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Mémoire sensorielle VS mémoire affective et émotionnelle: De la représentation mentale à l’imagination créatrice Dr. Euphrosyne Efthimiadou Ecole de l’Air hellénique Emotissage/Emo-learning : affects dans l’apprentissage des langues / affect in language learning 5-7 juillet 2017 Institut des Langues Vivantes Université catholique de Louvain

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Mémoire sensorielle VS mémoire affective et émotionnelle:

De la représentation mentale à l’imagination créatriceà l’imagination créatrice

Dr. Euphrosyne EfthimiadouEcole de l’Air hellénique

Emotissage/Emo-learning : affects dans l’apprentissage des langues /

affect in language learning 5-7 juillet 2017 Institut des Langues Vivantes

Université catholique de Louvain

PLAN DE LA COMMUNICATION

• 1.1.Définition de la mémoire• 1.2. L’art de la mémoire d’après les philosophes

1. HISTORIQUE DE LA MEMOIRE

2. FONCTION MENTALE DE LA MEMOIRE

• 2.1. Différents types de mémoire• a. Mémoire sensorielle et représentation mentale • b. Mémoire à court terme:associer l’ aspect cognitif à l’ affectif • c. Mémoire à long terme: mémoire explicite et implicite• 2.2. Encodage, Stockage, Récupération

2. FONCTION MENTALE DE LA MEMOIRE

• 3.1. De l’Imagerie cérébrale à la Mémoire émotionnelle• 3.2. Interaction, mémoire et apprentissage

3. MEMOIRE ET IMAGINATION CREATRICE

Mémoire: Définition (<latin memoria)

1.Activité biologique et psychique qui permet d'emmagasiner, de conserver et de restituer des informations2.Cette fonction, considérée comme un lieu abstrait où viennent s'inscrire les notions, les faits : Ce détail s'est gravé dans ma mémoire. 3.Aptitude à se souvenir en particulier de certaines choses dans un domaine donné : Ne pas avoir la mémoire des dates. Ne pas avoir la mémoire des dates. 4.Image mentale conservée de faits passés : Je garderai la mémoire de ces événements. 5.Ensemble des faits passés qui reste dans le souvenir des hommes, d'un groupe : La mémoire d'un peuple. 6.Souvenir qu'on a d'une personne disparue, d'un événement passé ; ce qui, de cette personne, de cet événement restera dans l'esprit des hommes : Honorer la mémoire d'un héros.http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/

TYPES DE MEMOIRE

a) [Mémoire du corps, des sens] Mémoire auditive, gustative, sensitive, sensorielle, visuelle.

Son œil et ses jambes gardaient la mémoire de tous les plans de terrain et de tous les sentiers (Jouve,Scène capit.,1935, p.9):2. ... la meilleure part de notre mémoire est hors de nous, dans un souffle pluvieux, dans l'odeur de renfermé d'une chambre ou dans l'odeur d'une première flambée, partout où nous retrouvons de nous-même ce que notre intelligence (...) avait dédaigné, la dernière réserve du passé, la meilleure... Proust,J. filles en fleurs,1918, p.643

TYPES DE MEMOIRE

b) [Mémoire de la sensibilité] Mémoire du cœur.

On dirait que ma mémoire n'est que la mémoire de ma sensibilité (Stendhal, Journal,1806, p.276).Tous les souvenirs de son enfance revinrent à sa mémoire; son amour pour sa cousine se réveilla avec une force invincible (Balzac, Annette,t.3, 1824, amour pour sa cousine se réveilla avec une force invincible (Balzac, Annette,t.3, 1824, p.161).

c) [Mémoire intellectuelle] Mémoire des chiffres, des noms; mémoire verbale; cultiver sa mémoire; rafraîchir la mémoire de qqn, se rafraîchir la mémoire.

Dantès répétait d'un bout à l'autre dans sa mémoire la lettre, dont il n'avait pas oublié un mot(Dumas père, Monte-Cristo,t.1, 1846, p.271).Il les éblouissait [Proust] par les ressources d'une mémoire jamais en défaut, nourrie de lectures que l'on ne faisait plus (Blanche, Modèles,1928, p.100)

(Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales, http://www.cnrtl.fr/definition/memoire)

1.1.Mémoire: processus

3 PHASES

1.Apprentissage 2.Stockage de l'information 3.Restitution (évocation et reconnaissance)et reconnaissance)

Hippocampe et amygdale : les circuits de mémorisation

http://www.larousse.fr/encyclopedie/divers/mémoire/

1.2.L’art de la mémoire selon AristoteDe anima

Les perceptions données par les cinq sens sont d’abord traitées par les facultés de l’imagination

Les images ainsi formées deviennent le matériau de la Les images ainsi formées deviennent le matériau de la faculté intellectuelle

L’âme productrice d’images rend possibles l’exercice des processus les plus élevés de la pensée

L’âme ne pense jamais sans une image mentale

Associations d’idées

• Aristote a énoncé les catégories qui structurent le langage et la pensée de l’homme

• « Aristote avait distingué• trois formes d'association :• a.par similarité, • b. par contraste et• c.par contiguïté

Aristote

et

pensée catégoriale • c.par contiguïtécatégoriale

• Mais la formule « association des idées » fut utilisée pour la première fois par John Locke, dans son Essai sur l'entendement humain (1690) » • (Encyclopaedia Universalis,

associationnisme)John Locke

Schéma Dynamique:Comprendre, se rappeler, inventer

Les schèmes qui existent en nous établissent des dispositifs permettant de penser le monde

Réciprocité entre esprit et âme, vu que le cerveau s’affirme comme le moteur des idées, innées dans l’âmele moteur des idées, innées dans l’âme

Pour Jean-Paul Sartre, ce qui fait la spontanéité de l’esprit, c’est la possibilité de passer d’un plan à l’autre

Le passage se fait par ce que Bergson appelle le schéma dynamique. (…) Comprendre, se rappeler, inventer, c’est toujours formerd’abord un schéma, puis redescendre du schéma à l’image, remplirle schéma par des images, ce qui peut d’ailleurs conduire à modifierle schéma au cours de sa réalisation

Bildung selon Wunenburber

• (qui désigne à la fois la tâche éducative, en tant qu’elle donne une forme à l’être, et le pouvoir de créer des images, de donner figure), nous n’ « avons » pas seulement des images, mais nous « sommes » ou nous devenons aussi nos images, nous prenons leur forme, nous nous créons nous-mêmes à travers elles

Bildung

• Moi rêveur est tonique, énergétique, extraverti, capable de capter dans le monde les formes et de les transformer par une force, créatrice de nouvelles images

Wenenburber

(1991)

2.1. a. Mémoire sensorielle et représentation mentale

•La mémoire sensorielle (MS) est une mémoire de grande capacité mais sa durée est très brève et varie de 300 millisecondes à 3 secondes

•Elle correspond au temps de perception d’un stimulus par nos organes sensoriels : la vue, l’ouïe, l’odorat, le toucher, et le goût

•Elle constitue un passage obligé pour le stockage dans la mémoire à court terme et, si nécessaire , dans la mémoire à long terme

• Les informations visuelles sont stockées dans le lobe occipital du cerveau

•Les tâches visuelles et spatiales activent l’hémisphère droit, spécialement le lobe occipital, le lobe frontal, et le lobe pariétal

Oxhändler et la perception subliminale

Oxhändler (1960) a étudié le rôle de la perception subliminale dans la transmission des messages en 1/5000 secondes

Il existe des réalités subminales dont l’être humain n’en a pas conscience et sont peut-être enregistrées à n’en a pas conscience et sont peut-être enregistrées à son insu

Long term memory contains large quantities of information (…) encoded, stored and retrieved.

Cf.Hollingworth (1919),Maker (1937), Coyne, King, Zubin, and Landis (1943), McGinnus (1949), Lazarus and McClearey (1951), and Wilcot (1953)

• Psychological phenomenon of subliminal perception

2.1. a. Mémoire sensorielle et représentation mentale

• les productions mentales se distinguent en • a. images perceptives, • b. images de rappel et • c. images de créativité

Damasio• c. images de créativité

• L’image mentale se définit comme une représentation symbolique qui permet aux individus de traiter cognitivement des objets momentanément, voire définitivement, absents de leur champ perceptif

(1994)

2.1. a. Mémoire sensorielle et représentation mentale

Les images perceptives ou consécutives correspondent à la persistance momentanée d’un état sensoriel induit par un stimulus intense, même très bref

Les images de rappel ou de mémoire se forment lors de l’évocation des idées ou d’objets du passé

Les images de créativité ou d’imagination sont capables de créer des tableaux visuels internes totalement inédits, par combinaison d’unités élémentaires dans des arrangements nouveaux et elles nous permettent, entre autre chose, d’élaborer des pensées constructives et dirigées

2.1. a. Mémoire sensorielle et représentation mentale

Le caractère analogique de l’image (par contraste avec le caractère abstrait des éléments linguistiques) fournit à l’individu la possibilité de réactiver mentalement, par image, des éléments avec les mêmes propriétés qu’une scène ou un objet visuellement perçu

Les images sont liées à la perception visuelle bien que les autres sources de perception telles que l’audition, l’olfaction, la kinesthésie

Ces modalités sensorielles peuvent se combiner pour former une seule image mentale

2.1. a. Mémoire sensorielle et représentation mentale

• La mémoire sensorielle reste liée à la représentation mentaleMémoire

sensorielle

• “ l'image par les propriétés structurales qu’elle hérite de la perception est un instrument cognitif permettant à l’individu d'effectuer des calculs, des simulations, des inférences, des comparaisons sans devoir recourir à des systèmes calculatoires formels ”

Peraya(1995)

Daniel Peraya (1995)

• L'image mentale est en effet le produit d'une activité mais aussi le lieu, un espace d'application de divers processus mentaux

• Eco avait eu l'intuition que la relation d'analogie des icônes devait être fondée dans nos mécanismes perceptifs

Image mentale

dans nos mécanismes perceptifsmentale

• Objet réel (source de perception)• Percept

• Image mentale• Modèle mental Image matérielle

• Codage visuel

Relations d’analogie

Encodage sensoriel

Les traces signifiantes (images, sons,…) sont ensuite transformées (encodées, parfois

dans un autre système comme par exemple du système auditif en un système visuel)

pour passer dans une mémoire plus stable : la mémoire à court terme.

à court termeMémoireEncodage

2.1. b. Mémoire à court terme: associer l’ aspect cognitif à l’ affectif

La mémoire à court terme (MCT), souvent appelée mémoire de travail (MDT), est une étape intermédiaire dans le processus de mémorisation

C'est l'interface entre la mémoire sensorielle, dont le rôle principal est de filtrer les informations en provenance de nos cinq sens, et la mémoire à long terme

Il s’agit d’un espace actif qui peut réaliser des Il s’agit d’un espace actif qui peut réaliser des traitements sur des informations maintenues ponctuellement comme classer des mots dans l’ordre alphabétique , retenir un numéro de téléphone juste le temps de le composer, ou certains chiffres le temps d'effectuer une opération mentale

Il maintient donc en mémoire les informations visio-spatiales et les images mentales (ex : images, graphiques, position spatiale et forme des objets, …). Les tâches visuelles et spatiales activent l’hémisphère droit, spécialement le lobe occipital, le lobe frontal, et le lobe pariétal

2.1. b. Mémoire à court terme:associer l’ aspect cognitif à l’ affectif

• Le décodage et l’encodage de l’information se cultive avec la mémoire à court terme tout en associant l’aspect cognitif à la dimension affective dans l’élaboration et l’organisation des tâches accomplies

• « Les émotions ont une grande influence sur la mémoire, de sorte qu’elles se définissent comme un état affectif intense, lié à la mémorisation.»

• http://www.observatoireb2vdesmemoires.fr/les-memoires/la-science-de-la-memoire/memoire-et-emotion

2.1.c. Mémoire à long terme: mémoire explicite et implicite

Les neuropsychologues Larry Squire et Neal Cohen (1980) développent le concept de mémoire procédurale et de mémoire déclarativemémoire déclarative

Selon Tulving et Eustache entre autres, la mémoire à long terme est constituée de plusieurs types de mémoire : a.la mémoire déclarative ou explicite et b.la mémoire non-déclarative ou implicite

Mémoire explicite(déclarative): a. épisodique et b.sémantique

• Les souvenirs personnels font partie de la mémoire déclarative et peuvent être rappelés de manière consciente à la mémoire

MEMOIRE

EXPLICITE (DECLARATIVE)

• La mémoire épisodique, ou mémoire autobiographique, permet de se souvenir de moments passés (événements autobiographiques) et de prévoir le lendemain

• Cette forme de mémoire est liée à notre passé, à notre histoire, à notre identité

a. Mémoire épisodique

• La mémoire sémantique est la mémoire du savoir, des mots, des concepts et des connaissances définitives. Elle concerne des données personnelles mais aussi des données générales accessibles à notre conscience

b. Mémoire sémantique

mémoire sémantique• L’apprentissage faciliterait

l’expansion et la croissance des synapses (Prix Nobel de médecine, 1906)

Santiago Ramón

y Cajal,

neuroanatomiste

• Plus vous apprenez, plus vos capacités Capacités

• Plus vous apprenez, plus vos capacités mémorielles s’accroissent : une personne cultivée possède une mémoire sémantique plus performante

Capacités mémorielles

• La mémoire sémantique est organiséepar catégorie

• « Un perroquet est un oiseau, un oiseau est un animal : Un perroquet est donc un animal »

Mémoire sémantique

Mémoire implicite

Les conditionnements émotionnels relèvent de la mémoire implicite

L'apprentissage associatif est à la base de cette forme L'apprentissage associatif est à la base de cette forme de mémoire. Il s'agit du lien qui peut être créé entre une émotion et une situation, un événement, ou un objet

conditionnements émotionnels/ réflexes conditionnés

-Réflexe de justification, explication

-Réflexe de culpabilisation

-Réflexe de supériorité

-Réflexe de repli sur soi

-Réflexe de critique et de jugement

-Réflexe de ne pas montrer ses émotions

-Réflexe de plaisanterie

-Réflexe de se montrer à son avantage etc.

2.1.c. Mémoire à long terme: interactions entre mémoire explicite et implicite

La mémoire à long terme passe par le stockage à la récupération des données mises en réserve pour aboutir à un feed-back élaboré de la version initiale

Le Professeur Eustache F. souligne le jeu complexe d’activations et de désactivations lié à des tâches de mémoire explicite et de mémoire implicite

« Il existe des interactions entre le système de mémoire de travail et ceux de la mémoire à long terme. Elles permettent la mémorisation de certains événements et, ainsi, de se remémorerdes souvenirs anciens face à certaines situations présentes, afin de mieux s’adapter. »(http://www.inserm.fr/thematiques/neurosciences-sciences-cognitives-neurologie-psychiatrie/dossiers-d-information/memoire)

2.2. Encodage, Stockage, Récupération

Stimulus

• Processus par lequel un stimulus (une information, un événement) après avoir été reçu par les capteurs sensoriels (yeux, oreille…), est traité et converti en une « trace mnésique » élaborée et distincte

• coder les stimuli dans les différentes mémoires pour les

Codage

• coder les stimuli dans les différentes mémoires pour les transformer en unités de reconnaissance

Trace mnésique

• L’encodage dépend essentiellement du lobe frontal :• Plus le codage est précis, plus la trace mnésique est profonde

et l'information bien enregistrée

Encodage: comment augmenter les performances mnésiques

• Il entraîne une capture attentionnelle supplémentaire par rapport à un stimulus neutre

Stimulus émotionnel

• C’est la relation entre l’émotion et les objectifs de la personne, de son soi

Pertinence de l’information

• Notion de surprise, de nouveauté qui accroît l’attention et la vigilance

• (Eustache, 2016, Mémoire et émotions, p.24

Événements fortement

émotionnels

2.2. Encodage, Stockage, Récupération

• Le stockage est le reflet de la fréquence d’utilisation du matériel enregistré

• Le stockage est sélectif et organisé : s’il y a trop d’interférences entre les informations, la fixation est difficile

• Selon la loi de Ribot, les souvenirs les plus anciens persistent le plus longtemps

Stockage

Mécanisme de consolidation sous-tendu par un système neurobiologique spécifique à la mémoire émotionnelle

(Larry Cahill et James McGaugh, 1998)

Un événement à teneur émotionnelle active à la fois l’amygdale et le système hormonal, conduisant à un meilleur stockage des informations

Effet retard: étape de consolidation optimisée par le stimulus émotionnel

Lorsqu’il s’agissait d’images à contenu émotionnel, le rappel était amélioré après un délai de vingt-quatre heures

(Tali Sharot et Andrew Yonelinas, 2008)

(cité par Francis Eustache, 2016, Mémoire et émotions, p.26)

2.2. Encodage, Stockage, Récupération

La zone supérieure ou active :Elle se situe tout près du niveau de conscienceLa zone médiane :

Elle contient du matériel passif auquel Elle contient du matériel passif auquel on se réfère plus rarementLa zone basse ou « royaume de l’inconscient », « latence » :

C’est la couche la plus grande puisque chacun a enregistré des millions, voire des milliards, d’informations depuis le jour de sa naissanceLes informations peuvent ressurgir à l’improviste et font appel à l’inconscient

2.2. Encodage, Stockage, Récupération

• Le rappel (ou récupération) des informations enregistrées est l’activité qui se dégrade le plus lors du vieillissement

Rappel

• La valence émotionnelle semble être un facteur important dans la récupération des souvenirs (Eustache, 2016)

Valence émotionnelle

• Les stratégies mises en place lors de l'encodage sont décisives dans les processus de récupération des informations en mémoire

Encodage et Stratégies

Marcel Proust• « Ma mère, voyant que j’avais froid, me proposa de me

faire prendre, contre mon habitude, un peu de thé. (…) A l’instant même je tressaillis, attentif à ce qui se passait d’extraordinaire en moi. Un plaisir délicieux m’avait envahi, isolé, sans la notion de sa cause. Chercher ? Pas seulement, créer. (…) Dix fois, il me faut Chercher ? Pas seulement, créer. (…) Dix fois, il me faut recommencer, me pencher vers lui. (…) Et tout d’un coup le souvenir m’est apparu. Ce goût, c’était celui du petit morceau de madeleine que le dimanche matin à Combray (…) ma tante Léonie m’offraitaprès l’avoir trempé dans son infusion de thé ou de tilleul. La vue de la petite madeleine ne m’avait rien rappelé avant que je n’y eusse goûté » (M. Proust, A la recherche du temps perdu, I. Paris, Gallimard, « La Pléiade », 1987).

Catherine Thomas-Antérion• Plaisir (connotation positive) et émotion forment

donc le lit du souvenir que Marcel Proust va ensuite s’attacher à décrypter par l’esprit, délaissant le champ de l’inconscient qui avait été propice à l’émergence de ce « tressaillement attentif ». (…) Le texte de la madeleine contient tous les ingrédients repérés par la psychologie moderne pour la récupération du madeleine contient tous les ingrédients repérés par la psychologie moderne pour la récupération du souvenir : un indice extérieur, qui va capter l’attention du sujet, associant plusieurs modes sensorielscomprenant la vue, le goût et l’odorat ; une situation émotionnelle propice à l’émergence du souvenir,(…) un moment spécifique unique rappelant des moments anciens, répétés et heureux .La récupération du souvenir, involontaire – l’auteur ne peut distinguer les rouages du processus -, est vécue intensément d’un point de vue émotionnel

Encodage, Consolidation, Réactivation

• L’encodage profond des événements émotionnels, négatifs ou positifs est facilité lorsque l’attention du sujet est captée par la richesse émotionnelle d’une situation

Thomas-

• La répétition de ces événements, à travers des ruminations mentales par des échanges sociaux, favorise ensuite leur consolidation

Antérion

• La réactivation du souvenir devient possible lorsque le sujet traite automatiquement des indices cognitifs (pensées, inférences) ou sensoriels (images, sons, odeurs)

Situations cliniques

2.2. Encodage, Stockage, Récupération

« Les étapes de la mémoire encodage, stockage, rappel et reconnaissance, sont intimement liées au processus de l’apprentissage (prise d’information, traitement et production)» (Trocmé –Fabre H., 1987, 74)

Pour arriver à mémoriser, il faudra assurer le processus du traitement de l’information, qui permet d’aller de la traitement de l’information, qui permet d’aller de la transformation à la reconstruction des données stockées en mémoire

Les différentes mémoires jouent un rôle prépondérant non seulement dans la réception des données de l’environnement mais encore dans le traitement de l’information car elles dépendent

a.de l’encodage et

b. du stockage des prises de décision

cognitives, socio affectives et métacognitives

dans toute situation d’apprentissage

3.1. De l’Imagerie cérébrale à la Mémoire émotionnelle

• Les études d’imagerie cérébrale ont mis en évidence deux réseaux cérébraux

• Le premier implique notamment le cortex préfrontal dorsolatéral ;

• le second, le cortex orbitofrontal et l’amygdale

2 réseaux cérébraux

• le second, le cortex orbitofrontal et l’amygdale

• 1. qui permet l’inférence d’états mentaux épistémiques et intentionnels (d’où la notion de « cognition froide »)

• 2. qui permet des inférences sur les états affectifs (ou « cognition chaude »)

• (Eustache, 2016, Mémoire et émotions, p.155)

1. Théorie de l’esprit cognitive

2. Théorie de l’esprit affective

3.1. Imagerie cérébrale

L’imitation comme source possible de l’opération

Seulement l’image mentale elle-même pourrait fournir la clé de l’apparition de la pensée opératoire

Il se pourrait en effet que les opérations intellectuelles (les opérations numériques, spatiales, etc.) trouvent leur origine dans l’accommodationdes schèmes aux transformations des scènes ou des objets extérieurs.

Selon Piaget et Inhelder, l’intelligence représentative est le résultat d’une pensée devenue opératoire, qui ne cherche plus dans la description des états d’une situation (par exemple les points d’arrivée de deux baguettes) la réponse à ses questions, mais au contraire place au cœur de ses solutions les transformations qui engendrent ces états (par exemple le déplacement des parties d’un objet)

Les opérations mentales

• a.Variations matérielles (gestalten/forme)

• b. Similarité et métaphore

Opérations

a.de perception

b. d’identification

• c.3 catégories d’inférences (spatiales, temporelles, psychologiques incluant l’expression des émotions)

• d.Passer de l’image d’un objet à l’objet par similarité. Rapport de ressemblance, de similitude : prendre en considération les indices et les images

Opérations

c. d’inférence

(de déduction)

d. de décodage

• Bourgeonnements imaginaires et prolifération d’idées• 3 mécanismes :• a. similarité/ressemblance,

• b. contiguïté/éléments associés de l’un à l’autre, • c. contraste/idée contraire

Opération

d’association d’idées

Test d’association d’idées de mots et d’idées de Kent et Rosanoff

1. PARTIES DE LA MONTRE: Identification (montre-bracelet, aiguilles, remontoir, chiffres, métal, verre, pile, phosphore, petite lampe)

• Décodage (cuir, plastique, couleurs)La forme circulaire fait rappeler « le cercle », « la balle », « la tête », « le rond-point », « la brioche », « le cadran du téléphone », « la forme ronde », déclenchant une identification par métaphore

2. TYPES DE MONTRE: Identification (horloge, montre, réveil-2. TYPES DE MONTRE: Identification (horloge, montre, réveil-matin) ou décodage (l’horloge Big-Ben à Londres, la clepsydre, la montre solaire)

3. TEMPS/ DUREE: Identification (heures, minutes, secondes) Inférences temporelles (temps, 24 heures, jour, date, mois, décennie, millénaire, siècle, le lendemain, le surlendemain, le matin, l’après-midi, le soir), Opérations de décodage (travail, repas, médicament, école, cours)

4. PERSONNE HUMAINE : Décodage pour désigner une personne (horloger)

5. PARTIES DU CORPS HUMAIN: Inférence pour souligner les parties du corps humain où l’on porte la montre (main, doigt, poignet)

(Efthimiadou, 2017, Study of Connotation, Asian Education Studies)

Identification, Inférence, Décodage

Groupe A: Procéder par identification (similarité)

Groupe B: Associations originales et inventivité/

a. Identification

• (calcul des heures, montre, chronomètre, cadeau de la tante)

c. Décodage

• (musique, coq, enfant, dessin, atelier, câbles, tempéra

(similarité)

•Redondance de mots concernant les parties de la montre et les références temporelles (heure, minutes, secondes)

inventivité/ Enchaînement des idées par contigüité

•Réagir par divergence et faire appel à l’imagination créatrice

cadeau de la tante)• b. Inférence

spatio-temporelle

• (table, sac, commode, tiroir, armoire, chaise, trousse, mur, télévision, classe, chambre, stylo, voiture, meuble)

câbles, température, Suisse, coucher du soleil, lune, planètes, ombre, animal, corps humain)

(Efthimiadou, 2017, Study of Connotation,

Asian Education Studies)

3.1.Mémoire émotionnelle

• Le mot émotion signifie se mouvoir vers l’extérieur

• C’est un état affectif intense lié à un objet repérable, avec un début brutal et d’une durée relativement brève

Latin emovereemovere

• Elle est caractérisée par des modifications physiologiques, expressives (comportementales) et mentales (subjectives), qui se déclenchent automatiquement lorsque l’organisme est confronté à certains objets ou à certaines situations

• (Eustache, 2016, Mémoire et émotions, p.9)

modifications

Emotion et mémoire épisodique

• « Encodage, consolidation ou récupération sont les trois moments clés où l'émotion peut influencer la mémoire »

Encodage

• 1. Focalisation attentionnelle lors de l’encodage avec effets sur la mémoire à court terme et à long terme

• 2. Augmentation de la consolidation à long terme pour les événements émotionnels

Consolidation

• 3. Les souvenirs émotionnels rappelés sont plus «vifs» (flashbulb memories) (Sharot and Phelps, 2004)

• Interview de Martial Van der Linden (par Mélanie Aeschlimann PhD Service de Neurologie Centre Hospitalier Universitaire Vaudois, 2008, Lausanne)

Récupération

Martial Van der Linden, professeur de psychologie clinique à Genève (2008)

Premièrement, l'événement doit provoquer un sentiment de nouveauté, de surprise, ou de colère, ce qui va contribuer à ce qu'on mémorise particulièrement bien le contexte

Deuxièmement, il faut que l'événement soit important, c'est-à-dire qu'il doit avoir des conséquences pour la personneavoir des conséquences pour la personne

Troisièmement, cet événement doit conduire à une réponse émotionnelle

Et la quatrième dimension importante est le partage social de l'événement: on va ainsi consolider l'événement cible, et indirectement le contexte dans lequel on l'a appris, en rediscutant de l'événement à maintes reprises

En renforçant l'événement, on renforce également le contexte, selon un mécanisme de liaison,« binding »

3.2. Interaction, mémoire et apprentissage

• Chez la personne pleinement vivante, consciente et créatrice, les dimensions cognitives, affectives et comportementales de son expérience interagissent entre elles et fonctionnent comme un tout

Côtécomme un tout

Côté

• Tout désir de changement se situe dans le prolongement de ce que nous sommes, de nos expériences antérieures, des émotions et des messages associés à nos expériences et de l’image de nous-mêmes qui en découle

Richard(2011)

3.2. Interaction, mémoire et apprentissage

• Les interactions et rétroactions, qui se déroulent dans le processus pédagogique, restent complexes et touchent à la fois enseignant et enseignés

Gaussel

&&

• « Rodriguez (2012) (…) propose un modèle de • « cerveau enseignant » calqué sur le

fonctionnement du système nerveux et présentant trois grandes fonctions : la perception de l’apprenant dans son contexte, le traitement de l’information (ou processing) centré sur l’apprenant ou sur l’enseignant lui-même et la réponse de l’enseignant (Rodriguez, 2013)

Reverdy(2013)

Le fonctionnement de la mémoire procédurale et du système limbique (Cortillon J., 2014)

• Importance du bon fonctionnement du système limbique qui contrôle les émotions, les désirs et est à la source de la motivation : • « la parole est plongée à l’intérieur

Michel Paradis (1994) • « la parole est plongée à l’intérieur

d’une matrice de schémas comportementaux régulée par le système limbique »

(1994)

• La participation du système limbique focalise l’attention sur le message grâce à sa composante émotive et facilite le développement de la mémoire procédurale

Mémoire procédurale

Cortillon J., 2014, Mémoire procédurale et déclarative

élèv

es e

n

pet

its

grou

pes

• A. Compréhension • A. Reconnaissance• Inférence• = Répétition mentale

Tra

vau

x in

ter-

élèv

es e

n

pet

its

grou

pes

• B. Mémorisation

• C. Production (inter élèves)

• = Répétition mentale

• B. Intention de • communication• fonction émotive du • langage• tolérance à l’erreur

• C. Utilisation maximale de la• Mémoire Procédurale et

• des « bonnes » stratégies • fonctionnement du système limbique

A. Stratégies cognitives et la stratégie d’inférence

• L’identification, la discrimination, la conceptualisation et l’élaboration du sens, l’inférence, la pensée déductive et inductive donnent lieu à un traitement de l’information, ce qui ouvre le champ d’interprétation d’un contexte

Techniques d’analyse

du discours• Les chercheurs américains lui attribuent une importance

primordiale pour l’apprentissage d’une langue vivante. L’apprenant devra être en mesure d’ • « utiliser les éléments connus d’un texte ou d’un énoncé

afin d’induire ou d’inférer le sens des éléments nouveaux ou inconnus ; utiliser le contexte langagier ou extralangagier (…) ; recourir à son intuition, deviner intelligemment »

Inférence

(Cyr et Germain, 1998)

• Elle permet d’établir des analogies et de relier les informations nouvelles à d’autres antérieures

Elaboration

B. Stratégies socio-affectives:coopération et gestion des émotions

L’instauration de contacts authentiques en classe de langue favorise les interactions et mobilise le potentiel cognitif des apprenants dans un climat de coopération

Les stratégies socioculturelles-interactives sont considérées comme des tactiques utilisées pour gérer la communication Les stratégies socioculturelles-interactives sont considérées comme des tactiques utilisées pour gérer la communication tout en tenant aussi compte des facteurs émotionnels (Oxford, 2011)

Oxford les présente comme des tactiques faisant partie d’une seule stratégie socioculturelle-interactive. (…)

• Oxford propose des solutions aux blocages également par l’intermédiaire des stratégies affectives : • 1) « l’activation d’émotions, croyances et attitudes de soutien » et • 2) « l’engendrement et le maintien de la motivation »

• (Christoforou, Nathalie & Kakoyianni Doa, Fryni, 2014 :916)

C. Stratégies métacognitives

• La mémoire à court terme permet d’ associer l’aspect cognitif à la dimension affective dans l’élaboration et l’organisation des tâches accomplies

Décodage et encodage de l’information des tâches accompliesl’information

• Passer par le stockage à la récupération des données mises en réserve pour aboutir à un feed-back élaboré de la version initiale

Mémoire à long terme

Lieux de la mémoire

La mémoire sémantique capable de mémoriser les notions de la mémoire procédurale liée à la motricité et aux habilités cognitives cultivant le savoir-faire dans l’apprentissage

La mémoire épisodique permet de se souvenir des événements de notre vie ainsi que de nos émotions

La mémoire de travail ou mémoire active sert d’activer toutes les informations emmagasinées dans notre cerveau dans le but d’exécuter une ou plusieurs tâches simultanées

Mémoire et apprentissage constructif

La mémoire est également utilisée pour retenir l’information et active les sens de la vue et de l’ouïe d’abord pour consolider ensuite l’information par le jugement

Ce processus par des étapes successives permet parallèlement à l’apprenant d’analyser les étapes de son raisonnement

L’assimilation du savoir se construit sur un axe triple qui peut fonctionner dans tous les sens :

a. regard extérieur et intérieur,

b. jugement,

c. mémoire

Mémoire et imagination créatrice

Le message diffusé, activement mis en réserve en mémoire, peut intervenir dans une reconstruction de l’information

Le sujet se sent capable de créer des situations en ajoutant des éléments

personnels, parfois de son imagination

Il passe activement à l’application de ses connaissances antérieures et se

donne la possibilité d’en construire progressivement de nouvelles

Schéma de communication créative1) Observer:

L’observation, cette composante de l’imaginaire, est une première technique à être adoptée pour activer les compétences. Le sujet passe par le repérage des éléments à l’identification / assimilation en vue d’activer des schèmes par le recours à ses connaissances antérieures.

L’observation métalinguistique permettra à l’apprenant de faire appel à la mémoire de reconnaissance ainsi qu’à la mémoire reconstituée et inventive

2) Porter un jugement et hiérarchiser les éléments:2) Porter un jugement et hiérarchiser les éléments:

Dans cette étape, on procède, d’abord, par inférence / induction en établissant des hypothèses. Puis on vérifie les hypothèses et on les classe en exerçant son esprit d’analyse dans des intentions de communication telles que décrire une personne ou un objet, situer un événement dans le temps et l’espace, expliquer les causes et les conséquences d’un fait, et commenter les avantages et/ou les inconvénients d’une situation

3) Réagir par analogie et/ou combiner des éléments:

L’animateur pourrait suggérer des pistes d’action aptes à opérer des cheminements analogues, des applications semblables. On réalise des rapprochements en recherchant des réciprocités pour modifier le texte initial

Procéder par association d’idées en enrichissant le fond et la forme d’une situation

Etre apte à construire des combinaisons langagières et thématiques comme utiliser dans de situations similaires ou analogues des structures langagières précédemment apprises

Schéma de communication créative

4) Recourir à la divergence et réagir par contraste:

Procéder par décodage

Décomposer ou de recomposer les éléments d’une situation proposée

Recourir aux activités de transposition ou d’anticipation comme faire reconstituer les parties d’un texte, compléter ou même inverser la situation donnée en utilisant des éléments personnelssituation donnée en utilisant des éléments personnels

Modifier l’original soit en supprimant des éléments soit en le substituant dans le but d’inverser la situation en faisant appel à la pensée latérale

Tendre à l’originalité:

Inventer des éléments non déjà cités et passer à la découverte de nouvelles idées ou même de nouveaux schèmes

Solliciter la spontanéité naturelle de l’apprenant tout en visant à appliquer des schèmes connus dans de nouveaux contextes. La maîtrise de la situation établie creuse le domaine de l’invention personnelle

3.2. Interaction, mémoire et imagination créatrice

• Les schèmes qui existent nous en donnent lieu à des productions nouvelles et inédites en agissant soit par parallélisme, soit par contiguïté, soit par contraste pour faire

Imagination créatrice contiguïté, soit par contraste pour faire

preuve d’imagination créatricecréatrice

• Enseignant et enseignés font preuve de créativité car ils se sentent capables de créer de nouvelles situations en ajoutant des schèmes analogiques, divergents et parfois originaux puisés de leur imagination

• (Efthimiadou, 1994)

Créer et imaginer

L’Imagination créatrice dans la variation discursive

L’imaginaire associé au monde des sentiments, de réflexes influence l’affectivité, cette force sensori-motrice qui joue un rôle aussi primordial que le monde intellectuel car

pour fonctionner, cette faculté humaine combine les cinq sens mais aussi les facultés intellectuelles telles que le raisonnement, le jugement, le syllogisme et l’intuition

Les formes convergentes produites par analogie aboutissent à la créativité combinatoire par l’aptitude à réagencer ensemble des éléments existants ou nouveaux

En FLE, le fait de faire mobiliser l’apprenant dans une association active entre images, science du monde, culture, éléments de civilisation et d’actualité ou même expérience personnelle donne lieu à des divergences et à des schèmes originaux (Efthimiadou, 2011, L&H)

Déroulement des séances créatives

• Recourir à des techniques d’ANALYSE DU DISCOURS comme l’identification, la discrimination, l’élaboration du sens, l’inférence, la pensée déductive et inductive

• BUT : ANALYSER, DETECTER LES DETAILS

PERCEPTION

• Enrichir le champ lexical par le nouveau réemploi du lexique en associant les mêmes mots à de du lexique en associant les mêmes mots à de nouvelles idées similaires ou divergentes. On peut aussi emprunter des mots ou expressions avec la technique du TRANSFERT pour les intégrer dans le même ou un autre contexte

• BUT : METTRE EN RELATION, SYNTHETISER

TRAITEMENT

• Alterner parmi la reproduction, la modification, la combinaison d’éléments variés.

• Faire appel à l’imagination créatrice en passant par la DECOUVERTE, au CLASSEMENT PAR CATEGORIES, à l’ELABORATION et, enfin, à la PRODUCTION LIBRE.

• BUT : FAIRE PREUVE DE DIVERGENCE – ALTERNER PARMI LA REPRODUCTION, LA MODIFICATION, LA COMBINAISON D’ELEMENTS VARIES

• (Efthimiadou, 2011, L&H)

PRODUCTION

Mémoire et création de fiction

• Pratique systématique du jeu d’associations et de combinaisons dans toutes les voies possibles

Simulations globales

• Les participants sont invités à construire des identités fictives pour incarner un rôle, où l’imaginaire se lie avec le vécu personnel pour faire le récit de leur vie

Récit de vie

• Ouvrir l’éventail des thèmes-lieu et proposer des thématiques nouvelles inspirées par les interactions réalisées avec le groupe-classe à travers une tactique stratégique de collaboration fructueuse et de négociation pivotée par l’enseignant-animateur

Perspective actionnelle

3.2. Interaction, mémoire émotionnelle et communication constructive

• Les activités de discussion spontanée, d’extériorisation et de prise de conscience des émotions peuvent aboutir à l’acquisition de compétences transversales liées à l’expression des émotions, à la connaissance de soi et

Compétences transversales émotions, à la connaissance de soi et

à la communication constructive

transversales

• « L’objectif est d’amener les apprenants à faire émerger des émotions facilitatrices d’apprentissage qui tempèrent ainsi leurs émotions parasites liées au contexte de la production orale grâce à la réalisation d’un support créatif. »

Puozzo(2013)

Chercher le feed-back pour reconstruire les données d’un contexte

Grâce à la flexibilité de l’animateur, un inversement de rôle s’instaure avec les participants du groupe

Au lieu de demeurer des récepteurs passifs, les sujets s’impliquent activement dans le processus pédagogique pour diffuser eux-aussi activement dans le processus pédagogique pour diffuser eux-aussi de nouvelles données

Ces derniers passent activement à l’application de leurs connaissances antérieures et se donnent la possibilité d’en construire et d’en synthétiser progressivement de nouvelles

Les connaissances acquises peuvent passer de la reconstruction à une élaboration constructive tout en accordant de l’importance aux valeurs affectives et comportementales sans négliger les interprétations plurielles des sujets

METACOGNITION: CULTIVER LA COMPETENCE MEMOIRE

• Réfléchir sur la façon d'agir du groupe, afin de développer son efficacité stratégique dans les interactions en classe de langueMétacognition

• « l’interaction à propos des facteurs personnels se situe entre les connaissances, mais également avec les perceptions, les comportements et les émotions »

• (Noël B. & Cartier S., 2016 :10)

Interdépendance entre métacognition

et

apprentissage autorégulé

METACOGNITION: CULTIVER LA COMPETENCE MEMOIRE

La métacognition joue un rôle primordial car

«« la « compétence mémoire » initie l’élève à un véritable «« la « compétence mémoire » initie l’élève à un véritable entraînement de ses capacités d’attention, de concentration, de

perception et d’organisation des informations. L’élève découvre etcomprend les grandes étapes de la mémorisation : acquisition,

traitement et organisation du processus de rappel afin de développer des capacités spécifiques de type verbal, spatial, logique, qui fontappel à la coordination, à la structuration et à l’imagination»»

(Jaligot et Wiel, 2004:128)

METACOGNITION: CULTIVER LA COMPETENCE MEMOIRE

• La prise de conscience de la valeur des interactions en classe de langue demeure essentielle, vu que le groupe est ainsi amené à une métaconduite

Interactions

• c’est à l’animateur de mettre en œuvre des stratégies qui assureront un feed-back élaboré. L’attention doit être portée non seulement aux caractéristiques du public mais encore aux valeurs affectives et comportementales sans négliger les interprétations plurielles des sujets

Feed-back élaboré

• Une métacommunication constructive aide le groupe à agir avec flexibilité et ouvre les pistes d’expérimentation à tout niveau

• Ainsi, on fait preuve de métaconduite par la sensibilisation et la prise de conscience de la situation établie »

• (Efthimiadou , 2011)

Métaconduite

Cultiver la Mémoire Prospective

• Importance des quatre méta-compétences : au niveau comportemental, au niveau perceptif, au niveau affectif, au niveau symbolique » (Lévy-Leboyer)

• Après avoir passé par l’introspection et le développement personnel, l’individu se crée des liens avec les autres dans l’interdépendance et l’échange des expériences pour se nouer avec l’esprit de réalliance et reconstruire sa vie

• Cultiver les capacités d’apprendre à réagir aux impasses quotidiennes, à tracer des voies alternatives tout en partageant ses sentiments et en filtrant ses émotions dans un milieu micro et macro-social