaltù cet umusementlltténire. au milieud’un public composé d’hommes instruira par les

livrer ou la conversation. Les acteurs les plus il-lustres tenaient à honneur de rouir donner quel-ques représentations sur le tirelire de Weimar,

. et d’y obtenir des retirages si (lutteurs. en volt

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unpar le prologue de Wallsnstein qu’iiland avaitmente ou la pensée de s’y riser. ’- .

On se ligure facilement avec quels soins lut envprésentée cette pièce de Schiller, qui devait faireépoque dans l’histoire du théâtre allemand. On

recherche quelles étoient les aunes et les habille-mens des soldats de la guerre de trente ans ,quelles couleurs portait chaque chef. Les moin-dres raies furent-joués avec intelligence, et demanière a contribuer a Pellet général. il paraitque le camp de Woiianstefn. alitai produit sur laseine. était un des spectacles les plus curieux etles plus amusons. Lorsque dans les PIOGMMMM,au milieu du banquet des généraux, on portaltlasauté d’un des plus illustres guerriers de la guerre

de trente ans . du due Bernard de Saxe-Weimar,il est aise de se figurer quel taccas ce tableaufidèle devait avoir sans les yens d’un des descsnu .dans de cc grand capitaine.

Schiller peu a venir en fixer a Weimar.Là, livré tout entier à l’art dramatique , auquelil s’était prépare par tant d’études et de médita-

tions, au sein d’une famille dont il était aimé etrespecté, rapproché de blmfleîiiiollsosen. se belle-ment, dont l’âme élevée et l’esprit cultivé étaient

dans une tendre harmonie avec toutes ses im-pressions; entouré des plus célèbres littérateursde i’Aliemagne. il se trouva plus heureux qu’ilne l’avait été de se vie. On dit que sa liaison avecGœthe était surtout un spectacle touchant. Schil-ler était d’un caractère inquiet. irritable et mala-

dif. il était habituellement taciturne, et avaitbesoin d’un mouvement d’enthousiasme pour and

mas sa conversation. mon les simples relationsde société. il se montrait parfois exigeant et ca-pricieux. (imite, qui lisait dans cette une sincèreet passionnée, avait pour lui les plus tendresménageasses. il se plaisait à observer avec danscour et avec alleutiers les mouvemeus de ce cœursi par. il aimait a en écarter les chagrins et lescontrariétés, et avait pourlul ces soins qu’on pous-rait prendre (d’un enfant qu’on aime ctqui plait.

Plus quepersonne il était sensible au talentdeSchiller; peut-être ytronvait-il quelque chose docsqui manquait au sien. Gathe se sentait une tellepeur de ce qui s’oppose a l’essor de la pensée etdes sensations humaines , qu’il était tombé a oct

égard dans une sorte de superstition craintive.Toute règle et tonte direction exclusive lui sent.blutent conduire au factice et au convenu. Uneimpulsion vivo peut bien rétrécir le champ uns’exercent les incultes humaines, peut bien fermerl’accès de rame a quelques sensations; cepen-dant c’est la condition nécessaire des attela dru-matiqucs qu’on veut produire sympathiquementsur les autres. Aussi Gœthc, lorsque quelques-une de ses disciples roulaient se railler du géniede Schiller et faire remarquer qu’il était tous lejoug de ses propres compositions, savait bien lesgourmander de cette terreur, qui venait origi-nairement de lui.

En peut d’années se succédèrent la Pucelle l

MAGASIN ruserais. --- -

d’0rléam,tnFs’ancée de Messine. et Morte Stuart.

Auparavant il avait traduit Pigments en dolaisd’Eurlpide. A. cette même époque. il lit parenteaussi la traduction de Mascara, de-Turondot,féerie ltaiiennede (toast, et de dans comédiedoucettes de Picard. Encore des attouchons , etMédiocre et rampant. On voit avec quelle assi-duité il s’en allait explorant tontes les routas,étudiant tous les genres dramatiques. En ciel,pendant toute sa vie il fut possédé du désir des’améliorer; jamais il n’était suffisamment con-

tent de lui. Dans cette seconde période de sontalent, a travers les beautés de ses tragédies. ilest facile de remarquer l’homme qui cherche etqui essaye sans cette de nouvelles tortues et denouveaux sillets.

Par exemple, il est évident que dans lapis-oslie d’Oriéans quelque idée systématique vintle détourner de la route qu’il avait suivie dans

* Woliensreémet qui semble même l’avoir guidé

dans les trois premiers actes de la pièce. Aprèsavoir retracé avec les couleurs les plus vraies etles plus vives la détresse du royaume de France;après avois donné a la mission de Jeanne tout lemerveilleux qui s’accorde avec sa physionomiehistorique. Schiller s’est tout a coup jeté dans lefantastique. Se ratissant aux scènes sublimes ettouchantes du procès de Jeanne , il a inventd jene sais quelle légende, disposant ainsi arbitrai-rement des faits les plus consacrés dans la m6-moire des hommes. On ne conçoit guère ce qui apu répares ainsi. Quoique de tort belles scèneset une situation déchirante résultent de cettesingulière imagination , ce n’est sûrement paspour les chercher qu’il a quitte si brusquementla vdrité. Peut-eue a-tnil craint de rester &desans d’elle. il y a des sujets qui, dans leur formenaturelle, agissent avec tout de force et de gran-deur sur l’imagination. que le poète dramatiqueles rapetisse en les ajustant à sa convenance.Peut-otte ainsi, et le titre de tragédie roman-tique donné expressément par Schiller à sa pièce

rend cette supposition vraisemblable, se trouvantpour ainsi dire en concernons avec sampans.quia peint historiquement cette mémo époque,s-bii voulu éviter la comparaison. il aurait entort; car on peut encore remarquer ici commentaucun rapport ne deits’établir entre sur. Schillerfondait l’intérêt de son drame sur le sort de laFrance et sur le personnage de Jeanne. Shake-peare déroulait les évdnemens de l’histoire d’un

gicleras sans leur donner aucun centre d’intérêtrestreint et particulier.

c’est à des idées encore plus différentes surl’art dramatique que se rapporte la Fiancée deMessine. Frédéric Schiegel venait de faire unetragédie appelée Alarme. ou il avait taché nonpas d’imiter Eschyle, mais de rattacher l’actiontragique a des motifs rudes, simples et sans déve-loppemens , et de placer la scène dans un tempsou les personnages. s’ignorent encasernes, obéis-sent à leur impulsion sans la combattre ni l’en.

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miner. catho ut représenter cette production.- tout étrange qu’elle est, sur le tirelire deWeimar,

ou elle litt vue avec curiosité. Alors il vint à: l’idée de Schiller de faire une tentative de cel genre. liais au lieu de mettre dans les caractères.i dans les seutimens, dans la marche mémo du

. drome, une sorte de barbarie ou petto-otte il dés--’g espéroit de se transporter naturellement, il fit5; entrer un sujet moderne dans le cadre d’une tra-gédie grecque. espérant. comme il l’expliquedans sa préface. que cette forme amènerait avec

ile la grandeur et la simplicité de l’antique." C’est une conception fausse, et il n’a pas sa mémo

se conformer a ce projet. L’emploi qu’il a fait du- choeur dément toute la théorie qu’il a lui-mémoà établie. Du moment que la chœur est divisé en

dans bandes ennemies l’une de l’autre, tout le’- caractère de la tragédie grecque a disparu. il y as mérite-des éditions de Schiller ou ces chœurs sont

devenus des confident. qui ont chacun leur noma. propre et dialoguent entre eux. Le mélange desE. religions est encore une l’auto qui sa justifiej mal; il n’est pas vrai. comme le dit la préface,Ï qu’on puisse composer une religion idéale avecles circonstances poétiques de tous les cultes dit--,.féreos. L’idéal, et Schiller l’a répété sans cessa

A; lui-mémo. n’est pas la nature. il est vrai, mais.. c’est l’impression qu’on en reçoit: il est donc

si; impassible de le composer ainsi de fantaisie.

p Le talentde Schiller sa lit jour a travers le vicel I fondamental de ce plan . et la Fiancée de Mes-" une est au nombre de ses plus beaux ouvrages.-’ En dépit du désir de faire une tragédie grecque

et de donner au: passions une couleur indiquée’ par la critique et recherchée par l’érudition, le

naturel a triomphé. et les seatimens n’ont pasété reportés erra les temps de l’enfance despeuples. Après tant de frères ennemis que lethéûtre nous a fait voir. la haine des deux frèresde Messine se présente avec un caractère nouveau

f et particulier. Leur réconciliation est touchanteet sincère; ’est aussiune belle scène. quoique tropj prolongée, que celle ou Don César résiste a sa:- rnére et se résout au suicide. liais assurémentrien ne pouvoit s’écarter davantage des mon!): simples. immédiats et natta que Schiller avaitr prétendu mettre seuls en usage. L’amour danscette pièce a encore une couleur plus éloignéedes temps antiques ou chevaleresques; aussi lescirconstances subites et sans développement oùf l’auteur l’a placé sont- elles dans un désaccordÎ- ltizarre et presque risible avec la manière dont il

, est peint.Le seul résultat de la théorie que s’était im-

posée Schiller. et a laquelle il ne s’est pas con-formé. c’est d’avoir donné a sa tragédie un ton

élevé et grave qui, dans la langue originale,frappe l’imagination et a beaucoup d’unité. Leschœurs sont d’une poésie magnifique , et on lescompte au nombre des plus beaux vers lyriques.

Marte Stuart appartient au genre que Schiller

. Ï 51’

NOTICE SUE SGHILLER.’ unavait adopte dans Wntlmtatn, mais se rapprochedavantage dola tragédie française; cor l’intérêt

porto presquesuniquemcnt sur. le développementd’une situation. Aussi cette pièce atolls pu êtreimitée en subissant peu de ohongemens, et Soukles, grise au talent de son interprète , a obtenuun succès sur la scène française.

il est curieux de comparer les peinions queSchiller a faites du caractère des principaux par».tonnages de sa tragédie avec les mémes portraitsque Walter Scott a tracés dans ses deus romansde une et de Kmilworflt. Cette lutte entredeux grands peintres du cœur humain est surtoutbonne à faire ressortir la différence des genres.Sans doute, dans le cours lent et progressif d’unroman. lorsqu’on peut retarder ou mémo in-terrompre l son gré l’enchainemeat des faire;

I lorsqu’on n’a aucun sacrifice a faire a l’unité et à

la promptitude des émotions; lorsque la lieu etle temps de la scène peuvent otte montrés dansleurs moindres détails. on peut nopes perdre unedes nuances de la vie; on peut se livrer a toutel’impartialité de l’imagination et de la vérité; on

ne peut ne grossir aucun trait. n’en eil’acer aucun;

c’est la sans doute ce que feraient remarquer ceuxqui , comme nous le racontions des disciples deGœthe. voudroient reprocher à Schiller ses cou-leurs tranchées et ses caractères tout d’une pieu.

Mais autant vaudrait dire: Pourquoi a-t«il faitune pièce de théâtre r car la conception drama-tique d’un sujet entralne nécessairement uneperspective théâtrale ou disparaissent certainesnuances: il faut arriver promptement au but:il tout réunir en quelques traits tontes les partiesprincipales et saillantes du caractère. Ainsi seproduisent les grands effets que les hommes rasesembles vont chercher au théâtre: ce n’est pointsur une observation flue et sur leur sagacité qu’il!fondent leurs plaisirs : ils veulent que la véritévienne les saisir sans qu’ils aient à la chercher.

Mais Schiller. tout en voyant les caractèresdans l’optique du théâtre. ne les a pas moinspeints avec un tact admirable. Le temps était loinou il disoit avec une morgue risible. dans le pré-face de fiasque : a lia position bourgeoise mea rend les secrets du cœur plus familiers quea ceux des cabinets: et peut-otte cette infério-urité sociale est-elle une supériorité pour laa poésie. n il vivait dans une sociéte dont lesmanières étaient élégantes et la position élevée.

La rudesse inexpérimentée de sa jeunesse étaitadoucie. il avait appris que rien n’est si peu pué.tique que des préventions aveugles et absolues:il s’était aperçu que c’est encore de haut qu’on

observe le mieux , quand on sait observer. Aussin’était-il plus question de ces grossières carica-turer . de cescouleurs digues des tréteaux, quiavaient paru dans ses anciens drames. Tous lespersonnages ont pris de la vérité. de la finesse et

" de le dignité. Oui aurait pu croire que le mêmeécrivain qui avait si grossièrement barbouillé le

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run- -rôle du président dans flammes et rimeur.pénétrerait un jour sans avant dans la connur-sance des hommes pour peindre Leicester avecconciliaient de cœur cachée. tous des -mnièresélégantes et graves, avec cette occupation de lui-

rncrne. avec ce respect pour sa propre position,avec cette religion Pour le pouvoir, qui n’admetpas la possibilité de lui déplaire: avec ce soin desa dignité . substitua aux scrupules de la rouéscience? Oui aurait pu supposer que ce mêmeécrivain saurait quelque jour allier dans le rôlede Burleiglr l’esprit (l’iniquité et d’oppression à

un dévouement sincère et presque désintéresse- «in le service de sa souveraine et pour le triom-phe de son opinion?. UnÎeRet titillant d’un genre nouveau imprimeaussi à cette tragédie un caractère portimiier.An cinquième acte . toute espérance a disparupour literie; ni elle ni le spectateur n’ont d’in-certitude’aur son son. les clapi-ut: d’une monassurée. le tableau d’un instant si solennel émeu-

vent plus profondément que toutes les anxiétésde l’espoir. L’idée morale de ce drame . l’espla-

tion de grandet fautes par le repentir et le mal--heur. est en harmonie avec ce calme tragiquequi précède la mon de la triste Marie. (le sontde ces beautés qui renouement et se produisentnaturellement l’une l’autre dans les œuvres dugénie.

. Au milieu de ces travaux dramatiques, Schillern’abandonnait pas la poésie lyrique. Un grandnombre de poésies remarquables parurent versle même temps. Le Chant de la cloche a cesplusieurs fols traduit ou français; l’auteur del’analogue a parle du Chant de Cassandre. et atraduit la Fers de la Victoire. ou le Demi detu flotte de: Grecs. Beaucoup de romances et deballades sont autel de la même époque. On lirapeut-cire avec plus d’intcret les Misez ou der-nier tacle. Schiller, qui avait. comme on peutle voir dans le prologue de n’allaient». l’espritoccupe des événement qui agitaient l’Europe . et

de cette lutte solennelle pour les plus grandsintérêts de l’humanité. jetait à ce moment. un

triste regards sur ce triomphe de la force, quicommençait déjà à peser sur son pays . et quicontristait un cœur fidèle à la jam et à 1.liberté.

o mon noble ami i ou la titrent et la paix trouveront-elles un asile? Un siècle vient de unir dans la tempête g unnouveau siècle s’annonce par le carnage.

Les royaumes relent se rompre tous leurs liens et s’é-crouler leurs antiques termes t la furie de la guerre n’estpoint arrêtée dans sa courre par le vaste Océan; elletrouble il la tels et le dieu du Nil ct l’antique dieu du tibia.

minimales nations se disputent le poussine detout l’univers, et pour détruire toutes les libertés dumande, elles brandkeeatle trident ou la fondre;

Il tout que abaque comme leur apporte de l’on et.«me ce manadesœmpsbarharcs, le Français jetteson gloiredcferdaasiahsisacadclaiueticc.

- -.-.ute;tsm ranimas; r l. l’Anglsls. semblable au polype l cent lares, étend par»

tout ses nettes avides, et il vent clorre comme sa propredemeure le titra) empire d’ amphitrite.

Jusqu’aux «attarderait, inconnues a au yeux, ilpousse librement sa course inimitable; il atteint les liesles plus recalera. les cotes les plus lointaines. matutinalele scieur du bonheur.

. Retraitements en vain tarte globo tommetteslimitante domination ou puisse fleurir i’Mcrne-llciibcrlé,se presse tenante la pomiculture de l’espèce humaine.

L’espace infini de la terre se déploie devant tes yeux t lamer immense t’offre a toi. et sur tonte cette arrisoit tu netrouverais une place pour dia nommes heureux.

il le tout, fuyant du tumulte de la vie, chercher danston coin: un asile calme et sacre. La liberté n’est plus quedans nos songes, et le beau n’est que-dans nos chants.

C’était sans doute la victorieuse dominationdes Français. jointe au souvenir de l’oppression

- littéraire dent l’Allernagne s’était-enlumine. qui ’

donna a Schiller les préventions étroites et aveu"-gles qu’il conserva toujours contre la littératurefrançaise. il y a en Allemagne tout un recueil celieux communs de déclamation contre notre tiret-tre et notre poésie, dont les hommes les plus dis-tinguce ne savent pas se préserver. L’examenphilosophique, les idées générales, l’impartialc

sagacité. ne passent point le Rhin, et nous sorn-rncs mis hors la loi de la critique , tout aussi fri-volement que nous y mettons les Allemands t, cequi estplus surprenant et plus répréhensible deleur part, car du moins nous les jugeons sans lesconnota-e. il y a quelque lamer a voir (laquelletacon Schiller gourmandait Gœthe pour avoirtraduit et fait représenter le Mahomet de l’ol-teire. 0a retrouvera aussi dans cette apure (tiroir«comme des idées de Schiller sur la théorie del’art dramatique.

Comment: c’est toi qui. après nous avoir arraches aujoug des replet factices pour nous remuera la nature etont verne, c’est toi, qui autrefois, tel qu’llerenle au lierncocu. étouffas les reptiles qui enlaçaient noire sonie; toi,que l’art dirinadcpuis si long-temps parc de ses guir-landes sacrées; c’est tel qui sacrifice, sur un autel ren-versé, a lamasse mon que nous avens cesséd’sdcrcri

(le linéaire n’est-il pas consacre a in muse de le patrie?lieur ahanerons plus lei des dieux étrangers. lions pourvous montrer avec orgueil un laurier qui c’est clerc mele l’inde gcmlniqttc. Le gente allemand c’est enhardim’a pénétrer dans le sanctuaire de l’art, et sur latrace des Grecs et des Bretons, il a marche Vers une plusgrande renommée.

Aux lieux ou règnent des despotes. ou se courbatu desesclaves, ou s’étale une lousse et vainc grandeur, l’art nepeut revêtir de nobles larmer r ce n’est passons la mainde Louis qu’il doit trame; il doit se développer par cespropres forces i il n’a rien il emprunter à une majesté ter-reatrc; il ne peut s’unir que la vérité, et sa flamme nepeut briller que dans des apicultures.

Ferrare donc point, en reproduisant ce drame d’untempspssec,de nous remettre dans me «Marcha.me; ne nous rameur point aux jours d’une tutelle daim-daulc; ce continuo raine tentative de vouioirarrôtcr larouette memties beerest’emrsiuentdansleur vol rapide a le temps nouveau est venu, le temps an-

cien a paseo. ’

- «nul!

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’ 17011611503-. Honorine du mon sont mettant-versement:j mœmnumponrpemtoiredespsrolessdisparmsta laddêlelmacadolaroriteasenleladraltdoplairerona-; nenni? luettes-das mainteneuse!», mtmmdel’homepeaitseloulemhnmghpwmmmm-nmaumœmmn’ «me. -. Commun-charlotch moult"flagellerai Ahmedel’meromnnepoimttI. porterqnedrsombresetdesapparenaes. nitratois pe-

usante-résiliequ monter onc-muserons.me: mon mmgmqhmmmii’rfsppareneernadoitjsmstsstteindsetsreelifi-sdesquslamonomanies,l’ertudispan.ïw eœmpmoamoesmnmhmmmm.rieun’xestrniniroelqtieleslnrmsasgl’emotioun’yestà pointproduitopsrlèsimpressioosdesmha-verltsbleHammam, otitmpromstrirtuqu’mnnis.Menottityplmruuovermmmudeetenuflnsme.et hùmleiporuenesodonnapoarisvedte.maiseliemanchonnerois.i L’mmenspitdcdispsrsitredoh mitonnant!

. pouvoir’deroglé. cirerait’bonleversâ le

.34 mœmummemmhmienoinmw.5. confondus; l’art n’avait phis d’asile ancolies les Fran-

l mommmmmmmnmmsmj richissime. murmudansd’hmsbies limita. il"?maintenaienwtn’ouiettt lsmflIIMiranclsir.fi», usoeueenpoureuxuueeaoelntosaereodessoos«mais muni bannisdeeelien’ maniaque, toisasses s’y moleté M’en chant m’est

flemme «l’harmonie «denticule; tous luper-ï” tinssrsmoiientl’uneàl’aotredsm monbieqmétsie,j et s’ajustent pour tomer un temple d’une nommonssismichtquomouvemootxest règle par les lois dola

-- loisirsFmçais ne peuvent souvenir «modela:a l’utoheaeaxn’estpolntnuime psrl’esprlt de la veule’- raison dedaigoe cette omnium. cette dignitémammaliennes mancie virile. manumissions’eervirdeguidesveosuniiutrneilienrro’estm ombre

3- pflvéedelsviemuiapuriileluoenoprolneeponrpro.parer ne digne sajou: d l’antique llelpomèue.

niais Schiller , après avoir blâme Goethe del’hommage qu’il rendait à la scène française, en

, donna bienth après un second exemple , un prix, à contrecœur. il est vrai. Le duo «Weimar, qui.r comme un élève du grand ficellerie, se sentait’ dupenohant pointa litiersture italienne, «(qui.. ne partageait point ce patriotisme de critiqua,ï engageaSchilleratradulrenno amodierion-e" tine. Schiller choisit Phidre. et ilapporta à sa’ tâche la soin et la loyauté qu’il mettait à toute

chose. (l’ester: effet une traduction d’une grandeadam et faite avec l’intelligence des beautés deRacine. Seulement on lui reproche d’avoir em-ployé les vers iambes , ce qui donne une coulentalternats à la versification et au style. Le versalexandrinallemauduquelqnaehosedesilonrd.et avait été tellement proscrit , qu’il préféra se

servir du mètre consacre au dialogue tirelire].liais cette traduction ne parut qu’après Guit-

.lausua1’sll, ioderoier et le plus beau des ou-vrages de Schiller. C’est, au 5re de tous leshommes me, le chef-d’œuvre de la scèneallemande: et sans doute il mérite d’être compte

aussi pariai les mon" do l’art dramatique.

Minier.

aux!c’est l’aileron talent dans touts seime et samaturité, de l’imagination la plus poétique etde l’aune la plus nous. On peut dise aortique

I 3mn Schiller n’a ses plus original. les, tonnes "

et la moralisas sa tragédie ouananiches-choesuiimlteesgeuesœaultemdolueoncepfiop

mime annulai... Iannonçoit maternent dosim-piesreelu dummiensesdesvoxaseuu. l’ima-gination d’unpoeteapumirerlcetta comsaneesieutiereetsldotailleed’nnecontree,àtiidonner toutes les impressions mon momonparcourant les lieux-menues. Tous dans-latta-sediedaSohillerresplreponralnsidlrelesninn

’ domaniales Monmmdledelmitswuon recueille tous les souvenirs. on en ohmles moeurs. C’estanssisuelesortde repeuplas!simple et si osmique. de ce peut si pianissimo,«empesa l’inertie. et c’estca-anl produit tout -de mouvement et d’unité dans le progrès (la l’ao-

tion. Toutesoessceuee de rioienœetde tyranniequiœpsssentmcoesslvmentdonsdes lieux dif-liireos. querellentlodonleurdanadostamilludiverses. sont intimement liera. et forment unsont et vaste tableau de l’oppression de la Suisse.

La résistance et l’a-revolin contre la tyrannie.les sentiments de libertemnt une chaleur simple ,locale et historique. (le ne sont point des idempineraies. d’anomalies déclamations. des appelaaux droits abstraits de l’homme. La (lignite ducaractère et le besoin de justice n’emprnntentpoint. le langage de la philosophie moderne. (lasont de boumant qnlréelsmentleursdroifimamours’armmtcontre levioleuce «lemna-qnede toi. W indignation est calme . forte,réfléchie. Leurrevolte est régulière et consoloit.rieuse. On sa ligure difficilement l’émotion queproduit l’utombléedu midi mon mon aile-mand, ou les accessoires ne sont jamais ridiculeset ajoutent à l’effet au lieu de lui nuira: toutesces formalités des diètes suisses muettementobservées. ces deuxépées croisées demandant

dammenu, ces mentionneront: gravite etexactitude. la solennité simple de cette réunion,lelien dola scène, tout aunaspectdegrandenretde simplicité: et lorsqu’au: premiers rayons dusoleil les conjures se découvrent tous à la lois, etsanctifient par la prière leur pieute entreprise, onest saisi d’admiration et de respect.

An milieu de ne tableau d’un peuple dosan-ciens temps, on voit se détacher la grande ligurede Guillaume Tell. c’est une idée heureuse quede l’avoir ainsi, isole du mouvement de ses corn-patriotes. Il refuse de conspirer. et cependanttout en lui mutinais la force. bilais, ledit-voisement . l’amour du page. Mais comme il doittuer Gestion [accule manière d’ennebllr ce meur-tre, de le. rendra moralement supportable, c’estde le montrer comme un acte de dolente natu-relle. et d’établir les relations de l’opprmn:et de l’opprime hors de la société. c’est là on qui

donne quelqnechosode si grandloaeàeerepré-o

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suivminot du droit naturel, que Schiller a pris unsoin particulier de nous faire voir. en tout et tou-jours. comme vivant hors de la loi commune, etobéissant seulement sur plus nobles instincts.

C’est aussi ce qui amine ce résultat si peucommun au théine. si habituel dans la vérité :un dénoûment accidentel terminant une entre-prise do la prudence humaine. Les trois cantonsont conspiré au nuai; toutes les mesures sontprises. Guillaume Tell n’y est pour rien. il reçoitune cliente. il se volt contraint il se défense per-sonnelle. couler est me, et la conjuration n’aservi àrien. Cela ressembla aux procédés de laProvidence. liais cette circonstance n’est fortuitequ’en apparence; elle se rattache l l’oppressionde la Suisse. à l’excès et l l’imprévoyanoa de la

tyrannie. a l’impossibilité qu’elle se prolongeai.

le cours naturel des choses suit une marche ao-célérée vers un but nécessaire; un accident ypousse. L’homme aveugle fait ducat accidentune cerise, et n’spcrcolt pas d’où lui est venueson influence. Comme Schiller l’a dit dans unede ses préfaces, le devoir du poète dramatiqueest de faire comprendre la liaison de ce hasardavec la marche générale; c’est à quoi il a men-

veiileuserncut réussi dans Guillaume Tell.On vient de remarquer quels scrupqu avalent

tourmenté Schiller, lorsqu’il avait en à faire poeter l’intérét sur un meurtre. il est visible que saconscience, non encore satisfaite. lui dicta ce cin-quième scie, si étranger à l’action qu’on ne lejoue presque jamais. Schiller s’était fort reproché

les drames de sa jeunesse. et le pénible sentimentde doute où ils laissent l’orne relativement ausentiment moral du devoir x il ne voulait pointencourir une pareille accusation. Ainsi dansfilerie Stuart, après l’espistion du malheur, illui avait fallu nous montrer la honte de l’injus-tice au milieu de son triomphe. De même, dansGuillaume fait, il a voulu dramatiquement com-parer la hideuse inspiration de l’intérêt personnelavec la conviction sincère de la justice. C’est as-surément une conception fausse pour le théâtre r

cependant Schiller lui doit une des plus bellesscènes qu’il ait jamais écrites t l’arrivée de Jean

le parricide à la cabane de Guillaume Tell, et ledialogue entre ces doux meurtriers.

cette même unité qui règne dans les quatreactes delatragédlo de Guillaume fait se retrouveaussi dans le style; il est d’une simplicité etd’une noblesse admirables. Tous les détails desmoeurs suisses viennent s’y placer naturellementsans avoir rien d’lgnohle ou d’nflecté. et donnent

à la pièce une mateur des aunons temps.Schiller se trouvait alors dans la situation la

plus douce. Environs d’une gloire qui s’était

accrue sans cette, et que personne ne contestait;hon pers de famille , et vivant au sein du bon-leur domestique; heureux et lier de la régionpoétique et pure ou il avait. placé toute l’activité

de son aine et tout l’intéret dosa vie; s’emparerécréation l’amitié et la conversation des hommes

usoient THEATBAL. I.

les plus remarquables de son pays: il était com-blé des boutés et des bienfaits de son souverain.qui. pour le conserver prés de lui, s’était fait undevoir d’ajouter à sa fortune chaque fait que ’d’autres princes avalent voulu i’attirer dans leursétats: ’empcreurd’Allemegneluiavait confétéun

titre de noblesse, comme une sorte de récom-pense nationale. liais au milieu de ce calme etde cette prospérité. sa force et sa santé se de-imitaient rapidement. il pressentait son sort, etcependant son ardeur pour le travail ne litoit-nnuait pas. L’étude était pour lui un bonheur. etnon pas une fougue; ses succès l’encouregsaientet lui imposaient des devoirs envers sa renom-rnée. Des conceptions dramatiques se pressaientdans sa tête, ouilles ont marles par ses ré-flexions et ses recherches.

De tous ces projets, celui qui étoit le plusavance, c’était le Forum néoténies, dont on. pn-blister d’assez longs fragment. il" avait déjà enl’idée de peindre un personnage supposé. un iro-posteur. qui. au lien d’étre un vulgaire intri-gant . exciterait de l’intéret et relaverait uneposition dont jusqu’alors la comédie seule s’était

emparée. On voit dans l’esquisse de Varicel-comment Schiller éiait trappe d’un sujet, quelsaspects se présentaient de préférence à son ima-

gination; on remarque comment son talent étaitparticulièrement tourné à la peinture des catac-tèrcs, à la recherche de leurs nuances les plusfines. au contraste de leurs mouvement intérieursavec leur situation. Le plan de Warbsaic est me!tissu s sans doute il devait être perfectionné:mais quelques lignes ont suffi il Schiller pourprêter la vie aux rôles de Warbcclt et de la du-chesse. Ce fragment donne plus que tous noscommentaires l’idée de la sagacité spirituelled’un peintre dramatique.

Il parait que plus tard Schiller conçut concluesujet avec plus de grandeur historique. voulusle placer dans un cadre plus vaste, y faire entrerplus de peintures de mœurs. Ce tut ainsi queWarhocl devint Démétrius. La tragédie est loind’être achevée; ainsi il n’est pas juste de la juger.

Cependant on y pourrait regretter quelques-unsdes aperçus de la première conception. L’imposoleur n’est plus , comme Warheck , presque dupede lui-mime, se persuadant son propre man-songe. ne le prenant que comme une tapenadepremière donnée imposée par le sort . enclavantune situation dégradante par un caractère noble.Le rois de Démétrius est imaginé tout autrement.Il semble subordonné i une idée toute morale.Tant qu’il est dans la bonne foi, ou même dansle doute. il excite l’interét. Dès qu’il a la cotr-

science de son mensonge . elle ravilit et le rendcriminel. Dans ces fragmens informes . il toutremarquer le tableau si vrai et si vivant de ladicte polonaise et du caractère de cette nation.C’est donner une grande valeur au drame que del’écrire ainsi avec le génie de l’histoire.

il avait commencé aussi une tragédie des Citée

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’ caliers de Molle. que lui avait inspirée la lecturede i’ltistoiredel’abbédeVertot. il avait donné une,: édition de cet ouvrage, en le faisant précéders d’une préface.

lin autre livra tramais , qui avait paru aussi1. par ses soins, avait encore fait naine en lui l’idéed’un drame qui ont été sans doute curieux. Le’- mcuefl des Causes célébras lui avait semblé un

des témoignage: les plus intéressons à observerf " des mœurs d’un peuple , de sa composition so-Î. claie, de l’état de sa civilisation, et en mêmeï. ;- temps une collection de (site pour l’étude du

l cœur humain. En y réfléchissant un peu, on ne,, rouvera’ sans doute pas bizarre que de cette dir-seetion de la constitution intérieure dola Francerot résultée pour Schiller l’idée d’une pièce de

.Ç.’ théine dont la police est le mobile. Mais il dans

I que le peu de lignes ois il a indiqué sa penséeri: aient été écrites i une époque où sa jeune indi-

un: gestion contre les pouvoirs arbitraires eût faitplace à un mulon plus impartial, car jamais la

- police n’a été présentée sous un plus beau jour.

Schiller avait en anet conçu l’idéal de cetteforme de gouvernement. La police, dans sa pièce,

1 ne: été comme uneespàce de divinité planant sur

, la destinée des familles et des citoyens: plus[flexible que la loi. mais par cela même pina ap-i :plicabie la chaque ces particulier: dirigée pardes intentions bienfaisantes, mais employant desI moyens impurs et d’indignes agent. il voulait

” montrer dans il. d’ugenson un homme éclairé,

-. voyant de haut [ignoble machine qu’il avait"ï- créée. ayant acquis une expérience desséchante

en observent les hommes seulement par leursq ’- mauvais cotés, mais conservant encore le sont eta" l’intelligence du bien. il avait le projet de le re-,; l présenter bonnets homme dans la vie privée,-; rendant heureux ce qui l’entoure. il l’aurait mis

il en rapport habituel avec les philosophes et les;;; gens d’esprit. aimant leur conversation, mais auî fond recevant peu leur influence, et sentant la

ï supériorité de ses connaissances positives sury leurs incomplètes théories.’I C’était encore des causes célèbres qu’il avait

emprunté la canevas d’une tragédie bourgeoiseI; qui se serait appelée les Enfant de la maison.

niais il avait renoncé sûrement a une conceptiontonte conforme à ses premiers essais dramati-ques. Les fragment du stemm sont aussidu même temps à peu près; il est facile de s’enapercevoir, et il avait abandonné cette idée.

C’est au sein de cette activité, c’est lorsqu’il

s’animent-W . v .-..:HN2.”.’

il; NOTICE SUR SCHILLER. un .aurait pu se promettre une carrière encore lon-gue de succès et de bonheur, que l’impitoyablesort vint interrompre une si honorable vie. linvoyage qu’il lit a Berlin. pour y faire représenterGuillotine Tell, le fatigua beaucoup; il en revintmalade. Sa famille et ses amis conçurent lesplus vives inquiétudes. il se rétablit un peu , etreprit ses occupations. Vers la fin de 180i il corn-poaa, pour les fêtes du mariage du prince héré-ditaire de Weimar et de la grande-duchesse deRussie, une scène lyrique dont les vers sont pleinede grées et d’élégance. ’

Peu de mois après il tomba encore malade, etla lièvre catarrhale dont il était atteint ayant prisun caractère pernicieux, il succomba le 9 mai1808. Il n’était âgé que de quaranteccinq ans. Sa

lin mi douce. Quelques instant avant son derniersoupir . il!" de Wolisogen lui ayant demandécomment-il se trouvait: roideurs plus tranquille,réponditril. C’était en omet l’histoire de sa vie:c’est la ce qui lai prote tant d’intérêt. Quel spec-

tacle peut en eil’et élever et rassurer plus que lamarche constante de cette ante ardente et agitéevers la religion, la vertu et le bonheur! Quoi deplus instructif que de voir un esprit si actif et siinquiet, nenni d’abord dans tontes les habitudesde la morale et de la piété qui deviennent l’iontinct daron enfance 3 serévoltant ensuitednnsl’égedes passions contrevins telle contrainte; s’enhardis-sont litent attaquer, l tout braver; oeuvrant ondoute et à l’insulte: puis ne trouvant qu’engoisses

et confiances dans cette lutte; et ramené, non parl’autorité, non par la faiblesse , non par la pour.mais par la force de la raison et l’impulsion ducœur, à la source de tout repos: et a mesurequ’il suit cette route salutaire, pouvant dire avecla conviction de la conscience t Toujours plustranquille! C’est la colombe qui, après avoirquitté l’arche et avoir erré sur les sans de l’ -

laitue. ne pouvant trouver pied nulle part, revientau site céleste.

Il avaitvoulu être enseveli sans aucune pompe.Ce fut pendant la nuit que son corps lut porté ala dernière demeure, suivi de ses amis et d’unefoule de jeunes gens qui rendaient hommage àcelui dont la vie et les chants avaient excité enen: l’enthousiasme du beau et du bien. On ra-conte que, durant le convoi , le ciel était couvert .de sombres nuages: mais au moment ou l’on ep-proebsitde la fosse, la lune parut et éclaira deses pales rayons le cercueil du poète.

FIN DE LA NOTICE SUR 50mm.

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Notes du mont Royal

Une ou plusieurs pages sont omises ici volontairement.

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DON 0m05.POÈME DRAMATIQUE.

PERSONNAGES.

2311.1!!! il, roi d’lspsgne. tnaisseurs: un mon, sa lemme.

DON GAINS. mon royal. vrumines ramiers, prince de Purine. neveu du roi.imam cum-suoim, (Infantile me sur.u nuancent mouvants, gaude usinons de la cour.LA naucores un connusse, dans de la reine.La rameuses n’irons. riante de la reine.

La comme! ne ramie. dame dola relue.est usinons ne vous. chevalier de une», sans n’a-mm.

Il! une Dune. grand empanne.Il! consonnancomdsurdes maraud (l’imagine.

PERSONNAGES.LB une ne renta. chevalier de la Toison, me animas.se nue on mutations, amiral. peut surpasse.n on RAYMOND ne uranisme mue des potier, Brand

&Rspnpne.

nomco, confesseur. .se GRAND uranium du royaume.ne PRIEUR d’une chartreuse.

Il! PAGE de le relue.non nous moine, médecin de la reine.Dames, Grande Mme, Pages,oillciefl,6utlel et nous

limonasses muets.

a.

AC T E PREMIER.

SCÈNE PREMIÈRE.Les jardine du peut: d’uranium.

clams. natrium.momon.

Les beaux jours d’hanjuez tirent a leur fin.Votre altesse royale en partira sans avoir montreun (tout plus serein: c’est en vain que nous se.son: venus ici. Rompu! ce mystérieux silence.ouvrer votre cœur au cœur d’un père; le roi ne

. saurait acheter trop cher le repos de son fils, deson unique tilt. (Carlos regards la terre et de-meure sarriettes.) Le ciel aurait-il refuse d’ac-complir encore quelqu’un des désirs du plus fa-cerise de ses cursus? l’étais présentlorsquc, dansles murs de Tolède, le fier Carlos recevait l’hom-mage des princes qui s’empressalent a lui baiser lamain; et maintenant c’est un seul, un seul suppliantqui met à ses pieds si: royaumes. J’étais présent,

et je voyais son noble sans colorer ce jeune visage ;je voyais son sein agité de royales pensées; jeroyais son oeil enivre éclater de joie ct se prome-ner sur le peuple rassemble. Prince. ce regarddisait alors s Jesuis satisfait. (Carlos se ristourne.)Ce chagrin calme et solennel qucfdeputs huit moisnous lisons dans vos yeux, ce mystère impéné-trable à toute la cour, cette angoisse du royaume.ont déjà, prince, coûte bien des nuits soucieusesà en majesté, bien des larmes à votre mère.

cannes, se retournant «cernent.Ma merci 0 ciel, puisse-je pardonner à celui

qui en a fait me mère!Dolmen.

Prince!

revenant a lut, et portant la main sison fions.

Révérend père, les liens maternois m’ont causé

’bien des malheurs; mon premier acta dans lavie, en venant à la lumière du jour, a été la monde me mère.

nounou.Est-il possible, prince i Se peut-il que ce mal-

heur pesa sur votre conscience?estime.

Et me nouvelle mère. ne m’a-belle pas unecoûté l’amour de mon père? Déjà mon père

m’aimait a peine i tout mon mérite a ses yeuxétait d’être son fils, unique enliant; elle lui adonné une tille. 0h! qui sait ce qui sommeilladans les espaces reculés de l’avenir!

monaco.Vous vous moquer, prince. [Espagne entière

ldolhtre sa reine, et vous ne la regarderiez qu’a-vec des yeux de haine? son esprit ne vous inspi-rerait que de la méfiance? Comment. prince, laplus belle femme de l’univers. une relue, et quifut auparavant votre fiancée? Cela est impossible,prince, cela ne se peut croire. jamais! Celle quiest aimée de tous. Carlos seul ne peut. la liait!Carlos ne saurait être ainsi en contradiction aveclui-même. Prenez garde, prince..qu’ellenepuiuojamais apprendre combien son fils lui estpcu fu-rorabie; cette nouvelle l’ailligerait.

cannas.

’ cannes,

Le croyez-vous?nourrice.

Votre altesse se rappelle le dernier tournoi àSaragosse, ois un éclat de lance atteignit le roi;la reine était assise avec ses dames au grand balcon

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564 MAGASIN MATRAL.du palais, et regardait la combat. Tonka-coupon s’écrie: «Le roi estbiesse. n On court en ioule.

et des cris confus parviennent a l’oreille de lareine. «La prince! a s’écrie-belle: et elle vouss’élancer du haut de ce balcon. a Non, c’est le roi

lui-nunc.» A cette réponse z a Qu’on fasse venirle médecin . a dit-elle en reprenant ses sans.«prao un moment de silence.) Vous êtes pensif.

«me.Je m’étonne de trouver tant de légèreté dans

le comme du roi, et de lui entendre raconterde si ingénieuses marques. (D’un tort arrisez etmon) Cependant, j’ai toujours entendu direque ceux qui épient les démarches ct qui toutdes rapports ont fait plus de mai en ce mondeque les assassins armes de poignards et de poi-son. Vous pouviez. seigneur. vous épargner cettepeine. Si vous attendiez des remerciement, aller

vers lent. uacumen.Vous faites mirliton, mon prince. de vous te-

nir en garde contre les hommes... mais avec dis.canonnent. Ne repousses pas l’ami dans l’hypo-trite; mes intentions vous sont favorables.

euros.alors ne les laisses pas voir a mon père; autre.

meut votre pourpre...nomme, interdit.

Comment!canins.

Sans doute: ne vous Moi] pas promis le pre-’nier chapeau dont disposera i’Espagne i

romano.Prince, vous railles.

ointes.bien me préserve de railler l’homme redouta-

En qui peut promettre à mon père le salut ou ladamnation.

hamac.Je ne n’oublierai point. prince. même vouloir v

pénétrer l’aususte secret de vos chagrins. Seule-ment je prie votre altesse de se souvenir que l’É-

glise offre aux angoisses de la conscience un asileou le pouvoir des rois n’a nul accès. ou les tau-les reposent cachées tous le sceau du somment.Vous savez. prince. quelle est me pensée; j’en ai

dit asses.comme.

Non! loin de moi de faire une telle épreuve surle dépositaire!

nounou.Prince. cette méfiance... Vous méconnaisses

votre plus fidèle serviteur.

cantor. lui prenant la main.en bien! abandonnez-moi; vous ou: un saint

homme, le monde le sait... Cependant, parlonsfranchement. vous êtes trop occupe pour moi.Votre route pour arriver jusqu’au trône de saintPierre ostracon bien longue. mon révérend père.’Irop savoir pourrait vous embarrasser; dites collau roi qui vous a envoyé.

nomeo.Qui m’a envoyé!" .

cannes.la l’ai dit. ont je le sais bien. trop bien. que

je suis trahi dans cette cour... Je sais que centyeux sont soldes ponr me surveiller: je sais quele roi Philippe a vendu son fils unique a ses plusvils serviteurs, et que chaque syllabe qu’ils m’ontsurprise est payée au délateur plus royalementqu’une bonne action ne l’a jamais été! Je sais...

Silence... rien de plus... mon tous dépolitiserait.et j’en si déjà trop dit.

nourrice.Le roi vînt. en. de retour a Madrid avant ce

soir: delà la nous se rambin l’ai l’honneur,prince...

canins.C’est hon. Je vous suis. (Domingo sort. «ses

un moment de rames. il minus.) Père digne. tic-pitié. combien les! il]! est digue de pitié!

Déjà je vois ton coeur saignerdes morsures en-mimées du soupçon. Ta malheureuse curiosités’empresse vers la plus terrible des découvertes:

’et quelle sera ta rase lorsque tu y seras parvenu!

SCÈNE n.

CAMUS, LE MARQUIS DE POSA.

me.Qui n’approche? assavoir-je. anges protecteurs?cher Rodrigue!

Le naucore.Citer Carlos!

arums.Est-il possible? est-il vrai! est-m réellement

toi? Oui. c’est bien tel. le te presse sur moncœur. et je sans le tien battre avec force. on:maintenant tout vs redevenir heureux. bien unesentit-ante est guérie par tes cmbrassetncns a je.tiens mon cher Rodrigue dans mes bras.

un moere.Souti’rant? votre une est mutilante? tout va

redevenir heureux? quel est doue le malheur quiva finir? Apprenez-moi que] secours j’ai a vousporter?

canins.Et qui peut te ramener ainsi de Bruxelles,

quand je l’espérais si pou? qui dois-je remercierde cette surprise? je le demande. Pardonne. su-blime Providence, a est enivrement de la julot etquel outre que toi. puissance céleste? Tu’savaisque Carlos avait besoin d’un ange; tu lui envoiescelui-ci. et je t’iuterrege encuvai

sa moeurs.Pardon. cher prince, si le ne réponds qu’avec

cil’rei a ces transports passionnes. Ce n’était pasen cet état que je m’attendais a retrouver le filsde don Philippe. Une touer extraordinaire eu-ilonnne son visage poli, et ses lèvres tremblentde la fièvre. Quo demie croire, cher prince? Cen’est point la le jeune homme au cœur de lionvers qui m’envole un peuple opprime, mais hé-roïque. Car ce n’est plus maintenant Rodrigue.

Ë! Il

- i.’ I! WJËASQE

.. u- IIÆ’!

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DON CARRE, ACTE l, SCÈNE Il.ce n’est plus le compagnon des maremme dujeune Carlos qui est devant vous: c’est la députede l’humanité tout entière qui vous serra danssabras. Cc sont les provinces de Flandre quivous baignent de leurs lsrmes, qui vous suppliantsolennellement de les délivrer. C’en est fait decette contrée chérie, si Allie, ce servile et impi-tevable bourreau du despotisme, se présentedevant Bruxelles avec les lois d’Espague. Sur leglorieux petit-lits de l’empereur Charles repose ladernière espérance de conchie pays. Il succombe,si ce cœur sublime ne sait plus battre au nom de

l’humaine. ccannes.il suœomherat

La amours.Malheur à moi l Qu’ai-je entendu t

, clams.Tu parles d’un temps quia fui. liai aussi j’e-vais tévé un Carlos dont le sang bouillonnait lors-qu’on parlait de la liberté; mais celui-la n’estplus depuis long-temps. Celui que tu vois n’estplus le Carlos dont tu te séparas à Alcola: qui,dans un heureux cnivrcment.. s’engageait à créerpour "Espagne un nouvel age d’or. Ahl c’étaitun enthousiasme d’enfant, mais pourtantflbeauet divin! C’en est fait de ces rêves!

La assouvis.Des rêves, prince? Ainsi ce n’étaient que des

rêves.

castes.laitonnai pleurer, pleurera chaudes larmes

sur ton cœur. d mon unique ami! le n’uiper-sonne, personne dans ce vaste univers, personnelAussi loin que domine le sceptre de mon père,aussi loin que nos vaisseaux ont porté leur pu.Villon. je n’ai pas une place, pas une ou je puisseme soulager par mes larmes; pas une, hors celle-ei. Ali! Rodrigue, par tout ce que toi et moi es-pérons dans le ciel, ne m’exile point de cetteplace. (Le Marquis se penche sur lut avec smo-tion.) Dis-toi bien que j’étais un orphelin que tu

. et recueilli sur un tronc. Je suis fils d’un roi, jene sais ce qu’on appelleun père. 0h! s’il est irai,

comme mon cœur me le dit, que parmi des mil-lions d’hommes tu t’es rencontré pour me com-

prendre; s’il est vrai que la nature prévoyante areproduit Rodrigue dans Carlos, et qu’au matinde la vie les libres délicates de nos cœurs réson-nent aux mémos sans: si une larme qui soulagemadonleur t’est plus précieuse que tonte la facvcur de mon père...

La assenois.Ah! plus chère que le inonde entier.

canins.Je suis si profondément tombe, je suis devenu p

si misérable, qu’il tout que je te reporte aux pre-mières années de notre enfance, que je réclamela dette trop long-temps oubliée que tu contractaslorsque nous sortions du berceau; lorsque toi ctmoi croissions fraternellement comme deux jeu-nes sauvages, je ne ressentis aucun chagrin de

1

368voir mon esprit éclipsé par le tien. Je résolus eu-fin de t’aimer sans mesure, puisque faisandois»nais l’espérance de t’égaler. D’abord je commençai

par t’importuner de mon fraternel amour et demille tendres soins. Toi, cœur orgueilleux. tu neme rendais "que froideur: souvent j’étais n, et tune me voyais même pas. Des larmes pénibles,brûlantes, roulaient dans mes yeux lorsque, medédaignant, tu pressais’dsna tes bras des entonstes égaux. Pourquoi eux seulement? décriais-jeavec tristesse s n’ai-je pas aussi un coeur pour toi?Mais toi, fléchissant avec froideur et gravita! legenou devant mais a Voila, disaiMu, os qui eston au ills d’un roi. n

l La monts. ,Ah! trêve, prince, à ces souvenirs d’enfancequi me l’ont encore rougir de confusion.

cannes.Je n’avais pas mérite cela de toisas-pouvais

humilier, déchirer mon cœur. mais jamais m’e-ioiguer de toi s trois fols tu repoussas de toi leprince; trois fois il revint mendier ton amitié onsuppliant, et te forcer d’accepter la ahane. Unhasard lit coque Carlos n’avait pu faire; un jouril arriva, dans nos jeux, que la balle alla frape

par à l’œil la reine de Bohême, ma tante t ellecrut que ce n’était pas sans dessein. et alla touten larmes s’en plaindre au roi: toute la jeu-nesse du palais fut rassemblée pour avouer lecoupable s le roi jura que cette insolence seraitpunie d’une manière terrible. filtres sur son pro-pre fils. Aussitôt je t’apercus; tu te tenais ils-ïterdit et a l’écart: alors je m’avanoai et me jetai

aux pieds du roi: a C’est moi, moi. qui ai fait lal’auto, m’écriai-jc; accomplis ta vengeance surson fils! a

Le nonante.Ah! prince, que me rappeler-vous?

cannes.Le roi tint sa menace devanttoute la cour,

devant une fouie émue de pitié; ton Carlos futchâtié comme un esclave. Je te regardais, et jene pleurais pastis douleur me misait grincer lesdents, mais je ne. pleurais point. Le sang d’unroyal enfant coulait outrageusement sous d’im-pitoyablos verges; je te regardais, et je ne pieu»rais point: tu l’approchcs en sanglotant, et. tutombes évanoui à mes pieds. a Oui, oui, t’écrias-

tu, mon orgueil est vaincu 3 je m’acquittcraiquand tu seras toi. a

La salueurs, lui prenant la main. ’0ni,Carlos, je le ferai. Ce serment de l’enfant,

l’homme le renouvelle; je m’acquitterai; peut-être mon tour est-il venu.

cannes.Maintenant, maintenant : oh! ne tarde plus!

maintenant le montent est venu, le temps estarrivé de t’ncqultter; j’ai besoin d’amitié. Un

horrible secret consume mon cœur; il tout. ilfaut qu’il en sorte; je vous lire sur ton visage pli-ilssant l’arrêt de me mort. Écoute, tremble, neme réponds rien: j’aime me mère.

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366 MAGASIN TEEATRAL. ILB mucors.

0 mon Dieu!«nous.

Non! je ne vous point être épargne t parle,parle, clin que. dans ce vaste univers, personnene mitonnai misérable que moi : parie, ce quetu pour me dire, je l’ai déjà devine; le fils aimesa mère! la morale de ce monde. l’ordre de lanature, les lois de Rome condamnent cette pas-sion: me: désirs attententhorribletuent aux droitsde mon père: je le sens. et cependant j’aime.Cette route ne conduit qu’il la folle ou a l’écha-faud; j’aime sans espérance, criminellement, avecles angoisses de la mort et au péril de la rie. Jele vois, et cependant j’aime.

Lit mauvis.La relue saibelle cette passion? .

matos.Pouvais-je la lui découvrir? Elle est femme de

Philippe, elle est relue, et nous sommes sur lesolde l’âspagne t surveilleepar la jalousie demon père, enfermée dans les liens de l’étiquette,

comment pouvais-je approcher d’elle sans t6-moins? Huit mois se sont écoules, huit mols del’enfer. depuis que mon père m’a rappelé de mes

études, depuis que je suis condamne à lavoirchaque jour, et a rester muet comme le tombeau:huit mais de l’enfer, Rodrigue! Depuis que cefeu brûle dans mon sein. mille totale terribleaveu a erre sur mes lèvres; mais l’horreur et lahonte le repoussaient dans mon cœur. O lio-dlrliguel un instant rapide. me trouver seul avec

e c... -LE minous.licitai et votre père, prince?

matos.Malheureux! pourquoi me rappeler à son idée?

ratio-moi de toutes les terreurs de la conscience:ne me parle pas de mon père,

LB minous.Vous naissez votre père ?

CARMIN.

Non. non, je ne hais point mon père; mais laterreur, l’anxiété d’un criminel me saisissent a ce

nom redoutable: qu’y puis-je faire, si une édu-cation d’esclave a brise dans mon jeune cœur lestendres germes de l’amour? J’avais si: au! lors-que pour la première fois parut il mes yeuxl’homme redoute qu’on me dit qui était monpère :lc’etait un matin. ou il venait de signer,debout. quatre sentences de mort. Depuis ce jour,je ne l’ai rem que lorsque, pour quelque faute,on me menaçait d’une punition. -- 0 Dieu! ici jesens que je m’abandonnc à l’amertume; laissons,

laissons ce sujet.Le aunons.

Non. prince. il faut aujourd’hui tout avouer:les paroles soulagent un cœur soutirant et op-presse.

canins.Souvent j’ai lutte contre moi-même; souvent

au milieu de la nuit. pendant que mes gardes dor-maient,je me suis prosterne. en pleurant à chaudeslarmes, devant l’image de la sainte reine des cieux;je l’ai supplie de rendre mon cœur plus lilial:mais je me relevait sans être exauce. Helen lio-drigae. expllqneomoî cet étrange mystère de laProvidence g pourquoi entre mille pères m’a-Milo

donne celui-la? et a lui. pourquoi ce fila, entremille autres meilleurs? Le cercle de la nature nerenferme pas deux diil’trences plus incompatibles.Comment pourraitvclle unir par un lien secrètesdeux extrêmes de l’espèce humaine, lui et moi?Sort edroyahloi pourquoi cela est-il ainsi? Pour-quoi deux hommes qui s’éritcront éternellement

ce rencontrent-ils-avec horreur dans une mêmeaiïection? Tu vois, Rodrigue, deux astres enne-mis qui, dans tout le cours des terme, se rencon-trant une fait à la conjonction de leur orbite, seheurtent avec tracas, puis s’écartent l’un de l’autre

pour l’éternité.

Le noueurs.Je prévois un moment déplorable.

canins.Et moi , des rêves nitreux me poursuivent

00me les tuties de l’anime; le doute livre monâme pareil (l’épouvantable! projets: une mise-table sagacité m’entraîne dans des labyrinthes desophismes, jusqu’à ce qu’cnfln je m’arrête, incer-

tain, sur le bord escarpe de l’ultime. 0 Rodriguelsi je désapprenaisà voir en lui un père? Rodrigue.

je rois par la plieur mortelle de ton visage quetu m’as compris; si je désapprenais il voir en luiun père, que serait le roi pour moi?

L8 nattons , après un moment de silence.Oural-je adresser une prière à mon cher Carlos!

Quelle que soit votre volonté pour agir, promet-tez-moi de ne rien entreprendre sans votre ami.Me. le promettez-vous t

matos.Tout ce que ton amitié ordonnera, tout. le me

jette entièrement dans tes bras.

LB minoens. .On dit que le roi va retourner à la ville tic

temps est court; si vous souhaitez entretenir lareine en secret. ec ne peut être qu’à Arnnjucz; lecalme de ce lieu, les habitudes moins contraintesde la campagne, sont favorables. I

calma.C’était aussi mon espérance; mais, hélas! elle

a été raine.

LB mucus. -Elle n’est pas collèrement perdue :je vals sur-ira-champ me présenter clics elle. Estelle encoreen Espagne telle que je l’ai comme à la cour deHenri? Alors je lui trouverai une drue confiante.roumi-je lire dans ses yeux quelle espérancedoit avoir Carlos? sera-telle disposée à cet entretient... Il faudra écarter ses dames.

clams.La plupart me sont dérougies, surtout madame

de Mondcjar, dont le fils sert dans mes pages.

a

r u: n -.

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DON cames, ACTE I, SCÈNE tu.

tu amonts.D’autant mieux t tenez-vous ici près. et parais.

ses. prince, aussitôt que je vous en donnerai le

signai. eemmi.Oui. oui; mais promptement.

La satineurs.Je ne perdrai pas un instant; ainsi. prince. au

revoir.ne sortent par deux cette dînerons.

SCÈNE Il].Une compagne agréable. lÎne. allée la traverse. et conduit

au pavillon de la relue.

LA REINE, LA DUCHESSE nommes, LAparnasses D’ÉBŒJ et LA MARQUISE on

nommant.LA nm, a la Marquise.

Je vous que vous soyez près de moi. marquise;l’œil radieux de la princesse m’a bravée tout ce

matin; voyez. elle sait a peine cacher la joiequ’elle a du quitter la campagne.

tenu.le ne puis nier à la reine que je reverrai Ma-

drid avec un grand plaisir.trantran.

Votre Majesté ne sera-hello pas de même?aves-vous tout de regret de vous séparer d’hon-inca?

sa nous.De... cette hello contrée, tout au moins. Je

suis ici comme dans me sphère : j’ai depuis long-temps choisi ce lieu charmant pour objet d’affec-tion; il me rappelle me terre natale et les joiesde mes jeunes années: j’y retrouve les jeux demon enfance et l’air de me chère France me mele reproche: pas: chacun a de i’afl’ection pour sa

patrie. . .fiscal.Combien ce lieu est solitaire! il est triste s

mourir. On se croirait à la Trappe.La nm.

Tout au contraire. c’est Madrid qui est mortel.- Que dites-vous sur cela. duchesse?

ourserie.Je suit d’opinion. madame. que. depuis qu’il

y a des rois en Espagne, l’usage est de passerun mais ici, un mols au Prado, et l’hiver à Ma-drld.

La sema.Oui, duchesse. Vous savez qu’entre nous il n’y

a jamais de diliércuds.

nomma.Et comme Madrid va être anime! La place

Mayes est déjà disposée pour un combat de tau-nous, et l’on nous a promis des auto-dallé.

La am.Promis! Est-cc me bonne Mondain: qui parle

ainsi?

367

anatoxine.Pourquoi non? Ne sont-cc pas des hérétiques

qu’on volt brûler?

sa naine. IJ’espère que ma chère mon pense autrement.

tison.Moi t Je prie Votre Majesté de ne pas me tenir

pour plus mauvaise chrétienne que la marquisede Mondejar.

LA anus.Hélas! j’oublie ou je suis. Parions d’autrechose.

Nous pariions de la campagne. je crois: ce maism’a semble bien court: il a page avec une rapindité étonnante. Je m’étais promis beaucoup. beauv

coup de plaisir de ce séjour; et je n’ai pas trouvéce que j’espérais. En est-il ainsi de tontes les cs-pérencest Je ne puis trouver cependant un sou-hait qui n’ait été accompli.

crissais.Princesse Eholi. vous ne nous avez point dit

encore si Gomer pouvait espérer, si nous le salue-rons bientôt comme votre époux!

La nuits.Oui, vous m’y faites songer. duchesse. (A la

Princesse.) 0a m’a priée de i’appuyer auprès de

vous; mais comment le pourrais-je? L’hommeque je voudrais donner à me chére Éholi doit êtredigne d’elle.

out-anus.il l’est, madame; c’est un homme de mérite,

un homme que notre auguste monarque a distin-gue et honoré et se royale faveur.

LA nurse.Cela est fort heureux pour lui. Mais je voulais

savoir s’il "est capable d’aimer. et s’il mérite degire. Éboli, c’est à vous que je le demande.

La reste un moment muette et "oublie. lespour; tiarés en terre: enfin site se jette une:pieds de la reine.Généreuse reine, ayez pitié de moi; au nom de

Dieu, faites que je ne sois pas sacrifiée..14 nains.

Sacrifiée? cela suint. lever-vous. c’est un tristesort que d’être sacrifiée. je vous crois; lever-vous.Y a-t-ii long-temps que vous rejetez les soins ducomte?

taon, se relevant.Plusieurs mais: le prince était encore à l’uni-

versité.

La sans . avec surprise. et la regardant d’un aupénétrant.

Et savez-vous bien vous-mémo par quels mo-

tifs! -taon, anse vinosité.Jamais cela ne sera, madame. par mille mon;

jamais:1A mon, avec granite.

Plus d’un, c’est déjà trop: il ne peut vousplaire, en voilà asses; n’en parlons plus. (Anaautres Birmanie n’ai pas encore vu l’Infante au-jourd’hui. Marquise, ailes me la chercher.

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888

ouvrais , regardant à au montre.’ Ce n’est pas encore l’heure, madame.

u autre. ICe n’est pas l’heure encore ou il m’est permis

d’être mère? cela est triste: cependant n’oublierpas de m’avertir quand l’heure sera venue.

muguetait. «welches il le summum. quis’approche ensuite de le reine.

auvents.Madame, le marquis de Pose.

u minePose!

ennuis.il arrive de France et des Paye-Bas. et rallia

cite la faveur (le mettre des lettres de le reinemère.

Le nom.Et cela est-il permis?

ouvertes, "flamant.Dans les ordres que j’ai nous, on n’a point

prévu le ces particulier d’un grand d’Espagnequi, revenant d’une cour étrangère, viendrait pré-

senter des lettres à la reine d’Eapagne dans sesjardina.

LA item.Alors je vals oser cela à mes risques «périls.

omettes.Mais Votre Majesté permettra que je me tienne

éloignée! -LA mue. . ’

Comme vous le voudrez. duchesse.

Le grande maîtresse se retire. La reine fait signe au page.qui sort aussitôt.

SCÈNE 1V.

LA REINE. La PRINCESSE D’ÉBOLI, [A MAR-GUISE ne uoxntirsn et LE MARQUIS DE .

POSA. A-n nm.Soyez le bienvenu. chevalier, sur la terre d’Es-

pagne.Le muons.

lourais avec un plus juste orgueil je nel’einommée me pairle.

La nuire. à ara «leur Dam.c’est le marquis de Pose. qui au tournoi de

Reims rompit une lance avec mon père et fit troisfois triompher mes couleurs. il est le premier desa notion qui m’apprit à sentir la gloire d’être

reine d’annuaire. (Se tournant on: le Morgan.)Lorsque nous nous rimes pour la dernière fois auLouvre. chevalier. vous n’imaglniez pas qu’unjour je vous recevrais en Castille.

LB mucors.Non. grande reine: je n’imaginais pas que h

France renouement notre faveur à la seule chosaque nous puerions lui envier.

marasme MLTBAL.LA am.

La renie! orgueilleux Espagnol, et vous ditescela à une fille de la maison de Valoir!

de Le MARQUIS.J’ose parler ainsi. madame, maintenant qu’elle

nous appartient.La am.

Yes voyagea. in ce que j’apprends, vous ontanuieonduit en France. Que me rapportez-vouede monuusuate mère et de met frères chéris?

en muons lut prenante de: leur".l’ai trouvé la reine mère roulante et détachée

de tous les plaisirs du monde. honnir de revoir saroyale tille heureuse sur le trône d’Espagne.

LA une.Elle doit l’être de se voir ainsi présente in la

tendre pensée d’une famille chérie dont le doux

souvenir... Vous avez visite bien d’autres couredans vos voyages. chevalier; vous avez vu despaye allierons. des mœurs dlvcrscevet maintenantpensez-voue à vivre pour voua-mente dans votrepatrie? Ami grand prince. dans votre tranquilledemeure. que le roi Philippe sur son troue: enesprit libre, en philosophe... je doute que vouspuissiez vous plaire a Madrid; on eat cependantfort... calme à Madrid.

Le nonante.Et c’est un avantage dont ne jouit pas tout le

reste de l’Europe.

LA une. AC’est ce qu’on dit. l’ai presque perdu le souve-

nir des suaires du monde. (A la princerie d’1?-boii.) il me semble, princesse d’Éboli, que je voir

une jacinthe en nous. ou Voulez-voue me la don-ne? (Le Princesse a’eioiyne un peu,- le Reinepour plus ou: au Moreau.) Chevalier, ou je metrompe W9, ou votre arrivée a la cour a faitun heureux.

Le mucors.J’ai retrouvé bien triste quelqu’un qu’une seule

chose au monde pourrait rendre content.

. Le Princesse revient avec le fleur.rincer.

Puisque le chevalier a ru tout de pays. il doitavoir à nous raconter beaucoup de choses dignesd’intérêt.

Le muons.Sans doute; chercher les aventures est. comme

on suit. un des devoirs des chevaliers : le plussacré de tous, c’est de secourir les dames.

nomma. lCentrales senne! mais il n’y a plus de sans.LE EARQÎTIS.

Le pouvoir, pour le faible. est toujours ungéant.

LA nom.Le chevalier a raison. il n’y a plus de sans,

mais il n’yu point non plus de chevaliers.Le maous.

Dernièrement encore, à mon retour de Naples,je [un témoin d’une aventure fort touchante, qui

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DON CAMES, ACTE I, SCÈNE V. 369m’a même impose les devoirs d’acquitter un pieux

legs de l’amitié. Si je un craignais par de fatiguer iVotre Majesté. je la lui conterait.

LA REINE.

Pulsvje hésiter! la curiosité de la princesse nepeutœeaciier. Ainsi. au fait; et moi aussi j’aimebeaucoup les aventures.

La Mineurs.Deux nobles maltons de la illirandole, fatiguées l

des jalousies ct des longues inimitiés dont ellesavalent hérite de siècle en siècle. depuis les Guel-l’cs et les Gibelins. résolurent de conclure une ’éternelle pair et de s’unir par les doux liens d’une

alliance. Fernando. au de la mur du puissantPietro. et la céleste Mathilde. fille de Colonne,turent designer pour former le nœud fortune decette union. Jamais la nature n’avait mieux formedeux nobles cœurs l’un pour l’autre; jamais lemonde n’avait au d applaudir un choix plus heu-reux. Fernando n’avait encore adoré que l’imagede son aimable fiancée: combien Fernando trem-blait de ne pas trouver ce que son attente in-quiète n’osait croire maniable à ce beau portraitiEnchanté par ses études à Padoue, Fernando n’at-

tendait plus que l’heureux moment on il lui ro-rait permis de venir déposer au: pieds de Mathildele premier hommage de l’amour. (La Reine da-eiant plus attentive: le Marquis. après un mo-ment de «lance. continua ton récit, qu’il adret".autant que le permet la présence de la Reine, àla mineure d’Eboli.) A ce moment. la main dePietro devient libre par la mort de sa femme. Levieillard. avec une ardeur de jeune homme. écouteavidement la voix de la renommée qui publie labeauté de Mathilde: il vient. il voit. il aime.Cette passion nouvelle étonne l’aflection de pa-renté. L’oncle épouse la fiancée de son neveu, et

consacre ce larcin au: autels.La nain.

Et que résolut Fernando?LE MARQUIS.

Ignorant ce changement terrible. il arrive surles ailes de l’amour, et tout enivré. Son coursierrapide atteint les portas de la ville durant la nuit.En bruit joyeux de danse et d’instmmens qui re-tentit hors du palais illumine, le trappe tout-à-coup. enraye. il monte les degrés. et se trouve.inconnu. ou milieu d’une talle de me ou. parmila foule bruyante des convives. Pietro était assis.En ange était a ses entes. un ange bien connu deFernando. un ange qui jamais dans ses songesmême ne lui était apparu al éclatant. Un seulcoup d’œil lui montre ce qui avait du être à lui,lui montre ne qu’il a perdu pour toujours.

unau.Malheureux Fernando!

ut nains.L’aventure est-elle ainsi terminée? elle doit

être terminée.L8 ramois.

Pas entièrement encore.

Schiller.

î

I

l

à

l

u une.N’avez-vous par dit que Fernando était votre

ami?La monts.

le n’en ai pas de plus cher.unau.

Continuez doue.votre récit, chevalier.La amonts.

Il sera fort triste, et ce souvenir renouvelle madouleur. Laissezernoi le finir la.

Chacun se tait.

LA nm. s’adressant d la princerie d’un".Me sera-Ml enfin permis d’embrasser ma fille?

Princesse. amenu-ia-moi. (La Princesse (atteigne.Le Marquis fait signe il un page qui se tenaitdans l’éloignement et qui disparut! tuthie-champ.

La Reine ouvre la: lettre: que le Mamie lui aremiser. et parait surprise. Pendant ce tempe.la Marquis parla au et avec prdflpitattert d lamarquise de Monddjar. La Reine après avoir inla: lettrer. sa retourne une la Marquis et le re-garde d’un au cunette.) Vous ne nous ave: riendit de Mathilde. Peut-être ne sait-elle pas quellessont les soutînmes de Fernando.

au rameurs.Personne n’a encore sonde le cœur de Mathilde:

les grandes dures soutirent en silence.u naine.

Vous regardez autour de vous; qui cherchez-vous des yeux?

La tenants.le pente combien serait heureux a tua place

quelqu’un que je n’ose nommer.

u antan.A qui la faute. s’il a” est pas?

B aunons. viennent.Comment! oserai-je bien interpréter ces paroles

à mon me? Trouverait-il son pardon. s’il paraie-

aait maintenant?LA une. «frayée.

Maintenant, marquis, maintenant? Que voulez-vous dire?

Le tanneurs.Pourrait-il espérer? Pourraituii...

u REINE, avec un trouble croissant.Vous m’eilrayez , marquis t male il ne sera

La uranate.il est déjà ici.

SCÈNE v.

La REINE. canins.Le marnai: de-Posa et la marquise de Mondejorsc retirent

dans l’éloignement.

canton , rejetant ou» pied: de la Reine.Le moment est catin venu, et Carlo: ose presser

cette main chérie.La naine.

Quelle démarche! quelle coupable et auda-

47

r "un

,Mwmrznzofirnm i

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370cieuse surprise! nounous! on nous volt; me«ne est ici près.

clams.Je no me lèverai point; je vous rester ici à ge-

noux. demeurer en ces lieus dans un éternel ra-vissement; j’y suis enracine à jamais.

u nexus.insensé! à quelle audace vous porte me honte? a

Eh quoi! savez-vous que c’est à une reine, quec’est à une mère que vous adresses ce langagetéméraire? Savez-vous que par moi, par moi- ’morne, le roi sers instruit...

canins.Et que je devrai périr! qu’on m’entralnera d’ici

sur l’echinmdi Un instant passe dans le paradisne sera pas trop acheté par la mon.

si mon.Et votre reine i

causas sa relies.oient Dleni je me retire. n. la dois-je pas ’

lorsque vous l’exigesi Mère. mère, que vous vous

jouez cruellement de moi! Un signe, un seul coupd’œil. un mot de votre bouche, peuvent m’ordon- ’

net- d’exister ou de finir. Que vouiez-vous qui soitfait? De quoi peut-on disposer sont le ciel que jene me hâte de vous sacrifier des que vous le sou-huilerez?

u mon.Fuyez...

O Dieu! une: tu enlise.

C’est la seule chose, Carlos, dont mes larmesvous conjurent. Fuyez, avent que me: dames, g«ont que mes geôliers surprennent vous et moi gensemble. et que cette grande nouvelle soit venue -aux oreilles du roi.

cannes.J’attends mon son : le vie ou la mon. En quoi!

j’aurais donc réuni nies espérances sur cet instant

unique où enfin je vous trouve sans témoins,pour qu’une fausse terreur me ravisse le but!Non. reine, le monde pourrait tourner cent fois,mille fois sur ses pôles, "ont que le destin m’ao- Itordait de nouveau cette faveur.

ut nurse.Aussi no doit-elle plus revenir de tonic l’éter-

nité. Malheureux! que ’voulez-vous de moi e

causes.0 reine! j’ai tous. lutte plus qu’aucun mortel ’

ne pourroit le faire : Dieu m’en est témoin. 0reine! ce futon vain! Mon courage héroïque estsans force : je succombe.

si naine.Rien de plus, ou nom de mon repos.

«nous. ,Vous elle: à moi : à la face de l’univers vous

me fûtes promise par deux puisons royaumes;vous fûtes reconnue àmoi par le ciel et ln nature:et Philippe. Philippe vous a dérobés à mon

La amis.Il est votre père.

MAGASIN THEATRAL.

camus.Votre époux!

LA REINE.

il vous donne le plus grand empire du mondepour héritage.

cimes.Et vous pour mère!

u me.Grand Dieu! vous êtes en délire!«nous.

Et soit-vil que! trésor il possède! MAI un cœurà apprécier, à sentir le vous? Je ne me plaindroispas, non , j’oublierais l’humble bonheur dontj’aurais joui avec vous. si seulement lui étoit hen-reiu t il ne l’est pas. c’est la mon infernale souf-fronce; il ne l’est pas. et jamais ne le me. Tom’as ravi mon paradis. et seulement pour l’anéan-

tlr dans les hm de Philippe.

u usais., Horrible pensée!

cranes.(in! je sois qui a tramé cette union: je suis

confinent Philippe peut aimer et rendre des soins!Qu’un-vous dans ce royaume? Écoutez-moi tmenons régenter Non. Comment Allie pourrait»il gouverner si vous étiez régente? La Flandre se-rait-elle mise en sang pour se engoncer... Seriez»vous la femme de Philippe? Impossible! je ne lepuis croire. Une femme possède le cœur de sonépoux... et à qui est le sien? Et lorsque peut-otre. dans l’ardeur de in nom, quelque tendresselui échappe, n’en demandent-il point pardon à son

sceptre et a ses cheveux gris!La aune.

Qui Vous n dit que mon son un digne de com-passion sur côtes de Philippe?

cannes.lion cœur, qui sont avec transport qu’à mes

cote il ont ces digne d’envie.

u mon.Homme mini et si mon cœur me disait le con-

traire? si la tendresse respectueuse de Philippe.si l’expression muette de son amour. pénétroient

plus avant dans mon âme que l’undeelnus ion--gaga de son orgueilleux fils? si les regards cm»presses d’un vieillard"...

ointes.C’est autre chose... Alors... nions, persiennes:

je ne savais pas... je ne savais pas que vous oi-miez le roi.

LA sium.L’honorer est mon devoir... mon contentement.

cannes.N’avez-vous jamais aime?

M REINE.Étrange question!

cannes.Vous n’avez jamais aime!

La siums.le n’aime plus.

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mon muros, me r, SCÈNE v. enencor.

Est-ce votre cœur, est-ce votre serment quirationnel

u nous.Laisser-moi. prince, et ne leur: plus de som-

biobles discours.connes.

Est-ce votre cœur, estoc votre serment quiPardonne!

ne nm.C’est mon devois. summum! quel triste eu- ’mon d’une destinée à laquelle vous et moi devonsobéir!

comme. tNous devons... nous devons obéir!

u nurse.Comment! que signifie ce ton solennel?

mmtQue Carlos ne sait point placer le devoir oupeut se placer le volonté; que Carlos ne saitpoint demeurer l’homme le plus infortune de ceroyaume, lorsqu’il n’en conterait que le renverse»

tuent des lois pour qu’il en tut le plus heureux.

u mu.Aide bien entendu? vous espérer encore? Vousosez espérer encore. lorsque tout. tout est déjàperdu?

connus.Il n’y a rien de perdu que par la mort.

u nuisit.Vous espérer de moi, de votre mère...1 (Elle

la regarde long-temps avec pénétration. petssite reprend avec une aiguise notre.) Et pour»-quo! pas? En roi. à son avènement, peut devon-togc encore: il peut détruire par la flemme lesdernières volontés des morts. renverser leurs ima-ses; il peut même... qui l’en empêche? arracherà leur repos éternel les corps qui gisent à l’Es-curial, les troiner à in lumière du soleil. jeter ouvent leur sainte poussière. et enfin, pour digne-ment accomplir...

contes.Au nom des dieux. ne poursuivez pas.

LA nurse.Et enfin prendre en mère pour épouse.

CARLOS.

Fils maudit! (Il demeure un "tomera immobileet muet.) C’en est fait, maintenant c’en est fait...Je vois maintenant avec évidence et clarté ce quidotoit pour toujours, pour toujours me demeurerouche! Vous être perdue pour moi... perdue...perdue pour toujoursi... le sort en est jeté...vous êtes perdue pour moi... Ah! cette pensée,c’est l’enfer; un outre vous posséder. c’est l’en-

fer! Malheur! je ne une connais plus, et rues nerfssont prêts à se rompre.

LA nurse.Ah! cher Carlos. si digne de pitié i... le sens,

e sans tout entière cette douleur indéfinissablequi bouillonne aujourd’hui dans votre sein.Comme votre entour, votre désespoir est infini;le rainera sera aussi une gloire infinie; triom-

l phono, jeune héros; le prix de cet austère et; sublime combat est digne du jeune homme (toutg le cœur a hérite les vertus de tout de royaux an-I astres. Souvenez-vous d’eux. noble prince... Le

petit-tilt du grand Charles entreprend de coul-;. battre ce qui ôte tout courage aux entons des eu-: ires hommes.

muros.Il est trop tord, o mon Dieu! ilesttrop tord.

LA mon.Pour être un homme! 0 Carlos! combien sore

grande notre vertu, lorsqu’elle ours domine notreI cœur! La Providence vous a place haut... plus’ iront, prince, que des millions de vos semblables.

l’article pour son favori, elle lui a donne cequ’elle ôte à d’autres. ce qu’elle retisse à des

I millions. mentoit-li donc, des le sein (issu mère.de valoir plus que nous outres mortels! tuions,acquitter la bienveillance du ciel. mérite: d’être

. tilt-dessus de tout l’univers, sacrifie: ce que nul- noroit sacrifier.

coures.le sels ce que je puis: pour combattre, j’ai

une force bernique: je n’en et aucune pour me- résigner...

LA un.t Avouez-le, Carlos. il y o de l’arrogance, del’amertume et de l’orgueil dans les vœux queà vous adressez avec tout de fureur à votre mère.l L’amour, le cœur que vous m’offre: avec tout de

prodigalité, appartiennent à l’empire que vousI sure: à gouverner. Prenez garde, vous dissipe:- les trésors d’une tutelle qui vous est confiée.

L’amour est votre grande puissance: jusqu’ici ilc’est égare vers votre mère; reporter-le. ont. re-porter-le vers vos royaumes à venir; éprouvez-le,

I non comme un remords misoient. mais comme4 un celcstc contentement r Élisabeth lut votre pre-

mier amour, que i’Espogne soit le second. Avecquelle satisfaction je cède à cette ell’ectioa plussainte!muros, en proie a son émotion, se jette au:

pieds de la Reine.Que vous êtes sublime, «leste créature! oui,

tout ce que vous souhaiter. je le ferai... oui, celasera: (Il se relève.) Oui. je suis dans vos moinstoutes-puissantes. je le jure, je le jure irons, jele jure pour toujours... 0 ciel! non,un éternelsilence ne sera pas un éternel oubli!

u nous.Comment pourrai-je exiger de Carlos ce que

moi-nième je ne voudrois pas obtenir? ILE rimeurs. accourant par l’aller.

Le roi!

LA nm.Dieu!

Le muons.Fuyez, prince! fuyez de ce lieu!

LA nurse.Ses soupçons seront terribles s’il reperçoit.

contes.Je reste.

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873La nexus.

Et alors qui sera la victime? ,cannes, prenant le Marquis par la bras.

Allons. allons. viens. Rodrigue. (Il slelolgne et ,revient encore une fait.) Que .puisvje emporteravec moi il

La nuise.L’amitié de votre mère.

CLRLOS.

L’amitié! me merci

LA naine.Et les larmes des Provinces-Unies.

Ennui donne dulcifies. Carlos et le Marquis sortent.La Reine cherche ses clames . et n’en aperçoit aucune.Comme elle va se retirer. le Roi parait.

SCÈNE V1.

LE R01. LA REINE. LE DUC D’ALBE. LECOMTE DE LERME’, DOMINGO. orateursDurs et conteuse (imans qui restent dansl’éloignement. i

u: aux. après arole regarda autour de lut avecsurprise. et garde un moment la silence.

Seule. madame! pas une de vos dames pourvous accompagner! cela me surprend. Où sontvos femmes?

LA nous.Sire... mon époux...

La nm.-Pourquoi [seulet on aura à me rendre un

compte sévère (le cette négligence impardonnable.Qui était de service près de la reine? qui devaitaujourd’hui être près d’elle?

LA sans.Ne soyez point irrite. Sire. C’est moi seule qui

suis coupable; des: par mon ordre que la prin-cesse d’hboli c’est éloignée.

un aux.Par votre ordre?

LA antan.Pour ordonner de m’apporter l’infante. que je

détirais voir. »La net.Et pourquoi ioule votre suite est-elle éloignée?

ceci niexcuse que la première dame. Où était laseconde?nasalisait. qui pendant ce temprold est revenue.

et qui s’est mon aux autres dames, rap-proche.Sire. je sens que je suis blâmable.

La aux.Je vous accorde dix ans pour y penser loin de

Madrid.

La Marquise. se retire en pleurant. Chacun se tait. Tousles yeux se poilent avec surprise surlolleine.

LA anise.Marquise, qui pleurer-voua? [Au Roi.) Si jiai

MAGASIN THEATRAL.

commis une faute. Sire. la couronne queje porte.et que je n’ai jamais recherchée, aurait du aumoins me défendre de reliront. Surtout-il dansce royaume une loi qui traduite en justice lesfilles de roi? la contrainte seule veille-telle surles femmes espagnoles? un témoin les garde-Mlmieux que leur vertu? Maintenant. Sire, pardon.Je ne suis par habitueea voir ceux qui m’ontservie avec joie me quitter dans les larmes. Mon-dejnr. (elle détachera ceinture et la donne à laMarquise) le rol vous a réprimandée. mais nonpas moi; ainsi acceptez ce gage de me faveur. Dès

Î à présent, quitte: ce royaume; vous ne vous êtesj rendue coupable qu’en Espagne: dans me chére

France, on se fera un plaisir d’essuyer de tellesÎ larmes. Oh! dois-je toujours me la rappeler? (ElleË s’appuie sur la grande Maîtresse etrse cache la

cirage.) nous me chère France, il n’en allait pasainsi.

La net . avec quelque émotion.

Un reproche de mon amour peuhl] vous ailli- .i 3er? un mot que la plus tendre inquiétude a

amené sur mes livres? (Il se retourne ce" lesGrands.) Voici les vassaux de. ma couronne. Dites,le sommeil descendoit jamais sur me; paupièresavant que chaque soir j’aie examine ce qu’ont du

penser de moi me: peupler des climats les pluslointains? et aurais-je moins de souci du cœurde mon quinte que des intérêts de mon trône?Pour mes peuples, mon épée et le duc dlAlbem’en répondent; ces yeux seuls me répondent dellamour de me femme.

La "me.Si je vous cintreuse. Sire...

La aux.On me nomme l’homme le plus riche du inonde

chrétien; le soleil ne se couche point dans me:ritals: cependant caque je possède. un autre. aprèsmoi et puis beaucoup diantres le posséderont;une seule chose est à moi. ce qui appartient auroi. il le doit à la fortune; Elisabeth appartientà Philippe. et par la je suis semblable aux mor-tels.

La une.Vous craignez. Sire?

LE aux.Ne puis-je pas craindre mes cheveux gris? Si

une fols je commençais à craindre. me craintecesserait bientôt. (Jim Grands.) Parmi les grandsde me cour. le premier manque. Où est don Car.les mon tils T (Personne ne repenti.) rioient donCarlos commencera mlinquieter: depuis qui! estrevenu de l’université d’Alcalu. il otite me pre-

scrire. Sou sang est ardent; pourquoi son regardest-il si froid? pourquoi sa conduite est-elle sicotistammcnt mesurée? Quiet) teille sur lui, jeVous le prescris!

une.C’est ce que je l’ais. Aussi long-temps que mon

cœur battra dans me poitrine. le roi Philippepeut dormir en pals. Comme les chérubins que

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ons cannes, ACTE I , SCÈNE 1X.Dieu a places devant le paradis, le duc d’Allte setient devant le trône.

unaus.Ornais-je contredire humblement le plus sage

des rois? Je respecte trop profondément Votreroyale Majesté pour juger son fils avec tant depromptitude et de sévérité; je crains beaucouple sang bouillant de Carlos, mais point son cœur.

La aux.Comte de Lerme, vos paroles sont flatteuses

pour le père; mais c’est le duc qui sera le défen-

seur du roi; n’en parlons plus. (Il se retourneocra sa sans.) Maintenant je retourne prompte-ment a Madrid; mes devoirs de roi m’y appellent;la contagion de l’heresie s’étend sur mes peuples:

la rébellion croit dans les Pays-Bas. Le tempspresse; un exemple terrible doit convertir l’er-reur: le grand serment qu’ont prête tous les roisde la chrétienté, je i’acquiiierai demain. lamaison n’aura vu une si revête exaction; toute macour y est solennellement invitée.

Il reconduit la Reine. On les suit.

SCÈNE vu.

DON CARLOS, des lettrer à la main ; LE MAR-QUIS.DE POSA. [la entrant par le caté op-pose.

matos.l’y suis résolu. La Flandre sera délivrée. Elle

l’a voulu, c’en est assez.

La llARQUls.

Et il n’y a pas un moment à perdre. Le ducd’une est, dit-on, déjà désigne dans le cabinet

pour gouverneur.

. cannes.Dès demain je demande une audience a monpère: je sollicite cet emploi pour moi. C’est lapremière demande que je risque de lui adresser;il ne pourra me refuser. Depuis long-temps déjàil me volt avec chagrin à Madrid. Quel prétextebien venu pour me tenir éloigne! Et dois-je tel’avouer. Rodrigue? j’espère plus encore. Peut-etre m’adviendra-tsil, me voyant ainsi face à faneavec lui. de recouvrer ses boutes. il n’a pas en-tore entendu la vois de la nature. Laisse-moitenter, Rodrigue, si surines lèvres elle n’aurapas quelque pouvoir.

tu avinons.Maintenant enfin je retrouve mon cher Carlos,

maintenant il est redevenu lui-mente.

SCÈNE vm.

Les mictions, LE COMTE DE LERlIE.

tenue.Le roi vient de quittez Aranjuer; j’ai l’ordre...

cistes.C’cstbicu, comte de Lcrmc; j’y rejoindrai le roi.

i

375

miroitants, faisant semblant de sa retirer, etd’un son cerdmonim.

Votre dusse n’a rien de plus a m’ordonner?canins.

Rien, chevalier; je vous souhaite une heureusearrives à Madrid: vous me donnerez encore plusde détails sur la Flandre. (A Larme, qui attend.)Je vous suis à l’intant.

[Amie sort.

SCÈNE 1X.

CARDOS, LE MARQUIS.

canuts.Je t’ai compris, et je te remercie; cependant la

présence d’un tiers justifie seule ce ton de con-trainte. Ne sommes-nous pas frères? Que cettevaine comédie de rangs soit à l’avenir bannie de

notre union. Suppose que nous nous soyons len-contres tous deux en un bal, avec des marques,toi en habit d’esclave, et moi travesti par tau-talsie en robe de pourpre: tant que dure la tète,nous nous conformons. avec un sérieux risible,au mensonge de notre rôle. afin de ne par de-ranger les plaisirs du vulgaire. Cependant, a tra-vers le masque. ton cher Carlos to fait signe; tului serres la main en passant. et nous nous cuicu-dons.

La nantie..Ce rêve est doux, mais ne s’évanouira-t-il ja-

mais? Mon cher Carlos est." assez sûr de lui»même pour braver l’attrait d’une majesté sans

bornes? il viendra un grand jour,un jour oùcetteâme héroïque... je dois vous le rappeler... seramise à une difficile épreuve. Don Philippe meurt;Carlos hérite du plus grand royaume de la dansfiente; un espace immense le sépare de toute larace des mortels. liter il était homme. aujourd’huiil est dieu; maintenant il n’a plus aucun défaut;les devoirs éternels se taisent devant lui: l’hu-manité, qui est encore un grand mot pour sonoreille, se vend elle-mente et rampe devant l’i-dole. Sa compassion s’éteint quand il n’éprouve

plus de souffrances: sa vertu s’énerve dans lesvoluptés; pour ses folies, le Pérou envoie de l’or;

à ses vices, la cour présente son infernaleperver-site! Il s’endort tout enivre dans ce ciel que sesesclaves lui ont artificieusement «en. Sa divinitéest aussi durable que son rave... Malheur il l’in-sense qui par pitié le réveillerait! liais que feraRodrigue? L’amitié est sincère et courageuse; lamajesté afl’aiblie ne peut supporter ses terriblesclartés; vous ne pourrez supporter l’arrogance ducitoyen, ni moi l’orgueil du prince.

canins.Elle est vraie et terrible. ta peintura du mo-

narque. Oui. je te crois... Mais c’est la voluptéseule qui ouvre le cœur aux vices... Je suis purencore; j’ai encore une jeunesse de vingt-troisans. Cc que mille autres avant moi ont sans ré-

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374flexion dissipe dans une ignoble débauche. lameilleure part de l’esprit. la force virile. je l’airéserves pour le rot i venir. Qui pourrait te chas-ser de mon cœur. si les femmes n’ont pu la faire?

in natrums. ’Moi-même. pourrais-je. Carlos. vous aimer si

intimement. si je devais vous craindre?estime.

Cela n’arrivera jamais. Quel besoin ris-tu demoi r Ann quelque passion qui ait a mendier de-vant le tronc r L’or le séduit-il? Sujet. tu es plusriche que roi je ne le serai. Recherches-tu leshonneurs? Déjà. étant jeune encore. tu en avaisatteint le terme. et tu les as repousses. Qui denous deux sera le créancier ou le débiteur? Tute tais: trembles-tu de cette épreuverlli’es-tu pasplus sur de toi-mémo?

Le maous.Eh bien l je cède; voila me main.

cranes.Estelle à moi?

Le nonante.Pour toujours. et dans toute la force du mot.

I ointes.Et aussi fidèle et aussi tendre pour le roi futurqu’aujourd’hui pour l’infini?

.. -....-..-.-... .... .-.... -.. .

MAGASIN THEATHAL.

a: mucors.Je vous le jure. ”

cannes.Et même lorsque la rampante flatterie aurait

enlace mon com sans défiance"... et même lors-que mes son! auraient oublie les larmes autre-fois répandues . touque me oreille serait ter-mée a la plainte. tu viendrais. intrépide gardiende me vertu. me reliermir et rappeler à mon gentele grand nom qu’il porte?

ln! IIMUIS.Oui.

euros.Et maintenant encore une prière; dis-moi tu;

j’ai toujours envie a tes égaux cette prérogativede le confiance. (le mot fraternel charmera monoreille et mon cœur par la doues apparence del’égalité..." Point d’objection... je devine ce que

tu roux dire: c’est pour toi unepueriltte. je le sais gmais pour moi. ou de roi, c’est beaucoup. Vena-tu être mon frère?

La rameurs.Ton faire 7

me.Maintenant allonr rejoindre le roi. Je ne crainsplus rien; in main dans ta main. je défie monsiècle.

Il: lament.

ACTE DEUXIÈME.

saigne PREMIÈRE.

Le palaisdu roi à Madrid.

LE lit)! , assis sur son trône; LE DUC D’ALBE,à quelque distance du Rot, le chapeau sur lame ; CARLOS.

clams.L’Ètat a le pas sur moi; Carlos passera volon-

tiers après le ministre. Il parle pour l’Espagne...je suis le tilt de la maison.

Il se retire en s’incliimnt.

in nos.Le duc restera, et l’infunt peut parler.

canins. se tournant ocra une.Ainsi c’est de votre générosité, duc. que je dois

obtenir le roi comme un bienfait. Un fils, vous lesavez. peut avoir dans le cœur des choses qu’untiers ne doit pas entendre. Tous êtes toujoursadmis auprès du roi i jonc vous demourlemon pèreque pour un sont montent.

La nos.Il est ici comme mon ami.

monos.Ai-jo mérité que le duc soit aussi le mien?

Le ont.Comment l’auriez-vous pu mériter 2... il ne me

plait point que les fils cherchent à faire de mon.leurs choir que leurs pénis.

canins.La fierté chevaleresque du duc d’Albe peut-elle

soutenir une telle scène? Aussi mi que j’existe.ce rôle d’un importun qui , sans être appelé. nerougit pas de s’introduire entre le père et le fils.qui confesse par la le sentiment profond de sonnéant. ce rôle-li, pour un empire je ne voudraispas le jouer.in ne: se leur , sujette sur le Prince un regard de

colère.

moisons-vous. due. (Le Duc veut sortir par lagrande ports on Carlos est entre. Le Rot. d’unargue. lui en indiqua une autre.) Non. dans moncabinet, jusqu’à ce que je vous appelle.

SCÈNE Il.Il: ROI. CARLOS.

autos. Aussitôt que le Duc est sont, tis’aooueeen: le Rot, et se précipite à ses pieds avec l’en:-pression d’une grande constitutif.

Maintenant voici mon père, maintenant je leretrouve. Que de reconnaissance pour cette fa-rcin-i... Votre main. mon père... bien heureuxl

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non camps, ACTE Il, SCÈNE 11.Cette gratte a été long-temps refusée a votre fils.Pourquoi, mon père. m’avez-vous si long-temperepoussé de votre cœur? qu’ai-je fait î

ne net.Infant. ton cœur est inhabile à de tels artifices:

épargne-les. je ne les aime point.canton. se levant.

C’est cela! l’entends le langage de vos court!»sans. lion père, cela n’est pasjustel a mon Dieu!tout n’est pas vrai, tout ne l’est pas dans coquedit un prêtre! tout ne l’est pas dans ce que disentles créatures d’un prêtre! le ne suis point pervers,

mon père: un sans bouillant , voila mes torts:me jeunesse, voilà mon crime. Je ne suis pointpervers. non vraiment , je ne suis point pervers;si d’impetueus mouvement s’élèvent souvent dans

mon cœur, mon cœur est hon.La ont.

Ton cœur est par. je le sais... comme les mon.canins.

Maintenant ou jamais! nous sommes seuls, lesétroites limites de l’étiquette ont disparu entre lepère et le fils. Maintenant ou jamais! un célesterayon d’espérance a lui sur moi, un doux pres-sentiment a traversé mon cœur; le ciel et le chœursacré des anges descendent sur nous: le Tout-i’uissant regarde avec miséricorde cette grandeet touchante scène. Mon père. réconciliation.

il se jette à ses pieds.

LE sonLaissemoi, et lève-toi.

matos.Réconciliation l

La sur, se dégageant de lui.Quelle impudente comédie!

monos.Une impudencer... l’amour de ton fils!

La nos.

Des larmes! que! misérable spectacle! sondema présence.

canins.Aujourd’hui ou jamais, réconciliation, mon

père.

La nm.Sors de me présence. Si tu revenais d’un noble

combat vaincu et humilié, mes bras pourraients’ouvrir pour te recevoir. Tel que tu ce . je tore-pousse: il n’y u qu’une liche faute qui puisseproduire une douleur si honteuse. Celui que sonrepentir ne fait pas rougir , ne saura jamais s’é-pargncr un remords.

canton.Quel est-il donc? par quelle méprise, lui, étran-

ger à l’humanité . peut-i! se trouver parmi leshommes? Le symbole éternel de l’humanité, cesont les larmes; son œil est sec; ce n’est pas unefemme qui l’a enfanta"... Ah! laissez vos yeuxtoujours arides apprendre aujourd’hui à verser despleurs; peut-nette plus tard aurez-vous à y recou-rir dans de plus cruelles heures.

375

. LB net.Penser!!! dissiper par de belles paroles les pe-nibles doutes de ton père?

cannes.Da doute! je le détruirai ce doute, je m’atta-

cherai au cœur de mon père; oui, je briserai cetteenveloppe de pierre dont le doute a entoure votrecœur. Qui sont-ile, ceux qui m’ont chasse de la ta-

vcur de mon roi? que pourroit oilrlr ce moine àun père. en place de son tilt? quelle consolationAllie donnera-t4! a votre vie triste et dépouilléed’autant? Vous rouiez de l’amour il... lei. dans ce

eœur,.ia source au est plus rive et plus pure quedans ces cœurs ignobles et sombres qui ne s’ou-vrent qu’à l’or de Philippe.

La nm.Arrête. téméraire! les hommes que tu oses ne.

trit- sont des serviteurs éprouves et de mon choix,tu dois les honorer.

matos.Jamais! je me connais. Ce que peut faire votre

duc d’une . Carlos le peut aussi. et Carlos peutencore plus. Qu’importe a un mercenaire unroyaume qui jamais ne sera le sien? que in! int-porte de voir blanchir les cheveux gris dePltilippe?Votre Carlos vous eût aimé... Pour moi, je reculedevant la pensée d’être seul et isole, seul sur untrône.

us net. frappe de ces paroles. demeure pensif [unsont un retour sur lui-mente , puis après uninstant de ailettes rJe suis seul!

canins, s’approchant de lui avec chaleur et oi-occire.

Vous l’etiez. Ne me haïsse: plus, je vous aime-

rai comme un fils, je vous aimerai ardemment l...seulement ne me haïsse: plus. Combien il est ra-vissant de nous sentir honorés dans une lime noble,de savoir que notre joie nonne d’autres regards,que nos angoisses oppressent un autre coeur, quenos souilleriez-s l’ont couler d’autres larmes! Com-

bien il est beau et glorieux pour un père. la mainserrée par la main d’un iils bien-aime. de recoin»mencer avec lu! la route fleurie de la jeunesse, derêver meure une fait le rêve de la vie! Combienil est grand et deux de se perpétuer immortel etimpérissable par la vertu de son enfant, de fairele bien pour un siècle entier! Combien il est beaude planter ce qu’un fils chéri moissonnera, de se-mer ce qui produira pour lui, de se ligure:- com-bien grande alors sera sa reconnaissance! Monpère. vos moines ont ou la précaution de ne vouspoint parler de ce bonheur céleste.

1.8 n01. avec quelque émotion.O mon fils i mon fils! tu prononces toi-même ton

arrêt! tu peins d’une manière ravissante un bon-heur que tu ne m’as jamais donné!

cannes.Que le Tout-Puissant en soit juge! nous-même

m’avez interdit votre cœur et toute part a votreautorité, et jusqu’à aujourd’hui, jusqu’à ce jour

(et cela était-il juste et raisonnable?) jusqu’à ce

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576jour il m’a fallu, moi, prince d’Espagne,’ dolmens

rer étranger à l’Espngne , prisonnier dans ceroyaume ou je dois être un jour souverain. Colsétaie" juste? cela éteint! convenable? 0 combiensouvent. mon père, combien souvent j’ai rougi(l’humiliation lorsque les ambassadeurs des puis-sances étrangères. lorsque les gazettes m’appre-naient les détails de le cour (l’Arnnjueel

LE aux. I

Ton sans est encore trop bouillant: tu ne sau-rais que détruire.

ointes.Eh bieni employez-moi à détruire. Mon sans

est trop bouillant! j’ai atteint me vingtotroisièmeannée. et je n’ai encore rien fait pour l’immorta-lité. lion âme s’éveille, je le sens. Ma vocation à

in royauté me réclame comme son débiteur, et metrouble dans mon sommeil. Toutes les heures par.dues de me jeunesse se présentent à mon espritcommune dette. d’honneur. "est venu ce grandet noble moment ou je dois enfin rendre compteavec usure de ce trésor précieux. L’histoire dumonde, in renommée de mes cieux. les trompetteséclatantes de la gloire m’appciient. L’instant estarrivé d’ouvrir pour moi les glorieuses barrièresde le renommée. liserai-je vous soumettre, é monroi! le prière qui m’a amené ici?

L8 aux.Encore une prière? explique-toi.

CARLOS.

Lerébeilion fait d’eil’rayens progrès en Brabant.

L’opiniitreté des rebelles exige une forte et pru-dente résistance. Pour dompter le fureur des fa-natiques. le duc doit conduire une armée enFlandre: il a reçu du roi un plein et souverainpouvoir. Combien cette mission est glorieuse ,combien elle semble faite pour introduire votre(ils ou temple de le gloire! 0 mon roi! contiez-moi cette armée : je suis aimé des Flamands. J’osegarantir leur fidélité sur me tète.

La nov.Tu parles comme un rêveur. Cette mission de-

mande un homme, et la jeunesse...euros.

Elle demande un homme, mon père, et c’estcela justement qu’Alhe n’a jamais été!

Le ont.Le terreur seule peut contenir le révolte: la

pitié serait folie. Ton rime est faible, mon fils: leduc d’Aiho sera redouté. Renonce à tu demande.

CARRE.Envoyez-moi en Flandre avec l’armée. contiez-

vous âcctte lime faible; le nom seul du on duroi, voient noueront de mes étendards, soumet-tra ce que les bourreau: du duc d’Aibe ne sau-raientque détruire. Je vous le demande à genoux:c’est la première grâce que j’ei implorée. ilionpère. confiez-moi in Flandre.Le nui, examinant le Prince avec un regard pe-

nitrant.Donner tours-coup me meilleure armée i ton

ambition! le couteau à mon meurtrier:

l

MAGASÏN THELTRÀL.

cuites. tO mon Dieu! ne suis-je pas plus avancé. et se.

rait-ce là le fruit de ce précieux instant si long-temps désiré? (Après un moment de réflexion. il

continus d’un ton sérient, mais plus doum.) Par-ler-moi plus doucement. Ne m’éloigner pas ainsi.

Je ne voudrais point vous quitter après cette si.lustre réponse: je ne voudrois pas vous quitteravec un cœur si douloureux. Traiter-moi avecplus de faveur : c’est me dernière exigence, c’estln dernière tentative du désespoir. le ne puis sou-tenir, je ne puis endurer, avec une fermeté virile.que vous me refusiez tout, absolument tout. Noncompris, désabusé de mille douces espérances, jevais m’éloigner de vous. Votre duc d’Albc, votre

Domingo. vont régner orgueilleusement ou lieuou votre fils a gémi dans in poursièrc. Le tourbedes courtisans, in foule tremblante des grands, lephis troupe des moines, étaient présensquand vousm’avez accordé cette audience solennelle. Nem’humiliez pas; ne me faites pas une mortelleblessure, en me livrant. comme victime honteuse,à la raillerie insolente de la cour: qu’il ne soitpas dit que, tendis que des étrangers abusent devotre laveur, Carlos ne peut rien obtenir. Pourprouve que vous veules me traiter honorablement,envoyez-moi en Flandre avec l’armée.

tu nov.Ne reviens plus sur cela, ou la colère de ton

roi...

ointes.Je brave la colère de mon roi et je vous sup-

plie pour in dernière fois. Confiez-moi la Flandre :il faut . joie dois, quitter l’Espngne. Vivre ici.c’est pour moi respirer tous in hache du bour-reau. Le ciel de Madrid pèse sur moi comme leremords d’un crime. En prompt changement declimat peut seul me guérir: si vous voulez mesauver, envoyezomoi sans retard en Flandre.

La ont, arec une douceur contrainte.Des mon: comme les tiens, mon fils, exigent

un bon régime et la présence du médecin. Tu detuteureras en Espagne; le duc ira en Flandre.

CAHLOS.

Maintenant, anges protecteurs, veille: sur moi.1.! Rot, faisant un pas en arma-e.

Arrête! qu’exprimelune telle physionomie!

matos, d’une ouin tremblotais.ilion père, cette décision est-clic irrévocable?

tu net.Le roi l’a prononcée.

ointes.Mon sort est décide.

il sort dans une vive émotion.

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DON canins, ACTE n, 1V. auSCÈNE m.

LE ROI. Il mie quelque temps perdu dans demomrefleesons, pulsaloited et la quel-ques poe. DE s’approche avec embarras.

LB n01.

Soyer prêt à partir pour Bruxelles au premierordre.

une.Tout est pret. Sire.

un nonVos pleins-pouvoirs sont déjà signés dans mon

cabinet. Cependant, prenez congé de 1s relue . etavant votre déport présenta-vous à l’instant.

au].Je viens de le voir sortir d’ici avec l’air d’un

furieux. Votre linteau! soluble aussi hors d’elle-meme et pmfondlment émue. Fauvette le sujetde cet entretien...tu n01. esprit une promené de long en large.Le duo d’Albe en était le sujet. (le Rot rama

en le regardant limonent et «son unesombre.) l’aurais pu apprendre volontiers queCarlos naissoit me conseillers: mais je découvreavec chagrin qu’il les méprise... (le lingam etnous parler.) Point de réponse: je vous permetsd’apaiser le prince.

être!me.

LE non.

Dites :qui. pour la première fols, m’a avertides noirs projets de mon fils? le vous entendisalors, et non pas lui. Duc. le vous peser lespreuves; désormais Carlos approchera davantagede mon tronc. Allez.

hmlnnüredsns son cabinet. LeDoesortpnunuentreprit.

SCÈN E W.

Un premier salon de l’appartement de la relue.

DON CAMUS entre par la porte du fond, s’en-tretenani amen PAGE. Les gens de la cour,qui se trouvoient dans la salle. se dispersentà son approche dans les soties voisines.

cannas.Une lettre pommoi? Pourquoi donc cette clef?

Et toutes dans remises avec tout de mystère?Approche. on t’a-Mn donne ceci?

La mon. mysteHeusementAutant que j’ai pu remarquer . la dame aime

mieux être (lev-Me que nommée.

cimes. reculant.La dame! (Il examine le Page plus attenanc-

onnu.)- Quoi! comment? qui ee-tu donc tun mon.

l Un page de Se Majesté, de la reine.

achaler.

noms, enraye, ou tut . et lui mettant la mainsur la bouche.

Tu es mon! silence! j’en sols assez! (Il romptfinement (souchet, et se retire à l’ami-smalah lasans pour un la lettre. Pendant ce tempe-là leduo au lbs passe près du Prince sans être aperçude lut, et entre on: in Reins. Carlos. d’abordtremblant, polit et rougit tour à tour. Apte:qu’il a tu. il demeure long-temps en silence. lesgouttas sur la lettre ; enfin. il se retourne «enle Page.) Ellet’a elle-mense remis cette lettre!

tu vous.De sa propre lusin.

mm.Elle t’a elle-mente remis cette lettre! Ne tu

jouepos demoil je n’elrlen lu éoritdessmain.Je te crois, puisque tu me jures... Si c’est unmensonge , oonfesse-lensoi avec franchise , etn’essaie pas de tu railler de moi.

LE PAGE.ne vous t

canins. Il regarde de nouveau la lettre. et un»mine le Page d’un air attentif et incertain: ilfait quelques pas dans la salle.Tous encore terparens, n’avez: pas? Ton père

sert le roi? il est natif du royaume il

ne une. p1l a été me à Sdanuentin. Il était colonel desouralien du duc de Savoie et s’appelait Alonzo,comte de flouerascanine lui prend lamai». et fare sur ne les peut

d’un oie d’autel tomes.

Le roi t’a ternis cette lettre 7a: PAGE. 1mn.

Prince, sicle mérite ce soupçon î

union la la lettre.a Cette clef ouvre les appartements derrière la

n pavillon de la peine. Le plus reculé de tous estn un cabinetoù. ne pénètre jamais aucun curieux.u C’est la que l’amour peut avouer librementu ce que si longtemps il n’a osé exprimer quen par les regards g l’amont timide y sera entendu,n et une douce récompense sera donnée à ludionn crête patience. a (Il semble se fluctuer d’em os»souplssement.) Cc n’est point un rêve! on n’estpoint un délire !... Oui. voici ma droite, voicimon épée.ijvoicl des syllabes écrites en ce billet.Cela est réel. cela est vrai. Je suis aimoit... je lasuisl... oui, je le saisi... je suis aimé!

Il se promène dans le salle tout hors de lui. levant lesmains ou ciel.

tu mon.Venez, prince, je vous conduirai.

bannes.laisse-moi d’abord revenir à mol-même. Ce

bonheur me donne encore tous les frémissementde l’épouvante. Avais -je conçu un si orgueilleuxespoir? avals-je même osé le rêver? Où estl’homme qui pourroit si promptement s’accumu-mer à devenir un dieu? Qu’etnls-jo. et mainte-nant qui suis-je? c’est un outre de], un autresoleil qu’auparavant... Elle m’aime.

68

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578

Dl rasa, coulant l’emmener.Prince. prince, ce n’est pas ici le lieu... Vous

oublier...cannas. sont d’une terreur soudaine.

Le rail mon pétai (Il laissa retomber ne bras,regarde autour de lut avec effroi, puis com-mençant d se recueillir : ) Cela est aillent: tuas raison, ami. Je to remercie. je n’étais plus amob-même... (me je sois force de me taira, derenfermer. tant de bonheur en mon sein, cela estnitreux. oui. aurons. (il prend le Page par tomain et le conduit si l’écart.) Que ce que tu asvu... et ce que tu n’as pas vu soit enseveli on tonsein comme en un cercueil, entendeur? Manne.nant va: je m’y trouverai. Vs; on pourrait noussurprendre ici. va. (Le Page veut sortir.) Antre!Écoute-moi l... (le Page revient. Carlos luipore la main sur tapante. et le regarde d’unau amenai et solennel.) Tu portes un mystèreterrible, pareil a ces poisons violons qui brisentla me ou ils sont renfermes. Veille sur l’expres-sion de ton visage. Quo tes regards n’exprimentjamais ce que cache ton cœur. Sois tel quelstrompette, qui reçoit et transmet le son, main nel’entend point... Tu es un entant... sois-la tou-jours. et continue à montrer la même gaieté.Qu’elle a été sage et prudente. celle qui t’a choisi

pour ce message d’emouri Ce n’est point n quele roi cherche ses vils espions.

La monEt moi, prince. je suis fier de me savoir, parce

secret, (ru-dessus du roi iuiomeme.clams.

l’unité puérile et folle! c’est cola qui doitte

faire trembler... S’il nous arrive que nous nousrencontrions en nubile, approche-toi de moinestimidité et soumission t que inanité ne t’entrainajamais a faire remarquer que l’infante de la bonté

pour toi. Ton plus grand crime, mon enfant, se-rait de me plaire. Cc que tu auras désormais ame rapporter. ne le dis pas avec des mais. ne lecoolie point a tes lèvres; que tes avis ne me par-viennent point par les moyens ordinaires qui cr-priment la pensée: parie-moi par tes regards. partes signes; je saurai entendre un clin d’œil. L’air,

le jour, qui nous environnent, sont ventilaiPhilippe : les murailles ont des oreilles pour sonservice. On vient. (L’appartement de la Reines’ouvre et le duc d’Albe sort.) Pars. Au revoir.

LE mon.Prince, ne manquer pas de vous rendre a ce ca-

binet.il sort.

cannas.C’est le duc... Non, non. C’est bon: je m’y

trouverai.

SCÈNE v.

DON CARLOS, LE DUC D’ALBE.

sans, se place ne amadouant du Prince.nous mots, prince.

MAGASIN THEATRAL.

cantor.Très-bien... c’est bon... une autre l’oie.

Il vent sortir.

une.Cc lieu ne sembla pas, il est vrai. le plus con-

venable. Peut-otte serait-il plus agréable a Votrev , Altesse Royale de me donner audience dans son

appartement.canton.

A que! propos? Cela peut aussi bien être ici.Seulement tout de suite, et en peujde mais.

une.Ce qui m’amène surtout ici, c’est la respect-v

tueuse reconnaissance que je dois a Votre Altessepour avoir obtenu, comme vous raves...

euros.La rec encaissassent Do la reconnaissance pour

mon pourquoi? la reconnaissance du duc d’Alhe r

am.A peine aviez-vous quitte l’appartement du

roi, que l’ordre m’a été donné de partir pour

Bruxelles.«nous.

’ Pour Bmellesl ainsi!

aux.A quoi, prince, hormis à votre favorable inter-

vention auprès du roi paumoie l’attribnerrcanins.

A moi? Non: en aucune façon... non vraiment.pas il moi. Vous partez.... Pertes. Que Dieu vousaccompagne.

au: .Bien de plus! cela m’étonne. Votre Altesse n’a

rien a m’ordouner pour la Flandre?cauris.

Quoi de plus? et pourquoi?aux.

Cependant il sembloit tout récemment que lesort de ce pays exigeait la présence de donCarlos.

comme.Comment cela i Mais oui... oui. c’est vrai... il

en fut question: mais cela est fort bien ainsi...néronien... meilleur même.

un.J’entends avec surprise...

canins, (ranimerai.Vous oies un grand générai. Qui ne le sait pas?

L’envie même doit le reconnaitre. Moi... moi, jesuis un jeune homme : c’est aussi ce que le roi apense. Le roi a toute raison, toute raison. Main-tcnont j’en juge de même: je suis satisfait, n’en

parlons plus.Jo vous souhaite un heureux voyage.Je ne puis en cet instant, comme vous voyez.m’arrêter plus long-temps :je suis presse... Lereste à demain... on quand vous voudrez... oubien a votre retour de Bruxelles.

une.Comment?

cannas, s’aperosuanr. (lyré! un momentdsstlenos.que le Duo demeure encore id.

Vous prenez la bonne saison. Vous traverserez

w-n -

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DON CARLOS, ACTE Il, SCÈNE Yl.

le imanats, la Lorraine, la Bourgogne et l’ulc-megne. L’Aliemaane? oui. l’Allemagno , ou vous

êtes sieonnu... Nous sommes au mois d’avril...mai... juin... en juillet. cerne semble, ou au plustord dans le commencement d’août. vous serez à

Bruxelles. Oh! je ne doute pas que bientôt oun’entends; parler de vos victoires: vous saurezvous rendre digne de notre faveur et de notreconfiance.

une. d’un ton significatif.Ce sera sans doute en confessant le sentiment

profond de mon néant. ’

cannes, après un moment de silence, avec degram et hauteur.

Vous étes sensible, duc... et avec raison... il y -avait, je dois le reconnaitre, peu de générosité de -ma part à employer contre vous des armes que :votre position vous interdisoit.

aux.en position?

cannes , sourdant et lut tendant la main.Je suis fâché que le temps ne me permette pas i

de livrer un noble combat avec le duc d’Albe....Une autre fois...

aux.Prince, nous nous méprenons chacun linaire

manière. Vous, par exemple. vous vous regardezcomme ayant vingt années de plus, et moi, jevous si suppose vingt années de moins.

matos.Eh bien!

sien.le me suis rappelé combien (le nuits passées près

de sa belle épouse, de votre mère, la princessede Portugal. le roi aurait sacrifiées pour acquérirà sa couronne un bras tel que celui-ci. il savaitcombien c’est chose plus facile de perpétuer desrois que de perpétuer des royaumes; et combienou a plus promptement enrichi le monde d’unprince. qu’enrichi le prince d’un monde.

motos.il est vrai, due d’une... Cependant...

litas.Et combien de sang, de sans de son peuple,

devait couler avant que quelques gouttes du sien -fussent devenues un roi l

cantors.Cela est très-vrai, certes; et, en deux mots,

vous arez exprimé tout ce que l’orgueildn me- Irite peut opposer à l’orgueil de la naissance. Ce- ’

pendant’ quem en la confluence? queue en. dresse au prince et lui dit avec au!ort’ld.)Cnrloslelle, due d’Albe?

sans. .Malheur à in frêle majesté qui. encore au berscocu, pourrait se railler de sa nourricci il lui estdans de s’endormir mollement sur la foi de nosvictoires 2... On ne voit briller que les perles de ila couronne. et non pas les blessures reçues pourla conquérir! Cette épée traça les lois espagnolesà des peuples étrangers; elle brilla devant l’éten- ;

dard de la croit; elle ouvrit de sanglons sillonssur ce continent pour recevoir les semences de la -

379foi. Dieu jugeait dans le ciel, et moi sur le terre.

ointes.Dieu ou l’enfer: n’importe! Vous étiez son

liras droit, je le sais; mais n’en parlons plus, jevous le demande. le voudrais me défendre de cen-taine souvenirs... l’hectare le chu. site mon père :mon père a besoin d’un duc d’Albe... Co n’est

pas parce qu’il en a besoin que je lui porte cmrie. Vous êtes un grand homme... Cela peut être.Je suis tenté de le croire. Seulement je crainsque vous ne soyez venu quelques siècles trop tôt.Un duc d’une. avais-je pensé, étoit l’homme qui

devait opporaitre il. la tin des temps. Lorsquel’audace croissante du vice ayant lassé la longa-nimité du ciel. lorsqu’une riche moisson de cri-mes, parvenue à pleine maturité, eut exigé unmoissonneur sans pareil i alors vous eussiez été àvotre place... 0 Dieu! d paradis de mon imam.nation, Flandre l... Mais il n’y faut plus penser;n’en perlons plus. On dit que vous emportes uneprovision de sentences de mort signées d’avance :la prévoyance est louable; c’est ainsi qu’on n’a à

redouter aucun «aberras... 0 mon père l j’avaismal compris ton intention r je t’accusais de duretépour m’avoir refusé une -mission on ton ducd’une avait à se distinguer : c’était le comment.

cernent de tes hontes pour moi.une.

Prince, cette parole mériterait...matos. l’interrompant.

Quoi t

sue. -niais le un du roi en est dispensé.matos, saisissant son (pas.

Ceci demande du sans... L’épée à la main, due.

sur, fluidement.Contre qui t

matos. ottoman! et l’attaquant.L’épée à la main... ou je vous perce le sein.

ne: me son opes.Puisqu’il le leur.

Ils combattent.

SCÈNE v1.

LA REINE, DON CARLOS, LE DÉC D’ALBE.

LA rieuse, strontianite, et sortant de son apparu.ment.

Des épées nuesl... (lneolontar’rement elle s’a-

cantos , trouble par l’aspect de la Reine, laineretomber son bras, demeure sans monumentet sans parole, puis court au Ducs: l’em-brasse.Réconciliation. due: que tout soit oublié.

li se jette aux pieds de la Reine sans rien dire, se relèvevirement. et sort tout troublé.

une reste immobile de surprise. et ne détournepas les nous; de dessus euse.

Par le ciel, crin est fort étrange:

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580u REINE. Après un luttant d’inquiétude u de

troubla, allo sa "un doucement me son ap-partement: arrivée a la porta, elle ce re-«mm.Duc d’une!

Le Duc la suit dans me appartement.

SCÈNE vu.Le cabinet de la princesse d’Éboü.

[A PRINCESSE . «une avec beaucoup de gout,affligent» et de simplicité, joue du luth et

- cliente; ensuite arrive LE l’AGE de le Reins.

LA rameuse, se relouent totem-coup.

il vient. ILB mon, accourant.Êtes-vous tenlel... Je m’étonne de ne pas le

trouver ici: mais il vs parraine à l’instant.u PRIKOHSB.

Doit-il venin... Ainsi il viendra , cela et: dé-eider

Le mon.Il cuit mes pas... Prineeste. vous êtes almée,

aimée comme personne ne le me, comme per-konne ne in été. ne quelle scène j’ai été témoin!

LA ramenasse, impatients. l’attire à elle.Réponds vite. Tu lui as parlé. Réponds, qu’a-

t-ii dit? comment t’a-Hi nçanIteiics ont étéses paroles? n-t-il paru embarrasse l a-t-il devinéla personne qui lui envoyoit la clef i... répondsvite... on bien ne foot-il pas deviné 1... n’ira-Hirien devine ou e-t-il cru que c’était une antre?.,.En bien! tu ne me réponde par un mati... Maisfi donc! n’es-tu pas honteux de tout de gauche-rie? Je ne te vit jamais si insupportable.

. en mon.Puis-je placer un mot, princesse? Je lui ai re-mis le clef et le.billet dans le premier solen de lareine; il m’a semble interdit, et m’a regardelomquc

je lui ni dit que je lui étois envoyé par une dame.LA PRINCESSE.

il étoit interditl très-bien, à merveille! conti-nue, poursuis ton récit.

en mon.Je voulais en dire davantage. mais alors, en

palissent, il m’a arrache la lettre des mains, ilm’a dit , avec un regard menaçant, qu’il revoit ;tout. il a lu le lettre avec trouble: d’abord en lalisent il trembloit.

et ramasse.Qu’il savait tout 2 lisait mon... il a enceint

Le pace.Et il m’a demande trois il quatre fois si c’était

vousvxneme. réellement vous-même , qui m’aviez

remis la lettre.LA ramasse.

Si c’était moi-même l... et ainsi il a prononce

mon nom?Le PAGE.

Votre nom? non, il ne l’a pas prononcé. Des

à

l

l

i

MAGASIN MATH!"espions, mon dit. portulan épier m «nmet Mut rapporter au roi.

u mm. , émule.Il e du cela?

Il pneu.Il lmporteraltprodigleumnent en roi, disait-il,

il in! importerait par-dessus tout d’avoir connaît»

sauce de cette lettre.u notxcsssn.

An roll «du bien entendu l... Au roll «Hel’expression dont il c’est servit

in: monOui; il disait que c’était un dangereux ont.

tète; il m’a averti de veiller avec sein sur mesparoles et mentionnâtes, depuis-que le reineconçût quelque soupçon.

LA rameuses, après «et? réfléchi un (testant,

comble emprise. oTout me le prouve; cela ne peut être autre-

ment. il sait quelque chose de cette aventure;cela est incompréhensible. Qui peut lui avoir ré-vélé? qui? je me le demande? Qui l... celui dentle regard est plus pénétrant, plus clairvoyant,qu’aucun autre : l’amour aux yeux perçons. Mail

perle, continue, il u in le billet.LE PAGE.

Le billet annonçait , disait-il, un bonheur quile lainait frémir d’épouvante; jamais il n’avaitosé le rem. l’or malheur le duc d’une est entre,

ce qui nous a forces...LA raisonnait, avec oncial.

liais, au nom de mon. qu’esm que le duc aà faire ici? où est-il retenu? que tarde-HI? pour-quoi ne parait-il pas? Tu es sans doute me! in-formé. Combien il serait déjà heureux s’il avoit

profile des instens que tu emploies il me raconterqu’il désire ce bonheur!

La monJe crains que le duc...

u PRINCESSE.Encore le duc l qu’a-vil à faire le"... qu’a de

commun ce vaillant capitaine avec me secrètefélicite t... Ne pouvait-il pas le laisser ou le un.voyer? qui dans le monde n’en eût pas agi ainsi?Ah! vraiment, ton prince connut: aussi me! l’e-mour que le cœur des femmes. Il ne sait pas ceque sont let minutes. Silence, silence; on vient.Sors, c’est le prince. (le Page son.) l’a, sors; oùest mon luth? il tout qu’il me surprenne. Monchant doit être le signal.

SCÈNE VIH.

LA PRINCESSE, et bientôt après DON amas.

La Princesse s’est assise sur une ottomane et iooe ont sonluth. (lotion entre précipitamment t il tenonnait inPrincesse et reste comme huppe de le foudre.

«mon.Dieu! où cuit-je?

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aux matos, ACTE Il, SCÈNE V111.

u rainasse. Elle laisse tomber son luth et on àtu rencontre.

Eh! prince! il est donc vrai?cannas.

0l! mis-je? détestable méprise! et n’est pointl’appartement que je cherchais.

Le. entourasse.Carlos rait bien aviser l’appartement où il doit

«m une femme sans témoins.matos.

Princesse... creusez-moi, princesse : le premiermon était ouvert.

Li rameuses.Cela estnil possible? je supposais cependant l’a-

voir tennis moi-morue.- muas.

Vous supposiez : mais vous n’en «est pas cer-taine... vous le supposiez seulement. et... vousvous êtes trompée. Vous avez voulu le fermerune doute. et... je le crois... mais Tous ne l’avezpoint ferme. Assurément... il était ouvert :j’aiattendu quelqu’un jouer du luth... N’était-ce par

du lutin... (Il regarde autour de lut accentu-bar’rat.) En effet. il est encore la: et... le luth...Dieu m’en est témoin... j’aime les tous du luthavec passion. J’étais tout oreilles. ravi. hors demoi. et je me suis élance dans combiner, pourvoir les beaux peut de l’aimable chanteuse quime causoit une émotion si vive et si délicieuse.

u PRINCESSE.

Charmante curiosité. qui cependant... s’estbientôt calmée. comme je puis voir. (Après unme de silence. elle reprend d’un ton statufi-eatif.) Ah! je dois estimer l’homme délicat qui.pour épargner la pudeur d’une femme. s’embar-rasse dans de tels détours.

canton. arec confiance.Prlnœtee. je sont moi-morne que j’aggrave les

torts que je cherche a excuser. [marginer-moi unrôle que je ne saurais remplir. Vous cherchiezdans ont appartement un asile contre la foule;vous vouliez, loin des regards des hommes. vouslivrer aux vœux secrets de votre cœur. et moi.l’amant du mauvais destin, je me montre : aussi-on vos songes chamans s’étauouisscnt. Ainsi jedoit m’éloigner sans tarder davantage.

il relit sortir.

La. remuasse. contrite et confondue, mais se le.mettant bientôt oprèr.

Prince! ahi cela n’était pas bien.

matos.Princesse. je comprends ce que signifie votre

présence dans ce cabinet. et je respecte cet cm-borrat de la pudeur. Malheur a l’homme qu’en-

lmdlt la rougeur d’une femme : quand unefanait tremble devant moi. je dorien: timide.

La PRINESSSE.

Est-il possiblei... que! scrupule sans exempledans un jeune homme. dans le au d’un roi! Oui,princümaintcuant vous devez rester [très de moi;maintenant, je vous le demande mahatma. Tant

38!- de vertu ramerait l’inquiétude d’une jeune tille.

Sarment que votre soudaine apparition m’atroublée au milieu de mon ariette favorite? (Ellele mène car: le cette et reprend son luth.) Il l’eut.prince. que je la recommence. et votre punition

I sera de l’écouter.

I (’4an n’aurait. non sans quelque contrainte.auprès de la Princesse.

Punition aussi désirable que la mute elle-. même; et le sujet en était si beau. Il céleste.

que je remoudrais volontiers pour la troisièmefois.

LA entrecuisse.

Quoi! vous aviez tout entendu t... Cela est ai-: tireur. prince. Les paroles, je crois, étaient sur

l’amour.

clams.Et. si je ne me trompe. sur l’amour hetman.

Les plus belles paroles qui puissent sortir d’unebelle bouche: mais . sans doute, plus belles quevraies.

u rameuses.Point traies? Ainsi vous en doutez?

canins. effleurement.Je doute que Carlos et la princesse d’lîtsoli

puissent se comprendre lorsqu’ils parlent de l’a-

mour. (La Primera est interdite; il la remarqueet continue avec un ton de galanterie Nacre.)

- Car qui pourrait croire. en voyant ces joues deroses. que les tissions puissent agiter votre cœur?La princesse Ëboli peut-elle courir le danger desoupirer en vain ct sans retour? Celulælà seul con.nuit l’amour. qui aime sans espérance.

LA rameuse, avec la même gaieté qu’aupara-cant.

Finissez , prince! en vérité vous êtes lugubre.l Ne semblent." pas que restoit ce malheur qui pre-

eiscment vous poursuive aujourd’hui? (Elle lui, prend lit! main arec un tendre intérêt.) Vous

n’êtes pas coulent, prince: tous soutirez... ô ciel!I vous semblez très-soutirant. Pistil possible? et

î

l

1

l

pourquoi souil’rlr. prince l... Vous. appelé par untitre solennel à l’empire du monde... comblé detous les dons de la prodigue nature, et de toutles droits aux joies de la vie. vous, fils d’un grandroi: bien plus encore. vous qui . des le berceau.arez. par les heureux dans de la nature, clïaccl’éclat éblouissant de votre rang; vous qui, dansl’opinion des femmes. dans ce tribunal souverain.avez séduit tous vos juges. ces juges qui décidentsans appel du mérite et de la gloire des hommes;vous. qui n’avez qu’à jeter un coup d’œil pour

triompher: qui savez enflammer. même on restantfroid: vous. dont l’amour donnerait le bonheurdes dieux, ferait vitre dans le paradis... Quoi!l’homme que la nature a choisi entre mille pourle parer de dans sans pareils. pour-taud! êtremalheureux! 0 ciel! toi qui lui donnas tout.pourquoi lui une refuse des yeux pour voir mtriomphes ?

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582cuites , qui pendant tout ce temps-là au"

tomoit dans une distraction profonde, est tout-d-eoup rappeld à lubmbne par le silence de laPrincesse. et se relève en sursaut.Cheminot, tout-à-falt incomparable. princesse.

Chantez-mol ce passage encore une fois.LA PRINCESSE le regards avec surprise.

Carlos. ou donc étiez-vous?muros. se levant.

Oui.certllnement; vous me le rappelait prœpas. Je dois me rendre. me rendre ou plus vite.

LA PRINCESSE . le retenant.Où donc?

matos, avec une cruelle pensiez-ile.Ici... dehors. Laissez-mot... il me semble que

l’univers embrase m’enveloppe d’une sombre vu-

pour.LA ruinasse le retient avec force.

Qu’avez-vous? quel est ce procédé bizarre et.

imprévu? (Cartes reste pensif; elle saisit en mo-ment pour feutrer on: le sofa.) Vous avez be-soin de repos. cirer Carlos: votre 51mg est agite;asseyez-vous près de moi. chassez ce sombre dé-lire ’de la lièvre. Si vous vous demandiez avecbonne fol: me tête soit-elle ce qui oppresse moncœur?.... Lors même que vous pourriez vous enrendre compte. n’y o-t-il dans cette cour aucunchevalier. aucune femme qui puisse vous soulo-ger... vous comprendre, aiojc voulu dire? aucunn’en envi] digne?

ossues. avec distraction.Peut-être in princesse d’l-Iboll.

un comtesse. virement et avec joie.Vraiment!

clams.Remettennoi une lettre. une recommandation

pour mon père. Oui. donnez-ln-moi; on dit quevous avez beaucoup de crédit.

LA PRlSCESSE.

Que dit-ut... Ah! c’est ce soupçon qui le rend

muet.CARRE .

Vraisemblablement l’histoire est déjà publique.l’avais tout-âœoup forme le projet d’aller en

Brabant pour... uniquement pour gagner meséperons... mon père ne le veut pus. (le bon pèrecraint que si je commende l’armée. me voix nescgâte.

La PRINCESSE.

Carlos. vous vous jouez de moi; vous voulezm’cniaeer dans vos nrtilircs. Regardez-moi, hy-pooritc... là en fore. Celui qui ne songeroitqu’eux espions elu-vulercsques. relui-là. avouez-le. descendroit-il jusqu’à derober avidement lesrubans que laissent tomber les femmes. et. excu-seztmoi (elle tient-le ligircmeut la fraise de ("ar-ias et saisit un nuoit] de ruban qui y était ca-che.) et les conserveroit-il si précieusement?

contus se recule avec surprise.Princesse. c’en est trop: je suis trahi. On ne

peut vous tromper , vous vous entendez avec lesmalins esprits.

MAGASIN THEATRAL.LA PRINCESSE.

Cela vous surprend l’ rien que cela? Faisons lagageure. prince. que je u ppelle à votre cœur deschoses. ont... bien des choses; essayez seulement.Fuites-moi des questions. Si les prestiges même del’imagination. si un accent passager et perdu dansl’air. si un sourire cirses il l’instant même par laréflexion, si un geste, si une attitude où l’âmen’était pour rien, n’ont pu m’échappe. jugez si

j’ai compris ce que vous vouliez faire compren-site...

(MulotC’est.vrniment se hasarder beaucoup; j’accepte

le gageure. princesse. Vous me promette: de dé-couvrir dans mon propre cœur des choses quemol-même je n’ai jamais sues?

un ramassa. un peu bleues. et d’un ton se»rieur.

Jamais. prince; pensez-y mieux. Regardez au-tour de vous. Ce cabinet n’est pas rapporteronsde le reine, et l’on n’est. pas forcé ici à admirer

son joli minois. Vous vous troublez... vous avezrougi tout-nomme. Ah! certes . qui pourrait. êtreassez pénétrant. assez téméraire. me: oisif pourépier Carlos. lorsque Carlos se croit à l’abri? quientait pu remorquer comment. au dernier boldole cour. il n quitté ln reine dont il était le cuve.lier. et. traversant vivement, est venu prendre lemain de la princesse Éboll en lieu de se royalepartenaire? Diltraetion. prince. que remorqua leroi lui-meme. lorsqu’il parut en cet instant.

CAllLOS. avec un sourire ironique.Et même le roi 7 En vérité. chère princesse. cela

ne devait pas lui pornitre singulier.u. PRINCESSE.

Pas plus que cette scène de la chapelle du chû-teau. dont le prince Carlos ne se souvient pas nonplus. Vous étiez prosterné aux pieds de la suinteVierge. et. absorbe dans la prière. quand tout-ti-coup... étoit-cc. votre foute? la robe d’une certainedame fait du bruit derrière vous : alors voici levaleureux lits de don Philippe qui commence àtrembler. comme un hérétique devant le salutcilice; le prière sans ferveur expire sur ses lèvrespuissantes. Dons le transport de la passion... c’é-tait une comédie attendrissante... vous suintes lasuinte et froide main de in mère de Dieu, et desbaisers brûlons s’imprimèrent sur le marbre.

euros.Vous me jugez mol. princesse; c’était piété.

LA PRINCESSE.0h! oui! alors. c’est tout autre chose. C’estsans

doute aussi la crainte de perdre qui. lorsque Car-los étoit nu jeu. avec in reine et moi. lui lit déro-ber mon gout avec une merveilleuse dextérité.(Carlos se leur tout trouble) et le moment d’o-pri-s... il le jeta sur la table ou lieu de se cette.

muros.0 Dieu! Dieu! qu’uî-je fait là!

La mussons.Rien que vous deviez désavouer. j’espèfi-Com.

bien je fus agréablement surprise, lorsque. sans

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DON CARLOS, ACTE Il, SCÈNE VIH.

y penser. je trouvai sans mes doigts un billet quevous aviez su cacher dans le gant s c’était la plustouchante romance. Ah! prince!

causes. l’intmompant tourd-coup.Des vers s rien de plus. li s’échappe parfois de

mon cerveau des bluettes aussitôt éteintes qu’aim-sndcs. c’était tout. Ne parlons plus de cela.

La raturasse recule tunisiennes. et l’amenant deplus loin pendant un instant.

Je suis à bout... Toutes mes tentatives glissentsur cet homme bizarre et ondoyant. (Bile se taitun moment.) Mais quoi? ne serait-ce pas uneprodigieuse vanité qui, pour rendre ses jouissancesplus douces. aurait pris le masque de la timidité?Oui. (Elle s’approche du Prince et l’alumine d’un

air de doute.) Enfin , prince. daignes m’éclaircir.Je suis arrêtée devant une porte enchantée ,qu’aucune clef ne peut ouvrir.

clams.Comme. moi devant vous.

LA PRINCESSE le quitta brusquement. Elle se pro-mène en silence dans la cabinet. et parait pre-oeoupde de quelque panses forte. Enfin. aprèsquelques instant. me s’adresse d (et d’un ton

seriner et solennel.Enfin il le tout : je dois me résoudra a parler.

le vous prends pour mon juge. Vous aves unnoble cœur, vous êtes un homme, un prince. unchevalier r je me jette entre vos bras. Vous mesaurerez . prince; et si je suis perdue sans res-source. vous prendre: part a mes peines... vousme pleurerez. (Le Prince se rapproche d’elle aveccuriosité , intérêt et surprise.) Un impudent ta-vori du roi recherche me main z Roy Gomez,comte de Sylve. Le roi le veut : le marché est con-clu; je suie vendue à son valet.

matos. Moment.Vendue? et toujours vendre! et rendue par ce-

lui qui fait de tout , en Espagne. un illustre tra- ltic!

ut rainurasse.Non: écoutes tout d’abord: ce n’est pas asses

qu’on me sacrifie à la politique, on en veut en-core à me vertu. Tenez . cet écrit pourra démas-quer ce saint homme... (Carlos prend le papier,mais son impatience ne lui permet pas de le lire.ont continue d écouter le récit de la Princesse.)Où trouver mon salut. prince? Jusqu’ici mon or-gueil a sauve ms vertu z mais enfin...

ointes.vous aves cédé 1.. Cède. non, non, par le ciel!

non!LA comme.

cette à qui 2... misérable calcull sottise de cesgrands esprits! Estimer les faveurs d’une femme.le bonheur de l’amour, à l’égal d’une marchan-

dise qui peut être achetcel L’amour est la seulechose ici-bas qui ne soutire pas d’autre acheteurque lui-même: l’amour est le prix de l’amour.C’est le trésor inestimable que je vous donner, ouenfouir sans en jamais jouir , tel que ce célèbremarchand qui, insensible à tour l’or du Bleue, et

383

I se raillent des rois. rejeta sa perle dans les trésorsl de la mer. trop fier pour la vendre AIMIGISOIIS de

j sa valeur.

g canins.i Dieu toubpuissnnti cette femme est belle!

i sa PRlNCISSE.i On appellera cela caprice ou vanité; qu’im-, porte? Je ne vous point faire (leur parts de mesà plaisirs. Je donnerai tout. tout, a l’homme. oui. seul homme que je me serai choisi : je donnerai: une fois, mais pour toujours. lion amour ne feraI qu’un heureux. qu’un seul. mais je vous que ce’ soit pour lui le bonheur céleste. La ravissantel harmonie des urnes . les caresses. les douces vo-3 lupids d’un instant propice, la sublime. la divinel magie de la beauté, sont le faisceau des couleurs: d’un même rayon. sont les feuilles d’une même. lieur; et mol. insensée. "irais sacrifier et arracheri de mon calice une des feuilles de cette noblei lieur? J’irais dégrader la majestueuse dignité de5 la femme, de ce cher-d’œuvre du Créateur. jus-: qu’à recréer les derniers jours d’un viens débau-

: 0h61canins.

. Cela est incuit... Quoi! Madrid possédait une; telle lemme. et je m’en aperçois aujourd’hui pour

la première fois!LA Princesse.

Depuis long-temps j’aurais abandonne la cour.abandonne le inonde. je me serais ensevelie dansun saint eloltrc: mais il me reste un seul lien...un lien tout-puissant qui m’attache si ce monde.Helen un fantôme peut-être. mais il m’est cher zj’aime, et je ne suis pas aimée.

cantor, avec fisc. et s’approchant d’aile.Vous l’êtes! aussi vrai qu’un mon est au ciel...

î vous l’êtes , et au-dcla de toute expression!

; La ruineuses.’ Vous! vous le jurez! Ah! c’est la rois de monange protecteur. Oui, si vous le jurez, Carlos, je

a vous croirai. Alors. je suis aimée.’ cannes la presse dans ses bras avec tendresse.

Douce et noble tille! adorable créature! te voir,t’entendre, tout me surit. tout me confond d’ad-miration. Qui a pu le voir. qui a pu voir qu’il yavait sous le ciel un être tel que toi... peut-il sevanter de n’avoir jamais aimé? cependant ici. à la

cour de Philippe; cependant ici . que viens-tufaire. ange abonnant? lei, parmi ces moines . etsans ce joug monacal! ce n’est pas ici le climatd’une telle lieur: ils la flétriraient! oui. ils la ile-

l irisoient! j’en suis sur. Mais non, aussi vrai que3 je respire. non :je te prends dans mes bras. je tei porterai dans mon liras à travers tous ces démons

j et leur enferl Oui. je serai ton ange protecteur.La PRINCESSE . avec un regard d’amour.

j Ah! Carlos, que je vous connaissais peut corn-. bien votre noble cœur récompense magnifique-! ment ce qu’on a soutiers pour l’entendrel

l Elle lui prend la main et veut la baiser.

caracos, retirant sa main.Princesse. à votre tout, ou donc étiez-vous?

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384

LA Palma, avec grâce et finette, et regardantfientent un main.

Que cette main est belle! qu’elle a de fichant!Prince! cette main a encore deux précieux dans gà faire z une couronne, et le cœur de Corloo; ettous dans peut-onc à une. seule mortelle i... à uneseule. un si magnifique, un si divin présent! Ehquoi! prince. ri vous vous décidiez à faire unpartage. les reines savent me! aimer; et la femme ’qui sait aimer s’entend mai à régner. Ainsi.prince, il tout partager . et aujourd’hui. aujour- ld’imi même...(:ommenti rotait-ce déjà fait? recl-

lunont déjà i Cela est encore mieux. Et connai- -irai-je heureuse personne...

motos.Tu in conneitres. Je me découvrirai à toi. noble .

tille; je me découvrirai à ce cœur innocent. sin-cèle et pur. Au milieu de cette cour, tu ce la pre-mière, in seule qui soit digne de tonnante mon .une tout entière. Oui. je ne le nie point, j’aime.

u cultisme.filochant homme! cet aveu était-il si pénible? .

Ali! j’étais digne do pitié quand tu me trouvoitdigne d’amour.

CARRE, mm. .Quoi! que dites-vous?

u ramereau.Se jouer ainsi de mon... Mai vraiment. win03,

oeil n’était pas bien. Jusqu’à nier in clef!

«nous.

La clef! la clef. (Après un moment de réflexion.)ainsi c’était... Maintenant je voit... A mon 4

bleui tSes genoux décuisant: il s’appuie i on (subtil. et ne

cache le visage.

La mimasse. après un long silence, pour" unont et s’évanouit.

Malédiction i n’ai-je fait?

centon, se relouant. et avec un mon! de ulve ;

douleur. ’Être ainsi précipite du ciel, que j’avais révél...

in: coin est ai’l’reuxi ’

u comme, ce cachant la visage.Qu’en-je découvert? mon!

comme se jette ci genoux devant elle.le ne rois point coupable. princesse... Le pas.

alun... une funeste méprise... Par le ciel! je nesui! point coupable!

u PNMRSSB le W’iîfl.Au nom de bien! laissezomol.

canins.lamais! Vous abandonner dans ce trouble uf-

freux!LA PRINCESSE. la repoussant avec violence.

Par générosité. par compassion, luisset-moi....

Voulez-vous m tuer par votre odieux aspect? l(Carlos veut sortir.) Rendezumoi me letlro et la ;

clef. ou est l’antre lettre? iunes.

L’autre lettre? quelle nuire?

MAGASIN TBEATBAL. eLA mixasse.

Celle du roi.

De qui?centon.

LA nomma.Celle que vous tenez de moi à l’instant.

cannes.Du roi? età qui? à vont?

LA rusasse.0 ciel! dans que] horrible embarras je mais! La

lettre... je veux la revoir.autos.

Du roi, et à vous?u oursonne.

La lettre, au nom du ciel!contus.

Celle qui devait démontrer quelqu’un à mon

yeux.u PRINCESSE.

le nuis morte... Kenneth-moi.nous.

Le lettre?u rameuse. en tordant tu matu: de damnoit.

insensée! dans quel péril je me mis jetaimatos.

La touret... Elle vient du roi... Ah! princesse,’ cela change tout. La voici (il tu «est: à la «du,

et la regarde enceinte ) cette immutable, cette;. terrible, cette chère loure: toutes les couronnesj de Philippe enraient trop peu de poids, trop [son; de valeur pour le racheter, cette lettroi... je le

tiens.Il son.

Le rameuses. a jetant «ramenarde lui.Grand mon! je mis perduei

SCÈNE 1X.

LA PRINCESSE. seule.

Elle demeure un moment interdite ct hors d’ellevotême ,puis. après que le Prince est sorti, elle s’élance sur ses

pas et veut le retenir.

Prince. encore un mot: prince. écoutez-moi... ils’éloigne... Et encore ceint... il me méprise... nevoilà dans un isolement affreux, repoussée, raietee"... (Elle tombe dans un fauteuil. paria apte:un moment de silence :) Non... mais sacrifiée.sacrifice à une rivale. il cime; plus de doute: lui-mcrno en a fait l’aveu... Mois quellccct cette heu»relue Tartine i... il est visible que son amour estcontraire à son devoir : il craint d’être découvert;se passion se cache du roi... Pourquoi du roi, qui,

4 on contraire. désiroit le voir amoureux? ou biendans son père, ne serait-ce pas le père qui l’ef-

. tram... Quand je lui ni révélé le: honteuse: pro-positions du roi, se physionomie a exprime la joie,il a semble content et heureux... D’où vient quesa vertu mon n’a pas fait entendre un blâme surcela... sur coin même? Quel avantage lui en re-viendrait-il. si le roi, infidèle à in (tu:forme tout-(Mm comme altiste d’une (dicton-

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vos: canes, ACTE n, SCÈNE x.daim: en mame lampa ails tirs de son sont le m- ;ont: qu’elle a pris d Carlos, remanias et la re- "

Z bruyant. nous tirons nos épées; la reine a cebruiti sort de cher elle, s’avance entre nous, jette un

cannait.) insensée que j’étais! Maintenant enfin,maintenant... on avais-je l’esprit? Maintenantmes yeux s’ouvrent... lis s’aimaient long-tempsavant que le roi l’eut choisie. Jamais le prince nem’a vue sans elle... et moi qui me croyais si véri-tablement, si ardemment adorée, lorsque c’étaitd’elle qu’il s’agissait! 0 tromperie sans exemple!

Et je lui ai décelé ma faiblessei... (Bilan tefloninstant.) Aimerait-ii sans aucune espérancei... Jene puis le croire... En amour sans espoir n’eut :point résisté à cette épreuve. Posséder un cœur

qui repousse et dédaigne le plus puissant monar-que dn monde t on ne fait pas un tel sacrifice a unamour sans espérance..... Que d’ardeur dans sonembrassements... avec quel charme il m’a pressée -sur son cœur palpitant! Ah! la tentation eût ététrop forte pour une fidélité romanesque. si ellen’était pas payée de retouri... Il (pris la clefcetnmes’il eût ce persuade que la reine la lui en-

voyait : il croyait donc son amour au point defranchir cette dernière limite... il est venu. il estvenu en eifet. pensant que la femme de Philippeavait abjuré les lois de la raison. Comment l’eût.il osé, si de fortes preuves ne. l’aiment encourerassi... Cela est clair. il est écoute: elle aime...Par le ciel. cette sainte est devenue sensible.Qu’elle est habile i... Moi-même je tremblais de-vant l’apparence hautaine et imposante de savertu: je m’humilials devant cet être supérieur;je m’eiiacais devant sa gloire: j’eus-toisa sa beauté

cc calme céleste afl’ranchi de toutes les agitationsdois nature hautaine... et ce calme n’était qu’uneapparence. et elle voulait s’accorder a la fois unedouble jouissance; elle voulait conserver les de-hors imposans de la vertu. et ne point se refuserles plaisirs secrets du vice. Telle était son audace;et cette hypocrisie resterait inconnue et jouiraitdu succès! du succèsi.... et cela parce qu’aucunvengeur ne se rencontrerait! Non. certes... le larévérais... cela demande vengeance; Le roi sauracette fourberie... le rot... (Api-ds un moment denille-l’ion.) Oui... c’est un moyen d’obtenir sa con-fiance.

Elle sort.

SCÈNE X.

Un appartement dans le palais du Roi.

LE DUC D’ALBE. DOSIINGO.

nourrice.Qu’avez-vous à me dira î

sans.Une découverte importante que j’ai faite au-

jourd’hui, et d’après laquelle j’aurais une résolu-

tion à prendre. [17-5t ’ l: (Jenomme. [ce aQuelle découverte? et de quoi s’agi il? .

aux. un; l :33Le prince Carlos et moi nous some rencon-

Schilltr. ill

585

ne; ce matin dans le salon de la reine... Je suisoil’ensé; nous nous animons, la débat devient

I regard sur le prince avec toute la confiance d’une’ autorité irrésistible: ce n’a été qu’un seul re-

’ sont: son bras demeure immobile. il voie dansmes bras, il m’embrasse tendrement, il dispa-

rait. .comme. après un instant de silence.Cela est fort suspect... Duc, vous me ramenez

vers une ides. une ides que. je l’avoue, j’avais de-puis long-temps conçue; j’avais citasse ce rêve, jene l’ai jamais confie a personne. Il y a des glaivesa deux tranchons, des amis douteux. et je lescrains; il est difficile de canneurs les hommes...encore plus difficile de les pénétrer: des paroleslégèrement reportées peuvent ne paraitrc qu’une

I confidence injurieusezi’ai. donc enseveli mon se-cret jusqu’à nous le temps de le mettre ou joursoit venu. llest’c’ertains services qu’il est dange-

reux de rendre sur. rois... il y odes traits qui.lorstju’ils manquent. le but, reviennent frapper

5 celui qui les a remuait-émeut lances. Ce que j’aiï à dire. il faut pouvoir [le jurer sur l’hostic. En

tùnoignage oculaire, un ’mot surpris, un écritpèsent plus dans la balance que’rnon sentiment

Q intime. Par malheur. nous saturnes sur le sol del’Espagne.

star. -. -Pourquoi par malheur r I

’ noutxaol’ Dans toute autre cour . les passions pourraients’o’ublier :lei tout leur rappelle la sévérité des

lois: une reine (filmages a de la peine à faillir.Je suis convaincu. mais par malheur il s’agit jus-tement. tout justement. d’une chose qu’un heu-reux hasard peut seul nous faire découvrir.

. sans.Écouter-moi. Carlos a vu le roi aujourd’hui;l’audience a dure une heure; il demandait legouvernement des Pays-Bas; il le demandait avecchaleur et vivacité; je l’entendent du cabinet; sesyeux étaient rougis par les larmes . lorsque je mesuis rencontré avec lui à la porte. Le soir il avaitun air de triomphe: il est ravi que le roi m’aitpréféré: il est reconnaissant... La chose est dulc-rentc, dit-il. et tout n’en ira que mieux. il nesait pas feindre; d’où peut donc provenir cettecontradiction t... Le prince est tout joyeux de nepas avoir été préféré, et le roi n’accorde une

grâce avec tous les signes de sa colère. Que dois-je crotter... Vraiment. cette dignité nouvelle res-semble à un exil plutôt qu’a une faveur.

continuo. ’

La chose en serait a ce point? a ce point? uninstant aurait renverse ce que nous avons con--

fiat-rait durant. des aunées? et vous dies si calme.’ si! igné? Connaissez-vous ce jeune homme? pre-

vo vous ce qui arrivera s’il a jamais le’pou-Je , l prince! je ne suis pas son ennemi, aucunautre youri ne trouble mon repos que le soin du

Il)I

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386 MAGASIN THEATRAL.trône. de Dieu et de son Église. L’infenti je le

connais, j’ai pendue son Ame. il couve un horri-ble projet. due. le projet épouvantable de se fairerégent et de se soustraite à notre sainte foi. Soncœur c’est enflamme pour des vertus nouvellesqui. orgueilleuses et s’assurant sur elles-mentes,n’impiorent aucune croyance. il pense: sa tètebrûle pour de bizarres chimères; il honorel’homme. Due. convient-il pour devenir notreroi?

une.Fantômes, et tien de plus! L’orgueii d’un

jeune homme qui poubetre veut jouer un rôle,et qui n’a que ce parti a embrasser; tout cela pas-sera quand une fois son tour de commander seravenu.

nounou.S’en doute. il est fier de sa liberté. et ne se

soumet point au joug par lequel on apprend àsoumettre aussi les autres au joug. Convient-il ànotre trône? Cet esprit audacieux et gigantesquefranchira toutes les limites de notre habile poli-tique. i’ainernent j’ai tenté d’énervcr pendant sa

jeunesse dans les roluptes ce courage orgueil-leux; il a résiste a cette épreuve.0n (remit de voirune telle âme avoir tant de vigueur"... et Phi-lippe va avoir soixante un.

sans.Vos regards s’étendent trop loin.

neutrino.Lui et la reine ne tout qu’un. Le poison des

nouveautés s’est déjà glisse. c’est déjà cache dans

leurs cœurs: il a bien rapidement conquis duterrain. et il atteindra le troue. Je connais cetteFrançaise. Craignons toute la vengeance de cettesecrète ennemie si Philippe montre de la t’ai-lbiessc. La fortune nous est encore favorable;profitons-en. Enveloppons-ies tous les (leur dansle même piège"... Qu’aujourd’hui un avis donne

ou roi..... Prouve ou non prouve, ce sera gagnerbeaucoup que de l’inquieter. Nous. nous ne dou-tons pas. Lorsqu’on est convaincu. il n’est pasdifficile de convaincre. il est infaillible que nousen découvrirons davantage. puisque nous sommesdéjà assures que nous avons des découvertes àfaire.

sans.litais il resto encore à régler la chose la plus

importante. Qui prendra sur lui d’instruire leroi?

poumon.Ni vous ni moi. Apprenez aussi ce que depuis

long-temps. plein de me: grands projets . j’ai ou.avec une tranquille patience. préparer pour lesuccès. il manque encore. pour compléter notreligue. un troisième personnage: le plus impor-tant. Le roi aime la princesse Ëboli. Je nourriscette passion qui sert mes mes. Je anis charge deses intérêts; je i’cntrainerai dans notre projet.Cette jeune dame. si mes soins réussissent. seranotre auxiliaire. deviendra notre reine. l’eut-être

en une seule nuit une tille espagnole briseraot-elleles lis des Valois.

une.m’entends-je? est-ce une réalité? aide bien

entendu? Parle ciel! je demeure étonne! Oui.le coup est décisif. Mon père, je suis en admi-ration devant vous. Maintenant la partie est anous.

nourrice.Silence! qui vient! C’est elle... ellemdme.

une.Je serai dans la pièce voisine. et lorsque...

pentane.Fort bien. le vous appellerai.

Le duc d’Albe son.

SCÈNE XI.

LA PRINCESSE. nomes).

nourrice.Je me rende a vos ordres. princesse.

LA rainasses . après avoir entai d’un regard en-vieuse le Due. qui re retire.

Ne commentions pas absolument seuls? Vousétiez avec quelqu’un. je le vois.

notatrice.Comment!

La rameuses.Qui doue rient de vous quitter tout-H’heure?

nomme.Le duc d’une, princesse. qui demande la per-

mission d’être admis après moi.

LA rameuses.Le duc d’une? Que ventru? que peut-il votre

loir? vous saurez peutoeire me le dire?poumon.

Moi! et saurai-je auparavant quelle occasionimportante me procure le bonheur long-tempsrefuse de me retrouver avec la princesse d’Éboii?

inattendu» instant in réponse de lotionnasse.)Puis-je savoir si quelque circonstance vous a enfinrendue favorable aux vœux du roi? Puis-je espe-rer avec quelque fondement que de plus sages ré-flexions vous ont réconciliée avec des propositions

rejetées par humeur. par pur caprice? Je viensplein d’espoir.

La rameuses.Avez-vous perte au roi me dernière réponse?

neume.J’ai diii’eré delui portcrnneti mortelle atteinte.

Princesse. il est temps encore: vous pouvez la lui .épargner.

La ruineuses.Avertissez le roi que je l’attends.

noms-no.Puis-je croire que cela toit sérieux. hello prin-

cesse?La remuasse.

Et pourquoi serait-ce autre chose qu’un jeu?Au nom du ciel! vous m’inquiéter. Eh quoi!

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mon cannas, son; Il, SCÈNE X11.(m’ai-je donc fait pour que celui-ci, même celui-ci. change de visage?

comme.Princesse. me surprise... A peine je puis con-

mir... LA rusasses.En eil’et, vous ne devez pas me comprendra:

pour tous les bien: du monde, je ne vendrais pasque vous m’eussies comprise. c’est asses pourvous de savoir que la chose est ainsi; épargnez-vous la peine de rechercher à l’éloquence de quivous devez rendre prose de ce changement. J’a-joute, pour vous consoler. que vous o’avoa au-cune part a me faute, pas plus que l’Église; bienque vous m’ayez démontre qu’il y avait des casou l’Église savait employer, pour une pieuse (in,

même jusqu’à la personne des jeunes tilles. Non,ce n’est pas cela: des motifs sidérois sont tropais-dessus de mol, mon père.

nuisisse.J’y renonce trèspvolontiers. princesse, puisqu’ils

sont superflus.LA entames.

Dites de ma part au roi que je le prie danstout ceci de ne point méconnaître qui je suis:ce que j’ai été, je le suis encore. La situation des

choses a seulement changé depuis. Lorsque jerepoussai ses aires avec indignation, je le croyaisheureux époux de la plus belle des reines; jecroyais qu’une fidèle épouse méritait ce sacrifice

de me part. Je le croyais alors... alors; peutuetremaintenant suis-je mieux informée.

nomme.Princesse . poursuives. le comprends; nous

nous entendons.LA anisasse.

C’est assez. Elle est découverte. Je ne l’épar-

gncrai pas plus long-temps : la fourbe est décou-verte. Le roi, l’Espsgne entière et moi, clic nousa tous trompes. Elle aime. je le sais; elle aime:j’ai des preuves qui la tout trembler. Le roi esttrompé. Au nom du ciel. qu’il ne reste pas sansvengeance! je lui arracherai ce masque d’abnéugallon sublime et surnaturelle. et tout le mondeverra le iront de la coupable. li m’en coûtera unprix inestimable; mais ce qui m’enchante, ce quifiait mon triomphe, c’est qu’à elle il lui en coûtera

davantage encore.poumon.

Maintenant tout est mûr. Permettez que j’ap-pelle ie duc.

Il sort.La PnGCISSE, étonnée.

Qu’est-ca donc?

scares: x11.LA PRINCESSE, LE DUC D’ALBE, DOllllt’GO.

battisse, ramenant le Due.Nos nouvelles sont surannées, duc d’une. Le

princesse Eboli nous révèle un secret qu’elle de-

vait apprendre de nous.

587

aux.lita présence le surprendra d’autant moins. Je

ne tue finis pas a mes pmpres yeux. L’œil d’unefemme pouvait-seul faire une telle découverte.

[A raineuse.Que parlez-vous de découverte?

acumen.Nous souhaiterions savoir. princesse, quel lieu...

quelle heure plus favorable...u rameuses.

En bien! je vous attends demain à midi. J’aides raisons pour ne pas cacher plus long-tempsce coupable mystère, de ne pas le taire plus long-temps au roi.

une.c’est cela même qui me conduit tel. Le roi doit

être instruit sur-ie-cbamp. et par vous; par vous,princesse; il le faut. A qui crolrn-t-il plus qu’ale sévère et vigilante compagne de sa femme?

paraison.Encore bien plus a celle qui, du qu’elle le vou-

dru, exercera sur lui un pouvoir sans bornes.une.

Je suis l’ennemi déclaré du prince.

nourri-.0..C’est ce qu’on a aussi l’habitude de m’opposer.

La princesse d’Eboli est a l’abri d’un tel soap-

cou... Quand nous devons nous taire. vous êtesoblige de parler par votre devoir, par le devoirde votre charge; le soi ne pourra nous échopper:vos avis commenceront, puis nous achèveronsl’afl’aire.

une.Mais il faut que cela se fasse bientôt, à l’instant

même; les montons sont précieux. Chaque heurepeut m’apporter l’ordre de partir.

noussao, après un moment de riflerions, et setournant cm la Princesse.

Si l’on pouvait trouver des lettres? des lettresde l’infant qui seraient saisies opéreraient ungrand effet. - Voyons. n’est-ce pas vrai? oui.-l’ous couchez, ce me semble, dans la chambremême de la reine t

u rameuses.Près de sa chambre. Mais que fait cela?

nomme.Quplqu’uu qui aurait l’habitude d’ouvrir les

serrures... Avez-vous remarqué ou elle place d’ha-bitude la clef de sa cassette ?

La PRINCESSE, réfléchissant.

Cela pourrait conduire à quelque chose... Oui,la cicipourrait se trouver, je. pense.

nomme.Pour porter des lettres il faut des messagers.

La suite de in reine est nombreuse... Si l’on pou-vait se mettre sur la trace... L’or pourrait beau-coup sans doute.

suas.Personne ne cannait-il de coniidcns au prince?

nuisisse.Pas un, pas un dans tout Madrid.

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588

aux.Cela est étrange!

tinamou.Vous pouvez m’en croire, il méprise toute la

cour; j’en si des preuves.

sur.Cependant je me rappelle à l’instant même que

lorsque je suis sorti de la chambre de la reine.Notant était avec un de ses pages; ils se parlaientfort mystérieusement.

u rainurasse, rintsrrompant Norman.Non, mais non, c’était...u il s’agissait de toute

autre chose.neutron.

Pourrions-nous le savoir r... Cette circonstancem’est suspecte. (Au Due.) Et connaisses-vous cepage 9

LA misasse.Enfuntlllagesl Que voulez-vous que ce puisse

être! il suint, je sais ce que c’est. Nous nous re-verrons doue avant que je perle au roi: en atten-dant, on pourroit savoir beaucoup.

nomma. la tirant d port.Et que doit espérer le roi? puis-je lulannonc

oct? n’est-ce pas? Et puis-je enfin lui dire l’heurefortunée ou ses désirs seront comblés ?... Cela se

peuhl] aussi?si PRINCESSE.

Dans quelques jours je serai malade; on meséparera de la personne de la reine. c’est l’usage

de notre cour, comme vous savez; et alors je metiendrai dans mon appartement.

nomma.Parfaitement: la grande partie est gagnée, je

brave maintenant toutes les reines du monde.

, si suissesse.lit-enter. on me demande: la reine a besoin demol; ou mon.

Elle son.

SCÈNE mu.

Albi: , nomma.multisoc. après tiroir sont des pour la Princesse.

Avec ce teint de rose et avec vos batailles .(lue...

une. A.Et votre Dieu. mon père. Attendons de in sortela foudre qulderalt nous frapper.

ils sortent.

uk!!

SCÈNE Xll’.

Un douro de t’lml’ll’flfl.

DON CAMUS, un: PRIEUR.

«Luttes. au Prieur, en entrant.Il est donc déjà venu ? Cela m’ofllige.

- 1.8 rumen.Trois fois depuis ce matin; il est parti depuisune heure.

MAGASIN THEATRAL.

culas.Mais reviendra-Ml? ne Faut-il pas dit?

1.8 ratura.Avant midi; il l’a promis.

cluses. s’approchant d’une fenêtre et regardant

le me.Votre couvent est éloigne de la route: de ce

côté on aperçoit encore les clochers de Madrid. etlà coule le Monceau-ès. Ce site me plait; tout iciest tranquille et mystérleux.

tu ramon.Comme l’entrée dans l’autre vie.

clams.Mon père, j’ai confié à votre probité ce que j’ai

de plus précieus,de plus sacré. Aucun mortel nedoit savoir, ne doit même soupçonnerqui j’entre-tieudrol lei secrètement. J’ai de pulsssns motifspour cacher on monde entier quel hommej’al-tends lei. c’est pour cela que j’ai choisi ce cloute.Nous y sommes sans doute à l’abri des trahisonset des surprises? Vous vous rappelez ce que vousm’avez jure ?

LB PRIEUR.

Fiera-vous à nous . prince; le soupçon des roisne va pas chercher dans les tombeaux. La curio-sité ne prête l’oreille qu’aux portes de la prospé-

rité ou des passlons humaines : le monde finlt àa ces murs.

camus.Pommier-vous que ces précautions. ces inquie-

; tudes cochent une conscience coupable?tu immun.

le ne pense rien.motos.

Vous vous tromperiez, mon père... vous voustromperiez beaucoup : mon secret redoute leshommes. mais non pas Bleu.

LE nuit-zen.

Mon ms. cela nous importe bien peu. Cet asileest ouvert ou crime comme à l’innocence. Ce quit’occupe est-il bon ou "louvais, légitime ou cri-minel, c’est l’affaire de (ou propre cœur.

canins. avec ehaIeur.Ce que nous roulions ne peut ollenser votre

Dieu: il s’agit de son ouvrage. de son plus belouvrage... A vous, à vous seul je puis tout de-couvrir.

[E PRIEUR.

A quoi bon? Dispenses-m’en, cher prince; lemomie et tous ses embarras sont depuis long-temps fermes et emballes pour le grand voyage.Pourquoi rouvrir encore une fois les coffres 1’... ilfaut si peu pour celui qui n’aspire qu’il la Malic-tutlr! La cloche sonne l’heure de la prière, je m’y

rends.Le Prieur son.

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DON CARLOS, ACTE Il, SCÈNE XV. 389

SCÈNE xv.

DON CABLOS: LE MARQUIS DE POSA antre.

cames.Ah! te voici enliai

tri-naucore.Quelle épreuve pour l’impatience d’un amit....

DeuxJ’ois le soleil s’est levé. (leur fois la nuit est

venue depuis que le sort de mon cher Carlos estdécidé. Et c’est maintenant. pour la première fois

il

l

;

i

l

i

I

l

maintenant. que je vals l’apprendre. Parle. Vous avoilà réconciliés?

canes.Qui?

[B aunons.Toi et le roi. Et quant à la Flandre, il est dé-

aide...cannes.

Quo le duc t’y rendra demain. Cela est ainsi.Le renoms.

Cela ne peut être; cela n’est pas. Tout Madridserait-il dans l’erreur? Tu a: en une audience se-crète, dit-on? Le roi...

canins.Demeure inflexible; nous sommes divisés pour

toujours, et plus que nous ne l’étious aupara-sont.

Le IABQUI .

Tu ne pars point pour la France?CARLOS.

Non. non. non.au salueurs.

0 mes espérances!

matos.Laissons cela.... 0 Rodrigue! depuis que nous

nous sommes quittés, que de choses dans me rielMais avant tout je te demande un conseil rievous lui parler.

L8 minous.A ta mère. 2 Non. Et pourquoi?

canton.J’ai une espérance. Tu pulls; calme-toi: je dois

être heureux et je le serai... Mais ceci sera pourune autre fois; maintenant trouve un moyen pourque je lui parle.

Le maquis.Qu’est-ce donc? sur quoi se fonde ce nouveau

rêve du délire?

cacaos.(le n’est point un rêvai... par le bien des mira-

cles. cc n’en est pas un; c’est la vérité. la vérité

[il tué prdsente la lettre du Roi d la princessed’Êboll) telle est attestée par ce! important écrit.

La reine est libre aux yeux des hommes commeaux yeux du ciel; elle est libre. Lis cela. et tu ces-seras d’être étonné.

La maquis. ouvrant la lettre.Quoi! que rois-jet... La propre main du roi?

(Après qu’il a la.) Et pour qui cette lettre?

’ matos.A la princesse d’Ëboli... Avant-hier un page de

la reine me remet une lettre et une clef de la partd’une inconnue... On me désigne, dans l’ailegauche du palais. occupée par la reine, un cabi-net où m’attend une darne que j’aime depuis long-

temps. Je suis a l’instant cette indication.La natrums.

Inscnsé. tu la suis?cannes.

Je ne connaissais point l’écriture . je ne saisqu’une seule femme... quelle autre qu’elle pou-voit se croire adorée de Carlos î Plein d’une douce

ivresse. je vole au lieu indiqué; un chant célestequi se faisait entendre de l’intérieur de l’apparte-

ment me sert de guide. j’ouvre la porte. et qui’ vois-jet juge de mon ell’roi i

L8 maquis.Ah! je devine tout.

casinos.l’étais perdu sans ressource. Rodrigue. si je

n’étais tombé dans les mains d’un ange. Quel

funeste hasard! Trompée par le langage impru-dent de mes yeux. elle s’abandonne à une douceillusion et se croit l’idole de mes regards: tou-chée des tournions secrets de mon aine . soncœur imprévoyant et généreux a la faiblesse deme récompenser par l’amour: la timidité luiparait être la cause de mon silence, elle a l’im-prudence dc le rompre. elle m’ouvre son noblecœur.

ne nanans.Et tu racontes cela si tranquillement? La prin-

cesse d’Eboll t’a pénétré! Salis nul doute elle a

démêlé les plus intimes secrets de ton amour. Tul’as cruellement oll’easéc: elle dispose du roi.

cannes . avec confiance.Elle est vertueuse.

La urineras.Elle l’est dans l’intérét de son amour. Je crains

beaucoup cette vertu: je la connais. Qu’elle estloin de la vertu idéale qui . naissant de l’ainecomme de son sol maternel. croissant avec grécoet fierté. s’élève librement sans le secours de la

culture . et produit une moisson de lieurs i C’estun rameau étranger qui. accoutumé à l’air dumidi. aété transplanté dans un rude climat. Édu-

cation. prineipes. nomme-la comme tu voudras,c’est une innocence acquise . disputée avec habi-leté et dans de pénibles combats à la chaleur dusang . marchandée strictement et sans abandonavec le ciel. qui l’exige et qui la paie. Juges-entoi-mémo, la princesse pourra-belle jamais par-donner a la reine "qu’un homme ait rejeté le sa-crifice de sa vertu pénible et combattue pourhonorer la femme de Philippe par une flammesans espérance t

ointes.Connais-tu si bien la princesse 2

Le natrums.Non, assurément. A peine je l’ai vue deux fois;

mais permets que je te dise un mot encore : il m’a

surfiler-semais

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590

paru qu’elle évitoit habilement le honte du viceet qu’elle connaissait irakien les apparences dela vertu. J’ai observe la reine oued-Ah! (bries .combien est «tillèrent ce que j’ai remoulue enelle! Tranquille dans un sentiment inné de l’hon-neur. aussi éloignée d’une insouciante légèreté

que des calcule étudies de la convenance. diren-gère à la témérité comme il le crainte , elle mor-

chc d’un pas ferme et htroique dans le sentiertitroit du bien , ignorant qu’elle impose l’admi-ration, clora même qu’elle ne ne flatte point deson propre suffrage. Mon cher Carlos retrouve-Hien princesse Eboli dans ce portrait? La princesseétoit sans reproche, parce qu’elle aimait. L’amour

était expressément stipule dans sa vertu : tu n’aspoint acquitte ce prix , elle succombera.

CAMUS , avec un peu de Mouette.Non. non. (après avoir fait quelques par avec

agitation) non, le dis-je. Ah! Rodrigue , le mn-vient-il de vouloir ravir il ton ami la plus divinedes félicites, la foi on la honte du cœur humain 7

La manants.Ai-jc mérité ce reproche il Non . tendre ami

de mon cœur, non, par le ciel, cen’est pas celaque j’ai voulu. Cette Elle". elle mit un angepour moi , je me précipiterais humblement et enadoratlon devant sa vertu, tout comme toi, si ellen’avait pas appris ton secret.

mutes.l’oie combien la crainte en vaine l A-t-elle

d’autre preuve que cette qui la couvrirait dehonte? At-liètcru-t-clle au prix de son honneur latriste satisfaction de sa vengeance?

Le MARQUIS.

Plus d’une . pour n’avoir pas il rougir. s’estvouée il la honte.

canins, se levant avec cit: une.Non . coin est trop dur. trop cruel. Elle est

noble cl fière; je la connais et je ne crains rien.En vain tu t’ell’orccs de troubler mes espérances :

je parlerai à mu mère.

’ tu IAilQDls.Maintenant 1’ et pourquoi?

(lutins.Je n’ai plus rien à ménager : je veux connaître

mon sort. Occupetoiseulcmeut à ce que je puisselui parler.

LE vannets.Et tu veux lui montrer cette lettre? tudieu

ment, lu le roux ilclams.

No m’interroge pas lai-dessus... Le moyen de luiparler! seulement le moyen de lui parler!

tu nanans, d’un ton emprunt:Ne disais-tu pas que tu aimais la mère i Et tu

vous lui montrer cette lettre? l Carlo: baisse lalieu.» et ce fait. ) Carlos. je lis dans les regarda ceque je n’avais pas vu jusqu’à ce jour, ce qui esttout nouveau pour mol. Tu détournes les yeux.il estdonr vrai? si donc j’ai bien lu...Lulsse-tnolvoir encore cette lettre.

Carlos le lui donne. le Marquis la Melun.

MAGASIN MA’I’ML.

canton.Quoi! rie-tu perdu la raison 7 (Auto une âme-

ticn contenue.) Réellement , je l’avoue, cettelettre m’importeit beaucoup.

tu mucus.Cela m’a paru... Aussi l’oi-jedtchirec. (Le Mars

qui: [in ses regarde pénarde: sur le Princequile regarde avec hammam Long silence. l Ré-ponds t qu’a de commun la profanation de lacouche royale avec ton amour t Est-ce Philippequi lui était redoutable? Quoi lien peut unir ladevoirs violes de la foi conjugale et tes coupablesespérances t Sa l’auto concourt-elle avec tonamour? Ah l sans doute, j’apprends à tonlieuxecnnaltro. Combien jusqu’ici j’avais me! compris

ton amour! .ointes.

Comment, Rodrigue? croirois-tue...Le irisons.

le sens ce dont il faut perdre l’habitude. Oui,autrefois, autrefois cela n’était pas ainsi. Alorston tine était grande, ardente, vaste. Le cercleentier de l’univers trouvait place dans ton cœur:tout cela t’est évanoui devant une passion.derantun petit intérêt personnel. Ton cœur est mort. Puune larme sur le sort déplorable des Provinces-Unlcs, pas une seule larme! 0 Carlos: que tu cadevenu peut! que tu ce devenu misérable, depuisque tu n’aimes personne que toi!

cistes se jatte dans un fauteuil, se rait un moument, pour avec de: lamer élaüfiïet.

Je sels que tu ne m’estlmes plus.LE nouons.

Non, Carlos, je m’explique cet empaument ic’était l’erreur d’un sentiment louable. La reine

était à tel; elle le fut ravie par le roi. Cependantjusqu’ici tu le méfiais modestement de les droits;peut-être Philippe était-il plus digne d’elle, pen-sais-tu. Tu te hasardais, mais tout lias. a déciderla question: elle est résolur- pnr in lettre: c’esttoi qui ce le plus digne. Avec une orgueilleusesatisfaction tu vois le sort convaincu de tyrannieet de larcin. Tu triomphes d’être relieuse; corsoull’rir l’injustice enorgueillit les grondes âmes:mais la ton imagination s’égare. Ta fierté niait sa-tisfnction: ton cœur voulut avoir espérance. Volssi je ne sais pas bien comment cette fois tu as pute méprendre.

cannas, 4mn.Non, Rodrigue, tu te trompes beaucoup; je ne

pensais pas si noblement àbeauroup près que tuvoudrois me le faire croire.

LB muons. .Je suis donc bien peu connu de toi? Hcoutc, (finirb

les; lorsque tu (égares. je cherche toujours entrecent vertus celle liquidoit être imputée la faute;mais maintenant nous nous comprenons mieux.Tu vous parler à la reine; soit, tu lut parleras.

canton , le jetant dans se: bras.Ah! combien je rougis devant toit

LI monts.Tu as au parole, lalssmol faire le reste. Une

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non CARLOS, une m, SCÈNE Il.pensée singulière. hardie, heureuse s’élève dans

mon imagination; tu l’entendrac d’une plus bellebouche, Charles. Je me rend: cher la reine. Pent-êtro des ce matin tout l’accomplir-n44" Jusquelà, Charles. n’oublie pas qu’un projet quia conçu

la raison la plus sublime. que réclament les souf-frances de l’humanité , eût-li échoué mille fols,

ne doit jamais être abandonne. Ralentit-tu? Sou- Îviens toi de la Flandre.

arums.Oui. tout ce que me prescriront toi et la vertu.

Le MARQUIS, s’approchant d’une fanera.

Il est tempt. J’entends in suite. (Il: Embran-tout.) Maintenant. tu es prince et mol sujet.

matos.

591

La nattons.Sur-lochamp.

canes.Arrête; encore un mot z j’allais oublier un aria

de la pina grande importance. Les lettres pourrieBrabant sont ouvertes par le roi. Sois sur tesgardes. Les postes du royaume ont, jlen suis sur,des ordres secrets.

La mucors.Comment le lais-tu?

entas.Don Raymond de Taxis est de mes amis.

1.8 amonts , après un moment de silence.Encore cela. Ainsi les lettres prendront la route

d’Allemgne.

Tu rentrer curule-champ a la ville? [la sortent de: «in: cotes opposés.

ACTE TROISIÈME.

SCÈNE PREMIÈRE. La net.La chambra coucher du roi. Militaire-n: brûlement

anneloient) fond de l’appartement ç plusieursl’ngasaont

endormis par terre; le rom demi habillé. est oasis de-vant la table. le coude appuyé sur le bras du fauteuilet dans une attitude pensive; devant lui on voit unmédaillon et quelques papiers.

La nm.Qu’elle oit été (railleur: fort exaltée. qui pour

rait le nier? Jamais je n’ai pu lui inspirer dia-mour... et cependant semblait-telle en sentir lebesoin 2... Cela est prouve, elle est faune. ( Ilau: un mouvement qui le rappelle d lui. et cern-blo ému de carmin.) Où étais-je? personne neveille donc ici que le roi? Ces flambeaux finissentdéjà; et cependant il n’est pas jour encore. C’est

une nuit sans sommeil: il faut que tu t’en con-tentes. nature: les rois nionl pas le temps de r6.parer leurs nuits perdues. Maintenant me voiciréveille et il fait jour. (Il «un: la [lambeaux etout-raies rideau (tune nmcm; il ce promène çàet la. remarque les Page: endormir. et uneun moment en filmes à le: regarder, puis il unune comme. ) honnirait-on aussi dans le mon?

SCÈNE II.

LE n01, LE coma DE usante.

1.81m, avec rurprt’se. en apercevant le Roi.Votre majesté ne se trouve pas bien?

La aux.Le feu étoit au pavillon à gaucho; n’avez-vous

pas entendu le bruit?

aux.Non, me.

Non? Comment! je l’aurais donc réveil Cc nepeut être une; du hasard. La chambre de la reinen’est-elle pas de ce nous?

Lama.Oui, sire.

l8 n01.Ce songe m’inquiète: à revenir on doublera la

garde, entendement? Dès que la nuit me venue,mais secrètement. trèHecrètemcnt; je ne vouspas que... Vous semblez m’obscrrcr?

mana.Je muai-que que vos peut érhnuiïés demandent

du sommeil. Ornais-je rappeler à votre majestécombien son existence est précieuse , combienres peuples apercevraient avec étonnement et cf-froi sur votre visage les traces (Pline nuit sanssommeil? Prenez seulement deux courtes heures(le repos.

LB ne: , avec un regard égard.

Le somme-ln je le trouvcrni au caveau de i’Es-curial. le sommeil. Dès que le rol dort. il y ra deson tronc. et pour le mari il y ra du cœur de safemmc.---Non . non , cicst une calomnie. Fert-cepas une femme, une. femme qui me lin conüdc? Laparole de la femme est une calomnie: le crimene sera certain que si un homme me l’affirme.(Ara: Pages, qui sont cit-cilla.) Appelez le dued’une. (Le: Page: sortant.) Approcher, comte;serait-ce la vérité? (Il regarde parement la Comte.)Ah t pendant un son! battement de mon cœur.pouvoir tout connaitret Est-ce la vérité? Jure:-le-moi. Sais-je trompé? le serai-je donc? est-cela «me?

tenue.Le plus grand, le meilleur des rois?

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592

ut ne! . reculant.Bol , rot! et encore. et toujours roi! point

d’autre réponse que l’écho de en voie sont Jefrappe le rocher. je lui demande de l’eau, de l’eau

pour in soit de mon ardente lièvre, et il me donnede l’or brûlent.

tanna.Sur quoi la vérité, sire t

LE non.

Rien , rien: laissez-moi; aller. (Le Comtetout s’éloigner, il le rappelle encore une fait.)Vous en. marie? vous êtes père, n’est-ce par?

Leone.Oui, sire.

LB nm.Vous êtes marié. et vous risquez de veiller une .

nuit près de votre mitre ? Nous avez des cheveuxgris. et vous ne rougissez pas de croire à la sin-cérite de votre femme? Retournez au logis, etvous le trouverez dans les bras incestueux devotre fils. Croyez votre roi; niiez. Vous reste:interdit? vous me regardez avec pénétration.Moi. moi aussi j’ai des cheveux gris. .- lilalheu- :tous. prenez garde; la vertu des reines est inat- ’taqunble; vous êtes mort si vous en doutez.

mienne. avec chaleur.Qui peut en douter? qui, dans tous les États

de mon roi , serait assez audacieux pour jeterl’ombre d’un soupçon sur une vertu si pure, si

animique? in meilleure des reines...Le net.

La meilleure t’ Pour vous elle est donc aussi lameilleure? Elle a. je le vois. des mais bien ardeurautour de moi ; elle a du les acheter chèrement,plus chèrement qu’elle ne pouvait les payer à me

connaissance. Vous pouvez sortir; faites venir le ,due.

tanne.Je l’entends déjà dans le salon.

il se retire.

La ne: , d’un ton plus (tous.

Comte, ce que vous aviez remarque est très-vrai. Cette nuit d’insomnie o rendu me me brû-lante: oubliez tout ce que j’ai pu dire dans cetterêverie sans sommeil; entendez-vous. oubliez-le.Votre roi vous aime.

il lui donne sa main à baiser. Lerme sort. et ouvre laporto au due d’Mhe.

SCÈNE tu.

LE no: et LE nec ouzos.nous. s’approchant du roi d’un au d’hésitation.

Un ordre aussi subit... in une heure inneeoutu-unie. (Il se trouble en nommant le liai de plusprêt.) Et ce regard...LB non Il t’est ont: . et a pris le mddaîllon sur

la table. Il regarde le Due long-temps ensilence.il est donc vrai! je n’ai pas un serviteur fidèle:

j

i

l

I

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MAGASIN THÉATRAL.

un: , toujours trouble.Comment T

u: net.Je suis Messe mortellement: on le suit, et per-

sonne ne m’llVErllii

une , une un regard d’étonnement.Une blessure aurait atteint monitoi . et seroit

échappée à me vue!

1.8 nom, tu montrent les lettres.Reconnaissez-vous cette main ?

un.C’est in main de don Carlos.

L8 ne! . après avoir fion! des regards poumonssur le Duc.

Vous ne soupçonnez rien encore? Vous m’avezaverti de son ambition. Était-ce son ambition.son ambition seule que j’avais à redouter?

une.L’ambition est un mot bien grand, bien vaste ,

qui peut renfermer un sans étendu. intini.LI ont.

Et vous n’avez rien de. plus à me mon?une , après un peu de silence , et d’un: air

contenu.Votre majesté a confie. le royaume à me surveil-

lance t je dois ivoire couronne mes soins et monpensers les plus intimes. Co que je soupçonne. ceque je pense on ce que je suis m’appartient; c’estun domaine sacre qu’un est-love acheté . toutcomme un vessai, a le droit de ne pas abandonneraux rois de la terre. Tout ce qui paroit évident àmes yeux peut ne. pas l’être devenu encore assezpour les yens du roi. Cependant. pour le suis.faire. je le prierai de ne point m’interrogcr commemon souverain.

LE ne! , lui donnant les lettrer.Lisez.

une (il, et ce retourne avec emmi ou" la Roi.Quel est l’insense qui a remis ce malheureux

écrit dans les moins de mon roi?La net.

Quoi i vous savez donc à qui il se rapporte? Lenom n’est point cependant sur cette lettre.

aux. reculant et trouble.J’ai été trop prompt.

sa nonVous le savez t

nos. après quelques refluions.Eh bien! soit! mon mettre me Pardonne... je

ne puis reculer... je ne le nie pas... je sais quellepersonne...1.! nm, sa levant avec un emportement terrible.

Aide-moi à inventer une mort nouvelle , dieuterrible des vengeances ! Leur intelligence est doncsi évidente. si bien connue du monde entier, sipublique, que, sans se donnerlo peine d’examiner.ou devine tout au premier coup d’œil? C’en esttrop i Et je ne l’ai pas su i je ne l’ai pas su! je suis

le damier qui le découvre, le dernier de tout mon

royaume! -maujettem pieds du Rot.Oui, je me reconnais coupable, site; je rougis

.4): ’

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DON CARLOS, ACTE ne SCÈNE W.d’une loche prudence qui m’a engage au silence,ionone l’honneur de mon roi; le justice et lavérité m’ordonnsient hautement de parler... Ce-

pendant. puisque tout se toit, puisque lecharmede la beauté ferme toutes les bouches . j’en cours

le hasard, je parlerai. Je sais pourtant que lestendres assurances d’un ills, les attraits séduisons.les larmes d’une égraine...

LB trot , avec fleurette et promptitude.Levez-vous! vous arc: me parole royale... l

ver-vous; perlez sans crainte. pne: ne mm

Votre majesté se souvient peut-erre encore decette scène des jardins d’Aranjucr. Vous trouvâtes

la reine sans aucune de ses tontines, le regardtrouble, seule dans un bosquet (carte.

Il! nm.Dieu! que vaisvje entendre? poursuivez

trait. .La touranien de liondéjor futbannie du royaume,parer qu’elle fut assez généreuse pour se sacri-fier ù l’instant pour la reine. Maintenant noussommes éclaircis... La marquise n’a fait que cequi lui avait été ordonne. Le prince venait de se

retirer. iLa ROI. acre emportement.il venait de se retirer. -- Ainsi...

Aral.Les trnccsd’un homme. empreintes sur le sable,

ct qui tillaient se perdre dans une grotte à gauchedu bosquet , un mouchoir de l’infnnt qui y futtrouve, éveillèrent d’abord le soupçon. Un jardi-

nier nait rencontre le prince dans ce lieu, tout :juste à le même minute ou votre majesté paraie-

ssit dans le bosquet. eLB ont, revenant a lut . après de «mon:

refluoient.Et elle pleura lorsque je témoignai de la rur-

prisci elle me fit rougir devant toute ma courtrougir visoit-vis de moi-même! l’or le ciel. j’étais

comme un accuse devant sa vertu! (Long et pro-fond silence; il funin! et se couvre le virage. )Oui, duc d’Albc, vous avez raison : ceci peutfinir d’une maniéra tcrrlblc.... Laissczomoi son]

un moment.AMIE.

Sire, ceci ne suffit par encore pour tout décider.1.8 ne! . reprenant les papiers. ’

lit ceci non plus? et cola encore? et ce con-cours celaient de preuves convaincantes i Ali!cela est plus clair que le jour! j’aurais du le so-voir depuis longtemps"... Son crime commençades lors même que je la reçus pour la premièrefois de remuants . in Madrid"... le vois. encore ceregard d’ellioi. cette mortelle pileur lorsqu’elleeut regarde mes cheveux gris. Alors commençal’hypocrisie. ’

itou.Le fiancée du prince mourut pour retraites dans

sa morelle mère. Déjà ils s’étaient berces d’espé-

rance: camionner. ils s’étaient accordés dansdes impressions ardentes qu’interdisott leur si-

Schiller.

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5 93

motion nouvelle; la timidité trait déjà vaincue,la timidité qui d’ordinaire accompagne les pre-mien mon. Des souvenirs innocens les égarèrentet les encouragèrent à former des vœux-coupantes.Unis par l’harmonie de leurs sentiment et daleauâges, impatiens du même joug. il: choiront ainsitémérairement à l’impulsion de leur amour. La

politique avait usurpé sur les droits de leur inu-me! penchant; mais est-il vraisemblable, sire.qu’ils nient reconnu le plein pouvoir de votreconseil d’état. et qu’ils nient renne in la tentation

de discuter la détermination de votre cabinet il Ellecomptait sur l’amour. et elle reçut..." un diadème.

’ en nui , blessé, et avec amertume.Vous analysez fort bien, dom... et avec saga-

cité; j’admire votre éloquence... je vous remercie.

(il se leur. et continue froidement et avec lion-leur.) Vous arez raison; la reine a ou un tortgrava de me cacher le contenu de ces lettrer, deme faire mystère de la coupable apparition derioient dans le jardin. Une fausse générosité l’a

entretoile dans cette tout: x je saurai in punir. (Ilv renne.) Qui est encore dans le selon? Duc d’AliJe,

je n’ai plus besoin de vous t retirez-vous.

I un.Autel-je par mon zèle pour votre majeste pului déplaire une seconde fois?

1.8 net , à un Page qui ont".Faites venir Domingo. Le Page son.) le vous

pardonne de m’avoir laisse craindre. pendant prèsde doux minutes, une offense qui peut tournercontre vous:

Allie s’éloigne.

u

sciant: 1v.l’iliLiPPi-I, DOMINGO.

Le Roi va et vient pendant caciques irritai: pour serecueillir.

nomme en!" un moment après que le Duc utsont; il s’approche du Rot, et le regards ensilence d’un air ramereaux.le suis heureux et surpris de trouver votre ma-

jesté si calme. si sereine.in net.

Cela vous surprend 1’

nounou.La Providence soit boule de ce que mes inquie-

tndcs étaient sans fondement! Ainsi je puis melivrer à l’espérance. a

Le net.l’os inquiétudes? ne quoi clin-vous inquiet?

. nomme.Sire, je ne dois-point vous cocher que je suis

déjà instruit d’un mystère...

Le ont. d’un air sombre. .Vous tri-je donc témoigne le désir de l’appren-

dre de vous? Qui me guettent ainsi sans monordre ? Sur mon honneur. cela est bien hardi.

mouvoit. ’Sire, le lieu. le moyen par lequel je l’ai tu)-ptit , le sceau nous lequel il m’a été donne , me

50

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394justifient au moins de cette foute: c’est au cou-fusionnai qu’il m’a ne conné... coolie comme un

crime qui chargeait la conscience aurige. de lapénitente. et dont elle demandait pardon au ciel.La princesse déplore trop tard une action dontelle a des motifs de craindre que les conséquencesne soient terribles pour la reine.

La aux.

Réellement f quel bon cœur! - Vous avesbien devine pourquoi je vous ai fait appeler z iltout que vous me tiriez de cet obscur labyrintheoù un zèle aveugla m’a. jeté t j’attends la vérité

de vous; parlez-moi ouvertement. Que dois-jecroire? que dois-je résoudre? Votre devoir est deme dire la vérité.

mutneo.Sire. lors même que la moderotion que m’im-

’ pose mon ministère ne me prescrirait pas la douce lloi de l’indulgence . je conjurerais encore votremajesté, je in conjurerais pour son repos de ne pasaller plus loin dans la découverte de ce mystère.de suspendre!ne peut erre que pénible d’éclaircir. Ce qu’on en

sait maintenant peut être pardonné: un mot dutoi, et la reine n’a pas en un tort. La volonté desprinces confère la vertu comme le bonheur : ilsuffit que le roi montre toujours le même calme.pour faire tomber les bruits que la calomnie s’estpermis de rependre.

LB mon

Des bruits sur moi, et parmi mon peuple?

nomme. -Impostures! damnables impostures l je lejure.Cependant il y a des occasions où les bruits po-pulaires. harem-ils dénues de preuves , ont au.tout. d’importance que la vérité.

1.: aux.

Certes, et voilà justement une de ces occasions.ponts-en.

Une bonne renommée est le précieux, l’uniqueavantage qu’une reine pourrait envierà la femmed’un citoyen.

Le riot.Sur ce point , j’espèreln’avoir rien à redouter.

( Il ferrite et jette un regard de doute sur Do-sningo. Après un moment de silence: ) Chapcluin,j’ai encore à apprendre de vous quelque chose defâcheux. Ne tarder plus: depuis long-temps je lisdans vos yen:soit. parles; ne me lplsses pas plus long-tempsdans ce supplice. Que croit le peuple Y

positron.Encore une fois, site. le peuple peut se trom-

per... et certainement il 5c trompe. Ce qu’il répète

ne doit pas troubler le roi... seulement-Qu’onait ose répéter de telles choses...

Le aux.

Quoi! me. faut-il doue implorer si long-tempsune goutte de poison?

. comme.Le peuple se ressouvient de llepoque ou votremajesté rut si près de la mort... Trente semaines

munie nouvelle l quelle qu’elle "

ne information sur un secret qu’il ’

MAGASIN TÈÈATML.

après. il apprit l’heureuse délivrance. (La Rot se

une et sonne; le due «une antre; Domingo setrouble.) Sire, je suis surpris...

LE Ml, allant ail-deum: du du d’un.Due, vous êtes un homme, détendes-mol de ce

prêtre.

nomma. Le due d’Albs et lui se [ont du dans:d’intelligence. Après am moment de silence.Si nous avions pu prévoir que cet avis serait

funeste à ceux qui le donnent... -tu net.

Fruit de l’adultère. ditesavousl l’étais à peine

échappe Il la mort. qu’elle sentit qu’elle était.

mère? Comment! n’est-ce pas alors, si je nonnetrompe , que vous adresseras dans toutes leséglises des actions de grâce à salut Dominique.pour le miracle qu’il avait opéré en moi? Ce quitut alors un miracle ne l’est-li plus aujourd’hui?

Ainsi vous me trompiez alors , ou vous metrompes-aujourd’hui. A que! vous-Iconvië’nt-il que

je croie maintenant l Ah! je vous pénètre: si lecomplot «a: été mûr alors. qu’aurles-vous fait

pour la gloire de votre saint patron?ALBB.

Le complot? -en net.

Vous vous seriez rencontres’aujourd’hui dansvos conjectures avec une conformité sans exem-ple, et vous ne seriez pas d’intelligence? vousvoudriez me le persuader 7 Il faudrait doue queje n’cussc point vu avec quel empressement avidevous vous êtes précipites sur votre proie, avecquelle volupté vous une: a Vous repaitre de medouleur et des transports de ma colère. il illu-dralt que je n’ouvre pas remarqué avec que! zèlele duc brûle de ravir la faveur qui était destinéea mon lits. il faudrait que je n’entre pas démêlecomment le saint homme voulait armer ses petitesvengeances du bras puissent de me colère. le suisl’arc, penses-vous, que l’on peut tendroit songré? Et si j’ai des doutes à former, permettez dumoins que je commence par vous.

une.Notre fidélité ne s’attendait pas être interprétée

ainsi.L3 nov.

Voire fidélité! La fidélité sait avertir du crime

à venir r la vengeance raconte le crime quand ilest accompli. Écoulement l Qu’ai-jc gagné à votre

servile empressement? (le que vous avances est-ilvrai? en bien! qu’au-je à attendre, sinon le de-chlremeut d’un divorce ou le triste triomphe dela vengeance? niais non: vous n’avez que des in-quiétudes: vous ne m’apporte: que l’imitation

et le soupçon. Vous me conduises sur le bord del’ultime infernal, et vous vous contres!

nomma.D’autres preuves sont-elles possibles, lorsqu’on

ne peut avoir le témoignage des yeux?La nm. après un long ailettes, se tourna cm Do-mingo. et lui pariant avec aumusolsnnt’td.Je convoquerai les grands de mon royaume et

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non arums, ACTE sin-senne- vu. sesje siégerai moi-morne sur le tribunal. Présentes-vous olom- En curer-vous le courage 1’... et ac-cumula comme adultère... elle mourra de mon...sans miséricordei... elle et l’infant monmnti...mais... songer-yl si elle eejustiiie, vous-mêmesvous soumettes-vous à être otarie en victimes àla vérité î -- Décider-vous. - Vous ne le voulez

pas? vous vous taises! vous ne le voulez pas?Vous n’avez que le zèle du mensonge.

tous, qui est demeure à l’dcart, avec calmes:froideur.

le le vous.La net demeure surpris, se retourne cm le Due.

et le regarda finement.Cela est hardi! Cependant je réfléchis que dans

de sanglons combats vous ove: risque votre viepour de bien moindres motifs. Vous l’avez ris-quée, avec la légèreté d’un coup de de, pour le

néant de la gloire. Et que vous est le vie? Je nejoucrç point le sang royal contre celui d’un in-sensé qui n’a rien à espérer de mieux que derelever sa chétive existence. Je rejette votre sa-crifice. Aller. elles , et attendez mes ordres dansla selle d’audience.

Ils sortent.

’ sans; v.

LE ROI. seul.

Maintenant flemme! un homme , bonté dellevldcucel Tu m’es donné beaucoup : aujour-d’hui accorde-moi un homme! Toi, tu ce seule.car tonnai! sait denteler ce qui est cache. Puis-que je ne suis point comme toi, qui sais tout. jete demande un ami. Les auxiliaires que tu m’esdonnes. que me sont-ils 2 Tu le sais : ce qu’ilspouvaient faire pour moi, ils l’ont fait. Leursvices apprivoises et soumis ou frein me serventpour arriver au but, de même que les tempêtessont utiles à la nature. l’ai besoin de la vérité:rechercher sa source tous les sombres débris del’erreur n’est guère le sert des rois. Donne-moil’homme turc. au cœur sincère et par. au regardpénétrant, à l’esprit éclairé, qui m’aidera à la dé-

couvrir. Je m’en remets ou hasard. Parmi les ruil-licrs qui se pressent autour du soleil de la majesté,fuis que j’en trouve un seul. (Il ouvre une cae-cette et y prend des tablettes. Il les feuillettelong-temps. ) Des noms propres et rien de plus!ctpns même in note des services qui leur ont velud’être inscrits sur ces tablettes! Quoi de plus tôtoublié que le reconnaissance! Cependant. sur cesautres tablettes . je vois les torts de chacun soi.gueuseroient mentionnés. Ali! cela est bien inutile.Les souvenirs de in vengeance oublis besoin d’untel secours 2 (Il continus à lire.) Comte d’il;-mont? que fait son nom ici Y La victoire de Saint-Quentin est depuis long-temps eil’acéc. le le tienspour mort. (Il dîne: son nom et l’inscrit sur unautre registre. Il continue à lire.) Marquis de

Pose? --- Pour? - Pose! A peine puis-je me sou-venir «le cet homme: et son nom est marque deuxfois : c’est une preuve que je le réservais à quelque

gronde destinations-Esse! possible-que cet hommeait jusqu’ici évite me présence, qu’il rit fui les re-

gards (le son royal débiteur r Cales. c’est le seulhomme sur toute le surface de mon royaume quin’ait pas besoin de moi. S’il eût recherche lesrichesses ou désire les honneurs. il auroit depuislong-temps paru devant mon trône. lie risquerai-je avec cet homme bizarre? Celui qui soit se passerde moi saure me dire le vérité!

il sort.

SCÈNE v1.

Selle d’audietuæ.

DON W08, conversant avec LEPBINCE DEPARME; LE DUC D’ALBE, FËBIA se ME.DINA SIDONIA; LE COMTE E LElllllE etquelques Grands d’EspaÎyne, de: papiers à la

matu; tous attendent le Bol.

MÉDINA stemm, que tout le monde semble ses-ter. se tourne cm le duc dulies. qui, seul etrecueilli, se promeus dans la une.Vous over perlé au roi , due; comment l’avez-

vous trouvé dispose?

41.88. ITrèsaml pour vous et les nouvelles que vous

apportez.neume grooms.

Au milieu du leu de l’artillerie anglaise, je mesentais plus à l’aise qu’en ce lieu. (ferler. qui l’a

regards en silence et avec intérêt . «a à lui et tu;prend lu main.) Quelle reconnaissance pour ceslarmes généreuses! Prince. vous voyez commechacun me fuit : me perte est décidée.

I crases.Espère: mieux de le boute de mon père et de

votre innocence.nous sinon.

Je lui si perdu une flotte telle que les mersn’en avaient jamais me. Qu’est-ce que me tous ,en comparaison de soixante-dix gelions chimés?Mais, prince, cinq me de la plus belle espérance.comme vous... c’est là ce qui brise :cueur.

SCÈNE VIL

Les Précieuse, LE R01 entre en costume royal.Tous ont le chapeau à la main et se rangentdes dette: corés, formant autour de lui un demi-cercle. Grand silence.LE net, parcourant ce cercle d’un cil rapide.Couvrez-vous. (Don Carlar et le prince de

Parme s’approchent les premiers et lui boirontla main. Il se tourne ce" le dernier avec un airde bienveillance. sans couloir remarquer son

’llimlii’ii

x il Hi

am» .mcmagzxra’m

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i590 MLGÆIN THEATRA L.fils.) Votre votre. mon neveu. désire mais si l’onon content de votre à Madrid.

huila.i une unitarien «renflammant; l’issue de. me

première bataille. .- -Le ont.Soyez tranquille, votre tout: viendra. (Au due

de flirte.) Que m’apporte-mous?

ruois, moitissant un gemmeurs! le me.Le grand commandeur de l’ordre de Ceinture

est mort cette nuit: je rapporte se orois.Le ne! prend le collier. et parcourt le mole, des

fiducieQui, après lui, est plus digne de le porter? (Il

M un daman due cil-m. qui «mon genouxdouant lut, et il lui puera le collier.) Due , vous-ètes mon premier enpitnine; ne soyez jamais du-ventnge, et Soumis me fureur ne vous manquera.(li me son regard sur le due de Hume St-donia.) Que vois-je ici? mon amiral!mm "me. Il s’approche tremblent, se se

prortermdeuont le Rot en peinant la me.Voici, grand roi, tout ce, que je vous rapporte

de i’Armada et de la jeunesse espagnole.Le nm, apnée un long Menu.

Dieu ont air-dessus de moi... Je l’ai envoyéecontre les homes. et non point contre les tern-pctcs et les écueils. Soyez le bien venu à Madrid.(u M donne ra mais à boiter.) Je vous remerciede m’avoir conserve un digne serviteur. -Je. lereconnais pour lei, messieurs. et j’entends qu’on

le reconnaisse. ainsi. (Il lut fait signe de sa rale-ou et de se couvrir; puis se tournant en: lesattires: ) bien encore quelque chose à me dire?(A don Caries et ou due de Parme.) le voussaine, princes. (ne sortent. la autres Grand:a’approehent et présentent. en maltant un genou

en terre. leur: papiers au rot. Il les parcourtavec distraction et les remet au duc daube.)Vous me les présenterez dans mon cabinet. Est;-ec fini? (Personne ne répond.) Comment se fait.il que parmi mes grands le marquis de Pesa ne seprésente jamais? Je sels fort bien que ce marquisde Peso m’a senti avec honneur. il n’est peut-cireplus vivant? Pourquoi ne parnibil point?

mais.Le chevalier est tout récemment revenu des

voyages qu’il avait entrepris dans toute "Europe;il est en ce moment à Madrid. et n’attend qu’unjour d’audience publique pour se mettre aux piedsde son souverain.

une.Le marquis de Pose? Oui, sire: c’est ce coura-

geux chevalier de Malte dont la renommée ro-eonto un trait de si grand enthousiasme. Lorsque,sur Perdre du grand-moine, les chevaliers se ren-dirent dons leur ile que Soliman tenait assiégée ,ce jeune homme. alors tige de dit-huit ans, dis--parut un jour de liuniversite milouin; il se pré-sente, sans avoir été convoqué. il hulotte : a Onm’a acheté in croix, dit-il, je V011! le mériter. n

li fut un des quarante chevaliers qui soutinrent

copioit! jour. dans le tort Saint-Blum. trois es.-seurs cornes euh. vicennal, Hamel et Mustapha-Le-tort. étant enfin emporte. et tous les chevalierstombes autour de lui. il se jette à la ruer et no-tion! son! à la Valette. Deux mois après. l’ennemi

Mourre l’ilo , et le chevalin retourne commeses études commencées. - *

mais.C’est aussi ce marquis de Pour qui. peu après.

découvrit lu fameuse conspiration de Catalogne.et eiest par sa seule nativité que lut préservée leplus importante province du royaume.

LI sonJe demeure étonne... Quel est cet homme qui

a fait tout cela. et qui. sur trois hommes que j’in-terrage, n’a pas un envieux? Certes, cet homme.cet nomma a in plus me comme ou n’en o nu-enn. æ- Pour l’amour du merveilleux . je vouslui parler. (Au due ouzos.) Après le messe, vousl’amènera dans mon cabinet. (Le Due. son; leRoi appelle rafla.) litrons. prenez me. pince unconseil prive.

il son.mon.

Le roi est plein de bonté aujourd’hui.

miam stemm.Dites que clest un dieu... il lie ne pour moi.

mon. . ’Que vous méritez bien votre bonheur. amiral!

j’y prends une vive port.un une sunna.

Et moi aussi.un secoue.

Et moi bien sincèrement.un nominal.

La cœur me battoit. Un si digne capitaine!158 natrium.

Le roi ne vous o pas fait faveur. mais justice.nous . à Martini: Sidonie, en sortant.

Combien (leur. mots vous ont mie on prospérité!

[le sortent.

SCÈNE VIH.

Le cabinet du Roi.

LE MARQUE DE POSA et LE DUC D’ALBE.

- La mon: . en entrant.Il veut me voir? moi? Cela ne se pomponnes

vous trompez de nom. Et que veut-il de moi?une.

Il veut vous eonnolue.La neume.

Pure curiosité. -- Quel dommage que ce tempsperdu! la vie est si prodigieusement courte!

une.Je vous abandonne à votre bonne étoile. La roi

est en vos moins : profite: , autant que vous lepourrez, de ce moment, et s’il est perdu , no l’im-putez qu’à vous-même.

MW .

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pancraces, ACTE..- m,- SCÈNE X. :597

SCÈNE. 1X.

I LE MARQUIS-geai. ’

Cela est fort bien dit, duc ; il faut profiter. d’unmoment qui ne doit se présenter qu’une fois. Cecourtisan me donne vraiment une bonne leçon,sinon dent son sans , du moins ripas le mien.(Apte: 3:9!" promené un instant.) un: corn-ment suie-je ici t Est-ce seulement par un bizarrecaprice du destin que j’aperçois mon image danscette glace, ici? Sur un million d’individus il vame choisir, moi, contre toute vraisemblance. pourme faire venir a la pensée du roll Est-ce le ha-sard seulement? c’est peut-être aussi davantage.Et qu’est le hasard , sinon la pierre brute quireçoit la rie de la main du statuaire? La Provi-dence donne le hasard, c’est a l’homme a s’ac-

commoder a son bntr- Qu’importe ce quele roipeut me vouloir? ce que je dois être avec le roi,je le sais: et quand ce ne serait qu’une étincellede vérité jetée hardiment dans l’âme d’un deo-

pote . combien ne pourrait-elle pas devenir re-conde tous la main de la Providence! Ainsi , cequi d’abord m’a semble bizarre pourrait avoirun but plein de sagesse. Que cela soit ou non ,qu’importe? c’est dans cette idée que j’aglrai.

use promène dans la cabinet, et s’arrêta ensuite tren-quillement à regarder un tableau. Le Roi parait dans unsalon voisin . ou il donne quelques ordres: puis il s’a-vance. et s’arrête à la paras pour observer le marquisde Para. qui ne le voit point.

SCÈNE x.

LE ROI et LE MARQUIS DE POSA.Le Marquis s’approche du Roi des qu’il l’aperçuit.et met

un genou en terre. Il se relève. et se tient devant la Roisans donner aucun signe d’autisme.

La no: la regarda d’un mit drenne.Vous m’avez donc déjà parle?

Lit maquis.Non.

tu net.Vous avez bicaméritc de me couronne. Pour-

quoi vous êtes-vous dérobe à mes remerciaient ’1’

Tant d’hommes se pressent dans mon souvenir!Dieu son! peut tout savoir. C’était à vous de re-chercher les regards de votre roi. Pourquoi nel’avez-vous pas fait?

La neume.Il y a deux jours que je suis de retour dans le

royaume.tu net.

l Je ne vous point demeurer en reste avec messerviteurs. Demandez-mol une grâce.

La truqua]Je jouis du lois.

La nonCe droit , un meurtrier l’a aussi.

1.8 macula. ’

la bouclement encore plus! un. je suis cana-

tout. I I- - -- mach dem. . ’Quel sentiment de sol-même et quelle ce

sente Sorte! On devait s’y attendre. J’aime lafierté espagnole. et je la sont!" volontiers, mêmequand le me richarde. -- Vous avez quitte monservice. m’a-bon au:

- La monts.le me anis retire pour faire place-a un plus

digne.na net.

Cela me filaire. Lorsque de tels esprits sont ob-ait’s, quelle perte pour mon empire! Peut-être nevous êtes-vous pas trouve dan! une sphère dignede votre urne.

u: renoms.Non. Je suis certain que le connaisseur éprouve,

celui qui a l’habitude de sa marchandise; desen: humaines. aurait dentelé au premier coup(l’oeil à quoi je pannais lui être bon, a quoi jelui serais inutile. Je sens avec la plus humble te:connaissance la grâce que me fait votre majestéen ayant de moi une si haute opinion. Cepen-

dant"... p a Il s’arrête.

. ut aux.Vous réfléchissez ?

’ 1.8 lancers.Je ne suis pas , il tout l’avouer, je ne suis pas

prépare enamoura à revêtir du langage d’un devos sujets. ce que j’ai pensé comme citoyen dumonde; car lamproie rompis pour toujours avecla puissance. je me crus dégage aussi de la ne.

v massive de lut rendre compte des motlfa de cette«marche.

La nor.Ces motifs sont-ils donc allégera? que risques-

10n.s de les exposer?La uARQlllS.

Ma vie tout au plus. sire, sij’arais le loislr de le:détailler. Si vous ne me refusez pas cette faveur,je vous dirai cependant la vérité; entre votre dis-grace et votre dédain . mon choix est fait : s’iltout me décider. j’aime mieux paraître criminelqu’insense à vos yeux.

L8 au! , avec curiosité.Eh bien?

LB usuriers.Je ne puis être serviteur des princes (le Rot le

regarde avec surprise); je ne veux point tromperl’acheteur, aire. quand vous daignez m’employer,

vous ne voulez de moi que des actions régléesd’avance : dans les combats, vous ne roulez quemon bras et mon courage ; dans les conseils,que me tête. Le but de mes actions ne doit plusêtre dans nies actions mêmes, il ne doit plus êtreque l’accueil qu’elles recevront du souverain , etpour moi la vertu a cependant une valeur en elle-meme. Le bien que le monarque fait par me:mains, je l’aurais produit malmena; et il ont été

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pour moi on plaisir de mon chois . non pas undevoir. Est-m ainsi que vous l’entendent pourries-vous endurer qu’un créateur étranger mit la mainà votre création? et moi. m’amuserai-vie à n’être

que la ciseau , quand je pannais être l’artiste!J’aime l’humanité . et dans les monarchies il nem’est permis d’aimer que moi.

La nos.Cette chaleur est digne d’éloges. Vous voulez

faire le bien: pourvu qu’il se fusse. il ne doit pas Iimporter au patriote. au sage, de quelle manièreil se fait. Cherchez un poste dans mes royaumes iqui vous mette à portée d’obéir i cette noble lm-

pulsion.au maoris.

Je n’en connais aucun.

Le monComment ’t

me maoris.Coque votre majesté veut rependre de bien par i

mes mains. c’est le bonheur des hommes. Mais lastuce le même bonheur que je leur désire dans ’la pureté de mon amour pour eus? Ah! devantun tel bonheur-fila majesté des rois tremblerait! 3Non, la politique des uranes leur en a compose ”un nouveau , un bonheur qu’ells’a encore une: i

de puissance pour leur distribuer; elles aussime dans leurs cœurs de nouveaux penchant qui l-aurent se contenter de ce nouveau bonheur. sur Ifrappe de son empreinte la vérité, celle du moins iqu’elle peut endurer: et toutes les empreintes àqui ne sont pas conformes à ce typo sont reje- Itees. Tout cela peut. être bien avantageux à laroyauté, mais cela me suint-il i Mon amour ira-ternei pour l’humanité peutuil s’accommoder de :

ce rapetissement dc l’homme? Puis-je le croireheureux quand il ne lui est. point permis de ’penser? Ne me choisissez point. site, pour dis--tribun ce bonheur que vous faites frapper àvotre coin. Je dois me refuser à être le payeur de Ç

cette monnaie. -- Je ne puis être serviteur desprinces.

Vous êtes un protestant!L! noueurs , après un moment de remarioit. pVotre croyance. site , est aussi la mienne. ( Il ’

furets un moment.) Je suis mal compris: c’est ’ce que je mignota. Vous voyez que me main alevé le voile qui couvre les mystères de la royauttii lQui peut vous répondre que je regarderai encore lcomme sacre ce que j’ai cesse tu: regarder comme 5terrible? Je suis dangereux peut-être, car j’ai îroller-hi sur moi-même. Non, sire. je ne le suis àpas :mrs vœux sont renfermés ici. (Il mat la Emoira sur son cœur.) Cette ridicule folio d’in-novation. qui ne fait qu’appesuutir les chitines îqu’elle ne peut briser , n’échauil’era jamais imon cœur. Ce siècle n’est pas mur pour mon idéal: l

je suis un citoyen des siècles à venir. Une vaine l

LE un! , vivement.,

.

l

peinture troublerait-elle votre repos? votre souillepeut retracer.

MAGASIN THÉÂTRAL.

se ont.Et suis-je le premier à qui vous vous son:

montré sous cet aspect?

. . Le limeurs.-Sous cet aspect. oui. .

La net au leur. fait quelques par, et ferrets da-ns»! (hilarants. A part.

Ce langage du moins est nouveau. La flatterie .s’épuise z imiter rabaisserait l’homme de mérite.

On peut une fois faire l’épreuve du ecntraire.Pourquoi pas Y ce qui étonne fait fortune. -- Sivous l’amende: ainsi. à la bonne heure: Je pré-tends établir une charge nouvelle pou l’espritfort.

. sa mucors.Jocomprends, site, combien vous aves une idéepetite et humiliante de la dignité humaine. Dansle langage de l’homme libre, vous ne voyez quel’artifice de la flatterie. Je crois savoir ce qui vousdonne cette disposition z les hommes vous y ontcontraint: ils se sont volontairement dépouillésde la noblesse de leur âme; ils se sont volontai-rement places à ce niveau inférieur: ils reculent.enrayes devant le fantôme de leur dignité inté-rieure ; ils se complaisent dans leur misera: ils separent de leurs fers avec une lâche adresse. etles

a porter avec bonne contenance s’appelle la vertu.Tel vous échut le monde: tel il avoit été transmisivoire glorieux père. Ainsi, tristement mutile,l’homme pouvait-il être honoré par vous!

sa aux.Je trouve quelque chose de vrai dans ce dis-

cours.

se moeurs. -Mais le tort, c’est d’avoir change l’homme, ou-

: tuage de la main du Créateur. en un ouvrage devos mains , et de vous être donne pour un dieu àcette créature de nouveau formée. Seulement vousvous Mes mépris en une chose : vous êtes encoreresto homme. homme sorti de la main du Créa-teur. Vous ave: continué. comme mortel, à soui-frlr, à désirer; vous avez besoin de sympathie...-et a un dieu. que peut-on lui oii’rir? do la crainte.

I des supplicatiousl... Déplomblo métamorphosaitriste interversion de la naturel vous arez ro-baissé l’homme jusqu’à ne plus être qu’une tou-

I clac de l’instrument. Qui donc pourra goûter enL commun avec vous le sentiment de l’harmonie ?

La sur.Lion Dieu l il me saisit le cœur!

ne maous. IMais ce sacrifice ne vous route rien.A ce moyen

vous ôtes unique . seul de votre race; à ce prixvous êtes un dieu. --- Et qu’il serait terrible querelu ne fût pas ainsi! Si à ce prix, si en retour dubonheur détruit de tout de millions d’hommes.vous n’avez rien gagne. si la liberté que vous avezanéantie était la seule chose qui par contentervos désirai...- lovons prie. sire. demrperlnettrode me retirer. Votre puissance m’entraine... moncœur est plein... c’est un charme trop puissant

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non crin-Los, ternaire-scène x. ’ sesque de se trouver près du seul être à qui je pusouvrir mon ante.

la comte de Larme entre . et dit quelques mais tout basau liai. Le Roi lui fait signe de s’éloigner. et demeureassis dans la mime attitude.

tu net, ou Marquis, après que de terme feuretire.

Continues.. LI rimeurs . après un moment de silence.Sire... in sens tout le prix...

sa net.Achcvci t vous aves encartai me parler.

- LI surtouts.Sire. j’arrive récemment de Flandre et de Br -

liant, de ces provinces si riches, si florissantes!C’est un grand, un puissant peuple, et aussi unbon peuple. Être le père de ce peuple. pensaisvje,

queue imimnœ divine ce don et": à La! je pète. Rendez-nous ce que vous nous avez enlevé;marchais sur des ossemens..humains. qu’a 00W 5mes la flamme... (Il se tait.- ses vous: se fiaientsur le Roi, qui mais si son leur de la regarder.mais qui. aussi et trouble, baissa les gaula.) Tousaves raison. vous le devines, que vous ayez puaccomplir ce que vous avez cru votre devoir, c’estil: ce qui m’a pénétré d’une horrible admiratiom

Quel dommage que in victime baignée dans sonsans ne puisse guère réciter un hymne de louangeau génie de son sacrificateur! Quoi dommage quece soient des hommes, et non pas des être: d’unenature plus relevée, qui soient charges d’écrirel’histoire du mondei- Des siècles plus deux sue-eéderont ou siècle de Philippe; ils amèneront unesagesse plus miséricordieuse: le bonheur des si»to ont sera réconcilié avec la grandeur des princes;l’ tat deviendra avare de ses entons , et la néces-site même sera humaine.

L8 net.Et penses-vous que , lorsque ces siècles plus

dans auront paru , j’aurai a trembler devant lamalédiction de celui-ci? Regardez autour de vousdans mes Espagne: le bonheur publie y fleuritdans une pais toujours sans nuages, et ce repos jevous le donner à in Flandre.

LB rameurs , vivement.Le repos du cimetière! Et vous espérez finir ce

que vous aven commencé? vous espérez arrêter lemouvement actuel de la chrétienté. et cette au-rore universelle qui rajeunit le face du monde?Seul, dans toute l’Europo, vous voulez vous jeterars-devant de ce char du destin de.l’univers , qui

pronle de son plein cours sans que rien le puissearrêter? vous voulez que le bras d’un hommepuisse i’enrayer? ouin ne sers point. Déjà des mil-liers de citoyens ont fui de vos États . pauvres ,

mais libres et joyeux. Les sujets qui vous ontquitte pour leur croyance étaient les plus noblesde tous. Élisabeth e tendu des bras maternels àces fugitifs, et in redoutable Angleterre prospèrepar l’industrie de nos compatriotes. Dépouiiléedu travail des nouveaux chrétiens . Grenade deomeure déserte, et l’liurope se réjouit de Voir son

ennemi tout sanglant des blessures qu’il s’estfaites lui-même. (Le Roi «1mm Marquis c’est "aperçoit et s’approche de tu. ) Vous voulez tra-voilier pour l’éternité, et c’est la mort que vous

ternes! cette œuvre de la contrainte ne pourrasurvivre à son créateur; vous construises pour desingrats. En vain vous aure: livré de rudes com-bats. en vain vous aure: sacrifie votre royale vieà des entreprises de destruction, l’homme est bienmodems: de ce que vous l’avez jugé; il romprales liens dont on l’enchainrra durant son longsommeil, et réclamera ses droits sacres; il rejet- .tore votre nom avec cens du Néron et. des Bu-siris, et cela ritualise... car vous étiez bon.

La sonEt qui vous a donné une telle certitude?

Le mineurs. avec fait;Oui, par le Tout-Puissant! oui, oui, je leré-

soyer généreux tomme le fort. et hisses ézhapper

de vos trésors le bonheur des hommes; laineriesesprits se mûrir dans votre domaine r. rendes-nousce que vous nous aves enlevé; soyez roi d’un mil-lion de rois. (Il s’approche du Rat avec assu-rance et fixa sur lut un regard ferme et anime.)Ah! pourquoi l’éloquence de ces milliers d’hom-mes dont les intérêts se traitent en cette heuresolennelle ne peuthelle parier par me bouche Tpourquoi cet éclair que j’aperçois dans vos yeuxne peut-il devenir unedurable flamme? Abdiquexcette divinité contre nature qui nous anéantit;devenez pour nous le type de la vérité et de l’imomortalité. Jamais. jamais un’ mortel n’eut un si

grand pouvoir ct ne put en user plus divinement.Tous les rois de l’lturope rendront hommage aunom espagnol, vous aure: devance tous les roisde l’Europe: un trait de plume de cette main . etla terre sera créée une seconde fois : donnes la

liberté de penser. 1il se jette à ses pieds.

sa net.Étrange enthousiaste! ---tlependant..... levez-

vous; puis-je..."Le amenons.

Regardes autour devons la nature dans sapuissance! c’est sur la liberté qu’elle est fondée;

et combien elle est riche par la liberté! Le grandCréateur jette le vermisseau dans une goutte derosée et le laisse aussi habiter à son libre instinctla comptine et la mort. Que votre création estétroite et misérable l Le frémissement d’unefeuille épouvante le mettre de la chrétienté; ilvous tout trembler de clmqne vertu. Lui . plutôtque de troubler la douce apparence de in liberté.il laisse le triste coring des mon: se «léchaien-sur son univers: lui. qui a tout formé, on nepeut l’apercevoir, il c’est discrètement. voile sontd’éternelles lois; l’esprit fort les voit. mais-ne le

voit point. a Pourquoi un Dieu i dit-il: le monden se suint à lui-même; a et la dévotion d’aucuncloutier: ne le célèbre autant que le blasphème del’esprit fort.

KWWŒÊW. 1

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600in ont.

’ inventes-vous entreprendrede former dans mesÉtats ce type une ou dessus «l’humanité!

tu linons.Vous, vous le pouvez. lit quel autre? Consa-

crez au bonheur des peuples ee pouvoir qui .transi pendent si long-temps . n’a (rouille quepour la grondeur du trône. Rendez à l’humanité

se dignité abolie; que le citoyen redevienne cequ’il était d’abord , le but de la royauté. Ne lui

imposer d’autre devoir que d’homuer les droitsde son frère. Quand l’homme, rendu à lui-meure ,se réveillera au sentiment de sa dignité, quandles vertus tierce et sublimes’de la liberté fleuri-

ront, quand vous aurez fait votre propre royaume àle plus heureux de l’univers, alors. sire. ce seravotre devoir de soumettre l’univers.

Le un, après un tong carnes. lle vous ai laisse dire jusqu’à la tin 3 je vois bien

(me le monde s’est peintdm votre muettement-que dans la me des outres hommes; aussi je ne Ivous par vous mesurer à la mure commune. Jesuis le premier à qui vous ayez ouvert votre iule gje le crois, puisque vousmele dites. En tubardecette réunie qui a su contenir de telles opinionsme: avec une telle chaleur. et qui a en lestaire jusqu’à ce jour, en faveur de cette prudentemoraine. je Veux oublier. jeune homme, que jeles connais et comment je les ai connues. Lover-vous. Je veux réfuter la trop gronde promptitudedu jeune homme, non pas en roi, mais en vieil-lord; je le veux, parce joie veux. Le noircirlui-mana peut. je tous. grâce à un heureux no-turel, être ennobli par un salutaire usage: maisfuyez mon inquisition: je verrais avec chagrin...

Le. moeurs.Réellement , une chagrin?

un aux . d’un air sombra.Je n’ai jumela vu un tel homme. - Non. non.

marquis, vous me traiter trop mal; je ne suis pasun Néron. je ne veux pas l’être; je ne vous pasl’être envers vous; tout bonheur n’aura pas dis-

paru soue mon empire; vous-meure vous pouvezcontinuer sous mes yeux à être un homme.

La muons . vivement.Et mes concitoyens, rire? -- Ah! ce. n’est pas

de moi qu’il s’agit, ce n’est pas ma cause que je

plaide. a Et vos sujets. sire?LI non.

Et. puisque vous sont si bien comment mejugera l’avenir. qu’il empenne de vous com-ment je traitois les hommes lorsque j’en macontrois un.

en rainons.Ah! que le plus juste des rois ne soit pas en

même temps le plus injuste l Dam votre Flandre.des milliers de citoyens volent mieux que moi.Aujourd’hui seulement, j’oserai vous le dite (une

charrient. groin! roi. aujourd’hui vous voyer.peut-être pantin première fois, laliheruimm du!couleurs plus douces.

MAGASIN THEATRAL.

- me ROI, avec une groom doute.’ Rien de plus sur ce sujet , jeune homme; vouspenseriez dineremment. je. le me , Il votre aviezd’obordconnu les hommes comme moi. Copen-dant ce serait à regret que je vous verrais pour ladernière fois. Par ou commencerai-je à vous atte-cher à moi ?

LB minous. ILaissez-moi comme je suis , sire. Quo vauseraielje si voue me corrompiez aussi? t

u: net.- Je n’enduro par cet orgueil. D’aujourd’huivous êtes à mon service... Point. de replique t jele veux. (April un moment de titanes.) maisquoi! que voulaisoie donc 2 n’est-ce pas la vérité

’ que je vouloir? et j’ai trouvé plus encore... Vous

m’avexvu sur mon trône. marquis. mais nonpoint ont: me maison. t Le Marquis «mon rarecueillir.) Je vous entends , mais... quand je se-rais le plus maiheunmr de tous le pères . «pour»raide pas être encore un époux heureux?

tu noueurs. .Si un lits de lopins hello espérance. si la pus-session d’une femme le: plus digne d’être aimée

sont des motifs pour être appelé. heureux . que!mortel a plus que vous ce double bonheur?

en net, d’un air sombra. -Ron. je ne. le suis pus... et jamais je n’ai senti

plus profondément qu’en cet instant que je ne le

mais pas. . L .Il regarde le Marquis avec une expansion d’allaitement.

4 marneurs. ’Le prince a l’âme noble et. pure; je ne l’ai jo-

utois juge autrement.LE nm.

Mais moi... ce qu’il m’a ravi, aucune cou--conne ne peut m’en dédommager... une relue sivertueusei.

l8 mineurs. ’Qui oserait. tirer...

tu nm.Le monde! in calomnie: moi-menuet... Voici

des témoignages irrécusables qui la condamnent;d’autres sont encore prote à paraître. qui memenacent d’uneconvirtlon plus terrible... Mais.marquis... il m’est pénible . oui, bien pénible dem’en rapporter à un seul témoin qui l’accuse.

Est-elle capable. de tomber dans un si profonddéshonneur? 0 combien il doit m’être. permis decroire plus volontiers qu’une Ehoii la calomnie!(Je prêtre n’est-vil [tu ennemi de mon fils et d’elle?

ne sois-je pas qu’une respire in vengeance ? Mafemme est meilleure qu’eux tous.

in muons.Sire , il est quelque chose dans l’âme d’une

lemme qui s’élève tin-dessus de toutes les uppe-rences, de toutes les calomnies; c’est la pudeurdes femme.

O

u: ont.C’est ce que je me dis aussi. Pour tomber aunai

lins qu’on en accuse la reine , il en mon heau-

1”. l1

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DON CARLOS, ACTE 1v. SCÈNE lll. sescoup; les liens sacres de l’honneur ne se rom-pent point si facilement qu’on voudrait me lepersuader... Vous connaissez les hommes, mar-quis z un homme tel que vous me manquait déjàdepuis longotempa; vous etc: bon et confiant...Cependant vous connaissez les hommes... ainsije vous al choisi.

Le naquis, surpris et oflags.Moi. Sire t

si: sonVous aves paru devant votre maure, et vous

ne lui ave: rien demande pour vous... rien. Celam’était nouveau...l’ous en serez juge: la passion

figurera point vos yeux: introduisez-vous [trèsde mon fils: sandale cœur de la reine t je vouaaccorde plein pouvoir de l’entretenir seule. Maln-teuant laisser-moi.

Il sonne.

Il surnoms.Puis-je emporter une espérance fondée? Alors

oient le plus beau jour de ma vie.1.8 net les donna sa main d baiser.

Il n’est pas perdu dans la mienne. (Le Mar-quis sa (ses et sa retira ,- le comte de Larme entre.)Le chevalier entrera désormais sans être annonce.

ACTE QUATRIÈME.

SCÈNE PREMIÈRE.

Un salon chez la Reine.

LA nurse. LA nacrasse mouvants, LAramenasse vesou. LA courusse DEFUEXTÈS, et d’autres Dames.

La aux: , sa lavant , s’adresse à la grandeMoineau.

La clef ne se trouve donc pas? Il faudra faireforcer la cassette, et tout de suite. (Elle aperçoitla princesse d’Ébolt qui siennoise, et M baisa

la main.) Soyez la bienvenue, chère princesse:je nuls contente de vous voir rétablie. Cependantvous êtes encore bien pille.

PBESTÈS. avec mangeras.Cela vient de cette méchante lièvre qui attaque

horriblement les nerfs; n’est-ce pas , princesse?

u nana.Je souhaitais beaucoup aller vous voir, me

chère... mais je n’ai pas ose.

munis.I Au moins la princesse n’a-telle pas manque desociété.

La BEIXR.

Je le crois bien. Qu’avezovous? Vous tremblez.

tison.men. rien du tout. madame. Je demande la

permission de me retirer.u anise.

Vous nous le cachez, mais vous êtes plus ma-lade que vous ne voulez nous le persuader. Resterdebout vous fatiguerait: aider-la . comtesse , às’asseoir sur ce tabouret.

linon.L’air me ferait du bien.

Elle sort.

u nurse.Suivez-la , vous . comtesse..... Qu’elle est

changée!

Un Page entre; il parle à la Duchesse , qui se tourneensuite rets la Reine.

Schiller.

envases.Le marquis de Pose, madame. Il vient de la

part du roi.u aussi.

Je lettones.Le Page sort. et ouvre la porte au Marquis.

SCÈNE n.

LE MARQUE DE POSA , LES Passions.

Le Marquis met le germa en terre dfl’flnt la Reine. quilui tait signe de se relever.

u anus.Quels sont les ordres du roi? Puis-je publi-

queutent...LI HAROUIS.

Il nient ordonne de parler devant Sa Majestéseuls.

Sur un signe de la Reine, les dames s’éloignent.

SCÈNE HI.

LA REINE , LE MARQUIS DE POSA.

LA sont, avec surprise.en quoi! puis-je en croire mes vous, marquis?

Vous êtes envoyé à moi par le roi tLI vannure.

Cela semble singulier à Votre Majesté? à moi.pas du tout.

t u anise.Le monde est sorti de ses routes. Vous et luit

-- Je i’avoucrai...

Le amonts.Cela semble bizarre; oui , cela peut bien être.

Le temps présent est fécond en circonstances plusétonnantes.

u une.Plus étonnantes , j’en doute.

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402au maous.

Admettons que je me sois enfin laissé séduire. IÉtait-ce la peine de jouer à la cour de Philippe île raie d’un homme singulier 7 Singulier! Qu’est-

ee queecla signifie? Celui qui vent être utile au: ’hommes, doit d’abord se présenter ’a aux comme 4

leur semblable. A quoi bon l’apparence fastueuse .d’un sectaire? Admettons... Qui est asses dégagé

de vanité pour ne pas recruter en faveur de sacroyaneei... admettons que je cherche par-là àplacer la mienne sur le troue.

La anisa.Non, non. marquis; je ne voudrais pas . même

par plaisanterie, vous prêter un projet si malmûri; vous n’êtes pas un rêveur qui entreprendce qui ne peut être conduit a sa (in.

Le lulmllls.C’est cela même qui serait une question . ce me

semble.La REINE.

Cc que je pourrais tout au plus vous imputer,ce qui me paraîtrait étrange de vous, marquis, ceserait... ce serait...

LB assonois.De la duplicité, peubêtre?

La antan.De la dissimulation. du moins. Le roi ne vous

a vraisemblablement pas chargé de me dire ce quevous me direz.

La moeurs.Non.

La arise.lit une bonne couse peul-elle ennoblir un moyen

coupable i cela se peut-il 7 Pardonnez-moi cedoute. Votre noble fierté poubelle se prêter à cetemploi! a peine le puis-je croire.

LE tanneurs.Ni moi , s’il ne s’agissait ici que de tromper le

roi: mais ce n’est pas mon intention; je pense leservir en ceci plus sincèrement qu’il ne me l’arecommande lui-mémo.

La arma.Je vous reconnais la. et c’est asses. Que fait-li?

La salueurs.Le roi... A ce qu’il me parait. je vais étre bian-

tôt vengé de la sévérité de vos juponnons. Ce que

je ne me hâtais point de rapporter à Votre lila-jesté, vous être. ce me semble, encore beaucoupmoins pressée de le savoir: il faut pourtant vousle dire. Le roi fait prierl’otre Majesté de ne pointaccorder aujourd’hui d’audience a l’ambassadeur

de France. Telle était me commission; m’en voiciacquitté.

LA anisa.Est-ce tout ce que vous avez à me dire de sa

port, marquis?LB arasons.

î C’est à peu près tout ce qui m’autorise à être

s

sa sains.Je me. résoudrai volontiers , marquis, à ignorer

calent doit ces un secret pour moi.

MAGASIN THEATBLAL.

Le: surtouts.Cela doit être, madame. A la vérité, si vous

n’étiez pas ce que vous êtes. je pourrais vousapprendre certaines choses , vous prémunir contrecertaines personnes... avec vous cria n’est pasnécessaire. Le danger peut. aller et venir au-tour de vous sans que. vous le connaissiez. Toutcela n’est pas digne de troubler le précieux som-meil d’un ange: aussi n’est-ce point a ce qui m’a.

mène. Le prince Carlos...La azura.

Comment l’avez-vous laissé i

LB usagers.Pareil à l’homme qui est sont sage parmi ses

contemporains, et pour qui c’est un crime d’a-n dorer la vérité z tout aussi resalua mourir pour

son amour que le sage pour le sien. l’ai peu deparoles à vous rapporter; mais la , il parle lui-même.

il remet une lettre à la Reine.

LA nuise, après avoir tu.Il faut qu’il me parie . dit-il?

a: lassants.Je le dis aussi.

La anisa.En sera-Hi plus heureux quand il verra de

ses yens que je n’ai pas de boaheurnon plus?La attaquas.

Non, mais il en deviendra plus actif et plustenue.

La REINE.Comment?

Mi alanguis.Le duc d’Albe va en Flandre. ’

La nain.Il y va , on me l’a dit.

Le usuriers.Revenir sur sa détermination! jamais le roi ne

le fera. Nous connaissons bien le roi. litais ce quiest certain aussi. c’est que le prince ne peutdemeurer ici: -- cela ne se peut pas , absolumentpas; -- et que la Flandre ne doit pas être sa-«trillée.

La antan.Savez-vous comment empêcher cela?

La amonts.Oui; peut-être... la moyen est extrême comme

le danger: il est audacieux comme le désespoir:mais je n’en sais aucun autre.

La aman.Dites-lamai.

La nattons.A vous, seulement à vous, matinale, j’oserai le

découvrir; c’est de vous seulement que Carlospeut l’entendre sans horreur. Le nom qu’on laidonnera sonne mal sans doute...

La auna.Rébellion!

se maoris.il faut qu’il désobéisse au roi. il tout qu’il se

rende secrètement a Bruxelles, ou les Flamandsl’attendent a bras ouverts. Toutes turlutâmes-

L bill

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DON CAMES, ACTE W, SCÈNE 1V.

Unies se ièveroni à ce signai; la bonne cause sefortifiera par la prosenee du fils d’un roi; il feratrembler le troue d’Espagne devant ses armes. Ceque son pore lui refuse a Madrid lui monocordeà Bruxelles.

[A nous.Lui avouions parie aujourd’hui , et croyez-

vous cela possible?Lit meneurs.

n’est parce que je lui ai parlé aujourd’hui.

u alun. «me: un moment de mener.Le plan que vous m’exposcz m’eiii-aye cime

séduit égaiement. Je crois que vous avez raison:l’idée est hardie, et c’est pour cela, je crois,qu’elle me plait. Je veux in mûrir. Le prince incommit-il î

Le: nattons.li doit. dans mon pian. l’entendre de votre

bouche pour la première fois.La sans.

Sans contredit. L’idée est gronde... a moinsque la jeunesse du prince...

LE usineurs.Elle ne nuit en rien. il trouvera lit-bas lignant,

Orange, ces braves compagnonsd’armes del’empc-

tout Charles. si sages dans les conseils, si redou-tables dans les combats.

La sans: . avec Modem.

405

restait encore à la liberté en Europe; si c’étaitlui qui le conservait Comptez sur la port que j’yprendrai en secret.

se rimeurs, avec chaleur.Ah! je le savais bien qu’ici je serais compris!

La duchesse d’OIivares parulie la poste.

sa REINE. froidement, est Marquis.Ce qui me vient de la part du roi mon maure

sera toujours respecte comme une loi. Allez i’ ssurer de ma soumission.

Elle ici fait un salut. Le Marquis sort.

SCÈNE 1v.

. Une galerie.DON canins et ne COMTE DE LEiiiiE.

manas.On ne peut nous troubler ici. Qu’avez-vous à

m’apprendre î

nm.Votre Altesse avait dans cette cour un ami...

cames.Que je ne connaissais pas? Comment? Que

a voulez-vous dire i

Oui, l’idée est grande et belle; le prince doitagir; je sens cela vivement. Le rôle qu’on luivolt jouer a Madrid m’hnmiiie pour lui. Je luipromets l’aide de la France. de. in Savoie aussi.Je suis entièrement de. votre avis. marquisfil doitagir... Cependant cette entreprise exige de l’argent.

LE maoris.Aussi est-il «je prêt.

LA sema.En outre, je sais un moyen.

LE amours.Ainsi je puis lui donner l’espérance de cette

entrevue iLa aux.

Je veux me consulter.LE mauvis.

Carlos attend une repense. madame. Je lui sipromis de ne pas revenir sans la lui rapporter. (Ilprésents sur tablettes d la Reins)’Deux motssuffiront pour le moment.

u mais . après avoir me.Vous reverraLje?

u: amours.Aussi souvent que vous le commanderez.

LA sans.Aussi souvent, aussi souvent que je l’ordon-

nerai? Marquis. comment (luisis m’expliquercette liberté!

1.8 meurs.Aussi innocemment que vous le pourrez tou-

jours. Nous en jouissons, cela suffit. cela doitsuffire à Votre. Majesté.

La une, l’interrompant.Combien je mais heureuse si ce dernier asile

mais.Je dois donc demander pardon d’en avoir appris

i plus que je n’aurais venin en savoir. cependantj’sjouterai,pourtranqullliser i’otrcAltese. quejetiens ce secret d’une main fidèle. Bref, c’est parmoi-mémo que je l’ai découvert.

cannes.De qui voulez-vous parier?

mon.Du marquis de Pesa.

cannes.

Eh bien?sans.

il en savait. touchant Votre Altesse. plus quepersonne ne peut en savoir; du moins je suis bien

i porte à le craindre.

à

i

cannes.Comment . craindre r

renne.ll a site site: le roi.

canuts.Ainsi t...

tanna.Pendant deus heures entières , et en conversa-

tion fort indure.i cannes.

Vraiment?mue.

Ce n’est pas de petites choses qu’il était ques-

tien.

unes.Je le veux croire.

LERIB.J’ai à plusieurs fois entendu votre nom.

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404cannes.

0e n’est pas mauvais signe, j’espère.

maux.Il a été aussi question de la reine. et d’une ma-

nière très-énigmatique , dans la chambre du roi.cannes recule de surprise.

Comte de Lemei...menu.

Lorsque le marquis est sorti . j’ai reçu l’ordrede le laisser à l’avenir entrer sans être annonce.

cannes.Cela est réellement grave.

Lutins.Sans exemple absolument, prince, d’aussi loin

que je m’en souvienne, depuis que je sers le roi.

. cannes.Grave , miment fort grave. -- Et comment.comment dites-vous qu’il a été question dolareine 2

munir recule.Non , prinee , non . Ceci est contre mon devoir.

matos.Voilà qui est singulier! vous m’en dites une

partie, et vous me esche: l’autrei

maux.Je vous disais la première. Pour la seconde.

j’ai des devoirs envers le roi.

euros.Yens ne: raison.

renne.Le marquis a toujours passe pour homme

d’honneur.

cannes.Vous l’avez bien jugé.

tenue.Toute vertu reste sans tache"... jusqu’au ruo-

ment de l’épreuve.

euros.La sienne l’est après comme avant l’épreuve.

tenue.La faveur d’un grand roi me parait digne d’être

recherchée. Plus d’une vertu austère s’est laisse

prendre à est hameçon dore.cannes.

Ah! oui.renne.

Souvent même il est prudent de révéler ce qui

ne peut rester cache.cannes.

Oui , prudent i... Cependant , comme vousdites , le marquis a toujours passe pour hommed’honneur.

mime.s’il l’est encore, mon doute ne change rien;

et vous, prince, vous y gagnez doublement.

Il veut sortir.

unaus . enta. le suit et lui prend la main.C’est un triple profil. noble enligne homme.

Je me vois plus riche d’un ami, sans qu’il m’enCoûte celui que je possédais déjà.

Lcrme sort.

l

MAGASIN TBÉATRAL.

scieur; v.

LE MARQUIS DE POSA, arrivant par lago-Ilm’e; CARLOS.

1.8 Hanovre.Charles! Charles!

canins.Qui m’appelle! Ah! c’est toi. Très-bien. - Je

me rends au couvent. Viens bientot m’y joindre.

Il veut sortir.

Le muons.Encore deus minutes : demeure.

W08.Si l’on nous surprenant

L8 IMEQCII.Cela ne sera pas... Ce sera bientôt dit..... La

reine...canins.

Tu as été chez mon père?

LI laineurs.li m’a fait appeler. Oui.

cantor, avec urinaire.un bien?

Le maoris.c’est arrangé; tu la verras.

cames.Etie roi? Que voulait doue le roi?

La manuels.Lui? peu de chose... curiosité de savoir qui

je suis... empressement d’amis qui se sont entre-rois sans mission. Que sais-je i... Il m’a oitert duservice.

cantor.Que tu as cependant refuse?

LB muons.Bien entendu.

cannes.Et comment vous êtes-vous quittés il

l8 nanans.Très-convenablement.

cannes.il n’a donc pas été question de moi dans la

conversation? du semeurs.De ion... Mais, oui, d’une manière générale...

(Il tira ses tablettes et les présente au Prince.)Voici, en attendant, deus mots de la reine, et de-main je saurai ou et comment...canuse lit que distraction, serre les tablettes,

et tout sortir.Tu me trouveras donc chez le prieur.

ne nattons.Attends: qui le presse? personne ne vient.

nanans, avec un sourira affecte.Amiens-nous change de relief... Tu es aujour-

d’hui d’une sécurité étonnante.

Le nattons.Aujourd’hui! Pourquoi aujourd’hui?

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DON CARLOS, son; 1V. SCÈNE vu. son.clams. i casinos semble combattu et incertain ; enfin il le

Et que m’écrit la reine? rappelle.La IMRQDIS. Rends-moi les lettres. li en est une qu’elle m’e-Ne viens-tu pas de le lire à l’instant? crlvit à Menin. lorsqu’on me crut mortellement

crama. malade. Toujours je l’ai portée sur mon cœur; ilMoi t... Ah! ont. m’est cruel de me séparer de cette lettre. Laisse-

LB mucors. moi sa lettre... seulement celle-là; prends toutesQu’es-tu clone? et que se partout-il en toi?

matos relit ce que luta écrit la Reine. puis avecchaleur et ravissement.

Ange du ciel! onil je vous être... je vous êtredigne de toi. L’amour agrandit les grandes luxes.Quoi que ce soit. n’importe. Quand tu ordonnes.j’obéls. Elle écrit que je dols me préparer à une

résolution importante. Que veut-elle dire par in ,le suis-tu?

tu surtouts.Quand je le saurais , Charles , csotu maintenant

dispose à l’entendre l

canton.T’aurais-je offense? J’étais distrait. Pardonne-

utoi, Rodrigue.en stemms.

Distrnit , par quoi?canuts.

Par... je ne le sois pas mol-même. Ces tablettessont donc à moi t

LE situons.Non, du tout. Bien plus , je suis venu pour to

demander les tiennes.matos.

Les miennes? Pourquoi?[E renoms.

Et tout ce que tu peut avoir d’ailleurs de ba-gatelles qui ne doivent pas tomber aux mains d’untiers. des lettres, des fragment. en un mot. tonportefeuille.

euros.Mois pourquoi?

u; limeurs.Seulement de pour d’accident... Qui est à l’abri

d’une surpriset... Personne ne les cherchera surmoi. Donne.

canins. avec inquiétude.Cela est singulier cependant. Pourquoi tout-à-

coup...u-z amours.

Sois tranquille: je n’ai pas d’autre intention,sois-en certain. C’est une précaution contre ledanger. Je n’avais pas pensé , non certes, que tudusses t’en effrayer.

cuiras lui donne son po "crouille.Garde-le bien.

en MARQIIIS.Assurément.

comme le regarde d’un œil expressif.Rodrigue. je t’ai donne beaucoup.

1.8 MARQUIS.

Beaucoup moins que je n’avais déjà reçu de toi.

Là-bos donc, le reste... et maintenant adieu...adieu.. .

Il veut sortir.

les autres.il la reprend. et lui rondie portefeuille.

La amours.Charles. c’est contre mon 5re: j’avais justement

ailoit-e de cette lettre.unies.

Adieu l... (Il s’éloigne lentement et en silence.s’en-rets un moment près de la porto. routent, etlui rapporte la lettre.) Je te la rends. (Sa maintremble,- t’l fond en larmes; il sa précipite dans

les bras du Marquis, et repose sont: sur sonsein.) Cela est hors du pouvoir de mon père, n’est.

il pas vrai. cher Redrlgue?..... cela pourtant esthors de son pouvoir.

il sort précipitamment.

SCÈNE V1.

LE MARQUIS la suit des yeux avec surprise.

Serait-il possible? cela se pourrait-il? ne l’aurais-je pas bien connu? (lempii de son cœur m’aurait-ii réellementeehappet Défiance contre son amil...Non: c’est une calomnie... Que m’o-t-ii fait pourque je l’accuse de faiblesse. moi. plus faible en-core il"... Ce que je lui impute, je l’épreuve moi-méme. Étonne... il doit l’être. je le crois facile-

ment. Comment auralt-ii prévu cet étrange mys-tère de la part d’un ami? Ne doit-il pas en éprou-ver de la douleuri... Je ne puis te l’épargne.Charles, et il faut encore que je continue a affligerton urne tendre. Le toise ile au dépositaire qui areçu ses intimes secrets, et la confiance exige lareconnaissance. Pourquoiserais-je indiscret. quandmon silence ne peut lui causer de douleur . qu’illui en épargne peut-être t Pourquoi le réveiller.afin de lui montrer le nuage orageux suspendusur sa tète? il semi que je le détourne de toi ensilence. et à ton réveil le ciel sera serein.

il sort.

SCEN E Yl I.Le cabinet du Roi.

LE R01. assis ,- prés de lui, L’iNl’AN’l’E CLAIRE.

A comme.

LE Rot. après un profond silence.Non: elle est pourtant me iillel..... La nature

pourroit-clic mentir avec tout de vraisemblance?Ces yeux bleus. ce sont les miens; je me retrouve(leur. chacun de ses traits. Enfant de mon amour!oui. tu l’es... je te presse sur mon cœur... tu esmon sang... (Il s’arrête avec un trouble subit.)

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406

traits ne sont-ils pas aussi les siens? (Il a prit lemunition dans sa main. «jatte tu yen attor-nati’uemmt sur le portrait et un la glace qui est len faire de lui; enfin t! lajattapor terre. ce Murmonument et vapeur» "orante. Puisse-moi.laimoi... je me perds dans cet amine.

sonne un.LE COMTE DE LIERNE, LE R01.

watts.Sire, la reine vient d’entrer dans le salon.

u: non.En ce moment?

tanna.Et demande in faveur d’être admise.

1.8 aux.

En commuent? en ce momentt... à une heure ’inaccoutumée?... le ne puis in! parler : point ence moment.

mon.Voici Sa Majesté elle-même.

Il sort.

SCÈNE 1x.

LE ROI, LA REINE entrant; L’INFANTE.

violente court vers ne mère et sciotte dans ses hm. laReine tombe à genoux devant le Roi. qui demeure lnter- --dit et muet.

LA une.Mon maître et mon époux... je dois... je suis ’

contrainte de venir chercher justice devant votre :tronc.

1.8. Mi.Justice!

La REINE.

la me vois traitée avec indignité dans cettecour: ma cassette a été forcée.

LB nm.Comment?

u naine.Et des objets d’une grande importance pour

mol ont disparu.LE nm.

D’une grande importance pour vous Q

La nm.Pur le son: que des personnes méchantes et I

malintentionnées pourraient...1.2 ont.

Le sens que des personnes méchantes... Mais...levez-vous.

La man.lion r pas avant que mon époux se soit engagé

par ra promesse à employer son royal pouvoir àme donner satisfaction: sinon. il Coudre que je

l

Ë

a

l

me sépare d’une cour où ceux qui me dépouillent l

trouvant asile.

MAGASIN THÉAT RAL.

Mon rang! que pourrois-je craindre de plu? mes . Le ont.

lever-vous... cette attitude... neveu-ou.LA 1mn: ce «une.

Que le coupable soit d’un rang élevé. j’en nuis

assurée; car dans cette cassette il y avait desperles et des dirimons pour plus d’un million , etl’on a seulement prît des lettres.

u: non.ont cependant m’étaient...

u anisa.Trèsuvolontiers , Sire... C’étaient des lettres et

un médaillon de Vinrent.n tu».

De...La amis.

De l’infini, de votre lits.

u non.A vous i

u une.A moi.

Le net.De l’infant, et vous me le diton

La unau.Pourquoi pas à vous, Sire?

1.8 aux.

Avec ce front?La mon.

Comment en êtes-vous surprit t Vous vont sou-venu, je pense, que don Carter m’a, avec l’agré-

ment des deux cours, adressé des lettres à Salut-Germain... Si l’envoi du portrait qui les accom-pagna étoit compris dans la permission, ou si.dans la vivacité de ses espérances. il prit sur luicette démarche imprudente, c’est ce que je n’en-

treprendrai point de décider. Si ce fut alors de leprécipitation. elle était pardonnable"... j’en suis

garant pour lui : car alors il ne pouvait tomberdans sa pensée que c’était à se mère qu’il s’adres-

aàt. (Elle rmarqua que la Rot est trouble.) Qu’est-cef... qu’avez-vous ?L’iNFAx’IE, qui pendant ce temps u rame la m4!-

damon «joua il avec. le rapporta d sa and".Ah! voyez. me mère! le beau portrait!

u naine.en quoi! c’est mon..... (Elle reconnut: la ml-

dniilon a: demeura muette de comme: tous deuxsa regardent rarement. Après un long silence.)Vraiment, Sire. ce moyen d’éprouver le cœur deson épousa me parait très-noble et très-royal. Ce-

pendant pnIs-je me permettre encore une ques-tion t

La riot.C’est à mol de questionner.

LA une.L’innocence du moins ne doit. pas soutint de

mes soupçons. Si donc c’est par votre ordre quece larcin...

ne non.Oui.

La nm.Alors, je n’ai à accuser personne, je n’ai à me

plaindre (la personne , de personne que de vous i

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DON CARLOS, ACTE W, SCÈNE 1X. 407dont l’épouse n’était pas faite pour de telsmoyens.

u aux.Je connais ce langage... liais, madame. je ne

serai pas trompe une seconde fois comme j’ai été

trompe à Aronjues. Cette reine pure et angélique.qui alors se défendît avec tout de dignité, main-v 2

tenant je la connais micas.sa niaise.

Qu’est-ce à dire?

en aux.Bref. madame, et sans détour! Est-il vrai, oui.

un] vrai qu’alors vous n’aviez parle à personne,

a personne t Cela estle vrai?u nuise.

J’avais parie à l’infini, oui.

a: son.Oui i en bien... ainsi cela est clair. cela est evi- -

dentt... Tant d’audacet... si peu de soin de monhonneur!

La arise.L’honneur, Sirei... Si l’honneur était en péril,

certes. ce serait un honneur bien autre que celuiqui m’a été conféré par la couronne de Castille.

Le son.Pourquoi donc m’avez-vous nié?

sa avec.Parce que je ne suis pas accoutumée. Sire, à

me laisser interroger dans l’attitude d’un crimi-nel. en présence de la cour. lamais je ne cacherai .la vérité. quand elle me sera demandée avec égard,avec bonté. Était-ce bien [à le ton que Votre ila-juté prit à Aranjuez 2... L’assemblée des grands

d’Espagne serait-elle le tribunal devant lequelles reines doivent rendre compte de leur: actionssecrètes? forois accorde ou prince une entrevuequ’il m’avait demandée avec instance... le l’avais

fait. Sire, parce que je l’avais voulu . parce queje ne vous pas établir que l’usage de la cour soit jjuge des choses que je sais innocentes; et je vousle cachai parce qu’il ne me convenait pas de dieenter avec Votre Majesté sur cette transgressionen présence de mes gens.

LE aux.

Vous parlez hardiment. madame.La REINE.

Et j’ajouterai encore. parce que l’infaut trouve

difficilement dans le cœur de son père la bicn- .veillance qu’il mérite.

Le non.Qu’il mérite?

Li une.Cor pourquoi le cacherai-je, Sire il... je l’estime

beaucoup. et je l’aime comme mon plus cher pa- .tout, comme celui qui fut autrefois juge diguede porter un nom qui m’cût touche de plus près.Je n’ai pas encore bien découvert pourquoi il medevrait être plus étranger que tout autre, justevment parce qu’auparavant il devait m’être pluscirer que tout autre... Si les maximes d’état peu-vent , quand elles le jugent a propos, former desnœuds, il 1 a quelque chose de plus (limule a les

rompre ensuite. Je ne vous pas hoir celui que jedois... et puisqu’on m’a colin contrainte à parler.

je ne vous pas. non, je ne vous pas que mes peu-chans soient plus long-temps enchaînes.

tu net.Élisabeth! vous m’avez vu dans des heures de

faiblesse. Ce souvenir vous rend audacieuse. Vousvous confiez à un pouvoir absolu qui a souventéprouve me fermeté. Cependant c’est un motif deplus pour craindre t ce qui jusqu’ici m’a rendufaible, peut aussi majeur dans la fureur.

u REINE.Qu’ai-je donc fait?

LB ont, ne prenant la min.Si cela était... et déjà cela est ainsi... si le me-

sure de vos désordres est remplie. si elle est com-blée, si elle déborde d’une seule goutte. si je suis

trompe... (il laisse sa main ) je triompherai decette dernière faiblesse. Je le puis et je le vous...Alors malheur à moi eta vous, Élisabethl

La nuise.Qu’oi-je donc fait i

in non.Alors je ferai couler le sans.

LA nous.En être venu la! o Dicul

tu ont.Je ne me connais plus; je ne respecte plus au-

cune loi. aucun cri de la nature, aucun droit desnotions.

La monCombien je plains Votre Majesté!

La nm. hors de lui.Me plaindre! la pitié de cette impudique!

L’lNPAN’l’B. enrayée, rejette dans les bras de sa

- mère.Le roi est en colère, et me mère chérie pleure.

belloi arroche rudement l’enfant a sa mère.

LA nuisit. avec douceur et «lignite, mais d’unevotre tremblante.

Je dois cependant mettre cet enfant à l’abri desmauvais traitemens... Viens avec moi, me fille...(Elle la prend dans ses bras.) si le roi ne veutplus tu connaître. je ferai venir de l’autre cote des

Pyrénées des protecteurs qui prendront notrecause.

Elle veut sortir.

Le nui, trouble.Reine!

LA anus.Je ne puis plus supporter... c’est trop.

Elle s’élance vers la porte. mais s’évanouit et tombe avecl’Infaute.

Le nor’court d sur avec omet.Dieu! qu’est-ce donc?

L’MAN’I’E. jalonniez cris de frayeur.

licitai me mère est couverte de sans.Elle s’enfuit.

Le nos.Quel horrible eccldentl du sans! Avais-je me-

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408

site d’être puni si cruellementl... Lever-vous....remettez-vous: on vient. on nous surprendra. Leever-vous... toute me cour doit-elle se repaltre dece spectacle? Je vous conjure de vous lever.

Elle se lève. appuyée sur le Roi.

SCENE X.

Les Parutions. AIME. DOlilNGOantront enrayés.Plusieurs Dames viennent ensuite.

Le net.Que l’on ramène la reine cites elle; elle ne se

trouve pas bien.Lamine sort accompagnée de ses liantes. Mise et Domingo

s’approchent.

aux. .La reine en larmes! du sang sur son visage!in nm.

Cela parait surprenant aux esprits infernauxqui m’ont conduit la i

aux et maison.Nous?

La nm.Qui m’en ont dit assez pour exciter ma fureur.

et rien pour me conviction.une.

Nous avons dit ce que nous savons.La aux.

Que l’enfer vous récompense! Ce que j’ai fait,

je m’en repens..." Avait-elle le langage d’uneconscience coupable?in llAithlis ne rosa. encore derrière le chantre.Peut-on parler ou roi?

SCÈNE x1.

Les Parisiens. LE MARQUIS DE POSA.

L8 n01, vitement (mu par cette cotir. et s’avan-çant à la rencontre du Marquis.

Ah! c’est luil..... Soyez le bienvenu. marquis.Maintenant je n’ai plus besoin de vous, duc; lais-ses-nous.Albret Domingo se regardent avec une muette surprise,

et sortent.

SCÈNE Xil.

LE ROI et LE MARQUIS DE POSA.

La maoris.Sire, il est dur pour un vieux guerrier. qui a

expose sa vie pour vous dans vingt batailles, dese voir ainsi repousse.

La nm.il trous sied de penser ainsi. et a moi d’agir

comme j’ai fait... Ce que Vous être devenu pourmoi en peu d’heures, il ne l’a pas été durant sa

MAGASIN THÉATRAL.

vie entière. Je nc vous point de relations secrètesavec celui qui a su me plaire; le sceau de maroyale faveur doit éclater au loin sur votre iront;je vous qu’on envie l’homme que j’ai choisi pour

ami.1.! lancera.

il le sera: d’autant plus qu’une certaine enve-loppe d’obscurité est son seul titre à mériter cenom.

La monQue m’apporter-vous?

La natrums.Comme je traversais le salon. j’ai ont parler

d’une triste circonstance, qui m’a semble in-croyable"... une vive altercation... du sang... lareine.

La R01.Vous étiez un

La nanans.Cette nouvelle me désespérerait d’autant plus.

si elle avait quelque fondement . s’il avait [tu sepasser quelque chose entre Leurs Majestés... quej’ai fait d’importantes découvertes qui changenttoute la face des choses.

La aux.en bien l

La annotas.J’ai trouve l’occasion de détourner le porte.

feuille du prince, avec quelques-uns de ses pa-piers, qui, j’espère. jetteront quelque lumière..."

il donne au Roileportafeuille de Carlos.

La am, les parcourant avec curiosité.Un écrit de l’empereur mon père"... Comment

n’en ai-jc jamais entendu parler? (il la tu. le me!5 de côte et pour à d’autres papiers.) Le plan d’une

- forteresse..... des pensera extraites de Tacite.....: Ah! qu’est croit... je crois reconnaitre l’écriture;; c’est celle d’une femme. (Il la attentivement.A tantôt à haute cola. tantet tout bas.) -- a Cette

clef... le cabinet du pavillon de la reine. a -- Ah l. qu’est-ce donc?...-n La. l’amour pourra libre-

ment... se faire entendre... et une douce recom-pense... a Ah! infernale trahison! maintenant jerois tout: c’est elle, c’est sa main.

La satineurs.La main de la reine? Impossible!

LE aux.De la princesse d’i-Îboli.

se amours.Ainsi ce que m’a avoue dernièrement le page

ilenarcr serait vrai: c’est lui qui aurait porte lalettre et la clef.in nui. prenant la main du Marquis avec une

cive émotion.Marquis, je m’aperçois que je suis dans d’esc-

crables mains! Cette femme... je vous l’avouerai.marquis. c’est cette femme qui a force la cassettede la reine; c’est d’elle que vint le premier avis...

Qui pourrait dire ce que le moine sait ia-dessua?l’ai été trompe par une intrigue infime.

[.8 amonts.Alors il serait encore heureux que...

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La ont.Marquis. marquis, je commence à craindre

d’être allé trop loin avec la reine.

LE nuons.S’il a existe de secrètes intelligences entre le

d’une toute autre nature que celles dont on lesaccusait; j’ai la certitude que le désir du princed’aller en Flandre a pris naissance dans la tête dela reine.

tu nonJe l’ai toujours pense.

Le surtouts.La reine a de l’ambition; oacraisde dire plus?

elle voit avec chagrin qu’elle s’est trompée dans

cipation au pouvoir lui est interdite. La jeunesseimpétueuse du prince se présenta comme favora-ble à res projeta pour l’avenir... Son cœur... jedoute fort qu’elle puisse aimer.

au ont.0h! je ne tremble point devant les plant ita-

lalles de sa politique.

Il! maoris.Est-elle aimée! ne la part de l’infant ne peuh

on par craindre plus que de la sienne? ce douteme parait digne d’examanei. je unis qu’unesurveillance révère est indispensable.

La aux.Vous me répondez de lui.

l8 mucors. opter avoir réfléchi.Si Votre Majesté me croit capable de remplir

cet ailier. je dols prier qu’il soit en entier et sansrestriction confie à mon rotas.

tu non.il en sera ainsi.

1.8 manants.Au moins qu’aucun auxiliaire. quelque nom

qu’il porte . ne vienne. par son intervention , metroubler dans ce que je pourrai juger nécessaire.

LE ont.Aucun. je vous le promets. Vous ôtes mon bon

ange. Combien je tous dois de reconnaissancepour ce que vous m’avez apprit! (A Larme qui estentrei pendant ces dernier: mon.) Comment arez-t’ous laisse la reine 7

nous.Encore bien aliaibiie de son évanouissement.

Il jette sur le Marquis un regard détourné. et s’en t1.

La MARQUIS.

Une précaution me semble encore nécessaire.Je crains que la prince ne soit averti; il a beau-coup d’amls dévoués. peut-dire des intelligences aGand avec les rebelles. La crainte peut le précl-pitcr dans une résolution désespérée. Ainsi jeconseillerais de prévoir, des à présent. par quelmoyen soudain on pourrait subie-champ s’oppo-

i incident.«fig! à? tu aux.r a: J mutais comment?

prince et la reine. elles tiraient certainement ,5

ses espérances orgueilleuses. et que toute parti- ï

DON cannes, ACTE W, SCÈNE X111. 409tu traiteurs.

Un ordre secret d’arrestation que Votre Majesté

remettrait en mes maint. dont je pourrait meservir lubie-champ au marnent du danger. et.....(La Roi sembla railleur.) Cc sera un grand secretd’état jusqu’au moment... ILe ne: on on table, et signe l’ordre d’arresta-

lion.Il y va du royaume; les dangers pressant por-

ruetteut des moyens extraordinaires. -- En ceci,marquis. il est superflu de vous recommander letménagement...

La tanneurs. prenant l’or .C’est pour un ces extrême, Sire.

LB nor. plaçant la main sur son rpauie.Aller, aller, cirer marquis: calmar mon cœur

et rende: à mes nuits le sommeil.Ils sortent des (leur côtés opposes.

SCÈNE X11].lino galerie.

CAliLOS arrive dans la plus cive agitation; LECOMTE DE LEBME va à tu rencontre.

cannes.Je Vous cherche.

tanna.Je vous cherche aussi.

cantor.Cela est-il vrai? Au nom du ciel, cela est-il

traittantra.

Quoi donc ’t

canton.Qu’il a tire un poignard? qu’on l’a emportée

sanglante do son appartement? Par tous lessaints, répondezmoi, dois-je le croire? cela est-ilvrai?

tenus.Elle est tombée sans connaissance et s’est

blessée en tombant. Ce n’est rien de plus.canton.

N’y oct-il aucun danger, aucun it sur votre hon-neur, comte?

. tanna.Aucun pour la reine. mais pour vous!carme.

Aucun pour ma mère? Dieu toit loue! Un bruithorrible était venu à mon oreille; le roi était entreen fureur contre la mère et l’enfant; un mystèreavait été revoie.

tanna.Ceci pourrait bien être véritable.

cannes.Véritable? comment?

Leone.Prince, je vous ni donne aujourd’hui un avis

que vous arez méprise; profitez mieux du second.cannas.

Comment t

1 i i un w a

u W une M

m Hi n

remmener: ’

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4.1.0

sans.Si je ne me trompe point, prince, j’ai vu entre

vos mains, il y a pou de jours. un portefeuille develours bien, brode en or.

canins. un peu surpris.J’en al un semblable... Oui; eh bien?

seaux.Sur,la couverture est, je crois, un médaillon

entouré de perles.

canins.C’est. cela mente.

anaux.Lorsque je suis entre a l’improviste dans le ea-

binet du roi, je crois avoir vu celui-la même entreses mains; le marquis de Pesa était pros de lui.canins, ornement, aprls un instant de surprise

et de silence.Cela n’est pas vrai.

nous, avec émotion.Je serois doue un imposteur?

canins, la regardant un «mon.Oui, vous l’êtes.

une.Hélas l je vous pardonne.

cannes se promena ou et (à dans une agitationtontina , et s’arrête enfin douant lut.

Quel mal t’a-vil fait i que t’a fait notre inno-cente union, pour qu’avec une infernale activitétu t’empreases à la rompre?

nous.Prince, je respecte une douleur qui vous rend

injuste.canins.

0 mon mon! mon Dieu! préserves-moi dusoupçon!

nous.Je me souviens aussi des propres paroles du roi.

a Combien je vous dols de reconnaissance, disait-ii quand je suis entre, pour ce que vous m’avezappris! n

canton.Silence, silence!

Lunes.Le duc d’Albe serait disgracié; les sceaux au-

raient été retires ou prince Ray Gomcz et confiés

au marquis.cannes, absorbe profondément clamses riflerions.

Et il ne m’a rien dit! Pourquoi ne m’a4-il riendit?

mais.Toute la cour le regarde déjà comme un sni-

niître tout-puissant, comme le favori le plus ab-so u.

canins.li m’a aime, beaucoup aimé; je lui étois plus

cher que luitméme. 0h i je le sais bien. il m’en adonné mille preuves. Mois des millions d’hommes.

mais la patrie ne devaienlviis pas lui être pluschers qu’un seul individu? Son âme était tropveste pour un seul ami; le bonheur de Carlosétait une tache ara-dessous de son amour. il m’asacrifie à sa vertu: puis-je l’en blâmer? Oui,

MAGASIN TEÉATRAL.

cela est certain; maintenant cela est certain:maintenant il est perdu pour mol.

Il se détourne. et se cacha le visage.

1mn, apr-la un marnent de silence.0 la meilleur des princes! que puis-je taire

pour vous!cannas, sans le regarder.

Passer ou roi... et me trahir! Je n’avais rien alui olfrir.

tenus.Voulez-vous attendre ce qui va suivre?

canins, s’appuyant sur le balustrade, et rager-dont flamant dations lut.

Je l’ai perdu. ont maintenant je suis entière-ment abandonne.mais s’approcha de lut avec omnium et tordrai.

Vous ne vouiez point penser a votre sûreté!muros.

A ma sûreté? Excellent honorai

uneVous n’eves personne pour qui vous ayez plusà trembler que voua-même.

casinos, soudainement.Dieu! que me rappelas-vous? au ruerai la

lettre que je lui ai remisa, que j’avais voulugarder et que je lui ai cependant laisses. (Il saprostitua on st la viennent et en sa tordant lesmarna.) niais elle! par ou a-t-ello mérité cela delui? il aurait du cependant répugner. urine, nele devait-il pas! (Aure emportement et incision.)Je vais vars elle, il tout. que je l’avertisse, il toutque je la prépare... Levure, cher larme, qui doueenverrai-je! je n’ai plus personne. Dieu soulane!encore un ami. et cette fols je n’ai rien a perdre.

Il sort rapidement.

mon le suit et la rappelle.Prince, où courez-vous!

Il sort.

SCÈNE XIY.

LA REINE. AIDE, DOMlNGO.

une.s’il nous était permis, madame...

La antan.Que souhaites-vous i

poumon.Une sollicitude sincère pour l’augusto personne

de Votre Majesté ne nous pennes point de garderun lrtmquliie silence sur un incident qui menacevotre sûreté.

aux.Nous nous bilions de déjouer, par un avis donne

à temps. un complot dirige contre vous.

palissa.Et de mettre aux pieds de Voire Majesté l’hom-

mage de notre zèle et de nos services.

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DON CAliLOS, ACTE 1V, SCÈNE XV. tuLa me. let regardant avec étonnement.

Révérend père. et vous. noble duc. vous mecausez une surprise réelle: je n’étais pas prépares

à un tel dévouement de la part de Domingo et duduc d’une: je sais que] cas j’en dois faire. Vousme parles d’un complot qui me menace; puis-jesavoir qui...

sans.Nous vous prions de vous garder d’un marquis

de Pesa, qui s’emploie aux allaites secrètes de SaMajesté. du roi.

u nains.J’apprends avec satisfaction que le roi ait fait

un si bon choix. On m’a parle depuis longtempsdu marquis comme d’un excellent homme; ila la réputation d’un esprit lori distingue: jamaisplus grande faveur ne lut mieux placée.

notasse.Mieux placée? nous sommes mieux instruits.

sans.Depuis long-temps ce n’est plus un mystère que

le genre d’emploi accepte par cet homme.

LA nmComment? que serait-ce donc? vous excitez

toute mon attention.nomoo.

Y a-t-ii long-temps que Votre Majesté a regardepour la dernière fois dans sa cassette?

La assas.Comment?

comme.Et aves-vous remarque s’il ne vous manquait

rien de précieux?La ursins.

en quoi douci toute la cour sait. ce qui m’a été

soustrait? cependant le marquis de Pour... Com-ment le marquis de Pesa aurait-il quelque rap-port avec ceci i

sans.lin rapport fort direct, moderne z car il manque

aussi au prince des papiers fort importons, quiont été vus ce matin dans les mains du roi. pen-dant que le chevalier avait une audience secrète.

La usina. après quelque «newton.Ciel! ceci est étrange! ceci est fort extraordi-

naire! Je trouve ici un ennemi que je n’avaisjamais imagine. et en revanche deux amis que jene me souviens pas d’avoir jamais connus: caren vérité. (site nous sur tous les dans; un regardperdirent) il tout que je l’avoue. le mauvais of-fice qui m’a été rendu auprès du roi, je courais le

risque de le pardonner... à vous.une.

A nous?La nains.

A vous.nounou.

Duc d’une. à nous:

sa ursin. [imam encore tu yeuse sur me.Combien je m’applaudis d’être à temps mise en

garde contre. me précipitation! Sans cela j’étaisrésolue à demander des aujourd’hui a Sa Majesté

de faire paraltre mes accusateurs devant moi.Maintenant tout est pour le mieux, je pourraiinvoquer en sua laveur le témoignage du ducd’une.

stars.ne mon parler-vous sérieusement?

1A sans.Pourquoi pas?

nomade.Ciel! empêcher ainsi tous les bons offices qu’en

secret...sa assas.

En secret? (D’un air grues et par.) Je désire-rais cependant savoir, duc d’une. ce que lafemme de votre roi peut avoir à dentier avecvous, ou avec vous, prêtre. et que son époux nedoive pas savoir. Suisoje innocente ou coupable!

neume.Quelle question!

me.Cependant si le roi n’était pas juste, si du

moins il ne l’était pas en ce moment?

m sans.Alors j’attendrai qu’il le devienne... Heureux

celui qui n’aura qu’à gagner lorsqu’il le sers de-

venu!Elle leur fait un salut et se retire. Ils sortent ensuite par

une autre porte.

SCÈNE xv.Appartement dols princesse d’Èholi.

LA PRINCESSE D’ÉBOLI; un instant après,

a non CARLOS.disons.

Serait-elle donc vraie cette étrange nouvelle quiremplit déjà tentois cour?

matos entre.Ne vous effrayes point, princesse; je serai doux

comme un culant.lisant.

Prince... cette surprise...CARLOS.

Êtesovous encore offensée? encore...

sinon.Prince!

canins. avec instance.Êtes-vous encore attentera? Je vous prie. dites-

le-moi.tuner.

Qu’est-ce douci... vous semblez oublier, prince...Que cherchez-vous près de mai ?

casinos, lut prieront la main avec Modem.Aimable tille, peux-tu hait toujours? l’amour

blesse ne pardonne-Hi jamais?linon, retirant sa main.

Que me rappelez-vous. prince ?clams.

Ta bonté et mon ingratitude. Hélas! je le saisbien , je t’ai cruellement oilcnsée, j’ai déchire ton

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412

tendre cœur. j’ai arroche des larmes a ces peutcharruons: Miss! je ne viens pas même ici pourparier de mon repentir.

seoir.Prince, laissez-moi... je...

nous.Je suis venu, parce que tu es une douce cres-

iure. parce que je compte sur la bonté, sur lahonnie de ion âme. Vois, aimable tille, vois . jen’ai plus d’autre ami dans ce monde que toi seule.

Une fois tu me montras de in bonté: non, tu nehaïras pas toujours, tu ne seras pas toujours ini-Notable.

linon, détournant le «sans.ou! silence! Rien de plus, ou nom du ciel,

ruinentcime.

Lalsseanoi te rappeler ces marneur divins ,laisse-moi to rappeler son amour. ton amour,aimable fille , que j’outrageai si indignement;laissennwl me prévaloir de ce que je fus pour toi,de ce que ton cœur avait rêvé de moi. Encore unefois. seulement une fois encore. que ton orne m’i-magine comme elle me voyoit alors. et sacrifie àcette image ce que tu ne pannais me sacrifier àmoi-même.

tout.Ah! Charles, que vous vous joues cruellement

de moi icimes.

Montre-toi plus grande que ton sexe. Pardonnecette offense: fais ce qu’aucune femme n’a faitavant toi, ce qu’aucune femme ne fera après:j’exigc de toi quelque chose d’inoui. Obtlens, jet’en conjure à genoux, obtiens que je puisse diredeux mots à ma mère.

Il se jette à ses genoux.

SCÈNE XVI.

LnsPnrêcrEnnxs. LE MARQUIS DE POSA se proci-piie dans l’appariemcni, suie-i de Jeux Offi-ciers de la yards du roi.

LE maous. respirant à peine, sujette entre suas.Qu’a-Hi dit? Ne le croyez pas.canins, encornons: pieds de la Princesse, et

alune cette anode.Par tout. ce qu’il y n de plus sacre...

LE aunons. i’interrompant avec vivacité.il est en délire. N’écoutez point un insensé.

muros, avec plus d’instances, et d’une cois: plus

forte.li y vu de la rie. Conduisez-moi vers elle.

18 rimeurs. Mignon: la Princesse de lui avecviolence.

Vous Oies morte. si vous l’écouter! (A un duOfliciers.) Comte de Cordoue, au nom du roi, (illui montre l’ordre) le prince est votre prisonnier.(Carlos demeura immobile et comme frappé dela foudre. La Princesse poum un cri d’ufi’roi

l

i

MAGASIN THEATRAL.

et vous s’enfuir. Les officiers sont interdits.Long et profond silence. On voit le Marquisému in tremblant s’efforcer avec poins de se ra-meurs. Au Prince.) Je rensihmandevotre épée.Princesse Éboii. «mourez. et (a comme que leprince ne parle à personne, a personne; pas mêmeà vous: vous m’en répondez sur votre tetc.( Ilen encore quelques mais tout bas à tontinier ;pour se retournant : ) le un me jeter sur-le-elmnp aux pieds du roi. et lui rendre compte...(il Carlos) et à vous aussi. prince. Attendez-moidans une heure.Carlos se laisse conduire. sans donner oigne d’aucun sen-

timent: seulement en s’en allant il laisse tomber unregard défaillant sur le aluminerai se cache le visage.La Princesse essaie encore une fois de s’enfuir. Le Mar-quis in retient par le bras.

SCÈNE XVll.la PRi’NCESSE veneur et LE MARQUIS DE

POSA.tison.

An nom du ciel. laisser-moi quitter ce lieu.La maquis. la ramenant suriodcoant de la «ou.

d’un air sévère et infirmant.

Quo t’a-HI on, malheureuse?

mon.Rien. laisser-moi, rien.

un moeurs. la retenanl toujours, et d’un tonplus rouera encore.

Qu’es-tu appris i... Il n’y a point d’évasion à

espérer". tu ne pourras le redire à personne surla terre.

taon le regards avec "frai.Grand Dieui qu’entendez-vons par un fous

ne voudriez pas me tuer?LE tanneurs. riront un poignard.

En etl’et. j’en suis fort tenté. Cela serait plus

court.nuoit.

lioit moi! o miséricorde éternelle! «m’ai-jedouerait?LE maous. regardant la ciel. si approchant le

poignard de sa poitrine.il est encore temps : le poison ne s’est pas en-

core échoppé de ses lèvres. Je briserai le vase, ettout sera dans la même situation... Le destin del’Espagne... et la rie d’une lemme l...

Il demeure dans cette attitude. et semble incertain.taon, qui est tombés à sa: pieds, la regarde d’un

œil ferme.Eh bien! que tordez-vous? Je ne demande pas

à être épargnée... Non ; j’ai mérite de mourir. etl j’y consens.

LE maous laisse lentement retomber son bras,après une courre allusion.

Cela serait aussi lâche que barberai... Non!non. Dieu soit louél... Il y a encore un autremoyen.Il laisse tomber le poignard et son rapidement. terrin-

cesse se précipite par unanime porte.

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non canas, ACTE W, SCÈNE XIX.

SCÈNE xvm.Appartement de la Reine.

La. RElNE, LA COMTESSE DE i’iSEliTÈS.

La REINE.Quel tumulte dans le palais! Chaque bruit. me

remplit aujourd’hui d’ellroi. Allez voir, je vous

prie, et dites-moi ce que cela signifie.laminasse de henni! sort. et la princesse d’Ébolienire

précipitamment.

SCÈNE XIX.

LA REINE. LA PRINCESSE D’ËBoLl.

taon, respirant à pains, pale et ditons, iambeque: pieds de (a Reine.

Madamei... au secours E... il est arrête.La mon.

Qui?licou.

Le marquis de Pesa l’a arrêté par ordre duroi.

La sans.liais qui? qui î

unau.la prince.

u mon;Ars-tu perdu la raison?

linon.il: remmènent à l’instant même.

La nuisis.lit qui l’a fait arrêter?

unau.Le marquis de Posa.

La noms.Air! Dieu soit loue que ce soit le marquis qui

l’ail fait arrêter!

taon.Avec que! calme mordues cela, madamemvec

quelle froideur! 0 mon Dieu! vous ne soupçonnezpar... vous ne savez pas...

La nous.Pourquoi il a été arrête. Quelque faune dé-

marche, je suppose, très-naturelle avec le ca-ractère bouillant de ce jeune homme.

licou.lion. non... je un mieux informée... non. ma-

(lame... une action infâme, infernale! il n’y aplus deraiut pour lui; il mourra.

LA REINE.Il mourrai

taon.Brio suis son assassin!

La une.il mourrai lnsenséc. y penses-tu?

trou.El. pourquoi. pourquoi meurt-il i 0h! si j’avale

pu ravoir que les choses en viendraient n:

445

La aux: la! prend la main avec bonté.Princesse, vous ères encore bars de vous; re-

cueillez d’abord vos esprits. ne jeter pas dansmon âme ces allreuscs images. expliquez-vousavec plus de calme r qu’avez-voua su? qu’est-ilarrivé?

tout.au: madame. n’ayez pas pour moirer abandon,

cette ironie! ce sont pour moi les nommes del’enfer qui s’emparent de me conscience: je nesuis pas digne. de porter mes regarda profanesjusqu’à votre gloire; foulez aux pieds une misc-rablc qui se prosterne devant vous. accablée derepentir. de houle et de. mépris pour monème.

m nous.Malheureuse, qu’avez-vous à m’avouer?

linon.Ange de lumière! urne suintai vous ne con-

naissez pas, vous ne soupçonna pas à quellecréature-infernale votre bonté a daigne sourire!apprenez aujourd’hui au connaiire... c’est mol...moi qui ai commis ce larcin.

La une.Vous?

taon.Et qui ai livré les lettres au roi.

La anisa.Vous l

linon.Qui ai ou [impudence de vous accuser.

LA man.Vous. vous avez pu...

miaou.

La vengeance... l’amour... la rage. Je voushaïssais. et j’aimais l’infnni.

[A REINE.

Et parce que vous Palmier...riant].

Je le lui clamsé, et je n’avais pas été payée

de retour.La mon, après un moment de silence.

Ah! maintenant je m’explique-tout... Lever-vous... vous ranimiez... jevous ai déjà pardonné...

tout est oublie... Levez-vous.un. lui terni la main.

linon.Non, non; il me resto encore un aveu terrible

Maire... non, pas auparavant.La narrera, avec attention.

Que puis-je avoir a apprendre encore? parlez.linon.

Le roi... séduite... Ah! vous détournez voue-sarcla... j’y ils me réprobation... iocrimo dom jevous accusois... je l’ai commis moi-même.

Elle. presse contre terra son visage enflammé; la Reineson. La duchesse d’Olivarès sort après quelques minu-

tes du cabinet où est rentrée la Reine. et trouve LaPrincesse encore dans la même altitude 3 clic s’approcheen silence; on bruit de ses par. in Princcsw lève la me.fit ne voyant plus la Reine, cuire dans un complcidè

rc.

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Il"

SCÈNE xx.

LA PRINCESSE minou. LA DUCHESSEn’entame.

filou.bleui elle m’a laisséel llaiuteaant, c’en est

fait.ouvertes, s’approchant d’elle.

Princesse Éboli.

nuoit.Je sais pourquoi vous venez. duchesse: la

relue vous envoie m’annoncer ma sentence...Parlez.

OLIVARÈS.

J’ai ordre de Sa Majesté de recevoir votre croixet votre clef.tout: un de son «in une mie: d’or. et la u-

met dans les mame de la Duchesse.M’aceordm-Mn encore une foie la faveur de

baiser la main de la meilleure des reines?cumuls.

On vous dira au couvent de Sainte-Marie cequi aura été décidé sur vous.

linon, fondant en larmes.le ne verrai plus larcincl

OLWLRÈS l’embrasse en détournant le visage.

Vivez heureuse.Elle se retire promptement ç la Princesse la suit jusqu’à la

porte du cabinet. qui se micrmo aussitôt sur ln Duchesse;lamineuse demeure quelques minutes a genoux devantcette porte. puis: se lève taon-coup et sort en se co-chant le visage.

SCÈNE XXl.

LA REINE, LE maoris DE rosa.

La noise.Mil enfin. marquis. heureusement vous arri-

ver.LE mauvis. pale. le cirage défait, le voir. trom-

Manie; pendant ioula cette scène. il laisseparaître une curation protandre et solennelle.Votre riiajeste est-elle seulet personne ne peut-

il nous entendre de in pièce voisine?La mon.

Personne. Pourquoi? que m’apportcz-vous?(Elle le regarde plus attentivement et recule et.frayes.) l-Zt pourquoi Mes-vous ainsi troublé?qu’est-cc donc? vous me faites trembler. man-quis; tous vos traits portent l’empreinte de lamort.

LE maoris.Vous savez déjà sans doute...

LA mars-s.

Que Charles a été art-etc, et même par vous.m’a-bon dit. Cela est-il donc vrai? je ne voulaisen croire personne que vous.

i

l.

MAGASIN THEATRAL.LB Hanovre.

Cela est vrai.La narra.

Par vous?en linotte.

Par moi.un. une le regarde un instant d’un ou de

doute.l’homo votre conduite. alors même que je ne

la comprends pas. Cette fols cependant pardon-ne: à l’inquiétude d’une lemme. je crains quevous n’ayez joue un jeu téméraire.

La meurs.Et j’ai perdu.

et nuise.Dieu du ciel!

L2 autours.Soyez complètement tranquille, madame z pour

lui. tout est déjà à l’abri; c’est moi qui suie

perdu.

u nm.Que voirie apprendre il Grand Dieu!

1.3 natrums.Qui me l’or-calta placer ainsi tout sur une chance

douteuse? tout! Ajouter avec le sort si témé-rairement. sans prévoyance? quel est l’hommequi peut t’oublier au point de vouloir diriger lerude gouvernail du destin. a moine de s’attribuerla souveraine prévision it Ah! cela est juste...Mais pourquoi perler de mol maintenant? Octinstant est précieux comme la vie d’un homme;et qui sait si la main avare du juge suprême neme compte pas en ce moment les dernières gouttesde la vie?

ut nuise.Le juge suprême? Quel ton solenncli le ne

conçois pas le sens de ces discours; ccpendantvous m’epouvantez.

LE renoms.il est sauvé! à quel prix. n’importe! liais c’est

seulement pour aujourd’hui: il lui reste peu demontons. qu’il les épargne bien. Dès cette nuit,il faut qu’il quitte Madrid.

La anise.Cette nuit même?

Le mitons.Les préparatifs sont laits. Dans cette même

chartreuse. qui depuis long-tempe était l’asile denoire amitié. des chevaux l’attendent. Voici. enlettres de change. ce que la fortune me donna deliions en ce monde: ce qui manqueroit. vous leferler. Sans doute. j’aurais encore bien des chosesdans le cœur pour mon Charles, bien des chosesqu’il devrait savoir z mais je pourrais ne pas trou-ver le temps de. les traiter avec lui; vous lui par-lerez ce soir. ainsi j’ai recours à vous.

La item.Au nom denim: repos. marquis. expliquez-vous

avec plus de détail g ne me parlez pas en énigmesterribles. Qu’est-il arrive 2

LE surtouts.J’ai encore une importante révélation a faire.

I3

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et c’est en vos malus que je la confie. J’eus unbonheur que bien peu d’hommes ont connu :j’aimai le fils d’un prince. bien cœur. consacré a

un seul, embrassait l’univers; dans l’âme de Car-los je créais l’âge d’or pour des millions d’hom-

mes. on: mes songes étaient beaux! mais il aplu a la Providence du me rappeler de ma nobletache avant le temps. Bientôt il n’aura plus sonRodrigue; l’ami s’en reposesur l’amante. ici, ici,

sur le cœur de sa souveraine. comme sur un saintautel, je dépose mon dernier. mon plus précieuxlegs: c’est lis qu’il le trouvera quand je ne serai

plus.Il se détourne, les larmes étouifautsavoix.

La une.Ce sont les paroles d’un mourant; cependant

j’espère encore que la chaleur de votre sans... ouquel serait le sont de ce discours?tu situant: cherche d se recueillir, et continue

d’un (on plus ferme.

Dites au prince qu’il doit penser au sermentque dans des jours d’enthousiasme nous jurâmesen partageant l’hostie. t’ai tenu le mien. je luisuis fidèle jusqu’à la mon; maintenant c’està

lui à tenir le sien.La sans.

Jusqu’à la mort i

Le mucors.Il accomplira .. Oh! ditesule-lui. ce songe, ce

noble songe d’une politique nouvelle. cette nonoception divins de notre amitié: il mettra la pre-mière main il ces matériaux informes. Pourra-Mlachever? sers-Ml interrompu? que lui importe iIl y mettra la main. Quand les siècles se serontécoulés, la Providence reproduira un fils deprince tel que lui, sur un trdne tel que le sien,et embrasera de la même ambition son nouveaufavori. Dites-lui que , quand il sera devenuhomme. il porte respect aux songes de sa jeu-nesse: qu’il n’ouvre point son cœur. cette tendreet céleste fleur. à la raison tout vantée, à ce verqui ronge et qui tue: qu’il ne se laisse point éga-rer. quand la sagesse de la chair diffamera la sainteardeur qui vient du ciel. le le lui ai dltuutrt.»l’ais.

sa notas.Eh quoi! marquis. ou tend ce discours?

La natrum.Et dites -lul que je dépose en son âme le bon-

heur des hommes; que mourant. je l’exige delui, jel’csigei... et que j’en avais bien le droit. lieut dépendu de moi de faire brlller un jour nou-veau sur cet empire. Le roi m’oli’rait son cœur;

il m’appclait son fils: il me coudait les sceaux. et json due d’Albe n’était plus rien. (il ferrets, et

regarde la Reine en silence pendant quelquesirisions.) Vous pleurez. 0h! je les connais ceslarmes. urne sublime, c’est la joie qui les fait cou-ler. niais ce qui est fait est fait. Charles ou tuoitLe chois a été prompt et terrible. L’un des deuxdevait être perdu, et j’ai voulu être celui-là...

DON CARLOS. ACTE 1V, SCÈNE XXl. 415il vaut mieux que vous n’en sachiez pas davan-toge.

La nains.Maintenant, maintenant. je commence à vous

comprendre. Malheureux! qu’avez-vous fait?tu MARQUIS.

l’ai abandonné dans heures d’une soirée pourobtenir un beau jour d’été! j’ai rejeté le roi. Que

pouvaieje être au roi? hics espérances pouvaient-elles fleurir sur ce sol desséché? Le destin de l’Euo

raps mûrira par mon noble ami... Je lui lèguel’Espagne... Jusque-lit elle soignera sous la mainde Philippe. Mais malheur, molbeurù moi età lui.si je devais me repentir, si j’avais mal choisit...Non, non... je connais mon ehchsrlos: cela n’ar-rivera jamais... ct mon garant, reinel c’est vous!(Après un moment de silence.) le vis germer cetamour; je vis la plus malheureuse passion pren-dre racine dans son coeur. il était alors en monpouvoir de la combattre; je ne le fis point. Jenourris est amour. qui à mes vous n’était pointfuneste. Le monde peut en juger entretuant. Jene me repens point. Mon cœur ne m’accuse pas.l’aperçu la vie où les hommesauraientvu la mort.Dans cette flamme sans espérance, je reconnusbientôt un rayon éclatant d’espérance. Je voulais

le conduire a ce qui est bien, à ce qui est beau.à ce qui est élevé t l’humanité ne m’oll’rait pastille

forme visible 3 le langage me refusait des paroles; ’alors je le dirigeai de ce côte, et tout mon soinfutd’ennohlir son amour.

LA une.Marquis, vous étiez si rempli de votre anti, que

pour lui vous m’aviez oubliée. hie croyiez vousréellement asses dégagea de toutes les faiblessesde mon sexe, quand vous vouliez faire de moi sonange. et que vous luidonniez pour arme la vertu?Vous n’aviez pas réfléchi quel risque on fait cou-

rir à notre cœur, lorsqu’on ennoblit la passionen lui faisant porter un tel nom.

tu manants.Pour toutes les femmes, hormis pour une seule.

Pour celle-là. j’en jurerois...Pourriez-vous rougirdu plus noble des désirs? Pourriez-vous rougird’être la cause d’une héroïque vertu? Qu’importe

au roi Philippe si la hansi’iguratlon placée dansson Escurlal enflamme le peintre qui la contempledu désir de s’lmmortaliser? La douce harmoniequi dort dans la lyre appartient-elle à celui quil’a achetée, et qui la possède, tout sourd qu’il est?

li a achetd le droit de la mettre en pièces. maisnon point l’art d’en tirer des sons divins, ni lajouissance ravissante de l’harmonie. La vérité re-

site sur le sage, la beauté sur le cœur sensible:ils n’appartiennent l’un l’autre. Aucun préjugé

vulgaire ne peut détruire en moi cette persuasion.Promotion-moi de l’aimer toujours. Gardez-vousde l’abnégation dégradante ou pourraient vousentraîner le respect humain ou le tous bérotsme.Aimez-le immuablement, éternellement. Vousme le promettes i reine... vous le promettez en mesmains?

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ne1.x tintais.

ilion cœur. je vous le promets, sera toujoursl’unique juge de mon amour.

tu muons. retirant sa main.Maintenant. je meurs tranquille; me tâche est

remplie.Il mine in Reine et veut sortir.

u nuise le suit des vous: en silence.Vouspartez. marquis. sans me dire si nous nous l

reverrons bientôt. nLa nuons revient et détournant la me.

Certes. nous nous reverrons.

u rime.Je vous entends. Para. je vous entends bien. -

Pourquoi en avoir agi ainsi avec moi?La minous.

Lui. ou mol!

[A REINE.

Non, noni vous vous êtes précipite dans cetteaction qui vouge put-u sublime! vous ne pouvezle nier. Je vous connais. vous en aviez soif tie-puis long-temps. Que mille cœurs soient brises,que vous importe. pourvu que votre orgueil soitsatisfait! tu! maintenant. maintenant. j’niapprieàvous comprendre: vous n’avez voulu qu’êtreadmiré.

LE Imams. norme. a part.Non. je n’étais point prépare à ce discours.

u REINE. après un moment de silence.Marquis, n’y o-t-ii point de salut possible?

Le simouns.Aucun.

in anima.Aucuntl’enseroy bien. Rien de possible. même

par moi?

tu aunons.Même par vous.

LA nuisis.Vous ne me connaissez qu’à demi : j’ai du cou-

rage.

La muons.Je le sais.

tu niaise.Aucun moyen de salut e

LE mireurs.

Aucun.

Li men-s le quitte et se cache le cirage.Allez! je n’estime plus personne.

in munis. vivementeinu. rejette a garions: de. .nant elle.

Reine! o Dieu! lu vie est belle cependant!Il se lève et sert rapidement. La Reine rentre dans son

cabinet.

MAGASIN THÉATBAL.

SCÈNE XXII.

Ë LE DUC D’ALBE et DOMINGO vont et viennenti en silence. chacun de leur tout. LE COMTE DEË LERliiE son du cabinet du Roi. Surutent en-

sime DON BANDE!) DE TAXIS , grandmatira des postes.

LIERNE.N’a-bon pas encore vu le marquis?

une.l’os encore.

berme veut rentrer.

une, entrant.Comte de Larme, annoncer-moi.

a une.Le roi n’y est pour personne.

une.Dites-lui qu’il fout que je lui parie. Cela im-

porte extraordinairement à Sa linjesté. flûtez-vous: cela ne soutire aucun retard.

berme rentre dans le cabinet.

une. s’approchant du grand maure (la pouce.Cher Taxis. habituez-vous à in patience. Vous

ne perlerez pas au roi.TAXIS.

Non! pourquoi tAnn.

Vous auriez du avoir la précaution d’obtenir

la permission du chevalier de Pose, qui retientprisonniers le fils et le père.

TAXIS.

Pan? comment? Très-bien! c’est le même dequi je tiens cette lettre.

une.Une lettre? Quelle lettre?

ruts.Qu’il m’a chargé de faire poser à Bruxelles.

I un. curieusement.. A Bruxelles?

l nus.Et que je viens apporter ou roi.mon.

A Bruxelles? Aven-nus entendu, chapelain! àBruxelles?

nounou. s’avançant.Cela est trémuspeet.

ruts.Avec quelle anxiété. avec quel trouble il me la

recommandait!

poumon.Avec anxiété? Ah!

ALISE.I A qui est-elle adressée?

j TAXIS.Au prince de Saison et Orange.une.

A Guillaume? Chepeinin. c’est de la trahison.nomme.

Cela peut-il eue autrement? Oui, certes, on

ne a u.

Ier.-

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non sennes-nom w, --scnnn xxm. endoit remettre cette lettre en roi sanie-champ.Que de mérite vous ores, digne cotuteur. de tem-pltr votre devoir avec tant-de tamoul

un.mmd-pm.ie-ne on que mon devoir. -

un. .Venue (site: bien. ,- -tennis . sortant du cabinet. au grand-maître des

mm. l Vlevoient vous perler. (tous entre dans lecourserais Rot. ) renaquis n’est pas encore me

nom.On le cherche partout.

une.Voile qui est singulier et surprenant. Le prince

est prisonnier d’état, et le roi ne sait pas encorepourquoi.

barnum.il n’est pas encore venu tel lui en rendre

compte?

un iComment le roi n-t-il prie in chose?

tenu. .,Le roi n’a pas encore dit une parole.

Onmtend dirimât dans «bien.

une.Qu’est-ce ? Silence!

une . sortant du cabinet.Comte de Larme!

il! minutions dans.

sur, à Domingo,Que se pesse-Ml ici r

nomme.Cet air d’effroi! ces lettres interceptées l. .. je ne

présage rien de bon, duc. IAnne.

il vient de faire appeler Larme. Il sait cepen-dant que vous et moi nous sommes dans ce selon.

norme.Notre tempe est pesse.

une. lNe suis-je donc plus le même devant qui tontesles portes s’ennuient? Combien tout est changéautour de mon tout m’est étranger.neume s’est approche doucement de la porte du

cabinet, et grue l’oreille.Eeontontt

une. après un luttant de silence.Tout est dans un morne silence: à peine les

entend-on respirer.nomme.

Le donble tapisserie amortit le son.une.

nuirons-nous; on rient.poumon, quittant la porte.

"tout me semble solennel et me jette dans l’en-goisso . comme si cet instant devait décider d’unegrande destinée.

Schiller.

SCÈNE xxm.

La Montre, ILS PRINCE. DE PARME. LEDUC DE MÉDINÂ SIMNIÂ. LE DUC DEmu, et quelques ont": Grande d’EspagM.

entrent. ’eaux.Peut-on parler en roi?

me.Ron.

9mmNon! qui est avec lui?

’ m.Le marquis de Pose, sans doute?nm.

c’est précisément lui qu’on attend.

renne.Nour arrivons à l’instant de Saragosse. L’efii’oi

règne dom tout... âme-Serait!!! "et... .nome.

Oui, mainmeusement. .

me.Cela serait en" ileurett été arrête par ce che-

welter de Malte! Inm.

Cela est ainsi.rune.

Pourquoi? Qu’est-il arrive?

sur.Pourquoi? personne ne le sait que le roi et le

marquis de Pose. lrenne.

8ans avoir convoqué les cortès de son royaume?

mu.Malheur à celui qui a pris part in ce crime

d’état!

monMalheur à luit c’est ce que je réclame.

retenu stemm.

Moi aussi. ILes GRANDS.

Nous tous.une.

Qui vent me suivre dans le cabinet? Je me jet-terai aux pieds du roi.

1.81m: , sortant du cabinet.Duc d’une!

monaco.Enfinl Dieu soit ionei

’ Mise se hâte d’entrer.

matin. respirant à peine, et me ému.Quand le chevelier viendra. le roi n’est plus

seul mintennnt. il le fera appeler.nourrice, alarme. que tous environnent avec une

impatiente cartonne.Comte, qu’est-il arrive? Vous êtes pâle comme

un mon.nm veut se retirer.

Coin est internoit

55

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1 418

renne et peut.Quoi donc! que! dans?

litorne me.Que fait le roi?

neurone.Infernal! quoi doue?

mais.Le roi a pleure.

’ mon.Pleuré?

Tous a la fols, noceuses extrême surprise.Le roi a pleure?

Ou entend une sonnette usuels cabinet. Le comte de Dermey cette.

comme le suit et cent le retenir.Comte, encore un Excuses... Le voile

parti... il nous laisse livres à l’épouvante.

SCÈNE XXIV.LA ramasse mon. dans, ilÉDiNA SI»

noms, PARME , DOMINGO. et les outresGrands.

trou, accourant et lion devanture.on est le roi? ou est-il? il tout que je lui perle.

ides duc de Film.) Vous, duc, conduises-moi àni.

Pian.Le roi a d’importantes occupations, personne

ne peut lui parler.nous.

fignoloit-il déjà le terrible sentence? Il esttrompe; je lui prouverai qu’il est trompe.

MGASIN TEEATML.nounou lei jette de tous un regard emprunt]:Princesse Eboli!

. tout! un d lut.Vous aussi en ce lieu. prêtre? Tris-bien. J’avais

justement besoin de vous. Vous m’eppuieres.

Bile le saisit paris main. et vouti’entreiner dans lecabinet.

noueuse.lioit... Revenez à vous. princesse!

oints.Arrosez! le retenons recevropos à présent.

sinon.Il faut qu’il m’attende... il tout qu’il entende

le vérité... le vérité, quand il seroit dix fois eu-dessus d’un dieu.

toutim.magnez-vous, éloignez-vous... vous risquez

tout... Arrêter!tuois.

Homme! tu trembles devant le colère de sonidoiel... Je n’ai rien à perdre.

Elle veut entrer dans le cabinet du Roi: le due d’une enson. son œil étincelle . toute sa contenance est triom-pliante. il ra à Domingo et l’embrasse.

oies.Faites retentir le Te Dessin dans toutes les

églises! Le victoire est à nous.

nourrice.A nous i...

nous. à Domingo, et ont autres promis.Maintenant vous pouch entrer clics le roi. Je

vous en dirai davantage.

ACTE CINQUIÈME.

SCÈNE PREMIÈRE.

Une salie du palais du Roi: elle est séparée de le courpar une grille de fer. A travers laquelle on aperçoit desgardes passer et repasser.

CAliLOS , assis douant une table. la me appuyéesur son brus, comme s’il étoit endormi. Aufond de la sans. quelqneeonieiers outrent esc-fermce avec lui. LE MARQUIS DE POSA entresans qu’il l’opneoiee. et du quelques motsana: officiers. qui aussitôt se retirent. il s’ap-proche de Carlos et le regarde un moment ensilence et d’un œil de tristesse. Enfin il fait unmontrassent qui tire le Prince de son assoupis-semant.

Carlos se lève, lire les yen: sur le Marquis. ct tressailled’oIIroi. il continue il le regarder long-temps d’un air

égare. puis il pesse sa min sur son front. comme pourse rappeler quelque chose.

La 111101113-C’est moi, Charles.

0431.03, lui donnant la main.Tu daignes venir me voiri Cela est beau de tu

part.Le HAlliiiîlS.

Je me lignicole qu’ici tu pannais avoir besoind’un ami.

culons.l’éritnbiemcnt? l’as-tu pense en eil’el? Voir.

c’est une joie pour moi ; c’est une joie indicible.Hélas! je le savais bien que tu resterais bon pourmoi.

La renom.l’ai mérite que tu eusses cette pensée.

canton.N’est-ce pas vrai? 0h! nous nous comprenons

encore en enlier. C’est une satisfaction pour moi.Cette douceur, ces ménagement conviennent à denobles âmes comme toi et moi. Supposons qu’unede mes protections lût injuste et exagérée. devais-

tu pour cela me refuser ce qui est juste? Le vertupeut être austère, jamais cruelle, jamais inhu-

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DON cannes, ACTE V, SCÈNE Il.mine. Il a du t’en mater beaucoup! Ah! oui. jele pense; je le sais combien ton tendre cœur a dusaigner quand tu ornais la riet’nne pour le sacri-

En.tu unaus.

Carlos! que veux-tu dire!cannas.

C’est toi-morne maintenant qui accompliras ceque je devais, ce que je ne puis faire r tu donne-ras a l’Espagne ces est: d’or qu’elle a en vain es-péré de moi. Pour tout, c’en est fait, c’en est lait

pour toujours... Tu l’avais prévu... Ce terribleamour avait étouffe sans retour les lieurs précocesde mon génie... J’étais mort pour les grandes es-pérances... La Providence ou le hasard t’ontdonnéle roi... Il en a coûte mon secret. etila été à toi...

Tu pour devenir son ange protecteur... Pour mot,lln’y a plus de salut... Pour l’Eapagne pethn...Hélas i il n’y a rien la de condamnable, rien, rien,que mon fol aveuglement... Jusqu’à ce jour jen’ai pas aperçu que tu orais autant de grandeurque de tendresse.

Le llAliOCltl.

Non. ceci je ne l’ai-ais point prévu! Je n’avaispas prévu que la générosité d’un ami pourrait

être plus ingénieuse que toute la prudenco hu-maine, que toute mon habileté! lion édifice estrenverse... j’avais oublie ton cœur.

canins.Sans doute, s’il t’ont été possible de lui épar-

gner un tel sort. rois-tu, il aurait eu pour toiune inexprimable reconnaissance. Tout ne pou-vait-il pas porter sur moi seul? Fallait-il doncune seconde victime’i... liais n’en parlons plus...Je ne vous te charger d’aucun reproehe. Quet’impnrtr in reine ’2’ Aimrs-tn la reincî... Ton

austère vertu doit-elle s’enquerir des petites sol-licitudes de mon amour 1’... Particuliers-moi... j’aiété injuste.

LE maquis.Tu es injuste: non pas cependant à cause de ce

reproche... Si j en mais tues-ile un. je. les met-ite-rais tous: et alors je ne serais pas ainsi devanttoi. (Il tire son portefeuille.) Je te rends quel-ques lettres que tu et ais remises a ma garde.Reprends-les.

unaus, regardant avec surprise tantôt les tu-ires, tantôt le Marquis.

Comment?LE aunons.

le le les rends parce que maintenant elles sontplus en sûreté dans tes mains qu’elles ne pour-raient l’être dans les miennes.

amans.Qu’estvce donc? le roi ne les a donc pas lues?

elles n’ont point pusse sans ses yeux 2

m morts.Ces lettres i

cames.Tu ne les lui et pas montrées toutes?

L8 usineurs.Qui t’a dit que j’en aie montre une?

l

M9unaus, «Weimar surpris.

EsHi possible? Le comte (la Lerme...tu unguis.

Il le l’a dit? Oui, tout (éclaircit! qui pouvaitpeut! cela? Ainsi Levure... Non , est bouture net’a point trompe: en «et, les autres lettres sontdans les mains du roi.mon le morde long-temps dans un omet mol-

ment.liais pourquoi suivie ici?

LB anneau.Par précaution, pour que tu ne puisses pas être

tente une monde fois de choisir une Éboli pourta confidente.

cuites, comme se réveillant d’un des.

un ontin..... Maintenant je vois..." tout estéclairci.

us meurs, allant me la porta.Qui vient i

SCÈNE Il.Lus natriums, LE une D’ALBE.

am s’approche respectueusement du Prince.Durant toute la peina a tourne le des auMarquis.Prince, vous êtes libre; la roi m’envoie vous

l’annoncer. (Carton regarda hilarants avec utr-prtse; tous gardent Io silence.) Je m’estime heu-reux, prince, d’être le premier qui ait l’avan-toge...cannes les nomma tout doua: avec un entrevue

étonnement. Après un moment de silence, ils’adresse au Duc.

J’aurai été constitué prisonnier et déclaré

libre. et sans savoir le motif de l’un ni del’autre.

une.Par une méprise. prince, à laquelle. autant que

. je puis le savoir, le roi aurait été entretué par unimposteur.

cuites.liais c’est cependant sur l’ordre du roi que je

me trouve ici.aux.

Oui, par une méprise de Sa Majesté.

cannas.J’en suis réellement afflige... liais quand le roi

se méprend, c’est au roi qu’il appartient de repaurer lulu-même, en personne, l’erreur qu’il a com--

miso. (Il cherche d lire dans le: mon: du Mar-quis et montrent: Duo une contenance hautaine.)(in m’appelle lei fils de don Philippe; l’œil de la

calomnie et de la curiosité est tire sur moi; ceque Sa Majesté fait par devoir. je ne veux pointparaître en avoir obligation a son indulgence:d’ailleurs je suis peut à panure devant le tribunaldes cortès... je ne reprendrai pointmon épée d’une

telle main.

un.Le roi ne mettra aucun retard à salutaire le

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420

mettre, je vous accompagnerai jusque auprès delui.

casinos.Je demeure ici jusqu’à en que ou la roi ou sa

ville de Madrid vienne me tirer de cette prison.Portes-lui cette réponse.

Allie s’éloigne. 0a le voit encore un moment danslacour.et donner des omises.

SCÈNE m.

CARLOS et LE MARQUE DE POSA.

cannas, exprès que le Due est sont. s’adresse auMarquis avec curiosité et surprise.

Qu’est ceci? éclaircis-quoi. Tu n’es donc pas

ministre?La natteras.

Je l’ai été, comme tu vois. (S’approehant de

lut avec une grande émotion.) O Charles! toutest consommé, tout est achevé, tout a réussi;maintenant c’en est fait. Loue sottie Tout-Puis-sant qui nous a donné le succès!

entes.Le succès? quoi? je ne comprends pas ce dis-

cours.

La aunons, lui prenant la main.Tu es sauvé, Charles! sois libre, et moi...

il s’arrête.

muros.Et toi?

Le nattons.Et moi je te presse sur mon sein. Pour la pre- !

micro fois j’en ai le droit, entièrement le droit;je l’ai acheté au prix de tout. de tout ce qui :m’est le plus citer. 0 Charlesl combien ce me-ntent est grand, est (leur! je suis content de moi.

crama.Quel soudain changement dans tes traits! jan

mais je ne t’ai vu tel. Ton œil est resplendissant.et ta poitrine s’élève avec fierté.

LE MARQUIS.

Nous devons nous dire adieu, ne t’ei’i’raie point;

soishomnte. Quoi que tu doives entendre. prowmets-moi, Charles . de ne pas me rendre cette sé-paration plus cruelle par l’abandon d’une douleurindigne d’une grande âme ; tu me perds, Charles...pour beaucoup d’années ;... les insensés disent

pour toujours. (Carlos retire sa "tain, le regardsflamant, et ne répond rien.) Sois homme. J’aibeaucoup compte sur toi, je n’ai point évité depasser avec toi ces heures douloureuses qu’onappelle avec teneur les dernières... Oui. je doiste l’avouer, Charles. je m’en suis réjouis. Viens,

asseyonsbnous. je me sans épuisé et abattu. (us’assied près de (orles, qui, toujours dans unemarteliestupeur. se laisse machinalement attirerce" lui.) ou cs-tu? tu ne me réponds rien: jedirai peu de paroles. Le jour après celui ois nousnous rimes pour la dernière fois à la Chartreuse,

MAGASIN THEATRAL.

juste désir de Votre Altesse; si vous veules le peu a le roi me ilt appeler ; la suite tu l’as sue, tout ilia-drid l’a me. Ce que tu ne sait pas. c’est que tonamatirai avait. déjà été vendu, que les lettres.trouvées dans la cassette de la reine. témoignaientcontre toi, que je rappris de sa propre bouche.et que je fus son confident. (il s’arréte pour ot-mwlrs une réponse de Carlos ; entubes persistadans son silence.) Oui. Charles, des lèvrcsje trahisma foi; moi-métas je me mis à in tête du com-plot prépare pour ta ruine. Les faits parlaientdéjà trop haut; il était trop tard pour te justifier.Me soumettre à sa vengeance, c’était tout ce quime restait à faire..... et ainsi je fus ton ennemipour ta servir plus puissamment. Tu ne m’écou-tes pas?

ointes.Je t’entends; poursuis, poursuis.

LE tunnels.Jusque la je n’avais pas fait une tante; mais

bientôt je fus trahi par l’éclat nouveau de cettefaveur inaccoutumée du roi; le bruit, comme jel’avais prévu, en vint jusqu’à toi. Mais, séduit

par une fausse délicatesse, aveugle par une or-gueilleuse présomption. je voulus, sans toi, con-duire cette hasardeuse chance à sa tin; je dérobaiù ton amitié mon dangereux secret. Ce fut unegrande légèreté l je m’en suis cruellement aperçu.

Mo confiance était insensée; pardonne, elle étaitfondée sur i’invatiabie (annelé de ton amitié.(Il se (ou; Carlos passe de son immobflt’tc! dia

; plus cimente agitation.) (le queje craignais arriva.t On le lit trembler devant des dangers imaginai-’

res..... la reine baignée dans son sang , le palaisretentissant d’eE’rnI, le malheureux empressement

de Larme... enlia monincompréhensible silence,tout a troublé ton cœur étonne... Tu chancelles.tu me crois perdu. Cependant. trop noble toi-même pour douter de la pureté de ton ami. tudécores sa chute du nom de grandeur. et tu n’osesle supposer infidèle. que parce que tu peut encorehonorer son infidélité. Abandonné de ton unique

ami, tu te jettes dans les bras de la princesseÉboli : malheureux! dans les bras de l’enfer! carc’était elle qui t’avait trahi. (Carlos se leur.) Je te

vois courir à elle; un triste pressentiment tra-verse mon cœur; je te suis; trop tarti! tu étais à.ses pieds; l’aveu était déjà sur tes lèvres... plus

de salut pour toi.canins.

Non, non: elle était émue: tu te trompes. Assu-rément elle était émue.

LE maous.Alors nies sans se troublent..... mon... rien...

aucune issue... aucun remède... aucun dans toutela nature. Le désespoir me rend furieux. féroce...je lève le poignard sur le sein d’une femme.....liais en ce moment. en ce moment un rayon delumière pénètre en mon urne t a Si je trompais len roi? si je pouvais réussir à me faire prendren pour le coupable? Vraisemblabie ou non! pourn lui il n’en faut pas davantage... le mai est tou-a jours me: vraisemblable pour le roi Philippe!

w

. n un-

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mon csnLos, son; v, senne 1v.a Soit. je le hasarderai. Peut-être un coup den foudre si imprévu troublera-t-il le tyran! et queu veux-je de plus? il hésitera, et Charles aura len temps de l’air en Flandre. u

canuts.Et cela... cela tu l’aurais fait?

La MARQUIS.

l’écris a Guillaume d’Orange que j’aimais la

reine. que j’ai réussi à tromper la méfiance du

roi en faisant tomber sur toi de leur soupçons ,que par le roi même j’ai trouve le moyen de merapprocher de la reine en toute liberté; j’ajouteque je crains d’etro découvert. parce qu’instruit

de me passion, tu as retouru à la princesseËboli, peut-être pour qu’elle avertit la reine: que

je t’ai fait arrêter. et que cependant, tout étantperdu, j’ai forme le dessein de me jeter dansBruxelles... Cette lettre...

cannes, effraye, Fluent-empan: tout-d-coup.L’nktu confiée a la poste? tu sais que toutes

les lettrer pour le Brabant et la Flandre...me sunna.

Sont remises au roi; et. d’après ce que je vois,Taxis a déjà fait son devoir.

CARLOS.

Dieu! je suis perdu!Le usineurs.

Toi? pourquoi toi rmatos.

Malheureux! et tu es perdu avec moi. Mon pèrene pourra te pardonner cette grossière imposture!non, il ne te la pardonnera jamais.

LB MARQUIS.Imposturei tu et troublé; songes-y donc. Qui

lui dira que c’était une imposture?

matos. regardant fiæemmt et en face.Qui? tu le demandes 7 Moi-même.

Il veut sortir.

LE moeurs.Tu es un insensé; demeure.

CARLOS.

Laisse-moi, laisse-moi, au nom du ciel . ne meretiens pas: tandis que je tarde ici. il soudoiedéjà un assassin.

Le aunons.Les mamans en sont d’autant plus précieux;

nous avons encore beaucoup ù nous dire.cannes.

Quoi i avant qu’il ait encore...

Il roui sertir. Le Marquis le retient par le bras. et le«garde d’une manière expressive.

tr. mitons.Écoute... Carlos... étais-je aussi empresse. aussi

scrupuleux. lorsque ton sang coula pour mol.....dans notre en taure?

causes, que l’allendn’ssement et l’admiration

rendent immobile.Céleste providence!

us maoris.Conserve-toi pour les Flamands z régner est tu

vocation; mourir pour toi, c’était la mienne.

Î

Ê

E

421

crues relance une (et avec la plus profondeémotion, et lui prenant la «main.

Non, non; il ne pourra, il ne pourra pas ré-sister... il ne résistera pas a une telle sublimité!Je vous te conduire à lui; dans les bras l’un del’autre, allons le trouver. Père, lui dirai-je, voilàce qu’un ami a l’ait pour son ami r il sera ému.Crois-moi, mon père n’est point prive d’hume-

v une; oui, je m’assure qu’il sera ému s ses yeuxrépandront de brûlantes larmes, et il pardonneraà toi et à moi. ( On entend un coup d’arqnebuleà tracer-s la grille. Carlos tressaille.) A qui s’a-dresse cela?

LE traiteurs.A moi... je crois.

il tombe.

l citrines rejette sur son corps en poussant un ende douleur.

0 miséricorde divine!LB MARQUIS.

Il est expéditif. le roi... J’espérais... plus long-temps... songc à ta sûreté; ta mère sait tout... je

ne puis plus...Carlos demeure sans mouvement sur le corps du Mar-

quis. Après quelques luttons le liai entre accompagnédes Grands, et recule. frappe de cet aspect. Le silenceest profond et général. Les Grands se rangent en demi-eercle autour du liai et de son fils. et jettent alternati-vement les yeux sur l’un et sur l’autre. Carlos ne donne

aucun signe de rie. Le liai le regarde muet et pensif.

SCÈNE 1v.

LE ROI. CARLOS. LES DUCS D’ALllE, FÉRIAet MÉDINA SlDOXIA. LE rames ne:PARMI-1. LE coure DE nous, nonixeo,des Grands d’Erpagne.

in net. avec un ton de bonté.Ta prière est accueillie. mon fils; je riens moi-

meme ici avec tous les grattds de mon royaumet’annoncer in liberté. (Carlos leur les peut et re-garde autour de les comme s’il réveillait d’un

songe,- ses peut reportent tantet sur le Rot. tan-tet sur le corps du Marquis : il ne répond me.)Reprends ton épée; on a agi avec trop de proci-pitation. (Il s’approche de lui et lut une! la mainpour-l’aider d sa relever.) Mon fils n’est pas ici à

sa place; let-Moi, et viens dans les bras de tonpère.

cannes se laisse aller machinalement dans lesbras descnpêrs; mais reconnut routai-Coup à(et. il s’arrête et le regards fixement.Tu ethnies le meurtre, je ne puis t’embrasscr.

(Il le repoussa, et les Grands montrent de l’émo-tion.) Non, ne soyez pas ainsi épouvantés. Qu’el-je donc fait de monstrueux? j’aitouche à Point duSeigneur; ne craignez rien . je ne porterai pas lamain sur lui: ne voyez-vous pas ce signe de feusur soufrent? Dieu l’a marque.

Le ne: se retourne pour t’en aller.Suivez-moi, marieurs.

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499encor.

ou! vous ne sortirez pas de ce lieu. Sire.il le retient fortement. SI main rencontre l’épée que le Roi

lui apportait : il la saisit. elle sort du fourreau.

u ont.L’épée tirée Contre ton père!

tous un umbo, tirant leur: (plus.Bégicidel

mais. retenant le Rot avec fores d’une Mn, del’ours (mut son (pas.

Remettez vos épées. Que roules-vous? croyez-vous que je sols en délire? lion . je. ne suis pointen délire: si je l’étais, vous auriez en tort de me

faire souvenir que cette épée est mairesse de savie. magnez-vous, je vous le demande : des ea-raetères tels que le mien veulent de la complai-sance... ainsi. tenez-vous en arrière. Ce que j’ai àtraiter avec. le roi n’a point de rapport à vos ser-mens de vassal; regardez seulement ses mainssanglantes! regardez-le bien, regardes-le l et voyezaussi de ce côté..... Voilà ce Qu’il a fait, voilà sa

grande habileté.tu aux, nua: Grands. qui sa pressentautour de

lut avec inquiétude.Retirezwous. De quoi tremblez-vous? ne som-

mes-nous pas père et fils? Je verrai quel attentatla nature...

clams.La nature! je ne la connais pas: le meurtre est

à présent la seule lui , les liens de l’humanité sont

rompus; toi-même. Sire, tu les as brises dans tonroyaume: dois-je respecter ce que tu as dédaigne 1’0h! regarde! regarde ici... Non, jusqu’à ce jouril n’y avait pas eu de meurtre..... N’y a-tnil doncpas de mon? Comment! laisse-Hi donc les roisdévaster sa création 1’... Je le demande: n’y a-t-il

point de mon? Depuis que les mères enfantent,il était ne un seul. un seul homme qui méritaitde ne point mourir..... Sais-tu donc ce que tu usfait? Non. il ne le sait pas; il ne sait pas qu’il adérobe à cet univers une vie plus noble. plus lm»portante, plus précieuse que lui-môme avec toutson siècle.

’ LE trot, d’un ton de douceur.Si j’ai agi avec trop de précipitation. te con--

vient-il. a lui pour qui tout a été fait. de m’endemander raison?

cimes.Commenti est-il bien possible? Vous ne (le-

vinez pas ce qu’était pour moi celui qui n’estplus 2’... 0h! ditesolui..." aidez sa suprême pone-trntion à expliquer cette énigme: celui qui n’estplus. c’était mon umi..... Et voulut-vous savoirpourquoi il est mon? c’est pour moi qu’il estmort!

Il: n01.Ah! mes pressentimcnst

autos.Ombre sanglante, pardonne si je profane ce

secret devant de tels auditeurs! Quo ce grandconnaisseur des hommes s’évanouiue du honte.

MAGASIN THEATRAL.

en voyant sa vieille habileté trompée par la rused’un jeune homme. cul, Sire, nom étions (monfrères par le plus noble lieu qu’ait pu fortuit lanature; la cours de sa vie n’a été qu’autour: sagrande, sa belle mort n’a été qu’autour pour

moi. Il cintra moi. au montent ruement: un in-stant de ses soins vous rendait grand, au momentmême ou son éloquence se jouait. en passant, (lavotre esprit gigantesque et orgueilleux. Vousconiptiez le subjuguer, et vous étiez un docile ln-strument de ses projets sublimes. Si je suis pri-sonnier. c’est l’œuvre de sa prévoyante amitié.

Pour me sauver. il écrivit la lettre au prince d’0-. range. 0 mon Dieu! ce fut le premier mensonge

de sa viell’our me sauver, il s’est jeté air-devant

de la mon. et l’a subie... Vous lui ourlet votrefaveur... il est mort pour moi... Vous le pressierd’accepter votre cœur et votre. amitié. retremp-tre était un jouet dans sa main. il l’a jeté. et ilest mort pour moi. (Le Rot (lemme immobile.l’œil [tu en terra; le: Grands follement uneeffroi et inquia’lude.) Cela était-il possible? pou-

nervons ajouter quelque foi à ce meu-songe ? Combien peu il fallait qu’il vous mima.lorsqu’il entreprit de vous prendre à ce piège maldéguise! Vous une: bien ose rechercher son arni-ne, et vous me: mon de telles preuves! ontnon! non; il n’y avoit là rien pour vous; ce n’é-

tait pas la un homme il vous! il le savait bien.lorsqu’il tous repoussait avec toutes vos couron-nes : cette lyre délicate se au brisée tous vosmains de fer..... vous ne pouviez rien. que letuer.une. qui n’a point perdu le Rot de un: un nul

insinua-cl qui a observé avec une transmuasvisible tous les monument de scpltysiommle.s’upprorhe timidement.

Siam... rompt-z ce lugubre. silence; regardezautour de tous..." parlez-nous.

canins.Vous ne lui litiez point intimeront. Dès long-

temps il prenait inuit-ct à vous t peut-cire vousnul-mut rendu heureux. Son cœur était asse:riche pour vous roulottier. même avec son su-perflu. [Inc étincelle de son esprit vous rut divi-nise... Vous vous êtes dérobevousvmeme. Qu’avez-

vous à offrir pour remplacer une lime telle quecelle-là? (Profondsilem-c. Bcrucoup du Grandsdétournent tu me ou se racinera: le visage deleur nutrition.) 0 vous qui êtes ici rassembleset qui restez muets d’horreur et d’admiration! ne

condamnez pas un jeune homme qui tient un tellançage àsnn père et à son roi! lit-gardez ici.....

il est mort pour moi..... lit-crevons des larmes?est-cc du sans ou un airain brûlant qui coule dansros veines? Regardez ici, et ne me condamne:pas. (il ra tourna ocra la Rut avec plus de mode-rational de calme.) Peut-être attendez-vous com-ment finira cette monstrueuse aventure... Voicimon épée... Vous redevenez mon roi. Penseur-unsque je tremble devant votre vengea nec? Tuez-motaussi, comme vous en avez tué un plus noble...w

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DON otaries. ACTE v, SCÈNE W.

Je mérite la mort. je le son..." Que m’est la viemahrœnuutt..... Je renonce ici à tout ce que cemonde me destinait... Cherche: un tilt parmi lesétrangers... ici est mon royaume.

il tombe curie corps du marquis de Potin. et un prendintempmmreste de lamine. Descendant’dioi un bruit contus de voix et le tumulte

d’une foule. Autour du Roi. tout 3nde un silence pro-fond; mye!!! parcourent le cercle des Grands, mois ilne rencontre ceux de personne.

LE ROBEh bien! personne ne répondra? Tous les yeux

sont me; vers la terre, tous les visages sont ca-chée! Me sentence est prononcée z je in lis sur cesfigures muettes: mes sujets m’ont juge.

Môme silence. Le tumulte se rapproche et le bruit re-double. Un murmure s’établit parmi les Grande; ils entout (les signes les uns aux mm. Le comte de bermes’adresse enfin à voix baser! au duc d’une.

mon.c’est le tocsin!

Aux. bar.Je le crains.

nous.On se presse. on vient.

SCÈNE V.

LEPIŒeÉons. un ovrrcren pas GARDES.

L’ovrrcmn. en toute Mia.Rébellion! Où est le roi! (Il écarte la foula et

plgtdtrajurqu’ou Rot.) Tout Madrid est en armes!Le peuple, le: soldats en fureur. environnent parmilliers le palais. On répond le bruit que le princeCarlos est en prison. que sa vie est on danger. Lepeuple veut qu’on le lui montre vivant. ou toutMadrid sont mis en flammes.

tous un! camus. en grande agitation.Sauvez, sauver le roi!

ALBB,au Rot. qui demeure calme et immobile.Fuyez, Sire: il y n du danger; nous ne savons

pas encore qui n arme le peuple.LI nm. rot-tant de sa stupeur. nièce la (en et u

pince avec majesté au milieu d’euro.ilion trône est-il encore debout? suis-je encore

roi sur cette terre? Non, je ne le suis plus. Desnourrices attendries par un enfouir c’est là ce quim’environne! on n’attend que le signai pour m’o-

bandonner; je suis trahi par les rebelles.une.

Sire. quelle funeste imagination!u: nm.

C’est là, c’est là qu’il faut vous prosterner:

c’est devant ce roi jeune et florissant ; je ne suisplus rien qu’un vieillard sans forcer

une.En tommes-nous in? Espagnols!

Tous sapassent autourdu Roi, mettent un genou en terre.et tirent leurs épées. Carlos demeure seul et rhandonuédu tous. près du corps de Peso.

483

une: arrache son manteau. «luette loin delut.

Qu’on le revête de: ornements royaux, qu’onl’élève sur mon cadavre déchiré.

litomhqusmouvomentdnmiuim-d’Aibeotdelarme.

mu.Dieui du mon:

mu.Dieu! que! événement!

mmil revient à lui.une. lainant la Retenir-c les mains de Larme et

de Fana.Portezole mr son lit. Cependant je vais rendre

la prix à Madrid.

Il sort.0u emporte le Roi; (enflammoit: l’accompagnent.

SCÈNE v1.

CARLOS demeure sont pré: du corps de POSA.Un moment après parait LOUIS MERCADO;il repartie à l’entour avec précaution. et setient tong-temps en mastoc dormira terrines,qui m le remarque pas.

menue.Je viens de in part de Sa Majeurs, de la reine.

(Carlo; dilemme in nous: et ne répond point.)ilion nom est ilercado; je suis médecin de SaMajesté. et voici me créance. (il mon!" une bagueau Prince. qui comtoise à garder in silence.) Lereine désirerait beaucoup vous perler aujour-d’hui... ne: «faire: importantea...

muas.Il n’y a plus rien d’important pour moi en ce

monde.mon».

Une commutoit. dit-clic, que lui o laissée lemarquis de Pose...

entoit. se relevant tout-Mm).Oui. sur-lectrnnzp!

il vent sortir.3mm».

Non point en ce moment, prince; il fautattendre in nuit, toutes les issues sont gardées,et les portes sont doubles: il est impossible deparvenir vers cette aile du pelois, ce serait toutrisquer.

matos.bien...

morne.En seul moyen, prince. est encore à tenter: in

reine l’a imagine; elle vous le propose, mais il esthardi, bizarre, aventureux.

matos.Quel est-il 2

mecton.On dit depuis tonsurai", vous le savez, que

vert minuit, tous les voûter souterraines de cepalais, on voit errer sont le vêtement d’un reli-

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494dans l’ombre de l’ornpereur; le peuple crottes1mm, et les sardes n’occupent ce posta qu’avecterreur; si vous vons’deteflnine: aimantin cedéguisement. vous pourras librement et avecsécurité arriver à travers les gardes jusqu’à l’ap-

partement de la reine. que cette clef vous ou»vrirs. Cette apparence révérée vous mettre al’abri de toute entreprise; mais il tout vous re-soudre sur-le-eltamp. prince. L’habillement n6-eesssira. le masque sont dans votre appartement;insinue buter de porter votre réponse à SaMajesté.

canins.Et l’heure?

mon.L’heure, c’est minuit.

csams.Diurnal qu’elle peut m’attendre.

Hercule son.

SCÈNE vu.

cannes. LE COMTE DE Lutins.

’ nuasse.Sauver-vous. prince: le roi est furieux contre

vous. Un projet contre votre liberté. peut-êtrecontre votre vie... ne m’en demandes pas davan-tage. Je me suis dérobe un instant pour vous iavertir. Fuyez sans délai.

canins.Je suis dans les mains du ToubPuissant.

tanna.D’après ce que la reine vient de me faire en-

tendre, vous deviez quitter aujourd’hui Madridet fuir à Bruxelles: ne différez pas. in révoltefavorise votre fuite; c’est dans cette vue que lareine l’a suscitee; en ce moment on n’osent pas

user contre vous de violence. Des chevaux vousattendent à la Chartreuse, et voici des urines sivous êtes attaque.

Il lui donne un poignais! et des pistolets.

casinos.Merci, merci. comte de terme.

masse.0a qui vous est arrive aujourd’hui m’a ému jus»

qu’au fond de Filme: nul ami n’a sa tout aimer.Tous les patriotes pleurent sur vous; je ne puis 5vous en dire davantage.

causes.Comte de Lente. celui qui n’est plus vous up.

pelait une lime noble.masse.

Encore une lois . prince , faites un heureuxvoyage. De meilleurs temps viendront; mais alorsje ne serai plus! Recevez ici mon hommage.

il met un genou en terre.

arasas. trônerois. ventis relever.Pas ainsi, pas ainsi, comte; vous m’attendris-

ses... le ne voudrais pas manquer de force.

à

î

î

P

MAGASIN MATE-AL.

mais baise sa matonnes comme.liai de mes entons! Ali! mes anisas paumas-

nsourir pour. vous tu; le ne inputs pas... Sauve.nez-vau; de moi en mes entant...itevenes.en psisdans minutie... Sur le trône de Philippe, soyezun homme... Vous suros appris occupante aussila douleur... Ne tortues aucune entreprise. un-giante contre votre père i... rien de sanglant,prince... Philippe il força votre ami à descendredu trône. Cc même Philippe tremble aujourd’huidevant son propre dis l Songes à cola. prince i...et que le ciel vous accompagne! ’Il s’éloigne rapidement. Carlos va pour sortir par une

autre porte; puis tenu-coup il miens. se proeipitemeurlomurquisdehseniiam de. museaudans ses bras. Puis il sort promptement de la salle.

’ soumit mi;

Un talon du Roi.

LE une D’une si LE une ou rama arriventcostumant ensemble.

site.La ville est anime. Comment avez-vous laisse

le roi?riais.

Dans une disposition attrayante... il c’est sonferme... quoi qu’il puisse arriver, il ne veut ad-mettra personne. intronisois du marquis a changetout son être. Nous ne le reconnaissons plus.

sans.Il tout que je le voie. Cette loisje ne puis arpir

de ménagements. Une découverte importante quivient d’être faite...

rima.Une nouvelle découverte 1’

nous.Un chartreux qui s’était introduit furtivement

dans l’appartement du prince , et qui se faisaitraconter avec une curiosité suspecte la mort dumarquis de Pose , a ne surpris par mes gardes.On s’en saisit; on l’interroge. La crainte de lamort tire de lui l’aveu qu’il porte des papiers dela plus grande importance: qu’il avait été charge

par le marquis de les remettre aux mains duprince, si avant le coucher du soleil il n’avait

pas reparu. lar sa.sa bien t

sans.Ces lettres annoncent que Carlos devait quitter

Madrid au milieu de la nuit.Pliant.

Quoi!anus.

Qu’un vaisseau se tenoit prêta Cadix pour leconduireâ Fiessingue, et que les provinces desPays-lias n’attendent que lui pour secouer lescanines de l’Espagne.

niais.Ah! qu’est cccii

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DON CÂRIOS, ACTE V, SCÈNE ne autara.

D’autres lettres annoncent que la flotte de So-liman est déjà-sortie de Rhodes... pour attaquer,en venu d’un traite conclu, tarai d’armure dansla Méditerranée.

Brun-possible iam.

J’ai découvert par les même: lettres ce qu’é-

taient les voyages que ce chevalier de Malte venaitde faire dans toute l’Europe. il ne s’aglasalt durien mains que d’armer tontes les paissances duNord en faveur de la liberté des Flamands.

venu.A!!! voilà quel il était!

leur.Enfin, à ces lettres citait joint un plan détailla

de toute la guerre qui devait «parer pour tou-jours les Muller .dc la monarchie espagnole.mon, clou d’amis: les («ces et les rétlttoncclhlcn calculées; toutes les ressources et les forcesdu pays établies de .polnt en point; toutes lesmaximes qu’on doit suivre; toutes les alliancesqu’on doit contracter. c’est un projet diabolique.mais "aunent d’un génie divin.

’ unau.Quel immettable conspirateur!

am.On parle aussi dans ces lettrer d’un. entretien

secret que la prince. le soir avant sa mite, doitavoir avec sa mère.

Comment! ce serait aujourd’huil

. une.A minuit. Aussi ai-je déjà donné des ordre: enconséquence. Vous voyez que cela presse t il n’ya que un instant à perdre. Ouvrezamoi la portodu roi.

ailait.Non. Elle est absolument interdite.

une.Je l’ouvrir-ai donc moi-mente. Le danger pras-

aant excusera cette hardiesse.Gomme il s’avance vers la porte, elle s’ouvre. et le Roi

parait.Filma.

Ah! le voicl luiomcme.

SCÈNE 1X.Les l’amènera, LE ROI.

Tous les Grands . enrayés à son aspect . s’écartent et lui

font respectueusement passage. Il semble. quoiqueéveille. préoccupé par un aurige. comme un solanum-bule. Ses traita et tonte sa contenance expriment ledésordre oit l’a inti; son évanouissement. il s’avance à

pas lents vers les Grand; mesurables. regarde fixementchacun d’un: avec distraction. Enfin il s’annule toutpensif . l’oeil attaché à la terre : son agitation en tou-jours croissant.

LE net.Rendez.moi celui qui est mort... le veux le

ravoir.

Schiller.

banco, ou duo une.Parlez-lin.

le aux.li m’a dédaigné et il est mort... Je vous la en.

voir... le vous qu’il pente autrement de mol.me , s’approchent avec croton.

Sire.Le ont.

Qui parle lotit Ses mon parcourant lentementla carole du Grands.) A-t-on oublié qui je anis?Pourquoi n’êtes-vous pas à genou: devant moi,créatures? le suis encore roi... Je veux voir del’abaissement... Semble humilié par tous, parcequ’un seul m’a méprise?

aux.Qu’il ne colt plus question de lui. sire! Un

nouvel ennemi plus dangereux que celui-la s’élève

au cœur de votre royaume.anima.

Le prince Carlos.La aux.

il avait un ami qui est alleu la mort pour lai...pour lui t... Avec moi il ont partagé un royaume...Comme il me regardait de nanti Ah! quand onest sur un tronc. on ne regarde pas de si nantiN’était-ll pas clair qu’il avoit la transitionnelle-ce

que valait sa conquête? Sa douleur témoigna cequ’il a perdu. Ce n’est pas ainsi qu’on pleure sur

un malheur passager... Ah! qu’il revival «jedonnerai pour cela les Indes. Dieu tout-puissantet impitoyable l n’étendras-tu pas une seule fois

ta main sur un tombeau? No répareras-tu pointune légèreté commise précipitamment envers la

vie d’un trommel Les morts ne se relèverontplan... Qui osera me dire que je culs neuronal...Il y a dans la tombe un homme qui m’a meson estime... Que m’importcnt les vivanal... Unesprit, un homme libre c’est clerc dans tout cesiècle, un seul : il me méprisait, et il est mont

acon.C’est donc. en vain que nous vivons? Espagnols!

descendons au tombeau! nième au rein de lamon. cet homme nous enlève le cœur du roi!tu nm s’assied. et s’appuie ra (en: cm- sa main.

L’ai-jc donc perdu 1’... Je l’aimais. je l’aimais

beaucoup... Il m’était citer comme un (ils... En

ce jeune homme se levaient pour moi des joursnouveaux. de plus beaux jours. Qui sait ce queje lui réservais? C’était mon premier amour. Quel’lîurnpc entière me maudisse! L’Europc peut me

maudire. De lui j’avais mérite de la reconnais-sauce.

neutrino.Pur quel enchantement?

Le aux.lit à qui a-t-il fait ce sacrifice ? A un entant,

à mon fils? Non; je ne croie pas cela. Co n’estpas pour un enfant que meurt un l’oral La mi-ser-able flamme de l’amitié ne pouvait pas rem.plie le cœur d’un Posai Cc cœur palpitait pourl’humanité entière. Son amour. c’était le monde

avec toutes les races futures. Pour satisfaire cet54

lump

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426 MAGASIN THEATRAL.amour. il trouve un trône. Posters-Hi outre?Cette haute trahison envers sa chère humanité,Pose se la serait-il pardonnée? Non: je le connaismieux. Ce n’est pas Philippe qu’il a sacrifie àCarlos , c’est le vieillard au jeune homme, il sonélève. L’astre du père était a son couchant et ne

promettait pas une asses longue journée pourl’œuvre nouvelle: on se réservait pour le leverprochain de l’astre du ou. Oh! cela est clair, meretraite était attendue.

aux.Vous en lires la confirmation dans cette lettre.

Le net se lies.Il pourrait s’être trompé t j’existe. j’existe en-

core. Grâces te soient rendues, nature. je sens dansmon être la force de la jeunesse. le le nourriraide ridicule. Savcrtu était la chimère d’un rêveur;

il est mort comme un fou. Que sa chute écrase etson ami et son siècle! Voyons comment on sepassera de moi. Le monde est encore à mol pourune soirée; je vous en profiter. de cette soirée ,de telle façon qu’après moi aucune semence nou-velle ne puisse pendant dix générations germerdans ce sol brûle! Il m’ofirlt en sacrifice à l’une

mastite son Idole! l’humanité me le payera pourluit et maintenant jc commence par sa poupée.( du duc d’un) Que disiez-vous de l’infant inépètes-19men que contiennent ces lettres?

une.Ces lettres, site. renferment les dernières dis-

positions du marquis de Pose, adressées au princeCharles.LB am parcourt les papiers, pendant que tous

les yens: sont curieusement [lœss sur lut. Aprèsles acoir lus un monterai, il (capon. et se pro--mène en silence.Qu’on m’appelle le cardinal grand-inquisiteur.

le le prie de m’accorder une heure. (Un des gar-des sort. Le Roi reprend les papiers. les lit etles posa encore une Ibis.).iinsi doue, cette nuit...

ruts.Au coup de deux heures, la poste doit se troue

vet- devant le cloître des Chartreux.ALBE.

Et les gens que j’ai enrayes ont vu transporterdans le courent dînerons cn’cts de voyage aux ar-mes de la couronne.

FÊlllA.

Des sommes considérables auraient florences,dit-en, au nom de. la relue, cites des banquiersmores, pour être touchées à Bruxelles.

en ROI.

ou stop laisse rioient?aux.

Près du corps du chevalier.us net.

l" a»t-il encore de la lumière dans l’appartement

de la reine?une.

Tout y est tranquille. Elle a congédie ses l’om-mcs plus tut qu’elle n’a coutume de le faire. La

duchesse d’Arcos . qui a quitte sa chambre la der-niers, relaissée dansun profond sommeil.Un Officier de la garde entre . tire à partie due de liais.

et lui parle bas. Celui-ci sa tourne avec étonnementvers le duc d’Albe -, d’autresso gronpcntsucccssivement,

et il s’élève une sorte de murmure confus.

mm, sans, nourrice, à la fois.Cela est singulier!

La net.Qu’y Mil?

triais.Un récit qu’on peut à peine croire, sire!

poumon.Deux soldats misses. qui arrivent à l’instant de

leur posta, disent... Cela est ridicule à répéter.Le nos.

sa bien?dm.

Que dans l’aile gauche du palais l’ombre del’empereur s’est montrée , et a pusse près d’eux

avec une démarche solennelle et assurée. Ce récit

est confirmé par tous les gardes places autour dupavillon , et ils ajoutent que l’apparition s’estperdue vers l’appartement de la reine.

Le nul.Et sous quelle (me a-t-elle paru?

L’armoire.

Sous le même habit d’hieronymite qu’il portait

en dernier lieu il Saintdust.us net.

En religieux i Et les gardes l’avaient doncconnu pondant sa vie i car comment auraient-ilssu autrement que c’était l’empereur?

tonnerre.Le sceptre qu’il portait en sa main prouve que

c’était l’empereur.

DOIINGO.

Et si l’on en croit le bruit populaire, il auraitdéjà cite tu plusieurs fois sous cette forme.

LB Rot.Personne ne lui a-t-il parle?

L’entretien.

Personne ne l’a ose. Les gardes ont dit leursprières et l’ont laisse respectueusement passer.

Le sur.Et cette apparition est allée se perdre vers l’ap-

partement de la reine?tonnerre.

Dans le vestibule de la reine.Tous setslscnl

LE nm . se retournant cit-amant.Que dites-vous?

sans.Sire, nous gardons le silence.

tu not, après quelques refluions. s’adresse d

rameur.Faites mettre mes gardes tous les ormes , et

qu’on ferme toutes les issues de cette aile du panluis. J’ai envie de parler à ce fantôme.

L’officier sort. --- Un Page s’avance.

Le PAGE.

Sire, le cardinal grand-inquisiteur.

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DON CARLOS, ACTE V, SCÈNE X. 42’!Le aux, d sa cette.

laissez-nous.Le Grand-Inquisiteur, vieillard de quatreuvingtnlix ans et

aveugle. entre appuya sur un bâton , et conduit pardeux Dominicains. Les Grands lai laissent le passage.se mettent a genoux . et touchent le pan de sa robe. Illeur distribue sa Mutilation. Tous se retirent.

SCÈNE x.

LE ROI et LE GRAND-lNQUlSl’l’EUR.

Long silence.

L: cunnvtnoutsrmn.Suis-je devant le roi?

ut aux.Oui.

La enam-xxoutsmca.Je ne m’y attendais plus.

La nov.Je renouvelle une scène des années de ma jeu-

nesse. L’infant don Philippe demande conseil ason instituteur.

La annexa-monument.Charles . mon élève, votre auguste père, n’eut

jamais besoin de conseils.La ne].

Il en était d’autant plus heureux. l’ai commis

un meurtre, cardinal, et plus de repos...Le onanmtsouxstrern.

Par quelle cause avez-voua commis un meurtre tLe nos.

Une trahison qui est sans exemple...La aman-montsmua.

Je la connais.La nov.

Que connaissez-vous i par qui? depuis quand tLa onann-tsomstreon.

Moi, depuis beaucoup d’années; vous, depuisle coucher du soleil.

LE ne! , avec surprise.Vous aviez déjà connaissance de cet homme?

u canna-moutsmcn.Sa vie, depuis son commencement jusqu’à sa

lin , est inscrite sur les pieux registres du Saint--Office.

La aux.Et il ailait librement t

Le onanu-txoursneun.La corde au bout de laquelle il voltigeait. était

longue, mais indestructible.Le aux.

Il avait franchi les limites de mon empire.sa enasn-rxqersrrnun.

Où il pouvait être, j’étais aussi.

LE aux ou et oient avec humeur.On savait en quelles mains j’étais, pourquoi

tardait-on à m’en avertir?

sa omo-zxouzsrrnun.Je ferai la même question à mon tout... Pour-

quoi ne vous informiez-wons point , quand vous

vous jetiez dans les bras de cet homme 9 Vousl’avez connu! un regard aurait du vous suffirepour découvrir l’heresio. Qui put vous porter adérober cette victime au Saint-Office? Se joue»t-on de nous t si les rois s’abaissent a être rece-leurs... si derrière nous lis s’entendent avec nosplus pervers ennemis, qu’adviendra-t-ll de nous tSi un seul pouvait trouver grâce, de que! droiten avoir sacrifie cent mille i

Le aux.li a été aussi sacrifie.

LI cnuo-chrsrm.Non l il a été assassine... honteusement! cri-

mlnellementl Ce sans qui devait couler en notrehonneur, en notre gloire, a été répandu parlamain d’un assassin z cet homme était a nous.Qui vous autorisait a toucher aux pommonssacrées de l’Église 7 il devait mourir par nous.bien renvoyait, à cause des nécessités du siècle,pour qu’une flétrissure solennelle fut impriméeà son esprit, pour que l’orgueilieuse raison medonnée en apeetaele. Tel était mon plan médite.Maintenant, voilà l’oeuvre de tant d’années dé-

truite et renversée l Vous nous l’avez dérobe, et

vous ne pouvez nous présenter que vos mains sanszieutes.

Le mon.La passion m’entralna. Pardonnez-mol.

Le chansonnerait-raca.La passion i Est-ce donc l’infini Philippe qui

me répond? Suis-je donc le seul qui soit devenuun vieillard? La passion? (Il secoua la téta avechumeur.) Donne la liberté de conscience dansles états, quand tu marches enchaîne!

Le ROI.le suis novice encore en ces matières. Ayez de

la patience pour moi.La GMND-lïQL’tSl’i’Elm.

Non! je ne suis pas content de vous. Mauserainsi tout le cours de votre règne passe! ou étaitalors ce Philippe, dont l’âme inébranlable commel’étoile polaire dans le ciel, immuable et éter-nclle , roule sur elle-même i Tout le passe s’était--il donc ablmc derrière vous? Le monde n’était-li

donc plus le même , pour avoir voulu lui tendrela main? Le poison n’était-il plus le poison i Laligne qui sépare le bien et le mal, le vrai et letous , avait-elle disparu Q Est-cc avoir un plan îest-ce avoir une résolution 7 est-cc avoir une con-stance virile que de briser en une minute unerègle suivie soixante ans, comme si c’était un ea-price de femme?

LE nos.

J’avais tu dans ses won... Pardonnez-moi ceretour à la faible humanité. Le monde a un accèsde moins vers votre cœur : vos yeux sont éteints.

La coaso-xxocrsrreen.Qu’avîez-vous à faire à cet homme? Que pou-

rait-il vous présenter de nous-eau , a quoi vousne fussiez prépare? Connaissiczorous si peu l’en-thousiasme et la nouveauté i Le langage orgueil-leux de ces améliorateurs du monde avait-il si

. flwammm tu

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un MAGASIN MAN.-nsn- retenti. à menuaille? Quand! l’édifice. de

votre foi tombe devant des paroles... «que!bout pouvez-vous, je le demande , signet le san-dnnt arrêt de cent milliers d’une faibles quimontent. sur le bûcher pour un bien muniramotif?

ne ont.brunirois un. honnira. Ce Domingo...

[Il euro-moumraun.Pourquoi un homme? Les hommes sont pour

tous des nombres, rien de plus. notois répéterles siemens de l’art de régner à un. élève en cho-

uan gris? Le dieu de la terre doit apprendre Ilne point désirer ce qui ne peut lui tu accordé.Bisous géniale: de ne. point jouir. d’un corn-Inorce de sentiment, ne seroit-cc pas monarqueon monde renferme vos semblables 1 lit quelsdroits , je vous prie, enfin-vous tin-dessus devonnoblaillon r

Limon, se jetant dans un fauteuil.le suis un faible mortel. je le sens.’l’u exiges de

le «sature ce dont le Créateur seul est capable.on aumruonmnun.

Non. site. on ne m’abuse point. On vous nmon Vous vouliez nous échopper. Les lourdeschaînes de notre ordre vous pesaient. Vous vou-liez être libre et seul (il s’ancre, le Roi en son);nous sommes venges. Remerciez l’Église, qui se

contente de vous punir comme une mère. Le choirqu’on vous a laisse faire en aveugle n été Votrechâtiment : vous voilà instruit. Maintenant rot-e-nexà nous. Si je n’avait point paru maintenantdevant vous. par le Dieu vivant , vous eussiez do-main paru devant moi.

LE uni.Point. d’un tel langage! Madère-toi, prêtre; jc

u’endurc point cela. le ne peux point m’entendreperler sur ce ton.

ne GRAND-INOUIBITIIUR.

Pourquoi évoquez-vous l’ombre do Samuel?l’ai pincé deux rois sur le trône d’ESpngne, etj’espérais laisser un édifice solidement fondé. Je

rois le fruit do ma rie perdu. don Philippe lui-memo ébranle mon ouvrage; et maintenant. site.pourquoi tri-je ord-appelé? Quo fais-je ici? Je nesans point dispose à faire une nouvelle visite.

Le nm.Une question encore, in dernière, et tu pourras

t’en aller en poix. Oublions le passé, ct que inpair soit fuite entre nous. Sommes-nous recon-ciliés?

Li: ünAXD-lXQL’lSlem.

Quand Philippe se courbera avec humilité.

ut n01 , «prés un moment de silence.lion [ils médius une rébellion.

tu onunvchrsmtcn.Que résolvent-out 7

u mon.mon, ou tout.

LE autan-momifia.Et que tout dire : tout?

monJe le laissent Mr, si je ne puis mimi-nm.

me minima.un. son

mon intriquer en moi me nouvellecroyance qui atteigne le meurtre sanglant d’unfils i

lit ontun-momsmun.Pour apaiser i’stornollnjnstioo , le on de Dieu

est mon sur la crois.en nm.

Établir-œil: œttoopioiourdsne toutel’Enropei

Lu marquetterait.Partout on le croix est reverse.

in nonl’attente le nature. minores-tu silence cossu

sa puissante voix?monument-ruoit.

Devant la foi. la natumeltsnnt fores.muni.

le déposa onI tes moins: mon oilles-de juge.l’obje- m’cn: démettre contrariait?

un enamrxoummConfier-lourai.

in n01.C’est mon on uniques Pour qui mai-je tro-

«uneLa monomoteur.

routin mon plutôt que pour la liberté.

tu un: se une.Nous sommes d’accord. Viens.

Il WMXQUISITEUB.on i

in n01.Recevoir de mes mains la victime.

il inondoit.

SCÈNE Xi.

Appartement du la Raina.

cuites, LA REINE; ou: la (in. LE R0! et sasuite.

nous, vêtu en religieuæ. 11a un masque surle cirage et l’on en entrant; il tient une épie«ne nous le bras. La nuit est sombre; il t’ap-proche d’une porte qui s’ouvre. La Reine sonen déshabille. avec un flombeaunllumd. Carlo:met un genou en terre douant un.Élisabeth!

Lt musts, après un moment de silence, d’un aircalme et triste.

C’est ainsi que nous nous revoyons!

cuites.C’est ainsi que nous nous revoyons!

Un montent de silence.

u nm. cherchant à se remettre.Levez-roue; nous ne devons pu nous oflaiblir

l’un l’autre , Charles; ce n’est pas par d’impuisa

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DON CARLOS, ACTE V, SCÈNE XI. 429tantes lamas-qu le gnard homme qui-n’emploieveut une honorez lardâmes ne dai’vent’couiat-que pour de petites confirment... il s’est sacrifiépour vous. De «a précieuse rie il a racheté lavotre, et ce sans n’aurait coule que pour une clit-raèrei Carlos, j’ai répondu pour Vous, c’est sur

maraudonqu’ila quitte la viesatisfait;. voudriez-vous me démentir?

autos , avec chaleur.mini élèverai un mausolée tel qu’aucun roi n’en

mimais... Sur sa cendre fleurira le paradis.LA nom.

C’est ainsi que je vous voulais; une a été’ l’a

grande pensée de sa mort.ll m’a choisie peinere-cuteur de sa dernière volonté. je veillerai à l’ao-

complissernent de ce serment... En mourant il aencore déposé un autre les: en mes mains . je laiaidouné ma parole; et pourquoi le tairai-19?... il’urologue son» Charles... la brava l’apparence...je ne tremblerai plus devant les hommes , j’auraidésormais l’audace d’un and; mon cœur s’expli-

quent. Ne nommait-il pas vertu notre amour? jel’en crois, et.mon cœur ne craindra plus...

canna.N’achevex pas. madame; j’ai fait un rêve long

et pénible. j’ai aimé. Maintenant je suis réveille,

que le passe soit oublie; je vous rends ros lettres,détruisez les miennes, ne craignez plus aucunemportement de mol. C’en est fait a un l’cu pluspar a éclairé mon être: ma passion gît mainte-nant dans les tombeaux des morts ; aucun désirmortel ne partagera plus mon cœur. (Il se la"on moment, et prend la main de la Reine.) Jesuis venu vous dire adieu. J’aperçois enfin . mamère. qu’il y n un bonheur plus dicte. plus dignede souhait que de vous posséder: une seule nuita imprimé le mouvement au cours appesanti demes années. et m’a mûri dans mon printemps; jen’ai plus d’autre tache pour rcttc. vie que de mesoutenir de lui; c’est tout ce que j’ai à mois-sonner. (Il s’approche de la Reine. qui c’est cachela visage.) Vous ne me dîtes rien, me mère?

[A musa.Ne vous inquiétez pas de mes larmes , Charles;

je ne puis les retenir... Cependant je vous crois,je vous admire.

C.llll.nS.Vous fûtes l’unique COlliillElllt’ de notre union:

tous ce nom , vous restez ce que j’ai de plus cherdans le momie culier; je ne pourrais plus vousdonner mon amitié, pas plus qu’hier encore je

dinornis- pu donna mon amour in une autrefirman r mais la-veave’dulrot- raciste pourmol , si la Providence me place sur ce trône. (leRoi ,. accompagna du Grand-lnqat’aiteur et de:(Prends, parait dans la [and sans afro aperçu duPrince ni ds la Reine.) le vais quitter l’Espagnc.et je ne reverrai jamais. mon. permienne douacette vie: je ne l’estime plus; la nature est mortedans mon sein. Redeveuesson épouse...ii a perduson fils t rentrer dans vos devoirs. Je me hâted’aller- delivrer un peuple opprimé-des mains. de

ses tyrans. Madrid ne me reverra mais roi.,.ou ja-mais. MainMnant,.mon dernier adieu.

lll’eaalmtsss.

La arma.Ali! Charles, qu’exigez-rous damai r le n’ose

point m’eiever jusqu’à cette male vertu , moisie

sais vous comprendre et vous admirer.matos.

N’ai-je point de fermeté , Élisabeth T je vous

tiens dans mes bras et ne balance point; hier en-core l’efl’roi de la mort n’aurait pu m’arracher de

ce lieu. (Il fanions d’elle.) C’en est fait; main-tenant je brave tous les coups du Sort, je vous aitenue dans me: bras et je n’ai point balance. Sl-iencel qu’ai-je entendu?

L’horloge sonne une heure.

u aman.Je n’entends rien, que la cloche redoutable qui

sonne notre séparation.(11111.08.

Adieu donc, ma mère: vous recevrez de Gandma première lettre; elle fera cannant-e tout lamystère de nos relations: je vals maintenant ouagir ouvertement avec don Philippe. Dorénavant .je vous qu’il n’y ait rien de secret entre nous ;.vous n’avez plus besoin d’éviter l’œil du monde:

voici mon dernier mensonge.Il ra remettre son masque. Le liai s’avance (halitueux.

LE ont.Oui, le dernier.

La lie-lm s’évanouit.

comme se précipite ce" cils. et la reçoit dansles bras.

Elle est morte! o Dieu du ciel et de la terre!us ne! , calma et froid, s’adresse au Grand-ln-

gonfleur.Cardinal, j’ai rempli mon office, faites le vôtre.

Il son.

FIS DE DON CAllLiJS.

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LETTRES SUR DON CABLOS,TIRÉES DU MERCURE GERMANIQUE.

LETTRE l.Vous me dites. mon cher ami, que jusqu’ici

les jugement sur Don Carlos ne vous ont pointsatisfait; vous l’attribue: à ce que la pluparts’écartent du véritable point de vue de l’auteur.

Il vous paraitrait encore possible de détendrecertaines positions fort attaquées et que les cri-tiques ont déclarées intenables; au contraire,quelques doutes qui se sont élevés sur la contes-ture de la pièce vous paraissent n’avoir pas étépleinement résolus, bien qu’on les ait aperçus etqu’on ait cherche à les détruire. Quant auxprincipales objections, elles vous ont donné moinsd’admiration pour la sagacité des critiques quepour ce contentement d’eux-mêmes avec lequelils ont proclamé de telles remarques comme degrandes découvertes. Vous leur reproches de nepas avoir en la pensée tou le naturelle que des fait.tes dont sont frappés les yeux les moins clair-voyeur pouvaient bien avoir été évidentes aussipour l’auteur, qui en général n’est pas plus mal

avisé que. ses lecteurs: ils ne se sont pas aperçus,dites-vous, que c’était moins aux fautes clien-mèmes qu’ils avaient attraire, qu’aux motifs quel’auteur avoit eus de les commettre. Ces motifspouvaient être tenté-fait insumsans. pouvaientdépendre d’une manière particulière de voir;mais la tacite du critique était de montrer cetteinsuffisance, de faire remarquer cette manièreparticulière de voir: c’est ainsi qu’il ont acquisquelque autorito aux pour de ceux auxquels ilimpose ses jupemens ou "me ses avis.

litais en définitive. mon cher ami, qu’importe àl’auteur que son jugc nil ou n’ait pas eu voca-tion? qu’il ait montreplus ou moins de sagacité?c’est une question qu’il peut éclaircir par lui-même. lie qu’il y aurait de pis pour l’auteur. ceserait que l’ell’ct de son ouvrage tint à la péné-

tration et il la justice du critique. que l’impres-sion qui en doit résulter diipendit de la réunionde plusieurs qualités qui se trouvent rarementjointes dans la môme personne. La plus fausseposition où pourvoit se trouver un commede l’art. lorsqu’il est livré au libre jugement duspectateur. ce serait d’avoir besoin d’explication,et d’exiger qu’on vint à son secours pour bienétablir son vrai point de vue. Si vous aviez voulufaire entendre que. le mien est dans ce ces. vousen auriez par là dit beaucoup de mal, et vousme contraindriez à essayer encore une fois de luiôter cette apparence. li convient doue, ce me

semble, de rechercher principalement si la piècel renferme tout ce qui peut en donner l’intelligence,

et si tout y est assez clairement exprimé pourêtre facilement saisi du lecteur. Vous désiresdonc, mon cher ami, que nous traitions ce sujetavec quelque détail. L’ouvrage m’est devenuétranger, et je me trouve dans une sorte de po-sition mitoyenne entre l’auteur et le lecteur; desorte que je pourrai peut-être avoir la connais-sauce intime du sujet, comme le premier, et enmême temps l’impartialité du second.

On pourrait surtout me reprocher, etje trouvenécessaire de prévenir l’objection, d’avoir excité

dans le premier acte une attente que je n’ai pointsatisfaite dans le dernier. La Nouvelle de Saint-Béal, et peut-aire aussi l’idée que j’avais donnée

de moi par mes premières pièces de théâtre. ontpu faire aussi que le lecteur ait envisagé l’ouvrageson: un aspect, tandis qucie l’ai envisagé sous unautre. Pendant le temps ou j’y ai travaillé, tempsque diverses interruptions ont rendu assez long,il s’est même opéré en muids grands changemens.

Les variations de mon sort, qui durant cette épo-que ont nous sur ma maniera de penser et desentir. ont du nécessairement avoir aussi de l’ao-

tion sur cet ouvrage. (le qui au commencementm’avait surtout attache, a, dans la suite. produitsur moi un effet plus faible, et vers la tin metouchait à peine. Dcnouvelles idées, qui m’étaient

venues pendant ce temps-là, avaient pris la placedes premières. Carlos lui-même n’est peut-être si

fort tombé dans rua disgrâce pour aucun autremotif que la trop grande faveur qu’autrefois jelui avais accordée. et c’est pour la raison con-traire que le marquis de Pose a pris sa place. Ilest donc advenu que j’ai apporte au quatrièmeet au cinquième acte une toute autre dispositionde cœur. Mais les trois premiers actes étaient dansles mains du public, je ne pouvais plus changerle plan de l’ensemble; il eut donc fallu boulever-ser la pièce entière, ce qui n’aurait trouve sa re-compcnse que dans l’esprit d’une bien petite pat-

tie de rues lecteurs; ou bien, il auroit fallu ajus-tcr la seconde partie à la première comme j’au-rais pu. Si le résultat n’a pas été le plus heureuxpossible, j’ai du moins cette consolation. qu’unemain plus habilen’cùt pas beaucoup mieux réussi.

lia grande foute a été de demeurer trop long-temps occupe de cette pièce. Une œuvre droma-tique ne peut et ne doit être que le fruit d’uneseule saison. Aussi le plan a-tdl reçu une exten-sion qui escudo les limites et les règles du drame.

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LE’ITRES SUR DON CARLOS. 45!Ce plan exige que le marquis de Pose obtienne dePhilippcune confiance sans bornes. et l’économiede la pièce ne m’a permis que de consacrer uneseule scène a cette extraordinaire influence.

Ces explications. qui me justifieront pennonsaux yeux de mes amis, ne sont rien aux yeux del’art: mais elles pourront mettre un terme abeaucoup de déclamations que les critiques ontimpétueusement déchalnccs contre moi a ce sujet.

LETTRE I l.

Le caractère du marquis de Pesa est généraie-mentregardécommc idéal. Ce qu’iiy a de mieux àfaire, c’est d’es’aminer jusqu’à quel point cette

assertion est fondée, en ramenant a leur véritablevaleur la conduite «les actes de ce personnage.Vous voyer qu’ici J’ai suaire a deux partis oppo-

sés. Pour ceux qui la regardent comme absolu-ment étranger on classe des êtres naturels, il toutque je leur montre comment il tient a la naturehumaine, comment ses pensées, comment ses ac-tions dérivent d’une impulsion tonte humaine, etsont enchainées a l’influence des circonstancesextérieures: pour ceux qui lui donnent le nomd’un être divin, il faut que in leur lasse remar-quer quelques parties de ce caractère qui sontpurement humaines. Les opinions qu’exprime lemarquis. la philosophie qui le soutient, le senti-ment d’aiiection qui l’anime. quelque élevés qu’ils

puissent être eau-dessus de la vie commune. nepeuvent pas, et le plus simple examen nous l’ap-prend, autoriser à bannir ce personnage de laclasse (les cires naturels. Car à quoi une téta hu-maine ne peut-elle pas donner naissance, et quelleest la création du cerveau qui ne peut pas pren-dre le caractère d’une passion dans un cœur cm-braséi Aussi, quelles senties actions qui, quelquerares qu’elles puissent être. ne trouvent pas leurexemple dans l’histoire? Le dévouement du mar-quis pour son ami n’est rien ou peu de chose, encomparaison de la mon héroïque de Régions, deCurtlus et de plusieurs autres. L’impossibilité oul’inconslstnnco résulteraient donc ou de la con-tradictlon de ces sentimcns avec l’époque mutent-porainc. ou de ce qu’ils ne peuvent pas avoir unevivacité assez grande pour entretuer il de tellesactions. Je puis donc réduire les objections faitescontre le naturel (le ce caractère, à celles-cl: dansle siècle de Philippe il, aucun homme ne peutavoir en les idées du marquis de Pose; des peausecs de cette nature ne passent pas aussi facile-ment qu’nn l’a supposé ici.dans la volonté ctdans

les actions; un fanatisme idéal ne se réalise pointen de telles conséquences. ct n’a pas coutumed’étrc accompagne d’une pareille énergie d’exé-

cation.L’objectlon qu’on voudrait tirer contre ce ca-

ractère du siècle ou je l’ai supposé, me semblelui être plutôt intenable que contraire. M’excu-

pie de tous les grands esprits, il est placé entreles ténèbres et. la lumière, apparaissant commeun phénomène isolé. L’époque ou il s’est formé

est celle de la fermentation de toutes les tètes,du combat des préjugés avec la raison, de l’a-narchie des opinions, de l’aurore de la vérité, et

conséquemment de la naissance des hommesextraordinaires. Les idées de liberté et de dignitéhumaine, qu’un hasard heureux ou une éducationmeilleure a jetées dans cette ante sensible etpure,l’étonnant par leur nouveauté, et agissent surelle avec toute la force de ce qui est surprenant etinaccoutumé; le mystère avec lequel elles ont été

vraisemblablement communiquées, a du rendreaussi leur impression plus forte. Elles n’ont pointencore acquis, par une longue habitude, cettetrivialité qui aujourd’hui a use et émousse leurempreinte. leur relief n’a pas encore subi le fret»toment de la loquacité des écoles, ni de la con-versation des gens du monde. Son âme, au milieude telles idées, se sont dans une nouvelle ct ma-gallique région, ou règne une éblouissante lu-mière, où l’on est ravi par les plus aimables son-ses. les misères illégitimes de la servitude et dela superstition le ramènent de plus en plus versce monde séduisant. Si les plus beaux réves deliberté prennent naissance dans une prison, dites-levons-mémo, mon cher ami, en que! lieu l’idéalle plus hardi d’une république des hommes, dela tolérance universelle, de la libertédc conscience,

pouvait-il mitre plus naturellement qu’auprèsde Philippe il et de son inquisition?

Tous les principes et les sentimcns favoris dumarquis se rapprochent des vertus républicaines.Sou dévouement pour son ami en est bien lapreuve, car la faculté de dévouement est le ré-sume de toutes les vertus républicaines.

L’époque ou il est placé fut justement celleou, plus qu’a aucune autre. il fut question desdroits de l’homme et de la liberté de conscience.La réformation avait précédé ces idées et leur

aussi: donné cours; les troubles il? Flandre con--tinnaicnt il les exciter. Sion illtlt’pi’l douce de po-sition. son étatdc chevalier de Malte. lui donnaientl’heureux loisir de méditer et de mûrir cette ovni.talion spéculative.

Le temps et lcrlicu de la arène où le marquisest placé, les circonstances qui l’envirounent. nesont donc pas des motifs pour qu’il ou incapabled’une telle philosophie, pour qu’il ne s’y livrai

pas avec une passion exaltée.Si l’histoire abonde en exemples d’hommes qui

ont préféré leurs opinions à tous les intérêts ter-

restres, si des croyances sans nul fondement pré-tent au courage de l’homme une énergie assezgrande pour qu’il devienne capable de. tous lessacrifices, ne serait-il pas singulier que la vérités’opposàt à cette énergie? cela ne serait-il passingulier surtout à une époque si riche en exem-ples (le gens qui ont risqué leur fortune et leurvie pour des principes dont l’entraînement n’est.

pas tort puissant? il n’est donc pas choquant, ce

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:32me semble. de voir un caractère qui bravons.pareil danger pour les plus sublimes de toutesles laces: sans cela. il amurait admettre quotavérité est moins capable que l’erreur de toucherloueur de l’homme. Le marquis d’ailleurs estprésenté comme un héros. Déià. dans sa première

jeunesse. il a. les armes à la main. fait preuved’un courage qu’il doit manifester plus tard dansune plus sérieuse occasion. L’enthousiasme de lavérité et une philosophie qui élèv’a’l’tlne doivent,

ce me semble. être dansl’hme d’un héros quelque

chose d’endettement diflérent de en qu’elles-sont

dans le cerveau d’un étudiant, ou dans le cœurusé et énervé d’un homme du monde.

Deux actions du marquis sont principalement.à ce qu’on m’a dit , l’objet de ces reproches :-son

entretien avec le roi. dans in dixième scène dutroisième acte, et son dévouement pour son and.Mais il se pourrait quc’la franchise avec laquelleil expose ses Ientimens au roi un moins un oustde son courage que d’une connaissance intimedu caractère de ce prince, et alors l’idée de dan-ger étant retranchée. la plus torte objection l’alto

contre cette arène disparut: aussi. Au reste. jevous entretiendrai une autre fait de Philippe il;maintenant je ne vous vous parler que du dé-vouement de Pose pour l’infant, ct dans me pro-chaîne lettre je vous communiquerai quelquesidées à ce sujet.

LETTRE HI.

Vous pensiez dernièremtmt avoir trouvé dansDon Carlos la preuve que l’amitié passionnée peut

être un motif de tragédie aussi touchant que l’aumont passionne, et vous assez été surpris lorsqueje vous ai répondu que je réservais pour l’avenirle peinture d’une telle amitié. Auriez-vous donccompris. comme ont fait la plupart de mes lec-teurs. que l’enthousiasme de l’amitié était le tout

que je m’étais proposé dans la relation entre Cur-los et le marquis de Pesa? Et ourlera-nus consé-quemment jugé les deus caractères. et peut-êtretout le drame. nous cet aspect? Combien. moncher ami. vous nitruriez fait de tort avec cetteidée (l’amitié. quand il résulte clairement de toutl’ensemble que tel n’a pas été. que tel n’a pu être

mon bull Le caractère du marquis. autant quepeut le manifester la totalité de sa conduite, ne[tout s’accorder avec une telle amitié. et ses pluslicites notions. celles qu’on veut mettre sur lecompte de l’ennuie. sont justement la meilleureprcurc du contraire.

La manière dont la miction cotre ces deux per-sonnages s’annonce d’abord a pu induire en ea-rcur; mais ce n’est qu’une simple apparence, etun csanxcn plus attentif des dill’érentes tranchées

qui existent entre aux aurait pu dissiper cetteerreur. De ce que le poète a montré leur amitié

l

"MAGASIN THÉÂML.

de jeunesse, il ne s’ensuit point qu’il se soitécarte en rien du plan plus élevé qu’il mitadopté; au contraire, il ne pouvait le attesteraun in plus heureusement choisi. Cette relationdans laquelle ils se retrouvent en commençant.est une réminiscence de leurs premières aunes!de l’université. L’harmonie des sentiment. unégal enthousiasme pour la vérité. la vertu «laliberté. les avaient alors unis l’un à l’autre. Un

caractère comme celui de Pesa. qui est destiné.ainsi qu’on le volt dans la pièce. à se développer

par la suite, a da de bonne heure saisir une oo-caslon t’ai-craille d’exercer cette vive et forte sen-

sibilité. Cette bienveillance, qui devait ensuite seporter sur l’humanité entière, a du s’engagerd’abord dans dcsliena plus resserrés. Cet espritardent et créateur devait promptement rechercherun objet sur lequel il pût agir. En pouvait-l1ambitionner un plus noble qu’un me de roi. ton»tire, animé. sensible, prêt a recevoir ses épancha-meus. et qui d’un libre choix s’élançait a sa rau-

contre? litais aussi. des cette première épanouiesérieux de ce caractère sa manifesta par quelqu:traits. Déjà Pesa est le plus calme, le plus froiddes deus amis: déjà son coeur. trop vaste pourse restreindre a un seul être. n’a pu être congrusque par de pénibles sacrifices.

a D’abord je commençai par l’importance de

a mon mucor fraternel et de raille tendres soins.n Toi. cœur orgueilleux, tu ne me rendais quen froideur... tu pouvais humilies-mon «sommaisa jamais m’éloigner de toi. Trois fois tu repoussas

a de toi le prince; trois lois il revint mendier tonn amitié on suppliant... Le sang d’un royal en-» faut coulaitoutragcuscmentsous d’impitoyalilsn verges. n

On s’aperçoit déjà ici combien peu l’attache-

ment du marquis pour le prince se fonde auroneconformité personnelle. De bonne heure il le re-garda comme un lits de roi; de bonne heure cetteidée vint se placer entre son cœur et les instancesde son ami. Carlos lui tend les bras; le jeunecitoyen du monde s’incline humblement devantlui. Son amour de la liberté et de la dignité del’homme avait mûri dans sondoient-ont son ami-tié pour Carlos. et c’est sur cette tige rigoureuseque vint se grell’cr cette branche nouvelle; mêmedans l’instant ou son orgueil est ratura par lesgrands sacrifices de son ami. il ne perd point deune que c’est outils de prince. u Je m’ai-quitterai.

n dittil. quand tu seras roi. u litait-il possibleque dans un cœur si jeune. avec ce sentimentrif et toujours présent de l’inégalité des situa-tions. l’amitié. dont la condition essentielle estlégalité. pût prendre naissance? Ainsi le mu-quis de Pose éprouvait tanins d’attachement quede reconnaissance. moins d’amitié que de com-passion. il sentalt le besoin de partager. de re-trouver dans l’aime d’un autre les impressions. les

pressentimcns. les rêveries , les projets qui sepressaient. encore obscurs et confus, dans sonune enfantine. et Carlos tut le seul avec lequel

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LETTRES SUR

ilput méditer, avec lequel il put rêver, et qui pas

jouir de bonne lieurs de sa supériorité. et l’aime.

bic Carlos s’y soumettait avec tant de modestie,tant de docilité l Pose se revoyait lui-mémo commedans un noble miroir. et s’applaudissait de sonimage. Telle lut leur amitié a l’université. .

Mais ensuite ils se séparent, et tout devientdltlérent. Carlos revient à la cour de son père, etPose est lancé à travers le monde. Le premier.habitué a un doux commerce avec le plus noble-

DON CARLOSJ 635de celui-cl. Avec un esprit vaste. avec toutes les

toute la chaleur dentue, il se lance dans l’uni-vers spacieux; en masse et en détail, il v voitl’homme agir: il y trouve l’occasion d’éprouver

l’idéal qu’il porte en lut-meure, en présence des

forces réelles de toutes les sortes. Tout ce qu’ilentend. tout ce qui sert d’aliment a son seillon-

’thcnslasme. tout est reçu, médité, retravaille parlui, toujours dans lerapport de son idéal. L’homme

le paver de retour. Un esprit talqua Pesa aima a p forces de la jeunesse. toute l’impulsion du génie.

et le plus ardent jeune homme. ne trouve rien,dans une cour despotique. qui puisse satisfaireson cœur. Tout lui semble vide et stérile; seulau milieu de toute cette foule de courtisans dontla présence l’opprcsse, il se laisse aller aux douxsouvenirs du passé; il conserve en lui-mémo cesimpressions précoces. et son cœur iortnéà la bienv’

vaillance, faute d’un aliment digne de lui. se’consume en réverlEs sans consolation. Il tombe.ainsi entièrement dans randomisation vaine, dansune contemplation stérile. Ses forces s’usent dansun combat continuel avec sa propre position : sesrelations sans amitié avec un père si différent delui. répandent dans tout son étre un sentimentpénible et sombre; un ses rongeur détruit tou-tes les lieurs de sa jeunesse, donne la mort ù sanoble ardeur. Comprimé. sans énergie. sans ac-tivité. replié sur lui-même, abattu par un longet stérile combat, pressé entre de molestes et ter-nribles extrémités. devenu incapable de tout essorpersonnel: tel le trouve un premier amour. Danscet état. il n’a plus aucune force pour lui résis-ter. Toutes les idées de sa jeunesse. qui seulesauraient pu faire un contre-poids suffisant. sontdevenues étrangères à son âme. Cet amour le do-mine avec une puissance despotique. il tombeainsi dans un état de passion a la fois pénible et pvoluptueux. Toutes ses forces sont réunies surun objet unique. Une ardeur que rien ne satisfaittient son orne enchalnéc en elle-même. Commentpourrait-elle se répandre sur le monde du de;hors? incapable de contenter ses désirs. plus in-capable encore d’en triompher par la force inté-rieure. moitié vivant. moitié mort. il s’esténue

dans une visible consomption. Aucune distractionil la douleur qui dévore son sein, aucun êtresym-pntbique en qui il puisse épancher son cœur con--

fiant«le n’ai personne. personne. dans ce vaste uni-

n vers, personne: aussi loin que dominclesccptrc .a de mon père. aussi loin que nos vaisseaux onta porté leur pavillon. je n’ai pas une place, ’pas

a une ou je puisse me soulager par mes lan-n mes. a

La détresse d’un coeur que rien ne soutient leramène préclsémmt au même point ou l’avait ou-

trcfois conduit la plénitude du cœur. Il sont plusvivement que jamais le besoin de sympathie, caril est seulet malheureux. Tel le trouve son W

en arrivant. l . sa!)Pendant ce temps, il est advenu tout engagent

î s.Schiller.

se montres lui dans ses diverses variétés. il ap-prend à le connaitre dans dcs’cllmnts. dans des

" situations différentes. dans des degrés inégauxd’organisation. dans des positions de fortune va-riées. Ainsi s’est complètement formée en lui une

idée systématique et claire de l’homme dans saI grandeur et dans son ensemble. devant laquelle

les rapports étroits. individuels et rapetissés vien-ncnt s’évanouir. il s’élance au-delà-de lui-mémo.

et met son urne au large dans la vaste capace duinonde. Les hommes remarquables qui se trou--vent sur sa route attirent son attention et obtien-nent son estime et son amour. A la place d’unindividu. c’est l’espèce humaine qui c’est crapa-rée de lui. Cette affection de sa jeunesse. qui n’é-tait qu’un-présage, s’étend et se convertit en une

philanthropie vaste et infinie. Quittant un en-thousiasme oisir,’ll est devenu un homme actifet occupé. Ces réves d’autrefois. ces pressenti.mens, qui n’étaient encore qu’obsours et confus

dans son anse, sont devenus des conceptions lu-cidcs; les projets oiseux se sont convertis en ao-tion: une impulsion générale et vague vers l’ao-tlvlté s’est changée en un travail dirigé vers lebut. il a étudié l’esprit des peuples, leurs forces;il a mesuré leurs moyens dc’défense,i il a examiné

leur situation; ses idées ont gagné en variété et

en expression par son commerce avec des espritsde méinenature. Des hommes quiontl’ctpérlcncc

I du monde, comme un Guillaume d’0range..unColigni. l’ont retiré du romanesque, et l’outra-mené en même temps au positilet à l’application.

Enrichi de mille conceptions nouvelles et fécon-des; plein d’une force agissante. d’une impulsion

créatrice . de projets vastes et hardis; la tétapréoccupée et le cœur brûlant; pénétré dcsgmn-

des et ardentes idées de la force et de la dignitéde l’espèce humaine; enflammé pour le bonheuruniversel que lui a rappelé sans cessa l’observa-tion des individus. Pesa revient chargé de cettemoisson immense. dévoré du désir de trouver unthéâtre on il puisse réaliser son idéal. où il puisse

mettra en valeur les trésors qu’il a recueilllsl.

l Dans la conversation qu’il a ensuite avec le roi. onvoit se manifester ses idées favorites. a Un trait de plumea dosette main. dit-il. et la terre sera créée une sc-s coude fait; donnes la liberté de penser; soyez gé-n nécro: comme le tort. laisses échapper de vos trésorsa le hauberts des hommes: laisse: les esprits se mûrir

an domaine: rendes a l’humanité sa dignité.; ’ 5 que le citoyen redevienne ce qu’il était d’abord.

t a le Ê de la royauté! ne lui imposes. d’autre devoir que

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454

Ian situation de la Flandre lui en olim justementl’occasion; il trouve que tout y est dispose pourune révolution.

il cannait l’esprit, les forces, les moyens auni-lieircs de ce peuple, et en les comparant à lapuissance de son oppresseur, il voit déjà commeaccomplie cette grande entreprise. Son idéal deliberté républicaine ne peut rencontrer un ruo- .ment plus favorable ni un sol mieux disposé.

n-grsnd et puissant peuple, et aussi unbon peu-le.Êt le decc ou le ostiole quelle 5

n p æ [me p p . De î ï ment les regards de Pesa sur sa situation déplo-n jouissance divine ce doit être! aPlus ce peuple lui semble malheureux, plus les

mon de son cœur sont menant, plus il sa irato

«Desprovinces si riches, si florissantes; un ’

’ motterions accent lissement. Alors et seule- a

du p . " que, avide des actions dont il allait lui ouvrir lement alors, il se rappelle vivement l’ami qu’ilmit-laissé à Menin, cet ami qui désirait si ar-demment aussi la bonheur des nommes. il penseà lui alors comme au libérateur des nations op.ri turne a l’instrument de ces sublimes g

p mm M ” trouve un homme passionné pour la femme de sonprojets. Rempli d’un invincible amour pour celuisur qui en anet son cœur a placé ses espérancesfavorites. il voie a Madrid pour le presser dansses bras. Il compteque les semences d’humanitéet d’héroique vertu qu’autrefois il avait répan-

dues dans cette drue vont maintenant avoir pristoute leur croissance; il compte que c’est le li-bérateur des Provinces-Unies. le fondateur à ve-nir des raves de sa politique qu’il vu tenir em-

Plua passionné que jamais, celuloci se préci-pite a sa rencontre avec une ardeur de fièvre :

a le te presse sur mon cœur et je sens le tiena battre avec force. aux maintenant tout va re-ts devenir beureus.-- le tiens mon citer Rodrigueiodant tues bras. o

Cet accueil est tout de fait: mais comment yrépondra l’ennui. qui avait laissé son ami dans ’

toute la fleur de la jeunesse. et qui le retrouvetel qu’un plie tantouse, s’occupera-kil de ce triste

. changement? en demandera-Hi la causa avecdétail et avec angoisser S’nbaisseraotnil jusqu’aux

petites circonstances particulières à son and?Non: avec utrprise et gravité, il lui répliquerapar cet accueil sévère t

a Co n’était pas en est état que je m’attendais

n à retrouver le tilt de don Philippe. -- (le n’estn point là le jeune homme au cœur de lion. vertn quim’enroieunpenple opprimé, maishérolque: ;u car ce c’est plus maintenant Rodrigue, ce n’est -n plus le compagnon des amusement du jeune in caries , -- c’est le député de l’humanité tout

a d’honorer les droits de son lrùte’; que le laboureura s’enorgueillisse de la charrue. et n’envie point le scapinnoumiqui n’est pas laboureur; que l’artiste rêve. enle concevant son œuvre , qu’il est créateur d’un monda de

si beauté: que l’essor de la n’ait point d’autresa bernas que l’idée limitée dole nature. a

a Le nous" tairont [ah partis des «hannetonnage: Schillerluit bits dans Don Carlos.

MAGASIN THEATRAL-

o entière qui vous serre dans ses bras, ce sont leso provinces de la Flandre qui vous baignent de

n latines.- n AInvolontoiretnent il lui développe son idée de.mineure. et cela des le premier instant de rou-niort, après une si longue absence, lorsqu’on a ase confier tant d’importantes particularités. ilfout que Carlos ait recours à tout ce que sa posi-tion peut avoir de touchant; il faut qu’il oillerechercher les scènes les plus reculées de leur en-fance, afin d’arracher cet ami a son idée favorite.afin d’éveiller sa compassion. afin de fixer un mo-

rable. c’est avec eil’rot que Pose se voit trompédans les espérances qui l’avaient fait accourir versson ami. il avoit compté sur un caractère lieroi-

théatre. il avait compté sur cet amour de l’inn-uranite outrerois amassé dans son cœur. sur cevœu qui, dans des jours d’enthousiasme, avait été

fait entre ses mains, en partageant l’ironie, et il

a Ce n’est plus le Carlos dont tu te séparas àn Alcala. qui. dans un heureux enivrement, s’en-e gageait à créer pour l’Espagne un nouvel ligeu d’or. --- sa: c’était un enthousiasme d’enfant,

n mais pourtant beau et divin. C’en est fait den ces rêves. a

Une passion sans espoir détruit toutes ses for-ces, met sa vie (allométrie en danger. Commentdans une telle circonstance agirait un ami eut--presse du jeune prince, un ami qui ne serait quecela et rien de plus? Et comment se conduit Pesa,ce citoyen de l’univers? Pose. ami et confident deCarlos. aurait mais pour in sûreté de son ten-dre ont: beaucoup trop pour préter- la main ’a unepérilleuse entrevue avec la reine. Le devoir d’unami ont été d’étouffer cette passion, et de ne pen-

ser en aucune flacon à la satisfaire. Pose. chargédes maires de la Flandre, se conduit tout autre-ment. il n’y a rien de plus important pour luique de faire cesser le plus promptement possiblecette situation sans espérance, qui anéantit lesforces de son ami, clown pour cela courir quel-que risque. Aussi longotempa que son ami se con-sumera en vœux superflus. il ne pourra ressentiraucune autre passion; aussi long-temps que sesforces succomberont tous le poids de son chagrin,il ne pourra s’élever a aucune résolution bernique.La Flandre n’a rien à espérer de Carlos multicu-reur; peut-cire Carlos heureux lui sera-t-il secou-rable. Il se hâte donc de solidaire à son plusardent désir; lui-mémo le conduit aux pieds dela reine. Il ne s’en tiendra pas là: ne trouvantplus dans le courage du prince un mobile quipuisse le porter aux résolutions héroïques, peut-il.faire autre chose que de rallumer à un autre liant-beau cet héroïsme éteint. et d’employer la seulepassion qui existe dans l’urne du prince? il toutdonc qu’in rattache les nouvelles idées que main-tenant il reut faire triompher par ce moyen. Un

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LETTRES-SUR DON (MECS.regard’ohservateur jetd sur le «leur de la raine’lai apprend qu’il peut tout attoudreda sa coupe-ntion. il ne veut emprunter à esttepassiamqueleprcmier élan. S’il peut; grâce-à son secours,imprimer à son ami ce mouvement salutaire, iln’aura plus besoin d’elle désormais. et il est’lsiau

assurée qu’elle sera détruite par sa propre-in;fluence. Ainsi, même cet obstacle qui est venus’opposer à la belle occasion espérée par lui,

Il

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il

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l

Î

même ce malheureux amour deviendra un inami- ,ment pour pousser à son grand but. et le sort dela Flandre doit parler au cœur de son ami par la

bouche de l’amour. Ia Dans cette flamme sans atténuer, je recon-

n nus bientôt un rayon cassant d’espérance; jen voulais le conduire les qui est bien, à ce quiu est beau, à ce qui milices. L’humanité ne m’of-

a trait pas une forma visible. le langage me ratu-s sait des paroles. --- Alors je le dirigeai de cen cote . et tout mon soin fut d’ennemis sona amour. a

c’est des mains de la reine que Carlos recevramaintenant les lettres que Pose un: apportéesde Flandre pour lui. C’est la reine qui rappellera

en lui son génie éclipse.L’entrevue à l’abbaye montre d’une maniera

plus évidente encore combien l’amitié est suber. fdonnée à de plus importants intérêts. Une tenta- ftire du prince sur l’esprit du roi a échoué; cela .et une découverte qu’il croit pouvoir faire tour-ner à l’avantage de sa passion. l’y précipitent

458

l’ami de Carlos aurait-il pu- risquer aussi té-milrnirement et sa bonne renommée, et même sa«les liais Pesa. pour qui liaiirancltissemant.d’unpeuple opprimé est une exigence bien plus-impé»rieuse que les petits intérêts d’un ami; Pesa, ei-toyen de iîunivars, devait tout justement en agirainsi. et point autrement. Toutes les denmrcbesauxquelles il se porte dans le cours de laqueradécelant une audace itinéraire qu’un but berniqueest seul capable d’impirer; l’amitié se décourage.

facilement et s’inquiète sans cesse. Jusqaîiei setrouve-Ml dans le caractère du marquis une seuletrace de ces soins inquiets pour une créature iso-lée, de ce penchant exclusif dont se compose lecaractère restreint et personnel I d’une amitié pas-

sionnée? ou est en lui un sentiment pour leprince qui ne soit pas subordonné au sentimentplus élevé pour l’humanité? Le marquis suit avec

’ferrneté et fixité sa veste carrière de cosmopolite.

et tout ce qui est autour de lui ne prend d’inn-portance à ses yeux que par le liaison qu’il y peutvoir avec ce projet sublime.

LE’lTliE 1V.

Cet aveu poum bien lui enlever une grandepartie de ses admirateurs, mais il s’en consolerapar le petit nombre de nouveau: saurages qu’il

’ aura obtenus par u, et un caractère tel que le sien

plus vivement encore; Pose croit remarquer que ïdes idées moins pures se mêlent à cette passion,et rien ne peut moins s’accorder avec son nobleplan. Toutes les espérances qu’il a fondées pourses obères provinces, sur l’amour de Carlos et dela reine. sont renversées. si est amour est dégradéde sa sublimité. L’humeur qu’il en ressent luifait manifester in pensée.

a Je sans ce dont il faut perdra l’habitude.s Oui. autrefois. autrefois cela n’était pas ainsi.a Alors ton lime était grande, ardente, vaste. Len cercle entier de l’univers trouvait pince dansIl son cœur. Tous cela s’est évanoui devant unea passion. devant un petit intérêt personnel. Tona cœur est mort. Pas une larme sur le sort déplu.a table des Provinces-Unies l plus uncseulc larme!

ne peut pas espérer une approbation universelle.Une bienveillance vaste et active pour l’ensemblede l’espèce humaine n’exclut en aucune façon

une tendre sympathie pour les joies et les dou-leurs d’un seul individu; de ce qu’il aime la racedes hommes plus que Carlos, il n’en résulte pasle moindre préjudice à son amitié. Quand le des-tin ne l’eut pas appelé à un trône, il ne l’eut pas

moins distingué du reste des hommes avec un’ sentiment tendre et particulier; il ne l’eût. pas

a OCarlos! que tu es devenu petit, que tu es de- -a venu misérable,dapuis que tu n’aimes personne

a que toit» -lnquiet d’une nouvelle rechute. il croit devoir

moins porte dans le «sur de son cœur. commedit Hamlct de son citer Horatio. On pourrait ab-jecter que la bienveillance est d’autant plus fai-ble et tiède qu’elle se partage sur plus d’objets;mais ce reproche ne penture adressé au marquis.c’est avec toute l’évidence de l’inspiration qu’il

voit devant ses yeux l’objet de son amour; cetteimage éclatante et impérieuse est présente à sonlmc comme la figure d’un objet aimé! c’est Car-

l los qui réalise cet idéal du bonheur des hommes,risquer un pas plus décisif. Tant que Chufles res. 1tera près de larcinc. il est perdu pour la Flandre.Sa présence dans les Provittecswïnics peut y dom Ipar une toute autre tournure aux allaites. Pesan’hésite donc pas un moment à l’y pousser par le

moyen le plus efficace.

qui le porte en sa personne, qui enfin se confondavec lui dans un sentiment unique et indivisible.C’est en Carlos seul que Pesa voit cette humanitési ardemment chérie: son ami est le foyer ou rien-ncnt se réunir tous les rayons partis de chaque

- point de l’ensemble. il n’agit donc que pour una il faut qu’il désobéisse au roi. il faut qu’il se Î

a rende secrètement à Bruxelles. ou les Flamands ïa l’attendentn bras ouverts. Toutes les Provinces- ’

a Unies se lèveront à ce signal. La bonne causea se fortifiera par la présence du [ils d’un roi. a

seul objet. qu’il embrasse avec tout son enthou-siasme. avec toutes les forces de son lime.

a bien cœur. consacré à un seul. embrassaita l’univers; dans l’âme de Carlos. je créais l’âge

a d’or pour des millions d’hommes. n

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456

il a donc de l’amour pour un seul être. sansindiil’erence pour l’ensemble. - C’est un attachement dévoue d’amitié. mais sans l’exclusli’. sans

l’injustice d’une telle passion t philanthropieuniverselle. qui embrasse tout. et se concentreen un seul et unique rayon de flamine.

Et ce qui ennoblit l’intérêt peut-il le diminuer?

Cette peinture de l’amitié a-t-elle moins decharme et d’attendrisscrnent. parce qu’elle a uncercle plus étendu l Humide Carlos n’aurait-il pas

moins de droits a nos larmes et a notre admirations’il renfermait dans des limites plus étroites levaste domaine de ses bienveillantes Mentions. ets’il réduisait un divin et universel amour a uneapplication toute immine? ’

Avec la neuvième scène du troisième acte s’ou-

vre pour ce personnage un théâtre tout nouveau.

LETTRE V.

Le prince a été enfin conduit jusqu’au bord du

précipice par sa passion pour la reine. Les preu-vos de sa faute sont entre les mains de son père,et son ardeur irréfléchie alita une prise dange-reuse aux curieux soupçons de ses ennemis. li esten proie a un péril evident: il est prêt à devenirla victime de son amour insensé. de la jalousiede son peut. de la haine des prêtres, de la van-tgarance d’un ennemi insulte et d’une femme ga-lante offensée. Sa situation exige le plus promptsecours. et l’état intérieur de son lime. qui rend

vaines toutes les espérances et tontes les entre-prises du marquis. en exige plus instamment en-core. ll faut tirer le prince de ce danger. il fautl’amener a cet état intérieur de rame. pour queles projets de liberté de la Flandre puissent s’ac-complir. c’est du marquis que nous attendonscette double triche, c’est lui seul qui peut nousdonner quelque espérance à cet égard. Mais enavisant au danger du prince. se rencontre sur laroute le roi, dont la situation d’âme, pour la pre«micro fois. laisse éprouver aussi une impressionsympathique. Les douleurs de la jalousie le tirentde la contrainte habituelle de son caractère. leramènent à la condition native de l’humanité. luil’ont setttirle vide et le factice de sa grandeur des-potique. et font mitre en lui des désirs que nepeuvent satisfaire ni la puissance ni la majesté.

a liai. roi! et encore. et toujours roi! Pointn d’autre réponse que l’écho de ce vain son! Je

n frappe le rocher; je lui demande de l’eau... den l’eau [tout la soli de mon ardente fièvre... et iln me donne de l’or brûlant. a

il fallait. ce me semble. justement une occasionde ce genre. et nulle autre. pour engendrer dansun monarque in! que Philippe il une telle dispo-sition; et il fallait justement cette dispositionpour motiver les événement suivons, et pour pou.voir rapprocher de lui la marquis. Le père et le

MAGASIN THEHRAL.

au sont tous les dans. par des routes entièrementsternum. conduits au point on la poste a besoindoles placer: par des routes entièrement dile-rentes. ils sont amenés vers le marquis de Pou,en qui seul viennent se concentrer dans genresd’intérêt jusque la divises. Toute la conduite dumarquis sera commandée par la passion de Carlospour la reine, et par les suites qu’elle amèneraitsur-lochant!) de la part du roi: il était donc ne-cessalre que la pièce débutât par la. Avant cetteexposition . le marquis liniments devait resterIong4emps dans l’ombre, et jusqu’à ce qu’il pût

en prendre possession entière. l’action ne devaitexciter qu’un intérêt secondaire,-puisque c’était

de la seulement que devaitnaitrs tout ce qui don-acta ensuite matière à cette action. L’attentiondu spectateur ne devait pas non plus être dirigée

’ sur ce point avant le temps; ainsi il était néces-saire que jusqu’au moment ou ce sera l’actionprincipale. on elle deviendra intéressante et do-rainera tout. elle en seulement annoncée de loinpar quelques apparences. Mais des que l’édificeest levé, li ne: que l’échafaudage tombe. L’his-

toire des amours de Carlos n’est qu’une actionpréliminaire. et doit dtsparaitre pour faire placei celle dont elle n’était que la préparation.

A ce moment. les motifs caches du marquis.qui ne sont autres que la délivrance des Flamandset le bonheur à venir des nations. motifs qu’onn’a pu qu’entre-voir sous le voile de son amitié.marchent maintenant à découvert, et commencentà s’emparer de toute l’attention. Carlos. commetout ce qui précède l’indique asses, ne sera pluspour lui que l’instrument unique et indispensa-ble de ce projet poursuivi avec tant d’ardeur etde fermeté: et comme tel, il son l’objet du mêmeenthousiasme que le projet lui-mente. De ce ruo-tilgeneral doivent résulter une participation aussiagitée au bonheur et au malheur de son ami, unsoin aussi tendre pour cet instrument de sonamour. que s’ils citaient inspires parla plus fortesprnpatltlc personnelle. L’amitié de Carlos lui pro-met la jouissance in plus accomplie de son idéal.tille est le lien qui unit tous ses vœux à leurréalisation. li ne lui tombe point dans la penséede chercher pour cela une outre route. Tout aumoins l’idée lui viendra-t-eile de faire route im-médiatement. par le moyen du roi? Non. Lors-qu’il va lui être présenté, il montrera la plusgrande indifférence.

a il veut me voir ? moi? - Je ne lui suis rien,a vraiment rient -- Moi. dans cet (appartenir-titi

. chien inutile et bien déplace. certainement! Quon lui importe que j’existe? Vous le voyez. celan ne mène à rien i. n

litais il ne se laisse pas aller long-temps à cevain et puéril étonnement. En esprit tel que lesien. accoutume à rechercher dans toute circon-stance lc parti qu’on en peut tirer. à ajuster d’une

’ Ce panage a cité retranché par Schiller dans les dotastères éditions. (Voir la Notice.)

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LETTRES SUR DON CARLŒ.

main habile le hasard a son pian, a s’emparer detous les incident pour parvenir à son but désiré,ne peut te dissimuler-longtemps la haute imposetance que peut avoir le moment présent. il saitque la plus petite portion du temps est un fondssacré qui lui a été confié. et qu’il doit faire valoir

avec usure. La pensée qui lui vient n’est pas en»cars un plan bien déterminé. bien concerte. C’est

un simple pressentiment vague. et encore tout auplus. c’est une idée fugitive qui s’est élevée en

lui. Peut-être y aura-Hi lit une occasion de fairequelque chose? Il va voir celui qui tient dans samain le sort de tant de millions d’hommes. Ondoit, se dit-il en immune, profiter d’un instantqui ne se présentera qu’une seule fois. Quand ce

’ u e étincelle de vérité a

ne tenu que pour la" n à pouvoir résister à son idée dominante. il ne con-dans l’dme d’un homme qui jamais n’a entendu

une vérité! Qui sait combien la Providence peutpar ce moyen agir sur lui? Plus il y pense. plus iltrouve que c’est une circonstance fortuite dont iltout tirer profit de la meilleure manière possible.c’est dans cette disposition qu’il se présente au

roi.

LETTRE VI.

Je me réserve de vous donner dans une autreoccasion, si vous en avez le désir. des explicationssur le ton que Pesa prend d’abord avec le roi. sursa conduite dans toute cette scène, et sur l’im-pression que le roi en reçoit. Maintenant il mesuint d’y faire remarquer ce qui a une liaison im-médiate avee le caractère du marquis.

Tout ce quclo marquis. d’après la connaissancequ’il avait du roi, pouvoit raisonnablement espé-rer de produire sur lui, c’était que ce princeéprouverait une surprise mêlée d’humiliation, enreconnaissant que la grande idée qu’il avait deluiwméme, et ses opinions étroites sur les hommes.pouvaient bien être sujettes à exception; c’était

le trouble naturel d’un petit esprit devant ungrand esprit. Cette impression pouvait être salu-taire. quand elle aurait servi seulement à ébranlerles préjugés de cet homme, à lui faire sentirqu’au delà du cercle qu’il s’était tracé il existait

des influences auxquelles il n’avait pas mêmesongé. Cette impression pouvait être d’autantplus durable en lui qu’elle était sans exemple.et ce son pouvait retentir pendant long-tempsdans sa vie.

litais Pose avait. en allai jugé le roi trop superficteiicmcnt et de trop haut, ou. s’il l’avait connu.

étoit trop mai informé de la disposition actuellede son lime pour le faire entrer dans ses calculs.Cette disposition était extrêmement favorable pourlui . et préparait à ses discours hasardés un ao-eueil que nulle vraisemblance ne pouvait lui faireprévoir. Cette découverte inattendue imprime unvit mouvement à son esprit, et à. la piète elle-

l

I

437même un aspect tout nouveau. Enlttrdi par unrésultat qui surpasse toutes ses espérances. et parquelques vettiges"d’ituntanltd qu’il surprend dansle roi. il s’égare un moment jusqu’à rattacher autoises idées encore flottantes. son idée dominante,le bonheur de la filandre, jusqu’à vouloir les me-ner a l’accomplissement par ce moyen. Cotte hy-pothèse développe en lui un mouvement passionné

qui montre son âme jusqu’au fond. qui met aujour toutes les conceptions de son imagination.tous les résultats de ses silencieuses méditations,et laisse voir avec évidence combien il est sult-jugué par cet idéal. Alors. dans cette dispositionpassionnée, tous les mobiles qui jusqu’ici ont dé-

terminé sa conduite deviennent visibles; alors illui arrive. comme il tous les enthousiastes, de ne

unit plus de bornes : dans le l’en de son exaltation,il se fait une noble image du roi qui l’écoute avecsurprise. et il s’oublie au point de fonder sur in!des espérances dont il rougira au premier momentde calme. En cet instant il n’est plus questionde Carlos. L’attendre. ce serait prendre une routeplus longuet Le roi lui cirre un succès bien plusprochain et bien plus rapide. Pourquoi différerle bonheur de l’humanité jusqu’à son successeur?

Un cœur vraiment ami de Carlos se lut-il oubliétee point? une passion qui ne seroit point domi-nante eut-elle entraîné le marquis si loin? L’inté-rêt qu’impire l’amitié est-il si mobile qu’il puisse

facilement se porter sur un autre objet? biais touts’explique si l’amitié est subordonnée a une autre

passion dominante. Alors il est naturel que celle-ri. a la première occasion. fasse valoir ses droitset n’hésite pas un moment à changer de moyenset d’instrument.

La chaleur et la franchise avec lesquelles Poseexpose au roi ses sentiment chéris. qui jusque laavaient été un secret entre Carlos et lui, l’idée que

le toi pourrait les comprendre et les mettre mêmeicxéention, sont une véritable infidélité dont ilse rend coupable envers son ami Carlos. Pose. ci-toyen de l’univers. peut seul se conduire ainsi etmériter d’être pardonné: pour l’ami de cœur de

Carlos. cela serait blâmable. si même cela pou-vait être convenable.

Cet aveuglement ne pouvait . il est vrai. durerplus d’un instant. On peut le pardonner à unepremière surprise. à l’ardeur de la passion; maissi. de sungd’roid. il eût encore continué a y croire,

alors, à bon droit. il ne percutait plus à nos vousqu’un rêveur. Que cette pensée ait trouvé accèsen lui. c’est ce que tout voit- quelques passages oùil en plaisante, ct d’autres où il s’en justifie sé-

rieusement. et Admettons. dit-il à la reine, queu je cherche par la à placer me croyance sur le

a trône. n ’La nets-e.a Non. marquis. je ne voudrais pas, même par

a plaisanterie, vous prêter un projet si mal mûri.s Vous n’êtes pas un rêveur qui entreprend ce quia ne peut être conduit à sa tin. a

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.6358

tu traceurs.e C’est cela même qui serait une question, ce

a me semble. a ’Carlos lamente a au otte: avent dans le cœur

de son ami mur penser qu’une telle détermina- ition peut résulter de sa manière d’être: «ce que

lui-même dit sur Pesa à ont occasion sulfitaitbien pour mettre hors de doute la véritable inten-tion de l’auteur. a Teinture a , lui ditoil lon-qu’il est encore dans l’opinion que le marquis l’a -

sacrifie.a C’est toi-morne maintenant qui accompliras

a ce que je devais. ce que je ne puis faire. Tua donneras à l’ltspague-eet age d’or qu’elle avait

s en vain espéra de moi... Pour moi. c’en est lait,o c’en est fait pour toujours. Tu l’avais prévu.si Ce terrible amour avait étonné sans retour lesa lieurs précoces de mon génie. J’étais mort pour

a tes grandes esprit-suces. La Providence ou lea hasard t’ont donne le roi... li en a coute mona secret, et il a «a à toi. Tu peut devenir son an ange protecteur... Pour moi il n’y a pas de lb-s» lut... Pour "Espagne, peut-être. n

Et ailleurs, il dit au comte de Leme.pourjus-tiller l’immeuble infidélité de son (ont r

u Il m’a aime, beaucoup aimé. le lui étais plus Î

a chaque lui-nome... on: je le sais bleui... ilu m’en a donne mille preuves. Mets des raillionsa d’hommes . mais la patrie, ne devaientvils pas ’e lui être plus chers qu’un seul individu r... Souu ametaittrop veste pour un seul ami : le bonheursite Carlos était une tache oit-dessous de son .a amour : il m’a sacrifie a sa vertu. u

LETTRE VIL

Pour comprend fort bien ce dont il a dépouillé aCarlos en faisant une tentative sur le cœur du roi,en le prenant pour confident, de ses idées fuso-rites. Comme il sont que ce sont ces idées qui fora ’tuaient le lien essentiel de leur amitié. il ne peutdonc pas ignorer qu’il a rompu ce lien au moment Imême ou il en u promue la source par sa confianceau roi. Carlos ne sait pas. mais Pesa sait fortbien que cette philosophie . que ces projets pourl’avenir étaient le palladium de leur amitié, étaient

le titre par lequel Carlos possédait son cœur.Puisqu’il le sait, il suppose dans son cœur quecela ne peut être ignore de Carlos; et comment àosera-t-îl apprendre à son ami que-cc pailadiumeété livre? Avouer ce qui s’est passe entre le roi et

lui. autant vaudrait, penscvt-il, déclarer a Carlosque le moment est tenu oit il ne lui est plus rien.Si Carlos n’avait pas un droit futur ou trône, sila qualité de (ils de roi lierait pas en part à cetteamitié, si elle avait en consistance par cheminai:

I et se tu: seulement fondée sur une sympathipet-semelle , elle auroit ou être cahutte de cetteintimiie avec le roi, mais non pas trahie; et cette

MAGASIN WTRAL.l cimentation accumulions me point attaquéeË dans son essence. c’est donc par délicatesse, par

I. compassion. que Pesa. citoyen-de l’univers. croisaÊ a Carlos. monarque futur, les espérances qu’il

vient de fonder sur le monarque actuel t mais; Pose. ami de Carlos. ne pouvait avoir un tort plus

grave qu’une telle réserve. IA la verne , les motifs que Pesa donne tout a

[numerus qu’ensuito à son ami. pour expliquercette réserve. cause uniquede tonales incideus qui

- se succèdent. sont d’une antre nature (Scène in.. acte w).’ « Le roi se ne au dépositaire qui a tenures io-

u tintes secrets. et laconiianee exige la recon-n a naissance. Pourquoi serais-je indiscret quad3 a mon silence ne pouliot causer de douleur. qu’il, a lui en épargne paulette? Pourquoi le réveiller

a afin de lui montrer les nuages orageux suspen-. n dus sur sa toto? ni Et dans la troisième scène du cinquième acte r

s Mais. séduitparune fausse délicateascmveugleË u par une orgueilleuse présomption. je voulusl a sans toi conduire cette périlleuse chance à sai n lin g je dérobai a ton amitié mon dangereux se-

; a ml. uMais pour quiconque a in moindre connaissance

du coeur humain. il est clair que le marquischerche il se faire illusion. s’allégeant durcironsqui doivent parailre à Monture beaucoup tropfaibles pour motiver une démarche si importantedont il n’œe pas s’avouer la véritable cause. Ontrouve une révélatien’bien plus véridique de sadisposition interieure d’alors. dans ou autre pas»sage dans lequel il est-dit expressément qu’il y a

; en un moment ou il s’est consulte en lobuleusei pour savoir s’il devait sacrifier son ami. a lientj a dépendu de moi u , dit-il a le reine.; a De faire briller un jour nouveau sur cet em-’ n pire. Le roi m’oil’rait son cœur; il me nommait

w son fils; il me confiait les sceaux, et son duo1 v d’Aibe n’était plus rien...

I n J’ai rejeté le roi... nies espérances pouvaient-: u elles fleurir sur ce sol desséché? (l’eût été une

a illusion d’enfant dont l’homme mur aurait: n rougi. Dorais-je sacrifier le printemps qui s’ap-’ n proche, riche d’espérance, pour les tièdes rayons

a d’un soleil d’hiver? Demis-je. pour adoucir leso dernières rigueurs d’un tyran fatigue, risquera le vaste adrauchissemeut du siècle? Gloire mia

. n set-able! non. je ne le pouvais pas. Le destin de’ n l’iiurope mûrira par mon noble ami r je luia a lèguei’Espagne...illais malheur! malheur à moi. » et à lui si je devais me repentir, si j’avais mal; u choisi, si jas-m’étais mépris sur les grands in-i u (lices de la Providence, si elle avait voulu mettreq a sur le trône, non pas lui, mais molli eî Ainsi donc il a choisi, et pour choisir il touti bien qu’il ait admis comme possible la détermi-

nation contraire à celle qu’il a prise. Par tout ce

l Ce passageaétechangôpuSchillerdsm les dernièreséditions de Don Ourlet.

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LETTRES SUE DON CARLOS. sesqui vient d’une allégué, on recourrait avec en.douce que l’intérêt de l’amitié ne vient qu’après

un intact plus élevé, et que c’est de ce damierqu’il mettra sa direction. Personne dans toute lapièce ne juge avec plus de sagacité que Philippelui-mémo cette relation entre les deus amis. J’aiplace dans la bouche de ce grand connaisseur deshommes mon apologie et mon propre sentimentsur le héros de la pièce. Et c’est par ces propres

paroles que je vois miner cette discussion.a Et à qui a-t-il un ce sacrifice? A un enfant,

a a mon fils? Non, je ne crains point cela. Ce n’estu pas pour un enfant que meurt un Pesa! La mi.n semble flamme de l’amitié ne pouvait pas rem- ase piir le coeur d’un rosat Cc cœur palpitait pourn l’humanité entière. Sort amour. c’était le monde

a acescentes les races futures. n

LE’lTRE VIH.

blair, dires-roue. a quoi bon cette discussion?Qu’importe que ce soit une impulsion volontairedu cœur, l’harmonie des caractères , un besoinmutuel et impérieux l’un de l’autre. ou bien un

libre choix et une relation venue des circonstancesextérieures qui aient formé entre ces dans étrcs unlieu d’amitié? Les eii’ets sont les ratines. et rienn’est changé par la dans la marche de la pièce.Pourquoi cette pénible enquête? clin d’arracherau lecteur ce qui lui est peut-eue plus agréableque la vérité. Quel charme pourraient garder lesplus nobles apparences morales. si chaque fois onpénétrait ainsi dans les profondeurs du cœur hu-main. et si on voulait ainsi les examiner? Tout ceque le marquis de Pesa aime se trouve rassemblédans le prince. est représenté par le prince. ou dumoins parait se rattacher au prince; ont intérêtfortuit. conditionnel, emprunte, qu’il a pour sonami, est cependant inséparablement uni a sa per-sonne; tout ce qu’il éprouve pour lui a le carac-tère extérieur d’un penchant sympathique; celane nous suffit-il pas? nous jouissons de la beautépure de cette peinture de l’amitié. comme d’un

phénomène moral simple, et peu nous importe encombien de parties pourra le disséquer le philo-so ha.

Iliais s’il était important pour l’ensemble de lapièce d’établir cette distinction; si l’action exer-

cée sur le prince par Pesa avait un but ultérieur;si le prince n’avait de valeur pour lui quecotnmeun moyen pour arriver à un but plus élevé; si,dans son amitié pour lui, il cédait a une impul-sion autre que cette amitié, alors la pièce ne pour-rait pas être restreinte du d’étroites limites;alors il faudrait bien que la tendance de la piècetilt mise en accord avec la tendance du marquis.La grande destinée de tout un empire, le bonheurde la race humaine pendant beaucoup de généra-

tendro tous les citons du marquis. ne peut pas êtrel’épisode d’une action principale qui aurait pourdernier terme-la dénouement d’une aventure d’a-

mour. Si nous nous méprenions ainsi sur l’amitiéde Pour. je craindrois que nous nous mépris-sions aussi sur le imide toute la tragédie. Lait.ses-moi vous la présenter sans un nouveaupoint de vue; peut-être que quelque malentendu.dans jusqu’ici vous ave: tire des objections. dir-paraltra tous ce nouvel aspect.

Et que deviendrait donc l’unité tant recom-mandée de la pièce! car elle ne porte pas sur l’ otueur. et ne porte pas toujours sur l’amitié. Al’un appartiennent les trois premiers actes. al’autre se rattachent les deus derniers; maisaucun des Jeux n’animo la tout. L’amitié s’im-

mole, l’amour doit être immolé; mais ni l’un nil’autre n’obtient ce comme réciproque; ainsi il

’ doit exister quelque autre motif ditl’ércnt et del’amitié et de l’amour, pour lequel tous les (leur

agissant. et auquel tous les dans sont sacrifiée.’ Et si le pièce a de l’unité, on poubelle résider,

. sinon dans ce troisième motif 7Vous souvenez-vous. mon cher ami, d’une cer-

taine conversation que nous eûmes sur un sujetbien cher à nos jeunes années. sur la développe-rnent progressif d’une pure et douce humanité,sur la plus grande prospérité des états amenantla plus gronde liberté des individus: en un mot,sur le type de perfection dola nature humaine,.tel qu’il parait possible à atteindre par notre ca-rence et nos forerai L’entretien s’anime. et notreimagination sa laissa entretuer au: rêves les plusdans qui puissent charmer et enivrerlc cœur. Nousterminâmes par le vœu romanesque. que le hasard,

. par qui se sont déjà accomplies tout de grandesmerveilles. lit, dans la prochaine période julienne,renaltre la série de nos idées. nos raves. nos cou-vlcttous. avec la même vivacité. avec une volonté

. productive dans le lits premieruné du souverain’ futur de... ou bien de... enfin, sur cet hémisphère, ou sur l’autre. Ce qui dans un entretien sérieux

n’était qu’un simple jeu. m’a semblé dans la tra-

gédie. qui n’est aussi qu’un jeu, pouvoir s’éleverà la dignité du sérieux et de la vérité. Cela n’é-

, tait-il pas pertuis à l’imagination? cela devait-ilêtre interdit au poète? Notre conversation était

z depuis long-temps oubliée lorsque je ils connais-sance avec le prince d’Hrpagne; je remarquai bien

. vite que ce jeune homme. plein d’alun. était pré-cisément celui avec qui nous pourrions mettre nos

A projets a exécution. Sitot conçu, sitôt fait. Toutse présentaitâ moi comme si un génie familierl’eût disposé par mon ordre. L’esprit de liberté en

lutte avec le despotisme; les chaisier de la sottisebrisées: les préjugés de mille années de date

ébranles; une nation qui réclame les droits de; l’homo; les vertus républicaines mises en pra-

tront littoral. ce butverslequelnousavonsvu.

tique; des idées lumineuses lancées dans la cir-culation; les ou: en fermentation; les couragesmités par des intérêts passionnés: et, pour com-pléteront heureux concours, prison kanoun

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540une jeune, formes pour le beau . une lieur soli-taire et intacte, née on milieu de l’oppression etde la souffrance, malheureuse... enlia toi quenous aurions fait. tel que devait être ce tils deroi auquel nous voulions’coniicrl’accomplissement

de notre idéal.a Sur le nous de Philippe soyez un homme,

n vous aurez appris a œmultre aussi la douleur. nIl ne pouvait pas être pris dans le sein du bon-

heur et de réanime: l’art ne pouvait pas avoircontribue à le former; l’époque contemporaine

ne devait pas encore iol avoir imprime soncachet. litais, dira-hon. comment un prince royaldu seizième siècle. le me de Philippe il, l’élève

de la gent monacale, dont la raison a peineéveillée était surveillée par des gardions si sertiras

et si vigilants. avelt»ii pu parvenir à cette philo-sophie libérale! Vous voyez qu’on avait aussisonge à cela. Le destin luterait donné... un ami,durant ces années décisives où se développe l’esprit

dans sa fleur. ou se conçoit l’idéal. ou s’épurcnt

les impressions morales; un ami d’une grondeâme . plein de sentiment. un jeune homme quiavait été formé (pourquoi ne l’odmettrais-jc pas

ainsi? i sous l’influence d’un astre favorable. parl’intervention d’une heureuse destinée. et quepeut-être quelque sage inconnu de ce siècledàavait préparé pourrernpllr cettenobie tache. Cettebelle philosophie de l’humanité, que le princedoit mettreen pratique sur le tronc. est doncunecréation de l’amitié. Elle se revit de toute lagrtce de la jeunesse. de tout le charme de lapoésie: elle pénètre dans son cœur: ardente etlumineuse, elle devient la première lieur de sonexistence, elle est son premier amour. il importeentièrement au marquis d’entretenir cette vivacité

de jeunesse, de prolonger on lui cette dispositionpassionnée; car il n’y n que la passion qui puisse

MAGASiN THÈATRAL:

était seulement de montrer ce prince. de faire do-miner en lui une disposition d’une qui par servirde basa a une telle entreprise. et d’anciens lapossibilitd conditionnelle au plus haut degré devraisemblance, sans s’inquiéter de savoir si la (on

tune ou le busard viendraient lui donner unemon effective.

LETTRE 1X.

Je rais entrer dans de plus grands détails à ce

sujet. I ’ ,Le jeune bornoie auquel nous avons destinecette entreprise extraordinaire devait auparavantavoir dompte les passions qui auroient pu s’ento-ser a un tel projet; semblable à ce Romain, il de-vrait tenir sa main dans la flamme pour nous con.vaincre qu’il étoit homme à triompher de la dou-

leur. il fallait qu’il subit la terrible épreuve dufeu et qu’il sût résister à ce feu. Car pour qu’il

nous impossible de lui promettre la victoire sur .les obstacles extérieurs que devait trouver sur saroute son audacieux projet de reforme. il tallaitque nous l’eussions vu lutter heureusement contreles ennemis intérieurs. C’est seulement après l’a-

voir vu dans Page des passions. dans la chaleurde la jeunesse. délier les tentations. que nous pou-vions être assures qu’elles seraient sans dangerpour l’homme fait. Et quelle passion pouvait pluscomplètement me servir dans ce projet. que laplus puissante de toutes. l’amour? ,

Toutes les passions qui étaient a redouter dansl’inter-et du grand but auquel je le destinais sont,a une seule exception près. chassées de son coeur,

l ou n’y ont jamais été admises. Au milieu d’une

l’aider à vaincre les dîiilcuitcs qui s’oppnseront :il ce qu’il la mette en pratique. a Dites-lui. milia- ’il à la reine:

n Que quand il sera dercnu homme, il portea respect aux roses de sa jeunesse: qu’il n’ouvren point son cœur, cette tendre et céleste fleur, àn la raison tout vantée. à ce ver qui ronge et quisi tue: qu’il ne se lai-se point égarer quand la ’a sagesse de la chair diilamcra la sainte ardeurn qui rient du ciel; je le lui ai dit outrerois. n

il s’est ainsi l’urine entre les deus amis un pro-jet enthousiaste d’amener la société humaineàl’état le plus heureux qu’elle puisse atteindre; etc’est sur ce projet enthousiaste, qui paraitétrc en

conflit avec la passion , que roule tout le drame.

cour corrompue et dissolue. il n conservé in puretéde la première innocence. Ce n’est ui son autourni la forcerie ses principes, c’est son seul instinctmoral qui l’a préservé.

e Long-temps orant l’arrivée d’Elisabeth. sona cœur avait été impénétrable aux aiguillons duin plaisir.»

il laisse voir une innocence qui approche de laniaiserie a la princesse d’l-Ihoii. lorsque. soit parpassion. soit par projet. elle s’oublie complète-

: ment avec lui. Combien d’hommes, parmi tousqui lisent cette scène. auraient bien plus tôt com-pris in princesse! lion dessein a été de lui donnerune telle plu me de cœur qu’aucune séduction

i ne pût la troubler. Le baiser qu’il donne à la pria.

qui un capable de réaliser pour son siècle le plus :noble idéal du bonheur social. il ne s’agissait pas ’

de fariner le prince peur ce but, car cela devait lier de in princesse Eholi. dont toutes les coquet.précéder de beaucoup l’action. et ne pouvait pasd’ailleurs être le sujet d’un ourrage dramatique;il s’agissait encore moins de la montrer’mettantla main a une telle œuvre, cor cela aurait excédéles limites étroites de in trastdie. Le problème

l

l

ï cesse étoit. comme il le dit lui-mémo, le premierLe problème était donc de présenter un prince 5 de sa vie. o. c graciant c’était assurément un bai-

ser fort varietur. Mais il ont triomphe mêmed’une plus adroite séduction; de il l’Ipisade en-

terics échouent devant un plus digne amour.Quand il aura ’a combattre un seul amour. la vertule possédera tout entier, et il réussira il dompteraussi cet amour; telle est la marche de la piète.Vous comprenez doue bien pourquoi le prince de-

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LETTRES GARLOS.voit tire-ainsi- dessine et point autrement; Wquoi le noble pureté de son caractère ne devoitpointttrstroublee même par tant d’impétnoslto,mime par une ardeur si vive: c’est une eau linopille; quoique agitée: [in cœur faible et bienveil-læut. l’enthousiasme du grand et du beau. de ladélicatesse; du courage.- de la fument. une me.mite peu commune. voilà les qualités qu’il doitposséder; il doit montrer des éclairs brillant deadule t mais la natale doit lui-maquer; il recèleou-lututtasrund homme pour l’avenir, mais untous bonifiant ne lui permet point de l’être fine!com Tout «qui fait les nous rois, tout ce quipeuwrependro ou: espérances de son ami oul’attente dœrpculllfl- imputions, tout ce qui peut gcontribuer du rcaiiter l’idéal qu’il: o conçu d’un

gouvernement-futurs; tout-colo doit se trouvesdoris-son caractère. mais. ne doit point y être en-core développe, point dégagé dola passion. point 5«comparateurs à l’état d’un -or purs Ainsi il tal-

loit-le rapprocher successivement de cette perfec-tion qu’il n’avait pas-encore atteinte. Un corac-tùte’ plus: accompli entureodu toute le pièce tu.-

perdue. Vous cousues aussi pourquoi il étaitnécessaire dehism une si grande place au carto-tàrc de Philippeet des hommes qui lui sont ano-logues. (l’eût été une l’auto impardonnable que de

faire de ces caractères seulement des machinaspour nouer et délier une intrigue d’amour. litvous voyez bien pourquoi la peinant: de ce der-potisme moral, politique et domestique. occupetout. d’espace. inonderions était tpéclaletnent de

montrer denses dronte un fondateur à venir dubonheur des hommes. rien n’était plus à propetque de placer auprès de lui un artisan de leur mlsore. et de relever le charme de ce contraste parletchieau complet et torrihledu despotisme. Nourvoyous le despote triste sur son trône, tridi--geut ou minaude ses trésors: nous approuousderebouche qu’il «osent parmi tout de rutilions desujets, que les furies du soupçon chassent sonminuteur que ses créatures ne savent lui omi-que de l’or brûlant-pour étancher se soif. Noue le

suivons dans. sonxappartenunt solitaire, là nousvoyons le mettre de - la moitie du globe implorerle présence d’un être humain; et lorsque le destina contente son veuf comme un furieux il détruitlamente ce trésor dont il n’était pas digne. Nousla voyous ne snobant pas même se servir. des pas-sîons viles de ses esclaves. Devant nos yeux il:tout mouvoir les fils ou moyen desquels il; ledirigent comme un enfant. lui qui se ligure êtrele moteur de toutes leurs sciions. Lui. devant quitremblent les habitons les plus reculée do l’uni-vers, nous le voyous subir l’autorité humilianted’un prêtre dominateur, et expier de lâches de.ordres par de honteuses pénitences. Nous le voyousse débattre contredira nature et l’humanité: "OPvalu pour reconnaitre leur pouvoir, trop faiblepour s’en dégager: prive de toutes-leurs jouirsauces. mais soumis a toutes leurs faiblesses-et àmisera terreurs; réponde ses semblables, et

Schiller.

dudevenu quelque chose d’intermédiaire entroiscréation et le créateur; solin. digne douairecompassion. Nous méprisons-remonteur. maisnons-nous -opitoyous sur son-erreur, parce que,tout denture qu’il est. nous démêlons-encore onloties traite de l’homme qui-montrent qu’il estondes nôtres. parce que ces restes rie-l’humanité

sont pour lui-un moyenvde tonitrua Et pionnonsnous sentirons repoussés par cette peinture toutrible. plus nous serons ramones vivement danstableau vers lu douce humanité qui brille à uneyeux. dans les ligures de Culot, de son and, et delamine.-

Et maintenu-aunoit cher ami, envisages lapièce soue ce nouveau, jour. a qui vous. avoitparu des longueurs vouescmbiora prunus à pre.sont moins superflu: toutes les parties diversesviendront se foudre dans-l’unité dont nous avonsmaintenant l’intelligence. Je pourrais suivre-pluslougbœmps lem que j’ai indique: mais il me suint

drivons avoir avertinpsr quelquesœlgnes, et inpièce ellennéme renfermoit ou égard les rutilionsdonnons. Il. est possible que. pour démêler l’idée

principale, on soitoblige de se livrer à un examenplus renâclai que n’en comporte la précipitation

habituelle avec laquelle on parcourt [ce arondeproductions; cependant le but pour lequel l’ar-tiste n travaille doit se montrer atteint et accom-pli à le du de l’ouvrage; la manière dont une tro-ssdie se conclut indique quelle o du être son ln-tontion: voyons doueenquels tomes Carlos prendcongo de la reine et ile-nons.

a J’ai fait un rêve long et pénible... J’ai aimé...

a maintenant je suis réveille. Quo le passe soitr oubliei Voici rouleuses; détruises les miennes.a Ne craignes plus aucun emportement de niai.a C’en est tout un feu plut pur-a éclaire monr âme...-

» Je lui élèverai un mausolée tel qu’aucun roi

a n’en ont lamais... Sunna tombe fleurira 15-3586a rudiste -

La sima.a C’est ainsi que je vous vouleis.-Telle a «on

a penses de se mort. n- .

LETTRE X.

Je ne suis ni frouement: ni illumine: mais sices dent confréries ont tin-but moral, et que cebut oit de l’importance pour la société humaine.

ce doit être le même que se proposait le marquisde Pour, ou nu-moins il doit en être fort rappro-che. a que convoi cherchent a accomplir parl’union mystérieuse de membres nombreux et ac-tifs répandus- sur la surface du monde, celnioiàcherche à l’exécuter plus complètement et plus Itût au moyen d’un seul individu. au mon d’unprince quia l’expectative de monter sur le plusgrand trdne de l’univers, et qui. dans ce sublimedessein, sors arçonne pour être capable d’une telle

56 ’

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442 MAGASIN TBEATBAL.œuvre. Dans es tout individu il fait régner unordre d’idées et une manière de sentir dont toutesles actions bienfaisantes découleront comme unesuite nécessaire. Beaucoup de sans trouveront quec’est a un sujet trop abstrait et trop sérieux pourun ouvrage dramatique; et s’ils ne s’attendent arien autre chose qu’a la peinture d’une passion,leur attente sera sans doute trompée: mais je nepuis regarder comme tout-Malt indigna d’approobation la tentative de transporter des vérités quidoivent «ce sacrées pour tous cens qui ont de labienveillance pour leurs semblables. du domainede la conscience dans ce domaine des beaux arts,de les animer par l’éclat et le chaleur. de les in-traduire comme motifs d’action dans le cœur del’homme. et de les montrer combattant énergi-quement avec les passions. Si le génie de la tra-gétlie me désavoue pour avoir transgressé ses li-mites, ce ne sera pas une raison po r que quelquesidées qui ne sont pas sans valsa et qui ont étédéposées il soient perdues pompa penseur sin-cère: elles lui rappelleront son Montesquieu, et ilsera agréablement surpris de les voir employéeset confirmées dans une tragédie.

LETTRE XI.

Avant de me séparer pour toujours de notreami Pose. je veux dire encore (leur mots sur sadiscrétion énigmatique envers le prince et sur samort.

Beaucoup de personnes le blâment de ce quelui, qui nourrit une si haute idée de la liberté,qui en a sans 0039018 nom à la bouche, exercecependant un arbitraire despotique sur son ami.le retienne dans une longue minorité, et le con--sinise en aveugle jusqu’au bord du précipice.Comment, dites-vous, pommeau justifier le monquia de Pesa de cc que, au lieu de raconter toutsimplement au prince son entretien avec le roi. delui dircoùiien estmaintenantavec le roi; au lieude conférer raisonnablement avec lui des mesuresà prendre; au lieu de prémunir le prince. à quidéjà il aconiié tout son plan, contre les démar-ches précipitées où peuvent l’entralner et l’en-

tralncnt en cllct l’ignorance. la crainte. la mé-fiance et une ardeur irréfléchie t de ce quc.au lieude suivre cette route si naturelle. si irréprochable,il préfère courir le plus extrême danger. il préfère

en attendre les suites si faciles à éviter: de ce que,lorsqu’elles sont en allai arrivées, il cherche à yremédier par un moyen dont le succès est dou-teux et qui est en lulsmeme rude et peu naturel,par l’arrestation du prince? Il connaissait le cœurdocile de son ami. Le poète. un moment avant.avait donné une preuve de l’ascendant qu’il exer-çait sur le prince. Deux mots lui auroient épargnécet ordre si opposé à son caractère. Pourquoiciron-haut." sa ressource dans l’intrigue, lorsquepar la droiture de conduite il avait un moyen

incomparablement plus prompt. incomparable-ment plos sur pour arriver i son but! lit commeà cette démarche violentent mai calculés du mar-

quis se rattachent toutes les situations suivantes,et surtout son dévouement, ou en coudai un peuvite que. pour obtenir est avantage insuffisant, lepoète a fait violence a la vérité du caractère etc’est détourné du cours naturel de l’action. Etsans doute parce que c’étaitie moyen le plus courtctle plus convenable de s’expliquer cette démarcheétrange du marquis. l’on n’a pas cherche danstout l’ensemble de son caractère une explicationplus naturelle. En effet, ce serait trop demanderà un critique que de suspendre son arrêt. plutôtque de faire une supposition injurieuses l’auteur.Mais je me crois quelques droits de réclamer jus-tice à cet égard, puisque plus d’une fois. danscette pièce. j’ai subordonné les plus brillantes sl-tuations à la vérité.

Le caractère du marquis de Pesa aurait gagnéen élévation et en pureté, s’il eut agi avec droi-turc. s’il tu: toujours demeure anodessus des igno-bics moyens de l’intrigue: cela est incontestable.J’avoue aussi que ce raie n’eut ainsi convenu de.

ventage: mais ce qui me convient avant tout.c’est la vérité. Or, je tiens comme véritable quel’amour pour un objet réel et l’amour pour unobjet idéal. tout différons qu’ils sont dans leur

principe, sont fort peu dissemblables dans leuraction: que l’homme désintéressé, noble et pur,

est, par le dépendance enthousiaste ou le tientson type de vertu et de félicité à venir. expose,aussi souvent que le despote égoïste, à disposerarbitrairement des individus. En eau. l’objet desefforts de l’un comme de l’autre est en eus-mémos,

. et non pas hors d’eux-mêmes: celui qui règle sa, conduited’après un modèle intérieur de son esprit’ se trouve presque aussi souvent en conflit avec la

liberté d’autrui que celui qui a pour dernier but’ son propre mol. La vraie grandeur d âme ne con-. duit pas moins a l’anéantissement des libertés’ d’autrui que l’égoïsme ou l’ambition: car elle ne

peut se borner à avoir pour seul moyen d’actionla volonté d’un individu unique. pendant qu’elle

agit dans la seule vue de l’ensemble des indivi-ï dus: tous les petits intérêts personnels sont l’aci-

iemrnt absorbés dans cette rasta perspective. Lavertu procède. en grand en l’honneur de ses lois;

. l’enthousiasme. en l’honneur de son idéal; et l’a-

mour. en l’honneur de son objet. Dans la premièreclasse, nous prendrons les législateurs, les magis-trats. les rois; dans le seconde. les héros; maisc’est seulement dans la troisième que nous choisi-

. tous un ami. Nous honorerons les premiers. nous4 admirerons les seconds. nous aimerons le trot--p siéme. Carlos a ou sujet de se repentir d’avoir’ omis cette distillation ct (l’avoir voulu faire d’un

a grand homme son ami de cœur. ’a Que t’importela reine? aimes-tu la reine? Ton

a austère vertu doit-clic s’enquérir des petites sol-a licitudes de mon amour?»

a . . . . . Hélas! il n’y a rien la de condam-

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LETTRES SUR DON amas.finasse. rien. rien que mon loi aveuglement;

n jusqu’à ce jour, je n’avais pas aperçu que tu

n avais autant de grandeur que de tendressesL’enthousiasme du marquis agit sans bruit,

sans auxiliaire. avec une grandeur calme. Muetcomme la Providence, il veille pour celui qui dort;il veut résoudre le destin de son ami, il veut lesauver comme un dieu; et c’est par u même qu’ille conduit s l’abîme. Son idéal de Vertu dirigeses regards trop liant, et il ne les abaisse pas asse:sur son ami. C’est une double cause de ruine.Carlos succombe perce que son ami n’a pas au secontenter de le sauver par les voles communes.

Et par la. ce me semble, j’arrive a une conclu-sion qui n’est pas indigne d’attention, que je tirsdu monde moral, et qui ne peut pas être étrangèreà quiconque s’est donné le temps de regarder au. ’

tour de soi, ou d’observer la marche de ses pro-pres sentiment. La voici : c’est que les motifs mo-raux prix dans un idéal de perfection trop dililciiea atteindre, ne se trouvent pas naturellementdans le cœur humain; que même, comme c’estartificiellement qu’ils y ont été introduits, leuraction n’y est pas toujours salutaire, et que par lecours naturel de l’humanité ils donnent lien à denuisibles abus. C’est par des règles pratiques, etnon par les conceptions artificielles d’un esprithéroïque, que doit être dirigée la conduite del’homme. lit par cela seul que cet idéal moral,cette construction de l’art, n’est rien qu’une idée,

et conséquemment tient, comme toute autre idée,au point de vos restreint de l’individu qui l’a con-çue; qu’elle ne peut, àl’applieation, prendre cettegénéralité il laquelle l’homme a l’habitude de se

conformer; par cela seul. dis-je, elle est entre sesmains un dangereux instrument. Mais elle devien-dra plus dangereuse encore par l’union qu’elle ne

contracte que trop vite avec certaines passionsplus ou moins habituelles au cœur de tous leshommes; je veut dire l’ambition, l’amour-propreet l’orgueil, qui s’en emparent sur-lecliarnp ets’unissent avec elle indissolublement. Dites-moi,mon cher ami, pour prendre un exemple parmid’innombrablû exemples, si les ordres religieux,si les associations fraternelles, malgré la puretédu but, malgré la noblesse de l’impulsion, ont autoujours se conserver pures de l’arbitraire dansleur conduite, de la violence exercée sur les li-bertés d’autrui, de l’esprit de mystère et de domi-

nation; ditcsomoi si en poursuivant un but moral,afiranclsi de tout mélange impur; si, en suppo-sant a ce but une existence propre ct réelle; sienvoulant l’attendre dans toute la pureté avec la-quelle il c’est olÏcrt à la raison, ces confrériesn’ont pas été insensiblement entretuées a attenter

à la liberté d’autrui, à dédaigner le respect des

droits de chacun, qui auparavant leur semblaientsacrés. et n’ont pas sans cesse employé le despo-

tisme le plus arbitraire, et tout cela sans citan-ger de but, sans souii’rir la moindre altérationdans leurs motifs? Je m’explique ce phénomènepar insulaire de notre raisonetscs limites étroites;

"àelle veut abréger sa route, simplifier sa tacite, etconfondre dans la masse générale les individuali-tés qui lui tout obstacle ou embarras; je mol’ -plique par ce penchant général de notre esprit àla domination, et par l’en’ort que nous faisonspour écarter tout ce qui s’oppose a l’action de nosforces. En conséquence, j’ai tait choix d’un carats»

tète tonna-lait accompli, tonna-fait élevé anodes-sus de touts vue personnelle; je lui si donné leplus profond respect pour les droits d’autrui; jelutai donné comme but spécial la propagation dela liberté universelle; et je crois ne pas me trott-vcr en contradiction avec l’espérlence commune,en montrant que dans cette routa même il s’égarevers le despotisme. Il entrait dans mon plan qu’ilse prit à ce plage, tendu a tous eau: qui suiventla même route que lui. Que m’en eût-il conté de

’ la lai faire parcourir sans encombre et de donnerau lecteur, qu’on se serait rendu favorable, lajouissance sans mélange de toutes les beautés dece caractère? liais j’avais à rechercher un avan-toge incomparablement plus grand; je roulais do-meurer conforma aux lois de la nature, et confir-mer par cet exemple une expérience qui ne serajamais trop convaincante. Je voulais montrer quece n’est jamais sans danger que dans les chosesmorales on s’éloigne des sentimena naturels etpratiques, pour s’élever à des généralités et à des

abstractions; je voulais montrer que l’homme doitse confier au: inspirations de son cœur, et s cellesde ce sentiment individuel et toujours subsistant,du juste et de i’injusie, avec bien plus de sécu-rité qu’à la dangereuse direction des idées uni-verselles et raisonnées qu’il s’est artificiellement

créées; car rien ne peut conduire il bien ce quin’est pas naturel.

LETTRE X11.

Il me reste encore (leur mais s dire sur son dé-voueroient.

On l’a surtout blâmé de se précipiter volontai-

rement dans une mort violente qu’il pouvait évi-ter. Tout n’était pas encore perdu, dit-on. Pour-quoi n’aurait-il pas en recours à la fuite, commeson ami? Etaibil donc veillé de plus près que lui 2son amitié même pour Carlos ne lui faisait-ellepas un devoir de se conserver pour luit et nepouvait-il pas lui être plus utile par sa vie que parsa mort, même en supposant que tout eût réussid’après son plan? ne pouvait-il pas i... Sans doute.Que n’eût-il pas fait s’il eût été un calme obser-

vateuri et combien il eût été plus sage et plusprudent d’épargner sa rie! c’est dommage que lemarquis n’ait pas joui du sangvfroid et du loisirqui étaient nécessaires pour faire un calcul si raiesonnobic. liais, dira-bon, si ce moyen forcé etpresque subtil de se livrer à la mort a pu, par im-possible, s’oiliir librement et au premier instantà son esprit, pourquoi le temps et la réflexion qu’il

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- in:00an à ce projet ne s’appliquent-ils pas toutannihilât: à méditer un plan plus raisonnable. ouenture-mieux à adopter celui salerion- se posen-ses si naturellement. a lul,qu’-ilsaute aux pour! du.lecteur-le-molns clairvoyant? S’il ne vouloit. pasmourir pour mutisme, me s’exprime un de .ne! «illuminerions pour l’emmr du martyre.oit-ne comprendrait pas comment-un moyeu-si se»alarmas de succomber se présente a lui [plutôtqu’un moyen roi-naturel de réussir. (les reprochessurmontons.- ot- ils en sont l d’orient plus diguesd’un culmines particulièrement. .

.l’olel la solution t’. Pruulômonk et reproche se tonde sur la sup-position rousselet-summums reintée par sequi précède, que leruarqnit meurt par son and;ornai ne peut plus dissoudrais depuis qu’on-aprouvé qulil ne vivoit pompeur lui, et que mitemuid concourt avec une toute autre circonstance.in poursuit ne pas mourir pour ssuVernlerpriueetsil] vagissait-de «la, vraisemblablement-lise se-rait-présente a lui plus d’un moyeu autre etmoins violent- qus touron. liais il-meurtvpour

, faire et donner enleveur-de son idéel quii! a dé-poserais mon prince tout ce qu’un homepeut faire et donneront laveur-do en qui lui estde plus cher. il meurt pour lui-montrer. par l’im-lituanien la plus forte qu’il soit en son pouvoir deproduise, combien il croit tisboautoct a la vé-rité de son projet. et combien l’accomplissement

en est imputent pour lui. il est mort commeplusieurs grands hommes tout morts. pour une«site qu’ils voulaient faire adopter et suivre parlia-multitude. pour établir par son exemple com-bien elle méritait qu’on soumit haut pour elle.Quand le législateur de Sparte eut accompli sonœuvre, et que l’oracle de Delphes eut donne pour

’eéponso que la république sertit double et ilo-tissaute aussi long-temps qu’elle respecterait leslois de Lycurgue,-il assembla le peuple de Sparteet exigent de lui. par serment, qu’il laisserait in»sectes les nouvelles institutions jusqu’au momentou il reviendrait d’un voyage qu’il ailait entro-preutlre. Lorsque cela lui eut été promis par unsonnent solennel, Lycurguo abandonna la terri--taire de Sparte. se laissa de ce moment mourir defaim. et la république attendit envoi" saureront..Areut sa mon il ordonna expressément que sacendre même un jetée dans le mer, ulln que pasun atome de lui ne pût retourner à Sparte. et nedonnât ainsi à ses concitoyens une apparence dedroit à se dégager- de leur serment. lqcurgucavait-il pu croire sérieusement qu’il enchaînerait

le peuple de Lucidemone par cette subtilité, etque ses institutions politiques seraient assuréespar ont escamotage? ost-il a croise qu’un hommesi sage ait. pour un expédient si romanesque, sa- Ëtrille une vie si utile à sa patrie? il me paraitplus présumable et plus digne de lui qu’il la sa-crifia pour loissci dans le cœur de ses Spartiatesune impression inclinable de lui par in grandeuret l’eatraordinairo de cette mon, et pour répandre

MAGASIN M’EN.maori-amarre: unevdigutte sublime, smillie’ifi’du tandem sin-objet dindonnaient d’une»

douma- accoudement. lime interpolntaieit-ooetmeœu

s’en apercevra docilement.- dleserninesniuet erpé-

dient étalonneront. «(un mocassin-(tait utile;s’il mon "présentera l florentin-adopte, ets’il. a- du impur frettassent cautionnement.une bien minute mon! des lehm que ladisposition d’esprit :ds salut surinai: luncherasagissent, qui au entraident: tu idées qui ceu-duisent lanternois s cette restitution banquetaisont habituelles. et s’allient il lui sans lemme:avec vlvnclté: ainsi; pondoir cette roulottoit-n’arien de «mon de foret; ses idées mutule:-Iuriusuœs «pressentes dans conteras. croupons-

- sont dans l’ombre oeiluiqutpoumient limonesson projet plus (leurrer: ce leur; lesùaiutionquiil mondoit notassent t-les’setttimem qui-pub«leur combattre en :lui tette ruminement-peude pouvoirsur son cœur; ainsi l’aorompllssemutne doit pas en lui coûter beauooupgut c’est-lisseque nous devons examiner.

D’abord doue quelles «me: semi!à nette résolution? Demis situation de plus es-tohiruutc ou un bourrue puisse se trouver quandson âme est milited’eilioi. dodouteu’deméeou-

contentent de rameuse. de douleur et de désœ-poir. rD’cil’roi a il! volt son ami sarde-pointu do-

volier un sacret dans." ois dépend au plumer-rible ennemie qu’il riot soumisse. dindonne titiignore si ce secret vient d’être ou donnons pasmélé.’Sl la mincissois-suit défini! donnait-oo-

vers elle en conséquent: si elle ne le assit-pasencore. il peut, par unsrseule syllabe. devenir ledénonciateur. le meurtrier de soumit Ds- menin-teutoment de lui-mémo: c’est:iui.scul qui,psrsa malheureuse discretion, pousse le primaicette démuselle menotte. ne douleur otarie-dris-ospoir: il voit son aniperdu; il milliardaireavec son anti toutes-les espérances quill traition-dées sur lui.

a Abandonné de ton unique ami. tu sa jettesu dans les in»:u de la princesse il; malheu-u tous! dans les bras de l’enfer! ces c’était elle

n qui t’avait trahi. Je te vois courir à elle: unu triste pressentiment traverse mon mon je tuu suis, trop tard! tu étais à ses pieds... l’aveun litait déjà sur les lèvres... plus de salut poura toi. Alors mes sens se troublent: rient rien!u aucune issue! aucun remède! aucun dans touten la nature! n

Dans cet instant où son lime est assaillie deA tout d’émotions diverses, ne doloit pas. sur-le-

clramp, souper à un moyen de salut pour son ami?Quel sera-t-ii? il a perdu in rectitude et la forcede son jugement. et conséquemment le il! desordonnions. qu’une tranquille raison est seule en

l «un (le ne point laissoit tir-happer: il n’rst plus lei maître de la succession de ses ides-s. il est donc

sous l’empire de celles qui ont acquis en lui leplus d’éclat et d’activité. .

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Page 129: Notes du mont Royal ← rique,.et s’est élevé dans Marie Stuart et dans Guillaume Tait à tout osque la poésie et l’étude des plus nobles passions de l’homme ont de plus

LETTRES SUR DON CARLOS. en;Et de quelle nature sont ses pensait-queue

s’aperçoit pas que dans tout l’ensemble de la vie

de Pots, comme nous en jugeons par nos yensdans cette. place. son imagination est remplie et.traverses par les" tantouses d’une grandeur roma-nesmpque les-hemsidel’lutarque minaudonsson lime. et qu’entre deux moyens ce sera lon-jours le plus héroïque qui se présentera à lui lepremier et avec le plus Ide faveur? Son premierentretien avec le roi ne nous a-t-il pas montrécombien cetlitomrne était en disposition de touthasarder pour ce qui lui paraissait beau et bon?N’est-il pas encore naturel que le mécontentementde lui-mime qu’il éprouve en ce moment luifasse rechercher d’abord parmi les monodie sa-int celui qui doit lui coûter? qu’il se croie enquelque torte oblige par le justice d’acheter a sesdépens le salut de son ami, puisque c’est son ia-IŒeIlon-qui l’a précipite dans ee-dungerl’flotisic-

démenti ne saur-aître lutter trop de s’arracherà! ect-Wtùooufl’noee, de retrouver infiltrejouissance’de tint-mène et son empire sur sesmarronnons. Un esprit de cette surte,-vousme l’associer, abomine son recours, non hors desoi, maison soi; et si l’homme qui ne serait-quecage-songeId’abot-d terminer son: toutes lesflocula situation où’li se trouve; jusqu’à cequ’cn-

llo il ait pris son avantage: ou contraint! esttout-atiait dans le caractère d’un héroïque en-thousiaste de prendre le chemin le plus court,’dereconquérir l’ultime de lutation"! par une action«trucmuche. par une-exultation instantanée deson âme. Ainsi la résolution du marquis serait enquelque aorte explicable, même comme un pal-liatif irénique par lequel il cherche à s’arracherde ce sentiment momentané de stupeur et d’abat-tement; disposition si cruelle pour un esprit decette aorte. Ajoutez encore à colo que déjà, de-

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puis se première enfance, déjà depnime leur ouCarlos se soumit volontairement à subir pour luiun douloureux châtiment, le désir de reconnaitrecette action genemseltrouble son âme, le tour-nmentecotmna une dette son acquittes; chue: doitupas open malentendu poussier motifs entretuonsavons exposes. Que ce souvenir ait puissammentagi sur lui, c’est ce que prouve un passage où il

I’ la rappelle involontairement. caries le pressa defuir sans attendre les suites de son action témo-raira: a litaisaje aussi scrupuleux. Caries. lui r6-» pond-il. lorsque ton sans coula pour moi dansn notre enfance? o La reine. entrainéa par sadouleur, lui reproche expressément d’avoir déjà

depuis long-temps conçu cette résolution.a Vous vous êtes précipite dans cette action

a qui vous a paru sublime. Vous ne pouvez len nier; je vous connais; vous en aviez soif depuisn ions-temps. u"Enfin je n’absoudrai pour: le marquis du se.

proche d’uaiution.L’exaItationeti’entltouslosmo

se touchent de si près; leur limite est si étroite.que, dans la’clt’aleurd’une disposition passionnée,

il est facile de la franchir. et le marquis n’aqu’un instant pour faire son citois. La situationd’esprit dans laquelle il se résout à cette démar-

che le contraint aussi à faire un pas irréparablevers son accomplissement; il ne lui est pas lot--sihio d’examiner de nouveau se déterminationdans une autre disposition d’ime et avant de lamettre a exécution. Qui sait s’il n’en ont pas en

ce ces pris une autre? il est, en met, dans uneautre disposition d’une quand’ii se sépare de lareine en s’écriant : c Ahi la vie est belle. cepen-o dont! a liais c’est trop lard qu’il fait cette do-oouverte. Il l’enveloppe dans la grandeur de sonaction pour n’en éprouver aucun contenir.

FIN DES LE’iTRES SUR DON GARES.

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Notes du mont Royal

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TABLE DES MATIÈRES.

Hortensia; Scmunn.............................................PréfacedesBammns.............................................LESBMGANDS, drame..........................................LA CONJURATION DE FIESQUE. tragédie républicaine. mm...

L’INTRIGUE ET L’AMOUR, tragédie bourgeoise.....................

LA PUCELLE D’ORLÉANS, tragédie romantique.....................

MARIE STUART, tragédie.......................................

Prologue prononcé pour la rentrée du théâtre de Weimar... ..WALLENSTEIN, même «manque.....................;.........

DE CAMP DEWALLENSTEIN,prologue.............................

LESPICCOLOMINI, encinqactes...u.............................LA MORT DE WALLENSTEIN. tragédie en cinq actes. . ....

DONCARLOS, poèmednmatique.................................Lnïmsmnox(1mm..........................................

l’un nqumm (imams unmun- Funnmsanmscx....................................basanantMarlènms..........................................Dsn’tmvwlnu cactus nmsunmfinm............................LA FIANCÈE DE MESSHŒ, tragédieavec de: chœurs............

GUILLAUMETELLpiècedeL’HomîAGEDESABTS.scènelyrîqua.............................

LEMISANTHROPE,fragment.....................................

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