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1/12 Workshop BIG DATA et Internet des objets : comment exploiter la donnée générée par des objets ? PROGRAMME L’Internet des choses : quels périmètres ? Quels usages ? Quelles innovations ? Comment capturer des données pertinentes (technologies, process…) ? Quel impact sur le SI ? La gestion des stocks ? La gouvernance de l’information ? Les profils IT ? Animateur : Eric Ochs, MMMedia

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Workshop BIG DATA et Internet des objets : comment exploiter la donnée générée par des objets ?

PROGRAMME

L’Internet des choses : quels périmètres ? Quels usages ? Quelles innovations ? Comment capturer des données pertinentes (technologies, process…) ? Quel impact sur le SI ? La gestion des stocks ? La gouvernance de l’information ? Les

profils IT ?

Animateur :

Eric Ochs, MMMedia

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Animateur Les données générées par des objets sont reliées à des problématiques business très fortes, dans tous les secteurs d’activité. La donnée est souvent liée à un processus industriel mais peut également être liée à un événement. La capture des données nécessite la mise en place d’une organisation car la volumétrie des données entraîne certaines contraintes, notamment en termes d’infrastructures et de temps réel. Il existe également toutes les contraintes juridiques. Pouvez-vous vous présenter ? Orange France - Anne Couturier Je travaille au technocentre à Châtillon, côté Orange. Nous sommes en train de voir ce qu’on peut faire du côté du smart home. La Poste - Isabelle Micheu Je travaille à la Direction de l’Innovation pour prendre en charge les données liées aux activités, comme par exemple le parcours du facteur. Air France – Mustafovic Augustin Je suis à l’Innovation, en charge de la partie veille technologique, je suis ici pour observer ce qui émerge en termes d’opportunités métier. Groupe Bosch - Baptiste Hervé Je travaille chez Elm leblanc, nous commençons à nous intéresser à la data pour créer du service. RATP – Bernard Dupre Notre plus ancien objet communicant est le ticket de métro et les abris bus. Nous avons des attentes et des questionnements sur notre marque, qui est assez forte. Les clients ont une relation forte avec la marque, et réagissent parfois plus en tant que citoyens que clients, comme on peut le voir dans l’actualité récente. La protection des données, par exemple, est un des sujets clé sur lesquels nous réfléchissons. Olivier Borel - IBM Je suis concerné par l’évolution des infrastructures qui permettent de gérer ces données. RATP - François Lejoyeux Je suis à la sécurité. Nous sommes au carrefour des projets des autres équipes, par exemple marketing. Nous générons des milliers de données et nous avons des centaines de millions de validations par mois. Nous faisons attention aux préconisations de la CNIL. Notre infrastructure est en pleine mutation.

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ESCP - Sylvain Bureau Je suis enseignant-chercheur. Je travaille depuis 2007 sur les RFID. Nous travaillons avec des industriels et des praticiens, dans les domaines de la santé, sur ces problématiques que posent ces solutions de datas. Danone - Guillaume Guyard Je m’intéresse de très près aux objets connectés pour apporter de la valeur ajoutée dans le domaine des services. Groupama – Denis Oblin Nous n’avons pas de projets précis dans les objets connectés, plutôt une démarche d’écoute et de compréhension. Micropole - Renaud Finaz Je suis Directeur marketing chez Micropole. Je travaille sur la transformation digitale des entreprises. J’ai rencontré le DSI de Nespresso qui m’expliquait que les machines seront bientôt toutes connectées. Fin 2013 toutes les machines professionnelles seront connectées et en 2015 la moitié du parc des machines personnelle le sera. Derrière, cela entraîne de nouveaux business, par exemple liés à la maintenance et à la data, et peut-être aussi à la fabrication de nouvelles capsules. GFK - Fabrice Benaut Nous sommes passés des audits préalablement manuels à des communications sur la mesure de l’Internet mobile. C’est toute la transformation de la collecte d’informations qui passe par des objets connectés. Derrière ça il y a aussi toute une industrialisation et nous allons des outils manuels vers des outils connectés et cherchons à créer de la valeur avec toute cette masse d’information. IBM - Isabelle Lefevre-Bouffard Je travaille à la direction marketing. SFR - Dimitri Carbonnelle Nous sommes confrontés à la data. Beaucoup d’entreprises viennent nous voir pour savoir comment exploiter les données et quels sont les process à mettre en place. Il y a un réel besoin d’accompagnement à plusieurs niveaux. Gide Loyrette Nouel - Thierry Dor Je m’intéresse aux objets connectés à partir du moment où les données sont des données personnelles. IBM - Béatrice Cochard Je m’occupe des aspects techniques du Big Data. Aéroports de Paris – Mael Besson Je suis chef de projet. Nous aimerions améliorer nos infrastructures et tout ce qui se trouve dans nos aérogares.

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AramisAuto.com - Christophe Vassallo Nous réfléchissons à travers la data à être plus près du client. Nous travaillons déjà sur des problématiques de Big Data, que nous maîtrisons plus ou moins. L’Oréal - Olivier Cocaud Je fais de la veille technologique sur les solutions pour innover. Je viens ici pour apprendre des choses. Orange - Jérôme Galloyer Je travaille au sein de l’entité technocentre. La Poste – Cyril Flament Je suis responsable du développement innovation au courrier. Animateur Nous avons un large panel de secteurs d’activité autour de la table. Ce qui est important est l’origine des projets. Est-elle plutôt métier, valorisation de l’infrastructure, ou encore l’entreprise a-t-elle récupéré de nombreuses données et ne sait pas trop quoi en faire, etc. Les questions à se poser sont : 1. Quels sont les projets, est-ce qu’il y en a ? 2. D’où viennent les projets ? 3. Quel est le niveau de maturité ? Quelle est l’origine des projets dans vos entreprises ? SFR Les projets viennent soit des clients soit des concurrents. Nous sentons que nous sommes sur un marché mûr. Les clients vont par exemple souhaiter de nouveaux services, comme la maintenance d’une cafetière. Ils veulent plus de connectivité et un service additionnel. Chez Elm leblanc, au-delà d’un service additionnel, je pense qu’avoir vos appareils communicants vous permettra d’agir à distance au lieu d’envoyer un technicien qui coûte cher, donc ça va permettre des réductions de coûts. Elm leblanc Tout à fait. Un projet a déjà été monté en 2005 afin d’améliorer nos problématiques de maintenance et de réduction de coûts. Air France Nous n’avons pas trop de vision sur la partie connectée. Sur ces projets nous ne sommes pas tout seul, nous pourrons travailler avec les aéroports ou les constructeurs. Selon Airbus, il y aura un milliard d’information dans les avions connectés. Animateur

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Chez Groupama, est-ce que vous sentez que les automobilistes sont prêts pour ces objets connectés ? Groupama Installer le boîtier connecté dans la voiture ne coûte pas plus cher, mais les clients qui le choisissent restent une minorité. Par contre, 100 % des gens qui l’ont choisi sont d’accord pour partager leurs données et cela ouvre des perspectives. Animateur Quel est le taux d’acceptation du boîtier aujourd’hui ? Groupama 30 à 40 %, ça reste une minorité mais c’est assez conséquent pour impacter le CA. Animateur Créer ces objets connectés, combien ça coûte ? France Télécom – Jérôme Galloyer Chez Nespresso par exemple, le coût du composant est de 1 dollar. La référence est Bluetooth. On annonce des coûts beaucoup plus bas pour l’avenir sur le composant, mais, derrière, la connectivité de l’objet peut se révéler complexe, par exemple si on veut créer du service sur les données. Donc il faut aussi jauger du coût en fonction de toute la valeur que l’on intègre. SFR Oui tout dépend de l’utilisation. Par rapport à la voiture, nous sommes en train de faire un pilote, un boîtier avec géolocalisation, qui permet de récupérer seulement les informations sur le niveau d’essence dans le réservoir, la consommation, à savoir uniquement des informations liées au moteur et non à la géolocalisation. Je pense qu’avec ce type de produit il y aura des taux d’acceptation plus élevés qu’avec des outils qui font de la géolocalisation, car on ne sait pas où les gens vont et s’arrêtent. Animateur D’un point de vue juridique, comment ça se passe, car les cadres sont flous et bougent tout le temps ? Gide Loyrette Nouel - Thierry Dor La CNIL a été amenée à fixer des règles, à les amender, beaucoup de choses peuvent changer en fonction des avancées. La CNIL a déterminé sur la base du passe Navigo un titre purement déclaratif, qui va permettre de faire une traçabilité des déplacements. L’exigence de la CNIL va être plus ou moins forte en fonction de si l’individu peut être pisté ou non.

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Animateur Le droit est souvent flou. Aujourd’hui, quand je monte un projet, quelle est la zone où on prend des risques et la zone où on n’en prend pas, par rapport à la loi ? Gide Loyrette Nouel - Thierry Dor Là où on ne prend pas de risques, c’est par rapport aux grands piliers de la loi. Dans les projets évoqués, ceux où l’utilisateur a donné son accord pour exploiter ses données, exemple le boîtier dans la voiture, permettant de connaître les consommations de l’utilisateur, ou autre exemple avec Elm leblanc, là aussi l’individu donne son accord. On prend plus de risques sur les autres projets, là où l’individu ignore qu’on le piste ou que l’on collecte des données, exemple avec les premiers passes Navigo, où les gens ne savaient pas que les données étaient collectées. Animateur C’est donc le niveau d’information qui est important. Gide Loyrette Nouel - Thierry Dor La seconde problématique concerne la finalité de la collecte. Est-ce que je change les règles du jeu en cours de route ? Soit je reste dans la même finalité soit je change la finalité de la collecte de données en cours de route. Avec le Big Data, on teste souvent avant de déterminer la finalité. La dernière problématique porte sur la durée de conservation des informations. Exemple on va garder les données pour faire des statistiques X mois. Au bout d’un moment les données doivent disparaître. Au moment où vous allez mettre en place le moyen de collecte, soit vous avez un passe Navigo anonyme soit un passe qui collecte de manière plus personnalisée. RATP L’idée est de savoir ce qu’on fait de la donnée, est-ce qu’on restitue au client d’une autre manière la data collectée ? Il y a donc deux niveaux, le premier je respecte la réglementation, et le deuxième niveau les gens acceptent la collecte de données. Car même si vous respectez la règle, le client peut ne pas être content. RATP Nous n’avons aucunes données relatives au transport dans nos systèmes. Nous ne faisons aucuns traitements, ni personnalisés ni anonymamisés. La CNIL nous a interdit de conserver les données. Nos problématiques sont contractuelles et les mêmes que les sociétés ici, nous avons besoin de gérer un contrat et mesurer ce qu’on fait. Nous générons des quantités de données énormes. Un des freins au traitement du Big Data chez nous concerne nos modes de traitements, qui restent encore très cadrés aujourd’hui. Nous récupérons de nombreuses informations, qui ne viennent pas uniquement de chez nous, comme celles relatives aux embouteillages par exemple.

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Animateur Qu’est-ce qui peut tirer positivement ou négativement les projets à l’heure actuelle ? Gide Loyrette Nouel Le vrai frein est de ne pas connaître la réglementation. Il y a une position du G29 sur les objets connectés et des projets en cours. Animateur Va-t-on vers un durcissement ou vers quelque chose d’assez ouvert où l’on peut tester ? Gide Loyrette Nouel Le projet de règlement qui a été déposé en 2012 va vers un grand renforcement de la règlementation et vers un allègement des formalités. On parle de responsabilités accrues pour les sous-traitants, d’obligation d’avoir des datas officier dans les entreprises, et plus de sécurité autour de la conservation des données. La règlementation est là pour créer de la confiance. Nous pensons que si les données sont plus sécurisées, les consommateurs vont avoir plus confiance et vont être plus enclins à donner leurs informations. Cette réglementation, au final, permettra de créer plus de business. Micropole On voit émerger de plus en plus de bracelets personnels qui mesurent votre pression, etc. Ces bracelets sont américains, or des personnes les portent en Europe mais les informations sont traitées aux Etats-Unis. Les américains sont-ils hors la loi ? Gide Loyrette Nouel Non, aujourd’hui il y a déjà des données qui traversent les frontières mais les principes du safe harbor (sphère de sécurité) permettent à une entreprise américaine de certifier qu’elle respecte la législation de l’Espace économique européen afin d’obtenir l’autorisation de transférer des données personnelles de l’EEE vers les US. Des règlements existent pour que les datas traversent les frontières. L’idée est de développer la règlementation pour alléger les formalités administratives et favoriser le business. Animateur Concernant les problématiques de coût du réseau, de traitements analytiques, de dashboard, avez-vous une idée de combien ça peut coûter ? SFR Une des choses qui va jouer est la mise en place de service dédié ou mutualisé. Exemple, si on peut mettre une petite clé bluetooth dans un objet qui ensuite communique avec la box et va transmettre les informations, le coût va être réduit, car il porte juste sur la clé bluetooth. Donc suivant si on fait quelque chose de mutualisé ou de dédié, les coûts n’auront rien à voir. Deuxièmement, si j’utilise une solution qui est déjà mutualisée est-ce utile ? Ca c’est la partie coût, mais avant il faut réfléchir aux services utiles et aux modèles

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économiques, ce qui va nous permettre de décider si on met en place un service mutualisé ou un servie dédié. Animateur Chez Orange, avez-vous une idée du coût d’un projet comme ça ? Orange Le coût est très variable, ça dépend de l’objectif, on ne peut pas dire comme ça. GFK Au niveau de la collecte c’est assez bien borné, ça dépend combien de temps on veut conserver la donnée, quel type d’analyse on veut réaliser et quelle volumétrie d’informations on veut garder. On peut l’intégrer dans un process existant si on veut faire de la donnée. SFR Un module en 2G coûte autour d’une dizaine de dollar. Le coût de la communication est en train de baisser, on sera à moins de 2 € par mois. Des acteurs commencent à proposer des communications de moins en moins chères. Sur la partie M to M, si par exemple j’ai un boîtier, mais si derrière j’ai plein de petits objets, à ce moment bien sûr ce n’est plus 2 € par objets mais si il y en a 10 c’est 0,2 €. RATP Sur la domotique le problème se pose moins mais si vous n’avez pas l’alimentation il y a une problématique. Même ça il faut prévoir. Par exemple, il faut prévoir l’alimentation des piles tous les 2 ans et c’est un niveau de renchérissement. RATP Ce sont des systèmes qui sont assez vieux et évoluent par palier, nous commençons tout juste à réfléchir à du cloud interne et externe. Tous ces objets embarquent des piles, notamment dans les bus mais un bus ça vibre donc la pile saute et 3 années après la pile meurt. Il faut la changer, la ressouder, ça coûte quelques millions d’euros. Si on commence à capter de l’information à caractère personnel, il est difficile de demander à un particulier de sécuriser son réseau pour que la donnée ne soit pas piratée. SFR Si vous branchez votre compte en banque avec votre téléphone c’est la même problématique. Gide Loyrette Nouel - Thierry Dor Ca ne sera pas à votre insu. Si on capte de la donnée à travers la machine Nespresso, la personne aura donné sont accord, donc on ne va pas attendre la règlementation pour collecter ou non. La notion de l’exigence est essentielle. On ne va pas avoir la même exigence de sécurité de données entre une machine Nespresso collectant les informations du client afin de recharger la machine et des informations bancaires.

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Animateur Si quelqu’un se plaint c’est une amende de 2 % au final. Gide Loyrette Nouel - Thierry Dor La plus forte amende de la CNIL, historiquement, c’est les 100 000 € pour Google Street. Les gens ne décollent pas tout de suite, il y a un dialogue d’abord. Une fois qu’on aura diminué toutes les formalités administratives ça permettra de faire mieux, car aujourd’hui peut-être 50 % de l’activité de la CNIL est de la paperasserie, ce qui n’a aucune valeur ajoutée. Animateur Quels sont les freins réglementaires, les risques des 2 % ? Danone Tout dépend de la valeur ajoutée que peut apporter le projet, donc le cash versus, le coût de mise en place d’une offre discount. Le frein est lié au top management et nos managers sont totalement largués, pour moi c’est le principal frein. RATP L’exemple intéressant est Autolib’, avec un taux d’acceptation de 100 %. Dès que vous acceptez le service, vous acceptez d’être dans un véhicule communicant. RATP Si on prend le passe Navigo, au début il n’était pas anonyme pour une question de service après-vente, afin de pouvoir le recréditer si son passe était HS. Car comment fait-on si on ne connaît pas le client ? Aujourd’hui le client a le choix, avoir un passe anonyme sans SAV ou un passe non anonyme avec un SAV. La Poste D’un point de vue de l’innovation il n’y a pas de frein aujourd’hui. Il faut tout d’abord identifier les enjeux des données. Quand on travaille dans le Big Data il faut passer par cette phase exploratoire et réfléchir à ce qui peut avoir de la valeur. Animateur Pour La Poste, quels sont les enjeux avec le courrier ? La Poste La Poste a beaucoup de données. Il faut se demander en quoi sont-elles intéressantes, pour l’intérieur, et pour l’extérieur. Qu’est ce qu’on peut en faire ? A l’intérieur, les facteurs vont être équipés de smartphones, ce qui va leur permettre d’avoir des données complémentaires lors de leurs tournées. A l’extérieur, nous sommes tripartites, nous, nos

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utilisateurs, et les entreprises. Les services sont orientés vers les entreprises pour qu’elles puissent mieux rebondir dans ce jeu à trois. Animateur Au niveau courrier, sur la partie infrastructure, ça nécessite une refonte de l’infrastructure ou pas du tout ? La Poste C’est un projet stratégique donc les budgets ne sont pas illimités non plus. Il faut que les gens sentent la valeur perçue, la finalité du service qu’on va pouvoir développer autour. On a certains enjeux de données qui sont pertinents. On voit des gens qui vont proposer des services, par exemple au bureau de poste. Il faut se demander quel est le modèle derrière, ça reste des POCs, des initiatives. La Poste Il n’y a pas que la Direction qui soit perdue. L’essentiel des salariés ne sait pas ce qui se passe au niveau du digital, même au niveau du service informatique. La compétence pour traiter les données devient de plus en plus recherchée et beaucoup de start-ups se positionnent sur ce créneau, des normaliens, des techniciens, et le frein vient de là pour moi. GFK Il y a beaucoup de bruits dans les informations qu’on collecte, donc l’enjeu est d’industrialiser les flux, et traiter la bonne information. Globalement on ne sait plus aujourd’hui ce qu’on va faire de ces informations. On va avoir des problématiques pour essayer de comprendre et nettoyer ces données. Animateur Quelles sont vos problématiques chez AramisAuto.com ? AramisAuto.com On déstructure pour restructurer. Sur 100 données on ne restructure même pas 1 %, donc 99 % du bruit est éliminé et 1 % est valorisé. Donc la couche décisionnelle est sur 1 %. On est vraiment sur du reporting. GFK Ca dépend des usages, si on veut du dashboard et des solutions plus larges il faut des solutions IT. La richesse c’est la corrélation. Ce sont des sources de données très riches et c’est la corrélation qui va créer de la richesse et l’émergence de la richesse. Danone Aujourd’hui nos problématiques sont liées à tout ce qui est real time bidding et temps réel. AramisAuto.com Je ne suis pas certain que le fantasme de dire je stocke le maximum de choses pour un jour le réexploiter, soit réalisable. Il y a une limite. Il faut déjà savoir un peu ce qu’on cherche. Les

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décideurs pensent qu’il faut tout stocker au cas ou cela pourrait servir, on va peut-être trouver de l’or mais tout cela coûte cher. Micropole Dans l’entreprise, je pense qu’on traite à peine 50 % des données de gestion, sur l’informatique de gestion, qui est le langage de gestion et qui devrait être le langage commun. Ca fait 20 ans qu’on fait du data mining et je suis d’accord, si on ne pose pas la bonne question on ne trouve rien. Animateur Pour les Aéroports de paris c’est le cas ? Aéroports de Paris Nous avons accumulé beaucoup de données mais nous n’en avons jamais rien fait. Aujourd’hui nous commençons à nous demander ce qu’on va en faire. On commence à s’intéresser aux données client. On sait précisément qui a acheté quoi et comment, sur quel vol, en duty free, sur les parcours en aérogare, et donc nous savons où il faut établir une boutique Apple ou un Starbucks, en fonction des pays et ce qui plaît. Ce sont plus des problématiques de clientèle. Ce qui nous intéressait en venant ici sont des choses plus techniques, c’est-à-dire quelles technologies utiliser pour faire les traitements par exemple. On a entendu parler de Hadoop, est-ce qu’il y a autre chose ? Comment fait-on ? IBM ? IBM Oui, on voit 3 types de projet : -optimisation de process -valorisation de l’infrastructure pour une meilleure gestion de son patrimoine -développement d’un nouveau service pour être plus compétitif Ils ont tous un point commun, c’est que le ROI est très dépendant des coûts nécessaires pour le développement de ces projets (coût, stockage, traitements). Pour abaisser ces coûts, la mutualisation est la solution la plus évidente, surtout car ce sont des projets où on parle de volumes, c’est-à-dire des projets qui visent à toucher le plus de personnes possible. Animateur Les projets Big Data ne sont pas à présenter comme des projets très onéreux à la direction générale ? Quelle est votre sensation ? RATP Concernant la partie infrastructure, ce n’est pas si simple. On parlait de flux vidéo. Sur des informations ferroviaires, par exemple, on ne peut pas mutualiser. Ca dépend des métiers, surtout quand on a des flux très différents. On a des nouvelles technologies et des solutions aujourd’hui qui vont permettre de faire du traitement de données.

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RATP La connectivité des objets existe déjà depuis plusieurs années mais cela coûte cher donc ça ne va pas évoluer si vite. La RATP a des canaux qui lui sont propres, des canaux radios dédiés par exemple. C’est une source de coûts mais aussi de robustesse. La fiabilité de la remontée des données est la problématique aujourd’hui. Comment savoir que je récupère tout, c’est un vrai enjeu aujourd’hui. Aéroports de Paris Nous avons des projets dans les files d’attente. On snif les bluetooth des passagers dans les files d’attentes, ce qui nous a permis d’apporter des services, et c’était une autre problématique de gestion des flux. La Poste Le projet ne remonte pas à la Direction Générale comme un projet Big Data dans ce cas mais comme une expérience utilisateur. Il y a différents types de projets et on voit bien la composante en temps réel. Il y a certains opérateurs alternatifs qui sont capables d’adapter leur SI et d’autres qui n’ont pas cette souplesse pour faire migrer leurs données. Orange Les projets sont souvent fonction de la fraîcheur de la donnée. Animateur L’Oréal, que pouvez-vous nous dire ? L’Oréal Je découvre un monde que je ne connais pas, je découvre le Big Data. Les démarches sont d’abord conduites par les logiques métiers, logiques stratégiques, il s’agit de comprendre ce qui se fait ailleurs, ce qui est émergent. J’ai trouvé qu’il y avait beaucoup de sens dans ce que vous avez évoqué. Il y a beaucoup de fantasmes autour de la technologie. Moi j’amène des informations pour aider des grands patrons, des décideurs, à prendre des décisions, mais si les gens ne sont pas prêts ça ne prend pas beaucoup de valeur, donc il faut expliquer à nos patrons ce que ça peut apporter. Nous démarrons, je suis sur le secteur industriel. La difficulté est aussi de fédérer. On parlait d’intelligence économique et stratégique, dans un grand groupe comme le nôtre je trouve que nous ne sommes pas assez structurés. Nous n’avons pas abordé la gouvernance.