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Impacts du design de vecteurs dérivés du VIH-1 et de lamachinerie de réparation de l’ADN sur l’expression
lentiviraleGwenola Manic
To cite this version:Gwenola Manic. Impacts du design de vecteurs dérivés du VIH-1 et de la machinerie de réparation del’ADN sur l’expression lentivirale. Biologie cellulaire. Université Paris Sud - Paris XI, 2012. Français.�NNT : 2012PA11T039�. �tel-01124050�
Université Paris XI
Ecole Doctorale de Cancérologie
Thèse de Doctorat
Pour obtenir le diplôme de
Docteur en Biologie Cellulaire et Moléculaire
Présentée par
Gwenola MANIC
Impacts du design de vecteurs dérivés du VIH-1 et de la
machinerie de réparation de l'ADN sur l'expression lentivirale
Thèse présentée et soutenue publiquement le 28 septembre 2012
Devant le jury constitué de
Pr. Christian AUCLAIR Président du jury
Pr. Javier PEREA Rapporteur
Dr. Stéphane BASMACIOGULLARI Rapporteur
Pr. Uriel HAZAN Examinateur
Dr. Stéphanie BURY-MONE Examinatrice
Dr. Jean-François MOUSCADET Directeur de thèse
A ILIO
&
A ma famille
REMERCIEMENTS
Je souhaiterai remercier chacune des personnes qui a contribué, à sa manière, de près ou
de loin, au sein du laboratoire ou à l’extérieur, à l’aboutissement de ce travail de thèse.
Je tiens à exprimer ma gratitude aux membres du jury pour l’honneur qu’ils m’ont fait en
acceptant d’évaluer mon travail de thèse ainsi que pour l’intérêt qu’ils y ont porté.
Je remercie tout particulièrement le Professeur Christian Auclair qui a accepté de présider
le jury de cette thèse et de m’accueillir une seconde fois au LBPA pour que j’y réalise ma thèse.
J’adresse mes sincères remerciements au Professeur Javier Perea et au Docteur Stéphane
Basmaciogullari pour leurs commentaires enrichissants dont a bénéficié ce mémoire ainsi que
pour leur gentillesse.
Je suis reconnaissante envers le Docteur Jean-François Mouscadet d’avoir accepté de
faire partie de mon jury de thèse malgré son départ du laboratoire. Je le remercie également de
m’avoir m’accueilli au sein de son équipe malgré ma situation délicate et pour son soutien
financier lors de ma première année de thèse.
Je tiens à remercier sincèrement le Docteur Stéphanie Bury-Moné pour son encadrement,
sa disponibilité, sa rigueur, son enthousiasme et ses idées, ainsi que pour les nombreuses
discussions scientifiques et personnelles que nous avons pu avoir tout au long de ces quatre
années de thèse.
Je remercie le Professeur Uriel Hazan pour ses nombreux conseils avisés.
Je tiens à remercier l’AFM d’avoir financé mes travaux de thèse, ainsi que les donateurs
de cette association qui contribuent au soutien des jeunes chercheurs.
Je remercie le Docteur Malcom Buckle pour son soutien financier aux projets initiés au
sein de l’équipe du Docteur Jean-François Mouscadet.
J’adresse mes remerciements au Docteur Yegor Vassetzky et aux membres du laboratoire
« Signalisation, noyaux et innovations en cancérologie » de l’institut Gustave Roussy pour leur
accueil et leur gentillesse lors de mon apprentissage de la technique FISH 3D. Je souhaite
remercier plus particulièrement le Docteur Andrey Pichugin pour m’avoir former aux bases de
cette technique avec autant de gentillesse, passion et de générosité.
Je tiens à remercier chaleureusement le Docteur Aurélie Maurin-Marlin de m’avoir
transmis son savoir-faire avec gentillesse et générosité, et de m’avoir appris les rudiments de la
vie au P3, et c’est peu dire…
Je remercie Fanny Laurent pour sa gentillesse, son humour et ses délicieux macarons…
Je remercie chacun des membres du laboratoire pour leur accueil, leur contribution à
l’aboutissement de ce travail et l’ambiance au quotidien, au P3 ou ailleurs. Merci à Manale,
Arzu, Gladys, Chiara, Elisa, Corinne, Xiao-Ju, Marie-Christine… Merci à Hervé pour son
humour et ses conseils incisifs. Merci à Fred, Olivier et Alex pour l’ambiance au P3 et leurs
nombreux conseils. Merci également à Sylvain pour ses conseils en qPCR. Je souhaite aussi
remercier Christine pour ses conseils avisés en Western-blot.
Un grand merci à Aurore et Victoria pour leur amitié et leur soutien…
Je tiens à remercier en particulier Soundasse pour son sourire, sa bonne humeur à toute
épreuve, son soutien et ses leçons de courage.
Je remercie Maria pour son soutien, sa gentillesse et ses précieux conseils scientifiques et
personnels, qui m’ont tant aidé... Merci également à Aména et Didier.
Je tiens à remercier Lorenzo pour ses talents d’écrivain et ses conseils avisés, qui ont
permis la publication de notre travail. Merci également à Nicole.
Je remercie mes amis : Rocco, Camille, Fred, Eugenia, Alfredo, il piccolo Alejandro,
Charlène, Adrien, Neri, Sylvia, Saverio, Nath, pour leur humour, leur soutien et les inoubliables
moments passés ensemble autour de délices des quatre coins du monde, rue Brillat Savarin ou au
bout du monde… En espérant qu’ils puissent se renouveler autant que possible…
Je tiens à remercier de tout cœur mes parents et mes frères, sans qui je n’aurai jamais
parcouru ce long chemin. Je les remercie pour leur soutien infaillible. Merci également à Sarah et
Carole…
Je remercie Ilio, qui m’a donné la force de débuter et poursuivre ma thèse. Je n’aurai pas
de mots suffisamment forts pour lui exprimer combien ma formation scientifique et mon bonheur
personnel lui doivent… A nous la dolce vita…
Enfin, je remercie celles et ceux que j’aurai oublié de nommer dans ces remerciements, et
les prie de m’en excuser.
RESUME
Une meilleure connaissance des déterminants viraux et cellulaires impliqués dans la
régulation de l’expression lentivirale est essentielle pour (i) maitriser l’expression d’un transgène
dans le cadre d’un transfert de gène et (ii) mieux comprendre l’absence/la perte de l’expression
du virus de l’immunodéficience humaine de type 1 (VIH-1) observé en cas de latence virale
après infection. Dans ce contexte, les facteurs cellulaires impliqués dans la reconnaissance et la
réparation des cassures de l'ADN, activés dès les étapes précoces du cycle viral, pourraient
participer au contrôle de l’expression rétrovirale.
Dans la première partie de cette étude, nous avons généré une collection de vecteurs
lentiviraux codant le transgène green fluorescent protein (gfp) avec des design variés : promoteur
du VIH-1 [long terminal repeat (LTRs)] ou d’origine hétérologue [e.g., promoteur viral CMV
(cytomegalovirus), ou humain PGK (phosphoglycerate kinase)], intégrase native ou mutée, LTRs
natifs ou self inactivating (SIN). En particulier, nous avons caractérisé l’impact de l’insertion de
différentes séquences hétérologues au sein des SIN-LTRs sur l’expression du transgène gfp au
cours du temps dans un contexte compétent ou déficient pour l’intégration. Nous avons mis en
évidence un phénomène de modulation du niveau d’expression du transgène (d’un facteur 0,3 à
1,8; comparé aux vecteurs sans insertion) qui est dépendant de la séquence insérée et de son
orientation. L’expression transgénique résulterait donc d’une balance coûts/bénéfices associés à
l’insertion d’éléments aux extrémités des vecteurs qui pourrait déterminer le niveau d’expression
du transgène à partir de vecteurs modifiés.
Dans la seconde partie, nous avons réalisé une analyse systématique et comparative de
l’expression lentivirale au sein des cellules humaines de carcinome de côlon HCT 116 déplétées
pour le complexe Ku. Ce complexe, qui est essentiel à la survie chez l’homme et est impliqué
dans les processus de réparation de l’ADN, a été identifié comme une cible anti-VIH potentielle.
Nous avons mis en évidence que la déplétion en Ku induit une diminution de l’expression
précoce du VIH-1 de façon spécifique du LTR et indépendante de Tat. Même si l’action de Ku
nécessite l’intégration du VIH-1, sa déplétion ne modifie pas l’efficacité d’intégration virale
mais agit plutôt au niveau transcriptionnel. Da façon importante, la réactivation de l’expression
du transgène après traitement par l’activateur de NF-κB (Nuclear Factor κB), le TNF tumor
necrosis factor ) ou un inhibiteur des déacétylases d’histones, la trichostatine A est favorisée
par la déplétion en Ku. A l’inverse, en présence d’un niveau normal en Ku, les cellules
exprimant le VIH-1 seraient contre-sélectionnées dans le temps. Ainsi, la déplétion en Ku
pourrait promouvoir l’établissement d’un état (reactivable) de latence transcriptionelle associé à
une moindre contre-sélection des cellules transduites.
Les résultats issus de ce travail de thèse démontrent que l’expression lentivirale varie en
fonction de nombreux paramètres, dont (i) le design des vecteurs, (ii) le type cellulaire transduit
et son fond génétique, et (iii) le temps écoulé depuis la transduction, reflétant ainsi des
interactions différentielles entre le vecteur et son hôte.
ABSTRACT
An improved knowledge of the viral and cellular determinants implicated in the
regulation of the lentiviral gene expression is crucial (i) for a better control of transgene
expression in strategies designed for gene transfer and (ii) for uncovering the mechanisms of
viral latency observed after infection with the human immunodeficiency virus type 1 (HIV-1)
and accounting for the absence/loss of HIV-1 expression. Cellular factors involved in the
mechanism of detecting/repairing DNA lesions are largely activated during the initial steps of
viral cycle and, thus, may participate in the control of lentiviral expression.
In the first part of this study, we generated a set of lentiviral vectors encoding for the
transgene green fluorescent protein (gfp) with various design: the original promoter [long
terminal repeat (LTRs)] or of heterologuous origins (e.g., the viral cytomegalovirus, CMV or the
human phosphoglycerate kinase, PGK), wild-type or mutated integrase and wild-type or self
inactivating (SIN) LTRs. By taking advantage of these constructs, we characterized the impact
of the insertion of distinct heterologuous sequences within SIN-LTRs on the expression of gfp
over the time in conditions of proficiency or deficiency for the integration. We put in evidence a
phenomenon of modulation of the level of the transgene expression due to the insertion (by a
factor of 0.3 to 1.8, as compared to vectors without insert) that was dependant from the nature
and/or the orientation of the insert. We speculate that a balance between the costs and the
benefits associated to insertion at the extremities of lentiviral vectors may dictates the level
expression of transgene from this engineered construct.
In the second part, we performed a systematic and comparative analysis of the lentiviral
expression on human HCT 116 colon carcinoma cells depleted from the complex Ku. This
complex, which is essential for the survival in humans and has a described role in DNA repair
process, has been previously identified as a potential target against HIV-1. Here, we showed that
Ku depletion induced a decrease of the HIV-1 early expression in a fashion that was specific for
LTR and independent from Tat. Although Ku action needed HIV-1 integration to host genome,
its depletion did not modify the viral integration efficiency but rather acted at transcriptional
level. Importantly, the reactivation of transgene expression by administering either the NF-κB
(Nuclear Factor κB) activator, tumor necrosis factor (TNF ) or the histone deacetylase
inhibitor named trichostatin A was favored in a condition of Ku depletion. On the contrary, in
presence of normal level of Ku, cells expressing HIV-1 displayed a high level of counter-
selection over the time. Thus, our observations pleased to favor the hypothesis that Ku depletion
promotes the establishment of a state of (reactivable) transcriptional latency associated to a lesser
counter-selection of transduced cells.
Altogether, the results obtained during this thesis demonstrate that lentiviral expression
vary depending on (i) specific vector design, (ii) the transduced cell line and its genetic
backbone, and (iii) the time elapse from transduction, as a consequence of modified interactions
between the vector and its host.
1
TABLE DES MATIERES
TABLE DES MATIERES .................................................................................. 1
LISTE DES ABREVIATIONS .......................................................................... 5
INTRODUCTION ............................................................................................... 9
I/ LE VIRUS DE L’IMMUNODEFICIENCE HUMAINE DE TYPE I (VIH-1) .......................................... 10 A/ GENERALITES ............................................................................................................................................... 10
1/ Historique : découverte du virus de l’immunodéficience humaine ......................................................... 10 2/ Classification ........................................................................................................................................... 11 3/ Pathologies associées à l’infection rétrovirale ......................................................................................... 13
a/ Cancers................................................................................................................................................ 13 b/ Autres pathologies .............................................................................................................................. 13 c/ Le syndrome d’immunodéficience acquise ......................................................................................... 14 d/ Rétrovirus non-pathogènes ................................................................................................................. 15
4/ Organisation génétique du VIH-1 ............................................................................................................ 16 a/ Génome et protéines du VIH-1 ........................................................................................................... 16 b/ Epissages des ARNm du VIH-1 ......................................................................................................... 18 c/ Eléments cis au sein du génome du VIH-1 ......................................................................................... 19
5/ Structure du VIH-1 .................................................................................................................................. 20 B/ LES BASES DE LA MULTIPLICATION DU VIH-1 .............................................................................................. 21
1/ Entrée : adsorption et fusion .................................................................................................................... 22 2/ La particule virale au sein du cytoplasme de la cellule hôte .................................................................... 23
a/ Facteurs de restriction ......................................................................................................................... 23 b/ Décapsidation, transport/trafic cytoplasmique .................................................................................... 24 c/ Transcription inverse .......................................................................................................................... 25 d/ Formation du complexe de pré-intégration cytoplasmique ................................................................. 26
3/ La traversée active du cytoplasme au noyau : l’import nucléaire ............................................................ 27 4/ Les étapes nucléaires du cycle de multiplication du VIH-1 .................................................................... 28
a/ Formation du complexe de pré-intégration nucléaire.......................................................................... 28 b/ Processus d’intégration ....................................................................................................................... 28 c/ Sites préférentiels d’intégration du VIH-1 .......................................................................................... 30 d/ Autres espèces d’ADN viral générées ................................................................................................ 32
5/ Expression ............................................................................................................................................... 33 6/ Assemblage, bourgeonnement et maturation des particules virales ........................................................ 34 7/ Conséquences de l’infection par le VIH-1 ............................................................................................... 35
a/ Mort des cellules infectées .................................................................................................................. 35 b/ Echappement au système immunitaire des cellules infectées ............................................................. 35 c/ Latence des cellules infectées ............................................................................................................. 36
II/ VECTEURS LENTIVIRAUX : LES LENTIVIRUS COMME VECTEURS DE GENES ..................... 36 A/ INTERETS DES RETROVIRUS COMME VECTEURS DE GENES ............................................................................ 36
1/ Importance des vecteurs rétroviraux dans le transfert de gènes ............................................................... 36 2/ Propriétés des rétrovirus et conséquences dans le design de vecteurs dérivés ........................................ 37
a/ Avantages liés à l’utilisation des rétrovirus comme vecteurs de gènes .............................................. 37 b/ Limites liées à l’utilisation des rétrovirus comme vecteurs de gènes ................................................ 39
B/ LA CONVERSION D’UN LENTIVIRUS EN UN LENTIVECTEUR : DEVELOPPEMENT & DESIGN .............................. 42 1/ Evolution du concept du design de lentivecteurs ..................................................................................... 42 2/ Production de particules lentivirales ........................................................................................................ 43
a/ Principe ............................................................................................................................................... 43 b/ Cellules productrices .......................................................................................................................... 43 c/ Concentration et stockage ................................................................................................................... 44
2
d/ Titrations ............................................................................................................................................. 44 3/ Développement de différentes générations de vecteurs lentiviraux ......................................................... 45 4/ Vecteur de transfert minimal ................................................................................................................... 48 5/ Stratégies pour l’amélioration des vecteurs lentiviraux : contrôle et sécurité de l’expression trangénique
..................................................................................................................................................................... 50 a/ Ciblage de l’entrée du virus au sein de la cellule hôte ........................................................................ 50 b/ Utilisation de vecteurs déficients pour l’intégration ........................................................................... 50 c/ Ciblage de l’intégration du transgène ................................................................................................. 52 d/ Isoler spatialement la cassette d’expression........................................................................................ 52 e/ Restreindre l’expression transgénique !de façon spatio-temporelle .................................................... 53 f/ Améliorer la terminaison de transcription du transgène ...................................................................... 53
III/ L’EXPRESSION LENTIVIRALE ET SA REGULATION ..................................................................... 53 A/ ORGANISATION STRUCTURALE ET SPATIALE DE LA CHROMATINE CELLULAIRE ............................................ 53
1/ Organisation de la chromatine cellulaire ................................................................................................. 54 a/ Différents niveaux de condensation de la chromatine cellulaire ......................................................... 54 b/ Dynamique de la condensation de la chromatine cellulaire ................................................................ 54 c/ Dynamique de la localisation nucléaire de la chromatine cellulaire ................................................... 55
2/ Exemple de séquences structurantes de la chromatine : les insulateurs................................................... 55 B/ L’EXPRESSION DU VIH-1 .............................................................................................................................. 57
1/ Organisation du 5’LTR, promoteur du génome viral .............................................................................. 57 a/ Le 5’LTR, un promoteur-enhancer puissant et très optimisé.............................................................. 58 b/ Organisation nucléosomale du 5’LTR ................................................................................................ 58
2/ Expression du VIH-1 à partir du 5’LTR et régulations mises en jeu ....................................................... 59 a/ Expression du VIH-1 à partir du 5’LTR intégré ................................................................................. 59 b/ Régulation de l’expression du VIH-1 par des structures secondaires de l’ADN et/ou de l’ARN viral63
3/ Expression à partir de l’ADN viral non-intégré....................................................................................... 65 4/ La latence du VIH-1 ................................................................................................................................ 66
a/ Mise en évidence................................................................................................................................. 66 b/ Définition ............................................................................................................................................ 66 c/ La latence post-intégrative .................................................................................................................. 67
C/ L’EXPRESSION D’UN TRANSGENE AU SEIN D’UN LENTIVECTEUR MODIFIE ..................................................... 69 1/ Promoteurs eucaryotes et régulation différentielle de la transcription .................................................... 70
a/ Différents types de promoteurs eucaryotes ......................................................................................... 70 b/ Régulation épigénétique de l’initiation de la transcription ................................................................. 72
2/ L’expression d’un transgène à partir d’un promoteur interne d’origine humaine ................................... 74 a/ La kinase phosphoglycérate ................................................................................................................ 74 b/ Organisation du promoteur PGK ........................................................................................................ 74 c/ Régulation de l’expression à partir du promoteur PGK ...................................................................... 74
3/ L’expression d’un transgène à partir d’un promoteur interne d’origine virale ........................................ 75 a/ Le cytomégalovirus ............................................................................................................................. 75 b/ Organisation du promoteur CMV ....................................................................................................... 76 c/ Régulation de l’expression à partir du promoteur CMV ..................................................................... 77
IV/ ROLES DE LA MACHINERIE DE REPARATION DE L’ADN LORS DU CYCLE LENTIVIRAL 77 A/ STIMULATION DES VOIES DE REPONSE AUX DOMMAGES DE L’ADN LORS DE L’INFECTION RETROVIRALE .... 78
1/ Signalisation et réparation des dommages de l’ADN .............................................................................. 78 2/ L’infection rétrovirale, un stress exogène qui stimule la DDR ............................................................... 80
a/ Différents niveaux de stimulation de la DDR par l’infection rétrovirale ............................................ 80 b/ Implication des kinases de la DDR après infection par le VIH-1 ....................................................... 81 c/ Phosphorylation de H2AX après infection rétrovirale ........................................................................ 82
B/ INTERACTIONS DYNAMIQUES ENTRE CYCLE RETROVIRAL ET MACHINERIE DE REPARATION DE L’ADN........ 83 1/ Etat actuel des connaissances sur les interactions entre cycle rétroviral et machinerie de réparation de
l’ADN .......................................................................................................................................................... 83 2/ Implication des voies de réparation des cassures double-brins dans le cycle du VIH-1 .......................... 85
a/ Les voies de réparation des cassures double-brin ............................................................................... 86 b/ Interactions des voies NHEJ et HR avec les différentes étapes du cycle du VIH-1 ........................... 87
3/ Implication de la machinerie de réparation dans le cycle lentiviral et remodelage chromatinien ........... 91 C/ ROLES DU COMPLEXE KU DANS LE CYCLE RETROVIRAL ............................................................................... 92
1/ Le complexe Ku ...................................................................................................................................... 92
3
a/ Identification des protéines Ku70 et Ku80 .......................................................................................... 92 b/ Gènes codant le complexe Ku ............................................................................................................ 92 c/ Caractéristiques de l’hétérodimère Ku ................................................................................................ 93
2/ Rôles de Ku ............................................................................................................................................. 96 a/ Réparation ........................................................................................................................................... 96 b/ Télomères ........................................................................................................................................... 98 c/ Transcription ....................................................................................................................................... 98 d/ Interactions de Ku avec les virus ........................................................................................................ 99
3/ Rôles de Ku dans le cycle du VIH-1 ....................................................................................................... 99 a/ Etapes pré-intégratives ...................................................................................................................... 100 b/ Intégration et localisation.................................................................................................................. 100 c/ Expression ......................................................................................................................................... 101 d/ Comparaison à un autre senseur des lésions de l’ADN : PARP-1 .................................................... 102
PROBLEMATIQUE ....................................................................................... 104
RESULTATS ................................................................................................... 107
I/ IMPACTS DU DESIGN DE VECTEURS DERIVES DU VIH-1 SUR L’EXPRESSION LENTIVIRALE
............................................................................................................................................................................ 108 A/ Contexte de l’étude .................................................................................................................................... 108 B/ Article : ‘3’Self-Inactivating Long Terminal Repeat Inserts for the Modulation of Transgene Expression
from Lentiviral Vectors’ (publié dans le journal HUMAN GENE THERAPY Methods, 2012, Apr;23(2):84-
97) .................................................................................................................................................................. 110
II/ IMPACTS DE LA MACHINERIE DE REPARATION DE L’ADN SUR L’EXPRESSION
LENTIVIRALE ................................................................................................................................................. 133 A/ Contexte de l’étude .................................................................................................................................... 133 B/ Article : ‘Impact of the Ku complex on HIV-1 expression and consequence of its depletion in the
establisment of viral latency’ (soumis au journal RETROVIROLOGY) ....................................................... 135
III/ IMPACT DE LA MACHINERIE DE REPARATION DE L’ADN SUR L’EXPRESSION DE
VECTEURS LENTIVIRAUX CONTENANT L’INSULATEUR CHS4 AU SEIN DE LEURS SIN-LTRS
............................................................................................................................................................................ 170 A/Contexte de l’étude ..................................................................................................................................... 170 B/ Résultats (non-publiés) .............................................................................................................................. 171 C/ Discussion.................................................................................................................................................. 173
DISCUSSION ET PERSPECTIVES ............................................................. 175
I/ IMPACTS DES DETERMINANTS VIRAUX SUR L’EXPRESSION LENTIVIRALE ....................... 176 A/ Impacts des déterminants viraux sur l’expression du VIH-1 ..................................................................... 176
1/ Perte limitée des cellules transduites par le VIH-1 en absence de Vpr .................................................. 176 2/ Etat de latence du VIH-1 des cellules transduites par le VIH-1 en absence de Tat ............................... 176
B/ Modulation de l’expression lentivirale lors de l’insertion de séquences hétérologues au sein de vecteurs
dérivés du VIH-1 ............................................................................................................................................ 177 1/ Impacts de promoteurs internes sur l’expression d’un transgène intégré ou non .................................. 177
a/ Le promoteur CMV induit une expression variable qui tend à être éteinte ............................... 177 b/ Le promoteur PGK induit une expression homogène et stable ......................................................... 178
2/Modulation de l’expression transgénique lors de l’insertion de séquences hétérologues au sein des SIN-
LTRs .......................................................................................................................................................... 178 a/ L’insertion dans les SIN-LTRs influence peu les étapes pré-intégratives du cycle lentiviral ........... 178 b/ Impacts de l’insertion dans les SIN-LTRs sur l’expression transgénique......................................... 179 c/ Hypothèses proposées pour expliquer l’atténuation de l’expression du transgène associée à l’insertion
dans les SIN-LTRs ................................................................................................................................ 180 3/ Augmentation de l’expression du transgène grâce à l’insertion de cHS4 .............................................. 181
4
II/ IMPACTS DES DETERMINANTS CELLULAIRES SUR L’EXPRESSION LENTIVIRALE ......... 182 A/ Impacts du statut en Ku sur l’expression du VIH-1 .................................................................................. 182
1/ Impact positif du statut en Ku sur l’expression du VIH-1 à court-terme ............................................... 182 a/ La déplétion en Ku n’affecte pas les étapes pré-intégratives du cycle viral ...................................... 182 b/ Impact positif du statut de Ku sur la transcription du LTR du VIH-1 .............................................. 183 c/ Régulations mutuelles entre Ku et p53 et impact sur l’expression du VIH-1 ................................... 184
2/ Impact négatif du statut en Ku sur la latence du VIH-1 ........................................................................ 185 3/ Hypothèses de modes d’action de Ku .................................................................................................... 186
B/ Impact positif de la déplétion en Ku sur l’expression transgénique à partir d’un vecteur lentiviral insulé 187
CONCLUSIONS .............................................................................................. 189
BIBLIOGRAPHIE .......................................................................................... 192
5
LISTE DES ABREVIATIONS
AAV, Associated-Adenovirus Virus
ADNc, ADN complémentaire
ADNg, ADN génomique
ADNdb, ADN double-brin
ADNni, ADN non-intégré
ADNv, ADN viral
ALV, Avian Leukosis Virus
AP1, activator protein 1
APOBEC3G, apolipoprotein B mRNA-editing catalytic polypeptide 3
ARNi, ARN interférence
ARNm, ARN messager
ARN pol II, ARN polymérase II
ARNr, ARN ribosomaux
ARNsb, ARN simple -brin
ARNsh, ARN short hairpin, ou ARN en forme d’épingle à cheveux courte
ARNsi, ARN small interfering, ou petits ARN interférents
ARNsn, ARN small nuclea, ou petits ARN nucléaires
ARNv, ARN viral
ASV, Avian Sarcoma Virus
ATM, Ataxia Telangiectasia-Mutated
ATP, Adenosine tri-phosphate
ATR, ATM and Rad3-related
Att, attachment sites
BAF, Barrier-to-Autointegration Factor
Bp, paire de bases
BRCA1, BReast CAncer 1
3C, Chromosome conformation capture
CA, Capside
CBP, CREB-Binding Protein
Cdk9, Cyclin Dependant Kinase 9
cf., confer, se reporter à
CGI, CpG island, ou îlot CpG
ChIP, Chromatin ImmunoPrecipitation
CHO, Chinese Hamster Ovary
cHS4, chicken hypersensitive site-4
CMV, Cytomégalovirus.Abréviation désignant le promoteur immediate early du CMV (PCMV)
cPPT, Central PolyPurine Tract
CTCF, CCCTC-binding factor
CTD, carboxyl-terminal domain
6
CTS, central termination sequence
DDR, DNA damage response
DIS, Signal de dimérisation de l’ARNg
DNA-PK, DNA-Protein Kinase
DNA-PKcs, DNA-Protein Kinase catalytic subunit
DNase, Désoxyribonucléase
DNTP, desoxy A/T/C/G tri-phosphate
DSB, Double strand break, ou cassure double-brin
DSIF, 5,6-dichloro-1-β-ribofurosuyllbenzimidazole riboside-sentivity-inducing factor
e.g., exempli gratia, par exemple
EIAV, equine infectious anemia virus
Env, Enveloppe
ETS-1, E26 transformation-specific 1
FISH, Fluorescent In Situ Hybridation
Gag, group-specific antigen
GFP, Green Fluorescent Protein
GRV, gammarétroviral
HAART, Highly Active Antiretroviral Therapy
HAT, Histone Acétyl-Transférase
HCMV, Cytomégalovirus humain
HCT, Human Carcinoma Tissue
HDAC, Histone DésACétylase
HERV, Human Endogenous RetroVirus
HMGA1/2, High mobility group AT-hook 1/2
HR, Homologous Recombinaison
HS, hypersensitive sites
HTLV-1, Human T-cell Leukemia Virus 1
IBD, Integrase Binding Domain
IDLVs, vecteurs lentiviraux intégrase-déficients
i.e., id, c’est-à-dire
IE, immediate early
I Bα, inhibitor of NF- B α-subunit
IN, Intégrase
IN1, INtegrase Interactor 1 (ou hSNF5)
INR, initiateur de la transcription,
IRES, Internal Ribosome Entry Site
KARP-1, Ku86 Autoantigen Related Protein-1
Kb, kilobases
KDa, kilodaltons
KBS, Ku Binding Site
LEDGF/p75, Lens Epithelium-Derived Growth Factor p75 splice variant
7
LSF, late SV40 factor
LTR, Long terminal repeat
LV, lentiviral
m.o.i., multiplicity of infection
MA, Matrice
MFI, Mean Fluorescence Intensity ou intensité (moyenne) de fluorescence
(Mo-)MLV, (Moloney) Murine Leukemia Virus
NC, Nucléocapside
NELF, Negative Elongation Factor
Nef, Negative factor
NFAT, Nuclear Factor of Activated T-cells
NF-κB, Nuclear Factor κB
NHEJ, Non Homologous End Joining
NLS, Nuclear Localization Sequence
Nm, nanomètres
NRE1, Negative Regulatory Element 1
Nt, nucléotides
N-TEF, Negative transcription Elongation Factor
OCT-1, Octamere motif 1
P53, tumor suppressor p53
PARP-1, Polyadenosine diphosphate(ADP)-ribose polymerase-1
Pb, paires de bases
PBS, primer binding site
PCAF, p300/CREB-binding protein (CBP)-associated factor
PFV, Prototype/Primate Foamy Virus
PGK, PhosphoGlycerate Kinase. Abréviation désignant le promoteur du gène pgk (PPGK)
PIC, PreIntegration Complex ou complexe de pré-intégration
Poly(A), polyadénylation
PPT, PolyPurine Tract
PR, Protéase
P-TEFb, Positive Transcription Elongation Factor B
Q-PCR, Quantitative Polymerase Chain Reaction
Rev, regulator of virion
RRE, Rev responsive element
RSV, Rous sarcoma virus
RT, reverse transcriptase, ou transcriptase inverse
RTC, reverse transcription complex, ou complexe de transcription inverse
RT-Q-PCR, Real-time-Q-PCR
SA/SD, Site accepteur/donneur d’épissage
SCID, Severe Combined Immune Deficiency
SIDA, Syndrome d’ImmunoDéficience Acquise
8
SIN-LTRs, Self Inactivating LTR
SNF-5, Sucrose Non Fermenting
SP-1, SV40-promoter specific factor
SIV, simian immunodeficiency virus, du sooty mangabey (sm) ou chimpanzee (czp)
TAR, TransActivation Responsive element
Tat, transactivator of transcription
TFII(D, H), transcription factor II (D, H)
TNFα, Tumor Necrosis Factor
TBP, TATA-binding protein
TRIM5α, TRIpartite Motif protein 5α
TSA, Trichostatine A
TSS, transcription site start, ou site d’initiation de la transcription
UCOEs, ubiquitously acting chromatin opening elements
UNG2, Uracil DNA Glycosylase 2
USEs, upstream enhancer element
VDJ, Variable, Diversité, Jonction
VIH-1/2, Virus de l’immunnodéficience humaine de type 1/2
Vif, Virion infectivity factor
Vpr, viral protein R
vs., versus
VSV, virus de la Stomatite Vésiculeuse
VSV-G, glycoprotéine G d’enveloppe du VSV
WRN, WeRNer syndrom
WT, Wild Type
XLF, XRCC4 Like Factor
XRCC4/5/6, X-Ray Cross-Complementing group 4/5/6
XMRV, xenotropic murine leukemia virus-related virus
YY1, yin and yang 1
9
INTRODUCTION
10
I/ LE VIRUS DE L’IMMUNODEFICIENCE HUMAINE DE TYPE I
A/ GENERALITES
1/ Historique : découverte du virus de l’immunodéficience humaine
Le syndrome d’immunodéficience acquise (SIDA) fut observé pour la première fois en
juin et juillet 1981 dans deux rapports successifs du Centers for Disease Control and
Prevention (CDC). Ceux-ci décrivaient des groupes de jeunes hommes homosexuels atteints
d’infections opportunistes (e.g., pneumonie à Pneumocystis jiroveci) et de sarcomes de
Kaposi à New York et en Californie. Cette pathologie était caractérisée par une profonde
déplétion des cellules de l’immunité associée à des affections jusque-là observées chez des
patients immunodéprimés. Des cas similaires furent alors décrits en Europe de l’ouest ainsi
que chez des patients hémophiles et/ou transfusés par voie sanguine. Cette maladie pouvait
ainsi toucher des personnes jusque-là saines tels des homosexuels de sexe masculin et des
toxicomanes (par voie intraveineuse) et impliquait une transmission sanguine ou sexuelle, ce
qui permit de suspecter l’implication d’un agent infectieux de type herpes virus (i.e.,
cytomégalovirus) ou rétrovirus. Le candidat putatif était alors le HTLV (Human T cell
Leukemia Virus) décrit par le Dr. Gallo et des chercheurs japonais (Gallo et al., 1983).
L’agent causal du SIDA fut découvert en 1983 par le groupe de Luc Montagnier de
l’Institut Pasteur (Barre-Sinoussi et al., 1983), récompensé avec Françoise Barré-Sinoussi par
le Prix Nobel de Médecine et Physiologie en 2008. Cependant, ce nouveau rétrovirus, alors
appelé LymphAdenopathy Virus (LAV), ne sera officiellement reconnu être la cause du SIDA
qu’en 1984 après la description du même virus par d’autres laboratoires internationaux (Gallo
et al., 1984; Levy et al., 1984; Popovic et al., 1984) prenant le nom de virus de
l’immunodéficience humaine (VIH) en 1986 (Coffin et al., 1986).
Il existe au moins deux types de VIH de type 1 (VIH-1) et 2 (VIH-2) qui diffèrent de
part leur séquence codante [e.g., Vpr (viral protein R) et Vpx (viral protein X)] et leur origine.
VIH-1 est la cause prédominante de l’épidémie de SIDA et a évolué à partir d’un virus, le
Simian immunodeficiency virus (SIV), qui a franchi la barrière des espèces des chimpanzés
(Pan troglodytes, SIVczp) à l’homme (Gao et al., 1999). VIH-2, découvert en 1986 (Clavel et
al., 1986), est retrouvé principalement en Afrique de l’Ouest et provient du SIV du singe
mangabey (dit enfumé, Cercocebus atys, du sooty mangabey, SIVsm) (Hirsch et al., 1989).
L’isolement du virus causal du SIDA a permis de mettre en œuvre des mesures de
prévention rationnelles ainsi que de débuter la recherche d’inhibiteurs viraux efficaces. La
11
première molécule anti-rétrovirale découverte fut l’azidothymidine (AZT, ou zidovudine) qui
est un inhibiteur efficace de la transcription inverse in vitro (Nakashima et al., 1986).
Cependant, le traitement n’avait cependant pas de bénéfice chez le patient à long terme du fait
de l’apparition de résistances [e.g., chez 30 à 80 % des patients traités (Clumeck, 1993)].
Seule une combinaison d’au moins trois inhibiteurs (qui ciblent plusieurs étapes du cycle
viral, cf., § I.B), appelée thérapie anti-rétrovirale HAART (Highly Active Antiretroviral
Therapy), permet depuis 1996 de traiter les patients infectés par le VIH en empêchant leur
immunodépression et les infections opportunistes consécutives souvent mortelles (Moir et al.,
2011). La HAART permet de maintenir la virémie à un taux faible (cf., § I.A.3.c) mais les
malades traités ne guérissent pas : le virus n’est pas éliminé car il est peu/pas exprimé au sein
de réservoirs cellulaires(Moir et al., 2011).
Les dernières données épidémiologiques sur l’épidémie de SIDA dans le monde
fournies par ONUSIDA estimaient à 33,3 millions de personnes vivant avec le VIH en 2009
dont 2,6 millions nouvellement infectées cette même année. Grâce à une plus large couverture
de l’HAART dans le monde (principalement dans les pays développés), le nombre de morts
lié à la maladie est en diminution, s’élevant encore malgré tout à 1,8 millions de personnes en
2009. La zone la plus touchée par l’épidémie (en termes de prévalence, nouvelles infections et
de mortalité) est l’Afrique sub-saharienne, principalement en Afrique du Sud et au Botswana
(Source : http://www.unaids.org/globalreport/Global_report_fr.htm, de ONUSIDA).
2/ Classification
La famille des Retroviridae regroupent des virus enveloppés infectant les Vertébrés
(groupe VI de la classification de Baltimore). Les rétrovirus possèdent un génome diploïde
composé d’ARN simple brin positif non fragmenté qui est coiffé et polyadénylé pouvant
mesurer de 7 (Avian Leukosis Virus, ALV) à 12,5 (Walleye Dermal Sarcoma Virus) kilobases
(kb). Leur nom, qui débute par Retro signifiant « à reculons », se réfère au fait que le cycle de
réplication des rétrovirus est composé des étapes de transcription inverse et d’intégration de
l’ADN complémentaire (ADNc) double brin formé lors de la transcription inverse. Ces étapes
sont respectivement catalysées par les protéines virales, transcriptase inverse (reverse
transcriptase, RT) et intégrase (IN), contenues dans la particule virale (Vogt, 1997).
Les Retroviridae sont divisés en deux sous-familles et sept genres, comme indiqué
dans le tableau 1, selon l’homologie de séquence de leur reverse transcriptase, ainsi que leur
morphologie (forme de la capside), le site d’assemblage de la capside (membrane plasmique
12
ou cytoplasme), et la présence/absence de gènes auxiliaires qui distingue les rétrovirus
simples des rétrovirus complexes.
Tableau 1 : Classification de La famille des Retroviridae (Source :
http://talk.ictvonline.org/files/ictv_documents/m/msl/1231.aspx, du International Committee
on Taxonomy of Viruses, ICTV).
Sous-familles Genres Prototype Espèces à tropisme humain
Structure
du
génome
Orthoretrovirinae
Alpharetrovirus Avian Leukosis Virus
(ALV) S
IMP
LE
S
Betaretrovirus Mouse Mammary
Tumor Virus
Gammaretrovirus Murine Leukemia
Virus (MLV)
Xenotropic Murine leukemia
virus-Related Virus (in vitro)
Epsilonretrovirus Walleye Dermal
Sarcoma Virus
CO
MP
LE
XE
S
Deltaretrovirus Bovine Leukemia
Virus
Human T cell Lymphotropic/
Leukemia/ Lymphoma Virus
HTLV-1, -2, -3 et -4
Lentivirus
Human
Immunodeficiency
Virus type-1 (HIV-1)
HIV-1 et HIV-2
Spumaretrovirinae Spumavirus Simian Foamy Virus Prototype/Primate foamy
virus
L’organisation génétique classique du génome des rétrovirus simples comprend les
gènes (group-specific antigen), pro/pol (polymerase) et env (envelop) ordonnés
successivement de façon invariante. Les rétrovirus complexes possèdent en plus un ou
plusieurs gènes auxiliaires codant des protéines dites régulatrices et/ou accessoires quand elles
sont dispensables à la multiplication du virus in vitro. Ces protéines sont impliquées dans la
régulation de la synthèse et maturation des ARN messagers (ARNm) ainsi que l’interaction
avec la cellule hôte (Vogt, 1997).
VIH-1 et VIH-2 sont les seuls lentivirus à tropisme humain (Tableau 1). Ils ont des
structures génétiques similaires mais peuvent avoir des variations de séquences importantes.
A titre d’exemple, deux souches de VIH-1 et VIH-2 [comparées dans (Motomura et al.,
2008)] contiennent seulement 55 % d’homologie de séquence pour le génome viral (dont
respectivement 54 %, 55 %, et 35 % pour leurs gènes gag, pol et env). Le type VIH-1 peut
être divisé en trois groupes majeurs, qui reflètent des événements indépendants de
transmission à partir de primates (non-humains) (Gao et al., 1999; Keele et al., 2006; Korber
et al., 2000). Le groupe M (major) a une distribution mondiale alors que les groupes O
13
(outlier) et N (non-M/non-O) sont localisés en Afrique de l’Ouest et centrale, proche de
l’habitat naturel du chimpanzé Pan troglodytes (Keele et al., 2006; Peeters et al., 1997).
Huit pour cent du génome humain provient de rétrovirus endogènes (Human
Endogenous RetroVirus, HERVs), le plus souvent dégénérés. Les HERVs sont répartis en 100
familles divisées en 3 classes : classe I, II ou III lorsqu’ils sont, respectivement, proches des
gamma-rétrovirus, beta-rétrovirus, ou spumavirus (Bannert and Kurth, 2004). Leurs
séquences ont contribué à l’évolution, mais sont source d’instabilité génétique et peuvent ainsi
avoir un impact (positif ou négatif) sur la physiologie cellulaire [e.g., placentation,
inflammation (Kurth and Bannert, 2010)].
3/ Pathologies associées à l’infection rétrovirale
a/ Cancers
Les rétrovirus furent découverts dès 1908 du fait de leur capacité oncogénique [i.e.,
ALV, identifié comme responsable de leucémie chez le poulet (Ellerman et Bang, 1908)]. De
plus, du fait de l’origine cellulaire des oncogènes viraux, les rétrovirus ont permis la
découverte de nombreux proto-oncogènes cellulaires [i.e., le RSV (Rous sarcoma virus),
après transduction de l’oncogène src (Rous, 1911)].
Cinq genres de rétrovirus, les alpha-, beta-, delta-, epsilon- et gamma-rétrovirus, ont
été décrits susceptibles de provoquer des cancers chez les organismes qu’ils infectent en
utilisant différents mécanismes moléculaires. Le processus de transformation cellulaire induit
par l’infection rétrovirale peut être rapide et polyclonale (e.g., sarcomes) lorsqu’il est du à la
transduction d’un oncogène viral [i.e., rétrovirus (défectifs) transducteurs; e.g., mos par le
Mo-MSV (Moloney Murine Sarcoma Virus), aidé par le Mo-MLV (Moloney Murine
Leukemia Virus) (Moloney, 1966)]. La tumorigénèse peut aussi être lente et clonale
lorsqu’elle résulte d’une transformation cellulaire indirecte après expression de protéines
virales [i.e., rétrovirus trans-activateurs; e.g., Tax de HTLV-1 (Tanaka et al., 1990)] ou
mutagénèse insertionnelle [i.e., rétrovirus cis-activateurs ; e.g., c-myc (Steffen, 1984)] au sein
de cellules hématopoïétiques (e.g., leucémies, lymphomes).
b/ Autres pathologies
Un certain nombre de rétrovirus, même simples, peuvent induire après infection des
maladies du système nerveux central [i.e., perte de la fonction neuronale; e.g.,
encéphalopathie spongiforme due au HTLV-1 (Gessain and Gout, 1992)] ou être la cause
14
d’immunodéficiences (différentes du SIDA) [e.g., atrophie du thymus chez la souris après
infection par Mo-MLV (Wong, 1990)].
Les lentivirus ont été isolés au sein de nombreuses espèces animales (e.g., moutons,
chevaux, singes) et, comme le préfixe « lenti » l’indique, induisent des pathologies à
évolution lente associées à une longue période d’incubation, à une réplication virale
persistante, des troubles neurologiques et la destruction des cellules hématopoïétiques ou
immunologiques, entrainant indirectement la croissance de néoplasmes [i.e., lymphomes,
sarcome de Kaposi; e.g., equine infectious anemia virus (Reagan et al., 1950)].
c/ Le syndrome d’immunodéficience acquise
VIH-1 et VIH-2 sont les seuls lentivirus à tropisme humain et causent tous deux la
maladie SIDA (avec des symptômes similaires) chez les personnes qu’ils infectent. VIH-1 est
hautement pathogène uniquement chez les humains (ce qui n’est pas le cas de son précurseur,
le SIVcpz, chez le chimpanzé) comparé à VIH-2, moins virulent, qui dérive du SIVsm (non-
pathogène chez le singe mangabey).
L’infection par le VIH-1 est caractérisée (dans les 7 à 21 jours qui suivent) par une
phase précoce d’« éclipse » (appelée syndrome VIH aigu) de réplication intense du virus,
principalement dans les lymphocytes T CD4+, en absence de réponse immunologique
(virémie plasmatique > 10 millions de copies/mL) associée à une déplétion importante de
lymphocytes T CD4+ dans le sang périphérique. Le virus est disséminé dans les tissus
lymphoïdes (i.e., associés à l’appareil digestif et ganglions lymphatiques) où sont notamment
constitués des réservoirs viraux (e.g., lymphocytes T CD4+ au repos). Dans les mois qui
suivent l’infection, commence une phase chronique, souvent asymptomatique, d’activation
immunitaire soutenue et de réplication virale persistante associée à une virémie en baisse qui
devient stable, atteignant les 10 000 copies/mL en absence de traitement. Après plusieurs
années (3 à 15 ans), la phase avancée de l’infection par le VIH est caractérisée par une
déplétion marquée en lymphocytes T CD4+ qui mène au développement des maladies
opportunistes caractéristiques du SIDA (i.e., infections et/ou cancers) [cf., revue (Moir et al.,
2011)].
Depuis le développement de la HAART, une prise en charge rapide des personnes
infectées par le VIH a considérablement réduit l’incidence des maladies opportunistes
caractéristiques du SIDA. Le traitement antirétroviral permet de contrôler la réplication virale
et de maintenir la virémie sous le seuil de détection à l’aide des méthodes standards (~1
15
copies/mL) après un an. Celle-ci chute en quatre phases qui correspondent à la perte de la
production virale à partir de différents réservoirs cellulaires aux durées de vie variables (Moir
et al., 2011). Cependant, le principal réservoir viral, les lymphocytes T CD4+ quiescents, a
une durée de vie illimitée sans activation cellulaire et représente actuellement un obstacle à
l’éradication du VIH-1 chez un patient traité par HAART (Pace et al., 2011). De plus, les
personnes infectées par le VIH-1 et traitées sur le long terme avec une HAART peuvent être
confrontées aux effets secondaires du traitement et/ou de l’infection, tel le risque de
développer des maladies cardiovasculaires (Moir et al., 2011). Il est à noter qu’un effet
secondaire majeur de la HAART est l’échappement viral caractérisé par l’émergence de virus
résistants qui induit un échec thérapeutique chez 7 à 15 % des patients traités (Cortez and
Maldarelli, 2011).
Le tableau clinique décrit ci-dessus est le plus fréquent (i.e., 70-80 % des cas).
Cependant, l’évolution de l’infection par le VIH-1 et la progression de la maladie SIDA
peuvent être influencées par des facteurs viraux et cellulaires. En particulier, le système
immunitaire de l’individu infecté permet de ralentir ou, au contraire, d’augmenter l’évolution
de l’infection. Il existe ainsi des individus infectés par le VIH-1 qui sont (i) des progresseurs
rapides ou (ii) des non-progresseurs à long-terme, dont (iii) des résistants (elite controllers),
en fonction de leurs caractéristiques génétiques et de l’évolution de l’infection. Les
progresseurs rapides représentent 10 % des personnes infectées par le VIH-1 alors que 5-15 %
appartiennent à la catégorie des non-progresseurs à long-terme (Sharma et al., 2011). Seul 1
% des individus sont résistants à l’infection par le VIH-1 grâce à différents mécanismes
(O'Connell et al., 2009). Ils peuvent, par exemple, possèder un haplotype des HLA (human
leukocyte antigen) de classe I (e.g., HLA-B57) qui favorise la réponse des lymphocytes T
cytotoxiques (en augmentant la présentation des épitopes du VIH-1) ou être hétérozygotes
pour le co-récepteur CCR5 muté (CCR5∆32) (qui rend les cellules cibles réfractaires à
l’infection) (O'Connell et al., 2009). L’importance de cette mutation de CCR5 a été très
illustrée avec l’annonce d’un premier patient très probablement « guéri » de son infection au
VIH après transplantation de cellules souches CCR5 32/ 32 (Allers et al., 2011).
d/ Rétrovirus non-pathogènes
Les spumavirus n’ont pas de rôle pathogène connu, quelque soit l’espèce de l’hôte
infecté. Il est à noter qu’il n’existe pas de spumavirus humain. L’homme peut cependant être
infecté accidentellement par un spumavirus de primate (non-humain), appelé
16
prototype/primate foamy virus (PFV), sans pour autant qu’une transmission horizontale soit
possible (Schweizer et al., 1997).
Il est à noter la description récente du XMRV (xenotropic murine leukemia virus-
related virus) initialement caractérisé comme un nouveau gammarétrovirus à tropisme
humain au sein de tumeurs de la prostate (Urisman et al., 2006). Il s’agit en réalité d’un virus
recombinant provenant d’une xénogreffe de cellules humaines tumorales de prostate au sein
de souris de laboratoire (Paprotka et al., 2011). Ce phénomène de recombinaison ne serait pas
rare puisqu’il a été évalué pouvant survenir avec une fréquence de 25 % (Zhang et al., 2011).
4/ Organisation génétique du VIH-1
a/ Génome et protéines du VIH-1
Une fois intégré au sein de la chromatine hôte, le génome du VIH-1 mesure environ
9,7 kb, est flanqué de LTRs (long terminal repeats) à chaque extrémité (Figure 1A) et permet
de coder 17 protéines différentes (Figure 1B, Tableau 2).
Figure 1 : Génome du VIH-1 sous forme de provirus et protéines synthétisées. (A) Le
VIH-1 sous forme provirale est bordé des LTRs et contient les gènes gag, pol et env. (B) Ils
codent les protéines structurales (MA, CA, p2, p7, p1, p6), enzymatiques (PR, RT, IN) et
d’enveloppe (SU, TM) après clivage de polyprotéines (Gag, Gag-Pol ou Env) médié par des
protéases virales ou cellulaires, comme indiqué. (A-B) Les gènes tat, rev, vif, vpr, vpu, nef
codent les protéines Tat, Rev, Vif, Vpr, Vpu, Nef [adaptée de (Peterlin and Trono, 2003)].
17
Les protéines structurales, enzymatiques et d’enveloppe, communes à tous les
rétrovirus, sont issues du clivage de polyprotéines codées par les gènes gag, pro/pol et env,
respectivement. Le génome du VIH-1 contient deux gènes supplémentaires, tat et rev, codant
chacun une protéine régulatrice pouvant se fixer aux ARNs: Tat (Transactivator of
transcription) et Rev (Regulator of virion gene expression), indispensables pour obtenir de
hauts niveaux de réplication virale. Enfin, le VIH-1 contient 4 gènes codant les protéines dites
accessoires: Vpr (Vpx pour le VIH-2, Viral protein R/X), Vpu (Viral protein U), Vif (Virion
infectivity factor) et Nef (Negative factor) [Figure 1, (Frankel and Young, 1998)].
Tableau 2 : Origine et fonctions des protéines du VIH-1 [adapté de (Frankel and Young,
1998; Pluta and Kacprzak, 2009)].
Gène/Origine Protéine Fonction(s)
Protéines structurales
gag/clivage de
la polyprotéine
Gag (Pr55)
médiée par PR
pendant la
maturation du
virion
Matrice (MA ;
p17)
Formation et import nucléaire du PIC (PreIntegration Complex), export du
complexe Gag-ARN dans le cytosol, attachement à la membrane, formation
des virions (oligomérisation de Gag et recrutement de Gag-Pol/Pr160 et Env)
Capside (CA ;
p24) Attachement à la membrane, formation de la capside
Nucléocapside
(NC ; p7)
Attachement à la membrane, formation de la capside et du PIC, attachement à
l’ARN, co-facteur de la RT, sélection de l’ARNg, packaging et dimérisation
pendant l’assemblage des virions.
P1 et P2 Régulation du taux de clivage, attachement à la membrane et formation des
virions
p6
Recrutement de Vpr au virion, motif PTAP impliqué dans les interactions
avec les protéines de l’hôte, attachement à la membrane et formation des
virions, interaction avec la machinerie ESCRT (Endosomal Sorting Complex
Required for Transport) qui facilite le bourgeonnement des particules virales
immatures
Enzymes
gag-pol/clivage
de la
polyprotéine
Gag-Pol
(Pr160) médiée
par PR pendant
la maturation
du virion
Transcriptase
inverse et
RNAase H (RT
hétérodimère
p66/p51)
Synthèse de l’ADNc viral et dégradation de l’ARN matrice
Protéase (PR ;
p10) Clivage de Pr160 et Pr55, maturation du virion
Intégrase (IN ;
p32) Import nucléaire du PIC, intégration de l’ADNc viral dans le génome hôte
Glycoprotéines d’enveloppe
env/clivage de
la polyprotéine
Env (gp160)
par des
protéases
cellulaires
Gp120 (SU) Interaction avec le récepteur de la cellule hôte CD4 et co-récepteurs
Gp41 (TM) Ancrage du complexe Gp120/Gp41 dans la membrane virale, fusion
membranaire avec la cellule hôte
Protéines régulatrices
18
tat Transactivateur
(Tat ; p14)
Initiation de la transactivation à partir du LTR viral, élongation de la
transcription, remodelage de la chromatine, régulation de l’apoptose,
modulateur de la réponse immune (dont la machinerie d’ARN interférence)
rev
Régulateur de
l’expression des
protéines virales
(Rev ; p19)
Stimulation de l’export nucléaire des ARNs du VIH non-et mono-épissés,
stimulation de la traduction des ARNs du VIH non-épissés
Protéines accessoires
nef Negative factor
(Nef ; p27)
Diminution de la régulation du récepteur CD4, diminution de la régulation du
CMH-I et -II, interférence du signal de transduction, augmentation de
l’infectivité (réarrangement du cytosquelette d’actine), impliquée dans la
formation de la synapse virologique
vif
Viral infectivity
factor (Vif ;
p23)
Inactivation de la réponse immunitaire de l’hôte par fixation de
l’apolipoprotéine B (APOBEC3) et de l’IRF3 (interferon regulatory factor)
vpr Viral protein R
(Vpr ; p15)
Import nucléaire du PIC, contrôle de la fidélité de la transcription inverse,
arrêt du cycle cellulaire (transition G2/M), induction de l’apoptose,
transactivation du LTR du HIV et des gènes cellulaires, modulation de la
réponse immunitaire de l’hôte, inhibition de l’épissage des pré-ARNm viraux
et cellulaires, stimulation de la signalisation des voies de réparation des
dommages de l’ADN
vpu Viral protein U
(Vpu ; p16)
Dégradation du récepteur CD4, relarguage des particules virales, régulation
de l’apoptose
b/ Epissages des ARNm du VIH-1
L’ensemble des protéines du VIH-1 est codé par plus de 40 ARNm synthétisés à partir
d’épissages alternatifs grâce à la présence de plusieurs sites donneurs/accepteurs d’épissage
(Figure 2). Chacune des protéines du VIH-1 peut donc être produite à partir d’un ou plusieurs
transcrits (Figure 2). Les transcrits codant les protéines précoces, le plus souvent régulatrices
(Tat, Rev et Nef) sont tous épissés, alors que ceux codant les protéines tardives, composants
structuraux et enzymatiques du virion et facteurs permettant d’augmenter l’infectivité, sont
mono-épissés ou ne le sont pas (Figure 2). Rev permet notamment de réguler la transition
entre les phases précoces et tardives de l’expression rétrovirale en favorisant le transport
d’ARNm non-épissés ou mono-épissés [(contenant le RRE (Rev response element)] du noyau
vers le cytoplasme [Figure 2, (Stoltzfus and Madsen, 2006)].
19
Figure 2 : Génome du VIH-1 sous forme provirale et les ARNm synthétisés. (A)
Représentation schématique du génome du VIH-1. (B-D) Les différents ARNm synthétisés
lors de la transcription du LTR sont représentés sous forme (B) non-épissée, (C) partiellement
ou (D) totalement épissée. Il est à noter la présence de différents sites donneurs (D1-4) et
accepteurs (A1-7) d’épissage sur la forme non-épissée de l’ARNm qui permettent de générer
de nombreux ARNm partiellement ou totalement épissés. Certains exemples d’ARNm
partiellement ou totalement épissés sont représentés ici (les sites D/A ainsi que les protéines
pour lesquels ces ARNm codent sont précisés) [adaptée de (Karn and Stoltzfus, 2012)].
c/ Eléments cis au sein du génome du VIH-1
Les éléments cis situés au sein du génome du VIH-1 (qui se superposent souvent avec
des séquences codantes) optimisent le transfert du génome viral (transcription inverse,
intégration, transcription, épissage) une fois la cellule hôte infectée ou sont impliqués dans la
production efficace de nouvelles particules virales infectieuses (Figure 3).
Figure 3 : Eléments cis présents au sein du génome du VIH-1. Les éléments cis du génome
du VIH-1 sont impliqués dans le transfert du génome viral, soient la transcription inverse
(PBS, cPPT/CTS, PPT), l’intégration (attL, attR), la transcription (U3, TAR, polyA) et
l’épissage (SA, SD) ainsi que dans la production de virions (RRE, DIS, ψ) [issue de (Pluta
and Kacprzak, 2009)]. Se reporter au tableau 3 pour les abréviations.
20
Les emplacements et fonctions des éléments cis du génome du VIH-1 sont détaillés
dans le tableau 3.
Tableau 3 : Emplacement et fonctions des éléments cis inclus dans le génome du VIH-1 sous
forme proviral (décrits du LTR 5’ au 3’).
Eléments cis Fonctions
LTR (long terminal repeat)
attL/R (attachment
sites Left/Right) Sites d’attachement pour l’intégration.
U3
Séquence unique non codante contenant les éléments promoteurs et amplificateurs de la
transcription du provirus (lorsqu’elle est placée en 5’, une fois dupliquée au sein du
provirus)
R Répétition directe à chaque extrémité qui contient un signal de polyadénylation (polyA,
arrêt de la transcription en 3’) et l’élément TAR.
U5
Région unique, non codante, riche en G/U qui est la première à être rétro-trancrite et
permet une reconnaissance efficace du signal polyA contenu dans R (lorsqu’elle est
placée en 3’, une fois dupliquée au sein du provirus).
5’ gag
PBS
(primer binding site)
Complémentaire de la séquence de l’ARNt. Permet l’initiation de la transcription
inverse.
DIS Signal de dimérisation de l’ARNg
SD Site donneur d’épissage
Ψ (Psi)
Ensemble de boucles d’ARN servant de signal d’encapsidation de l’ARNg viral. Tête
(leader) région transcrite non traduite présente à l’extrémité 5’ de tous les ARNm
viraux.
cPPT (pol)
PPT (nef)
CTS (pol)
La séquence appelée central polypurine tract-central termination sequence (cPPT-CTS)
est présente presque exclusivement au sein du génome des lentivirus. Le CTS, localisé
en aval du cPPT, est le site auquel la synthèse du brin + d’ADN viral se termine. La
présence de cPPT-CTS détermine une discontinuité dans le brin + complet d’ADN viral
qui forme une triple hélice appelée DNA flap (cf., § I.6.c) et exerce un effet positif sur
l’infectivité virale (Follenzi et al., 2000 ; Sirven et al., 2000), peut-être en favorisant la
rétro-transcription
RRE (env) Elément de réponse à Rev qui permet l’export nucléaire des ARNm partiellement ou
non-épissés
SA (rev) Site accepteur d’épissage
5/ Structure du VIH-1
Les particules virales du VIH-1 ont un diamètre de 80 à 120 nanomètres (nm) (Figure
4). Elles sont recouvertes d’une membrane lipidique contenant des complexes glycoprotéiques
constitués de trimères de protéines de surface (SU) Gp120 et transmembranaire (TM) Gp41
liés de façon non-covalente (Figure 4A, B). Pendant le bourgeonnement des virions à partir
de la cellule infectée, le virus peut aussi incorporer des protéines cellulaires (e.g., HLA de
classe I et II, cyclophyline A, protéines d’adhésion) (Figure 4A, B). Une matrice constituée
des protéines (MA) p17 est ancrée à la surface interne de l’enveloppe virale (Figure 4A, B).
A l’intérieur, se trouve la capside en forme de trapèze constituée de l’antigène (CA) p24
21
(Figure 4B). Cette dernière contient les deux brins d’ARNg associés à la nucléocapside
(constituée des protéines NC, p7) et aux ARNt (qui serviront d’amorce à la transcriptase
inverse) (Figure 4B). La capside contient également les protéines virales protéase,
transcriptase inverse, VPR et intégrase qui permettront d’assurer les étapes précoces du cycle
viral indispensables à l’expression, la multiplication et la persistance du virus (Figure 4B).
Cependant, la particule virales du VIH-1 ne prendra cette forme mature qu’après maturation
du virion lors de son bourgeonnement à la surface cellulaire après clivage des polyprotéines
Gag et Gag-Pol en MA/CA/NC et PR/RT/IN, respectivement (Pluta and Kacprzak, 2009)
(Figure 4B).
Figure 4 : Structures du VIH-1. Les panels A et B représentent schématiquement les
particules virales immatures (A) et matures (B) sur lesquelles sont annotées les protéines
virales (sous forme de précurseurs ou matures, respectivement) qui les composent ainsi que
les protéines cellulaires incorporées (HLA de classe I, II) (Source :
http://www.ictvdb.org/WIntkey/Images/ dg_HIV.jpg). Le panel C est une image 2D d’un
virion mature (de 100 nm de diamètre) prise par microscopie cryo-électronique (Liu et al.,
2010).
B/ LES BASES DE LA MULTIPLICATION DU VIH-1
Le cycle de multiplication du VIH-1 est composé des étapes précoces et tardives qui
ont lieu, respectivement, avant et après intégration de l’ADN viral (ADNv) au sein de la
chromatine de la cellule infectée (Figure 6). Certaines étapes du cycle du VIH-1 peuvent être
influencées, positivement ou négativement, par les protéines de la cellule infectée. Il a ainsi
été récemment identifié ~1400 gènes cellulaires essentiels à l’infection par le VIH-1 à l’aide
d’approches génomiques globales (mettant en œuvre l’interférence par les ARNs) (Brass et
A B
C
22
al., 2008; Espeseth et al., 2011; Genovesio et al., 2011; Konig et al., 2008; Rato et al., 2010;
Waninger et al., 2004; Zhou et al., 2008).
Figure 5 : Cycle de multiplication du VIH-1. (1) Le cycle de multiplication du VIH-1
débute par l’adsorption du virus à la surface cellulaire sur le récepteur CD4 et le co-récepteur
CCR5 et CXCR4. (2) Cette étape est suivie de la fusion des membranes virales et cellulaires
et (3) la décapsidation du core viral (4) dont le génome ARN est rétro-transcrit en un ADN
double-brin. (5) L’ADN viral linéaire, associé aux protéines cellulaires et virales au sein du
PIC, est importé au sein du noyau où il peut être dégradé, circularisé en épisomes à 1 ou 2-
LTRs ou (6) intégré au sein de la chromatine hôte. (7) L’ADN viral intégré est transcrit en
ARNm aux multiples épissages qui (8) sont exportés dans le cytoplame où (9) ils synthétisent
les protéines régulatrices (qui retournent jouer leur rôle dans le noyau) ou structurales et
accessoires qui participent à (10) l’assemblage de nouvelles particules virales. (11) Celles-ci
bourgeonnent à la membrane cellulaire et sont libérées sous forme immature. (12) La
maturation des virions a ensuite lieu grâce au clivage des polyprotéines grâce à la protéase
virale. Comme précisé, plusieurs étapes du cycle de multiplication du VIH-1 peuvent être
ciblées lors de la HAART. De plus, sont indiquées les étapes du cycle pouvant aboutir à
générer un état de latence pré-intégrative ou transcriptionnelle (étapes 3 à 6, ou transcription,
respectivement). Il est à noter que cette dernière peut être réactivée à l’aide de traitements
pharmacologiques (e.g., inhibiteurs des déacétylases d’histones) dont certaines sont
actuellement en essais cliniques [adaptée de (Engelman and Cherepanov, 2012)].
1/ Entrée : adsorption et fusion
L’attachement du VIH-1 à la surface cellulaire a lieu grâce au complexe d’enveloppe
Gp120-Gp41, essentiel à la reconnaissance du virus et à l’entrée au sein des cellules cibles
(Figure 5). Gp120 fixe une glycoprotéine monomérique transmembranaire, CD4 exprimé à la
23
surface cellulaire d’environ 60 % des lymphocytes T circulants, des lymphocytes T
précurseurs au sein de la moelle osseuse et du thymus, des monocytes et macrophages, des
cellules éosinophiles, des cellules dentritiques et des cellules microgliales du système nerveux
central. Une fois Gp120 fixée à la protéine CD4, l’enveloppe virale subit une modification
structurale lui permettant de se fixer à des récepteurs à chimiokines à la surface cellulaire [cf.,
revue (Peterlin and Trono, 2003)].
Les plus communs de ces co-récepteurs du VIH-1 sont CXCR4 et CCR5,
respectivement exprimés sur de nombreux types cellulaires ou uniquement sur les
monocytes/macrophages, les lymphocytes T activés et les cellules dendritiques. L’expression
différentielle de ces deux récepteurs à la surface des cellules cibles est le déterminant majeur
du tropisme du VIH-1. Ainsi, les souches du VIH-1 qui fixent préférentiellement le co-
récepteur CCR5 sont des virus à tropisme M (pour macrophage) ou R5. Les souches se fixant
préférentiellement à CXCR4 des lymphocytes T CD4+ primaires sont dites à tropisme T
(pour lymphocyte T) ou X4. Les souches du VIH pouvant se fixer sur les deux récepteurs sont
des virus X4R5 à tropisme dual [cf., revue (Peterlin and Trono, 2003)]. Il est à noter que ce
tropisme double du VIH-1 peut indiquer une évolution du tropisme chez le patient après
traitement à l’aide d’inhibiteurs de CCR5 (Mild et al., 2010).
La double fixation de Gp120 à CD4 et à un co-récepteur permet un attachement plus
stable du virus, ce qui induit la pénétration de Gp41 au sein de la membrane cellulaire. Cet
évènement rapproche les deux membranes qui fusionnent, permettant l’entrée de la capside
virale (Peterlin and Trono, 2003).
Il est à noter que le virus VIH-1 et les vecteurs qui en dérivent utilisés au cours de
notre étude sont pseudotypés à l’aide de la glycoprotéine G amphotrope d’enveloppe du virus
de la stomatite vésiculaire (VSV), ce qui nous permet de nous affranchir de la présence du
récepteur CD4 à la surface des types cellulaires utilisés. Mais, l’absence d’interaction du
vecteur avec ses récepteurs empêche l’activation de cascades de signalisation pouvant être
nécessaires à certaines étapes (notamment précoces) du cycle viral (Aiken, 1997; Yu et al.,
2009).
2/ La particule virale au sein du cytoplasme de la cellule hôte
a/ Facteurs de restriction
Les facteurs de restriction représentent le système de défense cellulaire anti-virale
intrinsèque, ou immunité intrinsèque. Ils ont la capacité de reconnaître directement des
24
composants viraux, de façon dépendante ou indépendante de leur activité cellulaire et d’agir à
différentes étapes du cycle de multiplication du VIH-1 (Tableau 4). Leur action résulte en un
blocage immédiat de la multiplication virale et peut aussi contribuer à la stimulation de
l’immunité innée (e.g., Tétherine). Ces acteurs de la défense anti-virale peuvent également
agir sur le cycle de multiplication d’autres (rétro)virus, comme indiqué dans le Tableau 4,
et/ou être spécifique de l’espèce de l’organisme infecté [e.g., TRIM5α (tripartite motif protein
5α); Tableau 4] [cf., revues (Wolf and Goff, 2008; Yan and Chen, 2012)].
Tableau 4 : Facteurs de restriction du VIH-1 [adapté de (Yan and Chen, 2012)].
Protéines Rôle cellulaire Virus ciblé(s)
(spécificité
d’espèce)
Fonction(s ) dans le cycle viral
APOBEC3G Déaminase des
cytidines
VIH-1, SIV,
EIAV, MLV,
spumavirus, virus
de l’hépatite B
Introduit des mutations au sein de l’ADN du VIH-1
(édite C en U dans le brin -). Inhibe la transcription
inverse et l’intégration du VIH-1. Action contrecarrée
par Vif.
TRIM5α Ubiquitine U3
ligase
VIH-1 (MR),
MLV (H)
Bloque la décapsidation du virus entrant. Promeut la
signalisation de l’immunité innée en reconnaissant la
capside rétrovirale.
Tétherine
VIH-1, MLV,
HTLV-1, virus
d’Ebola, KSHV
Bloque le relarguage des virus enveloppés. Action
contrecarrée par Vpu.
SAMHD1
Phosphohydrolase
(stimulée par
dGTP) VIH-1, VIH-2
Inhibe la réplication du VIH-1 dans les cellules
myéloïdes, probablement en régulant le stock de dNTP
cellulaires. Action contrecarrée par Vpx.
TREX1 3’ exonucléase VIH-1 Enlève l’ADN rétro-transcrit abortif cytoplasmique.
Inhibe les réponses de l’immunité innée contre le VIH-1
Abréviations : H, Homme ; MR, macaque rhésus ; APOBEC3G, apolipoprotein B mRNA-
editing catalytic polypeptide 3 ; TRIM5α, tripartite motif protein 5α ; SAMHD1, SAM
domain and HD domain 1 protein ; TREX1, three prime repair exonuclease 1 ; EIAV,
equine infectious anemia virus; HTLV-1, human T leukemia virus de type-1; KHSV, Kaposi’s
sarcoma–associated herpes S virus.
b/ Décapsidation, transport/trafic cytoplasmique
Il est généralement admis que la décapsidation du core viral a lieu, au moins
partiellement, dès l’entrée du virus dans le cytoplasme de la cellule infectée, libérant ainsi
l’ARN viral (ARNv) (Suzuki and Craigie, 2007). Ce réarrangement du core viral est associé
la maturation du complexe de transcription inverse (RTC, reverse transcription complex)
(composé de protéines virales et cellulaire) qui existe sous forme de complexe de pré-
initiation de la transcription inverse au sein des virions (Warrilow et al., 2009). Il a
notamment été observé qu’une synthèse d’ADNc limitée (à partir du complexe de pré-
25
initiation de transcription inverse) a toutefois au sein des particules virales avant infection
(Lori et al., 1992; Trono, 1992 ). Le RTC subit ensuite différentes stades de maturation
jusqu’à achèvement du processus de transcription inverse (Warrilow et al., 2009).
L’évolution des techniques d’analyses des étapes de pré-intégration du VHI-1, et en
particulier de la composition du RTC [illustré dans (Arhel, 2010)], permet actuellement de
proposer que le core viral puisse être décapsidé de façon concomitante au processus de
transcription inverse pendant le transport de la capside vers le noyau (grâce au réseau de
microtubules et d’actine) (McDonald et al., 2002; Nermut and Fassati, 2003). De façon
alternative, une autre hypothèse propose que le core viral ne soit désassemblé qu’une fois la
transcription inverse achevée (Arhel, 2010). La capside du VIH-1 serait ainsi une structure
perméable de maintien du RTC où une concentration importante de transcriptase inverse
autour de son substrat, l’ARNg, favoriserait la conversion ARN simple brin-ADN double brin
(ARNsb-ADNdb), elle-même facilitée par la fixation de NC. Le core viral favoriserait alors
l’import nucléaire (Arhel, 2010).
c/ Transcription inverse
La transcription inverse est une étape majeure du cycle rétroviral qui aboutit à la
duplication des LTRs. Ce processus a lieu en différentes étapes et permet la synthèse d’un
brin d’ADN db à partir d’un ARN sb grâce à l’action de la transcriptase inverse, comme décrit
dans la figure 6.
L’achèvement de la maturation du RTC et de la transcription inverse permettent de
générer le complexe de pré-integration (PIC) également considéré comme la forme la plus
mature du RTC (Warrilow et al., 2009).
26
Figure 6 : Les différentes étapes de la transcription inverse. Elle est initiée par la synthèse
du brin d’ADN (-) en 5’ du brin d’ARN (+) en utilisant un ARNtLys3 hôte qui fixe le site PBS.
La synthèse d’ADN s’arrête au R de l’extrémité 5’ avant qu’il n’y ait transfert du brin d’ADN
(-) néo-synthétisé sur la séquence R du même brin d’ARN ou du second. L’élongation du brin
d’ADN (-) se poursuit et est accompagnée de la digestion de la matrice d’ARN (par l’activité
RNaseH de la RT) à laquelle résistent partiellement les séquences PPT en position centrale
(cPPT) et en 3’ (3’PPT) qui servent de sites d’initiation à la synthèse du brin d’ARN (+). De
plus, la complémentarité des séquences PBS des brins d’ADN (+) et (-) permet le transfert du
brin d’ADN (+) et la synthèse complète du double brin d’ADN viral. Cependant, l’élongation
du brin d’ADN (+) à partir de 2 sites d’initiation permet de générer un déplacement du brin en
aval sur 100 nucléotides (nt), appelé DNA flap central qui se termine au CTS (Pluta and
Kacprzak, 2009) [adaptée de (Gotte et al., 2010)].
d/ Formation du complexe de pré-intégration cytoplasmique
Le PIC, complexe nucléoprotéique compétent pour l’intégration, contient l’ADNdb
viral compact associé à l’IN mais dépourvu de CA (i.e., décapsidation totale) et NC
(Bukrinsky et al., 1993; Farnet and Haseltine, 1991; Miller et al., 1997). La présence d’autres
protéines virales caryophiles MA, RT, PR et Vpr est débattue (Bukrinsky et al., 1993; Farnet
and Haseltine, 1991; Iordanskiy et al., 2006; Karageorgos et al., 1993; Miller et al., 1997).
Il a également été montré que certaines protéines cellulaires peuvent être associées au
PIC du VIH-1 in vitro et/ou ex vivo (Tableau 5). Cependant, la composition du PIC évolue
27
probablement en fonction de sa localisation, i.e., cytoplasme vs. noyau. Les protéines
cytoplasmiques du PIC pourraient néanmoins favoriser l’import nucléaire.
Tableau 5 : Protéines cellulaires identifiées comme interagissant avec l’intégrase et/ou le
PIC [issue de (Raghavendra et al., 2010)].
Protéines cellulaires Méthode d’identificationb
BAF (Barrier-to-Autointegration Factor) SS, BTD
Gémine 2 IP
HAT p300 (Histone Acetyl-Transferase p300) IP
HMGA1 (high mobility group AT-hook 1) SS
HSP60 (Heat shock protein 60) PD
Protéine EED (embryonic ectodermal
development) THS, PD
Importine 7 IP, PD (Zaitseva et al., 2009)
IN1 (Integrase interactor 1 ou hSNF5) THS, THS (Rain et al., 2009)
LEDGF/p75 (Lens Epithelium-Derived Growth
Factor p75 splice variant) IP, THS (Rain et al., 2009)
UNG2 (uracil DNA glycosylase 2) PD
NUP153 (nucleoporin 153 kDa) PD (Woodward et al., 2009)
TRN-SR2 (transportin-SR2 ou TNPO3) PD (Christ et al., 2008), THS (Rain et al., 2009)
VBP1 (Von Hippel-Lindau Binding protein 1) THS (Rain et al., 2009)
Ku80 PE (Li et al., 2001), THS et PD (Studamire and
Goff, 2008)
Np1l1, Rbbp4, An32a, An32e, Calréticuline,
Nemo, Nono, LEO1, DDX19A, STAU1, Hnrh-
1, Hnrh-3, PairB, Sf3b2, Sfrs3, Snut1, If4g,
Dynactine
BTD
aEn l’absence de précision, les résultats sont issus de (Raghavendra et al., 2010)].
bSS (salt stripped) : reconstitution de l’activité du PIC altérée par les fortes concentrations en
sels ; IP : immunoprécipitation de complexes formés au sein des cellules ; PD (pull down) :
co-précipitation in vitro ; THS (two hybrid system) : système double-hybride ; PE (PIC
extraction) : préparation de PIC et analyse des protéines par Western-blot ; BTD (biotinylated
target DNA) : identification par spectrométrie de masse des complexes associés à un ADN
cible biotinylé.
3/ La traversée active du cytoplasme au noyau : l’import nucléaire
Les lentivirus ont la capacité de se répliquer au sein de cellules quiescentes qui
implique le passage de la membrane nucléaire par le PIC. Le PIC du VIH-1 de 56 nm de
diamètre (Miller et al., 1997) est transporté activement au travers des pores nucléaires de
façon ATP(adénosine triphosphate)-dépendante (Bukrinsky et al., 1992). Ce processus
impliquerait, directement ou indirectement, les protéines virales et/ou cellulaires qui
28
constituent le PIC ainsi que la structure centrale particulière de l’ADNdb viral appelée DNA
flap (Suzuki and Craigie, 2007). Cependant, le rôle exact de ces facteurs, et notamment du
DNA flap, reste controversé (Suzuki and Craigie, 2007). Plus récemment, de nouveaux
partenaires de l’IN [TRN-SR2 (transportin-SR2), l’importine 7 et le composant du pore
nucléaire NUP153 (nucleoporin 153 kDa)], ont été identifiés comme participant au contrôle
de l’accès au noyau (Christ et al., 2008; Woodward et al., 2009; Zaitseva et al., 2009).
4/ Les étapes nucléaires du cycle de multiplication du VIH-1
a/ Formation du complexe de pré-intégration nucléaire
Une fois dans le noyau, le PIC incorpore des protéines nucléaires, dont LEDGF/p75
(Llano et al., 2004), HMGA1 (Miller et al., 1997), Ku (Chen and Engelman, 1998 ; Li et al.,
2001 ; Lin and Engelman, 2003; Studamire and Goff, 2008), BAF (Lin and Engelman, 2003)
et IN1 (Iordanskiy et al., 2006) (Tableau 5). LEDGF/p75 a un rôle connu dans l’intégration
de l’ADNv, comme développé dans le paragraphe iii/ de cette partie. Les autres protéines
citées ci-dessus pourraient également avoir un impact dans les étapes nucléaires du cycle du
VIH-1, i.e., intégration, localisation et expression.
b/ Processus d’intégration
Une fois dans le noyau, l’IN, associée à ses partenaires viraux et cellulaires du PIC,
circularise l’ADNdb viral et catalyse les deux premières étapes de la réaction d’intégration au
sein du génome hôte (Figure 7). Ces deux étapes permettent la maturation des extrémités 3’
de l’ADN viral (i.e., maturation en 3’) et le transfert de celui-ci au sein du génome humain
(i.e., transfert de brins) (détails de la réaction Figure 7). La troisième et dernière étape du
processus d’intégration est la réparation des lésions générées lors du transfert de l’ADNv dans
la chromatine de la cellule hôte par la machinerie de réparation de l’ADN (Figure 8).
L’implication de cette dernière dans le cycle de multiplication du VIH-1 sera décrite dans le
chapitre IV de cette thèse.
29
Figure 7 : La réaction d’intégration de l’ADN viral au sein de la chromatine hôte. Le
précurseur de l’intégration est une molécule d’ADNc viral (ADNv) à bouts francs associé à
l’IN au sein du PIC. (1) La première réaction, appelée maturation en 3’ (3’ processing),
consiste en un clivage par l’intégrase des 2 nucléotides terminaux de l’ADNv (qui crée des
extrémités 3’ simple brin CA). Les groupements –OH 3’ des extrémités 3’ simple brin CA de
l’ADNv vont ensuite attaquer les liaisons phosphodiesters des brins opposés (séparées par 5
bases) de l’ADN hôte. (2) Cette trans-estérification, deuxième étape du processus
d’intégration également catalysée par l’intégrase, est appelée transfert de brins (strand
transfer). (3) La troisième étape implique la machinerie de réparation de l’ADN qui répare les
cassures générées (gap repair) lors de l’intégration et coupent les extrémités 5’ qui dépassent
de l’ADNv, ce qui créée une duplication des séquences d’ADN de l’hôte entourant le provirus
[adaptée de (Poeschla, 2008)].
Il est à noter que la première réaction du processus d’intégration a lieu au sein du PIC
avant l’entrée au noyau. Le processus d’intégration se déroule également au sein du PIC en
interaction avec les partenaires cellulaires de l’IN. L’un d’entre eux, i.e., LEGDF/p75,
influence le positionnement du PIC au sein de la chromatine en interagissant à la fois avec
l’IN et certaines séquences de l’ADN hôte cible (Ciuffi, 2008) (Figure 8). Il n’est pas exclut
que d’autres protéines cellulaires du PIC puissent également influencer le devenir du PIC, i.e.,
Ku, comme développé dans le chapitre IV de cette thèse.
30
Figure 8: Le processus d’intégration de l’ADN viral dans le génome cellulaire dépend de
l’intégrase et des protéines cellulaires du PIC. (1) Le processus d’intégration dépend de
l’intégrase, qui est associée aux autres protéines virales et cellulaires au sein du PIC
(représenté par un ovale gris) et à l’ADNv (ligne rouge en gras, les ronds rouges représentent
les extrémités 5’ de l’ADN). (2) La première étape permet de générer les extrémités simple-
brin de l’ADN. (3) Le recrutement du PIC au niveau du site d’intégration de l’ADN cible est
facilité grâce à l’intervention d’une protéine ou complexe protéique pouvant se fixer à la
chromatine (i.e., LEDGF/p75). (4) L’IN peut alors simultanément créer des cassures au
niveau de l’ADN cible [entre 5 paires de bases (bp)] et les fixer aux extrémités 3’ de l’ADNv,
(5) en laissant un intermédiaire d’intégration avec des bases non-appariées à chacune des
jonctions entre ADNs viral et cible. (6) La machinerie de réparation de l’ADN de la cellule
hôte permet la synthèse des nucléotides manquants, (7) ce qui résulte en une duplication des 5
bp qui flanquent l’ADN proviral [adaptée de (Ciuffi, 2008)].
c/ Sites préférentiels d’intégration du VIH-1
Des analyses génomiques des sites d’intégration des lentivirus, dont le VIH-1 et les
vecteurs dérivés, ont mis en évidence son intégration préférentielle au sein des unités de
transcription actives (Bushman et al., 2005; Hacker et al., 2006; Mitchell et al., 2004;
Schroder et al., 2002; Wang et al., 2007), plus accessibles aux complexes d’intégration
(Figure 9).
31
Figure 9 : Régulation de l’intégration par l’accessibilité de l’ADN. L’ADN empaqueté au
sein des nucléosomes est relativement inaccessible aux complexes d’intégration. L’exposition
de séquences cibles lors de la décompaction de la chromatine promeut ainsi l’intégration
[issue de (Bushman et al., 2005)].
Celles-ci contiennent des sites de reconnaissance pour des co-facteurs cellulaires
associés à l’IN, tel LEDGF/p75 qui est en outre nécessaire (mais pas essentiel) pour obtenir
une intégration et une réplication efficace (Ciuffi et al., 2005; Shun et al., 2007). En effet,
LEDGF/p75 permet le recrutement du PIC au sein de la chromatine hôte grâce à sa capacité à
fixer directement l’IN du VIH-1 en C-terminal [via son domaine IBD (integrase binding
domain)] et la chromatine en N-terminal [via son domaine PWWP (Pro-Trp-Trp-Pro) et une
paire de crochets A/T] (Llano et al., 2006). LEDGF/p75 fixe aussi spécifiquement l’IN
d’autres lentivirus (i.e., VIH-2, EIAV), ce qui leur confère une distribution des sites
d’intégration semblable à celle du VIH-1 (Hacker et al., 2006; Hematti et al., 2004; Kang et
al., 2006; MacNeil et al., 2006). En absence de LEDGF/p75, l’intégration du génome
lentiviral ainsi que sa préférence pour les gènes transcriptionellement actifs sont fortement
réduites (Ciuffi, 2008). La distribution des sites d’intégration ressemble alors à celle des
gammarétrovirus (Wu et al., 2003), i.e., à proximité et au sein des promoteurs ainsi que dans
les îlots CpG (Mitchell et al., 2004). Les spumavirus ont la même préférence d’intégration que
les gammarétrovirus, dans une proportion cependant moins importante (Nowrouzi et al.,
2006; Trobridge et al., 2006).
32
d/ Autres espèces d’ADN viral générées
L’ADNv intégré, appelé provirus, représente cependant uniquement 5 à 10 % de
l’ADNv total contenu dans une cellule infectée (Brussel and Sonigo, 2004). La vaste majorité
de l’ADNv est donc sous forme non-intégrée. La forme la plus abondante d’ADNv est sous
forme linéaire extrachromosomal, produit direct de la transcription inverse de l’ARNv et
substrat du processus d’intégration (Figure 10). Les autres formes d’ADNv non-intégré sont
circulaires et générées à partir de l’ADNv linéaire grâce à différents mécanismes. Ils peuvent
être produits par auto-intégration (i.e., « attaque » des brins d’ADNv par les extrémités issus
du 3’processing) sous forme d’auto-intégrants tronqués ou réarrangés, et représenter jusqu’à
20 % de l’ADNv après infection par le Mo-MLV (Shoemaker et al., 1981) (Figure 10).
D’autres espèces virales circulaires, contenant un ou deux LTRs (respectivement, 30 et 5 %
de l’ADNv total) sont formées par recombinaison homologue (i.e., cercles à 1-LTR) et/ou
intervention de protéines respectivement impliquées dans les voies de réparation de l’ADN
par recombinaison homologue ou non-homologue [cf., revue (Sloan and Wainberg, 2011) et §
IV.B.1-2] (Figure 10).
Ces différentes espèces virales ont des durées de vie variables. La quantité d’ADN
linéaire diminue rapidement s’il n’est pas intégré (durées de demi-vie estimées à 1–2 jours)
(Zhou et al., 2005), alors que les cercles à 1- et 2-LTRs s’accumulent dans le noyau à des
temps plus tardifs de l’infection et sont éliminés lors des divisions cellulaires. Ces derniers,
qui étaient considérées jusqu’à peu comme des produits finis issus d’évènements abortifs
(Brown et al., 1989), peuvent exprimer les protéines précoces du VIH-1 (i.e., Nef, Tat et Rev)
et ainsi participer à la réplication du VIH-1 (Gelderblom et al., 2008; Kelly et al., 2008) [cf.,
revue (Sloan and Wainberg, 2011) et § III.B.3]. De plus, il est actuellement proposé que les
cercles à 2-LTRs soient des intermédiaires tardifs dans le processus d’intégration médié par le
clivage de la jonction 2-LTR via l’IN (Delelis et al., 2007), ce qui permettrait la persistance de
l’infection en présence d’inhibiteurs de l’intégrase.
33
Figure 10 : Les différentes formes d’ADN viral au sein du noyau. Différentes formes
d’ADNv sont générées à partir d’ADNv linéaire extra-chromosomale, espèce virale
majoritaire, via différents processus. Celui-ci peut être intégré, ou circularisé par
recombinaison, auto-intégration ou intervention de la machinerie de réparation de l’ADN (qui
peut aussi intervenir dans la dégradation de l’ADN linéaire. Ces mécanismes permettent de
générer des formes d’ADNv réarrangées/tronquées, ou des cercles à 1-LTR/ 2-LTRs,
respectivement [adaptée de (Sloan and Wainberg, 2011)].
5/ Expression
L’ADNv se comporte, une fois intégré, comme n’importe quel gène cellulaire. Les
LTRs qui bordent en 5’ et 3’ le provirus définissent respectivement l’initiation et la
terminaison de transcription. L’initiation de la transcription à partir du 5’LTR est régulée par
la présence/absence de facteurs de transcription cellulaires qui positionnent l’ARN
polymérase II (ARN pol II) et les protéines de la machinerie cellulaire de transcription
associées. Cependant, une fois la transcription initiée, ce sont principalement les protéines
virales précoces, Tat et Rev, qui permettent d’atteindre de hauts niveaux d’expression en
stimulant la transcription, et l’export des ARNm non- et mono-épissés, respectivement. Une
fois au sein du cytoplasme, les ARNm viraux sont pris en charge par la machinerie cellulaire
de traduction et traduits en protéines correspondantes [cf., revue (Karn and Stoltzfus, 2012)].
Un paragraphe sur l’expression du VIH-1 sera développé dans le chapitre III de cette thèse.
34
6/ Assemblage, bourgeonnement et maturation des particules virales
Les poly/protéines structurales et enzymatiques virales migrent jusqu’au lieu
d’assemblage des particules virales en étant stabilisées par le cytosquelette d’actine et de
microtubules (Jolly and Sattentau, 2007). Le lieu d’assemblage prédominant des particules
virales pour les différents types cellulaires infectés est la membrane plasmique (Sundquist and
Krausslich, 2012).
En effet, dans les lymphocytes T, le VIH s’assemble et bourgeonne au niveau de
microdomaines de la membrane plasmique, appelés radeaux lipidiques, plateformes
d’interactions protéines-lipides. La polyprotéine Gag/Pr55 joue un rôle central dans
l’assemblage du virus puisqu’elle suffit à la production de particules non-infectieuses en
l’absence d’autres protéines virales (Gheysen et al., 1989). En particulier, le dimère ARNg est
transporté jusqu’à la membrane plasmique en étant complexé à Gag via son domaine NC qui
permet son assemblage au sein de la particule virale (Martin-Serrano and Neil, 2011). De
plus, le domaine MA de Gag lui permet de cibler et de se fixer la membrane plasmique (Saad
et al., 2006), ce qui favorise l’oligomérisation de Gag (Ono et al., 2007) qui recrute Gag-
Pol/Pr160 et Env. Le bourgeonnement des particules virales immatures est médiée par le
domaine C-terminal de Gag, p6, qui interagit avec des composants de la machinerie ESCRT
(Endosomal Sorting Complex Required for Transport), facilitant ainsi la dissociation de la
membrane plasmique.
Dans les macrophages, l’amélioration des techniques de microscopie a permis de
montrer récemment que le VIH s’assemble et bourgeonne au niveau d’invaginations de la
membrane plasmique accessibles à la surface (Sundquist and Krausslich, 2012). Ce
mécanisme avait initialement laisser supposer que les particules virales de VIH-1
bourgeonnait dans des endosomes ou de structures similaires à des corps multivésiculaires,
puis étaient relarguées des cellules par exocytose (Kramer et al., 2005; Nguyen et al., 2003).
Les particules virales sont libérées des cellules productrices sous forme immature.
Leur maturation, qui a lieu rapidement après bourgeonnement, repose sur une cascade de
réactions de clivage des polyprotéines Gag et Gag-Pro/Pol en protéines matures Gag et
Pro/Pol. Le virus mature et infectieux qui en résulte est alors capable d’initier un autre cycle
d’infection dans une nouvelle cellule cible. Il a également été observé que les particules
virales matures pouvaient être transmises de façon efficace via la formation d’une synapse
virologique créée par l’interaction Env-CD4 entre cellule infectée et non-infectée
(Puigdomenech et al., 2008; Sato et al., 1992). Cette structure est stable et maintenue par le
35
recrutement de molécules d’adhésion et des réarrangements du cytosquelette d’actine sans
qu’il y ait fusion cellulaire. L’assemblage des particules virales et leur relarguage deviennent
polarisés au niveau de la zone de contact, et les virions sont transférés au sein de l’espace
intercellulaire avant d’entrer dans la cellule non-infectée (Martin-Serrano and Neil, 2011).
7/ Conséquences de l’infection par le VIH-1
En fonction du contexte cellulaire et des interactions virus/hôte, l’infection peut
aboutir à la mort des cellules infectées, souvent associée à une production virale importante,
ou à une latence, avec peu ou pas d’expression virale.
a/ Mort des cellules infectées
L’infection in vivo par le VIH-1 des lymphocytes T CD4+ résulte majoritairement en
une apoptose massive des cellules infectées médiée par les protéines virales et/ou de l’hôte en
fonction du stade d’infection dans lequel se trouve la cellule infectée et aboutit à une profonde
déplétion en lymphocytes T en absence de HAART (Cummins and Badley, 2010). Les
cellules infectées peuvent être détruites par le système immunitaire inné lors de la phase aigue
d’infection (Cossarizza, 2008). La mort de cellules non-infectées par apoptose peut également
être induite par leurs voisines infectées (i.e., effet bystander) après stimulation par de facteurs
immunitaires cellulaires ou viraux membranaires et/ou solubles lors de la phase chronique
d’infection (Cossarizza, 2008). D’autres formes de mort ont été décrites (i.e., nécrose,
autophagie) (Cossarizza, 2008). La mort des cellules infectées peut survenir avant qu’il n’y ait
production virale (e.g., système immunitaire compétent chez les individus non-progresseurs,
quantité létale/non-réparable de dommages de l’ADN; cf., § IV.A.2) ainsi qu’au sein des
autres types cellulaires CD4+ [e.g., macrophages; cf., revue (Cummins and Badley, 2010)].
b/ Echappement au système immunitaire des cellules infectées
Les cellules infectées par le VIH-1 peuvent cependant échapper au système
immunitaire en charge de les éliminer grâce à la mise en œuvre de différentes stratégies.
Parmi celles-ci, Nef, localisée au sein de la membrane plasmique, interfère avec la migration
et la persistance des molécules CMH de classe I à la surface cellulaire normalement en charge
de présenter les peptides viraux nécessaires à la reconnaissance par des lymphocytes T
cytotoxiques spécifiques. L’entrée en latence du provirus au sein des lymphocytes T CD4+ au
repos peut aussi être considérée comme un échappement au système immunitaire puisqu’il
permet la constitution de réservoirs viraux [cf., revue (Peterlin and Trono, 2003)].
36
c/ Latence des cellules infectées
De la même façon qu’il existe deux phases, précoce et tardive, dans le cycle de
réplication du VIH, deux types de latence ont été décrites et sont appelées pré-intégrative ou
transcriptionnelle en fonction de si elles ont lieu, respectivement, avant ou après intégration
du génome viral. L’entrée en latence du virus dépend du type cellulaire infecté et de son état
physiologique. Par exemple, un défaut en dNTP (desoxy A/T/C/G tri-phosphate) au sein de la
cellule (i.e., lymphocytes T CD4+ quiescents) induit une transcription inverse incomplète, ce
qui correspond à de la latence pré-intégrative. Par contre, un défaut en facteurs de
transcription [i.e., NF-κB (nuclear factor kappa B)] au sein de la cellule (i.e., lymphocytes T
CD4+ au repos) empêche l’expression virale et induit une latence transcriptionnelle. Les
différentes formes de latence du VHI-1, et en particulier, la latence transcriptionnelle, seront
décrites dans le chapitre III de cette thèse.
II/ VECTEURS LENTIVIRAUX :
LES LENTIVIRUS COMME VECTEURS DE GENES
A/ INTERETS DES RETROVIRUS COMME VECTEURS DE GENES
1/ Importance des vecteurs rétroviraux dans le transfert de gènes
Le transfert de gène basé sur les rétrovirus repose sur le remplacement des gènes
viraux par des gènes d’intérêt, pouvant être transférés à des taux importants grâce à une
machinerie rétrovirale minimale, dans le cadre d’applications en thérapie génique mais aussi
comme outils en recherche fondamentale.
Le concept d’utilisation des rétrovirus comme vecteurs de gènes a émergé dans le
début des années 1980 avec la création du premier vecteur gammarétroviral basé sur le Mo-
MLV (Tabin et al., 1982). Le développement des premiers lentivecteurs a ensuite été mis au
point rapidement après la découverte du VIH-1 dès 1990 et a considérablement bénéficié des
avancées déjà acquises dans les recherches sur les vecteurs d’origine gammarétrovirale ainsi
que sur les autres familles de virus (Page et al., 1990). Grâce à ce développement précoce, les
vecteurs rétroviraux ont été les premiers vecteurs viraux à entrer en essais cliniques en 1989
(Rosenberg et al., 1990). Ils ne représentent cependant en 2012 plus que ~23 % (toutes
origines confondues) des vecteurs utilisés en thérapie génique (Figure 11). Le concept de
thérapie génique est de traiter des maladies par le transfert de matériel génétique. Ainsi, les
37
vecteurs rétroviraux sont particulièrement adaptés au traitement par transfert de gène des
maladies monogéniques pour lesquelles, en théorie, le remplacement stable du gène
défectueux/muté homozygote récessif pourrait suffire à traiter la pathologie. Cependant, si les
vecteurs rétroviraux sont des outils génétiques de premier choix du fait de leur capacité à
s’intégrer stablement dans le génome de leur hôte, la sécurité du transfert de gène doit être
garantie, surtout lorsqu’il est à visée thérapeutique, en empêchant notamment la mutagenèse
insertionnelle et/ou la production de particules virales.
A l’heure actuelle, la plupart des vecteurs rétroviraux utilisés dérive des lentivirus
(VIH), gammarétrovirus (Mo-MLV) et, de façon plus minoritaire, des spumavirus (PFV).
Figure 11 : Vecteurs viraux et non-viraux utilisés en essais cliniques de thérapie génique
en 2012 (Source : http://www.abedia.com/wiley/vectors.php, des Editions Wiley).
2/ Propriétés des rétrovirus et conséquences pour le design de vecteurs dérivés
Ce paragraphe décrit les propriétés des rétrovirus ainsi que les avantages et
inconvénients qu’ils confèrent aux vecteurs rétroviraux. Les aspects concernant l’amélioration
du design de vecteurs (acquises et en cours d’exploration) seront développés ultérieurement
(cf., § II.B.1).
a/ Avantages liés à l’utilisation des rétrovirus comme vecteurs de gènes
i/ Intégration de l’ADN viral dans la chromatine hôte
Comme souligné ci-dessus, les vecteurs rétroviraux ont la capacité de pouvoir
s’intégrer stablement au sein du génome des cellules qu’ils infectent. Cette propriété unique
chez les virus assure l’expression à long terme du transgène au sein des cellules transduites et
de leur descendance. Cependant, le site d’intégration de l’ADNv ne peut être ciblé au sein de
38
la chromatine, ce qui est un inconvénient majeur pouvant être contourné grâce à l’utilisation
de vecteurs rétroviraux non-intégratifs (aspects développés dans les § I.B.4 et II.A.2).
ii/ La transcription inverse de l’ARN viral et duplication des LTRs
L’organisation génétique même des rétrovirus facilite le design des vecteurs qui en
dérivent puisque le transgène se trouvera bordé de deux LTRs après transcription inverse (qui
les dupliquent) et intégration au sein du génome hôte (cf., § I.6.c). La délétion au sein des
LTRs des vecteurs de transfert de troisième génération (aspect développé dans le § II.3.c)
permet l’inclusion de promoteurs, insulateurs, ou séquences régulatrices de l’expression qui
seront donc systématiquement dupliqués lors de la transcription inverse. Cependant, la
transcriptase inverse des rétrovirus a un taux d’erreurs important [excepté chez les spumavirus
(Rinke et al., 2002)]. Cette source de variabilité génétique chez les rétrovirus peut leur
conférer un avantage sélectif mais aussi provoquer des mutations du transgène.
iii/ Import nucléaire des lentivirus
Grâce à leur capacité d’import de l’ADNv au noyau, les vecteurs dérivés des lentivirus
sont les seuls parmi les rétrovirus à pouvoir transduire à la fois des cellules se divisant et
quiescentes, notamment les cellules souches et progénitrices (Reiser et al., 1996), les
hépatocytes primaires (Pfeifer et al., 2001), les neurones (Naldini et al., 1996a), les monocytes
et les macrophages (Weinberg et al., 1991). Cette capacité unique permet d’élargir
considérablement le tropisme de cellules/tissus disponibles pour le transfert de gènes dans le
cas de vecteurs pseudotypés, ce qui a favorisé l’utilisation de lentivecteurs au détriment des
vecteurs d’origine gammarétrovirale.
iv/ Pseudotypage des vecteurs rétroviraux
L’utilisation d’enveloppes hétérologues pour la production des vecteurs rétroviraux
sans pour autant modifier les caractéristiques des particules virales a été un développement
initial majeur acquis dès 1990 pour les lentivecteurs (Page et al., 1990). Le pseudotypage
représente un avantage considérable pour ne pas être limité dans le choix des cellules à
transduire et/ou cibler un type cellulaire donné. De plus, l’utilisation d’une glycoprotéine
d’enveloppe amphotrope (i.e., capable de se répliquer dans différents hôtes) stable [e.g.,
glycoprotéine G du VSV, VSV-G] permet une concentration par ultracentrifugation des
surnageants viraux et leur stockage à long terme (Burns et al., 1993).
39
v/ Immunogénicité faible lié au transfert de gènes
Les rétrovecteurs (gammarétrovecteurs et lentivecteurs) peuvent déclencher une
réaction immunitaire innée et adaptative dirigée contre les particules virales, les cellules
transduites et/ou le produit du gène transduit par le vecteur in vivo (Matrai et al., 2010).
L’immunogénicité des particules rétrovirales est cependant relativement faible si elle
comparée à celle provoquée par la transduction d’autres systèmes viraux [e.g., vecteurs
adénoviraux et adeno-associated virus (AAV)] et est dépendante du design du vecteur, de la
voie d’administration et du dosage de l’injection (Nayak and Herzog, 2010).
Le design actuel des vecteurs lentiviraux (non-réplicatifs) permet également de ne pas
transduire de séquences codantes complètes de protéines virales, ce qui empêche donc
l’expression de protéines virales au sein de l’hôte après transduction (cf., § II.3.d).
b/ Limites liées à l’utilisation des rétrovirus comme vecteurs de gènes
Un certain nombre de limites existe dans le transfert de gène mettant en œuvre les
vecteurs lentiviraux qui, bien qu’ayant (au moins en partie) été dépassées, contribue
aujourd’hui à réduire l’utilisation des vecteurs lentiviraux en thérapie génique.
i/ Intégration non-ciblée du trangène
L’intégration non-ciblée des rétrovirus au sein du génome de la cellule hôte peut
provoquer un phénomène de mutagénèse insertionnelle (Figure 12). Celui-ci est caractérié
par différents mécanismes dont l’inactivation d’un gène cellulaire et/ou des modifications de
l’expression des gènes avoisinant le site d’intégration. Ces dernières impliquent l’activation
de proto-oncogènes, l’interférence entre promoteurs, ou encore la transcription au-dela du site
de terminaison au sein des gènes hôtes voisins (Nowrouzi et al., 2011). Notamment, il a été
récemment décrit que l’intégration d’un transgène au sein de régions transcrites pouvaient
induire des épissages aberrants de transcrits chimériques (Moiani et al., 2012). La génération
d’une mutagénèse insertionnelle peut aboutir à une dominance clonale voire à une oncogenèse
insertionnelle (Pauwels et al., 2009). Un exemple historique est l’activation insertionelle du
gène LMO2 (LIM domain only 2, connu comme proto-oncogène) par l’enhancer LTR observé
après introduction de vecteurs gammarétroviraux, qui a contribué à la leucémogénèse chez
cinq patients traités par thérapie génique dans le cas de déficit immunitaire combiné sévère lié
à l'X (SCID-X1) dans deux essais cliniques indépendants (Fischer et al., 2011; Hacein-Bey-
Abina et al., 2008; Hacein-Bey-Abina et al., 2003; Howe et al., 2008).
40
Les rétrovirus ont des profils d’intégration différents au sein du génome hôte (cf., §
I.B.6). Les préférences de sites d’intégration peuvent ainsi influencer la génotoxicité
potentielle des vecteurs (Cattoglio et al., 2007; Nienhuis et al., 2006) et seraient le reflet
d’interactions différentielles entre les protéines de l’hôte (i.e., LEDGF/p75 dans le cas des
lentivirus; cf., § I.B.6) et la machinerie d’intégration virale (Lewinski and Bushman, 2005).
Les lentivirus possèdent donc un profil d’intégration relativement plus sûr que celui des
gammarétrovirus (même si l’insertion d’un lentivecteur peut toucher un gène hétérozygote
et/ou suppresseur de tumeur) (Pauwels et al., 2009).
Le déterminant majeur de la génotoxicité potentielle du vecteur intégré reste le LTR
dont l’inactivation (i.e., self-inactivating, SIN) augmente considérablement la sécurité du
vecteur transduit, même lorsqu’il est d’origine gammarétrovirale (Montini et al., 2009)
(aspect développé dans le § II.B.1).
ii/ Variations de l’expression du transgène
L’altération de l’expression d’un transgène est désignée sous le terme de
silencing. Cependant, ce terme général regroupe différents phénomènes pouvant affecter
l’expression d’un transgène après transduction rétrovirale (Figure 12) (Ellis, 2005). Il peut y
avoir une absence d’expression virale immédiatement après transduction, que nous appelerons
silencing par la suite (Figure 12). De plus, le site d’intégration peut impacter positivement ou
négativement sur l’expression transgénique. Cet effet de position peut éventuellement
conduire à de la variégation qui se caractérise par des différences d’expression au sein d’une
population portant le provirus à un même locus (Figure 12). Enfin, l’extinction correspond à
la diminution progressive de l’expression au cours du temps d’un provirus initialement
exprimé (Ellis, 2005).
41
Figure 12 : Conséquences de l’intégration non-ciblée du vecteur sur l’expression
transgénique. L’intégration non-ciblée du vecteur a deux impacts majeurs sur son efficacité.
(Gauche) La structure chromatinienne à proximité du vecteur intégré peut influencer
l’expression du transgène, négativement ou positivement. Elle induit ainsi un silencing de
l’expression et/ou une variégation due à l’effet de position (aussi appelée effet de position du
chromosome). (Droite) Les séquences du vecteur peuvent aussi influencer l’expression des
gènes hôtes, ce qui augmente le risque de mutagénèse insertionnelle et parfois l’activation de
proto-oncogènes (aussi appelée génotoxicité médiée par le vecteur) [issue de (Emery, 2011)].
Ainsi, l’expression du transgène peut éventuellement être perdue par silencing et/ou
extinction après transduction. Il est donc indispensable de la contrôler grâce au choix des
promoteurs et l’utilisation de séquences modulatrices de l’expression (e.g., insulateurs,
aspects développés dans le § II.B.5) [cf., revue (Emery, 2011)].
iii/ Génération de particules virale recombinantes
Lors de la production de rétrovecteurs incapables de se répliquer, il existe un risque de
potentiellement générer et propager un vecteur compétent pour la réplication par
recombinaison homologue entre des séquences virales se chevauchant (Bastone and Lochelt,
2004). Ce risque diminue grâce à la séparation des régions codantes pour les protéines
structurales des éléments cis associés au gène d’intérêt permettant son transfert (qui augmente
de fait le nombre de recombinaisons nécessaires à la génération de vecteurs recombinants).
De plus, l’absence de chevauchement entre séquences virales diminue également le risque de
mobilisation. La mobilisation est un phénomène de rescue de la réplication virale à partir de
gènes rétroviraux endogènes (i.e., HERV) ou exogènes lors de thérapie génique effectués sur
des patients porteurs du VIH-1 (Levine et al., 2006) [cf., revue (Pauwels et al., 2009)].
42
iv/ Limites des rétrovecteurs comparés aux autres systèmes
La taille de l’insert (e.g., transgène, séquence modulatrice, promoteur interne) pouvant
être introduit au sein des rétrovecteurs est limitée (10 kb) comparée à celle de vecteurs dérivés
du virus de l’Herpès simplex (150 kb) ou du virus de la vaccine (50 kb) (Warnock et al.,
2011).
Le titre viral maximal obtenu lors de la production de lentivecteurs est faible (i.e., ~107
génomes viraux/mL) et difficilement transposable à une production industrielle s’il est
comparé à celui obtenu lors d’une production de AAVs (i.e., ~1012
génomes viraux/mL)
(Warnock et al., 2011). De plus, il ne peut actuellement pas être amélioré grâce à l’utilisation
de lignées d’encapsidation qui exprimeraient stablement les (glyco)protéines d’enveloppe
(i.e., toxicité) ou d’assemblage (cf., § II.B.5) (Schweizer and Merten, 2010).
B/ LA CONVERSION D’UN LENTIVIRUS EN UN LENTIVECTEUR :
DEVELOPPEMENT & DESIGN
1/ Evolution du concept du design de lentivecteurs
Les premiers vecteurs dérivés du VIH-1 furent décrits dès 1990. Ils étaient simplement
basés sur la séparation des séquences codants les protéines structurales et enzymatiques du
VIH-1 du gène codant l’enveloppe du virus (pouvant aussi être hétérologue) (Helseth et al.,
1990; Page et al., 1990) et ouvraient la voie au pseudotypage des lentivecteurs, déjà existant
chez les gammarétrovecteurs, et à l’élargissement de leur tropisme cellulaire.
Le concept du design de vecteurs a ensuite évolué afin d’améliorer l’efficacité et la
sécurité des vecteurs en prévenant tout risque de produire des vecteurs recombinants et/ou de
mutagenèse insertionnelle en thérapie génique, comme décrit précédemment (cf., § II.A.2).
Ces inconvénients seraient également dommageables en recherche puisqu’ils pourraient
aboutir à des biais dus à des évènements de recombinaison (e.g., étude de virus non-
réplicatifs) et/ou à un changement d’expression au sein des cellules transduites (e.g.,
transformation cellulaire).
Le développement de rétrovecteurs était principalement basé sur le concept de
séparation en différents plasmides des séquences agissant en cis essentielles au transfert du
génome viral (fournies par le vecteur de transfert/navette) et des éléments trans qui codent les
protéines virales nécessaires à la formation des particules virales et à leur infectivité (fournis
43
par les vecteurs d’assemblage et d’enveloppe) (Pluta and Kacprzak, 2009). Ce concept, acquis
dans le développement des gammarétrovecteurs, a pour but d’augmenter le nombre de
recombinaisons homologues nécessaire à la formation d’une particule virale (i) recombinante
et/ou (ii) issue de la mobilisation de séquences virales déjà présentes (i.e., individus infectés,
HERVs), tout en diminuant les homologies des séquences des différents plasmides
nécessaires à la production de virions (Pauwels et al., 2009).
L’évolution dans la construction de vecteurs rétroviraux les plus sûrs et performants
possibles s’est ensuite caractérisée par le développement successif de différentes générations
de navettes avec l’élimination de séquences homologues et/ou ajout de séquences
hétérologues pouvant être issues d’autres virus (e.g., tropisme, éléments cis améliorant
l’infectivité) (Pauwels et al., 2009; Pluta and Kacprzak, 2009 ).
2/ Production de particules lentivirales
a/ Principe
Le protocole de production de particules virales est mis en œuvre à l’aide d’une
transfection plasmidique au phosphate de calcium (Chen and Okayama, 1987) ou utilisant des
transfectants commerciaux. Au moins trois plasmides codant l’enveloppe, le transgène ou les
protéines structurales et enzymatiques sont transfectés de façon transitoire au sein de cellules
productrices qui produisent ainsi des particules virales (Figure 13-haut).
b/ Cellules productrices
La lignée cellulaire HEK (Human Embryonic Kidney) 293T est utilisée principalement
pour la production de particules virales car la présence de l’antigène T de SV40 (Simian Virus
40) lui confère une croissance cellulaire et une efficacité de production virale supérieure à
celles des HEK 293 dans les mêmes conditions (Merten et al., 2011). L’utilisation d’autres
types cellulaires humains ou de primates (e.g., HeLa, COS-7) réduit également le taux de
production virale, à l’exception des cellules COS-1 (Schweizer and Merten, 2010). De façon
alternative, des lignées d’encapsidation exprimant stablement ou de façon inductible
l’enveloppe (e.g., VSV-G) et/ou les protéines structurales et enzymatiques ont été testées afin
de substituer la transfection de plusieurs plasmides qui réduit l’efficacité de production virale
(Schweizer and Merten, 2010). Cependant, bien que cette pratique ait été réussie pour la
production rétrovirale (i.e., lignée Phoenix) (Coroadinha et al., 2010), elle n’a pas pour le
44
moment pas été fructueuse pour la production lentivirale du fait de la toxicité des protéines
exogènes exprimées (e.g., VSV-G) (Schweizer and Merten, 2010).
c/ Concentration et stockage
Les surnageants viraux pseudotypés à l’aide de glycoprotéines d’enveloppe peuvent
être concentrés par différentes techniques qui permettent d’augmenter significativement le
titre viral des préparations (Kutner et al., 2009). La concentration des productions virales peut
se faire par ultracentrifugation (~105 g pendant 1-4h à 4°C), centrifugation à haute vitesse sur
un temps long (~104 g pendant 8-12h à 4°C), précipitation au phosphate de
calcium/polyéthylène glycol ou filtration centrifuge (Sakuma et al., 2012). Il est à noter que
l’efficacité de concentration des surnageants viraux peut être affectée par la présence de
sérums dans le milieu de culture, notamment en cas de centrifugation à haute vitesse ou de
filtration centrifuge (Sakuma et al., 2012). Les productions virales ainsi concentrées peuvent
ensuite être aliquotées et stockées à -80°C pour une conservation à long terme.
d/ Titrations
Figure 13 : De la transfection de plasmides à l’intégration d’un vecteur self-inactivating
(SIN) au sein de la chromatine de la cellule infectée. (Haut) Représentation schématique de
la méthode de production de particules virales réalisée à l’aide d’une tri-transfection
plasmidique. Les virions (contenant deux brins d’ARNg, Milieu) ainsi générés sont ensuite
transduits (Bas) au sein des cellules cibles au sein desquelles l’ARN viral est rétro-transcrit en
un ADN qui s’intègre sous la forme de provirus. Il est à noter que la délétion de la séquence
U3 du 3’LTR de l’ARN viral est dupliquée lors de la transcription inverse en ADN [adaptée
de (Pluta and Kacprzak, 2009)].
45
Avant transduction des virions (contenant deux brins d’ARNg, Figure 13-milieu) au
sein de lignées cellulaires ou cellules primaires cibles (Figure 13-bas), les surnageants viraux
concentrés doivent être titrés à l’aide de différentes méthodes pouvant être complémentaires.
Les composants des particules virales peuvent être mesurés en déterminant la concentration
de la protéine p24 (par test Elisa), l’activité de la transcriptase inverse, ou le nombre de copies
du génome viral (par RT-Q-PCR, Real-time-Quantitative Polymerase Chain Reaction)
(Sakuma et al., 2012). Le nombre de copies d’ADNv (intégré ou non) et/ou l’expression du
transgène des cellules infectées peuvent également être mesurés par Q-PCR ou
cytofluorométrie, respectivement (Sakuma et al., 2012).
3/ Développement de différentes générations de vecteurs lentiviraux
La première génération de vecteurs était basée sur la production virale à partir de trois
plasmides dont les fonctions d’assemblage étaient fournies par un plasmide codant Env (ou
une enveloppe hétérologue, e.g., VSV-G) et un plasmide d’assemblage (packaging) exprimant
toutes les autres protéines virales (Figure 14-haut). L’expression à partir de ces deux
plasmides était sous le contrôle d’un promoteur viral (e.g., CMV, RSV) et d’un signal de
polyadénylation [poly(A)] hétérologue (e.g., SV40, insuline) (Naldini et al., 1996a; Naldini et
al., 1996b). Le vecteur de transfert était composé d’une cassette d’expression encadrée par
deux LTRs natifs et portant les séquences nécessaires à l’export des ARN viraux au sein des
cellules productrices (RRE, SA et SD, également présentes dans le plasmide d’assemblage), à
l’assemblage du génome (Ψ) et à la transcription inverse (PBS, cPPT/CTS, PPT), comme
identifié par Parolin et al. (Parolin et al., 1994) (description de ces éléments, cf., § I.A.4).
La suppression des gènes viraux accessoires (vif, vpr, vpu et nef), importants pour la
virulence et la pathogénéicité du VIH-1, du plasmide d’assemblage a ensuite permis de
produire les vecteurs de deuxième génération (Zufferey et al., 1997) (Figure 14-milieu). La
troisième génération fut créée en éliminant le gène tat du premier plasmide d’assemblage et
en apportant Rev à l’aide d’un second plasmide d’assemblage (Dull et al., 1998; Kim et al.,
1998) (Figure 14-bas). Ce système de production lentivirale a permis d’augmenter la
biosécurité des vecteurs générés grâce à la diminution des chevauchements entre régions
codantes pour les composants viraux nécessaires à l’assemblage des particules virales et à
l’élimination de tat.
46
Figure 14 : Représentation schématique des différentes générations de vecteurs dérivés
du VIH-1. (Haut) La première génération de vecteurs dérivés du VIH-1 inclut toutes les
protéines virales, excepté la protéine Env, sur un plasmide d’assemblage. VSV-G est fournit
par un plasmide différent, dit d’enveloppe. Le plasmide navette dérivé du VIH-1 contient les
LTRs natifs et le transgène sous contrôle d’un promoteur viral fort, le CMV. (Milieu) La
deuxième génération de vecteurs basés sur le VIH-1 a été générée en excluant toutes les
protéines accessoires du plasmide d’assemblage. L’expression de la glycoprotéine
d’enveloppe et du transgène ont été fournis par deux plasmides différents identiques à ceux
décrits dans le panel du haut. (Bas) La troisième génération de vecteurs dérivés du VIH-1
nécessite quatre plasmides différents. En plus des trois plasmides [i.e., plasmides (i)
d’assemblage, (ii) codant l’enveloppe et (iii) navette], la protéine Rev est fournit par un
plasmide supplémentaire. Le plasmide navette a également été modifié en éliminant
complètement la région U3 du 5’LTR remplacée par un promoteur viral fort (i.e., RSV ou
CMV) et partiellement la région U3 du 3’LTR [issue de (Sakuma et al., 2012)].
Une stratégie majeure pour l’amélioration de la sécurité des vecteurs lentiviraux a
impliqué la délétion des éléments promoteur et enhancer localisés dans la région U3 du
3’LTR du vecteur de transfert (Dull et al., 1998; Iwakuma et al., 1999; Miyoshi et al., 1998;
Zufferey et al., 1998), déjà appliquée avec succès aux gammarétrovecteurs (Yu et al., 1986)
(Figure 14-bas). La région U3 du LTR contient des éléments, dont une TATA-box et des
sites de fixation pour SP-1 (SV40-promoter specific factor 1), NF- B (Nuclear Factor κB) et
NFAT (nuclear factor of activated T cells), essentiels à l’activité du promoteur 5’LTR du
47
VIH-1 (pour plus de détails, cf., § III.B.1). L’activité promotrice du 5’LTR du vecteur navette
permet (i) la production d’ARN viral suffisante pour une encapsidation efficace et leur
transfert au sein de particules virales et (ii) l’expression du vecteur navette intégré au sein des
cellules transduites (Figure 13-milieu). La délétion partielle de la région U3 du 3’LTR est
dupliquée dans le 5’LTR du vecteur intégré (Figure 13-milieu) dont l’activité promotrice est
considérablement réduite (de 90 %). Les LTRs (et les vecteurs) ainsi générés sont appelés SIN
(self-inactivating). Toutefois, le promoteur/enhancer remplacant le 5’LTR doit être
constitutivement actif et suffisamment fort pour assurer une production virale efficace en
absence de Tat [e.g., CMV ou promoteur/enhancer chimère RSV-HIV du pRRL.SIN.hPGK-
gfp, éliminé lors de la transcription inverse (Dull et al., 1998)] (Figure 14-milieu).
Les caractéristiques des différentes générations de vecteurs dérivés du VIH-1 sont
analysées dans le tableau 6.
Tableau 6 : Comparaison des systèmes de productions lentivirales. Il est à noter que le
niveau de sécurité lié à l’utilisation des vecteurs lentiviraux in vivo est variable en fonction
des expériences menées, d’un niveau de sécurité 1 pour le maintien d’animaux inoculés à un
niveau 3 pour les animaux greffés avec des cellules humaines transduites. RCL, replication
competent lentivector [adaptée de (Pauwels et al., 2009)].
Première génération Deuxième génération Troisième génération
Nombre de plasmides
transfectés 3 3 4
Délétion dans le
3’LTR (SIN) Non Non Oui
Nombre de plasmides
d’assemblage
(contenant les gènes
du VHI-1)
1 1 2
Gènes accessoires
(vif, vpr, vpu, nef) Tous présents Tous absents Tous absents
Séquences codantes
les protéines
Tat et Rev
Présentes sur un même
plasmide d’assemblage
Présentes sur un même
plasmide d’assemblage
Tat est absente, Rev
est codé par un
plasmide d’assemblage
indépendant
Nombre de
recombinaisons pour
former un RCL
2 3
4, entre plasmides sans
homologie et trans-
complémentation de la
délétion SIN
Niveau de sécurité
in vitro 3 2 1
48
D’autres systèmes de productions lentivirales disponibles dans le commerce ont été
générés à partir des connaissances issues de l’étude des vecteurs de deuxième et troisième
générations. Ils sont notamment basés sur l’utilisation de vecteurs navette non-SIN [Lenti-
X™ (Kappes and Wu, 2001)] ou SIN [Translentiviral™ (Kappes and Wu, 2001)] et d’au
moins trois plasmides d’assemblage qui séparent les gènes gag de pol (Wu et al., 2000,
Kappes, 2001 #504) ainsi que l’expression de la protéase (Westerman et al., 2007), ce qui
limite le chevauchement entre séquences du VIH-1. Toutefois, les efficacités de production
sont mises à l’épreuve par le nombre de plasmides nécessaires pour produire la totalité des
gènes viraux complémentaires (réduites à partir de quatre plasmides transfectés). La création
de vecteurs hybrides associant les composants d’assemblage d’un vecteur de transfert dérivé
du VIH-1 à ceux d’un second virus [SIV (White et al., 1999) ou chimères VIH-1/VIH-2
(Sachdeva et al., 2007)] a également été testé afin de réduire la probabilité de recombinaison
homologue.
4/ Vecteur de transfert minimal
Le « squelette » du vecteur de transfert ne doit contenir qu’un minimum de séquences
virales, ce qui diminue les homologies de séquences tout en permettant l’introduction d’un
insert, i.e., transgène et/ou éléments régulateurs (e.g., insulateurs), de taille importante si
nécessaire.
Figure 15 : Eléments cis essentiels du vecteur navette. Les position et fonction de chacun
des éléments cis sont annotées. Ces séquences peuvent être homologues (décrites dans le §
I.A.4) ou hétérologues (i.e., promoteur interne CMV, WPRE, décrits dans le § II.B.4). WPRE,
WHV (woodchuck hepatitis virus) PRE (post-transcriptional regulatory element) [issue de
(Sakuma et al., 2012)].
49
Cependant, un certain nombre d’éléments cis homologues (décrits dans le § I.A.4) ou
hétérologues doivent être présents au sein du vecteur de transfert pour assurer (i) une
production virale optimale, (ii) un transfert efficace du transgène et (iii) une expression
performante et sûre (Figure 15). Ces trois critères, essentiels au design d’un vecteur efficace,
doivent donc être pris en compte pour assurer un compromis entre la taille du vecteur (dont
l’augmentation trop importante peut diminuer le titre viral) et son efficacité. Ces éléments cis
peuvent provenir du VIH-1 s’ils sont essentiels aux trois paramètres cités ci-dessus (ce qui a
pu conduire à leur ré-insertion, i.e., cPPT) ou être remplacés/améliorés par des séquences
hétérologues (Figure 15, Tableau 7).
Tableau 7 : Exemples d’élément cis essentiels à un vecteur minimal basé sur le VIH-1.
Eléments cis
essentiels Origine Fonctions (références)
cPPT VIH-1
Présence de la séquence cPPT-CTS indispensable à l’obtention d’une bonne
efficacité de transduction in vitro et in vivo, qui est fortement stimuler (> 10 fois)
[comparé aux vecteurs ne le contenant pas (Follenzi et al., 2000; Park and Kay,
2001; Sirven et al., 2000; Van Maele et al., 2003)].
RRE VIH-1
Permet l’assemblage de l’ARN (Parolin et al., 1994). Réduction significative du
titre viral en son absence [de 5 fois comparé aux systèmes contenant Rev/RRE,
(Kotsopoulou et al., 2000)]. Indépendance vis-à-vis de Rev/RRE possible grâce à
l’insertion de plusieurs séquences du CTE (constitutive transport element) du
MPMV (Mason-Pfizer monkey virus) (Bray et al., 1994; Oh et al., 2007) dans le
vecteur de transfert et/ou le plasmide d’assemblage, pour obtenir des titres viraux
équivalents à ceux des systèmes contenant Rev/RRE (Srinivasakumar et al.,
1997).
WPRE WHV
Augmente la quantité d’ARN non-épissés (Zufferey et al., 1999), ce qui permet
d’améliorer la performance du transfert de gène (expression du transgène dans les
cellules transduites, titre viral) (Oh et al., 2007; Schambach et al., 2007). Contient
le gène x tronqué impliqué dans l’oncogénese (Kingsman et al., 2005) sous forme
mutée (Zanta-Boussif et al., 2009).
Malgré tous les efforts fournis pour obtenir un design de vecteurs sûrs et performants,
un certain nombre de challenges reste encore à accomplir afin, notamment, de sécuriser
l’expression du transgène, en ciblant par exemple son intégration ou l’isolant de façon spatio-
temporelle. Toutefois, toutes les connaissances sur la biologie des (rétro)virus ne sont pas
acquises et il est actuellement impossible d’anticiper tous les problèmes qui pourront se poser
après modification du design de vecteur. De plus, il est essentiel d’avoir une meilleure
connaissance des interactions vecteur/hôte afin de pouvoir également anticiper les problèmes
posés par les interactions du vecteur avec son hôte dans un contexte pathologique.
50
5/ Stratégies pour l’amélioration des vecteurs lentiviraux : contrôle et sécurité de
l’expression trangénique
a/ Ciblage de l’entrée du virus au sein de la cellule hôte
Un pseudotypage optimal des lentivecteurs permet de cibler spécifiquement les
cellules à transduire afin de limiter la toxicité due à une transduction cellulaire non-
appropriée. L’utilisation de l’enveloppe VSV-G, historique pour le pseudotypage des
gammarétrovecteurs et lentivecteurs, est non-spécifique (i.e., enveloppe amphotrope), peut
être cytotoxique et ne permet pas la transduction efficace des cellules quiescentes [du à un
défaut de stimulation des étapes précoces, e.g., transcription inverse (Serafini et al., 2004)].
Une entrée sélective des lentivecteurs nécessite alors un pseudotypage exploitant le tropisme
naturel d’autres virus, à l’aide de glycoprotéines d’enveloppes d’autres rétrovirus [e.g.,
glycoprotéines H et F du virus de la rougeole qui assure l’activation transitoire des cellules B
quiescentes (Frecha et al., 2009)] ou d’autres virus enveloppés [e.g., enveloppe neurotropique
du virus de la rage (Federici et al., 2009)]. Le pseudotypage peut aussi être créé
artificiellement (génétiquement et/ou chimiquement) en utilisant des enveloppes
recombinantes/chimères pour le ciblage de molécules de surface cellulaires particulières
[domaines de glycoprotéines virales fusionnés entre eux (Zhang et al., 2004) ou avec des
domaines d’interactions, e.g., ligands (Froelich et al., 2009) ou anticorps (Ziegler et al.,
2008)]. Un pseudotypage alternatif à l’enveloppe VSV-G pourrait cependant générer des
vecteurs plus fragiles/instables (Strang et al., 2004).
b/ Utilisation de vecteurs déficients pour l’intégration
Une stratégie alternative pour éviter les effets négatifs de l’intégration repose sur
l’utilisation de lentivecteurs non-intégratifs (NILVs), aussi appelés lentivecteurs défectifs
pour l’intégration (IDLVs).
Ces vecteurs lentiviraux ne peuvent intégrer leur génome au sein de la chromatine hôte
du fait de mutation(s) introduite(s) dans l’IN (Figure 16-gauche). L’IN a trois domaines
fonctionnels (i.e., core catalytique et extrémités C- et N-terminales, Figure 16-gauche) et les
mutations générées se sont pas toutes égales. En effet, elles peuvent affecter uniquement
l’intégration mais aussi les autres rôles de l’IN dans le cycle du VIH-1 (i.e., mutations de
classe I et II, respectivement) (Figure 16-droite). La génération d’IDLVs met en œuvre des
mutations de classe I, en particulier au sein du core catalytique de l’IN (e.g., résidus D116,
D64, E152) (Figure 16-gauche). Ces mutations de l’IN peuvent être accompagnées de
51
modifications des sites att du LTR (Figure 16-droite) et/ou substituées par le traitement des
cellules transduites avec des inhibiteurs de l’intégration (i.e., raltégravir) [cf., revue (Banasik
and McCray, 2010)].
En absence d’intégration, les espèces d’ADN virales majoritaires sont les cercles à 1-
et 2-LTRs qui, comme décrit dans le paragraphe I.B.4, sont normalement issus d’une
intégration abortive (Figure 16-droite) et peuvent être le support d’une expression virale. Ces
épisomes étant stables, ils peuvent se maintenir et garantir une expression transitoire ou stable
au sein de cellules transduites différenciées ou quiescentes, respectivement, ces dernières
étant les cibles préférées des transductions par des lentivecteurs (Poon and Chen, 2003; Saenz
et al., 2004). Les cercles à 1- et 2-LTRs permettent uniquement une expression transitoire
dans les cellules en division desquelles ils sont éliminés par dilution. Cependant,
l’introduction d’éléments/signaux de maintien [i.e., SAR/MAR (scaffold/matrix-attached
region), origine de réplication du SV40] au sein des formes circulaires d’ADNv permettrait de
les maintenir dans les cellules qui prolifèrent (Baiker et al., 2000 ; Glover et al., 2005; Vargas
et al., 2004 ) [cf., revue (Wanisch and Yanez-Munoz, 2009)].
Figure 16 : Mutations de l’IN et conséquences sur les étapes du processus d’intégration.
(Gauche) Représentation schématique des trois domaines de l’IN et des mutations (indiquées
par des flèches) permettant de l’inactiver dans le cadre des approches IDLV. Les mutations
affectant l’activité catalytique de l’IN sont indiquées en gras. Les mutations affectant la
fixation de l’ADN sont soulignées. Les autres mutations sont en italique. (Droite) Les
conséquences des différentes mutations affectant les étapes du processus d’intégration
(détaillé dans la figure 7) sont indiquées [adaptée de (Banasik and McCray, 2010)].
52
Dans ce contexte, une approche associant IDLVs et ZFNs (zinc-finger nucleases), qui
reconnaissent et clivent un site génomique unique (Miller et al., 2007), a permis de générer
une correction génique parfaite (par recombinaison homologue) en ciblant un site d’insertion
du transgène au sein de cellules différenciées et souches (Lombardo et al., 2007). Un design
expérimental similaire associant IDLVs et méganucléases (nucléases, sauvages ou
génétiquement modifiées, de l’ADN qui reconnaissent des séquences rares) a mis en évidence
une intégration site-spécifique pouvant être multiple (Izmiryan et al., 2011)
Toutefois, la transduction d’IDLVs peut induire une intégration résiduelle d’ADNv au
sein des cellules transduites à un taux généralement très bas (proche de celui observé après
transfection plasmidique) de façon intégrase-dépendante et/ou -indépendante. Cependant, des
évènements d’intégration, même rares, peuvent conduire à une mutagenèse insertionelle in
vivo [cf., revue (Wanisch and Yanez-Munoz, 2009)].
c/ Ciblage de l’intégration du transgène
Des tentatives de ciblage de l’intégration lentivirale ont été mises en œuvre à l’aide
d’IN génétiquement modifiées fusionnées à des méganucléases (Grizot et al., 2010) ou
encore, en modifiant les partenaires cellulaires de l’IN [i.e., LEDGF/p75 (Ciuffi et al., 2006;
Ferris et al., 2010)], sans succès véritable pour le moment.
d/ Isoler spatialement la cassette d’expression
L’utilisation d’éléments génétiques (structurants, i.e., insulateurs et S/MARs) était une
stratégie prometteuse pour rendre les vecteurs plus sûrs en isolant l’expression à partir d’un
transgène intégré dans l’espace et en la rendant ainsi indépendante du contexte chromatinien
hôte (cf., § II.A.2). Les insulateurs agissent comme des frontières génétiques au sein de la
chromatine en empêchant les interactions promoteur/enhancer (fonction enhancer blocker)
et/ou bloquant la propagation de l’hétérochromatine (fonction barrière) [cf., § III.A.2 et revue
(Emery, 2011)]. Les S/MARs permettent d’ancrer la chromatine à la membrane nucléaire,
l’isolant ainsi géographiquement (Heng et al., 2004). Ces éléments peuvent être introduits
dans la séquence U3 délétée ou en amont et aval du transgène au sein de vecteurs SIN.
Cependant, l’utilisation de lentivecteurs SIN contenant des insulateurs chromatiniens
pourrait ne pas résoudre le problème de mutagénèse insertionnelle. Ainsi, un cas de
dominance clonale a été détecté chez un des patients d’un essai clinique soignant la β-
thalassémie et utilisant des cellules souches hématopoiétiques transduites par un vecteur SIN
53
dérivé du VIH-1 contenant l’insulateur cHS4 (chicken hypersensitive site-4) (Cavazzana-
Calvo et al., 2010). La dominance clonale résulte de l’intégration du vecteur dans le gène
HMGA2 (high mobility group AT-hook 2), dont l’activation transcriptionnelle est associée à
des tumeurs bénignes et malignes (Cavazzana-Calvo et al., 2010).
e/ Restreindre l’expression transgénique de façon spatio-temporelle
Les premiers promoteurs à être utilisés dans un contexte gammarétroviral étaient
d’origine virale (e.g., issus des virus CMV, SV40) ou humaine (e.g., issu du gène codant la
phosphoglycérate kinase, PGK). Cependant, ces promoteurs induisent respectivement une
expression importante ou faible en fonction de leurs caractéristiques (cf., § III.C), et ne
permettent une expression régulée. La régulation de l’expression peut se faire dans l’espace
(au niveau d’un organisme) grâce à l’utilisation de promoteurs tissu-spécifique (e.g.,
neurones, hépatocytes, etc), ou dans le temps via des promoteurs régulés au cours du
développement ou inductibles (i.e., avec l’ajout/absence d’agents pharmacologiques). Ces
promoteurs peuvent être introduits comme les éléments décrits dans le paragraphe précédent
au sein des LTRs ou directement dans le vecteur [cf., revue (Pluta and Kacprzak, 2009)]. Il est
à noter que l’introduction d’inserts dans les LTRs est une pratique courante dans le design de
vecteurs dont l’impact réel n’a cependant jamais été clairement décrit.
f/ Améliorer la terminaison de transcription du transgène
L’amélioration de la terminaison de transcription peut à la fois améliorer l’expression
du transgène et la biosécurité du vecteur en diminuant notamment la fréquence de
transcription au-delà du site de terminaison [due à la délétion dans U3 d’enhancer du signal
de polyadénylation (Zaiss et al., 2002)]. Des séquences hétérologues augmentant la
terminaison de la transcription ont ainsi été apportées dans le vecteur de transfert. Il s’agit
d’éléments qui favorisent la reconnaissance du signal de poly(A) [e.g., USE (upstream
enhancer elements) dérivé du SV40 (Schambach et al., 2007)].
III/ L’EXPRESSION LENTIVIRALE ET SA REGULATION
A/ ORGANISATION STRUCTURALE ET SPATIALE DE LA CHROMATINE
CELLULAIRE
L’ADN du VIH-1 s’intègre préférentiellement dans les gènes hôtes
transcriptionnellement actifs qui seraient plus accessibles au sein de la chromatine (aspects
54
développés dans le § I.B.4). L’organisation de la chromatine pourrait ainsi influencer le
devenir des différentes espèces d’ADN virales.
1/ Organisation de la chromatine cellulaire
a/ Différents niveaux de condensation de la chromatine cellulaire
L’ADN génomique (ADNg) est empaqueté de façon hiérarchisée sous forme de
chromatine pour pouvoir être contenu dans le noyau. L’unité structurale et fonctionnelle
répétée qui constitue la chromatine est le nucléosome, constitué de 146 bp d’ADN enroulées
autour d’un octamère d’histones (i.e., 2 molécules de H2A, H2B, H3 et H4) (Luger et al.,
1997). Cette fibre d’un diamètre de 11 nm, appelée ‘beads-on-a-string’, représente le premier
niveau d’organisation chromatinienne (Luger et al., 1997). La fixation d’une histone linker
(H1 ou H5) sur cette fibre la condense en une structure de 30 nm de diamètre, second niveau
d’organisation de la chromatine (Robinson et al., 2006).
Des niveaux supérieurs de condensation chromatinienne existent et sont caractérisés
par des interactions intra-chromosome (e.g., entre enhancer et promoteur) et/ou inter-
chromosome (e.g., insulateurs et chromatine) pouvant impliquer la formation de boucles
chromatiniennes (i.e., chromatin looping) de stabilité variable (Deng and Blobel, 2010; Li and
Reinberg, 2011).
b/ Dynamique de la condensation de la chromatine cellulaire
La dynamique de la condensation de la chromatine est critique dans la régulation de
l’expression génique puisqu’elle détermine l’accès à l’ADN aux protéines qui s’y fixent de
façon spatio-temporelle. La compaction de la chromatine peut être modulée grâce à un certain
nombre de mécanismes, dont l’incorporation de variants d’histone (e.g., H2A.Z), les
modifications post-traductionelles covalentes des queues d’histones (e.g., par acétylation,
méthylation), la méthylation de l’ADN (associée, le plus souvent, à une inactivation de la
transcription), et la fixation de protéines architecturales non-histone (e.g., complexes de
remodelage ATP-dépendant) (Kim et al., 2009). Ces modifications réversibles des protéines
et/ou de l’ADN au sein de la chromatine sont appelées épigénétiques car elles n’affectent pas
la séquence de l’ADN mais sont transmissibles au cours des divisions cellulaires. Un exemple
caractéristique est l’hypoacétylation des histones catalysée par des enzymes spécialisées, les
déacétylases d’histones (HDACs) et corrélée à une répression transcriptionnelle, alors que
55
leur hyperacétylation par les acétyltransférases d’histones (HATs) induit une activation de la
transcription (Li et al., 2007).
c/ Dynamique de la localisation nucléaire de la chromatine cellulaire
Au sein du noyau, on distingue l’euchromatine qui correspond à des régions du
génome décondensées généralement associées à des gènes transcriptionellement actifs, de
l’hétérochromatine, qui se réfère à des zones très condensées transcriptionnellement inactives
[sous une forme facultative (réversible) ou constitutive] (Huisinga et al., 2006). Euchromatine
et hétérochromatine sont respectivement localisées au centre et à la périphérie du noyau.
Cependant, l’euchromatine est aussi retrouvée associée à la périphérie nucléaire, en particulier
aux pores nucléaires (Geyer et al., 2011).
L’organisation spatiale des chromosomes au sein du noyau a une fonction régulatrice
essentielle pour l’activation transcriptionnelle. L’initiation de la transcription implique une
dynamique de la chromatine qui peut être un mouvement vers des zones du noyau favorables
à la transcription, au niveau notamment de corps nucléaires contenant la machinerie
nécessaire à l’expression génique (i.e., transcriptional factories) (Li and Reinberg, 2011).
2/ Exemple de séquences structurantes de la chromatine : les insulateurs
L’architecture génomique et la régulation des gènes nécessitent des séquences d’ADN
particulières, les insulateurs, qui empêchent des interactions inappropriées entre domaines
chromatiniens adjacents en participant à la formation et/ou au maintien de frontières
physiques et fonctionnelles au sein du génome (Vogelmann et al., 2011).
Deux classes majeures d’insulateurs ont été identifiées des levures à l’homme: (i) les
insulateurs enhancer blockers établissent des domaines qui séparent enhancers (et parfois
silencer) et promoteurs et bloquent ainsi leur interaction, et (ii) les insulateurs barrières
préviennent le silencing des gènes euchromatiniens en créant une barrière contre la
propagation de l’hétérochromatine avoisinante, susceptible de donner lieu à de la variégation
d’expression (Vogelmann et al., 2011) (Figure 17).
L’insulateur le mieux caractérisé chez les Vertébrés à ce jour dérive du site 4
hypersensible à la DNase du LCR (locus control region) du cluster de gènes codants la β-
globine chez le poulet (appelé cHS4) et est un des rares insulateurs à posséder les deux
propriétés décrites ci-dessus (Emery, 2011).
56
Figure 17 : Propriétés des insulateurs. (Gauche) Les insulateurs « barrières » empêchent la
propagation des régions d’hétérochromatine à l’euchromatine avoisinante en les séparent
physiquement. (Droite) Les insulateurs enhancer-bloqueurs se positionnent en double-copie
entre un enhancer et un promoteur et empêchent tout contact entre ces deux éléments [adaptée
de (Emery, 2011)].
Les protéines qui fixent les insulateurs sont essentielles à leur activité. Chez les
Vertébrés, seul le facteur CTCF (CCCTC-binding factor) a été caractérisé comme protéine
insulatrice. Cependant, des homologues de protéines insulatrices caractérisées chez la
drosophile et la levure ont été récemment identifiés chez l’homme (Vogelmann et al., 2011).
CTCF est notamment responsable de l’activité enhancer blocker de l’insulateur cSH4
(Recillas-Targa et al., 2002). Chaque protéine insulatrice interagit avec un réseau unique de
partenaires (composants de la machinerie de transcription, impliqués dans le remodelage de la
chromatine, participant aux modifications d’histones et à l’architecture nucléaire) qui est
souvent défini par le contexte chromatinien et la localisation génétique de l’insulateur, ainsi
que par la phase du cycle cellulaire et le type cellulaire (Gaszner and Felsenfeld, 2006;
Vogelmann et al., 2011).
Les insulateurs peuvent : (i) favoriser l’accessibilité à la chromatine, e.g., en
interagissant/recrutant avec des facteurs de transcription ou de remodelage pour modifier les
nucléosomes/histones avoisinants et/ou en prévenant la méthylation de l’ADN ; (ii) permettre
l’établissement d’interactions sur de longues distances entre éléments éloignés et/ou le
clustering de nombreux insulateurs en ‘bodies’ ; (iii) plus généralement, les insulateurs
pourraient être impliqués dans le cloisonnement de la chromatine en interphase pour réguler
notamment l’état d’activation des gènes grâce au positionnement de la chromatine [cf., revues
(Gaszner and Felsenfeld, 2006; Vogelmann et al., 2011)].
Nous avons décrit dans ce paragraphe le génome de la cellule infectée comme un
paysage de domaines intra- et inter-chromosomiques régulés de façon complexe au sein
duquel l’ADNv peut s’intégrer et/ou s’exprimer.
57
B/ L’EXPRESSION DU VIH-1
Parmi les différentes étapes du cycle de réplication du VIH-1, son expression (après
intégration) est le principal déterminant du taux de réplication virale qui mène à la
progression de la maladie SIDA (Imai and Ochiai, 2011). De plus, l’expression du VIH-1 est
dépendante de divers facteurs cellulaires et viraux qui l’initient et la maintiennent en agissant
sur le 5’LTR du provirus (Coiras et al., 2009). Notamment, la transcription du VIH-1 est
finement régulée au niveau des étapes d’initiation et d’élongation (Karn, 2011). Ainsi, en
fonction du contexte cellulaire, l’expression du VIH-1 peut être effective, ou soumise au
silencing/latence.
1/ Organisation du 5’LTR, promoteur du génome viral
Figure 18 : Organisation du 5'LTR (et de la région leader) du VIH-1. Représentations
schématiques (A) des sites de fixation des principaux facteurs de transcription localisés dans
le 5'LTR et au début de la région leader du VIH-1 et (B) de l’organisation nucléosomale de
cette région. (A) Les régions U3, R, U5 et leader sont indiquées. Le nucléotide 1 (nt1) marque
le début de U3 dans le 5'LTR. Le site d’initiation de la transcription (TSS, ou séquence
initiatrice) correspond à la jonction entre U3 et R. Le promoteur du VIH-1 est, en outre,
constitué des trois sites de fixation à SP-1 et de la TATA-box, représentée comme site de
fixation à TBP. (B) Les sites hypersensibles au traitement à la DNase I (hypersensitives sites,
HS) n°2, 3 et 4 ainsi que la position des nucléosomes 0 et 1 (nuc-0 et -1) sont indiqués (cf.,
texte pour les correspondances) [adaptée de (Colin and Van Lint, 2009)].
Une fois intégré dans le génome hôte, Le VIH-1 sous forme provirale se comporte
comme un gène cellulaire avec, à ses extrémités 5’ et 3’, deux LTRs où débute et se termine
la transcription, respectivement (Jones and Peterlin, 1994). Ces éléments aux séquences
58
identiques, jouent différents rôles: le 5’LTR fonctionne comme un promoteur-enhancer
(Figure 18) alors que le 3’LTR contient le site (i.e., la région R) où les transcrits viraux sont
polyadénylés (Karn and Stoltzfus, 2012).
a/ Le 5’LTR, un promoteur-enhancer puissant et très optimisé
Le 5’LTR du VIH-1, constitué d’un promoteur et d’une région enhancer, contient de
multiples éléments de régulation en amont et aval du site d’initiation de la transcription
(transcription start site, TSS) qui servent de sites de fixation aux facteurs cellulaires
d’initiation de la transcription (Figure 18A).
En particulier, la région U3 contient le promoteur composé de trois sites de fixation
(en tandem) au facteur de transcription ubiquitaire SP-1 (Jones et al., 1986), une TATA-box [-
20 à -35 en amont du TSS, (Olsen and Rosen, 1992)] et une séquence initiatrice (Rittner et al.,
1995) (Figure 18A). En conséquence, le 5’LTR est un promoteur extrêmement efficace
capable de supporter de hauts niveaux de transcription, bien plus que le promoteur CMV
(Karn and Stoltzfus, 2012).
Le 5’LTR (et le début de la séquence leader en aval) possède également une région
enhancer unique, qui participe à la régulation de l’initiation de la transcription du VIH-1 et
contient de nombreux sites de fixation à divers facteurs de transcription, dont deux sites de
fixation à NF- B (Nabel and Baltimore, 1987), et des motifs permettant la fixation de NFAT
et ETS-1 (E26 transformation-specific 1) (Colin and Van Lint, 2009) (Figure 18A). Ces
activateurs permettent la réplication virale à un taux important au sein des cellules T activées
et des macrophages différenciés (Colin and Van Lint, 2009). Cependant, seuls NF- B et SP-1
sont indispensables à la réplication du VIH-1 (Perkins et al., 1993; Sune and Garcia-Blanco,
1995). De plus, d’autres sites de fixation ont été identifiés pour NFAT, AP-1 (activating
protein-1), SP-1 et IRF (interferon-responsive factor) en aval du TSS dans la région U5 du
5'LTR et le début de la séquence leader en aval (el Kharroubi and Verdin, 1994 ; Van Lint et
al., 1997; Verdin, 1991) (Figure 18A). Ces sites de fixation peuvent fonctionner
indépendamment de, ou en concert avec, les autres séquences du 5'LTR pour activer la
transcription du VIH-1 (Van Lint et al., 1997).
b/ Organisation nucléosomale du 5’LTR
Après intégration du VIH-1 au sein du génome, en fonction du contexte cellulaire, une
structure chromatinienne condensée peut se former au niveau du 5’LTR. Ainsi, dans des
59
conditions basales (i.e., en absence d’activation de la transcription), deux nucléosomes
appelés nuc-0 et nuc-1 sont positionnés de façon précise au niveau du 5’LTR. Ils rendent
inaccessible le TSS mais délimitent deux régions dépourvues de nucléosomes correspondant à
la région promoteur-enhancer [identifiées comme hypersensibles au traitement à la DNase ;
i.e., hypersensitive sites (HS)-2 et 3] et à la région régulatrice en aval du TSS (i.e., HS4)
(Verdin et al., 1993) (Figure 18B). De plus, la région en aval du 5’LTR contient trois autres
nucléosomes appelés nuc-2, nuc-3 et nuc-4 (Verdin et al., 1993). Ainsi, la structure de la
chromatine peut restreindre réversiblement l’accès du LTR ainsi que celui du génome, ce qui
contribue à réguler la transcription du VIH-1 (i.e., initiation et élongation). Cependant, le
remodelage des nucléosomes associé à l’expression du VIH-1 à partir du 5’LTR peuvent avoir
lieu après activation cellulaire (e.g., disponibilité en facteurs de transcription ; i.e.,
remodelage du nuc-1 grâce à NFAT qui se fixe à la frontière 3’ du nuc-1) ou traitement
pharmacologique [e.g., utilisation du TNF-α qui permet le recrutement de NF- B au niveau
du LTR (Verdin et al., 1993)].
2/ Expression du VIH-1 à partir du 5’LTR et régulations mises en jeu
L’activité du provirus est grandement influencée par le statut métabolique et l’état
d’activation dans lequel se trouve la cellule hôte. Dans un contexte cellulaire propice à la
réplication du VIH-1, comme au sein des lymphocytes T CD4 activés, l’expression du VIH-1
peut être régulée à différentes étapes en fonction de la présence/absence de facteurs de
transcriptions et/ou protéines virales. Ces différentes étapes sont : (i) l’initiation de la
transcription et (ii) son élongation ainsi que (iii) la maturation/export des ARNv transcrits.
a/ Expression du VIH-1 à partir du 5’LTR intégré
i/ L’initiation de la transcription du VIH-1
L’activation de la cellule T CD4+ permet la translocation au sein de son noyau de
facteurs de transcription indispensables à l’initiation de la transcription du VIH-1 grâce à leur
fixation sur le 5’LTR en conformation accessible. C’est le cas de NF- B, sous forme
hétérodimérique p50/p65, libéré de son inhibiteur I Bα (inhibitor of NF- B α-subunit)
cytoplamisque (Nabel and Baltimore, 1987), et de NFAT (Okamura et al., 2000). NFAT
interagit au sein du 5'LTR au niveau de sites qui chevauchent les sites de fixation de NF-κB
dans U3, ce qui suggère des fixations mutuellement exclusives de ces deux facteurs (Cron et
al., 2000) (Figures 18A et 19).
60
Ainsi, la transcription est initiée par la présence, au sein du promoteur-enhancer
5’LTR, de facteurs de transcription ubiquitaires (e.g., SP-1) et inductibles (après
activation/différenciation cellulaire, e.g., NF- B sous forme p50/p65) qui permettent le
recrutement de TFIID (transcription factor II D), dont la sous-unité TBP (TATA-binding
protein) fixe la TATA-box, et du complexe de pré-initiation de la transcription, dont l’ARN
pol II. L’initiation n’est en réalité effective que lorsque TFIIH (aussi appelé XPB), qui
possède des activités ATPase/hélicase/kinase, phosphoryle de l’extrémité CTD (carboxyl-
terminal domain) de l’ARN pol II et permet ainsi l’ouverture de l’ADN et la libération du
complexe de pré-initiation de la transcription du promoteur (Karn and Stoltzfus, 2012). Ce
complexe devient alors complexe d’élongation précoce de la transcription.
Figure 19: Initiation de la transcription au sein du 5’LTR. La fixation des facteurs de
transcription cellulaires (TFs), dont NFAT, NF‑κB (la fixation de ces TFs étant mutuellement
exclusives), SP-1 et AP-1, associés avec la machinerie transcriptionnelle basale au niveau du
5’LTR forme le complexe de pré-initiation de la transcription. Le recrutement de ces
différents partenaires est possible grâce à l’accessibilité accrue du 5’LTR médiée par les
HATs qui acétylent (Ac) les queues d’histones (H3, H4). L'initiation de la transcription est
effective lors de la phosphorylation de l’extrémité CTD de l’ARN polymérase II (RNAPII) et
la libération du promoteur par le complexe d’élongation précoce. Celui-ci est cependant
bloqué en absence de Tat et associé aux facteurs répresseurs DSIF et NELF [adaptée de
(Coiras et al., 2009)].
ii/ Elongation de la transcription du VIH-1
En absence de Tat, la transcription est initiée mais bloquée à proximité du promoteur à
une étape d’élongation précoce (Figure 20A). Cette pause du complexe d’élongation est un
61
mécanisme de régulation de la transcription des gènes eucaryotes nécessitant une réponse
rapide. Dans le cas du VIH-1, elle est due à la présence de N-TEF [negative transcription
elongation factor, composé de NELF (negative elongation factor) et DSIF (DRB-sensitive
inducing factor)] qui fixe l’ARN pol II hypophosphorylée (Ping and Rana, 2001), ainsi qu’à
un environnement chromatinien condensé (Figure 20A). Ainsi, de courts transcrits de 59 nt
s’accumulent dans le cytoplasme (Kao et al., 1987).
Figure 20: Mécanisme d’activation de l’élongation de la transcription par Tat. (A) En
absence de Tat, la transcription à partir du 5'LTR produit principalement de courts ARNm
contenant la structure TAR à leur extrémité 5’. N-TEF, composé de NELF et DSIF, fixe
l’ARN pol II (RNAPII) hypophosphorylée et empêche l’élongation de la transcription. (B)
Une fois synthétisée, Tat migre au noyau, fixe l’ARN tige-boucle TAR, et active l’élongation
virale en recrutant pTEFb, composé de Cdk9 et CyclT1. Ce recrutement est augmenté par
l’acétylation de Tat par PCAF sur la lysine (K) 28, localisée dans le domaine de
transactivation de la protéine virale. Cdk9 phosphoryle le domaine CTD de l’ARN pol II, ce
qui augmente sa processivité et permet la dissociation de N-TEF. De plus, l’acétylation de Tat
sur la K50 par p300 et Gcn5 promeut le relarguage de pTEFb, la dissociation de Tat/TAR et
son transfert au sein du complexe d’élongation de la transcription. Tat y recrute PCAF et le
complexe de remodelage ATP-dépendant SWI/SNF, qui expulse le nucléosome 1 (nuc-1). (C)
A la fin du processus d’élongation, la déacétylation de Tat par la SIRT1 permet sa
dissociation de l’ARN pol II et PCAF, et son recyclage pour initier un nouveau cycle
d’activation transcriptionelle [issue de (Colin and Van Lint, 2009), cf., texte pour les
abréviations du nom des protéines].
Cependant, de rares transcrits complets peuvent permettre la synthèse de quelques
molécules de Tat suffisantes pour stimuler l’élongation de la transcription. Tat se fixe alors
sur l’élément ARN TAR en tige-boucle présent à l’extrémité 5’ de tous les transcripts viraux
naissants (Dingwall et al., 1990) et recrute au niveau de son domaine N-terminal P-TEFb
(positive transcription elongation factor b), composé la cycline T1 et de la kinase Cdk9
(cyclin-dependent kinase 9) (Figure 20B) (Garber et al., 1998), jusque-là séquestré par le
complexe 7SK snRNP (small nuclear ribonucleoprotein). Ce recrutement est augmenté par
62
l’acétylation de Tat par PCAF [p300/CREB-binding protein (CBP)-associated factor] sur la
lysine (K) 28 (Kiernan et al., 1999). De plus, Cdk9 phosphoryle le CTD (sur la sérine 2) de
l’ARN pol II (Zhou et al., 2000), et N-TEF, permettant la dissociation de ce dernier et
d’augmenter la processivité de l’ARN pol II (Fujinaga et al., 2004). L’élongation de la
transcription est aussi stimulée par l’interaction de la sous-unité p65 de NF-κB avec pTEFb
(Barboric et al., 2001) et Cdk7/TFIIH (Kim et al., 2006), qui phosphoryle la sérine 5 du CTD
de l’ARN pol II (Zhou et al., 2000) avant de quitter le complexe d’élongation. L’acétylation
de Tat sur la K50 par p300 et Gcn5 (general control of amino acid synthesis protein 5)
favorise la libération de pTEFb, la dissociation de Tat sur TAR, et son transfert ultérieur au
sein du complexe d’élongation de l’ARN pol II (Kaehlcke et al., 2003). Tat peut ensuite
recruter PCAF, qui joue un rôle dans le remodelage de la chromatine après activation
transcriptionnelle. A la fin du processus d’élongation, la déacetylation de Tat par SIRT1
(sirtuin 1), une HDAC (de classe III), permet sa dissociation du complexe ARN pol II-PCAF,
et son recyclage pour initier un nouveau cycle d’activation transcriptionnelle (Pagans et al.,
2005) (Figure 20C). Cette fonction pourrait être importante lorsque la quantité de Tat est un
facteur limitant, notamment dans les phases précoces de l’infection (Colin and Van Lint,
2009).
iv/ La terminaison et maturation des pré-mARNs
L’élongation efficace des transcrits viraux permet la synthèse de pré-mARNs qui sont
coiffés en 5’, maturés en 3’ et polyadénylés comme les transcrits primaires eucaryotes (Karn
and Stoltzfus, 2012). Le clivage en 3’ précède la polyadénylation et a lieu en un site
polyadénylé [poly(A)] positionné de façon précise. Cependant, dans le cas du VIH-1, ces
séquences, qui sont dupliquées dans les régions R des LTRs 5’ et 3’, ne sont reconnus qu’en
3’ notamment grâce à la présence d’un élément USE et de la structure secondaire du site
poly(A) particulièrement propice au clivage en 3’ (Karn and Stoltzfus, 2012).
Les ARNm du VIH-1 peuvent arborer plus de 40 épissages alternatifs différents (dus à
la présence de plusieurs sites donneurs/accepteurs d’épissage ; aspect développé dans le §
I.A.3) (Karn and Stoltzfus, 2012).
Enfin, Tat pourrait aussi être impliqué dans les processus de maturation des pré-
mARNs, i.e., addition d’une coiffe (Chiu et al., 2002), polyadénylation (Calzado et al., 2004)
et épissage (Berro et al., 2006).
63
v/ Export et traduction des transcrits du VIH-1
L’expression du VIH-1 se déroule en deux phases : (i) la phase précoce, qui
correspond à la synthèse des protéines (précoces) Tat, Rev et Nef à partir d’ARNm épissés, et
(ii) la phase tardive, qui donne lieu à la production des protéines structurales et accessoires à
partir d’ARNm partiellement ou non-épissés exportés vers le cytoplasme grâce à Rev (Karn
and Stoltzfus, 2012). Ainsi, contrairement aux transcrits eucaryotes partiellement ou non-
épissés dégradés au sein du noyau, ceux du VIH-1 s’y accumulent pour être exportés vers le
cytoplasme grâce à Rev. Rev s’oligomèrise sur son élément de réponse (i.e., RRE) présent
sous forme d’une tige-boucle allongée, au sein des ARNm mono- ou non-épissés et interagit
avec Crm1 (aussi appelé Exportin1) pour être transporté de façon énergie-dépendante au sein
des pores nucléaires (Karn and Stoltzfus, 2012).
La traduction des ARNm du VIH-1 nécessite la machinerie cellulaire. Cependant, le
mécanisme d’initiation de la traduction reste controversé. Ainsi, la présence de nombreuses
structures secondaires au sein de l’ARNm viral (exon 1, e.g., TAR, PBS) pourrait interférer
avec un scan de la séquence initiatrice (AUG) par le ribosome, bien que celui-ci soit
expérimentalement possible (Berkhout et al., 2011). Alternativement, l’initiation de la
traduction pourrait impliquer l’entrée interne des ribosomes et/ou l’interaction entre des
éléments de l’ARNm et des protéines cellulaires (Karn and Stoltzfus, 2012).
b/ Régulation de l’expression du VIH-1 par des structures secondaires de
l’ADN et/ou de l’ARN viral
i/ Impact des structures secondaires de l’ARN viral sur l’expression
du VIH-1
De nombreuses structures secondaires de l’ARNv régulent l’expression du VIH-1 à
différentes étapes du processus. C’est notamment le cas des séquences TAR et RRE, comme
développé ci-dessus (cf., § III.B.2, Figure 21A, B). De plus, comme décrit ci-dessus,
l’initiation de la traduction est régulée par les structures secondaires de l’ARNm présentes
dans l’exon 1 (Figure 21A). Le changement du cadre de lecture (frameshift) qui permet la
synthèse du précurseur gag-pro-pol tous les 20 précurseurs gag est régulé (au moins en partie)
par une structure secondaire particulière qui permet une pause du ribosome (Figure 21A)
(Karn and Stoltzfus, 2012). Enfin, l’analyse de la structure d’ARN du génome du VIH-1 par
Watts et al. a récemment mis en évidence une corrélation entre l'organisation de l’ARN et les
séquences codant les boucles inter-domaines des protéines virales, suggérant que la structure
64
ARN modulerait la vitesse des ribosomes pendant la traduction de façon à promouvoir un
repliement protéique correct (Watts et al., 2009).
Figure 21 : Structure des extrémités 5’ (A) et 3’ (B) du génome du VIH-1 sous forme
ARN. Ces structures secondaires de l’ARN ont été déterminées par l’analyse SHAPE
(selective 2’-hydroxyl acylation analysed by primer extension) des ARNs à haut-débit.
Chaque nucléotide (nt) est représenté par un rond, dont la couleur indique sa réactivité.
L’échelle de réactivité (R) SHAPE représente le niveau de structuration de l’ARN (nt non-
structuré : R = 0). Les différentes structures secondaires importantes sont indiquées. Les
lettres indiquent les régions codantes des protéines [A/B : début/fin de gag (MA), C/D :
début/fin de gag (CA), E/F : début/fin de gag (p2), G/H : début/fin de gag (NC), I/K :
début/fin de gag (p1), J/M : début/fin du peptide en transframe, L/O : début/fin de gag (p6),
N : début de pol (PR), Hh : fin de env (gp120), Ii/Mm : début/fin de env (gp41), Jj : fin de tat,
Kk : début de l’exon 2 de tat/rev, Ll : fin de rev, Nn/Oo : début/fin de nef] [adaptée de (Watts
et al., 2009)].
ii/ Boucles d’ADN/ARN transcription-dépendante
Il a été reporté la formation de boucles d’ADN/ARN transcription-dépendante
impliquant des interactions entre promoteur et éléments de terminaison de transcription
[poly(A)] chez la levure [cf., revue (Hampsey et al., 2011)], et plus récemment chez l’homme
pour le gène brca1 (Tan-Wong et al., 2008) et le VIH-1 sous forme provirale et plasmidique
[Figure 22A, B (Perkins et al., 2008)].
Dans le cas du VIH-1, les interactions ont lieu entre le promoteur autologue (i.e., U3)
ou hétérologue (e.g., CMV) au sein du 5’LTR et la queue poly(A) située dans la région R du
3’LTR (Figure 22). L’expression du génome du VIH-1 serait ainsi régulée par les structures
secondaires des séquences d’ADN et d’ARN. Cependant, l’impact de leur modification par
insertion/délétion d’éléments hétérologues (dans le cadre du design de vecteurs) sur
A B
65
l’expression transgénique n’est jamais été analysé et fera l’objet d’une partie des résultats de
cette thèse.
Figure 22: Représentations schématiques des boucles d’ADN-ARN du génome du VIH-1
sous forme provirale (A) et plasmidique (B). Les interactions (potentielles) indiquées entre
élèments d’initiation et de terminaison de la transcription ont été analysées par capture 3C
(chromosome conformation capture). Les lignes fines et épaisses représentent l’ARN et
l’ADN, respectivement. Les cercles gris et blanc indiquent les régions transcrites du
promoteur (U3) et la queue de polyadénylation (polyA, dans R), respectivement [adaptée de
(Perkins et al., 2008)]. MSD, major site donor.
3/ Expression à partir de l’ADN viral non-intégré
L’ADNv non-intégré (ADNni), majoritaire après infection, ne permet pas un niveau
d’expression nécessaire à la production de virions. L’ADNni existe sous forme d’espèces
d’ADNv circulaires (à 1- ou 2-LTRs) stables, et d’ADNv linéaire, rapidement dégradé. Ces
trois espèces d’ADNni, et en particulier les cercles à 1-LTR, peuvent servir de substrat pour
l’expression du VIH-1 (aspect développé dans le § I.B.4) (Cara et al., 1996). Cependant,
l’ADNni peut être sous forme de structure chromatinienne condensée, qui limite l’initiation de
la transcription mais qui est réversible par traitement à l’aide d’inhibiteurs de HDACs (Kantor
et al., 2009).
Il a été mis en évidence que seuls les transcrits précoces codant Tat, Rev et Nef ainsi
que la protéine Nef sont présents dans les cellules infectées par des virus intégrase-défectifs
(i.e., contenant uniquement de l’ADNni) (Kelly et al., 2008; Wu and Marsh, 2003).
L’expression tardive, qui nécessite une accumulation suffisante de Rev pour permettre
l’export des ARNm non-épissés ou mono-épissés, ne peut atteindre un niveau suffisant pour
permettre une production virale uniquement à partir d’ADNni (Iyer et al., 2009). De plus,
l’expression à partir de l’ADNni a la particularité d’être faible (Gelderblom et al., 2008), mais
66
pourrait être augmentée par Vpr (Poon and Chen, 2003) et Tat (Cara et al., 1996). Cependant,
les quantités de Tat et Nef produites à partir de l’expression d’ADNni sont suffisantes pour
l’activation cellulaire et l’augmentation de l’infection productive, suggérant un rôle dans la
réplication virale (Wu and Marsh, 2001).
Une hypothèse actuelle propose que l’expression à partir d’ADNni puisse permettre un
gain de temps en cas de réinfection de la cellule puisque il y aurait réplication sans intégration
du second virus (Sloan and Wainberg, 2011). Ainsi, lors d’une co-infection par (au moins)
deux virus (fréquente in/ex vivo), il a été montré par Gelderblom et al. qu’il y avait (trans-
)complémentation entre ADNni et ADN intégré, ce qui contribue à la diversification des
génomes viraux (Gelderblom et al., 2008).
4/ La latence du VIH-1
a/ Mise en évidence
Depuis le milieu des années 1990, les patients infectés par le VIH-1 sont traités à
l’aide d’une thérapie antirétrovirale appelée HAART (développé dans le § I.A.3) qui permet
de réduire la charge virale en-dessous des limites de détection (par des techniques standards)
mais ne permet pas l’éradication du virus (Shen and Siliciano, 2008). En effet, malgré le
traitement, des cellules infectées capables de se répliquer persistent au sein de l’organisme.
Ces réservoirs viraux correspondent à des sanctuaires anatomiques où la HAART a une faible
pénétrance [e.g., système nerveux (Varatharajan and Thomas, 2009)] et/ou à des types
cellulaires contenant un provirus latent qui s’exprime peu ou pas (e.g., lymphocytes CD4+ au
repos, macrophages) (Colin and Van Lint, 2009).
b/ Définition
De la même façon qu’il existe deux phases dans le cycle viral, i.e., avant et après
intégration, il existe deux types de latence selon que le virus soit intégré ou non dans le
génome de son hôte (Colin and Van Lint, 2009).
La latence pré-intégrative résulte d’un blocage partiel ou complet du cycle viral à une
étape précédant l’intégration du virus dans le génome hôte (Colin and Van Lint, 2009). Ce
blocage peut être du à une transcription inverse incomplète du fait d’une quantité réduite de
dNTP dans les cellules métaboliquement inactives (Gao et al., 1993). Le PIC peut aussi ne pas
être importé dans le noyau à cause d’un manque d’ATP (Bukrinsky et al., 1991). La latence
67
pré-intégrative génère ainsi de l’ADNv (linéaire ou circulaire) susceptible d’être intégré au
sein du génome hôte après activation et/ou différenciation cellulaire (Bukrinsky et al., 1991).
La latence post-intégrative, ou transcriptionnelle, a lieu lorsqu’un provirus échoue à
exprimer efficacement son génome et est transcriptionnellement inactif (de façon réversible)
après intégration dans le génome hôte. Cet état de latence est exceptionnellement stable et
uniquement limité par la durée de vie de la cellule infectée et de ses descendants.
c/ La latence post-intégrative
La latence des provirus, ou silencing transcriptionnel, est médiée par un certain
nombre de mécanismes : (i) le site et l’orientation de l’intégration, (ii) les modifications
épigénétiques de l’ADNv, (iii) l’absence de Tat, de ses partenaires cellulaires ou d’autres
facteurs de l’hôte et (iv) l’interférence par les ARNs (ARNi). Ces différents mécanismes, qui
régulent positivement/négativement la transcription virale, coopèrent et/ou contribuent à
l’établissement et/ou au maintien de la latence post-intégrative du VIH-1.
i/ Site et orientation de l’intégration
Les partenaires (cellulaires, virales) de l’IN et/ou de l’ADNv au sein du PIC pourraient
influencer le site d’intégration [e.g., LEDGF/p75 au sein des gènes transcriptionnellement
actif, Ku80 en périphérie nucléaire (Masson et al., 2007)] mais aussi permettre le recrutement
de facteurs promoteurs/répresseurs de la transcription (aspect développé dans le § I.B.4).
Ainsi, IN1, sous-unité du complexe de SWI/SNF, interagit avec l’IN, favorise l’intégration in
vitro (Lesbats et al., 2011), mais pourrait initier une répression de la transcription du VIH-1
en l’absence de Tat (Boese et al., 2009).
De plus, la majorité des provirus VIH-1 latents est localisée au sein des gènes
transcriptionnellement actifs (Han et al., 2004; Lewinski et al., 2005) qui seraient plus
accessibles au sein de la chromatine (Schroder et al., 2002). Ainsi, les rares évènements
d’intégration au sein de l’hétérochromatine (Carteau et al., 1998) ne permettent pas
d’expliquer la latence transcriptionnelle. Le site et l’orientation de l’intégration au sein du
génome de l’hôte peuvent cependant générer de l’interférence transcriptionnelle qui jouerait
un rôle dans l’établissement de la latence (Colin and Van Lint, 2009). Ce phénomène peut
avoir lieu entre des promoteurs actifs divergents (Han et al., 2008) ou convergents (Callen et
al., 2004; Crampton et al., 2006). Au contraire, lorsque le provirus est intégré dans la même
orientation que le gène hôte, la transcription au-delà de la terminaison (read-through) peut
68
empêcher, par exemple, l’assemblage du complexe de pré-initiation de la transcription au
niveau du 5’LTR (Lenasi et al., 2008).
ii/ Modifications épigénétiques
Les modifications post-traductionelles des queues d’histones (e.g., déacétylation,
certaines méthylations) modulent les réarrangements chromatiniens et réduisent l’accessibilité
des facteurs de transcription et à l’ARN pol II en créant un remodelage des nucléosomes et
une structure condensée de la chromatine, qui influence la réplication du VIH-1.
Ainsi, la déacétylation des histones peut être initiée par des facteurs répresseurs de la
transcription, tels YY1 (yin and yang 1) et LSF (late SV40 factor) qui répriment la réplication
du VIH-1 dans les cellules CD4+
T infectées (Romerio et al., 1997) en recrutant HDAC1
(Coull et al., 2000). C’est aussi le cas d’autres facteurs de transcription, comme NF- B sous
forme d’homodimères p50 (Williams et al., 2006) ou CBF1 (C-promoter binding factor 1)
(Tyagi and Karn, 2007) dans de nombreuses lignées cellulaires.
De plus, la méthylation des histones peut être associée à l’activation de la transcription
ou à son silencing des gènes eucaryotes. Dans le cas du VIH-1, la formation de
l’hétérochromatine, associée au recrutement de HP1γ (heterochromatin protein 1 homologue-
γ), a été corrélée à la triméthylation de l’histone 3 sur K9, médiée par la méthyltransférase
SUV39H1 (histone-lysine N-methyltransferase suppressor of variegation 3–9 homologue 1)
et résulte en un silencing transcriptionnel du VIH-1 (du Chene et al., 2007). Le co-répresseur
CTIP2 [chicken ovalbumin upstream promoter-transcription factor (COUPTF)-interacting
protein 2] peut aussi recruter HDAC1, HDAC2, SUV39H1 et les protéines HP1 pour établir
un environnement hétérochromatinien qui mène au silencing du VIH-1 (Marban et al., 2007).
Cet état transcriptionnel latent peut être réactivé par traitement cellulaire à l’aide d’inhibiteurs
de HDACs qui induisent une ouverture de la chromatine associée à l’expression du VIH-1.
Cependant, le silencing transcriptionnel médié à l’aide de modifications épigénétiques
différentes serait graduel et impliquerait une initiation et un maintien de la latence.
L’initiation de la latence serait médiée par les modifications des queues d’histones qui, à leur
tour, pourraient permettre de recruter les partenaires nécessaires au maintien de la latence par
méthylation de l’ADN, comme décrit en 2009 par Blazkova et al. (Blazkova et al., 2009).
Cependant, il a été décrit très récemment que le 5’ LTR des réservoirs viraux issus de patients
traités par HAART est rarement méthylé, suggérant l’intervention d’autres mécanismes dans
le maintien de la latence (Blazkova et al., 2012).
69
iii/ Facteurs de l’hôte
Comme cité ci-dessus, l’expression du VIH-1 est fortement influencée par la
présence/absence de facteurs de transcription. Un exemple caractéristique est celui de I Bα,
qui séquestre NF- B sous forme p50/p65 dans le cytoplasme. Sa sur-expression inhibe la
réplication du VIH-1 et peut être responsable du maintien de la latence dans les cellules T au
repos (Coiras et al., 2007). De plus, le régulateur transcriptionel Myc, qui fixe SP1 au niveau
des LTRs, forme un complexe qui recrute HDAC1, inhibe l’expression du VIH-1 et est
responsable du maintien de la latence (Jiang et al., 2007).
L’absence/la présence de facteurs associés à Tat peut également être une source de
latence transcriptionnelle (Colin and Van Lint, 2009). Ainsi, la méthylation de résidus
arginine (Arg52 et 53) de Tat par PRMT6 (arginine N-methyltransferase 6) (Boulanger et al.,
2005) affecte négativement la formation du complexe Tat/TAR/cycline T1 (Xie et al., 2007).
iv/ Voie d’interférence par les ARN
La voie d’ARNi agit comme une barrière contre la multiplication virale (Corbeau,
2008). Un certain nombre de microARNs (ARNmi) cellulaires semble contrôler la réplication
du VIH-1 en ciblant les ARNm épissés ou non-épissés excepté celui codant Nef (Huang et al.,
2007). La sur-expression de ces ARNmi dans les cellules T CD4+ au repos inhibe la
traduction de la plupart des protéines du VIH-1 dont l’absence contribue à la latence virale
(e.g., Tat et Rev) (Han and Siliciano, 2007).
Les connaissances issues de l’étude des mécanismes de la latence du VIH-1 permettent
actuellement d’établir des approches thérapeutiques [e.g., combinant des inhibiteurs de
HDACs et des cytokines (Colin and Van Lint, 2009)] dont certaines sont testées en essais
cliniques dans le but d’éradiquer le virus de l’organisme infecté (Trono et al., 2010).
C/ L’EXPRESSION D’UN TRANSGENE AU SEIN D’UN LENTIVECTEUR MODIFIE
L’expression d’un transgène au sein d’un lentivecteur SIN-LTR est possible grâce à
l’utilisation d’un promoteur hétérologue (aspect développé dans le § II.B.2-4). Cependant, le
choix de ce promoteur est critique et doit être en adéquation avec l’utilisation qui sera faite du
vecteur. Dans ce paragraphe, sont présentées les caractéristiques des promoteurs qui seront
utilisés pour les travaux présentés dans la suite de cette thèse.
70
1/ Promoteurs eucaryotes et régulation différentielle de la transcription
Il existe trois types de polymérases chez les Eucaryotes : (i) l’ARN polymérase I
produit les pré-ARNs ribosomaux (ARNr) maturés en ARNr 28S, 18S et 8S ; (ii) l’ARN
polymérase II transcrit les gènes codant les ARNs messagers (ARNm) (codant les protéines)
et quatre des cinq petits ARN nucléaires (ARNsn) impliqués dans l’épissage des ARNs ; (iii)
l’ARN polymérase III produit les ARNs de transfert (ARNt), l’ARNr 5S et un ARNsn. Nous
nous intéresserons par la suite à la transcription de l’ARN polymérase II (ARN pol II).
a/ Différents types de promoteurs eucaryotes
Le promoteur core est défini par la région d’ADN adjacente au TSS qui permet la
transcription du gène en ARN. La position de ce dernier est déterminée par les multiples
séquences d’ADN spécifiques qui l’entourent, situées principalement en amont mais aussi en
aval, et qui varient selon les gènes (Valen and Sandelin, 2011). Ces séquences d’ADN
représentent des sites de fixation pour les facteurs de transcription (généraux ou spécifiques)
qui régulent le recrutement du complexe de pré-initiation de la transcription (Baumann et al.,
2010). Elles sont variables en fonction des différents types de promoteurs existants, i.e., à
TATA-box ou à îlot CpG, comme décrit ci-dessous.
i/ Les promoteurs de type TATA-box
Le TSS peut être positionné de façon précise lorsqu’il est situé (30 nt) en aval d’un
pattern riche en TA, appelé TATA-box, qui recrute la TBP (TATA-binding protein) (au niveau
de l’initiateur de la transcription, INR). Dix à 35 % des promoteurs possèdent une TATA-box
(Saxonov et al., 2006). Ils se situent souvent en amont de gènes exprimés spécifiquement dans
certains tissus et/ou induits par des signaux particuliers (e.g., stimuli extracellulaires), qui
nécessitent une réponse cellulaire adaptée et rapide. L’expression à partir de ces gènes est
donc hautement variable mais très forte une fois activée (Valen and Sandelin, 2011).
L’activité promotrice de ces gènes est extrêmement régulée et dépend de nombreuses
régions cis-régulatrices proches (< 250 bp du TSS) (i.e., promoteur proximal/distal si situé en
amont ou en aval du TSS, respectivement) et/ou plus lointaines (constituées d’enhancers,
silencers et/ou insulateurs) (Baumann et al., 2010) (Figure 23). Le promoteur core est
constitué de la TATA-box associée à (et agit de façon synergique avec) l’initiateur de la
transcription (Smale and Baltimore, 1989). Les autres séquences sur lesquelles se fixent ou
s’associent des composants du complexe de pré-initiation de la transcription qui définissent la
71
position précise du TSS (Baumann et al., 2010) (Figure 23). Par exemple, DPE (downstream
promoter element) et DCE (downstream core element) sont des sites de reconnaissances pour
TFIID, alors que BREu et BREd (TFIIB recognition element upstream ou downstream,
respectivement) interagissent avec TFIIB (Baumann et al., 2010). Les sites éloignés pouvant
stimuler, inhiber ou bloquer la transcription sont respectivement appelés enhancers, silencers
ou insulateurs, et interagissent avec le promoteur grâce à la formation de boucles (Figure 23)
(Ong and Corces, 2011). Il est à noter que les promoteurs à TATA-box sont particulièrement
dépendants de la présence et/ou l’absence de facteurs de transcription spécifiques impliqués
dans l’expression tissu-spécifique ou en réponse à un stimulus (Juven-Gershon and Kadonaga,
2010).
Figure 23: Eléments de régulation d’un promoteur à TATA-box. Le promoteur à TATA-
box est constitué des éléments core, proximal et distal. L’initiation de la transcription à partir
d’un promoteur à TATA-box peut être régulée par de nombreux enhancers qui sont localisés à
distance et séparés avec des silencers et insulateurs [fixés par la protéine régulatrice CTCF
(CCCTC-binding factor)]. Les enhancers sont définis par des caractéristiques
chromatiniennes favorables à la transcription (H3K4me1/2, H3.3/H2A.Z) et la fixation de la
protéine CBP [(cyclic AMP-responsive element-binding(CREB) binding protein]. Les
silencers portent des marques épigénétiques défavorables à la transcription (H3K27me3)
[issue de (Ong and Corces, 2011)].
ii/ Les promoteurs de type CGI
Au contraire, le TSS peut être positionné de façon plus large/dispersé (ce qui génère
des transcrits aux multiples extrémités 5’). Il se trouve alors au sein d’une large séquence
riche en GCs (sur-représentés comparé à la moyenne génomique) contenant une répétition de
GCs (localement sur-représentés) de 20-50 nt dans les 100 paires de bases (pb) en amont du
TSS. Cette répétition de GCs est appelé îlot CpG (CpG island, CGI) et existe dans 40 à 70 %
72
des promoteurs humains (Illingworth et al., 2010; Saxonov et al., 2006). Ces derniers se
trouvent en amont de gènes dit de ménage (e.g., phosphoglycerate kinase, PGK) exprimés
constitutivement de façon ubiquitaire à un niveau (faible) constant et qui ne nécessitent
qu’une régulation simple de leur expression.
Les promoteurs de type CGI ne possède pas les éléments du promoteur de type TATA-
box mais ont des sites de fixation pour des facteurs de transcription ubiquitaires, tel SP-1, NF-
1 (neurofibromin 1), E2F, and ETS-1 (Landolin et al., 2010). Ces sites de reconnaissance sont
définis par des motifs riches en CpG (Deaton and Bird, 2011). SP-1, par exemple, a été décrit
recrutant TBP au niveau de promoteurs ne possédant pas de TATA-box (Brandeis et al., 1994;
Butler and Kadonaga, 2002).
Les promoteurs de type CGI contiendraient ainsi plusieurs promoteurs core faibles,
qui définissent plusieurs TSS, alors que celui de type TATA-box possèderait un promoteur
core fort (Baumann et al., 2010).
Il est à noter que les CGIs n’existent que chez les Vertébrés alors que la TATA-box est
conservée de la levure à l’Homme. Ainsi, les contenus différentiels des promoteurs à TATA
ou CpG sont indicatifs de mécanismes de régulation différents. Cependant, les propriétés de
ces deux types de promoteurs ne sont pas mutuellement exclusives et il existe de nombreuses
exceptions, dont des promoteurs hybrides des deux classes (Valen and Sandelin, 2011).
b/ Régulation épigénétique de l’initiation de la transcription
La fixation de l’ARN pol II et l’initiation de la transcription nécessite le recrutement
dynamique de la machinerie de transcription basale et des composants régulateurs au niveau
des gènes cibles ainsi que des interactions dynamiques entre facteurs de transcription et la
chromatine. Cependant, la structure chromatinienne des promoteurs contenant une CGI ou
une TATA-box définit un accès de l’ADN respectivement favorable ou non à la transcription
et impliquent des régulations épigénétiques différentielles.
Ainsi, les promoteurs à CGIs (non-méthylées) sont occupés par des nucléosomes dit
instables car faiblement positionnés, ce qui facilite l’accès du promoteur au complexe de pré-
initiation de la transcription (Figure 24). Ces nucléosomes sont constitués des variants
d’histone H3.3 et H2A.Z à la place des histones canoniques H3 et H2A (Jin and Felsenfeld,
2007) qui permettent le recrutement de l’ARN pol II (Valen and Sandelin, 2011) (Figure 24).
Les queues d’histones peuvent aussi être modifiées, telle l’acétylation des histones H3 et H4
73
(Birney et al., 2007; Wang et al., 2008b) et la tri-méthylation de l’histone H3 (K4me3)
caractéristiques de la chromatine transcriptionnellement active (Figure 24). H3K4me3 est une
signature des promoteurs à CGIs qui permet le recrutement de TFIID (van Ingen et al., 2008;
Vermeulen et al., 2007) et persiste souvent même lorsque le gène associé est inactif (Guenther
et al., 2007; Mikkelsen et al., 2007; Thomson et al., 2010). L’expression à partir des
promoteurs à CGIs peut cependant être inhibée stablement par méthylation des CGIs pendant
le développement normal (ou pathologique dans le cas de cancers) [cf., revues (Deaton and
Bird, 2011; Li et al., 2007)]. Il est à noter que les promoteurs de types CGIs sont plutôt
régulés lors de l’élongation de la transcription au niveau des nucléosomes se trouvant en aval
du TSS (Figure 24) (Jones, 2012).
Figure 24: Eléments de régulation transcriptionnelle des promoteurs à CGIs. Les
promoteurs à CGIs (non-méthylées) sont occupés par des nucléosomes faiblement
positionnés, dit instables, qui facilitent l’accès du TSS aux facteurs de transcription et au
complexe de pré-initiation de la transcription. Les nucléosomes entourant le TSS portent la
triméthylation de l’histone H3 sur la lysine 4 (H3K4me3, rond orange), qui est associée avec
une transcription active, et le variant d’histone H2A.Z (en vert) associé à de l’ADN méthylé
(rond blanc). En aval du TSS, l’ADN est ne contient pas de CpG et est principalement
méthylé (ronds gris) médié par la fixation de méthyltransférases de l’ADN (DNMTs, en
violet), ce qui bloque l’élongation de la transcription [adaptée de (Jones, 2012)].
Les promoteurs à TATA-box sont organisés en structure chromatinienne constituée de
nucléosomes stables, qui les rend inaccessibles pour le complexe de pré-initiation de la
transcription et nécessite l’intervention des complexes de remodelage ATP-dépendants
SWI/SNF pour leur activation (Ramirez-Carrozzi et al., 2009). Ces complexes participent à la
décondensation de la chromatine et au remodelage local des nucléosomes qui garantissent
l’accès au promoteur, caractérisées par des modifications épigénétiques favorables à la
transcription. L’occupation stable de ces promoteurs par des nucléosomes fait qu’ils sont pour
la plupart transcriptionnellement inactifs par défaut (Valen and Sandelin, 2011).
74
2/ L’expression transgénique à partir d’un promoteur d’origine humaine
a/ La kinase phosphoglycérate
La kinase phosphoglycérate (phosphoglycerate kinase, PGK) est une enzyme de la
glycolyse qui catalyse le transfert d’un phosphate du 1,3 diphosphoglycérate (1,3-DPG) sur
l’adénosine diphosphate (ADP), ce qui génère l’acide 3-phosphoglycérique (3-PGA) et une
molécule d’ATP. Cette réaction est la première des deux qui génèrent une molécule d’ATP
pendant la glycolyse (Beutler, 2007; Parker and Hoffman, 1967 ).
Le gène codant cette enzyme est dit « de ménage » car exprimé ubiquitairement au
sein de toutes les cellules de l’organisme. Ce gène, appelé PGK1, est localisé sur le
chromosome X [en position Xq13 (Willard et al., 1985)]. PGK1, ainsi que la quasi-intégralité
des gènes codés par l’un des deux chromosomes X, peut être transcriptionnellement inactivé
au cours de l’embryogénèse chez les mammifères femelles par l’inactivation du chromosome
X, qui permet la compensation du dosage des gènes liés à l’X entre les organismes des deux
sexes (Monk, 1995). Un défaut en PGK (par mutation du gène) est une des causes
relativement rares d’anémie hémolytique congénitale non sphérocytaire, pouvant
s’accompagner de retards mentaux et/ou de myopathies (e.g., rhabdomyolyse) (Beutler,
2007).
b/ Organisation du promoteur PGK
Le promoteur du gène PGK1, appelé promoteur PGK par la suite, ne possède pas de
TATA-box (ni d’INR)(Singer-Sam et al., 1984) mais est riche en CpGs (dont des CGIs) et
contient des sites de fixation potentiels pour des facteurs de transcription ubiquitaires tels
SP1, NF1, ATF, C/EBP (déterminés par footprinting ex vivo après traitement à la DNAse
(Pfeifer and Riggs, 1991; Pfeifer et al., 1990 )) et prédictifs pour NF- B, EST1, AP2
(déterminés par reconnaissance de sites de fixation consensus sur la séquence du promoteur).
Le promoteur PGK est donc un promoteur de type CGIs.
c/ Régulation de l’expression à partir du promoteur PGK
i/ Dans un contexte sain
Le gène PGK1 est exprimé constitutivement au sein des cellules de l’organisme grâce
à la présence de facteurs de transcription ubiquitaires cités ci-dessus. La seule régulation
négative que peut subir le promoteur PGK dans un contexte sain est l’inactivation aléatoire de
75
l’X au cours du développement de l’embryon femelle [comme illustré chez la souris, (Monk,
1995)]. Ce silencing est initié par les transcripts spécifiques de l’inactivation de l’X (X-
inactivation specific transcript, XIST) et est maintenu par un certain nombre de modifications
épigénétiques, médiées notamment par le recrutement de complexes protéiques du groupe
Polycomb (PcG) et de facteurs de transcription répresseurs de la transcription (e.g., YY1) et la
méthylation de l’ADN (Lee, 2011; Wutz, 2011).
ii/ En conditions de stress nutritionnel
En conditions d’hypoxie, la synthèse d’ATP dépend plutôt de la glycolyse ayant lieu
dans le cytoplasme à la place de la phosphorylation oxydative qui se passe au sein des
mitochondries. Il a ainsi été observé au sein de tumeurs que l’hypoxie augmente l’expression
du gène PGK1 (Daly et al., 2004), de façon dépendant de HIF-1α (hypoxia-inducible factor
1α, qui possède des éléments de réponse à l’hypoxie sur le promoteur de ce gène (Kress et al.,
1998)], ce qui serait un des mécanismes compensatoires pour assurer la génération d’ATP
(Lam et al., 2007).
3/ L’expression transgénique à partir d’un promoteur d’origine virale
a/ Le cytomégalovirus
Le promoteur major immediate early (MIE) du cytomégalovirus (CMVie, ou CMV),
dont l’utilisation est largement répandue dans le domaine du transfert de gènes, est le
promoteur-enhancer du virus CMV humain (HCMV). Le HCMV appartient à la sous-famille
des β-Herpes virus et infecte tous les organes et tissus, causant une infection généralisée avec
un large éventail de symptômes (e.g., pneumonies, problèmes hépatiques et gastrointestinaux)
principalement chez des individus immunodéprimés ou ayant un système immunologique
immature [cf., revue (Stinski and Isomura, 2008)].
Le génome du HCMV [de 230 kb environ (Lakeman and Osborn, 1979; Stinski et al.,
1979 )] contient deux promoteurs divergents séparés par une région enhancer. En amont de la
région enhancer MIE, se trouvent le promoteur et les gènes très précoces (immediate early,
IE) qui permettent une réplication productive au sein des cellules permissives. Le promoteur
et les gènes UL127 ne sont quant à eux pas essentiels à la réplication en culture cellulaire. Il
est à noter que la transcription simultanée des deux gènes n’est pas possible [cf., revue
(Stinski and Isomura, 2008)].
76
b/ Organisation du promoteur CMV
Le promoteur-enhancer CMVie est constitué de la région enhancer MIE (distale et
proximale) et du promoteur des gènes IE. Le promoteur IE contient une TATA-box entre -28
et -22, une séquence crs (cis-repression) entre -13 and +1, et une INR entre +1 et +7 (Macias
et al., 1996) (Figure 25). Crs est essentiel à la phase précoce de la transcription des gènes IE,
et donc à l’infection.
La région enhancer MIE contient de nombreux sites de fixation, pouvant être répétés,
pour des facteurs activateurs (RAR, ETS, SP-1, ERF, CREB/ATF et NF-κB) et répresseurs
de la transcription (YY1) (Figure 25). Le promoteur-enhancer CMVie utilisé comme outil
pour les travaux de cette étude comprend la région -522 à +55 (Scharfmann et al., 1991). La
région enhancer MIE distale peut fonctionner dans les deux orientations et n’est pas
essentielle à forte m.o.i.. Cependant, sa délétion ralentie l’expression des gènes IE à faible
m.o.i. (Meier and Pruessner, 2000). La région enhancer MIE proximale influence directement
le niveau de transcription des gènes IE (Isomura et al., 2004), contient une séquence enhancer
minimale que sont les sites de fixation à SP-1 en -75 et -55 (Isomura et al., 2005) (Figure 25).
Figure 25: La région enhancer MIE du CMV, entourée de deux promoteurs divergents. Les TSS des gènes viraux (IE1/2 et UL127) sont représentés par une flèche. La région
enhancer MIE est composée de deux parties, proximal et distal. Une région appelée
« unique » se trouve entre l’enhancer distal et le promoteur UL127. Elle contient des sites de
fixation pour des facteurs répresseurs de la transcription et aurait un rôle d’insulateur. En aval
du promoteur UL127, se trouve une région appelée « modulateur ». Les sites de fixation pour
des facteurs activateurs/répresseurs de la transcription sont représentés par les formes et
couleurs indiquées [adaptée de (Stinski and Isomura, 2008)].
77
c/ Régulation de l’expression à partir du promoteur CMV
i/ Expression « normale » à partir du promoteur CMV
Les différents éléments cis-régulateurs peuvent agir de façon indépendante et coopérer
pour recruter l’ARN pol II et augmenter la transcription des gènes MIE (Meier et al., 2002).
Les protéines IE permettent ensuite de stimuler l’expression des gènes précoces (Early), dont
les produits induisent à leur tour l’expression des gènes tardifs (Late) (Wathen and Stinski,
1982). Cependant, les protéines régulent également négativement les promoteurs à partir
desquels elles sont exprimées. Ainsi, la région Crs adjacente au TSS régule l’expression des
gènes IE au cours de l’infection puisque la fixation de la protéine IE86 sur Csr inhibe la
transcription à partir du promoteur IE (Jupp et al., 1993).
ii/ Latence du promoteur CMV
Le HCMV a un large tropisme cellulaire mais ne peut se répliquer qu’au sein des
cellules différenciées (e.g., macrophages, cellules denditriques, cellules endothéliales,
fibroblastes). Il est donc incapable de se répliquer au sein de cellules peu différenciées (e.g.,
cellules progénitrices de la moelle osseuse, monocytes) dans lesquelles il se maintient dans un
état latent réactivable (Sinclair and Sissons, 1996). Le HCMV peut ainsi établir une infection
latente chez des individus immunocompétents qui est réactivée après traitement
immunosuppresseur (i.e., production de virus) (Glenn, 1981).
Le promoteur CMV latent est caractérisé par un certain nombre de modifications
épigénétiques, telles que des histones hypoacétylées, l’association avec des HDACs (e.g.,
HDAC1) et HP1 qui fixe des histones méthylées (Murphy et al., 2002; Reeves et al., 2005b).
L’activation du promoteur IE latent peut avoir lieu par traitement à la TSA (Murphy et al.,
2002) ou après différentiation cellulaire (Reeves et al., 2005a; Reeves et al., 2005b;
Soderberg-Naucler et al., 2001). Ainsi, la stimulation de l’expression des gènes IE, facteur
limitant de la réplication du HCMV, permet la réactivation du virus latent [cf., revue (Stinski
and Isomura, 2008)].
IV/ ROLES DE LA MACHINERIE DE REPARATION DE L’ADN
DANS LE CYCLE LENTIVIRAL
Les interactions hôte/virus sont inéluctables dans un contexte où le virus dépend des
fonctions cellulaires de son hôte pour se répliquer. Les stratégies de détournement cellulaire
78
varient en fonction des virus mais sont toujours conduites dans un même but : assurer la
réplication virale. Cependant, les protéines de l’hôte, dont la machinerie de réparation de
l’ADN, peuvent avoir un impact positif ou négatif sur le cycle viral afin de limiter l’infection
virale tout en préservant l’intégrité génomique de la cellule [cf., revue (Weitzman et al.,
2010)]. Les protéines/structures virales peuvent ainsi stimuler les voies de réponse aux
dommages de l’ADN qui peuvent intervenir à différentes étapes du cycle viral.
A/ STIMULATION DES VOIES DE REPONSE AUX DOMMAGES DE L’ADN LORS DE
L’INFECTION RETROVIRALE
1/ Signalisation et réparation des dommages de l’ADN
L’intégrité du génome humain est continuellement mise à l’épreuve par des agents
exogènes (de source physique ou chimique, e.g., lumière UV) et endogènes (e.g., espèces
oxygène réactives issues du métabolisme) qui génèrent différents types de lésions de l’ADN
(détaillés dans la Figure 26). Nos cellules ont évolué un système sophistiqué de surveillance
et de réparation pour détecter l’ADN endommagé, signaler sa présence et le réparer afin de
prévenir la transmission de mutations génétiques [cf., revues (Ciccia and Elledge, 2010;
Jackson and Bartek, 2009)].
Ainsi, la réponse aux dommages de l’ADN (DNA damage response, DDR) a lieu par
le recrutement successif des différents partenaires : senseurs, transducteurs, médiateurs,
effecteurs, qui détectent la lésion, transduisent et amplifient des signaux d’activation/de
recrutement (Polo and Jackson, 2011) (Figure 26). Ces signaux sont transmissibles par
modifications post-traductionnelles réversibles des protéines cibles (e.g., phosphorylation,
ubiquitination) pour obtenir rapidement une/des réponse(s) adaptée(s) (non-exclusives) au
type de lésion et à son intensité (e.g., apoptose, arrêt de la transcription, arrêt du cycle
cellulaire, remodelage de la chromatine, etc) (Polo and Jackson, 2011).
La DDR permet le recrutement des protéines qui réparent la lésion détectée en
permettant notamment la maturation des extrémités (avec résection ou non, e.g., endo/exo-
nucléase), la synthèse d’ADN (i.e., polymérase) et la ligature des extrémités générées (i.e.,
ligase). La signalisation en réponse à une cassure de l’ADN n’est pas dissociable de la
réparation physique puisque les deux agissent collectivement grâce à des protéines aux
activités (de signalisation et réparation) non-exclusives [e.g., Ku fixe les extrémités de l’ADN
et recrute la sous-unité catalytique de la DNA-PK (DNA-dependent protein kinase) pour
former le complexe DNA-PK] (Ciccia and Elledge, 2010). La réparation des dommages de
79
l’ADN inclut différentes voies qui sont activées en fonction du dommage détecté et du
contexte cellulaire. Ainsi, une cassure double-brin de l’ADN peut activer la voie de réparation
non-homologue NHEJ (non-homologous DNA end joining) ou la voie de recombinaison
homologue HR (homologous recombination) en fonction de la phase du cycle cellulaire dans
laquelle se trouve la cellule endommagée (et donc de son état de différenciation, i.e., cellule
souche qui se divise vs. différenciée) (Figure 26) (Ciccia and Elledge, 2010).
senseurs PARP-1/2 MRN,
PARP-1/2
Ku80/Ku70 RPA MSH2/6
transducteurs ATM DNA-PK ATR ATRIP
Médiateurs Claspin,
BRCA1/2,
53BP1
Effecteurs Chk1,
Chk2, p53
Effecteurs de la
réparation
glycosylase
(UNG2),
endonucléase(
FEN-1),
polymérase β,
DNase, ligase
I/III, Rad18
RPA,
Rad51,
Rad52,
polymérase
ARTEMIS,
XRCC4, Ligase
IV
Rad17,
Hus1, TFIIH
(XPB/XPD,
polymérase κ
MLH1,
PSM2,
PCNA,
polymérase
δ/ε, ligase I
Figure 26 : Types de lésions générés et principales voies de signalisation/réparation
mises en jeu. La figure représente les types de lésions de l’ADN pouvant être générés au sein
du génome humain et les voies de réparation activées en conséquence. Les protéines majeures
de ces voies sont annotées et classées en fonction de leur rôle (i.e., senseur, transducteur,
médiateur, ou effecteur) dans la signalisation des voies de réponse aux dommages de l’ADN.
Les protéines effectrices interviennent dans l’activation/le recrutement de facteurs impliqués
dans la réparation physique de la lésion (des exemples sont indiqués) ainsi que dans le
remodelage de la chromatine et/ou l’arrêt du cycle cellulaire [cf., revues (Ciccia and Elledge,
2010; Polo and Jackson, 2011)] [adaptée de (Lord and Ashworth, 2012)].
80
Le terme « machinerie de réparation de l’ADN » utilisé ultérieurement inclut les
protéines impliquées dans la signalisation et/ou la réparation des dommages de l’ADN, sans
pour autant qu’une voie de réparation entière soit activée.
2/ L’infection rétrovirale, un stress exogène qui stimule la DDR
a/ Différents niveaux de stimulation de la DDR par l’infection rétrovirale
Lors du cycle rétroviral, il existe au moins trois niveaux de stimulation des voies de
signalisation des dommages de l’ADN : (i) l’ADNv linéaire non-intégré, (ii) les protéines
virales telle que Vpr et (iii) les lésions de l’ADN générées lors de l’intégration (Figure 27).
En fonction de la nature et de l’intensité de cette stimulation, la cellule peut mourir ou
survivre.
i/ l’ADNv linéaire non-intégré
Il a été mis en évidence que les cellules déficientes pour la voie NHEJ (i.e., Ku, DNA-
PK ou Ligase IV) meurent par apoptose après infection par le VIH-1 à forte m.o.i.
(multiplicity of infection) de cellules de rongeurs (murines ou de hamster, i.e., Ku, DNA-PK)
et humaines (i.e., Ligase IV) (Daniel et al., 2004; Daniel et al., 1999; Li et al., 2001). Cette
réponse nécessiterait l’intégration de l’ADNv (Daniel et al., 2004; Daniel et al., 1999), ou au
moins la transcription inverse qui le forme (Li et al., 2001). En absence de facteurs de la voie
NHEJ, la présence d’extrémités doubles sur l’ADNv linéaire non-intégré favoriserait la mort
de la cellule infectée par une forte m.o.i. (Daniel et al., 2004; Daniel et al., 1999; Li et al.,
2001). Celle-ci peut cependant avoir lieu de façon indépendante de l’accumulation d’ADNv
linéaire en présence des facteurs NHEJ (Bergeron and Sodroski, 1992 ; Laurent-Crawford and
Hovanessian, 1993) qui le circularisent en cercles à 2-LTRs (Li et al., 2001). Ces résultats
restent malgré tout controversés et seront développés ultérieurement dans le paragraphe
IV.B.2.
ii/ Vpr
L’expression de la protéine virale Vpr induit un arrêt du cycle cellulaire en G2/M
après activation de ATR [Ataxia-telangeictasia mutated (ATM)-and Rad3-related (ATR);
accompagnée de la phosphorylation de CHK1 (Checkpoint kinase 1) et dépendante de Rad17
et Hus1] et la formation de foyers (foci) nucléaires de 53BP1 (p53-binding protein 1), γH2AX
(phosphorylée sur la sérine 139) et BRCA1 (Breast Cancer Gene 1) (Andersen et al., 2005;
81
Lai et al., 2005; Zimmerman et al., 2004). Vpr cause ainsi la mort (par apoptose) des cellules
infectées (Roshal et al., 2003), après fixation sur la chromatine (Lai et al., 2005; Tachiwana et
al., 2006) qui pourrait être médiée par DDB1 (damage-specific DNA-binding protein 1)
(Schrofelbauer et al., 2007) et interférée avec la réplication de l’ADN (Lai et al., 2005;
Zimmerman et al., 2006) et/ou induire des cassures double-brins (double-strand breaks, DSB)
de l’ADN (Tachiwana et al., 2006). Il est à noter que cette propriété de Vpr pourrait être mise
à profit dans des approches anti-cancéreuses (Muthumani et al., 2009).
iii/ Lésions de l’ADN générées lors de l’intégration
Les lésions de l’ADN générées lors de la troisième étape du processus d’intégration de
l’ADNv dans le génome hôte nécessitent une réparation médiée par la machinerie de
réparation de l’ADN de la cellule hôte (cf., § I.B.4). Il ressort des multiples études menées
pour identifier les acteurs essentiels à la réparation de ces lésions exogènes (reportées dans le
tableau 8) qu’aucune des voie de réparation cellulaire ne serait essentielle. En effet, seules
des fonctions de réparation données seraient nécessaires pour une réparation correcte [e.g.,
polymérase, nucléase et ligase (Yoder and Bushman, 2000)] du fait de la redondance des
protéines cellulaires ayant une même fonction lors du processus de réparation physique.
Cependant, les protéines impliquées dans les étapes initiales (dont détection et
signalisation) des voies de réparation des DSBs NHEJ (e.g., Ku, DNA-PK) ou HR (e.g.,
MRE11-NBS1, PARP-1, ATM) semblent importantes dans le cycle du VIH-1 (Tableau 8,
aspects développés dans le § IV.B.2).
b/ Implication des kinases de la DDR après infection par le VIH-1
Les kinases ATM, ATR, et DNA-PK de la famille PI3K (phosphoinositide-3-kinase)
jouent un rôle essentiel dans la transduction des signaux en aval de la détection d’une lésion
de l’ADN. Il a été montré l’implication, le recrutement et/ou l’activation de ces trois kinases
en réponse à une infection cellulaire par le VIH-1 (Tableau 8, Figure 27). En effet, ce sont
des cibles privilégiées du virus car elles possèdent de nombreuses cibles et induisent une
réponse rapide en les phosphorylant de façon réversible (Zimmerman et al., 2004). Il y a
cependant un certain nombre de controverses sur les rôles exacts de ces protéines (Tableau 8,
aspects développés dans le § IV.B.2).
82
c/ Phosphorylation de H2AX après infection rétrovirale
En absence d’infection, les kinases ATM, ATR et DNA-PK activées phosphorylent le
variant d’histone H2A, γH2AX au niveau du site de la lésion de l’ADN (Ciccia and Elledge,
2010). γH2AX a été observé précocement, à partir de 4 h après infection par l’ASV, lors des
premiers évènements d’intégration sans pour autant être nécessaire au processus de réparation
(Daniel et al., 2004). Cette caractéristique majeure d’un dommage de l’ADN n’a cependant
été observée que tardivement (20 h, 48 h) après infection par le VIH-1 et résulterait de
l’expression de Vpr [cf., § IV.A.2, (Zimmerman et al., 2004)] (Figure 27).
Figure 27 : Stimulation des voies de réponse aux dommages de l’ADN lors de l’infection
rétrovirale. Trois niveaux de stimulation des voies de signalisation des dommages de
l’ADN peuvent être activées pendant le cycle rétroviral, il existe: (i) l’ADNv linéaire non-
intégré, (ii) les protéines virales (e.g., Vpr), et (iii) les lésions de l’ADN générées lors de
l’intégration. Ces protéines/intermédiaires viraux peuvent impliqués/activés/recrutés les
kinases ATM, ATR ou DNA-PK qui participent à la transduction de la signalisation, pouvant
faire intervenir la phosphorylation du variant d’histone H2AX (i.e., γH2AX).
83
B/ INTERACTIONS DYNAMIQUES ENTRE LE CYCLE RETROVIRAL ET LA
MACHINERIE DE REPARATION DE L’ADN
1/ Etat actuel des connaissances sur les interactions entre cycle rétroviral et
machinerie de réparation de l’ADN
En réponse à la stimulation de la DDR, et/ou de par leur rôle physiologique, un certain
nombre de protéines impliquées dans la machinerie de réparation de l’ADN peuvent avoir un
rôle positif ou négatif sur différentes étapes de l’infection rétrovirale (Tableau 8).
Figure 28 : Protéines de la réparation de l’ADN identifiées comme nécessaires à la
multiplication du VIH lors d’approches globales. Les études de criblage du génome basées
sur l’utilisation de l’ARNi ont mis en œuvre des lignées cellulaires ou des virus/vecteurs VIH-
1 qui peuvent varier, comme indiqué. Les voies de réparation auxquelles appartiennent les
protéines identifiées sont également annotées à l’aide d’un code couleur.
Dans ce contexte, de récentes analyses génomiques par ARNi des gènes cellulaires
impliqués dans le cycle du VIH-1 ont reporté ceux codant des protéines de la machinerie de
réparation de l’ADN parmi les ~1400 nécessaires à la réplication du VIH-1 (Brass et al.,
2008; Espeseth et al., 2011; Genovesio et al., 2011; Konig et al., 2008; Rato et al., 2010;
84
Waninger et al., 2004; Zhou et al., 2008) [études ayant globalement un faible chevauchement,
comme indiqué dans (Bushman et al., 2009)].
Ces interactions dynamiques entre hôte et virus sont organisées de façon spatio-
temporelle en différents niveaux, dépendants de la localisation cellulaire et de l’étape du cycle
viral (Tableau 8). Il est à noter que les controverses indiquées dans le tableau 8 ainsi que le
peu de chevauchement entre protéines de la réparation identifiées lors d’approches globales
(Figure 28) pourraient s’expliquer par la mise en œuvre de protocoles expérimentaux
différents (e.g., espèce ou type cellulaire utilisé, virus réplicatif vs. vecteur défectif
pseudotypés), comme décrit dans le § IV.B.2).
Tableau 8 : Interactions dynamiques entre le cycle rétroviral et la machinerie de
réparation de l’ADN. Sont indiqués le rôle positif (+) ou négatif (-) des protéines de la
machinerie de réparation de l’ADN avec l’étape du cycle rétroviral concerné (cytoplasmique
ou nucléaire). Les protéines impliquées dans les voies HR et NHEJ sont indiquées en vert et
orange, respectivement.
Cellule Etape du cycle
rétroviral Rôle Protéines (et références)
Cytoplasme
Apoptose
+ ATR stimulée par Vpr (Roshal et al., 2003)
-
ATM [(Daniel et al., 2001), intégration-dépendante (Lau et al.,
2005)], ATR [via intégration (Daniel et al., 2003)], DNA-PK
[(Daniel et al., 2001), via intégration (Daniel et al., 1999),
controversé (Baekelandt et al., 2000)] , Ku [(Li et al., 2001),
controversé (Baekelandt et al., 2000)], Ligase IV [intégration-
dépendante (Daniel et al., 2004), transcription inverse-dépendante
(Li et al., 2001)], NBS1 [via ATM et intégration (Smith et al.,
2008)]
Dégradation de
l’ADNv -
Rad18 (Lloyd et al., 2006), XPB et XPD [(Yoder et al., 2006), au
sein du noyau (Yoder et al., 2011)], UNG2 (Priet et al., 2005)
Insertions de
mutations dans
l’ADNv
+ PMS2 [MLV, à un taux faible (Tang and Zhang, 2000)], UNG2 [via
encapsidation dépendante de Vpr (Chen et al., 2004)]
- UNG2 [(Priet et al., 2005), controversé (Kaiser and Emerman,
2006)]
Noyau
Maturation et protection
des extrémités
ATM, Mre11, NBS1, Artemis (Sakurai et al., 2009), TREX1
[MoMLV (Beck-Engeser et al., 2009)]
Circularisation
des 2-LTRs
+
Ku [(Li et al., 2001), dont Ku80 (Jeanson et al., 2002; Masson et al.,
2007)], Ligase IV (Kilzer et al., 2003; Li et al., 2001), XRCC4 (Li
et al., 2001)
- Rad 52 [compétition avec Ku pour fixer le LTR (Lau et al., 2004)]
Circularisation
des 1-LTR +
MRE11 [(Kilzer et al., 2003), controversé (Sakurai et al., 2009)],
NBS1 (Kilzer et al., 2003)
85
Intégration au
sein du génome
+
ATM [(Lau et al., 2005; Nunnari et al., 2005), controversé (Ariumi
et al., 2005)], ATR [(Daniel et al., 2003; Nunnari et al., 2005; Smith
et al., 2007), controversé (Ariumi et al., 2005; Dehart et al., 2005)],
DNA-PK [(Daniel et al., 1999), controversé (Ariumi et al., 2005;
Baekelandt et al., 2000)], Ku80 [(Jeanson et al., 2002; Waninger et
al., 2004; Zheng et al., 2011), controversé (Li et al., 2001; Masson et
al., 2007)], NBS1 (Smith et al., 2008), PARP-1 [(Ha et al., 2001;
Kameoka et al., 2005), controversé (Ariumi et al., 2005; Baekelandt
et al., 2000; Siva and Bushman, 2002)], WRN [recrutement de
PCAF/P-TEFb (Sharma et al., 2007)], voie BER (Espeseth et al.,
2011; Yoder et al., 2011) dont FEN-1 (Brin et al., 2000; Yoder and
Bushman, 2000) et complexe SET [inhibe autointégration (Yan et
al., 2009)] dont Metnase (Williamson et al., 2008)
- Rad52 [compétition avec Ku sur fixation LTR (Lau et al., 2004)],
Rad51 (intéragit avec IN (Cosnefroy et al., 2012))
Localisation
ATM (Sakurai et al., 2009), DNA-PK [FLV, (Hasegawa et al.,
2005)], Ku80 [LV-SIN en périphérie nucléaire (Masson et al.,
2007)], PARP-1 [centromères (Kameoka et al., 2005)]
Expression +
ATM (via Rev, (Ariumi and Trono, 2006)), DNA-PK (interaction
avec pol II (Tyagi et al., 2011)), Ku80 ((Waninger et al., 2004),
PARP-1 (activation LTR intégré (Kameoka et al., 2004)), Rad51
(interagit avec C/EBPb (Chipitsyna et al., 2006))
-
Ku80 (MMTV, via DNA-PK (Giffin et al., 1999), KBS (Jeanson
and Mouscadet, 2002 ; Masson et al., 2007)), PARP-1 (compétition
avec Tat ou le complexe Tat/P-TEFb pour TAR in vitro (Parent et
al., 2005)), UNG2 (Fenard et al., 2009)
Abréviations : BER, Base Excision Repair [qui inclut Ogg1, Myh, Neil1 et Polß dans (Yoder
et al., 2011), et MUTYH, NTHL1, NEIL3, et POLB dans (Espeseth et al., 2011)]; UNG2, uracil
DNA glycosylase ; MMR, Mispathch repair ; MMTV, mouse mammary tumor virus ; FEN-1,
Flap endonucléase 1 ; Complexe SET, contient les endonucleases APE1 et NM23-H1, la 5’-
3’ exonuclease TREX1 et Metnase ; FLV, Friend leukemia virus ; PARP-1, Poly(ADP-
ribose) polymerase-1.
Il ressort des études citées dans le tableau 8 que les membres des voies de réparation
des DSBs NHEJ et HR sont largement représentés dans les interactions hôte/virus, et ce des
étapes pré-intégratives du cycle viral jusqu’à l’étape cruciale d’expression du génome viral
intégré.
2/ Implications des voies de réparation des cassures double-brins dans le cycle du
VIH-1
La sur-représentation des voies de réparation des DSBs dans les interactions hôte/virus
peut s’expliquer par la capacité des protéines senseurs de ces voies à s’associer aux extrémités
double-brin de l’ADN et à ensuite recruter ses partenaires. Une autre hypothèse (non-
exclusive) repose sur le fait que les lésions simple-brin de l’ADN générées lors de
l’intégration de l’ADNv sont transformées en DSB au cours de la réplication si elles ne sont
86
pas réparées (Smith and Daniel, 2006). Elles doivent cependant être réparées en privilégiant la
voie de réparation associée au moins de délétions possibles des séquences virale/hôte initiales.
a/ Les voies de réparation des cassures double-brin
i/ Principales voies de réparation des cassures double-brin
Les voies de réparation des DSBs sont divisées en deux voies majeures, appelées voie
de réparation non-homologue NHEJ et voie de recombinaison homologue HR. Deux voies
mineures de réparation des DSBs qui nécessitent une homologie de séquence entre les régions
se situant de part et d’autre de la cassure double-brin ont été décrites. Il s’agit des voies de
réparation médiées par l’hybridation des simples brins (single-strand annealing, SSA), ou de
micro-homologies (micro-homology-mediated end joining, MMEJ ; aussi appelé alternative-
NHEJ) (Ciccia and Elledge, 2010; Mladenov and Iliakis, 2011).
ii/ Choix de la voie de réparation
Le choix de la voie de réparation des DSBs est régulé par de nombreux facteurs, dont
la nature de la lésion et la phase du cycle cellulaire dans laquelle se trouve la cellule au
matériel génétique endommagé. En particulier, la régulation du choix entre NHEJ et HR se
fait par la résection des extrémités double-brin de l’ADN dont l’activation dépend des kinases
cycline-dépendantes (CDK) (Ciccia and Elledge, 2010).
C’est la voie NHEJ qui est principalement utilisée chez les vertébrés et peut être
activée tout au long du cycle cellulaire. Elle met en jeu la ligature des extrémités double-brin
de l’ADN lésé qui n’ont, au préalable, été que peu ou pas maturées et protégées par Ku
(Figure 29A). Cette voie de réparation est considérée comme peu fidèle mais est corrélée à
une réparation sans mutation/insertion/délétion si les deux extrémités des cassures ne sont ni
maturées, ni endommagées (Ciccia and Elledge, 2010).
Les autres voies de réparation nécessitent une résection 5’-3’ des extrémités de l’ADN
lésé. La voie HR est une réparation fidèle qui nécessite un substrat homologue,
principalement la chromatide sœur du chromosome portant la lésion présente après la
duplication de l’ADN, pendant la fin de la phase S et la phase G2 du cycle cellulaire (Figure
29B). La voie MMEJ nécessite des micro-homologies au niveau des extrémités de la DSB
(Figure 29C). La voie SSA a lieu par recombinaison homologue entre les séquences
homologues se situant de part et d’autre de la DSB (Figure 29D). Ces deux dernières voies de
87
réparation aboutissent, respectivement, à des délétions/insertions minimes ou importantes
(Ciccia and Elledge, 2010).
Figure 29 : Voies de réparation des cassures double-brins de l’ADN. Le choix de
réparation des cassures double-brins a lieu par fixation des extrémités double-brin par Ku (A)
ou PARP-1 (B) qui induisent respectivement les voies NHEJ ou HR [ou alt-NHEJ/MMEJ (C),
ou SSA (D)]. Chacune des voies activées induit un processus de réparation qui diffère de par
les partenaires recrutés, aboutissant in fine à la réparation de la lésion prise en charge [adaptée
de (Ciccia and Elledge, 2010)].
b/ Interactions des voies NHEJ et HR avec les différentes étapes du cycle
du VIH-1
i/ Importance de la voie NHEJ dans le cycle du VIH-1
Il a été mis en évidence que les protéines de la voie NHEJ (i.e., Ku, DNA-PK, Ligase
IV) ont un effet positif sur la réplication du VIH au sein de cellules de rongeurs (i.e., Ku,
DNA-PK) et humaines (i.e., Ligase IV). Elles agissent en limitant l’apoptose (Daniel et al.,
2001; Daniel et al., 1999) et en favorisant l’intégration de l’ADNv (Daniel et al., 2004; Daniel
et al., 1999) ou au moins la transcription inverse (Li et al., 2001). Cependant, ces résultats
88
sont controversés et ne sont visibles qu’après une infection à forte m.o.i. (> 1) (Ariumi et al.,
2005; Baekelandt et al., 2000).
Les protéines de la voie NHEJ seraient également impliquées dans la circularisation
des espèces circulaires d’ADNv à 2-LTRs, comme reporté pour Ku (à faible et forte m.o.i)
dans des cellules humaines infectées par un virus VIH-1 réplicatif (Jeanson et al., 2002;
Zheng et al., 2011) ou des cellules de rongeurs transduites par un vecteur dérivé du VIH-1
(i.e., non-réplicatif) (Li et al., 2001; Masson et al., 2007). De plus, Ligase IV/XRCC4 a été
décrit influencer la génération des cercles à 2-LTRs à forte m.o.i. dans des cellules humaines
transduites par un vecteur VIH-1 (Li et al., 2001).
L’implication de DNA-PK dans l’intégration du VIH-1 au sein du génome hôte,
décrite à forte m.o.i. au sein de cellules de rongeurs (Daniel et al., 1999), reste controversée
(Ariumi et al., 2005; Baekelandt et al., 2000). Il en est de même pour Ku80 qui participerait à
ce processus à faible m.o.i. uniquement dans les cellules humaines dépourvues en Ku80
infectées par un virus VIH-1 réplicatif (Jeanson et al., 2002 ; Zheng et al., 2011) ou
transduites par un vecteur dérivé du VIH-1 (Waninger et al., 2004).
Cependant, DNA-PK et/ou Ku80 interviendraient dans le ciblage rétroviral dans la
chromatine [du FLV (Hasegawa et al., 2005) et d’un vecteur SIN dérivé du VIH-1 en
périphérie nucléaire (Masson et al., 2007)] au sein de cellules de rongeurs. Ces protéines ont
également été décrites impliquées dans la régulation positive [DNA-PK (Tyagi et al., 2011),
Ku80 (Waninger et al., 2004)] et/ou négative [Ku80 (Jeanson and Mouscadet, 2002 ; Masson
et al., 2007)] de l’expression du VIH-1 au sein de cellules humaines (Jeanson and Mouscadet,
2002; Tyagi et al., 2011; Waninger et al., 2004), et de rongeurs (Masson et al., 2007) (aspects
concernant Ku développés dans le § IV.C.3).
Les controverses liées à ces résultats proviendraient de la mise en œuvre de designs
expérimentaux différents, comme décrit dans le paragraphe iv/ ci-dessous (cf., IV.B.2).
ii/ Importance de la voie HR dans le cycle du VIH-1
La voie HR, via ATM, a également été décrite comme ayant un rôle positif dans la
réplication du VIH-1. ATM agit en réduisant l’apoptose induite par l’infection du VIH-1
(Daniel et al., 2001) à faible m.o.i. de façon dépendante de NBS1 et de l’intégration de
l’ADNv (Lau et al., 2005; Smith et al., 2008) dans des cellules humaines (Daniel et al., 2001;
Lau et al., 2005; Smith et al., 2008) et murines (Daniel et al., 2001; Lau et al., 2005). La voie
HR serait aussi impliquée dans la maturation et protection des extrémités de l’ADNv (Sakurai
89
et al., 2009) et la circularisation des cercles à 1-LTR à forte m.o.i. (Kilzer et al., 2003) au sein
des cellules humaines transduites par un vecteur dérivé du VIH-1 (Kilzer et al., 2003; Sakurai
et al., 2009). La voie HR a également été décrite comme inhibant la circularisation des cercles
à 2-LTRs dans les cellules murines infectées par le VIH-1 réplicatif (Lau et al., 2004).
ATM et PARP-1 agiraient positivement sur l’intégration [(Ha et al., 2001; Kameoka et
al., 2005; Lau et al., 2005; Nunnari et al., 2005), résultat controversé (Ariumi et al., 2005;
Baekelandt et al., 2000)] au sein de cellules humaines (Baekelandt et al., 2000; Kameoka et
al., 2005; Lau et al., 2005; Nunnari et al., 2005) et de rongeurs (Ariumi et al., 2005;
Baekelandt et al., 2000; Ha et al., 2001; Kameoka et al., 2005) transduites par un vecteur
dérivé du VIH-1 (Ariumi et al., 2005; Baekelandt et al., 2000; Ha et al., 2001; Kameoka et al.,
2005; Lau et al., 2005) ou infectées par un virus VIH-1 réplicatif (Baekelandt et al., 2000;
Nunnari et al., 2005).
Les protéines ATM et PARP-1 de la voie HR interviendraient dans le ciblage (partiel)
du VIH-1 au sein du génome hôte [ATM (Sakurai et al., 2009), PARP-1 (Kameoka et al.,
2005)] au sein de cellules humaines (Kameoka et al., 2005; Sakurai et al., 2009) et de
rongeurs (Kameoka et al., 2005) transduites par un vecteur dérivé du VIH-1. Elles auraient
également un rôle dans la régulation de l’expression virale de façon positive [ATM (Ariumi
and Trono, 2006), PARP-1 (Kameoka et al., 2004)] et/ou négative [PARP-1 in vitro (Parent et
al., 2005)] au sein de cellules humaines (Ariumi and Trono, 2006; Kameoka et al., 2004) et de
rongeurs (Ariumi and Trono, 2006) transduites par un vecteur VIH-1 (Ariumi and Trono,
2006; Kameoka et al., 2004) ou infectées par le VIH-1 réplicatif (Ariumi and Trono, 2006)
(aspects concernant PARP-1 développés dans le § IV.C.3).
Cependant, des acteurs de la voie HR se trouvant en aval de ATM, Rad51 et Rad52,
défavoriseraient l’intégration du VIH-1 au sein du génome hôte (Cosnefroy et al., 2012), ce
dernier pouvant être en compétition avec Ku pour fixer le LTR (Lau et al., 2004).
iii/ Importance des voies de réparation lors d’une infection dans un
contexte indépendant de l’intégration
Il a très récemment été mis en évidence que l’infection par le VIH-1 dans un contexte
déficient pour l’intégration est favorisée dans des conditions de dommages de l’ADN (i.e.,
pré-traitement des cellules par irradiation ou au peroxyde d’hydrogène avant infection) et
corrélée à une expression virale moindre (comparé au VIH-1 compétent pour l’intégration)
(Ebina et al., 2012). De plus, l’analyse des jonctions LTR-chromatine hôte a montré qu’elles
90
portent des délétions pour le LTR ou des insertions > 50 bp, résultat corrélé à une insertion
fréquente du VIH-1 dans les répétitions minisatellites-like (Ebina et al., 2012). Cette étude
suggère une prise en charge de l’ADNv par la voie NHEJ et/ou HR qui pourrait influencer le
site d’intégration du VIH-1 et être associée à la constitution de réservoirs viraux (Ebina et al.,
2012).
iv/ Controverses
Comme décrit ci-dessus, il existe un certain nombre de controverses sur l’implication
de la machinerie de réparation de l’ADN sur le cycle rétroviral qui repose sur la mise en
œuvre de designs expérimentaux différents. Ils varient quant à l’utilisation du type cellulaire
(hôte naturel du VIH-1, ou autre pouvant avoir des voies de réparation privilégiées), du
virus/vecteur ( e.g., VIH-1 réplicatif, pseudotypé, etc), de la m.o.i. [comme discuté dans
(Sinclair et al., 2006) et illustré dans (Yang et al., 2010)], du temps d’analyse post-
transduction, de molécules pharmacologiques [dont la spécificité est concentration- et type
cellulaire-dépendante (Yang et al., 2010)] et, enfin, des techniques (qui deviennent plus
précises, e.g., espèces d’ADNv circulaires analysées sur gel d’agarose après PCR vs. Q-PCR
actuellement).
Notamment, un certain nombre d’études a pu être mené au sein de cellules de rongeurs
[i.e., souris (e.g., mouse embryonic fibroblasts, MEFs) ou hamster (e.g., Chinese Hamster
Ovary, CHO)] qui peuvent être aisément déplétées en facteurs de la réparation de l’ADN. De
plus, les protéines impliquées dans la réparation de l’ADN n’ont pas la même abondance dans
les cellules humaines et de rongeurs. C’est ains le cas de DNA-PK, très abondante dans les
cellules humaines (Ting et al., 1999). Cette différence sous-tend des rôles attribués aux
protéines impliquées dans la réparation de l’ADN qui pourraient varier entre espèces (chez les
mammifères) et être spécifique, au sein d’une espèce, d’interaction(s) avec un agent
infectieux donné (e.g., Ku avec le VIH-1, aspect développé dans le § IV.C.3).
v/ NHEJ versus HR
La circularisation des espèces d’ADNv non-intégrées à 1- et 2-LTRs par les voies HR
et NHEJ est cohérente avec leur fonction de réparation par recombinaison homologue et
ligature, respectivement.
Il a été proposé que la voie NHEJ soit utilisée préférentiellement dans la réparation
post-intégration de l’ADNv dans le génome hôte du fait de son activation tout au long du
91
cycle cellulaire et du substrat que représente l’ADNv avec des extrémités maturées mais non-
endommagées (Smith and Daniel, 2006). Cependant, la voie HR (ainsi que les voies de
réparation des cassures simple-brin) semble avoir aussi un rôle non négligeable dans ce
processus (Tableau 8). Le choix de la voie de réparation mise en jeu dans la réparation post-
intégration de l’ADNv intégré serait multifactoriel et/ou non-exclusif, surtout en cas
d’infection multiple.
Enfin, l’implication des protéines des voies NHEJ et HR dans la localisation du
provirus intégré et/ou la régulation de son expression pourraient être des conséquences
secondaires dues à leur rôle dans la réparation post-intégration, le résultat d’une prise en
charge précoce de l’ADNv, et/ou indépendant de leur fonction/recrutement lors du processus
de réparation.
3/ Implication de la machinerie de réparation dans le cycle lentiviral et
remodelage chromatinien
Certaines des conséquences secondaires de l’implication de la machinerie de
réparation dans le cycle rétroviral ont déjà été évoquées dans les paragraphes ci-dessus (e.g.,
apoptose, arrêt du cycle cellulaire, etc). Cependant, l’intervention de la machinerie de
réparation dans un contexte « sain » nécessite un remodelage de la chromatine associé à des
modifications épigénétiques qui permettent d’assurer l’accès à la machinerie de réparation de
l’ADN à la zone chromatinienne lésée, de la même façon que lors de l’activation de
l’initiation de la transcription (e.g., code histone spécifique de la réparation vs. transcription,
aspects développés dans le § III.A.1).
Dans ce contexte, l’infection par le VIH-1 pourrait induire un remodelage local de la
chromatine en réponse à un recrutement initié par la DDR, ou un changement global de
l’organisation chromatinienne, en fonction du degré d’intensité de stress auquel est corrélée
l’infection (Lilley et al., 2010). Un remodelage de la chromatine global ou local au niveau du
site d’intégration en réponse à l’infection du VIH-1, médiée par le recrutement de la
machinerie de réparation de l’ADN et/ou la mise en place de modifications épigénétiques
spécifiques, pourrait ainsi avoir un impact sur l’expression virale qui pourrait être variable au
cours du temps.
A titre d’exemple, comme décrit précédemment, l’infection par l’ASV peut induire la
phosphorylation de H2AX (Daniel et al., 2004). De plus, Metnase, impliquée dans la
méthylation de l’histone H3 après activation de la voie NHEJ (Lee et al., 2005), a été décrit
92
avoir un rôle dans l’intégration lentivirale au sein du génome hôte (Williamson et al., 2008).
Néanmoins, il n’a pas été montré de lien direct entre remodelage de la chromatine, réparation
de l’ADN et infection par le VIH-1.
C/ ROLES DU COMPLEXE KU DANS LE CYCLE RETROVIRAL
Au cours de notre étude, nous nous sommes plus précisément intéressés aux rôles du
complexe Ku dans le cycle de réplication du VIH-1. Ainsi, ce facteur a été décrit participer à
de nombreuses étapes du cycle rétroviral (Tableau 8) mais ses fonctions restent malgré tout
controversées.
1/ Le complexe Ku
a/ Identification des protéines Ku70 et Ku80
Le complexe protéique Ku est composé de deux sous-unités : Ku80 (de 86 kDa, aussi
appelée Ku86) et Ku70 (de 70 kDa). Cet hétérodimère a été identifié en 1981 dans le sang de
patients atteints de syndrome de chevauchement sclérodermie-polymyosite (i.e., maladie
autoimmune caractérisée par deux types d’atteintes cliniques/biologiques) dont la moitié
avaient des anticorps anti-Ku (nom issu des initiales du premier patient identifié) (Mimori et
al., 1981). Il a ensuite été retrouvé dans le sang de patients atteints d’autres maladies
autoimmunes (e.g., lupus érythrémateux systémique) (Francoeur et al., 1986; Mimori et al.,
1986; Reeves, 1985).
b/ Gènes codant le complexe Ku
Ku80 est codé par le gène XRCC5 tandis que Ku70 est codé par XRCC6 (X-ray repair
complementing defective repair in Chinese hamster cells 5 et 6, respectivement), en référence
aux études menées chez le rongeur qui ont permis d’identifier Ku comme un facteur important
dans la réparation des lésions de l’ADN (Errami et al., 1996; Singleton et al., 1997). Ces gène
sont situés sur les chromosome humains 2 et 22 (positions 2q35 et 22q13, respectivement)
(Koike, 2002).
Chez les eucaryotes supérieurs, il existe un autre membre au sein de la famille Ku,
appelé KARP-1 (Ku80-autoantigen-related protein-1) qui est transcrit à partir du locus
XRCC5 en utilisant un promoteur en aval et des exons supplémentaires (Myung et al., 1997).
La protéine qui en résulte possède une extension en N-terminal de ~9 kDa comparée à Ku80
93
(Myung et al., 1997). KARP-1 ne pourrait cependant pas remplacer Ku80 lors de la réparation
des DSBs malgré le fait qu’elle puisse s’hétérodimériser avec Ku70, comme décrit récemment
(Koike et al., 2011).
c/ Caractéristiques de l’hétérodimère Ku
i/ Conservation de Ku au cours de l’évolution
Chez les eucaryotes, des homologues de Ku ont été retrouvés chez les singes, les
amphibiens (i.e., Xenopus laevis), les insectes (i.e., Drosophilia melanogaster) et les rongeurs
(i.e., souris, hamster). Il est cependant à noter, comme cité précédemment, que la
concentration en Ku est nettement moins importante dans les cellules de rongeurs comparées
à celles d’origine humaine (Tuteja and Tuteja, 2000). Cependant, la majorité des eucaryotes
inférieurs ne possèdent ni la DNA-PKcs, ni le domaine d’interaction avec cette protéine au
sein de l’homologue de Ku80. La capacité de Ku80 à recruter la DNA-PKcs est ainsi
spécifique des eucaryotes supérieurs (Downs and Jackson, 2004). La conservation structurale
et fonctionnelle de Ku chez les eucaryotes suggère cependant l’existence de fonctions de Ku
indépendantes de la réparation des DSBs chez les eucaryotes supérieurs, ainsi que de
nouvelles fonctions dépendantes de la réparation de l’ADN.
Enfin, des homologues de Ku, codés par un gène, ont été découverts chez les bactéries
et archées (Aravind and Koonin, 2001; Doherty et al., 2001).
ii/ Propriétés structurales du complexe Ku
Les sous-unités Ku70 et Ku80 du complexe Ku présentent seulement 14 % d’identité
de séquences mais un repliement quasi-identique, ce qui suggère qu’elles proviendraient d’un
même gène ancestral (Walker et al., 2001). Elles ont une organisation structurale proche
puisque toutes deux sont constituées de trois régions : le domaine N-terminal (term) en hélices
α et feuillets β, un domaine central en tonneau β et de domaines C-term divergents (Figure
30A, B, C).
94
Figure 30 : Organisation du complexe Ku. (A-B) Représentations schématiques de
l’organisation des domaines des sous-unités Ku80 (A) et Ku70 (B). Elles sont constituées des
régions suivantes : le domaine N-terminal (term) α/β , un domaine central en tonneau β et de
domaines C-term divergents. Ku80 possède un long domaine C-term en hélices, comparé au
domaine SAP (SAF-A/B, Acinus and PIAS) en C-term de Ku70. (C-D) Structures
tridimensionnelles du complexe Ku seul (C) ou en interaction avec l’ADN (D). Ku80 et Ku70
sont représentées en bleu et rouge, respectivement. Sont indiqués les domaines décrits ci-
dessus. Le rond bleu ciel indique le dernier acide aminé du domaine C-term de Ku80 [adaptée
de (Rivera-Calzada et al., 2007)].
Les domaines aux extrémités ont la capacité de fixer des protéines alors que le
domaine central intéragit avec l’ADN de façon non-spécique (Figure 30D). Ku80 possède un
long domaine C-term lui permettant d’intéragir avec la sous-unité catalytique DNA-PKcs
pour former la DNA-PK. Quant à Ku70, il possède en C-term un domaine SAP (SAF-A/B,
Acinus and PIAS) qui lui permettrait de se lier à l’ADN. De plus, le domaine C-term de
chacune des deux sous-unités lui permet d’interagir avec le domaine central de l’autre sous-
unité (Figure 30 C, D) (Gullo et al., 2006; Rivera-Calzada et al., 2007).
iii/ Stabilité du complexe Ku
Le complexe hétérodimérique Ku70-Ku80 est extrêmement stable in vivo. Cette
stabilité lui est conférée par l’hétérodimérisation des deux sous-unités ainsi que par le
recrutement/activation de la DNA-PK. Ainsi, la déplétion stable en Ku80 dans les cellules de
hamster xrs-6 résulte en la perte de Ku70 (Singleton et al., 1997). De plus, la déplétion
(partielle stable ou transitoire) en Ku80 dans les cellules humaines HCT 116 est corrélée à la
diminution de Ku70, et vice-versa [(Li et al., 2002), observations personnelles]. De la même
façon, la trans-complémentation (transitoire) de Ku80 au sein de cellules de rongeurs ou
95
humaines déplétées pour cette protéine permet de rétablir les niveaux protéiques des deux
sous-unités (Errami et al., 1996; Ghosh et al., 2007).
Cependant, Ku80 et Ku70 auraient chacune des fonctions qui leur sont propres
(Ochem et al., 1997). La stabilité des sous-unités de Ku dépendrait donc de leur
hétérodimérisation mais aussi de leur dégradation sous forme monomérique (Gullo et al.,
2006).
iv/ Localisation du complexe Ku
Les protéines Ku sont impliquées dans de nombreux processus nucléaires et
cytoplasmiques, ce qui suggère qu’elles puissent être actives à de nombreux emplacements au
sein de la cellule. Elles sont cependant majoritairement nucléaires, et localisées au sein des
régions transcriptionnellement actives du noyau (Gullo et al., 2006). Les sous-unités du
complexe Ku peuvent aussi être localisées dans le cytoplasme, notamment au cours de la
mitose au sein des cellules humaines (Koike, 2002). La translocation nucléaire de chacune des
deux sous-unités pendant la phase G1 se ferait ensuite de façon indépendante et le retour de
Ku70 précèderait alors celui de Ku80 (Koike, 2002). De plus, le transport au noyau de Ku80
et Ku70 impliquerait des régulateurs différents, comme en témoignent les signaux de
localisation nucléaire qui diffèrent entre ces deux protéines (Koike, 2002). Les protéines Ku
ont également été décrites être présentes à la membrane cellulaire de différents types
cellulaires (Prabhakar et al., 1990), où elles pourraient jouer le rôle de molécules d’adhésion
(Teoh et al., 1998).
Enfin, des changements de localisation subcellulaire de Ku (i.e., translocation
nucléaire) peuvent être contrôlés par des stimuli initiés lors de contacts entre cellules, ou de
stress produits par la privation en facteurs de croissance (i.e., apportés par le sérum) ou le
traitement à l’hydroxyurée (Fewell and Kuff, 1996).
v/ Activités de fixation des nucléotides et protéines par Ku
Ku a la capacité d’interagir avec les nucléotides (i.e., ADN, ARN). Les premières
études menées sur les capacités de fixation de l’ADN de Ku ont mis en évidence qu’elles se
produisent avec une haute affinité aux extrémités (endommagées ou non) de l’ADN de façon
non-spécifique, indépendante de leurs structures/séquences (Tuteja and Tuteja, 2000).
Cependant, Ku peut aussi se fixer de façon séquence-spécifique au niveau d’éléments de
régulation de la transcription de certains gènes viraux, tel le NRE (negative regulatory
96
element) au sein du LTR du MMTV (Giffin et al., 1999) et du HTLVI (Okumura et al., 1994),
et de nombreux gènes humains (Tuteja and Tuteja, 2000).
Ku peut également fixer sélectivement des structures ARN, tel l’élément TAR du
VIH-1 in vitro (Kaczmarski and Khan, 1993).
Il a également été mis en évidence que Ku interagit directement (de façon
indépendante de DNA-PK ou non) avec un certain nombre de protéines, dont la télomérase
(Ting et al., 2005), PARP-1 (Galande and Kohwi-Shigematsu, 1999), YY1 (Sucharov et al.,
2004) et l’histone H2AX (Heo et al., 2008).
vi/ Sous-unité de la DNA-PK
L’activité sérine-thréonine kinase de DNA-PK est portée par sa sous-unité catalytique,
DNA-PKcs. L’activité kinase de cette dernière est stimulée lors de son recrutement à l’ADN
par Ku (qui y est déjà fixé) pour ainsi former le complexe DNA-PK. Il a été démontré in vitro
la capacité de DNA-PK à phosphoryler de nombreuses protéines nucléaires régulatrices
pouvant se fixer à l’ADN, dont p53, SP-1, l’ARN pol II, TFIID, Artemis, Ku et elle-même, ce
qui souligne son implication dans un certain nombre de processus (Tuteja and Tuteja, 2000).
2/ Rôles de Ku
a/ Réparation
Le complexe Ku est essentiel à la réparation des DSBs médiée par la voie NHEJ
puisque son absence réduit l’activité NHEJ dans les cellules de rongeurs (Errami et al., 1996),
et au moins l’activité DNA-PK chez l’homme (Li et al., 2002).
Brièvement, Ku détecte les cassures double-brin de l’ADN et, via sa fixation, permet
de (i) choisir la voie NHEJ, (ii) protéger et rapprocher les extrémités de l’ADN et (iii) recruter
les autres facteurs de la voie NHEJ (Figure 31A). La première à être ensuite recrutée est la
DNA-PKcs qui forme avec Ku le complexe DNA-PK (Figure 31B). Les (auto-
)phosphorylations séquentielles de DNA-PK et Artemis favorisent la maturation (e.g.,
résection) des extrémités par Artemis et leur protection par DNA-PK (Figure 31C), ce qui
permet un rapprochement des extrémités (Figure 31D) avant ligation par XRCC4/Ligase
IV/XLF (Figure 31E) (Ciccia and Elledge, 2010). Il est à noter que le détachement de Ku de
la zone d’ADN réparée nécessite son ubiquitinilation préalable (Postow et al., 2008).
97
Figure 31 : Processus de réparation d’une cassure double-brin de l’ADN impliquant la
voie non-homologue NHEJ. La fixation des protéines Ku70/Ku80 aux extrémités double-
brin de la cassure de l’ADN (A) permet le recrutement de la DNA-PKcs (B). Le complexe
DNA-PK ainsi formé et Artemis (auto)phosphorylés favorisent la maturation des extrémités
de l’ADN (C) qui sont protégés par la DNA-PK (D) puis liguées par XRCC4/Ligase IV/XLF
(E)[adaptée de (Ciccia and Elledge, 2010)].
Cependant, l’accès à la lésion, permettant l’intervention des facteurs de la réparation,
nécessite un remodelage de la chromatine pouvant faire intervenir des protéines polycomb
[e.g., PHF1, (Hong et al., 2008)] et/ou des méthyltransférases [e.g., Metnase (Lee et al.,
2005)]. De la même façon, la chromatine doit être ré-assemblée après réparation. Ce
processus pourrait faire intervenir Ku, qui interagit in vitro avec CAF-1 (Chromatin assembly
factor 1), responsable de l’assemblage de novo des histones H3 et H4 (Hoek et al., 2011).
De plus, la voie NHEJ, dont Ku, participe à la recombinaison V(D)J (variable-
diversity-joining) impliquée dans le réarrangement des gènes d’immunoglobulines générant
ainsi de la diversité. En particulier, la voie NHEJ, grâce au processus décrit ci-dessus, permet
la maturation et la réparation des structures en boucles dont la formation est médiée par les
protéines RAG1 et RAG2 (recombination-activating gene) (Downs and Jackson, 2004).
98
Enfin, Ku inhiberait l’apoptose médiée par Apaf-1 après lésion de l’ADN en
interagissant directement avec le promoteur du gène codant ce facteur pro-apoptotique et en
régulant négativement sa transcription (De Zio et al., 2011).
b/ Télomères
Les télomères des chromosomes représentent une source perpétuelle d’extrémités de
l’ADN pour les cellules eucaryotes. Néanmoins, la longueur de ces extrémités varient en
fonction des espèces. Elles sont ainsi plutôt longues chez les rongeurs mais relativement
courtes chez l’homme. Leur taille est cependant critique pour la survie cellulaire (Espejel et
al., 2002).
Les évidences de l’implication de Ku dans le maintien des télomères proviennent
principalement des études menées chez Saccharomyces cerevisiae. Ku y a été décrit participer
à la localisation des télomères en périphérie nucléaire et être nécessaire à l’établissement d’un
état chromatinien trancriptionnellement inactif (Downs and Jackson, 2004).
Chez d’autres organismes, Ku a été mis en évidence dans la régulation des télomères.
Ainsi, Ku s’associe avec les télomères au sein des cellules humaines et de rongeurs, et en
particulier avec la télomérase chez l’homme (Ting et al., 2005). Notamment, Ku permet de
maintenir la longueur des télomères et protéger les extrémités des chromosomes (Riha et al.,
2006). Ku est donc essentielle à la survie des cellules humaines de par son rôle dans le
maintien des télomères (Li et al., 2002; Wang et al., 2009).
c/ Transcription
Un certain nombre de gènes possède des élèments de régulation pouvant être fixés par
Ku qui peut ainsi réguler leur expression (Tuteja and Tuteja, 2000). Le complexe a
notamment été décrit se fixer spécifiquement à des séquences d’ADN riches en purines et en
AT au niveau des gènes humains codant le récepteur à la transferrine (Roberts et al., 1994), le
récepteur aux glucocorticoïdes (Warriar et al., 1996), la xanthine oxidoréductase (Xu et al.,
2004), le récepteur aux androgènes (Mayeur et al., 2005), l’IL-2 (Shi et al., 2007) et c-
jun (Jiang et al., 2008) ainsi que des gènes viraux, dont ceux du rétrovirus murin MMTV
(Giffin et al., 1996). Le complexe Ku peut ainsi avoir un effet répresseur [e.g., du promoteur
du MMTV (Giffin et al., 1996)] ou activateur de la transcription [e.g., promoteur du gène
codant le récepteur aux glucocorticoïdes (Warriar et al., 1996) ou c-jun (Jiang et al., 2008)].
99
De plus, Ku a été retrouvé impliqué dans la régulation de l’expression médiée par les ARN
pol I, II et III (Downs and Jackson, 2004).
Un exemple caractéristique est la stimulation de la transcription du gène IL-2 par Ku et
NF90 au sein de cellules T activées. Dans ces cellules au repos, Ku(70/80) et NF90
interagissent avec le promoteur IL-2 in vivo et participerait à créer/maintenir un
environnement défavorable à la transcription. Lors de l’activation cellulaire, le remodelage de
la chromatine modifierait les fixations protéines-ADN en diminuant la fixation de Ku70 et
augmentant les interactions Ku80/NF90 avec le promoteur IL-2 qui favoriserait alors
l’initiation de la transcription (Shi et al., 2007).
Enfin, il a été très récemment mis en évidence que DNA-PK provoque une inhibition
de la transcription par l’ARN pol II en présence des DSBs, et son éviction de l’ADN, de
manière à favoriser la réparation des lésions (Pankotai et al., 2012).
Ainsi, Ku, de part ses caractéristiques particulières, peut être impliqué dans la
régulation de la transcription de façon dépendante ou indépendante du processus de
réparation.
d/ Interactions de Ku avec les virus
Il a été mis en évidence que DNA-PK/Ku régulerait négativement la réplication du
KSHV (Kaposi’s sarcoma-associated herpesvirus) sous forme latente en phosphorylant une
protéine clé de la latence appelée LANA (latency-associated nuclear antigen), impliquée
notamment dans la persistance et la réplication des épisomes viraux (Cha et al., 2010).
De plus, DNA-PK/Ku favoriserait la réplication du AAV in vitro (Choi et al., 2010).
Parallèlement, le ciblage de gène médié par un AAV est augmenté si la voie NHEJ, dont
Ku70, est inhibée (Fattah et al., 2008; Paulk et al., 2012).
Enfin, Ku80 permettrait d’augmenter la transcription lytique de l’EBV (Epstein-Barr
virus) en interagissant avec son facteur de transcription Zta au niveau du promoteur du gène
de la phase lytique BZLF1 (Chen et al., 2011).
3/ Rôles de Ku dans le cycle du VIH-1
Ku interagit à différentes étapes du cycle du VIH-1 (aspect développé dans le §
IV.B.2). Cependant, son rôle est controversé du fait de l’utilisation de designs expérimentaux
qui peuvent varier (cf., § IV.B.2). Le complexe Ku a malgré tout été identifié comme cible
100
cellulaire qui affecte la réplication du VIH-1 par deux analyses génomiques globales
(Genovesio et al., 2011; Waninger et al., 2004). Dans la suite de ce paragraphe, seront
distingués les rôles décrits à l’une ou l’autre des sous-unités du complexe Ku, ou du complexe
Ku lorsque les deux sous-unités sont impliquées.
a/ Etapes pré-intégratives
Il a été mis en évidence que Ku70 interagit avec l’IN du VIH-1 [ainsi qu’avec celle du
MLV (Li et al., 2001; Studamire and Goff, 2008)] au sein du PIC in vitro (Li et al., 2001) et in
vivo (de façon indépendante de Ku80) au sein de cellules humaines (Zheng et al., 2011). De
plus, grâce à cette interaction, Ku70 pourrait être encapsidé au sein des particules virales lors
de l’assemblage des virions et protégé l’IN d’une dégradation par le protéasome lors de
l’infection (Zheng et al., 2011). Ku est également impliqué dans la circularisation des espèces
circulaires d’ADNv à 2-LTRs à faible et forte m.o.i. dans des cellules humaines infectées par
un virus VIH-1 réplicatif (Jeanson et al., 2002; Zheng et al., 2011). } ou des cellules de
rongeurs transduites par un vecteur dérivé du VIH-1 (i.e., non-réplicatif) (Li et al., 2001;
Masson et al., 2007). Cependant, Ku n’interviendrait pas directement dans la stimulation de la
réaction d’intégration puisqu’elle ne participe ni au clivage des extrémités de l’ADNv, ni au
transfert de brin au sein du génome hôte (Li et al., 2001).
b/ Intégration et localisation
Ku80 a été décrit participer au processus d’intégration du VIH-1 uniquement dans les
cellules humaines déplétées (transitoirement ou stablement) en Ku80 infectées par le VIH-1
(Jeanson et al., 2002; Zheng et al., 2011) ou transduites par un vecteur dérivé (Waninger et
al., 2004). Le rôle de Ku dans l’intégration virale semble donc spécifique de l’espèce humaine
puisqu’aucun effet de la déplétion en Ku n’a été observé sur l’intégration du VIH-1 dans des
cellules de rongeur dépourvues en Ku (Baekelandt et al., 2000; Li et al., 2001; Masson et al.,
2007).
Enfin, notre laboratoire a décrit que Ku80 pourrait participer à la localisation d’un
vecteur SIN dérivé du VIH-1 en périphérie nucléaire de cellules de rongeur dépourvues en Ku
et influencer négativement l’expression virale dans le temps (Masson et al., 2007). Cependant,
dans cette étude, il n’a pas été mis en évidence si Ku80 participait au ciblage de l’intégration
ou à la relocalisation du provirus en périphérie nucléaire après transduction (Masson et al.,
2007).
101
c/ Expression
i/ Régulation de l’expression du VIH-1 et controverses
Il a été reporté que Ku80 peut influencer positivement (Waninger et al., 2004) ou
négativement (Jeanson and Mouscadet, 2002; Masson et al., 2007) l’expression du VIH-1. De
plus, DNA-PK régule de façon négative la transcription du MMTV grâce à la fixation de Ku
sur un élément de régulation spécifique présent au sein de l’élément NRE du LTR du MMTV
(Giffin et al., 1999). Ce site de fixation potentiel pour Ku (Ku binding site, KBS) a également
été identifié dans le NRE du LTR du VIH-1 (Jeanson and Mouscadet, 2002) et pourrait
participer à la répression de la transcription du VIH-1 au sein des cellules U1 contenant deux
provirus pseudolatents [i.e., qui porte une mutation au niveau du gène tat (Emiliani et al.,
1998)] (Jeanson and Mouscadet, 2002). Il a notamment observé dans ces cellules que la
déplétion transitoire de Ku80 stimule la production virale induite par le traitement au TNFα
(Jeanson and Mouscadet, 2002). De plus, l’expression (précoce) du VIH-1 et des vecteurs
dérivés est augmentée au sein des cellules de rongeurs déplétées en Ku80 (Jeanson and
Mouscadet, 2002; Masson et al., 2007).
Cependant, de façon contradictoire, Waninger et al. ont mis en évidence que la
déplétion en Ku80 (médiée par ARNi) diminue l’activation (précoce) du LTR du VIH-1
médiée par Tat (Waninger et al., 2004). Ce résultat est à rapprocher de l’implication positive
de DNA-PK (fonctionnelle) dans la régulation de l’expression précoce à partir du LTR du
VIH-1 (ou du promoteur CMV, observé à forte m.o.i.) et tardive lors de la réactivation de
provirus latent, compétent pour la réplication (Tyagi et al., 2011).
ii/ Explications possibles
Un certain nombre d’études analysant les effets de Ku sur le cycle du VIH-1 ont été
réalisés à l’aide de virus réplicatifs (Jeanson and Mouscadet, 2002; Jeanson et al., 2002; Tyagi
et al., 2011; Waninger et al., 2004; Zheng et al., 2011). Cependant, l’utilisation d’un virus
réplicatif peut conduire à la superposition des effets dus à l’absence d’une protéine sur les
étapes pré-intégratives, l’expression et les étapes de production virale (e.g., assemblage)
puisque les cellules cibles sont aussi les cellules productrices. Dans ce contexte, leur usage
dans les études précédemment citées a pu aboutir à masquer l’impact réel de Ku sur
l’expression du VIH-1 (Tyagi et al., 2011). Par exemple, une diminution de l’expression
pourrait réduire la quantité de particules virales produites qui se traduirait par un défaut
visible d’intégration après ré-infection des cellules productrices (Jeanson et al., 2002).
102
De plus, le temps d’analyse, i.e., à court- ou moyen/long-terme, après
infection/transduction pourrait expliquer les contradictions issues des études réalisées sur
l’impact de Ku sur l’expression du VIH-1 (et les étapes pré-intégratives du cycle viral). Une
partie des travaux présentés dans cette thèse vise notamment à éclaircir le rôle de Ku dans la
régulation de l’expression lentivirale dans le temps.
Enfin, des différences entre les caractéristiques des protéines impliquées dans la
réparation de l’ADN (e.g., abondance, rôles spécifiques et/ou essentiels) au sein des cellules
humaines et de rongeurs pourraient expliquer des contributions différentielles lors du cycle
viral, notamment lors de l’intégration du VIH-1 au sein de la chromatine hôte.
d/ Comparaison à un autre senseur des lésions de l’ADN : PARP-1
PARP-1 est une enzyme qui fixe les cassures simple- et double-brin de l’ADN [avec
une haute affinité (D'Silva et al., 1999)] et catalyse la modification post-traductionnelle de
nombreuses protéines à l’aide de polymères d’ADP-ribose (Luo and Kraus, 2012). Cette
protéine serait en compétition avec Ku pour la fixation des extrémités double-brin de l’ADN
lors d’une lésion double-brin de l’ADN et favoriserait l’intervention de la voie HR (Mladenov
and Iliakis, 2011). Cependant, cette compétition serait limitée par la régulation de la résection
des extrémités de l’ADN qui est dépendante du cycle cellulaire [cf., § IV.B.2, (Mladenov and
Iliakis, 2011)].
Comme décrit dans le paragraphe IV.B.2, il a été montré (de façon controversé) que
PARP-1 a un rôle dans l’intégration du VIH-1 (Ha et al., 2001; Kameoka et al., 2005), au sein
de cellules humaines (Kameoka et al., 2005) et de rongeurs (Ha et al., 2001; Kameoka et al.,
2005) transduites par un vecteur dérivé du VIH-1 (Ha et al., 2001; Kameoka et al.,
2005). Néanmoins, PARP-1 pourrait participer à la régulation de l’expression du VIH-1
puisqu’elle active le LTR intégré d’un vecteur VIH-1 au sein de cellules humaines (Kameoka
et al., 2004). De plus, PARP-1 a été décrit être un co-facteur dans l’activation des gènes
dépendants de NF-κB (Hassa and Hottiger, 1999), qui pourrait dépendre de sa capacité à
maintenir l’expression des HATs (Ota et al., 2003). Cependant, il a été mis en évidence in
vitro que PARP-1 est en compétition avec le complexe Tat/p-TEFb pour la fixation de TAR
(Parent et al., 2005). D’autres investigations seront nécessaires pour déterminer le(s) rôle(s)
exact(s) de PARP-1 dans le cycle du VIH-1, et en particulier, si sa participation dans la
régulation de l’expression virale évolue au cours du temps.
103
Ainsi, les protéines de la machinerie de la réparation qui interviennent très tôt dans la
détection des lésions de l’ADN, et en particulier Ku, pourraient participer à différentes étapes
du cycle viral, dont la régulation de l’expression virale dans le temps. Ces capacités qui leur
sont conférées ne dépendraient pas uniquement de leur rôle dans la signalisation et la
réparation des dommages de l’ADN, mais feraient intervenir leurs autres fonctions de façon
non-exclusive. Cependant, il est très difficile de mettre clairement en évidence les rôles exacts
des protéines étudiées, du fait notamment de phénomènes de compensation entre voies de
réparation au sein des lignées étudiées. Enfin, dans le cas de notre protéine d’intérêt Ku, se
pose le problème de son abondance et du fait qu’elle est essentielle à la survie des cellules
humaines.
Les impacts du complexe Ku sur le cycle du VIH-1 ont été évalués au cours de ce
travail de thèse.
104
PROBLEMATIQUE
105
Après infection de sa cellule hôte, le VIH-1 peut se répliquer uniquement s’il
s’exprime à un niveau suffisant pour produire les protéines/ARNs nécessaires à la formation
de nouveaux virions. L’expression nécessaire à la multiplication du VIH-1 requiert
l’intégration de son génome au sein de la chromatine hôte. Cependant, après intégration,
l’expression virale peut être sujette au silencing transcriptionnel. Cette forme de latence post-
intégrative contribue à la formation de réservoirs viraux qui constituent un obstacle à
l’éradication du virus chez les patients séropositifs traités par HAART.
D’autre part, le transfert de gène basé sur l’utilisation de vecteurs rétroviraux nécessite
le développement d’outils sûrs et efficaces basés sur un meilleur contrôle du site d’intégration
du transgène et de son expression dans le temps. En effet, l’intégration non-ciblée d’un
transgène peut générer une/des mutagénèse(s) insertionnelle(s), pouvant aboutir au processus
d’oncogénèse. De plus, l’expression du transgène intégré peut être influencée par le contexte
chromatinien environnant et atténuée et/ou perdue rapidement ou au cours du temps après
transduction.
L’expression du VIH-1 ainsi que celle d’un transgène d’origine lentivirale, sont donc
soumises à une régulation stricte de la part de déterminants viraux et cellulaires. Une
meilleure caractérisation de ces déterminants permettrait de contrôler l’établissement et/ou le
maintien d’un silencing post-intégratif en vu de (i) développer des traitement curatifs du VIH-
1 et (ii) maîtriser/moduler l’expression transgénique dans le cadre de transfert de gènes.
Le but de cette thèse a donc été de caractériser les impacts de certains éléments viraux
(e.g., promoteur natif ou hétérologue) et cellulaires (e.g., protéine de la réparation de l’ADN)
qui agissent spécifiquement sur l’expression lentivirale dans un contexte de transduction par
le VIH-1 ou des vecteurs qui en dérivent.
Dans un premier temps, nous avons étudié l’impact de l’insertion de séquences
hétérologues au sein des SIN-LTRs de vecteurs dérivés du VIH-1 sur l’expression lentivirale.
En effet, cette approche est particulièrement prisée lors du transfert de gène utilisant les
vecteurs rétroviraux du fait de la duplication des LTRs lors de la transcription inverse. Ainsi,
l’insertion d’un insulateur au sein des SIN-LTRs permettrait d’isoler le transgène au sein de la
chromatine hôte et d’(au moins) maintenir son expression dans le temps. Cependant, l’impact
réel de l’ajout de séquences au sein des SIN-LTRs sur l’expression transgénique reste mal
caractérisé. De plus, celui-ci pourrait varier en fonction du promoteur interne qui contrôle
l’expression du transgène et de la fonctionnalité de l’intégrase. La première partie des travaux
106
expérimentaux de cette thèse avait donc pour objectif de caractériser l’impact de l’insertion au
sein des SIN-LTRs sur l’expression lentivirale en fonction du design des vecteurs utilisés.
Dans un second temps, nous avons analysé les rôles de la machinerie de réparation de
l’ADN dans le cycle lentiviral. En effet, les facteurs impliqués dans la réparation de l’ADN
peuvent avoir un impact positif ou négatif sur le cycle rétroviral, en fonction de la protéine
et/ou de l’étape du cycle considéré, dont l’issue aboutit à une multiplication virale productive
ou abortive. Cependant, les études menées peuvent être contradictoires en fonction du design
expérimental. En particulier, le complexe Ku, impliqué dans la voie NHEJ de réparation de
l’ADN, aurait des fonctions dans le cycle du VIH-1 qui restent controversées. Il a notamment
été décrit que cet hétérodimère pouvait réguler positivement ou négativement l’expression
lentivirale. La deuxième partie des résultats de la présente étude visait à éclaircir les rôles de
Ku dans le cycle du VIH-1, et plus particulièrement, dans la régulation de son expression au
sein de cellules humaines.
Enfin, nous nous sommes intéressés à l’impact de l’insulation des vecteurs lentiviraux
sur l’expression transgénique dans un contexte défectueux pour la réparation de l’ADN.
Ainsi, les facteurs de la réparation de l’ADN sont décrits comme nécessaires à la réparation
post-intégration mais pourraient participer plus précocement à la prise en charge de l’ADN
viral, puis influencer son site d’intégration, et contrôler son expression dans le temps. Dans ce
contexte, le laboratoire a décrit que Ku participait à la localisation (pré- et/ou post-intégrative)
en périphérie nucléaire de vecteurs dérivés du VIH-1. La troisième partie de cette étude a
permis d’analyser l’influence de l’haplodéplétion en Ku sur l’expression lentivirale a priori
isolée du contexte chromatinien hôte.
107
RESULTATS
108
I/ IMPACTS DU DESIGN DE VECTEURS DERIVES DU VIH-1 SUR
L’EXPRESSION LENTIVIRALE
A/ CONTEXTE DE L’ETUDE
Le transfert de gènes pour la recherche ou la thérapie génique nécessite le
développement d’outils sûrs et efficaces. Environ 23% des essais cliniques actuellement
menés en thérapie génique utilisent des vecteurs de transfert dérivés de rétrovirus
(http://www.wiley.co.uk/genmed/clinical/). Ceux-ci sont particulièrement adaptés au transfert
de gènes, notamment pour leur capacité à s’intégrer de façon quasi-aléatoire au sein de la
chromatine hôte. Cette caractéristique assure potentiellement une expression transgénique à
long-terme au sein des cellules transduites (Pauwels et al., 2009).
Cependant, il existe des problèmes de toxicités, pouvant être médiés par le vecteur
et/ou le transgène, qui proviennent des interactions entre les séquences du vecteur et
l’environnement génomique entourant les sites d’intégration [cf., revues (Emery, 2011;
Pauwels et al., 2009)].
Ainsi, l’intégration non-ciblée peut mener à l’inactivation d’un gène cellulaire ou des
modifications d’expression des gènes hôtes situés à proximité du provirus. Ces évènements
peuvent conférer un avantage sélectif aux cellules transduites, ce qui augmente le risque de
dominance clonale, ou même d’oncogénèse (Pauwels et al., 2009). Dans ce contexte, le
développement de vecteurs SIN, qui ne possèdent plus les séquences enhancer-promoteur de
la région U3 des LTRs, a considérablement contribué à réduire la génotoxicité des vecteurs
rétroviraux, en particulier s’ils contiennent un promoteur interne modérément actif (Maruggi
et al., 2009; Montini et al., 2009; Montini et al., 2006; Zhou et al., 2010; Zychlinski et al.,
2008). Depuis peu, le développement de IDLVs émerge également comme une approche
alternative (Banasik and McCray, 2010).
Toutefois, l’efficacité du transfert de gènes médiée par les vecteurs rétroviraux peut
être influencée par la chromatine à proximité du provirus et être variable, en particulier à
cause du silencing que peut subir le transgène. Celui-ci peut avoir lieu rapidement après
transduction ou s’établir progressivement au cours du temps (i.e., extinction) et/ou conduire à
de la variégation entre cellules sœurs qui exprimeraient différemment un même provirus
(Ellis, 2005). Diverses stratégies sont actuellement menées pour optimiser l’expression
transgénique [i.e., utilisation de UCOEs (ubiquitously acting chromatin opening elements)
optimisés (Knight et al., 2012)]. L’une d’entre elles repose sur la configuration des vecteurs
109
SIN qui permet l’insertion de séquences au sein du 3’ LTR (qui sont dupliquées dans le 5’
LTR au cours de la transcription inverse). Ces éléments incorporés dans les SIN-LTR incluent
les USEs (upstream polyadenylation enhancers) qui augmentent l’efficacité de terminaison de
la transcription, et les insulateurs (Schambach et al., 2009). L’utilisation de séquences
insulatrices, douées d’activités barrière et/ou enhancer-bloqueur, pourrait limiter le silencing
du transgène et/ou prévenir l’activation des gènes endogènes par l’enhancer hétérologue,
respectivement [cf., revues (Emery, 2011; Schambach et al., 2009 )]. L’importance de cette
dernière a récemment été illustrée par l’introduction de courts insulateurs synthétiques au sein
des SIN-LTRs d’un vecteur gammarétroviral (Gaussin et al., 2012).
L’insulateur cHS4 (de 1,2 kb) possède les activités enhancer-bloqueur et barrière, dont
la première nécessite la fixation du facteur CTCF (Aker et al., 2007; Arumugam et al., 2009;
Chung et al., 1993). La présence de cHS4 au sein de vecteurs rétroviraux a été décrite comme
réduisant le risque d’oncogénèse insertionelle (Evans-Galea et al., 2007; Ryu et al., 2007),
bien qu’un cas de dominance clonale ait été récemment reporté pendant un essai clinique
utilisant un vecteur SIN contenant cHS4 (Cavazzana-Calvo et al., 2010). De manière
frappante, l’activité barrière de cHS4 au sein de vecteurs rétroviraux varie grandement en
fonction du design des vecteurs étudiés (Emery et al., 2000; Nielsen et al., 2009; Uchida et al.,
2011; Yannaki et al., 2002). L’insertion de cHS4 dans le 3’ LTR a notamment été décrite
réduire le titre viral fonctionel (Arumugam et al., 2009; Hanawa et al., 2009; Nielsen et al.,
2009; Uchida et al., 2011), du à une moindre transcription inverse (Arumugam et al., 2009;
Hanawa et al., 2009) et/ou à une intégration de séquences virales incomplètes (Arumugam et
al., 2009; Nielsen et al., 2009 ). L’insertion de séquences autres que cHS4 au sein des SIN-
LTRs a aussi été explorée, telle celle de MAR, sans succès pour le moment (Grandchamp et
al., 2011).
L’impact réel de l’insertion de séquences hétérologues au sein des SIN-LTRs reste
donc à élucider. Cette tâche peut se révéler complexe de part les propriétés intrinsèques des
séquences clonées. Etant donné les nouvelles caractéristiques que pouvaient conférer
l’insertion de fragments exogènes au sein des SIN-LTRs des vecteurs rétroviraux, nous avons
analysé les titres viraux, l’intégration, l’efficacité de transduction ainsi que l’expression du
transgène d’un set de vecteurs lentiviraux intégrase-compétent ou -déficient. Ceux-ci
contiennent, au sein des SIN-LTRs, des inserts d’origine aviaire (cHS4), humaine (i.e.,
insulateur putatif et séquence « déserte ») ou bactérienne (spacer).
110
Nous avons observé que ces insertions induisent le plus souvent une diminution de la
transcription du transgène. Dans un contexte lentiviral et gammarétroviral, ce phénomène
d’attenuation est dépendant de l’orientation, stable à long terme (au moins 3 mois) et
n’augmente pas l’extinction ou la variégation. Les vecteurs générés au cours de cette étude
permettent la modulation de la transcription du transgène d’un facteur 0,3 à 1,8 (comparé au
vecteur parental) de façon stable ou transitoire (en fonction du statut de l’intégrase). Ils
pourraient ainsi constituer des outils génétiques intéressants pour réguler finement
l’expression du transgène.
B/ ARTICLE : ‘3’SELF-INACTIVATING LONG TERMINAL REPEAT INSERTS FOR
THE MODULATION OF TRANSGENE EXPRESSION FROM LENTIVIRAL VECTORS’
(PUBLIE DANS LE JOURNAL HUMAN GENE THERAPY METHODS, 2012 APR;23(2):84-97)
3¢ Self-Inactivating Long Terminal Repeat Insertsfor the Modulation of Transgene Expression
from Lentiviral Vectors
Gwenola Manic,1 Aurelie Maurin-Marlin,1 Lorenzo Galluzzi,2,3 Frederic Subra,1
Jean-Francois Mouscadet,1,4 and Stephanie Bury-Mone1
Abstract
Gene transfer for research or gene therapy requires the design of vectors that allow for adequate and safetransgene expression. Current methods to modulate the safety and expression profile of retroviral vectors caninvolve the insertion of insulators or scaffold/matrix-attachment regions in self-inactivating long terminal re-peats (SIN-LTRs). Here, we generated a set of lentiviral vectors (with internal CMV or PGK promoter) in whichwe inserted (at the level of SIN-LTRs) sequences of avian (i.e., chicken hypersensitive site-4, cHS4), human (i.e.,putative insulator and desert sequence), or bacterial origin. We characterized them with respect to viral titer,integration, transduction efficiency and transgene expression levels, in both integrase-proficient and -deficientcontexts. We found that the cHS4 insulator enhanced transgene expression by a factor of 1.5 only when cloned inthe antisense orientation. On the other hand, cHS4 in the sense orientation as well as all other inserts decreasedtransgene expression. This attenuation phenomenon persisted over long periods of time and did not correspondto extinction or variegation. Decreased transgene expression was associated with lower mRNA levels, yet RNAstability was not affected. Insertions within the SIN-LTRs may negatively affect transgene transcription in adirect fashion through topological rearrangements. The lentiviral vectors that we generated constitute valuablegenetic tools for manipulating the level of transgene expression. Moreover, this study demonstrates that SIN-LTR inserts can decrease transgene expression, a phenomenon that might be overcome by modifying insertorientation, thereby highlighting the importance of careful vector design for gene therapy.
Introduction
Gene transfer for research or gene therapy requires thedevelopment of safe and efficient delivery tools. Ap-
proximately 20% of current clinical trials involving gene ther-apy rely on retroviral transgenesis (http://www.wiley.co.uk/genmed/clinical/). Lentiviral (LV) or gammaretroviral (GRV)vectors, which are derived from human immunodeficiencyvirus type 1 (HIV-1) or Moloney leukemia virus (MLV), re-spectively, represent suitable tools for gene transfer for severalreasons. First, their genome is simple; second, these vectors havebeen extensively characterized; third, they can integrate in thehost cell genome, potentially ensuring long-term transgene ex-pression (Pauwels et al., 2009). Of note, LV and GRV vectors arecharacterized by different infection and integration patterns(Mitchell et al., 2004; Yamashita and Emerman, 2006).
However, there are toxicity issues (related to the vectorand/or the transgene) that must be carefully considered forgene therapy approaches (reviewed in Chang and Sadelain,2007; Pauwels et al., 2009). Unspecific integration can lead tothe inactivation of a cellular gene or to changes in the ex-pression of host genes that reside in the vicinity of the pro-virus (e.g., after trans-activation, promoter interference, orread-through into neighboring genes). These events canconfer a selective advantage to transduced cells, increasingthe risk of clonal dominance or even oncogenesis (Pauwelset al., 2009). Thus, the design of safe and efficient vectors fortransgene expression remains a great challenge, and in-tegrase-deficient lentivectors (IDLVs) are emerging as analternative approach (Banasik and McCray, 2010).
In this context, the use of self-inactivating (SIN) vectors,which lack enhancer/promoter sequences in the U3 region of
1Laboratoire de Biologie et de Pharmacologie Appliquee, UMR 8113 CNRS, Ecole Normale Superieure de Cachan, FR-94230 Cachan, France.2INSERM, U848, FR-94800 Villejuif, France.3Universite Paris Descartes, Sarbonne Paris Cite, FR-75006, Paris, France.4Present address: Bio-Rad Laboratories, 92430 Marnes-la-Coquette, France.
HUMAN GENE THERAPY Part B: Methods 23:1– (April 2012)ª Mary Ann Liebert, Inc.DOI: 10.1089/hgtb.2011.154
1
the long terminal repeats (LTRs), reportedly reduces geno-toxicity, in particular if they contain an internal promoterthat is moderately active (Montini et al., 2006, 2009; Zy-chlinski et al., 2008; Maruggi et al., 2009; Zhou et al., 2010).The configuration of SIN vectors allows for the insertion ofsequences within the 3¢ LTR; these sequences are duplicatedin the 5¢ LTR during retrotranscription (Pauwels et al., 2009).The elements most commonly incorporated into SIN-LTRsinclude (1) transgenes (e.g., short hairpin RNAs); (2) up-stream polyadenylation enhancer elements (or upstream se-quence elements, USEs), which limit read-through intoneighboring (onco)genes; and (3) insulators, which eitherblock the interaction between the enhancer and promoter(so-called ‘‘enhancer-blockers’’) or stop the propagation ofheterochromatin (so-called ‘‘barrier insulators’’) (reviewed inPauwels et al., 2009; Schambach et al., 2009), as illustrated bythe introduction of short synthetic insulators within SIN-LTRs of a GRV vector (Gaussin et al., 2012).
The canonical chicken hypersensitive site-4 (cHS4) insu-lator (a 1.2-kb fragment) possesses both enhancer-blockingand barrier activities, of which the former (and perhaps alsothe latter) requires the binding of the CCCTC-binding factor(CTCF) (Chung et al., 1993; Aker et al., 2007; Arumugamet al., 2009). The presence of cHS4 within retroviral vectorsappears to reduce the risk of insertional oncogenesis (Evans-Galea et al., 2007; Ryu et al., 2007), although one case of clonaldominance has been reported during a clinical trial based ona cHS4-containing SIN vector (Cavazzana-Calvo et al., 2010).Strikingly, the cHS4 barrier activity in retroviral vectorsgreatly varies with vector design (Emery et al., 2000; Yannakiet al., 2002; Nielsen et al., 2009; Uchida et al., 2011) and inser-tion of cHS4 into the 3¢ LTR reportedly reduces the functionaltiter (Hanawa et al., 2009; Nielsen et al., 2009; Urbinati et al.,2009; Uchida et al., 2011), due to impaired reverse transcrip-tion (Hanawa et al., 2009; Urbinati et al., 2009) and/or inte-gration of incomplete viral sequences (Nielsen et al., 2009;Urbinati et al., 2009). The insertion of sequences other thancHS4 has also been explored. Bos and colleagues demon-strated that large double-copy vectors that contain differentpromoter–transgene cassettes within their SIN-LTRs arefunctional, yet exhibit a size-dependent decline in transduc-tion efficiency (Bos et al., 2010). The inclusion of CTCF-andCTF/NF1-binding sites was also shown to have a little effecton titers obtained from a GRV vector (Gaussin et al., 2012).
Nevertheless, the real impact of cloning exogenous se-quences within SIN-LTRs remains to be elucidated, a taskthat is complicated by the intrinsic properties of clonedsequences. Because the insertion of exogenous fragmentswithin the LTR may confer novel properties to retroviralvectors, we analyzed viral titer, integration, transductionefficiency, and transgene expression of a set of integrase-proficient or -deficient LV vectors containing, within the SIN-LTRs, inserts of avian (cHS4), human (i.e., putative insulatorand desert sequence), or bacterial (‘‘spacer’’) origin. Theseinsertions most often led to decreased transgene transcrip-tion. In the LV and GRV context, this attenuation phenom-enon was orientation dependent, was stable over longperiods of time, and did not increase extinction or variega-tion. The vectors that we generated allow for the modulationof transgene transcription from 0.3- to 1.5-fold (comparedwith the parental vector), and may constitute valuable ge-netic tools for the refined control of transgene expression.
Materials and Methods
Vector constructs
The genetic organization of LV and GRV vectors (seeSupplementary Table S1; supplementary data are availableonline at www.liebertonline.com/hgtb) is represented in Fig.1. All LV constructs were derived from RRLSIN.cPPT.hPGK-gfp (shortened to ‘‘LV-PPGK’’), an SIN LV vector carrying theenhanced gfp gene under the control of the human internalphosphoglycerate kinase (PGK) promoter (PPGK). RRLSIN.cPPT.hPGK-gfp was modified from a previously described vector(Zufferey et al., 1998) (a gift from the University of TurinMedical School, Turin, Italy) by deletion of the woodchuckhepatitis posttranscriptional regulatory element (WPRE).All GRV constructs were derived from MLV and the mu-rine sarcoma virus (MuSV)-based LNCX vector (Clontech/Takara Bio, Mountain View, CA), into which a multiplecloning site (including an XhoI restriction site) was intro-duced between the HindIII and ClaI sites (‘‘LNCX*’’). Thevector lacking both the transgene and the internal promoter(‘‘GRV-LTR-empty1’’) was generated by deletion of the BclI–BglII fragment of LNCX*, containing the neomycin resistancegene and the cytomegalovirus (CMV) promoter. A modulecontaining the GFP transgene under the control of the PGKpromoter (EcoRV–SalI fragment from LV-PPGK) was intro-duced between the compatible BsaBI and SalI sites of GRV-LTR-empty1. GRV-PPGK, a self-inactivating version of theresulting GRV-LTR-PPGK vector, was generated by deleting177 bp from the U3 3¢ LTR as follows: the product of a PCRamplification of LNCX* performed with OBM95 and OBM96primers (Supplementary Table S2) was digested with XhoIand XbaI and used to replace the XhoI–XbaI region of GRV-LTR-PPGK. For the insertions of fragments in LV vectors, asingle XbaI site was introduced into the 3¢ SIN-LTR of LV-PPGK by directed PCR mutagenesis, done with a QuikChangeXL site-directed mutagenesis kit (Agilent Technologies, SantaClara, CA) and OBM164 and OBM165 primers (Supple-mentary Table S2). The cHS4 1.2-kb insulator was obtainedby digestion of the pJC13-1 plasmid kindly provided byG. Felsenfeld (National Institutes of Health, Bethesda, MD)(Chung et al., 1993). The 1.2-kb cHS4 insulator XbaI fragmentwas inserted into the XbaI site within the 3¢ SIN-LTR ofLV-PPGK. The 1.07-kb Ins023¢ fragment (chr2: 220214795-220215860, Hg18 coordinates) was obtained by amplifyinghuman genomic DNA (from CEM-T4 cells) with the OBM176and OBM178 primers (Supplementary Table S2). The re-sulting amplicon was digested with XbaI and introduced intothe XbaI site within the 3¢ SIN-LTR of LV-PPGK. The 1.59-kbDS18 fragment (chr2: 220332055-220333640, Hg18 coordina-tes) was obtained by amplifying human genomic DNA (fromHeLa cells) with the OBM29 and OBM30 primers (Supple-mentary Table S2) followed by digestion with BamHI and theintroduction of the resulting fragment into the 3¢ SIN-LTR atthe BbsI site of LV-PPGK or at the XbaI site of GRV-PPGK (withblunting before ligation). The 1.54-kb fragment of the Es-cherichia coli lacZ gene was obtained by amplification ofpHR¢-CMV-LacZ (Naldini et al., 1996) with the OBM179 andOBM180 primers (Supplementary Table S2), followed bydigestion with BamHI or XbaI and introduction of the re-sulting fragment into the BamHI site within the 3¢ SIN-LTR ofLV-PPGK. All insertions (selected for the sense or antisenseorientation) were checked by plasmid sequencing. Deleted
2 MANIC ET AL.
forms of DS18 were generated by double-digestion of thevectors with appropriate enzymes (BbsI–AfeI, BbsI–XbaI, orSgrAI–AfeI; as indicated in Fig. 6), followed by blunting andligation. On the other hand, deletion of the mammalian-wideinterspersed repeat (MIR) element was achieved by directedmutagenic PCR (as described previously) of DS18-containingvectors, performed with the OBM174 and OBM175 primers(Supplementary Table S2). Replacement of the CMV pro-moter with the PGK promoter in LV vectors was done bysubstituting the ClaI–BamHI region (PGK promoter) with theClaI–BamHI fragment (CMV promoter) of the pHR¢-CMV-eGFP vector (Miyoshi et al., 1997). All constructs weremaintained and stored in the Stratagene SURE 2 E. coli hoststrain (Agilent Technologies).
LV and GRV vectors were produced with the psPAX2or pCMVR8.74 packaging plasmid (kindly given by theD. Trono laboratory, Lausanne, Switzerland; Addgene plas-mids 12260 and 22036, respectively) encoding HIV-1 Gag-Pol, Tat, and Rev proteins; and the Stratagene pVPack-GPpackaging plasmid (Agilent Technologies) encoding MLVGag-Pol proteins, respectively. IDLVs were produced withthe D116A pCMV-R8.74 packaging plasmid encoding a mu-tated (D116A) integrase (Drelich et al., 1992). This mutationwas introduced into the pCMV-R8.74 packaging plasmid bydirected PCR mutagenesis (as described above) and OBM156and OBM157 primers (Supplementary Table S2). All vectors
were pseudotyped with the vesicular stomatitis virus enve-lope glycoprotein (VSV-G) encoded by pMD.G (Ory et al., 1996).
Cell culture and treatment
Human cervix adenocarcinoma epithelial HeLa cells andhuman embryonic kidney (HEK) 293T cells were obtainedfrom the American Type Culture Collection (ATCC, Mana-ssas, VA; CCL-2 and CRL-11268, respectively) and main-tained in Dulbecco’s modified Eagle’s medium. Human Tlymphoblastoid CEM-T4 cells (a naturally isolated subcloneof the CEM line that displays high levels of surface CD4expression; obtained through the AIDS Research and Re-ference Reagent Program, Division of AIDS, National In-stitute of Allergy and Infectious Diseases, National Institutesof Health: CEM-T4 from J.P. Jacobs) (Foley et al., 1965) werecultured in RPMI 1640. All media were supplemented with10% fetal bovine serum (FBS; PAA Laboratories, Pasching,Austria) and 1% penicillin–streptomycin (P/S; 100 units/ml).Wild-type human colorectal carcinoma epithelial HCT 116cells (kindly provided by E.E. Hendrickson) and Chinesehamster ovary (CHO) cells (CRL-9618; ATCC) were main-tained in McCoy’s 5A and minimal essential medium (MEM),respectively. Media were supplemented with 10% FBS, 1% P/S, and 10% essential amino acids for MEM. All cell lines usedin this study were incubated at 37�C, under an atmosphere
FIG. 1. Retroviral vector design and impact on functional titers. (A) Schematic representation of the lentiviral (LV) vectors(in the proviral, integrated form) used in this study. These vectors encode the green fluorescent protein transgene (gfp) underthe control of either the immediate-early human cytomegalovirus promoter (PCMV) or human phosphoglycerate kinasepromoter (PPGK) and contain a self-inactivating long terminal repeat (SIN-LTR). Within the SIN-LTRs, inserts were cloned ineither the sense (s) or antisense (as) orientation (except for the LacZ¢ sequence, which was introduced only in the senseorientation). cPPT, central polypurine tract; C, encapsidation signal. (B) Human cervical carcinoma HeLa cells were trans-duced with serial dilutions of GFP-encoding vectors based on the indicated promoter and containing within their SIN-LTRsthe indicated inserts (insert size is reported in kilobases) in the sense (s) or antisense (as) orientation and, 48 hr later, functionaltiters were assessed. Bars report functional titers as determined in at least 11 independent titrations of at least 4 productionsmade with 2 different shuttle plasmid preparations (means – SEM, *p < 0.05 and **p < 0.01 compared with parental vectorsbased on the same internal promoter). Statistically significant differences were not observed between PPGK- and PCMV-basedvectors that contained the same inserts ( p > 0.05). TU, transduction units.
3¢ SIN-LTR INSERT EFFECTS ON TRANSGENE EXPRESSION 3
containing 5% CO2. Unless otherwise indicated, media andsupplements for cell culture were purchased from Gibco/LifeTechnologies (Carlsbad, CA) and BD Falcon plasticware wasobtained from BD Discovery Labware (Bedford, MA).
For the analysis of RNA stability, cells were treated withactinomycin D (Sigma-Aldrich, St. Louis, MO) at a concen-tration of 5 lM (Leclerc et al., 2002) in 25-cm2 flasks. Six hoursafter treatment, 105 cells were harvested, centrifuged for5 min at 270 · g, washed once with phosphate-buffered saline(PBS), and stored at - 80�C for total RNA extraction.
Vector production
Retroviral vectors were produced by calcium phosphate-mediated transfection of 293T cells as previously described(Chen and Okayama, 1987; Masson et al. 2007) with the fol-lowing modifications. Briefly, 106 cells were plated in 75-cm2
flasks and maintained in culture for 3 days. Two hours be-fore the transfection, medium was replaced with fresh me-dium. Meanwhile, a mixture of plasmids composed of 6 lg ofshuttle vector plasmid, 4 lg of packaging plasmid (pVPack-GP) (psPAX2, pCMV-R8.74 or its derivate encoding a mu-tated integrase), and 2 lg of pMD.G per flask was prepared.A precipitate was formed by mixing the plasmids with 1 mlof 0.25 M CaCl2 and adding the resulting solution mix to1 ml of HEPES-buffered saline (280 mM NaCl, 10 mM KCl,1.5 mM Na2HPO4, 50 mM HEPES; pH 7.05) while vortexing.The mixture was incubated for 20 min at room temperatureand then added to the cells. The next day, the medium wasreplaced with fresh medium. Supernatants were then har-vested 48 and 72 hr after transfection, centrifuged for 5 minat 270 · g, following by centrifugation at 1730 · g for 20 minand then ultracentrifugation for 2 hr at 20,000 rpm, at atemperature of 4�C, in an Optima L-80 XP ultracentrifuge(Beckman Coulter, Brea, CA) with an SW 28 Ti rotor. Vec-tors were finally resuspended in PBS at a concentrationratio of 200 for lentiviral vectors and of 150 for gammare-troviral vectors, and aliquots were stored at - 80�C. Nodifference between viral titers was observed when thepsPAX2 or pCMV-R8.74 packaging plasmid was employedfor vector production.
Transduction procedure and analysis
The day before transduction, 105 cells per well wereseeded in duplicate for each set of conditions, in 12-wellplates. Where indicated, 25 lM 3¢-azido-3¢-deoxythymidine(AZT; Sigma-Aldrich) or 400 nM raltegravir (median inhibi-tory concentration [IC50], 20 nM; Prestwick Chemical,Washington, DC) was added 2 hr before transduction. Two,3, 6, and 10 days after transduction, the percentage andgeometric mean fluorescence intensity (MFI) of green fluo-rescent protein-positive (GFP + ) cells were assessed by flowcytometry on a FACSCalibur cytofluorometer (BD Bios-ciences, San Jose, CA). The multiplicity of infection (MOI)was calculated from the percentage of GFP + cells during thelinear phase of infection of HeLa cells. For experiments inwhich we explored the expression of transgene in a GFP +
population of transduced cells, GFP + cells were sorted byfluorescence-activated cell sorting (FACS) 1 week aftertransduction at low MOI by cytofluorometry and culturedfor 3 months. Sorted cells were subjected to expressionanalysis every week, as described previously.
Quantification of viral DNA species
Twenty-four and 72 hr after transduction, cells were re-collected, centrifuged for 5 min at 270 · g, and washed oncewith PBS. Genomic DNA (gDNA) was isolated with aQIAamp blood DNA minikit (Qiagen, Hilden, Germany) andquantified with a NanoVue spectrophotometer (GE Health-care, Chalfont St. Giles, UK). Primers and probes (Supple-mentary Table S2) for total lentiviral DNA amplification(MH531/MH532 primers and MH-FL/MH-FC probes forHR¢ and SIN vectors) and integrated viral DNA nested PCR(L-M667, Alu1 and Alu2 primers for the first PCR; Lambda-T/AA55M primers and LTR-FL/LTR-FC probes for thesecond PCR) have been described elsewhere (Brussel andSonigo, 2003). Quantitative PCR (qPCR) with these primersand probes was carried out with 2 ll (between 40 and 500 ng)of gDNA in a final volume of 20 ll of LightCycler FastStartDNA Master HybProbe mix, according to the manufacturer’srecommendations (Roche Diagnostics, Basel, Switzerland).Amplification was carried out on a LightCycler (Roche Di-agnostics) as previously described (Brussel and Sonigo,2003). Each sample was examined in duplicate with each setof primers. The cell equivalents in sample DNA were cal-culated on the basis of the amplification of the b-globin gene(two copies per diploid cell) with the LightCycler instrumentand commercially available materials (control kit DNA;Roche Diagnostics). Copy numbers of both total and inte-grated viral DNA were determined with reference to twoDNA standard curves obtained by amplification of 101 to 104
HeLa cells containing one pR7-Neo Denv provirus per cell(Brussel and Sonigo, 2003) and 102 to 106 copies of linearizedLV-PPGK plasmid, as recommended by Hou and colleagues(2010). Viral DNA titers were determined on the basis of totalviral DNA quantified 24 hr posttransduction, a time point atwhich viral DNA is maximal (Brussel and Sonigo, 2003).
Quantitative RT-PCR
Total RNA was extracted from 105 cells with an RNeasymini kit (Qiagen) and resuspended in 50 ll of diethylpyr-ocarbonate (DEPC)-treated water. Genomic DNA contami-nation was removed by treating 25 ll of all mRNA sampleswith 20 U of RNase-free DNase (Roche Diagnostics) for 1 hrat 37�C, according to the manufacturer’s instructions. RNAwas repurified on RNeasy mini kit columns (Qiagen). Thequantity and quality of the isolated RNA were determinedwith a NanoVue spectrophotometer (GE Healthcare). DNA-free RNA (100–150 ng) was reverse-transcribed in a 20-llfinal reaction volume with PrimeScript reverse transcriptase(Takara Bio, Shiga, Japan) for 1 hr at 42�C, with 2 pmol ofOBM13 and OBM242 primers (Supplementary Table S2). Toconfirm the specificity of RT-qPCR, samples without tem-plate or without reverse transcriptase were used as negativecontrols. The OBM12–OBM13 and OBM241–OBM242 primerpairs (Supplementary Table S2) were used to amplify the gfpand GAPDH genes, respectively, from 2 ll (between 10 and20 ng) of complementary DNA in a final volume of 20 ll ofLightCycler DNA Master SYBR Green I mix, according to themanufacturer’s recommendations (Roche Diagnostics). Eachsample was analyzed in duplicate for each set of primers.Glyceraldehyde-3-phosphate dehydrogenase (GAPDH) wasused as an invariant internal control (Zheng et al., 2008).Fold-change values were calculated by comparative Ct
4 MANIC ET AL.
analysis after normalizing for the quantity of GAPDH mRNAin the samples concerned (Pfaffl, 2001).
Statistical procedures
Unless otherwise specified, experiments were performedin triplicate parallel instances and independently repeated atleast twice. Data were analyzed with Microsoft Excel (Mi-crosoft, Redmond, WA) and statistical significance was as-sessed by means of two-tailed Student t tests. Unlessotherwise indicated, asterisks depict statistical significance(*p < 0.05, **p < 0.01).
Results
Retroviral vector design
We took advantage of a gfp-encoding HIV-1-based vector(Zufferey et al., 1998) and modified it at the promoter level aswell as by inserting different elements, in sense or antisenseorientation, within its SIN-LTRs (Fig. 1A, and SupplementaryTable S1). To overcome possible promoter-specific effects andto determine the impact of insertions on transcription fromboth moderate and strong promoters, we used the humanPGK and immediate-early human CMV promoters (PPGK
and PCMV, respectively). The elements inserted within the SIN-LTRs were as follows: (1) the 1.2-kb avian cHS4 insulator, (2)a 1.1-kb modified version of the human Ins023 sequence(DHS3) (Xi et al., 2007) (which we called Ins023¢), (3) a 1.6-kbhuman sequence from a regulatory factor-binding desert(which we named DS18), and (4) a 1.5-kb spacer sequencefrom the Escherichia coli lacZ gene (which we called LacZ¢).
Using the University of California at Santa Cruz (UCSC)Genome Browser (http://genome.ucsc.edu/), we selectedIns023 because, similar to cHS4, it binds CTCF (Kim et al.,2007). In cell culture-based insulator assays, Ins023 displaysenhancer-blocking activity three times stronger than that ofcHS4 (Xi et al., 2007). Moreover, Ins023 is located on chro-mosome 2 at the frontier between an island and a regulatoryfactor-binding desert (Zhang et al., 2007), suggesting that thisIns023 may also have barrier properties. To avoid any pos-sible interference from the endogenous retroviral element(ERV) contained in Ins023, we removed it by PCR amplifi-cation, thereby generating Ins023¢. DS18 corresponds to asequence on chromosome 2 located in the regulatory factor-binding desert downstream of Ins023 (Zhang et al., 2007),
which presents heterochromatin marks (e.g., H3K27me3). Incontrast to Ins023¢ and cHS4, DS18 does not bind CTCF andcontains a CAT repetition as well as a mammalian-wide in-terspersed repeat (MIR) of the subfamily 2, also known asMIRb (Smit and Riggs, 1995). The 1.54-kb fragment from E.coli lacZ (LacZ¢) was cloned into the SIN-LTRs not in frame,to serve as an exonic spacer control.
By this approach, we wanted to elucidate the propertiesconferred to the vector by SIN-LTR inserts that bind CTCFand display enhancer-blocking and/or barrier activity (i.e.,cHS4, Ins023¢), while discriminating these from effects pro-vided by nonspecific sequences (i.e., DS18, LacZ¢).
Impact of vector design on lentiviral titers
Functional viral titers (which reflect the percentage of cellsexpressing GFP for given quantity of virus) were estimatedby transducing human cervical carcinoma HeLa cells withserial dilutions of vector stocks followed by cytofluorometricquantification of GFP-expressing cells (48 hr posttransduc-tion). The linear phase of transduction (approximately 3–30%GFP + cells) was used to calculate the functional titer. Toprecisely discriminate between GFP transduction and pseu-dotransduction (i.e., the presence of proteins carried on byviral particles) (Haas et al., 2000), we performed a parallelanalysis of the percentage of GFP + cells in the presence orabsence of AZT, an inhibitor of reverse transcription (Ru-precht et al., 1986). This led us to exclude the LV-PPGK-DS18as vector from further analysis, as it was associatedwith consistent pseudotransduction (Supplementary Fig. S1).The production of infectious viral particles from parentalvectors was not significantly affected by the internal pro-moter (Fig. 1B). With the exception of cHS4 in the LV-PPGK
backbone, SIN-LTR modifications tended to decrease func-tional viral titers in a pattern that did not correlate withCTCF-binding properties or sequence origin (Fig. 1B). De-crease in viral titer due to insert size has been reported inprevious studies (Ramezani et al., 2003; Hanawa et al., 2009;Nielsen et al., 2009; Urbinati et al., 2009; Bos et al., 2010;Uchida et al., 2011). This effect was minimal in our study,perhaps because of vector size (rather small, i.e., from 3.4 to5 kb, in our study) or because of the nature of SIN-LTR in-serts (which in our study always lacked promoter activi-ty). We observed a sequence- and orientation-dependent,rather than size-dependent, effect on functional titers, with
FIG. 2. Insertions within SIN-LTRs donot affect integration efficiency. Humancervical carcinoma HeLa cells weretransduced with GFP-encoding, PPGK- orPCMV-based vectors that contained withinSIN-LTRs the indicated inserts in eitherthe sense (s) or antisense (as) orientation.Seventy-two hours later, the levels of bothtotal and integrated viral DNA werequantified by qPCR. Columns report thepercentage of integrated (out of total) vi-ral DNA (means – SEM; results are fromthree independent experiments).
3¢ SIN-LTR INSERT EFFECTS ON TRANSGENE EXPRESSION 5
the LacZ¢ insertion being more deleterious than the DS18sinsertion (Fig. 1B). Of note, the viral DNA titer was de-creased only slightly by the presence of inserts within theSIN-LTRs of PCMV-based vectors, except in the case of theLacZ¢ insertion (Supplementary Fig. S2). This may be be-cause large inserts (e.g., LacZ¢) within the 3¢ LTR might affectreverse transcription, as previously reported (Urbinati et al.,2009). Altogether, these data demonstrate that the produc-tion of infectious viral particles is a complex phenomenonthat is affected by multiple parameters, not only by vectorlength.
Therefore, we tested our set of vectors for integration ef-ficiency. The insertion of cHS4 into the 3¢ LTR has beensuggested to facilitate genetic instability, leading to the lossof the transgene expression cassette on recombination be-tween LTRs (Nielsen et al., 2009). Because this phenome-non may introduce biases into the PCR-based determinationof viral integration efficiency, we specifically quantifiedintegrated viral DNA with probes and primers recognizinghuman Alu repeats and viral LTR sequences, as previ-ously described (Brussel and Sonigo, 2003). DNA levelswere determined 24 and 72 hr after transduction at an MOIof 0.1 (average percentage of GFP + cells, 10% at 48 hr, de-tected by cytofluorometry). Total viral DNA was greatlyreduced (10- to 25-fold) 72 hr posttransduction (as comparedwith 24 hr after transduction), corresponding to 0.04 – 0.01copy per cell of (mainly integrated) vector DNA (Fig. 2, andSupplementary Fig. S3). Minimal variations were ob-served with the various inserts (Supplementary Fig. S3). Ofnote, the efficiency of integration was not affected by theinsert size and composition (Fig. 2). These data indicate thata defect at the integration step does not explain the func-tional titer reduction observed in Fig. 1. We therefore in-vestigated whether such a reduction might be linked totransgene expression in transduced cells.
Impact of insertions within SIN-LTRs on transgeneexpression early after transduction
By analyzing gfp transduction and the expression levels ofGFP by cytofluorometry, we studied how the internal pro-moter and the genetic elements cloned within SIN-LTRs in-fluence transgene expression. We decided to study theseaspects on the basis of an MOI less than 0.5 (i.e., to 3 to 50%GFP + cells) so as to work in conditions in which cells weretransduced in the linear phase of functional titration. Weanalyzed GFP positivity as well as the geometric meanfluorescence intensity (MFI) of the GFP signal for up to 10days posttransduction, according to standardized, currentlyaccepted procedures (Buceta et al., 2011). To elucidate theinfluence of integrated versus unintegrated DNA forms ontransgene expression, the same experiments were performedwith integrase-proficient vectors in the presence or absenceof the integrase inhibitor raltegravir (Hazuda et al., 2000), orwith IDLVs (encoding a functionally inactive integrase var-iant). Efficient integrase inhibition was assessed by the ab-sence of highly fluorescent cells 48 hr posttransduction forLV-PPGK vectors (Supplementary Fig. S4) and by the rapidloss of GFP expression on mid-term culture (SupplementaryFig. S5).
Forty-eight hours posttransduction, at comparable per-centages of GFP + cells, we found that the cHS4 insulator
cloned in the antisense orientation leads to a 1.5-fold increasein early transgene expression from the strong PCMV internalpromoter (Fig. 3A). Consistent with previous observations(Emery et al., 2000; Yannaki et al., 2002; Hanawa et al., 2009;Uchida et al., 2011), this does not hold true when the samesequence is cloned in reverse (sense) orientation, or in thepresence of the moderately active PPGK promoter. These re-sults corroborate the notion that PCMV is more susceptible toshort-term silencing than PPGK (Gerolami et al., 2000) andsuggest that transcription from PCMV is facilitated by the
FIG. 3. Insertions within SIN-LTRs modulate early trans-gene expression from integrase-proficient or -deficient vec-tors in an orientation-dependent fashion. Human cervicalcarcinoma HeLa cells were transduced with GFP-encodingvectors based either on the (A) CMV promoter or (B) PGKpromoter, and containing within their SIN-LTRs the indi-cated inserts in the sense (s) or antisense (as) orientation.Forty-eight hours later, cytofluorometry was employed todetermine the percentage and intensity of GFP expression.Cell populations that exhibited comparable transduction ef-ficiency (percentage of GFP+ cells) were employed to estimateGFP expression levels. Here, the intensity of GFP expressionfrom insert-containing vectors is normalized to that of thecorresponding parental vectors (means – SEM; values werecalculated from at least 6 MOI obtained from at least six in-dependent experiments). Note that, 72 hr from transduction,the percentage of integrated viral DNA (determined byqPCR experiments) is significantly reduced (50-fold) in cellstransduced with integrase-deficient vectors in comparisonwith cells transduced with integrase-proficient vectors. f,functional, wild-type integrase; i, integrase inhibition withraltegravir; m, mutated integrase.
6 MANIC ET AL.
insulator capacity of cHS4. Such a positive impact of theantisense cHS4 insert on PCMV-driven transgene expressionis independent of integration (Fig. 3A) and declines withtime (Fig. 4A). This suggests that cHS4 inserted in the anti-sense orientation influences mostly early expression and/ortranscription from unintegrated DNA. Perhaps, the strongPCMV-driven expression from unintegrated circular DNAis improved in the presence of the transcriptional termina-tion that is associated with antisense cHS4 (Hanawaet al., 2009). On the other hand, the antisense cHS4 insertpositively modulates PPGK-driven transgene expression onlyon integration and mid-term culture (Fig. 4B). Taken to-gether, our results suggest that the antisense cHS4 enhancestransgene expression in a promoter- and integration-depen-dent fashion.
Surprisingly, 48 hr after transduction, the insertion withinSIN-LTRs of all sequences studied but cHS4 in the antisenseorientation led to a significant decrease in GFP expression(Fig. 3). Notably, for DS18-containing and (although to alesser extent) Ins023¢-containing vectors, we recorded a dif-ference in transgene expression that was promoter inde-pendent but orientation dependent. Thus, DS18 in theantisense orientation led to a more relevant decrease in GFPsignal than the same sequence cloned in the sense direction(Fig. 3A). This effect depended on integration for the LV-PPGK, but not the LV-PCMV, backbone (Fig. 3A and B), per-haps because PCMV is stronger than PPGK, and efficienttransgene expression from the latter might require integra-tion (Supplementary Fig. S1).
As vectors that contain moderate promoters present anoptimal safety profile (Pauwels et al., 2009), we investigatedfurther the reduction of transgene expression associated withcloning within the SIN-LTRs of PPGK-based constructs. Toexplore putative cell type-dependent effects (Rivella et al.,2000; Yao et al., 2003), we transduced PPGK-based vectors inhuman colorectal carcinoma HCT 116 cells, human T lym-phoblastoid leukemia CEM-T4 cells, and rodent ovariancarcinoma CHO cells. Two days after transduction, vectorscontaining insertions within their SIN-LTRs were signifi-cantly less efficient in expressing GFP than the parentalPPGK-based vector, in all tested cell lines (Fig. 5). Such a
decrease persisted over 6 days whereas, at this time point,antisense cHS4 had no impact (in CEM-T4 and CHO cells) ora positive impact (in HCT 116 cells) on transgene expression.Thus, vector design affects transgene expression more thancellular determinants. Similarly, the insertion of DS18 in thesense orientation within the SIN-LTRs of an MLV-derived,GFP-encoding, PPGK-based GRV vector decreased transgeneexpression by a factor of 0.6 – 0.1 (data not shown), demon-strating that DS18 attenuates transgene expression indepen-dently of a vector-specific effect.
We observed a slight tendency for large inserts (i.e., DS18in the antisense orientation, LacZ¢) to decrease transgeneexpression more relevantly than small inserts (i.e., cHS4 andIns023¢, both in the sense direction) (Fig. 3). However, thespecific nature and orientation of the insert played an evenmore important role, as demonstrated by the activating be-havior of cHS4 as well as by the fact that GFP expressionlevels on transduction with DS18-containing vectors variedfrom 0.6 – 0.1 to undetectable, and from 0.7 – 0.1 to 0.5 – 0.1(in the context of the PPGK and PCMV promoter, respectively),depending on insert orientation (Fig. 3).
Intrigued by the expression profile of DS18-containingvectors, we generated four subclones of this sequence in thesense orientation and carried out a systematic analysis todetermine which part of DS18 (from within SIN-LTRs) isresponsible for reducing transgene expression. Surprisingly,the effect of sense DS18 on GFP expression was not modifiedby the deletion of a 0.5-kb fragment upstream of the XbaIrestriction site (sDBX subclone), by the deletion of a 1.1-kbfragment upstream of the AfeI restriction site (sDBA sub-clone), or by the concomitant removal of the fragment up-stream of the XbaI restriction site and of the fragmentdownstream of the AfeI restriction site (sDBXDAS subclone)(Fig. 6). As the two latter subclones have no sequence incommon, it appears that no specific region of sense DS18 isresponsible for its inhibitory effect on transgene expression.Conversely, we found that this effect is exacerbated bydeletion of the MIRb element in the sense orientation(Fig. 6). Interestingly, inserts of equal size did not necessarilyhave similar effects on transgene expression. When thesame experiments were performed with antisense DS18, GFP
FIG. 4. Kinetics of GFP expression from PCMV- and PPGK-based vectors bearing insertions within their SIN-LTRs. Humancervical carcinoma HeLa cells were transduced with GFP-encoding vectors based either on the (A) CMV promoter or (B) PGKpromoter, and containing within their SIN-LTRs the indicated inserts in the sense (s) or antisense (as) orientation. GFPexpression was assessed by cytofluorometry 2, 3, 6, and 10 days after transduction, as described in Fig. 3. The intensity of GFPexpression from insert-containing vectors is normalized to that of the corresponding parental vectors (means – SEM; resultsare from at least 8 MOI obtained from at least eight independent experiments).
3¢ SIN-LTR INSERT EFFECTS ON TRANSGENE EXPRESSION 7
expression never exceeded the detection threshold imposedby pseudotransduction (data not shown). Taken together,these results and the fact that MIRb elements are described toadopt tRNA-like structures (Smit and Riggs, 1995) suggestthat sequence folding at the proviral level, rather than any
functional activity provided by the insertion, affects trans-gene expression. This phenomenon appears to be associatedwith the presence of an insert within SIN-LTRs and to bedependent on the orientation of the insert, rather than itssize.
Impact of SIN-LTR insertions on RNA stability
Because SIN-LTR insertions that are located upstream ofthe poly(A) signal of the R region (Fig. 1) are transcribed andconstitute the 3¢ end of the transgene mRNA, they may affectits folding and/or stability. To explore this issue, we trans-duced CEM-T4 cells (at a low MOI, < 0.15) with PPGK-basedvectors containing within their SIN-LTRs either no insert(control vector), cHS4 (in both orientations), or sense DS18 orits derivative sDBXDAS (as the minimal sequence presentingan interesting profile of modifications on transgene expres-sion; see previously). We sorted GFP + cells by FACS and, 5weeks later, we analyzed them for gfp mRNA content andstability.
We found that cHS4 in the antisense orientation favorsmid-term transgene expression from PPGK-based vectors, incontrast to cHS4 cloned in the sense direction as well asDS18 (Fig. 7). Similar to HeLa cells (Fig. 4), CEM-T4 cellsmanifested increased GFP expression when transducedwith a PPGK-based vector containing cHS4 in the antisenseorientation within the SIN-LTRs over time (starting from2 weeks posttransduction) (Fig. 7A). We also observeda correlation of normalized gfp mRNA levels and GFPexpression with all inserts but cHS4 in the antisense ori-entation (Fig. 7A), suggesting that decreased transgene ex-pression from sense cHS4- and DS18-containing PPGK-basedvectors reflects lowered mRNA levels. Intriguingly, GFPexpression from the vector containing cHS4 in the anti-sense orientation was higher than expected from mRNAlevels, pointing to the existence of a posttranscriptionalmechanism (e.g., polyadenylation enhancement) (Hanawaet al., 2009) whereby antisense cHS4 improves transgeneexpression.
To obtain more insights into these phenomena, we quan-tified gfp mRNA by RT-qPCR in cells before and after 6 hr oftreatment with actinomycin D (a transcriptional inhibitor).Notably, we failed to detect any difference in the turnover ofgfp mRNAs transcribed from PPGK-based vectors containingcHS4 and DS18 within their SIN-LTRs (compared with theinsert-free vector) (Fig. 7B). Thus, mRNA stability appearsnot to be involved in the decrease in transgene expressionthat results from the insertion of sense cHS4 and DS18.Moreover, the gfp mRNA species transcribed from the vectorthat contained cHS4 in the antisense orientation was notmore stable than its counterparts (Fig. 7B), indicating thatthere must be a posttranscriptional mechanism not linked tomRNA stability accounting for increased transgene expres-sion in this context.
Long-term decreases in transgene expression can resultfrom (1) extinction, the progressive silencing of an initiallyexpressed provirus during long-term culture or differentia-tion and/or (2) variegation, whereby genetically identicalsister cells inheriting the same provirus may express it ornot (Ellis, 2005). To formally exclude that DS18-containingPPGK-based vectors might be preferentially associatedwith these phenomena, we analyzed GFP expression in
FIG. 5. Attenuation of GFP expression due to insertionswithin SIN-LTRs is cell type independent. (A) Human lym-phoblastic CEM-T4 cells, (B) human colorectal carcinomaHCT 116 cells, or (C) Chinese hamster ovary CHO cells weretransduced (at an MOI < 0.3) with GFP-encoding, integrase-proficient, PPGK-based vectors containing within theirSIN-LTRs the indicated inserts in the sense (s) or antisense(as) orientation. The GFP expression was analyzed by cyto-fluorometry (as described in Fig. 3), 2 and 6 days aftertransduction. Here, the intensity of GFP expression frominsert-containing vectors is normalized to that of the corre-sponding parental vectors (means – SEM; values were cal-culated from at least 3 MOI obtained from at least threeindependent experiments).
8 MANIC ET AL.
HeLa cells transduced with a PPGK-based vector containingeither no insert (control vector) or DS18 in the sense ori-entation, sorted by FACS for GFP positivity, and kept thecells in culture for 3 months. Attenuation of transgene ex-pression was stable over this period (Fig. 8A and B). Threemonths after sorting, 97.6% of the cells transduced with theempty PPGK-based vector expressed GFP, some at highlevels (Fig. 8B). Such highly fluorescent cells were notpresent in the 96.6% GFP + cell population transduced withthe DS18-containing vector, which had a more homoge-neous (and less intense) pattern of GFP expression (Fig. 8Aand B).
We then determined the percentage of cells expressingGFP from LV-PPGK-based, LV-PCMV-based, and GRV-PPGK-based vectors (containing, or not containing, DS18)at multiple time points after transduction and sorting forGFP positivity. Notably, GFP + cells decreased with time,following a perfectly overlapping pattern in the case ofPPGK-based vectors irrespective of the vector type andDS18 presence (Fig. 8C). Initially, GFP + cells decreased ina relatively pronounced fashion when transduced withPCMV-based vectors (compared with their PPGK-basedcounterparts) (Fig. 8C), perhaps linked to a higher pro-pensity for silencing (immediate extinction) of the strongCMV promoter (Fig. 8D, and Supplementary Fig. S5)(Gerolami et al., 2000), associated with the fact that thepresence of the DS18 insert reduces transgene expressionbelow the threshold of detection. However, after 40 daysof cell culture, the difference between LV-PCMV-basedvectors containing, or not containing, DS18 remainedconstant. In conclusion, decreased expression from DS18-containing vectors is distinct from transgene extinction.
Decreased transgene expression by the SIN-LTRinsertion of DS18 persisted for at least 3 months anddid not increase transgene extinction or variegation
Last, on transduction and sorting, we isolated 7 to 10 (pertransduction condition) HeLa cell clones and maintainedthem in culture for a further 6 weeks. Most of the clones
randomly sorted from cells transduced with the DS18-containing vector were characterized by a lower GFP signalcompared with those transduced with the control insert-freevector, consistent with the stable nature of the attenuationphenomenon (Supplementary Fig. S6A and B). Moreover, wedid not observe any significant difference among the clonesrelative to the frequency of variegation, which we assessed interms of (1) a multimodal distribution of GFP expression and(2) the proportion of GFP-negative cells (Fig. 8D, and Sup-plementary Fig. S7). All together, these results demonstratethat the attenuation phenomenon associated with the inser-tion of DS18 (in the sense orientation) within SIN-LTRs isstable over long periods of time and does not correspond totransgene extinction or variegation.
Discussion
Gene transfer requires the development of safe, efficient,and flexible genetic tools. The ability of retroviral vectors toefficiently integrate in the host cell genome and express thetransgene of interest can be influenced by the presence ofexogenous sequences within their (SIN) LTRs. Driven bythese considerations, we investigated the impact on retro-transgenesis of large (1.1- to 1.6-kb) sequences of avian(cHS4), human (Ins023¢, DS18), or bacterial (LacZ¢) origincloned (in either the sense or antisense orientation) withinthe SIN-LTRs of (integrase-proficient or -deficient) LV andGRV vectors that express GFP under the control of the strongCMV or the moderate PGK promoter.
Kumar and colleagues have shown that viral titers de-crease semilogarithmically with increasing vector size (Ku-mar et al., 2001). Our results showed a similar tendency: largeinserts led to a more remarkable decrease in viral titers thandid small inserts (Fig. 1B), irrespective of internal promoter,insert orientation, and CTCF-binding abilities. The reductionof viral titers may be linked to less efficient preintegrativesteps (including production and reverse transcription) (Ha-nawa et al., 2009), genetic instability (Nielsen et al., 2009;Urbinati et al., 2009), and expression level in the target cell.
FIG. 6. Effects of the DS18 insert on early transgene expression are not specific to sequence. Human cervical carcinomaHeLa cells were transduced with < 0.5 MOI of a GFP-encoding, PPGK-based vector that contained within its SIN-LTRs noinsert, full-length DS18 in the sense orientation, or the depicted DS18 restriction fragments. Forty-eight hours later, cells wereanalyzed as described in Fig. 3. Left: Sense DS18 and its restriction fragments are depicted. Right: Bars depict GFP expressionfrom insert-containing vectors on normalization to that of the PPGK-based parental vector (means – SEM; *p < 0.05 comparedwith the vector containing full-length DS18; results are from at least 3 MOI obtained from at least three independentexperiments). All the constructs tested were significantly different from the vector without insert. DBA, deletion of the regionupstream of the AfeI site; DBXDAS, deletion of the region upstream of the XbaI site and of the region downstream of the AfeIsite; DBX, deletion of the region upstream of the XbaI site; DMIR, deletion of the MIRb element.
3¢ SIN-LTR INSERT EFFECTS ON TRANSGENE EXPRESSION 9
This said, the influence of cHS4 on retroviral titers wasmarginal, in line with results from previous studies pointingto negligible (Yannaki et al., 2002) or even positive (Emeryet al., 2000) effects of cHS4.
The vectors used in this study did not exhibit significantintegration defects (Fig. 2), yet all inserts, in at least oneorientation, significantly decreased early GFP expression inLV-transduced cells (Fig. 3). cHS4 cloned within SIN-LTRshas previously been shown to decrease transgene expressionfrom internal promoters (Yannaki et al., 2002; Ramezani et al.,2003; Hanawa et al., 2009; Uchida et al., 2011), but this phe-nomenon was ascribed to the ability of cHS4 to block the 3¢
LTR enhancer (Yannaki et al., 2002) and/or to topologicalconstraints (Yannaki et al., 2002; Ramezani et al., 2003). Ourfindings indicate that this effect is not specifically linked tothe capacity of cHS4 to recruit CTCF, as it persists whensequences that do not bind CTCF are cloned within SIN-LTRs (Fig. 3). Aker and colleagues previously reported thatthe insertion of putatively inert ‘‘spacer’’ sequences of ex-ogenous origin slightly decreases transgene expression (Akeret al., 2007). We observed a similar phenomenon, becauseboth DS18 and LacZ¢, which were selected as control se-quences (because they do not contain CTCF-binding sites),relevantly attenuated transgene expression. Altogether, theseobservations argue against the existence of totally ‘‘inert’’sequences that can be used as spacer controls for insertionwithin retroviral vectors.
Previous studied indicate that the efficiency of transduc-tion with vectors containing large inserts (of various nature)within the SIN-LTR decreases along with insert size (Hana-wa et al., 2009; Nielsen et al., 2009; Urbinati et al., 2009; Boset al., 2010). We also observed a tendency for the most pro-nounced attenuation of transgene expression to occur withlarge inserts (Fig. 3). However, further exploration with de-letion derivatives of DS18 did not confirm this trend (Fig. 6).Moreover, insert orientation as well as the deletion of somesequences (e.g., MIRb in sense DS18) significantly influencedtransgene expression attenuation, at least in some cases (Figs.3 and 6). Taken together, our results indicate that insert sizeis not the only element influencing transgene expressionfrom LV vectors.
Several phenomena might explain the attenuation oftransgene expression resulting from the insertion of se-quences within SIN-LTRs: (1) the recruitment or exclusionof cellular factors in the vicinity of insertions, which mayinfluence the activity of the internal promoter; (2) changesin LTR DNA topology, which may prevent transcriptionfactors from gaining access to the internal promoter; and(3) changes in RNA stability and/or (4) changes in RNAtopology, which may affect transcription/translation. Theattenuation of transgene expression that we observed wassequence and cell type independent, de facto excluding thefirst of these possibilities. The three-dimensional organi-zation of the proviral DNA might be disturbed by inser-tions, and features favoring transcription, such as loopsthat bring the SIN-LTRs close to each other, might be de-stabilized. The LV provirus reportedly forms a transcrip-tion-dependent gene loop structure between the 5¢ LTR orPCMV and the 3¢ LTR poly(A) signal, suggesting that pre-mRNA processing signals may indeed affect gene tran-scription (Perkins et al., 2008). We failed to detect signifi-cant changes in RNA stability (Fig. 7B), suggesting thatthe attenuation of transgene expression that we observedderives from topological rearrangements at the DNA and/or the RNA level. The U3 region of the LTR is included inthe 3¢ UTR of the mRNA, and hence is likely to affect foldingin an orientation-dependent manner, in particular when in-serts are large. We propose that these RNA-folding modifi-cations directly modify the level of transgene transcriptionfrom the retroviral loop structure. The impact of distinct in-serts within the LV-PCMV backbone even in the absence ofintegration favors the hypothesis of a direct action throughtopological rearrangements (Fig. 3A). Further studies will beneeded to better elucidate this issue and possibly identify
FIG. 7. Impact of insertions within the SIN-LTRs on mRNAlevels and stability. Human T lymphoblastoid CEM-T4 cellswere transduced with a GFP-encoding, PPGK-based vectorthat contained within its SIN-LTRs no insert or the indicatedsequence in the sense (s) or antisense (as) orientation. Twoweeks later, GFP + cells (containing 1 – 0.1 provirus per cell)were sorted and maintained in culture for 7 weeks, afterwhich GFP protein expression was analyzed by cyto-fluorometry and gfp mRNA levels were quantified (beforeand after a 6-hr-long treatment with actinomycin D) by RT-qPCR. (A) Dark gray columns report the intensity of GFPexpression from insert-containing vectors on normalizationto that of the corresponding parental vector. Light gray col-umns illustrate the levels of gfp mRNA in cells transducedwith insert-containing vectors (normalized to the gapdhmRNA content as well as to the gfp mRNA levels recorded incells transduced with the parental vector). (B) Columns de-pict the levels of gfp mRNA after actinomycin D treatmentnormalized to the gapdh mRNA content as well as to thelevels of gfp mRNA recorded before the administration ofactinomycin D thus illustrating RNA stability. Data repre-sent mean values from two independent experiments per-formed in duplicate – SEM. Significant differences were notobserved ( p > 0.05).
10 MANIC ET AL.
which topological elements are optimal for transgene tran-scription. Hanawa and colleagues detected increased amountsof polyadenylated gfp mRNA resulting from the insertionwithin SIN-LTRs of the 0.25-kb core insulator (in one givenorientation) (Hanawa et al., 2009). In line with this, we ob-
served increased gfp mRNA levels in cells transduced withPPGK-based vectors containing within SIN-LTRs cHS4 in theantisense (but not the sense) orientation (Fig. 7A). Taken to-gether, these observations suggest that multiple elements in-fluence transgene expression from a given vector, including
FIG. 8. Reduction of transgene expression by the insertion within SIN-LTRs of sense DS18 is stable and does not involveextinction or variegation. (A and B) GFP expression from DS18-containing PPGK-based vectors is stable. Human cervicalcarcinoma HeLa cells were left uninfected or were transduced with < 0.2 MOI of a GFP-encoding, PPGK-based vector thatcontained within its SIN-LTR no insert or full-length DS18 in the sense (s) orientation. One week later, cells were sorted byFACS and GFP + cells were maintained in culture for an additional 3 months. At the indicated time points, GFP expressionwas evaluated by cytofluorometry. (A) GFP expression profiles (M1 and M2 define GFP-negative and -positive cell popu-lations, respectively). (B) GFP expression is plotted as a function of red autofluorescence and percentages indicate theincidence of long-term GFP positivity. Results are representative of two independent experiments. (C) Changes in the long-term percentage of GFP + cells on transduction with vectors containing, or not containing, the DS18 element in their SIN-LTRs.Human cervical carcinoma HeLa cells were transduced with less than 0.2 MOI of lentiviral (LV) or gammaretroviral (GRV) GFP-encoding, PCMV- or PPGK-based vectors containing, or not containing, within their SIN-LTRs the DS18 element in the senseorientation. One week later, cells were sorted by FACS and GFP + cells were maintained in culture for an additional 3 months.The percentage of GFP-expressing cells is reported as a function of time. Results are from one representative experiment inwhich the sorted populations of LV-PPGK-, LV-PCMV-, and GRV-PPGK-based vectors (containing, or not containing, sense DS18)had, respectively, 1 – 0.3 vector copy number per cell (determined by qPCR experiments performed at various times after cellsorting). (D) Frequency of variegation. Seven to 10 clones were sorted from HeLa cells transduced as in (C) and maintained inculture for 6 weeks. The number of clones displaying a variegated GFP expression pattern (clear multimodal distribution of GFPexpression or significantly higher fraction of completely silenced cells) among the total number of clones analyzed for eachvector is reported. Detailed profiles of GFP expression for each clone are reported in Supplementary Fig. 7.
3¢ SIN-LTR INSERT EFFECTS ON TRANSGENE EXPRESSION 11
(but perhaps not limited to) vector backbone and size, insertsize and orientation, internal promoter, and the transgene it-self. In our study, cHS4 increased transgene expression onlywhen cloned within SIN-LTRs in the antisense configuration(Figs. 3, 4, 5, and 7A). The importance of insert orientation forthe modulation of transgene expression from retroviral vec-tors has been previously reported (Emery et al., 2000; Yannakiet al., 2002; Hanawa et al., 2009; Uchida et al., 2011). In thiscontext, attenuation may minimize the positive effects ofsome SIN-LTR inserts, and this may explain partially contra-dictory results about the efficiency of cHS4 as an insulatingelement in retroviral vectors (Nielsen et al., 2009; Uchida et al.,2011). Here, we demonstrate that SIN-LTR inserts can de-crease transgene expression, a phenomenon that sometimescan be overcome by modifying insert orientation, thus high-lighting the importance of careful vector design for genetherapy.
Our results reveal that cHS4 in the antisense orientationcan improve transgene expression, although in a promot-er-dependent fashion, from unintegrated DNA forms (Fig.3A), bringing new perspectives to approaches of IDLV-based gene transfer. Conversely, increased transgene ex-pression from PPGK-based constructs bearing antisensecHS4 insert appeared over time, on integrated DNA forms(Figs. 4B and 5). These observations emphasize the factthat cHS4 might act through several mechanisms (in-cluding termination improvement, enhancer-blocker andbarrier effects).
We observed no increased transgene expression fromvectors including the Ins023¢ sequence, which contains aCTCF-binding site associated with blocker-enhancer ac-tivity three times stronger than that of cHS4 (Xi et al.,2007). We cannot rule out the possibility that Ins023¢ is notfunctional in the retroviral context. As an alternative, theinsertion-dependent attenuation of transgene expressionmight mask any enhancer activity by Ins023¢, or thebinding of CTCF might not be sufficient to ensure in-creased transgene expression (Yao et al., 2003; Arumugamet al., 2009).
Is attenuation of transgene expression advantageous forgene transfer? The level of transgene expression influencesgene transfer efficiency and safety. Most gene therapystrategies that are currently under evaluation for the cure ofinherited diseases are based on complementation ap-proaches, in which the transfer of a functional copy of themutant gene leads to phenotypic correction of the geneticdefect. For such an approach to be successful, transgene ex-pression should be stable over time and appropriate (interms of expression levels and localization) for the physio-logical context (reviewed in Chang and Sadelain, 2007).Moreover, a balance must be found between the benefits andtoxicity of gene expression, in particular relative to the pos-sible recognition, neutralization, or destruction of transducedtargets by the immune system (in immune-proficient hosts).Thus, depending on the disease, the expression of the ther-apeutic transgene ranges from low (e.g., X-linked severecombined immunodeficiency syndrome or adenosine de-aminase deficiency), to moderate (e.g., Wiskott-Aldrichsyndrome), to high (e.g., b-thalassemia and sickle cell dis-ease, hemophilia) (Chang and Sadelain, 2007). In this context,or to establish well-defined cellular models, it would beadvantageous to use vectors whose transgene expression
levels can be finely modulated by SIN-LTR inserts, such asthose presented in this study.
Acknowledgments
The authors thank Sylvain Thierry, Olivier Delelis, andHerve Leh for stimulating discussions and Yann Lecluse fortechnical support. G. Manic and A. Maurin-Marlin held fel-lowships from the Association Francaise contre les Myo-pathies and the Ecole Normale Superieure de Cachan,respectively.
Conflict of Interest Statement
The authors declare no conflict of interest.
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Address correspondence to:Dr. Stephanie Bury-Mone
LBPA, CNRSEcole Normale Superieure (ENS) de Cachan
61 avenue du President Wilson94235 Cachan
France
E-mail: [email protected]
Received for publication August 21, 2011;accepted after revision February 27, 2012.
Published online: March 2, 2012.
14 MANIC ET AL.
Supplementary Data
SUPPLEMENTARY FIG. S1. Cytofluorometric analysis of AZT- or raltegravir-treated cells transduced with parentalvectors or its derivatives bearing insertions within SIN-LTRs. Untreated cells, AZT-treated cells, and raltegravir-treated HeLacells were transduced with < 0.4 MOI of GFP-encoding vectors based on the PGK promoter (A and C) or CMV promoter (Band D), and containing within their SIN-LTRs the indicated inserts in the sense (s) or antisense (as) orientation. Forty-eighthours later, cytofluorometry was employed to determine the (A and B) percentage and (C and D) intensity of GFP expression(which is expressed in arbitrary units. Data are from representative experiments performed at least four times in duplicate(means – SEM). ‘‘Orientation’’ and ‘‘type’’ indicate the orientation and type of the insert contained within the SIN-LTR of thetransduced vector. AU, arbitrary units.
SUPPLEMENTARY FIG. S2. Viral DNA titers of PCMV-based vectors. Human cervical carcinoma HeLa cells weretransduced with serial dilutions of GFP-encoding, PCMV-based vectors bearing within their SIN-LTRs the indicatedinserts in the sense (s) or antisense (as) orientation. Twenty-four hours later, total viral DNA was quantified by qPCR (oncell populations with an average GFP positivity of 10 – 3%).Viral DNA titers were calculated by dividing the quantity oftotal DNA (values per cell · number of transduced cells) bythe volume of viral preparation used in each experiment.Columns report mean values – SEM (*p < 0.05, **p < 0.01compared with parental vector) obtained from seven inde-pendent experiments. vDNA, viral DNA.
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SUPPLEMENTARY FIG. S3. Vector copy number per celltransduced with parental vectors or its derivatives contain-ing insertions within their SIN-LTRs. Human cervical carci-noma HeLa cells were transduced with serial dilutions ofGFP-encoding vector based on the (A) PGK promoter or (B)CMV promoter and containing within their SIN-LTRs theindicated inserts in the sense (s) or antisense (as) orientation.Seventy-two hours later, total viral DNA and cell numberwere quantified by qPCR (on cell populations with an av-erage GFP positivity of 10 – 3%). Vector copy number per cellwas calculated by reporting the total viral DNA to cellnumber. Columns report mean values – SEM (*p < 0.05 com-pared with parental vector) obtained from three independentexperiments. Of note, the rapid reduction in total viral DNA(0.04 – 0.01 copy per cell, 72 hr posttransduction as comparedwith 0.7 – 0.1 copy per cell 24 hr posttransduction) that weobserved suggests that a fraction of GFP fluorescence de-tected 48 hr after transduction comes from either GFP syn-thesized from unintegrated DNA or from stable GFPprotein/mRNA species synthesized at earlier time points.
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SUPPLEMENTARY FIG. S4. GFP expression profiles of cells transduced with integrase-proficient or -deficient vectors.Human cervical carcinoma HeLa cells were transduced with less than 0.2 MOI of GFP-encoding vectors based on the (A) PGKpromoter or (B) CMV promoter. The vectors used carried a functional integrase that was inhibited by treatment of the cellswith a specific integrase inhibitor (i.e., raltegravir) before transduction. Alternatively, these experiments were performed withvectors carrying a mutated integrase. Forty-eight hours later, cytofluorometry was employed to determine the percentageand geometric mean fluorescence intensity (MFI) of GFP expression. Profiles are representative of at least six independentexperiments.
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SUPPLEMENTARY FIG. S5. Kinetics of GFP expression from PCMV- and PPGK-based vectors bearing insertions withintheir SIN-LTRs. Human cervical carcinoma HeLa cells were transduced with < 0.4 MOI of GFP-encoding vectors based on the(A, C, and E) PGK promoter or (B, D, and F) CMV promoter and containing within their SIN-LTRs the indicated inserts in thesense (s) or antisense (as) orientation, as described in Supplementary Fig. S4. GFP expression was assessed by cyto-fluorometry 2, 3, 6, and 10 days after transduction in (A), (B), (D), and (F), as described in Fig. 3. For conditions represented in(C) and (E), cytofluorometric analysis were performed until 6 days, because GFP expression was lost at this time point.Kinetics are representative of at least six independent experiments.
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SUPPLEMENTARY FIG. S6. GFP expression analysis of HeLa cell clones 2 months after transduction with a GFP-en-coding, PPGK-based vector containing within its SIN-LTR DS18 in the sense orientation. Human cervical carcinoma HeLa cellswere transduced as detailed in Fig. 8C and 7 to 10 clones were sorted by cytofluorometry 1 week after transduction. Sevenweeks later, these clones were characterized by cytofluorometry for GFP expression. (A) Representative GFP expressionprofiles. (B) Quantitative data are reported (mean GFP expression – SEM; *p < 0.05 compared with the parental vector).
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SUPPLEMENTARY FIG. S7. GFP expression profiles of HeLa cell clones transduced with lentiviral (LV) or gammare-troviral (GRV) GFP-encoding, PCMV- or PPGK-based vectors bearing within their SIN-LTRs the DS18 element in the senseorientation and maintained in culture for 1.5 months. Representative expression profiles at multiple time points are reported.
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SUPPLEMENTARY FIG. S7. (Continued).
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Supplementary Table S1. Vectors Used in Study
Type Promoter Insertion Insert size (kb) Orientation Name
LV PGK — — — LV-PPGK
cHS4 1.2 s LV-PPGK-cHS4 sas LV-PPGK-cHS4 as
Ins023¢ 1.1 s LV-PPGK-Ins023¢ sas LV-PPGK-Ins023¢ as
DS18 1.6 s LV-PPGK-DS18 sas LV-PPGK-DS18 as
LacZ¢ 1.5 s LV-PPGK-LacZ¢ sLV CMV — — — LV-PCMV
cHS4 1.2 s LV-PCMV-cHS4 sas LV-PCMV-cHS4 as
Ins023¢ 1.1 s LV-PCMV-Ins023¢ sas LV-PCMV-Ins023¢ as
DS18 1.6 s LV-PCMV-DS18 sas LV-PCMV-DS18 as
LacZ¢ 1.5 s LV-PCMV-LacZ¢ sGRV PGK — — — GRV-PPGK
DS18 1.6 s GRV-PPGK-DS18 sas GRV-PPGK-DS18 as
as, antisense; cHS4, chicken hypersensitive site-4; CMV, cytomegalovirus; GRV, gammaretroviral; LV, lentiviral; PGK, phosphoglyceratekinase; s, sense.
Supplementary Table S2. Primers Used for This Study
Name Target Sequencea
Primers used for vector cloningOBM29 DS18 GGATCCTTGGGGAATAATTTTACTCTTTTGOBM30 DS18 GGATCCTGATGGTGATGAAATAAAGTTGOBM95 LNCX 3¢ region CTCGAGCACGTGATGCATCAOBM96 LNCX U3 TCTAGAGTTAACCTGTTCCATCTGTTCCTGACOBM156 IND116A-sense GTACATACAGCCAATGGCAGCAATTTCACCAGOBM157 IND116A-antisens TGCCATTGGCTGTATGTACTGTTTTTACTGGOBM164 3¢LV SIN-LTR CAACGATCTAGACAAGATCTGCTTTTTGCOBM165 3¢LV SIN-LTR GATCTTGTCTAGATCGTTGGGAGTGAATTAGCCOBM174 DS18 CACTGGTTCTCTATGATAGTATCATCTTCACGATCATGATCATCATCACCAGGGCCOBM175 DS18 ATCATGATCGTGAAGATGATACTATCATAGAGAACCAGTGGCCCTCTGAGOBM176 Ins023 CGGCGCGCCGGTACCTCTAGAAGAGATGTGCCTGGAACCACTCCTGATGOBM178 Ins023 CGGCGCGCCGGTACCTCTAGAGCACATTGGGGAGCAAAATTGGAAAAAGOBM179 lacZ CGGCGCGCCTCTAGAGGATCCGAGCTCGGCGTTAACTCGGCGTTTCATCTGTGGTGCOBM180 lacZ CGGCGCGCCTCTAGAGGATCCGAGCTCGTTATCGCTATGACGGAACAGGPrimers used for quantitative PCROBM12 eGfp AGAACGGCATCAAGGTGAACOBM13 eGfp ACTGGGTGCTCAGGTAGTGGOBM241 Human gapdh CGCTCTCTGCTCCTCCTGTTOBM242 Human gapdh CCATGGTGTCTGAGCGATGTAlu1 Human Alu TCCCAGCTACTGGGGAGGCTGAGGAlu2 Human Alu GCCTCCCAAAGTGCTGGGATTACAGL-M667 LV ATGCCACGTAAGCGAAACTCTGGCTAACTAGGGAACCCACTGLambda-T L-M667 ATGCCACGTAAGCGAAACTAA55M LV GCTAGAGATTTTCCACACTGACTAAMH 531 LV TGTGTGCCCGTCTGTTGTGTMH 532 LV GAGTCCTGCGTCGAGAGAGCProbes used for quantitative PCRLTR-FL LV CACAACAGACGGGCACACACTACTTGA (3¢ fluorescein)LTR-FC LV CACTCAAGGCAAGCTTTATTGAGGC (5¢ LC red 640 dye and 3¢-P)MH-FL LV CCCTCAGACCCTTTTAGTCAGTGTGGAA (3¢ fluorescein)MH-LC LV TCTCTAGCAGTGGCGCCCGAACAG (5¢ LC red 640 dye and 3¢-P)
aRestriction sites are underlined.
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133
II/ IMPACTS DE LA MACHINERIE DE REPARATION DE L’ADN SUR
L’EXPRESSION LENTIVIRALE
A/ CONTEXTE DE L’ETUDE
Les facteurs impliqués dans la réparation de l’ADN des cellules infectées ont été
décrits comme des acteurs clés dans les interactions hôte/rétrovirus ainsi que dans la réponse à
leur infection (Skalka and Katz, 2005; Smith and Daniel, 2006). Les signaux déclenchés lors
des premières étapes de l’infection rétrovirale (e.g., lésions créées lors l’intégration) peuvent
stimuler les voies de réponses aux dommages de l’ADN en activant et/ou recrutant les kinases
ATM et ATR (Lau et al., 2005; Roshal et al., 2003; Smith et al., 2008). Cette stimulation peut
alors induire la mort (Andersen et al., 2005) ou la survie (Daniel et al., 1999; Lau et al., 2005;
Smith et al., 2008) de la cellule infectée.
Les protéines des différentes voies de réparation de l’ADN interviennent directement
dans plusieurs étapes du cycle rétroviral en stimulant ou inhibant la multiplication virale (cf.,
Introduction, Tableau 8). Cependant, la littérature concernant certaines de ces protéines est
contradictoire. Notre laboratoire a notamment mis en évidence un rôle négatif de Ku dans la
régulation de l’expression précoce du VIH-1 au sein de cellules de rongeurs (Jeanson and
Mouscadet, 2002; Masson et al., 2007) ainsi que dans la latence virale au sein des cellules
humaines (Jeanson and Mouscadet, 2002). A l’inverse, Waninger et al. ont démontré que la
déplétion en Ku80 diminue l’activation (précoce) du LTR du VIH-1 (Waninger et al., 2004).
Ku70 et Ku80 forment l’hétérodimère Ku qui recrute la DNA-PK et active le
complexe du même nom lors de l’activation de la voie de réparation non-homologue (NHEJ)
des cassures double-brins de l’ADN. De part ses capacités à fixer les acides nucléiques, Ku
est important dans un certain nombre d’autres processus nucléaires, dont le maintien des
télomères et la transcription (Gullo et al., 2006).
Récemment, deux analyses génomiques indépendantes par ARNi des gènes cellulaires
nécessaires à la réplication du VIH-1 ont identifié Ku comme cible cellulaire qui affecte la
multiplication du VIH-1 (Genovesio et al., 2011; Waninger et al., 2004), soulignant son
importance dans le cycle du VIH-1. En accord avec ces données, Ku agirait à différentes
étapes du cycle du VIH-1. Ku70 a été décrit interagir avec l’IN du VIH-1 (Studamire and
Goff, 2008) au sein du PIC (Li et al., 2001; Zheng et al., 2011), ce qui pourrait influencer les
étapes pré-intégratives. De plus, grâce à cette interaction, Ku70 pourrait être encapsidé au sein
des particules virales (Zheng et al., 2011). Ku serait également impliqué dans la
circularisation des espèces d’ADNv à 2-LTRs (Jeanson et al., 2002; Li et al., 2001; Masson et
134
al., 2007; Zheng et al., 2011). Ku a aussi été décrit participer au processus d’intégration du
VIH-1 après transduction de cellules humaines (Jeanson et al., 2002; Waninger et al., 2004;
Zheng et al., 2011). Enfin, l’action de Ku sur l’expression du VIH-1 pourrait être médiée par
la fixation de la KBS identifiée dans le LTR du VIH-1 (Jeanson and Mouscadet, 2002) et/ou
le ciblage/relocalisation du site d’intégration lentivirale en périphérie nucléaire au sein de
cellules de rongeurs (Masson et al., 2007).
Afin de clarifier le rôle du complexe Ku dans le cycle du VIH-1, nous avons réalisé
une étude de l’expression lentivirale au cours du temps à partir d’un set de vecteurs dérivés du
VIH-1 non-réplicatifs transduisant le transgène gfp sous le contrôle du promoteur du VIH-1
(LTRs natifs) ou hétérologue (i.e., d’origine virale, le CMV ou humaine, le PGK). Etant
donné le caractère essentiel de Ku à la survie des cellules humaines (Wang et al., 2009), nous
avons utilisé le modèle cellulaire humain HCT 116 issu d’un carcinome colorectal stablement
haplodéplété en Ku80. Ce modèle a été obtenu par inactivation ciblée du locus XRCC5 (Li et
al., 2002) et est l’un des seuls modèles de déplétion en Ku à être caractérisé
phénotypiquement (Ghosh et al., 2007; Li et al., 2002). Les cellules HCT 116 Ku80+/-
ont
notamment un niveau élevé en p53 (TP53) WT (wild-type) (comparés aux cellules WT)
(Ghosh et al., 2007; Li et al., 2002), protéine clé dans la réponse aux dommages de l’ADN qui
est non-fonctionnelle dans les autres lignées cellulaires utilisées pour l’étude du VIH-1. Ce
modèle a aussi l’avantage de nous affranchir d’une approche ARNi qui peut être non-
spécifique, abolie lors d’une infection par le VIH-1 (Bennasser et al., 2005; Bennasser et al.,
2006; Qian et al., 2009) et/ou d’une sur-expression de sh/siRNA (Grimm et al., 2006).
Cette étude nous a permis de démontrer que le statut en Ku joue un rôle double en
réponse à la transduction par le VIH-1 dans les cellules HCT 116, en stimulant
spécifiquement la transcription précoce du LTR du VIH-1 et en limitant la quantité de cellules
contenant un provirus latent. La déplétion en Ku n’a pas d’impact sur les étapes pré-
intégratives du VIH-1 mais diminue l’expression précoce du VIH-1, en agissant au niveau
transcriptionnel. De plus, cet effet peut être partiellement aboli lors de la déplétion en p53 des
cellules HCT 116 Ku80+/-
qui rétablit un niveau de Ku proche à celui des cellules WT. Enfin,
nous avons mis en évidence que la déplétion en Ku augmente la proportion de cellules
contenant un provirus peu ou pas exprimé ainsi que la (re-)activation de l’expression virale
observée après traitement par la TSA ou au TNFα. Notre étude souligne ainsi les
conséquences potentielles du ciblage de protéines cellulaires impliquées dans la régulation de
l’expression du VIH-1 sur la constitution de cellules réservoirs contenant un provirus latent.
135
B/ ARTICLE : ‘IMPACT OF THE KU COMPLEX ON HIV-1 EXPRESSION AND
CONSEQUENCE OF ITS DEPLETION IN THE ESTABLISHMENT OF VIRAL LATENCY’
(SOUMIS AU JOURNAL RETROVIROLOGY)
Impact of the Ku complex on HIV-1 expression and consequence of its
depletion in the establishment of viral latency
Gwenola Manic1,
*, Aurélie Maurin-Marlin1,
*, Fanny Laurent1, Ilio Vitale
2,3, Sylvain Thierry
1,
Philippe Dessen2,4
, Michèle Vincendeau5, Christine Leib-Mösch
5,6, Uriel Hazan
1, Jean-
François Mouscadet1,#
, Stéphanie Bury-Moné1,§
1LBPA, CNRS, Ecole Normale Supérieure de Cachan, FR-94230 Cachan, France;
2Institut Gustave Roussy, FR-
94800 Villejuif, France; 3INSERM, U848, FR-94800 Villejuif, France;
4INSERM, U985, FR-94800 Villejuif,
France; 5Institute of Virology, Helmholtz Zentrum München, German Research Center for Environmental
Health, DE-85764 Neuherberg, Germany; 6Department of Hematology and Oncology, Mannheim Medical
Center, University of Heidelberg, DE-68135 Mannheim, Germany. *These authors contributed equally to the
work.
Abstract
Background : Ku, a cellular complex required for human cell survival and involved in double
strand break (DSB) DNA repair and multiple other cellular processes, may modulate
retroviral multiplication, although the precise mechanism through which it acts is still
controversial. Recently, two global approaches identified Ku as a possible anti-human
immunodeficiency virus type 1 (HIV-1) target in human cells. Here we investigated the role
of Ku on HIV-1 replication cycle by analyzing the expression level of a panel of non-
replicative lentiviral vectors expressing the green fluorescent protein (gfp) on human
colorectal carcinoma HCT 116 cells, stably or transiently depleted from Ku.
Results : We found that the depletion of Ku did not affect the efficiency of pre-integrative
steps but decreased the early HIV-1 expression by acting at the transcriptional level. This
negative effect was specific for the HIV-1 promoter, required the obligatory step of viral
DNA integration and was reversed by the partial restoration of Ku by means of p53 transient
depletion. In presence of a normal level of Ku, HIV-1 expression was gradually lost over
time, likely due to the counter-selection of HIV-1-expressing cells. On the contrary, the
reactivation of transgene expression from HIV-1 by means of trichostatin A (TSA) or tumor
necrosis factor (TNF administration, was enhanced in condition of Ku depletion,
suggesting a phenomenon of provirus latency.
Conclusions : These observations pleased to favor the hypothesis that Ku has an impact on
HIV-1 expression at short- and middle-time after integration, as its depletion reduces the level
of early transgene expression from HIV-1 promoter, decreases the counter-selection of HIV-
1-expressing cells over the time and promotes the establishment of a viral latency.
136
Background
The signals triggered by retroviral infection have been shown to promote either the
survival [1-4] or the death [5] of the infected cell, and this depending on their nature and
intensity.
The components of the machinery responsible for DNA repair in host cells seem to
play a critical role in the interactions with retroviruses, thus potentially influencing the
outcome of viral infections (for a more detailed description, refer to [6, 7]). Indeed, the DNA
damage response pathways are stimulated in the initial steps of retroviral infection - and in
particular during virus integration in host genome - of multiple retrovirus [7, 8]. For instance,
the activation and/or the recruitment to viral DNA (vDNA) of the kinases ataxia telangiectasia
mutated (ATM) [3 , 4] and ATM-and Rad3-related (ATR) [9] have been observed following
infection by the lentiviral (LV) human immunodeficiency virus type 1 (HIV-1). In addition,
either avian sarcoma virus (ASV) or HIV-1 infections induced the generation of
phosphorylated H2AX (γ-H2AX) foci in host cells [10, 11]. DNA repair response signaling in
HIV-1-infected cells may be triggered by distinct signals, including viral proteins, (e.g., Vpr
[5]), viral genomes presented in a linear unintegrated form [2] and DNA lesions generated by
the vDNA integration [1, 12].
So, it appears that the DNA repair machinery is necessary to complete viral integration
[8], but may also constitute one among the first lines of defense against viral infection put in
place by the cell [13].
Indeed, DNA repair proteins could also directly interfere with HIV-1 cycle, namely by
influencing the stability of vDNA [e.g., XPB/XPD [14]], the integration of the virus [e.g.,
RAD51 [15]] and/or the expression of viral genes [e.g., DNA-dependant protein kinase
(DNA-PK) [16]]. As a consequence, retroviral replication in host cells may be either
stimulated or inhibited. Nevertheless, for some among these proteins, the results present in
literature are sometimes controversial. For instance, in two previous studies performed by our
and another group, the Ku complex (also known as Ku) has been reported to affect proviral
gene expression in a negative [17, 18] or a positive [19] fashion, respectively.
Ku is a heterodimer complex composed by two DNA-binding subunits, Ku70 and
Ku80 (official gene names xrcc6 and xrcc5, respectively). In presence of double strand-breaks
(DSBs), Ku recruits the kinase subunit DNA-PKcs to generate the DNA-PK complex, which
is involved in the non-homologous end-joining (NHEJ) pathway of DSB repair [20]. Ku also
137
contributes to additional nuclear processes, including the maintenance of telomere, VDJ
recombination, and transcription (for a comprehensive description on Ku roles, see [21]).
Recently, two independent genome-wide screens assays identified Ku complex as a
target against HIV-1 replication, thus underlining a potential role of this complex on HIV-1
cycle [19, 22]. Accordingly, several studies reported that Ku might act at different stages of
the HIV-1 cycle. For instance, we and others previously demonstrated that Ku had a role in
the formation of 2-LTR circular forms in human and rodent cells [2, 18, 23, 24]. Moreover,
Ku might be involved in provirus integration in human cells [19, 23, 24]. However, in contrast
with these findings, a dispensable function of Ku and/or the DNA PK complex in HIV-1
integration into human [25, 26], horse [26] and rodent [2, 18, 26, 27] cells have been also
described. In addition, Ku was shown to interact directly with the HIV-1 integrase (IN), thus
potentially influencing the pre-integrative steps [2, 24, 28 ]. Finally, we recently described
that the Ku level may modulate provirus localization in chinese hamster ovary (CHO) cells
[18]. Nevertheless, the precise impact of Ku on both HIV-1 integration and HIV-1 expression
remains unclear and needs further examinations.
To gain insights on Ku functions on LV cycle, we performed a systematic analysis on
viral expression from a collection of defective LV vectors transducing the green fluorescent
protein (gfp) transgene under the control of viral or cellular promoters. As Ku is essential for
human cell survival [29], the studies were carried out in Ku80+/-
human colorectal carcinoma
HCT 116 cells that have previously been subjected to targeted disruption of the ku80 locus
[30]. The results have been confirmed by parallel studies on HCT 116 cells transiently
depleted from Ku70 or Ku80 through RNA interference approaches.
With this strategy, we demonstrated that Ku played a dual function in response to
HIV-1 infection, namely to promote the early transcription from the HIV-1 promoter and to
limit the constitution of viral latency. Ku depletion had no impact on the pre-integrative steps,
but rather decreased HIV-1 expression by acting at the transcriptional level. Accordingly, p53
knockdown in Ku80-haplodepleted cells enhanced both Ku protein levels and HIV-1
expression. Finally, we showed that the depletion of Ku limited the counter-selection of HIV-
1-expressing cells over the time and favored the establishment of cells containing latent
viruses, which may be readily reactivated by the administration of the histone deacetylase
inhibitor trichostatine A (TSA) or the nuclear factor κB (NF-κB) activator tumor necrosis
factor (TNF .
138
Results
The level of Ku influences the efficiency of HIV-1 transduction
To investigate the effects of Ku on the HIV-1 replication cycle, we took advantage of
heterozygous Ku80+/-
human colon carcinoma HCT 116 cells [30]. These cells represent a
valid model for Ku depletion for at least two reasons: (i) they are characterized by an
expression of Ku80 (at both the mRNA and protein levels) that is half that of parental Ku80+/+
(wild type, WT) cells ([30] and Figure S1A, B) and (ii) as the binding to Ku80 stabilizes
Ku70, they also manifest a marked (approximately 50 %) depletion of Ku70 ([30] and Figure
S1B).
We first evaluated the effect of Ku depletion on HIV-1 transduction efficiency. For
this, WT and Ku80+/-
HCT 116 cells were transduced with XCD3 [an env-defective HIV-1
construct in which nef was replaced by a gfp transgene under the control of the native HIV-1
LTR and an internal ribosome binding site (IRES) (Figure 1A)] followed by the
cytofluorometry-mediated assessment of GFP expression 48 h later. When performing this
analysis at a low multiplicity of infection (m.o.i. of 0.3), we observed that the percentage of
GFP-positive (GFP+) cells among Ku80
+/- HCT 116 cells was approximately half that of their
WT counterparts (~15 % vs. ~30 %) (Figure 2A, B). Moreover, as compared to Ku80+/+
cells,
transduced Ku80+/-
HCT 116 cells displayed lower GFP expression levels, as monitored by
the geometric mean fluorescence intensity (MFI) (Figure 2C, D). At high m.o.i., the
percentage of GFP+ cells among the Ku80-haploinsufficient population was nearly equal to
that observed among WT cells, perhaps due to a phenomenon of saturation of the number of
cell expressing the transgene (Figure 2A, B). However, the difference in GFP expression
levels was conserved (Figure 2C, D), indicating that Ku depletion affected transgene
expression even at high m.o.i. XCD3 transduction had no significant effect on
proliferation/viability in either WT or Ku80+/-
HCT 116 cells, as evaluated by a colorimetric
assay performed 48 h after transduction (data not shown). This finding indicates that the
difference in GFP expression levels that we observed (Figure 2) cannot be ascribed to the loss
of transduced cells.
To confirm these results, we performed additional experiments in which WT and
Ku80+/-
HCT 116 cells were transiently depleted of Ku by means of transfection with small
interfering (si) RNAs directed against either Ku80 or Ku70 (Figure 3A). Seventy-two hours
after transfection, cells were transduced with XCD3 for additional 48 h, and then analyzed by
cytofluorometry for transgene expression. As shown in Figure 3B, the knockdown of Ku
139
significantly decreased HIV-1 expression levels in WT cells. Apparently, in Ku80+/-
HCT 116
cells transgene expression was not altered by the siRNAs further depleting Ku (Figure 3B),
suggesting that a ~50 % depletion of Ku was already sufficient to affect HIV-1 transcription.
Taken together, these observations demonstrate that either the prolonged (Figure 2) or
the transient (Figure 3) depletion of Ku negatively affects GFP expression from the HIV-1
promoter.
Ku and p53 may cooperate for the modulation of HIV-1 expression
In accordance to what previously reported by [30, 31], we observed that the basal
levels of p53 were higher in Ku80-haploinsufficient cells than in their WT counterparts
(Figure 3C, Figure S1C). Intrigued by this finding, we thus decided to investigate the effects
of a p53 specific siRNA (Figure 3B, C).
First, we analyzed the effect of p53 knockdown on the levels of the Ku complex,
finding that p53 depletion in Ku80+/-
cells was associated with increased amounts of Ku70
(not shown) and Ku80 (Figure 3C). Indeed, in this condition, Ku80 reached level close to that
exhibited by WT HCT 116 cells (Figure 3C).
Strikingly, while the knockdown of p53 in WT HCT 116 cells was associated to a
decreased in transgene expression from XCD3, p53 depletion in Ku80+/-
HCT 116 cells
increased HIV-1 expression to a level that was intermediate between those observed in WT
and Ku80+/-
HCT 116 cells (Figure 3B). Although we could not exclude a direct role for p53
on HIV-1 expression, we speculated that this finding might be due to the increase in Ku
protein levels as observed in Ku80+/-
cells depleted of p53. To confirm this hypothesis, we
performed experiments in which we transiently or stably trans-complemented Ku in Ku80+/-
HCT 116 cells by means of Ku80-expressing plasmids or viral vectors (either alone or
combined with the fluorescent protein DsRed). Thereafter, the polyclonal cell population as
well as ~30 DsRed+ cell clones isolated by cytofluorometry-assisted sorting were assessed for
Ku protein levels. In addition, we took advantage of a commercially available Ku trans-
complemented Ku80+/-
HCT 116 clone (named pKu80 Ku80+/-
clone). In none of these
experiments, which we repeated at least 2 times yielding similar results, we observed
increased Ku expression upon trans-complementation (data not shown and Figure S2 for
pKu80 Ku80+/-
clone). This observation is in contrast with previous findings [31] and suggests
that Ku is tightly controlled in Ku80+/-
HCT 116 cells, perhaps by a mechanism directly
140
controlling protein levels or negatively affecting the survival/proliferation of cells expressing
excessive amounts of Ku.
In conclusion, we provided experimental evidences on a process linking in a tight
fashion the expression levels of Ku and p53 that may be relevant for HIV-1 expression.
Ku depletion negatively affects the HIV-1 expression via a transcriptional mechanism
For elucidating the impact of the Ku complex on the pre-integrative steps of the HIV-1
cycle, we quantified by quantitative PCR (Q-PCR) all vDNA species - namely, total vDNA,
2-LTR circular viral forms, and integrated proviral DNA - in human colon carcinoma (WT
and Ku80+/-
HCT 116) and in T lymphoid leukemia (Jurkat and CEM-T4) cells previously
transduced with XCD3.
As determined in parallel cytofluorometric assessments, the early GFP expression was
similar in WT HCT 116, Jurkat and CEM-T4 cells, being in all cases higher than in Ku80+/-
HCT 116 cells (Figure 4A). In line with previous results [32], transgene expression rapidly
decreased over time, in all analyzed cell lines (Figure 4A). As demonstrated by Q-PCR
analyses, XCD3 efficiently integrated in the genome of both Ku80+/+
and Ku80+/-
HCT 116
cells. Indeed, ~50 % of total vDNA was integrated in the cellular genome 24 h post-
transduction (Figure 4B), a percentage that is consistent with previous reports [33]. Similar
levels of vDNA integration were also observed in both CEM-T4 and Jurkat cells (Figure 4B).
In our hands, the decrease in integrated or total vDNA was more rapid in HCT 116 and CEM-
T4 cells than in Jurkat cells (Figure 4C). Moreover, both the levels of integrated DNA and
the proportion of vDNA present as 2-LTR circular forms at an early time (from 2 to 72 h)
following XCD3 transduction were similar in Ku80+/+
and Ku80+/-
HCT 116 cells (Figure 4C,
D). Intriguingly, the quantity of total and integrated vDNA per cell 10 days after transduction
was higher in Ku80+/-
HCT 116 cells than in their parental WT counterparts (Figure 4B).
These results demonstrate that the depletion of Ku affects neither the capacity of the
vDNA to form 2-LTR circles nor that to integrate in the cellular genome.
Importantly, lower levels of GFP-encoding mRNAs were detected in Ku80+/-
HCT
116 cells 2 days after transduction, than in their WT counterparts (Figure S3). Indeed, in two
distinct experiments, the quantitative difference between GFP-encoding mRNAs detected in
Ku80+/+
vs. Ku80+/-
correlated with that observed in GFP expression levels (Figure S3).
Altogether, these results indicate that Ku depletion has no impact on the HIV-1
integration step but rather affects HIV-1 expression at the transcriptional level.
141
HIV-1-driven expression is stimulated by Ku status
Given that Ku has been implicated in the transcriptional regulation of various genes
(e.g., IL2 [34]), we wondered whether this complex also controls transcription from the HIV-1
promoter, which directs transgene expression.
For this, we conducted transduction experiments with LV vectors in which gfp was
placed under the control of the cytomegalovirus immediate early (CMV) (i.e., the HR’-CMV
vector, Figure 1B) or the human phosphoglycerate kinase (PGK) internal promoter [i.e., the
self-inactivating (SIN)-PGK vector, Figure 1C]. As opposed to what observed for XCD3
(harboring the HIV-1 promoter, Figure 1A), the percentage of GFP+ cells after transduction
with SIN-PGK or HR’-CMV at an m.o.i. of 0.1 was comparable in WT and Ku80+/-
HCT 116
cell lines (Figure 5A), and this independently from the m.o.i. used (data not shown). So, Ku
appeared to have no significant impact on the GFP expression of SIN-PGK and HR’-CMV
LV vectors, pointing to a specific role for Ku related to the HIV-1 promoter.
We then evaluated the impact of HIV-1 accessory proteins on this phenomenon. To
this aim, we took advantage of XCD24, a vector containing the gfp under the control of HIV-
1 promoter and deleted from all HIV-1 coding sequences (Figure 1D). Consistent with our
observations on XCD3, GFP expression from XCD24 was reduced in Ku-depleted cells as
compared to their WT counterparts, at different m.o.i. (Figure 5A). Similar results were
obtained with an XCD3 variant lacking Vpr (Figure S4A, B), de facto excluding that HIV-1
accessory proteins are required for the effects of Ku on HIV-1 expression. Vpr is reported to
induce the G2/M arrest of cells infected by HIV-1 [9]. Nevertheless, the cytofluorometry-
assisted cell cycle distribution analyses on cells stained with the DNA dye propidium iodure
(PI) put in evidence no significant difference between the cell cycle profiles of WT and
Ku80+/-
cell or transduced with XCD3 or XCD3 lacking Vpr (data not shown). Of note, these
cell lines displayed a similar cell cycle profile also in control conditions (Figure S1D).
To rule out the possible contribution of Tat proteins coming from packaging cells, we
employed a XCD24 variant carrying the C37T mutation in the transactivation-responsive
(TAR) element [XCD24 TAR(C37T), Figure 1D], which affects Tat responsiveness [35].
Both WT and Ku80+/-
HCT 116 cells were less efficiently transduced by this vector, as
compared to XCD3 (Figure 5A), owing to a defective virus production (for more details refer
to [35]). Nonetheless, this decrease was more pronounced in Ku80+/-
cells than in their WT
counterparts, confirming that the effect of Ku on the expression of the HIV-1-based constructs
is independent from Tat. Similar results were also recorded with the XCD24 Sc-216-196
vector,
carrying a scrambled sequence in place of a previously identified Ku-binding sequence
142
(KBS), extending from nucleotides -216 to -196 in the U3 LTR [17] (Figure 1D), suggesting
that Ku influenced transgene expression without binding the putative KBS (Figure 5A).
Altogether, these findings indicate that the effect of Ku on HIV-1 expression is
specific for the HIV-1 promoter, is abolished by the presence of an internal heterologous
promoter (e.g., PGK or CMV), is independent from Tat and does not require Ku to bind the
HIV-1 KBS-216-196
sequence.
Ku specifically modulates the expression from exogenous and integrated viral DNA
The re-expression of silent retroviral sequences in the human genome has been
reported during oncogenesis as well as upon UVB-irradiation, two conditions that activate the
DNA damage response [36, 37]. As HIV-1-driven transcription appeared to be modulated by
the Ku level, we investigated whether Ku would exert a similar effect on the expression of
human endogenous retroviruses (HERV). To this aim, we performed a comprehensive
microarray-based analysis of the transcriptional activity of HERVs in WT and Ku80+/-
HCT
116 cells (Figure S5, Table S1), as previously described [38]. Only 4 HERV taxons (HML-1,
HML-3, HML-5 and HML-9) among 57 (24 groups of HERVs related to β-retrovirus, γ-
retroviruses and spumaviruses) probed by RetroArrays exhibited a small but significant
variation of expression in WT vs. Ku80-haplodeficient cells (non parametric p value < 0.01,
intensity threshold fixed at ± 30 % of variation between the two cell lines, Table S1; for more
details, see also Methods). However, subsequent RT-Q-PCR experiments performed for the
HERV groups exhibiting the most robust difference (namely, HML-1 and HML-5) did not
confirm this result, which is probably due to a limited sensibility of the RetroArrays and the
fact that the primers used for RT-Q-PCR do not match exactly the same subset of HERV
sequences as the capture probes spotted on the RetroArrays [38] (Table S1).
Irrespective to this discrepancy, our results suggest that the Ku level has a mild (if
any) impact on HERV expression in HCT 116 cells, further confirming that Ku specifically
influences HIV-1 expression.
To corroborate once more this issue, we assessed transgene expression in WT and
Ku80+/-
HCT 116 cancer cells upon transient transfection with pSIN-PGK, pHR’-CMV,
pXCD3 or pXCD24 shuttle plasmids. We observed that the percentages of GFP+ cells were
similar between the two cell lines (data not shown), while the MFI of GFP were even higher
in Ku80+/-
than in WT HCT 116 cells (Figure 5B). This result is apparently at odds to what
we observed with viral transduction (Figure 2) yet is consistent with similar findings obtained
in a rodent model of Ku depletion [17, 18]. This finding suggests that Ku modulation of HIV-
143
1 expression needs viral integration. In line with this hypothesis, Ku had no effect on the basal
levels of transgene expression from unintegrated vDNA forms in cells transduced with XCD3
harboring the IN D116A mutation [XCD3 IN(D116A)] (Figure 1A, Figure 5C).
In conclusion, the Ku complex appears to specifically promote the expression of the
integrated form of the HIV-1 genome.
The reactivation of latent HIV-1 is favored in Ku80-haplodepleted cells
Finally, we monitored the role of Ku in the events that are associated with the
establishment of the provirus latency and with the reactivation of latent proviruses.
To address this issue, transgene expression was evaluated in WT and Ku80+/-
HCT 116
cells upon transduction with XCD3 followed by exposure to either the TNF (which
promotes HIV-1 LTR-driven transcription by activating the transcription factor NF-κB [39]),
or the histone deacetylase inhibitor TSA (which stimulates transgene expression by promoting
histone acetylation [40]) (Figure 6A). This approach represents a standard experimental
procedure for monitoring viral latency and reactivation [32, 41].
As expected, the administration of TNF or TSA to both WT and Ku80+/-
HCT 116
cells transduced 9 days earlier with XCD3 induced a significant increase in GFP expression
(Figure 6A, B). However, even in response to TNF or TSA, the percentage of GFP+ cells
and the GFP MFI were higher in Ku80+/-
than in WT cells (Figure 6B). Similar results were
observed with an alternative strategy, in which WT and Ku80+/-
HCT 116 cells were
transduced with XCD3 at low or middle m.o.i. (< 0.6), and treated one day later with TSA for
additional 24 h (Figure 6A). Indeed, TSA increased GFP expression in WT and Ku80+/-
HCT
116 cells, de facto cancelling the difference between these two cell lines in this respect
(Figure 6C).
This observation suggests that a pool of TSA-responsive GFP- cells is present at early
and middle time upon XCD3 transduction in both cell lines and that this fraction of cells
harboring a silent provirus in a reactivable state is higher after the depletion of Ku.
In line with this hypothesis, the Ku level altered neither the kinetic of transgene
extinction nor the percentage of GFP reactivation in GFP-positive HCT 116 cells isolated 2
days after transduction and incubated or not for 24 h with TSA 2 or 4 weeks later (Figure S6).
To give further confirmation to our hypothesis, we repeated the same experiments by
using the Tat-deficient vector XCD24, a condition that reportedly induces virus pseudo-
latency [42]. Transgene expression from the XCD24 vector was subjected to a dramatic
increase by TNFα and TSA in both WT and Ku80+/-
HCT 116 cells (Figure 6D). However,
144
the depletion of Ku favored transgene re-expression from this vector. Indeed, the ratio
between the percentage of GFP+ cells in presence or in absence of TSA or TNFα 10 days after
transduction with XCD24 was almost 1.5 fold higher in Ku-depleted than in WT cells, a value
that was similar to that observed for XCD3 (Figure 6E). Of note, as opposed to what
observed for XCD3, WT and Ku80+/-
cells transduced with XCD24 (Figure 6D) or with the
Vpr- XCD3 vector (Figure S4A, C) failed to exhibit or presented a limited decrease in
transgene expression over time. Hence, it appears that the decrease in transgene expression
from XCD3 may be due to the potential cytostatic and/or cytotoxic effects of HIV-1 accessory
proteins [e.g., Vpr, as described in [5]], which may promote the counter-selection/elimination
of cells expressing the integrated virus. As expected, the administration of reactivating agents
did not modify transgene expression from SIN-PGK in both WT and Ku80-haplodeficient
cells (Figure 6D, E). Of note, the percentage of GFP expression from this latter vector was
stable over the time (Figure 6D).
Altogether, these results suggest that the depletion of Ku, which has a negative impact
on early HIV-1-driven transgene expression, may favor the establishment of a pool of cells
bearing an integrated, latent and readily re-activable provirus.
Discussion
Ku depletion decreases HIV-1 expression
Here, we investigated the impact of Ku on LV cycle by transducing distinct non-
replicative LV vectors encoding for the gfp transgene. We put in evidence a two-fold
reduction of early (48/72 h) HIV-1 expression in human Ku80-haplodeficent HCT 116 colon
carcinoma cells as compared to their Ku80-proficient counterparts (Figure 2). Similar results
were obtained on WT HCT 116 cells transfected with Ku70- or Ku80-depleting siRNAs
(Figure 3B). Although the positive effect of Ku on GFP expression from HIV-1 required the
obligatory step of vDNA integration in host genome (Figure 5C), Ku had no impact in HIV-1
pre-integrative stages. This finding was demonstrated by comparing the capacity to form 2-
LTR circles and the integration efficiency of either WT vs. Ku80-haplodepleted HCT 116
(Figure 4B, D) cells or WT HCT 116 cells transfected with an unrelated vs. a Ku80- or a
Ku70-directed siRNAs (data not shown). Accordingly, GFP expression from HIV-1-based
vectors containing an internal promoter (e.g., HR’-CMV and SIN-PGK) were as efficient in
WT as in Ku80+/-
HCT 116 cells (Figure 5A).
As detailed in the introduction section, the impact of Ku complex in provirus
integration is debated. This controversy may be due to the intrinsic differences in the cellular
145
model, which may display a variable requirement of DNA damage signaling pathways during
retroviral infection, as well as to the characteristic of the virus (i.e., replicative vs. non-
replicative form). Moreover, our findings seem to exclude, at least in this experimental model,
a role not only for the endogenous but also for the exogenous Ku in pre-integrative steps of
LV replication cycle. Indeed, the level of HIV-1 expression in HCT 116 cells was similar
when these cells were transduction with HIV-1 vectors produced in human embryonic kidney
(HEK) 293T cells transiently depleted or not from Ku (data not shown).
We found that, in Ku80+/-
HCT 116 cells transduced with the HIV-1 vector XCD3, the
decrease in transgene expression was correlated to a reduced level of gfp mRNA as compared
to their WT counterparts (Figure 2, Figure S2), suggesting that Ku rather acts at a
transcriptional level. Reportedly, Ku displayed both a positive and a negative impact on the
transcription of multiple genes, and this through the direct interaction with their promoters
[e.g., [34, 43]]. Concerning HIV-1 expression, previous reports ascribed opposite effects to
Ku. In one study, we showed that Ku negatively affect HIV-1 re-expression in human
promonocytic CD4+ U1 cells pseudo-latently infected with a mutated form of HIV-1 [17]. We
hypothesized that this impact could be due to the binding of Ku80 to a putative KBS element
in the HIV-1 promoter that we identified [17]. In striking opposition to this observation, the
silencing of Ku70 impaired HIV-1 replication in different human cell lines including cervical
carcinoma HeLa cells and Jurkat cells [19, 22] Accordingly, Waninger and colleagues
reported a negative effect of Ku80 depletion on HIV-1 expression on HeLa and CEM cells
[19]. This latter impact was explained by a low level of de novo Tat synthesis in Ku80+/-
cells,
resulting in the decrease of Tat trans-activation of HIV-1 LTR. Finally, Ku has been reported
to bind the TAR RNA sequence of HIV-1 [44].
Here, we demonstrated that Ku has a positive effect on HIV-1 short-term expression in
HCT 116 cells that was (i) specific to the HIV-1 promoter (Figure 5A, Figure S5); (ii)
independent from HIV-1 accessory proteins (Figure 5A, Figure S4); and (iii) not correlated
to the binding to the putative KBS of HIV-1, as proven by the low transgene expression from
XCD24 Sc-216-196
in Ku80-haplodepleted cells as compared to their WT counterparts (Figure
5A). Importantly, as GFP expression from XCD24 TAR(C37T) was also affected by Ku
depletion, we ruled out that the impact of Ku depended on Tat as it was previously suggested
[19].
Although to date the exact contribution of Ku to HIV-1 expression is not precisely
known, we propose two alternative and non-mutually exclusive hypotheses. Theoretically, Ku
may promote the early transcription from the LTR by (contributing to the) targeting of the
146
virus to specific host chromatin region characterized by high level of transcription.
Alternatively, as Ku80 interacts with multiple proteins that are positively implicated in HIV-1
transcription - including Sp1, RNA polymerase II, NF- B, Ets-1 and DNA-PK [16, 45-48] - it
may participate to the establishment of a local environment favorable for the early
transcription from the LTR. The obligatory requirement of virus integration shown in this
study may corroborate this hypothesis. Nevertheless, so far, distinct - and a more direct - role
of Ku on HIV-1 expression could not be excluded. Further analyses are needed in order to
elucidate this issue.
Cross-regulation between Ku and p53
We also put in evidence a cross-regulation between the expression levels of Ku and
p53, a finding that prompt us for hypothesizing the existence of an unknown compensatory
mechanism that increases the level of one protein when the other is low expressed (Figure
3C). These observations confirm the complex and mutual regulation between Ku80 and p53
anticipated by [31]. Previous studies reported that either human Ku80+/-
or murine Ku80-/-
cells display a high level of spontaneous DNA lesions and/or DNA damage response [30, 31,
49]. So, an appealing hypothesis would be that this mechanism could participate to limit the
potential deleterious effets due to this endogenous DNA damages [30, 31].
Intriguingly, here, HIV-1 expression appeared to be affected by this Ku80/p53
interlinked control (Figure 3B). These preliminary results, which may suggest both a direct
(e.g., by acting on HIV-1-LTR) or indirect (e.g., by modulating the expression of Ku)
contribution of p53 in the regulation of HIV-1 transcription, need further investigations.
Nevertheless, these findings point to the evidence that both DNA repair machinery and p53
level may influence HIV-1-driven expression, an observation that has to be taken into account
for the choice of election of the cellular model used in the study of HIV-1 cycle. As exemples,
p53 is mutated in CEM, Jurkat and U1 cell lines (database: http://www-p53.iarc.fr) and p53
functions are altered by the human papillomavirus E6 protein in HeLa cells [50] or by the
human T leukemia virus type I (HTLV-I) Tax protein in C8166 cells [24]. So, given that the
human HCT 116 cells express a wild-type p53, and that the complete absence of Ku is lethal
in human, Ku80+/-
HCT 116 cells represent a suitable model to evaluate Ku functions on HIV-
1 cycle.
Ku depletion promotes viral latency
Finally, we demonstrated that Ku might promote viral latency. Indeed, the depletion of
Ku negatively affected early transgene expression (Figure 2, Figure 5), did not influence the
147
kinetic of transgene extinction (Figure S6) but induced a marked reactivation of gfp
expression in presence of the reactivating agents TNFα and TSA (Figure 6). This latter effect
was observed either at early (2 days) or middle time (10 days) upon transduction, in
agreements with our previous observations made in Ku80-depleted U1 cells, a model of virus
pseudo-latency [17].
Driven by these observations, we propose the following model for describing the
action of Ku in response to HIV-1 transduction (Figure 7). When normally expressed in
target cells, Ku may favor the early HIV-1-driven transcription (2 days post-transduction) by
direct and/or indirect interactions with the provirus (promoter). This positive effect is
associated to the limitation of viral latency and is followed by the decrease in transgene
expression occurring at middle time (10 days) post-transduction and mainly due to the
counter-selection of transduced cells (Figure 7A). Conversely, in absence of Ku, the HIV-1-
driven transcription is negatively affected at early time upon transduction, when a higher
proportion of cells harbors silenced or poorly expressed proviruses (Figure 7B). However,
these cells with an integrated provirus are less subjected to counter-selection over time and
display an elevated capacity to be reactivated by TNFα or TSA administration (Figures 7B).
Conclusions
The present study demonstrates that the efficiency of HIV-1 transduction and
expression in host human cells are affected by multiple parameters, including the design of
vector, the genetic/phenotypic background of target cells and the time elapsed from cell
transduction. In particular, among the DNA repair factors that have been proposed as
promising targets for antiretroviral therapy [51], here, we found that Ku had roles to sustain
HIV-1 expression at the transcriptional level after proviral integration and to prevent provirus
latency. The precise mechanisms by which Ku acts are of great interest and need further
investigations.
Methods
Plasmids and vectors. The genetic organization of the LV vectors is presented in Figure 1.
RRLSIN.cPPT.hPGK-gfp (shortened to “SIN-PGK”, with a supplementary “p” for the plasmid form) is a SIN-
LV vector containing the enhanced gfp gene under the control of the human PGK internal promoter. SIN-PGK
was modified from a previously described vector [52] (gift from the University of Turin Medical School, Italy)
by deletion of the woodchuck hepatitis post-transcriptional regulatory element (WPRE). pXCD3 is derived from
pNL4.3 containing the HIV-1 genome (GenBank: AF324493.1) into which the NheI-BsaBI region of the env
gene was deleted and the HpaI-XhoI fragment (corresponding to the nef gene) was replaced by the compatible
148
IRES-humanized Renilla GFP (hrGFP) fragment from the pIRES-hrGFP 1a plasmid (Clontech Laboratories,
Inc., Mountain View, CA, US). pXCD3 IN(D116A) is an integrase-defective version of pXCD3 encoding a
mutated (D116A) integrase. This mutation was introduced into pXCD3 by directed PCR mutagenesis made by
using the QuikChange XL Site-Directed Mutagenesis Kit (Agilent Technologies, Inc., Santa Clara, CA, US)
according to manufacturer's indications and with OBM156/OBM157 primers (Table S2). HR’-CMV-gfp
(shortened to “HR’-CMV”) is a LV vector containing the gfp gene under the control of both the CMV and U3
LTR promoters [53]. pXCD24 was derived from pHR’-CMV by deleting the ClaI-BamHI fragment
corresponding to the CMV promoter. The pXCD24 TAR(C37T) construct was generated by replacing the
original KpnI-XbaI 3’LTR fragment of pXCD24 by a TAR(C37T) mutated version. This latter was obtained
after insertion of the original KpnI-XbaI 3’LTR fragment into the pGem-T-easy vector (Promega Corporation,
Madison, WI, US) and directed mutagenesis (as described above) with the OBM200/OBM201 primers (Table
S2). The pXCD24 Sc-216-196
construct was obtained by replacing the putative KBS
(CGGAGAGAGAAGTATTAGAGT) located between -216 and -196 nucleotides of the KpnI-XbaI U3 3’ LTR
region of pXCD24 by a scrambled sequence (ACTCTCCTAGGTCTACTTGAC). This latter was generated after
insertion of the KpnI-XbaI 3’LTR region of pXCD24 into the pGem-T-easy vector (Promega) followed by fusion
PCR. In this aim, two separate PCR were performed on pXCD24 by using the OBM101/OBM102 primers
(Table S2) for the first PCR, and the OBM103/OBM104 primers (Table S2) for the second one following the
manufacturer’s recommendations for Taq Platinium High Fidelity amplification reactions (Invitrogen, Life
Technologies Co., Grand Island, NY, US). Then, 1/50 of each PCR products were mixed to perform a third PCR
without primers for the 10 first cycles (98°C for 10s/45°C for 10s/72°C for 30s), and with the
OBM101/OBM104 primers (Table S2) for the 20 last amplification cycles (98°C for 10 s/60°C for 10 s/72°C for
30 s). The resulting PCR product was inserted into the pGem-T-easy vector (Promega) according to the
manufacturer’s recommendations, thereby generating the KpnI-XbaI 3’LTR mutated fragment containing the
scrambled sequence. The KpnI-XbaI 3’LTR mutated fragment containing the scrambled sequence in place of the
putative KBS was reintroduced into pXCD24 to replace the original KpnI-XbaI region, thereby generating the
pXCD24 Sc-216-196
construct. All constructs were maintained and stored in the Sure2 E. coli host strain (Agilent
Technologies).
LV vectors (except XCD3 and its derivatives) were produced with the psPAX2 or the pCMV-R8.74 packaging
plasmid (kindly given by Didier Trono’s laboratory, Lausanne, Switzerland - Addgene plasmids 12260 and
22036) encoding HIV-1 Gag-Pol, Tat and Rev proteins. All vectors were pseudotyped with the vesicular
stomatitis virus envelope glycoprotein (VSV-G) encoded by pMD.G [54].
Cell culture and treatment. Wild type and Ku80+/-
70.32 human colorectal carcinoma epithelial HCT 116 cells
(kindly provided by Dr E. A. Hendrickson) [30] were maintained in McCoy’s 5A medium. Ku80+/-
HCT 116
derivatives containing either a neomycin (Neo) or a hygromycin-Ku80 expression pcDNA3.1 plasmid (named
A6 clone) (shortened as ‘pCtl’ and ‘pKu80’, respectively) were obtained from Horizon Discovery Ltd
(Cambridge, UK) and maintained in McCoy’s 5A medium (under a 10 µg/ml hygromycin selection for pKu80
Ku80+/-
HCT 116 cells). HEK 293T cells were maintained in Dulbecco’s modified Eagle medium. Human T
CD4+ lymphoid leukemia Jurkat cells [55] and human T CD4
+ lymphoblastoid leukemia CEM-T4 cells (a
naturally isolated subclone of the CEM line which displays high levels of surface CD4 expression; obtained
through the AIDS Research and Reference Reagent Program, Division of AIDS, National Institute of Allergy
149
and Infectious Diseases, National Institutes of Health, from J.P. Jacobs) [56] were cultured in RPMI 1640. All
media were supplemented with 10 % fetal bovine serum (FBS; PAA Laboratories GmbH, Pasching, Austria) and
1 % penicillin/streptomycin (p/s; 100 units/mL). All cell lines used in this study were incubated at 37°C, under
an atmosphere containing 5 % CO2. Unless otherwise indicated, media and supplements for cell culture were
purchased from Gibco (Life technologies) and plastic ware was obtained from BD Falcon (BD Biosciences,
Franklin Lakes, NJ, US).
Vector production. LV vectors were produced by calcium phosphate-mediated transfection of 293T cells as
previously described [57, 58] with the following modifications. Briefly, cells were transfected by a mixture of
plasmids constitued of 6 µg of shuttle vector plasmid, 2 µg of envelop plasmid (pMD.G) and 4 µg of packaging
plasmid (psPAX2 or pCMV-R8.74, except for XCD3 production). After supernatant harvesting and
ultracentrifugation, vector pellets were finally resuspended in PBS (Gibco) at a final concentration of 200 (as
compared to the initial uncentrifuged supernatant), and aliquots were stored at -80°C.
Plasmid transfection and RNA interference. For plasmid transfection, WT and Ku80+/-
HCT 116 cells were
seeded in 12-well plates at a density of 105 cells per well the day before. Then, cells were transfected at 80 %
confluence with 1 µg of shuttle vector plasmids (pSIN-PGK, pHR’-CMV, pXCD3, or pXCD24), in triplicate for
each set of conditions, in 1.5 µl of Attracten® transfection reagent (QIAGEN GmbH, Hilden, Germany)
dissolved in a final volume of 80 µl of free-McCoy’s 5A as recommended by the manufacturer. After
complexing time of 20 min at RT, transfection complexes were added to the cultures overnight. Transfection
efficiency was determined after 48 h by cytofluorometric analysis, as described below.
Custom-designed siRNAs duplexes (Table S2) targeting Ku80, Ku70, p53 encoding mRNA or a sequence
unrelated to human genome (Ctl) were purchased from Eurogentec (Eurogentec S.A., Seraing, Belgium). SiRNA
transfection was achieved by plating HCT 116 cells in 12-well plates at a density of 105 cells per well (30–40 %
confluence) at least 6 h before transfection using the HiPerFect® transfection reagent (QIAGEN) following the
manufacter’s recommendations. Briefly, 2.8 µl of HiPerFect® transfection reagent were added to 20 pmol of
each siRNA dissolved in 100 µl of free-McCoy’s 5A for a final concentration of 23.5 µM. After 10 min at RT,
transfection complexes were added to the cultures overnight. After 72 h, transfection efficiency was determined
by immunoblotting or transduced by vector, as described below.
Transduction procedure and analysis. The day before transduction, 105 cells per well were plated in triplicate
for each set of conditions, in 12-well plates. Problems due to differences in plating and cell growth between cell
lines were overcome by estimating the confluence of each cell line on the day of transduction and modifying the
volume of the viral suspension added, in accordance with this estimation. Two days after transduction, the
percentage and MFI of GFP+ cells were determined by flow cytometry analysis as described below. The m.o.i.
was calculated from the percentages of GFP+ cells observed during the linear phase of transduction of WT HCT
116 cells. Alternatively, cell viability was measured by a MTT assay. For experiments exploring the reactivation
of transgene expression in a mixed population of GFP- and GFP
+ cells, cells were transduced and maintained in a
25 cm² flask. One week after transduction, 105 cells per well were plated in duplicate for each set of conditions,
in 12-well plates. One day later, cells were treated for 24 h with 200 nM of TSA (Sigma-Aldrich Co., St Louis,
MO, US) or 10 ng/ml of TNF (BD Biosciences, San Jose, CA, US) before the analysis of transgene expression
by flow cytometry. DMSO was used as a negative control for TSA treatment. For experiments exploring the
reactivation of transgene expression in a pure population of transduced cells, GFP+ cells were sorted two or three
150
days after transduction at low m.o.i. (< 0.1). Cells were then cultured for six weeks and subjected every week to
a TSA treatment of 24 h before GFP expression analysis, as described above.
Cytofluorometric studies. To assess cell cycle distribution, cells were collected, fixed by gentle vortexing in
ice-cold 80 % (v/v) ethanol and stained with 50 mg/ml propidium iodide (Sigma-Aldrich) in 0.1 % (w/v) D-
glucose in PBS (Gibco) supplemented with 1 mg/ml (w/v) RNAse A (Sigma-Aldrich). The analysis of
transfection or transduction (i.e., percentage and MFI of GFP+ cells) was estimated by flow cytometry on a
FACSCaliburTM
cytofluorometer (BD Biosciences). Statistical analysis was carried out by using the
CellQuestTM software (BD Biosciences), upon gating on the events characterized by normal forward scatter and
side scatter parameters.
Immunoblotting. Cells were washed with ice-cold PBS, resuspended in 100 µL of Mammalian Lysis Buffer
from Qproteome Mammalian Protein Prep Kit (QIAGEN) and incubated on a rotary shaker for 5 min at 4°C.
Protein concentration in cellular extracts was determined using a standard bicinchoninic acid assay (Thermo
Fisher Scientific Inc., Waltham, MA, US). Thereafter, protein extracts (50 µg per lane) were separated according
to their molecular weight on 12 % SDS-PAGE gels, followed by electrotransfer to nitrocellulose membranes
(Amersham Biosciences, GE Healthcare, Piscataway, NJ, US) and immunoblotting with specific antibodies for
Ku80, Ku70, p53 [all from Santa Cruz Biotechnology Inc., Santa Cruz, CA, US; references (ref.) H-300, N3H10,
D0-1, respectively]. Primary antibody that specifically recognizes -actin (from Santa Cruz Biotechnology Inc.,
ref.I-19) was used as loading control. Finally, membranes were incubated with appropriate secondary antibodies
conjugated to the horseradish peroxidase (Santa Cruz Biotechnology), followed by chemiluminescence detection
using the ECL Western Blotting Detection Reagents and photographic films (both from GE Healthcare).
Quantification of viral DNA species. Two hours 8 h, 24 h, 72 h and 240 h after transduction, cells were
recollected, centrifuged at 270 g and washed once with PBS. Thereafter, genomic DNA (gDNA) samples were
prepared and quantitative PCR (Q-PCR) were performed as previously described [58]. Primers and probes
(Table S2) used for integrated vDNA nested PCR as well as LV total vDNA and 2-LTR amplification [carried
out on LightCycler 1.5 or II 480 (Roche Diagnostics, Basel, Switzerland)] have been described in [33]. The cell
equivalents in sample DNA as well as copy number of total vDNA and integrated vDNA were calculated as
previously described by [58]. Alternatively, copy number of 2-LTR circular vDNA forms were determined with
reference to102 to 10
6 copies of linearized pXCD3 plasmid or pGem-T-easy vector containing XCD3 2-LTR
sequence.
RetroArrays experiments and analysis. Total RNA from 4.106 cells was extracted with the RNAeasy Mini kit
(QIAGEN) and resuspended in 50 µl of diethylpyrocarbonate (DEPC)-treated water (Gibco). Genomic DNA
contamination was removed by treating 30 µg of all mRNA samples with 2 U of Turbo DNase I (Ambion, from
Life technologies) for 30 min at 37°C, according to the manufacturer’s instructions. RNA was repurified on
RNAeasy Mini kit columns (QIAGEN). The quantity and quality of the isolated RNA were determined by
analysis on gel (1 % TBE 0.5X) and with a Nanovue spectrophotometer (GE HealthCare). The absence of
genomic DNA was controlled by classic PCR on 50 ng of RNA with Taq Platinium enzyme (Invitrogen, from
Life technologies) and mixed oligonucleotide primers (MOP) [38] with the following amplification program :
94°C 2 min ; 30X (94°C 30S, 50°C 2 min, 72°C 2 min); 72°C 7 min. Reverse transcription of mRNA,
hybridization target synthesis and labeling MOP PCR as well as microarray preparation and hybridization and
151
post-processing of retrovirus-specific microarrays were performed as previously described [38]. Two
independent PCR labeling and microarrays experiments, with positive (mix of RNA) and negative (H2O)
controls, were performed for each sample. RetroArray contains 57 HERV groups, each in triplicate. Images
saved in the Bitmap file format were used to present the results by false color mapping. One result
(representative of the triplicate) has been aligned for each microarray and each condition (Figure S5). Images
saved in TIF file format were processed with ImaGeneTM
8.0 software tool package (BioDiscovery Inc., Los
Angeles, CA, US). Local background was subtracted, generating “Norm1” set of data. Data were then
normalized to the total fluorescence of each microarray (data “Norm2”). Ratios of mean intensity of each locus
in WT over Ku80+/-
HCT 116 condition were calculated, as well as p values associated to a two-paired Student’s
t test. Loci presenting a ratio superior or equal to 1.3 or inferior or equal to 0.7, and a p value inferior to 0.01 are
presented in Table S1. In a second step, the distribution of log-intensity microarray spots for each microarray
was used to normalize hybridization efficiencies of microarrays, bringing them all to an equivalent distribution
(data “Norm3”). Given the relatively low number of spots per microarray, the following analyses were
performed on “Norm1” and “Norm3” data. A statistical non parametric analysis in BRB (Biometric Research
Branch-ArrayTools, Dr. Richard Simon and BRB-ArrayTools Development Team) was conducted. The p value
was set to the robust value of 0.01 in order to highlight loci differentially expressed. Candidate genes for
differential expression between the conditions studied were selected from theses analyses (Table S1).
Quantitative RT-PCR. DNA-free RNA samples were prepared and RT-Q-PCR analyses were performed as
previously described [58]. The actin, glyceraldehyde-3-phosphate dehydrogenase (gapdh), hr-gfp, or xrcc5
genes or HERV loci were amplified by means of the corresponding primer pairs (Table S2), from 2 µl (between
10 and 20 ng) of complementary DNA in a final volume of 20 µl of LightCycler DNA Master SYBR Green I
mix, according to the manufacturer’s recommendations (Roche Diagnostics). For HERV loci expression
analysis, the amplification was: 95°C 10 min; 40-45 x [95°C 1”; 50°C 5”; 72°C 10-12”]; 1 x [95°C 0”; 65°C
15”; 95°C 0” 0.1°C/sec). For other genes, the amplification program was the same with the following
modifications: the hybridization temperature was 60°C, the elongation times were 6” (gapdh), 10” (hr-gfp,
actin), or 15” (xrcc5). For Ku80 encoding mRNA quantification and HERV transcriptome analysis, fold-change
values were calculated by comparative Ct analysis after normalizing for the quantity of gapdh or actin mRNA in
the samples concerned [59]. For analysis of (HR-)GFP expression, copy numbers of hr-gfp and gapdh mRNAs
were determined with reference to a standard curve obtained by amplification 102 to 10
7 copies of linearized
cloned DNA with matching sequences, and used to calculate the normalized ratios.
Statistical procedures. Unless otherwise specified, experiments were performed in triplicate parallel instances
and independently repeated at least twice. Data were analyzed with Microsoft Excel (Microsoft Co., Redmond,
USA) and statistical significance was assessed by means of two-tailed Student’s t tests. Unless otherwise
indicated, asterisks depict statistical significance (*p < 0.05, ** p < 0.01).
Competing interests.
The authors declare no conflict of interest.
Author’s contributions.
GM and AMM have carried out clonings; designed, performed, analyzed and interpreted Q-PCR/cellular
experiments, and drafted the manuscript. MV and FL performed RNA extraction and RetroArrays analysis. IV
152
was involved in siRNA experiment design and cell cycle experiment analyses, and participated in writing the
manuscript. PD performed the statistical analysis. ST contributed to analysis and interpretation of data on HIV-1
expression and cell counter-selection at middle term. CLM participated in the design of the study of endogenous
retroviruses expression. UH revised the manuscript. JFM participated in the study design and helped to draft the
manuscript. SBM conceived the study, participated in its design/coordination, performed Q-PCR analysis, and
wrote the manuscript. All authors read and approved the final manuscript.
Acknowledgments.
We thank Hervé Leh, Frédéric Subra and Olivier Delelis for stimulating discussions and Yann Lécluse for
technical support. We acknowledge Wolfgang Seifarth, from Medical Faculty Mannheim, for discussions about
the microarray data. We specially thank Arzu Demir and Antonin Demange for their technical help and
enthusiasm. The research leading to these results was funded by the Agence Nationale de Recherches sur le
SIDA et les Hépatites (ANRS) and the ANR (grant PCV-0015I IMFOVIR). GM holds a fellowship from the
Association Française contre les Myopathies (AFM). AMM holds a fellowship from the Ecole Normale
Supérieure of Cachan.
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155
Figures
Figure 1: Design of lentiviral vectors. (A-D) Schematic representation of the lentiviral (LV)
vectors (in the proviral, integrated form) used in this study. (A) XCD3 is a human
immunodeficiency virus type 1 (HIV-1) construct lacking the env and nef genes and carrying
the green fluorescent protein (gfp) transgene under the control of the native HIV-1 long
terminal repeat (LTR) and an internal ribosome entry site (IRES) (also referred as HIV-1 env-
nef- IRES-gfp). Two derived versions of this vector have been engineered, the first presenting
the deletion of Vpr (vpr-) and the second the D116A mutation in the integrase (IN) coding
sequence [named XCD3 vpr-
and XCD3 IN(D116A), respectively]. (B) HR’-CMV is a LV
vector carrying the gfp transgene under the control of both the immediate early human
cytomegalovirus (CMV) and HIV-1 promoters. (C) SIN-PGK is a self-inactivating (SIN, i.e.,
U3-deleted, ΔU3) LV vector containing the gfp under the control of the human
phosphoglycerate kinase (PGK) internal promoter. (D) XCD24 is a LV vector lacking all
HIV-1 genes and carrying the gfp under the control of the WT HIV-1 promoter. Two variants
of this vector have been derived, the first mutated in the putative Ku binding site [KBS,
XCD24 Sc-216-196
] and the second in the trans-activation response (TAR) element [XCD24
TAR(C37T)]. ψ, encapsidation signal.
156
Figure 2: Ku80 haplodepletion reduces HIV-1-driven GFP expression. (A-D) Wild-type
(WT) and Ku80+/-
human colon carcinoma HCT 116 cells were transduced with serial
dilutions of XCD3 (HIV-1 env- nef
- IRES-gfp) as indicated and, 48 hours later, analyzed by
means of cytofluorimetry for the percentage and the geometric mean fluorescence intensity
(MFI) of GFP-positive (GFP+) cells. Panels (A) and (C) show the results (mean of duplicates
± SD; *, p < 0.05; **, p < 0.01) of the percentage and the MFI of GFP+ cells, respectively,
obtained in one representative experiment (out of three independent ones that yielded similar
results) at the multiplicity of infection (m.o.i.) illustrated. The ratios between WT and Ku80+/-
HCT 116 cells for the percentage and the MFI of GFP+
cells at the depicted m.o.i. are
illustrated in panels (B) and (D), respectively (mean ± SD, n = 3). AU, arbitrary units.
157
Figure 3: HIV-1-driven GFP expression in WT HCT 116 cells is decreased by Ku
transient depletion. (A-C) Wild-type (WT) and Ku80+/-
human colon carcinoma HCT 116
cells were transfected with an unrelated sequence (siCtl) or with siRNAs directed against
Ku80 (siKu80 1 or 2), Ku70 (siKu70) or p53 (sip53). Seventy-two hours later, the protein
levels of Ku80 and Ku70 (A) or Ku80 and p53 (C) were assessed by Western-blot analysis.
Actin levels were monitored to ensure equal loading of lanes. Alternatively, 72 h upon
transfection, cells were transduced with XCD3 (HIV-1 env- nef
- IRES-gfp) at low m.o.i. (<
0.3) for additional 48 h followed by cytofluorimetric assessment of GFP expression (B). NT
(non-transfected) and HP (Hiperfect®) correspond to cells kept in control condition or
exposed to the same amount of liposomes used for transfection but in absence of siRNA,
respectively. To avoid bias linked to cell counting, in (B) the percentages of GFP+ cells were
normalized to the total viral DNA content per cell as determined by quantitative PCR (Q-
PCR) 24 h after transduction. The results obtained from at least 3 independent experiments
were then normalized to a GFP expression of 25 % (of note, the level of GFP expression of
NT, HP or siCtl WT cells before normalization were always comprised between 20 to 30 %).
Results are expressed as mean ± SEM. *, p < 0.05 and **, p < 0.01 as compared to HP and
siCtl-transfected WT cells; #, p < 0.05 and
##, p < 0.01 as compared to WT cells subjected to
the same transfection condition.
158
Figure 4: Ku80 haplodepletion does not affect HIV-1 integration efficiency and 2-LTR
circle formation. (A-D) Wild-type (WT) and Ku80+/-
human colon carcinoma HCT 116 cells
as well as the human T lymphoid leukemia Jurkat and CEM-T4 cell lines were transduced
with the same volume of XCD3 (HIV-1 env- nef
- IRES-gfp) at a m.o.i < 0.2. Upon the
depicted time from transduction, cells were subjected either to cytofluorimetric analysis, to
measure GFP expression (A) or to Q-PCR assays, to quantify viral DNA species (B-D). In
panel (A), results obtained in one representative experiment (out of 2 independent ones that
yielded similar results) are shown (mean of duplicates ± SD). In panels (B-D), the copy
number of the integrated viral DNA (B), the total viral DNA (C) and the 2-LTR circular
forms of viral DNA (D) per 1x106 cells for each cell line are reported (mean ± SEM; n = 2).
The last data point (240 h from the transduction) is shown at higher magnification.
159
Figure 5: Ku stimulates HIV-1-driven expression independently from Tat or the
putative KBS-216-196
sequence but requires provirus integration. (A) Wild-type (WT) and
Ku80+/-
human colon carcinoma HCT 116 cells were transduced for 48 h either with SIN-
PGK, HR’-CMV, XCD3 (HIV-1 env- nef
- IRES-gfp), XCD24 (at a m.o.i. 0.1 and 0.25) or its
derivatives in which the putative KBS (XCD24 Sc-216-196
) or TAR element [XCD24
TAR(C37T)] was mutated (at a m.o.i. 0.02 to 0.06 or 0.04 to 0.22, respectively) (for more
detail on these vectors, refer to Figure 1). Thereafter, the percentage of fluorescent (GFP+)
cells was measured by flow cytometry. Of note, the volume of viral suspension was adjusted
to the number of cells to be transduced for both cell lines. (B) Alternatively, cells were
transfected with pXCD3, pXCD24, pHR’-CMV and pSIN-PGK shuttle plasmids, followed by
cytofluorimetry-mediated determination of the MFI of fluorescent cells. (C) WT and Ku80+/-
HCT 116 cells were transduced for 48 h either with XCD3 or its integrase-defective
derivative, XCD3 IN(D116A) (at a m.o.i. 0.15), followed by cytofluorometry-mediated
assessment of the percentage of GFP+ cells. In all panels, results are expressed as mean ± SD
(*, p < 0.05; **, p < 0.01) and refer to the values obtained in one representative experiment
conducted in duplicate out of (at least) 2 independent observations yielding similar results (A)
or coming from at least 3 experiments (B,C). When not specified, the m.o.i. was 0.3.
160
Figure 6: Ku80 haplodepletion increases the level of TNFα- or TSA-induced HIV-1
reactivation. (A-C) Wild-type (WT) and Ku80+/-
human colon carcinoma HCT 116 cells
transduced with XCD3 (HIV-1 env- nef
- IRES-gfp) at an m.o.i. < 0.6 were incubated for 24 h
in absence or presence of 200 nM tricostatin A (TSA) or 10 ng/ml tumor necrosis factor α
(TNFα) upon cultivation for 9 days in standard condition (A,B), or - alternatively - upon 24 h
post-transduction (A,C). Thereafter, the percentage and the MFI of GFP+ cells were estimated
by flow cytometry 2 (B,C) and 10 (B) days post-transduction (p.t.). Results from one
representative experiment (out of 3 three independent ones yielding similar results) performed
in duplicate are presented as mean ± SD (*, p < 0.05; **, p < 0.01). (D) WT and Ku80+/-
HCT
116 cells transduced with XCD24 or SIN-PGK were treated 9 days later with TSA or
TNF as described in (A,B). The panel reports data for one representative observation (out of
3 three independent ones yielding similar results) performed in duplicate (mean ± SD; *, p <
0.05; **, p < 0.01). (E) Ratio between the percentage of GFP+ cells of Ku80
+/- and WT HCT
116 cells in presence or absence of TSA or TNF as determined in (B) and (D) for each LV
vector (mean ± SD, n = 3).
161
Figure 7: Hypothetical model for the role of Ku on HIV-1 expression and latency at
early and middle-time upon transduction. (A) When expressed at normal level (as in Ku80-
proficient cells), Ku stimulates the early expression of HIV-1, a condition that is accompanied
by a low level of viral latency and in turn leads to a high counter-selection of transduced cells
over the time. This latter effect is probably due to Vpr-induced toxicity (see text for more
details). (B) On the contrary, low level of Ku (as in Ku80+/-
cells or in WT cells transfected
with Ku-depleting siRNAs) negatively affects the expression of HIV-1, increases the
proportion of cells with latent viruses and reduces the counter-selection phenomenon.
Accordingly, the reactivation of HIV-1 upon TSA- or TNFα-treatment at 2 or 10 days after
transduction is more efficient in Ku80+/-
cells that in their WT counterparts. Hence, we
hypothesize that the depletion of Ku may favor the appearance of cells harboring integrated
proviruses in a latent and readily reactivable state starting from the early phases from HIV-1
transduction.
162
Supplementary Figures
Supplementary Figure 1: Characterization of WT and Ku80+/-
HCT 116 cells. (A,C)
Wild-type (WT) and Ku80+/-
human colon carcinoma HCT 116 cells were subjected to RT-Q-
PCR analysis (A), to evaluate the level of Ku80 encoding xrcc5 mRNA and western-blot
assay (B-C), to assess Ku80, Ku70 ad p53 protein contents. In panel (A), xrcc5 mRNA
content (normalized to that of β-actin mRNA) of WT HCT 116 cells was normalized to that
of Ku80+/-
cells (mean ± SD, n=3). In panels B,C, actin levels were monitored to ensure equal
loading of lanes. (D) WT and Ku80+/-
HCT 116 cells were stained with propidium iodide for
the cytofluorometric assessment of cell cycle progression. Panel D reports cell cycle
distributions and quantitative data for both cell lines of one representative observation out of 3
three independent ones yielding similar results.
Supplementary Figure 2: Characterization of a Ku trans-complemented Ku80
+/- HCT
116 clone. Wild-type (WT) and Ku80+/-
human colon carcinoma HCT 116 cells as well as
derivatives containing either a neomycin (Neo) or a hygromycin-Ku80 expression pcDNA3.1
plasmid (shortened as ‘pCtl’ and ‘pKu80’, respectively) were subjected to western-blot
assessment of Ku80 protein contents. Actin level was monitored to ensure equal loading of
lanes. Please note that the pKu80 Ku80+/-
HCT 116 clone was maintained or not under a 10
µg/ml hygromycin selection (noted as ‘H’).
163
Supplementary Figure 3: GFP expression level correlates to gfp mRNA content in both
WT and Ku80+/-
HCT 116 cells. Wild-type (WT) and Ku80+/-
human colon carcinoma HCT
116 cells were transduced at middle m.o.i. (< 0.5) with XCD3 (HIV-1 env- nef
- IRES-gfp) and
subjected 48 h later to either flow cytometric analyses, to measure the percentage and the MFI
of GFP-positive cells or RT-Q-PCR assays, to quantify the gfp mRNA content (normalized to
gapdh mRNA content). The ratios between WT and Ku80+/-
cells HCT 116 cells for the
indicated parameters are illustrated. Results correspond to two representative and independent
experiments. Of note, the percentages of GFP+ WT cells in experiments 1 and 2 were of 15 %
and 25 %, respectively.
164
Supplementary Figure 4: The decrease of HIV-1-driven expression over time is reduced
in the absence of Vpr. (A-C) Wild-type (WT) and Ku80
+/- human colon carcinoma HCT 116
cells were transduced with XCD3 expressing Vpr (XCD3), or its derivative lacking Vpr
(XCD3 Vpr-, refer to Figure 1A for more details on these vectors). Upon 2 or 10 days from
transduction, the percentage of GFP+ cells was determined by flow cytometry (D2 and D10,
respectively). (A) One representative experiment performed in triplicates (out of four
independent ones yielding similar results) is shown (mean ± SD; *, p < 0.05). In panel B, the
ratios of GFP-positive cells between WT and Ku80
+/- HCT 116 cells 2 days after transduction
with XCD3 or XCD3 Vpr- [as obtained in (A)] are illustrated (mean ± SD, n = 4). In panel C,
the ratios of GFP-positive cells between 2 and 10 days after transduction with XCD3 or
XCD3 Vpr-, as obtained in (A) in cells with the depicted genetic background are represented
(mean ± SD; *, p < 0.05; n = 3).
165
Supplementary Figure 5: HERVs show the same transcription profile in both WT and
Ku80+/-
HCT 116 cells. Three independent pairs of total RNA from WT and Ku80+/-
human
colon carcinoma HCT 116 were compared by microarray hybridization. Images were saved in
the Bitmap file format and were used to present the results by false color mapping. Each
hybridization result is representative of a triplicate yielding similar results. Grey boxes
indicate the four HERV groups that were identified by Biometric Research Branch-
ArrayTools(BRB)-mediated analyses (for more detail, please refer to Methods section).
166
Supplementary Figure 6: Ku80 haplodepletion does not increase the HIV-1 reactivation
level in GFP+
transduced cells. (A,B). Wild-type (WT) and Ku80+/-
human colon carcinoma
HCT 116 cells were transduced for 2 days with XCD3 (HIV-1 env- nef
- IRES-gfp) at low
m.o.i. (< 0.1; i.e., one provirus per cell), followed by the isolation of GFP+ cells by means of
cytofluorometry-mediated cell sorting. Thereafter, GFP+ isolated cells were maintained in
culture for 45 days and the percentages of GFP-expressing were routinely monitored by flow
cytometry-mediated analysis, as indicated (A). Alternatively, 2 and 4 weeks after cell sorting,
transduced cells were left untreated or exposed for 24 h to 200 nM TSA (B). Columns in (B)
represent percentages of GFP+ cells in each condition (mean ± SD). Results in panels (A) and
(B) are from one representative experiment performed at least 2 independent times.
167
Table S1: HERV groups analyzed by RT-Q-PCR
Condition: WT HCT 116 versus Ku80+/-
HCT 116
Locus Class Parametric analysis on
Norm2 data
(Ratio, Student’s t test)
BrB analysis
RT-Q-PCR
results:
Ratio
WT/Ku80+/-
(± SD)
2
independent
experiments
realized on
each RNA
extract
Ratio
WT/Ku80+/-
(Norm1 data)
P value Norm1 Data
(parametric p
value or «- »
if p>0,01)
Norm3
data
(parametric
p value or
«- » if
p>0,01)
ERV-
FRD
0,7 0,00002 - - 0,8 (± 0,2)
ERV9
(seq59)
0,7 0,009 - - nd
HML-2
HERV-K
(HP1)
0,7 0,003 - - 0,8 (± 0,3)
HERV-S spuma 0,6 0,005 - - nd
ERI
HERV-R
(ERV3)
0,7 0,001 - - nd
HML-7
MMWV-
7
0,6 0,0008 - - nd
HML-9
MMWV-
9
0,6 0,000001 0,001 0,006 ns
HML-4
(Seq10)
0,7 0,0000003 - - nd
HML-5 0,4 0,00053 0,009 0,003 0,7 (± 0,3)
HML-1 1,6 0,008 0,007 - 0,8 (± 0,3)
HML-3
(Seq26)
0,8 0,006 - 0,09 nd
Actin 1,0 (± 0,2)
nd (not determined)
ns (non specific signal of RT-Q-PCR)
168
Table S2: Sequence of primers, probes and siRNA used for this study
Name Target Sequence* Refe-
rence
Primers used for cloning
OBM101
LV LTR
GGTACCTTTAAGACCAATG
This
study
OBM102 GTCAAGTAGACCTAGGAGAGTGGTCATCCATCCCA
TGCAGGCT
OBM103 ACTCTCCTAGGTCTACTTGACGGAGGTTTGACAGC
CGCCTAG
OBM104 TCTAGATGCTGCTAGAGATTTTC
OBM156 HIV pol
GTACATACAGCCAATGGCAGCAATTTCACCAG [58]
OBM157 TGCCATTGGCTGTATGTACTGTTTTTACTGG
OBM200 HIV tar
sequence
AGAGAACTCCCAGGCTCAGATCT This
study OBM201 GGGAGTTCTCTGGCTAACTAGG
Primers used for quantitative RT-PCR
OBM209 human
XRCC5
gene
(encodin
g Ku80)
ACCAAAGCGCCTGAGGAC This
study OBM210 CTCATGGTAAAGCCCACGTC
OBM257 hr-gfp
AAACCTGGCCCTGTCTTCTT This
study OBM258 GAGGAACTGCTTCCTTCACG
OBM24 Human
-actin
AAATCTGGCACCACACCTTC This
study R TCACCGGAGTCCATCACGAT
OBM241 human
gapdh
CGCTCTCTGCTCCTCCTGTT [58]
OBM242 CCATGGTGTCTGAGCGATGT
OBM247 ERV-
FRD
AAAAAGGAAGAAGTTAACAGC [38]
OBM248 ATATAAAGACTTAGGTCCTGC
OBM249 HML2-
ERV-K-
HP1
GGCCATCAGAGTCTAAACCAC From
Leib-
Mösch
’s lab OBM250 CTGACTTTCTGGGGGTGGCCG
OBM251 HML-5
TGAAAGGCCAGCTTGCTG [38]
OBM252 CAATTAGGAAATTCTTTTCTAC
OBM253 HML-1
AAAATCAGGGAAATGGAGAATG This
study OBM254 CTTGGGCAGCTAAAGGAATG
Primers used for quantitative PCR
Alu1 Human
Alu
TCCCAGCTACTGGGGAGGCTGAGG
[33]
Alu2 GCCTCCCAAAGTGCTGGGATTACAG
L-M667 LV ATGCCACGTAAGCGAAACTCTGGCTAACTAGGGAA
CCCACTG
Lambda-
T L-M667 ATGCCACGTAAGCGAAACT
AA55M LV GCTAGAGATTTTCCACACTGACTAA
169
MH 531 TGTGTGCCCGTCTGTTGTGT
MH 532-
UNIV CCGAGTCCTGCGTCGAGAGA
This
study
HIV F 2-LTR
LV
junction
GTGCCCGTCTGTTGTGTGACT [33]
HIV R1 ACTGGTACTAGCTTGTAGCACCATCCA
BGLOB
sense -globin
CAACTTCATCCACGTTCACC Contro
l kit
DNA;
Roche BGLOB
antisense ACACAACTGTGTTCACTAGC
Probes used for quantitative PCR
LTR-FL
LV
CACAACAGACGGGCACACACTACTTGA (3’
fluoresceine)
[33]
LTR-FC CACTCAAGGCAAGCTTTATTGAGGC (5’ LC red 640
dye and 3’-P)
MH-FL CCCTCAGACCCTTTTAGTCAGTGTGGAA (3’
fluoresceine)
MH-LC TCTCTAGCAGTGGCGCCCGAACAG (5’ LC red 640
dye and 3’-P)
HIV FL 2-LTR
LV
junction
CCACACACAAGGCTACTTCCCTGA (3’ fluoresceine)
HIV LC TGGCAGAACTACACACCAGGGC (5’ LC red 640 dye et
3’ phosphorylée)
siRNA (5’-3’sense sequence indicated)
Ku80 2 xrcc5
mRNA
encoding
Ku80)
GCGAGUAACCAGCUCAUAAdTdT [60]
Ku80 1 GAGCUAAUCCUCAAGUCGGdTdT [19]
Ku70
xrcc6
mRNA
encoding
Ku70)
GAUGCCCUUUACUGAAAAAdTdT [61]
P53 tp53
mRNA GUGAGCGCUUCGAGAUGUUdTdT [62]
Ctl
Scramble
sequence
unrelated
to human
genome
GCCGGUAUGCCGGUUAAGUdTdT [62]
170
III/ IMPACT DE LA MACHINERIE DE REPARATION DE L’ADN
SUR L’EXPRESSION DE VECTEURS LENTIVIRAUX CONTENANT
L’INSULATEUR CHS4 AU SEIN DE LEURS SIN-LTRS
A/ CONTEXTE DE L’ETUDE
Au cours de notre première étude, nous avons mis en évidence l’action positive
orientée de l’insulateur cHS4 (en antisens) sur l’expression du transgène (Manic et al., 2012).
Cependant, nous avons observé que cet effet est dépendant du promoteur qui contrôle
l’expression de la gfp (Manic et al., 2012). Ainsi, l’augmentation de l’expression transgénique
en présence de cHS4 antisens est transitoire ou révélée au cours du temps lorsque la gfp est
sous contrôle du promoteur CMV ou PGK, respectivement (Manic et al., 2012). De plus, le
bénéfice apporté par l’insulateur cHS4 en antisens sur l’expression transgénique contrôlée par
le PPGK est variable en fonction du type cellulaire transduit (e.g., HCT 116 vs CEM-T4)
(Manic et al., 2012). Il est à noter, qu’en accord avec la littérature, nous avons caractérisé
l’expression à partir du PPGK comme stable au cours du temps alors que celle contrôlée par le
PCMV est sujette à extinction (Manic et al., 2012).
Lors de notre deuxième étude, nous n’avons pas observé d’impact de la déplétion en
Ku sur l’expression transgénique précoce de vecteurs dérivés du VIH-1 contenant un
promoteur interne CMV ou PGK (également à moyen-terme pour ce dernier) au sein des
cellules humaines HCT 116 (Manic et al., en préparation ; cf., § II). Cependant, nous n’avons
pas testé l’évolution de l’expression de la gfp contrôlée par le PCMV dans un contexte déplété
en Ku. En effet, Ku pourrait influencer l’expression du transgène au cours du temps en
intervenant, par exemple, sur sa localisation, comme récemment décrit au sein des cellules de
rongeurs (Masson et al., 2007).
Au cours de cette étude, nous avons souhaité évaluer si la déplétion en Ku pouvait
influencer l’extinction de l’expression transgénique contrôlée par le PCMV. De plus, nous
avons voulu tester un éventuel impact du statut en Ku sur l’expression du transgène a priori
isolé de son environnement (i.e., bordé de l’insulateur cHS4). Pour répondre à cette
problèmatique, nous avons réalisé des expériences de transduction au sein des cellules HCT
116 WT et Ku80+/-
avec des vecteurs dérivés du VIH-1 codant la gfp sous contrôle du PCMV
ou PPGK et contenant l’insulateur cHS4 au sein de leur SIN-LTRs.
Nous avons ainsi mis en évidence que le promoteur interne (CMV ou PGK) ou le fond
génétique transduit (WT ou Ku80+/-
) n’influence pas la perte du pourcentage des cellules
171
GFP+ transduites par les vecteurs contenant cHS4 orienté en antisens. De plus, l’insertion de
cHS4 en antisens au sein des SIN-LTRs induit une augmentation spécifique de l’intensité de
l’expression de la gfp normalisée. Enfin, de façon étonnante, l’expression de la gfp sous
contrôle du PPGK augmentée par la présence de cHS4 en antisens est favorisée lors de la
déplétion en Ku. Ces données suggèrent une régulation différentielle de l’activité de cHS4 en
antisens en fonction du statut en Ku dans notre modèle.
B/ RESULTATS (NON-PUBLIES)
Les cellules humaines HCT 116 WT et Ku80+/-
(issues d’un carcinome colorectal) ont
été transduites avec des vecteurs codant la gfp sous contrôle du promoteur CMV ou PGK, et
contenant au sein de leur SIN-LTRs l’insulateur cHS4 dans l’orientation sens ou antisens. Le
pourcentage des cellules GFP+ et l’intensité de l’expression (i.e., MFI) de la GFP ont été
estimés par cytofluorométrie 2, 6 et 10 jours après transduction.
Nous avons tout d’abord mis en évidence que la perte du pourcentage des cellules
GFP+ a lieu principalement entre 2 et 6 jours post-transduction de façon identique pour
chacun de vecteurs transduits (vide, ou contenant cHS4 orienté en sens ou en antisens)
(Figure 32A-C), comme observé précédemment (Figure S5, #1). Nous avons toutefois noté
que cette chute du pourcentage des cellules GFP+
semble supérieure pour les cellules
transduites par les vecteurs contenant le promoteur CMV, comparé à celles transduites avec
les constructions SIN-PPGK (Figure 32A-C). Ces données pourraient s’expliquer par la
capacité du PCMV à s’exprimer à partir des formes d’ADN virales non-intégrées qui sont
perdues lors des divisions cellulaires, en accord avec nos données précédentes (Figure S4,
#1). Cependant, nous n’avons pas observé de différence significative de la perte du
pourcentage de cellules GFP+ entre les deux fonds génétiques HCT 116 transduits (i.e., WT et
Ku80+/-
, Figure 32A-C).
La perte du pourcentage des cellules WT ou Ku80+/-
GFP+ transduites par les vecteurs
SIN-PPGK ou -PCMV contenant cHS4 (en antisens) de 2 à 10 jours post-transduction est donc
similaire quelque soit le promoteur interne contrôlant l’expression de la gfp et le fond
génétique transduit (Figure 32).
172
Figure 32 : Suivi des cellules HCT 116 WT et Ku80
+/- GFP
+ transduites par des vecteurs
lentiviraux contenant cHS4 au sein de leur SIN-LTRs. Les cellules humaines HCT 116
WT et Ku80+/-
(issues d’un carcinome colorectal) ont été transduites avec des vecteurs codant
la gfp sous contrôle du promoteur CMV ou PGK, et contenant au sein de leur SIN-LTRs
l’insulateur cHS4 dans l’orientation sens (s) ou antisens (as). Le pourcentage des cellules
GFP+ a été estimé par cytofluorométrie 2, 6 et 10 jours après transduction. (A) Cinétique du
pourcentage des cellules WT ou Ku80+/-
GFP+ transduites par les vecteurs SIN-PGK ou -
CMV sans insert (A) ou contenant cHS4 orienté en antisens (B) ou en sens (C) (moyenne ±
SD, résultats représentatifs d’au moins deux expériences indépendantes).
L’intensité de l’expression de la GFP à partir des vecteurs contenant cHS4 (orienté en
sens ou en antisens) a ensuite été normalisée sur celle du vecteur parental correspondant au
sein de populations cellulaires ayant des efficacités de transduction comparables. L’analyse de
l’intensité de l’expression de la GFP normalisée pendant 10 jours post-transduction a mis en
évidence une réduction de l’expression de la GFP des cellules WT ou Ku80+/-
transduites par
les vecteurs contenant cHS4 (en sens) quelque soit le promoteur interne (Figure 33A, B).
A l’inverse, l’expression transgénique contrôlée par le PPGK est augmentée au sein des
cellules WT ou Ku80+/-
transduites par les vecteurs contenant cHS4 en antisens (Figure 33A,
B), de façon cohérente avec nos observations précédentes au sein de différentes lignées
cellulaires (Figures 4 et 5, #1). Cependant, l’expression de la gfp contrôlée par le promoteur
CMV à partir des vecteurs contenant cHS4 en antisens est également augmentée à 10 jours
post-transduction (Figure 33B, C). Ces données sont en désaccord avec ce que nous avons
observé précédemment après transduction des cellules HeLa (Figure 4, #1).
Enfin, de façon étonnante, nous avons mis en évidence que l’augmentation de
l’intensité de l’expression de la gfp des vecteurs contenant cHS4 (en antisens) est supérieure
lorsque la gfp était sous contrôle du promoteur PGK dans un fond génétique haplodéplété en
Ku80 (comparé au promoteur CMV et aux cellules WT, Figure 33A-C).
173
Figure 33 : L’expression de la gfp à partir d’un vecteur lentiviral est augmentée lorsque
cHS4 est inséré en antisens dans les SIN-LTRs au sein des cellules Ku80+/-
. (A-C) Les
cellules humaines HCT 116 WT et Ku80+/-
(issues d’un carcinome colorectal) ont été
transduites avec des vecteurs codant la gfp sous contrôle du promoteur CMV ou PGK, et
contenant au sein de leur SIN-LTRs l’insulateur cHS4 dans l’orientation sense (s) ou
antisense (as). Le pourcentage et l’intensité de l’expression de la GFP ont été estimés par
cytofluorométrie 2, 6 et 10 jours après transduction. Ici, l’intensité de l’expression de la GFP
des vecteurs contenant cHS4 (en s ou as) a été normalisée sur celle du vecteur parental
correspondant. (A-B) Cinétique de l’intensité de l’expression de la GFP normalisée des
cellules WT ou Ku80+/-
transduites par les vecteurs (A) SIN-PGK ou (B) SIN-CMV contenant
cHS4 (en s ou as) (moyenne ± SEM, résultats représentatifs d’au moins deux expériences
indépendantes). (C) Cinétique de l’intensité de l’expression de la GFP normalisée des cellules
WT ou Ku80+/-
transduites par les vecteurs SIN-PGK ou -CMV contenant cHS4as (moyenne
± SEM, valeurs issues de trois expériences indépendantes).
C/ DISCUSSION
Nous avons mis en évidence que la présence de cHS4 (en antisens) favorise
l’expression de la gfp à partir du PPGK (dès 2 jours post-transduction) et du PCMV (à partir de
10 jours post-transduction) au sein des cellules HCT 116. Ces données sont cohérentes avec
nos observations précédentes dans le cas du PPGK (Figures 4 et 5, #1) mais pas dans le cas du
PCMV pour lequel nous avons observé un impact positif transitoire de cHS4 (en antisens) sur
l’expression transgénique au sein des cellules HeLa (Figure 4, #1). Ces contradictions
pourraient s’expliquer par le fait que (i) l’expression contrôlée par le PCMV (à partir des
formes intégrées et non-intégrées de l’ADNv) soit plus sensible au contexte cellulaire au sein
duquel le PCMV agit (comparé au PPGK) et/ou (ii) que l’action positive sur l’expression de la
séquence cHS4 en antisens puisse être dépendante du type cellulaire transduit (e.g., HCT 116
vs. HeLa).
De façon intéressante, nous avons également montré que la déplétion en Ku favorise
spécifiquement l’expression de la gfp à partir du PPGK en présence de cHS4 (en antisens) au
sein des cellules HCT 116. Cet effet pourrait avoir lieu grâce à l’augmentation de l’activité
174
barrière et/ou de terminaison de transcription de cHS4 (en antisens) par (i) un ciblage dans des
zones transcriptionnellement actives par défaut en absence de Ku, comme hypothétisé au sein
des cellules de rongeurs, où l’action de cHS4 se révèlerait davantage, et/ou (ii) l’intervention,
par défaut ou favorisée par la déplétion de Ku, d’une protéine impliquée dans la régulation de
l’activité barrière de cHS4 (i.e., PARP-1). Un environnement favorable à l’expression qui
serait améliorée/créé par cHS4 (en antisens) devrait davantage favoriser le PCMV, plus
susceptible au silencing. Cependant, aucune différence significative de l’expression du
transgène contrôlée par le PCMV n’a été observée entre le fond génétique WT ou Ku80+/-
(Figure 33B, C). Nous ne pouvons exclure cette notion de ciblage mais privilégions
l’intervention de facteurs propices à l’expression transgénique en présence de cHS4 (en
antisens) favorisée par la déplétion en Ku. Cette hypothèse inclut la possibilité d’une prise en
charge précoce de l’ADNv linéaire par Ku, ou par PARP-1 lorsque les quantités de Ku sont
moindres, qui se fixerait de façon non-spécifique aux extrémités de l’ADNv (cf., discussion §
II.B.2 pour plus de détails).
175
DISCUSSION ET PERSPECTIVES
176
Ces travaux de thèse visaient à étudier les impacts de déterminants viraux et cellulaires
sur la régulation de l’expression du VIH-1 et de vecteurs qui en dérivent. Les figures des
articles de la section Résultats seront citées dans la section Discussion en utilisant les
annotations #1 pour (Manic et al., 2012) et #2 pour Manic et al. (soumis à Retrovirology).
I/ IMPACTS DES DETERMINANTS VIRAUX
SUR L’EXPRESSION LENTIVIRALE
Nous avons mis en évidence que l’absence de certaines protéines virales au sein du
VIH-1 (partie A) ou la présence de séquences hétérologues dans les vecteurs dérivés (partie
B) peut influencer l’expression lentivirale et le devenir des cellules transduites.
A/ IMPACTS DES DETERMINANTS VIRAUX SUR L’EXPRESSION DU VIH-1
1/ Perte limitée des cellules transduites par le VIH-1 en absence de Vpr
Nous avons décrit une chute importante de l’expression du VIH-1 à moyen-terme (10
jours) après transduction de cellules tumorales épithéliales (HCT 116 WT) ou lymphocytaires
(CEM-T4, Jurkat) (Figure 4A #2). Celle-ci était corrélée à une forte diminution de la quantité
d’ADN viral par cellule (Figure 4C, B #2), ce qui indique qu’il y a une contre-sélection
massive des cellules GFP+ qui expriment les protéines du VIH-1. A l’inverse, la perte de
l’expression du VIH-1 au cours du temps est limitée ou nulle en absence de Vpr (Figure S4
#2) ou de l’ensemble des protéines auxiliaires du VIH-1 (Figure 6C #2), respectivement,
après transduction des cellules HCT 116.
Ces observations suggèrent que l’expression des protéines auxiliaires, dont Vpr,
induirait une toxicité et/ou, au moins, une contre-sélection des cellules transduites par le VIH-
1 dans notre modèle. Ces résultats sont cohérents avec le rôle double décrit de Vpr qui, néo-
synthétisée après infection, induit un arrêt du cycle cellulaire en G2/M, ce qui favorise
l’expression du LTR (Goh et al., 1998) mais provoque une mort par apoptose (Andersen et al.,
2008). Nos données devront toutefois être confirmées par des expériences de Q-PCR.
2/ Etat de latence des cellules transduites par le VIH-1 en absence de Tat
Nous avons observé que l’expression du VIH-1 est réduite en absence de protéines
auxiliaires (dont Tat) après transduction des cellules HCT 116 (données non-montrées). Ce
résultat est corrélé à une absence de contre-sélection au cours du temps (comme décrit ci-
177
dessus, § I.A.1) et à une (ré)activation massive après traitement à l’aide d’un inhibiteur des
HDACs, la TSA ou d’un activateur de NF-κB, le TNFα (Figure 6C #2).
Ces données indiquent que l’absence des protéines auxiliaires, dont Tat, diminue
l’expression précoce du VIH-1 et induit une latence post-intégrative du VIH-1 au sein des
cellules HCT 116. Nos observations sont en accord avec le rôle de Tat dans la trans-activation
du LTR (Colin and Van Lint, 2009) ainsi que l’état de pseudo-latence du VIH-1 décrit lorsque
Tat n’est pas fonctionnelle, comme au sein des cellules U1 (Emiliani et al., 1998), ou de
latence transcriptionnelle en absence des co-facteurs cellulaires de Tat (Colin and Van Lint,
2009). Tat aurait donc un rôle dans l’inhibition de la mise en place d’un silencing
transcriptionnel du VIH-1, comme récemment décrit par (Donahue et al., 2012). Nos résultats
doivent cependant être confirmés par une trans-complémentation en Tat.
L’étude des impacts des déterminants viraux sur l’expression du VIH-1 nous a permis
de décrire que (i) l’absence de Vpr limiterait la contre-sélection des cellules transduites, et
(ii) l’absence des autres protéines auxiliaires virales, dont Tat, réduirait considérablement
l’expression des provirus, qui se trouveraient dans un état latent (re)activable.
B/ MODULATION DE L’EXPRESSION LENTIVIRALE LORS DE L’INSERTION DE
SEQUENCES HETEROLOGUES AU SEIN DE VECTEURS DERIVES DU VIH-1
1/ Impacts de promoteurs internes sur l’expression d’un transgène intégré ou non
a/ Le promoteur CMV induit une expression variable qui tend à être éteinte
Nous avons mis en évidence que le promoteur viral CMV (PCMV) induit une
expression hétérogène du transgène (Figure S4B #1) qui est cependant équivalente dans un
contexte compétent ou déficient pour l’intégration (Figure S1B, D #1). Ces données
suggèrent que les formes d’ADNv intégrées et non-intégrées s’expriment (précocement) de la
même façon à partir du PCMV. L’expression transgénique contrôlée par le PCMV à partir des
vecteurs non-intégratifs a toutefois été décrite être inférieure à celle issue de vecteurs
intégratifs (Bayer et al., 2008). Malgré cela, le PCMV reste un promoteur de choix dans les
approches IDLV (Wanisch and Yanez-Munoz, 2009).
De plus, l’expression de la gfp contrôlée par le PCMV est (i) sujette à un silencing
précoce, comme observé après traitement à la TSA 2 jours post-transduction au sein d’une
population mixte (i.e., GFP- et GFP
+, données non-montrées), (ii) soumise à extinction au sein
178
des cellules HeLa GFP+ isolées après transduction (Figure 8C #1), et (iii) associée à de la
variégation au sein de populations clonales (Figure 8D #1). Ces résultats sont en accord avec
la description de silencing de l’expression régulée par le PCMV observé après transduction de
lentivecteurs (Gerolami et al., 2000) ou infection par le CMV (Stinski and Isomura, 2008).
b/ Le promoteur humain PGK induit une expression homogène et stable
Le promoteur cellulaire PGK (PPGK) induit une expression homogène du transgène
(Figure S4A #1) de façon indépendante du type cellulaire transduit (données non-montrées),
en accord avec (Qin et al., 2010). De plus, cette expression est moindre en absence d’intégrase
fonctionnelle (Figures S1 et S4B, D #1), ce qui suggère que le transgène doit être intégré
pour que le PPGK soit fonctionnel et/ou être localisé au sein d’un environnement chromatinien
favorable. Enfin, l’expression de la gfp contrôlée par PPGK est stable dans le temps, comme
observé au sein d’une population transduite mixte (Figure S5A #1) ou GFP+ (au moins
lorsque les vecteurs sont d’origine lentivirale, Figure 8C #1).
L’ensemble de ces données concernant la régulation de l’expression par les
promoteurs CMV et PGK sont en accord avec leurs caractéristiques intrinsèques
précédemment décrites (cf., Introduction § III.C.2). Nos observations sont également
cohérentes avec les études comparant l’expression transgénique contrôlée par ces promoteurs
à partir de vecteurs rétroviraux (Norrman et al., 2010; Wang et al., 2008a; Xia et al., 2007).
2/ Modulation de l’expression transgénique lors de l’insertion de séquences
hétérologues au sein des SIN-LTRs
a/ L’insertion dans les SIN-LTRs influence peu les étapes pré-intégratives du
cycle lentiviral
Une étude précédente de Kumar et al. a mis en évidence une réduction des titres
viraux de façon semi-logarithmique avec l’augmentation de la taille du vecteur (Kumar et al.,
2001). En accord avec cette étude, nos résultats montrent une tendance des larges inserts à
induire une diminution plus importante des titres viraux comparé aux inserts plus petits
(Figure 1B #1), quelque soit le promoteur interne, l’orientation de l’insert et sa capacité à
fixer CTCF. Nous avons toutefois observé que la réduction des titres viraux semblait plus
dépendante de la séquence insérée dans les SIN-LTRs et de son orientation, que de sa taille
(i.e., LacZ’ sens, Figure 1B #1). Cette diminution des titres viraux pourrait être liée à des
étapes pré-intégratives moins efficaces (dont la transcription inverse dans le cas de LacZ’,
179
Figure S2 #1) (Arumugam et al., 2009; Hanawa et al., 2009) et/ou au niveau d’expression au
sein de la cellule cible, comme détaillé dans le paragraphe b/ ci-dessous. Il est à noter que
l’influence de l’insulateur cHS4 (cloné en orientation sens ou antisens) sur les titres
lentiviraux est marginale, en accord avec les résultats d’études publiées qui montraient un
effet négligable (Yannaki et al., 2002) ou même positif (Emery et al., 2000) de cHS4.
Nous avons observé une efficacité d’intégration similaire des vecteurs utilisés dans
cette étude, quelque soit la séquence insérée dans les SIN-LTRs et sa taille (Figure 2 #1). Ces
donnés nous ont donc permis d’exclure une instabilité génétique des inserts (qui induirait une
perte du transgène après recombinaison homologue entre inserts) comme cause de la
diminution des titres viraux proposée par (Arumugam et al., 2009; Nielsen et al., 2009).
b/ Impacts de l’insertion dans les SIN-LTRs sur l’expression transgénique
Comme suggéré ci-dessus, la diminution des titres viraux pourrait provenir du niveau
d’expression au sein des cellules transduites puisque tous les inserts, excepté l’insulateur
cHS4 inséré en orientation antisens, diminuent significativement l’expression précoce de la
gfp après transduction (Figure 3 #1). En accord avec nos données, cHS4 cloné au sein des
(SIN-)LTRs a précédemment été décrit comme diminuant l’expression transgénique à partir
de promoteurs internes (Hanawa et al., 2009; Ramezani et al., 2003; Uchida et al., 2011;
Yannaki et al., 2002) mais ce phénomène avait été attribué à sa capacité de bloquer
l’enhancer du 3’ LTR (Yannaki et al., 2002)et/ou à des contraintes topologiques (Ramezani et
al., 2003; Yannaki et al., 2002). Nos résultats indiquent que l’atténuation de l’expression du
transgènique en présence de cHS4 inséré en orientation sens n’est pas spécifiquement lié à la
capacité de cHS4 à recruter CTCF puisqu’il persiste en présence de séquences ne fixant pas
CTCF au sein des SIN-LTRs (i.e., DS18 et LacZ’, Figure 3 #1). Il a été décrit que l’insertion
de séquences spacer potentiellement inertes d’origine exogène diminuait légèrement
l’expression du transgène (Aker et al., 2007). Nous avons observé un phénomène similaire :
DS18 et LacZ’, qui ont été sélectionnées comme des séquences contrôles, atténuent
significativement l’expression du transgène.
Ces observations soulèvent la question de l’existence de séquences totalement
inertes pouvant être utilisées comme contrôles lors de l’insertion au sein des vecteurs viraux.
Des études précédentes avaient montré que l’efficacité de transduction des vecteurs
contenant de larges inserts au sein des SIN-LTRs diminue en même temps qu’augmente la
taille de l’insert (Arumugam et al., 2009; Bos et al., 2010; Hanawa et al., 2009; Nielsen et al.,
2009). Nous avons également observé une tendance de la majorité des atténuations de
180
l’expression du transgène les plus prononcées à se produire avec les larges inserts (Figure 3
#1). Cependant, une exploration approfondie de ce phénomène à l’aide de séquences dérivées
de DS18 n’a pas confirmé cette tendance (Figure 6 #1). De plus, l’orientation de l’insert ainsi
que la délétion de certains éléments (e.g., MIRb de DS18) influencent significativement
l’atténuation de l’expression transgènique (au moins dans certains cas, Figures 3 et 6 #1).
L’ensemble de nos résultats indique que la taille de l’insert n’est pas le seul paramètre
qui influence l’expression du transgène à partir des vecteurs lentiviraux.
Il est à noter que l’atténuation de l’expression du transgène associée à l’insertion dans
les SIN-LTRs est visible en absence d’intégration de l’ADNv uniquement lorsque
l’expression est sous contrôle du PCMV (Figure 3A #1), de façon cohérente avec le fait que
l’expression à partir du PCMV soit indépendant de l’intégration de l’ADNv (cf., ci-dessus § a).
Enfin, l’atténuation de l’expression du transgène associé à l’insertion dans les SIN-LTRs que
nous décrivons est stable à long-terme, et ne modifie pas la variégation (Figure 8 #1).
c/ Hypothèses proposées pour expliquer l’atténuation de l’expression du
transgène associée à l’insertion dans les SIN-LTRs
Plusieurs phénomènes pourraient expliquer l’atténuation de l’expression du transgène
qui résulte de l’insertion de séquences au sein des SIN-LTRs. Premièrement, le recrutement
et/ou l’exclusion de facteurs cellulaires à proximité des insertions pourrait influencer l’activité
du promoteur interne. Cependant, l’atténuation de l’expression du transgène que nous avons
observé est indépendante de la séquence (Figures 3 et 4 #1) et du type cellulaire (Figure 5
#1), excluant de facto cette première possibilité. Deuxièmement, des changements de la
topologie ADN du LTR pourraient empêcher l’accès des facteurs de transcription au
promoteur interne. De plus, l’organisation 3D de l’ADNv pourrait être perturbée par la
présence d’inserts, et les caractères favorisant la transcription, comme la formation de boucles
qui provoquent un rapprochement des SIN-LTRs, pourraient être déstabilisées. En effet, le
provirus lentiviral a été décrit former une structure dépendante de la transcription en forme de
boucle entre le 5’LTR ou le PCMV et le signal poly(A) du 3’LTR, ce qui suggère que les
signaux de maturation du pré-ARNm pourraient affecter la transcription génique (Perkins et
al., 2008). Nous avons observé une corrélation entre l’expression de la gfp et les niveaux
d’ARNm sans détecter de changements significatifs de la stabilité des ARNs (Figure 7 #1), ce
qui exclut des modifications de la stabilité de l’ARN. Enfin, des changements de la topologie
de l’ARN pourraient également affecter la transcription/traduction. La région U3 du LTR est
inclut dans le 3’UTR de l’ARNm et pourrait donc affecter son repliement, de façon
181
dépendante de l’orientation, en particulier quand les inserts sont larges. Nous proposons que
ces modifications du repliement de l’ARN, ainsi que celui de l’ADN matrice, puissent
influencer directement le niveau de transcription du transgène. Des études supplémentaires
seront nécessaires pour mieux comprendre ce phénomène et peut-être identifier les éléments
topologiques nécessaires à une transcription optimale du transgène, grâce notamment à la
technique 3C (Perkins et al., 2008).
3/ Augmentation de l’expression du transgène grâce à l’insertion de cHS4
Nous avons cependant mis en évidence que l’insertion de l’insulateur cHS4 dans les
SIN-LTRs peut augmenter l’expression du transgène uniquement lorsqu’il est cloné dans
l’orientation antisens, en accord avec (Emery et al., 2000; Hanawa et al., 2009; Uchida et al.,
2011; Yannaki et al., 2002). Cette augmentation de l’expression du transgène en présence de
cHS4 en antisens est transitoire et/ou visible uniquement à partir des formes d’ADNni lorsque
l’expression est contrôlée par le PCMV (Figures 3A et 4B #1). A l’inverse, elle apparaît au
cours du temps à partir des formes d’ADN intégré lors de la transduction de contructions
contenant le PPGK (Figures 4A et 7A #1).
Ces observation suggèrent que l’expression à partir du PPGK est facilitée par l’activité
barrière et/ou la terminaison de la transcription que possède la séquence cHS4 insérée en
antisens (Hanawa et al., 2009). En accord avec (Hanawa et al., 2009), nous avons observé des
quantités plus importantes d’ARNm gfp grâce à l’insertion au sein des SIN-LTRs de
l’insulateur orienté en antisens (Figure 7A #1). En particulier, l’insertion de cHS4 orienté en
antisens pourrait favoriser la mise en place d’une structure ADN/ARN favorable à la
transcription à partir d’un promoteur faible comme le PPGK en augmentant la terminaison de la
transcription. Cette hypothèse est supportée par les études menées sur l’importance des
éléments d’initiation et de terminaison de la transcription dans la formation d’une boucle
ADN/ARN qui favorise l’expression du VIH-1 (Perkins et al., 2008) et du gène BRCA-1
(Tan-Wong et al., 2008). Dans le cas d’une expression régulée par le PCMV, cette structure ne
serait que transitoire et/ou observée uniquement à partir des formes non-intégrées de l’ADNv.
Ces données mettent l’accent sur le fait que cHS4 peut agir par plusieurs mécanismes, dont
l’amélioration de la terminaison, et/ou ses activités enhancer-blocker et barrière. Ces
mécanismes pourraient être non-exclusifs, comme décrit dans le cas de l’activité barrière de
cHS4 (en antisens) et de sa capacité à augmenter la terminaison de la transcription (Hanawa et
al., 2009).
182
L’ensemble de ces observations suggère que de multiples éléments influencent
l’expression du transgène à partir d’un vecteur donné, dont (mais peut-être pas limité à) le
type de vecteur et sa taille, la taille de l’insert et son orientation, le promoteur interne, la
fonctionnalité de l’intégrase et le transgène lui-même.
Nos travaux mettent en lumière l’hypothèse de l’existence d’une structure formée
entre l’ADNv et son transcrit dont la modification par insertion dans les SIN-LTRs pourrait
influencer le niveau de transcription à partir des formes virales intégrées ou non. L’impact de
l’insertion au sein des SIN-LTRs sur l’expression serait alors négatif pour la majorité des
séquences insérées (au moins dans une orientation) ou positif dans le cas d’un élément
spécifique comme l’insulateur cHS4 (en antisens). La topologie des éléments hétérologues
insérés dans les vecteurs viraux nécessiterait d’être davantage explorer dans le design de
vecteurs afin d’optimiser l’expression du transgène.
Notre étude a néanmoins permis de générer des vecteurs capables de moduler d’un
facteur 0,3 à 1,8 l’expression de façon stable ou transitoire (en fonction de l’intégration ou
non du transgène). L’utilisation des séquences que nous avons décrites réduire l’expression du
transgène pourrait être envisagée pour limiter une éventuelle toxicité de l’expression
transgénique, en complément de promoteurs tissu-spécifique ou inductibles par exemple.
II/ IMPACTS DES DETERMINANTS CELLULAIRES SUR
L’EXPRESSION LENTIVIRALE
Les composants de la signalisation et la réparation des dommages de l’ADN, dont le
complexe Ku, interagissent étroitement avec les rétrovirus à de nombreuses étapes de leur
cycle de multiplication (cf., Introduction, § IV.A/B). Nous avons donc analysé les impacts du
complexe Ku sur l’expression du VIH-1 (partie A) et de vecteurs dérivés (partie B).
A/ IMPACTS DU STATUT EN KU SUR L’EXPRESSION DU VIH-1
1/ Impact positif du statut en Ku sur l’expression du VIH-1 à court-terme
a/ La déplétion en Ku n’affecte pas les étapes pré-intégratives du cycle viral
La déplétion stable ou transitoire en Ku au sein des cellules HCT 116 Ku80+/-
n’a pas
d’impact ni sur la formation des cercles à 2-LTRs, ni sur l’intégration du VIH-1 (comparé aux
cellules WT, Figure 4B, D #2). De plus, en désaccord avec l’étude de (Zheng et al., 2011),
nous avons observé une même efficacité de transduction de vecteurs lentiviraux (i.e., XCD3
183
et SIN-PGK) produits en conditions proficientes ou déficientes en Ku au sein des cellules
cibles HCT 116 WT et Ku80+/-
(résultats non-montrés). Ces données indiquent que la
présence de Ku, d’origine endogène ou exogène, n’a pas d’impact sur les étapes pré-
intégratives du cycle lentiviral dans notre modèle.
L’ensemble de ces résultats est cohérent avec le rôle dispensable de Ku dans les étapes
pré-intégratives du cycle du VIH-1 décrit dans les cellules humaines (Ariumi et al., 2005;
Kilzer et al., 2003) ou issues d’autres mammifères [cheval (Kilzer et al., 2003) et rongeur
(Baekelandt et al., 2000; Kilzer et al., 2003)]. Ils sont cependant en désaccord avec des
observations précédentes sur le rôle positif de Ku sur la circularisation des espèces d’ADNv à
2-LTRs au sein de cellules de rongeurs [CHO (Li et al., 2001; Masson et al., 2007)] et
humaines [CEM (Jeanson et al., 2002)]. Nos résultats sont également en contradiction avec le
rôle décrit de Ku sur l’intégration du VIH-1 dans les cellules humaines [CEM (Jeanson et al.,
2002; Waninger et al., 2004); C8166 (Zheng et al., 2011)].
Ces controverses pourraient s’expliquer par le fait qu’une moindre intégration du VIH-
1 mise en évidence en absence de Ku puisse être le résultat de l’utilisation de virus réplicatifs,
comme dans (Jeanson et al., 2002; Waninger et al., 2004; Zheng et al., 2011), qui
s’exprimeraient peu et ne se multiplieraient donc pas avec la même efficacité au sein de
cellules déplétées en Ku. Il est à noter que l’utilisation de vecteurs VIH-1 pseudotypés avec
l’enveloppe VSV-G [dans notre étude et (Li et al., 2001; Masson et al., 2007)] pourrait
également influencer le cycle de multiplication du VIH-1 (comparé aux virus réplicatifs).
Toutefois, nous ne pouvons pas exclure une spécificité de chacun des types cellulaires étudiés
à nécessiter le recrutement et/ou l’activation d’une voie de réponse aux dommages de l’ADN
lors de l’infection lentivirale. Dans certains types cellulaires, l’intervention de celle-ci et/ou
d’un facteur spécifique en réponse aux signaux d’infection pourrait aussi être compensée via
l’utilisation de protéines pouvant le substituer.
b/ Impact positif du statut de Ku sur la transcription du LTR du VIH-1
Nous avons mis en évidence que la déplétion en Ku au sein des cellules HCT 116 a un
impact négatif sur la transcription du VIH-1 48/72 h post-transduction (Figures 2, 3 et S3 #2).
Cet effet n’est toutefois pas visible lorque l’expression de la gfp est sous contôle d’un
promoteur hétérologue interne CMV ou PGK (Figure 5A #2). L’impact positif du statut en
Ku sur l’expression du VIH-1 est donc spécifique du promoteur LTR. Ces résultats sont en
accord avec l’étude de Waninger et al. qui décrivait une activation transcriptionnelle Tat-
dépendante limitée du LTR du VIH-1 en absence de Ku80 (Waninger et al., 2004).
184
Cependant, dans notre étude, le statut en Ku a un effet stimulateur sur le LTR du VIH-1
indépendamment de la présence de protéines auxiliaires du VIH-1, dont Tat, et de la présence
de TAR non-muté (Figure 5A #2). Ce résultat exclut un effet direct de Ku sur Tat ou indirect
médié par la fixation de Ku sur TAR, comme suggéré dans (Kaczmarski and Khan, 1993;
Waninger et al., 2004).
Nous avons montré que l’absence d’impact de la mutation de la KBS, séquence
potentielle de fixation de Ku au sein du LTR du VIH-1 (Jeanson and Mouscadet, 2002), au
sein d’un vecteur dérivé du VIH-1 sur l’effet positif de Ku sur l’expression du VIH-1 (Figure
5A #2). Cette donnée suggère une action positive indirecte de Ku sur le LTR sans exlure le
possible recrutement de Ku (de façon non-spécifique) au niveau des extrémités de l’ADNv
qui pourrait aussi expliquer la spécificité de Ku pour le LTR (vs. promoteurs internes). De
plus, une prise en charge de l’ADNv par Ku pourrait influencer le site d’intégration et/ou
médié des interactions avec d’autres facteurs qui régulent positivement la transcription, dont
SP1, l’ARN pol II, Ets-1 ou DNA-PK (Bertinato et al., 2003; Choul-li et al., 2009; Tuteja and
Tuteja, 2000; Tyagi et al., 2011). En particulier, il a récemment été décrit le recrutement de
DNA-PK au niveau du LTR du VIH-1 qui interagit avec l’ARN pol II lors de la transcription
du VIH-1 (Tyagi et al., 2011). D’autres facteurs qui favorisent l’activité du promoteur LTR et
sont régulés positivement par Ku pourraient aussi être impliqués [e.g., NF-κB (Kim, 2008)].
Enfin, l’impact positif du statut en Ku sur l’expression précoce du VIH-1 nécessite
l’intégration de l’ADNv (Figure 5C #2), ce qui suggère que le processus d’intégration est, au
moins dans notre modèle, intimement lié au ciblage de l’ADNv dans un environnement local
qui favorise la transcription précoce du VIH-1 et/ou à l’établissement d’un tel environnement.
c/ Régulations mutuelles entre Ku et p53 et impact sur l’expression du VIH-1
Nous avons observé une régulation mutuelle des contenus en Ku et p53 (Figures 3C
et S1C #2), comme précédemment décrit (Ghosh et al., 2007; Li et al., 2002). Celle-ci
pourrait permettre de limiter les effets délétères causés par les dommages endogènes auxquels
sont confrontées les cellules HCT 116 Ku80+/-
(Li et al., 2002). Cette hypothèse est supportée
par l’observation d’une augmentation de la quantité de lésions et de l’activation de la DDR
médiée par p53 dans les cellules murines Ku80-/-
(Holcomb et al., 2008).
De plus, la déplétion de p53 dans les cellules HCT 116 Ku80+/-
permet de rétablir une
efficacité de transduction du VIH-1 intermédiaire à celles observées dans les cellules WT et
Ku80+/-
(Figure 3B #2). Cependant, p53 a un effet positif sur la transduction du VIH-1 dans
185
un contexte WT (Figure 3B #2), en accord avec des études précédentes (Mukerjee et al.,
2008; Pauls et al., 2006). L’efficacité de transduction du VIH-1 dans les cellules HCT 116
Ku80+/-
déplétées en p53 résulterait donc plutôt d’une balance entre effet négatif de la
déplétion en p53 et effet positif de l’augmentation en Ku sur la transduction du VIH-1 dans
ces cellules. Cependant, nous ne pouvons pas exclure qu’il n’y ait pas d’impact d’une
déplétion en Ku dans les cellules HCT 116 Ku80+/-
du fait d’une mortalité accrue des cellules
fortement déplétées en Ku (observable au microscope) et/ou du requièrement du peu de
protéines Ku restantes pour le maintien de ses fonctions essentielles.
p53 est un effecteur majeur dans la signalisation en réponse aux dommages de l’ADN.
De ce fait, la régulation réciproque des contenus en p53 et Ku et son impact sur l’expression
du VIH-1 suggère l’importance d’une protéine p53 fonctionnelle dans les modèles d’études
des rôles de la machinerie de réparation de l’ADN sur l’infection du VIH-1. Cependant, les
autres études ayant identifié Ku comme facteur clé de la réplication du VIH-1 (Genovesio et
al., 2011) ou, au moins, de son expression (Waninger et al., 2004) ont été menées au sein de
cellules possédant une protéine p53 non-fonctionnelle. Notamment, les fonctions de p53 ont
été inactivées par mutation(s), comme au sein de lignées lymphocytaires (e.g., CEM, Jurkat;
http://www-p53.iarc.fr) ou sont altérées par la présence d’une protéine virale [e.g., E6 du
papillomavirus au sein des cellules HeLa (Kessis et al., 1993)].
L’ensemble de nos résultats favoriserait donc plutôt un impact direct de Ku sur la
transcription du VIH-1 au sein des cellules HCT 116, sans exclure une possible contribution
de p53. Des expériences supplémentaires devront être conduites pour conclure quant au rôle
de p53 dans la régulation de l’expression du VIH-1 en absence de Ku grâce notamment à la
transduction du VIH-1 dans la lignée HCT 116 déficiente en p53 déplétée ou non en Ku.
2/ Impact négatif du statut en Ku sur l’établissement de la latence du VIH-1
A court-terme post-transduction, la diminution de l’expression du VIH-1 visible lors
de l’haplodéplétion de Ku80 au sein des cellules HCT 116 est réversible par traitement
cellulaire à la TSA (Figure 6B #2). Ainsi, lorsque le statut de Ku atteint une valeur critique
(i.e., inférieure ou égale à la moitié de la valeur normale), au moins la moitié des cellules
HCT 116 transduites possèdent un provirus peu ou pas exprimé qui pourrait être associé à une
ou des HDAC(s) (dont l’action est inhibée par la TSA).
L’impact négatif de la déplétion en Ku sur l’expression précoce du VIH-1 est corrélé à
une quantité deux fois supérieure d’ADNv à moyen terme (10 jours) post-transduction au sein
186
des cellules Ku80+/-
(Figure 4B, C #2). En accord avec les éléments discutés dans le
paragraphe I.A.1, une moindre expression du VIH-1 dans les cellules déplétées en Ku
diminuerait la proportion de cellules transduites contre-sélectionnées à moyen-terme. De plus,
l’haplodéplétion en Ku est associée à une réactivation 1,5 fois plus importante des provirus
latents (après traitement à la TSA ou au TNFα) dans une population mixte GFP+ et GFP
- de
cellules transduites (Figure 6A, D #2).
Ces résultats sont cohérents avec nos observations précédentes montrant une
stimulation de l’expression du VIH-1 après traitement au TNFα des cellules U1 qui était
augmentée après déplétion en Ku (Jeanson and Mouscadet, 2002). Cet état de latence
dépendrait donc de la disponibilité en NF-κB, comme décrit par (Duverger et al., 2009), mais
est (ré)activable après traitement adapté (e.g., TSA ou TNFα), en accord avec (Pearson et al.,
2008). Nos données sont en accord avec la description du LTR du provirus latent interagissant
(indirectement) avec des HDACs de classe I (i.e., HDAC-1, -2 et -3) qui induiraient la
formation d’une structure de la chromatine empêchant l’initiation de la transcription provirale
(Colin and Van Lint, 2009).
3/ Hypothèses de modes d’action de Ku
L’ensemble de nos résultats supporte l’hypothèse que des interactions
directes/indirectes entre l’ADN (pro)viral et Ku favoriseraient la transcription précoce du
LTR du VIH-1 lorsque celui-ci est intégré. Ku pourrait stimuler la transcription du LTR, de
façon indépendante de Tat, en interagissant directement avec le promoteur du VIH-1 [au
niveau d’une séquence autre que la KBS putative décrite par (Jeanson and Mouscadet, 2002)]
ou indirectement en recrutant des facteurs cellulaires qui régulent positivement l’expression
du VIH-1 (e.g., NF-κB) (cf., § II.A.1 ci-dessus). Cette stimulation précoce induirait cependant
une contre-sélection plus importante des cellules transduites à moyen terme post-transduction
(Figure 7 #2).
A l’inverse, la déplétion en Ku favoriserait la mise en place précoce d’une latence
post-intégrative du VIH-1. Celle-ci pourrait être établit et/ou maintenue par (i) une intégration
par défaut dans des régions peu exprimées du génome, soit une intégration silencieuse comme
suggéré par (Jordan et al., 2003); (ii) un recrutement (par défaut) de facteurs cellulaires
régulant négativement l’expression du VIH-1, dont des HDACs; (iii) un niveau insuffisant en
facteurs stimulant la transcription du LTR (e.g., NF-κB sous forme p65/p50); et/ou (iv) un
silencing épigénétique causé, par exemple, par la déacétylation des histones associées au
187
LTR. In fine, ce silencing transcriptionnel du VIH-1 résulterait en une proportion plus
importante de cellules contenant un provirus peu ou pas exprimé (mais réactivable), qui
seraient moins sujettes au phénomène de contre-sélection (Figures 6C et 7 #2).
Nos résultats ne nous ont pas permis d’identifier si l’action de Ku pouvait être engagée
à une étape précédant l’expression virale et, si oui, laquelle. Son absence ne modifie pas
l’efficacité d’intégration du VIH-1 dans notre modèle. Nous ne pouvons cependant pas
exclure un rôle de Ku dans la prise en charge de l’ADNv et/ou dans le ciblage de son
intégration. Les expériences de FISH (Fluorescence In Situ Hybridization) 3D que nous avons
mené, en collaboration avec le laboratoire du Dr. Y. Vassetzky (Villejuif, France), pour tenter
de répondre à cette question n’ont pas été fructueuses, faute d’optimisation expérimentale. Il
serait cependant intéressant de les poursuivre, de façon couplée avec le pyroséquençage des
sites d’intégration du VIH-1 en condition compétente ou déplétée en Ku. Ces approches
permettraient de conclure quant à un éventuel rôle de Ku dans le ciblage de l’intégration du
VIH-1 dans des régions chromatiniennes transcriptionnellement actives des cellules
humaines. Elles pourraient être complétées par des expériences de ChIP (Chromatin
ImmunoPrecipitation) qui permettraient d’identifier les partenaires de Ku et/ou interagissant
avec le LTR dans un contexte haplodéplété en Ku.
L’ensemble de ces donnés a permis de démontrer que la déplétion de Ku qui stimule la
transcription précoce du LTR du VIH-1 favoriserait la mise en place d’une latence post-
intégrative au sein de cellules transduites moins susceptibles d’être contre-sélectionnées au
cours du temps.
Notre étude pointe les éventuels effets secondaires d’approches actuellement menées
contre les protéines de l’hôte impliquées dans la multiplication du VIH-1.
B/ IMPACT POSITIF DE LA DEPLETION EN KU SUR L’EXPRESSION TRANSGENIQUE
A PARTIR D’UN VECTEUR LENTIVIRAL INSULE
Nous avons mis en évidence que la déplétion en Ku favorise spécifiquement
l’expression de la gfp à partir du PPGK déjà augmentée par la présence de cHS4 en antisens au
sein des cellules HCT 116 Ku80+/-
(Figure 34).
Comme anticipé dans la discussion du paragraphe III.B de la section Résultats, nous
proposons que PARP-1 puisse être impliquée positivement dans le contrôle de l’activité
188
barrière de cHS4 en antisens (Aker et al., 2010). En effet, Ku et PARP-1 sont en compétition
pour la fixation des cassures double-brin de l’ADN (Ciccia and Elledge, 2010). De plus, la
fixation de l’une ou l’autre de ces protéines détermine le choix de la voie de réparation activée
[i.e., HR ou NHEJ (Mladenov and Iliakis, 2011)]. Une hypothèse intéressante repose sur
l’idée que le contexte haplodéplété en Ku pourrait favoriser la fixation de PARP-1 au niveau
de l’insulateur cHS4 qui augmenterait l’activité barrière de ce dernier et, par conséquent,
l’expression de la gfp. Il n’est cependant pas exclut une prise en charge des extrémités double-
brin de l’ADNv par défaut par PARP-1 en condition de déplétion en Ku qui serait non-
spécifique et pourrait expliquer l’augmentation progressive de l’expression de la gfp.
Cette hypothèse sera évaluée par la transduction des vecteurs SIN-PGK contenant ou
non cHS4 en antisens, couplées à des expériences de ChIP en conditions compétentes ou
déficientes pour PARP-1 au sein des cellules HCT 116 Ku80+/-
.
Ces observations suggèrent que le contexte cellulaire, dont la déplétion d’un facteur de
la réparation de l’ADN, pourrait influencer l’impact de séquences insulatrices comme cHS4,
ce qui est à prendre en considération lors du transfert de gène au sein de patients atteints de
cancers ou de maladies génétiques spécifiques.
189
CONCLUSIONS
190
L’ensemble de ces travaux de thèse a permis de mettre en évidence que l’expression
lentivirale est régulée par de nombreux paramètres, dont (i) le design du vecteur (e.g., LTR vs.
promoteur interne, intégrase fonctionnelle vs. mutée, absence vs. présence de séquences
hétérologues au sein des SIN-LTRs et leur orientation), (ii) le type cellulaire transduit et son
fond génétique (e.g., niveaux d’expression en Ku et p53), et (iii) le temps écoulé depuis la
transduction, comme résumé dans le tableau 9 ci-dessous.
Tableau 9 : Bilan des différents paramètres du design des vecteurs ou du contexte
cellulaire qui influencent l’expression trangénique en fonction du vecteur utilisé. Il est à
noter que « court et moyen terme » se réfèrent à 2 et 10 jours post-transduction dans notre
étude. Abréviations : as, antisens ; (+), effet positif ; (-), effet négatif ; Nd, non-déterminé. Vecteur SIN-PGK Vecteur SIN-CMV Vecteur LTR VIH-1
Caractéristiques du vecteur
Promoteur interne
de type CGI,
SIN-LTRs
Promoteur interne
de type TATA-box,
SIN-LTRs
Promoteur LTR à
TATA-box,
Expression des
protéines du VIH-1
Pro
mo
eteu
r
Extinction/contre-sélection Non Oui (extinction)
Oui (contre-
sélection associée à
l’expression de Vpr)
Réactivation Non Nd Oui
Expression à partir des formes
d’ADNv non-intégré Faible
Oui (équivalente à
celle à partir d’ADN
intégré)
Oui
Impact du type cellulaire
sur l’expression Non Nd Oui
Des
ign
des
SIN
-LT
Rs
Impact du clonage de larges inserts
(e.g., DS18) au sein des SIN-LTRs
sur l’expression
- - Nd
Impact de l’insulateur cHS4 as sur
l’expression du provirus + + Nd
Impact de l’insulateur cHS4 as
sur l’expression des formes
d’ADNv non intégré
- + Nd
Co
nte
xte
cel
lula
ire
Impact de la déplétion en Ku
(en absence de cHS4 as)
à court et moyen terme
Pas d’impact Pas d’impact
- sur l’expression (et
la contre-sélection),
+ sur la latence
Impact de la déplétion en Ku
(en présence de cHS4 as)
sur l’expression
+ Pas d’impact Nd
Impact de la déplétion en p53
sur la transduction Nd Nd
- en condition WT,
+ en condition
Ku80+/-
191
L’anayse du design de vecteurs dérivés du VIH-1 sur l’expression transgénique nous a
permis de montrer que l’expression à partir de promoteurs viraux fortement régulés, comme le
CMV, est variable en fonction du type cellulaire transduit et soumise à extinction. A l’inverse,
un promoteur décrit comme constitutif et ubiquitaire tel que le PPGK a une activité
indépendante du contexte cellulaire transduit et stable au cours du temps. En absence
d’intégration de l’ADNv, la force du PCMV lui confère la capacité d’être activé alors que le
PPGK doit être intégré pour être fonctionnel.
Néanmoins, la présence de séquences hétérologues dans les SIN-LTRs atténue
l’expression transgénique contrôlée par le PPGK ainsi que le PCMV. Ce type d’insertion pourrait
affecter la formation d’une structure ADN/ARN décrite comme favorisant la transcription.
Toutefois, le clonage de séquences spécifiques dans les SIN-LTRs, comme l’insulteur cHS4
en orientation antisens, peut influencer positivement l’expression à partir du PPGK et du PCMV
d’un transgène intégré (et non-intégré dans le cas de ce dernier). Cet effet est visible à court-
et moyen-terme de façon dépendante du type cellulaire transduit et, dans le cas du PPGK, de la
présence de facteurs cellulaires comme Ku.
Nous avons également démontré que le contexte cellulaire de transduction, et en
particulier, le statut de la machinerie de réparation de l’ADN, influence l’expression du LTR
du VIH-1. Ainsi, la déplétion de Ku au sein des cellules HCT 116 diminue l’expression
précoce du VIH-1 intégré de façon spécifique du LTR et indépendante de Tat. De plus, la
déplétion en Ku dans ces cellules favoriserait un état de latence transcriptionnelle
(re)activable du provirus qui limiterait la contre-sélection des cellules transduites. A l’inverse,
en présence d’un niveau normal en Ku, les cellules exprimant le VIH-1 seraient contre-
sélectionnées au cours du temps de façon dépendante de l’expression de Vpr.
Notre étude confirme l’importance de certains déterminants viraux et cellulaires dans
la régulation de l’expression lentivirale. Elle met notamment l’accent sur la nécessité
d’étudier de façon approfondie les éléments topologiques hétérologues indispensables à une
expression optimale en vu de l’amélioration du design des vecteurs lentiviraux. De plus, nos
travaux suggèrent que le contexte cellulaire pourrait influencer l’impact de séquences
insulatrices comme cHS4, ce qui est à prendre en considération lors du transfert de gène au
sein de patients atteints de cancers ou de maladies génétiques spécifiques. Enfin, nos données
mettent en avant les éventuels effets secondaires que pourraient avoir les approches
actuellement menées visant à cibler les protéines de l’hôte impliquées dans l’expression du
VIH-1.
192
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RESUME
Une meilleure connaissance des déterminants viraux et cellulaires impliqués dans la régulation de
l’expression lentivirale est essentielle pour (i) maitriser l’expression d’un transgène dans le cadre d’un
transfert de gène et (ii) mieux comprendre l’absence/la perte de l’expression du virus de l’immunodéficience
humaine de type 1 (VIH-1) observé en cas de latence virale après infection. Dans ce contexte, les facteurs
cellulaires impliqués dans la reconnaissance et la réparation des cassures de l'ADN, activés dès les étapes
précoces du cycle viral, pourraient participer au contrôle de l’expression rétrovirale.
Dans la première partie de cette étude, nous avons généré une collection de vecteurs lentiviraux
codant le transgène green fluorescent protein (gfp) avec des design variés : promoteur du VIH-1 [long
terminal repeat (LTRs)] ou d’origine hétérologue [e.g., promoteur viral CMV (cytomegalovirus), ou humain
PGK (phosphoglycerate kinase)], intégrase native ou mutée, LTRs natifs ou self inactivating (SIN). En
particulier, nous avons caractérisé l’impact de l’insertion de différentes séquences hétérologues au sein des
SIN-LTRs sur l’expression du transgène gfp au cours du temps dans un contexte compétent ou déficient pour
l’intégration. Nous avons mis en évidence un phénomène de modulation du niveau d’expression du transgène
(d’un facteur 0,3 à 1,8; comparé aux vecteurs sans insertion) qui est dépendant de la séquence insérée et de
son orientation. L’expression transgénique résulterait donc d’une balance coûts/bénéfices associés à
l’insertion d’éléments aux extrémités des vecteurs qui pourrait déterminer le niveau d’expression du
transgène à partir de vecteurs modifiés.
Dans la seconde partie, nous avons réalisé une analyse systématique et comparative de l’expression
lentivirale au sein des cellules humaines de carcinome de côlon HCT 116 déplétées pour le complexe Ku. Ce
complexe, qui est essentiel à la survie chez l’homme et est impliqué dans les processus de réparation de
l’ADN, a été identifié comme une cible anti-VIH potentielle. Nous avons mis en évidence que la déplétion en
Ku induit une diminution de l’expression précoce du VIH-1 de façon spécifique du LTR et indépendante de
Tat. Même si l’action de Ku nécessite l’intégration du VIH-1, sa déplétion ne modifie pas l’efficacité
d’intégration virale mais agit plutôt au niveau transcriptionnel. Da façon importante, la réactivation de
l’expression du transgène après traitement par l’activateur de NF-κB (Nuclear Factor κB), le TNF tumor
necrosis factor ) ou un inhibiteur des déacétylases d’histones, la trichostatine A est favorisée par la
déplétion en Ku. A l’inverse, en présence d’un niveau normal en Ku, les cellules exprimant le VIH-1 seraient
contre-sélectionnées dans le temps. Ainsi, la déplétion en Ku pourrait promouvoir l’établissement d’un état
(reactivable) de latence transcriptionelle associé à une moindre contre-sélection des cellules transduites.
Les résultats issus de ce travail de thèse démontrent que l’expression lentivirale varie en fonction de
nombreux paramètres, dont (i) le design des vecteurs, (ii) le type cellulaire transduit et son fond génétique, et
(iii) le temps écoulé depuis la transduction, reflétant ainsi des interactions différentielles entre le vecteur et
son hôte.