Éseaux d’eau potable réseaux d’eau potable : optimiser la

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LE RENDEMENT DES RÉSEAUX D’EAU POTABLE N° 360 - L’EAU, L’INDUSTRIE, LES NUISANCES - 29 www.revue-ein.com ABSTRACT Drinking water systems: optimising management and improving performance. Improving the performance of a drinking water system, maintaining it over time and more generally optimising its operation are very often the outcome of successive activities conducted over the long term, requiring rigour and perseverance. These activities always pro- duce a return on investment, and this is reflec- ted in consequent financial profits. But they are also part of a more general land manage- ment approach through which local authori- ties can make progress towards the towns of tomorrow, which will be more permanent, more connected and more intelligent. L’amélioration du rendement d’un réseau d’eau potable, son maintien dans le temps et plus généralement l’optimisation de son fonctionnement sont bien souvent le fruit d’actions successives qui s’inscrivent dans le long terme et qui nécessitent rigueur et persévérance. Ces démarches génèrent dans tous les cas un retour sur investissement qui se traduit par des gains financiers conséquents. Mais elles s’intègrent aussi dans une démarche plus globale d’aménagement du territoire et permettent aux collectivités de progresser vers la ville de demain qui sera tout à la fois durable, connec- tée et intelligente. Réseaux d’eau potable : optimiser la gestion et améliorer les rendements Réalisé par Christophe Bouchet L a plupart des exploitants en conviennent : aucune autre infras- tructure dans le domaine de la ges- tion de l’eau n’a vu son image évoluer aussi rapidement et aussi radicalement que le réseau d’eau potable ces dernières années. Considéré, il y a moins d’une décennie comme un ouvrage statique, enterré, et bien peu gratifiant pour les élus en termes de retour sur investissement, on s’inquié- Bentley

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LE RENDEMENT DES RÉSEAUX D’EAU POTABLE

N° 360 - L’EAU, L’INDUSTRIE, LES NUISANCES - 29www.revue-ein.com

ABSTRACTDrinking water systems:optimising management and improving performance.Improving the performance of a drinking

water system, maintaining it over time and

more generally optimising its operation are

very often the outcome of successive activities

conducted over the long term, requiring rigour

and perseverance. These activities always pro-

duce a return on investment, and this is reflec-

ted in consequent financial profits. But they

are also part of a more general land manage-

ment approach through which local authori-

ties can make progress towards the towns of

tomorrow, which will be more permanent, more

connected and more intelligent.

L’amélioration du rendement d’un réseau d’eau potable, son maintien dans le temps et plus généralement l’optimisation de son fonctionnement sont bien souvent le fruit d’actions successives qui s’inscrivent dans le long terme et qui nécessitent rigueur et persévérance. Ces démarches génèrent dans tous les cas un retour sur investissement qui se traduit par des gains financiers conséquents. Mais elles s’intègrent aussi dans une démarche plus globale d’aménagement du territoire et permettent aux collectivités de progresser vers la ville de demain qui sera tout à la fois durable, connec-tée et intelligente.

Réseaux d’eau potable : optimiser la gestion et améliorer les rendements

Réalisé par Christophe Bouchet

L a plupart des exploitants en conviennent : aucune autre infras-tructure dans le domaine de la ges-

tion de l’eau n’a vu son image évoluer aussi rapidement et aussi radicalement que le

réseau d’eau potable ces dernières années. Considéré, il y a moins d’une décennie comme un ouvrage statique, enterré, et bien peu gratifiant pour les élus en termes de retour sur investissement, on s’inquié-

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tait même, et à juste titre, sur la faiblesse des moyens engagés pour garantir sa pérennité. Or, le voici devenu en quelques années à peine le composant central des “Smart Cities”, ces villes “intelligentes” qui mettent en œuvre une politique de l’eau elle aussi “intelligente”, matérialisée par le concept du “Smart Water”.Mais que s’est-il donc bien passé ? S’est-on subitement rendu compte que grâce à ses 906 000 kilomètres de canalisations, le réseau d’eau potable Français qui repré-sente un patrimoine évalué à 85 milliards d’€, permettait de distribuer 6 milliards

de mètres-cubes d’eau chaque année ? Ce serait sous-estimer l’impact des alarmes répétées d’acteurs influents comme Cana-lisateurs de France, qui se sont inquiétés périodiquement et ouvertement de la fai-blesse des investissements engagés qui ne permettaient pas d’assurer le renouvelle-ment de ce patrimoine. L’explication est en réalité assez classique. Si le réseau d’eau potable est désormais au centre des pré-occupations des exploitants, c’est que le contexte réglementaire a évolué en géné-rant des contraintes nouvelles. Contraintes qui ont trouvé leurs réponses à travers de

nombreuses avancées technologiques qui ont été concomitantes et qui sont en passe de contribuer à créer un immense marché, celui des réseaux “intelligents”, les fameux “Smart Water Networks”.

Des contraintes nouvellesOn ne s’attardera pas longtemps, pour les avoir maintes fois décrites dans ces colonnes, sur les nouvelles obligations réglementaires qui pèsent sur les exploi-tants en matière de réseaux. Elles sont pour l’essentiel contenues dans le décret du 27 janvier 2012. Ce texte leur enjoint de créer d’ici au 31 décembre 2013, un descriptif détaillé de leurs réseaux com-

Le décret du 27 janvier 2012 enjoint aux collectivités de créer d’ici la fin 2013 un descriptif

détaillé de leurs réseaux comprenant la mention des linéaires de canalisations, la catégorie

de l’ouvrage, des informations cartographiques ainsi que les informations disponibles sur les

matériaux utilisés, les diamètres, la localisation des dispositifs généraux de mesure etc….

L’obligation réglementaire qui découle du décret du 27 janvier 2012, assortie de pénalités

financières très incitatives, doit donner le coup d’envoi à un chantier évalué à 1,5 milliard d’€

par an pendant au moins 10 ans selon le ministère de l’écologie.

Une solution globale de détection et de

positionnement de réseaux souterrain

Le couplage du détecteur Radiodetection RD8000 avec une solution GPS/GNSS ArpentGIS, constitue une solution globale présentée par D3E Electro-nique permettant de réaliser simplement tous les travaux de géoréférencement de réseaux souterrains dans le cadre de la Norme NF S70-003 (réseaux électriques, conduites de gaz, conduites d’eau, réseaux télécoms, fibre, etc.).Lorsque l’opérateur localise un point avec le RD8000, tous les résultats sont automatiquement enregistrés par le GPS/GNSS en XYZ et un gra-phique représentant les variations de profondeur ou de courant s’affiche à mesure de la progression de son travail. Cette solution est donc complè-tement automatisée, la prise de mesure étant pilotée par le détecteur RD8000, elle ne nécessite pas de connaissance particulière dans le domaine de la cartographie.

Cette solution permet de réaliser la cartographie complète du réseau avec une précision allant de quelques mètres jusqu’à une précision inférieure à 10 cm sur le terrain selon la configuration GPS/GNSS choisie. L’intérêt de la solution est triple : avec le RD8000, il est possible de détecter et localiser un réseau souterrain automatiquement et de réaliser des travaux de cartographie classique : enregistrement de points, lignes et surfaces avec, pour chaque objet cartographié, la possibilité de lui associer des attributs : saisie libre, menus dérou-lants, photographies numériques...etc.Les données enregistrées sont consultables sur l’appareil et sont automatiquement récupérées par le logiciel pour PC ArpentGIS-Expert qui permet de consulter, visualiser, analyser, modifier et imprimer (avec choix des échelles) les données levées sur le terrain. ArpentGIS-Expert permet également d’exporter les données vers Google Earth et la plu-part des logiciels de cartographie SIG ou de DAO.

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prenant la mention des linéaires de cana-lisations, la catégorie de l’ouvrage, des informations cartographiques ainsi que les informations disponibles sur les matériaux utilisés et les diamètres des canalisations sans oublier la localisation des dispositifs généraux de mesure…Ce descriptif, qui devra être régulièrement mis à jour, devra également être accompa-gné d’un plan d’actions lorsque les pertes d’eau dépassent 15 %. En application de ce plan, le descriptif détaillé devra être régu-lièrement mis à jour en identifiant les sec-teurs qui ont fait l’objet de recherches de pertes d’eau ainsi que les réparations effec-tuées. Si le plan d’actions n’est pas établi dans les délais prescrits ou si le rendement du réseau est inférieur à 85 % (de 65 à 85 % pour les communes rurales), la collectivité s’expose des sanctions : elle pourra ainsi être déclarée inéligible à certaines aides accordées par les agences et s’exposera même à un doublement du taux de la rede-vance pour l’usage “alimentation en eau potable” dès 2014. Cette obligation régle-mentaire, assortie de pénalités financières très incitatives, doit donner le coup d’envoi à un chantier évalué à 1,5 milliard d’€ par an pendant au moins 10 ans selon le minis-tère de l’écologie. Une manne qui va doper le marché de la gestion patrimoniale des réseaux qui a, concomitamment à l’évolu-tion du cadre réglementaire, enregistré de

nombreuses avancées technologiques.

Des nombreuses avancées technologiquesComme pour les réseaux d’assainissement (voir à ce sujet notre dossier paru dans EIN n° 359), la gestion patrimoniale des réseaux d’eau potable repose essentielle-ment sur la connaissance du patrimoine, son historique et son contexte. D’où l’in-térêt des outils de gestion patrimoniaux

développés par IRH Ingénieur Conseil avec Phare Assainissement ou par G2c environ-nement avec Siroco® un logiciel d’aide à la décision en mode SAAS (software as a service) qui permet de prévoir les défail-lances et ainsi de cibler les canalisations prioritaires au renouvellement pour amé-liorer le rendement du réseau. Ces outils s’interfacent avec les systèmes d’informa-tion géographiques (SIG) qui commencent à se banaliser au sein des services d’ex-

La solution Elyx Aqua de Star-Apic : Recherche de fuites, assistance à la pose

des appareils de pré-localisation acoustique.

Michel Jacquet, directeur commercial de Sensus France :« Les systèmes que nous proposons aujourd’hui constituent une passerelle vers les réseaux d’eau intelligents et doivent permettre une réduction notable des pertes d’eau en contribuant à l’amélioration du taux de rendement des réseaux »

Sensus, leader des solutions AMI-AMR aux États-Unis, compte faire de son nouveau compteur iPERL un point d’entrée autour duquel les solutions intelli-gentes et responsables d’approvisionnement en eau pourront être développées, donnant corps au concept de “Smart Grid de l’eau”. Rencontre avec Michel Jacquet, directeur commercial de Sensus France.

Revue L’Eau, L’Industrie, Les Nuisances : Quels sont les enjeux liés aux “Smart grid de l’eau” ?Michel Jacquet : Ils sont multiples et d’abord d’ordre économique. En Europe comme en France, le prix de l’eau augmente substantiellement. Les tensions qui pèsent sur la ressource et les coûts liés aux traite-ments toujours plus élaborés des eaux usées laissent présager une augmentation durable du prix du service de l’eau. À un horizon de 10 à 15 ans, la facture pour le consommateur pourrait rejoindre et même dépasser celle de l’électricité.

Revue E.I.N. : En quoi les réseaux intelligents peuvent-ils répondre à ces enjeux ?M.J. : En France à l’heure actuelle, 1 litre d’eau potable produit sur quatre est perdu, soit un taux de perte supérieur à 25%, la moyenne mondiale étant estimée à 20% selon une étude de Growing Blue “Water Economics Life”. C’est considérable et inédit dans tout autre système productif. A l’échelon mondial, les chiffres communément admis indiquent

que l es fu i t es d ’eau , à e l l es seules, coûtent aux distributeurs, qu’ils soient publics ou privés près de 9,6 mil l iards de do l l a rs chaque année. En réduisant ces fuites et en optimisant la perfor-mance des réseaux d ’ eau po tab l e , les systèmes que nous proposons aujourd’hui et qui constituent une passerelle vers les réseaux d’eau intelligents peuvent permettre aux distributeurs de diviser ces pertes par deux et sans doute davantage.

Revue E.I.N. : Y-a-t-il d’autres enjeux que ceux que vous venez d’évoquer ?M.J. : Oui bien entendu. Les évolutions technologiques en matière d’autonomie en énergie des équipements ou de communications ouvrent aujourd’hui de nou-velles perspectives bien au-delà de l’amélioration de la maîtrise des fuites. En matière d’augmentation du niveau d’automatisation des réseaux par exemple, ou encore dans le domaine de l’optimisation des proces-

sus de décision. Elle est possible grâce à l’accès à l’information et à la maîtrise de la donnée qui est l’enjeu majeur des réseaux intelligents.

Revue E.I.N. : Quel sera le rôle joué par le compteur sur ces nouveaux réseaux ?M.J. : Il ira bien au-delà de ce qu’il est aujourd’hui. L’iPERL que nous avons présenté repose sur une technologie basée sur un fonctionnement statique, sans pièce en mouvement, dans un corps en composite, qui intègre nativement une dimension communicante. Cette solution apporte une dynamique de lecture éten-due, une précision métrologique élevée

et surtout constante tout au long de son cycle de vie. C’est déjà une vraie révolution car cela supprime tous les problèmes liés au vieillissement des compteurs mécaniques en apportant précision et fiabilité. Mais il y a aussi l’intelligence. Car au-delà du comptage, le compteur est aussi en passe de devenir un point d’entrée de données sur lequel les solutions intelli-gentes comme les exploitants de réseaux vont pouvoir s’appuyer pour gérer plus finement et proposer de nouveaux services. C’est à cette mue que nous assis-tons aujourd’hui.

Propos recueillis par Vincent Johanet

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ploitation pour assu-rer la représentation du réseau dont tous les com-posants comportent une dimension géographique. Ces outils, dont les édi-teurs les plus connus sont Esri France avec sa suite logicielle Arc-GIS, GiSmartware avec NetGeo2, Star-Apic avec Elyx Aqua, G2C infor-matique avec sa gamme logicielle Cart@jour ou encore GeoConcept avec son outil du même nom, bénéficient directement de l’obligation faite aux com-munes d’établir un des-criptif détaillé de leurs réseaux. Mais aussi de la nouvelle réglementation DT-DICT qui implique de pouvoir produire des plans de réseaux au 1/200 corps de rue, c’est-à-dire avec une incertitude maximale de 40 cm (classe A). « Une possibilité que ne permettent pas les outils de CAO qui cèdent peu à peu la place à des SIG » souligne Yann Le Yhuelic, Ingénieur Commercial Grands Comptes chez Esri. « Aujourd’hui, les besoins ne se limitent plus à une simple représentation du patrimoine. Il faut aussi pouvoir analy-ser le fonctionnement du réseau et intera-gir avec ces composants. Il est également très important de pouvoir intégrer le SIG dans le système d’information de la col-lectivité. Les SIG sont un outil qui permet d’exploiter la composante géographique du système d’information ». Ils font donc entrer les réseaux d’eau, bien après les réseaux de gaz et d’électricité, dans l’ère de la géomatique. Mais la pression n’est pas que réglementaire. Plus simples à uti-liser, plus conviviaux et facilement exploi-tables sur le terrain via une tablette ou un simple Smartphone, ils s’intègrent égale-ment plus facilement dans les processus métiers des exploitants. Ils permettent par exemple, d’optimiser la pose des appa-reils de détection de fuites, de simuler des coupures d’eau en listant les vannes à fer-mer, les abonnés touchés et les connexions incendie concernées, de calculer les étages

de pression, de gérer les inter-

ventions terrain, etc.L’offre d’Esri, qui représenterait plus de la moitié du mar-

ché, se décline autour du système ArcGIS dont une surcouche est

dédiée aux réseaux de distribution d’eau.

« L’outil qui se compose d’appli-cations tournant autour des acti-vités classiques des réseaux de distribution est

conçu pour ser-vir des données centralisées vers différents pro-fils d’utilisa-teurs et diffé-rents types de

plateformes ou de

médias » expl ique Yann Le

Yhuelic. Esri commer-cialise également depuis peu une nouvelle solu-tion baptisée Arcgis Online qui s’apparente à un portail géographique collaboratif. Conçu sous la forme d’un SAAS, les données publiées par les utilisateurs et hébergées par Esri peuvent être partagées avec d’autres catégories d’utilisateurs, voire même pour cer-taines d’entre-elles avec les abonnés. « L’avan-tage est de simplifier les infrastructures tout en favorisant le partage et la publication des don-nées » souligne Yann Le Yhuelic.De la même façon, les logiciels métiers Cart@jour XG de G2C infor-matique fournissent des

contenus et des fonctionnalités dans des architectures SOA avec des web services. Les applications métiers Cart@jour sont donc interopérables, accessibles en mode web et également, en mode nomade sur des tablettes Windows ou Androïd. L’édi-teur G2C informatique s’appuie sur l’ex-pertise de sa société sœur G2C ingénierie, toutes deux filiales du groupe Altereo, pour la conception des outils experts dédiés à la gestion patrimoniale et aux performances des réseaux d’eau.De son côté, Star-Apic s’efforce d’apporter aux gestionnaires et aux exploitants des outils performants qui répondent concrè-tement à leurs exigences métiers. Ainsi, dans le domaine de la gestion des réseaux d’eau et d’assainissement, Star-Apic pro-pose la solution logicielle Elyx Aqua qui se démarque des SIG par les applica-tions métiers à forte valeur ajoutée qu’elle apporte. Citons par exemple, les méthodes et les applications permettant d’optimi-ser le rendement des réseaux en amélio-rant la recherche des fuites. Elyx Aqua permet dans un premier temps de secto-

De petite taille, le boîtier compact du Promag 800

d’Endress+Hauser renferme tout ce qui est

nécessaire à la sectorisation et la détection de

fuites dans les réseaux de distribution d’eau :

électronique, piles, enregistreur et

modem GSM/GPRS, etc..

Le géoradar Mala de TD Williamson France intègre quatre types de

détecteurs : un géoradar pour détecter tous les matériaux y compris

le béton ou le plastique, un localisateur de conduites et de câbles

métalliques, un système de traçage de canalisations pour détecter

des conduites non métalliques et un détecteur de métaux ferreux

équipé d’un micro-processeur haute performance.

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N° 360 - L’EAU, L’INDUSTRIE, LES NUISANCES - 33www.revue-ein.com

S.É.T.E.C. - 47 rue de la République82 500 BEAUMONT-de-LomagneTél. : 05 63 26 00 [email protected]

S.É.T.E.C. vous proposedifférents travaux demaintenance préventive

S.É.T.E.C., bureau d’expertises indépendant, répond àvos obligations de contrôles

S.É.T.E.C. intervient pourrechercher et localiser les fuites à l’aide de méthodesnon destructives

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34 - L’EAU, L’INDUSTRIE, LES NUISANCES - N° 360 www.revue-ein.com

riser le réseau, puis d’optimiser la pose des appareils de pré-localisation acous-tique pour affiner la recherche des fuites. On peut, dès lors, collecter un ensemble

d’informations issues de ces programmes d’écoutes : l inéaire écouté, nombre d’appa-reils d’écoute, nombre de programmes par c a p t e u r , n o m b r e d’écoutes de la zone, liste des fuites détec-tées, ... Reposant sur la suite Elyx, la solu-tion Elyx Aqua offre en plus des applications métiers dédiées à l’eau et à l’assainissement, toutes les fonctionna-lités de base attendues d’un SIG : de la simple consultation aux fonc-tions expertes de mise à jour topologique et de gestion des graphes.Un autre secteur pro-fite de l’évolution de la

réglementation, celui de la détection des réseaux enterrés, nécessaire pour nour-rir les SIG autant que pour satisfaire à la réglementation DT-DICT. L’acquisition

des données peut être réalisée directement en 3D en intégrant la position GPS pour une meilleure implantation des résultats. Les équi-pements proposés se font polyvalents pour ausculter le sous-sol. Le géoradar Mala de TD Williamson France détecte tous types de canalisations quel que soit le type de maté-riau utilisé, grès, béton PVC, PEHD, fibres optiques, etc. Décliné en trois versions dif-férentes se lon le niveau de fréquence, il permet aux utilisa-teurs d’opter pour la fréquence la mieux adaptée à leurs appli-cations spécifiques. Ainsi, GrDF a-t-il pri-vilégié les antennes 500 et 800 MHz pour

une détection à moindre profondeur, assu-rant par ailleurs une résolution supérieure. Très simple d’utilisation, compact, ergo-nomique, le géoradar Mala de TDW va aujourd’hui plus loin encore avec un sys-tème de géoréférencement grâce au cou-plage à un système GPS pour une visuali-sation parfaitement renseignée. Radiodé-tection, l’un des leaders du secteur, pro-pose de son côté son tout nouveau Genny4, qui propose deux fréquences de sortie simultanées pour faciliter la localisation des câbles de petit diamètre comme ceux qu’emploient les télécommunications et les réseaux d’éclairage publics et les cana-lisations enterrées. Sewerin, Primayer et Hydreka commercialisent également des radars géophysiques simples mais perfor-mants qui permettent de cartographier en détail les réseaux en établissant un pre-mier diagnostic. « Avec l’UtiliTrac et son nouvel affichage, vous obtenez une détec-tion de réseau comme si vous aviez un œil sous terre, explique Maxime Kieffer chez Sewerin. Dès que vous êtes à proxi-mité de la canalisation à localiser, une flèche indique la direction dans laquelle la canalisation se trouve. Quand vous

Avec sa gamme LS, Lacroix Sofrel propose des postes de

sectorisation dédiés, autonomes jusqu’à 10 ans, étanches IP68,

équipés d’une antenne hautes performances, communicants

GSM/GPRS et facilement configurables par liaison Bluetooth.

Le géoradar Utilityscan DF de marque GSSI commercialisé

par MDS permet une géodétection simultanée des réseaux

et branchements superficiels, grâce à son antenne haute fréquence

800 MHz, et des réseaux enterrés plus profondément

(jusqu’à 3,5 mètres) grâce à son antenne 300 Mhz.

Améliorer la réactivité et optimiser la qualité du

serviceVeolia Eau-Banlieue de Paris, gère la distribution d’eau pour le compte du SEDIF qui regroupe 144 communes pour un total de 500 000 compteurs. Trois types de personnels interviennent sur le réseau : les techniciens de réseau qui inspectent le réseau et gèrent les réparations, les releveurs qui relèvent les consommations sur les compteurs et les techniciens d’usine qui font de la maintenance au sein des trois usines d’épuration et d’environs 80 sites annexes.Les solutions de GeoConcept sont actuellement exploitées pour la géoptimisation des plannings des techniciens de réseau, appelés également « Inspecteurs ».À l’origine, ces techniciens de réseau étaient rattachés à des agences locales. Au début des années 2000, Veolia a décidé de regrouper le ser-vice client dans trois centres d’appel et de rendre mobiles et autonomes les techniciens de réseau. D’où le projet « Véhicule communicant » qui intègre quatre axes : la planification des interventions, les télécommunications avec les techniciens dans leurs véhicules, la gestion de la documentation (numérisation et indexation des plans), la gestion des comptes rendus via une plate-forme d’applica-tions mobiles.GeoConcept (Opti-Time à l’époque) a été sélec-tionnée pour la partie planification. Grâce au projet « Véhicule communicant », l’activité des techniciens de réseau est désormais entièrement informatisée. 200 000 missions sont ainsi géop-timisées chaque année, grâce à la solution, avec, à la clé, une grande réactivité et une qualité de service optimisée pour tout type d’interventions, planifiées ou en urgence.

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36 - L’EAU, L’INDUSTRIE, LES NUISANCES - N° 360 www.revue-ein.com

êtes sur la canalisa-tion, celle-ci s’affiche en 3D et vous voyez immédiatement sa direction ».Le Matériel de Son-dage (MDS) est , depuis plus de vingt ans, le spécialiste du géoradar en dis-tribuant et intégrant les systèmes radar de marque GSSI, leader mondial de cette tech-nologie depuis 40 ans. MDS a livré et assuré la formation de plus de 200 systèmes géo-radar en France et pays francophones. Le retour d’expé-riences terrain a per-mis au fil des années de construire de véri-tables formations dédiées à la détection des ouvrages enter-rés, répondant à un besoin d’accompa-gnement technique sur cette technolo-gie en plein essor. Le géoradar Utilityscan DF de marque GSSI permet une géodé-tection simultanée des réseaux et bran-chements superfi-ciels, grâce à son antenne haute fré-quence 800 MHz, et des réseaux enterrés plus profondément (jusqu’à 3,5 mètres) grâce à son antenne 300 Mhz.Tous ces outils per-mettent de dresser un inventaire pré-cis du patrimoine de la collectivité. Mais pas d’en apprécier l’état, ni d’en opti-miser le fonctionne-ment. Pour optimiser le fonctionnement du

réseau, réduire les fuites et hié-rarchiser les actions à mettre en œuvre, il faut s’engager dans une démarche jadis considérée comme facultative mais deve-nue indispensable : la sectori-sation du réseau.

Une démarcheindispensable :la sectorisationdu réseauSectoriser un réseau consiste à le décomposer en plusieurs sous-ensembles distincts sur lesquels les volumes mis en dis-tribution sont mesurés et enre-gistrés en temps réel. « Cette subdivision ne répond pas à une méthodologie précise. Elle doit être réalisée au cas par cas en fonction du contexte local, souligne Alex Gaspar, Fuitexpert. La délimitation reviendra bien souvent à pro-poser des secteurs homogènes en fonction de critères tels

que les mises en distribution, les étages de pression, l’urbanisation, les usages, la nature du réseau, etc... ». Autrefois considérée comme facultative car com-

Compact, étanche IP68,

bénéficiant d’une autonomie

de 4 ans, le SePem® 01 GSM

de Sewerin s’adapte à toutes les

bouches à clé.

Le débitmètre non intrusif CU-100 de Tecfluid, est basé sur la transmission de signaux à

ultrasons au travers d’une conduite ou circule un liquide. Le principe de fonctionnement

repose sur le temps de transit. Deux transducteurs non intrusifs à ultrasons montés sur

une conduite envoient alternativement un signal ultrasonique d’abord dans un sens et

ensuite dans le sens inverse, la différence de temps de parcours aller-retour de l’onde

ultrasonore est proportionnelle à la vitesse moyenne d’écoulement du liquide.

Les ultrasons suiventle mouvement

Le débitmètre Uf 801P d’Ultraflux est capable de mémoriser jusqu’à 11 sites différents ce qui permet d’abaisser les coûts des points de mesure. Son installation sur la canalisation, simple et intui-tive, permet une mesure instantanée des débits, des volumes et des vitesses d’écoulement. Son logger de 4 Mo permet par exemple, en enregis-trant deux paramètres toutes les 5 secondes, de disposer d’une autonomie de 10 jours. Les perfor-mances de ce débitmètre autorisent l’utilisation de plusieurs types de capteurs sur des conduites allant de 12 mm de diamètre jusqu’à 10 mètres et ce sur tout type de matériau.

Autre avantage, la dynamique de mesure de cet appareil permet de prendre en compte des vitesses d’écoulement faibles ce qui est particu-lièrement intéressant lors de la détermination des débits de nuit.

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N° 360 - L’EAU, L’INDUSTRIE, LES NUISANCES - 37www.revue-ein.com

Matthieu Ponson, Directeur Général de Sogelink : « Les exploitants ont besoin d’outils pour répertorier, cartographier et codifier les réseaux existants ».

Depuis plusieurs années, Sogelink leader de solutions logicielles et métiers appliquées aux chantiers, à proximité des réseaux et à l’organisation de l’espace public, propose dans son offre, des solu-tions à destination des collectivités locales, exploitants de réseaux, maîtres d’œuvre, maîtres d’ouvrage et exécutants de travaux.Rencontre avec Matthieu Ponson, Directeur Général de Sogelink qui revient sur le contexte réglemen-taire et les solutions SIG dévelop-pées par sa société à destination des exploitants de réseaux.

L’Eau, L’Industrie, Les Nuisances : Pour Sogelink, quels sont les enjeux liés au développement de solutions SIG ?Matthieu Ponson : Les exploitants de réseaux ont toujours été au cœur des préoccupations de Sogelink. L’obli-gation de réaliser l’inventaire des réseaux d’eau est un enjeu important de ces prochaines années. Les exploitants ont besoin d’outils pour répertorier, cartographier et codifier les réseaux existants.L’entrée en vigueur de la nouvelle réglementation DT-DICT le 1er juillet

de rn ie r , nous a également confortés dans ce développe-ment stratégique.

E.I.N. : Quelles sont les offres aujourd’hui proposées par Soge-link aux exploitants de réseaux ?M.P. : Nous nous a d a p t o n s a u contexte réglemen-taire mais surtout aux beso ins de nos clients, dans l’optique bien sûr, de p réven i r l es dommages sur les ouvrages. Aussi, les solutions que nous proposons aux exploitants de réseaux sont de plus en plus diversifiées et personnali-sées.Notre solution phare DICT.fr est 100 % compatible réglementation DT-DICT et permet de gérer l’ensemble des obligations liées aux travaux à proximité des réseaux. De nombreux exploitants d’eau utilisent nos solu-tions dont les majors comme Veolia ou Saur et de nombreux syndicats.

C e r t a i n s e x p l o i t a n t s déve loppen t leurs propres solutions mais souhaitent tou-tefois pouvoir s ’ i n t e r f a c e r avec DICT.fr.Par exemple, il y a deux ans, nous avons réal isé pour l a S o c i é t é des Eaux de Marseille, une interconnexion a v e c l e u r propre SIG afin qu’elle puisse

bénéficier du flux important de DT-DICT transitant via notre plateforme www.dict.fr. Grâce à cela, elle a pu automatiser et dématérialiser les réponses aux DICT qui lui étaient destinées.Aujourd’hui, l’API Sogelink peut per-mettre à tout exploitant d’accéder au flux de chantiers à proximité de ses réseaux.

E.I.N. : Vous semblez vouloir vous diri-

ger vers des solutions métier SIG…M.P. : Tout à fait. C’est d’ailleurs une des priorités de l’année pour Sogelink. L’objectif est la mise en place de solutions métier simples et accessibles pour, entre autres, la gestion des réseaux d’eau.À ce jour, nous avons développé un socle SIG en mode SaaS dans lequel nous proposons d’intégrer les couches des réseaux et les travaux à proximité ainsi que des outils métier sur mesure.Nous avons aussi des solutions de délégation permettant à un exploitant de nous laisser migrer ses données (plans papier ou numériques) sur notre outil SIG en mode SaaS, ou encore de déposer sur le Guichet unique ses zones d’implantation.

E.I.N : Quels sont les projets en cours et futurs ?M.P. : Nous sommes en train d’élargir nos prestations et bientôt nous aurons la possibilité de proposer des services de relevés topographiques de réseaux partout en France.Tout cela viendra s’ajouter aux solutions pour la gestion des DT-DICT et des solutions SIG déjà existantes chez Sogelink.

Soge

link

Matthieu Ponson, Directeur

Général de Sogelink.

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plexe dans sa mise en œuvre comme dans l’exploi-tation de ses résul-tats, la sectorisa-tion s’est banali-sée au fur à mesure qu’apparaissaient de nouveaux équi-pements adaptés à cette démarche. En débitmétrie, l’appari-tion d’appareils auto-nomes et communi-cants a considérable-ment simplifié la secto-risation. Le Promag 800 d’Endress+Hauser, intègre par exemple tout ce qui est nécessaire à une sectorisation réussie : électronique, piles, enregistreur et modem GSM/GPRS ce qui permet de transmettre les données par e-mail ou SMS. La fréquence de mesure automatique est ajustée en fonction des variations de débit : plus besoin de choisir entre précision et durée de vie des piles. Il peut aussi être interrogé à distance et sans fil pour les besoins de maintenance. AquaMaster 3 d’ABB, propose en option une mesure de pression. Les solutions por-tables progressent également. La sonde à insertion Hydrins2 mini d’Hydreka (Bidi-rectionnelle, de 0,02 m/s à 5 m/s) s’adapte à toute mesure sur des canalisations en charge jusqu’à 70 mm. Elle peut être auto-

nome ou raccordée à un poste local de télégestion.

Quant au Pri-meProbe2 de Primayer, il

peut fonction-ner dans une

eau présentant une conducti-vité de seule-

ment 5 µs/cm. Les ultrasons suivent

le mouvement. Le débitmètre UF 801P

d’Ultraflux, capable de mémoriser jusqu’à

11 sites différents, permet d’abaisser les coûts des points de

mesure.Autre avancée qui simplifie grandement la sectorisation, la télérelève les informa-tions provenant de compteurs ou de débit-mètres via des dataloggers GSM/GPRS conçus pour résister à l’environnement particulièrement sévère des regards et qui permettent d’avoir une vision permanente et à distance des volumes d’eau transitant au sein des différents secteurs du réseau. Avec sa gamme LS, Lacroix Sofrel propose des postes de sectorisation, autonomes jusqu’à 10 ans, étanches IP68, équipés d’une antenne hautes performances, com-municants GSM/GPRS et facilement confi-gurables par liaison Bluetooth. Ils se

distinguent par la qualité de leur antenne et leur autonomie longue durée. De son côté, Perax a présenté à Pollutec 2012 son nouveau datalogger conçu pour

la télérelève de comp-

iPERL de Sensus a été conçu pour constituer

l’élément clé d’un système AMI-AMR intelligent.

La toute dernière génération de Datalogger Perax Smartlog du

groupe Aqualabo est spécialement adaptée à la télérelève

de compteurs et pressions sur sites isolés grâce à son extrême

compacité et à son protocole auto adaptatif GPRS/SMS.

Etanchéité IP 68 avec sa coque en plastique, Xilog+ de Primayer bénéficie

d’une connectique militaire. Testés sous 4,5 m d’eau sans nécessiter de résine,

ces appareils sont vendus scellés.

Le wireless bas débitau service de la détection

des fuitesÀ l’heure où le très haut débit devient une norme, ATIM, spécialisée dans la conception, la réalisation et l’industrialisation de cartes et systèmes élec-troniques, voit, elle, les avantages du bas débit. Ainsi, le boîtier WaterLeaks, présenté à Pollutec 2012, est-il l’exemple parfait de l’utilisation d’un boîtier radiocommunication bas débit. Connecté au réseau SIGFOX, réseau à très faible consom-mation énergétique et à la portée et pénétration des obstacles exceptionnels, le système permet la détection immédiate des fuites d’eau dans n’importe quel réseau de chauffage urbain ou de distribution d’eau, et transmet l’alerte en temps réel vers Internet. Simple et rapide à mettre en place, WaterLeaks n e n é c e s s i t e aucune configuration, l ’ a d r e s s e I P du boîtier suffit pour accéder aux infor-m a t i o n s . L ’ a l e r t e e s t envoyée s u r p l u -sieurs supports : sur le Web, par S M S , Email…etc. Son fonc- t i onnemen t est totalement auto- nome : le boîtier est résistant et la pile a une durée de vie de cinq à sept ans. « Ce module radio est l’aîné d’une nouvelle ligne de produits dénommé ACW : Atim Cloud Wireless®, composée de versions entrées ToR (contacts secs), analogiques (4-20 mA, 0-10V), entrées comptage, capteur de température, etc…, explique Francis Raimbert, CEO d’ATIM. La sim-plicité d’installation est vraiment innovante car il suffit de noter l’adresse IP du module radio afin de récupérer ses données sur Internet ».

Sens

us

Pera

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ATIM

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teurs et de pressions. Smartlog est étanche IP68, intégralement résiné, communicant automatiquement en GPRS ou SMS selon le réseau GSM disponible, et paramétrable à distance (SMS/GPRS). Il a pour lui sa compacité qui permet de le loger facile-ment au sein de n’importe quel regard. Xilog+ de Primayer est également dédié à la sectorisation des réseaux. Autonome jusqu’à 5 ans, il se distingue par sa capacité mémoire et dispose de 1 à 9 voies d’entrée pour une connexion avec une large gamme de capteurs. En enregistrant 24h/24 le débit de transitant dans les différents secteurs du réseau, en relevant les débits minimum, les débits de nuit et les pressions, ces outils permettent de réaliser un diagnostic per-manent du réseau et fournissent des indi-cations clés pour détecter d’éventuelles fuites. Pour aller plus loin, il faut procéder à une sectorisation acoustique du réseau. La méthode, apparue au milieu des années 2000, a permis de révolutionner la détec-tion des fuites.

La sectorisation acoustique : une révolution en matière de détection des fuitesLa sectorisation acoustique est le fruit d’une double évolution. Celle d’une pra-

tique tout d’abord, la prélocalisation acous-tique traditionnelle, qui a consisté jusqu’au début des années 2000, à poser des log-gers de bruit sur un tronçon du réseau pen-dant une nuit ou deux pour prélocaliser les fuites. Et celle du développement de ces loggers qui sont devenus tout à la fois communicants et meilleur marché, ce qui a permis de les poser en grand nombre et

à demeure.L’analyse des données, en portant non plus sur la valeur de référence d’un bruit mais également sur son évolution dans le temps, a gagné en fiabilité. La rapidité de réaction du personnel d’exploitation s’en est égale-ment trouvée raccourcie. Du coup, et grâce à cette méthode, beaucoup de collectivi-tés ont pu améliorer leur rendement brut d’une dizaine de points en l’espace d’une ou deux années seulement ! La Commu-nauté urbaine de Bordeaux qui l’a mis en œuvre en 2009 (150 capteurs SePem GSM) a ainsi multiplié par trois le nombre de fuites non visibles détectées par rapport à l’année précédente. Le volume récupéré est estimé à 400 000 m³ environ.Ils ont également gagné en qualité. Pierre Mellac, dirigeant-fondateur du S.É.T.E.C, société spécialisée dans la prestation de service, travaille dans le domaine de la détection des fuites depuis une quinzaine d’années. Il explique : « la qualité acous-tique de ces appareils s’est beaucoup amé-liorée, de même que la simplicité de leur mise en œuvre et la rapidité de leur pro-grammation ce qui contribue à l’intérêt d’un déploiement mobile ou fixe ».Mais la définition d’une méthodologie rigoureuse s’impose. « Même s’il n’existe pas de méthode universelle transposable d’un réseau à un autre, une démarche logique de prélocalisation des fuites passe d’abord par la réalisation de cam-pagnes mobiles qui permettent d’abaisser

Le Primeflo-T de Primayer élargit de la gamme de canalisations pouvant être mesurées (de 25 à

2500 mm). Il dispose d’une assistance sonore au positionnement des électrodes.

Rendement des réseaux d’eau potable :la problématique des réseaux surpressés

Les réseaux d’eau potable peuvent être équipés de systèmes de surpression de manière à assurer une pression constante et suffisante aux robinets des usagers, quelle que soit la demande. Toute-fois, il est important de rappeler que les réseaux d’eau potable surpressés, indispensables dans bien des cas, sont soumis à des contraintes particulières pouvant impacter leur ren-dement.En effet, les démarrages et arrêts successifs des pompes de sur-pression entraînent des variations rapides de pression, qui peuvent parfois se traduire par des coups de bélier avec pour conséquence plus ou moins rapide des ruptures de canalisation sur le réseau surpressé.L’installation de surpresseurs à vitesse variable permet de diminuer fortement ces phénomènes de rupture de canalisation. Si la variation de fréquence n’est pas en soi une solu-tion contre les coups de bélier, elle permet d’avoir un fonctionnement beaucoup plus souple.Le mode de régulation particulier de l’Hydrovar®, variateur de fréquence intégré de Xylem Water Solutions, permet un arrêt progressif dès que la consommation est nulle sur le réseau. Simple à utiliser, il constitue également un système de contrôle intelligent capable d’adapter avec précision les besoins.La possibilité d’avoir une modulation de la pres-

sion de consigne en fonction des horaires, par exemple la nuit, est une fonction de l’Hydrovar® particulièrement intéressante, vu que les volumes de fuites d’eau sont d’autant plus élevés que la pression est forte dans le réseau.Enfin, l’Hydrovar® peut fonctionner sans stabili-

sateur de pression en amont du surpresseur. Dans ces conditions, on profite pleinement

de la pression du réseau, ce qui limite les accessoires hydrauliques et permet également de limiter la consommation énergétique des pompes.L’utilisation de la vitesse variable dans les applications de surpression nécessite quelques précautions dans la sélection du matériel et du mode de fonctionnement.

La détermination d’une pression de consigne juste est primordiale. Une pres-

sion trop élevée peut entraîner des risques de fuites plus importantes sur le réseau et une hausse de la consommation électrique,

sans réel bénéfice pour le client. A contrario, le maintien d’une pression minimale, répondant aux besoins de l’instal-lation, permettra de minimiser les fuites dans les canalisations et maximiser les économies d’énergie.Ainsi, la variation de vitesse pour les réseaux d’eau potable avec système

de surpression permet, non seulement d’optimiser le rendement énergétique des installations, mais également de contribuer à l’amélioration du rende-ment global des réseaux de distribution.

Système de surpression e-SV™Lowara pour réseau d’eau potable associé à système de variation de vitesse Hydrovar®

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le niveau général de bruit du réseau en améliorant le rendement » indique Pierre Mellac. « Dans un second temps, les col-lectivités ont tendance à s’orienter vers un maintien des performances du réseau et c’est là qu’intervient l’intérêt des pré-localisateurs fixes ». Le S.É.T.E.C a été le premier prestataire en France à proposer aux communes un contrat de prélocalisa-tion fixe, même si, par nature, ses activi-tés s’orientent plutôt vers les campagnes mobiles. « Ce contrat présente l’avantage de détecter les fuites très tôt » fait valoir Pierre Mellac.Beaucoup de distributeurs se sont donc équipés. L’offre s’est logiquement étoffée au fur à mesure que les appels d’offres des collectivités se sont multipliés. Ces maté-riels se distinguent par leur autonomie, la sensibilité de leurs capteurs et le mode de télérelève des informations collectées.Compact, étanche IP68, bénéficiant d’une autonomie de 4 ans, le SePem® 01 GSM de Sewerin s’adapte à toutes les bouches à clé. Ortomat MT de VonRoll Hydro, N3 ou NP de SebaKMT, Phocus HR de Primayer, Per-malog + et Permanet SMS chez Hydreka LeakTEK-100 de Ponsel font partie des matériels les plus répandus. Les services associés se développement également. De son côté, Gutermann vient d’introduire en France le Zonescan.Net® une solution de contrôle en continu qui repose sur le déploiement permanent d’enregistreurs acoustiques sur le réseau. Les échantil-lons sonores sont enregistrés tous les soirs et envoyés par radio à un concentrateur (ALPHA) puis transférés via un Modem GPRS directement aux serveurs de Guter-mann. Le logiciel en ligne Zonescan.Net® procède à une analyse automatique des bruits (fréquences, niveau de bruit) et cor-rélation des échantillons sonores et four-nit des résultats dans la matinée. Les fuites

sont ensuite indiquées et mises en évidence sur la plate-forme Google Maps®. L’opéra-teur peut se connecter à cette plate-forme avec son propre compte sur Internet pour relever les indications de niveau de fuite, corrélations et générer des rapports d’ins-pection ou des travaux de réparation direc-tement depuis son bureau sans investisse-ment lourd.Sans localiser très précisément la fuite, ces dispositifs, dans leur ensemble, sont simples, faciles et économiques à exploi-ter. « Ils permettent de gagner considé-rablement en efficacité tout en allégeant l’étape suivante, celle de la corrélation acoustique qui, du coup, nécessite moins de personnels » souligne Pierre Mellac, du S.É.T.E.C. « À ce titre, ils sont un élément clé de toute démarche d’amélioration du rendement sans pour autant se substi-tuer à une localisation précise finale, sur le terrain ».

Un autre équipement participe désormais activement à l’optimi-sation du rendement du réseau : le compteur.

Le compteur : un élément clé du réseauAutrefois cantonné à la simple fonction de comptage, le comp-teur, en devenant autonome, communiquant et plus précis, est devenu l’élément central

d’un réseau d’eau potable instrumenté. Les solutions AMI-AMR proposés par Els-ter, Itron ou encore Sensus confèrent aux exploitants une meilleure maîtrise de la distribution et de la facturation en ouvrant la voie au “Smart Metering”, le comptage intelligent, première brique des “Smart Water Networks” ces réseaux d’eau intel-ligents « dont le marché est évalué, dans le monde, à 7,8 milliards de dollars d’ici 2020 », selon Michel Jacquet, directeur commercial de Sensus France, qui cite une étude récente. « Un réseau d’eau intelli-gent peut se définir comme un ensemble intégré de produits, solutions et systèmes permettant aux distributeurs de contrôler et diagnostiquer les problèmes, de prio-riser et gérer les opérations de mainte-nance, continuellement et à distance, et d’utiliser les données fournies pour opti-miser tous les aspects de la performance du réseau de distribution de l’eau »

Xilog Xstream remet une méthode traditionnelleau goût du jour

Xstream de Primayer est une variante du Xilog+ qui permet de suivre, via un simple navigateur Internet, en temps réel et à distance, les données d’un réseau telles que le débit instantané et les variations de pression.Grâce à son acquisition et à son affichage instan-tané des valeurs de débit, le Xilog Xstream permet de régler les réducteurs et modulateurs de pression et une sectorisation par manœuvre de vannes avec une saisie de com-mentaires. De ce fait, il peut être mis en œuvre pour détecter rapidement les secteurs fuyards d ’ u n r é s e a u grâce au suivi d e s v a l e u r s débit/pression en simultané lors des manipulations de vannes.Sa mise en œuvre, très sûre, est aussi très simple.

Il suffit de connecter Xstream à un compteur d’entrée de zone et d’isoler systématiquement les sections de la zone en fermant les vannes. Une baisse des débits se produit après chaque fermeture. L’arrêt qui provoque les plus grandes diminutions de débit indique la présence d’une fuite sur ce secteur.

La lecture des données, trans-mises en temps réel par GSM/GPRS, se fait via de simples graphiques sans l im i t a t i on de distance.L’utilisation de Xstream, qui per-met de surveiller en temps réel des variations d e d é b i t e t d e p r e s s i o n , permet d’éviter la mobilisation d’une équipe de nuit et autorise la mise en place de

de mesures correctives immédiates en cas de pro-blèmes ou d’évènements inattendus sur le réseau.

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Exemple d’une sectorisation nocturne sur 11 secteurs ayant permis d’identifier en 3 heures un secteur perdant 2,5 m3/h suite à une fuite sur la canalisation principale de 6 m3/heure.

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42 - L’EAU, L’INDUSTRIE, LES NUISANCES - N° 360 www.revue-ein.com

explique-t-il. « En réduisant les fuites et en optimisant la performance des réseaux d’eau potable, les systèmes que nous pro-posons aujourd’hui et qui constituent une passerelle vers les réseaux d’eau intelli-gents doivent contribuer à l’amélioration du taux de rendement des réseaux, pour atteindre, en France, l’objectif de 15% fixé par Grenelle 2 ». Selon une enquête com-mandée par Sensus et publiée fin 2012, les réseaux d’eau intelligents pourraient per-mettre aux distributeurs d’eau du monde entier de réaliser des économies de l’ordre de 12,5 milliards de dollars (USD) par an. Une manne qui pourrait permettre de réno-ver les réseaux tout en contenant la hausse du prix de l’eau.Pour l’heure, les différents opérateurs affinent leurs solutions. Sensus autour de son compteur statique iPERL conçu pour constituer l’élément clé d’un système glo-bal intelligent. Itron autour de sa solution Everblu® qui regroupe une gamme inté-grée d’équipements allant du compteur à l’exploitation des données télérelevées en passant par les équipements de communi-cation. Itron propose depuis peu sa solu-tion de supervision WaterMind accompa-gnée de services d’hébergements (logi-ciels et données) et mise à disposition des informations sur portail Web permettant aux gestionnaires de l’eau de se concen-trer sur leur cœur de métier. Cette nouvelle approche facilite le suivi d’exploitation du réseau notamment en terme de dimen-sionnement des compteurs, donc de ren-

dement, en ciblant en priorité les postes de grosses consommations, sans aucun investissement d’infrastructure informa-tique supplémentaire. Sappel (groupe Diehl Metering) autour de son compteur à ultra-sons Hydrus équipé d’une radio intégrée compatible avec le réseau radio multi-éner-gies Izar. Elster autour de sa solutions fixe ou mobile Emeris®. L’objectif premier est d’offrir aux exploitants les moyens d’opti-miser la gestion de leurs infrastructures. Arad, distribué en France par Polier Water propose de son côté un package orienté vers la sectorisation et composé d’un comp-teur (Octave®), d’un module de communi-cation GPRS (Dialog 3G) et un software permettant d’exploiter les données de sec-torisation.Le compteur-débitmètre Octave fonc-tionne grâce à la technologie brevetée “Sing Around”, fondée sur le principe de la mesure du temps de transit d’ondes à ultra-son. Octave effectue 100 cycles de mesure chaque seconde et détermine le volume et débit d’eau qui s’écoule dans la canalisa-tion. Il ne comporte pas de pièce mobile et se pose sans longueur droite amont/aval. « Octave est une solution très performante pour sectoriser un réseau d’eau potable. Il est très précis, autonome et peut s’inté-grer dans n’importe quel système de télére-lève grâce à sa sortie à impulsion paramé-trable », explique Loïc Charron, directeur de Polier Water. Les distributeurs, via leurs filiales dédiées, m2ocity pour Veolia Eau et Ondeo Systems pour Suez Environnement travaillent éga-lement activement sur le sujet. m2ocity, filiale de Veolia Eau et d’Orange, propose par exemple un service de télérelevé qui repose sur le déploiement d’une solution de communication radio permettant de fédé-rer les différents composants d’un réseau (débitmètres sectoriels, prélocalisateurs acoustiques, dataloggers, compteurs, etc… « Elle est ouverte à tous les acteurs, qu’ils soient opérateurs privés, régies publiques ou même gestionnaires de bâtiments. Le service, qui se présente sous la forme d’un SAAS, est dissocié du service de l’eau » précise Pierre-Yves Senghor, directeur mar-keting de m2ocity. « Notre rôle consiste à transporter les informations recueillies auprès des instruments communicants puis à les restituer dans le cadre d’un por-tail Web dédié sans effectuer de traite-

ment sur ces données ». A priori, ce service semble assez proche des solutions AMI pro-posées par les fabricants de compteurs. « Il s’en distingue assez nettement sur deux caractéristiques : l’ouverture et l’intero-pérabilité » précise cependant Pierre-Yves Senghor. « L’ouverture, car notre solution, qui n’est pas verticale, ne se rattache pas uniquement à un type d’équipement ou à une catégorie d’objets mais à un territoire. L’interopérabilité car il est possible de l’ex-ploiter pour différents types de compteurs, quelle que soit leur marque, voire diffé-rents types d’équipements bien au-delà du seul compteur et au-delà-même du réseau d’eau potable au sein du territoire couvert. Ce service qui permet aux collectivités de conserver leur liberté en matière d’inves-tissement et d’approvisionnement leur donne également la possibilité de valori-ser leur territoire en proposant à tous les acteurs d’un territoire de bénéficier de la plateforme m2oconnect pour dévelop-per de nouveaux services intelligents ». Le modèle économique est donc assez dif-férent de celui proposé par les opérateurs

Optimiser la relève des compteurs

Augmenter le rendementen régulant la pression

Effectuer une relève des compteurs en disposant sur le terrain de son SIG ou de toute autre appli-cation du même type et en bénéficiant d’un géo-référencement des compteurs et d’un système de guidage automatique est désormais possible grâce aux nouveaux terminaux développés par Nogema pour optimiser la relève des compteurs. Grâce au

GPRS et à la 3G, i l n ’es t m ê m e p l u s n é c e s -saire de retourner a u b u r e a u

pour p ré -parer sa tournée ou en décharger les résultats. Multiplateformes, compatibles avec les solutions de radiorelève multiprotocoles Sappel, Itron, Coro-nis, Homerider ou Radio-Tech (28 000 compteurs à Paris rive gauche), ils sont également capables de se connecter à distance à la plupart des applicatifs métiers des exploitants. Ils sont équipés d’un appareil photo numérique avec flash et, sur option, d’un lecteur code-barres et RFID.

Certains réseaux possèdent la particularité de présenter un nombre élevé de micro-fuites sur des canalisations en PVC par exemple. De même, en milieu rural, il n’est pas toujours facile d’avoir un accès à la canalisation. De ce fait, les méthodolo-gies acoustiques ou de sectorisations atteignent certaines limites. Hydreka propose une solution alternative avec le ControlMate. En remplaçant le pilote d’un PRV, il est possible de réguler la pres-

sion de service en fonct ion d e d e u x paramètres. Soit fonction de l’heure, le besoin sera sensiblement d i f f é r en t à 3 heures du ma t i n qu ’à 8 heures, soit en fonct ion du débit. En équipant un d é b i t m è t r e en amont de

la vanne d’un régulateur de pression, il devient possible d’optimiser la pression en fonction des besoins des abonnés. Pour ces réseaux ou les réparations deviendraient trop nombreuses et d’une rentabilité incertaine, Hydreka offre donc la possibilité, avec un investissement limité, d’aug-menter le rendement de manière significative.

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N° 360 - L’EAU, L’INDUSTRIE, LES NUISANCES - 43www.revue-ein.com

de services publics car au lieu de faire sup-porter la totalité des investissements et des charges par le service des eaux, le service

de m2ocity peut être commercialisé sur le territoire en mutualisant les coûts auprès de tous les acteurs intéressés : électricité,

gaz, gestionnaires de bâtiments, services de la ville, etc… Le réseau de télérelevé devient alors un réseau à part entière, au service de la Ville et s’intègre bien dans une démarche d’aménagement du territoire.Pour l’instant, m2ocity, annonce avoir franchi en France le cap de 600 000 objets communicants raccordés dans le cadre de ses contrats de délégation ou direc-tement pour le compte de régies munici-pales. Mis en œuvre par Veolia Eau sur la Communauté d’agglomération de Beaune Côte et Sud, la solution (pose de Phocus hr de Primayer en couverture intégrale du centre ville) a permis au réseau d’eau potable de la ville de Beaune de voir son rendement passer de 68,2 en 2010 à 78,7 en 2011.Elle est également en cours de déploie-ment sur le territoire géré par la Com-munauté de l’agglomération havraise (CODAH). Près de 100 000 compteurs sont concernés par ce programme qui doit s’étaler sur 4 années.De son côté, Ondeo Systems est en train d’équiper en technologie de télérelève les 250 000 compteurs d’eau des habitants de l’île de Malte. n

Une chaire industrielle et internationalesur les réseaux urbains intelligents

Pour développer et promouvoir les technologies permettant de rendre les réseaux « intelligents », un partenariat entre recherche et monde industriel est indispensable. L’Université Lille 1 – Sciences et Technologies, le Centre d’Innovation des Technolo-gies sans Contact (CITC –EuraRFID) et Eaux du Nord se sont donc associés autour de la mise en p l a c e d ’ u n e chaire industrielle « Réseaux urbains intelligents - Eau » r a t t a c h é e a u Laboratoire de Génie Civil et géo-Environnement. Conf iée à un expert internatio-nal, le Professeur Ilan Juran, elle a pour but de créer une dynamique scientifique, technologique et de partenariat avec les collectivités et les acteurs éco-nomiques autour du concept de la ville intelligente, et en particulier les réseaux d’eau intelligents.La chaire industrielle « Réseaux Urbains Intelligents – Eau » s’inscrit dans le cadre du développement d’un pôle de génie urbain et géo-Environnement portant sur le concept de la « Ville intelligente ». Le projet SUNRISE « Réseaux urbains intelligents pour le développement durable » propose notamment la création d’un site pilote européen sur le campus de l’université. Ses 110 hectares, ses constructions sur près de 300 000 m², ses 23 000 usagers et près de 70 km de réseaux urbains seront mis à profit pour mener des expérimentations visant à instrumenter les réseaux par différents types de capteurs pour suivre en temps réel les flux et la qualité des fluides dans les réseaux.

Au cœur de ce projet, la problématique de l’eau y constitue un volet important. L’enjeu sera d’imaginer des solutions pour un réseau plus sécurisé et perfor-mant (repérage automatique des pollutions, réduc-tion en amont des pertes d’eau,…) ainsi qu’une

responsabilisa-tion plus forte des u sage r s quant à cette ressource rare et préc ieuse. Développement d’appl icat ions e t t e s t s e n grandeur réelle permettront de faire progresser la science et les technologies. La Cité scientifique et ses 12 km de réseaux d’eau constituent par ailleurs un terrain

d’expérimentation idéal pour tester, développer et évaluer des solutions innovantes pour les réseaux de distribution d’eau. Un travail est en cours pour faire de ce site un démonstrateur européen des Réseaux d’Eau IntelligentsEn assurant une visibilité accrue du territoire métro-politain, cette chaire facilitera la mise en place de projets de recherche et de formation, attirant de ce fait davantage d’étudiants, de chercheurs, d’entre-prises innovantes et… de financements. Cette chaire doit permettre de créer un effet cluster. Bureaux d’ingénierie, entreprises, gestionnaires de réseaux, collectivités, agence de développement, agences internationales, laboratoires de recherche,… seront mobilisés autour de projets innovants. Un consortium européen réunissant universités et leaders euro-péens de l’industrie de l’eau est d’ailleurs en cours de création.

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44 - L’EAU, L’INDUSTRIE, LES NUISANCES - N° 360 www.revue-ein.com

Par Nguyen TIEN-DUC

Dérèglement climatiqueet ressources en eau

Le climat de la Terre s’est-il déréglé ? Si oui, quelles en sont les causes ? Quelles sont les conséquences et sont-elles déjà visibles ?Y a-t-il urgence à s’en préoccuper ? Qui s’en préoc-cupe et comment ?Autant de questions que l’on se pose lorsque l’on constate aux quatre coins de la planète la multi-plication d’événements climatiques extrêmes, comme vagues de chaleurs, sécheresses, inondations, typhons, cyclones ou ouragans, aux effets particulièrement marqués pour la ressource naturelle la plus précieuse au monde qu’est l’eau.Au lendemain de la dix-septième conférence sur l’évolution du climat de l’O.N.U. à Durban, en Afrique du Sud, et à l’heure où la France se pré-pare à accueillir à Marseille le 6e Forum mondial

de l’eau et à prendre part à Rio au troisième Sommet de la Terre, où sera examiné l’avancement des engagements pris par la communauté internationale sur la protection de la planète, vingt ans plus tôt, l’ouvrage de Nguyen Tien-Duc fait le point de nos connaissances sur ces questions, avec pertinence et un grand sens de pédagogie.On se rendra compte que les solutions pour contenir le risque d’embal-lement du climat existent. Basées sur la solidarité et la responsabilité partagée, elles nécessitent de toute la communauté internationale des sacrifices. Leur mise en œuvre se heurte aux traditionnels affrontements entre pays développés et pays émergents. La crise économique mon-diale actuelle constitue en outre un prétexte à ne pas agir.

Renseignements et commandes : Editions JOHANET 60, rue du Dessous des Berges - 75013 Paris - France

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Format 13 x 19 cm 128 pages

Prix public : 25 euros TTC

La protection juridique

Aude FARINETTIPartant de la mise en évidence par les sciences de la

nature du caractère d’écosystème complexe des cours d’eau, le présent ouvrage, récompensé du prix de thèse

2010 de l’Université Jean-Moulin Lyon 3, confronte l’arsenal juridique aux défis que lui lance leur protection.Il montre d’abord que face à leur traditionnelle

appréhension juridique fragmentaire, ignorante des interactions unissant leurs multiples composantes, divers

instruments de droit public (la domanialité publique fluviale, la police ou les servitudes administratives) ont été mobilisés afin de restaurer en droit l’unité écologique des

cours d’eau et d’améliorer leur protection.Un cadre territorial adapté à l’hydrosystème fluvial a ainsi été recherché dans le recours à la technique des réseaux

ou aux territoires hydrographiques.Il montre ensuite qu’à partir de ce socle spatial réunifié, le droit a développé une appréhension plus globale de

l’hydrosystème fluvial.Un nombre grandissant d’acteurs est désormais associé

aux prises de décision, tandis que l’ensemble des problématiques fluviales sont envisagées grâce à des

concepts globalisateurs comme la gestion équilibrée et durable de la ressource en eau, et leurs prolongements

opérationnels que sont les instruments de planification ou les outils financiers et fiscaux.

Une telle évolution a permis l’édification d’un arsenaljuridique soucieux de protéger la dynamique fluviale et

la biodiversité qu’elle génère, mais également capable deprotéger le patrimoine fluvial culturel.

des cours d’eau

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Format 16 x 24 cm1124 pages

ISBN 979-10-91089-01-2

Prix public : 96,00 euros TTC

60, rue du Dessous des Berges - 75013 ParisTél. +33 (0)1 44 84 78 78 - Fax : +33 (0)1 42 40 26 46

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