universitÉ toulouse iii – paul sabatier facultÉs de...

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UNIVERSITÉ TOULOUSE III – PAUL SABATIER FACULTÉS DE MÉDECINE ANNÉE 2016 2016 TOU3 1580 THÈSE POUR LE DIPLÔME D’ÉTAT DE DOCTEUR EN MÉDECINE MÉDECINE SPÉCIALISÉE CLINIQUE Présentée et soutenue publiquement par Lina YANAT le 07/10/2016 Retentissement psychologique et suivi médico professionnel après exposition professionnelle aux poussières de bois dans la cohorte CERBois Anxiété et perception du risque cancer : bois versus tabac Directeur de thèse : Dr Fabrice HERIN JURY Monsieur le Professeur Jean-Marc SOULAT Président Madame le Professeur Isabelle BALDI Assesseur Monsieur le Professeur Michel DRUET-CABANAC Assesseur Monsieur le Docteur Fabrice HERIN Assesseur Madame le Docteur Yolande ESQUIROL Suppléant

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Page 1: UNIVERSITÉ TOULOUSE III – PAUL SABATIER FACULTÉS DE …thesesante.ups-tlse.fr/1484/1/2016TOU31580.pdfMme BERRY Isabelle (C.E) Biophysique Mme BURA-RIVIERE Alessandra Médecine

UNIVERSITÉ TOULOUSE III – PAUL SABATIER FACULTÉS DE MÉDECINE

ANNÉE 2016 2016 TOU3 1580

THÈSE

POUR LE DIPLÔME D’ÉTAT DE DOCTEUR EN MÉDECINE

MÉDECINE SPÉCIALISÉE CLINIQUE

Présentée et soutenue publiquement

par

Lina YANAT

le 07/10/2016 Retentissement psychologique et suivi médico professionnel après exposition professionnelle aux poussières de bois dans la cohorte

CERBois

Anxiété et perception du risque cancer : bois versus tabac

Directeur de thèse : Dr Fabrice HERIN

JURY Monsieur le Professeur Jean-Marc SOULAT Président Madame le Professeur Isabelle BALDI Assesseur Monsieur le Professeur Michel DRUET-CABANAC Assesseur Monsieur le Docteur Fabrice HERIN Assesseur Madame le Docteur Yolande ESQUIROL Suppléant

Page 2: UNIVERSITÉ TOULOUSE III – PAUL SABATIER FACULTÉS DE …thesesante.ups-tlse.fr/1484/1/2016TOU31580.pdfMme BERRY Isabelle (C.E) Biophysique Mme BURA-RIVIERE Alessandra Médecine

TABLEAU du PERSONNEL HU

des Facultés de Médecine du l’Université Paul Sabatier au 1er septembre 2015

Professeurs Honoraires

Doyen Honoraire M. ROUGE D. Professeur Honoraire M. BARTHE Doyen Honoraire M. LAZORTHES Y. Professeur Honoraire M. CABARROT Doyen Honoraire M. CHAP H. Professeur Honoraire M. DUFFAUT Doyen Honoraire M. GUIRAUD-CHAUMEIL B Professeur Honoraire M. ESCAT

Doyen Honoraire M. PUEL P. Professeur Honoraire M. ESCANDE Professeur Honoraire M. ESCHAPASSE Professeur Honoraire M. PRIS Professeur Honoraire Mme ENJALBERT Professeur Honoraire M. CATHALA Professeur Honoraire M. GEDEON Professeur Honoraire M. BAZEX Professeur Honoraire M. PASQUIE Professeur Honoraire M. VIRENQUE Professeur Honoraire M. RIBAUT Professeur Honoraire M. CARLES Professeur Honoraire M. ARLET J. Professeur Honoraire M. BONAFÉ Professeur Honoraire M. RIBET Professeur Honoraire M. VAYSSE Professeur Honoraire M. MONROZIES Professeur Honoraire M. ESQUERRE Professeur Honoraire M. DALOUS Professeur Honoraire M. GUITARD Professeur Honoraire M. DUPRE Professeur Honoraire M. LAZORTHES F. Professeur Honoraire M. FABRE J. Professeur Honoraire M. ROQUE-LATRILLE Professeur Honoraire M. DUCOS Professeur Honoraire M. CERENE Professeur Honoraire M. LACOMME Professeur Honoraire M. FOURNIAL Professeur Honoraire M. COTONAT Professeur Honoraire M. HOFF Professeur Honoraire M. DAVID Professeur Honoraire M. REME Professeur Honoraire Mme DIDIER Professeur Honoraire M. FAUVEL Professeur Honoraire Mme LARENG M.B. Professeur Honoraire M. FREXINOS

Professeur Honoraire M. BES Professeur Honoraire M. CARRIERE Professeur Honoraire M. BERNADET Professeur Honoraire M. MANSAT M. Professeur Honoraire M. REGNIER Professeur Honoraire M. BARRET Professeur Honoraire M. COMBELLES Professeur Honoraire M. ROLLAND Professeur Honoraire M. REGIS Professeur Honoraire M. THOUVENOT Professeur Honoraire M. ARBUS Professeur Honoraire M. CAHUZAC Professeur Honoraire M. PUJOL Professeur Honoraire M. DELSOL Professeur Honoraire M. ROCHICCIOLI Professeur Honoraire M. ABBAL Professeur Honoraire M. RUMEAU Professeur Honoraire M. DURAND Professeur Honoraire M. BESOMBES Professeur Honoraire M. DALY-SCHVEITZER Professeur Honoraire M. SUC Professeur Honoraire M. RAILHAC Professeur Honoraire M. VALDIGUIE Professeur Honoraire M. POURRAT Professeur Honoraire M. BOUNHOURE Professeur Honoraire M. QUERLEU D. Professeur Honoraire M. CARTON Professeur Honoraire M. ARNE JL Professeur Honoraire Mme PUEL J. Professeur Honoraire M. ESCOURROU J. Professeur Honoraire M. GOUZI Professeur Honoraire M. FOURTANIER G. Professeur Honoraire associé M. DUTAU Professeur Honoraire M. LAGARRIGUE J.

Professeur Honoraire M. PASCAL Professeur Honoraire M. PESSEY JJ. Professeur Honoraire M. SALVADOR M. Professeur Honoraire M. CHAVOIN JP Professeur Honoraire M. BAYARD Professeur Honoraire M. GERAUD G. Professeur Honoraire M. LEOPHONTE Professeur Honoraire M. PLANTE P. Professeur Honoraire M. FABIÉ Professeur Honoraire M. MAGNAVAL JF

Professeurs Émérites

Professeur ALBAREDE Professeur JL. ADER Professeur CONTÉ Professeur Y. LAZORTHES Professeur MURAT Professeur L. LARENG Professeur MANELFE Professeur F. JOFFRE Professeur LOUVET Professeur B. BONEU Professeur SARRAMON Professeur H. DABERNAT Professeur CARATERO Professeur M. BOCCALON Professeur GUIRAUD-CHAUMEIL Professeur B. MAZIERES Professeur COSTAGLIOLA Professeur E. ARLET-SUAU Professeur J. SIMON

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FACULTE DE MEDECINE TOULOUSE-PURPAN 37 allées Jules Guesde - 31062 TOULOUSE Cedex Doyen : JP. VINEL

P.U. - P.H.

Classe Exceptionnelle et 1ère classe P.U. - P.H. 2ème classe

M. ADOUE Daniel Médecine Interne, Gériatrie Mme BEYNE-RAUZY Odile Médecine Interne

M. AMAR Jacques Thérapeutique M. BROUCHET Laurent Chirurgie thoracique et cardio-vascul

M. ATTAL Michel (C.E) Hématologie M. BUREAU Christophe Hépato-Gastro-Entéro

M. AVET-LOISEAU Hervé Hématologie, transfusion M. CALVAS Patrick Génétique

M. BIRMES Philippe Psychiatrie M. CARRERE Nicolas Chirurgie Générale

M. BLANCHER Antoine Immunologie (option Biologique) Mme CASPER Charlotte Pédiatrie

M. BONNEVIALLE Paul Chirurgie Orthopédique et Traumatologie. M. CHAIX Yves Pédiatrie

M. BOSSAVY Jean-Pierre Chirurgie Vasculaire Mme CHARPENTIER Sandrine Thérapeutique, méd. d’urgence, addict

M. BRASSAT David Neurologie M. COGNARD Christophe Neuroradiologie

M. BROUSSET Pierre (C.E) Anatomie pathologique M. DE BOISSEZON Xavier Médecine Physique et Réadapt Fonct.

M. BUGAT Roland (C.E) Cancérologie M. FOURNIE Bernard Rhumatologie

M. CARRIE Didier Cardiologie M. FOURNIÉ Pierre Ophtalmologie

M. CHAP Hugues (C.E) Biochimie M. GAME Xavier Urologie

M. CHAUVEAU Dominique Néphrologie M. GEERAERTS Thomas Anesthésiologie et réanimation

M. CHOLLET François (C.E) Neurologie Mme GENESTAL Michèle Réanimation Médicale

M. CLANET Michel (C.E) Neurologie M. LAROCHE Michel Rhumatologie

M. DAHAN Marcel (C.E) Chirurgie Thoracique et Cardiaque M. LAUWERS Frédéric Anatomie

M. DEGUINE Olivier Oto-rhino-laryngologie M. LEOBON Bertrand Chirurgie Thoracique et Cardiaque

M. DUCOMMUN Bernard Cancérologie M. MARX Mathieu Oto-rhino-laryngologie

M. FERRIERES Jean Epidémiologie, Santé Publique M. MAS Emmanuel Pédiatrie

M. FOURCADE Olivier Anesthésiologie M. MAZIERES Julien Pneumologie

M. FRAYSSE Bernard (C.E) Oto-rhino-laryngologie M. OLIVOT Jean-Marc Neurologie

M. IZOPET Jacques (C.E) Bactériologie-Virologie M. PARANT Olivier Gynécologie Obstétrique

Mme LAMANT Laurence Anatomie Pathologique M. PARIENTE Jérémie Neurologie

M. LANG Thierry Bio-statistique Informatique Médicale M. PATHAK Atul Pharmacologie

M. LANGIN Dominique Nutrition M. PAYRASTRE Bernard Hématologie

M. LAUQUE Dominique (C.E) Médecine Interne M. PERON Jean-Marie Hépato-Gastro-Entérologie

M. LIBLAU Roland (C.E) Immunologie M. PORTIER Guillaume Chirurgie Digestive

M. MALAVAUD Bernard Urologie M. RONCALLI Jérôme Cardiologie

M. MANSAT Pierre Chirurgie Orthopédique Mme SAVAGNER Frédérique Biochimie et biologie moléculaire

M. MARCHOU Bruno Maladies Infectieuses Mme SELVES Janick Anatomie et cytologie pathologiques

M. MOLINIER Laurent Epidémiologie, Santé Publique M. SOL Jean-Christophe Neurochirurgie

M. MONROZIES Xavier Gynécologie Obstétrique

M. MONTASTRUC Jean-Louis (C.E) Pharmacologie

M. MOSCOVICI Jacques Anatomie et Chirurgie Pédiatrique

Mme MOYAL Elisabeth Cancérologie

Mme NOURHASHEMI Fatemeh Gériatrie P.U.

M. OLIVES Jean-Pierre (C.E) Pédiatrie M. OUSTRIC Stéphane Médecine Générale

M. OSWALD Eric Bactériologie-Virologie

M. PARINAUD Jean Biol. Du Dévelop. et de la Reprod.

M. PAUL Carle Dermatologie

M. PAYOUX Pierre Biophysique

M. PERRET Bertrand (C.E) Biochimie

M. PRADERE Bernard (C.E) Chirurgie générale

M. RASCOL Olivier Pharmacologie

M. RECHER Christian Hématologie M. RISCHMANN Pascal (C.E) Urologie

M. RIVIERE Daniel (C.E) Physiologie

M. SALES DE GAUZY Jérôme Chirurgie Infantile

M. SALLES Jean-Pierre Pédiatrie

M. SANS Nicolas Radiologie

M. SERRE Guy (C.E) Biologie Cellulaire

M. TELMON Norbert Médecine Légale

M. VINEL Jean-Pierre (C.E) Hépato-Gastro-Entérologie

Professeur Associé de Médecine Générale

Dr. MESTHÉ Pierre

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FACULTE DE MEDECINE TOULOUSE-RANGUEIL Doyen : E. SERRANO 133, route de Narbonne - 31062 TOULOUSE Cedex

P.U. - P.H. Classe Exceptionnelle et 1ère classe

P.U. - P.H. 2ème classe

M. ACAR Philippe Pédiatrie M. ACCADBLED Franck Chirurgie Infantile

M. ALRIC Laurent Médecine Interne M. ARBUS Christophe Psychiatrie

Mme ANDRIEU Sandrine Epidémiologie M. BERRY Antoine Parasitologie

M. ARLET Philippe (C.E) Médecine Interne M. BONNEVILLE Fabrice Radiologie

M. ARNAL Jean-François Physiologie M. BOUNES Vincent Médecine d’urgence

Mme BERRY Isabelle (C.E) Biophysique Mme BURA-RIVIERE Alessandra Médecine Vasculaire

M. BOUTAULT Franck (C.E) Chirurgie Maxillo-Faciale et Stomatologie M. CHAUFOUR Xavier Chirurgie Vasculaire

M. BUJAN Louis Urologie-Andrologie M. CHAYNES Patrick Anatomie

M. BUSCAIL Louis Hépato-Gastro-Entérologie M. DAMBRIN Camille Chirurgie Thoracique et Cardiovasculaire

M. CANTAGREL Alain (C.E) Rhumatologie M. DECRAMER Stéphane Pédiatrie

M. CARON Philippe (C.E) Endocrinologie M. DELOBEL Pierre Maladies Infectieuses

M. CHAMONTIN Bernard (C.E) Thérapeutique M. DELORD Jean-Pierre Cancérologie

M. CHIRON Philippe (C.E) Chirurgie Orthopédique et Traumatologie Mme DULY-BOUHANICK Béatrice Thérapeutique

M. CONSTANTIN Arnaud Rhumatologie M. FRANCHITTO Nicolas Toxicologie

M. COURBON Frédéric Biophysique M. GALINIER Philippe Chirurgie Infantile

Mme COURTADE SAIDI Monique Histologie Embryologie M. GARRIDO-STÖWHAS Ignacio Chirurgie Plastique

M. DELABESSE Eric Hématologie Mme GOMEZ-BROUCHET Anne-Muriel Anatomie Pathologique Mme DELISLE Marie-Bernadette (C.E) Anatomie Pathologie M. HUYGHE Eric Urologie

M. DIDIER Alain (C.E) Pneumologie M. LAFFOSSE Jean-Michel Chirurgie Orthopédique et Traumatologie

M. ELBAZ Meyer Cardiologie M. LEGUEVAQUE Pierre Chirurgie Générale et Gynécologique

M. GALINIER Michel Cardiologie M. MARCHEIX Bertrand Chirurgie thoracique et cardiovasculaire

M. GLOCK Yves Chirurgie Cardio-Vasculaire Mme MAZEREEUW Juliette Dermatologie

M. GOURDY Pierre Endocrinologie M. MEYER Nicolas Dermatologie

M. GRAND Alain (C.E) Epidémiologie. Eco. de la Santé et Prévention M. MINVILLE Vincent Anesthésiologie Réanimation

M. GROLLEAU RAOUX Jean-Louis Chirurgie plastique M. MUSCARI Fabrice Chirurgie Digestive

Mme GUIMBAUD Rosine Cancérologie M. OTAL Philippe Radiologie

Mme HANAIRE Hélène (C.E) Endocrinologie M. ROUX Franck-Emmanuel Neurochirurgie

M. KAMAR Nassim Néphrologie M. SAILLER Laurent Médecine Interne

M. LARRUE Vincent Neurologie M. TACK Ivan Physiologie

M. LAURENT Guy (C.E) Hématologie Mme URO-COSTE Emmanuelle Anatomie Pathologique

M. LEVADE Thierry (C.E) Biochimie M. VERGEZ Sébastien Oto-rhino-laryngologie

M. MALECAZE François (C.E) Ophtalmologie

M. MARQUE Philippe Médecine Physique et Réadaptation

Mme MARTY Nicole Bactériologie Virologie Hygiène

M. MASSIP Patrice (C.E) Maladies Infectieuses

M. RAYNAUD Jean-Philippe (C.E) Psychiatrie Infantile

M. RITZ Patrick Nutrition

M. ROCHE Henri (C.E) Cancérologie

M. ROLLAND Yves Gériatrie

M. ROSTAING Lionel (C.E). Néphrologie

M. ROUGE Daniel (C.E) Médecine Légale

M. ROUSSEAU Hervé (C.E) Radiologie

M. SALVAYRE Robert (C.E) Biochimie

M. SCHMITT Laurent (C.E) Psychiatrie

M. SENARD Jean-Michel Pharmacologie

M. SERRANO Elie (C.E) Oto-rhino-laryngologie

M. SOULAT Jean-Marc Médecine du Travail

M. SOULIE Michel (C.E) Urologie

M. SUC Bertrand Chirurgie Digestive

Mme TAUBER Marie-Thérèse (C.E) Pédiatrie

M. VAYSSIERE Christophe Gynécologie Obstétrique

M. VELLAS Bruno (C.E) Gériatrie

Professeur Associé de Médecine Générale Pr VIDAL Marc

Pr STILLMUNKES André Professeur Associé en O.R.L

Pr WOISARD Virginie

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FACULTE DE MEDECINE TOULOUSE-PURPAN FACULTE DE MEDECINE TOULOUSE- RANGUEIL 37, allées Jules Guesde – 31062 Toulouse Cedex 133, route de Narbonne - 31062 TOULOUSE cedex

M.C.U. - P.H. M.C.U. - P.H M. APOIL Pol Andre Immunologie Mme ABRAVANEL Florence Bactériologie Virologie Hygiène

Mme ARNAUD Catherine Epidémiologie M. BES Jean-Claude Histologie - Embryologie

M. BIETH Eric Génétique M. CAMBUS Jean-Pierre Hématologie

Mme BONGARD Vanina Epidémiologie Mme CANTERO Anne-Valérie Biochimie

Mme CASPAR BAUGUIL Sylvie Nutrition Mme CARFAGNA Luana Pédiatrie

Mme CASSAING Sophie Parasitologie Mme CASSOL Emmanuelle Biophysique

Mme CONCINA Dominique Anesthésie-Réanimation Mme CAUSSE Elisabeth Biochimie

M. CONGY Nicolas Immunologie M. CHAPUT Benoit Chirurgie plastique et des brûlés

Mme COURBON Christine Pharmacologie M. CHASSAING Nicolas Génétique

Mme DAMASE Christine Pharmacologie Mme CLAVE Danielle Bactériologie Virologie

Mme de GLISEZENSKY Isabelle Physiologie M. CLAVEL Cyril Biologie Cellulaire

Mme DE MAS Véronique Hématologie Mme COLLIN Laetitia Cytologie

Mme DELMAS Catherine Bactériologie Virologie Hygiène M. CORRE Jill Hématologie

M. DUBOIS Damien Bactériologie Virologie Hygiène M. DEDOUIT Fabrice Médecine Légale

Mme DUGUET Anne-Marie Médecine Légale M. DELPLA Pierre-André Médecine Légale

M. DUPUI Philippe Physiologie M. DESPAS Fabien Pharmacologie

M. FAGUER Stanislas Néphrologie M. EDOUARD Thomas Pédiatrie

Mme FILLAUX Judith Parasitologie Mme ESQUIROL Yolande Médecine du travail

M. GANTET Pierre Biophysique Mme EVRARD Solène Histologie, embryologie et cytologie

Mme GENNERO Isabelle Biochimie Mme GALINIER Anne Nutrition

Mme GENOUX Annelise Biochimie et biologie moléculaire Mme GARDETTE Virginie Epidémiologie

M. HAMDI Safouane Biochimie M. GASQ David Physiologie

Mme HITZEL Anne Biophysique Mme GRARE Marion Bactériologie Virologie Hygiène

M. IRIART Xavier Parasitologie et mycologie Mme GUILBEAU-FRUGIER Céline Anatomie Pathologique

M. JALBERT Florian Stomatologie et Maxillo-Faciale Mme GUYONNET Sophie Nutrition

Mme JONCA Nathalie Biologie cellulaire M. HERIN Fabrice Médecine et santé au travail

M. KIRZIN Sylvain Chirurgie générale Mme INGUENEAU Cécile Biochimie

Mme LAPEYRE-MESTRE Maryse Pharmacologie M. LAHARRAGUE Patrick Hématologie

M. LAURENT Camille Anatomie Pathologique M. LAIREZ Olivier Biophysique et médecine nucléaire

Mme LE TINNIER Anne Médecine du Travail Mme LAPRIE Anne Cancérologie

M. LHERMUSIER Thibault Cardiologie M. LEANDRI Roger Biologie du dével. et de la reproduction

M. LOPEZ Raphael Anatomie Mme LEOBON Céline Cytologie et histologie

Mme MONTASTIER Emilie Nutrition M. LEPAGE Benoit Bio-statistique

M. MONTOYA Richard Physiologie Mme MAUPAS Françoise Biochimie

Mme MOREAU Marion Physiologie M. MIEUSSET Roger Biologie du dével. et de la reproduction

Mme NOGUEIRA M.L. Biologie Cellulaire Mme NASR Nathalie Neurologie

M. PILLARD Fabien Physiologie Mme PERIQUET Brigitte Nutrition

Mme PRERE Marie-Françoise Bactériologie Virologie Mme PRADDAUDE Françoise Physiologie

Mme PUISSANT Bénédicte Immunologie M. RIMAILHO Jacques Anatomie et Chirurgie Générale

Mme RAGAB Janie Biochimie M. RONGIERES Michel Anatomie - Chirurgie orthopédique

Mme RAYMOND Stéphanie Bactériologie Virologie Hygiène Mme SOMMET Agnès Pharmacologie

Mme SABOURDY Frédérique Biochimie M. TKACZUK Jean Immunologie

Mme SAUNE Karine Bactériologie Virologie Mme VALLET Marion Physiologie

M. SILVA SIFONTES Stein Réanimation Mme VEZZOSI Delphine Endocrinologie

M. SOLER Vincent Ophtalmologie

M. TAFANI Jean-André Biophysique

M. TREINER Emmanuel Immunologie M.C.U. Mme TREMOLLIERES Florence Biologie du développement M. BISMUTH Serge Médecine Générale

M. TRICOIRE Jean-Louis Anatomie et Chirurgie Orthopédique Mme ROUGE-BUGAT Marie-Eve Médecine Générale

M. VINCENT Christian Biologie Cellulaire Mme ESCOURROU Brigitte Médecine Générale

Maîtres de Conférences Associés de Médecine Générale

Dr BRILLAC Thierry Dr BISMUTH Michel Dr ABITTEBOUL Yves Dr BOYER Pierre Dr CHICOULAA Bruno Dr ANE Serge Dr IRI-DELAHAYE Motoko

DECEMBRE 2015

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AmonMaîtreetPrésidentdujury

MonsieurleProfesseurSoulat,

Professeurdesuniversités,

PraticienHospitalier,

Jevousremerciepourvotreinvestissementdansnotrediscipline.

Jesuistrèsfièred’avoirfaitpartidelabrigadedesinternestoulousains.

Jevousremerciedel’attentionquevousportezàchacund’entrenous.

JevousremerciedefairedelamédecinedutravailàToulouseunespécialitévivante,

tournéeversl’avenir.

J’espèrequejeseraiunbonsoldatetquejesauraimettreenpratiquevos

enseignements.

Soyezassurédemagratitudeetdemonprofondrespect.

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Auxmembresdujury

MadameleProfesseurIsabelleBaldi,

Professeurdesuniversités,

PraticienHospitalier,

Jevousremerciedemefairel’honneurdesiégeràcejury.

Jevousremercieégalementpourlaclartédevotreenseignement.

Soyezassurédemarespectueuseconsidération.

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Auxmembresdujury

MonsieurleProfesseurMichelDruet-Cabanac,

Professeurdesuniversités,

PraticienHospitalier,

Vousmefaitesl’honneurdesiégeràcejury.

Jevousremerciedevotreenseignementdequalité.

Jevouspriedecroireenl’assurancedemarespectueuseconsidération.

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Auxmembresdujury

MadameleDocteurYolandeEsquirol,

MaîtredeConférencesdesUniversités,

PraticienHospitalier,

Jevousremerciedevotreimplicationdansnotreenseignement.

Jevousremerciedevotreexigenceetdevotrerigueurquinouspousseànousdépasser.

Jesuishonoréedevotreprésencedanscejury.

Veuillezcroireenl’assurancedemonprofondrespectetdetoutemagratitude.

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Amondirecteurdethèse

MonsieurleDocteurFabriceHerin

MaîtredeConférencesdesUniversités,

Praticienhospitalier,

Directeurdethèse,

Jevousremerciedem’avoirguidéetoutaulongdecetravaildethèse.

Jevousremercieégalementpourvotrecompétence,votrerigueuretvotreimplication

danscetravaildethèse.

Soyezassurédemagratitudeetdemonprofondrespect.

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Amesmaîtredestage

ASéverine,Brigitte,Marie,Sylvie,Nathalie,MoniqueetBernadette.Jevousremerciede

m’avoir initiée à cette discipline dans une très bonne ambiance de travail. J’ai pu

travailleravecdesmédecinsimpliquéesquiontsumemontrerd’embléeunetrèsbelle

imagedelaprofession.

APhilippe,Bruce,Christianet Isabelle. Jevousremerciepourvosenseignementssans

lesquelsj’auraisbiendumalàexercerensantéautravail.Jevousremerciepourvotre

générositéetpourvotreconfiance.

A Yolande, je te remercie pour ta pédagogie. C’est avec toi que j’ai véritablement

commencé à éplucher des dossiers pour trouver la relation santé et travail sur des

thématiquespasencorebienconnues.Tuaurassum’enseignerladémarcherigoureuse

quedoitavoirunprofessionnelde lasantéautravailpourmettreenrelationclinique,

anomaliesparacliniquesetfacteursprofessionnels.

ACorinne,MicheletHélène. Jevousremerciedem’avoirfaitpartagervotrequotidien.

J’espèrequej’auraisunpeuapprisdevouspourcequiconcernel’analyseetl’artdese

positionner dans des situations conflictuelles. J’ai adoré faire des débriefings avec

vousetjevousremerciepourvotrepartaged’expérienceetdesavoirfaire.

AThierry.Jeteremerciepouttadisponibilitéàchaquefoisquej’enaieubesoin.Lafin

demoncursusapprochant, tuas sumedonner l’aplombqu’ilmemanquaitpourmon

exercicefutur.

AAnne. Jeteremerciedem’avoir initiéeauserviceautonome.Jeteremerciepourton

écoute et la qualité de ton encadrement. Je te remercie aussi dem’avoir accordée ta

confianceprofessionnelle.

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Amafamille

Amesparents,NadjiaetMustapha. Jevousdoisbeaucoupbeaucouppournepasdire

tout.Déjàd’êtrelà.Jevousremercieinfinimentpourcequevousm’avezappris.Jevous

remercieaussidem’avoirapportévotreécoute,votreattentionettoutvotreamour.Je

n’oublieraijamaistouslessacrificesquevousavezfaitspourmoienquittantunpaysen

guerrepourm’offrirunavenirenFrance.Grâceàvous,j’aivécuuneenfanceformidable

dansunpaysoùjemesensbienetlibre.J’espèrequevousserezfiersdemoi.

Amessœurs,NooretNayla. Jevousaimemeschérieset jesuisderrièrevous.Entant

que«grandesœur»,jeseraitoujourslàpourvoussoutenir.J’adorelesmomentsqu’on

passeensemble.Jevousconnaistellementbienetjevoustrouvetellementouf!J’espère

qu’onsauragarderlelienquinousunitmaisjen’endoutepasuneseuleseconde.

ANicolas.Monamourpourlavie.Jeteremerciedem’avoirchoisiepourt’accompagner.

Jeteremerciepourtonsoutienauquotidiendepuisonzeansdéjà.Jeteremerciedefaire

quechaque joursoitbeau. Je te remerciedemeporterparfoisàboutdebras. J’adore

notrecomplicitéet jenepourraipasvivresanstoi,c’estcertain. Jeteremercied’avoir

cruenmoidepuisledébut.Tuassum’apprivoisercequin’étaitpasgagnéd’avanceettu

asdésormaistoutemaconfiance.

AArthur.Monpetitchouàlacrème.

AMarie-Noëlle. Je te remercie pour ton écoute attentive et pour ta gentillesse envers

moi. Je te remerciepour ton soutienet tabienveillance. Je te remerciede t’occuper si

biendepetitchou.

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Amesamis

AmespotesdepromoRangueilloise2007:

Ariane et Greg, Aurore, Claire, Karine, Sandra, Vincent. J’aurais passé de très belles

années sur les bancs de la fac avec vous. Et des soiréesmémorables. J’espère surtout

qu’onneseperdrajamaisdevueetquevousviendrezmerendrevisitedansleGardoù

vousêtesbiensûrlesbienvenus!

AmespotesdeMédecineduTravailduGhetto:

Betty, Charlie, Célia, Christine, July, Julie, Lubitch,Manon, Hélène. Surtout ne changez

rien,vousêtesau topniveau! Je compte survouspour révolutionnernotrediscipline

conformémentauxvœuxdenotreChefinternational!

Amespotesdu foyerdebonnes sœurs:Camille etMaïlis, vousaurezbienégayémes

journéesdetaffenP1.Etillefallait!

AZazou,mapotedetoujoursbientôtmaman.Letempspassetropvite.

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1

TABLEDESMATIERES

1 Introduction..................................................................................................................................................5

2 MatérielsetMéthodes..............................................................................................................................7

2.1 EtudeCERBois.....................................................................................................................................7

2.2 QuestionnairePCQ.............................................................................................................................8

2.3 Perceptiondurisque........................................................................................................................9

2.4 Analysestatistique..........................................................................................................................10

3 Lespoussièresdebois............................................................................................................................11

3.1 Epidémiologie....................................................................................................................................11

3.1.1 Composition...............................................................................................................................11

3.1.2 Classes..........................................................................................................................................11

3.1.3 ProductionetnombredeprofessionnelsexposésenFrance..............................11

3.1.4 Filièresetactivitésdubois(BaseColchic1987-2002)...........................................12

3.2 Effetssurlasanté.............................................................................................................................12

3.2.1 Cancernaso-sinusien.............................................................................................................12

3.2.2 Autreseffets...............................................................................................................................13

3.3 Réglementation.................................................................................................................................15

3.3.1 VLEP..............................................................................................................................................15

3.3.2 Surveillancemédicalerenforcée.......................................................................................15

3.4 Prévention...........................................................................................................................................16

3.4.1 Préventionprimaire...............................................................................................................16

3.4.2 Préventionsecondaire..........................................................................................................17

4 Letabac.........................................................................................................................................................19

4.1 Epidémiologie....................................................................................................................................19

4.1.1 Compositiondelafuméedetabac...................................................................................19

4.1.2 Mortalité......................................................................................................................................19

4.1.3 Consommation..........................................................................................................................19

4.2 Effetssurlasanté.............................................................................................................................20

4.2.1 Lecancerdupoumon............................................................................................................20

4.2.2 Autrespathologies..................................................................................................................20

4.3 Réglementation.................................................................................................................................20

4.3.1 Prévention..................................................................................................................................21

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2

5 Résultatsdel’étude.................................................................................................................................24

5.1 Descriptiondelapopulationd’analyse..................................................................................24

5.2 Retentissementpsychologiquedel’expositionauxpoussièresdebois...................27

6 Discussion....................................................................................................................................................30

7 Conclusion...................................................................................................................................................40

8 Bibliographie..............................................................................................................................................41

9 Annexes........................................................................................................................................................46

9.1 Synthèsedesrecommandationspourlasurveillancemédico-professionnelledes

travailleursexposésàl’effetcancérigènedespoussièresdebois(HAS,2011)...............46

9.2 Arrêterdefumeretnepasrechuter:recommandationHAS2014...........................48

9.3 QuestionnairePCQ...........................................................................................................................52

9.4 Questionnairecomparatifdelaperceptiondurisqueassociéàuneexposition

auxpoussièresdeboisversustabac...................................................................................................53

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3

TABLEDESFIGURES

Figure1.Répartitionparcentre................................................................................................................25

Figure2.Répartitionfumeursetnonfumeurs....................................................................................25

LISTEDESTABLEAUX

Tableau1:Filièresetactivitésdubois...................................................................................................12

Tableau2:Tableau47duRGdesMaladiesProfessionnelles......................................................14

Tableau3:Répartitionparsecteurd’activité.....................................................................................26

Tableau4:Comparaisondelaperception,desconséquencespourlasantéetdela

répartitiondesrisquessecondairesàl’expositionauxpoussièresdeboispar

rapportautabac......................................................................................................................................29

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GLOSSAIRE

BAI Inventaired’AnxiétédeBeck

BDI InventairedeDépressiondeBeck

CIRC CentreInternationaldeRecherchesurleCancer

CMR Cancérogènes,MutagènesetReprotoxiques

EFR ExplorationFonctionnelleRespiratoire

HAD HospitalAnxietyDepresionscale

INRS InstitutNationaldeRechercheetdeSécurité

IPP IncapacitéPermanentePartielle

PCQ PsychologicalConsequencesQuestionnaire

SMR SurveillanceMédicaleRenforcée

TNS TraitementsNicotiniquesdeSubstitution

VLEP ValeurLimited’ExpositionProfessionnelle

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5

1 Introduction

Lespoussièresdebois,quelquesoitletypedebois,sontclasséescommecancérogènes

du groupe I (cancérogènes avérés pour l’homme) par le Centre International de

Recherche sur le Cancer (CIRC). Le dépôt répété depoussières de bois dans les voies

aériennessupérieurespeutêtreàl’originedecancersnaso-sinusiens.

En France, les poussières de bois sont la deuxième cause d’indemnisation de cancers

professionnels. On compte 500000 travailleurs exposés ou ayant été exposés aux

poussièresdebois.L’incidencedescancersdescavitésnasalesetdelafaceestde1pour

100000et45%d’entreeuxseraientattribuablesàuneexpositionauxpoussièresdebois

[1].

Des recommandations produites par la HAS ont définies de nouvelles modalités de

dépistage de cette pathologie (annexe 1). Le dépistage par fibroscopie nasale

permettrait unedétectionplusprécocede lamaladie améliorant ainsi lepronosticdu

cancer naso-sinusien. Il n’en demeure pas moins que le dépistage est une démarche

volontaire.Ilresteunchoixquitraduitl’histoirepersonnelledel’individu,sesaffectset

sarelationaucorps.

Ainsi,laquestionduretentissementpsychologiqueliéeàuneprocédurededépistagede

cancerestunsujet crucial.C’estpourquoiunoutilpermettantd’évaluer l’anxiétéd’un

individu a été développé dans le cadre d’une procédure de dépistage. Il s’agit du

questionnairePCQ[2].D’abordutilisédans ledépistageducancerdusein, ilaensuite

permisuneévaluationdel’aspectanxiogèneinduitparuneprocédurededépistagedans

ledomainedescancersprofessionnelsautraversdel’amiante.Celaétant,cetaspectn’a

faitl’objetd’aucuneévaluationpourcequiconcernel’expositionauxpoussièresdebois.

Pourtant, il paraît essentiel de s’intéresser à la question du retentissement

psychologique à l’heure d’une plus grande information et de la mise en place de

campagnes de dépistage. En effet, les effets dits «délétères» de l’information dans le

cadredelaprocédurededépistageducanceroudelasurveillancesontreconnusdansla

littérature etnotamment à traversune étude conduite en Italie sur945 individus [3].

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6

Danscetteétude,DomatietAlont retrouvéqu’une faibleproportiondes sujets, après

information sur les modalités de dépistage, était prête à le «subir» avec, comme

principalfreinavancé,lapeurdurésultat.

De même, la perception du risque liée à l’exposition aux poussières de bois n’a fait

l’objet d’aucune évaluation. Cependant, l’étudede la perceptiondu risquepermetune

meilleure compréhension des déterminants des comportements individuels face à un

risque. Elle permet aussi de mesurer l’efficience du travail de sensibilisation qui est

menéensantéautravailnotamment.

Danslalittérature,cesujetaététraitéenprofondeurpourd’autrescancérogèneseten

particulier le tabac.Dansdes stratégiesdeprévention, il a étémontréque chercher à

identifier et comprendre les facteurs déterminants la perception des risques liés au

tabacpermettaitunmeilleuraccompagnementausevrage[4].Cestravauxontpermisde

mettreenévidencedifférentsphénomènesde«dénis»quiexpliquentenpartielaprise

derisquedesfumeurspourlecancerbronchopulmonaire.

Ainsi, nous nous sommes donnés comme objectif principal l’évaluation du

retentissementpsychologiquedespoussièresdeboischezdessujetsexposésetcomme

objectifsecondairel’étudedelaperceptiondurisquecancérigèneliéàl’expositionaux

poussièresdebois.Poursefaire,nousavonsutilisélescorePCQ[2](annexe3)etnous

avons comparé la perception du risque induit par cet agent versus un autre agent

cancérigène:letabac.

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2 MatérielsetMéthodes

2.1 EtudeCERBois

Nous avons utilisé les données recueillies dans l’étude nationale multicentrique

prospectiveCERBois,financéeparl’InstitutNationalduCanceretportéeparlaSociété

FrançaisedeMédecineduTravail.Cetteétudeavaitpourobjectifprincipald’étudier la

faisabilitédesrecommandationsémisesparlasociétéfrançaisedemédecinedutravail

pourlasurveillancemédicaledestravailleursdubois.

Dans cette cohorte, les sujetsétaient recrutésenFrancedans les servicesde santéau

travail ou dans les services de consultations de pathologies professionnelles pour les

artisans. Nous avons exclu ces derniers de cette analyse car nous ne disposions pas

encore des données les concernant. Les services de santé au travail étaient: ACMS à

Suresnes,AHI33àBordeaux,GNMST-BTPàParis,VilledeParisàParisetlePôleSanté

TravailàLille.

Etaientéligibles, l’ensembledes travailleursvusdans lescentresparticipantsenvisite

demédecinedutravailparunmédecindutravailvolontaire.

Lescritèresd’inclusiondansl’étudeCERBoisétaient:

- femmeouhomme

- âgesupérieurà44ans

- travailleursalariéouartisan

- expositionprofessionnelleactuelleouancienneauxpoussièresdebois

- débutdel’expositionauxpoussièresdeboisremontantàplusde30ans

- expositioncumuléeauxpoussièresdeboissupérieureà12mois

- exposition aux poussières de bois lors de tâches d’usinage (sciage, fraisage,

rabotage,perçage,ponçage)oulorsdetoutesactivitédocumentéeexposantà

uneconcentrationdepoussièresdeboisdeplusde1mg/m3mesuréesur8

heures

- affiliationàunrégimedesécuritésociale,travailleuracceptantlasurveillance

médico-professionnellepréconiséeparlesrecommandations.

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8

Lesmodalitésderecueildesdonnéesdenotreanalyseétaient:à lavisited’inclusionà

partirduprintemps2012,deuxquestionnairesétaientrenseignésparlesparticipants.

L’un était un auto-questionnaire comprenant 9 questions portant sur les données

démographiquesdessujets(âge,sexe)etleurexpositionauxpoussièresdebois(datede

premièreexposition,curriculumlaboris).

Le second était aussi un auto-questionnaire dit «PSY1 » comprenant 34 questions

remis lors des visites d’inclusion et que les personnes devaient retourner au moyen

d’uneenveloppeT.

Il permettait d’une part, une évaluation de la perception du risque induit par une

expositionprofessionnelleauxpoussièresdeboisencomparaisonavecunecancérogène

communautaire,letabac.

Il permettait d’autre part le recueil d’informations concernant l’évaluation du

retentissementpsychologiqueliéàl’expositioncancérigèneauxpoussièresdeboisetau

dépistagedesmaladiesassociéesparl’évaluationduscorePCQ.

LescorePCQétait considérécommenormals’iln’excédaitpas17chez l’hommeet19

chez la femme. Avant de renseigner ce questionnaire, les personnes incluses

bénéficiaient d’une information quant aux risques pour la santé induits par une

exposition aux poussières de bois et aux modalités de dépistage du cancer naso-

sinusien.

2.2 QuestionnairePCQ

LequestionnairePCQestunoutilquiaétéinitialementmisaupointpourmesurerles

conséquencespsychologiquesdudépistageducancerdusein.Ilétaitcomposédedouze

itemsetcorrespondaitàunautoquestionnaire.Ilsedonnaitpourobjectifd’évaluerles

conséquences de cette procédure sur la sphère affective, sociale et physique afin de

rendrecompteduretentissementpsychologiquedecetteméthodologie[2].

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9

LescorePCQaétéaussiadaptéen français toujourspourservirdans l’évaluationdes

conséquencespsychologiquedudépistageducancerduseinchezlespersonnesrelevant

decetteprocédure[3].

Enfin, il a été utilisé pour la première fois dans le domaine de l’évaluation des

conséquence psychologiques d’une procédure de dépistage d’un risque professionnel

dans une étude portant sur le dépistage scannographique des pathologies liées à

l’amiante[6].

2.3 Perceptiondurisque

Afin d’évaluer la perception du risque qu’avaient les salariés inclus dans cette étude,

nousavonsutiliséuneautrepartieduquestionnairePSY1.

Cettesectionpermettaitlerecueildedonnéesayanttraitàlaperceptiondurisqueliéà

l’expositionauxpoussièresdeboisversustabac.Lamêmequestionétaitposéepourle

cancérigène tabacet lacancérigènepoussièredebois.Lapersonne interrogéepouvait

renseignerlaquestionenchiffrantsaréponsede0(pasdutout)à10(trèsfort).

Lechoixdutabacétaitmotivéparplusieursraisons.D’unepart,letabacestlapremière

cause évitable de mortalité en France, causant plus de 60000décès par an [7]. Par

ailleurs, il s’agitd’uneexposition«communautaire»activevolontairecontrairementà

uneexposition«professionnelle»àl’amianteparexemple.

Aussi,ilétaitplusfaciledeconnaîtresonexpositionvisàvisdecetagentetd’éviterainsi

un biais demesure chez les salariés interrogés. Et cela, d’autant plus que les salariés

renseignaienteuxmêmelequestionnaire.

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10

2.4 Analysestatistique

Les analyses statistiques ont été faites avec le logiciel STATA13 avec pour seuil de

significativité0,05(p-value).Pourcomparer lesmoyennesdesréponsesde l’ensemble

des personnes interrogées sur leur perception du tabac versus poussières de bois, il

s’agissait de confronter deux moyennes correspondant à deux séries appariées. Les

variables à comparer étaient quantitatives en séries appariées. En effet, la même

personnerenseignaitdeuxmêmesquestionsavecpourseuledifférencequ’elleportait

soit sur le tabac soit sur les poussières de bois. Les conditions d’utilisation de tests

paramétriquescommeletestdeStudentpoursériesappariéesn’étantpasréunies,nous

avonsdoncdunouslimiteràuntestnonparamétriquedetypeWilcoxon.

Pourmenerdesanalysesensous-groupeet comparer laperceptiondu risquepour la

santé liéauxpoussièresdeboisversus tabacselonque l’onsoit fumeur-ex-fumeurou

non-fumeur,nousavonsutiliséletestdeStudentpoursériesindépendantesquandles

conditionsd’utilisationdutestétaientréuniesetdanslecascontraire,nousavonsutilisé

letestdeWilcoxonpoursériesindépendantes.Nousavonsprocédédelamêmemanière

pourcomparer lesscoresPCQchez les fumeurset lesnon-fumeurs.Dans lesdeuxcas,

nousavonsconsidérécommefumeuseslespersonnesquidéclaraientfumeraumoment

duquestionnaireouquiavaientfuméetcommenon-fumeurlespersonnesquin’avaient

jamais fumé.Eneffet,unnon-fumeurestunepersonnequiaconsommémoinsde100

cigarettes dans une vie [8]. Nous avons aussi réalisé une analyse complémentaire en

créant trois classes(fumeurs, non-fumeurs et anciens fumeurs) pour valider les

résultatsobtenusenneconsidérantquedeuxclasses(fumeursetnon-fumeurs).

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11

3 Lespoussièresdebois

3.1 Epidémiologie

3.1.1 Composition

Leboissecomposedecelluloseà40-50%,d’hémicelluloseà10-30%etdelignineà15-

30%. Il peut aussi contenir des composés phénoliques (tanins), des terpènes et des

composésinorganiques(Na,K,Cr)[9].

3.1.2 Classes

Ondistinguedeux classesdebois: les gymnospermes (conifères) et les angiospermes

(bois à feuilles caduques). Ces derniers comprennent des bois européens comme le

chêne, le merisier, le hêtre, le châtaigner et des bois exotiques comme le bété ou le

makoré[10].

3.1.3 ProductionetnombredeprofessionnelsexposésenFrance

500000travailleurssontouontétéexposésauxpoussièresdeboisdont300000actifs

et200000retraités.

Laproductionannuelledeboisestde20m3pourlesrésineux,5,5m3pourlesfeuilluset

de12m3pourlespanneauxdérivésdubois[11].

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12

3.1.4 Filièresetactivitésdubois(BaseColchic1987-2002)

Tableau1:Filièresetactivitésdubois

Filièresdubois Activités

Sylviculture Reboisement

Exploitationforestière Abattage

Débardage

Premièretransformation Transportdegrumes

Séchage

Ecorçage

Sciage

Placage

Panneauxdérivésdubois

Pâteàpapier

Préservation

Carbonisation

3.2 Effetssurlasanté

3.2.1 Cancernaso-sinusien

Lespoussièresdeboispeuventinduiredespathologiesrespiratoires.Lespoussièresde

bois sont cancérigènes pour l’homme [15]. Le dépôt répété de poussières de bois au

niveaudesvoiesrespiratoiressupérieurespeutdonnerdescancersnaso-sinusiens.Le

délai entre la date de première exposition et le développement de cette pathologie

excèdetrenteans[16].

Les signes fonctionnels qui accompagnent cette pathologie ne sont pas spécifiques.

Cependant certains signes doivent alerter le praticien: unilatéralité, douleur,

exophtalmie,professiondupatient.Lessignesfonctionnelsrhinologiquessontdominés

par: l’obstruction nasale, l’épistaxis, la rhinorrhée chronique purulente ou

hémorragiqueetlacacosmiedanscertainscas[17].

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13

Ledépistageparfibroscopienasalepeutêtreutilisépourexplorerlesdifférenteszones

de la fente olfactive [18] [19] [20]. C’est à cet endroit que les adénocarcinomesnaso-

sinusiens prennent leur origine [21]. Un dépistage précoce permet d’améliorer le

pronosticdecettelésion[22].

3.2.2 Autreseffets

Lesprofessionnelsduboisontun risqueaccrudedévelopperune fibrosepulmonaire

[23].

Ainsi, des modifications pathologiques ont été observées dans les poumons de deux

hommesquiparleurtravailavaientrespirépendantdesannéesdespoussièresdebois.

Les modifications comprenaient: de la fibrose et de l’emphysème du lobe central, la

présence de particules alvéolaires basophiles qui avaient déclenché une réaction

d’histiocytoseetdecorpsétranger[24].

Lespoussièresdeboissontaussiresponsablesdepathologiesallergiques.L’asthmedu

menuisier/charpentierapparaîtaprèsunàdixansd’expositionauxpoussièresetpeut

êtreprécédéouaccompagnéderhinite,deconjonctiviteoud’eczéma[24].

Le tableau numéro 47 du régime général de la Sécurité sociale (Tableau 2) assure la

réparation des affections professionnelles provoquées par les poussières de bois

(rhinite,conjonctivite,asthme).

L'asthme ou la dyspnée doivent être confirmés par les EFR, s'ils récidivent en cas de

nouvelleexpositionaurisque.Ledélaidepriseenchargeestdeseptjours.Sil'unedes

conditionsdutableaun'estpasremplie,lapriseenchargeestfonctiondutauxd'IPP.En

France, 200 à 250 cas d'asthmes professionnels, tous métiers confondus, sont

indemniséschaqueannée[26].

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14

Tableau2:Tableau47duRGdesMaladiesProfessionnelles

Désignationsdesmaladies

Délaidepriseencharge

Listelimitativedestravauxsusceptiblesdeprovoquer

cesmaladies

A

A

A

Lésionseczématiformesrécidivantencasdenouvelleexpositionaurisqueouconfirméesparuntestépicutané

15jours

Manipulation,traitementetusinagedesboisettoustravauxexposantauxpoussièresdebois

Conjonctiviterécidivantencasdenouvelleexpositionaurisqueouconfirméepartest

7jours

Rhiniterécidivantencasdenouvelleexpositionaurisqueouconfirméepartest

7jours

Asthmeobjectivéparexplorationsfonctionnellesrespiratoiresrécidivantencasdenouvelleexpositionaurisqueouconfirméepartest

7jours

Syndromerespiratoireavecdyspnée,toux,expectoration,récidivantaprèsunenouvelleexpositionaurisque,dontl’étiologieprofessionnelleestconfirméeparlaprésencedanslesérumd’anticorpsprécipitantspermettantd’identifierl’agentpathogènecorrespondantauproduitresponsable

30jours

Fibrosepulmonaireavecsignesradiologiquesettroublesrespiratoiresconfirmésparl’explorationfonctionnellelorsqu’ilyadessignesimmunologiquessignificatifs

1an

B

B B

Cancerprimitif:carcinomedesfossesnasales,del’ethmoïdeetdesautressinusdelaface

40ans(sousréserved’uneduréed’expositionde5ans)

Travauxexposantàl’inhalationdespoussièresdeboisnotamment:-Travauxdesboistelsquesciage,fraisage,rabotage,perçageetponçage-Travauxeffectuésdansleslocauxoùsontusinéslesbois

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15

3.3 Réglementation

3.3.1 VLEP

Ledécretn°2003-1254du23décembre2003,relatifàlapréventiondurisquechimique

quiatransposéendroitnationalladirective98/24CEetparachevélatranspositionen

droit national de la directive 1999/38/CE, a fixé une valeur limite l'exposition

professionnelle(VLEP)contraignantepourlespoussièresdebois.

LespoussièresdeboisontuneVLEPréglementairesur8heuresde1mg/m3(articleR.

4412-149duCodedutravail).LecontrôledurespectdecetteVLEPesteffectuéparun

organismeaccréditéaumoinsune foisparanet lorsde tout changementnuisantà la

santédestravailleurs(décret2009-1570relatifaucontrôledurisquechimiquesurles

lieuxdetravail).

3.3.2 Surveillancemédicalerenforcée

Dansleprolongementdelaloidemodernisationsocialede2002,ledécretno2004-760

du28 juillet2004définit lesconditionset le rythmedesvisitesmédicalesdestinéesà

s’assurer de l’aptitude médicale du salarié à son poste de travail, et par là même à

limiterautantquefairesepeutlerisqued’accidentdutravail.

Les articles R 4624-16 à 20 du Code du travail définissent les modalités de la visite

médicale, et plus particulièrement le R 4624-17 et les R 4624-19 et 20 pour la

surveillance médicale renforcée (SMR). Ainsi, « bénéficient d’une SMR : les salariés

affectésàcertainstravauxcomportantdesexigencesoudesrisquesdéterminésparles

dispositions particulières intéressant certaines professions ou certains modes de

travail.» L’arrêté du 11 juillet 1977 fixant la liste des travaux nécessitant une

surveillancemédicalespécialeetmentionnelestravauxexposantauxpoussièresdebois

[27].

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16

3.4 Prévention

En santé au travail, la prévention primaire permet d’éviter l’apparition d’effets

délétèreschezlessalariésexposésàunrisque.

Lapréventionsecondaireconsisteàdépisterlespathologiesliéesautravail,enessayant

d’être le plus précoce possible : par la recherche d’effets cliniques, biologiques ou

fonctionnelsoudepardes interventions techniques sur les lieuxde travail suite àun

accidentdetravailouàladécouverted’unepathologieprofessionnelle.

Enfin, laprévention tertiairesedonnepourobjectifd’éviter l’aggravationdecertaines

pathologies pour ainsi permettre aux salariés porteurs d’une déficience physique ou

mentaledegarderleuremploiouderetrouverunnouvelemploiauseindel’entreprise

[12].

3.4.1 Préventionprimaire

3.4.1.1 Préventioncollective

Des règles relatives à l’assainissement des locaux doivent être respectées par

l’employeur (articles 4222-1 à 4222-17 du Code du Travail). Un dispositif de captage

efficacedespoussièresdebois à la sourcedoit êtremis enplace (articles4222-12 et

4422-13duCodeduTravail).Sonentretiendoitêtrerégulier(article4212-3duCodedu

Travail).

3.4.1.2 Préventionindividuelle

Quandlesprotectionscollectivessontinsuffisantes,l’utilisationd’unmasquecompletou

d’undemi-masquemunid’un filtreauminimumP2oudespièces faciales filtrantesau

minimumFFP2estpréconiséeen fonctionde laconcentrationaupostede travail.Ces

recommandationssont issuesd’unebrochure INRSparueen février2006(ED974)et

consacréeàlapréventiondesrisquesliésàl’expositionauxpoussièresdebois.

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17

3.4.1.3 Rôledumédecindutravail

Il est recommandé que, lors de l’examen médical d’embauche et lors des examens

médicauxultérieurs, lemédecindu travail vérifie et complète l’informationdu salarié

surlesujet.

Undocumentd’informationsurlesrisquesdecancersliésàl’expositionauxpoussières

de bois et sur les moyens de prévention peut être remis au salarié lors de l’examen

médicald’embauche, en complémentde l’informationorale.Lemédecindoit s’assurer

delacompréhensiondumessageapportéautravailleur[28].

Cette recommandation s’applique également auxmédecins scolaires chargés du suivi

deslycéensdelafilièreprofessionnelle«bois».Ilestrecommandéque,lorsdel’examen

médicald’embaucheetlorsdesexamensmédicauxultérieurs,uneexplicationdétaillée

soit donnée au travailleur sur les modalités de la surveillance médicale (objectifs,

contenu, chronologie, éventuels examens médicaux, suivi post-professionnel...). Les

symptômes qui doivent amener à consulter en dehors des examens périodiques

programmésdoiventluiêtreclairementindiqués[28].

3.4.2 Préventionsecondaire

Des recommandations pour la surveillance médico-professionnelle des travailleurs

exposés à l’effet cancérigène des poussières de bois ont été émises par la Société

FrançaisedeMédecineduTravailen2011.EllesontreçulelabelconjointHAS-INCa.

Ellesdéfinissentunprotocolededépistageparnasofibroscopieetrappellentlerôledes

visitespériodiquesdans cettedémarche. Il est proposé au-delàde la trentièmeannée

aprèsledébutdel’expositionets’adresseàtouttravailleurexposéouayantétéexposé

aux poussières de bois pendant plus de 12 mois cumulés, lors de tâches d’usinage

(sciage, fraisage, rabotage, perçage, ponçage) ou lors de toute activité documentée

exposantàuneconcentrationdepoussièresdeboisdeplusde1mg/m3mesuréesur8

heures.Lanasofibroscopieestproposéetousles2ans.Demême,àl’occasiondesvisites

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médicales périodiques, le médecin du travail doit rechercher une symptomatologie

évoquantunprocessustumoralnaso-sinusien[28].

A notre connaissance aucune étude n’a permis l’étude de la perception du risque

cancérigène induit par les poussières de bois. Pourtant, le comportement d’une

personne vis-à-vis d’un risque est intimement lié à la perception qu’elle en a; cette

évaluation subjective conditionne les niveaux d’exposition qu’elle juge acceptables ou

inacceptables.

Poursefaire,nousavonsaussichoisidecomparerlaperceptiondurisquecancérigène

induit par les poussières de bois versus un cancérogène bien connu du public et

communautaire:letabac.Lechoixdutabacétaitmotivéparplusieursraisonsrappelées

enintroduction.

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4 Letabac

4.1 Epidémiologie

4.1.1 Compositiondelafuméedetabac

La fumée de tabac contient d’une part des gaz comme lemonoxyde de carbonemais

aussi de la nicotine, des goudrons et des irritants. Elle comporte aussi de nombreux

métaux lourds comme l’aluminium, l’arsenic, le cadmium, le chrome, le cuivre, le

manganèse,lemercure,lenickel,leplomb,lepolonium210,leséléniumetlezinc[31].

4.1.2 Mortalité

ChaqueannéeenEurope,650000personnesmeurentdemaladiescardiovasculaires,de

cancers et de maladies des voies aéro-digestives supérieures liées au tabagisme. Le

tabagisme est la première cause évitable de mortalité en France, causant plus de

60000décèsparan[7].

4.1.3 Consommation

LaconsommationquotidiennedetabacaaugmentéenFranceentre2005et2010chez

les adultes de 18 à 75 ans, passant de 28% à 30% et cela particulièrement chez les

femmes.

Chez les jeunes de 17 ans, elle a augmenté de 10% entre 2008 et 2011 concernant

32,7% des garçons et 30,2% des filles. Le nombre de cigarettes fumées par jour a

diminuéenFranceentre2005et2010,passantde15,4cigarettesparjourà13,9.

Maisl'expositionactivedesindividusàlafuméedescigarettesetdoncàlatoxicitédes

cigarettesn'apaschangé,voireaaugmenté. L’oncomptaiten2010,72%(35,5millions)

d’expérimentateursdutabacet27%(13,4millions)de fumeursquotidiens(11–17ans

inclus) soit une population de référence de 49millions de personnes âgées de 11à

75ans)[7].

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4.2 Effetssurlasanté

4.2.1 Lecancerdupoumon

Leprincipalfacteurderisquedescancersbroncho-pulmonairesestletabagismeavec85

à 90% des cancers broncho-pulmonaires. Les cancers broncho pulmonaires non à

petitescellulesreprésententprèsde85%descancersbroncho-pulmonaires.Lesformes

lesplusfréquentessontl’adénocarcinome,lecarcinomeépidermoïdeetlecarcinomeà

grandes cellules. Le cancer broncho-pulmonaire à petites cellules représente près de

15%descancersbroncho-pulmonaires.Leplussouvent lecancerbroncho-pulmonaire

est évoqué devant la présence ou la persistance de symptômes respiratoires (toux,

dyspnée,hémoptysie)enparticulierchezunfumeurouunancienfumeur[29].

4.2.2 Autrespathologies

Le tabac est aussi à l’origine d’autres complications respiratoiresreprésentées par la

BPCOetl’IRC[4].Parailleurs,ilestencausedanslespathologiescardiovasculaires,les

ulcères gastroduodénaux, les altérations cutanées (augmentation des rides et

vieillissementcutanéde5à10ansparrapportàl’âgeréel)[30].

4.3 Réglementation

La loi Evin de 1991 a permis plusieurs avancées. Le premier volet de ce texte

fondamentalainstauréuneprotectiondenonfumeursparlaréglementationstrictede

l’usagedutabacdansleslieuxpublics.Ainsiunprincipegénérald’interdictiondefumer

danstousleslieuxaffectésàunusagecollectifaétéposé,exceptionfaitedelapossibilité

de réserver des lieux pour les fumeurs. Ce qui a été précisé par un décret en conseil

d’Etat.Lesecondvoletdecetteloiainterditetsanctionnétoutepropagandeetpublicité

enfaveurdutabac.

Demême,cetteloiaencadrélecommerceetlaproductiondesproduitsdutabacavecen

particulier des règles concernant les mentions obligatoires de conditionnement du

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produit, destinées à l’information des fumeurs. Et, afin que la législation soit

correctementappliquée,laloiEvinaprévulerecoursàlasanctionpénaleetcivile.

Depuis,auniveaueuropéen,unedirectivedu5juin2001apermisnotammentlamise

enplace d’avertissements sanitaires standards. Auniveaunational, la loi du 31 juillet

2003 a restreint la consommation de tabac chez les jeunes en interdisant la vente et

l’offregratuitedetabacauxmoinsdeseizeansainsiquelespaquetsdit«enfants»de

moinsde19cigarettes[32].

4.3.1 Prévention

4.3.1.1 Préventionprimaire

Ellecomprend l'éducation, lacommunication, la formationetsensibilisationdupublic.

Mais aussi lamise enplacedes avertissements sanitaires illustrés sur les produits de

tabaclamiseàdispositiondeservicesd'aideausevragetabagiqueetleurfinancement.

Enfin, elle passe par le soutien aux activités de recherche sur le thème de l'aide au

sevragetabagique[7].

La convention cadrepour la lutte antitabac, signéepar laFranceen2004donne trois

leviers d’action qui permettraient une réduction de la consommation de tabac en

France:lafiscalitéparl'augmentationduprixdutabac,l'interdictiondefumerdansles

lieuxpublicsetl'interdictiondelapublicité,lapromotionetleparrainagedesproduits

dutabac[7].

4.3.1.2 SevragetabagiqueselonlesrecommandationsHASd’octobre2014(annexe2)

Tous les professionnels de santé en contact avec la population devraient s’impliquer

dansl’aideàl’arrêtdutabac.Ilestrecommandéquetouslespatientssoientquestionnés

sur leur consommation de tabac de façon systématique et que leur statut de

consommationsoitrenseignédefaçonrégulière.

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Ilestrecommandéd’utiliserletestdedépendanceàlacigarettedeFagerströmendeux

ou six questions. Ces informations peuvent être obtenues facilement au cours de

l’anamnèse.

Les troubles anxieux et dépressifs diminuent les chances de succès du sevrage

tabagique. Ils doivent impérativement pris en charge. Il est recommandé de repérer

l’anxiétéetladépressionéventuelles,antérieuresouconcomitantesautabagisme,etde

suivrel’évolutiondecestroublesdurantlesevragetabagique.

Il est recommandé de questionner le patient sur les éventuels symptômes anxieux et

dépressifs survenus lorsdesprécédentes tentativesd’arrêt (avecou sans traitement).

L’évaluation des comorbidités psychiatriques et de leur évolution peut être aidée par

l’utilisation d’autoquestionnaires: Hospital Anxiety Depresion scale (HAD), Inventaire

d’AnxiétédeBeck(BAI),InventairedeDépressiondeBeck(BDI).

Il est recommandé de se renseigner auprès du patient sur la consommation d’autres

substances psychoactives(alcool, cannabis, opiacés, médicaments…) et sur l’existence

d’addictionscomportementales.

La prise en charge comporte un accompagnement par un professionnel de santé,

permettant un soutien psychologique, et un traitementmédicamenteux si nécessaire.

Les traitements médicamenteux sont recommandés pour soulager les symptômes de

sevrage,réduirel’enviedefumeretprévenirlesrechutes.

Les traitements nicotiniques de substitution sont le traitement médicamenteux de

première intention. On distingue deux types de TNS: les dispositifs transdermiques

(timbresoupatchs),lesformesàactionrapideetabsorptionbuccale(gommeàmâcher,

comprimésàsucer).

Lamortalitédesfumeursâgésestmultipliéepar2à3parrapportàcelledessujetsqui

n'ontjamaisfuméet70%desdécèsliésautabagismesurviennentau-delàde60ans.Le

tabagismeresteunfacteurderisquededécèsprématuré,ycomprischezlessujets les

plusâgés, avecuneperted'aumoinsdixansd'espérancedeviepar rapportauxnon-

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fumeurs. Le sevrage tabagique augmente l'espérance de viemême chez les sujets de

plusde60ansavecuneréductionrelativedurisquededécèsdel'ordrede20à30%,y

compris au-delà de 80 ans. Le bénéfice le plus rapide et le plus important est

cardiovasculaire, particulièrement dans le cadre de la prévention secondaire. Ce

bénéficeaugmenteavecl'anciennetédusevrage,d'oùl'importanced'unsevrageleplus

précocepossible[13].

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5 Résultatsdel’étude

5.1 Descriptiondelapopulationd’analyse

Lenombredepersonnesayantcomplété l’autoquestionnaireétaitde280avecunâge

moyende53ans.Lenombredepersonnesquiarempli lequestionnairePSY1étaitde

181 personnes avec un âge moyen semblable de53 ans (p=0,06). La répartition par

centreestdonnéedanslaFigure1.

Parmi les personnes ayant renseigné le questionnairePSY1, 98personnes étaient des

fumeursoudesanciens fumeurs soit55%et81personnesn’avaient jamais fumésoit

45% d’entre elles (Figure 2). Nous ne disposions pas de cette donnée pour deux

participants.Larépartitionparsecteursd’activitéexposantsauxpoussièresdeboisdes

participantsàl’auto-questionnaireestdonnéedansleTableau3.

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Figure1.Répartitionparcentre

Figure2.Répartitionfumeursetnonfumeurs

5%

54.64%10.36%

30%

AHI Bordeaux Pôle Santé Travail LilleACMS Suresnes Ville de Paris

22.53%

32.42%

45.05%

fumeur ex fumeurnon fumeur

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Tableau3:Répartitionparsecteurd’activité

Secteurd'activité

(n=280)%

Exploitationforestière/sylviculture (22)8,59

Industriedubois (143)55,86

Scierie/travailmécaniquedubois (37)14,45

Fabricationdepâteàpapier Abs†

Exploitationforestière/sylviculture/scierie/travailmécaniquedu

bois (5)1,95

Industriedubois/scierie/travailmécaniquedubois (47)18,36

Exploitationforestière/sylviculture/industriedubois (1)0,39

Exploitationforestière/sylviculture/industriedu

bois/scierie/travailmécaniquedubois (1)0,39

Nonrenseigné (24)8

†Pasdeparticipantsayantdéclarécetteactivité.

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5.2 Retentissementpsychologiquedel’expositionauxpoussièresdebois

Le score PCQ était anormal chez 86 sujets et normal chez 93 personnes. Nous ne

disposionspasdeladonnéepour2sujets.LescorePCQnedifféraitpasentrefumeurset

non-fumeurs. Il était respectivement en moyenne de 17,18 et 17,44 (p=0,6). En

considéranttroisclasses(fumeurs,ex-fumeursetnonfumeurs),lesmoyennesdescore

PCQnedifféraientpasnonplus(p=0,75).Ilsétaientenmoyennede17,3,17,1et17,6.

Le niveau de danger des poussières de bois était sous-estimé par rapport à celui du

tabac.Ilétaitévaluéà6,2sur10versus8,4sur10pourletabac(p<10-4).Lesrisquesliés

aux poussières de bois étaient perçus comme davantage subis que ceux liés au tabac

(p<0,10-4) et comme touchant inéquitablement la population par rapport au tabac

(p=10-4).

Les risques liés à l’exposition au tabac étaient perçus comme mieux démontrés

scientifiquementqueceuxliésàl’expositionauxpoussièresdebois(p<10-4).

Lessujetsinterrogésétaientglobalementpluspersuadésdepouvoirtirerunbénéficeou

unavantagedu faitde leurexpositionauxpoussièresdeboisplutôtquedu faitd’une

expositionautabac(p<10-3).

Lesrisques liésà l’expositionauxpoussièresdeboisétaientperçuscommedavantage

familiersquelesrisquesliésàl’expositionautabac(p<10-4).L’expositionautabacétait

perçue davantage comme une menace immédiate que l’exposition aux poussières de

bois(p<10-3)etdavantagecommeunepossiblecatastrophesanitaire(p<10-4).

Les conséquencespour la santé associées au tabac étaient jugéesplus irréversibles et

plusgravesquecellesassociéesàl’expositionauxpoussièresdebois(p<10-4).

Les sources d’information sur les risques associés aux poussières de bois étaient

considéréescommemoinsfiablesquecellesconcernantlerisqueliéautabac(p<0,05).

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Iln’yavaitpasdedifférencestatistiquementsignificativedans laperceptiondurisque

quepeuventinduireuneexpositionpoussièresdeboisouletabacsurlasurvenued’une

maladie.Ilenallaitdemêmepourlaconfianceenlacapacitéqu’ontlespouvoirspublics

oulesemployeursàmaîtriseretprévenircesrisques(Tableau4).

Iln’yavaitpasdedifférencestatistiquementsignificativeentrelesfumeurs(personnes

ayant fuméoutoujours fumeusesà l’inclusion)et lesnon-fumeurssur leurperception

du risque lié à leur exposition aux poussières de bois pour le niveau de danger des

poussièresdebois.Ilétaitévaluécommemoinsdangereuxà5,9sur10chezlesfumeurs

et à 6,4 sur 10 chez les non-fumeurs (p=0,15). Il en était demême pour le risque de

tombermaladeàcausedespoussièresdebois.Ilétaitévaluéà4,7chezlesfumeursetà

5,2chezlesnon-fumeurs(p=0,17).

Enrevanche,ilyavaitunesous-estimationdurisquededangerpourlasantédutabac

parlespersonnestabagiquesversuslesnonfumeuses.Ilétaitévaluéà8sur10chezles

fumeursversus8,8chezlesnon-fumeurs(p<0,05).

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Tableau4:Comparaisondelaperception,desconséquencespourlasantéetdelarépartitiondesrisques

secondairesàl’expositionauxpoussièresdeboisparrapportautabac

Expositionauxpoussièresde

bois1Expositionautabac1 Pvalue2

Perception Possibilitédebénéficepersonnel3 8 8,3 <10-2

Niveaudefamiliarité3 4,2 5,5 <10-3

Confianceenlespouvoirspublicsetemployeurdanslamaîtrisedes

risques3 4,7 5,1 0,14

Familiaritédessourcesd'information3 4,2 3,5 0,02

Niveaudedanger4 6,16 8,4 <10-4

Niveaudedémonstrationscientifique5 6,16 8,5 <10-4

Santé Risquedetombermalade6 5 4,5 0,08

Niveaudegravitéetd'irréversibilitépourlasanté7 6,8 8 <10-4

Possibilitédemenaceimmédiate8 2,4 3,2

<0,01

Répartitiondesrisques Risqueschoisisousubis9 7,3 4,1 <10-4

Possibilitédecatastrophe10 4,2 7,1 <10-4

Inéquitabilitéderépartitiondesrisques11 7,2 5,8 <10-4

†Moyennesdesscoresauto-évaluéssuruneéchellevisuelleanalogiqueallantde0à10parchaqueparticipantetpourchaqueitem.2Degrédesignificativitédutestglobaldecomparaisondesfréquences(testdeWilcoxon).3Autoévaluationde0à10avec0correspondantà«toutàfait»et10correspondantà«pasdutout».4Autoévaluationde0à10avec0correspondantà«absolumentpasdangereux»et10correspondantà«extrêmementdangereux».5Autoévaluationde0à10avec0correspondantà«absolumentpasdémontrés»et10correspondantà«toutàfaitdémontrés».6Autoévaluationde0à10avec0correspondantà«aucunrisque»et10correspondantà«risqueextrême».7Autoévaluationde0à10avec0correspondantà«réversibles»et10correspondantà«irréversibles».8Autoévaluationde0à10avec0correspondantà«menacedifféréedansletemps»et10correspondantà«menaceimmédiate».9Autoévaluationde0à10avec0correspondantà«choisis»et10correspondantà«subis».10Autoévaluationde0à10avec0correspondantà«quelquescasisolés»et10correspondantà«catastrophe».11Autoévaluationde0à10avec0correspondantà«trèsinéquitable»et10correspondantà«trèséquitable».

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6 DiscussionA l’heurede la«totale» informationenmatièredecancer,desprogrèsenmatièrede

dépistage etdesnouvelles thérapeutiques, il apparaît commeessentiel de s’intéresser

égalementauxéventuels«effetssecondaires»decespratiquesetnotammentceuxsur

le plan psychologiques induits par l’information sur le risque cancérogène et les

examensmisenplaceà l’occasiondudépistagedansdespopulationscommecelledes

travailleursayantunecertainebanalisationdurisqueprofessionnel.

Ce travail avait pour objectif principal d’évaluer le retentissement psychologique au

moyen du score PCQ face au risque cancérogène induit par une exposition aux

poussièresdeboisbienidentifiéàl’occasiondelaréalisationdelasurveillancemédico-

professionnelleselonlescritèresHASdansunepopulationdetravailleursexposésaux

poussièresdebois.

Les résultatsdenotre travailont permisde constaterun scorePCQanormal chezun

grandnombredesujetssuggérantunniveaud’anxiétésupérieurà lamoyenne.Ce fait

n’estpassansconséquence.DansuneétudeconduiteenItaliesur945individusoùune

faibleproportiondessujetsétaitprêteàsubirundépistage, l’undesprincipaux freins

étaitlapeurdesrésultats[3].

Les résultats que nous obtenons pour ce score sont bien supérieurs à ceux retrouvés

dans une étude portant sur l’évaluation du retentissement psychologique de la

procédure de dépistage par scanner des pathologies induites par une exposition à

l’amiante. En effet, les salariés inclus avaient dans cette étude un score PCQ anormal

dans20,5%descas(p<0,001)avantlaprocédurededépistage[2].Cettedifférencepeut

trouver son explication dans la nature des tests de dépistage. Dans notre étude, il

s’agissaitd’un testparnasofibroscopieet,bienquecetexamennesoitpas irradiantà

l’inversed’unscannerthoracique,ilpeutêtresourcededavantaged’appréhensiondela

partdupublic.Demême,cettedifférencepeuts’expliquerparlefaitquelespériodesdes

deuxétudesn’étaientpassemblables.Eneffet, lacohorteCERBoisavaitétéconstituée

en2012alorsquel’étudeportantsurlesconséquencespsychologiquesd’uneprocédure

dedépistageparscannerdans lespathologiessecondairesà l’amianteavaitétémenée

entre 2003 et 2005. Enfin, les deux études différaient également quant aux

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caractéristiquesde leurpopulationpour cequi concernait l’âgeet le statut tabagique.

Dans notre étude, on retrouvait un âge moyen de 53 ans avec environ 23% de

tabagiquesactifstandisquedansl’autrepublication,lessujetsétaientenmoyenneâgés

de62ansavec9,1%defumeurs.

A notre connaissance c’est la première étude dans la littérature qui traite de la

comparaison entre la perception du risque cancérogène des poussières de bois en

population de travailleurs et notamment de sa comparaison à un cancérogène dit

communautaire, le tabac.Cetravailadéjàétéréaliséautraversd’unethèsed’exercice

pour une autre nuisance professionnelle, celle des poussières d’amiante, à partir de

l’étudeEdNat[63].

Pourtant,l’étudedelaperceptiondurisquepeutrevêtiruncaractèrediagnosticdansla

mesure où la compréhensiondes processus et desmécanismes de la perception ainsi

que des biais qu’ils renferment, éclairent certaines attitudes et comportements des

individusdevantlesrisques.

Ellepermetnotammentdecomprendrepourquoidanscertainscas,desprécautionsqui

peuvent paraître élémentaires n’ont pas été prises, pourquoi dans d’autres certains

comportements «osés» sont déployés, ou encore pourquoi les campagnes de

préventionnesuscitentpastoujoursungrandenthousiasme.

Laprisederisqueoul’acceptationdurisqueestgénéralementprécédéeparunecertaine

évaluation du risque, de sa probabilité d’occurrence, de sa gravité ainsi que des

bénéficesqu’ilpeutprocurer.

Uncertainnombredemodèlesd’adoptiondecomportementsd’autoprotectionprenant

appuisurlesperceptionsetlescroyancessontdéveloppés,notammentenpsychologie

de la santé et pourraient trouver une application à la prévention de divers types

d’accidents.

Par exemple, selon le Health BeliefModel, une personne sera d’autant plus encline à

prendredeprécautionsqu’elleperçoitlerisquecommeétantgrave,elle-mêmecomme

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étant vulnérable et que le rapport perçu entre coût et bénéfice du comportement

sécuritaireestfaible.

De même, le Modèle de la Motivation à la Protection postule que la motivation à se

protégersefondesurdeuxprocessuscognitifs,l’évaluationdurisqueetl’évaluationde

lacapacitéàyfaireface.Ilsemblequel’auto-efficacitéetl’efficacitéperçuesdesmesures

préventivessoientdenatureàimpulserlescomportementsadaptés.Lapriseencompte

des perceptions peut contribuer à accroître la pertinence perçue des messages de

préventionparcequereposantsurdesreprésentationsetdescroyancespartagéespar

lapopulationcibledescampagnes[50].

Par ailleurs, quand on interroge les salariés sur ce sujet, on s’aperçoit que dans leur

esprit,ilexistebeletbienunehiérarchiedecescancérigènes.Eneffet,ilsestimentque

lerisquededévelopperdespathologiesencasd’expositionauxpoussièresdeboisest

trèsinférieurencomparaisonavecuneexpositionautabac.

Demême, leniveaudedangerdespoussièresdeboisestconsidérécomme largement

plusfaiblequeceluidutabac.Cettedifférenceesttellequ’elleposelaquestionduniveau

deconnaissancedudangerliéauxpoussièresdeboischezlessalariésexposés.Cetécart

deperceptiondurisqueestmultifactoriel.

Toutd’abord,lesrisquesliésauxpoussièresdeboissontperçuscommedavantagesubis

que les risques liés à l’exposition au tabac. Il est vrai que les professionnels du bois

commencent généralement leur exposition à l’occasion de leur formation en

apprentissage,périodedurantlaquelleilssontmineurs.Cetteexpositionestobligatoire

et non comportementale. Elle est subie plus que choisie et reste inhérente à leur

profession.

Laperceptiondurisqueestunphénomènecomplexequipeutavoirdesdéterminants

sociaux,psychologiques,physiques,politiquesetculturels.Ellesestructurepardiverses

variablesquidépendentdesdimensionsmêmedurisqueainsiquedescaractéristiques

dessujetspercevants.Laperceptiondurisqueparlepublicnonspécialistesembleliéeà

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33

certainescaractéristiquesdurisquetellesquesafamiliarité,saprobabilitéd’occurrence,

sa contrôlabilité et l’importance ou la gravité de ses conséquences (son potentiel

catastrophique).Généralement,lesgensperçoiventcommeplusrisquésqu’ilsnelesont

en réalité, les événements peu fréquents, catastrophiques, et involontaires et comme

moinsrisquéslesévénementsfréquents,familiers,etvolontaires[50][56].

La perception du risque peut notamment être déterminée par des variables

individuelles (âge, sexe, expérience, expertise, motivations, perception de ses

compétences, des précautions prises et des efforts de contrôle), mais aussi par des

variablessocialesetculturelles(culture,positionsocialeouhiérarchique)etpolitiques.

Ainsi, dans une étude récente sur la perception du risque de contamination par le

staphylocoque doré, il a étémis en évidence que les personnes expérimentées et les

personnesquiétaientleplusencontactaveclespatientstendaientàbanaliserlerisque

tandis que les personnes les moins bien formées ou celles qui avaient déjà fait

l’expérienced’unecontamination,semblaientredouterpluscerisque[50].

Pour ce qui concerne les caractéristiques propres des individus, trois types de

prédispositions psychologiques sont décrits dans la littérature.On distingue les «risk

seking», les «risk averse» et les «risk neutral». Dans le premier cas, l’idée de gains

potentiels domine celle de pertes potentielles et la personne prendra des risques y

compris pour des bénéfices faibles. Dans le second cas, l’idée de pertes potentielles

domine celle de gains potentiels, ce qui se traduit par le refus de prendre

systématiquement des risques. Dans le troisième cas, les sujets accordent la même

valeurauconceptdegainsquedepertespotentielles[57].

Lespersonnesexposéesontdonctendanceàutiliserledénipournepasvoirledanger.

Il s’agitd’unphénomèneconnuparailleurs.Ainsi,dansunerécenteétudeportantsur

les fumeurs, seuls la moitié d’entre eux estimaient qu’en cas de poursuite de la

consommation les risques étaient forts contre 90%des non fumeurs [50]. Autrement

dit, quandonest exposéàun risque,ona tendanceàenminimiser les conséquences.

Nous retrouvons des résultats en accord avec cette publication puisque nous avons

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montréqu’ilexistaitchezlessalariésinclusuneminimisationdesconséquencespourla

santédelaconsommationdetabacchezlesfumeursversuslesnon-fumeurs.

Ilfautaussirappelerquecesrésultatsontétéobtenusalorsquelespersonnesincluses

bénéficiaientd’uneinformationsurlesrisquespourlasantéinduitsparuneexposition

auxpoussièresdebois et cela justeavantde renseigner lequestionnaire.C’estdire la

nécessité de répéter les messages de prévention pour parvenir à une sensibilisation

effectiveauprèsdessalariésexposésàunrisqueprofessionnel[53].

Les effets des poussières de bois sur la santé sont jugés plus réversibles et beaucoup

moins graves que ceux du tabac. Pourtant, il n’y a aucune preuve que le risque

d’occurrencedes cancers liés auxpoussièresdebois soit inférieur à celuides cancers

liésautabac.Pourcequiconcernelesautrespathologies,ilestmêmeavéréquel’impact

global de santé publique du sevrage tabagique est très important en raison d’un

potentiel de réversibilité extrêmement rapide des mécanismes responsables des

accidentsvasculaires(thromboses,spasme).Ilestvraicependantquel’existenced’une

VLEP peut participer à entretenir cette fausse croyance déjà démontrée chez les

fumeursselonlaquelleilexisteunseuildedangerositéendeçàduquellesconséquences

pourlasantésontperçuescommefloues,incertaines.

Cela étant, le cancer naso-sinusien reste largement moins fréquent que le cancer

broncho-pulmonaire.Lesincidencesdecesdeuxpathologiessonttrèséloignées:1pour

100000 pour le cancer naso-sinusien versus 51,7 pour 100000hommes et 18,6 pour

100000femmes[51].

De plus, on a pu montrer l’existence d’une perception plus négative des sources

d’informationsurlethèmedespoussièresdeboisencomparaisonautabac.Ceciconduit

inexorablementàminimiserlesconséquencesdecetteexpositionprofessionnellesurla

santé des salariés exposés. Les relais de cette information sontmultiples. Ils peuvent

êtreprivésdanslecadred’unedocumentationpersonnelleviaInternetleplussouvent.

Danscecas, laqualitédesdocumentsdiffusésne fait l’objetd’aucuneévaluationpour

l’heure. Mais les effets cancérigènes liés aux poussières de bois sont surtout diffusés

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dans le cadre professionnel au travers du service de médecine de prévention

essentiellement.

Pourcequiconcerneleservicedesantéautravail,ilseposelaquestiondelaconfiance

dessalariésen lacapacitéqu’ont lesmédecinsdu travailà lessensibiliserauxrisques

professionnels.Eneffet,lemessagedélivréenmédecinedutravailestpeutêtremisen

défautparl’imagequ’ontlessalariésdelaspécialité.Dansunbilandelaperceptiondela

médecine du travail par les adhérents de l’AST67 [64], seules 75% des personnes

interrogées répondaient à l’affirmative à la question: pensez-vous que lemédecin du

travail soit à même de vous conseiller sur le niveau de toxicité des produits? Les

salariésméconnaissaientlesspécificitésdumédecindutravail.Decefait, l’utilitédela

médecinedutravailn’était jugéecorrectequepar70%despersonnesinterrogées.Par

ailleurs, lespetitesentreprisesparaissaient lespluséloignéesdesservicesdesantéau

travail. Ainsi, le nom du médecin du travail qui n’était connu que par la moitié des

personnesinterrogéesl’étaitencoremoinsdanslespluspetitesstructures.

Uneautreenquêtedesatisfactionmenéeparleserviceinter-entreprisesdel’AMETIFen

1999 a fait l’objet d’une publication [48]. La méthodologie retenue était l’envoi d’un

questionnaire standardisé employeur par mail et en parallèle, la remise de

questionnairessalariéslorsdevisitesmédicales.Surles6018entreprisesadhérentes,le

nombrederéponsesobtenuétaitde1281soituntauxderéponsede21%.Pendantla

périodedel’enquête,2454questionnairessalariésontétécollectés.

Lamédecinedutravailétaitjugéeutilepar70%desemployeursetpar85%dessalariés.

Auregarddesemployeurs,samissionessentiellerésidaitdansledépistage(72%)bien

avant l’évaluation des risques (44%), le conseil en hygiène, sécurité et conditions de

travail(41%)etl’aptitude(37%).

Pour les salariés, l’évaluation des risques arrivait en tête (56%), suivie du conseil en

hygièneetsécuritéetdudépistage(respectivement50et48%).Si64%desemployeurs

connaissaientlenomdeleurmédecindutravail,c’était lecasuniquementde29%des

salariés.

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Celaétant,délivreruneinformationsurunrisqueestnécessairementtoujoursentaché

d’incertitude,unphénomèned’autantplusmarquéquelafréquencedesévénementsen

question est faible. Aussi, un expert pourra donc difficilement offrir une information

strictement objective sur les risques qu’il encourt. Cela dépendra de la qualité, de la

cohérence des données scientifiques mais aussi du jugement et de l’expérience du

professionnelainsiquedelaconfrontationdesesopinionsaveccellesdesesconfrères,

dontl’expertisedevraitêtresollicitéedanslescascomplexesetpeudocumentés[49].

Les agences de l’Etat sont également des sources d’information. Dans les

recommandationsrelativesàlasurveillancedessujetsexposésauxpoussièresdebois,

une référence est faite à la brochure INRS. Ce document comprend des chiffresmais

aucun taux.Pourtant, l’étudeYamagishi [56], révélaitqueparmi lesdifférents formats

deprésentation,un tauxsemblaitmieuxcomprisdespatientsqu’uneproportion.Plus

étonnant, le cancer était perçu plus meurtrier dans l’énoncé «le cancer tue 1286

personnes sur 100000» que dans la formulation «le cancer tue 24,14 personnes sur

100» simplementparceque le dénominateur était plus élevédans le premier cas. En

revanche adjoindre un calcul du risque relatif posait problème. Sur 100 femmes

atteintesd’uncancerdusein,uneétudemontraitque33d’entreellesn’avaientpassu

calculer la réduction de leur risque relatif [52]. C’est dire l’importance du choix de la

modalitéd’information.

Parailleurs,comptetenudelaphysiopathologiecancéreuse,lessalariésmaladesnesont

en général plus en activité aumoment du diagnostic. Par conséquent, ils ne sont pas

susceptibles de générer de l’inquiétude vis-à-vis de ce cancérogène au sein de leur

structuredetravail.Ainsi,lessalariés,n’ayantpaseuconnaissancedansleurentourage

professionneldepersonnesatteintesd’adénocarcinomenaso-sinusien, vontminimiser

lesrisquesdedéveloppercettepathologie.L’heuristiquede«représentativité»[52]qui

consisteàfondersonjugementsurunnombrelimitéd’expériencespouvantconduireà

des représentations stéréotypées ne peut pas être mise en jeu dans le processus

dereprésentationdurisquedecancersliésauxpoussièresdebois.

Les historiens ont montré la puissance des «mécanismes de refoulement» des

connaissancessur«l’usureau travail»qui«se sontmisenplacedès lesdébutsde la

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révolution industrielle», pour des raisons proprement épistémologiques comme pour

des raisons liées aux intérêts économiques et à leur orientation productiviste. Les

exemples de la silicose ou, plus récemment, de l’amiante attestent bien de ces

mécanismes.Ledéveloppementdel’hygiénismeindustrielauXIXèmesiècles’estheurtéà

ladoublerésistancedespatronsetdesouvriers.Aujourd’huiencore, laperceptiondes

liensentresantéettravailn’estimmédiatenipourlestravailleurs,nipourceuxquiles

dirigent,nipourlesscientifiques[60].

La difficile sensibilisation aux risques que représentent les CMR s’appuie en grande

partie sur le caractère différé de leurs conséquences. Différentes recherches ont déjà

montréquechaqueentreprise, chaquecontextede travailproduit sonproprecadrage

dehiérarchisationdes risques, en fonctionde la naturedes tâches, de la gravitémais

aussidel’immédiatetédesrisques.

Lessalariésontplustendanceàparlerdesdangersdeleurpostedetravailetnonpas

desrisquesd’accident.Leurdécisiondeseprotégerdecesdangersdépendengrande

partie de la représentation contextualisée du danger qu’ils se sont construits à partir

d’indicesprélevésaucoursdeleuractivitéprofessionnelle[58].

Ainsi,letermede«risque»renvoiedavantageàundangerimmédiat(chutes,machines,

engins roulant, pièces coupantes). L’exemple des poussières de bois est à ce titre

éclairantcarlecancerdel’ethmoïdeestraredanslapopulationgénéraleettantquela

maladie n’a pas de réalité, la factualité n’existe pas: «je ne sais pas, déclare un chef

d’entreprise, moi je ne connais personne dans mon entourage, même des personnes

anciennes, qui travaillaient avec des raboteuses, des toupies, ils travaillaient sans

aspiration à l’époque, je n’ai jamais entendu parler de cas de décès». Unmédecin du

travail soulignera d’ailleurs qu’avant la connaissance du cas d’un ancien artisan,

président régional de la filière bois qui a euun cancer de l’ethmoïde, «onn’y croyait

pas», s’incluant en quelque sorte dans ceux qui doutaient de la réalité du lien entre

poussièresdeboisetcancer[61].

Unautreaspectcontenudansl’iteminterrogeantlessalariésexposésauxpoussièresde

bois sur la possibilité de tirer un bénéfice personnel et inhérent aux pathologies

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professionnellesaétémisenévidence.Eneffet, lespersonnesinclusessontdavantage

persuadées de pouvoir tirer un bénéfice personnel du fait de leur exposition aux

poussières de bois. Ce phénomène est lié au fait que les pathologies provoquées par

l’inhalation de poussières de bois peuvent être reconnue comme maladie

professionnelleautitredutableau47desmaladiesprofessionnellesdurégimegénéral

delasécuritésocialeouautitredutableau36durégimeagricoledelasécuritésociale.

De ce fait, après reconnaissance d’unemaladie professionnelle, la victime perçoit des

prestationsennature (priseenchargeà100%dessoinsmédicauxetchirurgicaux)et

des prestations en espèces (indemnité en capital forfaitaire, rente d’incapacité

permanente).Les indemnités journalièresdans lecadred’unarrêtde travaildûàune

maladieprofessionnellesontverséessansdélaidecarence.

Les atouts de la cohorte CERBois sont essentiellement d’être une étude nationale et

multicentrique. Ce sont autant d’éléments qui permettent de croire en la fiabilité des

résultatsobtenus.

Cependant, le caractère rétrospectif en ce qui concerne la recherche d’une exposition

auxpoussièresdeboisnepermetpasdes’affranchird’unéventuelbiaisdemémoireet

doncdemesure.

De même, nous ne disposions pas de résultats pour les personnes exposées aux

poussières de bois du régime des indépendants. Or, il est vrai que le niveau

d’informationetdesensibilisationaurisquedoitêtreplusfaiblechezlesartisansplutôt

quedansdeplusgrandesstructuresoùlestatutdesalariéprévaut.

Parmi les limites de cette étude, on retiendra la non-évaluation après procédure de

dépistage du score PCQ. Or, il serait intéressant d’évaluer sa progression pour

comprendreunpeuplusl’impactpsychologiquedecedépistageprofessionnelaprèsla

nasofibroscopie.

De même, nous n’avons pas pu étudier l’impact des caractéristiques individuelles en

dehorsdustatuttabagiqueounondessalariésdansleretentissementpsychologiquedu

dépistageducancerdel’ethmoïde.Eneffet,nousdisposionsd’unéchantillonhomogène.

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Or on sait que la perception du risque peut notamment être déterminée par des

variables individuelles(âge,sexe,expérience,expertise,motivations,perceptiondeses

compétences, des précautions prises et des efforts de contrôle), mais aussi par des

variablessocialesetculturelles(culture,positionsocialeouhiérarchique)etpolitiques

[48].

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[63] M. Batsch. Perception de l’impact sanitaire et retentissement

psychologique de l’exposition à l’amiante et au tabac dans une population de

fonctionnairesdel’EductionNationale,2015.

[64] Bilan de perception et image de la Médecine du Travail auprès des

adhérentsdel’AST67,2006.

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9 Annexes

9.1 Synthèsedesrecommandationspourlasurveillancemédico-professionnelledestravailleursexposésàl’effetcancérigènedespoussièresdebois(HAS,2011)

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9.2 Arrêterdefumeretnepasrechuter:recommandationHAS2014

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9.3 QuestionnairePCQ

Aquellefréquenceavez-vousvéculessituationssuivantesaucoursdeladernière

semaine?(Cochezlacasequicorrespondàvotreréponse)

Jamais Detempsentemps

Souvent Toujours

Vousavezmaldormi � � � �Vousavezconstatéunchangementdansvotreappétit

� � � �

Vousvousêtessentimalheureuxoudéprimé

� � � �

Vousavezeupeur,vousétiezsujetàlapanique

� � � �

Vousvousêtessentinerveux,tendu � � � �Vousvousêtessentistressé � � � �Vousavezconstatéquevouscachiezdeschosesàvosproches

� � � �

Vousétiezplusimpatientqued’habitudeenverslesautres

� � � �

Vousavezconstatéquevousvousdétachiezdevosproches

� � � �

Vousavezeudumalàaccomplirlestâchesdomestiquesquevousfaitesd’habitude

� � � �

Vousavezeudumalàfairefaceàvosobligationsouàvosengagements

� � � �

Vousvousêtessentiinquietfaceàvotreavenir

� � � �

CotationpourétablirlescorePCQ:Pourjamais,coter1Pourdetempsentemps,coter2Poursouvent,coter3Pourtoujours,coter4Scoreanormalsistrictementsupérieurà17chezl’hommeetà19chezlafemme.

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9.4 Questionnairecomparatifdelaperceptiondurisqueassociéàuneexpositionaux

poussièresdeboisversustabac

Lesquestionssuivantesportentsurvotreopinionsurlesrisquesassociésàuneexposition

auxpoussièresdeboisetautabagisme.

Surleséchellesde0à10ci-dessous,veuillezcocherlacasequicorrespondlemieuxàce

quevousressentez.

1.1D’aprèsvous,quelestleniveaudedangerdespoussièresdebois?

AbsolumentpasdangereuxExtrêmementdangereux

� � � � � � � � � � ☐012345678910

1.2D’aprèsvous,quelestleniveaudedangerdutabac?

AbsolumentpasdangereuxExtrêmementdangereux

� � � � � � � � � � �012345678910

2.1Quelestlerisquequevoustombiezmaladeàcausedespoussièresdebois?

AucunrisqueRisqueextrême

� � � � � � � � � � �012345678910

2.2Quelestlerisquequevoustombiezmaladeàcausedutabac?

AucunrisqueRisqueextrême

� � � � � � � � � � �012345678910

3.1Pensez-vousquelesrisquesliésauxpoussièresdeboissontplutôtdesrisques

choisisoudesrisquessubis?

RisqueschoisisRisquessubis

� � � � � � � � � � �012345678910

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3.2Pensez-vousquelesrisquesliésautabacsontplutôtdesrisqueschoisisoudes

risquessubis?

RisqueschoisisRisquessubis

� � � � � � � � � � �012345678910

4.1Considérez-vousquelesrisquesliésàl’expositionauxpoussièresdeboissoient

actuellementbiendémontrésscientifiquement(ouaucontraireexiste-t-ildes

incertitudesconcernantleseffetsd’unetelleexposition)?

AbsolumentpasToutàfait

démontrésdémontrés

� � � � � � � � � � �012345678910

4.2Considérez-vousquelesrisquesliésàl’expositionautabacsoientactuellementbien

démontrésscientifiquement(ouaucontraireexiste-t-ildesincertitudesconcernantles

effetsd’unetelleexposition)?

AbsolumentpasToutàfait

démontrésdémontrés

� � � � � � � � � � �012345678910

5.1Pensez-vouspouvoirtirerunbénéficequelconqueouunavantagepersonnelde

votreexpositionauxpoussièresdebois?

ToutàfaitPasdutout

� � � � � � � � � � �012345678910

5.2Pensez-vouspouvoirtirerunbénéficequelconqueouunavantagepersonnelde

votreexpositionautabac?

ToutàfaitPasdutout

� � � � � � � � � � �012345678910

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6.1Lesrisquesassociésauxpoussièresdeboisvousparaissent-ilsfamiliers(êtes-vous

habitué(e)àvivreavec)etpouvez-vousypensersereinement?

ToutàfaitfamiliersPasdutoutfamiliers

� � � � � � � � � � �012345678910

6.2Lesrisquesassociésautabacvousparaissent-ilsfamiliers(êtes-voushabitué(e)à

vivreavec)etpouvez-vousypensersereinement?

ToutàfaitfamiliersPasdutoutfamiliers

� � � � � � � � � � �012345678910

7.1Pensez-vousquelesrisquesassociésauxpoussièresdeboisconstituentunemenace

immédiateouplutôtdifféréedansletemps?

MenacedifféréeMenace

dansletempsimmédiate

� � � � � � � � � � �012345678910

7.2Pensez-vousquelesrisquesassociésautabacconstituentunemenaceimmédiateou

plutôtdifféréedansletemps?

MenacedifféréeMenace

dansletempsimmédiate

� � � � � � � � � � �012345678910

8.1Considérez-vousquelesrisquesassociésauxpoussièresdeboisconstituentune

menaceimmédiateouplutôtdifféréedansletemps?

MenacedifféréeMenace

dansletempsimmédiate

� � � � � � � � � � �012345678910

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8.2Considérez-vousquelesrisquesassociésautabacconstituentunemenace

immédiateouplutôtdifféréedansletemps?

MenacedifféréeMenace

dansletempsimmédiate

� � � � � � � � � � �012345678910

9.1Considérez-vousquelesrisquesassociésauxpoussièresdeboisneconcernentque

quelquecasisolésouàl’inversepeuventconstituerunecatastrophesanitaire?

QuelquescasisolésCatastrophe

� � � � � � � � � � �012345678910

9.2Considérez-vousquelesrisquesassociésautabacneconcernentquequelquecas

isolésouàl’inversepeuventconstituerunecatastrophesanitaire?

QuelquescasisolésCatastrophe

� � � � � � � � � � �012345678910

10.1Selonvous,lesrisquesliésàl’expositionauxpoussièresdeboissont-ilsrépartisde

façonéquitabledanslapopulation(ouaucontrairedefaçoninéquitable)?

TrèséquitableTrèsinéquitable

� � � � � � � � � � �012345678910

10.2Selonvous,lesrisquesliésàl’expositionautabacsont-ilsrépartisdefaçon

équitabledanslapopulation(ouaucontrairedefaçoninéquitable)?

TrèséquitableTrèsinéquitable

� � � � � � � � � � �012345678910

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11.1Lesconséquencespourlasantéassociéesauxpoussièresdeboisvousparaissent-

ellesréversiblesetpeusévèresouaucontraireirréversiblesetgraves?

RéversiblesIrréversibles

� � � � � � � � � � �012345678910

11.2Lesconséquencespourlasantéassociéesautabacvousparaissent-ellesréversibles

etpeusévèresouaucontraireirréversiblesetgraves?

RéversiblesIrréversibles

� � � � � � � � � � �012345678910

12.1Avez-vousconfianceenlacapacitédespouvoirspublicsoudel’employeurà

maîtriserlesrisquesassociésauxpoussièresdebois?

ToutàfaitPasdutout

confianceconfiance

� � � � � � � � � � �012345678910

12.2Avez-vousconfianceenlacapacitédespouvoirspublicsoudel’employeurà

maîtriserlesrisquesassociésautabac?

ToutàfaitPasdutout

confianceconfiance

� � � � � � � � � � �012345678910

13.1Lesdifférentessourcesd’information(pouvoirspublics,medias,associations,

médecins…)surlesrisquesassociésauxpoussièresdeboisvoussemblent-ellesfiables?

ToutàfaitfiablesPasdutoutfiables

� � � � � � � � � � �012345678910

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13.2Lesdifférentessourcesd’information(pouvoirspublics,medias,associations,

médecins…)surlesrisquesassociésautabacvoussemblent-ellesfiables?

ToutàfaitfiablesPasdutoutfiables

� � � � � � � � � � �012345678910

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YANAT Lina 2016 TOU3 1580 Retentissement psychologique et suivi médico professionnel après exposition professionnelle aux poussières de bois dans la cohorte

CERBois :

Anxiété et perception du risque cancer : bois versus tabac

RESUME EN FRANÇAIS : L’exposition aux poussières de bois peut engendrer des cancers nasosinusiensdépistablesparnasofibroscopie.Laquestionduretentissementpsychologiqueliéàcetteprocédureestunsujetcrucialévaluablenotammentparunscored’anxiété,lescorePCQ.Apartird’unepartiedelacohorteCERBois,lequestionnairePSY1permettaitsoncalculet l’évaluationde laperceptiondurisquepour lasantédespoussièresdebois. Ilétaitrenseignéaprèsinformationsurlesmodalitésdedépistageetlesrisquespourlasantéinduits par les poussières de bois. Sur les 181 personnes étudiées, le score PCQ étaitanormal chez 86 sujets. Le retentissement psychologique de l’informationpréalablementdonnée avant tout dépistage est un élément fondamental à prendre encomptedansnospratiquescarilestsourced’angoisse.TITRE EN ANGLAIS : Psychological impact and medical follow-up after wood dust exposure of workers in the cohort CERBois – Anxiety and cancer risk perception wood versus tobacco. DISCIPLINE ADMINISTRATIVE : Médecine spécialisée clinique MOTS-CLÉS:Poussièresdebois,cancernaso-sinusien,anxiété,dépistage,perceptiondurisque INTITULÉ ET ADRESSE DE L’UFR OU DU LABORATOIRE : Université Toulouse III-Paul Sabatier Faculté de médecine Toulouse-Purpan, 37 Allées Jules Guesde 31000 Toulouse Directeur de thèse : Fabrice HERIN