universitÉ toulouse iii – paul sabatier facultÉs de...
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UNIVERSITÉ TOULOUSE III – PAUL SABATIER FACULTÉS DE MÉDECINE
ANNÉE 2016 2016 TOU3 1580
THÈSE
POUR LE DIPLÔME D’ÉTAT DE DOCTEUR EN MÉDECINE
MÉDECINE SPÉCIALISÉE CLINIQUE
Présentée et soutenue publiquement
par
Lina YANAT
le 07/10/2016 Retentissement psychologique et suivi médico professionnel après exposition professionnelle aux poussières de bois dans la cohorte
CERBois
Anxiété et perception du risque cancer : bois versus tabac
Directeur de thèse : Dr Fabrice HERIN
JURY Monsieur le Professeur Jean-Marc SOULAT Président Madame le Professeur Isabelle BALDI Assesseur Monsieur le Professeur Michel DRUET-CABANAC Assesseur Monsieur le Docteur Fabrice HERIN Assesseur Madame le Docteur Yolande ESQUIROL Suppléant
TABLEAU du PERSONNEL HU
des Facultés de Médecine du l’Université Paul Sabatier au 1er septembre 2015
Professeurs Honoraires
Doyen Honoraire M. ROUGE D. Professeur Honoraire M. BARTHE Doyen Honoraire M. LAZORTHES Y. Professeur Honoraire M. CABARROT Doyen Honoraire M. CHAP H. Professeur Honoraire M. DUFFAUT Doyen Honoraire M. GUIRAUD-CHAUMEIL B Professeur Honoraire M. ESCAT
Doyen Honoraire M. PUEL P. Professeur Honoraire M. ESCANDE Professeur Honoraire M. ESCHAPASSE Professeur Honoraire M. PRIS Professeur Honoraire Mme ENJALBERT Professeur Honoraire M. CATHALA Professeur Honoraire M. GEDEON Professeur Honoraire M. BAZEX Professeur Honoraire M. PASQUIE Professeur Honoraire M. VIRENQUE Professeur Honoraire M. RIBAUT Professeur Honoraire M. CARLES Professeur Honoraire M. ARLET J. Professeur Honoraire M. BONAFÉ Professeur Honoraire M. RIBET Professeur Honoraire M. VAYSSE Professeur Honoraire M. MONROZIES Professeur Honoraire M. ESQUERRE Professeur Honoraire M. DALOUS Professeur Honoraire M. GUITARD Professeur Honoraire M. DUPRE Professeur Honoraire M. LAZORTHES F. Professeur Honoraire M. FABRE J. Professeur Honoraire M. ROQUE-LATRILLE Professeur Honoraire M. DUCOS Professeur Honoraire M. CERENE Professeur Honoraire M. LACOMME Professeur Honoraire M. FOURNIAL Professeur Honoraire M. COTONAT Professeur Honoraire M. HOFF Professeur Honoraire M. DAVID Professeur Honoraire M. REME Professeur Honoraire Mme DIDIER Professeur Honoraire M. FAUVEL Professeur Honoraire Mme LARENG M.B. Professeur Honoraire M. FREXINOS
Professeur Honoraire M. BES Professeur Honoraire M. CARRIERE Professeur Honoraire M. BERNADET Professeur Honoraire M. MANSAT M. Professeur Honoraire M. REGNIER Professeur Honoraire M. BARRET Professeur Honoraire M. COMBELLES Professeur Honoraire M. ROLLAND Professeur Honoraire M. REGIS Professeur Honoraire M. THOUVENOT Professeur Honoraire M. ARBUS Professeur Honoraire M. CAHUZAC Professeur Honoraire M. PUJOL Professeur Honoraire M. DELSOL Professeur Honoraire M. ROCHICCIOLI Professeur Honoraire M. ABBAL Professeur Honoraire M. RUMEAU Professeur Honoraire M. DURAND Professeur Honoraire M. BESOMBES Professeur Honoraire M. DALY-SCHVEITZER Professeur Honoraire M. SUC Professeur Honoraire M. RAILHAC Professeur Honoraire M. VALDIGUIE Professeur Honoraire M. POURRAT Professeur Honoraire M. BOUNHOURE Professeur Honoraire M. QUERLEU D. Professeur Honoraire M. CARTON Professeur Honoraire M. ARNE JL Professeur Honoraire Mme PUEL J. Professeur Honoraire M. ESCOURROU J. Professeur Honoraire M. GOUZI Professeur Honoraire M. FOURTANIER G. Professeur Honoraire associé M. DUTAU Professeur Honoraire M. LAGARRIGUE J.
Professeur Honoraire M. PASCAL Professeur Honoraire M. PESSEY JJ. Professeur Honoraire M. SALVADOR M. Professeur Honoraire M. CHAVOIN JP Professeur Honoraire M. BAYARD Professeur Honoraire M. GERAUD G. Professeur Honoraire M. LEOPHONTE Professeur Honoraire M. PLANTE P. Professeur Honoraire M. FABIÉ Professeur Honoraire M. MAGNAVAL JF
Professeurs Émérites
Professeur ALBAREDE Professeur JL. ADER Professeur CONTÉ Professeur Y. LAZORTHES Professeur MURAT Professeur L. LARENG Professeur MANELFE Professeur F. JOFFRE Professeur LOUVET Professeur B. BONEU Professeur SARRAMON Professeur H. DABERNAT Professeur CARATERO Professeur M. BOCCALON Professeur GUIRAUD-CHAUMEIL Professeur B. MAZIERES Professeur COSTAGLIOLA Professeur E. ARLET-SUAU Professeur J. SIMON
FACULTE DE MEDECINE TOULOUSE-PURPAN 37 allées Jules Guesde - 31062 TOULOUSE Cedex Doyen : JP. VINEL
P.U. - P.H.
Classe Exceptionnelle et 1ère classe P.U. - P.H. 2ème classe
M. ADOUE Daniel Médecine Interne, Gériatrie Mme BEYNE-RAUZY Odile Médecine Interne
M. AMAR Jacques Thérapeutique M. BROUCHET Laurent Chirurgie thoracique et cardio-vascul
M. ATTAL Michel (C.E) Hématologie M. BUREAU Christophe Hépato-Gastro-Entéro
M. AVET-LOISEAU Hervé Hématologie, transfusion M. CALVAS Patrick Génétique
M. BIRMES Philippe Psychiatrie M. CARRERE Nicolas Chirurgie Générale
M. BLANCHER Antoine Immunologie (option Biologique) Mme CASPER Charlotte Pédiatrie
M. BONNEVIALLE Paul Chirurgie Orthopédique et Traumatologie. M. CHAIX Yves Pédiatrie
M. BOSSAVY Jean-Pierre Chirurgie Vasculaire Mme CHARPENTIER Sandrine Thérapeutique, méd. d’urgence, addict
M. BRASSAT David Neurologie M. COGNARD Christophe Neuroradiologie
M. BROUSSET Pierre (C.E) Anatomie pathologique M. DE BOISSEZON Xavier Médecine Physique et Réadapt Fonct.
M. BUGAT Roland (C.E) Cancérologie M. FOURNIE Bernard Rhumatologie
M. CARRIE Didier Cardiologie M. FOURNIÉ Pierre Ophtalmologie
M. CHAP Hugues (C.E) Biochimie M. GAME Xavier Urologie
M. CHAUVEAU Dominique Néphrologie M. GEERAERTS Thomas Anesthésiologie et réanimation
M. CHOLLET François (C.E) Neurologie Mme GENESTAL Michèle Réanimation Médicale
M. CLANET Michel (C.E) Neurologie M. LAROCHE Michel Rhumatologie
M. DAHAN Marcel (C.E) Chirurgie Thoracique et Cardiaque M. LAUWERS Frédéric Anatomie
M. DEGUINE Olivier Oto-rhino-laryngologie M. LEOBON Bertrand Chirurgie Thoracique et Cardiaque
M. DUCOMMUN Bernard Cancérologie M. MARX Mathieu Oto-rhino-laryngologie
M. FERRIERES Jean Epidémiologie, Santé Publique M. MAS Emmanuel Pédiatrie
M. FOURCADE Olivier Anesthésiologie M. MAZIERES Julien Pneumologie
M. FRAYSSE Bernard (C.E) Oto-rhino-laryngologie M. OLIVOT Jean-Marc Neurologie
M. IZOPET Jacques (C.E) Bactériologie-Virologie M. PARANT Olivier Gynécologie Obstétrique
Mme LAMANT Laurence Anatomie Pathologique M. PARIENTE Jérémie Neurologie
M. LANG Thierry Bio-statistique Informatique Médicale M. PATHAK Atul Pharmacologie
M. LANGIN Dominique Nutrition M. PAYRASTRE Bernard Hématologie
M. LAUQUE Dominique (C.E) Médecine Interne M. PERON Jean-Marie Hépato-Gastro-Entérologie
M. LIBLAU Roland (C.E) Immunologie M. PORTIER Guillaume Chirurgie Digestive
M. MALAVAUD Bernard Urologie M. RONCALLI Jérôme Cardiologie
M. MANSAT Pierre Chirurgie Orthopédique Mme SAVAGNER Frédérique Biochimie et biologie moléculaire
M. MARCHOU Bruno Maladies Infectieuses Mme SELVES Janick Anatomie et cytologie pathologiques
M. MOLINIER Laurent Epidémiologie, Santé Publique M. SOL Jean-Christophe Neurochirurgie
M. MONROZIES Xavier Gynécologie Obstétrique
M. MONTASTRUC Jean-Louis (C.E) Pharmacologie
M. MOSCOVICI Jacques Anatomie et Chirurgie Pédiatrique
Mme MOYAL Elisabeth Cancérologie
Mme NOURHASHEMI Fatemeh Gériatrie P.U.
M. OLIVES Jean-Pierre (C.E) Pédiatrie M. OUSTRIC Stéphane Médecine Générale
M. OSWALD Eric Bactériologie-Virologie
M. PARINAUD Jean Biol. Du Dévelop. et de la Reprod.
M. PAUL Carle Dermatologie
M. PAYOUX Pierre Biophysique
M. PERRET Bertrand (C.E) Biochimie
M. PRADERE Bernard (C.E) Chirurgie générale
M. RASCOL Olivier Pharmacologie
M. RECHER Christian Hématologie M. RISCHMANN Pascal (C.E) Urologie
M. RIVIERE Daniel (C.E) Physiologie
M. SALES DE GAUZY Jérôme Chirurgie Infantile
M. SALLES Jean-Pierre Pédiatrie
M. SANS Nicolas Radiologie
M. SERRE Guy (C.E) Biologie Cellulaire
M. TELMON Norbert Médecine Légale
M. VINEL Jean-Pierre (C.E) Hépato-Gastro-Entérologie
Professeur Associé de Médecine Générale
Dr. MESTHÉ Pierre
FACULTE DE MEDECINE TOULOUSE-RANGUEIL Doyen : E. SERRANO 133, route de Narbonne - 31062 TOULOUSE Cedex
P.U. - P.H. Classe Exceptionnelle et 1ère classe
P.U. - P.H. 2ème classe
M. ACAR Philippe Pédiatrie M. ACCADBLED Franck Chirurgie Infantile
M. ALRIC Laurent Médecine Interne M. ARBUS Christophe Psychiatrie
Mme ANDRIEU Sandrine Epidémiologie M. BERRY Antoine Parasitologie
M. ARLET Philippe (C.E) Médecine Interne M. BONNEVILLE Fabrice Radiologie
M. ARNAL Jean-François Physiologie M. BOUNES Vincent Médecine d’urgence
Mme BERRY Isabelle (C.E) Biophysique Mme BURA-RIVIERE Alessandra Médecine Vasculaire
M. BOUTAULT Franck (C.E) Chirurgie Maxillo-Faciale et Stomatologie M. CHAUFOUR Xavier Chirurgie Vasculaire
M. BUJAN Louis Urologie-Andrologie M. CHAYNES Patrick Anatomie
M. BUSCAIL Louis Hépato-Gastro-Entérologie M. DAMBRIN Camille Chirurgie Thoracique et Cardiovasculaire
M. CANTAGREL Alain (C.E) Rhumatologie M. DECRAMER Stéphane Pédiatrie
M. CARON Philippe (C.E) Endocrinologie M. DELOBEL Pierre Maladies Infectieuses
M. CHAMONTIN Bernard (C.E) Thérapeutique M. DELORD Jean-Pierre Cancérologie
M. CHIRON Philippe (C.E) Chirurgie Orthopédique et Traumatologie Mme DULY-BOUHANICK Béatrice Thérapeutique
M. CONSTANTIN Arnaud Rhumatologie M. FRANCHITTO Nicolas Toxicologie
M. COURBON Frédéric Biophysique M. GALINIER Philippe Chirurgie Infantile
Mme COURTADE SAIDI Monique Histologie Embryologie M. GARRIDO-STÖWHAS Ignacio Chirurgie Plastique
M. DELABESSE Eric Hématologie Mme GOMEZ-BROUCHET Anne-Muriel Anatomie Pathologique Mme DELISLE Marie-Bernadette (C.E) Anatomie Pathologie M. HUYGHE Eric Urologie
M. DIDIER Alain (C.E) Pneumologie M. LAFFOSSE Jean-Michel Chirurgie Orthopédique et Traumatologie
M. ELBAZ Meyer Cardiologie M. LEGUEVAQUE Pierre Chirurgie Générale et Gynécologique
M. GALINIER Michel Cardiologie M. MARCHEIX Bertrand Chirurgie thoracique et cardiovasculaire
M. GLOCK Yves Chirurgie Cardio-Vasculaire Mme MAZEREEUW Juliette Dermatologie
M. GOURDY Pierre Endocrinologie M. MEYER Nicolas Dermatologie
M. GRAND Alain (C.E) Epidémiologie. Eco. de la Santé et Prévention M. MINVILLE Vincent Anesthésiologie Réanimation
M. GROLLEAU RAOUX Jean-Louis Chirurgie plastique M. MUSCARI Fabrice Chirurgie Digestive
Mme GUIMBAUD Rosine Cancérologie M. OTAL Philippe Radiologie
Mme HANAIRE Hélène (C.E) Endocrinologie M. ROUX Franck-Emmanuel Neurochirurgie
M. KAMAR Nassim Néphrologie M. SAILLER Laurent Médecine Interne
M. LARRUE Vincent Neurologie M. TACK Ivan Physiologie
M. LAURENT Guy (C.E) Hématologie Mme URO-COSTE Emmanuelle Anatomie Pathologique
M. LEVADE Thierry (C.E) Biochimie M. VERGEZ Sébastien Oto-rhino-laryngologie
M. MALECAZE François (C.E) Ophtalmologie
M. MARQUE Philippe Médecine Physique et Réadaptation
Mme MARTY Nicole Bactériologie Virologie Hygiène
M. MASSIP Patrice (C.E) Maladies Infectieuses
M. RAYNAUD Jean-Philippe (C.E) Psychiatrie Infantile
M. RITZ Patrick Nutrition
M. ROCHE Henri (C.E) Cancérologie
M. ROLLAND Yves Gériatrie
M. ROSTAING Lionel (C.E). Néphrologie
M. ROUGE Daniel (C.E) Médecine Légale
M. ROUSSEAU Hervé (C.E) Radiologie
M. SALVAYRE Robert (C.E) Biochimie
M. SCHMITT Laurent (C.E) Psychiatrie
M. SENARD Jean-Michel Pharmacologie
M. SERRANO Elie (C.E) Oto-rhino-laryngologie
M. SOULAT Jean-Marc Médecine du Travail
M. SOULIE Michel (C.E) Urologie
M. SUC Bertrand Chirurgie Digestive
Mme TAUBER Marie-Thérèse (C.E) Pédiatrie
M. VAYSSIERE Christophe Gynécologie Obstétrique
M. VELLAS Bruno (C.E) Gériatrie
Professeur Associé de Médecine Générale Pr VIDAL Marc
Pr STILLMUNKES André Professeur Associé en O.R.L
Pr WOISARD Virginie
FACULTE DE MEDECINE TOULOUSE-PURPAN FACULTE DE MEDECINE TOULOUSE- RANGUEIL 37, allées Jules Guesde – 31062 Toulouse Cedex 133, route de Narbonne - 31062 TOULOUSE cedex
M.C.U. - P.H. M.C.U. - P.H M. APOIL Pol Andre Immunologie Mme ABRAVANEL Florence Bactériologie Virologie Hygiène
Mme ARNAUD Catherine Epidémiologie M. BES Jean-Claude Histologie - Embryologie
M. BIETH Eric Génétique M. CAMBUS Jean-Pierre Hématologie
Mme BONGARD Vanina Epidémiologie Mme CANTERO Anne-Valérie Biochimie
Mme CASPAR BAUGUIL Sylvie Nutrition Mme CARFAGNA Luana Pédiatrie
Mme CASSAING Sophie Parasitologie Mme CASSOL Emmanuelle Biophysique
Mme CONCINA Dominique Anesthésie-Réanimation Mme CAUSSE Elisabeth Biochimie
M. CONGY Nicolas Immunologie M. CHAPUT Benoit Chirurgie plastique et des brûlés
Mme COURBON Christine Pharmacologie M. CHASSAING Nicolas Génétique
Mme DAMASE Christine Pharmacologie Mme CLAVE Danielle Bactériologie Virologie
Mme de GLISEZENSKY Isabelle Physiologie M. CLAVEL Cyril Biologie Cellulaire
Mme DE MAS Véronique Hématologie Mme COLLIN Laetitia Cytologie
Mme DELMAS Catherine Bactériologie Virologie Hygiène M. CORRE Jill Hématologie
M. DUBOIS Damien Bactériologie Virologie Hygiène M. DEDOUIT Fabrice Médecine Légale
Mme DUGUET Anne-Marie Médecine Légale M. DELPLA Pierre-André Médecine Légale
M. DUPUI Philippe Physiologie M. DESPAS Fabien Pharmacologie
M. FAGUER Stanislas Néphrologie M. EDOUARD Thomas Pédiatrie
Mme FILLAUX Judith Parasitologie Mme ESQUIROL Yolande Médecine du travail
M. GANTET Pierre Biophysique Mme EVRARD Solène Histologie, embryologie et cytologie
Mme GENNERO Isabelle Biochimie Mme GALINIER Anne Nutrition
Mme GENOUX Annelise Biochimie et biologie moléculaire Mme GARDETTE Virginie Epidémiologie
M. HAMDI Safouane Biochimie M. GASQ David Physiologie
Mme HITZEL Anne Biophysique Mme GRARE Marion Bactériologie Virologie Hygiène
M. IRIART Xavier Parasitologie et mycologie Mme GUILBEAU-FRUGIER Céline Anatomie Pathologique
M. JALBERT Florian Stomatologie et Maxillo-Faciale Mme GUYONNET Sophie Nutrition
Mme JONCA Nathalie Biologie cellulaire M. HERIN Fabrice Médecine et santé au travail
M. KIRZIN Sylvain Chirurgie générale Mme INGUENEAU Cécile Biochimie
Mme LAPEYRE-MESTRE Maryse Pharmacologie M. LAHARRAGUE Patrick Hématologie
M. LAURENT Camille Anatomie Pathologique M. LAIREZ Olivier Biophysique et médecine nucléaire
Mme LE TINNIER Anne Médecine du Travail Mme LAPRIE Anne Cancérologie
M. LHERMUSIER Thibault Cardiologie M. LEANDRI Roger Biologie du dével. et de la reproduction
M. LOPEZ Raphael Anatomie Mme LEOBON Céline Cytologie et histologie
Mme MONTASTIER Emilie Nutrition M. LEPAGE Benoit Bio-statistique
M. MONTOYA Richard Physiologie Mme MAUPAS Françoise Biochimie
Mme MOREAU Marion Physiologie M. MIEUSSET Roger Biologie du dével. et de la reproduction
Mme NOGUEIRA M.L. Biologie Cellulaire Mme NASR Nathalie Neurologie
M. PILLARD Fabien Physiologie Mme PERIQUET Brigitte Nutrition
Mme PRERE Marie-Françoise Bactériologie Virologie Mme PRADDAUDE Françoise Physiologie
Mme PUISSANT Bénédicte Immunologie M. RIMAILHO Jacques Anatomie et Chirurgie Générale
Mme RAGAB Janie Biochimie M. RONGIERES Michel Anatomie - Chirurgie orthopédique
Mme RAYMOND Stéphanie Bactériologie Virologie Hygiène Mme SOMMET Agnès Pharmacologie
Mme SABOURDY Frédérique Biochimie M. TKACZUK Jean Immunologie
Mme SAUNE Karine Bactériologie Virologie Mme VALLET Marion Physiologie
M. SILVA SIFONTES Stein Réanimation Mme VEZZOSI Delphine Endocrinologie
M. SOLER Vincent Ophtalmologie
M. TAFANI Jean-André Biophysique
M. TREINER Emmanuel Immunologie M.C.U. Mme TREMOLLIERES Florence Biologie du développement M. BISMUTH Serge Médecine Générale
M. TRICOIRE Jean-Louis Anatomie et Chirurgie Orthopédique Mme ROUGE-BUGAT Marie-Eve Médecine Générale
M. VINCENT Christian Biologie Cellulaire Mme ESCOURROU Brigitte Médecine Générale
Maîtres de Conférences Associés de Médecine Générale
Dr BRILLAC Thierry Dr BISMUTH Michel Dr ABITTEBOUL Yves Dr BOYER Pierre Dr CHICOULAA Bruno Dr ANE Serge Dr IRI-DELAHAYE Motoko
DECEMBRE 2015
AmonMaîtreetPrésidentdujury
MonsieurleProfesseurSoulat,
Professeurdesuniversités,
PraticienHospitalier,
Jevousremerciepourvotreinvestissementdansnotrediscipline.
Jesuistrèsfièred’avoirfaitpartidelabrigadedesinternestoulousains.
Jevousremerciedel’attentionquevousportezàchacund’entrenous.
JevousremerciedefairedelamédecinedutravailàToulouseunespécialitévivante,
tournéeversl’avenir.
J’espèrequejeseraiunbonsoldatetquejesauraimettreenpratiquevos
enseignements.
Soyezassurédemagratitudeetdemonprofondrespect.
Auxmembresdujury
MadameleProfesseurIsabelleBaldi,
Professeurdesuniversités,
PraticienHospitalier,
Jevousremerciedemefairel’honneurdesiégeràcejury.
Jevousremercieégalementpourlaclartédevotreenseignement.
Soyezassurédemarespectueuseconsidération.
Auxmembresdujury
MonsieurleProfesseurMichelDruet-Cabanac,
Professeurdesuniversités,
PraticienHospitalier,
Vousmefaitesl’honneurdesiégeràcejury.
Jevousremerciedevotreenseignementdequalité.
Jevouspriedecroireenl’assurancedemarespectueuseconsidération.
Auxmembresdujury
MadameleDocteurYolandeEsquirol,
MaîtredeConférencesdesUniversités,
PraticienHospitalier,
Jevousremerciedevotreimplicationdansnotreenseignement.
Jevousremerciedevotreexigenceetdevotrerigueurquinouspousseànousdépasser.
Jesuishonoréedevotreprésencedanscejury.
Veuillezcroireenl’assurancedemonprofondrespectetdetoutemagratitude.
Amondirecteurdethèse
MonsieurleDocteurFabriceHerin
MaîtredeConférencesdesUniversités,
Praticienhospitalier,
Directeurdethèse,
Jevousremerciedem’avoirguidéetoutaulongdecetravaildethèse.
Jevousremercieégalementpourvotrecompétence,votrerigueuretvotreimplication
danscetravaildethèse.
Soyezassurédemagratitudeetdemonprofondrespect.
Amesmaîtredestage
ASéverine,Brigitte,Marie,Sylvie,Nathalie,MoniqueetBernadette.Jevousremerciede
m’avoir initiée à cette discipline dans une très bonne ambiance de travail. J’ai pu
travailleravecdesmédecinsimpliquéesquiontsumemontrerd’embléeunetrèsbelle
imagedelaprofession.
APhilippe,Bruce,Christianet Isabelle. Jevousremerciepourvosenseignementssans
lesquelsj’auraisbiendumalàexercerensantéautravail.Jevousremerciepourvotre
générositéetpourvotreconfiance.
A Yolande, je te remercie pour ta pédagogie. C’est avec toi que j’ai véritablement
commencé à éplucher des dossiers pour trouver la relation santé et travail sur des
thématiquespasencorebienconnues.Tuaurassum’enseignerladémarcherigoureuse
quedoitavoirunprofessionnelde lasantéautravailpourmettreenrelationclinique,
anomaliesparacliniquesetfacteursprofessionnels.
ACorinne,MicheletHélène. Jevousremerciedem’avoirfaitpartagervotrequotidien.
J’espèrequej’auraisunpeuapprisdevouspourcequiconcernel’analyseetl’artdese
positionner dans des situations conflictuelles. J’ai adoré faire des débriefings avec
vousetjevousremerciepourvotrepartaged’expérienceetdesavoirfaire.
AThierry.Jeteremerciepouttadisponibilitéàchaquefoisquej’enaieubesoin.Lafin
demoncursusapprochant, tuas sumedonner l’aplombqu’ilmemanquaitpourmon
exercicefutur.
AAnne. Jeteremerciedem’avoir initiéeauserviceautonome.Jeteremerciepourton
écoute et la qualité de ton encadrement. Je te remercie aussi dem’avoir accordée ta
confianceprofessionnelle.
Amafamille
Amesparents,NadjiaetMustapha. Jevousdoisbeaucoupbeaucouppournepasdire
tout.Déjàd’êtrelà.Jevousremercieinfinimentpourcequevousm’avezappris.Jevous
remercieaussidem’avoirapportévotreécoute,votreattentionettoutvotreamour.Je
n’oublieraijamaistouslessacrificesquevousavezfaitspourmoienquittantunpaysen
guerrepourm’offrirunavenirenFrance.Grâceàvous,j’aivécuuneenfanceformidable
dansunpaysoùjemesensbienetlibre.J’espèrequevousserezfiersdemoi.
Amessœurs,NooretNayla. Jevousaimemeschérieset jesuisderrièrevous.Entant
que«grandesœur»,jeseraitoujourslàpourvoussoutenir.J’adorelesmomentsqu’on
passeensemble.Jevousconnaistellementbienetjevoustrouvetellementouf!J’espère
qu’onsauragarderlelienquinousunitmaisjen’endoutepasuneseuleseconde.
ANicolas.Monamourpourlavie.Jeteremerciedem’avoirchoisiepourt’accompagner.
Jeteremerciepourtonsoutienauquotidiendepuisonzeansdéjà.Jeteremerciedefaire
quechaque joursoitbeau. Je te remerciedemeporterparfoisàboutdebras. J’adore
notrecomplicitéet jenepourraipasvivresanstoi,c’estcertain. Jeteremercied’avoir
cruenmoidepuisledébut.Tuassum’apprivoisercequin’étaitpasgagnéd’avanceettu
asdésormaistoutemaconfiance.
AArthur.Monpetitchouàlacrème.
AMarie-Noëlle. Je te remercie pour ton écoute attentive et pour ta gentillesse envers
moi. Je te remerciepour ton soutienet tabienveillance. Je te remerciede t’occuper si
biendepetitchou.
Amesamis
AmespotesdepromoRangueilloise2007:
Ariane et Greg, Aurore, Claire, Karine, Sandra, Vincent. J’aurais passé de très belles
années sur les bancs de la fac avec vous. Et des soiréesmémorables. J’espère surtout
qu’onneseperdrajamaisdevueetquevousviendrezmerendrevisitedansleGardoù
vousêtesbiensûrlesbienvenus!
AmespotesdeMédecineduTravailduGhetto:
Betty, Charlie, Célia, Christine, July, Julie, Lubitch,Manon, Hélène. Surtout ne changez
rien,vousêtesau topniveau! Je compte survouspour révolutionnernotrediscipline
conformémentauxvœuxdenotreChefinternational!
Amespotesdu foyerdebonnes sœurs:Camille etMaïlis, vousaurezbienégayémes
journéesdetaffenP1.Etillefallait!
AZazou,mapotedetoujoursbientôtmaman.Letempspassetropvite.
1
TABLEDESMATIERES
1 Introduction..................................................................................................................................................5
2 MatérielsetMéthodes..............................................................................................................................7
2.1 EtudeCERBois.....................................................................................................................................7
2.2 QuestionnairePCQ.............................................................................................................................8
2.3 Perceptiondurisque........................................................................................................................9
2.4 Analysestatistique..........................................................................................................................10
3 Lespoussièresdebois............................................................................................................................11
3.1 Epidémiologie....................................................................................................................................11
3.1.1 Composition...............................................................................................................................11
3.1.2 Classes..........................................................................................................................................11
3.1.3 ProductionetnombredeprofessionnelsexposésenFrance..............................11
3.1.4 Filièresetactivitésdubois(BaseColchic1987-2002)...........................................12
3.2 Effetssurlasanté.............................................................................................................................12
3.2.1 Cancernaso-sinusien.............................................................................................................12
3.2.2 Autreseffets...............................................................................................................................13
3.3 Réglementation.................................................................................................................................15
3.3.1 VLEP..............................................................................................................................................15
3.3.2 Surveillancemédicalerenforcée.......................................................................................15
3.4 Prévention...........................................................................................................................................16
3.4.1 Préventionprimaire...............................................................................................................16
3.4.2 Préventionsecondaire..........................................................................................................17
4 Letabac.........................................................................................................................................................19
4.1 Epidémiologie....................................................................................................................................19
4.1.1 Compositiondelafuméedetabac...................................................................................19
4.1.2 Mortalité......................................................................................................................................19
4.1.3 Consommation..........................................................................................................................19
4.2 Effetssurlasanté.............................................................................................................................20
4.2.1 Lecancerdupoumon............................................................................................................20
4.2.2 Autrespathologies..................................................................................................................20
4.3 Réglementation.................................................................................................................................20
4.3.1 Prévention..................................................................................................................................21
2
5 Résultatsdel’étude.................................................................................................................................24
5.1 Descriptiondelapopulationd’analyse..................................................................................24
5.2 Retentissementpsychologiquedel’expositionauxpoussièresdebois...................27
6 Discussion....................................................................................................................................................30
7 Conclusion...................................................................................................................................................40
8 Bibliographie..............................................................................................................................................41
9 Annexes........................................................................................................................................................46
9.1 Synthèsedesrecommandationspourlasurveillancemédico-professionnelledes
travailleursexposésàl’effetcancérigènedespoussièresdebois(HAS,2011)...............46
9.2 Arrêterdefumeretnepasrechuter:recommandationHAS2014...........................48
9.3 QuestionnairePCQ...........................................................................................................................52
9.4 Questionnairecomparatifdelaperceptiondurisqueassociéàuneexposition
auxpoussièresdeboisversustabac...................................................................................................53
3
TABLEDESFIGURES
Figure1.Répartitionparcentre................................................................................................................25
Figure2.Répartitionfumeursetnonfumeurs....................................................................................25
LISTEDESTABLEAUX
Tableau1:Filièresetactivitésdubois...................................................................................................12
Tableau2:Tableau47duRGdesMaladiesProfessionnelles......................................................14
Tableau3:Répartitionparsecteurd’activité.....................................................................................26
Tableau4:Comparaisondelaperception,desconséquencespourlasantéetdela
répartitiondesrisquessecondairesàl’expositionauxpoussièresdeboispar
rapportautabac......................................................................................................................................29
4
GLOSSAIRE
BAI Inventaired’AnxiétédeBeck
BDI InventairedeDépressiondeBeck
CIRC CentreInternationaldeRecherchesurleCancer
CMR Cancérogènes,MutagènesetReprotoxiques
EFR ExplorationFonctionnelleRespiratoire
HAD HospitalAnxietyDepresionscale
INRS InstitutNationaldeRechercheetdeSécurité
IPP IncapacitéPermanentePartielle
PCQ PsychologicalConsequencesQuestionnaire
SMR SurveillanceMédicaleRenforcée
TNS TraitementsNicotiniquesdeSubstitution
VLEP ValeurLimited’ExpositionProfessionnelle
5
1 Introduction
Lespoussièresdebois,quelquesoitletypedebois,sontclasséescommecancérogènes
du groupe I (cancérogènes avérés pour l’homme) par le Centre International de
Recherche sur le Cancer (CIRC). Le dépôt répété depoussières de bois dans les voies
aériennessupérieurespeutêtreàl’originedecancersnaso-sinusiens.
En France, les poussières de bois sont la deuxième cause d’indemnisation de cancers
professionnels. On compte 500000 travailleurs exposés ou ayant été exposés aux
poussièresdebois.L’incidencedescancersdescavitésnasalesetdelafaceestde1pour
100000et45%d’entreeuxseraientattribuablesàuneexpositionauxpoussièresdebois
[1].
Des recommandations produites par la HAS ont définies de nouvelles modalités de
dépistage de cette pathologie (annexe 1). Le dépistage par fibroscopie nasale
permettrait unedétectionplusprécocede lamaladie améliorant ainsi lepronosticdu
cancer naso-sinusien. Il n’en demeure pas moins que le dépistage est une démarche
volontaire.Ilresteunchoixquitraduitl’histoirepersonnelledel’individu,sesaffectset
sarelationaucorps.
Ainsi,laquestionduretentissementpsychologiqueliéeàuneprocédurededépistagede
cancerestunsujet crucial.C’estpourquoiunoutilpermettantd’évaluer l’anxiétéd’un
individu a été développé dans le cadre d’une procédure de dépistage. Il s’agit du
questionnairePCQ[2].D’abordutilisédans ledépistageducancerdusein, ilaensuite
permisuneévaluationdel’aspectanxiogèneinduitparuneprocédurededépistagedans
ledomainedescancersprofessionnelsautraversdel’amiante.Celaétant,cetaspectn’a
faitl’objetd’aucuneévaluationpourcequiconcernel’expositionauxpoussièresdebois.
Pourtant, il paraît essentiel de s’intéresser à la question du retentissement
psychologique à l’heure d’une plus grande information et de la mise en place de
campagnes de dépistage. En effet, les effets dits «délétères» de l’information dans le
cadredelaprocédurededépistageducanceroudelasurveillancesontreconnusdansla
littérature etnotamment à traversune étude conduite en Italie sur945 individus [3].
6
Danscetteétude,DomatietAlont retrouvéqu’une faibleproportiondes sujets, après
information sur les modalités de dépistage, était prête à le «subir» avec, comme
principalfreinavancé,lapeurdurésultat.
De même, la perception du risque liée à l’exposition aux poussières de bois n’a fait
l’objet d’aucune évaluation. Cependant, l’étudede la perceptiondu risquepermetune
meilleure compréhension des déterminants des comportements individuels face à un
risque. Elle permet aussi de mesurer l’efficience du travail de sensibilisation qui est
menéensantéautravailnotamment.
Danslalittérature,cesujetaététraitéenprofondeurpourd’autrescancérogèneseten
particulier le tabac.Dansdes stratégiesdeprévention, il a étémontréque chercher à
identifier et comprendre les facteurs déterminants la perception des risques liés au
tabacpermettaitunmeilleuraccompagnementausevrage[4].Cestravauxontpermisde
mettreenévidencedifférentsphénomènesde«dénis»quiexpliquentenpartielaprise
derisquedesfumeurspourlecancerbronchopulmonaire.
Ainsi, nous nous sommes donnés comme objectif principal l’évaluation du
retentissementpsychologiquedespoussièresdeboischezdessujetsexposésetcomme
objectifsecondairel’étudedelaperceptiondurisquecancérigèneliéàl’expositionaux
poussièresdebois.Poursefaire,nousavonsutilisélescorePCQ[2](annexe3)etnous
avons comparé la perception du risque induit par cet agent versus un autre agent
cancérigène:letabac.
7
2 MatérielsetMéthodes
2.1 EtudeCERBois
Nous avons utilisé les données recueillies dans l’étude nationale multicentrique
prospectiveCERBois,financéeparl’InstitutNationalduCanceretportéeparlaSociété
FrançaisedeMédecineduTravail.Cetteétudeavaitpourobjectifprincipald’étudier la
faisabilitédesrecommandationsémisesparlasociétéfrançaisedemédecinedutravail
pourlasurveillancemédicaledestravailleursdubois.
Dans cette cohorte, les sujetsétaient recrutésenFrancedans les servicesde santéau
travail ou dans les services de consultations de pathologies professionnelles pour les
artisans. Nous avons exclu ces derniers de cette analyse car nous ne disposions pas
encore des données les concernant. Les services de santé au travail étaient: ACMS à
Suresnes,AHI33àBordeaux,GNMST-BTPàParis,VilledeParisàParisetlePôleSanté
TravailàLille.
Etaientéligibles, l’ensembledes travailleursvusdans lescentresparticipantsenvisite
demédecinedutravailparunmédecindutravailvolontaire.
Lescritèresd’inclusiondansl’étudeCERBoisétaient:
- femmeouhomme
- âgesupérieurà44ans
- travailleursalariéouartisan
- expositionprofessionnelleactuelleouancienneauxpoussièresdebois
- débutdel’expositionauxpoussièresdeboisremontantàplusde30ans
- expositioncumuléeauxpoussièresdeboissupérieureà12mois
- exposition aux poussières de bois lors de tâches d’usinage (sciage, fraisage,
rabotage,perçage,ponçage)oulorsdetoutesactivitédocumentéeexposantà
uneconcentrationdepoussièresdeboisdeplusde1mg/m3mesuréesur8
heures
- affiliationàunrégimedesécuritésociale,travailleuracceptantlasurveillance
médico-professionnellepréconiséeparlesrecommandations.
8
Lesmodalitésderecueildesdonnéesdenotreanalyseétaient:à lavisited’inclusionà
partirduprintemps2012,deuxquestionnairesétaientrenseignésparlesparticipants.
L’un était un auto-questionnaire comprenant 9 questions portant sur les données
démographiquesdessujets(âge,sexe)etleurexpositionauxpoussièresdebois(datede
premièreexposition,curriculumlaboris).
Le second était aussi un auto-questionnaire dit «PSY1 » comprenant 34 questions
remis lors des visites d’inclusion et que les personnes devaient retourner au moyen
d’uneenveloppeT.
Il permettait d’une part, une évaluation de la perception du risque induit par une
expositionprofessionnelleauxpoussièresdeboisencomparaisonavecunecancérogène
communautaire,letabac.
Il permettait d’autre part le recueil d’informations concernant l’évaluation du
retentissementpsychologiqueliéàl’expositioncancérigèneauxpoussièresdeboisetau
dépistagedesmaladiesassociéesparl’évaluationduscorePCQ.
LescorePCQétait considérécommenormals’iln’excédaitpas17chez l’hommeet19
chez la femme. Avant de renseigner ce questionnaire, les personnes incluses
bénéficiaient d’une information quant aux risques pour la santé induits par une
exposition aux poussières de bois et aux modalités de dépistage du cancer naso-
sinusien.
2.2 QuestionnairePCQ
LequestionnairePCQestunoutilquiaétéinitialementmisaupointpourmesurerles
conséquencespsychologiquesdudépistageducancerdusein.Ilétaitcomposédedouze
itemsetcorrespondaitàunautoquestionnaire.Ilsedonnaitpourobjectifd’évaluerles
conséquences de cette procédure sur la sphère affective, sociale et physique afin de
rendrecompteduretentissementpsychologiquedecetteméthodologie[2].
9
LescorePCQaétéaussiadaptéen français toujourspourservirdans l’évaluationdes
conséquencespsychologiquedudépistageducancerduseinchezlespersonnesrelevant
decetteprocédure[3].
Enfin, il a été utilisé pour la première fois dans le domaine de l’évaluation des
conséquence psychologiques d’une procédure de dépistage d’un risque professionnel
dans une étude portant sur le dépistage scannographique des pathologies liées à
l’amiante[6].
2.3 Perceptiondurisque
Afin d’évaluer la perception du risque qu’avaient les salariés inclus dans cette étude,
nousavonsutiliséuneautrepartieduquestionnairePSY1.
Cettesectionpermettaitlerecueildedonnéesayanttraitàlaperceptiondurisqueliéà
l’expositionauxpoussièresdeboisversustabac.Lamêmequestionétaitposéepourle
cancérigène tabacet lacancérigènepoussièredebois.Lapersonne interrogéepouvait
renseignerlaquestionenchiffrantsaréponsede0(pasdutout)à10(trèsfort).
Lechoixdutabacétaitmotivéparplusieursraisons.D’unepart,letabacestlapremière
cause évitable de mortalité en France, causant plus de 60000décès par an [7]. Par
ailleurs, il s’agitd’uneexposition«communautaire»activevolontairecontrairementà
uneexposition«professionnelle»àl’amianteparexemple.
Aussi,ilétaitplusfaciledeconnaîtresonexpositionvisàvisdecetagentetd’éviterainsi
un biais demesure chez les salariés interrogés. Et cela, d’autant plus que les salariés
renseignaienteuxmêmelequestionnaire.
10
2.4 Analysestatistique
Les analyses statistiques ont été faites avec le logiciel STATA13 avec pour seuil de
significativité0,05(p-value).Pourcomparer lesmoyennesdesréponsesde l’ensemble
des personnes interrogées sur leur perception du tabac versus poussières de bois, il
s’agissait de confronter deux moyennes correspondant à deux séries appariées. Les
variables à comparer étaient quantitatives en séries appariées. En effet, la même
personnerenseignaitdeuxmêmesquestionsavecpourseuledifférencequ’elleportait
soit sur le tabac soit sur les poussières de bois. Les conditions d’utilisation de tests
paramétriquescommeletestdeStudentpoursériesappariéesn’étantpasréunies,nous
avonsdoncdunouslimiteràuntestnonparamétriquedetypeWilcoxon.
Pourmenerdesanalysesensous-groupeet comparer laperceptiondu risquepour la
santé liéauxpoussièresdeboisversus tabacselonque l’onsoit fumeur-ex-fumeurou
non-fumeur,nousavonsutiliséletestdeStudentpoursériesindépendantesquandles
conditionsd’utilisationdutestétaientréuniesetdanslecascontraire,nousavonsutilisé
letestdeWilcoxonpoursériesindépendantes.Nousavonsprocédédelamêmemanière
pourcomparer lesscoresPCQchez les fumeurset lesnon-fumeurs.Dans lesdeuxcas,
nousavonsconsidérécommefumeuseslespersonnesquidéclaraientfumeraumoment
duquestionnaireouquiavaientfuméetcommenon-fumeurlespersonnesquin’avaient
jamais fumé.Eneffet,unnon-fumeurestunepersonnequiaconsommémoinsde100
cigarettes dans une vie [8]. Nous avons aussi réalisé une analyse complémentaire en
créant trois classes(fumeurs, non-fumeurs et anciens fumeurs) pour valider les
résultatsobtenusenneconsidérantquedeuxclasses(fumeursetnon-fumeurs).
11
3 Lespoussièresdebois
3.1 Epidémiologie
3.1.1 Composition
Leboissecomposedecelluloseà40-50%,d’hémicelluloseà10-30%etdelignineà15-
30%. Il peut aussi contenir des composés phénoliques (tanins), des terpènes et des
composésinorganiques(Na,K,Cr)[9].
3.1.2 Classes
Ondistinguedeux classesdebois: les gymnospermes (conifères) et les angiospermes
(bois à feuilles caduques). Ces derniers comprennent des bois européens comme le
chêne, le merisier, le hêtre, le châtaigner et des bois exotiques comme le bété ou le
makoré[10].
3.1.3 ProductionetnombredeprofessionnelsexposésenFrance
500000travailleurssontouontétéexposésauxpoussièresdeboisdont300000actifs
et200000retraités.
Laproductionannuelledeboisestde20m3pourlesrésineux,5,5m3pourlesfeuilluset
de12m3pourlespanneauxdérivésdubois[11].
12
3.1.4 Filièresetactivitésdubois(BaseColchic1987-2002)
Tableau1:Filièresetactivitésdubois
Filièresdubois Activités
Sylviculture Reboisement
Exploitationforestière Abattage
Débardage
Premièretransformation Transportdegrumes
Séchage
Ecorçage
Sciage
Placage
Panneauxdérivésdubois
Pâteàpapier
Préservation
Carbonisation
3.2 Effetssurlasanté
3.2.1 Cancernaso-sinusien
Lespoussièresdeboispeuventinduiredespathologiesrespiratoires.Lespoussièresde
bois sont cancérigènes pour l’homme [15]. Le dépôt répété de poussières de bois au
niveaudesvoiesrespiratoiressupérieurespeutdonnerdescancersnaso-sinusiens.Le
délai entre la date de première exposition et le développement de cette pathologie
excèdetrenteans[16].
Les signes fonctionnels qui accompagnent cette pathologie ne sont pas spécifiques.
Cependant certains signes doivent alerter le praticien: unilatéralité, douleur,
exophtalmie,professiondupatient.Lessignesfonctionnelsrhinologiquessontdominés
par: l’obstruction nasale, l’épistaxis, la rhinorrhée chronique purulente ou
hémorragiqueetlacacosmiedanscertainscas[17].
13
Ledépistageparfibroscopienasalepeutêtreutilisépourexplorerlesdifférenteszones
de la fente olfactive [18] [19] [20]. C’est à cet endroit que les adénocarcinomesnaso-
sinusiens prennent leur origine [21]. Un dépistage précoce permet d’améliorer le
pronosticdecettelésion[22].
3.2.2 Autreseffets
Lesprofessionnelsduboisontun risqueaccrudedévelopperune fibrosepulmonaire
[23].
Ainsi, des modifications pathologiques ont été observées dans les poumons de deux
hommesquiparleurtravailavaientrespirépendantdesannéesdespoussièresdebois.
Les modifications comprenaient: de la fibrose et de l’emphysème du lobe central, la
présence de particules alvéolaires basophiles qui avaient déclenché une réaction
d’histiocytoseetdecorpsétranger[24].
Lespoussièresdeboissontaussiresponsablesdepathologiesallergiques.L’asthmedu
menuisier/charpentierapparaîtaprèsunàdixansd’expositionauxpoussièresetpeut
êtreprécédéouaccompagnéderhinite,deconjonctiviteoud’eczéma[24].
Le tableau numéro 47 du régime général de la Sécurité sociale (Tableau 2) assure la
réparation des affections professionnelles provoquées par les poussières de bois
(rhinite,conjonctivite,asthme).
L'asthme ou la dyspnée doivent être confirmés par les EFR, s'ils récidivent en cas de
nouvelleexpositionaurisque.Ledélaidepriseenchargeestdeseptjours.Sil'unedes
conditionsdutableaun'estpasremplie,lapriseenchargeestfonctiondutauxd'IPP.En
France, 200 à 250 cas d'asthmes professionnels, tous métiers confondus, sont
indemniséschaqueannée[26].
14
Tableau2:Tableau47duRGdesMaladiesProfessionnelles
Désignationsdesmaladies
Délaidepriseencharge
Listelimitativedestravauxsusceptiblesdeprovoquer
cesmaladies
A
A
A
Lésionseczématiformesrécidivantencasdenouvelleexpositionaurisqueouconfirméesparuntestépicutané
15jours
Manipulation,traitementetusinagedesboisettoustravauxexposantauxpoussièresdebois
Conjonctiviterécidivantencasdenouvelleexpositionaurisqueouconfirméepartest
7jours
Rhiniterécidivantencasdenouvelleexpositionaurisqueouconfirméepartest
7jours
Asthmeobjectivéparexplorationsfonctionnellesrespiratoiresrécidivantencasdenouvelleexpositionaurisqueouconfirméepartest
7jours
Syndromerespiratoireavecdyspnée,toux,expectoration,récidivantaprèsunenouvelleexpositionaurisque,dontl’étiologieprofessionnelleestconfirméeparlaprésencedanslesérumd’anticorpsprécipitantspermettantd’identifierl’agentpathogènecorrespondantauproduitresponsable
30jours
Fibrosepulmonaireavecsignesradiologiquesettroublesrespiratoiresconfirmésparl’explorationfonctionnellelorsqu’ilyadessignesimmunologiquessignificatifs
1an
B
B B
Cancerprimitif:carcinomedesfossesnasales,del’ethmoïdeetdesautressinusdelaface
40ans(sousréserved’uneduréed’expositionde5ans)
Travauxexposantàl’inhalationdespoussièresdeboisnotamment:-Travauxdesboistelsquesciage,fraisage,rabotage,perçageetponçage-Travauxeffectuésdansleslocauxoùsontusinéslesbois
15
3.3 Réglementation
3.3.1 VLEP
Ledécretn°2003-1254du23décembre2003,relatifàlapréventiondurisquechimique
quiatransposéendroitnationalladirective98/24CEetparachevélatranspositionen
droit national de la directive 1999/38/CE, a fixé une valeur limite l'exposition
professionnelle(VLEP)contraignantepourlespoussièresdebois.
LespoussièresdeboisontuneVLEPréglementairesur8heuresde1mg/m3(articleR.
4412-149duCodedutravail).LecontrôledurespectdecetteVLEPesteffectuéparun
organismeaccréditéaumoinsune foisparanet lorsde tout changementnuisantà la
santédestravailleurs(décret2009-1570relatifaucontrôledurisquechimiquesurles
lieuxdetravail).
3.3.2 Surveillancemédicalerenforcée
Dansleprolongementdelaloidemodernisationsocialede2002,ledécretno2004-760
du28 juillet2004définit lesconditionset le rythmedesvisitesmédicalesdestinéesà
s’assurer de l’aptitude médicale du salarié à son poste de travail, et par là même à
limiterautantquefairesepeutlerisqued’accidentdutravail.
Les articles R 4624-16 à 20 du Code du travail définissent les modalités de la visite
médicale, et plus particulièrement le R 4624-17 et les R 4624-19 et 20 pour la
surveillance médicale renforcée (SMR). Ainsi, « bénéficient d’une SMR : les salariés
affectésàcertainstravauxcomportantdesexigencesoudesrisquesdéterminésparles
dispositions particulières intéressant certaines professions ou certains modes de
travail.» L’arrêté du 11 juillet 1977 fixant la liste des travaux nécessitant une
surveillancemédicalespécialeetmentionnelestravauxexposantauxpoussièresdebois
[27].
16
3.4 Prévention
En santé au travail, la prévention primaire permet d’éviter l’apparition d’effets
délétèreschezlessalariésexposésàunrisque.
Lapréventionsecondaireconsisteàdépisterlespathologiesliéesautravail,enessayant
d’être le plus précoce possible : par la recherche d’effets cliniques, biologiques ou
fonctionnelsoudepardes interventions techniques sur les lieuxde travail suite àun
accidentdetravailouàladécouverted’unepathologieprofessionnelle.
Enfin, laprévention tertiairesedonnepourobjectifd’éviter l’aggravationdecertaines
pathologies pour ainsi permettre aux salariés porteurs d’une déficience physique ou
mentaledegarderleuremploiouderetrouverunnouvelemploiauseindel’entreprise
[12].
3.4.1 Préventionprimaire
3.4.1.1 Préventioncollective
Des règles relatives à l’assainissement des locaux doivent être respectées par
l’employeur (articles 4222-1 à 4222-17 du Code du Travail). Un dispositif de captage
efficacedespoussièresdebois à la sourcedoit êtremis enplace (articles4222-12 et
4422-13duCodeduTravail).Sonentretiendoitêtrerégulier(article4212-3duCodedu
Travail).
3.4.1.2 Préventionindividuelle
Quandlesprotectionscollectivessontinsuffisantes,l’utilisationd’unmasquecompletou
d’undemi-masquemunid’un filtreauminimumP2oudespièces faciales filtrantesau
minimumFFP2estpréconiséeen fonctionde laconcentrationaupostede travail.Ces
recommandationssont issuesd’unebrochure INRSparueen février2006(ED974)et
consacréeàlapréventiondesrisquesliésàl’expositionauxpoussièresdebois.
17
3.4.1.3 Rôledumédecindutravail
Il est recommandé que, lors de l’examen médical d’embauche et lors des examens
médicauxultérieurs, lemédecindu travail vérifie et complète l’informationdu salarié
surlesujet.
Undocumentd’informationsurlesrisquesdecancersliésàl’expositionauxpoussières
de bois et sur les moyens de prévention peut être remis au salarié lors de l’examen
médicald’embauche, en complémentde l’informationorale.Lemédecindoit s’assurer
delacompréhensiondumessageapportéautravailleur[28].
Cette recommandation s’applique également auxmédecins scolaires chargés du suivi
deslycéensdelafilièreprofessionnelle«bois».Ilestrecommandéque,lorsdel’examen
médicald’embaucheetlorsdesexamensmédicauxultérieurs,uneexplicationdétaillée
soit donnée au travailleur sur les modalités de la surveillance médicale (objectifs,
contenu, chronologie, éventuels examens médicaux, suivi post-professionnel...). Les
symptômes qui doivent amener à consulter en dehors des examens périodiques
programmésdoiventluiêtreclairementindiqués[28].
3.4.2 Préventionsecondaire
Des recommandations pour la surveillance médico-professionnelle des travailleurs
exposés à l’effet cancérigène des poussières de bois ont été émises par la Société
FrançaisedeMédecineduTravailen2011.EllesontreçulelabelconjointHAS-INCa.
Ellesdéfinissentunprotocolededépistageparnasofibroscopieetrappellentlerôledes
visitespériodiquesdans cettedémarche. Il est proposé au-delàde la trentièmeannée
aprèsledébutdel’expositionets’adresseàtouttravailleurexposéouayantétéexposé
aux poussières de bois pendant plus de 12 mois cumulés, lors de tâches d’usinage
(sciage, fraisage, rabotage, perçage, ponçage) ou lors de toute activité documentée
exposantàuneconcentrationdepoussièresdeboisdeplusde1mg/m3mesuréesur8
heures.Lanasofibroscopieestproposéetousles2ans.Demême,àl’occasiondesvisites
18
médicales périodiques, le médecin du travail doit rechercher une symptomatologie
évoquantunprocessustumoralnaso-sinusien[28].
A notre connaissance aucune étude n’a permis l’étude de la perception du risque
cancérigène induit par les poussières de bois. Pourtant, le comportement d’une
personne vis-à-vis d’un risque est intimement lié à la perception qu’elle en a; cette
évaluation subjective conditionne les niveaux d’exposition qu’elle juge acceptables ou
inacceptables.
Poursefaire,nousavonsaussichoisidecomparerlaperceptiondurisquecancérigène
induit par les poussières de bois versus un cancérogène bien connu du public et
communautaire:letabac.Lechoixdutabacétaitmotivéparplusieursraisonsrappelées
enintroduction.
19
4 Letabac
4.1 Epidémiologie
4.1.1 Compositiondelafuméedetabac
La fumée de tabac contient d’une part des gaz comme lemonoxyde de carbonemais
aussi de la nicotine, des goudrons et des irritants. Elle comporte aussi de nombreux
métaux lourds comme l’aluminium, l’arsenic, le cadmium, le chrome, le cuivre, le
manganèse,lemercure,lenickel,leplomb,lepolonium210,leséléniumetlezinc[31].
4.1.2 Mortalité
ChaqueannéeenEurope,650000personnesmeurentdemaladiescardiovasculaires,de
cancers et de maladies des voies aéro-digestives supérieures liées au tabagisme. Le
tabagisme est la première cause évitable de mortalité en France, causant plus de
60000décèsparan[7].
4.1.3 Consommation
LaconsommationquotidiennedetabacaaugmentéenFranceentre2005et2010chez
les adultes de 18 à 75 ans, passant de 28% à 30% et cela particulièrement chez les
femmes.
Chez les jeunes de 17 ans, elle a augmenté de 10% entre 2008 et 2011 concernant
32,7% des garçons et 30,2% des filles. Le nombre de cigarettes fumées par jour a
diminuéenFranceentre2005et2010,passantde15,4cigarettesparjourà13,9.
Maisl'expositionactivedesindividusàlafuméedescigarettesetdoncàlatoxicitédes
cigarettesn'apaschangé,voireaaugmenté. L’oncomptaiten2010,72%(35,5millions)
d’expérimentateursdutabacet27%(13,4millions)de fumeursquotidiens(11–17ans
inclus) soit une population de référence de 49millions de personnes âgées de 11à
75ans)[7].
20
4.2 Effetssurlasanté
4.2.1 Lecancerdupoumon
Leprincipalfacteurderisquedescancersbroncho-pulmonairesestletabagismeavec85
à 90% des cancers broncho-pulmonaires. Les cancers broncho pulmonaires non à
petitescellulesreprésententprèsde85%descancersbroncho-pulmonaires.Lesformes
lesplusfréquentessontl’adénocarcinome,lecarcinomeépidermoïdeetlecarcinomeà
grandes cellules. Le cancer broncho-pulmonaire à petites cellules représente près de
15%descancersbroncho-pulmonaires.Leplussouvent lecancerbroncho-pulmonaire
est évoqué devant la présence ou la persistance de symptômes respiratoires (toux,
dyspnée,hémoptysie)enparticulierchezunfumeurouunancienfumeur[29].
4.2.2 Autrespathologies
Le tabac est aussi à l’origine d’autres complications respiratoiresreprésentées par la
BPCOetl’IRC[4].Parailleurs,ilestencausedanslespathologiescardiovasculaires,les
ulcères gastroduodénaux, les altérations cutanées (augmentation des rides et
vieillissementcutanéde5à10ansparrapportàl’âgeréel)[30].
4.3 Réglementation
La loi Evin de 1991 a permis plusieurs avancées. Le premier volet de ce texte
fondamentalainstauréuneprotectiondenonfumeursparlaréglementationstrictede
l’usagedutabacdansleslieuxpublics.Ainsiunprincipegénérald’interdictiondefumer
danstousleslieuxaffectésàunusagecollectifaétéposé,exceptionfaitedelapossibilité
de réserver des lieux pour les fumeurs. Ce qui a été précisé par un décret en conseil
d’Etat.Lesecondvoletdecetteloiainterditetsanctionnétoutepropagandeetpublicité
enfaveurdutabac.
Demême,cetteloiaencadrélecommerceetlaproductiondesproduitsdutabacavecen
particulier des règles concernant les mentions obligatoires de conditionnement du
21
produit, destinées à l’information des fumeurs. Et, afin que la législation soit
correctementappliquée,laloiEvinaprévulerecoursàlasanctionpénaleetcivile.
Depuis,auniveaueuropéen,unedirectivedu5juin2001apermisnotammentlamise
enplace d’avertissements sanitaires standards. Auniveaunational, la loi du 31 juillet
2003 a restreint la consommation de tabac chez les jeunes en interdisant la vente et
l’offregratuitedetabacauxmoinsdeseizeansainsiquelespaquetsdit«enfants»de
moinsde19cigarettes[32].
4.3.1 Prévention
4.3.1.1 Préventionprimaire
Ellecomprend l'éducation, lacommunication, la formationetsensibilisationdupublic.
Mais aussi lamise enplacedes avertissements sanitaires illustrés sur les produits de
tabaclamiseàdispositiondeservicesd'aideausevragetabagiqueetleurfinancement.
Enfin, elle passe par le soutien aux activités de recherche sur le thème de l'aide au
sevragetabagique[7].
La convention cadrepour la lutte antitabac, signéepar laFranceen2004donne trois
leviers d’action qui permettraient une réduction de la consommation de tabac en
France:lafiscalitéparl'augmentationduprixdutabac,l'interdictiondefumerdansles
lieuxpublicsetl'interdictiondelapublicité,lapromotionetleparrainagedesproduits
dutabac[7].
4.3.1.2 SevragetabagiqueselonlesrecommandationsHASd’octobre2014(annexe2)
Tous les professionnels de santé en contact avec la population devraient s’impliquer
dansl’aideàl’arrêtdutabac.Ilestrecommandéquetouslespatientssoientquestionnés
sur leur consommation de tabac de façon systématique et que leur statut de
consommationsoitrenseignédefaçonrégulière.
22
Ilestrecommandéd’utiliserletestdedépendanceàlacigarettedeFagerströmendeux
ou six questions. Ces informations peuvent être obtenues facilement au cours de
l’anamnèse.
Les troubles anxieux et dépressifs diminuent les chances de succès du sevrage
tabagique. Ils doivent impérativement pris en charge. Il est recommandé de repérer
l’anxiétéetladépressionéventuelles,antérieuresouconcomitantesautabagisme,etde
suivrel’évolutiondecestroublesdurantlesevragetabagique.
Il est recommandé de questionner le patient sur les éventuels symptômes anxieux et
dépressifs survenus lorsdesprécédentes tentativesd’arrêt (avecou sans traitement).
L’évaluation des comorbidités psychiatriques et de leur évolution peut être aidée par
l’utilisation d’autoquestionnaires: Hospital Anxiety Depresion scale (HAD), Inventaire
d’AnxiétédeBeck(BAI),InventairedeDépressiondeBeck(BDI).
Il est recommandé de se renseigner auprès du patient sur la consommation d’autres
substances psychoactives(alcool, cannabis, opiacés, médicaments…) et sur l’existence
d’addictionscomportementales.
La prise en charge comporte un accompagnement par un professionnel de santé,
permettant un soutien psychologique, et un traitementmédicamenteux si nécessaire.
Les traitements médicamenteux sont recommandés pour soulager les symptômes de
sevrage,réduirel’enviedefumeretprévenirlesrechutes.
Les traitements nicotiniques de substitution sont le traitement médicamenteux de
première intention. On distingue deux types de TNS: les dispositifs transdermiques
(timbresoupatchs),lesformesàactionrapideetabsorptionbuccale(gommeàmâcher,
comprimésàsucer).
Lamortalitédesfumeursâgésestmultipliéepar2à3parrapportàcelledessujetsqui
n'ontjamaisfuméet70%desdécèsliésautabagismesurviennentau-delàde60ans.Le
tabagismeresteunfacteurderisquededécèsprématuré,ycomprischezlessujets les
plusâgés, avecuneperted'aumoinsdixansd'espérancedeviepar rapportauxnon-
23
fumeurs. Le sevrage tabagique augmente l'espérance de viemême chez les sujets de
plusde60ansavecuneréductionrelativedurisquededécèsdel'ordrede20à30%,y
compris au-delà de 80 ans. Le bénéfice le plus rapide et le plus important est
cardiovasculaire, particulièrement dans le cadre de la prévention secondaire. Ce
bénéficeaugmenteavecl'anciennetédusevrage,d'oùl'importanced'unsevrageleplus
précocepossible[13].
24
5 Résultatsdel’étude
5.1 Descriptiondelapopulationd’analyse
Lenombredepersonnesayantcomplété l’autoquestionnaireétaitde280avecunâge
moyende53ans.Lenombredepersonnesquiarempli lequestionnairePSY1étaitde
181 personnes avec un âge moyen semblable de53 ans (p=0,06). La répartition par
centreestdonnéedanslaFigure1.
Parmi les personnes ayant renseigné le questionnairePSY1, 98personnes étaient des
fumeursoudesanciens fumeurs soit55%et81personnesn’avaient jamais fumésoit
45% d’entre elles (Figure 2). Nous ne disposions pas de cette donnée pour deux
participants.Larépartitionparsecteursd’activitéexposantsauxpoussièresdeboisdes
participantsàl’auto-questionnaireestdonnéedansleTableau3.
25
Figure1.Répartitionparcentre
Figure2.Répartitionfumeursetnonfumeurs
5%
54.64%10.36%
30%
AHI Bordeaux Pôle Santé Travail LilleACMS Suresnes Ville de Paris
22.53%
32.42%
45.05%
fumeur ex fumeurnon fumeur
26
Tableau3:Répartitionparsecteurd’activité
Secteurd'activité
(n=280)%
Exploitationforestière/sylviculture (22)8,59
Industriedubois (143)55,86
Scierie/travailmécaniquedubois (37)14,45
Fabricationdepâteàpapier Abs†
Exploitationforestière/sylviculture/scierie/travailmécaniquedu
bois (5)1,95
Industriedubois/scierie/travailmécaniquedubois (47)18,36
Exploitationforestière/sylviculture/industriedubois (1)0,39
Exploitationforestière/sylviculture/industriedu
bois/scierie/travailmécaniquedubois (1)0,39
Nonrenseigné (24)8
†Pasdeparticipantsayantdéclarécetteactivité.
27
5.2 Retentissementpsychologiquedel’expositionauxpoussièresdebois
Le score PCQ était anormal chez 86 sujets et normal chez 93 personnes. Nous ne
disposionspasdeladonnéepour2sujets.LescorePCQnedifféraitpasentrefumeurset
non-fumeurs. Il était respectivement en moyenne de 17,18 et 17,44 (p=0,6). En
considéranttroisclasses(fumeurs,ex-fumeursetnonfumeurs),lesmoyennesdescore
PCQnedifféraientpasnonplus(p=0,75).Ilsétaientenmoyennede17,3,17,1et17,6.
Le niveau de danger des poussières de bois était sous-estimé par rapport à celui du
tabac.Ilétaitévaluéà6,2sur10versus8,4sur10pourletabac(p<10-4).Lesrisquesliés
aux poussières de bois étaient perçus comme davantage subis que ceux liés au tabac
(p<0,10-4) et comme touchant inéquitablement la population par rapport au tabac
(p=10-4).
Les risques liés à l’exposition au tabac étaient perçus comme mieux démontrés
scientifiquementqueceuxliésàl’expositionauxpoussièresdebois(p<10-4).
Lessujetsinterrogésétaientglobalementpluspersuadésdepouvoirtirerunbénéficeou
unavantagedu faitde leurexpositionauxpoussièresdeboisplutôtquedu faitd’une
expositionautabac(p<10-3).
Lesrisques liésà l’expositionauxpoussièresdeboisétaientperçuscommedavantage
familiersquelesrisquesliésàl’expositionautabac(p<10-4).L’expositionautabacétait
perçue davantage comme une menace immédiate que l’exposition aux poussières de
bois(p<10-3)etdavantagecommeunepossiblecatastrophesanitaire(p<10-4).
Les conséquencespour la santé associées au tabac étaient jugéesplus irréversibles et
plusgravesquecellesassociéesàl’expositionauxpoussièresdebois(p<10-4).
Les sources d’information sur les risques associés aux poussières de bois étaient
considéréescommemoinsfiablesquecellesconcernantlerisqueliéautabac(p<0,05).
28
Iln’yavaitpasdedifférencestatistiquementsignificativedans laperceptiondurisque
quepeuventinduireuneexpositionpoussièresdeboisouletabacsurlasurvenued’une
maladie.Ilenallaitdemêmepourlaconfianceenlacapacitéqu’ontlespouvoirspublics
oulesemployeursàmaîtriseretprévenircesrisques(Tableau4).
Iln’yavaitpasdedifférencestatistiquementsignificativeentrelesfumeurs(personnes
ayant fuméoutoujours fumeusesà l’inclusion)et lesnon-fumeurssur leurperception
du risque lié à leur exposition aux poussières de bois pour le niveau de danger des
poussièresdebois.Ilétaitévaluécommemoinsdangereuxà5,9sur10chezlesfumeurs
et à 6,4 sur 10 chez les non-fumeurs (p=0,15). Il en était demême pour le risque de
tombermaladeàcausedespoussièresdebois.Ilétaitévaluéà4,7chezlesfumeursetà
5,2chezlesnon-fumeurs(p=0,17).
Enrevanche,ilyavaitunesous-estimationdurisquededangerpourlasantédutabac
parlespersonnestabagiquesversuslesnonfumeuses.Ilétaitévaluéà8sur10chezles
fumeursversus8,8chezlesnon-fumeurs(p<0,05).
29
Tableau4:Comparaisondelaperception,desconséquencespourlasantéetdelarépartitiondesrisques
secondairesàl’expositionauxpoussièresdeboisparrapportautabac
Expositionauxpoussièresde
bois1Expositionautabac1 Pvalue2
Perception Possibilitédebénéficepersonnel3 8 8,3 <10-2
Niveaudefamiliarité3 4,2 5,5 <10-3
Confianceenlespouvoirspublicsetemployeurdanslamaîtrisedes
risques3 4,7 5,1 0,14
Familiaritédessourcesd'information3 4,2 3,5 0,02
Niveaudedanger4 6,16 8,4 <10-4
Niveaudedémonstrationscientifique5 6,16 8,5 <10-4
Santé Risquedetombermalade6 5 4,5 0,08
Niveaudegravitéetd'irréversibilitépourlasanté7 6,8 8 <10-4
Possibilitédemenaceimmédiate8 2,4 3,2
<0,01
Répartitiondesrisques Risqueschoisisousubis9 7,3 4,1 <10-4
Possibilitédecatastrophe10 4,2 7,1 <10-4
Inéquitabilitéderépartitiondesrisques11 7,2 5,8 <10-4
†Moyennesdesscoresauto-évaluéssuruneéchellevisuelleanalogiqueallantde0à10parchaqueparticipantetpourchaqueitem.2Degrédesignificativitédutestglobaldecomparaisondesfréquences(testdeWilcoxon).3Autoévaluationde0à10avec0correspondantà«toutàfait»et10correspondantà«pasdutout».4Autoévaluationde0à10avec0correspondantà«absolumentpasdangereux»et10correspondantà«extrêmementdangereux».5Autoévaluationde0à10avec0correspondantà«absolumentpasdémontrés»et10correspondantà«toutàfaitdémontrés».6Autoévaluationde0à10avec0correspondantà«aucunrisque»et10correspondantà«risqueextrême».7Autoévaluationde0à10avec0correspondantà«réversibles»et10correspondantà«irréversibles».8Autoévaluationde0à10avec0correspondantà«menacedifféréedansletemps»et10correspondantà«menaceimmédiate».9Autoévaluationde0à10avec0correspondantà«choisis»et10correspondantà«subis».10Autoévaluationde0à10avec0correspondantà«quelquescasisolés»et10correspondantà«catastrophe».11Autoévaluationde0à10avec0correspondantà«trèsinéquitable»et10correspondantà«trèséquitable».
30
6 DiscussionA l’heurede la«totale» informationenmatièredecancer,desprogrèsenmatièrede
dépistage etdesnouvelles thérapeutiques, il apparaît commeessentiel de s’intéresser
égalementauxéventuels«effetssecondaires»decespratiquesetnotammentceuxsur
le plan psychologiques induits par l’information sur le risque cancérogène et les
examensmisenplaceà l’occasiondudépistagedansdespopulationscommecelledes
travailleursayantunecertainebanalisationdurisqueprofessionnel.
Ce travail avait pour objectif principal d’évaluer le retentissement psychologique au
moyen du score PCQ face au risque cancérogène induit par une exposition aux
poussièresdeboisbienidentifiéàl’occasiondelaréalisationdelasurveillancemédico-
professionnelleselonlescritèresHASdansunepopulationdetravailleursexposésaux
poussièresdebois.
Les résultatsdenotre travailont permisde constaterun scorePCQanormal chezun
grandnombredesujetssuggérantunniveaud’anxiétésupérieurà lamoyenne.Ce fait
n’estpassansconséquence.DansuneétudeconduiteenItaliesur945individusoùune
faibleproportiondessujetsétaitprêteàsubirundépistage, l’undesprincipaux freins
étaitlapeurdesrésultats[3].
Les résultats que nous obtenons pour ce score sont bien supérieurs à ceux retrouvés
dans une étude portant sur l’évaluation du retentissement psychologique de la
procédure de dépistage par scanner des pathologies induites par une exposition à
l’amiante. En effet, les salariés inclus avaient dans cette étude un score PCQ anormal
dans20,5%descas(p<0,001)avantlaprocédurededépistage[2].Cettedifférencepeut
trouver son explication dans la nature des tests de dépistage. Dans notre étude, il
s’agissaitd’un testparnasofibroscopieet,bienquecetexamennesoitpas irradiantà
l’inversed’unscannerthoracique,ilpeutêtresourcededavantaged’appréhensiondela
partdupublic.Demême,cettedifférencepeuts’expliquerparlefaitquelespériodesdes
deuxétudesn’étaientpassemblables.Eneffet, lacohorteCERBoisavaitétéconstituée
en2012alorsquel’étudeportantsurlesconséquencespsychologiquesd’uneprocédure
dedépistageparscannerdans lespathologiessecondairesà l’amianteavaitétémenée
entre 2003 et 2005. Enfin, les deux études différaient également quant aux
31
caractéristiquesde leurpopulationpour cequi concernait l’âgeet le statut tabagique.
Dans notre étude, on retrouvait un âge moyen de 53 ans avec environ 23% de
tabagiquesactifstandisquedansl’autrepublication,lessujetsétaientenmoyenneâgés
de62ansavec9,1%defumeurs.
A notre connaissance c’est la première étude dans la littérature qui traite de la
comparaison entre la perception du risque cancérogène des poussières de bois en
population de travailleurs et notamment de sa comparaison à un cancérogène dit
communautaire, le tabac.Cetravailadéjàétéréaliséautraversd’unethèsed’exercice
pour une autre nuisance professionnelle, celle des poussières d’amiante, à partir de
l’étudeEdNat[63].
Pourtant,l’étudedelaperceptiondurisquepeutrevêtiruncaractèrediagnosticdansla
mesure où la compréhensiondes processus et desmécanismes de la perception ainsi
que des biais qu’ils renferment, éclairent certaines attitudes et comportements des
individusdevantlesrisques.
Ellepermetnotammentdecomprendrepourquoidanscertainscas,desprécautionsqui
peuvent paraître élémentaires n’ont pas été prises, pourquoi dans d’autres certains
comportements «osés» sont déployés, ou encore pourquoi les campagnes de
préventionnesuscitentpastoujoursungrandenthousiasme.
Laprisederisqueoul’acceptationdurisqueestgénéralementprécédéeparunecertaine
évaluation du risque, de sa probabilité d’occurrence, de sa gravité ainsi que des
bénéficesqu’ilpeutprocurer.
Uncertainnombredemodèlesd’adoptiondecomportementsd’autoprotectionprenant
appuisurlesperceptionsetlescroyancessontdéveloppés,notammentenpsychologie
de la santé et pourraient trouver une application à la prévention de divers types
d’accidents.
Par exemple, selon le Health BeliefModel, une personne sera d’autant plus encline à
prendredeprécautionsqu’elleperçoitlerisquecommeétantgrave,elle-mêmecomme
32
étant vulnérable et que le rapport perçu entre coût et bénéfice du comportement
sécuritaireestfaible.
De même, le Modèle de la Motivation à la Protection postule que la motivation à se
protégersefondesurdeuxprocessuscognitifs,l’évaluationdurisqueetl’évaluationde
lacapacitéàyfaireface.Ilsemblequel’auto-efficacitéetl’efficacitéperçuesdesmesures
préventivessoientdenatureàimpulserlescomportementsadaptés.Lapriseencompte
des perceptions peut contribuer à accroître la pertinence perçue des messages de
préventionparcequereposantsurdesreprésentationsetdescroyancespartagéespar
lapopulationcibledescampagnes[50].
Par ailleurs, quand on interroge les salariés sur ce sujet, on s’aperçoit que dans leur
esprit,ilexistebeletbienunehiérarchiedecescancérigènes.Eneffet,ilsestimentque
lerisquededévelopperdespathologiesencasd’expositionauxpoussièresdeboisest
trèsinférieurencomparaisonavecuneexpositionautabac.
Demême, leniveaudedangerdespoussièresdeboisestconsidérécomme largement
plusfaiblequeceluidutabac.Cettedifférenceesttellequ’elleposelaquestionduniveau
deconnaissancedudangerliéauxpoussièresdeboischezlessalariésexposés.Cetécart
deperceptiondurisqueestmultifactoriel.
Toutd’abord,lesrisquesliésauxpoussièresdeboissontperçuscommedavantagesubis
que les risques liés à l’exposition au tabac. Il est vrai que les professionnels du bois
commencent généralement leur exposition à l’occasion de leur formation en
apprentissage,périodedurantlaquelleilssontmineurs.Cetteexpositionestobligatoire
et non comportementale. Elle est subie plus que choisie et reste inhérente à leur
profession.
Laperceptiondurisqueestunphénomènecomplexequipeutavoirdesdéterminants
sociaux,psychologiques,physiques,politiquesetculturels.Ellesestructurepardiverses
variablesquidépendentdesdimensionsmêmedurisqueainsiquedescaractéristiques
dessujetspercevants.Laperceptiondurisqueparlepublicnonspécialistesembleliéeà
33
certainescaractéristiquesdurisquetellesquesafamiliarité,saprobabilitéd’occurrence,
sa contrôlabilité et l’importance ou la gravité de ses conséquences (son potentiel
catastrophique).Généralement,lesgensperçoiventcommeplusrisquésqu’ilsnelesont
en réalité, les événements peu fréquents, catastrophiques, et involontaires et comme
moinsrisquéslesévénementsfréquents,familiers,etvolontaires[50][56].
La perception du risque peut notamment être déterminée par des variables
individuelles (âge, sexe, expérience, expertise, motivations, perception de ses
compétences, des précautions prises et des efforts de contrôle), mais aussi par des
variablessocialesetculturelles(culture,positionsocialeouhiérarchique)etpolitiques.
Ainsi, dans une étude récente sur la perception du risque de contamination par le
staphylocoque doré, il a étémis en évidence que les personnes expérimentées et les
personnesquiétaientleplusencontactaveclespatientstendaientàbanaliserlerisque
tandis que les personnes les moins bien formées ou celles qui avaient déjà fait
l’expérienced’unecontamination,semblaientredouterpluscerisque[50].
Pour ce qui concerne les caractéristiques propres des individus, trois types de
prédispositions psychologiques sont décrits dans la littérature.On distingue les «risk
seking», les «risk averse» et les «risk neutral». Dans le premier cas, l’idée de gains
potentiels domine celle de pertes potentielles et la personne prendra des risques y
compris pour des bénéfices faibles. Dans le second cas, l’idée de pertes potentielles
domine celle de gains potentiels, ce qui se traduit par le refus de prendre
systématiquement des risques. Dans le troisième cas, les sujets accordent la même
valeurauconceptdegainsquedepertespotentielles[57].
Lespersonnesexposéesontdonctendanceàutiliserledénipournepasvoirledanger.
Il s’agitd’unphénomèneconnuparailleurs.Ainsi,dansunerécenteétudeportantsur
les fumeurs, seuls la moitié d’entre eux estimaient qu’en cas de poursuite de la
consommation les risques étaient forts contre 90%des non fumeurs [50]. Autrement
dit, quandonest exposéàun risque,ona tendanceàenminimiser les conséquences.
Nous retrouvons des résultats en accord avec cette publication puisque nous avons
34
montréqu’ilexistaitchezlessalariésinclusuneminimisationdesconséquencespourla
santédelaconsommationdetabacchezlesfumeursversuslesnon-fumeurs.
Ilfautaussirappelerquecesrésultatsontétéobtenusalorsquelespersonnesincluses
bénéficiaientd’uneinformationsurlesrisquespourlasantéinduitsparuneexposition
auxpoussièresdebois et cela justeavantde renseigner lequestionnaire.C’estdire la
nécessité de répéter les messages de prévention pour parvenir à une sensibilisation
effectiveauprèsdessalariésexposésàunrisqueprofessionnel[53].
Les effets des poussières de bois sur la santé sont jugés plus réversibles et beaucoup
moins graves que ceux du tabac. Pourtant, il n’y a aucune preuve que le risque
d’occurrencedes cancers liés auxpoussièresdebois soit inférieur à celuides cancers
liésautabac.Pourcequiconcernelesautrespathologies,ilestmêmeavéréquel’impact
global de santé publique du sevrage tabagique est très important en raison d’un
potentiel de réversibilité extrêmement rapide des mécanismes responsables des
accidentsvasculaires(thromboses,spasme).Ilestvraicependantquel’existenced’une
VLEP peut participer à entretenir cette fausse croyance déjà démontrée chez les
fumeursselonlaquelleilexisteunseuildedangerositéendeçàduquellesconséquences
pourlasantésontperçuescommefloues,incertaines.
Cela étant, le cancer naso-sinusien reste largement moins fréquent que le cancer
broncho-pulmonaire.Lesincidencesdecesdeuxpathologiessonttrèséloignées:1pour
100000 pour le cancer naso-sinusien versus 51,7 pour 100000hommes et 18,6 pour
100000femmes[51].
De plus, on a pu montrer l’existence d’une perception plus négative des sources
d’informationsurlethèmedespoussièresdeboisencomparaisonautabac.Ceciconduit
inexorablementàminimiserlesconséquencesdecetteexpositionprofessionnellesurla
santé des salariés exposés. Les relais de cette information sontmultiples. Ils peuvent
êtreprivésdanslecadred’unedocumentationpersonnelleviaInternetleplussouvent.
Danscecas, laqualitédesdocumentsdiffusésne fait l’objetd’aucuneévaluationpour
l’heure. Mais les effets cancérigènes liés aux poussières de bois sont surtout diffusés
35
dans le cadre professionnel au travers du service de médecine de prévention
essentiellement.
Pourcequiconcerneleservicedesantéautravail,ilseposelaquestiondelaconfiance
dessalariésen lacapacitéqu’ont lesmédecinsdu travailà lessensibiliserauxrisques
professionnels.Eneffet,lemessagedélivréenmédecinedutravailestpeutêtremisen
défautparl’imagequ’ontlessalariésdelaspécialité.Dansunbilandelaperceptiondela
médecine du travail par les adhérents de l’AST67 [64], seules 75% des personnes
interrogées répondaient à l’affirmative à la question: pensez-vous que lemédecin du
travail soit à même de vous conseiller sur le niveau de toxicité des produits? Les
salariésméconnaissaientlesspécificitésdumédecindutravail.Decefait, l’utilitédela
médecinedutravailn’était jugéecorrectequepar70%despersonnesinterrogées.Par
ailleurs, lespetitesentreprisesparaissaient lespluséloignéesdesservicesdesantéau
travail. Ainsi, le nom du médecin du travail qui n’était connu que par la moitié des
personnesinterrogéesl’étaitencoremoinsdanslespluspetitesstructures.
Uneautreenquêtedesatisfactionmenéeparleserviceinter-entreprisesdel’AMETIFen
1999 a fait l’objet d’une publication [48]. La méthodologie retenue était l’envoi d’un
questionnaire standardisé employeur par mail et en parallèle, la remise de
questionnairessalariéslorsdevisitesmédicales.Surles6018entreprisesadhérentes,le
nombrederéponsesobtenuétaitde1281soituntauxderéponsede21%.Pendantla
périodedel’enquête,2454questionnairessalariésontétécollectés.
Lamédecinedutravailétaitjugéeutilepar70%desemployeursetpar85%dessalariés.
Auregarddesemployeurs,samissionessentiellerésidaitdansledépistage(72%)bien
avant l’évaluation des risques (44%), le conseil en hygiène, sécurité et conditions de
travail(41%)etl’aptitude(37%).
Pour les salariés, l’évaluation des risques arrivait en tête (56%), suivie du conseil en
hygièneetsécuritéetdudépistage(respectivement50et48%).Si64%desemployeurs
connaissaientlenomdeleurmédecindutravail,c’était lecasuniquementde29%des
salariés.
36
Celaétant,délivreruneinformationsurunrisqueestnécessairementtoujoursentaché
d’incertitude,unphénomèned’autantplusmarquéquelafréquencedesévénementsen
question est faible. Aussi, un expert pourra donc difficilement offrir une information
strictement objective sur les risques qu’il encourt. Cela dépendra de la qualité, de la
cohérence des données scientifiques mais aussi du jugement et de l’expérience du
professionnelainsiquedelaconfrontationdesesopinionsaveccellesdesesconfrères,
dontl’expertisedevraitêtresollicitéedanslescascomplexesetpeudocumentés[49].
Les agences de l’Etat sont également des sources d’information. Dans les
recommandationsrelativesàlasurveillancedessujetsexposésauxpoussièresdebois,
une référence est faite à la brochure INRS. Ce document comprend des chiffresmais
aucun taux.Pourtant, l’étudeYamagishi [56], révélaitqueparmi lesdifférents formats
deprésentation,un tauxsemblaitmieuxcomprisdespatientsqu’uneproportion.Plus
étonnant, le cancer était perçu plus meurtrier dans l’énoncé «le cancer tue 1286
personnes sur 100000» que dans la formulation «le cancer tue 24,14 personnes sur
100» simplementparceque le dénominateur était plus élevédans le premier cas. En
revanche adjoindre un calcul du risque relatif posait problème. Sur 100 femmes
atteintesd’uncancerdusein,uneétudemontraitque33d’entreellesn’avaientpassu
calculer la réduction de leur risque relatif [52]. C’est dire l’importance du choix de la
modalitéd’information.
Parailleurs,comptetenudelaphysiopathologiecancéreuse,lessalariésmaladesnesont
en général plus en activité aumoment du diagnostic. Par conséquent, ils ne sont pas
susceptibles de générer de l’inquiétude vis-à-vis de ce cancérogène au sein de leur
structuredetravail.Ainsi,lessalariés,n’ayantpaseuconnaissancedansleurentourage
professionneldepersonnesatteintesd’adénocarcinomenaso-sinusien, vontminimiser
lesrisquesdedéveloppercettepathologie.L’heuristiquede«représentativité»[52]qui
consisteàfondersonjugementsurunnombrelimitéd’expériencespouvantconduireà
des représentations stéréotypées ne peut pas être mise en jeu dans le processus
dereprésentationdurisquedecancersliésauxpoussièresdebois.
Les historiens ont montré la puissance des «mécanismes de refoulement» des
connaissancessur«l’usureau travail»qui«se sontmisenplacedès lesdébutsde la
37
révolution industrielle», pour des raisons proprement épistémologiques comme pour
des raisons liées aux intérêts économiques et à leur orientation productiviste. Les
exemples de la silicose ou, plus récemment, de l’amiante attestent bien de ces
mécanismes.Ledéveloppementdel’hygiénismeindustrielauXIXèmesiècles’estheurtéà
ladoublerésistancedespatronsetdesouvriers.Aujourd’huiencore, laperceptiondes
liensentresantéettravailn’estimmédiatenipourlestravailleurs,nipourceuxquiles
dirigent,nipourlesscientifiques[60].
La difficile sensibilisation aux risques que représentent les CMR s’appuie en grande
partie sur le caractère différé de leurs conséquences. Différentes recherches ont déjà
montréquechaqueentreprise, chaquecontextede travailproduit sonproprecadrage
dehiérarchisationdes risques, en fonctionde la naturedes tâches, de la gravitémais
aussidel’immédiatetédesrisques.
Lessalariésontplustendanceàparlerdesdangersdeleurpostedetravailetnonpas
desrisquesd’accident.Leurdécisiondeseprotégerdecesdangersdépendengrande
partie de la représentation contextualisée du danger qu’ils se sont construits à partir
d’indicesprélevésaucoursdeleuractivitéprofessionnelle[58].
Ainsi,letermede«risque»renvoiedavantageàundangerimmédiat(chutes,machines,
engins roulant, pièces coupantes). L’exemple des poussières de bois est à ce titre
éclairantcarlecancerdel’ethmoïdeestraredanslapopulationgénéraleettantquela
maladie n’a pas de réalité, la factualité n’existe pas: «je ne sais pas, déclare un chef
d’entreprise, moi je ne connais personne dans mon entourage, même des personnes
anciennes, qui travaillaient avec des raboteuses, des toupies, ils travaillaient sans
aspiration à l’époque, je n’ai jamais entendu parler de cas de décès». Unmédecin du
travail soulignera d’ailleurs qu’avant la connaissance du cas d’un ancien artisan,
président régional de la filière bois qui a euun cancer de l’ethmoïde, «onn’y croyait
pas», s’incluant en quelque sorte dans ceux qui doutaient de la réalité du lien entre
poussièresdeboisetcancer[61].
Unautreaspectcontenudansl’iteminterrogeantlessalariésexposésauxpoussièresde
bois sur la possibilité de tirer un bénéfice personnel et inhérent aux pathologies
38
professionnellesaétémisenévidence.Eneffet, lespersonnesinclusessontdavantage
persuadées de pouvoir tirer un bénéfice personnel du fait de leur exposition aux
poussières de bois. Ce phénomène est lié au fait que les pathologies provoquées par
l’inhalation de poussières de bois peuvent être reconnue comme maladie
professionnelleautitredutableau47desmaladiesprofessionnellesdurégimegénéral
delasécuritésocialeouautitredutableau36durégimeagricoledelasécuritésociale.
De ce fait, après reconnaissance d’unemaladie professionnelle, la victime perçoit des
prestationsennature (priseenchargeà100%dessoinsmédicauxetchirurgicaux)et
des prestations en espèces (indemnité en capital forfaitaire, rente d’incapacité
permanente).Les indemnités journalièresdans lecadred’unarrêtde travaildûàune
maladieprofessionnellesontverséessansdélaidecarence.
Les atouts de la cohorte CERBois sont essentiellement d’être une étude nationale et
multicentrique. Ce sont autant d’éléments qui permettent de croire en la fiabilité des
résultatsobtenus.
Cependant, le caractère rétrospectif en ce qui concerne la recherche d’une exposition
auxpoussièresdeboisnepermetpasdes’affranchird’unéventuelbiaisdemémoireet
doncdemesure.
De même, nous ne disposions pas de résultats pour les personnes exposées aux
poussières de bois du régime des indépendants. Or, il est vrai que le niveau
d’informationetdesensibilisationaurisquedoitêtreplusfaiblechezlesartisansplutôt
quedansdeplusgrandesstructuresoùlestatutdesalariéprévaut.
Parmi les limites de cette étude, on retiendra la non-évaluation après procédure de
dépistage du score PCQ. Or, il serait intéressant d’évaluer sa progression pour
comprendreunpeuplusl’impactpsychologiquedecedépistageprofessionnelaprèsla
nasofibroscopie.
De même, nous n’avons pas pu étudier l’impact des caractéristiques individuelles en
dehorsdustatuttabagiqueounondessalariésdansleretentissementpsychologiquedu
dépistageducancerdel’ethmoïde.Eneffet,nousdisposionsd’unéchantillonhomogène.
39
Or on sait que la perception du risque peut notamment être déterminée par des
variables individuelles(âge,sexe,expérience,expertise,motivations,perceptiondeses
compétences, des précautions prises et des efforts de contrôle), mais aussi par des
variablessocialesetculturelles(culture,positionsocialeouhiérarchique)etpolitiques
[48].
41
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46
9 Annexes
9.1 Synthèsedesrecommandationspourlasurveillancemédico-professionnelledestravailleursexposésàl’effetcancérigènedespoussièresdebois(HAS,2011)
47
48
9.2 Arrêterdefumeretnepasrechuter:recommandationHAS2014
49
50
51
52
9.3 QuestionnairePCQ
Aquellefréquenceavez-vousvéculessituationssuivantesaucoursdeladernière
semaine?(Cochezlacasequicorrespondàvotreréponse)
Jamais Detempsentemps
Souvent Toujours
Vousavezmaldormi � � � �Vousavezconstatéunchangementdansvotreappétit
� � � �
Vousvousêtessentimalheureuxoudéprimé
� � � �
Vousavezeupeur,vousétiezsujetàlapanique
� � � �
Vousvousêtessentinerveux,tendu � � � �Vousvousêtessentistressé � � � �Vousavezconstatéquevouscachiezdeschosesàvosproches
� � � �
Vousétiezplusimpatientqued’habitudeenverslesautres
� � � �
Vousavezconstatéquevousvousdétachiezdevosproches
� � � �
Vousavezeudumalàaccomplirlestâchesdomestiquesquevousfaitesd’habitude
� � � �
Vousavezeudumalàfairefaceàvosobligationsouàvosengagements
� � � �
Vousvousêtessentiinquietfaceàvotreavenir
� � � �
CotationpourétablirlescorePCQ:Pourjamais,coter1Pourdetempsentemps,coter2Poursouvent,coter3Pourtoujours,coter4Scoreanormalsistrictementsupérieurà17chezl’hommeetà19chezlafemme.
53
9.4 Questionnairecomparatifdelaperceptiondurisqueassociéàuneexpositionaux
poussièresdeboisversustabac
Lesquestionssuivantesportentsurvotreopinionsurlesrisquesassociésàuneexposition
auxpoussièresdeboisetautabagisme.
Surleséchellesde0à10ci-dessous,veuillezcocherlacasequicorrespondlemieuxàce
quevousressentez.
1.1D’aprèsvous,quelestleniveaudedangerdespoussièresdebois?
AbsolumentpasdangereuxExtrêmementdangereux
� � � � � � � � � � ☐012345678910
1.2D’aprèsvous,quelestleniveaudedangerdutabac?
AbsolumentpasdangereuxExtrêmementdangereux
� � � � � � � � � � �012345678910
2.1Quelestlerisquequevoustombiezmaladeàcausedespoussièresdebois?
AucunrisqueRisqueextrême
� � � � � � � � � � �012345678910
2.2Quelestlerisquequevoustombiezmaladeàcausedutabac?
AucunrisqueRisqueextrême
� � � � � � � � � � �012345678910
3.1Pensez-vousquelesrisquesliésauxpoussièresdeboissontplutôtdesrisques
choisisoudesrisquessubis?
RisqueschoisisRisquessubis
� � � � � � � � � � �012345678910
54
3.2Pensez-vousquelesrisquesliésautabacsontplutôtdesrisqueschoisisoudes
risquessubis?
RisqueschoisisRisquessubis
� � � � � � � � � � �012345678910
4.1Considérez-vousquelesrisquesliésàl’expositionauxpoussièresdeboissoient
actuellementbiendémontrésscientifiquement(ouaucontraireexiste-t-ildes
incertitudesconcernantleseffetsd’unetelleexposition)?
AbsolumentpasToutàfait
démontrésdémontrés
� � � � � � � � � � �012345678910
4.2Considérez-vousquelesrisquesliésàl’expositionautabacsoientactuellementbien
démontrésscientifiquement(ouaucontraireexiste-t-ildesincertitudesconcernantles
effetsd’unetelleexposition)?
AbsolumentpasToutàfait
démontrésdémontrés
� � � � � � � � � � �012345678910
5.1Pensez-vouspouvoirtirerunbénéficequelconqueouunavantagepersonnelde
votreexpositionauxpoussièresdebois?
ToutàfaitPasdutout
� � � � � � � � � � �012345678910
5.2Pensez-vouspouvoirtirerunbénéficequelconqueouunavantagepersonnelde
votreexpositionautabac?
ToutàfaitPasdutout
� � � � � � � � � � �012345678910
55
6.1Lesrisquesassociésauxpoussièresdeboisvousparaissent-ilsfamiliers(êtes-vous
habitué(e)àvivreavec)etpouvez-vousypensersereinement?
ToutàfaitfamiliersPasdutoutfamiliers
� � � � � � � � � � �012345678910
6.2Lesrisquesassociésautabacvousparaissent-ilsfamiliers(êtes-voushabitué(e)à
vivreavec)etpouvez-vousypensersereinement?
ToutàfaitfamiliersPasdutoutfamiliers
� � � � � � � � � � �012345678910
7.1Pensez-vousquelesrisquesassociésauxpoussièresdeboisconstituentunemenace
immédiateouplutôtdifféréedansletemps?
MenacedifféréeMenace
dansletempsimmédiate
� � � � � � � � � � �012345678910
7.2Pensez-vousquelesrisquesassociésautabacconstituentunemenaceimmédiateou
plutôtdifféréedansletemps?
MenacedifféréeMenace
dansletempsimmédiate
� � � � � � � � � � �012345678910
8.1Considérez-vousquelesrisquesassociésauxpoussièresdeboisconstituentune
menaceimmédiateouplutôtdifféréedansletemps?
MenacedifféréeMenace
dansletempsimmédiate
� � � � � � � � � � �012345678910
56
8.2Considérez-vousquelesrisquesassociésautabacconstituentunemenace
immédiateouplutôtdifféréedansletemps?
MenacedifféréeMenace
dansletempsimmédiate
� � � � � � � � � � �012345678910
9.1Considérez-vousquelesrisquesassociésauxpoussièresdeboisneconcernentque
quelquecasisolésouàl’inversepeuventconstituerunecatastrophesanitaire?
QuelquescasisolésCatastrophe
� � � � � � � � � � �012345678910
9.2Considérez-vousquelesrisquesassociésautabacneconcernentquequelquecas
isolésouàl’inversepeuventconstituerunecatastrophesanitaire?
QuelquescasisolésCatastrophe
� � � � � � � � � � �012345678910
10.1Selonvous,lesrisquesliésàl’expositionauxpoussièresdeboissont-ilsrépartisde
façonéquitabledanslapopulation(ouaucontrairedefaçoninéquitable)?
TrèséquitableTrèsinéquitable
� � � � � � � � � � �012345678910
10.2Selonvous,lesrisquesliésàl’expositionautabacsont-ilsrépartisdefaçon
équitabledanslapopulation(ouaucontrairedefaçoninéquitable)?
TrèséquitableTrèsinéquitable
� � � � � � � � � � �012345678910
57
11.1Lesconséquencespourlasantéassociéesauxpoussièresdeboisvousparaissent-
ellesréversiblesetpeusévèresouaucontraireirréversiblesetgraves?
RéversiblesIrréversibles
� � � � � � � � � � �012345678910
11.2Lesconséquencespourlasantéassociéesautabacvousparaissent-ellesréversibles
etpeusévèresouaucontraireirréversiblesetgraves?
RéversiblesIrréversibles
� � � � � � � � � � �012345678910
12.1Avez-vousconfianceenlacapacitédespouvoirspublicsoudel’employeurà
maîtriserlesrisquesassociésauxpoussièresdebois?
ToutàfaitPasdutout
confianceconfiance
� � � � � � � � � � �012345678910
12.2Avez-vousconfianceenlacapacitédespouvoirspublicsoudel’employeurà
maîtriserlesrisquesassociésautabac?
ToutàfaitPasdutout
confianceconfiance
� � � � � � � � � � �012345678910
13.1Lesdifférentessourcesd’information(pouvoirspublics,medias,associations,
médecins…)surlesrisquesassociésauxpoussièresdeboisvoussemblent-ellesfiables?
ToutàfaitfiablesPasdutoutfiables
� � � � � � � � � � �012345678910
58
13.2Lesdifférentessourcesd’information(pouvoirspublics,medias,associations,
médecins…)surlesrisquesassociésautabacvoussemblent-ellesfiables?
ToutàfaitfiablesPasdutoutfiables
� � � � � � � � � � �012345678910
YANAT Lina 2016 TOU3 1580 Retentissement psychologique et suivi médico professionnel après exposition professionnelle aux poussières de bois dans la cohorte
CERBois :
Anxiété et perception du risque cancer : bois versus tabac
RESUME EN FRANÇAIS : L’exposition aux poussières de bois peut engendrer des cancers nasosinusiensdépistablesparnasofibroscopie.Laquestionduretentissementpsychologiqueliéàcetteprocédureestunsujetcrucialévaluablenotammentparunscored’anxiété,lescorePCQ.Apartird’unepartiedelacohorteCERBois,lequestionnairePSY1permettaitsoncalculet l’évaluationde laperceptiondurisquepour lasantédespoussièresdebois. Ilétaitrenseignéaprèsinformationsurlesmodalitésdedépistageetlesrisquespourlasantéinduits par les poussières de bois. Sur les 181 personnes étudiées, le score PCQ étaitanormal chez 86 sujets. Le retentissement psychologique de l’informationpréalablementdonnée avant tout dépistage est un élément fondamental à prendre encomptedansnospratiquescarilestsourced’angoisse.TITRE EN ANGLAIS : Psychological impact and medical follow-up after wood dust exposure of workers in the cohort CERBois – Anxiety and cancer risk perception wood versus tobacco. DISCIPLINE ADMINISTRATIVE : Médecine spécialisée clinique MOTS-CLÉS:Poussièresdebois,cancernaso-sinusien,anxiété,dépistage,perceptiondurisque INTITULÉ ET ADRESSE DE L’UFR OU DU LABORATOIRE : Université Toulouse III-Paul Sabatier Faculté de médecine Toulouse-Purpan, 37 Allées Jules Guesde 31000 Toulouse Directeur de thèse : Fabrice HERIN
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