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Servagri Newsletter n° 19/2016 Articles Evolution préoccupante de l’agriculture européenne GÉRARD LE PUILL SAMEDI, 28 NOVEMBRE, 2015 HUMANITE.FR AFP Selon une étude de la Commission européenne, la France et l’Espagne exploitent près de 30% des terres agricoles des pays membres de l’Union tandis que la Roumanie compte 8 fois plus d’exploitations que la France. L’Europe agricole est vraiment une curieuse construction. C’est ce que confirme l’enquête Eurostat qui porte sur la période comprise entre 2003 et 2013. En 2013, l’Union européenne comptait 10,8 millions d’exploitations agricoles en activité couvrant un total de 174,6 millions d’hectares utilisés à cette fin. En dix ans plus de 4 millions d’exploitations ont disparu en Europe. Mais pratiquement toutes les terres ainsi libérées sont allées agrandir les exploitations existantes aujourd’hui. Du coup, la superficie moyenne de chaque exploitation est passée de 11,7 hectares en 2003 à 16,1 hectares en 2013. Détail surprenant, la France et l’Espagne totalisent près de 30% des terres agricoles exploitées dans l’Union européenne avec respectivement 15,9% et 13,4% des terres mise en production en 2013. Viennent ensuite le Royaume Uni (9,9%), l’Allemagne (9,6%), la Pologne (8,3%), la Roumanie (7,5%) et l’Italie (6,9%). Mais c’est la Roumanie qui compte le plus d’exploitations en activité, soit un total de 3,7 millions et 33,% du total des fermes européennes pour 7,5% des terres exploitées dans l’Union. Il s’agit dans bien des cas d’une agriculture de subsistance au point que 41% des chefs d’exploitations roumains avaient 65 ans et plus en 2013

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Servagri Newsletter n° 19/2016

Articles

Evolution préoccupante de l’agriculture européenne

GÉRARD LE PUILL SAMEDI, 28 NOVEMBRE, 2015

HUMANITE.FR

AFP

Selon une étude de la Commission européenne, la France et l’Espagne exploitent

près de 30% des terres agricoles des pays membres de l’Union tandis que la

Roumanie compte 8 fois plus d’exploitations que la France.

L’Europe agricole est vraiment une curieuse construction. C’est ce que confirme

l’enquête Eurostat qui porte sur la période comprise entre 2003 et 2013. En 2013,

l’Union européenne comptait 10,8 millions d’exploitations agricoles en activité

couvrant un total de 174,6 millions d’hectares utilisés à cette fin. En dix ans plus

de 4 millions d’exploitations ont disparu en Europe.

Mais pratiquement toutes les terres ainsi libérées sont allées agrandir les

exploitations existantes aujourd’hui. Du coup, la superficie moyenne de chaque

exploitation est passée de 11,7 hectares en 2003 à 16,1 hectares en 2013. Détail

surprenant, la France et l’Espagne totalisent près de 30% des terres agricoles

exploitées dans l’Union européenne avec respectivement 15,9% et 13,4% des

terres mise en production en 2013. Viennent ensuite le Royaume Uni (9,9%),

l’Allemagne (9,6%), la Pologne (8,3%), la Roumanie (7,5%) et l’Italie (6,9%).

Mais c’est la Roumanie qui compte le plus d’exploitations en activité, soit un total

de 3,7 millions et 33,% du total des fermes européennes pour 7,5% des terres

exploitées dans l’Union. Il s’agit dans bien des cas d’une agriculture de

subsistance au point que 41% des chefs d’exploitations roumains avaient 65 ans

et plus en 2013

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Mais ils ne sont pas seuls dans ce cas. C’est également vrai pour les paysans

portugais (50%) , chypriotes (40%), Italiens (39,7%), Bulgares(36,7%), lituaniens

(34%), espagnols et croates (33,3%). En France, ce chiffre tombe à 12,4% et il n’est

que de 6,5% en Allemagne.

Excepté la Pologne (12,1%) et l’Autriche (10,9%), la part des chefs d’exploitations

de moins de 35 ans est partout en dessous des 10% au point de tomber à 2,5% au

Portugal et au Danemark et à 3,1% aux Pays Bas, un pays où l’accès au foncier est

difficile et coûteux. S’agissant de la taille moyenne des exploitations en 2013, elle

était de 133 hectares en République tchèque, de 93,6 hectares au Royaume Uni,

de 80,7 hectares en Slovaquie, de 58,7 hectares en France, de 58,6 hectares en

Allemagne, de 6,8 hectares en Grèce et de 3,6 hectares en Roumanie. Mais ces

moyennes peuvent cacher de grandes différences à l’intérieur de chaque pays. On

sait que des entreprises capitalistes font main basse sur des milliers d’hectares dans

certains pays d’Europe centrale mais aussi en Allemagne comme l’a montré

le reportage de Bruno Odent dans l’Humanité du 25 novembre.

Ces chiffres sont préoccupants à plus d’un titre. Alors que les gouvernements des

pays membres n’en finissent pas de mandater la Commission européenne pour

ouvrir des négociations bilatérales avec des pays tiers pour leur permettre de

concurrence les agricultures des pays membres de l’Union via des baisses de tarifs

douaniers sur les importations, nous assistons à la mise en place d’une agriculture

à deux vitesses. Mais pas seulement. Avec une pyramide des âges de plus en plus

déséquilibrée et un accès au foncier réservé aux détenteurs de capitaux, nous

risquons d’assister à une spécialisation accrue d’une agriculture de firmes tournée

vers l’exportation de quelques produits basiques comme les céréales, le colza et la

poudre de lait. A l’inverse notre approvisionnement en diverses denrées

demandant une plus grande quantité de travail dans les champs risque de

dépendre davantage des importations en provenance des pays tiers.

Ce n’est pas ainsi que nous assurerons notre souveraineté alimentaire, pas plus

que nous n’agirons efficacement contre le réchauffement climatique dont on va

beaucoup parler dans les prochains jours.

http://www.humanite.fr/evolution-preoccupante-de-lagriculture-europeenne-

591114

Le bio en Tunisie, un secteur au fort

potentiel qui peine à décoller

LILIA BLAISE ET SANA SBOUAI 16 DÉCEMBRE 2015

Vue depuis la ferme de Mohamed

Nasri Ben Ali, agriculteur du Kef

(MEE/Amine Boufaied)

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Abords de TUNIS – Sur les collines de Zaghouan, à 40 kilomètres de Tunis, le

domaine de Sidi Mrayah se dresse au milieu des champs d’oliviers et des ruches.

En 2010, Malek Lakhoua est encore un jeune médecin lorsqu’il décide de

reprendre la ferme familiale pour la reconvertir à l’agriculture biologique. « Je me

suis rendu compte que beaucoup de fausses couches étaient liées à une mauvaise

alimentation et aux pesticides, donc mes motivations pour la ferme étaient avant

tout de promouvoir une alimentation saine et de terroir », explique le jeune

homme à Middle East Eye.

Il commence à récolter de la cire via une trentaine de ruches installées sur son

terrain, puis c’est son huile d’olive classée parmi les meilleures au monde, selon la

compétition internationale Flos Olei, qui rend son affaire florissante.

Pour Malek, ce retour à des pratiques traditionnelles allait de soi dans une zone

rurale où le respect pour le « naturel » était déjà présent, avec par exemple très

peu de champs traités aux pesticides et des traditions ancestrales de médicine

naturelle. « Ici, les femmes ont pendant longtemps produit elles-mêmes des huiles

médicales. Tout le monde connaît par exemple l’endouh, le premier jus qui sort de

l’olive pressée à la pierre, et qui est doté de nombreuses vertus médicinales. »

L’objectif de Malek était également social, en particulier dans le contexte de crise

économique qui a fait suite aux soulèvements populaires de 2011 : « Mon but

était aussi de créer de l’emploi, car le biologique s’adapte à une réalité sociale où

l’on peut préserver la tradition agricole tout en arrivant à une certaine

autosuffisance avec ce que l’on produit. »

Malek a enfin profité de la richesse de Zaghouan en eau de source pour ajouter à

son projet une dimension « écoresponsable » : l’économie de l’eau. Il utilise pour

ce faire une technologie allemande, le Zim plant, qui permet de contrôler à

distance via un circuit électronique le régime d’irrigation des oliviers.

Ainsi, entre innovation technologique et retour au terroir, Malek arrive à rentrer

dans ses frais avec sa micro entreprise, dont le chiffre d’affaires tourne autour de

40 000 dinars [environ 19 000 euros] par an.

Le bio, une tradition tunisienne depuis plusieurs siècles

Malek n’est pas le seul agriculteur à avoir adopté cette attitude « Eco friendly » en

Tunisie. Parmi tant d’autres, un jeune agro-entrepreneur, Amine Draoui, a eu

quant à lui l’idée de faire une « Eco farm » à Mornag, en périphérie de Tunis, où il

mêle vie de la ferme et pratiques éco-responsables au quotidien.

La multiplication de ce type d’initiatives est emblématique de la transition

biologique amorcée dans les années 80 par la politique agricole de la Tunisie –

transition qui s’est accélérée au cours des années 2000, durant lesquelles le pays

est passé de 8 000 hectares de terres agricoles biologiques au début de la

décennie à 175 000 en 2010. Le ministère de l’Agriculture a estimé en 2013 à

près de 222 000 hectares la surface de terres agricoles biologiques en Tunisie.

(Ces chiffres ne font toutefois pas la différence entre les parcelles de forêts par

exemple, qui sont « naturellement » bio, et les champs certifiés bio et non traités ;

ils ne tiennent pas compte non plus des terres en cours de conversion au bio et

celles déjà converties). En 1999, une loi a organisé le secteur, fixant les

procédures de contrôle et de certification dans l’agriculture biologique.

L’exemple le plus célèbre de cette transition est celui des moulins Mahjoub, une

entreprise familiale produisant de l’huile d’olive dans la région de Tebourba. Les

plantations Mahjoub ont obtenu la certification biologique en 2005 et fournissent

aujourd’hui l’enseigne internationale Le Pain quotidien.

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Le succès des moulins Mahjoub, dont l’un des gérants, Majid Mahjoub, a été

surnommé le « Shakespeare de l’huile d’olive », est révélateur d’un élément

important de la conquête du bio en Tunisie : l’exportation. En effet, le besoin de

faire du bio n’est pas né d’une demande locale, mais plutôt d’une opportunité

commerciale.

« Dans les années 2000, il y a eu une demande croissante dans le monde, en

Europe surtout, de produits bio. C’était une bonne opportunité pour la Tunisie,

qui possède des cultures pouvant facilement se convertir à l’agriculture

biologique, surtout des oliviers et des palmiers dattiers. Une politique nationale a

donc été envisagée pour organiser ce secteur en vue

essentiellement d’augmenter les exportations de produits tunisiens », explique

à MEE Houcem Nabli, ingénieur de formation et sous-directeur de la

communication au ministère de l’Agriculture.

L’exportation de produits biologiques tunisiens a ainsi considérablement

augmenté en dix ans, passant d’environ 5 000 tonnes en 2002 à 21 064 tonnes

en 2013. Elle s’est développée en grande partie avec les fruits (dattes, grenades,

abricots, amandes et pistaches). L’huile d’olive continue de dominer le marché, la

Tunisie étant le premier exportateur mondial en 2015 d’huile d’olive.

Toutefois, si l’exportation fonctionne bien, en raison notamment de l’équivalence

de la certification biologique AB entre l’Union européenne et la Tunisie, le

développement du marché local reste à un niveau très bas.

Champ de blé à Gaafour, près du Kef (MEE/Amine Boufaied)

Un marché local qui tourne encore au ralenti

Bien que la conscience de la nécessité d’une consommation bio et saine

commence à se développer en Tunisie, le marché bio peine à se développer

localement. Si les producteurs qui souhaitent exporter sont confrontés à la

difficulté de mobiliser des moyens logistiques importants et de produire plus,

lorsqu’ils souhaitent vendre localement, ils doivent surmonter un autre type

d’obstacle : se faire connaître, alors que le bio manque fortement de visibilité en

Tunisie, la communication se faisant essentiellement sur les réseaux sociaux.

L’autre difficulté à laquelle est confronté le marché local du bio concerne la

commercialisation à grande échelle. Dans les supermarchés de Tunis, on peut

trouver des produits certifiés « bio », mais ils sont issus de marques étrangères et

importées. Le coût du produit est alors doublé. Les produits du terroir tunisien,

eux, sont vendus en boutique

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. Les savons au lait d’ânesse de Malek ou encore son huile d’olive sont disponibles

dans certains magasins de Tunis, en banlieue Nord et dans la Médina.

Yosra Chebi, agronome de formation, a réfléchi pendant dix ans avant de se

décider à lancer son propre projet de commercialisation de produits bio et

naturels. Peu de temps après la révolution, elle lance le premier concept store

bio, Vi, qui a maintenant pignon sur rue en Tunisie. Fruits et légumes,

légumineux, cosmétiques, les rayonnages du magasin proposent de tout. Son

emplacement, la Marsa, une banlieue huppée de Tunis, a été choisi pour des

raisons stratégiques.

« J'ai d'abord voulu viser une clientèle d'expatriés, familiers du concept bio, au

contraire des Tunisiens qui ne connaissent pas forcement la différence entre

produits bio et produits naturels. » En effet, les Tunisiens ne distinguent encore

pas bien entre un produit ayant obtenu la certification « bio » et un produit

« naturel » qu'ils achèteraient au marché mais qui aurait peut-être été obtenu à

l’aide de pesticides.

C’est également le style de consommation qui diffère entre ces deux types de

clientèle. Alors que les expatriés ont une approche préventive en matière de

santé et se soucient de l'impact sur l'environnement, la clientèle tunisienne est

plutôt à la recherche de produits à vertus curatives et diététiques. Chez les

Tunisiens, c’est en fait plus l’aspect terroir qui l’emporte que le souci

environnemental.

Certains ont su tirer de cet intérêt pour le terroir de nouveaux concepts, comme

Naoufel Haddad, ingénieur agronome qui a créé le Souk de la COOP où chaque

semaine, les agriculteurs viennent dans la capitale vendre leurs produits à un prix

moins élevé qu’en supermarché. « L’idée, c’était de cibler la clientèle de la classe

moyenne qui est la plus touchée par la crise et la cherté de la vie. Nous voulions

aussi promouvoir la culture du bio et la traçabilité des produits, dont les gens

n’ont pas conscience lorsqu’ils achètent en grande surface », explique-t-il à MEE.

La boutique Elixir à Tunis a elle aussi fait le choix d’une distribution de proximité,

vendant les produits bio de petits agriculteurs du Grand Tunis dans son local et

sur le marché. Si le concept, associant artisans et agriculteurs en contact direct

avec la clientèle, semble marcher, des problèmes de logistique viennent toujours

s’interposer.

C’est le cas par exemple pour l’ASSOC, à Chenini, dans le gouvernorat méridional

de Gabès. Les produits de cette coopérative, qui a opté depuis plusieurs années

pour une agriculture biologique, restent essentiellement voués à l’exportation.

Mais les bailleurs de fonds étrangers cherchent à soutenir le marché local : « Nous

venons de signer un accord soutenu par l’Union européenne sur les produits de

terroir au service de l’emploi et du développement local, pour une valeur de

530 000 euros. Nous avons reçu aussi un camion et une voiture afin de pouvoir

transporter nos produits vers la capitale », indique le secrétaire général de

l’association, Sami Badrouchi.

Mohamed Nasri Ben Ali, agriculteur du Kef, au nord-ouest du pays, aimerait lui

aussi pouvoir vendre davantage en Tunisie, mais la difficulté demeure le manque

de moyens pour répondre aux exigences de production des grandes surfaces, qui

demandent des stocks importants alors que les agriculteurs bio ne peuvent

souvent produire qu’en petite quantité. Il réfléchit alors à une autre option :

« J’essaye de m’orienter vers l’écotourisme afin de mieux promouvoir le bio en

Tunisie », déclare-t-il à MEE.

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Un manque de politique nationale

En dépit de ces initiatives personnelles, le secteur du bio en Tunisie souffre du

manque de politique nationale visant à développer efficacement le marché local et

ainsi aider les petites fermes traditionnelles à satisfaire aux exigences des

certifications biologiques et à aller plus loin que le simple « produit naturel ».

La transformation est un autre axe de développement économique qui manque de

valorisation et de planification au niveau national. Selon Sami Badrouchi, membre

de l’ASSOC, c’est ce qui empêche d’exploiter au mieux les ressources bio de Gabès :

« S’il y avait davantage d’usines de transformation en Tunisie, les dattes par

exemple pourraient aussi servir dans les pâtes pâtissières, les grenades qui ne sont

pas ‘’vendables’’ car trop mûres pourraient être transformées en jus, etc. »

En 2010, quelques mois avant la révolution, le magazine Jeune Afrique consacrait

un dossier spécial à la « révolution verte » tunisienne, indiquant que le pays voulait

booster ses exportations bio et que le dictateur Zine el-Abidine Ben Ali avait même

demandé à ce que « l’agrobio » soit à l’ordre du jour de chaque conseil des

ministres.

Or, cinq ans plus tard, la filière semble souffrir des mêmes problèmes qu’avant la

révolution, une exportation certes en hausse en raison de la forte demande des

pays de l’Union européenne mais un déficit structurel empêchant de développer

un véritable marché local en Tunisie.

« Il y a pourtant un vrai terrain local à développer, car beaucoup de jeunes veulent

revenir au travail traditionnel de la terre et avoir leur propre entreprise,

notamment à Gafsa, au centre de la Tunisie [où le taux de chômage,

particulièrement chez les jeunes, est élevé] » explique à MEE Latifa Khiari, membre

de l’association Saveurs de mon pays.

Lors de la COP21 qui s’est tenue en France du 30 novembre au 11 décembre 2015,

la députée tunisienne Olfa Soukri a pris position sur la question, affirmant que le

gouvernement tunisien avait en avril 2015 mis en place cinq priorités pour le

développement agricole en Tunisie. La stratégie des autorités en matière

d’agriculture biologique viserait d’ici à 2020 à augmenter la plus-value des

produits qui en sont issus en tenant compte de l’environnement et des questions

de santé, avec l’intégration de nouvelles filières comme l’héliciculture et

l’aquaculture. Une politique nationale plus que nécessaire aujourd’hui en Tunisie,

afin que le secteur bio ne bénéficie pas qu’à un petit nombre d’agriculteurs et de

producteurs.

http://www.middleeasteye.net/fr/reportages/le-bio-en-tunisie-un-secteur-au-fort-

potentiel-qui-peine-d-coller-154554516

Actualité > Economie Economie : © webmanagercenter.com | 21 Décembre 2015 15:08:00|

Mots-clés : Tunisie ,économie , actualité , politique agricole 0 commentaire(s)

La politique agricole en débat à Tunis, le 23

décembre 2015

Le ministre de l'Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Saad

Seddik, a indiqué, samedi 19 décembre, que la révision de la politique agricole en

Tunisie commencera par le dialogue national qui sera organisé mercredi 23

décembre 2015.

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Présidant la session exceptionnelle du conseil régional du gouvernorat de Nabeul,

il a précisé que le dialogue national verra la participation des structures

représentatives du secteur agricole, des composantes de la société civile et des

autorités locales et régionales. Il vise à identifier la vision future et les orientations

stratégiques de développement du secteur agricole et de la pêche.

Seddik a renouvelé l'engagement de son ministère à concrétiser une démarché

participative et une coopération étroite avec toutes les structures administratives

et professionnelles, en vue de faire réussir les objectifs de développement dans la

région.

Le ministre a souligné que la législation relative aux groupements hydrauliques est

prête, en attendant son approbation par l'Assemblée des représentants du peuple

(ARP), indiquant que l'application de cette nouvelle loi permettra de résoudre les

problèmes de l'eau dans le pays.

Le rapport de la deuxième étape de la préparation du plan de développement

quinquennal 2016-2020 de la région de Nabeul porte notamment sur

l'amélioration du climat des affaires et le développement des secteurs innovants.

Il comporte aussi, le renforcement de la compétitivité des secteurs productifs, de

l'organisation territoriale, la modernisation de l'infrastructure de base, le

développement des nouveaux systèmes économiques, dont l'économie verte,

l'identification des solutions aux problématiques environnementales et le

développement des moyens humains.

http://www.webmanagercenter.com/actualite/economie/2015/12/21/167598/economie

-la-politique-agricole-en-debat-a-tunis-le-23-decembre-2015

En Sicile, des migrants roumains

dans l’enfer des serres

Par Eric Jozsef, Envoyé spécial à Vittoria — 14 décembre 2015 à 19:16

Un travailleur roumain au marché de Vittoria,

le 14 avril. Photo François Razon. Cosmos

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«La situation n’est pas mauvaise… Elle est terriblement mauvaise.»Vassili est assis

sur le parking de la supérette discount de Vittoria. Le samedi après-midi, c’est là, à

la sortie de ce bourg méridional de la Sicile aux confins de l’antique Raguse et au

milieu de ses compatriotes roumains, qu’il passe ses quelques heures de repos

hebdomadaire. C’est de là qu’il assiste, sous le soleil, aux incessants arrivées et

départs en car pour la terre natale, et qu’il s’enquiert des dernières opportunités

de travail dans les champs. «Pourquoi nous n’allons pas au bar ? Parce qu’on ne

peut pas y boire comme on veut, dit-il goguenard. Ici, on parle et on descend une,

deux… quarante bières.»

A 35 ans, Vassili a laissé sa femme et ses deux adolescents au pays, à Botosani,

une commune roumaine à proximité de la Moldavie. Arrivé il y a trois ans

à Vittoria, après avoir été expulsé d’Autriche où, pour 1 800 euros mensuels, il

cueillait fraises et salades, il envisage de repartir en Roumanie. Ce n’est pas tant sa

situation d’émigré qui lui pèse, mais les terribles conditions de travail dans cette

région agricole qui alimente l’un des plus grands marchés de fruits et légumes

frais d’Europe.

«Droit de cuissage»

«Quand je suis venu ici, je savais que ce serait difficile, mais pas à ce point. C’est

un enfer. Tu travailles minimum neuf heures par jour sous les serres, à plus de

40 degrés. Le tout pour 150 euros par semaine. Si tu retires la nourriture et

l’argent que tu donnes au patron pour le logement, il te reste 350 euros

mensuels. Nous sommes presque des esclaves. Des esclaves rémunérés. Les

patrons nous disent que si on n’accepte pas ce tarif, ils feront appel aux Africains,

qui sont prêts à être payés quatre fois moins.»

A côté de lui, Gabriel et «Gigi», une dizaine d’années plus âgés, cherchent à le

faire taire. Surtout lorsqu’il aborde la question de la présence des femmes

roumaines dans les champs et de leur exploitation sexuelle. «Moi, je dis la

vérité, insiste Vassili. S’ils voient une femme jeune et belle, la plupart des patrons

cherchent à en profiter.»

Dans les campagnes de Raguse, de Gela et de Vittoria, le viol des travailleuses

roumaines serait ainsi devenu une pratique courante dans une omerta quasi

généralisée. Au point de ressembler à une forme moderne du «droit de

cuissage». «Jadis, le ius primae noctis était un droit accepté par tous. Aujourd’hui,

c’est un droit que s’octroient quelques-uns», note Don Beniamino Sacco, le curé

de Vittoria. En première ligne dans la dénonciation de la criminalité, le prêtre a

aussi été le premier à mettre en lumière le phénomène de l’abus sexuel répété des

immigrées roumaines dans les campagnes : «Cela fait dix ans qu’on alerte les

pouvoirs publics sur ce problème qui est une question de dignité de la

personne.» Son église moderne et sans fioritures constitue une bouée de

sauvetage pour les migrants qui débarquent dans cette partie de la Sicile et

cherchent un toit ou une régularisation. Mais aussi pour tous les fidèles

désorientés. «J’ai découvert l’existence des violences sexuelles quand des

agriculteurs qui avaient abusé de ces filles sont venus me voir, raconte

Don Sacco. Ils me les ont amenées en prétendant qu’ils les avaient rencontrées

par hasard dans la rue. Puis ils sont repartis. Huit enfants sont ainsi nés au cours

des dernières années.»

«Assujettissement total»

Sur le parking de la supérette, le sujet est brûlant pour les braccianti

(«saisonniers») roumains : «On en discute entre nous. Certaines filles cherchent ce

type de situation, c’est ce qu’on appelle des putains. Mais beaucoup d’entre elles

ne veulent pas.

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Elles sont forcées par les patrons.» Vassili est le plus explicite : «Cela arrive très

souvent. Je sais qu’encore récemment une fille de 21 ans a été agressée par un

patron qui avait plus de 70 ans. Comme elle ne voulait pas, il l’a menacée d’un

pistolet. Elle a réussi à s’enfuir. Mais la plupart se résignent pour ne pas perdre

leur emploi. Et puis ici, il y a la mafia. On raconte qu’une fille est morte jetée dans

un lac.»

«Certains parlent de milliers de travailleuses roumaines victimes d’abus sexuels.

C’est sans doute exagéré», estime Peppe Scifo, l’un des responsables du syndicat

CGIL de la région de Raguse. Mais il reconnaît que le problème est

particulièrement alarmant et se développe dans un silence pesant : «Personne ne

connaît exactement la dimension du phénomène car il y a peu de dénonciations.

Depuis 2012, un peu plus d’une dizaine. Quand nous faisons des contrôles sur le

terrain, nous avons souvent des soupçons, poursuit-il, mais il est difficile de faire la

lumière. Les viols ne sont qu’un aspect de la situation d’assujettissement total des

travailleurs roumains.»

C’est au début des années 2000 que le phénomène de l’immigration d’Europe de

l’Est s’est intensifié en Sicile. Et avec lui, son cortège d’abus et de viols. Jusque-là,

la culture et la récolte des tomates et des courgettes étaient l’apanage des Italiens

et de quelques travailleurs tunisiens. Des hommes exclusivement. Avec l’entrée de

la Roumanie dans l’Union européenne, le marché de la main-d’œuvre agricole

en Sicile va être bouleversé. En quelques mois, ce sont plusieurs milliers de

personnes qui, munies d’une simple carte d’identité, débarquent dans la province

de Raguse et offrent leurs bras, généralement au noir. Parmi elles, une moitié de

femmes. «Ces travailleurs n’ont pas de lieu de résidence. Ils vont être logés

directement dans les campagnes, ce qui va rendre leur exploitation plus

facile, souligne Peppe Scifo. Ils n’ont pas de rapports avec la société civile. Même

pour s’approvisionner en biens de première nécessité au village, ils ont besoin

d’être accompagnés en voiture par leur patron.» La plupart du temps contre

rémunération, de 5 à 10 euros, y compris pour rejoindre le samedi après-midi la

supérette de Vittoria.

«Orgies agricoles»

Mais très vite, c’est pour les femmes que la situation devient la plus insoutenable.

Isolées, délibérément séparées de leur mari par les petits exploitants agricoles,

elles deviennent une proie facile pour leurs employeurs après des heures de

labeur dans les champs. «Elles ont besoin de travailler. C’est pourquoi, très

souvent, elles ne disent rien»,explique Don Sacco, qui assure sur la base de

confidences de paroissiens que certains cultivateurs auraient pris l’habitude

d’organiser des «orgies agricoles» : «On mange, on s’amuse, puis on baise.»

Le tout dans un silence presque systématique. «Il y a beaucoup

d’indifférence, insiste, désolé, le curé. Dans les serres surchauffées, les femmes

travaillent en relevant leurs vêtements, alors les gens disent qu’elles font de la

provocation.» Quant aux maris des victimes, «ils préfèrent fermer leur gueule pour

conserver leur emploi», s’indigne Vassili. «L’arrivée de ces Roumaines a fait

tourner la tête à de nombreux cultivateurs dans un climat culturel où la femme est

considérée comme une propriété», résume Peppe Scifo, pour qui «la crise

économique a aggravé la situation». «Les Roumains sont accusés d’être prêts

à accepter n’importe quoi pour voler le boulot des Italiens, et par conséquent,

tout ce qui leur arrive serait de leur faute».

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En avril, un exploitant agricole de 67 ans a pour la première fois été arrêté. Mais

pour le patronat local, il s’agirait d’un cas isolé. «Les entrepreneurs minimisent le

phénomène», s’insurge-t-on au syndicat CGIL, où l’on refuse toutefois de

généraliser : «Il existe beaucoup de cultivateurs qui respectent la loi et leurs

employés.» «Le nombre d’avortements constatés dans la région est un indicateur

préoccupant», explique pour sa part le journaliste de

l’hebdomadaire l’EspressoAntonello Mangano, auteur d’une enquête sur la

question. Entre 2012 et 2014, 309 femmes étrangères ont ainsi eu recours à

une IVG à l’hôpital de Vittoria. Difficile de certifier que ces grossesses sont le

résultat d’abus sexuels. Les autorités sanitaires locales ont en tout cas décidé

d’ouvrir une enquête. D’autant qu’à Vittoria, la plupart des médecins refusent, par

objection de conscience, de pratiquer des avortements, obligeant une équipe

sanitaire de Modica, la ville voisine, à se rendre une fois par semaine sur place

pour effectuer cinq avortements à la fois.

«Après m’avoir forcée à me déshabiller, il a retiré son jean, s’est jeté sur moi, et il a

réussi à me pénétrer.» Don Beniamino Sacco lit la déposition d’une femme qui a

eu le courage de dénoncer l’agression de son patron.«A cause de ces violences,

cette Roumaine de 45 ans, qui a six enfants au pays, a subi quatre avortements.

Nous avons réussi à la sauver», se félicite le curé avant d’ajouter, amer : «Nous

n’avons malheureusement pas assez d’argent pour terminer la construction d’un

centre destiné à accueillir les femmes battues et violées.»

http://www.liberation.fr/planete/2015/12/14/en-sicile-des-migrants-roumains-dans-l-

enfer-des-serres_1420789

.

Le regard d’une agricultrice australienne sur les

discussions climatiques de Paris

Publié le 03 décembre 2015

Par Anika Molesworth, agricultrice australienne, observatrice à la COP21

Pendant la durée de la COP21, la FEP vous propose,

en partenariat avec le « Melbourne Sustainable Society

Institute » (MSSI) de l’Université de Melbourne, une série

d’articles sur les négociations climatiques écrits par

des chercheurs et des activistes australiens.

Les articles sont disponibles en anglais sur le site du MSSI.

Les agriculteurs sont en première ligne du changement climatique.

L’environnement dans lequel nous vivons et travaillons change, et nous n’avons

guère d’autre choix que de changer aussi pour répondre aux exigences futures de

production, tout en veillant sur l’environnement et sur nos communautés

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Je suis agricultrice dans la province australienne de la Nouvelle-Galles du Sud et je

viens à Paris pour le sommet climatique. Ma passion pour l’agriculture est née

dans les grands enclos ouverts du ranch à moutons familial. Notre exploitation est

située à l’extrême ouest de la Nouvelle-Galles et nous élevons une race de mouton

africaine bien adaptée au climat sec des terres intérieures ainsi que des chèvres,

que nous laissons pâturer. La variabilité climatique naturelle de notre région est

très élevée, ce qui signifie que depuis toujours l’environnement met à l’épreuve

les exploitants agricoles venus s’installer ici. La sécurité de l’eau dans notre région

est la première difficulté; les précipitations annuelles moyennes s’élèvent à

seulement 226 mm. Pendant les mois d’été, les températures extrêmement

élevées sont monnaie courante. Ces conditions exercent une pression sur le

bétail, la végétation et les ressources hydriques

Selon les projections, le changement climatique rendra ma région d’Australie

encore plus chaude et plus sèche. Donc, les exploitants agricoles sont contraints

de s’adapter à ce changement et d’atténuer les causes de changements ultérieurs.

Nous sommes la première génération qui comprend vraiment les répercussions

du changement climatique et nous sommes la dernière génération capable

d’entreprendre quelque chose pour le contrer. Puisqu’il nous incombera de

produire les aliments du futur, nous devons acquérir les compétences et les

connaissances indispensables, et disposer des structures de soutien, pour garantir

la sécurité alimentaire dans ce pays

Comment le changement climatique va-t-il affecter l’agriculture ?

Les répercussions du changement climatique sur l’agriculture australienne sont à

la fois diverses et complexes. Chaque région, chaque secteur doit faire face à ses

défis et peut exploiter des possibilités bien spécifiques. Le réchauffement est déjà

une réalité et l’adaptation est essentielle, mais il faut agir de toute urgence pour

éviter un réchauffement dangereux de 2 degrés ou plus – au-delà, l’adaptation se

révèle toujours plus coûteuse et bien souvent impossible. Le fait que nous soyons

déjà au-delà du seuil d’un degré souligne combien nos stratégies et nos

engagements actuels sont inadaptés.

L’agriculture interagit avec l’eau, le sol et la biodiversité, à telle enseigne qu’elle

influe sur la composition des écosystèmes. Elle fait vivre les communautés rurales

et fournit près de 90 % de la nourriture consommée en Australie.

Malheureusement, les impacts du changement climatique sur l’agriculture iront

en grandissant. La disponibilité et la qualité de la nourriture diminueront

probablement tandis que les coûts de sa production augmenteront, ce qui signifie

que le prix des aliments ne pourra que s’accroître. On ne saurait donc surestimer

l’importance de l’agriculture dans le contexte de la conférence des Nations unies

sur le changement climatique.

Le secteur agricole australien est bien positionné pour favoriser les

énergies renouvelables.

Quel traitement le sommet climatique de Paris réservera-t-il à l’agriculture ?

Le sommet des Nations unies débute le 30 novembre. Presque tous les jours, des

discussions sur l’agriculture s’y tiendront, abordant le sujet depuis divers thèmes

et perspectives. La Journée des agriculteurs sera un événement phare de la

conférence. Il se tiendra dans la grande salle de conférence, le 2 décembre. Cet

événement est consacré à la recherche de solutions améliorant la résilience et la

productivité agricoles afin de garantir la sécurité alimentaire. . Il réunira des

associations d’agriculteurs, des chercheurs et la société civile, qui concentreront

leurs efforts sur les meilleures stratégies ; je serai présente. Vous pouvez suivre le

déroulement de la Journée sur Twitter - sur #FarmersDay et #COP21.

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La Journée des agriculteurs sera le théâtre de plusieurs sessions :

Partenariats pour améliorer la résilience et la productivité agricoles dans un climat

qui change

La discussion abordera les possibilités et les aspects pratiques en termes

d’amélioration de la capacité adaptative et de la productivité au fur et à mesure

de l’évolution du climat ; il sera également question de la valeur ajoutée des

partenariats.

Agro-écologie : la voie à prendre pour atténuer le changement climatique et

adapter l’agriculture

Cette session a pour objectif d’analyser comment l’agro-écologie contribue à la

sécurité alimentaire et nutritionnelle, et facilite l’atténuation et l’adaptation au

changement climatique ; et il sera aussi question des moyens de la perfectionner.

Partenariats pour déployer plus avant l’agriculture intelligente face au climat en

Afrique : de la politique à des impacts tangibles

L’action climatique est une réalité dans toute l’Afrique, du pilotage de certaines

politiques à la création d’institutions ; l’objectif est de soutenir le développement

par la base d’une agriculture intelligente face au climat. Cette session explorera

des approches novatrices fondées sur les partenariats, qui favorisent la résilience

des petits exploitants agricoles africains.

L’agro-écologie, une solution viable pour la résilience climatique et un système

alimentaire durable

Les pratiques agro-écologiques, l’agroforesterie en particulier, peuvent rendre

d’importants services qui seront essentiels pour atteindre les Objectifs en matière

de développement durable. La sécurité nutritionnelle et alimentaire occupera une

place centrale, à côté de la gestion intégrée des paysages et des pratiques

énergétiques.

Et ensuite ?

Tant de changements pertinents sont possibles dans l’agriculture. Le secteur

agricole australien est bien positionné pour favoriser les énergies renouvelables.

Grâce à nos cieux dégagés et à nos vastes horizons, nous avons la chance d’être le

continent le plus ensoleillé et un des plus ventés de la Terre. Les potentialités sont

innombrables pour l’énergie solaire et éolienne, sans parler d’autres sources

d’énergie renouvelable comme la biomasse, la géothermie, l’hydro-électricité et

l’énergie houlomotrice (énergie marine générée par le mouvement des vagues).

En revanche, il conviendrait de prévoir des mesures incitatrices pour faciliter

l’abandon par les agriculteurs des combustibles fossiles. Les changements positifs

auront une immense portée grâce aux interconnections présente dans ce secteur.

Les agriculteurs sont désireux et capables de faire partie de la solution.

Lien vers l'article original en anglais:

http://sustainable.unimelb.edu.au/farmers-paris

Traduction en français par André Verkaeren

Les opinions exprimées sur ce blog sont exclusivement celles de leurs auteurs.

Elles sont publiées en tant que contributions au débat public et ne reflètent pas

nécessairement celles de la Fondation de l’Écologie Politique en tant

qu’institution

http://www.fondationecolo.org/blog/Le-regard-d-une-agricultrice-australienne-sur-les-

discussions-climatiques-de-Paris

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AGRIMAROC. Ma

Toute l’actualité agricole marocaine continue

Dossier: Repli du marché mondial des céréales

Repli du marché mondial des céréales.

Quelles en sont les causes ?

Aujourd’hui, les marchés des céréales sont calmes et peu actifs à l’échelle

mondiale. L’année se termine dans un climat triste, influencé par la concurrence

internationale et les stocks énormes en céréales. Selon les experts internationaux,

cette crise est de passage et il faut surveiller la météo désormais pour éviter les

surprises.

L’année 2015 était exceptionnelle au niveau climat (chaleur et faibles

précipitations). Le réchauffement du pacifique a fait que cet automne soit des

plus chauds, à cause d’un phénomène appelé « El Niño » dont les conséquences

sont multiples et variées à l’échelle mondiale.

“ En Inde (…) la production de blé est en retard d’au moins de 15%”

Les changement climatiques et céréaliculture, le tour du monde…

En Amérique du Sud, les pluies ont été abondantes et ont causé plusieurs

maladies de céréales au Brésil où les prévisions de récolte étaient de 100 millions

de tonnes. Dans l’Hémisphère Nord, où les neiges étaient en abondance. Cette

année on remarque une très faible couverture neigeuse notamment aux USA,

l’Europe de l’Ouest, la Russie et l’Ukraine où les températures deviennent trop

basses (jusqu’à -20 degrés C) en l’absence de la neige, ce qui empêche le

développement des céréales.

En Inde, deuxième producteur mondial de blé, le climat est très sec cette année

avec des températures trop élevées. La production de blé est en retard d’au moins

15%.

Le marché mondial est en crise parce qu’il n’a pas pris en compte le facteur

climat dans son schéma, et la campagne prochaine connaîtra l’intégration d’une

prime sur les risques climatiques qui aidera les producteurs à soutenir les prix de

l’ancienne récolte.

“Au Maroc, l’état lance un Plan d’urgence!”

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Au Maroc, la situation est d’autant plus grave que l’Etat lance un Plan

d’urgence. Au Maroc, les pluies se font rares et la canicule s’accentue. La situation agricole

s’aggrave de plus en plus. En conséquence, la saison agricole 2016 s’annonce des

plus difficiles. Au Ministère de l’Agriculture, plusieurs réunions et workshops ont

eu lieu avant de déléguer un comité de suivi pour superviser de plus près

l’évolution de la situation agricole, en cette période de faible pluviométrie. Le

département de l’Agriculture précise que plusieurs scénarios ont été étudiés pour

commencer à gérer les besoins les plus pressants des agriculteurs. Un plan

d’urgence sera vite lancé dans les jours qui suivent dans le grand espoir d’atténuer

les effets du retard des pluies.

« Des mesures urgentes doivent être prises pour atténuer les effets du manque de pluies »

A noter que la collecte cumulée des céréales, constituées à presque 99,3 % par le

blé tendre, a atteint 12,3 millions de quintaux (Mqx) à fin août 2015, annonce

l’Office National Interprofessionnel des Céréales et des Légumineuses (ONICL).

Ainsi, les stocks des céréales, détenus par les opérateurs déclarés à l’ONICL et ceux

au niveau des silos portuaires, ont atteint 20,6 Mqx à fin août 2015, dont 17,8 Mqx

de blé tendre. Ainsi, les prévisions du Ministère de l’Agriculture, qui s’attend à une

collecte de 70 Mqx cette année (contre 115 Mqx la saison écoulée), sont loin d’être

atteints. Et cela est principalement dû au retard des pluies que connait le pays

cette année.

Désormais, les aléas climatiques doivent être pris en considération. La campagne

actuelle est sans précédent en matière de sécheresse. Des mesures urgentes

doivent être prises pour atténuer les effets du manque de pluies et venir en aide

aux agriculteurs. Il est nécessaire aujourd’hui de mettre en place des systèmes

d’assurance agricole face aux aléas climatiques et continuer dans la politique des

barrages pour assurer aux agriculteurs un disponible en eau d’irrigation.

http://www.agrimaroc.ma/dossier-repli-du-marche-mondial-des-cereales/

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Vue d’ensemble Parcours de revitalisation des économies urbaines grâce au feedback avec

l'environnement rural et l'utilisation des nouvelles économies. Les produits

étiquetés á "km 0, faits près de chez vous" doivent provenir d'agriculteurs et

d’éleveurs dûment enregistrés et avec toutes les garanties de contrôle qui

exigent les règles strictes de l'UE. Ces produits doivent mettre en évidence la

réduction des émissions de particulaire polluant du au transport à longue

distance, car ils ont été produits et manipulés dans le district elorino.

Résumé Le Protocole d'Accord pour la création d'un «RESEAU DES BOUTIQUES DE

FILIERE COURTE» dans le district elorino est une initiative promue par:

l’Association Testa dell’Acqua, la Municipalité de Noto, le GAL Eloro et le

Département de l'Agriculture et des Forêts de la Région Sicilienne.

L’Association Testa dell'Acqua s’occupera de l’implication et diffusion maximale

du contenu du Protocole chez les producteurs, les transformateurs de produits

agroalimentaires, les consommateurs et les détaillants alloués dans les magasins

de proximité ou Boutiques du réseau mentionné ci-dessus.

La Municipalité de Noto se chargera de la plus grande participation, soutien et

diffusion du contenu du réseau au niveau du réseau des Boutiques, des

consommateurs et de la collectivité en général.

La SOAT (Département de l'Agriculture et des Forêts) effectuera des contrôles

sur la traçabilité, la qualité et la sécurité des produit sà faire chez les producteurs,

les transformateurs de produits agroalimentaires et les détaillants alloués dans

les magasins de vente au détail de proximité ou Boutiques qui ont rejoint le

réseau.

Le GAL Eloro s’occupera de l’animation socio-économique, de l’implication et la

diffusion du contenu du Protocole chez les producteurs et les transformateurs de

produits agroalimentaires qui entrent dans les cinq municipalités du district

elorino,c'est à dire dans les municipalités de Avola, Noto, Pachino, Porto palodi

C.P. et Rosolini. Dans ce contexte, étant le représentant légal du district productif

DOQVN, le GAL Eloro s'efforcera également d’impliquer les 102 entreprises qui

font partie de ce district.

Défis que la pratique aborde Les promoteurs du Réseau s’engagent à fournir les ressources humaines et

techniques nécessaires pour son fonctionnement, ainsi que de la performance

complète et correcte des relatives activités socio-économiques, de l’élaboration

d’études, recherche, propositions, projets, campagnes de communication,

diffusion et sensibilisation. Dans ce but, ils s'engagent à trouver également les

ressources financières nécessaires au fonctionnement et renforcement du

réseau, en utilisant les moyens mis à disposition par les Fonds Structurels de l'UE,

pour les sept années de programmation 2014-2020.

Etude de Cas

RESEAU DES BOUTIQUES DE FILIERE

COURTE

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Le défi stratégique de cette pratique est de chercher de revitaliser au niveau

socio-économique les centres historiques et les villages ruraux de la zone

considérée, en caractérisant les petits commerces de proximité, les boutiques et

les petits supermarché avec l’offre de produits agricoles et agroalimentaires qui

sont synonyme de qualité, d’une traçabilité complète et de sécurité alimentaire,

en s'appuyant essentiellement sur trois sphères d'acteurs: 1) les producteurs /

transformateurs ; 2) les opérateurs commerciaux ; 3) les consommateurs.

Le contexte Général souffrance socio-économique et environnementale dans les centres

historiques et dans les villages du territoire par les détaillants et les petits

commerces qui s'y trouvent, ainsi que les producteurs et les transformateurs de

produits agricoles et agro-alimentaires typiques de la région, en particulier en

raison de l'existence de grands centres commerciaux en dehors des centres

urbains et appartenant à la grande distribution (GDO).

Buts et Objectifs L'objectif principal est de fournir aux consommateurs des produits véritables,

naturels et sains se distinguant par la qualité liée au respect et à la valorisation du

territoire.

Ce phénomène social a ouvert de nouvelles frontières á un type de

commercialisation qui peut créer d'énormes avantages pour les consommateurs,

tant du point de vue économique, que de la fraîcheur du produit.

Grâce à la filière courte, le consommateur dispose d'une meilleure connaissance

des qualités intrinsèques du produit et peut savoir qui le produit.

La filière courte est réalisé lorsqu’on réduit" le nombre d'intermédiaires

commerciaux le long de la chaîne qui transporte le produit du champ à la table,

avec l'adoption de l'étiquetage "transparent". Cela contribue à réduire les coûts et

pourtant donne des avantages, en même temps, au consommateur et au

producteur.

Niveau d’innovation Le but veut, donc, être de fournir une analyse de la chaîne courte comme un

processus d'innovation. Si, d'une part, la nécessité de répondre aux besoins

locaux spécifiques a démarré des parcours d'innovation au sein de la niche, même

la capacité à saisir les opportunités de croissance et de développement peuvent

stimuler les promoteurs de plusieurs procédés novateurs entrepris: en particulier,

parmi ces formes de filière courte, celles qui posent à la base de leurs choix des

valeurs très fortes, comme les marchés des producteurs et les Groupes d’Achat

Solidaire.

La recherche se concentre , ainsi, sur l'analyse des trajectoires de développement

créées par les agriculteurs qui, pour diverses raisons, ont choisi certaines

méthodes de production et de commercialisation, en allant non seulement à

étudier le potentiel, mais aussi les criticités que ces personnes doivent surmonter

dans les voies qu'ils ont suivies. Du point de vue des consommateurs, l'étude va

évaluer l'évolution des formes collectives d'achat par rapport à l'organisation de

groupes de consommateurs.

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Principaux composants ou parties de la pratique Le Réseau vise essentiellement à:

diffuser et renforcer la prise de conscience que l'agriculture traditionnelle et

l'élevage, associés à la consommation de produits de proximité, contribuent

fortement à l'amélioration de l'environnement et lutter contre le changement

climatique;

consacrer toute son attention aux changements qui s'opèrent dans les

préférences des consommateurs finaux, de plus en plus conscients et informés et

qui, en plus de la baisse des prix, sont très sensibles aux caractéristiques nutritives

et la sécurité alimentaire;

encourager la consommation de produits de proximité ou de «filière courte» ou á

«km 0», comme un outil pour créer de nouvelles formes d'échange et de

coopération entre les agriculteurs et les consommateurs, sur la base de la relation

directe entre le producteur et le consommateur, en éliminant les intermédiaires et

réduisant les coûts environnementaux du transport des produits;

offrir au consommateur la possibilité de connaître les fermes et les produits locaux

et, en général, une connaissance plus directe des processus de production,

sachant que dans l'acte même de l'achat, on aide l'environnement..

Timing – Début et durée Avril 2013 – en cours..

Processus – Développement au fil du temps On a commencé avec un nouveau pacte de «filière courte» entre le monde de

l'agriculture et celui de la consommation urbaine, déclenchant un processus actif

de feedback urbain-rural qui apportera des avantages directs et immédiats pour

les agriculteurs et les citoyens, avec le lancement et la promotion du label «km

zéro, fait près de chez vous".

Surmonter les défis La vente directe dans la ferme a été la première étape, la plus simple, souvent le

résultat d'un choix par les entreprises, qui, cependant, ont rencontré trop de

chicanes et obstacles. Mettre á système ce type d'activité d’entreprise a signifié de

simplifier les processus d'autorisation, d'élargir les rangs des entreprises agricoles,

de trouver également une juste collocation fiscale où, auparavant ,il y avait

l'incertitude et le risque d'effectuer une activité non codifiée, non légitime, pas

possible.

Transnationalité N/A: actuellement, le chemin de l'expérimentation est réalisé sur une base locale,

car de son succès dépend chaque possibilité de répétition et transfert de cette

bonne pratique également au niveau interterritorial, interrégional, transfrontalier

et transnational

Principaux acteurs impliqués Les promoteurs de cette initiative, mentionnés ci-dessus, représentent les intérêts

et impliquent activement les principaux représentants du secteur agricole et

agroalimentaire des centres-villes et des villages ruraux de la zone concernée, afin

que leur intérêts soient protégés à chaque étape de la filière, du producteur, au

transformateur , au détaillant, au consommateur.

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Mécanismes de coordination D'une part, il faut favoriser l'accès aux fournisseurs de produits á "km zéro, fait

près de chez vous" á partir des commerces de proximité ou "boutiques« situés

dans les centres-villes et les villages du district, qui peuvent consacrer seulement

un coin ou encore le magasin entier au réseau de vente novatrice proposé ,en

acceptant toutes les règles et un layout commun reconnaissable immédiatement,

afin de créer un «réseau» de distribution alternatif et / ou complémentaire à celui

actuellement offert par la GDO.

D'autre part, il est nécessaire que les contrôles des produits commercialisés

soient faits de manière coordonnée et complémentaire par les organismes

publics préposés (SOAT), les associations de consommateurs, par les autorités de

certification compétentes.

Participation Le Protocole d'Accord entre les Promoteurs du Réseau, les producteurs, les

transformateurs, les détaillants et les consommateurs finaux, fournit une

méthodologie participative du bas, qui fait ressortir les actions á entreprendre

par la comparaison continue entre toutes les parties prenantes.

Coût total et source de financement Ce montant, provenant de fonds propres du partenariat, n’est pas encore

disponible.

Contribution financière Les promoteurs du réseau se sont engagés à trouver les ressources financières

nécessaires au fonctionnement et le renforcement du Réseau et on ira essayer

d'utiliser les fonds mis à disposition par les Fonds Structurels de l'UE, soit pour les

sept années de la période de programmation en cours (2007-2013), soit pour les

sept ans de programmation 2014-2020.

Budget annuel en Euros N/A

Impact global L’amélioration des revenus des agriculteurs ; la réduction du poids économique

de l'intermédiation ; l’épargne à l'achat par les consommateurs; l'amélioration du

chiffre d'affaires des petits détaillants; la fourniture de services à la population,

comme les marchés locaux. Il a été montré que les formes de raccourcir la filière

peuvent contribuer à la revitalisation des zones rurales, même grâce à des

synergies avec le tourisme, ainsi que d'être un stimulus à un nouveau modèle de

développement rural.

Bénéficiaires Les producteurs primaires, les transformateurs, les détaillants / opérateurs

commerciaux de proximité et les consommateurs et leurs agrégations (les GAS,

Groupes d’Achat Solidaire).

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Résultats concrets Les résultats obtenus jusqu'ici sont encourageants. De l'expérience des acteurs

privilégiés de la filière courte, on comprend que toutes les parties prenantes sont

intéressés par cette initiative, tant pour les avantages économiques qui en

découlent et aussi parce que celle-ci a crée une occasion de faire rencontrer les

producteurs, les consommateurs, les détaillants et les gouvernements locaux.

Avec cette expérience, on cherche de créer un langage commun entre toutes les

parties concernées.

Impact sur la gouvernance Pas encore d'impact parce que l'initiative n'est pas pleinement opérationnelle,

mais on prévoit un impact largement positif, car les contrôles des produits

commercialisés sous la marque "km zéro" doivent être faits de manière synergique

et coordonnée par la SOAT de la Région Sicilienne, les associations de

consommateurs mais aussi par une autorité de certification externe,

conformément à la réglementation applicable.

Facteurs de réussite Même dans ce type de marchés, la relation de confiance entre producteurs et

consommateurs est un facteur déterminant pour le succès des initiatives. Dans ce

cas, cependant, puisque ces sont des marchés nouvellement activés, le processus

de connaissance entre les deux sujets est encore en construction et la confiance

se construira dans le temps.

Barrières, goulots et défis Dans certains cas, des difficultés à maintenir un comportement cohérent avec la

poursuite des objectifs; le faible niveau de participation; le partage déséquilibré

des responsabilités assumées par quelques individus; le faible niveau de

connaissance à l'égard de certains facteurs critiques, tels que les lois fiscales et

hygiénique - sanitaires; en certains cas, le manque de connaissance des questions

agricoles et des requêtes excessives par rapport à la capacité des producteurs.

Questions futures L’intérêt de la part des institutions, la disponibilité de créer des expériences de

coopération, de fournir un soutien financier et organisationnel, l'expansion

ultérieure du panier de produits et le déplacement des choix d'achat vers un

espace économique alternatif.

Transnationalité Le réseau a, pour le moment, un caractère local, mais on ne peut exclure, à

l'avenir, de donner une nature transactionnelle au réseau ou la création d’un

network des réseaux des boutiques de filière courte.

Durée Les protocoles ont été signés en avril 2013;on espère que le réseau va devenir

une entité permanente.

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Transférabilité Le modèle est transférable à toute situation socio-économique qui présente des

difficultés similaires à celles proposées ici.

Avis de l’expert Depuis quelque temps la réflexion sur l'évolution du secteur agricole et du milieu

rural a mis en évidence la difficulté, et souvent la faible utilité, de parler d'une

seule agriculture. En particulier, nous assistons à une relocalisation vers les zones

rurales d'une part de l'agriculture, dans le but d'accroître l'autonomie et de

diversifier la production, afin de répondre plus efficacement à la demande

croissante pour une plus large gamme de produits de saison.

Cette relocalisation s'appuie sur des formes anciennes et nouvelles de

commercialisation des produits, á les quelle son a la tendance de donner le nom

de filière courte, et qui cherchent, en réduisant les passages et les intermédiaires,

une nouvelle relation, directe et fiduciaire, entre les producteurs et les

consommateurs.

La chaîne courte, cependant, est à son intérieur diversifiée en termes d’objectifs

et méthodes de réalisation ,des ses promoteurs et organisateurs d'initiatives pour

les questions économiques, sociales et environnementales.

Opinion des stakeholders Auto – gestion du groupe;

partage des valeurs et des principes communs;

expansion du panier des produits alimentaires à d'autres biens et services;

par les consommateurs, l'acquisition de la conscience sur les questions critiques

induites par le système socio-économique dominant;

par les producteurs, la création d'un réseau de consommateurs qui supportent

l’entreprise.

Nom de l’initiative Réseau des Boutiques de Filière Courte

Pays/région/province/ville etc. Italie, Sicile, Syracuse, Noto, DistrictElorino.

Organisation(s) administratrice(s) GAL Eloro

Détails des contacts de l’organisation(s)

administratrice(s) GAL Eloro, Via Ruggero Settimo, 9 – 96017 Noto (SR), Italie

Tél.: +39 0931 836108; Fax: +39 0931 836199

E-mail: [email protected]

Personnes interviewées Dr Sergio CAMPANELLA

Dr Paola PACI

Dr Alberto LORENTE SAIZ

Dr Jorge GALAN SOLER

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Autres sources de documentation Pas d'autre source de documentation.

Site Web URL http:/www.galeloro.it (page “en construction”)

Auteur principal de ce cas Dr Agronome Nicola Agosta

Boutiques dans la vieille ville de Noto Maison du village rural de Testa dell’Acqua

Marché paysan dans Rosolini

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Evénements

Implications of COP21 to Sustainable Foods San Fransisco

20-22 january

The world climate summit (COP21) has highlighted the need to reduce

greenhouse gases in the food industry.

With livestock products generating as much emissions as energy and transport,

how can the food industry move towards plant-based alternatives? What

sustainable proteins are emerging? What developments in dairy-free and meat-

free products?

•Such questions will be addressed in the upcoming Sustainable Foods Summit,

hosted in San Francisco on 20-22 January

Industry participation

The Sustainable Foods Summit will bring together senior executives from across

the food industry to discuss sustainability issues. Confirmed participants include...

Organic & sustainable food firms: Whitewave Foods, Plum Organics, Straus

Family Creamery, Enjoy Life Foods, Hampton Creek, Sambazon, Alter Eco, Nutiva,

REBBL, Califia Farms, Back to the Roots, Amy's Kitchen, The Nunes Company,

Traditional Medicinals, Paramount Coffee Company, ZEGO, Follow Your Heart,

Harmless Harvest, etc.

Large food companies: General Mills, Kellog Company, Sierra Nevada, Driscoll’s,

Taylor Farms, Otis McAllister, Peri & Sons, Bonduelle, etc.

Ingredient firms: Daabon Organic, Beraca, SunRidge Farms, Qualitas Health, Tiny

Farms, High Quality Organics, Florida Food Products, Quadra Chemicals, Vanilla

Saffron Imports, Ciranda, etc.

Retailers & related firms: Whole Foods Market, Compass Group, Natural Grocers,

Illy Cafe NA, Independent Natural Food Retailers Association, Lyons Magnus,

Rechstreex, National Co-op Grocers, Chick-Fil-A, etc.

Certification & related agencies: Humane Farm Animal Care, Control Union, FLO

Cert, Rainforest Alliance, SGS, Ecocert, Keller & Heckman, CCOF, Good

Housekeeping Institute, Lane Powell, QAI International, etc.

Packaging firms & NGOs: Innovia Films, Corbion, Environmental Packaging

International, Sarong, Tipa, Food Tank, AG Innovations, Fairtrade Americas,

WWF, Rainforest Action Network, Fair Trade USA, Pulse Canada, Center for Food

Safety, etc.

Only the Sustainable Foods Summit regularly brings together key stake-holder

groups at international summits. Click here to receive the final conference

program.

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About the summit

Organized by Organic Monitor, this is the 6th North American edition of this

international series of summits.

In 2016, there will also be European (9-10 June) and Latin American (29-30 June)

editions. More information, including testimonials is available here

Registration

Please register now to avoid missing out on this unique event.

Special rates are available for NGOs, academics and small firms.

For immediate attention, contact:

Janina at +44 20 8567 0788

or email [email protected]

Eau et agriculture : Pérenniser les bonnes pratiques

environnementales des exploitations agricoles 12 JANVIER 2016 ,

BRÉGNER-CORDON

Les objectifs de la journée :

Rappeler le contexte et les objectifs de l’intervention publique dans

le développement durable des exploitations agricoles.

Présenter différents types de diagnostics et échanger sur les méthodologies. Il

sera proposé de compiler un recueil de cahiers des charges ou de diagnostics

quelques semaines après la journée.

Dégager les conditions de réussite pour réaliser des diagnostics triple

performance (économique, sociale et environnementale).

Réfléchir au travail avec les filières pour orienter les diagnostics et accompagner

les exploitations dans des conduites de changement durable.

Cette journée est ouverte à tous mais s’adresse directement aux professionnels qui

travaillent sur les problématiques agricoles et ayant déjà des connaissances sur les

aspects agro-environnementaux.

Voir en ligne : http://www.riviererhonealpes.org/fi...

Lundi 11 et mardi 12 Janvier 2016

Production et exploitation à l’heure du Big Data

enjeux et opportunités Campus d’HEC Paris, 78 351 Jouy-en-Josas Les systèmes industriels génèrent historiquement des masses de données

importantes à des fins de contrôle et de commande des chaînes de production.

Avec la multiplication des capteurs et objets connectés, les volumes de données

explosent. Les technologies Big Data permettent désormais le traitement de ces

informations, à des fins de contrôle qualité, de maintenance prédictive,

d’optimisation de proces de production. Leur croisement avec des données de

gestion ou externes à l’entreprise devient possible par l’existence de clés naturelles

comme les informations géographiques, temporelles ou encore des informations

non-structurées provenant du système d’information.

Plus d'infos sur www.agroparistech.fr

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Journée portes ouvertes pour la mise en circulation de nouvelles

sélections de pommes de terre

Date: Mercredi 10 février 2016

Description À l'aide de diverses techniques d'amélioration génétique des cultures, et de

technologies nouvelles et émergentes, le Centre de recherches sur la pomme de

terre met chaque année sur le marché jusqu'à 10-15 nouvelles variétés de

pommes de terre. Ces sélections annuelles sont soigneusement choisies parmi

une population initiale qui peut atteindre 120 000 nouveaux semis.

Lieux & Horaires Centre de Recherche et de développement de Fredericton

850 chemin Lincoln

Fredericton (Nouveau-Brunswick)

10 h 30 – 11 h 30 (HNA) • Présentation des sélections

Les nouvelles sélections du programme de mise en circulation accélérée (AR2016)

des Centres de recherche et développement de Lethbridge et Fredericton,

offertes pour l’évaluation non exclusive pendant une période de deux ans.

Les sélections du programme de mise en circulation accélérée (AR2014), offertes

pour l’évaluation exclusive pendant une période de trois ans, incluant l’option de

négocier une licence de commercialisation (offre au comptant).

11 h 30 – 12 h

Mot de bienvenue

Dégustation des échantillons de pomme de terre

12 h – 13 h

Goûter

13 h – 15 h

Liaison télévisuelle avec les centres de recherche et de développement de

Lethbridge et Guelph durant des présentations avec divers spécialistes de la

pomme de terre provenant de l’industrie ou de la recherche.

Centre de Recherche et de développement de Guelph 93, chemin Stone Ouest

Guelph (Ontario)

*Veuillez noter qu’il est obligatoire de confirmer votre présence au Centre de

recherche et de développement de Guelph ([email protected]) et qu’une

pièce d'identification valide avec photo est requise pour l’accès au centre. Le

stationnement du centre est payant et à la charge de chaque visiteur.

9 h 30 – 10 h 30 (HNE) • Présentation des sélections

Les nouvelles sélections du programme de mise en circulation accélérée (AR2016)

des Centres de recherche et développement de Lethbridge et Fredericton,

offertes pour l’évaluation non exclusive pendant une période de deux ans.

Les sélections du programme de mise en circulation accélérée (AR2014), offertes

pour l’évaluation exclusive pendant une période de trois ans, incluant l’option de

négocier une licence de commercialisation (offre au comptant).

10 h 30 – 11 h

Mot de bienvenue

Dégustation des échantillons de pomme de terre

11 h – 12 h

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N'hésitez pas à nous contacter sur le Site Web:

www.servagri.eu

ou bien sur notre groupe Facebook:

www.facebook.com/servagri.eu

Newsletter rédigée par

Imen AYADI

Coordination et supervision

Sergio CAMPANELLA / Paola PACI

Goûter

12 h – 14 h

Liaison télévisuelle avec les centres de recherche et de développement de

Fredericton et Lethbridge durant des présentations avec divers spécialistes de la

pomme de terre provenant de l’industrie ou de la recherche.

Centre de Recherche et de développement de Lethbridge 5403, 1e Avenue Sud

Lethbridge (Alberta)

10 h – 12 h (HNR)

Liaison télévisuelle avec les centres de recherche et de développement de

Fredericton et Guelph durant des présentations avec divers spécialistes de la

pomme de terre provenant de l’industrie ou de la recherche.

12 h – 12 h 45

Goûter

12 h 45 – 14 h • Présentation des sélections

Les nouvelles sélections du programme de mise en circulation accélérée (AR2016)

des Centres de recherche et de développement de Lethbridge et Fredericton,

offertes pour l’évaluation non exclusive pendant une période de deux ans.

Les sélections du programme de mise en circulation accélérée (AR2014), offertes

pour l’évaluation exclusive pendant une période de trois ans, incluant l’option de

négocier une licence de commercialisation (offre au comptant).

Site Web Pour de plus amples renseignements : Programme de mise en circulation

accélérée - Nouvelles variétés de pommes de terre pour le marché des frites,

croustilles et le marché frais

Contact Andrea Dilworth, Agente de Commercialisation, Bureau de la propriété

intellectuelle et de la commercialisation, Agriculture et Agroalimentaire Canada,

506-460-4509

[email protected]