EDITORIAL P3PRISES D#ARMES P6

PASS-COM CIESCEREMONIES 2009

JPO 2009

SPORT P14BESH P16COMPAGNIES P18

1 ERE CIE P202 EME CIE P243 EME CIE P284 EME CIE P32CEA P36CCL P4011 EME CIE P445 EME CIE P489 EME CIE P50

OAR : LA RESERVE P52AFGHANISTAN : OMLT P53AMICALE REGIMENTAIRE P56REVUE DE PRESSE 2009 P58

ADIEU AUX ARMES P59LE SERMENT DE KOUFRA 2009Directeur de la publication :COL H. de MEDLEGEDirecteur de la rédaction :LTN P.AMEZTOYConception graphique :LTN P.AMEZTOYCPL Z.BONCOURRE (couverture CCH P.PELLETIER)Photographe :CCH P.PELLETIERCPL Z.BONCOURRE

Mes chers marsouins,

Cette année 2009 fut encore celle des grandes projections. 600 d’entre nous ont amené aveceux une partie du régiment sur trois continents. En Guyane, les Scorpions puis les Dragons,après l’EVTO FELIN, ont fait parler d’eux dans le cadre de la lutte contre l’orpaillage clan-destin, recevant éloges et félicitations du CEMAT et du Préfet de région qui représente l’Etatdans ce coin d’Amérique du Sud. Plus qu’une mission, c’est une opportunité, car un soldatqui n’a pas connu la jungle reste un marsouin hémiplégique. Pendant ce temps, les Cobrasont renoué avec le RMT des origines durant quatre mois lors de l’opération EPERVIER. Ilsont notamment réaffirmé la présence française longtemps absente dans l’Est, toujours insta-ble, du Tchad. Les Milans, quant à eux, ont montré au général commandant notre Brigadece qu’était un marsouin de l’infanterie, toujours disponible, polyvalent et dissuasif s’il lefaut par sa capacité à faire montre de son agressivité maitrisée. Enfin, rappelons nous l’appuiconstant des Atlas, sur ces mêmes continents et principalement au Tchad avec l’Etat-majortactique du RMT.En France, les Démons ont fait résonner leur désormais célèbre cri de guerre au quartier etdans les camps, poursuivant l’instruction dont le point d’orgue fut le CEITO où ils ont obtenud’excellents résultats. Tel Sisyphe, la 11ème Compagnie n’a cessé de former nos futurs mar-souins et chefs d’équipes, intégrant une nouvelle fois, plus de 250 marsouins dans notreEcole du marsouin. Enfin, je ne peux oublier les Lions de la 5 et les Coyotes de la Nueve quiont enchaîné instruction et missions intérieures de lutte contre le terrorisme dans Paris dansle cadre de VIGIPIRATE, accomplissant à chaque fois un sans faute et un sans faille.

2009 s’est achevé et nous connaissons déjà les destinations opérationnelles des compagniesdu régiment en 2010-2011. Le tout après avoir transféré nos familles, nos matériels et nosesprits vers l’Alsace. Vous êtes plus de 90% à avoir choisi de poursuivre cette belle aventuredans la famille du RMT. Vous ne le regretterez pas, vos familles non plus.

Bref, en 2010 comme en 2009, courez, tirez et manœuvrez au mieux en ayant le souci de l’ex-cellence et la bonne humeur aux lèvres, pour qu’au nom de Dieu vive le régiment du Sermenten particulier et la Coloniale en général !

Une des caractéristiques de notre institution est la promotion sociale. 50% des officiers issus dessous-officiers et 55% des sous-officiers issus des militaires du rang. Actuellement le recrutementsemi direct pêche. Il est nécessaire de mener une vraie action afin de repérer, sélectionner (car sinonles boulets sont chez nous), préparer et motiver nos futurs sergents car nous en avons besoin. Aprèsles projections, l’objectif majeur du régiment cette année et par voie de conséquence pour nous estle déménagement. J’espère très sincèrement que ceux qui ne veulent pas suivre pour des raisonsqui leurs sont propres auront satisfaction, mais faisons tout de même preuve d’une certaine honnêteténe serait ce que vis-à-vis de nos camarades car beaucoup voudraient bien une affectation autre queMeyenheim. C’est une étape difficile mais comme d’habitude nous serons au rendez-vous. Félici-tations également à ceux qui suivent le régiment en Alsace.Je m’octroie quelques lignes supplémentaires, car c’est la dernière fois que je m’adresse à vous. Leglas de ma carrière a sonné et j’irai à la pêche après 36 années de service. Nommé sergent le 01/06/75je remercie tous ceux qui à un moment ou un autre m’ont permis d’arriver où je suis et je suis fièrede finir en étant votre président et l’absence de motivation pour cette fonction (qui est loin d’êtreune corvée) me navre. Je remercie tous ceux qui ont cru en moi et m’ont fait confiance mais un enparticulier (au risque de blesser sa modestie) que beaucoup aussi peuvent remercier car c’est un ex-cellent camarade, un excellent sous-officier, un excellent conseillé et un exemple pour beaucoupl’ADC LEVEQUE. Félicitations également aux majors de stages : SCH KLEIN FS2 INF, SCHMARCEL FG2, SGT TARRIEUX CT1 trans et SGT TARTARE CT1 INF.Bon vent à tous et au nom de dieu ! Vive la coloniale.

ADC Alain CHAMPION

Chers EVAT,Affecté depuis 2006 au sein du régiment, me voicivotre président.L’année qui s’est achevée a été riche.Pour tout le personnel, les activités et les projections se sontenchainées à une vitesse folle.Maintenant, tournons la page et pensons à ce déménagement qui nous mènera, durant cet été, versl’Alsace. Je demande donc à ceux qui me suivent d’avoir un certain état d’esprit. En effet, seul jene peux rien mais ensemble nous pourrons maintenir un niveau d’excellence dans notre régiment.La cohésion sera notre principal force.A l’heure où j’écris, certains d’entre nous sont sur le plan annuel de mutation. Félicitations à cesderniers. Je pense aussi à ceux qui seront mutés métro métro, je leur dis bon vent et à bientôt sousd’autre cieux.Pour finir, je félicite les 93% d’entre nous qui suivent le régiemnt en Alsace où jeserai à votre écoute si vous le désirez !

Mes très chers camarades,Je viens vous dire ma très grande joie d’être à la tête des officiers du Régiment de marche du Tchad.Comme je vous l’avais dit le premier jour de mon élection comme POF, c’est avec fierté, honneuret efficacité que je servirai au mieux les intérêts des officiers.L’ambiance des officiers du RMT està la hauteur du régiment que TOUS nous servons, sincère, fraternelle et conviviale.Je tiens personnellement à remercier le LCL CAMPELLO mon prédécesseur, pour son action du-rant ses deux années passées à notre tête, une grande partie de cette joie de vivre lui revient.L’année 2009 qui s’achève fut intense et riche en évènements, à travers les diverses évaluations,validations, projections extérieures et surtout dans la conception et la préparation de la bascule durégiment en Alsace. Ces rendez-vous ont été atteints grâce au travail de fond de chacun d’entrevous, avec l’esprit et la rigueur qui vous animent. 2010 verra le régiment s’installer dans sa nouvellegarnison à Meyenheim. C’est un rendez-vous important à tous les niveaux, professionnel et per-sonnel. Le rythme ne s’arrêtera pas, il faudra conjuguer le déménagement avec la programmationdans l’excellent état d’esprit qui vous anime.A tous ceux qui sont arrivés au PAM, je leur dis au nom des officiers, bienvenue chez les Marsouinsde Leclerc et à ceux qui vont nous quitter bon vent sur d’autres pistes et merci pour le travail ac-compli. Servir comme officier au RMT c’est un état d’esprit, alors à tous allons de l’avant pour queperdure cette belle devise « pour nous jamais rien d’impossible…»

CCH Eric MECHENET

Le 2 juillet 2009, le CNE BRILLANT prenait le commandement dela 2ème compagnie. Il succédait au CNE de SAINT-BLANQUAT.

Le 20 mai 2009, le CNE de SORBIER prenait le commandement dela Compagnie d’Eclairage et d’Appui. Il succédait au CNE LEROUX.

Le 18 septembre 2009, le CNE TROCHET prenait le commandement dela Compagnie de Commandement et de Logistique. Il succédait au

CNE OUDIN.

C’est extraordinaire comme le tempspasse, déjà un an et demi que le BESHest en place. Le bureau environnement

social et humain a encore cette année œuvréavec l’ensemble de ses cellules au maintien dela cohésion, à l’amélioration de la condition dupersonnel, et bien évidemment au renforce-ment des liens avec les familles.Il faut l’avouer, le début d’année fût assezcalme pour le bureau, avec l’organisation de lacommission participative où vous pouvez tous,à votre niveau, participer pour l’améliorationdu cadre de vie. Durant les journées portes ou-vertes le BESH organisa la loterie et la distri-bution des lots aux heureux gagnants.La deuxième moitié de l’année fût plus dense.Avec tout d’abord les nouveaux arrivants quiont pris contact avec le BESH par le biais dubureau logement ; bureau qui a fait le maxi-mum pour satisfaire les désirs de chaquefamille en matière d’habitation. Le régiment asu accueillir ses nouveaux cadres et marsouinslors d’un après-midi consacré à la découvertedes lieux et à la présentation des services. Cefût les premières armes de l’ADJ CLEMENTfraîchement muté au BESH, qui a fait une

présentation de la cellule d’informa-tion et d’aide aux familles (CIAF) àl’ensemble des participants.

Puis, au moment des différents départs descompagnies en opérations extérieures ou enmission de courte durée, le BESH a organisédes séances d’informations avec goûter pourles familles un temps isolées, tout en passantdes diapositives des différents territoires avecl’aide de la cellule communication du régi-ment. L’organisation du Noël des enfants se de-vait d’être correctement menée cette année, carla plupart des « bambins » n’ont pu avoir leursdeux parents réunis autour du Père Noël. Lespectacle de clowns, venu spécialement deToulouse pour satisfaire les plus jeunes, a rem-pli son objectif car même les parents se sontsurpris à rigoler de leurs pitreries. Le bureautient à remercier l’ADC LEVEQUE qui a pritcontact avec le Père Noël pour que ce derniersoit présent lors de cette journée.Bien évidemment, le bureau n’a pas réalisé quedes journées festives. Il travaille, depuis lacréation du comité de pilotage en septembre,pour le déménagement du régiment. Effective-ment, avec l’aide du club des épouses, leBESH a offert la possibilité, par deux fois, auxcompagnes ou conjointes qui le désiraient depasser un week-end complet dans la région deColmar-Meyenheim-Mulhouse avec visiteguidée de la future garnison. Mais surtout,toutes les cellules du BESH ont créé des

dossiers spécifiques comme le logement dansle Haut-Rhin, les écoles, les numéros utiles,etc. etc.…, le tout mis sur un support informa-tique afin de mieux aborder la phase de démé-nagement avec vos familles.Améliorer les conditions de vie des marsouinsau sein du régiment, informer et assister lesressortissants en tout ce qui concerne le social(en relation avec Mlle Charlot), la connais-sance et l’application des lois qui régissent lavie des français(es), ou tout simplement la ré-solution de problèmes divers et variés, tellessont les missions du bureau environnement so-cial et humain. Que se soit le Lieutenant ZAM-MIT, juriste, l’Adjudant CLEMENT et sonéquipe de la CIAF, le bureau logement avec sesdeux personnels, ou bien les présidents de caté-gorie, tous œuvrent et vont œuvrer en 2010pour que votre déménagement et votre installa-tion se passent dans les meilleurs conditionspossibles.

Le BESH souhaite une bonne et heureuseannée à tous les militaires et civils du régiment,et félicite toutes les nouvelles mamans 2009,qui ont, peut-être donné naissance à un futurmarsouin. Bonne route à tous.

LTN DONATChef du BESH

“ Craints de touset maudits des autres”

Les cobras du Tchad ont accueilli à lafin du mois d'août 2009 une trentainede jeunes marsouins issus de la for-

mation initiale. Sans prendre le temps deposer les valises, ils ont d'emblée participer,avec leurs aînés, à la mise en condition avantprojection à la COURTINE afin de préparerleur départ au TCHAD.

Après avoir posé le pied sur le sable africainqui avait déjà été foulé par les marsouins deLeclerc en 1941 à FORT LAMY et en 2001,les cobras vécurent à un rythme intense et

soutenu: préparation à l'évacuation de ressor-tissants français ou occidentaux, protectiondes emprises, mission de renseignementdans l'est à la frontière soudanaise ainsi quedans le sud notamment la sécurisation dupaiement des pensions des anciens combat-tants tchadiens.

Au terme d'une mission bien remplie, richesen expériences et en souvenir, nous noussommes concentrés sur les dernières activ-ités opérationnelles et nous avons mis l'ac-cent sur le déménagement "sans nousfracasser" avant de quitter la verte Picardie.

La 1ère compagnie saura relever le défi dutransfert vers Meyenheim et continuerad'écrire en lettres d'or l'histoire des cobras duTchad sur les traces de leurs grands anciensqui ont ouvert la voie en Alsace en 1944....

La 2ème section de la 1ère Compagnie a réal-isé une mission de reconnaissance dansla région de MELFI, dans le sud du

Tchad du 29 novembre au 03 décembre 2009.Heureux de sortir du quartier pour cinq jours,les marsouins quittent rapidement les pistes bi-tumées de NDJAMENA. Plus la missionavance, plus les paysages deviennent sauvages,plus les villages s’espacent les uns des autres.Les yeux des villageois, quant à eux, sont mêlésde curiosité et de surprise. C’est toujours lesourire aux lèvres que les enfants courent aprèsce convoi qui s’éloigne ; les marsouins saventpartager malgré l’obstacle de la langue, leurplaisir d’être en terre africaine. La mission estdéjà partiellement remplie. Bleu 2 poursuit du-rant les 5 jours l’apprentissage de ces savoir-faire propres à l’Afrique et aux Troupes deMarine. Les premiers bivouacs sont l’occasionde découvrir les talents culinaires de certains,les haltes l’occasion de rencontres aussi sin-gulières qu’enrichissantes et les dunes l’occa-sion de treuillage et désenlisement… Après 450Kms de piste, progressant parfois à 15km/h, la

section atteint son objectif :MELFI se mérite !Dès lors, on s’organise : lasection doit être ravitaillée parair. Les enfants tchadiens sontles premiers à entendre le

transall au loin… Quand nous l’apercevons,tous sommes sur le qui-vive, l’avion survole lebivouac et soudain le colis sort, déploie sesparachutes. Les véhicules rejoignent le point dechute et récupère les matériels devant une foulenombreuse et intriguée. Les patrouilles en villepermettent de mieux cerner les problèmes decette région enclavée et de rencontrer notam-ment un ancien combattant, témoignant de sonengagement au service de la France. La sectionpartage, ce soir là, sur une grande tablée lescabris achetés à notre arrivée au village par leSOA et dépecés, pour une première, par les plusjeunes.Le jour se lève sur MELFI, il est temps dereprendre la route : Itinéraire retour par le nord.La route est longue, l’itinéraire difficile. Nousprogressons sur une petite piste sinueuse. Lavégétation est dense et les pilotes poids lourdsslaloment. Il est midi, la chaleur est écrasante.La radio crépite : « le GBC vient de crever » !Le pilote passe sous le camion, s’active sur lecrick, il faut changer la roue pour reprendre laroute et atteindre BOKORO avant la nuit. Unedernière nuit à la belle étoile, les yeux se fer-ment, les organismes sont fatigués mais touspensent au lendemain, 300km à parcourir et unexercice d’évacuation sanitaire par hélicoptèreà réaliser.Comme tous les matins, les pilotes s’affèrent

sur leurs véhicules, le graphiste envoie lecompte-rendu de la nuit en morse. Pendant cetemps, le bivouac se prépare au départ. Lesvéhicules sont parés, les moteurs rugissent, lasection repart. Arrivés à 60km de la base, l’ex-ercice est déclenché : un personnel est blessé àl’œil et ne sent plus ses jambes après avoir étééjecté du véhicule. Le brancardier secouristesoigne et rassure notre blessé. Un groupesécurise la zone de poser ; l’hélicoptère prendcontact, se laisse guider et se pose. Le blessé estpris en charge entre les mains expertes des infir-miers et en HM décolle. La section rejoint labase, c’est presque à contrecœur que l’on effaceces 5 jours de sable sur tout le matériel, syn-onyme de fin de mission. Les souvenirs, eux,resteront gravés.Ces missions sont primordiales et essentiellespour renseigner sur le climat dans les régions,maintenir les savoir-faire en milieu semi déser-tique et affirmer la présence française. C’estégalement pour la section, l’opportunité de ren-forcer ses liens et d’acquérir cette connaissancede l’Afrique qui fait la force des Troupes deMarine.

LTN JACAMONBleu 2

Sur la route de MELFI… (Sur un air bien connu)

La 3ème section des Cobras des ElémentsFrançais au Tchad a effectué une se-maine d’instruction au profit des élèves

officiers de l’Armée Nationale Tchadienne àKoundoul.

Le 24 novembre 2009, la 3ème section de la 1ère

compagnie du Régiment de Marche du Tchad apris la route de KOUNDOUL pour rejoindrel’Ecole des Officiers Inter-Arme Tchadienneafin d’y effectuer une instruction tactique ettechnique et de montrer les savoir-faire françaisdu combat débarqué. Les marsouins ont pu dé-couvrir la rusticité de l’école et le peu demoyens d’entraînement de l’armée Tchadienne.Pendant cinq jours, la section a dispensé une in-struction technique et tactique aux jeunes of-ficiers. Les marsouins ont tout d’abord effectuédes démonstrations statiques et dynamiques deleurs savoir-faire où ils ont pu apprécier l’intérêtprononcé des militaires Tchadiens pour nosmatériels, nos missions et notre façon de tra-

vailler. En effet, il nous a parfois fallu inter-rompre nos instructions avant que la nuit tombealors que les questions continuaient à pleuvoir.Ensuite, la mise en application pratique descours par des ateliers combat, course d’orienta-tion ou de procédure radio a été bénéfique pournous comme pour les élèves.Enfin, après une petite semaine d’instruction,les officiers Tchadiens ont effectués un rallyepour contrôler les acquis du DIO. Celui-ci a étémarqué par la venue du Général CASTRES,chef du CPCO, en inspection au Tchad à ce mo-ment. Il nous a ensuite fallu rentrer sur le campKOSSEI, avec un peu d’amertume et le regretque cette expérience ne dure pas un peu pluslongtemps.

LTN GAUTHIER1ère compagnie

Bleu 3

Détachement d’Instruction Opérationnel

Après une longue période de va-cances d’été bien méritée, les mar-souins de la 2ème compagnie ont

repris le travail sur les chapeaux de rouesavec en ligne de mire l’évaluation en tir duCEITO.Programmé pour le mois d’octobre, ce ren-dez vous majeur du parcours normé desunités de combat est un impératif à ne pasrater. Sanctionnant un niveau de prépara-tion et un résultat au tir, cet exercice aévolué au cours des années pour deveniraujourd’hui une réelle mise en situation tac-tique avec marche de fatigue, phases decombat et tir en casque et gilet pare-balle.Après une « mise en jambe » au camp du

Valdahon de quinze jours, les Démons ontrejoint le Larzac mi octobre. Bénéficiantd’un certain nombre de champs de tir, lacompagnie a pu préparer correctement sonévaluation en dépit du faible nombre decartouches BO F1.Attaquant les séquences de tir avec agres-sivité, les marsouins ont mordu chaque par-cours avec un engagement sans faille.Classée 3 de jour et 3 de nuit, la compagniea redécouvert la difficulté du tir précis au-delà de 200 mètres et l’indispensable drillque tout combattant doit avoir à cœur deparfaire.« Le soldat se battra comme il s’est entraîné» : chacun d’entre nous doit bien garder àl’esprit cette maxime car les bons gestesrépétés à l’entraînement seront les reflexesde survie au combat…et le CEITO est lemeilleur révélateur.Après quatre semaines de service et quatresemaines de Vigipirate, les Démons ontretrouvé leurs camarades de la base arrièrepour deux « footings lourds » (sous-en-tendu avec charges lourdes…) qui ont con-sacré la puissance physique et la hargne de

la 2ème compagnie.Qui a dit qu’armer la base arrière n’était pasune mission à part entière ?

Forts de ces activités riches en enseigne-ments, les marsouins de la 2ème compagnievivent leurs derniers mois à NOYON. Quit-tant une garnison dans laquelle ils avaientpris leurs habitudes (et pas seulement àl’Athéna…), ils préparent avec sérénité letransfert vers MEYENHEIM tout en con-tinuant à réaliser les activités de partenariat.Mais leur regard est désormais tourné versl’Afrique et le GABON. Territoire nouveaupour le régiment, les Démons auront à cœurd’y laisser une empreinte teintée de gloireet de pulvérisation de scores…avant derevenir dans leur nouveau quartier pour ypercevoir en premier le VBCI et se préparerà être projeté avec ce matériel majeur.

Fiers du passé et impatients de l’avenir, lesmarsouins de la 2ème compagnie sont prêts.

CNE BRILLANTCommandant la 2ème Cie

“ Les démons du Tchad”

valdahon, CEITO, VIGIPIRATE, ...

La tête haute, fiers du devoir accomplidans la jungle guyanaise, les Scorpi-ons sont rentrés en métropole rem-

plis de souvenirs mais surtout riche d’uneexpérience certaine qui d’un coup a faitmûrir nos plus jeunes.

Temps 1 : SERVIR au mieux avec humilitéson régiment afin de faciliter sa montée enpuissance et en se recentrant sur les objec-tifs à venir.

Temps 2 : REPONDRE toujours à l’appelen donnant sur tous les fronts : renfort pro-jection au Tchad, au Kosovo et Guyane,mais aussi OPINT et prestations diversesen honneur a nos Grands Anciens.

Temps 3 : DEMONTRER en formant unbloc qu’ils sont toujours devant : de laCourtine au CENTAC en passant par leCEITO, ils ont manœuvré la rage aux dents

avec la rigueur d’une troupe aguerrie.EMD remplir leur devoir partout où la mis-sion l’exigera : appréhendant chaque étapeavec réflexion en ayant à cœur de seremettre en question, ils abordent avecsérénité cette année.

Qu’ils gardent cet esprit et à n’en pasdouter, « l’Histoire ne s’écrivant que d’uneseule Ancre », ils seront demain à nouveaudans les pages d’histoire des Troupes Colo-niales !

CNE LOUISCommandant la 3ème Cie

“ Pique et tue”

La 3ème compagnie, projetée de janvier à mai 2009 au 9ème

RIMa en Guyane, laisse sur place l’image d’une unité «fougueuse et enthousiaste », comme le relève le colonel

HUYGHES-DESPOINTES, chef de corps du 9ème RIMa deCayenne. Particulièrement efficaces, nos marsouins et leurs chefsdonnèrent un bel exemple de mordant et de ténacité. Cette projectionde cinq mois aux antipodes de la métropole restera aux yeux de tous,une mission riche en activités, et dont le point d’orgue se situe dansla mission HARPIE. Cette mission de contrôle de zone en jungleguyanaise, à partir de postes fluviaux, en liaison avec la gen-darmerie, avait pour but le démantèlement de sites d’orpaillage.Cette mission s’exerce dans un cadre opérationnel réel, le tout dansun endroit idyllique et dans un isolement quasi-total.

MISSION HARPIE - GUYANE

CENTAC, CEITO, VIGIPIRATE,les scorpions sur tous les fronts

Mes Dragons, CENTAC,LIBAN, VALDAHON,SUIPPES, FELIN, CEITO,

CENZUB, GUYANE, que de cheminparcouru depuis le 11 avril 2008, depuisque j’ai l’honneur et la chance d’être àvotre tête. Que de souvenirs, de joies,parfois de peines et surtout un même es-prit de famille tourné vers un même ob-jectif, l’opérationnel.Revenons sur ces derniers mois où nousavons servi en GUYANE, de septembre2009 à janvier 2010, afin de lutter con-tre l’orpaillage illégal. A peine arrivées,les sections effectuent un court stage depréparation aux missions en forêt etsont engagées dans la zone d’action dela compagnie, dont le PC est situé àMARIPASOULA. Les sections sontmises en places sur les points de con-

trôle fluviaux (PCF) et de surveillance,de SAUT SONNELLE, CAYODE,TWENKE. Notre mission est de tenirles PCF et de soutenir la gendarmeriedans la cadre de la lutte contre l’orpail-lage illégal. Pendant quatre mois, sansrelâche, les sections ont patrouillé afinde créer un climat d’insécurité chez leséléments en situation irrégulière pourdéstabiliser leurs flux logistiques et ac-tions illicites. Le bilan de la compagnieest largement positif : des destructionsde matériels quasi quotidiennes ont per-mis de ralentir l’activité illégale dansnotre zone d’action et les saisies effec-tuées avec les gendarmes font penser àun véritable trésor de guerre, plus d’un

kilogramme d’or, plusieurs dizaines dequad et de pirogues….La mission estremplie.La quatre c’est avant tout un style,rigoureux, efficace et souriant. Mais cesont surtout, des hommes, qui sont fiersde servir leur compagnie et leur régi-ment.

CNE MAURELCommandant la 4ème Cie

“ Ultima ratio”

EVTO FELIN

L’évaluation technico opéra-tionnelle de la 4ème compagnie duRMT restera une belle aventure

qui aura durée 7 mois. Du stage primoformateur au Larzac, destiné auxcadres, jusqu’aux universités d’été de ladéfense à Fontevraud, sans oublier Dji-bouti, Sissonnes et Crisolles, le systèmeFELIN n’a maintenant plus de secretspour les marsouins de la 4ème compag-nie. Nous avons touchés du doigt lefutur de l’armée de terre….un futurproche puisque les premières unités enseront dotées dès 2010.Tout a commencé au CEITO, 20 cadres

et marsouins ont été formés par l’indus-triel pendant quatre semaines. Aprèscette période d’instruction, c’est l’éval-uation du processus de perception et desméthodes d’instruction qui se sont suc-cédées. Les dragons apprivoisant cetanimal nouveau ont ensuite débuté desphases intenses d’entrainement, DJI-BOUTI avec la section du lieutenantPIAIA où la température est montéejusqu'à 46°C, l’évaluation au tir auCEITO de la section du lieutenantBROIE avec d’excellents résultats etune rotation au CENZUB de 3 se-maines pour le SGTIA Félin. Chacun a

donné le meilleur de lui-même se sen-tant responsable de l’avenir de notrearmée de terre. Reste à espérer main-tenant que les remarques faites et lesfiches de constats qui en ont découléesvont être correctement pris en compte.

LTN PIAIADRAGON A

En expérimentation de février àjuillet 2009 au Régiment deMarche du Tchad, le système

FELIN a redéfini notre capacité au tiren nous dotant de nouveaux matérielsaux caractéristiques surprenantes, dejour comme de nuit.En effet, le fantassin équipé d’unFAMAS ou d’une MINIMI a main-tenant en sa possession des lunettespour le tir se prénommant FIL ou FIR,selon qu’elles soient de technologie in-tensification de lumière ou thermique.Elles permettent le tir diurne par uneimage vidéo avec zoom, favorisant lescapacités d’acquisition et d’identifica-tion jusqu'à 600 mètres avec un pour-centage de but proche de la perfection.De plus, les différentes fonctionsqu’elles renferment améliore les condi-tions du tir et apporte un confort autireur pour apprécier les corrections

qu’il doit entreprendre afin d’être per-formant. Amélioration aussi de la balis-tique, avec un nouveau canon sur leFAMAS permettant de tirer avec lesmunitions de type F5 jusqu’à 600 m.Les bipieds évoluent également car ilssont montés sur rotule permettant d’in-tégrer la correction du devers. Il nefaudrait pas oublier l’apport del’EOTECH à vision holographique quiest un complément efficace aux méth-odes de l’ISTC permettant réellementde valoriser le tir instinctif pour le com-bat de rencontre.Le tireur de précision voit égalementses performances décuplées avec l’ajoutd’une lunette FRF2 aux capacités sur-prenantes, avec une voie thermiquepour les tirs de nuit et un télémètre laserpour apprécier les distances lui perme-ttant d’allonger son pouvoir de létalité.Les possibilités d’adéquation avec le

système MILAN et le groupe mortierde 81mm ont également été testés, etmême si l’étude d’adapter un CATIMdans le SITCOMDE est en cours, lesystème permet une meilleur lisibilitédu terrain et un échange quasi simultanédes secteurs de tir ou d’observationentre ses groupes spécialisés et le chefde section.Le système FELIN est une avancéeconsidérable pour nous fantassins. Lerésultat obtenu lors des différentes cam-pagnes de tir le prouve et les observa-teurs du CENZUB, lors de la rotationdes DRAGONS au mois de mai 2009,n’avaient jamais vu une compagnieavoir une telle efficacité au niveau destirs.

LTN BROIEDRAGON 40

LE FEL IN ET LE T IR

2009 ! Cette année restera dansla mémoire des Milans pourde multiples raisons.

Le premier semestre a d’abord été par-ticulièrement dense avec une succes-sion d’évaluations des sectionsspécialisées. Les Milans ont pu, de cefait, explorer une grande partie descamps de l’armée française : débutd’année au CEITO pour la SRR puis àCANJUERS au CIM pour la SAC. Lacompagnie a également renforcé lesDémons lors du CENZUB à Sissone aumois de mars avec la SRR en organique

au profit du CDU de la 2 et la SAC ensection d’infanterie. La CEA a enfin étédésignée pour armer la compagnie d’in-fanterie à capacité contrôle de foule auKosovo. Ce fut donc l’occasion devisiter le camp de La Courtinepour deux périodes de 15 jours en MCPspécialisée.Après quelques permissions estivalesbien méritée, les Milans se sont envoléspour Mitrovica au Kosovo en septem-bre. Fiers d’être enfin projetés en com-pagnie constituée et renforcée par lesscorpions du LTN Dremont tout justesortis des classes, la CEA a changé sonpassant pour mettre celui de la 2ème

compagnie du bataillon français com-mandé par le 12ème régiment decuirassiers. A peine arrivé, les entraine-ments MO se succèdent et sont concluspar la certification de la compagnie parles conseillers gendarmerie mobile du

COM Task-force Nord. La situationsécuritaire reste excellente pendant lemandat et le pays semble tendre versune normalisation tant attendue parl’Europe et la communauté interna-tionale. Cela nous a permis de trouvertous les créneaux nécessaires à conduiredes entrainements réalistes et intéres-sants. Les moyens étaient là du MI 17Croate aux champs de tir divers etvariés.2010 sera à nouveau une grande annéepour la CEA ! L’avenir se fera à traversles OMLT et donc l’Afghanistan. Fierde participer à cette mission extraordi-naire, les Milans du Tchad sont déjà enphase de préparation.

CNE de SORBIERCommandant la CEA

“ Les Milans du Tchad”

Pour les Milans et pour la SAC enparticulier, les quatre mois passésensemble au Kosovo furent

l’occasion, en plus de la mission, de seretrouver entre nous dans un contexte trèsparticulier. En effet, outre la découverte,pour beaucoup, d’un théâtre que certainsn’avaient jamais pu côtoyer, se futégalement l’occasion pour nous dedécouvrir des populations terriblementmeurtries par la guerre. D’autre part, lamultitude des moyens déployés enopérations extérieures nous a permitde conserver l’acquis de tous nosfondamentaux en disposant notamment enpermanence de l’ensemble de nosarmements et de nos véhicules, ainsi qued’un terrain d’entraînement immense, aurelief très valonné. Enfin dans la mêmeveine, des champs de tirs variés nouspermettaient d’entretenir nos savoirs fairetechnique dans le domaine de l’ISTC.

LTN RENDUChef de la Section Anti-Char

La SAC à Mitro

Prenez un marsouin super aguerriaux techniques comme auxprocédures de sa spécialité, en

l'occurrence la reconnaissance, etplongez-le sur le théâtre kosovar débutseptembre. A première vue il est le pre-mier à trouver l'équation incongrue. Cardans les Balkans, point de char ennemià l'horizon, point d'escorte de convoi enperspective, point d'éclairage d'axeroutier en avant des forces pour le dis-positif français... Ainsi notre marsouinse voit-il rapidement dépossédé de sesmissiles MILAN et ERYX, de ses VBL,de sa SOPHIE et autres joujoux qui fonttoute sa spécificité. A présent revenu àson état premier de fantassin, et parcequ'il fait trop froid en cette périodehivernale pour le laisser ainsi dénudé,

habillez-le d'un casque, d'une matraqueet d'un bouclier de gendarme mobile,dotez-le d'un VAB et adjoignez-luiquelques camarades d'une autre section(SFA et Jaune 30) et vous obtenez un «Third Responder » (in English in thetext).Et sous vos yeux ébahis se révèle toutela capacité d'adaptation du marsouindont la mission pour ce mandat est pré-cisément de se tenir prêt à intervenircomme ultime recours en cas de nou-veaux affrontements, quelle que soitleur intensité, sur ces terres au passépour le moins houleux. Si les forceskosovardes et les unités EULEXavaient eu besoin de renforts, les mar-souins de Rouge 10 auraient tenu le rôlede troisième rideau (oui, je sais ça fait

moins mytho quand on le dit enfrançais...), avec confiance et détermi-nation (les intéressés comprendront...).Si les 4 mois se sont avérés calmes : pasd'émeute, pas de friction entre les com-munautés autrefois en guerre, nos mar-souins n'ont pas chômé pour autant. Ilsont plutôt profité du mandat pour con-forter leurs connaissances élémentairesdu combat d'infanterie, obtenir desqualifications de conducteurs VAB etVBL, décrocher des CTE et, pour nosplus jeunes, tester 2 nouveaux moyensde locomotion : l'avion et l'hélicoptère.Dont le MI17 piloté à la croate... : sivous aimez les sensations fortes, nemanquez surtout pas le récit de l'exer-cice héliporté EL TAG, encore danstous les esprits !

Section de reconnaissance régimentaire

La RECO dans les BALKANS

L’année 2009 s’achève et unebonne partie de la compagnie aœuvré sur de nombreux conti-

nents. Quelque soit l’heure du jour oude la nuit, il y a toujours eu quelque partsur la planète des Atlas qui ont servi,soutenu, et se sont entrainés. Que vousayez été en AFGHANISTAN, auTCHAD, au KOSOVO, en GUYANEau LIBAN, en NOUVELLE CALE-DONIE, ou sur le territoire métropoli-tain, vous avez porté fièrement lescouleurs des Troupes de Marine, durégiment, et de la compagnie. N’ou-blions pas que malgré les projections, lerégiment et sa base arrière ont fonc-tionné à plein régime avec des sectionsréduites à peau de chagrin. Mais cettesurcharge de travail fournie avec abné-gation est le prix à payer pour qu’àvotre tour vous puissiez vous aussi par-tir en mission pendant que vos cama-rades s’acquitteront à leur tour de votretâche ici à NOYON et bientôt àMEYENHEIM. 2009 aura été uneannée riche en exercices et entraine-ment divers (le guépard, les FA graphie,l’espace d’entrainement brigade,

l’exercice Aurige, la MCO, La Cour-tine, Vigipirate sans compter tous lessoutiens fournis au profit des compag-nies de combat du régiment). Chaquefois vous en êtes revenus avec le senti-ment du travail accompli et nombreusessont les éloges qui ont été faites à votreégard. Parfois, malheureusement,quelques uns d’entres nous on pus’écarter du droit chemin pourtant sifacile à suivre. Ils en ont payé le prix, àeux maintenant d’en assumer les con-séquences.Vous avez commencé les formationsISTC. En 2010 nous devront accélérerla mise à niveau de la compagnie afinque tous soient qualifiés au minimumalpha, bravo. Vous le savez, sur lesthéâtres de guerre, le soutien est unecible de choix pour les embuscades. Seformer et former nos spécialistes est undevoir, c’est notre responsabilité !La conception de la manœuvre pour ledéménagement à MEYENHEIM estterminée, il nous faut maintenant œu-vrer pour la réaliser avec enthousiasme.Nous savons tous que la période dudéménagement-réaménagement de la

compagnie, des bureaux, des ateliers etde nos familles, sera une période diffi-cile. Avec tous les départs (personnelscivils mutés, TSHM, mutation métro, etles fins de contrat) qui seront remplacésplus tard mais qui manqueront en mi-lieu d’année, il nous faudra composeravec nos effectifs et ne pas subir cettepériode. Les maîtres mots seront soup-lesse, adaptabilité, bon sens, intelli-gence de situation et surtout bonnehumeur. Une page d’histoire, du régi-ment et de la compagnie, va se tourneravec le départ de Noyon ; une autre vas’ouvrir à MEYENHEIM. A nous d’enécrire de belles pages.Conscients des difficultés qui nous at-tendent, je sais que je peux compter surchacun d’entre vous. En restant fidèle ànotre devise « soutenir ne pas subir »,nous remplirons les missions confiéeset surmonterons les défis à venir.

CNE TROCHETCommandant la CCL

La compagnie sur laquelle le soleil ne secouche jamais.

DANS LA BOUE ET LES SILLONS (par l’ADC MICHEL)

Mars 2009 a été marqué par un Espace d’Entraînement Brigade àMOURMELON (EEB pour les initiés) et un CENTAC numérisé àMAILLY. Ces exercices au profit de la 1°, 2° Cie et d’éléments de laCEA ont été soutenus par 15 mécanos du NTI1 qui n’ont pas ménagéleurs efforts pendant 5 semaines au total.Un challenge pour notre régiment, puisque pour la première fois lesAMX 10P utilisés pour l’exercice appartenaient au PE (Parc d’Entraîne-ment) du CEB (Centre d’Entraînement Brigade) de MOURMELON.La première phase de l’exercice, et non des moindres, consistait à pren-dre en compte les 17 chars dans un temps très limité : une demi-journéepar compagnie, ce qui laisse peu de temps pour tout vérifier. C’est doncdés le lendemain et sans surprise que tous les personnels du soutienfurent mis à contribution pour remettre à niveau un parc très vieillissant.En plus de la charge de travail sous les modestes hangars de la ZT ducamp, il nous fallait assurer un soutien ELI (mécanos et tourellistes) auprofil de la compagnie lors des séances de tir canon au camp deSUIPPES, des liaisons vers MAILLY au profit de la 1° Cie, et enfind’autres liaisons diverses et variées .Pour la partie soutien de l’homme,nous pouvions compter à toutes heures de la journée et parfois de lanuit sur l’habituelle popote du NTI1 armée par les CCH DO CARMOet THERY. Il est à noter également l’aide non négligeable de la 11°GMT du 8° RMAT pour la partie NTI2. Enfin ce séjour en camp nousà permis également de former quelques personnels de la compagnie enISTC module A et B.

Le Service Médical d’Unité (SMU) du RMT estcomposé d’une équipe pluridisciplinaire, qui asubi de nombreux changements en 2009, essen-

tiellement liés aux départs de plusieurs de « nos anciens». L’équipe est composée actuellement de deuxmédecins, quatre infirmiers, un chef du secrétariat etsept militaires du rang.Les missions du SMU sont nombreuses et diversifiées.Les actions du SMU se déclinent tout d’abord au quartieret sont représentées par la médecine de soin et lamédecine d’aptitude. L’année 2009 aura également étémarquée par une participation active au OPEX et MCD(Guyane, Tchad, Aghanistan).Le soutien santé, c’est aussi le soutien des activités d’en-traînement, avec la participation à 16 terrains (CEITO,Tailly, CENZUB, CENTAC, Mourmelon, Connentray,La Courtine, VIGIPIRATE, Valdahon, Penthièvre, soitau total 204 jours de « terrains ». Enfin, le service desanté, cette année a participé a des actions de servicepublique (campagne de vaccination contre la grippe A).En conclusion, cette année aura été marquée par de nom-breuses missions, diversifiées, tant sur le territoire qu’endehors, que le SMU du RMT aura eu à cœurd’effectuer.

MDA EPIPHANIE

2328 CONSULTATIONS

3059 ACTES DE SOINS

2274 VACCINATIONS

1278 ACTES DE MEDECINE D’APTITUDE

EN 2009

Au terme de l’année 2009, la11° compagnie aura incor-poré environ 200 jeunes mar-

souins, c’est-à-dire 1% des jeunesengagés recrutés cette année dans lesarmées. C’est préciser aussi que cechiffre représente, après attrition,l’équivalent d’une compagnie decombat.La formation de six mois qu’ont suiviles jeunes leur a permis pour certainsd’entre eux d’être projetés dès la finde leur formation initiale (Guyane,Kosovo ou encore Tchad).Le passage à la 11° compagnie est de-venu une mission à part entière où l’a-mateurisme n’a pas sa place. Lesopérations extérieures nécessitent deformer de véritables combattants. Lesefforts sont donc portés sur la qualitéde la formation (technique et tactique)mais aussi sur les relations humainesentre encadrement et jeunes mar-souins. La fidélisation passe par devéritables rapports humains, entrefrères d’armes.Cette année a vu se mettre en placeune formation FEXA (formation àl’exercice de l’autorité) avant incor-poration afin de pallier certainesfautes comportementales et en fin deformation un véritable raid éprouvant

de quatre jours et trois nuits, parfoisdans des conditions climatiques ex-trêmes, afin de contrôler le niveau ac-quis par les sections en fin deformation. Les sections ayant réaliséce raid peuvent témoigner du niveaud’entraînement nécessaire afin deremplir totalement la mission.Les stages de formation se sont aussisuccédés à un rythme élevé et les sta-giaires CME et CTE sont repassés parla « 11 » afin de recevoir le complé-ment indispensable à tout marsouin.Cette année, c’est 120 marsouins,l’équivalent d’une compagnie, quisont venus s’instruire afin de repartirplus compétents et plus performantsdans le domaine général ou du com-bat. Certains stagiaires qui voyaientces stages comme des formalités sontrepartis déçus, sans la qualification enpoche, car le dilettantisme n’est pasde mise. Tout se gagne et un manquede motivation ou de préparation peutse révéler fatal en fin de formation.

La 11° compagnie est bien une écolede la rigueur qui a entre ses mains ledevenir de centaines de jeunes (incor-poration ou stages FGE/FSE). Cespériodes d’instruction où les en-cadrements des compagnies apportentleur contribution sont capitales. Lamotivation, goût de la réussite et ex-cellence doivent être les maîtres motsdes formateurs. La qualité des mar-souins engagés, donc la réussite de la

mission, ainsi que la réputation duRégiment ne laissent pas la place à l’àpeu près et passent par ces quelquesprincipes élémentaires.

Mais la 11eme compagnie c’est aussile soutien dans de nombreux do-maines (ressources humaines, sécu-rité, IET, sports, etc.). Certainsmarsouins de la compagnie auront eul’opportunité d’être projetés et mon-trer ainsi que soutien et missionsopérationnelles sont intimement liés.

Cette année fut riche pour la 11emecompagnie et c’est tant mieux carpour nous rien d’impossible. Bravo àtous les marsouins de la « 11 » duRMT.

Capitaine RevelCommandant la 11ème Cie

“ Instruire”

Les jeunes marsouins ont rejoint le régiment le7 juillet 2009. Le chemin a été long entre leurarrivée, tout juste sortis des bancs de l’école

pour la majorité d’entre eux et le raid del’EO2.La formation a commencé par la visite médicale, laperception du paquetage puis les premiers cours surla vie en campagne avec la présentation de la rationde combat si chère à nos cœurs. La première nuit àCrisolles, dès le premier week-end a ouvert le bald’une longue suite de sorties terrain. La première se-maine s’est clôturée par la première visitedes familles au régiment. La formation générale ini-tiale a été ponctuée par la découverte du Famas avecles joies du démontage remontage, les premierscours d’ISTC et enfin le premier tir. Ce premier tirau Famas qui nous fait comprendre que l’on a signépour le métier des armes et qui n’a rien à voir avecce que connait la majeure partie de la population

française au cours de sa vie professionnelle. Les ex-ercices sont ponctués de séances de tir, de construc-tion de poste de combat, qui font si mal aux mainsavec la pelle «u.s », et de marches de nuit.Les semaines passent et se ressemblent et déjà on

arrive à l’EO1, épreuve tactique qui sanctionne lafin de la FGI. Les résultats tombent et enfin laremise du képi de marsouin tant attendu sur un lieuchargé d’histoire qui est la clairière de l’armistice.Enfin arrivent les premières permissions bienméritées. Retour de permissions et voici que débutedéjà la formation spécialisée, avec le tronc commun.La première manœuvre va se dérouler sur le campde Valdahon, où nos jeunes marsouins vont se fa-miliariser avec le tir à la minimi et au FRF2. Ils ontaussi leurs premiers « contact » avec les séances deTIOR, ainsi que le port du gilet pare-balles. La se-maine suivante marque le début des formationsd’adaptation avec les premiers cours de mortier de

81 mm et milan ainsi que les permis VL et AMX-10P pour un certain nombre de marsouins.Le mois de novembre représente la deuxièmemanœuvre sur le camp de la Courtine dans les rangsde la 3ème compagnie avec le premier tir au mortierde 81 mm et le tir d’un missile milan et unparcours de tir niveau groupe.La fin de la formation initiale touche à son termeavec la semaine d’aguerrissement au fort dePenthièvre, en Bretagne. 2010 débute par le raid del’EO2 qui sera marqué par un froid glacial, quiparvient même à geler l’eau dans les gourdes ! C’estenfin la présentation au drapeau du Régiment etl’accueil des familles une seconde fois qui marquentla fin de ce long chemin qui aura amené les jeunesde l’incorporation vers la 3ème compagnie. Près àpartir pour de nouvelles aventures.

Adj Rince - CDS EV3

Incorporé le 1er septembre 2009, les marsouinsde la section EV 4 ont commencé leur forma-tion générale initiale et leur première sortie

terrain sous les derniers rayons de soleil de l’étépicard. Ainsi après l’instruction du combat, la vieen campagne, l’ISTC, Les marsouins ont pu prou-ver qu’ils méritaient de porter fièrement notrebeau béret orné de l’ancre d’or dans la symboliqueclairière de l’Armistice, lors d’une petite marchede 20 km à travers la forêt de Compiègne enprésence de l’officier adjoint de la 11ème compag-

nie. A l’issue de cette remise les marsouins ont puvisiter le musée et constater que malgré quelquedouleurs et ampoules diverses (les joies de laranger TTA) ils étaient très loin de l’abnégation denos anciens.Malheureusement les premières gelées matinalesà l’intérieur de leur poste de combat ou sous unebâche annonçait déjà un long hiver noyonnais etquelques réveils difficiles (si sommeil il y a …)mais il en faut plus pour démotiver nos jeunes en-gagés portés par une envie de connaissance, in-

culquée par un encadrement de qualité. Le tir decombat et la maîtrise de l’arme étant une priorité,la section EV 4 a pu bénéficier de plusieursséances de tir de combat de jour comme de nuit.Se rendant compte ainsi de la difficulté de cemétier, surtout lorsque le temps n’est pas favor-able. Les sorties terrains et l’instruction s’en-chainent et nos engagés commencent à ressemblerà de vrais marsouins.Il est temps pour nos jeunes de restituer les savoir-faire acquis lors de leur FGI et de mériter leursképis lors du raid de 27 km. L’EO1 terminée lesmarsouins de la section LABBEE ont eu l’honneurde recevoir leur képi au pied de la maison de ladernière cartouche en présence du capitaineREVEL, qui a tenu à leur exprimer sa satisfactionsur cette première partie de l’instruction. Fiers decet aboutissement les marsouins ont pu découvrirquel fut l’héroïsme de nos ainés de Bazeilles et deVerdun par la visite de la maison Bourgerie et dufort de Douaumont. Fort de cette expérience et rel-ativisant leurs difficultés, les marsouins de la sec-tion EV4 ont commencé leur formation despécialités initiale. Le début de la FSI annoncebien la couleur puisque neige et les grosses gelées(-10°c au réveil..) rythment la plupart de nos sor-ties terrain. La devise si souvent employée « être etdurer » prend tout son sens quand l’eau de nosgourdes commence à geler !L’esprit et l’enthousiasme de nos jeunes marsouinsne sont pas pour autant entachés et la bonnehumeur au sein de la section se ressent lors des pe-tits moments de cohésion autour d’un feu avec nosfuturs frères d’armes. La route de l’apprentissagedu métier de soldat est longue et tous le savent !Après des permissions de fin d’année bienméritées, durant lesquelles les marsouins ont du,on n’en doute pas, vanter les mérites de la rationn°7 à leurs proches, les différentes FA débutent etl’instruction se poursuit jusqu’en mars où la remisedes fourragères signera la fin de leur classe maisaussi le début d’une longue aventure ! Au paquetla colo !

Adjudant LabbéeCDS EV4

CTE NOVEMBRE-DECEMBRE 2009

Du 9 novembre au 23 décembre 2009 s’est dérouléune formation de spécialité élémentaire voltige auquartier Berniquet. Elle était encadrée par les Ca-poraux Chefs Da Silva, Delmas, Wernert, Lebon etpar le Caporal Bon. Elle était commandée en outre parle Lieutenant Carlinet et le Sergent Chef Goujon.Le 9 au matin, 13 stagiaires se bousculent au por-tillon de la 11ème Compagnie afin de prétendre àl’attribution du CTE. Ce sera Bandzouzi, Bour-geois, Cellier, Corre, Delcour, Dreumont, Ebera,Marcille, Picaut, Saltzmann et Sekli pour la 2ème

Compagnie, tandis que Bencherif, Bias et Blan-chard représenteront la 3ème. Les activités commen-cent à peine qu’il faut déjà préparer le camp demanœuvre prévu en tout début de stage. Là bas, lesstagiaires vont pratiquer principalement le tir, latopographie, le combat du trinôme et la course àpied. De retour au quartier, c’est trois semaines decours théoriques que nos marsouins vont devoir en-durer. NBC, transmissions, renseignement, lesmatières se succèdent, entrecoupées de séances desport bienvenues pour s’oxygéner. Le mercure esten chute libre et la neige fait son apparition dans leNoyonais, plaçant sous de mauvais augures le rallyede fin de stage. Ce dernier se déroulera tant bienque mal, en dépit des mauvaises conditions météo.Le 23 décembre au final, à l’issue de la commissionde notation, tous les stagiaires se voient décernerl’obtention du CTE, juste récompense pour le tra-vail consenti pendant ces six semaines.

Ltn Carlinet

EV5 SECTION DULTN CHABAUD

Comptant initialement 39 jeunes recrues âgéesde 17 à 23 ans, dont 15 % de volontaires dansl’armée de terre, la section EV 5 a été accueillieà compter du 1er décembre 2009 au sein de la11ème compagnie. L’attractivité de ces jeunes re-crues pour le Régiment de Marche du Tchad estdue à sa bonne renommée, sa spécificité Troupesde Marine et la communication faite autour dusystème Félin. En effet, grâce à internet, la ma-jeure partie s’est largement renseignée sur le rég-iment et ses spécificités. Marsouins dans leurschoix, ils ont tous eu à cœur de choisir lestroupes de marine en premier choix au détrimentde certains régiments plus près de chez eux. Lebilan du 1er mois de cette formation initiale estpour ces jeunes recrues positif, car après une se-maine d’incorporation, ils se sont montrés avidesde découvrir les bases du métier de fantassin autravers de leurs premières sorties terrain et deleur premier tir, discipline pour laquelle ils ontfait preuve de beaucoup d’assiduité et d’intérêt.Pendant ce mois, ils ont pu ainsi découvrir lesgrandes valeurs du métier de militaire, que sontdiscipline, rigueur, persévérance et cohésion.Cela passe au travers de l’ordre serré, du sport,

de la marche, et de leurs premiers cours théoriques. Cesderniers leurs ont permis de mieux se situer dans l’insti-tution, et d’assimiler le déroulement du parcours profes-sionnel qui leur est proposé. De plus, ils ont pubénéficier d’une présentation dynamique du groupe d’in-fanterie mécanisée de grande qualité réalisée par la 3ème

section de la 2ème compagnie. Elle a suscité beaucoupd’intérêts chez les jeunes recrues mais aussi de nouvellesaspirations face aux spécialités qui leurs sont proposéesau sein des sections de combat. Enfin, marsouins dansleurs choix, ils ont à cœur de découvrir les traditions et lesvaleurs des troupes de marine. La fraternité d’armel’ouverture vers le monde rendent cette « arme » rayon-

nante et convoitée.Et au nom de Dieu…

Ltn Chabaud

L’année 2009 fut riche en activités pour lesLions du Tchad, après un semestre en som-meil, dut aux restrictions budgétaires de la

fin d’année 2008.

La mission principale pour cette année, futl’OPINT de Vigipirate prévue sur notre belle Cap-itale pour septembre 2009, où la 5ème compagniedevait fournir le maximum de personnels.Une préparation intensive fut mise en place afinde détenir l’ensemble des pré requis indispensablesà la bonne conduite de cette mission, sous le com-mandement du Capitaine DESSENNE, CDU desLions.Après une revue des effectifs début janvier avec laVSA pour l’ensemble des cadres et Marsouins,l’intégration des jeunes issus de la FMIR, et laremise a niveau administrative, la compagnie aretrouvé avec joie, le Terrain, qu’il pleuve, qu’ilvente, ou qu’il neige, afin de tester la rusticité desMarsouins, sous la conduite des Lieutenants deLANLAY et LETE, en charge de la montée enpuissance.La compagnie, put partir, en plus de ces activités,pour une semaine sur le Camp de Manœuvre deMOURMELON, afin de valider les modulesAlpha et Bravo d’ISTC, et faire passer le moduleAlpha ISTC PA à ses cadres. Grâce à la présencesur le camp de cadres d’actives du RMT, elle putaussi suivre les 10 modules TIOR, sous la houlettede l’ADC PUJOL. Ce fut une semaine très dense,et sportive, où les Marsouins de réserve purent enplus découvrir le VBCI et le char LECLERC.Nos camarades d’active d’autres régiments furentsurpris de découvrir que nous étions réservistes,car la Tenue et le Comportement des Lions du

Tchad furent exemplaires, et nulle différence ouimage d’Epinal ne pouvait nous être servie.La suite des autres convocations ne fut que DRILLterrain, cadres d’ordres, répétition des basiques, etrusticité.Puis vint la période estivale, où nos cadres et Mar-souins furent impliqués, dans divers stages ou mis-sions, où la volonté de servir passe avant le reposd’été, car il faut rappeler qu’une très grande ma-jorité des réservistes opérationnels sacrifient leurscongés pour servir.Les Lions du Tchad furent présents dans l’en-cadrement de la FMIR (Formation Militaire Ini-tiale du réserviste)-en renfort de la 9ème compagnie pour Vigipirateau mois de juillet à Paris.-en stage CFCU à l’EAI.-en qualité d’encadrant, ou de stagiaires au CMEdurant le mois d’Août.Ce fut donc un été chargé en instructions ou enmissions.Puis vint la mission Vigipirate de septembre, où lerégiment devait armer une compagnie pourPARIS, sous les ordres du Capitaine DESSENNE,CDU de la 5. Nous fumes renforcés par les Scor-pions de la 3ème compagnie du capitaine LOUIS,ce qui permis un excellent échange entre Mar-souins de réserve et d’active. Les relations entreles personnels des 2 compagnies furent en toutpoint empreintes de solidarité, d’esprit de corps,de convivialité, d’échange d’osmose et de sérieux.L’ensemble des cadres et Marsouins de la 5, re-mercient vivement leurs camarades de la 3 !Cette mission fut un succès et les Lions montrèrentleur professionnalisme, et furent respectés !La deuxième partie d’année faillit ressembler à

celle de 2008, à savoir un gel d’activité et donc uneabsence de lisibilité sur l’avenir. Heureusementl’enveloppe budgétaire est redistribuée, et nouspouvons organiser 2 périodes d’instruction, baséessur les MICAT. Il fut décidé de re-tester la rusticité,les réflexes et la capacité de décision dans l’effort,des cadres et des Marsouins, par le biais d’un ex-ercice dynamique après une marche nocturne. Letout sous un temps Picard !Ces deux périodes clôturant l’année 2009, sous lesigne de l’effort permanent, mais avec le sourire,ne nous firent pas oublier, que l’Heure des choixpour 2010 est maintenant arrivée !L’implantation géographique des cadres et Mar-souins des Lions du Tchad, va devenir un obstacleréel pour le suivi du Régiment en Alsace. En effet,bon nombre est issu du recrutement local Picard,d’autres viennent de la Région Lilloise, ou Parisi-enne, et compte tenu des délais de transport, il fautbien savoir regarder la réalité en Face :Très peusont en mesure de suivre leur Cher Régiment. LaDRHAT est venu tenter d’apporter des solutionsde mutation. Espérons que nos choix seront enten-dus, afin de continuer à SERVIR notre BeauPAYS, sous le signe de l’ANCRE d’OR, car nosMARSOUINS sont très attachés à leur Armed’origine ou d’adoption.C’est en tout cas, la mort dans l’Ame, qu’ils ver-ront leurs camarades d’active quitter définitive-ment BERNIQUET et rejoindre MEYENEIM.D’ici là, nous continuerons à SERVIR notreBEAU REGIMENT, et espérons ne pas être tropvite oublié après son départ.

Et AU NOM de DIEU VIVE LA COLONIALE

LTN de LANLAYOA 5°CIE / RMT

La 9ème Compagnie débute l’année par sesjournées administratives. C’est l’occasionpour la Nueve de mettre à jour les VSA et

d’accomplir différentes formalités. Un entretien in-dividuel permet à chacun de connaître l’apprécia-tion de son chef et de définir les objectifsindividuels. Cela facilite la gestion des personnelset les futures convocations aux activités de l’année.Ces journées permettent aussi l’intégration desnouveaux arrivants issus de la dernière FMIR. Unenouvelle année d’activités démarre…

Mars : préparation et cérémonie de KoufraPleinement intégrée au régiment, la Nueve estprésente aux cérémonies de Koufra. La 9ème com-pagnie prend part aux jeux, bien que ne présentantqu’une petite équipe : circuit de P4, tractions,course de relais sont autant d’épreuves danslesquelles nous nous dépensons et nous dépassons.A la Nueve, on compte en espagnol ! Le Chef deCorps nous remet une coupe pour notre participa-tion. Heureux d’avoir sué dans cette petite com-pétition, nous nous promettons de nous entraînerdavantage pour faire mieux l’an prochain. Lesmarsouins s’appliquent à défiler impeccablementaux côtés des compagnies d’active et de fairebonne figure lors de la cérémonie présidée par leCEMAT en personne.

Mai : cérémonie à Noyon et TIORLa période du mois de mai est consacrée au devoirde mémoire et à la préparation opérationnelle. Undétachement de la compagnie est présent à Noyonau monument aux morts pour rendre les honneursen présence des autorités civiles et militaires.Mais l’évocation du passé ne nous fait pas oubliernos missions présentes : la compagnie a étédésignée pour armer une compagnie Vigipirate en

juillet, sur le site de La Défense à Paris. Delongues séances de TIOR nous sont dispensées envue de cette mission.

Juillet : Vigipirate à ParisLe mois de juillet nous voit enfin La Nueve, auxordres de son commandant d’unité, le CNENEUVILLE, assurer la sécurité du poumonéconomique de Paris, le quartier d’affaires de LaDéfense. Durant cette mission nous sommes ren-forcés d’un groupe de réserve du 13e RG et de 2groupes de la 2ème Cie.La Nueve vit un moment fort en participant au ra-vivage de la flamme sur la tombe du Soldatinconnu, sous l’Arc de Triomphe.Vigipirate devient un domaine familier pour lacompagnie (Paris-Lyon-Marseille). Des élémentsde la Nueve renforcent ainsi la 5ème compagnie enseptembre pour patrouiller dans le 16ème Ar-rondissement de Paris. Le groupement est sous lesordres du CBA GOUESMEL, l’OAR du régiment.Plusieurs fausses alertes à la bombe rythment lamission. Les marsouins reçoivent une formationaux explosifs, pour savoir comment réagir face àun coli piégé..

Septembre : EVALTECH.La dernière activité compagnie de l’année est con-sacrée à l’EVALTECH. C’est l’occasion pour nousde sortir de l’armurerie la totalité de nos matériels.Le démontage et le nettoyage de ceux-ci, bien queprenant du temps, ne nous semble en rien fasti-dieux, tant ces tâches se font dans la bonnehumeur.

Novembre : l’avenir se dessine…Le déménagement du régiment à Colmar est àprésent une certitude. Après bien des rumeurs con-tradictoires collectées sur « Radio Couloir », nous

savons que les réservistes du RMT suivent en Al-sace. Des cadres de la Nueve et de la 5ème Ciemenés par l’OAR y font une reconnaissance lorsd’un week-end prolongé. Nous sommeschaleureusement accueillis par les cadres de la 6ecompagnie du 152e Régiment d’Infanterie de Col-mar, compagnie avec laquelle nous nous jumelons.Le LCL Gomez, OAR du 15.2, nous guide durantnotre séjour. Nous visitons la Base Aérienne 132,en cours de démantèlement, où s’installera le RMTen 2010.

Le 28 novembre, les personnels des deux compag-nies de réserve viennent écouter les représentantsde la DRHAT, venus nous exposer les perspectivesqui nous sont proposées en matière de mutations.Nous savons que la distance entre la Picardie, d’oùsont originaires bon nombre de réservistes, et l’Al-sace limitera les effectifs des réservistes voulantsuivre le régiment. Certains ont demandé à intégrerdes unités plus proches de leur domicile. Nousavons fait des vœux depuis deux mois, pour choisirune affectation et nous savons que la compagnieperdra une partie de ses effectifs en s’installant àMeyenheim. Mais la réussite de ce déménagementest un nouveau défi à relever, pour pouvoir contin-uer à remplir les missions qui nous seront confiées.La Nueve s’apprête à écrire une nouvelle page deson histoire.

LTN GRILLON9ème COMPAGNIE

2010 représente une nouvelle étape pour lesréserves du régiment. En effet, si le démé-nagement en terre d’Alsace marque un

changement lourd pour les personnels d’active,il constitue, pour les réservistes, un bouleverse-ment dont l’ampleur n’est pas encore totalementévaluée.Ainsi, la première conséquence est l’impact surles personnels. Des cadres et des marsouinsvont devoir solliciter une nouvelle affectationdevant les contraintes nouvelles imposées parles élongations ! Sept heures de voiture séparentBeauvais de Meyenheim, par exemple. Il fautplus de 5 heures de train pour rejoindre Colmaren partance d’une gare Picarde… Dès le print-emps 2010, le 2°RIMa, le RICM, mais aussi le40°RA ou bien encore le CENTAC de Mailly,seront les nouvelles affectations d’une partiedes réservistes des deux compagnies et descompléments individuels. Nous leur souhaitons

« bons vents » au sein des corps qui les accueil-lent. Ils porteront le savoir faire et le savoir êtreacquis au RMT.Seconde conséquence, mais qui n’est en faitqu’une anticipation des ordres donnés par leCEMAT sur l’évolution des unités de réserve ausein des régiments, les 9° et 5° compagnies fu-sionnent pour ne former qu’une seule et uniqueunité d’intervention de réserve (UIR). Pour au-tant, et là encore, conformément à la volonté duCommandement, les besoins en personnelsrestent élevés puisque le nombre de sectionsdouble !Troisième conséquence, qui découle des deuxpremières : la bataille des effectifs ! La perte decadres et marsouins (mutations, non renouvelle-ment des contrats, etc.) associée au passage à 4sections de l’UIR et cumulée avec le non re-crutement de jeunes volontaires cette année2010, va générer des besoins très importants.Ce sera désormais à la jeunesse alsacienne quenous ouvrirons les portes du régiment. C’est lepremier et le plus important des défis pour nous.Dès cet automne, après avoir pris en comptenotre nouvelle garnison, il conviendra de lancerune campagne de recrutement. Les corps nemanquent pas dans cette partie de la France etles sollicitations sont nombreuses (152°RI deColmar, 16°BC de Bitche, 35°RI de Belfort,

1°RI de Sarrebourg, pour ne citer que les fan-tassins). Mais le RMT pourra jouer pleinementde sa notoriété, sur son appartenance aux TDMet (cela compte dans la mémoire collective decette région) sur l’histoire de notre régiment quimarqua de son emprunte les dures combats dela Libération de l’Alsace en 1944-1945. LeRMT a des atouts. Y servir comme réservistepeut être une belle opportunité ! L’accueil par-ticulièrement chaleureux de nos camaradesréservistes du 15-2 de Colmar et les perspec-tives d’actions mutualisées entre nos deux rég-iments voisins sont de nature à faciliter notreintégration dans ce nouvel environnementgéographique et humain.Un dernier mot : Quitter les terres picardes ne sefera pas sans déchirement. C’est ici, en avril1997, qu’était née la première unité de réservedu régiment (la future 5). L’arrivée en terred’Alsace peut susciter des inquiétudes car lesdifficultés ne manqueront pas. Mais ce qui futpossible, ici, à Noyon, le sera aussi à Meyen-heim ! Car pour les réservistes comme les ca-marades d’active, il ne faut pas dire que c’estimpossible !...

Lieutenant-colonel (R) Philippe GOUËSMELOfficier adjoint réserve du RMT

2010, l’annéed’un nouveau

défi pour la com-posante réserve

du Régiment deMarche du

Tchad.

RESERVEOPERAT IONNELLE

LES MARSOUINSDU TCHAD :

MISSION OMLT(par le CNEGAYRAUD)

Qu’il nous semble à la fois si loin et siproche ce jour de 1er septembre 2008où l’ensemble du détachement OMLT

de la 2ème BB se trouvait rassemblé en salleDIO pour annoncer le début de la préparationAfghanistan. Cette période d’un an semble êtrepassée à toute vitesse. Pourtant, avec le recul,les périodes d’attente ont été nombreuses tantau cours des missions de « cordon and search »mémorables sous la neige briançonnaise quedans les périodes de « relâche » entre deux mis-sions avec l’Armée Nationale Afghane dans laprovince du WARDAK à l’est de KABOUL.Mais en ce jour gris de septembre notre souciétait tout autre. Quid de cette mission ? Qu’est

ce que je vais bien pouvoir y faire ?

Les Operational Mentoring and Liason Teamsont des équipes réduites dont la mission est deconseiller et d’accompagner l’Armée NationaleAfghane pendant ses périodes d’instruction etau cours de ses opérations. Ces équipescomptent de 1 à 6 soldats qui sont rassembléesau sein d’un détachement de près de 50 person-nes. Ce Kandak, commandé par le LCL BEAU-COURNU, était armé par plusieurs régimentsde la brigade. Le régiment de marche du Tchadétait corps pilote et fournissait une COY INF,une grosse partie de la COY SOUT et de l’EtatMajor (EM), soit près d’une vingtaine de per-sonnels. Les cousins bigors du 1er RAMa four-nissaient quant à eux le gros de la COYART etle 16 Bataillon de Chasseurs, 2 COY INF etune partie de la COY SOUT et de l’EM.

Enthousiasmé à l’idée d’être détaché et intégréau sein de l’ANA, nous avons mis en pratiquenotre légendaire faculté d’adaptation dès ledébut de la préparation notamment lors dustage d’anglais au CFIAR de STRASBOURG

(ah, cette soirée pharma !). Notre préparationnous a ensuite mené à HOHENFELS en Alle-magne où nous avons été formés par des in-structeurs américains plus vrais que nature.Entre deux prises de tabac à chiquer, ils nousont enseignés comment conseiller l’ANA avecdes troupes de manœuvre canadienne, australi-enne… et afghane. Ce stage fut certainement lepoint fort de notre préparation grâce à sa trèsgrande qualité et à l’investissement de tous. Lesmarsouins se sont ensuite presque transformésen chamois en partant à l’assaut des cimesalpines de BRIANCON. Ce fut le tour des «Milans » de la CEA de se transformer enafghan pour nous permettre de travailler. Toutau long de cette préparation, nous avons enoutre mis l’accent sur le secourisme au combatet la pratique du MARCHE RYAN . Les nom-breux trous laissés par les tentatives de perfu-sion dans les bras des équipiers prouvèrentnotre assiduité à maîtriser un savoir-faire diffi-cile et douloureux. Il était alors temps de fairele grand saut et de décoller vers l’Afghanistan.Quelques semaines de permissions fut néan-moins à n’en point douter nécessaires comme

pouvait le témoigner les visages fatigués à lafin du CNAM.

Après une première mise en jambe sous formede challenge testant les compétences des COYsur différents domaines (tir, maîtrise de l’arme-ment, secourisme de combat, appui CAS etART, gestion d’un interprète, réaction à unIED) et une excellente prise de consignes, lecontact tant attendu avec nos afghans est enfinarrivé. Le détachement s’est alors déployé dansle nord du WARDAK sur la FOB AIRBORNEauprès du KANDAK de la 1ère Brigade du201ème Corps. L’Etat major avec la COY 1 s’in-stallait sur la FOB principale tandis que lesautres COYS se déployaient dans leurs CombatOut Post (COP) ou restaient sur le camp DUBSà DARULAMAN pour commencer leur phased’instruction. La COY 5 commençait quant àelle ses « logistic combat patrol » entreKABOUL et les différentes emprises.

Il fallu alors trouver sa place entre les améri-cains de la Moutain Division motivés et parti-

culièrement déterminés souhaitant sans cessealler de l’avant et des Afghans courageux etfiers mais sachant se ménager des plages derécupération. Les marsouins du RMT ont dû àfaire le tampon en conservant une neutralité quileur permettait d’influer sur les deux entités. Denotre côté, nous avons dû nous adapter auxnombreuses spécificités du théâtre calquantnotre rythme de vie occidental sur celui toutoriental de nos frères d’armes afghans. Ils’agissait aussi pour nous de saisir toutes lesoccasions pour les forcer à réaliser des instruc-tions ou partir en opération. La patience est cer-tainement la première des qualités pour faire unbon « mentor ».

La COY 1 souvent renforcée de l’EM ou de laCOY 5 s’est ainsi déployé à de nombreusesreprises de la vallée de NERKH aussi bien poureffectuer des missions civilo-militaires(CIMIC) que des opérations de reconnaissanceconjointe avec la BLACKHAWK company duII Infantry Moutain Battalion. A de nombreusesoccasions, la rusticité et la réactivité des mar-

souins ont été mise à l’épreuve lors des pa-trouilles à pied dont les équipiers de la COY 1se souviennent encore. Pendant ce temps, lapartie soutien et EM alternaient mission deQRF au profit des éléments du Kandak, lesconvois logistiques ou les dépannages tout enassurant les nombreuses liaisons sur Kaboul en4*4 blindé.

C’est avec le soulagement de ne pas avoir eude blessés graves ou subi de pertes au cours deces différentes opérations, que nous avons vuarriver nos successeurs. Vint alors les temps desconsignes et la prise en compte du matériel. Undernier voyage en CHINOOK nous permettaitde nous désengager du WARDAK après lacérémonie du Transfert of Authority (TOA).Après s’être encore une fois illustré au coursd’un tournoi de volley à l’occasion de la fêtenationale américaine, il était temps pour leKandak de quitter le DFAC (Dining Facilities)et ses énormes hamburgers et de reprendrel’avion pour retrouver avec joie nos foyers avecle sentiment du devoir accompli.

LACOY 1 SURAIRBORNE(par le CNE deLA TOUSCHE)

Après quelques mois de préparation intensebasée sur la maîtrise des savoir faire propresau théâtre, le Kandak est déployé sur la FSB

DUBS au camp de DARULAMAN. La coy 1, passepar l’ « induction course » nommé challenge DUBSqui permet de certifier le détachement. Ensuite vientla relève à proprement parler avec les premiers con-tacts « dépaysant » avec nos futurs « frères d’armes» de l’Armée Nationale Afghane que nous sommeschargés de « mentorer » à l’instruction comme en

opération.

Stationnée sur la FOB AIRBORNE dans la régiondu WARDAK, la coy prend rapidement la mission

à son compte. Les premières patrouilles hivernalesen véhicule le long de la HW1 vers la COP DU-RANI que tiennent les soldats ANA laissent rapide-ment la place à une phase d’instruction d’un moissur DARULAMAN. Ce désengagement est mis àprofit pour essayer de parfaire les connaissances denos afghans. Les marsouins de la coy 1 peuventalors mettre leur talent de pédagogue et d’instruc-teurs à l’épreuve. Le retour sur AIRBORNE en tantque compagnie de manœuvre du Kandak lance leretour des patrouilles mixtes débarquées avec lessoldats de la Bravo company de la 10ème de mon-tagne du CPT MAC CUNE et les Afghans de la 1èrecompagnie du 201ème corps. Les premières vraiespatrouilles à pied sur les chemins de chèvres desmontagnes afghanes mettent alors en lumière toutel’importance de la préparation physique initiale etde la prise de rendez vous avec un bon ostéopatheau retour. L’action combinée de l’ANA, du NDS del’ANP et des US permettent ainsi d’obtenir de bonsrésultats dans la vallée. Cependant, le terrain ou lescœurs ne sont toujours pas gagnés malgré l’installa-tion d’une COP US et ANA dans la zone. Les at-taques principalement à base d’IED contre lespatrouilles mais aussi contre les QRF sont

fréquentes et les intimidations de la population con-stantes. Cette menace permanente limite partic-ulièrement notre capacité d’action en nous obligeantà progresser à pied dans certains hots spots his-toriques ralentissant ainsi la manœuvre pour le plusgrand profit des « bad guys ». Les missions deprésence dans l’AOR évoluent alors vers des « inteldriven ops » qui permettent à l’ANA de montrertoutes ses capacités dans la recherche et l’acquisi-tion de renseignement. Avec l’aide d’indics commepoisson pilote déguisé en soldats ou policiers, lesprises se font de plus en plus intéressantes avec lafouille de compounds de leaders taliban de lavallée de Nerkh.Lorsque nos successeurs débarquent en juillet pournous relever, c’est avec des sentiments ambigus quenous leur transmettons le manche : soulagementbien sûr avec le retour de tous dans leurs familles,frustration aussi de quitter des soldats ANA, US etdes interprètes de grande valeur qui continuent depatrouiller dans les vallées fierté enfin d’avoir rem-pli une mission unique dans l’Armée de Terre.

Coy 1 : CNE de LA TOUSCHE, ADJ CAUCHY, ICNSCHMIED, SCH DODIN (13 RG), SGT OBRY, CPL WEISS

Quel estson objectif ?

Affiliée à la Fédération Nationale desTroupes de Marine, l’Amicale Régimen-taire du RMT a pour objectif de rassembler

les militaires – actifs et réservistes – et les civils –anciens, familles, sympathisants – pour :

-pérenniser ‘’l’esprit Leclerc’’ ; perpétuer l’épopéehéroïque et prestigieuse du Maréchal et de ses Com-pagnons;-entretenir les traditions des Troupes de Marine et

conserver la mémoire, quelle que soit leur origine,de tous les combattants morts pour la Patrie ;

-raviver les liens d’étroite camaraderie, favoriserl’esprit d’entraide et assurer une aide solidaire entreles membres ;-participer à la vie du régiment, associer les jeunes

et les anciens, promouvoir le régiment et son passéglorieux ; maintenir un lien fort entre l’armée et laNation.

Un tel objectif, qui définit sommairement 3 axesprincipaux d’action:

-perpétuer le passé héroïque et glorieux du régi-ment ;-entretenir les traditions des Troupes de Marine et

donc des Troupes Indigènes ;-raviver les liens de camaraderie et favoriser l’en-

traide solidaire entre les générations ;

place directement l’Amicale au service exclusifdu régiment.

L’ensemble des unités des Troupes de Marine ontbien saisi tout ce que peut apporter une amicale rég-imentaire dynamique et forte dans tous les sens duterme. Le RMT mérite aussi une telle structure.

Passé héroïque et prestigieux du régiment.

Parmi les EVAT, il y a ceux qui s’engagent pour lagamelle (le gîte et le couvert), et ceux qui s’enga-gent par vocation et idéal patriotique.Ce sont ces derniers qu’un régiment de mêlée doitchercher à attirer. C'est-à-dire les EVAT qui s’en-gagent pour l’action, l’aventure, les risques, …,qui seront toujours prêt à partir, qui seront toujoursprêt à améliorer leur professionnalisme, …Force est de constater que ce type d’EVAT estplutôt séduit par les régiments parachutistes im-plantés dans le Sud-ouest de la France. Laprésence d’une fiancée peut retenir le futur EVATet freiner le départ vers le Sud-ouest, mais dans cesconditions le volontaire choisira dans sa région unrégiment prestigieux.D’où la nécessité de la présence d’anciens pourperpétuer le passé héroïque et prestigieux du régi-ment au sein de la région où il est implanté (par laréalisation d’expos notamment).

Traditions des Troupes de Marine.

Le respect des traditions reste la base de ‘’l’espritde corps’’, qui se manifeste au combat par une sol-idarité efficace. C’est aussi l’esprit de corps quiengendre la fierté d’appartenir à ‘’l’Arme de tousles sacrifices’’.Mais comment le jeune EVAT peut-il avoir le sen-timent d’entrer dans la grande famille des Troupesde Marine – comme a été entendu pu lors d’uneremise de fourragères – si les anciens sont exclusde la cérémonie ?Or depuis 2 années les Anciens de l’Amicale Rég-imentaire du RMT ne sont plus invités à une tellecérémonie.

Camaraderie et entraide solidaire

La camaraderie et l’entraide peuvent s’exprimerde diverses manières, mais dans tous les cas ellesseront proportionnelles aux effectifs de l’Amicale,notamment lors d’aides financières, car les cotisa-tions des membres restent la principale source derecette.Dans ce domaine particulier, citons pour l’exemplequelques interventions types :

-réfection des foyers des anciens tirailleurs duRTST au Tchad ;

-attribution d’une subvention lors d’un cata-clysme météorologique ;-lancement d’une souscription pour l’acquisition

puis le don d’un fauteuil handisport ;-approvisionnement de ‘’Champagne’’ pour les

fêtes de Noël au LIBAN en 2006 ;-participation aux frais de voyage pour la venue

des parents du Caporal BOUAMA ;-avance de fonds immédiate sans formalité ad-

ministrative ;-aide aux procédures législatives pour le dé-

douanement d’une œuvre d’art ; …etc.

Les interventions sont variées mais toujours ciblésvers le régiment et/ou son personnel.Une Amicale Régimentaire est donc un instrumentsupplémentaire de cohésion mis à la disposition duchef de corps.Ce n’est généralement pas le cas d’une amicaled’anciens regroupés pour commémorer entre eux,souvent autour d’une table, les exploits de leur je-unesse.

A quoi sert une Amicale Régimentaire ?

Quel avenir pourl’Amicale Régimentaire du RMT ?

Le Conseil d’Administration du 3octobre 2009 a été consacré à l’é-tude de cette importante question

Un constat s’est imposé : l’Amicalea du mal à se développer, ses effec-tifs restent faibles, l’Amicale suscitepeu d’engouement auprès des per-sonnels du régiment.Outre des facteurs inhérents à toutesles amicales régimentaires, 2 fac-teurs importants ont été mis en évi-dence :

-pas d’intérêt envers l’Amicale, etdonc pas de volonté de l’associer àla vie du régiment pour créer unedynamique ;

-changement fréquent du site decasernement du régiment.

Intérêt affiché par le comman-dement.

Comme indiqué précédemment, uneamicale régimentaire peut être d’unegrande utilité pour le régiment àcondition qu’il y ait osmose, c'est-à-dire que soit établi un véritablepartenariat entre les 2 parties, au be-soin formalisé par un contrat.En effet, une amicale régimentaireest une personne morale civile. Ellepeut intervenir dans tous les do-maines de la société civile, rapide-ment, sans avoir à en référer à lahiérarchie (d’où l’importance d’uncontrat définissant les limites descompétences et des interventions).

L’intérêt d’une amicale régimentairea été confirmé par de nombreuxChefs de Corps des Troupes de Ma-rine dans ‘’l’Ancre d’Or-Bazeilles’’n° 358 de mai-juin 2007. Il ne de-vrait donc plus être à démontrer.

Changement fréquent du sitede casernement.

Le prochain déménagement du rég-iment en Alsace ne favorisera pas ledéveloppement de l’Amicale : l’im-plantation locale dans les environsde NOYON va être stoppée.De nombreux réservistes domiciliésen Picardie, pour la plus part re-traités de la défense, avaient acceptéde participer au Conseil d’Adminis-tration de l’Amicale. Comme pourles autres membres du Conseildomiciliés en Ile de France, il leursera désormais difficile de continuerà assumer leur responsabilité aprèsle transfert du siège à MAN-NEHEIM.Pour maintenir la continuité, il seranécessaire que des personnels durégiment acceptent pendantquelques temps, d’une part, d’as-surer la gestion de l’Amicale, etd’autre part, de recruter parmi lesanciens des Troupes de Marined’Alsace des volontaires pour pren-dre le relais.La volonté du commandement seradans ce cas encore primordiale.

Il semble souhaitable que le RMTs’appuie sur une amicale régimentaireperformante et dynamique. L’AmicaleRégimentaire du RMT est donccondamnées à réussir. Espérons qu’enAlsace des volontaires accepteront lesresponsabilités de la gestion d’une ami-cale, pour le RMT, mais aussi pourl’ensemble des Troupes de Marine, car ilfaut

Qu’au nom de Dieu,Vive la Coloniale ! Le LCL DAUDRE

Vice-président de l’amicale

Liste des membres du Conseild'Administration

Président honoraire :Colonel Henry de MEDLEGEChef de Corps

Président :Général (2S) Jean-Paul MICHEL

Vice-Présidents :Lieutenant-colonel (ORSEM) Philippe DAU-DREAdjudant-chef (R) Gilles HENNEQUET

Secrétaire général :M. Jean-Claude ABADIE

Secrétaire général adjoint :Caporal-chef (R) Raphaël CIESIELSKI

Trésorier :Major José TOCA

Trésorier adjoint :Adjudant-chef (R) Laurent DESCOMBES

Membres :Adjudant-chef (R) Dominique DEMARESTM. Lucien NEVEUAdjudant (R) Raymond BRAULTSergent (R) Sylvie MOTTYM. Jean-Vital ROGEZ

Conditions d'adhésion :Volontairement modérée pour permettre au plusgrand nombre de nous rejoindre, la cotisationest de :- 5€ pour les EVAT du RMT ou jeune de moinsde 21 ans- 10€ pour les personnels du RMT (civils, ac-tive ou réserve)- 20€ pour les personnels hors RMT- à partir de 30€ pour les membres " bienfaiteur" (avec envoi du Serment de Koufra)- à partir de 80€ pour les membres " donateur "(Serment de Koufra)

La fiche d'adhésion est téléchargeable depuis lesite Internet de l'Amicale (www.amicale-rmt.fr)

NB : la cotisation comprend, pour l'ensembledes membres de l'Amicale : l'expédition du bul-letin de liaison " Le Chamelier " (parution an-nuelle), ainsi que pour les membres autresqu'EVAT et Militaires du RMT, l'envoi par LaPoste du journal d'information annuel édité parle Régiment (Serment de Koufra).

“... ce soir, Paul Pierre, je n’irai pasjusqu’à comparer ta carrière avec celled’un Bonaparte ou celle d’un Colonnad’Ornano en dépit de vos originescommunes. Néanmoins, en te voy-ant, je me dis que la Corse est pour laFrance une terre féconde en chef et ensoldats d’une incontestable valeur. “ Achi si muta Diu l’aiuta” dit unproverbe de chez toi, c’est-à-dire“Dieu aide celui qui se donne lde lapeine”. Pars heureux et fier du devoiraccompli, le RMT salue avec recon-naissance et amitié l’homme d’honneuret de coeur que tu es. Et c’est aussiavec toute mon amitié, moi qui ai eu lachance d’être ton chef pen-dant un an qu’à présent je te disAdieu, ou plutôt à bientôt j’espère.”

Noyon, le 13 juillet 2009Colonel Henry de MEDLEGE

commandant le RMT

Engagé le 5 avril 2005, Benjamin HAVET était un soldat motivé et passionné parson métier. Digne de la plus grande confiance, très droit, il était apprécié de sescamarades et de ses chefs pour ses qualités humaines et son sens aigu de la ca-

maraderie. Ses indéniables qualités militaires, lui avaient permis de rejoindre dès sesdébuts, les rangs de la Section Forces Avancées. Promu au grade de caporal le 1er juil-let 2007, sa quiétude et sa bonne humeur ne l’avaient jamais quitté tout au long de sesdifférentes missions : l’Afghanistan en 2005, le Liban en 2006, le Sénégal en 2007,l’Afghanistan à nouveau en 2008, le Kosovo en 2009. Son excellente manière de servir,lui avait valu l’honneur de se voir décerner la médaille d’or de la défense nationaleavec étoile de bronze. Bien que désireux de poursuivre sa carrière, il avait finalementdécidé, le cœur lourd, de quitter l’institution afin de reprendre l’exploitation familiale.C’est dans celle-ci qu’il est mort le 16 février 2010, au cours d’un tragique accident.Il manquera durablement à ses camarades.

Le CPLHAVET lorsd’une mission enAfghanistan