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SALAIRES CATEGORIELS Le point sur les augmentations des salaires du secteur privé DOING BUSINESS MILLENIUM CHALLENGE CORPORATION www.cgeci.org LE BULLETIN D'INFORMATION DU SECTEUR PRIVÉ IVOIRIEN Gratuit N° 011 Toute reproduction est interdite sans l'autorisation de la CGECI © Léger récul Des progrès notables Accès aux marchés publics Les attentes des PME Face au Patronat 2015 La CGECI a donné la Parole à des candidats à l’élection présidentielle 2015 Jean-Marie ACKAH Vice-Président de la CGECI "Nous sommes très préoccupés par le niveau de compétitivité de notre industrie et de nos entreprises"

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1#011_édition 2015 > LA TRIBUNE DU PATRONAT

SALAIRES CATEGORIELS

Le point sur les augmentations des salaires

du secteur privé

DOING BUSINESS

MILLENIUM ChALLENGE CORpORATION

www.cgec i .o rgL e b u L L e t i n d ' i n f o r m a t i o n d u s e c t e u r p r i v é i v o i r i e n

Gratuit N° 011

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Léger récul

Des progrès notables

Accès aux marchés publics Les attentes des pME

Face au patronat 2015 La CGECI a donné la parole à des candidats à l’élection présidentielle 2015

Jean-Marie ACkAh Vice-Président de la CGECI

"Nous sommes très préoccupés par le niveau de compétitivité de notre industrie et de nos entreprises"

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2 LA TRIBUNE DU PATRONAT > édition 2015_#011

business assistanceun service pour saisir les meilleures

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Présentation produits«Vendre en Côte d’Ivoire »Avec nous partoutRelation presseMobile MarketingLocation d’espaces de travail

Confédération Générale des Entreprises de Côte d’IvoireRépublique de Côte d’Ivoire • Abidjan PlateauLa Maison de l’Entreprise, angle du boulevard de la République et de l’Avenue Lamblin • 01 BP 8666 Abidjan 01 Tél.: +225 20 33 02 00 • Fax : +225 20 32 00 [email protected] • www.cgeci.org

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3#011_édition 2015 > LA TRIBUNE DU PATRONAT

La Tribune du PaTronaT est une publication de la Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire République de Côte d'Ivoire - Abidjan Plateau La Maison de L’entreprise, angle du boulevard de la République et de l’Avenue Lamblin TéL.: +225 20 33 02 00 - FAx : +225 20 32 00 18 www.cgeci.org - [email protected] dE PubLICATIon Jean Kacou diaGou RédACTEuR En ChEF Lakoun ouaTTara SECRéTAIRE GénéRAL dE LA RédACTIon richard beuGréRédACTEuRS Ferdinand n'dri KoFFi, Zoumanan SanoGo ConCEPTIon GRAPhIQuE ET RéALISATIon olivier Tano ImPRESSIon Graphicolor abidjan TIRAGE 2000 dISTRIbuTIon CGeCi dEPôT LéGAL n° 10967 du 08 Janvier 2014AvEC LA ConTRIbuTIon dE edouard LadouYou, Gerard Kouadio, eKou Paul arnaud, Helena arKHurST, adiko beHou

TouTe reproducTion esT inTerdiTe sans l'auTorisaTion de la cGeci ©

La commission Sociale et Emploi, issue de la nouvelle réorganisation des com-missions de la Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI) est l’émanation de la commission sociale, formation et emploi dont elle continue les missions.

Dans cette optique, les membres de cette commission ont pour mission d’émettre des avis ; conseiller et as-sister les entreprises membres; entretenir le dialogue social avec les Centrales Syndicales de travailleurs et le Gouvernement ; conduire la réflexion pour le compte du secteur privé sur l’emploi, la protection sociale, les normes de travail, le travail des enfants, la santé et sécu-rité au travail, le VIH/SIDA ainsi que sur les programmes mis en œuvre par les organismes internationaux tels que le BIT, le PNUD, la Banque Mondiale, l’ONUDI, la Société Civile, les Groupes Sociaux.

Il s’agit également, pour cette commission, d’assurer la représentation de la CGECI dans les conseils de gestions ou conseils d’administrations des structures à caractère social.

Ainsi, au nombre de ses activités au titre de l’année en cours, rappelons les négociations avec les organisations de travailleurs ayant abouti à la signature le 06 Mars 2015, par le Président de la CGECI, de deux protocoles d’accord, l’un portant sur la revalorisation du salaire mi-nimum agricole garanti (SMAG) et l’autre sur la revalori-

sation du barème des salaires mini-ma catégoriels conventionnels de 1998, faisant suite au décret du 20 novembre

2013 portant revalorisation du salaire minimum inter-professionnel garanti (SMIG), lequel a été consécutif à la recommandation de la Commission Indépendante Permanente de Concertation (CIPC) de 2009.

En somme et sans être exhaustif, la commission sociale et emploi est pour ainsi dire un cadre de réflexion et d’analyse de tous les sujets en rapport avec le monde du travail, à travers le dialogue social, à l’amélioration des relations professionnelles entre travailleurs et em-ployeurs.

Le volet emploi se traduit par l’implication de la CGECI dans les politiques et programmes qui sont menés par le Gouvernement en matière de promotion de l’emploi notamment celui des jeunes.

A ce titre, la Commission Sociale et Emploi représente la CGECI dans toutes les structures publiques en charge de l’emploi. Ce fut le cas au sein de l’ex- AGEPE aujourd’hui Agence Nationale de Promotion de l’Emploi des Jeunes, du Comité Emploi du Ministère d’Etat Ministère de l’Emploi, des Affaires Sociales et de la Formation Pro-fessionnelle et au sein du FDFP. Et pour mieux asseoir son opinion sur ces politiques, la CGECI a initié une étude sur la définition d’une vision du Patronat en matière de promotion de l’emploi. Cette étude réalisée par le CIRES, attend d’être validée.

Les chalenges sont nombreux en cette période de re-prise économique et nous nous félicitons des hausses de salaires enregistrées dans les différentes branches d’activités et celles à venir pour les secteurs pour les-quels les négociations sont en cours. Ce n’est donc pas inapproprié de dire que le barème des Salaires Minima Catégoriels Conventionnels de 1998 laissera bientôt place à un autre barème, celui de 2015 qui fera l’objet d’un arrêté du ministre en charge du travail.

La Commission Sociale et Emploi de la CGECI entend poursuivre ses efforts notamment au sein de la Com-mission Indépendante Permanente de Concertation (CIPC) et bien d’autres cadres de concertation pour un dialogue social fécond entre Patronat et Syndicats de Travailleurs et Gouvernement, pour conserver la paix sociale, source de stabilité, de productivité et de compé-titivité pour les entreprises

| édito

L'EDITORIAL DE

Monsieur Mar MAO> PRESIDENT DE LA COMMISSION

SOCIALE ET FORMATION DE LA CGECI> DIRECTEuR DES RESSOuRCES

huMAINES ChEZ uNIwAx

Dialogue social, Centrales Syndicales

et Gouvernement

Le barème des Salaires Minima Catégoriels Conventionnels de 1998 laissera place à un autre barème qui fera désormais foie.

sociaL et empLoi

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4 LA TRIBUNE DU PATRONAT > édition 2015_#011

Sommaire

50 INDUSTRIE / ENTRETIEN ExCLUSIF Jean Marie ackah, vice-President de la CGECI « Porter l’industrie à 40% du PIb »

14 ACCèS AUx MARChéS pUBLICS bonne volonté ou contrainte légale ?

07 éDITION DE ThE TONy ELUMELU FOUNDATION ENTREpRENEURShIp Et de deux pour "le Grand Prix" de la CGECI

22 CGECI - AFpI Le Président diagou met l’accent sur la formation locale pour les entreprises

La Tribune du PaTronaTédITIon 2015_#11

22

50

07

03 éDITORIAL —

04 | Social et emploi dialogue social, Centrales Syndicales et Gouvernement

05 ACTUALITé —

05 | Entrepreneuriat africain/ édition de The Tony Elumelu Foundation entrepreneurship Et de deux pour le Grand Prix de la CGECI

08 | hausse tarifaire au port d’Abidjan Le ministre des transports suspend les augmentations

09 | Tarif Extérieur Commun (TEC) Le ministère du Commerce lance une enquête d’impact sur les activités des acteurs nationaux

12 DOSSIERS —

12 | Revalorisation salariale Le point sur les augmentations des salaires du secteur privé.

14 | Accès aux Marchés publics Les attentes des PmE

18 | Sachets plastiques Quelques préoccupations demeurent après l’interdiction

22 ENJEUx —

22 | Convention CGECI-AFpI Le Président dIAGou met l’accent sur la formation locale pour les entreprises

24 | Extension de l’AGOA Pour 10 ans, le Président obama donne son aval

25 | Economie et Finances Le gouvernement ivoirien fière de la collaboration avec le secteur privé pour l’élaboration du Pnd 2016-2020

29 | Millennium Challenge Corporation L’éligibilité de la Côte d’Ivoire à portée de main

32 EVENEMENTS —

32 | Face au patronat 2015 Le secteur privé échange avec des candidats à l'électionn présidentielle

36 | Formation La CGECI à l’école de la mutation

37 | Entreprenariat Jeune Le vice-Président Pierre mAGnE invite les lauréats de la business Plan Competition 2015 à être des leaders dans leur domaine

40 | Groupement d’Intérêts Economiques L’unEmAF ambitionne de devenir le Patronat du secteur agricole et forestier

42 | premier symposium des assureurs africains Plus de 300 assureurs africains à Abidjan

43 | prix du patronat pour recherche 2015 La valorisation de la recherche récompensée à hauteur de 31 millions de FCFA par le Patronat ivoirien

45 | Salon des produits et Métiers de la Bourse m. Alain KouAdIo, vice-Président de la CGECI appelle à la vulgarisation de l’information boursière

46 BRèVES —

46 | Nationale et internationale Port de San-Pédro Conférence sur le C2d Electricité bourses Coopération Entrepreneuriat Investissements étrangers Fuite de capitaux Fraude Economie et Finances

50 zOOM SUR —

50 | InterviewJean Marie ackah, vice-President de la CGECI

14

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5#011_édition 2015 > LA TRIBUNE DU PATRONAT

Selon une circulaire transmise à la Confédération Générale des En-treprises de Côte d’Ivoire (CGE-CI), la DGD rappelle à toutes fins utiles que conformément aux termes de l’article 2 de l’annexe

I du règlement N°09/2010/CM/UEMOA por-tant relations financières extérieures des Etats membres de l’UEMOA, «tout encaissement anticipé de recettes auprès d’un-résident en contrepartie d’une livraison future de marchan-dises est considéré comme un préfinancement de ventes extérieures ».

A cet égard, les modalités de traitement ci-après sont appliquées :- L’opérateur économique doit déclarer auprès d’un intermédiaire agréé, dans un délai d’un (1)

mois à compter de sa date de signature, tout contrat de vente dont le règlement partiel ou intégral intervient avant les livraisons des mar-chandises.

- L’intermédiaire agréé est tenu d’ouvrir à l’opé-rateur économique un dossier de domiciliation d’exportation. Tous les paiements reçus dans ce cadre doivent être enregistrés dans le dossier de domiciliation ouvert à cet effet.

- L’apurement du dossier se fait, dès l’expédition des marchandises, sur la base de l’attestation d’exportation délivrée par la Douane. L’intermé-diaire agréé doit s’assurer avant de clôturer le dossier de domiciliation que la somme des rè-glements correspond au montant figurant sur l’attestation d’exportation.

- Lorsque les sommes encaissées sont infé-rieures aux recettes indiquées sur l’attestation d’exportation de l’article 11 de l’annexe II du rè-glement, il est exigé de céder les montants res-tants dus, dans un délai d’un (1) mois à compter de la date d’exigibilité du paiement

- L’intermédiaire agréé doit procéder au rapa-triement effectif du produit des recettes d’ex-portation, par le canal de la BCEAO. La cession des devises à la Banque Centrale est réalisée conformément aux prescriptions règlemen-taires en vigueur

La Direction Générale des Douanes (DGD) informe l’ensemble du service et des usagers des dispositifs relatifs aux modalités de traitement, de préfinancement des opérations d’exportations de marchandises dans les Etats membres de l’UEMOA.

Des modalités de traitement, de préfinancement des opérations d’exportations de marchandises dans les Etats membres de l’UEMOA

douanes et intégration

▶ u E m o A | actualité

▲ Les produits agricoles constituent un part importante des échanges intra-UEMAO.

▲ Zone UEMAO.

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6 LA TRIBUNE DU PATRONAT > édition 2015_#011

L e Directeur Général des Douanes communique à l’ensemble du ser-vice et des usagers les dispositions de l'arrêté interministériel fixant les modalités de remboursement des

trop perçus de droits et taxes de douane.

Aux termes dudit arrêté, les droits et taxes per-çus par Administration des Douanes peuvent être remboursés dans les conditions ci-après:

En cas de renvoi des marchandises au fournis-seur;En cas d'avaries, d'altération ou de non-confor-mité des commandes;En cas d'erreur de liquidation.

La procédure de traitement des dossiers de rem-boursement des trop perçus de droits et taxes de douane se présente comme suit:

Au niveau de la Direction Générale des Douanes Les dossiers de demande de remboursement sont adressés à la Direction Générale des Douanes qui procède à leur instruction, dans un délai de deux (02) mois à compter de la date

de réception. Ceux-ci devront comprendre les pièces suivantes:

- Une demande écrite adressée au Directeur Général des Douanes;

- L'original du bulletin de contre liquidation en trois (3) exemplaires conjointement visés par l'Inspecteur vérificateur, le Chef de Bureau et le Receveur Principal des Douanes;

- Le récapitulatif des droits et taxes à rem-bourser délivré par le Receveur Principal des Douanes;

- L'attestation de versement délivrée par le Receveur Principal des Douanes;

- La déclaration en détail ; - La quittance de paiement des droits et

taxes; - Le bulletin de liquidation.

Après instruction, les demandes de rembour-sement fondées font l'objet d'un certificat de remboursement établi en bonne et due forme et visé par le Directeur Général des Douanes.

Un dossier comprenant le certificat de rembour-sement et une demande d'engagement de rem-

boursement en procédure simplifiée formulée par le Directeur Général des Douanes est trans-mis au Directeur des Affaires Financières du Mi-nistère en charge du Budget pour engagement et ordonnancement.

Au niveau de la Direction des Affaires Financières

A la réception de la proposition de rembourse-ment, le Directeur des Affaires Financières du Ministère en charge du Budget engage et or-donnance la dépense par l'émission d'un mandat de paiement.

Le mandat de paiement et le certificat de rem-boursement sont transmis au Contrôleur Finan-cier.

Au niveau de la Direction du Contrôle FinancierLe Contrôleur Financier procède au visa du man-dat de paiement et du certificat de rembourse-ment qui sont transmis au Payeur Général du Trésor.

Au niveau de la Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique

Le Payeur Général du Trésor comptable assigna-taire prend en charge le dossier de rembourse-ment et procède au paiement par l'émission d'un chèque spécial du Trésor.

Toutes dispositions antérieures contraires à celles de la présente sont abrogées

douanes

d o u A n E Sactualité |

Le Directeur Général des Douanes, le Colonel Major Issa COULIBALY a rendu publique les modalités de remboursement des trop perçus de droits et taxes de douanes selon l’arrêté Interministériel N°00004/MPMB/MPMEF/DGD/DGTCP du 21/05/2015.

La nouvelle procédure de remboursement des trop perçus de droits et taxes de douane

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7#011_édition 2015 > LA TRIBUNE DU PATRONAT

Après son sacre par la CGE-CI, le promoteur du projet AVVA CAFE est retenu par le programme Teep du bu-siness man Nigerian Tony Elumelu. Pour la première

édition de Tony Elumelu Fondation Entrepre-neurship Programme (Teep), Bakayoko Moha-med a été retenu parmi les 17 jeunes ivoiriens sur 1000 africains pour être formé à Ota dans l’Etat d’Ogun du Nigeria et recevoir ensuite un prix d’une valeur de 5 millions de FCFA dont la moitié en don et l’autre en prêt.

La majorité des 17 candidats ivoiriens dont est issu BAKAYOKO exercent dans le secteur de l’agrobusiness. Ce secteur d’activité domine avec 30% de part. Ils ont tous postulé en jan-vier dernier à partir du site internet de la fonda-tion. Il rentre donc renforcé de cette formation parce que, explique-t-il, outre la problématique du financement souvent évoquée par les en-trepreneurs, il y a aussi le besoin de formation. Son principal objectif, en postulant à ce pro-gramme était de pénétrer le plus grand mar-ché d’Afrique, le Nigéria, avec ses 180 millions d’habitants. La moisson est bonne puisqu’il s’en sort avec « une commande de 5 tonnes de café ivoirien, soit le 1/3 de sa production ». Il annonce d’ailleurs la phase de délocalisation

de son unité de transformation d’Adjamé à la zone industrielle de Yopougon.

Reconnaissance de l’Etat ivoirienAu plan National et sur proposition du Pa-tronat ivoirien, M. BAKAYOKO Lamine a été distingué le jeudi 06 août 2015 au Palais Prési-dentiel au Plateau, par le Chef de l’Etat ivoirien, Alassane OUATTARA, pour le Prix de l’Excel-lence. Le lauréat du Prix de l’Excellence 2015, est reparti avec une récompense de 10 millions de FCFA dans la catégorie de l’Entrepreneuriat Jeune.

EFFI Emmanuelle, une autre figure mon-tante My African Start-up organisée le 26 mai 2015, au sein de la Maison de l’Entreprise au Plateau (Abidjan), a permis de retenir dix lauréats. La grande gagnante, Ange Emmanuelle Effi, est l’une des candidates vainqueur du concours de la CGECI Academy 2015. Initiée par Christian KAMAYOU, en partenariat avec la Confédéra-tion Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI), cette première rencontre annuelle des start-ups africaines grâce aux Assemblées annuelles de la Banque Africaine de Dévelop-pement à Abidjan s’est tenue le 26 et 27 mai 2015. Elle a permis aux lauréats de voir leurs projets acceptés par des investisseurs et par-

tenaires financiers africains et de la diaspora. La lauréate de l’édition 2015, Ange Emmanuelle EFFI, a gagné le cœur des jurés, pour son pro-jet Crowd SAV’IN qui est une option alternative d’épargne et de financement de micro-inves-tissements pour les ménages à revenus rela-tivement faible à partir de ses unités ou d’un compte mobile money.

Comme lots reçus pour sa distinction, EFFI remporte un séjour en Europe offert par AIR France- KLM dans le cadre d’une bourse d’études, avec un accompagnement de HEC Paris (France) et de l’Ecole Polytechnique Fédé-rale de Lausanne (EPFL) en Suisse. Aussi, elle profitera de l’accompagnement des différents partenaires (l’agence de communication et relation publique 35°Nord, le cabinet d’avocat américain ORRICK) et bien d’autres, notam-ment des lots et outils de MTN (Téléphone IPhone 6 et accès à Internet) et l’accès au pro-gramm Bizzpark de Microsoft.

Le Patronat ivoirien par ses lauréats de la CGE-CI Academy 2015 (Business Plan Compétition) distingués au niveau national et international, vient de confirmer la vision du Président de la CGECI, Jean Kacou DIAGOU, qui est de pro-mouvoir des « champions nationaux » en ma-tière de création d’entreprises

entrepreneuriat jeunes

Le Grand Prix de la Business Plan Competition de la Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI), édition d’Avril 2015, BAKAYOKO Mohamed Lamine, accumule depuis quelques mois des distinctions au niveau national et international, pour son sens de l’entrepreneuriat.

Deux des Lauréats de la Business plan Competition 2015 de la CGECI cumulent les récompenses

E n T R E P R E n E u R I AT A F R I C A I n | actualité

▲ Le Président de la CGECI, M. Jean Kacou DIAGOU remet

le prix BPC 2015 au lauréat Bakayoko Mohamed Lamine.

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8 LA TRIBUNE DU PATRONAT > édition 2015_#011

Par courrier N°00137 du Port Autonome d’Abidjan (PAA), les manutentionnaires et ar-mateurs opérant au Port Auto-nome d’Abidjan ont procédé à une augmentation tarifaire ainsi

qu’à de nouvelles facturations de surcharges aux opérateurs économiques. Ces réajustements portent notamment sur une augmentation des frais de livraison et de positionnement des conteneurs à l’import et à l’export, la facturation d’une surcharge conteneur alimentaire, la factu-ration d’une surcharge de congestion portuaire et celle du timbre de voiture.

Réunion de haut niveauLe Lundi 22 Juin 2015, le Ministre des Transports convoque à son cabinet une réunion en vue de statuer sur les nouvelles tarifications susmen-tionnées. En plus du Ministre Gaoussou TOURE, étaient présents à cette rencontre, le Directeur Général du PAA, M. Hien SIE, les représentants de la communauté portuaire : Bolloré Africa Lo-gistics, DELMAS, ATHENA SHIPING, ABIDJAN TERMINAL, MATRANCI, SEA INVEST, etc. les re-présentants du Conseils Café-Cacao, le GEPEX et l’Union des Grandes Entreprises de Côte d’Ivoire

(UGECI). Au cours de cette réunion, le Ministre des Transports a indiqué d’entrée de jeu, que les augmentations de tarifs et les surcharges instaurées unilatéralement par les acteurs de la communauté portuaire sont contraires à la politique de réduction du coût de la vie prônée par le Gouvernement. De plus, il a déploré que ces hausses aient été décidées sans concerta-tion préalable avec le Ministère et l’ensemble des parties prenantes. En conséquence, le mi-nistre des Transports a exigé des Armateurs et des Consignataires, la suspension immédiate de l’augmentation des tarifs de positionnement et de livraison des conteneurs ainsi que les fac-turations des deux surcharges et de la lettre de voiture.

La partition du PAAA la suite, le Port Autonome d’Abidjan a publié deux communiqués (N° 00137 et N° 002784) pour demander aux armateurs et manutention-naires de mettre fin à ces hausses tout en invi-tant les opérateurs qui auraient subi des pertes du fait de la congestion portuaire, des baisses de cadences et/ou du rallongement du temps d’at-tente, à lui produire les éléments détaillés et chif-frés du préjudice justifiant le relèvement tarifaire.

La réalité du terrainCertains consignataires, armateurs et manuten-tionnaires ont refusé d’appliquer sur le terrain, ces consignes de suspensions. Cela, malgré le communiqué de la Direction du port qui, en plus d’instruire les usagers de ne pas s’acquitter de ces surcouts, spécifiait clairement aux contre-venants qu’ils s’exposent à l’interdiction d’accès pure et simple au Port Autonome d’Abidjan. C’est pourquoi, il a été demandé aux usagers de s’adresser à la direction commerciale du PAA en cas de difficultés de mise en œuvre.

Porte de sortieEn fin de compte, la Fédération Maritime de Côte d’Ivoire (FEDERMAR) a publié une note le 29 Juin 2015 demandant à ses membres de sursoir à l’application de ces mesures d’augmentation tarifaire bien qu’étant justifiées selon cette Fédé-ration. En effet, les difficultés de circulation sur le domaine portuaire, saturé, engendrent beau-coup de désagréments dus aux lenteurs causées par cet état de fait. La FERDERMAR souligne par ailleurs la mise en place d’une commission regroupant tous les secteurs en vue de trouver une solution définitive à ce problème

P o R T A u T o n o m E d 'A b I d j A nactualité |

Hausse tarifaire

Les opérateurs économiques actifs au Port Autonome d’Abidjan ont subi quelques temps –avant la suspension par le ministre - une hausse tarifaire à l’import-export de même que de nouvelles facturations appliquées par les manutentionnaires, consignataires et armateurs. Les réactions ne se sont pas faites attendre.

Le Ministère des transports suspend les augmentations

"Les augmentations de tarifs et les surcharges instaurées unila-téralement par les acteurs de la communauté portuaire sont contraires à la politique de ré-duction du coût de la vie prônée par le Gouvernement."

▲ Le Port Autonome d'Abidjan accueille des navires de plus en plus grands.

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9#011_édition 2015 > LA TRIBUNE DU PATRONAT

▶ TA R I F E x T é R I E u R C o m m u n | actualité

T enant compte des impacts que pourraient avoir le TEC sur les changements de bandes tarifaires, la CEDEAO a autorisé ses Etats membres à dé-roger sur un maximum de 177 lignes, en appli-cation des mesures complémentaires de pro-

tection (Taxe Complémentaire de Protection (TCP) et Taxe d'Ajustement à l'Importation (TAI)), pendant une période transitoire de 5 ans, à compter du 1er janvier 2015.

La liste de ces produits devra être transmise à la Commission de la CEDEAO, conformément aux dispositions du Règlement C/REG.1/09/13. En vue de permettre à la Côte d’Ivoire d’établir une liste efficiente et de bénéficier de cette disposition, le Mi-nistère du Commerce a lancé cette enquête dont les résultats sont attendus pour le second semestre 2015

Le Ministère du Commerce a initié, dans le cadre de la mise en œuvre du Tarif Extérieur Commun de la CEDEAO (TEC CE-DEAO), une enquête sur les activités des ac-teurs nationaux.

Le ministère du Commerce lance une enquête d’impact sur les activités des acteurs nationaux

commerce internationaL

▲ M. Jean Louis BILLON Ministre du Commerce.

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10 LA TRIBUNE DU PATRONAT > édition 2015_#011

Le gouvernement ivoirien veut as-sainir son marché de téléphonie mobile et il envisage en effet, de réduire à quatre le nombre des compagnies de téléphonie mobile [sept actuellement sur

le marché national]. Les dizaines de milliards (environ 91milliards FCFA) de redevances et de taxes non-payés à l’Etat, le non-respect des cahiers de charges, la mauvaise qualité des ser-vices proposés aux clients, l’absence d’activités malgré les licences détenues, sont entre autres les reproches formulés par le gouvernement à l’endroit des opérateurs indélicats.

Sur les sept opérateurs de téléphonie mobile en Côte d’Ivoire, seuls trois sont en règle selon les autorités. En conseil de ministres, le gouverne-ment a confirmé son intention de faire un net-toyage dans le secteur.

«Le ministère a proposé de réduire le nombre d’opérateurs et surtout de faire en sorte que les opérateurs qui ne respectent pas leur cahier de charges, qui ne sont pas à jour de leurs enga-gements, progressivement sortent du marché, pour permettre à ce marché de devenir plus li-sible, plus compréhensible, plus fort», a déclaré le porte-parole du gouvernement Bruno KONé.

Toujours selon le ministre, ces opérateurs ont échoué dans le respect de la date-limite du 5 mai 2015 qui leur avait été fixée pour s’acquitter de près de 90 milliards de F CFA, soit 137 millions d’euros, qu’ils doivent à l’état.

“Nous avons décidé de fusionner ces entreprises en défaut de paiement pour n’en faire qu’une seule et même entité que nous allons restructu-rer tout en cherchant un partenaire technique et financier pour prendre une participation de 51 % dans la nouvelle structure” a-t-il expliqué.

Cette solution permet entre autres d’assurer le remboursement à l’état des taxes non perçues tout en préservant les emplois au sein des trois entreprises. “Nous voulons avancer rapidement et je peux vous dire que nous avons déjà reçu des offres. Nous allons en discuter pour arriver à un accord qui profitera autant à l’état qu’au futur opérateur” a-t-il ajouté.

L’indien BHARTI AIRTEL et le nigérian GLOBA-COM figurent parmi les groupes télécoms qui ont exprimé un intérêt dans une prise de partici-pation éventuelle de ce futur opérateur.La Côte d’Ivoire, première économie d’Afrique de l’Ouest francophone, compte 22,9 millions d’abonnés au téléphone mobile. À la fin du premier trimestre 2015, Green et Comium dé-tenaient respectivement 787 219 et 651 624 abonnés en Côte d’Ivoire, soit 3,43 % et 2,84 % de parts de marché. Café Mobile à quant à lui , suspendu son activité l’année dernière.

Le gouvernement avait également révoqué le permis d’exploitation inutilisé détenu par l’opé-rateur Warid Telecom, basé à Abu-Dhabi

T é l é c o m actualité |

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Green, Comium et Café Mobile le gouvernement veut mettre de l'ordreLe gouvernement ivoirien veut assainir son marché de téléphonie mobile et il envisage en effet, de réduire à quatre le nombre des compagnies de téléphonie mobile [sept actuellement sur le marché national]. Les di-zaines de milliards (environ 91milliards FCFA) de redevances et de taxes non-payés à l’Etat, le non-respect des cahiers de charges, la mauvaise qualité des services proposés aux clients, l’absence d’activités malgré les licences détenues, sont entre autres les reproches formulés par le gouvernement à l’endroit des opérateurs indélicats.

“Nous avons décidé de fusionner ces entreprises en défaut de paiement pour n’en faire qu’une seule et même entité que nous allons restructurer tout en cherchant un partenaire tech-nique et financier pour prendre une participation de 51 % dans la nouvelle structure”

▲ M. Bruno Nabagné KONé, Ministre de la Poste et des Technologies de l'Information et de la Communication.

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▶ m A R C h E S P u b L I C S▶ m A R C h E S P u b L I C S

procedures des marcHes pubLics

union sacrée entre la CGeCi, la dMP et l’anrMP pour la formation des PMe/PMi

CenTre de déveLoPPeMenT

des affaires du seCTeur Privé ivoirien

la maison de l’enTreprise

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12 LA TRIBUNE DU PATRONAT > édition 2015_#011

s o c i a l e T e m p l o idossiers |

Depuis la fin Juin 2015 certains employés du secteur privé ont pu constater une hausse sa-lariale sur les salaires minima catégoriels conventionnels de 1998. Cette revalorisation est la

conséquence des négociations bipartites entre le Patronat Ivoirien et les Centrales Syndicales.

Historique Le processus de négociation sur l'amélioration des conditions de vie des travailleurs a démarré en 2008, consécutivement aux revendications des travailleurs, qui portaient entre autres sur:• La revalorisation de la prime de transport ;• La revalorisation du salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) ;• La revalorisation des salaires minima catégoriels conventionnels;• La revalorisation générale des salaires;• La revalorisation du salaire minimum agricole garanti (SMAG).

Un premier accord est obtenu le 29 juillet 2008 suivi le 1er août 2008 par un arrêté du Ministre du travail, portant revalorisation de cinq mille francs (5000F) du montant de la prime de trans-port qui est passée de :• 20 000 FCFA à 25 000 FCFA pour la zone d’Abidjan ;• 16000 FCFA à 21000 FCFA pour la zone de Bouaké

• 12000 CFA à 17 000 FCFA pour les autres zones

Un deuxième accord est intervenu au sein de la Commission Indépendante Permanente de Concertation (CIPC) le 2 octobre 2008, sur la revalorisation du salaire minimum interprofes-sionnel garanti (SMIG), qui n'avait plus connu d’évolution depuis 1994, date de la dévaluation du FCFA.

Cet accord qui proposait un SMIG à 60 000 FCFA, fut entériné par un décret pris le 20 no-vembre 2013, entré en vigueur le 1er janvier 2014.

En ce qui concerne la revalorisation du barème des salaires minima catégoriels conventionnels de 1998, des négociations ont été ouvertes en mars 2010 par les travaux du Comité ad hoc de la CIPC. Le rapport de ce comité, présenté le 6 avril 2010, a été endossé par la CIPC, lors de sa séance plénière du 20 juillet 2010.

Le 6 mars 2015, les par-ties membres de la CIPC sont parvenues à un ac-cord consigné dans la recommandation (ci-des-sous) signée par les diri-geants des organisations professionnelles d'em-ployeurs et de travailleurs membres.

Conformément à la procédure des négocia-tions du barème des salaires minima catégoriels conventionnels, les branches professionnelles ont été invitées à finaliser lesdites négociations en leur sein par la détermination du taux uni-forme à leur appliquer..

RECOMMANDATION DE LA CIPC RELATIVE AUX NEGOCIATIONS DE BRANCHES

Le 06 Mars 2015, les parties prenantes ont signé un accord relatif à la revalorisation du barème des salaires minima catégoriels conventionnels de 1998.

Les partenaires sociaux signataires de cet accord sont d’une part, les Organisations d’Employeurs représentées par la Confédération Générale des Entreprises de Côte d1voire(CGECI) représentée par son président M. Jean Kacou DIAGOU ; la Fé-dération Ivoirienne des Petites et Moyennes En-treprises (FIPME) représentée par son Président, Dr. Joseph BOGUIFO (Ces deux organisations membres de la Commission Indépendante Per-manente de Concertation, agissant tant en leurs noms et qualités qu'aux noms et qualités de leurs Groupements et entreprises membres).

saLaire categorieLs

Revalorisation des salaires minima catégoriels conventionnels : l’aboutissement d’un processus de négociation patronat-centrales syndicales.

Le point sur les augmentations des salaires du secteur privé

Le 6 mars 2015, les parties membres de la CIPC sont parvenues à un accord consi-gné dans la recommandation (ci-dessous) signée par les dirigeants des organisa-tions professionnelles d'employeurs et de travailleurs membres.

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Et, d’autre part les Organisations Syndicales de Travailleurs que sont :• la Centrale Syndicale Union Générale des Tra-vailleurs de Côte d1voire représentée par son Se-crétaire Général, M. Joseph EBAGNERIN; • la Centrale Syndicale, Confédération Ivoirienne des Syndicats Libres «DIGNITE» représentée par son Président, M. Elie Boga DAGO; • la Fédération des Syndicats Autonomes de Côte d’Ivoire (FESACI) représentée par son Se-crétaire Général, M. Dohia Mamadou TRAORE.

Ensemble ils ont examiné la question de la re-valorisation des salaires minima catégoriels conventionnels consécutive à la revalorisation du SMIG dont le décret d'application est entré en vigueur le 1er janvier 2014 et du SMAG et convenus de ce qui suit :

Le taux de revalorisation du barème à fixer dans chaque branche professionnelle doit être com-pris entre 5% et 15% ;

Le taux de revalorisation du barème des salaires minima catégoriels conventionnels doit être uniforme pour toutes les catégories profession-nelles dans chaque branche professionnelle ; La date de prise d'effet du taux de revalorisa-tion du barème des salaires minima catégoriels conventionnels ne peut être postérieure au 1er janvier 2015 ;Les augmentations octroyées par les entreprises

à l'ensemble de leurs salariés depuis 1998 ain-si que les à valoir sur augmentation légale ou conventionnelle, sont à prendre en compte pour le respect du nouveau barème ;

Si du fait de ces augmentations les barèmes sont atteints ou dépassés, la CIPC recommande aux entreprises de faire un effort supplémentaire.Point des négociations de branches : Les barèmes arrêtés

En application de la recommandation de la CIPC du 6 mars 2015 portant revalorisation du barème des salaires minima catégoriels conventionnels

de 1998, des négociations de branches ont dé-marré le 17 avril 2015 et se poursuivent.Les Employeurs des branches ayant abouti à un accord sont invités, conformément à la recom-mandation suscitée, de procéder à l'application des accords obtenus avec date de prise d'effet fixée au 1er janvier 2015.

Le résultat partiel de ces négociations se pré-sente comme suit :

s o c i a l e T e m p l o i | dossiers

saLaire categorieLs

En attendant que le document final des négociations soit finalisé et qu’un arrêté d’extension du Ministre du travail ne soit pris, les Orga-nisations d’Employeurs et de Travailleurs membres de la Commission Indépendante Permanente de Concertation (CIPC), invitent les entre-prises à procéder à l’application des accords ainsi obtenus

Banque 11%

Assurances 11%

Agricole, élevage et forestier, haras, en-treprises de marais salants, d'entretien et de mise en état des jardins

8%

Production agricole 8%

Entreprises pétrolières de distribution 8,17%

Entreprises pétrolières d'exploration-pro-duction

7%

Industrie polygraphique 8%

Industrie Economique-industries extrac-tives et prospection minière-industrie aumentaire, industrie desCorps gras industrie chimique et autres

8%

Industrie du bois 8%

Commerce, distribution, négoce et professions libérales

9%

Gens de maison - 2e catégorie: 10% pour l'harmoniser avec le niveau

du smIG actuel.- De la 3e à la 7e catégorie : 9%

LEs sECtEUrs AyANt OBtENU UN ACCOrD

sECtEUrs tAUx DE rEVALOrIsAtION

Hôtellerie - tourisme 9%

Industrie textile 8%

sempa 13%

secteur de transformation de thon 8%

Bâtiment et travaux publics 9%

Gipa/gipame s’aligne sur les taux déjà obtenu par :- Industrie mécanique : 8%- Commerce : 9%

Le gipame /gipa disparaît du nouveau barème 2015

sécurité privée 6%

Industrie du sucre 9%

Instituts de recherche 8%

Transport de fonds et valeurs 7%

NB : Les négociations se poursuivent pour les autres secteurs :- Transport aérien - Transport maritime - Auxiliaire de transport - Nettoyage et insalubrité

LEs sECtEUrs AyANt OBtENU UN ACCOrD

sECtEUrs tAUx DE rEVALOrIsAtION

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Abdourahmane Cissé, mi-nistre auprès du Premier Ministre, chargé du Bud-get a expliqué en détail les nouvelles mesures de sim-plification de procédures de

passation des marchés publics prises par l’Etat de Côte d’Ivoire en faveur des PME. C’était le 16 juillet 2015 à l’immeuble SCIAM au Plateau, au cours d’une conférence de presse qu’il a co-ani-mée avec ses collègues Jean-Louis Billon du Commerce, Sidi Touré ministre délégué auprès du Président de la République chargé de la Pro-motion de la jeunesse et de l’emploi des jeunes et Anzoumana Moutayé en charge de l’Entre-preneuriat national, de la promotion des PME et de l’artisanat.

La première mesure a consisté à relever le seuil des passations des marchés publics de 30 mil-lions de Francs CFA à 100 millions de Francs CFA pour l’Etat central, l’ensemble des sociétés et institutions d’Etat à l’exception des collecti-vités territoriales qui restent à 30 millions de Francs CFA. Néanmoins, les marchés en dessous de 100 millions de Francs CFA restent toujours compétitifs, a rassuré Abdourahmane Cissé. A ce niveau, les appels d’offres seront organisés en interne par les structures et autres sociétés

d’Etat toujours dans le souci d’assouplir les pro-cédures d’appels d’offres. Il y a un autre seuil, celui de l’assujettissement au contrôle a priori de la Direction des marchés publics qui passe de 100 millions à 300 millions de Francs CFA. Toute-fois, ’’ si vous passez un marché en-dessous de 300 millions de Francs Cfa, vous n’avez pas be-soin de venir à la direction des marchés publics pour le contrôle a priori, la signature se fera au niveau des ministères techniques’’, a-t-il assuré.

La deuxième mesure porte sur l’allègement des conditions d’exigence et de validité des pièces demandées lors des appels d’offres. ‘’Par le passé vous deviez déposer les pièces adminis-tratives, notamment l’attestation fiscale et l’at-testation sociale, au tout début du processus’’ a rappelé le ministre. Aujourd’hui ces pièces ne sont exigibles qu’au moment de l’approbation du marché, selon les explications du confé-rencier. ‘’Vous n’avez pas besoin de les donner quand le marché ne vous a pas encore été attri-bué, on ne vous le demande qu’au moment de

l’attribution si effectivement vous êtes retenu’’, a-t-il indiqué. Par ailleurs, le

délai de validité de ces pièces a été revu à la hausse: l’attesta-

tion fiscale qui était valable pour 4 mois l’est désormais pour 6 mois et l’attestation sociale qui courait sur 2 mois a désormais une vali-dité de 3 mois. Cependant, a

insisté Abdourahmane Cissé, ‘’ vous avez 15 jours, une fois

que l’offre vous a été attribuée,

pour fournir l’ensemble des documents’’ au risque de voir le marché réattribué.Le troisième point porte sur la caution pro-visoire. Par le passé il était requis une caution provisoire qui oscillait entre 1 et 3% de la valeur prévisionnelle des travaux lorsqu’une PME sou-missionne à un appel d’offre. Cette fenêtre a été réduite entre 1 et 1,5% a annoncé le ministre en charge du Budget. Autre bonne nouvelle, a-t-il poursuivi, le gouvernement a souhaité qu’un quota de 20% de la valeur prévisionnelle des marchés sur chacune des sociétés d’Etat et de l’Etat central, notamment au niveau des ministères et institutions, soit cédé aux PME. Cette mesure n’est pas obligatoire, a fait savoir l’orateur, ‘’toutefois, un rapport annuel sera fait en Conseil des ministres pour voir quels sont les ministères et institutions de l’Etat qui res-pectent cette disposition’’.Enfin, le cinquième point: une marge de préfé-rence a été introduite pour inciter les entreprises à faire de la sous-traitance. ‘’Toute entreprise qui affecte 30% de la valeur prévisionnelle de son marché à des PME locales bénéficie d’une marge de préférence de 5%’’, a relevé le ministre auprès du Premier Ministre, chargé du Budget.Toutes ces mesures ‘’incitatives’’ visent, selon les 4 membres du gouvernement qui ont pris part à cette conférence, à faire en sorte que les PME participent pleinement au développement du pays et soient compétitives à l’international.Notons qu’en Côte d’Ivoire les PME repré-sentent 80% des entreprises formelles. Mais malheureusement, elles ne constituent que moins de 20% du Produit intérieur brut (PIB)

En cinq points le gouvernement entend donner un second souffle aux PME à travers le relèvement du seuil des passations des marchés publics de 30 millions de F CFA à 100 millions de FCFA.

Tout change

accès aux marcHés pubLics

C’est un véritable ‘’plan Marshall’’ arrêté par le gouvernement pour booster les Petites et moyennes entreprises (PME) nationales. Il se résume en cinq points.

Le seuil passe de 30 millions de F Cfa à 100 millions de Francs CFA pour l’Etat central.

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p m e / m a r c h é s p u b l i c s | dossiers

accès aux marcHés pubLics

En proposant, diverses mesures pour la simplification de l’accès des PME aux marchés publics, le gouvernement ivoirien décide de mettre ses pas dans ceux des grandes nations, qui conçoivent

des politiques contribuant efficacement à leur développement socio-économique.

On se souvient que, le 30 juillet 1953, le congrès américain votait le «Small Business act », une loi visant à favoriser la compétitivité des Petites et Moyennes Entreprises dans le tissu économique qui, entre autres mesures, leur facilite l’accès aux marchés publics en leur réservant entre 23 et 40% de la commande publique, soit environ 100 milliards de dollars US, de contrats annuels. Les résultats incontestables de cet interventionnisme étatique, dans l’une des économies les plus libé-rales, ont fini par convaincre une Europe, restée longtemps réticente à la mise en œuvre de ré-gimes préférentiels qui, selon elle, transgresse-raient les accords commerciaux et fausseraient le jeu de la libre concurrence. En juin 2008, est adopté le « le small business act» européen.

La discrimination positive dans l’accès aux mar-chés publics est l’une des meilleures méthodes, si-non la seule, susceptible d’améliorer durablement la situation des Petites et Moyennes Entreprises dans les économies modernes, corrigeant au pas-sage, le tort qu’elles ont toujours subi, en silence. En effet, il était d’un absurde paradoxe que les PME, dont toutes les expertises s’accordent à dire qu’elles sont les poumons des économies na-tionales, ne puissent bénéficier que d’une infime partie des marchés publics, des miettes.

La faute n’incombe pas nécessairement aux gou-vernements, mais, il est de leur responsabilité d’y remédier. Pour en garantir la transparence et l’efficacité, les marchés publics, marchés d’intérêt général, ont fini par s’empétrer dans un léga-

lisme complexe et dans un formalisme quelque peu impétueux, écartant ipso-facto, ceux qui ne pourraient tenir la compétition ; autrement dit, la quasi-totalité des PME, avec toutes les difficul-tés structurelles, infrastructurelles et financières qu’on leur connait.

Bonne volonté ou contrainte légale. En l’état actuel de leur développement, les PME ivoiriennes ne sauraient être compétitives dans le jeu des marchés publics, surtout dans un contexte où l’accès aux dits marchés se communautarise (espace UEMOA) et s’internationalise.

Pour aider ses PME à accéder aux marchés pu-blics, le gouvernement ivoirien a identifié cinq (05) obstacles, auxquels il apporte cinq (05) solutions importantes. Deux (02) d’entre elles méritent une

L’accès des pME ivoiriennes aux marchés publics : bonne volonté ou contrainte légale. Pour M. AMISSAH Kouamenan Joseph, le Président du Mouve-ment des Petites et Moyennes Entreprises de Côte d’Ivoire (MPME) : ‘’Le problème, c’est que le gouvernement ivoirien prône la bonne volonté des grandes entre-prises adjudicataires en matière de sous-traitance, plutôt que d’user de la contrainte légale’’.

attention particulière, à savoir, celles portant sur la marge de réservation des marchés et, la marge de préférence pour la sous-trai-tance. Ces deux (02) mesures constituent à n’en point douter la pierre angulaire de cette politique gouvernementale. Mais, elles sont aussi des plus confligènes. Les marges de réservation ou de sous-traitance offrent aux PME un portefeuille d’émulation de plusieurs centaines de milliards de F.cfa. Un tel porte-feuille va certainement aiguiser les appétits voraces de nombreux opportunistes

▲ M. Joseph AMIssAH, Président du Mouvement des

Petites et Moyenne Entreprises des Côte d'Ivoire.

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Ces marges permettront, comme le souligne le gouvernement, à nos PME d’améliorer leurs capacités techniques aux côtés des grandes entreprises pour être à même, dans le futur, de réaliser les marchés toutes seules. Le gouvernement devra donc aller bien au-delà des déclarations d’intention, et afficher sa ferme résolution de rendre effectif, l’octroi des marges ainsi visées, le tout dans un cadre réglementaire permettant une application scrupuleuse. Pour ne pas heurter les sensibilités juridiques des puristes de la libre concurrence, le gouvernement ivoirien prône la bonne volonté des autorités contractantes et des grandes entreprises adjudicataires, plutôt que la contrainte légale.

Il ne devra cependant pas hésiter à faire les réformations qui s’avéreraient nécessaires pour l’effectivité et l’efficacité de ses mesures, dans le but de rassurer les PME, en vue de leur plus grande implication dans les marchés publics.

Manque d’intérêt des PMEDe nombreuses PME n’accordent pas d’intérêt majeur aux marchés pu-blics parce qu’elles craignent d’être prises dans le piège de marchés com-plexes, qui mobilisent quasiment toutes leurs ressources et leur font subir les péripéties du fait du prince, en l’occurrence au moment des paiements.

Dans la loi portant orientation des PME, l’Etat s’engageait, outre l’accès aux marchés publics, à assurer un appui multiforme en vue d’accroître leur compétitivité dans le management et le financement pour l’exécu-tion desdits marchés. Le gouvernement leur ouvre ainsi grandement les portes de la commande publique. Reste à les convaincre qu’elles y seront effectivement soutenues et bien traitées, chose qui, assurément, les amè-nerait à prendre un élan de patriotisme économique sur les sentiers de l’émergence

accès aux marcHés pubLics

Les batiments et travaux publics constituent l'essentiel des marchés publics en Côte d'Ivoire.

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Du 7 au 19 juillet 2014, l’OCOD a conduit la première étude, avec l’appui technique de l’Organisa-tion Mondiale des Douanes. La cérémonie de restitution des résultats de cette étude s’est

déroulée le 30 juin 2015, à la Maison de l’Entre-prise, siège de la Confédération Générale des Entreprises (CGECI).

Il ressort de l’étude que le délai moyen de pas-sage portuaire à Abidjan est de 24 jours reparti comme suit :

• Arrivée du Navire - Etablissement de la déclaration : 9 jours

• Etablissement de la déclaration - Dépôt de la déclaration en douane : 2 jours

• Contrôles douaniers et Délivrance du BAE : 7 jours• Délivrance du BAE–Livraison des mar-

chandises : 6 jours.

Toutefois, il convient de signaler que des délais plus longs vont jusqu’à 3 mois, engendrant des

frais supplémentaires qui grèvent le coût de la vie et mettent à mal la compétitivité du port. Selon l’étude, les causes de ces délais sont va-riées et tiennent à :

• la difficulté d’obtention des documents requis pour les opérations de dédouane-ment (certificats de valeurs (CIVIO, AV, RFCV), certificats de salubrité, certificats phytosanitaires,..) ;

• le manque de coordination entre les opé-rateurs économiques et les services des bureaux du port lors des visites ;

• la non-traçabilité dans le SYDAM WORLD des transactions des parties prenantes non-douanières ;

• la multiplicité des documents adminis-tratifs exigés qui rend le dédouanement tributaire des autres administrations ;

• l’éparpillement géographique des inter-venant ;

• l’insuffisance des moyens logistiques des manutentionnaires et des transporteurs ;

• les contestations de la valeur par les

opérateurs ; • l’amateurisme de certains opérateurs

économiques.

L’OCOD, à la fin de cette étude propose de faire ramener le délai moyen de 24 à 10 jours.

A cet effet il recommande, notamment la pour-suite de la mise en œuvre du Guichet Unique du Commerce Extérieur (GUCE), d’intégrer dans le SYDAM tous les intervenants de la chaine de dédouanement, de cartographier et de vulga-riser les procédures de dédouanement auprès des opérateurs économiques.

Sur ce dernier point, l’OCOD se propose, en par-tenariat avec la Direction Générale des Douanes, de mettre en place un centre de formation à l’at-tention des agents des douanes et des opéra-teurs économiques. Il est prévu que ce centre démarre ses activités au cours du mois de sep-tembre 2015, par une formation sur le Tarif Ex-térieur Commun de la CEDEAO

d o u a n e s | dossiers

dédouanement des marcHandises

Une étude recommande de ramener le délai moyen de passage portuaire à 10 joursDans le cadre du Programme d’Appui au Commerce et à l’Intégration régionale (PACIr), la Direction Générale des Douanes a confié à l’Observatoire des Opérations de la Célérité des Opérations de Dédouanement (OCOD), l’exploitation du logiciel de l’Etude sur le Temps Nécessaire à la Mainlevée des Marchandises en Douane de l’Organisation Mondiale des Douanes (OMD). Ce logiciel permet de mesurer le temps des opérations de dé-douanement qui s'écoule entre l’arrivée de la marchandise et la mainlevée, afin de déterminer dans quelle partie du processus existent des limites, leurs natures et motifs.

Graphique: Synthèse du délai de passage portuaire

source : Données d’enquête de l’Etude sur le Temps Nécessaire à la Mainlevée des Marchandises en Douane

▲ Le graphique ci-dessous donne un résumé des délais moyens mis part étape.

0

(Nombre de jours)

DELAI MOYEN DE PASSAGE PORTUAIRE A ABIDJAN : 24 JOURS

■ Arrivée du Navire - Etablissement de la déclaration : 9 jours■ Etablissement de la déclaration - Dépôt de la déclaration en douane : 2 jours■ Contrôles douaniers et Délivrance du BAE : 7 jours

5 10 15 20 25 30

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c G e c i a c a d e m Y i n d u s T r i edossiers |

Mais ce que ce texte ne mentionne pas, est que la durée de validité de ces autorisations est de trois (03) mois. Une telle situation pourrait sérieu-

sement freiner l’élan industriel du secteur. Pour-tant, lors des négociations avec les autorités en charge du dossier, il était question que les auto-risations délivrées aux opérateurs aient au minimum un délai de vali-dité d’un (1) an ou de trois (03) ans.De plus, le secteur privé, lors de ces rencontres, a indiqué que les industriels produisant des embal-lages plastiques non visés par le champ d’application de la mesure d’interdiction, pouvaient en toute liberté continuer leur production et ne pas être astreints à toute demande d’autorisation préalable ;

ceci afin de faciliter les échanges commerciaux. Une attente qui est loin d’être une réalité sur le terrain ; Il se trouve que tous les industriels de la filière (Producteurs et utilisateurs), qu’ils soient visés par la mesure d’interdiction ou non, sont systématiquement invités à se munir d’une au-torisation pour la production de sachets plas-tiques. Devant cette situation, le secteur privé entend

saisir les autorités afin que la question de la du-rée des autorisations de production des sachets plastiques connaisse une solution durable. Aussi, le secteur privé entend -il proposer aux autorités la fin des procédures de demande d’autorisa-tions pour les industriels de la filière non visés par le champ d’application des mesures concer-nées ; ceci afin d’éviter le risque imminent de ra-lentissement de l’activité économique.

Historique

Suite à l’entrée en vigueur de la mesure d’inter-diction des sachets plastiques sur le territoire ivoirien par le gouvernement, le secteur privé avait à l’époque tiré la sonnette d’alarme et sur-tout proposé une série de mesures pour atténuer les pertes naturellement prévisibles en termes de disparition pure et simple d’entreprises indus-trielles productrices ou utilisatrices de sachets plastiques et la perte de chiffre d’affaires pour les entreprises utilisatrices de sachets plastiques (Ex : secteur agro – industriel). Mais aussi la mise au chômage technique des travailleurs des entités industrielles concernées et l’impossible recouvrement des créances par les banques au-près des entreprises du secteur plastique ayant contracté des emprunts bancaires. Cependant, le décret N°02013-327 du 22 mai 2013 (abrogé depuis, après plusieurs report de mise en application) portant interdiction de la

production, de l'importation, de la com-mercialisation, de la détention et de l'uti-lisation des sachets plastiques, avait pris tout le monde de court puisqu’il interdisait purement et simplement sur le territoire ivoirien, la production de sachet plastique quel que soit la taille ou la nature.

Réaction

Au vu des conséquences que ce décret pourrait engendrer sur l’industrie du

sacHets pLastiques

Après les nombreux rebondissements qu’a connus la gestion du dossier des sachets plastiques, il semble que l’on ne soit toujours pas sorti de l’auberge. En effet, selon les dispositions du dernier texte relatif à l’interdiction des sachets plastiques, en l’occurrence, le décret n° N° 2014-844 du 17 décembre 2014 modifiant les articles 2 et 7 du décret n02013-327 du 22 mai 2013, portant interdiction de la production, de l'importation, de la commercialisation, de la détention et de l'utilisation des sachets plastiques, les industriels de la filière doivent se munir d’une autorisation délivrée par les Ministères du Commerce, de l’Industrie et des Mines et de l’Environnement pour la production de sachets biodégradables ou non.

Quelques préoccupations demeurent après l’interdiction

(Producteurs et utilisateurs), qu’ils soient visés par la mesure d’interdiction ou non, sont systématiquement invités à se munir d’une autorisation pour la production de sachets plastiques.

▲ Espace de stockage de déchets plastiques.

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i n d u s T r i e | dossiers

sacHets pLastiques

par ailleurs, la question des exportations ne figure nulle part dans ce décret alors qu’il s’agit ici d’un volet important de l’activité des entreprises industrielles.

plastique, le secteur privé a immédiatement réa-gi en proposant dans le cadre du comité mixte Etat –secteur privé mis en place par le Premier Ministre, une série de mesures à travers un do-cument stratégique dénommé « Mémorandum du Secteur privé sur les sachets plastiques ». Ce mémorandum propose la préparation d’un nou-

veau décret d’interdiction des sachets plastiques offrant aux producteurs et aux utilisateurs cer-taines alternatives notamment la possibilité pour les industriels de produire des sachets plastiques ordinaires pour le marché extérieur ; ou encore

l’exemption par le texte nouveau des emballages primaires et secondaires servant au conditionne-ment des produits manufacturés à l’intérieur de l’usine (utilisateur) etc. Il s’agissait en plus de la validation du projet de récupération des sachets plastiques usagers dans tout l’espace territorial en vue de leur revente aux industriels de la filière plastique (installation de kiosques). Enfin, la si-gnature d’une convention de rachats des sachets plastiques usagers entre le Gouvernement et les industriels du secteur.

Nouveau décret et nouvelle confusion

Dans l’objectif de soulager le secteur de la pro-duction des sachets plastiques, le Décret N° 2014-844 du 17 décembre 2014 modifiant les articles 2 et 7 du décret n02013-327 du 22 mai 2013 portant interdiction de la production, de l'importation, de la commercialisation, de la détention et de l'uti-lisation des sachets plastiques, interdit en son article 2 nouveau, la production, l'importation, la commercialisation, la détention et l'utilisation de tous sachets plastiques en polyéthylène basse densité ou tous autres polymères synthétiques, d'épaisseur inférieure à trente microns, ayant des dimensions inférieures en longueur à 350 millimètres et en largeur à 200 millimètres, non étiquetés avec les mentions suivantes : l'identité du fabricant, les spécifications techniques telles que le matériau, l'épaisseur, la résistance en poids, la durée de vie en mois, la mention «Bio-dégradable» ou « Oxobiodégradable », et dont les destinations sont les suivantes : sachet de caisse pour les grandes surfaces, grossistes et détaillants, sachet d'emballage des denrées ali-mentaires utilisé dans la restauration de rue et dans la distribution d'aliments vendus sur la voie publique, sachet d'emballage secondaire utilisé par les individus pour le transport et la protection de tous types d'articles et de marchandises.

Quant à l’article 7 nouveau, il spécifie que le mi-nistre chargé de l'Environnement, le ministre chargé de l'Industrie, le ministre chargé du Com-merce et le ministre chargé du Budget peuvent, à titre exceptionnel par arrêté conjoint, autoriser l'utilisation de sachets plastiques biodégradables ou non, tels que prévus à l'article 2 ci-dessus.

L’application de ce décret n’a pas entièrement donné satisfaction aux intervenants du secteur qui mentionnent notamment les confusions qui naissent au niveau des dérogations qui de-viennent une véritable préoccupation pour les industriels dans leur ensemble, d’autant plus que les dérogations pour les sachets non interdits ne se justifient pas. Aussi, les dérogations sont at-tribuées aux producteurs de sachets plastiques sur des bases qui ne sont pas clairement définies. Par ailleurs, la question des exportations ne fi-gure nulle part dans ce décret alors qu’il s’agit ici d’un volet important de l’activité des entreprises industrielles. (Sans oublier l’interrogation sur le ramassage des déchets plastiques recyclables qui sont collectés en quantité insuffisante pour les industriels).

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c G e c i a c a d e m Y 2 0 1 5 c G e c i a c a d e m Y i n d u s T r i edossiers |

Le principal problème dans l’application des dis-positions d’interdiction des sachets plastiques est l’interprétation du décret d’interdiction et sa mise en œuvre, notamment le type de sachet plastique ordinaire interdit, les emballages pri-maires et secondaires servant au conditionne-ment des produits manufacturés à l’intérieur de l’usine, les activités agro-alimentaires faisant partie de la catégorie d’exemption (Agricole, mi-litaire, médicale, guerre, salubrité), les produits (sachets plastiques) destinés à l’exportation, les contrôles des entreprises et la procédure d’oc-troi de dérogations aux domaines d’exception. Toutefois, le principe de l’interdiction de pro-duction des sachets d’eau est admis.

Nouveau consensus……mais !

Suite donc aux diverses préoccupations expri-mées par les industriels du secteur privé sur l’ap-plication de la mesure d’interdiction des sachets plastiques, le 03 février 2015, s’est tenue une ré-union à la primature en présence des Ministres en charge respectivement de l’environnement, de l’Industrie et du Commerce, présidée par le

Premier Ministre, M. Daniel KABLAN Duncan. Au cours de cette rencontre, les industriels du secteur privé ont recommandé que les projets de textes élaborés par le Comité paritaire Etat – Secteur privé sur les sachets plastiques, qui pré-cise le type de sachets interdits, les conditions encadrant les exportations, les usages internes et externes, les domaines d’exclusion, soit sou-mis au Gouvernement pour adoption. Le sec-teur privé a souhaité également qu’il soit partie prenante de l’organisation et l’exécution des contrôles effectués par les services de contrôles et de répression, dans un souci de concertation permanente.

En réponse, les membres du Gouvernement en charge du dossier ont donné des éclaircisse-ments sur certaines mesures. On retient que les emballages primaires pour l’industrie ne sont pas concernés par la mesure d’interdiction et que l’exportation est autorisée pourvu qu’il y ait une traçabilité et le respect de la législation du pays de destination. Aussi, les caractéristiques des sachets plastiques visés à l’article 2 du décret du 17 décembre 2014 sont-elles cumulatives. Les

collaborateurs du premier ministre ont expliqué que les contrôles dans les unités de production doivent être organisées et bien définies. Quant aux contrôles aux frontières, ils seront renforcés pour contenir l’afflux des sachets. Néanmoins, en cas de fraude avérée d’un industriel en Côte d’Ivoire, aucune intervention en faveur de ce dernier ne sera acceptée (Premier Ministre). La question du ramassage des déchets plastiques est revenue comme une priorité pour régler la question de l’insalubrité et les mairies devront être impliquées afin que la population ait le ré-flexe de vendre les sachets.

…Mais !

A ce jour, les préoccupations se centralisent sur les dérogations qui ne se justifient toujours pas pour les sachets dont la fabrication est au-torisée. De plus, ces dérogations doivent être renouvelées tous les trois mois. De quoi freiner sérieusement l’élan des industriels qui, pour ce faire, ne peuvent envisager de gros investisse-ments à long terme

sacHets pLastiques

Néanmoins, en cas de fraude avérée d’un industriel

en Côte d’Ivoire, aucune intervention en faveur de ce

dernier ne sera acceptée (Premier Ministre)

▲ Décharge publique lieu de collecte des sachets plastiques.

Informer et accompagnerles entreprises sur les questions

de Douanes, d’IntégrationRégionale et de Transport

C O M M I S S I O N D O U A N E , I N T É G R A T I O N R É G I O N A L E E T T R A N S P O R T

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Informer et accompagnerles entreprises sur les questions

de Douanes, d’IntégrationRégionale et de Transport

C O M M I S S I O N D O U A N E , I N T É G R A T I O N R É G I O N A L E E T T R A N S P O R T

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enjeux | c o n v e n T i o n

"La Côte d’Ivoire se positionne comme un hub et il faut des personnes formées sur place. Nous souhaitons être

l’Allemagne de la sous-région, pour cela nous devons faire en sorte que la formation soit au bénéfice de nos entreprises. Merci de nous accompagner", s’est exprimé M. DIAGOU, lors de la signature de la convention entre la CGECI et l’Association de Formation Professionnelle Pour l’Industrie (AFPI) de Lyon, pour des for-mations dans le secteur industriel, en présence du Vice-Président de la CGECI, M. Jean Ma-rie ACKAH, du Directeur Général M. Lakoun OUATTARA, et d’une délégation française de l’AFPI, composée de M. Fabien MAUDY, M. Jean Marie FRANCOIS et M. Stéphane MON-NET.

Le Responsable de la délégation française, M. Fabien MAUDY, Président du Groupe MG, a remercié la CGECI pour la confiance placée en elle, afin de remédier à la problématique de la formation en interne. Il a promis former des hommes adaptés au marché et n’a pas manqué de signaler la relation entre le Patronat français et la Côte d’Ivoire, qui date de plusieurs années.Le Vice-Président de la CGECI, M. Jean-Marie ACKAH, représentant le secteur industriel, a quant à lui posé le problème du manque de compétences et du manque d’ouvriers quali-

fiés, au niveau du secteur industriel ivoirien. Il a souhaité que ce partenariat facilite la relance du secteur industriel.Faisant l’historique du partenariat entre l’AFPI et la CGECI, le Directeur Général de la CGECI,

M. Lakoun OUATTARA, a expliqué qu’il date de 15 ans et avait connu un arrêt du fait de la crise qu’a connu la Côte d’Ivoire. Il a expliqué également que le développement des métiers industriels constitue la raison de ce partenariat. Selon lui, le problème majeur en Afrique est le déficit de compétences.

L’AFPI a pour mission principale d’accom-pagner les entreprises afin d’améliorer leur performance par le développement des com-pétences et des méthodes d’organisation. Les domaines de formation sont entre autres, l’organisation industrielle, la méthode indus-trielle, le Lean, la chaudronnerie, la soudure et la maintenance industrielle. En France, elle forme chaque année plus de 4500 salariés de la formation continue et 1500 jeunes en apprentissage du niveau CAP au niveau ingé-nieur, et professionnalise près de 350 jeunes en contrat en alternance ayant pour objectif une des 250 certifications professionnelles de l’in-dustrie (conducteur d’équipement industriel, technicien de maintenance, agent logistique, technicien qualité, responsable d’équipe …)

cgeci - afpi

▲ De la gauche vers la droit M. Jean Marie Ackah - Vice-Président de la CGECI, M. Fabien Maudy, Chef de la déléguation française. M. Jean Kacou Diagou - Président de la CGECI.

▲ L'ensemble des participants à cette rencontre.

Le président Diagou met l’accent sur la formation locale pour les entreprisesLe Président de la Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI), Jean Kacou DIAGOU, a affirmé le 21 juillet 2015, que la CGECI compte mettre l’accent sur la formation locale des entreprises du secteur privé ivoirien, afin de les rendre plus compétitives au niveau sous régional.

“Le développement des métiers industriels constitue la raison de ce partenariat"

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23#011_édition 2015 > LA TRIBUNE DU PATRONAT

| enjeux d o i n G b u s i n e s s

Au cours des travaux, les membres du Gouvernement ivoirien, avec à leur tête, le Premier Ministre, M. Daniel Kablan Duncan, ont partagé l’expérience de Singapour

et de la Géorgie, en matière d’amélioration du cadre des affaires. En effet, ces deux pays font partie des meilleures économies au classement Doing Business du Groupe de la Banque Mon-diale en occupant respectivement la 1ère et la 15è place au niveau mondial.

Les cabinets KDI Asia de Singapour et Refor-matics de la Géorgie (spécialisés dans le conseil d'entreprise sur la croissance économique et les réformes de l'environnement des affaires) ont été sollicités pour animer cet atelier qui a permis de renforcer les capacités des Ministres en vue de leur faciliter la conceptualisation et l’appro-priation du processus d’amélioration de l’envi-ronnement des affaires.

Au terme des échanges, le Chef du Gouverne-ment s’est félicité de la qualité de la formation et des conseils de ces deux cabinets de réputation

mondiale. « C’est important de savoir le chemin suivi par ces deux pays » a commenté M. Dun-can.

Pour l’heure, les actions de réformes mises en œuvre par le Gouvernement ont permis à la Côte d’Ivoire de se classer durant deux années de suite, dans le top 10 des meilleurs pays réfor-mateurs au monde. Mais au classement global, le pays occupe le 147e rang mondial. «Notre ob-jectif, c’est d’être classé parmi les 50 meilleurs pays au monde dans le rapport Doing Business» a rappelé le Premier Ministre.

L’organisation par le CEPICI de cet atelier ré-pondait au souci d’impliquer davantage les plus hautes autorités du pays dans le cadre des stra-tégies d’amélioration de l’environnement des af-faires en leur faisant partager les meilleures pra-tiques mises en œuvre dans les autres régions du monde. Selon le Directeur Général du CEPICI, M. Emmanuel Essis, « dans ces pays, l’améliora-tion du climat des affaires, plus qu’une stratégie ou une politique, est une philosophie de déve-loppement ». Et cela passe entre autres, par « une volonté active au plus haut niveau ; un lea-

dership fort; une coordination en un seul point et une responsabilisation des actions ; une ap-propriation et une implication des gouvernants ; une implication des administrations publiques et du secteur privé ».

Dans cette Charte, ils s’engagent à « pérenniser le processus de simplification, de rationalisation et de dématérialisation des processus adminis-tratifs pour la délivrance d’un service public de qualité, dans la transparence, la célérité et l’effi-cacité ». Ils entendent également « poursuivre et renforcer les efforts en vue de créer des bases de données sécurisées et fiables qui permettent, à terme, de ne plus exiger du citoyen dans son interaction avec l’administration, des docu-ments ou informations précédemment produits ou délivrés par l’Administration publique ».

Il convient de souligner que les associations professionnelles telles que la Confédération Gé-nérale des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI) et les partenaires au développement ont égale-ment pris part à cette session de formation qui s’est étendue par la suite aux différents acteurs de l’environnement des affaires, à savoir : les administrations publiques, parapubliques et le secteur privé. Les travaux se sont déroulés sous le thème : « Amélioration du climat des affaires et défis de l’émergence : quelles stratégies gou-vernementales comme levier pour l’émergence de la Côte d’Ivoire ? ».

environnement des affaires

L'expérience de Singapour et de la Géorgie

partagée avec la Côte d'Ivoire

L’Atelier Gouvernemental organisé le 16 juillet 2015 à Abidjan a consacré l’adoption d’une Charte pour l’amélioration de l’environnement des affaires en Côte d’Ivoire.

▲ singapour

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24 LA TRIBUNE DU PATRONAT > édition 2015_#011

enjeux | a G o a

Le président américain a en ef-fet apposé sa signature sur ce texte de loi lors d'une cérémonie qui s'est déroulée à la Maison Blanche le 1er juillet 2015.S'adressant à un parterre compo-

sé de hautes autorités de l'administration amé-ricaine, dont l'United States Trade Representa-tive, Michael Froman et des membres influents du Congrès, ayant joué un rôle de premier plan pour l'introduction et l'adoption du texte concernant le renouvellement de l'AGOA pour une période de dix ans, le président Obama s'est d’emblée félicité du fait que ce soit « a truly bi-partisan bill signing ».

Parlant spécifiquement de la Trade Preferences Extension Act, qui fait également provision pour une assistance aux travailleurs américains affec-tés par des traités commerciaux, il a souligné

que l'AGOA a eu un « strong bipartisan support » depuis plusieurs années déjà et que ce texte de loi a permis d'ouvrir des marchés en Afrique pour les entreprises américaines tout en facili-tant la tâche des entreprises africaines désirant vendre leurs produits aux Etats-Unis.

Le président américain a fait ressortir qu'il n'a pas été facile de faire approuver les textes de loi par le Congrès. « I would not be signing these bills if I was not absolutely convinced that these pieces of legislation are ultimately good for American workers. I would not be signing them if I wasn’t convinced they’d be good for Ameri-can businesses. I would not be signing them if I did not know that they will give us a competitive edge in this new economy, and that new eco-nomy cannot be reversed. We have to embrace it », a-t-il ajouté. Dans les milieux de l'administra-tion américaine, on se réjouit de l'adoption du

texte portant sur l'extension de l'AGOA jusqu'à 2025. « For 15 years, the African Growth and Opportunity Act has provided tangible econo-mic benefits and opportunities to sub-Saharan Africa by helping African companies improve their competitiveness and in building a strong private sector », fait-on remarquer.

Le texte de loi, précise-t-on, fait provision pour des mesures incitatives afin que les pays bé-néficiaires puissent adopter des politiques de bonne gouvernance favorisant la croissance, la protection des droits de l'homme ainsi que les droits des travailleurs. Le texte de loi offre à l'administration américaine le droit d'enlever, de suspendre ou de limiter les bénéfices si un des pays d'Afrique subsaharienne concernés ne se conforme pas aux critères d'éligibilité.

Le plus dur reste à faireAvec l'adoption de la Trade Preferences Exten-sion Act, une réflexion en profondeur doit être engagée sur les voies et moyens pouvant per-mettre à la Côte d’Ivoire d'en tirer le maximum d'avantages. Notamment en termes de volume d’exportation dans la mesure où les commandes américaines sont particulièrement exigeantes en qualité et hygiène mais surtout en volume. Il s’agit de satisfaire des quantités gigantesques aux importateurs américains et cela de façon constante sur des années. Un défi qui est loin d’être gagné par les producteurs et les uni-tés de premières transformations ivoiriennes, contrairement aux pays asiatiques. Les discus-sions doivent donc être relancées au niveau de la Commission AGOA-CI et de ses organes afin d’adopter la Stratégie Nationale d’accès au mar-ché américain

extension de L’agoa

donne son aval pour 10 ansLa Trade Preferences Extension Act de 2015 : (Texte de loi sur les Préférences commerciales, a été reconduit pour dix ans, jusqu’à fin septembre 2025) de l'African Growth and Opportunity Act (AGOA), a reçu l'aval de Barack Obama.

Obama ▲ Barak Obama, Président des Etats-Unis.

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25#011_édition 2015 > LA TRIBUNE DU PATRONAT

"Le gouvernement est fier de la collabora-tion avec le secteur privé. Le secteur pri-vé est le moteur de la croissance écono-

mique devant aboutir à l’émergence 2020 grâce notamment au PND et nous sommes à une étape importante de l’élaboration de ce plan", s’est exprimé M. AHOUA, lors de la cérémonie d’ouverture de l’atelier de restitution et de va-lidation du diagnostic du PND 2016-2020, en présence d’une forte représentation du secteur privé.

Selon le représentant du Président de la Confé-dération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI), M. Pierre MAGNE, Administra-teur de la CGECI, le secteur privé se réjouit de l’esprit dynamique du partenariat secteur Pu-

blic-secteur Privé fort engagé depuis quelques années. Il a également remercié le gouverne-ment ivoirien pour avoir impliquer davantage le secteur privé dans toutes les décisions prises pour le développement économique de la Côte d’Ivoire. "Le secteur privé est engagé à apporter sa contribution", a-t-il ajouté.

Le Directeur général du Plan et de la Lutte contre la Pauvreté (DGPLP), DIABY Lanciné, se-crétaire technique du PND a donné les grandes articulations de cet atelier, entre autres, l’état d’avancement du précédent PND ; la situation de la Côte d’Ivoire sur la trajectoire de l’émer-gence, le diagnostic stratégique et les défis. Il a surtout expliqué que l’élaboration de cet instru-ment, doit permettre à la Côte d’Ivoire d’être un pays émergent.Pour ce qui est de l’état d’avancement de la si-tuation de la Côte d’Ivoire, trois domaines ma-

jeurs sont cités. Nous avons le niveau de sécuri-té, qui est passé à 1.18, comparable à New York et Genève. On a aussi le niveau de perception de la corruption, dont la Côte d’Ivoire occupe le rang de 115ème sur 177ème. L’on note égale-ment la qualité de la gouvernance des politiques et des institutions, où le pays occupe la 35ème place. Enfin, l’on cite l’environnement des af-faires, où la Côte d’Ivoire est classée au rang de 147ème en 2015. Au niveau de la situation de la Côte d’Ivoire sur la trajectoire de l’émergence, le PIB est passé à 0,06% du PIB mondial depuis 2013. Quant au diagnostic et défis, ils montrent que la gou-vernance institutionnelle, administrative et territoriale s’améliore; que la carte judiciaire a été restaurée ; qu’il y a une consolidation de la transparence dans la passation de marchés mais aussi l’effectivité de la production et dis-ponibilités de données statistiques fiables et dé-sagrégés. Des acquis concernent l’amélioration du taux brut de scolarisation entre 2008 et 2015 ainsi que l’accès et la fourniture en eau potable aux populations.Des améliorations sont attendues dans les do-maines de la qualité des institutions, de la gou-vernance, du développement du capital humain, du bien-être social et de la transformation des matières premières

| enjeux p n d

programme nationaL de déveLoppement

Le gouvernement ivoirien fier de sa collaboration avec le secteur privé dans l’élaboration du

Le représentant du Premier ministre, AHOUA N’Doli Théophile, directeur de cabinet du Premier ministre, a affirmé lors d’une des rencontres à la Maison de l’Entreprise au Plateau, la satisfaction du gouvernement de la collaboration entre le secteur public et le secteur privé, pour l’élaboration du PND 2016-2020, en cours.

pND 2016-2020

▲ M. Ahoua théophile, Directeur de cabinet du Premier ministre Daniel Kablan Duncan.

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26 LA TRIBUNE DU PATRONAT > édition 2015_#011

La vision d’HEC Paris pour l’Afrique est celle d’une nouvelle géné-ration de dirigeants ambitieux et enthousiastes, qui sait que l’Afrique doit améliorer la trans-parence de sa gouvernance, lutter

contre la corruption et consolider la confiance des jeunes en ses dirigeants et ses élites. HEC Paris soutient activement les dirigeants des secteurs privé et public. Les programmes de formation sont dispensés le plus souvent en Afrique. À ce jour, plus de 20 000 participants africains ont été formés. Le lancement en jan-vier 2015 à Abidjan de la toute première pro-motion de l’Executive Master: “Management d’une Unité Stratégique“reflète cette volonté de déploiement in situ. Chaque année, de plus en plus de participants du continent suivent nos programmes diplômants à Paris. En2014 par exemple, l’Executive MBA comptait une dizaine de participants Ivoiriens.

PrOGrAMMEs sUr MEsUrE POUrLEs ADMINIstrAtIONs PUBLIQUEsEN AFrIQUE

AGORA : Accompagnement Gouvernementaldes Réformes en AfriqueConvaincue que la fonction publique constitue l’infrastructure essentielle au développement, HEC Paris accompagne les gouvernements dans des programmes de formation pluriannuels, pour répondre aux exigences de la mondialisa-tion et de la bonne gouvernance car c’est elle qui donne du rythme aux réformes et qui assure la cohésion sociale d’un état.

À ce jour, 2 400 dirigeants ont été formés par HEC Paris et 16 840 agents ont été sensibilisés au management. L’objectif des programmes AGO-RA est d’insuffler dans l’ensemble de l’adminis-tration d’un Etat, une culture entrepreneuriale du management et de la gestion publique. Les états souhaitent, au travers de ces programmes AGORA, développer leur leadership pour ren-

forcer le tissu entrepreneurial et organiser une économie nationale, apte à accueillir de grands projets et de grands chantiers. Ces programmes ont la caractéristiques d’être interministériels et transversaux, dans lesquels les agents de l’admi-nistration sont amenés à s’impliquer pour deve-nir de véritables contributeurs et partenaires du développement (état développementiste).

Développer et déployer ces programmes de formation continue, dans un souci de transfert de compétences en ingénierie de formation constitue également un enjeu important pour les Etats et pour HEC Paris. Véritable démarche de rupture, ces programmes s’articulent autour de deux axes majeurs :“Avoir une administration performante, cré-dible et à visage humain“, en renforçant les capacités managériales de tous ses agents et en encourageant le dialogue entre les services publics et le secteur privé. “Replacer l’Homme au coeur du système ad-ministratif“ pour établir un niveau de qualité, d’éthique et de déontologie.

PrOGrAMMEs sUr MEsUrE POUrLE sECtEUr PrIVE EN AFrIQUE

Programmes de Développement et Accompa-gnement des Talents en Afrique Ces programmes sont destinés aux entreprises françaises et internationales travaillant en Afrique pour renforcer les capacités managériales de leurs cadres locaux.

HEC Paris a signé une convention avec la CGECI, Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire en septembre dernier. HEC Paris a ainsi étendu sa présence en Afrique avec cinq nou-veaux programmes de management pour les diri-geants ivoiriens. La CGECI héberge le premier pro-gramme diplômant, lancé par HEC Paris en Afrique sub-saharienne

enjeux | h e c p a r i s

formation

HEC Paris se déploie sur le continent africain en développant des programmes d’accompagnement et de formation dans une logique de partenariat. Dans cet esprit, les programmes sont systématiquement co-construits et tiennent compte de l’environnement économique, politique, social et culturel de chaque pays.

hEC paris en AfriqueDialogue public-privé, un facteur de développement

PrOGrAMMEs sUr MEsUrE POUrLE sECtEUr PrIVE EN AFrIQUE

• Côte d’Ivoire de 2007 à 2011 (programme MIRI): cadres du Ministère de l’Economie et des Finances• Togo de 2010 à 2013 (programme ATENS) : cadres des 8 Ministères• Gabon de 2011 à 2015 (programme EMERGENCE) : cadres de l’administration gabonaise• Congo Brazzaville de 2013 à 2016 (programme LIBOSSO)

20 000Cadres africains formés

486Alumni africains

350Cadres et dirigeants

d’entreprises membresdes HEC Executive Clubs

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27#011_édition 2015 > LA TRIBUNE DU PATRONAT

"N ous encourageons les entreprises ivoi-riennes à y partici-per. Il faut profiter de cette chance énorme car Stanford

est l'une des Top Universités dont l'accès est des plus sélectif au monde. Il faut essayer et ne pas avoir peur de se former", a exhorté M. OUATTARA, lors de la rencontre d’informations et d’échanges avec une mission du programme SEED de l’université de Stanford et les cadres et chefs d’entreprises.Selon le Manager Regional de l’Université de Stanford, Emmanuel KITCHER, la CGECI est un très bon partenaire de l’Université de Stanford grâce à son Directeur Général qui a la vision d’ai-der les Petites et Moyennes entreprises (PME) à aller sur des marchés internationaux. Il a ex-pliqué que le programme SEED (https://seed.stanford.edu/) est une initiative qui vise à for-mer et/ou à recycler les dirigeants d’entreprises aux techniques modernes de management et à les accompagner dans la recherche de finan-cements, visant à étendre leurs activités et les rendre compétitives à l’échelle internationale.

La formation se déroulera au Ghana (Accra) à travers des sessions animées par des profes-seurs de renom de la Business School de l’Uni-versité de Stanford ainsi que par des hommes d’affaires américains qui viennent partager leur expérience.

Plusieurs offres pour ce programme. Nous avons l’entraînement pratique (Business Coa-ching), le Networking et une collaboration avec les étudiants de Stanford qui viennent travailler avec les participants. Les entreprises éligibles à ce programme SEED sont celles qui ont un Chiffre d’Affaires compris entre 75 millions de FCFA et 16 milliards de FCFA par année. D’autres critères sont également pris en compte.

Sur quatre session chaque deux mois, le Pro-gramme SEED est lancé pour 16 pays de la sous-région. Le délai des inscriptions est fixé au 15 novembre 2015 et s’effectue sur le site https://seed.stanford.edu/.

Cette rencontre a été suivi de témoignages d’étudiants ivoiriens ayant participé à ce pro-gramme SEED, grâce à l’appui de la CGECI. L’on cite, Mme Patricia ZOUNDI, fondatrice de la

société de transfert d'argent QUICKCASH dont elle est l'Administrateur Général et du lauréat du grand prix du Concours CGECI Academy 2015.

L’objectif de ce programme est de donner le pouvoir aux leaders d’entreprises. L’Afrique est le 1er continent à bénéficier de ce programme, signifie-t-on

| enjeux p r o G r a m m e s e e d

université de stanford

Les entreprises ivoiriennes invitées à participer aux formations de l'Universitéde Stanford Le Directeur Général de la Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI), Lakoun OUATTARA, a encouragé ce vendredi 30 octobre 2015 à la Maison de l’Entreprise au Plateau, les entreprises ivoiriennes à participer au Programme SEED de l’Université de Stanford, afin de faire grandir leurs entreprises.

▲ Une vue d'ensemble des participants en compagnie de M. Lakoun OUATTARA, Directeur Général de la CGECI (au centre).

Il faut profiter de cette chance énorme car

Stanford est l'une des Top Universités dont l'accès

est des plus sélectif au monde"

M. Lakoun OUATTARA,DG de la CGECI

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28 LA TRIBUNE DU PATRONAT > édition 2015_#011

Initié par la Commission Juridique et Fis-cale de la Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI), cet atelier animé par M. Kouakou K Basile, Administrateur du travail et des lois so-ciales, Expert consultant en technique

d’administration et de gestion des Ressources Humaines a eu pour thème «l’impact du code du travail et de la revalorisation des salaires categoriels sur les entreprises».

Selon l’animateur de l’Atelier, le Code du travail est un code juridique qui définit les relations de travail entre les employeurs et leurs employés. Il est un outil majeur. Le droit du travail est une dis-cipline mixte qui a un caractère protecteur.

Une étude comparative de l’ancien code de 1995 et celui de juillet 2015 a été expliquée par l’Expert.

Pour l’élaboration du code du travail de 2015, le législateur ivoirien n’a pas rejeté en bloc l’ancien code du travail de 1995. Cependant, il a essayé d’adapter ce code aux réalités socio-écono-miques du moment en y apportant des innova-tions importantes.

Ces innovations concernent essentiellement, l’emploi des jeunes et des personnes en situation de handicap, la protection des travailleurs, la lutte contre le chômage et la précarité de l’emploi, le renforcement de la protection des femmes, de la maternité et des enfants, le renforcement du contrôle de l’administration du travail dans le cadre du licenciement collectif et l’amélioration du cadre juridique et institutionnel des syndicats professionnels. L’adaptation des contrats de

travail en cours au nouveau cadre juridique fait partie des points évoqués. Mais aussi la modifi-cation du plan de gouvernance des entreprises (le nouveau code invite les chefs d’entreprises à beaucoup plus de professionnalisme dans la ges-tion de leurs entreprises respectives) et l’accom-pagnement des managers dans l’application du nouveau code du travail.

Parlant de l’impact du code du travail sur les en-treprises, M. KOUAKOU a expliqué que le nou-veau code entoure le travailleur salarié du secteur privé d’un mécanisme de protection beaucoup plus efficace, en même temps qu’il renforce le contrôle de l’administration du travail et offre aux syndicats professionnels des moyens de nature à accroître leur efficacité. Pour l’Expert, ce choix stratégique que fait la Côte d’Ivoire aura trois types de conséquences sur les entreprises ivoiriennes, à savoir, d’une part, l’adaptation des contrats de travail en cours au nouveau code juridique, et d’autre part la modification du plan de gouvernance des PME/PMI, et enfin, l’accom-pagnement des managers dans l’application du nouvel instrument juridique.

Au niveau de l’impact de la revalorisation des salaires catégoriels sur les entreprises, celle-ci va certainement avoir des conséquences consi-dérables sur la vie des entreprises. Deux raisons peuvent constituer les indicateurs de l’impact de cette revalorisation sur les entreprises. La première raison est que la Côte d’Ivoire a été se-couée par une longue période de crise socio-éco-nomique qui a vu disparaitre plusieurs entre-prises et au cours des quatre années la majeure

partie de ces PME/PMI n’ont pas encore redres-sées leur économie et relancées leur croissance. La seconde raison découle de ce que la revalo-risation du Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG) est très récente et, elle touche les manœuvres et les employés subalternes qui sont, généralement les plus nombreux dans les entreprises de production, de construction, d’en-tretien et de nettoyage.

Pour toutes ces raisons, la revalorisation des sa-laires catégoriels va provoquer trois situations, à savoir, l’accroissement considérable de la masse salariale, des charges sociales et fiscales assises sur les salaires ; la complication du système de rémunération de certaines entreprises et la per-turbation du front social nécessaire au bon fonc-tionnement des entreprises.

Au nom de la Commission Juridique et Fiscale de la CGECI, Mme Arkhust Helena, Chef de départe-ment de ladite commission, a remercié tous les participants venus nombreux et qui ont dépassé le nombre prévu de cet atelier. "Nous sommes heureux de cette forte mobilisation ; cela montre l’intérêt que vous portez au thème", a-t-elle ajou-té

enjeux | e m p l o i

code du travaiL

Un Atelier de formation s’est tenu le vendredi 16 octobre 2015 à la Maison de l’Entreprise au Plateau, en vue d’expliquer l’impact du code du travail et celui de la revalorisation des salaires catégoriels sur les entreprises ivoiriennes.

Le patronat donne des explications

▲ Une vue d'ensemble des participants.

«L’impact du code du travail et de la revalorisation des salaires categoriels sur les entreprises».

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29#011_édition 2015 > LA TRIBUNE DU PATRONAT

D ansUne année après, le 4 No-vembre 2015, la publication des cartes de performances pays (scorecards) MCC FY 2016 a ré-vélé une amélioration substan-

tielle des performances de la Côte d’Ivoire qui présente désormais 13 indicateurs positivement évalués sur 20. Un progrès de trois places grâce notamment à des avancées sur ‘‘la liberté civile’’, ‘‘l’accès à l’information’’, l’efficacité gouverne-mentale’’, la lutte contre la corruption, ‘‘l’Etat de droit’’ et la ‘‘Politique budgétaire’’.

Ces nouvelles performances placent ainsi la Côte d’Ivoire en pole position pour une éligibilité au programme Compact. L’éligibilité de la Côte d’Ivoire n’est ainsi, pas encore effective.

Les résultats enregistrés résultent de l’enga-gement ferme et constant du Gouvernement ivoirien qui s’est traduit par la mise en place en Novembre 2011, d’un Comité National pour l’éli-gibilité de la Côte d’Ivoire (CN-MCC). Ce Comité,

réunissant les ministères et le secteur privé, re-présenté par la CGECI, a œuvré à l’identification et au suivi de la mise en œuvre des réformes.

Il convient de noter que, l’éligibilité de la Côte d’Ivoire au Compact, si elle est effective pour la Côte d’Ivoire, la ferait bénéficier d’un don estimé à environ 300 milliards de F CFA pour le finan-cement entre autres, d’infrastructures. La déci-sion de l’éligibilité ou non de la Côte d’Ivoire au programme Compact sera prise par le Conseil d’Administration du MCC le 9 Décembre 2015 à Washington.

Aussi, une forte délégation ivoirienne se rendra-t-elle du 22 au 26 novembre 2015 à Washington pour défendre l’admission de la Côte d’Ivoire à ce programme.

Rappelons que le but des dons octroyés par le Gouvernement américain au travers du MCC est de promouvoir et favoriser une croissance inclu-sive dans les pays en voie de développement

Dans le cadre de cette publication, il s’est tenue ce Vendredi 30 Octobre 2015, la cérémonie de restitution au gouvernement des conclusions du rapport Doing Business 2016 par le Groupe de la Banque Mondiale, ivoi-

rien en présence des acteurs impliqués dans le pro-cessus d’amélioration de l’environnement des affaires, du secteur Privé et des partenaires au développement.

Le Représentant Résident de la Banque Mondiale par intérim, M. Ibou Diouf, à l’ouverture de la séance, s’est félicité de la collaboration entre le Groupe de la Banque Mondiale et la Côte d’Ivoire et a salué le travail abattu par la Côte d’Ivoire en rappelant qu’en 3 an-nées, la Côte d’Ivoire a gagné 35 places au classement, ce qui force l'admiration eu égard aux dix années de crise dont venait de sortir le pays. Précédemment clas-sée 145è, la Côte d’Ivoire se classe au Rapport Doing Business 2016 à la 142è place sur 189 économies. M. DIOUF a en effet salué la régularité des performances ivoiriennes, d'autant que la méthodologie d’évaluation Doing Business a changé, toute chose qui ne rendait pas la tâche facile à la Côte d’Ivoire.

Il a par ailleurs indiqué que la Côte d’Ivoire a une quali-té de fourniture d’électricité reconnue comme la meil-leure dans la sous-région au regard des critères Doing Business.

A sa suite, le Premier ministre, Ministre de l’Economie, des Finances et du Budget, Daniel Kablan DUNCAN, a souhaité voir la Côte d’Ivoire se placer parmi les 50 premières économies mondiales à l’horizon 2018 conformément au vœu du Président de la République. Selon le Premier Ministre DUNCAN, le Président de la République de Côte d’Ivoire, Alassane OUATTARA en-tend attaquer de nouveaux chantiers pour atteindre les objectifs ambitieux qu'il s'est fixé et entend pour ce faire, mobiliser toutes les ressources disponibles. Afin d’y parvenir, il est ainsi indispensable de faire de la Côte d’Ivoire, un pays ayant un environnement des affaires sain qui fera la différence avec d'autres desti-nations. Après avoir figuré deux années de suite parmi les 10 économies les plus réformatrices au monde, la Côte d’Ivoire a reculé et est sortie de ce classement mais se positionne désormais à la 1ère place des pays de la zone OHADA et à la 3è place des pays de la zone CEDEAO.

Expliquant les raisons de la performance de la Côte d’Ivoire, le Premier Ministre a évoqué entre autres : le retard dans l’adoption des textes et la mise en œuvre effective des réformes sur le terrain pour leur prise en compte par le Rapport Doing Business, de même que le manque de synergie d'actions entre les différents acteurs.

Afin de remédier à ces difficultés, le Premier Ministre a préconisé d’une part, des visites périodiques d'inspec-tion sur le terrain par les Ministres voir par le Premier Ministre en personne, afin d’assurer la mise en œuvre effective, d’autre part, il a souhaité que soit privilé-giées les petites reformes qui auront un impact sur les critères Doing Business sans pour autant occulter les grandes réformes et enfin, il a souhaité que soient finalisées au plus tôt les réformes informatiques

| enjeux e n v i r o n n e m e n T d e s a f f a i r e s

mcc doing business 2016

L’éligibilité de la Côte d’Ivoire à portée de main

La Côte d’Ivoire entend être parmi les 50 premières économies mondiales en 2018

Après trois (03) années d’efforts, la Côte d’Ivoire a obtenu en Dé-cembre 2014, l’éligibilité au programme intermédiaire du MCC dénommée le Threshold grâce aux progressions enregistrées. Elle est en effet passée d’un score de 5/20 en 2011, à 10/20 lors de l’évaluation de l’année fiscale 2015.

> Monsieur Guy M’BENGUE Directeur Général de l’APEX-CI, Administrateur à la CGECI et Négo-ciateur en Chef du CN-MCC.

> M. Gérard AMANGOUADirecteur Général Adjoint chargé du Marketing, de la Communica-tion, du Développement et des Relations Extérieures de l’APEX-CI et Manager par intérim de la Caté-gorie Bonne Gouvernance.

> M. OUATTARA Lakoun Directeur de la CGECI et Manager de la Catégorie Libéralisation de l’Economie.

NéGOCIATEUR ET MANAGERS DU COMITé NATIONAL MCC

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30 LA TRIBUNE DU PATRONAT > édition 2015_#011

enjeux | e n T r e p r e n e u r i aT J e u n e s

Ce forum don octroyé par le Fonds d’Assistance au Secteur Privé Africain (FAPA) de la BAD est soutenu par la BAD, le Gou-vernement du Japon et le Gou-vernement d’Autriche.

Selon M. ASAMOAH, ce don est une opportu-nité donnée aux jeunes pour les soutenir dans leurs projets. "Les jeunes sont la relève de de-main, il faudrait les soutenir », a-t-il ajouté.

Pour le Président de la CGECI, M. Jean Kacou DIAGOU, le Patronat ivoirien est heureux de constater que la BAD ait décidé de sortir du combat quotidien qu’elle mène pour les Etats et s’occuper des jeunes au chômage. Il a égale-ment expliqué l’engagement de la CGECI pour l’entreprenariat des jeunes en Côte d’Ivoire, par l’initiation de la CGECI ACADEMY et la Business Plan Competition qui récompense les meilleurs projets jeunes. La Commission Entreprenariat Jeunes mise en place par la CGECI répond éga-lement à cet impératif d’encadrement de la jeu-nesse entrepreneuriale. "Nous ferons bon usage de ce don afin que les jeunes puissent avoir un certain nombre de leurs projets devenir réalité et pourquoi pas de grandes entreprises", s’est-il exprimé.

Le projet vise 200 plans d’affaires qui seront soumis à compétition de jeunes entrepreneurs de Côte d’Ivoire. Ce don contribuera notamment à l’identification conjointe de jeunes promoteurs dont les projets sont formatés en opérations finançables ; l’accompagnement et le renforce-

ment des capacités pour les jeunes entrepre-neurs ; la facilitation de l’accès au financement auprès des banques commerciales. Il permettra également l’établissement de liens étroits entre ces jeunes entrepreneurs et les grandes entre-prises partenaires du projet.

Cette cérémonie a vu la présence des Adminis-trateurs de la CGECI, M. Pierre MAGNE, M. Alain KOUADIO, du Directeur Général de la CGECI, Lakoun OUATTARA, du personnel de la CGECI, du représentant de l’Ambassadeur du Japon, Shinohara NOBUKUNI et de l’Administrateur de programme ONUDI-CI, Issouf OUATTARA.

Le FAPA est un Fonds thématique multi-dona-teurs qui octroie des subventions pour le ren-forcement des capacités, le capital d’amorçage et les services de conseils afin d’appuyer la mise en œuvre de la stratégie de développement du secteur privé de la Banque. Jusqu’à ce jour, 57 projets ont été financés à travers le continent africain.

bad/cgeci

▲ Photo de famille après la signature de la lettre d'accord.

▲ Poigné de mains entre M. Jean Kacou DIAGOU, Président de la CGECI et M. solomon AsAMOAH, Le Vice-Président, chargé des Infrastructures du secteur privé et de l’intégration régionale du Groupe de la BAD

La BAD octroie environ 559 millions de FCFA à la CGECI pour le développement de l’entreprenariat Jeune en Côte d’IvoireLe Vice-Président, chargé des Infrastructures du secteur privé et de l’intégration régionale du Groupe de la BAD, M. Solomon ASAMOAH et le Président de la Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI) M. Jean Kacou DIAGOU ont signé une lettre d’accord de dont ce vendredi 04 septembre 2015 au siège de la BAD au Plateau, d’un montant de 947 625 dollars, pour le développement de l’entreprenariat en Côte d’Ivoire.

Le projet vise 200 plans d’affaires qui seront soumis à compétition de jeunes entre-preneurs de Côte d’Ivoire.

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DANS LE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE ET SOCIAL

PROMOUVOIR ET INTENSIFIER

DANS LE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE ET SOCIALLE RÔLE DE LA FEMME ENTREPRENEURE

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32 LA TRIBUNE DU PATRONAT > édition 2015_#011

é l e c T i o n p r e s i d e n T i e l l e 2 0 1 5evènements |

S’inscrivant dans la perspective d’une croissance économique durable de la Côte d’Ivoire, la Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI) n’a pas failli à sa tradi-

tion en recevant les candidats à l’élection présidentielle pour échanger sur leur programme de gouvernement respectif pour les cinq années à venir. Le contexte électo-ral, particulièrement l’élection présidentielle constitue un enjeu essentiel pour le Secteur Privé, qui, incontestable-ment, se doit plus que jamais d’évoluer dans un environ-nement des affaires résolument tourné vers la création de richesses et d’emplois, sa croissance rudement mis à l’épreuve en dépend fortement.

face au patronat

Le secteur privé échange avec des candidats à l’élection présidentielle 2015M. Alassane OUATTARA, M. Konan BANNY et M. AFFI N’GUESSAN ont expliqué, face aux chefs d’entreprises de Côte d’Ivoire, leurs visions pour le pays.

▲ Une vue d'ensemble des administrateurs de la CGECI au premier plan.

Il s’agit d’apporter aussi et encore la

contribution du Secteur privé à la pleine relance

de notre économie »

▲ M. Lakoun OUAttArA, Direction Général de la CGECI lors

de son intervention.

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33#011_édition 2015 > LA TRIBUNE DU PATRONAT

face au patronat

é l e c T i o n p r e s i d e n T i e l l e 2 0 1 5 | evènements

Le Secteur Privé qui fait face à de multiples défis et pré-occupations internes et externes, liés notamment à la mondialisation, a besoin de relever ces challenges et a fondé beaucoup d’espoir à une élection apaisée, signe de la relance économique.

C’est à cet effet que la Confédération Générale des En-treprises de Côte d’Ivoire a organisé des rencontres avec les candidats à l’élection présidentielle, s’inscrivant dans la perspective d’une concertation solide, permanente, concrète et efficiente entre secteurs privé et public sur les problématiques de la croissance économique.

Il s’agit d’apporter aussi et encore la contribution du Secteur Privé pour la pleine relance de notre économie. Les chefs d’entreprises ont massivement faire le déplace-ment pour écouter les candidats et exposer leurs préoc-cupations. A commencer par le Président de la CGECI, M. Jean Kacou DIAGOU "Les entreprises ivoiriennes sont les pupilles de la nation ; il faudrait scellez avec le secteur pri-vé un pacte fort. Avec une économie inclusive, les acteurs nationaux peuvent accéder à la compétitivité et devenir des champions nationaux. L’Etat a un rôle à jouer", s’est exprimé M. DIAGOU. Cette tribune du Patronat ivoirien, a offert aux candidats à l’élection présidentielle au cours de la période allant du 14 au 22 octobre 2015, de présen-ter leur programme de Société et leur vision pour le Sec-teur Privé.

Plusieurs préoccupations ont été présentées par le sec-teur privé, par le canal de dirigeants de la CGECI, entre autres, le Vice-Président, Jean-Marie ACKAH, certains administrateurs, du Président de la Commission Sociale, Formation et Emploi, Me Théodore HOEGAH, le Direc-teur Général de la CGECI, Lakoun OUATTARA.

▲ Une vue d'ensemble des acteurs du secteur privé ivoirien.

Des sujets sur la politique fiscale (adoption des recomman-dations issues de la réforme de la commission fiscale), l’Edu-cation-Formation (faire de la CI une puissance éducative), le foncier rural et urbain (solutions pour renforcer la sécurité foncière, alléger les coûts) et bien autres ont été abordés au cours de ces trois rencontres

Adoption des recommandations issues

de la réforme de la commission fiscale

Faire de la Côte d'Ivoire

une puissance éducative

solutions pour renforcer

la sécurité foncière

1

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3

« Les entreprises ivoiriennes sont les pupilles de la nation »

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34 LA TRIBUNE DU PATRONAT > édition 2015_#011

evènements |

Le premier candidat reçu fut le président sortant, candidat du RHDP, M. Alassane Ouattara le mercredi 14 octobre 2015 à la Maison de l’Entreprise au Plateau.

face au patronat

Le candidat RHDP, Alassane OUATTARA, a répondu aux différentes préoccupations du secteur privé, avec l’appui du Premier Ministre ivoi-rien, Daniel Kablan DUNCAN. Il a expliqué que le pays a fait beaucoup de progrès et qu’il fallait maintenir le cap. Annonçant un montant de 20 000 milliards de FCFA d’investissements sur la période 2016-2020. Parlant des actions futures à réaliser s’il est réélu Président de la Répu-

blique, M. OUATTARA a fait mention de l’amélioration de la gouvernance (lutte contre la corruption et le racket). Aussi, le renforcement de l’institution, la baisse du taux d’intérêt sont des "combats" qu’il compte mener

Alassane OUATTARA place son second Mandat sous le sceau de la lutte contre la corruption

d’investissementssur la période 2016-2020

20 000 MILLIArDs DE FCFA

▲ sEM. Alassane OUAttArA, candidat du RHDP lors de son exposé face aux acteurs du secteur privé ivoirien.

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35#011_édition 2015 > LA TRIBUNE DU PATRONAT

| evènements

Le candidat du Front Populaire ivoirien (FPI), Pascal Affi N’Guessan a affirmé le mardi 20 octobre 2015 à la Maison de l’Entreprise au Plateau, qu’il n’y a pas de contradiction entre socialisme et entreprise.

Selon le candidat indépendant BANNY, la réconciliation est impérative et est la base d’une Côte d’Ivoire nouvelle. Il place son programme sous le sceau d’un pacte de confiance renou-velé dans une Côte d’Ivoire rassemblée".

face au patronat

face au patronat

L’idéologie du socialisme dont il se réclame, n’est nullement oppo-sée à la liberté d’entreprendre. Mais, il a affirmé qu’elle met plutôt l’accent sur le capital humain qui serait le plus important dans une entreprise. Conscient du rôle des entreprises dans l’écono-mie nationale, il a promis alléger les charges fiscales de celles-ci, et faciliter l’accès au financement. Il a exhorté par la même oc-

casion la banque centrale à mettre à disposition des fonds pour financer les secteurs prioritaires. Pour l’invité du Patronat ivoirien, la modernisation du tissu industriel passe par la création de zones industrielles en dehors de la capitale économique. Il préconise pour ce faire, de régler les questions liées au foncier en immatriculant les terres

P our BANNY, l’offre politique à la nation ivoirienne est ce qui manque aujourd’hui à l’Etat. Elle s’articule autour de plusieurs facteurs, entre autres, faire de la Côte d’Ivoire un pays de liber-té, de dialogue, de paix et non de violence. Il a promis équili-brer la richesse du pays qui est selon lui "mal repartie", puisqu’

une grande majorité de la population qui vit dans la pauvreté. Il souhaite par ailleurs des "hommes de qualité" pour ce pays. Concernant le pacte de confiance qu’il entend faire, l’invité de la CGECI propose une économie libé-rale et sociale, en ce sens que "l’économie n’a de sens que lorsqu’elle sera mis au service de l’homme", a-t-il insisté. Le problème du chômage est également un de ses combats, avec l’aide surtout du secteur privé qui est créatrices de richesses, grâce aux entreprises

pascal AFFI N’Guessan au secteur privé :"Il n’y a pas de contradiction entre socialisme et entreprise"

Le candidat indépendant Charles konan BANNy : "La réconciliation est impérative et est la base d’une Côte d’Ivoire nouvelle."

CRéATION DE zONES INDUSTRIELLES

en dehors de la capitale économique

"L’économie n’a de sens que lorsqu’elle sera mis au service

de l’homme"

▲ M. Pasqual AFFI N'GUEssAN, candidat du FPI lors de son exposé.

▲ M. Charles Konan BANNy, candidat Indépendant lors de son exposé.

é l e c T i o n p r e s i d e n T i e l l e 2 0 1 5

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c o n d u i T e d u c h a n G e m e n T evènements |

Selon le formateur, qui a employé la méthode SOAR (Straté-gie Opération Actifs Réalité), cette méthode est très éprou-vée et recommandée dans l’atteinte des objectifs que l’on se fixe. M. SULLIVAN a pu faire comprendre aux partici-pants que tout changement passe d’abord par un change-ment au niveau du capital humain de l’entreprise et par une

confiance mutuelle entre les acteurs de l’environnement de l’entreprise, c’est-à-dire entre les dirigeants et le personnel, mais aussi entre l’entreprise et ses collaborateurs externes. "Le changement s’opère par petits groupes et se repend comme une tache d’huile au reste de la société", a-t-il ajouté.

En outre, toujours grâce à cette même méthode, les participants ont pu exprimer leur vision de l’entreprise dans un avenir plus ou moins proche. Cette formation initiée par la CGECI s’inscrit dans le cadre de sa politique de développement des compétences de ses salariés et d’amélioration de la performance des Entreprises, Groupements et Associations membres

formation

La CGECI à l’école de la mutationUne trentaine de personnes, adhérents et membres du personnel de la Confédération Géné-rale des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI) ont bénéficié du 07 au 09 juillet 2015, à la Maison de l’Entre-prise au Plateau, d’une formation ayant pour thème « La conduite du changement ».

▲ Le personnel de la CGECI, avec le formateur M. sULLIVAN (au centre).

« Le changement s’opère par petit

groupe et se repend comme une tache d’huile au reste de

la société »

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e n T r e p r e n a r i aT J e u n e | evènements

"Cette commission a vocation à vous accompagner, à faire en sorte que vos entreprises soient des leaders dans leurs domaines, que vous soyez des champions", a soutenu M. Pierre MAGNE, lors de l’ouverture de la formation sur le programme d’assistance à la Promotion Jean Kacou DIA-GOU, en collaboration avec la structure Entrepreneurial

Solution Partners (ESP). Cette cérémonie s’est déroulée en présence de Monsieur Kouadio LOUKOU, Administrateur et Monsieur Lakoun OUATTARA, Directeur Géné-ral de la CGECI.

Le Président Pierre Magne a également expliqué aux jeunes entrepreneurs présents à cette formation, le chemin à suivre pour être des leaders dans leur domaine. Il a surtout insisté sur le fait que le management est une chose qui s’apprend, particulièrement pour être un « champion ». "Vous avez des mentors qui sont là gratuitement pour vous, pour vous aider. Ils iront dans vos entreprises et au bout d’un an il faut que vos entreprises soient lancées. Nous comptons sur vous", a t- il ajouté.Cette formation qui s’est tenue sur trois jours, a permis à ces jeunes entrepreneurs d’avoir une notion sur les Défis (définir la vision de leur projet), la Segmentation (dé-finir le marché et la cible), et de réfléchir également sur des cas pratiques, par la mé-thode Stratégie Opération Actifs Réalité (SOAR), afin d’élaborer un plan d’action

business pLan competition 2015

Le Vice-président de la CGECI, pierre MAGNE invite les lauréats de la Business plan Competition 2015 à être des leaders dans leurs domaines respectifs

Le Président de la Commission Entreprenariat Jeunes de la CGECI, M. Pierre MAGNE, a invité le lundi 13 juillet à la Maison de l’Entre-prise au Plateau, la vingtaine de lauréats du concours de la CGECI Academy Business Plan Competition 2015, à être des leaders dans leur domaine..

▲ M. Pierre Magne avec certains lauréats de la Business Plan Competition.

▲ M. Jean Kacou Diagou, Président de la CGECI et M. Pierre Magne Administrateur de la CGECI et Président de la commission entrepreneuriat jeunes.

▲ De la gauche vers la droite : M. Pierre Magne, Président de la commission entrepreneuriat jeunes. M. Balma Nobert, lauréat du prix NTIC. Mlle EFFI Emmanuelle lauréat du prix entrepreneuriat féminin. M. Jean Kacou Diagou, Président de la CGECI. M. Jean Claude Brou, Ministre de l'Industrie et des Mines. M. Bakayoko Mohamed Lamine, lauréat du Grand prix BPC 2015. M. Guy Boris, lauréat du prix de l'agriculture. M. M'Bra théodore, lauréat du prix de l'industrie et M. Nasser Eddy, lauréat du prix des Services.

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"Rien n’est insur-montable ; ayez la passion de ce que vous faites ; res-pectez et suivez les conseils des men-

tors afin de créer des entreprises performantes et pérennes", s’est exprimé M. DIAGOU, lors du lancement de l’ACCELERATEUR de la CGECI, en présence d’autorités politiques et d’Administra-teurs de la CGECI.

Le Président de la Commission Entreprenariat Jeunes (CEJ), M. Pierre MAGNE, a expliqué que 55% de la population en Côte d’Ivoire a moins de 20 ans et si cela est une richesse pour le déve-loppement économique du pays, cette jeunesse abandonné est un danger pour la société. Au travers de la CGECI Academy, le Patronat ivoirien veut donc accompagner les jeunes, par l’enca-drement et le mentoring.

Selon le représentant du Ministre de l’entre-preneuriat national, de la promotion des PME et de l’artisanat, M. Pierre ADOU, Directeur de Cabinet, l’ACCELERATEUR est le rendez-vous de l’excellence, au travers d’un incubateur pour les projets des jeunes. "J’invite les jeunes à monter et concevoir des projets en vue d’être accompa-gnés", a-t-il ajouté.

Prenant la parole au nom des 20 entrepreneurs pour l’ACCELERATEUR de la CGECI, Messieurs

Jean Yves KOUAME et Mohamed Lamine BA-KAYOKO ont promis servir de modèles aux jeunes ivoiriens afin d’être les moteurs de la croissance économique du pays. Ils ont égale-ment souhaité que l’Etat les appuie dans la fa-cilitation des procédures de financement afin de devenir des champions.

Au nom des 10 mentors, M. Stanislas ZEZE, PDG de Bloomfield et Mme Patricia ZOUNDI, PDG de Quick Cash, ont exhorté les jeunes au sérieux, à la discipline et à savoir se faire entourer afin de réussir dans l’entreprenariat.

La mise en place de l’Accélérateur CGECI s’ins-crit dans la continuité de la CGECI Academy Bu-siness Plan Compétition (BPC) et de l’assistance technique (workshorp Capital Intelligent) auprès des finalistes de la promotion Jean Kacou DIA-GOU. Les résultats des deux dernières BPC ont démontré que le potentiel entrepreneurial des jeunes ivoiriens existe, mais peine à émerger.

L’Accélérateur CGECI est une initiative très at-tendue par la promotion Jean Kacou DIAGOU (JKD). Il s’agit de positionner l’accélérateur comme étant une plate-forme permettant aux entrepreneurs d’accélérer la croissance de leur projet.

c o n d u i T e d u c h a n G e m e n T evènements |

Lancement de L’accéLérateur cgeci

Le président DIAGOU invite les lauréats de la BpC à avoir de la passion afin de créer des entreprises performantes et pérennes

Le Président de la Confédéra-tion Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI), Jean Kacou DIAGOU, a invité ce jeudi 10 septembre 2015 à la Maison de l’Entreprise au Plateau, les 30 fina-listes de la Business Plan Compéti-tion (BPC), à avoir de la passion et à respecter les conseils des mentors, afin de créer des entreprises perfor-mantes et pérennes.

▲ M. Bruno Nabagné Koné, Ministre de la Poste et des Technologies de l'Information et de la Communication.

▲ M. Jean Kacou Diagou, Président de la CGECI.

▲ M. Pierre Magne, Administrateur de la CGECI et Président de la commission entrepreneuriat jeunes.

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e n T r e p r e n a r i aT J e u n e | evènements

Cette activité qui s’inscrit dans le cadre de l’opérationnalisation du mé-canisme de suivi, d’accompagnement, d’assistance et de conseils aux finalistes et lauréats du concours, sera mise en œuvre par la CGECI avec l’appui technique du Cabinet international ESPARTNERS.

Le Patronat ivoirien démontre ainsi sa ferme implication à positionner le secteur privé dans le processus de l’émergence économique de la Côte d’Ivoire. Par ce canal, la CGECI veut offrir des solutions concrètes aux entrepreneurs, densifier le secteur privé et accélérer l’éclosion des champions nationaux. Pour se faire, elle offre donc une plate-forme unique de solutions, de formation, de suivi et d’apprentissage pour les entrepreneurs.

La CGECI ACADEMY Business Plan Competition 2015 a permis d’iden-tifier des projets novateurs suivant un processus rigoureux et transpa-rent. De sorte que, sur 432 candidats inscrits, 283 ont été présélection-nés dans une première phase.

La deuxième phase a permis d’en retenir 50 pour finalement aboutir à 30 finalistes. Des 30 finalistes retenus, sous le contrôle du cabinet d’au-dit international KPMG, des auditions ont permis de désignés 6 lauréats.Les 30 finalistes retenus, forment une promotion qui a été baptisée «Jean Kacou DIAGOU»

programme nationaL de déveLoppement

▲ M. Eric Kacou, Directeur Général du cabinet ES Partners.

▲ M. Pierre Adou, Directeur de cabinet du Ministre de l'entrepreneuriat National, de la Promotion des PME et de l'artisant.

▲ Le Président Jean Kacou DIAGOU en compagnie de M. Pierre Adou, Directeur de cabinet du Ministre de l'entrepreneuriat National, de la Promotion des PME et de l'artisant, des membres de la commission entreprenariat Jeunes de la CGECI, des mentors et des lauréats de la Business Plan Competition 2015.

«J’invite les jeunes à monter et concevoir des projets en vue d’être accompagnés ?»

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u n e m a fevènements |

"Des choix seront opérés à partir de différents axes straté-giques. Mais s’il y a un choix sur

lequel nous nous invitons à nous accorder, c’est bien celui de faire de l’UNEMAF, le Pa-tronat du secteur agricole et forestier de Côte d’Ivoire", a déclaré M. YORO BI, lors de l’atelier sur la Vision et le Plan stratégique de l’UNE-MAF, en présence des membres du Conseil d’Administration de l’UNEMAF.

Selon le représentant du Président de la Confé-dération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI), M. ALLAH Germain, l’UNE-MAF représente un membre important pour la CGECI, par conséquent cette rencontre, éminente et stratégique, doit permettre à toute l’équipe de l’union de se donner les moyens d’arriver à l’objectif fixé, qui est de faire de l’UNEMAF, le Patronat du secteur agricole et forestier ivoirien. "La CGECI vous apporte son appui", a-t-il ajouté.

Cet atelier était axé sur quatre thèmes, notam-ment, «UNEMAF aujourd’hui; Orientations stratégiques pour le renouveau ; Les nouvelles missions et objectifs de l’UNEMAF et enfin les nouveaux services et les nouvelles ressources de l’UNEMAF». Il a permis entres autres, de faire le diagnostic des forces et faiblesses de l’union et de connaître le positionnement de l’UNEMAF dans le microcosme des Associa-tions professionnelles du secteur agricole en Côte d’Ivoire.

Créée le 19 avril 1969, l’UNEMAF a pour objec-tifs de créer un cadre de concertation pour les entreprises et les syndicats d’employeurs ayant pour activités l’Agriculture, l’exploitation fores-tière, l’élevage, la transformation des produits agricoles et forestiers, l’horticulture. L’Union a pour mission entre autres, d’étudier, promou-voir et encourager toutes les initiatives et or-ganisations ayant pour objet l’amélioration des facteurs de base et des conditions de travail ainsi que le développement de la production

groupement d’intérêts économiques

▲ M. yOrO BI tizié, Président de l’Union des Entreprises Agricoles et Forestières de Côte d’Ivoire (UNEMAF), en compagnie des autres participants posant pour la photo de famille.

▲ M. yOrO BI tizié, Administrateur de la CGECI et Président de l’UNEMAF (à gauche) en pleine discussion avec M. ALLAH Kouadio Germain, Directeur des Services et Prestations aux Adhérents de la CGECI (à droite).

L’UNEMAF ambitionne de devenir le patronat du secteur agricole et forestierLe Président de l’Union des Entreprises Agricoles et Fores-tières de Côte d’Ivoire (UNE-MAF), YORO BI Tizié, a affirmé le 11 juin 2015, la volonté de l’UNEMAF, de devenir le Patronat du secteur agricole et forestier ivoirien.

« UNEMAF aujourd’hui ; Orientations stratégiques pour le renouveau ; Les nouvelles missions et objectifs de l’UNE-MAF et enfin les nouveaux services et les nouvelles ressources de l’UNEMAF »

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p a r T e n a r i aT | evènements

Le 25 juin 2015, le groupe de la Banque Mondiale a célébré les 50 ans de partenariat avec la Côte d’Ivoire, au siège de l’Institution à Abidjan-Cocody, en présence du Premier Ministre, Ministre de

l’économie, des Finances et du Budget, Daniel Kablan Duncan.

Depuis son entrée le 11 mars 1963 dans le cercle des membres du groupe de la Banque mondiale, la Côte d’Ivoire n’a de cesse de multiplier les in-terventions dans le domaine socio-économique pour le bien-être des populations, avec le sou-tien de ladite banque, avec qui, elle a signé son premier accord de crédit pour le financement d’un projet d’infrastructures routières en 1968.Pour la Banque Mondiale, « la célébration du cinquantenaire de cette coopération offre l’oc-casion de passer en revue les moments forts, les acquis, les défis et perspectives, dans un double contexte : Pour la Côte d’Ivoire, l’ambition de de-venir un pays émergent à l’horizon 2020. Pour le groupe, mettre fin à l’extrême pauvreté en 2030 et booster une croissance partagée. Nous sommes honorés de vous compter parmi nos

invités à cette cérémonie d’ouverture officielle». A déclaré M. Ousmane DIAGANA qui est, de-puis janvier 2014, Directeur des opérations de la Banque Mondiale pour la Côte d’Ivoire, le Bur-kina Faso, le Togo, le Bénin et la Guinée (basé à Abidjan). Au cours de cette journée de célébration, une conférence inaugurale s’est tenue sous le thème: «50 ans de Partenariat entre le groupe de la Banque mondiale et la Côte d’Ivoire: Ac-quis, défis et perspectives ». Le Premier Mi-nistre Daniel Kablan Duncan, le directeur des Opérations de la Banque mondiale Ousmane Diagana, le Professeur Abdoulaye Sawadogo, ancien ministre de l’Agriculture et le Professeur Tenin Diabaté, furent les intervenants lors de cette conférence

partenariat économique

Depuis 1968, année du premier prêt accordé à la Côte d’ivoire, par la Banque Mondiale, le partenariat entre les deux parties n’a plus connu de rupture majeure.

Depuis son entrée le 11 mars 1963 dans le cercle des membres du groupe de la Banque mondiale, la Côte d’Ivoire n’a de cesse de mul-tiplier les interventions dans le domaine socio-économique pour le bien-être des populations, avec le soutien de ladite banque.

La Banque mondiale célèbre les50 ans

de collaboration avec la Côte d’Ivoire

▲ Le siège des institutions de Bretton Woods.

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a c c e s a u c r e d i Tevènements |

Initié par la fédération des sociétés d’as-surances de droit national africaines (FA-NAF), ce forum sur la protection sociale en Afrique a été ouvert en présence du Ministre auprès du Premier Ministre chargé de l’économie et des finances

Mme Nialé Kaba.Ces assises qui ont duré trois jours, ont traité plusieurs thèmes comme : le système des trois piliers de la sécurité sociale ; l’expérience de mise en place des différents systèmes ; le contrôle prudentiel des régimes publics et privés ; la place des assureurs privés dans les systèmes à mettre en place. L’un des objectifs de cette rencontre continentale était de trouver les mécanismes adéquats de gestion et de financement des so-ciétés d’assurance en Afrique. D’où la présence de représentants des bailleurs de fonds et de structures de financement dont la banque mon-diale. Rappelons que la FANAF est présidée par le sénégalais Adama N’Diaye depuis 2014

"L a formation a pris un coup depuis la crise post-électorale et le sec-teur privé est obligé de s’impliquer d’avantage

dans la formation du capital humain", s’est exprimé M. OUATTARA, lors de la signature du partenariat basée sur la formation entre la CGECI, les entreprises partenaires (les socié-tés KOFFI & Diabaté Construction, CICO et SUD CONSTRUCTION) et l’Association Ou-vrière des Compagnons du Devoir et du Tour de France (AOCDTF).

Le chargé du développement des Compa-gnons du Devoir, M. Emmanuel LECANU, a quant à lui expliqué le déroulement de la formation prévue sur six mois (de Juin à Dé-cembre 2015) et qui s’effectuera avec 24 coordinateurs de chantier, dans une approche technique et théorique, afin d’adapter la for-mation à l’environnement des participants.Pour le Responsable des entreprises parte-naires à la formation, M. Adou GNAMBA, Directeur des Ressources Humaines de la société CICO, cette initiative du secteur privé est louable, en ce sens qu’elle va permettre de réactiver le savoir-faire des apprenants. "Cette formation apportera une plus-value", a-t-il ajouté. La CGECI dans le cadre de la mise en œuvre de sa politique de renforcement des capacités des acteurs du secteur privé a, en

collaboration avec les susvisées, décidé d’or-ganiser des formations dédiées aux profes-sionnels du secteur du bâtiment.

L’objectif de ces formations est de permettre entre autres, aux personnes ayant bénéficié de celles-ci, d’acquérir des compétences sup-plémentaires dans le suivi de la réalisation d’un chantier et d’acquérir des méthodes mo-dernes de gestion et d’organisation du chan-tier en relation avec les Architectes, les clients et les sous-traitants.

Aussi, la CGECI et les Entreprises Partenaires se sont-elles rapprochées des Compagnons du Devoir, dont l’expertise et l’expérience dans le domaine de la formation sont reconnues.L’AOCDTF est un organisme de formation et d’aide à la mise en place de méthodologies d’enseignement, dans le domaine des métiers de l’artisanat et de l’industrie.

Dans le cadre de ses activités, l’AOCDTF a, au fil des années et des expériences acquises, mis en place et développé des programmes de formation de qualité, adaptés aux besoins des entreprises, destinés à résoudre les problèmes chroniques liés aux savoir-faire, à l’hygiène et la sécurité, à l’amélioration de la qualité de la production, à l’organisation du travail, à la for-mation professionnelle initiale et continue des apprentis, des salariés, des personnels d’enca-drement et des chefs d’entreprises

premier symposium des assureurs africains

sva et qHse

Plus de 300 experts et professionnels de l’assurance ont participé le mercredi 24 juin, à la Maison de l’Entreprise au Plateau, au premier symposium des assureurs africains.

Le Directeur général de la Confédération Gé-nérale des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGE-CI), M. Lakoun OUATTARA, a réitéré le 26 juin 2015 à la Maison de l’Entreprise au Plateau, l’engagement du secteur privé à corriger les faiblesses de formation des entreprises en général et celles des adhérents de la CGECI en particulier.

plus de 300 assureurs africains à Abidjan

La CGECI, forme des professionnels du BTp

▲ L'équipe dirigeante de la FANAF.

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d i s T i i n c T i o n | evènements

La deuxième édition du Prix du Patronat pour la recherche de la Confédération Générale des En-treprises de Côte d’Ivoire (CGECI), organisée en collaboration avec le Ministère de l’Enseignement

Supérieur et de la Recherche scientifique et la Chambre de Commerce et d’Industrie de Côte d’Ivoire (CCI-CI) a enregistré la présence des membres du conseil d’administration de la CGE-CI. Le « Prix Spécial » d’un montant de dix mil-lions de FCFA a été décerné à M. YOHOU Gnago Alain, dans la catégorie « Technologie de la San-té » avec la société de recherche de produits in-novants pharmaceutiques à base de plantes mé-dicinales africaines. Dans la catégorie « Prix de Classement », trois lauréats ont été primés. Le prix de la Technologie de la Santé a été rempor-té par Kouadio Asman Lambert (cinq millions FCFA) avec le projet POLYNOVA R&D-Techno-logy ; celui de l’Agropastoral fut décerné à Tevi Dagri Simplice (cinq millions FCFA) et le prix du Recyclage de matériaux (cinq millions FCFA) à Emeruwa Edjikeméné. Trois « Prix d’encoura-gement » de deux millions chacun ont été dé-cernés à Pinard Jean-Paul (compagnie Afrique Magnetothérapie), Bini Kouakou (Centre de Naturo-Therapie specialité en sinusite) et Zacko François Auguste (Kibooj Entreprise).

Pour le représentant du ministre de l’enseigne-ment supérieur et de la recherche scientifique, M. KPAGNI Moro Albert, Directeur de Cabinet, ce prix représente un levier important pour la promotion de l’innovation technologique,

comme vecteur stratégique de croissance et de développement de notre pays.Selon le Vice-Président de la CGECI, M. Jean Ma-rie ACKAH, il faut saluer le partenariat entre le secteur privé et le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique qui per-met la valorisation des résultats de la recherche. Il a également expliqué que ces Prix tendent à susciter chez les entreprises, le réflexe d’intégrer

l’esprit de compétitivité.Quant au Président de la Commission Paritaire, Me Théodore HOEGAH, il a expliqué que l’ob-jectif de ce mariage entre le Patronat ivoirien et le ministère de l’enseignement supérieur, est de favoriser l’innovation en matière de création d’entreprise. "Il nous faut de nouveaux capi-taines d’entreprises et c’est main dans la main que nous pourrons y arriver", a-t-il ajouté.Le Directeur Général de la Recherche Scienti-fique et de l’Innovation (DGRSIT), le Professeur Kati COULIBALY, a quant à lui, remercié le Patro-nat ivoirien pour l’adhésion totale à ce processus de valorisation du potentiel créatif et inventif de notre pays. "Ce prix loin d’être modeste, à la va-leur inestimable d’un élément déclencheur dans la chaine de valorisation de ce qui nous prépare à l’émergence de notre tissu industriel", s’est-il exprimé.

Au nom des récipiendaires, M. BINI Kouakou, a remercié la CGECI pour la valeur donnée à leurs travaux. "Merci de nous encouragez, nous sommes prêts à relever ces défis. Nous voulons ressemblez au Président DIAGOU pour son sens acharné au travail", a-t-il ajouté.Cette cérémonie a également été marquée par la remise de 10 bourses d’études à hauteur de 200 000 FCFA chacune, à 10 étudiants de l’Université de Grand-Bassam.

Le jury a été dirigé par, le Professeur TAHIRI An-nick, Directrice de la Promotion, de la Valorisa-tion de la Recherche et de l’Innovation Techno-logique (DPVRIT)

2e édition du prix du patronat de La recHercHe

▲ Les lauréats de la deuxième édition du Prix du patronat pour la recherche.

▲ Les édutiants de l'Université de Grand-Bassam ont reçu des bourses d'études.

La valorisation de la recherche récompensée à hauteur de 31 millions de FCFA par le patronat ivoirienSept lauréats ont été récompensés le 23 juillet 2015 à la Maison de l’Entreprise au Plateau, pour un montant total de 31 millions de FCFA, pour des recherches effectuées dans les domaines de la Technologie de la Santé, de l’Agropastoral et du recyclage de matériaux.

Trois prix ont été décernés, notam-ment le Prix Spécial d’un montant de 10 millions de FCFA, décerné à M. YOHOU Gnago Alain, dans la catégorie «Technologie de la Santé»

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r s eevènements |

Le Vice-Président de la Confédéra-tion Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI), Jean Marie ACKAH, a invité le 22 juillet 2015 à la Maison de l’Entreprise au Pla-teau, les entreprises du secteur

privé à promouvoir la gouvernance d’entreprise afin d’être compétitives sur leur marché respec-tif. "La gouvernance d’entreprise occupe une place de choix pour les bailleurs de fonds. Il faut saluer les travaux de cet atelier qui permettent de promouvoir le développement durable dans nos entreprises, surtout que les investisseurs internationaux sont devenus réticents à traiter avec les sociétés qui ne suivent pas les normes internationales", a lancé M. ACKAH, lors de la cérémonie d’ouverture de l’atelier qui avait pour thème « Contribution du droit, de l’ethique et de la rse en Côte d’Ivoire ».Le Conférencier, Dr Traoré BAKARI, Président

de la Commission Gouvernance et Resposa-bilité Sociétale des Entreprises, Expert de la norme ISO 26000, a expliqué les concepts, Droit, Ethique et RSE, qui sont des concepts clés au ni-veau de la Gouvernance. Il a insisté sur le fait que la gouvernance est une question primordiale car il y va de la survie des entreprises. Par définition, il a expliqué que la gouvernance est un système permettant, la défense des intérêts sociaux, la conduite, la gestion, le contrôle et la perennité de l’entreprise. La RSE permet de préciser les pouvoirs, les responsabilités et les relations des actionnaires et des dirigeants en s’assurant que l’objectif de création de valeurs pour l’ensemble des parties prenantes est bien pris en compte.En ce qui concerne l’éthique, le Conférencier l’a

défini comme l’ensemble des règles guidant la façon d’être et de se comporter au quotidien. En ce qui concerne les bonnes pratiques, elles désignent les comportements, les procédures qui, dans un milieu professionnel donné, font consensus et sont considérés comme efficaces et légitimes. Quant à la RSE, elle est un outil de gestion de risques de l’entreprise et il existe un lien entre le Droit et la RSE dans la mesure où la gouvernance de l’organisation, les droits de l’homme et la loyauté des pratiques sont indis-sociables.Plusieurs principes soutendent la Gouvernance. Il s’agit de la redevabilité, la transparence, le com-portement éthique, la reconnaissance des inté-rêts des parties prenantes, la prise en compte des normes internationales de comportement et le respect des droits de l’homme. Aussi, plu-sieurs institutions exigent la Gouvernance avant d’octroyer des fonds. C’est le cas de la BAD, du PNUD, du CIMA, de la BCEAO, de la Bourse des Valeurs et des Fonds d’investissement.Invitant l’ensemble des participants à une bonne gouvernance d’entreprise, le Dr Traoré Bakary a notamment souligné la necessité pour une en-treprise de sensibiliser, évaluer préalablement, former (les administrateurs), établir un règle-ment intérieur et un code de bonnne conduite. Aussi, il preconise une évaluation périodique du Conseil d’Administration en vue d’établir un rapport de gouvernance et completer le rapport d’audit interne.L’atelier a eu pour objectif de contribuer à l’amé-lioration de la gouvernance des entreprises du secteur privé ivoirien.

responsabiLité societaLe des entreprises

▲ Une vue de la salle de formation.

▲ De la gauche vers la droite: M. traoré Bakari, Président de la commission gouvernance et Responsabilité Sociétale des Entreprises de la CGECI et M. Jean-Marie Ackah, Vice-Président de la CGECI.

La CGECI sensibilise sur la gouvernance d’entreprise Initié par la CGECI, l’atelier sur la contribution du droit de l’éthique et de la RSE a vu la participation d’une soixantaine de personnes, composée de chefs d’entreprises, de responsables et coordinateurs Qualité, Hygiène, Sé-curité et Environnement (QHSE) et RSE, de responsables des res-sources humaines, de directeurs administratifs, d’avocats et de finan-ciers.

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f i n a n c e | evènements

▲ M. Alain Kouadio, Vice-Président de la CGECI.

Structurées autour de plusieurs panels de hauts niveaux, ces journées, organisées conjointement par la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) et l’Association Professionnelle des Sociétés de Gestion et d’Intermédiation de l’UE-MOA (APSGI), ont permis aux acteurs directs de la bourse, mais aussi au secteur privé d’exposer leurs points de vue sur les questions liées aux fi-nancement de l’économie en général et des PME en particulier.Le premier panel de la journée du 22 juin 2015 avait pour thème : « Quels axes d’amélioration de la bourse pour un meilleur financement du développement des économies de L’UEMOA », et comme modérateur, M. Abdourahmane CISSE, Ministre auprès du Premier ministre, chargé du Budget. Plusieurs personnalités du secteur privé dont le Vice-président de la Confédération Gé-nérale des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI)

M. Alain KOUADIO, M. Edoh Kossi Félix AME-NOUNVE, DG de la BRVM, Mme Kadi FADIKA COULIBALY Présidente de l’APSGI, ont animé ce panel de haut niveau.Le public a pu ainsi apprécier la qualité des pané-listes qui ont exposé avec solutions à l’appui, l’en-semble des entraves qui minent la cotation des PME à la BRVM. L’on retient, selon le Vice-pré-sident de la CGECI, M. Alain KOUADIO qu’il y a un véritable souci de communication et de for-mation à destination des PME. Pour lui, il existe un véritable écart en termes d’information entre les PME et les opérateurs boursiers d’une part et entre ces derniers et les investisseurs d’autre part. D’où un double fossé qu’il faut absolument combler surtout au moment où les entreprises ont compris que le financement ne peut plus être uniquement assuré par les banques et qu’il faut par conséquent utiliser les financements

saLon des produits et métiers de La bourse

Le deuxième salon des produits et métiers de la bourse s’est ouvert le 22 Juin 2015 à l’espace CRRAE-UMOA au plateau, sur le thème : « Bourse et Croissance économique en Afrique ». Les deux journées d’échanges entre professionnels et populations ont enregistré la participa-tion du ministre auprès du premier ministre, chargé de l’économie et des fi-nances, Mme KABA Nialé qui a souhaité à l’ouverture du salon, que l’initiative soit un moteur de la croissance des valeurs de la bourse.

« Quels axes d’améliorations de la bourse pour un meilleur financement du développement des économies de l’Uemoa ? »

M. Alain kOUADIO, Vice-président de la CGECI appelle à la vulgarisation de l’information boursière

innovants dont fait partie la Bourse des Valeurs Mobilières. Aussi fait-il savoir que cette insuffisance d’informations et de formation laisse penser que la bourse reste une affaire d’initiés. Pour résoudre donc cette équation, il propose que le trio, BRVM, secteur privé, APSGI, travaillent à combler ce défi-cit. Bien entendu, avec l’apport du gouvernement, comme l’a d’ailleurs proposé le ministre du budget, M. Cissé. « Il faut que nous travaillons ensemble à la vulgarisation de l’information boursière ».

Une conviction partagée par l’ensemble des inter-venants. Notamment Mme FADIKA qui a renchérit en soulignant l’absence de structuration des PME conformément aux standards d’admission à la BRVM. Toute chose qui ne facilite par leur adhésion.M. AMENOUNVE, DG de la BRVM n’a pas manqué d’ajouter, qu’en plus de ce travail collectif, il est in-dispensable selon lui, d’accélérer à la fois la mise en place de reformes en matière boursière de même que la mise en place de la monnaie unique de la CE-DEAO. Cette union monétaire pouvant faciliter l’arri-vée des pays Anglophones à la BRVM. Par ailleurs, la question des coûts élevés du processus d’introduc-tion en bourse pour les PME à faire dire au DG de la BRVM qu’il faut accroitre le volume d’adhésion pour influer sur les coûts.Rappelons que l’APSGI est une association profes-sionnelle qui regroupe l’ensemble des Sociétés de Gestion et d’Intermédiation (SGI) de l’Union Econo-mique et Monétaire Ouest Africaine, dès l’obtention de leur agrément par le CREPMF. Ces SGI, ont pour principales activités (elles en détiennent l’exclusivi-té) d’être des intermédiaires entre les offreurs et les demandeurs de ressources sur le marché primaire d’une part ainsi que les acheteurs et les vendeurs de titres sur le marché secondaire d’autre part

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n aT i o n a l e sbrèves |

boursesConférenCe sur Le C2d

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NSIA Banque Côte d’Ivoire va s’introduire à la BRVM

253 milliards Fcfa injectés dans l’économie

Jean Kacou Diagou, fondateur du groupe de bancassurance NSIA, a annon-cé l'introduction de NSIA Banque CI à la bourse régionale d'ici à la fin de l'année 2015.Rebaptisée NSIA Banque, l’ex Banque Internationale de l’Afrique de l’Ouest (BIAO-CI) entrera en bourse avant la fin de l’année. L’opération a été annoncée, le mardi 16 juin 2015 par M. Jean Kacou DIAGOU, lors d’une conférence de presse. Le président du groupe de bancassurance NSIA, qui détient 80 % de NSIA Banque, a simplement pré-cisé que cette introduction permettra à la banque ivoirienne de lever de nouveaux capitaux. Mais il n’a rien dit des intentions de l’état, qui étudie depuis plus de deux ans la cession de ses propres parts (10 %) dans la banque ivoirienne. À la BRVM, cette der-nière retrouvera la plupart de ses grandes concurrentes, de Société Générale à Bank of Africa. Et sans doute aussi la Société Ivoirienne de Banque, que son actionnaire majoritaire, le groupe marocain Attijariwafa Bank, s’est engagé à introduire aussi à la BRVM d’ici deux ans.

stratégie adosséeAu cours de la même conférence de presse, M. Jean Kacou DIAGOU est revenu sur l’entrée de nouveaux actionnaires au tour de table du groupe qu’il a fondé au milieu des années 90. En mars dernier, l’actionnaire minoritaire du groupe NSIA, Emerging Capital Partners, avait acté la cession de ses parts (26 %) à la Banque Nationale du Canada (BNC) associé au capital-investisseur Amethis. Louis Vachon, le président de la BNC présent à Abidjan le 16 juin 2015, a assuré à ce sujet que l’opération avec NSIA permet de prendre pied en Afrique subsaharienne après Maurice. Il a précisé vouloir adosser sa stratégie dans la zone, au groupe NSIA, n’ayant pas l’intention de faire des implantations directes.« Notre objectif est également d’apporter des capitaux néces-saires pour financer les entreprises canadiennes qui sont présentes dans le secteur minier et pétrolier ivoirien » a ajouté le banquier

Sur 413,25 milliards Fcfa engagés dans le premier C2D, la Côte d’Ivoire a absorbé 82% de ce budget, soit 340 milliards F.cfa. Et sur ce total, 253 milliards F.cfa ont été décaissés et injectés dans l’économie ivoirienne. « L’ensemble du territoire est totalement en chantier, à travers plusieurs réalisations visibles », a indiqué l’ambas-sadeur Georges Serre.

C2d: 253 milliards Fcfa injectés dans l’économieA ce jour (Juillet 2015), la Côte d’Ivoire a totalement absorbé les enga-gements du 1er C2D, note l’ambassadeur de France en Côte d’Ivoire, Georges Serre. C’était lors d’une conférence de presse sur le Contrat de Désendettement et de Développement (C2D), à Abidjan-Coco-dy. En présence du directeur de cabinet du Premier ministre, Ahoua N'Doli Théophile et du directeur général de l’Agence française de développement (AFD), Bruno Leclerc, cette rencontre a réuni toutes les structures techniques de ce contrat. A savoir, le Comité d’orien-tation et de suivi du C2D , le Comité technique bilatéral du C2D et le Secrétariat technique du C2D . En effet, sur 413,25 milliards Fcfa engagés dans le premier C2D , la Côte d’Ivoire a absorbé 82% de ce budget, soit 340 milliards Fcfa. Et sur ce total, 253 milliards Fcfa ont été décaissés et injectés dans l’économie ivoirienne. « L’ensemble du territoire est totalement couvert en chantiers, à travers plusieurs réalisations visibles », a signifié l’ambassadeur Georges Serre.Pour cette première tranche, quatre séminaires concernant les ac-teurs, 11 réunions du comité technique bilatéral et une réunion du comité d’orientation et de suivi ont été présentés comme bilan.Dans ce mécanisme d’annulation des créances d’Aide Publique au Développement (APD), à travers un refinancement des échéances de la dette remboursée par la Côte d’Ivoire, qui est l’essence même du C2D , le diplomate français a souhaité que deux fois par an, les guichets du C2D à la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) soit à zéro. Il a profité pour remercier dans ce contexte le secrétaire technique de ce mécanisme, Léa Djatti Diaté.Pour montrer l’exemplarité de ce partenariat avec le pays, la France et la Côte d’Ivoire ont signé le deuxième C2D qui s’élève à 738 mil-liards F.cfa (période 2014-2020), avec pour priorité les secteurs édu-cation-formation-emploi, la santé, le développement durable, le dé-veloppement urbain, l’infrastructure et celui de la justice. Un appui budgétaire ciblé de 30% permettra d’accélérer la mise en œuvre des projets à l’intérieur de certains secteurs.En effet, contrairement au premier C2D où l’appui était à 65 milliards F.cfa, il est passé à 220 milliards F.cfa. « Nous avons souhaité mobi-liser plus de ressources pour certains secteurs dont l’exécution du projet pourrait prendre plus de temps, le cas de la maladie à virus Ebola en est un exemple », fait remarquer Georges Serre.Le directeur de cabinet du Premier ministre, Ahoua N'Doli Théophile ajoute à ce sujet que l’aide budgétaire n’est pas seulement liée au paiement des arriérés, mais aussi pour financer d’autres projets

comme le pont de Jacqueville et bien d’autres ouvrages (pont de Béoumi, programme d’adduction en eau potable à Abidjan, route interurbaine Tiassalé-Divo). Au cours de cette conférence, les budgets alloués aux différents secteurs du deuxième C2D ont été annoncés. Des domaines comme la justice qui ont connu des interventions assez importantes dans la première tranche, voient les 2/3 de leur budget réduit. Pour la partie française, après la crise vécue par la Côte d’Ivoire, il fallait réaliser un vaste programme pour avoir une « justice forte ». Toutes les questions pénitentiaires, les questions de droit civil, de l’environnement des affaires (sécurisation du business normal) devaient être réglées

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eLeCTriCiTé

enTrePreneuriaT

PorT de san Pedro

CooPéraTion

n aT i o n a l e s | brèves

Avec la centrale AzITO 3, la Côte d’Ivoire augmente sa production électrique de 10%

plus de 4900 entreprises créées à fin juin 2015

Un entrepôt de 4000 m2 bientôt disponible

Signature du protocole d'Accord sur l'Initiative Trade Africa entre les Etats-Unis et la Côte d'Ivoire

Réalisée moyennant un investissement de 392 millions de dollars (environ 196 milliards FCFA), l'extension de la centrale d'AZITO, a été inaugurée le 30 juin 2015 en présence du président Alassane OUATTARA. Après 27 mois de travaux, le gouvernement ivoirien a célébré le 30 juin 2015, l’inauguration et la mise en service officielle de la phase 3 du cycle combiné de la centrale thermique d'AZITO devant un parterre d’invités prestigieux dont John Kufuor, l’ex président ghanéen, Lionel Zinsou, le tout nouveau Premier ministre béninois et le Premier ministre malien Modibo Keïta. Cet inves-tissement d’environ 196 milliards FCFA – financé en grande partie par un consortium mené par la Société Financière Internationale (IFC, Groupe Banque Mondiale) – permet à la Côte d’Ivoire d’augmenter de 10 % la production nationale d’électricité et de couvrir en partie une demande qui progresse de 10 % par an. L’extension de la centrale opérée par les anglais de Globeleq (un opérateur électrique contrôlé par les institutions financières de développement britannique CDC et norvégienne Nor-fund) et le fonds de développement économique de l’Aga Khan monte en puissance, avec la réalisation d’une turbine de 139 mégawatts (MW) construite par le sud-coréen Hyundai, qui permet d’atteindre une capa-cité de production sur le site de 430 MW et porte la capacité nationale a 1772 MW.

Investissements. Depuis sa création en 1999, la centrale d'AZITO aura nécessité un in-vestissement total de 615 millions de dollars. L’état ivoirien dépense

Plus de 4900 entreprises ont été créées de janvier à fin juin 2015 en Côte d’Ivoire, selon les chiffres du Centre de Promotion des Investisse-ments de Côte d’Ivoire (CEPICI). "Au premier semestre 2015, 4961 entre-prises ont été créées contre 1096 sur la même période en 2013 et 2821 en 2014", a souligné le directeur général, du CEPICI, M. Emmanuel Essis Esmel, qui présentait le bilan à mi-parcours des activités 2015 du CEPICI. M. Essis a également assuré que le nombre moyen d’entreprises créées par jours ouvrables est passé de neuf en 2013 à 23 en 2014, puis 40 en 2015 tandis que le délai de création d’entreprises est passé de 48 heures en 2013 à 24 heures en 2015. La répartition des entreprises créées selon le secteur d’activité à fin juin 2015 sont : le commerce (26%), le BTP (13%), les prestations de services (tourisme, services aux entreprises, services aux particuliers, ramassage d’ordures et entretien) 45%, et les autres (té-léphonie, hôtellerie, transport, art et céramique, industries diverses) 16%

La ville de San Pedro qui abrite le deuxième port de Côte d’Ivoire connaît un déficit d’entrepôts.Les gros porteurs (camions) qui acheminent les produits à destination du port, pour l’exportation, sont souvent stationnés aux abords des voies avec tout leur contenu. Et cela par manque d’entrepôts pour décharger les produits en attendant l'exportation. A l’occasion de la visite d’une déléga-tion malienne qui exporte son coton via le port de San Pedro, le problème s’est posé. C’est donc pour pallier cette situation qu’un opérateur écono-mique libanais a construit un entrepôt de 4000 m2 sur une superficie de 5.369 m2. Ce magasin de stockage de produits alimentaires est situé au quartier Nitoro à San Pedro.Des produits tels que l’huile, la graine de coton et surtout le beurre de ca-cao, seront stockés en cet endroit avant d’être acheminés au port de San Pedro. Il a une capacité de 3000 tonnes. A terme, ce sont 120 emplois di-rects et indirects que cela va générer. Du fait de sa proximité d'un quartier dit résidentiel, le promoteur, M.Ghazal Mahmoud a entrepris des travaux de sécurisation du voisinage immédiat comme le lui ont recommandé les différentes études réalisées avant le début des travaux. « Pour la sécurité des voisins, j’ai perdu un peu d’espace de mon terrain. J’ai laissé 4 mètres de part et d’autre du magasin. J’ai construit un mur de soutènement sur les deux côtés du magasin dans le sens de la longueur afin de protéger mes voisins des pluies torrentielles. Ces deux murs ont coûté 64 millions de F.cfa. J’ai aussi réalisé un caniveau d’une longueur de 55 mètres et de 1,5 mètre de large pour l’évacuation des eaux de pluies et fait un dallage extérieur de 441 m2 dont une partie servira de parking pour les usagers », a-t-il fait savoir. Les travaux de l’ouvrage étant achevés, les activités, selon le promoteur, démarreront au plus tard dans le mois d'août.

L’Ambassadeur des Etats-Unis, Terence P. Mc Culley et le Ministre d’Etat Ivoirien, ministre des Affaires Etrangères, Charles Koffi Diby, ont signé, un Protocole d’Accord sur l’Initiative Trade Africa en vue d’accroître les opportunités commerciales en Côte d’Ivoire et dans la région, indique une note d’information de l’Ambassade améri-caine. Selon le diplomate américain, ‘'le soutien des états-Unis au déve-loppement de la croissance économique de l'Afrique est une décision stratégique qui génère de nouveaux marchés d'exportation pour les biens et services, permet de nouvelles opportunités d'emplois pour les jeunes et améliore l'environnement général des affaires, rendant les conditions plus attrayantes pour l'investissement privé'', rapporte la note.‘'Le choix de la Côte d'Ivoire comme l'un des cinq nouveaux pays pour cette initiative est révélatrice de la foi que les états-Unis ont dans les mesures que le Gouvernement de Côte d'Ivoire a prises pour améliorer l’économie ivoirienne'', a ajouté Terence Mc Culley. Lancée le 1er juillet 2013 par le Président Obama, l'Initiative Trade Africa a, dans un premier temps, été axée uniquement sur la Communauté de l'Afrique de l'Est, avant d'être élargie à d'autres pays, dont la Côte d'Ivoire. L'Initiative Trade Africa est un partenariat qui vise á accroître le commerce inte-rafricain, le commerce entre l'Afrique et les états-Unis et le commerce avec d'autres régions du monde. En outre, elle permettra, selon la note d'information, d'améliorer la croissance économique, d'accroître l'em-ploi et de promouvoir le développement dans les pays participants

environ 44 milliards de F CFA par an pour alimenter en gaz naturel les cen-trales thermiques du pays qui représentent environ 80 % de production nationale d’électricité. Une tendance que veut inverser le gouvernement ivoirien d’ici 15 ans pour parvenir à un mix énergétique avec 26 % pour le charbon, 16 % pour les énergies renouvelables, 26 % pour l’hydroélec-tricité et 32 % pour le thermique. Une ambition qui coûtera 20 milliards de dollars. La Côte d’Ivoire prévoit de porter à l’horizon 2020 sa capacité actuelle à 4000 MW. « La mise en marche de la turbine de 110 MW de CIPREL en décembre prochain et l’entrée en production du barrage hy-droélectrique de Soubré de 220 MW, boostera la production ivoirienne », a expliqué lors de l’inauguration, M. Adama Toungara, ministre de l’éner-gie et du Pétrole

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i n T e r n aT i o n a l e sbrèves |

eConoMie eT finanCes

fraude

fuiTe de CaPiTaux

AfricaFrance se penche sur le financement des économies africaines

Le Brésil enquête sur 15 banques internationales pour manipulation.

plus de 100 milliards de dollars disparaissent annuellement en Afrique.

L'association AfricaFrance veut impulser la création d'un réseau de financiers africains et français afin d'assurer le développement de nouveaux modes de financement en Afrique et accompagner les opé-rateurs du continent qui souhaitent développer leurs activités en Europe.Les associations AfricaFrance et Paris Europlace ont lancé, le 7 juillet 2015, à Paris, le « Cluster Finances AfricaFrance » qui vise à constituer un large réseau d’acteurs bancaires et financiers, africains et français … afin d’accompagner le développement de nouveaux modes de financement, de renforcer l’intégration des marchés financiers en Afrique, d’améliorer l’offre de capital humain et de contribuer à accompagner les acteurs finan-ciers africains qui souhaitent développer leurs activités en France/Europe.

épargne longueAfricaFinance, lancée en février 2015, s’inscrit dans le prolongement du rapport « Un partenariat pour l’avenir : 15 propositions pour une nouvelle dynamique économique entre l’Afrique et la France », rédigé par Hubert Védrine, Tidjane Thiam, Lionel Zinsou, Jean-Michel Sévérino et Hakim El Karoui et présenté en décembre 2013. Sans surprise, la mission confiée à ce réseau rejoint plusieurs recommandations de ce rapport, en particulier en ce qui concerne la mobilisation de l’épargne longue pour le finance-ment des économies africaines, le développement des marchés de l’as-surance et le renforcement des liens entre acteurs africains et français.Parmi les premiers projets de ce cluster figurent la création d’un campus digital de la finance dédié à la formation et à l’éducation financière, la mise en place d’un incubateur de PME financières et la mise en place d’un ob-servatoire du financement des entreprises.

PilotageParmi les membres du comité de pilotage instauré pour superviser ces projets figurent Gérard Mestrallet, PDG d’Engie (ex-GDF Suez) et Pré-sident de Paris Europlace, le financier Amadou Kane, ancien directeur Afrique de BNP Paribas et ex-ministre de l’économie et des Finances du Sénégal, Said Ibrahimi, directeur général de Casablanca Finance City Au-thority, et Edoh Kossi Amenounve directeur général de la Bourse régio-nale des valeurs mobilières basée à Abidjan. Fin octobre un rapport sur la désintermédiation du financement des entreprises, que réalisent Casa-blanca Finance City et Paris Europlace dans le cadre du « cluster Finances AfricaFrance », devrait être présenté à Casablanca

L’organe anti monopole du Brésil (Cade) enquête sur 15 banques internationales, dont HSBC et Citigroup, ainsi que sur 30 per-sonnes, pour formation présumée de cartel afin de manipuler les taux de change du Réal et d’autres devises. «Il existe de forts indices de pratiques anticoncurrentielles de fixation des prix et des conditions commerciales

Les fuites de capitaux Les fuites de capitaux causées par des activités illicites en Afrique sont esti-mées annuellement à plus de 100 milliards de dollars, a déclaré en mi-Juillet 2015 à Dakar M. Cheikh Tidiane Diop Secrétaire Général du ministère séné-galais de l’économie, des finances et du plan. Il s'exprimait à l'ouverture de la réunion du groupe de travail sur le partenariat USA-Afrique contre le finan-cement d'activités illicites. « De tels montants doivent valablement servir la croissance et le développement du continent africain », a dit M. Diop, citant le dernier rapport de la Conférence des Nations Unies pour le Commerce et le Développement (CNUCED) Selon lui, en considérant les pertes subies par les économies africaines, la mobilisation contre le financement d'activités illi-cites mérite toute l'attention. « Les dirigeants africains ont déjà pris certaines initiatives pour inverser cette tendance de perte de recettes et permettre au continent d'amorcer son développement économique et social », soutient le Secrétaire général. C'est dans ce cadre, selon lui que l'Union Africaine a mis en place en 2012, le Groupe de personnalités de haut niveau (GPHN) sur les flux financiers illicites dont la mission principale est de formuler des recomman-dations en vue d'une maitrise de ces mouvements de capitaux en partance de l'Afrique. La rencontre de Dakar est la première du groupe de travail sur le partenariat USA- Afrique contre le financement d'activités illicites. Elle ma-térialise, selon M. Diop, le suivi des échanges que les présidents Barack Oba-ma et Macky Sall ont eu à propos de cette initiative américaine au cours du sommet des leaders USA- Afrique tenu au mois d'août 2014 à Washington

entre les institutions concurrentes», a indiqué le CADE dans un communiqué où il précise que ces pratiques ont duré de 2007 à au moins 2013. Les banques visées sont: Banco Standard de Investimentos, Tokyo-Mitsubishi UFJ, Barclays, Citigroup, Credit Suisse, Deutsche Bank, HSBC, JP Morgan Chase, Merril Lynch, Morgan Stanley, Nomura, Royal Bank of Canada, Royal Bank of Scotland, Stan-dard Chartered et UBS. Certaines d’entre elles font déjà l’objet d’une enquête et se sont vu infliger des amendes dans le cadre d’un scandale similaire par les autorités britanniques et américaines. «D’après les preuves, leurs représentants auraient constitué un cartel pour fixer les niveaux de prix (spread), coordonner l’achat et la vente de monnaies et les propositions de prix pour des clients et auraient aussi compliqué et/ou empêché d’agir d’autres opérateurs du mar-ché des changes impliquant la monnaie brésilienne», précise le CADE qui ne donne pas l’identité des 30 personnes impliquées. Selon l’organisme anti trust, les institutions financières échangeaient des informations par le biais de tchats de la plateforme de l’agence d’informations Bloomberg par des opérateurs qui se dénommaient eux-mêmes «le cartel» ou «la mafia». Il y aussi des preuves selon lesquelles les banques auraient partagé des informations sensibles sur le marché des changes comme des négociations, des contrats et prix à terme, des ordres de clients, stratégies de négociation, positions confidentielles et flux, entre autres. «Tous les actes présumés auraient compromis la concurrence, portant préjudice aux conditions et aux prix payés par les clients dans leurs opérations de change de façon à augmenter les bénéfices des entreprises re-présentées, outre le fait de déformer les taux de référence», ajoute le CADE.L’enquête est née d’un accord entre le CADE et le parquet fédéral dans lequel l’un des participants au cartel a dénoncé les pratiques illicites auxquelles il par-ticipait en échange d’une réduction de peine. Interrogé par l’AFP, le CADE a indiqué garder le secret pour l’instant sur l’identité de la banque ayant passé cet accord. On en connaîtra l’identité quand elle sera jugée au tribunal du CADE ou avant si la banque, elle-même, souhaite dévoiler son identité. Les accusés auront un délai de 30 jours pour présenter leur défense et le cas sera jugé par le tribunal du CADE , à qui revient la décision finale.

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invesTisseMenTs éTranGers

L’Afrique peut se réjouir de voir que les IDE vers le continent sont restés stables à 54 milliards de dollars, en 2014, selon le « Rapport 2015 sur les

investissements dans le monde » de la CNUCED, au moment où ils baissent de 16 % sur l’en-semble de la planète.

ContrastesEn fait, toutes les parties du continent ne sont pas logées à la même enseigne. L’Afrique du Nord est globalement en recul de 15 % (11,5 milliards de dollars) en raison de son instabilité politique et de la persistance de l’insécurité, mais l’égypte (+14 % à 4,8 milliards de dollars) et le Maroc (+8 % à 3,6 milliards de dollars) tirent leur épingle du jeu. Si l’étude de la CNUCED, qui fait référence en matière d’investissements, contraste très for-tement avec les estimations avancées par le ca-binet britannique EY, les deux rapports pointent une nette poussée dans ces deux pays.

Selon la CNUCED, les IDE en Afrique subsaha-rienne sont en progrès de 5 % en 2014, mais là encore les situations sont contrastées. Affectée par l’épidémie d’Ebola, l’insécurité et le recul des cours des matières premières, l’Afrique de l’Ouest reçoit 10 % d’investissements étrangers en moins (12,8 milliards de dollars). L’Afrique Australe aussi connaît un recul à 10,8 milliards de dollars (-2,4 %).

Tiré par les projets gaziers en Tanzanie et au Mo-zambique ainsi que la réussite des zones indus-trielles textiles de l’éthiopie, l’Afrique Orientale attire 11 % d’IDE supplémentaires (6,8 milliards de dollars). Le retour en grâce des deux Congo et leurs projets miniers font bondir les IDE de l’Afrique Centrale de 33 % (5,5 milliards de dol-lars).

Les cinq pays qui attirent le plus de capitaux sont, dans l’ordre, l’Afrique du Sud (5,7 milliards de dollars) qui ne s’adjuge plus comme autrefois la plupart des IDE du continent, mais qui est dé-sormais talonnée par la République du Congo (5 ,5 milliards de dollars), le Mozambique (4,9 mil-liards de dollars), l’égypte (4,8 milliards de dol-lars) et le Nigéria (4,7 milliards de dollars).

L’Afrique se finance elle-mêmeOn notera que les entreprises multinatio-nales des pays développés (états-Unis, France, Grande-Bretagne) ont désinvesti en Afrique l’an dernier et qu’ils ont été remplacés par des multi-nationales venues de pays émergents (Chine et Inde notamment). Autre bonne nouvelle, les IDE d’origine africaine représentent 76 % des IDE to-taux : l’Afrique se finance elle-même.

Si l’on examine, non plus les flux, mais les stocks d’IDE sur le continent, on découvre que ce n’est pas le secteur primaire (31 %) où les industries extractives se taillent la part du lion – qui attire le plus les capitaux, mais les services (48 %), l’industrie arrivant en queue (21 %). Il faut dire que les services financiers, la téléphonie et les transports africains ont offert des opportunités spectaculaires de développement que les inves-tisseurs n’ont pas manqué de saisir. Un secteur toujours négligé : les infrastructures dont le continent a pourtant un besoin urgent.

L’Afrique échappe au marasme général et se finance elle-mêmeLes flux mondiaux d'investissements directs étrangers (IDE), ont enregistré un net recul en 2014, se-lon un nouveau rapport de la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED). En Afrique, en revanche, ils sont restés stables. Certaines régions du continent ont même enregistré une forte hausse des IDE reçus.

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M onsieur Jean Kacou DIAGOU, pré-sident de la CGECI, dit de lui qu’il est un exemple à suivre pour la jeunesse ivoi-rienne en matière d’entrepreneuriat. En effet, grâce à une vision peu commune,

Monsieur Jean Marie ACKAH est passé de cadre à Ivograin, à propriétaire de ladite entreprise, aujourd’hui filiale de son groupe alimentaire SIPRA présent sur toute la chaine du ‘‘ poulet ‘’ et plus, en Côte d’Ivoire. Ainsi, d’Ivograin (aliment) à Ivoire Poussin (élevage) en passant par COQ IVOIRE (commercialisation du poulet) et Les Moulins d’Abidjan ‘‘LMCI’’ (Farine) à la toute récente restauration ‘ ‘TWEAT’’, le Groupe SIPRA s’affirme comme le leader incontesté sur la chaine alimentaire en Côte d’Ivoire. C’est donc fort de cette expérience qu’il occupe aujourd’hui le poste de Président de l’Union des Grandes Entreprises Industrielles de Côte d’Ivoire (UGECI) et celui de vice-président de la Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI). Une double position qui le met au cœur du débat économique en Côte d’Ivoire. Il nous livre ses sentiments sur l’environnement des affaires en Côte d’Ivoire.

La Tribune du PaTronaT : L’UGE-CI, le grou-pement que vous présidez, regroupe les sociétés les plus importantes de la Côte d’Ivoire. Comment se portent, Monsieur le Président, les grandes entreprises en Côte d’Ivoire ?

Jean Marie aCKaH : Comme vous le savez, notre sigle UGE-CI veut dire l’Union des Grandes Entreprises Industrielles de Côte d’Ivoire. Ces entreprises se portent globalement bien, en ligne avec l’économie ivoirienne qui connaît une croissance soutenue. Cependant, on pourrait légitimement se poser la question de savoir si aujourd’hui, le secteur manufacturier ivoirien capte et exploite effecti-vement tout son potentiel. Nous pensons que, bien que le secteur se porte bien, il y a encore des marges de progrès, des espaces de développe-ment importants qui restent à explorer. Je pense notam-ment aux marchés sous régional et régional qui offrent de grandes opportunités de croissance pour les entreprises ivoiriennes. En effet, nos entreprises nationales sont en mesure, sur ces marchés ouverts et concurrentiels que sont l’UEMOA et la CEDEAO, de gagner davantage de parts. Elles ont toutes les capacités pour consolider la position ivoirienne de leader industriel de la sous-région. De même, le marché intérieur national offre encore des opportunités pour nos entreprises nationales.

Président de l’Union des Grandes Entreprises Industrielles de Côte d’Ivoire (UGCI) et Vice-Président de la Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire, Monsieur Jean Marie ACKAH est le Président du Conseil d’Administration de la Société Ivoirienne de Productions Animales (SIPRA) et Président Directeur Général de la Société Les Moulins de Côte d’Ivoire (LMCI).

Président de l’Union des Grandes Entreprises Industrielles de Côte d'Ivoire (UGECI) Vice-président de la Confédération Générale des Entreprises de Côte d'Ivoire (CGECI) Président du Conseil d'Administration de la Société Ivoirienne de Productions Animales (SIPRA) Président Directeur Général de la société Les Moulins de Côte d'Ivoire (LMCI)

Bio Express

Jean Marie Ackah

inTervieW

« Porter l’industrie à 40% du PIB »

23 septembre 1955 Naissance à Abidjan

De 1971 à 1978 Diplômes de l'Institut Supérieur Commercial (IDRAC) Paris et de l'Institut Français de Gestion (IFG 3ème Cycle)

De 1978 à 1980Cadre de Direction à Palmindustrie

De 1980 à 1992 - Directeur Adjoint du département Aliment de bétail- Directeur du Département Aliment de Bétail d'Ivograin

1992 - Directeur Général Adjoint

De 1993 à 2000- Administrateur Directeur Général

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| Zoom sur e n T r e p e n e u r i aT f é m i n i n

▲ M. Jean Marie ACKAH, Vice-Président de la CGECI

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Zoom sur | i n d u s T r i e

A quelles actions majeures faut-il donc s’at-tendre dans l’avenir dans votre secteur ?

JMa : Sur les mois à venir, nous allons être certaine-ment amenés à travailler activement à bien identifier les freins à l’exploitation de notre potentiel afin d’apporter les réponses appropriées. En effet, nous sommes très préoc-cupés par le niveau de compétitivité de notre industrie et de nos entreprises qui baisse quelque peu du fait du renchérissement de nos coûts de facteurs de production et de la nécessité de mettre à niveau bon nombre de nos entreprises. Sur cette question essentielle de compétitivi-té, plusieurs études ont été réalisées par les organisations professionnelles, les bailleurs de fonds et notre Adminis-tration Publique.. Côté Administration, nous pensons que pour répondre aux soucis de l’industrie ivoirienne, il est grand temps d’exploiter de façon factuelle et pragmatique les conclusions de ces études. La compétitivité ça se quantifie, ça se mesure. Il nous faut nous poser les vraies questions : Où en étions-nous hier ? Où en sommes-nous aujourd’hui ? A qui se compare-t-on ? Qui sont nos véritables concurrents ? Combien de points de compétitivité avons-nous gagné ou perdu? Pour notre part, c’est avec une telle approche que nous allons aborder les problèmes de compétitivité de notre secteur d’activité.

Le Rapport Doing Business de la Banque Mondiale classe la Côte d’Ivoire au 147è rang sur 189 économies scrutées. Quels obstacles, selon vous, sont à relever pour donner à la Côte d’Ivoire un environnement des affaires de classe internationale ? En plus du fait qu’il faille absolument doper, booster la compétitivité des entreprises ivoiriennes pour mieux les positionner sur les chaines de valeur ?

JMa : Il est vrai que notre classement au Doing Business n’est pas encore satisfaisant, mais, en même temps, il faut reconnaître que notre score s’améliore rapidement. La Côte d’Ivoire s’est, du reste, hissée au rang des pays les plus réformateurs. Des choses positives ont été réalisées ; il en est ainsi de la mise en place du Tribunal de Commerce. Beaucoup reste à faire. Nous devons accélérer la prise de mesures favorables à l’épanouissement des entreprises lo-cales parce que nous sommes dans un monde aujourd’hui très dynamique. Pendant que nous nous réformons, nos compétiteurs en font d’autant. Nos concurrents ne sont pas forcément nos voisins immédiats. Ils sont installés en Asie du Sud-est, en Amérique Latine, etc. La deuxième chose qu’il nous faut souligner, c’est qu’une fois adoptées par le Gouvernement, les réformes doivent être effectivement mises en œuvre à tous les niveaux. En outre, il est des réformes dont le succès dépend fon-damentalement (principalement) des changements de comportement, de nouvelles façons de travailler à tous les niveaux de la hiérarchie, jusqu’au niveau, j’allais dire exécutoire, palpable sur le terrain.

Le secteur manufacturier est un important bassin d’emploi. Or, l’adéquation forma-tion-emploi laisse encore à désirer en Côte d’Ivoire. Que conviendrait-il de faire pour mieux répondre aux besoins des entre-prises ?

JMa : Assurément, le secteur manufacturier est un important gisement d’emplois; notamment le sec-teur agro-industriel. Nous savons que notre pays qui a une base agricole solide a tout intérêt à développer une agro-industrie forte qui lui permette à la fois de créer de la valeur économique et d’apporter des réponses adéquates à sa problématique d’emplois. Mais dans l’industrie manufacturière, l’emploi est égale-ment un facteur de compétitivité. Et pour assurer sa com-pétitivité, l’entreprise doit s’appuyer sur une main d’œuvre qualifiée, compétente, et à un coût, disons, ‘raisonnable’’. Nous devons aujourd’hui être très attentifs aux questions

intervieW jean-marie acKaH

« Beaucoup reste à faire. Nous devons accélérer la prise de mesures favorables à l’épanouissement des entreprises locales parce que nous sommes dans un monde aujourd’hui très dynamique. »

▲ M. Jean Marie Ackah, une décontraction qui ne l'empêche pas de rester un meneur dans le secteur industriel en Côte d'Ivoire.

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| Zoom sur i n d u s T r i e

intervieW jean-marie acKaH

« Contrairement aux idées reçues, les APE ne nous demandent pas de nous faire harakiri, de tuer notre économie. »

de qualification. Par le passé, le niveau des ressources hu-maines et des qualifications constituait un sérieux avantage comparatif pour la Côte d’Ivoire, un atout pour la compéti-tivité de l’industrie ivoirienne qui profitait d’un système de formation composé de lycées et de centres de formation en mécanique, électricité, électromécanique, soudure, etc., toutes formations qui convenaient parfaitement à l’indus-trie ivoirienne. Aujourd’hui, nous pensons qu’ il y a des décisions à prendre si la Côte d’Ivoire veut effectivement exploiter totalement son potentiel industriel, et atteindre les objectifs straté-giques qu’elle s’est fixée, c’est-à-dire porter l’industrie à 40% du PIB. Il est indispensable qu’un accent fort soit mis sur la formation et une formation qui prenne largement en compte les profils d’emplois recherchés par l’industrie. Surtout les emplois d’ouvriers spécialisés et de techniciens qualifiés. Nous devons à ce niveau regagner du terrain rapi-dement. Il devient donc urgent que tout soit mis en œuvre pour reconstituer notre vivier d’ouvriers qualifiés et de tech-niciens, condition essentielle pour une activité industrielle qui se développe.

L’intégration régionale est un atout pour le développement optimal de l’industrie ivoi-rienne. Qu’apportent les APE? Est-ce que ces accords vont dans le sens souhaitable pour notre pays ?

JMa : La Côte d'Ivoire est la locomotive de l'UEMOA, un espace de 100 millions d'habitants pour lequel elle contribue à hauteur de 40% du PIB. Elle est également la deuxième économie de la CEDEAO, après le Nigeria. Cet ensemble

plus étendu constitue un regroupement de près de 300 millions d'habitants. La stratégie de développement de la Côte d'Ivoire tient compte de l’appartenance à ce vaste espace économique dont l’intégration offre une opportunité pour construire une économie diversifiée, une économie qui résiste aux chocs et qui participe plei-nement aux échanges mondiaux par le développement de chaînes de valeurs, notamment à l'échelle régionale.. C’est pourquoi le choix des APE, qui tend effectivement à ouvrir nos marchés aux produits venant d’Europe et en contrepartie à permettre un meil-leur accès de nos produits et de nos matières premières au marché Européen, à travers un partenariat économique négocié, renforce l’intégration de vastes ensembles comme la CEDEAO et va dans le sens de la stratégie économique ivoirienne. Contrairement aux idées reçues, les APE ne nous demandent pas de nous faire harakiri, de tuer notre économie. Dans les textes, même dans ceux de l’OMC, il existe des clauses, des dispositions de sauvegarde d’une économie. Aucun texte à ma connaissance, je ne suis pas un expert, ne demande à un pays de prendre des mesures susceptibles de détruire son tissu économique. Mais, ce sont des textes qu’il faut lire. Il faut également savoir lire entre les lignes pour exploiter avantageusement toutes les mesures de sau-vegarde qui y sont prévues.

Les APE régionaux qui ont été entre autres signés par la Côte d’Ivoire, ont été négociés en tenant compte de deux impératifs : d’une part, la protection des secteurs économiques sensibles que nos experts ont identifiés et d’autre part, la libéralisation des biens sociaux et des intrants dont la Côte d’Ivoire et les états de la CE-DEAO ont besoin.

De plus, aux termes des APE conclus avec l’Afrique de l’Ouest, les pays membres de la CEDEAO bénéficient de l’ouverture du mar-ché européen à 100 % en contrepartie d’une libéralisation du mar-ché ouest-africain sur 20 ans, de 75% des marchandises en prove-nance d’Europe. Sans la signature de l’accord APE, les industries d’exportation ivoiriennes (cacao, banane, bois, thon, et toute une gamme d’autres produits) pourraient à terme disparaître, ou tout au moins, subir des réductions drastiques de leurs exportations. De plus, la protection des secteurs fragiles va sans doute encou-rager la transformation industrielle, à l’intérieur de la CEDEAO, de certains produits qui bénéficieront d’un accès libre au marché eu-ropéen, en franchise de droits de douanes.

Par conséquent, le délai de libéralisation qui est de 20 ans doit être mis à profit pour renforcer le processus d’intégration régionale et créer les conditions pour un développement industriel optimal.

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Selon l’industriel Aliko Dankoté du Nige-ria, les nationaux des pays anglophones contrôlent leurs économies. Ce qui n’est pas le cas dans la plupart des pays fran-cophones où l’économie est contrôlée par des étrangers qui parfois dictent leurs termes aux gouvernants. Qu’en est-il en Côte d’Ivoire ? Est-ce que vous avez la la-titude de prendre toutes les décisions en Côte d’Ivoire ?

JMa : Personnellement, je n’ai pas eu l’occasion d’entendre ou de lire cette déclaration d’Aliko Dangote. Sa déclaration doit sans doute correspondre à une cer-taine réalité dans son pays. A mon avis, il ne faut pas avoir d’état d’âme sur ces sujets. Ce sont des données très fac-tuelles, qui se mesurent et se quantifient. Il se peut que si l’on analyse l’économie Nigériane, la part réalisée par les entreprises à capitaux nigérians est plus forte que chez nous. Si c’est le cas, cette assertion à un certain sens. Chez nous, la contribution à la Valeur Ajoutée réalisée par les entreprises à capitaux ivoiriens et appartenant à des ivoiriens, reste encore relativement faible. Cela remonte sans doute à très loin et tient à des consi-dérations d’ordre culturel. Cela peut-être également mis au compte des choix de modèles de formation. En effet, les pays anglophones ont semble-t-il un système de for-

mation scolaire et universitaire qui met plus en avant l’entre-prise, l’entrepreneu-riat et l’esprit d’en-treprise. Par ailleurs, il est vrai que dans nos pays francophones, en tout cas en Côte d’Ivoire, pendant les premières décennies de notre indépendance, les jeunes cadres nouvel-lement diplômés se voyaient proposer des op-portunités d’emplois suffisamment valorisants dans la Fonction Publique. Ainsi, à l’issue de leur formation, ces cadres s’attachaient plus à mener carrière dans l’administration ou dans le secteur parapublic, voire même dans le secteur privé. Ce constat peut expliquer que le secteur privé ait été longtemps essentiellement animé par des capitaux étrangers. Depuis un certain temps, on note que les plus hauts dirigeants de notre pays avec à leur tête le Président de la République, n’ont de cesse, dans une certaine mesure, de souligner la nécessité de voir émer-ger des champions économiques ivoiriens. C’est certainement là un axe stratégique de l’action du Chef de l’Etat dans le domaine économique pour les temps qui viennent. Oui, nous pensons que nous devons chercher

à avoir une prise en compte plus importante des ivoiriens dans leur économie. Ce n’est pas une prise en main qui se ferait, j’allais dire, en empêchant l’investissement étranger. C’est plutôt en incitant de plus en plus d’ivoiriens à épouser le monde des affaires, à être des entrepreneurs. De même, le Président Jean Kacou DIAGOU du Patronat a, ces derniers temps, mis un accent particulier, dans ses différentes inter-ventions, sur ces aspects. Pour notre part, il nous appartient donc de travailler d’arrache-pied et de créer les condi-tions pour que les jeunes générations soient de plus en plus enclines à opter pour l’entre-preneuriat. Et aux pouvoirs publics de créer un cadre propice qui accompagne la volonté politique affichée. C’est à ce prix que nous pourrons dans un délai raisonnable inverser cette tendance.

« Le Président Jean Kacou DIAGOU incite les ivoiriens à épouser le monde des affaires »

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