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Correspondances en Métabolismes Hormones Diabètes et Nutrition - Vol. XV - n os 9-10 - novembre-décembre 2011 321 dossier thématique Anorexie mentale : la vision du psychiatre Troubles du comportement alimentaire : mieux dépister pour traiter précocement Eating disorders: screen better to treat earlier F. Duarte Garcia* © La Lettre du Psychiatre • Vol. VII - n° 4 - juillet-août 2011. * Département de nutri- tion, laboratoire ADEN EA 4311, centre hospitalier universitaire de Rouen. RÉSUMÉ Summary » Les troubles du comportement alimentaires (TCA) sont à l’origine d’une morbidité et d’une surmortalité importantes, associées à une souffrance et à un handicap social significatifs. Le pronostic des TCA est fortement déterminé par la durée de la maladie avant la prise en charge. La réduction du délai avant le diagnostic, la prise en charge précoce et les programmes de prévention parmi les populations à risque améliorent le pronostic de ces troubles. Le questionnaire SCOFF est un outil simple, rapide, d’interprétation facile, gratuit et fiable, permettant d’établir un diagnostic de TCA et de réduire le délai diagnostique. Mots-clés : Trouble du comportement alimentaire – SCOFF – Dépistage – Traitement précoce. Eating disorders (ED) increased morbidity and mortality along with significant intense suffering and social impairment. The prognosis of ED is greatly determined by the duration of illness before treatment. Reducing the time before diagnosis, early treatment and prevention programs in vulnerable populations improve the prognosis of ED. SCOFF questionnaire is a simple, accurate, reliable, fast and easy to interpretate questionnaire for establishing a early diagnosis of ED and reduce time to diagnosis. Keywords: Eating disorders – SCOFF – Screening test – Early treatment. L es troubles du comportement alimentaires (TCA) sont à l’origine d’une morbidité et d’une surmor- talité importantes, associées à une souffrance et à un handicap social. En effet, près de 1/3 des patients anorexiques non traités seraient incapables de mener une vie professionnelle ou de fonder une famille. L’obésité liée à l’hyperphagie est associée à un fort han- dicap et à une réduction de l’espérance de vie. L’effet des TCA sur la santé est tel que l’Organisation mondiale de la santé les considère comme l’une des principales maladies mentales chez l’adolescent et comme l’une des priorités de santé publique (1). Le bilan épidémiologique est alarmant ; une étude américaine portant sur un large échantillon d’enfants âgés de 9 à 14 ans a montré que 7,1 % des garçons et 13,4 % des filles présentaient des comportements alimentaires anormaux (2). Le pronostic des TCA est fortement déterminé par la durée de la maladie avant la prise en charge, par le nombre d’hospitalisations en ce qui concerne l’anorexie mentale et par la maigreur du patient au moment du diagnostic. La réduction du délai avant le diagnostic, la prise en charge précoce et les programmes de pré- vention parmi les populations à risque améliorent le pronostic de ces troubles. Dans ce chapitre, nous décrirons les stratégies de repé- rage plus précoce des TCA et le développement de la version française de l’échelle SCOFF. Cet outil, main- tenant validé en français, est donc à la disposition de tous les cliniciens et les chercheurs pour le dépistage plus précoce des TCA. Les difficultés du diagnostic précoce L’absence de symptômes prodromiques, la présenta- tion clinique souvent incomplète, l’anosognosie et la non-déclaration – voire le déni des symptômes – par les patients sont des caractéristiques qui rendent plus difficile le diagnostic plus précoce des TCA et augmen- tent le délai avant le diagnostic. Ce retard diagnostique aggrave probablement les conséquences somatiques, psychologiques et sociales des TCA. Un autre facteur influençant le délai diagnostique est la méconnaissance ou les difficultés des médecins à

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Correspondances en Métabolismes Hormones Diabètes et Nutrition - Vol. XV - nos 9-10 - novembre-décembre 2011 321

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Anorexie mentale : la vision du psychiatre

Troubles du comportement alimentaire : mieux dépister pour traiter précocementEating disorders: screen better to treat earlierF. Duarte Garcia*

© La Lettre du Psychiatre • Vol. VII - n° 4 - juillet-août 2011.

* Département de nutri-tion, laboratoire ADEN EA 4311, centre hospitalier universitaire de Rouen.

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» Les troubles du comportement alimentaires (TCA) sont à l’origine d’une morbidité et d’une surmortalité importantes, associées à une souffrance et à un handicap social significatifs. Le pronostic des TCA est fortement déterminé par la durée de la maladie avant la prise en charge. La réduction du délai avant le diagnostic, la prise en charge précoce et les programmes de prévention parmi les populations à risque améliorent le pronostic de ces troubles. Le questionnaire SCOFF est un outil simple, rapide, d’interprétation facile, gratuit et fiable, permettant d’établir un diagnostic de TCA et de réduire le délai diagnostique.

Mots-clés : Trouble du comportement alimentaire – SCOFF – Dépistage – Traitement précoce.

Eating disorders (ED) increased morbidity and mortality along with significant intense suffering and social impairment. The prognosis of ED is greatly determined by the duration of illness before treatment. Reducing the time before diagnosis, early treatment and prevention programs in vulne rable populations improve the prognosis of ED. SCOFF questionnaire is a simple, accurate, reliable, fast and easy to interpretate questionnaire for esta blishing a early diagnosis of ED and reduce time to diagnosis.

Keywords: Eating disorders – SCOFF – Screening test – Early treatment.

L es troubles du comportement alimentaires (TCA) sont à l’origine d’une morbidité et d’une surmor-talité importantes, associées à une souffrance et

à un handicap social. En effet, près de 1/3 des patients anorexiques non traités seraient incapables de mener une vie professionnelle ou de fonder une famille. L’obésité liée à l’hyperphagie est associée à un fort han-dicap et à une réduction de l’espérance de vie. L’effet des TCA sur la santé est tel que l’Organisation mondiale de la santé les considère comme l’une des principales maladies mentales chez l’adolescent et comme l’une des priorités de santé publique (1). Le bilan épidémiologique est alarmant ; une étude américaine portant sur un large échantillon d’enfants âgés de 9 à 14 ans a montré que 7,1 % des garçons et 13,4 % des filles présentaient des comportements alimentaires anormaux (2).Le pronostic des TCA est fortement déterminé par la durée de la maladie avant la prise en charge, par le nombre d’hospitalisations en ce qui concerne l’anorexie mentale et par la maigreur du patient au moment du diagnostic. La réduction du délai avant le diagnostic, la prise en charge précoce et les programmes de pré-

vention parmi les populations à risque améliorent le pronostic de ces troubles.Dans ce chapitre, nous décrirons les stratégies de repé-rage plus précoce des TCA et le développement de la version française de l’échelle SCOFF. Cet outil, main-tenant validé en français, est donc à la disposition de tous les cliniciens et les chercheurs pour le dépistage plus précoce des TCA.

Les difficultés du diagnostic précoce

L’absence de symptômes prodromiques, la présenta-tion clinique souvent incomplète, l’anosognosie et la non-déclaration – voire le déni des symptômes – par les patients sont des caractéristiques qui rendent plus difficile le diagnostic plus précoce des TCA et augmen-tent le délai avant le diagnostic. Ce retard diagnostique aggrave probablement les conséquences somatiques, psychologiques et sociales des TCA.Un autre facteur influençant le délai diagnostique est la méconnaissance ou les difficultés des médecins à

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aborder les questions concernant l’alimentation et les TCA avec leurs patients. Des études rapportent que la majorité des médecins généralistes ne dépistent pas les TCA, même dans les populations à risque (3). La même étude a mis en évidence que la majorité des médecins traitants ne se sentent pas dans la capacité de traiter les TCA et pensent que le pronostic en est toujours mauvais.La majeure partie des patients atteints de TCA ne consultent pas directement les centres de soins spé-cialisés. Ils sollicitent les médecins généralistes pour des symptômes secondaires à la maladie, comme une fatigue, des céphalées, une dyspepsie, une constipa-tion, une aménorrhée, ou des lésions oropharingées. Ainsi, souvent, plusieurs mois – voire plusieurs années – passent avant que le diagnostic de TCA soit évoqué, même si des symptômes d’appel existent (4). Or, la capa-cité du clinicien et des soignants à repérer précocement les troubles et à mettre en place les mesures de soin est un facteur pronostique important.Ces difficultés soulignent le rôle central du médecin généraliste dans le repérage précoce des patients à risque de TCA, et la nécessité d’un outil de dépistage. Celui-ci permettrait de détecter plus rapidement les patients à risque, pour les orienter aussitôt vers une prise en charge spécialisée afin d’améliorer le pronostic et de réduire le développement de complications et des formes chroniques.

L’expérience d’outils de dépistage dans d’autres troubles psychiatriques

Les questions de dépistage et de prise en charge pré-coce se sont présentées dans d’autres domaines de la santé, par exemple pour les troubles liés à l’abus d’alcool. Des progrès dans ce domaine ont été obtenus auprès des médecins lorsque des outils pratiques ont été développés pour le dépistage de l’alcoolisme, tels que l’Alcohol Use Disorders Identification Test (AUDIT) [5], le CRAFFT (Car, Relax, Alone, Forget, Friends, Trouble) [6], le CAGE (Cut-down Annoyed Guilty Eye-opener) ou DETA (Diminuer, Entourage, Trop, Alcool) [7]. Ces questionnaires de dépistage, associés à la formation médicale continue, ont permis d’ouvrir le débat sur la consommation d’alcool, d’éduquer les patients et de faciliter l’accès aux soins en alcoologie.Dans le domaine de la schizophrénie, des programmes d’interventions précoces ont été développés ces 10 der-nières années afin de réduire les conséquences de la schizophrénie et de maximiser l’investissement du patient dans son traitement (8, 9).

En France, la Haute Autorité de santé (HAS) [10] pré-conise un dépistage des TCA chez les enfants de 7 à 18 ans par les médecins généralistes, les pédiatres et les médecins scolaires.

Quels sont les symptômes évocateurs ?

Parmi les facteurs de risque des TCA, nous pouvons retrouver le sexe féminin, la tranche d’âge allant de 16 à 25 ans, un antécédent familial de TCA, des antécédents de maladies psychiatriques (par exemple de dépression, de troubles d’anxiété et d’addictions), l’utilisation anté-rieure de régimes et une attention particulièrement vive portée à l’alimentation, des abus physiques et/ou sexuels, une faible estime de soi, une préoccupation importante par la forme corporelle, une obésité pendant l’enfance ou l’adolescence, et certaines professions dans lesquelles la performance et la forme physique sont regardées positivement, tels que le sport de haut niveau, la danse, le mannequinat.Certains symptômes sont à rechercher systématique-ment chez les patients à risque de TCA :

✓ une perte de poids de 10 % ; ✓ des habitudes diététiques évoquant une tendance

au régime restrictif alors que la personne n’est pas en surpoids ;

✓ l’utilisation de stratégies de perte de poids (vomis-sements, prise de laxatifs ou de diurétiques) ;

✓ des perturbations de l’image corporelle ; ✓ un indice de masse corporelle (IMC) inférieur à

17,5 kg/m² chez l’adulte.La Haute Autorité de santé recommande, pour le repé-rage des TCA :

✓ de poser des questions sur l’ensemble des rythmes et des habitudes alimentaires ;

✓ d’utiliser les courbes de poids, de taille et de cor-pulence afin de rechercher des changements rapides de percentile ;

✓ de rechercher, chez les jeunes non pubères ou en cours de puberté, un arrêt de la croissance staturale ou une prise de poids insuffisante en regard de la prise de poids attendue tout au long de la croissance ;

✓ de rechercher, chez les jeunes filles, une aménorrhée primaire ou secondaire ;

✓ de rechercher, en cas de signes d’appel, des vomis-sements provoqués, même chez les garçons et même en cas de poids normal.

Échelles de dépistage francophones

L’intérêt premier d’un dépistage est de diminuer l’ef-fet d’une maladie en débutant très vite un traitement

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Troubles du comportement alimentaire : mieux dépister pour traiter précocement

spécifique. La première étape pour le développement des programmes d’intervention précoce est la mise à disposition d’un outil de dépistage pour les TCA. Cet outil devrait être fiable, rapide, facile à retenir et à uti-liser ; il devrait aussi aborder le trouble alimentaire de façon indirecte. Plusieurs échelles ont été développées afin de faciliter le diagnostic et l’évaluation des TCA, depuis l’officialisation internationale des critères dia-gnostiques, avec la publication, en 1972, des critères de Feighner (11) pour l’anorexie mentale. Dans une revue bibliographique approfondie, S. Chelali (12) a réper-torié 71 échelles utilisées pour l’évaluation des TCA, avec 3 types d’outils : les autoquestionnaires (83 %), les interviews standardisées (14 %) et les échelles d’obser-vation directe (2,3 %). Plus de la moitié des outils étaient d’origine anglo-saxonne (66,93 %).Les échelles de TCA ayant fait l’objet d’un travail minu-tieux d’adaptation transculturelle et de validation en langue française sont très rares, malgré la nécessité méthodologique de ce genre de travail. Certaines échelles retrouvées dans les livres spécialisés n’ont pas été validées. Parmi les rares échelles adaptées et validées en langue française, aucune n’a de qualités métrologiques suffisantes, c’est-à-dire qu’elles néces-sitent un long temps de passation et d’analyse. Ces outils paraissent donc inadaptés à la pratique courante de la médecine générale et épidémiologique.La détection fiable et rapide des cas à risque consti-tuerait un progrès important pour améliorer l’efficacité des programmes d’intervention précoce. En effet, les mesures de prévention des TCA sont plus efficaces si elles visent une population à haut risque (13). De plus, les troubles du comportement alimentaire non autrement spécifiés (TCA-NOS), formes frustes des TCA, sont pré-dictifs d’un développement de TCA à part entière (14).

Le questionnaire SCOFF a changé le dépistage des troubles du comportement alimentaire en Angleterre

En 1999, en Angleterre, J. Morgan et al. ont créé une échelle composée de 5 questions, appelée SCOFF (Sick, Control, One, Fat, Food). L’objectif des auteurs était de développer un outil fiable, simple et rapide, permettant de repérer les sujets à risque ou atteints de TCA, pour le dépistage et l’utilisation épidémiologique. Le question-naire SCOFF a été testé et validé dans une population de patientes atteintes de TCA et un groupe contrôle. Cette étude a montré une sensibilité de 100 % et une spécificité de 87,5 %. Ces résultats ont été confirmés, par la suite, en médecine générale et scolaire (15-17).

Depuis lors, l’efficacité et la validité de cette échelle traduite en plusieurs langues restent comparables à ce qui était rapporté par les études anglo-saxonnes. Le questionnaire SCOFF a été adopté comme un ins-trument de dépistage standard au Royaume-Uni (18).

La version française du questionnaire SCOFF (SCOFF-F)

Le questionnaire SCOFF est un outil simple, rapide et d’interprétation facile, dont les caractéristiques métro-logiques sont satisfaisantes, permettant d’établir un diagnostic de TCA. Une première version traduite, mais non validée, était disponible en langue française (10). Une étude épidémio logique récente utilisant cette version non validée du SCOFF en français avait mis en évidence une prévalence élevée des TCA dans une population étudiante (19). Cette recherche s’interrogeait sur une éventuelle surestimation, liée à des questions de concordance sémantique imparfaite de l’échelle. Des procédures d’adaptation transculturelle et de validation étaient nécessaires afin de permettre son utilisation ultérieure dans les populations francophones.Le besoin de construire des outils de dépistage spéci-fiques pour une population à risque de TCA et de les rendre disponibles aux médecins pour faciliter l’iden-tification précoce sont les raisons pour lesquelles nous avons réalisé 2 études d’adaptation culturelle et de validation du questionnaire SCOFF : l’une dans une population à risque et l’autre dans une population de patients parlant français.La version française du questionnaire SCOFF (SCOFF-F) est en encadré. Nos données (tableau) nous permettent de conclure qu’elle est un outil fiable pour le dépistage des TCA dans une population étudiante composée de femmes âgées de 18 à 30 ans et dans une population clinique de femmes âgées de 18 à 30 ans avec une forte suspicion de TCA (20, 21). Les caractéristiques d’utilisa-tion du SCOFF-F sont restées très intéressantes dans cette version francophone. La faisabilité et la facilité d’utilisation du test SCOFF-F permettent de détecter

1. Vous faites-vous vomir lorsque vous avez une sensation de trop-plein ?2. Êtes-vous inquiet d’avoir perdu le contrôle des quantités que vous mangez ?3. Avez-vous récemment perdu plus de 6 kg en moins de 3 mois ?4. Vous trouvez-vous gros alors même que les autres disent que vous êtes trop mince ?5. Diriez-vous que la nourriture domine votre vie ?

Encadré. Version française du questionnaire SCOFF (SCOFF­F).

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des TCA malgré les dissimulations ou le déni des sujets.L’HAS conseille aux professionnels de santé, devant un SCOFF-F positif, d’adresser le sujet à un spécialiste référent pour établir le diagnostic et la prise en charge. Encore faut-il ensuite, d’une part, qu’il existe une offre de soins appropriée et accessible et, d’autre part, que les personnes acceptent la prise en charge dans des services spécialisés.

Conclusion

Le dépistage et la prise en charge précoce des TCA peuvent améliorer le pronostic des patients. La version française du questionnaire SCOFF est un outil fiable, rapide et simple d’utilisation pour aider au dépistage des TCA dans le cadre des soins courants et de la recherche. ■

Tableau. Résultats des études de validation de la version française du questionnaire SCOFF. Les résultats sont exprimés en pourcentages et l’intervalle de confiance est à 95 %, pour un seuil d’au moins deux réponses positives.

Sensibilité, % (IC95) Spécificité, % (IC95) Valeur prédictive positive (%) Valeur prédictive négative (%)

Population étudiante

TCA 94,6 (83-98) 94,8 (91-96) 65 99

Anorexie mentale 100 (67-100) 94,8 (91-96) 30 100

Boulimie nerveuse 93,1 (78-98) 94,8 (91-96) 61 99

Population de patients et de contrôles

TCA 94 (88-97) 94 (89-97)

Anorexie mentale 95 (87-98) 94 (89-97)

Boulimie nerveuse 93 (82-98) 94 (88-97)

1. �WHO. Mental health of children and adolescent: facing the challenges and finding solutions. World Health Organization: Geneva, 2005.

2. �Neumark-Sztainer D, Rock CL, Thornquist MD, Cheskin LJ, Neuhouser ML, Barnett MJ. Weight-control behaviors among adults and adolescents: associations with dietary intake. Prev Med 2000;30(5):381-91.

3. �Flahavan C. Detection, assessment and management of eating disorders; how involved are GPs? Ir J Psychol Med 2006;23(3):96-9.

4. �Dechelotte P, Grigioni S, Fetissov S. Gastrointestinal disor-ders in anorexia nervosa. Nutr clin metabol 2007;21:166-71.

5. �Saunders JB, Aasland OG, Babor TF, de la Fuente JR, Grant M. Development of the Alcohol Use Disorders Identification Test (AUDIT): WHO Collaborative Project on Early Detection of Persons with Harmful Alcohol Consumption--II. 88(6):791-804.

6. �Picard V, Reynaud M, Gerbaud L, Clément G, Perthus I. Validation d’un test de dépistage de l’usage nocif de l’alcool. Rev Prat Med Gen 2002;15(570):1-5.

7. �Mayfield DG, McLeod G, Hall P. The CAGE questionnaire: validation of a new alcoholism screening instrument. Am J Psychiatry 1974;131:1121-3.

8. �McGorry PD, Edwards J, Mihalopoulos C, Harrigan SM, Jackson HJ. EPPIC: an evolving system of early detection and optimal management. Schizophr Bull 1996;22:305-26.

9. �Malla AK, Norman RM, Voruganti LP. Improving outcome in schizophrenia: the case for early intervention. CMAJ 1999;160:843-6.

10. �Expertise Collective. Trouble mentaux/Dépistage et pré-vention chez l’enfant et l’adolescent. Trouble des conduites alimentaires. Paris : Institut national de la santé et de la recherche médicale, 2002.

11. �Feighner JP, Robins E, Guze SB, Woodruff RA Jr, Winokur G, Munoz R. Diagnostic criteria for use in psychiatric research. Arch Gen Psychiatry 1972;26(1):57-63.

12. �Chelali S. Les échelles et questionnaires d’évaluation des troubles du comportement alimentaire : revue systématique. Diplôme d’état de docteur en médecine, thèse. Rouen : uni-versité de Rouen, 2010.

13. � Stice E, Shaw H. Eating disorder prevention pro-grams: a meta-analytic review. Psychol Bull 2004;130(2): 206-27.

14. �Garcia FD, Delavenne H, Déchelotte P. Atypical eating Disorders: a review. Nutrition and Dietary Supplements 2011;3:1-9.

15. �Perry L, Morgan J, Reid F et al. Screening for symptoms of eating disorders: reliability of the SCOFF screening tool with written compared to oral delivery. Int J Eat Disord 2002;32(4): 466-72.

16. �Morgan JF, Reid F, Lacey JH. The SCOFF questionnaire: assessment of a new screening tool for eating disorders. BMJ 1999;319:1467-8.

17. �Luck AJ, Morgan JF, Reid F et al. The SCOFF questionnaire and clinical interview for eating disorders in general practice: comparative study. BMJ 2002;325(7367):755-6.

18. �Hill LS, Reid F, Morgan JF, Lacey JH. SCOFF, the development of an eating disorder screening questionnaire. Int J Eat Disord 2010;43(4):344-51.

19. �Grigioni S, Beaucreux M, Ladner J, Dechelotte P. Perception du poids, modes de consommation et troubles du comportement alimentaire chez 1 744 étudiants de l’agglomération rouennaise. Nutr clin metabol 2007;21(Suppl. 2): S78.

20. �Garcia FD, Grigioni S, Allais E, Houy-Durand E, Thibaut F, Déchelotte P. Detection of eating disorders in patients: validity and reliability of the French version of the SCOFF questionnaire. Clin Nutr 2011;30(2):178-81.

21. �Garcia FD, Grigioni S, Chelali S, Meyrignac G, Thibaut F, Dechelotte P. Validation of the French version of SCOFF ques-tionnaire for screening of eating disorders among adults. World J Biol Psychiatry 2010;11(7):888-93.

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