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DOSSIER PÉDAGOGIQUE 1 SUPER SYNTHÈSE DOSSIER PÉDAGOGIQUE

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  • DOSSIER PÉDAGOGIQUE

    1

    SUPER SYNTHÈSE

    DOSSIER PÉDAGOGIQUE

  • DOSSIER PÉDAGOGIQUE

    2

  • DOSSIER PÉDAGOGIQUE

    3

    PRÉSENTATION DE L’EXPOSITION .................................................................................... 4

    POUR LES SCOLAIRES ....................................................................................................... 5

    LES ARTISTES ET LES ŒUVRES ........................................................................................ 6

    PISTES D’EXPLORATION .................................................................................................. 16

    PISTE 1 : ART ET ÉCOLOGIE ........................................................................................ 16

    PISTE 2 : ARTE POVERA ............................................................................................... 19

    PISTE 3 : L’URGENCE CLIMATIQUE .............................................................................. 21

    LES ACTEURS DU PROJET ............................................................................................... 24

    CONTACTS, RENSEIGNEMENTS ET RÉSERVATIONS .................................................... 27

  • DOSSIER PÉDAGOGIQUE

    4

    Présentation de l’exposition

    SUPER SYNTHÈSE

    une exposition itinérante de neuf créations

    artistiques sur l’urgence climatique.

    En partenariat avec le centre d’art L’unique (Caen), le Pôle muséal et des arts plastiques et le Service

    environnement de la Communauté d’Agglomération Lisieux Normandie présentent l’exposition

    itinérante Super Synthèse.

    Cette exposition itinérante est proposée dans quatre containers conçus pour l'espace public Ces

    espaces aménagés spécifiquement accueillent le travail de neuf artistes autour de l’urgence

    climatique. L’essentiel des œuvres a fait l’objet d’une commande spécifique. Les propositions

    formelles sont diverses: sculpture, peinture, photographie, art numérique, vidéo. La programmation est

    très ouverte sur l’international mais propose aussi des artistes du territoire.

    Conçue par le centre d’art caennais, ce projet mobile fera escale dans cinq communes de la

    Communauté d’Agglomération Lisieux Normandie : Orbec, Saint-Pierre-en-Auge, Lisieux, Livarot et

    Mézidon Vallée d’Auge entre le 20 septembre et le 29 novembre.

    L’exposition en pratique

    24h/24 – 7J/7 – GRATUIT

    20 septembre - 03 octobre………………………………Orbec | Place de la Mairie

    04 – 17 octobre…………………………………………..Saint-Pierre-en-Auge | Place de la Mairie

    18 – 30 octobre…………………………………………..Lisieux | Cour de l’Ecole d’Arts Plastiques

    31 octobre – 14 novembre……………………………...Livarot | Place Pasteur

    15 – 29 novembre……………………………………….Mézidon-Vallée d’ Auge | Place de la Gare

  • DOSSIER PÉDAGOGIQUE

    5

    Pour les scolaires

    Découverte en autonomie - GRATUIT

    Avec ce dossier pédagogique, faites découvrir l’exposition Super Synthèse à vos élèves et prolongez

    la visite en classe grace aux pistes d’exploration proposées.

    Découverte accompagnée - GRATUIT Deux journées à chaque étape de la tournée sont proposés aux classes. Ces interventions

    permettront aux élèves de découvrir l’exposition mais également d’aller plus loin avec des ateliers

    artistiques et environnementaux.

    Modalité d’accompagnement:

    - Découverte en 1h: présentation de l’exposition et atelier d’arts plastiques (du cycle 1 au lycée)

    - Découverte en 2h: présentation de l’exposition, atelier d’arts plastiques et sensibilisation à

    l’urgence climatique ( du cycle 2 au lycée)

    ORBEC

    SAINT-PIERRE-EN-AUGE

    LIVAROT MEZIDON VALLEE

    D’AUGE

    Mardi 24

    septembre Jeudi 26

    septembre Mardi 8 octobre

    Jeudi 10 octobre

    Mardi 5 novembre

    Jeudi 7 novembre

    Mardi 19 novembre

    Jeudi 21 novembre

    9h30-10h30

    1 classe / 1h

    1 classe / 1h

    1 classe / 1h

    1 classe / 1h

    1 classe / 1h

    1 classe / 1h

    1 classe / 1h

    1 classe / 1h

    10h30-11h30

    1 classe / 1h

    1 classe / 1h

    1 classe / 1h

    1 classe / 1h

    1 classe / 1h

    1 classe / 1h

    1 classe / 1h

    1 classe / 1h

    14h-15h 2 classes

    / 2h

    1 classe / 1h 2 classes

    / 2h

    1 classe / 1h 2 classes

    / 2h

    1 classe / 1h 2 classes

    / 2h

    1 classe / 1h

    15h-16h 1 classe /

    1h 1 classe /

    1h 1 classe /

    1h 1 classe /

    1h

    8 classes pourront être accueillies et accompagnées à chaque étape de la tournée.

    Si vous souhaitez venir découvrir l’exposition avec votre classe et bénéficier

    d’un accompagnement, merci de réserver au 02.31.62.07.70 ou par mail auprès

    de Sophie Anfray : [email protected]

  • DOSSIER PÉDAGOGIQUE

    6

    Les artistes et les œuvres

    CONTAINER 1 : Tapis-Nature, Piero GILARDI. (Création 2017)

    Dans un container aux parois trouées d’oculi, le public est invité à découvrir six œuvres de PIERO

    GILARDI, cofondateur de l’Arte povera, mouvement majeur de l'art italien du 20e siècle dans lequel

    l’usage de matériaux novateurs et/ou pauvres est encouragé pour mieux désacraliser l’œuvre, rejeter

    le marché de l’art et dénoncer la consommation à outrance.

    Le concept des Tapis-Nature est pour la première fois apparu lors de l’exposition Machines du Futur

    en 1963, où ils servaient d’éléments de décor de « cellules individuelles d’habitation», lieux de vie

    d’une civilisation fictive. L’aspect artificiel des Tapis-Nature est volontairement recherché par Gilardi

    qui les conçoit tels les objets usuels d’une culture du futur privée de nature et qui la recréerait grâce

    aux nouvelles technologies. Les tapis natures sculptés dans de la mousse polyuréthane ont valu à

    Piero Gilardi une notoriété mondiale. Son travail artistique a fait l'objet d'une vaste rétrospective en

    2017 au MAXXI, musée national d’art contemporain de Rome.

    Ces six Tapis-Nature sont une commande spécifique, faite à l'artiste en 2017, sur l'œuvre-jardin

    d'Emmanuel Louisgrand à Caen.

  • DOSSIER PÉDAGOGIQUE

    7

    POUR ALLER PLUS LOIN…

    Piero Gilardi est né en 1942 à Turin où il vit et travaille. Cet artiste polyvalent, à la fois sculpteur,

    dessinateur et auteur de performances est un des co-fondateurs de l’Arte povera.

    Son œuvre plastique procède presque exclusivement par inclusion dans l’espace domestique de

    fragments de nature, d’objets de la vie quotidienne reproduits en mousse de polyuréthane expansée

    peinte, pour inviter l’amateur à éprouver et à s’emparer concrètement des œuvres.

    Ses tapis-nature sont des représentations hyperréalistes mais artificielles de scènes naturelles, ils

    avaient vocation à être utilisés. Piero Gilardi incitait les visiteurs à expérimenter, partager l'objet

    artistique en, par exemple, s'y promenant, en s'y installant voire en pique-niquant dessus. Ces œuvres

    illustrent parfaitement la volonté de l'Arte povera de rapprocher l’art et la vie, de désacraliser l'objet

    d'art. Cette vision profondément humaniste s’est formulée au fil des années indifféremment de

    manière plastique, théorique et activiste. Gilardi exprime ainsi sa défiance vis-à-vis de la société de

    consommation et sa préférence accordée au geste créateur plutôt qu’à l’objet fini.

    Piero Gilardi, Tapis nature, 2009

    Piero Gilardi, Angurie, 1967, Collection Fondazione Gilardi

    Piero Gilardi, Tronco sedile, 2009

    En 1969, à l'apogée de sa notoriété, Gilardi entre en conflit avec la galerie parisienne qui expose son

    travail. « Ils me demandaient de reproduire en permanence la même chose, ce qui, pour un artiste, est

    une contradiction existentielle. »

    Les vingt années suivantes, Gilardi ne produira plus aucune œuvre d'art, orientant ses recherches sur

    les relations [car] ça ne se vend pas. Je me suis retiré du marché. Il délaisse même un temps le

    monde de l’art pour se consacrer à l’engagement politique gardant toujours à l'esprit une de ses

    convictions fortes : créer des relations sociales à travers l’art. Il est l’initiateur de nombreuses

    manifestations pour des causes diverses, notamment environnementales et son travail prend, dans ce

    cadre, la forme de performances et d’installations.

  • DOSSIER PÉDAGOGIQUE

    8

    CONTAINER 2 : Le buisson, Bernard LEGAY (création 2018)

    BERNARD LEGAY est un peintre normand né en 1956 présent dans de nombreuses collections

    publiques régionales.

    Buissons est une installation créée en 2018 : «De la fonction naturelle du buisson, bosquet ou taillis,

    qui servaient naguère à diviser les territoires, nous sommes passés aux barbelés qui empêchent la

    circulation des peuples fuyant leurs terres pour des raisons politiques ou écologiques. Il s’agit ici de

    signifier cette mutation où l’élément artificiel et dur se substitue aux éléments naturels où la beauté

    encore présente et la douceur du végétale ont été remplacés par l’extrême violence du métal et des

    armes. Le mélange indistinct des matériaux, mousses polyuréthanes, couleurs acryliques, silicones et

    fils de fer barbelés nous met en tension face à une situation où sensibilité, pensée et raison se sont

    absentées».

  • DOSSIER PÉDAGOGIQUE

    9

    POUR ALLER PLUS LOIN …

    Pour le réalisateur Christophe Bisson (réalisateur du film Sfumato sur l’œuvre de Bernard Legay), « la

    vie du peintre Bernard Legay se partage entre l’atelier souterrain de sa maison et les paysages du

    bocage bas-normand, entre mouvement et stations méditatives. Lignes droites ou sinueuses vers

    l’horizon, cercles autour de ses toiles, gestes nerveux de ses mains qui cherchent et inventent... Dans

    un monde déshabité, l’artiste persiste jour et nuit à recueillir la matière silencieuse d'une oeuvre

    secrète. »

    Bernard Legay est un poète qui exprime sa vision de la réalité - oppressante, difficile et

    symboliquement misérable - par l'exploration de la matière. Ses réactions, ses accumulations sur la

    toile, ce mélange de la chair, de la pierre et du végétal qui constitue le travail de l'artiste, aspirent à la

    métamorphose jusqu'à toucher l'intime dans son entière universalité. Depuis les années 1990 et sa

    rencontre avec une toile de Paul Klee, Bernard Legay travaille sur le procédé et le relief, dans un

    phénomène qui tient plus de la recomposition que de la décomposition, en mélangeant le structuré et

    l'informel.

    Bernard Legay, Journal de Verriers 20 (détail)

    Bernard Legay, Extrait du journal de Saint-Germain

    Bernard Legay, Adhérences 3. (Peinture basée sur l’observation des lichens, plantes symbiotiques résistantes aux conditions

    extérieures les plus extrêmes).

  • DOSSIER PÉDAGOGIQUE

    10

    CONTAINER 3: Œuvres de Florinda DANIEL et FORLANE 6 STUDIO

    Spinosanto, Florinda DANIEL (2018)

    FLORINDA DANIEL est une peintre née en 1987 et diplômée

    de l’Esam à Caen. En 2014, elle est lauréate du concours

    Paliss art 2014 organisé par le Conseil départemental de l'Eure

    avec sa toile Défaitiste.

    Elle construit sa peinture en s’appropriant des photographies

    d’amateurs publiées sur internet. Respectant les formes et la

    composition des images initiales, elle joue d’une

    dématérialisation de certains éléments à travers leur traduction

    en peinture. Dans la peinture Spinosanto (2018), un groupe

    d’individus progresse vers un horizon dominé par les cendres.

    Le paysage se fait désertique et seuls les petits buissons épineux de Spinosanto parviennent à survivre. Pour ce

    tableau, le choix de l’image et la gamme chromatique convoquent différentes influences entre cinéma de science-

    fiction des années 1980 et peintres actuels californiens, télescopage de deux visions du paysage, l’une

    apocalyptique et l’autre idyllique.

    POUR ALLER PLUS LOIN…

    « Toute ma pratique repose sur le fait d’exercer un aller-retour perpétuel des images photographiques à

    la peinture, si bien que j’investis autant de temps dans la recherche d’images, que dans l’accomplissement

    même de la peinture. J’ai adopté plusieurs sujets récurrents, tels que des scènes de l’enfance et de

    l’adolescence, dans des passages naturels dont il émane une forme de mélancolie. Lors de mes recherches

    d’images, je tente de débusquer des figures qui auraient une expression inhabituelle dans le regard, une bouche

    légèrement tordue, une main qui exprime soit une agilité surnaturelle, soit au contraire une grande maladresse,

    etc. Et je tente de faire surgir quelques éléments dérangeants au sein de scènes anodines ou familières. La

    peinture, avec ses imprécisions, ses maladresses et ses légers tremblements, permet de faire surgir autre chose,

    entre le réel et la fiction. » Florinda Daniel

    Florinda Daniel, Sixtine, acrylique sur toile, 60X80 cm, 2018.

    Florinda Daniel, Milk, acrylique et huile sur toile, 85X100 cm, 2012.

    Florinda Daniel, Défaitiste, acrylique sur toile, 200x240 cm, 2014.

  • DOSSIER PÉDAGOGIQUE

    11

    Desoriented (une histoire de migration de semences), FORLANE 6 STUDIO (2017)

    FORLANE 6 STUDIO est un duo d’artistes composé d’Hortense Le Calvez

    et de Mathieu Goussin.

    Leur pratique explore les thèmes de la dystopie environnementale, de

    l'éco-anxiété et de l'anthropocène. Leurs œuvres à base d'eau

    représentent des fictions aquatiques irrationnelles sous la forme

    d'interventions sculpturales in situ.

    L'espèce de cocotier est un marin extraordinaire, capable de dériver au-

    dessus de l'océan pendant de nombreux mois en attendant de rencontrer

    un morceau de terre sur lequel il peut grandir. Quelle forme pourrait

    prendre cette plante résistante face à un monde où le niveau de la mer et

    les atolls disparaissent ? Ne pouvant atteindre aucun sable sec, les feuilles pourraient-elles prendre une direction

    vers le bas et imiter le comportement des étoiles de mer à plumes ? Le travail rêve une rencontre entre les deux

    espèces prises dans une tempête sans but et des courants de mauvaise humeur. Les flèches se réfèrent aux

    modèles de vent et de courant trouvés sur les cartes météorologiques avec ici aucune trajectoire claire.

    POUR ALLER PLUS LOIN…

    A l'origine, Desoriented était une installation immergée durant l'été 2017 sur l'ile grecque d'Hydra, au large de la

    plage de Vlychos. Les nageurs et les plongeurs pouvaient l'expérimenter littéralement depuis la surface ou en

    profondeur. L'installation comprend neuf grandes sculptures en bois noir et blanc de palmiers suspendus entre

    deux eaux d'une profondeur de 2 à 6 mètres.

    En faisant appel à l’émotion et à la fantasmagorie, l’installation souligne l’impossibilité d’anticiper l’évolution des

    espèces face aux bouleversements actuels.

    Plus généralement, Forlane 6 Studio réalisent des sculptures et des installations basées sur des objets courants

    et où l’eau crée des mouvements, soit parce qu’elles se situent/incluent en partie dans

    Forlane 6 Studio, Branche, 2014/ Fragments, 2014 / Bioluminescence, 2014

  • DOSSIER PÉDAGOGIQUE

    12

    Take off, 2013. Sculptures réalisées à partir de bouteilles, tubes flexibles, pommeaux de douche etc. Ces deux pièces sont activées par l’air

    et ont été l'objet d'une captation vidéo.

    Exemples d'étoiles de mer à plumes.

    Les étoiles de mer à plumes sont des crinoïdes, appelées plus communément Lys de mer. Ces animaux

    sont de la même famille que les étoiles de mer ou les oursins. Leurs squelettes comportent de longs bras

    flexibles qui leur permettent de se déplacer et de filtrer le plancton dont ils se nourrissent. Les crinoïdes peuvent

    être sessiles, c'est à dire fixés à une tige et racines, ou bien vagiles, se déplaçant grâce à leurs longs bras

    semblables à des plumes.

  • DOSSIER PÉDAGOGIQUE

    13

    CONTAINER 4 : Créations numériques sur le thème de l'urgence

    climatique, KATIE TORN, SYSTAIME, LORNA MILLS, ANDREW BENSON,

    ARMIN COPP (2018) (diffusé en boucle environ 10 min)

    Projection en 24/24 de cinq créations spécifiques liées à l’urgence climatique réalisées pour

    l'exposition par cinq artistes internationaux particulièrement actifs et reconnus dans le domaine de la

    création numérique.

    An ocean without water II, KATIE TORN (2018)

    L’artiste KATIE TORN est née en 1982, elle est diplômée des Beaux-arts de

    Chicago. Elle intègre l’infographie 3D et la vidéo pour modéliser virtuellement

    des scènes produites à partir des traces de l'internet et de la culture de

    consommation. Cette collecte et ces assemblages s’intéressent au corps et

    aux objets de consommation courante avec lesquels elle crée des univers

    fantastiques issus d’un monde numérique.

    Le film se déroule sur un plancher océanique où l’eau a disparu. La création

    numérique met en scène des personnages féminins fragmentés posant sur un tas de débris d’objets

    au milieu d’une invasion de sauterelles. En utilisant des images à la fois comiques et effrayantes, An

    ocean without water II exprime le sentiment communément admis dans la société américaine que les

    ravages causés par l’homme à l'environnement ne doivent pas être pris au sérieux.

  • DOSSIER PÉDAGOGIQUE

    14

    n4tur3, SYSTAIME (2018)

    Michaël Borras, alias SYSTAIME, est un net artiste français né en

    1973.

    Artiste et animateur du multimédia et des réseaux, il est aussi

    créateur en 2011, avec Thomas Cheneseau, du site web Super Art

    Moderne Musée (SPAMM), musée virtuel regroupant une

    cinquantaine d’œuvres du net.art.

    n4tur3 est une création spécifiquement conçue pour l’exposition, elle

    reprend l’image de l’ours polaire amaigri déambulant sur une pelouse

    jaunie, devenue symbole du réchauffement climatique. Par collage,

    Systaime y ajoute les symboles « girly » qu’on retrouve aujourd’hui dans les communications

    numériques, créant une tension entre l’urgence et le cataclysme annoncé et l’insouciance d’une

    grande partie de la population.

    Cerebralconcrete found GIF, LORNA MILLS (2018)

    LORNA MILLS est une artiste canadienne pionnière du « net art » et

    des nouveaux médias. Elle est connue pour ses animations

    numériques, ses vidéos et ses GIF. Elle a étudié les médias

    numériques au Centre de design des technologies de l'information de

    l'Université de Toronto. Son travail dépeint des images vulgaires liées

    à la vie contemporaine, telles que les routines quotidiennes, le stress

    et les comportements humains modernes.

    Elle a exposé son travail dans le monde entier, elle est représentée

    par les galeries TRANSFER à New York et DAM à Berlin.

    Pour l’exposition Lorna Mils organise un grand carambolage de grosses cylindrées américaines,

    grandes responsables d’émission carbone en Amérique du nord.

  • DOSSIER PÉDAGOGIQUE

    15

    A wish through constant upheaval, ANDREW BENSON (2018)

    ANDREW BENSON, alias Pixlpa, est un artiste numérique basé à San

    Francisco dont le travail explore les arts visuels génératifs. Basée sur

    des algorithmes, l’image se génère elle-même.

    Il est à la fois plasticien et fasciné par les nouveaux médias. Il

    développe différents logiciels qui lui permettent d’explorer et d’imaginer

    différents outils pour ses créations numériques.

    « Mon idée était de susciter un sentiment de concentration constante

    et adaptative pendant qu'il y a un bouleversement visuel et un

    changement constant. Quelque chose comme une méditation sur une catastrophe imminente et le

    chaos. En Californie, il y a toujours cette menace diffuse liée à la géologie, nous vivons avec l’idée

    que tout peut s’effondrer, mais nous trouvons un équilibre»

    A box platinum bunt, ARMIN COPP (2018)

    ARMIN COOP est un artiste numérique allemand né en 1963 à

    Traunstein. Après avoir étudié les sciences sociales, l’économie et la

    philosophie à Munich, il consacre le début de sa vie au Marketing et à

    la publicité. En 2013 il commence une nouvelle carrière dans le

    domaine des arts numériques. Artiste autodidacte il s’intéresse

    principalement aux images fractales et à l’art algorithmique.

    Les coraux numériques de A box platinum bunt nous suggèrent que le

    virtuel peut être aussi vivant que le naturel, mais nous interrogent

    aussi sur l’avenir de ces récifs, les paysages du futur seront ils simulés ?

  • DOSSIER PÉDAGOGIQUE

    16

    PISTES D’EXPLORATION

    PISTE 1 : ART ET ÉCOLOGIE

    Nature et art sont intimement liés. La nature

    fournit aux artistes matières et matériaux pour

    leurs réalisations mais aussi de par sa faune,

    sa flore, sa minéralité, ses paysages, elle offre

    aux artistes une source inépuisable

    d’inspiration. Certains artistes ont pris

    conscience de la fragilité de l’environnement,

    de la dégradation de l’écosystème, de la

    modification des relations aux paysages. Cette

    prise de conscience récente, essentiellement à

    partir des années 1960, de la fragilité de notre

    environnement, de sa dégradation, a modifié la

    relation au paysage, à l’espace naturel et

    urbain.

    Dans ces années, marquées par la

    contestation et la contre-culture dans l'art

    occidental en Europe et Amérique du Nord

    principalement, des artistes remettent en

    question le rôle de l’artiste créateur et les lieux

    traditionnels de l’art comme l’atelier, la galerie

    ou le musée. Ils quittent la ville pour de grands

    espaces isolés, notamment les déserts. Ils

    interrogent l’œuvre d’art et ses limites, la

    sculpture et la notion d’espace.

    C’est dans ce contexte que se développent les

    “environnements”, l’art in situ, le Land Art. La

    préoccupation principale de ces artistes

    comme Robert Smithson ou Michael Heizer

    porte sur des recherches plastiques et

    conceptuelles : l’œuvre d’art n’est plus

    autonome, elle ne s’impose pas d’elle-même,

    son environnement devient une composante à

    part entière avec lequel elle entre en relation.

    Robert Smithson, Spiral Jetty, 1970

    En parallèle de ce mouvement du Land Art, un

    peu éclipsé d'ailleurs par le succès de ce

    dernier, se développe aussi un art écologique

    plus militant.

    Ainsi, en 1968, les eaux du grand canal de

    Venise se teintent de vert fluo. Pollution

    chimique ? Non, le colorant n’est pas toxique :

    en le déversant, l’artiste argentin Nicolas

    Uriburu ne cherche qu'à dénoncer la pollution.

    Nicolás García Uriburu, coloration du Grand Canal,

    Venise, 1968 (3 Km d'eau du Grand Canal coloré en vert)

    L’écologie commence alors tout doucement, à

    la marge, à ébranler le monde politique et

  • DOSSIER PÉDAGOGIQUE

    17

    s’infiltre très timidement dans l’art

    contemporain. En effet, cet art écologique a

    aussi des motivations sociales et politiques.

    Par exemple, l'artiste allemand Joseph Beuys

    qui va incarner l’implication de l'art écologique

    dans le domaine social, politique participe à la

    création du parti vert.

    L’art écologique se distingue notamment du

    Land Art par son inscription dans les milieux

    urbains, sur un terrain plus communautaire en

    prise avec les réalités quotidiennes, mais aussi

    par la place qu’il accorde aux femmes artistes.

    Par exemple, l'artiste étatsunienne Agnes

    Denes, pionnière en matière d’art écologique,

    réalisa en 1982 son projet “Wheatfield : A

    Confrontation” qui consistait en un champ de

    blé semé dans un terrain vague du sud de

    New York, près de Wall Street.

    Agnes Denes, Wheatfield : A Confrontation, 1982

    La même année, en Allemagne, dans le cadre

    de la Documenta, l'exposition d'art moderne et

    contemporain qui se tient à Kassel tous les

    cinq ans, Joseph Beuys réalisa une œuvre

    participative, en associant la population locale

    à sa réalisation, en plantant sept mille chênes

    adossés à des colonnes en basalte. L'artiste,

    par cette création symbolique de

    communication avec la nature cherchait aussi

    à sensibiliser les consciences aux problèmes

    de l’environnement et notamment de la

    déforestation.

    Joseph Beuys, 7000 Eichen, 1982

    L'art écologique a connu une reconnaissance

    tardive au début des années 1990 et a été

    relancé par la prise de conscience de l'urgence

    des enjeux environnementaux à partir de la fin

    des années 2000. Ainsi, en France, l'année

    2010 est marquée par la création du prix

    COAL Art et Environnement, soutenu par le

    Ministère de l’Ecologie, le Ministère de la

    Culture et le Centre National des Arts

    Plastiques (CNAP). Parmi les nominés de

    cette première édition, il y eut le Nuage Vert du

    collectif HeHe : de nuit, les artistes éclairent en

    vert les fumées de l’incinérateur de déchets de

    Saint-Ouen pour sensibiliser les riverains à

    l’impact de leur consommation sur

    l’environnement. L’œuvre fait son effet :

    inquiets, certains signalent le panache

    « radioactif » aux autorités.

  • DOSSIER PÉDAGOGIQUE

    18

    Collectif HeHe Nuage Vert, St Ouen, 2009

    En 2015, la 21ème

    Conférence des Nations

    Unies pour le climat, la COP 21, qui s'est

    tenue à Paris, a été une étape décisive dans la

    négociation du futur accord international pour

    lutter contre le changement climatique. La

    COP21 a aussi fédéré les envies dans le

    champ artistique : les initiatives se sont

    multipliées du côté des artistes comme des

    institutions pour mettre en résonance les

    problématiques climatiques ou pour s’engager

    plus directement sur les enjeux

    environnementaux.

    Parmi ces initiatives, l’exposition « Climats

    artificiels », organisée par la fondation EDF,

    présentait des réflexions poétiques sur ce que

    sont le climat et la nature aujourd’hui avec une

    sélection d’’installations, de photographies ou

    de vidéos se déployant autour d’un étrange

    nuage artificiel que le visiteur était invité à

    traverser en montant un escalier : le Cloud de

    l’architecte Tetsuo Kondo.

    Aujourd’hui, l’approche écologique est donc

    omniprésente dans les œuvres, expositions et

    publications. L'écologie, le climat deviennent

    un sujet pour toute une génération d'artistes,

    surtout les plus jeunes, car il y a un enjeu

    sociétal mais aussi parce que ce thème

    permet d'interroger le nouveau rapport au

    monde, où le naturel n'est plus perçu comme

    subi, mais comme le résultat de notre impact

    sur terre.

    De la sensibilité verte à la préoccupation

    environnementale voire l’action militante, les

    démarches sont très diversifiées. Certains

    artistes travaillent avec des matériaux naturels.

    D’autres centrent leur questionnement sur la

    préservation de la nature. D’autres veulent

    alerter, dénoncer une situation, susciter une

    prise de conscience, favoriser la réflexion.

    D’autres inventent des solutions écologiques.

    D’autres encore imaginent le monde de

    demain.

  • DOSSIER PÉDAGOGIQUE

    19

    PISTE 2 : ARTE POVERA

    L'expression d'Arte povera est due au critique

    et commissaire d’exposition italien Germano

    Celant à propos d'une exposition se tenant à

    Gènes en 1967. « L'art pauvre » met en avant

    un langage direct, élémentaire, « réel », en

    rejet de tout esthétisme, notamment celui du

    Pop art qui connait alors un succès fulgurant.

    Les artistes de l'Arte povera mettent en place

    de nouvelles pratiques artistiques en refusant

    de concevoir l'œuvre d’art comme produit. Ils

    cherchent aussi à désacraliser l'objet et à

    affirmer ainsi une résistance à la société de

    consommation. Le choix des matériaux

    mobilisés pour créer ce qu'on continuera, par

    commodité, à appeler des œuvres d'art,

    affirme déjà ce positionnement radical et

    provocateur. Des matériaux naturels ou de

    récupération, périssables et peu usuels dans

    le domaine artistique mais courants dans la vie

    quotidienne comme le sable, le sel, le café,

    des plantes, des animaux, du goudron, de la

    corde, du charbon, du coton etc deviennent de

    nouvelles matières à partir desquelles sont

    composées des œuvres éphémères,

    susceptibles d'évoluer avec le temps.

    La « structure qui mange » réalisée en 1968

    par Giovanni Anselmo illustre parfaitement ce

    premier point. Cette œuvre repose sur le

    contraste entre les blocs de granit, résistants à

    l’épreuve du temps, et la laitue, symbole du

    vivant périssable. Afin de maintenir l’équilibre

    fragile entre les deux, les feuilles de laitue sont

    régulièrement changées, faisant de l'œuvre un

    ensemble totalement éphémère.

    Giovanni Anselmo, La structure qui mange, 1968

    Par ailleurs, les artistes de l'Arte povera créent

    de manière artisanale voire archaïque afin

    d’avoir un rapport simple et donc estimé vrai à

    ces matériaux. La mise en scène doit s'effacer

    pour faciliter l'identification à la réalité non

    réinterprétée.

    Pour désacraliser l'œuvre, les artistes de l’Arte

    povera amènent les spectateurs/acteurs à

    « Vivre dans l’art » en le sortant des musées et

    galeries. Certaines œuvres sont même créées

    dans des espaces naturels, ce qui rapproche

    le mouvement de celui du Land Art qui

    apparaît à la même époque. De plus, l'idée est

    aussi de ne plus faire de l'art mais vivre l'art,

    d'effacer la frontière entre art et vie

    quotidienne. Cette désacralisation de l'objet

    d'art doit amener à faire plus attention à ce qui

    entoure l'objet et à la démarche de l’artiste. La

  • DOSSIER PÉDAGOGIQUE

    20

    qualité de l'œuvre n’est plus une

    préoccupation, ce qui permet de donner à l’art

    une autre fonction.

    Dans sa mission ambitieuse et révolutionnaire

    de changer la nature de l’art, l’Arte povera a

    permis de remettre en question bon nombre de

    considérations autant esthétiques que

    fonctionnelles au sujet de l’objet artistique. Les

    œuvres d’Arte povera restent fortement

    critiquées quant à leur nature et démarche,

    mais elles ont quand même été rattrapées par

    la logique du marché de l'art et de cette

    industrie culturelle qu'elles entendaient

    dénoncer.

    Michelangelo Pistoletto, Vénus aux chiffons, 1967. Des

    objets du quotidien (Un tas de vêtements plus ou moins

    sales) et une copie de Vénus, symbole de l'art ancien et

    plus globalement de l'art, superposés pour faire disparaitre

    toute limite entre l’art et le quotidien.

    ..

  • DOSSIER PÉDAGOGIQUE

    21

    PISTE 3 : L’URGENCE CLIMATIQUE

    Notre système climatique repose sur un

    équilibre très fragile. Cet équilibre est mis en

    danger par les émissions de gaz à effet de

    serre liées aux activités humaines.

    LE SYSTÈME CLIMATIQUE

    La Terre est entourée d’une très mince

    enveloppe gazeuse : l’atmosphère, qui est

    composée principalement d’azote (78 %) et

    d’oxygène (21 %). La surface de la Terre est

    quant à elle recouverte à 70 % par les océans,

    les 30 % de terres émergées restantes étant

    très inégalement réparties.

    L’atmosphère, les surfaces continentales, les

    océans et les glaces sont en interactions

    permanentes, à travers de nombreux

    processus physiques, chimiques ou

    biologiques. Cet ensemble influence les

    températures, les vents et les précipitations

    auxquels nous sommes confrontés au fil des

    jours, des saisons et des siècles.

    1 Radiations solaires | 2 Gaz et particules volcaniques |

    3 Évaporation et transpiration | Interactions Terre/air |

    5 Vents | 6 Interactions océans /air | 7Courants|

    8 Évaporations| 9 Interactions océans/glace |10

    Précipitaitons | 11Interactions glace/air.

    « CLIMAT » : QUELLE DÉFINITION ?

    La notion de « climat » renvoie à l’ensemble

    des éléments qui caractérisent l’état moyen de

    l’atmosphère. Elle se définit à partir de

    statistiques sur une longue période (au moins

    trente ans) alors que la notion de « temps qu’il

    fait » renvoie aux conditions météorologiques

    d’un instant donné ou d’une courte période

    (une journée, une semaine, etc.).

    L’EFFET DE SERRE

    Le système terrestre est en équilibre entre

    l’énergie solaire reçue et les radiations

    réémises vers l’espace. Les gaz à effet de

    serre (GES), présents en faible quantité dans

    notre atmosphère, forment une « barrière »

    autour de la Terre, qui permet de retenir la

    chaleur terrestre provenant du soleil. On peut

    comparer notre planète à une serre de

    jardinier, où les vitres retiennent la chaleur à

    l’intérieur de la serre.

    L’effet de serre naturel permet ainsi à notre

    planète d’avoir une température moyenne de

    +15°C à sa surface. Sans cet effet de serre, il

    ferait -18°C sur Terre et toute vie y serait

    impossible. Ce phénomène naturel repose sur

    un équilibre fragile du fait des interactions

    complexes entre les différents éléments du

    système climatique. De faibles variations de la

    concentration des gaz à effet de serre peuvent

    entraîner de fortes modifications de la

    température moyenne globale.

    https://reseauactionclimat.org/wp-content/uploads/2017/04/interactions-1.jpg

  • DOSSIER PÉDAGOGIQUE

    22

    L’EFFET DE SERRE, COMMENT ÇA

    FONCTIONNE ?

    1- Le rayonnement solaire passe à travers

    l'atmosphère claire

    2- Une partie du rayonnement est réfléchie par

    l'atmosphère et la surface de la Terre

    3- L'énergie solaire est absorbée par la surface de

    la Terre

    4- Elle est ensuite convertie en chaleur

    (rayonnement infrarouge) qui est renvoyée vers

    l'espace

    5- Une partie du rayonnement infrarouge est

    absorbée par les molécules de gaz à effet de

    serre entraînant le réchauffement de la basse

    atmosphère et de la Terre

    6- Le reste du rayonnement solaire passe à travers

    l'atmosphère et se perd dans l'espace

    L’EFFET DE SERRE EST INDISPENSABLE À

    LA VIE SUR TERRE

    Sur Terre, les gaz à effet de serre (dioxyde de

    carbone (CO2), méthane (CH4), protoxyde

    d’azote (N2O), gaz fluorés (CFC),…) ne

    représentent qu’une portion très faible de

    l’atmosphère. Par exemple pour le CO2, la

    concentration est de l’ordre de 0,04 % ou 400

    parties par million (ppm), contre environ 300

    ppm avant l’ère industrielle. Ces gaz jouent

    pourtant un rôle déterminant dans le maintien

    d’une température terrestre propice à la vie et

    leur équilibre est très fragile. Toute

    modification de leur concentration est

    susceptible de déstabiliser l’équilibre

    climatique.

    LES DIFFÉRENTS TYPES DE GAZ À EFFET

    DE SERRE

    On distingue quatre grandes catégories de gaz

    à effet de serre à longue durée de vie : le gaz

    carbonique (CO2), le méthane (CH4), le

    protoxyde d’azote (N2O) et les gaz fluorés

    (chlorofluorocarbures (CFC),

    hydrofluorocarbures (HFC), etc.).

    Le gaz carbonique (CO2) provient en grande

    majorité de la combustion des énergies

    fossiles (pétrole, charbon et gaz) dans les

    transports, la production d’électricité, l’industrie

    et l’habitat. La déforestation (surtout en zones

    tropicales) et les brûlis des étendues

    herbeuses sont la deuxième source d’émission

    de CO2. Enfin, une part des émissions

    concerne également le produit de la cuisson

    de calcaire pour fabriquer la chaux et le

    ciment, ainsi que d’autres activités

    industrielles.

    Le méthane (CH4) provient essentiellement

    de l’élevage des ruminants (vaches, moutons

    et chèvres en raison de leur digestion

    https://reseauactionclimat.org/wp-content/uploads/2017/04/effet-serre.jpghttps://reseauactionclimat.org/wp-content/uploads/2017/04/gaz-effet-serre.jpg

  • DOSSIER PÉDAGOGIQUE

    23

    particulière), des rizières, des décharges

    d’ordures ménagères et des exploitations

    pétrolières et gazières, en raison des fuites de

    gaz naturel.

    Le protoxyde d’azote (N2O) est

    principalement dû à l’utilisation d’engrais

    azotés agricoles, à la production d’aliments

    pour bétail et à certains procédés chimiques,

    comme la production d’acide nitrique.

    Les gaz fluorés sont utilisés comme

    réfrigérants (climatisation et chaînes du froid),

    extincteurs et dans certains procédés

    industriels et biens de consommation (comme

    certains dissolvants). Ils ne sont pas

    naturellement présents dans l’atmosphère.

    QUEL CLIMAT AUJOURD’HUI ET DEMAIN ?

    Le GIEC (Groupe d'experts

    intergouvernemental sur l'évolution du climat)

    présente, dans chacun de ses rapports, les

    évolutions passées du climat ainsi que les

    projections futures.

    Dans son cinquième rapport (publié en 2013),

    le GIEC montre que la hausse des

    températures s’est accélérée ces dernières

    années :

    La température moyenne mondiale (terre et

    océans) a augmenté de 0,85°C entre 1880 et

    2012

    Chacune des trois dernières décennies (1980-

    1990 / 1990-2000 / 2000-2010) a été plus

    chaude que la précédente et que toutes les

    autres depuis 1850.

    Anomalies observées de températures moyennes en

    surface, combinant les terres émergées et les océans, de

    1850 à 2012 par rapport à la période 1961-1990

    La fonte des glaces et la hausse du niveau des

    mers s’accélèrent.

    Parallèlement à la hausse des températures,

    le GIEC met en avant deux autres indicateurs

    qui sont « dans le rouge » et qui attestent des

    changements climatiques en cours :

    La fonte de la cryosphère (c’est-à-dire la fonte

    du manteau neigeux, de la banquise et des

    glaciers de montagne, du Groënland ou de

    l’Antarctique). Depuis les années 1960, le

    manteau neigeux s’est réduit en moyenne de

    11,7 % (au mois de juin) par décennie dans

    l’hémisphère nord.

    Le niveau de la mer a augmenté de 20

    centimètres en 2016 par rapport à 1901 et, sur

    la période 1901-2010, avec un rythme annuel

    moyen de +1,7 mm/an. Ce phénomène

    s’accélère grandement, puisqu’entre 2004 et

    2015, la hausse moyenne est passée à 3,49

    mm/an. La hausse du niveau des mers est

    donc un peu plus de deux fois plus rapide

    depuis 13 ans, par rapport au siècle dernier.

    https://reseauactionclimat.org/wp-content/uploads/2017/04/anomalies-temperatures-1.jpg

  • DOSSIER PÉDAGOGIQUE

    24

    AU XXIÈME

    SIÈCLE, LES CHANGEMENTS

    CLIMATIQUES POURRAIENT S’AMPLIFIER

    La température moyenne globale en forte

    hausse

    Si on ne réduit pas nos émissions de gaz à

    effet de serre au cours des prochaines

    années, la température moyenne globale

    pourrait augmenter de près de 5°C d’ici à

    2100 (le scénario RCP8.5 du GIEC montre

    que la température moyenne globale de la

    période 2081-2100 pourrait augmenter de

    4,8°C par rapport à la période 1986-2005.).

    Dans ce scénario, d’ici à 2100, un été sur deux

    pourrait être aussi caniculaire que l’année

    2003, alors qu’une telle canicule a été très rare

    sur les 100 dernières années. De même, les

    événements extrêmes comme les fortes pluies

    deviendront plus intenses et se produiront plus

    fréquemment sur les continents des moyennes

    latitudes et dans les régions tropicales

    humides.

    Au-delà de la hausse des températures, les

    changements climatiques en France pourraient

    avoir des impacts sur la pluviométrie. De façon

    globale, la répartition saisonnière des

    précipitations pourrait être modifiée, avec une

    pluviométrie amoindrie en été dans certaines

    régions, alors que les besoins en agriculture

    sont importants durant cette période. D’autres

    impacts pourraient toucher l’agriculture

    française, notamment la multiplication des

    maladies du bétail transmises par les insectes

    et la montée vers le nord d’insectes et de

    chenilles ravageuses.

    La hausse du niveau des mers de plus en

    plus rapide ?

    En France, si l’élévation du niveau des mers

    se situe dans la moyenne mondiale, le

    territoire métropolitain est particulièrement

    vulnérable car il est bordé de mers sur près de

    5500 km. Sur ces côtes vivent des millions

    d’habitants, notamment dans les villes comme

    Calais, Dunkerque, Marseille ou Nice. Le tissu

    économique y est souvent tributaire de la mer

    (pêche, marais et tourisme). Les basses terres

    comme le littoral aquitain sont très vulnérables

    à l’érosion. Et dans certains endroits, la mer a

    avancé de 100 à 150 mètres en 150 ans

    (selon le Ministère de l’Écologie). Les Outre-

    mer sont également confrontés aux impacts

    des changements climatiques sur les littoraux.

    Ces derniers incluent l’érosion côtière, les

    submersions, les inondations, les mouvements

    de terrain et la salinisation des sols et des

    nappes phréatiques. La plupart de ces risques

    sont liés à des tempêtes tropicales. Les îles

    affectées par les cyclones y sont donc très

    exposées : Martinique, Guadeloupe, Mayotte,

    Réunion, etc.

    Source : Réseau action climat France

    https://reseauactionclimat.org/urgence-

    climatique/

    Pour aller plus loin…

    - Les fiches pédagogiques du réseau

    Ecole et nature pour aborder le

    changement climatique en classe :

    http://reseauecoleetnature.org/un-

    debat-par-classe-pour-le-climat.html

    - Une liste de ressources pédagogiques

    sur le changement climatique issue du

    même site :

    http://reseauecoleetnature.org/un-debat-par-classe-pour-le-climat.htmlhttp://reseauecoleetnature.org/un-debat-par-classe-pour-le-climat.html

  • DOSSIER PÉDAGOGIQUE

    25

    http://reseauecoleetnature.org/system/files/res

    sources_sur_le_climat_vf-2019.pdf

    - Une vidéo pour comprendre "Qu'est ce

    que l'effet de serre?" :

    https://www.youtube.com/watch?v=keeXb-

    tJqHg

    Et quelques livres…

    Demain entre tes mains

    Cyril Dion ; illustrations de Pierre Rabhi Actes Sud Junior, 2017- 72 p.

    L’écologie

    François Michel ; illustrations, Marc Boutavant. Actes Sud junior, 2013. - 35 p. - (À très petits pas). Âge : à partir de 6 ans

    Ces enfants qui changent le monde, 45 jeunes héros pour la planète

    Anne Jankéliowitch; photographies de Yann Arthus-Bertrand. De la Martinière Jeunesse, 2012. - 128 p. Âge : à partir de 10 ans

    Le développement durable à petits pas

    Catherine Stern ; illustrations de Pénélope Paicheler. Actes Sud junior, 2006. - 69 p. Âge : à partir de 9 ans

    Étranges créatures

    Christobal León,Cristina Sitja Rubio Éditions Notari, 2013. Âge : à partir de 5 ans

    Tuvalu : une île en tête

    Barroux. Mango jeunesse, 2011. - p. Âge : 6 -9 ans

    Dans la forêt du paresseux

    Anouck Boisrobert, Louis Rigaud ;

    texte de Sophie Strady. Hélium, 2010. - p. Âge : à partir de 4 ans

    Le changement climatique expliqué à ma fille

    Jean-Marc Jancovici. Éd. du Seuil, 2009. - 84 p.

    Chaude la planète

    texte, Sandrine Dumas Roy ; illustrations, Emmanuelle Houssais.les Éd. du Ricochet, 2009. - 30 p. Âge : à partir de 6 ans

    La terre s’est enrhumée

    Roxane Marie Galliez, Sandrine Lhomme. 2e éd.. - Auzou, 2009. - p. Âge : 4-6 ans

    Le climat à petits pas

    Georges Feterman ; illustrations de Gilles Lerouvillois. Actes Sud junior ; ADEME, 2005. - 68 p. - Âge : à partir de 9 ans

    http://reseauecoleetnature.org/system/files/ressources_sur_le_climat_vf-2019.pdfhttp://reseauecoleetnature.org/system/files/ressources_sur_le_climat_vf-2019.pdfhttps://www.youtube.com/watch?v=keeXb-tJqHghttps://www.youtube.com/watch?v=keeXb-tJqHg

  • DOSSIER PÉDAGOGIQUE

    26

    Les acteurs du projet

    L’Unique

    L’unique est un centre d’art, basé à Caen, qui produit des expositions pour l’espace public.

    Son objectif est de favoriser la rencontre des artistes et du grand public en organisant des expositions

    dans la rue, les parcs, les quartiers, la ville.

    Depuis 2015 sont menées expérimentations sur la mobilité des expositions, et organisées des

    tournées. Cette forme d’itinérance constitue un outil performant d’accès à la culture et permet à un

    large public de se familiariser à la création contemporaine.

    L’unique 4 rue caponière 14000 Caen/ 0622654474 / [email protected]/www.lunique.info

    Le Pôle Muséal et des arts plastiques de la Communauté

    d’Agglomération Lisieux Normandie

    Le Pôle Muséal et des arts plastiques rassemble sous la même entité trois Musées de France : le

    Musée d’Art et d’Histoire de Lisieux, le Château-Musée de Saint-Germain de Livet, le Musée du Vieux

    Manoir à Orbec, ainsi que l’École d’Arts Plastiques de Lisieux et les ateliers d’art de Mézidon Vallée

    d’Auge. Gérés par la Communauté d’Agglomération Lisieux Normandie, sous une direction commune

    et une équipe mutualisée, ces équipements maillent le territoire de création artistique et de patrimoine.

    Au cœur du projet du Pôle Muséal s’inscrivent la conservation et la valorisation du patrimoine, tant à

    travers les architectures que les collections ou la programmation d’exposition et d’actions culturelles

    déclinées sur ses sites.

    Le Service environnement de la Communauté d’Agglomération Lisieux

    Normandie

    La sensibilisation et l’éducation à l’environnement menée par la Communauté d’Agglomération Lisieux

    Normandie (CALN) a pour objectif de transmettre les clés de compréhension du développement

    durable pour permettre à chacun de s’y impliquer et d’accompagner les classes et les établissements

    dans une démarche de projet partagée.

    Le service environnement de la Communauté d’Agglomération propose aux équipes pédagogiques

    des établissements du territoire un programme d’interventions (ou prises en charge) en adéquation

    avec ses missions relatives à la préservation de la biodiversité, aux cycles de l’eau, à la gestion des

    déchets ou à l’énergie.

  • DOSSIER PÉDAGOGIQUE

    27

    CONTACTS, RENSEIGNEMENTS ET

    RÉSERVATIONS

    Pour le Pôle Muséal et des arts plastiques

    Pour réserver une visite, un atelier ou mettre en œuvre un projet spécifique dans votre classe

    Sophie Anfray, adjointe du directeur, chargée des publics

    02.31.62.07.70 / 06.24.04.82.54 - [email protected]

    Lise Albertini, médiatrice culturelle

    02.31.62.07.70 – [email protected]

    Emmanuel Ruault, Professeur relais, Lycée Gambier - Permanence le mercredi de 15h à 16h30 au

    Musée d’Art et d’Histoire de Lisieux.

    Pour le service environnement

    Rachel Lamorinière, Ambassadrice du Développement Durable

    06.27.69.70.76 - [email protected]

    Loïc Nicolle, Coordinateur Education Environnement et Développement Durable

    07.79.42.77.49 - [email protected]

  • DOSSIER PÉDAGOGIQUE

    28