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CPCU BERCY Dossier de demande d’autorisation d’exploiter DDAE PRESENTATION DU PROJET DE RENOVATION Septembre 2014

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CPCU BERCY

Dossier de demande d’autorisation d’exploiter DDAE

PRESENTATION DU PROJET DE RENOVATION

Septembre 2014

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CPCU/ DDAE/ Bercy/ Présentation du projet de rénovation

Version 2 – Septembre 2014, Page 2 sur 27

Version 1 : Juillet 2013

DOCUMENT REDIGE PAR

Antea Group Agence Paris Centre Normandie Équipe Risques Industriels Immeuble AXEO 29 avenue Aristide Briand CS 10006 94117 ARCUEIL CEDEX

www.anteagroup.fr

Pour

CPCU

185 rue de Bercy

75012 PARIS

www.cpcu.fr

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Version 2 – Septembre 2014, Page 3 sur 27

Gestion des révisions

Version Date Statut Nombre de:

pages

exemplaires

client

annexes tomes

V1 Décembre 2013 Création du document 27 1 29 1

V2 Septembre 2014 Modification du document 27 1 26 1

Référencement du modèle de rapport : DS 88 21-11-11

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Table des matières

1 Objet de la demande ..................................................................................................... 6

2 Contexte général ........................................................................................................... 8

2.1 Activités de CPCU ........................................................................................................... 8

2.2 Besoins énergétiques du territoire ................................................................................... 8

2.3 Réseau de distribution de chaleur ................................................................................... 8

3 Périmètre d’étude ........................................................................................................ 10

3.1 Localisation du site ........................................................................................................ 10

3.2 Présentation du site ....................................................................................................... 12

3.3 Environnement général ................................................................................................. 12

3.4 Installation actuelle ........................................................................................................ 12

3.5 Modifications projetées .................................................................................................. 13

3.6 Configuration finale........................................................................................................ 13

3.7 Situation administrative ................................................................................................. 13

4 Motivations du projet .................................................................................................. 15

4.1 Aspect économique ....................................................................................................... 15

4.2 Aspects techniques et environnementaux ..................................................................... 15

5 Compatibilité du projet avec l’environnement.......................................................... 23

5.1 Contraintes d’urbanisme................................................................................................ 23

5.2 Déchets - Plans régionaux/départementaux ................................................................. 23

5.2.1 Plan National de Prévention des Déchets (PNPD) ....................................................... 23

5.2.2 Plan de REduction des Déchets en Île-de-France (PREDIF) ........................................ 23

5.2.3 Plans nationaux de prévention et de gestion de certaines catégories de déchets ........ 24

5.2.4 Plan Régional d’Élimination des Déchets Ménagers et Assimilés (PREDMA) .............. 24

5.2.5 Plan Régional d’Élimination de Déchets Dangereux (PREDD) ..................................... 24

5.3 Rejets atmosphériques - Conformité aux plans et prescriptions en vigueur ................. 25

5.4 Trame verte et bleue – Schéma Régional de Cohérence Ecologie d’Ile-de-France ..... 26

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Table des figures

Figure 3:1: localisation de la chaufferie de Bercy .......................................................................................... 10

Figure 3:2: Photo aérienne et plan cadastral de la zone d'étude précisant les limites de propriété de la

chaufferie de CPCU de Bercy (Source : Geoportail, 2012) .................................................................... 11

Figure 4.1 : Schéma de principe de localisation du traitement de fumées des unités de production (Source :

Bertin Technologies, 2010) .................................................................................................................... 17

Figure 4.2 : Valeurs limites d’émission dans le cas du scénario MTD FOL .................................................. 18

Figure 3 : Valeurs limites d’émission dans le cas du scénario « MTD Bi-combustible » ............................... 19

Table des tableaux

Tableau 1 : Budget prévisionnel du projet de passage au gaz et rénovations pour la chaufferie de Bercy .. 15

Tableau 2 : Valeurs limites d’émission pour les installations d’une puissance supérieure à 300 MW th issues

de l’arrêté préfectoral de la chaufferie de Bercy du 20 mai 2010. .......................................................... 15

Tableau 3 : Valeurs limites d’émission des principaux polluants issues de l’arrêté ministériel du 26 août

2013 relatif aux installations de combustion d’une puissance supérieure ou égale à 20 MW soumises à

autorisation au titre de la rubrique 2910 et de la rubrique 2931 ............................................................. 16

Tableau 4 : Valeurs limites d’émission issues du BREF « Grande Installations de Combustion » ............... 16

Tableau 5 : temps de fonctionnement PCN annuel de la chaufferie (Source : déclarations GEREP, CPCU)

............................................................................................................................................................... 21

Tableau 6 : Temps de fonctionnement mensuels pour les chaudières de la chaufferie de Bercy (Source :

Profil de fonctionnement des années 2008 à 2011, CPCU) ................................................................... 21

Tableau 7 :Temps de fonctionnement retenus dans la suite de l’étude pour le cas de figure n°1 ................ 21

Tableau 8 : Temps de fonctionnement retenus dans la suite de l’étude pour le cas de figure n°2 ............... 22

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1 Objet de la demande

Le parc CPCU de production fonctionnant au FOL représente 5 sites (environ 1 900 MWth). Ces sites sont

sollicités en appoint aux autres moyens de production, ou en secours en cas de défaillance de l’un d’eux.

Ils ont une fonction essentielle au sein du parc de production de CPCU en contribuant à la continuité du

service public en sécurisant la production.

Depuis le 1er

janvier 2008, ces installations sont dérogataires au titre de l’article 3, paragraphe II de l’arrêté

du 30 juillet 2003. Ces dérogations limitent l’exploitation de ces installations à une durée de 20 000 heures

jusqu’au 31 décembre 2015.

D’ici la fin 2015, ces 5 sites devront donc solliciter de nouveaux arrêtés préfectoraux d’exploiter. Ils devront

également répondre à des normes environnementales plus strictes édictées par la directive 2010/75/UE du

Parlement européen et du Conseil du 24 novembre 2010 relative aux émissions atmosphériques

industrielles (prévention et réduction intégrée de la pollution, dite « directive IED ») transposée en droit

français par l'ordonnance n° 2012-7 du 5 janvier 2012, les décrets d’application n°2013-374 et 2013-375 du

2 mai 2013 ainsi que par l’arrêté ministériel du 26 août 2013, relatif aux installations de combustion d’une

puissance supérieure ou égale à 20 MW soumises à autorisation au titre de la rubrique 2910 et de la

rubrique 2931.

En qualité de propriétaire et d’exploitant, CPCU a décidé de procéder à un programme de rénovation

conséquent de ces chaufferies, et en particulier, de la chaufferie de Bercy.

Le projet de rénovation de la chaufferie de Bercy comprend :

Le passage au gaz naturel de 2 chaudières existantes (chaudières 7 et 8) afin de respecter les

nouvelles valeurs limites d’émission (VLE). Les valeurs concernant les SO2, NOx, poussières et CO,

pour les installations de combustion supérieures à 300 MWth et utilisant le gaz naturel sont les suivantes:

o SO2 35 mg/Nm3,1

o NOx 100 mg/ Nm3,

o Poussières 5 mg/ Nm3,

o CO 100 mg/ Nm3.

Le passage au biocombustible (ester méthylique d’acide gras) des unités de production 6 et 9. Les VLE

concernant les SO2, NOx, poussières et CO, applicables pour les installations de combustion

supérieures à 300 MWth et utilisant des combustibles liquides sont les suivantes :

o SO2 150 mg/Nm3,

o NOx 100 mg/ Nm3,

o Poussières 10 mg/ Nm3,

o CO 50 mg/ Nm3.

La mise en conformité réglementaire, notamment :

o L’aéraulique,

o Le système de sécurité incendie,

o Le traitement des rejets aqueux,

1 *La VLE retenue pour l’analyse des impacts sur la qualité de l’air et l’évaluation des risques sanitaires de la présente étude est

de 15 mg/Nm3 (VLE plus contraignante, fixée dans l’AM du 23 juillet 2010 et inférieure aux MTD relatives aux Grandes

Installations de Combustion qui font référence à une concentration de 10 mg/Nm3 à 15% d’O2 soit environ 30 mg/Nm

3à 3%d’O2.

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o Le remplacement de l’unité de traitement d’eau,

o L’aménagement des locaux sociaux et de la salle de contrôle.

C’est dans le cadre de ce projet de rénovation que CPCU réalise un Dossier de Demande d’Autorisation

d’Exploiter en vue d’obtenir un nouvel arrêté d’exploiter afin de continuer à exercer ses activités sur le site

de Bercy. Ce dossier prend en compte les prescriptions fixées dans l’article R.515-59 du Code de

l’Environnement, spécifique aux installations visées à l’annexe I de la « Directive IED ».

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2 Contexte général

2.1 Activités de CPCU

Opérateur de réseau de chaleur urbain en métropole parisienne, CPCU produit, transporte et distribue de la

chaleur pour répondre aux besoins de chauffage et d’eau chaude sanitaire de l’habitat et du tertiaire public

ou privé dans Paris et en proche périphérie.

L’entreprise réalise d’importants investissements afin d’accroître la part d’énergies locales, renouvelables

ou de récupération dans son bouquet énergétique, et ainsi diminuer la part d’énergie fossile importée.

Elle contribue pour la métropole parisienne au développement d’éco-quartiers et accompagne ses clients

dans une utilisation efficace de l’énergie fournie.

2.2 Besoins énergétiques du territoire

Entreprise Publique Locale, filiale de la Ville de Paris et de Cofely (Groupe GDF-Suez), CPCU est

délégataire de service public de distribution de chaleur de la Ville de Paris. Elle exploite et développe ainsi

le plus important réseau de chaleur urbain de France : 8 sites de production d’énergie et un réseau de

distribution de 470 km pour les besoins de 465 000 équivalents logements desservant 13 communes de la

petite couronne dont Paris. La société compte 5 271 clients, représentant la livraison de 8 millions de

tonnes de vapeur par an.

L’énergie de CPCU a de multiples utilisations. Tout type de bâtiments, neuf ou anciens, peut être raccordé

au réseau. CPCU approvisionne également en chaleur des hôpitaux, des hôtels, des entreprises et des

collectivités, des monuments et des musées, des gares, des bâtiments d’Etat, des établissements scolaires

ou universitaires, des centres sportifs, des centres commerciaux, etc.

2.3 Réseau de distribution de chaleur

Le réseau de chaleur urbain CPCU fonctionne comme un grand chauffage central à l’échelle de

l’agglomération parisienne.

Le réseau CPCU distribue 5 100 GWh de chaleur par an. En 2010, CPCU a obtenu 633 GWh cumacs

(cumulés actualisés) de Certificats d’Économies d’énergie grâce à ses actions pour la rénovation des

postes de livraison de chaleur et le raccordement de bâtiments existants utilisant précédemment des

énergies fossiles.

Chaque bâtiment connecté au réseau est équipé d’un poste de livraison qui récupère directement la

chaleur issue de l’échange avec la vapeur et la transfère au réseau de chauffage collectif de l'immeuble.

Dans le cadre d'une Boucle d'Eau Chaude (BEC), ce sont plusieurs bâtiments d’un quartier qui sont

alimentés sous forme d'eau chaude. Le poste de livraison eau / eau sert d'interface entre le réseau local

public et le réseau de chauffage collectif du bâtiment. CPCU exploite ainsi 16 BEC en métropole parisienne

pour une puissance raccordée de 257 MW.

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Le réseau de distribution de CPCU fonctionne 365 jours/an, sans aucune interruption. L’ensemble du

système est supervisé et conduit 24h/24 par une instance centrale appelée le dispatching situé au siège de

CPCU, rue de Bercy à Paris. L’équipe du dispatching de CPCU assure l’interface permanente entre les

moyens de production et les besoins des clients.

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3 Périmètre d’étude

3.1 Localisation du site

La chaufferie CPCU de Bercy est localisée au 177 rue de Bercy, dans le 12e arrondissement de Paris.

Figure 3:1: localisation de la chaufferie de Bercy

Le site se compose de deux parties :

Les bâtiments de la chaufferie,

La zone de stockage du combustible liquide, en sous-sol.

Le site dispose également d’un poste de dépotage de combustible liquide par barge, situé port de la Râpée

ainsi qu’un poste de dépotage par camion, au niveau du bâtiment de la chaufferie.

Les limites de propriété du site sont reprises dans la figure suivante.

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Figure 3:2: Photo aérienne et plan cadastral de la zone d'étude précisant les limites de propriété de la chaufferie de CPCU de Bercy

(Source : Geoportail, 2012)

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Version 2 – Septembre 2014, Page 12 sur 27

3.2 Présentation du site

La chaufferie de Bercy assure la production de chaleur et alimente le réseau de distribution de vapeur au

sein d’un réseau sur lequel sont raccordés plusieurs sites de production de chaleur (parc de production

CPCU : 8 sites de production de chaleur composé de 29 chaudières de CPCU venant en complément de la

chaleur de combustion produite par les UIOM du SYCTOM).

La production de vapeur est actuellement réalisée au moyen de quatre chaudières (numérotées 6, 7, 8 et 9)

fonctionnant au fioul lourd TTBTS (Très Très Basse Teneur en Souffre). Les chaudières sont localisées en

bâtiment et alimentées en combustible via un parc de stockage de combustible liquide en sous-sol.

L’approvisionnement des cuves de stockage est réalisé par camions ou par barges. Le site dispose d’un

poste de dépotage par barges situé port de la Râpée et d’un poste de dépotage par camions situé au

niveau du bâtiment de la chaufferie (à l’extrémité Nord-Ouest du bâtiment de la chaufferie)

3.3 Environnement général

La chaufferie de Bercy est située dans le 12e arrondissement de Paris, en bordure de la Seine sur la rive

gauche. Le site couvre une superficie d’environ 6 930 m2, incluant la surface du Parc de stockage de l’ordre

de 840 m2 (en souterrain).

La chaufferie est implantée dans une importante zone de bureaux. A ce titre, le voisinage est composé de

nombreux immeubles de commerces et de bureaux.

L'entrée principale de la chaufferie se trouve au 177 rue de Bercy. Un accès est également situé au niveau

du quai de la Râpée.

Les installations de dépotage du combustible liquide par barges sont situées en bordure de Seine, Port de

la Râpée. Le dépotage par camion est effectué dans un local dédié situé en bordure du bâtiment chaufferie,

côté quai de la Râpée.

3.4 Installation actuelle

Le bâtiment de la chaufferie actuelle comprend notamment 4 chaudières fonctionnant au fioul lourd, un

local propane, des transformateurs électriques, une unité de traitement d’eau de la Seine, les équipements

du circuit vapeur et l’ensemble des tuyauteries de transfert du combustible, de l’eau brute et de l’eau

alimentaire.

Le Parc de stockage est constitué de 9 réservoirs dont 6 sont dédiés au stockage de fioul lourd et 3 au

stockage d’eau d’alimentation des chaudières. Deux pompes de dépotage du fioul lourd sont installées côté

Seine, et une pompe de secours est située au niveau de la chaufferie. Trois pompes de gavage sont

situées dans le parc de stockage et permettent d’alimenter les chaudières en fioul depuis les cuves de

stockage.

Un local en sous-sol est situé à proximité de la fosse de stockage et accueille les réserves de mousse,

déversées dans la fosse de rétention des cuves en cas d’incendie.

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CPCU/ DDAE/Bercy / Présentation du projet de rénovation

Version 2 – Septembre 2014, Page 13 sur 27

3.5 Modifications projetées

Les modifications concernent principalement :

La conversion au combustible gaz naturel des chaudières 7 et 8 ;

Le passage au biocombustible (ester méthylique d’acide gras) des chaudières 6 et 9 ;

L’installation d’un poste de livraison du gaz naturel (par GrDF qui en est le propriétaire) ainsi que la

construction du local abritant ce poste,

L’installation de deux locaux gaz CPCU accueillant notamment les vannes de sécurité: le premier (local

gaz CPCU 1) sera implanté au sous-sol R-1, au niveau de l’actuelle cuve n°1 de stockage de fioul et le

second (local gaz CPCU 2) sera situé à l’intérieur du bâtiment de la chaufferie, au premier étage,

La mise en place de toutes les tuyauteries spécifiques à l’alimentation gaz des chaudières,

L’adaptation des tuyauteries de combustible liquide pour assurer uniquement l’alimentation des

chaudières 6 et 9 ;

L’installation d’une nouvelle unité de traitement d’eau ;

L’installation de systèmes de traitements des effluents de la chaufferie ;

Un certain nombre d’aménagements intérieurs liés à la rénovation de la chaufferie en elle-même

(déplacement de la salle de contrôle et réaménagement d’un laboratoire d’analyses des eaux).

3.6 Configuration finale

3.6.1 Installations de combustion

Dans la configuration finale, la production de vapeur sera réalisée au moyen de quatre chaudières avec un

fonctionnement bi-combustible : les chaudières 7 et 8 fonctionnement au gaz naturel et les chaudières 6 et

9 fonctionneront au biocombustible. Les activités de dépotage, stockage et alimentation en fioul lourd

seront remplacées par le biocombustible.

Les moyens d’accès au site, le mode d’exploitation des installations, la structure du bâtiment de production,

le rendement thermique des installations de combustion, l’organisation actuelle du site resteront inchangés.

3.6.2 Parc de stockage de combustibles liquides

Le parc de stockage du site et ses installations associées seront conservés mais adaptés pour une

utilisation à l’ester méthylique d’acide gras (biocombustible). Seule la cuve de stockage n°1 sera

démantelée dans le cadre du projet pour accueillir le local gaz CPCU 1.

3.6.3 Cheminées

Les deux cheminées existantes, de hauteur de 81 m, seront conservées dans l’état projeté des

installations.

3.7 Situation administrative

La chaufferie de Bercy est une Installation Classée pour la Protection de l'Environnement, soumise à

autorisation selon les rubriques 2910-A.1 et 1432-2b de la nomenclature des Installations Classées

conformément à l’arrêté préfectoral d'autorisation d'exploiter du 20 mai 2010.

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CPCU/ DDAE/Bercy / Présentation du projet de rénovation

Version 2 – Septembre 2014, Page 14 sur 27

Par lettre du 21 juin 2004, l’exploitant a sollicité, pour cette installation, l’application des dispositions de

l’article 3-II de l’arrêté ministériel du 30 juillet 2003 relatif aux chaudières présentes dans des installations

existantes de combustion d’une puissance supérieure à 20 MWth.

Depuis le 16 novembre 2009, la chaufferie est dite dérogataire au titre de l’article 3, paragraphe II de

l’arrêté du 30 juillet 2003. Ces dérogations limitent ainsi l’exploitation de ces installations pour une durée de

20 000 heures jusqu’au 31 décembre 2015 et prescrit l’arrêt des installations au plus tard au 31 décembre

2015 ou le dépôt d’une nouvelle demande d’autorisation.

D’ici fin 2015, le site devra donc solliciter un nouvel arrêté d’exploiter et devra répondre à des normes plus

strictes (arrêté ministériel du 26 août 2013 notamment) ce qui implique des travaux de rénovation

conséquents.

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CPCU/ DDAE/Bercy / Présentation du projet de rénovation

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4 Motivations du projet

4.1 Aspect économique

Dans le cadre du projet de rénovation de la chaufferie de Bercy, CPCU prévoit un investissement global

d’environ 29,8 millions d’euros. La répartition budgétaire est présentée dans le tableau suivant :

Tableau 1 : Budget prévisionnel du projet de passage au gaz et rénovations pour la chaufferie de Bercy

Chaufferie de Bercy : Budget prévisionnel du projet de passage au gaz et rénovations

Poste budget prévisionnel Total

Etudes, assistance à maitrise d'ouvrage et contrôles techniques 2,3 M€

29,8 M€ Passage au gaz naturel de deux chaudières et conversion au biocombustible 2

chaudières 12,7 M€

Mise en conformité réglementaire 14,8 M€

4.2 Aspects techniques et environnementaux

CPCU, devant modifier ses installations, a fait réaliser des études pour évaluer la faisabilité de ces

rénovations, qui doivent, comme l’impose la réglementation, passer par la mise en œuvre des meilleures

techniques disponibles (MTD).

La configuration finale de chaque site CPCU a été établie après une étude sur l’ensemble du parc de

chaufferie au Fioul de CPCU. Le résumé de l’étude est repris ci-après.

VLE actuelles

Les valeurs limites d’émission de la chaufferie de Bercy sont issues de l’arrêté préfectoral d’autorisation

d’exploiter les installations du 20 mai 2010. Elles sont rappelées dans le tableau ci-dessous.

Tableau 2 : Valeurs limites d’émission pour les installations d’une puissance supérieure à 300 MWth issues de l’arrêté préfectoral de la

chaufferie de Bercy du 20 mai 2010.

Valeurs limites

d’émission (VLE)

SO2 NOx Poussières CO

(mg/Nm3) (mg/Nm3) (mg/Nm3) (mg/Nm3)

Fioul lourd 900 650 50 150

VLE futures

CPCU exploite sur la chaufferie de Bercy des installations de combustion d’une puissance thermique de

494,8 MWth.

Les VLE futures applicables sont fixées dans l’arrêté ministériel du 26 août 2013, transposant la Directive

IED en imposant pour les chaudières autorisées depuis le 1er

novembre 2010 les VLE applicables aux

installations à compter du 1er

janvier 2014.

Nota 1 : les installations de Bercy sont concernées par la rubrique 3110 (visées par la Directive IED). En

général, les installations visées par cette Directive doivent respecter les VLE fixées dans les Conclusions

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CPCU/ DDAE/Bercy / Présentation du projet de rénovation

Version 2 – Septembre 2014, Page 16 sur 27

des Documents de Références sur les Meilleures Techniques Disponibles de l’activité principale de ces

installations, selon un échéancier. Pour les installations de combustion >50 MW (Grandes Installations de

Combustion), en l’absence de Conclusions du Document de Référence sur les Meilleures Techniques

Disponibles (LCP-Large Combustion Plan), version 2006, la Directive IED a prévu des VLE. Ces VLE sont

susceptibles d’évoluer lors de la révision du Document de Référence sur les MTD – LCP, version 2006.

Nota 2 : Une révision générale des arrêtés ministériels (dont l’arrêté du 23 juillet 2010) applicables aux

installations de combustion a été menée par le Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable, et de

l’Energie, pour mettre à jour notamment les VLE telles qu’elles sont définies dans la directive IED. A l’issue

de cette refonte des arrêtés, l’arrêté du 26 août 2013 et a été publié au Journal Officiel le 28 septembre

2013, et reprend l’ensemble des dispositions applicables aux installations soumises à autorisation au titre

de la rubrique 2910 et 2931.

Les VLE fixées dans l’arrêté du 26 août 2013 pour les installations de combustion >300MW et autorisées à

compter du 1er

novembre 2010 sont les mêmes que celles de l’arrêté du 23 juillet 2010, pour les deux

combustibles qui nous intéressent, combustibles liquides (ester méthylique d’acide gras) et gaz naturel,

excepté pour le SO2 (VLE de 35 mg/Nm3 dans l’arrêté du 26 août 2013 et de 15 mg/Nm

3 dans l’arrêté du 23

juillet 2010 pour le gaz naturel).

L’arrêté du 26 août 2013 entre en vigueur le 1er

janvier 2014 et s’applique à compter de cette date aux

installations de combustion autorisées à compter du 1er

novembre 2010, ce qui est le cas de la chaufferie

de Bercy.

Les futures VLE applicables aux installations de combustion >300 MW sont bien celles fixées dans

l’arrêté du 26 août 2013 intégrant la Directive IED, et ce jusqu’à la prochaine révision du document

de référence MTD-LCP.

Tableau 3 : Valeurs limites d’émission des principaux polluants issues de l’arrêté ministériel du 26 août 2013 relatif aux installations de

combustion d’une puissance supérieure ou égale à 20 MW soumises à autorisation au titre de la rubrique 2910 et de la rubrique 2931

Valeurs limites

d’émission VLE

SO2 NOx Poussières CO

(mg/Nm3) (mg/Nm3) (mg/Nm3) (mg/Nm3)

Gaz naturel 35* 100 5 100

Combustibles liquides 150 100 10 50

*La VLE retenue pour l’analyse des impacts sur la qualité de l’air et l’évaluation des risques sanitaires de la présente étude est

de 15 mg/Nm3 (VLE plus contraignante, fixée dans l’AM du 23 juillet 2010 et inférieure aux MTD relatives aux Grandes

Installations de Combustion qui font référence à une concentration de 10 mg/Nm3 à 15% d’O2 soit environ 30 mg/Nm

3à 3%d’O2)

A titre d’information, les VLE fixées dans le Document de Référence sur les Meilleures Techniques

Disponibles – LCP, daté de juillet 2006, sont rappelées dans le tableau ci-dessous.

Tableau 4 : Valeurs limites d’émission issues du BREF « Grande Installations de Combustion »

Valeurs limites

d’émission VLE

SO2 NOx Poussières CO

(mg/Nm3) (mg/Nm3) (mg/Nm3) (mg/Nm3)

Gaz naturel 10 50-100 5 30-100

Combustibles liquides 50-150 50-100 5-10 30-50

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CPCU/ DDAE/Bercy / Présentation du projet de rénovation

Version 2 – Septembre 2014, Page 17 sur 27

Etude des scénarios envisageables pour les chaudières

Deux cas ont été examinés :

Un premier scenario appelé « tout MTD FOL » de maintien du FOL. Il correspond à la mise en œuvre

des MTD les plus avancées sur les chaudières 6, 7, 8 et 9 et au maintien du FOL comme combustible ;

Pour ce scénario, les VLE futures, définies dans l’arrêté ministériel du 26 août 2013, imposent l’implantation

d’un traitement de fumées pour chaque unité de production.

Figure 4.1 : Schéma de principe de localisation du traitement de fumées des unités de production (Source : Bertin

Technologies, 2010)

Le système de traitement des fumées de combustion FOL serait constitué :

o d’un réacteur catalytique installé à la place de l’économiseur existant (DéNOx),

o d’un économiseur permettant d’abaisser la température des fumées à la température

d’opérations du système de traitement sec,

o d’un réacteur avec injection de réactif (DéSOx),

o d’un filtre à manches pour traiter (Dépoussiéreur),

o d’un système d’évacuation des résidus de traitement (PSR),

o d’un ventilateur de tirage (compensation des pertes de charges du système de traitement

des fumées).

La figure suivante fait état de l’analyse environnementale de cette solution.

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Version 2 – Septembre 2014, Page 18 sur 27

*Les valeurs présentées dans le graphique correspondent à la fourchette basse fixée dans le BREF « Grandes Installations de

Combustion ». Ces valeurs sont données à titre indicatives

**Les valeurs réelles d’émission de la chaufferie de Bercy proviennent des déclarations GEREP 2012, fournie en Annexe 3

Figure 4.2 : Valeurs limites d’émission dans le cas du scénario MTD FOL

Ce scenario :

o Engendre, en termes de VLE, une réduction d’environ 83% en SO2, 85% en NOx et 80%

en poussières (par comparaison entre les valeurs de l’arrêté préfectoral et les VLE futures

fixées par l’arrêté du 26 août 2013),

o Correspond à des conditions d’exploitation inadaptées (démarrage rapide pour la

sécurisation du réseau de vapeur et la gestion des pointes de consommation). En effet,

les MTD de traitement des fumées requièrent, pour être efficaces, des conditions

d’utilisation des chaudières qui limitent leur flexibilité (respect de temps longs – plusieurs

heures – de montée en température avant de produire réellement de la vapeur par

exemple),

o Nécessite des moyens énergivores de préchauffage et de maintien en température des

systèmes de traitement des fumées. En effet, les systèmes engendrent une consommation

électrique supplémentaire de l’ordre de 1000 kWh/h à 1200 kWh/h sur chaque ligne de

traitement de fumées, soit jusqu’à 1400 kW de puissance installée supplémentaire par

ligne de traitement de fumées et environ 50 kW pour les parties communes,

Un second scénario appelé « MTD bi-combustible »

Au démarrage du projet de rénovation de la chaufferie de Bercy, CPCU avait envisagé de passer

l’ensemble des chaudières au combustible gaz naturel, avec d’importants travaux de rénovation et le

raccordement de la chaufferie par GrDF au réseau de distribution de gaz via un poste de livraison gaz.

900

650

50

150

50 50 5

30

150 100

10 50

633

403

4 0,9 0

100

200

300

400

500

600

700

800

900

1000

SO2 NOx Poussières CO

mg/

Nm

3

Comparaison des valeurs limites d'émissions Chaufferie de Bercy (scénario MTD FOL)

VLE Arrêté préfectoral actuel Bercy

VLE futures, BREF Juillet 2006*

VLE futures, AM 26 août 2013 (MTD)

Valeurs d'émissions actuelles**

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CPCU/ DDAE/Bercy / Présentation du projet de rénovation

Version 2 – Septembre 2014, Page 19 sur 27

Par ailleurs, dans le but d’augmenter la part d’énergie verte dans le bouquet énergétique des chaufferies

CPCU, il a été envisagé d’intégrer l’utilisation d’un biocombustible dans le fonctionnement future de la

chaufferie de Bercy. Ainsi, le deuxième scénario étudié consiste à mettre en place les meilleures

techniques disponibles associées à l’utilisation de deux combustibles sur la chaufferie de Bercy :

Les meilleures techniques disponibles pour l’utilisation du gaz naturel au niveau des chaudières 7

et 8 : mise en place de brûleurs Bas-Nox Gaz sur les unités de production 7 et 8

Les meilleures techniques disponibles pour l’utilisation d’un biocombustible au niveau des

chaudières 6 et 9 : mise en place de brûleurs Bas-Nox sur les unités de production 6 et 9, d’un

système d’injection d’urée et, en complément, d’un dispositif de recirculation des fumées.

La figure suivante fait état de l’analyse environnementale de cette solution :

*La VLE retenue pour l’analyse des impacts sur la qualité de l’air et l’évaluation des risques sanitaires de la présente étude est

de 15 mg/Nm3 (VLE plus contraignante, fixée dans l’AM du 23 juillet 2010 et inférieure aux MTD relatives aux Grandes

Installations de Combustion qui font référence à une concentration de 10 mg/Nm3 à 15% d’O2 soit environ 30 mg/Nm

3à 3%d’O2.

**Les valeurs réelles d’émission de la chaufferie de Bercy proviennent des déclarations GEREP 2012, fournie en Annexe 3

Figure 3 : Valeurs limites d’émission dans le cas du scénario « MTD Bi-combustible »

L’utilisation du combustible gaz naturel sur les chaudières 7 et 8 et du biocombustible sur les chaudières 6

et 9 entrainera :

la réduction des Valeurs Limites d’Emission globales de la chaufferie de Bercy de 91% en SO2, de

80,8% en NOx, de 85% en poussières et de 50% en CO.

la réduction du trafic routier et fluvial lié à l’approvisionnement en combustible liquide du site. En

effet, l’alimentation en gaz naturel des chaudières 7 et 8 sera effectuée directement via le réseau

de distribution GrDF,

une meilleure combustion : la combustion du gaz naturel et du biocombustible produit moins de

CO2 et moins de poussière que la combustion du FOL,

900

650

50

150

82,5 125

7,5

75

633,3

402,9

4,4 0,9 0

100

200

300

400

500

600

700

800

900

1000

SO2 NOx Poussières CO

mg/Nm3

Comparaison des valeurs limites d'émissions Chaufferie de Bercy (scénario MTD Bi-combustible)

VLE Arrêté préfectoral actuel Bercy

VLE futures*, AM du 26 août 2013 (MTD gaz pour chaudières 7 et 8, MTD combustibles liquides pour chaudières 6 et 9)

Valeurs d'émissions actuelles**

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Version 2 – Septembre 2014, Page 20 sur 27

l’optimisation de la consommation énergétique de la chaufferie, notamment lié à l’arrêt du

réchauffage par la vapeur du fioul lourd en stockage (le biocombustible est stocké à température

ambiante).

Les conclusions de cette étude confirment que la mise en œuvre du scénario « tout MTD Bi-combustible »

permet d’atteindre un double-objectif : d’une part celui de réduire très significativement l’impact sur

l’environnement de la chaufferie de Bercy et d’autre part celui d’améliorer la part d’énergie verte dans le

bouquet énergétique des chaufferies de Paris.

Ce scénario apparait ainsi techniquement et économiquement le plus viable. C’est donc ce dernier scénario

qui a été retenu.

La solution retenue est conforme à la directive n°2010/75 du 24 novembre 2010 relative aux émissions

industrielles (directive dite « IED ») :

La transition du combustible FOL aux combustibles gaz et biocombustible réduit très significativement

l’impact sur l’environnement,

Malgré un coût important, la mise en œuvre de ces solutions est techniquement et économiquement

viable.

La configuration future de Bercy comprend donc le passage au gaz naturel des chaudières 7 et 8 et

le passage au biocombustible des chaudières 6 et 9 ainsi que la mise en place des Meilleures

Techniques Disponibles associées à chacun des deux combustibles.

Incidence du scénario retenu sur les flux de polluants émis à l’atmosphère

Les valeurs limites d’émissions abaissées, présentées précédemment, ont également une incidence sur les

flux émis dans la situation projetée.

Dans le présent dossier, deux cas de figure de fonctionnement de la chaufferie sont étudiés :

1. Cas d’un fonctionnement normal des installations (similaire au fonctionnement moyen actuel). Ce

cas correspond à la situation actuelle en termes de temps de fonctionnement moyen (quelques heures

par mois), mais tient compte du changement de combustible pour les chaudières 6, 7 8 et 9 (gaz ou

biocombustible).

On distingue deux périodes de fonctionnement :

Saison de chauffe : d’octobre à mars ;

Hors saison de chauffe : d’avril à septembre.

Afin d’estimer les temps de fonctionnement des installations, nous nous sommes basés sur les données

suivantes :

Déclaration GEREP de 2010 à 2012 qui fournit le nombre d’heures de fonctionnement PCN (pleine charge nominale), c'est-à-dire un nombre d’heures de fonctionnement équivalent à la pleine puissance de la chaufferie ;

Le profil de fonctionnement des années 2006 à 2010 qui détaille les temps de fonctionnement mensuels pour les chaudières 6, 7, 8 et 9.

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Version 2 – Septembre 2014, Page 21 sur 27

Tableau 5 : temps de fonctionnement PCN annuel de la chaufferie (Source : déclarations GEREP, CPCU)

Année Temps de fonctionnement total annuel (PCN : Pleine

Charge Nominale)

2010 522

2011 165

2012 356

Moyenne 348

Tableau 6 : Temps de fonctionnement mensuels pour les chaudières de la chaufferie de Bercy (Source : Profil de fonctionnement des

années 2008 à 2011, CPCU)

Année % de fonctionnement en

hiver % de fonctionnement en

été

2006 88.33 11.67

2007 81.69 18.31

2008 85.98 14.02

2009 85.48 14.52

2010 83.98 16.02

Moyenne 85 15

Ces données montrent qu’en moyenne, l’ensemble des chaudières fonctionnement 348 h/an équivalent

Pleine Charge Nominale (PCN). On supposera que les 4 chaudières fonctionnent de façon équitable, soit

87 h/an équivalent PCN chacune.

Au regard de la répartition données, ces chaudières fonctionneront chacune :

85 % du temps total soit 74 h/an en saison de chauffe (hiver) d’octobre à mars ;

15 % du temps total soit 13 h/an hors saison de chauffe (été) d’avril à septembre.

Ainsi les temps de fonctionnement retenus dans la suite de l’étude pour le cas de figure n°1 seront les

suivants :

Tableau 7 :Temps de fonctionnement retenus dans la suite de l’étude pour le cas de figure n°1

Période Chaudières gaz Chaudières biodiesel

Saison de chauffe 2 chaudières

Elles fonctionnent 74h/an chacune

2 chaudières Elles fonctionnent 74h/an

chacune

Hors saison de chauffe

2 chaudières Elles fonctionnent 13h/an

chacune

2 chaudières Elles fonctionnent 13h/an

chacune

2. Cas d’un fonctionnement maximal des installations (situation pénalisante dans le cas où le temps

de fonctionnement serait continu)

Bien que ce cas soit impossible du fait de la configuration du réseau de distribution, ce cas correspond à

une situation maximaliste pour laquelle le temps de fonctionnement serait continu.

Ainsi les temps de fonctionnement retenus dans la suite de l’étude pour ce cas de figure seront les

suivants :

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Version 2 – Septembre 2014, Page 22 sur 27

Tableau 8 : Temps de fonctionnement retenus dans la suite de l’étude pour le cas de figure n°2

Période Temps de

fonctionnement PCN Nombre de chaudières en

fonctionnement

Saison de chauffe 4 380 h 4 chaudières :

2 chaudières gaz : 1 095 h 2 chaudières biocombustible: 1 095 h

Hors saison de chauffe

2 160 h 2 chaudières

1 chaudière gaz : 1 095 h 1 chaudière biocombustible : 1 095 h

Les flux annuels calculés sur la base des éléments présentés ci-avant sont les suivants. Ils sont comparés à titre indicatif aux flux moyens actuels.

Polluants Situation future (kg/an) Situation

actuelle (kg/an)* CAS 1 CAS 2

SO2 4 594 86 724 187 233

NOX 5 568 105 120 118 636

Poussières 418 7 884 5019

CO 4 176 78 840 668

HAP 0,56 10,51 2,23

COV 1 531 28 908 705

*Les flux actuels en kg/an ont été calculés sur la base des mesures réalisées en 2012 et 2013 moyennées

sur une année, du débit nominal maximal de chaque installation (160 000 Nm3/h) et d’un temps de

fonctionnement PCN de 348 h/an.

Le cas 1 est le cas de figure réaliste du fonctionnement future des installations ; il génèrera des flux bien

moins important qu’actuellement, excepté pour les CO et COV.

Il faut noter que les flux moyens annuels (en kg/an) présentés dans le tableau ci-dessus pour la situation

actuelle sont calculés sur la base des dernières mesures réalisées sur les chaudières fioul de la chaufferie

de Bercy (les concentrations moyennes en CO et COV mesurées lors de ces mesures sont respectivement

de 3 et 3,16 mg/Nm3). Ces concentrations actuelles sont bien inférieures aux VLE fixées dans l’AP du 20

mai 2010 : concentrations de 150 mg/Nm3 et 110 mg/Nm

3 en carbone total respectivement pour le CO et

les COV.

Ces flux moyens annuels actuels sont comparés aux flux moyens annuels futurs, qui eux sont calculés sur

la base des VLE futures (fixées par l’AM du 26 août 2013 pour fonctionnement au gaz naturel : 100 mg/Nm3

et 50 mg/Nm3 respectivement pour le CO et le COV et pour fonctionnement au biocombutible : 50 mg/Nm

3

et 50 mg/Nm3 en carbone total respectivement pour le CO et les COV). Les flux calculés pour la situation

future sont donc supérieurs aux flux calculés en situation actuelle, du fait des différences importantes des

concentrations utilisées pour les calculs.

Après passage au gaz et au biocombustible des chaudières, on peut s’attendre à une amélioration des

rejets atmosphériques et donc à une réduction des concentrations en CO et COV par rapport à la situation

actuelle. Les concentrations réelles qui seront mesurées en sortie des cheminées seront ainsi bien

inférieures aux VLE fixées par l’arrêté du 26 août 2013 et du même ordre de grandeur que les

concentrations mesurées en situation actuelle en sortie des cheminées.

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Version 2 – Septembre 2014, Page 23 sur 27

5 Compatibilité du projet avec l’environnement

5.1 Contraintes d’urbanisme

La chaufferie CPCU de Bercy et le parc de stockage de combustible sont situées en zone UG (Zone

Urbaine Générale). La zone de dépotage de combustible liquide par barge et les galeries souterraines sont

quant à elles situées en zone UV (Zone Urbaine Verte) du Plan Local d’urbanisme de la ville de Paris

(PLU).

Les principales contraintes identifiées au droit du site sont celles liées aux servitudes d’utilité publique

issues du PLU. Ces servitudes sont les suivantes :

Installation Classée pour la Protection de l’Environnement (Dépôt de combustible liquide enterré de

CPCU Bercy générant des servitudes d’implantation):

Zone bleue sombre du risque inondation,

Infrastructures souterraines du métro et RER (au nord de la zone d’étude),

Servitude aéronautique (cote d’altitude 290, rattachée au nivellement général de la France),

Servitude liée au patrimoine culturel.

L’ensemble de ces contraintes a été pris en compte dans la situation actuelle de l’établissement et dans le

cadre des travaux d’aménagement. Ces contraintes sont développées dans l’étude d’impact jointe à ce

dossier de demande d’autorisation d’exploiter.

5.2 Déchets - Plans régionaux/départementaux

Au stade de la conception du projet de rénovation de la chaufferie, CPCU a pris en compte les exigences

des différents plans nationaux et régionaux. Il s’agit notamment des plans présentés dans les chapitres qui

suivent.

5.2.1 Plan National de Prévention des Déchets (PNPD)

Au regard du PNPD établi en février 2004, les chaufferies de CPCU sont concernées par les actions et les

axes suivants :

La mobilisation des acteurs (exemple : ADEME, MEDD, etc.) ;

L’action dans la durée à l’aide de divers principes ;

o Consommation responsable et des produits plus respectueux de l’environnement,

o Management environnemental et procédés industriels,

Le suivi des actions mises en place.

Ces axes permettront d’atteindre l’objectif de réduction de déchets « à la source », mais aussi de réduire la

quantité de déchets non ultimes (qui ne peuvent plus être valorisés ou réutilisés dans les conditions

technico-économiques actuelles) mis en décharge ou dirigés vers l’incinération.

5.2.2 Plan de REduction des Déchets en Île-de-France (PREDIF)

Le PREDIF ne propose pas d’objectifs chiffrés mais avance des objectifs généraux en matière de réduction

des déchets :

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CPCU/ DDAE/Bercy / Présentation du projet de rénovation

Version 2 – Septembre 2014, Page 24 sur 27

L’établissement d’un cadre régional de prévention de déchets en Île-de-France,

La précision des modalités d’animation et de coordination régionale pour atteindre une couverture de

80 % de la population par des programmes locaux de prévention,

La présentation de la politique régionale de prévention des déchets,

La garantie de l’exemplarité de la région en matière de prévention des déchets,

La définition des modalités de mesures des indicateurs de suivi et d’évaluation du plan.

5.2.3 Plans nationaux de prévention et de gestion de certaines catégories de déchets

Ces plans concernent particulièrement les déchets d’activités de soin à risque infectieux (DASRI) et les

déchets d’activités nucléaires, les chaufferies de CPCU ne sont pas concernées par ces différents plans.

5.2.4 Plan Régional d’Élimination des Déchets Ménagers et Assimilés (PREDMA)

La région Île-de-France a mis en place en novembre 2009 un Plan Régional d’Élimination des Déchets

Ménagers et Assimilés (PREDMA). Celui-ci reprend les différents axes du Plan National de Prévention des

Déchets cité précédemment en y ajoutant des objectifs et des moyens plus concrets pour la gestion des

Déchets Ménagers et Assimilés (DMA) dans la région Île-de-France.

Le Plan constitue un outil important pour l’ensemble des acteurs publics et privés dans la coordination de

l’ensemble des actions à entreprendre en vue d’assurer la réalisation des objectifs de la loi aux horizons

2014 et 2019. Il est établi pour une période de 10 ans.

Trois objectifs principaux font partie du PREDMA :

Objectifs de prévention : l’objectif de diminution du ratio de production de déchet par habitant

s’applique au niveau régional. Il correspond à la quantité de déchets ménagers et assimilés

franciliens entrant sur les installations ramenée à l’habitant

Objectifs liés à la valorisation matière : les objectifs de valorisation tiennent compte des

performances de collecte et des installations de tri. Ces objectifs quantitatifs sont des valeurs

moyennées sur l’ensemble du territoire régional, ils sont déclinés par bassin de traitement

Objectifs liés à la valorisation organique pour les déchets végétaux et biodéchets : l’objectif de

collecte est une valeur moyennée sur l’ensemble du territoire régional. Compte tenu du taux

d’habitat collectif sur certains territoires, il ne peut pas être décliné localement.

La chaufferie de CPCU de Bercy n’est concernée que par les objectifs de prévention.

5.2.5 Plan Régional d’Élimination de Déchets Dangereux (PREDD)

Le Plan Régional d’Élimination de Déchets Dangereux (PREDD) reprend de manière exhaustive le

gisement et le devenir des déchets dangereux dans la région Île-de-France.

Les quatre grands principes du PREDD qui ressortent sont :

Le captage des déchets dangereux en quantité diffuse,

L’utilisation de transport alternatif,

Le traitement dans des installations de proximité,

La valorisation.

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CPCU/ DDAE/Bercy / Présentation du projet de rénovation

Version 2 – Septembre 2014, Page 25 sur 27

Ces préconisations sont d’ores et déjà prises en compte au sein de la gestion globale des déchets de la

chaufferie.

5.3 Rejets atmosphériques - Conformité aux plans et prescriptions en vigueur

L’établissement de Bercy répondra, suite au changement de combustible :

Aux exigences du Plan de Protection de l’Atmosphère (PPA) de la région Ile de France, approuvé par

arrêté inter-préfectoral le 25 mars 2013.

Les mesures réglementaires fixées dans le PPA révisé et qui concernent le projet sont les suivantes :

Mesure réglementaire 2 : imposer des valeurs limites d’émissions pour les chaufferies collectives

pour les installations d’une puissance supérieure à 20 MW, ce sont les VLE de l’arrêté du 26 août

2013. D’une façon générale, des VLE plus contraignantes peuvent être fixées par l’arrêté

préfectoral d’autorisation pour chacune des installations concernées, en cohérence avec le

principe selon lequel plus la puissance est élevée, plus les VLE doivent être contraignantes.

Mesure réglementaire 6 : améliorer la connaissance et la mesure des émissions industrielles –

L’arrêté du 31 janvier 2008, relatif au registre et à la déclaration annuelle des émissions polluantes

et des déchets, fixe le seuil annuel de déclaration dans GEREP pour les installations soumise à

autorisation et les sites d’extraction minière. En Ile-de-France, le seuil de déclaration pour les

installations soumises à autorisation est ramené à

- 20 t/an pour les émissions de NOx ;

- 20 t/an pour les émissions de poussières (TSP) ;

- 10 t/an pour les émissions de PM10.

Mesure réglementaire 8 : définir les attendus relatifs à la qualité de l’air à retrouver dans les

documents études d’impacts - Il est prévu par le Code de l’Environnement que les études d’impact

traitent de l’impact des projets sur la qualité de l’air. En Ile-de-France, cette partie des études

d’impact doit au moins comprendre les éléments suivants :

- dans l’analyse de l'état initial du site et de son environnement : état de la qualité

de l’air sur la zone de projet, en particulier en matière de concentrations de NO2

et de PM10 à partir des données publiques qui sont disponibles sur le site

d’Airparif, à défaut de mesures plus précises réalisées par le maitre d’ouvrage. Il

pourra également être fait état d’une estimation du nombre de personnes

exposées à des dépassements de valeurs réglementaires de polluants

atmosphériques (avant et après le projet) pour les installations émettrices

(estimation réalisées dans le cadre de l’Evaluation des Risques Sanitaires),

- dans l’analyse des effets directs et indirects, temporaires et permanents du projet

sur l'environnement : émissions directes de polluants atmosphériques par le

projet, analyse des flux de transports, différenciés par mode, générés par le projet

et émissions polluantes associées (si le projet implique des flux de transports

importants de salaries ou de visiteurs, ce point concerne en particulier les projets

de Zones d’Activité Concertées), moyens de chauffage prévus par le projet et

émissions polluantes associées (si le projet prévoit des moyens de chauffage),

émissions de polluants atmosphériques générées par la réalisation du projet

(mise en suspension de poussières, émissions des engins de chantiers,…),

- dans la partie de l’étude d’impact consacrée aux mesures envisagées par le

maitre de l'ouvrage ou le pétitionnaire pour supprimer, réduire et, si possible,

compenser les conséquences dommageables du projet sur l'environnement et la

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CPCU/ DDAE/Bercy / Présentation du projet de rénovation

Version 2 – Septembre 2014, Page 26 sur 27

sante, ainsi que l'estimation des dépenses correspondantes, le porteur du projet

traite des thèmes ci-dessus quand ils sont pertinents.

Aux recommandations du Schéma Régional du Climat, de l’Air et de l’Energie (SRCAE) d’Ile-de-France

(intégrant le Plan Régional de la Qualité de l’Air d’Ile-de-France depuis 2012).

Aux prescriptions de l’arrêté du 26 août 2013 relatif aux installations de combustion d’une puissance

supérieure ou égale à 20 MW soumises à autorisation au titre de la rubrique 2910 et de la rubrique 2931

Les principales dispositions applicables aux installations de combustion sont :

o Respect des valeurs limites d’émission, pour les combustibles gazeux, dans les fumées de

combustion. Les valeurs limites d’émission en SO2, NOx, poussières et CO applicables aux

installations d’une puissance supérieure ou égale à 300 MW th sont rappelées ci-dessous :

Dioxyde de soufre (SO2): 352 mg/Nm

3,

Particules PM10 : 5 mg/Nm3,

Oxyde d’azote (NOx) : 100 mg/Nm3 ;

Monoxyde de Carbone (CO) : 100 mg/Nm3.

o Modalités de contrôle et d’exploitation (installations de puissance > 50 MW th) : contrôle tous

les deux ans du taux d’oxygène et contrôle continu des concentrations en dioxyde de soufre et

en poussières dans les fumées de combustion,

o Restriction de l’utilisation de groupes électrogènes : utilisation exclusive en cas de secours.

5.4 Trame verte et bleue – Schéma Régional de Cohérence Ecologie d’Ile-de-France

En France, la « Trame verte et bleue » désigne officiellement depuis 2007 un des grands projets

nationaux français issus du Grenelle de l'Environnement. Elle est constituée de l'ensemble du maillage des

corridors biologiques (existant ou à restaurer), des « réservoirs de biodiversité » et des zones-tampon ou

annexes (« espaces naturels relais »).

La Loi Grenelle II impose dans chaque région, la réalisation d’un Schéma Régional de Cohérence

Ecologique (SRCE) d’ici la fin 2012. Ce dernier vise à préserver, gérer et remettre en bon état les milieux

naturels nécessaires aux continuités écologiques. Il part du principe que le réseau écologique composé de

réservoirs de biodiversité reliés entre eux par des corridors ou des continuités écologiques, inclut une

composante verte (nature et biodiversité) et une composante bleue (eau). Ce schéma n’est pas opposable

au tiers, mais certains documents d’urbanisme, les projets de l’Etat des collectivités territoriales et de leurs

groupements devront s’y rendre compatibles et préciser les mesures permettant d'éviter, de réduire et, le

cas échéant, de compenser les atteintes aux continuités écologiques que leur mise en œuvre est

susceptible de créer (cf. article L.371-3 du Code de l’Environnement).

En Ile-de-France, le SRCE a été adopté par arrêté n°2013294-0001 du 21 octobre 2013.

Le SRCE est constitué notamment d’un atlas cartographique, qui permet d’accéder au diagnostic des

composantes de la trame verte et bleue d’un secteur géographique donné ainsi que des objectifs qui y ont

été fixé.

2 *La VLE retenue pour l’analyse des impacts sur la qualité de l’air et l’évaluation des risques sanitaires de la présente étude est

de 15 mg/Nm3 (VLE plus contraignante, fixée dans l’AM du 23 juillet 2010 et inférieure aux MTD relatives aux Grandes

Installations de Combustion qui font référence à une concentration de 10 mg/Nm3 à 15% d’O2 soit environ 30 mg/Nm

3à 3%d’O2.

Page 27: PRESENTATION DU PROJET DE RENOVATION...PRESENTATION DU PROJET DE RENOVATION Septembre 2014 CPCU/ DDAE/ Bercy/ Présentation du projet de rénovation Version 2 – Septembre 2014, Page

CPCU/ DDAE/Bercy / Présentation du projet de rénovation

Version 2 – Septembre 2014, Page 27 sur 27

La chaufferie de Bercy est située dans la planche n°7 de l’atlas cartographique du SRCE.

La carte des composantes de la trame verte et bleue au niveau du secteur d’étude met en évidence la

présence de boisements et formations herbacées à proximité du site. Ces boisements et formations

herbacées font partie de l’occupation du sol du secteur mais ne sont pas répertoriés en tant que continuité

écologique ou élément fragmentant de la trame verte et bleue.

Par ailleurs, la Seine est considérée comme corridor alluvial en contexte urbain. L’objectif fixé par le SRCE

est de le restaurer. Le chapitre 8 de l’étude d’impact, qui détaille les impacts du fonctionnement de la

chaufferie sur l’eau, et notamment les prélèvements et les rejets en Seine, souligne que le projet de

rénovation de la chaufferie n’induira pas d’impact supplémentaire sur la Seine. Le dispositif de contrôle des

rejets permettra de s’assurer qu’il n’y ait pas d’incidence hydraulique au niveau du rejet en Seine. En terme

qualitatif, la nature des effluents rejetés sera de meilleure qualité. Des améliorations sont envisagées sur

les rejets aqueux de la chaufferie. Les eaux procédés subiront un traitement thermique et une étape de

neutralisation avant rejet au réseau d’assainissement. Les eaux issues de l’unité de production d’eaux

subiront également une étape de neutralisation avant rejet en Seine. L’objectif est de diminuer les impacts

thermiques provenant de ces flux, de corriger le pH et de réguler le débit des effluents. La qualité des eaux

rejetées en Seine sera ainsi améliorée par rapport à la situation existante.

Le projet de rénovation de la chaufferie, est compatible avec le Schéma régional de Cohérence

Ecologique d’Ile-de-France.