Rapport d’activité 2006

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SOMMAIRE ASIE DU SUD

Programmes de reconstruction post-tsunami : • A Sri Lanka • En Indonésie JAVA en INDONESIE

Programme de reconstruction post séisme de mai 2006 LIBAN

Programme d’assistance d’urgence post conflit jui llet 2004 AFGHANISTAN

• Année de transition à l’Atelier Relais : Un pari réussi PAKISTAN

• Évaluation des dommages et élaboration de guides de construction • Reconstruction sur la région de Bheri RESSOURCES FINANCIERES

• Dépenses par zone d’intervention RESSOURCES HUMAINES • Architectes français et locaux mobilisés sur le terrain PARTENAIRES 2006 ANNEXES

• Extrait du rapport de la Cour des Comptes sur l’utilisation 2005 des fonds tsunami

A Sri Lanka, notre programme a été mis en place dans la région de Trincomalee à Muthur, au nord est du Sri Lanka. Cette zone a toujours été particulièrement exposée aux conflits entre l’armée gouvernementale et les LTTE (Tigres Tamouls). Cette diff iculté supplémentaire a souvent ralenti la pro-gression des opérations de reconstruction cependant notre organisation avait choisi de s’implanter à Muthur car les besoins y étaient importants et notre rôle est de venir en aide aux plus démunis. En août 2006 cependant, les événements se sont ampli-f iés et aggravés et nous avons été malheureusement, ainsi que d’autres ONG, directement affectés par ces conflits avec la perte de 4 de nos employés locaux. Le programme a donc été suspendu pendant quelques temps d’août à novembre 2006, en raison de l’insécurité évidente dans cette région, mais notre équipe n’avait toutefois pas quitté le Sri Lanka en s’attachant à travail-ler sur d’autres projets. La situation s’étant améliorée en novembre 2006, Archi-tectes de l’urgence a décidé de reprendre la progres-sion de son programme de reconstruction car les popu-lations de Muthur comptent sur notre aide et nous ne pouvions concevoir de ne pas terminer au minimum la 1ère phase du programme.

- Sri Lanka - Programme post tsunami

Shopping Complex

Fish Wadies

Les opérations comprennent la reconstruction :

− d’une quarantaine de Fish Wadies (locaux d’entreposage et de conditionnement du pois-son) d’une fabrique de glace

− d’un centre commercial − d’un centre communautaire − de 120 logements

Ont été achevés par les Architectes de l’urgence en 2006 :

− 1 Shopping Complex pouvant accueillir 8 es-pac commerciaux et accueillant déjà un centre de formation pour femmes.

− 37 fish wadies attribués aux pêcheurs. − 1 centre social qui devrait démarrer d’ici jan-

vier 2007 comprenant 1 halte garderie, et 2 es-paces communautaires.

Relogement des sinistrés

54 maisons en cours de finalisation et qui seront livrés en 2007

MUTHUR

Sri Lanka : une autre ONG endeuillée Août 2006

L'association Architectes de l'urgence a annoncé lundi 7 août qu'un de ses salariés et deux autres ouvriers sri-lankais ont été tués la semaine dernière lors des combats à Muthur dans le nord-est du Sri Lanka. Cette nouvelle survient le jour où Action contre la faim a décidé de suspendre après la mort de 17 de ses employés. […] Selon le président d'Architectes de l'urgence, Patrick Coulombel, quatre autres salariés de l'association ont également été blessés, "a priori victimes de bombes à fragmentation (...) , des tirs qui émanaient de l'armée sri-lankaise" en représailles contre les Tamouls, a-t-il expliqué. Les trois ouvriers auraient été tués "au même moment", a-t-il ajouté. "Je ne pense pas que cela (les tirs, ndlr) s'adressait à nous" a déclaré Patrick Coulombel, estimant que les civils ont été "des victimes collatérales". Au total, une quarantaine de Sri-Lankais employés par l'association travaillaient à Muttur, pour la reconstruction du pays à la suite au tsunami de décembre 2004. "Nous avons un programme de construction de 120 maisons, dont 80 ont débuté", selon le président de l'ONG. Lundi soir, l'ONG assurait que cet événement ne remettait pas en cause la mission. Dès la fin des hostilités nous remettrons des gens", a déclaré Patrick Coulombel. De son côté, l'ONG Action contre la Faim (ACF) a annoncé la suspension de ses opérations humanitaires après la mort de 17 de ses membres au Sri Lanka. Les corps de quinze Tamouls -onze hommes et quatre femmes- travaillant pour Action contre la faim, découverts vendredi au siège local de leur mission dans le nord-est, ont été récupérés et étaient en cours d'autopsie mardi 8 août. "Les corps ont été amenés dans trois véhicules tôt ce matin et les autopsies sont en cours", a déclaré un responsable du principal hôpital du port de Trincomalee (nord-est). Le responsable a indiqué que les corps seraient rendus aux familles pour les funérailles mardi après l'autopsie. "Il y aura sans doute des funérailles communes mais c'est aux proches (des victimes) de décider", a-t-i l ajouté. Les circonstances de leur mort n'étaient toujours pas connues mardi mais des témoins ont affirmé avoir vu les corps dimanche et dit qu'ils avaient été abattus par balle.

Architectes de l’urgence a décidé de soutenir, d’accompagner les enfants orphelins de s membres de son personnel local tués en août 2006 et de

participer directement au f inancement de leur éducation.

Dans ce cadre, nous avons lancé un appel aux dons afin d’aider ces enfants. Ces dons seront directement versés sur un compte ba ncaire créé au nom des orphelins du Sri Lanka et des versements trimestrie ls seront fait sur un compte à Sri Lanka pour les familles qui les ont recueillis.

A.N. Mohamed Sahth, 1 an

A.N. Ahamed Bilal, 2 ans

M.H.M. Rizki, 3 ans

S.M. Asrin, 9 mois

S. Nusrath Baham, 3 ans

N. Sarmy, 11 ans

A.N. Mohamed Dhabith, 6 ans

SIGLI

Le programme commencé en 2005 à Sigli dans la prov ince d’Aceh et s’est poursuivi en 2006 av ec la reconstruction d’écoles et de logements.

Ecoles :

Sur 5 écoles prévues, 2 sont aujourd’hui termi-nées (ci -dessous) et accueillent à nouveau des écol iers. 3 autres sont actuellement en cours de finalisation.

3 types de maisons différents sont réalisées : ma isons basses, maisons hautes et maisons hautes doubles (c i-dessous).

M aison haute

Ecole de Pasi Rawa

École de Block Ban

Maison haute double

Maisons basses

Maison haute

- Indonésie - Programme post tsunami

Logements

Sur les 542 logements prévus, 182 ont été terminés et attribués à leurs bénéficia ires. 182 familles sont donc désormais relogées . Une centaine de logements est en cours de réal isation et 260 seront réalisés sur 2007.

Visualisation des différents chantiers sur la régio n de Sigli

SIGLI

3 écoles ont été démarrées en 2006 et seront finali -sées sur 2007:

• Ecole de Blang Paseh • Ecole de LAmpoh Kreung et • Ecole de Block Bengkel

Au total, 649 écoliers ont pu être re-scolarisés en 2005 et 528 enfants pourront reprendre leur scolari -té dans leur nouvelle école en 2007 .

Rapport de la Cour des Comptes sur l’utilisation de s fonds tsunami Le rapport de la Cour des Com ptes sur l ’util isation des fonds tsunam i après une enquête auprès de 32 orga-nism es humani tai res est sorti le 3 janvier 2007.

Archi tectes de l ’urgence fai t partie de ces 32 organisations contrôlées. Nous vous joignons ci -après les pa-ges du rapport relatives à ce contrôle auprès de notre organisation.

Nous précisons que conform ém ent à ce qui avai t été indiqué dans notre bi lan 2006 de l ’uti lisation des fonds tsunami, Architectes de l’urgence a dépensé à fin octobre 20 06 près de 74 % des fonds collectés pour les v ictimes du tsunami. Les 26 % restants sont déjà engagés sur les di fférents program mes en Indonésie ou à Sri Lanka dans la continui té et la finalisation de ces projets qui se poursuivent sur 2007. Sur la globali té des fonds reçus pour le tsunami depuis janvier 2005, soi t 3 555 121 €, et conformément aux souhai ts des différents donateurs qui choisissent le projet qu’i ls souhai tent financer : 61 % des fonds col lectés ont été affectés à l’Indonésie 39 % des fonds col lectés ont été affectés à Sri Lanka

Architectes de l’urgence primés une seconde fois

Les Architectes de l’urgence au travers de leur programme de reconstruction post tsunami à Sigli en Indonésie, ont été choisis comme gagnant du challenge international IMERYS 2006. Ce Trophée IMERYS International qui soutient les init iatives exemplaires en matière de Développe-ment Durable a été remis aux Architectes de l’ur-gence lors de leur dernière conférence internatio-nale à l’Unesco le 8 décembre 2006.

Les sourires retrouvés...

La phase d’urgence Suite au séisme qui s’est produit près de Jogjakarta à Java en Indonésie le 27 mai 2006, Architectes de l’urgence s’était immé-diatement rendu sur place dans le cadre de la 1ère phase pour l’assistance dans l’urgence aux populations victimes de ce séisme. Au total 2800 personnes dans 2 districts affectés , Klaten et Bantul, avaient pu être relogées provisoirement grâce à des ten-tes ou abris constitués avec des bâches. Du matériel a égale-ment été fourni comme des tapis de sol et 16 sanitaires avaient pu être réalisés. Parallèlement à cette 1ère phase, un programme d’assistance à la reconstruction a été élaboré pour le relogement de plusieurs dizaines de familles sur la localisation de Dukuh , village situé à 10 km de l’épicentre et où 80% des habitations ont été détruites. Ce programme de reconstruction destiné aux familles les plus vulnérables et n’ayant reçu aucune aide gouvernementale a été mis en place et a rapidement progressé sur 2006.

La phase de reconstruction De fin juin à mi-août 2006, un recensement précis des dégâts et une enquête sociale ont donc été menés pour définir les familles prioritaires. Au total c’est donc 190 familles qui ont été recensées parmi les plus pauvres et ayant perdu la totalité de leur logement. Sur ces 190 familles, 58 familles n’ont accepté ou n’ont reçu aucune aide ni gouvernementale, ni d’autres organisations humanitaires, nous avons donc choisi de concentrer nos ef-forts à reloger ces familles.

Avec le consentement off iciel des autorités locales par la si-gnature d’un MOU (Mémorandum of Understanding) pour ce programme de reconstruction, la réalisation du prototype a pu débuter f in septembre avec une inauguration off icielle le 4 décembre 2006 (photos construction prototype ci-contre). Depuis début décembre, la construction de 40 maisons a été lancée.

Le chantier est donc en cours et emploie 211 personnes dont 207 sont des employés locaux.

Des programmes pour la reconstruction d’écoles dans cette région sont également envisagés et devraient débu-ter en 2007.

Partenaires de ce programme :

Conseil National de l ’Ordre des Architectes Françai s Fondation Abbé Pierre

Conseil Régional Rhône Alpe s

- Indonésie - Java Séisme de mai 2006

- LIBAN - Intervention suite au conflit de juillet 2006

Un m ois d’intenses bom bardem ents et d’opérations ter-restre s des Forces de Défense Israéliennes, de mi-juil let à mi-août 2006, ont détrui t un grand nom bre d’infrastruc-tures, d’usines, de cham ps et d’habitations dans la ban-lieue sud de Beyrouth et au sud de la rivière Litani . Ainsi , le mi llion de personnes déplacées par le confli t s’e st heurté, m algré la volonté de réinvesti r au plus vi te les quartiers et les vi llages, aux problèm es de logem ent et d’alim entation en électrici té. L’objecti f fixé a donc été

d’aider les populations à revenir dans leur vi llage en leur permettant de retrouver des conditions de vie accepta-bles.

Les perspectives d’apaisem ent se faisant lointaines, une équipe d’Archi tectes de l ’urgence a été dépêchée dès la deuxième sem aine du confli t pour évaluer les besoins des populations déplacées et leur apporter une prem ière aide d’urgence, mobil iser les archi tectes locaux et étudier avec eux les solutions adaptées au contexte local pour la reconstruction.

Distribution de tentes

Ayant rassem blé 280 tentes par le biais de l ’opération « Un bateau pour le Liban », le M inistère des Affai res Étrangères nous a confié la responsabili té de leur distri -bution auprès des populations affectées.

En coordination avec les m unicipali tés de Khiam , M ar-jayoun, Ebel es Saqi , Froun et Kfar Chouba, villages du sud affectés par les bombardements et les avancées des troupes israéliennes, ces tentes furent réparties entre ces di fférents villages afin d’aider à l ’hébergem ent temporaire d’habi tants souhai tant reconstrui re leurs ha-bi tations ou en attente d’une solution plus pérenne. Approvisionnement en eau

• Distribution de réservoirs indiv iduels L’approvisionnem ent en eau est vi te apparu comm e un des problèmes les plus urgents à régler pour perm ettre le retour des populations dans leur vi llage.

Architectes de l’urgence a donc mis en place un programme de restauration de systèmes d’approv i-sionnement en eau, financé par la Direction Géné-rale de l’Aide Humanitaire de la Commission Euro-péenne (ECHO). Pour fai re face à cette urgence, une première distribu-tion de 50 réservoirs fut ainsi organisée le 7 septembre dans le vil lage de Bei t Li f. Ce nom bre de réservoirs dis-tribués est rapidem ent passé à 107.

En coordination avec les autres ONG et agences de l ’ONU, le program me complet a permis la distribution d’un total de 511 réserv oirs indiv iduels dans ce vil -lage et dans les com munes du Sud de Kafra, Ramiye, Soul taniye, Mhaibib et Markaba. Cette distribution s’est effectuée en accord avec les re-présentants locaux et s’est adressée en priori té aux fa-m illes les plus vulnérables et après véri fication de l ’im -possibil ité de réparer les réservoirs existant. Les bénéficiai res ont été identi fiés en coopération avec les municipal ités des vil lages concernés. Les réservoirs ont ensuite été distribués famille par famille, pour s’as-surer de la réali té du besoin et pour véri fier que la struc-ture des habi tations supporterai t bien la charge supplé-m entaire indui te par le réservoir. Le sensibilisation et une assistance technique aux risques liés à la sur-charge représentée par le rem plissage de ces réser-voirs sur des bâtiments endomm agés a également été m ise en place.

29 Ao ût 2 00 6

L es "arc hi te cte s de l 'u rg en c e" m o bi lisé s a u L ib an .

L 'ass ocia t ion " les A rch itectes de l'u r gence " à dé buté s on p ro je t de re loge men t des ré fug iés L iba na is le s ame di 26 août . 300 tente s prove nant de l’opér a tion "un ba teau pour le L iban" s eront e n e f fe t d ist ribué es dans 4 villages de la rég ion de Mar ja ayoun au S ud d u L iba n. C es tentes per mett ront de loger pr oviso ir emen t de nom breus es fam illes m ais a uss i d ’am orc er la ph ase de reco nstruc tion d ’abris t rans ito ires e n pe rm ettant à des ouv riers du bâ tim ent de ven ir s’ins ta lle r dan s les v illag es. C et te op érat ion e st e f fec tu ée e n pa rte naria t av ec l'o rd re des Ingén ieurs e t des A rch itectes libana is . La prio rité sera donné e au x fam illes les p lus vu lné rab les dont le logem ent à é té détr u it ou part ie lle men t endom m agé mais jugé dange reux par no s ex perts.

(29 /08/2006 )

• Réhabilitation de deux bassins de réten-

tion d’eau de pluie pour l’irrigation. Le problèm e de l ’i rrigation apparaît com me primordial dans cette région où les fam illes les plus pauvres ti rent leur revenu de l ’agricul ture ou comblent ainsi leurs be-soins alimentaires quotidiens. Une partie des récoltes ayant été détrui te par les bom bardem ents ou les passa-ges de chars, les rendements sont bien plus faibles cette année. Il est donc indispensable de reconsti tuer des stocks d’eau avant la saison des pluies pour garanti r une bonne récol te l ’année prochaine. Les enjeux de la réfec-tion de ces bassins sont donc aussi bien de l ’ordre de la diversi fication alim entaire des habitants que de l ’écono-m ie locale de chaque village.

• Reconstruction de deux châteaux d’eau. Le château d’eau de Mhaibib a été fortement touché par les bombardements : bien que toujours debout, il présente des faiblesses structurelles graves qui ne per-mettent pas d’envisager une rénovation. Il doit donc être démoli et reconstruit entièrement. Quant au château d’eau situé en haut du village de Markaba (Upper Markaba), il a été totalement détruit par les bombardements, il est donc indispensable de le reconstruire.

La reconstruction de ces châteaux d’eau, d’une capaci-té de 200 m³, est un besoin très important car pour Mhaibib, il n’y a pas de solution de substitution et pour Markaba, le w ater trucking ne peut pas durer trop long-temps car c’est une solution très coûteuse.

Le bassin de 8000 m ² de Beit Lif (ci -dessous)) a été bom -bardé et sa bâche en plastique noir a été endomm agée à 45 % ce qui le rendai t totalem ent inuti lisable. La m ission a donc consisté à remplacer les 3500 m ² de bâches endom -m agées.

Réhabilitation d’un bassin de rétention d’eau

Programme financé par ECHO

- AFGHANISTAN - Bilan de la troisième année de fonctionnement de l’Atelier Relais

Cela fait maintenant trois ans que les Architectes de l’urgence ont installé un Atelier Relais à l’univer sité polytechnique de Kaboul. Cette année fut celle de l a passation de pouv oir, de la transition entre la for -mation dispensée par les Architectes de l’urgence et celle que donneront les formateurs locaux à l’a-venir.

Année de transition à l’Atelier Aujourd’hui , l ’Atel ier Relais fonctionne avec des form a-teurs exclusivement afghans, les intervenants extérieurs étant di fficile à trouver. La preuve est fai te que la prise en charge du fonctionnement de l ’Atelier Relais s’e st faite dans de bonnes condi tions. La présence d’un char-gé de mission est indispensable pour assurer la liaison d’une part avec les autori tés universi tai res, avec les représentants de la France par l ’interm édiai re de son ambassade à Kaboul , et avec l ’association porteuse. Sa connaissance des deux mil ieux lui perm et de m ieux ap-préhender les difficul tés inhérentes à des modes de fonctionnem ent parfois éloignés les uns des autres.

L’Atelier Relais est le centre de formation le plus animé de l’université polytechnique. Les étudiants du département de Génie civil de l’université sont touj ours très demandeurs.

Le ministère des affai res étrangères français réserve deux bourses aux jeunes diplôm és du départem ent d’archi tecture, en partenariat avec l ’Ecole nationale su-périeure de Grenoble. Monsieur Froz a instauré, avec l ’appui de l ’Am bassade de France, et le centre cul turel français, des cours de français à l ’universi té polytechni-que. Il s’agi t de réunir tous les atouts pour réussir de tels échanges.

Forte fréquentation de l’Atelier Relais

Ashmat Froz, Architecte DPLG, chargé de mission

Le chargé de mission étai t présent de m ars à décem bre. Après les trois m ois d’hiver, son retour à Kaboul a coïn-cidé avec le début du deuxième sem estre qui est celui de la préparation du projet de diplôme. Les étudiants doivent arriver à un rendu en CAO-DAO de leur projet. Ils ont eu le premier semestre pour se famil iariser avec l ’outil inform atique, il faut m aintenant passer au travail sur le projet mêm e. Ayant en charge plusieurs étudiants pour la préparation de leur diplôme, i l a sensibilisé deux d’entre eux à des types de constructions différentes.

Le chargé de mission fai t le point régul ièrem ent sur le fonctionnem ent général de l ’Atelier, avec le personnel form ateur m ais aussi avec les instances di rigeantes de l ’universi té. Il maintient un contact étroi t avec l ’Am bas-sade de France, les informant régulièrem ent du déve-loppement de l ’Atelier. Les étudiants ont présenté la totali té de leurs travaux graphiques à l ’aide des outils informatiques. Les sem ai-nes qui précèdent la présentation de leur diplôm e, l ’Ate-lier Relais reste ouvert de 6 heures du matin à 22 heu-res. En effet, ce centre de form ation et d’accès à des outils de pointe pour développer les projets archi tectu-raux et de design, est unique en son genre en Afghanis-tan et les étudiants sont très conscients de l ’intérêt d’une telle form ation. En juil let 2006, 58 étudiants ont présenté leur diplôm e. L’objectif principal à atteindre, à savoir la participation active des futurs professionnels afghans à la reconstruc-tion de leur pays, est réalisé : les étudiants diplômés sont im médiatem ent sur le m arché du travai l avec un salai re nettement supérieur à celui d’un haut fonction-naire.

La compétence technique acquise au cours de la formation est reconnue par les organisations inter-nationales, les ambassades et les ONG présentes en Afghanistan.

Un pari réussi Les résul tats sont très encourageants et nous consta-tons au bout de trois ans une réel le ouverture vers l ’ex-térieur des architectes afghans. Nous souhai tons vivem ent continuer cette collaboration entre la France et l ’Afghanistan, avec un développe-m ent accru des échanges tant sur les connaissances théoriques que sur les pratiques professionnelles. Quelques signes forts ont eu lieu en 2006 : − Le ministre de l ’urbanism e et du logement afg-han s’est déplacé pour la prem ière fois à l ’Atel ier Re-lais. Il a été très attenti f au travail réalisé et a vivement encouragé les étudiants et les jeunes architectes à ve-nir travai ller à la fin de leurs études au ministère avec une rém unération prometteuse, et une évolution de carrière intéressante. − Les visi tes de l ’Ambassadeur de France et de plusieurs membres de l ’am bassade durant l ’année uni-versi tai re ont elles aussi vivem ent encouragé les étu-diants à se m ettre au même niveau que les archi tectes européens. Ils soutiennent ce projet à la fois par l ’é-change d’étudiants archi tectes et l ’apprentissage du français au sein de l ’universi té.

− La visi te d’organisations internationales comm e UN Habi tat, USaid, est également très intéressante, puisque ces organisations ont parlé d’éventuelles coo-pérations, qui nous l ’espérons pourront se concrétiser un jour. − L’Atelier Relais a reçu la visi te de trois ingénieurs représentant les grands écoles d’ingénieurs en France dans le cadre d’un audi t de l ’universi té polytechnique. − Deux archi tectes français et un professionnel de l ’entreprise Globetroterre sont venus et ont su apporter leurs expériences et leurs connaissances aux étu-diants. L’Atelier Relais fonctionne aujourd’hui de façon auto-nom e et sérieuse. Nos priori tés sont désorm ais l ’a-grandissem ent du parc inform atique indispensable pour son bon fonctionnem ent avec un nom bre de 105 étudiants et la venue de professionnels archi tectes français pour deux séminaires annuels. Les échanges avec des étudiants d’autres établisse-m ents d’archi tecture, avec des professionnels du m onde extérieur et en particulier avec la France, res-tent les priori tés pour l ’avenir de ces jeunes archi tectes afghans, qui seront les « reconstructeurs » de leur pays.

Exemple de travaux des étudiants

Exemples type du travail de diplôme de cinquième an née : nous avons constaté cette année, une amélioration avec une timide insertion d u projet dans un site. Par contre, les étudiants restent encore très influencés par l’arch itecture des années soixante de l’ex-Union Soviétique, des bâtiments grandioses à étages …. Ceci est dû au type d’enseigne-ments qu’ils reçoivent durant leurs cinq années d’é tudes. En effet, leurs professeurs ont tous été formés en ex-Union Soviétique et durant tr ois décennies de guerre en Afghanis-tan. Ces professeurs n’ont reçu aucune autre format ion sur l’architecture d’aujourd’hui. C’est la raison pour laquelle nous encourageons viv ement des échanges avec les archi-tectes français.

Élaboration de guides de construction parasismique Plusieurs docum ents ont été élaborés et distribués : un poster pour les écoles et une brochure com portant des concepts parasism iques élémentaires. Ces docum ents ont ensui te été tradui ts en urdu pour at-teindre le public le plus large possible. Au total , ce sont plus de 20 000 documents qui ont été distribués à tra-vers toute la zone affectée. De plus, afin d’avoir un docum ent unique, utilisable par toutes les ONG s’occupant de la reconstruction, i l a été décidé avec UN-HABIT AT et ERRA (Earthquake Rehabi-li tation and reconstruction Authori ty) d’élaborer un guide de construction parasismique. Ce docum ent a été élaboré avec NSET (ONG népalaise spécialisée dans la construction parasism ique) et en consul tation avec plusieurs spécialistes de la construc-tion parasism ique. Il est destiné aux zones rurales et pré-sente de nombreuses am éliorations techniques pour l ’ha-bi tat rural quelque soient les m atériaux disponibles. Ce docum ent a été approuvé par ERRA comm e le docu-m ent officiel de la reconstruction. Une version en anglais et une version en urdu sont en cours de publication.

Programme d’évaluation des dommages des maisons rurales Archi tectes de l ’urgence s’est rendu très actif dans l ’organi-sation des évaluations des domm ages des bâtiments dans la zone affectée. Elle a form é un personnel nombreux pour l ’évaluation des m aisons rurales soi t au total 357 mi li tai res, pour la plupart m em bre du Génie, et 190 civils (ingénieurs et organisateurs sociaux) m em bre d’organisations partenaires de PPAF (Pakistan Poverty Alleviation Funds) Ces form ations ont été condui tes en 11 sessions, de trois jours chacune, dans 6 villes réparties en NWFP et AJK. Après avoir effectué ces sessions de form ation, les Archi-tectes de l ’Urgence assurent aussi le contrôle et le suivi du travai l d’évaluation effectué par PPAF sur 251 vi llages. Une étude des destructions est en cours. Elle se fai t à parti r des informations récol tées sur le terrain et comprends des cartes du niveau des destructions ainsi qu’une analyse ty-pologique des bâtiments.

Évaluation par images satellites En partenariat avec UNOSAT et UN-HABITAT les Architec-tes de l ’urgence ont effectué une étude des dom mages à parti r d’images satelli tes sur six grandes vi lles de la zone affectée ainsi que sur une quinzaine de villages. Ces évaluations permettent de mieux comprendre la si tua-tion et d’apporter des solutions plus adaptées en terme de pol itique de reconstruction et de planification urbaine.

Év aluation des dommages

- PAKISTAN - Poursuite Intervention suite au séisme d’octobre 20 05

Reconstruction de l’école de Bheri A rchi tectes de l ’urgence travaille depuis un mois sur la re-construction d’une école à Behri, dans le Cachemire pakista-nais. Cette école accueillai t près de 800 élèves avant le séism e du 8 octobre 2005 dont près de la moitié ont péri pendant la ca-tastrophe. La nouvelle école accueillera près de 200 élèves, 22 profes-seurs ou em ployés administrati fs. Après avoir élaboré les plans et obtenu l ’agrément des autori -tés, les travaux de déblaiem ent des débris de l ’ancienne école ont du dém arrer dans des conditions climatiques di fficiles compte tenu de l ’arrivée de l ’hiver. Le déblaiem ent a cepen-dant pu être effectué en quelques jours. Le chi ffrage technique précis en matériaux pour la reconstruc-tion de l ’école a été réal isé rapidem ent et les travaux de ter-rassem ent ont donc débuté rapidement, malgré les conditions m étéorologiques défavorables.

L’école comprendra après reconstruction : - onze salles de classe - une bibliothèque - une infirmerie (2-3 lits) - dix sanitaires élèv es / professeurs - un bureau pour le professeur principal - une salle des professeurs avec kitchenette - des espaces extérieurs aménagés - une pièce pour le gardien

- un espace de rangement Il semble alors vi tal de reconstrui re les écoles qui aide-ront ces enfants traumatisés à retrouver une vie nor-m ale. A la sui te de ce constat, et comm e le premier projet d’école s’est avéré très prom etteur, il a été envisagé de reconstrui re une dizaine d’écoles, toujours dans la m êm e région.

Sécurisation du terrain

Les reconnaissances internationales obtenues en 2006

Architectes de l’urgence a obtenu en 2006 diver-ses reconnaissances au terme de différentes démar-ches et sur la base du travail accompli sur le terr ain : Le Ministère des Affaires Étrangères Français avec le-quel nous avons signé un agrément pour la signature de contrats de volontariat de solidarité internationale. La Commission Européenne - signature d’un accord cadre partenariat avec ECHO (Direction générale de l’Aide huma-nitaire de la Commission européenne). Les Nations Unies - attribution du statut consultatif auprès d’ECOSOC et collaboration régulières avec différentes de leurs agences telles que UN Habitat ou PNUD (Programme des Nations Unies pour le développement) par Exemple.

En AVRIL 2006 : Emergency Architects Australia se crée en Australie sous la Direction de nos confrères et partenaires australiens :

Headquarters

32 - 34 Kellett Street, Potts Point NSW 2011 Australia

PO Box 1430 Potts Point 1335

Emergency Architects est officiellement constitué en Australie

Les partenaires d’Architectes de l’urgence en 2006

AFGHANISTAN Sénat Français Autodesk, Université Polytechnique de Kaboul

ASIE DU SUD : • INDONESIE ET SRI LANKA Archibat Association des Maires d’Ile-de-France Autodesk Coface Communauté de Communes des Yvelines Conseil National Français de l’Ordre des Architecte s Conseils Régionaux de l’Ordre des Architectes Français Conseil Régional de Picardie Conseil Régional de Rhône-Alpes Crédit Agricole Solidarité et Développement Crédit Mutuel Croix Rouge Française DAS Entreprise La Direction de l’Architecture et du Patrimoine Fondation Abbé Pierre Fondation de France Fondation Rainbow Bridge Imerys Structure Imerys Toiture Lion’s Club d’Enghien Mairie d’Amiens Ministère des Affaires Étrangères Français Somfy

LIBAN Programmes EAU Direction générale de l’Aide humanitaire de la Commission européenne (ECHO) Programme Ecole Ambassade de France Région Midi Pyrénées

• JAVA EN INDONESIE Conseil National de l’Ordre des Architectes Français Conseil Régional Rhône Alpes Fondation Abbé Pierre

PAKISTAN Association Patrick Bourrat Communauté d’Agglomération de Creil Conseil Général Loire-Atlantique Conseil Régional Aquitaine Edinburgh Direct Aid ERRA Fondation Abbé Pierre Fondation Rainbow bridge Lion’s Club de Béziers Région Pays de la Loire UN Habitat UNDP UNOSAT WWF

Merci à tous nos partenaires sans qui rien ne serai t possible .

Effectif moyen en nbre de personnes sur 2006 par mis sion

4 356

207

5 825

Siège FranceAfghanistanJavaSigliLibanPakistanSri lanka

RESSOURCES FINANCIERES 2006

Dépenses par zone d'intervention

1% 8%

22%

5%8%

56%

Afghanistan

PakistanSri LankaIndonésie AcehIndonésie Java

Liban

RESSOURCES HUMAINES 2006

Extrait du rapport de la Cour des Comptes