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D’un programme quadriennal à l’autre Rapport annuel 2012

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D’un programme quadriennal à l’autreRapport annuel 2012

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Titre : D’un programme quadriennal à l’autre. Rapport annuel 2012

Publié par :UICN - Programme Afrique Centrale et Occidentale(PACO), Ouagadougou, Burkina Faso

Copyright : 2013, Union internationale pour la conservation dela nature et de ses ressources (UICN)

La reproduction de cette publication à des fins non commerciales,notamment éducatives est permise sans autorisation écritepréalable du droit d’auteur à condition que la source soitclairement indiquée.

La terminologie géographique employée dans cet ouvrage, demême que sa présentation, ne sont en aucune manièrel’expression d’une opinion quelconque de la part de l’UICN surle statut juridique ou l’autorité de quelque pays, territoire ou régionque ce soit, ou sur la délimitation de ses frontières. Les opinionsexprimées dans cette publication ne reflètent pas nécessairementcelles de l’UICN.

Citation : UICN-PACO (2013). D'un programme quadriennal àl'autre : Rapport annuel 2012, Ouagadougou, Burkina Faso :UICN. 24pp.

ISBN : 978-2-8317-1620-6

Impression : Baobab -Tél : +226 50 33 06 02

Disponible auprès de l’UICN - Bureau Afrique Centrale etOccidentale ; 01 BP 1618 Ouagadougou 01 ;Tél. : +226 5036 4979 - 5036 [email protected] - www.iucn.org/paco

Crédits photosCouverture : © JF Hellio & N. Van Ingen ; Intu Boedhihartono ;Aimé NianogoIntérieur :P2 : ©JF Hellio & N. Van IngenP3 : ©Félicité MangangP5 : ©Intu Boedhihartono P8 : ©Saadia Bobtoya;Pp11 : ©Saadia Bobtoya; Lars LaestadiusPp10&21 : ©JF Hellio & N. Van Ingen / FIBAP15 : ©Frédéric Airaud – UICNP18 : ©Aimé NianogoP19 : ©Aimé Nianogo ; Félicité MangangP23 : ©JF Hellio & N. Van Ingen

Comité de rédaction :

PrésidentPr Aimé Joseph Nianogo

Coordination techniqueJean-Marc GarreauFélicité MangangJacques SomdaAliou Faye

Introduction.............................................................

Programme..............................................................

Produits et résultats phares de la mise en œuvredu programme.............................................................

Gestion des ressources naturelles etconservation de la biodiversité.................................Changement climatique...........................................Écosystèmes et bien-être.........................................Économie verte........................................................

Contraintes rencontrées dans la mise en œuvre..........

Développement du portefeuille et programme 2013-2016.....

Développement Institutionnel...............................

Membres et Commissions..........................................

Un nouveau programme pour la periode 2013-2016....

Partenariats...................................................................

Ressources Humaines............................................

Finances...................................................................

Conclusion .............................................................

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Table des matières

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Un peu comme 2011 avec la crise ivoirienne,l’année 2012 aura été difficile pour l’AfriqueCentrale et Occidentale au regard des troubles

socio-politiques ou militaires qui ont affecté plusieurspays. Si dans la plupart des cas ces crises ont connuun dénouement paisible, dans certains cas comme auMali, l’année s’est terminée sans qu’on ne perçoive designe convaincant d’un retour à une paix durable ou àune franche sérénité au niveau des populations deszones affectées. Or ces phénomènes qui ontmalheureusement tendance à se répéter affectent ledéveloppement économique des pays concernés etcelui de la sous région. Ils fragilisent les sociétés derégions entières de part et d’autre des frontières etaffectent durablement le milieu naturel.

De plus, 2012 a connu des drames environnementauxet humains, de même que des crises graves pour lesaires protégées, notamment en Afrique Centrale avecdes massacres d’éléphants au Cameroun et enRépublique Démocratique du Congo, dans les Virungaavec l’exploration pétrolière, l’abattage d’okapis etl’assassinat de gardes forestiers. Comme ceux signalésplus haut, ces événements viennent montrer qu’enAfrique subsaharienne rien n’est jamais définitivementacquis et que toute entreprise de développement doitrelever à la fois d’une action concertée impliquant toutesles énergies disponibles, d’une stratégie à long terme et,d’une planification périodiquement réajustée à la réalité.

Fort heureusement on constate une mobilisation desinstitutions régionales (CEDEAO, CEEAC, UEMOA,COMIFAC notamment) pour identifier des solutions àcourt, moyen et long terme ; on constate aussi unebonne mobilisation des partenaires financiers tant surle plan politique comme pour le Mali et la GuinéeBissau que sur le plan environnemental, comme dansle cas de la lutte contre le grand braconnage enAfrique Centrale.

Dans ce contexte il est clair qu’en Afrique l’UICN doiten permanence se remettre en cause et ajuster sesstratégies et ses programmes. Et les crises quimobilisent dans l’urgence ne doivent pas faire oublierles progrès considérables accomplis dans laconstruction de réponses sur le long terme par lesacteurs de terrain, les États et les organisationsrégionales. Qu’il s’agisse de l’amélioration despolitiques et de la gouvernance, du renforcement descapacités des acteurs ou, de s’organiser pour la

restauration et la gestion durablede paysages naturels, lesinstitutions africaines sont plusnombreuses que jamais às’engager pour l’environnement ;avec elles, l’UICN doit poursuivrele développement de partenariats,dans le but de toujours rechercherla complémentarité et la synergiepour un impact plus conséquent etdurable.

Au plan international, les États semobilisent pour trouver dessolutions acceptables aux grandsmaux de la planète, notamment leréchauffement climatique et la luttecontre la pauvreté ; cela a ainsi été le cas à laconférence de Rio+20 où les gouvernements ontadopté la déclaration l’avenir que nous voulons.

Justement l’année 2012 a marqué la fin d’une périodeprogrammatique et le début d’une autre pour l’UICN.Le Congrès Mondial de la nature, tenu à Jeju (Coréedu Sud) a ainsi permis à l’Union de tirer les leçons dela mise en œuvre du programme quadriennal 2009-2012 décidé par les membres lors du Congrès deBarcelone (2008) ; et d’adopter de nouvelles ambitionspour le futur, notamment à travers un programmequadriennal et un plan opérationnel pour la période2013-2016. A cette occasion le PACO a diffusé lesrésultats obtenus de la mise en œuvre de sonprogramme 2009-20121; le PACO a également affichéde nouvelles ambitions à travers son Programme2013-2016, résultat d’un travail de planification avecles Membres et Commissions, et qui tire sa légitimitétant du cadre programmatique de l’ensemble del’UICN, que des réalités souvent très particulières del’Afrique subsaharienne.

Ce rapport annuel est donc le dernier de la périodequadriennale qui s’est achevée en décembre 2012. Ilest conçu pour donner une idée du dispositif de l’UICNen Afrique Centrale et Occidentale, des actionsentreprises et, des derniers résultats obtenus ; il donneégalement une idée du Programme global de l’UICNadopté à Jeju en septembre dernier.

Pr. Aimé J. Nianogo

Éditorial

D’un programme quadriennal à l’autre. Rapport annuel 2012 UICN-PACO

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1UICN-PACO (2012), En quête de durabilité. Quelques résultats de la mise en œuvre du

Programme 2009-2012, Ouagadougou, Burkina Faso, 44 p.

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Partenaires techniques et financiers

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Programme

D’un programme quadriennal à l’autre. Rapport annuel 2012 UICN-PACO

L’UICN a organisé, facilité ou appuyé diversévénements ou processus visant àrenforcer ses interventions et l’impact des

activités du Secrétariat et des Membres enAfrique Centrale et Occidentale. On peut retenir :

• la tenue, en février 2012, de la 6ème édition duForum Régional des acteurs du PRCM ; ceforum a permis notamment d’amorcer unerestructuration qui va transformer le « P » dePRCM, de Programme en Partenariat. Enrappel, le PRCM est une initiative conjointe del’UICN, du WWF, de la FIBA, de WetlandsInternational et de la Commission SousRégionale des Pêches en lien avec plus de100 acteurs gouvernementaux et nongouvernementaux nationaux de sept payscôtiers (Mauritanie, Sénégal, Gambie, Cap Vert,Guinée Bissau, Guinée, Sierra Leone). Cettenouvelle orientation du PRCM permet à l’UICNd’envisager de nouvelles synergies d’actionavec les organisations gouvernementales etnon gouvernementales intervenant dans lazone côtière d’Afrique de l’Ouest ;

• l’organisation des Journées de la Réservede Biosphère Transfrontalière du Delta duFleuve Sénégal (RBTDS) ;

• l’adoption du Plan d’Action sous régionaldes pays de l’espace de la Commission desForêts d’Afrique Centrale (COMIFAC) pourle renforcement de l’application deslégislations nationales sur la faune sauvage

2012-2017 (PAPECALF 2012-2017) lors duConseil extraordinaire des Ministres de laCOMIFAC tenue à Ndjamena en mai 2012 ;

• la signature de la Convention deCollaboration entre le Ministère des Forêtsdu Cameroun et la Directrice Générale del’UICN au Congrès Mondial de l’UICN àJeju, pour la mise en œuvre du projet «Sécurisation des moyens d’existence desCommunautés pour le DéveloppementDurable du Parc National de Waza et saPériphérie » ;

• le 7ème forum de la Conférence sur lesÉcosystème de Forêts Denses et Humidesd’Afrique Centrale (CEFDHAC) tenu à Kigalien novembre 2012 ;

• la validation du document du Plan dePréparation à la REDD+ (RPP) du Camerounlors de la 13ème réunion des parties du « ForestCarbon Partnership Funds » (FCPF) tenue àBrazzaville en octobre 2012.

L’année 2012 a également été marquée par lapremière visite de travail du Directeur Généraladjoint de l’UICN à Ouagadougou, puis àYaoundé ; ce qui lui a donné l’occasiond’apporter à la région un appui techniquesignificatif dans la finalisation de son businessplan et de son programme quadriennal régional2013 – 2016.

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D’un programme quadriennal à l’autre. Rapport annuel 2012 UICN-PACO

Produits et résultats phares dela mise en œuvre du programme

Les travaux de l’UICN ont été dirigés vers l’amélioration de la gestion des aires protégées (AP), de la biodiversité et desressources naturelles. Ils ont impliqué les Membres et experts des Commissions de l’UICN (Commission Aires Protégéesnotamment), et un grand nombre de partenaires nationaux, sous-régionaux (agences de bassin, réseaux sous-régionaux) etinternationaux (Wildlife Conservation Society - WCS, Fondation Internationale du Banc d’Arguin -FIBA). Les principaux produitset résultats de l’année sont signalés ci-dessous, par domaine d’activité.

Gestion des ressources naturelles et conservation de la biodiversité

• Production d’outils de planification et de gestion des airesprotégées, parmi lesquels une feuille de route sur la gestiondes AP en Afrique, en collaboration avec la commissionmondiale aires protégées; avec l’aide de WCS et d’autresMembres. L’UICN a également œuvré au renforcement decapacités de 150 cadres gestionnaires d’AP de 14 paysd’Afrique à travers un Diplôme d’Université (DU) et unmaster de gestion des AP (GAP) et, facilité la mise en placed’un système de financement durable : la Fondation desSavanes d’Afrique de l’Ouest au Bénin (FSOA).

• Promotion de la lutte contre le braconnage et l’exploitationforestière illégale auprès des parlementaires du Gabon etauprès des parlementaires, magistrats et autres acteurspertinents en République Centrafricaine (RCA). Dans cedernier pays il y a également eu une aide à une meilleureconnaissance de la législation sur l’exploitation faunique etforestière à travers des outils de communication ciblés.

• Facilitation de l’avènement d’un système de gouvernancetransfrontalière pour la Réserve de BiosphèreTransfrontalière du Delta du Fleuve Sénégal (RBTDS),partagée par la Mauritanie et le Sénégal.

• En Mauritanie, une stratégie d’établissement et de gestiond’un réseau national représentatif des aires protégées a étéélaborée avec l’aide de l’UICN.

• Préparation de la version provisoire d’un schéma directeurde gestion pour le complexe des aires protégées du W,d’Arly et de la Pendjari (WAP) à cheval sur le Bénin, leBurkina Faso et le Niger et administration de formationsdevant promouvoir la mise en place d’entreprises vertes,valorisant des ressources naturelles dans les périphériesdu complexe.

• En Afrique centrale c’est un processus vers la mise enplace d’un cadre de concertation et de dialogue dans lapériphérie des Aires Protégées de Dzanga Sangha (RCA)et du Parc National de Nouabalé Ndoki République duCongo) qui a été initié avec l’aide de l’UICN. Il y a euégalement un Plan d’Urgence de sécurisation des AiresProtégées au Cameroun, qui a été élaboré à la suite destueries massives des éléphants à Bouba Ndjida. LeMinistre de la forêt et de la faune du Cameroun avaitd’ailleurs saisi l’occasion de sa participation au CongrèsMondial de Jeju pour promouvoir largement ce Plan.D’autre part, avec l’appui de MIKE, l’UICN a égalementapporté une contribution technique et collaboréindirectement à l’inscription du Tri national de la Sangha(TNS), un complexe partagé par le Cameroun, laRépublique Centrafricaine et la République du Congo surla liste des sites du patrimoine mondial de l’Organisationdes Nations Unies pour l’Éducation, la Science et la Culture(UNESCO).

Eléphants à Langoue Baï dans le parc national Ivindo, Gabon.

Aires protégées

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• Contribution au Programme de Travail (2013-2015) duSecrétariat de la Convention d’Abidjan pour la Coopérationen matière de Protection et de Développement du MilieuMarin et Côtier pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre (2013-2015). La COP 10 de ladite convention a également validé leplan stratégique régional Aires Marines Protégées (AMP)préparé conjointement par le Secrétariat de la convention etl’UICN, visant au renforcement des réseaux régionaux d’AMP,notamment le Réseau Régional d’Aires Marines Protégéesen Afrique de l’Ouest (RAMPAO) et le Réseau Régionald’Aires Protégées en Afrique Centrale (RAPAC). En outre, laCOP 10 a adopté une motion relative au développement d’unprotocole additionnel sur les mangroves, en reconnaissancedes multiples services environnementaux rendus par cesécosystèmes représentant des portions remarquables deslittoraux d’Afrique de l’ouest et d’Afrique centrale. Six pays duPRCM avaient déjà signé il y a deux ans une charte

régionale sur les mangroves, suite au travail conduit parl’UICN et Wetlands International. C’est en référence à ceprocessus régional que les 22 pays de la convention ont priscette récente décision. Le PNUE, l’UICN et WetlandsInternational envisagent d’apporter ensemble un appui auSecrétariat de la convention d’Abidjan pour la préparation dece protocole additionnel et pour sa future mise en œuvre surle terrain.

• Contribution à l’acquisition de nouvelles connaissancesscientifiques qui ont permis une cartographie régionale desrisques et des zones prioritaires de conservation des tortuesmarines en Guinée Bissau ;

• Élaboration d’une boîte à outils pour guider les gestionnairesd’AMP du RAMPAO dans leur travail, en collaboration avecla FIBA et le RAMPAO.

Éducation environnementaleEn Guinée Bissau, un réseau sous-régional d’éducation environnementale (EE)composé des Ministères de l’Éducation Nationale et d’ONG des sept (07) pays dela zone côtière Ouest-africaine a été mis en place. Il s’agit d’une coalition d’acteursdestinée à promouvoir l’éducation environnementale (intégration de l’EE dans lescurricula, production et diffusion d’outils pédagogiques, renforcement de capacitésdes enseignants et des partenaires, etc.).

Des outils de gouvernance et de valorisation des ressourcesen eau dans trois bassins fluviaux ont été produits et diffusésà l’intention des acteurs locaux et des décideurs politiques. Ils’agissait entre autres de mécanismes participatifs de gestionlocale au Burkina Faso (bassin de la rivière Sirba qui est unaffluent du fleuve Niger), d’un schéma directeurd’aménagement et de gestion des ressources en eau au Mali(lac du Sourou), de dispositifs de prévention des conflits auSénégal (bassin de l’Anambé), et d’un système degouvernance de sous bassins au Niger (bassin de la bassevallée de la Tarka).

Poursuite de la promotion du dialogue inter acteurs et de lagouvernance partagée, notamment au niveau du bassin de laVolta. Le dialogue a en particulier été marqué parl’institutionnalisation du forum des parties prenantes du bassinet par la 2ème Assemblée Générale du Comité Transfrontalier deGestion des ressources en Eau du bassin du Nakanbé(CTGEN) ; en rappel, le Nakanbé est un affluent du fleuve Volta.

L’application des lois a été promue dans divers pays : EnGuinée Bissau, c’est une loi sur les évaluations d’impactenvironnemental qui a été promue ; au Cameroun ce sontdes propositions d’amélioration de la loi forestière orientéespour mieux prendre en compte les droits et intérêts despopulations autochtones et des femmes qui ont été faites auxautorités. Un Plan d’Action sous-régional pour lerenforcement de l’application des législations nationales surla faune sauvage 2012-2017, également produit avec l’appuide l’UICN a été adopté en Conseil des Ministres des paysde la COMIFAC. Au Sénégal c’est avec le « réseau desparlementaires pour l’environnement » qu’un plaidoyercontre la pêche Illégale, non Déclarée et non Réglementée(INN) auprès de l’Assemblée Parlementaire Paritaire ACP/UEa été mené.

Zones Humides et ressources en eau Législation environnementale

Aires marines protégées

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Mise en place de pépinières qui fournissent des moyensde subsistance supplémentaires aux femmes issues descommunautés dépendantes des forêts.

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Plans de Préparation à la REDD+

Grâce aux multiples appuis et à la collaboration de l’UICN, leCameroun (voir encadré) et la République Centrafricaine (RCA)ont confirmé leur engagement politique au processus REDD+.Ces deux pays ont ainsi élaboré des Plans de Préparation à laREDD+ (R-PP) ; ce qui ouvre des opportunités de financementpour l’élaboration de leurs stratégies nationales, notamment enRCA où la Banque Mondiale a manifesté un intérêt qui pourraitaboutir à la signature d’un Accord de 3,6 millions USD.

Dans le domaine du changement climatique les programmes ont apporté un appui à plusieurs pays, notamment en matièrede préparation au processus REDD (Réduction des émissions issues de la déforestation et de la dégradation forestière) et deprise en compte du changement climatique (CC) dans la planification du développement.

Changement climatique

REDD+ et Genre

• Au Ghana les actions ont permis la prise encompte des populations pauvres dans le pland’investissement forestier et, la mise en placed’une feuille de route genre et REDD+ ; elles ontégalement facilité le renforcement de capacitédes acteurs (société civile, organisationsnationales et régionales de conservation, etreprésentants des États) en matière dechangement climatique et de REDD+.

• Le genre a également été promu au Libéria, oùun plan d’action Genre face au changementclimatique a été élaboré dans un processusmulti acteurs.

• Les actions ont contribué à l’élaboration de plansde préparation au REDD+ au Cameroun et enRCA ; au Cameroun les appuis fournis sous desformes multiples (plaidoyer, formation, notespolitiques) ont en outre aidé à l’adoption d’unefeuille de route pour l’intégration du genre dansle processus REDD+, et au renforcement decapacités de plusieurs réseaux régionaux(REPALEAC, REFADD, REPAR) en matière deREDD+.

Prise en compte du changement climatique• Au Burkina Faso, au Mali et au Sénégal, l’UICN a

poursuivi la mise en œuvre de son programme d’appuià l’intégration du changement climatique dans lesprocessus de planification du développement, aumoyen d’outils adaptés comme la Trousse à Outils dePlanification et de Suivi Évaluation des capacitésd’Adaptation au Changement Climatique (TOP-SECAC) et le Climate Proofing. Grace à ces outils et àla formation de formateurs et de personnesressources, l’action a été démultipliée au Mali,Sénégal, Burkina Faso, Ghana et Niger. Le résultat estque plusieurs plans de développement communaux etrégionaux ont été réajustés, notamment au Mali, auSénégal et au Burkina Faso et que l’approche promuepar l’UICN a été intégrée au guide de préparation desplans de développement communaux qu’utiliseronttoutes les communes du Burkina Faso.

• En Mauritanie, c’est un processus qui a été engagéavec les partenaires nationaux et sous régionaux pouraller vers une stratégie régionale de conservation etde gestion durable des oasis face au changementclimatique.

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D’un programme quadriennal à l’autre. Rapport annuel 2012 UICN-PACO

Au regard des enjeux climatiques de la déforestation, lemécanisme de réduction des émissions dues à ladéforestation et à la dégradation des forêts (REDD+) est

l’une des solutions privilégiées pour soutenir la préservation duBassin du Congo. Depuis 2009, plusieurs pays du bassin duCongo, dont le Cameroun, ont amorcé une phase depréparation au REDD+.

Dans ses principes fondamentaux, le mécanisme REDD+ doitnon seulement être accessible aux communautés locales etautochtones et à la société civile, mais aussi susciter leur fortemobilisation et leur implication, afin qu’elles puissent tirer lemeilleur parti de cette opportunité. A travers le projet TowardsPro Poor REDD, l’UICN a accompagné le Cameroun dansl’élaboration de sa proposition de préparation à la REDD+(Readiness Preparation Proposal ou RPP) sur le plan techniqueet en impliquant toutes les parties prenantes.

Préparation et validation de la proposition à la préparationà la REDD+

Le succès du processus REDD+ devra contribuer àl’amélioration des conditions de vie des populations à la base.A cet effet, le processus de préparation de la proposition à laREDD+ exige la participation active et l'engagement de lasociété civile. Engagé pleinement en 2010 dans ledéveloppement de sa stratégie nationale REDD+, legouvernement du Cameroun a sollicité officiellement l’UICN enraison de son expertise dans la facilitation des processus et dudialogue multi acteurs.

La proposition de préparation à la REDD+ du Cameroun a étévalidée, dès sa première soumission, par le Comité desParticipants du FCPF (Forest Carbon Partnership Funds), aucours de sa 13ème réunion de l’Assemblée tenue du 21 au 22octobre 2012 à Brazzaville au Congo. Une grande premièredepuis le démarrage du processus d’examen des propositionsde préparation à la REDD+.

Activités / produits phares

- Création d’une plate forme nationale société civile REDD+et Changement Climatique au niveau national, avec uneéquipe de coordination dynamique et influente ;

- Participation effective de la société civile à l’élaborationde la proposition de préparation à la REDD+, à travers descontributions écrites et des notes de position ;

- Participation effective du secteur privé au processusd’élaboration du RPP au cours d’un atelier organisé enjuillet 2012 à Yaoundé au Cameroun ;

- Production d’outils de sensibilisation (dépliants) etorganisation de campagnes de sensibilisation et derencontres de consultation ;

- Réalisation d’un état des besoins en renforcement descapacités des différents acteurs ;

- Formation des différents groupes d’acteurs sur différentsaspects de la REDD+ ;

- Conduite de plusieurs études sur les aspects techniques etsocio économiques notamment sur les facteurs dedéforestation et l’analyse institutionnelle des acteurs quiopèrent dans la chaîne, les systèmes de gouvernance, etc. ;

- Élaboration d’une feuille de route pour assurer la pleineimplication des femmes et des peuples autochtones dansle processus REDD+ ;

- Organisation d’ateliers régionaux et nationaux devalidation du document du RPP avant soumission auFCPF;

- Participation active de la société civile à la 13ème réunionde l’Assemblée des Participants du FCPF du 21 au 22octobre 2012 à Brazzaville. La délégation camerounaiseà la 13ème réunion de l’Assemblée des participants duFCPF était constituée des Ministères sectorielsconcernés, de la plate forme nationale société civile, desreprésentants des peuples autochtones, des femmes etde l’UICN.

Indicateurs de succès

- La reconnaissance officielle de l’expertise de l’UICN surla REDD+ par la Banque Mondiale qui a contribué aufinancement du processus de concertation nationale auCameroun.

- La validation de la proposition du Cameroun dès sapremière soumission.

- L’UICN est sollicitée par d’autres pays du Bassin duCongo au vu du résultat satisfaisant obtenu avec leCameroun.

- L’implication effective de la société civile, articulation clépour ce processus à l’égard notamment des partenairesqui le soutiennent dont le FCPF, démontrée à travers ladéclaration de la plate forme.

- La mise en place des démembrements de la plate formede la société civile dans les 10 régions du Cameroun, avecdes coordinations régionales qui prennent en compte legenre et les peuples autochtones.

- L’existence de plusieurs initiatives qui soutiendront la nouvelledynamique régionale. Il s’agit des projets « Meilleureparticipation des parties prenantes du Bassin du Congodans les activités REDD+ aux niveaux national, sous-régionalet international »; « Appui à la participation multi acteurs auprocessus REDD+ au Cameroun, Gabon, Congo et RCA »développées par l’UICN et appuyées respectivement parl’ACDI et le FFBC/BAD ; « Renforcement des capacitésinstitutionnelles en matière de REDD+ pour une gestiondurable des forêts dans le bassin du Congo » de laCommission des Forêts d’Afrique centrale (COMIFAC)financé par le FEM/BM.

Perspectives

La prochaine étape pour le Cameroun consiste en l’élaborationde la stratégie nationale REDD+, avec les appuis financier ettechnique du FCPF, de l’UICN et d’autres partenaires (WWF,WCS, CIFOR, etc.) qui ont exprimé leur volonté d’accompagnerle processus sous la coordination du Ministère concerné. Danscette nouvelle phase, l’UICN entend poursuivre la facilitation dudialogue entre la société civile et le gouvernement ; faciliter ledémembrement de la plate forme au niveau départemental etdes collectivités locales décentralisées ; et renforcer lescapacités des différents groupes d’acteurs, notamment lescommunautés locales, les autochtones et les femmes.

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Participation de la société civile au processus REDD+ au Cameroun

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Gestion durable des Aires Protégées

Les activités ont concerné les Aires Protégées (AP), les forêts, les zones humideset ressources en eau et, le droit de l’environnement.

Écosystèmes et bien-être

• Production d’un guide d’élaboration des plans de développementlocaux autour des parcs au Cameroun ;

• Adoption d’un plan stratégique à long terme pour la conservationdu complexe des écosystèmes forestiers du Mayombe partagéspar l’Angola, la RDC, le Congo et le Gabon, par un comitéministériel réunissant les trois premiers pays. Ce plan prend encompte le développement des zones riveraines.

• En Guinée Bissau, les capacités des institutions chargées de lagestion des aires protégées ont été renforcées pour la surveillancemaritime et, un plan d’action pour la Conservation de l’Archipel desBijagos a été promu. De même, les acteurs nationaux et locaux ontété sensibilisés sur l’importance des services des écosystèmespour la sécurité alimentaire et l’économie nationale.

• En Mauritanie, la conservation et la mise en valeur du patrimoineculturel et naturel par le développement d'un tourisme durable desvilles anciennes et leur arrière pays a été promue. Il y a euégalement un appui à la prise en compte de l’environnement etde la culture dans les objectifs de développement et, à la créationd’une aire protégée à gestion communautaire dans les sites deGuelb er Richât et El Ghallawiya.

L’équipe de surveillance de l’aire marine protégée duBamboung, Réserve de Biosphère du Delta du SineSaloum, Sénégal.

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• Cartographie des aires potentielles de restauration des paysagesforestiers au Ghana en collaboration avec la Commission des Forêts,Membre de l’UICN ; cette cartographie a été validée par legouvernement Ghanéen (voir Encadré) ;

• Poursuite de l’appui au dialogue régional sur les forêts, porté par laCommunauté Économique des États De l’Afrique de l’Ouest(CEDEAO) et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation etl’agriculture (FAO), avec promotion de la participation de la sociétécivile et des grandes ONG internationales de la conservation ; lesacteurs ont à présent identifié les axes stratégiques d’un plan deconvergence pour les forêts d’Afrique de l’Ouest ;

• Poursuite de l’appui au financement des ONG environnementales enAfrique centrale (22 subventions de 21.000 euros en moyennechacune) pour la gouvernance et la gestion durable des ressourcesnaturelles, la gestion des aires protégées, la REDD et l’écotourisme,avec l’aide de l’Agence des Etats-Unis pour le DéveloppementInternational (USAID) et dans le cadre du Programme Régional pourl’Environnement en Afrique Centrale (CARPE) ;

• Production et valorisation de guides méthodologiques pour la prise encompte de l’environnement dans les programmes de développementet pour l’élaboration de chartes foncières au Burkina Faso ;

• Appui à l’amélioration des législations régissant les filières boistransfrontalières dans les pays des Grands Lacs par le programme del’UICN en RDC ;

• Production d’une note politique pour influencer les réformes dans lesens de leur cohérence et de l’équité dans le secteur forestier duCameroun.

Gestion durable des forêts

Réunion nationale de validation de la cartographie dela restauration des paysages forestiers, Busu, Ghana.

Consultations sous-régionales des parties prenantes surla cartographie de la restauration des paysages forestiers,Kumasi, Ghana.

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D’un programme quadriennal à l’autre. Rapport annuel 2012 UICN-PACO

Introduction

Le rôle écologique des forêts à travers le monde est connuet quantifié. C’est la raison pour laquelle la Convention Cadredes Nations Unies sur les Changements Climatiques(CCNUCC) a initié des négociations sur la Réduction desÉmissions dues à la Déforestation et à la Dégradation desForêts (REDD) dans les pays en développement. REDD+ estun ensemble d’actions conçues pour utiliser les incitationscommerciales et financières afin de réduire les émissions degaz à effet de serre dues à la déforestation et à ladégradation des forêts. Toutefois, REDD+ va au-delà de laprévention de la déforestation. Elle comprend le rôle de laconservation et de la gestion durable des forêts ainsi que durenforcement des stocks de carbone forestier. REDD+ prenden compte un large éventail d’activités visant à régénérer lesforêts dégradées alors que la REDD pure ne couvre que lesprogrammes conçus pour sauver les forêts vierges en voiede disparition. L’accord post Kyoto en cours de négociationdans le cadre de la CCNUCC vise clairement le rôle desforêts dans la séquestration du carbone étant donné que celapeut offrir des opportunités supplémentaires de générationde plusieurs avantages.

La mise en œuvre d’actions réussies de REDD+ doit s’assurerque les forêts et les services qu’elles fournissent à l’humanitésont conservés, gérés et restaurés de manière à atteindre lesobjectifs d’atténuation des effets des changements climatiques,aider à sécuriser les moyens d’existence durables et maintenirla capacité des écosystèmes à fonctionner sainement et àcontinuer à fournir des biens et des services.

Au moment où les négociations de REDD+ se poursuiventpour définir l’initiative au niveau international, l’un desaspects clés qui se dégage est la nécessité d’intégrer lesactivités de REDD dans celles de restauration des forêts auniveau paysage. Cela permettrait non seulement d’assurerune approche plus holistique et durable à la réduction desémissions et à la maximisation des avantages, maiscontribuerait aussi à une utilisation plus efficiente desressources plutôt limitées. En 2011, l’UICN, en collaborationavec le Partenariat Mondial sur la Restauration desPaysages Forestiers, a cartographié le potentiel à l’échellemondiale de restauration des paysages. Cela a permis ladéfinition de l’objectif du Défi de Bonn au cours d’une tableronde ministérielle abritée par le Gouvernement Allemandappelant à la restauration de 150 millions d’hectares de terresdénudées et dégradées d’ici 2020.

La couverture forestière restante du Ghana s’estsensiblement rétrécie au cours de ces dernières années. Afinde continuer à satisfaire les besoins du Ghana en ressourcesforestières, il a été décidé de cartographier le potentiel derestauration des forêts ghanéennes. C’est la raison pourlaquelle l’UICN a décidé de contribuer au processus REDD+du Ghana en mettant en œuvre le projet intitulé “Evaluationet Capitalisation du Potentiel de Renforcement des Puits deCarbone Forestier à travers la Restauration des PaysagesForestiers, tout en Favorisant la Biodiversité”. Ce projet a étésoutenu par l’Initiative Climat International (ICI) du Ministèrede l’Environnement Allemand (MEA).

Composition et champ d’action du projet

Une évaluation de la restauration des forêts a été conduite pourcontribuer à la mise en œuvre de l’Objectif Aichi 15 de laConvention sur la Diversité Biologique (CDB) visant à restaurerau moins 15% des écosystèmes dégradés d’ici 2020, ainsi quel’objectif de REDD+ de la CCNUCC à savoir ralentir, arrêter etinverser la perte de couverture forestière et de carbone. Il s’agitaussi de mettre en œuvre les décisions de la Conférence desParties (COP) sur REDD+ y compris celles relatives aurenforcement des stocks de carbone forestier. Le projet atravaillé avec des partenaires aussi bien internationaux quenationaux - notamment l’Institut des Ressources Mondiales(IRM), la Commission des Forêts du Ghana (CF), le Centre deTélédétection et de Système d’Information Géographique(CERSGIS) de l’Université du Ghana, et des groupes departies prenantes pour mener une analyse approfondie enutilisant des méthodologies et des plateformes novatrices pourévaluer les opportunités de restauration et d’atténuation deseffets des changements climatiques au Ghana. L’évaluation aété menée en utilisant une combinaison des meilleuresconnaissances scientifiques -à travers le Système d’InformationGéographique (SIG)- et locales (de la communauté despraticiens) obtenues à travers un dialogue sous-national entreles multiples parties prenantes.

Activités et produits

• Un atelier de lancement du projet a eu lieu - avec laparticipation des représentants des ministères, desdépartements et agences ainsi que de la société civile, desONG et des acteurs du secteur privé travaillant sur lagestion des forêts et la réhabilitation des forêts dégradées.

• Production de cartes de couverture forestière pour les 10régions géographiques du Ghana. Ces cartes ont étéproduites par le CERSGIS avec l’appui du Centre d’Appuià la Gestion des Ressources (RMSC) de la Commissiondes Forêts.

• Organisation de 6 dialogues sous-régionaux multi-acteursimpliquant des chercheurs, des producteurs, des groupesde la société civile, etc. Cet effort visait à prendre en compteles connaissances locales en faisant une estimation dupotentiel de restauration des forêts dans les contextesrégionaux. Ces ateliers ont également été utilisés pourcollecter des informations pertinentes pour une analyseéconomique des diverses options de restauration.

• Une analyse économique détaillée des options derestauration a été menée. L’analyse a permis la productionde courbes de réduction des coûts qui identifient le rapportcoût-efficacité d’une série d’interventions.

• Les opportunités nationales de restauration des paysagesforestiers et les résultats de l’analyse économique ont étévalidés à travers un atelier des différentes parties prenantesimpliquant des représentants de l’Etat, de la société civile,des organisations de recherche et du secteur privé.

Evaluation et capitalisation du potentiel de renforcement des puits decarbone forestier à travers la restauration des paysages au Ghana

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Indicateurs de succès

1)La carte des opportunités nationales de Restauration desPaysages Forestiers (RPF) produite est constammentdemandée par le Ministère des Terres et des RessourcesNationales, la Commission des Forêts, le Groupe deTravail National sur REDD, et autres acteurs nationaux etinternationaux.

2)La carte et l’analyse économique sont actuellementutilisées pour la prise de décisions dans le secteur forestier– ex : le Gouvernement du Ghana a utilisé les résultats duprojet pour donner la priorité à la région dans le cadre duProgramme d’Investissement dans les Forêts.

Perspectives

i) Il est prévu que le projet contribue à la formulationparticipative de stratégies nationales de REDD+ et ilpourrait également servir de base pour influencer lesdiscussions et les initiatives internationales sur REDD+.

ii) L’approche utilisée dans le projet montre la voie pour unengagement plus fort des différents acteurs, en particulierles décideurs. D’autres pays de l’Afrique Centrale et del’Ouest pourront à l’avenir mener leurs propres évaluationsnationales en utilisant la même approche.

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• Un travail conduit avec des partenaires nationaux (États)et internationaux (Institut de Recherche pour leDéveloppement - IRD, Commission Sous-Régionale desPêches - CSRP) et des institutions privées a permis lapublication de manuels pédagogiques sur le droit maritimeau Sénégal et en Mauritanie.

• Au Sénégal, un appui a été apporté pour la ratification dela Convention de Maputo sur la conservation de la natureet des ressources naturelles ; et l’élaboration d’un Plan

d’Action pour la mise en œuvre effective du Droit del’Environnement en Afrique a été facilitée avec l’appui del’Institut de l'énergie et de l'environnement de laFrancophonie (IEPF) et de la Commission droit del’environnement de l’UICN.

• Au Mali, c’est la préparation de conventions locales degestion des ressources naturelles par l’ensemble desacteurs concernés qui a été facilitée.

Droit de l’environnement

• Au Nigéria, l’UICN a apporté son appui à un processusd’institutionnalisation de la Gestion Intégrée desRessources en Eau (GIRE) dans le bassin du Niger centralpartagé par trois États de la Fédération. Le processus apermis la mise en place de plateformes des partiesprenantes au bassin versant, et d’un mécanisme definancement des comités GIRE.

• En Guinée, c’est un processus très dynamique qui a étéengagé dans le bassin du Tinkisso avec l’appui desautorités locales et la participation effective des acteursriverains : dialogue multi acteurs, élaboration d’une visionpartagée, renforcement de la gouvernance partagée desressources naturelles, mise en place de comités villageoisde concertation, lancement d’actions de restauration destêtes de source et des forêts galeries à la demande despopulations.

• L’UICN a également aidé l’observatoire de l’Autorité duBassin de la Volta (ABV) à tenir le 1er forum des acteurssur le thème de la qualité de l’eau du bassin de la Volta.Ce forum a permis d’identifier des paramètres de basepour un suivi comparatif de la qualité des eaux de surfaceet souterraines et d’organiser un système de collecte desdonnées.

• Poursuite de l’appui au dialogue régional autour desbarrages en partenariat avec la CommunautéÉconomique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO)et, dans une démarche visant à améliorer l’équité dans lepartage des bénéfices autour de quelques grandsbarrages au Niger, au Burkina Faso, au Mali et auSénégal.

• Dans le sens de promouvoir la prise en compte de lavaleur économique des zones humides dans les politiquesd’aménagement et de développement, un outil simplifiéd’évaluation économique des zones humides a été produit

et vulgarisé sur la base de travaux menés au BurkinaFaso, au Mali, en Guinée Bissau et au Sénégal. Lescomités nationaux Ramsar regroupant tous les secteursconcernés par l’aménagement et la gestion des zoneshumides ont en outre été soutenus, formés et outillés surl’évaluation économique dans les quatre pays.

• Partant des insuffisances constatées, l’UICN a conduit desactions de promotion de l’information environnementaleen Afrique de l’Ouest. Plusieurs ateliers dédiés àl’amélioration de la diffusion et de l’utilisation desinformations sur l’environnement ont ainsi été menés auSénégal, en Guinée, au Mali et au Burkina Faso enpartenariat avec le Réseau Africain de Gestion del’Information Environnementale (RAGIE), le PartenariatOuest Africain de l’Eau (GWP/AO), le Réseau desjournalistes environnementaux « Share Infos », RadioEnvironnement de l’UICN au Cameroun et l’Associationdes journalistes et communicateurs scientifiques duBurkina (AJCS/BF). Au Gabon, ce sont les capacités d’unréseau de journalistes « verts » qui ont été renforcées. Deplus, des outils de communication en ligne (blog,plateforme électronique de partage des connaissances,bulletin bimensuel de veille environnementale) ont été misen place pour collecter et faciliter le partage desinformations environnementales et la réplication desbonnes pratiques.

• Des guides et outils portant sur l’utilisation équitable desgrands barrages ont été produits : un guide d’orientationpour le partage équitable des bénéfices des grandsouvrages hydrauliques au Burkina Faso ; une note politiqueintitulée « Repenser les objectifs pour une meilleure viabilitééconomique et la promotion de l’équité dans l’utilisationmultiple des réservoirs de barrages au Sénégal » ; uneplaquette d’information sur les procédures légalesd’expropriation et d’indemnisation des populationsdéplacées du site du barrage de Kandadji au Niger.

Ressources en Eau et Zones humides

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• En RDC, ces actions ont facilité la rédaction d’arrêtésministériels devant permettre de normaliser lesexportations de bois. De plus les discussions sur leprocessus FLEGT (Forest Law Enforcement,Governance and Trade) ont été reprises avec l’UnionEuropéenne (UE) pour la préparation d’un Accord dePartenariat Volontaire (APV) ; et un répertoire desexploitants forestiers du Bas Congo a été élaboré ;

• Au Cameroun, ce sont des cadres de planification del’utilisation des terres qui ont été approuvés dansdifférents secteurs relatifs aux forêts.

• Au Gabon, c’est la valorisation des déchets del’exploitation forestière qui a été promue.

• En Guinée Bissau un Groupe de Travail sur le Pétroleet les Industries Extractives – GTP-IE, a été facilitépar l’UICN ; et un dialogue multi-acteurs sur laproblématique de l’extraction minière et son impactsur l’environnement a été promu. Résultat inédit, legouvernement de la Guinée Bissau a accepté dedéposer une copie de tous les contrats miniers signésdans les locaux de l’UICN (voir encadré).

Dans ce domaine où l’UICN a finalement été assez peu active, les actions ont été conduites de concert avec les institutionsétatiques et les grandes ONG (WCF, WWF, CI, WCS notamment) présentes dans les pays.

Économie verte

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Audiences publiques à Varela dans le nord de la Guinée Bissau dansle cadre de l’évaluation des impacts environnementaux du projetd’exploitation minière de Zircon, Ilménite et Rutile

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Trop souvent, les populations riveraines de sites miniersdéçues faibles retombées économiques, alors qu’elles sontles principales victimes d’une dégradation de

l’environnement : déclin des ressources halieutiques et forestières,confiscation des terres agricoles, baisse de fertilité de la terre,pollution de l’eau et de l’air…affectant directement leurs moyensd’existence).

En Guinée Bissau l’UICN a initié un dialogue national sur lesindustries extractives, à travers le projet « Appui à la sensibilisationdu public guinéen sur la problématique du pétrole et desindustries extractives » financé par SWISSAID. Le but de cepartenariat était de renforcer la capacité de plaidoyer en directiondes parlementaires bissau-guinéens pour l´adoption d´unelégislation adéquate sur le pétrole, l’engagement de ratifier lesconventions sur le pétrole, en particulier le MARPOL (Marinepollution), et la mise en place d´un panel autour de l´exploitationdu pétrole et autres minerais.

Composition et champ du GTP/IE

Le projet a facilité la mise en place d’un Groupe de Travail sur lePétrole et autres Industries Extractives / GTP-IE qui rassembledes directions de l’Administration Publique (de Géologie et desMines, de l’Environnement, des Forêts et de la Faune), desinstitutions nationales (PETROGUIN, IBAP et CAIA), des réseauxstratégiques (Réseau des Parlementaires pour l’Environnementet le Développement Durable et Réseau des Eco-journalistes) etdes organisations de la société civile (UICN, SWISSAID,TINIGUENA, KAFO, Mouvement National de la Société Civilepour la Paix, la Démocratie et le Développement).

Initialement orienté vers la problématique du pétrole, le GTP-IE a, aufur et à mesure, élargi ses activités à tous les projets d’industriesextractives du pays pour être capable de répondre aux attentes etpréoccupations des populations riveraines des futurs sites miniers.

Activités & produits phares

• Amélioration des connaissances de la société civile et desparlementaires sur les enjeux environnementaux et sociaux dupétrole et des mines ;

• Animation de séances d’information et de renforcement decapacités avec les populations riveraines des sites miniers ;

• Intégration de la société civile bissau-guinéenne dans desréseaux internationaux autour des industries extractives (réseausous-régional dialogue ICMM-UICN, « Publish What You Pay »,EITI…) ;

• Participation à l’organisation de la 1ère conférence nationale surles « industries extractives et le développement durable», àl’initiative du Cabinet du Premier Ministre de la Guinée Bissau,qui a réuni plus de 150 spécialistes des domaines des mines,du pétrole et de l’environnement issus des Ministères concernéset d’organisations de la société civile de la Guinée Bissau, duSénégal et de la Guinée, à Bissau en mars 2010 ;

• Participation du GTP-IE à un atelier d’évaluation et de réflexionstratégique sur le dialogue entre l’ICMM et l’UICN qui s’est tenuen Suisse en novembre 2011 ;

• Production et diffusion d’une brochure de présentation et d’information sur tous les projets d’industries extractives enGuinée Bissau ;

• Production d’une publication (en français, anglais etportugais), des résultats des consultations des partiesprenantes de sites miniers de Guinée Bissau, du Sénégal,de la Guinée et de la Sierra Leone. Ces consultations ont faitressortir un manque de communication et de concertation,la corruption, le manque de transparence, le non-respect deslégislations locales, la faible mise en œuvre de mesuresd’atténuation ou de compensation et la non-réhabilitation dessites après l’exploitation ;

• Conduite de séances d’information sur les mines et le pétroleà l’Assemblée Nationale Populaire ;

• Participation active aux processus de validation et derévision du Code Minier et de la Loi sur les activitéspétrolières en Guinée Bissau en 2010 ;

• Plaidoyer pour une loi sur l’évaluation d’impactenvironnemental en Guinée Bissau adoptée en 2010 ;

• Participation active au premier processus d’évaluationd’impact environnemental de la future mine de Zircon / Rutilede Varela et préparation des populations locales pour jouerun rôle actif lors des audiences publiques ;

• Une très bonne collaboration avec la Commission de Gestiondes Écosystèmes (CEM) de l’UICN et le réseau international« Publish What You Pay ».

Indicateurs de succès

1. Les GTP-IE disposer d’une légitimité auprès de tous lespartenaires (Gouvernement, Assemblée, Entreprises,Société civile et Représentants des populations riveraines).Il est désormais consulté sur toutes les questions liées audéveloppement des industries extractives dans le pays, etles contrats miniers signés par l’État de Guinée Bissau sontdésormais disponible auprès des services de l’UICN.

2. Un Mémorandum d’Accord a été signé entre le GTP-IE etle Ministère des Ressources Naturelles qui prévoit d’ouvrirdes espaces de concertation multi-acteurs et de veiller à ceque les impacts sur les populations et l’environnement soientpris en compte.

3. L’Assemblée nationale populaire du pays a approuvé la Loisur les évaluations d’impacts environnementaux et laratification de la Convention MARPOL sur le transport et lapollution de pétrole en juillet 2010.

4. En outre le GTP-IE fait maintenant partie d’un réseau sous-régional sur les impacts sociaux et environnementaux dusecteur minier en Afrique de l’Ouest.

5. L’expérience du GTP-IE et son mode opératoire ont étésalués par les institutions et organisations réunis au sein dudialogue entre l’UICN et l’ICMM (International Council onMining and Metals) www.icmm.com

Perspectives

Le GTP-IE ambitionne désormais se concentrer sur la circulationtransparente d’information, le renforcement des capacités decompréhension des enjeux et de négociation à travers desformations spécifiques et un accompagnement de cadresformels de concertation entre tous les acteurs au niveau dechaque futur site minier et pétrolier. Il souhaite par ailleurs aiderà la promotion du dialogue avec le secteur minier dans d’autrespays africains.

Gestion des industries extractives en Guinée Bissau

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Trois types de difficultés ont été rencontrés :

• Il y a celles résultant de l’instabilité politique ou del’insécurité dans les pays, qui ont particulièrementaffecté le programme en Guinée Bissau (projet derenforcement de la surveillance maritime) et au Mali(mise en œuvre du principal projet REDDIN).

• Il y a ensuite celles dues à la complexité desprocédures des bailleurs de fonds ou despartenaires techniques, qui ont affecté leprogramme Cameroun, notamment pour la mise enœuvre du Projet de Sécurisation des Moyensd’Existence des Communautés pour leDéveloppement Durable du Parc National de Wazaet sa Périphérie avec l’État camerounais et duProjet d’Appui à la participation multi-acteurs au

processus REDD au Cameroun, au Congo, auGabon et en RCA avec la Banque Africaine deDéveloppement (BAD) ; et le Projet Meilleureparticipation des parties prenantes du Bassin duCongo dans les activités REDD+ aux niveauxnational, sous-régional et international avec laCEEAC.

• Les autres ont résulté de planification inadaptée auniveau interne. Il y a notamment le projet « Élaborationde Liste Rouge des Espèces Ligneuses Exploitablesen RDC », qui souffre d’une insuffisance de donnéessur le secteur privé; et le projet « SustainableManagement of Water and Fish Ressources inBurkina Faso » (SUSFISH-Burkina) où l’expertise dela Commission pour la survie des espèces (SSC) estrestée longtemps attendue.

Le portefeuille du PACO a connu un progrès notable,grâce à plusieurs nouveaux contrats signés totalisantplus de 9,67 millions d’euros, dont 33,44% pour lesprogrammes thématiques et 66,56% pour lesprogrammes Pays. Par rapport aux domainesthématiques du programme 2013-2016, les résultatsvisés par ces nouveaux projets prennent en compte :

• La valorisation et la conservation de la biodiversité(domaine 1) à hauteur de 31% ;

• La gouvernance efficace et équitable de l’utilisationde la nature (domaine 2) à hauteur de 45% ;

• Les solutions basées sur la nature pour relever lesdéfis mondiaux du climat, de l’alimentation et dudéveloppement (domaine 3) à hauteur de 24%.

Par ailleurs, les programmes continuent de travailler surde nouvelles initiatives. Ainsi au niveau desprogrammes thématiques régionaux, 13 initiatives serépartissent en 52% pour le domaine 1 du programme2013-2016 ; 26% pour le domaine 2 et 22% pour ledomaine 3. Sur les 21 initiatives des programmes pays,55% concernent le domaine 1 ; 17% le domaine 2 et28% le domaine 3.

Développement du portefeuille etprogramme 2013-2016

Contraintes rencontrées dansla mise en œuvre

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Développementinstitutionnel

Avec les adhésions de 2012, l’UICN comptait au31/12/12, 97 Membres (contre 87 en 2011) enAfrique Centrale et Occidentale, dont 15 États, 9

organismes gouvernementaux, 3 ONG internationaleset 70 ONG nationales.

La région compte par ailleurs plus de trois centmembres de Commissions, un Comité régional desMembres (CREMACO), et six comités nationaux danssix pays de la région. Il s’agit du Burkina Faso, duCameroun, du Congo, de la Guinée Bissau, du Mali, etdu Sénégal.

En 2012, les Commissions les plus impliquées dans leprogramme ont été la Commission de Survie des espèces(CSE/SSC, pour les travaux sur la liste rouge), laCommission des politiques environnementales,économiques et sociales (CPEES/CEESP, pour la gestiondes AP et les systèmes de gouvernance des APAC), laCommission mondiale des aires protégées (CMAP/WCPApour les formations sur les AP et l’élaboration de stratégies

d’aménagement et de gestion d’AP), la Commission dudroit de l’environnement (CDE/CEL, pour la promotion dudroit de l’environnement en Afrique et la mise en placed’une revue africaine du droit de l’environnement).

Les programmes, dans leur ensemble, ont veillé en2012 à l’implication effective des Membres etcommissions dès la conception des nouveaux projets.C’est ainsi que la plupart des nouvelles initiatives ontété développées conjointement avec les Membres etCommissions, ce qui permet dès le départ de définir lesrôles et responsabilités de chaque pilier à la mise enœuvre et à l’accès aux ressources y relatives. Les bonsexemples de mise en œuvre effective et réussie del’approche Programme Unique sont d’ailleurs nombreux(programmes Burkina Faso, Guinée Bissau, Cameroun,Mali, etc.).

Le Congrès Mondial de la Nature a vu un changementde leadership au niveau de l’UICN, avec un Conseilrenouvelé à 66% et un nouveau président en la

Membres et Commissions

Les Membres de l’UICN ont activement participé aux travaux.

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personne de Zhang Xinsheng. Selon le manifeste dunouveau président, son mandat sera marqué entreautre par une communication plus efficace, la recherchedu consensus, la construction de partenariats etl’innovation. On note aussi que M. Mamadou Diallo,précédemment président du Comité Régional desMembres de la région Afrique Centrale et Occidentalea été élu conseiller à ce congrès.

La visibilité de la région au Congrès Mondial de laNature a été remarquable, grâce à la participation de89% des 66 Membres de la région en règle de leurscotisations, d’une quarantaine de membres du staff(dont la moitié recrutée pour diverses fonctions par lecomité d’organisation du Congrès), de membres decommission et de 4 VIP ressortissants de la région. LesMembres ont été à l’origine d’environ 12% des motions,

et avec le Secrétariat, ils ont organisé une quarantained’ateliers et de cafés de connaissances, et contribuerà l’animation des campus de conservation. Leurparticipation effective aux différents votes a égalementévolué par rapport au dernier congrès (Barcelone 2008) ;ainsi 100% des Membres ont voté au moins une fois ;90% ont voté à plus de 50% des cas et 67% ont votédans 80% des cas ou plus.

M. Mamadou Diallo, Conseiller régional de l’UICN pour l’Afrique.

Les membres du bureau du CREMACO en concertation.

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Un nouveau programmepour la période 2013-2016

ÀJeju, les Membres ont approuvé le programme2013-2016. Le programme 2013-2016 du PACOcontribue directement au programme global de

l’UICN. Construit sur une réflexion engagée dès le débutde 2011 dans les différentes unités du PACO, ceprogramme a fait l’objet d’échanges périodiques avec lesMembres. Conformément à la Charte pour un programmeunique, le programme 2013-2016 du PACO entendmobiliser toutes les composantes de l’UICN dans larégion, tout en reconnaissant aux Membres leurs initiativespropres qui ne sont pas couvertes dans ce programme.

Bâti sur trois grands domaines, c’est le programme leplus ramassé que l’UICN aie jamais connu. Il est aussicelui qui épouse le mieux les contours de la vision del’UICN. Le domaine central est bien entendu laconservation de la nature, mais aussi sa valorisation.Le deuxième domaine s’attache à construire le mondejuste de la vision de l’UICN, à travers une meilleuregouvernance environnementale.

Enfin, le troisième domaine apporte dans une mêmeapproche une réponse aux défis globaux auxquels labiodiversité peut apporter des solutions. Ce domaineintroduit la notion de solutions naturelles, qui valorisent lesécosystèmes pour apporter une contribution justeet économique à la résolution desproblèmes de changement climatique,de sécurité alimentaire et audéveloppement économique. Àtravers ces trois domaines, lescomposantes de l’UICNprésentes dans l’espacePACO, travailleront de façoncoordonnée à l’utilisationplus large des outils et des

connaissances sur la biodiversité pour de meilleurespolitiques de conservation ; la mise en œuvred’arrangements entre acteurs justes et efficace pourl’utilisation des ressources naturelles ; et l’adoption par lesacteurs et les gouvernements, de solutions naturellesadaptées aux besoins des sociétés d’Afrique centrale etoccidentale.

Enfin, les stratégies de l’UICN pour la mise en œuvre deces objectifs restent les mêmes, à savoir la génération etla dissémination de connaissances fiables ; la constructionde partenariats pour l’action à travers les gouvernementset la société civile ; la construction de ponts entre lespolitiques et l’action, du niveau local au niveau mondial etenfin ; le développement de standards pour laconservation et le développement durable. Une telleapproche permet à l’UICN de travailler à l’obtention derésultats sur le terrain, à la génération de connaissances,et à l’amélioration des politiques et de la gouvernanceenvironnementales.

Ce programme est tout entier construit comme unecontribution directe à la mise en œuvre des objectifsstratégiques et des cibles du plan d’action d’Aïchi de laConvention pour la Diversité Biologique. C’est pourquoi les

indicateurs sur la base desquels on évaluera letravail de l’UICN concernent l’étendue et

l’efficacité de la gestion des airesprotégées, la contribution des

ressources naturelles au bienêtredes ménages, et l’accroissement

des bénéfices que les sociétéstirent des services desécosystèmes.

Cadre du Programme 2013-2016 de l’UICNen Afrique Centrale et Occidentale.

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Partenariats

L’Oceanium et Ali El Haidar dans une séance d’animationvillageoise dans le Sine Saloum, Sénégal.

Afin de renforcer l’ancrage de son programme dans lepaysage institutionnel sous régional dans le cadre dela mise en œuvre du concept Programme Unique, le

PACO a travaillé en étroite collaboration avec plusieurs typesde partenaires.

• Les institutions internationales. On note ainsi l’implication del’Agence Internationale de la Francophonie (notamment surles initiatives portant sur la promotion du droit del’environnement) ; le CIFOR pour la valorisation du systèmede Suivi Evaluation Participatif (SEP) mis au point par l’UICNpour le sentinel landscape du Cameroun) ; il y a euégalement le PNUE à travers Great Apes SurvivalPartnership (GRASP) pour la conservation du complexed’Aires protégées du Mayombe et la Convention d’Abidjanpour la Coopération en matière de Protection et deDéveloppement du Milieu Marin et Côtier pour les Airesmarines protégées et la thématique Mangroves.

• Les institutions régionales, dont la CEDEAO (pour lesdialogues forêts et barrages, et la mise en œuvre del’initiative réduction de la pauvreté et gestionenvironnementale (PREMI), la CEEAC (lutte antibraconnage, mise en œuvre de la politique régionale del’eau, etc.), l’Union Économique et Monétaire Ouest-africaine-UEMOA (lutte contre l’érosion côtière, mise enplace d’un observatoire régional du trait de côte ouestafricain), la CRSP pour le PRCM et la thématique pêche, laCOMIFAC pour les politiques de gestion des forêts et de lafaune, le Comité Inter-États de lutte contre la Sécheresse auSahel-CILSS sur le changement climatique, l’Autorité duBassin du Niger-ABN et l’Autorité du Bassin de la Volta-ABVpour la gestion intégrée des ressources en eau (dans lecadre du PREMI et de la GWI notamment) ;

• Le programme a également impliqué plusieurs réseauxrégionaux : Réseau des Populations Autochtones et Localespour la gestion durable des Écosystèmes forestiers d’AfriqueCentrale (REPALEAC), Réseau Femmes Africaines pour leDéveloppement Durable (REFADD) et Réseau desParlementaires pour la Gestion Durable des Écosystèmesforestiers d’Afrique Centrale (REPAR), Réseau des Jeunespour les Forêts d’Afrique Centrale (REJEFAC), et Réseaudes Radios Communautaires d’Afrique Centrale (RERAC) -communication, CEFDHAC et les fora nationaux, Réseaudes Parlementaires pour l’Environnement au Sénégal(REPES) -politiques et législation, Réseau des AiresProtégées d’Afrique Centrale (RAPAC) - stratégie régionaleaires marines protégées, le Réseau des Juristes del’Environnement en Afrique (promotion du droit del’environnement), le Réseau des Aires Marines Protégéesd’Afrique de l’Ouest - RAMPAO (gouvernance partagée desAMP) ;

• Les grandes ONG internationales, dont : la FIBA, le WWF,et WI (Wetlands International) dans le cadre du PRCM ;WCS dans le cadre des formations DU sur les AP ; CRS etCARE pour les projets GWI, avec GWP pour le PREMI ;OSFAC, WRI, WCS, AWF, WWF, CI et AWF dans le cadrede la mise en œuvre de CARPE.

• Le secteur privé : avec l’Association technique Internationaledes bois tropicaux - ATIBT sur les forêts en Afrique centrale,et avec diverses compagnies minières en Guinée Bissau.

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D’un programme quadriennal à l’autre. Rapport annuel 2012 UICN-PACO

La gestion de ces financements nécessite un dispositifconséquent et bien suivi ; et à ce titre les différentesunités du PACO font l’objet d’audits internes et externe(respectivement 3 et 21, en 2012) chaque année qui

aident à contrôler la régularité des opérations et lerespect des procédures et des contrats. Ces audits ontpermis d’identifier des faiblesses qui ont fait oucontinuent de faire l’objet de mesures correctives.

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FONDS REÇUS PAR DONATEUREN 2012

Finances

Avec la fin de certains grands projets, le personnel est passé d’un effectif de 203agents en 2011 à 181 agents permanents, dont 27% de femmes ; ce personnelest réparti entre les pays dans lesquels intervient le PACO en fonction de

l’importance du programme ; mais les deux pays ayant abrité le plus de personnelsont le Cameroun (52 agents) et le Burkina Faso (46 agents).

Dans le cadre d’un programme d’appréciation du personnel dont le but est depromouvoir la culture de l’excellence au sein de l’UICN, un panel mis en place à ceteffet a élu Mme Colette Tondi Mavungu, assistante administrative du Programme RDCcomme meilleure employée du PACO pour l’année 2012. Mme Mavungu reçoit ainsiune attestation, des félicitations et une prime de la part de la direction régionale.

Ressources humaines

Mme Colette Tondi Mavungu

L’UICN distingue deux composantes dans sonbudget : le budget du secrétariat qui prend encharge les salaires et le fonctionnement des

équipes et celui des projets, qui est complètement dédiéà la mise en œuvre des conventions spécifiques.

Ainsi le budget prévisionnel 2012 du secrétariat prévoyaitun montant de 5 428 436 Euros de recettes et 5 356 468Euros de dépenses. Au 31 décembre 2012 cependant, lesrevenus enregistrés en étaient à 83% des prévisions etles dépenses à 84% des prévisions. Avec cela lesrésultats financiers des programmes techniques ont variéentre un léger déficit et un petit surplus.

Quand au budget annuel des projets, il était d’unmontant total de 17 481 480 Euros et a connu un taux

d’exécution de 77%. Ce taux d’exécution relativementfaible est en partie imputable aux troubles que des payscomme le Mali et la Guinée Bissau ont traversés, et audémarrage tardif de projets dans d’autres cas.

Des fonds reçu par le PACO pour ses programmes,39% proviennent des donateurs bilatéraux (dont lestrois principaux sont les Pays bas, les Etats-Unis et laSuède), 29% des donateurs multilatéraux(organisations interafricaines, agences des NationsUnies) et 23% des fondations (MAVA, Howard G.Buffett, ARCUS) et des grandes ONG (Figure ci-dessous) ; le core fund reçu du siège de l’UICNreprésente 7% du total tandis que divers autrespartenaires apportent les 2% restants.

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L’année 2012 a été difficile sur plusieurs plans cequi a quelque peu affecté la mise en œuvre desprojets et programmes du PACO et entraîné un

bilan financier en dessous des attentes. Malgré cela leProgramme Afrique Centrale et Occidentale a renforcésa synergie d’action avec les Membres etCommissions de l’UICN et atteint quelques résultatssignificatifs qui ont été diffusés lors de plusieursévénements régionaux (6ème Forum Marin & Côtier) etinternationaux (Conférence de Rio+20, CongrèsMondial de la Nature de l’UICN). Le programme aégalement initié de nouveaux partenariats et renforcéson portefeuille de projets, dans une démarche depréparation à la mise en œuvre du programmequadriennal 2013-2016.

Bureaux de projets

Programmes paysBurkina Faso

B.P : 3133 Ouagadougou 01Tél : +226 50 31 31 54

[email protected]

CamerounB.P : 5506 Yaoundé

Tél : +237 22 21 64 96Fax : +237 22 21 64 97

[email protected]

Guinée BissauApartado 23, Bissau 1033

Tél : +245 320 12 30Fax : +245 320 11 68

[email protected]

MaliBP : 1567 Bamako

Tél : +223 20 22 75 72Fax : +223 20 23 00 92

[email protected]

MauritanieBP : 4167 NouakchottTél : +222 45 25 12 76

Fax : +222 45 25 12 [email protected]

NigerBP : 10933 Niamey

Tél : +227 20 72 40 [email protected]

République Démocratique du Congo7, avenue Chemin Bon Accueil

Quartier Haut CommandementCommune de Gombe - Kinshasa

Tél : +243 81 794 77 [email protected]

SénégalAvenue Cheikh Anta Diop

2ème étage BP : 3215 DakarTél : +221 33 869 02 81

Fax : +221 33 824 92 [email protected]

Congo91 avenue de l'indépendance,quartier CQ 33, poto-poto. Tél : + 242 05 556 54 43 ou + 242 06 656 54 [email protected]

GabonBP : 10.708 LibrevilleTél : +241 01 44 28 33Fax : +241 01 44 28 [email protected]

GhanaC/o Forest services DivisionP.O Box 527 AccraTél : (233) 24 224 [email protected]

GuinéeBP : 25 DabolaTél : +224 30 82 00 [email protected]

Nigeria6 Race Course Road,Nassarawa GRA, Kano, Tél : +234 802 523 8195 [email protected]

Conclusion

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