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WHERE & WHAT

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Page 1: WHERE & WHAT - fotofever · l’allemande Gisèle Freund ainsi que des talents moins reconnus - et des jeunes talents souvent méconnus. Parmi eux, quelques coups de cœur à partager

WHERE & WHAT

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WORLDFOTOBIENVENUE DANS LE MONDE PASSIONNÉ DE FOTOFEVER ! FOTOTEC

FOTOFEVER VOUS GUIDE DANS LE LANGAGE PHOTOGRAPHIQUEQue vous soyez collectionneur confirmé ou débutant, nous vous avons sélectionné une belle diversité de galeries venant de Tokyo, New York, Bruxelles, Luxembourg, Amsterdam, Eindhoven, Berlin, Londres, Barcelone, Madrid, Bologne, Gênes, Naples, Lyon, Marseille, Perpignan et bien sûr Paris !

Chaque galerie exposante a répondu à notre invitation pour vous faire partager sa passion pour la photographie, tout en répondant aux critères fixés par fotofever :

• La sélection des artistes présentés a été validée par notre comité artistique • les tirages exposés ne dépassent pas 30 exemplaires, tous formats confondus • les œuvres exposées sont accompagnées d’un cartel clair qui précise le nom de l’artiste, le titre de l’œuvre et l’année de réalisation, la technique, l’édition et le prix • chaque artiste présenté l’est de façon exclusive par une seule galerie exposante

Le comité qui valide la qualité artistique des œuvres présentées est constitué exclusivement d’experts :

Pierre Cornette de Saint-Cyr, Stéphane Corréard, Patrice Joly, Peter Knapp, Nicolas Laugero-Lasserre, Georges Maisonneuse.

Pour cette 1ère édition de fotofever, 126 artistes de 26 nationalités différentes sont présentés. Des grands maîtres nés au siècle dernier tels que l’italien Mario Giacomelli, l’américain Edward Steichen, l’allemande Gisèle Freund ainsi que des talents moins reconnus - et des jeunes talents souvent méconnus.

Parmi eux, quelques coups de cœur à partager avec vous, tels que l’artiste russe Vadim Gushchin, les français Benjamin Dubourg, Paola Guigou, Seb Janiak, François Nussbaumer, Oliver Valsecchi, l’américain Phil Savage, la sud africaine Vivian van Blerk… et bien d’autres encore que nous vous laissons découvrir par vous-même !

À fotofever, tous les genres sont représentés : portrait, nu, paysage, paysage urbain, nature morte, installation, montage, photographie couleur, photographie noir et blanc, vidéo étonnante et envoûtante…

Alors laissez vous guider et faites vous plaisir en faisant l’acquisition de l’œuvre qui vous a émue !

Ce guide vous est offert afin de vous aider à vous orienter et pour en savoir un peu plus sur la photographie, l’art numérique et la vidéo.

Cécile Schall créatrice de fotofever

Lors de cette 1ère édition de fotofever, vous al-lez voir exposés différents types de tirages : vintage, argentique, numérique, digigraphie, Lambda, C Print, Fresson, fine art, metallic print, dye transfer…Vous allez également découvrir différents sup-ports : papier Baryté (dont Hannemülhe), papier 100% coton, papier japonais fait main, papier marouflé, tirage contrecollé sur aluminium ou Dibond, tirage monté sous Diasec, tirage direct sur alumi-nium…Vous allez voir des œuvres uniques, des vintage, des tirages entre 3 et 15 exem-plaires, quelques séries de 16 à 25 exemplaires et, pour cer-tains artistes, des éditions « open » signées de la main de l’artiste. Aujourd’hui la législation européenne défi-nit l’œuvre photographique quand le nombre d’exemplaires est limité à 30 par format. À fo-tofever, les tirages présentés sont limités à 30 exemplaires tous formats confondus.Pour un même tirage et un même format, le prix peut varier d’une édition à une autre : plus on se rapproche de la dernière édition, plus la rareté se fait et plus le prix augmente.

Ne soyez pas surpris si certains exposants ont cette pratique, elle est très courante.Pour fotofever, le support fait partie intégrante et indissociable de l’œuvre de l’artiste. C’est d’au-tant plus important avec le numérique puisqu’on peut désormais imprimer ou projeter de l’encre sur n’importe quel matériau…Certes, vous pourriez acheter une photographie sans cadre ni support pour limiter votre inves-

tissement. Mais c’est une fausse économie qui ex-clut les grands formats et surtout qui peut avoir des conséquences sur l’espé-rance de vie de l’œuvre. Car il faut le rappeler une photographie est sensible

aux intempéries (chaleur, humidité, poussières et fumées…) et le contre collage n’est pas du bricolage….À fotofever, nous privilégions les œuvres dont la réalisation est contrôlée de A à Z par l’artiste et banissons les tirages non encadrés ou sans support d’accrochage.

À FOTOFEVER, LES TIRAGES PRÉSENTÉS SONT LIMITÉS À 30 EXEMPLAIRES TOUS FORMATS CONFONDUS.

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VINTAGEIl s’agit d’un tirage d’époque, d’une épreuve qui a été tirée au moment de la prise de vue (un intervalle de quelques années après reste acceptable). Ces tirages ont été réalisés par le photographe ou sous son contrôle direct. Ils sont numérotés et/ou signés de la main de l’auteur. Ceci étant dit, dans les années 1950-1960, certains photographes ne se souciaient pas de numéroter leur tirage, mais ces pratiques sont connues des experts et les galeristes présents sauront vous conseiller.

TIRAGE ARGENTIQUELa technique argentique permet l’obtention d’une photographie par un processus photochi-mique comprenant l’exposition d’une pellicule sensible à la lumière puis son développement et éventuellement son tirage sur papier.Des effets spéciaux sont possibles tel que la so-larisation ou l’inversion.

TIRAGE INKJETL’imprimante à jet d’encre utilise de l’encre li-quide et autorise des rendus couleur fidèles à l’original.

TIRAGE C-PRINTTirage chromogène argentique, sur papier sa-tiné ou brillant, réalisé manuellement d’après un négatif ou un positif couleur.

TIRAGE LAMBDA OU LIGHTJET Tirage sur papier traditionnel argentique, réalisé d’après un fichier numérique.

TIRAGE FINE ART Impression sur papier d’art mat ou satiné (type Hannemülhe) avec des encres pigmentaires, réalisée d’après un fichier numérique.

LEXIFOTODurant votre visite, vous pourrez retrouver tous ces termes sur les cartels des œuvres expo-sées. Ce lexique n’est pas exhaustif mais reprend la plupart des mentions que vous retrouverez à fotofever.

DIGIGRAPHIE ®

Crée par Epson, la digigraphie ® est une ré-férence de qualité pour les reproductions d’œuvres d’art réalisées en technique numé-rique sur des imprimantes jet d’encre Epson.

TIRAGE FRESSONIl s’agit d’une application en couleur du tirage au charbon inventé par Poitevin en 1855. Ce mode de tirage a été mis au point par Pierre Fresson en 1952, et est uniquement réalisé sur commande par l’atelier Fresson dans la région parisienne. Il s’agit d’un long procédé de dé-composition des couleurs de l’image, dans le but d’obtenir une photographie de très haute qualité, d’un point de vue technique comme esthétique !

TIRAGE PLATINUM PALLADIUM / PLATINOTYPIEDatant de 1830, cette technique qui utilise du palladium ou du platine en lieu et place de l’ar-gent, permet d’obtenir des tirages mats aux contrastes particulièrement intenses, la gamme chromatique allant du noir profond à un rouge brique.

DIASECLe tirage est placé sous une plaque de plexi-glass.

DIBOND ®

Panneau composé de deux faces aluminium la-qué, avec un noyau de polyéthylène sur lequel le tirage est collé afin de garantir sa rigidité.

PAPIER BARYTÉ OU CARTOLINE C’est un matériau épais qui offre une surface glacée très lisse et un blanc obtenu à partir de sulfate de baryum (ou baryte, d’où son nom).

PAPIER RESINE COATED (RC)Support constitué d’une feuille recouverte de produits chimiques et de gélatine qui constitue la photographie, puis recouverte d’une résine qui optimise la résistance de l’encre aux gaz atmosphériques et à l’ozone.

MAROUFLAGE / PAPIER MAROUFLÉCette technique consiste à coller la photogra-phie sur un autre support : un papier plus épais, une toile, un carton…

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La photographie a une histoire bien plus récente que la peinture et la sculpture. Cependant son invention s’inscrit dans un long processus qui allait en faire l’une des plus belles inventions du XIXème siècle.

Côté optique, c’est à Aristote (384-322 av JC) qu’il faut remonter pour trouver trace du sté-nopé, une chambre noire percée d’un petit trou qui permet de visualiser sur la paroi opposée la projection inversée de la réalité extérieure. Mais il faut attendre le XVIème siècle, pour obtenir une amélioration du procédé par l’adjonction d’une lentille de verre qui donnera aux peintres l’outil qui leur permet de représenter le monde en 3 dimensions : la camera obscura.

Côté chimique, l’action de la lumière sur cer-taines surfaces était déjà connue plusieurs siècles avant Jésus Christ par les peintres qui avaient eu à résoudre le problème de fixation des couleurs. Mais c’est au début du XVIIIème siècle que la réaction des sels d’argent à la lu-mière est révélée. La première photographie a été prise en 1826 à Chalon sur Sâone par le français NICÉPHORE NIÉPCE : il réussit à fixer la première image d’un paysage après une journée entière de pose… Le procédé est perfectionné par DAGUERRE,

son associé, qui donne naissance en 1839 au DAGUERRÉOTYPE, PREMIER PROCÉDÉ PHOTO-GRAPHIQUE : une émulsion d’argent sur une plaque de cuivre permet de réaliser une image de bonne qualité mais non reproductible.

Parallèlement en Angleterre, HENRI FOX TALBOT travaille dans le même sens et, en mélangeant du nitrate d’argent à de l’acide gallique sur une feuille de papier, il obtient en 1841 le premier négatif : LE CALOTYPE, qui permet de tirer un nombre indéfini d’images positives sur papier. La photographie reproductible était née !

Avec ces deux inventions, l’appareil photogra-phique est peu maniable pour plusieurs raisons : tout d’abord, la chambre est d’assez grandes dimensions; mais ce qui le rend peu pratique, c’est l’emploi de plaques de verre, aussi fragiles que lourdes.Aux États-Unis, GEORGE EASTMAN (fondateur de Kodak) va mettre au point en 1884 une sur-face sensible souple avec un film en celluloïd qui supplante enfin la plaque de verre. En 1904, la photographie connaît une nouvelle révolution avec l’invention par LES FRÈRES LUMIÈRE du premier procédé industriel de pho-tographie couleur : l’autochrome.

FOTOSTORYEn attendant que l’histoire de l’art soit véritablement enseignée à l’école…fotofever vous pro-pose un rappel des origines de la photographie, un art balbutiant qui n’a pas 200 ans !

En 1925 naît le Leica, une invention primordiale dans l’histoire de la photographie car avec un appareil plus petit, les photographes peuvent l’emmener partout, et le photo-reportage prend son essort. De plus, cela va aussi changer la manière de cadrer l’image, d’aborder le sujet photographié, en particulier dans le cas des portraits.Parallèlement, entre 1927 et 1932, de grands efforts sont faits pour améliorer l’aspect tech-nique : après le LEICA, d’autres appareils, plus légers, plus maniables, tels que le Roleiflex, font leur apparition, le temps de pose est progres-sivement réduit, les pellicules sont améliorées pour plus de sensibilité, le développement des ampoules flash, etc.En 1947, apparaît le POLAROID, premier appa-reil à développement instantané.

Enfin, l’arrivée du NUMÉRIQUE semble cham-bouler une fois de plus le monde de la photographie, dans ses pratiques comme dans son existence même, mais ça, c’est une autre histoire…

« PHOTOGRAPHIE »=

PEINDRE LA LUMIÈRE

UNE EMPREINTE DANS L’HISTOIRE DE L’ART

Dès son invention, la photographie va s’impo-ser dans plusieurs domaines : portrait, paysage, nu… exactement comme la peinture ! Viendront s’ajouter ensuite la photographie de reportage (avec l’apparition des appareils photos tels que le Leica), la photographie de mode et tout ce qu’on appelait photomontage qu’on regroupe aujourd’hui sous le terme « art numérique ».

LE PORTRAITAvec l’invention du daguerréotype, des ate-liers de portraitistes naissent un peu partout et quelques maîtres du portrait s’imposent assez rapidement : en France, Nadar ouvre la voie et en Angleterre, c’est Julia Margaret Cameron. Dans les années 1930, Gisèle Freund va faire évoluer le monde du Portrait en établissant un lien particulier avec ses modèles – et ce quelque soit leur célébrité (Simone de Beauvoir dans son intimité, par exemple), mais également en s’appuyant sur la couleur pour les renforcer. En Allemagne le photomontage aet en particu-lier ceux de Helmut Herzfeld, dit John Heartfield devient une arme politique contre le nazisme.

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LE PAYSAGELe photographe va composer avec la réalité et faire le choix d’un point de vue, d’un cadrage (rectangulaire ou carré) et d’un rendu. Il prend le temps pour que la lumière caresse cette portion de territoire qu’il veut capter. Dans cette catégorie, on classe le paysage « classique », rural, mais également les pay-sages urbains, qui prennent une nouvelle envergure à travers la photographie.

En réaction à l’utilisation purement documen-taire de la photographie, Demachy et Puyo vont créer en France le mouvement pictorialiste par le recours systématique au flou et à des pro-cédés de tirage sur des supports jusque là réservés au dessin (procédé au charbon ou à la gomme bichromatée). Ils mettent en évidence la part d’interprétation de la réalité en photo-graphie et donnent au paysage sa dimension poétique.

La Nouvelle Vision, mouvement qui se construit en opposition au pictorialisme, voit le jour si-multanément aux États-Unis et en Allemagne pendant l’Entre-deux guerres, pour se propager à la France et aux Pays-Bas. C’est aux États-Unis dans les années 1920 au-tour de la revue Camera Work animée par Alfred Stieglitz que la photographie va sortir de son rapport de dépendance aux conventions pic-turales. Avec Paul Strand, Stieglitz prône une attention au réel et à la forme pour réaliser des images directes dépouillées de tout artifice. Les photographes qui sont classés dans ce mouve-ment sont attentifs au cadrage et à la netteté. Ils veulent donner une vision exacte du monde. L’apogée de la Nouvelle Vision est l’exposition « Film und Foto » de Stuttgart, en 1929.

Dès 1925, le Bauhaus, et avec lui, le Construc-tivisme Russe, apporte une nouvelle approche de ce que doit être le travail du photographe : critiquant la volonté de « coller » à la réalité de la Nouvelle Vision, ces mouvements recherchent les bases d’une nouvelle objectivité. Laszlo Moholy-Nagy en tête exploite la légèreté du me-dium photographique pour réaliser des images où les plongées, contre-plongées, bascule-ments de champs, bouleversent les habitudes visuelles.Les grands mouvements vont permettre des rencontres fructueuses : Dada, le Constructi-visme et le Bauhaus, tous gomment la hiérarchie entre les arts et notamment la distinction entre beaux arts et arts appliqués.

En 1937 pendant la Grande dépression aux États Unis la photographie sociale émerge grâce à la Farm Security Administration (FSA) organisme du ministère de l’agriculture créé par Roosevelt pour aider les fermiers les plus pauvres touchés par la crise.C’est la section photographique dirigée par Roy Emerson Stryker (de1935 à 1942) qui marquera l’Histoire de la photographie et influencera jusqu’à aujourd’hui un grand nombre de pho-tographes.Le projet consistait à faire un bilan objectif des conditions de vie et de travail des Américains ruraux.Parmi une douzaine de photographes talentueux des « monuments de la photographie » s’affir-meront tels Walker Evans, Dorothea Lange…

Après la Seconde Guerre Mondiale, les photographes aspirent à plus de poésie : la Pho-tographie humaniste est née.La rue est le cadre idéal pour ces photographies, permettant aux artistes d’observer le monde discrètement, afin de saisir le cliché qui révélera toute l’humanité du sujet étudié. Ce mouvement gagne rapidement les États-Unis pour devenir une expression photographique majeure, no-tamment avec l’exposition organisée en 1955 par le photographe Edward Steichen : « Family of Man ».

A partir des années 1960-1970, la couleur fait une entrée remarquée dans le paysage américain avec un retour à un plus grand dé-pouillement de l’image.

LE NULe nu comme genre artistique ne date pas de l’invention de la photographie, mais celle-ci en a profondément modifié l’approche. Les magazines de photographie ont beaucoup mis en avant le nu pour booster leurs ventes jusque dans les années 1980. Chaque mouvement précédemment cité a eu sa propre approche du nu, féminin comme mascu-lin, et l’art contemporain est riche d’artistes qui se sont penchés sur le sujet.

LE PHOTOMONTAGE ET L’ART NUMÉRIQUELes 1ers photomontages vont pallier les insuf-fisances des débuts de la photographie. Les plaques ne permettaient pas de photographier ensemble le ciel et la terre, si bien que des

photographes comme Gustave Le Gray utilisent par exemple 2 négatifs pour donner matière et nuages à ses images.Le mouvement Dada (avec Raoul Hausmann) et les Constructivistes (Moholy-Nagy, Alexander Rodtchenko) utilisent les techniques de collage pour rompre avec la représentation photogra-phique traditionnelle.Mais ce sont surtout les Surréalistes (Man Ray, Maurice Tabard) qui avec des surimpressions parfaitement maîtrisées, exploitent les effets de surprise.

Symétriquement, les dictatures vont mettre en œuvre tous les trucages techniquement per-mis par la photographie pour falsifier, déformer l’histoire et la rendre conforme à la folie totali-taire. En combinant des fragments de la réalité, les différentes techniques de photomontage permettent de créer des mondes conformes à notre imaginaire.

L’IMAGE NUMÉRIQUELes logiciels de traitement des images permet-tent de combiner les photographies entre elles. Alors que le photomontage en laboratoire était décellable à l’œil, l’ordinateur permet d’effacer la frontière entre le réel et le virtuel.

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QU’EST-CE QUE L’ART NUMÉRIQUE ?L’art numérique va bien au delà de la simple ma-nipulation de l’image et comprend finalement toute image animée générée informatique-ment : vidéo, objet et construction artificielle, être virtuel, dessin animé, projection contrôlée par ordinateur, mixage informatique et par ex-tension, les images figées issues de créations numériques et imprimées sur un plan ou un volume, les photos numériques retouchées ou non, les impressions en 3 dimensions qui sont des sculptures faites par coupe laser calculées depuis une image informatique et la vidéo plas-ticienne. Tout ça avec ou sans son !

UN TOURNANT DANS L’HISTOIRE DE L’ARTL’art numérique représente une des grandes innovations artistiques de la seconde moitié du XXème siècle grâce à l’avènement de ce qu’on appelait au XXème siècle « les nouvelles techno-logies ».

UN ART DIFFICILE À INVENTERMais l’art numérique n’est pas seulement un nouveau médium, mais une nouvelle façon de s’exprimer, de réinventer l’usage du temps. C’est pourquoi les artistes ont tellement de diffi-culté à développer un art différent des médiums classiques : la vidéo imite encore beaucoup le cinéma, peinant à sortir du temps séquentiel immuable et l’ordinateur est plus utilisé pour transformer une image que pour en inventer une originale.Ordinateur, logiciels comme Photoshop, camés-cope, capteur, internet, écran géant, projection laser, dispositif interactif… sont la palette, le pinceau, les couleurs, la toile d’une catégorie d’artistes qui ont aussi un haut niveau de tech-nicité.

L’ART NUMÉRIQUE PRÉSENTE UNE DIFFICULTÉ À LA HAUTEUR DE LA LIBERTÉ QUE CETTE TECHNOLOGIE PERMET.

QU’EST-CE QUE LAVIDÉO PLASTICIENNE ?Une vidéo artistique (ou plasticienne) est une création numérique qui utilise le temps comme élément d’expression. L’outil est un ordinateur ou un caméscope, ou les deux combinés.

L’ARTISTE, MAÎTRE DU TEMPS !La véritable innovation est cette ouverture à la maîtrise du temps par l’artiste et la rupture se fait avec le cinéma dont le déroulement est continu et où l’esthétique des images est comme un enchaînement de photos.

C’est pourquoi la vraie valeur plasticienne d’une vidéo est la création par l’artiste d’images nou-velles jouant sur le rythme, hors de la narration linéaire, que ce soit par des œuvres abstraites, figuratives, mixant plans réels et éléments ar-tificiels.

LES TYPES DE VIDÉOSLa vidéo narrative, héritière du cinéma, a un dé-but, une fin et une histoire. Lorsqu’elle suit un enchainement de scènes filmées par un outil qui impose son tempo (un caméscope ou une ca-méra 16/35 mm) elle relève du 7ème art, cinéma expérimental ou court-métrage mais il ne s’agit pas d’une vidéo artistique.

La vidéo non narrative est une pure création de l’imagination de l’artiste et n’a pas a priori pas de lien avec le 7ème art. On l’appelle vidéo par son support d’enregistrement : elle n’est pas is-sue d’un caméscope, mais d’un ordinateur.

Les vidéos mixtes sont des créations artis-tiques qui suivent un rythme temporel et dont le déroulement chronologique est reconstitué en aval (et non en amont, cas des films). On re-trouve dans cette catégorie les animations, les mixages film-incrustations, les dessins mis en séquence… issus d’un ordinateur ou d’un trai-tement manuel de l’artiste dans le déroulement (striures, incrustations…).

Les vidéos composites sont des œuvres mixant plusieurs médiums ou intégrées dans des instal-lations, visibles sur un écran ou projetées dans un espace : la vidéo est un des composants.

Enfin la vidéo peut être un simple témoin d’un événement qui lui, est l’œuvre. C’est ainsi qu’on peut mémoriser une performance artistique.

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VOUS ÊTES ICIYOU ARE HERE

l SALOMON DUVAL GALLERYl WADA GAROUl GALERIE DE L'INSTANTl CLAIREFONTAINEl A.GALERIEl FRANÇOIS GIRAUDEAUl BECKEL ODILLE BOÏCOSl GALERIA ASTARTEl VISIONAIRS GALLERYl CHANGING ROLEl ARTISTOCRATICl GUIDI & SCHOENl ESPACE ART 22l SAKURAl GALERIE CHARLOT

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GALERIA ASTARTE lBECKEL ODILLE BOÏCOS l

GALERIE CHARLOT lCLAIREFONTAINE lCHANGING ROLE lESPACE ART 22 l

GUIDI & SCHOEN lFRANCOIS GIRAUDEAU lGALERIE DE L'INSTANT l

SALOMON DUVAL GALLERY lSAKURA l

VISIONAIRS GALLERY lWADA GAROU l

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GALLERIESALPHABETICAL ORDER

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fotofevergarden

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l EGO GALLERYl BADJUPITER PROJECTl ALMANARTl SICARTl MADÉl YOKOI FINE ARTl RITA CASTELLOTEl TERRE BLEUEl ARTISTIK REZOl CAPLAIN-MATIGNONl ARTITLED! CONTEMPORARY ARTl 3EME RUE GALERIEl ANTONIO NARDONEl GALERIE 127

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l CELINE MOINEl ENVIE D’ART

l HAMBURG KENNEDY PHOTOGRAPHS

l PENNINGSl ARPS & CO FINE ARTl LIVING WITH ARTl CASTANGALERIE

l GALERIE OPEN BY ALEXANDRA ROCKELMANN

l CAMARA OSCURA GALERIA DE ARTE

l HEINEl LITTLE BIG GALERIE

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ARPS & CO FINE ART lCASTANGALERIE l

CAMARA OSCURA lGALERIA DE ARTE

ENVIE D'ART lHEINE l

HAMBURG KENNEDY lPHOTOGRAPHS

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GALERIE OPEN BY lALEXANDRA ROCKELMANN

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WORLDFOTOWELCOME TO THE PASSIONATE WORLD OF FOTOVER !

Whether you are a knowledgeable collector or just starting your collection, we selected for you a wide range of galleries from Tokyo, Brussels, Luxembourg, Eindhoven, Berlin, London, Barcelona, Madrid, Bologna, Genova, Naples, Lyon, Marseilles, Perpignan and of course Paris !

Each gallery represented has kindly accepted our invitation in order to meet with you and share their passion for Photography, while meeting the list of criteria set up by fotofever :

• the artists exhibited are effectively chosen by the fotofever Committee

• the prints exhibited are part of an edition of 30 prints, all formats considered

• all works are presented with a clear panel stating the title, the year of shooting and of print, the technique used, the edition and the price

• an artist can only be presented by one gallery

Last but not least, the Committee, which validates the artistic quality of each work, is composed exclusively with experts : Pierre Cornette de Saint-Cyr, Stéphane Corréard, Patrice Joly, Peter Knapp, Nicolas Laugero-Lasserre, Georges Maisonneuse.

For the first edition of fotofever, 126 artists from 26 countries are exhibited : great masters from the 20th century like Mario Giacomelli, Edward Steichen and Gisele Freund, as well as younger and less famous talents.

Among them, some of our favorites that we wish to share with you like the Russian artist Vadim Gushchin, French photographers Benjamin Dubourg, Paola Guigou, Seb Janiak, François Nussbaumer, Oliver Valsecchi, Phil Savage, Vivian van Blerk… and much more that you will discover for yourself !

In fotofever, all kinds of photograhy are presented : portrait, nude, landscape – rural and urban –, installation, construction, color photography, black & white photography, surprising and mesmerizing videos…

Let your heart guide you in our stands and treat yourself with a work of art that moves you !

We offer you this guide to help you find your way and learn a little about the world of photography, digital art and video.

Cécile Schall creator of fotofever

During this first fotofever fair you are going to see different kinds of prints : vintage, silver, di-gital, Digigraphie, Lambda, C-print, Fresson, fine art, metallic print, dye transfer…You are also going to discover an array of ma-terials : Barite paper (such as Hannemülhe), 100% cotton paper, Handmade Japanese paper, Mounted paper, Alumi-num mounted or direct print, Dibond®, Diasec…You will see unique works, vin-tage prints, editions between 3 and 15 prints, some of 16 or 25 prints and, for some artists, “open edition » prints hand-signed by the pho-tographers.Nowadays, European laws define a photography as artwork if each format has a maximum of 30 prints. However, fotofever has set this limit to 30 all for-mats considered.For the same image, in the same format, the price can change from one print to the other : the closer you get to the end of the edition, the

scarcer the print and the higher the price. Do not be surprised if some galleries apply this habit, it is very common.For fotofever, the material is a whole part of the artist’s work. It is even more important with Di-gital works, now that we can print or project ink on any material.

Of course, you could chose to buy a simple paper print of a photograph, without frame or structure, in order to lower the price. But that would be a fake saving - which excludes bigger prints – that can have serious

consequences on the life span of the printed photograph. Indeed, a paper print is sensitive to many elements : the weather, the temperature, humidity, dust, smoke… And mounting a print by oneself is not an easy feat !Fotofever has made a choice in this matter, presenting photographs with a full support and allowing the visitors and collectors to purchase complete works as they were created by the artist.

HOWEVER, FOTOFEVER HAS SET THIS LIMIT TO 30 ALL FORMATS CONSIDERED.

FOTOTECFOTOFEVER HELPS YOU THROUGH THE PHOTOGRAPHIC JARGON

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VINTAGEA print is considered as “vintage” if it has been printed just after the shooting took place (a span of a couple of years afterward is satisfactory). Those prints are made by the photographer him-self or under his supervision and are therefore signed or numerated by his hand. That being said, in the 1950s-1960s, some photographers didn’t really pay attention to their works being numbered. The experts and gallery owners, who can give you the best advice, know those habits.

SILVER PRINTThe silver print allows the creation of a photo-graph using a photochemical process including the exposition of a photosensitive film and its development and, most of the time, its printing on paper.

INKJET PRINTIn this process, the inkjet printer uses liquid ink and is essential in the creation of a high quality color rendition.

C-PRINTChromogenic color prints – or C-prints – are full-color photographs on glossy paper, pro-duced from an original which is a color negative.

LAMBDA PRINT / LIGHTJET PRINT A Lambda print is a photograph printed on tra-ditional silver sensitive paper using a digital file.

FINE ART PRINT Fine Art prints are printed using artistic paper – matt or glossy – and pigmentary inks, produced from a digital file.

LEXIFOTODuring your visit, you will encounter some of the words presented in this section on the panels next to the photographs exhibited. This list is not extensive but should explain most of the terms used among fotofever’s exhibitors.

DIGIGRAPHIE ®

Created by Epson, Digigraphie® is a quality refe-rence for reproducing works of art created with computers on big scale, high quality printers.

FRESSON PRINTThis word is used to describe the color version of the coal printing technique created by Poite-vin in 1855. Pierre Fresson created this printing method in 1952, used on demand only in the Fresson workshop near Paris. It consists in the decomposition of the image’s colors in order to create a photograph of very high quality, both technically and esthetically.

PLATINUM PALLADIUM PRINT / PLATINOTYPECreated in 1830, this technique, using Platinum and / or Palladium instead of Silver, helps in creating matt prints, with particularly intense contrasts, the chromatic scale going from deep blacks to brownish red.

DIASECMounting of a color print under Plexiglas.

DIBOND ®

A brand of a “sandwich”structure, using two aluminum panels with a polyethylene center. Its composite built gives it particular aesthetics and physical qualities.

BARITE PAPER It is a thick material that presents a very smooth surface and a particular white coloring, obtained with the use of Barium sulfate (or Barite, hence the name).

RC PAPERCombination of a sheet of paper and different chemicals and gelatin that, together, make a photograph. The RC paper in uses a resin coa-ting on the final product that optimizes the ink resistance to surrounding gazes.

MOUNTING / MOUNTED PAPERAction of sticking the main work of art (in our case, the photograph) to another material, sup-posedly sturdier – a thicker paper, a canvas, a board.

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Photography has a shorter history than painting or sculpture, but its invention is related to a long process that contributed in making it one of the most beautiful inventions of the 19th century.

For the optical side, the story starts with Aris-totle (384-322 BC) and the stenope, dark box with a little hole, allowing the inversed projec-tion of the exterior realm on an opposite wall. However, we have to wait until the 16th century to get an improvement of the process with the addition of a glass lens, giving painters a tool to represent the world in a tri-dimensional way : the Camera Obscura.

For the chemical side, primitive painters who needed to solve the issue of color stability know the effects of light on some surfaces since anti-quity. However, it is only at the very beginning of the 18th century that the reaction of silver salts to light rays was revealed.

The first photograph was taken in 1826 at Chalon-sur-Saone by the French photographer NICEPHORE NIEPCE : he managed to stabilize the very first image of a landscape after an en-tire day of shooting. The process was perfected by DAGUERRE, his partner, which led to the DA-GUERREOTYPE in 1839, FIRST PHOTOGRAPHIC

PROCESS : a silver emulsion on a copper plate creates a good quality result, although not yet reproductible. At the same time, in England, HENRY FOX TAL-BOT works in the same direction and, mixing silver nitrate and gallic acid on a sheet of pa-per, obtains in 1841 the very first negative : THE CALOTYPE, which allows a “never ending” reproduction of positive images on paper. Re-producible photography was born !

With those two inventions, the photographic ca-mera was not very easy to handle for different reasons. First of all, the camera was pretty big; and what rendered it even more unwieldy was the use of glass plates, both very heavy and fra-gile. In the United States, GEORGE EASTMAN (Kodak creator) developed in 1884 a flexible, sensitive surface using a celluloid film that finally led to the end of glass plates.

In 1904, the photography world experienced a new revolution with the LUMIERE BROTHERS’ invention of the first industrial color photogra-phic process : THE AUTOCHROME.

FOTOSTORYWhile we wait for a real artistic education in schools, fotofever provides a quick reminder of the origins of Photograhy, a newborn art not yet bicentennial !

In 1925, the LEICA was born and this invention is of the outmost importance in the history of Photography : photographers can take this smaller camera with them everywhere and pho-tojournalism took off. Furthermore, this led to a change in framing the image and in the way of approaching the subject, particularly in portraits.At the same time, between 1927 and 1932, great efforts were made to improve the tech-nical side of photography : after the Leica, other cameras, smaller, more practical, appeared, the time for each shot has been progressively re-duced, the films got better, with more sensitivity, etc.

In 1947, the POLAROID made its first appea-rance, first technical process to offer an instant picture.

Last but not least, the DIGITAL era seems to have shaken the Photography world, in its practice as well as in its very being, but that’s another story to tell.

“PHOTOGRAPHY”=

PAINTING OF THE LIGHT

AN IMPRINT IN ART HISTORY

From the day of its invention, Photography has been divided into genres : portraits, landscapes, nudes… Just like painting ! You can also add photojournalism, fashion photography and all the different styles that we call nowadays “di-gital art”.

PORTRAITWith the invention of the daguerreotype, portrait workshops appeared everywhere and a few Portrait masters ruled the photography world. In France, Nadar was the pioneer; in England, it is Julia Margaret Cameron.In the 1920s, Gisele Freund is instrumental in the evolution of the Portrait art, by bonding with her subjects – whatever their fame (Simone de Beauvoir in her apartment, for example) - and using colors to enhance it.

LANDSCAPESPhotographers organize reality and choose a vantage point, a particular frame (square or rec-tangular) and a specific result. In this category, you can found “classical” lands-capes of the countryside, but also more modern ones of the urban landscapes, which got a new face through the photographic lens.

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Reacting to the purely documental use of pho-tography, Demachy and Puyo created in France the Pictorialist current, with a systematic blur-red vision and printing processes on support that were usually used for drawings (Charcoal or bichromate gum processes). This way, they shed a new light on the part played by the in-terpretation of reality for the photographers and gave a poetic dimension to landscapes.

The New Vision, a current that built itself in opposition to Pictorialism, came to life simul-taneously in the United Stated and in Germany between the two World Wars, followed quickly by France and the Netherlands.In the United States in the 1920s, Alfred Stieglitz and his paper “Camera Work” helped photo-graphy to escape its dependency to pictorial dogmas.Photographs of the New Vision seak an accurate vision of the world.The Golden Age of the New Vision is reached with the “Film und Foto” exhibition (Stuttgart, 1929) which remains a standard reference on the subject.

From 1925, Bauhaus and, along with it, Rus-sian Constructivism, brought a new approach of what should be the photographer’s mission. Criticizing the choice of “sticking” to reality made by the New Vision, those two currents insisted on the fact that photographers could – and should – go further, give their own vision of their surroundings. Laszlo Moholy-Nagy, as the spear of the movement, used the lightness of the photographic medium to create images with high and low angle shots, a mix of the plans, upsetting the visual habits.The main currents allowed fruitful meetings : Dada, Bauhaus and Constructivism all tried to erase the hierarchy between Arts and parti-cularly the distinction between Fine arts and decorative arts.

After World War II, photographers aspire to more poetry in their work : the Human Interest move-ment is born. The streets are the ideal background for those artists, allowing them to discretely observe the world around them, in order to catch and re-veal the humanity hidden into a given subject. Started in Europe, this particular current quickly spreads to the United States where it becomes a major photographic movement, particularly with the exhibition organized by Edward Steichen in 1955 : “Family of Man”.

From the 1960s-1970s, color became an essen-tial part of the American landscape photography, with a return towards barer images.

NUDEAs a gender, nude did not start with the inven-tion of Photography, but this medium deeply changed the way to approach it.Photography magazines have used nude pic-tures to their selling benefits up to the 1980s.Each current that is mentioned here above has had its own take on Nude pictures, female as well as male, and in contemporary art many ar-tists focus on this particular subject.

PHOTOMONTAGE AND DIGITAL ARTThe first photomontages were used to com-pensate the inadequacies of the “primitive” technique. Glass plates were not sufficient to take a picture of the sky and the land at the same time, pushing photographers like Gus-tave Le Gray to use two negative plates in order to deepen the textures and the clouds in the images he shot.

The Dada current (with Raoul Hausmann) and Constructivism (with Moholy-Nagy and Alexan-der Rodtchenko) used the montage techniques to break from the traditional photographic re-presentation.

But above all, the Surrealists (Man Ray, Maurice Tabard) who, using perfectly controlled multiple printing, used the surprising effect to its peak.

During WWII, the dictatorial regimes used all the tricks allowed by photography to cheat with the truth, change History to make it fit the crazy way they saw the world. By combining elements of truth, the different photomontage techniques can help creating worlds as we imagine them.

DIGITAL IMAGESImage treatment softwares allow the combina-tion of different photographs together.While handmade photomontage in photographic labs is visible to the naked eye, computers erase the frontier between what is real and what is not.

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WHAT IS DIGITAL ART ?This name includes every technique that can produce, with the help of a computer, an ani-mated image : video, artificial objects and structures, virtual beings, animated movie, com-puter-controlled projections, numerical mixes…From there, it can extended to frozen images created on a computer and then printed on a surface (2D or 3D), digital pictures corrected or not, sculptures that are 3D representations of photographs, realized with laser cuts and of course, the Video art, necessarily digital.

A DETERMINED CHANGE IN ART HISTORYDigital Art is one of the greatest discovery in the art world in the second part of the 20th century, greatly due to new technologies.

A FORM OF ART THAT NEEDS TO BE INVENTEDDigital Art is not only a new medium, but also a new way of expressing oneself, to reinvent the image of our times. This is why nowadays ar-tists find it so difficult to develop a form of art separated from the classical medias video art still mimics the movie industry, struggling to get over the sequential frame and computers are still used more as a way to change an image than to create an original one.

Computers, Photoshop, recording camera, sensors, Internet, gigantic screens, laser pro-jections, interactive installations, etc., are the palettes, brushes, painting tubes, canvases of new artists who reached a high level of tech-nicality.

DIGITAL ART PRESENTS A DIFFICULTY THAT EQUALS THE FREEDOM THAT TECHNIQUE CAN PROVIDE.

WHAT EXACTLY IS “VIDEO ART” ?Video art is a digital creation using time as a ex-pressive element. The tool used is the computer or a recording camera, sometimes both.

THE ARTIST, MASTER OF THE TIME !The true novelty is this entrance of the artist taking control over time. Unlike in the movies in which the construction is uninterrupted, the artistic addition is the narrative part like in the stage theater, the aesthetic of the images is si-milar to a sequence of pictures.

For this reason, the true artistic nature of a vi-deo is the creation, by the artist himself, of new images playing with rhythm, beyond a limited narrative, be it by abstract works, figurative works, blending real shots and human-made ones.

THE DIFFERENT TYPES OF VIDEOHeir of the movie era, the narrative video has a beginning, an end, a script between the two parts. When it follows a sequence of filmed scenes with a tool that sets the tempo (a cam-corder or a recording camera 16/35 mm), it belongs in the Seventh Art, experimental movie making or shorts.

The non-narrative videos is completely freed of boundaries, pure creation emerging from the artist’s imagination and it doesn’t have a link to Movies. It is produced through a computer, not a recording camera.

Mix videos are artistic creations that follow a sequential rhythm, but where the chronology is build afterwards (and not beforehand, like in a movie industry). In this category we can find animations, blends of films and additions, sequenced drawings… with the help of a com-puter program or with a manual treatment of the images by the artist (incrusts, added lines…).

Composite videos blend different medias, so-metimes added to an installation, visible on a screen or projected in a given space : the video is simply a component.

Video can also be the testimony of an event that is, in fact, the “rea” work of art : this is how an artistic performance can be documented.

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« La photographie, c’est mieux qu’un dessin, mais il ne faut pas le dire. »“Photography is better than a drawing, but it’s best to keep it a secret.”

Ingres

Ce guide a été composé à quatre mains par Noémie Tajszeydler et Georges Maisonneuve, créateur d’Almanart.comPour en savoir plus, visitez www.almanart.com, 300 pages didactiques sur l’art, la photographie et le design contemporain !

Si vous avez des suggestions pour améliorer ce guide, Noémie attend vos commentaires ([email protected]).