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Notes du mont Royal Cette œuvre est hébergée sur « No- tes du mont Royal » dans le cadre d’un exposé gratuit sur la littérature. SOURCE DES IMAGES Canadiana www.notesdumontroyal.com

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Notes du mont Royal

Cette œuvre est hébergée sur « No­tes du mont Royal » dans le cadre d’un

exposé gratuit sur la littérature.SOURCE DES IMAGES

Canadiana

www.notesdumontroyal.com 쐰

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LE GRAND VUYAG [à[11.

PAYS DES HURONSSitue en lAmeriquc vers la Mer

douce, es derniers cumins

Lit. le

NOUVELLE FRANCE

CANADAAVEC. [N L)l(l’l lUNNAl -.;i DE LÀ. LANGUE HVKUNNËV.

YAN u

F, (inÇâRlEL SAGARI) ’l HEOl)Â’l’

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SECONDE PARTIE

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u.LE GRAND VOYAGE

DV PAYS DES HVRONSsitué en I"Amerique vers la Mer

douce, es derniers continsde la nouueIIe France,

dite Canada.Où il est amplement traité de tout ce qui est du pa s, des mœurs et du

naturel des Sauuages de leur gouuernement et acons de faire. tantdedans leurs pays, qu’allans en voyages : De leur foy et crovance;De leurs conseils et guerres, et de quel genre de tourmens ils toutmourir leurs prisonniers. Comme ils se marient et esleuent leurs en-fans : De leurs Medecins, et des remedes dontils vsent a leurs mala-dies : De leurs dances et chansons : De la chasse, de la peSCIle etdes oyseaux et animaux terrestres et aquatiques qu’ils ont. Des ri-chesses du pays : Comme ils cultiucnt es terres, et accommodentleur Menestre. De leur deuil, pleurs et lamentations, et comme ilsenseuelissent et enterrent leurs morts.

Auec vn Dictionnaire de la langue Hurunne, pourla commoditéde ceux qui ont à voyager dans le pays, et n’ont

t l’intelligence d’iceIIe langue.PAR F. GABRIEL SAGARD THEODAT

(mollet de S. Frangois, de la Prouince de S. Dcnys en France.

.-SECONDE PARTIE

A PARISLIBRAIRIE TROSS

5, HUE NEUVE-DES-PETITS-(JHAMPS, 5

M.DCCCLXV

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SECONDE PARTI F.l

Où il est traitté des Animaux terrestres et aquatiques, et desFruicts, Plantes et Richesses qui se retrouuent communément

dans le pays de nos Sauuages; puis de nostre retour de la Pro-uince des Hurons en celle de Canada, auec vn petit Diction-naire des mots principaux de la langue Huronne, necessairc inceux qui nlont l’intelligence d’icelIe, et ont à traitter auec les«

dits Hurons.

Des Oysmux.

CHAPITRE I.

i t REMIERE MENT, ie commenceray par l’Oy-

seau leplusbeau,IepIusrareetpluspetitquisoit, peut-estre, au monde, qui est le Vici-

appellent en leur langue Ressuscité. Cet oyseau, encorps, n’est pas plus gros qu’vn grillon, il a le beclong et tres-delie’, de la grosseur de la poincte d’vneaiguille, et ses cuisses et ses pieds aussi menus que

.535 lin,ou Oy- Il seau-mousche, que les Indiens ’ g

29(7)

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298

-- 2H) -la ligne d’vne escriture: l’on a autrefois peze son nidauec les oyseaux , et trouue qu’il ne peze d’auantagede vingt quatre grains; il se nourrist de la rosee et del’odeur des fleurs sans se poser sur icelles; mais seu -lemcnt en voltigeant par dessus. Sa plume est aussideliee que duuet, et est tres-plaisantc et belle a voirpour la diuersite de ses couleurs. Cet oyseau a cequ’on dit, se meurt, ou pour mieux dire s’endort, aumois d’()ctobre, demeurant attaché a quelque petitebranchette d’arbre par les pieds. et se reneillc aumois d’Auril, que les fleurs sont en abondance, etquelques-fiois plus tard, et pour cette cause est ap-pelle en langue Mexicaine, Ressuscité. Il en vientquantite en nostre iardin de Kebec, lors que les fleurset les poids y sont fleuris, et prenois plaisir de les yvoir : mais ils vont si viste, que n’estoit qu’on en peutpar fois approcher de fort prez, a peine les prendroit-On pour oyscaux; ains pour papillons : mais il; y pre-nant garde de prez, on les discerne et recognoist-on aleur bec , a leurs aisles, plumes, et a tout le reste deleur petit corps bien forme. Ils sont fort difficiles aprendre, a cause de leur petitesse, et pour n’auoiraucun repos : mais quand on les veut auoir, il se fautapprocher des fleurs et se tenir coy, auec une longuepoignée de verges, de laquelle il les faut frapper, SIon peut, et c’est l’inuention et la .maniere la plus ay-

see pour les prendre. Nos Religieux en auoient vnen vie, enfermé dans vn cofTre; mais il ne faisoit quebourdonner la dedans. et quelques iours apres ilmourut, n’y ayant moyen aucun d’en pouuoir nour-rir nv Conserue ’ long-temps en vie.

Il venoit aussi quantité de Chardonnerets manger

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idge

deu-ssi(utceautueauet

ap-lent:urses ypeutroh-pre-on ae dees auoirfaut

tgucr,sis ay-t vntque.es Hour-

nger

-2II--les senaences et graines de riostre iardin, leur clnintme sembloit plus doux et agreable que de ceux d’icv.et mesme leur plumage plus beau et beaucoup mieuxdore, ce qui me donnoit la curiosité de les contemplersoutient, et louer Dieu en leur beauté et doux ramage.Il )’&l vue autre espece dïayseau x11 pett plus grosqu’vn Moyneau, qui a le plumage entierement blanc,et le chant duquel n’est point a mespriser, il se nour- 299flstaussien cageconnuele(lhardonnereL Les(jaysque nous nuons veus aux Ilurons,cpfih appeHent’l’infian, sont plus petits presque de la moitie, que ceuxque nous nuons par deçà, et d’vn plumage aussi beaucoup plus beau.

Ils ont aussi des oyseaux de plumage entierementrouge ou incarnat, qu’ils appellent Stinondoa, et d’au-tres qui n’ont que le col et la teste rouge et incarnat,et tout le reste d’vn tres beau blanc et noir : ils sontde la grosseur d’vn Merle, et se nomment Oùaiera : vnSauuage nfen donna vn en me vn peu auant quepartir, mais il n’y a eu moyen de l’apporter icy, nonplus que quatre autres d’vne autre eSpece, et vn peuplus grossets, lesquels auoient par tout sous le ventre,sous la gorge et sous les aisles, des Soleils bien faitsde diuerses couleurs, et le reste du corps estoit d’vnjaune, mesle de gris: i’eusse bien de ne d’en pouuoirapporter en vie par deçà, pour la beauté et rareté qUei’y trouuois; mais il n’y auoit aucun moyen, pour letres-penibkzetlong chentht qu’ü y a des Plurons enCanada, et de Canada en France. l’y vis aussi plu-sieurs autres especes d’oyseaux Il qu’il me semble 300tfauoirlxunt veuszuneurszrnam conuneie nelncsuis point informe des noms, et que la chose en soy

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est d’assez petite consequence, ic me contente d’ad-mirer et loüer Dieu, qu’en toute contrée il y a quel-que chose de particulier qui ne se trouue point end’autres.

Il y a encore quantité d’Aigles, qu’ils appellent en

leur langue Sondaqua; elles font leurs nids ordinaire-ment sur le bord des caties, ou de quelque precipice.tout au coupeau des plus hauts arbres ou rochers :desorte qu’elles sont fort difficiles a auoir et a desni-cher : nous en desnichasmes neantmoins plusieursnids, mais nous n’y trouvasmes en aucun plus d’vnou deux Aiglons : i’en pensois nourrir quelques-vnslors que nous estions sur le chemin des Hurons aKebec : mais tant pour estre trop lourds a porter, quepour ne pouuoir fournir au poisson qu’il leur falloit(n’ayant autre chose a leur donner) nous en fismeschaudiere, et les trouuasmes tines-bons : car ils estoientencores ieunes et tendres. Mes Sauuages me vouloientaussi desnicher des oyseaux de proye, qu’ils appellentAlzoiiatantaquc, d’vn nid qui estoit sur vn grand arbreassez prochellde la riuiere, desquels ils faisoientgrand estat, mais ie les en remerciay, et ne vouluspoint qu’ils en prissent la peine; neantmoins ie m’ensuis repenty du depuis, car il pouuoit estre que cefussent Vautours. En quelque contrée, et particulie-rement du costé des Petuneux, il y a des Coqs et poul-les d’Inde, qu’ils appellent Ondcttontaquc, elles ne sontpoint domestiques, ains errantes et champestres. Legendre du grand Capitaine de nostre bourg en pour-suyuit vne fort long temps proche de nostre Cabane,mais il ne la peut attraper z car bien que ces poullesd’Inde soient lourdes et massiues, elles volent et se

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rfen1eceune-ioul-sont5.Lelour-lane,uHes

etse

-- 213 --saLuJenttteantntoins bien cParbre en arbre,ca par cemoyen caltent la flesche. Si les Saunages se vouloientdonner la peine d’en nourrir de ieunes ils les ren-droient domestiques aussi bien qu’icy, comme aussides ()utardes ou ()yes sauuages, quils appeHentAhompw,car ü ytnta quantüé dansle payszinaisibne veulent nourrir que des Chiens, et par-fois desieunes()urs,desquelsilsfont desfesflns dïntpor-tance, car la chair en est fort bonne, et pour en che-turlesengraùsentsansinconanuxütéetdangerdïuunrde leurs dents ou de leurs Il pattes, ils les enfermentau milieu de leurs Cabanes, dans vne petite tourronde, flûte auec des paux ficheztntterre,et hileurdonnentainangerdesreflesdesSaganutŒa

Iîn la auson les channps sont tous coutumts de(Érues ou Todungo, quixdennent nuangerleurslfledsquand ils les semeur, et quand ils sont prests a mois-sonner : de mesme en l’ont les Outardes et les Cor-beaux, qu’ils appellent Oraquan, ils nous en faisoientpar-uns de grandesrflaintes,etrtous dennandoientlemoyen d’y remedier : mais c’estoit vne chose biendifficile a faire : ils tuent de ces Grues et ()utardesauec leurs fieschcs, mais ils rencontrent peu souuent,pource que si ces gros oyseaux n’ont les aisles rom-pues, ou ne sont frappez a la mort, ils emportent ay-sennnn Ltflesche danslarflaye,etguermsentauecletemps , ainsi que nos Religieux de Canada l’ont veupar experience d’vne Grüe prise a Kebec, qui auaitesté frappée d’vne ilesche Huronne trois cens lieuesau delà, et trouuerent sur sa croupe la playe guerie,et le bout de la fiesche auec sa pierre, enfermée de-dans Ils en prennent aussi quelque-fois auec des

302

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303 co’lets; mais pour H des Corbeaux s’ils en tuent, ilsn’en mangent point la chair, bien que si i’eusse peuen attraper moy-mesme, ie n’eusse faict aucune diffi-culté d’en manger.

Ils ont des Perdrix blanches et grises, nomméesAroissan, et vne infinité de Tourterelles, qu’ils ap-pellent Orittey, qui se nourrissent en partie de glands,qu’elles auallent facilement entiers, et en partie d’au-tre chose. Il y a aussi quantité de canards, appelésTaron, et de toutes autres sortes et especes de gi-biers, que l’on a en Canada : mais pour des Cignes,qu’ils appellent Horlzey, il y en a principalement versles Epicerinys. Les Mousquites et Maringuins, quenous appellons icy cousins, et nos Hurons Yaclzicy, acause que leur païs est découuert, et pour la plus-part deserté, il y en a peu par la campagne: mais parles fiorests, principalement dans les Sapiniers, il y ena en Esté presqu’autant qu’en la Prouince de Ca-nada, engendrez de la pourriture et poussier-e desbois tombez dés long temps.

Nos Sauuages ont aussi assez souuent dans leurpays des oyseaux de proye, Aigles, Ducs, Faucons,Tiercelets , Espreuiers et autres : mais ils n’ont

304l’vsage ny H l’industrie de les dresser, et parainsi perdent beaucoup de bon gibier, n’ayans au-tre moyen de l’auoir qu’auec l’arc ou la fiesche.Mais la plus grande abondance se retrouue en decertaines Isles dans la mer douce, ou il y en a tellequantité : sçauoir, de Canards, Margaux, Roquettes,Outardes, Mauues, Cormorans, et autres, que c’estchose merueilleuse.

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--215-

Des Animaux terrestres.

CHAPITRE Il.

nous aux Animaux ter estres, et disonsque la terre et le pays de nos Hurons n’enmanque non plus que l’air et les riuieres

4 - d’oyseaux et de poissons. Ils ont troissorte de Renards, tous differens en poil et en cou-leur, et non en finesse et cautelle: car ils ont lamesme nature, malice et finesse que les nostres dedeçà : car comme on dict communément, pour passerla mer on change bien de pays, mais non pas d’hu-meur.

Il L’espèce la plus rare et la plus prisée des trois,sont ceux qu’ils appellent Hahyuha, lesquels ont tousle poil noir comme gey, et pour cette cause grande-ment estimés, iusqu’à valoir plusieurs centaines d’es-

cus la pièce. La seconde espece la plus estimée apres,sont ceux qu’ils appellent Tsinantontoncq, lesquels ontvne barre ou lisiere de poil noir, qui leur prend lelong du dos, et passe par dessous le ventre, large dequatre dorgts ou enuiron, le reste est aucunementroux. La troisiesme espece sont les communs, appe-lez Andasatey, ceux-cy sont presque de la grosseur etdu poil des nostres, sinon que la peau semble mieuxfournie, et le poil vn peu moins roux.

Ils ont aussi trois sortes et especes d’Escureuxdifférends, et tous trois plus beaux et plus petitsque les nostres. Les plus estimez sont les Escureux

U."Un

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-,-«A.

--216-volans, nommez Sahoûesquanta, qui ont la couleurcendrée, la teste vn peu grosse, et sont munis d vnepanne qui leur prend des deux costez d’vne pattede derriere a celle de deuant, lesquelles ils osten-dent quand ils veulent voler; car ils volent arse-ment sur les arbres, et de lieu en lieu assez loin, qc’est pourquoy ils sont appelés Escureux volans.

306 Les Hurons nous en firent present d’vne nichée ade trois qui estoient tres-beaux et dignes d’estre aprésentez a quelque personne de mérite, si nouseussions esté en lieu : mais nous en estions tropesloigncz. La seconde espece qu’ils appellent Ohi-hoin, et nous Suisses, a cause de la beauté et diuer-sité de leur poil, sont ceux qui sont rayez et barrezdepuis le deuant iusques au derriere, d’vne barreou raye blanche, puis d’vne rousse, grise et noi- r.rastre tout l’entour du corps , ce qui les rend tres- qbeaux : mais ils mordent comme perdus, s’ils ne esont appriuoysez, ou que l’on ne s’en donne de ggarde. La troisiesme espece, sont ceux qui sont pres- oque du poil et de la couleur des nostres, qu’ils ap- Ipellent Arousscn, et n’y a presque autre différence, x

sinon qu’ils sont plus petits. bLorsque i’estois cabané auec mes Sauuages dans

vne Isle de la mer douce pour la pesche, j’y vis ggrand nombre de ces meschans animaux guerroyer 5la nuict et le iour la seicherie du poisson : j’en teus plusieurs de ceux que mes Sauuages tuerent 1auec la flesche, et en pris vn Suisse dans vn tronc ]d’arbre tombé, qui s’y estoit caché. Ils ont en plu- ;

307 sieurs endroicts des La pins et Levraux, qu’ils ap- ipellent Queutonmafisia, ils en prennent aucunes-fois

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udeurd vnepatte

:sten-ayse-loin,

31ans.ichée

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iner-rarrezbarrenoi-tres-ls nee depres-s ap-ance,

dansytüs’oyer

feu:rentroncplu-; ap-«fins

"11

-217...auec des coHets,1Tuus rarentent, porure qtusles corrdelettes n’estant ny bonnes ny assez fortes, ils lesrompent et coupent aysement quand ils s’y trouuentattrapez.

Les Ixaups ceruiers,itontntez Touuusouœ, en quel-que nation sont assez fréquents : mais les Loupscommuns, qu’ils appellent Anarisqua, sont assez rares,aussi en estiment-ils grandement la peau, commeaussi celle d’vne espèce de Léopard, ou Chat sau-uage, qu’ils appellent Tiron (il y a vn pays en cettegrande estenduë de Prouinces, que nous surnom-mons Ia nation de Chat, i’ay opinion que ce nomleur a esté donné a cause de ces Chats saunages,petits Loups ou Leopards qui se retrouuent dansleurs pays) desquellesils l’ont des robes ou couuertu-res,«qu’fls parsentent et entbelüssent de qtuutflté de

queues(Panhnaux,cousuestouta Pentourcks bords,et par dessus le rios. (Ses (Zhats saLuJages 11e sontgueres plus grands qtrvn grand Ilenard; nuüs Usontle rxnl du tout senuflable a celuy d’vn grand[sourtz de sorte qu’vn rnorceau de cette peau, auecvn autre morceau de celle d’vn Loup, Il sont presque ’sans distinction, et y fus trompé au choix.

Ils ont vne autre espèce d’animaux nommez Otay,grands conutu:peüts.Lapins,chn poiltres-noh; etsi doux, poly et beau, qu’il semble de la panne. Ilsfont grand estat de ces peaux, desquelles ils font desrobes, et a l’entour ils arrangent toutes les testes etles queues. Les enfants du Diable, que les Huronsappellent Scangarcssc, et les Canadiens Babougi manitou,sont entnron de la grandeur ctvn renard, kitestcmoins aiguë, et la peau couuerte d’un gros poil de

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-218-Loup, rude et enfumé : ils sont très-malicieux, d’vnlaid regard, et de fort mauuaise odeur. Ils iettentaussi (a ce qu’on dit) parmi les excréments, des pe-tits serpents longs et déliez, lesquels ne viuent neant-moins gueres long temps.

Les Eslans ou Orignaux sont frequens en la Pro-uince de Canada, et fort rares a celle des Hurons,d’autant que ces animaux se tiennent et retirent or-dinairement dans les pays plus froids et remplis demontagnes aussi bien que les Ours blancs, qu’ondict habiter l’Isle d’Anticosti, proche l’embouchure

309 de la grand’ri-jj uiere sainct Laurens; les Huronsappellent ces Eslans Sondareinta, et les Caribous, Aus-quoy, desquels les Sauuages nous donnèrent vn pied,qui est creux et si leger de la corne, et faict de tellefaçon, qu’on peut aysement croire ce qu’on dict decet animal, qu’il marche sur les neiges sans en-foncer.

Pour I’Eslan, c’est l’animal le plus haut qui soit,après le Chameau : car il est plus haut que le Che-ual. L’on en nourrissoit vn ieune dans le fort deKebec, a dessein de l’amener en France; mais on nepeut le guérir de la blesseure des chiens, et mourutquelque temps après. Il a le poil ordinairement gri-son, et quelques-fois fauve, long quasi comme lesdoigts de la main. Sa teste est fort longue, et porteson bois double comme le Cerf, mais large, et faitcomme celuy d’vn Dain, et long de trois pieds. Lepied en est fourchu comme celui d’un Cerf, maisbeaucoup plus plantureux: la chair en est courte etfort delicate, il paist aux prairies, et vit aussi destendres pointes des arbres. C’est la plus abondante

rn-Afin-înm’m.û P’fb

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, d’vn

ettent.es pe-neant-

a Pro-arons,it or-»lis de

qu’on

chureurons, Aus-pied,

3 telleict des en-

i soit,Che-

)rt deon ne)urutt gri-ie lesportet faits. Lemaisrte eti deslante

Manne des Canadiens, apres le poisson, de laquelleils nous faisoient quelques-fois part.

Il Les Ours et les Martres sont assez communs parle pays : mais les Cerfs, qu’ils appellent Sconoton,sont en plus grande abondance dans la Prouince desAttiuoindarons qu’en aucun-e autre; mais ils sont vnpeu plus petits que les nostres de deçà, et en quel-ques contrées il se trouue des Dains, Buffles (carquelques-vus de nos Religieux y en ont veu despeaux) et plusieurs autres especes d’animaux quenous auons icy, et d’autres qui nous sont incogneus.

Les Chiens du pays hurlent plustost qu’ils n’ab-boyent, et ont tous les oreilles droictes comme Re-nards; mais au reste, tous semblables aux mâtins demédiocre grandeur de nos villageois. Ils seruent enguise de Moutons, pour estre mangez en festin, ilsarrestent I’Eslan, et descouurent le giste de la beste,et sont de fort petite despence a leur maistre : maisils donnent fort la chasse aux volailles de Kebecquand les Sauuages y arriuent; c’est pourquoy ons’en donne de garde. le me suis trouue diuerses foisa des festins de Chiens, i’aduouë veritablement quedu commencement cela me faisoit horreur; mais ien’en eus pas mangé deux fois que l’en trouuay [j la

chair bonne, et de goust vn peu approchant a celledu porc, aussi ne viuent-ils pour le plus ordinaire,que des saletez qu’ils trouuent par les rués et parles chemins: ils mettent aussi fort souuent leur mu-seau aigu dans le pot et la Sagamité des Sauuages;mais ils ne l’en estiment pas moins nette, non plusque pour y mettre le reste du potage des enfans : cequi est neantmoins fort desgoûtant à ceux qui nesont accoustumez à ces saletez.

310

3H

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312

7-- 220 --Nostre l’ere loseph le Caron m’a raconté dans le

pays, qu’hyuernant auec les Montagnais, ils trouue-rent dans le creux d’vn tres-gros arbre, un Ours auecses deux petits, couchez sur quatre ou cinq petitesbranches de Cedre, enuironnez de tous costez de tres-hautes neiges, sans auoir rien a manger, et sans au-cune apparence qu’ils fussent sortis de la pour allerchercher de la prouision, depuis trois mois et plus,que la terre estoit par tout couuerte de ces hautesneiges: cela m’a fait croire auec luy, ou que la proui-sion de ces animaux estoit faillie depuis peu, ou queDieu, qui a soin et nourrit les Corbeaux delaissez,n’abandonne point de sa diuine prouidence, ces pauuresanimaux H dans la necessité : ils les tuerent sans dif-ficulté, comme ne pouuant s’eschaper, et en firentfestin, et pareillement de plusieurs Porcs-espics qu’ilsprindrent,en cherchant I’Eslan etle Cerf: pourl’lÎslanil est assez commun, comme i’ay dit; mais le Cerf yest vn peu plus rare, et difficile à prendre, pour lalegereté de ses pieds: neantmoins les Neutres auecleurs petites Raquettes attachées sous leurs pieds,courent sur les neiges auec la mesme vistesse desCerfs, et en prennent en quantité, lesquels ils fontboucaner entiers, apres estre esuentrez, et n’en vui-dent aucunement la fumée des entrailles, lesquellesils mangent boucanées et cuites, auec le reste de lachair: ce qui faisoit vn peu estonner nos François,qui n’estoient pas encore accoustumez a ces inclui-letez; mais il fallait s’accoustumer a manger de tout,ou bien mourir de faim.

Il y a au pays de nos Hurons vne espece de grossesSouris, qu’ils appellent Taclzro, vne fois plus grossesque les Souris communes, et moins grosses que les

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ms leouue-; auecJetitese tres-ns au-r allerplus,

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n22].-Rats. le n’en ay point veu ailleurs de pareilles, ils lesmangent sans horreur; mais ie n’en voulus pointmanger du tout, bien quelConfreres de celles que nous prenions la nuict sousdes pièges dans nostre Cabane, nous ne les pourrionsneantmoins autrement discerner d’aucc les communesqu’a la grosseur: nous en prenions peu soutient, maisiamais des Rats, c’est pourquoi ie ne sçay s’ils enont, ouy bien des Souris communes a milliers.

S’ils ont des Souris sans nombre, ie peux dire qu’ilsont des Puces a l’infiny, qu’ils appellent ’I’ouhtzuc, et

particulierement pendant l’histé, desquelles ils sontfort tourmentez: car outre que l’urine qu’ils tombenten leurs Cabanes en engendre, ils ont vne quantitéde Chiens qui leur en fournissent a bon escient, etn’y a autre remede que la patience et les armes ordi-naires. Pour les pouls, qu’ils nomment Tsiuoy, tantceux qu’ils ont en leurs fourrures ou habits, queceux que les enfants ont a leurs testes , les femmesles mangent et croquent entre leurs dents commeperles, elles ont l’inuention d’auoir ceux qui sontdans leurs peaux et fourrures en cette sorte. Ellesfichent en terre deux bastons de costé et d’autredeuant le feu, puis y estendent leurs peaux: le costéqui n’a point de poil est deuant le feu, et l’autre endehors. La vermine sentant le chaux sort du fond dupoil, et se tient a l’extrémité d’iceluy, fuyant la cha-

leur, et alors les Sauuagesses les prennent sans peine,et puis les mangent, mais ils en ont fort peu en com-paraison des puces; aussi n’en peuuent-ils guèresauoir, puisqu’ils ont si peu d’habits, et le corps et lescheveux si soutient peints et huilez d’huile et degraisse.

i’en visse manger a mes ’. J.-.-la;

314

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La.)U!

---222-

Des Poissons et bastes aquatiques.

CHAPITRE lII.

- IEV, qui a peuplé la terre de diuerses es-., peces d’Animaux, tant pour le seruice del’homme, que pour la decoration et em-

. . bellissement de cet Vniuers, a aussi peupléla mer et les riuieres d’autant ou plus de diuersitéde poissons, qui tous subsistent dans leurs propresespeces; bien que tous les iours l’homme en tire vnepartie de sa nourriture, et les poissons gloutons quifont la guerre aux autres dans le profond des abysmcs,en engloutissent et Il mangent à l’Infiny; ce sont lesmerueilles de Dieu.

On sçait par experience, que les poissons marinsse délectent aux eaux douces, aussi bien qu’en lamer, puis que par-fois on en pesche dans nos riuieres.Mais ce qui est admirable en tout poisson, soit marin,ou d’eau douce, est qu’ils cognoissent le temps et leslieux qui leur sont commodes : et ainsi nos pescheursde Moluës ingèrent a trois iours prés, le tempsqu’elles deuoient arriuer, et ne furent point trompez,et en suite les Maquereaux qui vont en corps d’armée,serrez les vns contre les autres, le petit bout du mu-seau a fleur d’eau, pour descouurir les embuschesdes pescheurs. Cela est admirable, mais bien plusencore de ce qu’ils viuent et se resiouyssent dans lamer salée, et neantmoins s’y nourrissent d’eau douce,

qui y est entre-meslée, que par une maniere admi-rable ils sçauent discerner et succer auec la bouche

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parmy la salée, comme dit Albert le Grand : voireestans morts, si l’on les cuit auec l’eau salée. ils de-meurent neantmoins doux. Maïs quant aux poissonsqui sont engendrez dans l’eau douce, et qui s’ennourrissent, ils prennent facilement le goust du sc’,lors qu’ils sont cuits dans l’eau salée. Or de mesme

que nos pescheurs ont la cognoissance de la naturede nos poissons, et comme ils sçauent choisir les sai-sons et le temps pour se porter dans les contrées quileur sont commodes, aussi nos Sauuages, aydez de laraison et de l’experience, sçauent aussi fort bienchoisir le temps de la pesche, LlllLI poisson vient enAutomne, ou en Este, ou en l’vne, ou en l’autresaison.

Pour ce qui est des poissons qui se retrouuentdans les riuieres et lacs au pays de nos Hurons, etparticulierement a la mer douce, les principauxsont l’Assihcndo, duquel nous auons parlé ailleurs, etdes Truites, qu’ils appellent Ahouyorlw, lesquellessont de desmesurée grandeur pour la pluspart, etn’y en ay veu aucune qui ne soit plus grosse que lesplus grandes que nous ayons par-deçà : leur chair estcommunement rouge, sinon a quelques-vnes qu’ellese voit jaune ou orangée. Les làrochets, appelezSoruissan, qu’ils y peschent aussi, auec les Esturgeons,nommez Hzxmlzon, estonnent les personnes, tant il s’yen voit de merueilleusement grands.

Quelques sepmaines apres la pesche des l grandspoissons, ils vont a celle de l’Einclmtnon, qui est vupoisson quelque peu approchant aux Barbeaux depar-deçà, longs d’enuiron vn pied et demy, ou peumoins : ce poisson leur sert pour donner goust a leur

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Sagamité pendant l’hyuer, c’est pourquoi ils en fontgrand estat, aussi bien que du grand poisson, et afinqu’il fasse mieux sentir leur potage, ils ne l’esuen-trent point, et le consument pendu par monceauxaux perches de leurs Cabanes; mais ie vous asseurequ’au temps de Caresme, et quand il commence afaire chaud, qu’il put et sent si furieusement mauuais,que cela nous faisoit bondir le coeur, et a eux ce leurestoit musc et ciuette.

En autre saison ils y peschent a la ceine vne cer-taine cspece de poisson, qui semble estre de nos Ha-rengs, mais des plus petits, lesquels ils mangentfraiz et boucanez. Et comme ils sont tres-sçauans,aussi bien que nos pescheurs de Moluës, a cognoistrevn ou deux iours pres, le temps que viennent lespoissons de chacune espece, ils ne manquent pointquand il faut d’aller au petit poisson, qu’ils appellentAuliaitsiq, et en peschent vne infinité auec leur ceine,

318 et cette pesche du petit poisson f se faict en commun,puis le partagent par grandes cscuellées, duquelnous auions nostre part, comme bourgeois et habi-tans du lieu. Ils peschent et prennent aussi de plu-sieurs autres cspeces de poissons, mais comme ilsnous sont incogneus et qu’il ne s’en trouue pointde pareils en nos riuieres, le n’en fais point aussi demention.

Estant arriué au lieu nommé par les HuronsOnthrande’cn, et par nous le Cap de Victoire ou deMassacre, au temps de la traite ou diuerses Nationsde Sauuages s’estoient assemblez, le vis en la Cabaned’vn Montagnais vn certain poisson qu’ils appellentChaoasarou, gros comme vn grand Brochet, il n’estoit

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m .225qu’vn des petits; car il s’en voit de beaucoup plusgrands. Il auoit tu fort long bec. comme celuy d’vneBecasse, et auoit LICle rangs de dents fort algues etdangerei ses, d’au ord ne voyant que ce long bec quipassoit au travers vne feule de la Cabane en dehors,le croyois que ce lust de quelque oiseau rare, ce quime donna la curiosité de le voir de plus pres, maisie trouuay que c’estoit d’vn pozsson qui auoit toute la

forme du corps tirant au Brochet, mais arme detires-fortes et dures escailles, de couleur gris argenté.Il faict la guerre a tous les autres poissons qui sontdans les lacs et riuieres. Les Sauuages font grandestat de la teste, et se saignent auec les dents de cepoisson a l’endroit de la douleur, qui se passe soudai-nement, a ce qu’ils disent.

Les Castors de Canada, appellez par les Monta-gnais Amiscou, et par nos Hurons Tsoufayc’, ont este lacause principale que plusieurs Marchands de Franceont trauersé ce grand Occean pour s’enrichir deleurs clespoüilles, et se reuestir de leurs superfluitez,ils en apportent en telle quantité toutes les années,que le ne sçay comme on n’en voit la fin.

Le Castor est vn animal, a peu pres, de la grosseurd’vn Mouton tondu, ou vn peu moins, la couleur deson poil est chastaignéc, et y en a peu de bien noirs.Il a les pieds courts, ceux de deuant faicts a ongles,et ceux de derriere en nageoires, comme les Oyes, laqueuë est comme escaillée, de la forme presque d’vneSole, toutesfois l’escaille ne se leue point. Quant ala teste, elle est courte, et presque ronde, ayant audeuant quatre grandes dents trenchantes, l’vne aupres

3m

de l’autre, deux en j haut, etdeux en bas. De ces dents 320

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321

-226-il coupe des petits arbres, et des perches en plusieurspieces, dont il bastit sa maison, et mémé par suc-cession de temps il en coupe r ar-fois de bien gros,quand il s’y en trouue qui l’empeschent de dresserson petit bastiment, lequel est faict de sorte choseadmirable) qu’il n’y entre nul vent. d’autant que tout

est ouuert ou fermé, sinon vn trou qui conduit des-sous l’eau, et par la se va pourmener ou il veut; puisvne autre sortie en vne autre part, hors la riuiere oule lac ou il va a terre et trompe le chasseur. Et encela, comme en toute autre chose, se voit apertementreluire la diuine prouidence, qui donne iusqu’auxmoindres animaux de la terre l’instinct naturel etmoyen de leur conseruation.

Or, ces animaux voulant bastir leurs petites ca-uerncs, ils s’assemblent par troupes dans les forestssombres et espaisses: s’estant assemblez ils s’en vontcouper des rameaux d’arbres a belles dents, qui leurseruent a cet effet de coignée, et les traisnent ius-qu’au lieu ou ils bastissent, et continuent de lefaire, iusqu’a ce qu’ils en ont assez pour acheuer leur

ouurage. Quel-[l ques-vus tiennent que ces petitsanimaux ont vne inuention admirable a charier lebois, et disent qu’ils choisissent celuy de leur troupequi est le plus faineant ou accablé de vieillesse, et lefaisant coucher sur son dos vous disposent fort biendes rameaux entre ses jambes, puis le traisnentcomme vn chariot iusqu’au lieu destiné, et conti-nuent le mesme exercice tant qu’il y en ait a suffi-sance. I’ay veu quelques-vues de ces Cabanes sur lebord de la grand’ riuiere, au pays des Algoumequins;mais elles me sembloient admirables, et telles que la

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main de l’homme n’y pourroit rien adiouster : ledessus sembloit vu couuercle a lexiue. et le dedansestoit departy en deux ou trois estages, au plus hautdesquels les Castors se tiennent ordinairement, entantqu’ils craignent l’inondation et la pluye.

La chasse du Castor se faict ordinairement enhyuer, pour ce principalement qu’il se tient dans saCabane, et que son poil tient en cette saison la, etvaut fort peu en esté. Les Sauuages voulans doncprendre le Castor, ils occupent premièrement tousles passages par ou il se peut eschaper, puis percentla glace du lac gelé. a Il l’endroict de sa Cabane, puisl’vn d’eux met le bras dans le trou, attendant savenue, tandis qu’vn autre va par-dessus cette glacefrappant avec vn baston sur icelle, pour l’estonner etfaire retourner a son giste; lors il faut estre habile ale prendre au collet; car si on le happe par quelqueendroict ou il puisse mordre, il fera vne marinaiseblesseure. Ils le prennent aussi en esté, en tendant desfilets auec des pieux fichez dans l’eau, dans lesquels,sortans de leurs Cabanes, ils sont pris et tuez, puismangez fraiz ou boucanez, a la volonté des Sauuages.La chair ou poisson, comme on voudra l’appeller,m’en sembloit tres-bonne, particulierement la queue,de laquelle les Sauuages font estat comme d’vnmanger très-excellent, comme de faict elle l’est, etles pattes aussi. Pour la peau ils la passent assezbien, comme toutes autres, qu’rls traitent par apresaux François, ou s’en seruent a se couurir; et desquatre grandes dents ils en polissent leurs escuelles,qu’ils font auec des noeuds de bois.

Ils ont aussi des Rats musquez, appelez Ondathra,

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desquels ils mangent la chair, et conseruent les peaux323 et roignons mus- il quez: ils ont le poil court et doux

comme vne taupe, et les yeux fort petits, ils mangentauec leurs deux pattes de deuant, debout commeEscureux, ils paissent l’herbe sur terre, et le blancdes joncs au fond des lacs et riuieres. Il y a plaisir ales voir manger et faire leurs petits tours pendantqu’ils sont ieunes: car quand ils sont a leur entièreet parf’aicte grandeur, qui approche a celle d’vn grand

Lapin, ils ont une longue queue comme le Singe,qui ne les rend point agréables. l’en auois un tres-joly, de la grandeur des nostres, que i’apportoie de lapetite Nation en Canada, ie le nourrissois du blancdes joncs, et d’vne certaine herbe ressemblant auchien-dent, que ie cueillois sur les chemins, et faisoisde ce petit animal tout ce que ie voulois, sans qu’ilme mordist aucunement, aussi n’y sont-ils pas suiets;mais il estoit si coquin qu’il vouloit tousjours cou-cher la nuict dans l’vne des manches de mon habit,et cela fut la cause de sa mort : car ayant vn iour ca-bané dans vne Sapiniere, et porté la nuict loin demoy ce petit animal, pour la crainte que i’auois del’estouf’fer, car nous estions couchez sur vn costeau

324 fort penchant, ou a peine nous l pouuions nous tenir,(le mauvais temps nous ayant contraincts de cabaner ren si f’ascheux lieu), cette bestiole, apres auoir mangéce que ie lui avois donné, me vint retrouuer a monpremier sommeil, et ne pouvant trouuer mes man-ches il se mit dans les replis de mon habit, ou ie letrouuay mort le lendemain matin, et seruit pour lecommencement du desieuner de nostre Aigle.

En plusieurs riuieres et lacs, il y a grande quantité

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-- 220 --de Tortues, qu’ils appellent Angyalzour’cfre, ils en man-gent la chair après qu’elles ont esté cuittes vitres, lespattes contre-mont, sous la cendre chaude, ou bouil-lies en cané. Elles sortent ordinairement de l’eauquand il faict soleil, et se tiennent arrangées surquelque longue pièce de bois tombée, mais a mesmetemps qu’on pense s’en approcher, elles sautent ets’eslancent dans l’eau comme grenouilles : ie pensoisau commencement m’en approcher de près, mais ietrouuay bien que ie n’estois pas assez habile, et nesçauois l’inuention.

Ils ont de fort grandes Couleuures, et de diversessortes, qu’ils appellent Tioor’ntsr’q, desquelles ils pren-

nent les plus lon- Il gues peaux, et en font des fron-teaux de parade qui leur pendent par derriere vnebonne aulne de longueur, et plus, de chacun costé.

Outre les Grenouilles que nous auons par deçà,qu’ils appellent Kiotorrtsiche, ils en ont encore d’vneautre espece, qu’ils appellent Oir’raon, quelques-vnsles appellent Crapaux, bien qu’ils n’ayent aucunvenin; mais ie ne les tiens point en cette qualité,quoy que ie n’aye veu en tous ces pars des Huronsaucune espece de nos Crapaux, ny ouy dire qu’il yen ait, sinon en Canada..ll est vray qu’vne personne,pour exacte qu’elle soit, ne peut entierement sçauoirny obseruer tout ce qui est d’vn pais, ny voir eto’uyr tout ce qui s’y passe, et c’est la raison pour-quoy les Historiens et Voyageurs ne se trouuent pastousiours d’accord en plusieurs choses.

Ces Ouraons ou grosses Grenouilles sont verdes, etdeux ou trois fois grosses comme les communes; maiselles ont vne voix si grosse et si puissante, qu’on les

325

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--230-entend de plus d’vn quart de lieue loin le soir, en mtemps serain, sur le bord des lacs et riuisres, et Chsembleroit (a qui n’en auroit encore point veu) que ËC

326 ce fust d’ani- f maux Vingt fois plus gros: pour moy leie confesse ingenu’ement que ie ne sçauois que penser mau commencement, entendant de ces grosses voix, et frm’imaginois que c’estoit de quelque Dragon, ou bien nde quelqu’autre gros animal a nous incogneu. l’ay aouy dire a nos Religieux dans le pays, quiils ne fe- b]roient aucune difficulté d’en manger, en guise de teGrenouilles: mais pour moy ie doute si ie l’aurais r6voulu faire, ifestant pas encore bien asseuré de leur E51

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Des fruicts, planles, arbres et richesses du pays. P(p2

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H flair: beaucoup d’endroicts, contrées, isles et l?a ta pays, le long des riuieres et dans les bois, t1fi I . il y a si grande quantité de Blues, que lesà, A; Hurons appellent Olzmîaqué, et autres pe- . pltits fruicts, qu’ils appellent d’un nom general Halziquc, aÏ

327 que les Sau-l uages en font seicherie pour l’hyuer,comme nous faisons des prunes seichees au soleil, et Scela leur sert de canfitures pour les malades, et pour adonner goust a leur Sagamité, et aussi pour mettre Ifdans les petits pains qu’ils font cuire sous les cen- cdres. Nous en mangeasmes en quantité sur les che-

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---231--mins, comme aussi des fraizes, qulils nomment Ti-chiome, auec de certaines graines rougeastres, et grossescomme gros pois, que ie trouvois tres-bonnes; maisie n’en ay point veu en Canada ny en France de pa-reilles, non plus que plusieurs autres sortes de petitsfruicts et graines incogneu’es par deçà, desquellesnous mangions comme mets delicieux quand nousen pouuions trouuer. Il y en a de rouges qui sem-blent presque du Corail, et qui viennent quasi contreterre par petits bouquets, avec deux ou trois fueilles,ressemblans au Laurier, qui luy donnent bonnegrace, et semblent de tres-beaux bouquets, et serui-roient pour tels s’il y en auoit ici. Il y a de ces autresgrains plus gros encore vne fois, comme i’ay tantostdict, de couleur noirastre, et qui Viennent en destiges, hautes d’vne coudée. Il y a aussi des arbres quisemblent de l’Espine H blanche, qui portent de petitespommes dures, et grosses comme auelines, mais nonpas guettes bonnes. Il y a aussi diantres grainesrouges, nommées Tom, ressemblans à nos Cornioles;mais elles n’ont ny noyaux ny pepins; les Huronsles mangent crues et en mettent aussi dans leurs pe-tits pains.

Ils ont aussi des Noyers en plusieurs endroicts, quiportent des noix vn peu ditïerentes aux nostres, i’enay veu qui font comme en triangle, et l’escorce verteexterieure sent un goust comme Terebinte, et nesIarrache que difficilement de la coque dure. Ils ontaussi en quelque contrée des Chastagniers, qui por-tent de petites Cliastaignes; mais pour des Noisetteset des Guynes, qui ne sont qu’vn peu plus grossesque Grozeilles de tremis, à faute d’estre cultiue’es et

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-- 232 --antées, il y en a en beaucoup de lieux, et par les boiset par les champs, desquelles neantmoins on faictassez peu d’estat: mais pour les Prunes, nomméesTonesies, qui se trouuent au pays de nos Hurons,elles ressemblent à nos Damas violets ou rouges,sinon qu’elles ne sont pas si bonnes de beaucoup;car la couleur trompe, et sont aspres et rudes auH goust,si elles n’ont senty de la gelée: c’est pourquoy

les Sauuagesses, apres les auoir soigneusement amas-sées, les enfoüyent en terre quelques sepmaines pourles adoucir, puis les en retirent, les essuyent et lesmangent. Mais ie croy que si ces Prunes estoientantées, qu’elles perdroient cette acrimonie et rudesse,qui les rend des-agreables au goust, auparauant lagelée.

Il se trouue des Poires , ainsi appellées Poires, cer-tains petits fruicts vn peu plus gros que des pois, decouleur noirastre et mols, tres-bonsà manger à lacueillier comme Blues, qui viennent sur des petitsarbres, qui ont les feuilles semblables aux poirierssauuages de deçà, mais leur fruict en est du tout dif-i’erent. Pour des Framboises, Meures champestres,Grozelles et autres semblables fruicts que nous co-gnoissons, il s’en trouue assez en des endroicts,comme semblablement des Vignes et Raisins, des-quels on pourroit faire du fort bon vin au pays desHurons, s’ils auoient l’inuention de les cultiuer etl’aconiier; mais faute de plus grande science, ils secontentent d’en manger le raisin et les fruicts.

1g Les racines que nous appelons Canadiennes, oupommes de Canada, qu’eux appellent Orasquanita.sont assez peu communes dans le pays; ils les man-

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-- 233 ---gent aussi tost crutês que cuites, comme semblable-ment d’vne autre sorte de racine, ressemblant aux Pa-nays, qu’ils appellent Sondlzratatcs, lesquelles sont a laverité meilleures de beaucoup : mais on nous en don-noit peu soutient, et lors seulement que les Sauuagesauoient receu de nous quelque present, ou que nousles visitions dans leurs Cabanes.

Ils ont aussi de petits Oignons nommés Manque,qui portent seulement deux l’ueilles semblables a cellesdu Muguet, ils sentent autant l’Ail que I’Oignon;nous nous en seruions a mettre dans nostre Saga-mite pour Iuy donner goust, comme d’vne certainepetite herbe, qui a le goust et la façon approchantede la Marjoleine sauuage, qu’ils appellent Ongnehon :mais lorsque nous auions mangé de ces Oignons etAils crus, comme nous faisions auec vu peu de pour-pier sans pain, lorsque nous n’auions autre chose,ils ne vouloient nullement nous approcher, ny sen-tir nostre haleine, disans que cela sentoittrop Il mau-uais, et crachoient contre terre par horreur. Ils enmangent neantmoins de cuits sons la cendre, lors-qu’il sont en leur vraye maturité et grosseur, et noniamais dans leur Menestre, non plus que toute autresorte d’herbes, desquelles ils font tres-peu d’estat, bien

que le pourpier ou pourceleine leur soit fort com-mun , et que naturellement il croisse dans leurschamps de bled et de citrouilles.

Dans les forests, il se voit quantité de Cedres, nom-mez Asquata, de tres-beaux et gros Chesnes, des Fou-teaux, Herables, Merisiers ou Guyniers, et vn grt» adnombre d’autres bois de mesme espèce des nostres, etd’autres qui nous sont incogneus : entre lesquels ils

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- .-ont vn certain arbre nommé Ami, duquel ils reçoi-uent et tirent des commoditez nompareilles.

Premierement, ils en tirent de grandes lanieresd’escorces, qu’ils appellent Ouham : ils les font bouil-lir, et les rendent enfin comme chanvre, de laquelleils font leurs cordes et leurs sacs, et sans estre baüil-lie ny accommodée, elle leur sert encore a coudreleurs robbes, et toute autre chose, a faute de nerfsd’Eslan; puis leurs plats et escuelles d’essorce deBouleau, et aussi il pour lier et attacher les bois etperches de leurs Cabanes, et a enuelopper leursplayes et blesseures, et cette ligature est tellementbonne et forte qu’on n’en sçauroit desirer vne meil-leure et de moindre coust.

Aux lieux marescageux et humides, il y croistvne plante nommée Ononlzasquara , qui porte vn tres-bon chanvre; les Sauuagesses la cueillent et arra-chent en saison, et l’accommodent comme nous fai-sons le nostre, sans que i’aye peu sçauoir qui leur ena donné l’inuention autre que la necessité, mere desinuentions. Apres qu’il est accommodé, elles le filentsur leur cuisse, comme i’ay dict, puis les hommesen font des lassis et filets a pescher. Ils s’en serventaussi en diuerses autres choses,’et non a faire de latoile : car ils n’ent ont I’vsage ny la cognoissance.

Le Muguet qu’ils ont en leur pays a bien lafueille du tout semblable au nostre, mais la fleur enest toute austre : car outre qu’elle est de couleur ti-rant sur le violet, elle est faicte en façon d’Estoillegrande et large comme petit Narcis : mais la plusbelle plante que i’aye veuë aux Hurons Ç a mon. arl-

333 uis) est celle qu’ils appell- i, lent Angyahouiche Orichya,

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1ere desle filenttommesserventre de laince.bien la[leur enileur ti-Estoillela plus

non arl-Orichya,

--235-c’est a dire, Chausse de Tortue : car sa. fueille estcomme le gros de la cuisse d’vn Houmar iu Escre-uice de mer, et est ferme et creuse au dedans commevn gobelet, duquel on se pourroit servir a vn besoinpour en boire la rosée qu’on y trouue tous les matinsen Este, sa fleur en est aussi assez belle.

l’ai veu en quelque endroict sur le chemin desHurons de beaux Lys incarnats, qui ne portent surla tige qu’vne ou deux fleurs,et comme ie n’ay pointveu en tout le pays Huron aucuns Maitagons ouLys orangez comme ceux de Canada, ny de Cardi-nales, aussi n’ay ie point veu en tout le Canada au-cuns Lys incarnats, ny Chausses de Tortues, nyplusieurs autres especes de plantes que i’ay veuësaux Hurons (il y en pourroit neantmoins bien auoitsans que ie le sceusse). Pour les lioses, qu’ils appel-lent Eindauhatayon, nos Hurons en ont de simples,mais ils n’en font aucun estat, non plus que d’au-cuncs autres fleurs qu’ils ayent dans le pays: cartout leur deduict est d’auoir des parures et affiquetsqui soient de durée. ,

De passer outre a descrire des autres plantes quinous ont esté monstrées et ensei- Il gnées par les Sau- 334uages, ce seroit chose superflue, et non necessaire,comme de parler de la richesse et profit qui proue-noit des cendres qui se faisoient dans le pays, et semenoient en France, puisqu’elles ont esté delaissées,comme de peu de rapport, en comparaison des fraizqu’il y conuenoit faire, bien qu’elles fussent meil-leures et plus fortes de beaucoup, que celles qui seant en nos foyers.

La misere de l’homme est telle, et particulierement

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a.- ÎUUI -de ceux qui n’ont pas la gloire de Dieu pour but etregle de leurs actions, qu’ils n’aspirent tousioursqu’aux choses de la terre qui peuuent seulementdonner quelque assouuissement au corps, et non enl’esprit, que Dieu seul peut contenter.

Au retour de mon voyage, lors que ie m’efforçoisde faire entendre la necessité que nos pauures Sau-uages auoient d’vn secours puissant, qui fauorizastleur conuersion, et qu’il y auoit cent mille ames agaigner a Iesus-Crist, plusieurs mal-deuots me de-mandoient s’il y avoit cent mille escus a gaigner au-pres : voulans dire par la que la conuersion et le sa-lut des ames ne leur estoit de rien, et qu’il n’y auoit

335 llque le seul temporel qui les peust esmouuoir àl’ayde et secours dudict pays. Voicy donc, o mal-de-uots, les thresors et richesses ausquelles seules vousaspirez avec tant d’inquietudes. Elles consistent prin-cipalement en quantité de Pelleteries, de diuerses es-peces d’Animaux terrestres et amphibies. Il y a en-core des mines de Cuivre qui ne deuroient pas estremesprisées, et desquelles on pourroit tirer du profit,s’il y avoit du monde et des ouuriers qui y voulus-sent trauailler fidellement, ce qui se pourroit faire,si on auoit estably des Colonies : car enuiron quatre-vingts ou cent lieues des Hurons, il y a vne minede Cuivre rouge, de laquelle le Truchement memonstra vn lingot au retour d’vn voyage qu’il fitdans le pays.

On tient qu’il y en a encore vers le Saguenay, etmesme qu’on y trouuoit de l’or, des rubis et autresrichesses. De plus quelques-vus asseurent qu’au paysSouriquois il y a non seulement des mines de Cuivre

CSt

De

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rouge, mais aussi de l’Acier, parmy les rochers, lequel estant fondu on en pourroit faire de tres-bonstrenchans. Puis de certaines pierres bleues transpa-rentes, lesquelles ne vallent moins que H les Turquoi-ses. Parmy ces rochers de Cuyvrc se trouuent aussiquelques fois des petits rochers couuerts de Diamansy attachez : et peux dire en auoir amassé et recueillymoy-mesme vers nostre Couvent de Canada, qui sem-bloient sortir de la main du Lapidaire, tant ils es-toient beaux, luisans et bien taillez. le ne veux as-seurer qu’ils soient fins, mais ils sont agreables, etescriuent sur le verre.

m -».... -.---

De nostre retour du pays des Hurons en France, et de ce quinous arriua en chemin.

CHAPITRE V.

N an s’estant escoulé, et beaucoup de pe-tites choses qui nous faisoient besoin nousmanquants, il fut question de retourner en

. l nostre Conuent de Canada, pour en rece-uoir et rapporter les choses nécessaires. Nous con-sultasmes donc par ensemble, et aduisasmes qu’ilfalloit se seruir de la com- il pagnie et conduite denos Hurons, qui deuoient en ce mesme temps des-cendre à la traicte, et aller en Canada, pour en rap-porter nos petites necessitez. Car de leur donner etconfier à eux seuls cette commission, il n’y avoit au-

336

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- 23R -.cune apparence, non plus que de certitude qu’ilsdeussent descendre iusques la. le parlay donc a vnCapitaine de guerre, nommé .nlnquirasir, et a deux au-tres Sauuages de sa bande : l’vn nomme Antlatayon,et l’autre Condamner, qui me promirent place dansleur Canot z le conseil s’assemble lai-dessus, non envne Cabane, ains dehors sur l’herbe verte, ou ie fusmandé, et supplié par ces Messieurs de leur estre fa-uorable enuers les Capitaines de la traicte, et de faireen sorte qu’ils pelassent avoir d’eux les marchandisesnecessaires a prix raisonnable, et que de leur costé ilsleur rendroientde tres-bonnes pelleteries en eschange.De plus, qu’ils desiroient fort se conseruer l’amitiédes François, et qu’ils esperoient de moy vn hon-neste recit du charitable accueil et bon traictementque nous auions receu d’eux. le leur promis là-dCS-sus tout ce que ie deuois et pouuois, et ne manquay

338 point de les contenter et assister en il tout ce qu’ilme fut possible (aussi le deuois-je faire) :car de vray,nous auious trouue et experimenté en aucun d’euxautant de courtoisie et d’humanité que nous eussionspeu esperer de quelques bons Chrestiens, et peut-estre le faisoient-ils neantmoins sous esperance dequelque petit present, ou pour nous obliger de ne lespoint abandonner : car la bonne opinion qu’ils auoientconceuë de nous leur faisoit croire que nostre pre-sence, nos prieres et nos conseils leur estoient vtilset necessaires.

Faisant mes adieux par le bourg, plusieurs sedoutans que ie ne retournerois point de ce voyage,en tesmoignoient estre mal contens, et me disoientd’vne voix assez triste : Gabriel, serons-nous encore

fimnm’fiCLQ-HùHI-n

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-239..en vie, et nos ponts enfans, quand tu reuiendrasvers nous; tu scais connue nous t’auons tousioursavme etcheng ettpw tu nous 0;;uchUx phwiyu’atictnie atttre claise qtte H()US aywins e11 ce iiuantle;IC nous abarnhnine donc point,et prend courage de

IN)US instruire et enseigner lendienini dti(LieL a ceque ne perissions point, et que le Diable ne nous en-traisne apres la mort dans sa maison de feu, il est1’ meschant, et nous faict bien du mal; prie donclasvs pour nous,et nous busses enfans,a ce quenousrnnsüonsaHerauectoidansson Panuhszpuisd’atltres atin)ustoieiit niille tierninities fll3TCS lCLlrS la-nientatknis,disans: (iabriel,siernin tu es contrainctde parnr dicy pour anet aux Frangns,cn que U)ndessein soit de revenir (comme nous t’en supplions),rapporuriuausiluelque chose de UNI pays, des ras-sades,desprunes,deszdeines,ou cetquetu voudrascar nous sommes pauures et necessiteux en meubleset autres choses (coninie na sçais); etsi de plus tupouuois, disoient quelques-vns, nous faire present detes socquets et sandales, nous t’en aurions de l’obli-gation et te donnerions quelque chose en eschange:et il les falloit contenter tous de parole ou autrement,etles husser auec cene esperance qLuaieles reuerroisen bref,etleur apporuntfis quelque chose (connuec’estoit bien mon intention, si Dieu n’en eust autre-nient disposé).

Ayant pris congé du bon Pere Nicolas avec pro-messe de le reuoir au plustost (si Dieu et l’obeys«ancede mes Superieurs ne m’en empeschoit), ie party denostre Il Cabane vn soir assez tard, et m’en allay cou-cher auec des Sauuages surle bord de beau,cPoü

Q.

339

340

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w 24.0 ---

nous partismes le lendemain moy sixiesme, dans vnCanot tellement vieil et rompu, qu’a peine eusmes-nous aduancé deux ou trois heures de chemin dansle L..c, qu’il nous fallut prendre terre et nous ca-baner en vn cul-de-sac (auec d’autres Sauuages quialloient au Saguenay) pour en renuoyer querir vuautre par deux de nos hommes, lesquels firent tellediligence qu’ils nous en ramenerent vn autre vu peumeilleur le lendemain matin, et en attendant leurretour, apres auoir servy Dieu, i’employay le restedu temps à voir et visiter tous ces pauures voyageurs,desquels i’appris la sobrieté, la paix et la patiencequ’il faut auoir en voyageant. Leurs Canots estoientfort petits et aysez à tourner, aux plus grands il ypouuoit trois hommes, et aux plus petits deux, auecleurs viures et marchandises. le leur demanday laraison pourquoy ils se seruoient de si petits vais-seaux; mais ils me firent entendre qu’ils auoienttant de si fascheux chemins a faire, et des destroictsparmy les rochers si difficiles à passer, auec des sautsde sept à huict lieues l] ou il falloit tout porter, qu’ilsn’y porroient nullement passer auec de plus grandsCanots. le loue Dieu en ses creatures et admire ladiuine Prouidence, que si bien il nous donne leschoses necessaires pour la vie du corps, il doüe aussices pauures gens d’vne patience au dessus de nous,qui suplée au deffaut des petites commoditez qui leurmanquent.

Nous partismes de la des que le Canot qui nousavait este amené fut prest, et fismes telle diligence,qu’enuiron le midy nous trouuasmes Estienne Brusléauec cinq ou six Canots, du village de Toenchain,

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s vnnes-dans;ca-.quir vnteneipeuleurresteeurs,ienceoient

ü y

auecay lavah-(nentoictssautsuuïls

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ileur

nousence,truslé

bain,

-241.-et tous ensemble fusmes loger en vn village d’Algou-mequins, auquels visitans les Cabanes du lieu, selonma coustume, ie fus prié de festin d’vn grand Estur-geon,quiboüflhfitdanstnu:granJechaudœresurleleu. I-e n1aistre dll festni qiii niitiuita estoit seul,asfls aupres de ceUe chaucfiere,et chantoitsans ni-ternnssuan, pourle bon-heur etles hnüanges de sonfestin: ie luy promis de m’y trouuer a l’heure or-donnée, et de la ie m’en retournay en nostre Cabane,ou estant a peine arrivé, se trouua celuy qui auoitcharge de faire les semonces du festin, qui donna atousceuxi quil nunton a chacun vne pente bu-chette de la longueur et grosseur du petit doigt, pourmarque et signe qu’on estoit du nombre des invitez,et non les autres qui n’en pouuoient monstrer autant.Il se trouva pres de cinquante hommes a ce festin,lesquels furent tous rassasiez plus que suffisammentde ce grand poisson, et des farines qui furent accom-modées dans le bouillon. Les Algoumequins les vnsapres les autres, pendant qu’on vuidoit la chaudiere,firent voir a nos Hurons qu’ils sçauoient chanter etescrimer aussi bien qu’eux, et que s’ils auoient desennemis, qu’ils auoient aussi du courage et de laforce assez pour les surmonter tous; et a la fin ieleur parlay vn peu de leur salut, puis nous nous re-tirasnies.

Le lendemain matin, apres avoir desieuné, nousnous rembarquasmes et fusmes loger sur un grandrocher,où.ie nfacconnnoday’dans vn heu cané, enforme de cercueil, le lict et le chenet en estoient biendurs; mais i’y estois desia tout accoustumé, et m’en

souciois assez peu, mon plus grand martyre estoit

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343

.....

principalement la piqueure des Mousquites et Cou-sins qui estoient en nombre infiny dans ces lieuxdeserts ctilchampestres: enuiron l’heure de midyapparut l’Arc-en-Ciel a l’entour du Soleil, auec desi viues et diuerses couleurs, que CCll attira long-temps mes yeux pour le contempler et admirer. Pas-sans outre nostre chemin d’lsle en Isle, vn de nosSauuages, nommé Andaîayon, tua d’vn coup de flesche

vn petit animal, ressemblant a vne Fouync, elleauoit ses petites mamelles pleines de laict, qui mefaict croire qu’elle auoit ses petits la auprez: et cetamour que la Nature luy auoit donnée pour sa vieet pour ses petits, luy donna aussi le courage de tra-uerser les eau’es, et d’emporter la flesche qu’elle auoit

au trauers du corps, qui luy sortoit egallement desdeux costez: de sorte que sans la diligence de nosSauuages qui luy couperent chemin, elle estoit perduepour nous : ils l’escorcherent, ietterent la chair et secontenterent de la peau, puis nous allasmes a l’en-trée de la riuiere qui vient du Lac des Epicerinys sedescharger dans la mer douce.

Le iour ensuyuant, apres auoir passé vn petitsaut, nous trouuasmes deux Cabanes d’Algoume-quins dressées sur le bord de la riuiere, desquelsnous traittasmes l. vne grande escorce, et vn morceaude porsson fraiz pour du bled d’lnde. De la, pensanssuyure nostre route, nous nous trouuasmes esgarezaussi bien que le iour procedent, dans des cheminsdestournez. Il nous fallut donc charger nos hardes etnostre Canot sur nos espaules, et trauerser les boiset vne assez fascheuse montagne, pour aller retrouuernostre droict chemin, dans lequel nous fusmes à

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Cou-lieuxmidyec delong-. Pas-e nos.esche

, elleli meet cet:a viee tra-auoitit dese noserduë

’ et se

l’en-

iys se

petit»ume-

squelsirceau:nsanssgarezeminsdes ets boisouuerries à

-- 343 mpeine remis, qu’il nous fallut tout porter a six sauts,puis encore en vn autre assez grand, au bout duquelnous trouuasmes quatre Cabanes d’Algoumequinsqui s’en alloient en voyage en des contrées fort esloi-gnées. Nous nous mfraischismes vn peu aupresd’eux, puis nous allasmes cabaner sur vne monta-gnette proche le Lac des Epicerinys, ou nous fusmesvisitez de plusieurs Sauuages passans. Dés le lende-main matin, que le Soleil nous eut faict voir sa lu-miere, nous nous embarquasmes sur ce Lac Épice-rinyen, et le trauersasmes assez fauorablement par lemilieu, qui sont douze lieues de traiect, il a neant-moins vn peu plus en sa longueur, a cause de saforme sur-ouale. Ce Lac est tres-beau et tres-agrcableà voir, et fort pois- y sonneux. Et ce qui est plus ad-mirable, est (si ie ne me trompe) qu’il se deschargepar les deux extremitez oppos’tes : car du costé desHurons il vomist cette grande riuiere qui se varendre dans la mer douce; et du costé de Kebec il sedescharge par vu canal de sept ou huict toises delarge, mais tellement embarrassé de bois, que lesvents y ont faict tomber, qu’on n’y peut passerqu’auec bien de la peine, et en destournant conti-nuellement les bois de la main, ou des auirons.

Ayans trauersé le Lac, nous cabanasmes sur lebord ioignant ce canal, ou desia s’estoient cabanez,vn peu a costé d’vn village d’Epicerinys, quantité de

Hurons qui alloient a la Prouince du Saguenay:nous traittasmes des Epicerinys vn morceau d’Estur-geon, pour vn petit cousteau fermant que ie leurdonnay: car leur ayant voulu donner de la rassaderouge en eschange, ils n’en firent aucun estat, au

34S

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contraire de toutes les autres Nations, qui font plusd’estat des rouges que des autres.

Le matin venu, nous nauigeasmes par le canal en-uiron un petit quart de lieue, puis nous prismes

346 terre, et marchasmes [l par des chemins tres-fascheuxet difficiles pres de quatre bonnes lieues, exceptédeux de nos hommes, qui pour se soulager condui-rent quelque peu de temps le Canot par vn ruisseau,auquel neantmoins ils se trouuerent souuent embar-rassez et fort en peine : soit pour le peu d’eau qu’il yauoit par endroicts, ou pour le bois tombé dedansqui les empeschoit de passer: a la fin ils furent con-traincts de quitter ce ruisseau, et d’aller par terrecomme nous. le portois les avirons du Canot pourma part du bagage, auec quelqu’autre petit pacquet,auec quoy ie pensay tomber dans vn profond ruis-seau en le pensant passer par sus des longues piecesde bois mal asseurées: mais nostre Seigneur m’engarantit: et pour ce que ie ne pouuois suyure mesgens que de loin, à cause qu’ils auoient le pied plusléger que moy, ie m’esgarois souuent seul dans lesespaisses forests et par les montagnes et vallées, afaute de sentiers battus : mais à leurs cris et appel ieme remettois a la route, et les allois retrouuer: celong chemin faict, nous nous rembarquasmes sur unLac d’enuiron vne lieuë de longueur, puis ayans

347 porté à vn sault assez petit, H nous trouuasmes vneriuiere qui descendoit du costé de Kebec, et nous y

î embarquasmes: depuis les Hurons, sortans de laf mer douce, nous auions tousiours monté a mont

l’eau, iusques au Lac des Epicerinys, et depuis nouseusmes tousiours des riuieres et ruisseaux, la faueur

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Int plus

mal en-prismesascheuxexcepté

condui-aisseau,embar-

, qu’il y

dedans:nt con-ar terreot pouriacquet,id ruis-:s piecesur m’en

ire mesed pluslans les.llées, a

appel ieuer: ceî sur un

s ayansries vnenous ys de laà montis nousfaueur

v!

-.- 245 a.du courant de l’eau iusques a Kebec, bien que mesSauuages s’en servissent assez peu, pour aymer mieuxprendre des chemins destournez par les terres et parles lacs, qui sont fort frequents dans le pays, que desuyure la droite route.

Le neufuiesme ou dixiesme iour de nostre sortie.des Hurons, nostre Canot se trouua tellement briséet rompu, que faisant force eau, mes Sauuages furentcontraincts de prendre terre, et cabaner proche deuxou trois Cabanes d’Algoumequins, et d’aller cher-cher des escorces pour en faire un autre, qu’ils scen-rent accommoder et parfaire en fort peu de temps:ie demeuray en attendant mes hommes, auec ces Al-goumequins, lesquels avoient auec eux deux ieunesOurs privez, gros comme Moutons, qui continuelle-ment luitoient, couroient et se ioüoient par ensemble,puis c’estoit a qui il auroit plustost grimpé au hautd’vn arbre: mais l’heure du repas venue, ces mes-chants animaux estoient t0usiours apres nous pournous arracher nos escuelles de Sagamité auec leurspattes et laurs dents z mes Sauuages rapporterentauec leurs escorces vne Tortuë pleine d’oeufs, qu’ilsfirent cuire vine les pattes en haut sous les cendreschaudes, et m’en firent manger les oeufs gros et jaunescomme le moyeu d’vn œuf de poulle.

Ce lieu estoit fort plaisant et agreable, et accom-modé d’vn tres-beau bois de gros Pins fort hauts,droicts et presque d’vne egale grosseur et hauteur, ettous Pins, sans meslange d’autre bois, net et vuide debroussailles et halliers, de sorte qu’il sembloit estrel’œuure et le travail d’un excellent jardinier.

Auant que partir de la, mes Sauuages y afficherent

348

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-245.-les Armoiries de nostre bourg de Quieunonascaran;car chacun bourg ou village des Hurons a ses Armoi-ries particulieres, qu’ils dressent sur les chemins fai-sans voyages, lors qu’ils veulent qu’on sçache qu’ils

ont passé celle part. Ces Armoiries de nOstre bourgfurent depeinctes sur vn morceau d’escorce de Bou-

349 Il ieau de la grandeur d’vne fueille de papier: il yauoit vn Canot grossierement crayonné, auec autantde traicts no’rs tirez dedans , comme ils estoientd’hommes, et pour marque que i’estois en leur com-pagnie, ils auoient grossierement depeinct un hommeau dessus des traicts du milieu, et me dirent qu’ilsfaisoient ce personnage aussi haut esleué par-dessusles autres, pour demonstrer et faire entendre aux pas-sans qu’ils auoient auec eux vn Capitaine François(car ainsi m’appelloient-ils), et au bas de l’escorcependoit vn morceau de bois sec, d’enuiron demy-pied de longueur, et gros comme trois doigts, attachéd’vn brin d’escorce, puis ils pendirent cette Armoirieau bout d’vne perche fichée en terre, vu peu pen-chante en bas. Toute cette Cérémonie estant acheuée,nous partismes auec nostre nouueau Canot, et por-tasmes encore ce iour-la, à six ou sept sauts : maissur l’heure du midy en nageant, nous donnasmes sirudement contre vu rocher, que nostre Canot en futfort endommagé, et y fallut recoudre une piece.

le ne fay point icy mention de tous les hazards et350 dangers que nous courusmes il en chemin, ny de tous

les sauts ou il nous fallut porter tous nos pacquetspar de tres-longs et fascheux chemins, ny commebeaucoup de fois nous courusmes risque de nostrevie, et d’estre submergez dans des chutes et abysmes

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scaran; ("e-au, comme a este du depuis le bon Pere NicolasArmoi- et vn ieune garçon François r10stre disciple, qui leins fai- suyuoit de pres dans vu autre Canot, pour ce que cese qu’ils dangers et perils sont tellement frequents et journa-: bourg liers, qu’en les descriuans tous, ils sembleroient dese lîou- redites par trop rebatu’es; c’est pourquoi ie me con-r: il y tente d’en rapporter icy quelques-vus, et lors seule-autant ment que le suiect m’y oblige, et cela suffira.

:stoient Le soir, apres vn long trauail, nous cabanasmes aF C0m- l’entrée d’un saut, d’où ie fus long-temps en doutehomme que vouloit dire un grand bruit, auec vne grande ett qu’ils obscure fumée que i’apperceuois enuiron vne lieuel-dessus de nous. le disois, ou qu’il y auoit la vn village, ouux pas- que le feu estoit dans la forest; mais ie me trompoismnÇOIS en toutes les deux sortes: car ce grand bruit et cette’CSCOYCC fumée procédoit d’vne cliente d’eau de vingt-cinqdemy- ou trente pieds de haut entre des rochers que noustlflChé trouuasmes le leu-1] demain matin. Apres ce saut, 35!

’mOÎl’ÎC enuiron la portée d’vne arquebuzade, nous trouuasmesU Pen- sur le bord de l’eau ce puissant rocher, duquel i’ayhalée, faict mention au chapitre 18. que mes SauuagesEt P0P croyoient auoir esté homme mortel comme nous, et1 mais puis deuenu et metamorphosé en cette pierre, par lames 5l permission et le vouloir de Dieu : a vn quart deen fUt lieu’e’ de la, nous trouuasmes encore une terre fort- haute, entre-meslée de rochers, plate et unie auITdS et dessus, et qui seruoit comme de borne et de muraillee tous a la riuiere.CLluets Ce fut icy ou mes gens, pour ne me pouuoir per-omme suader que cette montagne eust vn esprit mortel aunostre dedans de soy qui la gouuernast et regist , me moa-ysmes strerent vne mine vn peu refroignée et mescontente,

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-2contre leur ordinaire. Apres, nous portasmes encorea trois ou quatre sauts tout nostre équipage, au der-nier desquels nous nous arrestasmes vn peu a couuertsous des arbres, pendant vn grand orage, qui m’auoitdesia percé de toutes parts; puis apres auoir encorepassé vn grand saut, ou le Canot fut en partie porté,et en partie traisné, fusmes cabaner sur vne pointe

352 de terre haute, en- tre la riuiere qui vient du Sa-guenay, et va à Kebec, et celle qui se rendoit de-dans tout de trauers; les Hurons descendent ius-qu’icy pour aller au Saguenay, et vont contre-montl’eau, et neantmoins la riuiere du Saguenay, quientre dans la grande riuiere de sainct Laurent a Ta-doussac, a son fil et courant tout contraire, telle-ment qu’il faut nécessairement que ce soient deuxriuieres distinctes, et non une seule, puis que toutesse rendent et se perdent dans la mesme riuiere sainctLaurent, encore qu’il y ait de la distance d’vn lieu àl’autre enuiron deux cens lieues : ie n’asseure neant-moins absolument de rien, puis que nous changeasmessi soutient de chemin allans et retournans des Huronsà Kebec, que cela m’a faict perdre l’entiere certitude,

et la vraye cognoissance du droict chemin.Continuons nostre voyage, et prenons le chemin à

main droicte; car celuy qui est à gauche conduist enla Prouince du Saguenay, et disons que l’entrée dela riuiere que nous venons de quitter dans ceste autrey causoit tant d’effect, que nous fismes plus de six ou

i sept lieuës de chemin. que ie ne pouuois encorei 353 sortir de l’opinion (ce qui ne pouuoit estre) que

nous allassions contre-mont l’eau, et ce qui me misten ce: .e erreur fut la grande difficulté que nous eusmes

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encoreiu der-ouuerta’auoit

encoreporté,

pointedu Sa-0it de-it ius-:-m0nty, qui: a Ta-, telle-t deuxtoutessainctlieu à

l eant-asmesuronsitude,

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smes

a doubler la poincte,et que le long de la riuiere ius-ques au saut, l’eau se sousleuoit, s’enfioit, tournoyoitet bouillonnoit par tout comme sur vn feu, puis desrapports et traisnées d’eau qui nous venoient a larencontre vn fort long espace de temps et auec tantde vitesse, que si nous n’eussions esté habiles denous en destourner auec la mesme promptitude, nousestions pour nous y perdre et submerger. le deman-day a mes Sauuages d’où cela pouuoit proceder; ilsme respondirent que c’estoit vn œuure du Diable, oule Diable mesme.

Approchans du saut, en vn tres-mauuais et dan-gereux endroict, nous receusmes dans nostre Canotdes grands coups de vagues, et encor en danger depis, si les Sauuages n’eussent esté stilez et habiles ala conduite et gouuernement d’iceluy : pour leurparticulier ils se soucioient assez peu d’estre mouil-lez (car ils n’auoient point d’habit sur le dos qui lesempeschast de dormir a sec) : mais pour moy celam’estoit vn peu plus incommode, et crai- li gnois fortpour nos liures particulierement.

Nous nous trouuasmes vn iour bien empeschezdans des grands bourbiers, et des profondes fanges etmarests, ioignant vn petit lac, ou il nous fallut mar-cher auec des peines nompareilles, et si subtilementet legerement, que nous pensions a toute heure en-foncer par dessus la teste au profond du lac, quiportoit en partie tette grande estenduë de terre noireet fangeuse : car en effet tout trembloit sous nous.De la nous allasmes prendre nostre giste en vne ancede terre, ou desia s’estoient cabanez depuis quatreiours vn bon vieillard Huron, auec deux ieunes gar-

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356 peusse estre tes- l] moin oculaire et auriculaire du

-- 250 --çons, qui estoient la attendant c0mpagnie,pour pas -ser parle pays des Honqueronons iusquesa la traicte :car ce peuple des I"lot’1quer0nons est malicieux, ius-ques la que de ne laisser passer parleurs terres autemps de la traicte, vn seul ou deux Canots a la fois;mais Veulent qu’ils s’attendent l’vn l’autre, et passent

tous en flotte, pour auoit meilleur marché de leursbleds et farines, qu’ils leur contraignent de traicterpour des pelleteries. Le lendemain matin arriuerentencor deux autres Ca- nots Hurons qui cabanerentauec nous; mais pour cela personne n’osoit encore sehazarder de passer de peur d’vn afi’ront. A la fin meshommes s’aduiserent de me declarer Maistre et Ca-pitaine de tous les deux Canots, et de la marchandisequi estoit dedans, pour pouuoir librement passersans crainte, cuiter l’insolence de ce peuple, et sansrecevoir de detriment : ie leur promis, ie le fis, et ilss’en trouuerent bien : car, sans iactance, ie peux dire,que si ce n’eust este moy qui mis le hola, ils eussentesté aussi mal-traictez que deux autres Canots que ievis arriuer, qui n’estoient point de nostre bande.

Nous partismes donc de cette anse de terre, maisayans vn peu aduancé chemin , nous apperceusmesdeux cabanes de cette Nation, dressées en vn cul-de-sac en lieu éminent , d’où on pouuoit descouurir etvoir de loin ceux qui passoient dans leurs terres.Mes Sauuages les voyans eurent opinion que c’es-toient sentinelles posées, pour leur empescher lepassage : ils tirerent celle part, et me prierent in-stamment de me coucher de mon long dans le Canot,pour n’estre apperceu de ces sentinelles, afin que ie

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ur pas-traicte:1x,ius-:rres aitla fois;passenteleurstraicteriuerentiuerentcore se’hl nies

et (la-iandhepasser

etsans*, et ilsx dire,ussentqueie

de.,rnaisumnes

cul-de-urir etterres.e ces-her leut in-(huict,queieire du

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l --2mauLiais traictement qu’ils pourroient recevoir, etque parzipresie nieteroisvtnr.

Nous approch ismes donc de ces cabanes , et leurparhwntes;inaiscespminncs gens neiioustürentau-CLIHC chose qtu ntnis peust desplaire: car Us nesuni-geoicnt simplement qu’a leur pesche et a leur chasse.

et par a1nst itous reprisnies [aminiptentcnt nostrer0tue, et anasntes passer par vuilac, et de la parla riuiere qui conduit au village, laissant a maingauche le droit chemin de Kebec. le loue mon Dieuen toutes choses, et le prie que ma peine et mon tra-uail soit agrealde a sa diuine blajesté : niais il estvrayr1ue nous pensasnies perh’ce ioinula par deuxfois, auant qu’arriuer a ce village, en deux endroictsfort perüleux, assez pres dit saut dLllflC qtn tonibedans la riuiere, et pins ru3us descendisnies dans vncertain endroict tout couuert de fraizes, desquellesnous fismes nostre meilleur repas, et reprismes nou-ueHesforces«lacheucriumureiournée,iusquesttnosgens de l’Isle, où nous arriuasmes ce iour-la mesme,apres avoir faict vingt lieues et plus de chemin.

O pauure peuple, combien tu es digne Tl de com-passhnil Faduoüe que tu esle plus superbe etre-uesche de tous ceux que i’ay point veu. Vien main-tenantau deuantde nous,etchsposetestroupespournous auendre detfied coy au rant où nous deuonsdescendre, ne çxniuans eLuter ta veuë et tes inso-lences, bornées etturestées pourtant a la seule voixd’vn pauure Religieux Re:ollet de sainct François,que tu crois estre Capitaine, et n’est qu’vn pauure etsimple soldat et indigne seruiteur d’vn Iesus-Christcrucifié, et mort pour nous en Croix.

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-. -Après auoir pris langue de quelques Sauuages quenous trouuasmes cabancz a I’escart, nous arriuasmesau port où desia s’estoient portez presque tous lesSauuages du bourg, lesquels auec de grands bruits ethuées nous y attendoient en intention de profiter denos viures, bleds et farines z mais comme ils s’envoulurent saisir, et que desia ils estoient entrez dansnos Canots, ie fis le holal et les en fis sortir (:car mesgens n’osoient dire mot, et fis tout porter au lieu oùnous voulusmes cabaner , vn peu esloigné d’eux,pour cuiter leurs trop frequentes visites.

Il ne faut point douter que ces Hou-l querononsn’estoient pas si simples qu’ils ne vissent bien(comme ils nous en firent quelques reproches) queie me disois maistre des bleds et farines, par vne in-uention trouuée et inuentée par mes gens, pours’exempter de leur violence et importunité; mais illeur fallut auoir patience et mortifier leur contradic-tion : car ils n’osoient m’attaquer ou me faire dudesplaisir, de peur du retour, a la traicte de Kebec,où ils vont tous les ans.

le dis veritablement, et le repete derechef, quec’est icy le peuple le plus reuesche. le plus superbe etle moins courtois de tous ceux que i’ay veus; maisaussi est-il le mieux couuert, le mieux matachié et leplus ioly et paré de tous; comme si a la brauerieestoit inseparablement attachée et coniointe la su-perbe, la vanité et l’orgueil, mere nourriciere de toutle reste des vices et péchez. Les ieunes femmes etfilles semblent des Nymphes, tant elles sont bien ac-commodées, et des Biches, tant elles sont légères dupied. Nous passasmes le reste du iour a nous caba«

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s queismesIS lesits etcr dua s’en

dansr meseu où’eux ,

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i) queacin-pouraisilradic-e ditcbec,

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ueriei su-tout

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-. 35.; ....ner, et encor tout le suyuant pour la venue du ’I’ru-chement Bruslé, qui nous prioit de l’attendre decompagnie : mais nous trou uasmes si peu de cour-toisie et de faueur dans ce village, qu’aucun ne nousy voulut pas traicter vn seul morceau de poissonqu’a prix déraisonnable, pentestre par vu ressenti-ment qu’ils auoient de ne leur auoir laissé les bledset farines en leur liberté, comme ils s’estoient promis.Ils ne laissoient pourtant de nous venir voir deuantnostre cabane; neantmoins plustost pour nous constroller et se mocquer de nous, que pour s’instruirede leur salut : car a l’heure du repas me voyant souf-fler ma Sagamité, pour estre trop chaude, ils s’enprenoient a rire, ne considerans point que ie n’auoispas la langue ny le palais ferré ny endurcy commeeux.

Au partir de ce village, nous allasmes cabaner envn lieu tres-propre la pesche, où nous prismesquantité de poissons de diuerses especes, que nousmangeasmes cuits en eau’é et rostis : mais il y auoitcela d’incommode que mes gens n’escailloient pointceluy qu’ils deminssoient dans la Sagamité, non plusque celuy qui se mangeoit en autre façon, telle estantleur coustume, de sorte qu’a chaque cueillerée deSagamité qu’on prenoit, il falloit faire estat d’en cra-cher vne partie dehors, et lors qu’ils auoient quelquemorceau de viande a deminsser, ils se seruoient deleur pied pour le tenir, et de la main pour la couper.

Les grands orages qu’il fit ce iour-la, et les pluyescontinuelles qui durerent iusques au lendemain ma-tin, furent cause que nous Iogeasmes fort incommo-dément dans vn lieu marescageux, où d’aucnture

3 50

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-. 254. N.nous trouuasmes vn chien esgaré, que mes Sauuagesprirent et tuerent a coups de haches, et le firent cuirepour nostre souper. Comme au chef, ils me presen-terent la teste, mais ie vous asseure qu’elle estoit sihideuse, et auoit vne grand’ gueule beante si des.agréable, que ie n’eus pas le courage d’en manger, etme contentay d’vn morceau de la caisse. Au souperdu lendemain nous mangeasmes vn’ Aigle, que mesgens m’auoient desnichée, puis deux ou trois autresen autre temps, pour ce que ces oyseaux estoient silourds a porter, auec les auirons que i’auois desia enma charge, que ie ne pas les conseruer vn plus longtemps, et fallut nous en desfaire.

Le iour suyuant , apres auoir tout porté a 5. ou6. sauts, et passé par des lieux tres-pe-llrilleux,nous prismes giste en vn petit hameau d’Algoume-quins sur le bord de la riuiere, qui a en cet endroictplus d’vne bonne lieue de large : le lendemain enui-ron l’heure de midy, nous vismes deux Arcs-en-Ciel,fort visibles et apparens, qui tenoient deuant nousles deux bords de la riuiere comme deux arcades,sous lesquelles il sembloit que nous deussions passer.Le soir nos Sauuages mangerent vn’ Aigle, de la-quelle ie ne voulus pas seulement prendre du boüibIon pour l’amour de nostre Seigneur, et le respect duVendredy (bien que ie fusse bien foible), de quoy mesgens resterent bien édifiez et satisfaits, que ie ne fisserien contre la volonté de ilOstre bon lesvs. Le matinnous nous mismes sur la riuiere, qui en cet endroictest tics-large, et semble vn lac, couuert par tout d’vnsi grand nombre de Papillons morts, que i’eusse au-parauant douté s’il y en auroit bien eu autant en

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-255--mges tout le Canada : a quelques heures de la, vu Fran-cuire çors, nommé la Montagne, auec ses Sauuages, seesm- penserent perdre, et tomber dans vn précipice et[on si cheute d’eau, de laquelle ils ne fussent iamais sortisdes« que morts et tous brisez, et leur faute estoit, en ce

m, et il qu’ils n’anoient pas assez-tost pris terre. 362oupcr Nous auons faict mention de plusieurs cheutese mes d’eau, et de quantité de sauts et de precipices dange-autres feux : mais voicy le saut de la Chaudiere que nousiem si allons présentement trouuer, le plus admirable, le15m en plus dangereux et le plus espouuentable de tous : carS long il est large de plus d’vn grand quart de lieue et demy,

il a au trauuers quantité de petites Isles qui ne sont5. ou que rochers aspres et difficiles, couuertes en partie

meux , de meschants petits bois, le tout entre-coupé de con-,Oume- cauitez et precipices, que ces bouillons et cheutesdroict d’eau de six ou sept brasses, ont faict a succession deenui- temps, et particulierement a vn certain endroict, où

P061, l’eau tombe de telle impétuosité sur vn rocher aunous milieu de la riuiere, qu’il s’y est cané vn large et

cades, profond bassin : si bien que l’eau courant la dedans35521.. Circulairement, y faict de tres-puissans bouillons, quide la, produisent des grandes fumées du poudrin de l’eauboüip qui s’esleuent en l’air. (Il y a encor’ vn autre sem-ect du blable bassin ou chaudiere plus a l’autre bord de lay mes riuiere, quiest presque aussi impétueux et furieuxe fisse que le premier, et rend de mesmes ses eaues en desmatin grands précipices :v, Il et c’est la raison pourquoy nos 363droict Montagnets et Canadiens ont donné a ce saut le nom1, dsvn Asticou, et les Hurons Anoà, qui veut dire chaudierese au- en I’vne et en l’autre langue. Cette cheute d’eauam en meine vn tel bruit dans ce bassin, que l’on l’entend de

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---256-plus de deux lieuës loin, puis sort et tombe dans vneautre profonde concauité ou grand bassin, enuironnéd’vn grand rocher, où il ne se voit rien qu’vne tres-espaisse escume , qui couure et cache l’eau au des-sous. Et comme ie m’amusois à contempler et consi-derer toutes ces cheutes d’eau entrer de si grande im-petuosite’ dans ces chaudieres, et en ressortir avec lamesme impetuosité, ie me donnay garde que tous cesrochers d’alentour, où ie me tenois, sembloient touscouuerts de petits limas de pierre, et n’en peux don-ner autre raison, sinon, que c’est, ou de la nature dela pierre mesme, ou que le poudrin de l’eau tombantlà dessus peut auoir causé tous ces effects : c’est aussi

en cet endroict où ie trouuay premierement desplantes d’vn Lys incarnat, qui n’auoient que deuxfleurs sur chacune tige.

Enuiron vn quart de lieuë apres le saut de la Chau-364 diere, nous passasmes à main l droicte deuant vn

autre saut ou cheute d’eau admirable , d’vne riuierequi Vient du costé du Su , laquelle tombe d’vne telleimpetuosité de vingt ou vingt-cinq brasses de hautdans la grande riuiere, sur laquelle nous estions,qu’elle faict deux arcades, qui ont de largeur pres detrois cens pas. Les ieunes hommes Sauuages se don-nent quelquefois le plaisir de passer auec leurs Canotspar derriere la plus large, et ne se mouillent que dupoudrin que faict l’eau; mais il me semble qu’ilsfont en cela vne grande folie, pour le danger qu’il ya assez eminent : et puis, à quel propos s’exposersans profit dans vn suiet qui nous peut causer vn re-pentir et tirer sur nous la risée et la mocquerie detous les autres? Les Yroquois venoient ordinairement

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iusquesencesconnees,poursurprmnhe noslluronsau passage allans a la traicte; mais depuis qu’ils ontsceu cpffls connnençflent de rnener des Françohauec eux, ils ont comme desiste d’y plus aller, neant-moins nos gens, a tout euenement, se tindrent tous-iours sur leur garde, de peur de quelque surprise, ets’allerent cabaner hors danger, et comme nous souf-frismes les grandes ardeurs du Soleil pendant leIl iour, il nous fallut de mesme souffrir les orages,

les grands bruits du tonnerre, et les pluyes conti-nuelles pendant la nuict, iusques au lendemain ma-tin, que nous nous remismes en chemin, encore tousmouillez, et affligez d’vn faux rapport qui nous auoiteste faict par vn Algoumequin, que la flotte deFrance estoit perie en mer, et que c’estoit perdretemps a mes gens de descendre iusques à Kebec :mais apres estre vn peu r’entré en moy mesme, etruminé ce qui en pouuoit estre, ie me doutay incon-tinent du stratageme et de la finesse de l’Algoume-quin, qui auoit controuué ce mensonge pour nousfaire retourner en arriere, et en suitte persuader àtous les autres Hurons de n’aller point a la traicte.le fis donc entendre à rnes Sauuages klrnaüce del’homme, et leur fis continuer nostre voyage, auecesperance de bon succez.

De la nous allasmes cabaner a la petite Nation,que nos Hurons appellent Quieunontatetonons, oùnous n’eusmes pas a peine pris terre, et dressé nostre(Iabane, que les deputez du vinage nous vindrentvisiter, et supplier nos gens d’essuyer les larmes devingt-cinq ou trente pauures, vefues qui auoientperdu leurs maris l’hyuer passé; les vns de la faim,

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-258-et les autres de diuerses maladies naturelles. le lespriay d’auoir patience en cette pressante necessité, etque le tout ne consistoit qu’a quelque petit presentqu’il falloit faire a ces pauures vefues pour addoucirleur douleur, et essuyer leurs larmes. Ils en firent eneffect leur petit deuoir, et donnerent vn present debled d’lnde et de farine a ces pauures bonnes gens :ie les appelle bons, pour ce qu’en effect ie les trou-uay tels, et d’vne humeur tellement accommodante,douce et pleine d’honnesteté, que ie m’en trouuayfort edifié et satisfaict.

Ce fut icy ou ie trouuay dans les bois, enuiron vnpetit quart de lieuë du village, ce pauure Sauuagemalade, enfermé dans vne Cabane ronde, couché deson long aupres d’vn petit feu, duquel i’ai faict men-tion cy-deuant au chapitre des malades. Me prome-nant parle village, et visitant les Sauuages, vn ieunegarçon me fit present d’vn petit Rat musqué, pourlequel ie luy donnay en eschange vn autre petit pre-sent, duquel il faisoit autant d’estat que ie faisois dece petit animal. Le Truchement Bruslé, qui s’estoit

367 la venu cabaner auec H nous, traitta vn Chien, dequoynous fismes festin le lendemain matin, en compagniede plusieurs Sauuages de nos Canots, et puis noustroussasmes bagage, fismes nos apprests, et nousmismes en chemin, nonobstant les nouueaux aduisque les Algoumequins nous donnoient des Nauiresde France qu’ils croyoient estre perdues et submer-gées en mer. ou pris par les Corsaires, et en eflect ily auoit de l’apparence assez de le croire, en ce que letemps de leur arriuée ordinaire estoit desia de long-temps escoulé, et si on n’en receuoit aucune nouuelle.

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le lesité, et

uesentdoudrentenent degens:. trou-idante,rouuay

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ieune, pourtit pre-sois des’estoit

equoypagnielS noust nous

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ubmer-fiect ilque le- long-uuelle.

-.259...Ce fut ce qui me mit pour lors dans les doutes, bienque ie fisse tousiours bonne mine a mes gens, depeur qu’ils ne s’en retournassent, comme ils en estoientsur le poinct.

Passant au saut sainct Louys, long d’vne bonnelieuë et tres-dangereux en plusieurs endroicts, nostreSeigneur me garantit et preserua d’vn precipice etcheute d’eau ou ie m’en allois tomber infailliblement:car comme mes Sauuages en des eaux basses condui-soient le Canot a la main, estant moy seul dedans,pour ce que ie ne les pouuois suyure a pied, dans leseaux, ny sur la terre par trop montagneu- se et em-barrassée de bois et de rochers, la violence de l’eauleur ayant faict eschapper des mains, ie me iettayfort à propos sur vne petite roche en passant, puisen mesme temps le Canot tombe par vne cheuted’eau dans vn precipice, parmy les bouillons et lesrochers, d’où ils le retirerent a demy brysé auec lalongue corde, que (preuoyant le danger) ils y auoientattachée, et apres ils le raccommoderent à terre auecdes pieces d’escorce qu’ils portoient quant-et-eux:depuis nous soutîrismes encore plusieurs coups devagues dans nostre petit vaisseau et passasmes par degrandes, hautes et perilleuses esleuations d’eau, quifaisoient dancer, hausser et baisser nostre Canotd’vne merueilleuse façon, pendant que ie m’y tenoiscouché et raccourcy, pour ne point empesclier mesSauuages de bien gouuerner et voir de quel bord ilsdeuuaient prendre. De la nous allasmes cabanerdans vne Sapiniere assez incommodement, d’où nouspartismes le lendemain matin, encore tous mouillez,et continuasmes nostre chemin par vn lac, et de la

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-- 260 ---par la grande riuiere, iusques a deux lieuës pres duCap de Victoire, ou nous cabanasmes sous vn arbre

369 vn peu a couuert des pluyes, qui continuercnt dusoir iusques au lendemain matin, que nous nous ren-dismes audict Cap de Victoire, ou desia estoit arriuédepuis deux iours le Truchement Bruslé, auec deuxou trois Canots Hurons.

le vous rends graces, ô mon Dieu, que vous nousauez c tnduicts iusques icy sans peril; mais voicy iene suis pas plustost descendu a terre, pensant me ra-fraischir, que i’entends les plaintes du Truchementet de ses gens, qui sont empeschez par les Monta-gnais et Algoumequins de passer outre, et veulentqu’ils attendent la auec eux les barques de la traicte:ie ne trouuay point a propos de leur obeyr et dis queie voulois descendre, et que pour eux qu’ils demeu-rassent la, s’ils vouloient, et me voyant dans cetteresolution, et que difficilement me pouuoient-ilsempescher, et encore moins osoient-ils me violenter,comme ils auoient faict le Truchement, ils trou-uerent inuention d’intimider nos Hurons par vnefourbe qu’ils leur firent croire, pour a tout le moinstirer d’eux quelques presens. lls firent donc courirvn bruit qu’ils auoient receu vingt colliers de Pour-

370 celeine des lgnierhonons (ennemis l mortels des Hu-rons) a la charge de les enuoyer advertir de l’arriuéedesdits Hurons, afin qu’ils peussent les venir tousmettre a mort, et qu’en peu de temps ils viendroienten très-grand nombre. Nos gens, viuement espou-uentez de cette mauuaise nouuelle, tindrent conseilla-dessus, vn peu a l’escart dans le bois, ou ie fusappellé auec le Truchement, qui estoit d’aussi legere

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es duarbreAt dus ren-irriué

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nousicyiene ra-nuentlonta-eulentincte:isqueaneu-

cettent-Hsenter,trou-r vneInonwouflr

Pour-silu-rriuée

rtousroientspou-

nseilelusegere

---26l-croyance qu’eux, et pour conclusion ils se cottiserenttous; qui de rets, qui de petun, bled, farines et autreschoses, qu’ils donnerent aux Capitaines et Chefsprincipaux des Montagnais et Algoumequins, afinde se les obliger. Il n’y eut que mes Sauuages qui nedonnment den :carieine dounq’inconünentthistratageme et mensonge auquel les Sauuages sontsuiets, et se font aysemcnt croire a ceux de leur sorte :car ils n’ont qu’a dire ie .” songe, s’ils ne veulentdire on me l’a dit, et cela suint.

Mais puisque nous sommes a parler des presensdes Sauuages, auant que passer outre nous en dironsles particularitez, et d’où ils tirent particulierementceux qu’fls fiant en conIniun. lin toutes les vines,bourgs et villages de nos Hurons, ils font vn cer-tain amas de coliers de pourceleine, rassades, haches,cousteaux et generallement de tout ce qu’ils gaignentou obüennent pourle conunun, son a.la guene,traicté de paix, rachapt de prisonniers, peages desNations qui passent sur leurs terres, et par touteautre voye et maniere qui se presente. Or est-il quetoutes ces choses sont nuses et deposées entre lesmains et en la garde de l’vn des Capitaines du lieu,à ce destiné, comme Thresorier de la Republique:et lors qu’il est question de faire quelque prescritpourle bhn etsahu connnun de Hum, ou pourmexenqner de guene, pourla txdx, ou pour toutautre service du public, ils assemblent le conseil,auquel,zqnes auonrdeduitla necesflté vrgente quiles oblige de puiser dans le thresor et arreste’ lenombre et la qualité des marchandises qui en doiuentestre tirées, on aduise le Thresorier de foüiller dans

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..-. w-.....--.-.-...

--262-les coffres et d’en apporter tout ce qui a este ordonné,et s’il se trouue espuisé de finances, pour lors chacunse cottise librement de ce qu’il peut, et sans violenceaucune donne de ses moyens selon sa commodité etbonne volonté; et iamais ils ne manquent Je trouuer

372 les choses ne- H c aïsaires et accordées, tant ils ont le

cœur genereux et assis en bon lieu, pour le salut

commun. iPour reuenir au dessein que j’auois de partir duCap de Victoire, et d’aller iusqu’a Kebec, ie me resolus

en fin (apres auoir vn peu cortesté auec les Monta-gnais et Algoumequins) de faire mettre nostre Canoten l’eau, comme ie fis, des la pointe du iour, letous les Sauuages dormoient encore, et n’esur ..aypersonne que le Truchement pour me suyure, s’ilpouuoit, ce qu’il fist au mesme instant, et fismestelle diligence, fauorisez du courant de l’eau, et qu’iln’y auoit aucun saut a passer, que nous fismes vingt-quatre bonnes lieues ce iour-la, nonobstant l’incom-modité de la pluye, et cabanasmes au lieu qu’on ditestre le milieu du chemin de Kebec au Cap de Vic-toire, où nous trouuasmes vne barque a laquelle onnous donna la collation, puis des pois et des prunespour faire chaudiere entre nos Sauuages, lesquelsd’ayse, me dirent alors que i’estois vn vray Capitaine,et qu’ils ne s’estoient point trompez en la croyancequ’ils en auoient tousiours eue, veu la reverence et

373 le respect que me portoient les . François, et les pre-sents qu’ils m’auoient faicts, qui estoient ces pois etces pruneaux, desquels ils firent bonne expedition àl’heure du souper, ou plustost disner : car nousn’auions encore beu ny mangé de tout le iour.

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onné,

iacunflencelite etouuerantlcsalut

:ir duesolusÇonta-

Canot’, 1e

If Jaya, s’il

fismesqu’il

’ingt-

com-n dit

Vic-lle onrunesquelstaine,.yancence ets pre-ois et

tion à

nous

-263-Le lendemain des le grand matin, nous partismes

de la, et en peu d’heures trouuasmes vne autrebarque, qui n’auoit encore leue l’anchre faute d’vn

bon vent : et aptes auoir salue celuy qui y comman-doit, auec le reste de l’equipage, et faict vn peu decollation, nous passasmes outre en diligence, pourpouuoir arriver a Kebec ce iour-la mesme, commenous fismes auec la grace du bon Dieu. Sur l’heurede midy mes Sauuages cacherent sous du sable vnpeu du bled d’lnde a l’accoustumee, et firent festinde farine cuite, arrousee de suif d’lîslan fondu; maisi’en mangeay tres-peu pour lors (sous esperance demieux le soir): car comme ie ressentois desia l’airde Kebec, ces viandes insipides et de mauvais goustne me sembloient pas si bonnes qu’auparauant, par-ticulierement ce suif fondu, qui sembloit proprementà celuy de nos chandelles, lequel seroit la mangé enguise d’huile, ou Il de beurre fraiz, et eussions estétrop heureux d’en auoir pour mettre dans nostrepauure Menestre au pays des Hurons.

A vne bonne lieue ou deux de Kebec, nous pas-sasmes assez proche d’un village de Montagnais,dresse sur le bord de la riuiere, dans vne Sapiniere,le Capitaine duquel, auec plusieurs autres de sabande, nous vindrent a la rencontre dans un Canot,et vouloient a toute force contraindre mes Sauuagesde leur donner vne partie de leur bled et farine,comme estant deu (disoient-ils) a leur Capitaine,pour le passage et entrée dans leurs terres: mais lesFrançois qui la auoient este enuoyez expres dans uneChalouppe, pour empescher ces insolences, leur firentlascher prise, tellement que mes gens ne furent en

374

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rien foullez que du reste de notre Menestre du disner,qui estoit encore dans le pot, laquelle ces Montagnaismangerent a pleine main toute froide, sans autre ce-remonie.

De la nous arrivasmes d’assez bonne heure a Kebecet eus le premier a ma rencontre le bon Père loseph,qui y estoit arriué depuis huict iours, avec lequel

375 (apres m’estre vn peu rafraischy et receu la H cour-toisie de Messieurs de l’habitation, et veu cabanermes Sauuages) ie fus appelé a nostre petit Contient,scitué sur la riuiere sainct Charles, où ie trouuaytous nos Confreres en bonne santé, Dieu mercy:desquels (apres l’action de graces que nous rendismespremierement a Dieu et a ses Saincts) ie receus lacharité et bon accueil que ma foiblesse, lassitude etdebilité pouuoit esperer d’eux.

Quelques iours apres il fut question de faire mespetits apprests, pour retourner promptement auxHurons auec mes Sauuages, qui auoient acheué leurtraicte; mais quand tout fut prest, et que ie pensaypartir, il me fut deliuré des lettres auec vne obe-dience, de la part de nostre Reuerend Pere Prouin-cial, par lesquelles il me mandoit de m’embarquerau plus prochain voyage, pour retourner en France,demeurer de Communauté en nostre Conuent deParis, où il desiroit se seruir de moy.

Il fallut donc changer de batterie et delaisser Dieupour Dieu par l’obeyssance, puis que sa diuine Majestéen auoit ainsi ordonné. Car ie ne pu receuoir aucune

376 raison pour bonne, de celles qu’on m’al- H leguoit dene m’en point retor.rner, et d’enuoyer mes excuses:par escrit a nostre Reuerend Pere Prouincial, pource

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sner,guaise ce-

iebecseph,equelsour-aaneruent,quayercy :Bnœs

:us laide et

rnesaux

’leur

-nsayobe-

ùin-rquerance,

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:jesté

cuneit de*use.«:

urce

.... 265 ....qu’vne simple obeyssance estoit plus conforme a monbiuneur, que tout le bien cpie Veusse peu espererpar mon trauail au salut et conuersion de ce pauurepeuple, sans icelle.

En délaissant la Nouvelle France, ie perdis aussiPoccasknitfvn voyage de deux ou tans cens heuësau delà des Hurons, tirant au Su, que i’auois promisfifire auec nies SaLuJages, SIÎOSËQJUC nous eusshinseste de retour dans le pays, pendant que le PereNicolas eust este descouvrir quelqu’autre Nation ducosté du Nord. Mais Dieu , admirable en touteschoses, sans la permission duquel vne seule fueilleciarbre ne tonibe point, a VOLÜth]UC la chose soitarriuée autrement.

Prenantconge de nus pauures Sauuages aflhgezde flux] deparn ie nmchay de hm confluer etleurdonnay esperance de les reuoir au plustost qu’il meseroit possible, et que le voyage que ie deuors faireen France ne procedoit pas d’aucun mecontentementque i’eusse receu d’eux, ny pour envie qu’eusse deles abandonner; ains pour quelqu’autre affaire par-üculkne qui nfobhgeoü de niabsenterileux pourvn temps. Ils me prierent de me ressouvenir de mespromesses, et puis que ie ne pouuais estre diuerty dece yoyage, qu’au moms ie me rendisse a Kebec danschx ou douze Lunes,etcprib nernanquenfientpasde m’y venir retrouuer, pour me reconduire en leurpays. Il est vray que ces pauures gens ne manquerentpas de m’y venir rechercher l’année d’apres, comme

il me fut mande par nos Religieux; mais l’obediencede mes Superieurs, qui m’employoit a autre chose a

xJ

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-7..;.cA-.c AV. -

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378

-- 266 --Paris, ne me permist pas d’y retourner, commei’eusse bien desiré.

Auant mon départ nous les conduismes dans nostreConuent, leur fismes festin, et toute la courtoisie ettesmoignage d’amitié a nous possible, et leur don-nasmes a tous quelque petit prescrit, particulierementau Capitaine et Chef du Canot, auquel nous don-nasmes vn Chat pour porter a son pays, commechose rare et a eux incogneue : ce present luy agreainfiniment et en fit grand estat; mais voyant que ceChat venoit a nous lors que nous l’appellions, ilconiectura il de la qu’il estoit plein de raison et qu’il

entendoit tout ce que nous luy disions: c’est pour-quoy, apres nous auoir humblement remercié d’vnprescrit si rare, il nous pria de dire a ce Chat quequand il seroit en son pays qu’il ne fist point dumauuais, et qu’il ne s’en allast point courir par lesautres Cabanes ny par les forests; mais qu’il demeu-rast tousiours dans son logis pour manger les Souris,et qu’il l’aymeroit comme son fils, et ne luy laisseroitauoir faute de rien.

le vous laisse a penser et considérer la naïfueté etsimplicité de ce bon homme, qui pensoit encore lemesme entendement et la mesme raison estre aureste des animaux de l’habitation, et s’il fut pas ne-cessaire le tirer de cette pensée et le mettre lui-mesmedans la raison, puis que desia il m’auoit faict aupa-rauant la mesme question, touchant le flux et refluxde la mer, qu’il croyoit par cet eflect estre animée,entendre et auoir vne volonté.

C’est à present, c’est a cette heure, qu’il faut que

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omme

nostre»isie et

’ don-

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que cems, il:t qu’Îl

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at queint duar lesemeu-ouris,sseroit

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0re lere auas ne-

esmeaupa-refluximée,

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.-267-ie te quitte, ô pauure Canada, ô ma chére Prouincedes Hurons, celle que i’auois choisie pour finir mavie en trauaillant en ta conuersion! Pense-tu que ceH ne soit sans vn regret et vne extreme douleur, puis ’

que ie te vois encore gisante dans l’espaisse tenebrede l’infidélité, si peu illuminée du Ciel, si peu es-clairée de la raison, et si abrutie dans l’habitudede tes mauuaises coustumes? Tu as mal mesnagéles graces que le Ciel t’a offertes, tu veux estrechrestienne, tu me l’as dit. Mais, hélas! la croyancene suffit pas, il faut le Baptesme: mais si tu nequittes tout ce qui est de vicieux en toy, de quoy teserviront la croyance et le Baratesmt, sinon d’vneplus grande condemnation? l’eSPClv.’ en mon Dmutoutesfois que tu feras mieux, et que tu sera». celle quiiugera et condemnera un iour deuant le grand Dieuviuant beaucoup de Chrestiens pl as mal viuans etmieux instruits que toy, qui n’as encore veu de Reli-gieux que de pauures Récollets du Seraphique sainctFrançois, qui ont offert a Dieu et leur vie et leursang pour ton salut.

Passons maintenant dans ces barques iusques aTadoussac, où le grand vaisseau nous attend, puisque nous avons fait nos adieux a nos Freres, auxFrançois, et a nos pauures Sauuages. Ce grand vais-seau nous conduira à Gaspé, où nous [l apprendronsque les Anglois nous attendent a la Manche auecdeux grands Nauires de guerre pour nous prendreau passage; mais Dieu en disposera autrement, s’illuy plaist.

Cet aduis donné. par des pescheurs nous fit encoretarder quelques iours, pour auoir la compagnie des

380

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A’mog .v’b «on.» v-

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-268-trois autres vaisseaux de la flotte qui se chargeoientde Moluës, auec lesquels nous fismes voiles, et cou-rusmes en vain un Escumeur de mer Rochelois, quinous estoit venu recognoistre enuiron trois censlieuës au deçà du grand Banc: puis arriuez assezpres de la Manche, il s’esleua une brune si obscureet fauorable pour nous, qu’ayans, a cause d’icelle,perdu nostre route et donné iusque dans la terred’Angleterre, en vne petite Baye. pres d’vne tourà demy ruynée, nous ne fusmes nullement apperceusde ces guetteurs qui nous pensoient surprendre enchemin, et arrivasmes (assistez de la grace de nostrebon Dieu) a la rade de Dieppe, et de la (de nostrepied) à nostre Conuent de Paris fort heureusementet pleins de santé, Dieu mercy, auquel soit honneur,gloire et loüange à iamais. Ainsi soit-il.

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:oientcou-

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asseziscure,celle,terretour

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re enrostreiostre:ment.neur,

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1’411!) A0,... I gâtais v I. sa. 3) Ci. Iéna»; . Q1; l5: . r . y il . f

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DICTIONAIREDE LA

LANGVE HVRONNENÉCESSAIRE A onyx QUI N’ONT L’INTELLIGENCE

D’ICELLE, ET ONT A TRAITER AVECLES SAVVAGES UV PAYS

PAR FR. CABRIEL SAGARDRecollet de S. François, de la Prouince de S. Oeufs.

Cil TA RIS,Chez l)E.’YS MOREAV, me S. Iacques,

a la Salamandre d’Argent.

M. ne. xxxu.fluer Prz’zn’lege du Roy.

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DICTIONAIREDE LA

LANGVE H VRONNE

PAR FR. GAIERIEI. SAGARDRecollct de sainct François, de la Prouince

de S. Henrys.

Le peché des ambitieux Babyloniens , quipeni’oient s’esleuer iul’ques au Ciel, par la

hauteffe de leur incomparable tour, pours’exempter d’un fécond deluge uniuerlel,s’efl communiqué par l’es etl’ecls à toutes

les autres Nations du monde; de maniéréque nous voyons par expérience, qu’àpeine fe peut-il trouuer une feule Prouin-ce ou Nation , qui n’aye un langage par-ticulier , ou du moins qui ne diil’ere d’ac-cents & de beaucoup de mots. Parmy nos

aij

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4 (Diflz’onaz’reSauuages mefme il n’y a li petit peuple quine foit diffemblable de l’autre en leur ma-niere de parler. Les Hurons ont leur lan-gage particulier , & les Algoumequins,Montagnets & Canadiens en ont un au-tre tout différent, de forte qu’ils ne s’en-tr’entendent point, excepté les Skéquane-

ronons, Honquerons 8x Anafaquanans,lefquels ont quelque correlpondance, &s’entr’entendent en quelque choie z mais

pour les Hurons ou Houandates, leurlangue efl tellement particuliere & difie-rente de toutes les autres, qu’elle ne deri-ue d’aucune. Par exemple, les Hurons ap-pellent un chien Gagnenon, les EpicerinysArz’once, 8x les Canadiens ou MontagnetsAtz’moy: tellement qu’on voit une grandedifference en ces trois mots, qui ne ligni-fient neantmoins qu’une mefme choiechacun en fa langue. De plus, pour diremon pere en Huron, faut dire Ayfian, &en Canadien Notaozzz’: pour dire ma mereen Huron, Alan, Ondozten, en CanadienNecaom’ z ma tante, en Huron H arba, & enCanadien Neioufijl’e: du pain en Huron,Andaiaronz’, &enCanadienPacoucclzz’gan,& de la galette Caracona. le ne t’entendspoint en Huron, Danfian ténronca, & en

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de la langue H uronne. 5Canadien faut dire Nomaquinwtolan’n. lepourrois encore adiouller un grand nom-bre de mots Canadiens & Hurons, pouren faire mieux cognoillre la différence, aqu’il n’y a point de rapport d’une langue

a l’autre; mais cepeu que ie viens de met-tre icy doit fuflire pour l’atisfaire a con-tenter ceux qui en auroient peu douter.

Et bien que le fois tres-peu verfé en lan-gue Huronne, a fort incapable de fairequelque choie de bien, li cil ce que ieferay volontiers part au public (puis qu’ilcil ainfi iugé a pr0pos) de ce peu que i’enl’çay, par ce DicÎionaire que i’ay greffie-

rement dreffé, pour la commodité 8x uti-lité de ceux qui ont a voyager dans le pais ,8; n’ont l’intelligence de ladite langue:car ie l’çay combien vaut la peine d’auoiraffaire à un peuple a ne l’entendre point.le veux bien neantmoins les aduertir quece n’eil point affez de 1’çauoir lire, 8x dire

les mots a noflre mode, il faut de plusobferuer la prononciation 8x les accentsdu pays, autrement on ne fe pourra faireentendre que tres-diflicillement; fi ou-tre cela, comme nous voyons en Francebeaucoup de ditl’erents accents 8x de mots,nous voyons la mefme chofe aux Prouin-

a il;

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(3 Œz’âz’onaz’re

ces, villes 8x villages où la langue Huron-ne cil en ul’age. C’efl pourquoy il ne le fau-

dra point eflonner fi en voyageant dans lepays , on trouue cette difficulté, (9x qu’u-ne mefme chol’e fe dil’e un peu dil’ferem-

ment, ou tout autrement en un lieu qu’enun autre, dans un mefme village , a enco-re dans une mel’me Cabane. Par exem-ple, pour dire des raifins un prononceraOchahenna, 8x un autre dira Ochalzenda;puis pour dire, voyla qui efl bien, voyla quicil beau, un dira Oizgzu’anné, &l’autre diraOnguz’endé : pour dire lemmeines’ tu, l’em-

meneras-tu, un prononcera E tclzez’gnon, 8:un autre dira L’Ifez’gnon, 8x ceux-là fontdes moins difi’erents: car il y en a beau-coup d’autres 1i peu approchans, & telle-ment difl’emblables, nonobflant qu’ilsfoient d’une mefme langue, & ne ligni-fient tous qu’une mei’me chofe, que lesconfrontans ils ne fe reflemblent en rienqu’à la lignification, comme ces deuxmots Andalzz’a & H oiietnen le deman-llrent , lel’quels fignifient l’un & l’autrecoufleau , neantmoins l’ont tous diffé-rents.

Il y a encore une autre chofe a remar-quer en cette langue; c’ell que pour attir-

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de la langue Hurmme. 7mer ou s’informer d’un mel’me fuiet, ilsn’uf’ent que d’un mefme mot fans adion-

étion. Par exemple, affirmer qu’une cho-fe cil faifle, ou s’informer fgauoir li ellecil t’aide, ils ne dil’ent que Achongna, ou01men aclzongna : (à n’y a que la cadenceou façon de prononcer, qui donne à co-gnoil’tre fi on interroge , ou tion afl’eure ;

& afin de nepoint repetertant de fois unemel’me choie , 8x neantmoins faire l’çauoir

8x comprendre comme on peut ufer desmots, i’ay mis a la fin des periodes, ail”.ou int. pour dire all’. qu’on s’en peut l’eruir l

pour affirmer la chol’e, ou int. pour adirer-tir que fansy rien changer cela fert encorepour interroger.

Et pour ce que nos gens confondentencore touuent les temps prel’ens, paffezou a venir , les premieres. fécondes ou troi-iief’mes perlonnes, le plurier a le lingu-lier, les genres maf’culin 8x féminin, or-dinairement fans aucun changement , di-minution ou adioncÎion des mots 8x l’yl-labes, i’ay auffi marqué aux endroits plusdifficiles, des lettres necefTaires & pro-pres pour fortir de toutes ces difficultez,3x voir comme 8x en combien de fortes onle peut l’eruir d’une période (à façon de

a iiij

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8 ’Dz’c’I t’onaz’re

parler, fans ellre obligé d’y rien chan-ger, que la cadence (k le ton. Pour le tempsprei’ent i’ay mis un pnt, pour le preterit un

pt. & pourle futur un tu. Pour les perfon-nes, il y a pour la première un 1. pour laféconde un 2. & pourla troifiefme un3. 8xper. fignifie perfonne, a le fingulier a plu-rier par S. l). 8x les genres malculin 8c l’e-mininpar M. 8’ F.

Si ie n’euff* î aint de groflir tr0p inuti-lement ce Dictionaire , que ie me fuispropol’é d’abreger le plus que faire a:pourra , i’aurois, pour la commodité desplus fimples, el’crit les choies plus au long:car ie fçay, par experience, que il ce Di-flionaire n’enfeignoit donnoit leschoies toutes digérées a ceux qui n’ontqu’à paffer dans le pays, ou à traiter peufouuent auec les Hurons, qu’ils ne pour-roient d’eux mefmes, (en ces commen-cemens), affembler, compofer ny drefferce qu’ils auroient a dire auec toutes les re-gles qu’on leur pourroit donner, & fe-roient fouuent autant de fautes qu’ils di-roient de mots, pour ce qu’il n’y a que lapraélique & le 101 g ufage de la languequi peut ufer des regles ; qui font autantconl’ufes & mal-ailées à cognoiflre, com-

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han-anpsitunHon-urla3.8;phb

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nuti-fuis

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ê des

ong:Di-les

l’ont

peuour-ien-fl’er

re-* fe-s di-e laguetantm-

de la langue Huronnc. (Jme la langue el’t imparfaicle.

Ils ont un grand nombre de mots, quifont autant de l’entences, a d’autres com-pol’ez qui l’ont tres-beaux, comme Affi-menta, baille la leine: Taoxrilan, donne-moy du poifl’on : mais ils en ont auffi d’autres qu’il faut entendre en diuers feus, fe-lon les f’uiets & les rencontres qui fe pre-fentent. Et comme par deçà on inuentedes mots nouueaux , des mots du temps,Px des mots a la mode, 8x d’un accent deCour, qui a prel’que enfeuely l’ancienGaulois.

Nos Hurons, 8x generallement toutesles autres Nations, ont la mel’me inflabi-lité de langage , 8x changent tellementleurs mots, qu’a fucceflion de temps l’an-cien Huron cil prel’que tout autre que ce-luy du prel’ent, 8x change encore , félonque i’ay peu conieé’turer & apprendre en

leur parlant: car l’efprit fe lubtilife , (kvieilliil’ant corrige les chofes , 3c les metdans leur perfection.

Quelqu’un me dira, que ie n’ay pas bienobferué l’ordre Alphabetique en monDiétionaire, imparfaiâ en beaucoup dechoies, 8x que ie deuois me donner dutemps pour le polir & rendre dans fa per-

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H) (Didienar’wfeélion, puis qu’il deuoit ; Montre en pu-blic, 8x f’eruir en un fiecle ou le. efpritsplus parf’aicls peuuent a peine contenterles moins aduancez. Mais il faut premie-rement confiderer qu’un ordre fi exacle’n’efloit point autrement necefl’aire , aque pour obferuer de tout poincl cette po-litefl’e 8x ordre Alphabétique, qu’il m’y

eufl fallu employer un grand temps au de-la de dix ou douze petits iours que l’y ayemployez en fournifl’ant la pref’fe.

Secondement, qu’il cil queflion d’unelangue f’auuage pref’que fans regle, Px tel-lement imparfaiCle , qu’un plus habileque moy f’e trouueroit bien empefché,(non pas de controoller mes efcritsi maisde mieux faire : aufli ne s’efl-il encore trou-ué perf’onne qui f’e f’oit mis en deuoir d’en

clreffer des Rudiments autre que celuy-cy, pour la grande difficulté qu’il y a: &cette difficulté me doit l’eruir d’excuf’e , fipar m’efgard’ il s’y ef’t gliffé quelques fau-

tes l, comme aufli à l’lmprimeur, qui n’apùobl’eruer tous les poincls marquez, quioutrent ef’té neceffaires f’ur plufieurs let-

tres capitales, 8x autres, qui ne font pointen ufage chez-nous, & qu’il m’a fallu pafl’er

fous filence.

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de la langue IIurmme. l rsi peu de lumière que i’aye eu dans la

langue Canadienne , ie n’y ay pas reco-gneu tant de difficulté qu’en celle-cy ,(bien que plus graue 8x magiflrale) car onen peut drefl’er des Declinaifons 8x Con-iugaifons, a obferuer allez bien les temps,les genres & les nombres; maispour la l lu-ronne, tout y efl tellement confondu (àimparfaicl, comme i’ay défia dicl, qu’il n’y

a que la pratique 8x le long ufage qui ypeut perfectionner les negligens & peufludieux: car pour les autres qui ont en-uie d’y profiter, il n’y a que les commen-

cemens de difficiles, Dieu donne lu-miere au refle, auec le foin qu’on y appor-te, f’auorif’é du f’ecours a de l’afliflance des

Sauuages qui cil grandement utile, & du-quel ie me f’eruois iournellement, pourmerendre leur langue familiere.

La principale chofe qui m’a obligé d’ef-

crire fur cette matiere, cil un defir parti-culier que i’ay d’ayder ceux qui entrepren-

dront ce voyage, pour le falut 8x la con-uerfion de ces pauures Sauuages Hurons:car le feul reffouuenir de ces pauures gensme touche tellement en l’ame, que ie vou-drois les pouuoir tous porter dans le Cielapres une bonne conuerfion, que ie prie

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os-»-- no-ù-W

*’-7

malaga. 4. s... 4.

12 1)z’c’l. de la langue Huronne.

Dieu leur donner, banniffant de leur cœurtout ce qui cil de vicieux, 8x de leursterres tous les Anglois, ennemis de la foy,pour y rentrer aufli glorieuf’ement, commeils nous en ont chafl’é iniuflement, auectout le refle des François.

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leur:ursi’oy,

ime.uec LES MOTS FRANÇOIS

en Huron.Tourne;

Aa

Aage’, plus auge.

Lequel efl le plus granda le plus auge? Sinanhoüen.”

Le plus aagé. Aroüanne.

Le plus aagé apres. Kie-ufquenlza tetj’athre’.

Le plus ieune, plus pe-tit. l’a-[grimpai Oc-quanre’.

Ils viendrontplusgrands.z’lruz’ianua.

Ab

Abbafer, hurler.Le chien, un chien ab-

Al

ba ye. G (1871611011 h 17mn-

49.177-

Le chien,un chien hurle.Gagnenon auhahoq.

Al

A lier, partir.

ou vas-tu? 3. per. Na-me?

Où allez-vous Ê Amm-Mziwy»

Où vas-tu? ou iras«tu .3Naxret .”

()ùva-il?0m1eu naxrhet?

N. ou cil, ou ell alléela I3 P N. Hache B.”

T’en iras-tu? Squoz’ro-

Id.”

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A!

Ne t’en iras-tu pointd’icy? Tefquana’arat-

16:”

IRIS-tu a N? af’f. Har-Izette’tandet N. P

Iras- tu aux François?

I. 3. per. Agnon-hac lzarhet!’ Sache-tanne’ atignoulzac P

Adieu , ie m’en vay. 0n-uenfague’, Onnentfa-

uay.le parts, ie m’en vay.

()nncn araj’qua.

le m’en iray, partiiuy-ic?int. Agarafqua 5’

le m’en vay en voya-ge. ’I’iaeincha.

le m’en vay bien loin.

Aquatontaran.le partiray demain ma-

tin. Afimralzmgfi achi-eteque araj’qua.

Nous partirons dans deuxLunes. ’1’em’ am an-

dicha. Tenz’ am.

A!le ne m’en vay point, ie

ne parts point. Banj-tan téarafqua.

le n’y vay point. Stemtéeflet.

Nous allons a N. (W11.J’OII N.

Dy-leur que nous allonsa N. Chilien onfa-

J’on N.

I’iray aux f. 3. per. [fui

f. harhet, f. allem-dc’t.

Nous irons tous a ’1’. 3.

per. T. azun’tijoutiou.

I’iray auec mon frere.glander devrataquen.

I’iray auec N. a M.N. M. etfetandet.

i’iray, ie m’en iray auec

toy. 12’tj2mdet.

Vien auec moy, allonsenfemlnle. p1. Effon-deuoit.

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int, ieDan]-

Star:

(bifa-

; allonsonla-

er. In’nz’

ahein -

a ’I’. 3.

f’oution.

i frere.tquen.

a M.let.

ay auec

, allonsEffon-

Allons.l’o.Ad[kt,etquqy,J’OC’ÎfitCt , l’oj’equoy ,

Nofe’quoy.

Allons, partons. Yo aga.rafqua.

Partons tout mainte-nant. DJ’oz’ZJ’chz’en, on-

hoüajlzclziehondi.

Dans combien de ioursl’artiras-tu É To coen-

taye jarafquaj’

Quand partiras-tu Ë Nan-hotuyfljipmrajqua.”

N’y va point, ne t’en va

point. [Junon panda.

(Je I3. icy va-il auecvous E int. 13. ef’coz’lan-

det.I.el’quels font ceux qui

iront P Sinan tocalsoi.

Celuy-cy ira-il poÎu rCa nonfarlzct.

N. n’yra point a K. Star:téhouénon K. .Y.

Ils n’yront pas, ils ne

A!

s’en iront pas. Star:télmuénon.

Ils ne partent pas en-core. Alfa); nanif-quontc.

Il cil party ce matin.pI.Aj]onrauoinanara]-qua. Ohonuhati m’af-

qua afibnrauoinan.Il s’en cil allé. Onne’ ali-

ouenon.I. cil-il party È afl’. 1. Sa-

filet.”

Il efl allé auec i’. N. éon-

a’e’non Alzoue’non.

Il efl allé auec luy. All-oue’non Ondenon.

ICIIe s’en ell allée I, elle s’en

ell retourm’: . Orme!jàuoz’non.

i.t le autres aufli. 0n-7., m’ioz’id.

Les autres s’en font al-

lez. Owen [nummula-raj’qua.

Il ira palle-r, il panera

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fi...-...- m............-..............4 ,, . .

AuI’hyuer qui vient a N.N. efquatoclu’on.

Animaux, nourrir ani-maux.

Oxfeaux.

Aigle. Sondaqua.Oyfeau de proye. Alto-

ilatantaque.Coq - d’lnde. Ondeton -

taque.Grue. Tocln’ngo.

Outarde. Alzonquc.Canart. Taron.Perdrix. A colin.Ciné. Horliq)’.

Tourterelle. Orittc)’,17:17).

Corbeau. Oraquan.(Jay. ’I’z’ntz’an.

Chat-huant. OCoho, Ilu’.

Oyfcau rouge. Stz’non-dort.

Autre qui n’a que latelle a le col rouge(.h’miera.

An

Autre de plumage grismeslé, & un colier rou-ge. Vlzoz’roq.

Il pinche, il braiche.A n d archal: z’ee.

Grandes plumes a el-crire. Alzonra onda-chia.

Petites & menues plu-mes. Salzoua.

AISICS. (jtv’tl.

Oeufs. (),:,rnonclzi’a.

Contient-ils? Ocui’ra .”

Ils contient. Ocuz’rahan.

Papillon. Ondeuacan.Groll’es moufches. Ondi-

cliaq)’, Ondiclu’a.

Moufquites, Tachief,thlellqj’.

ligies à quatre pieds.

Vn Cerf, Sconoton.Originat, lîslan. Son-

dai’ez’nta.

Caribou. Aufipmy.()u rs. A gnouoin A rlzarfi.

Loup.

Tl:

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Un.

3L1-

he.

1H.

di-

Ill-

AnLoup. Anarifqua.Chat fauuage. Tiron.Martre. A gainiez.Caflor. Toutaye’.

Loutre. ’1.’[àbouinecq.

Lapin. Qzleufnnmalifia.Chien. Gagnenon.Renard gris. Andqftztey.ienard noir. Halzfulza.

Renard gris auec uneraye de poil noirle longdu dos. Yfinantontou-que.

ICfc ure u x communs.A roufen.

Les Efcureùx failles.021mm.

Les autres volans. Sa-ludicjfipmnta.

Enfans du Diable. Scan-garq a».

Rat mufque. 011.121 «-thl’d.

Souris. ÏyiNIgj’afall.

[Inc el’pece de grolle sou-

ris bonne a manger’I’acllro.

An

Crotte de fournis. 0n-dffiin.

Couleuures, ’1’iooiu -

un].

C ra pa u x vers. Oua-

raon. çGrenouilles communes.RioIozitjz’clzc.

Araignes. Tz’clzz’acoin.

Fourmis. Stinoncho-gaga

Pouls. Yl’fiuqy.

Puces. Toulzauc.

Ver , un ver. Off-nohozjfi’.

Belles de la forefl en ge-neraI ayans quatrepieds, comme Cerfs ,Ours, I.oups,chards,Callors, Lieurcs, La-pins. &c., s’apptllentAJ’UI.

Les autres, commeChiens,El’cureux,&c.,s’appellent d’un mot

ge ne ral , Nz’clziajon.

Chair. .-luoz’tja.

h

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-- vos-7...". w

nm. W*,.NM-

An AnCornes. Ondae’ra. (.)n- ()n les tient a la maifon.

daexera. Otindafquan.f lumbcs° Anonia’ Y a-iI long temps que tu’ Ongles ’ gr’flcs’ O” ’ les as P que tu les tiens?

l . .i cita. que tu les nourris rl 05° 0mm, o’lda- Hoüati chifandaf-l Pieds. Achita. qua, 5.l P011. choinra. A qui off ce chien?Telle la telle. Onont- .. . .’ bine ofenan ;’

i fie- lz’fl-ce ton chien P riff.

Nourrir animaux. Sil-fana" fCe chien, cet animal, efl

Qu’efl-ce que vous nour- a trois. Achinque ili-rill’ez? ”’autcz’nfl1uan- minon tchuafenan.daf’qum 5’

Qu’efl-ceque nourrifl’ent, Années.quels animaux iles M.Totatin dtr]qzla(iiz .5’ une année. fifi-arc ont-

Mi ticlzaye. Efcate cin-Y nourritlent-ils pointdes belles P afi’.1)anfian

téotindafquan 5’

Ils y nourrill’entdes Ours.

limier.L’année, année. Cliein-

lzilu’g’.

Agnouhoin otindaf- Dam illll’C°5° 104mm"

qui... derc-Iîsnourriifei îtlesN. int. Il y a quatre ans. Daceoz’ndcy’.N. aendqlèîuian.

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a maifon.

p5 que tules tiens rnourris rifandaf-

a chien.”il

rien? all-

nimal, eflz’nque ili-

afenan.

fcate out-’cate cin-

c. Cliein-

Te’a tein-

ans. Bac

Il y a dix ans. Aflanjëoez’na’ai’e.

Dix années. Aflan cin-llillÏÇ)’.

A p

A ppeller, s’appelle.

Comment t’appelle - tu PToutaffi M’a."

Comment s’appelle- il E

Tochiadfc’ , Torichi -adfe’f’

Comment s’appelle cela ËTata (f6 ne’cIIa 5’

le ne f’çay pas comme il

s’appelle. Star: toclzz’

arille. Stan adfi.le ne fçay comme cela

s’appelle. Stem réu-oz’iffi’. Teahoz’Zanteré.

Les H. n’en fçauent rien.

Saulzan terri H.

Appelle - le. Erfez’ngra-

leinfe.

Connue s’appelle celuy

qui vienthui arriue?’I’otatfi natantarhe’ 5’

As

A qui qfl cela.”

A qui cil cela? Sinénéca?

A qui efl cela? Qui eflla? Qui efl celuy-la?Sinan ne’ca a

Qu’efl-cequeceIaPQu’ell-

ce que c’efl? Tautein

ondayf’ Totichion-day.” Toutautez’n né-

clzaf’ Totecate’in, N -

ca toutautez’n.

Que veux-tu? Toutau-tain.

Ar

Arracher la barbe, 5c.

Les H. ont arraché. arra-I) i)

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l

l

II

, I

Archerent la barbe a E.N. Ofcoinronfe daron-

, je E.à Ils luy arracherent la bar-” be. Ofcoiroufe daron-l je.Arrache la dent. Sef-

conchetauaque.Ne la fçaurois-tu point

arracher P afl’. Tefcon-

i ’ clzetauaclze.Armes.

Capitaine pour la guerre.Garihoüadoutaguéta.

Capitaine pour la po-lice. Carihoüa audion-

xra.La guerre. Outtagucte’.

Ennemy. l”efcolzenfe.

Rondache, pauois. Oua-hoira.

Ï Leur cuirafle de corde.Aquz’entor.

Petits ballons deleur cui-

Arrall’e.Anta quieutnfo-

to.M aflu’e. Angoncha.

Lame d’efpée. Sauetfi.

Arquebufe. Horahoin-ta.

Arc. Anda.Flefches. Sefioron.

Fer ainta.

Muraille, ou pallillade 8c

fort de ville. Atex-ran, atetxrogna.

Pont de bois. Onnata-chou.

flefches. Clio-

Ajlres, iourue’es, efle’,

lumen

Ciel, le Ciel. Haren-hiaye.

Le Soleil, la Lune.Andicha.

Elloilles. Tichz’ou.

L’efloille du poinct du

iour. Tarifa ahani-Id.

Pollonniere. N anichia.

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OJ’U-

etji .

hoir: -

Cho-

l’ade 8c

Alex-z.

nnata-

, efié,

L[aron-

Lune.

inct duahoni-

michia.

A]Le chariOt. Teandilia-

ret.L’efcharpeefloillée,qu’ils

appellent le chemin desilmCS. Aliskez’ne anda-

[mayaLa petite efcharpe au-

pres : le chemin deschiens. Gagnenon au-dahater.

L’arc-en-Ciel. Tondiez’u

haquefguou.Pleine Lune. Soutennz’

clzz’chiaj’e.

Le Croiflant. On ne if-calle.

Le Decours. 01::agata-ton.

Point de Lune. Talm-tatou.

Il n’y a point encore de

Lune. Afin: tee]-calle.

Le vent. Yoquozfi’e.

Vent d’Efl. Andagonyocow’e.

Vent d’Oefl. Sanraquéjv’ocozjfe.

A]Vent de Nord. ’l’djiclic

famille.Vent de Su. Adfanra

yocozfi’e.

I.e Tonnerre. Inou.Efclairs. Atfioncry’.

Nuées. Otfirej’.

Pluyes. Yondot.Neiges. ()nieuta.Gresles. Onde’cliz’a.

Rofe’e. Café.

Eau. Aoz’ieu.

Glace. 0ndefc0j’e.

Chaud. Otarixate’.

Froid. Ottoret.L’eflé. Houez’nhet, Hou-

eiuize’.

L’automne. A uandae’.

L’hyuer, Oxlzey, Oxha.

Le printemps. Homé-raquer.

lotir, iournée. Alma-ez’utcy lzijuantate.

Le matin. Afonrauoy.A midy. Inkieke.Le matin fur les huict

heures. Tygafatein,b iij

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à -

. ---v..-u.«. -v.v

v.» a

wm;c--s u.--Enuiron les trois heures

apres midy, fur le foir.Héharaquz’er.

Le Soleil efl couché.0mm lzouraque.

Commencement de lanuict. Tétez’nret.

Pleine nuiEl. Ajouter.

A l’heure qu’on s’endort.

Taez’ntauhati.

A l’heure qu’on s’efueille.

Tetfefl’e.

Le iour. Ourhenha.

Il cil iour. Onan our-henha.

FII- il iour? 0:10 heine’.”

’Y faict clair. Erhatef.

Y faifl fombre. Kiorha-té.

Auiourd’huy, a cetteheure, maintenant, iln’y a gueres. Ouhoüa

Onlzoüato.

AfHier. Clzetccque.

Hier au foir. Thérè-TISE.

Allant-hier. Chéaclie’tec-

que.

Auant-hier au loir. Chi-chette’ret.

Demain. Aclzietecque.

Demain au foir. Aclu’é-

tecque lzouraque.

Apres demain, dans deuxiours. Chiourheuha.

Apres l’hyuer qui vient.

E fcochrate.

Apres cette Lune. Scateandicha anhee’.

Bien toit, dans peu detemps. Sondiam’ca.

Icy pres, gueres loin, ilcil proche, il n’en agueres fallu, peu s’en

fallut,dans fort peu.Kieufcauha.

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in? -

êtec-

C l: i-

chié-

deuxla.

ient.

îca te

u de

,n, ilen a

s’en

peu.

Au

At

Attendre, patienter.

Attend que nous foyonsa N. Salzoüeu etfica-han N.

Attend .. un autiv iour.Sahoueu déouuiu ter

Attend que ie fois de re-tour. Sahoüen tet-quey.

Tu es bien prompt, tuasbien halte. Sandara-ti.

Au

Auoz’r, n’auoz’r quelque

chofe.

As-tu point de viande?aff. Tétifquaein ox-rite’ , Tefquatz’nda-

ret.As-tu du bled battu, pil-

lé? Tétitfaein oré-

cha.

Aulin ais-tu point? Te”-

faez’n, ’I”e[cal:oüan.

lin ais-tu point d’autre?afi’. Danjlan donate-e’in.

N’auez-vous que celuy-

la E Dahara.

As-tu tout ufé cela P tuas tout confommé, ufé.

mangé, employé P Un»

ncfacliiayé baguier.

Qu’ils-tu eu en ton endo-rca? Touta Se’lzoiudo-

relia.

Ton fils a des raquettes.Aguonrahan défacqy-ton.

le n’ay point de raquet-tes. Danflan te’andaret

te’agnonra.

le n’ay point de graille,

3. par. Nouytet dauf-tan taf aez’n.

le n’ay point de poitl’on,

l. 2. 3. per. Danfiaub iiii

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Autel’quaez’u ni airain-

ta.le n’en ay point, ic n’ay

rien. 1.2. 3. per. Té-lioüan, Stant éulzaez’n,

Téauow’a, Téandaret,

Tefcandaret.N. en a-il point P en a-il?

N. Te’tauha. Téhoüan,

N.le n’en ay qu’un, il n’en

a qu’un. Efcate ara.

Il n’y a point de N. N.téatiudaret.

Il y en a, i’en ay, 1.2.3.per.Attz’ndaret,Anda-

ret.Il y en a la. Toclzz’anda-

ret.Il y a la une cueillier.

Chaquafaez’n.

Ce n’efl pas a moy, cen’a pas elle moy. Dan-

fian éni téez’n.

Ce n’eft pas le mien, cen’eft pas à moi, ie n’en

ay plus. Taflandz’.

AuC’efl au plus petit, au

petit, le petit. l’af-kefya.

Cela efloit-il a toy È Sa-tarzlzeindi.

L’habit de N. N. Oua’iVoirohe’.

Ay

Ayder, l’ayder, jecou-

rir.

Vien m’ayder. Atlfa tan-énz’tandz’ha, Tandia-

tandiha.Prefle-moy la main. Né-

guieraha.N. Vien porterauecrnoy.

N. Nequqyuhar.

Changeons, vien trauail-ler, porte a ma place.Scaronhouatan.

Va luy ayder. Aflénz’féne’tanicha.

N. Iras-tu au deuant de

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t , au171.f-

E Sa-

Ondi

fecou-

’a tan-

malla-

i. Né-

nnoy.

auan-place.

A fient

int de

Ayluy, les ayder? Tallo-indande’taudiha N. 5’

AY

Aymer, afieâionnerquelqu’un.

I’ayme les H. Eindiéatonlzouoyfe H.

le vous ayme. Orion-houoyfe.

Nous nous entr’aymonsEkia tanonhouoyjè.

le ne t’ayme point. Té-

lzatonhouoyfe.

Tu aymes mon compa-gnon.Satonhoüoyfe niatoro.

Tu aymes les F. [fla on-onlzouoyfe, F.

Tu aymes, tu I’aymes.int. Clzz’aronhouoyfe ,Siatonuoifi’e.

Vous ne les aymez point.Danfiau téattonlzouoy-l’e.

A)’

Tu n’aymes point les Fr.

Dan au te’chionho-unyfe Fr. Danjz’anteflonuoiclze.

Il ayme. Ononlzouoyfe.

Il ayme les N. Cannaonlzoqufe, N.

Touteslesamess’ayment,s’entr’ayment. Alloili

e’ontonhouqyfe , Ona-tonuozfl’e A tiskez’n.

A yfe, efire content, rire.

le fuis, i’en fuis bien ayfe.

Etoca.Oüy, i’en fuis bien ayfe

Ho étoka.

Tu es, tu en es bien ayfc,int. Clzétoka.

Vous en ferez bien ayfe,int. Chétoka.

Rire.

le ris. Aefquandz’. 3.per.

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m.w.’r’w0s o - -

«aux! A... -V.-

u...

BaTu ris, int. Safquam’.

Il rit. pl. Aefquanni.N. efl un rieur, iouial.

N. Harozg’lzouenne.

Ba

Barbe.

l’ay de la barbe, 3. per.Afcoz’nronte, Ofcoin-

route.Tu as de la barbe. Saf-

coinrontein.Ils ont de la barbe, int.

Otifcoz’ron.

le n’ay point de barbe,3. per. Te’ofcoz’nron-

te.Tu n’as point de barbe.

Baa

Baaz’ller.

le baaille, 3. per. Lyon-rixha.

Ba

Battre.

le te battray. Agontayo.

Bale te battray a bon ef-

cient. Ondera hou-anhoua.

le defchireray 8L rom-praytout en ta Cabane.Vlzanonclzieutauha.

Qui t’a battu P Sine’fa-

yot.

N. t’a battu. N. Etfa-thrio.

Ne le bat point, ne mebatpoint.Ennone’gou-tcy’o.

Il ne faut point battre, ilne le faut point battre.Stan dèchrio.

Tu l’as battu. Acha-trio.

N. a battu M. N. athrz’o

M.

N. m’a battu. N. aria.

Il m’a battu. Ario cin-di. Alzez’ntette éuiya-

thrio.

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ef-ou-

s, Iltre.

rha-

trio

Pin-

Va-

Bele ne l’ay point battu.

Oqueyronha.Tu as dit que tu le bat-

trois, 8L tu ne l’as point

battu. [fla fagnar-ronha.

N. bat fa femme. N.aqueueha.

Tu bas fa femme. Chia-queueha.

Il le battra. Etthrz’o.

Il le faut battre, pl.Achrz’o.

N. le battroit. Yatlzrz’o

N.Frappe de la hache. Te’o-

refqua.Be

Beau , pretieux , devaleur.

le fuis beau. 3. per. Ya-quaflé.

Tu es fort beau. Chia-quafle’.

Tu es entierement beau.Sandérauoz’tz’.

Be

N. cil grandement beau.Onde’xrauoz’tz’ N.

N. efl beau, belle. N.Vhafle’.

Voila qui efl beau. Auba-fil.

Cela ef’t beau, voila qui

efl beau comme cela.0ndexraulza toïotz’.

Voila qui me plaid, voilaqui efl beau. Ander-anha.

Cecy, cela n’efl pointbeau. Danflan récha-tiulzajli.

Cela efl, il cil de valeur,de grand eflime. An-doron, Anorofqua,Orichz’clzz’.

Les haches y font de va-leur, int. Atz’noronquatouhez’n.

Elles, ils y font de valeur,int. Atinehoin.

Cela m’eflpretieux. l’ate-

racouy.

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BlCela t’efl pretieux, int.

K yataracouy.Tout cela luy ef’t pre-

tieux. Auoz’tz’fiatara-

cou)».

lel’ayme,iel’afl’e5tionne,

i’en fais eflat. Acn-me.

Tu l’aymes, tu le prifes,tu I’eflimes. Afenfejfe,

yenfefl’e.

BI

Blefl’er.

le fuis bleflé. Ajleraye.Tu es bleffé, int. Saf-

terafe.Il efl blefl’é, int. Ofier-

ayfe.Tu me bIeers, Tu m’as

bleflé, Tu me blef’feras.

CajIeraye.Tu m’as blefTé, Tul’as

bleffé. Saflerajr.

Ne me blefle point, 3.per. Enonfajtera.

B0Tu n’es point blell’é, a.

per. Danfian te’ejle-

raye.le me fuis bleflé d’une

hache. Te’anaclzonca.

N. la bleffcra. N. yajle-ra.

Bois, au bois.

I’ay apporté du bois. On-

data e’alzouf.

I’ay apporté, I’ay efléquc-

rir une charge de bois,l. 2. 3. per. Arein-daulzalzet.

le vay au bois. OndataéltllOillet.

Vas-tu au bois P3 per. ail.Onata efclzé.

Apporte du bois. Sein-a’ata, vlzoz’lza, ou,

oha, chéolzet, Afl’e-

houa, data.Quel bois efl-ce la? Tou-

téca touentoten.

N. a dit que D. viennequerir du bois. N. dae-inhalzon dataholza.

D.

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. On-

que-bois,rein-

data

i. atf.

lein-ou,

me-

Tou-

ennedae-

B0Il cil allé querir du bois.

Ondata alzoualzet.

Il ell allé au bois. Ou-daea efclzon.

Il a elle, il vient de que-rir du bois. Ondatavlzalzonnet. Ondatovhahon.

Elle porte une charge debois. Reindalzolzet.

Il efl allé chercher dubois. Ondatafacon.

Il efl allé quérir des per-

ches, pl. Aeintaulza-hon.

Ils vont tous querir desperches. Auoz’ti aez’n-

taolzet.C’ef’t pour aller aux per-

ches, querir des per-ches. Aeintaolzet.

Cela fert pour aller aubois. Ondata tiera-ta.

Il n’en a pas encore d’au-

tre de faict Sondeu-het.

B0Il cit allé a la forefl. On-

tidetronhon.N. cil alléa la forcit, aux

efcorces. N. Otinde-tronlzon.

N. fend du bois. N. Tact-naton.

Qui abat le bois, du bois,ce bois. Sinan yha-roche.

Abattre du bois. OuataJ’llaI’OChL’.

Fendre du bois. Tlfle’na-

touren.L’arbre eft abattu, il efl

a bas.Ennéhal:enlzoua.E :me’lzoua.

Bo

Bon, auoir de la vertu.

Tues bon. Onnz’ane’ nefa.

Tu n’es point meichant.Teclu’ennlzon.

Tu n’es point rude, diffi-

cile , fafcheux, i. 2. 3.per. Te’ongaron.

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A’smms 0 v

«nazi-LA v-k,. . -

..-.u.a... -M

Bole nel’uis point melchant,

3. per. Danjlan te’aï-

eunhon.

le ne fuis point menteur,3. per. Danflan réan-dachoüenne.

Tu n’es point menteur.Dandan te’chendach-oüenne.

le fuis libéral, 3. per.Ononuow’ein.

Tu es Iiberal. Chouuoz’f-

fein.I’ay de I’el’prit. Ni on-

dion.

Tu as de I’efprit. Saou-dieu.

Tu as bien de l’efprit.Cachz’a otindz’on.

Il a de I’efprit, celuy-la.Nécaondz’ou.

Bou

Boucher, couurz’r, fer-

mer.

Brle l’ay bouché. Oneflo-

chou.

le I’ay desbouché. Ou-

afiochonhoüa.

Bouche-le. Safconchon.

Ne les couures-tu point Pail. Téuhajlaein.

Referme le fac. Satonno-chou.

Ferme la main. Safcoi-gnongya.

Br

Braire, crier.

Il braiche, il crie. Ata-fenqua.

Ils braichent, ils crient,pl. Tafenqua.

Ne braiche point, ne criepoint. Etnon tiacha-fanquoy.

Il ne braiche pas, pl.Danjlan téatqfan -conf.

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eno-

On-

hon.

dllt P

""0-

[coi-

Ata-

lent,

criecha-

an -

BrLes ames crient, le la-

mentent. Eskei’n réon-

tontarita.

Brusler, bruslure.

Ton habit brusle, l’habit

brusle. Onhara te’at-

te.Le village brusle.Audata

teatte.Le village, un village ef’t

brusle. Ondatateé.

Le feu efl a une Cabane,int. Gananche’tqy.

Retire-le, il brusle. Stra-tate oquoite.

Il eft brusle. Onoquoi-té.

Tu brusles tes pied...Sachetate’, Sachieta-tey.

T’a-il bruslé P afl’. Sata-

téate, Eatatz’ati.

le me bruslois. Yatatey.

CaVien brusler les Y. Ya-

quatfijlorhet.

le le brusle. Atijlorhet,Etfiflorhet.

Ca

Cabane.

Cabane. Cauonchia.

Porte, Audoton.

Huis, ventillon, petiteporte. E inhoüa.

Le porche. Aque.

Dans la Cabane. Anof-con.

Le premier bout. Tas-hein.

Le milieu. Achenon.

Le dernier bout. Quoi-tacouy.

Le terrier, le pané. On-dené.

Ma Cabane. Anondaon.A ma Cabane. Nz’on-

daon.

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Ca’I’a Cabane. Sachou -

daou.

A ta Cabane. Sein-daon.

le vien de ma Cabane.Hoüato antij’con.

le ne feray point demainau logis, 3. per. Star:te’andz’tchon achieteq.

Es-tu a la Cabane P 3.per.Yhentchon .

Es-tu feul a la Cabane?Sonhoüa chithon.

A la Cabane. Quan-daon.

A la Cabane, dans la Ca-bane. Auofcon.

Il cil a la Cabane. Anof-con.

Ils font tous a la Cabane.Atiuoitz’ to ihez’nt -

chou.

Il n’efl pointa la Cabane.Stan te’ez’ntchon.

CaIl a dit qu’il ne viendra

plus a la Cabane de N.Tegke’tandé anhaon,

N. Anondaon.

Vien t’en au plullofl a laCabane. ’I’ejaronha.

La Cabane de N. N an-ondaon, N. ondaon.

Où cil la Cabane de N.Anéondaon N.

En quel lieu? Anien-chou.

En quelle Cabane efl-il?Sinanyez’ntchon.

Qui efl a la Cabane, quidemeure a la Cabane.Sinan déchitlzon, Si-nan dékieinchon.

Il n’y a perfonne dans

la Cabane. On no-feon.

Le mary de celle-la,fon

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:nd ra

le N.laon,

I a laha.

V an-u.

le N.

nien-

:fl-il?

, quibane.

, Si-

dansno-

- ,fou

Cafou maryefloithiericy.Cliétecqucu caeichon-taque caathe’uouha.

A ceux qui citoient au-iourd’huy, depuis n’a-

gueres icy. Onhoüa ca-

cinchontaque.

Combien y a-il de Caba-nes? To ïuoz’flim oti-uoj’quey.

Il n’y a que tix Cabanes.Holzae’a alindataj’e.

Caf’

Café, rompu, fendu.

Il cil call’é. Afiioz’raflal’l.

Il cil fendu, caflé. Eraf-

fait.Call’e-Ie. Séchierajjè.

Il le caffera. Etchierafle.

Ne le cafl’e pas. 13:10::qu-

quarafi’an.

CeFil-il rompu ? atl’. Iz’tfi-

raflait.

Il n’efl pas rompu, catie.S tan flefquarafl’an.

Ce

Cela, celuy-la.

Celuy qui efl la. Nïca-hz’eiuchon.

Et celuy-la. Coxenaychiez’nchon.

Celuy-la, cela, c’efl cela,

cil-ce la. Conxenay,Gouda, Chouda,Chou-day, C ourlera.

Ce n’ell pas cela, ce n’efl

pas de mefme, il nes’appelle pas ainf’i, ie

ne fçay pas pourquoic’efi.Stan tochiautez’n.

Ce n’efl pas cela. Staucatéei’n.

C.

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Changer,permuter.

Veux-tu changer d’ha-bit E Kiatatz’chrvru, Et-

fatatr’clrrorr, Tahiata-térontou. ’I’akr’ataté-

routouj’au.

Veux-tu changer de l’ou-

Iiers P Klatatatacon,Kiatatacou.

Ils ont changé, ils nousont changé le chau-d ron. Kiatate’r’ndat-

fan.

Chanter.

Chante. Satorontar’n.

Chante, tu chantes. Ci-ch.’iuaque,Chriuaque.

Elles ne chantent pas.Star: atororrta.

Ch

N. chante, y chante, pl.N. .Iltorontaquc.

Il chante, pl. Utoroute.

N. De qui ell cette chan-lon.” N. Sr’uarr ajla.

C’efl vne chanlon d’hom-

me,int.Angfaorz ajla.

C’ell la chanlon de N. N.

Ariajla.

Chafl’er, defrzr’cher, v0-

ler, à la chajfe.

Allons challer de ce collé

la, par la forefl. Co-rnote’ otiacou harha-

j’OlI.

N’allez-vous point cher-

cher des cerfs? afi’.

Danjlau tefqualra-quiey fconoton.

En as-tu eflé chercher,chaffer, ail. Etfoudia-cou.

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te, pl.

troute.

chan-fljld .

l’hom-

mafia.

: N. N.

er, v0-7e.

ce collé

Il. Co-harha-

it cher-s? ail.guaha-a.

iercher,fondra-

(Il:

N’y en a-il point, toutcil-il pris, confommé rOuner: tfondr’acon.

lleflallé a la chall’e. Orme”

rameau.

I’iftes de cerfs. Sherrorraj’couoton.

Qui ell celuy qui les adefnichez,apporteZËSÎ-

uan rharauha.

Ils s’en font retournez,enuolez de loin. Délie-rer’r: aguerouuhaha.

Il cil dans le nid, il efl aT. pl. T. Ihez’utchou.

Ils font pofez. Otirheu-talla.

Ils s’en font enuolez.Ahorrte’oüa.

Ils volent. Otirhonqur’qr.

Cherche-le N. N. Sa-quicfl’e.

Trapes a prendre desloups. Tearontoüe’r’u.

(.’h

Trapes a prendre desbelles. Arub’arorrtcare’rratr’.

C’ell a prendre des re-nards. int. .rlndaj’ateracy’quarrdr’rorrtaudet.

Va par ce chemin-la. Yocornote’ hahattq)’.

Il n’y a point de chemin.Star: télwüatty.

Vien par icy, par la. Cor-rrrotr’.

C’eft par la où tu vins,ou tu pafl’as. ’1’e’tr’un)’.

Tu vins deçà par la. Garatétr’quqy.

Tu y fus parla, pl. Effl-uounerr.

Sont-ils point allez par la?thfoudéti.

Ils l’ont allez par la. To-netfoude’tr’.

Ils font allez de ce colléde N. N. Etfonde’tz’.

Du collé de pardeça. Ga-roulratc’.

c il

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C h

Il y a deux iournées dechemin. Te’m’ téotoü-

t en.Bien loin hors de ce pays.Chiee augyatau.

Fort loin de ce collé-la.Cornote’ clziee.

Il y a loin. Nehe’rcin.

ï, i Icy pres, gueres loin.Chiakiofqueuha.

Par les terres. Antaye.

Chaud, chaufi’er.

le me chauffe, ie mechaufferay. Yatarr’xa,

Atoutet.

le chauffe mes mains, 3.per. Orzgyatarz’xha,

E in gya tarxha .

I’ay chaud, 3. per. Oata-

rixaté.

Chaufl’e-toy. Satoutet,

Squatoutet.

Ch

Tu chauffes tes pieds.Erachitatarr’xlrate.

As-tu chaud? Otarxate.

Tu as chaud. Satarixa.

Il cil chaud. Otar’r’xhe’in.

Chemin, voye, adrcjl’e.

Chemin. Hahatter’.

Monflre-moy le chemin.To halrattey.

Où cil-ce? auquel che-min efl-cePAnnou hott-

attey.

Efl- ce icy le chemin a N.Coruror’ttéhahattayN.

Chercher, chafl’er, uego-

tier.

le te viens querir. On-lioitq’euouchr’e.

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pieds.halte.

arxa te.

rtarz’xa.

*r’xh e’r’u .

adrejlc.

"8.7.

chemin.

iel che-rou hott-

nin a N.ittayN.

r, negu-

ir. Ou-

Ch

Me viens-tu querir? Af-quenonclzz’rr.

Ic te viens chercher, leviens chercher. Citati-chaquey.

En vas-tu chercher? at’f.C h z’aéaquey .

Cherche-le. Sate’cha-

quey.Tu l’as cherché le N. N.

Clzatz’taquiey.

Qu’efl-ce que tu vas que-

rir, chercher? Touff-quagzrr’cy.

Que viens-tu de chercher,chafi’er, querir? Tau-ter’rz, auhachounet, fa-

uhalzorznet.Qu’ef’t-ce que tu as eflé

faire a N. Tauter’r: fa-uoz’nonnen N.

Que font-ils allés faire,querir a N. Tautez’r:

outriuhahon N.Qu’efl-ce que vont que-

rirtous les Fr. Totau-tez’u vhahey Fr.

ChQu’efl-ce qu’ils vont que-

rir a D. Toutateir: rha-hey D.

Qu’ef’tsce qu’il y efl allé

chercher, challer? Tau-ter’rz dauachorr, Tou-tauter’r: vhaühou.

Ci

Cirrretz’ere.

Cimetiere. Ag’qfaj’e’.

Cognor’flrc.

le le cognois bien. Oua-chr’udateret.

le le cognois bien, ie lefçay bien. Ainte’ret,

Airzteha

le ne le cognois point.Téluteha.

Ne me cognois-tu point ?Tefquarz ainteret.

Le cognois-tu point? aff.Danjlau téchz’nteha.

c il;

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- W... WWN*.-

B0Le cognoifl’ez--vous point?

Tefqua clrirrdateret.

Le cognois-tu pas? afI.Chiuteeha.

Tu la cognois bien. Or:-uen chieaiuteha.

Tu ne le fcay point, tu nea,

le cognois point. Té-chintere

le ne fçay, que fçay-ie.

Siefquc.

le ne fçay point, ie nefçay que c’efl, ie n’en

fçay rien, ie ne m’en

foutriens point, il nem’en fouuient planDaufiau te’iuteret.

Combien.

Combien elles-vous?com-bien y en a-il? To iheu-non.

Combien y a-il de canuts?To ilzerrnor: Gya.

Combien y a-il de fortes

B0

de poilion? To agaxranahoirrta.

Combien y en a-il de cen-

taines ? Totyangy-quoy.

Combien y en a-iI dedixaines P Toyuoifl’au,

To afi’an.

Combien y asil d’années?

To efcochiaye.Combien grand, de quelle

grandeur, en donneras-tu? Toyontfi.

Combien en as-tu pris,apporté ?’ To feirrda-

hoigy.

Confeil.

Nous allons tenir confeil.Oune’ adche’hotet.

Venez au confeil. Sat-clrz’otata.

Venez tous au confeil.Satrz’hotet oudiqueu-

ç audoret.

Allez-vous tenir confeil ?

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’axran

de cen-

augy -

a-il deroiflan,

innées?

e quellenueras-

u pris,[cuida-

confeil.

etl. Sat-

confeil.cliquer:-

:onfeil ?

.. cr.--w----.- -.,.-M. .. .

B0

aff. Garihoua jecho-gua.

Il va,il efl allé tenircon-feil. Atclriotatet.

Ils tiennent confeil. Ga-rihoua atichougua.

Tient confeil. Chiulraté-re.

Tenir confeil. Garïuha-te’re.

C 0rupter.

le compte, ie les compte-ray. Aaxrate.

leles compteray. Yharatz’

eirzdi. i

le ne les ay pas comptez.Star: telraratz’.

Compte-le. Saxrate.Commence. Sacontau-

net, Sacoutanna, Sa -coutau.

Continue. Tecoute.Toy le premier, premier.

waçfeirræfaret.

Le premier. Gyaret.

C o

Coucher, fa coucher.

Où couche-tu ? Natif ca-

rafla.Où cil-ce que vous cou-

chez ? Efl-ce la que vouscouchez ? Néchr’efl’e ,

ou chficheffquaratorr-qua.

Où, en quel lieu auez-vous couché, chez qui,enquelle Cabane? Arit-faqua.

T’en vas-tu coucher, dor-

mir? Etfaratou.Couche-toy la,tu vas cou-

cher, couche auec N.Etfaratou N.

Couche-toy. Saraton,Dfofaquen.

Couchons enfemble. Qui-

eratorz.Couche-tu auec vne fille,

des filles ? Ondequierzaan.

Ta couche,tonliclefl bien.Onru’eune’ farajla.

c iiij

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os -. - .3-.- v-

a - u- Q

finaux-armas. a V I v

V...

Co

Qui cil-ce qui couche la?Tocharatonqua, To-chiarajla, Sinan out-talra, Sinau arafira.

l’en retire, i’en loge tous

les iours. Ahouantahauourati.

le n’y couche pas. Danf-tan te’chiajla, Te’afia.

Où couche N? N. Chia-rafla.

Il cil couché. Orme ara-torr.

Pour le coucher. litea-rouquate.

Coudre.

le recous, ie r’accommode

ma robe. Darrdichc.Vas-tu r’accommoder ta

robe ? Ajlochandr’.

Ta robe efldefchire’e. Ein-

dhratfon.

Il la faut recoudre, il faut

«W4Wfl-n.la-MNWC-uunwü m... . . w

Co

recoud re cela. Eiudhi-datfou.

Coudre. Tfiudarzdr’.

Couleur.

Blanc. Orrr’euta, quua-

ttzo

Noir. Sieiujla.Vert. Odfiuquarae’.

Rouge, des rouges. Offi-Chiflj’é.

Ils font rouges, des rou-ges, int. Hor’uttae’a4

touterr.

Couper.

Coupe cela. Tayafl’e, Ta-

efiognarr.

Coupe ce poitl’on, coupe-le. Titfiaj’h’ldj’é.

Coupe les nœuds du bois.

Datofcaron.

Tu l’as coupé, f. g. Saf-

kiafen.

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’ndhi-

nqua-

0m-

rou-tae’aâ

)upe-

bois.

Saf-

C0

Elle cit coupée. Onshr’a-

feu.

Couper le bord de la robe.Aixrez’rz.

Il coupe bien. Oudotr’e’.

Ils ne coupent point.Danflarz efcouchotr’e’.

Il ne coupe point, il neperce point. Danfiautéorrdotr’e’.

Il ne perce pas. Te’oraf-quorr.

Couper la telle. Orion!-fiskia.

Couper le doigt, doigtcoupé. .-Ioudz’a.

Coupe le doigt. Seirrdz’a.

N’és coupé. Acoiudr’afe.

Coupure, bletl’ure. Ojle-

raye.

On coupera, on a coupéla telle de N. au vil-lage. Ououtfiskz’aye N.

anda ta.

C 0

Courir, lrtylcr, payer.

Cour. Saratate.Sçais-tu bien courir auec

les raquettes? Che’airz-

hozgfkiaratate agrzou-ra.

Hafle-toy. Sajloura.Hafle-toyvifle. Safque ’-

ron.

Va t’en viflement. Saf-

que.Tu ne vas gueres ville,

1. 3. per. Efqur’achau,

Efquafau.Prend courage. Signa-

gou Etfagorr, Etfa-hon.

Va t’en. Afl’c’ni.

Adieu, vaa Dieu. l’ofafé.

Ofle-toy delà. Tifetta.

Leue-toy. Saccarr.

Tourne de l’autre collé.

Scati.

Quand les N. fe feront

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ds-

s sut-&J’s-A. ,0 V... g,

vd’v

V1.

Crretirez, s’en feront al-

lez. N. Sifetta.

Laifl’e-moy palier. Cya-

eindi.

le palle, que ie’pafle.Aeindi.

Parle. Seirzdi.

Cr

C rach cr.

I’ay craché la. Ta etclre-

totouti.

Crache derriere, en ar-riere. Oefchetotonti.

Cracher, phlegmer. Or:-déuhata.

Cracher, crachat, falitic.Ouchetouta.

Crainte, auoir peur.

le crains, i’ay peur. Ein-

di chiahouataniquc.

Iele crains, nous les crai-

Crgnons. Ahoüattarzi.

le ne te crains point. Dau-jlar: te’hoüattani naja.

Nous les craignons, nousen auons peur en EI-té. A fquatanique hou-

ciuhet.

N’aye pointde peut. Eri-

uon clratarrique ucfa.

Tu ne crains point,tu n’as

point peur des efprits.Teyachatauique atif-kein, Darzjlarz tefqzraftunique, Te’chatanique

atiskeirr.

Elle a peur de toy. Satan-dique.

Il a peur du bonnet, duchapeau. Onouoirochatandi.

LesN.ne craignent point,n’ont peur de A. Dauf-

tau atanique, N. A.

.c «tr -*m.v;. v A

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GUS

Oü-

E n-

n’as

lits.ztif-

ma:que

ran-

, duIcha

)int,anf-

.L -nr. -*Cmm;. v A

Cu

C faire.

le croy, ic le croy, ils lecroyent, 3. per. Oüajîi.

le nete croy pas. Danfiantéahozgzonjla.

Tu crois, tu croyois. Sé-

ouafii.

Croyez-vous que ce fuflmon pere. Séoüajii ay-

flan.

Les N. le croyent. N.Oüafii.

Cu

Cuifiner, faire cuire faviande.

Fais à manger, int. aflÎCoéagnon.

le fais à manger, 3. per.Agahoüa.

I’ay faitchaudiere. 0mmguéahan.

Cu

Tu fais a manger. Clzc’a-hoüa.

Tu as fait chaudierc, int.011716 fguagfateignon,Onchuaagnon.

Les fais-tu cuire P Squa-agnonq.

Fay cuire de la Viande.Coéagnon oxriti.

Fay cuire ce poiITon. Co-éagnon cahoxriti.

Mets-le cuire, fay-le cui-re. Soxri.

Tien, fay rofiir du poif-fon. Sélzointaya.

Fay-le roflir. Sefcontan.

Mets la chaudiere au feu.Datfendionten.

Mets la chaudiere à lacremalierc. Statfani-antan.

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. . au...» 144-qu

Cu

le dis, il dia qu’il met-te la ehaudiere au feu.Baffendiontaiz J’ON -

ton.

Approche le pot du feu.Scrha’.

Mets le poilTon dans lachaudiere. Soxri an-datfan.

Mets dedans. qufofca.

Verfe-le dedans. Sajou-traq.

C’eft pour faire à manger.

Azloiagnonq.

C’efl pour faire du pain.

Ondataron.

Qu’efi-ce qui a de cuit PQu’il y a à cuire P Tou-

tautein toxriti,Squox-riff.

Ce font des pois qui cui-fent. Acointa agnon.

En voila pour deux fois.Téni totitiagno’z.

CuIl fautqu’il foit bien cuit.

Scanrixe yarz’xcato.

Mouue la chaudierc. San-goya.

le mouue, ie mouueray,3. per. Aaingoya.

Il mouue. Eindoigya.

Il bout. Oyhan.

ll ne bout pas. Téoyhan.

Elle s’enfuit par defl’us.

Vhatte’yuha.

Il efl cuit. Yomy.

Il y a longtemps qu’il cil

cuit. Houati cary.

Il n’ell pas encore cuit.Aflonyoürjy’.

Il fe brusle, il cit brusle.Oquatey.

Que vous en femble?Quoyoti.

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it.

l0.

m-

In.

.15.

en

it.

DaGoufle voir. Sandera,

Chande’ra.

Les François en goullent-

ils P Sanderati ati -gnonhac.

Vous auez tous les ioursquelque clxofe de bon acuire. Alzoüantahan ef-che’agnon alzozg’ga -

hoüy.

Dancer.

Allez-vous point damer?E fquatindrauache.

Allons, nous irons dan-cer à T. Auoindlzraho-

het T.

N. Danceras-tu demain PN. Ezfindrauache a-chieteq.

Ne dances-tu point P aff.Danjlan téfeindraua-cite.

N. Danceront, on dance-

Dara demain. N. Otin-drauache achietecque.

le ne dame, ils ne dan-eent point. Danfian té-

indrauaqua.

On a dance, on dançahier. Clzeteque cin-drauachequa.

La dance ne finit pas en-core, n’efl-elle pas en-core finie? Aflon téan-

darionta, Aflon tant!-rionte’.

Ils l’ont lailfé, delaille a

vne autre fois. Onnenvlzarahon.

Comme font-ils, de quellefaçon font-ils P Totichi

fguoirha.

Le cry qu’on faiét par la

ville pour inuiter a ladance. Tonet qualairioarqfleta.

Venez ville damer. Enf-kioquandoratte.

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-. .,-

.*» .æ-ræ-N- - .4- - -.DeLes amas dancent, le rel-

iouyllent, auec Amen-ligne. Ataénfiquc oil-

adhauhandique mis-kein.

De

Demander, donner.

Dorme- moy. Tanontc,Tauoinonte.

Donne-moy cela. Tanon-te nécha.

Donne-1e-moy.Eni onon,Tanonfan.

Donne-moy vne alefne.Tayonchienton.

Donne-moy vn coulieau.A n dagyahezmonhet,Andayaton.

Donne-moy de la corde.Taetchiron.

Donne-moy de la raffude.Acoz’nonte, Tracoi-

non.

DeDon nc-moy vn chaudron.

Andatjbn.Donne-moy du pain. An-

datarontan.Donne-moy du poilion.

Taoxritan.Donne-moy vne bague.

Tacygnon.Donne-moy vne image.

Tefionhouoy.Donne-moy d’autres ci-

zeaux. Hoüatanday-on.

Donne-moy ce calumet.E nondahoin eske’oron-

ton.Donne-moy des plumes.

E fguehouron, Taex-ron.

Donne-moy des iambesde Grues. Taonieintontochingo.

Donne-moy de l’eflofe,

linge. Talzonharon.

Donne-moy vn morceaude colier, d’vn cordeau.

Ohachateat.

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on.

A n-

on.

1go.

ci-

W-

net.’OII-

nes.

ex-

ibes

tion

ofe,1.

eau:au.

DeDonne-moy me ceinture,

ta ceinture. Taulzuf-chou, Saulny’clwn.

Donne-moy quelque pièce

a r’accommoder mesfouliers. Eindiuhalzo-ron.

Donne-moyvnecueillier,cette cueillier. Atacflon

gaera.Donne-m’en V11. Tara-

ton.Donne-moy l’autre.Hoüa

onon.

Donnes-en, donne-m’en.

Tanontalzaajq.

Donne, baille mon efeuel-le qui cilla. Clziquafa-cinfaeflon.

le ne veux point de ceque tu me donnes.Danfian efquenonte’.

Il a dit que tu me don-nes, que tu me donne-ras. E fqziiononte aein-hahon.

DeMe le donnes-tu? Saha-

nanti”.

Tu m’en donneras, tu luy

en donneras,tuendon-neras. Efiptanonte.

Tu ne m’as pas vouludonner N. N. Danjlanteflontan.

Tu ne me ledonnes point.Te onontet.

Tu ne me donnes, il neme donne rien. Taff-quartontan.

Tu ne nous donnes rien.Danjlan téonuoijfein.

Tu n’en donnes point.

Teskynontan.Donne, apporte le couf-

teau. quc’lzoüa anda-

lira.Donne-luy de la ralliide.

S tenta ca acoinna, S é-

acoinon.Baille l’alefne. Ajïmen-

ta.Iette-moy le coufleau,

iette le coufleau. An-dahia fati.

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DeDonne-luy. Slonte.

Donne-luy du ch1.6’c’tjl-

rifloit.

Tu n’as point donne debled. Danfian anehon.

Tu ne luy en as pointdonné. Te’noinontan.

Tu les as donne au G.G. Efiontan.

C’ell celle que tu luy don-

neras. Conda efionti.

Qu’ils-tu donne? qu’en

as-tu donne P Tat ac: ’-

tonte.

Tu luy donneras demain,3. per. Achieteq allo-nome.

Que donneras-tu? quedonnera-il? Tat eonn-te, Tat efquenonte.

le ne le donne pas, pr.fu. I. 2. 3. per. Eindidanflan te’ahononte.

Dele ne I’ay pas encore don-

ne, fa. 1.2.3. per. Ein-di ojfon tealzononte.

Tu me demandes touf-i o u r s. Ahouantahanichiatontanonte.

Qui t’a donne du poil’l’on?

Sinanjoxritan.Qui te l’a donne? Sinan

onunte.

N. Me l’a donné. N.

Anonte.

le t’ay donne, on t’a don-

ne du poillon. Soxri-tan.

Elle te donnera du poili-l’on. Oxriti fanonte.

Elle te le donne, donne-ra. Etfanonte.

le vous le donne. Onon-tata.

le le donne, p. 3. per.Eindia nonante, A non-te, Ononte.

Demeurer,

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lon-fin-

) u f-

han

on?

nan

on-vri-

olf-zte .

ne-

OH-

3er.ION-

cela,

De

Demeurer, ne bouger.

le demeure, demeureray-le. Gyclzontaque.

Tu demeures, demeures-tu,demeureras-tu?Chi-hoôntaque.

Il demeure, demeurera-il P pl. Hainchontaque.

Nousdemeurons,demeu-rerons-nous? 3. per.Oüagz’zérontaque.

Vous demeurerez,demeu-rerez-vous? Scague’ -

rontaque.

Tu demeurois, tu y de-meurois, tu y as demeu-ré.Onne’ehiehontaque.

le n’y demeure pas. Stante’ytchontaque.

Tu n’y demeures pas, tun’ydemeureras pas. Té-

Declziclmntaque.

lenchougerayd’icy. Kid-

tanchondara.Tu ne bougerasd’icy. Ca-

clzondaraha.Qui ell celuy qui demeu-

rera icy? Sinan cafa-inchonta.

Les N. y viendront de-main demeurer. Adrie-tecque N. oilatchex-ron.

Ils y viendront tous de-meurer. Aueitiatilzex-rontaque.

Il demeurera a N., il irademeureraN.N.Ilzein-clzontcy’e’.

Il y a vn homme qui de-meure la,quiell la. On-hoüoy lzexron.

Nous auons elle la, de-meure la long temps.Houatifiquahexron.

Ilyalongtempsque nousferions à N. Hoüatifauoiuonnan N.

d

«a»

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paf... 0.-

Dellsydemeureront,feiour-

neront quatre hyuers.Nac oxhey ettandite-hon.

le n’y demeureray pas.Téochria.

Il n’y demeurera pas. Até-

fochriaye,Tefochriay.

Le diable demeure à famaifon, fous la terre,dans la terre. Oki on-daon, ondechon.

Il y a loin ou demeureYofcaha. Néhe’rein,

feintchon, Yofcaha.

De

Defrober.

Donne-moy N.que tu asdefrobé en nollre Ca-bane. Tanonte N. (Je:

fguaquanrafe chénonclzianon.

DeOna defrobé vn coufleau.

Ondahyaqua.

On a defrobé vn C., int.C. E quaquanraye.

N. cil, font defrobez. N.Oquoinraye.

N. ont defrobé l’alefne de

D. Achomatacoin N.D.

Vn H., les H. l’ont-ilspoint defrobé P H. ino-

quoinraye.Vn N. l’a-il defrobe’ PH41-

tontoüa.

le cognois bien celuy quiles a pris. Ainteha chi-hataton.

Le B. n’ef’t point defro-

bé. B. Téoquanraye.

Les François ne defro-bent point aux Cabanesdes H. Danfian téha-tatouagnonhaq H. on-daon.

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ifieau.

1., mt.Ve.

lez.:fne den’n N.

ont-ilsï. ino-

éPHa-

luy quirha chi-

t defro-nraye.

defro-Iabanesn téha-

1H. on-

DeGarde cela qu’on ne le

defrobe. Sacaratate é-non kiaquanrafe.

De

Deflus, dedans, defl’ous.

Le pot efl la deflus. Toaquencha anoo.

La defTus, au defïus, il efl

deffus. Aguencha.

En haut, haut. Acha-houy.

Il efl dedans, dedans, audedans. Annagon, A-nonandagon,Andaon.

Dedans, au dedans,lede-dans. Seinchahouiha.

Il efl deflbus, fous laterre. Ondechon.

De

Dormir, auoz’r fommeil.

I’ay fommeil. Aozgrta-uache.

Tu as fommeil, int. Son-tauache.

Il a fommeil. Aouyta-uache.

le m’en vay dormir. Eni

outtahouy.

le dors. Outtahozgy.

Tudors,int.Souttahouy.

Il dort. Outtauaclze.

Nem’efueillepoint.En0n

eskiechantouein.

Il ronfle. Téhayongye-ne)».

Dors-tu la nuict? Senta-uache aflontey.

Tu viens de dormir.Clza-teintaalzouy.

Il dort, il n’efl point ef-ueillé. Outtahozg’ dé-

tégayefe.

I) i)

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DeD’où viens-tu P Natonta-

clzé , Totéca ton tar-

het.

D’où venez-vous, où auez

vous elle P Neffe’nonnen.

De quel collé as-tu efié P

Conzote’onnenfettinen.

Viens-tu d’icyP aff. [ca

tontandet, Nicha ton-teflet.

Y as-tu elle? Efletnonnen.

N., as-tu efle’ aux Algou-

mequinsPN., Aquana-que efl’etnonnen, aflï

D’où vient-il? p1. Aton-

tarahet, Squatontar-het, Nichiedontarhey,Natinatontefcoy.

D’où viennent ceux-1a?Anontache’.

Il ne dort pas. Te’outta-

hony.

DrIl cil debout. Hettauoif

andéretfii.

Dr

Drefler le potage, parta-ger, fentir mauuais.

Ie drefle. Daefloüa.

Tu drefles, int. Chafoua,Clzaefloua , Safoua ,Dyofe’ahoua.

Elle dreffe, elle a dreflé.Onnetquâeuha.

N.Dreffe,vienquerirmonefcuelle. N. Se’fahoua.

Partage, fay les portions.Chiataraha .

le partage, ie partageray,i’ay partagé, 3. per. A-

taraha.Cela eft pour moy. E ni

nécha.

Cela ell pourtoy. [fla né-

cita.

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tauozy

parta-:uais.

a.

iafoua,afoua ,

ldrelTé.

:rirmonfahoua.

ortions.

tageray,per. A-

Dy. Eni

[fla né-

DrCela cil pour luy. Canna

nécha.

Celuy qui cil la. Cakiein-chon.

Que lent-il icy? Tautivhaira.

le fens, ie flaire, 3. per.E oufquache déclza.

Tu fens, tu flaires, flaire.S e’oufquache.

Ilfent.SataMhoiein,Sit-fafihoiein.

Il puera demain. Achié-teque ozffiquen.

Il put. Ozfiquen.

N. Ne vaut rien, elle nevaut rien du tout. O-caute auhaton N.

L’oeuf hoche, il cloque.

Yhofco.

Il n’efl point bon. Dan]-tan téhouygahozgr.

Il cil bon. Ahozgfgahouy.

Voila qui eflfort bon. Ca-chia ahazygahozggCa-

Eaclze’ vlzandaxra.

Ea

Eau, aller querir dePeau.

Eau. Aoüen.

I’ay elle a l’eau. Efcoir-

hon.Va a l’eau. Setfanha.

Il ira a l’eau. Etfanha.

Donne,i’iraya1’eau.Stat-

fanztlza.le vay,i’irayàl’eau. Act-

fanlza, Eetfanhet.I’iray auec toy a l’eau. A-

etifanha.Où allez-vous querir de

l’eauP A nafquatfanta-

qua.Qu’il aille à l’eau. Alzat-

fanha.Qui a elle a l’eau P Sinan

outfalzonnet.Il y a de l’eau au fceau.

Ondéquoha.

d iiij

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-,....Vl

mxf-w 4.3.. ... à . pauma-cranta..- .- - .mihvv

«1.».

E m

Il n’y a point d’eau au

pot. Danjlan téztaclze-

ret.Il n’y a point d’eau affez.

Aflon te’uacherey.

Mets-y de l’eau. Senha.

Il y a beaucoup d’eau.Aoüeinhoüan.

Tu as renuerfé de l’eau

dans le feu. Clzaenroq.

Em

E mbarquer, nager.

Allons , embarquons-nous. Yo attitan.

Embarquons - nous, vo-gons, allons. Quonati-tan.

Embarque-toy. Satitan,Etfatitan.

le m’embarqueray auec

toy. Eni quoatz’tanneffa.

EmNe t’embarque pas en-

core. Aflbn téontita.

Ils ne font pas encoreembarquez, int. Aflonte’ahita.

Desbarque - toy. Satita-qua.

Dans combien de iourss’embarquera-il P Toe-

oeintaye etfatitan.

T’embarqueras - tu de -

main matin? Aflon -rauqyfattita nefa.

le partiray, le m’embar-queray demain, s’il fait

beau temps. Achietec-que etquakez’tein dé-

ondenon.

Qui cil-ce qui te nage,qui t’embarque P Sinan

fealzozgf.

Qui efl celuy qui t’embar-

queraP 3. per. Sinan

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as en-tita.

encoreAfl’on

ïatita-

: ioursP Toe-tan.

u de -Aflon -2’fa.

amhar-s’il fait

hietec-in dé-

nage,l Sinan

embar-S inan

E m

fatitan, Etfatitan.

N. T’a embarqué, amei-

né. N. Ouatitaquiey.

N. Qui t’a embarqué,

ameinéP N. Sama-quiey.

l’amenay , i’embarquay

N. l’ef’té palle. N. Tfon-

diahouy de’ouez’nhet.

Nous menons, nous a-uons embarqué vn Ca-

pitaine. Garihoua ou-atitaquz’ey.

N. s’efl embarqué, cil

party. N. quoatitan.

Où s’en-il embarqué,qui

l’a ameiné P Ouattita-

quiey.

N. l’a embarqué, amei-

né. N. Ouatz’taquiey.

E m

E mpefché , occupé.

le fuis empefché, nousauons affaire, 2. 3. per.Ouanz’ane’tani.

Ne t’empefche point, net’abufe point. Enonfa-

niani.

N., trauaille, efcry, em-ploye-toy. N., Sama-nitan.

Vous empefchay-ie, vousfuis-ie à charge, vousennuyay-ieP Squoç’f-

quoihan.

Enfler les ioües. Enho-chia.

E nfeigner.

Enfeigne-moy. Tayain-flan.

le l’enfeigne, il l’enfei-

gne. Ayaz’nfian.

d iiij

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mg*--MW ’

A e;

. mains-.VJV. - « a

EnTu l’enfeignes. Chiein-

flan.Tu luy enfeigncs. Tayn-

(fandi.

Tu enfeignes, enfeignePierre. Ariota, Chef-ainfianz’q,Eyainfianiq.

La tu enfeignes, aff. me:etchieainjlan.

Me l’enfeigneras-tuP Aj-

queyaz’nfian.

Tu ne me veux point en-feigner, int. Tefquë -ainfianiq eindi.

I’enfeigne, i’enfeigneray

N., 3. per. Eyainfia-niq N.

C

En

Entrer.

Entreray-ieP Yon.Entreray-ie bientofl P l’on

fondianica.

Entre, Atfon, Atfion.

E!N’entre point, il ne faut

point entrer. Ennon,Aflon

El

Efcrire.

I’efcris, i’efcriray, 3. per.

Ayaton.Efcris, marque-le. Se’ya-

ton,Se’yatonqua, Ché-

yaton.Efcris-tu P aff. Eyaton-

que.

Tu ne l’as pas efcrit. Té-

cheyatonQue.

Efguyfer, fic.

l’efguyfe vn coufleau.Hoüetnen doution.

Que ie l’efguyfe, que le

luy donne le fil. Aetti-ranquiey.

Efguyfer. Aranquiey.Ellernuer. Atchonfla.

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ne fautEnnon,

3. per.

seya-z, Ché-

raton-

itn Té-

ufieau.on.

que ieAetti-

fay.

Efl’elternue, 3. per. Atfon-

fia.

Tu ellernues. Satfonfia.

Elluue, fuerie. Onde’on.

E flonner.

le m’ellonne, ie m’en ef-

tonne. Tefcanyati.

Il y a long temps que iem’en eflonne. Toské-

yati hoüatz’.

le m’ellonne, ie m’en

ellonne grandement.Kiatonnetchontan te-feanyati.

le t’affeure, protefle.Kiandi.

Ex

E xhorter.

Parle - luy, exhorte - le,admonefle-le, pl. Sath-rihohet.

FaEntcnd l’on admonition,

entend, efcoute ce quei’ay a te remonflrer.Satchiotey, Satthrio-tey.

Penfe bien a ce qu’on dit,

longes-y. Sondihonx-ray.

le t’entendray, i’y penfe-

ray, i’y fongoray. E in-dz’ onxray.

le t’entends, ie t’enten-

dray. Atchiotey.

Fa

Faim, auoir faim.

I’ay faim, as-tu faimP x.

2. 3. per. Chatoron-chéfia,Eatoron chefla.

le n’ay pas faim, 3. per.Tenatoronchéjla.

Auez-vous point de ne-ceffité, de faimP ail.Danjlan téorandzfe.

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osût- ....o. o.

Âx

m;.m..-. ,. v. v

FaI’ay vn peu de neceflite’,

de faim, 3. pcr. Okeye’

oreindife.

Fa

Faire quelque chofe,forterefle.

le fais, ie refais des fou-liers, 3. per. Araco-gna.

le les ay fais. Atichogna,Ni vlzachogna.

le feray bien cela. Yagué-

chogna.

le ne fais rien, 3. per.Danjian téaquierha.

le n’en veux rien faire,on n’en fait rien. Stantéafia.

le feray comme ie vou-dray. Yendionxran.

F ay comme tu voudras.Chiennionxran néclza.

FaQue tais-tu? Totichi a-

queirxha, Totzfle’ a-

quierha , Toquierha ,Toti hilzerha, pl.

Qu’allez-vous faire? To-

ticherxha.Que fais-tu de cela P 3.

per. Totatijquajla ,Tiajia.

Pourquoy faire,queveux-tu faire de cela P 3.per.Totichi ean,Toti afia.

Pourquoy cil-ce faire PQu’en veux-tu faire PQu’en faites-vousPTou-

tauteinchierxlzet,Tou-tautein honday.

Que faites-vous des vieil-les robes P Totauti-coiffa ondocha.

Auez-vous faiE’t cela, fe-

rez-vous bien cela? aff.Ifl’afquachondi.

As-tu fait ce bois-là P Ifl’a

achie’non ondata.

Vous ne l’auez pas encorefaié’c, acheué, int.Aflon

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ia-

ha,

P3.lia,

aux-

per.z a.re Pire P

Fou-l’ou-

coreflan

Fatefquachondi.

Les as-tu fais tout feul Pafl’. Sonhoüa fâchon-

qua.

Ne feras-tu point, ne meferas-tu point de fou-liersP ail. Tefcaco-gney.

Fais-tu des fouliers, fais-tu mes foulicrsP atl’.

Saracogna.C’efi de quoy vous faites

les Canots Pint. Efqua-chongna, Gya.

Fais-tu vn Calumet P aflÏSarontichz’aye.

Tu as faiâ vn Calumet.Onnen farontichiaye.

Qui vous les a faits, Quil’a fait. Sinan aquaf-chiaye’, Toçjichiayeji-

nan, Siné vhachogna.

Veux-tu faire vne forte-relïe P aff. Squatexro-

Ha?

FaV1" faire, va trauailler,

lulS la forterelfe. Ef-quataxrongya.

Fay, va faire vne belleforterefle. Ifla [atax-rongyandé.

DrelTer le fort. Eontiqueatexran.

Faisvne cuiraffc.Aquien-tongya.

Fais. Séclzongna.

Que font-ils de cela P Ti-yaquierxa déca.

Pourquoy faire cela P Tou-taticlze’ ne’cha.

Sont efié les Françoisqui

l’on fait, qui en font.

Atignonhaq atichon-di, atichongya.

Les Hurons font de mel-me. Toïoti ne’hoüan-

date.

N. l’a fait, les a faits, pl.

Oronticlziaye.

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FaLe petunoir n’efl pas en-

core fait. A fion tefaro-tichiaye.

Ma compagne fait desraquettesEadféignon-

rauhan.

On en faict des fouliers.Araquoinqdanongue.

Il n’ell pas encore faicî.

Aflon te’achongna,Af-

[on ténetchondi.

Elle n’en fçauroit encore

faire. Ajon tefqua -chongya.

le ne fçaurois faire het.Te’lwüaton lier.

C’efl faict, tout ell ache-

ne. Onna efchien.

Desfais le nœud. Saix-neinfca.

Desfais l’autre. Aclzonu-

ha.

Les N. le feront, en fe-ront. N. téachongya.

FaTu fais mal. Ocaho tefe-

chogna.

Il a fait hap. Chiacahalzap.

Il a fait, dit, put. Cai-harxaput.

Il faifoit comme cela.Candi harxa.

Comme cela. Kierha.

Fait, l’a fait. Ocondi,O.rlzondi.

Font-ils du bled? Otien-cour onneha.

C’efl ainfi, c’efl comme

cela. Chondion, Chan-de’ahon.

C’efl du mefme. Toto-

dioli.De cette façon-la. Con-

dioti.

Comme cela, de mefme.Quioti, Toyoti, To-tioti.

C’efl ainfi. Chaya, ka-

yuha.

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i te’jë-

acaha

i Cai-

cela.

ondù

Itien-

mimeÏhon-

l’ota-

Con-

:fme.

To-

ka-

FaC’el’t autre chofc. Ondé

tontaque.

F afche’, ejIre en cholere.

le fuis fafché, 2. 3. per.Ahoüiachinque, A Ita-chaflene’, Ouattauha.

Tu es fafché. Saouttau-ha.

le fuis grandement faf-ché, 3. per. Ayatachakiatonetchontan.

L’enfant el’t fafché.0coy-

ton daohozgrachz’e’n.

Qui elI celuy qui cil faf-chéP Sinan achiflau-hafe.

Ne te fafche point, ne temets point en cholere.E nonfa ongaron.

Ne te trouble point, nefais point du diable.E non chieche ouki.

1’ PU

Fermer, ouurirla pu! le.

l’ay fermé la porte. Onné

aenhoton.le vay fermer la porte.

Aenlzotonda, aenho-ton.

N., Ferme la porte, il y aquelqu’vn qui vient.N.,Senhoton tahonha-quîey.

Ferme la porte. Senho-ton.

Ferme la porte apres toy.Garofenthouaeji.

Il faut fousleuer la portepour que tu la puillèsfermer. Achahouyfein-hoahouy.

Ne rompts point la porte.Tefquanyaflan ando-ton.

Ne ferme point la porte.Ennon chenhoton.

N’ouure point la porte.

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a... a---7.....--

---.x’--» .Qv4-

F e

Enon adfindotonafl’e.

Ouurc la porte. Senho-tonna.

La porte n’efl point fer-mée. Te’ enhoton.

Tu as la bouche fermée.Safcoye.

Tu ouures la bouche, tuas la bouche ouuerte.Tifachetaanta.

Feflins.

Fellin. Agochin.

Fellin de chanterie. Ago-chin otoronque, To-ronque agochin.

Feflins generauxdechan-terie, 8c pour l’uiet.

Tothri, Sauoyuhoita.

le vay, i’iray au fellin.Aconchetandet.

Vien au fellin.Saconche-

ta.

FeIls iront au fellin. A-

conchetonnet.

Ils iront tous au fellin.Auoiti acochotondet.

Il cil allé au fellin, ilvient de fefiin, il a elleau fefiin. Aconchetan-di.

Tu ne veux point alleraux fellins, pl. Tefcoï-raflefaconcheta.

Tous ont fait pour lesMorts. Onne auoiti a-tiskein.

On fera la grand’fefie des

Morts apres l’hyuerqui vient. Efcochrateannaonti.

Les mots du fellin fontdits. Onnet hoirihein.

Ce n’eft pas feflin. Dan]-

tan téagochin.

Apporte vne efcuelle aufeltin. Tauoifaandilza.

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elle

lleroï-

les

des

1er

aie

mtin.

auId.

FeN. Fait fellin auant que

de partir, fay fellin a-uant que de partir. N.Chitfa rayon.

N., Fay feflin. N., ago-chin.

Fay fefIin. Cahatichiaca,Sachienda, Chieinda.

Feu.

Feu, du feu. Afifia, At-tian.

La flamme. Oachote.

Charbon ardant. Aetfij-torafle.

Petites pailles blanchesqui font fur les char-bons amortis. Saron-qua.

Cendre. Ohexra.

La fumée. Ouflata.

F e

Charbon efleint. Yfiein-fia.

Tifon de feu. Oute’nata-

ta.

Le gros tifon. Aneineu-ny.

Le petitqui le foquient.Aonhinda.

Y a-il du feu P Outeca.

Il y a du feu. Onne ou-teca.

Il y a bon feu. Oüalfif-cahota».

Il y a beaucoup de feu,il y a trop de feu. An-de’rati outéatte.

Le feu cil allumé. Atfian

tfoutiacha.

Tu n’as point de feu.Yefquatetenta.

Il n’y a gueres de feu.Atfifiachen.

Tu as vn petit feu. Sat-fijiachen.

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FeAuez-vous du feu la

nuiEIP al’f. Safquaflé

aflantey.Vous n’auez pas de feu

la nuië’t, 3. per. int.Téhaüafquaflé ajon-

te].Il n’y apoint de feu. Té-

auteca.

Fay du feu. Sateatte.

Souffle le feu. Sarantat.

Attife le feu. Sefifiaré,Sejijiarhet.

Mets du bois au feu. Sein-datanqua,Senatancay.

Mettray-ie vne bufche aufeuPat’f. Yentancay.

Efpand les charbons. Sa-aeintha.

le fais du feu, 3. per. E-aléate’.

I’eflains le feu. Eafqua-té Eafqua.

Ce bois faiél tout bon

Facharbon. Auaite’ dei-

taefia.

F0

Fort, eflrefart, faible.

Forefi. Harhayan.

le fuis fort, 3 per. Akie-ranqua.

Tu es fort. Sakieronqua.

le ne fuis point fort, 3.per. int. Téakieran-qua, Te’ankieranque.

Tu n’es point fort. Té-chakieranqua’.

Qu’efl-ce qui t’a al’foibly,

amaigryP Tante fat-tannen.

Il efl faible, maigre, des-fait, I.per. Ottanen.

G., le fuis bien afloibly(au ieu, &c.). G., On-nen attannen.

Froid,

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ible.

[kie-

qua.

t, 3.ran-lue.

Té-

ibly,

fat-

)ibly

Inid,

F r

Froid, auair froid.

I’ay froid aux mains. Ta-

nitacan.

I’ay froid aux pieds. A-clzietacan.

I’ay froid. Yatandoife.

l’ay fort grand froid. An-de’rati attaret éni.

Tu as froid. Clziatan-datfe, Satandatfe.

As-tu froid aux pieds P aff.Saclzietacan, Tzfiîzclzi-

tacon.

Il efl froid. Ondandajli.Il a froid aux pieds, pl.

Taclzietacan, Aclzita-con.

La Sagamité ell froide.Sadandqflein attacha.

F u

F zg’r, s’enfzgcr.

Il s’enfuyt. Onne’ atten-

ha.Tu t’enfuys. Onne’ chat-

tenha.Les M. s’enfuyent, ils

s’en font enfuys. M.alzanténha.

Fumée.

Il y a bien de la fumée.Ozfiataüenna’n, Ozgfa-

taaüen.

La fumée rentre. Cafa-tanaha.

La fumée m’a faic’l mal.

Oufl’ata ayat.

La fumée me faict malaux yeux, 3. per. Et-chamararefle, E tcha-nzataret.

La fumée te faict mal aux

yeux, int. Setclzanza-taretfe.

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Ga

Garder.

le garde, 3. per. Acara-ta.

le garderay ta Cabane, 3.par. Ananclzanannan.

Garde, tu garderas mamaifon. Sanan chanan-nan.

le ne l’ay point gardé, ie

ne l’ay point eu en gar-

de. Stan acaratatan.Garde-le, garde cela. Sa-

cârata.

GaI’ay gaflé cela, i’ay mal

fait, cela ell vilain. On-dauairhahan, Ariuain-déra.

Cela n’eft pas bien. Té-

haxrahain.Cela cit-il bien? afi’. Di-

uoijii, Etianque.

Gr

Grailfe , Ofcaytan ,Naiiytet.

Gu

Grand mercy. Ha, ha, ha,atauguetti.

Grandement. Kiatannet-chaman.

Gratter.

le me gratte la telle, 3.per. Aeinaette.

le me gratte le corps.Aakette.

Gratte-toy la telle, afl’.

Seinaette,Safeinaette.

Guerir, medicamenter.

Guery-le. Etchétfenfe.

le ne le fçaurois guerir.Danfian téayainhauy’

atetfan.

Il guerit, elle les guerit.Tatetfenfe.

De quoy cil-ce que cela.guerill? Tatatetfenfe.

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ha,ha,

fannet-

tefle, 3.

z corps.

(le, ail.inaette.

menter.

tfenfe.

; guerir.zinhauy

s guerit.

que cela’ezfenfe.

Gu

De quel mal guerill cettegerbe, medecine, dro-gue? Totatetfenfeenanguate.

La medecine,cette herbe,ne guerift de rien, neles guerira point.Dan flan téuhatetfenfeénanquate.

Tu feras demain guery.Achietecque , anate’t-

fenfe, Atetfenfe.

N.Regarde,prendsgarde,talle-moy le pouls. N.Sacatan.

Donne vne ligature, vnebande , accommode ,penfe-moy cela. Yuhan-naclzan. Tayauhanna-chou.

Tu faufiles les malades.Safcainrantan éelzan-

je.

As-tu point encore ac-commodé, penfé, lié

Gu

ton mal P Aflan tefaua-tachan.

Guerre, tuer, battre.

Nous aurons la guerrecontre les N. Aqua-tlzrio N.

Nous allons combattrecontre les N. Onnenondathria haquiey N.

Les H. croyoient-ilsqu’il y auroit de laguerreP H. Séaüafli

andathrio.Les N. viennent, l’armée

vient. N. Tarenan-gazer, Taheurenan-quiey.

A la guerre. Oukilzauan-haquiçy.

Viens-tu de la guerreP Ou-

kihauanhaquiey tan-taché.

Nous n’aurons point laguerre. Danjian te’an-

thria.

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Gu

Les hommes ne s’entre-

tueront point. Danjiananhauy téquathria.

Ils nous tueroient. Teu-hathria.

Ils s’entrebattent, ils s’en-

tretuent. Ondathria ,Yathrio.

[ras-tu contre les N.P Af-cannareta N.

Ily en a vn de tué.Ef-cate allotira, Efcateachria.

Les N. ont tué, en ont tué

deux. N. Téni anhaua-

tia.

Il a tué beaucoup de S.Torantan S. ahaitya.

Il a tué, il tua vne Ou-tarde. Ahanque ahu-yat.

Il a tué. Onaxhria.

Il n’en pointtué. Danflan

téhaztya.

Gu

Tue-le, va le tuer. Et-chria.

On a tué, ils onttue’, &c.

Onhaüatichien.

Tu tueras des 8., les 8.,int. S. Etfaya.

En tueras-tu point, en as-tu point tué? Aefqua-

chien.

Tuer. Haria, Onanuaia;con.

Ils difputent, querelent,1. 2. per. Ahacandiha-taa.

Les S. font ennemis S.Chiefcahenfe S. efco-henfe.

Ils ne feront point laguerre. Tehaumatiche.

Ils ne font point ennemis.Danftan te’hafcahein.

Ils s’entre-jouent. La paix,

voflre paix cit faite. An-

defquacaan.

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r. Et-

ié, &C.

les S.,

z, en as-

efqua-

Jnuaia-*

erelent,ondiha-

amis S.ï. efco-

oint lazatiche.

memis.:ahein.

Lapaix,ite. An-

Gu

Gueiy,fe porter bien.

Ma mere le porte bien.Danan autfanuhari-lien.

Elle n’efl plus, elle n’ell

point malade. Danfiantefotondi, Ye’tandi.

Il le porte bien, il cil gue-ry. Onaxrahain, Ha-nuhairikein, Arafqua-hixhen, Onafaahoiri-xon.

Il ne fait point mal,il n’a

point de mal. Danflante’achatoret.

Le N. cit guery. N. ater-fenfe.

Il cil viuant, elle cil vi-uante. leanhet.

Ha

Habiller, je defabiller.

le chauffe mes fouliers. A-

racarhen.

Hale lie ma chaull’e. Aatjy.

Chaullic-toy. Saracain-détan.

Chauffe tes fouliers. Sac-con.

Chauffe l’autre. Sacan-hauaan.

Il chauffe fes fouliers. A-racaindojlein.

Chauffer les Raquettes.Afie’aquey.

Mets ton chapeau, tonbonnet,couure-toy.Sa-nonuairaret, Sonan-llOil’OIj’.

Tu ne chauffes point tesfouliers , ne chaudepoint tes fouliers. Té-faracainde’tan.

Ne chauffe point mcsfouliers, mes fandaIes.Enanfquaquatantan.

Defabille-toy. Tautarein.e il)

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HaDefcouure-toy, ofle ton

bonnet, ton chapeau.Onauhairaifca.

Defpoüille ton habit. Sa-

kiatarifca.

Defchauffe - toy. Sara-cainde’tafca.

Defchauffe tes bas. Sa-thrifca.

le me deuell. Atoutaret.

le defchauffe mes bas, 3per. Athrifca.

le defchaufTe mes fouliers,

3. per. Oracaindettaf-

ca.Ça, ie tireray ta chauffe.

Oruifca.

Ha

Habits, peaux.

Robe neuue. Enandi cin-dafet.

HaElle efl neuue, int. Ein-

daflet.

Robe vieille. E ndacha.

Robe noire. Ottày.

Robe matachiée. Acat-chahauy.

Vne peau. Ande’uha.

Peaux de cerfs. Scana-tan andéuha.

Voila vne belle peau. A n-de’uha vhafie’.

Bonnet, chapeau. Ona-uairocha.

Manches. Outacha.

Manchesdepeauxd’Ours.

A gnanaincha.

Gands, mitaines. Ingyo-xa.

Ceinture. Ahauiche.

Brayer. Aruzfia.

Bas de chauffes. Ariche.

Souliers. Araflîau.

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nt. Ein-

dacha.

Un

Acat-

uha.

Scana-

:au. A n-

.1. Ona-

ha.

Ld’Ours.

Ingya-

’he.

Ariane.

laSouliers a la Huronne.

Aantfaurein.

Souliersà la Canadienne.Ratanque.

Corde 8c filet. Chira.

Colier a porter fardeau.Achara.

Sac. Ganehain.

Tous habits, tailles,draps, 8c efiolles dedeçà. Onhara.

Jardiner.

Que voulez-vous planter?Tate’ achienqua.

Les femmes font, fementles champs, iardins.Outfahonne daaein-qua.

Les filles le plantent, lefement. Ondequien,atindaca.

laDesfriche la terre, pl. At-

fianhiecq.

C’efl ton champ, ton iar-

din, N. N. Saancouy.

On y plantera, femerabeaucoup de choles.Etfacata.

Font-ils du bled P Otien-COlt)’ anneha.

Tous en font. Anaitiachinqua.

N. Fai&& 1eme du bled.N. Onnehachinqua.

Il n’y aura point de bled,

int. Nefquaflein anne-ha.

Ne leue, ne germe-ilpas promptement? aff.Danjz’an te’atijiaret.

Il pouffe 8c germe prom-ptement. Otifioret.

Le bled cil-il pas encoreleuéP aff. Aflan téan-

gya téangyafe.e iiij

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-x*. .

. .N.

auna-mlx-s. 4,. v. 5

v».

leElles, ils n’ont pas encore

leue, pouffe. Aflan te’o-

tani.

Il enleue’. Onnen yan-

gyo.

Les pois font germez,leuez. Angyaq acain-ta.

Il n’y a pas encore defueilles. Aflon kerrataurata.

latter, ruer.

le le iette, i’ay iette, ie le

ietteray. Hati.

Iette-le, tu iettes, tu leiettes. Sati.

Iette-le. Chia]ati, Chia-hatti.

Iette-moy le conneau,iette le coufleau. An-dahiafati.

L’auez-vous point ietté P

Anetquatian.

IoL’auez-vous iette? Ef-

quakian.

Ne le iette point. Ennonchiefati.

Il ne le iettera point.Danflanfati.

Iette, rue des pierres, lespierres. Sauoixron -tanti.

le iette, ie ruë, rueray,iettcray des pierres, 3.per. Auhaixrantanti.

lm

Image, figure, pourtrai t.

Image, figure, pourtrait.E athra.

Eft-ce ton pourtrait? af’f.

Ifla chiathra.L’image qui cil là, qui efl

icy. 0nhauay athra.

latter.

Veux-tuioüer? Taettaye.

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a? Er-

E nnan

point.

ires, lesixrean -

rueray,rres, 3.tanti.

rirait.

1rtrait.

itP alf.

qui cilthra.

tiare.

Ialoue auec N. Titfiaye N.

Ils ioüent, int. Teyachi,Te’y’etche, Téiyietche.

Qui a gaigné? Sinancanachien.

I’ay gaigné. N ifachien.

I’ay gaigné vne robe

neuue. Andaqua.

Tu as gaignéJja chiein.

Il t’a gaigne’ vne robe

neuue. Aflondaqua.

N. a gaigné vne robe. N.afauaïchien énandi.

N. a gaigné. N. acona-chien.

I’ay tout perdu. Auaitiatamachien.

Il a tout perdu. Atoma-chien.

Ilaperdu au leu de paille.Atachie’n aefe’ara.

La

La Mer, ne toucher.

Laifl’e cela, lailTe-moy.

Dyoaranfan.LailTe cela, tu fais mal.

Ennon chihoüanda-raye.

Tu fais mal. Chihattan-daraye.

Ne bransle point cela.Efcahangna.

Il ne faut pas. Einnon.Ne brouille, ne galle, ne

remue point cela, laidecela. E tnanchatan -migra.

Ne le touche point. En-non achz’enda.

Tu ne celles de le tou-cher. Ahouantahan af-

jindan.

Laflé, fatigué.

le fuis las, ie n’en puisplus, 3. pet. Atarifcai-ton.

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ædgæ-m- a. - z

ana,

mi...v-.-. ,. V . ,

ch.

LaTu es las, fort fatigué,

attenue’, debile. Sata-

rifcoitan.

Hallener, ne pouuoirprefque refpirer. Cha-taig’efle.

Lauer, nettayer.

Laue-toy. Sakiatoharet.

Laue ton vifage, ail. Sa-canchaüaret.

Laue tes mains.Satfoua-rec.

Laue tes pieds,aff. Sara-chitaret.

Laue-le, laue cela. Set-fauxret.

L’as-tu laué en eau P afl’.

Aauenfaratignan.

Nettoye, laue le chau-dron, 1. 2. 3. per. An-datfauharet.

Nettoye les fouliers. Tfi-tauafe’.

Lale laue mon vifage, 3.

per. Acanchaüaret.

le laue mes mains, 3.per. Yatfauarec, At-fauarec.

le laue mes pieds, 3. pet.Arachitaret.

le nettoye l’efcuelle. E té-

fauhye.

le le torcheray, laueray,nettoyeray. Sarauay.

Ie laue mes bras, 3. per.Natachahouy , Ate’a-

chahauy.

Laue-toy tout le corps,ail. Sattahain atten-guet.

Ie me laue tout le corps,3. per. Attahain atten-guet.

Le

L’eau, Lac, efmeu.

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. par.

E té-

eray,uay.

per.Ate’a-

:orps,Jüen-

:orps,aüen-

HI.

LeQu’il aille a l’eau. Ahat-

fanha.Il n’y a pas allez d’eau

au chaudron. Vhajteaflauha.

Il n’y a pas d’eau allez.

Ahaüerafcauy.

L’eau ell profonde. At-

touyaque.

L’eau n’ell pas profonde,

eau balle. Ahauyan-cour.

Il y a de l’eau delTous.

Yuacheret andefan.

Il n’y a, il n’y entrepoint d’eau dedans, la

dedans. Danjtan Teu-haquandaan.

Le lac eli elmeu. Tauraeinditaua.

Le lac efi fort efmeu. An-

tarauennen gantara.Il n’y a point de fauts.

Stan, Stéacaintiate’,Te’guantiaye.

LiTrauerfer vne eau. Te’on-

taiya.Proche le ruilleau.Ayan-

haraquiey.

Au bord de l’eau. Hand-

chata.

Li

Liberal, chiche, auarc.

Tu es Iiberal. Chanuaif-fein.

Tu n’es point liberal, 3.per. Stan te’anuazfi’ein,

Tetfanuozfl’an.

Tu es vn chiche, 3 per.Onzijtey.

le ne fuis point chiche, 3.per. Danflan téanu-fier-

Lier, attacher.

le l’ay ragraffe’, rattaché,

relié. Aquendendi.

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Lile deslais le noeud. Aix-

nonfca.

le deslic les fueilles. Rott-afieincheca, Rtiacchi-checa.

Attache-le, attache cela.Taeindeandi.

Attache, ellend l’efcorce.

Satfinachan anatfé-qua.

Fay vn noeud. Axnein.

Noue-le bien. Senhein.

Que veux-tu lier? Tau-tean chacarifia.

Que veux-tu lier auec lecolich Tautein cha-cairian achara.

Tu l’as relie. [fla Sein-

deindi.Il ell attaché, agraffé. Té-

ondeni.

Lier, ou nouer. Aque’n-

lien.

Deslier ou delnoüer. A-quénefca.

La

Lire.

le lis, ie Iiray. Aquaan-ton.

Lis. Saquaanne.

Lis, tu lis. Saquaantan.

Il lit. anuaantan.Il ne fçait pas lire. Te’a-

yeinhouy andaquaan-tan.

La

Longueur , largeur ,grofl’eur, pefanteur,

inefure, 5c.

Il ell long. Hettahauy.

Il n’ell pas allez long.Aflan haile’ran.

De cette longueur-la.Tee’rantetfi.

Combien long, combiengrand en donneras-tu PTa yontfi.

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Id"-

(on.

l’ea-

ran-

mg.

-la.

Jientu P

LaVue brall’e. Efcate tea-

tan.

Comme quoy en as-tu degros, puitlans, grands?Tachiuhaje.

Comme quoy gros." Yo.ruhafe.

Comme cela gros, grand?Ta yuha.

Autant comme cela, decette groflcur-la. Can-de’yuha.

Groll’c, puillante, comme

cela. Ca yatenrafl’e,Yatenyafle.

Il ell aulli haut, hautcomme cela. Ca andé-

retfi.

llelloitaullihautëcgrandque cela. Ta chixrat.

Quandil fera haut commecela. Ca hixrat.

Les prunes font grollescomme cela. Kiane’ a.

La

N. ell plus long, plusgros que les autres. N.J’tcjfli.

Il ell plus grand, plusgrand. Ouen ne’cha.

Il ell plus petit. OkeJ-e’

necha.

Vn autre plus petit. 0-keyé e’haua.

Il ell egal, egal. Tayuha.

Il ell pelant. Yaujlet.

Il n’ell pas pelant. Dan]-tan te’anfley.

Il cil efpais. Atantji.

Largeur, la largeur. A-hieyran.

Le premier bout. Tas-kein.

Le milieu ou mitan. A-chenan, Icaindi.

La fin, le dernier bout.Quaitacauy.

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a .1 x

M’I*ms .ue- mm..-

A arum-n’a... Av. - .s -

MaVne ouale. Andorefcha.

Vn quarré. Haüarinda.

Vn rond. Ottahainda.

Vn triangle. Tahauifca-ra.

Ma

Maijire, ejire le maiflre.

le luis le maillre du lac,il ell a moy. Ni auhain-diau gantara.

le n’en luis point le mail-

tre. Danflan auhain-diaute’.

Tu es le maillre, tu en esle maillre. Chiuain -diau.

Tu n’en es point le mail-

tre.Dandan te’chahain-

diautéen.

N. Ell le maillre de la ri-uiere, du chemin. N.Anhaindiau angayan.

Ma

Malade, ejtre malade,mourir, morts.

le fuis malade, 3. per.Ayeanfe.

Tu es malade, int. Che-éanfe.

Il ell malade. Aanhe’an.

Seray-ie malade P A yé-han.

N. Ell malade, int. N.Einheyanfe, Ehe’anfe.

Il a elle malade, int.Eanfqua, Eanfquay-dencha.

Il ell, ils font retombezmalades. Vhaqueéanfe.

Il y en a foixante de ma-lades. Auairhe’ auaif-

fan.

Elle eli bien malade&

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lade,

per.

Che-

héan.

A yé-

t. N.îanfe.

int.(uay-

nmbez

ionfe.

3 ma-maif-

1de &

Madebile.Onnen tetfaton-dt.

Elle n’en peutplus. Ata-

rifcaitan.

Elle ell proche de la mort.Quieufcanhae’ ahen -hee’.

Le malade, vn malade eltproche de la mort,entreà la mort, elt aux abois.

Onnen ayandayhean-je.

En deuient-on malade?Ehe’anfe.

Ne mourra-elle point Patf.Dandan auhaihéan.

Mourra-il, mourra-elle?Tatfihaye.

Il mourra bien tolt. Onnenfilzoye quieufcanha.

Ell-il mortPalf. Onenhe’.

Mourra-il? il mourra, ilell mort. Ahenhee’.

MaTu mourras, il ell mort.

Tchihaye, Tchigaye.

Qui ell-ce, qui ell- :e quia fait mourirN. PSinanoitenhaenhey, dahein-heé N.

Le corps mort ell-il mishaut? al’f. Onne’ acha-

hauy auharindaren.

Manger.

Donne-moy à manger.Taetfenten, Sattaé-

fenten.Ne m’en donne qu’vn

peu. Oafquatayaafcaakeye’ tanante.

le n’en mange pas beau-

coup, 3. per. Otaran-tan téche’niquqy.

le n’en mange que deux

fois le iour. Teindi te-hendiche.

le n’en mange point, 3.per. Danflan te’ache.

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de,’

A. .t - r-’ - ..*..-.v-

tut-.x.m»., A v . 5

Male ne fgaurois tout man-

ger. Téhauatan éni-

quay auoiti.

I’ay allez mangé, ie luis

rallafie’. 08anni, Onne’

ataha.

l’en mange beaucoup, 3.

per. Otarantan da -chéniquoy.

l’en mange bien. Yauai-

che.

le mange, le le mangeray,int. Ni éniquaf.

Iel’ay mangé. Dyauhafe.

Que dis-tu qu’on mange?

Tatifla fega.

Tu ne nous donnes pointà manger. Tefquatfen-ten, Teatfenten.

Me veux-tu manger? K.Dyoutfenten.

Mange-tu point de N.,ail. N. Trfcaiche, Tif-caiche.

.Ma

En manges-tu? 3. per.ail. Ichiechy, Ichie-che.

Tu n’en manges point.[fla danjtan téche’ni-

quay,Danfian te’efcaif-

je, Stan téquieche.

Tu en manges bien, int.Sifcoiche.

Vien manger. Ache.

Mange. Sega, Séni -quoy.

Vien manger, le pot e,prell. Achenha.

Voyla, tiens ton manger.Chiatfatan.

Mangez, faiéles a vollre

ayle, fing. Efquata-rate.

Liche le chaudron. San-datfaénes.

N. Liche l’efcuelle. N.Eflaret adfen.

Tu

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3. per.Ichie -

point.écheni-

e’efcaif-

che.

an, int.

he’.

Séni -

pot e I,

nanger.

l vollrefquata-

Il. San-

.le. N.

Tu

MaTu n’as pas tout acheué

de manger. Danjlanvoiti tefe’xren.

N. renuerfe le relie dansla chaudiere. N. Safa-que.

Tu es vn grand mangeurde bled grillé. Sanda-

J’alzazg’.

Tu ne celles de manger.Ahauantahan ifl’a ilia-

che.

Tu as allez mangé, tu esallez remply, rallufié,int. Onne’fataha, On-néfatanni.

Donne à manger a N.,donne-luy à manger.Sefenten N.

Donne a mangeràton fils.S etfate’en chiennan.

le n’ay pas encor’ tout

vfe, confommé le N.,

Ma2. 3. per. Aflon te’a-ch layé baguier.

Il ell defpité, il ne veutpoint manger. Teské-ca)’.

Il mangera demain desL. Achietecque L. Au-hatiquaf.

C’ell vn goulu, grand &

prompt mangeur. On-gyataeje.

Les N. ne les mangent-elles pointPne les ont-elles pointmangéesPN.

tiuhatiche.

Les corbeaux mangent lebled. Ouraqua atichia-cile, anneha.

N. le mange. N. [hon-mache.

P. les ont mangez. P. 0-chiaye’.

Il y en a cinq, il n’y en a

que cinq qui mange-F.

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4’

a. ."m

s * v- ç-æs. v-

.-

v-nt-nm fig"...

v...

sf-

Maront. Houiche yhen-nonfquandiquay.

Celui-la en mange. Can-dihite.

Celuy- la n’en mangepoint. Canna te’ache.

Raifms que les Françoismangent. Ochaenna,Agnanha yuhatiche.

On les mange crues. Oca-cheyuhatichi.

Les N.les mangent crues.Ocache fultatichi N.

Tout ell-il mangé, con-fommé, vfe’ PDachiaye’.

Tout n’ell pas encoremangé, tout n’ell pas

vlé. Aflan higot.

Tout ell mangé, coulom-mé, vle. Onna ochiare’.

aMariage.

Es-tu marie? afl. San-gfaye’.

N’es-tu point mariePal’f.

Téfangyaye’, Tefcan-

gyaye’.

Vas-tu point faire l’a-mour P Techthrauan -det.

T’en vas-tu, iras-tu temarier a N.Sifaen[i N.

Vas-tu te marier, t’en

iras-tu te marier enFrance P Sifaenfi anna-ranoüeyche mignon -hac.

As-tu point d’enfans enton pays? Te’chiatan-

kian.

Es-tu enceinte P ail. San-dériq.

le fuismarié, 3. per. int.A ngyaye’ , Ongj’aye’.

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. San-

riéP alf.

"efcan-

ire l’a -

rouan -

ls-tu teaenji N.

er, t’en

trier enenna-tignan -

aluns enchiatan-

all. San-

per. int.ngj’aye’.

Male ne fuis point marié.

S tan teangfafé.

Il n’ell point marie, int.

Teangyafe.

La femme ell enceinte.Outfahonne anne’ri-que.

Elle n’a pas encore ac-couché, elle n’a pas en-

core fait les petits. Af-fan téocaytan.

Elle, il en ell bien prés.Iifaskenha.

Il tette. Onontfirha.

l’ay mes mais. Afiehaan.

Matachier, peindre,parer.

Picoter, 8L matachier fancorps. Ononfan.

Huiler les cheueux. Are-nonqua , Ajerenan -qua.

111:1

Il ell peint. Ottacahazg’.

Vousnevoushuilez,pein-turez point. Stan te-chercnanquaflî’.

Cela ell beau, de n’ellre

point peint ny huilé.Ongfandé flan tc’ere-

izazzqziafle.

Cc bois-la, ce bois-cy n’ell

pas peint. Danfiante’aofah c.

Fil-ce point de la pein-ture? Te’afauhate’.

Il s’efface, il s’effacent. A-

tafaüache, Quathran-llC’J’fL’.

Ne l’ellace point. Ennan

chattant.

Tu l’effaces , efface-le.

Sauhathranha.le l’efi’ace, il l’efface, il

s’efface. Auhathranha.

Il ne s’eflace point. Stan

tefquatrhanhey.f i)

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31aN. a-elle de la millade

pendue au col? r. per.N. c’athrandi.

Tu as de la rallade pen-due au col. Sathrandi.

Tu as la plume fur l’o-teille.Chatahanthache.

Tu as les cheueux rele-uez, frizez. Saneha-chien.

Maux, maladies,douleurs.

l’ay mal à la gorge, 3. per.

Ongyatandet.

I’aymal aux dents,3. per.Angyhee’.

I’ay mal au dedans de la

iambe. Etnnatafque.

I’ay mal aux pieds, i’ay

les pieds rompus. Of-eo, ’achitafque.

filale fuis tout defrompu.

Onde’chate’ni.

Il me faiEt mal, I. 2. 3.pet. Chatauret, Cha-tarha.

La telle te faict-elle mal?ail. Sanantficque.

As-tu mal a la gorge? all.Sangyatandet.

Te porte-tu point mal PTétfentes.

N. ell tout defrompu,brilé, oflence’. N. Onde-

chateni.

Il el’r enflé. Sanaiiclziefle.

Goutte - crampe. Ahye’ -

gauife.

Petite verole. Ondyaqua.

Veruës.Ondichaute,Ein-dishia.

Vellies qui viennent auxmains pour caufe dutrauail. Satate’xren.

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rompu.

r. 2. 3.t, Cha-

lle mal?rue.

rge? ail.l.

nt mal P

lrompu ,V. 0nde-

nchiefle.

Ahye’ -

dyaqua.

ute,Ein-

lent auxaufe duirien.

Ale

Branslement de dents.Ondoquet.

Mener, Amener.

Merle-moy auec toy. ’Ia-

tequegnoney.

Mene-la a Kebec. Atou-tare’gue fatandi.

L’emmeneras-tu à N.P

Aetcheignon N.

L’emmeneras - tu P Et -

cheignon, Etfeignan.

Auez- vous demandé d’a-

mener des Françoisauec vous? ail. Efqua-titaquieyagnanhapu,Efquariuhan taque,Efquagnongniey.

Ouy, nous en auons de-mandé, deliré.Ha hail-

arihauantaque.

N. amenera des porcsl’ellé. N. Téte’cheignan

ache]! oeinhet.

AleAllez-vous tout amené (le

bois?) Chiechieranta.

Membres (à parties ducorps humain.

La telle. Scouta.

Les cheueux. Arachia.

Vne perruque auec lapeau. Oriontjira.

Le dellous,ou bas de Cou-ronne. Oquenfenti.

Les moulIaches. On -naiiafl’ante.

Poil deuant l’oreille. Ot-

filiaita.

La trelle de cheueux desfemmes. Angoiha. Au-trement : Ongoyhante.

Le vilage. Aanchia.

Le front. Ayeintfa.

Les oreilles. Ahantta.

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M’a

Trousdes oreilles. Allan-tâharen.

Les temples. Ora..on -chia.

Les fourcils. Aeinforet,Teaaeinfaret.

Lesyeux. Acaina, Acain-da.

Les paupieres. Oaretta.

Les iouës. Andara, En-dura.

Le nez. Aongya.

Les narines. Oncainjta.

Trous du nez. Ongyaha-rente.

Les levres. Ahta.

La bouche. A fcaharente.

Les genciues. Anauacha.

Les dents. Afcanchia.

Le palais. Aanfara.

La langue. Dachia.

fileLa gorge, le golier. On-

gyata.Le menton. Onhoinha.

La barbe. Ofcainra.

Le col. Ohanra.

Le derriere du col. On-gyafa.

Les efpaules. Etandreha,Ongaxera

Sur l’efpaule. Etnein-chia.

Le dos. Etnanuhahey.

L’elpine du dos. Aaan-

chia.

Les bras: Ahachia.

Les coudes. A yachia.

Les mains. Ahanrefl’a.

La paume de la main. On-

datata.

Les doigts. Eingya, E-teingya.

Les poulces. Otfignan-eara.

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cr. On-

ainha.

i’Fa.

:ol. On-

indreha,

Etnein-

zalzey.

.. Aaan-

la.

nchia.

irefla.

tain. On-

gya, E-

tfignon-

Ale

Les ongles. Ohetta.

L’cllomach. Oüachia.

Les mamelles pleines,enflées. Anantfa.

Les mamelles plates. Et-nonrachia.

Le colle. Tacha.

Le ventre. Tanra.

Le nombril. Ontara.

Les cailles. Eindechia.

Les genoüils. Ochinga-da.

Les iambes. Ananta.

Les cheuilles des pieds.Chagaute.

Les pieds. Achita.

Doigts des pieds. Yan-hoixra.

il! e

La plante des pieds. An-dada.

La follette qui ell fur lecoupeau de la telle.Aefcoutignan.

Tout le corps. Ee’ran-

guet.

L’ame. Eskeine.

Les antes. Atislteine, El-quenantet.

La chair. Auaitfa.

Le fang. Angan.

Les veines. Outfinaz’tiay-

ttza

Les os. Onna, Onda.

Les entrailles. Ofcainha.

L’haleine, le faufile. O-

rixha.

Le cœur. Auaiachia.

La ceruelle. Ouaicheinta.f iiij

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Ale

Laicl, du laid. Anonra-chia.

Dans le ventre. Etjonra.

Saline. Ouchetouta.

Phlegme. Ondeuhata.

Morue. Tjignancaira.

Chauue. Te’hacha, Teffa-

cha.

Longs cheueux. Outfina-nouen.

Sourd, vn lourd. Te’on-

tauaiy.

Borgne. Cataquof, Es-kezgfatacay.

Aueugle. Te’aco’zy.

Camus. Oconckiafe.

Boiteux. Quieunantate.

Nez picquoté. Ongyara-chou.

Ale

Menteurs.

Tu as menty, r. 3. per.1)achaenne, Cariha-nia, Andachoenne.

Il a menty, c’ell vn men-

teur. Dachauhanha.

Ne mens-tu point? Sin-dachouanna.

le ne fuis point menteur,3. per. Danjlan te’an-

dachaenne.

Mejchant, pointd’efprit,

vicieux.

Tu es melchant. Safca-hat, Otifcahat, Saga-ron.

Tu es rude, fafcheux. Sa-garou.

Vouselles tous melchantsScaincuquoytetfquaf-cahute, Auaiti fanaif-cohan.

À’ or:

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. per.riho -

men-lia.

S in-

itcur,te’an-

fprt’t,

efco-laga-

:.Sa-

nantsplaf-uaif-

Ale

Vous me laides tort, le nefuis pas vn ieune hom-me. Cherhan etnan-mofeinti e’ni.

Tu n’as point d’efprit.

Tefcaandion, Tefqua-niait.

Ne me trompe pas. Ef-quezmondeuatha, E n-nan, chihogna.

Cela n’ell pas bien. Voïca-

rihangya.

Tu es vn bel homme. An-goye.

Tu es vn conteur. Takia-ta.

Il ell melchant.A[cahat.

Il ell rude, fafcheux. On-garou.

Il n’a pointd’efprit, 2. 3.

per. Téhandian.

Tu es vn mal bally. Had-tachen.

Mal bally. Atache.

111e

Mal otru. Ognierochio-gnan.

Dents pourries, laides.chfquachahauindi, Te-chouajl’aham’iy’.

Batteur, frappeur, que-relleur. Hottaontan.

Traillrc, vn traillre. Non-quairefla.

Maquereau.Ourihouana-[touffe

Mauuais,vilain, fale,&c.,r. 2. 3. per. Ocaha, O-

caute’.

Ennemis. qucahenfe.

Ton pere ell mort. Yaif-tan haurmhauan.

Il mourra, tu mourras.Tfihigaye, C li igaye.

Meubles, inefnages,outils.

Alefne. Chamata.

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d’0

Aulron. Auaichia.

Ains, des ains. Anditfa-hauineq.

Bouteille. Aj’e’ta.

Bague, medaille, &c. O-tarifia.

Ballet. Ojcoera.

Canot. Gya.

Calumet. Anandahoin.

Cadran falaire. Ontara.

Canons de verre. Anon-taffe’.

Canons de pourceleine.Einjla.

Canons grands & gros depourceleine. Ondafa.

Canons gros 8e quarrezque les filles mettentdeuant elles. Scouta.

Chaudron, pot. Ganaa.

Grand N00aile".chaudron.

.IIL’

Chaudiere.Cour.

A nda tfaf -

Grandechaudicre.Andat-faitennen.

Cifeaux. Eindahein de-hCÙL

Cou llea u.Hottetnen.

Andahia,

La guigne. Endicha, En-

dira.Cueillier a manger. Gue-

rat.Cueillier a tirellcr. ligan-

hale.

Cordeau de rets. Sa tafia-que.

Cremaliere. Ognonfara.

Claye,petite claye.Ataan.

Efpatule. E flaqua.

Efcuelle. Adfan.

Efcuelle d’efcorce. Andat-

feinda.

Efchelle. A faucha.

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allai -

Andal-

’in de-

lahia,

ta, En-

r. Cae-

ligan-

atajla-

infara.

Ataan.

Andat-

I.

Elle

I’uzil. Agnienxa.

Hache. Atouhoin.

leu de paille. Aejcara.

Mortier a batte. Andia-ta.

Marmite. ’l’honra.

Lanlle. Ajfara.

Miroiter. Ouracoua.

Manche, vn manche. Au.de’raheinfa.

Nattes. He’na, Ayhe’»

na.

Pannier. Atancha.

Pelle. Rata.

Pelle a feu. Attifioya.

Pincettes a prendre feu.A fi j! arhaqua.

Peigne. Ayata.

Pilons a battre. Achi-ra.

Perches lal’penduës au

dellus du feu. Guaran-ta.

A10

Planche dolce. Alioin-ra.

Plat a vanner. Aon.

Pourcclcinc. Ononcoiro-ta.

Raquettes. Agnonra.

Raclot’ier. Anguetfe.

l-ïallade. Acainna.

Ret, vne rut. [L’infla-Clic

Seau. Ander qua.

Seine, vne feine. An-gicler.

Taillant. Datie’.

Tranche, vne tranche.Ande’hacha.

Telle, la telle. Orahain-tante.

Treine, vne treinelle acharier bois. Ara-cha.

Tonneau. Acha.

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- 4-52:- - Q Û-N- n-Nv-

amn..p:..., A. . v

x’,

1110

Maqueurs, je maquer.

le ne me moque point.Téantauyata.

Tu te moques. Etchatan-tarifa.

Te moques-tu de moy?pl. ail. Quiefquatan,Efquaquiefquatan.

Pourquoy te moques-tude moyPall. Squiatan-tarifa.

Ne te moque point demoy. Etnanfque’tan-

tauya, Etnanchatan-tauya.

Ne te moque pointde luy.Senanafcatantazg’a.

Il le moque de toy, demoy. Ayatantaiifa.

Ce n’ell point moquerie.

Danflan tantattya.

A10

Monjlrer, faire vair.

M0nflre-le-moy. Tade’ha.

Monllre-le, monllre. Ché-

ahauifcai

MonIIre donc. Dyaufau-tafca.

Monllre le cadran. Sau-tafca autara.

Monllre que le voye. Yoacanfe’.

G. Tu ne me le monllrespoint. Téacaufe’ G.

Tu en monllras hier. Ché-tecque chéahauifca.

filouter, defcendre.

Montagne. Quieunan -toute.

Vallée. Quieunantoüain.

le monte, il monte la mon-tagne. Onantauret.

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iir.

lelia.

Ché-

éfau-

SOI;-

:. Yo

nitres

’10"-

îtaiu.

TIOÛ’

f.

r o

Mole monte en haut, 3 per.

Aratan achaltouy.

N. Sçais-tu bien monter?

Y monteras-tu bien?N. Chieinhauy daara-tan.

Les ames des Hurons nefçauroient monter. Te-

houatau atiskein de -houandate haraten.

Les A. des F. ne veulentpas delcendre. Téha-rafle afadefient A. F.

Il delcend la montagne.Taoüatarxatandi.

Les F. font montez furdes cheuaux. F.Aaclza-tan faudareinta.

I’ellois monté fur vn che-

ual, 3. per. Saudarein-ta aachatan.

Tu allois monté fur vn

A10

cheual. Sondareintafitgueuchatan.

Monter. Haratan.

Defcendrc. Safadtylent.

Mardre.

le mords, le te mordray.Auhafiauha, A flauha.

Tu mords, mord. Saflau-ha.

Il mord, il mordra. Ojlau-ha.

Il me mordroit. Aflauha.

Elle la veut mordre. Tau-hachetauhan.

Il le mord, ils le mordent,le battent (chiens). Ya-(brio.

Mouillé, feiche’.

I’ay mouille les N. Hau-ande’quaen N.

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à

nflt-d’n .»..., l... . , v

d-H..W- a -1- 9.0.4». ’.

1310

Ta robe ell mouillée. San-

dachahaüau.

La robe ell mouillée. En-dachahoüan.

Il, elle cil mouillée. Ou-ranaüen.

Il ell mouillé, feiche-Ie.L’acainan afiau.

Seiche-le. Sejlatete.

Il n’ell pas encore lec. Af-

fan te’afiateiu.

Il ell lec la, int. Ca ofla-tein.

Il ell fec, ils font feCS. Sta

ten, Onaflatein, Onof-tatatein.

Moucher.

le me mouche, mouche-ray-ie. A tfiguancayra.

Mouche - toy. Tfignan -coyra.

Morve . 7.7ig’nouciy’ra.

Na

Nager, baigner, plan-ger.

Baigne-toy. Saltahoitan.Nage. Sattonteingj’a-

[tonifiaPlonge, plonge-toy. Sat-

taraque. t

Nages-tu bien de l’aui-ron? Eche’auoy.

Nage de l’auiron. Séa-

hauy, Che’auay.

Nage, prelle fort. At-choudiféahazg’.

le nage. Emmy.

Nations de uelleuation.î

Aux Francs. Atignan-haq.

Kebec. Atantare’gué.

Montagnets. Chauoira-non, Chauhague’ra -

non. ,Canadiens. Anafaqua -Han.

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alan -

man.5071 *

.Sat-

l’ani-

Séa-

At-

ation.

mon -

n6’.

taira -aéra -

rqua -

NaAlgoumequins. Aquari-

nuque.Ceux de l’Isle. He’han-

queranon.Les Epicerinys. Skequa-

neronan.LesCheueuxreleuez. An-

dataliaiiat.Les trois autres Nations

dependantes. Chife’r-

houau, Squierhonan,Hoiudarhanon.

Les Petuneux. Quieu-nantatéranons.

Les Neutres. Attihouan-daron.

La Nation de Feu. Alf-fiarhonan.

LesYroquois.Santouhoi-rouan, Agnierhanon,Onantagueronan.

Les Hurons. Haüanda-te.

Nation desOurs. Ating c-ahaintan.

Nation d’Entauaque. Afi-

gagnangueha.

NaNation. Datiranta, Re-

narbonan.Le Saguenay, Prouince

du Sagucnay. K calciu-

Je.De quelle Nation es-tu?

Anhenheranan.D’où es-tu P Nétzfle’uau.

Tu es d’icy. Iflaria, (fla-

rat.De quelle Nation, de quel

lieu, de quel village ell-il P Ananhexranan, A-nauxrauan.

D’où ell-il? Etaaue’non.

D’où ell-ce qu’ell N. Eu-

nauae’nan N.

Elle ell de N. N. Kyrie-non.

Il ell de B. B. Etaoué-non.

Nombre, le nombre.

r. Efcate.2. Teni.3. Hachiu.4 . I)(1C.4..

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s un.» -.- -.--...’.’.

.«u

rubana-r.-. -vd v

Na5. Oufche.6. Hauhahe’a.

7. Sataret.8. Atteret.g. Néchan.

1o. Aflau.1 1 .Aflan efcate efcarhet.12. Aflan téni efcarhet.13. riflait. hachin efcar-

het.r4. Aflan dac efcarhet.15. riflait ourdie efcar-

het.16. Aflan hauhahe’a ef-

carhet.17. Aflanfotaret efcar-

het.18. riflait atterct efcar-

het.19. Aflan ne’chon efcar-

het.20. Teni quitiawîtn.

21. Teni qzziuaiflan ef-cate efcarhet.

30. Hachin quz’uaiflan.

40. Dac quinaiflan.50. Out’che quiuoiffan.

Ou60. Houhahe’a quiuoif-

fan.7o. Sataret quinazflan.80. Atteret quinazflan.90. Ne’chon quiuazfi’an.

100. nga tinazfihn.200. Teni te’uaignauay.

1000. rifle): attenaigna-uay.

2000. Teni tiuoiflan at-te’uaiguauoy.

Ou.

on eji, au efi-ce, oùfont-ils alle; ?

N. Où ell allée la B. N.Nache’ B.

Où ell ton pereP AnéJ’aiflau.

Où ell ta uiere? où ell-elle allée? Annan ate’

ahaüeuanfendoua.Où ell-ce qu’efl la P. Ané

igan ennauaiuan P.N. Où ell-il allé? N. Té-

ahoinan.

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nauoy.ioigna-

72:n at-

aufont-

a B. N.

a? Ané

où ell-non ate’

Duo.

P. Aue’

on P.N. Té-

OuOù ell-il? où ell-il allé?

Anahoue’nan, Ahaüé-

non, E ondenon.

Où s’en ell-il allé P Où ell-

il allé? Annan anfa-rafqua.

Où font-ils? Auatiguei-ron.

Où ell-ceP lequel ell-ce?Qu’ell-ce que c’ellP Dy-

auairan.

Où ell-ce? Où a-ce elle?

Anan.

le ne lçay où il en, où ilell allé, pl. Danflan té-inte’refl ahaue’non.

Ne fçais-tu pointoù il ellallé? pl. al’f. Danfian

téchiuteret ahauénan.

Où mettray-ie cela PAnai-

kiein.

Où l’as-tu misPAne’ igan.

Les N. font allez a B.N. B. ahanénan.

Ou

Oublier.

I’ay oublié. Onate’rainq.

Tu as oublié, Sate’rainq.

Il a oublié. Ofiarendi.

le n’ay rien oublié, Nous

n’oublierons rien. Stan

anate’rainq.

ou)":

le l’ay ouy. Garhaguein

necha.

Tu l’as Oüy, int. Sarha-

guein.

Il l’a oüy. Garhaguein.

le l’ay ouy dire dans la

forell. Chaharhayanatakia.

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* æ.v’- mV-

a...ç........4 ’ v

Pa

Parefleux.

le fuis vn parelleux, lal-che, couard, 1. 2. 3.per. Altetque.

Elle ell parelleufe, elle neveut rien faire. Ahaüia-

heu.

le ne fuis pointparelleux.lafche, couard, 3. per.Danjian tehetque.

Tu n’es point parelleux.Te’chietque.

Tu vas, tu dis trop ville,trop promptement,trop precipitamment,1.2. 3.per. Chieflaret,Achieanret.

Tu ne fais pas ville, tune te defpeclies point.Ande’rati jiguauianni,

Saniani.

Tu mets long temps. Ga-riuoitfi .

PaNous finirons bien toll,

nous aurons inconti-nent faic"t. Kieufqueu-ha aytaqua, Tfitaqua.

Ne le trou ues-tu pas bien,ne te l’emble-il pas à

propos, en es-tu mar-ry? Sachiefle’.

Parler.

le dis. Eni hatton,Ayhou.

Tu dis. Sayhan.

Il dit. Yhatton, Yhatan-que, Yhatonca.

le dis, ils difoient. Yan-tanque, Yhontouque.

Tu dis, tu difois. Etchi-hou.

Il difoit. Ahirhan.

I’ay dit. Onnen ayhatan.

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tien toll,inconti -eufqueu-(fitaqua.

pas bien,-il pas às-tu mar-

hatton,

l1.

, Yhatan-ra.

ent. Yan-intauque.

is. Etchi-

au.

ayhatan.

PaTu as dit. quuatanca.

Il a dit. Aeinhaan.

le l’ay dit. Ondihatan.

le luy ay dit. Ouné houa-

tandatan.

le dis que cela eli falc &mauuais, 3.per. Ocauteauhatan.

Qu’ell-ce que i’ay dit,

qu’il adit? Tatahixon,

Taté yxan.

Que diray-ie? Tautau-tein ayhan, Tanteylzan.

le ne luyay pas encor dit.Aflan téhatau.

le le diray, le luy dira):Yhan, Déyhon.

le le diray. Haüatanda-tan.

le vous le diray.Haüata-

natan.

le ne luy diray point, le

Pane le diray point. Stan

yahan.C’ell ce que ie dis, c’ell

cela que i’ay dit. Con-

diatanque.

Disnie bien P Ongyande’

yatakia.

le ne dis mot, le ne disrien, 3. per. Stan te-haton.

le ne parle point. Fata-kiaque.

le ne fçay ce qu’il dicl.

Danjtan tachihatan,Danfian tafi hatan.

le veux parler à ta mere.Haüatanatan j’en-dorien.

I’ay donné ma voix, ma

parole. H ariuaignyon.

le l’entends bien. Ha-ranca ichine.

le ne l’entends point, 3.per. Danflau te’aronca.

a il

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° x q.» - ai»...

---...-..p---s a . -

Pale ne fçay pas encore par-

ler Huron. Aflan tea-yeinhouy hauandateatakia.

le n’entends point ce que

cela veut dire. Stan ta-chiha, Tachi adfe’.

le l’entend, le le com-prend, int. Tayeintou.

le le repeteray encore.Aytanda ichine.

Quand ie fçauray parlerHuron, pl. Etgayein-hou] hauante atakia.

Nous enfeignerons celaaux enlàns.Hariuaiha-yeirzjia échiaha.

Tu dis. Chiatanque.

Dis-tu pas. Ichihatan.

Dis, dis-le, dis-luy. Chi-haufatandotan.

PaQue dis-tu? Toji hatan.Comme dis-tu? Tautein

feifcazfi’e.

Parle. Satakia nefa.

Tu as dit, tu difois quela M. cil, elloit N.quuatanca M. N.

C’ell toy qui l’as dia, qui

le dit. Ma ondichia-touque, Chatandatan.

Tul’as dia. Ondichiatan.

Tu luy as dit, tu leur asdit. Ichihan.

Tu as dit nenny. Ichihondanfian.

Toy dis-le. Sachihan.

Dis-leur qu’il y a cinqiours qu’ils attendent,

que nous attendons.Chihon hauiche éuain-

layé hainchantaye.

Qui te l’a dit. Sinau diu-

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i hatan.Tautein

au.

ifois que

lioit N.l. N.

dic’l, qui

ndichia-andotan.

ichiatan.

u leur as

. Ichihon

rhihan.

y a cinq.ttendent,ttendons.lie éuain-

intaye.

inan diu-

Pahatan, Sinan atandat,Sinan atandatan, Si-nan totéuhatan.

N. te l’a dit. N. Sachia-

tan.C’cll toy qui l’as dit. [fla

fatandatan.

Tu parles trop ville. Chi-ejlaret atakia.

Dis-luy qu’il nous donne

du paillon. Etfihon ta-haxritan.

Tu ne dis rien, tu neparles point. Tefata-kia.

Ne parle point. Enonfa-rakia, E [guenon fata-kia.

Ne le dis point. Ennanchaitandatan.

Ne parle plus à moy, c’ell

allez. Tefcanatakia in-di, anen.

Ne fay point de bruit. Ef-quenanfakiein.

PaNe le dis point, ne dis

point. Etneflandi.

Efforcc-toy, halle-toy defçauoir parler.Saanura

fatakia.

Tu ne Icais pas encoreparler Huron. Afl’on

tejctyainhaigf H. ata-kia.

Tafche de fcauoir parlerHuron pour le renou-ueau.AdehandiH. ata-kia honéraquey.

Comment dites-vous,comment appellez vnechaudiere? Tatichi a-tangue,andatfafcauy.

Repete, redis-le encore.Chiennitauda ichine.

Dis-le encore, parle enco-re. Hauatofatanoton,[fla fatakia onhaüato.

s iii

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.s s -saa-g..-x - - gme.

vrai a... -v -

PaQuand tu fçauras parler

H. Ayeinhauy H. ata-kia.

M’entends-tu bien? afl’.

Chahe’ronca.

Tu n’entens point, tu nem’entenspoint. Te’cha-

i’OHCd.

Tu n’entens pas tout, pl.

Danjlan auaiti tefqua-rauqua.

Entendez-vous bien cequ’il dit? 3. pet. Ef-quaanaronqua.

Tu I’entens, tu le com-prens, int. Tayeintan.

Tu entens tout, pl. On-nen auaiti fquafqua-ranca.

Que dit-il? Tatihatan.

Que difent-ils P Totihon-tan, Tatihatancay.

Qu’a-il dia, que t’a-il dia?

Tautein aeinhaon.

PaQue difent ces deux-la P

Teni hantonque.

Que dilent les François P

Tote’ yhan agnati-huque.

Que difent-ils ?Te’chiau-

haihere.

Que dilent-ils, qu’ont-ils

dict? Tati ahan.

Ils n’ont rien dit, ils ne

difent rien. Stan tea-ton.

Ils difent. Yhontonquc.

Ils difent que M., int.Yuhaton M.

Ils l’ont dit. Atihanton-que.

Il vous dit. Yhatoncoy.

le te difois. Aj’he’hon.

N. le dit. N. Satanda-tau.

C’efl B. qui l’a dit. B.

Chiatandatau.

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:ux-la P

1nç0is P

agnati-

’e’chiau-

.’0nt-ils

t, ils neau tea-

auquc.

ll., int.

hantan-

ancoy.

ilion.

ttanda-

dit. B.

PaC’ellce qu’il dit. Chan-

tenayyhon.

Elle dit que ce fait main-tenant. Yuhatanquean-hoüato.

Il ne veut pas qu’m dife

cela. Teharaata.

Ilell a deux paroles. Teniafatakia.

Il ne dit encore rien. Af-[on te’atanotan.

Il ne parle pas encore.Afin: te’atalria.

Il ne parle pas encore Hu-ron.Aflon te’hatongya.

Houandate.

Ils n’entendent pas lalangue. Danjian te’a-

tandote.

N. parle. EchiauhahafeN.

Raquette, ell-ce pasadire,leu de paille P Agnanraefquatonca, Aefcara.

PaCe n’ell pasa dire. ’I’echa-

touca.

Il s’appelle en deux fa-çons. Te’nite’ha adfi.

Cela s’appelle vne peau.Nechauhafe, aude’uha.

Les Huronsdil’entcommc

cela. Vlzauuhajquafle

H.

Comme difent les Fran-çais. lotifquajfe a-gnanhaque.

On n’a pas encore laid le

cry, on n’a pas faict la

publication, int. Ajfante’tatakia.

V11 cry qui le fach par laville ou le village par leCrieur, pour aller a laforell querir du bois encommun : A la forcit, ala forell, allons a la f0-rell.[:Îfcoirhafkiau,e]L

coirhafkian.g iiij

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PaNe lois point porteur de

mauuaifcs nouuelles,ny lemcur de zizanie.Ennon anhondionra-chien.

Vas-tu femer des noifes,des mauuais contes?afl . S iandianrachien.

Ona fait courre, il a caufédes noiles, 8L feme’ des

mauuaisdifcours. Yon-dionrachien.

Parentage ë confangui-nité.

Le Createur. Yofcaha.

Sa mcre grand. Ataeint-lie.

Vn homme. Hanhouay.

l’a

Enlans. Achia, Ocqytan.

Masles. Angyahan.

Femmes, femelles. Out-falianne.

Des ieunes gens. Ma-feinti.

Filles. Oudequien.

Vieillards (munis gene-ris), A gandachia.

Mon grand pere, magrand mere. Achata.

Mon pere. Ayflan, Aili-taha.

Ma merc. Anan, On-daüen.

Mon frere,ma lueur. Ata-quen.

C’ell mon frere, ma lueur.

Aixranha.

Mon fils, ma fille. Ayein.

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caftan.

in.

:s. Out-

lS. Ma-

en.

Es gene-’hia.

3re, maIchata.

an, Ath-

an, On-

eur.Ata-

ma lueur.

e. Ayein.

PaMon beau-perc. l’agne-

nefle.

Mon gendre. Agnein-hefle.

Mon beau-fils. Anda.

Refponds. Agon.

Mon beau-frerc. Krak-in.

Ma belle-lueur. Nidaua)’.

Mon oncle. Haltatiuo-ron.

Ma tante. Harha.

Mon nepueu, ma niepcc.Hiuaitan.

Mon coulin, ma couline.Earafle’.

C’cll ma petite-lille,ie luis

fa mere grand. 0t-thréa.

Ma niepcc (maniere deparler aux femmes 8Ltilles). Etchandray.

Mon petit-fils. Eflaha.

PaO. cil le nepueu de mon

pere. O. Auhoinuhatanfaiflan.

Ma lemme, mon mary.Eatenonha.

La femme de N. N. Onda.

C’ell facompagne, ce n’cll

que la compagne. Af-qua.

Ton pere. De’ ayfian.

Ta mere. Sanan, Sen-dorien.

Ta femme, ton mary. Sa-ténanha.

Ton enfant. Sacaitan,Sachiaha.

Ton oncle.Hauatinaran.

Ta tante. Sarha, Sarhaq.

Ton coulin, ta cantine.Sarafle’.

Ton frere, ta lueur. Sata-quen.

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PaT on beau-frere. Saquya.

Ta belle-focur. Sindauay.

Ton nepueu. Chiuaitan.

Ta tante, Ell-ce ta tante?C’ell ta tante. Sarhaq.

Tu es l’on petit-fils. [fa

efioha.

Lelilsde N.N. Ouhenha.

Son petit frere. Ohieuha.

Fils, enfans, le petit. Ott-henha.

C’ell le petit, l’enfant, le

tils de A. A. Ichi hau-einha.

Sa mere, merc. Ondouen.

Il a la mere grand. Acha-tachien.

Homme veuf, femme vel-ue. Atannefqua.

N. l’a engendré, l’a mis

au monde. N. Ochandi.

PaC’ell vn de nos gens, c’ell

vn des nollres. Haua-toudi.

Ma compagne. Eadfe’.

Mon compagnon , moncamarade. Yathara.

le luis ton compagnon,ton amy. Yatarazfla,Eacifif.

Comme celuy-la t’elI-il

parent? Toutauteinejleonq.

A qui ell parent, de quicil parent celuy-la, cel-le-la P Sinan déca on-nchan.

Il t’ell parent, ils te fontparens, T’ell-il parent,

te font-ils parens P Ef-quauehan.

Ils ne te font point parens.Danflau tefquauehau.

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c’ell

aua-

re.

ITIOI’I

mon,aira.

’clI-il

utein

e quii, cel-a on-

c fontnent,P Ef-

lfCflS.’ehau.

PaIl ne m’ell point parent.

Dandan téuhanehon.

Mes parens font riches.Oukiouhay annehan.

Il elI parent, 1. 2. 3. pet.Ouuehanq.

Il font parens. .rletquane-han.

Ils font tous parens.Auoi-ti fquatate’ein, Atif-

quatein.

Les François font parens

des H. Fr. Aefquaue-hon H.

Les Françoisnefontpointparens des Hurons. A-tignanlza dauflan tef-quanehon hauandate.

le fuis Ion parent, il ellmon parent. Onne-houque.

Les A. font parens de P.Onneizanq A. P.

PeIl elI parent de tous ceux

de la terre, de tout lemonde. Ondéchrauait i

annehan.

Pauure, pauurete’.

le lu i s pauu re. A nacauta.

Nous lemmes pauures.Ofcorha ti .

Tu es pauure. Sacauta,Safcarhati, Safcorha-ta.

Les Hurons font pauures.Téhhacota Mandate.

Ils ne font point pauures.Dunfian ofcarhati.

l’enfer, auoir dans lapenfc’e.

le pente. Anoirhct.

Tu peules. Icherliet.Cherhet.

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.n-ne

4.-... x --- w --w-os..’.

Q .

na..z.p .-. -.,A v

PeIl penfe. Auairhet.

Iepenfequetunedispointvray, que tu ments,Iherhet cariania.

le peule que c’ell cela que

tu as longé , que tuauois fange. Naetchai-rhé fachafqua.

Que peule-tu Pa quoy as-tu peiifquu’en penfe-

tu? Tauti cherhet.

Tu penfois, tu le penfois.Tich crxh et.

Pente-y, aduife-y. Sa-nianxrey.

Il penfoit que ce fadentrallades. Yherhet a-cainda.

Ils penfent tous, c’eltqu’ils penfent tous que

ce fait d’vn homme.

Iuairhet auoiti anha-uay, Auaiti ifcairhetonhaitQV.

Pe

Perce, cafle.

Il elt percé, rompu, calle’.

Ofcofca.

Il ell percé, ie l’ay perce.

Nahixrafe.

Ell -iI percé P ail. Ouratfi.

Le chaudron ellrapieceté,percé. Anaa auratfi.

Il ne coule pas, int.Danjian bitté.

Le tonneau ell perce, des-fonce. Chaurachoute.

Il n’ell pas encore rompu,

perce. Ajfon téocofca.

Il n’ell pas encore rompu,

fendu. Télzaronkiafe,Danjz’an akiafe.

Perce - toy l’oreille. Ti-

taantaefl.

Ton oreille cil percée. Sa-

honttaharein.

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ca [le .

percé.

iratf.ieceté,

ztji.

, 1m.

C, LICS-

haute.

ampli,cofca.

ompu,Haye,

Pa

Perdre, perdu, e garé.

I’ay perdu mon coulleau.

Andaly’atau.

l’ay perdu mon alefne.

Chomataton.

Pefcher.

le vay chercher, pefcherdu paillon, 2. pet. A-hointa cheyaquey.

le m’en vay a l’Alliendo.

fini arafqua adfihen-(Il).

Au petit paillon. Atfiqcaquef.

I ’yray a la pefche. ’..in’,ïlti-

exranan, Æ .’.t’c”t.’.)tîatt

Tu iras a la pefchc "5an-guicxrauan.

Iras-tu alapcfchc? Sara-nanan.

PeN’as-tu rien pefche P San-

déreindihaquiQ’.

As-tu pris, apporté dupaillon P Etfandahauyaliointa.

Il ira a la pefche. Ongui-exranau.

Il ira bien toit a la pef-che. Kieufquenha aha-réhaquiey.

Il n’ait pas encore allépel’chcr, challer. Afl’ou

téohauyacon.

Il cit a la pefche. Ochan-di.

Elle s’en va a la pefche.

Ochandi haquiry.

Petuner.

Donne-moy a petuner.lz’taya.

l’ay du petuli. Ii’tj’enlzos.

Donne-moy du peton.’l’qi’ehoutifli’.

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Pele n’ay point de peton.

Stan tc’uhayenuhau.

le vay, ie veux petuner.Yeinhoc.

le petune.A,rett.y’a, Ta-

yeinhafe, Agatajr’a.

Petune. Satéya.

N. Petune. Ataya N.

le te donneray du petun.Eaxrantifle.

Tien du petun, petune.Yl’feiiilioque.

Tu ne manges point depetun, Téchéche hau-

anhaüau.

Le petun que i’ay apporte

ell fort bon. Caché hait-

anhoitan ahauy.

Voyla, voicy du fort pe-tun. Ayentaque oit-hoirhiqr.

PU

Le petun elI-il fort? ail.Auoirhie’ hoüanhoüan.

Le fort entclle. Auhairhie’

ail-ilzaiianteni.

Le tout n’ell pas encore

vfe, confomme. Ajfouhigat.

Le Calumet ell encorechaud. Orantatarihen.

La pippe ell bouchée, el-toupée. Ottaguql’que-

fait efcanhtg’.

Petun. Tejiéua, Tifien-da, Aj’entaque.

Morceau, ou bout de pe-tun.Heinfa, Délzeinja.

Peu, beaucoup, quantité.

le vous alleure qu’il y en

a beaucoup. Kiandi-ll-iatanetchantan.

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P afl’.

ailait.

n’rlzie’

ncoreAfin):

.core"ilzen.

5e, e1-

[que-

ifien-

Ie pe-rinfiz.

Mite”.

yenndi-

P0Il y en a beaucoup. To-

ronton, Iæyloz’ilzannc.

Il y a beaucoup de ron-ces qui el’gratignent,

picquent,blellù1t. To-ronton c’noddodm ef-conchotic’.

Il y a beaucoup de gens.0111101qu lwilanne.

Ils l’ont trois I’reres. A-

clzinqzle etontaqzten.

Il y en a trois, ils (onttroisJ il eIloient trois,lieront trois, vous liereztrois. Haclzinque [hen-non.

Il yen a de 5. Fortes. Houi-chc anhaflaxran, 11’]-

quqflaxran.

Il y en a de trois fortes.A clzmquu agvzxmn.

Les N. l’ont plus. Eldo-

quannc N.Ils l’ont plus. EÀ’ÏOQIMII-

ne.

Les Hurons l’ont moins.

PeQuicüquqfipwc’ debou-

andatc.Non pas encor’ la plus

grande partie. Ekio-quannc calmi.

Beaucoup de choies, plu-lieu 1’scho les. Etfa’cafo .

Il n’y en agucrcs. Ande-

ato andaret.Il n’y aura point de bled

(aux champs; Nef-quajfein (mucha.

Il n’y en a pas beau-coup. I)anjlan téoucn.

Il n’en a pas beaucoup.Stan téoataronton.

Il y en a vu peu. .-Indc’-

au). Vu peu. agricha,

Yuoszmto, me’ay- vtu.

Il n’y en a plus. (hureauoiti.

B ca u c0 u p. TUI’UIIHHI,

0170N.

Grandement. A nderati[riczttmclchontan.

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- non-v- v-

---vA..r...æ--r.-..--...K ...P i

Peut, ne peut, pouuoir.

le peux. Aeinhouy.Tu peux, int. Clziein-

Izozgy.

Il peut. Acinhouf.le ne ligaturois, 3. pet. Té-

oton, ’I’élzoüaton, Tell-

veinhouy.

Pi

fliquer, piqué.

Tu t’es pique. Safieraefi.

il s’elt pique, int. 1. pet.Andere’efii.

Piquer. Andaraejl.Inciter la chair. Atclzen-

hon.

Piller, battre le bled.

le pile. Alte’ta, Ette’ta.

Pile, bat tu bled. Scin-IÜÎJ.

. h

PiVien, venez piler. Efqua-

téta.

Pile, eI’cache-Ie, auec les

pierres. Taettontan.

El’gruge le bled. A nelzoü-

inha.

le vien battre, piler. Et-tétandet.

le ne fçaurois piler. Danf-tan teigfquete’ta.

le vanne. Eafe’uè’ouha.

Elle va piler. Sate’ta an-

dihet.

Elle en va piler d’autre.Hoüate’tandet.

Il n’efl pas encore pilé.

Aflon te’uhatiteta.

Elle ne veut point piler.Télzatiraflè alitera.

Pz’jfer.

le pille, il pille, il apille.

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ler. Efqua-

e, auec les

fientait.I. A nelzoü-

piler. Et-

.iler. Dan]-téta.

fénè’ouha.

Sate’ta an»

1er d’autre.

1er.

ncore pilé .

:titeta.

point piler.i alitera.

pille, il apillé.

Pipille. Okiaycy.

Pille. Sakiayé.

le m’en vay piller. Ekia-yeéclzet.

Attend de piller. Sahouenfakiaye.

On y a pillé, ils y ontpillé. Onkiaye’.

le vay, ils vont a leursnecellitcz. Ayeinxa.

Elle va faire les neceflitez.Auoindi’jbndet.

Il a le cours de ventre.Tayauoitandique.

Il ne fçauroit aller à lesnecellitez. Télzouatonaendz’jbn.

Il a poulle’ du vent. Hein-dite’gna.

Il ne faut point poufferdu vent, int. Telzondi-tégnaclze.

Ne poulie point de vent

Plicy, va t’en pouffer de-

hors. Enonméni régnaz’ca, faféni aflcy meni

tégna.

PI

Plantes, arbres,fruiâs.

Arbre. T arbf, Yhafly’.

Bois. Onata, Ondata.Bois vert. Aje’.

Bois l’ec. Ofacque.

Bois pourry. Ahqfl’a.

8015 plein d’eau, humi-

de. Ouranoon.

Bufche. Aeinta.

Gaule, perche. Aeinta.

Rameaux. Attaneinton.

Cedre. quuata.Chel’ne. Exrohz’.

Glands. Onguiera.Fouteau. Onde’an.

I-lerable. Oulzatta.Fueilles. Ozn’ata.

Il.

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a

l

5-Pl

Moufle. Einra.

Gomme, encens. Choüa-

ta.

Noeuds de bois. Chitfou-

ra.

Bois de Iureau. Tamia-onthraque.

Genievrc. Aneinta.

Meril’ier. Squanatféqua-

nan.

Racine rouge à peindre.Hélzonque.

Efcorce a lier. Oühara.

L’arbre d’icelle. Ali.

Chanvre. Ononhia.

La plante d’icelle. Onan-

IzanHara.

Rol’es. Eindaulzatayon.

Ronces. Endc’docha.

Racine excellente & me-dicinale. Ofcar.

PlNaueau a purger le cer-

ucau. Ooxrat.

Racine venimeufe. 0n-dachiera.

Angelique. Tfiraute’.

Canadiennes. Orafquein-

ta.

Oignons, Ails. Anonque.

Champignons. E n dra-chia.

Morilles. Endhroton.

Herbe, foin. Rota.

(Lhaulle de Tortue. An-gfahozgfche orichya.

Marjoleine. Ongnelzon .

Bled de toutes fortes. On-neha.

La tige ou il tient. On-draeina.

El’pics de bled. Andotfa.

Vn pacquet d’el’pics. 0-

ronuoiclzia.

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C cer-

:. On-

ité.

[quem-

zonque.

Tndra-

bien.

ta.

ne. An-wichya.

gnehon.

rtes. 011e

ent. On-

Andotfa.

l’pics. Û-

i

I

[a

PlPrunes. Toncfies.

Meril’es. quzanaëfe’qua -

mm.

Petit fruiû, comme ce-ril’es rouges, qui n’a

point de noyau. Toca.

Petites pommes rouges.Yholy’o.

Fraizes. Tz’clzionte.

Blues. Ohentague’.

Meures. Sahiefle.

Tous menus fruitls. Ha-lzique.

Fezolles. Ogarefl’a.

Pois. Acointa.

Citroüilles, Ognonchia.

Semences de Citroüilles.

Oncfla.

La Citrouille ell meure.Onefiiclziaye.

Railins. Oclzaenna.

PIIl cil meur N. N. Hidri,

Chiari.Le bled ell meur. Onne’

ondoyaré.

Lors que les fraizes ferontmeures. Efquaj’ari-que.

Lors que les l’ramboil’es

feront meures. San-guathanen.

Pleurer.

le pleure, il pleure, il apleure, il pleuroit. A-reinta.

Tu pleures, pleure. Sa-reinta.

Pleure-tu? Sarcintaha.Tes yeux pleurent. Coin-

dareinta.Qui t’a fait pleurerf Sine’

Clzarcinta.Ne pleure point. Xclzi--

Izqy.Tes larmes. Ontzachz’a-

chanha.Larmes. Oatfanta.

h i;

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PoPoifl’ons.

Anguile. Oskeendi, Unauoirongo.

Brochet. Sormfian.

Ellurgeon. Hixrahon.

Truites. Aliozg’oche.

Leur gros poilion du Lac.Adfihendo.

Autre, comme barbeaux.Einchataon.

Petits poilions. Aulmit-fiez.

El’creuices. Yfie’a.

Tortues. Angyahouiche.

Arl’clICS de poiliez]. Hain-

chia.

El’cailles. Ohuijz’a.

Graille. Ofcoyton.

Huile qu’on en tire.Café.

PoLaiélc. la IaiEle. Oacayâ

(huis. Andc.

Telle de poillbn. Gaffe-houanne.

Poill’on. Alzointa.

Porter.

Porte cela. Saguéta! ne-

chu.

Porte-le, apporte. Sa -guétat.

Ils portent, ils les por-tent. Ongue’tat.

Ils portent, ils ont porté,

ils portent des arbres.Sathringuétat chétiv-

hife’tarhi.

I’apporte, i’ay apporté

des el’pics. Andotfa-

houy.

l’apporte , i’ay apporte

des N. N. Holzet, chef.

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acare.

Olivflt”

êta! ne-

e. Sa-

,es por-t.

Il porté,

arbres.i cheur-

apporté

ndotfa-

apporteet, cher.

in.

P0le porte, porterav, appor-

teray. Aguétat.

I’apportc, i’ay apporté vn

brayer, il. per. Ami];milouin

I’apportcray demain des

el’pics. Achicth an-dtitjlz.’:nuilzet,Étondat-

[alumnatle n’apporte nen. Stan

Iéalwzg’.

le l’av apporte. Aahmg’.

le n’en ay point apporte.Dc’zihauy’.

le porteray, le le porte-ray. Aflze’uha, riflie-

2mnle l’emporteray. Ni enlia.

l’emporte mes raquettchA garate’cha.

le la porteray, l’empor-

teray, luy porteray.Euha.

le I’apporteray dans peu

de temps. Sondianiké-

houa.

P0le le rapporteray incon-

tinent , auiourd’liuy .Onhouatéqueuulm.

le le rapportera v , repor-teray. thueuuha, lit-tequeuuha.

le rapporte le pot. CG:-noo jiatjonlzahmg’.

le rapporte, apporte lechaudron . Andalfd-IlOIlÏlIC’j’.

l’en rapporter-av, appor-

teray vn autre. 17mn”-quantifia.

le t’en apporteray d’au-

tres. Vitale” ayant":-tanha.

l’en apporteray, i’en iray

querir. I’lioificiuhoiha.

le les apporteray, rap-porteray. Téconontan-ha, Quiczmanteha.

le vous en apporteray de-h iij

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......

P0main. Achz’eteq alco-

nontanha.l’en ay pris , apporté .

Aueindalzozgy.l’en ayapporté,i’en pren-

dray, apporteray.Ein-dahouy.

le n’en ay point pris, ap-

porté, 2. 3. per. Stantéfatz’ahozgy, Téeinda-

houy.Qui porteray-ie, qu’ell-cc

que i’y porteray? Tau-te’in euha.

Apporte-tu? Anguieru-ha.

En apporteras-tu? E Hau-ha.

Qu’efl-ce que tu apportes?

Toutautein chéahozgy.

Qu’apporteras-tu, quand

tu reuiendras deçà?per. Tatichetret garo-tefetta.

Ne me rapporteras-tupoint des N. de A PTeféuha N. A.

PoTu l’apporteras demain.

Sélzouahoa achieteq.

Apporte toufiours. Afic-hoüa ahoüantahan.

Apporte-moy la hache.Ataachahozgfha.

Apporte du. cuir, donnede la peau pour acheuerles fouliers. Aje’houa

charaqua. Charaquaféhoua.

As-tu point apporté desN. 3. per.af’f. Danflan.téahozgf N.

Efi-ce toy qui l’a apporté?

Satifatefahozgx.

En as-tu point pris, ap-porté vn feul? Efcatetéofeindalzozgr.

En as-tu point pris, ap.porte? N. ail. Tefein-dalzozgr N.

Tu n’en as point apporte,int. Téche’ahouy, Taff-

caahouy.Il dit que tu apportes des

N. N. leatonfehoz’ia.

f4

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dunMn.ihieteg.

rs.1h0e-ahan.a hache.ha.

r, donner acheuerAfle’houa

Ïharaqua

uporté des

. Danjlan.

aapporte?19’.

t pris, ap-il? Efcate.Uf.

t pris, ap.î. Tefein-

nt apporté,’zouy, Taf-

pportes desLonfehoüa.

PoRemporteras-tu I’arque-

buze? Horahointayo-tequenuha.

L’as-tu apporte de Kebec?

Atontare’gue haon.

Qui vous l’a apporté? Si-

né thafahouy.

Qui vous a apporté lacueillier? Sinan [qua-fauhandi gazera.

Ta tante t’a apporte des

efpics. Sandotfahouy-hetfarhac.

Il t’apportera demain du

pain. Achi ondatarox-ha.

Ils vous apporteront dubled des champs. Afif-tancouyniha, Afifia-c014) .

Elle te portera le bled oi-Ie’.Sanontaha on ’ a.

Ils t’en porteront, ils te

porteront . E tconon -tanha.

P0Charge-toy. Saqzte’toret

Sareingueytey.N. Ieue-toy, on va porter

au faut. N. Saquenocoz’ntiaye.

Y a-il bien loin? portez-vous bien loin? Onan-tetfi.

N. le charge, prend l’onfardeau. N. aréinguef-

tey.On leur apportera, porte-

ra, Il leur viendra dupoillon ou viande.Sox-ritandz’ha.

Il apportera, rapportera lechaudron. Secondat-fanhouihet.

Elle apportera de la pour-celeine, elle en appor-tera. Ononcoirotaquo-iha.

Elle apporte des rall’ades.

x.per. Acoinna ahouy.

N. luy a apporté le couf-teau. N. andayahouy,

h iiij

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PoM. L’a emporte, int. M.

Soahon.

Les ames prennent, em-portent les robes. A-honrzfcon alishein é-nondi.

Ils ont apporté la bou-teille.Afl’étafatz’ahouy.

Il l’a apporté, il a appor-

té, il en a apporté, pl.

Atiahouy.

Emportera- il I’auiron P

Toahon auoichia.

Elle n’apporte rien.Dan-

flan téhatiahouy.

Il n’en a point apporté,

pl. Téatiahouy.

le le rapporteray, 2. per.Te’féuha.

Il rapporte. Audahan.

Il le rapporte. Onne’ otiu-

hahon.

PrPoufler quelqu’vn.

l Tu me poulies. Tifquateathechon.

Pr

Prefier, emprunter.

Prelle-moy cela. Taniha-tan héclza.

Prelle-le-moy. Squandi-hatan.

Prelle-moy tes cilcaux.bindahiein dionte.

Prefle-Iuy. Sanilzaian.

Tu en as pref’té deux. Te-

ni ezffihandihatan.

Tu ne le veux point pref-ter, int. Tejandiha-tandi.

L’as-tu preflé P alT. Séan-

dz’hatandi, Onné an-

dihachon, Efcam’ha -

tan.

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u’vn.

"ifquate

inter.

Taniha-

filandi-

:ileaux .

mie.

alan.

ux. Te-an.

nt prof-ma’z’ha-

i. Séan-

ne an-aniha -

PrApporte N. que ie t’ay

preflë. Afl’ehoua N. ef-

quanihatan.

le viens emprunter N. N.Andihache’.

le "t’en prelleray. Auoz’n-

dihatan.Vous l’a-ilprefté Pafi". Et-

chandihatan nefa.

Il me l’a prelle. Andiha-

tandi.Il ne me l’a point preflé.

Stan téhendique.

Il ne le veut point prel’-

ter. vTehonihatandet.

Il cil prellé. Onne’hondi-

hatan, Ahonhz’hafan.

N. l’a emprunte’.N. Han-

dihatan.

Prifonniers.

I’ay vn B. priionnier, vn

pril’onnier. B. ondef-

gnan.

Qu

Prilonniers, les priion-niers, des priionnicrs.

»Otindafguan.

Lier, garotter. Atonne-chon.

Protefler, afl’eurer.

le te protelle, ie t’all’eure.

Kiandi.

Querir, Requerir, E m-prunier.

le viens querir, deman-der quelqueefloffe.Ma-nitz’haquz’ey.

le le vay querir. Etfe’ho-

het.

le vay querir des robes.Enondi vhahon.

Nous enirons querir.Au-hahon.

l’en vay encore querir.Nenéohet.

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Qu

Vien querir du poilion.Ahointa oka.

Vien en querir. Safinfé-

hoa.Va, vien le querir. Sého-

ha,Sahohet,Sahohoha.Va querir N. N. etitia-

kief, N.fe’hoha.

Vien querir, va querir,tu vas querir vne M.Ehe’oha M.

En iras-tu querir? ail.Sauhatey, Sache’uha-

ha.N. t’en ira querir. N. Sa-

haouhahet.M. en ira querir. M. au-

hahet.C. ira querir D. C. D.

Vhahey, Auhahey.Il I’ira querir. Eauoiha.Il l’efl allé querir. Onne’

auhahon.Il en ell allé querir.

Eche’uoiha.

Il efl allé querir des ra-quettes. Angyora ho-hahon.

Qu

Qu’ell-ce que tu viens,que tu y vas querir?

Toutautein chéouahet,Toutautein feohey.

Qu’ell-ce que tu es venu

faire, que tu y vas lai-re , querir P Toutau -

rein cheoüahet. lle viens emprunter. A- i

guenonhe’.

Viens le querir auiour-d’huy. Onhouay ef-queüuha.

le viens requerir. Ni ef-queüuha.

le viens requerir la hache.Oüachrauhahey.

Remercier.

Grand mercy, ie vous re-

mercie. Ho, ho, ho,atouguetti.

Rencontrer .

I’ay rencontré. Ténhat-

chaa.

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a viens,querir?

iouahet,calier.. es venuV vas fai-I’outau -

1.nter. A-

auiour-iuay ef-

ir. Ni ef-

lahache.rey.

: vous re-

ho, ho,

91’ .a

Te’nhal-

Rele l’ay rencontré, pl. int.

Atifquathraha.Les Hurons ont rencon-

tré les N. H. akiatha-

ha N.Danstroisioursnousr’at-

teindrons, nous ren-contrerons le B. A chinqénointaye athonthraaB.

Voicy du monde quivient deuant nous, quenous allons rencontrer.Akiquatchaha.

En voicy d’autres quiviennent aptes. Aef-quaq ontarhet, aheu-te’.

le fuis bien ayl’e que nous

nous lommes rencon-trez. Ongyande’ ettot-

fiquathraha, E tfiqua-thraha.

Repofer.

le repol’e. Aatferixq.

ReTu repoles, repolie, repo-

l’e-toy. Satfe’rixq.

lI repole. Aatferixq.Le chaudron repole del-

fus. Andatfarixq.Arrellons-nous icy.Eka-

kiein.

Retirer.

Retire tes pieds. Sakie-rifca.

Retire-le plus loing. Chi-

acataret.

Retourner, rebroufl’er

chemin.

le m’en retourneray de-main. Achie’tecquefe-

guaronhoha.le m’en retourneray, le

rebroufleray chemin.Sauharonuhaha éni.

Renien, retourne, re-broque chemin, pl. Se-ronuhaha, Saquaro -nuhaha.

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ReVien ca, retourne. Satfi

Q

éaratan.

Retournons deçà par en-

femble. Tetitet garo-tefet.

Tu ne retourneras point,tu ne rebroulTeras pointchemin. Te’quaronuha-

ha.

N. a rebroulTe’ chemin 8c

s’en cil retourné a T.

Tontaronuhaha N. T.

Les femmes ont rebroul-le chemin. Etfatiro-nuha, outfahonne.

Ils ont rebroulle’ chemin,

ils s’en font retournez.

E tfaronuhaha.Tu la retournes. Scatz’.

Reuenir, ne reuenz’r.

le reuiendray. Vhatékion.

le reuiendray, I. 2. 3.per. Tetthret.

le reuiendray demain ma-

Re

tin. Aflonrauoy tetthoret.

le reuiendray à midy,int. Inkieque auha-threy, Aztoithan, Eta-ra, Yard.

le reuiendray au loir, leferay de retour ce loir.Tahouraque chonta-

yon,Sahouracqetfaon.

le reuiendray bientol’t, 2.

per. int. Onhoua, On-houato teque’, tetthret.

le coucheray encore de-mainicy,3.per.Achie-teque etfondatahoziy.

le reuiendray deçà, 3.per. Gara te’qu.

le feray deux nuiEts de-hors, 3. per. Tenditéouttouhoin.

Quandiereuiendray. On-garo tégué.

Que nous arriuerons auxH. Ethonque etqu.ion°

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t tettho

midy,auha-

n,Eta-

loir, iece loir.thoma-retfaon.

atoll, 2.ra, On-rtthret.

0re de-Achie-ahozgy.

aça, 3.

fils de-Tendi

iy. On-

)nsauxqu.ion°

Re

Nous ferons reuenusdansdix iours. Aflan teau-antaJre te’kiandet.

Nous ne ferons que deuxnuitlsdehors,que nousy ferons, arriuerons.Teni tetfiquantoua.

En combien de iours re-uiendras-tu? 3. pet.To eoeintaye etfaon.

Tu y demeureras vne an-née. Tehonditahon ef-

cate, outtichiaye.

Tu reuiendras à midy,reuien à midy. Inkieke

auhathan tefley, in-kieke tefley.

Quand tu reuiendras,l’ellé. Tetifquoy hou-

einhet.

Tu reuiendras deçà. int.

Gara tefley.

Il reuiendra. Etchet.

Il fera demain icy, il re-

Reuiendra demain.Achie’-

tecque condéaon, A-ehieteq etfaon.

N. Reniendra-ildeça?N.Gara téthretandet.

Reuiendra-il? Tetche’.

Il n’y dormira qu’vne

nuict. Efcate taranta-home.

Apres l’hyuer les N. ar-

riueront, retourne-ront. Tefquathrate té-

ahon N.

le ne reuiendray pas. Ea-tanontakie.

Tu ne reuiendras pas.Sa-tanontakie.

Il ne reuiendra pas. Ata-nontakie. PI. idem.

Nous ne reuiendrons pas.Atagontakie.

le demeureray auec toya Kebec. Atoutare’que

féchithon.

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Ri

Riche, offre riche.

le fuis riche. Oukihoüen.

Tu es riche. Sakihoüen.

Il cil riche. Oukihoüen.

Tu es paillant. Saki.

Les amcs de N. font ri-ches. Okihouey atis-ken N.

Rire.

le ris. Aefquandi.

Tu ris, int. Safquani.

Il rit. pl. Aefquanni.

N. cil vn rieur,vn jouial,cil jouiale. N. Haro-nyhouenne.

En es-tu, en feras-tu con-tent? Onuoijfan.

Ri

Riuiere, Lac, 6’ des

accidcns.

Riuiere, la riuiere. Ein-dauhaeùL

Ruifleau. Entjeintaqua.

Mer, la mer. Gonfarowcune.

Lac. Gontara.

Le Lac n’ell pas gelé. Ou-

haittoya.Il n’ell pas encore gelé.

int. Aflon te’andef-came.

Il cil gelé. Ondefcoye.

Il cil gelé, dur, ferme, ef-

pais. Ondiri andifque,atantfi andifque’.

N. cil noyé. N. Hanfquo-

ha.

Le Canot s’ell renuerfe.

E tuhoixhria gya.

Ton Canot cil-il plein,

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5’ des

c. Ein-

ntaqua.

ntarou-

clé. Ou-

re gelé,

andef-

[corerme, ef-idifque,le.

aufqua-

:nuerl’é.

l’a.

plein ,

l

l

î

l

l

l

l

A

a

l

l

Raelles-vous chargez ? I .3 .per. Yguenhiyguen-di.

Qu’elI-ce qu’il y a de-

dans, de quoy cil-ilremply? Tautein yu-haite.

Il n’ell pas plein, elle n’eII

pas pleine, il n’y a rien

dedans. Stanyuhaite.

Rompre, Rompu.

Tu as rompu la porte.Onné haronkiayé an-

daton.

L’alelne el’t rompue. Ta-

chanzatakiayc.

Il cil rompu. Chonkiayeaquakia.

le le romps, ie le rom-pray. Aeinkiaye.

Il a rompu .Harankiaye.

Romps-le. Seinkia.

Rompre. Taeinhia.

Sa

S ’aflcai’i’ .

AIIicds-toy. Sakieiu.

Tiens-toy là. Catafaki -ein.

Vien icy, vien t’all’eoir

icy. Adfa cafakiein.

Va t’alIeoir de ce collé-

là, de ce collé-cy. Ca-mote’ fakiein, Cama-

téfakientaque.

Va t’alIeoir en vn autrelieu. Haüatfifakienta.

Vien t’alTeoir . A uaitfe’

fakientaque.

Allieds-toy deçà, vien t’ai-

leoir deçà. Gara faki-

entaq, chakientaque .

Alfieds-toy au milieu.Sakiatanan.

Allieds-toy aupres demoy, 3. per. Sadtchan-dieu, Sathrahandihet.

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5?Amcds-toy, retire-toy

plus de la contre lebord. Sakiathraha.

Retire-toy plus delà. Sa-

kietaxra.Enfant, alliedS-toy.Chia-

fakicn.Tu viendras, viens-y t’y

leoir. Tochiakiein.

Prenez tous place. Sa-queixran auoiti.

Ou veux-tu que ie memette? Annan mateakiein.

Me l’erray-ie la? Totoya-

kiein.

Fais-moy place. Sa-kiefque.

le me mettray aupres detoy. Kiadtchanien.

Seà

Sçauair au vray.

le lçay cela, ie le fçay au

Sevray. Candine’xrataü-

ain, Eindi axratau-ain.

le ne le lçay pas, le n’en

l’çay rien au vray. Té-

aunixratouhoin.Tu le fçais bien au vray,

int. Sandinexratau-ain.

Tu ne le l’çais point au

vray, int. Danfian tef-coinnixrattouhoin.

Ne dis point autrementque la verité. Enan-janixratauhain.

Saigne-moy. Stinana -kiaIe.

Ser

Serrer, cacher, ê àmettre.

I’ay ferré la bague. Té-

hoüenfaret ohuifla.

Serre-le, cache-le. Onta-ceti.

Il ne

h...

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c’xrataü-

zxratou -

s, ic n’en

vray. Té-

Jin.

l au vray,

exratou-

point auanflan tef-mhain.

autrementté. E nan-

tain.

Stinana -

her, ë à

fie.

bague. Té-

ohuzfia.

e-le. Onta-

II ne

Se

Il ne veutpas, il le cache.Taharajje atacüta.

Serre-le, cache-le. Onta-céti.

Le voilà, le le remets, le

le remets la, le met-tray-le la. Caito, Cala.

le l’ay laillela, a. pet. Ca«teinta.

Le lairrcz-vous la a N.C aeinta N.

Dans quoy le veux-tumettre? Kiatiuhatate,Tatiuhatate.

Tu le ferres la, ferre-le la,c’ell la, cil-ce la ou tu le

ferres? Candajarhaujl11’, Satirhaufia, Sar-houfla.

C’ell pour ferrer , pourmettre la hache. Atou-hain anyta.

C’ell pour l’erterdupetun.

Ahoz’ianhauan ÎéI’ina.

SeC’ell pour mettre, ferrer

du bled. Atirhazyla on-haha.

Pour mettre, pour ferrerdes canons (le l’ont des

longues patinettes à lepater).AnontaUehoir-houjla, Outaraujla.

Pour ferrer des grues.Tachingo garhonta-

que.

C’ell pour mettre,ilsmet-

tront la chaudiere dansla terre, tous la ter-re. Andidatfanthraqueondechon anoo.

Layette, ou cofl’rct d’el-

L rirce a ferrer, à mettre,

pour porter N. Ayaan-jechien N. atiraujla.

S’cfianner.

le m’el’lonne, ie m’en el-

tonne. TefcaIy’ati.i

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Sele m’en citonne grande-

ment. Kiatannctchan-tan tefcanyati.

Il y a long temps que iem’en eflon ne. Taskéiati

hauatL

Seul, ejirefeul.

le luis l’eul. Aanhoüa.

Tu es ieul, int. Sanhoz’ia.

Il cil luy l’eul,luy l’eul,

int. Aanhaüa.

C’a elle toy l’eul, toy l’eul,

int. Sanhoüa.

Et les autres. Ondaüa.

L’autre. Hoüa.

Encore. Haüata.

Sa

Soif, auairfaif, boire.

I’ay fait. Ahixrat.

Se

Tu as foif, int. Saixrat,A chixrat .

Il a fait, int. Chixrat.

le dis que i’ay foif. Aya-

nuaixhrafe.

Donne i’ay fait, 3. pet.

Ta ahixrat.

Il boit. Achixrat.

Tout el’t beu. Auoiti èy.

Auoiti ahixrat.

Songer.

I’ay longé. OuatchajiJua

haquiqy.

Tu a longé. Sachafqua.

Il a longe qu’il luy l’al-

lait vne medecine, ouquelque drogue pourellre guery. A thrafqua,ou Aefihraj’qua atetfan

énanquate.

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Saixrat,

hixrat.

Ioif. AJ’O-

tif, 3. pet.

rat.

Auoiti èy.

rat

er.

uatchafqua

S’achafqua.

’il luy fal-

adecine, ou

ogue pourAthrafgua,12m atetfan

Il

I

l TeQu’as-tu longé,qu’auois-

tu longé? Tautautein

faihrqfqua.

Sortir, faire fartirdehors.

Sortez. Yfiaguenha.

Sorts dehors. Dya afley.

Va t’en, forts, pl.Afle’ni.

Dehors, enfans. Atf-faenha.

Ne forts point, pl. Etnantfiaguenha.

Qui efl dehors. Tfinijief.

Temps, faijbns,diuerfitéde temps.

Le foleil Iuyt. Oracouo,Oracot, Andicha.

La lune el’claire la nuict.

Ouracot afi’arztey.

Te

Il ne fait pas encore defoleil, de lune. Aflanondiche’ ainhouy.

Il ne luit pas. Téhoura-cot.

Il faitchaud, il fetachaud.Otarixate’.

Il fait doux, il fait beautemps. Onde’non, Nan

eandenan.

Le temps eft beau. Ha-ranhiate’.

Le temps n’eil pas beau.

Danfian téharanhiatë.

Le ciel elI couuert. T]-rattae’.

Il va plouuoir, lu. Ofan-date.

Plouuera-il? Yandotte.

Il ne pleut pas encore.Aflon te’andot.

Il pleut. Onanyana’at,Nan ondotte.

iij

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-- Www

» a-ç-aw.-œ-.,--.....TePleut-il point icy? afi’.

Tefcoifancaignon,Tefizaiflnoncaignan -que.

Ilvente. Yacazfle.

Le vent vient de ce colle-là. Conwteyaquaijfe.

Le temps eII au froid, ilfera bien roll froid. 0n-houatorate’.

Il fait froid. Nazi efqua-torate, Ottaret, Otto-ret nha.

Il fait vn fort grand froid.Ottaretakiatan, Kio!-taret.

Il ne fait pas froid. Dan]-tan te’otaret.

Il neige. Eangoiha, Nanefquangoiha, Onanfaangaiha.

La neige commence acouurir la terre. De-uainchate.

La neigeell ferme. Auain-cha.

Te

La neige voltige en pouf-liere. Tyaerxa anien-ta.

Il neige 8c vente. Agnou-hointaflé.

Le vent cil tourné au con-

traire. Quieuquafqua.

Tenir.

Tien bien cela. Tayein-go)”

N. Tien bien cela, empoi-gne cela. N. Nafqui-thran.

Terre, la terre, pierres,ée.

La terre, le monde. On-de’chra, Onde’chrate’.

Toute la terre, tout lemande. Onde’chrauai-

ti.

Ter r, de la terre. Ata.

Sable. Adecque.

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a en pouf-

ra onien-

e. Agnou-

ne au con-uquaj’qua.

. Tayein-

21a, empoi-

J. Nafqui-

e, pierres,

onde. On-ie’chrate’.

e, tout leie’chrauai-

tre. Ata.

e.

Te

Pierre. Ariata.

Caillou. Statji, Tatfl.

Roche. Reinda.

lsIes. Ahoindo.

Montagne, montagnes.Quieunan toute.

Vallée, vallées. Quieu-

nantauain , Onanta-uain.

Champs, iardins. Otian-conf, Haüancauy.

Forefl. Harhayan.

Chemin. Hahattey.

Tl

Tirer quelque cho[e, Ti-rer arquebufe.

Tire, tire-le. Satirantan.

Tire, frappe, touche fort.Sacoichaton.

7.1.

Tire-la dehors. Tartin-fi gyonrauha.

Ils, elles le tirent. Aquoi-chaton.

Ne tire pas, ne le tire pas.Enanfatirontan.

Vuyde-la, tire-la dehors.Yofettaqua.

Tire l’arqucbulie, tire la

paille, &c. Chieflon -COIl)’.

N. tire, vien tiret. N.Chiefloncozg’,

Il te va, il te veut tirer.Téyandiyatan.

Elle ell chargée, int. Hin-

boite.Vas-tu tirer de l’arc? Te-

tiaca.Fort, fais fort. Tehondi,

Sacaichotan.

To

Tomber, choir, Iuiter.

i iij

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«4’.

a.

0-- .MM- -1... - ---n-.-’-

a, ,

m2., sa, A H v

Tale fuis tombé. Ayatarha,

Aytarxa.

Tu es tombé. Saytarha.

Il cil tombé. Aytarha.

le tomberois. Aytaraha.

le fuis prefque tombé.

Aytarafca.

Il tombera. S etcozflanha.

Il tomba, il ell tombé.

Achitarha , Aintarha.

Il cil bien employé. Chi-

tahetque.

Vien, valuiter. Satakien-

daan.

Tauflir.

le toulle. Ajaata.

Tu toulles. Safaata.

Iltouffe. Afaata.

Touflit. Saatandi.

Tr

Traiter, efchanger.

Que veux-tu traiter? pl.Tautein fguataninon.

Veux-tu traiter cela?Quiataninon ne’cha.

Qu’auez-vous à traiter?

Tautatifaein.

Monflre ce que tu veuxtraiter.Aquataninonfautafca.

Tu en voulois traiteraucc

N. N. Sataninanhon.

Qui vousa traité la cueil-

lier? Sinan fqztatani-non daguera.

Qu’as-tu traité? 3. per-

fonne. Tautein amni-

non.

Tu as traité cela, int. pl.

Sataninan, Squatani-non.

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inger.

iter? pl.

taninan.

:r cela ?nécha.

traiter ?

tu VEUX

taninan

aiteraucc

vanhan.

Ela cueil-

guataIzi-

) 3. per-

n atani-

, int. pl.platani-

TrIele veux traiter. Tani-

nanhet.

le veux traiter d’autre N.

Hauataninan N.

le ne veux point traiterauec toy. Haüarita e’ni

aténinan neffa.

le traiteray auec celuy-la.Canna ihenchon éniaténinon.

le l’ay traité. Ataninon,

Auhatatinon.

Il ne les traita pas. Stanquenanantaiein.

Tout ef’t traité. Aninan-

nen.

C’efl bon marché. Yata-

nannan.

Ouy certes, cela cil bien,c’el’t bon matché. Af-

fanchien yatanannan.

Tout el’t finy, il n’y en a

plus à traiter. Houd-tatonlafle.

Tu

Tuer, faire mourir.

Il faut, il faudra mourir.Cazflan.

Dans peu de temps ontuera, on fera mourirles N. N. Tfondianicaahanmachien.

On les tuera, fera bien-tolt mourir. mondia-nica, rouatichiaj’e

On n’a pas encore faitmourir, exccuté, misà mort les N. Aflon té-

hauatichiaye N.

Il y a beaucoup de mortsa N. Ahanflein N.

Cela cil bien que nousmourions, qu’il fautmourir. Onnienne’caif-

fan.Nous mourrons, nous al-

lons mourir. Nécoif-

fein......

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M.i;.d--v’ -sq-w- au.»

finœu. au. r

»-- --»a»-.r..v u- - V

V i

Nous ne mourrons point,int. Stan tc’cazflcin ,E nnoüaflen.

Vous ne mourrez point.Danjlan téefcoie’an -

chef.Donnez-moy deux coliers

de prcfent. Tauhajlan-girafe te’ni achara.

I’eair, regarder.

le voy, ie l’ay veu. Ecain,

Ye’ein, A gayein.

Tu vois, tu l’as veu. E-che’ein, Acheain, Sa-che’ain, Sache’gqycin.

Il l’a veu. Ahaguein.

Ouyie l’ay veu,Agj’eain,

Aguienxhey.

le le verray demain. A-chietecque etgafet.

le voy, que ic voye. Aca-quoy.

le vay bien M. Quieux-rail AI.

Ve

le ne vay point, ie nel’ay point veu. Tc’eain

Danjlan te’aein, Té-

ayein.le ne voy point. Te’acai-

che, Téaqztaica, Tria-coiffa.

le n’y voy plus (il cilnuict). Tauoinrata.

le ne le vcttay point.Yaonguieuxrati.

le verray bien toll. On-hoüa con, quieuxrati.

le l’iray voit. Acaiifélzet,

Acanfe’ha.

le vous vay voit. Aca-tanna, Acatandet.

le regarde la. Catée’ndha.

G. Me regarde. G. Tita-endha.

L’as-tu veu? ail. Et-che’ain, Etgaycin.

Vien voir, regarde. Sa-caquoy.

Va les voir, int. Che’a-

canfeha.

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lt, ie nel. Te’eain

ein, Te-

. Te’acai-

ca, Te’a-

ls (il ciltram.ty point.ati.toll. On-ieuxrati.canfe’het,

Dit. Aca-nuict.ite’e’ndha.

G. Tita-

aff. E t-rein.tde. Sa-

t. Chéa-

Ve

Venez le voir, le vien-d rez-vau s voi r ? Efqua-canfe’ha.

Vien, va, allez, venez voirque c’ell la, vous lesverrez . Afeaquaqua ,Efcaqua.

Regarde ( admiration ).Sande’.

Regarde voir. Sanhe’ha.

Tu le verras demain. A-chietecque achigafe’.

Tu regardes M. .M. Ti-chiendha, M. Chatea-endha.

Auez-vous pas encore veu

des Y. Aflan tenan-houatiein Y.

Y as-tu point encore re-gardé? Aflon tefcaca-

4 quoiche.

L’as-tu point veu? Taf-lre’anki.

Tu ne me regardes point,tu ne le regardes point.Te’chiendha, Tefque’n-

dha.

Ve

Tu ne vois point, tu nel’as point veu, int. Te-

cheain, Tefaein, Teu-ein.

Tu ne regardes point, tune vois point. Tefaca-CQ]’C’.

Tu as mal aux yeux, tune vois pas, int. Sea-quaica, Che’acazjfa.

Il les cil allé voit Acan-[chon.

Ils vont voir, ils y vontvoir. Acatandet.

Les Ch. ne voyent pas en-core. A flan te’acacoiche

Ch.

N. ne regarde point A.,nele regarde point. N.Te’aendha A.

Vn N. l’a veu. N. Sau-haein, Onuhaein.

Les N. ont veu. Yafcaha,Onuhaeinqyafcaha.

Ils ont elle voir. Yafcaha,Onuhaeinq yafcahahixret.

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ll

ne: «a. s ç...

. p... . "nua...- « -...-

Vile ne l’ay point veu. Té-

haitachondate’ret.

Vien, Viendra, Venu.

le vien de N., 3. pet. N.Tantarhet.

le vien de loin.,3.per.De’-

he’rein tontareht.

Tu viens de loin, int. De.here’in chatontarey.

Il vient de N.N. Atanta-rahet.

N. vient. N. Nislret, N.Nichet.

Il vient, il reuient. Na-tontarhet.

Regardez, allez voit,voyez s’ilsviennent. Ta

fafieindi.

Voicy N. qui vient, quiarriue. N. Chanonta-rhet.

Vn François vient d’ar-

riuer. Agnanhaguevhahahon.

Vi

Les Algoumequins arri-ueront demain. Achie-tecque dation aquana-que.

Ne venez point icy. Et-non tfiquaon, Natif-quaan.

Viendras-tu ? Tochief.

Viendra- il deça? Garatettandet.

Viendront - ils auiour -d’huy? Onhaz’ia teflon-

det.

Viendront-ils, viennent-ils? ail. Efquatonta-rët.

Il viendra demain, pl.int. Achi etfaon, aha-tian.

N. Viendra demain. N.Achi etfahon.

le fuis venu. Onnen ef-quaiein, Nefquayon.

Tu es venu, int. Nef-fahan, Netifaan, Ni-jet.

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lS arri-Achie-quand-

:y. Et-Ne’tif-

hier.’ Gara

uiour -le an-

:nncnt-itanta-

n, pl.i, aha-

in. N.

1en ef-lyon.

Nef-n, Ni-

Vi

Il cil venu, int. Nifaon.

Nous fommes venus icy.Cahouttion, Ca ichen-auttian.

Dis à N.que le fuis venu.Sillon N. onétifahan.

Me voila, je fuis venu.Onnen efquaiein, Ef-quaian.

le vins hier. Chetecqueetquaan, Chetecqueefquaon Achietecqueafayon.

le fuis arriué auiour-d’huy. Onhoüa hanan.

Quand es-tu venu? Nan-haueyfahon.

Tu viens d’arriuer au-iourd’huy, depuis peu,

int. Onhoua fachion,Onhaua ahan.

Tu es venu trop tard, ilcil foleilcouche’. Onan-

haurac téliiandet.

Tu n’es point venu .Danj-

tan tefquatian.

I’i

Ta tante ell venue. Itfa-hon défarha.

N. el’t venu. N. Ne’chi-

fahan.N. cil venu auiourd’huy.

N. fallait anhoua.M. n’ell pas encore arri-

ué, n’elt pas encore de

retour, pl. M. Onajla-tein,A[7an tefaan, Té-

foutian, te’hautian.

Il n’ell point venu, arri-

ue. Tehanan, Danfiante’ dan.

Les N. ne l’ont pas venusde loin. De’he’reinfon-

taeina’ey N.

Il n’efl pas encore venude loin. Aflon de’he’rein

fantaref.Il n’eft pas venu, arriué.

Stan te’haan.

IIyalongtempsqu’ilsfontla. Haüati aonde’non.

N. demeure long temps.Outtinianf N.

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0---..qâ.--

m.’xæ -v.-

v.»

.L*---,-W.-. -...- ...

Vi

Il ell arriué,entré auiour-

d’huy. Onhoüayan.

Ils l’ont, ils y font arriuez.

Onnen tfifaon.

Ils font tous venus, il ya long temps. Houatiatihe’ron.

Vous layez les bien ve-nus. Outtougueinti ef-giration.

Vous layez le bien venu,mon frère. Ataquen at-

touquentiattifaon, Ta-tàteranancoignan.

Il ya long temps que ic neluis venu icy. Hoüatitachietéquandataron.

le vous viens voir, ie vous

iray voir en vollte Ca-bane. Quaquierannaf-con.

Vas-tu voir, viliter quel-qu’vn ? Efiataret.

I’i

Ne nous reuien,ne les tc-uien plus voir. Tatif-quandatara.

Viande, nmngeaille.

Chair. Auhoytfa.

Chair, ou paillon, viande,Oxrite’.

Paillon. Ahainta.

Graine.Ojcoftou,Noü ’-

tet.

Huyle. Café.

Pain. Andataroni.

Petits pains bouillis.Coinhia.

Bled pilé. Ottècha.

Sagamité. Ottet.

Bled rolly. Neintahouy.

Farine de bled grillé 8cla lagamité. Efchion-que.

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ne les te-

r. Tatif-

(caille.

2.

l, viande,

.1.

IN,N()ÜJ’-

ni.

bouillis.

ha.

ztahazg’.

grillé 8cÊfchion-

Vi

Le gros acointa delchion-que. Harota, Ataha-rota.

Le menu defehionque.Ondea.

Les gros pois d’Ottccha.

Acainta.Nos pois communs. Ar-

cointa.Efpics putrefiez. Andahe’,

Andahi.Onguent, toutes choies

medicinales . Enon -quate.

Cuit. Yauri.Crue. Ocache.

Ir’illage, au village.

Ville, village. Onhiaj’,

Carhata, Andata.Ou el’t ton village, ta de-

meure ? Anan efquan-daret.

Y en a-il beaucoup en tonvillage, de ton village?Kequanne efquantin -duret.

I’i

Vas-tu au village? 0n-higjfachetannet,Chie-tandet,1:’ti miel.

As-tu elle, viens-tu devoir par le village? un.Andataronnen.

Qu’ell-ce que tu as ellequerir au village? Tau-tautein fahaüa onnenanhiay.

Tu ne viens point voir auvillage. Tefiataret on-hiay.

Il cil dans le fort,dans laville. Andatagon.

I1 cil allé au village. An-

daton axret.

Il cil allé voir, vilitet au

village. Andataron.

N. vient de voir au vil-lage. N. Ondataran-hiay.

Il efl a Toenchain P. Ta-enchain NifiheinchanYheinchon.

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I ’i

l’ifiter, vifite.

le te vien voir, ie te vienvilitet. Andalaret.

le t’iray voir. Eindi tein-

datara.

Atten, ie t’itay vilitet.Sahauen te’tatara.

le te retourneray voir àmidy. Inhieque auha-thrqy tétatara.

le te vay vilitet, vien-t’en.

Andataran feindiha,oufeindihet.

Il y a long temps que lene te fuis venu voir, 3.pet. pl. Haüati téda-

tara.

Tu ne me viens pointvoir. Téjlatara.

Vien-moy voir. Statara,Efiata ra , Ean taretfeindihet.

Va

Tu me viendras demainvoir. Achietecque tafia-

tara.

V0

Vouloir, ne vouloir.

le veux, ie veux bien, 3.pet. Ourandi.

Tu veux tu veux bien,J

int. Sarandi.

le ne veux, 3. pet. Teau-randi.

Il ne me plaill point, 3.pet. Stan te’arafl’e, Té-

harafl’e, Te’hatirafl’e,

Techatfé.

le ne veux point, ie n’en

feray rien. Haüarita.

Ne veux - tu point? ail.Tefarandi.

Il ne te plaill point, tune veux point. Tecoi-rafle.

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s demainque tafia-

Julair.

bien, 3.

:ux bien,

:t. Te’au-

point, 3.me, Té-

ztzrafle,

’ 3, le n entiarita.lut? afl’.

iint, tuTami-

Yo

Il ne "ous plaill pas, 3.y .. r . TCo’llMtlt’qjÏL’ ,

chjctmvtflc , 71714111.-

rachat.Ne veux-tu point ce que

le te donne? all. Chi-eheingyaj’e.

Toy, ne le veux-tu point?[fla chicheingyaye.

Ils veulent bien. Hali-rafle.

Il ne veut pas. Danjlantehaiiattixra.

Yofcaha.

Il ell au Ciel. Haren-hiayeyeintchan.

Il elI là haut au Ciel. Taiheintchon achauoyharanhiaye.

Il a fa grand mete Ataen-lique. Achatachien A-taenfique.

Les ames des defunclsn’endurent point. Té-

chatorha atiskein a-henhee.

Yo

Les ames ne mangentpoint. Teçcoiche, Te-hache aliskein.

Le Diable en a peut, apeu r de cela. Olri titan-digue.

Le Diable ne craint pointles Hurons. Oki tea-tandique déhottandate.

Les Françoisnecraignent

point le Diable. Te-hoüatanique alignan-haque ahi.

La demeure du Diablecil fous la tette, dansla terre. Oki andaanondechan.

La demeure d’Yofcahaell loin d’icy. N ihe’rein

feintchan Yofcaha.

Les Neutres ont veu Yof-caha. OnuhaeinqueYafcaha attitroinda-ron.

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Yo

Ils ont elle voir Yofcaha.Onuhaeinq Yafcahahixret.

le luis fan parent, il ell:mon patent. Onnehan-que.

Il cil parent de tous ceuxde la terre, de tout lemonde. Onde’chrauaiti

annehan.

Les ames font parentes

Yo

de Ataenlique. Onne-hanque atiskein A then-figue.

Les ames de Ataenliquelontriches.0kihoüeya-tisken Ataenfique.

Les ames dancent auecAtaenlique.Ataenfiqueaitadhauhandiqueatis-kan.

FIN.

Arras, Typographie SeiioUTnEER, rue des Trois-Visages, 53.

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y

0

que. Onne-kein A than-

AtaenliqueDkihoüeya-

rnfique.

icent auecAtaenfiquediqueatis-

ages, 53.

tr a . ; «à - Il ( , .x 3 X I n A, .

J . «a, grtrès 35’ 5.. î. ’ CI;(Ï: ’x ’ 2x3 . açl .-" a .hli gr, [a "pfèîr’ Ag- x4 a, N

la à le (ses) (en vTABLE

DES

CHOSES LES PLVS REMARQVABLES

CONTENVES EN CET ŒVVRE, SELON L’ORDRE

ALPHABÉTIQUE.

La pagination de l’ancienne édition est en chiffres ordinaires; celle de la

nouvelle, en chime: elzéviriens.

La première partie contient les pages 1-295. - l-206.La seconde partie contient les pages 296-380. - 207-268.

A

Aigles. 300. -- 2iz.Algoumequins. 342. - 24LAmes (Des) aptes le trespas, selon les Hurons. 232, 233,

234. - :62, i63.Arbre appelle Ameda, d’vne admirable vertu. 270. - i88.

K

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Assemblées generales des Hurons. 200. - 1 39.Assihendo.216. - 150.Atti, arbre. 331. - 233.

B

Baleines. 24, 25, 26, 40. - 17, 18, 28Baneàvers. 33. - 23.Banc (Grand). 31. - 21.Baptesme d’vne Huronne. 258, 259. - 180.- de deux Canadiens. 240, 241, 242-167, 168.Barbe odieuse aux Hurons , qui n’en portent. Les Romains

n’en portoient point aussi. 180 et suyuans. - 125.Bled, façon de le semer, recueillir et accommoder parmy les

Sauuages. 134, 135. - 92,93.Bled (Diuerses façons d’accommodetle) pour le manger. Du

Bled puant. 140, 141. - 97.Bois, Peuple. 75. -- 51.

C

Cabane des Peres Recollets au pais des Hurons. 95, 96,99,100.- 65, 66, 68.

Canadiens. 47, 195. - 33, 136.Canots des Hurons. 129. - 89.Cap Breton. 34. - 23.Cap de Tourmente. 52. - 36.Cap de Victoire, ou Massacre, dit Onthrande’en. 59. - 4o.--- Sa situation. 60, 61. - 41, 42.Capitaines Sauuages. 196, 197. -- 137, 138.-- Se disent freres du Roy. 198. - 138.Capitaines ou Generaux d’armées. Voyez Guerre.

Cardinales, fleurs. 55. - 38. i

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a.1, 168.. Les Romains

- 125.)CI61’ parmy les

le manger. Du

irons. 95, 96.

le". 590 - 40’

18170.

Caribous. 309. - 218.Castor. 319, 320, 321. - 22;, 226.Chasse du castor. 321, 322. - 226, 227.Cerfs. 310, 312. -- 219, 220.Chair humaine mangée par les Sauuages. 217, 218. --

151, 152.Chansons. 157, «158. -- 109, 110.Chant. Les Sauuages ayment le chant. 235, 236. --’164.Chanterie de malade. 75, 76, 236. - 51, 52, 164.Chanure. 332. -- 234.Chardonnerets. 298. - 210.Chasse (De la) des Sauuages Hurons. 128. - 88.Chat sauuage. 307. - 217.Chaudiere de bois. 142. - 98.Causse de Tortue, plante. 335. - 236.Cheueux-Releuez, peuple. 77, 78, 79. - 53, 34.Chiens. 310. - 219.Chiens (Des) de chasse. 128. - 88.Cimetiere des Canadiens. 287. -- 200, 201.Conseil des Sauuages, de la seance de leurs conseillers.

198,199.-138,139.Conuent des Peres Recollets, sa situation et ediflcation. 55,

56. - 38.Coqs d’lnde. 301. --- 212.

Corbeaux. 303. - 214.Couleuros. 324. -- 228.Cousins. 56, 64. - 38, 44.Croyance et fay des Sauuages, touchant Dieu le Createur.

225 et suyu. --- 157.Croyance des Hurons. 258 et suyu. - 159.- touchant les ames aptes le trespas, 225, 233 , 234. --

157,162,163.

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0 w .rr’. Amas-.0-

an-c-xmm.» -v, v * p

«N

un - - a»--- ..... V.

Croyance des Hurons touchant certains esprits qui domi-nent en diners lieux. 231. - 161.

- d’vn rocher qu’ils ont en veneration. 231,232. - 161,162.

-- Opinions ridicules des Sauuages. 250, 231. -- 174,

175-. .--- Où llS croyent que le Soleil se couche. 2331. - 17s.Saincte-Croix. 59. - 4o.

D

Danses à diuerses lins. 150. - 104.Danses (l es dispositions et ceremonies des). et de la façon

de danser. 151 et suyu. -- 104.Danses ordonnées pour la recrealion et guerison des mala»

des 150, 131, 13.1. -- 10.1, 107.Diable. QL-l’ll dit quelques fois la verité. 266. -- 185.

Dorade, poisson. 27, 28. - 19.Dueil des Sauuages. 288, 289. -- 201, 202.

15

Eau, cheute d’eau admirable. 36.1. - 256.- Trainées et bouillons d’eau. 353. - 249.Échos admirables. -- 36.Einchataon. 317. - 22;.Elephans de mer. 37, 38. - 25, 26.Enfans. de l’amour des peres et meres Hurons enuers les

enfans. 167,168.-- 116, 117.- De leur nourriture. 168, 169. - 117.-- De l’emmaillotement. 170, 171. -- 118, 119.

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.s qui domi-

32.-161,

L - l74).--175.

t de la façon

in des mala-

--185.

s enuers les

Enfans. De leur endurcissement a la peine. 171 , 172. ---1 19, 120.

-- Ne succedent point aux biens du pere. 172. -- 120.- De l’exercice des ieunes garçons et des ieunes filles. 1174

et suyu. -- 121.Enfans du Diable. 308. -- 217.Epicerinys ou Sorciers, peuple, dits Squekaneronons. 62 ,

73, 7.1, 168. -- 42, 49. 50, 74.Escureux en grande quantité. 261), 261. -- 181, 182.-- de trois sortes 393, 366. -- 215, 216.Eslans. 398. --- 217.Esprits particuliers en grand respect parmy les Sauuages.

225, 230, 231.-157, 160,161.Estuues ou sueries. 271, 272. -- 189, 190.

F

Femmes et filles ayans leurs fluents et mois. 78, 79.- 54.Festins et conuiues z comme les Sauuages y vont, mot du

festin. 1411 et suyu. -- 99.Festin de guerre. 149, I159. - 10;, 104.Festin des ames. 283. -- 197.Feu. inuention de tirer du feu auec des petits bastons. 69,

70- -- 47, 48Filles Huronnes, de leur exercice. 176, 177. -- 122, 12;.Filles qui ont le nez coupé. 178. -- 124.Flettans, poisson. 31. - 22.Foy (De la) ou croyance des Hurons. Voyez Croyance.Forest de Pins. 318. - 245.Fouquet. ou Happefoye, poisson. 29, 30. -- 20, 21.François dissolus. 177, 178.-12;, 124.Froment sauuage. 11.1.. -- 78.Fruicts cliampestres. 326, 327. -- 230, 231.

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Funerailles, ceremonies des Sauuages pour enseuelir lesdeffuncts. 282 et suyu. - 197.

G

Gabriel Sagard, Recollet, Auteur de cet œuure , son departde Paris pour aller en Canada, son embarquement : etdes accidents et rencontres qui luy arriuerent sur mer. 7 etsuyu., 61 et suyu., 70, 71, 73, 82 et suyu.,92 et suyu.

- 6, 4l; 482 49) 50) 56)--- Son depart des Hurons pour descendre en Canada. 336et suyu. - 237.

- Des peines, trauaux, afflictions et hazards qui luy arri-uerent en son voyage. 339 et suyu. --- 239.

- Declaré Maistre et Capitaine des canots. 355. - 250.- Son arriuée à Kebec. 374, 3713.- 26;, 264.- Son depart de Canada pour reuenir en France. 375 et

suyu. - 264.Gays, oyseaux. 299. - 21 1.Gaspé. 39, 40. - 27.Gibar, espece de Baleine. 2.1 et suyu. - 16.Godet, oyseau. 29, 37. - 20, 25.Grand’ feste des morts. 290 et suyu. - 202.Grenouilles. 325. - 229.Gruës. 302. - 213.Guerre : Capitaines ou generaux d’armées. 200, 201. -

139, 140-- Festin de guerre. 202. - 141.-- Qte les guerres des Sauuages ne sont que surprises et

deceptions. 202, 203. - 141 , 142.- viures qu’ils portent en guerre. 203, 204. - 142.- De leurs armes. 205, 206. -- 14;, 144.

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1euelir les

son départ

ement : et11 mer. 7 et

2 et suyu.

inada. 336

1i luy arri-

-250.

ce. 375 et

, 2011.-

1rprises et

142.

Guerre. Signal de guerre. 207. - 144.- De leurs fortifications. 208, 209. - 145, 146.-- Inuention pour obtenir secours en guerre. 211. - 147.- Des prisonniers de guerre, et de la cruauté que l’on

exerce contr’eux. 212 et suyu.-- 148.- Des femmes et filles prisonnieres de guerre. 213 , 214.

- 148, 149.- Suiet de guerre. 219,220. - 152, 15;.Guillaume, poisson. 36. - 25.

H

Happe-foye. Voyez Fouquet.

Harang. 50. - 34.Honqueronons, nation. 331 et suyu. - 249.Huile de poisson. 2511. - 177.Hurons , comment se gouuernent allans en voyage, et par

pays. 61 et suyu. -- 41.- De leur coucher. 63, 86, 87. - 4;, 59.--- Leur façon de viure. 85, 86. -- 59, 60.- De leur langue. 87, 88. --- 59, 60.-- Ennemis des Yroquois. 90. -- 61.- Affligez, principalement les femmes, d’illusions et repre-

sentations diaboliques. 91. -- 62.-- Façon de se saluer. 106. -- 72.- De leur haine et vengeance. 107, 108. -- 73, 74.--» Situation de leur pays. 113. - 78.- Diuersité de Prouinces, et des Villes et Villages. 115.

79-- Nombre du peuple. 116. - 80.-- Des Villes frontieres. Là mesme.-- TranSport des Villages. 117. - 80.

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msùw-

. flî-h.-vz v

"vs . .

Hurons. De leurs cabanes, de leur coucher ordinaire etchauffer. 118 et suyu. - 81.

- De leur exercice ordinaire, tant des hommes que desfemmes. 122 et suyu., 130, 131, 132.- 84, 90, 91.

- De leurs voyages, et par mer et par terre. -126, 127.-- 87, 88.

- De l’hyuer, comment ils le passent. 128. - 88.- Comme ils defrischent , sement et cultiuent les terres ,

comme ils accommodent le bled et les farines : et de lafaçon d’apprester leur manger. 133 et suyu. - 92.

- De leur forme, couleur et stature, et comme ils ne por-tent point de barbe. 179 et suyu. - 125.

- De leurs conseils et guerres. Voyez Conseils et Guerres.- Richesses du pays. 335, 336. -- 236, 237.- De leurs enfans. Voyez Enfans.- De leur thresor. 370. - 261.

leu des Sauuages Hurons. 122 et suyu. - 84.lgnierhonons. 60. - 41.Ioseph (Le P.), Recollet. 61, 93 et suyu. -- 41, 64.Isle aux oyseaux. 35. - 24.Isle (U) d’Anticosty. 11.3. - 30.

Isle aux allouëttes. 50, 51. - 34, 35.Isle d’Orléans. 52.- 36.

Isle tremblante. 71. -- 49.

K

Kebec, maison des marchands en Canada. 54. - 37.

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rdinaire et

as que des10, 91 .126,127.

88.les terres ,L : et de la

- 92.ils ne por-

et Guerres.

, 64.

’ 37a

Kebec, sa situation, et fertilité du pays. 54, 57, 58. -37a 39, 40-

L

Labourage de la terre par les Hurons. 133 et suyu. -- 92.Lac Sainct-Pierre. 59. - 4o.Lac des Epicerinys. 344, 345. - 242, 243.Lapins. 307. - 217.Larrecin. Sauuagesse diuinement punie, pour auoir desrobé

vn cachet. 248, 249. -- 172, 173.Laurens tçSainct-), fleuue. 43, 44. -- 30, 31.Lonouoyroya. 280, 281. -- 195, 196.Loup-marin. 50. - 34.Loups communs et ceruiers. 307. - 217.Lys incarnat. 335. - 236.

M

Malades , chanteries et ceremonies pour la guérison d’un

malade. 75, 76.- 51, 52.- Charité des Sauuages enuers les malades. 155, 156. -

107, 108.- Danses pour leur consolation et guérison. 150, 151,

154. -- 104, 106.-- Des assemblées de filles autour du malade. 158, 159.--

1 1o.

Malades, de la cure et pensement d’iceux. 75, 76, 236,264, 265 etsuyu.-51,52,164, 184,185.

Malades de maladies sales, separez du commun. 273, 274.- 190, 191.

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H4

0- ç www-og-rt’àw

flan -5... ..

VIH.

Maladies de furies. 277 et suyu. - 193.Maquereau, poisson. 315. - 222.Margaux, oyseaux. 37. - 25.Mariage (Du) et concubinage des Hurons, et des ceremo-

nies de leurs mariages. Grande liberté des hommes auecles femmes, et des ieunes hommes auec les filles. 160 etsuyu. - 1 1 1.

- Degrez de consanguinité gardez par eux. 163. - 1 13.- Du diuorce et Séparation du mary et de la femme. 164

et suyu. -- 114.Marsoins. 18, 29. - 12, 20.Marsoins blancs. 51. - 35.Martagons, fleurs. 55. - 38.Médecins des Sauuages. 75, 76, 236, 264, 265. - 51 ,

52,164,184,185.Medecins Magiciens. La mesme.- Ceremonies estranges pour la cure des Malades. 76. -

52.

Menestres de plusieurs sortes. 138, 139. - 95, 96.Mer douce, de sa grandeur. 259. a 181.Moineau-mouchemn. 296, 297. - 209, 210.Molluës. 31, 32. -- 21, 22.Monts-Nostre-Dame, ceremonie des Matelots arriuans en ce

lieu. 42. -- 29.Mousquites. 56, 64, 303. - 38, 44, 214.- De leur importunité. 72. - 49.Muguet. 332. - 234.

N

Nation (Petite). 365, 366. - 257, 258.Nauires, de leur rencontre sur mer. 21 , 22. - 14, 15.

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des ceremo-tommes auecfilles. 160 et

63. - 113.femme. 164

:65. --51,

des. 76. -

, 96.

’iuans en ce

14,15.

1.à:,.

Neutres, nation. 209, 210, 211. - 146, 147.-- ennemis mortels des Yroquois et Hurons. 211 147.Nicolas (Le 13.), Recollet. 73, 92, 361 et suyu. --- ,

254.

Noyers. 328. -- 231.

Oygnons. 330, 331. -- 232, 233.Oyseau blanc. 298. -- 210.Oyseaux de diuerses especes parmy les Sauuages. 296 et

suyu. - 209.Oki , que signifie. 230, 231. - 160, 161.Opinions ridicules. 250, 251. - 174, 175.Ottay. 308. - 217.Ours. 310, 311. - 219,220.Ours blancs. 43. - 3o.

l)

Pain, façon d’en faire parmy les Sauuages. 136, 137. -

94) 951Papillons en grand nombre. 361. - 254.Parens tuez et faits mourir, quand ils sont trop vieux. 275 ,

276.---192, 193.Perdrix. 303. - 214.Pesche (De la). 252 et suyu. - 176.Pleurs pour les defuncts. 283, 284. -- 197, 198.Pluye cessée miraculeusement. 242 et suyu. - 169.Poires. 329. -- 232.

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anus. N -8- .œ’

---s.--.-.. A... -

-,.,

Pois saunages. 114. - 78.Poissons (Des;- et bestes aquatiques. 31 1 et suyu. - 222.- Cercmonies qu’obscruent les Sauuages quand ils vont a

la pesche. 252. - 176.- Superstition touchant les arretes du poisson. 255 et

suyu. - 178.Predicateur de poisson. 257, 258. - 179, 180.Petits Poissons. 317. - 223.Poisson armé. 318. - 224.Pommes de Canada, ou Canadiennes. 330. - 232.Pots de terre, et de la façon de les faire. 142, 143. - 98,

99’

Poulx. 313. - 221.Pourceleines. 194. - 135.Prieres d’vn Sauuage qui prioit Dieu. 236. - 164.Prisonniers de guerre cruellement traitez. Voyez Guerre.Prunes. 328, 329. - 231, 232.Puces. 313. - 221.Punition corporelle non vsitée entre les Sauuages. 220. -

153.

R

Racines de merueilleux effets. 268, 269, 270. -- 187,188.

Raquetes aux pieds pendant les neiges. 104. -- 71.Rats musquez. 322, 323. - 227, 228.Recollets, Religieux, au pays des Hurons, de leur cabane ,

pauureté et nourriture ordinaire. 81, 82 et suyu., 95,96, 99 etsuyu.- 55, 56,65, 66, 68.

Renards de trois sortes. 304, 305. --- 215.Requiem, poisson. 27. - 19.

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uyu. - 222.1nd ils vont a

son. 255 et

80.

-232.143. -98,

164.’67. Guerre.

ges. 220. -

0’ -- 187,

--71.

eut cabane ,suyu., 95.

I w-mv

Resurrection des morts. 289, 290. -- 201, 202.Riuiere Sainct-Charles. 59. - 4o.Riuiere Sainct-Laurens. 59. - 40.Rocher en grande veneration parmy les Sauuages. 231,

232, 351. - 161, 162, 247.Roses. 333. - 235.

[I2

Sagamité. 137 et suyu. --- 95.Sagesse (De la) 196. -- 137.Saguenay, riuiere. 45, 46. - 31, 32.Santé, remedes pour la conseruer. 263, 264. - 184,

185.Saut impétueux. 350. - 246.Saut de la Chaudiere. 362, 363.-- 255, 256.Saut Sainct-Louys. 59, 367. - 4o, 258.Saut de Montmorency. 53. --- 36.Sauuages, de leur humanité. 64, 65, 83, 84. - 44, 45.

56, 57--- De leur coucher. 63, 71. --- 43, 48.- Comment se cabanent et traitent en voyageant. 66, 67,

-4s. 46. u . ISauuages matachtés et pe1nts au Visage. 75. --- 51.- Suiets à mentir. 370. --- 260.- De leur na’ifueté et simplicité. 378. - 266.Sel, qu’il n’est pas necessaire a la conseruation de la vie.

98, au. -- 67,68.Sépulture et pompe funebre de ceux qui meurent sur mer.

16. - 1 1.Sepulture des morts parmy les Sauuages. 282 et suyu. ---

197.

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Sepulture. Nettoyement des os des parens par les femmes,et de la fosse où ils les mettent. 291, 292. - 203, 204.

Soleil. opinion ridicule touchant son coucher. 251.- 175.Souris. 312, 313. - 220, 221.Squekaneronons. 62. - 42.Stinondoa. 299. - 21 1.

T

Tadoussac, port de mer. 45. - 31.Testes pelées, nation des Sauuages. 109. - 75.Thresor des Hurons. 370, 371. - 260, 261.Tortues. 324, 348. - 229, 245.Tourmente fort grande. 16, 17, 18. - 11, 12, 13.

VVignes. 329. - 232.

Yroquois. 60. - 41.

F111.

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r les femmes,- 203, 204.251.- 175.

I’ay soussigné, Ministre Prouincial des Freres Mineurs

Recollets de la Prouince de S. Denys en France, veu la per-mission de sa Majesté et Approbation de trois Peres des plus

qualifiez de nostredite Prouince, par nous nommez Censeurs, ’permets à Frere Gabriel Sagard de faire imprimer son Voyage iae Canada, auec un Dictionaire de la langue des Sauuages,sous ce titre : Le grand Voyage, etc. Fait à Rouen ce 25.[triller 1632. sous nostre seing manuel, et seel de nostreOffice.

FR.V1NCENT MORET,

Ministre Prouincial.

IMPRIMÉ PAR JOUAUST, RUE SAINT-HONORÉ, 338, PARIS,

Pour la librairie TROSS, à Paris.

M.D.CCC.LXV

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Cette nouvelle édition, qui forme pour ainsi dire un nouvel ouvrage,

contient le double du texte de la première. Elle est ornée de nombreu-

ses gravures en bois.

Cette Monographie, digne pendant des Annales des Alde et des Es-

- F3 r . . p .. . .neanglpgbgees gr Renouard, est des enuc pa11a1te dans cette nouxelleéd1t1on. Elle 1ntéreSse également et les amateurs des arts et lesbibliophiles.

1068 - Paris, imprimerie Jouaust, rue Saint Honoré, 338.