super synthÈse dossier pÉdagogique · 2019. 10. 10. · de l’esam à caen. en 2014, elle est...
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DOSSIER PÉDAGOGIQUE
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SUPER SYNTHÈSE
DOSSIER PÉDAGOGIQUE
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DOSSIER PÉDAGOGIQUE
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DOSSIER PÉDAGOGIQUE
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PRÉSENTATION DE L’EXPOSITION .................................................................................... 4
POUR LES SCOLAIRES ....................................................................................................... 5
LES ARTISTES ET LES ŒUVRES ........................................................................................ 6
PISTES D’EXPLORATION .................................................................................................. 16
PISTE 1 : ART ET ÉCOLOGIE ........................................................................................ 16
PISTE 2 : ARTE POVERA ............................................................................................... 19
PISTE 3 : L’URGENCE CLIMATIQUE .............................................................................. 21
LES ACTEURS DU PROJET ............................................................................................... 24
CONTACTS, RENSEIGNEMENTS ET RÉSERVATIONS .................................................... 27
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DOSSIER PÉDAGOGIQUE
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Présentation de l’exposition
SUPER SYNTHÈSE
une exposition itinérante de neuf créations
artistiques sur l’urgence climatique.
En partenariat avec le centre d’art L’unique (Caen), le Pôle muséal et des arts plastiques et le Service
environnement de la Communauté d’Agglomération Lisieux Normandie présentent l’exposition
itinérante Super Synthèse.
Cette exposition itinérante est proposée dans quatre containers conçus pour l'espace public Ces
espaces aménagés spécifiquement accueillent le travail de neuf artistes autour de l’urgence
climatique. L’essentiel des œuvres a fait l’objet d’une commande spécifique. Les propositions
formelles sont diverses: sculpture, peinture, photographie, art numérique, vidéo. La programmation est
très ouverte sur l’international mais propose aussi des artistes du territoire.
Conçue par le centre d’art caennais, ce projet mobile fera escale dans cinq communes de la
Communauté d’Agglomération Lisieux Normandie : Orbec, Saint-Pierre-en-Auge, Lisieux, Livarot et
Mézidon Vallée d’Auge entre le 20 septembre et le 29 novembre.
L’exposition en pratique
24h/24 – 7J/7 – GRATUIT
20 septembre - 03 octobre………………………………Orbec | Place de la Mairie
04 – 17 octobre…………………………………………..Saint-Pierre-en-Auge | Place de la Mairie
18 – 30 octobre…………………………………………..Lisieux | Cour de l’Ecole d’Arts Plastiques
31 octobre – 14 novembre……………………………...Livarot | Place Pasteur
15 – 29 novembre……………………………………….Mézidon-Vallée d’ Auge | Place de la Gare
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DOSSIER PÉDAGOGIQUE
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Pour les scolaires
Découverte en autonomie - GRATUIT
Avec ce dossier pédagogique, faites découvrir l’exposition Super Synthèse à vos élèves et prolongez
la visite en classe grace aux pistes d’exploration proposées.
Découverte accompagnée - GRATUIT Deux journées à chaque étape de la tournée sont proposés aux classes. Ces interventions
permettront aux élèves de découvrir l’exposition mais également d’aller plus loin avec des ateliers
artistiques et environnementaux.
Modalité d’accompagnement:
- Découverte en 1h: présentation de l’exposition et atelier d’arts plastiques (du cycle 1 au lycée)
- Découverte en 2h: présentation de l’exposition, atelier d’arts plastiques et sensibilisation à
l’urgence climatique ( du cycle 2 au lycée)
ORBEC
SAINT-PIERRE-EN-AUGE
LIVAROT MEZIDON VALLEE
D’AUGE
Mardi 24
septembre Jeudi 26
septembre Mardi 8 octobre
Jeudi 10 octobre
Mardi 5 novembre
Jeudi 7 novembre
Mardi 19 novembre
Jeudi 21 novembre
9h30-10h30
1 classe / 1h
1 classe / 1h
1 classe / 1h
1 classe / 1h
1 classe / 1h
1 classe / 1h
1 classe / 1h
1 classe / 1h
10h30-11h30
1 classe / 1h
1 classe / 1h
1 classe / 1h
1 classe / 1h
1 classe / 1h
1 classe / 1h
1 classe / 1h
1 classe / 1h
14h-15h 2 classes
/ 2h
1 classe / 1h 2 classes
/ 2h
1 classe / 1h 2 classes
/ 2h
1 classe / 1h 2 classes
/ 2h
1 classe / 1h
15h-16h 1 classe /
1h 1 classe /
1h 1 classe /
1h 1 classe /
1h
8 classes pourront être accueillies et accompagnées à chaque étape de la tournée.
Si vous souhaitez venir découvrir l’exposition avec votre classe et bénéficier
d’un accompagnement, merci de réserver au 02.31.62.07.70 ou par mail auprès
de Sophie Anfray : [email protected]
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DOSSIER PÉDAGOGIQUE
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Les artistes et les œuvres
CONTAINER 1 : Tapis-Nature, Piero GILARDI. (Création 2017)
Dans un container aux parois trouées d’oculi, le public est invité à découvrir six œuvres de PIERO
GILARDI, cofondateur de l’Arte povera, mouvement majeur de l'art italien du 20e siècle dans lequel
l’usage de matériaux novateurs et/ou pauvres est encouragé pour mieux désacraliser l’œuvre, rejeter
le marché de l’art et dénoncer la consommation à outrance.
Le concept des Tapis-Nature est pour la première fois apparu lors de l’exposition Machines du Futur
en 1963, où ils servaient d’éléments de décor de « cellules individuelles d’habitation», lieux de vie
d’une civilisation fictive. L’aspect artificiel des Tapis-Nature est volontairement recherché par Gilardi
qui les conçoit tels les objets usuels d’une culture du futur privée de nature et qui la recréerait grâce
aux nouvelles technologies. Les tapis natures sculptés dans de la mousse polyuréthane ont valu à
Piero Gilardi une notoriété mondiale. Son travail artistique a fait l'objet d'une vaste rétrospective en
2017 au MAXXI, musée national d’art contemporain de Rome.
Ces six Tapis-Nature sont une commande spécifique, faite à l'artiste en 2017, sur l'œuvre-jardin
d'Emmanuel Louisgrand à Caen.
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DOSSIER PÉDAGOGIQUE
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POUR ALLER PLUS LOIN…
Piero Gilardi est né en 1942 à Turin où il vit et travaille. Cet artiste polyvalent, à la fois sculpteur,
dessinateur et auteur de performances est un des co-fondateurs de l’Arte povera.
Son œuvre plastique procède presque exclusivement par inclusion dans l’espace domestique de
fragments de nature, d’objets de la vie quotidienne reproduits en mousse de polyuréthane expansée
peinte, pour inviter l’amateur à éprouver et à s’emparer concrètement des œuvres.
Ses tapis-nature sont des représentations hyperréalistes mais artificielles de scènes naturelles, ils
avaient vocation à être utilisés. Piero Gilardi incitait les visiteurs à expérimenter, partager l'objet
artistique en, par exemple, s'y promenant, en s'y installant voire en pique-niquant dessus. Ces œuvres
illustrent parfaitement la volonté de l'Arte povera de rapprocher l’art et la vie, de désacraliser l'objet
d'art. Cette vision profondément humaniste s’est formulée au fil des années indifféremment de
manière plastique, théorique et activiste. Gilardi exprime ainsi sa défiance vis-à-vis de la société de
consommation et sa préférence accordée au geste créateur plutôt qu’à l’objet fini.
Piero Gilardi, Tapis nature, 2009
Piero Gilardi, Angurie, 1967, Collection Fondazione Gilardi
Piero Gilardi, Tronco sedile, 2009
En 1969, à l'apogée de sa notoriété, Gilardi entre en conflit avec la galerie parisienne qui expose son
travail. « Ils me demandaient de reproduire en permanence la même chose, ce qui, pour un artiste, est
une contradiction existentielle. »
Les vingt années suivantes, Gilardi ne produira plus aucune œuvre d'art, orientant ses recherches sur
les relations [car] ça ne se vend pas. Je me suis retiré du marché. Il délaisse même un temps le
monde de l’art pour se consacrer à l’engagement politique gardant toujours à l'esprit une de ses
convictions fortes : créer des relations sociales à travers l’art. Il est l’initiateur de nombreuses
manifestations pour des causes diverses, notamment environnementales et son travail prend, dans ce
cadre, la forme de performances et d’installations.
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CONTAINER 2 : Le buisson, Bernard LEGAY (création 2018)
BERNARD LEGAY est un peintre normand né en 1956 présent dans de nombreuses collections
publiques régionales.
Buissons est une installation créée en 2018 : «De la fonction naturelle du buisson, bosquet ou taillis,
qui servaient naguère à diviser les territoires, nous sommes passés aux barbelés qui empêchent la
circulation des peuples fuyant leurs terres pour des raisons politiques ou écologiques. Il s’agit ici de
signifier cette mutation où l’élément artificiel et dur se substitue aux éléments naturels où la beauté
encore présente et la douceur du végétale ont été remplacés par l’extrême violence du métal et des
armes. Le mélange indistinct des matériaux, mousses polyuréthanes, couleurs acryliques, silicones et
fils de fer barbelés nous met en tension face à une situation où sensibilité, pensée et raison se sont
absentées».
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DOSSIER PÉDAGOGIQUE
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POUR ALLER PLUS LOIN …
Pour le réalisateur Christophe Bisson (réalisateur du film Sfumato sur l’œuvre de Bernard Legay), « la
vie du peintre Bernard Legay se partage entre l’atelier souterrain de sa maison et les paysages du
bocage bas-normand, entre mouvement et stations méditatives. Lignes droites ou sinueuses vers
l’horizon, cercles autour de ses toiles, gestes nerveux de ses mains qui cherchent et inventent... Dans
un monde déshabité, l’artiste persiste jour et nuit à recueillir la matière silencieuse d'une oeuvre
secrète. »
Bernard Legay est un poète qui exprime sa vision de la réalité - oppressante, difficile et
symboliquement misérable - par l'exploration de la matière. Ses réactions, ses accumulations sur la
toile, ce mélange de la chair, de la pierre et du végétal qui constitue le travail de l'artiste, aspirent à la
métamorphose jusqu'à toucher l'intime dans son entière universalité. Depuis les années 1990 et sa
rencontre avec une toile de Paul Klee, Bernard Legay travaille sur le procédé et le relief, dans un
phénomène qui tient plus de la recomposition que de la décomposition, en mélangeant le structuré et
l'informel.
Bernard Legay, Journal de Verriers 20 (détail)
Bernard Legay, Extrait du journal de Saint-Germain
Bernard Legay, Adhérences 3. (Peinture basée sur l’observation des lichens, plantes symbiotiques résistantes aux conditions
extérieures les plus extrêmes).
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CONTAINER 3: Œuvres de Florinda DANIEL et FORLANE 6 STUDIO
Spinosanto, Florinda DANIEL (2018)
FLORINDA DANIEL est une peintre née en 1987 et diplômée
de l’Esam à Caen. En 2014, elle est lauréate du concours
Paliss art 2014 organisé par le Conseil départemental de l'Eure
avec sa toile Défaitiste.
Elle construit sa peinture en s’appropriant des photographies
d’amateurs publiées sur internet. Respectant les formes et la
composition des images initiales, elle joue d’une
dématérialisation de certains éléments à travers leur traduction
en peinture. Dans la peinture Spinosanto (2018), un groupe
d’individus progresse vers un horizon dominé par les cendres.
Le paysage se fait désertique et seuls les petits buissons épineux de Spinosanto parviennent à survivre. Pour ce
tableau, le choix de l’image et la gamme chromatique convoquent différentes influences entre cinéma de science-
fiction des années 1980 et peintres actuels californiens, télescopage de deux visions du paysage, l’une
apocalyptique et l’autre idyllique.
POUR ALLER PLUS LOIN…
« Toute ma pratique repose sur le fait d’exercer un aller-retour perpétuel des images photographiques à
la peinture, si bien que j’investis autant de temps dans la recherche d’images, que dans l’accomplissement
même de la peinture. J’ai adopté plusieurs sujets récurrents, tels que des scènes de l’enfance et de
l’adolescence, dans des passages naturels dont il émane une forme de mélancolie. Lors de mes recherches
d’images, je tente de débusquer des figures qui auraient une expression inhabituelle dans le regard, une bouche
légèrement tordue, une main qui exprime soit une agilité surnaturelle, soit au contraire une grande maladresse,
etc. Et je tente de faire surgir quelques éléments dérangeants au sein de scènes anodines ou familières. La
peinture, avec ses imprécisions, ses maladresses et ses légers tremblements, permet de faire surgir autre chose,
entre le réel et la fiction. » Florinda Daniel
Florinda Daniel, Sixtine, acrylique sur toile, 60X80 cm, 2018.
Florinda Daniel, Milk, acrylique et huile sur toile, 85X100 cm, 2012.
Florinda Daniel, Défaitiste, acrylique sur toile, 200x240 cm, 2014.
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Desoriented (une histoire de migration de semences), FORLANE 6 STUDIO (2017)
FORLANE 6 STUDIO est un duo d’artistes composé d’Hortense Le Calvez
et de Mathieu Goussin.
Leur pratique explore les thèmes de la dystopie environnementale, de
l'éco-anxiété et de l'anthropocène. Leurs œuvres à base d'eau
représentent des fictions aquatiques irrationnelles sous la forme
d'interventions sculpturales in situ.
L'espèce de cocotier est un marin extraordinaire, capable de dériver au-
dessus de l'océan pendant de nombreux mois en attendant de rencontrer
un morceau de terre sur lequel il peut grandir. Quelle forme pourrait
prendre cette plante résistante face à un monde où le niveau de la mer et
les atolls disparaissent ? Ne pouvant atteindre aucun sable sec, les feuilles pourraient-elles prendre une direction
vers le bas et imiter le comportement des étoiles de mer à plumes ? Le travail rêve une rencontre entre les deux
espèces prises dans une tempête sans but et des courants de mauvaise humeur. Les flèches se réfèrent aux
modèles de vent et de courant trouvés sur les cartes météorologiques avec ici aucune trajectoire claire.
POUR ALLER PLUS LOIN…
A l'origine, Desoriented était une installation immergée durant l'été 2017 sur l'ile grecque d'Hydra, au large de la
plage de Vlychos. Les nageurs et les plongeurs pouvaient l'expérimenter littéralement depuis la surface ou en
profondeur. L'installation comprend neuf grandes sculptures en bois noir et blanc de palmiers suspendus entre
deux eaux d'une profondeur de 2 à 6 mètres.
En faisant appel à l’émotion et à la fantasmagorie, l’installation souligne l’impossibilité d’anticiper l’évolution des
espèces face aux bouleversements actuels.
Plus généralement, Forlane 6 Studio réalisent des sculptures et des installations basées sur des objets courants
et où l’eau crée des mouvements, soit parce qu’elles se situent/incluent en partie dans
Forlane 6 Studio, Branche, 2014/ Fragments, 2014 / Bioluminescence, 2014
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Take off, 2013. Sculptures réalisées à partir de bouteilles, tubes flexibles, pommeaux de douche etc. Ces deux pièces sont activées par l’air
et ont été l'objet d'une captation vidéo.
Exemples d'étoiles de mer à plumes.
Les étoiles de mer à plumes sont des crinoïdes, appelées plus communément Lys de mer. Ces animaux
sont de la même famille que les étoiles de mer ou les oursins. Leurs squelettes comportent de longs bras
flexibles qui leur permettent de se déplacer et de filtrer le plancton dont ils se nourrissent. Les crinoïdes peuvent
être sessiles, c'est à dire fixés à une tige et racines, ou bien vagiles, se déplaçant grâce à leurs longs bras
semblables à des plumes.
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CONTAINER 4 : Créations numériques sur le thème de l'urgence
climatique, KATIE TORN, SYSTAIME, LORNA MILLS, ANDREW BENSON,
ARMIN COPP (2018) (diffusé en boucle environ 10 min)
Projection en 24/24 de cinq créations spécifiques liées à l’urgence climatique réalisées pour
l'exposition par cinq artistes internationaux particulièrement actifs et reconnus dans le domaine de la
création numérique.
An ocean without water II, KATIE TORN (2018)
L’artiste KATIE TORN est née en 1982, elle est diplômée des Beaux-arts de
Chicago. Elle intègre l’infographie 3D et la vidéo pour modéliser virtuellement
des scènes produites à partir des traces de l'internet et de la culture de
consommation. Cette collecte et ces assemblages s’intéressent au corps et
aux objets de consommation courante avec lesquels elle crée des univers
fantastiques issus d’un monde numérique.
Le film se déroule sur un plancher océanique où l’eau a disparu. La création
numérique met en scène des personnages féminins fragmentés posant sur un tas de débris d’objets
au milieu d’une invasion de sauterelles. En utilisant des images à la fois comiques et effrayantes, An
ocean without water II exprime le sentiment communément admis dans la société américaine que les
ravages causés par l’homme à l'environnement ne doivent pas être pris au sérieux.
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n4tur3, SYSTAIME (2018)
Michaël Borras, alias SYSTAIME, est un net artiste français né en
1973.
Artiste et animateur du multimédia et des réseaux, il est aussi
créateur en 2011, avec Thomas Cheneseau, du site web Super Art
Moderne Musée (SPAMM), musée virtuel regroupant une
cinquantaine d’œuvres du net.art.
n4tur3 est une création spécifiquement conçue pour l’exposition, elle
reprend l’image de l’ours polaire amaigri déambulant sur une pelouse
jaunie, devenue symbole du réchauffement climatique. Par collage,
Systaime y ajoute les symboles « girly » qu’on retrouve aujourd’hui dans les communications
numériques, créant une tension entre l’urgence et le cataclysme annoncé et l’insouciance d’une
grande partie de la population.
Cerebralconcrete found GIF, LORNA MILLS (2018)
LORNA MILLS est une artiste canadienne pionnière du « net art » et
des nouveaux médias. Elle est connue pour ses animations
numériques, ses vidéos et ses GIF. Elle a étudié les médias
numériques au Centre de design des technologies de l'information de
l'Université de Toronto. Son travail dépeint des images vulgaires liées
à la vie contemporaine, telles que les routines quotidiennes, le stress
et les comportements humains modernes.
Elle a exposé son travail dans le monde entier, elle est représentée
par les galeries TRANSFER à New York et DAM à Berlin.
Pour l’exposition Lorna Mils organise un grand carambolage de grosses cylindrées américaines,
grandes responsables d’émission carbone en Amérique du nord.
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A wish through constant upheaval, ANDREW BENSON (2018)
ANDREW BENSON, alias Pixlpa, est un artiste numérique basé à San
Francisco dont le travail explore les arts visuels génératifs. Basée sur
des algorithmes, l’image se génère elle-même.
Il est à la fois plasticien et fasciné par les nouveaux médias. Il
développe différents logiciels qui lui permettent d’explorer et d’imaginer
différents outils pour ses créations numériques.
« Mon idée était de susciter un sentiment de concentration constante
et adaptative pendant qu'il y a un bouleversement visuel et un
changement constant. Quelque chose comme une méditation sur une catastrophe imminente et le
chaos. En Californie, il y a toujours cette menace diffuse liée à la géologie, nous vivons avec l’idée
que tout peut s’effondrer, mais nous trouvons un équilibre»
A box platinum bunt, ARMIN COPP (2018)
ARMIN COOP est un artiste numérique allemand né en 1963 à
Traunstein. Après avoir étudié les sciences sociales, l’économie et la
philosophie à Munich, il consacre le début de sa vie au Marketing et à
la publicité. En 2013 il commence une nouvelle carrière dans le
domaine des arts numériques. Artiste autodidacte il s’intéresse
principalement aux images fractales et à l’art algorithmique.
Les coraux numériques de A box platinum bunt nous suggèrent que le
virtuel peut être aussi vivant que le naturel, mais nous interrogent
aussi sur l’avenir de ces récifs, les paysages du futur seront ils simulés ?
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PISTES D’EXPLORATION
PISTE 1 : ART ET ÉCOLOGIE
Nature et art sont intimement liés. La nature
fournit aux artistes matières et matériaux pour
leurs réalisations mais aussi de par sa faune,
sa flore, sa minéralité, ses paysages, elle offre
aux artistes une source inépuisable
d’inspiration. Certains artistes ont pris
conscience de la fragilité de l’environnement,
de la dégradation de l’écosystème, de la
modification des relations aux paysages. Cette
prise de conscience récente, essentiellement à
partir des années 1960, de la fragilité de notre
environnement, de sa dégradation, a modifié la
relation au paysage, à l’espace naturel et
urbain.
Dans ces années, marquées par la
contestation et la contre-culture dans l'art
occidental en Europe et Amérique du Nord
principalement, des artistes remettent en
question le rôle de l’artiste créateur et les lieux
traditionnels de l’art comme l’atelier, la galerie
ou le musée. Ils quittent la ville pour de grands
espaces isolés, notamment les déserts. Ils
interrogent l’œuvre d’art et ses limites, la
sculpture et la notion d’espace.
C’est dans ce contexte que se développent les
“environnements”, l’art in situ, le Land Art. La
préoccupation principale de ces artistes
comme Robert Smithson ou Michael Heizer
porte sur des recherches plastiques et
conceptuelles : l’œuvre d’art n’est plus
autonome, elle ne s’impose pas d’elle-même,
son environnement devient une composante à
part entière avec lequel elle entre en relation.
Robert Smithson, Spiral Jetty, 1970
En parallèle de ce mouvement du Land Art, un
peu éclipsé d'ailleurs par le succès de ce
dernier, se développe aussi un art écologique
plus militant.
Ainsi, en 1968, les eaux du grand canal de
Venise se teintent de vert fluo. Pollution
chimique ? Non, le colorant n’est pas toxique :
en le déversant, l’artiste argentin Nicolas
Uriburu ne cherche qu'à dénoncer la pollution.
Nicolás García Uriburu, coloration du Grand Canal,
Venise, 1968 (3 Km d'eau du Grand Canal coloré en vert)
L’écologie commence alors tout doucement, à
la marge, à ébranler le monde politique et
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DOSSIER PÉDAGOGIQUE
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s’infiltre très timidement dans l’art
contemporain. En effet, cet art écologique a
aussi des motivations sociales et politiques.
Par exemple, l'artiste allemand Joseph Beuys
qui va incarner l’implication de l'art écologique
dans le domaine social, politique participe à la
création du parti vert.
L’art écologique se distingue notamment du
Land Art par son inscription dans les milieux
urbains, sur un terrain plus communautaire en
prise avec les réalités quotidiennes, mais aussi
par la place qu’il accorde aux femmes artistes.
Par exemple, l'artiste étatsunienne Agnes
Denes, pionnière en matière d’art écologique,
réalisa en 1982 son projet “Wheatfield : A
Confrontation” qui consistait en un champ de
blé semé dans un terrain vague du sud de
New York, près de Wall Street.
Agnes Denes, Wheatfield : A Confrontation, 1982
La même année, en Allemagne, dans le cadre
de la Documenta, l'exposition d'art moderne et
contemporain qui se tient à Kassel tous les
cinq ans, Joseph Beuys réalisa une œuvre
participative, en associant la population locale
à sa réalisation, en plantant sept mille chênes
adossés à des colonnes en basalte. L'artiste,
par cette création symbolique de
communication avec la nature cherchait aussi
à sensibiliser les consciences aux problèmes
de l’environnement et notamment de la
déforestation.
Joseph Beuys, 7000 Eichen, 1982
L'art écologique a connu une reconnaissance
tardive au début des années 1990 et a été
relancé par la prise de conscience de l'urgence
des enjeux environnementaux à partir de la fin
des années 2000. Ainsi, en France, l'année
2010 est marquée par la création du prix
COAL Art et Environnement, soutenu par le
Ministère de l’Ecologie, le Ministère de la
Culture et le Centre National des Arts
Plastiques (CNAP). Parmi les nominés de
cette première édition, il y eut le Nuage Vert du
collectif HeHe : de nuit, les artistes éclairent en
vert les fumées de l’incinérateur de déchets de
Saint-Ouen pour sensibiliser les riverains à
l’impact de leur consommation sur
l’environnement. L’œuvre fait son effet :
inquiets, certains signalent le panache
« radioactif » aux autorités.
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DOSSIER PÉDAGOGIQUE
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Collectif HeHe Nuage Vert, St Ouen, 2009
En 2015, la 21ème
Conférence des Nations
Unies pour le climat, la COP 21, qui s'est
tenue à Paris, a été une étape décisive dans la
négociation du futur accord international pour
lutter contre le changement climatique. La
COP21 a aussi fédéré les envies dans le
champ artistique : les initiatives se sont
multipliées du côté des artistes comme des
institutions pour mettre en résonance les
problématiques climatiques ou pour s’engager
plus directement sur les enjeux
environnementaux.
Parmi ces initiatives, l’exposition « Climats
artificiels », organisée par la fondation EDF,
présentait des réflexions poétiques sur ce que
sont le climat et la nature aujourd’hui avec une
sélection d’’installations, de photographies ou
de vidéos se déployant autour d’un étrange
nuage artificiel que le visiteur était invité à
traverser en montant un escalier : le Cloud de
l’architecte Tetsuo Kondo.
Aujourd’hui, l’approche écologique est donc
omniprésente dans les œuvres, expositions et
publications. L'écologie, le climat deviennent
un sujet pour toute une génération d'artistes,
surtout les plus jeunes, car il y a un enjeu
sociétal mais aussi parce que ce thème
permet d'interroger le nouveau rapport au
monde, où le naturel n'est plus perçu comme
subi, mais comme le résultat de notre impact
sur terre.
De la sensibilité verte à la préoccupation
environnementale voire l’action militante, les
démarches sont très diversifiées. Certains
artistes travaillent avec des matériaux naturels.
D’autres centrent leur questionnement sur la
préservation de la nature. D’autres veulent
alerter, dénoncer une situation, susciter une
prise de conscience, favoriser la réflexion.
D’autres inventent des solutions écologiques.
D’autres encore imaginent le monde de
demain.
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DOSSIER PÉDAGOGIQUE
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PISTE 2 : ARTE POVERA
L'expression d'Arte povera est due au critique
et commissaire d’exposition italien Germano
Celant à propos d'une exposition se tenant à
Gènes en 1967. « L'art pauvre » met en avant
un langage direct, élémentaire, « réel », en
rejet de tout esthétisme, notamment celui du
Pop art qui connait alors un succès fulgurant.
Les artistes de l'Arte povera mettent en place
de nouvelles pratiques artistiques en refusant
de concevoir l'œuvre d’art comme produit. Ils
cherchent aussi à désacraliser l'objet et à
affirmer ainsi une résistance à la société de
consommation. Le choix des matériaux
mobilisés pour créer ce qu'on continuera, par
commodité, à appeler des œuvres d'art,
affirme déjà ce positionnement radical et
provocateur. Des matériaux naturels ou de
récupération, périssables et peu usuels dans
le domaine artistique mais courants dans la vie
quotidienne comme le sable, le sel, le café,
des plantes, des animaux, du goudron, de la
corde, du charbon, du coton etc deviennent de
nouvelles matières à partir desquelles sont
composées des œuvres éphémères,
susceptibles d'évoluer avec le temps.
La « structure qui mange » réalisée en 1968
par Giovanni Anselmo illustre parfaitement ce
premier point. Cette œuvre repose sur le
contraste entre les blocs de granit, résistants à
l’épreuve du temps, et la laitue, symbole du
vivant périssable. Afin de maintenir l’équilibre
fragile entre les deux, les feuilles de laitue sont
régulièrement changées, faisant de l'œuvre un
ensemble totalement éphémère.
Giovanni Anselmo, La structure qui mange, 1968
Par ailleurs, les artistes de l'Arte povera créent
de manière artisanale voire archaïque afin
d’avoir un rapport simple et donc estimé vrai à
ces matériaux. La mise en scène doit s'effacer
pour faciliter l'identification à la réalité non
réinterprétée.
Pour désacraliser l'œuvre, les artistes de l’Arte
povera amènent les spectateurs/acteurs à
« Vivre dans l’art » en le sortant des musées et
galeries. Certaines œuvres sont même créées
dans des espaces naturels, ce qui rapproche
le mouvement de celui du Land Art qui
apparaît à la même époque. De plus, l'idée est
aussi de ne plus faire de l'art mais vivre l'art,
d'effacer la frontière entre art et vie
quotidienne. Cette désacralisation de l'objet
d'art doit amener à faire plus attention à ce qui
entoure l'objet et à la démarche de l’artiste. La
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DOSSIER PÉDAGOGIQUE
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qualité de l'œuvre n’est plus une
préoccupation, ce qui permet de donner à l’art
une autre fonction.
Dans sa mission ambitieuse et révolutionnaire
de changer la nature de l’art, l’Arte povera a
permis de remettre en question bon nombre de
considérations autant esthétiques que
fonctionnelles au sujet de l’objet artistique. Les
œuvres d’Arte povera restent fortement
critiquées quant à leur nature et démarche,
mais elles ont quand même été rattrapées par
la logique du marché de l'art et de cette
industrie culturelle qu'elles entendaient
dénoncer.
Michelangelo Pistoletto, Vénus aux chiffons, 1967. Des
objets du quotidien (Un tas de vêtements plus ou moins
sales) et une copie de Vénus, symbole de l'art ancien et
plus globalement de l'art, superposés pour faire disparaitre
toute limite entre l’art et le quotidien.
..
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DOSSIER PÉDAGOGIQUE
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PISTE 3 : L’URGENCE CLIMATIQUE
Notre système climatique repose sur un
équilibre très fragile. Cet équilibre est mis en
danger par les émissions de gaz à effet de
serre liées aux activités humaines.
LE SYSTÈME CLIMATIQUE
La Terre est entourée d’une très mince
enveloppe gazeuse : l’atmosphère, qui est
composée principalement d’azote (78 %) et
d’oxygène (21 %). La surface de la Terre est
quant à elle recouverte à 70 % par les océans,
les 30 % de terres émergées restantes étant
très inégalement réparties.
L’atmosphère, les surfaces continentales, les
océans et les glaces sont en interactions
permanentes, à travers de nombreux
processus physiques, chimiques ou
biologiques. Cet ensemble influence les
températures, les vents et les précipitations
auxquels nous sommes confrontés au fil des
jours, des saisons et des siècles.
1 Radiations solaires | 2 Gaz et particules volcaniques |
3 Évaporation et transpiration | Interactions Terre/air |
5 Vents | 6 Interactions océans /air | 7Courants|
8 Évaporations| 9 Interactions océans/glace |10
Précipitaitons | 11Interactions glace/air.
« CLIMAT » : QUELLE DÉFINITION ?
La notion de « climat » renvoie à l’ensemble
des éléments qui caractérisent l’état moyen de
l’atmosphère. Elle se définit à partir de
statistiques sur une longue période (au moins
trente ans) alors que la notion de « temps qu’il
fait » renvoie aux conditions météorologiques
d’un instant donné ou d’une courte période
(une journée, une semaine, etc.).
L’EFFET DE SERRE
Le système terrestre est en équilibre entre
l’énergie solaire reçue et les radiations
réémises vers l’espace. Les gaz à effet de
serre (GES), présents en faible quantité dans
notre atmosphère, forment une « barrière »
autour de la Terre, qui permet de retenir la
chaleur terrestre provenant du soleil. On peut
comparer notre planète à une serre de
jardinier, où les vitres retiennent la chaleur à
l’intérieur de la serre.
L’effet de serre naturel permet ainsi à notre
planète d’avoir une température moyenne de
+15°C à sa surface. Sans cet effet de serre, il
ferait -18°C sur Terre et toute vie y serait
impossible. Ce phénomène naturel repose sur
un équilibre fragile du fait des interactions
complexes entre les différents éléments du
système climatique. De faibles variations de la
concentration des gaz à effet de serre peuvent
entraîner de fortes modifications de la
température moyenne globale.
https://reseauactionclimat.org/wp-content/uploads/2017/04/interactions-1.jpg
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DOSSIER PÉDAGOGIQUE
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L’EFFET DE SERRE, COMMENT ÇA
FONCTIONNE ?
1- Le rayonnement solaire passe à travers
l'atmosphère claire
2- Une partie du rayonnement est réfléchie par
l'atmosphère et la surface de la Terre
3- L'énergie solaire est absorbée par la surface de
la Terre
4- Elle est ensuite convertie en chaleur
(rayonnement infrarouge) qui est renvoyée vers
l'espace
5- Une partie du rayonnement infrarouge est
absorbée par les molécules de gaz à effet de
serre entraînant le réchauffement de la basse
atmosphère et de la Terre
6- Le reste du rayonnement solaire passe à travers
l'atmosphère et se perd dans l'espace
L’EFFET DE SERRE EST INDISPENSABLE À
LA VIE SUR TERRE
Sur Terre, les gaz à effet de serre (dioxyde de
carbone (CO2), méthane (CH4), protoxyde
d’azote (N2O), gaz fluorés (CFC),…) ne
représentent qu’une portion très faible de
l’atmosphère. Par exemple pour le CO2, la
concentration est de l’ordre de 0,04 % ou 400
parties par million (ppm), contre environ 300
ppm avant l’ère industrielle. Ces gaz jouent
pourtant un rôle déterminant dans le maintien
d’une température terrestre propice à la vie et
leur équilibre est très fragile. Toute
modification de leur concentration est
susceptible de déstabiliser l’équilibre
climatique.
LES DIFFÉRENTS TYPES DE GAZ À EFFET
DE SERRE
On distingue quatre grandes catégories de gaz
à effet de serre à longue durée de vie : le gaz
carbonique (CO2), le méthane (CH4), le
protoxyde d’azote (N2O) et les gaz fluorés
(chlorofluorocarbures (CFC),
hydrofluorocarbures (HFC), etc.).
Le gaz carbonique (CO2) provient en grande
majorité de la combustion des énergies
fossiles (pétrole, charbon et gaz) dans les
transports, la production d’électricité, l’industrie
et l’habitat. La déforestation (surtout en zones
tropicales) et les brûlis des étendues
herbeuses sont la deuxième source d’émission
de CO2. Enfin, une part des émissions
concerne également le produit de la cuisson
de calcaire pour fabriquer la chaux et le
ciment, ainsi que d’autres activités
industrielles.
Le méthane (CH4) provient essentiellement
de l’élevage des ruminants (vaches, moutons
et chèvres en raison de leur digestion
https://reseauactionclimat.org/wp-content/uploads/2017/04/effet-serre.jpghttps://reseauactionclimat.org/wp-content/uploads/2017/04/gaz-effet-serre.jpg
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DOSSIER PÉDAGOGIQUE
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particulière), des rizières, des décharges
d’ordures ménagères et des exploitations
pétrolières et gazières, en raison des fuites de
gaz naturel.
Le protoxyde d’azote (N2O) est
principalement dû à l’utilisation d’engrais
azotés agricoles, à la production d’aliments
pour bétail et à certains procédés chimiques,
comme la production d’acide nitrique.
Les gaz fluorés sont utilisés comme
réfrigérants (climatisation et chaînes du froid),
extincteurs et dans certains procédés
industriels et biens de consommation (comme
certains dissolvants). Ils ne sont pas
naturellement présents dans l’atmosphère.
QUEL CLIMAT AUJOURD’HUI ET DEMAIN ?
Le GIEC (Groupe d'experts
intergouvernemental sur l'évolution du climat)
présente, dans chacun de ses rapports, les
évolutions passées du climat ainsi que les
projections futures.
Dans son cinquième rapport (publié en 2013),
le GIEC montre que la hausse des
températures s’est accélérée ces dernières
années :
La température moyenne mondiale (terre et
océans) a augmenté de 0,85°C entre 1880 et
2012
Chacune des trois dernières décennies (1980-
1990 / 1990-2000 / 2000-2010) a été plus
chaude que la précédente et que toutes les
autres depuis 1850.
Anomalies observées de températures moyennes en
surface, combinant les terres émergées et les océans, de
1850 à 2012 par rapport à la période 1961-1990
La fonte des glaces et la hausse du niveau des
mers s’accélèrent.
Parallèlement à la hausse des températures,
le GIEC met en avant deux autres indicateurs
qui sont « dans le rouge » et qui attestent des
changements climatiques en cours :
La fonte de la cryosphère (c’est-à-dire la fonte
du manteau neigeux, de la banquise et des
glaciers de montagne, du Groënland ou de
l’Antarctique). Depuis les années 1960, le
manteau neigeux s’est réduit en moyenne de
11,7 % (au mois de juin) par décennie dans
l’hémisphère nord.
Le niveau de la mer a augmenté de 20
centimètres en 2016 par rapport à 1901 et, sur
la période 1901-2010, avec un rythme annuel
moyen de +1,7 mm/an. Ce phénomène
s’accélère grandement, puisqu’entre 2004 et
2015, la hausse moyenne est passée à 3,49
mm/an. La hausse du niveau des mers est
donc un peu plus de deux fois plus rapide
depuis 13 ans, par rapport au siècle dernier.
https://reseauactionclimat.org/wp-content/uploads/2017/04/anomalies-temperatures-1.jpg
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DOSSIER PÉDAGOGIQUE
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AU XXIÈME
SIÈCLE, LES CHANGEMENTS
CLIMATIQUES POURRAIENT S’AMPLIFIER
La température moyenne globale en forte
hausse
Si on ne réduit pas nos émissions de gaz à
effet de serre au cours des prochaines
années, la température moyenne globale
pourrait augmenter de près de 5°C d’ici à
2100 (le scénario RCP8.5 du GIEC montre
que la température moyenne globale de la
période 2081-2100 pourrait augmenter de
4,8°C par rapport à la période 1986-2005.).
Dans ce scénario, d’ici à 2100, un été sur deux
pourrait être aussi caniculaire que l’année
2003, alors qu’une telle canicule a été très rare
sur les 100 dernières années. De même, les
événements extrêmes comme les fortes pluies
deviendront plus intenses et se produiront plus
fréquemment sur les continents des moyennes
latitudes et dans les régions tropicales
humides.
Au-delà de la hausse des températures, les
changements climatiques en France pourraient
avoir des impacts sur la pluviométrie. De façon
globale, la répartition saisonnière des
précipitations pourrait être modifiée, avec une
pluviométrie amoindrie en été dans certaines
régions, alors que les besoins en agriculture
sont importants durant cette période. D’autres
impacts pourraient toucher l’agriculture
française, notamment la multiplication des
maladies du bétail transmises par les insectes
et la montée vers le nord d’insectes et de
chenilles ravageuses.
La hausse du niveau des mers de plus en
plus rapide ?
En France, si l’élévation du niveau des mers
se situe dans la moyenne mondiale, le
territoire métropolitain est particulièrement
vulnérable car il est bordé de mers sur près de
5500 km. Sur ces côtes vivent des millions
d’habitants, notamment dans les villes comme
Calais, Dunkerque, Marseille ou Nice. Le tissu
économique y est souvent tributaire de la mer
(pêche, marais et tourisme). Les basses terres
comme le littoral aquitain sont très vulnérables
à l’érosion. Et dans certains endroits, la mer a
avancé de 100 à 150 mètres en 150 ans
(selon le Ministère de l’Écologie). Les Outre-
mer sont également confrontés aux impacts
des changements climatiques sur les littoraux.
Ces derniers incluent l’érosion côtière, les
submersions, les inondations, les mouvements
de terrain et la salinisation des sols et des
nappes phréatiques. La plupart de ces risques
sont liés à des tempêtes tropicales. Les îles
affectées par les cyclones y sont donc très
exposées : Martinique, Guadeloupe, Mayotte,
Réunion, etc.
Source : Réseau action climat France
https://reseauactionclimat.org/urgence-
climatique/
Pour aller plus loin…
- Les fiches pédagogiques du réseau
Ecole et nature pour aborder le
changement climatique en classe :
http://reseauecoleetnature.org/un-
debat-par-classe-pour-le-climat.html
- Une liste de ressources pédagogiques
sur le changement climatique issue du
même site :
http://reseauecoleetnature.org/un-debat-par-classe-pour-le-climat.htmlhttp://reseauecoleetnature.org/un-debat-par-classe-pour-le-climat.html
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DOSSIER PÉDAGOGIQUE
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http://reseauecoleetnature.org/system/files/res
sources_sur_le_climat_vf-2019.pdf
- Une vidéo pour comprendre "Qu'est ce
que l'effet de serre?" :
https://www.youtube.com/watch?v=keeXb-
tJqHg
Et quelques livres…
Demain entre tes mains
Cyril Dion ; illustrations de Pierre Rabhi Actes Sud Junior, 2017- 72 p.
L’écologie
François Michel ; illustrations, Marc Boutavant. Actes Sud junior, 2013. - 35 p. - (À très petits pas). Âge : à partir de 6 ans
Ces enfants qui changent le monde, 45 jeunes héros pour la planète
Anne Jankéliowitch; photographies de Yann Arthus-Bertrand. De la Martinière Jeunesse, 2012. - 128 p. Âge : à partir de 10 ans
Le développement durable à petits pas
Catherine Stern ; illustrations de Pénélope Paicheler. Actes Sud junior, 2006. - 69 p. Âge : à partir de 9 ans
Étranges créatures
Christobal León,Cristina Sitja Rubio Éditions Notari, 2013. Âge : à partir de 5 ans
Tuvalu : une île en tête
Barroux. Mango jeunesse, 2011. - p. Âge : 6 -9 ans
Dans la forêt du paresseux
Anouck Boisrobert, Louis Rigaud ;
texte de Sophie Strady. Hélium, 2010. - p. Âge : à partir de 4 ans
Le changement climatique expliqué à ma fille
Jean-Marc Jancovici. Éd. du Seuil, 2009. - 84 p.
Chaude la planète
texte, Sandrine Dumas Roy ; illustrations, Emmanuelle Houssais.les Éd. du Ricochet, 2009. - 30 p. Âge : à partir de 6 ans
La terre s’est enrhumée
Roxane Marie Galliez, Sandrine Lhomme. 2e éd.. - Auzou, 2009. - p. Âge : 4-6 ans
Le climat à petits pas
Georges Feterman ; illustrations de Gilles Lerouvillois. Actes Sud junior ; ADEME, 2005. - 68 p. - Âge : à partir de 9 ans
http://reseauecoleetnature.org/system/files/ressources_sur_le_climat_vf-2019.pdfhttp://reseauecoleetnature.org/system/files/ressources_sur_le_climat_vf-2019.pdfhttps://www.youtube.com/watch?v=keeXb-tJqHghttps://www.youtube.com/watch?v=keeXb-tJqHg
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DOSSIER PÉDAGOGIQUE
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Les acteurs du projet
L’Unique
L’unique est un centre d’art, basé à Caen, qui produit des expositions pour l’espace public.
Son objectif est de favoriser la rencontre des artistes et du grand public en organisant des expositions
dans la rue, les parcs, les quartiers, la ville.
Depuis 2015 sont menées expérimentations sur la mobilité des expositions, et organisées des
tournées. Cette forme d’itinérance constitue un outil performant d’accès à la culture et permet à un
large public de se familiariser à la création contemporaine.
L’unique 4 rue caponière 14000 Caen/ 0622654474 / [email protected]/www.lunique.info
Le Pôle Muséal et des arts plastiques de la Communauté
d’Agglomération Lisieux Normandie
Le Pôle Muséal et des arts plastiques rassemble sous la même entité trois Musées de France : le
Musée d’Art et d’Histoire de Lisieux, le Château-Musée de Saint-Germain de Livet, le Musée du Vieux
Manoir à Orbec, ainsi que l’École d’Arts Plastiques de Lisieux et les ateliers d’art de Mézidon Vallée
d’Auge. Gérés par la Communauté d’Agglomération Lisieux Normandie, sous une direction commune
et une équipe mutualisée, ces équipements maillent le territoire de création artistique et de patrimoine.
Au cœur du projet du Pôle Muséal s’inscrivent la conservation et la valorisation du patrimoine, tant à
travers les architectures que les collections ou la programmation d’exposition et d’actions culturelles
déclinées sur ses sites.
Le Service environnement de la Communauté d’Agglomération Lisieux
Normandie
La sensibilisation et l’éducation à l’environnement menée par la Communauté d’Agglomération Lisieux
Normandie (CALN) a pour objectif de transmettre les clés de compréhension du développement
durable pour permettre à chacun de s’y impliquer et d’accompagner les classes et les établissements
dans une démarche de projet partagée.
Le service environnement de la Communauté d’Agglomération propose aux équipes pédagogiques
des établissements du territoire un programme d’interventions (ou prises en charge) en adéquation
avec ses missions relatives à la préservation de la biodiversité, aux cycles de l’eau, à la gestion des
déchets ou à l’énergie.
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DOSSIER PÉDAGOGIQUE
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CONTACTS, RENSEIGNEMENTS ET
RÉSERVATIONS
Pour le Pôle Muséal et des arts plastiques
Pour réserver une visite, un atelier ou mettre en œuvre un projet spécifique dans votre classe
Sophie Anfray, adjointe du directeur, chargée des publics
02.31.62.07.70 / 06.24.04.82.54 - [email protected]
Lise Albertini, médiatrice culturelle
02.31.62.07.70 – [email protected]
Emmanuel Ruault, Professeur relais, Lycée Gambier - Permanence le mercredi de 15h à 16h30 au
Musée d’Art et d’Histoire de Lisieux.
Pour le service environnement
Rachel Lamorinière, Ambassadrice du Développement Durable
06.27.69.70.76 - [email protected]
Loïc Nicolle, Coordinateur Education Environnement et Développement Durable
07.79.42.77.49 - [email protected]
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