services operationnels de la direction generale des

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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO FACULTE DEGS DEPARTEMENT ECONOMIE DESS DEVELOPPEMENT LOCAL ET GESTION DE PROJET -------------------------------------- MEMOIRE DE 3 ème CYCLE POUR L’OBTENTION DE MASTER PROFESSIONNEL EN DEVELOPPEMENT LOCAL ET GESTION DE PROJET SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES IMPOTS FACE A L’OBJECTIF DE DEVELOPEMENT LOCAL : CAS DU CENTRE FISCAL AMBOHIMANGAKELY Soutenu par : Hanta RAKOTONARIVO Sous la direction de : 1. Monsieur Jeannot RAMIARAMANANA, Professeur Titulaire (Encadreur académique) et de 2. Monsieur ANDRIANAIVO Hery Lalao Rabenandrasana Jean Claude, Chef de Service de la Formation auprès de la Direction Générale des Impôts (Encadreur professionnel) 09 octobre 2017

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Page 1: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

1

UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

FACULTE DEGS

DEPARTEMENT ECONOMIE

DESS – DEVELOPPEMENT LOCAL ET GESTION DE PROJET

--------------------------------------

MEMOIRE DE 3ème

CYCLE POUR L’OBTENTION DE MASTER PROFESSIONNEL

EN DEVELOPPEMENT LOCAL ET GESTION DE PROJET

SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

IMPOTS FACE A L’OBJECTIF DE DEVELOPEMENT LOCAL :

CAS DU CENTRE FISCAL AMBOHIMANGAKELY

Soutenu par :

Hanta RAKOTONARIVO

Sous la direction de :

1. Monsieur Jeannot RAMIARAMANANA, Professeur Titulaire (Encadreur

académique)

et de

2. Monsieur ANDRIANAIVO Hery Lalao Rabenandrasana Jean Claude, Chef de

Service de la Formation auprès de la Direction Générale des Impôts (Encadreur

professionnel)

09 octobre 2017

Page 2: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

i

« Mais par la grâce de Dieu, je suis ce que je suis ; et sa grâce envers moi n’a pas été vaine,

mais j’ai travaillé plus qu’eux tous, non pas moi toutefois, mais la grâce de Dieu qui est avec

moi. » (I. CORINTHIENS 15.10)

Page 3: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

ii

A mes défunts grands parents Joseph et Hélène.

Page 4: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

iii

REMERCIEMENTS

Au Chef de Département « Economie », pour son accueil chaleureux et son

engagement, pour sa réelle implication dans la formation des auditeurs.

A Monsieur Jeannot RAMIARAMANANA, Professeur Titulaire auprès de

Département « Economie », Directeur de formation en Développement Local et

Gestion de Projets (DLGP) et aussi mon encadreur académique. Ses précieuses

directives et ses encouragements ont permis la réalisation de ce mémoire. Que tous ses

vœux soient exaucés.

A Monsieur ANDRIANAIVO Hery Lalao Rabenandrasana Jean Claude, Chef du

Service de la Formation auprès de la Direction Générale des Impôts (DGI), et aussi

mon encadreur professionnel, pour la transmission de ses connaissances avec

dévouement et sa réelle implication dans la formation des agents de la DGI. Que la

joie et le bonheur rayonnent à jamais dans sa vie.

A tous les Enseignants qui n’ont ménagé leurs temps ni leur peine pour nous partager

leurs savoirs et leurs expériences.

Au Personnel du Département « Economie », pour son accueil chaleureux et son

engagement.

A ma famille surtout à mes enfants Antonio, Yvann et Iangotiana, qui rendent chaque

jour ma vie plus belle.

A ma mère pour son soutien en toutes circonstances.

Aux collègues et tous à ceux qui m’ont, de près ou de loin, soutenu et aidé dans mes

recherches sans quoi, ce mémoire n’aura jamais été réalisé.

Aux maires des communes Ambohimangakely, Ambohimalaza Miray,

Ambohimanambola, Masindray, Ankadinandriana, Anjeva Gara et Alasora qui ont

apporté leurs précieuses collaborations à la réalisation de mémoire.

Page 5: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

iv

LISTE DES ACRONYMES, ABREVIATIONS ET SIGLES

Ar : Ariary

BIANCO : Bureau Indépendant Anti-Corruption

BM : Banque Mondiale

CA HT : Chiffre d’Affaire Hors Taxe

CDT : Collectivité Territoriale Décentralisée

CF : Centre Fiscal

CGI : Code Général des Impôts

DGI : Direction Générale des impôts

DITEC : Direction technique

DRI : Direction Régionales des Impôts

ECD : Employé Contractuel Direct

EFA : Emplois des Fonctionnaires Assimilés

ENI : Ecole Nationale des Impôts

FCR : Fonds Rapide de Crédit

FEC : Fonds Elargi de Crédit

FFOM : Force – Faiblesse – Opportunités – Menaces

FMI : Fond Monétaire International

FNISI : Fonds National pour l’Insertion du Secteur Informel

IFI : Institution Financière Internationale

IFPB : Impôt Foncier sur la Propriété Bâtie

IFT : l’Impôt Foncier sur les Terrains

IL : Impôt de licence

IMRED : Introduction – Matériel et Méthode – Résultat – Discussion

INSTAT : Institut National de Statistique

IRSA : Impôt sur les Revenus Salariaux et Assimilés

IS : Impôt Synthétique

LFR

Page 6: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

v

LFR : Loi de Finances Rectificatives

MFB : Ministère des Finances et du Budget

ND : Notification définitive

NIF : Numéro d’Identité Fiscale

ONG : Organisation Non Gouvernementale

PED : Pays en voie de développent

PND : Programme National de Développement

PMI : Petite et Moyenne Entreprise

PTA : Plan de travail Annuel

RA-FIT : Revenue Administration Fiscal

SRE : Services Régionaux des Entreprises

SPC : Service de Pilotage et de la Communication

SSP : Service des Statistiques et de la Prévision

TAAA : Taxe Additionnelle sur les Appareils Automatiques

TADAT : Tax Administration Diagnosis Assessment Tool (Outil de diagnostic et d’évaluation de l’Administration Fiscale)

TVA : Taxe sur la Valeur Ajoutée

Page 7: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

vi

TITRE

« Services opérationnels de la Direction Générale des Impôts face à l’objectif de

développement local : Cas du centre fiscal Ambohimangakely »

RESUME La fiscalité joue un rôle très important dans un pays qui cherche à promouvoir son

développement économique. Actuellement, avec la pratique de la « Fiscalité de proximité »,

une évolution est en train de s’installer auprès de la fiscalité à Madagascar car la fiscalité

« assise » tend à devenir une fiscalité « débout ». Toutefois, il ne faut pas nier que la réussite

de ses missions dépend d’une collaboration effective avec les acteurs locaux dans lesquelles

les services opérationnels sont implantés.

L’objet d’être de ce mémoire est de démontrer que le développement d’une commune est le

fruit d’un partenariat tripartite entre le Centre Fiscal Ambohimangakely, les maires et la

population par le biais des contribuables.

Mots clés : Développement local ; Centre fiscal ; acteurs locaux ; impôts ; maires.

TITLE

« Operational services of the Tax Administration face to the aim of local development:

Case of Ambohimangakely Tax Center»

ABSTRACT

The tax has an important function in a country which searches to promote its economic

development. Nowadays, the practice of « Proximity taxation » has been established in

Madagascar. Therefore, a « sitting » taxation tends to become a « standing up » one.

However, we can’t deny the fact that the success of the tax center missions depends on its

effective collaboration with all other local actors in the area where it is located.

The aim of this memory is to demonstrate that the development of a municipality is the fruit

of the tripartite partnership with the Tax Center, the mayor and the population through tax

payers.

KEY WORDS: Local development; Tax center; local actors; taxes; mayors.

Page 8: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

vii

TABLEAU

Tableau n°1 Nombre de Fokontany et superficie des communes …………………………39

Tableau n°2 : Liste des services techniques déconcentrés …………………………………41

Tableau n°3 : Nombre de la population dans le district Avaradrano B en 2015……..……42

Page 9: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

viii

GRAPHIQUE

Graphique n°1 : Organigramme de la DGI …………………………………………….

Graphique n°2 : Schématisation de la collaboration entre le CF Ambohimangakely et

les Communes …………………………………………………………………………

Graphique n°3 : Evolution des recettes fiscales réalisées par le CF Ambohimangakely

pour les trois dernières années …………………………………………………………

Graphique n°4 : Volume des produits des impôts locaux affectés par le CF

Ambohimangakely aux communes ……………………………………………………

Graphique n°5 : Répartition de la population active par secteur d’activité……………

Graphique n°6: Répartition des produits de l’Impôt Synthétique …………………….

Graphique n°7 : Répartition des produits de l’Impôt de Licence sur les boissons

alcooliques ……………………………………………………………………………

26

31

32

33

43

61

62

Page 10: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

ix

CARTE GEOGRAPHIQUE

Carte n°1 : Situation géographique d’Antananarivo Avaradrano …………………………38

Carte n°2 : Situation géographique des Communes dans la circonscription territoriale

du CF Ambohimangakely………………………………………………………………….40

Page 11: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

x

LISTE DES ANNEXES

Annexe n°1 : Tableau de bord et indicateurs de performance

Annexe n°2 : Canevas du Plan de Travail Annuel

Annexe n°3 : Canevas de suivi périodique du Fonds Rapide de Crédit en vue du Fonds Elargi

de Crédit.

Annexe n°4 : Esquisse du RA-FIT

Annexe n°5 : Esquisse de TADAT

(Source : DGI MADAGASCAR)

Page 12: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

xi

SOMMAIRE

« Services opérationnels de la Direction Générale des Impôts face à l’objectif de

développement local : Cas du Centre fiscal Ambohimangakely »

INTRODUCTION ..................................................................................................... 1

Première Partie : CADRAGE GENERAL DE L’ETUDE .................................... 4

Chapitre I: Concepts autour du développement local ...................................... 6

Chapitre II: Présentation des services opérationnels de la DGI .................... 24

Chapitre III: Le CF et développement local .................................................. 30

Deuxième Partie : DES PRINCIPES A LA REALITE : LENTEUR DANS

LES ACTIVITES D’INVESTISSEMENTS DES COMMUNES ....................... 36

Chapitre I: Survol de la circonscription territoriale du CF ............................ 38

Chapitre II : Les obstacles à la contribution du CF au développement des

communes ...................................................................................................... 44

Chapitre III: Recommandations ..................................................................... 52

CONCLUSION ....................................................................................................... 64

Page 13: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

1

INTRODUCTION

L’Etat est doté de trois fonctions essentielles, à savoir, l’allocation des ressources, la stabilité

macroéconomique et la redistribution des revenus. La réalisation de ces objectifs nécessite un

environnement économique et social adéquat. La bonne gouvernance des affaires publiques

constitue un défi crucial dans les pays en voie de développement afin de soutenir le

développement et la lutte contre la pauvreté .

En effet, parmi les cinq axes stratégiques fixés par le Programme National de Développement

(PND) actuel de Madagascar, figure « la Préservation de la stabilité macroéconomique,

relance des activités prioritaires et appui au développement». Toutefois, comment faire de la

fiscalité - étant largement considérée comme étant un moyen contraignant-, un outil de

développement ? En d’autres termes, est-ce que les deux termes fiscalité et développement

sont conciliables ?

La politique fiscale possède au moins deux significations. Tout d’abord, elle a une dimension

financière. Ce qui est privilégiée par les pouvoirs publics dans la mesure où elle consiste à

organiser au mieux le prélèvement afin de fournir à l’Etat les ressources indispensables à son

fonctionnement. Dans ce cadre, les responsables de la politique fiscale sont dotés d’une

certaine mission comme l’assurance de la cohérence juridique du système d’imposition,

l’évaluation du rendement des différentes taxes….. De l’autre côté, la politique fiscale a une

dimension économique dans la mesure où la structure du prélèvement produit des impacts

considérables sur le comportement des agents. De ce fait, elle favorise, au choix, la

consommation, l’épargne ou l’investissement. Elle conditionne les modes de financement des

entreprises et elle encourage ou au contraire dissuade le travail. La politique fiscale poursuit

des objectifs complexes et partiellement contradictoires. De surcroît, les pouvoirs publics ont

depuis longtemps préconisé le système fiscal de l’Etat et marque un certain désintérêt sur la

fiscalité locale.

De manière générale, le prélèvement fiscal joue trois fonctions :

- Une fonction financière(1)

, selon laquelle l’impôt a pour but d’assurer le financement

des charges publiques ;

- Une fonction économique qui fait de l’impôt un instrument de sensibilisation de la

conjoncture ou de développement ;

- Une fonction sociale qui fait de l’impôt un instrument de redistribution de revenue.

(1) fonction de l’impôt assignée par les auteurs classiques

Page 14: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

2

En principe, les recettes fiscales sont fixées annuellement par les lois de finances et sont

reparties entre le budget général et celui des collectivités, c’est-à-dire les régions et

communes. Ainsi, les recettes fiscales jouent un rôle déterminant pour le développement

d’une localité.

En effet, le développement local présente une utilité considérable pour Madagascar dans la

mesure où sa finalité sociale consiste en l’amélioration de vie de la population. D’après les

statistiques, plus que la majorité de la population malgache vivent au dessous du seuil de la

pauvreté. Or, nul n’ignore que nous ne pouvons pas dépendre éternellement sur les aides

internationales du fait de leur rareté, voire des conditions excessives quitte à violer notre

souveraineté. Par contre, pour que l’Etat puisse accomplir son devoir régalien et fournir les

services publics de base, essentiellement en matière d’éducation, de santé, des infrastructures

routières, de l’accès à l’eau potable…, il a besoins des moyens financiers. En outre, cet

objectif de développement local est l’œuvre des acteurs. Parmi ceux-ci figurent les services

déconcentrés de l’Etat issus des différents ministères, institutions ou autres. C’est ainsi le cas

pour la DGI par le biais ses services opérationnels tels que le CF Ambohimangakely.

L’intérêt de ce sujet réside dans le fait qu’il permettra tout d’abord de démontrer que le

développement d’une commune dépend de la contribution financière de la population qui s’y

trouve, par le biais de paiement des impôts. Ensuite, il permettra de prouver à cette population

là que leur contribution ne sera pas vaine car les argents qu’elle injecte dans la caisse des

communes n’ont d’autre vocation que d’améliorer leurs conditions de vie. En d’autres termes,

le devoir de « payer des impôts» sera transformé ultérieurement en droit d’avoir une vie

meilleure.

De cet intérêt découle la problématique suivant : Ce travail de recherche nous permet ainsi de

répondre à la problématique de savoir « Comment le Centre Fiscal Ambohimangakely

procède-t-il pour contribuer au développement des communes se trouvant dans sa

circonscription territoriale? »

D’où les trois hypothèses qui suivent et auxquelles nous allons tenter de confirmer ou

d’infirmer. Tout d’abord, par amélioration du civisme fiscal grâce à l’application de la

fiscalité de proximité (i) ; ensuite, par application du principe de « gagnant-gagnant » entre le

CF et les communes par le biais d’une étroite collaboration et enfin, par affectation des

recettes fiscales à l’amélioration des conditions de vie de la population (iii).

Page 15: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

3

La méthodologie suivie dans le cadre de la réalisation de ce travail consiste tout d’abord en la

recherche documentaire pour une revue de la littérature relatant les concepts, opinions, faits,

en matière de la fiscalité et du développement local. On a également fait appel aux méthodes

IMRED (Introduction – Matériel et Méthode – Résultat – Discussion) et FFOM (Force –

Faiblesse – Opportunités – Menaces). Par ailleurs, il a été question d’analyse des points de

vue des divers auteurs sur les ouvrages concernant le rôle de la fiscalité face à l’objectif de

développement local. Il y a également des enquêtes et témoignages des diverses personnes

tels que les maires, le chef de district, les usagers…..Et enfin, nous avons procéder aux

collectes et traitement des données chiffrées grâce aux collaborations avec l’Institut National

de Statistique (INSTAT)et la DGI.

Nous démontrons à travers ce mémoire qu’en partant du cadrage général de l’étude du

développement local (Partie I), de la théorie à la réalité (Partie II), même si quelques

obstacles existent, le CF Ambohimangakely demeure le principal outil mis à la disposition des

communes dans sa circonscription territoriale pour les financer pour le développement de

leurs localités.

Page 16: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

4

Première Partie : CADRAGE

GENERAL DE L’ETUDE

Page 17: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

5

Afin qu’on puisse voir la corrélation entre la fiscalité et le développement local, quelques

définitions méritent d’être données.

En définissant la fiscalité, il s’agit d’un ensemble des textes et règlements organisant la

définition, la perception et le recouvrement de l’impôt. En d’autres termes, elle se résume aux

pratiques utilisées par un Etat ou une collectivité pour percevoir des impôts et autres

prélèvements obligatoires. Ainsi, l’impôt constitue le cœur même de la fiscalité.

D’après Gaston GEZE, « l’impôt est une prestation pécuniaire, requise des particuliers par

voie d'autorité, à titre définitif et sans contrepartie, en vue de la couverture des charges

publiques." En complément de cette définition plus ancienne, Lucien MEHL a opté pour une

définition contemporaine de l’impôt. Selon lui, il s’agit d’« une prestation pécuniaire, requise

des personnes physiques ou morales de droit privé et, éventuellement, de droit public, d'après

leurs facultés contributives, par voie d'autorité, à titre définitif et sans contrepartie déterminée,

en vue de la couverture des charges publiques de l'Etat et des autres collectivités territoriales

ou de l'intervention de la puissance publique".

En ce qui concerne les différents types des impôts, il existe plusieurs méthodes pour leur

classification mais la plus simple demeure la classification traditionnelle qui consiste à

distinguer les impôts directs et indirects. Si la première catégorie regroupe les impôts

supportés définitivement par le contribuable lui-même, tels que les impôts sur les revenus, la

deuxième catégorie rassemble les impôts répercutés par le redevable légal mais supportés par

le redevable réel comme la TVA et DA.

Après ces brèves définitions, nous allons voir successivement les concepts autour du

développement local, la présentation des services opérationnels de la DGI ainsi que la

corrélation entre CF et développement local.

Page 18: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

6

Chapitre I: Concepts autour du développement local

L’étude du développement local nécessite l’analyse de ce concept mêmeainsi que les

différents acteurs qui y contribuent.

Section I: Analyse du concept du développement local

Il est important de voir successivement les notions de développement local, les conditions

préalables à son existence ainsi que les outils nécessaires à sa mise en œuvre.

§1: Notions du développement local

De quoi provient le concept du « développement local », quelles sont les différentes

approchent qui l’entourent et comment peut-on le définir ?

A: Son origine

Le développement local est apparu en France dans les années 60. Il part d’un simple principe

qui est l’orientation des dynamiques socio-économiques par la mobilisation des potentialités

locales telles que ressources naturelles, sociales, individuelles. A l’époque, c’était une réponse

à la mondialisation naissante dont les effets commençaient à se faire sentir et également à

l’approche frontale de l’aménagement du territoire qui était très centralisé et institué pour

rattraper les retards économiques des certains territoires.

Il est d’une grande utilité surtout pour les localités se trouvant dans les zones rurales ou se

trouvant dans les parties éloignées voire enclavées du territoire national. D’où le slogan

« vivre, travailler et décider au pays » qui est devenu la pierre angulaire du développement

local. Les principes du développement sont contenus dans cette affirmation même car il est

reposé sur « vivre et travailler » tout d’abord pour procéder à « l’autonomisation locale de la

décision » par la suite, qui réveille l’effet déclencheur et la mobilisation politique subséquente

et à la définition de « pays » qui se transforme, dans ces années de fin de croissance, en une

Page 19: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

7

entité plus à même de révéler les ressources et de mobiliser les acteurs. D’où la renaissance du

pays pour devenir un périmètre d’action et de décision potentielle.

En France, cette considération du pays n’est pas récente car les géographes classiques tels que

vidaliens ont depuis longtemps réclamé la pertinence d’une échelle intermédiaire entre la

commune et le département pour recouvrir la dimension sociale de l’espace vécu et

l’appartenance culturelle.

Ainsi, les premiers contrats de pays qui accompagnent la généralisation d’une approche en

termes de développement local sont apparus dans les années 70. A cet effet, c’est au niveau de

ces entités surtout dans la zone rurale que les valeurs identitaires collectives et les solidarités

aptes à donner naissance à une nouvelle approche démocratique ont été redécouvertes. Les

processus exogènes de décision ont par la suite été dépassés et les vertus de la participation et

l’émergence de nouveaux instruments d’action ont pris place.

D’après Bernard VACHON, « le développement local doit trouver dans le territoire un terreau

bénéfique fondé sur la préexistence de solidarités locales. »(2)

Toutefois, il est important de

préciser que le développement local ne signifie pas « repli sur soi » et nécessite une capacité

d’ouverture afin de prendre profit des expériences extérieures en les adaptant aux conditions

spécifiques du local. En effet, le développement local favorise l’échange et la mutualisation

des expériences pour réussir. Il ne s’agit pas de faire une « copie-collé » ou de réessayer des

recettes mais de savoir les expériences dont les échos peuvent susciter l’innovation dans la

localité par un enrichissement mutuel.

C’est ainsi que le développement local peut être vu comme « une invention permanente d’un

modèle social adapté au territoire qui s’enrichit des expériences extérieures en produisant à

son tour de l’expérience innovante »(3)

Toutefois, Jean Pierre JAMBES l’a analysé sous un

autre angle car selon lui, le développement local d’aujourd’hui est « un ensemble de

processus et de procédures qui oscillent entre régulation, quête d’une alternative, outil de

contrôle et instrument de compétition économique. »(4)

(2) Introduction au cours développement local L2-L3 Frédéric TESSON.

(3) Introduction au cours développement local L2-L3 Frédéric TESSON.

(4) Introduction au cours développement local L2-L3 Frédéric TESSON)

Page 20: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

8

B: Les différentes approches du développement local

Il n’existe pas de définition universelle de développement local. De ce fait, il existe autant de

définitions que d’auteurs ou de champs disciplinaires. Des fois, il est vu comme un sujet et

souvent, comme un processus, un état, une politique ou comme un résultat, une méthode ou

une nouvelle idéologie. Mais nous pouvons avancer 3différentes approches du développement

local.

B1: Développement appliqué au local

Tout d’abord, il s’agit d’un développement appliqué au local. Mais la question se pose de

savoir s’il s’agit d’un développement « par le haut » ou d’une « projection territoriale limitée

du développement par en haut ». Selon Xavier GREFFE, « l’adjectif « local » ne vient que

donner une dimension territoriale à une politique de développement initiée à un niveau

supérieur, le plus souvent national. »(5)

.Selon cette conception du développement local, celui-

ci ne serait « que la conséquence d’un processus où tous les enchaînements se réaliseront sans

aucun problème, et il n’est intéressant que dans la mesure où il vient appliquer, renforcer et

légitimer les choix effectués en haut. […] Le sélectif entre le centre et la diversité des

territoires, sélectif entre les territoires eux-mêmes selon leur capacité à être « happés » en tant

que zones d’activité à élargir ou réserves de ressources à exploiter. »(6)

Par contre, pour Pierre

TEISSERENC, le développement local n’est finalement pas la territorialisation des politiques

publiques mais la conséquence de cette territorialisation. Selon lui, « la question posée serait

plutôt celle des conditions économiques, sociales, culturelles et politiques qui permettent de

rendre cette territorialisation efficace ; étant acquis qu’elle ne procède pas de façon mécanique

et homogène ; mais qu’elle renvoie à une pratique de gouvernance des territoires par projet,

dont les résultats dépendent en partie de la capacité locale à gérer des situations nouvelles

d’apprentissage collectif »(7)

Toutefois, certains auteurs trouvent que c’est cette approche

« par le haut » qui masque le développement local car c’est ce qui est décliné localement. « Le

schéma de territoires qui serait au croisement des stratégies de firmes er de la politique

étatique d’aménagement du territoire est donc devenu obsolète. L’enjeu est un nouveau mode

d’action publique et surtout de nouvelles modalités d’imbrication de l’action publique et de

l’action privée. » (8)

(5) Xavier GREFFE, Territoires en France, Economica, 1984, p 148-150

(6) Xavier Greffe, Territoires en France, Economica, 1984, pp. 148-150

(7) Pierre Teisserenc, Les politiques de développement local, 2ème édition, Economica, 2002, p.X.

(8) Bernard Pecqueur, Le développement local, 2ème édition revue et augmentée. 2000. P. 121

Page 21: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

9

B2: Croissance au niveau local

La seconde approche définit le développement local comme une croissance au niveau local ou

du moins « une évolution économique locale ». Selon Bernard Pecqueur, c’est le

développement « qui part du principe que les échanges hors marché ont une grande

importance pour expliquer l’efficacité économique observée en certains lieux que d’en

d’autres. »(9)

Toutefois, selon Laurent DAVEZIES, le développement local repose avant tout

sur une volonté politique. Selon lui « pour nous, le développement local, avant d’être un

processus ou un état, est un mandat. Ce mandat donné aux responsables locaux est simple : il

porte sur le maintien et le développement de l’emploi, de la cohésion, mais aussi du revenu,

dans le territoire. »(10)

Il ajoute que « ce développement doit se mesurer, non pas sur la base du

PIB régional comme la croissance, mais sur la base des revenus (publics et privés) d’un

territoire. Le principal levier du développement local c’est la consommation locale de revenus

en provenance de l’extérieur. C’est ce qu’il théorise d’économie résidentielle ».

D’autres acteurs comme Pierre CAMPAGNE aussi définissent le développement comme

« une donnée économique quantifiable qui s’apparenterait à la satisfaction des besoins

accompagnant la croissance. Selon lui, « il ne peut pas y avoir de processus de développement

sans qu’apparaisse un surplus économique qui pourra être transformé en accumulation de

capital productif. La dynamique sociale ne suffit pas pour créer la richesse et sans, cette

dernière, il est impossible d’améliorer la satisfaction des besoins. »(11)

Toutefois, tous ces

concepts ne font pas de distinction entre croissance et développement. En effet, il est

nécessaire de rappeler que ces deux concepts différent l’un de l’autre car si le premier consiste

en un accroissement quantitatif des richesses, le développement est une amélioration du bien-

être sur différents plans comme social, culturel, environnemental… qui devrait

l’accompagner. De plus, elles ne possèdent pas forcement une liaison. Selon Jennifer

SUMMER, « […] A l’échelon individuel, il n’y a eu que peu ou pas du tout d’expansion ou

de réalisation de capacités pour la plupart des gens. C’est tout le contraire qui s’est produit-

une réduction ou la disparition des perspectives au fur et à mesure que leur qualité de vie et

leurs richesses étaient érodées par les actions de la « machine à croissance ».

(9) Bernard Pecqueur, Le développement local, 2ème édition revue et augmentée, Syros, 2000, p.14.

(10) Laurent Davezies, Le développement local revisité, Conférence du 3 avril 2002, aux Amis de l’Ecole de Paris, www.ecole.org

(11) Pierre Campagne, Agriculture et développement local : quelques questions économiques, cahiers Options Méditerranéennes, vol

3, 1998, pp. 55-65.

Page 22: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

10

A l’échelon, de la collectivité, les ressources/richesses publiques comme l’eau, les espaces

verts et la sécurité individuelle se sont dégradées ou ont été confiées au secteur privé. Somme

toute, le bonheur, le bien-être et l’emploi ont diminué sous les effets de la croissance

obligée. » (12)

Et elle donne comme conclusion l’indispensabilité de la séparation de croissance

et développement. De même, Edgard MORIN(13)

défend la restructuration du concept de

développement. Selon lui, « le développement ne doit plus être subordonné à la croissance,

mais la croissance au développement ». Cette approche a fait l’objet de plusieurs critiques du

fait qu’il s’agit d’ « un projet qui vise à dépasser les impératifs de la croissance économique et

à en corriger les effets non souhaitables. »(14)

B3: Notion indépendante du territoire

La dernière approche définit le développement local comme une notion indépendante.

Contrairement au développement « par le haut » (1ère approche), ou plus large dépassant la

« croissance économique » (2ème approche), cette dernière conception est ancrée sur un

territoire. En effet, c’est l’objet qu’on développe à travers la logique d’acteurs. Il s’agit d’un

espace vécu. Quelque part, l’attrait de cet espace nécessite une contribution au développement

de cet espace. Cela peut être un pays, une province, une région, voire une commune dans

laquelle on découvre une identité collective et de solidarité et une gouvernance locale où les

élus sont liés par le principe de redevabilité envers les électeurs.

C: Définitions

Malgré l’absence d’une définition universelle, une tentation de définition sortie par des

groupes de travail tourne souvent autour d’une idée générale et il s’avère utile de faire une

comparaison entre celle-ci et les définitions partant de l’analyse individuelle de certains

auteurs.

C1: Définitions plus générale

« Le développement local est un processus grâce auquel la communauté participe au

façonnement de son propre environnement dans le but d’améliorer la qualité de vie de ses

(12) Jennifer Summer, Les agriculteurs biologiques et le développement rural, Rapport de recherche sur le rôle des agriculteurs

biologiques dans la durabilité des collectivités du Sud-Ouest de l’Ontario, 20000. http://oacc.info/Docs/_20FARMERS-

RURAL%20DEV_f.pdf

(13) Edgar Morin, Sociologie, Fayard, 1984, p. 459

(14) Bernar Vachon, Le développement local : théorie et pratique, Gaétan Morin, Editeur, 1993, p.72

Page 23: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

11

résidents. »(15)

Cette démarche exige une intégration harmonieuse des toutes les composantes

économique, sociale, culturelle, politique et environnementale avec la priorité de la

composante économique du fait de l’importance pour chacun d’être en mesure de gagner sa

vie et de subvenir de manière satisfaisante à ses besoins et ceux de ses proches.

C2: Selon certains auteurs

D’après Georges BENKO, « le développement local est une stratégie de diversification et

d’enrichissement des activités sur un territoire donné à partir de la mobilisation de ses

ressources (naturelles, humaines et économiques) et de ses énergies s’opposant aux stratégies

d’aménagement du territoire centralisées. »(16)

Xavier GREFFE analyse également le

développement local comme « un processus de diversification et d’enrichissement des

activités économiques et sociales sur un territoire à partir de la mobilisation et de la

coordination de ses ressources et de ses énergies. Il sera donc le produit des efforts de sa

population, il mettra en cause l’existence d’un projet de développement intégrant ses

composantes économiques, sociales et culturelles, il fera d’un espace de contigüité un espace

de solidarité active. »(17)

Pour Paul HOUEE, il s’agit plutôt d’« une démarche globale de mise

en mouvement et en synergie des acteurs locaux pour la mise en valeur des ressources

humaines et matérielles d’un territoire donné, en relation négociée avec les centres de

décisions des ensembles économiques, sociaux et politiques dans lesquels ils s’intègrent. » (18)

§2: Les conditions préalables au développement local

Une démarche de développement local nécessite un certain nombre de prérequis à savoir,

l’existence d’une communauté locale, un partenariat et un climat propice à l’action.

A: Une communauté locale

La participation et l’implication active de la population sont essentielles à toute initiative de

développement local, il importe donc de commencer par bien identifier les communautés. La

communauté locale est souvent définie selon des intérêts et en fonction des services à donner

aux citoyens. La définition des communautés passe aussi par la reconnaissance des

(15) Sommet de Montréal 2002

(16) GerogesBenko, Lexique de géographie économique, Armand Colin, 2001, 95p

(17) Xavier Greffe, Territoires en France, Economica, 1984, P 146

(18) Paul Houée, Les politiques de développement rural, 2ème édition, INRA/Economica, 1996, p.213.)

Page 24: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

12

communautés aux prises avec des réalités qui leurs sont propres tel que les femmes, les

jeunes, les communautés culturelles, les personnes avec un handicap, les aînés, etc.

Il est nécessaire de déterminer les territoires d’intervention selon les actions et les intérêts

communs. Ces derniers ne cadrent pas toujours aux territoires définis par l’Etat mais ils

correspondent toujours aux lieux où les citoyens se retrouvent, où le sentiment d’appartenance

et d’identité des communautés concernées est important. Ainsi, à l’intérieur d’une même ville

ou d’un même arrondissement, il peut y avoir plusieurs communautés.

La mobilisation des communautés implique un processus permanent d’animation du milieu

qui permet aux citoyens de prendre conscience de leurs besoins et favorise leur prise en

charge par les personnes concernées elles-mêmes. Par conséquent, il est essentiel de mieux

former les citoyens aux rôles qu’ils peuvent avoir dans la participation au développement

local et à leur société. Plus la participation est élevée et plus les chances de réussite d’un

projet sont probantes.

B: Un partenariat

L’établissement de partenariat et la création de réseaux d’échange doivent exister dans le

cadre du développement local et se concrétisera souvent par une ouverture d’esprit. Dans le

respect de leurs mandats et malgré des intérêts divergents, les représentants des secteurs privé,

public et communautaire choisissent de travailler afin de développer une participation

intersectorielle et des interventions transversales.

Le fait de rassembler les acteurs d’un milieu est un processus politique qui consiste à faire

travailler des groupes d’intérêts parfois opposés et des leaders quelquefois concurrents vers

les intérêts collectifs des communautés concernées. Des véritables partenaires doivent

s’établir entre tous les intervenants du milieu et plus particulièrement entre le pouvoir

politique et les partenaires socio-économiques.

C: L’environnement et un climat propice à l’action

La troisième condition nécessaire au succès des politiques de développement local est

l’établissement d’un environnement et d’un climat propice à la collaboration et à l’action

communautaire et civique.

Page 25: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

13

Les systèmes de valeurs, les héritages culturels et les différences de formation, conjugués aux

visons sectorielles des divers intervenants et ministères, sont des éléments contraignants et

parfois paralysants qui nuisent à la formation d’un tel environnement.

Il importe dans ce cas que les personnes en autorité, de compétence ou de direction, qui

possèdent un savoir être et un savoir-faire particuliers, mettent en commun leurs énergies afin

de provoquer l’émergence d’un tel climat et facilite le rassemblement autour de projets

intersectoriels mobilisateurs. C’est également à ce niveau que les leaders naturels, par leur

capacité de convaincre et de rassembler, prennent leur importance en suscitant une adhésion

volontaire à l’action communautaire et civique.

L’émergence d’un environnement et d’un climat propice à l’action s’établit souvent par un

processus de réflexion qui permet la fixation d’objectifs communs et l’identification de

projets concrets. Ce processus permet d’établir des plans, de fixer des orientations et de

retenir des objectifs pour concentrer tous les efforts des acteurs dans la même direction.

La réalisation des projets de développement local exige enfin un processus d’organisation

minimal qui permet de mettre en place les structures nécessaires à l’encadrement et au soutien

des efforts de revitalisation économique et sociale des communautés. Le processus

d’organisation vise également à assurer une cohabitation harmonieuse avec l’environnement

socio-administratif et une interaction positive entre les structures formelles et informelles.

§3: Les outils nécessaires pour sa mise en œuvre

La mise en œuvre du processus de développement local doit s’appuyer sur les outils suivants:

Le plan de développement local qui va décrire le contenu du projet d’avenir du

territoire, ses objectifs et le programme d’actions pour les atteindre. Son élaboration

est un moment essentiel du processus de développement local. C’est à cette occasion

que les territoires vont se rencontrer, se mobiliser, réfléchir et décider ensemble. La

qualité de planification est déterminante pour le processus de développement local.

Une stratégie de mobilisation des ressources financières car le développement local

suppose la mise en œuvre d’actions qui nécessitent des financements. Ces

financements sont d’abord issus des ressources internes au territoire. Elles doivent

souvent être complétées par des ressources externes venant par exemple de l’Etat, de

Page 26: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

14

différents partenaires au développement, de personnes originaires du territoire mais

qui n’y résident plus, etc. Il faut qu’il y ait une stratégie réfléchie de mobilisation de

ces différentes ressources. La transparence dans les procédures de collecte et de

gestion des ressources va être déterminée pour que les acteurs du territoire et des

partenaires s’engagent durablement.

Une stratégie de renforcement des capacités et de mobilisation de ressources

humaines car l’inscription au processus de développement local suppose d’accepter de

s’interroger sur ses capacités de chercher les solutions pour les améliorer. La

formation peut faire partir du projet global de développement local. Il s’agit d’être

capable de mobiliser des ressources humaines spécialisées à même d’apporter les

appuis et les conseils dont les différents acteurs locaux ont besoin pour définir leurs

objectifs et mener leurs actions. L’identification des capacités nécessaires et des

appuis-conseils indispensables va être déterminée pour la bonne conduite du processus

de développement local.

§ 4: Les objectifs du développement local

Il a pour objectif d’améliorer le cadre de vie des personnes de la communauté pour qu’elles

puissent profiter d’un environnement sain et agréable ; Il cherche à améliorer leur milieu de

vie pour qu’elles puissent s’épanouir dans une communauté qui leur offre plusieurs occasions

sociales et culturelles. Il vise à augmenter le niveau de vie afin que chacun dans la

communauté puisse travailler et donc gagner un revenu pour pouvoir profiter des avantages

de la communauté (création d’emplois et répartition de la richesse).

Section II: Les acteurs du développement local

Les services publics déconcentrés au niveau local sont donc des acteurs de développement

local qui participent activement au développement de la localité dans laquelle ils sont

implantés.

Mais quelles sont les différentes catégories des acteurs ?

Page 27: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

15

§1: Notion des acteurs de développement local

Ce sont des gens mobilisés pour le développement du territoire. Ils devraient normalement

être associés dans l’identification des besoins du territoire, c’est-à-dire, ils devraient être

capables d’exprimer les besoins de la localité. Ainsi, la notion d’acteur de développement

local est strictement liée à celle du territoire. Par définition, c’est « un construit historique,

socio-économique et institutionnel. Ceci signifie quatre éléments principaux : le territoire ne

procède pas de la génération spontanée, il résulte d’un processus historique qui le modèle et

en fait un lieu de mémoire ; le territoire procède d’une logique d’acteurs ; les relations entre

agents s’inscrivent pour une bonne part en dehors des relations marchandes d’où l’importance

des règles, normes et signes de la communauté d’appartenance ; enfin, les institutions sont

très largement imbriquées dans le fonctionnement économique du territoire » (19)

. Ainsi, il

apparaît clairement que le programme de développement passe d’abord par l’identification

des acteurs qui définissent le territoire aussi bien d’un point de vue historique, qu’actuel et

que futur (puisqu’il y a programme). Ce sont cette identification, puis cette définition, qui

vont induire la phase préparatoire du programme de développement, c’est-à-dire les études

qu’il doit comporter, le projet prévisionnel, l’identification des objectifs, la mobilisation des

acteurs, l’animation et la coordination d’une programmation participative, l’évaluation des

actions.

Il apparaît donc nécessaire de dresser un tableau général des différents acteurs qui composent

un territoire ainsi que de leur rôle au sein du programme de développement.

§2: Les catégories d’acteurs

L’émergence de divers acteurs justifie la prééminence des collectivités territoriales à soutenir

le développement. Il existe plusieurs catégories d’acteurs de développement.

A- Les acteurs politiques

La mise en œuvre d’un programme de développement local structuré autour des acteurs

locaux suppose une forte volonté politique qui amènera ces acteurs à prendre part aux

décisions qui auront une incidence sur le devenir du territoire. L’expression de cette volonté

(19)Claude COURLET, in « la problématique du développement territorial », INRA/DADP, Montpellier,

juin 1995

Page 28: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

16

politique se manifestera par l’appel auprès des acteurs de la société locale à participer, de

manière conjointe et cohérente, à l’identification et à la réalisation des actions à mener, de

même que par un soutien dans la recherche de financement de ces actions.

Les acteurs politiques sont donc les personnes élues par la communauté et qui représentent la

collectivité locale. Ceci implique qu’ils ont préalablement compris que l’exercice du pouvoir

politique passe par l’écoute, mais aussi par la consultation permanente des administrés. C’est

à ce titre qu’ils peuvent inciter la participation de ces derniers, en tant qu’acteurs du territoire.

Même si ce point peut paraître évident, l’expérience montre que si la grande majorité des élus

se trouvent en effet à l’écoute de leurs administrés, beaucoup ne souhaitent pas

nécessairement les consulter quand il s’agit de développer le territoire, même s’ils

appartiennent à des structures intercommunales ou d’aménagement et de développement

local. D’abord parce qu’ils comprennent aménagement comme équipement plutôt

qu’aménagement du territoire, ensuite parce qu’ils considèrent la consultation des administrés

comme un recul ou une perte de leurs prérogatives. Ces acteurs-là ne sont pas prêts pour un

projet de développement local et leur appartenance à une structure locale de développement

n’est autre qu’un moyen de rechercher des financements comme les subventions, opérations

contractuelles, financements internationaux, etc…pour mieux asseoir leur pouvoir. Or le

développement local n’est pas un mode de gouvernance mais un mode de participation.

B- Les acteurs institutionnels

Ils sont ici de trois types. Primo, les institutions représentant la volonté politique de

développement dans tous les projets de développement. Il faut qu’il y ait une volonté de

participation. Cette volonté se manifeste par la mise en place d’une institution. Par exemple,

les institutions des acteurs inter- communales pour un projet d’un terrain « normalisé » ou

d’un hôpital « normalisé », un comité local de pilotage d’un projet de développement dont les

membres sont sélectionnés suivant leurs compétences, des agences de développement comme

des organismes d’appui à un projet.

Cette première catégorie est créée à l’initiative des acteurs politiques conscients de la

nécessité, parfois de l’obligation, d’un projet participatif. En effet, il arrive fréquemment que

des territoires qui ont toujours compté avec le soutien de l’Etat ou avec une rente liée à

l’exploitation d’un produit particulier tels que la centrale nucléaire de Creys Malville en Isère,

Page 29: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

17

l’extraction de pétrole en Patagonie, l’extraction de l’or au Mali, la culture du cacao en Côte

d’Ivoire, … se voient obligés, par le retrait de l’Etat et/ou par la baisse, voire l’extinction de la

rente, de rechercher des financements sur la base de l’exploitation des ressources locales. Ici,

il peut arriver que deux hommes politiques forts, de tendances opposées, se rejoignent pour

créer une institution de développement du territoire sur lequel ils interviennent, marquant en

cela le signe d’une adhésion collective à une identité locale qu’il s’agit de transformer en

dynamique pour qu’elle génère des revenus, d’où la nécessité de la participation (20)

.

Ces institutions ont pour fonctions essentielles, dans un premier temps, de réunir, d’animer et

de coordonner l’action de tous les autres acteurs pour qu’ils adhèrent aux études inhérentes au

programme (quelles sont réellement les ressources locales et comment peut-on les mettre en

valeur pour un bénéfice collectif ?), pour qu’ils s’approprient les résultats de ces études et

choisissent, parmi les axes de développement qui se dégagent de ce travail, celui ou ceux qui

leur paraît(ssent) le(s) plus approprié(s). Dans un second temps, ces institutions ont pour

fonction de veiller à la bonne marche et réalisation des actions correspondant au point

précédent, sous le contrôle de ces mêmes acteurs qui ont intégré l’institution et qui peuvent

ainsi accéder à son conseil d’administration lors d’élections démocratiques et régulières, afin

de mieux s’approprier les travaux qu’elle réalise.

Elles jouent un rôle très important dans la réduction des conflits entre l’ensemble des acteurs

et, aussi, entre les sous-espaces du territoire, ainsi que dans l’identification d’objectifs

communs à tous. Ce dernier point implique qu’elles joueront un rôle technique important pour

réaliser les études permettant l’identification des objectifs et l’appropriation de ces derniers

par les autres acteurs, ce qui ne pourra se faire que par la création d’un réseau dans lequel

chacun apportera les compétences techniques qui lui correspondent pour que les études en

question soient pertinentes et efficaces.

Deux concepts essentiels apparaissent donc ici : pour remplir les trois fonctions énoncées ci-

dessus (réunir, animer, coordonner ; veiller à la bonne marche et réalisation des actions ;

contribuer à la réduction des conflits locaux), ces institutions doivent en permanence avoir

une vision globale du territoire qu’elles communiqueront à leurs participants qui n’en ont

qu’une vision fragmentée, celle de leur champ d’activité, mais aussi être dotées de la capacité

de projeter ce territoire dans le temps, incluant ici une vision à long, court et moyen termes

(long terme : quel devenir pour le territoire ?; court terme : quelles actions mettre en œuvre

(20) voir « La décentralisation : territoires ruraux et développement », Paul HOUEE, Syros Alternatives et

ADELS, 1992

Page 30: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

18

pour arriver à construire cette image ? ; moyen terme : comment évaluer le chemin parcouru

dans la construction de l’image et quelles sont les corrections à apporter ?).

Secundo, des acteurs institutions privées qui sont des institutions qui viennent en soutien aux

localités, dans un centre d’activité spécifique en vue de renforcer les actions des projets de

développement. Ceux qui caractérisent ces institutions ce qu’elles n’ont rien à avoir avec

l’administration publique.

Et tertio, les institutions techniques publiques telles les représentants des ministères. Pour leur

part, ils devront participer à l’identification des objectifs en fournissant aux institutions

précédemment décrites l’information nécessaire à la réalisation de diagnostics, ainsi qu’en

leur traduisant les inquiétudes et les volontés de leurs adhérents. Enfin, il leur appartiendra de

mobiliser ces mêmes adhérents pour qu’ils acceptent le bien fondé d’un travail commun avec

des acteurs issus d’autres secteurs d’activités et de leur servir d’organe de conseil et de

soutien technique dans l’élaboration et la réalisation de projets communs.

C- Les acteurs économiques

Il s’agit ici des entreprises de tous secteurs confondus : exploitation agricole, industrie,

artisanat, commerce, services, qu’il s’agisse de grandes, moyennes, petites ou micro-

entreprises, ainsi que des individus qui ont la volonté de créer leur propre entreprise.

Anciennement implantés sur le territoire (agriculteurs, notables, artisans, industriels d’origine

artisanale, grandes entreprises issues de la révolution industrielle ou crées depuis déjà un

temps certain,…etc), ils en ont façonné le paysage, la culture et les mentalités, et cimenté

aussi bien les ententes que les conflits. Nouvellement implantés (PME/PMI, services,…etc),

ils essaient de s’intégrer à ce paysage et à cette culture tout en faisant en sorte que ces derniers

puissent s’adapter ou répondre à leurs nécessités (main d’œuvre, équipements, nouveaux

besoins sociaux, apports d’une culture nouvelle,…etc), ce qui peut aussi générer tensions et

conflits, à plus forte raison quand ils prétendent s’insérer dans la vie politique locale et/ou

introduire des changements dans les paysages physique, économique et social.

De façon générale, ces acteurs constitueront un des groupes bénéficiaire des projets et, du

coup, il devient essentiel qu’ils participent à leur identification, à leur élaboration, mais aussi

à leur financement. Cette participation financière représentera d’ailleurs un facteur important,

voire déterminant, dans le succès des projets en question. En effet, si une entreprise s’engage

Page 31: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

19

financièrement, elle fera toujours en sorte que les résultats soient au moins équivalents à la

hauteur de ses engagements, alors que, sans ce type de participation, l’intérêt des acteurs pour

les projets se trouve très souvent amoindri.

En illustration, un projet de gestion de la valorisation des déchets industriels banals réalisé

par le même cabinet sur deux zones voisines, le Nord Isère et la Plaine de l’Ain, avec des

entreprises de même type, de même taille et de même culture peut être cité, ce qui aurait dû

assurer sa parfaite transférabilité. Dans le premier cas, où une participation financière

(majoritaire par rapport aux subventions accordées) des entreprises a été exigée, ces dernières

ont converti ce projet en une action pilote recommandée dans plusieurs régions de France par

le ministère de l’environnement et ont, en même temps, créé un nouveau métier. Dans le

second cas où l’ensemble du projet a été subventionné par les collectivités locales sans

participation directe des entreprises, ces dernières n’ont montré qu’un faible intérêt pour

l’action correspondante et ce fut un échec.

Par ailleurs, représentant le noyau de la richesse d’un territoire aussi bien pour leur savoir-

faire que pour leur participation à la redistribution du revenu local, les acteurs économiques

doivent identifier leurs propres nécessités afin de développer leurs activités. La réponse à ces

nécessités s’inscrira dans le cadre d’un programme de développement local dès lors qu’il

s’agit de nécessités communes à plusieurs entreprises locales. Il tombe alors sous le sens que,

dans le cadre de ces programmes, ces besoins ne peuvent correspondre qu’à l’environnement

direct de la production sans aborder l’aspect des procédés de production. Malgré cela, cette

identification n’est pas aussi simple qu’elle peut le paraître dans la mesure où elle relève

d’une pensée transversale au sein d’habitudes de pensée verticale.

Ainsi, par exemple, en identifiant les besoins en formation de son personnel, il arrive souvent

qu’un chef d’entreprise n’observe pas et, du coup, ne questionne pas, le mode d’organisation

de son entreprise, à tous les niveaux des tâches à réaliser non seulement dans la production,

mais encore dans la gestion et dans la relation clients/fournisseurs aussi bien en amont qu’en

aval de la production. En conséquence directe de ce phénomène, on constate aussi très

souvent que la formation choisie ne résout pas les problèmes de l’entreprise simplement parce

que le véritable problème ne relève pas directement de telle ou telle formation mais plutôt de

l’organisation, ce qui, à son tour, induira le choix d’autres types de formations ou d’actions

auxquelles le chef d’entreprise n’avait pas pensé (c’est le cas, par exemple, pour

l’implantation des systèmes qualité ou pour la réduction des volumes de déchets produits par

Page 32: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

20

l’entreprise). Ce type d’erreur, assez fréquent, aura une incidence sur les coûts de production

et donc, sur les aspects financiers de l’entreprise. Mais il aura également une incidence sur la

capacité des organismes de formation à produire des réflexions et des programmes adaptés

aux besoins détectés, induisant ici une remise en question de ces organismes quant à la

détection des problèmes (y participent-ils réellement ?) et donc, à leur propre évolution. De

même, il aura une incidence sur la distribution du revenu (puisque l’entreprise gagne moins

que ce qu’elle pourrait gagner) et donc, sur la consommation, ce qui, à son tour, influencera

les comportements des employés,…etc.

Pourtant de nombreux exemples de transversalité pourraient être cités : mobilité des

personnels et politiques d’habitat locatif ; utilisation des déchets industriels banals par

l’agriculture et de déchets agricoles par l’industrie ; création de centres de formation

interentreprises ; réflexions communes sur l’emploi de personnels handicapés ; soutien à la

création d’entreprises nouvelles pour pallier à un manque de services locaux ; élaboration

d’événements promotionnels de type quinzaine touristique qui mobilisent hôteliers,

restaurateurs, artisans, producteurs agricoles, agences de voyages et de tourisme, guides,

transporteurs ; élaboration de méthodologies européennes communes pour implanter les

systèmes qualité ou pour faciliter le passage à l’Euro (projets qui requièrent l’intervention

d’institutions publiques ou para- publiques) ; implantation d’une gare routière qui mobilise

artisans locaux, transporteurs, hôteliers, restaurateurs, commerçants,…etc. Malgré tout, ces

exemples montrent que cette transversalité ne peut exister qu’au moyen d’une mobilisation

des acteurs qui se regroupent pour traiter des problèmes qui leur sont communs. Dans les

exemples cités, les acteurs économiques ont besoin des acteurs politiques (ne serait-ce que

pour obtenir des subventions, des locaux, le soutien de projets internationaux…), des acteurs

institutionnels aussi bien en termes de conseil technique que comme instrument de

regroupement et de financement ou de gestion des financements extérieurs, et des acteurs

sociaux (aval des syndicats avant d’entreprendre une action).

D- Les acteurs sociaux et culturels

Il s’agit habituellement de représentants de communautés conformés en associations,

associations de quartiers, syndicats, associations d’artistes,…etc. Ils représentent aussi bien

les groupes anciennement implantés que les nouveaux arrivés et sont souvent issus de la

confrontation de ces deux mondes, les paysages sociaux et culturels ne pouvant évoluer que

Page 33: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

21

par l’introduction d’éléments nouveaux venus de l’extérieur et ayant une incidence sur les

anciens.

De façon générale, ils agissent pour l’amélioration des conditions de vie de la population et,

par conséquent, sont étroitement liés aux secteurs publics et de production touchant et/ou

occupant cette même population. Les projets doivent également s’élaborer et se réaliser avec

leur participation et pour eux, ici encore dans une conception transversale et moyennant une

participation physique et/ou financière de leur part.

E- Les Organisations Non Gouvernementales (ONG)

Issues d’initiatives des églises, des syndicats ou de citoyens (années 40), elles furent appelées

ONG par les organismes des Nations Unies afin de mieux les différencier des partenaires

habituels des systèmes d’aide traditionnels dispensés par les administrations, les sociétés

parapubliques et les grandes entreprises privées.

Leur présence s’est affirmée en Afrique de l’Ouest à partir de la grande sécheresse du Sahel

(1973) pour répondre à une situation d’extrême urgence qui a provoqué un flux d’aides

extérieures gérées par des ONG du nord qui ont suscité l’émergence de partenaires locaux

dont beaucoup deviendront ensuite les premières ONG locales.

Du Nord comme du sud, elles ont pour fonctions essentielles le conseil et la prestation de

services en promouvant ou exécutant des projets et/ou en encadrant des groupements paysans.

De façon générale, les ONG jouissent d’une bonne réputation qui leur est attribuée de facto

plutôt que sur la base de leurs capacités réelles, réputation qui semble constituer un

contrepoids aux faiblesses et défauts des coopérations publiques.

Cependant, le système des ONG trouve rapidement une limite fondamentale basée sur le fait

que leur aide est destinée « aux plus pauvres »; « aider les plus pauvres, toucher les

populations les plus démunies » sont des expressions qui se trouvent dans la majorité de leurs

documents de projets. Mais, quand les plus pauvres deviennent moins pauvres et progressent

vers leur développement, l’intérêt des ONG diminue. C’est-à-dire que passé le stade des

équipements de base nécessaires à l’autosubsistance, quand il s’agit de créer ou de générer des

dynamiques de développement, les ONG qui ont contribué à cette première étape sont de

moins en moins présentes.

Page 34: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

22

Dans les années 70, certaines d’entre elles ont essayé de mener une approche critique quant

aux causes de la pauvreté considérée comme le produit des rapports de force internationaux

inscrits dans les lois du marché. Mais la majorité avaient, et ont toujours, une démarche et une

pratique caritative d’offres de biens et de services sociaux qui apportent un « pansement »

sans aborder les causes de la maladie.

Par ailleurs, elles sont souvent concurrentes. Ainsi, par exemple, sous prétexte d’appuyer des

groupements villageois pour une meilleure accessibilité au marché, il est fréquent de trouver

plusieurs ONG aidant chacune des villages spécifiques situés sur un même territoire et

développant les mêmes activités. Il est alors très difficile, voire impossible, de les amener à se

regrouper pour travailler ensemble à la promotion du territoire concerné, dans sa globalité.

L’action des ONG, très importante, doit donc être prise en considération, mais analysée avec

précaution. Le rôle du développeur sera d’essayer de les rassembler dans des réseaux afin de

passer d’une logique d’action individuelle à une logique d’action collective, non plus au

service de la « charité », mais plutôt de l’organisation des hommes dans un processus

cohérent de développement.

F- Les réseaux

Il arrive parfois qu’il existe des réseaux d’acteurs constitués sur la base d’une démarche

spontanée qui donne lieu à une démarche plus structurée, officiellement ou non. Ainsi, par

exemple, dans le Nord Isère, onze petites ou très petites entreprises complémentaires du

secteur de l’électricité (études, conception, réalisations, vente, maintenance, formation,

gestion de produits polluants et contrôles réglementaires obligatoires) se sont réunies afin

d’élargir leurs tissus relationnels et d’utiliser leurs compétences respectives pour accroître leur

rapidité et leur efficacité de réponse aux besoins des clients et faciliter l’ouverture de

nouveaux marchés. Cette mise en réseau leur a permis d’offrir un service complet aux

donneurs d’ordres et de répondre collectivement à des appels d’offre. De la sorte, elles ont su

non seulement préserver leur emploi mais aussi créer de nouveaux postes de travail (ne serait-

ce que pour gérer le réseau).

Il existe par ailleurs, des regroupements spontanés qui peuvent se faire sur la base de la

recherche d’un produit ou pré-produit nécessaires aux entreprises concernées et qui ne sont

pas forcément dans le même secteur d’activité.

Page 35: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

23

Il est très important de repérer ces réseaux et de s’en rapprocher. D’abord, parce qu’ils sont

source de dynamisme. Ensuite, parce que dans une société et une culture d’entreprise

particulièrement individualistes, ils ont su spontanément identifier des intérêts communs et les

rechercher. Enfin, parce que lorsqu’il s’agira de regrouper divers acteurs autour d’une tâche

commune (travail difficile s’il en est), ces réseaux constitueront un appui essentiel pour

démontrer le bien-fondé de travaux communs. Ici, ce ne sera plus l’animateur d’un territoire

qui devra convaincre des chefs d’entreprise (quelle que soit la nature de l’entreprise), mais un

chef d’entreprise représentant le réseau, qui parlera à d’autres. Du coup, le même message

aura beaucoup plus de poids et le montage du programme s’en trouvera grandement facilité

dès lors que des acteurs auront compris qu’ils peuvent tirer un bénéfice certain d’un travail en

réseau.

En un mot, la description de ces cinq grands groupes d’acteurs montre que ces derniers ne

sont pas regroupés sur le territoire par hasard. Piliers des valeurs anciennes, pionniers locaux

des valeurs nouvelles (dimension historique), c’est leur mode d’organisation (dimension

politique) qui a façonné leurs comportements aussi bien internes au territoire que vis-à-vis des

pressions extérieures (dimension socio- économique), et leur prise de conscience de cet état

ou de cette identité (dimension culturelle) qui induira leur capacité à évoluer face aux

pressions internes et externes imposées par le monde moderne (dimension institutionnelle

inscrite dans la notion de « pays »).

Cette capacité d’évolution puisera sa force dans l’accomplissement d’un certain nombre de

démarches constituant le « programme» qui aura pour objectif de renforcer la cohésion du

territoire afin d’affronter les nouvelles contraintes de façon organisée et cohérente.

A cet effet, la population d’un territoire n’est plus un élément passif. Elle doit obligatoirement

se constituer d’un acteur de développement. Le territoire à ce moment-là est construit pour

être développé. Il y a tout d’abord, une logique d’acteurs renforcée par les espaces organisés à

travers les institutions mais aussi la gouvernance locale, c’est-à-dire, la mise en place de tous

ces éléments pour gouverner de manière territoriale.

Mais en quoi consiste un service opérationnel de la DGI ?

Page 36: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

24

Chapitre II: Présentation des services opérationnels de la DGI

Les services opérationnels de la DGI nécessitent une connaissance préalable de

l’organigramme du MFB qui est fixé par le Décret n° 2014-1102.

Section I : Organigramme du MFB

Il y a une structure directement rattachée ou sous la tutelle du MFB, à savoir :

le Cabinet du Ministre;

le Secrétariat Général;

la Direction Générale de l'Audit Interne placée sous l'autorité directe du Ministre ;

la Direction Générale du Contrôle Financier placée sous la tutelle et le contrôle

technique du Ministre ;

l’Autorité de Régulation des Marchés Publics placée sous la tutelle technique du

Ministre ;

la Cellule de Coordination des Projets de Relance Economique et d'Actions Sociales.

En outre, il existe six directions générales au sein du MFB :

Direction Générale des Impôts ;

Direction Générale du Budget ;

Direction de la Gestion Financière du Personnel de l’Etat ;

Direction Générale des Douanes ;

Direction Générale du Trésor ;

Conseil Supérieur de la comptabilité

Dans le cadre de la Politique Générale de l’Etat, le Ministre des Finances et du Budget :

élabore et met en œuvre la politique financière, fiscale et budgétaire de l’Etat

comprenant:

- l’élaboration des projets de Lois de Finances ;

- le contrôle et la synthèse de l’exécution des Lois de Finances ;

- les travaux d’assiette, de contrôle et de recouvrement des ressources fiscales et

douanières ;

- la gestion et le contrôle du patrimoine de l’Etat et des collectivités locales ;

Page 37: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

25

- la gestion de la trésorerie et des dettes intérieure et extérieure de l’Etat ;

- la coordination de la Politique du Gouvernement en matière de micro finance.

partage avec d’autres entités le pilotage de l’économie et la maîtrise des grands

équilibres économiques, financiers et monétaires qui consistent en l’établissement, le

suivi et le perfectionnement du tableau de bord et la conduite des travaux et d’analyses

susceptibles d’éclairer les choix et décisions du Gouvernement en matière budgétaire

et financière;

assure la gestion et le suivi-évaluation des aides extérieures et contribue à

l’harmonisation de la coopération avec les bailleurs de fonds;

assure la tutelle des institutions financières et des établissements publics;

contribue activement au bon déroulement de l’évolution de l’environnement

institutionnel Malagasy dans le cadre de la décentralisation et de la déconcentration,

de la régulation de l’environnement comptable de l’ensemble des secteurs

économiques.

Section II : Organisation de la DGI

La DGI est repartie en deux catégories. D’une part, il y a les services et directions centrales

qui regroupent cinq directions, à savoir la Direction de la Recherche et du Contrôle Fiscale ;

la Direction de la Programmation des Ressources, la Direction Technique ; la Direction de

Formation Professionnelle et la Direction de la Législation Fiscale et quatre services qui sont

le Service de la Brigade d’inspection, le service du Système d’Information Fiscale, le Service

de Pilotage et de Communication ; le Service d’Analyse Economique et Fiscale. De l’autre

côté, il y a les services et directions opérationnelles scindées en deux groupes à savoir : la

Direction des Grandes Entreprises et les Direction Régionales des Impôts (DRI). Chaque DRI,

à son tour chapeaute des Services Régionaux des Entreprises (SRE) et des CF.

Page 38: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

26

Graphique n°1 : Organigramme de la DGI

Source : Décret n° 2014-1102

En ce qui concerne ces attributions, elle est chargée de :

1. proposer et exécuter la Politique de l’Etat en matière fiscale ;

2. participer à l’élaboration des projets de Lois de Finances ;

3. collecter à l’optimum les recettes fiscales ;

4. lutter activement contre les fraudes fiscales sous toutes leurs formes ;

5. concevoir les stratégies et apporter un appui aux collectivités territoriales en matière

de fiscalité ;

6. représenter le Ministère dans les négociations internationales en matière fiscale ;

7. maintenir les relations dans le cadre de l’assistance administrative avec les

administrations fiscales Étrangères.

DIRECTION GENERALE DES IMPOTS

SERVICES ET DIRECTIONS

OPERATIONNELLES SERVICES ET DIRECTIONS

CENTRALES (FONCTIONNELLES)

Direction Régionale des

Impôts

Direction des Grandes

Entreprises

(CA HT annuel sup ou

égal 4 milliards Ar)

- Sce de la Brigade

d’Inspection ;

- Sce du Système d’Information

Fiscale ;

- Sce de Pilotage et de

Communication ;

- Sce d’Analyse Economique et

Fiscale

- Direction de la Recherche et du

Contrôle Fiscale ;

- Direction de la Programmation

des Ressources

- Direction Technique

- Direction de Formation

Professionnelle

- Direction de la Législation

Fiscale

- Service/ Division Accueil et Information

- Service/ Division Gestion

- Service/ Division Contrôle

- Service/Division Recouvrement

Centres fiscaux

(CA jusqu’à

200millions

Services Régionaux des

Entreprises

(4 milliards <ca<200

millions)

Page 39: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

27

Section III : Présentation des services opérationnels de la DGI

Les services opérationnels de la DGI sont dotés d’un organigramme et des missions très

précises. En outre, comme tous autres services opérationnels des autres ministères, ils

possèdent des outils de travail et soumis à des formalités de suivi-évaluations périodiques.

§1: Organisation et missions

Le développement local a comme finalité sociale, l’amélioration de vie de la population d’une

localité. Or, pour que l’Etat puisse accomplir son devoir régalien et fournir les services

publics de base, essentiellement en matière d’éducation, de santé et des infrastructures

routières, de l’accès à l’eau potable…, il a besoins des moyens financiers pour fonctionner.

Ainsi, c’est pour accomplir cette principale mission qui est la collecte des recettes fiscales,

que le service opérationnel de la DGI a été créé.

Pour atteindre cet objectif, la DGI a été déconcentrée dans diverses régions et communes. En

effet, pour que l’effectivité de sa participation soit réellement ressentie dans la localité il faut

un grand effort de mobilisation de tous les acteurs.

L’organisation d’un service opérationnel, qu’il soit une direction, un service régional ou un

centre fiscal est pareille. Ils sont repartis en trois catégories:

La Direction des Grandes Entreprises qui gère les dossiers fiscaux dont le chiffre

d’affaires hors taxe (CA HT) annuel supérieur ou égal à 4 milliards Ar ;

La Direction Régionale des Impôts qui chapeaute :

- Les Services Régionaux des Entreprises regroupant les dossiers fiscaux dont

le CA HT est compris entre 4 milliards et 200 millions Ar et

- Les Centres fiscaux pour les dossiers fiscaux dont le CA HT inférieur ou égal à

200millions

Chaque service opérationnel de la DGI est doté de :

Service/ Division Accueil et Information

Service/ Division Gestion

Page 40: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

28

Service/ Division Contrôle

Service/Division Recouvrement

Un service opérationnel assure :

- La conception des actions pour l’amélioration des recettes fiscales. L’objectif

principal consiste à atteindre la prévision;

- L’accueil et information des usagers ;

- Les gestions des dossiers fiscaux ;

- Le contrôle fiscal ;

- Les actions de recouvrement des arriérés fiscaux ;

- Le compte rendu aux supérieurs hiérarchiques

A part ces attributions d’ordre général, en tant qu’acteur de développement local, des

missions spécifiques lui sont également attribuées.

§2: Fonctionnement des services opérationnels

Tout d’abord, les services opérationnels possèdent des outils de travail. En outre, leurs

résultats font l’objet d’évaluation périodique des supérieurs hiérarchiques et des mesures de

suivi par des entités interne et externe à la DGI.

A:Outils de travail

Le CF doit respecter un standard de service. A côté de celui-ci, il doit atteindre une prévision

des recettes fiscales qui constitue son outil de travail fondamental.

B: Outils d’évaluation

Chaque service opérationnel fait l’objet d’une évaluation de la part de ses supérieurs

hiérarchiques en fonction d’un tableau de bord et indicateurs de performance que le CF doit

remplir hebdomadairement (cf annexe 1). A cet effet, sa performance est jugée suivant le taux

Page 41: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

29

de réalisation de prévision des recettes fiscales, le compte rendu des recettes et l’état

récapitulatif du contrôle fiscal.

C: Outil de suivi

Après avoir fait l’objet d’évaluation, des recommandations seront émises par les supérieurs

hiérarchiques. Ces mesures feront par la suite l’objet de suivi qui poursuit deux finalités.

D’une part, le redressement des éventuelles défaillances d’un service opérationnel, dans quel

cas les mesures de suivi sont spécifiques à chaque service opérationnel, et d’autre part, le

renforcement de la compétence du centre afin de dépasser les prévisions fiscales qui lui sont

assignées. Dans ce dernier cas, les mesures de suivi sont générales et s’adressent à tous les

services opérationnels.

Toutefois, outre les mesures de suivi élaborées par la direction générale des impôts, d’autres

émanent directement des bailleurs de fonds, c’est-à dire Fond Monétaire International (FMI)

et Banque Mondiale (BM). Elles ont une importance vitale pour Madagascar étant donné

qu’elles conditionnent la position des bailleurs sur les actions qu’ils prévoient d’y

entreprendre. Elles sont principalement constituées par le Plan de travail Annuel (PTA)

(cf annexe 2), le Fonds Rapide de Crédit (FRC) (cf annexe 3), le Revenue’ Administration

Fiscal (RA-FIT) (cf annexe 4) et la Tax Administration Diagnosis Assessement Tool

(TADAT) (cf annexe 5).

Mais quelle est la corrélation entre CF et développement local ?

Page 42: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

30

Chapitre III: Le CF et développement local

Le CF assure le développement local grâce d’une part, à son partenariat avec les acteurs

locaux et d’autre part, à sa mission en tant qu’outil économique mis à la disposition des

communes pour améliorer les conditions de vie da la population locale.

Section I : Partenariat entre CF les acteurs locaux

Le partenariat du CF avec les acteurs locaux est de deux (2) sens. D’abord, avec la population

locale dans le but de d’améliorer le civisme fiscal et ensuite, avec les maires afin que les 2

parties à savoir le CF et les Communes puissent en tirer des profits.

§1: Principe de proximité et civisme fiscal

L’objectif de la fiscalité de proximité est de réduire voire anéantir la distance entre

l’administration fiscale et les contribuables non pas seulement dans le but de les contraindre à

payer mais surtout dans l’objectif de les conscientiser que le développement de leur localité

dépend de leur contribution financière à travers le paiement des impôts. En effet, cette

proximité pour être effective doit être à double sens, c’est-à-dire, non seulement de l’initiative

de l’Administration mais également de la volonté des contribuables. Pour cela, les agents du

fisc doivent être à leur écoute et apporter des conseils si besoin. Ce principe permet également

de les informer sur les dispositions fiscales et surtout de faciliter leur déplacement auprès du

CF car ceux qui sont prêts à régulariser leur situation pendant la pratique de proximité sur

terrain peuvent le faire pendant la présence des agents du fisc sur terrain. En guise d’exemple,

au titre de l’année 2015, le résultat de proximité effectué par le CF Ambohimangakely a

affiché un nombre de 213 nouveaux contribuables pour une recette en Impôt synthétique de

23 613 000 Ariary.

Si c’est la relation du CF avec les contribuables, qu’en est-il pour sa collaboration avec les

autres acteurs locaux tels que les maires ?

Page 43: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

31

§2: Principe de « gagnant-gagnant entre le CF et les

maires

Le CF en tant que service déconcentré est souvent vu par la population locale comme une

force de pression. Contrairement au CF, la population sympathise beaucoup plus aux maires

car ce sont des élus et ils sont vus comme des animateurs de localités. Ainsi, leurs actions sont

beaucoup plus perceptibles par la population. D’où l’intérêt de la collaboration car le CF, en

collectant des impôts et en affectant les produits ceux-ci aux communes, permet aux maires

d’augmenter leur popularité grâce à leur capacité à développer leur localité. Vice versa,

lorsque la localité est développée et que les conditions de vie de la population s’améliorent, le

potentiel des recettes fiscales augmente. Ainsi, la performance du CF serait appréciée.

Graphique n°2: Schématisation de la collaboration entre le CF Ambohimangakely et les

communes

Section II : CF, outil économique permettant le développement

des communes

Tout d’abord, le CF Ambohimangakely dans sa mission générale de collecte des impôts

présente un intérêt vital pour le pays vu l’importance des produits des impôts qu’il collecte

annuellement pour financer le budget général et ceux des collectivités territoriales. Le

graphique suivant nous montre l’évolution des réalisations du CF pour les trois (3) dernières

années.

CF

Ambohimangakely

Autorité

déconcentrée

Communes

Autorité

décentralisée

Dévelop

pement

local

Impôts

locaux

Force

de

pressio

n

Force

d’an

imatio

n

POPULATION LOCALE

Po

pu

larité

Perfo

rman

ce

Produits des

impôts locaux

Page 44: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

32

Graphique n°3: Evolution des recettes fiscales réalisées par le CFAmbohimangakely pour

les trois dernières années.

Source : CF Ambohimangakely

La réalisation du CF en 2014 a connu une hausse de 54,82% par rapport à la réalisation de

l’année 2013. Plusieurs raisons peuvent justifier cette situation comme le renforcement du

contrôle fiscal que ce soit sur pièces que sur place, la fiscalisation sectorielle…Par contre, la

réalisation 2015 a chuté à 84,78% par rapport à la réalisation de 2014 étant donné qu’il y a

une augmentation des dossiers en contentieux et des dossiers dont les propriétaires sont

introuvables.

Par ailleurs, c’est surtout vis-à-vis des communes que l’existence du CF Ambohimangakely

présente un intérêt crucial étant donné que c’est à partir des produits des impôts locaux

collectés par celui-ci qu’elles pourront financer leurs investissements.

§1: Intérêts des communes pour l’existence du CF

En effet, nous avons intérêt à collaborer car sur la totalité des dossiers gérés auprès du CF

Ambohimangakely en fin de l’année 2015 qui est de 3664, 2524 soit 68,89% financent les

communes par les produits de l’impôt synthétique et de l’impôt de licence sur les boissons

alcooliques.

En outre, en termes de réalisation, le tableau ci-après montre le volume des produits des

impôts locaux affectés par le CF aux communes pour les financer dans leurs activités de

développement local.

1 444 191 025,00

2 634 088 186,00

2 233 107 151,78

Année 2013 Année 2014 Année 2015

Page 45: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

33

Graphique n°4: Volume des produits des impôts locaux affectés par le CF

Ambohimangakelyaux communes

Source : CF Ambohimangakely

En effet, le CF Ambohimangakely contribue au financement des communes à hauteur de 13%

en 2013, 12% en 2014 et 9% en 2015. C’est-à-dire d’un montant respectif de 213 392 709 ;

200 855 093 et de 203 342 227 Ariary.

Mais quel est l’impact de ces recettes fiscales sur les conditions de vie de la population ?

§2: Amélioration des conditions de vie de la population

Bien que les communes disposent d’autres sources de revenus autres que les produits des

impôts locaux, tous les maires de ces 7 communes attestent que les recettes provenant du CF

Ambohimangakely constituent leurs principales ressources. Les statistiques ci-après montrent

le volume d’investissements effectués par les communes en 2015.

Pour la commune Ambohimalaza Miray, un investissement d’un montant de 11 000 000

Ariary a été effectué pour l’entretien de la piste communale afin de viabiliser le lieu et de

faciliter l’accès de la population dans l’enceinte de la commune. En outre, le terrain

communal a également fait l’objet d’un entretien d’un montant de 5 000 000 Ariary pour que

les jeunes puissent y pratiquer des activités sportives.

Ensuite, pour la Commune Alasora, plusieurs investissements ont eu lieu en 2015 car outre la

réhabilitation du bâtiment administratif d’un montant de 13 117 000 Ariary et du bâtiment

Impôts

locaux

9%

0%

0%

REALISATION 2015

203 342 227 Ar

Impôts

locaux 13%

0%

0%

REALISATION 2013

213 392 709Ar

Impôts locaux

12%

0%

0%

REALISATION 2014

200 855 093 Ar

Page 46: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

34

scolaire d’un montant de 8 846 700 Ariary, une construction de route d’une valeur de

12 221 811 Ar a été effectuée. Les agriculteurs ont également pu améliorer leur production

grâce à la construction d’un réseau d’irrigation et de barrage d’un montant de

4 770 800Ariary.

Pour le cas d’Ankadinandriana, la commune a investi un montant de 13 720 211 Ariary dans

le reboisement dans le but de protéger le sol contre l’érosion. Par ailleurs, les lycéens n’ont

pas vaquée à leurs études malgré la vétusté du bâtiment scolaire grâce à un entretien d’une

valeur de 1 220 000 Ariary.

Par contre, la Commune Anjeva Gara s’est focalisée sur les infrastructures routières pour un

investissement d’un montant de 20 100 000 Ariary dans le but de faciliter l’accessibilité de

leurs produits locaux au marché.

Pareillement pour la Commune Ambohimangakely qui a engagé un investissement d’un

montant de 86 445 000 Ariary dans la construction de route et réhabilitation des chemins;

Mais face à ces investissements, quelle est la réalité sur terrains ? En d’autres termes, est-ce

que ces investissements répondent effectivement aux attentes de la population ?

Page 47: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

35

Ainsi, comme nous venons de voir, les services opérationnels de la DGI évoluent dans un

cadre bien structuré. Cela peut se justifier par l’importance de leur mission dans la collecte

des recettes fiscales mais surtout, par leur utilité en tant qu’acteur de développement local. Par

ailleurs, en tant que service de recettes, leurs outils de travails sont bien définis et leurs

performances sont évaluées journalièrement, mensuellement et annuellement. En ce qui

concerne les outils de suivi, non seulement ils font l’objet de suivi de la part de la direction

centrale de la DGI mais ils sont également soumis aux actions de suivi de la part du FMI et de

la Banque mondiale.

Toutefois, nous savons que dans la plupart des cas, il existe un décalage entre ce qui est défini

comme principe et ce qui est vécu sur terrain. En effet, une question se pose de savoir si cette

structure permet vraiment d’avoir un service opérationnel efficace car réussir à la mission de

collecte des recettes fiscales peut être interprétée comme réussir à développer la localité dans

laquelle le service opérationnel est implanté. Si la réponse serait négative, quels en sont les

obstacles et si elle serait positive, quelle en est la justification ?

La deuxième partie de cette étude nous permet d’éclaircir cette question.

Page 48: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

36

Deuxième Partie : DES PRINCIPES A

LA REALITE : LENTEUR DANS LES

ACTIVITES D’INVESTISSEMENTS

DES COMMUNES

Page 49: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

37

Pour soutenir un développement, trois différentes stratégies peuvent être adoptées par l’Etat

par rapport au problème fiscal. Primo, le développement économique, laissé à l’initiative

privée dans quel cas le poids de la fiscalité est réduit au minimum afin que les entrepreneurs

et les investisseurs ne le sentent pas et ne le considèrent comme une entrave à leurs activités.

Secundo, l’initiative du développement économique prise directement par l’Etat et concerne

tous les secteurs essentiels. Dans ce cas, comme la fiscalité n’a pas à jouer un rôle incitatif,

elle devra être plus lourde afin d’assurer le financement du développement administré et de

suppléer à la faiblesse de l’apport de capitaux extérieurs. Et tertio, le développement

économique reposant sur l’initiative privée mais avec une impulsion et une orientation de la

puissance publique, laquelle se réfère à une politique d’ensemble à moyen terme. Dans ce

dernier cas, la fiscalité doit jouer un rôle déterminant dans la réussite du développement

économique d’un pays.

Bien que cette troisième option soit l’idéale, pour l’instant, Madagascar demeure encore dans

ce deuxième cas. Dans le but de maximiser les recettes fiscales, les services opérationnels de

la DGI sont déconcentrés au niveau territorial. En guise d’exemple, le CF Ambohimangakely

représente l’Administration fiscale dans la circonscription territoriale d’« Avaradrano B ». Il

offre des services aux contribuables se trouvant dans sa circonscription territoriale et coopère

avec les autres services techniques déconcentrés et les élus locaux. Il est localisé dans la

Commune Ambohimangakely, plus précisément, dans le Fokontany Ambohimahitsy.

Page 50: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

38

Chapitre I: Survol de la circonscription territoriale du CF

Le nom « Avaradrano » avait vu le jour au temps d’Andrianampoinimerina, au moment où ce

roi avait subdivisé l’Imerina en six parties à savoir : Avaradrano, Marovatana, Vonozongo,

Vakinisisaony, Ambodirano et Vakinakaratra.

Section I: Localisation géographique du District Avaradrano

Le district d’Antananarivo Avaradrano est situé au nord de la ville d’Antananarivo. Il

représenté l’un des 13 districts composants de la Région Analamanga, Il est délimité :

Au Nord par le District d’Anjozorobe ;

A l’Est par le District de Manjakandriana ;

Au Sud, par les Districts d’Andramasina et d’Antananarivo Atsimondrano ;

A l’Ouest par Antananarivo Renivohitra et

Au nord-ouest par le District d’ Ambohidratrimo

Carte géographique n°1: Situation géographique d’Antananarivo Avaradrano.

Source : monographie Avaradrano, 2015

Page 51: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

39

Le District Avaradrano s’étend sur une superficie de 560 km². Il regroupe 16 Communes

rurales comprenant au total 229 Fokontany. Il se décompose en 2 subdivisions:

Avaradrano A, comprenant Ankadikely Ilafy, Sabotsy Namehana, Manandriana,

Talata Volonondry, Ambohimanga Rova, Viliahazo, Fiaferana, AnosyAvaratra,

Ambohitrabiby

Avaradrano B, incluant Alasora, Ambohimangakely, Ambohimalaza Miray, Anjeva

gara, Ambohimanambola, Masindray, Ankadinandriana

Section II: Répartition de la circonscription « Avaradrano B »

« Avaradrano B » est composé de 7 communes réparties en 110 Fokontany et sur une étendue

de territoire de 295Km2.

Tableau n°1: Nombre de Fokontany et superficie des communes

Communes Nombre Fokontany Superficie /Km2

Alasora 20 40

Ambohimalaza Miray 12 22

Ambohimanambola 10 21

Ambohimangakely 18 53

Ambohimanga Rova 22 33

Anjeva Gara 10 26

Ankadinandriana 18 100

TOTAL 110 295

Source : monographie Avaradrano, 2015

Page 52: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

40

Ainsi, la circonscription territoriale de la partie « Avaradrano B est très large. Il faut

également préciser que certains de ces Fokontany ne sont pas accessibles et s’éloignent les

uns des autres.

La carte géographique ci-après définit la situation géographique de ces communes.

Carte géographique n°2: Situation géographique des communes dans la circonscription

du CF Ambohimangakely.

Source : monographie Avaradrano, 2015

Section III: Les services techniques déconcentrés d’« Avaradrano B »

Comme le MFB, plusieurs ministères possèdent des services déconcentrés dans la partie

« Avaradrano B ».

Page 53: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

41

Tableau n°2: Liste des services techniques déconcentrés

Source : monographie Avaradrano, 2015

Ministère de rattachement Les représentants au niveau de la localité

Ministère de la Santé Publique Médecin Inspecteur

Ministère de la Population Chef de service de District de la population

sociale

Ministère de l’Enseignement

Nationale

Chef circonscription scolaire

Ministère de l’Aménagement du

Territoire

- Chef circonscription domaniale

Antananarivo Avaradrano

- Chef de bureau repérage topographique

Avaradrano

Ministère de l’Elevage Responsable de l’Elevage dans le District

d’Antananarivo Avaradrano

Ministère de l’Environnement et des

forêts

Chef Cantonnement Antananarivo Avaradrano

Eaux et Forêts

Ministère de l’Agriculture Chef Circonscription Développement Rural

Antananarivo Avaradrano

Ministère des Finances et du Budget Chef de centre fiscal AvaradranoB

Ministère de la jeunesse et des sports Délégué de Sports du District

Ministère de la Défense Nationale - Commandant de Brigade

Ambohimangakely

- Commandant de Brigade

Ambohimalaza

- Commandant de Brigade

Ankadinandriana

Ministère de la Sécurité Intérieur Commissaire de Police

Page 54: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

42

Ainsi, la plupart des ministères sont représentés dans le district Avaradrano B.

Section IV: La population dans « Avaradrano B »

Il s’avère important de connaître l’effectif de la population d’ « Avaradrano B » ainsi que la

composition de la population active.

§ 1 : Effectif de la population « Avaradrano B »

La population dans la circonscription « Avaradrano B » est repartie comme suit :

Tableau n°8: Nombre de la population dans le district « Avaradrano B » en 2015.

Source : monographie Avaradrano, 2015

La population d’« Avaradrano B » compte 241 856 habitants. Le nombre des hommes est

légèrement supérieur à celui des femmes.

Année 2015 Total

Communes Hommes Femmes

Ambohimangakely 42115 45986 88101

Alasora 26421 32742 59163

Ambohimanambola 13705 15499 29204

Ambohimalaza Miray 7606 10564 18170

Ankadinandriana 9 518 10 047 19565

Masindray 7170 8727 15897

Anjeva Gara 5 587 6169 11756

TOTAL : 112 122 129 734 241 856

Page 55: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

43

§ 2 : Composition de la population active

La composition de la population active par secteur d’activité se répartit comme suit :

Graphique n°5 : Répartition de la population active par secteur d’activité

Source : monographie Avaradrano, 2015

D’après ce graphique, 86,91% de la population active relèvent du secteur primaire qui est

largement dominé par l’agriculture. Le secteur secondaire est seulement de 7,41% et le

secteur tertiaire est de 5,68%.

5 439

464 355

Secteur primaire Secteur secondaire Secteur tertiaire

Page 56: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

44

Chapitre II : Les obstacles à la contribution du CF au développement des

communes

Selon M. Rabetafika « la réforme de la fiscalité malgache n’a, jusqu’à présent, guère

contribué à promouvoir l’économie de la Grande Ile au cours des deux dernières

décennies»(21)

.

Cet échec de réforme fiscale peut se traduire par la faiblesse des recettes fiscales affectées aux

Communes. Mais à part cela, plusieurs facteurs y contribuent également. En effet, aucune de

ces sept communes ne présente la même comptabilité que celle du CF. Cela est dû en grande

partie, au retard de paiement effectué par le Trésor car en vertu du « principe de l’unité de

caisse », le CF n’est pas autorisé à verser directement le produit de ces impôts aux communes

concernées. Outre cette lenteur administrative, les obstacles rencontrés par le CF ayant

comme conséquence d’entraver le développement des communes peuvent être catégorisés en

trois selon son rapport avec ses supérieurs hiérarchiques, ses relations avec des autres acteurs

au sein de sa circonscription et aussi avec les usagers.

Section I : Développement du secteur informel

Selon M. le Professeur Cadoux, ancien doyen de la faculté de droit et des sciences

économiques de Madagascar, « le peuple malgache est connu pour son endurance et sa

patience- qui n’exclut pas les sautes d’humeur imprévisibles et même violentes- pour sa

déférence polie au Fanjakana (Pouvoir), mais tout autant pour son individualisme tranquille,

voire têtu, son humour railleur, sa philosophie »(22)

Autant de qualités et de défauts

contradictoires qui demandent à être préalablement connus et, éventuellement, maîtrisés, dans

le cadre d’une opération aussi sensible politiquement et socialement voire économiquement

comme dans le cadre du système fiscal.

En effet, la faiblesse des recettes fiscales est aussi due à cette « humeur » des contribuables.

Si certains voient les obligations fiscales comme étant un devoir en tant que citoyens, d’autres

ignorent complètement le sens de la patrie et refusent carrément de payer des impôts.

Toutefois, ce comportement de refus des contribuables pèse lourdement sur la performance du

CF. Certains pays comme Congo a pu également effectuer des recherches sur les réelles

(21) Loïc PHILIP (dans la préface de l’ouvrage de M. Rabetafika

(22) (voir Cadoux (C.), « Madagascar 1979-1981 : un passage difficile », in Annuaire des pays de

l’océan Indian, vol VII, 1980, p. 372.)

Page 57: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

45

causes de fuite des usagers devant l’impôt, en procédant à un sondage d’opinions des micro-

entrepreneurs. Ainsi, il est utile de comparer le cas de Madagascar à celui du Congo.

§1: Les principales causes de fuite devant l’impôt dans la

circonscription du CF

Dans une analyse macro-économique de la fraude fiscale des micro-entreprises à Madagascar,

J.F. Gautier (2001) (23)

, a posé la question de savoir si l’informel est une forme de fraude. A

cet effet, il a analysé les déterminants d’informatisation des unités de production sous forme

d’un jeu. Ainsi, le micro-entrepreneur a été défini comme agent. Face à la politique fiscale et

de contrôle de l’Etat, le micro-entrepreneur choisi le comportement de fraude fiscale afin de

maximiser l’utilité espérée de son profit anticipé devant l’impôt. En effet, la fraude

appartenant à un environnement incertain, le micro-entrepreneur fraudeur ne maximise pas le

profit qu’il espère, mais cherche à maximiser l’utilité espérée de son profit.

La littérature empirique sur les micro-entreprises dans les pays en développement a montré

qu’une part significative de cette catégorie d’entreprises est soumise à au moins un impôt. Cet

impôt généralement un impôt synthétique qui englobe l’ensemble des impôts à payer par les

petites unités de production. Si une partie des micro-entreprises paye cet impôt unique, une

autre partie y échappe.

D’après notre constatation, la principale cause de fuite devant l’impôt dans la circonscription

territoriale du CF d’après le sondage effectué auprès « des contribuables défaillants » est la

peur de l’administration fiscale. En effet, la majorité de la population active dans cette localité

est constituée par des agriculteurs et fermiers habitant dans la zone rurale et ayant à peine

achevé la classe primaire.

La seconde cause est la méconnaissance de leurs obligations fiscales. D’où l’utilité de la

« fiscalité de proximité » car la descente des agents du CF sur terrain permet de les orienter

vers la formalité de l’enregistrement.

Une autre cause demeure tout simplement, l’abstinence, le refus de se soumettre à la loi. Le

civisme fiscal est loin d’être connu par les petits contribuables. Parmi les arguments avancés,

dominent le fait que l’argent qu’ils ont payé n’a pas de répercussion directe sur le

développement de leur localité, d’où leur démotivation.

(23) (in Gautier J.F. (2001), « L’informel est-il une forme de fraude fiscale », 07/2000/07

Page 58: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

46

Mais qu’en est-il pour le cas de Congo ?

§2: Les causes de fuite devant l’impôt dans d’autres pays

comme Congo

L’analyse du comportement fiscal de la micro-économique au Congo résulte d’une enquête

sur le terrain. Celle-ci a été menée à Brazzaville sur un échantillon de deux cent (200) micro-

entreprises. Afin de savoir les causes de fuite devant l’impôt, les questions ont été

contournées et basées sur les motifs qui sous-tendent la création des micro-entreprises ; les

motifs du non-enregistrement ; les motifs de l’assujettissement au régime du forfait.

A. Les causes reliées au motif de la création

d’une micro-entreprise

Aucune formalité n’a été exigée pour créer une micro-entreprise au Congo car

l’administration fiscale ne demande pas une déclaration d’existence en bonne et due forme.

Créer une micro-entreprise, c’est d’abord produire et vendre. Pour cette raison, les fichiers

administratifs reflètent généralement la réalité des faits, la création d’une micro-entreprise se

situe à l’intersection d’une initiative individuelle, d’un projet et des contraintes de

l’environnement. Une initiative individuelle résulte de motivations très différentes, selon que

le créateur devient entrepreneur pour des raisons positives (désir d’être indépendant, de

s’inscrire dans une tradition familiale…) ou pour contrainte parce qu’il n’a pas trouvé de

travail salarié, « parce qu’il faut bien faire quelque chose », pour se procurer un revenu

minimum. Les promoteurs peuvent être séparés en deux catégories : ceux exerçant sans aucun

titre, ceux qui exercent rien que sur la base d’un statut d’une entreprise dûment rédigé et

enregistré. Il s’agit notamment de jeunes déscolarisés, de salariés précarisés de certains

secteurs, de petits fonctionnaires licenciés, de sans-emploi, etc. Les projets des micro-

entreprises se résument souvent à un simple objectif d’obtention d’un revenu de survie. Cette

rentabilité est renforcée par les contraintes environnementales telles que le rationnellement du

crédit, la concurrence, l’instabilité de la demande, les difficultés d’approvisionnement, etc.

Page 59: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

47

B. Les causes justifiant le non-

enregistrement fiscal

Au Congo, la principale cause de non enregistrement est le coût trop élevé de l’impôt. 55,55%

des réponses adhèrent à cette cause. La pression fiscale exagérée décourage les

consommateurs et les investisseurs, d’où la diminution de produit des impôts due à la

diminution de l’activité économique à cause de l’évasion et la fraude fiscales. En effet, plus le

tarif de l’impôt est élevé, plus le contribuable est tenté de fuir l’impôt puisque le bénéfice

qu’il tire des fraudes est d’autant plus élevé. Pour ce premier motif, l’informalité apparaît

comme un choix rationnel des micro-entrepreneurs au regard des coûts excessifs de la

légalité.

La deuxième cause est la méconnaissance des textes fiscaux. Le sondage affiche un

pourcentage de 18,52% pour ce cas. Les promoteurs des micro-entreprises n’ayant

généralement pas connaissances de leurs obligations fiscales, le non-respect de ces obligations

légales par eux apparaît comme un acte non intentionnel.

Une autre cause que les autres micro-entrepreneurs justifient pour le non-enregistrement est le

faible niveau des revenus des consommateurs qui fait qu’ils n’ont pas la possibilité de rejeter

la charge de l’impôt sur ceux-ci. Ainsi, par souci de limiter les prix de leurs produits et

prestations, ils ont tendance à éluder l’impôt. En outre, la complexité des procédures

administratives occupe la quatrième position avec un pourcentage de 7,41%. Il s’agit d’un

comportement frauduleux car le promoteur a la connaissance de la loi fiscale, mais

n’accomplit pas l’enregistrement de son activité du fait de la complexité des procédures ou

des tracasseries administratives au niveau de l’administration fiscale.

Le refus de l’impôt occupe la dernière place, avec un taux de représentativité de 3,7%. Le

refus de l’impôt caractérise une résistance à l’ordre fiscal sous forme d’une contestation,

consciente ou non, du pouvoir en matière fiscale. L’impôt étant considéré comme un besoin

social permettant à l’Etat de s’organiser pour répondre aux besoins sociaux, celui qui résiste

au paiement de l’impôt se rend coupable d’un acte anti- social. D’après M. Bouvier (2003)

(24), il existe deux formes de manifestation de refus de l’impôt qui sont les révoltes et la

fraude. En outre, les petits contribuables se plaignent aussi de la complication de la procédure

d’enregistrement.

(24) Approche des pays en développement)

Page 60: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

48

C. Les causes inhérentes aux motifs de l’assujettissement

au régime du forfait

L’enquête a révélé que toutes les micro- entreprises enregistrées relèvent du régime

d’imposition forfaitaire. Les motifs évoqués par les promoteurs pour l’assujettissement à ce

régime sont : le faible niveau du chiffre d’affaires, le faible niveau de rentabilité, la réduction

des coûts comptables et la survie. Parmi les raisons évoquées par les promoteurs, celle relative

au faible niveau du chiffre d’affaires est conforme aux textes fiscaux. En revanche, les autres

raisons évoquées du point de vue fiscal ne s’éloignent pas trop d’une intention de fraude, soit

49,22%. Étant donné qu’au Congo, la probabilité de se faire contrôler par les services de

l’administration fiscale est faible, les promoteurs des micro-entreprises frauduleuses ne

s’inquiètent pas tellement du risque d’une pénalisation. De ce fait, ils exercent leurs activités

en toute tranquillité.

En comparant le cas de Congo à celui de Madagascar, la situation est similaire pour le choix

du régime fiscal car celui est imposé par le texte. A Madagascar, les contribuables réalisant un

chiffre d’affaires annuel hors taxe inférieur ou égal à Ar 20 000 000 sont obligatoirement

imposables à l’IS. Il en est de même pour le contrôle fiscal effectué sur les activités de ces

contribuables qui demeure encore très faible du fait de l’insuffisance de moyens de

recoupement vu que le circuit de leurs approvisionnements n’est pas expressément enregistré

auprès de leurs fournisseurs et du côté de vente, aucune facture n’est délivrée.

Par contre, la création d’une entreprise à Madagascar requiert une structure élaborée et une

déclaration d’existence en bonne et due forme car à part une photocopie de carte d’identité

nationale, de la carte statistique délivrée par l’INSTAT, il faut un plan de repérage visé par le

Fokontany. En outre, l’Administration fiscale est dotée d’un logiciel informatique appelé

NIFONLINE pour l’attribution d’un numéro d’identification fiscale (NIF). Ce qui fait que le

demandeur est soumis obligatoirement à la production de toutes ces pièces pour pouvoir être

immatriculé auprès du fisc. De plus, des documents particuliers peuvent être demandés pour

des activités particulières. Par exemple, production d’une décision de licence pour la vente

des boissons alcooliques, une carte bleue pour la boucherie, une licence pour les

transporteurs, agrément provenant du Ministère des Forêts, permis d’exploitation ou permis

de coupe pour les exploitants forestiers, autorisation d’exploitation pour les exploitants

miniers et attestation de commercialisation pour les commerçants des pierres ; autorisation

d’ouverture pour le restaurant-bar et école,…..

Page 61: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

49

Section II : Lenteur de dématérialisation et problème de

logistiques

Pour le cas de CF Ambohimangakely, les taches sont assurées par :

4 inspecteurs dont 1 chef de centre et 3 chefs des Divisions Accueil, Gestion et

Contrôle,

3 contrôleurs,

3 agents des impôts,

4 fonctionnaires venant d’autres corps,

3 agents EFA,

Et 2 ECD.

D’après les recommandations des agents du FMI, les services opérationnels de la DGI devront

être des « agents sur terrain ». Cependant, l’excès de statistiques auxquels ceux-ci doivent

faire face périodiquement et le manque de logistique adéquat empêchent le CF d’assurer

convenablement ses missions.

§1: Excès de statistiques

La lourdeur de la formalité de suivi-évaluation effectuée par la direction centrale sur le CF a

comme conséquence, l’accaparement non seulement du temps mais également des agents

opérationnels car la collecte des données demandées devient la priorité.

En effet, comme nous avons développé dans la première partie, plusieurs statistiques sont

demandées périodiquement aux services opérationnels de la DGI alors que cette tâche aurait

due attribuée à des professionnels de l’informatique spécialement recrutés à cet effet.

§2: Manque de logistique

Un autre obstacle est également le manque des moyens pour effectuer les missions, tels que le

véhicule destiné à faire la descente sur terrain alors que les communes sont très éloignées les

unes des autres et la route n’est pas toujours accessible. Tel est le cas pour la Commune

Page 62: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

50

Ankadinandriana. En effet, le CF ne dispose pas d’un moyen de transport vu que le seul

véhicule qu’il dispose, une voiture Renault C15, était tombée en sur cal depuis deux. Ainsi,

les agents sont obligés de payer de leur propre moyen pour effectuer la descente sur terrain.

En outre, il possède 3 ordinateurs dont 1 est utilisé comme serveur, 3 imprimantes et 2

onduleurs. Pour les mobiliers de bureaux, le CF possède 41 chaises dont 20 en mauvais état et

18 tables. Cela veut dire qu’il existe plus d’agents que des tables et des chaises de bureau.

Section III : Faiblesse de collaboration avec certains maires

Il y a également la réticence de certains élus à collaborer avec le CF par crainte de voir le

nombre de leur population électorale réduit. Tels sont les cas avec certains maires sortants où

les contribuables, informés au préalable de l’arrivée des agents du fisc sur terrain, ont vaqué à

leurs occupations pendant la durée de notre descente.

Section IV : Connivence de certains chefs Fokontany avec des

contribuables

Il en est de même pour la collaboration des agents du fisc avec certains chefs Fokontany dans

la mesure où ils pratiquent une certaine connivence avec les usagers. Cela peut se manifester

par la délivrance de faux adresses accompagnés des faux plans de repérage ou encore, le

retour des lettres qu’ils sont censés délivrer.

Section V: Manque de coordination des actions de différents

acteurs institutionnels

Le rapport du CF avec les autres services déconcentrés de l’Etat connait quelques problèmes

du fait du manque de coordination des actions, du défaut d’échange de renseignements et de

l’insuffisance de collaboration avec la force de l’ordre. Bien qu’une réunion bimestrielle sous

l’égide du Chef district existe, celle-ci est réduite à une séance d’information et de compte-

rendu.

Page 63: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

51

En outre, il n’y a pas d’échange de renseignements provenant des autres services déconcentrés

comme le service de l’eau et forêt, l’agriculture…, bien que ceux-ci puissent servir de

recoupement pour l’insertion du secteur informel.

A part cela, le secteur d’activité le plus dominé par l’informel dans la circonscription du CF

est celui concernant les ventes des boissons alcooliques. Toutefois, le texte définissant la

collaboration de force de l’ordre pour la saisie des produits des contribuables opérant sans

licence ne demeure pas suffisamment explicite.

Section VI : Manque de professionnalisme dans la gestion des

recettes communales

Le manque de professionnalisme se fait sentir dans la tenue des comptabilités de certaines

communes. Cela peut se manifester de différentes manières telles que le décalage entre les

données disponibles à leur niveau et à celles du CF ou encore de défaut de comptabilisation

des produits des impôts locaux en provenance du CF.

Page 64: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

52

Chapitre III: Recommandations

Outre quelques aménagements devant être effectués au niveau de la DGI, il faut également

renforcer la collaboration avec tous les acteurs locaux et la population locale grâce à

l’affectation de toutes leurs contributions financières au développement de leur localité.

Section I: Aménagements au niveau de la DGI

Comme nous avons expliqué précédemment, plusieurs réformes ont déjà été effectuées au

niveau de la DGI. La dernière a eu lieu au cours des années 2007/2008. Les orientations de

cette réforme étaient axées sur la mise en œuvre d’actions immédiates pour renforcer les

opérations fiscales et sécuriser les recettes ; la reforme et simplification de la législation

fiscale ; le renforcement et modernisation des structures de la DGI ; la modernisation des

procédures et des systèmes ; le développement et mobilisation des ressources humaines et la

communication. Cette réforme fiscale a eu le soutien technique et l’accompagnement du FMI,

de l’Union Européenne et de la Coopération française et avec un certain nombre d’autres

partenaires au développement. Toutefois, elle a été perturbée par la crise sociopolitique que le

pays a traversée à partir de janvier 2009.Le point commun entre les différentes reformes

antérieurement engagées demeure principalement la « tentative » de simplification de la

structure fiscale.

§ 1: Simplification de la structure fiscale

« La négociation d’un nouveau contrat fiscal » par lequel l’Etat est appelé à « augmenter la

transparence et la recevabilité de ses activités pour la population » a été suggérée par plusieurs

fiscalistes. Tout d’abord, il serait le fruit d’un « dialogue approfondi entre société civile,

secteur privé et Etat … et doit définir la manière dont les revenus étatiques seront dépensées,

à quelles conditions, pour quels bénéficiaires. Ce sera donc un processus complexes de

dialogue et de négociation conçu à long terme. Toutefois, pour qu’il soit effectif, il exige une

condition préalable. Il faut dans ce cas que les institutions soient dotées d’un degré minimum

de démocratie. Dans une vision de rousseauiste, ce contrat pourrait être défini comme

Page 65: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

53

l’acceptation par les hommes libres et égaux de se soumettre à une autorité fiscale. Il doit

recueillir un soutien suffisant pour être viable, et non remis sans cesse en question.

En effet, afin de réduire le potentiel de corruption fiscale ainsi que pour améliorer l’efficacité

du système fiscale, la structure fiscale devrait être simplifiée. Cette simplification permet de

contribuer à la lutte contre la corruption grâce à l’augmentation de la transparence du système

et à la diminution des opportunités d’abus de la part de l’autorité fiscale. Elle permet

également d’instaurer des règles de taxations plus claires et réduit la possibilité pour le

contribuable d’échapper à l’impôt. Elle peut se matérialiser par l’élimination des abattements,

exonération et exemptions.

§ 2: Amélioration de l’efficience des autorités fiscales

Dans le but de lutter contre l’évasion fiscale, les institutions financières internationales (IFI)

ont essayé de soutenir l’amélioration des performances des autorités fiscales. Pour attendre

l’efficience d’une administration fiscale, elle doit être dotée de personnel qualifié, engagé sur

la base de sa compétence et redistribué en fonction de sa performance, même s’il n’est pas

suffisant à augmenter les salaires pour l’éradication de la corruption.

La création d’une Ecole Nationale des Impôts (ENI) à Madagascar, bien que figurée depuis

longtemps dans l’agenda des dirigeants successifs, se fait attendre.

Le grand obstacle c’est que la considération sur la pauvreté et l’inégalité n’ont joué qu’un rôle

secondaire dans la conception des réformes fiscales dans les PED. Nombreuses en sont les

causes telles que la faible part des recettes fiscales par rapport aux dépenses, la prévalence

d’impôts indirects ou le fait que la politique fiscale est souvent l’apanage d’une minorité qui

traite directement avec l’Etat.

§ 3: Intégration du système fiscale dans la politique

économique d’ensemble

Les différents responsables de l’Etat se sont toujours fait points d’honneur à élaborer des

plans en vue d’assurer la relance et le développement économique tant attendus, mais

Page 66: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

54

apparemment si difficiles à réaliser. L’expérience a malheureusement démontré que la mise

en œuvre de ces programmes d’action forte ambitieuse, a toujours été entravée par l’éternel

problème du financement : insuffisance des ressources internes due à diverses causes plus ou

moins maîtrisables, conditions souvent inacceptables des offres de financement extérieur. Et

le paradoxe est que si le problème des offres de financement extérieur peut se résoudre plus

ou moins bien par la voie des négociations, il en va tout autrement de la mobilisation des

ressources internes, surtout lorsqu’il s’agit de manier l’arme fiscale – pourtant déclarée

instrument privilégié de financement des dépenses publiques.

Par simple instinct de conservation ou par manque de courage politique – ou les deux en

même temps- aucune grande réforme dans ce domaine n’a jamais entreprise par les dirigeants

du pays. Ils se sont focalisés à apporter des modifications, mais sans pour autant changer le

fond du problème.

Pour pouvoir intégrer une véritable politique fiscale dans la politique économique

d’ensemble, il faut :

A.Rationnaliser la fiscalité directe afin de

pouvoir accroître son rendement

La ventilation de la composition de la population active est très importante, afin de connaître

par exemple le volume de la population active imposée à l’IRSA par rapport à la population

active totale.

Ensuite, il faut formaliser le secteur de l’agriculture qui mobilise presque 88% de la

population active totale. Toutefois, bien qu’elle utilise de la main-d’œuvre salariale justifiable

de l’IRSA, ce secteur est celui qui reste le plus à l’abri des prélèvements dictés par le système

fiscal sous prétexte que les petits contribuables opérant dans ce domaine font face

quotidiennement à des problèmes plus graves qui sont la pauvreté, l’analphabétisme et les

difficultés d’appréhender les revenus agricoles.

Toutefois, comme il existe plusieurs catégories d’agriculteurs à Madagascar il faut bien faire

une distinction entre le grands propriétaires terriens, les agriculteurs moyens et la catégorie à

bas revenus vivant presque en économie d’auto- subsistance – et- paradoxalement- de loin la

plus importante. La politique fiscale qui s’impose dans ce secteur de l’économie serait donc

Page 67: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

55

celle d’une imposition individuelle systématique, de manière à d’élargir au maximum le

champ de l’assiette fiscale.

Ainsi, cette politique de mobilisation fiscale à grande échelle devra se concevoir avec l’idée

d’une modulation rationnelle du système à mettre en place et des taux d’imposition. L’entrée

en action des collectivités décentralisées- cadre idéal d’un bonne encadrement fiscal – sera, à

cet effet, très importante.

Toutes les techniques d’imposition devraient alors être envisagées : impôt en nature, en

monnaie. En effet, si la dîme paraît désormais inconcevable dans le système fiscal d’un pays

moderne développé, rien ne semble - a priori- s’opposer à sa réinstauration dans un pays à très

forte population agricole comme Madagascar.

Il en découlera nécessairement une mobilisation générale de la masse paysanne. L’impôt

jouera à fond son rôle originel de financement des efforts publics de développement non pas

pour son rendement financier immédiat, mais plutôt pour ses vertus mobilisatrices.Par la

même occasion, ce nouvel impôt redonnera à tout citoyen digne de qualité, l’habitude du

travail et de l’effort fiscal individuel.

Les dirigeants actuels du pays devraient s’efforcer de rétablir au sein de la population une

nouvelle habitude fiscale, tout en veillant à faire accompagner ce recours systématique à

l’impôt d’un véritable effort de développement agricole, mais plus axé sur l’extension des

seules cultures d’exportation, mais tourné vers l’indispensable développement de la totalité du

secteur primaire. Le fait de renoncer, comme aujourd’hui, à une source de recettes fiscales

aussi bien substantielle et, surtout, au pouvoir mobilisateur d’un tel impôt est une attitude

purement démagogique.

Cet effort de rationalisation et d’accroissement du rendement de la fiscalité directe ayant prise

sur le monde rural devra être accompagné d’un meilleur discernement au niveau de la

sélection des échanges extérieurs.

B.Définir et sélectionner les échanges

extérieurs

Basée essentiellement sur l’exportation de produits agricoles et l’importation de biens et

services dont le coût en devises n’arrête pas d’augmenter, la politique des échanges extérieurs

Page 68: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

56

de Madagascar a montré ses qualités, mais aussi ses limites et ses dangers quant à sa faculté

contributive à l’effort de développement par l’impôt.

Selon l’expression de M. Ngaosyvathn, le détournement à des fins improductives des produits

exportés comme le café, la vanille, le girofle, etc du fait de la sur fiscalisation compromet

gravement les possibilités de financement des projets d’investissement à caractère

véritablement prioritaire.

De l’autre côté, l’importation de biens et de services, dont la réelle utilité prête souvent à

discussion- compte tenu de l’équilibre fragile qu’il faut constamment observer entre les biens

« peu utiles » mais générateurs de fortes rentrées fiscales, et ceux liés directement

l’équipement du pays mais peu productif sur le plan de la fiscalité- connait aussi ses propres

limites, en dehors de toutes préoccupation de financement en devises.

La politique actuelle qui consiste à majorer sans cesse les taux des droits de douane et des

taxes d’importation touchant certains biens dits « de luxe » démontre, certes, une certaine

volonté des pouvoirs publics de frapper fortement les contribuables qui ont- économiquement

parlant – le pouvoir de se procurer ces biens. Le rendement de la taxe d’importation

proprement dite illustre d’ailleurs le bien-fondé d’une telle politique.

Mais la majorité constante du taux de cette catégorie d’impôt atteindra un jour ou l’autre son

seuil de rendement décroissant, du fait de la saturation naturelle du marché ou du caractère

intolérable de la fiscalité ainsi définie. Il en résultera alors une baisse brutale des recettes

prélevées sur l’importation de ces biens, lesquels constituent – malgré tout- une source non

négligeable de financement du budget.

Force est donc de constater la nécessité d’orienter la politique des échanges extérieurs vers

deux directions bien précises :

Une plus grande diversification de la liste des produits exportables, de manière

à dépendre de moins en moins des seuls marchés spécialisés dans les produits

dits « d’exportation ». Ce faisant, on ouvrira ainsi la porte à de nouvelles et

plus sécurisantes sources de financement des importations des biens

d’équipement nécessaires au développement du pays.

Une meilleure sélection- mais n’allant pas obligatoirement vers une politique

de restriction- des biens importés générateurs de ressources fiscales indirectes

importantes. La modulation des taux d’imposition des taxes appliquées sur ces

Page 69: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

57

biens devra se substituer au quasi-monopole exercé sur les produits dits « de

luxe ».

C. Moderniser et rationaliser les mesures

fiscales d’incitation du secteur moderne

Que ce soit au niveau national qu’international, il faut établir une politique fiscale destinée à

encourager, coordonner et rationaliser l’effort national d’investissement, les ressources

disponibles étant limités et les objectifs en vue plutôt grandioses.

En outre, bien que la fiscalité ne soit le seul paramètre qui intervient dans la prise d’une

décision d’investissement, il eût été judicieux, néanmoins, d’adopter une politique de

clarification des règles du jeu dans ce domaine, Madagascar devant, non seulement attirer les

capitaux étrangers – malgré le principe « compter sur ses propres forces », - mais aussi et

surtout sélectionner les entreprises susceptibles de contribuer réellement à la réalisation des

objectifs du plan. En effet, l’ambigüité des textes régissant les capitaux que les investisseurs

mobilisent dans une opération déterminée a comme effet de faire fuir plus les investisseurs

potentiels.

Ainsi, le code des investissements est un instrument indispensable dans un pays en quête de

capitaux comme Madagascar. Cependant, il s’avère important de préciser que l’impôt à lui

seul ne permet pas d’obtenir le développement.

§ 4: Eradication de la corruption

« La corruption consiste à obtenir des avantages personnels, par l’usage des pouvoirs conférés

par un statut public, au détriment de la mission d’intérêt général confiée». En effet, le fait par

un individu de placer de manière illicite ses propres intérêts au-dessus de ceux des gens et des

idéaux qu’il s’est engagé à servir est une corruption.

Certains auteurs définissent également la corruption comme une « utilisation abusive de la

propriété de l’Etat pour un fonctionnaire pour en tirer un gain personnel ». La propriété

étatique peut prendre diverses formes : une licence d’importation, un passeport, une

disposition réglementaire, un marché public, un service fiscal... (25)

(25) Pour Alesina et Weder 2002

Page 70: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

58

Le caractère nuisible de la corruption en termes de croissance et de développement est

appréhendé à travers l’analyse des effets indirects. En effet, en réduisant la qualité des

infrastructures publiques, en limitant les revenus fiscaux, en incitant les individus les plus

talentueux à rechercher des rentes par la corruption plutôt qu’en exerçant leurs talents

productifs, ou en modifiant le montant et la composition des dépenses publiques, la corruption

agit sur la croissance et le développement. Les pertes de revenues fiscales occasionnent les

déficits budgétaires ; l’affectation des dépenses publiques selon un schéma de prévarication a

des conséquences sur le capital humain qui est un facteur de la croissance durable.

Actuellement, la DGI travaille en partenariat avec le BIANCO. Toutefois, il ne suffit pas que

cette collaboration reste sur papier. Il faut qu’elle soit effective.

Section II : Renforcement de la collaboration entre tous les

acteurs institutionnels

Les maires sont les acteurs locaux les plus proches du CF. L’interview effectuée auprès d’eux

permet de dégager leurs recommandations en vue d’une amélioration des recettes fiscales.

En outre, certaines communes possèdent déjà une bonne expérience quant à l’affectation des

produits d’impôts. En guise d’exemple, la commune Masindray affecte les produits de

l’impôt en fonction de la nature des dépenses. A cet effet, l’IS est destiné à l’éducation et

sport ; l’IFPB au marché, agriculture et élevage et l’IFT aux travaux d’aménagement. De

l’autre côté, les ristournes venant des camions, le droit inhérent au permis de construire et

l’état civil lui permettent de faire face aux dépenses de fonctionnement. En outre, dans le

cadre de la coopération avec le fisc, le maire procède actuellement au recensement de toutes

les épiceries se trouvant dans sa localité en vue de détecter ceux en situation irrégulière. Il

propose aussi la fiscalisation par secteur d’activité comme celui des vendeurs de sable.

Pour le cas d’Anjeva Gara et Ambohimanambola et Ambohimangakely, les maires ont

suggéré une sensibilisation effectuée conjointement par les agents de la commune et du CF.

Pour cela, outre une publicité par mass-média et la réunion auprès de la salle municipale, ils

proposent une porte à porte, voire même, l’aménagement périodique d’un bureau du fisc

auprès du bâtiment de la commune en vue de collecte des impôts.

Page 71: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

59

En ce qui concerne la commune Alasora, le meilleur moyen d’améliorer les recettes fiscales

est de prévoir une stratégie d’approche pour chaque catégorie des contribuables que lui-même

a classifié en trois catégories : ceux qui sont toujours en situation régulière, ceux qui sont en

situation irrégulière mais qui sont prêts à régulariser dès qu’ils sont sensibilisés et ceux

récalcitrants. Selon lui, la stratégie d’approche doit varier en fonction de ces catégories.

Selon le maire d’Ambohimalaza Miray, « le produit des impôts est suffisant pour assurer la

petite réparation mais non pas pour mettre en place une nouvelle infrastructure ». Ainsi,

comme les autres maires, la solution primordiale est l’amélioration de la collaboration entre le

CF et la commune. D’après lui, cette collaboration est plus que nécessaire pour préserver son

image d’homme élu.

Enfin, pour le cas d’Ankadinandriana, le maire a suggéré que la descente effectuée par les

agents du fisc coïncide avec le temps de récoltes étant donné que la majorité de la population

active sont des agriculteurs. En même temps, cette mesure permettra de résoudre la distance

d’éloignement de la commune du CF. Toutefois, pour être efficace, elle doit être précédée

d’une sensibilisation des gens afin qu’ils puissent se préparer préalablement à l’arrivée du fisc

dans leur localité.

Le point commun entre ces maires réside dans leur conviction que l’amélioration du taux de

recouvrement dépend en large partie de leur collaboration avec le CF. En effet, étant des élus,

ils ne peuvent pas contraindre la population qui avait voté pour eux à payer les impôts.

Toutefois, n’étant pas les mieux placés pour repérer tous les contribuables, les agents du fisc,

ont besoin des agents municipaux pour les guider dans la descente sur terrain. La

collaboration se matérialise à deux niveaux. Pour les contribuables récalcitrants, c’est-à-dire

ceux qui ont déjà un NIF (Numéro d’Identification Fiscal), le CF émet des lettres de relance et

la commune s’occupe de dispatching. Par contre, pour ceux qui se trouvent encore dans le

secteur informel, la commune procède à leur recensement et établit un plan de repérage. Les

renseignements seront par la suite communiqués au CF en vue d’une descente sur terrain

ultérieure.

Page 72: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

60

Section III : Affectation de tous les produits des impôts locaux

aux communes

Il existe deux catégories d’impôts destinés au financement des communes. La première

catégorie, composée des impôts synthétique (IS) et impôt de licence (IL) est à la fois liquidée

et recouvrée par les services opérationnels alors que la deuxième partie, composée par l’IFT,

IFPB et TAAA est laissée au soin des communes. La question se pose de savoir quel est le

poids de cette première catégorie par rapport aux dépenses de chaque commune ?

Toutefois, en vertu de la Loi de Finances rectificative (LFR) pour 2015(26)

et dans de but

d’aligner la répartition des produits de l’IS devant revenir aux CTD(27)

,une révision à la baisse

a été constatée concernant la part de produit d’impôts devant revenir aux Communes.

§ 1 :Impôt Synthétique (IS)

En vertu des dispositions de l’article 01.02.01 du CGI, « Il est institué un impôt unique,

dénommé « Impôt synthétique », représentatif et libératoire de l’impôt sur les revenus et des

taxes sur les chiffres d’affaires, perçu au profit des Collectivités Territoriales Décentralisées,

du Fonds National pour l’Insertion du Secteur Informel, et de la Chambre de commerce et de

l’industrie à raison de 95p.100 pour les Collectivités Décentralisées à repartir suivant les

dispositions de la loi en vigueur régissant leurs ressources, 2p. 100 pour le Fonds National

pour l’Insertion du Secteur Informel, et de 3p.100 pour la Chambre de commerce et de

l’industrie. »

Si avant la LFR 2015, la répartition de l’Impôt Synthétique était de 39% pour la Région, 60%

pour la Commune et 1% pour le (FNISI), actuellement, elle est modifiée comme suit : 95%

pour les Collectivités décentralisées, 2% pour le Fonds National pour l’Insertion du Secteur

Informel (FNISI) et 3% pour la Chambre de Commerce et de l’Industrie.

De l’autre côté, la loi n° 2014-020 relative aux ressources des Collectivités territoriales

décentralisées définit la part des produits de l’Impôt Synthétique revenant aux Collectivités

Territoriales décentralisés qui est repartie comme suit :

- Au profit du budget de la Commune : 47,5% des produits de l’IS ;

(26) Loi n°2015-026 du 07 décembre 2015

(27) d’après les dispositions de l’article 194 de la loi n° 2014-020 du 20 août 2014 relative aux ressources des

CTD, aux modalités d’élections ainsi qu’à l’organisation, au fonctionnement et aux attributions de leurs organes

Page 73: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

61

- Au profit du budget de la Région : 28,5% des produits de l’IS ;

- Au profit du budget de la Province : 9,5% des produits de l’IS ;

- Au profit du Fonds National de péréquation : 9,5% des produits de l’IS,

Représentant un total de 95% des produits de l’Impôt synthétique.

Graphique n°6 : Répartition des produits de l’Impôt synthétique

Source: Loi n° 2014-020 sur les ressources des Collectivités territoriales décentralisées

Cette nouvelle répartition des produits des impôts locaux conduisent à la diminution de la

partie des recettes fiscales affectée aux communes bénéficiaires.

§ 2 :Impôt de licence

Comme en matière d’IS, l’affectation du produit des impôts de licence a subi une

modification de répartition. S’il était entièrement destiné au budget de la Commune,

actuellement ce n’est plus le cas.

En effet, aux termes de l’article 10.06.10 du CGI, « Le produits de licence est aperçu au profit

des Collectivités Territoriales Décentralisées du lieu d’implantation des débits de boissons

alcooliques, suivant la répartition prévue par la loi en vigueur régissant les ressources des

Collectivités Territoriales Décentralisées. »

Conformément aux dispositions de ladite loi sus citée, la répartition de l’impôt de licence est

modifiée comme suit :

Commune

FNSI

Fonds de cie et de l'Industrie

Fonds National de Péréquation

Province

Region

47,5%

28,5%

9,5%

9,5%

Page 74: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

62

- Au profit du budget de la Commune : 60%

- Au profit du budget de la Région : 20%

- Au profit du budget de la Province : 20%

Graphique n°7 : Répartition des produits de l’Impôt de Licence sur les boissons

alcooliques

Source: Loi n° 2014-020 sur les ressources des Collectivités territoriales décentralisées

Ce graphique montre que 40% des recettes en Impôt de Licence sur les boissons alcooliques

échappent aux communes devant être bénéficiaires.

Commune

Region

Province

60%

20%

20%

Page 75: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

63

De cette deuxième partie, il ressort qu’il existe un décalage entre le principe et la réalité sur

terrain. Ceci s’explique par diverses raisons. En effet, outre la fragilité de la collaboration

avec les maires, c’est surtout les obstacles relatifs à son organisation tels que l’excès de

statistiques et l’absence de coordinations des actions avec les autres acteurs techniques et la

faiblesse du civisme fiscal qui constituent les facteurs majeurs de blocage à

l’accomplissement des missions des services opérationnels.

Les communes souffrent du manque de financement. Cette situation s’est beaucoup plus

aggravée depuis le début de crise socio- politique que le pays a vécue, depuis lequel les

communes n’ont pas touché des subventions destinées à financer leurs investissements. De ce

fait, certaines se contentent de petits entretiens et réparations de leurs infrastructures.

Toutefois, cette situation ne demeure pas sans solutions si les deux parties élaborent

conjointement une bonne stratégie. En effet, ces deux entités sont « condamnées » à coopérer

dans la mesure où leurs intérêts sont réciproques, c’est-à-dire, si le CF veut être jugé

performant, il doit atteindre la prévision des recettes fiscales qui lui est assigné, par contre, du

côté des communes, si les maires veulent fonder une « bonne réputation » et accumuler un

considérable taux de popularité, ils devront faire preuve de leur efficacité en construisant des

infrastructures.

Actuellement, cette collaboration tend à se faire voir. Par exemple avec les communes

d’Anjeva Gara et d’Alasora, nous avons programmé des réunions avec tous les contribuables

de chaque commune afin de détecter les barrières qui causent la réticence de ceux-ci au

paiement des impôts et de convaincre les contribuables à s’acquitter de leurs obligations

fiscales. La phase suivante consiste à alléger le déplacement des contribuables qui veulent

procéder au paiement des impôts et à élire ponctuellement domicile auprès des bureaux de

communes pour la collecte des impôts.

De cette fructification de collaboration dépend la réalisation des programmes

d’investissement très ambitieux de ces communes au titre de cette année 2016. En effet, la

plupart d’entre elles projettent de construire des routes et des bâtiments administratifs, mais

encore faut-il que l’action passe avant la promesse ?

Page 76: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

64

CONCLUSION

Concrètement, les textes se présentent comme une suite de transferts de compétences qui se

répartissent sur les échelons de collectivité territoriale que sont les régions, les communes

voire les fokontany. La région, en devenant une collectivité territoriale à part entière, reçoit la

compétence la plus large en matière d’animation et de planification du développement

économique. C’est un lieu privilégié d’élaboration des politiques d’aménagement et d’action

économique.

Les questions fiscales se trouvent au cœur du rôle de l’Etat dans le processus de

développement. De ce fait, l’échec dans ce domaine peut rapidement porter atteinte à la

croissance, et donc entraver la lutte contre la pauvreté.

Actuellement, nombreux sont les pays en voie de développement (PED) qui ne sont pas en

mesure de remplir leurs tâches visant à créer un environnement macroéconomique stable, à

instaurer les conditions-cadres pour stimuler la croissance économique, à allouer les

ressources de façon efficace et à redistribuer le revenu national. Cette situation peut avoir

comme fondement la faiblesse de ces Etats due à la grande imperfection des systèmes

d’imposition en place d’une part et de l’absence de pacte fiscal entre le gouvernement, la

société civile et le secteur privé d’autre part.

Selon la thèse sur le rôle de l’impôt dans les pays en développement, certains auteurs comme

Ngaosyvathn a montré que « si la fiscalité n’a permis jusqu’ici de financer les investissements

nécessaires, ni de réduire les inégalités sociales, ce n’est pas parce que la matière fiscale

imposable est trop faible ; c’est surtout parce que les gouvernements n’ont pas la volonté – ou

l’autorité – d’imposer un effort économique. Plutôt que de se vendre aux pays riches en

sollicitant leur aide, ou en accordant aux sociétés étrangères des privilèges fiscaux coûteux et

souvent stériles, mieux vaudrait sans doute mettre en œuvre une volonté farouche

d’imposition des contribuables nationaux. »(28)

Toutefois, force est de constaté que l’impôt restera, la principale source de financement du

budget, en application du principe « compter sur ses propres forces » (29)

Le fait de financer les

dépenses courantes ou le développement par l’impôt, c’est pour un pas en développement,

assurer son indépendance. » (30)

(28) Ngaosyvathn (P.), « Le rôle de l’impôt dans les pays en voie de développement », L.G.D.J., 1974, vol. I, p.7

(29) Rabetafika, page 84

(30) Ngaosyvathn (P.), « Le rôle de l’impôt dans les pays en voie de développement », L.G.D.J., 1974, vol. I, p.7

Page 77: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

65

En effet, la théorie générale de l’impôt n’accepte pas de focaliser les analyses des systèmes

fiscaux uniquement du côté du fisc, en étudiant comment le fisc assied l’impôt, le liquide et

en assure le recouvrement. Elle exige que l’on se place aussi du côté du contribuable car, face

à l’impôt, ce dernier manifeste un comportement de fuite. Ce comportement symbolise la

réaction de défense du contribuable devant l’ampleur du prélèvement que le fisc prétend

opérer sur son patrimoine. A cette occasion, certains auteurs ont essayé d’expliquer la chute

des recettes fiscales.

Selon Bernard CASTAGNEDE, l’amoindrissement du rendement financier du système fiscal

des pays en développement se justifie par le degré élevé d’évasion ou de fraude et par une

pénurie de moyens administratifs. Il fonde son argument sur le concept d’effort fiscal qui

exprime l’écart entre le potentiel fiscal théorique et le produit effectif des prélèvements. (31)

Arthur LAFFER explique également le faible rendement d’un système fiscal par le

comportement de fuite devant l’impôt résultant de la non tolérance de la pression fiscale par

les contribuables. Toutefois, cette théorie présente la limite de ne pas pouvoir déterminer le

taux seuil au-delà duquel se manifesterait ce comportement de fuite.

Enfin, Stanley SURREY, secrétaire d’Etat au trésor Américain, inventait l’expression des

dépenses fiscales qui caractérise l’évasion par faveur du législateur en 1967. Après cette

invention, les débats se sont focalisés sur le système fiscal de référence et sur les méthodes

d’évaluation des dépenses fiscales. Toutefois, si en théorie, il existe des modèles pour

concevoir des politiques fiscales allant dans le sens du développement durable, promotion de

la croissance économique, de l’emploi et de l’investissement, réduction de la pauvreté,

stabilité macroéconomique et respect de l’environnement, dans la pratique, il a été démontré

que les systèmes fiscaux ne peuvent pas répondre simultanément à tous les impératifs

auxquels ils sont à soumettre. Afin de juger la performance de toute réforme fiscale, il est

nécessaire d’en définir les priorités et les objectifs car même avec des priorités et des objectifs

clairs, dans la pratique, les contextes politico-économiques complexes propres aux PED

compliquent la mise en œuvre de ces modèles. Les facteurs humains, matériels et naturels

rencontrés sur le terrain renforcent encore cette difficulté.

La schématisation de la place du CF dans son rapport avec toutes les entités qui l’entourent

peuvent se faire sous deux axes, verticalement pour ses relations avec la DGI et MFB et

horizontalement pour celles avec les acteurs locaux. De ce fait, le succès de son

fonctionnement résulte du savoir-faire de manier les deux axes. En effet, c’est de son

(31) Texte présenté du colloque international « Fiscalité et développement », organisé à Paris du 22 au 26 septembre

1980, sous le patronage des ministères du Budget, des Affaires étrangères et de la Coopération, avec la collaboration de

l’Université de Paris-Dauphine.

Page 78: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

66

partenariat avec les communes et la population que sera né le développement local. Le CF

collecte les impôts payés par la population locale afin que les communes puissent améliorer

ses conditions de vie. D’où la réponse même à la problématique préalablement posée.

Toutefois, il s’avère important de noter que cette étude présente des limites dans la mesure où

aucune recherche et aucun ouvrage en matière de développement local à Madagascar n’ont

jamais été publiés.

Enfin, pour répondre aux trois hypothèses préalablement posées, effectivement le principe de

proximité améliore le civisme fiscal grâce au rapprochement entre CF et les contribuables.

Ensuite, le gagnant-gagnant entre le CF et les Communes est indiscutable et doit être étendue

dans sa collaboration avec d’autres acteurs locaux. Et enfin, pour l’affectation des recettes

fiscales à l’amélioration des conditions de vie de la population, cela demeure le meilleur

moyen d’accéder à la perceptibilité des activités de l’Etat par le peuple et à la tangibilité de la

transparence de la gestion des ressources étatiques.

Ainsi, pour conclure cette étude, deux (2) perspectives ont été avancées. Tout d’abord, pour

que le développement de la commune soit d’une grande visibilité, il serait préférable que le

financement de chaque catégorie d’investissements soit assuré par chaque nature d’impôts. En

guise d’exemple, les produits de l’Impôt synthétique seront affectés au financement des gros

investissements concernant les routes, les bâtiments, les écoles, les marchés…alors que les

produits de l’impôt de licence seront destinés à financer les petits investissements comme les

bornes fontaines, la voirie, les toilettes publiques…. En ce qui concerne leurs dépenses de

fonctionnement, elles seront assurées par les autres revenues des communes.

Il serait raisonnable également de lutter contre l’informel par secteur d’activités. Ainsi, les

recettes collectées seraient affectées directement à l’amélioration des conditions de vie de

ceux exerçant du secteur d’activité concerné. Par exemple, pour la fiscalisation du secteur

agricole, si on se base sur la monographie 2015, la circonscription Avaradrano B abrite 5 439

agriculteurs. Alors, si on suppose que tous ces agents économiques exercent dans l’informel

et qu’on applique un minimum de perception de l’Impôt synthétique qui est de 16 000 ariary,

il y aurait au moins, une recette probable de 87 000 024 Ariary. Par la suite, ces recettes

seraient destinées à la formation des agriculteurs pour l’amélioration de leur production et

aussi à la construction de route pour l’écoulement de leurs produits. Vice versa, une fois que

leurs conditions de vie seront améliorées, leur capacité à payer des impôts serait également

accrue. En d’autres termes, ils payeront certainement un montant largement supérieur à ce

Page 79: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

67

minimum de perception. Dans cette logique d’idée, ne serait-ce pas un début du

développement local.

Page 80: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

I

ANNEXES

Page 81: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

II

Annexe n°1 : Tableau de bord et indicateurs de performance

ANNEXES

Page 82: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

III

Page 83: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

IV

2- GESTION DES DOSSIERS

2.1. REPARTITION PAR TYPE

NOMBRE DE DFU ACTIFS GERES PERS MORALES AU DEBUT DE LA PERIODE

Semaine 4 Semaine 5CUMUL DU MOIS

du 01 au 04 du 07 au 11 du 14 au 18 du 21 au 25 du 28 au 30

CUMUL

ANTERIEUR

Semaine 1 Semaine 2 Semaine 3

0

0 0 0 0 0 0

0

12 10 7 5

3 419 3 390

170

6 40

170 170 170 170 170 169

3 390 3 390 3 398 3 408 3 415

00 0 0

0 0 0 0

0

0 0 0

00 0 0 0

1 3

0 0 0 1 0

0

2 0 0 0

0

0

0 0

0 0 0 0 0

0

0 0 0 0

00

0 0 0

1

3

0 0 0 0 0 0

0 0 0

12 10 7 5 6

00 0 1

0 4

2

4 0 0 0

40

0

5 36

114 0 1 2 0 1

0 0 0

12 9 5 5

0 0

170 169 169 169

4

3 706

NOMBRE DE DOSSIERS GERES PERS. PHYSIQUES EN FIN DE PERIODE 3 390 3 398 3 408 3 415 3 419 3 424 3 424

NOMBRE DE DOSSIERS GERES PERS. MORALES EN FIN DE PERIODE 170 170 170

NOMBRE DOSSIERS TRANSFERT SORTANT PERS. PHYSIQUES

NOMBRE DOSSIERS TRANSFERT SORTANT PERS. MORALES

NOMBRE DOSSIERS EN CESSATION D'ACTIVITE PERS. PHYSIQUES

NOMBRE DOSSIERS EN CESSATION D'ACTIVIT E PERS. MORALES

NOMBRE DOSSIERS TRANSFERT ENTRANT OU RECUS PERS. PHYSIQUES

NOMBRE DOSSIERS EN BLOCAGE ADMINISTRATIF PERS. PHYSIQUES

NOMBRE DE DFU ACTIFS GERES PERS PHYSIQUES AU DEBUT DE LA PERIODE

NOMBRE DES CONTRIBUABLES NOUVELLEMENT IMMATRICULES pers physiques

NOMBRE DES CONTRIBUABLES NOUVELLEMENT IMMATRICULES pers morales

NOMBRE DES CONTRIBUABLES NOUVELLEMENT RE- IMMATRICULES pers physiques

NOMBRE DES CONTRIBUABLES NOUVELLEMENT RE- IMMATRICULES pers morales

NOMBRE DOSSIERS INACTIFS REACTIVES PERS. PHYSIQUIES

NOMBRE DOSSIERS INACTIFS REACTIVES PERS. MORALES

NOMBRE DOSSIERS EN BLOCAGE ADMINISTRATIF PERS. MORALES

NOMBRE DE VALIDATION NIF ONLINE PERS. PHYSIQUES

NOMBRE DE VALIDATION NIF ONLINE PERS. MORALES

NOMBRE CARTES FISCALES DELIVREES PERS. PHYSIQUES

NOMBRE CARTES FISCALES DELIVREES PERS. MORALES

EVOLUTION DU PORTEFEUILLE

NOMBRE DOSSIERS TRANSFERT ENTRANT OU RECUS PERS. MORALES

Page 84: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

V

Page 85: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

VI

2.3. SITUATION DES TRANSFERTS ET CESSATIONS (FIN DU MOIS)

TRANSFERTS SORTANTS PERSONNES MORALES

CESSATION PERSONNES MORALES

CESSATION PERSONNES PHYSIQUES

Nombre

doss ier

MONTANTS (en Ariary) VERSES DU 1er JANVIER AU 31 DECEMBRE 201(N-1)

IR IS IRSA IRCM

0 0 0

00 0 0

0 0 0 0 0

0

TVA DA AUTRES TOTAL

0 0 0 0

3 320 000 90 000 0 0 0

0 0 0 0 0

0TRANSFERTS ENTRANTS PERSONNES PHYSIQUES

TRANSFERTS SORTANTS PERSONNES PHYSIQUES

TRANSFERTS ENTRANTS PERSONNES MORALES

0 0

3 215 000 420 000 0 0 0 0 0

0 110 000 520 000

1 0 0 0 0 0 0

635 000

0 0 0 0 0 0 0 0 0

0 0 0

0TRANSFERTS ENTRANTS PERSONNES MORALES 0 0 0 0 0 0

TRANSFERTS ENTRANTS PERSONNES PHYSIQUES 0 0

0 0

520 000

TRANSFERTS SORTANTS PERSONNES MORALES 1 320 000 0 0

0 0

TRANSFERTS SORTANTS PERSONNES PHYSIQUES 3 320 000 90 000 0 0 0 110 000

0 00

SITUATION ANTERIEURE

OPERATIONS

CESSATION PERSONNES PHYSIQUES 3

0

00 0

0 0 2 000 322 000

SITUATION DU MOIS

0 0 261 000

CESSATION PERSONNES MORALES

0

0 0 0

245 000 16 000

Page 86: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

VII

2.4. DEPOT DE DECLARATIONS au COURS DU MOIS

Nombre de défaillants =(nombre d’assujettis – Nombre de dépôt avant echéance)

Taux = (Nombre de défaillants/Nombre d’assujettis) x 100

Remarque : Les opérations de régularisation ne concernant pas le mois considéré ne sont pas prises en compte.

Télé- déclarati° Montant Nombre Taux (en

%)Nombre

Taux

(en %)

NATURE D'IMPOTS

Nombre d'assujett i

(NIFonline =SURF

ou SIGTAS

=doss iers

phys iques )

AVANT ECHEANCE APRES ECHEANCEDéfaillants

cons tatés après

echeance

Défaillants cons tatés

à la f in du mois

Dépôt papierTélé-

déclarati°Montant Dépôt papier

0 193 032 410 2 086 86% 836 34%IS 2 439 353 0 65 424 408 1 250

0 183 511 134 534 55% 150 15%IR 975 441 0 184 906 100 384

0 0 22 47% 18 38%IRCM 47 25 0 0 4

0 34 094 728 172 64% 132 49%IRSA 269 97 0 28 679 038 40

0 0 12 46% 9 35%TVA  26 14 0 22 747 191 3

0 0 0 0% 0 0%DA 0 0 0 0 0

Page 87: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

VIII

2.5

RELANCE DES

DEFAILLANTS

NATURE D'IMPOT Cumul antérieur Du mois

Nombre Principal Pénalités Nombre Principal Pénalités

IR

Relances envoyées 0 45 Relances retournées 0 Réponses suite aux relances 0 8 Paiements suite aux relances 0 0 0 0 0 0

IS

Relances envoyées 0 0 Relances retournées 0 0 Réponses suite aux relances 0 0 Paiements suite aux relances 0 0 0 0 0 0

IRSA

Relances envoyées 0 0 Relances retournées 0 0 Réponses suite aux relances 0 0 Paiements suite aux relances 0 0 0 0 0 0

IRCM

Relances envoyées 0 Relances retournées 0 Réponses suite aux relances 0 Paiements suite aux relances 0 0 0 0 0 0

DA

Relances envoyées 0 0 Relances retournées 0 0 Réponses suite aux relances 0 0 Paiements suite aux relances 0 0 0 0 0 0

TVA

Relances envoyées 0 0 Relances retournées 0 0 Réponses suite aux relances 0 0 Paiements suite aux relances 0 0 0 0 0 0

Page 88: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

IX

RECAPITULATIF

TOUS IMPOTS Cumul antérieur Du mois

Nombre Principal Pénalités Nombre Principal Pénalités

TOTAL

Relances envoyées 0

45

Relances retournées 0

0

Réponses suite aux relances 0

8

Paiements suite aux relances 0 0 0 0 0 0

Page 89: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

X

Page 90: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

XI

Page 91: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

XII

Page 92: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

XIII

3.5. REMBOURSEMENT

Voir feuille N°2 VSP REMBOURSEMENT

4. RESTES A RECOUVRER

Veuillez remplir la feuille de saisies

5.MISSIONS DE PROXIMITE

CONTRIBUABLES CONVOQUES

TOTAL DES RECETTES

NOUVEAUX CONTRIBUABLES AYANT REGULARISE SUITE AUX CONVOCATIONS

ANCIENS CONTRIBUABLES AYANT REGULARISE SUITE AUX CONVOCATIONS

34

5

MISSIONS DE PROXIMITE DU MOIS

MISSIONS DE PROXIMITE REALISEES

ANCIENS CONTRIBUABLES AYANT REGULARISE SUR PLACE

NOUVEAUX CONTRIBUABLES AYANT REGULARISE SUR PLACE

Cumul antér ieur DU MOIS

NombreMONTANT

Appor t sur la

réalisation

cumuléeNombre

MONTANT

Pr inc ipal Amendes

0

0 0 0 0 0 0

0 0 0 0 0

Taux (en %) Pr inc ipal Amendes

1 1

511 000 5 600 455 400 7 528

23

385 000 4

2 126 000 5 600 1 7 52890 400

365 000 0

Page 93: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

XIV

Page 94: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

XV

Annexe n°2 : Canevas du Plan de Travail Annuel

PLAN DE TRAVAIL ANNUEL (PTA)

DEPARTEMENT :

Année : 2015

MISSION : 220

A-INFORMATIONS GENERALES

DEFIS: Gouvernance, Etat de droit, démocratie

Lutte contre la corruption

Reprise économique

Création d'emplois

ORIENTATIONS

STRATEGIQUES : #######################################

ORIENTATIONS du

MFB :

Elaborer et mettre en œuvre la politique

financière, fiscale et budgétaire de l'Etat

PROGRAMME : 115 - Gestion fiscale

OBJECTIF

GLOBAL :

Mobiliser et accroître les ressources financières de

l'Etat

INDICATEURS

D'OBJECTIF :

Taux de pression fiscale intérieure améliorée

(5,3% en 2013 à 7,5% en 2019)

Annexe n°2 : Canevas du Plan de Travail Annuel (PTA)

Page 95: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

XVI

B - PLAN D'ACTIVITES

Objectif spécifique 2 Améliorer les recouvrements et élargir l'assiette

fiscale(opérationnels, sécurisation des recettes...)

RESULTATS

ATTENDUS

correspondant à

OS2

INDICATEURS DE RESULTATS

Résultat obtenu par

indicateur ou réalisations

intermédiaires- OCTOBRE

Résultat obtenu par indicateur

ou réalisations intermédiaires-

NOVEMBRE

Résultat obtenu par indicateur ou

réalisations intermédiaires-

DECEMBRE

21-Répertoires des

contribuables,

fiabilisés

Nombre de relances envoyées

33,00

31,00

-

Nombre de contribuables gérés actifs (cumul)

3 614,00 3 636,00 3 664,00

Taux de défaillance des grandes entreprises, des petites

et des moyennes entreprises(%), respectivement en

IRSA et TVA

tva 37% irsa 55 % tva 37% irsa 84% tva 41% irsa 56%

22-Contrôles à

postériori, renforcés et

efficaces

Nombre de dossiers, étudiés pour contrôle mais n'ayant

pas abouti à l'émission de notifications définitives

2,00

2,00

4,00

Durée moyenne d'études d'un dossier avant

établissement de notification primitive de redressement

(préciser l'unité de temps de référence)

4JOURS 4 JOURS 4 JOURS

Page 96: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

XVII

Nombre de notifications définitives émises suite à

CSP

12,00

-

3,00

Pourcentage de dossier des contribuables assujettis en

IR, objets de CSP(%)

66,66% 0,00% 100,00%

Nombre de notifications définitives émises suite à

VSP

6,00

3,00

-

Nombre de Taxation d'Office émises

-

-

-

Tableau de bord de suivi - évaluation des contrôles

effectués, élaboré et mis à jour

4,00

4,00

4,00

23-Services de

proximité, développés

Nombre de services opérationnels nouvellement créés

et opérationnels

Nombre de localités, objets de fiscalité de proximité

Nombre de nouveaux contribuables, suite à fiscalité de

proximité

24-Situation des

arriérés fiscaux, apurée

régulièrement au

niveau opérationnel

Nombre de TP émis

23,00

-

-

Nombre de dossiers RAR, admis en non-valeur

Nombre d'ATD émis

Nombre de relances sur dossiers RAR envoyées

Taux de recouvrement de RAR sur stocks au début de

l'année (%)(cumul)

50,01

2,29

23,88

Pourcentage de recettes provenant de recouvrement

sur stock de RAR(%)(cumul)

8,95

0,26

2,15

Page 97: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

XVIII

27-Statistiques de

gestion des activités

opérationnelle, outils

de décision fiabilisées à

la base

Outils de suivi des indicateurs de gestion,

uniformisés pour l'ensemble des services opérationnels

Nombre d'états statistiques de gestion, élaborés et

objets de compte-rendu aux instances

hiérarchiques(cumul)

28-Situation des

débitants de boissons

alcooliques, apurée

régulièrement

Nombre de débitants de boissons alcooliques

redressés

-

-

Nombre de missions d'investigations effectuées

-

-

Objectif spécifique 3 Renforcer le civisme fiscal(IEC,sensibilisation…)

Page 98: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

XIX

RESULTATS

ATTENDUS

correspondant à OS3

INDICATEURS DE RESULTATS

Résultat obtenu par

indicateur ou réalisations

intermédiaires-

OCTOBRE

Résultat obtenu par

indicateur ou réalisations

intermédiaires-

NOVEMBRE

Résultat obtenu par

indicateur ou réalisations

intermédiaires-

DECEMBRE

31-Sensibilisation des

contribuables, renforcée

Nombre de parutions pour communication-information par média

(TV, RADIO, journal, écrit…)

Nombre de points de presse accordés

Nombre de participation à des évènements (rencontre avec les

opérateurs, FIM, SIM, Foire de l’élevage…):

Nombre d'évènements organisés(rencontres avec les opérateurs, le

public en général...):

Nombre de visiteurs de stands(lors des évènements ayant vu la

participation de la DGI)

Nombre de dépliants et brochures distribués lors des évènements:

Nombre de postes(envois) traités sur le forum-DGI

32- Informations

intelligibles et fluides

offertes aux usagers

Pourcentage de procédures communiquées aux usagers(%)

Nombre de prospectus distribués

Page 99: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

XX

Annexe n°3 : Canevas de suivi périodique du Fonds Rapide de Trésorerie en vue de la Facilitation Elargie de Crédit

CANEVAS DE SUIVI PERIODIQUE POUR LES ACTIONS CONCERNEES PAR LA FACILITATION ELARGIE DE CREDIT (FEC) - DIRECTION GENERALE DES IMPÔTS

PARTIE BLEU (A NE PAS REMPLIR)

PARTIE ORANGE (A METTRE A JOUR PENDANT LA PERIODE INDIQUEE EN ROUGE)

LES MONTANTS SONT A EXPRIMER EN ARIARY

Domaines Réf Engagements Activités Indicateur de

résultat

Responsable

Entité Indicateurs d'activités à mettre à jour pendant la période indiquée dans le tableau

L'administration fiscale

travaille sur un plan de

réforme de cinq ans

capitalisant sur

l’évaluation par

rapport à la dernière

stratégie (2007-11)

10

§ Renforcer les contrôles fiscaux et le recouvrement

**Réprimer les

ventes sans

factures

*Contrôler le respect des

obligations de retenue à la

source (IRI) sur les transactions

auprès de l'informel,

*Proceder aux actions en

recouvrement des

redressements effectués sur à

l'opération vente sans facture

2014

23 Milliards d'Ariary DGI/DRCF,DG

E, SRE

Impôts sur les revenus intermittents (exportation, importation, produits locaux etc…)

Période du

11 au 15 janv 2016

Période du

18 au 22 janv 2016

Nombre de personnes ayant payé

IRI uniquement pendant la période

Montants de redressements

effectués en matière d'IRI pendant

la période

Recettes recouvrées en matière

d'IRI uniquement pendant la

période

Page 100: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

XXI

Objectif spécifique 4 Renforcer la gouvernance fiscale(administration, organisation fonctionnelle, formation, lutte contre la corruption...)

RESULTATS

ATTENDUS

correspondant à OS4

INDICATEURS DE RESULTATS

Résultat obtenu par

indicateur ou réalisations

intermédiaires-

OCTOBRE

Résultat obtenu par

indicateur ou réalisations

intermédiaires-

NOVEMBRE

Résultat obtenu par

indicateur ou réalisations

intermédiaires-

DECEMBRE

42-Contrôle de gestion

des services

opérationnels

déconcentrés, renforcé

par les DRIs

Nombre de SRE et CFs, objets de contrôle de deuxième niveau par

DRI(par trimestre)

Fréquence de contrôle de deuxième niveau effectué par DRI (sur un

même site)

4J-Culture de

redevabilité et

transparence, renforcée

à la base

Nombre de réunion de débriefings tenus avec les agents des services

opérationnels:

2,00

2,00

Nombre de doléances reçues des contribuables

-

-

-

Nombre moyen de demandes d'information aux contribuables traitées

à l'accueil

37,00

47,00

41,00

Nombre de services opérationnels dotés de boîtes de doléances

1,00

1,00

1,00

Durée moyenne de traitement des demandes d'assistance par

contribuable au niveau de l'accueil(minutes)

5,00

5,00

5,00

parties à renseigner

Suite des actions ventes

sans factures:

Période du

11 au 15 janv 2016

Période du

18 au 22 janv 2016

Montants redressés

pendant la période suite

à dossier sur vente sans

facture

(en ARIARY)

Montants recouvrés

pendant la période suite

à dossier sur vente sans

facture

(en ARIARY)

**Renforcer

les contrôles

sur le terrain

*Procéder à des

constatations et

recensement de stock;

*Procéder à des

contrôles ponctuels

ciblés en matière de

TVA

DGI/DRCF,

DGE, SRE

Indicateur en standby car en attente des définitions

des critères de risque par le SRPVF

*Harmoniser

les valeurs

administrative

s pour les

transactions

sur la

propriété et

les véhicules

d'occasion

*Recenser les prix

pratiqués au niveau de

chaque région,

*Mettre à jour

l'application en ligne

pour la détermination

de la valeur

DGI/DITEC/

DRI

Données à renseigner suivant le canevas de

valeurs administratives envoyé par la DITEC.

*Contrôler

strictement les

crédits TVA

*Suivre l'évolution du

crédit et la déduction

de TVA;

*Procéder à des

contrôles ponctuels

pour les contribuables à

risque;

*Exploiter les

informations dans les

annexes à la TVA

DGI/DGE,

SRE

Les entreprises créditrices de TVA sont les cibles des contrôles de ces

engagements.

Etre créditrice de TVA constitue le critère de contrôle de cet engagement.

Les contrôles issus de cette action concernent les redressements en IR, TVA, IRCM

et autres

Page 101: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

XXII

Période du

11 au 15 janv 2016

Période du

18 au 22 janv 2016

Nombre d'entreprises

créditrices de TVA

présentées pour

autorisation de contrôle

Nombre de contrôles

effectués uniquement

pendant la période

concernant les

entreprises créditrices de

TVA

Montants de

redressements en

matière d'IR effectués

uniquement pendant la

période sur les entreprises

créditrices de TVA

(en ARIARY)

Montants de

redressements en

matière de TVA effectués

uniquement pendant la

période sur les entreprises

créditrices de TVA

(en ARIARY)

Montants de

redressements en

matière d'IRCM effectués

uniquement pendant la

période sur les entreprises

créditrices de TVA

(en ARIARY)

Montants de

redressements sur autres

impôts effectués

uniquement pendant la

période sur les entreprises

créditrices de TVA

(en ARIARY)

Page 102: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

XXIII

**Renforcer les

contrôles sur le

terrain

Etablir un plan

d'apurement des arriérés,

Créer une cellule de

recouvrement au niveau

opérationnel,

Mettre en œuvre tous les

moyens légaux pour le

recouvrement,

Identifier et sanctionner les

établissements bancaires

non coopératifs,

Communiquer les résultats

des actions forcées

DGI/DITEC/

DGE/DLFC/

SRE/CF

Arriérés d'impôts:

A - En matière de notification (suite à TO, Déclaration, CSP, VSP)

NE DOIVENT PAS FIGURER DANS LA PARTIE A - LES DONNEES SUR TP ET ATD

Période du

11 au 15 janv 2016

Période du

18 au 22 janv 2016

Redressement suite à TO

Nombre de relances

téléphoniques effectuées

suite à RAR sur TO

Stock en matière de RAR TO

en début de la période

considérée (RAR ne faisant

pas objet de TP ni d'ATD)

(en ARIARY)

Nombre de notifications

définitives émises pendant la

période sur TO

Montants redressés en

matière de TO pendant la

période (en ARIARY)

Montants recouvrés en

matière de TO pendant la

période (en ARIARY)

Montants dégrévés en

matière de TO pendant la

période (en ARIARY)

Montants de TO transformés

en TP pendant la période

(transformation pendant la

période)(en ARIARY) -

Stock en matière de RAR TO

en fin de la période

considérée (RAR ne faisant

pas objet de TP ni d'ATD)

(en ARIARY) -

Page 103: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

XXIV

Période du

11 au 15 janv 2016

Période du

18 au 22 janv 2016

Redressement suite à déclaration

Nombre de relances

téléphoniques effectuées

suite à RAR sur

déclaration

Stock en matière de RAR

déclaration en début de

la période considérée

(RAR ne faisant pas objet

de TP ni d'ATD)

Nombre de notifications

définitives émises

pendant la période sur

déclaration

Montants redressés en

matière de déclaration

pendant la période

Montants recouvrés en

matière de déclaration

pendant la période - -

Montants dégrevés en

matière de déclaration

pendant la période

Montants de RAR

déclaration transformés

en TP pendant la période

(transformation pendant

la période)

Stock en matière de RAR

déclaration en fin de la

période considérée (RAR

ne faisant pas objet de TP

ni d'ATD)

Page 104: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

XXV

Période du

11 au 15 janv 2016

Période du

18 au 22 janv 2016

Redressement suite à notification sur CSP

Nombre de relances

téléphoniques effectuées

suite à RAR sur

notification CSP 3 5

Stock en matière de RAR

CSP en début de la

période considérée (RAR

ne faisant pas objet de TP

ni d'ATD)

Nombre de notifications

définitives émises

pendant la période sur

CSP 0 5

Montants redressés en

matière de CSP pendant

la période - 6 712 308,00

Montants recouvrés en

matière de CSP pendant

la période - 4 484 659,00

Montants dégrevés en

matière de CSP pendant

la période

Montants de RAR CSP

transformés en TP

pendant la période

(transformation pendant

la période)

Stock en matière de RAR

CSP en fin de la période

considérée (RAR ne

faisant pas objet de TP ni

d'ATD)

Page 105: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

XXVI

Période du

11 au 15 janv 2016

Période du

18 au 22 janv 2016

Redressement suite à notification sur VSP

Nombre de relances

téléphoniques effectuées

suite à RAR sur

notification VSP 2 1

Stock en matière de RAR

VSP en début de la

période considérée (RAR

ne faisant pas objet de TP

ni d'ATD)

Nombre de notifications

définitives émises

pendant la période sur

VSP 0 0

Montants redressés en

matière de VSP pendant

la période -

Montants recouvrés en

matière de VSP pendant

la période 674 059,00 -

Montants dégrevés en

matière de VSP pendant

la période

Montants de RAR VSP

transformés en TP

pendant la période

(transformation pendant

la période)

Stock en matière de RAR

VSP en fin de la période

considérée (RAR ne

faisant pas objet de TP ni

d'ATD)

Page 106: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

XXVII

B - En matière d'action en recouvrement

TP

Période du

11 au 15 janv 2016

Période du

18 au 22 janv 2016

Nombre de relances

téléphoniques sur RAR TP

Stock en matière de RAR

TP en début de la

période considérée (RAR

ne faisant pas objet

d'ATD) 313 529 969,76 313 529 969,76

Nombre de TP émis (i.e.

ceux ayant obtenu visa

DRCF uniquement)

pendant la période

Montants redressés en

matière de TP pendant la

période

Montants recouvrés en

matière de TP pendant la

période - -

Montants dégrevés en

matière de TP pendant la

période

Montants de TP

transformés en ATD

(transformation pendant

la période)

Stock en matière de RAR

TP en fin de la période

considérée (RAR ne

faisant pas objet d'ATD) 313 529 969,76 313 529 969,76

Page 107: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

XXVIII

Annexe n°4 :Extrait de canevas de RA-FIT

II - SOUSCRIPTION DE DECLARATION

(Unités : Nombre et Milliers d'Ariary)

2011 2012 2013

Taxe sur la Valeur ajoutée

Nombre moyen (moyenne sur les 12 mois) de

déclarations TVA attendues des assujettis actifs (i.e.

ayant eu une activité dans les 3 dernières années)

20 20 20

Nombre de déclarations TVA déposées avant ou/et

l'échéance 7 10 10

Nombre de déclarations TVA déposées après6 mois

suivant l'échéance 4 4 5

Nombre de télédéclarations TVA déposées avant

ou/et l'échéance 0 0 0

Nombre de télédéclarations TVA déposées après6

mois suivant l'échéance 0 0 0

Valeur totale des pénalités de retard perçues, s'il y a

eu lieu (En Milliers d'Ariary) 0 0 0

Nombre de contribuables ayant déclaré un crédit

de TVA débiteur (i.e. TVA collectée > TVA

déductible)

7 8 8

Nombre de contribuables créditeur de TVA (i.e. TVA

déductible > TVA collectée) 0 2 2

Page 108: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

XXIX

Annexe n°5 : Canevas de TADAT

2012 2013 2014

En monnaie locale (en Ariary)

Principal Pénalité Intérêt TOTAL 2012 Principal Pénalité Intérêt TOTAL 2013 Principal Pénalité Intérêt TOTAL 2014

Total des arriérés d'impôts NON PRESCRITSsans TP et avec TP en fin d'exercice (A)

3 113 788,00 1 673 595,00

4 787 383,00 2 964 018,00 584 807,00

3 548 825,00 1 520 400,00

1 520 400,00

Dont : recouvrables (B) ie NON PRESCRITS et non objet d'un de ces cas : Contentieux, Conseil d'Etat, Société d'Etat, Compensation, Débiteurs insolvables, en veilleuse, Cessation, et Transfert

3 113 788,00 1 673 595,00

4 787 383,00 2 964 018,00 584 807,00

3 548 825,00 1 520 400,00

1 520 400,00

Dont : de plus de 12 mois ie répondant à l'un de ces 2 critères : 1 - Créances RECOUVRABLES, nées depuis plus de 12 mois ; 2 - Créances IRRECOUVRABLES, nées depuis plus de 12 mois

3 113 788,00 1 673 595,00

4 787 383,00 2 964 018,00 584 807,00

3 548 825,00 1 520 400,00

1 520 400,00

En %

Ratio de (A) sur total annuel des recettes fiscales perçues (au Tableau 1)

0,268 0,144 0,000 0,41 0,21 0,04 0,00 0,25 0,09 0,00 0,00 0,09

Page 109: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

XXX

Ratio de (A) sur total annuel des recettes fiscales perçues (au Tableau 1)

0,268 0,144 0,000 0,41 0,21 0,04 0,00 0,25 0,09 0,00 0,00 0,09

Ratio de (B) sur total annuel des recettes fiscales perçues (au Tableau 1)

0,268 0,144 0,000 0,41 0,21 0,04 0,00 0,25 0,09 0,00 0,00 0,09

Ratio de (C) sur (A) 0,268 0,144 0,000 0,41 0,21 0,04 0,00 0,25 0,09 0,00 0,00 0,09

Explications :

Total des arriérés fiscaux NON PRESCRITS en fin d'exercice Total des arriérés fiscaux NON PRESCRITS et qui sont RECOUVRABLES (sans les RARs objet de : Contentieux, Conseil d'Etat, Société d'Etat, Compensation, Débiteurs insolvables, en veilleuse,

Cessation, et Transfert, ) Total des arriérés fiscaux NON PRESCRITS, RECOUVRABLES et IRRECOUVRABLES et qui ont plus de

12 mois

2012

2013

2014

Recettes annuelles du centre/ service sur Budget Général

1 159 938 844,20

1 444 191 025,00

1 635 175 818,00

Total annuel des recettes fiscales / Recettes annuelles sur Budget Général

Total annuel des recettes fiscales DE PLUS DE 12 MOIS / Recettes annuelles sur Budget Général

Page 110: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

XXXI

ATD

Période du

11 au 15 janv 2016

Période du

18 au 22 janv 2016

Nombre de relances

téléphoniques sur RAR ATD

Stock en matière de RAR

ATD en début de la période

considérée -

Nombre d'ATD émis

(uniquement ceux ayant eu

autorisation) pendant la

période

Montants redressés en

matière d'ATD pendant la

période

Montants recouvrés en

matière d'ATD pendant la

période

Montants dégrevés en

matière d'ATD pendant la

période

Stock en matière de RAR

ATD en fin de la période

considérée - -

**Redresser les

manipulations des

prix de transfert

*Mettre en place

un groupe dédié

au prix de

transfert,

*Renforcer les

compétences

des agents,

*Procéder à des

vérifications pour

les contribuables

présentant un

risque de

manipulation du

prix de transfert;

*Renforcer le

texte

règlementaire et

les obligations en

matière de prix

de transfert

DGI/DRCF,DGE, DLFC

Page 111: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

XXVIII

BIBLIOGRAPHIE

Ouvrages généraux :

- BENKO Georges, « Lexique de géographie économique », Armand Colin, 2001.

- CAMPAGNE Pierre, « Agriculture et développement local : quelques questions

économiques, cahiers Options Méditerranéennes » vol 3, 1998.

- DAVEZIES Laurent, « Le développement local revisité », Conférence du 3 avril 2002,

aux Amis de l’Ecole de Paris, www.ecole.org.

- FILIPPI Charles-Henri, « L’argent sans maître », éd Descartes & Cie, France 2009,

95p.

- GREFFE Xavier, « Territoires en France », Economica, 1984.

- HOUEE Paul, « Les politiques de développement rural », 2ème édition,

INRA/Economica, 1996.

- MORIN Edgar, Sociologie, Fayard, 1984.

- N’GAKOSSO Antoine, « Corruption, Fraude, Evasion Fiscale et Croissance », éd.

l’Harmattan, Paris 2009, 179 p.

- PECQUEUR Bernard, « Le développement local » deuxième édition, éd. la

Découverte & Syros, Paris 2000, 132p.

- RABETAFIKA Roger, « Réforme fiscale et révolution socialiste à Madagascar », éd.

l’Harmattan, Paris 1990, 189 p.

- SCHAUFELBUEHL Janich Marina, « La France et la Suisse et la force du petit », éd.

Sciencespo. Les Presses, 2009, 440 p.

- Sommet de Montréal 2002 sur le développement local.

- SUMMER Jennifer, « Les agriculteurs biologiques et le développement rural »,

Rapport de recherche sur le rôle des agriculteurs biologiques dans la durabilité des

collectivités du Sud- Ouest de l’Ontario, 20000. http://oacc.info/Docs/_20FARMERS-

RURAL%20DEV_f.pdf.

- TEISSENRENC Pierre, « Les politiques de développement local », 2ème édition,

Economica, 2002.

- TESSON Frédéric : Introduction au cours de développement local L2-L3.

- VACHON Bernard, « Le développement local : théorie et pratique », Gaétan Morin,

Editeur, 1993.

Page 112: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

XXIX

Ouvrage spéciaux :

- Budget primitif 2016 de la Commune Alasora

- Budget primitif 2016 de la Commune AmbohimalazaMiray

- Budget primitif 2016 de la Commune Ambohimanambolac

- Budget primitif 2016 de la Commune Ambohimangakely

- Budget primitif 2016 de la Commune Anjeva Gara

- Budget primitif 2016 de la Commune Ankadinandriana

- Budget primitif 2016 de la Commune Masindray

- Monographie Avaradrano

- Synthèse du BOUTIN-KUHLMANN dans mémoire de recherche sur le thème :

« Contribution de l’agriculture biologique au développement local, Lyon 2)

Lois et règlements :

- Code Général des Impôts à Madagascar

- Plan National de Développement

- Loi n° 2014 – 020 du 27 septembre 2014 relative aux ressources des Collectivités

territoriales décentralisées, aux modalités d’élections, ainsi qu’à l’organisation, au

fonctionnement et aux attributions de leurs organes. (J.O. n° 3578 du 03 octobre

2014, page 3700)

- Constitution de la République de Madagascar, éd. Foi & justice, Antananarivo 2011,

71 p.

Page 113: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

XXX

TABLES DES MATIERES

REMERCIEMENTS ...................................................................................................................... iii

LISTE DES ACRONYMES, ABREVIATIONS ET SIGLES ...................................................... iv

RESUME ........................................................................................................................................ vi

TABLEAU .................................................................................................................................... vii

GRAPHIQUE ............................................................................................................................... viii

CARTE GEOGRAPHIQUE .......................................................................................................... ix

SOMMAIRE .................................................................................................................................. xi

INTRODUCTION ........................................................................................................................... 1

Première Partie : CADRAGE GENERAL DE L’ETUDE .......................................................... 4

Chapitre I: Concepts autour du développement local .......................................................... 6

Section I: Analyse du concept du développement local ................................................... 6

§1: Notions du développement local ............................................................................ 6

A: Son origine ............................................................................................................... 6

B: Les différentes approches du développement local ................................................. 8

B1: Développement appliqué au local .......................................................................... 8

B2: Croissance au niveau local ..................................................................................... 9

B3: Notion indépendante du territoire ........................................................................ 10

C: Définitions .............................................................................................................. 10

C1: Définitions plus générale ..................................................................................... 10

C2: Selon certains auteurs .......................................................................................... 11

§2: Les conditions préalables au développement local ............................................... 11

A: Une communauté locale ......................................................................................... 11

B: Un partenariat ......................................................................................................... 12

C: L’environnement et un climat propice à l’action ................................................... 12

§3: Les outils nécessaires pour sa mise en œuvre ....................................................... 13

§ 4: Les objectifs du développement local ................................................................. 14

Section II: Les acteurs du développement local ............................................................. 14

§1: Notion des acteurs de développement local ......................................................... 15

§2: Les catégories d’acteurs ........................................................................................ 15

A- Les acteurs politiques .................................................................................................... 15

B- Les acteurs institutionnels ............................................................................................. 16

C- Les acteurs économiques ............................................................................................... 18

Page 114: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

XXXI

D- Les acteurs sociaux et culturels ..................................................................................... 20

E- Les Organisations Non Gouvernementales (ONG) ....................................................... 21

F- Les réseaux .................................................................................................................... 22

Chapitre II: Présentation des services opérationnels de la DGI ......................................... 24

Section I : Organigramme du MFB ................................................................................ 24

Section II : Organisation de la DGI ................................................................................ 25

Section III : Présentation des services opérationnels de la DGI ..................................... 27

§1: Organisation et missions ....................................................................................... 27

§2: Fonctionnement des services opérationnels ......................................................... 28

A:Outils de travail .............................................................................................................. 28

B: Outils d’évaluation ........................................................................................................ 28

C: Outil de suivi ................................................................................................................. 29

Chapitre III: Le CF et développement local ....................................................................... 30

Section I : Partenariat entre CF les acteurs locaux ........................................................ 30

§1: Principe de proximité et civisme fiscal ................................................................. 30

§2: Principe de « gagnant-gagnant entre le CF et les maires ...................................... 31

Section II : CF, outil économique permettant le développement des communes ........... 31

§1: Intérêts des communes pour l’existence du CF .................................................... 32

§2: Amélioration des conditions de vie de la population ........................................... 33

Deuxième Partie : DES PRINCIPES A LA REALITE : LENTEUR DANS LES

ACTIVITES D’INVESTISSEMENTS DES COMMUNES ..................................................... 36

Chapitre I: Survol de la circonscription territoriale du CF ................................................. 38

Section I: Localisation géographique du District Avaradrano ....................................... 38

Section II: Répartition de la circonscription « Avaradrano B » ..................................... 39

Section III: Les services techniques déconcentrés d’« Avaradrano B » ......................... 40

Section IV: La population dans « Avaradrano B » ......................................................... 42

§ 1 : Effectif de la population « Avaradrano B » ........................................................ 42

§ 2 : Composition de la population active .................................................................. 43

Chapitre II : Les obstacles à la contribution du CF au développement des communes ..... 44

Section I : Développement du secteur informel ............................................................. 44

§1: Les principales causes de fuite devant l’impôt dans la circonscription du CF ..... 45

§2: Les causes de fuite devant l’impôt dans d’autres pays comme Congo ................ 46

A. Les causes reliées au motif de la création d’une micro-entreprise ............ 46

B. Les causes justifiant le non-enregistrement fiscal ..................................... 47

Page 115: SERVICES OPERATIONNELS DE LA DIRECTION GENERALE DES

XXXII

C. Les causes inhérentes aux motifs de l’assujettissement au régime du

forfait ......................................................................................................... 48

Section II : Lenteur de dématérialisation et problème de logistiques ............................ 49

§1: Excès de statistiques ................................................................................................. 49

§2: Manque de logistique ............................................................................................... 49

Section III : Faiblesse de collaboration avec certains maires ......................................... 50

Section IV : Connivence de certains chefs Fokontany avec des contribuables .............. 50

Section V: Manque de coordination des actions de différents acteurs institutionnels .... 50

Section VI : Manque de professionnalisme dans la gestion des recettes communales ... 51

Chapitre III: Recommandations ......................................................................................... 52

Section I: Aménagements au niveau de la DGI .............................................................. 52

§ 1: Simplification de la structure fiscale ................................................................... 52

§ 2: Amélioration de l’efficience des autorités fiscales .............................................. 53

§ 3: Intégration du système fiscale dans la politique économique d’ensemble .......... 53

A.Rationnaliser la fiscalité directe afin de pouvoir accroître son rendement ... 54

B.Définir et sélectionner les échanges extérieurs ............................................. 55

C. Moderniser et rationaliser les mesures fiscales d’incitation du secteur

moderne ..................................................................................................... 57

§ 4: Eradication de la corruption ................................................................................ 57

Section II : Renforcement de la collaboration entre tous les acteurs institutionnels ..... 58

Section III : Affectation de tous les produits des impôts locaux aux communes ........... 60

§ 1 :Impôt Synthétique (IS) ........................................................................................ 60

§ 2 :Impôt de licence ................................................................................................... 61

CONCLUSION ............................................................................................................................. 64

ANNEXES ....................................................................................................................................... I

Annexe n°1 : Tableau de bord et indicateurs de performance .................................................... II

Annexe n°2 : Canevas du Plan de Travail Annuel .................................................................. XV

Annexe n°3 : Canevas de suivi périodique du Fonds Rapide de Trésorerie en vue de la

Facilitation Elargie de Crédit ................................................................................................... XX

Annexe n°4 :Extrait de canevas de RA-FIT ..................................................................... XXVIII

Annexe n°5 : Canevas de TADAT ...................................................................................... XXIX

BIBLIOGRAPHIE ............................................................................................................... XXVIII