re · les reportages de lefranc È lí aviation ‡ lí aviation 2-de 1914 ‡ 1916 - lí aviation...
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JACQUES MARTIN RÉGRIC - R .SEITER
Jacques MartinLEFRANC
LA GRANDE MENACE - Lí OURAGAN DE FEU - LE MYST»RE BORGavec B. de Moor LE REPAIRE DU LOUP
avec G. Chaillet LES PORTES DE LíENFER - OP…RATION THOR - Lí OASIS - LíARME ABSOLUE - LA CRYPTE -Lí APOCALYPSE -
LA CIBLE - LA CAMARILLA - LE VOL DU SPIRIT avec C. Simon LA COLONNE - EL PARADISIO
avec F. Carin Lí ULTIMATUM avec A. Taymans et M. Jacquemart LE MAŒTRE DE LíATOME
avec F. Carin et P. Weber LA MOMIE BLEUE avec A. Taymans et E. DrËze LONDRES EN P…RIL
avec RÈgric et M. Jacquemart NOÀL NOIR avec A. Taymans, E. DrËze et P. Delperdange LE CH¬TIMENT avec A. Maury et M. Jacquemart LES ENFANTS DU BUNKER
avec RÈgric et T. Robberecht Lí …TERNEL SHOGUN avec RÈgric et T. Robberecht Lí ENFANT STALINE
LES REPORTAGES DE LEFRANCavec RÈgric Lí AVIATION 1-Des origines ‡ 1914 -
Lí AVIATION 2-De 1914 ‡ 1916 - Lí AVIATION 3-De 1917 ‡ 1918avec O. Weinberg LE MUR DE lí ATLANTIQUE - LE D…BARQUEMENT
LES AUTRES H…ROS DE JACQUES MARTINALIX ñ JHEN - ORION ñ KEOS - LOœS
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N001ISBN 978-2-203-07857-4
Code prix : CA33
Jacques MARTINRÉGRIC
Couleurs : Bruno Wesel
Roger SEITER
Couleurs : Bruno Wesel
casterman
www.casterman.com
ISBN 9782203078574N° d’édition : L.10EBBN002095.N001
© Jacques Martin / Casterman 2014
Tous droits réservés pour tous pays.Il est strictement interdit, sauf accord préalable et écrit de l’éditeur, de reproduire (notamment par photocopie ou numérisation) partiellement ou totalement le présent ouvrage,
de le stocker dans une banque de données ou de le communiquer au public, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit.Achevé d’imprimer en juillet 2014, en France, par PPO. Dépôt légal : septembre 2014. D. 2014/0053/377.
3
En ce printemps 1958, avril enchante la cÙte sud de Cuba et pare líarchipel de Laberinto de Las Doce Leguas de couleurs vives et de lumiËre enivrante Ö La Pilar, le yacht de pÍche díErnest Hemingway, a jetÈ líancre ‡ quelques
encablures de líÓle de Cayos de Mordazo Ö
Gregorio Fuentes, le Capitaine de la Pilar, et le cÈlËbre Ècrivain scrutent les eaux turquoise de
la mer des CaraÔbes Ö
Ne nous fais pas languir, Victuro ! Raconte !
Elle est bien l‡ ! Ö ¿ une trentaine de mËtres sous líeau.
Elle est magnifique.
Le plongeur, qui síappelle Victuro Lopez Acosta, est un ami de longue date díHemingway.
«a y est, Gregorio ! Acosta lía trouvÈe !
Tu as pu la photographier ?
Tu as entendu, Gregorio ? On rentre ‡ Cojimar !
A sus ordenes, Capit‡n !
Et ne perdons pas de temps! Si un patrouilleur de
líarmÈe nous trouve dans les parages, il va se faire un plaisir de nous rappeler que nous sommes dans une zone
de guerre interdite aux civils.
Une pellicule complËte !
Jíai h‚te de la dÈvelopper.
4
Cinq mois plus tard, ‡ Paris, Guy Lefranc dÈjeune avec líÈditeur Marcel Duhamel ‡ la brasserie Lipp.
Vous Ítes trop modeste !Je vous rappelle quíavant
díÍtre Ècrivain, Hemingway Ètait lui-mÍme reporter. Il
semblerait que, mÍme ‡ Cuba, il ait entendu parler de la
Grande Menace et des dangers que vous avez encourus lors
de cette aventure.
Hemingway míinvite ‡ sÈjourner chez lui ? Ö Mais quíest-ce qui
me vaut un tel honneur ?
Je ne sais pas Ö Il faut que jíen parle ‡ mon rÈdacteur en chef.
Parce que vous pensez quíil va síy opposer ? Ö Cette invitation est du
pain bÈnit pour votre journal.
Non seulement, vous aurez líoccasion díinterviewer un prix
Nobel de littÈrature, mais en plus, vous allez pouvoir enquÍter sur la
situation politique ‡ Cuba.
Aux derniËres nouvelles, Fidel Castro Ètait sur le point de líemporter sur les troupes du dictateur Batista Ö Aucune rÈdaction
digne de ce nom ne laisserait Èchapper une opportunitÈ pareille.
Elle est envoyÈe par Ernest Hemingway Ö Vous vous
souvenez sans doute que jíai eu le bonheur de traduire un de ses romans ? Bref, il me demande de vous
transmettre une invitation.Il serait trËs heureux de
vous accueillir ‡ la Vigia, sa maison ‡ La Havane.
Ce rendez-vous nía rien díinhabituel car les deux hommes sont amis depuis longtemps et síapprÈcient
beaucoup. Cette fois, pourtant Ö
Merci encore pour votre invitation, Marcel Ö Mais jíavoue vous avoir trouvÈ bien mystÈrieux au tÈlÈphone. Je constate que vous Ítes toujours
aussi perspicace, Lefranc !
Líinstinct du journaliste, sans douteÖ Mais vous avez raison, le plaisir de votre
compagnie níest pas la seule raison de mon invitation.
Jíai reÁu cette lettre la semaine derniËre Ö Elle vient de La Havane et elle
vous concerne.
De La Havane ?Mais je ne connais personne ‡ Cuba !
5
Au mÍme moment, ‡ Clinton, dans le Tennessee, un physicien nuclÈaire du nom de
Thomas Barnes rejoint son domicile Ö
Barnes est un ancien responsable du projet Manhattan. Il lui arrive souvent de penser ‡
toutes ces annÈes passÈes ‡ Los Alamos Ö
Mais treize ans plus tÙt, son patriotisme nía pas pesÈ lourd face aux dizaines de milliers de morts díHiroshima et de Nagasaki. Quand Barnes a rÈalisÈ ce quíÈtait
rÈellement líarme nuclÈaire, il a failli tout laisser tomber Ö
Barnes síÈtonne de ne voir personne venir ‡ sa rencontre. Il a vu la Buick díEsther dans le garage et la ville est trop ÈloignÈe pour que sa femme et sa
fille dÈcident díy aller ‡ pied.
Et puis, le gouvernement lui a proposÈ ce poste de chercheur ‡ Oak Ridge. Il a díabord hÈsitÈ
car cíÈtait toujours dans le nuclÈaire. Mais cíÈtait trËs
bien payÈ et Barnes avait une famille ‡ nourrir Ö
Une famille qui, aux yeux du physicien, compte plus que tout.
6
Mais quíest-ce que Ö
Bonsoir, Monsieur Barnes ! Ö
Je suis navrÈ, mais nous avons malheureusement d líabattre. Il se montrait menaÁant Ö
Qui Ö Qui Ítes-vous ?...
Asseyez-vous, Monsieur Barnes. Je vais vous expliquer ce
que nous attendons de vous.
Calmez-vous ! Ö Votre femme et votre fille vont bien. Elles sont juste parties faire un
petit voyage Ö
Que voulez-vous ?... O˘ sont Esther et
Sally ?
Mon nom est Santo Trafficante, Monsieur Barnes Ö Vous níavez rien ‡ craindre de nous
tant que vous vous montrerez raisonnable.
Et il ne dÈpend que de vous de les retrouver trËs vite et en
bonne santÈ Ö
48
Deux mois plus tard, au musÈe du Louvre, ‡ Paris Ö
Bonjour, Berthier ! JíespËre que je ne te dÈrange pas ?
Salut, Lefranc ! Tu es venu pour ta statuette ?
Tu as pu dÈterminer sa provenance et son ‚ge ?
Oui et non ! Ö Je dois, hÈlas, avouer ma perplexitÈ.
Cíest la datation qui pose problËme ?
Non, l‡, cíest assez clair ! Il síagit probablement díune dÈesse sculptÈe entre le VIIe et le VIe siËcle avant
JÈsus-Christ ! Ö JíhÈsite entre Aphrodite et AstartÈ. *
Le travail est de facture assez classique...mais il y a quelque chose qui ne colle pas !
Tu pourrais Ítre plus clair ?
¿ quelle civilisation penses-tu ? Tu as une piste ?
Jíai envisagÈ plusieurs hypothËses. Il se pourrait que líartiste soit díorigine
ÈtrangËre Ö Ou alors, síil síagit díun Grec, il a probablement subi líinfluence díune
autre civilisation.
Cíest justement l‡ le problËme ! Ö Je níen ai aucune idÈe ! Tu ne sais vraiment
pas o cette statue a ÈtÈ trouvÈe ?
Je tíai dÈj‡ expliquÈ quíil síagissait díun cadeau !
Je devrais peut-Ítre la montrer ‡ un confrËre ! Je connais un archÈologue ‡
AthËnes Ö
Je te remercie mais cíest inutile ! Ö Au fond, peu míimporte sa provenance.Je vais me contenter de la garder chez moi, en souvenir de moments passÈs
avec des amis trËs chers ÖDÈsolÈ mais je líignore !
* DÈesses de la mythologie grecque.