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sa 6ème journée d’étude
Haute tension au travail 21 Novembre 2014
PARIS
FRēGAT apporte son grain de sel à ce fait social d’actualité, invite une palette d’intervenants de haut niveau et de grande expérience sur ce sujet, et mettra en évidence quelques apports de l’analyse transactionnelle à la résolution de ces tensions tant dans la dimension théorique que pratique. Cette journée se déroulera à l’Hôtel Mercure de la Porte de Versailles à Paris 15ème (métro et tram au pied de l’hôtel). Le « Maître de cérémonie » est Philippe Ducatteeuw, Secrétaire de l’Association FRĒGAT, PTSTA-‐-‐-‐O 9.30 – 10. 45 Conférence d’ouverture structurée autour de 3 intervenants invités qui donneront « un essentiel » en 20’ chacun pour ouvrir notre réflexion Philippe Douillet est chargé de mission à l’Anact (Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail), responsable du projet « Prévention des risques psychosociaux ». Il est l'auteur de "Prévenir les risques psychosociaux. Outils et méthodes pour réguler le travail", paru en 2013 aux éditions de l'Anact. Il évoquera des études qui confirment la montée de tensions au travail et des formes de désengagement des salariés, mais aussi le changement des organisations du travail et des conditions concrètes de l’activité (organisations plus exigeantes de l’engagement psychique des salariés en tension avec le besoin d’expression des compétences et la nécessité de trouver un sens). Cette période questionne mais ouvre aussi quelques perspectives. Laurent Bibard est professeur à l’Essec, Docteur en Economie et en Philosophie, Titulaire de chaire Edgar Morin de la complexité, Il est entre autres l’auteur de La Gestion, entre éthique et politique. Paris (France) et de La sagesse et le féminin, Paris, L'Harmattan, 2005, Il mettra en évidence les injonctions contradictoires de notre environnement moderne de plus en plus complexe, entre court et long terme, entre contribution immédiate et maximale et souplesse et improvisation.
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André Nayer, juriste, directeur du Centre de Recherche et Prospective en droit social (CeRP/ULB) est professeur à la Faculté de Droit et à la Faculté Solvay Brussels School of Economics and Management de l'Université Libre de Bruxelles. Expert pour des organisations européennes et internationales, il est le co-‐-‐-‐auteur de : Le droit à l’épanouissement de l’être humain au travail : métamorphoses du droit social (Ed. Bruylant, 2007).
Il proposera un voyage à la recherche du sens et de processus susceptibles de relier le droit et l’aspiration des personnes à leur épanouissement au travail.
Ces conférences seront précédées d’une brève introduction par Jacques Moreau, Président de l’Association FRĒGAT et TSTA-‐O
11.15 – 13.00 Deux tables rondes organisées sur le mode «groupe bernien » et animées par Véronique Sichem, Vice-‐-‐-‐Présidente de FRĒGAT, TSTA-‐-‐-‐E et CTA-‐-‐-‐P.
11.15 – 12.00 Premier acte : des professionnels partagent leur expérience et leur vision, les risques de la pratique.
Nicole DUHAMEL est Psychologue, Consultante, superviseur, coach, formatrice au sein du C.F.I.P. Elle intervient depuis 25 ans auprès d’équipes et d’établissements à vocation psycho médico-‐-‐-‐sociale, éducative ou pédagogique, ainsi qu’au sein d’administrations et de services publics. Depuis 2001, elle intervient au sujet de la problématique des risques psychosociaux et du harcèlement au travail. Elle est analyste transactionnelle et ex-‐-‐-‐Présidente de l’EATA. Elle exerce la psychothérapie en cabinet privé.
Elle nous fera part de son expérience en Belgique et de sa réflexion sur l’évolution en Europe de la vision des risques psychosociaux, de leur analyse et de leur traitement depuis les premières directives de la Commission européenne en 1989.
Luigi SAITTA est fondateur associé de neoconsult en Suisse. Il a mené de nombreuses missions de conseil et de formation utilisant le concept de santé émotionnelle. Il a également donné des conférences au Canada, en France et en Suisse sur le développement durable des organisations. Il participe, aujourd’hui, avec l’équipe d’InterQualia, au développement des applications du concept du Flow dans les entreprises.
Il rappellera que « dans le monde du travail, tout ce qui ne se mesure pas n’existe pas » et nous proposera de réfléchir de façon concrète à propos du « malaise » au travail. Tout le monde pense qu’il convient d’agir dans l’espace du bien-‐-‐-‐être et de la compétitivité. La mobilisation naturelle des salariés, serait-‐-‐-‐elle la solution pour réduire ces hautes tensions source de nombreuses non qualité et « absences » au travail ;
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Gérard Valléry est Professeur à l’Université de Picardie Jules Verne et responsable de la spécialité Dynamiques sociales, Travail et Organisations, Directeur du Master D.T.O., du parcours Facteurs Humains et Systèmes de Travail et du D.U. Stress et Santé au travail. Il est aussi le Co-‐-‐-‐auteur d’un « Que sais-‐-‐-‐je ? » consacré aux risques psychosociaux.
Il nous fera part de son point de vue d’ergonome et de sa réflexion conduite à travers les recherches de l’Université de Picardie.
Colette Meynet –Brunel est docteur en médecine et elle exerce dans un centre de santé au travail. Médecin du travail, formée en psychologie sociale et en analyse transactionnelle, elle partage son temps entre un centre hospitalier et diverses entreprises (ouvriers, intérimaires, secteur nucléaire, tertiaire...) : visites médicales, prévention, maintien au travail des salariés en difficultés…. Elle dispose d’une riche expérience acquise au fil des ans. Des rencontres humaines riches avec des salariés et des employeurs, lui permettent d'affiner sa compréhension de l'entreprise pour répondre au plus juste à ses missions professionnelles en collaboration étroite avec les acteurs de l'entreprise.
La pratique de la médecine du travail a significativement évolué depuis la visite médicale annuelle vers le constat de plus de TMS (troubles musculo-‐-‐-‐ squelettiques), de lombalgies et aussi plus de situations conflictuelles dans lesquelles une dimension de la santé est engagée. Comprendre, dialoguer avec les salariés et les employeurs est l’une des clés pour une pratique médicale adaptée au monde du travail contemporain.
Pour autant la compréhension de ces phénomènes n’est pas si facile si l’on accepte de ne pas s’en tenir aux observations premières et si l'on souhaite tenir compte des contextes et des situations diverses des entreprises.
12.00 – 13.00 Deuxième acte : Un peu de théorie, de recul et encore des regards croisés, quelles réflexions pour orienter la régulation des tensions ?
Philippe Douillet, Laurent Bibard, André Nayer, Jacques Moreau
Dans un processus de dialogue entre eux, avec les membres de la première table ronde et avec les participants, les intervenants traceront des voies de réflexion pour orienter l’action concrète au-‐-‐-‐delà des idéologies.
13.10 – 14.25 Après les nourritures intellectuelles, repas et échanges informels …
Le repas sera servi sur place
14.30 – 16.00 -‐-‐-‐ Ateliers
Atelier 1 : « Haute tension, haute pression, burn-‐-‐-‐out, souffrance, violence au travail »
Quelles grilles de lecture prendre en compte pour comprendre ces phénomènes, et au delà, mettre en évidence des critères et développer des stratégies favorisant la réalisation des missions de l’entreprise, des objectifs du service, tout en préservant la santé des travailleurs ? Comment sortir des clivages en abordant la question du sens et en éclairant certains processus qui sont à l’origine du fossé entre le résultat attendu et le résultat produit ?
Nicole Duhamel (voir sa présentation en page 2)
Atelier 2 « De toute façon, ca ne changera rien ! -‐-‐-‐ Intervention systémique pour prévenir les risques psychosociaux »
L’atelier se base sur une expérience de 10 ans de missions d’évaluation des risques psychosociaux en intégrant les apports de la théorie organisationnelle d’Eric Berne, des approches systémiques et de Santé et Développement des Organisations et des Personnes®(SDOP) Ces apports ont été intégrés aux « canons » de l’INRS. Les approches sont statistiques et qualitatives. Pendant cet atelier, et à partir d’expériences partagées, nous pourrons définir quelques pistes opérationnelles de travail à partir de ces questions : Comment les approches systémiques, la TOB et SDOP peuvent structurer les interventions ? Comment être attentifs à éclairer les interlocuteurs – dirigeants, représentants du personnel – et à les inviter à élargir leurs représentations? Quels sont les point-‐-‐-‐clés qui peuvent assurer que la prévention des risques psychosociaux peut contribuer à la recherche de performance ?
Elie Humbey est associé du Groupe Ressources & Changement et Responsable de son département de Prévention des risques psychosociaux. Depuis 2003, il est habilité par la CARSAT de Bourgogne Franche Comté pour conduire des missions d’évaluation des risques psychosociaux. Il pilote des missions de diagnostic et d’évaluation au sein d’organisations variées. Positionné en soutien des directions, il travaille étroitement en lien avec les services de l’Etat, les services de Santé au Travail et des CARSAT. Systémicien, intégrant la Théorie Organisationnelle d’Eric Berne et l’Analyse Transactionnelle à sa pratique, Elie HUMBEY intervient essentiellement en situation dégradée, "lorsque les groupes ont aussi l’opportunité d’être plus ouverts au changement ».
Atelier 3 : « Pourquoi y-‐-‐-‐a-‐-‐-‐t-‐-‐-‐il des gens heureux au travail et d'autres non ? »
Quand on veut résoudre durablement un problème, c’est à la cause qu’il faut s’attaquer. Soigner les symptômes ne fera qu’apaiser momentanément la souffrance. C’est ce que proposent bien des outils et approches. A la question ci-‐-‐-‐ dessus « Pourquoi …», d’autres peuvent s’adjoindre : c’est en posant les bonnes questions que l’on a quelques chances d’éveiller la bonne réponse. Quelles sont les causes du bien-‐-‐-‐être ? Quelles sont les causes du mal-‐-‐-‐être ? Sont-‐-‐-‐ elles si différentes les unes des autres ? Ne serait-‐-‐-‐ce pas l’absence ou la présence de ces causes qui feraient la différence entre bonheur et malheur au travail ? Et pourquoi, les organisations sont autant paralysées à passer à l’action et à diminuer (voire éliminer) le mal-‐-‐-‐être au travail ? Quel est le coût du bien-‐-‐-‐être au travail ? Quel est le coût d’absence de bien-‐-‐-‐être au travail ? Plus qu’un débat sur ces questions, c’est une méthodologie « une descente en enfer » pour la recherche de la cause et « une renaissance » pour une recherche de solution prometteuse qui seront proposées.
Luigi Saïtta (voir sa présentation en page 2)
Atelier 4 : « Harcèlement et vécu de harcèlement: la question du diagnostic »
Le sujet n'est pas facile d’accès mais il est important. En effet, il existe toutes sortes de pressions sur les travailleurs ‘parfois très fortes) qui peuvent produire de la souffrance chez ceux-‐-‐-‐ci. Et dans le même temps, le vécu de harcèlement n'est pas nécessairement du harcèlement.
Qu'est-‐-‐-‐ce que le harcèlement? Comment le distinguer du vécu de harcèlement? Cela traduit-‐-‐-‐il une relation d'emprise? Ces questions s’inscrivent dans un rapport de domination, qui implique un duo, mais c’est aussi le rapport « agresseur -‐-‐-‐ agressé – témoin(s) – contexte » qu’il convient d’envisager. Comment s'y prendre pour le diagnostic?
Véronique Sichem est analyse transactionnelle certifiée dans le champ de la psychothérapie et de l’éducation (CTA-‐-‐-‐P et TSTA-‐-‐-‐E). Formatrice, consultante, superviseur et coach au CFIP, elle intervient depuis 30 ans auprès d’organisations du secteur médico-‐-‐-‐social et éducatif, d’institutions publiques et privées et d’entreprises de divers secteurs d’activité. Elle est spécialisée dans les problématiques de violence, d'urgence et de crise, de réduction d'événements traumatiques, de prise en compte de la dimension corporelle et émotionnelle, des mécanismes d’emprise (harcèlement, chantage, manipulation, …), du bien vivre au travail, ainsi que du soutien à la parentalité, à l'éducation et au management.
16.10 -‐ 16.40
Conclusion de la journée