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1 UCL Université catholique de Louvain Service de sécurité et de radioprotection MANUEL DE RADIOPROTECTION Janvier 2010/UCL

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UCL Université catholique de Louvain Service de sécurité et de radioprotection

MANUEL

DE

RADIOPROTECTION

Janvier 2010/UCL

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PROCEDURE D'APPEL

EN CAS D'INCIDENT

Louvain-la-Neuve

Chemin du Cyclotron, 2 1348 Louvain-La-Neuve

UCL-Bruxelles Av. Emmanuel Mounier, 52 bte 5299

1200 Bruxelles Jour :

Tél : 010/47.81.45 (A. REGIBEAU) 010/47.81.46 (L. SIRAGUSA) 010/47.81.49 (M. POELAERT) 010/47.34.73 (C. ROELS)

Jour : Tél : 02/764.51.28 (M. DE SPIEGELEER) 02/764.51.50 (L. DAMANET) 02/764.52.99 (M. HEYVAERT)

URGENCES : (si pas de réponse via procédure ci-dessus)

Gardiennage: 2222

URGENCES : (si pas de réponse via procédure ci-dessus) Bip : 88-5128 (M. DE SPIEGELEER) 88-5299 (M. HEYVAERT) Centre de contrôle : 2222

ROUTINE

Louvain-la-Neuve

UCL-Bruxelles

Tél : 010/47.81.45 (A. REGIBEAU) 010/47.81.46 (L. SIRAGUSA) 010/47.81.47 (secr.) 010/47.81.49 (M. POELAERT) 010/47.34.73 (C. ROELS) Fax : 010/47.31.46

Tél : 02/764.51.28 (M. DE SPIEGELEER) [email protected] 02/764.51.50 (L. DAMANET) [email protected] 02/764.52.99 (M. HEYVAERT) [email protected] Fax : 02/764.51.27

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Table de matières

Introduction page 4

I. Irradiation externe page 5

II. Contamination page 8

III. Protection contre l'irradiation externe page 10

IV. Protection contre la contamination page 11

V. Unités page 13

VI. Normes de radioprotection page 17

VII. Zones page 22

VIII. Mesures physiques page 23

IX. La surveillance médicale page 24

X. Irradiation accidentelle page 25

XI. Effets des irradiations sur l'homme page 26

XII. Contamination accidentelle page 28

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INTRODUCTION

L'utilisation de la radioactivité et des radiations ionisantes a pris de l'importance dans notre société, que ce soit dans le domaine de l'énergie nucléaire, des applications industrielles ou de recherches, en diagnostic ou en thérapie médicale. Or, s'il est un domaine qui est fréquemment perçu de manière peu rationnelle ou même passionnelle auprès des "non initiés", c'est bien celui qui touche à la radioactivité. Ainsi, est-on bien souvent tenté d'assimiler les risques de manipulation de sources de rayonnements ionisants utilisées dans les laboratoires de recherche universitaires, aux réacteurs nucléaires, voire aux armes nucléaires En réalité, les effets des rayonnements ionisants sont, comme tout autre agent physique d'ailleurs, liés à leur intensité. Poussés à l'extrême, tous les agents physiques, tels par exemple les ondes sonores, les ultrasons, les ultraviolets, les lasers, les radars etc... peuvent se révéler mortels. Les rayonnements ionisants n'échappent pas, en toute logique, à cette loi. On sait en effet qu'au-dessus d'un certain seuil une irradiation aiguë est rapidement mortelle. Ils peuvent donc être dangereux si on s'y expose inconsidérément Le but de cette brochure est d'une part de contribuer à la démystification de la radioactivité et des radiations ionisantes et d'autre part d'informer les travailleurs exposés des dangers qu'ils courent dans le cadre de leur profession tout en leur donnant les moyens de s'en préserver. Les dispositions légales comme celles de nombreux autres pays sont inspirées par les recommandations d'une commission internationale (Commission Internationale de Protection Radiologique - CIPR) constituée d'experts de plusieurs pays. En Belgique, un Arrêté Royal concernant les radiations ionisantes avait été publié le 28 février 1963. Cet arrêté avait été à plusieurs occasions été remis à jour, par exemple en 1987 pour tenir compte du rapport n° 26 de la CIPR. En 1990, la CIPR a publié dans son rapport n° 60 de nouvelles recommandations. Celles-ci ayant fait l'objet d'une Directive de l'Union Européenne devaient être transposées dans les législations nationales. Ceci a été réalisé en Belgique par la parution l'"Arrêté Royal du 20 juillet 2001 portant Règlement Général de la Protection de la Population, des Travailleurs et de l'Environnement contre le danger des Radiations Ionisantes", paru au Moniteur belge du 30 août 2001. Le texte complet est disponible sur Internet à l'adresse www.fgov.be (sélectionner ensuite "Moniteur belge" ; choisir le Moniteur du 2001-08-30 ; Edition 1, choisir l'Arrêté Royal correct en format Image).

Le Règlement Général de la Protection de la Population, des Travailleurs et de l'environnement contre le danger des Radiations Ionisantes" a été complètement réécrit dans l'Arrêté Royal du 20 juillet 2001. De ce fait, l'ancien Arrêté du 28 février 1963 (ainsi que toutes ses modifications) a été abrogé.

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I. IRRADIATION EXTERNE

I.1. Définition C'est l'exposition de l'organisme à des rayonnements qui proviennent de sources extérieures et qui présentent un certain pouvoir de pénétration (X, gamma, neutrons et quelquefois bêtas et particules chargées issues d'un accélérateur). I.2. Mesure L'irradiation externe de l'organisme est appréciée à l'aide des résultats fournis par les détecteurs individuels (dosimètres, dosimètres à lecture directe etc..). Des mesures de l'intensité d'irradiation peuvent être effectuées avec des détecteurs appropriés : la chambre d'ionisation pour le rayonnement bêta, X ou gamma, le compteur proportionnel à tri fluorure de bore recouvert ou non d'une enveloppe modératrice pour les neutrons. I.3. Caractéristiques d'irradiation des rayonnements Le danger d'irradiations sera fonction du rayonnement considéré :

- Pour les rayonnements Alpha, le parcours maximum dans l'air est de 4 cm. Les

dangers d'irradiation sont minimes. - Pour les rayonnements Bêta mou, le parcours maximum dans l'air est de 3 mm Les

dangers d'irradiation sont inexistants. - Pour les rayonnements Bêta dur, le parcours allant jusqu'à 5 à 6 m, les dangers

deviennent réels. - Pour les rayonnements Gamma, les dangers d'irradiation sont bien présents. Des

moyens de protection devront être utilisés.

Ces émissions Gamma peuvent provenir :

- De sources scellées ( 137Cs, 60Co, 241Am...)

- De sources non scellées (I, 57Co, 59Fe, 134Cs, 137Cs, 51Cr, ...) - D'irradiateurs, d'accélérateurs

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- Pour les émetteurs de RX, différents types d'installations sont à prendre en considération. Nous les classerons suivant leur domaine d'application, à savoir :

- La médecine

Il s'agit de RX émis par des tubes alimentés par des tensions maximales de 150 kV. Il faudra distinguer les appareils de radioscopie et de radiographie. Le temps de pause pour les radioscopies est relativement important, la dose délivrée le sera évidemment aussi. En médecine, les RX utilisés provoquent surtout des irradiations en profondeur.

- L'industrie Ce sont tous les appareils de radiographie ou de radioscopie de matériaux qui sont concernés dans ce groupe. Ces appareils, éventuellement d'un type mobile, présentent un haut risque d'irradiation. Toute application demande un examen des conditions de mise en œuvre. - La cristallographie

Il s'agit essentiellement de RX de faible énergie, dont les faisceaux sont très focalisés (quelques mm. de diamètre). Le débit de dose dans le faisceau est très élevé. L'irradiation sera uniquement superficielle et ponctuelle : l'œil et la peau sont exposés au plus grand risque.

- L'émission neutronique, quant à elle, se retrouve essentiellement dans les

applications situées autour du cyclotron.

I.4. Quand l'irradiation d'une personne ou d'un objet est-elle négligeable ou impossible ? En pratique, pour être irradié, une personne ou un objet doit être atteint par le rayonnement. Il existe également des situations pour lesquelles l'irradiation de personnes ou d'objets est impossible ou négligeable, notamment lorsqu'il s'agit :

- D'une source externe non en contact avec la personne ou l'objet, émettant uniquement

un rayonnement alpha ou un rayonnement bêta de faible énergie (H-3, C-14, S-35 ), le rayonnement étant rapidement arrêté par l'air ;

- D'une source protégée par un blindage, à condition que celui-ci soit suffisamment

épais et constitué d'un matériau adéquat ; - D'un appareil de RX lorsque la haute tension n'est pas appliquée au tube RX ; - D'une source de faible activité.

I.5. L'irradiation rend-elle "radioactif "? L'irradiation émise par un radio isotope émetteur de rayons alpha, bêta ou gamma, ou par un appareil générateur de rayons X, utilisé en radiologie ne rend pas radioactif, la personne ou l'objet irradié. Dès que l'irradiation cesse (source placée sous blindage, pas de haute tension appliquée au tube RX) la personne ou l'objet n'est pas devenu "radioactif", il n'émet aucun rayonnement.

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Néanmoins, lorsqu'ils travaillent à des énergies élevées (>10 MeV), certains accélérateurs (cyclotrons, accélérateurs utilisés en radiothérapie) peuvent produire des neutrons, une activation, c'est-à-dire la création de radio isotopes, est alors possible. Un matériau irradié par ce type de rayonnement peut devenir radioactif. Cependant, en milieu hospitalier, avec les machines actuelles utilisées, cet effet parasite est négligeable, et se limite en pratique aux constituants internes de l'accélérateur. Il faut en tenir compte lors du calcul de l'épaisseur du blindage du local.

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II. CONTAMINATION

II.1. Personnes concernées Ce risque n'existe que lors de travaux avec des substances radioactives en source ouverte. Les personnes utilisant des appareils générateurs de RX ou des sources scellées en bon état ne sont donc pas soumises aux risques de contamination externe ou interne. II.2. Définition Pour l'homme, la contamination peut être définie comme le contact de l'organisme avec les substances radioactives. II.3. Contamination externe C'est la contamination résultant du dépôt de substances radioactives sur la peau, les cheveux, etc. La contamination externe est appréciée à l'aide de résultats fournis par des ensembles de détection appropriés.

II.4. Contamination interne C'est le résultat de la pénétration de substances radioactives à l'intérieur de l'organisme. Les principales voies de pénétration dans l'organisme sont :

- Les voies respiratoires qui sont les plus directes et les plus dangereuses, ce sont les voies habituelles de contamination interne pour les travailleurs. Les poussières, les aérosols ou les gaz, pénètrent avec l'air dans les poumons au moment de l'inspiration. Ils peuvent s'y déposer, s'y accumuler et passer dans la circulation sanguine pour atteindre certains organes cibles.

- Les voies digestives qui se présentent le plus souvent dans les activités

professionnelles comme des voies de contamination complémentaire aux voies respiratoires. L'absorption par ces voies peut également être consécutive à une contamination cutanée.

- Les voies directes par blessure. Le radioélément se trouve en partie entraîné par le

sang. Des quantités importantes de radioéléments peuvent ainsi pénétrer dans l'organisme.

- Les voies transcutanées. Il arrive que la peau saine laisse passer certains

radioéléments se présentant sous une forme chimique déterminée.

II.5. Mesure La contamination interne est appréciée à l'aide des résultats fournis par la spectrométrie gamma humaine (ex. thyroïde..) et les analyses biologiques (ex. urines..). II.6. Conséquence d'une contamination d'une personne

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Tant que la personne est contaminée, elle est soumise à l'irradiation du produit radioactif qui la contamine. Cette irradiation n'est pas homogène, elle dépend des caractéristiques du radio isotope et du métabolisme de la substance. Les émetteurs de rayonnement Bêta provoqueront des irradiations locales des tissus, tandis que les émetteurs gamma irradieront un plus grand volume de tissus. Ainsi, une contamination superficielle de la peau avec du H-3 ou du C-14 ne provoquera qu'une irradiation partielle de la peau, une contamination interne avec de l'I-131 sous forme d'iodure provoquera une irradiation de la thyroïde car cette substances se concentre à ce niveau. En médecine ces caractéristiques des radio isotopes et des substances sont utilisées. Pour effectuer des diagnostiques, en médecine nucléaire on utilisera généralement des émetteurs de rayonnement gamma car ils peuvent être détectés à l'extérieur du corps tandis qu'en radiothérapie métabolique on utilisera des émetteurs bêta car ils irradient localement l'endroit à traiter.

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III. PROTECTION CONTRE L'IRRADIATION EXTERNE

III.1. Limiter l'activité des sources ou l'intensité du courant (mA) des générateurs de RX.

L'activité des sources utilisées doit être le minimum compatible avec les besoins de l'expérience et surtout en éliminant systématiquement les sources devenues inutiles. De même l'intensité du courant des générateurs de RX doit être limitée au maximum. La dose reçue est directement proportionnelle au courant du tube RX (mA). III.2. Limiter la durée de l'exposition. En toutes circonstances le travail doit s'effectuer rapidement, avec efficacité, selon un plan logique. En cas d'utilisation d'appareils générateurs de RX, il faut utiliser des temps d'exposition aussi brefs que possibles. Ce paramètre est souvent combiné avec le paramètre intensité du courant sous l'appellation "mAs". Une attention particulière doit être portée aux temps de scopie. III.3. Augmenter la distance. L'intensité du rayonnement décroît rapidement lorsqu'on s'éloigne de la source. Elle est inversement proportionnelle au carré de la distance Par exemple, si le débit de dose d'une source ponctuelle est de 100 milliGray par heure à 1 centimètre, il ne sera plus que de 1 milliGray à 10 cm et 0,01 milliGray à 1 mètre. III.4. Employer des écrans. Les écrans doivent être constitués de matériaux spécialement choisis pour absorber les différents rayonnements. Les particules bêta sont absorbées par une épaisseur de quelques millimètres de verre, de plexiglas ou d'aluminium, c'est-à-dire des éléments légers. Le rayonnement X est très fortement atténué par une épaisseur de quelques millimètres de plomb. Le rayonnement gamma est atténué efficacement par des matériaux de densité élevée, bétons spéciaux, fer, plomb. Les neutrons rapides sont ralentis (thermalisés) par des matériaux légers (eau, paraffine); ainsi thermalisés ils peuvent être ensuite absorbés par des matériaux spéciaux (bore, cadmium). A noter, que le béton est souvent utilisé pour l'absorption des neutrons produits dans les réactions nucléaires (notamment auprès de nos accélérateurs).

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IV. PROTECTION CONTRE LA CONTAMINATION

IV.1. Qui est concerné, pourquoi. Comme mentionné au chapitre II, le risque de contamination n'existe que lors des travaux avec des substances radioactives en source ouverte. Les personnes utilisant des appareils générateurs de RX ou des sources scellées en bon état n'étant donc pas soumises au risque de contamination, ce chapitre ne les concerne pas. La manipulation de substances radioactives susceptibles de pénétrer à l'intérieur de l'organisme et d'y constituer des sources de rayonnements internes, nécessite la mise en œuvre de mesures de protection adéquates. En effet, la présence permanente de substances radioactives à l'intérieur des tissus est dangereuse pour la santé des travailleurs lorsqu'elle dépasse certaines limites qui varient d'un radioélément à un autre. IV.2. Procédures pour éviter la contamination Pour que la protection contre la contamination soit efficace, il faut, en règle générale :

- Se souvenir que la diffusion de la contamination dépend avant tout de la façon de travailler.

ORDRE, PROPRETE, SURETE, ADRESSE = SECURITE. - Ne travailler avec des produits radioactifs que si l'on connaît bien les procédures

spéciales de travail avec ces produits ainsi que les mesures de protection et les consignes de sécurité à respecter;

- Les manipulations avec des produits radioactifs ne peuvent se faire que dans les

locaux qui ont été conçus pour ces manipulations; - Protéger les tables contre les contaminations (papier type benchkote) et le remplacer

fréquemment; - Prendre toutes précautions pour éviter toute dissémination d'une contamination:

- après avoir mis des gants, éponger ou récolter les produits renversés - changer le papier de protection - éliminer le tout comme déchets radioactifs

- Faire tous les travaux comportant la manipulation de sources radioactives non scellées

sur des surfaces de travail bien délimitées, les manipulations les plus dangereuses (radiotoxicité élevée, activité importante...) devant être faites dans des enceintes telles que hottes et boîtes à gants;

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- Signaler par l'étiquetage adéquat les objets contaminés ou contenant des substances radioactives (récipients, frigo...);

- Utiliser des isotopes de radiotoxicité aussi basse que possible; - Ne pas pipeter à la bouche; - Porter les équipements de protection individuels (gants, blouses et éventuellement

selon le risque: combinaisons, overshoes, bottes, masques, etc..); - S'abstenir de fumer, manger, boire, se maquiller ou porter les mains au visage dans un

laboratoire où sont manipulées des sources non scellées; - Se souvenir que tous les objets usuels que l'on touche (poignée de porte, téléphone,

crayons, etc..) avec des gants contaminés deviennent à leur tour des sources de contamination;

- Contrôler périodiquement les surfaces de travail avec les détecteurs de contaminations

mis à votre disposition - Récolter soigneusement les déchets radioactifs dans les récipients spéciaux mis à la

disposition par le Service de Radioprotection (cf. directive spécifique) - Se contrôler soigneusement après les manipulations radioactives et avant de quitter les

lieux de travail - Se laver les mains le plus souvent possible et toujours avant de manger - Ne pas oublier qu'une négligence peut provoquer la contamination : - de vos collègues de travail, - de votre famille; - Ne pas mélanger au même portemanteau (ou dans la même armoire vestiaire)

vêtements de travail et vêtements personnels; - En cas d'incendie, après avoir appelé le 22.22, ne pas oublier de prévenir le Service de

Radioprotection, le Service de Sécurité et le Service des Assurances.

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V. UNITES

V.1. L'activité : L'unité d'activité est le Becquerel (Bq). Le Becquerel vaut une désintégration par seconde. On utilise souvent les multiples du Becquerel :

- kilobecquerel (kBq) : 103 Bq 1000 Bq - megabecquerel (MBq) : 106 Bq 1000000 Bq - gigabecquerel (GBq) : 109 Bq 1000000000 Bq

Ancienne unité : On a longtemps, utilisé le Curie (Ci), ou ses sous-multiples millicurie ( mCi = 10-3Ci ou microcurie (µCi = 10-6 Ci)

1 Ci = 37.109 Bq = 37 GBq (Giga Bq) 1 mCi = 37.106 Bq = 37 MBq (Méga Bq) 1 µCi = 37.103 Bq = 37 kBq (kilo Bq)

V.2. La dose absorbée : Dans toute irradiation de matière, il y a transfert d'énergie du rayonnement à la matière. Le Gray (Gy) est l'unité de dose absorbée en un point par la matière. Par définition 1 Gray = 1 Joule par kilogramme. On utilise souvent les sous-multiples du Gray :

- le milligray (mGy) : 10-3 Gy 1/1000ème de Gray. - le microgray (µGy): 10-6 Gy 1/1000000ème de Gray

Ancienne unité : Le rad (1 rad = 100 erg/g).

1 Gray = 100 rads

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V.3. La dose équivalente (HT): Tous les rayonnements ne produisent pas le même effet biologique pour une même dose absorbée : à dose absorbée égale, certains sont plus néfastes que d'autres pour les tissus. En radioprotection, pour exprimer cet effet, on utilise le facteur de pondération radiologique wR

Valeurs de wR

Photons, toutes énergie (R X, Gamma) 1 Electrons et muons , toutes énergies 1 Neutrons, énergie de moins de 10 keV 5 Plus de 10 à 100 keV 10 Plus de 100 keV à 2 MeV 20 Plus de 2 MeV à 20 Mev 10 Plus de 20 MeV 5 Protons, autres que les protons de recul, énergie supérieure à 2 MeV

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Particules alpha, fragments de fission, noyaux lourds

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L'unité de dose équivalente est le Sievert (Sv) . Pour un tissus ou un organe et pour un rayonnement R, on a:

DOSE EQUIVALENTE EN SIEVERT

HT,R

=

DOSE ABSORBEE

EN GRAY DT,R

x

wR

wR

où HT,R est la dose équivalente dans le tissus T et pour la qualité de rayonnement R DT,R est la dose absorbée pour la qualité de rayonnement R WR est le facteur de pondération radiologique Lorsque le champ de rayonnement se compose de rayonnements de type et d'énergie différente on a:

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HT

Dose équivalente

EN SIEVERT

=

(wR

facteur de pondération

pour le rayonnement

x

DT,R) Dose absorbée par le tissus ou l'organe pour le rayonnement R EN SIEVERT

On utilise souvent les sous-multiples du Sievert :

- le millisievert (mSv) : 10-3 Sv 1/1000ème de Sievert. - le microsievert (µSv): 10-6 Sv 1/1000000ème de Sievert

Le Sievert ne peut être utilisé que pour des doses de l'ordre de grandeur des limites de doses en radioprotection. Pour des doses absorbées importantes ( 2Gy par exemple ), la valeur du facteur de pondération pour le rayonnement et donc la correspondance Gy-Sv mentionnée ci-dessus n'est plus correcte. Ancienne unité : Le rem est égal au produit de la dose absorbée, exprimée en rad, par le Facteur de Qualité.

1 Sievert = 100 rem

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V.4. La dose efficace : Chaque tissus ou organe, n'a pas la même radiosensibilité. Aussi on est amené à utiliser la notion de dose efficace, particulièrement lorsque l'irradiation du corps n'est pas homogène, ou est partielle. La dose efficace (ou effective) est la somme des doses équivalentes dans les différents organes ou tissus, pondérés par le facteur de pondération tissulaire wT. Ce facteur représente la proportion de la contribution de l'organe ou du tissus aux effets aléatoires des radiations ionisantes. La dose efficace s'exprime également en Sievert Les valeurs de wT actuellement en vigueur en Belgique sont :

Tissus ou Organe wT

gonades 0,20 moelle rouge 0,12

colon 0,12 poumons 0,12 estomac 0,12 vessie 0,05 seins 0,05 foie 0,05

œsophage 0,05 thyroïde 0,05

peau 0,01 surface des os 0,01

autres 0,05

E

Dose efficace

EN SIEVERT

=

∑T

(wT

facteur de pondération

pour les tissus ou organe T

x

HT) Dose équivalente dans un tissus ou un organe T EN SIEVERT

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VI. NORMES DE RADIOPROTECTION

VI.1. Définition On entend par "normes de radioprotection" l'ensemble des limites que les pouvoirs publics, s'appuyant sur les recommandations ou directives des organisations internationales compétentes, ont fixé pour les différentes modalités d'irradiation de l'organisme humain. Les normes fondamentales précisent les doses au dessous desquelles on peut affirmer que ni l'individu, ni la population, ne subissent de dommage appréciable. Le jugement sur lequel on s'appuie est celui d'experts qui ont tenu compte des données actuellement disponibles sur les effets pathologiques des rayonnements sur l'homme. VI.2. Catégories de travailleurs (d'après les textes légaux). Les personnes professionnellement exposées, de catégorie A, sont les travailleurs qui sont régulièrement occupés (à leur compte ou pour un employeur) dans une zone contrôlée et qui sont susceptibles de recevoir une dose efficace supérieure à de 6 mSv par 12 mois consécutifs glissants ou plus de trois dixièmes des limites de dose équivalente pour le personnel professionnellement exposé pour le cristallin, la peau et les extrémités. Les personnes professionnellement exposées, de catégorie B, sont les travailleurs autres que ceux de la catégorie A, qui sont susceptibles d'être exposées pendant leur travail (pour leur compte ou pour un employeur) à des doses d'irradiation supérieures à celles qui sont admises pour la population dans son ensemble A l'U.C.L., dans un souci d'une plus grande sécurité pour le personnel, toute personne soumise aux risques radioactifs est considérée comme personne professionnellement exposée de catégorie A. VI.3. Principe de base Les activités humaines où l'on se trouve soumis aux radiations ionisantes sont classées en deux groupes : a. Les pratiques Ce sont les activités humaines qui augmentent l'exposition générale aux rayonnements. Exemples : expositions médicales, exposition professionnelle. b. Les interventions Ce sont des activités humaines qui diminuent l'exposition générale, en influençant les causes d'exposition existantes Exemple : interventions en cas d'accidents, mais uniquement celles destinées à diminuer les expositions des personnes ou la contamination de l'environnement.

VI.4. Système de protection

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a. Les pratiques

- justification : pour mettre en œuvre une pratique utilisant une source de radiations

ionisantes, il faut qu'il y ait suffisamment d'avantages, pour les individus et la société, qui contrebalancent le détriment radiologique induit. Le législateur exige une étude de justification avant d'autoriser une nouvelle pratique impliquant l'utilisation de radiations ionisantes. Une pratique justifiée actuellement pourrait très bien suite à l'évolution du savoir et de la technologie être interdite dans le futur.

- optimisation : toutes les expositions doivent être maintenues à un niveau aussi bas qu'il est

raisonnablement possible, compte tenu des facteurs économiques et sociaux. Une nouvelle notion a été introduite : la contrainte de dose. D'une façon générale, des contraintes de dose (éventuellement inférieures aux limites de dose) peuvent être fixées par l'Agence Fédérale de Contrôle Nucléaire (AFCN) pour une pratique, une source, une tâche. L'AFCN n'est pas la seule à pouvoir fixer des contraintes de . A titre d'exemple citons les volontaires accompagnant certains patients ( voir paragraphes suivants)

- limites de doses : une modification des facteurs de risque a comme conséquence, une

diminution des limites de doses. Ces limites de dose représentent la frontière entre l'"inacceptable" et le "tolérable" pour les situations auxquelles les limites de doses doivent s'appliquer, c'est à dire le contrôle des pratiques. Ces niveaux d'exposition pourraient être jugés tolérables dans d'autres contextes.

b. Les interventions - l'intervention doit faire plus de bien que de mal, c'est-à-dire la réduction du détriment

résultant de la réduction de la dose doit être suffisamment important pour justifier les dommages et les coûts résultants de l'intervention, y compris les coûts sociaux.

- la forme, l'ampleur, et la durée de l'intervention doivent être choisies de façon à ce que le

bénéfice net de la réduction de dose soit aussi grand que possible. - les limites de doses ne s'appliquent pas, mais les deux principes ci-dessus peuvent conduire

à fixer des niveaux guides.

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VI.5. Limites de dose: La Législation Belge donne actuellement (2001) comme limites de dose : a. Personnel professionnellement exposé de catégorie A

Dose efficace 20 mSv par 12 mois consécutifs

glissants Dose équivalente mains,

avant-bras, chevilles 500 mSv par 12 mois

consécutifs glissants

Dose équivalente chaque organe pris isolément

500 mSv par 12 mois consécutifs

glissants Dose équivalente

cristallin 150 mSv par 12 mois

consécutifs glissants

Dose équivalente peau 500 mSv par 12 mois consécutifs

glissants

Aucune personne de moins de 18 ans révolus ne peut être affectée à un poste de travail qui ferait d'elle une personne professionnellement exposée.

b. Personnel professionnellement exposé de catégorie B

Dose efficace 6 mSv par 12 mois consécutifs

glissants Dose équivalente mains,

avant-bras, chevilles 150 mSv par 12 mois

consécutifs glissants

Dose équivalente cristallin

45 mSv par 12 mois consécutifs

glissants Dose équivalente peau 150 mSv par 12 mois

consécutifs glissants

c. Personnes du public

Dose efficace 1 mSv par an Dose équivalente cristallin 15 mSv par an

Dose équivalente peau 50 mSv par an d. Femmes enceintes L'Arrêté Royal du 20 juillet 2001 rappelle que la personne à protéger est l'enfant à naître et que sa protection ne peut être moindre que celle des personnes du public. De ce fait,

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l'exposition de l'enfant à naître doit être la plus faible que raisonnablement possible et de toute façon l'exposition ne peut dépasser 1 mSv sur toute la durée de la grossesse. Si au moment de la déclaration de la grossesse cette dose est déjà dépassée, la femme enceinte est écartée de tout poste de travail l'exposant aux rayonnements ionisants. Une femme enceinte ou en période d'allaitement ne peut être affectée à un poste de travail comportant un risque professionnel de contamination radioactive. On ne protège donc plus l'enfant à naître en interdisant à la mère d'être professionnellement exposée à partir de la déclaration de la grossesse, mais en limitant la dose de l'enfant à naître pendant toute la durée de la grossesse et en supprimant le risque de contamination radioactive. Une femme en période d'allaitement peut être exposée à des rayonnements ionisants provenant d'appareils de RX ou de sources scellées (pas de risque de contamination). Ce n'était pas le cas dans l'ancienne législation. e. Apprentis et étudiants

- Se destinant à une profession où ils seront personnel professionnellement exposés et qui sont obligés d'utiliser des sources de radiations ionisantes du fait de leurs études.

- Age > 18 ans : voir personnel professionnellement exposé (catégorie A ou B) - Age compris entre 16 et 18 ans

Dose efficace 6 mSv par 12 mois

consécutifs glissants

Dose équivalente mains, avant-bras, chevilles

150 mSv par 12 mois consécutifs

glissants Dose équivalente

cristallin 50 mSv par 12 mois

consécutifs glissants

Dose équivalente peau 150 mSv par 12 mois consécutifs

glissants

- Autres.

Voir personne du public

f. patients Aucune limite de dose n'est établie pour les patients, mais chaque exposition doit être justifiée et maintenue à un niveau aussi bas que raisonnablement possible.

h. personnes apportant soutien et réconfort aux patients à titre privé

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Il n'y a pas de limite de dose pour ces personnes, mais elles ne peuvent subir ces expositions que de leur plein gré et en connaissance de cause. La protection de ces personnes est assurée en obéissant aux principes de justification et d'optimisation sous contrainte de dose. i. Volontaires participant à des programmes de recherche médicale et biomédicale Il n'y a pas de limite de dose pour ces personnes. Les volontaires doivent être informés et s'ils n'ont aucun avantage médical direct de cette exposition, une contrainte de dose doit être fixée par le médecin qui assure la responsabilité médicale de l'exposition (après consultation d'un expert en radiophysique médicale et s'il s'agit d'un membre du personnel, du médecin du travail) et approuvée par le comité d'éthique accompagnant cette recherche.

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VII. ZONES

A l'U.C.L, aux Cliniques Universitaires St Luc toutes zones, où sont manipulées ou détenues des sources de radiations ionisantes, sont contrôlées par le Service de Radioprotection (Contrôle Physique). Elles sont signalées à l'aide du sigle radioactif et du type de risque encouru.

RADIOPROTECTION

DANGERDE CONTAMINATION

RADIOACTIVE

RADIOACTIVITEELEVEE

57 Co 125 I 3 H 35 S

Signalisation utilisée à l'UCL

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VIII. MESURES PHYSIQUES

VIII.1. But : - Vérifier préventivement l'efficacité des protections assurées par les appareillages et installations. - Evaluer la dose d'irradiation susceptible d'être subie par les travailleurs. - Mesurer la dose d'irradiation reçue par le personnel. - Vérifier l'absence de contamination VIII.2. Méthodes : - Vérification de l'efficacité des dispositifs techniques de protection. - Mesures collectives et individuelles, à savoir :

- le contrôle de la contamination du personnel, des locaux et du matériel, - le contrôle de l'irradiation aux abords des appareils et installations, - le contrôle de l'irradiation externe subie par le personnel au moyen de dosimètres

individuels,

- le contrôle de la contamination interne par un comptage humain total et/ou mesure des activités excrétées.

Il est donc nécessaire que chacun y collabore, notamment en effectuant les mesures individuelles de contamination externe et d'irradiation au moyen des équipements mis à disposition à cet effet dans les lieux où ils sont utiles (port du dosimètre, contrôle des mains pendant les manipulations...).

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IX. LA SURVEILLANCE MEDICALE

Elle a pour but de contrôler l'état de santé des travailleurs et en particulier, de s'assurer qu'ils peuvent effectuer les travaux auxquels ils sont affectés sans risques pour leur propre santé ou celles de leurs collègues de travail. Ce contrôle comprend un examen d'embauche, des examens périodiques et des examens occasionnels (par exemple, visite de reprise du travail à la suite d'une absence pour maladie). Les agents doivent obligatoirement se soumettre à ces examens médicaux. Le rythme de la surveillance et la nature des examens médicaux varient bien entendu avec le poste de travail et les risques qu'il comporte. A un examen général peuvent s'ajouter divers examens spécialisés (examens du sang, de la peau, des yeux,...) selon les nuisances particulières du travail. Actuellement, la législation belge estime que pour les femmes, la grossesse peut constituer une cause d'inaptitude aux travaux sous rayonnements; aussi, toute femme enceinte doit, dès qu'elle a connaissance de sa grossesse:

- se présenter spontanément au service médical de l'entreprise pour l'évaluation du risque.

- remettre au Service du Personnel un certificat médical établi par son médecin avec la

date probable de l'accouchement. Le Service du Personnel doit aussitôt informer le médecin du travail qui prendra les contacts nécessaires si cela n'a pas déjà été fait. La dose au fœtus doit être aussi réduite que raisonnablement possible et ne peut dépasser 1mSv pour l'entièreté de la grossesse. Enfin, pour les travailleurs directement affectés à des travaux sous rayonnements, il existe, en plus du dossier médical ordinaire, un dossier médical spécial qui comprend: les résultats fournis par les divers examens, le "tableau d'exposition et de contamination" sur lequel sont enregistrées les doses reçues par le travailleur, la "fiche d'irradiation" sur laquelle sont indiqués, en détail, les divers risques auxquels l'intéressé est exposé du fait de son travail. Si le travailleur change d'entreprise, son dossier médical peut être communiqué au médecin du travail de la nouvelle entreprise si celui-ci le demande.

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X. IRRADIATION ACCIDENTELLE

En cas d'irradiation accidentelle, le responsable de la zone dans laquelle s'est produit l'accident doit avertir sans délai le Service de Radioprotection et lui fournir toutes les informations nécessaires à l'analyse des circonstances de l'accident et lui faire part de toutes les mesures prises par les personnes impliquées.

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XI. EFFETS DES RADIATIONS IONISANTES SUR L'HOMME

Les effets des radiations ionisantes peuvent être regroupés en différentes catégories. Certains effets ne se produisent que si l'irradiation des personnes touchées dépasse une certaine valeur. Dans ce cas, il existe un seuil et toute dose d'irradiation inférieure à cette valeur-seuil ne produira pas l'effet. Par contre dès que cette valeur est dépassée, plus la dose est importante, plus la gravité de l'effet est importante. Toute personne soumise à cette dose subira le dommage. On parle, dans ce cas d'effets non stochastiques, ou d'effets non aléatoires, ou d'effets déterministes. Dans d'autres domaines que les radiations ionisantes, il existe des effets semblables. Citons comme exemple le fait de tremper sa main dans de l'eau chaude: sous une certaine température, pour toute personne, rien ne se passe, si on dépasse une température-seuil tout le monde se brûle, la gravité de la brûlure augmente avec la température de l'eau. Il existe une autre catégorie d'effets qui sont des effets aléatoires ou stochastiques. Ces effets ne se produisent pas chez toutes les personnes soumises à une irradiation, seules certaines seront atteintes. Cependant, dans ce cas il n'existe, probablement pas de dose-seuil, des faibles doses pourraient produire le dommage. La valeur de la dose d'exposition influence la probabilité d'apparition de l'effet et non sa gravité. Les effets cancérigènes des radiations ionisantes sont à classer dans cette catégorie. Ici aussi, on peut trouver dans d'autres domaines que les radiations ionisantes des effets similaires. Citons la personne qui roule en voiture, plus elle roule, plus elle a de "chances" d'avoir un accident (bénin ou grave), mais si elle roule très peu elle a moins de "chance" d'avoir un accident mais celui-ci peut également être bénin ou grave. Les limites de doses en radioprotection nous mettent à l'abri des effets non aléatoires (ou déterministes) et ramène le risque des effets aléatoires à des valeurs identiques aux autres risques de la vie courante. D'autres classement des risques peuvent également être effectués, par exemple suivant les moments d'apparitions des effets ( précoces ou tardifs ) ou suivant les personnes touchées (risques somatiques ou héréditaires).

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Effets des radiations ionisantes + Quelques ordres de grandeur

Dose d'irradiation

Limite de dose efficace annuelle du public en vigueur en Belgique (excluant l'irradiation naturelle et l'irradiation médicale

comme patient)

1 mSv

Exposition annuelle de la population de l'Union Européenne (incluant l'irradiation naturelle et l'irradiation médicale comme

patient)

3,3 mSv

Limite de dose efficace annuelle pour les personnes professionnellement exposées ( cat A) en vigueur en Belgique

20 mSv

Dose à partir de laquelle un effet biologique (effet non aléatoire) précoce peut être détecté (baisse temporaire des lymphocytes

sanguins)

300 mGy (*)

Chute notable des cellules sanguines(effet non aléatoire), hospitalisation obligatoire mais risque mineur d'hémorragie ou

d'infection

1000 mGy (*) (1Gy )

Dose létale dans 50% des cas après irradiation externe à débit élevé (en l'absence de traitement), suite au syndrome médullaire

(effet non aléatoire

3500 -4500 mGy (*) (3,5-4,5 Gy)

Radiodermites -érythème précoce (effet non aléatoire) 5000 mGy (*) (5 Gy)

Dose d'irradiation toujours létale suite au syndrome gastro-intestinal (effet non aléatoire

> 10000 mGy(*) (10 Gy)

Traitement d'un cancer (irradiation partielle en séances multiples sur une région limitée à la tumeur et aux tissus voisins)

60000 à 80000mGy (*)

(60 à 80 Gy) (*) dans le cas de rayonnement X, ß, gamma

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XII. CONTAMINATION ACCIDENTELLE

Comme mentionné au chapitre II, le risque de contamination n'existe que lors des travaux avec des substances radioactives en source ouverte. Les personnes utilisant des appareils générateurs de RX ou des sources scellées en bon état n'étant pas soumises au risque de contamination, ce chapitre ne les concerne pas. En cas de contamination accidentelle importante, les mesures suivantes doivent être prises:

- avertir ou faire avertir sans délais le Service de Radioprotection, - la décontamination a priorité sur la poursuite du travail (sauf cas exceptionnel

d'application médicale). Si la contamination est importante ou si l'efficacité de la décontamination l'exige, le travail doit être arrêté,

- délimiter la zone contaminée et au besoin fermer le ou les locaux concernés, - empêcher la dissémination de la contamination (attention particulière aux souliers

contaminés qui peuvent provoquer la contamination de surface de sol plus étendue), - quitter la zone contaminée mais seulement après l'avoir signalée, - les personnes contaminées ne doivent pas s'aventurer trop loin dans les zones inactives

avant d'avoir été contrôlées, sauf urgence (par ex. blessure), - en cas de contamination importante quitter les vêtements contaminés, - si la peau est contaminée, se laver à l'eau courante, au savon ou au besoin à l'aide de

décontaminant pour mains, - des mesures immédiates doivent être prises pour décontaminer les personnes

impliquées dans un incident; ces mesures seront appliquées jusqu'à ce que la contamination ait été réduite au-dessous du niveau maximum admissible,

- les soins aux blessés graves ont priorité sur la décontamination, - la décontamination s'effectuera aussi rapidement que possible après avis du Service de

Radioprotection, au besoin sous sa supervision directe. Le Service de Radioprotection devra être averti lorsque la décontamination est terminée afin qu'il puisse contrôler l'efficacité de cette décontamination,

- le travail ne pourra être poursuivi que lorsque la contamination aura été ramenée en-

dessous du niveau maximum admissible et lorsque tout risque de nouvelle contamination sera écarté,