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1 OSEZ! est le journal de l’ESM Ecole de Management et de Communication N°45 avril 2011 L’escrime un combat réglé en finesse Rencontre avec Gilles Desplanches Photo Pulp Fiction, Interview exclusive de Pierre Farel Portrait de Carole Cubeisy Le motard Bastien Chesaux nous confie les clefs de son succès Varma Cesar: Le photographe imageur Portrait de Paul Savary Les Centaures de l’ESM Et dans la dernière partie, les ingrédients de la passion des sportives et sportifs ! Edito Sportif, peintre, photographe, cinéaste, pâtissier ou chef d’entreprise, si ces profils sont aussi divers que variés, tous sont motivés par un ingrédient de base : la passion. Selon les étudiants de communication, pour réussir la recette, bien des composants sont nécessaires, une grande dose de travail, un zeste d’acharnement, une pointe de rigueur et beaucoup de ténacité. N’en demeure pas moins que la passion reste l’ingrédient principal pour que la sauce prenne. Sportives et sportifs de haut niveau sont aussi animés par la passion. Aussi vous font-ils découvrir leur univers qu’ils parcourent avec enthousiasme à cheval, une épée à la main, balle au pied, un guidon entre les mains ou à l’aide des sept talents de l’heptathlon. Venez ! Lisez ! Osez !

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OSEZ! est le journal de l’ESM Ecole de Management et de Communication N°45 avril 2011

L’escrime un combat réglé en finesse

Rencontre avec Gilles Desplanches

Photo Pulp Fiction,Interview exclusive de Pierre Farel

Portrait de Carole Cubeisy

Le motard Bastien Chesaux nous confie les clefs de son succès

Varma Cesar: Le photographe imageur

Portrait de Paul Savary

Les Centaures de l’ESM

Et dans la dernière partie, les ingrédients de la passion des sportives et sportifs !

Edito

Sportif, peintre, photographe, cinéaste, pâtissier ou chef d’entreprise, si ces profils sont aussi divers que variés, tous sont motivés par un ingrédient de base : la passion. Selon les étudiants de communication, pour réussir la recette, bien des composants sont nécessaires, une grande dose de travail, un zeste d’acharnement, une pointe de rigueur et beaucoup de ténacité. N’en demeure pas moins que la passion reste l’ingrédient principal pour que la sauce prenne. Sportives et sportifs de haut niveau sont aussi animés par la passion. Aussi vous font-ils découvrir leur univers qu’ils parcourent avec enthousiasme à cheval, une épée à la main, balle au pied, un guidon entre les mains ou à l’aide des sept talents de l’heptathlon.Venez ! Lisez ! Osez !

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De la glace à la villeDepuis l'an 2000, le Genève-Servette Hockey Club (GSHC) compte parmi son effectif Paul Savary. L'attaquant numéro 41 est devenu une figure embléma-tique de son club. Portrait d’un homme discret et attachant.

Sandrine Murisier

41 est son chiffre et 11, le nombre de saisons depuis lesquelles il défend fièrement « les couleurs grenats » de son équipe. Paul Savary, joueur de 28 ans, est le plus ancien maillon de ce club qui fait la fierté de Genève, depuis ses exploits de la saison 2009-2010. Paulo, comme le surnomme les fans, cultive une discrétion à toute épreuve et une certaine modestie. Comme il le dit lui-même dans un article de la Tribune de Genève, il ne se considère pas comme « un surdoué de la glace, mais tient juste à prendre du plaisir lorsqu’il joue ». C'est un moteur essentiel pour lui.

L’âme de Genève-Servette

Il a parcouru beaucoup de chemin depuis ses débuts en championnat il y a onze ans. Paul Savary, c’est un peu l’âme du GSHC. Il y a fait ses classes. Il a tout vu et tout vécu aux Vernets. La LNB, la montée en LNA, l’arrivée du Groupe Anschutz, comme propriétaire et le célèbre management de Chris McSorley. Sélectionné dans l'équipe de Suisse pour les Jeux Olympiques de Vancouver, en 2010, il n'y restera que peu de temps avant de revenir à Genève disputer des Plays-Offs exaltants. Paulo a également eu la satisfaction de faire partie d'un Genève-Servette Hockey Club, invité pour la première fois de son histoire à participer à la Coupe Spengler, à Davos. Ce joueur emblématique n’est pas seulement un pilier de son équipe, un simple joueur de hockey. Non, Paul Savary c’est avant tout un garçon intelligent

et plein de bon sens. Après des études universitaires interrompues, il aimerait entamer une formation dans le design informatique.Son temps libre, il le partage entre ses amis, les échecs et les différents engagements caritatifs de Genève-Servette notamment, pour les enfants hospitalisés et l'humanitaire,

à travers la fondation que le club à créée. Plus précisément, la mission de la fondation consiste à produire une avancée positive et durable dans la vie des enfants et des défavorisés de Genève. Il est important pour

C’est à l’âge de seize ans que Gilles Desplanches commence son chemin prometteur à travers l’art de la confi-serie, la pâtisserie et la glacerie.

Lucia Azuara

Son amour pour la créativité, le concept, et le goût, l’a amené à suivre différents cours lui permettant de compléter son profil d’entrepre-neur. Cela lui a donné l’opportunité d’apprendre constamment de nou-velles choses.

Le 1er août 1987, est une date clé dans sa carrière il ouvre sa première pâtisserie à son nom, à Genève. Le début d’une longue série car la demande est au rendez-vous. Sa persévérance lui permet d’ouvrir différents commerces à Genève et Lausanne, notamment sous l’appel-lation « Le Petit Prince » et « Le Prêt

à Manger ». Le succès grandissant, il a l’opportunité de vendre plusieurs licences de sa marque « Le Prêt à Manger », entre autre à Dubaï ainsi qu’à la société Air France.

Que faut-il faire pour devenir entrepreneur?Selon Gilles Desplanches, il est important de définir nos qualités et ce que l'on est. Cela nous permet de juger jusqu’où on est capable de nous investir. Son conseil est « de suivre notre passion et de nous engager à 100% dans ce que on aime faire ».

Néanmoins, sa vie d'entrepreneur n’est pas des plus simple. Son temps est accaparé par le travail et sa passion, ainsi que l’envie de sans cesse s’améliorer. Cela ne laisse donc que peu de place pour les loisirs et le sport, mais il

Un parfum de chocolat

Nom : Paul SavaryNé le : 2 novembre 1982 à GenèveTaille : 1,76 m.Carrière : joueur profession-nel de hockey depuis 1999Club : Genève-ServetteHobbies : échecs, foot, jeux de carte, sortir, s’amuser.

CV Express

le GSHC d’être présent auprès du public au moyen de différents événements. Il ne reste plus qu'à espérer une fin de saison triomphale au GSHC et à son attachant numéro 41…

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Ce Lausannois d’origine Haï-tienne, photographe-imageur, selon ses propres termes, démarre dans la photographie à l’age de 22 ans. C’est à une période difficile de sa vie que Vladimir alias Varma flirt pour la première fois avec la photographie.

Suneth Hewa.

En s’emparant d’un appareil photo qui traînait chez lui, il commence par photographier sa ville, son quartier et il est encouragé par son entourage qui remarque très vite qu’il a « l’œil ». Il réalise sa première couverture de magazine, tout juste un an après son introduction dans le monde de l’ima-gerie. De la rue aux grands hôtels, des chefs d’entreprises aux artistes underground, l’imagerie de Varma reflète ses diverses influences et font la richesse de ses « œuvres ».Des mandats pour Fashion TV, Open Magazine, 7Sky, Agent Provocateur, Mini Cooper ou encore Morgan Cars

Varma : « Ce que tu penses, souhaites et aimes »

démontrent que son style plaît et que son Reflex peut s’adapter aux pensées et aux souhaits de ses mandataires… Bienvenue dans l’univers « Made in Varma ».

Varma, d’où vous est venu cet attrait pour la photographie de mode ?Au départ, je n’avais, pour ainsi dire, aucun attrait particulier pour la pho-tographie de mode. C’est en mettant en scène des amies à moi dans la rue, à défaut d’avoir un studio, et en montrant mes travaux à d’autres photographes qui m’ont soutenu et conseillé, que j'ai petit à petit trouvé mon style et que je me suis efforcé de le peaufiner.

Vos projets photos sont très variés, Quel style vous définirait le mieux ? A ce stade, je peux dire que je suis autant dans la mode que dans le reportage. J’ai fait énormément de reportages mais aussi, de grands

événements tel que la soirée « Agent provocateur » que je définirais de reportage-mode. L’important pour moi est de capter la situation. Ce que les gens veulent, c’est ressentir l’évé-nement à travers la photo et c’est là que la photo reportage me permet de dégager l’ambiance d’une soirée par exemple. Cela ne sert à rien de prendre uniquement des portraits, ce que j’essaie de capter c’est leurs attitudes. J’ai eu la chance de photo-graphier des personnalités du monde horloger telles que Marc A. Hayek et sa « Team Blanc Pain », Arlette Emch (Swatch Group) ainsi que M. Jean-Claude Biver (Hublot) mais également Elisabeth Metzger (Cla-rins), Christophe Massoni (Cartier),

essaie tout de même, de prendre du temps pour lire et reconstruire sa vie personnelle.

Sa famille est très importante à ses yeux. Il a deux enfants âgés de seize et dix-neuf ans, avec lesquels il garde une très bonne relation, depuis son divorce il y a cinq ans. Gilles Des-planches est un père très attentif à l’avenir de ses enfants. Sa préoccu-pation première est « qu’ils aient la meilleure formation possible, pour ainsi devenir meilleur que le père ».

Tout aussi accaparé par son travail, il n’en reste pas moins une personne comme les autres. Des idéaux poli-tiques, il n’en a pas mais il admire particulièrement des gens comme Magellan et Christophe Colomb, car ils ont eu l’audace de découvrir le monde. Le Général De Gaulle, qui s’est élevé contre une certaine tyran-nie, l’inspire beaucoup. La créativité étant au centre de sa vie, Bill Gates

Date de Naissance : 21 mars 1964Signe du Zodiac : BélierCouleur Favorite : cerise, couleur active et sensuelleMusique : il adore le tangoLivre et auteur préféré : « Les piliers de la terre » Kent FolletChocolat : noir, en provenance de Libye, amer 65%.

ou Steve Job sont des hommes qui ont réussi dans ce domaine, à son sens. Toutes ces personnes ont à ses yeux leurs défauts et leurs qualités, mais Nelson Mandela est un exemple à suivre, pour lui car « il a été au bout d’une vraie passion ».

Considéré comme un homme qui a réussi professionnellement, Gilles Desplanches tempère les choses en considérant qu’il lui reste encore 50% du chemin à parcourir. Lorsqu’il aura abouti dans son rôle économique d’entrepreneur, il se voit bien avoir un rôle dans le social. Quoi ? Il ne le sait pas encore…

Quels que soient ses futurs projets, ils seront assurément tout aussi per-formants et innovants que jusqu'à présent... il ne nous reste plus qu'at-tendre les nouveautés de Gilles Des-planches !

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Chaque jour, nous croisons dans le train, le bus, le tram, des femmes qui nous paraissent tout a fait ordinaire. J’ai eu la chance de rencontrer Carole Cubeisy, une femme pleine de vie.

Sanela Lebic

Si c’était à refaire, elle choisirait sans hésiter le même chemin. Car mal-gré les quelques embûches de son parcours elle apprécie les change-ments de cap, les renouvellements de connaissances et les nouveaux challenges.Comme Rania Al-Abdullah, la reine de Jordanie, elles sont toutes deux nées là-bas. A croire que toutes les femmes jordaniennes aiment aider le peuple et sont attirées par la gestion des entreprises.

Train-train quotidien

Comme Marion Jollès, la présenta-trice Automoto sur TF1. Elles ont en commun la passion pour les voitures et les motos. Les sensations fortes, c’est leur truc ! Comme Terry Ellis, la chanteuse de RNB/Soul/Pop, toutes deux nées le 5 septembre 1966. L’une née aux Etats-Unis et la seconde en Jordanie

Questionnaire de ProustQualités que vous préférez chez les hommes : ceux qui font ce qu’ils disent !Qualités que vous préférez chez les femmes : caractérielle et indépendanteVos occupations préférées : la photographie et les jeux vidéo rares (tout ce qui est bon pour mon imagination)Quel serait votre plus grand malheur : perdre la vueVos héros dans la vie réelle : mes parents, Guy Bourdin et Basquiat

Sithara Atasoy (Bolero) ou encore Xenia Tchoumitcheva (mannequin Suisse).Pourquoi ce concept de « double-image » ? C’est un certain Raymond Meier qui m’a ouvert les yeux sur le style "dip-tyque". Je préfère travailler de cette manière pour rendre encore plus vrai l’ambiance de mes photos. Ce n’est

p a s u n e m é t h o d e q u e l ’ o n peut utili-ser n’ im-porte com-m e n t , i l faut un très bon équi-libre entre les deux images et i l ne faut pas qu'il y en ait une

plus forte que l’autre. J’ai ce senti-ment qu’en mettant deux photos à coté l'une de l’autre, le renforcement des clichés est plus fort, tes yeux voyagent et s’amusent à analyser les détails des deux images.Quel est votre état d’esprit actuel ?Je suis content, les choses se mettent en place gentiment, j’ai des travaux

terminés et je n'attends qu’une chose, pouvo i r les publier. Le 5 février dernier, j'ai publié un documentaire vidéo de deux personnalités phare du Hip-Hop Français, Akhenaton & Faf La Rage pour leur nouvel album "We Luv Nu York", sur lequel deux de mes amis producteurs GR!&"F" alias "Sparring Partners music" de Lausanne ont produit trois morceaux.Des projets pour l’avenir ?Voyager, aller voir ce qu’il se fait ailleurs car j’ai le sentiment que je ne progresserai pas si je reste éter-nellement en Suisse, non pas que la Suisse ne m’inspire rien mais j’ai besoin de découvrir de nouvelles sensations. J’aimerai beaucoup partir au Japon, au Brésil ou encore à New-York.

Pour découvrir ses travaux, visitez son site internet: http://www.madeinvarma.com

Xenia Tchoumitcheva

mais toutes deux, à un moment de leur vie, ont décidé de lancer leur carrière en solo.

Quelques mots sur son entreprise :Fondée le 1er Juillet 2010, à Yverdon-les-Bains.Le logo appelé « Koru » signifie chez les Maoris : renaissance, nouveau départ. Et Timata signifie débuter, commencer.

www.timata-administration.com

Miss Lini

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Votre vertu préférée : l’honnêtetéLe principal trait de votre caractère : être directeQualité que vous préférez chez les hommes : responsabilitéQualité que vous préférez chez les femmes : l’écoute Votre principal défaut : l’impatienceVotre principale qualité : être rigoureuseA part vous-même qui voudriez-vous être : un guerrier MaoriLa couleur que vous préférez : l’orangeVos héros dans la fiction : Indiana JonesLa réforme que vous estimez le plus : le droit de vote pour les femmesVotre devise : tout vient à point à qui sait attendre.

CV express 1986 : Diplôme d’esthéticienne. 2007 : Diplôme de comptable. 2008-2010 :Brevet fédéral de spécialiste en gestion de la prévoyance pour le personnel.1996 – 2009 : Missions au CICR.2009-2010 : Gestionnaire LPP.2011 : Création et Direction de Timata administration.

Paulin Tadadjeu se révèle comme étant l'espoir du cinéma africain en Suisse. Après un baccalauréat obtenu au Ca-meroun, il pose ses valises à Genève où il obtient son bachelor à la Haute école d'Arts et de Design.

Lisa Naho

Votre rencontre avec le cinéma ?Passionné par l'art depuis mon enfance, et pratiquant la peinture, le dessin, la poésie et le « journalisme », je me découvre une passion pour le cinéma en 2005. Dès lors, me sentant opprimé dans mon pays d'origine, je décide de partir ailleurs étudier l'art. Je trouve la Haute Ecole d'Art et de Design de Genève. Je postule en arts visuels et en cinéma au concours 2006-2007 et finalement, le jury me laisse le choix entre les deux pôles. Sans trop hésiter, je décide d'intégrer celui du cinéma. Pour quelles raisons avez-vous choisi le court- métrage ? Le court métrage, en ce qui me concerne est un format de cinéma dont la contrainte temporelle permet aussi bien que le long métrage, de passer un message avec efficacité. Dans quelle catégorie classez-vous vos documentaires ?Mes documentaires, je les classe dans

Le jeune talent du cinéma africainla catégorie cinéma du réel. Mes « per-sonnages » parlent d'histoires réellement vécues par eux ou vivent leur histoire à l'écran. Même si le spectre de la fiction passe des fois par mes documentaires, il n'est là que pour appuyer le côté réel de mon film et de toute manière il se nourrit directement de réalités connues et vécues.Comment financez- vous vos produc-tions ?Mes productions? Aussi modestes soient-elles, ont déjà bénéficié trois fois du soutien financier de l'Association/Festival Tambour Battant. Certaines ont été finan-cées par mon école et en grande partie par moi-même.Votre intégration en Suisse?L’intégration est un mot qui me dérange vu le contexte et la confusion qu'il génère. Si s'intégrer en Suisse c'est bénéficier administrativement d'un statut privilégié (permis de séjour de longue durée),

c'est que je ne le suis pas, à cause du système qui me réduit à une étiquette d'étranger. Si s'intégrer en Suisse c'est avoir un certain nombre d'acquis sociaux bien déterminés, je ne saurais répondre par l'affirmative. Bref, la question de l'intégration en Suisse est très ambiguë pour moi surtout au regard du contexte politique actuel.

Votre réaction sur les dernières vota-tions?Les dernières votations, particulièrement celles sur le renvoi des criminels étran-gers ont suscité chez moi de l'indignation. J'ai l'impression que la Suisse est en train de devenir la négation même des droits de l'homme. C'est comme si les Suisses étaient des hommes et les étrangers, des non hommes. Bref cette votation me donne envie de quitter la Suisse très vite.

Nom : Tadajeu PaulinNaissance : 24 avril 1982Origine : CamerounCarrière : cinéaste Film préféré : A la recherche du bonheurRéalisateur : n’en a pas vraiment.Que serez-vous dans cinq ans : un réalisateur accompli.

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Du Nord au Sud de la planète, d'Est en Ouest le football est de loin le sport le plus populaire, le plus médiatisé, réunissant des foules considérables. Il est aussi le motif de fêtes entraînant la passion.

Johann Frischholz

Lors de la dernière Coupe du monde en Afrique du Sud, la joie et l'espoir que le football a apportés à ces peuples étaient évidents. Le monde a ainsi pu créer un lien avec ce pays en faisant connaissance avec ses coutumes, avec ses habitants, tout en partageant la passion du football. Pays riches, pays pauvres, tous unis sous la même bannière: le football.

Quels que soient les pays dans lesquels sont organisés les grands événements footballistiques (Coupe du monde, Coupe d'Europe, etc.) ceux-ci, devant répondre aux exigences de la FIFA, sont tenus de se moderniser, d'améliorer le niveau des infrastructures dont le pays profitera par la suite au niveau national. Les sommes considérables investies, souvent décriées, font évoluer le niveau de vie des habitants. Le fait de remplir ces conditions permettra d'accueillir les autres pays et de créer des liens qui n'auraient pas lieu d'être

Le football: un lien entre les payssans de tels évènements sportifs. De tels rassemblements suppriment les rivalités ethniques comme dans le cas de la Coupe du monde 2010 en Afrique du Sud. Pour ce qui est de la coupe d'Europe 2012 qui aura lieu en Pologne et en Ukraine, cela permettra de renforcer les liens existants après un passé entaché de communisme. Le choix de la FIFA d'organiser la Coupe du monde

2018 en Russie va obliger ce pays à s'ouvrir d'avantage au monde, à vivre moins replié sur lui-même, moins secrètement. Il a été fermé au monde tellement longtemps

et avec tellement d'interdits pour tout étranger que le fait qu'un tel évènement sportif ait lieu là-bas attirera énormément de monde, avide de découvrir ce qu'est la Russie aujourd'hui.

On peut espérer que l'engouement apporté par des supporters sachant transmettre leur enthousiasme et leur fraternité, apportera la joie et la

passion entre les différents peuples du monde, les rapprochant et les réunissant.

Du trait à l'émotion !

Pierre Farel est un peintre contemporain amoureux de la vie et de ses moments de convivialité. Il puise sont inspiration au coin d’une rue ou à la terrasse d’un café et définit ses peintures comme des instants de vies. Ses œuvres transportent dans un univers bien à lui où la musique et la sensualité des personnages font rêver le temps d’un tableau.

Julien Debroux

Premier concours de peinture à 12 ans, entrée aux Beaux Arts d’Avi-gnon à 16 ans, est-ce que devenir

« Un artiste est un être fragile… On ne devient pas artiste, on naît comme cela. On l’est dans ses réactions, dans sa tête, dans sa vie, on navigue depuis toujours sur une autre pla-nète… »

peintre a toujours été une évidence pour vous ?Oui, bien qu’à l’époque ce métier était très catalogué.On reconnaît un certain traitement cubiste au niveau des teintes et des sujets exploités, ce sont là vos inspirations ?En effet on peut retrouver un peu de cubisme dans les teintes ou les masses, cependant le cubisme pour moi ne représente pas la sensualité.

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La sensualité se trouve dans les rondeurs.

On remarque une différence radi-cale entre vos premières œuvres et votre style actuel, notamment au niveau des visages qui ont dis-paru. Pourquoi ce changement?Les visages en peinture ne m’inté-ressent pas, les yeux sont trop présents ils captent toute l’attention de celui qui regarde le tableau et lui fait oublier le reste. Si l’on prend l’exemple de la Joconde, personne ne se soucie de ce qu’il y a en arrière plan. Tout le monde est captivé par son regard ou son sourire, alors que dans une œuvre où le personnage n’a pas de visage, même si ce dernier est central tant qu’il est en harmonie dans son environnement, on rentre dans le tableau, on part avec lui.

Vos peintures que vous définis-sez comme des moments de vie reflètent un univers très jazzy et New Yorkais…J’ai toujours était bercé par la mu-sique, je travaille d’ailleurs en écou-tant mes CD. Très jeune j’ai été attiré par le jazz et le blues: je retranscris

mon amour pour ce style dans mes peintures. Par ailleurs je me consi-dère comme un peintre citadin, j’aime peintre les villes avec leurs habitants, leurs bars et leurs boîtes de nuit et pour moi l’emblème de la ville c’est New York.

Y a-t-il une raison particulière au teint basané de vos person-nages ?C’est un teint bronzé, car le blues pour moi rime avec black. Et le black a en lui cette sensualité à la fois de la musique et de cette peau bronzée.

N’avez-vous pas peur de res-treindre votre public par l’ambi-guïté de vos portraits masculins ?Ce n’est pas qu’ils ne sont pas virils, mes personnages ne sont pas des machos. Je retranscris l’ambiance qui me plaît quand je sors dans les bars avec des copains, c'est-à-dire une ambiance plutôt cool avec des mecs décontractés qui assument le fait de vivre au 21e siècle.

Peignez-vous d'après modèle?Non c’est dans la tête, quand je suis dans un resto ou dans la rue, il

m’arrive de remarquer une posture qui m’attire; dans ce cas j’essaie de la garder en mémoire et de l’utiliser comme point de départ. Je commence toujours par peindre les personnages mais je ne sais pas forcément dès le départ dans quel environnement je les mettrai.

Nous connaissons Farel le peintre, mais il y a également Farel l’homme d’affaires, pouvez-vous nous par-ler de vos produits dérivés ?On ne peut pas dire homme d’af-faires, je préfère le terme créateur car j’ai l’idée mais je n’ai pas envie de manager. Cependant, je ne veux pas faire n’importe quoi; je n’autorise que les produits qui correspondent à mon univers : le linge de maison, le parfum, les parapluies. Mais il faut savoir mettre des limites.

Le lancement de votre marque de lunettes est pour bientôt, c’est un projet ambitieux.Ce qui m’a séduit dans ce projet, c’était de créer une gamme de lunettes pour un peintre qui ne crée que des personnages sans yeux ! (Rires) Le projet avance mais je ne me focalise pas dessus car à chaque fois que je me suis focalisé sur un projet, il y a eu des complications et finalement je me dis que moins j’y pense et mieux ce sera !

Si l'on devait décrire les œuvres de Pierre Farel en trois mots, ce serait: spontanéité, communion et élégance naturelle. Ses œuvres universelles séduisent jeunes et moins jeunes, novices et amateurs d'art. La sim-plicité, la sérénité et l'ambiance festive qui se dégagent de ses tableaux donnent envie de rejoindre les personnages, de plonger dans cet univers. C'est un véritable rêve éveillé! Cette rencontre avec Pierre Farel m'aura permis de découvrir un homme tout aussi humble que talen-tueux. Je vous invite à vous rendre sur son site www.pierre-farel.com pour découvrir un artiste qui n'a pas fini de surprendre.

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De longues jambes, les naseaux dilatés et l’œil vairon ; le cheval impose le respect.

Charlène Courtois, Marianne Jebsen, Julie Jucker et Haya Kleiner.

Domestiqué par l’homme depuis plus de quatre mille ans, le cheval est utilisé comme moyen de transport ou monture de guerre. Ce n’est qu’au début du XVIIIème siècle que le sport équestre fait son apparition en Belgique. L’art équestre quitte alors le domaine militaire pour atteindre toutes les cours d’Europe. Puis après la seconde guerre mondiale, le développement des loisirs démocratise ce sport jusque-

là élitiste pour en faire une des disciplines les plus pratiquées en Europe.Plus souvent considéré comme un art plus qu’un sport, l’équitation est la seule activité qui soit totalement mixte et qui implique un animal. Hommes et femmes concourent dans les mêmes épreuves puisque c’est le cheval qui fournit l’effort physique.

L’équitation est un sport où la complicité entre le cavalier et sa monture est plus qu’importante, elle est nécessaire à la réussite.L’équitation compte de nombreuses disciplines où le cheval est toujours le principal athlète et où, sans lui, rien ne serait possible. Comment savoir à la naissance d’un poulain quelle discipline est la plus faites pour lui ? Bien sûr, il y a des lignées de produits meilleurs dans telle ou

Les Centaures de l’ESM

telle discipline mais la capacité du cheval à s’adapter aux différentes situations est tout de même

e x t r a o r d i n a i r e . Que ce soit en saut d’obstacles, en dressage, en endurance, en voltige ou encore en attelage, le cheval voue son cœur à l’ouvrage pour apprendre ce qui sera pour lui un mode de vie. C’est ce phénomène qui diffère l’équitation aux autres sports. Le cavalier n’est

rien sans son cheval tout comme le cheval n’est rien sans son cavalier ; c’est un vrai couple. L’équidé apprend donc les rudiments de son art avec plus ou moins de facilité.

L’équitation n’est pas une science mais un art propre à chacun.

Dans toutes les disciplines équestres, les femmes sont en concurrence avec les hommes. C’est un des seuls sports au monde où les performances physiques de chacun ne jouent pas un rôle déterminant. Chaque jour, chaque épreuve sont différents : il y a deux états d’âme à contrôler. Il ne faut pas seulement prendre soin de soi mais aussi prendre en considération son cheval. La préparation à une compétition sera personnelle. Le plus important est d’apprendre à bien connaître son cheval pour pouvoir adapter aux mieux les jours précédents la compétition. Si nous possédons plusieurs chevaux, il faudra adapter l’entraînement à chacun. L’équitation est comme une œuvre d’art qui n’est jamais aboutie.

La relation homme cheval est d’une importance capitale. Elle est la base en équitation. Ce lien exceptionnel et unique est recherché par les cavaliers, de

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Je vais vous parler d’un magni-fique pays qui me passionne : l’Afrique du Sud, ce pays je l’ai découvert en 2009 au travers de mon sport grâce à mes camps d’entraînement. La richesse

de ce pays est très grande et son histoire est si marquante qu’après mes premiers pas, j’en suis tombée amoureuse.

Lea Sprunger

Noirs-blancsCe que j’aime ici, ce sont tous ses

Là où l’on pense que tout a changépaysages. L’endroit où je me rends chaque année est un petit village très charmant. Les habitants sont accueillants et très serviables. A Postschefstroom, tout est bien entre-tenu et très vert : je loge dans un vil-lage riche. Ce ne sont que des blancs qui sont les propriétaires des villas et les noirs sont leurs employés et tra-vaillent à l’entretien des maisons. Ce ne sont que les noirs qui travaillent la terre. Jamais je n’ai vu un blanc avec une pelle ou pioche à la main.Nelson Mandela s’est pourtant battu des années durant contre l’apartheid. Il a lutté pour l’égalité entre les races. Mais j’ai été assez choquée de voir, qu’aujourd’hui encore, l’égalité n’est pas toujours respectée. Dans le village de Potschefstroom, la sépara-tion entre les races est très marquée. L’université est uniquement pour les blancs. Les jeux et les activités spor-tives sont uniquement disputés entre personnes de race blanche.

Riches-pauvresUn autre facteur qui m’a énormé-ment marquée est la différence de statut entre les individus. En tant que touristes, nous sommes des riches et nous pouvons nous permettre de nous offrir le luxe. Prenons un

exemple très marquant. Lors de notre safari, nous avons dû prendre une voiture pour nous rendre au Parc national. Nous avons roulé des heures sur des routes pas toujours très bien entretenues et nous avons traversé des lieux et des villages très très pauvres. Je ne m’imagi-nais pas une telle vision : des gens entassés qui dormaient sous de la tôle entassée, des familles entières compressées sur quelques mètres carrés au plein milieu de nulle part. Mais les gens sont heureux de vivre ainsi. Après avoir passé ces villages de tôle, nous sommes arrivés dans un monde si luxueux que c’en était choquant. L’hôtel où nous logions, est un palace contrastant de façon irréaliste avec ce que j’avais vu. Ce sont des images que je n’arriverai jamais à ôter de ma mémoire.

Chaque année je retournerai dans ce pays si touchant en ne pouvant malheureusement rien faire pour changer ces inégalités, mais en m’imprégnant de cette richesse culturelle.

toute discipline, que ce soit l’enfant avec son poney comme le cavalier avec son cheval de Grand Prix. Il se résume en quelques mots : confiance, amour, respect. Pour qu’un duo se crée, il faut énormément de temps, de patience, de rêve, d’ambition et de passion. Le cheval a besoin de sentir qu’il peut faire confiance en son cavalier et vice-versa. Le cavalier doit considérer sa monture comme un coéquipier, un athlète à part entière et non comme un simple outil. Le cheval, lorsqu’il est monté, agit comme un miroir. Il réagit aux émotions qu’on lui envoie, à notre attitude. C’est pourquoi on n’en finit jamais d’apprendre sur soi-même et sur sa monture. Chaque jour est différent, chaque jour on en apprend un peu plus.

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L’escrime est un sport plein de grâce. Il y a 4'000 ans, la Chine avait déjà des maîtres d’armes. Les principes des exercices étaient contenus dans un livre sacré. A la même époque en Egypte, un bas-relief évoque une compétition avec un garde de sabre et un masque. En Grèce, des écoles d’armes apparaissent et enfin à Rome les soldats et les gladiateurs reçoivent de vraies leçons d’escrime.

Camille Carrard

L’escrime et ses trois armesLe fleuret : Le fleuret est une arme de pointe, dite estoc. La surface valable est le tronc, du col à l’entre-jambe. Le poids du fleuret est de 500 g. pour une longueur de 110 cm. Par tradition quand nous com-mençons l’escrime, nous débutons par le fleuret et par la suite nous choisissons notre arme préférée.

L’épée : L’épée est comme le fleu-ret, c’est une arme de pointe. Par contre il est possible de toucher toute la surface du corps de la tête aux pieds. Le poids d’une épée est de 770 g. il est supérieur au fleuret pour une longueur de 110 cm. En Suisse, environ 2/3 des escrimeurs et escrimeuses pratiquent l’épée.

Le sabre : Le sabre est une arme de taille d’estoc, ce qui veut dire qu’il est possible de toucher avec le tranchant et la pointe. Le poids du sabre est de 500 g mais il est plus court (105 cm.) Pendant longtemps le sabre était pratiqué sans matériel électrique, il était décidé par un juge et quatre aides.

Les trois mousquetairesC’est en France que l’escrime moderne fut fondée en 1567. Elle en a gardé le vocabulaire : " En garde, êtes vous prêts, allez ! ". Les mousquetaires du Roi, la littérature et les films ont rendu cette discipline très populaire toutefois incompré-hensible. La pratique de l’escrime

L’escrime un combat réglé en finesse !en France connut un véritable développement avec l’apparition du fleuret et la création du masque. Etude des mouvements, positions et technique font l’objet aujourd‘hui de nombreux ouvrages spéciali-sés. En 1567, c’est aussi le temps des mousquetaires et de l’escrime moderne.Chez les hommes :En 1896, le fleuret et le sabre furent introduits aux Jeux Olympiques. En 1900, l’épée fut introduite aux Jeux Olympiques.Chez les femmes :En 1924, le fleuret fut introduit aux Jeux Olympiques. En 1986, l’épée fut introduite aux Jeux Olympiques. En 1999, le sabre fut introduit aux Jeux Olympiques.

En Suisse la première école a été fondée à Lucerne. C’est à Genève que l’on considère le premier vrai club d’escrime en 1862.

Mon arme l’épée :Il y a deux poignées différentes, tout escrimeur qui débute par l’épée commence avec la poignée française. Elle est constituée d’un pommeau que de nos jours nous tenons à la rallonge. Le jeu que l’on fait est un jeu assez malicieux, il y a peu de contact avec le fer de notre adversaire. Un épéiste qui tire à la

poignée française doit savoir faire une touche au pied, à la main et à la cuisse. S’il est gaucher c’est encore mieux.

La seconde poignée est la poignée orthopédique, nous la tenons mieux dans la main et nous avons plus de force donc plus de contacte avec le fer de notre adversaire. C’est énormément de travail autour de la coquille.

L’escrime en Suisse n’est malheu-reusement pas très médiatisée, contrairement à d’autres pays comme la France, l’Italie et la Hon-grie. Ces nations sont les plus fortes dans toutes armes confondues (fleuret, épée, sabre). Enormément de personnes travaillent bénévole-ment. Il y a eu une progression folle en sept ans de nouveaux sponsors, un meilleur encadrement et deux entraîneurs nationaux.

Nous les escrimeurs, nous ne vivons pas de l’argent mais de notre passion qui est un des rare sport connu pour sa performance et non pour l’argent.

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On à tous un but. Pour l’at-teindre, un entourage solide et un objectif est obligatoire. Prendre les commandes de son projet, c’est mettre tout en œuvre pour réussir.

Bastien Chesaux

Au tout début, on a besoin d’un entourage. Bien plus qu’un soutien, ce sont des personnes qui nous guident selon leurs ex-périences res-pectives. C’est à ce moment là qu’un pro-blème majeur se pose, celui d’être impartial et de prendre l e s b o n n e s d é c i s i o n s . Prendre ce qui est « simple-ment » bon pour nous. Premiè-rement, il faut écouter toutes les remarques d e c h a c u n sans y prêter de jugement, de manière égale. Ecouter, c’est important. Dès que l’on commence à se renfermer, à croire qu’on a déjà tout compris, c’est une erreur à ne pas com-mettre. D’autant plus que, vis-à-vis de notre entourage, ça peut être perçu comme un comportement osé, irrespectueux et de mauvaise volonté. Ce qui compromet notre crédibilité. Deuxièmement, notre comporte-ment est primordial, car chacune des personnes qui prennent part dans notre aventure s’identifient à notre image, celle d’un sportif d’élite. Il y a plusieurs points sur lesquels ils peuvent se retrouver, partager une vision commune. La manière d’être, nos valeurs morales, la vision des choses et du futur ou encore les actions

Etre pilote de son projet, un parcours plein dedifficultés.

entreprises pour la réalisation de ses projets. Tous ces petits détails, qui peuvent paraître superflus, consti-tuent l’image que l’on se fait d’un sportif. La relation s’installe lorsque notre comportement plaît aux acteurs prospects d’un futur partenariat. Ce soutien, qu’il soit financier ou person-nel, est nécessaire au bon fonction-nement du projet global. Bénéficier de tous les atouts possibles pour une

progression sur le long terme néces-site une relation de confiance entre le sportif et ses investisseurs. Cette relation se crée lorsque le sportif a atteint le maximum avec ses moyens « personnels ». Pour passer l’échelon suivant, il a besoin d’un entourage constructif et performant autour de lui. Cet entou-rage doit lui permettre de se délecter de toutes charges inutiles ou soucis susceptibles d’être néfastes pour sa performance sportive. Il doit se concentrer pleinement sur le résultat, rien d’autre. Etre l’acteur principal prend du temps. Au début, il faut se trouver, mettre en avant ses convic-tions et les défendre. Ensuite, on doit faire comprendre notre démarche, définir nos besoins et nos attentes pour évoluer dans les meilleures conditions possibles. On pourrait

croire que créer notre on entreprise prend du temps et nous prend de l’énergie. De l’énergie qu’on pourrait certainement mettre dans d’autres domaines, pour nos compétitions par exemple. C’est vrai, pour un certain temps… Mais lorsque, les bases sont fondées et que chacun se sent concerné par la réussite de l’athlète, on y sort gagnant. « Devenir le pilote de son projet

sportif, c’est pouvoir bénéficier de tout notre entourage et disposer de moyens financiers adéquats. »Chacun prend une part de responsa-bilité, ce qui limite nos efforts épars et inutiles. On peut alors se concentrer sur soi-même, laisser les soucis de côté et donner la quintessence de nos efforts aux fruits de notre résultat sportif.

ESM - Journal OSEZ !Impression : Unipress Imprimerie SATextes : Lucia Azuara, Camille Carrard, Bastien Chesaux, Charlène Courtois, Julien Debroux, Johann Frischholz, Suneth Hewa, Marianne Jebsen, Julie Jucker, Haya Kleiner, Sanela Lebic, Sandrine Murisier, Lisa Naho, Lea Sprunger.