antibioprophylaxie pr. ch. rabaud du antibiothérapie besançon le 4 mars 2005

106
ANTIBIOPROPHYLAXIE ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005

Upload: tristan-jacques

Post on 03-Apr-2015

110 views

Category:

Documents


5 download

TRANSCRIPT

Page 1: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005

ANTIBIOPROPHYLAXIEANTIBIOPROPHYLAXIE

Pr. Ch. RABAUD

DU Antibiothérapie

Besançon le 4 Mars 2005

Page 2: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005

Différents aspects de l’antibioprophylaxieDifférents aspects de l’antibioprophylaxie Antibioprophylaxie chirurgicaleAntibioprophylaxie chirurgicale

Antibioprophylaxie en endoscopieAntibioprophylaxie en endoscopie

Antibioprophylaxie et soins dentairesAntibioprophylaxie et soins dentaires

Antibioprophylaxie en médecineAntibioprophylaxie en médecine

Antibioprophylaxie de l’endocardite infectieuses Antibioprophylaxie de l’endocardite infectieuses

Antibioprophylaxie chez le patient ventiléAntibioprophylaxie chez le patient ventilé

Antibioprophylaxie chez l’immuno-dépriméAntibioprophylaxie chez l’immuno-déprimé

……..

Page 3: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005

PREVENTION DES PREVENTION DES INFECTIONS INFECTIONS

DU SITE OPERATOIRE DU SITE OPERATOIRE

Page 4: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005

Infections survenantInfections survenant

dans les suites d’une interventiondans les suites d’une intervention

Infections de plaie opératoireInfections de plaie opératoire

Infections à distance du site opératoireInfections à distance du site opératoirerespiratoires, urinaires, septicémies,respiratoires, urinaires, septicémies,cathéters…cathéters…

InterventionIntervention

Page 5: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005

Infection superficielle de l’incisionInfection superficielle de l’incision Survenant dans les 30 jours suivant l’intervention Survenant dans les 30 jours suivant l’intervention

Qui touche la peau, les muqueuses, les tissus situés Qui touche la peau, les muqueuses, les tissus situés au dessus de l’aponévroseau dessus de l’aponévrose

Avec au moins l’un des signes suivantsAvec au moins l’un des signes suivants : :

Ecoulement purulent de l’incision ou du drainEcoulement purulent de l’incision ou du drain

Micro-organisme isolé par culture du liquide produit Micro-organisme isolé par culture du liquide produit par une plaie fermée ou un prélèvement tissulairepar une plaie fermée ou un prélèvement tissulaire

Ouverture délibérée de la plaie par le chirurgien pour Ouverture délibérée de la plaie par le chirurgien pour douleur, tuméfaction rougeur ou chaleur localisée, douleur, tuméfaction rougeur ou chaleur localisée, (sauf si la culture des prélèvements réalisés à (sauf si la culture des prélèvements réalisés à l’ouverture est négative)l’ouverture est négative)

Diagnostic établi par le chirurgien (ou le médecin)Diagnostic établi par le chirurgien (ou le médecin)

Page 6: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005

Infection profonde de la plaie opératoireInfection profonde de la plaie opératoire Survenant dans les 30 jours suivant l’intervention (12 Survenant dans les 30 jours suivant l’intervention (12

mois si matériel prothétique)mois si matériel prothétique)

Qui touche les tissus mous profonds (au niveau et/ou Qui touche les tissus mous profonds (au niveau et/ou en dessous de l’aponévrose)en dessous de l’aponévrose)

Avec au moins l’un des signes suivantsAvec au moins l’un des signes suivants : : Ecoulement purulent provenant de la partie sous-Ecoulement purulent provenant de la partie sous-

aponévrotique (drain, …)aponévrotique (drain, …)

Déhiscence spontanée de la plaieDéhiscence spontanée de la plaie

ou Ouverture délibérée de la plaie par le chirurgien pour ou Ouverture délibérée de la plaie par le chirurgien pour t°>38°C ou douleur localisée (sauf si culture négative)t°>38°C ou douleur localisée (sauf si culture négative)

Abcès (découverte per-opératoire ou radiologique)Abcès (découverte per-opératoire ou radiologique)

Diagnostic établi par le chirurgien (ou le médecin)Diagnostic établi par le chirurgien (ou le médecin)

Page 7: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005

Infection de l’organe, du site ou de l’espace Infection de l’organe, du site ou de l’espace (séreuse, …) (séreuse, …)

Survenant dans les 30 jours suivant l’intervention (12 Survenant dans les 30 jours suivant l’intervention (12 mois si matériel prothétique)mois si matériel prothétique)

Qui touche l’organe, du site ou de l’espace (séreuse, …) « ouverts ou manipulés » durant l’intervention

Avec au moins l’un des signes suivantsAvec au moins l’un des signes suivants : : Ecoulement purulent provenant de l’organe (…) (drain, Ecoulement purulent provenant de l’organe (…) (drain,

…)…)

Micro-organisme isolé par culture d’un prélèvement de Micro-organisme isolé par culture d’un prélèvement de l’organe (…)l’organe (…)

Signes évidents d’infection intéressant l’organe (…) Signes évidents d’infection intéressant l’organe (…) (découverte per-opératoire ou radiologique)(découverte per-opératoire ou radiologique)

Diagnostic établi par le chirurgien (ou le médecin)Diagnostic établi par le chirurgien (ou le médecin)

Page 8: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005

Incidence des infections nosocomialesIncidence des infections nosocomialesen chirurgieen chirurgie

"Hôpital propre 1990""Hôpital propre 1990" NNIS/CDC NNIS/CDC 19781978

Infections "post-op"Infections "post-op" 3,9 %3,9 % 1,6 %1,6 %

Infections pulmonairesInfections pulmonaires 1,6 %1,6 % 0,8 %0,8 %

Infections urinairesInfections urinaires 2,3 %2,3 % 1,9 %1,9 %

Toutes infectionsToutes infections 9,8 %9,8 % 4,8 %4,8 %

Page 9: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005

Coût des infections du site opératoireCoût des infections du site opératoire

ISO = 25% des I.N.

60% des journées d’hospit. supplémentaires dues aux I.N.

(DMS suppl. moyenne / ISO = 10 jours)

40% du coût induit par les I.N.

(1500€ - 15000€ / ISO)

Page 10: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005

Plaies opératoires : agents responsablesPlaies opératoires : agents responsables

EPIICEPIIC : European prevalence of infection in intensive care : European prevalence of infection in intensive care

AIRHHAIRHH : Association internationale pour la recherche en hygiène hospitalière : Association internationale pour la recherche en hygiène hospitalière

0

5

10

15

20

25

30

35

40

45Etude EPIICEnquête AIRHH

S. aureus Enterococcus sp.

AutresGram +

E. coli Autres entéro-bactéries

P. aeruginosa

Champignons

Page 11: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005

Voies de contaminationVoies de contamination

Contamination pré-opératoireContamination pré-opératoire Plaie souillée traumatique Plaie souillée traumatique

Contamination per-opératoireContamination per-opératoire EndogèneEndogène

Exogène : mains, phanères, rhinopharynx des Exogène : mains, phanères, rhinopharynx des membres de l'équipe soignante, air ambiantmembres de l'équipe soignante, air ambiant

Contamination post-opératoireContamination post-opératoire Drains, pansementsDrains, pansements

Page 12: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005

Facteurs générauxFacteurs généraux

Malnutrition - obésité - âge extrêmeMalnutrition - obésité - âge extrême

DiabèteDiabète

Immunodépression Immunodépression

Etat de chocEtat de choc

Traitement antibiotique prolongéTraitement antibiotique prolongé

Hospitalisation pré-opératoire prolongéeHospitalisation pré-opératoire prolongée

Page 13: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005

Facteurs locauxFacteurs locaux

Nécrose tissulaireNécrose tissulaire

SérositéSérosité

Corps étranger - implantCorps étranger - implant

Inoculum bactérien importantInoculum bactérien important

Mauvaise vascularisationMauvaise vascularisation

Page 14: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005

Facteurs opératoiresFacteurs opératoires

Durée de l'interventionDurée de l'intervention

Chronologie de l'acte dans le programme opératoireChronologie de l'acte dans le programme opératoire

Nombre de personnes dans la salleNombre de personnes dans la salle

Expérience de l'opérateurExpérience de l'opérateur

Ré-intervention Ré-intervention

Contexte d'urgenceContexte d'urgence

Page 15: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005

La prévention des infections du site opératoire La prévention des infections du site opératoire commence dès la commence dès la période pré-opératoire (1)période pré-opératoire (1)..

A) La durée du séjour hospitalier avant l’intervention est A) La durée du séjour hospitalier avant l’intervention est

limitée au maximum et les explorations pré-opératoires limitée au maximum et les explorations pré-opératoires

sont réalisées, si possible, en ambulatoiresont réalisées, si possible, en ambulatoire

B) En cas d’infection (cutanée ou urinaire par exemple), B) En cas d’infection (cutanée ou urinaire par exemple),

l’intervention est reportée chaque fois que possible sauf si l’intervention est reportée chaque fois que possible sauf si

l’infection est le motif réel de l’intervention. Cette infection l’infection est le motif réel de l’intervention. Cette infection

est traitée préalablement à l’intervention.est traitée préalablement à l’intervention.

[cf. : 100 RECOMMANDATIONS (60- …)][cf. : 100 RECOMMANDATIONS (60- …)]

Page 16: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005

La prévention … La prévention … période pré-opératoire période pré-opératoire (2)(2)

C) La préparation de l’opéré, selon un protocole précis, est effectuée sous le contrôle de l’infirmier(ère). C) La préparation de l’opéré, selon un protocole précis, est effectuée sous le contrôle de l’infirmier(ère). Sa réalisation est enregistrée dans le dossier du patient à l’aide, par exemple, d’une fiche pré-établie.Sa réalisation est enregistrée dans le dossier du patient à l’aide, par exemple, d’une fiche pré-établie.

D) Si nécessaire, la dépilation de la zone opératoire est réalisée avec une préférence pour la tondeuse ou D) Si nécessaire, la dépilation de la zone opératoire est réalisée avec une préférence pour la tondeuse ou pour la dépilation chimique (un test de sensibilité ayant été réalisé préalablement, par exemple lors de la pour la dépilation chimique (un test de sensibilité ayant été réalisé préalablement, par exemple lors de la consultation de chirurgie). Le rasage est proscrit. Dans les cas exceptionnels où le rasoir est utilisé, le consultation de chirurgie). Le rasage est proscrit. Dans les cas exceptionnels où le rasoir est utilisé, le rasage est limité à la zone de l’incision opératoire et est fait le plus près possible de l’intervention avec rasage est limité à la zone de l’incision opératoire et est fait le plus près possible de l’intervention avec un savon de la même gamme que l’antiseptique utilisé au bloc opératoire ;un savon de la même gamme que l’antiseptique utilisé au bloc opératoire ;

Page 17: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005

Comparaison Dépilation/Tonte/RasageComparaison Dépilation/Tonte/Rasage

EtudeEtude N = N = CjCj CvCv TjTj TvTv RjRj RvRv

SeropianSeropian 406406 0.00.0 1.71.7 3.23.2 8.28.2

AlexanderAlexander 977977 3.23.2 7.57.5 10.010.0 8.88.8

CCLIN SECCLIN SE 5726957269 0.00.0 0.80.8 1.11.1 1.51.5 1.21.2 1.51.5

Seropian, Am J Surg 1971 ; 121 : 251-4

Alexander, Arch Surg 1983; 118: 347-52

C.CLIN Sud Est. ISO Sud Est; Résultats 1999-2001 . Rapport 2001

L’absence de dépilation de la zone opératoire, comparée à la L’absence de dépilation de la zone opératoire, comparée à la dépilation, quelle que soit le méthode, s’accompagne des dépilation, quelle que soit le méthode, s’accompagne des taux d’ISO les plus faibles !!! (7 étude dont 3 significatives).taux d’ISO les plus faibles !!! (7 étude dont 3 significatives).

Page 18: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005

La prévention … La prévention … période pré-opératoire période pré-opératoire (3)(3)

E) Une douche antiseptique est pratiquée la veille de l’intervention, et renouvelée, si possible, le matin de E) Une douche antiseptique est pratiquée la veille de l’intervention, et renouvelée, si possible, le matin de

l’intervention. Elle concerne la totalité du corps (y compris les cheveux), en utilisant un savon de la même gamme l’intervention. Elle concerne la totalité du corps (y compris les cheveux), en utilisant un savon de la même gamme

que l’antiseptique utilisé au bloc opératoire (2 douches > 1 !)que l’antiseptique utilisé au bloc opératoire (2 douches > 1 !)

F) Le nettoyage et l’antisepsie de la zone de l’incision opératoire sont réalisés avec un savon et un antiseptique de F) Le nettoyage et l’antisepsie de la zone de l’incision opératoire sont réalisés avec un savon et un antiseptique de

même gamme en respectant, pour l’antiseptique, un temps de séchage entre deux applications. On peut utiliser les même gamme en respectant, pour l’antiseptique, un temps de séchage entre deux applications. On peut utiliser les

produits à base de chlorhexidine alcoolique ou de polyvinylpyrrolidone iodée (ou tout autre produit d’efficacité produits à base de chlorhexidine alcoolique ou de polyvinylpyrrolidone iodée (ou tout autre produit d’efficacité

prouvée) en respectant leurs contre-indications respectives.prouvée) en respectant leurs contre-indications respectives.

Page 19: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005

La prévention … La prévention … période pré-opératoire période pré-opératoire (4)(4)

G) En chirurgie ambulatoire, il est nécessaire d’adopter une démarche similaire. Une information des patients concernant notamment G) En chirurgie ambulatoire, il est nécessaire d’adopter une démarche similaire. Une information des patients concernant notamment la préparation cutanée (douche, dépilation) est réalisée lors de la consultation pré-opératoire ou anesthésique par exemple.la préparation cutanée (douche, dépilation) est réalisée lors de la consultation pré-opératoire ou anesthésique par exemple.

Le Le lavage chirurgicallavage chirurgical des mains et la des mains et la procédures d’habillageprocédures d’habillage sont codifiés et écrits. sont codifiés et écrits.

(…) Les matériaux utilisés pour le champ opératoire et les tenues des opérateurs sont étudiés par les services acheteurs et (…) Les matériaux utilisés pour le champ opératoire et les tenues des opérateurs sont étudiés par les services acheteurs et utilisateurs, en référence aux normes existantes, notamment pour les gants.utilisateurs, en référence aux normes existantes, notamment pour les gants.

Page 20: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005

L’environnement du bloc opératoireL’environnement du bloc opératoire fait l’objet d’une maintenance rigoureuse. fait l’objet d’une maintenance rigoureuse.

L’observance des règles générales d’hygiène est primordiale : respect des techniques d’entretien concernant le matériel utilisé L’observance des règles générales d’hygiène est primordiale : respect des techniques d’entretien concernant le matériel utilisé (stérilisation ou désinfection de niveau adapté au risque) et les locaux (avant,, entre et après les interventions), respect des tenues (stérilisation ou désinfection de niveau adapté au risque) et les locaux (avant,, entre et après les interventions), respect des tenues vestimentaires et des circuits établis (personnes, matériel, eau, air, déchets …). vestimentaires et des circuits établis (personnes, matériel, eau, air, déchets …).

Le comportement des personnels joue un rôle important (éviter les présences inutiles, les déplacements inopportuns et les bavardages). Le comportement des personnels joue un rôle important (éviter les présences inutiles, les déplacements inopportuns et les bavardages).

Il est recommandé de filtrer et climatiser l’air du bloc opératoire, et d’assurer un taux de renouvellement de l’air adapté (chirurgie Il est recommandé de filtrer et climatiser l’air du bloc opératoire, et d’assurer un taux de renouvellement de l’air adapté (chirurgie orthopédique propre = flux laminaire …). Des contrôles réguliers permettent de vérifier le bon fonctionnement des installations de orthopédique propre = flux laminaire …). Des contrôles réguliers permettent de vérifier le bon fonctionnement des installations de traitement de l’air.traitement de l’air.

Page 21: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005

Concept d’asepsie progressiveConcept d’asepsie progressiveau bloc opératoireau bloc opératoire

Zone 0Zone 0 Zone 1 Zone 2 Zone 1 Zone 2 Zone 3 Zone 3 Zone 4 Zone 4 Zone Zone 55

Incision EquipeIncision Equipe Salles Salles Préparation Circulation Préparation Circulation ExtérieurExtérieur

opératoire d’opérations chirurgiens Bureau PCopératoire d’opérations chirurgiens Bureau PC du du blocbloc

Table àTable à Pré- Pré-

instrumentsinstruments anesthésie anesthésie

ArsenalArsenal

stérilestérile

Page 22: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005

Société Savante loi 1901

COMITÉ D’ORGANISATION SFHHPrésidente, Marie-Louise GOETZCoordonnateur, Jacques FABRY

SOCIETES PARTENAIRESANAESSociétés Françaises de chirurgie AFU,SFCP,SOFCOT,SFORL,SFCSF Neuro-chir, SF Ophtalmo, etSFAR, SPILF, UNAIBODE, SHIHHF

QUESTIONS AUX EXPERTS

1 - Quels dépistages systématiques et quelles stratégies préventives appliquer pour réduire le risque infectieux ?

2 - Quelles mesures d ’hygiène, de désinfection cutanéo-muqueuse et de décontamination sont efficaces vis-à-vis du risque infectieux ?

3 - Quelle organisation pratique et assurance-qualité mettre en œuvre pour réduire le risque infectieux ?

GROUPE BIBLIOGRAPHIQUE piloté par Serge AHO, Bruno GRANDBASTIEN

JURY sous la Présidence de

Jean-Pierre MIGNARD

CONFERENCE DE CONSENSUS

GESTION PRE-OPERATOIRE DU RISQUE INFECTIEUX

5 mars 2004 - Institut Pasteur Paris

Page 23: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005
Page 24: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005
Page 25: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005
Page 26: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005
Page 27: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005
Page 28: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005
Page 29: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005
Page 30: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005
Page 31: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005
Page 32: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005
Page 33: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005

Classe d'AltemeierClasse d'Altemeier

Risque d'infection au site opératoire Risque d'infection au site opératoire

en fonction du type de chirurgieen fonction du type de chirurgie

Page 34: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005

I Chirurgie propre / Aseptique propre / cleanI Chirurgie propre / Aseptique propre / clean

Taux d'infectionTaux d'infection Sans antibioprophylaxie : Sans antibioprophylaxie : 1-5%1-5% Avec antibioprophylaxie : Avec antibioprophylaxie : < 1 %< 1 %

Incision primitivement fermée, non drainée.Incision primitivement fermée, non drainée.

Pas de traumatisme.Pas de traumatisme.

Pas d'inflammation.Pas d'inflammation.

Pas de rupture d'asepsie.Pas de rupture d'asepsie.

Pas d'ouverture de viscère creux Pas d'ouverture de viscère creux

(oro-pharynx, T.D., voies génitales ou urinaires).(oro-pharynx, T.D., voies génitales ou urinaires).

Page 35: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005

II Chirurgie propre contaminée / clean-contaminatedII Chirurgie propre contaminée / clean-contaminated

Taux d'infectionTaux d'infection Sans antibioprophylaxie : 10 à 20 Sans antibioprophylaxie : 10 à 20 % % Avec antibioprophylaxie : 7 %Avec antibioprophylaxie : 7 %

Ouverture d'un viscère creux avec contamination minime Ouverture d'un viscère creux avec contamination minime et absence d’infection en cours au niveau de ce viscère et absence d’infection en cours au niveau de ce viscère (oropharynx, tube digestif haut, voies respiratoires, (oropharynx, tube digestif haut, voies respiratoires, appareil urinaire et génital, voies biliaires).appareil urinaire et génital, voies biliaires).

Rupture minime d'asepsie.Rupture minime d'asepsie.

Drainage mécanique.Drainage mécanique.

Page 36: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005

III Chirurgie contaminée / contaminatedIII Chirurgie contaminée / contaminated

Taux d'infectionTaux d'infection Sans antibiothérapie : 20 à 35 Sans antibiothérapie : 20 à 35 % % Avec antibiothérapie : 10 à 15 Avec antibiothérapie : 10 à 15 %%

Traumatisme ouvert de moins de 4 h.Traumatisme ouvert de moins de 4 h.

Chirurgie sur appareil urinaire et génital et/ou voies Chirurgie sur appareil urinaire et génital et/ou voies biliaires infecté(es).biliaires infecté(es).

Contamination importante par le contenu digestif.Contamination importante par le contenu digestif.

Rupture majeure d’asepsie.Rupture majeure d’asepsie.

Intervention en présence d’inflammation aiguë.Intervention en présence d’inflammation aiguë.

Page 37: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005

IV Chirurgie sale / dirtyIV Chirurgie sale / dirty

Taux d'infectionTaux d'infection Sans antibiothérapie : 20-50 Sans antibiothérapie : 20-50 % % Avec antibiothérapie : 10-35 Avec antibiothérapie : 10-35 %%

Infection bactérienne avec ou sans pus.Infection bactérienne avec ou sans pus.

Traumatisme ouvert datant de plus de 4 h et/ou corps Traumatisme ouvert datant de plus de 4 h et/ou corps étranger et/ou tissus dévitalisés.étranger et/ou tissus dévitalisés.

Contamination fécale.Contamination fécale.

Viscères perforés.Viscères perforés.

Page 38: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005

Calcul du score NNISS Calcul du score NNISS (National Nosocomial Infections Survey System)(National Nosocomial Infections Survey System)

Trois facteurs de risque indépendants sont retenus :Trois facteurs de risque indépendants sont retenus :

Classe ASA 3, 4 ou 5 :Classe ASA 3, 4 ou 5 : 1 1 pointpoint

Classe d'Altemeier 3 ou 4 :Classe d'Altemeier 3 ou 4 : 1 1 pointpoint

Durée d'intervention supérieure Durée d'intervention supérieure à un temps "T": à un temps "T": 1 1 pointpoint

Page 39: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005

Classe ASAClasse ASA(American Society of Anesthesiologists)(American Society of Anesthesiologists)

ASA 1 : ASA 1 : Patient n'ayant pas d'affection autre que Patient n'ayant pas d'affection autre que celle nécessitant l'acte chirurgicalcelle nécessitant l'acte chirurgical

ASA 2 :ASA 2 : Patient ayant une perturbation modérée Patient ayant une perturbation modérée d'une grande fonctiond'une grande fonction

ASA 3 :ASA 3 : Patient ayant une perturbation gravePatient ayant une perturbation graved'une grande fonctiond'une grande fonction

ASA 4 : ASA 4 : Patient ayant un risque vital imminentPatient ayant un risque vital imminent

ASA 5 : ASA 5 : Patient moribondPatient moribond

Page 40: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005

Durée des actes chirurgicaux au delà de laquelle Durée des actes chirurgicaux au delà de laquelle le risque d'infection post-opératoire augmente le risque d'infection post-opératoire augmente

(d'après le NNISS)(d'après le NNISS)

InterventionInterventionTempsTemps

(h)(h)

Pontage coronairePontage coronaire 55CardiaqueCardiaque 55Cardio-vasc. autreCardio-vasc. autre 22VasculaireVasculaire 33Thoracique 3

LaparotomieLaparotomie 22

Splénectomie 2

InterventionInterventionTempsTemps

(h)(h)

Gastrique 3

CholecystectomieCholecystectomie 22

Biliaire, hépatique 4

Chir. pancréatiqueChir. pancréatique 44GrêleGrêle 33AppendicectomieAppendicectomie 11ColectomieColectomie 33

Page 41: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005

Durée des actes chirurgicaux au delà de laquelle Durée des actes chirurgicaux au delà de laquelle le risque d'infection post-opératoire augmente le risque d'infection post-opératoire augmente

(d'après le NNISS)(d'après le NNISS)

InterventionInterventionTempsTemps

Chirurgie du rachis Chirurgie du rachis 33Crâniotomie Crâniotomie 4 4 Dériv. ventriculaire 2Autre neurochir.Autre neurochir. 22

Larynx, pharynx Larynx, pharynx 44Oreille, nez Oreille, nez 33

Prostatectomie 4Néphrectomie Néphrectomie 33autre urologieautre urologie 22

Chir. endocrin. ou opht. 2

InterventionInterventionTempsTemps

Hystérectomie vaginale 2Hystérectomie abdo. 2Césarienne 1Obstétrique autreObstétrique autre 11

Fracture ouverte Fracture ouverte 22Prothèse articulaire Prothèse articulaire 33PTH : temps = centile 75 = 110’PT genou = centile 75 = 130’

Amputation Amputation 11Autre chir. ortho.Autre chir. ortho. 22

Page 42: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005

Risque infectieux en fonction du score NNISSRisque infectieux en fonction du score NNISS

Score NNISS (points) Score NNISS (points) Risque infectieux (%)Risque infectieux (%)

00 1,51,5

11 2,62,6

22 6,8 6,8

33 13,013,0

Page 43: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005
Page 44: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005

SURVEILLANCESURVEILLANCECirculaire de 1995Circulaire de 1995

Mise en place d’un recueil d’indicateurs pertinents Mise en place d’un recueil d’indicateurs pertinents permettant de juger de l’évolution de la fréquence permettant de juger de l’évolution de la fréquence des Infections Nosocomialesdes Infections Nosocomiales

Surveillance générale de l’ensemble des services Surveillance générale de l’ensemble des services comportant au minimum :comportant au minimum : enquête de prévalenceenquête de prévalence

surveillance des bactéries multirésistantessurveillance des bactéries multirésistantes

Page 45: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005

SURVEILLANCESURVEILLANCECirculaire de 1995Circulaire de 1995

Stratégie spécifique de surveillance dans les services à risque élevé : Stratégie spécifique de surveillance dans les services à risque élevé :

incidence en continu pendant 3 mois au minimumincidence en continu pendant 3 mois au minimum

dans les services de réanimationdans les services de réanimation

dans les services de chirurgie (plaies opératoires)dans les services de chirurgie (plaies opératoires)

Page 46: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005
Page 47: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005
Page 48: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005
Page 49: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005
Page 50: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005

Recueil des données Recueil des données ISO avant/après la sortie du patientISO avant/après la sortie du patient

2145

66

1732

49

0 20 40 60 80

1995

1996

Total des ISO déclarées

Surveillance post-hospitalisation

Surveillance traditionnelle

Fields, AJIC 1999;27:158-64

ISO déclarées

65.3 %

68.2 %

225 lits

DMS: 4.4 - 4.8 j

Chir. classes I et II

1995: 6045

1996: 6992

50 chirurgiens

Page 51: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005
Page 52: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005

Recueil des donnéesRecueil des donnéesISO avant/après la sortie du patientISO avant/après la sortie du patient

Mertens, ICHE 1994; 15:171-9; Ferraz, AJIC 1995; 23:290-4Mertens, ICHE 1994; 15:171-9; Ferraz, AJIC 1995; 23:290-4

Entre 80 et 85% des ISO sont diagnostiquées dans les 3 Entre 80 et 85% des ISO sont diagnostiquées dans les 3 premières semaines de la surveillance post-opératoirepremières semaines de la surveillance post-opératoire

Holtz, AJIC 1992;20:206-13; Mangram, AJIC 1999;27:97-134Holtz, AJIC 1992;20:206-13; Mangram, AJIC 1999;27:97-134

Diminution régulière de la durée d’hospitalisation après Diminution régulière de la durée d’hospitalisation après intervention chirurgicale dans les services de chirurgieintervention chirurgicale dans les services de chirurgie

Augmentation régulière de la proportion d’ISO méconnues Augmentation régulière de la proportion d’ISO méconnues après la sortie du patient: après la sortie du patient: 12 à 84%12 à 84% des ISO non des ISO non diagnostiquées si le patient n’est pas revu après sa sortiediagnostiquées si le patient n’est pas revu après sa sortie

Page 53: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005

Recueil des donnéesRecueil des donnéesNiveau de formation des enquêteursNiveau de formation des enquêteurs

62,557

74

53,2

79,859,5

76,954,4

0 20 40 60 80%

Respiratoire

Siteopératoire

Urinaire

Bactériémieprimaire

Qualiticien (n=79)

Hygièniste (n=104)

Simonds, AJIC 1997;25:202-8

Identificat. correcte

p = 0.0013

p = 0.003

p = 0.003

p = 0.45

%

Page 54: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005

Recueil des donnéesRecueil des données Niveau de formation des enquêteursNiveau de formation des enquêteurs

Enquêteur plus performant si:Enquêteur plus performant si: Formation spécifique à l’hygiène

Expérience professionnelle d’au moins 2 ans dans une unité d’hygiène

ou activité professionnelle temps plein en hygiène dans un hôpital d’au mois 200 lits, affilié à une faculté de médecine

Larson, AJIC 1991;19:259-67

Page 55: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005

L’incidence des ISO L’incidence des ISO est-elle un indicateur de qualité ?est-elle un indicateur de qualité ?

Le suivi de l’incidence des ISO doit être un moteur de la qualitéLe suivi de l’incidence des ISO doit être un moteur de la qualité

Indicateur de qualité et outil de comparaison « externe » ? Indicateur de qualité et outil de comparaison « externe » ?

+/- mais à condition :+/- mais à condition :

d’utiliser des définitions standardiséesd’utiliser des définitions standardisées

de ne s’intéresser qu’au cas avec un index NNISS à 0 ou 1 de ne s’intéresser qu’au cas avec un index NNISS à 0 ou 1

qu’il ne s’agisse pas d’intervention de classe III ou IVqu’il ne s’agisse pas d’intervention de classe III ou IV

qu’il ne s’agisse pas de patient de classe ASA 3, 4, ou 5qu’il ne s’agisse pas de patient de classe ASA 3, 4, ou 5

et qu’une stratification soit réalisée sur les autres facteurs de et qu’une stratification soit réalisée sur les autres facteurs de risque non maîtrisables (age, terrain sous jacent, ...) risque non maîtrisables (age, terrain sous jacent, ...)

(Infections nosocomiales : comment interpréter les taux ? (Infections nosocomiales : comment interpréter les taux ? L’exemple des infections du site opératoire. ANAES Mars 2003)L’exemple des infections du site opératoire. ANAES Mars 2003)

Page 56: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005

Etude de l’incidence des ISO Etude de l’incidence des ISO

Recherche de « facteurs de risque »Recherche de « facteurs de risque »

Page 57: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005

 Altemeier

 Infection certaineN = 234

Infection certaine

ou probableN = 246

1 17 (8.3%) 27 (12.6%)

2 1 (4.8%) 2 (9.1%)

3 1 (16.7%) 1 (28.6%)

4 1 (33%) 1 (33.6%)

Page 58: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005

 NNISS

 Infection certaineN = 234

Infection certaine

ou probableN = 246

1 12 (7.3%) 17 (10%)

2 5 (8.1%) 9 (13.6%)

3 3 (50%) 6 (66.7%)

Page 59: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005

Analyse univariée : Analyse univariée : - Score ASA (p = 0.046)

- Durée intervention (p = 0.01)

- Présence au bloc opératoire du chirurgien A (p = 0.049)

- Présence au bloc opératoire de l’IBODE B (p = 0.007)

urgence, durée séjour hospitalier pré-intervention, provenance, existence d'une infection pré-opératoire, Altemeier, salle, ordre dans le tableau opératoire, antibioprophylaxie, mise en place de matériel en per-opératoire, SSPI, Réa, lieu d'hébergement. Analyse multivariée :Analyse multivariée : - Présence au bloc opératoire de l’IBODE B (OR = 2.78 [1.67-19.40]),

- Présence au bloc opératoire du l’IA C (OR = 2.41 [1.28-11.01])

- Présence au bloc opératoire du chirurgien A (OR = 2.40 [1.29-11.93])

Page 60: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005

ANTIBIOPROPHYLAXIE ANTIBIOPROPHYLAXIE

CHIRURGICALECHIRURGICALE

Page 61: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005

ANTIBIOPROPHYLAXIE : DéfinitionANTIBIOPROPHYLAXIE : Définition

Administration d'antibiotiquesAdministration d'antibiotiques

Avant la contamination bactérienne Avant la contamination bactérienne potentiellepotentielle

Du fait d'une situation à risqueDu fait d'une situation à risque

Durant un geste opératoireDurant un geste opératoire

Page 62: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005

Garlock et Seeley (Surgery, 1939) injection pré-op de sulfonilamide réduit l’incidence des infections de paroi après chirurgie colo-rectale

Puis phase euphorique : antibiothérapie à tout va, post opératoire

=> résultats décevants, sélection de résistance

1955 : Altemeier : principes de l’antibioprophylaxie raisonnée.

Page 63: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005

DéfinitionDéfinition

L'antibioprophylaxie a un but précisL'antibioprophylaxie a un but précis : :

prévenir ou réduire en fréquence et en gravité un prévenir ou réduire en fréquence et en gravité un

risque d'infection hypothétique mais précis, relevant risque d'infection hypothétique mais précis, relevant

d'une bactérie (ou groupe de bactéries) définie, en d'une bactérie (ou groupe de bactéries) définie, en

inhibant la croissance de ces bactéries dès leur inhibant la croissance de ces bactéries dès leur

pénétration dans l'organisme, grâce à une pénétration dans l'organisme, grâce à une

antibiothérapie adaptée à ces bactéries, prescrite antibiothérapie adaptée à ces bactéries, prescrite

avant la contamination de l'organisme.avant la contamination de l'organisme.

Page 64: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005

PrincipesPrincipes• analyse rétrospective des bactéries à l'origine de l'infection que l'on

veut prévenir

• analyse des effets secondaires possibles de l'antibiothérapie

• analyse du rapport coût / efficacité :

fréquence importante, même si peu grave

Justification

gravité, même si peu fréquente

- De plus, l'antibiotique :

. sera également choisi en fonction de sa concentration au niveau du site de l'infection potentielle (tx tissulaire/CMI 90 > 3)

. aura le spectre le plus étroit possible

Page 65: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005

Une Une antibioprophylaxieantibioprophylaxie par voie parentérale est indispensable dans deux types de situation. par voie parentérale est indispensable dans deux types de situation. intervention chirurgicales propres (type I) pour lesquelles la survenue d’une infection a des conséquences graves, intervention chirurgicales propres (type I) pour lesquelles la survenue d’une infection a des conséquences graves,

mettant en jeu le résultat fonctionnel de l’intervention ou le pronostic vital : implantation de prothèse en chirurgie mettant en jeu le résultat fonctionnel de l’intervention ou le pronostic vital : implantation de prothèse en chirurgie orthopédique ou vasculaire, chirurgie cardio-vasculaire, greffe et transplantation d’organes, neurochirurgie.orthopédique ou vasculaire, chirurgie cardio-vasculaire, greffe et transplantation d’organes, neurochirurgie.

interventions de chirurgie propre contaminée (type II) lorsque le risque d’infection est élevé : tube digestif, appareil interventions de chirurgie propre contaminée (type II) lorsque le risque d’infection est élevé : tube digestif, appareil génito-urinaire, voies biliaires, appareil respiratoire notamment.génito-urinaire, voies biliaires, appareil respiratoire notamment.

Les interventions de chirurgie contaminée et sale (types III et IV) ne relèvent pas d’une antibioprophylaxie mais d’une Les interventions de chirurgie contaminée et sale (types III et IV) ne relèvent pas d’une antibioprophylaxie mais d’une antibiothérapie curative.antibiothérapie curative.

Page 66: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005

Recommandations pour la pratique del'antibioprophylaxie en chirurgie

Actualisation 1999Actualisation des recommandations issues de la conférence de consensus de Décembre 1992 

Groupe d'experts

Coordonnateur : C. Martin (Marseille)

F. Andrivon (Paris) Anesthésie-Réanimation

H. Botto (Suresnes) Chirurgie urologique

G. Boulard (Bordeaux) Anesthésie-Réanimation

F.E. Dazza (Paris) Chirurgie digestive

N. Desplaces (Paris) Microbiologie

O. Garraffo (Nice) Pharmacologie

F. Gouin (Marseille) Anesthésie -Réanimation

M. Kitzis (Clichy) Chirurgie vasculaire

M.J. Laisne (Paris) Anesthésie-Réanimation

M. Lambert (Marseille) Pharmacie

Y. Lecomte (Massy) Chirurgie cardiaque

A. Lortat-Jacob (Boulogne) Chirurgie orthopédique

M.H. Nicolas-Chanoine (Boulogne) Microbiologie

T. Pottecher (Strasbourg) Anesthésie-Réanimation

J-L Pourriat (Paris) Anesthésie-Réanimation

M. Revol (Paris) Chirurgie plastique

E. Reyt (Grenoble) Chirurgie ORL

B. Schlemmer (Paris) Réanimation médicale

J.P. Stahl (Grenoble) Maladies infectieuses

Page 67: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005

Principes de l’antibioprophylaxie (1)Principes de l’antibioprophylaxie (1)

Début de l’antibioprophylaxieDébut de l’antibioprophylaxie : :

Stratégie de choix : au moment de l’induction anesthésique. Elle permet des concentrations tissulaires d’antibiotiques

suffisantes dès le début de l’acte.(Chirurgie osseuse sous garrot

=> injecter ATBp suffisamment tôt !)

Voie d’administrationVoie d’administration : :

La voie intraveineuse est la voie optimale pour avoir des taux d’antibiotiques fiables et adéquates pendant l’intervention

Page 68: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005

Influence du délai de l’injection d’antibiotique par Influence du délai de l’injection d’antibiotique par rapport à l’incision chirurgicale sur le taux rapport à l’incision chirurgicale sur le taux

d’infections post-opératoires d’infections post-opératoires (d’après Classen)(d’après Classen)

0

1

2

3

4

5

6

>2 2 1 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 >10

%

Temps Incision Temps après incision (heures)avant incision

Page 69: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005

Principes de l’antibioprophylaxie (2)Principes de l’antibioprophylaxie (2)

DosesDoses : :

La dose utilisée est volontiers au niveau des doses unitaires

curatives les plus fortes (voire 2x). La tolérance des

antibiotiques utilisés dans ces conditions (durée brève) est

habituellement bonne. Si l’intervention est longue, le

principe général est de ré-administrer l’antibiotique toutes

les deux demi-vies à demi dose (si l’administration initiale a

comporté une dose unitaire forte) pendant l’intervention.

Page 70: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005

Influence de la concentration tissulaire Influence de la concentration tissulaire d’antibiotique d’antibiotique

sur le risque infectieux post-opératoiresur le risque infectieux post-opératoire

InfectionInfection Taux moyen (mg/l) de Taux moyen (mg/l) de cefalotine dans l’oreillette cefalotine dans l’oreillette

ouioui 6 6

nonnon 13*13*

•p < 0.05p < 0.05

58% de bons résultats si taux tissulaire/CMI90 > 3 58% de bons résultats si taux tissulaire/CMI90 > 3

(Seulement 17% de bon résultats si taux tissulaire/CMI90 > 1)(Seulement 17% de bon résultats si taux tissulaire/CMI90 > 1)

Page 71: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005

Principes de l’antibioprophylaxie (3)Principes de l’antibioprophylaxie (3)

Durée de l’antibioprophylaxieDurée de l’antibioprophylaxie : :

Il n’y a pas lieu de débuter ou de poursuivre une antibio-prophylaxie en dehors de la période per-opératoire,

sauf indication précise justifiant sa poursuite jusqu’à 24 heures le plus souvent et jamais plus de 48 heures.

Il n’y a pas lieu, même lorsque les drains ou cathéters restent en place, de prolonger l’antibioprophylaxie, ou de

pratiquer des réinjections lors de leur ablation.

Page 72: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005

Nécessité de maintenir Nécessité de maintenir des taux antibiotiques jusqu’à la fermeturedes taux antibiotiques jusqu’à la fermeture

Taux sérique d’antibiotiqueTaux sérique d’antibiotique % d ’infection % d ’infection lors de la fermeture lors de la fermeture

indétectableindétectable 27 % (3/11) 27 % (3/11)

détectabledétectable 0.01 % (2/175)* 0.01 % (2/175)*

** p < 0.05p < 0.05

Page 73: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005

Principes de l’antibioprophylaxie (4)Principes de l’antibioprophylaxie (4)

Choix de l’antibiotiqueChoix de l’antibiotique : :

L’antibiotique sélectionné doit être actif sur les bactéries les L’antibiotique sélectionné doit être actif sur les bactéries les

plus fréquemment responsables d’infections du site opératoire. plus fréquemment responsables d’infections du site opératoire.

Le principe est de préférer les antibiotiques ne favorisant pas Le principe est de préférer les antibiotiques ne favorisant pas

rapidement l’émergence de résistances bactériennes. Il est rapidement l’émergence de résistances bactériennes. Il est

souhaitable de choisir des antibiotiques non utilisés en curatif souhaitable de choisir des antibiotiques non utilisés en curatif

dans le même service.dans le même service.

Page 74: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005

Principes de l’antibioprophylaxie (5)Principes de l’antibioprophylaxie (5)

Les protocoles d'antibioprophylaxie sont établis localement Les protocoles d'antibioprophylaxie sont établis localement (chir., anesthésistes, réa., infectiologues, microbio., pharm.) (chir., anesthésistes, réa., infectiologues, microbio., pharm.) Pour chaque cas est précisée la molécule retenue et son Pour chaque cas est précisée la molécule retenue et son alternative en cas d'allergie. Les malades à risque infectieux alternative en cas d'allergie. Les malades à risque infectieux élevé font l'objet d'une antibioprophylaxie particulière que l'on élevé font l'objet d'une antibioprophylaxie particulière que l'on peut dire "personnalisée" (ou "à la carte"). peut dire "personnalisée" (ou "à la carte"). Les protocoles Les protocoles sélectionnés doivent être écrits, validés puis affichés en salle sélectionnés doivent être écrits, validés puis affichés en salle d'intervention.d'intervention.

L’efficacité est régulièrement réévaluée par une surveillance L’efficacité est régulièrement réévaluée par une surveillance des taux d'infections postopératoires et des microorganismes des taux d'infections postopératoires et des microorganismes responsables chez les malades opérés ou non. responsables chez les malades opérés ou non.

Le cycling peut être envisagée. Le cycling peut être envisagée.

Page 75: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005

Principes de l’antibioprophylaxie (6)Principes de l’antibioprophylaxie (6)

Généralement, l’usage des fluoroquinolones est Généralement, l’usage des fluoroquinolones est déconseillé en antibioprophylaxiedéconseillé en antibioprophylaxie

L'usage prophylactique de la vancomycine est L'usage prophylactique de la vancomycine est strictement réservé aux patients : strictement réservé aux patients : - - présentant une allergie vraie aux céphalosporines (rare),présentant une allergie vraie aux céphalosporines (rare),- ou colonisés et / ou infectés par Staphylocoque doré - ou colonisés et / ou infectés par Staphylocoque doré résistant à la méthicilline,résistant à la méthicilline,- et devant recevoir une antibioprophylaxie dirigée contre - et devant recevoir une antibioprophylaxie dirigée contre les staphylocoques (Chirurgie propre, classe I)les staphylocoques (Chirurgie propre, classe I)

Page 76: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005

J Merrer J Merrer et alet al , RICAI 2003, abstract 107 , RICAI 2003, abstract 107

Intérêt éventuel d’une antibioprophylaxie par vancomycine 1g x 2 en 24 heures, chez les personnes âgées victimes de fracture du col du fémur, arrivant à l’hôpital pour prise en charge orthopédique (PTH = 25%) et venant de maison de retraite (taux de portage = 15.6%)

FG Bert FG Bert et alet al, ICAAC 2003 , abstract K-1400, ICAAC 2003 , abstract K-1400

Portage de S. aureus est un facteur de risque d’infection post opératoire à S. aureus chez les transplantés hépatiques : si portage = SAMR : risque d’infection est plus important / (porteurs SAMS) ; risque d’infection à SAMr est plus important ; l’infection se développe généralement plus rapidement (7j/14j)

Page 77: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005

Principes de l’antibioprophylaxie (7)Principes de l’antibioprophylaxie (7) Malades présentant un risque infectieux particulierMalades présentant un risque infectieux particulier

Sujets potentiellSujets potentielltt colonisés par une flore bact. nosocomiale : colonisés par une flore bact. nosocomiale :

= sujets hospitalisés dans des unités à haut risque d'acquisition = sujets hospitalisés dans des unités à haut risque d'acquisition de ce type de flore : réa, long séjour, … de ce type de flore : réa, long séjour, …

= patients soumis à une ré-intervention précoce pour une cause = patients soumis à une ré-intervention précoce pour une cause non infectieuse. non infectieuse.

=> DEPISTAGE => DEPISTAGE

Porteurs d'une cardiopathie congénit. (sauf CIA) ou d'une prothèse :Porteurs d'une cardiopathie congénit. (sauf CIA) ou d'une prothèse :

Si l'ABP pour un site chirurgical donné est antinomique avec Si l'ABP pour un site chirurgical donné est antinomique avec celle prévue pour la prévention de l'endocardite, c'est cette celle prévue pour la prévention de l'endocardite, c'est cette dernière qui doit prévaloir.dernière qui doit prévaloir.

Page 78: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005

I.P.O.I.P.O.Gynécologie obstétriqueGynécologie obstétrique

Chirurgie propre contaminée flore vaginaleChirurgie propre contaminée flore vaginale

"Morbidité fébrile" sans antibioprophylaxie"Morbidité fébrile" sans antibioprophylaxie 10 à 78 % hystérectomie voie basse10 à 78 % hystérectomie voie basse

9 à 50 % hystérectomie voie haute9 à 50 % hystérectomie voie haute

18 à 83 % césarienne18 à 83 % césarienne

AntibioprophylaxieAntibioprophylaxie hystérectomiehystérectomie

césarienne : après clampage du cordoncésarienne : après clampage du cordon

Page 79: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005

Règles de prescription deRègles de prescription de

l’antibiothérapie en obstétriquel’antibiothérapie en obstétrique

A doses efficacesA doses efficaces

diminution de 20 à 30% de la concentration par hémodilution

diminution de la durée d’action par augmentation du débit cardiaque

ATTENTION à la diffusion fœtale et dans le lait maternelATTENTION à la diffusion fœtale et dans le lait maternel

Page 80: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005

Chirurgie gynécologiqueChirurgie gynécologique

Acte chirurgicalActe chirurgical ProduitsProduits PosologiePosologie DuréeDurée

Hystérectomie etHystérectomie et CéfazolineCéfazoline 2g 2g Dose unique interventions parDose unique interventions par (CEFACIDAL, KEFZOL)(CEFACIDAL, KEFZOL) voie vaginale voie vaginale Allergie :Allergie :

Hystérectomie parHystérectomie par Clinda Clinda 600 mg600 mg Dose unique voie abdominaleDose unique voie abdominale + genta + genta 2-3 mg/kg2-3 mg/kg

Chirurgie Chirurgie

mammairemammaire

(Patey(Patey

Pose de gaines Pose de gaines

de curithérapiede curithérapie

Reconstruction)Reconstruction)

Page 81: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005

Chirurgie obstétricaleChirurgie obstétricale

Acte chirurgicalActe chirurgical ProduitsProduits PosologiePosologie DuréeDurée

CésarienneCésarienne CéfazolineCéfazoline 2 g après clampage2 g après clampage Dose uniqueDose unique du cordon ombilicaldu cordon ombilical

Allergie :Allergie :ClindamycineClindamycine 600 mg ap clampage600 mg ap clampage Dose uniqueDose unique

du cordon ombilicaldu cordon ombilical

InterruptionInterruption volontairevolontaire DoxycyclineDoxycycline 200 mg per os200 mg per os 2 h avant et2 h avant et de grossessede grossesse 12 h après12 h après

Page 82: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005

REVISION UTERINE REVISION UTERINE

et DELIVRANCE ARTIFICIELLEet DELIVRANCE ARTIFICIELLE

RPM de MOINS de 18 heures et TERME SUP à 37 SARPM de MOINS de 18 heures et TERME SUP à 37 SA

Aucune étude n’a validé l’intérêt de l’antibioprophylaxieAucune étude n’a validé l’intérêt de l’antibioprophylaxie

Page 83: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005

I.P.O.I.P.O.Chirurgie digestiveChirurgie digestive

EstomacEstomac 6 à 25 %6 à 25 %

facteurs de risque : pH élevé, hémorragiefacteurs de risque : pH élevé, hémorragie

Voies biliairesVoies biliaires 40 % en cas de biliculture +40 % en cas de biliculture +

Côlon : chirurgie contaminéeCôlon : chirurgie contaminée décontamination digestive pour la chirurgie régléedécontamination digestive pour la chirurgie réglée

antibioprophylaxie courteantibioprophylaxie courte

Page 84: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005

Chirurgie digestiveChirurgie digestive

Acte chirurgicalActe chirurgical ProduitsProduits PosologiePosologie DuréeDurée Chirurgie digestiveChirurgie digestive CéfazolineCéfazoline 2 g préop.2 g préop. Dose unique Dose unique

sans ouverturesans ouverture (Protocole(Protocole (réinjection si (réinjection si du tube digestif du tube digestif standard)standard) durée > 4 h)durée > 4 h)

gastroduodénalegastroduodénale biliaire biliaire allergie : allergie : pancréatiquepancréatique clindaclinda 600 mg600 mg 4 heures4 heures hépatiquehépatique + genta+ genta 2-3 mg/kg2-3 mg/kg Dose uniqueDose unique oesophagienneoesophagienne

Page 85: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005

Chirurgie digestiveChirurgie digestiveActe chirurgicalActe chirurgical ProduitsProduits PosologiePosologie DuréeDurée Colorectale Colorectale CéfotétanCéfotétan 2 g préop.2 g préop. Dose unique Dose unique (APACEF)(APACEF) (réinjection (réinjection de 1 g si de 1 g si

durée > 3 h)durée > 3 h) Appendice non perforé Appendice non perforé CéfoxitineCéfoxitine 2 g préop.2 g préop. Dose unique Dose unique (MEFOXIN)(MEFOXIN) (réinjection 1 g (réinjection 1 g si durée > 2 h)si durée > 2 h) Intestin grêleIntestin grêle AminoP + IB*AminoP + IB* 2 g préop.2 g préop. Dose unique Dose unique (réinjection 1g (réinjection 1g si durée > 2 h)si durée > 2 h) Plaie de l’abdomenPlaie de l’abdomen Allergie : Allergie :

(48 heures)(48 heures) ImidazoléImidazolé 1 g préop.1 g préop. Dose uniqueDose unique

+ genta+ genta 2-3 mg/kg2-3 mg/kg Dose uniqueDose unique

Page 86: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005

I.P.O.I.P.O.Chirurgie prostatiqueChirurgie prostatique

Chirurgie propre contaminéeChirurgie propre contaminée

En l'absence d'antibioprophylaxieEn l'absence d'antibioprophylaxie bactériuriesbactériuries 18 à 60 % (sonde 18 à 60 % (sonde

uréthrale)uréthrale)

pyélonéphritespyélonéphrites 0,1 à 6 %0,1 à 6 %

bactériémiesbactériémies 17 à 27 %17 à 27 %

ProphylaxieProphylaxie dose uniquedose unique

22ee dose à l'ablation de la sonde à discuter dose à l'ablation de la sonde à discuter

Page 87: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005

Chirurgie urologique Chirurgie urologique (urines stériles)(urines stériles)Acte chirurgicalActe chirurgical ProduitsProduits PosologiePosologie DuréeDurée

Résection endoscopiqueRésection endoscopique CéfuroximeCéfuroxime 1,5 g préop.1,5 g préop. 6h -> 0,75 g6h -> 0,75 g prostate et prostate et tumeurs vésicalestumeurs vésicales CéfamandoleCéfamandole 1,5 g préop.1,5 g préop. 6h -> 0,75 g 6h -> 0,75 g Traitement endoscopique Traitement endoscopique Allergie : Allergie :

des lithiases des lithiases NétilmicineNétilmicine 200 mg200 mg Dose uniqueDose unique

Biopsie transrectaleBiopsie transrectale FluoroquinoloneFluoroquinolone Dose uniqueDose unique de la prostatede la prostate per osper os

ProstatectomieProstatectomie Pas d'ABPPas d'ABP NéphrectomieNéphrectomie LitotripsieLitotripsie

Page 88: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005

Chirurgie urologiqueChirurgie urologique(urines stériles)(urines stériles)

CystectomieCystectomie voir chirurgie digestive (protocole standard)voir chirurgie digestive (protocole standard)

Urétrotomie et cystoscopieUrétrotomie et cystoscopie prévention de l'endocardite à entérocoqueprévention de l'endocardite à entérocoque

Chirurgie scrotale et incontinence urinaireChirurgie scrotale et incontinence urinaire

pas d'ABPpas d'ABP

Page 89: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005

Chirurgie ophtalmologieChirurgie ophtalmologie

Acte chirurgicalActe chirurgical ProduitsProduits PosologiePosologie DuréeDurée

Implant oculaire Fluoroquinolone Per os D. U. de seconde intention

Cataracte chez le diabétique

Plaie oculaire Fluoroquinolone IV 24 h + fosfomycine

Autres types de chirurgie réglée Pas d'ABP

Page 90: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005

EVALUATIONEVALUATION

Antibioprophylaxie = 20 à 30 % du coût Antibioprophylaxie = 20 à 30 % du coût

des antibiotiques utilisés à l’hôpitaldes antibiotiques utilisés à l’hôpital

Evaluation de l’intérêt économique Evaluation de l’intérêt économique

de l’antibioprophylaxie est difficile à réaliser : de l’antibioprophylaxie est difficile à réaliser :

Générerait un économie de 75 à 350 € / acteGénérerait un économie de 75 à 350 € / acte

Page 91: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005

EVALUATIONEVALUATION

((Franche-ComtéFranche-Comté ) )

Page 92: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005

18 établissements : 1 CHU, 10 CHG et 7 PSPH18 établissements : 1 CHU, 10 CHG et 7 PSPH

Le nombre total de lits correspondant aux établissements représentés était de 4277 et Le nombre total de lits correspondant aux établissements représentés était de 4277 et variait de 33 à 177 pour les PSPH et de 86 à 1022 pour les établissements publics. variait de 33 à 177 pour les PSPH et de 86 à 1022 pour les établissements publics.

72 chirurgiens ont participé en collaboration avec les anesthésistes. 72 chirurgiens ont participé en collaboration avec les anesthésistes.

37 services pratiquant les spécialités de chirurgie digestive, chirurgie orthopédique, 37 services pratiquant les spécialités de chirurgie digestive, chirurgie orthopédique, chirurgie vasculaire et chirurgie urologique étaient représentés.chirurgie vasculaire et chirurgie urologique étaient représentés.

L’inclusion des patients opérés a commencé début juillet 2000, et s’est poursuivi pour L’inclusion des patients opérés a commencé début juillet 2000, et s’est poursuivi pour chaque équipe chirurgicale sur une période courte correspondant à un maximum de 25 chaque équipe chirurgicale sur une période courte correspondant à un maximum de 25 patients inclus. patients inclus.

Page 93: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005

687 interventions 687 interventions

Type de chirurgieChirurgie

orthopédiquen (%)

Chirurgiedigestive

n (%)

Chirurgieurologique

n (%)

Chirurgievasculaire

n (%)

Chirurgieautren (%)

Total 

n (%)

Indication 236 (83,99) 75 (92,59) 61 (75,31) 41 (78,85) 12 (66,67) 425 (82,85)

Choix 106 (60,57) 26 (40,00) 5 (11,63) 19 (95,00) - 156 (49,84)

Timing de la 1ère dose 147 (84,48) 40 (61,54) 25 (58,14) 16 (80,00) 8 (80,00) 236 (75,64)

Durée 124 (70,86) 43 (67,19) 32 (74,42) 13 (65,00) 9 (90,00) 221 (70,83)

Posologie 104 (98,11) 22 (84,62) 4 (80,00) 19 (100,0) - 149 (95,51)

Page 94: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005

Cause de non conformitéCause de non conformité Nombre de cas n (%)Nombre de cas n (%)

Choix :Choix :

spectre élargi :spectre élargi : 112 (70,89)112 (70,89)

choix d'une FQ au lieu d'une céphalosporine 16 (10,13)choix d'une FQ au lieu d'une céphalosporine 16 (10,13)

autres cas :autres cas : 41 (25,95)41 (25,95)

choix d'une C1G à la place d'une autrechoix d'une C1G à la place d'une autre 8 (5,07)8 (5,07)

poly antibioprophylaxiepoly antibioprophylaxie 21 (13,29)21 (13,29)

choix d'une classe d'antibiotiques dont le spectre diffèrechoix d'une classe d'antibiotiques dont le spectre diffère12 (7,59)12 (7,59)

DuréeDurée

trop longue (en moy. +3,42 jours/patient)trop longue (en moy. +3,42 jours/patient) 80 (87,91)80 (87,91)

trop courtetrop courte 11 (12,09)11 (12,09)

Page 95: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005

 Antibioprophylaxie

conformen (%)

Antibioprophylaxienon conforme

n (%)

RR [Intervalle de

confiance à 95%]

p

Contexte de l'intervention

       

- programmée 180 (84,11) 222 (74,75)

1,25 [1,07-1,45] 0,011

- non programmée 34 (15,89) 75 (25,25)

Classe d'Altemeier       

1 187 (88,21) 216 (72,24)

1,43 [1,25-1,65] 1,310-5

2 25 (11,79) 83 (27,76)

Score NNIS       

0167 (79,90) 207 (69,46)

1,24 [1,07-1,43] 0,008

1 à 3 42 (20,10) 91 (30,54)

Page 96: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005

S Gindre et al (Nice), Antibioprophylaxis kits assessment S Gindre et al (Nice), Antibioprophylaxis kits assessment in surgery, ICAAC 2003 ; abstract K 1294in surgery, ICAAC 2003 ; abstract K 1294

Comparaison de deux périodes successives(2002) : 210 patients pas période

KitKit Simple recoSimple reco

Choix moléculeChoix molécule 3%3% 28%*28%*

DoseDose 0.5%0.5% 0%0%

Moment de Moment de l’injectionl’injection

12%12% 24%*24%*

Injection après le Injection après le début de début de l’interventionl’intervention

1.6%1.6% 1%1%

Durée excessiveDurée excessive 1.5%1.5% 22%*22%*

Page 97: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005

Guide d’évaluation de l’antibioprophylaxie Guide d’évaluation de l’antibioprophylaxie

en chirurgie propre : en chirurgie propre :

application à la prothèse totale de hancheapplication à la prothèse totale de hanche

ANAES Octobre 2000ANAES Octobre 2000

Page 98: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005

Méthodes d'amélioration de la prescriptionMéthodes d'amélioration de la prescription

Mesures Créer les conditions les plus propices Mise en œuvre de l'ATBP par l'équipe

organisationnelles à une administration respectant les anesthésique au moment de l'induction

horaires d’injection

Méthodes Diffusion passive des conférences de Diffusion des recommandations de la

éducatives consensus SFAR et de leur réactualisation

Diffusion active des conférences de Organisation de réunions de formation

consensus sur l'ATBP des différents acteurs

(médecins, chirurgiens, pharmaciens,

microbiologistes, infectiologues,

hygiénistes)

Page 99: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005

Méthodes d'amélioration de la prescriptionMéthodes d'amélioration de la prescription

Mesures Élaboration de procédures écrites par Rédaction par un groupe de travail d'un

éducatives service consensus local s'appuyant sur les données de la littérature

Audit de prescription avec restitution Période régulière d'audit avec réunion

des résultats de service pour discussion des résultats

Méthodes Ordonnance spécifique Ordonnance pré-imprimée avec le restrictives protocole d'ATBP du service

Arrêt automatique de prescription

Page 100: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005

Les auditsLes auditsAudit organisationnel

L’audit organisationnel a pour objectif de connaître l’organisation actuelle d’un service pour en repérer les points forts et les points faibles. L’organisation actuelle sera comparée à une organisation optimale, qui servira de référence.

Cet audit sera réalisé à partir d’un questionnaire standardisé qui contient une série de questions relatives aux différentes composantes et dimensions de l’organisation d’un service pour atteindre un objectif précis. Il s’agit habituellement de questions fermées, de type oui/non. La réponse attendue pour chaque question est « oui », ce qui en facilite l’analyse et l’interprétation.

Au total, cet outil permet de faire un bilan rapide de la capacité du service à atteindre un objectif, d’identifier les points faibles et de prendre conscience de leurs éventuelles conséquences. Il crée une opportunité pour réduire les points faibles et valoriser les points forts existants.

Page 101: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005

Les auditsLes auditsPROPOSITION DE RÉFÉRENTIEL D’ORGANISATION DE L’ATBPPROPOSITION DE RÉFÉRENTIEL D’ORGANISATION DE L’ATBP

1- Les responsabilités et l’organisation sont clairement définies pour :

• la prescription de l’ATBP ;

• l’administration au bloc opératoire des ATB prescrits ;

• l’éventuelle prolongation de prescription des ATB dans l’unité de soins.

2- L’organisation de la prise en charge du patient (consultations… ) permet de connaître les risques spécifiques à chaque patient, éventuellement de réaliser un dépistage de SARM (Staphylococcus aureus résistant à la méticilline) avant l’intervention, et d’adapter la prescription de l’ATBP.

3- Les protocoles d’ATBP sont élaborés de façon pluridisciplinaire. Ils tiennent compte des recommandations nationales et de l’écologie du service.

4- Les protocoles sont validés par la commission des antibiotiques (ou le comité du médicament) et le comité de lutte contre les infections nosocomiales.

5- Les protocoles sont diffusés et affichés. Les acteurs concernés sont informés et formés.

Page 102: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005

Les auditsLes auditsPROPOSITION DE RÉFÉRENTIEL D’ORGANISATION DE L’ATBPPROPOSITION DE RÉFÉRENTIEL D’ORGANISATION DE L’ATBP

6- Il existe une prescription nominative écrite précisant, en plus des éléments habituels de prescription, le nom du ou des ATB, la dose, les réinjections peropératoires, la durée de traitement. Une ordonnance pré-imprimée peut être un moyen facilitant la prescription nominative écrite.

7- L’organisation au bloc opératoire permet le respect des horaires d’injection d’ATB (= 1 heure avant l’incision).

8- Toutes les données concernant l’ATBP sont inscrites sur la feuille d’anesthésie (manuelle ou saisie informatique) ou sur le dossier médical afin d’assurer la traçabilité.

9- Une surveillance en continu des ISO est réalisée au minimum 3 mois par an, conformément à la circulaire n° 17 d’avril 1995.

10- Les acteurs de l’ATBP reçoivent les informations concernant l’écologie microbienne du service et de l’établissement, et les résultats de la surveillance des ISO.

11- Les pratiques sont évaluées régulièrement et des mesures correctives sont mises en œuvre le cas échéant.

Page 103: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005

Les auditsLes auditsAudit de pratique (audit clinique)

Une des principales justifications d’un audit des pratiques (audit clinique) est la présence d’une situation anormale comme une fréquence élevée d’affections iatrogènes. Après la mise en place d’un programme d’amélioration de la qualité des soins, une situation stable ou défavorable doit conduire à réaliser un audit. Celui-ci aura alors pour objectif de vérifier si les pratiques proposées dans le programme sont respectées.

L’audit des pratiques ne s’improvise pas, il doit être réalisé avec une méthode précise et rigoureuse. Pour cela, il faut un référentiel pertinent. L’audit sera le plus souvent réalisé par une observation directe des pratiques, à l’aide d’une grille standardisée contenant un nombre limité de critères évaluables et pertinents. Un ou plusieurs auditeurs seront chargés de la collecte des données. Ils devront être crédibles, formés, motivés.

La recherche d’une qualité optimale des données doit être une préoccupation partagée par tous les acteurs de l’audit. La proportion d’observations complètes, exploitables, est un bon indicateur de cette qualité des données.

La présentation de ces résultats vise à repérer rapidement les écarts constatés entre ce qui est fait et ce qui devait être fait d’après le référentiel.

Ensuite, il reste à interpréter ces résultats et à élaborer un plan d’action qui définira les priorités, des mesures concrètes d’amélioration et bien sûr un calendrier de réalisation.

Page 104: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005

1er critère : « Les opérés programmés pour PTH de première intention sans antécédent d’infection de la hanche doivent recevoir une ATBP. » Valeur attendue : 100 %

2e critère : « L’antibiotique prescrit et administré est conforme à la référence » : céfazoline, céfuroxime ou céfamandole, vancomycine pour les exceptions prévues.

3e critère : « L’antibiotique doit être injecté par voie intraveineuse – au moment de l’induction anesthésique – à la dose préconisée. Une ou plusieurs injections de demidoses doivent être effectuées toutes les deux demi-vies de l’antibiotique si l’intervention n’est pas terminée. »

4e critère : « L’antibiothérapie n’est pas poursuivie au-delà de la durée prévue sans justification et prescription écrite. La durée est précisée dans chaque établissement, au mieux limitée à la durée de l’intervention. Elle ne doit jamais dépasser 48 heures. »

Page 105: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005

ANTIBIOPROPHYLAXIE ANTIBIOPROPHYLAXIE

PAR VOIE LOCALEPAR VOIE LOCALE

Page 106: ANTIBIOPROPHYLAXIE Pr. Ch. RABAUD DU Antibiothérapie Besançon le 4 Mars 2005

Décontamination colorectale par voie oraleDécontamination colorectale par voie orale

Irrigation de la plaie opératoireIrrigation de la plaie opératoire

Antibiotique déposé dans la plaie opératoireAntibiotique déposé dans la plaie opératoire

Lavage de la bouche en chirurgie ORLLavage de la bouche en chirurgie ORL

Injection IV locale en amont d’un garrot de membreInjection IV locale en amont d’un garrot de membre

Prothèse vasculaire imprégnée d’antibiotiqueProthèse vasculaire imprégnée d’antibiotique

Ciment orthopédique imprégné d’antibiotiqueCiment orthopédique imprégné d’antibiotique

Bille de méthylacrylate imprégnées d’antibiotiqueBille de méthylacrylate imprégnées d’antibiotique

Antibiotique délivré par des liposomesAntibiotique délivré par des liposomes