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CPCU BERCY
Dossier de demande d’autorisation d’exploiter DDAE
PRESENTATION DU PROJET DE RENOVATION
Septembre 2014
CPCU/ DDAE/ Bercy/ Présentation du projet de rénovation
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Version 1 : Juillet 2013
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V2 Septembre 2014 Modification du document 27 1 26 1
Référencement du modèle de rapport : DS 88 21-11-11
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Table des matières
1 Objet de la demande ..................................................................................................... 6
2 Contexte général ........................................................................................................... 8
2.1 Activités de CPCU ........................................................................................................... 8
2.2 Besoins énergétiques du territoire ................................................................................... 8
2.3 Réseau de distribution de chaleur ................................................................................... 8
3 Périmètre d’étude ........................................................................................................ 10
3.1 Localisation du site ........................................................................................................ 10
3.2 Présentation du site ....................................................................................................... 12
3.3 Environnement général ................................................................................................. 12
3.4 Installation actuelle ........................................................................................................ 12
3.5 Modifications projetées .................................................................................................. 13
3.6 Configuration finale........................................................................................................ 13
3.7 Situation administrative ................................................................................................. 13
4 Motivations du projet .................................................................................................. 15
4.1 Aspect économique ....................................................................................................... 15
4.2 Aspects techniques et environnementaux ..................................................................... 15
5 Compatibilité du projet avec l’environnement.......................................................... 23
5.1 Contraintes d’urbanisme................................................................................................ 23
5.2 Déchets - Plans régionaux/départementaux ................................................................. 23
5.2.1 Plan National de Prévention des Déchets (PNPD) ....................................................... 23
5.2.2 Plan de REduction des Déchets en Île-de-France (PREDIF) ........................................ 23
5.2.3 Plans nationaux de prévention et de gestion de certaines catégories de déchets ........ 24
5.2.4 Plan Régional d’Élimination des Déchets Ménagers et Assimilés (PREDMA) .............. 24
5.2.5 Plan Régional d’Élimination de Déchets Dangereux (PREDD) ..................................... 24
5.3 Rejets atmosphériques - Conformité aux plans et prescriptions en vigueur ................. 25
5.4 Trame verte et bleue – Schéma Régional de Cohérence Ecologie d’Ile-de-France ..... 26
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Table des figures
Figure 3:1: localisation de la chaufferie de Bercy .......................................................................................... 10
Figure 3:2: Photo aérienne et plan cadastral de la zone d'étude précisant les limites de propriété de la
chaufferie de CPCU de Bercy (Source : Geoportail, 2012) .................................................................... 11
Figure 4.1 : Schéma de principe de localisation du traitement de fumées des unités de production (Source :
Bertin Technologies, 2010) .................................................................................................................... 17
Figure 4.2 : Valeurs limites d’émission dans le cas du scénario MTD FOL .................................................. 18
Figure 3 : Valeurs limites d’émission dans le cas du scénario « MTD Bi-combustible » ............................... 19
Table des tableaux
Tableau 1 : Budget prévisionnel du projet de passage au gaz et rénovations pour la chaufferie de Bercy .. 15
Tableau 2 : Valeurs limites d’émission pour les installations d’une puissance supérieure à 300 MW th issues
de l’arrêté préfectoral de la chaufferie de Bercy du 20 mai 2010. .......................................................... 15
Tableau 3 : Valeurs limites d’émission des principaux polluants issues de l’arrêté ministériel du 26 août
2013 relatif aux installations de combustion d’une puissance supérieure ou égale à 20 MW soumises à
autorisation au titre de la rubrique 2910 et de la rubrique 2931 ............................................................. 16
Tableau 4 : Valeurs limites d’émission issues du BREF « Grande Installations de Combustion » ............... 16
Tableau 5 : temps de fonctionnement PCN annuel de la chaufferie (Source : déclarations GEREP, CPCU)
............................................................................................................................................................... 21
Tableau 6 : Temps de fonctionnement mensuels pour les chaudières de la chaufferie de Bercy (Source :
Profil de fonctionnement des années 2008 à 2011, CPCU) ................................................................... 21
Tableau 7 :Temps de fonctionnement retenus dans la suite de l’étude pour le cas de figure n°1 ................ 21
Tableau 8 : Temps de fonctionnement retenus dans la suite de l’étude pour le cas de figure n°2 ............... 22
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1 Objet de la demande
Le parc CPCU de production fonctionnant au FOL représente 5 sites (environ 1 900 MWth). Ces sites sont
sollicités en appoint aux autres moyens de production, ou en secours en cas de défaillance de l’un d’eux.
Ils ont une fonction essentielle au sein du parc de production de CPCU en contribuant à la continuité du
service public en sécurisant la production.
Depuis le 1er
janvier 2008, ces installations sont dérogataires au titre de l’article 3, paragraphe II de l’arrêté
du 30 juillet 2003. Ces dérogations limitent l’exploitation de ces installations à une durée de 20 000 heures
jusqu’au 31 décembre 2015.
D’ici la fin 2015, ces 5 sites devront donc solliciter de nouveaux arrêtés préfectoraux d’exploiter. Ils devront
également répondre à des normes environnementales plus strictes édictées par la directive 2010/75/UE du
Parlement européen et du Conseil du 24 novembre 2010 relative aux émissions atmosphériques
industrielles (prévention et réduction intégrée de la pollution, dite « directive IED ») transposée en droit
français par l'ordonnance n° 2012-7 du 5 janvier 2012, les décrets d’application n°2013-374 et 2013-375 du
2 mai 2013 ainsi que par l’arrêté ministériel du 26 août 2013, relatif aux installations de combustion d’une
puissance supérieure ou égale à 20 MW soumises à autorisation au titre de la rubrique 2910 et de la
rubrique 2931.
En qualité de propriétaire et d’exploitant, CPCU a décidé de procéder à un programme de rénovation
conséquent de ces chaufferies, et en particulier, de la chaufferie de Bercy.
Le projet de rénovation de la chaufferie de Bercy comprend :
Le passage au gaz naturel de 2 chaudières existantes (chaudières 7 et 8) afin de respecter les
nouvelles valeurs limites d’émission (VLE). Les valeurs concernant les SO2, NOx, poussières et CO,
pour les installations de combustion supérieures à 300 MWth et utilisant le gaz naturel sont les suivantes:
o SO2 35 mg/Nm3,1
o NOx 100 mg/ Nm3,
o Poussières 5 mg/ Nm3,
o CO 100 mg/ Nm3.
Le passage au biocombustible (ester méthylique d’acide gras) des unités de production 6 et 9. Les VLE
concernant les SO2, NOx, poussières et CO, applicables pour les installations de combustion
supérieures à 300 MWth et utilisant des combustibles liquides sont les suivantes :
o SO2 150 mg/Nm3,
o NOx 100 mg/ Nm3,
o Poussières 10 mg/ Nm3,
o CO 50 mg/ Nm3.
La mise en conformité réglementaire, notamment :
o L’aéraulique,
o Le système de sécurité incendie,
o Le traitement des rejets aqueux,
1 *La VLE retenue pour l’analyse des impacts sur la qualité de l’air et l’évaluation des risques sanitaires de la présente étude est
de 15 mg/Nm3 (VLE plus contraignante, fixée dans l’AM du 23 juillet 2010 et inférieure aux MTD relatives aux Grandes
Installations de Combustion qui font référence à une concentration de 10 mg/Nm3 à 15% d’O2 soit environ 30 mg/Nm
3à 3%d’O2.
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o Le remplacement de l’unité de traitement d’eau,
o L’aménagement des locaux sociaux et de la salle de contrôle.
C’est dans le cadre de ce projet de rénovation que CPCU réalise un Dossier de Demande d’Autorisation
d’Exploiter en vue d’obtenir un nouvel arrêté d’exploiter afin de continuer à exercer ses activités sur le site
de Bercy. Ce dossier prend en compte les prescriptions fixées dans l’article R.515-59 du Code de
l’Environnement, spécifique aux installations visées à l’annexe I de la « Directive IED ».
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2 Contexte général
2.1 Activités de CPCU
Opérateur de réseau de chaleur urbain en métropole parisienne, CPCU produit, transporte et distribue de la
chaleur pour répondre aux besoins de chauffage et d’eau chaude sanitaire de l’habitat et du tertiaire public
ou privé dans Paris et en proche périphérie.
L’entreprise réalise d’importants investissements afin d’accroître la part d’énergies locales, renouvelables
ou de récupération dans son bouquet énergétique, et ainsi diminuer la part d’énergie fossile importée.
Elle contribue pour la métropole parisienne au développement d’éco-quartiers et accompagne ses clients
dans une utilisation efficace de l’énergie fournie.
2.2 Besoins énergétiques du territoire
Entreprise Publique Locale, filiale de la Ville de Paris et de Cofely (Groupe GDF-Suez), CPCU est
délégataire de service public de distribution de chaleur de la Ville de Paris. Elle exploite et développe ainsi
le plus important réseau de chaleur urbain de France : 8 sites de production d’énergie et un réseau de
distribution de 470 km pour les besoins de 465 000 équivalents logements desservant 13 communes de la
petite couronne dont Paris. La société compte 5 271 clients, représentant la livraison de 8 millions de
tonnes de vapeur par an.
L’énergie de CPCU a de multiples utilisations. Tout type de bâtiments, neuf ou anciens, peut être raccordé
au réseau. CPCU approvisionne également en chaleur des hôpitaux, des hôtels, des entreprises et des
collectivités, des monuments et des musées, des gares, des bâtiments d’Etat, des établissements scolaires
ou universitaires, des centres sportifs, des centres commerciaux, etc.
2.3 Réseau de distribution de chaleur
Le réseau de chaleur urbain CPCU fonctionne comme un grand chauffage central à l’échelle de
l’agglomération parisienne.
Le réseau CPCU distribue 5 100 GWh de chaleur par an. En 2010, CPCU a obtenu 633 GWh cumacs
(cumulés actualisés) de Certificats d’Économies d’énergie grâce à ses actions pour la rénovation des
postes de livraison de chaleur et le raccordement de bâtiments existants utilisant précédemment des
énergies fossiles.
Chaque bâtiment connecté au réseau est équipé d’un poste de livraison qui récupère directement la
chaleur issue de l’échange avec la vapeur et la transfère au réseau de chauffage collectif de l'immeuble.
Dans le cadre d'une Boucle d'Eau Chaude (BEC), ce sont plusieurs bâtiments d’un quartier qui sont
alimentés sous forme d'eau chaude. Le poste de livraison eau / eau sert d'interface entre le réseau local
public et le réseau de chauffage collectif du bâtiment. CPCU exploite ainsi 16 BEC en métropole parisienne
pour une puissance raccordée de 257 MW.
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Le réseau de distribution de CPCU fonctionne 365 jours/an, sans aucune interruption. L’ensemble du
système est supervisé et conduit 24h/24 par une instance centrale appelée le dispatching situé au siège de
CPCU, rue de Bercy à Paris. L’équipe du dispatching de CPCU assure l’interface permanente entre les
moyens de production et les besoins des clients.
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3 Périmètre d’étude
3.1 Localisation du site
La chaufferie CPCU de Bercy est localisée au 177 rue de Bercy, dans le 12e arrondissement de Paris.
Figure 3:1: localisation de la chaufferie de Bercy
Le site se compose de deux parties :
Les bâtiments de la chaufferie,
La zone de stockage du combustible liquide, en sous-sol.
Le site dispose également d’un poste de dépotage de combustible liquide par barge, situé port de la Râpée
ainsi qu’un poste de dépotage par camion, au niveau du bâtiment de la chaufferie.
Les limites de propriété du site sont reprises dans la figure suivante.
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Figure 3:2: Photo aérienne et plan cadastral de la zone d'étude précisant les limites de propriété de la chaufferie de CPCU de Bercy
(Source : Geoportail, 2012)
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3.2 Présentation du site
La chaufferie de Bercy assure la production de chaleur et alimente le réseau de distribution de vapeur au
sein d’un réseau sur lequel sont raccordés plusieurs sites de production de chaleur (parc de production
CPCU : 8 sites de production de chaleur composé de 29 chaudières de CPCU venant en complément de la
chaleur de combustion produite par les UIOM du SYCTOM).
La production de vapeur est actuellement réalisée au moyen de quatre chaudières (numérotées 6, 7, 8 et 9)
fonctionnant au fioul lourd TTBTS (Très Très Basse Teneur en Souffre). Les chaudières sont localisées en
bâtiment et alimentées en combustible via un parc de stockage de combustible liquide en sous-sol.
L’approvisionnement des cuves de stockage est réalisé par camions ou par barges. Le site dispose d’un
poste de dépotage par barges situé port de la Râpée et d’un poste de dépotage par camions situé au
niveau du bâtiment de la chaufferie (à l’extrémité Nord-Ouest du bâtiment de la chaufferie)
3.3 Environnement général
La chaufferie de Bercy est située dans le 12e arrondissement de Paris, en bordure de la Seine sur la rive
gauche. Le site couvre une superficie d’environ 6 930 m2, incluant la surface du Parc de stockage de l’ordre
de 840 m2 (en souterrain).
La chaufferie est implantée dans une importante zone de bureaux. A ce titre, le voisinage est composé de
nombreux immeubles de commerces et de bureaux.
L'entrée principale de la chaufferie se trouve au 177 rue de Bercy. Un accès est également situé au niveau
du quai de la Râpée.
Les installations de dépotage du combustible liquide par barges sont situées en bordure de Seine, Port de
la Râpée. Le dépotage par camion est effectué dans un local dédié situé en bordure du bâtiment chaufferie,
côté quai de la Râpée.
3.4 Installation actuelle
Le bâtiment de la chaufferie actuelle comprend notamment 4 chaudières fonctionnant au fioul lourd, un
local propane, des transformateurs électriques, une unité de traitement d’eau de la Seine, les équipements
du circuit vapeur et l’ensemble des tuyauteries de transfert du combustible, de l’eau brute et de l’eau
alimentaire.
Le Parc de stockage est constitué de 9 réservoirs dont 6 sont dédiés au stockage de fioul lourd et 3 au
stockage d’eau d’alimentation des chaudières. Deux pompes de dépotage du fioul lourd sont installées côté
Seine, et une pompe de secours est située au niveau de la chaufferie. Trois pompes de gavage sont
situées dans le parc de stockage et permettent d’alimenter les chaudières en fioul depuis les cuves de
stockage.
Un local en sous-sol est situé à proximité de la fosse de stockage et accueille les réserves de mousse,
déversées dans la fosse de rétention des cuves en cas d’incendie.
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3.5 Modifications projetées
Les modifications concernent principalement :
La conversion au combustible gaz naturel des chaudières 7 et 8 ;
Le passage au biocombustible (ester méthylique d’acide gras) des chaudières 6 et 9 ;
L’installation d’un poste de livraison du gaz naturel (par GrDF qui en est le propriétaire) ainsi que la
construction du local abritant ce poste,
L’installation de deux locaux gaz CPCU accueillant notamment les vannes de sécurité: le premier (local
gaz CPCU 1) sera implanté au sous-sol R-1, au niveau de l’actuelle cuve n°1 de stockage de fioul et le
second (local gaz CPCU 2) sera situé à l’intérieur du bâtiment de la chaufferie, au premier étage,
La mise en place de toutes les tuyauteries spécifiques à l’alimentation gaz des chaudières,
L’adaptation des tuyauteries de combustible liquide pour assurer uniquement l’alimentation des
chaudières 6 et 9 ;
L’installation d’une nouvelle unité de traitement d’eau ;
L’installation de systèmes de traitements des effluents de la chaufferie ;
Un certain nombre d’aménagements intérieurs liés à la rénovation de la chaufferie en elle-même
(déplacement de la salle de contrôle et réaménagement d’un laboratoire d’analyses des eaux).
3.6 Configuration finale
3.6.1 Installations de combustion
Dans la configuration finale, la production de vapeur sera réalisée au moyen de quatre chaudières avec un
fonctionnement bi-combustible : les chaudières 7 et 8 fonctionnement au gaz naturel et les chaudières 6 et
9 fonctionneront au biocombustible. Les activités de dépotage, stockage et alimentation en fioul lourd
seront remplacées par le biocombustible.
Les moyens d’accès au site, le mode d’exploitation des installations, la structure du bâtiment de production,
le rendement thermique des installations de combustion, l’organisation actuelle du site resteront inchangés.
3.6.2 Parc de stockage de combustibles liquides
Le parc de stockage du site et ses installations associées seront conservés mais adaptés pour une
utilisation à l’ester méthylique d’acide gras (biocombustible). Seule la cuve de stockage n°1 sera
démantelée dans le cadre du projet pour accueillir le local gaz CPCU 1.
3.6.3 Cheminées
Les deux cheminées existantes, de hauteur de 81 m, seront conservées dans l’état projeté des
installations.
3.7 Situation administrative
La chaufferie de Bercy est une Installation Classée pour la Protection de l'Environnement, soumise à
autorisation selon les rubriques 2910-A.1 et 1432-2b de la nomenclature des Installations Classées
conformément à l’arrêté préfectoral d'autorisation d'exploiter du 20 mai 2010.
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Par lettre du 21 juin 2004, l’exploitant a sollicité, pour cette installation, l’application des dispositions de
l’article 3-II de l’arrêté ministériel du 30 juillet 2003 relatif aux chaudières présentes dans des installations
existantes de combustion d’une puissance supérieure à 20 MWth.
Depuis le 16 novembre 2009, la chaufferie est dite dérogataire au titre de l’article 3, paragraphe II de
l’arrêté du 30 juillet 2003. Ces dérogations limitent ainsi l’exploitation de ces installations pour une durée de
20 000 heures jusqu’au 31 décembre 2015 et prescrit l’arrêt des installations au plus tard au 31 décembre
2015 ou le dépôt d’une nouvelle demande d’autorisation.
D’ici fin 2015, le site devra donc solliciter un nouvel arrêté d’exploiter et devra répondre à des normes plus
strictes (arrêté ministériel du 26 août 2013 notamment) ce qui implique des travaux de rénovation
conséquents.
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4 Motivations du projet
4.1 Aspect économique
Dans le cadre du projet de rénovation de la chaufferie de Bercy, CPCU prévoit un investissement global
d’environ 29,8 millions d’euros. La répartition budgétaire est présentée dans le tableau suivant :
Tableau 1 : Budget prévisionnel du projet de passage au gaz et rénovations pour la chaufferie de Bercy
Chaufferie de Bercy : Budget prévisionnel du projet de passage au gaz et rénovations
Poste budget prévisionnel Total
Etudes, assistance à maitrise d'ouvrage et contrôles techniques 2,3 M€
29,8 M€ Passage au gaz naturel de deux chaudières et conversion au biocombustible 2
chaudières 12,7 M€
Mise en conformité réglementaire 14,8 M€
4.2 Aspects techniques et environnementaux
CPCU, devant modifier ses installations, a fait réaliser des études pour évaluer la faisabilité de ces
rénovations, qui doivent, comme l’impose la réglementation, passer par la mise en œuvre des meilleures
techniques disponibles (MTD).
La configuration finale de chaque site CPCU a été établie après une étude sur l’ensemble du parc de
chaufferie au Fioul de CPCU. Le résumé de l’étude est repris ci-après.
VLE actuelles
Les valeurs limites d’émission de la chaufferie de Bercy sont issues de l’arrêté préfectoral d’autorisation
d’exploiter les installations du 20 mai 2010. Elles sont rappelées dans le tableau ci-dessous.
Tableau 2 : Valeurs limites d’émission pour les installations d’une puissance supérieure à 300 MWth issues de l’arrêté préfectoral de la
chaufferie de Bercy du 20 mai 2010.
Valeurs limites
d’émission (VLE)
SO2 NOx Poussières CO
(mg/Nm3) (mg/Nm3) (mg/Nm3) (mg/Nm3)
Fioul lourd 900 650 50 150
VLE futures
CPCU exploite sur la chaufferie de Bercy des installations de combustion d’une puissance thermique de
494,8 MWth.
Les VLE futures applicables sont fixées dans l’arrêté ministériel du 26 août 2013, transposant la Directive
IED en imposant pour les chaudières autorisées depuis le 1er
novembre 2010 les VLE applicables aux
installations à compter du 1er
janvier 2014.
Nota 1 : les installations de Bercy sont concernées par la rubrique 3110 (visées par la Directive IED). En
général, les installations visées par cette Directive doivent respecter les VLE fixées dans les Conclusions
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des Documents de Références sur les Meilleures Techniques Disponibles de l’activité principale de ces
installations, selon un échéancier. Pour les installations de combustion >50 MW (Grandes Installations de
Combustion), en l’absence de Conclusions du Document de Référence sur les Meilleures Techniques
Disponibles (LCP-Large Combustion Plan), version 2006, la Directive IED a prévu des VLE. Ces VLE sont
susceptibles d’évoluer lors de la révision du Document de Référence sur les MTD – LCP, version 2006.
Nota 2 : Une révision générale des arrêtés ministériels (dont l’arrêté du 23 juillet 2010) applicables aux
installations de combustion a été menée par le Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable, et de
l’Energie, pour mettre à jour notamment les VLE telles qu’elles sont définies dans la directive IED. A l’issue
de cette refonte des arrêtés, l’arrêté du 26 août 2013 et a été publié au Journal Officiel le 28 septembre
2013, et reprend l’ensemble des dispositions applicables aux installations soumises à autorisation au titre
de la rubrique 2910 et 2931.
Les VLE fixées dans l’arrêté du 26 août 2013 pour les installations de combustion >300MW et autorisées à
compter du 1er
novembre 2010 sont les mêmes que celles de l’arrêté du 23 juillet 2010, pour les deux
combustibles qui nous intéressent, combustibles liquides (ester méthylique d’acide gras) et gaz naturel,
excepté pour le SO2 (VLE de 35 mg/Nm3 dans l’arrêté du 26 août 2013 et de 15 mg/Nm
3 dans l’arrêté du 23
juillet 2010 pour le gaz naturel).
L’arrêté du 26 août 2013 entre en vigueur le 1er
janvier 2014 et s’applique à compter de cette date aux
installations de combustion autorisées à compter du 1er
novembre 2010, ce qui est le cas de la chaufferie
de Bercy.
Les futures VLE applicables aux installations de combustion >300 MW sont bien celles fixées dans
l’arrêté du 26 août 2013 intégrant la Directive IED, et ce jusqu’à la prochaine révision du document
de référence MTD-LCP.
Tableau 3 : Valeurs limites d’émission des principaux polluants issues de l’arrêté ministériel du 26 août 2013 relatif aux installations de
combustion d’une puissance supérieure ou égale à 20 MW soumises à autorisation au titre de la rubrique 2910 et de la rubrique 2931
Valeurs limites
d’émission VLE
SO2 NOx Poussières CO
(mg/Nm3) (mg/Nm3) (mg/Nm3) (mg/Nm3)
Gaz naturel 35* 100 5 100
Combustibles liquides 150 100 10 50
*La VLE retenue pour l’analyse des impacts sur la qualité de l’air et l’évaluation des risques sanitaires de la présente étude est
de 15 mg/Nm3 (VLE plus contraignante, fixée dans l’AM du 23 juillet 2010 et inférieure aux MTD relatives aux Grandes
Installations de Combustion qui font référence à une concentration de 10 mg/Nm3 à 15% d’O2 soit environ 30 mg/Nm
3à 3%d’O2)
A titre d’information, les VLE fixées dans le Document de Référence sur les Meilleures Techniques
Disponibles – LCP, daté de juillet 2006, sont rappelées dans le tableau ci-dessous.
Tableau 4 : Valeurs limites d’émission issues du BREF « Grande Installations de Combustion »
Valeurs limites
d’émission VLE
SO2 NOx Poussières CO
(mg/Nm3) (mg/Nm3) (mg/Nm3) (mg/Nm3)
Gaz naturel 10 50-100 5 30-100
Combustibles liquides 50-150 50-100 5-10 30-50
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Etude des scénarios envisageables pour les chaudières
Deux cas ont été examinés :
Un premier scenario appelé « tout MTD FOL » de maintien du FOL. Il correspond à la mise en œuvre
des MTD les plus avancées sur les chaudières 6, 7, 8 et 9 et au maintien du FOL comme combustible ;
Pour ce scénario, les VLE futures, définies dans l’arrêté ministériel du 26 août 2013, imposent l’implantation
d’un traitement de fumées pour chaque unité de production.
Figure 4.1 : Schéma de principe de localisation du traitement de fumées des unités de production (Source : Bertin
Technologies, 2010)
Le système de traitement des fumées de combustion FOL serait constitué :
o d’un réacteur catalytique installé à la place de l’économiseur existant (DéNOx),
o d’un économiseur permettant d’abaisser la température des fumées à la température
d’opérations du système de traitement sec,
o d’un réacteur avec injection de réactif (DéSOx),
o d’un filtre à manches pour traiter (Dépoussiéreur),
o d’un système d’évacuation des résidus de traitement (PSR),
o d’un ventilateur de tirage (compensation des pertes de charges du système de traitement
des fumées).
La figure suivante fait état de l’analyse environnementale de cette solution.
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*Les valeurs présentées dans le graphique correspondent à la fourchette basse fixée dans le BREF « Grandes Installations de
Combustion ». Ces valeurs sont données à titre indicatives
**Les valeurs réelles d’émission de la chaufferie de Bercy proviennent des déclarations GEREP 2012, fournie en Annexe 3
Figure 4.2 : Valeurs limites d’émission dans le cas du scénario MTD FOL
Ce scenario :
o Engendre, en termes de VLE, une réduction d’environ 83% en SO2, 85% en NOx et 80%
en poussières (par comparaison entre les valeurs de l’arrêté préfectoral et les VLE futures
fixées par l’arrêté du 26 août 2013),
o Correspond à des conditions d’exploitation inadaptées (démarrage rapide pour la
sécurisation du réseau de vapeur et la gestion des pointes de consommation). En effet,
les MTD de traitement des fumées requièrent, pour être efficaces, des conditions
d’utilisation des chaudières qui limitent leur flexibilité (respect de temps longs – plusieurs
heures – de montée en température avant de produire réellement de la vapeur par
exemple),
o Nécessite des moyens énergivores de préchauffage et de maintien en température des
systèmes de traitement des fumées. En effet, les systèmes engendrent une consommation
électrique supplémentaire de l’ordre de 1000 kWh/h à 1200 kWh/h sur chaque ligne de
traitement de fumées, soit jusqu’à 1400 kW de puissance installée supplémentaire par
ligne de traitement de fumées et environ 50 kW pour les parties communes,
Un second scénario appelé « MTD bi-combustible »
Au démarrage du projet de rénovation de la chaufferie de Bercy, CPCU avait envisagé de passer
l’ensemble des chaudières au combustible gaz naturel, avec d’importants travaux de rénovation et le
raccordement de la chaufferie par GrDF au réseau de distribution de gaz via un poste de livraison gaz.
900
650
50
150
50 50 5
30
150 100
10 50
633
403
4 0,9 0
100
200
300
400
500
600
700
800
900
1000
SO2 NOx Poussières CO
mg/
Nm
3
Comparaison des valeurs limites d'émissions Chaufferie de Bercy (scénario MTD FOL)
VLE Arrêté préfectoral actuel Bercy
VLE futures, BREF Juillet 2006*
VLE futures, AM 26 août 2013 (MTD)
Valeurs d'émissions actuelles**
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Version 2 – Septembre 2014, Page 19 sur 27
Par ailleurs, dans le but d’augmenter la part d’énergie verte dans le bouquet énergétique des chaufferies
CPCU, il a été envisagé d’intégrer l’utilisation d’un biocombustible dans le fonctionnement future de la
chaufferie de Bercy. Ainsi, le deuxième scénario étudié consiste à mettre en place les meilleures
techniques disponibles associées à l’utilisation de deux combustibles sur la chaufferie de Bercy :
Les meilleures techniques disponibles pour l’utilisation du gaz naturel au niveau des chaudières 7
et 8 : mise en place de brûleurs Bas-Nox Gaz sur les unités de production 7 et 8
Les meilleures techniques disponibles pour l’utilisation d’un biocombustible au niveau des
chaudières 6 et 9 : mise en place de brûleurs Bas-Nox sur les unités de production 6 et 9, d’un
système d’injection d’urée et, en complément, d’un dispositif de recirculation des fumées.
La figure suivante fait état de l’analyse environnementale de cette solution :
*La VLE retenue pour l’analyse des impacts sur la qualité de l’air et l’évaluation des risques sanitaires de la présente étude est
de 15 mg/Nm3 (VLE plus contraignante, fixée dans l’AM du 23 juillet 2010 et inférieure aux MTD relatives aux Grandes
Installations de Combustion qui font référence à une concentration de 10 mg/Nm3 à 15% d’O2 soit environ 30 mg/Nm
3à 3%d’O2.
**Les valeurs réelles d’émission de la chaufferie de Bercy proviennent des déclarations GEREP 2012, fournie en Annexe 3
Figure 3 : Valeurs limites d’émission dans le cas du scénario « MTD Bi-combustible »
L’utilisation du combustible gaz naturel sur les chaudières 7 et 8 et du biocombustible sur les chaudières 6
et 9 entrainera :
la réduction des Valeurs Limites d’Emission globales de la chaufferie de Bercy de 91% en SO2, de
80,8% en NOx, de 85% en poussières et de 50% en CO.
la réduction du trafic routier et fluvial lié à l’approvisionnement en combustible liquide du site. En
effet, l’alimentation en gaz naturel des chaudières 7 et 8 sera effectuée directement via le réseau
de distribution GrDF,
une meilleure combustion : la combustion du gaz naturel et du biocombustible produit moins de
CO2 et moins de poussière que la combustion du FOL,
900
650
50
150
82,5 125
7,5
75
633,3
402,9
4,4 0,9 0
100
200
300
400
500
600
700
800
900
1000
SO2 NOx Poussières CO
mg/Nm3
Comparaison des valeurs limites d'émissions Chaufferie de Bercy (scénario MTD Bi-combustible)
VLE Arrêté préfectoral actuel Bercy
VLE futures*, AM du 26 août 2013 (MTD gaz pour chaudières 7 et 8, MTD combustibles liquides pour chaudières 6 et 9)
Valeurs d'émissions actuelles**
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Version 2 – Septembre 2014, Page 20 sur 27
l’optimisation de la consommation énergétique de la chaufferie, notamment lié à l’arrêt du
réchauffage par la vapeur du fioul lourd en stockage (le biocombustible est stocké à température
ambiante).
Les conclusions de cette étude confirment que la mise en œuvre du scénario « tout MTD Bi-combustible »
permet d’atteindre un double-objectif : d’une part celui de réduire très significativement l’impact sur
l’environnement de la chaufferie de Bercy et d’autre part celui d’améliorer la part d’énergie verte dans le
bouquet énergétique des chaufferies de Paris.
Ce scénario apparait ainsi techniquement et économiquement le plus viable. C’est donc ce dernier scénario
qui a été retenu.
La solution retenue est conforme à la directive n°2010/75 du 24 novembre 2010 relative aux émissions
industrielles (directive dite « IED ») :
La transition du combustible FOL aux combustibles gaz et biocombustible réduit très significativement
l’impact sur l’environnement,
Malgré un coût important, la mise en œuvre de ces solutions est techniquement et économiquement
viable.
La configuration future de Bercy comprend donc le passage au gaz naturel des chaudières 7 et 8 et
le passage au biocombustible des chaudières 6 et 9 ainsi que la mise en place des Meilleures
Techniques Disponibles associées à chacun des deux combustibles.
Incidence du scénario retenu sur les flux de polluants émis à l’atmosphère
Les valeurs limites d’émissions abaissées, présentées précédemment, ont également une incidence sur les
flux émis dans la situation projetée.
Dans le présent dossier, deux cas de figure de fonctionnement de la chaufferie sont étudiés :
1. Cas d’un fonctionnement normal des installations (similaire au fonctionnement moyen actuel). Ce
cas correspond à la situation actuelle en termes de temps de fonctionnement moyen (quelques heures
par mois), mais tient compte du changement de combustible pour les chaudières 6, 7 8 et 9 (gaz ou
biocombustible).
On distingue deux périodes de fonctionnement :
Saison de chauffe : d’octobre à mars ;
Hors saison de chauffe : d’avril à septembre.
Afin d’estimer les temps de fonctionnement des installations, nous nous sommes basés sur les données
suivantes :
Déclaration GEREP de 2010 à 2012 qui fournit le nombre d’heures de fonctionnement PCN (pleine charge nominale), c'est-à-dire un nombre d’heures de fonctionnement équivalent à la pleine puissance de la chaufferie ;
Le profil de fonctionnement des années 2006 à 2010 qui détaille les temps de fonctionnement mensuels pour les chaudières 6, 7, 8 et 9.
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Tableau 5 : temps de fonctionnement PCN annuel de la chaufferie (Source : déclarations GEREP, CPCU)
Année Temps de fonctionnement total annuel (PCN : Pleine
Charge Nominale)
2010 522
2011 165
2012 356
Moyenne 348
Tableau 6 : Temps de fonctionnement mensuels pour les chaudières de la chaufferie de Bercy (Source : Profil de fonctionnement des
années 2008 à 2011, CPCU)
Année % de fonctionnement en
hiver % de fonctionnement en
été
2006 88.33 11.67
2007 81.69 18.31
2008 85.98 14.02
2009 85.48 14.52
2010 83.98 16.02
Moyenne 85 15
Ces données montrent qu’en moyenne, l’ensemble des chaudières fonctionnement 348 h/an équivalent
Pleine Charge Nominale (PCN). On supposera que les 4 chaudières fonctionnent de façon équitable, soit
87 h/an équivalent PCN chacune.
Au regard de la répartition données, ces chaudières fonctionneront chacune :
85 % du temps total soit 74 h/an en saison de chauffe (hiver) d’octobre à mars ;
15 % du temps total soit 13 h/an hors saison de chauffe (été) d’avril à septembre.
Ainsi les temps de fonctionnement retenus dans la suite de l’étude pour le cas de figure n°1 seront les
suivants :
Tableau 7 :Temps de fonctionnement retenus dans la suite de l’étude pour le cas de figure n°1
Période Chaudières gaz Chaudières biodiesel
Saison de chauffe 2 chaudières
Elles fonctionnent 74h/an chacune
2 chaudières Elles fonctionnent 74h/an
chacune
Hors saison de chauffe
2 chaudières Elles fonctionnent 13h/an
chacune
2 chaudières Elles fonctionnent 13h/an
chacune
2. Cas d’un fonctionnement maximal des installations (situation pénalisante dans le cas où le temps
de fonctionnement serait continu)
Bien que ce cas soit impossible du fait de la configuration du réseau de distribution, ce cas correspond à
une situation maximaliste pour laquelle le temps de fonctionnement serait continu.
Ainsi les temps de fonctionnement retenus dans la suite de l’étude pour ce cas de figure seront les
suivants :
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Tableau 8 : Temps de fonctionnement retenus dans la suite de l’étude pour le cas de figure n°2
Période Temps de
fonctionnement PCN Nombre de chaudières en
fonctionnement
Saison de chauffe 4 380 h 4 chaudières :
2 chaudières gaz : 1 095 h 2 chaudières biocombustible: 1 095 h
Hors saison de chauffe
2 160 h 2 chaudières
1 chaudière gaz : 1 095 h 1 chaudière biocombustible : 1 095 h
Les flux annuels calculés sur la base des éléments présentés ci-avant sont les suivants. Ils sont comparés à titre indicatif aux flux moyens actuels.
Polluants Situation future (kg/an) Situation
actuelle (kg/an)* CAS 1 CAS 2
SO2 4 594 86 724 187 233
NOX 5 568 105 120 118 636
Poussières 418 7 884 5019
CO 4 176 78 840 668
HAP 0,56 10,51 2,23
COV 1 531 28 908 705
*Les flux actuels en kg/an ont été calculés sur la base des mesures réalisées en 2012 et 2013 moyennées
sur une année, du débit nominal maximal de chaque installation (160 000 Nm3/h) et d’un temps de
fonctionnement PCN de 348 h/an.
Le cas 1 est le cas de figure réaliste du fonctionnement future des installations ; il génèrera des flux bien
moins important qu’actuellement, excepté pour les CO et COV.
Il faut noter que les flux moyens annuels (en kg/an) présentés dans le tableau ci-dessus pour la situation
actuelle sont calculés sur la base des dernières mesures réalisées sur les chaudières fioul de la chaufferie
de Bercy (les concentrations moyennes en CO et COV mesurées lors de ces mesures sont respectivement
de 3 et 3,16 mg/Nm3). Ces concentrations actuelles sont bien inférieures aux VLE fixées dans l’AP du 20
mai 2010 : concentrations de 150 mg/Nm3 et 110 mg/Nm
3 en carbone total respectivement pour le CO et
les COV.
Ces flux moyens annuels actuels sont comparés aux flux moyens annuels futurs, qui eux sont calculés sur
la base des VLE futures (fixées par l’AM du 26 août 2013 pour fonctionnement au gaz naturel : 100 mg/Nm3
et 50 mg/Nm3 respectivement pour le CO et le COV et pour fonctionnement au biocombutible : 50 mg/Nm
3
et 50 mg/Nm3 en carbone total respectivement pour le CO et les COV). Les flux calculés pour la situation
future sont donc supérieurs aux flux calculés en situation actuelle, du fait des différences importantes des
concentrations utilisées pour les calculs.
Après passage au gaz et au biocombustible des chaudières, on peut s’attendre à une amélioration des
rejets atmosphériques et donc à une réduction des concentrations en CO et COV par rapport à la situation
actuelle. Les concentrations réelles qui seront mesurées en sortie des cheminées seront ainsi bien
inférieures aux VLE fixées par l’arrêté du 26 août 2013 et du même ordre de grandeur que les
concentrations mesurées en situation actuelle en sortie des cheminées.
CPCU/ DDAE/ Bercy/ Présentation du projet de rénovation
Version 2 – Septembre 2014, Page 23 sur 27
5 Compatibilité du projet avec l’environnement
5.1 Contraintes d’urbanisme
La chaufferie CPCU de Bercy et le parc de stockage de combustible sont situées en zone UG (Zone
Urbaine Générale). La zone de dépotage de combustible liquide par barge et les galeries souterraines sont
quant à elles situées en zone UV (Zone Urbaine Verte) du Plan Local d’urbanisme de la ville de Paris
(PLU).
Les principales contraintes identifiées au droit du site sont celles liées aux servitudes d’utilité publique
issues du PLU. Ces servitudes sont les suivantes :
Installation Classée pour la Protection de l’Environnement (Dépôt de combustible liquide enterré de
CPCU Bercy générant des servitudes d’implantation):
Zone bleue sombre du risque inondation,
Infrastructures souterraines du métro et RER (au nord de la zone d’étude),
Servitude aéronautique (cote d’altitude 290, rattachée au nivellement général de la France),
Servitude liée au patrimoine culturel.
L’ensemble de ces contraintes a été pris en compte dans la situation actuelle de l’établissement et dans le
cadre des travaux d’aménagement. Ces contraintes sont développées dans l’étude d’impact jointe à ce
dossier de demande d’autorisation d’exploiter.
5.2 Déchets - Plans régionaux/départementaux
Au stade de la conception du projet de rénovation de la chaufferie, CPCU a pris en compte les exigences
des différents plans nationaux et régionaux. Il s’agit notamment des plans présentés dans les chapitres qui
suivent.
5.2.1 Plan National de Prévention des Déchets (PNPD)
Au regard du PNPD établi en février 2004, les chaufferies de CPCU sont concernées par les actions et les
axes suivants :
La mobilisation des acteurs (exemple : ADEME, MEDD, etc.) ;
L’action dans la durée à l’aide de divers principes ;
o Consommation responsable et des produits plus respectueux de l’environnement,
o Management environnemental et procédés industriels,
Le suivi des actions mises en place.
Ces axes permettront d’atteindre l’objectif de réduction de déchets « à la source », mais aussi de réduire la
quantité de déchets non ultimes (qui ne peuvent plus être valorisés ou réutilisés dans les conditions
technico-économiques actuelles) mis en décharge ou dirigés vers l’incinération.
5.2.2 Plan de REduction des Déchets en Île-de-France (PREDIF)
Le PREDIF ne propose pas d’objectifs chiffrés mais avance des objectifs généraux en matière de réduction
des déchets :
CPCU/ DDAE/Bercy / Présentation du projet de rénovation
Version 2 – Septembre 2014, Page 24 sur 27
L’établissement d’un cadre régional de prévention de déchets en Île-de-France,
La précision des modalités d’animation et de coordination régionale pour atteindre une couverture de
80 % de la population par des programmes locaux de prévention,
La présentation de la politique régionale de prévention des déchets,
La garantie de l’exemplarité de la région en matière de prévention des déchets,
La définition des modalités de mesures des indicateurs de suivi et d’évaluation du plan.
5.2.3 Plans nationaux de prévention et de gestion de certaines catégories de déchets
Ces plans concernent particulièrement les déchets d’activités de soin à risque infectieux (DASRI) et les
déchets d’activités nucléaires, les chaufferies de CPCU ne sont pas concernées par ces différents plans.
5.2.4 Plan Régional d’Élimination des Déchets Ménagers et Assimilés (PREDMA)
La région Île-de-France a mis en place en novembre 2009 un Plan Régional d’Élimination des Déchets
Ménagers et Assimilés (PREDMA). Celui-ci reprend les différents axes du Plan National de Prévention des
Déchets cité précédemment en y ajoutant des objectifs et des moyens plus concrets pour la gestion des
Déchets Ménagers et Assimilés (DMA) dans la région Île-de-France.
Le Plan constitue un outil important pour l’ensemble des acteurs publics et privés dans la coordination de
l’ensemble des actions à entreprendre en vue d’assurer la réalisation des objectifs de la loi aux horizons
2014 et 2019. Il est établi pour une période de 10 ans.
Trois objectifs principaux font partie du PREDMA :
Objectifs de prévention : l’objectif de diminution du ratio de production de déchet par habitant
s’applique au niveau régional. Il correspond à la quantité de déchets ménagers et assimilés
franciliens entrant sur les installations ramenée à l’habitant
Objectifs liés à la valorisation matière : les objectifs de valorisation tiennent compte des
performances de collecte et des installations de tri. Ces objectifs quantitatifs sont des valeurs
moyennées sur l’ensemble du territoire régional, ils sont déclinés par bassin de traitement
Objectifs liés à la valorisation organique pour les déchets végétaux et biodéchets : l’objectif de
collecte est une valeur moyennée sur l’ensemble du territoire régional. Compte tenu du taux
d’habitat collectif sur certains territoires, il ne peut pas être décliné localement.
La chaufferie de CPCU de Bercy n’est concernée que par les objectifs de prévention.
5.2.5 Plan Régional d’Élimination de Déchets Dangereux (PREDD)
Le Plan Régional d’Élimination de Déchets Dangereux (PREDD) reprend de manière exhaustive le
gisement et le devenir des déchets dangereux dans la région Île-de-France.
Les quatre grands principes du PREDD qui ressortent sont :
Le captage des déchets dangereux en quantité diffuse,
L’utilisation de transport alternatif,
Le traitement dans des installations de proximité,
La valorisation.
CPCU/ DDAE/Bercy / Présentation du projet de rénovation
Version 2 – Septembre 2014, Page 25 sur 27
Ces préconisations sont d’ores et déjà prises en compte au sein de la gestion globale des déchets de la
chaufferie.
5.3 Rejets atmosphériques - Conformité aux plans et prescriptions en vigueur
L’établissement de Bercy répondra, suite au changement de combustible :
Aux exigences du Plan de Protection de l’Atmosphère (PPA) de la région Ile de France, approuvé par
arrêté inter-préfectoral le 25 mars 2013.
Les mesures réglementaires fixées dans le PPA révisé et qui concernent le projet sont les suivantes :
Mesure réglementaire 2 : imposer des valeurs limites d’émissions pour les chaufferies collectives
pour les installations d’une puissance supérieure à 20 MW, ce sont les VLE de l’arrêté du 26 août
2013. D’une façon générale, des VLE plus contraignantes peuvent être fixées par l’arrêté
préfectoral d’autorisation pour chacune des installations concernées, en cohérence avec le
principe selon lequel plus la puissance est élevée, plus les VLE doivent être contraignantes.
Mesure réglementaire 6 : améliorer la connaissance et la mesure des émissions industrielles –
L’arrêté du 31 janvier 2008, relatif au registre et à la déclaration annuelle des émissions polluantes
et des déchets, fixe le seuil annuel de déclaration dans GEREP pour les installations soumise à
autorisation et les sites d’extraction minière. En Ile-de-France, le seuil de déclaration pour les
installations soumises à autorisation est ramené à
- 20 t/an pour les émissions de NOx ;
- 20 t/an pour les émissions de poussières (TSP) ;
- 10 t/an pour les émissions de PM10.
Mesure réglementaire 8 : définir les attendus relatifs à la qualité de l’air à retrouver dans les
documents études d’impacts - Il est prévu par le Code de l’Environnement que les études d’impact
traitent de l’impact des projets sur la qualité de l’air. En Ile-de-France, cette partie des études
d’impact doit au moins comprendre les éléments suivants :
- dans l’analyse de l'état initial du site et de son environnement : état de la qualité
de l’air sur la zone de projet, en particulier en matière de concentrations de NO2
et de PM10 à partir des données publiques qui sont disponibles sur le site
d’Airparif, à défaut de mesures plus précises réalisées par le maitre d’ouvrage. Il
pourra également être fait état d’une estimation du nombre de personnes
exposées à des dépassements de valeurs réglementaires de polluants
atmosphériques (avant et après le projet) pour les installations émettrices
(estimation réalisées dans le cadre de l’Evaluation des Risques Sanitaires),
- dans l’analyse des effets directs et indirects, temporaires et permanents du projet
sur l'environnement : émissions directes de polluants atmosphériques par le
projet, analyse des flux de transports, différenciés par mode, générés par le projet
et émissions polluantes associées (si le projet implique des flux de transports
importants de salaries ou de visiteurs, ce point concerne en particulier les projets
de Zones d’Activité Concertées), moyens de chauffage prévus par le projet et
émissions polluantes associées (si le projet prévoit des moyens de chauffage),
émissions de polluants atmosphériques générées par la réalisation du projet
(mise en suspension de poussières, émissions des engins de chantiers,…),
- dans la partie de l’étude d’impact consacrée aux mesures envisagées par le
maitre de l'ouvrage ou le pétitionnaire pour supprimer, réduire et, si possible,
compenser les conséquences dommageables du projet sur l'environnement et la
CPCU/ DDAE/Bercy / Présentation du projet de rénovation
Version 2 – Septembre 2014, Page 26 sur 27
sante, ainsi que l'estimation des dépenses correspondantes, le porteur du projet
traite des thèmes ci-dessus quand ils sont pertinents.
Aux recommandations du Schéma Régional du Climat, de l’Air et de l’Energie (SRCAE) d’Ile-de-France
(intégrant le Plan Régional de la Qualité de l’Air d’Ile-de-France depuis 2012).
Aux prescriptions de l’arrêté du 26 août 2013 relatif aux installations de combustion d’une puissance
supérieure ou égale à 20 MW soumises à autorisation au titre de la rubrique 2910 et de la rubrique 2931
Les principales dispositions applicables aux installations de combustion sont :
o Respect des valeurs limites d’émission, pour les combustibles gazeux, dans les fumées de
combustion. Les valeurs limites d’émission en SO2, NOx, poussières et CO applicables aux
installations d’une puissance supérieure ou égale à 300 MW th sont rappelées ci-dessous :
Dioxyde de soufre (SO2): 352 mg/Nm
3,
Particules PM10 : 5 mg/Nm3,
Oxyde d’azote (NOx) : 100 mg/Nm3 ;
Monoxyde de Carbone (CO) : 100 mg/Nm3.
o Modalités de contrôle et d’exploitation (installations de puissance > 50 MW th) : contrôle tous
les deux ans du taux d’oxygène et contrôle continu des concentrations en dioxyde de soufre et
en poussières dans les fumées de combustion,
o Restriction de l’utilisation de groupes électrogènes : utilisation exclusive en cas de secours.
5.4 Trame verte et bleue – Schéma Régional de Cohérence Ecologie d’Ile-de-France
En France, la « Trame verte et bleue » désigne officiellement depuis 2007 un des grands projets
nationaux français issus du Grenelle de l'Environnement. Elle est constituée de l'ensemble du maillage des
corridors biologiques (existant ou à restaurer), des « réservoirs de biodiversité » et des zones-tampon ou
annexes (« espaces naturels relais »).
La Loi Grenelle II impose dans chaque région, la réalisation d’un Schéma Régional de Cohérence
Ecologique (SRCE) d’ici la fin 2012. Ce dernier vise à préserver, gérer et remettre en bon état les milieux
naturels nécessaires aux continuités écologiques. Il part du principe que le réseau écologique composé de
réservoirs de biodiversité reliés entre eux par des corridors ou des continuités écologiques, inclut une
composante verte (nature et biodiversité) et une composante bleue (eau). Ce schéma n’est pas opposable
au tiers, mais certains documents d’urbanisme, les projets de l’Etat des collectivités territoriales et de leurs
groupements devront s’y rendre compatibles et préciser les mesures permettant d'éviter, de réduire et, le
cas échéant, de compenser les atteintes aux continuités écologiques que leur mise en œuvre est
susceptible de créer (cf. article L.371-3 du Code de l’Environnement).
En Ile-de-France, le SRCE a été adopté par arrêté n°2013294-0001 du 21 octobre 2013.
Le SRCE est constitué notamment d’un atlas cartographique, qui permet d’accéder au diagnostic des
composantes de la trame verte et bleue d’un secteur géographique donné ainsi que des objectifs qui y ont
été fixé.
2 *La VLE retenue pour l’analyse des impacts sur la qualité de l’air et l’évaluation des risques sanitaires de la présente étude est
de 15 mg/Nm3 (VLE plus contraignante, fixée dans l’AM du 23 juillet 2010 et inférieure aux MTD relatives aux Grandes
Installations de Combustion qui font référence à une concentration de 10 mg/Nm3 à 15% d’O2 soit environ 30 mg/Nm
3à 3%d’O2.
CPCU/ DDAE/Bercy / Présentation du projet de rénovation
Version 2 – Septembre 2014, Page 27 sur 27
La chaufferie de Bercy est située dans la planche n°7 de l’atlas cartographique du SRCE.
La carte des composantes de la trame verte et bleue au niveau du secteur d’étude met en évidence la
présence de boisements et formations herbacées à proximité du site. Ces boisements et formations
herbacées font partie de l’occupation du sol du secteur mais ne sont pas répertoriés en tant que continuité
écologique ou élément fragmentant de la trame verte et bleue.
Par ailleurs, la Seine est considérée comme corridor alluvial en contexte urbain. L’objectif fixé par le SRCE
est de le restaurer. Le chapitre 8 de l’étude d’impact, qui détaille les impacts du fonctionnement de la
chaufferie sur l’eau, et notamment les prélèvements et les rejets en Seine, souligne que le projet de
rénovation de la chaufferie n’induira pas d’impact supplémentaire sur la Seine. Le dispositif de contrôle des
rejets permettra de s’assurer qu’il n’y ait pas d’incidence hydraulique au niveau du rejet en Seine. En terme
qualitatif, la nature des effluents rejetés sera de meilleure qualité. Des améliorations sont envisagées sur
les rejets aqueux de la chaufferie. Les eaux procédés subiront un traitement thermique et une étape de
neutralisation avant rejet au réseau d’assainissement. Les eaux issues de l’unité de production d’eaux
subiront également une étape de neutralisation avant rejet en Seine. L’objectif est de diminuer les impacts
thermiques provenant de ces flux, de corriger le pH et de réguler le débit des effluents. La qualité des eaux
rejetées en Seine sera ainsi améliorée par rapport à la situation existante.
Le projet de rénovation de la chaufferie, est compatible avec le Schéma régional de Cohérence
Ecologique d’Ile-de-France.