imagerie et cancers : indications - freealcciago.free.fr/documents/kc_col_uterin_bilan.pdf1 :...
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1
BILAN D’EXTENSION D’UN CANCER DU COL PROUVE
- Classification FIGO et IRM -
I. Fauquet, S. Taïeb, L. CeugnartService d’Imagerie Médicale
OBJECTIFS
Quand demander une imagerie?
Quelle imagerie demander?
Que peut-on en attendre?performanceslimites
IMAGERIE ET CANCERS : INDICATIONS
DEPISTAGE
DIAGNOSTIC POSITIF
EVALUATION DU STADE TUMORAL
SURVEILLANCE POST THERAPEUTIQUE
IMAGERIE ET CANCERS : INDICATIONS
DEPISTAGE
DIAGNOSTIC POSITIF
EVALUATION DU STADE TUMORAL
SURVEILLANCE POST THERAPEUTIQUE
STADIFICATION FIGO
FONCTION :- de la taille tumorale- de l’extension locale : vagin, paramètres- de l’extension régionale : uretères, vessie, rectum, parois
pelviennes- de la présence de métastases
FAITE :- clinique sous anesthésie générale- avant : UIV, cystoscopie, sigmoïdoscopie- aujourd’hui : IRM
PRONOSTIC
De la taille tumorale
Extension paramétriale et locale
Extension ganglionnaire
2
FIGO / PRONOSTIC
STADE FIGO- pas de corrélation avec survie - taille tumorale : 30 à 60% d'erreurs - évaluation ganglionnaire ? Kupets R - Cancer 2001
Comparaison valeur pronostique IRM / FIGO- 164 patientes stade II & III traitées par RT exclusive.- analyse uni & multi variée : taille tumorale, N +⇒ IRM > FIGO
T.Kodaira. Int. J. Radiation Oncology Biol. Phys. 2003
FIGO / PRONOSTIC
IRM - Meilleure modalité de stadification- Meilleur rapport coût – efficacité
Hricak. Radiology 1996
COMPARAISON IRM / TDM 1985 à 2002 – 57 articles IRM > TDM : stadification globaleIRM = TDM : Ganglions
Bipat. Gynecol oncol 2003
STADE FIGO 0 / IA1
L
Pin situ
FIGO / IMAGERIE
0intra-cervicalmicro-invasif≤ 3mm et ≤ 7 mm
STADE IIA
IA1
0CISSTADE 0
IMAGERIELESIONFIGO
STADE FIGO IA2 / IB1
Stade IB1 : < 4 cm
IA2 IB
ou
et
FIGO / IMAGERIE
0
0
T mesurable
intra-cervicalmicro-invasif
≤ 3mm et ≤ 7 mm≤ 5 mm et ≤ 7 mm
> 5 mm et/ou 7 mm≤ 4 cm
STADE IIAIA1IA2
IBIB1
0CISSTADE 0
IMAGERIELESIONFIGO
3
Précision IRM / taille tumorale : 90 à 95%
sagittal T2
sagittal T2
STADE FIGO IB2
Stade IB2 : > 4 cm
sagittal T2
FIGO / IMAGERIE
0
0
T mesurable
T mesurable
intra-cervicalmicro-invasif
≤ 3mm et ≤ 7 mm≤ 5 mm et ≤ 7 mm
> 5 mm et/ou 7 mm≤ 4 cm
> 4 cm
STADE IIA
IA1IA2
IBIB1
IB2
0CISSTADE 0
IMAGERIELESIONFIGO
STADE FIGO IB2 > 4 cm
C’est le plus grand diamètre mesurable qui est pris en compte
sagittal T2
sagittal T2
sagittal T2
Ces lésions sont parfois moins facilement discernables : - lésion isosignal au myomètre adjacent,- lésion infiltrante.
sagittal T2 sagittal T2
Intérêt des séquences dynamiques / T2
T2: lésion infiltrante peu visible
Avant injection
90 sec après
46 ans. Lésion 4 x 3,5 cm. N-
sagittal T2
axial T1
4
A 45 Grays : régression quasi complète de la lésion
STADE FIGO IB2
Les patientes N- à l’étage lombo-aortique sont évaluées après 45 Grays par IRM
44 ans. IB2 4 x 3 cm
sagittal T2 sagittal T2
STADE FIGO IB237 ans. IB2
A 45 Grays, les lésions ne sont quelques fois visualisées que sur les séquences dynamiques après injection de gadolinium.
sagittal T2
sagittal T2
axial T2
axial T2
axial T1 Gado
axial T1 Gado
STADE FIGO IB2
27 ans; IB2 N-. RT-CT concomitante : à 45 Gyrégression < 50 % Chirurgie
sagittal T2
63 ans. IB2 7 x 5 cm. A 45 Grays : progression tumorale
sagittal T2
Stade FIGO IIA / IIB proximal
IIA
1/3 sup vagin
IIB proximalaxial T2
sagittal T2
FIGO / IMAGERIE
Plans sag et axextra-cervical1/3 sup du vaginParamètres prox
STADE IIIIAIIB prox
0
0T mesurable
intra-cervicalmicro-invasif
≤ 3mm et ≤ 7 mm≤ 5 mm et ≤ 7 mm> 5 mm et/ou 7 mm
≤ 4 cm
STADE IIAIA1IA2IB
IB1
0CISSTADE 0
IMAGERIELESIONFIGO
5
Stade FIGO IIA : extension au 1/3 > du vagin
43 ansLa mise en place d’un repère vaginal ( ) permet une meilleure analyse des parois vaginales.
42 ans
T2 T2sagittal T2
Lumière vaginale
Cloison recto-vaginale
Cloison vésico-vaginale
COUPE SAGITTALE, PONDERATION T2
Les parois vaginales sont iso-intenses aux muscles en T2.
La lumière vaginale est virtuelle, le plus souvent non visible
Les cloisons recto et vésico-vaginales sont en hypersignal
sagittal T2
T2. Coupes axiales du vagin passant par :
1 : Urètre
2 : Col vésical1 2
21
sagittal T2
axial T2
T2. Coupes axiales du vagin passant par :
1 : Portion terminale des uretères
2 : Cul de sac antérieur du vagin21
1 2
sagittal T2
axial T2
T2. Coupes axiales du vagin passant par :
1 : Portion intra vaginale du col utérin
2 : Cul de sac postérieur du vagin
2
2
1
1
sagittal T2
axial T2
L’extension aux parois vaginales des tumeurs du col utérin se traduit par un épaississement en T2 qui prend le contraste après injection.
L’IRM permet de préciser les limites de cette extension dans les formes infiltrantes mal perçues cliniquement ou chez les patientes difficiles à examiner.
36 ans.
Stade IIA : extension < 1/3 sup du vagin.
sagittal T2
6
53 ans. Stade IIB. Lésion très hémorragique.
Extension paroi latérale G du vagin.
sagittal T2
axial T2
axial T2coronal T2
FIGO / IMAGERIE
Rupture de l’hpsignal T2 du stroma cervical
extra-cervical1/3 sup du vaginParamètres prox
STADE IIIIAIIB prox
0
0T mesurable
intra-cervicalmicro-invasif
≤ 3mm et ≤ 7 mm≤ 5 mm et ≤ 7 mm> 5 mm et/ou 7 mm
≤ 4 cm
STADE IIAIA1IA2IB
IB1
0CISSTADE 0
IMAGERIELESIONFIGO
PARAMÈTRES1: Face antérieure de l’Utérus
2: Trompe & 3: Ovaire
5: Ligament rond
6: LIGAMENT LARGE
7: Obturateur interne
8: Releveur de l’anus
Vue antérieure de l’utérus et du ligament large.
(d’après Bouchet & Cuilleret)
Les paramètres constituent le pied des ligaments larges.
Les ligaments larges sont formés par la réunion des feuillets péritonéaux, antérieur et postérieur, recouvrant l’utérus.
PARAMÈTRES1: Face antérieure de l’Utérus
2: Trompe & 3: Ovaire
5: Ligament rond
6: LIGAMENT LARGE
7: Obturateur interne
8: Releveur de l’anus
Vue antérieure de l’utérus et du ligament large.
(d’après Bouchet & Cuilleret)PARAMETRE
Les paramètres constituent le pied des ligaments larges.
Les ligaments larges sont formés par la réunion des feuillets péritonéaux, antérieur et postérieur, recouvrant l’utérus.
Coupe antéropostérieure du Ligament large (d’après Kamina)
1 : Trompe
2 : Mésosalpinx
3 : Ligament rond
4 : PARAMÈTRE
5: Veine du paramètre
6 : Releveur de l’anus
1
2
34
56
Coupe frontale modifiée
(d’après Bouchet & Cuilleret)9
On distingue :
le paracervix
et le paravagin
PARAMETRES
Releveurs de l’anus
* Limite externe des paramètres : muscles releveurs de l’anus
* Limite supérieure des paramètres se situe au niveau du croisement de l’uretère et de l’artère utérine .
Uretère A.Utérine
Coupe coronale des paramètres
coronal T2
7
* Limite antérieure : au niveau des ligaments vésico-utérins (X).
Leur orientation dans le plan axial est postéro-externe.
Les moyens de fixité de l’utérus et les éléments fibreux du paramètre (d’après Kamina)
7 : Col Utérin8: Paramètre9: Ligament utéro-sacré10: Aileron rectal
axial T2
XX
1: Ligament vésico-pubien3: Vessie, 4: Aileron vésical5 & 6: Ligaments vésico-utérins
Releveur de l’anus
PARAMETRES
Uretère A.Utérine
Coupe coronale T2 de la cloison recto-vaginale.
X
Coupe axiale T2 niveau de l’isthme utérin.
STADE FIGO IIB proximal :Extension au tiers interne des paramètres
49 ans.
En T2 sagittal: extension 1/3 sup. vagin
En T2 axial, rupture du stoma cervical.
Après injection, aspect irrégulier de la prise de contraste.
axial T2
sagittal T2
axial T1 Gado
37 ans. Lésion de 2 cm de diamètre.
Stade IIB par l’extension au paramètre droit
STADE FIGO IIB proximal :Extension au tiers interne des paramètres
axial T2 axial T1
STADE FIGO IIB distal / III FIGO / IMAGERIE
graisseParamètres
T. étendue1/3 < du vaginParoi pelvienne
+ uretères
STADE IIIIB distal
Stade IIIIII AIII B
IMAGERIELESIONFIGO
8
STADE FIGO IIB distal :Extension aux paramètres non fixée
43 ans. Lésion de 4 x 3 cm. Extension paramètre distal gauche. L’incidence coronale permet de préciser les rapports entre la lésion et les releveurs de l’anus.
coronal T2axial T2
33 ans. Lésion de 4 x 3 cm. Extension paramètre distal gauche. L’incidence axiale permet de préciser l’extension au pyriforme. Chez cette patiente la lésion, bien qu’étendue au pyriforme n’était pas fixée cliniquement : IIB
STADE FIGO IIB distal :Extension aux paramètres non fixée
sagittal T2 axial T2
PARAMETRES / IRM
COMPARAISON IRM / TDM Bipat. Gynecol oncol 2003
* 1985 à 2002 – 57 articles – 46 IRM* IRM > TDM : stadification globale
EXTENSION PARAMETRIALESensibilitéIRM : 74% (95% IC – 68 à 79%) / TDM : 55% (44-66%)
Spécificité équivalenteVPN IRM : 95 à 99 %
FIGO / IMAGERIE
graisse
Plans ax et sagmuscles
U. dilatés
Paramètres
T. étendue1/3 < du vaginParoi pelvienne
+ uretères
STADE IIIIB distal
Stade IIIIII AIII B
IMAGERIELESIONFIGO
STADE FIGO III: Extension aux uretères
42 ans. Lésion de 3 x 2 cm (stade IB1). La proximité des uretères explique le retentissement précoce que l’on peut observer.
coronal T2
STADE FIGO III : Extension aux uretères
sagittal T2
axial T2
MIP tps excréteur coronal
9
STADE FIGO IV
STADE FIGO IVA : Atteinte vessie - rectumSTADE FIGO IVB : Métastases
sagittal T2
FIGO / IMAGERIE
T1 Gado dynExtra-pelviennevessie / rectum
métastases
STADE IVIV AIV B
graisse
Plans sag et axmuscles
U. dilatés
Paramètres
T. étendue1/3 < du vaginParoi pelvienne
+ uretères
STADE IIIIB distal
STADE IIIIII AIII B
IMAGERIELESIONFIGO
STADE FIGO IVA
sagittal T2 axial T1 Gado
DRAINAGE LYMPHATIQUE
A: Le pédicule supérieur vers les ganglions iliaques externes.
B: Le pédicule moyen vers les ganglions hypogastriques.
C: Le pédicule postérieur vers les ganglions présacrés.
D: Le pédicule inférieur vers les ganglions inguinaux.
A
B
C
D
EXTENSION GANGLIONNAIRE
L’envahissement ganglionnaire est un facteur de mauvais pronosticAtteinte lombo-aortique : RR = 6
Dans la plupart des cas, les relais ganglionnaires pelviens sont atteints avant les ganglions lombo-aortiques.
EXTENSION GANGLIONNAIRE
Une extension aux ganglions lombo-aortiques est possible même en cas de lésion de petite taille.⇒ Exploration systématique en IRM de l’axe lombo-aortiquejusqu’aux hiles rénaux.
L’exploration chirurgicale des chaînes lombo-aortiques est systématique dès le stade IB2 (> 4 cm), au mieux par coelioscopie.⇒ IRM : position de la veine rénale gauche
10
EXTENSION GANGLIONNAIRE
PROBA.PRETEST
18%16%29%37%
PROBA.POSTTEST
IRM + IRM –69% 11%65% 9%80% 18%85% 24%
TUMEUR
< 1 cm< 2 cm< 3 cm> 4 cm
Même dans les lésions de petite taille, les ganglions pelviens peuvent être atteints.
Hricak H, Powell CB, Yu KK et al.Radiology 1996;198:403-9
EXTENSION GANGLIONNAIRE45 ans. IB1 (3,5 x 2 cm).
N+ pelvien (en dehors du ligament rond)
(l’ovaire est en dedans)
N+ lombo-aortique
sagittal T2
axial T2
axial T2
N -
N +
N +
Se = 60 à 80%
Sp = 70%
Adénomégalies lombo-aortiques
axial T2
axial T2
coronal T2
Adénomégalie iliaque externe droite
axial T2 coronal T2
Les lésions N+ pelviennes sont traitées, après exploration des aires ganglionnaires lombo-aortiques, par RT-CT concomitante.
L’analyse minutieuse des chaines pelviennes est fondamentale pour définir le champ de radiothérapie. Les repères osseux sont les articulations sacro-iliaques : les chainesganglionnaires pelviennes étant chez la majorité des patientes incluses dans le champ.
Les chaînes ganglionnaires pelviennes peuvent être situées en dehors des articulations sacro-iliaques.
axial T2
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EXTENSION GANGLIONNAIRE :
nouveau produit de contraste en IRM
152 : IRM / USPIO (Ferumoxtran 10) / IRM à 24 - 36h.147 patients évaluables tête & cou, poumons, seins, abdomen, pelvis :
371 Gg visualisés avt et après contraste. 276 Gg vérifiés : 108 : métastatiques, 146 : RAS, 22 : inflammatoires.
IRM sans contraste : critère taille (10 mm) et subjectifIRM avec contraste / grille de lecture selon prise de contrasteIRM couplée
Se 77 % à 85%, Sp 60 % à 75% VPP augmente de 10% Anzai & al.
Sept.2003 Radiology
EXTENSION GANGLIONNAIRE :
TEP scan
GG PELVIENS :35 Patientes – stade IB, IIA – avant ttt. Gg 292 – 24 pN0, 11pN1.
TEP: Se = 81 à 91%, Sp = 99 à 100%. (Gg – patients)IRM: Se = 67 à 73%, Sp = 83 à 87%
[Reinhardt 2001 Radiology]
GG LOMBO-AO : 42 Patientes – stade > IIB –42 IRM négatives. 12 pN+
TEP : positif 10 / 12[Yeh 2002 Oncology Reports]
EXTENSION GANGLIONNAIRE :
ganglion sentinelle
Sulfate de rhénium TE** 15h avant BO
Pondération T2 :3 séquences sont réalisées :
CANCER DU COL UTERINIRM PRATIQUE
1/ Sagittale du bassin incluant les axes vasculaires hypogastriques.
2/ Coronale incluant la bifurcation iliaque primitive
3/ Axiale du bassin
Coupes de 4 à 6 mm d’épaisseur
Série dynamique après injection de gadolinium
Plan axial perpendiculaire à la lésion
Séquences répétées toutes les 30s (6-8 fois).
L’injection se fait entre la 1ère et la 2ème séquence.
Pondération T1
CANCER DU COL UTERINIRM PRATIQUE
Taille tumoraleExtension à l’endocol, l’isthmeExtension paramètres distale / paroisExtension vessie / rectum
CANCER DU COL UTERIN :
SEQUENCES PONDEREES T2
12
Extension ganglionnaire pelvienne & iliaque primitive.Position chaînes ganglionnaires pelviennes / Articulations SI.Etat des uretères.
CANCER DU COL UTERIN : SEQUENCES PONDEREES T2
Taille lésions mal visualisées en T2Extension paramètre proximalConfirmation extension musculaire / paroisExtension limitée vessie / rectum
CANCER DU COL UTERIN: T1 & CONTRASTE
CANCER DU COL UTERINBILAN INITIAL
Lésion limitée au col :
Taille tumoraleN ?
Lésion étendue :
ParamètresVessie / rectumUretères / paroisN ?
CONCLUSION
1/ Cancer du col in situ et micro-invasif (≤ IA2) ⇒ pas d’imagerie
Rq : Si après conisation, berges non saines et invasif : bilan
2/ Bilan d’extension : IRM
3/ Contraintes techniques* T2 (3 plans)* T1 Gado dynamique perpendiculaire au col* Aires ganglionnaires (A.Rénales) Même si T < 4 cm
CONCLUSION
1/ Lésion tumoraleTaille (plus grand diamètre)
2/ Extensionparamètres / vagin / myomètrevessie / rectumuretères / paroi pelvienne
3/ Ganglions (hiles rénaux)
4/ Position de la veine rénale gauche
critères de qualité du compte-rendu IRM