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PROJET DE CREATION D’UNE UNITE DE PRODUCTION ET DE COMMERCIALISATION DE SAFRAN DANS LA COMMUNE RURALE D’ANTSALAKA (ANTSIRANANA II) 1 Monsieur Mohajy ANDRIANTIANA Encadreur– pédagogique, enseignant à l’Université de Toamasina UNIVERSITE DE TOAMASINA FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION DEPARTEMENT DE GESTION җҗҗΘҗҗҗ MEMOIRE DE MAITRISE ES SCIENCES DE GESTION Présenté et soutenu par : Jean Herlin TOTOZARA Option : Commerce et Gestion des entreprises Agro-Industrielles Promotion : 2005-2006 01 Janvier 2003 Sous la direction de: Monsieur Jean André MBOLY Encadreur — professionnel, ingénieur agronome au PSDR Antsiranana ANNEE UNIVERSITAIRE 2006-2007 PROJET DE CREATION D’UNE UNITE DE PRODUCTION ET DE COMMERCIALISATION DE SAFRAN DANS LA COMMUNE RURALE D’ANTSALAKA (ANTSIRANANA II)

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PROJET DE CREATION D’UNE UNITE DE PRODUCTION ET DE COMMERCIALISATION DE SAFRAN DANS LA COMMUNE RURALE D’ANTSALAKA (ANTSIRANANA II)

1

Monsieur Mohajy ANDRIANTIANA

Encadreur– pédagogique, enseignant à l’Université de

Toamasina

UNIVERSITE DE TOAMASINA FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION

DEPARTEMENT DE GESTION җҗҗΘҗҗҗ

MEMOIRE DE MAITRISE ES SCIENCES DE GESTION

Présenté et soutenu par :

Jean Herlin TOTOZARA

Option: Commerce et Gestion des entreprises Agro-Industrielles

Promotion: 2005-2006

01 Janvier 2003 Sous la direction de:

Monsieur Jean André MBOLY

Encadreur — professionnel, ingénieur agronome

au PSDR Antsiranana

ANNEE UNIVERSITAIRE 2006 -2007

PROJET DE CREATION D’UNE UNITE DE

PRODUCTION ET DE COMMERCIALISATION

DE SAFRAN DANS LA COMMUNE RURALE

D’ANTSALAKA

(ANTSIRANANA II)

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La réalisation du présent mémoire n’aurait pas été possible sans la

contribution de nombreuses personnes, à qui nous tenons à adresser nos vifs et

sincères remerciements, en particulier à :

� Monsieur Mohajy ANDRIANTINA , Directeur de département de

Gestion à l’Université de Toamasina, notre encadreur enseignant, qui

nous a largement accordé son temps malgré ses divers occupations,

en nous dirigeant dans l’accomplissement de ce travail.

� Monsieur, Jean André MBOLY , ingénieur agronome au PSDR

Antsiranana, notre encadreur professionnel pour son précieux appuis,

et les differents conseils techniques et professionnels qu’il nous a

prodigué.

� Mesdames et Messieurs les professeurs du Département Gestion, qui

ont assurés notre formation, sans leur contribution, il nous serait

impossible de parvenir à ce stade.

� Nos chers parents, nous leur rendons hommage à travers ce mémoire,

pour les sacrifices, l’amour, le soutien, pendant toutes nos années

d’étude et les éducations morales qu’ils nous ont données depuis notre

enfance.

� Nos frères et sœurs, pour l’appui moral et matériel qu’ils nous ont

accordés.

� A tous ceux qui nous ont encouragé et aidé, en particulier, l’Aumônerie

Catholique Universitaire de Toamasina, d’une manière ou d’une autre,

de près ou de loin, jusqu’à cette réalisation.

Jean Herlin TOTOZARA

REMERCIEMENTS

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REMERCIEMENTS

DEDICACE

LISTE DES ABREVIATIONS, DES SIGLES, ET DES ACRONYME S

INTRODUCTION

PREMIERE PARTIE :

DESCRIPTION ET ETUDES PREALABLES

CHAPITRE I. ETUDE ET DESCRIPTION DU PROJET ........ ............................................................... 09

CHAPITRE II. LE MARCHE DU SAFRAN ................. ......................................................................... 21

CHAPITRE III. LES PROBLEMES LIES A LA PRODUCTION DU SAFRAN

ET SOLUTIONS .................................................................................................................................... 29

DEUXIEME PARTIE :

ORGANISATION ET EVALUATION FINANCIERE DU PROJET

CHAPITRE I. LA STRUCTURE ORGANISATIONNELLE ........ ........................................................... 40

CHAPITRE II. EVALUATION DE L’INVESTISSEMENT ....... ................................................................53

CHAPITRE III. ANALYSE ET EVALUATION DE LA RENTABILI TE

DU PROJET ........................................................................................................................................ 68

CONCLUSION

ANNEXES

LISTE DES TABLEAUX

LISTE DES PHOTOS ET GRAPHIQUES

LISTE DES CARTES ET FIGURES

AVANTAGES FISCAUX PREVUS PAR LE CODE DES INVESTISSE MENTS

GLOSSAIRES

GUIDE DE CONSTRUCTION DU SECHOIR HYBRIDE

BIBLIOGRAPHIE

TABLE DES MATIERES

SOMMAIRE

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A mes parents

DEDICACE

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$US Dollar américain % Pourcent °C Degré Celsius Ar Ariary BFR Besoin en Fond de Roulement BOA Bank Of Africa cm Centimètre DIANA Diego-Ambilobe-Nosy be-Ambanja

DMD Dans le Média de Demain

FOFIFA Foibe Fikarohana momba ny Fambolena FR Fond de Roulement g Gramme ha Hectare IBS Impôt sur le Bénéfice des Sociétés INRA Institut National de Recherche en Agriculture INSTAT Institut National de la Statistique Kcal Kilocalorie Kg Kilogramme Kg/ha Kilogramme par hectare l/s Litre par seconde m Mètre m2 Mètre carré MAP Madagascar Action Plan mg/l Milligramme par litre mm millimètre MMB Matériaux et Mobiliers de Bureau OMD Objectif du Millénaire pour le Développement Pa Symbole de Pascal pH Potentiel Hydrogène PIB Produit Intérieur Brut RN6 Route Nationale N°6 TTC Tout Taxe Comprise TVA Taxe sur la Valeur Ajoutée ZF Zone Franche

LISTE DES ABREVIATIONS, DES SIGLES, ET DES ACRONYME S

INTRODUCTION

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Madagascar, comme tous les pays en voie de développement n’est pas moins

épargné par la difficulté de la pauvreté. Diverses mesures politiques de

développement économique et de lutte contre la pauvreté ont été prises, ayant

amenés le pays à expérimenter à plusieurs reprises, depuis des années, des

stratégies de développement urbain et rural mais aucun changement majeur n’en est

recensé. En outre, l’instabilité politique, les fléaux naturels n’arrangent pas les

choses et font grimper le chômage à Madagascar.

Pour sortir de ce cercle vicieux, le gouvernement malgache, en étroite

cohérence avec l’Objectif du Millénaire pour le Développement (OMD), multiplie les

offres d’opportunités, en invitant les nouveaux créateurs et les bailleurs de fonds à

apporter leur connaissances et savoir afin d’investir à Madagascar, dans le but

d’améliorer au plus vite le volume de l’économie nationale et de réduire la pauvreté

voire l’éradiquer.

C’est dans cette perspective que nous avons saisi l’opportunité et décidé

d’orienter notre étude vers le secteur de l’Agro-alimentaire, plus précisément, dans la

production du SAFRAN dans la commune rurale d’Antsalaka (ANTSIRANANA II).

En effet, chaque région a sa spécificité et la partie Nord de Madagascar,

c’est-à-dire, la région d’Antsiranana, est riche d’une multitude de produits agricoles, à

savoir, les épices. C’est pourquoi, nous avons choisi d’y acclimater le safran car c’est

un produit encore méconnu et inexistant à Madagascar mais qui est d’une renommée

mondiale de par sa grande valeur.

Le présent document d’étude se propose, dans la mesure de sa dimension, de

contribuer au développement de la région DIANA mais surtout d’apporter une

nouvelle réputation à l’image de Madagascar qui autrefois se trouvait sur la route des

épices.

Ce mémoire a pour thème : «PROJET DE CREATION D’UNE UNITE DE

PRODUCTION ET DE COMMERCIALISATION DE SAFRAN DANS L A COMMUNE

RURALE D’ANTSALAKA (ANTSIRANANA II) »

Dans la réalisation de ce travail, nous avons adopté les démarches suivantes :

Réaliser des enquêtes sur terrain et des

entretiens auprès des professionnels concernés par cette filière ;

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Effectuer des collectes de données

auprès des centres de documentation concernés, et procéder aux analyses

des documents relatifs à ce thème ;

Procéder à une étude de préfaisabilité ;

En plus, divers contacts que ce soit à

Madagascar ou à l’extérieur ont été mis en place afin d’obtenir des

informations précises et fiables. Cela nous a aussi permis de bien cadrer ce

travail selon les normes établies en matière de recherche et de suivre les

démarches de création d’entreprise selon la loi en vigueur.

Dans l’ensemble, cet ouvrage est divisé en deux grandes parties :

� La première partie est consacrée à : « La description et étude préalable ».

Dans cette partie on trouvera la description du projet, l’étude de son marché

et les problèmes liés à sa production auxquelles nous apporterons quelques

solutions.

� La deuxième partie relate : « l’organisation et l’évaluation financière du

projet ». Nous évoquerons l’organisation et la modernisation de la production,

ensuite, l’accent sera mis sur l’évaluation de l’investissement et enfin nous

terminerons par l’analyse et l’évaluation de la rentabilité du projet.

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PREMIERE PARTIE

DESCRIPTION ET ETUDES PREALABLES

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Chapitre 1

ETUDE ET DESCRIPTION DU PROJET

Section 1 : LA ZONE D’IMPLANTATION

A. HISTORIQUE

La Commune Rurale d’Antsalaka est une zone autrefois volcanique, on

l’appelait : le grand volcan d’Antsalaka qui est égueulé vers le sud et garde un

versant nord en pente classiquement disposée à 30°-35°.

Au temps des colons, elle a été exploitée par les agriculteurs réunionnais qui l’ont

mise en valeur par les cultures alimentaires comme : le riz, bananes, maïs,

arachides, et légumes. Mais actuellement, c’est surtout la culture du kât qui fait la

renommé d’Antsalaka.

B. LOCALISATION GEOGRAPHIQUE

Située à 609 mètres d’altitude avec une Latitude 12°38’0 ‘’Sud , et une

Longitude de 49°15’0’’Est , la Commune Rurale d’Antsalaka se trouve sur le versant

Sud-est de la Montagne d’Ambre aux abords de la route nationale N°06 à quelques

68Km de Diego Suarez dont 61km de route goudronnée (RN6) et 07Km de route

secondaire. Elle compte parmi les 21 communes qui forment le District d’Antsiranana

II dont le chef lieu est la Commune Urbaine d’Antsiranana I.

C. CARACTERISTIQUES DU SOL

La présence de formation volcanique suppose une fertilité du sol, cependant,

malgré un tel avantage, la culture maraîchère en particulier a du mal à prendre son

essor. Mais pour ce qui est des légumes et le Kât, les sols ferralitiques d’origine

volcanique basique sont les plus propices à la culture de ces derniers.

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Tableau 1 : Les éléments nutritifs du sol

Structure Matière

organique Localisation pH Azotes

Phosphore

mg/l

Potassium

mg/l

Calcium,

Magnesium

Grumeleuse Débris végétaux Ambanja,

Nosy be 6à14 5% 0,2 à 0,5 10 Très faibles

Particulaire Bozaka Diégo,

Ambilobe 5 à 5,7

1 à

1, 5% 0,02 à 0,5 5 à10 Riche

Source : FOFIFA Service pédologique Tsimbazaza 1999

D. SITUATION DEMOGRAPHIQUE ET ECONOMIQUE

Sur un rayon de 7km de la commune, la population qui est généralement à

vocation agricole s’estime approximativement à 2 403 personnes.

Vu la fertilité de la zone d’Antsalaka, on peut y trouver beaucoup de cultures

comme : les haricots, les pommes de terre dont la production d’Antsiranana II était

de 300 tonnes en 20021, les carottes qui est de qualité assez médiocre, les

arachides, le maïs, enfin un peu de tout. Mais le principal revenu de la population est

tiré de la culture du Kât qui en saison sèche peut aller jusqu’à Ar5 000 le paquet.

E. LE CLIMAT

En général, on a un climat tropical semi-humide et chaud de basse et moyenne

altitude à deux saisons distinctes : la saison sèche, s’étalant du mois de mai jusqu’au

mois d’octobre (Précipitation autour de 230mm) qui est accompagné des vents où

Alizé d’Est /Sud-est : « le vatraza » ainsi que la saison humide, qui s’étale du mois

d’octobre jusqu’au mois de mai (Précipitation plus de 1 800mm), où la majorité des

vents ne dépasse pas 25 km/h, sauf durant les cyclones. L’alternance entre ces deux

saisons favorise le développement de l’agriculture, puisqu’elle permet aux exploitants

agricoles, dans une année et sur un même terrain, de diversifier leurs plantations.

1 Source : Cahier de recherche en analyse économique de RAMILISON Eric Norbert Mars 2005

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F. CARTE DE LA REGION DIANA

Carte1 : La région DIANA

Source : http://www.maep.gov

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Section 2 : LA PRODUCTION DU SAFRAN

Avant d’entrer dans le vif du sujet, il nous est nécessaire de connaitre la

différence entre condiments, aromates, herbes aromatiques, et épices afin d’éviter

tout ambigüité.

§1.Différence entre condiments,aromates, herbes aro matiques et épices 2

A. Les condiments

o Etymologie : Du latin condimentum issu de condire : assaisonner,

confire apparaît au XIIIe siècle.

o Définition : Substance ayant une odeur ou un goût prononcé, et qui est

utilisée pour relever la saveur des aliments.

o Exemples de condiments :

� d'origine minérale : sel

� d'origine animale : garum, nuoc mam, viandox

� d'origine végétale : les épices

� d'origine mixte : pâtes de curry, nam prik

� simples : ail, sel, gingembre

� préparés : moutardes, chutney, cornichons, nam prik, sauce

soja

� utilisés en cuisine : piment, cannelle, ciboulette

� servis séparément sur la table : pickles, chutney, moutardes,

sel, cornichons

B. Les aromates

o Etymologie : Du bas latin aromatum de aroma, apparaît au XIIe siècle

o Définition : Plante ou substance d'origine végétale, odoriférante et

utilisée dans les domaines de la parfumerie, de la médecine ou de la

cuisine.

o Exemples d'aromates :

� En parfumerie : patchouli, rose, lavande, santal

2 Source : http//www.toildepices.com

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� En médecine : sauge, thym

Remarques : toutes les plantes médicinales ne sont pas des

aromates. Il en existe de nombreuses qui ne sont pas parfumées :

le saule, la verveine officinale, le plantain…

� En cuisine : badiane, laurier, sauge, cannelle

C. Les herbes aromatiques

o Définition : Epice issue des feuilles ou tiges, épice verte.

Remarque : Très peu d'auteurs donnent des définitions de cette

expression. Nous la précisons pour insister sur le fait que les herbes

aromatiques ne sont que des épices particulières.

o Exemples d'herbes aromatiques :

� simple : laurier, coriandre, menthe, caloupilé, persil

� exotique : caloupilé, ngo gai, rau om

� composée : fines herbes, bouquet garni

D. Les épices

o Etymologie : Du latin species : espèces, denrées, puis, réservé aux

aromates, apparaît au XIIe siècle

o Définition : Substance végétale [ou issue d'un règne proche comme les

champignons ou les algues], ayant un goût ou une odeur prononcée, et

qui est utilisé pour relever la saveur des aliments. (ou encore : aromate

condimentaire)

Remarque : Il nous semble important, bien qu'aucune source analysée

n'y fasse allusion, de dire que les épices et les condiments sont

toujours utilisés en petite quantité et n'apportent pas (ou très peu) de

nutriments énergétiques (glucides, lipides) ou structurels (protéines,

lipides) au plat.

o Exemples d'épices :

� exotiques : muscade, cannelle, vanille, graines de paradis

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� locales (européennes) : genièvre, moutarde, ail, fenouil, truffes,

olive

� sèches : poivre, nielle (ou nigelle), cumin, safran

� fraîches : poivre vert, ail, gingembre, olive

� affinées/fermentées : vanille, cacao

� de couleur verte (feuilles et tiges) = herbes aromatiques

� fortes : piments, poivre, gingembre

� douces : cannelle, vanille

� composées : pâte de curry, ras el hanout, gremolata

§2- Description du safran

A. LES CARACTERISTIQUES DU PRODUIT

Nom commun : Safran, crocus cultivé.

Nom latin : Crocus sativus L.

Famille : Iridaceae.

Catégorie : bulbeuse acaule à caïeux.

Port : érigée.

Feuillage : caduc, vert, brillant. Quelques petites feuilles longues et étroites effilées

en pointe.

Floraison : en octobre durant une période de 6 semaines environ. Au bout d'un long

pédoncule se trouve une fleur hermaphrodite à périanthe tubulaire formé de 3

tépales et 3 sépales, 3 étamines contre les sépales, un pistil formé de 3 stigmates

trifurqués. Ce sont eux qui sont récoltés, séchés puis commercialisés sous le nom de

safran.

Couleur : violette - pourpre veiné de rouge pour les tépales et sépales. Jaune pour

les étamines et rouge vermillon à rouge orangé pour les stigmates.

Croissance : moyen.

Hauteur : 0.05 à 0.15 m de haut.

Multiplication : division des bulbilles. Il y a une multiplication végétative, après la

floraison, le bulbe disparait laissant la place à d'autres caïeux.

Sol : tous, surtout bien drainé. Il aurait une préférence pour les sols argilo-calcaire.

Emplacement : soleil.

Origine : Asie Mineure, puis Europe du Sud.

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Entretien : sans. Mais si vous souhaitez récolter votre 'safran', il faut savoir que la

fleur à une vie très courte d'environ 48 heures. La récolte s'effectue lorsque la fleur

est à peine épanouie, il faut donc prendre le temps de faire une récolte journalière.

Maladies et ravageurs : Les maladies fongiques sont les principales maladies du

safran. Tant disque les principaux ravageurs sont : les limasses qui s’attaquent aux

feuilles, vienne ensuite les rats qui eux s’attaquent aux bulbes et enfin les sangliers

qui peuvent à eux seul, ravager un safranier entier.

Photo 1 : Planche du safran ( Crocus sativus L.)Tirée de KÖHLER’S (1883-1898).

Source : http://www.plantencyclo.com

Le safran est sans conteste l'épice la plus chère du monde : dix fois plus que la vanille !

Il faut dire que quelque 100 000 à 140 000 fleurs sont nécessaires pour en donner 1

kilo...

Vu que c’est l’épice le plus chère du monde entre 5 000 à 22 000Euro le kilo selon la

qualité (source : Midi Madagascar du 12 /10/ 2006 N°7052 ), il fait l’objet de beaucoup

de fraudes :

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• Le safran de l’Inde : qui est en fait le curcuma (Curcuma longa), une

Zingibéracée (famille du gingembre), dont le rhizome séché donne un colorant

jaune qui entre dans la confection de la poudre de curry. On en trouve

beaucoup au Nord de Madagascar : « tamotamo »

Photo 2 : Curcuma longa ou safran de l’Inde

Source : http://www.plantencyclo.com

• le safran bâtard , aussi appelé le safran mexicain : originaire d'Asie

occidentale, le Carthamus tinctorius est une annuelle de la famille des

Astéracées (ou Composées). Ses capitules ressemblent à ceux du chardon,

les fleurons sont toutefois jaune soleil tournant à l'orange brûlé en vieillissant

ou en séchant. Grâce à cette couleur et surtout parce qu'ils relâchent un

composé colorant jaune (jusqu'à rouge en plus grande concentration), les

fleurons du C. tinctorius sont le principal substitut au safran. Il faut toutefois

cinq fois plus de safran bâtard que de safran. Son goût est doux mais sans

caractère.

Photo 3 : Carthamus tinctorius ou safran bâtard

Source : http://www.plantencyclo.com

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17

À l'achat de safran, voici quelques conseils :

• ne recherchez pas l'aubaine, du safran de qualité, c'est cher en tout temps

• le safran doit être maintenu à l'abri de la lumière et de l'humidité, de cette

façon, il pourra se conserver pendant plusieurs années;

• les stigmates de qualité sont d'un rouge sombre, longs (2 à 3 cm) et fins ;

vous devriez pouvoir distinguer la partie évasée de l'extrémité du stigmate. Du

blanc dans le lot est la base du style et du jaune, les étamines, résultat d'un

épluchage inhabile ou mal intentionné. S'il y a des petites touffes de brins

orangés, c'est du faux safran, des fleurons de carthame; vous obtiendrez de la

couleur mais pas de goût.

B. LES UTILISATIONS POSSIBLES

Pigment aromatique ? Epice colorée ? Plante médicinale ? Le safran a de

multiples usages. Mais de nos jours, le safran est plutôt utilisé comme condiment

alimentaire, les colorants de synthèse ayant pris la relève en teinturerie et la

recherche médicale n'ayant pas encore réussi à confirmer une quelconque

propriété médicinale. On a toutefois retrouvé sur des papyrus égyptiens du 16e

siècle av. J.-C3 plus d'une trentaine de préparations médicinales à base de

safran. Autrefois considéré comme une panacée, le safran fait encore partie

aujourd'hui des pharmacopées chinoises et indiennes, entre autres. Retenons

tout particulièrement qu'il serait un des produits végétaux les plus riches en

riboflavine, c’est-à-dire en vitamine B2.

Les pouvoirs qu'on alloue à la fleur de santé au fil des siècles, sont divers et

variés :

- Antidépresseur

- L'usage du safran libère l'énergie, l'allégresse et le désir :

� Aphrodisiaque, activité comparable à celle des hormones

� Soigne le foie, atténue les effets du vin

� Stimule la digestion, antispasmodique

- Calme les douleurs de poussées dentaires des jeunes enfants, en

frottant les gencives avec des stigmates de Safran.

3 Avant Jésus Christ

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- Il entre dans la composition de la "thériaque", remède universel

assurant l’invulnérabilité aux poisons…

- Régule la circulation du sang et traite l'artériosclérose

- Traite les troubles de l'utérus, atténue le symptôme menstruel

douloureux

- Soigne coqueluche et mal de mer

- Calme les brûlures…

Quelques conseils pour son utilisation :

• une pincée seulement suffit à colorer et parfumer sauces, soupes, plats de

poisson, de riz, de volaille; attention, trop de safran peut donner un goût de

médicament;

• faire tremper le safran dans un peu d'eau chaude ou de bouillon avant de

l'utiliser; cela permet de mieux répartir la couleur et la saveur dans tout le plat ;

• ne pas utiliser d'ustensiles en bois. Ceux-ci étant absorbants, on ne voudrait

pas perdre la moindre particule de cette précieuse épice.

Tableau 2 : Les compositions alimentaires du Safran sur 100 g

COMPOSANTS Grammes/100g

Protéines 11.43

Lipides 5.85

Glucides 65.37

Alcool 0

Eau 11.9

Caféine 0

Théobromine 0

Fibres Alimentaires 3.9

Sources et Références : FICHIER CANADIEN SUR LES ELEMENTS NUTRITIFS (2007) *

N.B : Il est à préciser que 100 g de Safran fournis des calories de 359.85 Kcal et

sans oublier qu’il se classe parmi les aliments le plus riche en riboflavine

(vitamine B2), il renferme également des crocétines, qui sont des caroténoïdes

(provitamine A), ainsi qu'une huile essentielle aux vertus sédatives, le safranal.

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§3- Les choix de production

Le bon choix de terrain et de semence s’avèrent être le moteur principal

d’obtention d’un bon produit. D’où ses études.

A. CHOIX DE TERRAIN

Le choix du terrain repose sur plusieurs critères, c’est ce qui distingue

l’agriculture des autres activités :

- Elle exige beaucoup d’espace,

- Elle dépend des conditions naturelles : climat, qualité du

sol.

Il est à distinguer que le sol est un milieu biologique particulier, plus ou moins

favorable à la culture, et plus ou moins naturel. On peut l’améliorer, seulement, ça

peut coûter cher et durer longtemps ; tandis que la terre, selon Ricardo, c’est un bon

sol, un bon climat, c’est un espace qui n’est pas affecté à d’autres usages et

favorable à l’agriculture4.

Mais dans le cas de la culture du safran, le choix de terrain doit tenir compte des

exigences climatiques et édaphiques de la plante

Le Safran a besoin de pluie et ensoleillement comparables à ceux de la vigne qui a

besoin d’un sol : Léger, drainant, riche, neutre, si possible argilo calcaire ou argilo

sableux, ni excès d'humidité, ni tassement. En plus, cette plante rustique se plait en

altitude (entre 600 et 1.200 mètres) et peut résister à des gels importants de

plusieurs jours (jusqu’à -10° -15°) comme à des cha leurs de plus de 40°.D’où notre

orientation vers la zone d’Antsalaka qui présente plus ou moins ces qualités.

N.B : La parcelle sera choisie aussi en fonction de son orientation : - sud - sud/est

B. CHOIX DE BULBE

Le bulbe, appelé vulgairement oignon, est dit solide ; il est arrondi en dessus,

avec une dépression au centre et aplati en dessous. Plusieurs tuniques minces et

scarieuses l'enveloppent ; la plus externe, d'un brun jaunâtre, porte le nom de

tunique ou robe de l'oignon et ressemble assez à un amas de filasse. La fleur, stérile,

ne donne pas de fruits.

La multiplication de l'espèce se fait par reproduction végétative, ou division du

bulbe. D’où la nécessité d’un choix minutieux afin d’assurer la multiplication.

4 Cours Financement du Monde Rural 3è Année Gestion de Mr Gabriel RANDRIAMAHEFA

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Figure 1 : La multiplication du bulbe de safran

Source : Ministère de l’Agriculture, du Développement Rural et des Eaux et Forêts du

Royaume de Maroc (Avril 2002)

Une fois plantés, les oignons produisent à leur base de nombreuses racines

blanches. Chaque bulbe ne fleurit qu'une fois, en septembre ou octobre.

Le développement des méristèmes donnant naissance aux nouveaux bulbes

commence immédiatement après la floraison. Chaque bulbe nouvellement formé est

enveloppé d’une tunique de bulbe qui lui a donné naissance. Il possède un ou deux

bourgeons apicaux à partir desquels se fait la production des nouvelles feuilles de

l’axe floral et de un ou deux bulbes fils. Dans sa partie inférieure, le bulbe parent

produit 4 à 5 bourgeons secondaires placés d’une manière irrégulière sur le bulbe

mais selon une forme spirale (voir figure1). Les bourgeons secondaires produisent

un axe caulinaire avec des feuilles en touffe. Les bulbilles dérivées de ces bourgeons

sont beaucoup plus petites que les bulbes issus des bourgeons apicaux. Par

conséquent, chaque bulbe parent donne un à deux, parfois trois bulbes fils à partir

des bourgeons apicaux et plusieurs bulbilles à partir des bourgeons latéraux.

Souvent, une à deux années sont nécessaires pour que ces bulbilles atteignent le

calibre critique pour la floraison.

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21

Chapitre 2

LE MARCHE DU SAFRAN

� DEFINITION5

Une étude de marché est une étude Marketing commerciale conduite de façon

scientifique-stratégique destinée à rassembler des données qualitatives et

quantitatives sur le marché.

� Généralité du marché

Le Safran est assez mal connu à Madagascar du fait de son inexistence et de

son coût très élevé qui n’est à la porté que de certains ménages aisés. Malgré cela,

les grands restaurants locaux ainsi que les populations des îles sœurs comme : île

Maurice, la Réunion, ainsi que le Seychelles utilisent déjà le safran dans leur plat.

Dans notre projet, nous allons faire face à de grands problèmes. Ces

problèmes viennent du fait qu’on sera le premier à cultiver le Safran à Madagascar.

Le but de ce travail est donc d’apporter une aide précieuse aux futurs safraniers qui

veulent acclimater le safran à Madagascar afin que notre pays puisse entrer dans le

rang des pays producteur de cette épice.

Bref, le marché national ainsi que régional 6 sont largement disponible pour ce

produit du fait de sa proximité.

SECTION 1 : ANALYSE DE L’OFFRE

Etant donner qu’on sera le premier à cultiver le Safran à Madagascar, il nous

a été très difficile de collecter des données précises et adéquates. Néanmoins,

d’après les recherches ainsi que les enquêtes qu’on a menées de novembre 2006 à

mai 2007 que ce soit auprès des grands restaurants locaux par contact direct, ou

des pays consommateurs et producteurs du Safran par le biais de l’internet, on a pu

quand même relever quelques données approximatives.

5 Cours de Marketing 2 de Mr Rémi Régis SOLOFONIRINA, enseignant à l’Université de Toamasina 6 Ce sont les îles qui se trouvent à proximité de Madagascar, c’est à dire, à la Réunion, île Maurice, Mayotte, les Comores et…etc.

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La production mondiale est d’environ 300 tonnes par an, dont près de 80% sont

d’origine iranienne. Les autres producteurs, dont l’Espagne et bien sûr le Maroc,

produisent seulement quelques tonnes. Le Cachemire est le plus gros producteur,

mais sa très forte consommation intérieure, comme les difficultés liées à l’instabilité

politique limitent fortement ses exportations. L’Iran, lui, exporte environ la moitié de

ses 80 tonnes de production annuelle.

L’Espagne était autrefois un très gros producteur, jusqu’à 120 tonnes annuelles. Elle

a quasiment abandonné sa production, et seuls quelques sites subsistent, comme

Monreal del Campo, qui donne 03 tonnes par an. Mais les réseaux de distribution

sont encore actifs, et une grande part du safran dit « d’Espagne » est en réalité

achetée en Iran.

La Grèce produit environ 6 tonnes par an, dans la coopérative de Kosani. Le Maroc,

on l’a vu, environ 03 tonnes à Taliouine. Les autres productions (France, Suisse,

Angleterre) sont marginales. D’autres pays, comme la Nouvelle Zélande, et

l’Australie, en Tasmanie, ont implanté quelques safranières.

Les plus gros importateurs sont l’Arabie Saoudite, les Emirats du Golfe, et les Etats-

Unis, qui achètent environ 03 tonnes par an.

Comme le patrimoine génétique des bulbes est d’une remarquable stabilité dans le

monde entier, les différences de qualité proviennent essentiellement des sols, des

conditions de récolte et de séchage.

SECTION 2 : LES PRIX ET LEUR EVOLUTION

Dans les marchés, le Safran se présente sous deux formes distinctes, soit :

- En poudre

- En filament ou stigmate

Du fait de ces présentations différentes, le prix du produit peut aussi varier d’un

aspect à l’autre et cela, en tenant compte de la qualité et du pays d’origine qui est

aussi un élément important à prendre en compte dans l'évaluation du prix car

certaines régions de production sont en effet plus réputées que d'autres comme le

Cachemire ou la province de Valence en Espagne.

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23

Mais le prix annuel du produit varie très peu. Actuellement, le prix est de 5 000 à 22

000Euro le kilo soit 5 à 22Euro le Gramme.

Pour le safran en stigmate ou en filament, c’est leur longueur qui fixe le prix. Plus il

est long, plus son prix est élevé.

SECTION 3 : ANALYSE DE LA CONCURRENCE

La concurrence, pour une entreprise, est l’ensemble des entreprises ou

groupes de personnes susceptibles d’offrir un autre produit semblable à son produit.

Nous tenons à préciser que notre marché se limitera dans les 3 premières années

d’exploitation, dans les zones océans indiens et continent africain.

Madagascar est un pays producteur d’épice : girofle, poivre, carry, gingembre,

curcuma, etc.…Mais, cela ne représente pas un grand danger pour le safran car ce

dernier, que ce soit par sa qualité ou son appréciation n’est comparable à aucune

autre épice. D’où sa nomination de « roi des épices ».

Ce qui nous menace le plus, ceux sont les grands pays producteurs qui eux sont

déjà reconnus mondialement : l’Espagne, l’Inde, l’Iran, le Maroc, la Grèce, ainsi que

la France. Mais face à ces grands pays, Madagascar a pris une bonne mesure du fait

de sa position géographique, notre pays a adhéré dans des organisations de

coopération et d’intégration régionale comme la Commission de l’Océan Indien

(COI), le Marché Commun de l’Afrique Australe et Orientale(COMESA) et la

Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC). Madagascar a déjà

procédé à plusieurs ajustements de ses tarifs douaniers et de sa nomenclature

douanière en vue de son intégration à une Union Douanière au niveau régional.

Profitant de cette opportunité, on ne compte pour le moment d’étendre nos marchés

que sur ces îles voisines ainsi que sur le continent africain qui à eux seul

représentent plus de 300 millions de consommateurs potentiels.

En plus l’épice safran qui ne peut se séparer des mets exotiques que les touristes les

plus avisés recherchent de plus en plus ne cesse de gagner en notoriété. Et vu que

le nombre de touriste ne cesse d’augmenter d’année en année à Madagascar, cela

ne peut qu’être un débouché à ne pas négligé.

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Tablau3 : Tableau comparative des points forts et points f aibles

LES PAYS CONCURRENTS SAFRAN DE MADAGASCAR

POINTS FORTS

- Grande expérience dans le domaine

- Renommée mondiale - Main d’œuvre qualifiée

- Avantages fiscaux vis-à-vis des pays membres de la SADC, le COMESA, et COI

- Approximation des pays consommateurs.

- Main d’œuvre abondante

POINTS FAIBLES - Eloignement géographique - Prix exorbitant

- Main d’œuvre non qualifiée - Manque d’expérience

Source : personnel Mai 2007

SECTION 4 : ANALYSE DE LA DEMANDE

§1.Clientèles cibles

Dans certain pays avoisinants, beaucoup de plats traditionnels ou régionaux

sont à base de Safran. En plus, La gastronomie des îles de l'Océan Indien est à

l'image de ce dernier. Puisant souvent dans les mêmes ingrédients parfumés et

colorés, les recettes n'en sont pas moins variées, sachant marier savamment épices

(curry, safran, cannelle, curcuma, coriandre, gingembre, piment…), les spécialités

culinaires tournent autour de ces derniers.

Vu que le safran est un produit de haute gamme, notre première cible sera les

grands restaurants qui sont connus pour leurs multiples spécialités car face à la

Mondialisation et la venue massive des touristes soit : 150.000 par année générant

une recette d’environ 200 millions $US, ils ne peuvent qu’utiliser cette épice.

Ensuite viennent les pharmacopées qui utilisent de plus en plus de produits naturels.

Enfin, en dernier lieu se trouvent les ménages aisés qui apprécient de plus en plus

les bonnes cuisines

En bref, que ce soit au niveau national ou régional, ce sont les grands

restaurants qui sont les premières cibles du safran. Ensuite, viennent les

pharmacopées. Et enfin les ménages aisés qui constitueront aussi des débouchés

non négligeables pour la promotion du safran.

Comme il a été précisé, le nombre de touriste ne cesse de s’améliore à

Madagascar car si le tourisme en Afrique accuse un taux moyen d’accroissement du

nombre de visiteurs de l’ordre de 7%, Madagascar affiche un taux équivalent de plus

de 12 à 18%7.

7 Article écrit par DMD le 21/06/2007 (lu 116 - catégorie : Economie. Tourisme)

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Tableau 4 : Nombre des touristes et ses évolutions

1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003*

Arrivée des visiteurs non-résidents aux frontières 100.762 121.207 138.253 160.071 170.208 61.674 69.225

Accroissement par rapport à l'année précédente 20,29% 14,06% 15,78% 6,33%

Recettes en devises au titre du tourisme (milliards de

FMG) 371,146 426,293 625,919 821,034 755,5 243,9 213,4

Nombre d'hôtels 451 482 556 644 695 717 752

Nombre de chambres 6.246 6.637 7.207 7.779 8.435 8780 9178

Durée moyenne de séjour des visiteurs non-résidents 15j 20j 20 j 20 j 20j 9j 15j

Taux d'occupation moyen des hôtels 57% 59% 60% 63% 66% 22%

(*) De janvier à juin

Tableau 5 : Répartition des visiteurs non-résidents par pays d'origine

Source: Ministère de la Culture et du

Tourisme 2005

Principaux motifs de visite :

• Tourisme (Loisirs, vacances, sports, écotourisme, aventure,

découverte) : 62,9%

• Autres (Travail, affaires, mission, visites de famille, séminaires) :

37,1%

France 34,4% 51% 54% 55% 56% 52%

Réunion 5,5% 4% 8% 9% 10% 5%

Maurice - 3% 5% 6% 5% -

Amérique 6,8% 2% 5% 4% 4% 5%

Angleterre 4,8% - 3% 3% 3% 5%

Suisse 7,1% 3% 2% 2% 2% 4%

Allemagne 17,8% 4% 4% 4% 4% 4%

Italie 8,4% 6% 6% 5% 5% 5%

Autres 15,2% 27% 13% 12% 11% 20%

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En 2005, le nombre de touriste a connu une forte hausse soit 280 000 visiteurs dont

69 % de Français. D’une manière générale, en 2006 le nombre de touriste est

meilleur par rapport à 2005, et cela sur tous les points. Les chiffres des premiers

mois de l’année ont été révélateurs d’une bonne saison. Une augmentation de 19 %

est constatée sur le nombre de touristes visitant le pays. L’Ile Rouge ambitionne

d’accueillir 700 000 touristes d’ici 2010.

§2. Evaluation théorique de la demande

Pour bien connaître un marché, il est nécessaire de savoir l’évolution de la

demande ou, à défaut, une prévision de la demande serait nécessaire pour un

produit en phase de lancement.

On a besoin de prévoir la demande pour évaluer les conséquences économiques du

temps de commercialisation, et pour estimer la rentabilité de l’entreprise, les besoins

financiers et la quantité de produits ou intrants nécessaires.8

Cette prévision de demande va donc servir à toutes les décisions relatives à

l’exploitation.

§3. Le Potentiel du marché

Pour mieux apprécier l’évaluation de la demande, il faut d’abord connaître le

Potentiel du marché.

Le POTENTIEL DU MARCHE9 est la limite vers laquelle tend la demande qui

pourrait être obtenu par l’ensemble des firmes présentes sur ce marché au cours

d’une période donnée et dans des conditions d’environnement donnée et avec un

maximum d’effort marketing investi.

En d’autre terme, le potentiel du marché est le niveau maximum où pourrait se

trouver la demande pendant une période donnée.

Dans le cadre des coopérations régionales : SADC, COI, et COMESA, voici quelques

données qui nous permettront d’apprécier nos relations commerciaux vis-à-vis des

pays membres de ces coopérations ainsi que les opportunités qui s’ouvrent aux

opérateurs nationaux malgaches.

8 Cours de Système Agro-industriel (SAI 2) de Mr Seth RATOVOSON, Professeur à l’Université de Toamasina 9 KOTLER &DUBOIS, Marketing Management 10e édition, page160

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Tableau 6 : Exportations régionales de Madagascar

Unité : 1000 Fmg

ANNEE MONDIAL(a) COI (b) % COMESA(c) % AGOA (d) %

1999 3 037 235 201 84 439 579 2,8 87 529 394 2,9 0 0,0

2000 4 268 848 789 102 726 055 2,4 109 180 095 2,6 0 0,0

2001 3 535 614 482 148 439 523 4,2 154 559 597 4,4 597 560 325 16,9

2002 2 801 728 223 108 347 634 3,9 123 630 479 4,4 487 259 150 17,4

Sources : (a), (b), (c) : INSTAT,

(d) Statistique du Département du Commerce des Etats-Unis 2004

Parmi ces données est comprise l’exportation des épices car Madagascar est le

principal fournisseur d’épices et d’agro-aliment de ces différents pays.

Graphique 1 :

On peut constater ici que c’est le produit agricole qui accuse un taux le plus

important, soit 44% des exportations. D’où l’importance de la contribution de la filière

agricole dans l’amélioration de l’économie de Madagascar.

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28

Graphique 2 :

Source : INSTAT Année 2006

Comme indiquer dans ce graphique, les pays membres de ces trois coopérations

régionales représentent 26% des exportations de Madagascar, mis à part l’île

Maurice qui a lui seul représente 4%. Mais cela ne pourra que s’améliorer grâce aux

incitations faites par le Gouvernement Malgache actuel qui ne fait que faciliter les

exportations et cela par le biais du Madagascar Action Plan (MAP).

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Chapitre 3

LES PROBLEMES LIES A LA PRODUCTION ET SOLUTIONS

SECTION 1 : LES PROBLEMES LIES A LA PRODUCTION

§1- Au niveau de l’offre

Auparavant, la production du safran restait très restreinte. On le trouvait

surtout en Asie mineure qui est son présumé origine, puis, il a été introduit en

Europe. De nos jours, de plus en plus de pays essaie la culture du safran. Ceci étant,

l’offre au niveau international est au environ de 300 tonnes par an. Cela n’empêche

que l’offre du safran malgré ces quantités assez importantes dépend de la qualité, de

son origine, ainsi que de la tradition de sa culture.

Ainsi, essayons d’identifier les facteurs qui puissent freiner l’acclimatation du safran

dans la région DIANA Madagascar : Commune Rurale d’ Antsalaka.

A. L’accès aux jeunes plans ou bulbes

Vu qu’à Madagascar il n’y a aucun bulbe de safran, nous n’avons d’autre

recours que de l’importer. D’où la naissance d’un grand problème, car les grands

pays producteurs conservent jalousement leur pépinière ce qui forme une barrière à

l’entrée du marché qui jusqu’ici s’avère être impénétrable. Malgré cela, certains pays

comme la France et l’Espagne acceptent quand même de céder des bulbes prêts à

fleurir mais à un prix plus ou moins élevé. D’où le problème d’investissement

B. Problème d’investissement

Répondre à une demande importante, par exemple, pour le besoin

d’envergure nationale ainsi que régionale, n’est pas une chose aisée. Cette

production nécessite une mobilisation financière considérable du fait du coût des

bulbes qui s’avère être assez cher. Or, pour pouvoir subvenir à la demande, il nous

faut un nombre assez important de bulbe prêt à fleurir.

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30

C. Le problème de transport

Les bulbes acquis, on se trouvera encore face à un problème, c’est le

problème de transport. Certes, le transport est d’une fréquence assez importante

entre la France et Madagascar, mais c’est surtout l’état du transport qui nous inquiète

le plus. Les bulbes de safran pourraient ils résister au long voyage ?

Donc, il faut adopter un mode d’emballage adéquate afin que les bulbes ne soient

pas affectés par le voyage.

D. Le manque d’expérience

Certes, à Madagascar la main d’œuvre et très abondante et à bas prix mais

peu qualifiée. Et en tant que pionnier de la culture du safran à Madagascar, nous

serons confronter au manque d’expérience et de main d’œuvre qualifiée ou adéquate

dans ce domaine.

Il est à prendre en compte que la qualité de la main d’œuvre et de la méthode de

production influence beaucoup la qualité du produit qui par la suite fixe le prix.

Etant donner que la culture du safran est une culture qui demande beaucoup

d’attentions et de soins, un niveau minimum d’expérience et de professionnalisme

sera plus que le bienvenu.

§2- Au niveau de marché

Comme nous l’avons déjà précisé, la culture du safran peut-être une activité très rentable. Dans la deuxième partie de ce travail, nous essaierons de démontrer cette rentabilité. Maintenant, nous allons d’abord parler de ses problèmes au niveau du marché. Cette étude va mettre en relief les problèmes sur le marché national et à l’exportation.

A- Au niveau national

Le véritable frein au développement de la culture du safran sur le sol national résulte de son inexistence auparavant ainsi que de son prix très élevé. Donc, nos principaux missions seront de faire connaitre le SAFRAN ainsi que d’instaurer un circuit de distribution adéquat. Pour cela, nous envisagerons d’utiliser le circuit direct, de ce fait, nous serons en contact direct avec les clients, minimisant ainsi les risques éventuels de déformation des informations et de fraudes.

Graphique 3 : CIRCUIT DIRECT

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31

� Généralité et définition 10

Le circuit de distribution est le mode d’organisation permettant d’accomplir des

activités qui ont toutes pour but d’amener au bon endroit, au bon moment et en

quantités suffisantes, des produits appropriés.

Les activités du circuit de distribution, gravitent autour de neuf fonctions principales :

• LE RECEUIL D’INFORMATION : en particulier la recherche des débouchés

commerciaux,

• LA PROMOTION : c'est-à-dire l’élaboration et la diffusion de communication

persuasives relatives à l’offre

• LA NEGOCIATION : c'est-à-dire recherche d’un accord sur les termes

d’échange,

• LA PRISE DE COMMANDE

• LE FINANCEMENT

• LA PRISE DE RISQUE

• LA DISTRIBUTION PHYSIQUE : transport, stockage et manutention

• LA FACTURATION

• TRANSFERT DE PROPRIETE

Pour le safran, dans sa distribution, aucune des principales fonctions du circuit de

distribution susmentionnées ne seront délaissées pour que le produit connaisse une

prospérité, car pour arriver à cela, il doit y avoir fiabilité de distribution, c'est-à-dire

distribuer au bon endroit et pouvoir offrir la qualité et la quantité demandée.

� Cas de Promotion : étant donné la faiblesse de l’offre par rapport à la

demande, les offres seront toujours écoulées.

En bref, le circuit de distribution a pour vocation de promouvoir le produit. Mais

la faiblesse de connaissance de ce produit vis-à-vis de la clientèle pourrait être un

frein qu’il faut y remédier par le biais d’une promotion assez importante.

10 KOTLER & DUBOIS, Marketing Management, 10e édition, Page 497

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B- Au niveau international (normes)

1- Généralité :

L’accès à un marché international est caractérisé par une forte exigence des

consommateurs et acheteurs en matière de qualité.

Pour exporter, on a besoin de produits qui répondent à de bonnes

particularités ou bien des produits qui répondent aux normes. La norme11, c’est

l’ensemble des techniques qui ont pour but d’uniformiser la qualité et l’aspect des

produits pour satisfaire les exigences des consommateurs. Les normes tiennent

compte de la caractéristique de présentation, c'est-à-dire, la forme, la couleur,

l’aspect, le calibrage, les défauts non admises, l’état sanitaire et le rapport de

séchage pour les produits séchés comme le SAFRAN.

2- Situation du SAFRAN face aux normes

Ce produit est le fruit d’un séchage à l’air libre. Mais concernant la norme, le

SAFRAN n’a pas une norme assez exigeante. Mais vu la tendance au produit

biologique actuellement, les consommateurs internationaux cherchent surtout les

produits préparés d’une manière traditionnelle mais sains. Sur ce, le séchage ne

répond pas à un critère bien défini car cela dépend des pays de production. En voici

les différents modes de séchage : en four, sur poêle à bois, sur brasero, en plein

soleil, en séchoir à pollen, sur plaque vitrocéramique, électrique, etc.…

En bref, pour pouvoir pénétrer le marché international, il faut que notre

production soit faite d’une manière artisanale afin de pouvoir attirer les

consommateurs les plus exigeants. Et ainsi, se faire une bonne image du label

malgache.

11 Cours de SAI 2 (système Agro-industriel, 4è année, option Commerce) de Mr Seth RATOVOSON, professeur à l’Université de Toamasina

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SECTION 2 : LES SOLUTIONS PRECONISEES

Nous avons vu que les principaux facteurs qui bloquent la production du

SAFRAN est l’accès aux bulbes, les problèmes d’investissement ainsi que le manque

d’expérience. Tous ces problèmes confondus forment une barrière plus ou moins

importante à l’encontre de notre projet.

Pour essayer de répondre à cette situation, plusieurs solutions ont pu être

trouvées grâce à nos recherches.

§1- Accès aux jeunes plans ou bulbes

Comme il a été précisé, certains pays producteurs refusent de fournir des

bulbes mais cela n’empêche que d’autre pays comme la France par le biais du

Safran de Fontanières 23110 le Bourg France : Entreprise individuelle FRACHON

LAZERAT VERONIQUE a accepté de nous fournir des bulbes prêt à fleurir. Pour

plus de détails, veuillez vous référer en annexes.

§2- Problème d’investissement

Pour l’investissement, il se composera des apports personnels ainsi que

d’emprunt contracté auprès de la Bank Of Africa (BOA) remboursable sur cinq ans.

Du fait du prix élevé des bulbes, nous ne comptions en acheter que très peu

que nous tenterons par la suite de faire multiplier peu à peu.

§3-Manque d’expérience

Pour sortir de ce manque d’expérience, une solution nous a été donnée par

LAZERAT VERONIQUE, propriétaire et représentante de l’entreprise individuelle de

culture du safran en France. Elle nous a proposé une formation en culture de safran

et cela en moyennant un frais. Pour plus de détails, veuillez vous référer en annexes.

De ce fait, nous envisageons d’envoyer un de nos représentants en France afin de

poursuivre des stages de formation et de perfectionnement en culture de safran et

cela, pour une période de moins de trois mois.

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SECTION 3 : GENERALITE SUR LA TECHNOLOGIE

Le choix de la technologie est souvent la décision la plus importante à prendre

au moment de la conception des opérations de transformation. Il n’existe pas de

mécanisme universel dans le choix de la technologie. De diverses études de cas et

de présentations faites, il ressort qu’il est difficile d’avoir des éléments indiscutables

de validation et de comparaison entre les différents modèles de séchoir et de

matériel de labour.

Lorsque l’on étudie le choix de la technologie pour un porteur de projet, on ne peut

envisager sa validité sur les seuls caractéristiques de l’équipement technique. On

préfèrera s’appuyer sur la notion de « système technique ». Un outil de séchage et

de labour, qu’ils soient rudimentaires ou perfectionnés, s’insèrent avant tout dans le

système de production dont les autres éléments sont l’homme et la matière. Pour

que ce système soit productif, il faut que chaque relation interdépendante homme-

outil-matière soit fonctionnelle.

Souvent, l’approche suivie pour définir un système de labour et de séchage est

partielle. Seuls quelques paramètres sont pris en compte, pour le labour, on prend

en compte l’état morphologique du sol afin que le labour n’épuise pas le sol car la

culture du safran nécessite un labour profond (40cm), mais pour le séchage, on

prend en compte la matière première à valoriser, la disponibilité en énergie solaire,

une expérience similaire concluante…. Les aspects « aval » de la production

(marchés cibles, réseaux de distribution) sont trop souvent peu abordés. Une

approche globale « filière »qui vise à considérer le système de séchage au centre de

six composantes que sont : l’amont, l’aval, le milieu extérieur, l’énergie, la

construction, l’utilisation, est nécessaire. Toutefois, la difficulté d’une telle approche

consiste à évaluer avec suffisamment de finesse les potentialités et les contraintes

de chacune des composantes qui conditionnent la faisabilité de l’énergie.

§1-Les critères pour un choix technologique

Multiples sont les critères qu’il faut prendre en compte dans un choix

technologique donné. La plupart du temps, ce choix est influencé par les

environnements de l’entreprise que ce soit en amont ou en aval. Mais, ces critères

peuvent se grouper en deux étapes distinctes dont une à la proposition et une à la

validation.

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A -A l’étape de proposition :

1- Le cahier des charges des produits finis :

Il définit les principales caractéristiques du produit (forme, couleur, teneur en

eau, composition physico-chimique…) et de son acheminement (quantité, type

d’emballage, date de péremption, prix unitaire). Ces éléments constituent la base du

contrat de commande entre les clients et l’entreprise selon le type de marché.

On doit donc trouver un matériel de labour performant et un séchoir capable

de procurer respectivement des fleurs de qualité supérieure et un Safran séché de

bonne couleur et d’arôme assez fort, à faible teneur en eau, qui pourrait se conserver

au moins jusqu’à trente six mois. Le produit qu’il transforme doit aussi procurer un

coût de revient pas trop élevé pour pouvoir offrir un prix de vente accessible aux

clients cibles.

2-La disponibilité de la matière première sur le si te :

Elle est fonction de notre mode de culture qui ce dernier, dépend du matériel

utilisé : un matériel de labour performant. Plus on est expérimenté, plus on aura de

produit. En plus, le site sera implanté à côté des champs de Safran afin d’éviter les

coûts de transport. Et vu la tendance biologique qui est de plus en plus en vogue ces

derniers temps, il vaudrait mieux s’orienter vers un mode de culture assez commode

avec un type de séchoir assez simple voir même artisanal mais sain.

3-Le niveau de production estimé en capacité nomina le :

Il est toujours estimé en fonction du volume prévisionnel de vente tenant

compte d’une montée en puissance de l’activité sur les premières années. Selon les

données relatives aux deux premiers critères, il sera plus ou moins précis (l’objectif

journalier, hebdomadaire ou mensuel).

4-Les caractéristiques du produit à l’entrée :

Les préparations spécifiques sur le produit frais (prétraitement,

déshydratation) peuvent modifier le produit et lui conférer des propriétés qui vont

influencer des paramètres de séchage (température de consigne, durée de

séchage).

Nous ne voulons en aucun cas, modifier les propriétés gustatives du produit.

Ce dont on a besoin, c’est donc juste un séchoir assez simple car le séchage du

safran, n’exige pas beaucoup d’étapes ni de précautions.

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5-La disponibilité énergétique :

Hormis quelques situations spécifiques, la principale source d’énergie

(électricité) doit être disponible sur le site. Le choix de l’énergie thermique à utiliser

doit commencer par une analyse comparée des coûts unitaires (au kilowattheure).

L’électricité n’est pas disponible dans la Commune Rurale d’ Antsalaka, en plus, ce

type d’énergie est chère dans toute la province d’Antsiranana. Il faut donc chercher

un outil utilisant de l’énergie plus disponible et moins chère.

B-A l’étape de validation

1-La gestion des opérations unitaires en amont et e n aval :

Chaque type de matériel de labour et de séchoir impose ou privilégie un mode

de fonctionnement : continu, semi-continu ou discontinu.

2-L’impact économique et financier sur la faisabili té :

Un éclairage sur les données économiques inhérentes à l’équipement

(investissement, amortissement, coût de séchage, frais financier) peut mettre en

évidence de grandes disparités en comparant les modèles.

3-La maîtrise technique :

De l’implantation à la conduite de la préparation du sol et du séchage, chaque

étape requiert une compétence qui doit être mise à disposition (formation et savoir

faire). Le degré de maîtrise locale de chacune des opérations est un facteur

d’autonomie et de pérennité.

4-Les besoins en maintenance :

Il en est de même pour la maintenance, qu’elle soit préventive ou curative.

La disponibilité des accessoires joue notamment un rôle prépondérant.

§2- Le choix de matériel de labour :

Comme il a déjà été précisé, la culture du safran nécessite un labour du sol

assez profond afin de pouvoir obtenir un rendement meilleur. Sur ce critère, on a le

choix entre le labour motorisé et le labour à traction animal. Mais pour pouvoir valider

un choix, on doit aussi prendre en compte le temps de labour qui nous sera imparti.

Ainsi, le labour doit se faire le plus vite possible afin que les sols travaillés puissent

avoir un caractère semblable. D’où le choix d’un matériel de labour motorisé qui ce

dernier, permet un labour profond et avec une certaine rapidité.

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Photo 4 : Matériel de labour à moteur ou mini tracteur

Source : Personnel

§4- Le choix de séchoir :

Ainsi, par souci de la difficulté du coût de l’énergie, nous proposons l’utilisation

d’un séchoir à pollen. Ce type de séchoir est simple et facile à manipuler.

Cependant, sa construction, sa maintenance et son entretien restent à la portée des

artisans.

� LES COMPOSANTES

Ce plan consiste en une armoire de 450 mm de profondeur par 750 mm de largeur

par 1200 mm de hauteur dans laquelle dix (10) tiroirs plats peuvent être insérés. Le

fond dès tiroirs est constitué d'un grillage de nylon de 7 mailles/cm. Ainsi le séchage

est presque aussi efficace dans la partie inférieure des tiroirs que dans la partie

supérieure. Les tiroirs sont espacés verticalement de 100 mm de façon à favoriser la

circulation de l'air.

� MODE DE SÉCHAGE

Ce séchoir fonctionne à l'air forcé. L'air est préalablement déshumidifié, puis chauffé

avant d'être introduit dans l'appareil. Pour garder toute la saveur et éviter de

dégrader la valeur alimentaire du safran, la température de l'air ne doit pas excéder

50°C. Plus l'air est sec plus le séchage est rapide . A 40% d'humidité relative le

séchage se fait rapidement. II n'y a pas intérêt à abaisser davantage l'humidité

relative de l'air puisque la performance d'un déshumidificateur domestique diminue

rapidement sous cette valeur. Le débit requis est de 50 I/s12 à une pression statique

pouvant atteindre 60 Pa13. L'air circule en zig zag du tiroir supérieur au tiroir inférieur.

12 Litre/seconde 13 Symbole de Pascal

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Les tôles arrondies dans les côtés favorisent un écoulement de l'air plus laminaire et

un séchage plus uniforme. Il est possible d'adapter un ventilateur fournissant le débit

mentionné et de placer le séchoir dans une pièce où sont contrôlées adéquatement

la température et l'humidité relative.

Figure 2 : Séchoir à Pollen de Bernard Levac , agronome et Jocelyn Marceau ,

agronome et ingénieur, Québec (Canada)

Source : Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec

Canada 2002

� FACILITÉ DE MONTAGE

L'ordre des pages de ce plan indique assez clairement l'ordre de montage. II faut

particulièrement faire attention de monter les tôles arrondies dans les côtés qui les

supportent avant de placer les feuilles de contreplaqué qui recouvrent le séchoir.

En procédant dans l'ordre inverse la tâche deviendrait beaucoup plus ardue.

� CAPACITÉ DU SÉCHOIR

Chaque tiroir peut supporter environ 02 kg de fleurs frais. Sous un débit de 50 l/s et

avec de l'air à 40°C, des fleurs de 20 Kg seront sé chées en 24 heures.

Dans cette première partie, nous avons étudié les caractéristiques de la

production de SAFRAN, de son marché et les problèmes liés à cette production à

travers lesquels nous avons avancé des solutions. Nous allons maintenant aborder

dans la partie qui suit, les caractéristiques de ce projet.

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DEUXIEME PARTIE

ORGANISATION ET EVALUATION FINANCIERE DU PROJET

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Chapitre1

LA STRUCTURE ORGANISATIONNELLE

SECTION 1 : ORGANISATION DE PRODUCTION

§1 : Principe de fabrication

La technique de séchage des denrées alimentaires ainsi que celui des épices

est la plus ancienne et la plus répandue des méthodes de conservation. Sécher le

safran, c’est extraire une partie importante de l’eau contenue dans le produit pour

réduire fortement les diverses réactions participant à sa décomposition. Cette eau

sera éliminée par évaporation dans l’air. Pour ce faire, il faut fournir de l’énergie.

Pour conserver le safran, il faut atteindre de faibles valeurs d’activité de l’eau. Bien

sécher c’est pouvoir maîtriser trois paramètres fondamentaux :

- l’énergie thermique apportée,

- la capacité de l’air environnant à absorber la vapeur d’eau et la température à

laquelle il est porté,

- la vitesse de cet air au niveau du produit.

Il faut pouvoir sécher suffisamment, rapidement (pour éviter la détérioration), mais

pas trop vite, ni à trop haute température (le produit se dénature). Il faut pour cela

bien tenir compte des caractéristiques des produits frais et maîtriser la qualité en

amont et en aval du séchage : le Safran doit perdre 80% de son poids. Il faut donc

peser le safran frais puis le safran sec.

§2- Technique de production :

La production repose sur huit étapes :

A- Préparation du terrain

Le Safran est une plante à racines fasciculées d’une longueur moyenne

variant entre 3 et 4 cm en fonction des conditions du sol et des techniques culturales

adoptées. Du fait que la culture est pérenne et ne se multiplie que par voie

végétative (nouveaux bulbes formés sur l’ancien bulbe), cette pérennité est sous

l’influence directe de la nature du sol. C’est pour cela qu’avant la préparation du

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terrain, on doit tout d’abord choisir le terrain en fonction de son exposition : Plein

soleil, Sud ou sud-est Idéal en moyenne montagne, ensuite, on doit aussi prendre en

compte les caractéristiques du sol qui doivent être léger, drainant, riche, neutre si

possible argilo calcaire ou argilo sableux et sans excès d'humidité, et surtout, éviter

le tassement du sol. Ces choix faits, on procède à la préparation du terrain.

Pour une nouvelle plantation, une série d’opérations de préparation du sol pour la

mise en place des bulbes sont nécessaires. Toutefois, ces opérations se

différencient d’une région à une autre en fonction du terrain et des conditions

climatiques.

Un labour croisé et profond de 30 à 40 cm est nécessaire pour faciliter la préparation

du terrain pour la nouvelle plantation. Ce travail est généralement réalisé à l’aide

d’une charrue tirée ou manuellement à l’aide d’une sape. Une fois le sol est meuble,

on procède à la confection des sillons de plantation. Une légère inclinaison est

conçue afin de faciliter la circulation et la bonne distribution de l’eau dans la parcelle.

Il est à préciser que seule la préparation du sol peut-être en partie mécanisée, les

autres travaux étant exclusivement manuels.

Photo 5 : Le labour et terrassement du sol

Source : http://www.safrandelafontsaintblaiseenlimousin.fr

N.B : La culture du safran épuise le sol et ne doit pas dépasser sept années dans la

même parcelle. Le terrain n’étant plus cultivé en safran pendant les trois années

suivantes. Les céréales et les vesces constituent un bon précédent cultural pour la

culture du safran.

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Dans certain pays de plantation, il est conseillé d’enfouir une fumure organique de

l’ordre de 20 à 40 tonnes de fumiers à l’hectare par le labour profond.

Fumure minérale : Les travaux de recherche mené par l’INRA préconisent au

moment de la plantation l’apport de :

- Azote : 40 unités

- Acide phosphorique : 60 unités

- Potasse : 40 unités

Après chaque récolte, on apporte la fumure d’entretien de l’ordre de 20 unités de

fertilisants majeurs.

Mais pour le cas de notre projet, nous ne comptons utiliser de fumure que vers notre

cinquième année d’exploitation car le sol d’Antsalaka qui est d’origine volcanique est

très riche en matière organique.

B- Plantation

1. Obtention du matériel végétal

Au moment du renouvellement des safranières, les bulbes sont récoltés.

Avant leur plantation, les tuniques sont éliminées en ne gardant qu’une seule autour

du bulbe. Seuls les bulbes ayant un diamètre de 2,5 à 3 cm et ne montrant aucune

anomalie ou blessure sont plantés. Les bulbes plus petits sont gardés en pépinière

pour la croissance.

2. Epoque de plantation

En général, la période de plantation varie selon les pays à cause des

différences climatiques. Mais à Madagascar, la plantation se fera de Juillet à mi-août.

Une plantation tardive après le 15 août ne permet pas un enracinement suffisant

pour assurer une floraison dès le mois d’octobre suivant…

3. Densité de plantation

La densité de plantation à adopter dépend du mode de conduite annuelle, le

nombre de bulbes à la plantation est relativement plus important que dans le cas

d’une plantation pluriannuelle.

En effet, chaque bulbe donne naissance à 3 ou 4 bulbes, et après 3 ans de

plantation, plus de 24 bulbes sont obtenus par souche. L’autre facteur qui influence

la densité est la disposition des bulbes pour une meilleure occupation du sol.

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En général, il est recommandé d’utiliser 50 à 70 bulbes par m2 pour une bonne

production de fleurs, et de bulbes pour la seconde génération. Ce nombre est

fonction de la taille des bulbes et de la conduite de la culture. Une densité de

plantation trop importante peut conduire à l'étouffement, suite à la multiplication

naturelle des bulbes et oblige à un arrachage plus rapide de la safranière.

4. Dispositif et mode de plantation

Avant la plantation, on doit aménager le terrain en tranchée d’une profondeur

de 20 à 30 cm et distante de 15 à 20 cm. L’aménagement fini, il faut poser les bulbes

tête en l’air et bien à plat dans le fond de la tranchée, distants de 15 à 20 cm sur le

rang et de 25 à 30 cm entre les lignes. En creusant la ligne suivante, recouvrir les

bulbes du premier rang. Pour des lignes droites, suivre un cordeau. Prévoir une allée

tous les 4 rangs.

Photo 6 : Préparation des tranchés

Source : http://www.safrandelafontsaintblaiseenlimousin.fr

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Figure 3 : Densité de plantation des bulbes

Source : Ministère de l’Agriculture, du Développement Rural et des Eaux et Forêts du

Royaume de Maroc (Avril 2002)

C- Entretien

Les plantes adventices qui entrent en compétition avec les bulbes doivent être

éliminées. Le désherbage est généralement manuel et doit se faire d’une façon

permanente. Un désherbage par herbicide est aussi possible mais cela affectera le

caractère naturel du safran allant parfois même jusqu’à modifier la qualité du produit.

Inutile d'arroser la plante, sauf pour les régions à faible pluviométrie ou l’on peut

préconiser 3 arrosages durant les périodes secs. Ce qui n’est pas le cas de la

Commune Rurale d’Antsalaka.

D- Ennemies et maladies

1. Ennemies :

En période hivernale, protéger les feuilles des limaces. Les bulbes stockés

sont convoités par les rats. Et enfin, les bulbes plantés intéressent les sangliers qui

peuvent retourner et dévaster littéralement une safranière.

2. Maladies :

A Madagascar, ce sont surtout les maladies fongiques14 qu’on craint le plus.

Pour lutter contre ces maladies:

- Laisser les bulbes sécher au soleil lors des arrachages.

14 Maladies provoquées par des champignons

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- Choisir un sol drainant et aéré, les pourritures étant favorisées par l'humidité.

- Planter des bulbes sains et éliminer à l'arrachage les bulbes malades ou douteux.

- Espacer les bulbes de 15 à 20 cm.

- Eviter de planter du safran après des pommes de terre, des asperges ou de la

luzerne.

- Respecter une rotation de culture de 5 à 10 ans.

Si en dépit de ces mesures de prévention des bulbes se révèlent atteint, les détruire

ou bien les soupoudrer de fongicide15 à base de thirame, de captane, de folpel ou

bien de quintozène …

E- Floraison et récolte

Les fleurs apparaissent 4 à 6 semaines de la plantation s’étalant de fin

septembre à mi- novembre. L’opération de ramassage des fleurs de safran est très

délicate et exige une main d’œuvre importante. Les fleurs sortent de terre protégées

par une gaine blanche et entourées de feuilles, déchirent la gaine puis

s'épanouissent à l’ensoleillement et meurent en 48 heures. Elles sont récoltées

avant leur ouverture, tôt le matin avant l’arrivée des chaleurs du jour, afin d’éviter la

fanaison des stigmates suite à l’exposition aux rayons solaires.

En général, la durée de récolte ne dépasse pas 2 à 3 heures par jour. Les

ramasseurs des fleurs passent sur les sillons et récoltent les fleurs qui leurs sont

proches des deux côtés en faisant attention à ne pas endommager les fleurs encore

fermées des autres bulbes. La fleur est prise à sa base entre le pouce et l’index de la

main et elle est coupée par les ongles.

Photo 7 : La cueillette des fleurs

Source : http://www.safrandelafontsaintblaiseenlimousin.fr

15 Pesticide propre à détruire les champignons et les moisissures

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Les fleures sont ramassées dans des paniers rigides pour éviter l’entassement

et la cassure des stigmates. Les paniers sont placés à l’ombre pour empêcher le

dessèchement des fleurs. Les safrans récoltés après l’ouverture des fleurs sont

considérés de 2ème qualité à cause de la perte de sa qualité organoleptique une fois

exposé au soleil.

N.B : Un safranier expérimenté cueille en moyenne 1200 fleurs à l'heure...

Un plan de safran en troisième année peut donner jusqu'à 10 fleurs.

Il faut 100 000 à 140 000 fleurs pour obtenir 1 kg de safran sec.

Les références bibliographiques donnent :

� 1ère année : 10 à 15 Kg / ha

� 2ème année : 20 à 25 kg / ha

� 3ème année : 10 à 15 kg / ha

On peut retenir, sur une base de 50 bulbes / m², le rendement est de 1 à 1,5 g de

safran sec par mètre carré.

F- Préparation

Après la récolte, les fleurs sont acheminées à la maison ou à l’hangar pour la

séparation des stigmates (le vrai safran) des autres parties de la fleur. Cette

opération est réalisée le même jour, juste après la récolte. Les précautions prises

lors de la récupération des stigmates conditionnent la qualité du produit.

Il faut éplucher les fleurs une par une, écarter les corolles, saisir délicatement le style

et le couper juste avant le style de couleur jaune. Le style est coupé à l’aide d’un

petit ciseau courbé, d’une pince à épiler ou des ongles...travail long et fastidieux...

Les pistils frais sont très odorants (forte odeur de rose)

Photo 8 : La préparation des fleurs ou émondage 16

Source : [email protected]

16 Retrancher (d’un arbre) les branches nuisibles ou inutiles (Hachette : Le dictionnaire de notre temps 1992)

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N.B : La récolte et la préparation sont les travaux les plus gourmands en main

d'œuvre. Les références bibliographiques nous donnent des indications qui resteront

à affiner dans le temps. On peut retenir : 3 000 à 4 000 heures de travail / ha

Une personne peut suivre une plantation de 25 000 à 30 000 bulbes (environ 500

m²).

G- Séchage

Le séchage permet la conservation du condiment, c’est l’étape la plus

délicate. Il se fait à une température comprise entre 35°c et 50°c, pendant 20 à 30

minutes. Le Safran doit perdre 80% de son poids. Il faut donc peser le safran frais puis le

safran sec afin de savoir son taux de séchage. Le séchage s'apprécie au toucher :

les pistils doivent être légers, raides, cassants et rouge sang.

N.B : La technique et la durée de séchage conditionnent la qualité du safran : Le

safran aura une saveur épicée si le séchage est long ou bien safranée s’il est rapide.

On obtient 200 grammes de condiment à partir d' 1 kilo de pistils frais et plus les

pistils sont longs et plus le safran a de la valeur.

Photo 9 : Le séchage des fleurs

Source : http://www.safrandelafontsaintblaiseenlimousin.fr

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H- Le conditionnement et étiquetage

Le conditionnement doit se faire à l'abri de la lumière et de l'humidité pour

conserver l'arôme.

La conservation doit se faire dans un pot hermétique afin que l’arôme ne puisse

s’évaporer, et il est préférable que la consommation se fasse après un repos de un

mois dans un pot hermétique. Il gardera le meilleur de lui-même pendant 3 ans.

Photo 10 : La conservation du safran

Source : http://www.safrandelafontsaintblaiseenlimousin.fr

Pour la présentation, nous proposerons pour ce projet, les catégories déjà offertes

sur le marché existant, c'est-à-dire le pot hermétique. Mais en plus de cela, nous

ajouterons en plus du pot hermétique, une housse tressée de fabrication artisanale

afin de mettre en exergue le savoir faire malgache dans le domaine artisanal.

Le conditionnement doit permettre de remplir deux (2) fonctions essentielles :

de protéger le produit contre les souillures (microbes, poussières), contre les vapeurs

d’eaux, la lumière et la détérioration physique, et de faciliter la manutention pour le

transport et le stockage des produits.

Le conditionnement fait, on passe à l’étiquetage : Il s’agit de coller sur chaque

emballage, une étiquette pré-imprimée, contenant tous les renseignements

indispensables pour le produit. Elle informe le client sur le produit (ingrédient, poids

net, date de consommation, nom et adresse de l’entreprise…) mais aussi contribue à

la qualité de la présentation.

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SECTION 2 : DESCRIPTION DES PRINCIPALES FONCTIONS

Le bon fonctionnement d’une entreprise dépend en grande partie de son

organisation. Aussi, il est indispensable que l’organisation soit bien définie et que les

tâches se repartissent selon l’objectif de l’entreprise. Nous allons d’abord étudier

l’organigramme prévu pour cette organisation et après cela, nous entamerons la

description des postes.

§1. Organigramme

§2. Définitions des postes

A- Le Gérant :

C’est une personne désignée par l’assemblée des associées, à qui l’on

attribue la tâche de décider et de coordonner toutes les activités de l’entreprise. Il a

comme attribution de suivre et de contrôler la mise en application de la politique et de

la stratégie de l’entreprise dans le but d’atteindre les objectifs généraux. Il s’occupe

également de la promotion et de la distribution des produits.

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B- Le secrétaire- comptable :

Il est chargé de la gestion comptable et financière de l’entreprise afin de

formaliser tous les mouvements des flux monétaires et des flux réels (flux des biens),

à savoir les relations avec les clients, les fournisseurs, l’Etat, et les autres institutions

qui entretiennent des relations et des opérations avec l’entreprise. Plus précisément,

il a pour mission de constituer les états financiers tout en respectant les normes et

les évolutions comptables ainsi que les procédures en vigueur. Les états financiers

retracent les informations financières d’un exercice donné.

C- L’informaticien

Il est chargé de créer et d’entretenir un cite internet propre à l’entreprise où

l’on peut trouver toutes les informations concernant la zone d’implantation, la

technique culturale et de séchage. De ce fait, tous nos clients pouront avoir une

image plus ou moins précise de la société et passer commande directement en ligne.

D- Le technicien :

Pour le besoin de l’exploitation (plantation, séchage,…), le projet a besoin

d’une personne qualifiée, en particulier un ingénieur agronome. Cette personne a

pour attribution d’assurer la gestion technique de l’activité. Il est également

responsable du suivi de l’entretien des matériaux, du contrôle de la qualité des

produits dès l’amont. Pour cela, il a des ouvriers sous ses ordres.

C’est lui qui sera envoyé en France pour formation en culture du safran et à

son retour, assurera la formation des autres employés.

E- Les ouvriers :

Ils sont chargés de la préparation du terrain, de la plantation, de la récolte, de

l’émondage, du séchage, ainsi que des conditionnements et étiquetages.

Ils seront formés par le technicien afin qu’ils puissent travailler correctement et

dans les normes.

F- Le chauffeur :

C’est une personne chargée de faire toutes les courses de l’entreprise si

besoin est. En plus, il est responsable de la livraison des produits ainsi que de

l’acheminement des intrants et surtout du transport de la matière première.

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G-Les gardiens :

Ils assurent la sécurité de l’entreprise contre le vol des matériels dans le

bâtiment ainsi que de l’intrusion des rongeurs ou défricheurs dans la plantation.

§3- Le chronogramme des activités

A- Première étape

Cette étape est caractérisée par les démarches et formalités nécessaires au

démarrage des travaux et activités.

Tableau 7: Diagramme de GANTT de la première étape

Période 1er mois 2èmois 3èmois 4èmois 5èmois 6èmois

Constitution de la société

Adoption des statuts

Ouverture d'un compte bancaire

Elaboration du plan d'affaire

Création du capital social

Recherche de financement

Source : Personnel

On constate ici que les six premiers mois sont réservés à la constitution de la

société ainsi que les formalités administratives.

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B- Deuxième étape :

Cette étape c’est la mise en œuvre effective, c'est-à-dire, après l’obtention du financement, des travaux d’aménagement, la

mise en place des infrastructures et la mise en marche de l’activité.

Tableau 8 : Diagramme de GANTT de la deuxième étape

Période 7è mois 8è mois 9è mois 10èmois 11èmois 12èmois 1ermois 2è mois 3è mois

Acquisition de terrain et formalités

Construction

Commandes et réception des outils

Installation des outils et équipement

Recrutement du personnel

Envoie du Technicien en Formation

Démarrage de l'activité

Début de ventes

Début de recouvrement

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Chapitre2

EVALUATION DE L’INVESTISSEMENT

SECTION 1 : INVESTISSEMENTS ET AMORTISSEMENTS

L’investissement est la constitution du capital de production dont on attend le

revenu sur plusieurs périodes. Le capital de production comprend les actifs physiques

qui permettent de faire fonctionner l’unité de production au sein du cycle d’exploitation.

Le cycle d’investissement met en relief la transformation de la monnaie en

immobilisation.

Dans cette section, les éléments ci-après seront évoqués :

� Investissement et leurs amortissements ;

� Financement : remboursement des dettes et fonds de roulement ;

� compte de gestion.

§1. Investissements

A. Le montant de l’investissement

Définition: l’investissement est la constitution du capital de production dont on

attend le revenu sur plusieurs périodes futures. Le capital de production comprend

l’ensemble des actifs physiques qui permettent de faire fonctionner l’unité de production

au sein du cycle d’exploitation. Le cycle d’investissement met en relief la transformation

de la monnaie en immobilisations.

On distingue plusieurs types d’investissement :

� les investissements en immobilisation dont les résultats s’étalent sur plusieurs

années ;

� l’acquisition de nouvelles machines.....

Ces investissements visent à améliorer la situation économique de l’entreprise.

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Du point de vue financier, c’est une sorte de fond initial qui doit avoir des effets

sur plusieurs années d’exercice sous forme d’encaissements successifs.

Avant d’investir sur quelques choses, il est jugé important d’étudier sa rentabilité

et sa faisabilité. Donc la première démarche à faire consiste à repérer les différentes

formes d’investissements qui seront à définir et à évaluer en dépenses et en ressources

financières. Une fois toutes ces démarches faites, on peut effectuer le choix de

l’investissement le plus rentable et des critères de décision à prendre.

B. Les éléments constitutifs

1. Immobilisati ons incorporelles

Qu’il s’agit de l’agriculture ou autre activité à entreprendre, on ne peut pas se

passer des immobilisations incorporelles. Il s’agit en général des:

� frais d’établissement, entre autres frais de constitution, frais de pré

exploitation ;

� frais de recherche et de développement (stage de formation par exemple) ;

� fond de commerce et autres.

D’une manière plus précise, ce sont des frais engagés à l’occasion de l’opération

qui conditionnent l’existence ou le développement de l’entreprise mais dont le montant

ne peut être rapporté à des productions de biens et de services déterminés.

Nous estimons à Ar15 000 000 l’ensemble de ces immobilisations incorporelles.

2. Immobilisations corporelles et valeurs estimatives

Bref, ce sont les immobilisations qui ont une existence matérielle à l’inverse des

immobilisations incorporelles.

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Détail de l’investissement du projet : - Terrain : Toute entreprise industrielle et semi-industrielle a besoin d’un terrain

pour son implantation. Un terrain de 4 hectares qui servira à la construction du local de l’entreprise et surtout à la plantation. Ce terrain se chiffre à quatorze millions d’Ariary (Ar14 000 000),

- Construction : Il s’agit de construire un bâtiment de 14 × 8.20m. la construction se chiffre à dix sept millions d’Ariary (Ar17 000 000). Cette construction se trouvera à Antsalaka. Mais en plus de cette construction, l’entreprise doit louer un local en plein centre ville de Diego Suarez afin de pouvoir représenter directement l’entreprise vis-à-vis des consommateurs.

Figure 4 : Plan générale du bâtiment

Source : Personnel Mai 2007

- Matériel de transport : Deux types de matériel de transport seront à envisager.

Le premier servira aux différents approvisionnements, mais aussi pour les

livraisons, pour cela, le projet a besoin d’acquérir un camion d’occasion de dix

tonnes. Le second concernera le déplacement des cadres, donc, le projet a

besoin de quatre motos cross. Les matériaux de transport sont donc estimés à

seize millions d’Ariary (Ar16 000 000).

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- Matériel de labour : Pour le matériel de labour, on optera pour un mini tracteur de marque Kubota 7001 e d’une valeur de cinq millions d’Ariary (Ar5 000 000). Ce choix a été motivé par de simples raisons : la rapidité, la simplicité, et l’efficacité des travaux faits par machine.

- Installation technique : C’est l’ensemble des coûts relatifs à la mise en place de l’unité de séchage et des diverses installations. Cette installation n’est pas une chose aisée et nécessite un recours à des mains d’œuvre qualifiées (un taulier, un maçon, un électricien). L’ensemble des frais afférents à cette immobilisation se chiffre à deux millions cinq cent mille Ariary (Ar2 500 000)

- Panneaux solaires : Ils sont utilisés dans le local se trouvant à Antsalaka car l’électricité demeure inexistante dans cette Commune. Il est estimé à sept millions d’Ariary. (Ar7 000 000)

- Pompe à eaux : Un produit sain doit être traité par des mains d’œuvre saines, d’où la nécessité d’une pompe à eaux. Elle s’estime à un million cinq cent mille Ariary (Ar1 500 000).

- Le matériel informatique : Il s’agit de l’acquisition de 03 ordinateurs avec des accessoires liés à son fonctionnement. Tous ceux-ci sont utilisés pour une gestion efficace du projet. Ils sont estimés à trois millions cinq cent mille Ariary (Ar3 500 000)

- Les mobiliers de bureau : Ce sont les matériels utiles au bon fonctionnement du bureau. Il s’agit d’acquérir des armoires (04), des chaises (07), des tables (06) et des bancs. Ces matériels sont utilisés par la gérance, les responsables, les employés, les clients et les visiteurs. Ces immobilisations se chiffrent à trois millions d’Ariary (Ar3 000 000).

- Les matériaux et outillages : • Groupe électrogène : Il est utilisé en temps nuageux, de pluie pour

alimenter les ampoules et les machines. Ce dernier sera alimenté au gasoil pendant les perturbations climatiques. Il est estimé à un million d’Ariary (Ar1 000 000)

• Balance numérique : Elle est utilisée pour le pesage aussi bien

durant le séchage que le conditionnement. On l’estime à trois cent

soixante quinze mille Ariary (Ar375 000).

• Poubelles : Utilisées pour l’acheminement des déchets. Ils sont

estimés à cent vingt mille Ariary (Ar120 000).

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• les bêches, les râteaux, les ciseaux, les tabliers,….Ar150 000

• Réfractomètre : appareil servant à mesurer l’indice de réfraction.

Son prix est de trois cent mille Ariary (Ar300 000).

• Thermo-Hygromètre : Il mesure à la fois la température de

séchage, et en même temps il donne la mesure du degré

d’humidité de l’air. Estimation : quatre cent mille Ariary (Ar400

000)

• Humidimètre : cet appareil est utilisé pour contrôler régulièrement

la mesure du taux d’humidité de l’air en sortie du séchoir. IL permet

de suivre de manière précise le déroulement du séchage. Il est

estimé à quatre cent mille Ariary (Ar400 000).

• Le séchoir à pollen : il est utilisé pour le séchage du safran. Il est

estimé à deux millions d’Ariary(Ar2 000 000).

Tableau 09 : Récapitulation des investissements (En Ariary)

INVESTISSEMENT MONTANT

IMMOBILISATIONS INCORPORELLES 15 000 000

IMMOBILISATIONS CORPORELLES 74 245 000

TERRAIN 14 000 000

CONSTRUCTION 17 000 000

MATERIEL DE TRANSPORT 16 000 000

MATERIEL DE LABOURE 5 000 000

INSTALLATION TECHNIQUE 2 500 000

PANNEAUX SOLAIRES 7 000 000

POMPE A EAUX 1 500 000

MATERIEL INFORMATIQUE 3 500 000

MMB 3 000 000

MATERIELS ET OUTILLAGES 4 745 000

TOTAL 89 245 000

Source : Personnel Mai 2007

Par l’usure du temps, les immobilisations citées ci-dessus subissent toutes des pertes

de valeurs selon la fréquence et la durée d’utilisation.

Cette perte de valeurs est à prendre en compte dans une partie de l’analyse financière.

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§2. Amortissements

« L’amortissement est la constatation comptable de la dépréciation de la valeur

d’un élément d’actif immobilisé résultant de l’usage, du temps, du changement

technologique et de toutes autres causes, dont les effets sont irréversibles »17. Il fait

parti des charges d’entreprise mais n’entraîne pas de décaissement.

La durée d’amortissement est fonction de la durée d’utilisation prévisible du bien. Pour

le calcul, nous utilisons la formule de base de l’amortissement constant ou linéaire :

Avec taux d’amortissement = où n est la durée d’amortissement.

On connait également que la durée des amortissements des immobilisations se

différencie d’une immobilisation à une autre :

Les tableaux d’amortissement pour les cinq ans d’ex ploitations

� Construction : valeur d’acquisition = Ar 17 000 000

Durée d’amortissement (n) =10 ans

Taux appliqué = = 10%

Valeur amortissable =Ar 17 000 000

Amortissement = Ar 1 700 000

17 : Cours de compta II, 2ème année

Valeur Amortissable = [Valeur d’acquisition – Valeur résiduelle]

Amortissement = Valeur Amortissable × taux d’a mortissement

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Tableau 10 : Tableau d’amortissement de la construction

Source : Personnel Août 2007

� Matériels roulant s : composés de matériel de transport et de laboure

Valeur d’acquisition = Ar 23000 000

Durée d’amortissement (n) =10 ans

Taux appliqué = 10%

Valeur amortissable = Ar 23 000 000

Amortissement = Ar 2 300 000

Tableau 11 : Tableau d’amortissement des matériels roulants

Exercice Solde initial Amortissement Amortissement cumulé Solde final

N 21 000 000 2 100 000 2 100 000 18 900 000

N+1 18 900 000 2 100 000 4 200 000 16 800 000

N+2 16 800 000 2 100 000 6 300 000 14 700 000

N+3 14 700 000 2 100 000 8 400 000 12 600 000

N+4 12 600 000 2 100 000 10 500 000 10 500 000

N+5 10 500 000 2 100 000 12 600 000 8 400 000

N+6 8 400 000 2 100 000 14 700 000 6 300 000

N+7 6 300 000 2 100 000 16 800 000 4 200 000

N+8 4 200 000 2 100 000 18 900 000 2 100 000 N+9 2 100 000 2 100 000 21 000 000 0

Source : Personnel Août 2007

Exercice Solde initial Amortissement Amortissement cumulé Solde final

N 17 000 000 1 700 000 1 700 000 15 300 000

N+1 15 300 000 1 700 000 3 400 000 13 600 000

N+2 13 600 000 1 700 000 5 100 000 11 900 000

N+3 11 900 000 1 700 000 6 800 000 10 200 000

N+4 10 200 000 1 700 000 8 500 000 8 500 000

N+5 8 500 000 1 700 000 10 200 000 6 800 000

N+6 6 800 000 1 700 000 11 900 000 5 100 000

N+7 5 100 000 1 700 000 13 600 000 3 400 000

N+8 3 400 000 1 700 000 15 300 000 1 700 000

N+9 1 700 000 1 700 000 17 000 000 0

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� Installation technique : Valeur d’acquisition = Ar 2 500 000

Durée d’amortissement (n) =10 ans

Taux appliqué = 10%

Valeur amortissable = Ar 2 500 000 et Amortissement = Ar 250 000

Tableau 12 : Tableau d’amortissement de l’installation techni que

Source : Personnel Août 2007

� Panneaux solaires : Valeur d’acquisition = Ar 7 000 000

Durée d’amortissement (n) =5 ans

Taux appliqué = 20%

Valeur amortissable = Ar 7 000 000

Amortissement = Ar 700 000

Tableau 13 : Tableau d’amortissement des panneaux solaires

Exercice Solde initial Amortissement Amortissement cumulé Solde final

N 7 000 000 700 000 700 000 6 300 000 N+1 6 300 000 700 000 1 400 000 5 600 000 N+2 5 600 000 700 000 2 100 000 4 900 000 N+3 4 900 000 700 000 2 800 000 4 200 000 N+4 4 200 000 700 000 3 500 000 3 500 000 N+5 3 500 000 700 000 4 200 000 2 800 000 N+6 2 800 000 700 000 4 900 000 2 100 000 N+7 2 100 000 700 000 5 600 000 1 400 000 N+8 1 400 000 700 000 6 300 000 700 000 N+9 700 000 700 000 7 000 000 0

Source : Personnel

Exercice Solde initial Amortissement Amortissement cumulé Solde final

N 2 500 000 250 000 250 000 2 250 000 N+1 2 250 000 250 000 500 000 2 000 000 N+2 2 000 000 250 000 750 000 1 750 000 N+3 1 750 000 250 000 1 000 000 1 500 000 N+4 1 500 000 250 000 1 250 000 1 250 000 N+5 1 250 000 250 000 1 500 000 1 000 000 N+6 1 000 000 250 000 1 750 000 750 000 N+7 750 000 250 000 2 000 000 500 000 N+8 500 000 250 000 2 250 000 250 000 N+9 250 000 250 000 2 500 000 0

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PROJET DE CREATION D’UNE UNITE DE PRODUCTION ET DE COMMERCIALISATION DE SAFRAN DANS LA COMMUNE RURALE D’ANTSALAKA (ANTSIRANANA II)

� Pompe à eaux : Valeur d’acquisition = Ar 1 500 000

Durée d’amortissement (n) =5 ans

Taux appliqué = 20%

Valeur amortissable = Ar 1 500 000

Amortissement = Ar 300 000

Tableau 14 : Tableau d’amortissement de la pompe à eaux

Exercice Solde initial Amortissement Amortissement cumulé Solde final

N 1 500 000 300 000 300 000 1 200 000 N+1 1 200 000 300 000 600 000 900 000 N+2 900 000 300 000 900 000 600 000 N+3 600 000 300 000 1 200 000 300 000 N+4 300 000 300 000 1 500 000 0

Source : Personnel Août 2007

� Matériels informatiques : Valeur d’acquisition = Ar 3 500 000

Durée d’amortissement (n) =5 ans

Taux appliqué = 20%

Valeur amortissable = Ar 3 500 000

Amortissement = Ar 700 000

Tableau 15 : Tableau d’amortissement des matériels informatiq ues

Exercice Solde initial Amortissement Amortissement cumulé Solde final

N 3 500 000 700 000 700 000 2 800 000 N+1 2 800 000 700 000 1 400 000 2 100 000 N+2 2 100 000 700 000 2 100 000 1 400 000 N+3 1 400 000 700 000 2 800 000 700 000 N+4 700 000 700 000 3 500 000 0

Source : Personnel Août 2007

� Matériels et mobiliers de bureau : Valeur d’acquisition = 3 000 000 Ar

Durée d’amortissement (n) =5 ans

Taux appliqué = 20%

Valeur amortissable = Ar 3 000 000

Amortissement = Ar 600 000

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Tableau 16 : Tableau d’amortissement de matériel et mobilier de bureau

Exercice Solde initial Amortissement Amortissement cumulé Solde final

N 3 000 000 600 000 600 000 2 400 000 N+1 2 400 000 600 000 1 200 000 1 800 000 N+2 1 800 000 600 000 1 800 000 1 200 000 N+3 1 200 000 600 000 2 400 000 600 000 N+4 600 000 600 000 3 000 000 0

Source : Personnel Août 2007

� Matériels et outillage : Valeur d’acquisition = 4 745 000 Ar

Durée d’amortissement (n) = 5 ans

Taux appliqué = 20%

Valeur amortissable = 4 745 000 Ar

Amortissement = 949 000 Ar

Tableau 17 : Tableau d’amortissement de matériel et outillag e

Exercice Solde initial Amortissement Amortissement cumulé Solde final

N 4 745 000 949 000 949 000 3 796 000 N+1 3 796 000 949 000 1 898 000 2 847 000 N+2 2 847 000 949 000 2 847 000 1 898 000 N+3 1 898 000 949 000 3 796 000 949 000 N+4 949 000 949 000 4 745 000 0

Source : Personnel Août 2007

L’amortissement est donc en quelque sorte une source de financement interne du fait qu’il correspond à une mise en réserves des disponibilités dégagées chaque année et qui contribueront au renouvellement des immobilisations anciennes (usées, vétustes...etc.). Il vient en déduction du bénéfice comme toutes charges.

Le calcul des amortissements fait, il s’avère être nécessaire pour l’analyse du compte de gestion visant à la détermination des résultats, de voir en premier les différents types de financement possible pour le projet, ensuite le fond de roulement.

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SECTION 2 : FINANCEMENT DU PROJET ET LE FOND DE ROU LEMENT

Cette section va nous éclaircir sur le démarrage de ce projet. L’importance du financement et du fond de roulement n’est plus à démontrer. S’ils n’existent pas, le projet ne verra pas le jour.

Aussi, nous allons voir point par point, d’abord la forme juridique choisie pour le projet, le financement proprement dit, et finalement le fond de roulement.

§1. Financement du projet

A. Choix de la forme juridique

Le choix est vaste, mais il faut quand même tenir compte des différents facteurs,

clés de réussite pour la réalisation de ce projet. Ces facteurs sont les moyens matériels,

le financement et surtout le savoir-faire technique.

Notre choix s’est orienté vers une : « société à responsabilité limitée » pour les

multiples raisons qui suivent :

� Faciliter de financement ;

� Minimiser les risques.

En outre, pour un investissement de l’envergure de ce projet, une importante somme de

capital ou de fond propre sera plus que le bien venue. Et afin de facilité le financement,

le nombre d’associé sera de 05 personnes.

B. Les modes de financement possible du projet

1. Financement interne

1.1. La création du capital

Le capital est la valeur créée tenue à la disposition de la société, depuis sa

création. Il est constitué par l’apport en espèces qui doit être effectué au moment de la

constitution.

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1.2 .L’autofinancement :

L’autofinancement est un moyen par lequel l’entreprise se finance par elle-même sans recourir à des tiers. Aussi, ce type de financement n’entraine aucune charge financière.

2. Le financement externe

2.1 Financement par fonds propres

Les financements par fond propre se caractérisent par une augmentation du capital souscrit par les associés. Cette augmentation de capital est soumise à des conditions juridiques et techniques.

Sur le plan juridique, l’augmentation du capital doit être décidée par une assemblée extraordinaire des associées. Les actions nouvellement souscrites doivent être libérées au moins pour le 1/4de leur valeur et le reste dans une période de cinq (5) ans. La prime d’émission doit être également libérée immédiatement. Les anciens actionnaires bénéficient de droits préférentiels de souscription représentant leurs droits sur les réserves anciennes.

Sur le plan technique, le prix d’émission est fixé en fonction de la valeur nominale de l’action et de la valeur intrinsèque de l’entreprise.

2. 2. Financement par capitaux propres :

C’est un financement par lequel l’entreprise emprunte de l’argent auprès des organismes financiers ou bancaires. Cet emprunt produit des intérêts et peut être à court, moyen ou long terme.

C. choix du mode de financement

Comme il nous est impossible pour la réalisation du présent projet de

s’autofinancer dans la totalité, nous sommes obligés de recourir à un emprunt auprès

des organismes financiers ou bancaires afin d’avoir le fond nécessaire.

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Par contre, grâce aux bénéfices annuels qui seront obtenus à chaque année

d’exploitation, on pourra dégager une forte marge d’autofinancement. A ce moment là, il

est possible d’assurer le financement par le moyen de financement interne.

D. Détermination du montant de l’emprunt

Notre choix s’est orienté vers la banque BOA (Bank Of Africa) pour l’emprunt auprès des organismes bancaires.

1. Les conditions d’octroi de crédit de la banque 18

Il y a deux conditions pour l’octroi de crédit à la BOA :

1-1- Critères subjectifs :

La banque exige la moralité, le savoir-faire et l’expérience du promoteur en technique et en gestion. En plus, le prêt ne se fera que si l’entreprise participe elle-même au financement du projet. Et bien évidemment, il faut que l’emprunteur soit lui-même client de la banque.

1-2 -Critères objectifs :

La banque n’octroie son crédit que si elle est totalement assurée de la bonne marche du projet, outre sa rentabilité économique et financière.

2-Les différents types de crédits

2-1-Le crédit d’investissement

Le crédit d’investissement sert à financer les biens durables (supérieur à 2 ans)

2-2- Le crédit de fonctionnement

Il s’agit d’un crédit à court terme, inférieur à 1 an. Il sert à financer le cycle

d’exploitation. Dans ce projet nous n’aurons pas recours à ce type de crédit.

18 Source : Direction d’information BOA Nosy-Be

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3-Durées et taux de crédit :

Le taux varie suivant la nature et la durée du crédit demandé.

� Tableau 18 : durée et taux de crédit

Nature de crédit A court terme A moyen terme A long terme

- Durée

- Taux

0 à 1 an

23%

2 à 5 ans

19 à 20%

+5 ans

17à 19%

Source : BOA de Diego Suarez 2006 E- Remboursement de crédit à long terme

Pour la réalisation du projet, une somme de Ar 250 000 000 sera contractée auprès de la banque BOA. La durée du remboursement est de 5 ans avec un taux annuel de 20%. Ce remboursement aura lieu à la fin de la première année d’exercice et de périodicité annuelle. Les modalités sont détaillées ci- après :

� Durée de remboursement ……………………………..5 ans � Périodicité………………………………………………..annuelle

� Intérêt (I) = Vo. × i

Avec i = t/100 et t=20% d’où, i = 0.2

� Tableau 19 : Emprunt (en Ariary)

Exercice Solde initial Principal Intérêt Principal+ Intérêt Solde final

N 250 000 000 50 000 000 50 000 000 100 000 000 200 000 000

N+1 200 000 000 50 000 000 40 000 000 90 000 000 150 000 000

N+2 150 000 000 50 000 000 30 000 000 80 000 000 100 000 000

N+3 100 000 000 50 000 000 20 000 000 70 000 000 50 000 000

N+4 50 000 000 50 000 000 10 000 000 60 000 000 0

Avec Vo est le capital au début de période

Source : Personnel Août 2007

§2- Le fonds de roulement (FR)

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Approche par le haut du bilan

Cette formule implique qu’il faut augmenter les ressources permanentes si la liquidité réelle des actifs à court terme est plus faible que les dettes. Alors la fraction des ressources permanentes qui est le FR finance une partie de l’actif à court terme.

Approche par le bas du bilan

Le FR est aussi l’excédent des actifs circulants sur les dettes à court terme. Par contre, les actifs circulants non financés par le FR constituent nos besoins en fonds de roulement (BFR) par lequel nous devons recourir à un autre financement pour le fonctionnement du projet durant une période de 12 mois. Pour obtenir le montant du FR et du BFR, on établit un bilan d’ouverture.

Tableau 20 : Bilan d’ouverture (en Ariary) ACTIF MONTANT PASSIF MO NTANT

Immobilisation incorporelle 15 000 000 capital 50 000 000 Sous total 15 000 000

Immobilisation corporelle Dettes TERRAIN 14 000 000 Emprunt à LMT 250 000 000 CONSTRUCTION 17 000 000 MATERIEL DE TRANSPORT 16 000 000 MATERIEL DE LABOURE 5 000 000 INSTALLATION TECHNIQUE 2 500 000 PANNEAUX SOLAIRES 7 000 000 POMPE A EAUX 1 500 000 MATERIELS INFORMATIQUES 3 500 000 MMB 3 000 000 MATERIELS ET OUTILLAGES 4 745 000

Sous total 74 245 000 Disponibles

BANQUE 210 755 000 TOTAL 300 000 000 300 000 000

Source : Personnel Août 2007

Nous savons que FR = Ressources stables- Emplois stables

Donc nous avons FR= (250 000 000+ 50 000 000) – 89 245 000

FR = Ressources stables - Emplois stables

FR = Actifs circulants - Dettes à court terme

FR = Ar 210 755 000

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Chapitre 3

ANALYSE ET EVALUATION DE LA RENTABILITE DU PROJET Dans ce chapitre, tous les outils de l’étude de rentabilité sont mis en exergue, à savoir : les résultats et les bilans prévisionnels, le plan de financement, les ratios… SECTION 1 : COMPTE DE GESTION

D’autres opérations ne peuvent pas être enregistrées dans les comptes de bilan parce que ceux sont des achats ou des ventes représentant les acquisitions ou cessions des services ou des matériels consommables, et qui ne correspondent pas aux achats ou ventes de la valeur du patrimoine de l’entreprise. Elles sont enregistrées dans les comptes des charges ou produits d’exploitation et financiers.

§1. Les comptes des charges

Les charges d’exploitation correspondent à des dépenses ou à des dépréciations liées au fonctionnement du projet .Les charges sont présentées dans les tableaux ultérieurs.

Les charges telles que les impôts et taxes, les charges de personnel, les autres services extérieurs et les amortissements sont des charges fixes.

Par contre, les charges sur les achats de bulbes, les services extérieurs et sur les achats de fournitures consommables sont des charges variables :

A. Les achats

� Achats de bulbes ……………………192 000 000 � Achats emballages………………… . 1 500 000 � Achats des fournitures de bureau…. 600 000 � Eau …………………………………… 30 000 � Electricité……………………………... 50 000 � Carburants et lubrifiants …………… . 12 000 000

Total des achats Ar 2 06 180 000

A la première année d’exploitation, on ne va cultiver le safran que sur un terrain de 01 hectare, soit 400.000 bulbes car un bulbe donne en moyenne 05 fleurs qui multipliées par 400.000, donnent 2.000.000 de fleurs.

D’où le prix d’un bulbe est de :

Un bulbe coûte : Ar 480

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Soit

B. Les services extérieurs

� Loyer………………………………. Ar 3 600 000 � Primes d’assurance……………… Ar 60 000

Total des services extérieurs Ar 3 660 000

C. Les autres services extérieurs

� Frais postaux et télécommunication………………… Ar5 000 000 � Publicité…………………………………………………. Ar3 500 000

Total des autres services Ar 8 500 000

D. Impôts et taxes………………………………… Ar200 000 E. Charges de personnel

� Tableau 21 : Rémunération du personnel (mensuelle en Ariary)

Postes Salaires de base Nombre Montant brut

Charges sociales Net à payer

CNaPS 1% OSTIE 1% Gérant 800 000 01 800 000 8 000 8 000 784 000 Secrétaire Comptable 350 000 01 350 000 3 500 3 500 343 000 Informaticien 400 000 01 400 000 4 000 4 000 392 000 Technicien 500 000 01 500 000 5 000 5 000 490 000 Chauffeur 200 000 01 200 000 2 000 2 000 196 000 Ouvriers 70 000 15 1 050 000 10 500 10 500 1 029 000 Gardiens 60 000 02 120 000 1 200 1 200 117 600 TOTAL 2 380 000 22 3 420 000 34 200 34 200 3 351 600

Source : Personnel Septembre 2007

Pour le bon fonctionnement de la société, on besoin de 22 employés permanents.

F. La charge financière

� Tableau 22 : Charge financière (en Ariary) Année Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5

Charges financières 50 000 000 40 000 000 30 000 000 20 000 000 10 000 000

Source : Personnel Septembre 2007

Cette charge financière fait référence à l’emprunt d’une montant de Ar 250 000 000 que nous avons contracté auprès de la Banque BOA.

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A la fin de la première année nous commencerons le remboursement du crédit contracté auprès de la banque.

Tableau 23 : Tableau des charges (en Ariary)

CHARGES TTC Année1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 Achats

Bulbes 192 000 000 0 0 0 0

Emballages(*) 1 500 000 3 000 000 4 500 000 6 000 000 7 500 000

Fournitures de bureau 600 000 600 000 600 000 600 000 600 000

Eaux 30 000 30 000 30 000 30 000 30 000

Electricité (**) 50 000 55 000 60 500 66 550 73 205

Carburants et lubrifiants (***) 12 000 000 12 600 000 13 230 000 13 891 500 14 586 075

Total achats 206 180 000 16 285 000 18 420 500 20 588 050 22 789 280

Service extérieur

Loyer 3 600 000 3 600 000 3 600 000 3 600 000 3 600 000

Primes d'assurance 60 000 60 000 60 000 60 000 60 000

Total service extérieur 3 660 000 3 660 000 3 660 000 3 660 000 3 660 000

Autre service extérieur Frais postaux et télécommunication

(**) 5 000 000 5 500 000 6 050 000 6 655 000 7 320 500

Publicité 3 500 000 3 850 000 4 235 000 3 500 000 3 500 000

Total autre service extérieur 8 500 000 9 350 000 10 285 000 10 155 000 10 820 500

Impôts et taxes 200 000 200 000 200 000 200 000 200 000

Charges du personnel (****) 41 040 000 41 040 000 45 144 000 45 144 000 49 658 400 Dotation aux amortissements

Construction 1 700 000 1 700 000 1 700 000 1 700 000 1 700 000

Matériels roulants 2 100 000 2 100 000 2 100 000 2 100 000 2 100 000

Installation technique 250 000 250 000 250 000 250 000 250 000

Panneaux solaires 700 000 700 000 700 000 700 000 700 000

Pompe à eaux 300 000 300 000 300 000 300 000 300 000

Matériel informatique 700 000 700 000 700 000 700 000 700 000

MMB 600 000 600 000 600 000 600 000 600 000

Matériels et outillages 949 000 949 000 949 000 949 000 949 000

Total dotation aux amortissements 7 299 000 7 299 000 7 299 000 7 299 000 7 299 000

Charge financière 50 000 000 40 000 000 30 000 000 20 000 000 10 000 000

Total des charges 316 879 000 117 834 000 115 008 500 107 046 050 104 427 180

Source : Personnel Septembre 2007

(*) : A chaque année, on a une augmentation d’une valeur de Ar 1 500 000.

(**) : A partir de l’année 01, on a une augmentation de 10% à chaque année.

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(***) : Pour les charges du personnel, une augmentation de 10% sera prévue tous les deux ans soit en 2003 et 2006.

Les charges hors taxes, ce sont les achats, les services extérieurs et les autres services extérieurs qui peuvent être déductibles de la TVA, c’est – à- dire, comptabilisés d’un montant hors taxe.

� Tableau 24 : Récapitulation des charges hors taxes (en Ariary )

CHARGES HORS TAXE Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 Achats 206 180 000 16 285 000 18 420 500 20 588 050 22 789 280

Services extérieurs 3 660 000 3 660 000 3 660 000 3 660 000 3 660 000

Autres services extérieurs. 8 500 000 9 350 000 10 285 000 10 155 000 10 820 500

Impôts et taxes 200 000 200 000 200 000 200 000 200 000

Charges du personnel 41 040 000 41 040 000 45 144 000 45 144 000 49 658 400 Charge financière 50 000 000 40 000 000 30 000 000 20 000 000 10 000 000 Dotations aux amortissements 7 299 000 7 299 000 7 299 000 7 299 000 7 299 000

TOTAL 316 879 000 117 834 000 115 008 500 107 046 050 104 427 180

Source : Personnel Septembre 2007

§2. Les comptes des produits

Ces comptes renferment les ressources, c’est - à-dire, un enrichissement pour le projet en question. D’où les tableaux récapitulatifs des ventes hors taxes et toutes taxes comprises. Dans notre projet, l’entreprise n’aura qu’un seul produit qui se divise en deux catégories distinctes :

Le safran du premier choix : il est de meilleure qualité car ce sont les fleurs qui ont été cueillies en premier.

Le safran du second choix : ce sont les fleurs cueillies assez tard et a été déjà exposé aux rayons solaires.

N.B : Dans notre projet, nous ne vendrons que des safrans en filament mais pas en poudre.

Normalement, vingt pourcent (20%) des produits sont des produits de second choix.

Tableau 25 : Tableau de la production annuelle en kilogramme

RUBRIQUE Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 Safran premier choix 8 12 18 27 40,5 Safran second choix 2 3 4,5 6,75 10,125

Source : Personnel Septembre 2007

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PROJET DE CREATION D’UNE UNITE DE PRODUCTION ET DE COMMERCIALISATION DE SAFRAN DANS LA COMMUNE RURALE D’ANTSALAKA (ANTSIRANANA II)

Sur un terrain de 01 hectare, on obtient en moyenne 10 Kg de safran sec, mais 20% seront des safrans de second choix. D’où, à l’année 01, on a 08Kg de safran de premier choix et 02Kg de safran de second choix. Pour les autres année, une augmentation de culture de 1,5 par an du volume de production sera fait : 08x1,5=12.

Le cout en kilogramme des safrans sont : o Safran premier choix : Ar 19 200 000 o Safran second choix : Ar 12 000 000

Tableau 26 : Chiffres d’affaires hors taxe (en Ariary) RUBRIQUE Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5

Safran premier choix(*) 153 600 000 230 400 000 345 600 000 518 400 000 777 600 000 Safran second choix (**) 24 000 000 36 000 000 54 000 000 81 000 000 121 500 000

TOTAL 177 600 000 266 400 000 399 600 000 599 400 000 899 100 000

Source : Personnel Septembre 2007

(*) : Pour le safran premier choix, les chiffres d’affaires sont obtenus par :

(**) : Pour le safran second choix, les chiffres d’affaires sont obtenus par :

Avant la prise de décision, c’est- à- dire l’octroi d’un crédit, les institutions financières telles que les banques ou les organismes de financement ont besoin d’analysé les états financiers de l’entreprise. Après cette analyse, ils peuvent en tirer une conclusion, celle de refuser ou d’accepter le financement du projet. On peut ainsi dire que les états financiers véhiculent l’image du projet quant à sa rentabilité. Ces états financiers sont définitifs car ils intègrent les charges financières engendrées par l’emprunt.

SECTION II : ANALYSE DE LA FAISABILITE

Dans cette section, tous les outils de l’étude de la rentabilité sont mis en exergue, à savoir : les résultats prévisionnels, le seuil de rentabilité, le plan de financement et le bilan prévisionnel.

§ 1 : Analyse de rentabilité

Le but précis de toute entreprise est de faire des bénéfices quel que soient leurs activités.

La rentabilité est surtout l’augmentation des ressources internes pour financer ses investissements ou améliorer le Fond de roulement.

Le compte de résultat

Production annuelle x Prix du Safran premier choix

Production annuelle x Prix du Safran second choix

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C’est un document financier de synthèse où sont virés les soldes des comptes de charges et les produits à la fin d’un exercice comptable. Il nous permet d’évaluer la perte ou le bénéfice net d’un exercice ainsi que la performance de l’entreprise. Il ne tient pas compte des détails de rentrée des flux financiers (encaissement) et ceux de la sortie des flux financiers (décaissement).

Tableau 27 : Présentation du compte de résultat prévisionnel en Ariary

(Méthode par nature)

RUBRIQUE Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5

Chiffres d'affaires 177 600 000 266 400 000 399 600 000 599 400 000 899 100 000 Production stockée 0 0 0 0 0 Production immobilisée 0 0 0 0 0 I. PRODUCTION DE L'EXERCICE 177 600 000 266 400 000 399 600 000 599 400 000 899 100 000 Achats consommés 206 180 000 16 285 000 18 420 500 20 588 050 22 789 280 Charges ext. et autres consom 12 160 000 13 010 000 13 945 000 13 815 000 14 480 500 II.CONSOMMATION INTERMEDIAIRE 218 340 000 29 295 000 32 365 500 34 403 050 37 269 780 III. VALEUR AJOUTEE (I -II) (40 740 000) 237 105 000 367 234 500 564 996 950 861 830 220 Charges de personnel 41 040 000 41 040 000 45 144 000 45 144 000 49 658 400 Impôts et taxes 200 000 200 000 200 000 200 000 200 000 IV.EXCEDENT BRUT D'EXPLOITATI ON (81 980 000) 195 865 000 321 890 500 519 652 950 811 971 820 Dotation aux amortissements 7 299 000 7 299 000 7 299 000 7 299 000 7 299 000 Reprises sur pertes de valeur V. RESULTAT OPERATIONNEL (89 279 000) 188 566 000 314 591 500 512 353 950 804 672 820 Produits financiers 0 0 0 0 0 Charges financières 50 000 000 40 000 000 30 000 000 20 000 000 10 000 000 VI.RESULTAT FINANCIER (a) (50 000 000) (40 000 000) (30 000 000) (20 000 000) (10 000 000) VII.RESULTATA AVANT IMPOT (V+VI) (139 279 000) 148 566 000 284 591 500 492 353 950 794 672 820

Impôts exigibles sur résultat (IBS 30%) 0 44569800 85377450 147706185 238401846

VIII. RESULTAT NET DE L'EXERCICE (139 279 000) 103 996 200 199 214 050 344 647 765 556 270 974

(a) : Les produits financiers étant nuls, d’où le résultat financier est égal à moins charge financière

Source : Personnel Septembre 2007

On peut affirmer d’après ce tableau qu’à la première année d’exploitation, le

projet accuse une perte ceci s’explique par le coût élevé de l’investissement par l’achat

des bulbes mais, cela n’est rien comparé aux bénéfices dégagés à la deuxième année

et qui ce dernier ne cesse d’augmenter d’un rythme croissant pour chaque année.

§2.Le seuil de rentabilité

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A. Définition 19

Le seuil de rentabilité ou point mort ou encore chiffre d’affaire critique, est

un chiffre d’affaire correspond à un résultat nul, c'est-à-dire, le chiffre d’affaire où

l’entreprise, lors de la fin du période de son activité, ne réalise ni perte, ni bénéfice.

B. Unité du seuil de rentabilité

La connaissance du seuil de rentabilité du projet est bien nécessaire pour la

prise de certaines décisions.

� la production suffisante pour dégager un profit ;

� l’établissement d’une stratégie visant à augmenter le bénéfice par une

réduction des charges variables, compression des charges fixes.

C. Calcul du seuil de rentabilité

La détermination du seuil de rentabilité repose sur trois notions fondamentales :

� la variabilité de certaines charges ;

� l’existence de charge de structure ;

� le chiffre d’affaire correspondant à un résultat nul.

Donc, pour obtenir la formule générale du seuil de rentabilité, il nous est

nécessaire de connaître les dépenses de fonctionnement de l’entreprise qui peuvent

être divisées entre les charges variables.

1- Les charges variables

Ce sont des charges qui varient en fonction du volume d’activité. Elles

comprennent notamment :

• les achats

19 Cours comptabilité analytique d’exploitation II

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• les autres services extérieurs

• les charges du personnel

• la charge financière

Tableau 28 : Tableau des charges variables (en Ariary)

LIBELLES Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5

Achats 206 180 000 16 285 000 18 420 500 20 588 050 22 789 280

Autres services extérieurs 8 500 000 9 350 000 10 285 000 10 155 000 10 820 500

Charges du personnel 41 040 000 41 040 000 45 144 000 45 144 000 49 658 400

Charge financière 50 000 000 40 000 000 30 000 000 20 000 000 10 000 000

Total des charges variables 305 720 000 106 675 000 103 849 500 95 887 050 93 268 180

Source : Personnel Septembre 2007

2- les charges fixes Les charges fixes appelées aussi charges de structure sont des charges qui ne

subissent aucune fluctuation avec l’évolution du chiffre d’affaire sont inclus :

• les services extérieurs • les impôts et taxes • les dotations aux amortissements

Tableau 29 : Tableau des charges fixes (en Ariary)

LIBELLES Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5

Service extérieur 3 660 000 3 660 000 3 660 000 3 660 000 3 660 000

Impôts et taxes 200 000 200 000 200 000 200 000 200 000

Dotations aux amortissements 7 299 000 7 299 000 7 299 000 7 299 000 7 299 000

Total des charges fixes 11 159 000 11 159 000 11 159 000 11 159 000 11 159 000

Source : Personnel Septembre 2007

3- Formule et mode de calcul du seuil de rentabili té

� SR : le seuil de rentabilité

� CV : les charges variables

� CF : les charges fixes

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� CA : le chiffre d’affaires

� M/CV : la marge sur coût variable

� R : le résultat

Soit : R = CA – (CV ÷ CF) R = (CA – CV) – CF

R = M/CV – CF Avec M/CV = CA – CV Nous avons la formule :

Tableau 30 : Calcul du seuil de rentabilité (en Ariary) LIBELLES Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5

Chiffre d'affaires 177 600 000 266 400 000 399 600 000 599 400 000 899 100 000 Coûts variables 305 720 000 106 675 000 103 849 500 95 887 050 93 268 180 Marge sur Coûts Variables(*) (128 120 000) 159 725 000 295 750 500 503 512 950 805 831 820 Charges Fixes 11 159 000 11 159 000 11 159 000 11 159 000 11 159 000 Résultat (**) (139 279 000) 148 566 000 284 591 500 492 353 950 794 672 820 Seuil de Rentabilit é (15 468 611) 18 611 724 15 077 359 13 284 077 12 450 559

Source : Personnel Septembre 2007

(*) : La marge sur coûts variables = Chiffres d’affaires - Coûts variables.

(**) : Le résultat = Marge sur coûts variables – Charges fixes

On constate ici que le seuil de rentabilité est négatif à la première année, mais dès la deuxième année, elle accuse déjà un chiffre positif, ce qui s’avère être très promoteur pour le projet.

SECTION 3 : LE PLAN DE FINANCEMENT

C’est un état financier permettant d’étudier les effets du projet d’investissement sur la situation de la trésorerie des années à venir. Donc, c’est un document contenant des informations financières et prévisionnelles à établir annuellement avec les comptes de l’exercice.

Son but est d’ajuster la durée du programme et de financement que l’on doit appliquer afin de faire face aux dépenses.

Au préalable, l’étude de la structure financière actuelle permet d’élaborer un plan de financement. Cette première comporte :

� le diagnostic de la structure financière actuelle : montant et évaluation du fonds propre, FR et BFR, structure de l’endettement ;

� la capacité d’autofinancement actuelle et prévisionnelle ; � L’étude de trésorerie actuelle et prévisionnelle.

§1. La capacité d’autofinancement (CAF)

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La CAF représente le montant des sommes dégagées par l’exploitation qui reste disponible à la fin de l’exercice. C’est le surplus de trésorerie dégagé par l’activité ; c’est -à -dire, la différence entre les produits encaissés ou encaissables et les charges décaissés ou décaissables. On peut dire que la CAF apparaît donc comme la différence entre les flux de trésorerie entrants et sortants générés à partir des opérations courantes. On a la formule générale :

� Tableau 31 : La CAF (en Ariary)

RUBRIQUE Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 Résultat (139 279 000) 103 996 200 199 214 050 344 647 765 556 270 974

Dotations aux amortissements

7 299 000 7 299 000 7 299 000 7 299 000 7 299 000

CAF (131 980 000) 111 295 200 206 513 050 351 946 765 563 569 974

Source : Personnel Octobre 2007

Tableau 32 : Plan de financement (en Ariay)

Libelles Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 Trésorerie 210 755 000 239 530 000 300 825 200 457 338 250 759 285 015

RESSOURCES

CAF (131 980 000) 111 295 200 206 513 050 351 946 765 563 569 974

Fonds propres 50 000 000

Emprunt 250 000 000

Total ressources 168 020 000 111 295 200 206 513 050 351 946 765 563 569 974

EMPLOIS

Investissement 89 245 000

Remboursement d’emprunt

50 000 000 50 000 000 50 000 000 50 000 000 50 000 000

Total emploi 139 245 000 50 000 000 50 000 000 50 000 000 50 000 000

Trésorerie finale 239 530 000 300 825 200 457 338 250 759 285 015 1 272 854 989

Source : Personnel Octobre 2007

Malgré, un CAF négatif à la première année, on peut dire que l’entreprise degage une trésorerie saine, ce qui lui permettra de financer ses activités dès la deuxième année. � Le cash-flow prévisionnel

Le cash-flow prévisionnel est le potentiel de financement de l’entreprise, c’est-à-dire, les ressources obtenues par l’exploitation susceptibles d’être utilisées pour le fonctionnement du projet. On a la formule :

CAF = Résultat – Produits non encaissables + Produits non décaissables

CASH-FLOW = CAF – REMBOURSEMENT D’EMPRUNT

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� Tableau 33 : Cash-flow prévisionnel (en Ariary)

LIBELLES Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 CAF (131 980 000) 111 295 200 206 513 050 351 946 765 563 569 974 Remboursement d’emprunt 50 000 000 50 000 000 50 000 000 50 000 000 50 000 000

CASH-FLOW (181 980 000) 61 295 200 156 513 050 301 946 765 513 569 974

Source : Personnel Octobre 2007

A l’année 01, le cash flow accuse un chiffre négatif, mais dès l’année 02, il présente déjà un chiffre positif et cela, sera augmenté par deux à chaque année restante.

§2. Le bilan prévisionnel

Il permet de récapituler dans un tableau la situation du patrimoine de l’entreprise. On y verra deux parties, dont à gauche figure les soldes des éléments d’actif et à droite ceux des éléments de passif.

� Afin de pouvoir planifier l’activité de l’entreprise, l’établissement des bilans prévisionnels étalés pour les cinq années d’exercices nous seront nécessaires. Nous tenons à signaler qu’à chaque fin d’exercice, nous incorporons le bénéfice au capital.

Bilan 31/12/N

Tableau 34 : Bilan prévisionnel au 31/12/N (en Ariary)

ACTIF Note N Valeur brut N

Amort/pro v N Net N-1 Net

IMMO INCORPORELLES 15 000 000 15 000 000

Néant

IMMO CORPORELLES TERRAIN 14 000 000 14 000 000 CONSTRUCTION 17 000 000 1 700 000 15 300 000 MATERIEL ROULANT 21 000 000 2 100 000 18 900 000 INSTALLATION TECHNIQUE 2 500 000 250 000 2 250 000 PANNEAUX SOLAIRES 7 000 000 700 000 6 300 000

Néant

POMPE A EAUX 1 500 000 300 000 1 200 000 MATERIEL INFORMATIQUE 3 500 000 700 000 2 800 000 MMB 3 000 000 600 000 2 400 000 MATERIELS ET OUTILLAGES 4 745 000 949 000 3 796 000 DISPONIBLES BANQUE 307 333 000 307 333 000 RESULTAT (139 279 000) (139 279 000) TOTAL DES ACTIFS 257 299 000 7 299 000 250 000 000

Source : Personnel Octobre 2007

Au bilan du 31/12/N, nous avons un résultat négatif.

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CAPITAUX PROPRES ET PASSIFS Note N N-1 CAPITAUX PROPRES

Néant

Capital 50 000 000

Réserves

TOTAL I 50 000 000

PASSIFS NON COURANTS

Emprunts et dettes financières 200 000 000

TOTAL II 200 000 000 TOTAL DES PASSIFS 250 000 000

Source : Personnel Octobre 2007

Tableau 35 : Bilan prévisionnel 31/12/N+1 (en Ariry)

ACFTIF Note N+1 Valeur brut

N+1 Amort/prov

N+1 Net N Net

IMMO INCORPORELLES 15 000 000 15 000 000 15 000 000 IMMO CORPORELLES

TERRAIN 14 000 000 14 000 000 14 000 000 CONSTRUCTION 17 000 000 3 400 000 13 600 000 15 300 000 MATERIEL ROULANT 21 000 000 4 200 000 16 800 000 18 900 000 INSTALLATION TECHNIQUE 2 500 000 500 000 2 000 000 2 250 000 PANNEAUX SOLAIRES 7 000 000 1 400 000 5 600 000 6 300 000 POMPE A EAUX 1 500 000 600 000 900 000 1 200 000 MATERIEL INFORMATIQUE 3 500 000 1 400 000 2 100 000 2 800 000 MMB 3 000 000 1 200 000 1 800 000 2 400 000 MATERIELS ET OUTILLAGES 4 745 000 1 898 000 2 847 000 3 796 000 DISPONIBLES BANQUE 90 070 200 90 070 200 307 333 000 RESULTAT (139 279 000) TOTAL DES ACTIFS 179 315 200 14 598 000 164 717 200 250 000 000

Source : Personnel Octobre 2007

CAPITAUX PROPRES ET PASSIFS Note N+1 N

CAPITAUX PROPRES

Capital 50 000 000 50 000 000

Réserves(*) (139 279 000) 0

Résultat net 103 996 200 0

TOTAL I 14 717 200 50 000 000

PASSIFS NON COURANTS

Emprunts et dettes financières 150 000 000 200 000 000

TOTAL II 150 000 000 200 000 000

TOTAL DES PASSIFS 164 717 200 250 000 000

Source : Personnel Octobre 2007

(*) : C’est le résultat trouvé sur le Bilan prévisionnel du 31/12/N

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Tableau 36 : Bilan prévisionnel 31/12/N+2 (en Ariary) ACFTIF Note N+2 Valeur brut N+2 Amo/pro N+2 et N+1 Net

IMMO INCORPORELLES 15 000 000 15 000 000 15 000 000 IMMO CORPORELLES

TERRAIN 14 000 000 14 000 000 14 000 000 CONSTRUCTION 17 000 000 5 100 000 11 900 000 13 600 000 MATERIEL ROULANT 21 000 000 6 300 000 14 700 000 16 800 000 INSTALLATION TECHNIQUE 2 500 000 750 000 1 750 000 2 000 000 PANNEAUX SOLAIRES 7 000 000 2 100 000 4 900 000 5 600 000 POMPE A EAUX 1 500 000 900 000 600 000 900 000 MATERIEL INFORMATIQUE 3 500 000 2 100 000 1 400 000 2 100 000 MMB 3 000 000 1 800 000 1 200 000 1 800 000 MATERIELS ET OUTILLAGES 4 745 000 2 847 000 1 898 000 2 847 000 DISPONIBLES BANQUE 246 583 250 246 583 250 90 070 200 TOTAL DES ACTIFS 335 828 250 21 897 000 313 931 250 164 717 200

CAPITAUX PROPRES ET PASSIFS Note N+2 N+1

CAPITAUX PROPRES Capital 50 000 000 50 000 000 Réserves(*)

(35 282 800) (139 279 000)

Résultat net 199 214 050 103 996 200 TOTAL I 213 931 250 14 717 200

PASSIFS NON COURANTS Emprunts et dettes financières 100 000 000 150 000 000

TOTAL II 100 000 000 150 000 000 TOTAL DES PASSIFS 313 931 250 164 717 200

Source : Personnel Octobre 2007

(*) : C’est le trouvé sur le bilan prévisionnel du 31/12/N+1

Tableau 37 : Bilan prévisionnel 31/12/N+3 (en Ariary)

ACFTIF Note N+3 Valeur brut N+3 Amo/prov N+3 Net N+2Net IMMO INCORPORELLES 15 000 000 15 000 000 15 000 000

IMMO CORPORELLES

TERRAIN 14 000 000 14 000 000 14 000 000

CONSTRUCTION 17 000 000 6 800 000 10 200 000 11 900 000

MATERIEL ROULANT 21 000 000 8 400 000 12 600 000 14 700 000

INSTALLATION TECHNIQUE 2 500 000 1 000 000 1 500 000 1 750 000

PANNEAUX SOLAIRES 7 000 000 2 800 000 4 200 000 4 900 000

POMPE A EAUX 1 500 000 1 200 000 300 000 600 000

MATERIEL INFORMATIQUE 3 500 000 2 800 000 700 000 1 400 000

MMB 3 000 000 2 400 000 600 000 1 200 000

MATERIELS ET OUTILLAGES 4 745 000 3 796 000 949 000 1 898 000

DISPONIBLES

BANQUE 548 530 015 548 530 015 246 583 250

TOTAL DES ACTIFS 637 775 015 29 196 000 608 579 015 313 931 250

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PROJET DE CREATION D’UNE UNITE DE PRODUCTION ET DE COMMERCIALISATION DE SAFRAN DANS LA COMMUNE RURALE D’ANTSALAKA (ANTSIRANANA II)

CAPITAUX PROPRES ET PASSIFS Note N+3 N+2 CAPITAUX PROPRES Capital 50 000 000 50 000 000 Réserves(*) 163 931 250 (35 282 800) Résultat net 344 647 765 199 214 050

TOTAL I 558 579 015 213 931 250 PASSIFS NON COURANTS Emprunts et dettes financières 50 000 000 100 000 000

TOTAL II 50 000 000 100 000 000 TOTAL DES PASS IFS 608 579 015 313 931 250

Source : Personnel Octobre 2007

(*) : Résultat du Bilan prévisionnel du 31/12/N+2

Tableau 38 : Bilan prévisionnel 31/12/N+4 (en Ariary)

ACFTIF Note N+4 Valeur brut

N+4 Amort/prov N+4 Net N+3 Net

IMMO INCORPORELLES

15 000 000 15 000 000 15 000 000 IMMO CORPORELLES

TERRAIN 14 000 000 14 000 000 14 000 000 CONSTRUCTION 17 000 000 8 500 000 8 500 000 10 200 000 MATERIEL ROULANT 21 000 000 10 500 000 10 500 000 12 600 000 INSTALLATION TECHNIQUE 2 500 000 1 250 000 1 250 000 1 500 000 PANNEAUX SOLAIRES 7 000 000 3 500 000 3 500 000 4 200 000 POMPE A EAUX 1 500 000 1 500 000 0 300 000 MATERIEL INFORMATIQUE 3 500 000 3 500 000 0 700 000 MMB 3 000 000 3 000 000 0 600 000 MATERIELS ET OUTILLAGES 4 745 000 4 745 000 0 949 000 DISPONIBLES

BANQUE 1 062 099 989 1 062 099 989 548 530 015 TOTAL DES ACTIFS 1 151 344 989 36 495 000 1 114 849 989 608 579 015

CAPITAUX PROPRES ET PASSIFS Note N+4 N+3

CAPITAUX PROPRES

Capital 50 000 000 50 000 000

Réserves(*) 508 579 015 163 931 250

Résultat net 556 270 974 344 647 765

TOTAL I 1 114 849 989 558 579 015

PASSIFS NON COURANTS

Emprunts et dettes financières 0 50 000 000

TOTAL II 0 50 000 000

TOTAL DES PASSIFS 1 114 849 989 608 579 015

Source : Personnel Octobre 2007

(*) : Résultat du Bilan prévisionnel du 31/12/N+3

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SECTION 4. EVALUATION DE LA RENTABILITE DU PROJET

§1. Evaluation du point de vue "commerciale"

� Tableau 39 : Calcul de rentabilité commerciale (en Ariary) RUBRIQUES Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5

Résultat -139 279 000 103 996 200 199 214 050 344 647 765 556 270 974 Chiffre d’affaire 177 600 000 266 400 000 399 600 000 599 400 000 899 100 000 Rc -0,78 0,39 0,50 0,57 0,62

Source : Personnel Octobre 2007

On a: Grâce à ce tableau, nous pouvons conclure que de l’année 1, 2, et 3 les Rc sont respectivement égale, à - 0,78 ; 0,39 ; et 0,50, qui malgré le chiffre négatif de l’année 1, accuse à partir de la deuxième année une tendance croissante qui signifie que les bénéfices évoluent.

A partir de la troisième année, les bénéfices sont largement supérieurs à la moitié du chiffre d’affaire.

Bref, le projet dégage une rentabilité commerciale très positive.

§ 2. Evaluation du point de vue "économique"

Ce type d’évaluation nécessite une bonne connaissance de la structure économique du pays et des modalités d’intégration du projet dans ces structures.

La valeur ajoutée générée par chaque entreprise forme le Produit Intérieur Brut (PIB) ; elle exprime l’apport spécifique de l’activité économique nationale et est fournie par les éléments qui constituent la comptabilité nationale. Le PIB permet de mesurer et d’apprécier les revenus attribués aux différents facteurs de production tels que les impôts, les salaires, la rémunération des capitaux ainsi que le taux de croissance économique du pays.

Ainsi, pour obtenir les ratios de rentabilité économique, il est jugé important de connaître en premier lieu les éléments suivants :

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Tableau 40 : Tableau des valeurs ajoutées (en Ariary) ANNEE Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5

Valeur ajoutée (40 740 000) 237 105 000 367 234 500 564 996 950 861 830 220

Source : Personnel Octobre 2007

Tableau 41 : Eléments nécessaires au calcul des ratios (en Ar iary)

ELEMENT Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5

Effectif du personnel 22 22 22 22 22

Charges du personnel 41 040 000 41 040 000 45 144 000 45 144 000 49 658 400

Résultat net (139 279 000) 103 996 200 199 214 050 344 647 765 556 270 974 Achats 206 180 000 16 285 000 18 420 500 20 588 050 22 789 280

Source : Personnel Octobre 2007

Grâce à ces éléments ci-dessus, nous pouvons dégager les ratios de rentabilité économique, et ce par l’intermédiaire de ces formules :

� (R) : ratios de rendement du personnel

� efficacité du facteur de travail (R1) :

� performances économiques (R2) :

� Ratios de structure des achats (R3) :

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Tableau 42 : Ratios de rentabilité économique (en Ariary)

RATIOS Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5

R (1 851 818) 10 777 500 16 692 477 25 681 680 39 174 101

R1 (1,01) 0,17 0,12 0,08 0,06

R2 3,42 0,44 0,54 0,61 0,65

R3 (5,06) 0,07 0,05 0,04 0,03

Source : Personnel Octobre 2007

R : le projet nous donne un rendement croissant généré par la richesse crée par

l’employé.

R1 : le taux à une tendance dégressive d’un exercice à l’autre due à l’augmentation de

la valeur ajoutée et des charges de personnel.

R2 : cet indicateur augmente nettement .Il est obtenue par l’accroissement du résultat

dégagé par an.

R3 : le ratio est ici faible car l’entreprise a pu réaliser une économie sur sa

consommation.

Les ratios de rentabilité d’ordre économique favorisent des opérations financières au

profit des éléments financiers, à savoir les intérêts et les services bancaires sur les

encaissements et les frais bancaires. Ils améliorent également la rentrée des flux

financiers au profit de la caisse de prévoyance sociale et des organismes sanitaires

§3. Evaluation d’ordre" financière"

A. Temps de récupération des capitaux investis

Par définition 20 : le Délai de Récupération des Capitaux Investis (DRCI) est la

date à laquelle les investissements sont récupérés.

20 Cours gestion budgétaire

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C’est un délai par lequel les recettes d ‘exploitation (charges déduites) sont

égales aux montant s des investissements initiaux. C’est également la période où le

montant des capitaux équivaut aux montants des cash-flows.

� Tableau 43 : Détermination du cash-flow cumulé (en Ariary)

LIBELLES Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5

CASH-FLOWS (181 980 000) 61 295 200 156 513 050 301 946 765 513 569 974

CASH-FLOWS CUMULES (181 980 000) (120 684 800) 35 828 250 337 775 015 851 344 989

Source : Personnel Octobre 2007

Comme à la troisième année le cumul des cash-flows est strictement supérieur à

l’investissement, d’où :

Délai

d = 3 + (0,18x12) = 3ans et 2,12mois

Soit 0,12 × 30 = 3,6jours

D’où : 3 ans 2 mois et 4 jours

Pour ce projet, le fonds investi sera récupéré dans

B. La valeur actuelle nette (VAN)

Elle est aussi appelée bénéfice actualisé, la VAN est la méthode la plus utilisée

et la plus connue. Elle permet de savoir si le projet est rentable, c’est-à-dire cas d’une

VAN positive ou non rentable si la VAN est négative. Elle permet aussi de comparer le

montant de l’investissement avec celui des ressources ou cash-flow obtenus durant la

durée de vie de l’investissement, où les recettes et les dépenses sont ramenées à leur

valeur actuelle.

3ans 2 mois et 04 jours

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Elle s’obtient par la différence entre la somme des cash-flows actualisés et la dépense

initiale.

D’où la formule :

Tableau 44 : Tableau du cash flow actualisé (en Ariary)

LIBELLES Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5

CASH-FLOWS (181 980 000) 61 295 200 156 513 050 301 946 765 513 569 974

CASH-FLOWS ACTUALISES (151 650 000) 42 566 111 90 574 682 145 614 759 206 392 254

CASH-FLOWS ACTUALI SES

CUMULES (151 650 000) (109 083 889) (18 509 207) 127 105 552 333 497 806

Source : Personnel Octobre 2007

K : cash-flow

P : durée de vie de projet

I : investissement

i : taux d’actualisation

VAN = cash-flow actualisé – (investissement)

VAN = -151 650 000 -109 083 889-18 509 207+ 127 105 552 + 333 497 806 – 89 245 000

VAN = 333 497 806– 89 000 000 Donc on a : D’un taux d’actualisation de 20%, nous pouvons déduire du présent calcul que le projet présente une somme de flux financier actualisé positif d’Ar 244 252 806

. Par conséquent, le projet est acceptable et intéressant du point de vue financier.

Néanmoins, la VAN ne peut être utilisée pour la comparaison de plusieurs projets que si les durées de ceux- ci sont plus ou moins identiques et pour la fiabilité de la comparaison, les investissements initiaux doivent être identiques aussi.

C’est pourquoi, pour obtenir une bonne évaluation, il faut tenir compte d’autres critères

plus efficaces, qui sont le taux de rentabilité interne et l’indice de profitabilité. Nous

allons voir ces deux critères successivement ci- après.

VAN = Ar 244 252 806

VAN

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C. Le taux de rentabilité interne ou TRI

Le taux de rentabilité interne est le taux d’actualisation qui rentabilise les capitaux engagés par l’entreprise. C’est aussi le taux d’actualisation par laquelle la somme des cash- flow actualisé annule le montant de l’investissement

Dans cette méthode, la formulation du taux de rentabilité interne se définit comme suit :

En d’autres termes, le taux de rentabilité interne (TRI) est le taux d’actualisation qui a la propriété d’annuler la valeur actuelle nette (VAN) de manière à établir une stricte égalité entre le montant (au besoin actualisé à ce taux) des capitaux investis et la valeur (actualisée elle aussi au même taux) des flux des revenus. Le calcul se présente ainsi par la formule ci- après :

Alors on a,

Pratiquement, pour trouver ce taux, on calcule par approximation successive jusqu’à ce que les résultats soient obtenus Σ Cash-flow (1+i) –n – (I)≤ 0 ; il suffit alors d’effectuer une interpolation linéaire pour trouver ce taux.

Pour que le projet soit viable et à la fois fiable, le taux de rentabilité interne doit être supérieur au taux d’emprunt, effectivement, si ce taux est élevé, l’investissement est très intéressant.

� Tableau 45 : Calcul de TRI

RUBRIQUE Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 TOTAL

CASH-FLOWS (181 980 000) 61 295 200 156 513 050 301 946 765 513 569 974 851 344 989 Cash-flows actualisés pour taux = 47%

(123 795 918) 28 365 588 49 271 814 64 663 773 74 819 181 93 324 438

Cash-flows actualisés pour taux = 48%

(122 959 459) 27 983 565 48 279 794 62 933 737 72 325 434 88 563 070

Source : Personnel Octobre 2007

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D’après ce tableau on a:

Soit t : le TRI ou le VAN=0

On a : t1= 47% < t < t2=48%

93 324 438 > I > 88 563 070

Avec I= 89 245 000

D’où par interpolation :

.t = 47,856%

D’où :

On en conclut qu’à ce TRI égal à 47,86%, l’investissement et la recette nette de trésorerie sont équivalents. Aussi, ce taux nous permet d’affirmer que le projet est rentable parce que le TRI est supérieur au taux d’emprunt qui est de 20% ou du coût du capital nécessaire au financement du projet. En d’autre terme, il représente le coût maximum de capital susceptible de financer le projet

D. L’indice de profitabilité (IP)

L’indice de profitabilité mesure le profit induit par un franc de capital investi

supérieur à 1. Suivant cette méthode, nous calculons le quotient le total des cash- flow

actualisés à un taux déterminé et la dépense correspondant à l’investissement.

De cette définition, on peut dire que l’indice de profitabilité est le rapport entre la

somme des cash-flows actualisés et l’investissement du projet.

TRI=47,86%

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Soit la formule

D’où :

Nous avons un indice de profitabilité de 3,73 qui est supérieur à 1. En outre, nous savons que plus l’indice de profitabilité est grand, plus le projet est intéressant. Ainsi l’investissement considéré consiste t-il à recevoir Ar 3,73 par 1 Ar décaissé. Ce qui nous emmène à dire que le projet est rentable et mérite d’être réalisé.

En conclusion, quels que soient les critères utilisés pour apprécier la rentabilité de ce projet, l’investissement s’avère rentable. Donc en faisant la synthèse de toutes ces méthodes, nous pouvons affirmer d’une manière certaine que le projet est rentable et acceptable.

SECTION 5: EVALUATION D’ORDRE SOCIAL

§1. Perspectives du projet

Le projet procurera des profits tant au niveau de la société qu’au niveau de la Nation. Autre que la création d’emploi généré par ce projet, ce dernier améliorera sans conteste le revenu de la population de la zone et ainsi favorisera la lutte contre l’insécurité qui existe dans la région.

A- Création d’emploi et diminution de chômage

L’intérêt social de ce projet réside dans le fait qu’il contribue à résoudre les problèmes de chômage. Et de nos jours, le plus grand défi de notre pays c’est de lutter contre le problème de chômage.

IP=3,73

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B- Augmentation des revenus

Ce projet fournit des avantages énormes puisqu’il procure des revenus stables et suffisants pour les employés. En tant qu’entreprise nouvellement créée, elle fait partie des entités distributrices des revenus pour les gens qui y travaillent. Ceci entraîne des ressources financières additionnelles pour les uns et une source de revenu capital pour les autres.

C- Développement de la région et sécurité sociale

L’emploi ainsi crée pourrait amener une sécurité sociale dans la région d’étude

en éradiquant la délinquance juvénile provoquée surtout par l’oisiveté des jeunes et

surtout par la consommation du Kât.

En plus, les familles touchées par ce projet auront le courage de mener à bien

leur vie. En outre, ce projet procure des éléments essentiels nécessaires aux besoins

de la population pour combler l’insuffisance en besoin humain. Il permet également aux

habitants de la zone de produire un peu plus et de profiter des avantages techniques et

financiers de ce projet pour mieux favoriser leur propre vie. Ainsi, le projet permettra

d’améliorer le niveau de vie des gens embauchés

§2.Impacts du projet

A - Impact économique

La croissance économique d’un pays dépend en partie de l’existence des

sociétés sur place. Sur ce point, L’Etat incite tous les spécialistes et les opérateurs à

présenter des projets de création des entreprises, car nous savons très bien que dans

une société, la valeur ajoutée exprime un apport spécifique de l’activité économique

nationale.

Elle est fournie par les éléments qui constituent le produit brut et qui permet de

déterminer le taux de croissance économique du pays.

En plus, par le biais de l’exportation du Safran, ce dernier sera une source

d’entrée de devise pour notre pays.

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B - Impact financier

Ce projet va apporter une grande contribution dans la caisse de l’Etat en payant

des ristournes au niveau de la commune pour un budget de fonctionnement ou

d’investissement.

On ajoute également les impôts et taxes, impôts sur les bénéfices de la société, les

droits des douanes, etc.

C- Impact Social

Comme conséquence d’une situation financière saisie, ce projet peut augmenter

le montant des investissements nécessaires afin de multiplier la productivité, des

ressources humaines et matérielles, d’améliorer l’ambiance de travail. Elle pourra aussi

contribuer à une création d’emplois dans la Commune Rurale d’Antsalaka et ses

alentours ou du moins la société peut augmenter la masse salariale du personnel qui

aura un impact favorable sur l’ensemble du projet. C’est à dire l’accroissement du bien

être social et du pouvoir d’achat de tous les travailleurs augmentent.

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PROJET DE CREATION D’UNE UNITE DE PRODUCTION ET DE COMMERCIALISATION DE SAFRAN DANS LA COMMUNE RURALE D’ANTSALAKA (ANTSIRANANA II)

Le SAFRAN est une épice extrait de la fleur du Crocus sativus, d’origine dite

d’Asie mineure, sa culture est très ancienne. C’est un produit très prisé par les pays

aussi bien occidentaux qu’orientaux du fait de son parfum et de ses propriétés

thérapeutiques et cela, malgré son prix très élevé.

Le Safran est très mal connu à Madagascar du fait de son inexistence. Mais

d’après les enquêtes qu’on a effectuées sur les caractères climatiques et

géographiques sur la Région DIANA, on a pu constater que c’est la Commune Rurale

d’Antsalaka qui est la plus propice à l’acclimatation du Safran.

Le marché du Safran reste encore très ouvert en Afrique et dans les îles

voisines, soit plus de 300 millions de consommateurs potentiels. En plus, l’accès à ces

marchés nous sera très facile grâce aux différents partenariats économiques et

commerciaux auxquels Madagascar a adhéré : SADC, COI, COMESA.

Malgré les opportunités que présente ce produit, les problèmes n’en sont pas

écartés pour sa culture. Ces problèmes se situent au niveau de la production et du

financement, à savoir :

Accès aux bulbes ou jeunes plans

Problème d’investissement

Problème de transport

Manque d’expérience

Respect des normes

Ces problèmes décrits, nous avons quand même pu trouver, par le biais des

recherches que nous avons mené, quelques solutions que nous jugeons pertinentes

pour la réalisation de ce projet.

CONCLUSION

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En bref, ce projet va beaucoup contribuer au développement de la zone Antsalaka, de

la province d’Antsiranana, et enfin, à l’amélioration de l’économie nationale par le biais :

Création d’emplois et diminution de chômage

Augmentation des revenus locaux

Développement de la région et sécurité sociale

Source d’entrée devise

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ANNEXES

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LISTE DES PHOTOS ET GRAPHIQUES

TABLEAU N° LIBELLE PAGE I Les éléments nutritifs du sol 10 II Les compositions alimentaires du safran 18 III Tableau comparative des points forts et points faibles 24 IV Nombre des tourismes et ses évolutions 25 V Répartition des visiteurs non-résidents par pays d’origine 25 VI Exportations régionales de Madagascar 27 VII Diagramme de GANTT de la première étape 50 VIII Diagramme de GANTT de deuxième étape 51 IX Récapitulation des investissements 56 X Tableau d’amortissement de la construction 58 XI Tableau d’amortissement des matériels roulants 58 XII Tableau d’amortissement de l’installation technique 59 XIII Tableau d’amortissement des panneaux solaires 59 XIV Tableau d’amortissement de la pompe à eaux 60 XV Tableau d’amortissement des matériels informatiques 60 XVI Tableau d’amortissement des matériels et mobiliers de bureau 61 XVII Tableau d’amortissement des matériels et outillages 61 XVIII Durée et taux de crédit 65 XIX Emprunt 65 XX Bilan d’ouverture 66 XXI Rémunération du personnel 68 XXII Charge financière 68 XXIII Tableau des charges 69 XXIV Récapitulation des charges hors taxes 70 XXV Tableau de la production annuelle du safran en kilogramme 70 XXVI Chiffre d’affaires hors taxes 71 XXVII Présentation du compte de résultat prévisionnel 72 XXVIII Tableau des charges variables 74 XXIX Tableau des charges fixes 74 XXX Calcul du seuil de rentabilité 75 XXXI La capacité d’autofinancement 76 XXXII Plan de financement 76 XXXII Cash Flow prévisionnel 77 XXXIV Bilan prévisionnel au 31/12/N 77 XXXV Bilan prévisionnel au 31/12/N+1 78 XXXVI Bilan prévisionnel au 31/12/N+2 79 XXXVII Bilan prévisionnel au 31/12/N+3 79 XXXVIII Bilan prévisionnel au 31/12/N+4 80 XXXIX Calcul de rentabilité commerciale 81

XL Tableau des valeurs ajoutées 82 XLI Eléments nécessaires au calcul des ratios 82 XLII Ratios de rentabilité économique 83 XLIII Détermination des Cash Flow cumulé 84 XLIV Tableau du cash flow actualisé 85 XLV Calcul du taux de rentabilité interne 86

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GRAPHIQUE N° LIBELLE PAGE

01 Principales exportations malgaches par type de produit 27

02 Principaux pays clients 28

03 Circuit direct 31

PHOTO N° LIBELLE PAGE

01 Planche du safran 15

02 Curcuma longa ou safran de l’Inde 16

03 Carthamus tinctonus ou safran bâtard 16

04 Matériel de labour 37

05 Le labour et terrassement du sol 40

06 Préparation des tranchés 42

07 La cueillette des fleurs 44

08 La préparation des fleurs ou émondage 45

09 Le séchage des fleurs 46

10 La conservation du safran 47

CARTE N° LIBELLE PAGE

01 La région DIANA 11

FIGURE N° LIBELLE PAGE

01 La multiplication du bulbe 20

02 Séchoir à pollen 38

03 Densité de plantation des bulbes 43

04 Plan général du bâtiment 54

LISTE DES CARTES ET FIGURES

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AVANTAGES FISCAUX PREVUS PAR LE CODE DES INVESTISSE MENTS

AGREEMENT PME (Petite et Moyenne Entreprise)

Rubriques

Durée de l'agrément: 10ans

Les Impôts sur le Bénéfice

Année 1 à 5 Exonéré

Année 6 Exonéré de 90%

Année 7 Exonéré de 80%

Année 8 Exonéré de 60%

Année 9 Exonéré de 20%

Droit de douane Minimum de perception de 10%

Taxes d'importation sur les matériels et

équipements Exonéré

Taxe sur fond de roulement initial Exonéré

Taxe de publicité foncière Exonéré

Droit d'enregistrement Exonéré

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Amortissement : répartition systématique de la valeur d’un actif sur sa durée de vie estimée

Ariary : unité monétaire malgache

Bilan : état récapitulatif des actifs et des passifs

Bourgeon : organe végétal écailleux des phanérogames, situé soit à l’extrémité d’une tige, soit à l’aisselle d’une feuille, et contenant à l’état embryonnaire les organes de la période suivante de végétation. Bulbe : organe végétal de réserve de forme arrondie constitué par une tige à entrenœuds très courts portant des feuilles qui peuvent être très modifiées mais qui sont toujours de taille relativement importante.

Bulbille : petit bulbe qui se développe à l’aisselle des feuilles et qui, détaché de la plante mère, peut donner une nouvelle plante.

Emondage : action d’émonder, c’est-à-dire, retrancher les branches nuisibles ou inutiles.

Fumure : quantité de fumier ou d’engrais nécessaire pour obtenir un bon rendement d’une terre.

Hermaphrodite : plante dont les fleurs possèdent simultanément étamines et pistil.

Labourer : retourner la terre avec la charrue, la bêche, la houe, etc.…

Pistil : organe reproducteur femelle de la fleur de diverses angiospermes.

Pollen : poussière colorée, le plus souvent jaune, élaborée dans l’anthère des végétaux phanérogames et dont les grains renferment les noyaux mâles fécondants.

Séchoir : appareil pour le séchage.

Sépales : chacune des pièces du calice d’une fleur.

Tranchée : ouverture, excavation pratiquée en longueur dans le sol, en vue d’asseoir des fondations, de placer des conduites, etc.…

GLOSSAIRE

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GUIDE D’INSTALLATION DES PANNEAUX SOLAIRES

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FICHE DE PRISE DE COMMANDE DES BULBES

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FICHE DE RESERVATION DE STAGE

Dates stages 2008 :Dates stages 2008 :Dates stages 2008 :Dates stages 2008 : Le Safran Le Safran Le Safran Le Safran De la Font Saint Blaise en LimousinDe la Font Saint Blaise en LimousinDe la Font Saint Blaise en LimousinDe la Font Saint Blaise en Limousin

Réservation stage 2008 Nom :……………………………………………………… Prénom :……………………...Date de naissance :…/…/19… Nom conjoint :………………………………………………

Prénom conjoint :……………Date de naissance :…/…/19…

Adresse :……………………………………………………

Code postal :…….

Commune :………………………………………………...

Dates souhaitées (en fonction des disponibilités)………………..

Tel :…-…-…-…-…

Portable :…-…-…-…-…

E-mail :…………………..@……………………………….

Pour les autres continents (AfriquePour les autres continents (AfriquePour les autres continents (AfriquePour les autres continents (Afrique---- AmériqueAmériqueAmériqueAmérique---- Australie...) dans le cadre d'un suivi la prise en charge Australie...) dans le cadre d'un suivi la prise en charge Australie...) dans le cadre d'un suivi la prise en charge Australie...) dans le cadre d'un suivi la prise en charge

logistique est en sus et à la charge du stagiairelogistique est en sus et à la charge du stagiairelogistique est en sus et à la charge du stagiairelogistique est en sus et à la charge du stagiaire...

Règlement 10% à la réservation, le solde le 1er jour du stage.

Toute personne résiliant le stage reste solvable du montant de la réservation.

Tout stagiaire quittant le stage en cours, devra s'acquitter du règlement en totalité.

Fait à …………………………le …/…/…

Lu et approuvé signature

choixchoixchoixchoix

Formation 4 joursFormation 4 joursFormation 4 joursFormation 4 jours 400 €400 €400 €400 €

Suivi d'un an + visite Suivi d'un an + visite Suivi d'un an + visite Suivi d'un an + visite 350 € (750€ Europe) 350 € (750€ Europe) 350 € (750€ Europe) 350 € (750€ Europe) (autres Pays + frais logistiques)(autres Pays + frais logistiques)(autres Pays + frais logistiques)(autres Pays + frais logistiques)

Forfait ( formation + suivi )Forfait ( formation + suivi )Forfait ( formation + suivi )Forfait ( formation + suivi ) 600 € (1000€ Europe) 600 € (1000€ Europe) 600 € (1000€ Europe) 600 € (1000€ Europe) (autres Pays + frais logistiques)(autres Pays + frais logistiques)(autres Pays + frais logistiques)(autres Pays + frais logistiques)

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Le Safran Le Safran Le Safran Le Safran De la Font Saint Blaiseen LimousinDe la Font Saint Blaiseen LimousinDe la Font Saint Blaiseen LimousinDe la Font Saint Blaiseen Limousin

Madame, Monsieur,

Merci de remplir et de renvoyer la fiche d'inscription ci-jointe, places limitées.

- Juillet : cours théorique + pratique ; botanique et travaux de préparation du sol + plantation,

comptage, calibrage (2 jours) + Repas midi sur place

- Octobre : cours pratiques; cueillette, émondage, transformation, séchage, conditionnement,

conservation, gestion de visites (2 jours) + Repas midi sur place

Stage individuel à chaque session : un stagiaire (seul ou avec son conjoint) .

Conseils et suivi - théorique, pratique et administratif - du projet de safranière du stagiaire, pendant la première

année, visite sur les lieux comprise.

TARIF:

Formation 4 jours : 400 €

Suivi du projet pendant un an + visite : 350 € ( +750 € pour l’Europe)

Forfait comprenant formation + suivi : 600 € ( +1000 € pour l’Europe)

Pour les autres continents (Afrique- Amérique-Australie...) dans le cadre d'un suivi la prise en charge logistique

est en sus et à la charge du stagiaire...

Les stagiaires étant reçus les uns après les autres, pour un total de 15 sessions maximum, il est impératif de

réserver votre place dans les plus courts délais.

Restant à votre disposition pour toute information complémentaire, veuillez recevoir, Madame, Monsieur,

L'expression de mes sentiments les meilleurs.

Véronique Lazérat

Mme Lazérat Véronique Le Bourg 23110 Fontanières

Tel : 05.55.82.35.40 Fax : 05.55.82.32.39 port : 06.72.58.01.19

E-mail : [email protected]

Site : www.safrandelafontsaintblaiseenlimousin.fr

N° Siret : 484 711 510 000 12

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OUVRAGES GENERAUX :

DESRUM Alain, introduction à la gestion des entreprises, Armand COLLIN, 205 pages.

DURRUTY Vincent, Profil d’entreprise « Séchage de fruits », service étude conseil du CITE, mai 1999 FRANCOIS Martine, transformer les fruits tropicaux, collection le point sur les technologies, 2è édition 1995, CTA, Ministère de la coopération, ACCT, édition du GRET, 211-213 rue Lafayette 75010 Paris France. KOTLER & DUBOIS, Marketing Management, 10è édition, Nouveaux horizons & Publi-Union, 2000, 721 pages LIVINGSTONE John L., WALTER James E., gestion financière « optimiser la valeur de l’entreprise », le nouveau MBA, 426 pages. MERCADAL Barthélemy, JANIN.M. Philippe, sociétés commerciales, Mémento pratique, Francis LEFEBVRE, 1168 pages. PONSOT Dominique, "les intermédiaires de commerce: textes et commentaires", édition 2007, Jurid'ika, 97 pages RAMILISON Eric Norbert, "cahier de recherches en analyse économiques d'entrainement du pole integré de croissance région DIANA", The african capacity building foundation, 34 pages RASOLOARISON Ony, RAKOTOVAO Jean Marie, BOCKEL Louis,"note d'analyse UPDR: accès au capital, crédit, accès au foncier et pauvreté rurale à Madagascar", mardi 10 juillet 2001, 10 pages ROUX.J. L., conserver les aliments « comparaison des méthodes et des technologies », Lavoisier, 1994, 256 pages. ROZIS Jean François, sécher les produits alimentaires, collection le point sur les technologies, CTA, Ministère de la coopération, GERES, FAO, édition du GRET, 211-213 rue Lafayette 75010 Paris France.

BIBLIOGRAPHIE

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DOCUMENTS ET PERIODIQUES :

Hebdomadaire indépendant : « Dans le Journal de demain, 10 février 2006, 35 pages

Journal quotidien : « Midi Madagascar », Jeudi 12 octobre 2006, N°7052

AUTRES DOCUMENTS :

CITE, guide de création d’entreprise à Madagascar, édition 2002, CITE, 146 pages Gouvernement Malgache, »MAP 2007-2012 », 2007, 114 pages INSTAT, « Rapport économique et financier 2005-2006 », DGE, octobre 2006, 142 pages

Ministère de l’économie, des finances et du budget ; PCG 2005, 18 février 2004 Mission économique de Tananarive, "le commerce extérieur de Madagascar en 2005", actualisation de Septembre 2006, 3 pages Québec, Ministère de l'Agriculture, des pêcheries et de l'alimentation, "séchoir à pollen", 2002, 2 pages Royaume du Maroc, "transfert de technologie en agriculture: le safran", Avril 2002, PNTTA, 4 pages

TPA, Compte rendu du séminaire de Ouagadougou de 1996 « le séchage des produits à haute teneur en eau », TPA, 1997, 112 pages

WEBLIOGRAPHIE :

http://www.aprifel.com

http://www.maep.gov

http://www.mefb.gov.mg

http://www.oc.gov.ma

http://www.plantencyclo.com

http://www.quercy.net

http://www.safrandelafontsaintblaiseenlimousin.fr

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REMERCIEMENT ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------ 02 SOMMAIRE -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 03 DEDICACE --------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 04 LISTE DES ABREVIATIONS SIGLES ET ACRONYMES -------- ------------------------------------------------------------------------- 05 INTRODUCTION-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 06

PARTIE I DESCRIPTION ET ETUDES PREALABLES

CHAPITRE I : ETUDE ET DESCRIPTION DU PROJET ------- ---------------------------------------------------------------------------- 09 SECTION 1 : LA ZONE D’IMPLANTATION ------------- ----------------------------------------------------------------------------------- 09

A. ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------ H

istorique ----------------------------------------- ------------------------------------------------------------------------------------------ 09

B. ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------ L

ocalisation géographique -------------------------- ---------------------------------------------------------------------------------- 09

C. ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------ C

aractéristiques du sol ---------------------------- ------------------------------------------------------------------------------------- 09

D. ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------ S

ituation démographique et économique -------------- -------------------------------------------------------------------------- 10

E. ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------ L

e climat ------------------------------------------ ------------------------------------------------------------------------------------------- 10

F. ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------ C

arte de la région DIANA --------------------------- ----------------------------------------------------------------------------------- 11

SECTION 2 : LA PRODUCTION DU SAFRAN ------------ -------------------------------------------------------------------------------- 12 §1. DIFFERENCE ENTRE CONDIMENTS, AROMATES, HERBES AROMATIQUES, ET EPICES ---------------------- 1 2

A. ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- L

es condiments ------------------------------------- ------------------------------------------------------------------------------------- 12

B. ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- L

es aromates --------------------------------------- --------------------------------------------------------------------------------------- 12

C. ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- L

es herbes aromatiques ----------------------------- ---------------------------------------------------------------------------------- 13

D. ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- L

es épices ----------------------------------------- ----------------------------------------------------------------------------------------- 13

§2. DESCRIPTION DU SAFRAN-------------------- ---------------------------------------------------------------------------------------- 14 A.----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- L

es caractéristiques du produit -------------------- -------------------------------------------------------------------------------- 14

B.----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- L

es utilisations possibles ------------------------- ----------------------------------------------------------------------------------- 17

§3. LES CHOIX DE PRODUCTION ------------------------------------------------------------------------------------------------------- 19 A.---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- C

hoix de terrain ----------------------------------- -------------------------------------------------------------------------------------- 19

B.---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- C

hoix de bulbes------------------------------------- ------------------------------------------------------------------------------------ 19

CHAPITRE II : LE MARCHE DU SAFRAN ----------------- ----------------------------------------------------------------------------------- 21 SECTION 1 : ANALYSE DE L’OFFRE ----------------- ------------------------------------------------------------------------------------- 21 SECTION 2 : LES PRIX ET LEURS EVOLUTIONS ------- ------------------------------------------------------------------------------- 22

TABLE DES MATIERES

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SECTION 3 : ANALYSE DE LA CONCURRENCE ---------- ----------------------------------------------------------------------------- 23 SECTION 4 : ANALYSE DE LA DEMANDE -------------- --------------------------------------------------------------------------------- 24 §1. CLIENTELES CIBLES ----------------------- --------------------------------------------------------------------------------------------- 24 §2. EVALUATION THEORIQUE DE LA DEMANDE------- ---------------------------------------------------------------------------- 26 §3. LE POTENTIEL DU MARCHE ------------------ ---------------------------------------------------------------------------------------- 26 CHAPITRE III : LES PROBLEMES LIES A LA PRODUCTION E T SOLUTIONS -------------------------------------------------- 29 SECTION 1 : LES PROBLEMES LIES A LA PRODUCTION-- ------------------------------------------------------------------------ 29 §1. AU NIVEAU DE L’OFFRE -------------------- ------------------------------------------------------------------------------------------- 29

A.---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- L

’accès aux jeunes plans ou bulbes ----------------- --------------------------------------------------------------------------- 29

B.---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- P

roblème d’investissement -------------------------- ------------------------------------------------------------------------------- 29

C.---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- L

e problème de transport --------------------------- -------------------------------------------------------------------------------- 30

D.---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- L

e manque d’expérience ----------------------------- ------------------------------------------------------------------------------- 30

§2. AU NIVEAU DU MARCHE --------------------- ------------------------------------------------------------------------------------------ 30 A. --------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- A

u niveau national --------------------------------- ----------------------------------------------------------------------------------- 30

B. --------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- A

u niveau international (normes) ------------------- ----------------------------------------------------------------------------- 32

1. ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- G

énéralité ----------------------------------------- ---------------------------------------------------------------------------------- 32

2. ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- S

ituation du safran face aux normes ---------------- ---------------------------------------------------------------------- 32

SECTION 2 : LES SOLUTIONS PRECONISEES ---------- ------------------------------------------------------------------------------- 33 §1. ACCES AUX JEUNES PLANS OU BULBES -------- ------------------------------------------------------------------------------ 33 §2. PROBLEME D’INVESTISSEMENT---------------- ------------------------------------------------------------------------------------ 33 §3. MANQUE D’EXPERIENCE --------------------- ----------------------------------------------------------------------------------------- 33 SECTION 3 : GENERALITE SUR LA TECHNOLOGIE ------ --------------------------------------------------------------------------- 34 §1. LES CRITERES POUR UN CHOIX TECHNOLOGIQUE ------------------------------------------------------------------------ 34

A.---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- A

l’étape de proposition---------------------------- ---------------------------------------------------------------------------------- 35

1. ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- L

e cahier des charges des produits finis ----------- ---------------------------------------------------------------------- 35

2. ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- L

a disponibilité de la matière première sur le site --------------------------------------------------------------------- 35

3. ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- L

e niveau de production estimé en capacité nominale -------------------------------------------------------------- 35

4. ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- L

es caractéristiques du produit à l’entrée --------- ----------------------------------------------------------------------- 35

5. ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- L

a disponibilité énergétique------------------------ --------------------------------------------------------------------------- 36

B.---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- A

l’étape de validation ---------------------------- ------------------------------------------------------------------------------------ 36

1. ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- L

a gestion des opérations unitaires en amont et en a val ----------------------------------------------- ----------- 36

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2. ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- L

’impact économique et financier sur la faisabilité ------------------------------------------------------------------ 36

3. ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- L

a maîtrise technique ------------------------------ ----------------------------------------------------------------------------- 36

4. ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- L

es besoins en maintenance ------------------------- ------------------------------------------------------------------------ 36

§2. LE CHOIX DE MATERIEL DE LABOUR----------- ---------------------------------------------------------------------------------- 36 §3. LE CHOIX DE SECHOIR ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 37

PARTIE II ORGANISTION ET EVALUATION FINANCIERE

CHAPITRE I : LA STRUCTURE ORGANISATIONNELLE-------- ------------------------------------------------------------------------ 40 SECTION 1 : ORGANISTION DE PRODUCTION ---------- ------------------------------------------------------------------------------ 40 §1. PRINCIPE DE FABRICATION ----------------- ----------------------------------------------------------------------------------------- 40 §2. TECHNIQUE DE PRODUCTION ------------------------------------------------------------------------------------------------------- 40

A.---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- P

réparation du terrain ----------------------------- ----------------------------------------------------------------------------------- 40

B.---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- P

lantation ----------------------------------------- ---------------------------------------------------------------------------------------- 42

1. ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- O

btention de matériel végétal ---------------------- -------------------------------------------------------------------------- 42

2. ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- E

poque de plantation ------------------------------- ---------------------------------------------------------------------------- 42

3. ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- D

ensité de plantation ------------------------------ ------------------------------------------------------------------------------ 42

4. ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- D

ispositif et mode de plantation ------------------- ------------------------------------------------------------------------- 43

C.---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- E

ntretien------------------------------------------- ---------------------------------------------------------------------------------------- 44

D.---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- E

nnemies et maladies ------------------------------- --------------------------------------------------------------------------------- 44

1. ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- E

nnemies ------------------------------------------- --------------------------------------------------------------------------------- 44

2. ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- M

aladies ------------------------------------------- ----------------------------------------------------------------------------------- 44

E. ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- F

loraison et récolte ------------------------------- ------------------------------------------------------------------------------------- 45

F. ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- P

réparation ---------------------------------------- --------------------------------------------------------------------------------------- 46

G. --------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- S

échage -------------------------------------------- --------------------------------------------------------------------------------------- 47

H.---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- C

onditionnement et étiquetage ---------------------- ------------------------------------------------------------------------------ 48

SECTION 2 : DESCRIPTION DES PRINCIPALES FONCTIONS ---------------------------------------------------------------------- 49 §1. ORGANIGRAMME ---------------------------- --------------------------------------------------------------------------------------------- 49

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§2. DEFINITION DES POSTES-------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 49 A. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- L

e Gérant ------------------------------------------ -------------------------------------------------------------------------------------- 49

B. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- L

e Secrétaire comptable ---------------------------- ------------------------------------------------------------------------------- 50

C. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- L

’informaticien ------------------------------------ ------------------------------------------------------------------------------------ 50

D. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- L

e technicien -------------------------------------- ------------------------------------------------------------------------------------- 50

E. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- L

es ouvriers --------------------------------------- ------------------------------------------------------------------------------------- 50

F. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- L

e chauffeur --------------------------------------- ------------------------------------------------------------------------------------- 50

G. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- L

es gardiens --------------------------------------- ------------------------------------------------------------------------------------ 51

§3. LE CHRONOGRAMME DES ACTIVITES ----------- -------------------------------------------------------------------------------- 51 A. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- P

remière étape ------------------------------------- ----------------------------------------------------------------------------------- 51

B. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- D

euxième étape ------------------------------------- ---------------------------------------------------------------------------------- 52

CHAPITRE 2 : EVALUATION DE L’INVESTISSEMENT ------- --------------------------------------------------------------------------- 53 SECTION 1 : INVESTISSEMENTS ET AMORTISSEMENTS ------------------------------------------------------------------------- 53 §1. INVESTISSEMENTS ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 53

A. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- L

e montant de l’investissement --------------------- ---------------------------------------------------------------------------- 53

B. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- L

es éléments constitutifs -------------------------- -------------------------------------------------------------------------------- 54

1. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- I

mmobilisations incorporelles ---------------------- ---------------------------------------------------------------------- 54

2. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- I

mmobilisations corporelles et valeurs estimatives - -------------------------------------------------------------- 54

§2. AMORTISSEMENTS ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 58 SECTION 2 : FINANCEMENT DU PROJET ET LE FOND DE ROULEMENT ---------------------------------------------------- 62 §1. FINANCEMENT DU PROJET ------------------- ---------------------------------------------------------------------------------------- 63

A. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- C

hoix de la forme juridique ------------------------ ------------------------------------------------------------------------------- 63

B. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- L

es modes de financement possible du projet -------- --------------------------------------------------------------------- 63

1. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- F

inancement interne -------------------------------- -------------------------------------------------------------------------- 63

1.1. ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------ L

a création du capital ----------------------------- ---------------------------------------------------------------------- 63

1.2. ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------ L

’autofinancement ---------------------------------- --------------------------------------------------------------------- 63

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2. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- L

e financement externe ----------------------------- ------------------------------------------------------------------------- 64

2.1. ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------ F

inancement par fond propre ------------------------ ---------------------------------------------------------------- 64

2.2. ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------ F

inancement par capitaux propres ------------------- -------------------------------------------------------------- 64

C. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- C

hoix du mode de financement ----------------------- --------------------------------------------------------------------------- 64

D. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- D

étermination du montant de l’emprunt -------------- ------------------------------------------------------------------------ 65

1. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- L

es conditions d’octroi de crédit de la banque ----- ----------------------------------------------------------------- 65

1.1. ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------ C

ritères subjectifs -------------------------------- ------------------------------------------------------------------------ 65

1.2. ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------ C

ritères objectifs --------------------------------- ------------------------------------------------------------------------- 65

2. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- L

es différents types de crédits -------------------- ------------------------------------------------------------------------ 65

2.1. ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------ L

e crédit d’investissement ------------------------- ------------------------------------------------------------------- 65

2.2. ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------ L

e crédit de fonctionnement ------------------------ ------------------------------------------------------------------ 65

3. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- D

urées et taux de crédit --------------------------- --------------------------------------------------------------------------- 65

E. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- R

emboursement de crédit à long terme --------------- ----------------------------------------------------------------------- 66

§2. LE FOND DE ROULEMENT (FR) --------------- --------------------------------------------------------------------------------------- 66 CHAPITRE III : ANALYSE ET EVALUATION DE LA RENTABIL ITE DU PROJET ----------------------------------------------- 68 SECTION 1. COMPTE DE GESTION -------------------------------------------------------------------------------------------------------- 68 §1. LES COMPTES DES CHARGES ----------------- ------------------------------------------------------------------------------------- 68

A. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- L

es achats ----------------------------------------- ------------------------------------------------------------------------------------- 68

B. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- L

es services extérieurs ---------------------------- --------------------------------------------------------------------------------- 69

C. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- L

es autres services extérieurs --------------------- ------------------------------------------------------------------------------ 69

D. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- I

mpôts et taxes ------------------------------------ ----------------------------------------------------------------------------------- 69

E. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- C

harges du personnel ------------------------------- ------------------------------------------------------------------------------- 69

F. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- L

a charge financière ------------------------------- ---------------------------------------------------------------------------------- 69

§2. LES COMPTES DES PRODUITS ------------------------------------------------------------------------------------------------------ 71

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SECTION 2 : ANALYSE DE LA FAISABILITE ---------- ---------------------------------------------------------------------------------- 71 §1. ANALYSE DE RENTABILITE ------------------ ---------------------------------------------------------------------------------------- 71 §2. SEUIL DE RENTABILITE -------------------- -------------------------------------------------------------------------------------------- 73

A. --------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- D

éfinition ----------------------------------------- ---------------------------------------------------------------------------------------- 73

B. --------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- U

nité du seuil de rentabilité --------------------- ---------------------------------------------------------------------------------- 74

C. --------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- C

alcul du seuil de rentabilité --------------------- --------------------------------------------------------------------------------- 74

1. --------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- L

es charges variables ------------------------------ --------------------------------------------------------------------------- 74

2. --------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- L

es charges fixes ---------------------------------- ------------------------------------------------------------------------------ 75

SECTION 3 : LE PLAN DE FINANCEMENT ------------- ---------------------------------------------------------------------------------- 76 §1. LA CAPACITE D’AUTOFINANCEMENT (CAF) ----- ------------------------------------------------------------------------------ 76 §2. LE BILAN PREVISONNEL -------------------- ------------------------------------------------------------------------------------------ 78 SECTION 4 : EVALUATION DE LA RENTABILITE DU PROJ ET ------------------------------------------------------------------- 82 §1. EVALUATION DU POINT DE VUE « COMMERCIAL E » ----------------------------------------------------------------------- 82 §2. EVALUATION DU POINT DE VUE « ECONOMIQUE » ------------------------------------------------------------------------- 82 §3. EVALUATION D’ORDRE « FINANCIERE » ------- --------------------------------------------------------------------------------- 84

A. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- T

emps de récupération des capitaux investis -------- ---------------------------------------------------------------------- 84

B. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- L

a valeur actuelle nette (VAN) --------------------- ------------------------------------------------------------------------------ 85

C. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- L

e taux de rentabilité interne ou TRI -------------- ----------------------------------------------------------------------------- 87

D. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- L

’indice de profitabilité (IP) --------------------- ---------------------------------------------------------------------------------- 88

SECTION 5 : EVALUATION D’ORDRE SOCIAL ---------- ------------------------------------------------------------------------------- 89 §1. PERSPECTIVE DU PROJET------------------------------------------------------------------------------------------------------------ 89

A. --------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- C

réation d’emploi e diminution de chômage ---------- ----------------------------------------------------------------------- 89

B. --------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- A

ugmentation des revenus --------------------------- ----------------------------------------------------------------------------- 90

C. --------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- D

éveloppement de la région et sécurité sociale ----- ----------------------------------------------------------------------- 90

§2. IMPACT DU PROJET ------------------------ --------------------------------------------------------------------------------------------- 90 A. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- I

mpact économique ---------------------------------- ------------------------------------------------------------------------------- 90

B. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- I

mpact financier ----------------------------------- ----------------------------------------------------------------------------------- 91

C. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- I

mpact social -------------------------------------- ------------------------------------------------------------------------------------ 91

CONCLUSION ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 92 ANNEXES ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 94 LISTE DES TABLEAUX -------------------------------- -------------------------------------------------------------------------------------------- 95 LISTES DES PHOTOS ET GRAPHIQUES ------------------- --------------------------------------------------------------------------------- 96

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LISTES DES CARTES ET FIGURES ---------------------- ------------------------------------------------------------------------------------- 96 AVANTAGES FISCAUX PREVUS PAR LE CODE DES INVESTISSE MENTS ----------------------------------------------------- 97 GLOSSAIRES ---------------------------------------- ------------------------------------------------------------------------------------------------- 98 GUIDE D’INSTALLATON DES PANNEAUX SOLAIRES --------- ------------------------------------------------------------------------ 99 BIBLIOGRAPHIE ------------------------------------- ---------------------------------------------------------------------------------------------- 106