reunion technique sur la strategie … · santé, d’éducation, d’infrastructures de...

19
REUNION TECHNIQUE SUR LA STRATEGIE HARMONISEE DE MISE EN ŒUVRE DE L’INITIATIVE DE GRANDE MURAILLE VERTE POUR LE SAHARA ET LE SAHEL Ouagadougou, 13 15 Décembre 2011 POINTS SAILLANTS DES DISCUSSIONS Introduction Le projet « appui à la mise en œuvre de l’initiative grande muraille verte pour le Sahara et le Sahel » (projet de l’Union africaine financé par l’Union européenne et exécuté par la FAO) a organisé les 13 et 14 Décembre à Ouagadougou, Burkina Faso, une réunion d’experts sur la stratégie harmonisée de mise en œuvre de la muraille verte. Trois aspects ont motivé l’organisation de cette rencontre en dépit de la décision du Comité de Pilotage de supprimer le Comité Technique prévu par le document de projet : 1. La multiplication des initiatives en faveur de la muraille verte ; 2. La diversité des visions et définitions du concept de la muraille verte ; 3. Le besoin de voir tous les acteurs regarder dans la même direction et faire en sorte que leurs actions se complètent et se renforcent mutuellement. La réunion a bénéficié à son ouverture des éclairages des personnalités suivantes : Son Excellence, Mr Hama Arba Diallo, Député Maire de Dori (Burkina Faso) et ancien Secrétaire Exécutif de l’UNCCD qui a par ailleurs pris part à la quasi- totalité des sessions de la réunion; Son Excellence, Mr Alain Holleville, Ambassadeur Chef de délégation de l’Union Européenne au Burkina Faso ;

Upload: dodang

Post on 13-Jul-2018

217 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

REUNION TECHNIQUE SUR LA STRATEGIE HARMONISEE DE MISE EN

ŒUVRE DE L’INITIATIVE DE GRANDE MURAILLE VERTE POUR LE SAHARA

ET LE SAHEL

Ouagadougou, 13 – 15 Décembre 2011

POINTS SAILLANTS DES DISCUSSIONS

Introduction

Le projet « appui à la mise en œuvre de l’initiative grande muraille verte pour le Sahara et le Sahel » (projet de l’Union africaine financé par l’Union européenne et exécuté par la FAO) a organisé les 13 et 14 Décembre à Ouagadougou, Burkina Faso, une réunion d’experts sur la stratégie harmonisée de mise en œuvre de la muraille verte.

Trois aspects ont motivé l’organisation de cette rencontre en dépit de la décision du Comité de Pilotage de supprimer le Comité Technique prévu par le document de projet :

1. La multiplication des initiatives en faveur de la muraille verte ; 2. La diversité des visions et définitions du concept de la muraille verte ; 3. Le besoin de voir tous les acteurs regarder dans la même direction et faire en

sorte que leurs actions se complètent et se renforcent mutuellement.

La réunion a bénéficié à son ouverture des éclairages des personnalités suivantes :

Son Excellence, Mr Hama Arba Diallo, Député Maire de Dori (Burkina Faso) et ancien Secrétaire Exécutif de l’UNCCD qui a par ailleurs pris part à la quasi-totalité des sessions de la réunion;

Son Excellence, Mr Alain Holleville, Ambassadeur Chef de délégation de l’Union Européenne au Burkina Faso ;

Dr Mohamed Khalil Timamy, chef de la Division Environnement de la Commission de l’Union Africaine ;

Mr Traoré Check, Conseiller Technique du Ministre de l’Environnement et du Développement Durable dont l’allocution est annexée au présent document.

Rappel de l’objectif de la réunion

La réunion visait globalement à fournir à l’unité de coordination du projet, des orientations concrètes pour la formulation d’une stratégie régionale harmonisée de mise en œuvre de l’initiative de la grande muraille verte. Plus spécifiquement, elle visait à :

Identifier et affiner les points de consensus sur le concept de la muraille verte et son opérationnalisation ;

Recenser et examiner les questions sur lesquels subsistent des différences/divergences d’appréciation (pays concernés, tracé, critères de sélection des projets, échelons de mise en œuvre, liens avec les PNIASA, les CSIF-TerrAfrica, les PAN-LCD, etc.) ;

Faire des propositions visant à enrichir le cadre de mise en œuvre défini par la commission de l’union africaine et le secrétariat de la CEN-SAD.

La réunion s’est déroulée en 04 sessions et les discussions ont permis de dégager les points saillants suivants :

1- Le concept de la grande Muraille Verte et les approches :

Plusieurs présentations ont été faites sur les initiatives concernant la Muraille Verte.

Mr Almami Dampha de la Commission de l’Union Africaine a dans sa présentation rappelé l’’objectif global de la Grande Muraille Verte qui est de contribuer à la lutte contre la désertification, par des activités de restauration des systèmes de production et de valorisation des potentialités naturelles des zones saharo-sahéliennes.

Afin de répondre à cet objectif global, l’Initiative devra atteindre dans le court, moyen et long terme, les objectifs spécifiques suivants :

- Promouvoir des activités durables de restauration /conservation/ protection /valorisation des terres, de la biodiversité, des ressources en eaux et des forets à travers la gestion efficiente des ressources naturelles ;

- Renforcer et diversifier les systèmes de production et de transformation agricoles et pastoraux;

- Promouvoir des activités agro-sylvo-pastorales et socioéconomiques aptes à assurer la création de richesses et la satisfaction des besoins des populations (en produits ligneux et/ou non ligneux) ;

- Réhabiliter et renforcer les services socio-économiques de base en terme de santé, d’éducation, d’infrastructures de communication, d’énergie domestique et d’eau ;

- créer un système d’information et de gestion et un observatoire pour assurer un meilleur suivi de l’état des ressources naturelles des zones arides du Sahel et du Sahara ;

- Mettre en place un plateau technique d’appui à la recherche et à la formation par un réseau de recherche-développement et favoriser la recherche opérationnelle et la mobilité scientifique dans l’espace ;

- améliorer les conditions de vie des communautés locales et inverser les flux migratoires vers les zones restaurées ;

- Améliorer la séquestration de CO2 dans les sols par la mise en œuvre de stratégies et techniques durables et efficientes d’occupation des terres.

La Commission de l’Union Africaine qui est responsable devant les Chefs d’Etat de l’Union Africaine de la mise en œuvre de l’initiative ne la considère pas comme une initiative de plantation d’arbres mais une initiative de gestion durable des ressources naturelles pour une amélioration des conditions de vie dans le Sahara et le Sahel. L’initiative n’est pas nécessairement un mur continu d’arbres de Dakar à Djibouti sur une largeur de 15 kms, mais plutôt une mosaïque discontinue d’activités agro-sylvo-pastorales et d’infrastructures socio-économiques rurales dans les zones sévèrement dégradées du Sahara et du Sahel et dont les critères seront déterminés par chaque pays en fonction de sa propre vision de l’initiative et du développement de ses zones arides. S’agissant des pays bénéficiaires de l’initiative, Monsieur Dampha a souligné que pour l’Union Africaine, l’initiative concerne une vingtaine de pays, soit l’ensemble des pays africains gravement touchés par la dégradation des terres. L’Union Africaine salue l’initiative prise par 11 de ses Etats membres de mettre en place une agence pour assurer la coordination technique de l’initiative de la grande muraille verte dans la bande sahélienne (Burkina Faso, Djibouti, Erythrée Ethiopie Mauritanie Mali Niger, Nigeria, Sénégal, Soudan, Tchad). Mais elle insiste sur le besoin de tenir compte du fait qu’en plus des pays sahéliens sub sahariens, l’initiative concerne aussi les pays de la bordure Nord du Sahara.

La présentation sur la stratégie de mise en œuvre de l’IGMV dans les pays couverts par le Projet FAO/TCP/RAF/330. Ce projet a pour objectif général de renforcer les capacités de l’UA à fournir une assistance technique pour réussir la mise en œuvre de l’IGMV dans 5 pays bénéficiaires : Mali, Niger, Sénégal, Djibouti et Tchad. L’appui du projet a déjà permis l’élaboration et l’adoption de la stratégie et du plan d’action de mise en œuvre de l’IGMV à Djibouti. Le Niger et le Mali sont également très avancés dans la production de ces instruments de mise en œuvre de l’IGMV. La réunion a regretté le fait que les pays du TCP/FAO n’établissent pas de liens forts entre les plans d’action de la muraille verte et les cadres stratégiques d’investissement en matière de gestion durable des terres mis en place par certains pays participants comme le Niger, le Mali et l’Ethiopie. Un élément clé de la stratégie harmonisé devrait être d’amener les pays à ne pas considérer la muraille verte comme une initiative isolée et sans racine, mais une opportunité pour mieux ancrer des initiatives comme TerrAfrica et le CAADP dans les perspectives de développement des zones arides et semi arides du Sahel et du Sahara.

La présentation du programme du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest en soutien à l’Initiative Grande Muraille Verte par la Banque Mondiale. Ce programme vise à étendre la gestion durable des terres et de l’eau dans les zones visées et soumises à la vulnérabilité climatique en Afrique de l’Ouest et au Sahel et couvre 12 pays : Benin, Burkina Faso, Ethiopie, Ghana, Mali, Mauritanie, Niger, Nigéria, Sénégal, Soudan,

Tchad et Togo. Il offre une opportunité pour les pays concernés de faire des jonctions entre les plans d’action et plans d’investissement qu’ils mettent en place ou compte mettre en place dans le cadre des deux projets exécutés par la FAO et dans le cadre du partenariat TerrAfrica et de porter à l’échelle dans les zones arides et semi arides des pays sahéliens et dans les zones de transition des pays côtiers (Ghana, Togo, Bénin) les bonnes pratiques de gestion durable des terres. Les décisions d’investissement dans le cadre de ce projet de la Banque Mondiale sont du ressort et de la responsabilité exclusifs des pays bénéficiaires. C’est donc au pays de démontrer qu’ils veulent faire de ce projet un instrument d’appui à la mise en œuvre de la muraille verte sur leurs territoires respectifs.

La présentation de l’approche développée par le PNUE sur la stratégie de mise en œuvre de l’IGMV :

L’appui du PNUE à la GMV est bâti sur les avantages comparatifs du PNUE dans la promotion de la gestion intégrée des écosystèmes. Dans ce cadre, l’institution a entrepris une analyse situationnelle en vue de constituer une base solide pour la formulation de son programme d’appui à la GMV. Cette analyse lui a permis de retenir cinq grands thèmes : (i) Soutenir les pays de la GMV dans leur transition vers l’Economie Verte ; (ii) Renforcement des capacités scientifiques et d’évaluation dans le contexte de la GMV, (iii) Renforcement de la gouvernance environnementale et des synergies entre les Conventions de Rio dans les pays de la GMV ; (iv) Intégration des questions pauvreté-environnement et pauvreté-zones arides dans les efforts de développement de la GMV ; (v) Fournir une assistance technique et scientifique en matière d’adaptation basée sur les écosystèmes et résilience des écosystèmes. Son objectif est de contribuer à une mise en œuvre effective de l’IGMSS, en tant qu’outil pour réduire la pauvreté, lutter contre la désertification et améliorer la résilience des milieux humains et naturels au changement climatique.

Cet appui du PNUE concerne les 11pays signataires de la Convention de l’agence panafricaine de la grande muraille verte et les espaces transfrontaliers ou partagés de ces pays et s’inscrit dans le cadre du plan d’action global de la GMV tel que défini par la Commission de l’Union Africaine et le Secrétariat de la CEN-SAD.

Le point de vue de la société civile africaine sur la stratégie de mise en œuvre de l’IGMV à travers des présentations de DryNet, ReSAD et de Green Sénégal

L’Initiative Grande Muraille Verte est perçue comme le plus grand projet africain permettant d’intégrer les 3 conventions de RIO et dont les différentes activités sont à la fois de portée nationale et transfrontalière et ont trait à la gestion durable des terres, l’adaptation aux changements climatique et la restauration du couvert végétale. Il ne s’agit pas d’’une barrière physique mais d’un ensemble de programmes et projets de développement concernant les domaines cités. La mise en œuvre du projet doit reposer sur les communautés de base et, à ce titre, les OSC souhaitent une grande responsabilisation des ONG, des OSC et des collectivités territoriales décentralisées, principalement les communes rurales. Les entités gouvernementales doivent apporter les appuis nécessaires à ces institutions locales, y compris en termes de renforcement des capacités. En termes clairs, la stratégie de mise en œuvre de l’IGMV doit reposer sur

une approche ascendante et permettre une implication des divers acteurs. Un des aspects à traiter dans la stratégie harmonisée doit être « la décentralisation : un facteur déterminant de réussite de l’initiative ».

La question de la Gouvernance :

Au regard du caractère multi acteurs de la GMV, l’implication de diverse catégories d’acteurs dans les organes de gouvernance et à toutes les échelles est primordiale. Les exposés ont mis en lumière que certains pays et institutions poussent à la mise en place d’agences ou d’institutions autonomes pour la mise en œuvre de l’initiative. Tout en reconnaissant le droit pour chaque pays de mettre en place de tels organes, la réunion a estimé que dans bien de cas, ces organes n’apportent pas une valeur ajoutée par rapport à ce qui existe ou à ce qui a été mis en place dans le cadre de la mise en œuvre de la CCD (organes nationaux de coordination, comités de pilotage, équipes techniques GDT, etc.). Qui plus est, la mise en place de nouveaux organes en plus de ce qui existe implique des budgets de fonctionnement qui viennent réduire le montant des financements dédiés aux activités sur le terrain. La stratégie harmonisée devrait donc insister sur la nécessité de s’appuyer dans la mesure du possible sur les structures existantes ainsi que sur les responsabilités des Etats pour un effort de rationalisation du paysage institutionnel en matière de gestion durable des terres.

2. Leçons tirées des expériences passées

Les leçons tirées des expériences de lutte contre la désertification dans les pays du Sahel et du barrage vert de l’Algérie, faites respectivement par le CILSS et l’OSS ont permis de dégager les enseignements suivants :

la nécessaire participation et appropriation du processus par les communautés locales.

l’homme doit être au milieu de l’initiative : cela implique la mobilisation des acteurs, en particulier les jeunes à travers des activités génératrices de revenus et à travers des petits métiers.

Les techniques et technologies diffusées doivent être à la portée des utilisateurs. Ceci nécessite une implication de la recherche dans un processus participatif de mise au point et de diffusion de ces technologies.

La mise en place d’un système de suivi-évaluation intégré.

Il est ressorti des discussions la nécessité pour les Etats de :

1) capitaliser les expériences en cours et passées afin de tirer partie des leçons émanant de ces expériences ;

2) procéder à une révision/allègement des textes, lois et règlements afin (1) de faciliter l’appropriation par les communautés locales ; de permettre de mener des investissements à grande échelle au niveau locale. En cela, la sécurisation foncière est un des facteurs clés de succès de l’initiative Grande Muraille Verte et il convient de voir comment les lignes directrices en matière de sécurisation foncière produites par l’Union africaine peuvent être exploitées dans la stratégie harmonisée à développer.

3) procéder à la planification à long et moyen termes des activités, assortie d’une feuille de route.

3. Les outils de choix des zones et échelles d’intervention.

Plusieurs présentations ont été faites par le WOCAT et le LADA. Ces deux structures disposent effectivement d’une expérience dans beaucoup de pays et ont mis au point des outils pouvant aider à la mise en œuvre de l’IGMV dans les Etats.

Cependant, il semble, au regard des discussions, que les réflexions devraient être poursuivies pour affiner ces outils et les adapter (i) aux besoins de planification nationale et (ii) aux besoins des utilisateurs à la base (mettre au point des outils simples et qui soient à la portée de ces utilisateurs). Il semble aussi nécessaire de s’appuyer sur les informations disponibles dans les pays et au niveau des Organisations Inter Gouvernementales comme le CILSS et l’OSS pour affiner ces outils. Les travaux menés par le CILSS au Sénégal, au Mali, au Burkina Faso et au Niger sur « land use, land cover » doivent être exploités par les pays. Une des questions posées étaient de savoir dans quelle mesure ces travaux du CILSS (en collaboration avec USGS) et les travaux de LADA ont été utilisés par les pays, ne serait-ce que pour le tracé de la muraille verte. Il est nécessaire d’avoir des indicateurs fondamentaux de suivi évaluation pour évaluer les impacts des activités sur le terrain. Ces indicateurs doivent répondre aux besoins spécifiques de chaque Etat mais aussi à ceux des 3 conventions de RIO.

4. Les mécanismes de Financement

Le financement GMV est à concevoir sur la base des ressources nationales voire locales. C’est pourquoi il est indispensable que les Etats et les collectivités territoriales intègrent des actions de la GMV dans les budgets nationaux et dans les budgets et plans communaux de développement. Les actions GMV doivent donc s’intégrer et renforcer les politiques nationales de développement, et de gestion durable des ressources naturelles afin d’être prises en compte dans la budgétisation nationale.

La politique de mobilisation des ressources financières dans le cadre de la stratégie de la GMV doit s’appuyer sur les outils IFS développés par le Mécanismes Mondial ainsi que sur divers mécanismes internationaux comme l’initiative de Changwon/Déclaration de Busan, la déclaration de Paris qui mettent tous en avant la mise en place de plateformes de partenariat sur la GDT.

5. Liens avec le Programme détaillé de développement de l’Agriculture en Afrique(PDDAA) et TerrAfrica

La présentation faite par l’Agence de planification et de coordination du NEPAD (NPCA) a mis en exergue la politique de développement du secteur rural de l’Union Africaine et la traduction de cette politique aux échelles régionale, sous régionale, et nationale. Il s’agit, notamment du Programme Détaillé de Développement de l’Agriculture en Afrique(PDDAA) dont le Pilier I concerne la gestion des terres et de l’eau. Il s’agit également de l’approche programmatique promue par le partenariat TerrAfrica. Les processus CAADP et TerrAfrica permettent d’identifier de manière consensuelle dans chaque pays, les priorités d’investissement et de formuler des programmes ou plans d’investissement pour le secteur rural et la gestion durable des terres. Les compacts

signés par les pays (Gouvernements nationaux, secteurs privés, OSC), les organisations sous régionales, l’Union africaine/NEPAD et les partenaires techniques et financiers font de ces programmes d’investissements les principaux canaux par lesquels vont transiter les appuis des donateurs au développement rural en Afrique. Pour bénéficier de financements conséquents, les plans d’action de la muraille verte doivent donc s’insérer ou dériver de ces plans d’investissement. Pour que l’initiative de la muraille verte soit financée et ne soit une illusion de plus pour les populations africaines, il est important que les acteurs gouvernementaux en charge du dossier le considère comme partie prenante du CAADP et de ses processus satellites.

Réunion d’experts sur la stratégie harmonisée de mise en œuvre de l’initiative de la Grande

Muraille verte pour le Sahara et le Sahel.

Discours d’ouverture de Mme e Secrétaire Général du Ministère de l’Environnement et du

Développement Durable du Burkina Faso

Ouagadougou, 13 Décembre 2011

Mesdames et Messieurs

Permettez-moi avant tout propos de vous souhaiter à toutes et à tous la bienvenue et un bon

séjour au Burkina Faso. Dimanche dernier, notre pays a célébré dans la sobriété ses cinquante et

un ans d’indépendance, et la même sobriété marquera la célébration des fêtes de fin d’année.

Comme vous le savez toutes et tous, en effet, le Burkina Faso fait face à une crise alimentaire due

à la grave sécheresse qui a frappé l’ensemble du Sahel. Cette décision du Gouvernement de

réduire les dépenses somptuaires traduit donc une volonté de notre peuple d’être solidaire avec

les populations des zones touchées par la famine, et qui sont, essentiellement, les zones arides et

semi arides de notre pays.

Permettez-moi également à ce stade de mon propos, d’apprécier l'engagement de la Commission

de l’Union Africaine, de l'Union européenne et de la FAO, dans la mise en œuvre de l’initiative de

la grande muraille verte pour le Sahara et le Sahel. Je tiens à leur exprimer la reconnaissance du

Burkina Faso, pour avoir été retenue comme un des pays bénéficiaires du projet de l’Union

Africaine d’appui à la mise en œuvre de la muraille verte financé par l’Union Européenne et

exécuté par la FAO.

Mesdames et messieurs.

Bien que l’initiative de la grande muraille verte ait suscité bien de scepticisme et

d’interrogations à ses débuts, elle mobilise aujourd’hui de larges secteurs des pays sahéliens et

sahariens, ainsi que de nombreux partenaires internationaux, y compris au sein de la

communauté scientifique. Les promesses à ce jour pour sa mise en œuvre se chiffrent à près de

950 milliards de FCFA et l’engagement de plus en plus prononcé de la communauté des ONG et

des Organisations communautaires de base dans sa mise en œuvre est porteur d’espoir pour la

mobilisation de fonds supplémentaires. Il m’est revenu ces derniers jours que la journée

africaine organisée le 08 Décembre dernier à Durban dans le cadre de la 17è session de la

Conférence des Parties à la Convention Cadre des Nations Unies sur le changement climatique et

dont un des thèmes centraux portait sur l’IGMV a contribué à populariser davantage cette

initiative et à la rendre attrayante pour de nouveaux bailleurs de fonds bilatéraux et

multilatéraux.

Il est de notre responsabilité à tous de ne pas décevoir cet immense espoir que représente la

muraille verte pour des millions de femmes et d’hommes vivant dans les zones arides et semi

arides du Circum Sahara. Et c’est à cet effet que nous sommes réunis aujourd’hui pour examiner

ensemble comment coordonner et assurer la complémentarité de nos actions respectives ;

comment faciliter l’appropriation du programme par les populations et induire des

investissements privés et publics conséquents pour sa mise en œuvre; quels outils techniques et

scientifiques mettre à la disposition des acteurs et qui soient à même de démontrer la valeur

ajoutée et l’impact de l’initiative de la grande muraille verte dans l’amélioration des moyens de

subsistance des populations de la zone sahélo – saharienne. Les réponses à ces questions et à

bien d’autres qu’il vous sierra d’identifier, vont être déterminantes pour le succès de la muraille

verte et pour notre capacité à relever ensemble les défis de solidarité, de coopération et de

partenariat assumés que pose la mise en œuvre de cette initiative.

Vos Excellences, Mesdames et Messieurs,

Je suis extrêmement encouragée de voir que de nombreuses institutions de coopération

scientifique et technique sont autour de la table. Je suis également satisfaite de savoir que le

présent atelier pourra aussi bénéficier des éclairages politiques de la commission de l’union

africaine, de l’agence panafricaine de la muraille verte et de l’Union Européenne.

Le Burkina Faso voie dans la GMVSS, une grande opportunité pour accélérer la mise en œuvre de

la Convention des Nations Unies sur la Désertification (UNCCD) dans le circum Sahara, c’est-à-

dire dans l’ensemble de ces pays qui ont participé en 2009 à l’étude de faisabilité du projet

financé par l’UE. Elle considère que les outils de soutien Pays qui ont été développés dans le

contexte du partenariat TerrAfrica et que notre pays utilise dans le cadre de la mise en œuvre de

son programme de partenariat pour la gestion durable des terres (CPP) doivent être valorisés

dans le cadre de la préparation de la stratégie harmonisée de la muraille verte. Elle voudrait

également insister sur la nécessité d’utiliser les acquis enregistrés par les pays africains dans le

cadre de la mise en œuvre du PDDAA/NEPAD, ainsi que dans le cadre de la décentralisation et

du développement local. Bâtir sur l’existant est un des moyens sûrs pour assurer l’appropriation

de l’initiative par les gouvernements et les populations des zones couvertes par l’initiative.

Vos Excellences, Mesdames et Messieurs,

Je voudrais pour conclure mon propos, réitérer l'engagement ferme du Burkina Fasoà travailler

en partenariat avec tous les pays, les donateurs et les organisations régionales et internationales

techniques représentées ici et celles qui n’ont pu faire le déplacement, pour faire de la muraille

verte un tremplin pour la sécurité alimentaire, la réduction de la pauvreté, la lutte contre la

désertification et pour une plus grande résilience des milieux humains et naturels du Sahel et du

Sahara au changement climatique.

Je déclare ouverte la réunion technique d’experts sur la stratégie harmonisée de mise en œuvre

de l’initiative de la grande muraille verte. Je vous remercie.

REUNION D’EXPERTS SUR LA STRATEGIE HARMONISEE DE MISE EN ŒUVRE

DE LA GRANDE MURAILLE VERTE

----------------------

Ouagadougou/Burkina Faso, 13 – 15 décembre 2011

LISTE DES PARTICIPANTS

INSTITUTIONS N° PRENOMS/ NOMS CONTACTS

ACMAD 1. Adama Alhassane Diallo

Directeur Général

BP. 13184

Niamey - Niger

Tél. : (+227) 20 73 49 92

Fax : (+227) 20 72 36 27

Email : [email protected] ;

[email protected]

BANQUE MONDIALE 2. Madjiguène Seck

Communications Assocociate

Washington DC – USA

Tél. : (+202) 458 06 16

Email : [email protected]

3. Emmanuel Nikiéma

Senior Natural Resources

Management Specialist

BP. 622

Ouagadougou – Burkina Faso

Tél. : (+226) 50 49 63 00

Email : [email protected]

FAO 4. Riccardo Biancalani Rome – Italie

Technical Officer

Tél. : (+39) 06 57 05 48 25

Email :

[email protected]

5. François Tapsoba

Chief Technical Advisor

FAO/African Union

Commission

Addis Abeba – Ethiopie

Tél. : (+251) 923 20 75 62

Email :

franç[email protected]

DRYNET/GCOZA

(Groupe de

Coordination des Zones

Arides)

6. Amidou Sako

Coordinateur National

BP. 3264

Bamako – Mali

Tél. (+223) 76 41 32 58

Fax : (+223) 20 29 30 41

Email : [email protected]

GREEN SENEGAL 7. Goré Gana Seck

Directrice

BP. 219

Thiès – Sénégal

Tél. : (+221) 33 951 68 30 / 33 825

71 20

Mob. : (+221) 77 64 89 44

Email : [email protected]

[email protected]

ICRAF

8. Jules Bayala

Chercheur

E5118 Bamako – Mali

Tél. : (+223) 20 23 50 00

Email : [email protected]

MECANISME MONDIAL

DE L’UNCCD

9. Inès Chaalala

Officier de liaison GM-FAO

sur la Grande Muraille Verte

Rome – Italie

Tél. : (+39) 06 54 59 25 84

Email : [email protected]

10. Youssef Brahimi

Coordonnateur de

programme de coopération

Sud-Sud et Afrique du Nord

Rome – Italie

Tél. : (+39) 06 54 59 25 84

Fax : (+39) 06 54 59 21 35

Email :

[email protected]

MEDD

(Ministère de

l’Environnement et du

11. Adama Doulkom

Point Focal GGWSSI

06 BP. 10136

Ouagadougou 06 – Burkina Faso

Développement

Durable)

Directeur des Forêts Tél. 226) 70 34 44 14

Email : [email protected]

12. Sibidou Sina

Directeur Général

Centre National des

Semences Forestières (CNSF)

01 BP. 2682

Ouagadougou 01 – Burkina Faso

Tél. : (+226) 50 35 61 10

Mob. (+226) 70 25 85 74

Email : [email protected]

13. Michel Jérôme Tankoano

Coordonnateur National du

Programme National de

Partenariat pour la Gestion

Durable des Terres (CPP)

01 BP. 6486

Ouagadougou 01 – Burkina Faso

Tél. : (+226) 70 36 15 66

Email : [email protected]

MEDD

14. Bilfifou Moustapha Sandwidi

Expert Suivi-Evaluation

Programme National de

Partenariat pour la Gestion

Durable des Terres (CPP)

Ouagadougou – Burkina Faso

Tél. : (+226) 70 26 11 31

Email : [email protected]

OSS 15. Abdessalem Kallala

Chargé des Relations

Extérieures

BP. 31 - 1080 Tunis – Tunisie

Tél. : (+216) 71 206 633

Fax : (+216) 71 206 636

Email : [email protected]

PERSONNES

RESSOURCES

16. Papoaba Michel Sédogo

Personne

Ressource/Modérateur

CNRST/INERA

03 BP. 7192

Ouagadougou 03 – Burkina Faso

Tél. : (+226) 70 26 64 29

Email : [email protected]

17. Hama Arba Diallo

Maire de Dori

Personne Ressource

BP. 792

Dori – Burkina Faso

Tél. (+226) 40 46 01 60/50 36 62

12

RESEAU MARP –

BURKINA

18. M. Mathieu Ouédraogo

Président

02 BP. 5657

Ouagadougou 02 – Burkina Faso

Tél. : (+226) 50 36 03 54

Mob. : (+226) 70 14 46 62

Email : [email protected]

SPONG 19. Athanase Fidèle Kaboré

Chargé de Projet RESAD

01 BP. 131

Ouagadougou 01 – Burkina Faso

Tél. : (+226) 50 47 35 66

Mob. : (+226) 70 25 49 02

Email : [email protected] ou

[email protected]

UICN 20. Martin Nganje

Chargé de Programme Forêts

Senior

01 BP. 1618

Ouagadougou 01 – Burkina Faso

Tél. : (+226) 50 36 49 79

Mob. : (+226) 76 69 76 39

Fax : (+226) 50 36 49 84

Email : [email protected]

UNCCD 21. Boubacar Cissé

Chef Unité de Coordination

Régionale pour l’Afrique

Tunis – Tunisie

Tél. : (+216) 71 10 22 11

Email : [email protected]

UNEP/PNUE 22. Mohamed Sessay

Senior Programme Officer

Biodiversity/Land

Degradation /Biosafety

Division of Environmental

Policy Implementation (DEPI)

P.O. Box 30552

Nairobi – Kenya

Tél. : (+254) 20 762 4294

Fax : (+254) 20 762 4041

Email :

[email protected]

UNION AFRICAINE 23. M. H. Khalil Timamy

Head Environment

BP. 3243

Addis Abeba – Ethiopie

Tél. : (+251) 91 37 90 588

Email : [email protected]

24. Almami Dampha

Policy Officer Forestry and

Sustainable Land

Management

Addis Abeba – Ethiopie

Tél. : (+251) 91 20 35 713

Email :

[email protected]

UNION EUROPEENNE 25. Chiara Tardivo

Chargé de Programme

BP. 25223/1000

Addis Abeba – Ethiopie

Délégation de l’Union

Européenne auprès de

l’Union Africaine

Tél. : (+251) 11 41 63 700

Fax : (+251) 11 41 63 703

Email :

[email protected]

WOCAT 26. Hanspeter Liniger

Coordinateur

3210 Bern - Suisse

Tél. : (+41) 31 631 88 22

Mob. (+41) 76 323 50 31

Fax : (+41) 31 631 85 44

Email :

[email protected]

CILSS 27. Edwige Botoni

Expert GRN/CCD

PRA/SA-LCD-POP DEV

03 BP. 7049

Ouagadougou 03 – Burkina Faso

Secrétariat Exécutif

Té. : (+226) 50 37 41 28/33

Fax : (+226) 50 37 41 32

Email : [email protected]

28. Sibiri Jean Ouédraogo

Expert GRN/ FERSOL

PRA/SA-LCD-POP DEV

03 BP. 7049

Ouagadougou 03 – Burkina Faso

Secrétariat Exécutif

Té. : (+226) 50 37 41 25/26

Mob. (+226) 70 66 81 06

Fax : (+226) 50 37 41 32

Email : [email protected]

29. Nathalie Soro 03 BP. 7049

Secrétariat

PRA/SA-LCD-POP DEV

Ouagadougou 03 – Burkina Faso

Secrétariat Exécutif

Té. : (+226) 50 37 41 25/26

Fax : (+226) 50 37 41 32

Email : [email protected]

INTERPRETARIAT/

TRADUCTION

30. Blanche Bationo

Interprète /Particulier

Ouagadougou – Burkina Faso

Tél. : (+226) 70 24 70 44

Email : [email protected]

31. Amadou Bissiri

Interprète/Free lance

01 BP. 4463

Ouagadougou 01 – Burkina Faso

Tél. : (+226) 76 64 15 91

Email : [email protected]

32. Marie Michella Somé

Traductrice

Cabinet AFRICOM

01 BP. 1446

Ouagadougou 01 – Burkina Faso

Tél. : (+226) 50 31 59 57

Mob. : (+226) 70 11 23 51/ 78 85

22 06

Email : [email protected]