la théorie de l’optimalité - unige.ch · pdf filela théorie de...
TRANSCRIPT
1
La théorie de l’optimalité- les mécanismes et son application
à la longueur vocalique
Helene N. AndreassenUniversité de Tromsø (IS/CASTL)
Séminaire de recherche, UniGe. Le 13 mars 2007
La communication
La durée vocalique: perte vs maintien
La théorie de l’optimalité
Le point de départ: l’acquisition du langage
La durée vocalique: une analyse dans OT
La communication
La durée vocalique: perte vs maintien
La théorie de l’optimalité
Le point de départ: l’acquisition du langage
La durée vocalique: une analyse dans OT
Durée vocalique Durée conditionnée
consonnes allongeantes [v, z, ʒ, ʁ][ka:v] cave, [ʃo:z] chose, [n$:ʒ] nage, [bœ:ʁ] beurre
[o, ø] et les nasales sont allongés en syllabe finale fermée[o:t] ôte, [mø:t] meute, [d%:&] dingue
Durée contrastive seule la quantité sert à différencier deux formes
[bu bu:] bout/boue, [ʁɛn ʁɛ:n] renne/reine, [il i:l] il/île
la durée peut remplir un rôle morphologique[ny ny:] nu/-e, [blø blø:] bleu/-e, [k$do k$do:] cadeau/-aux, [$mi $mi:] ami/-s
la durée: perte vs. maintien
La durée contrastive
[ny] [ny:]
18 nu 26 nue
Andreassen 2003
la durée: perte vs. maintien
La perception de la durée
1514---1-le ә
1391--3-durée +fermeture
207227-2autre chose283945316254946durée
Si crue ≠ cru :
3341245619335448non6340322052ouicrue/cru
SRVDJUFRVSGENEIdentité :
Métral 1977:172
la durée: perte vs. maintien
2
La perception de la durée
3727---73« arméie »29923951autre chose249893516294040durée
Si armé ≠armée :
3181263816405444non
81218351556ouiarmé/armée
SRVDJUFRVSGENEIdentité :
Métral 1977:174
la durée: perte vs. maintien
A la recherche de la durée
Liste de mots/texte PFCun ami - une ami épais - épée nuée entaméenu - nue patte - pâte année inconnuebleu - bleue mal - mâle tournée venuejoli - jolie faites - fête organisée prévue
vendue
Liste de mots (lue par 3 locuteurs)une voix - une voie il image - une imagefinal - finale il partage - le partagerenne - reine il dédommage - dommagesûr - sûre il livre - le livre
la durée: perte vs. maintien
La présence de la durée contrastive
Les paires minimales sans lien morphologique
fête - faitesneutralisation /fɛt/ /fɛt/contraste /fɛ:t/ /fɛt/
mal - mâle (qualité et quantité)neutralisation /mal/ /m$l~mal/contraste /mal/ /mɑ:l/
la durée: perte vs. maintien
La présence de la durée contrastive
Les paires minimales avec lien morphologique
ami - amieneutralisation /$mi/ /$mi/ ?contraste /$mi/ /$mi:(j)/
bleu - bleueneutralisation /blø/ /blø/contraste /blø/ /blø:/
la durée: perte vs. maintien
L’émergence de la durée contrastive
Historiquement, la durée vocalique finale dans lescontextes féminins résulte de la réduction graduelle d’unschwa post-vocalique, cf. le développement dans lavariété bourguignonne:
AFr [kry] [kry ̆] cruAFr [ˈkryə] [kry:] crue
Morin 1994:144
la durée: perte vs. maintien
La communication
La durée vocalique: perte vs maintien
La théorie de l’optimalité
Le point de départ: l’acquisition du langage
La durée vocalique: une analyse dans OT
3
La grammaire dérivationnelle
/arbrә##puri/ /arbrә##puri/
E-FIN arbr ##puri arbr ##puriEPENOPT arbrә##puri n.a.LIQEF n.a. arb##puri
[arbrәpuri] [arbpuri] arbre pourri arbre pourri
Dell 1985:237
la théorie de l’optimalité
La grammaire dérivationnelle
/arbrә##puri/ /sɛrpә##ruye/
E-FIN arbr ##puri sɛrp ##ruyeLIQEF arb ##puri n.a.EPENOPT arbә##puri sɛrpә##ruye
*[arbәpuri] [sɛrpәruye] arbre pourri serpe rouillée
Dell 1985:237
la théorie de l’optimalité
La motivation pour OT
Les règles démontrent les processus phonologiques,mais leur motivation n’est pas dans la grammaire même.
Règle dérivationnelle: A B / C_D définition de la structure pertinente CAD définition du changement structural A B
Définir la relation entre les deux niveaux de façondifférente contraintes sur la structure bien formée des outputs contraintes sur la préservation de l’input dans l’output
la théorie de l’optimalité
La motivation pour OT
Les inputs affectés par une même contrainte ne partagent pasnécessairement une structure spécifique, p.ex. la contraintepénalisant l’effacement segmental est transgressée par
l’effacement du schwa interconsonantique de « cheval » l’effacement de la liquide finale de « quatre »
Les inputs affectés par une même contrainte ne sont pasnécessairement soumis à une transformation donnée, p.ex.Sonority Sequencing (SonSeq) provoque
l’épenthèse d’une voyelle dans /syklN/ → [sykəl] « vélo » dévoisement de liquide dans /syklV/ → [sykl ̥] « fais du vélo! »
la théorie de l’optimalité
Une grammaire de deux niveaux
/input/ [output]
Des contraintes évaluant l’appariement entre
les deux niveaux
la théorie de l’optimalité
L’architecture d’OT
CON = une liste de contraintes
Gen = un générateur, qui pour chaque input génère unnombre (infini) de candidats d’output
Eval = une fonction d’évaluation, qui établit un ordreharmonique des candidats
input ⇒ Gen ⇒ candidats <a, b, ...n> ⇒ Eval ⇒ Output
la théorie de l’optimalité
4
Les fonctions Gen et Eval
C4C3
candidat d
candidat c
candidat b
candidat a
C2C1/input/
GENEVAL
la théorie de l’optimalité
L’architecture d’OT
les contraintes sont rangées de manière hiérarchique les contraintes sont transgressables un conflit est résolu au détriment des contraintes
rangées bas dans l’hiérarchie le candidat optimal est sélectionné comme output
*
*
C1
**candidat b
*!candidat a
C3C2input
la théorie de l’optimalité
Evaluation des candidats
*!candidat c)
*!*candidat b)*****candidat a)
CON4CON3CON2CON1
décision faitecompétition
aucun effet surle résultat
la théorie de l’optimalité
L’architecture d’OT
La grammaire est le résultat d’un conflit entredeux types de contraintes
La marque évaluation de l’output (pas de l’input) favorise certaines configurations structurales
Onset le.z$.mi ⋎ le.$.mi les amisNoCoda di.su.ku ⋎ disk disque (japonais)Bimore pɛʁ.t ⋎ pɛ.ʁt perte*[e] mɛ.tʁ ⋎ me.tʁ mettre*Complex ti ⋎ pti petit
la théorie de l’optimalité
L’architecture d’OT
La grammaire est le résultat d’un conflit entredeux types de contraintes
La fidélité pénalise divergences entre deux représentations, e.g. input et le
candidat d’output sous évaluation
Ident-IO(voice) sɔvtɑ:ʒ ⋎ sɔftɑ:ʒ sauvetageLinear-IO prənɛ ⋎ pərnɛ prenaisDep-IO .lm ⋎ .lmə filmMax-IO k$tr ⋎ k$t quatre
la théorie de l’optimalité
L’architecture d’OT
*
Max-IO
*!suflә
suf*!sufl
Dep-IO*Complex/sufl/
évaluation desouffle [sufl]
la théorie de l’optimalité
**Complex
*!suflә*!suf
suflDep-IOMax-IO/sufl/
*
Dep-IO
suflә*!suf
*!suflMax-IO*Complex/sufl/
5
Un ordre donné = une langue donnée
Toba Batak (Austronésien, Sumatra) (Hayes 1986,McCarthy 2002) Les consonnes nasales sont transformées en orales
/holom s$ɔtik/ → [holop s$ɔtik] *NC ̥, Ident(voice), Max >> Ident(nasal)
Kelantan Malay (Austronésien, Malaysia) (Teoh1988, McCarthy 2002) Les consonnes nasales sont effacées /pintu/ → [pitu] *NC ̥, Ident(nasal), Ident(voice) >> Max
la théorie de l’optimalité
Un ordre donné = une langue donnée
Japonais (Ito et al. 1995, McCarthy 2002)
Les consonnes non voisées sont transformées envoisées /yom-t$/ → [yond$]
*NC ̥, Ident(nasal), Max >> Ident(voice)
Anglais (McCarthy 2002)
Les suites NC ̥ existent hamper, canter, tinker Ident(nasal), Ident(voice), Max >> *NC ̥
la théorie de l’optimalité
Un ordre donné = une langue donnée
*NC ̥, Ident(voice), Max >> Ident(nasal)*NC ̥, Ident(nasal), Ident(voice) >> Max*NC ̥, Ident(nasal), Max >> Ident(voice)Ident(nasal), Ident(voice), Max >> *NC̥
la théorie de l’optimalité
input ⇒ Gen ⇒ candidats <a, b, ...n> ⇒ Eval ⇒ Output
Input vs. Lexique
Une grammaire G est une fonction qui exécute un appariement d’uninput i à un output j bien formé
La gamme d’inputs est conçue comme l’univers des expressionsphonologiques U, ce qui implique que la gamme d’inputs est lamême pour toutes les langues.
La seule restriction sur l’input: il doit constituer une expressionphonologique bien formée (construite autour des primitivesphonologiques comme traits, segments, syllabes, mots).
Puisqu’il n’y a aucune limite sur le nombre d’opérationscombinatoires dans la création d’un input, la gamme d’inputs estinfinie.
la théorie de l’optimalité
Input vs. Lexique
L’hypothèse que la combinaison libre desprimitives phonologiques et l’input sontidentiques ⇒ Richesse de la Base
•aucune restriction spécifique à une langue dans l’input
•aucune généralisation sur le lexique dans l’input
•aucune contrainte sur la structure morphologique
•toute généralisation résulte de l’interaction des contraintes
la théorie de l’optimalité
Optimisation du Lexique
Si le nombre d’inputs est infini, comment la grammaire, choisit-elleun input pour un output donné?
« If having a determinate underlying representation for [A] is important, then thechoice can be made during language learning by a procedure that Prince &Smolensky call lexicon optimization: choose the underlying representationthat gives the most harmonic mapping. The mapping /A/ ⇒ [A] is fullyfaithful, while the /B/ ⇒ [A] mapping incurs at least one faithfulnessviolation. Since the two mappings have otherwise identical violation-marks,the /A/ ⇒ [A] mapping is the most harmonic one. The underlying form /A/ issaid to occult the underlying form /B/»McCarthy 2002:77
*b. ʃɛʁ
*!$. çɛʁ
Ident(place)*ççɛʁ
/çɛʁ/ → [ʃɛʁ] « cher »
la théorie de l’optimalité
6
La communication
La durée vocalique: perte vs maintien
La théorie de l’optimalité
Le point de départ: l’acquisition du langage
La durée vocalique: une analyse dans OT
L’acquisition dans OT(Gnanadesikan 2004)
L’inventaire de CON est le même chez l’adulteet l’enfant
Le stade initial de la phonologie M >> F Emergence du Non Marqué
L’acquisition réarrangement des contraintes: promouvoir F réarrangement basé sur des indices positifs
le point de départ: l’acquisition du langage
L’émergence du non marqué
Réduplication dans le sanskrit (Whitney 1889, McCarthy& Prince 1994)p$-pr$ch cu-s ̌cutsu-sru pu-spʰut ̣
Output dans la phonologie de l’enfant(Gnanadesikan 2004)!$y « sky » so « snow »bun « spoon » sip « sleep »
Eviter transgression de *Complexe
le point de départ: l’acquisition du langage
Syllabes non marquées aux stades initiaux
Implications de M >> F pas d’attaque complexe (*Complex >> F)
[2œ:ʁ] → [βœj] fleur 1;07.27, [kχɛjɔ̃] → [keˈjɔ] crayon 1;07.27 pas de coda (*Complex(rhyme) >> F)
[tuʁlu] → [dʏˈlʊ] tourlou 1;06.22, [&$sp$ʁ] → [pəˈpæ:] Gaspard 1;03.07
pas de syllabe sans noyau réalisé (NUC >> F)[p$t$t∅] → [pəˈtæ:] patate 1;04.07 , [sɑ̃d$l∅] →[θ$ˈðæ] sandale 1;04.14
pas de syllabe sans attaque (Attaque >> F)[;kɔʁ] → [kæ:] 1;03.08, [kɔ:] encore 1;03.23
pas de diphtongaison (*Complex >> F)[lw$zo] → [lɑˈzɔʊ] l’oiseau 1;04.07, [ljɔ̃] → [lɑ:] lion 1;04.07
Rose 2000:98
le point de départ: l’acquisition du langage
Stade 1: ordre des contraintes
* fʊˈʃɛt
*!fʊʁəʃɛt
*!fʊʁʃɛtMax-IODep-IO*Complex(rhyme)fʊʁ ʃɛ t∅
f ʊ ʁ ʃ ɛ t ∅
x x x x x x xO R O N O N
*Complex(rhyme) >> Dep-IO >> Max-IO
Rose 2000:126
le point de départ: l’acquisition du langage
« fourchette »
Stade 2: ordre des contraintes
**Complexe(rhyme)
*!fʊˈʃɛt
*!fʊʁəʃɛt
fʊʁʃɛtMax-IODep-IOfʊʁ ʃɛ t∅
f ʊ ʁ ʃ ɛ t ∅
x x x x x x xO R O N O N
Dep-IO >> Max-IO >> *Complexe(rhyme)
Rose 2000:127
le point de départ: l’acquisition du langage
« fourchette »
7
The Gradual Learning Algorithm
GLA est un algorithme pour apprendre des grammairesOT (Boersma 1997 et 1998, Boersma & Hayes 2001).
Avantages: peut rendre compte des données primaires« agrammaticales », des phénomènes graduels et de lavariation libre.
GLA présuppose que la grammaire est une échellecontinue de force des contraintes, i.e. les contraintes nesont pas représentées discrètement mais plutôt commedes zones définies sur une échelle.
le point de départ: l’acquisition du langage
C1 C2 C3
échelle continuestrict lax
C1 C2 C3
chevauchement et ordre libreVariation libre
C2 >> C3 output A
C3 >> C2 output B+ commun- commun
GLA
le point de départ: l’acquisition du langage
L’architecture de GLA (B&H 2001:51-53)
En étant constamment exposé à des données primaires, l’algorithme passe lesstades 1-4 de nombreuses fois. Les contraintes importantes seront dominantes,loin des contraintes bas rangées, évitant de ce fait multiples outputs.
Stade final
“for each constraint for which the learning-datum candidate suffers uncanceledmarks, decrease that constraint’s ranking value by an amount equal to the currentplasticity.for any constraint for which the learner’s own output candidate suffers uncanceledmarks, increase that constraint’s ranking value by an amount equal to the currentplasticity.” (B&H p.53)
Stade 4Ajustement
L’algorithme vérifie s’il y a un match ou un mismatch entre l’item et l’output générépar la grammaire. S’il y a un mismatch, la grammaire est ajustée. Lestransgressions par l’item sont comparées avec les transgressions dans l’output del’enfant. Les trangressions partagées sont effacées.
Stade 3Comparaison
Pour chaque contrainte, une valeur « de bruit » est ajoutée à la valeur actuelle de lacontrainte, ceci pour trouver un point de sélection. Après, les contraintes sontrangées à la base de leurs points de sélection actuels, ce qui donne un ordre strictqui choisit un output optimal.
Stade 2Génération
L’apprenant entend une forme de surface chez l’adulte qu’il considère commecorrecte. L’algorithme a accès à la forme sous-jacente de l’item.
Stade 1Item
Toutes les contraintes la même valeur? M >> F?Stade initial
le point de départ: l’acquisition du langage
Phonologie sans substance
L’homme est né avec la capacité de assigner des étiquettes grouper les étiquettes dans des classes créer des structures récursives
Les étiquettes, les classes et les structuresrécursives ne sont pas spécifiés à l’avance de façon innée connectés de manière innée au système articulatoire
ou auditif
le point de départ: l’acquisition du langage
Morén 2006:8
Phonologie sans substance
« they are abstract structures that map to real-world phenomena given positive, overt evidencefrom the language environment - emergent [...]they are manipulated by a computational systemthat is blind to the symbol-physical mapping [...]the computational system manipulatescategorical symbols based on internal principlesand surface distributional properties. »
Morén 2006:9
le point de départ: l’acquisition du langage
La communication
La durée vocalique: perte vs maintien
La théorie de l’optimalité
Le point de départ: l’acquisition du langage
La durée vocalique: une analyse dans OT
8
La durée vocalique
*!c. kryµ
*!b. kryµ.әµ
**a. kryµµVµ*V:Fid-µ*σ[әkryµ µF
La durée vocalique: une analyse dans OT
c. kryµ
**!b. kryµ.әµ
***!a. kryµµVµ*V:Fid-µ*σ[әkryµ
« cru »
« crue »
La disparition du schwa post-vocalique
*!
*σ[ә
**c. kryµµ*b. kryµ.әµ**!a. kryµ
Vµ*V:Fid-µkryµ µF
*
*σ[ә
**!c. kryµµ*b. kryµ.әµ**!a. kryµ
Vµ*V:Fid-µkryµ әµFfidélité au schwapost-tonique
réductionphonétique du [ә]
la réductionphonétiqueprovoque lapromotion du bandes schwas initiauxde syllabe
La durée vocalique: une analyse dans OT
Variation libre- blocs de contraintes (Anttila 1997)
1 stabilité CON1 >> CON2 (variante A autorisée)
2 émergence de variation phonétique CON1 >> CON2 (variantes A et B phonétiquement possibles)
3 réarrangement - ordre libreCON1 ; CON2 (A et B acceptées dans la grammaire, A préférée)
4 réarrangement - ordre libreCON2; CON1 (A et B acceptées dans la grammaire, B préférée)
5 mise en place de frontière stricteCON2 >> CON1 (variante B autorisée)
La durée vocalique: une analyse dans OT
Absence de voyelles longues dans la langueambiante
⇓
*V: est promue dans la grammaire⇓
Pas de spécification sous-jacente de voyelleslongues
Optimisation du lexique reprise
La durée vocalique: une analyse dans OT
*!
Fid-µ
**c. kryµµ**!b. kryµ.әµ*a. kryµ
Vµ*V:*σ[әkryµ µF
*!
Fid-µ
**c. kryµµ**!b. kryµ.әµ*a. kryµ
Vµ*V:*σ[әkryµ µF
*
*
Fid-µ
*!
*V:
*c. kryµµ**!b. kryµ.әµ*a. kryµ
Vµ*σ[әkryµ
fidélité auxvoyelles longues
réorganisation dela grammaire
changementd’input optimisé
La perte de la durée vocalique
La durée vocalique: une analyse dans OT
Conclusion Selon la théorie de l’optimalité, la grammaire est un appariement d’un
input et d’un output, sans les niveaux intermédiaires abstraits dumodèle dérivationnel.
Les grammaires des adultes et les apprenants comprennent lesmêmes contraintes, avec des ordres différents. Pas de consensus surla pré-spécification innée des contraintes.
La longueur vocalique persiste dans le français suisse, due à lapriorité donnée à la fidélité à l’élément représentant le féminin dansl’input. Dans d’autres variétés du français, il y a une absence de lalongueur contrastive due à l’importance de *V:
La perte progressive de la longueur s’explique par un réarrangementdes contraintes entre générations.
9
Références
Andreassen, H.N. 2003. Comment le schwa et la consonne de liaison vacillentet s’évanouissent dans le vaudois. Un traitement de la variation. Cand.PhilolThesis. Universitetet i Tromsø.
Anttila, A. 1997. Deriving Variation from Grammar. In: F. Hiskens, R. van Hout& W.L. Wetzels (eds.), Variation, Change and Phonological Theory.Amsterdam: John Benjamins. 25-68.
Boersma, P. 1997. How we learn variation, optionality, and probability.Proceedings of the Institute of Phonetic Sciences of the University ofAmsterdam 21. 43-58.
Boersma, P. 1998. Functional Phonology: Formalizing the interactions betweenarticulatory and perceptual drives. Doctoral dissertation, University ofAmsterdam. The Hague: Holland Academic Graphics.
Boersma, P. & Hayes, B. 2001. “Empirical Tests of the Gradual LearningAlgorithm.” Linguistic Inquiry 32. 45-86.
Dell, F. 1985. Les règles et les sons. Paris: Hermann.Gnanadesikan, A. 2004. Markedness and faithfulness contraints in child
phonology. In: R. Kager, J. Pater & W. Zonneweld (eds.), Constraints inPhonological Acquisition. Cambridge: Cambridge University Press. 73-108.
Références
Hayes, B. 1986. Assimilation as spreading in Toba Batak. Linguistic Inquiry 17.467-499.
Ito, J. & Mester, A. 1995. The core-periphery structure of the lexicon andconstraints on reranking. In: J. Beckman, L. Walsh Dickey & S. Urbanczyk(eds.), Papers in Optimality Theory. Amherst, MA: GLSA. 181-210.
Martinet, A. 1945. La prononciation du français contemporain. Genève: Droz.McCarthy, J. 2002. A Thematical Guide to Optimality Theory. Cambridge:
Cambridge University Press.McCarthy, J. & Prince, A. 1994. The emergence of the unmarked: optimality in
prosodic morphology. MS., University of Massachusetts, Amherst andBrandeis University.
Métral, J-P. 1977. Le vocalisme du français en Suisse romande.Considérations phonologiques. Cahiers Ferdinand de Saussure 31. 145-176.
Morin, Y-C. 1994. Phonological interpretations of historical lengthening. In:W.U. Dressler, M. Prinzhorn & J. Rennison (eds.), Phonologica 1992.Proceedings of the 7th International Phonology Meeting. Turin: Rosenberg& Sellier. 135-155.
Références
Montreuil, J-P. 2003. La longueur vocalique en français de Basse-Normandie.In: E. Delais-Roussarie & J. Durand (eds.), Corpus et variation enphonologie du français: méthodes et analyses. Toulouse: PressesUniversitaires de Mirail. 321-348.
Morén, B. 2006. How far can we go toward substance-free phonoloogicalfeatures and why? Phonological Bases of Phonological Features workshop.University of Tromsø, 28-29 September 2006.
Prince, A. & Smolensky, P. 1993. Optimality Theory: Constraint Interaction inGenerative Grammar. Report no. RuCCS-TR-2. New Brunswick, NJ:Rutgers University Center for Cognitive Science.
Rice, C. 2006. The Phonology of Norwegian. Topic 3: Modeling AbsoluteUngrammaticality. Phonology Fest, Indiana University. June 26-29 2006.
Rose, Y. 2000. Headedmess and Prosodic Licensing in the L1 Acquisition ofPhonology. PhD. thesis. McGill University, Montréal.
Teoh, B.S. 1988. Aspects of Malay Phonology Revisited - A Non-linearApproach. Doctoral dissertation. Urbana: University of Illinois.
Whitney, W.D. 1889. Sanskrit Grammar, Including Both the Classical Languageand the Older Dialects, of Veda and Brahmana. Cambridge, Mass.: HarvardUniversity Pres (2nd edition)