kweni news septembre 2012
DESCRIPTION
Le Magazine des Kweni/Gouro de Cote D'IvoireTRANSCRIPT
KWENI NEWS MAGAZINE SEPTEMBRE 2012
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BIENVENUE A BOUAFLE
La Capitale
De la Marahoué
Photo Djibril Diabate
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BIENVENUE A BOUAFLE
La Capitale
De la Marahoué
4 KWENI NEWS MAGAZINE SEPTEMBRE 2012
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KWENI INTERNATIONAL
Afrique
Boue Dominique
01 BP 1437 San Pedro 01
Email: [email protected]
Tel: (225) 07674125
Amerique
Kweni Inc.
3423 Orange Grove Ct.
Ellicott City, MD, USA
Email: [email protected]
Tel: +1-443-2531995
Europe
Martin Tra Bi (Suede)
Email: [email protected]
Tel: +00 46 736910894
Asie
Tra Bi Zehe Gyslain,
Mabalacat, Panpaga, Philipine
Email: [email protected]
Tel: +63 9474890962
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Le Développement n’est pas surhumain
O n est encore a nous demander pourquoi est ce que l’Afrique est toujours à la
traine. La réponse quelque soit les excuses que nous voudrons bien aligner devra
inclure notre participation ou manque de participation à l’effort de développe-
ment. Les politiciens vous diront qu’ils n’ont pas assez d’argent. Les populations elles aussi
se sont résignées à leur sort. Pourtant lorsqu’on regarde la Cote D’Ivoire en générale et la
région de la Marahoué en particulier, on se demande pourquoi est il si surhumain d’enclen-
cher un développement harmonieux vu toutes les richesses naturelles qui y foisonnent.
Notre premier problème demeure avant tout un problème humain, c'est-à-dire que les
personnes en charge du bien-être de la région sont foncièrement incompétentes, inutiles
voire égoïstes. Face à ce constat rien ne pourra se faire si l’incompétent refuse d’évaluer
son piètre résultat et laisse à d’autres plus aptes à la tache de s’y essayer. Mais l’égoïsme et
la fierté mal placée étant les choses les mieux partagées au monde, on est donc a subir les
querelles de personnes et le continent Africain tout entier n’avance pas a la vitesse que lui
auraient permis ses nombreuses richesses. A défaut donc d’exploiter ses terres, les autres
pays préfèrent acheter ses larges portions de terrains inexploités pour y cultiver les pro-
duits que les africains auraient pu leur vendre.
Qui le leur en voudra, il faut bien qu’ils nourrissent leurs populations puisque nous avons
décidé nous-mêmes de ne rien faire de ces richesses. Et ainsi avec la complicité de nos poli-
ticiens, nous croupissons encore dans la pauvreté pendant qu’eux vendent nos terres, favo-
risant cette autre forme d’esclavage plus sophistiquée. Le peuple Kweni doit comprendre le
danger qui le guette et enfin venir ensemble pour repenser au développement de sa région.
Il ne faut pas attendre les politiciens. Le développement durable sera communautaire et
coopératif. Les villages devront s’unir pour produire et vendre, chacun aidant l’autre, puis-
que la survie du groupe en dépend. Le développement n’est pas impossible puisque des
humains vivant ailleurs ont réussi a assujettir leur environnement et a le développer. Nous
le pouvons si nous sommes prêts a faire taire notre ego pour le bien de tous.
Dr John Tra
Président, Organisation Kweni
EDITORIAL
KWENI INTERNATIONAL
Le but de l’organisation KWENI est la promotion de l’unité et du développement socioculturelle et économique du peuple
Kweni/Gouro de la Cote D’Ivoire et de sa diaspora.
L’organisation maintient son siège à Bouaflé, en Cote D’Ivoire.
Pour toute information concernant l’organisation et les conditions d’adhésion, veuillez envoyer un email au secrétariat général,
à l’adresse de Mr Brede Grohe ([email protected])
La marahoue: Echec 6
Femmes Kweni: Sor-
tons du milieu d’elles
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Nagone: Plaisir de clai-
re de lune
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Frederic Gore Bi: Qui
suis-je
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Style et mode 24
Mode et style 24
Bediala, les gouro de
Daloa
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Jesse SahBi: Repren-
dre le crayon
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Dans ce numero
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La région de la Marahoué souffre d’un déficit de développement socio-
économique par rapport aux autres régions de la Côte d’Ivoire. Mais face à ce
constat d’échec à qui la faute ? Voila la question que les observateurs avertis se
posent. La faute aux cadres ? Aux élus locaux ? Aux organisations et associations
de la région ? Vous avez dit constat d’échec ? Voici le nôtre.
L a région du sous-développement local et
du retard socio-économique. Voilà com-
ment on peut qualifier la région de la Ma-
rahoué en Côte d’Ivoire. Une région en pleine
léthargie, à la limite, abandonnée à son sort, où le
développement et la formation des cadres vien-
nent en tout dernier lieu. Pas étonnant dès lors
que le peuple originaire de cette région sort les
mains vides et le cœur meurtri de toutes les for-
mations de gouvernements depuis l’indépendance
du pays d’Houphouët Boigny.
Une région oubliée des dieux et des hom-
mes
Pas étonnant non plus quand le peuple Kweni a fait de
d’autres choses sa priorité et quand ceux que l’on peut
appeler ‘’élite ‘’, se disputent un leadership de mauvais
alois. Et ce depuis la nuit des temps. Pas étonnant égale-
ment que ces sempiternelles querelles ressurgissent à la
première occasion de rassemblement des fils de cette
région. Les mêmes causes produisant les mêmes effets.
Et comme d’habitude, nous avons eu droit, avec l’avè-
nement du nouveau pouvoir dans le palais des berges
de la lagune Ebrié, a un zéro pointé au nombre des mi-
nistres provenant de la Marahoué faisant parti de l’ac-
tuel gouvernement. Révoltant !
Mais ce qui l’est encore plus, c’est l’indifférence dont
La Marahoué Diagnostique:
Echec
La statue qui vous accueille a l’entrée de Bouaflé a la hauteur du quartier Koblata
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fait preuve tout le monde avec cette omerta, cette loi
du silence. Un silence derrière lequel toute la région
semble se murer. Elus locaux, cadres, associations et
mutuelles de développement, chefs traditionnels, fem-
mes et jeunes : Tout le monde se terre, tout le mon-
de se tait, tout le monde fait le désintéressé. En atten-
dant qu’un miracle se produise ou que les choses
viennent par elles-mêmes.
Mais visiblement, les choses ne changeront pas par
un coup de baguette magique. Et il faut que ceux qui
ont occupé des postes de responsabilités ou qui l’oc-
cupent encore fassent leur mea culpa. Pour avoir trahi
la confiance et l’idéal que les populations ont placé
eux. Pour avoir plongé cette région dans un coma
très profond qui s’apparente de plus en plus à une
mort certaine.
Mais par-delà les hommes, ce sont les mentalités et
les méthodes qui doivent changer à travers une éva-
luation objective et scientifique.
Où sont passés les élus locaux de la Mara-
houé ?
Elus locaux ? Il n’existe que de nom dans la région de
la Marahoué, dans les honneurs et les avantages dont-
ils bénéficient, après avoir vendu des chimères aux
pauvres populations lors des joutes électorales,
mais jamais dans les actions de développement et
l’amélioration du cadre de vie de leurs administrés.
Pourtant, ce n’est pas faute de ne pas savoir les
conditions difficiles desdites populations et ce n’est
pas faute de ressources financières et matérielles,
puisqu’il existe des budgets alloués à cet effet.
Qu’ont-ils fait ? Rien. Absolument rien. Les villes de
la Marahoué ont toutes l’allure de gros villages. Pis
pour les villages qui ont gardé tous l’exotisme et les
reliques des siècles passés. Les infrastructures de
première nécessité font cruellement défaut. Ne
parlons même pas de bitumage. C’est comme de-
mander à un lépreux s’il porte des bagues. Telle-
ment l’asphalte fait cruellement défaut dans ces
bourgades qui font office de villes. Et que dire de
l’insalubrité ? C’est la catastrophe. A n’en à croire
que ces villes de la Marahoué ne possèdent pas de
municipalité, dans la mesure où elles baignent dans
une insalubrité à nulle pareille. Les tas d’immondices
dont les tailles défient celles des montagnes, jon-
chent les rues, sans parler la poussière qui est une
entité avec laquelle il faut compter quand on se
rend dans ces villes. A Gohitafla par exemple la
Ex-gare routière desservant les villages yaouré
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broussaille a envahi la ville et l’on peut se surpren-
dre à chasser les agoutis dans les rues de cette sous
-préfecture du département de Zuénoula. Sans
pourtant que la mairie (si elle existe encore) ne dai-
gne faire quelque chose.
Pourtant les mairies de ces villes continuent
de prélever et de percevoir les taxes des mains des
commerçants et autres opérateurs économiques.
Où va cet argent ? Personne ne le sait. Quand aux
défunts conseils généraux, il est à noter qu’en de-
hors de celui de Bouaflé, qui a reçu un satisfécit de
la part des organismes de notation, les autres se
sont distingués dans la réalisation des projets
‘’bidon’’ dont la plupart sont restés inachevés. De
l’argent jeté par la fenêtre ? Un peu, mais le reste
doit sûrement être sur les comptes bancaires des
présidents.
Quels types de cadres pour la Marahoué ?
Les observateurs ont tapé dessus volontiers
et ils le méritent ; les élus de la Marahoué, plutôt
victimes d’un système que coupables, on n’a pas
hésité à les fustiger, mais on parle peu ou pas du
tout des cadres. Pour cette catégorie, le constat
est affligeant.
Avons-nous des cadres capables de booster le
développement local et le hisser à un haut ni-
veau ? Avons-nous des cadres capables de penser
au devenir de la région et partant de la jeunesse ?
Avons-nous des cadres capables de financer des
études ou d’octroyer des bourses d’études aux
jeunes de la Marahoué en vue d’accroître le nom-
bre de diplômés de cette région ?
Plus de doute là-dessus, puisque la réponse est
claire et nette : C’est non ! Tout au plus s’ils bons
à organiser les funérailles et s’entredéchirer pour
des broutilles et des chapelles politiques.
Plus sérieusement, cela pose la question de
l’implication des cadres dans la région à tous les
A droite l’ecole primaire publique “Television”. Au loin le seul chateau d’eau de Bouafle
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ve éclatante que l’envie de quitter les sentiers bat-
tus est bel et bien là mais que, c’est la volonté tant
politique qu’individuelle qui n’est pas au rendez-
vous.
Nous savons que ce n’est pas facile de pointer les
élus et les cadres du doigt, mais les véritables res-
ponsabilités se situent aussi et surtout ailleurs. Au-
près des organisations et des fédérations des Kwe-
nis, leurs responsables, animateurs et membres.
Sans véritables objectifs et stratégies assignés à leurs
organisations et ignorant tout des mécanismes de
gestion d’association mais qui s’improvisent en lea-
ders et qui prennent tout de même des décisions.
Ils gèrent leurs différentes associations en ‘’mauvais
pères de famille’’ sans qu’ils ne se rendent comptent
qu’ils mettent en mal toute une communauté, toute
une région par leurs mesquineries, leurs fourberies,
leurs divisions et leur vain orgueil. Quand une asso-
ciation est mise sur pied et qui envisage de sortir
niveaux qui est du reste un problème essentiel et pas
uniquement dans le domaine du développement local.
D’ailleurs, si John Tra est parvenu à organiser les Kweni
de tous horizons et de tous bords politiques à travers
le réseau social Facebook dans une organisation dé-
nommée ‘’Organisation Kweni’’, c’est parce qu’il vit aux
Etats-Unis. Et si tous nos cadres doivent aller vivre en
hexagone, il nous faudra toute une fortune pour faire
partir tous nos cadres pour espérer les voir épouser les
bons reflexes.
Les organisations au cœur du problème
Alors quelque chose doit changer aujourd’hui à
travers un ‘’audit régional et ethnique’’ pour nous fixer
sur l’état des lieux. Le constat sera douloureux mais, au
moins, nous aurons fait tomber la barrière du menson-
ge collectif dans lequel la région et ses ressortissants se
complaisent depuis des décennies. La profusion des
groupes et organisations sur les réseaux sociaux et qui
ont pour vocation de regrouper les Kweni, est la preu-
Suite a la page 34
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Notre Monde
Planète en
Danger
Recyclez
Plastique
En
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E lles ne sont pas de cette époque où la
femme s'habillait. Oui de l'époque où la
femme se faisait courtiser et non dra-
guer. De l'époque où la femme ne pouvait pas,
en aucune manière draguer. Aujourd'hui elles se
disent à la mode où wêrê (stylés) dans le jargon
ivoirien, et rejettent du revers de la main toutes
les valeurs cardinales qui font d’une femme un
être sacré.
Mais elles dévalorisent la femme en la rame-
nant au simple stade d’objet de plaisir par leur
manière de vivre. Il n’est pas rare de les voir
déambuler avec les pantalons taille basse, où le
string est exposé au vu et au su de tout le mon-
de, le caleçon visible sous les habits transparents
qu’elles portent à dessein,
La femme est un être noble
dont l’intimité est sacrée. Dis-
cours ringard de nos jours de-
vant le triste spectacle de nudi-
té et de dépravation des mœurs
que nous font voir certaines jeunes filles. Un
spectacle qui n’épargne aucune ethnie, aucune
région et aucune religion. Devant une telle si-
tuation, la gente féminine Kweni est interpellée
pour qu’elle puisse sortir de ce milieu désho-
norant.
Femmes Kweni Femmes Kweni Femmes Kweni
sortons du sortons du sortons du
milieu d’ellesmilieu d’ellesmilieu d’elles Par Evelyne Holga Tra-Lou
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les perles pendant à leur taille sans qu’elles
n’éprouvent la moindre gêne.
Bref tout ce qui doit être vu seulement dans
l'intimité par son partenaire est vu de tous. El-
les, ce sont certaines jeunes filles de nos jours
qui ont décidé au nom d’une certaine mode de
devenir des bohémiennes. Elles couchent n'im-
porte où, n'importe quand, pour n'importe quoi
et avec n'importe qui. Dommage. Vraiment
dommage que la femme soit ramenée sous ce
prisme dégradant.
Nos mères n'avaient-elles pas les mêmes
atouts que nous? Voir même plus, sont-elles
mortes où étaient-elles moins humaines que
nous parce que pudiques? Dites le moi parce
qu’il doit avoir une explication à ces attitudes
dignes du temps de Sodome et Gomorrhe?
Femme VCD (ventre, cuit dehors), VD (ventre
dehors), CD (cuit dehors) que sais-je encore.
Bonne uniquement pour le plaisir et non pour
bâtir un foyer.
Femme Kweni quand à nous, respectons-
nous, donnons nous de la valeur en n’épousant
pas cette thèse de la facilité et de la fatalité,
parce que nul ne le fera pour nous.
Sortons du milieu de ces bohémiennes et
soyons des modèles de femmes intègres, di-
gnes et vertueuses comme le furent ces LETA-
GONIN (feues Nanti Lou Irié Rosalie, Zamblé
Lou Madeleine, les battantes Irié Lou Irié Colet-
te, Botti Lou, Souné Thérèse, etc.) et toutes ces
battantes et braves femmes qui ont écrit les
plus belles lettres de noblesses du peuple
Kweni et créant des marchés dont la renommée
dépasse nos frontières et non des femmes à la
mode. En plus quelle mode? Dites le moi fran-
chement quelle mode ?
PROVERBES
De Chez Nous
Si on va aux funérailles de celui qui est mort par la
faim, on ne se plaint de n’avoir pas mangé,
Explication : on ne peut pas exiger d’un homme de quel-
que chose qu’il cherche lui-même, si non, la plus belle
femme ne peut donner que ce qu’elle possède.
Il y a du sang dans la poitrine d’un homme, mais il
vomit de l’eau, le jour qu’il vomit du sang, c’est que la
situation est extrême.
Explication : l’homme est tenu de ne pas exprimer tout ce
qui traverse sa pensée, il risque de mettre les autres
mal à l’aise.
Quand on n’aime pas quelqu’un, on n’apprécie pas sa
manière de se rassasier.
Explication : l’ennemi est toujours mal apprécié, même s’il
fait du bien. Alors même quand on n’aime pas le lièvre,
il faut reconnaître qu’il sait bien courir.
Les bras sont toujours attachés à une poitrine,
Explication : Nous avons toujours besoin des uns des
autres comme le bras et la poitrine quelque soit no-
tre position et notre force.
Monsieur et Madame, le Pasteur Boan Bi Zrè
Le pasteur Boan Bi Zrè est aussi patriarche de l’organisation
Kweni. Détenteur de la tradition, il partage régulièrement sa
sagesse et ses connaissances avec le peuple kweni.
Par le Patriarche Boan Bi Zrè
Contact: 06 33 83 52 ou 49 78 56 23
Email: [email protected]
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T rha Bi Nagoné Franck, né en 1948, à Bouaflé, Côte d’Ivoire. Il est le dernier enfant de Zinta Bi Tra Félix, Gouro de
Koblata et de Bagnon Blaisso, Bété de Saiklota / Daloa. Avec son grand frère il a appris a jouer au tam-tams à l'âge de sept ans en assistant aux cérémonies de son père-guérisseur au villa-ge.
Pour cet ivoirien, l'école - connait pas - Il a tout simplement le don de batteur, parce qu'il est l'enfant du "dehors".
C'est ainsi que très tôt, il joua dans la formation Nationale de la Côte d’Ivoire qui représenta le pays au festival "d'Arts Nègres" d'Alger avant de s'embarquer comme "clandestin" pour l'Eu-rope.
La vie en France
Trha Bi Nagoné est arrivé à Paris en 1967, où il a soutenu de nombreuses activités dans des do-maines différents. Quand il a joué sur les parvis de Montparnasse ou ailleurs... c'est un large pu-blic qui a frissonné aux sons de ses quatre Tum-bas.
Il est percussionniste de tout son cœur et a colla-boré avec des groupes dits de musique « pop » dans les années 70. Il a été choisi, parmi quator-ze musiciens pour jouer avec Mick Jagger et les Rolling Stones, à Paris, au début de Juin 1976, ... dans des spectacles comme celui de la grande danseuse Caroline Carlson à l’Opéra Comique, et dans le Théâtre Acide à Avignon. Fidèle à sa ré-putation, Thra Bi Nagoné Franck a accompagné
Franck Thra Bi Nagoné est un percussionniste Kweni émigré en Europe depuis 1967. Cet autodidacte est un artiste multidimensionnel et pluridisciplinaire. Il a accepté de lever un coin de voile sur sa vie au cours d’une interview qu’il a bien voulu nous accorder. Morceaux choisis…
THRA BI NAGONE THRA BI NAGONE THRA BI NAGONE
Le Plaisir de Clair de LuneLe Plaisir de Clair de LuneLe Plaisir de Clair de Lune
MUSIQUE
FRANCK FRANCK FRANCK
Par Katrin Peters Aka Han Bou Maliki
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successivement Claude Nougaro, dans des en-registrements sur "La Locomotive D’or" et a été également l’un des fondateurs du Grand Ballet d’Afrique Noire qui a travaillé avec le violoniste Stéphane Grappelli.
Le 15 Juin 1976 la Télévision Suisse diffusait un programme d’une heure sur « Franck et La per-cussion ». Sur une durée de deux mois, il a eu droit chaque semaine à un feuilleton de quinze minutes á propos de sa vie musicale dénom-mé : « Metro-Musique » Une excursion musica-le dans les stations du Métro Parisien, où quel-que part à Paris – dans les couloirs du Métro sous terrains ou sur les quais les jeunes gens font la musique. Beaucoup de passants s’arrê-tent et les écoutent et leur donnent des pièces de monnaie.
Les percussions de Trha Bi Nagoné sont autant de syncopes qui étirent la musique, la malmè-nent, l’emmènent au loin vers l’Afrique. En un mot du tam-tam antique Gouro qui a servi de moyen de communication entre les tribus.
Franck Trha Bi Nagoné parle, fait vibrer les
gens les envoient au diapason de l’émotion, tout en faisant crier son instrument pour transmettre son message. Un message codé qui demande un intérêt particulier pour être capté car, quand il joue, il faut que les gens soient attentifs et fas-sent attention, surtout ceux qui ont du vodou dans leur corps. Sinon ils vont tomber en transe au milieu du public.
Et le loup garou chante... Ce cœur Kweni fait son propre battement. Il vit sa propre vie et chaque rythme différent correspond à une lumière diffé-rente : tantôt un ciel bleu d’azur, tantôt le ciel noir si cher au loup garou...
Il y a tant de regards dans son jeu qu’on dirait qu’il joue à l’envers des choses et puis qu’il efface tout d’un revers de la main. Cette main ferme et large qu’il a comme pour mieux garder les choses secrètes qu’il a apprises et qui distribue des dia-mants de Myata – l’eau sacré.
Ce que Franck Thra Bi Nagoné cherche aujour-d'hui, à force de dispersion et de vagabondage,
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16 KWENI NEWS MAGAZINE SEPTEMBRE 2012
16 c'est encore et toujours une certaine idée de l'unité et de la rencontre. Et s'il a quitté la Côte d’Ivoire en 1967 pour s'installer en Europe, c'est autant pour échapper à un certain modèle (de vie, de musique) que pour traquer sa propre sensibilité de percussionniste.
Mais à la marge silencieuse des musi-ciens africains, Thra Bi Nagoné préfère une marginalité prolixe. Sa façon à lui de rejoindre toutes les musiques populaires: une démarche identique pour des expé-riences sans cesse ambiguës.
HAN BOU MALIKI
Patientez !!! la Deuxième partie à suivre dans l'édition du mois pro-chain !!!
Trha Bi Nagoné Franck vit et joue à Hambourg en Allemagne depuis 1979...
ACHAT DE CD
Si vous le souhaitez, passez la comman-de du CD TRHABINAGONE "LET ME LIVE MY LIVE" par mail: [email protected]
Je remercie beaucoup à Trha Bi Nagoné Franck, qu'il m'a autorisé de publier cer-tains photos privées de son archive mu-sicale dans le Magazine Kweni.
I boh ooo I boh pour cette interview d'une vie impressionnante.
Han Bou Maliki
Nagone a Hambourg en Allemagne
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Contruisons des ecoles dignes pour les enfants
que nous aimons. C’est possible, ce n’est pas du
domaine des dieux. Il faut des hommes capables.
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18 Les grands canyon,s Arizona, USA
Photo de Karen Yan
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FREDERIC GORE BI, un agitateur d’idées
A près son bac A2 au lycée municipal d’Abobo
en 2000, Frédéric Goré Bi s’inscrit à la fa-
culté des lettres de l’université de Cocody.
Quoi de plus normal pour ce féru des lettres que ses
camarades de lycée appelaient ‘’l’académicien’’, en ré-
férence à la célèbre académie française et ses illustres
pensionnaires. Toute une légende.
Mais c’est avant tout l’actualité, la politique et le
sport qui exercent une véritable attraction sur cet
originaire de Zuénoula dans la région de la Marahoué
au centre ouest de la Cote d’Ivoire. Il ne peut se dé-
rober à la passion qui l’a toujours dévoré depuis sa
tendre enfance. Il choisit alors d’entrer en journalis-
me, comme d’autres choisissent d’entrer dans l’ar-
mée. Question de vocation. La même année, il passe
avec brio le test d’entrée à l’institut des sciences et
techniques de la communication (ISTC). Frédéric
Goré Bi y passent deux années, sanctionnées par un
DISCOM (diplôme supérieur en communication).
Mais la perte de son géniteur le 17 septembre
2001 va contrarier un temps soit peu son parcours.
Il ne parvient pas à achever le cursus complet de
quatre ans qui lui conférerait le statut de journalis-
te. Qu’à cela ne tienne. Une pige d’un an au journal
d’entreprise ‘’CNPS INFOS’’ de la caisse nationale
de prévoyance sociale (CNPS) en 2004, le conforte
dans sa volonté de réaliser son rêve. Celui d’être un
journaliste confirmé et reconnu par tous. Toujours
la soif d’apprendre, Frédéric Goré Bi, s’inscrit en
2009 au centre de formation pratique et de perfec-
FREDERIC GORE BI
Faire Entendre la
Voix du Peuple
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21
tionnement des métiers de la communication et de la
culture (CFOPMCC) de Radio Elit’. Il y reçoit en trois
mois une formation pratique en journalisme radio, et
intègre par la même occasion la rédaction de cette
radio de proximité. Il est tour à tour présentateur de
flash d’information, producteur, co présentateur et
présentateur de plusieurs émissions. En 2010 sa car-
rière journalistique va connaitre une ascension fulgu-
rante.
En effet, il participe cette année à un concours de
recrutement des correspondants régionaux du site
d’information de proximité www.avenue225.com. Son
chemin croise celui d’Israël Yoroba (président fonda-
teur des avenues Afrique) qui va jouer un rôle pré-
pondérant dans sa carrière. Après avoir satisfait au
test de sélection, il suit une formation en traitement
de photo, en webbloging et en écriture journalisti-
que pour le web. Correspondant d’avenue225 à
Bouaké, il assure pour quelques mois des piges pour
le quotidien national Nord-Sud.
De retour à Abidjan, suite à la crise postélectora-
le, il intègre la rédaction du très éphémère mensuel
‘’le fonctionnaire ‘’ toujours sous la houlette de son
‘’père spirituel en journalisme’’ Israël Yoroba. Il faut
également souligner qu’entretemps, Frédéric Goré
Bi réussit un autre test de sélection, celui qui lui
permet d’intégrer le réseau des rédacteurs du site
d’informations en ligne www.africavox.com. Site
qu’il anime depuis octobre 2011. Année au cours de
laquelle, il décroche avec mention sa licence profes-
sionnelle en communication option journalisme à
l’université privée MISA (management, informatique,
sport et art) d’Abidjan. En 2012, il décroche le
Master en journalisme à l’école supérieure de jour-
nalisme de paris. Né le 29 décembre 1978 à Dabou,
22 KWENI NEWS MAGAZINE SEPTEMBRE 2012
22
Frédéric Goré Bi est marié et
père de trois enfants.
Frederic Gore Bi Djo est redacteur en chef du magazine Kweni News
Tous ceux qui aimeraient se joindre a
l’equipe de la publication du magazine
Kweni peuvent contacter Mr Frederic
Gore Bi Djo via email a
Kweni News Magazine
23 KWENI NEWS MAGAZINE SEPTEMBRE 2012
23
Suivez nous sur Twitter @leskweni
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EXPRESSIONSEXPRESSIONSEXPRESSIONS
KWENIKWENIKWENI
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STYLE ET MODE
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STYLE ET MODE
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Sorogo Issa, Style SoroBis. couturier
ivoirien a Atlanta, USA
Email: [email protected]
STYLE ET MODE
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STYLE ET MODE
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28 Maroc, la forteresse
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29 Maroc, festival des couleurs
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Même si ce n’est connu de tous, il y a des kweni de Da-
loa. Allons à la découverte de ces frères et sœurs de
Bédiala qui pour des raisons historiques et politiques
se retrouvent rattachés à la cité des antilopes.
B EDIALA (BE=ami ; DIA=tombé ; LA=où) " ou mon
ami est tombé, j’y resterai moi aussi", est une
localité de l'ouest de la Côte d'Ivoire située dans
le département de Daloa appartenant à la région du Haut-
Sassandra. Cette localité a été érigée en sous-préfecture
en 1980 et en commune à la faveur du découpage électoral
de 1995. Sa superficie est de 1129 km² et sa population est
estimée à près de 100000 habitants. Bédiala regroupe de
cinq (05) tribus (GNAMANOU - GONATE - LUENOUFLA -
TONHON - KOUHON) que se repartissent vingt trois (23)
villages peuplés par les autochtones Kweni/Gouro, pro-
priétaires terriens et mille cent soixante seize(1176) cam-
pements habités par des allogènes venus de diverses
contrées du pays et de la sous-région à la recherche d'un
mieux-être.
Mais ce qui fait la particularité de Bédiala, se trouve être
dans les dires de ses fils et filles. Combien de personnes
n'ont-ils pas été surprises d'entendre: "je suis Gouro de
Daloa"; d'autant plus que Daloa est connue comme
étant une ville appartenant au peuple frère bété. Et pour-
tant Il existe des Kweni/Gouro de Daloa. Votre frère NE-
NE FILS, originaire du village de Bégafla dans la tribu de
Gnamanou en est une parfaite illustration.
En effet Daloa est peuplée, outre les bété, majoritaires
aujourd'hui, par les Gnaboua, les Gouro, les Sénou-
fo...Se trouvant à 35 km de Daloa sur l'axe non bitumé
reliant la capitale du Haut-Sassandra à la ville de Zué-
noula long de 80 km donc plus proche de Daloa ,il est
tout à fait indiqué que les Kweni/Gouro se réclament de
ce chef lieu de département auquel ils sont rattachés ad-
ministrativement.
D'ailleurs historiquement, le site actuel de Daloa était
déjà occupé par les Kweni/Gouro au 12ème siècle.
C'est bien plupart au 17ème et 18ème siècle que les bété
en provenance de Divo, Soubré, Gagnoa...se font
connaitre dans la région des antilopes. Les Kweni/Gouro
jugeant leurs nouveaux voisins bagarreurs et gênants
décident alors de s'éloigner d'eux en direction du nord
(vers Zuénoula). Chemin faisant quelques uns s'arrêtent
en cours de route et créent les villages de Zerefla
(16km) ; Setrefla (17km) ; Seifla (17km) ; Bégafla
(18km).Ces quatre (4) villages forment alors la tribu Gna-
manou. La plus grande vague ira un peu plus loin pour
s'établir à 35km de Daloa formant ainsi la tribu Tonhon
avec pour chef lieu Bédiala. Un autre groupe prendra la
direction de Bouaflé pour s'installer à 25 km sur le site
actuel de Gonaté.
Cependant tous n'avaient pas quitté Daloa. Cer-
tains Kweni/Gouro restés sur place à Lobia, Labia, Sa-
A LA DECOUVERTE A LA DECOUVERTE A LA DECOUVERTE
DEDEDE BEDIALA ET DES BEDIALA ET DES BEDIALA ET DES
GOURO DE DALOAGOURO DE DALOAGOURO DE DALOA Par Nene FIls
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31
portante. Elle est aussi un grenier en ce sens qu’une très
grande partie des vivriers qui inondent les marchés de
Daloa proviennent des durs labeurs de certains parents
Kweni/Gouro. Grace à une récente politique d'électrifica-
tion rurale (2002-2006) la quasi-totalité de la sous-
préfecture est électrifiée. Ce qui n'est pas encore le cas
pour l'eau courante puisse que nos parents s'approvi-
sionnent encore au 21ème siècle grâce à des pompes
hydrauliques du moyen-âge pour ceux qui ont la chance
et pour d'autres dans des puits, voire même des marigots
en pleine brousse, s'exposant ainsi plusieurs dangers
d'ordre sanitaires et sécuritaires.
En plus l'équipement et la dotation des centres de santé
et des dispensaires en matériels sanitaires et en médica-
ments de premières nécessités que les populations de
Bédiala appelle de tous leurs vœux, elles souhaitent éga-
lement le bitumage de l'axe Daloa-Zuénoula (80km). Une
ambulance pour l'évacuation des malades et des femmes
pia et Gogo-
gué se sont
mélangés aux
bétés. Vous
verrez par
exemple que
les habitants
de Bédiala ont
pour totem le
foutou d'ignames, ce qui est idem pour les originaires des
villages de Labia et de Lobia dans la commune de Daloa.
A titre d'illustration, les neveux des villages bété de Sa-
pia et de Derahouan ont pour petit nom :"ZERI BI" qui est
typiquement Kweni/Gouro. Le ministre Guy Alain Gauze
présenté comme un bété est un Kweni/Gouro de Zerefla;
ainsi que le père du professeur Lorougnon Guédé qui s'ap-
pelait Touvoli. Le Dr Bah Zézé, président du conseil géné-
ral de Daloa s'appelle en réalité Bah Zrè (termitière en
Gouro) alors que le nom ‘’ZEZE’’ n'a aucun sens en bété. A
cela il faut ajouter que tous les bétés des villages
situés sur l'axe Daloa-Vavoua comprennent et
parlent le Kweni/Gouro même s'ils ne se récla-
ment pas souvent de cette ethnie. Tous les bétés
dignes de Daloa actuel peuvent attester sans
faux-fuyants qu'ils ont tous des grands pa-
rents KWENI/GOURO.
Bédiala est une région essentiellement agricole
où la culture du binôme café-cacao est très im-
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32 Les grands canyon,s Arizona, USA
Photo de Karen Yan
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Enlevement d’un frère Kweni par les FRCI a
Dabou apres l’attaque de la ville
Etant allé voir son frère qui est policier dans la ville de Dabou, le
frère Gooré Bi a été soupçonné d'être un assaillant venu voir le
frère policier. Le policier est alors accusé d’avoir hébergé les as-
saillants qui ont attaque la ville de Dabou. Il est arrêté par les FRCI
qui ont pris le soin de le passer a tabac, en dérobant au passage la
somme d’un million de francs CFA appartenant au policier pendant
la fouille de son domicile en quête d’hypothétiques d’armes. Le
policier fut conduit a la BAE a Abidjan. Le frère Goore Bi qui est
journaliste a Fraternité Matin s’est rendu donc a la BAE pour récla-
mer la libération de son frère. Le frère fut libéré mais l’argent n’a
pu être retrouvé. Le comzone du nom de Ben Ladden à mis aux
arrêts les FRCI voleurs. Quand a l’argent vole, faisant allusion a
l’alliance entre les Kweni et les senoufos, toute cette affaire est
restée sans suite, car entre les senoufo et les kweni il ne peut avoir
de querelles. Sacrée Alliance.
Suite de la page 9 La Marahoue
cette région de la Marahoué de l’ornière, elle est
tout de suite combattue et sans coup férir une
association similaire est créée. Juste pour contra-
rier la première. Et pour un même objectif où l’on
se doit d’être uni et solidaire, on retrouve avec
une foultitude d’associations, d’organisations. Ainsi
il n’est pas rare de voir pour un même village
deux mutuelles de développement qui au lieu de
travailler comme il se doit, passent le plus clair de
leur temps à se combattre. Pitoyable tout ça.
Aujourd’hui, il faut que le ‘’massacre’’ prenne fin
et que les responsables quittent la table avant qu’il
ne soit trop tard. L’avenir de la Marahoué est en
jeu.
A bon entendeur salut… et au travail !!!!!
Suite de la page 31
Bediala...
en travail en direction de l'hôpital général de Daloa serait
d'une très grande utilité et un énorme service rendu aux
braves populations rurales.
Notons que la sous-préfecture de Bédiala a bénéficié
sous l'ancien régime de la politique de décentralisation
avec l'érection en commune rurale des quatre (4) autres
tribus. Malheureusement cette mesure a été purement et
simplement supprimée par le nouveau pouvoir.
A vous frères et sœurs de la diaspora, il est important
que vous sachiez que vous êtes en mission, chacun à
son niveau. Pensez, réfléchissez et conceptualisez le
développement de nos différentes régions car nul ne le
fera à notre place. Agissons comme les juifs de la dias-
pora agissent en faveur d'Israël pour que le peu-
ple Kweni/Gouro devienne fort et incontournable en cote
d'ivoire. Ensemble nous serons très forts.
Bédiala par ma voix vous dit kayooooooooo !!!!!!!!!!!!!
Fraternellement Néné fils
NOUVELLES DU PAYS
La nouvelle carte départementale de la Cote D’Ivoire a rattache la Marahoué a
la région du haut-sassandra réunissant peut être de façon involontaire la majori-
té des kweni dans un même département. Il revient donc a tous les kweni de se
retrouver et de faire de ce découpage une occasion pour renforcer la commu-
nauté kweni jusque la éparpilléE et divisée. A chacun d’y mettre du sien et de sa
créativité, car tout reste a faire dans notre région. Une bonne organisation se-
rait déjà utile pour réussir le développement qui a été pendant longtemps laissé
a l’état dont la politique n’est pas toujours celle du peuple Kweni.
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C ertains connaissent peut être Jesse Sahbi en
rapport au country music, mais avant que la
musique ne révèle cette star ivoirienne au grand
publique, Jesse Sahbi faisait des bandes dessinées au tra-
vers desquelles il partageait son humour avec les lec-
teurs de Fraternité Matin. Depuis son départ pour les
Etats Unis ou il vit actuellement ses lecteurs n’ont de
cesse de lui demander de reprendre le crayon afin d’ins-
truire et d’apporter le sourire aux nombreux ivoiriens
qui l’ont aime.
Jesse Sahbi a décidé de se joindre a la rédaction du ma-
gazine Kweni pour partager les aventures des Zirigbi qui
dispensent la sagesse de la culture kweni.
Jesse
Sahbi
LES ZIRIGBI
LES ZIRIGBI
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Photo de John Tra
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MARAHOUEMARAHOUE
COTE D’IVOIRECOTE D’IVOIRECOTE D’IVOIRE