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REPUBLIQUE DE COTE D'IVOIRE UNION - DISCIPLINE - TRAVAIL MINISTERE DE L'EDUCATION NATIONALE ç..\CAINEat-t '''1<'. 0 -p FACULTE DE M.EDE,) .J ------ $ '0 QJ c,.,. 'ro ç ': / " l'\ie:nel'l\e{\\ CONTRIBUTION A L'ETUDE DES F' EURS DE RISQUE D'ACCOUCHEMENT DE NOUVEAU-NES DE PETIT POIDS (PREMATURES ET HYPOTROPHES)EN MILIEU TROPICAL ANNEE: 1984 - 1985 THE S E POUR LE DOCTORAT EN MEDECINE (Diplome d'Etat) PRESENTEE ET SOUTENUE PUBLIQUEMENT LE 1ER. FEVRIER 1885 PAR ! CONSEIL AFRICAIN ETMAJ G ", EVELYNE SYLVIA AMANGOU , M. E. S. - OUAGADOUGOU i INTERNE DES HOPITAUX 9 JlJ1 . . i sous 1 NfE LE 26 SEPTEMBRE 1966 A DAKAR ·---_k ... DU JURY; MONSIEUR LE PROFESSEUR AGREGE Jérôme ASSI ADOU MEMBRES DU JURY: MONSIEUR LE PROFESSEUR Paul ESSOH NOMEL MONSIEUR LE PROFESSEUR AGREGE Auguste KADJO MADAME LE PROFESSEUR AGREGE Christiane WELFFENS·EKRA

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REPUBLIQUE DE COTE D'IVOIRE

UNION - DISCIPLINE - TRAVAIL

MINISTERE DE L'EDUCATION NATIONALE

ç..\CAINEat-t~ '''1<'.~ 0

-p

FACULTE DE M.EDE,) ~AMES ~.J ------ •'~ $

'0 QJc,.,. 'roç

': / s'§~" l'\ie:nel'l\e{\\

CONTRIBUTION A L'ETUDE DES F' EURS

DE RISQUE D'ACCOUCHEMENT

DE NOUVEAU-NES DE PETIT POIDS

(PREMATURES ET HYPOTROPHES)EN MILIEU TROPICAL

ANNEE: 1984 - 1985

THE S EPOUR LE DOCTORAT EN MEDECINE

(Diplome d'Etat)

PRESENTEE ET SOUTENUE PUBLIQUEMENT LE 1ER. FEVRIER 1885

PAR

!CONSEIL AFRICAIN ETMAJ G ",EVELYNE SYLVIA AMANGOU ,POURL'ENSEIGNEMENTSU~E~~~~j

, Cr~. M. E. S. - OUAGADOUGOU iINTERNE DES HOPITAUX ~rrlvée().9 JlJ1 . . i

!~~_g_.~~r.é sous ~ }Rg~. 1

NfE LE 26 SEPTEMBRE 1966 A DAKAR ·---_k... ,-_._~:z-D 6~_

PR~SIDENT DU JURY; MONSIEUR LE PROFESSEUR AGREGE Jérôme ASSI ADOU

MEMBRES DU JURY: MONSIEUR LE PROFESSEUR Paul ESSOH NOMEL

MONSIEUR LE PROFESSEUR AGREGE Auguste KADJO

MADAME LE PROFESSEUR AGREGE Christiane WELFFENS·EKRA

LISTE DU PERSCNNEL ENSEIGJANT DE LA FACULTE DE MEDECINE1984 - 1985===::'===:1::::;:===

luycn : ~1. YAN~l-ANGATE Antoine

PROFESSEURS

t-M. ALLANGBA Koffi

ASSI AOOU JérômeATTIA Yao Roger

AYE HippolyteBEDA Yao BernardBERTRAND Fdmond

BOHoqsSOU KouadioBCNDURAND Alain..CORNET LucienCOULIBALY NagbéléDIARRA SambaDJlBO '~illiam

ESSOH NOMEL PaulEITE AmbroiseEITE MarcelGUESSENND Kouadio GeorgesKEBE Mêmel J.B.

LE GUYADER AnnandSANGARE SouleymaneSANGARET MalickVlLASCO JacobYANGU-ANGATE AntoineYAo-IUE Olristophe

PROFESSEURS ASSOCIES

~. CABANNES RaymondDUCHASSIN MarcelGIORDANO ChristianHAEFFNER GeorgesHAZERA Mlx. .. ..

PROFESSEUR EN SERVICE· EXTRAORDINAIRE

OlirurgiePédiatrieHépato-Gastro-EntérologieClinique de ~~ladies Infectieuses~decine InterneClinique CardiologiqueGynécologie-ObstétriqueAnesthésie-Réan~ation

Chirurgie GénéralePneumo-PhtisiologieGynécologie-ObstétriqueChirurgie Traumatologique etOrthopédiquePédiatrie.O. R. L.

Anatomie Pathologique~decine SocialeAnatomie-ChirurgieAnatomie-ChirurgieOphtalmologieGynécologie-ObstétriqueOdonto-StomatologieOlirurgieChirurgie-Urologie

Hémato-nnmunologieBactériologieNeurologieo. R. L.

Psychiatrie

M. HEROIN Pierre Dennatologie

~ITRES DE CONFERENCES AGREGES

M\1. ASSALE N'Dri ParasitologielWo1BA ~ma O. R. L.

B1lliTŒS Jean-Philippe Gynécologie-ObstétriqueCOULIBALY André ChirurgieCOWPPLI-BOO ](wassy Philippe Anatomie-Chirurgie GénéraleDAGO AKRIBI Augustin Anatomie PathologiqueDJEDJE André-Théodore RadiologienJEUJE Mldy Chirurgie UrologiqueEHOU~ Annand Histologie-Embryologie-CytogénétiqueEKRA Alain CardiologieKADIO Auguste ~nladies InfectieusesKANGA Miessan Chirurgie GénéralelŒTEKOO Siè Ferdinand Biochimie

KOlJJVvE Konan Pédiatriet

KOUASSJ.. Manassé StomatologieLmSOORFER Jean PhysiologieM4.NLAN Kassi Hépato-Gastro-BntérologieN'DRI Koffi Ibminique Anesthésie-Réanimation

001 Assamoi Cardiolog~e

OJATIARA Kouamé Chirurgie-Thoracique et Cardio-Vasculaire

ROUX Constant Chirurgie InfantileSOUBEYRAND Jacques ~decine InterneWAOTA Coulibaly Chirurgie Traumatologique et

OrthopédiqueMue WELFFfNS-EKRA Christiane Gynécologie-Obstétrique

QiEFS DE TRAVAUX

~N. BESARD Gennain PharmaœlogieBOUTROS-~I Fernand Physiologie-Exploration Fonctionnelle

N'GUESSAN Isaî BiochimieSANGARE Amadou Dmmmo-HématologieS(}.iBO Munbo 1mmuno-HématologiemA Daignekpo ]mmuno-Hématologie

Mne 1HERYZOL-FERLY Mi.deleine Parasitologie

ASSISTANTS DE FAruLTE-CHEFS DE CLINIQUE DES HOPITAUX

t-f\t. A13V Blaguet Radio-DiagnosticADAMI\. Fany ~htalmologie

ADJOBI Elloh Gynécologie

ADOH Adoh CardiologieADZAAO Kossi GynécologieAKA }(ROO Florent Pédiatrie

A\JlXlf Joseph PédiatrieANCMA. t-Bthieu GynécologieANrnGBA Danho Simplice GynécologieAOOSSI Eba Maladies InfectieusesASSA Alou Stomatologie

BAH Zézé Otirurgie GénéraleBASSIT . Assad Otirurgie GénéraleBENIE Tha Michel Gynécologie-Obstétrique

Mlle BINLIN Dadié Anesthésie-RéanimationtoM. BISSAGNENE Enmanuel Maladies Infectieuses

~ Yapo Félix Neurologie •

BOOCHEZ Paul Médecine InterneC.AMA.RA Benoit Médecine Interne

COFFI Sylvain Anesthésie-RéanimationDECHAMBENOIT Gilbert NeurologieDElAFOSSE OtarIes PsychiatrieDIALLO Amadou Médecine InterneDICK Kobinan Rufin Chinn-gieDJAmIAN Yao Gynécologie-ObstétriqueD.JEHA Djokouéhi Dennatologie00 REGO Anicet Pédiatrie ~dicale

ECHI~ Kouassi : Chirurgie GénéraleEHlIA. Sanian O1irurgieEOOUC Florent o. R. L.FADIGA Ibugoutiki Pneumo-Phtisiologie

~le FAL Ararne Clirurgie

ASSISTANTS DE FAUJLTE-CHEFS DE CLINIQUES DES HOl~lTAUX (SUITE)

t>f\1. FAKRY I<haled O. R. L.

GADEGBEKU Samuel StomatologieGJAGŒ Yadou Maurice Anatomie ChirurgiernEBEI Roger GynécologieGJQ'JSAHE Apolinaire Anesthésie-RéanimationHOUENOU Yveline PédiatrieHOUPHOUET Kouakou Gynécologie-ObstétriqueKACOO Qri.kahué CardiologieKADIO Richard Olirurgie GénéraleKANGA Jean-Marie DennatologieKANGA Diékouadio PédiatrieKASSANYOU Salami Anatomie Chirurgie

KATA lCEl<p Joseph UrologieKEITA O1eick ~talmologie

KEITA Kader RadiologieKHOORY Joseph O1irurgieGénérale

KOFFI Konan Julien ~decine Sociale.KOFFI Kouakou Anesthésie-RéanimationKONE Drissa PsychiatrieKŒŒ Nohou Gynécologie-ObstétriqueKOUAKOU Finnin GynécologieKCXJA.KOO N' Zué M;decine Interne

KOUASSI Beugré NeurologieKOUASSI Jean Claude Chirurgie Générale et TratunatologiqueKOOASSI Kanga Michel Chirurgie Thoracique et Cardio-

VasculairelAMBlli Yves Chirurgie Générale et TraumatologieLOlŒ.OO Lohourignon ~ecine InterneM\I..EQ\fBHO Jean-Pierre ChirurgieMA.NZAN Konan UrologieMlBAKOR Anthony Anatomie ChirurgieKOFFI Kouamé ~ecine Sociale

, .

ASSISTANTS DE FACULTE-OiEFS DE CLINIQUE DES :JOPITAUX (SUITE)

~f\1. MHNrnSIN David Anesthésie-RéanimationMJBIOT Mmdou Chirurgie1-DREAU Jacques Maladies InfectieusesN'ooRI Raymond CardiologieN'DRI N'Guessan 1-'édecine

Mne N'DRI-YOMA.N Aya Thérèse fastro-EntérologieN'GUESSI\N Henri Chirurgie Générale

N' GUESSAN Konan G. Anatomie Chirurgie

NIAMKEY Ezani Médecine Interne

ODEHOURI Koudou Naladies Infectieuses

OUATIARA Noël Radiologie-Biophysique

OUEGNIN Georges Annand Urologie

OUIAI Soumahoro Pédiatrie

PIQlJEMt\L Michel Neurologie

PLO Kouié Pédiatrie

SANGARE Ibrahima Chirurgie Générale

SAFEDE Koné Ophtalmologie

Mne TAGLIANTE-SARACINO Janine Maladies Infectieuses

1-N. TIACXJi-KOUADIO Georges Gynécologie-Obstétrique

Mne TIMITE Adjoua Pédiatrie

TOURE l<haridiata Gynécologie-Obstétrique

f>M. TOURE Stanislas Chirurgie Générale

TOUTOO Toussaint ~decine

mAORE-11JRQUIN Henri Chirurgie Générale

VARA.NGO GJy Chirurgie Générale

VARLET GJy Chirurgie

YAPI Achy Pneumo-Phtisiologie

YAPOBI Yves Anesthésie-Réanimation

Mne YOFFOO-LAMBIN Liliane Ophta.1Ioologie

ASSISTA~TS DE FAQJLTE-ASSISTA~TS DES HOPITAUX

~M. ABISSEY Agba Hémato-DmmunologieBaCUl Pascal PhysiologieDU Kacou Henri Pharmacologie Clinique

Mne OO~;SO-BRETIN Mireille BactériologieM-1. EOOH Vincent Bactériologie

HQ;1DE Michel Anatomie PathologiqueKPLE Faget Paul Immuno-HématologieROlM1l Georges Anatornie-OrganogenèseSESS Daniel BiochimieYAO Toutoukpo Immuno-Hématologie

W.ITRES-ASSiSfA~TS ~f)~o-APP.ARTINANTS

Mne DOSSOM. PAL<M30

YolandeRobert

PhysiologieBiophysique

CHEF DE TRAVAUX MJ~O-:-APPAR'I"mA~T

Mne BUERLE Marie-France Biochimie

ASSISTANTS M.1NO-APPARTENANTS

~tne :FERNEY-SARISl\f'.1. KQ~E

VALERYN'KO

œARGE~~ DE COURS

MIle AGOH

M.1. BOGUI

RANCUREL

LaurenceMJussa

JeanMarcel

BernadetteVincentRené

Immuno-Hématologie

Parasi tologieBiochimieBiochimie

ChimiePhysiqueMathématiques

~E TOUT-PUISSANT A FAIT POUR MOI DES MERVEILLESSAINT EST SON NOM !

Le 1, 49

JE DEDIE CETTE THE5E • • • ••

- A la mémoire de mon Père,

D'aussi longtemps que je me souvienne, tu as

toujours veillé sur moi d'une façon toute spéciale.

Pourquoi faut-il qu'en ce jour de fête, qui estavant tou~ta fête, tu sois absent?

"Le Seigneur a donné, le Seigneur a ôté,

Que le nom du Seigneur soit béni"

Job 1,21

- A ma M~re,

"Celui qui met sa confiance en DIEU, celui-là

ne sera pas déçu".

Tu n'avais que ton Amour et tes Prières pour

élever tes enfants.

Je t'offre cette thèse pour simplement te dire

"merci".

- A Francis

Le chemin a 6t6 long, mais tu 6tais la pour me

soutenir dans les moments difficiles.

Accepte cette thèse comme gage de notre Amour.

- A Gnoanley Aude-Rita

"Si le grain ne veut se perdre

Il ne peut porter de fruit.

Mais s'il tombe et meurt en terre,

Merveilleuse 0st la moisson".

Jn 12, 24

Que de privations Maman t'a-t-elle imposées pour

arriver à ce jour? Sache que rien ne s'obtient facilement.

"Natura non saltus fecit" disaient les Latins (littéralement,

la nature ne fait pas de saut).

Sois assur§e de mon affection.

11

1f

1

1

- A mon Oncle Antoine TANOE

Merci de remplacer mon Père disparu.

- A mon Frère Aîné No~l

La tâche que notre Père t'a confiée est bien

lourde pour tes frêles épaules.

Sache que nous te sommes tous reconnaissants.

- A mes Frères et Soeurs

N'oubliez pas que la vraie richesse d'une fa­

mille est son union.

Je vous offre cette thèse pour vous rappelerl'idéal de notre Père.

- A ma Soeur "Jumelle" Alice KIPRE

Accepte cette thèse comme signe de notre amitié.

- A tous mes Oncles et Tantes

- A tous mes Cousins et Cousines

- A ma belle-famille

Vous m'avez acceptée et intégrée

Je vous dis "Merci".

- A mes Parrain et Marraine le Docteur et Madame &4ECORO

Je suis fière de marcher à votre suite sur les

chemins de la MEDECINE.

Puisse votre courage et votre abnégation me ser­

vir toujours d'exemple.

J'espère ne pas vous décevoir.

- A mes Amies

- Lydie SERY BAILLY

- Béatrice NANDJUI

- Elisabeth DAIN GUI

- Jeanne NA\fA

- Aux Jécistes

- A tous les anciens de la Jeunesse Etudiante Catholique

- Aux Aumoniers

- Mgr Laurent MANDJO- l'Abbé Camille AGNEROD- l'Abbé Blaise ANOH

- l'Abbé Michel N'DRI- le Père André DRAVET

Jécistes Le Christ nous appelle vers l'avenir, en avant

- A Monsieur SOGNANIGA Jacques Coulibaly

Toute ma gratitude pour ta participation active

à ce travail.

- A mes camarades de promotion, en particulier

- Thérèse YOMAN

- Josephine DOUKOU- Clémentine KOUA BROU- Pascal BOGUr- Paul KONATE

- Yvonne ANGORA~

- Patrice AHOUSSr

En souvenir de tous ces moments passés ensemble.

- Au Docteur Alfred OTAYECK

In Memoriam

- Au Docteur La~la ADJAMI

Tu demeures l'exemple de la serviabilité et de

l'humilité.

Sois assurée de mon amitié.

- Aux Assistants du Service

- Dr. VAISSE- Dr. NICOLAS

- Dr. PLO

- Dr. AKA

- Dr. DARRET

- Dr. COLtINSON

Merci de l'enseignement reçu quotidiennement à

vos côtés.

- Au Docteur CAGNARD

In Memoriam

- A tout le Personnel du Service de Pédiatrie, en particulier

celui du Bloc Néo-natal.

- Aux Sages-Femmes de la Maternité Libanaise et de la Mater­nité de Koumassi

- Au Docteur Roger TICOLAT Epidémiologiste â l'Institut de

Cadiologie

Nous vous remercions pour l'aide immense que vous

nous avez apportée. Sans vous, ce travail n'aurait jamais

vu le jour.

Nous vous en sommes infiniment reconnaissante.

- Au Docteur Jean-Loup RAY Chef du Service d'Epidémiologie

Statistique de 1'1. N. S. P.

Vos conseils et vos critiques ont parachevé ce

travail.

Nous vous remercions de votre grande sollicitude

et de votre disponibilité.

- Au Docteur Soumahoro OULAI

Enfin, le moment tant attendu est arrivé. J'avoue

ne t'avoir laissé aucun répit, t'assiégeant jusqu'à ton

domicile.

Ce travail est avant tout le tien.

Je ne saurai jamais comment te dire "Merci".

A Notre Maitre et Président du Jury

Monsieur le Professeur Jérôme ASSI ADOU

- Professeur titulaire de Pédiatrie

- Chef du Service de Pédiatrie au C.H.U. de Cocody

- Officier de l'Ordre National de Côte d'Ivoire

- Officier de l'Ordre de l'Education Nationale

- Chevalier des Palmes Académiques

- Chevalier de l'Ordre de la Santé Publique de

Côte d' Ivo ire

- Expert près de l'O. M. S.

Coordinateur des programmes de recherches à

1'0. M. S.

- Président de l'Association de Pédiatrie d'Afrique

Noire Fr~ncophone

- Pr!sident de la Société Ivoirienne de Pédiatrie

- Président de l'U. N. A. P. S. A. (Union of ~a-

tional African Paediatric Societies and Associa­

tions) .

Nous avons toujours eu beaucoup d'admiration pour vous .

. Vous nous avez adoptée depuis longtemps et avez éveillé et

entretenu notre vocation

. Vous nous avez soutenue de votre affection et de vos conseils

et c'est tout simplement que vous avez accepté de présider

le jury de notre thèse.

Nous vous en remercions et vous prions de trouver ici l'ex­

pression de notre profonde gratitude.

A notre Maitre et Directeur de thèse

Monsieur le Professeur Paul ESSOH NOMEL

- Professeur de Pédiatrie

- Chef du Service de Pédiatrie du C.H.U. de

Treichville

- Officier de l'Ordre de l'Education Nationale

de Côte d'Ivoire

- Chevalier des Palmes Académiques.

· Externe, nous avons été frappée par votre indulgence et votre

simplicité ; nous n'oublions pas votre enseignement "socra­

tique".

· Vous nous avez acceptée comme interne dans votre Service.

· Votre soutien moral et vos conseils nous ont permis de mener

à bien ce travail.

Soyez assuré de notre profonde reconnaissance.

A notre Maître et Juge

Monsieur le Professeur Agrégé Auguste KADJO

- Maître de Conférences Agrégé des Maladies Infec­

tieuses et Tropicales.

Dès nos premiers cours de sémiologie, nous avons été séduite

par la clarté et la simplicité de vos exposés.

Six mois d'Internat passés dans votre Service, nous ont entiè­

rement comblée, tant ·sur le plan de la qualité de l'enseigne­

ment reçu que sur le plan des relations humaines .

. Vous avez très aimablement accepté de juger notre thèse.

Veuillez trouver ici l'expression de notre profonde gratitude.

A notre Ma!tre et Juge

Madame le Professeur Agrégée Christiane WELFFENS-EKRA

- Maître de Conférences Agrégé de Gynécologie

Obstétrique

- Chevalier des Palmes Académiques.

· Vous nous avez toujours accueillie avec beaucoup de simpli­

cité et de gentillesse.

· Vous demeurez pour npus un modèle.

· Nous sommes neureus€ de vous compter parmi nos juges.

Soyez assurée de notre gratitude et de notre attachement.

A notre Maître

Monsieur le Professeur Agrégé Paul AHOLI

• Vous avez su jouer à merveille votre r5le de Maître et

d'Aîné.

Votre soutien et vos conseils nous ont permis d'embrasser

la Pédiatrie avec beaucoup plus d'assurance.

Veuillez trouver ici l'expression de toute notre gratitude.

A notre Maître

Monsieur le Professeur· Agrégé Joseph ANDOH

Par votre rigueur intellectuelle, votre savoir et votre

simplicité, vous forcez l'admiration.

Vous êtes pour nous le modèle à imiter .

. Nous vous remercions pour votre sollicitude.

Soyez assuré de notri reconnaissance.

SOM MAI R E=-:-=-=-=-=-=-=

PAGES

INTRODUCTION ...... . .. . .. . . ... . .. . .. . . . . . . . . . . .. . . 1

ETUDE GENERALE

- PRmATURI TE .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3l - Définition........................ 4

II - Etiologie . . . . • . . . . . . . . . . . . . . . . . . . S

- HyPOTROPHIE................................. 14

l - Définition 15II - Etiologie......................... 16

NOTRE EXPERIENCE PERSONNELLE

- MATERIEL ET METHODE 23

l - Matériel ~ . . 24II - Méthode 29

- RESULTATS GLOBAUX 33

l - Nos différents groupes 34II - Caractéristiques anthropométriques. 3S

.- RESULTATS CONCERNANT LA PREMATURITE 39

l - La mè re 4a1) Caractères généraux 402) Les conditions de logement 463) Les antécédants obstétricaux 494) La grossesse actuelle............. SS

L'Ige .

1 1 - Le Pè r e .

1)

2) La3) La

4) La

nationalité .

situation matrimoniale .

profession

PAGES

63

64

64

65

66

. III - Le nouveau-né

1) L'accouchement gemellaire .

2) Le sexe il .

- RESULTATS CONCERNANT L'HyPOTROPHIE .

1 - La mère .

1) C ' ~ ~aracteres generaux .

2) Les conditions de logement .3) Les antécédants obstétricaux .

4) La grossesse actuelle .

11 - Le Pè r e .

1) L'Age .

2) La nationalité .

3) La situation matrimoniale .

4) La profession .

67

67

68

69

70

70

7S

78

82

90

90

90

91

92'

III - Le nouveau-né........... 94

1) L'accouchement s~mellaire.. 942) Le sexe .•...•...••............... 9S

- COMMENTAIRES

1 - Tableaux récapitulatifs des fac-

teurs de risque trouvés........... 96

II - Commentaires sur les facteurs de

risque de prématuri té. . . . . . . . . . . . . 99

PAGES

III - Commentaires sur les facteurs derisque d'hypotrophie............... 107

CONCLUSION........................................ 113

BIBLIOGRAPHIE 11 5

ANNEXES .•••••.••••••••••••..•••••••.•.....•....•• 124

SERMENT D' HYPOCRATE 128

1NTRODUCTION

- 1 -

~es nouveau-nés de faible poids de naissance

constituent une population très importante par rapport aux nais­

sances vivantes dans notre population de nouveau-nés.

Ainsi, une enquête menée dans deux maternités

d'ABIDJAN par D. KANGAH, note un taux de 19 %. A la maternité

d'Adjamé, REINHARDT, à la suite d'une analyse de dossiers de

7.433 accouchements, l'évalue à 14,1 %. Dans notre Service de

Pédiatri~ du C. H. U. de TREICHVILLE, OULAI ( 33 ) fixe l'in­

cidence des faibles poids de naissance à 31,11 %.

Ailleurs, en Afrique Noire, les taux sont assez

voisins : 9 - 12 % au BENIN ( 02 ), 16 % au TOGO ( 51 )

10 % au SENEGAL, 13 % à NAIROBI au KENYA, 9 - 11 à YAOUNDE au

CAMEROUN ( 24 ).

A cette grande incidence s'ajoute malheureusement

une forte mortalité 61,42 % selon OULAI, 6S % selon ABAKARpour notre service.

Devant donc l'ampleur de ce problème, il nous

est apparu important de rechercher les circonstances épidémio­

logiques particulières qui entourent la naissance de ces

nouveau-nés de petit poids, en vue de la mise en place d'un

système de prévention d'autant plus justifié que la prise

en charge de ces nouveau-nés s'avère insupportable pour nos

maigres budgets.

Après un rappel de généralités sur la prématuri­té et l'hypotrophie quant à la définition et aux facteurs

épidémiologiques, nous préciserons notre population et laméthodologie utilisée.

La présentation de nos résultats globaux serasuivi de commentaires concernant surtout les facteurs de

risque retenus.

ETUDE GEN ERALE

PREMATURITE

- 4 -

l - DEFINITION=-=-=-=-=-

Jusqu'à une période récente (1948) et selon unerecommandation de l'Organisation Mondiale de la Santé, étaientconsidérés comme prématurés, les enfants dont le poids denaissance était inférieur à 2500 g.

Cette définition qui ne tient compte que dupoids de naissance confond les prématurés vrais et les enfantshypotrophiques non prématurés.

Ces raisons ont amené 1'0. M. S. à adopter en

1972, la définition suivante "est considérée comme prématurée,toute naissance survenant soit avant le 25ge jour d'aménorrhée,

soit avant la 37e semaine révolu~'( 47 ).

Cette définition actuelle, comme nous le cons­tatons, est basée uniquement sur un critère chronologique.

Quoiqu'il en soit, la prématurité est un problè­me d'immaturité, ce que les techniques nouvelles d'évaluation

de la maturité foetale ont permis de mieux appréhender.

- 5 -

II - ETIOLOGIE=-=-=-=-=

Parmi les facteurs intervenant dans le risque

d'accouchement prématuré, 30 % relèvent de causes connues,

admises par tous. Elles sont dites évidentes car elles at­

tirent immédiatement l'attention lors des consultations

prénatales. lais il existe toute une série de situationsdéfavorables, déterminant autant de risques d'accouchement

prématuré que les nombreuses études épidémiologiques ont

permis d'isoler.

1 - CAUSES EVIDENTES

Elles peuvent être ovulaires, utérines ou ma­

ternelles et générales.

A - CAUSES OVULAIRES

Elles relèvent d'anomalies portant sur le con-

tenu utérin.

Elles représentent une cause essentielle de.prématurité. Selon SHNEIDER (47') 50 à 60 % des grossesses

gemellaires s'interrompent prématurément.

La surdistension utérine, l'hydramnios qui

accompagne souvent ces grossesses multiples et le gros volu­

me placentaire, sont à l'origine de l'accouchement prématuré.

Quelle que soit sa cause (grossesse gemellaire,malformation foetale, diabète, iso-immunisation rhésus), l'hy-

- 6 -

dramnios par la surdistension utérine qu'il provoque est respon­sable d'accouchement prématuré. Il entraîne une fois sur qua-

tre un accouchement prématuré selon JACOBY (IN 47)

Il déclenche lui aussi fréquemment l'accouche­

ment prématuré. BUTLER (IN 41 ) retrouve quatre fois plus

àe prématurés dans cette catégorie que dans la population gé­nérale.

41 LES MALFORMATIONS FOETALES--------------------------Les malformations foetales provoquent un accou-

chement prématuré dans 61,4 % des cas (41) surtout parce

qu'elles s'accompagnent d'hydramnios.

Il s'agit dans les deux tiers des cas de mal­

formations du syst~me nerveux central.

Mais il s'agit là d'une cause rare, car ellereprésente 3 t des causes d'accouchement prématuré ( lS )

B -LES CAUSES UTERINES

Les femmes porteuses de malformations utérines

ont un risque de prématurité de 16 - 20 % (47 )

Toutes les malformations utérines congénitales(utérus cordiforme, double, cloisonné, hypoplasique) s'oppo­sent à la distension du myomètre gravide et provoquent faci­

lement un accouchement prérrm. turé·.

... / ...

,tt,1

1fflf",

- 7 -

Les béances cervico-isthmiques peuvent êtreacquises par la distension forcée d'un curetage, d'un accou­

chement trop rapide ou d'un trop gros enfant ou lors d'uneamputation du col.

Elles peuvent être également congénitales oufonctionnelles, ne se révélant qu'au cours de l'épreuve fonc­tionnelle de la grossesse.

Leur mécanisme s'expliquerait par la présence de

fibres nerveuses sensibles à la distension du col et dont l'ex­citation provoque la sécrétion d'ocytocine.

La fréquence des béances cervio-isthmiques n'estpas négligeable et justifie un examen du col systématique

aux bougies de Hégar, après un accouchement prématuré de cause

non évidente. En effet, la constatation d'une béance impose

le cerclage dès le début d'une grossesse ultérieure.

C - LES CAUSES MATERNELLES GENERALES

Il s'agit des manifestations de l'infection sous

toutes ses formes.

La contamination du foetus se fait par contiguité

à partir d'un foyer cervico-vaginal ou par voie hématogène

transplacentaire.

==============

Quelle que soit son origine, elle est souventresponsable d'accouchement prématuré. Son mode d'action est

mal élucidé.

- 8 -

Toute fièvre chez une femme enceinte doit êtreconsidérée comme une urgence impérieuse et explorée par les dif­férents prélèvements bactériologiques et parasitaires.

~ ~~=t~D~~~=~~~~ sont responsables d'un quart d'ac-l,couchements prématurés ( 35 )

~ ~~=t~D~ffig~=~~};'t~g;};'~9~~ doivent être recherchées ettraitées énergiquement. En effet, l'infection ascendante dupôle inférieur de l'oeuf fragilise les membranes et provoquel'accouchement prématuré.

~ ~~=~~~~~ en zone tropicale est un grand pourvoyeurd'accouchement prématuré.

~ La tut.éJU.O.6 e.=============

Elle affecterait 0,5 % des femmes enceintes enFrance, au cours des quatre derniers mois de la grossesse ( 47 )

Cette fréquence élevée explique l'obligation deconsidérer tout syndrome fébrile atypique comme une listériosechez la femme enceinte, jusqu'à preuve bactériologique du con­traire.

Nous citerons la maladie des inclusions cytomégali­

ques, la poliomyélite, l'hépatite virale, la grippe, la rougeolecomme cause infectieuse d'accouchement prématuré.

2) ~~~_~~~~P!~~_M~r~~~~~~~_~~~I~~g~~_~_~~_q~Q~~~~~

~ Le. cUabUe.==========

C'est un grand pourvoyeur d'enfants prématurésmais pléthoriques: c'est le géant aux pieds d'argile.

La grossesse accentue les troubles hémodynamiques.L'insuffisance cardiaque est cause de 20 % de prématurité. ( 41 )

- 9 -

II - LES CAUSES MOINS EVIDENTES~.oWsl . ibW

De nombreuses enquêtes épidémiologiques ont

permis surtout dans les pays occidentaux, de dégager cer­

taines conditions qui semblent responsables de prématurité.

A - ASPECT OBSTETRICAL DE LA MERE

1) L'AGE

Son influence sur la prématurité est certaine.

Le jeune âge surtout avant 20 ans, de même qu'un âge supé­rieur ~ 35 ans, sont un risque d'accouchement prématuré

( 18) (15) (4; )

2) PARITE

La primiparit~ favorise l'accouchement prématu­

ré, de même que la grande multiparité.

3) L'ESPACEMENT VES NAISSANCES

Les grossesses rapprochées exposent ~ l'accou­

chement prématuré. GTLLOT ( 15.) préconise un espacement de 2 ~

3 ans entre les grossesses.

4) LES ANTECEVENTS V'ACCOUCHEMENT PREMATURE OU V'AVORTEMENT

Parmi les mères ayant donné naissance ~ un

pr~maturé, 10 ~ 20. ~ d'entre elles présentent un syndrome

d'accouchement prématuré ~ répétition.

B - LES CONDITIONS SOCIO-ECONOMIQUES

J) L'ETAT CI VI L

Le célibat est reconnu comme facteur favorisantl'accouchement prématuré par de nombreux auteurs .

.../ ...

- 10 -

2) LA GROSSESSE NON VESIREE

DE WATTEVILLE ( 11 ) retrouve six fois plus degrossesses non désirées chez les femmes accouchant prématurémentque dans un groupe témoin.

Il est défini surtout sur la profession du père.Tous les auteurs s'accordent à dire que l'accouchement prématuréest plus fréquent dans les classes sociales basses (manoeuvre,ouvrier).

4) LA FATIGUE

Appréciée sur les longs trajets quot~~iens, lastation debout prolongée, un logement sans ascenseUt, tous re­

connus comme facteurs de risque de prématurité.

Tels sont les principaux facteurs de risque deprématurité individualisés plus particulièrement en Europe, etPAPIERNIK ( 36 ) a regroupé dans son CRAP.

III - COEFFICIENT DE RISQUE D'ACCOUCHEMENT PREMATURE

(C R A P )

C'est un système mis au point par PAPIERNIK per­mettant une évaluation chiffrée du risque d'accouchement pré­

maturé.

A - DETERMINATION DU CRAP

1) LES ELEMENTS A CONSIVERER

'PAPIERNIK a associé d'une part les

il

- 11 -

cause favorisantes du déclenchement prématuré de l'accouche­

ment et d'autre part, les signes d'interrogatoire ou

d'examen.

=======================

Elles sont classées en trois séries de facteurs:

~ Les conditions sociales et économiques

Le bas niveau socio-économique

la petite taille inférieure à 1 m 50

le poids inférieur à 45 kg

~ Les antécédants évocateurs ont été retenus

- le nombre de curetage

- l'intervalle avec la grossesse précédente

- l'existence de malformations utérines mineures

(utérus cylindrique ou majeure, utérus unicorne

ou bicorne)

- l'antécédant d'avortement tardif évoquant une

béance de l'isthme

- antécédant d'accouchenent prématuré.

~ Le mode de vie

Sont èonsidérés comme favorisants

- l'activité professionnelle en dehors du domiciro

- l'habitude de fumer (plus de 10 cigarettes par

jour)- les longs trajets ou les vaccances- le travail fatiguant

les efforts inhabituels à la maison et en par­

ticulier les déménagements, les efforts le~

bras levés.

1 !'1

- 12-

~ Lu élémen.U de .e.' inteJIAoga:toi.Jte eX d'examen============================================

C'est là qu'interviennent les causes classiques

de la prématurité : grossesse gemellaire, placenta praevia,hydramnios. C'est là qu'il faut noter les signes de toxémie

gravidique en fonction de leur gravité.

Il faut noter également dans cette série lessignes évoquant un déclenchement prochain de l'accouchement

comme l'apparition de contractions utérines ou des modifi­cations du col.

Il faut noter également

- les pyélonéphrites- une fatigue inhabituelle

- une prise de poids excessive- une prise insuffisante de poids pour le terme

- un amaigrissement entre 2 consultations prénatales.

2) COTATION

Pour chaque série, il existe 5 cases de valeur

croissante de 1 à 5 points.

La place relative des divers éléments est

simplement la plus probable.

B - UTILISATION PRATIQUE DU CRAP

Tous les signes sont rassemblés sur une ficheronéotypée lors des consultations des 6e et 7e mois, lerisque est évalué en cochant sur la fiche le ou les signes

observés et en faisant l'addition des points.

... / ...

- 13 -

Lorsque le CRAP est

- égal ou inférieur à 5

compris entre 5 et 10

- au dessus de 10

il n'y a pas de dangerde prématurité

il existe un risque

potentiel d'accouche­

ment prématuré

il y a un risque cer­tain d'accouchement

prématuré.

L'avantage de cette évaluation forfaitaire

du risque est qu'il s'agit d'une évaluation individuelle.Chaque femme est ainsi exactement informée du risque etelle reçoit les consignes de mode de vie ou de traitement

qui sont adaptés à son risque personnel de mettre au monde

un prématuré.

HYPOTROPHI E

- 1S -

l - DEFINITION=-=-=-=-=-

Un enfant est hypotrophique si son poids est in­

suffisant pour le terme considéré.

Mais, ~ pa~tir de quel poids pour un âge gesta­

tionnel donné, peut-on considérer le nouveau-né comme hypotrophi­

que ?

Deux techniques sont utiliséesGRUENWALD et celle de LUBCHENCO surtout.

les courbes de

La courbe de GRUENWALD a été établie ~ partir de

moyennes de poids ~ chaque âge gestationnel avec la déviation

standard.

La courbe de croissance intra-utérine de LUBCHENCO

est la plus utilisée. Elle a été construite d'après les poids

de naissance de 7.827 enfants nés vivants, ~ partir de 24 semai­

nes jusqu'~ 42 semaines, en comptant le début de la conception

comme le premier jour des dernières règles.

On considère que tout ce qui est au-dessous du

10e percentile sur la courbe correspond à un retard de croissanceintra-utérin.

D'autres termes ont été utilisés pour qualifierles enfants hypotrophiques : dysmatures, immatures, dystrophi­

ques, pseudo-prématurés, "small for date" ou "low brith weightinfants" des anglo- saxons. lais, les termes d' hypotrophie, de

retard de croissance intra-utérin ÇBCIU) et de dysmature semblent··

prévaloir.

- 16 -

II - ETIOLOGIE=-=-=-=-=

Les nombreux facteurs étiologiques de l'hypotro­

phie foetale peuvent être groupés èn deux grands mécanismes :

- la diminution de la vascularisation du foetus

quelque soit le niveau de la perturbation,

- les maladies foetales

Souvent, le trouble retenu ne constitue pas

une étiologie à proprement parlé, mais un contèxte clinique

dans lequel l'hypotrophie est plus souvent observée.

l - LA DIMINUTION DE LA VASCULARISATION DU FOETUS

A - LA PATHOLOGIE MATERNELLE

Ils représentent une cause fréquente de retard

de croissance intra-utérin: 37 % pour MERGER ( 28 ), 32,7 %

pour NARBUTON ( 32 ), 23 % pour BEAUDOING ( 04 ), 20 %pour

SATGE ( 46 ).

Il peut s'agir

classiquesbleau soit

- de toxémie gravidique avec ses trois symptômes

oedème, hypertension, albuminurie que le ta­

complet ou dissocié.

- ou d'une hypertension maternelle liée à une

maladie connue ou révélée par la grossesse.

foetale, liée d'une part aux spasmes vasculaires maternels,

d'autre part, aux lésions placentaires rendant une partie

du placenta non fonctionnelle.

Les auteurs s'accordent pour constater que plus

l'évolution du syndrome vasculo-rénal est prolongée, plus

l'insuffisunce pond6rule est marqu6c.

- 17 -

2) METRORRAGI ES

tit

i1

f

1~

i~~

~

~

ti

L'hypotrophie foetale dans les syndromes vascu- 1lo-rénaux est rattachée à une diminution de la vascularisation 1

11<

1!•i

La prise de poids excessive, en dehors de tout

syndrome vasculo-rénal maternel est fréquente ; les prises

de poids insuffisantes sont elles aussi très fréquentes :14,5 % de prises de poids inférieures ou égales à 5 kg ( 28 )

4) LES MALAVIES INFECTIEUSES MATERNELLES-------- ----------------------------Les infections urinaires maternelles' récidivan­

tes ou chroniques peuvent être responsables d'hypotrophiefoetale.

Certaines maladies virales atteignant le foetus

peuvent s'accompagner d'hypotrophie:

la rubéole entatne un retard de croissance dansplus de 50 % des cas ( 07 )

- les rickettsioses apparaissent comme un facteur

important. Il semble qu'il puisse y avoir une hypo­trophie foetale dans 30 % des cas au moins ;

- la maladie des inclusions cytomégaliques est res­ponsable également de retard de croissance intrautérin.

. .. / ...

- 18 -

Ces affections agissent en lésant la vasculari­

sation placentaire et en entraînant une foetopathie.

5) 1-~1t!IQ~1~é-II0t:L}M.rER1::IE1LE•Le tabagisme est une cause classique. Il existe

une insuffisance pondérale statistiquement significative

des enfants de mère tabagique, fumant plus de 10 cigarettes

par jour. ( 16 )

Le tabagisme agirait à la fois par le biais de

phénomènes vaso-moteurs liés à la nicotine et par l'augmen­

tation de la pression partielle d'oxyde de carbone du sang

maternel diminuant le pouvoir oxyphorique de ce dernier .

.L'alcoolisme maternel peut être responsable

d' hypotrophie foetale ( 07 ) ( 04 ) ( 14 )

A côté de ces §tiologies qui sont directement

à l'origine de l'hypotrophie foetale, il existe un certain

nombre de facteurs de circonstances au cours desquelles

l'hypotrophie est plus souvent observée.

é.l LES FACTEURS FAVORISNJTS____ ~ w _

----------------------------------------------------------JI: L'origine ethnique : Dill;fONT et THOULON ont montré

que l'origine ethnique n'intervient pas direc­

tement, mais par le biais de facteurs socio­

économiques.

~ L'âge de la mère: son rôle est discuté.

BEAUDOING et DUMONT et THOULON, LEMIENT BUTLERtrouvent que 44,1 % des mères d'enfants hypo­

trophiques ont moins de 25 ans contre 34,1 %

de mères de nouveaux-nés normaux.

. .. / ...t!

f

- 1 9 -

Selon GOUJARD, (. 18) après trente ans la proportion

d'enfants présentant un retard de croissance intra-utérin

tend à augmenter.

Mais il semble que l'~ge avancé aurait uneincidence par la pathologie vasculaire fréquente, dont il

s'accompagne.

x La taille maternelle : la petite taille maternellen'a pas d'influence en dehors de son carac­tère héréditaire.

x Le poids maternel : De nombreux auteurs constatent

que les enfants présentant un retard de

croissance intra-utérin sont plus fréquents

chez les femmes de faible poids.

x La primiparité : de nombreux auteurs concluent au

rôle étiologique de la primiparité

(07 ) ( 14 ) ( 16 ) ( 17 )

On pense que l'utérus développe sa,ivascularisa­

tion ~vec la grossesse. L'utérus de la secon­dipare est donc mieux vascularisz que celui

de la primipare.

x Les malformations utérines, les myomes sont incrimi­

nés dans le risque de retard de croissanceintra-utérin.

x Les antécédants de stérilité, d'avortement ou de

prématurité pré~isposent à l'hypotrophiefoetale.

. .. / ...

1

1

.1

1

1

1!11

11!ii

- 20 -

================================

~ Les auteurs s'accordent pour dire que le re­

tard de croissance intra-utfirin est plus fréquent dans les

classes pauvres, chez les femmes surmenfies et mal nourries.

~ De même, le surmenage engendré par des con­

ditions de travail difficile pèut être incriminfi. C'est cequi explique la forte proportion de femmes qui exerçent

une activit~ professionnelle parmi les mères d'enfant atteints

de retard de croissance intra-utérin, retrouvée dans cer­

taines statistiques (63,7 % pour BEAUDOING). Le surmenage

agirait par le biais d'une hypotens~on orthostatique ou d'une

vasoconstriction.

~ Pour certains auteurs ( 07 ) les mères d'hypo­

trophiques sont plus souvent des mères célibataires et des

mères ne.dfisirant pas la grossesse.

B - LES ANOMALIES FUNICULAIRES

On retrouve plus fréquemment chez les hypotro­

phes que chez les enfants normaux des anomalies funiculairesaplasie d'une des artères ombilicales ou insertions funicu­laires vélamenteuses en raquette . Elles entralnent unediminution de la circulation funiculaire avec réduction deséchanges foeto-placentaires.

C - LA PATHOLOGIE PLACENTAIRE

Le poids du placenta de l'enfant hypotrophiqueest en g~nfiral inférieur à la normale.

... / ...tfr!11

- 21 -

Les lésions placentaires macroscopiques à type

de placenta calcifiê, d'infarctus blanc sont en outre plus

fréquentes que normalement.

En fait, le trouble vasculaire placentaire en­

traînant une diminution des échanges foeto-maternels peut

être de deux ordres: quantitatif, s'il y a insuffisance

quantitative du placenta, ou qualitatif, si une partie duplacenta est non fonctionnelle, s'il y a une al~êration des

vaisseaux ou des zones d'échanges.

D - PATHOLOGIE OVULAIRE

La gemellité ou les grossesses multiples sont

une cause connue d'hypotrophie foetale, puisqu'il est connuque les jumeaux ont le plus souvent un poids inférieur à

celui d'un enfant unique de même terme.

L'hypotrophie est due soit à une diminution du

débit utéro-placentaire liée à la surdistension utérine,

soit plus rarement, à l'existence d'anastomoses vasculairesplacentaires, responsables de retard de croissance électif

de l'un des foetus.

II - L'HYPORTROPHIE FOETALE ASSOCIEE A UNE MALADIEFOETALE

A - LES MALADIES INFECTIEUSES FOETALES

Il s'agit soit d'one atteinte foetale isolée,

... / ...

- 22 -

soit de maladies à la fois maternelles et foetales comme larubéole, la toxoplasmose.

B - LES MALFORMATIONS FOETALES

Elles peuvent être d'origine génétique et souvent

tératogène ou parfois primitive. Elles entraînent l'hypotrophie

soit parce qu'elles perturbent l'hémodynamique ombilico-placen­

taire, soit parce que la malformation elle-même est liée à

l'échelon cellulaire, à un trouble de la multiplication cellu­

laire affectant tout ou partie du foetus.

Ces malformations représentent 8 % des retards

de croissance intra-utérin selon GRALL ( 16 ), et 11 % selon

BLOCH ( 07 ) alors que l'on ne rencontre que 3 % de malforma­

tions foetales dans l'ensemble de la population.

Ces malformations sont variées : cardiopathie

congénitale, bec-de-lièvre, spina-bifida, imperforations anales,

microcéphalies, malformations multiples.

Telles sont les étiologies de la naissance de

nouveau-nés de petit poids.

NOTRE EXPERIE NeE

PERSONNE LLE

MATERIEL & MET HODE

- 24 -

l - MATERIEL=-=-=-=-

Notre enquête a porté sur cent mères et leurs

cent seize nouveau-nés pesant moins de 2.500 g, admis dans leservice de Pédiatrie du C. H. U. de TREICHVILLE pour élevage,

pendant les mois de Janvier à AoOt 1983.

A cet échantillon, a été comparé un lot témoin

de cent femmes ayant accouché cent un enfants pesant 2.500 g

au moins. Ce lot témoin a été recensé dans deux maternités de

quartier, la Maternité Libanaise et la Maternité de Koumassi.

A - LES NOUVEAU-NES

Ont été exclus de notre étude, les nouveau-nés pré

sentant une souffrance cérébrale ou toute autre pathologienéo-natale sévère.

Pour nos nouveau-nés, nous avons déterminé l'âge

gestationnel par l'anamnèse et l'examen physique.

a) ~~~=~I~~~I~~=I~~~~~~

- Là c:ûUe de..6 deJi.YÛèlte..6 Jtèglu

Critère fiable, malheureusement connu dans notre

étude que dans 30 % des cas seulement, les mères comptant l'âge

de leur grossesse en mois lunaire.

- Leu, cJUtèJté6 moltpholog-i.qu.u

~ La taille du nodule mammaire

Celui-ci n'est pas palpable avant la 33ème se­

maine. A 36 semaines, il mesure environ 2 millimètres de

- 25 -

diamère, 4 millimètres ~ 38 semaines et 7 à 40 semaines.

A 35 semaines, il y a un ou deux plis transver­

saux profonds sur le tiers antérieur de la plante du pied.

A 38 semaines, ces plis occupent les 2/3 antérieurs. A terme,

toute la plante des pieds présente des plis.

~ ~~-ç~~~~!~g~-~~~-Q~~!!!~~

Apprécié en palpant l'oreille et en pliant le

pavillon. Celui-ci est mou, sans cartilage à 36 semaines.

Mais progressivement le cartilage se développe et l'oreille

prend sa consistance normale. A 40 semaines, le pavillon

plié revient en place comme mu par un resso:rt.

- Lu eJU.tèJt.u newLOlagiql.lu de SAINT-ANNE VARGASSIES

~ ~~-~Q~~~-~~~~!~

Nous avons apprécié

La posture au repos du nouveau-né qui, à partir

de 37 semaines a les quatres membres fléchis les membres

supérieurs en W et les membres inférieurs en ~.

Le retour en flexion de l'avant-bras

Les angles poplités et de dorsiflexion

~ Le tonus actif

- Le redressement des membres inférieurs du

nouveau-né placé en position verticale sur un plan dur a étéétudié

- Le redressement du tonus avec tête dans l'axe

est retrouvé chez le nouveau-né à terme. Celui-ci est maintenu

- 26 -

contre nous et la sollicitation d'un appui plantaire entraîne

le redressement des membres inférieurs, puis des autres

segments et la tête se place dans l'axe du corps.

Nous en avons retenu quatre

L'enfant, saisi par les poignets, est attiré

vers le haut afin de déplacer le point d'appui occipital

de la tête. Puis, il est relaché et le vif retour à la posi­

tion initiale déclenche le réflexe. La réponse peut être

schématisée de la façon suivante : extension avec abductiondes bras, ouverture des mains et cri.

A 28 semaines, la réponse se limite à l'exten­

sion des doigts, à 35 semaines, extension abduction des

membres supérieurs et dès la 37ème semaine, le réflexe est

complet avec cri.

- Le g~a6ping-~é6Iexe

'En s~imulant la face palmaire des doigts du

nouveau-né, on provoque leur fermeture sur la prise proposée.Il peut être retrou~é chez un prématuré de 28 semaines, mais

la réaction reste distale et ne diffuse pas le long du mem­

bre supérieu~ correspondant.

Chez le nouveau-né à terme, après la fermeturedes doigts sur l'objet de stimulation, une légère tractionvers le haut, déclenche la diffusion de la force tonique desmembres fléchisseurs, depuis le poignet jusqu'au cou et

l'enfant peut être soulevé au-dessus du plan d'examen.

- 27 -

- L' a..U.ongeme.rz,t èJi..(),u é :

Il s'observe aux membres inférieurs. L'enfant

éveillé est couché en décubitus dorsal. On maintient étendue

la jambe, dont on va exciter la face plantaire, par unepression continue au niveau du genou.

La réponse à la stimulation est dite croisée,

parce qu'elle s'observe sur la jambe libre non stimulée. Elle

se fait en trois temps : flexion, extension, pu~ abductiondu pied libre qui se lève au dessus du pied stimulé, avec

les orteils en ~ventail.

Chez le grand prématuré, on observe plutôt

une réaction de défense inorganisée unilatérale. A 30 semainesflexion et abduction très large du membre inférieur libre.

A 35 semaines, la réaction reste encore incomplète dans satroisième composante. L'abduction s'ébauche au plus, mais

est imparfaite.

Le nouveau-né est placé en position verticale,

la prise d'appui plantaire est sollicitée et obtenue. L'en­

fant se redresse et lorsqu'on incline lé gèrement son corps

en avant, on déclenche les mouvements alternés de flexion

et d'extension des membres inférieurs qui le propulsent.

Ceci est facile, continu chez le nouveau-né à terme qui pose

d'abord son talon, puis toute la plante des pieds, alors quele prématuré pose d'abord la pointe des pieds.

b) ~i~~=~~~=~gMX~~M;~~~

La date des dernières règles a donné l'âgegestationnel de 30 nouveau-nés tous prématurés, l'âge gesta­

tionnel étant inférieur à 38 semaines.

L'examen morphologique et neurologique était

- 28 -

en rapport avec l'age gestationnel, ainsi déterminé. Les

deux autres critères nous ont permis de calculer l'âge des

nouveau-nés dont Sl étaient prématurés et 3S des nouveau-nesà terme. Pour notre lot témoin, les critères post-nataux ont

permis de savoir qu'il s'agit d'enfants à terme.

Nous nous sommes demandés si dans no.tre ~chan­

tillon de 116 nouveau-nés pesant moins de 2.500 g, tous

avaient un poids en rapport avec l'âge gestationnel ainsi

déterminé.

A cet effet, nous avons comparé l'âge gesta­

tionnel au poids en utilisant la courbe de Lubchencho. Cette

comparaison nous a permis de distinguer deux populations :

- des nouveau-nés hypotrophiques dont le poids

est en dessous du 10° percentile (prEmaturé ou à terme)

- les nouveau-nés eutrophiques dont le poids

est au-dessus du 10° percentile.

B - LES MERES

La sélection des nouveau-nes oblige donc à une

sélection des mères.

A cela, il faut ajouter, l'obligation pour lesmères, de présenter le carnet de santé, afin de nous per­

mettre d'obtenir le maximum de renseignements sur le dérou­

lement de la grossesse.

Il\i

- 29 -

II - ~ffiTHODES D'ETUDE=-=-=-=-=-=-=-=-

Ils ont été examinés dans les 36 heures qui ont

suivi leur naissance.

L'examen s'est déroulé sur le nouveau-né nu,

couché en décubitus dorsal, éveillé, à distance des repas. Lelieu d'examen est la paillasse du Bloc Néonatal du Service

de Pédiatrie du C. H. U. de TREICHVILLE et celle de la salle

d'accouchement pour les maternités de quartier.

Elles ont été soumises à un interrogatoire pré­~tabli. Les difficultés de communication ct parfois de com­

préhension nous ont souvent amené à reprendre l'interrogatoire

à plusieurs reprises chez nombre d'entre elles.

Les renseignements figurant sur le carnet de

santé ont été notés.

Le bloc béo-natal recevant des nouveau-nés

pesant moins de 2.500 g et des nouveau-nés malades en prove­nance des maternités périphériques, il aurait fallu choisir

notre échantillon témoin dans ce service. Màis, ayant voulu

comparer nos petits poids de naissance en bonne santé à

des nouveau-nés de poids de naissance plus élevé, mais égale­

ment, bien portant, il nous a semblé opportun d'aller dans les

maternités de quartier. En effet, ces maternités périphéri­ques sont représentatives de l'ensemble de la population quedessert le C. H. U. de TREICHVIl.LE.

- 30 -

C'est une enquête cas-témoins nouveau-nés hos­

pitalisés avec un petit poids de naissance, comparés à des

témoins non appariés. Un reproche doit être fait: c'.est

qu'en dehors des critères étudiés, il n'y a pas d'élément

qui étudie: les maladies intercurrentes et la pathologie de

la grossesse.

Le risque d'un évènement (apparition d'une mala­

die) est la probabilité qu'il se produise: est facteur de

risque tout facteur auquel est lié cette probabilité. On

distingue deux types de facteurs de risque :

~ 1er cas : Dans une optique explicative, on cherche

à déterminer le déterminisme d'un évènement

jouant un r6le causal. Ex : Hématome rétro­

placentaire : plusieurs exigences doivent

être sati~faites :

la relation entre facteur et risque doit

être puissante et constante, c'est-à-dire,

retrouvée dans toutes les enquêtes de tous

les pays.

- La relation directe indépendante des autresfacteurs

- Il doit exister une explication biologique

- La correction du facteur doit pr~venir ou

contr6ler le développement de la maladie.L'étude telle qu'elle a été réalisée ne per­

met pas d'abo~der ce type de facteurs primai­

res. Il aurait fallu une étude de type

prospectif.

- 31 -

~ Zème cas Dans une optique pragmatique, on cherche

à agir par des moyens appropriés en

fonction d'un risque calculé à partir

de facteur ayant un rôle prédictif. C'e~

cette technique qui a été utilisée dans

cette étude.

Pour chaque facteur, nous avons créé un tableauZ x Z entre nouveau-nés Témoins et nouveau-nés de petit

poids de naissance (prématurés, prématurés hypotrophiqueset hypotrophiques à terme).

N

GROUPE DEMALADES

EFFECTIFS

FACTEUREXPOSITION

T E MOI N S!--------------,--------------~---------------! MALADIE ! MALADIE 1! PRESENTE ! ABSENTE 1

-----------------!--------------1--------------1--------------1 1 1· . .! 1 11 a 1 c ,· . .1 1 1· . .

-----------------!-----------_--I--------------!------ _! 1

FACTEUR SANS 1 1

EXPOSITION i b d j! 1

-----------------1-------------- --------------!---------------1 1· .1 N1 NZ 1! !1 1

Nous avons calculé le test d'homogénéité.

- Si le test est négatif on arrête l'étude: la

distribution des effectifs dans les quatre" groupes n'est pas

différente à 9S %

- Si le test est p'ositif à 95 %, X2 ~ 3,841 on

poursuit l'étude par l'estimation ponctuelle du risque relatif

RR = AD~

- 32 -

Comme le contrôle des facteurs primaires n'a

pas été réalisé dans cette étude, nous n'avons pas pu éta­

blir de score.

RESULTATS GLOBAUX

- 34 -

l - NOS DIFFERENTS GROUPES

1J LES NOUVEAU-NES

Nos 216 enfants examinés se répartissent comme

suit:

~ Prématur~s vrais 46 nouveau-nés

leur âge gestationnel est compris entre28 et 34 semaines

x Prématur~s hypotrophiques : 3S cas

Leur âge gestationnel est compris entre

28 et 37 semaines

x Hypotrophiques à terme : 3S cas

L'examen physique nous a permis de cons­

tater qu'il s'agit d'enfants nés après

la 37ème semaine de gestation révolue.

x Témoins 100 cas

Il s'agit tous, de nouveau-nés à terme.

2 J LES MERES

Les mères interrogées se répartissent dans les

différents groupes de. la manière suivante

x Prématurés vrais . 41 mères.X Prématur~s hypotrophiques . 30 mères.:lit Hypotrophiques à terme : 29 mères

X Témoins : 100 mères

- 35 -

11- CARACTERISTIQUES ANTHROPOMETRIQUES

11 ~~~~~II!Q~_~~~Q~_~~~_~Q!P~

Tableau nO 01 Répartition des poids

o

o

o

o

47o

5

6

24

2

19

2

28

14

- f -, i

PREMATURES 'PREMATURFS HYPO-; HYPOTROPHI -' TEMOINSVRAIS TROPHIQUES i QUffi A TERME

------------ ----------_:_~------------!---------! !! 0 !! 1

------------ -------------!------------ ---------!!!

------------!-------------!------------ ---------! !! 13 !! !

________ .:.' - - - ! - - - - - - - - - - - - - ! - - - - - - - - - ! - - - - - - - - -,

1000 g

!'POl D S !

1

!2001 - 2500 g 1 2 1 1

! ! !- - - - - - - - - - - - - ! - - - - - - - - - - - - ! - - - - - - - - - - - - - ! - - - - - - - - - - - -

! ! !2501 - 3000 g! 0 , 0 !

! !_____________ !------------ -------_-----1------------

1 1

1501 - 2000 g

1001 - 1500 g

3001 - 3500 g 0 0 a 46

!-------------!------------!---------

! !35 ! 35 ! 100

! !

3501 - 4000 g 0

EFFECTIFS 46

o o 7 1

1i1

1

1fi

- 36 -

Tableau n° 02 - Poids moyens

!! PREMATURES '! VRAIS

---------1-------------!

POIDS !1536,09 +, -i 98,96

!PREMATURES ID'! HYPOTROPHI -! TEMOINSPOTROPHIQUES!QUES A TERME!- - - - - - - - - - - - ! - - - - - - - - - - - - ! - - - - - - - - - - - -1-

! !1428,57: ! 1754 + ! 3052 +

! !87,60! 93,02 1 67,51

La comparaison des poids moyens montre que leshypotrophiques à terme ont un poids de naissance significati­

vement plus élevé que les autres nouveau-nés de petit poidsde naissance.

~(prématurés vrais et hypotrophiques) - p.;;;.C,01

100

TEMOINS

Le poids moyen le plus petit est celui des pré­

maturés hypotrophiques.

2) REPARTITION SELON LES TAILLES

Tableau nO 03 - Répartition des tailles

!TAILLE ! PREMATURES! PREMATURES !HYPOTROPHI-(EN CM)! VRAIS !HYPOTROPHIQ. !QUES A TE~1E!

---------~------------!-------------!------------!------------_., l , ,. . . .

30 - 35! 3· ! 2 ! 0 ! 0---------! ------------!-------------I------------!-------------,

1 ! 1 !36 - 40! 16 ! 21 1 12 ! 0---------!------------I-------------!------------!-------------.

! ! ! !41 - 45! 23 ! 11 ! 22 ! 0---------!------------!-------------!------------!------------_.

! ! ! !46 - 50! 4 ! 1 ! 1 ! 87---------!------------!-------------!------------!-------------.

! ! 1 !S1 - 60! 0 ! 0 ! 0 ! 13_________ ! !-------------!------------!------- 0

! ! ! !EFFECTIFS! 46 ! 3S ! 35 !

1 ! ! !

- 37 -

Les témoins ont en moyenne une taille supé­rieure à celle des autres nouveau.-nés En effet, la moyennedes tailles par groupe est la suivante :

prématurés vrais : tailleprématurés hypotrophiqueshypotrophiques à termetémoins

40,89 + 1 cm39,94 + 0,91 cm4 1 , 31 + 0, 8 8 cm48,99 + 0,32 cm

Les hypotrophiques à terme sont significati­

vement plus grands que les autres nouveau-nés de notreéchantillonnage.

Ë::: 2,66 p ::: 0,01

3 J REPA1rrlTION OES PARAMETRES CRANIENS VANS NOS DIFFERENTS----~--------------------------------------------------

GROUPES

~ Tableau nO 04 - Répartition des périmètres crâniens

PERIMETRECRANIEN(CM)

25 - 30

31 - 3S

36 - 40

EFFECTIFS

1PREMATURES 1PREMATURES HY-! HYPOTROPH Ir- TEMOINS

VRAIS !POTROPHIQUES !QUES A TERME!------------!------------- ------------1------------_·

J !39 ! 29 25! °

------------1------------- ------------!-------------.!

6 6 10! 86------------ ------------- ------------!------------_.

!1 ° o! 14

------------ ------------- ------------!------------_.!

46 35 35! 100!!

- 38 -

~ Tableau -on 0 5 . Moyenne des pêrim~tres crâniens

0,58i28,34 + 0,69!!

!! PREMATURES PREMATURES HY-! VRAIS -POTROPHIQUES

---------!------------ -------------!

PERIMETRE!29 10 +CRANIEN! '

!!

HYParROPHIQUES ! TEMO l NSA TERME !

------------!------~------!1

29,99 + O,SOi 33,8 : 0,27!!

Il n'existe pas de différence significativeentre les périmètres crâniens de nos petits poids de naissance.

~ (prématurés vrais/Prématurés hypotrophiques) : 0,027

~ (prématurés hypotrophiques/hypotrophiques à terme) 0,25

~(prématurés vrais/hypotrophiques à terme) 1,10

Tel est le profil d'ensemble de notre popula-tion.

Après avoir analysé les différents facteursde risque relatifs à la prématurité et la prématurité hypo­

trophique, nous présenterons nos résultats sur les facteursde risque de retard de croissance intra-utérin.

RESULTATS CONCERNANT

LA PR EMATU RITE

- 40 -

1 - LA MERE

1 ) CARACTERES GENERAUX

~ L'â.ge..

Les facteu~s de risque de pr&maturité étudi~s sont

- un âge supérieur à 30 ans

un âge inférieur .... 20- a ans

Les résultats Sont présentés dans les tableaux n° 6 et f

Tableau nO 06 Répartition selon l'â~supérieur ouinférieur â 30 ans

74 %

TEMOINSAGE

«30 ans

PREMATURES !PREMATURES HYPOl! VRAIS 1 TROPHIQUES !

---------------!----------------1---------------1--------------, ! !

3S ! 27 1 748S % ! 90 % !

1 !- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - Il - - - - - - - - - - - - - - - ! - - - - - - - - - - - - - -

! !~30 ans

EFFECTIFS

6 1 . 3 2615 % ! 10 % 26 %

! !----------------1---------------!--------------

1 141 1 30 ! 100

! !

Il n'est pas possible de mettre en évidence

une différence significative entre les mères âgées de plus

ou moins 30 ans en ce qui concerne la fréquence des prématurés

vrais (x 2 = 2,14) et des prématurés hypotrophiques (x2 = 2,55

non significatif).

- 41 -

Tableau nO 07 Répartition selon un âge supérieur ou

inférieur à 20 ans

18 %

TEMOINS

15ans

AGE

!! PRE~ffiTURES PREMATURES! VRAIS !HYPOTROPHIQUES !

- - - - - - - - - - - - - - - , - - - - - - - - - - - - - - - - ! - - - - - - - - - - - - - - - ! - - - - - - - - - - - - - -! !! 13 ! 18

37 t ! 43 % !! !

--------------- ----------------r---------------!--------------!

.~ 20 ans

- - --- - -- - - --- - -,

EFFECTIFS

26

41

63 t17 ! 82

57 %! 82 %!

---------------!--------------!

30 ! 100!1

2 2x := 5, 60 x:= 8, 15 ddl = 1 0 , 0 0 k.p< 0 ,01

L:~ fe~m~~ de mo~~s:=d~'1~ ans sont plus fré-

quentes dans le groupe des mères de prématur~s que chez les

témoins: 37 et 43 % contre 18 %.

Le calcul du risque relatif montre que ces fem­

mes ont un risque d'accouchement prématuré 2,6 fois supérieur

aux témoins.

t. La. nationalité

Pour ce facteur, nous avons comparé les Ivoi­

riennes aux Non Ivoiriennes Africaines exclusivement. La répar­tition est la suivante :

- 42 -

Tableau nO 08 R~parti tion des .. mères ;.des prématurés selon lanationalité

!NATIONALITE ! PREMATURES PREMATURES! TEMOINS

! HYPOTROPHIQUES !---------------!---------------- ---------------!--------------

! !IVOIRIENNE ! 31 19 ! 51

! 76 %! 63 %! 51 %---------------!----------------!---------------!--------------

! ! !NON IVOIRIENNE! 10 ! 11 ! 49

! 24 %! 37 %! 49 %! ! !

---------------!----------------!---------------! --------------! ! !

EFFECTIFS ! 41 ! 30 ! 100! ! !

x2 (prématurés vrais) = 7,25 (ddl = 1) significatif0,001 «(p <... 0,01

x2 (pr~maturés hypotrophiques = 1,41 non significatif

Il existe une diff~rence significative entre

les mères des pr~maturés vrais et celles des témoins, en ce

qui concerne la nationalit~.

Les ivoiriennes feraient plus d'accouchement

prématur~ que les non Ivoiriennes avec un risque relatif

~gal à 2,98.

~ La ~~tuat~on mat~~mon~aie

Les éléments de comparaison ont été ici, lesmères céliba~aires par rapport aux mariées, avec une ouplusieurs co-épouses.

~-~ -- --- - -~----

- 43 -

Tableau n° 09 Répartition selon la situation matrimoniale

11%

TEMOINS

11

PREMATURESHYPOTROPHIQUES !---------------1--------------

!! 11

31 % !!

---------------!--------------,

!SITUATION ! PREMATURES

MATRIMONIALE! VRAIS---------------1----------------

!CELIBATAIRE 1 12

! 29 %

MARIEES 2971 %

- - - - - - - - - - - - - - - ! - - - - - - - - - - - - - - - -!

EFFECTIFS ! 41!

19 ! 8963 % 1 89 %

!- - - - - - - - - - - - - - - ! - - - - - - - - - - - - - -

!30 ! 100

!

X2 (prématurés vrais) = 7,10

X2 (prématurés hypotrophiques) =

) Significatifs)

10,81) 0,001'( P ~ 0,01

Le célibat des mères multiplie le risque d'ac­

couchement prématuré par 3,35 et celui de la prématurité hypo­trophique par 4,68.

Nous pouvons conclure avec PAPIERNIK ( 35 )

que le célibat des femmes est un facteur de risque de préma­

turité.

Par ailleurs, la comparaison entre les femmes

mariées sans co-épouses et les mariées avec une ou plusieursco-épouses, ne montre pas de différence significative entre

2ces deux groupes: X = 0,313 est non significatif.

Les co-épouses n'ont donc pas un rôle préventif

contre le risque d'accouchement prématuré. C'est plutôt le

mariage en lui-même qui protège les femmes.

- 44 -

Les mères de nos prématurés ont été groupées

en femmes au foyer par opposition aux autres, étant donné le

petit nombre de certains effectifs chez les femmes exerçant

une profession.

Tableau nO 10 Répartition des mères selon la profession

38 %

62 %

TEMOINS

3843 %34 %

27

14

!PREMATURES PREMATURES!

VRAIS IHYPOTROPHIQUES !--------------- ----------------I---------------!--------------·

1 !1 17 ! 62

66 % ! 57 % !1 !_______________ 1 ! I _

!r 13AUTRES

FEMMES AU FOYER

PROFESSION

EFFECTIFS 41 30 100

x2 (prématurés vrais) = 0,223 ddl = 1 non significatif

X2 (prématurés hypotrophiques) = 0,234 ddl = 1non significatif

Nous n'avons pas pu mettre en évidence dedifférence significative concernant la profession des mères

des prématurés et des témoins.

- 4S -

Les facteurs de risque étudiés, relatifs

au niveau d'instruction, sont la scolarisation ou la non sco­

larisation des mères.

Tableau n011 -Répartition des mères des prématurés selon

la scol:lrisation

32 %

68 %

100

TEMOINS

10

EFFECTIFS

SCOLARISEES

!NIVEAU ! PREMATURES PREMATURES

D'INSTRUCTION! VRAfS HYPOTROPHIQUES!---------------!---------------- ---------------!--------------

! !NON SCOLARISEES! 31 16 ! 68

! 76 % 53 % !! !

---------------!---------------- ---------------!--------------! !! 14 ! 32

24 % ! 47 % !! ! !

---------------!----------------!---------------!--------------! ! !! 41 ! 30 !! ! !! !

x2 (prématurés ~rais) = 0,805 ddl = 1

x2 (prématurés hypotrophiques) = 2,17 ddl

)))

= 4)

non

signifi­catif

La scolarisation n'intervient pas dans le ris­

que d'accouchement prématuré.

- 46 -

2) ~~~_ÇQ~P!I!Q~~_P~_~Q~~~~~>

~ Le type de logeme~t

Les facteurs de risque étudiés, relatifs au

type de logement sont :

- le bidonville

- la maison en dur

- l'habitat moderne du type HLM et la villa

Tableau nO 12 -Répartition des mères des prématurés selon

le type d'habitat

79 %

21 %

71

TEMOINS

EPFECTIFS

BIDONVILLE

! !TYPE DE ! PREMATURES PREMATURES!LOGEMENT ! VRAIS HYPOTROPHIQUES !

---------------!---------------- ---------------!-------------_.! !! 9 11 ! 15! 32 % 46 % !! !

---------------1---------------- ---------------! --------------.! ! !

MAI SON EN DUR ! 19 ! 1 3 ! 56! 68 % ! 54 % !! !

---------------!---------------- ---------------!-------------_.! !! 23 24!! !! !

x2 (prématurés vrais) = 1,32 ddl = 1 non significatif

x2 (pr~matur~s hypotrophiques) = 5,51 significatif.

Le type de logement n'interviendrait pas dans

le risque d'accouchement prématuré, par contre, le test d'ho­

mogén~ité est significatif pour les prématurés hypotrophiques.

- 47 _

Tableau nO 13' - Répartition des mères des prématurés selon

le type d'habitat

29 %

71 %

100

TEMOINS

6

24

32 %

68 %

41

PREMATURESVRAIS

28

13

PREMATURESHYPOTROPHIQUES !

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - ! - - - - - - - - - - - - - -!! 71

80 % !!

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - ! - - - - - - - - - - - - - -!! 29

20 % !! !

----------------!---------------!--------------! !! 30 !! !! !

TYPE DELOGEMENT

HLM+ VILLA

EFFECTIFS

BIDONVILLE +MAISON EN DUR

x2 (prématurés vrais) = 0,102 ddl = 1 non significatif

X2 (prématurés hypotrophiques) = 0,950 non significatif

Les résultats ne mettent pas en évidence de

différence significative en ce qui concerne le type de loge­

ment, entre les mères de nos prématurés et celles du groupe

témoins.

Nous avons tenu compte de la présence ou del'absence d'électricité.

- 48 -

Tableau nO 14 - Répartition des mères des prématurés en

fonction de l'existence d'électricité

100

TEMOINS

NON

EFFECTIFS

!ELECTRICITE ! PREMATURES PREMATURES

! VRAIS !HYPOTROPHIQUES !---------------!----------------!---------------I--------------II!

OUI 1 35 1 23 ! 85! 1 77 % ! 85 %

---------------!----------------I---------------!--------------! , !! 6 7 ! 15! 23 % 1 15 %

- - - - - - - - - - - - - - - ! - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - ! - - - - - - - - - - - -- -! !! 41 3D!! !! !

x2 corrigé (pr~maturés vrais) = 0,013 ddl = 1 non significatil

X2 (prématur~s hypotrophiques) = 1,14 non significatif

~ L'e.a.u

La présence ou l'absence d'eau courante a été

étudiée.

Tableau nO 15 - Répartition des mères des prématurés en fonc­tion de l'existence d'eau courante

!PREMATURES PREMATURES!

EAU COURANTE ! VRAIS !HYPOTROPHIQUES! TEMOINS---------------!----------------!---------------!--------------

! ! !OUI ! 19 ! 11 ! 54

! 53 %! 36 %! 5 4 %---------------!----------------I---------------!--------------

! ! !NON ! 22 ! 19 ! 46

1 48- %! 64 %! 46 %---------------!----------------I---------------!--------------

! ! !EFFECTIFS! 41 ! 30 ! 1~ a

! ! !

x2 (prématurés vrais) = ~,68 non significatifX2 (prématurés hypotrophiques) = 2~77 non significatif

- 49 -

L'existence ou non de sanitaires a été étudiée

Tableau nO 16 -Répartition des mères des prématurés en

fonction de l'existence de sanitaire

100

TEMOINS

30

78 %

41

32

EFFECTIFS

NON

o li l

SANITAIRES

!PREMATURES ! PREMATURES

VRAIS ! HYPOTROPHIQUES!--------------- ----------------!---------------! --------------

! !9 8 ! 17

! 22 % ! 27 %! 17 %--------------_\_---------------!---------------!--------------

. ! !l2 ! 83

73 ~! 83 %--------------- ---------------- ---------------!--------------

!!,

x2 (prématurés vrais): 0,47

X2 (prématurés hypotrophiques)

non significatif

1,39 non significatif

Pour l'ensemble des conditions de logement,

le test d'homogénéité est non significatif.

Nous pouvons conclure que par rapport au

groupe témoin choisi,. nous n'avons pas mis en évidence defacteurs de risques relatifs aux conditions de logement.

3) LES ANTECEVANTS OBSTETRTCAUX

Certains auteurs tels que GILLOT ou BUTTLER pensentque la primaparité est un facte4r de risque d'accouchement

prématuré. Qu'en est-il dans notre étude?

- 50 -

Tableau nO 17- R~partition des m~res de prématurés en fonction

de la primiparité

TEMOINSPARITE PREMATURESVRAIS

!PREMATURES !

HYPOTROPHIQUES !- - - - - - - - - - - - - - - ! - - - - - - - - - - - - - -

!18 12 ! 21

44 % 40 % 1 21 %- - - - - - - - - - - - - - - - ,- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

~2 2356 %

1860 %

7979 %

EFFECTIFS 41 30 100

x2 (prématurés vrais) 7,62 significatif ddl 10,001 <'P<O,Ol

Risque relatif: 2,94 (1,36 à 6,32)

x2 (prématurés hypotrophiques) : 4,40 significatif - ddl ::::

0,02 c( P <.. 0,005

Risque relatif: 2,51 (1,06 à 5,93)

On constate donc une fréquence plus grande fr5­

quence de primipares les mères de prématurés que dans le

groupe témoin .

La primiparité est donc un facteur de risque

d'accouchement prématuré.

Concernant toujours la parité, nous avonsétudié également le risque relatif à un grand nombre d'ac­

couchements.

- 51 -

Tableau nO 18 - Répartition des mères en fonction de la

multiparité

100

PARITE

!! PREMATURES PREMATURES! VRAIS !HYPORTROPHIQUES! TEMOINS

---------------!----------------!---------------!--------------! ! !

6 accouche- ! 7 ! 6 ! 23~ men tsIl7 % 1 20 % ! 23 %---------------!----------------I---------------!--------------II!

~ 5 accouche- 1 34 1 24 ! 77ments! 83 % ! 80 % ! 77 %

---------------I----------------I---------------!--------------! ! !

EFFECTI FS 1 41 ! 30 !! !! 1

x2 (prématurés vrais) : 0,610 ddl =

X2 (prématurés hypotrophiques) 0,120

non significatif

ddl : 1 non significatil

Nous n'avons pas pu mettre en évidence de

facteur de risque attaché à la multiparité.

't Antécédant de 6a.u..6.6e cou.che

Les antéèédants de fausse couche ont été étudiés

Tableau nO 19-Répartition des mères de prématurés en fonction

de l'existence de fausse couche

100

TEMOINS

OUI

EFFECTIFS

NON

!FAUSSE COUCHE PREMATURES ! PREMATURES

ANTERIEURE ! VRAIS ! HYPOTROPHIQUES!---------------I----------------I---------------!--------------

! ! !1 7 1 5 ! 41 17 % 1 17 %! 4 %

---------------I----------------l---------------!--------------II!1 34 1 25 1 961 83 % 1 83 % 1 96 %

---------------!----------------I---------------!--------------! ! !1 41 1 30 11 ! !

X2 . -" (-" -" ')corrIge prematures vraIS

- 52 -

5,21 est significatif

ddl: 1 0,02<::p.::::::.O,05

x2 corrigé (prématurés hypotrophiques) : 3,35 dd! : 1

significatif 0,02<.p .(0,05

On note une fréquence plus élevée de préma­

turité en cas d'antécédants de fausse couche de la mère.

Le calcul du risque relatif montre que les

antécédents de fausse couche multiplient le risque de préma­

turité vrai par 4,94 (intervalle de confiance à 95 % allant

de 1,25 à 19,50).

Le risque relatif de prématurité hypotrophi­

que est de 4,8 (intervalle de confiance à 95 % allant de

1,02 à 22,50).

L'existence dans les antécédants de la mère

de fausse couche est ~n facteur de risque de prématurité.

~ Antécédant~ dtavo~tement p~ovoqué

Le fait de subir des interruptions volontai­

res de grossesse est-il un facteur de risque de prématurité?

- S~ -

Tableau nO 20 - Répartition des mères depr~maturés en fonc­

tion de l'existence d'antécédant d'avortement provoqué

100

TEMOINS

NON

OUI

EFFECTIFS

!ACCOUCHEMENT PREMATURES! PREMATURES

PROVOQUE ANTER.! VRAIS ! HYPOTROPHIQUES!---------------! ----------------! ---------------! --------------

! ! !! 2 ' 3 ! 13! 5 % 10 %! 13 %

- - - - - - - - - - - - - - - ! - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - !. - - - - - - - - - - - - - -! !! 39 27 ! 87! 95 % 90 %! 87 %

---------------!---------------- ---------------!--------------! !! 41 30!! 1

x2 corrigé (prématurés vrais) : 1,25 non significatif ddl

x2 corrigé (prématurés hypotrophiques) : 0,015 non significatifddl =

Les antécédants d'avortement provoqué n'appa­

raissent pas comme facteur de risque de prématurité.Cela peut être dO au fait que peu de femmes avouent leurs ma­

noeuvres abortives.

La revue de la littérature nous montre une

fréquence élevée d'accouchement prématuré dans les antécé­

dents des mères ayant eu une interruption précoce de leur

grossesse. Aussi, avons-nous recherché un risque relatif

à ce facteur.

1

1

1

- 54 -

Tableau nO 21- Répartition des mères des prématurés en fonc­

tion de l'existence d'antécédant d'accouchement prématuré

100

TEMOINS

3041

OUI

NON

EFFECTIFS

1

ACCOUCHEMENT PREMATURES PREMATURES!PREMATURE ANTE.! VRAIS !HYPOTROPHIQUES !_ ______________ ! ________________r _ _ __ __ _ _ __ _ __ __ ! _ _ __ _ _ _ __ _ __ __

! !! 2 3 ! 3! 5 % 10 % ! 3 %

---------------!---------------- ---------------! --------------r !

39 27 ! 9795 % 90 % ! 97 %

--------------- ---------------- ---------------!--------------!!

x2 corrigé (prématurés vrais) : 6,73 est significatif

0,001 <:. P <. 0,01

Risque relatif 6,66 - Intervalle de confiance à 95 %1,59 - 27,97

x2 corrigé (prématur~s hypotrophiques) : 7,88 significatif

ddl 1 0 ,001 <. P <. 0,01

Risque relatif: 8,80 - Intervalle de confiance à 95 %

1,88 - 34,70

Une femme ayant eu un accouchement prématuré

serait plus exposée à en faire un autre.

~ Age da de~n~e~ en6ant

Pour beaucoup d'auteurs, des grossesses rap­

prochées exposent à l'accouchement prématuré. Nous avons à

cet effet étudié l'influence de l'âge du dernier enfant

comme signe d'espacement des grossesses.

Nous avons recherché la liaison entre un

âge supérieur ou inférieur à 2 ans et la prématurité. Nos

résultats sont les suivants :

1

1

1

1

1

- 55 -

Tableau nO 22 - Répartition en fonction de l'âge du dernier

enfant

TEMOINSAGE DU DERNIERENFANT

PREMATURESVRAIS

PREMATURESHYPOTROPHIQUESI

---------------1--------------,~ 2 ANS 8 3 1 19

3S % • 17 % ! 23 %----------------1---------------1--------------

1 1> 2 ANS 1S 1 14 1 62

1 6S , 1 83 % ! 77 %---------------1----------------!---------------!--------------

1 ! 1EFFECTIFS ! 23 ! 17 1 81

! ! !

x2 (pr~matur~s vrais) : 0,610 ddl : 1 n'est pas significatif

x2 (prématurés hypotrophiques) : 0,040 non significatif

Au vu de ces résultats, l'âge du dernier en­

fant n'apparatt pas comme facteur de risque de prématurité.

Le grand nombre d'inconnues pour le facteur

~tudié (29 % pour les prématurés vrais, 43 % pour les préma­

turés hypotrophiques et 22 % pour les témoins) enlève sansdoute de la valeur aux résultats.

~ L'acceptat~on de la g~o~~e~~e

Nous avons vu au chapitre des généralités que

les grossesses non désirées étaient plus fréquentes chezles femmes accouchant prématurément. Aussi, nous sommes-nouspenchée sur cette question dans notre étude.

- S6 -

Tableau nO 23 Répartition des mères selon l'acceptation

de la grossesse

Il

91 %

9 %

100

TEMOINS

30

83 %

41

7

34

PREMATURES PR&~ATURES

VRAIS IHYPOTROPHIQUES !----------------1---------------1 --------------

! !1 6 ! 9

17 % ! 20 % !1 !

----------------1---------------1--------------! !, 24 1 91

80 % !1

---------------- ---------------!--------------!!!!!

OUI

NON

EFFECTIFS

GROSSESSEDESIREE

x2 (prématurés vrais) : 1,88 ddl: 1 non significatif

X2 (prématurés hypotrophiques) : 2,73 ddl: 1 non significatif

L'acceptation de la grossesse n'apparaît pas

comme facteur de risque de prématurité, ni de prématurité

hypotrophique.

~ La. .f.."égi..l:.i..mLt é

La légitimité de la grossesse influence-t-elle

sa durée ?

- 57 -

Tableau nO 24 - R~partition selon la l~gitimité de la grossesse

! 1

GROSSESSE PREMATURESRECONNUE ! VRAIS

---------------!----------------1

OUI 40

EFFECTIFS 41

99 %

1 %

100

TEMOINS

10 %

40

3

27

rPREMATURES !

HYPOTROPHIQUES !----------------!--------------

!! 1,!

----------------!--------------!! 99

90 % !!

----------------!--------------!!!!

2 %

98 %

1NON

x2 (pr~matur~s vrais) : 0,430 ddl: 1 non significatif

X2 (pr~matur~s hypotrophiques) : 3,61 ddl = 1 non significatif

La l~gitimit~ de la grossesse n'influence ni

le risque de pr~maturit~ hypotrophique ni le risque de prématu­

rité vraie.

Nous avons recherch~ l'influence de la sur-"

veillance de la grossesse sur la pr~maturité par le nombre deconsultations pr~natales de la mère, en particulier, un nombre

supérieur ou égal à 2.

- 58 -

Tableau nO 25 - Répartition selon le nombre de consultations

prénatales

TEMOINSPREMATURESVRAIS

<. 2

PREMATURESHYPOTROPHIQUES1

--------------- ---------------- ---------------!--------------!

18 11 ! 17! 44 % 37 % ! 17 %

---------------I----------------1---------------!--------------, 1 !

~ 2 23 19 ! 8356 % 63 % 1 83 %

--------------- ---------------- ---------------1--------------1

EFFECTI FS 41 30! 1001

CONSULTATIONSPRENATALES

x2 Cprématurés vrais) 11,28 - ddl • 1 significatif0,01<pL..0,01

x2 Cprématurés hypotrophiques) : 5,28 ddl = 1 significatif

O,02<p<.O,OS

La détermination du risque relatif montre que

la non surveillance de la grossesse multiplie le risque d'ac­

couchement prématuré par 3,82 avec un intervalle de confiance

à 95 % allant de 1,20 à 25,64 et par 2,82, le risque de pré­

maturité hypotrophique.

~ -- -~~~--------

- 59 -

~ CoU au C.OWL6 du 3ème. :tJU..mu:tJte.

Le rÔle du coit au cours du 3ème trimestre

comme facteur de risque éventuel de prématurité a été étudié.

Tableau n° 26 ,- Répartition en fonction du coit au 3e trimestre

100

TEMOINS

30

21

32 %

68 %

41

1 3

28

!PREMATURES ! PREMATURES

VRAIS ! HYPOTROPHIQUES!----------------!---------------!--------------

! !'9 ! 37

30 %! 37 %- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - ! - - - - - - - - - - - - - -

!! 63

70 %! 63 %---------------- ---------------!--------------

!!!!

OUI

NON

EFFECTIFS

COlT DU 3EMETRIMESTRE

x2 (prématurés vrais) 0,356 ddl = 1 non significatif

X2 (prématurés hypotrophiques) 0,434 ddl = 1 non significatif

Le colt au cours du 3ème trimestre ne serait pas

un facteur de risque de prématurité.

~ Intoxlc.atlon c.h~dnlque.

L'intoxication par l'alcool, le tabac ou la

cola expose-t-elle les mères à l'accouchement prématuré?

- 60 -

Tableau nO 27 - R~partition des mères en fonction de l'intoxi­

cation

PREMATURESVRAIS TEMOINS

1

PREMATURESHYPOTROPHIQUES---------------!--------------

!! 2

3 %! 2 %---------------!--------------

!29 ! 98

97 %! 98 %---------------!--------------

!30 ! 100

!!

41

2 %

98 %

1

40

OUI

NON

EFFECTIFS

INTOXICATION

x2 corrigé (prématurés vrais) = 0,228 ddl = 1 non significatif

X2 corrigé (pr~matur~s hypotrophiques) : 0,071 - ddl = 1non significatif

Il n'a pas été possible de mettre en évidence

un risque relatif à l'intoxication de la mère.

~ Ho~p~tat~~aX~on en cou~~ de g~a~~e~he

Existe-t-il une relation entre l'hospitalisa­

tion des mères en cours· de grossesse et l'accouchement pré­

maturé ?

- 61-

Tableau nO 28 - Répartition des mères en fonction de leur

hospitalisation

!r

HOSPITALISATIONi

OUI

NON

EFFECTIFS

PREMATURES PREMATURESVRAIS HYPOTROPHIQUES TEMOINS

---------------- ---------------~-------------_.!

6 1 ! 315 % 3 % ! 3 %

---------------- ---------------!----------~--_.! !

35 ! 29 ! 9785 % ! 97 %! 97 %

----------------!---------------!-------------_.! !

41 ! 30 ! 100! !

x2 corrigé (prématurés vrais) : 4,78 significatifx2 (prématurés hypotrophiques) : 0,009 ddl : 1 non significatil

Les mères ayant été hospitalisées en cours degrossesse sont plus fréquentes dans le groupe des prématurésvrais que dans le groupe témoins.

Le calcul du risque relatif indique que les hos­pitalisations en cours de grossesse multiplient le risque d'ac­couchement prématuré par 5,54

~ Oéplacement4 quotidien4Quelle influence les longs trajets quotidiens

pour raisons professionnelles ont-ils sur le risque de préma­

turité dans notre étude?

- 62 -

Tableau nO 29 - R~partition en fonction des déplacements qUO­

tidiens

TEMOINS

OUI

!DEPLACEMENTS 1 PREMATURES PREMATURESQUOTIDIENS! VRAIS IHYPOTROPHIQUES !

---------------1---------------- ---------------1--------------1 1! 9 7 1 241 22 % 23 % 1 24 %

---------------1---------------- ---------------1--------------! !

NON 1321 78 %

---------------1----------------!

EFFECTIFS 1 41!

23 1 7677 % 1 76 %

---------------1 --------------.1

30 1 1001

x2(prématurés vrais) : 0,068 ddl : 1

X2 (prématurés hypotrophiques) 0,0056non significatif

ddl : 1 non significatif

Nous n'avons pas pu mettre en évidence de fac­

teurs de risque relatif aux déplacements quotidiens.

~ Le.~ voya.ge.~

TEMOINS

Le facteur de risque de prématurité étudié ici

est le voyage au cours du 3ème trimestre.Tableau nO 30 - Répartition selon les voyages au 3è trimestre

! !VOYAGES AU COURS! PREMATURES PREMATURES 13EME TRIMESTRE VRAIS HYPOTROPHIQUES 1--------------- ------,--------- ---------------1 ---------------

1OUI

NON

EFFECTIFS

S

36

41

S %

7S %

9 ! 1930 %1 19 %

---------------!---------------!

21 ! 8170 %1 81 %

---------------1---------------1

30 1 100!

X2 (prématur~s vrais) : 1,50 ddl: 1 non significatif

X2 (prématurés hypotrophiques) : 1~62 ddl: 1 non significatif

Ces résultats ne permettent pas de mettre en évi­

dence un risque lié au voyage au cours du troisième trimestre.Voilà donc présentés les principaux facteurs

étiologiques maternels que nous avons étudiés.

- 63 -

II - LE PERE

La plupart des études épidémiologiques des

petits poids de naissance accordent une place importante aux

facteurs relatifs à la mère. Très peu s'intéressent à l'envi­

ronnement que constitue le père. Aussi, avons-nous voulu étu­

dier quelques caractéristiques paternelles. Mais il est évident

que nous n'en avons pas tenu compte pour les grossesses non

reconnues.

Tableau nO 31 - Répartition en fonction de l'âge des pères

76 %

24 %

78

TEMOINS

2086 %

PREMATURESVRAIS

2S< 30 ANS

? 30 ANS

EFFECTIFS

AGE PREMATURES !HYPOTROPHIQUES 1

--------------- ---------------- ----------------!--------------!1 19

95 % 1!

---------------!---------------- ----------------1--------------! !! ! 4 1 ! S9! 14 % S % !! ! !

---------------!----------------!----------------!--------------! ! !! 29 ! 21 !! ! !! ! !

x2 corrigé (prématurés vrais) 30,89 ddl : significatif

p .( 0,001Risque relatif: 19,41

x2 corrigé (prématurés hypotrophiques) : 31,91 significatifddl : 1.( p ,,-0,001

Risque relatif: 62,10

Ces résultats nous permettent de dire que le jeu­

ne âge du père, notamment inférieur à 30 ans, est un facteurde risque d'accouchement prématuré.

Mais il existe de nombreuses imprécisions concer·

nant l'âge des pères.

- 64 -

Tableau nO 32 - Répartition en fonction de la nationalité

du père

!! PREMATURES PREMATURES

NATIONALITE! VRAIS !HYPOTROPHIQUES! TEMOINS---------------!----------------I---------------!--------------

! 1 !IVOI RI ENNE ! 27 1 18 ! 4 b

! 67 % 1 61 % ! 46 %---------------1----------------1---------------1--------------

1 ! !NON IVOIRIENNE! 13 1 9 ! 53

1 33 % ! 33 % 1 53 %---------------!----------------!---------------!--------------

! ! !EFFECTIFS! 40 ! 27 ! 99II!

X2 (prématurés vrais) 4,28 significatif ddl

0,02<.p<0,05

Risque relatif: 2,34

1

X2 (prématurés hypotrophiques) : 3,29 non significatif ddl 1

0,05 < p <.0,10

Au vu de ces ré~ultats, la nationalité ivoi­

rienne du père multiplie le rjsque d'accouchement prématurépar 2,34.

- 6S -

Tableau n° 33 - Répartition en fonction de la situation matri­moniale du père

SITUATIONMATRIMONIALE

CELIBATAIRES 11

PREMATURESVRAIS

28 %

PREMATURES HY­POTROPHIQUES

622 %

6

TEMOINS

6 %

MARIES 29 21 93! 72 % 78 % 94 %

--------------!---------------- ---------------- --------------! !

EFFECTIFS! 40 ! 27 99! !

x2 corrigé (prématurés vrais) 11,39 significatif' ddl = 1

P <...~ 0,001Risque relatif: 3,13

x2 corrigé (prématurés hypotrophiques):10,66 significatif

ddl = 1 0,001 < p <,0,01Risque relatif: 12,21

Nous pouvons conclure qu'il existe une fréquenceplus élevée de père célibataire parmi le groupe de prématurés

que dans le groupe témoin. Le célibat du père expose donc à

l'accouchement prématuré.

- 66 -

4) LA PROFESSION VU PERE

Les différentes professions ont été résuméesen trois groupes

- sans professionprofession 1 petits artisans, ouvriers,

manoeuvresprofession II : planteurs, ouvriers qualifiés

- profession III : fonctionnaires, commerçants

Tableau nO 34 - Répartition des prématurés selon la professiondu père

TEMOINS

!PREMATURES !

HYPOTROPHIQUES !---------------!---------------

!18 ! 39

77 % ! 39 %---------------!-------------_.

!

50 %

20 9 ! 6050 % 33 % 1 61 %

----------------I---------------!--------------! !

40 ! 27 ! 99! !

EFFECTIFS

PROFESSION1 OU II

PROFESSION

!1 PREMATURES! VRAIS

---------------1----------------1

SANS PROFESSION 20OU PROFESSION 1

x2 (prématurés vrais} : 1,19 ddl : 1 non significatif'

X2 (prématurés hypotrophiques) : 6,47 ddl = 1 significatif0,01<p<.0,02

Risque relatif = 3

La basse profession du père augmente le risquede prématurité hypotrophique mais non celui de prématuritévraie.

- 67 -

C - LE NOUVEAU-NE

Tableau n° 35 - Répartition des nouveaux-nés selon la gemellari~

1 0 1

TEMOINS

30

2588 %

41

36

OUI

NON

EFFECTIFS

!ACCOUCHEMENT 1 PREMATURES PREMATURES

GEMELLAIRE 1 VRAIS IHYPOTROPHIQUES 1---------------1----------------1---------------1--------------.

1 1 1, 5 1 5 !

12 % 17 % 1 1 %--------------- ---------------- ---------------1-------------_·

!! 100

83 % ! 99 %--------------- ---------------- ---------------!--------------

!11

x2 corrigé (prématurés vrais) = 6,73 ddl = 1 significatif

0,001<p<..O,01

Risque relatif = 13,75

x2 corrigé (prématurés hypotrophiques) = 9,55 ddl = 1:significatif 0,001<pc::.0,01

Risque relatif = 19,8

La gémellité est donc un facteur de risque

d'accouchement prématuré et de prématurité hypotrophique.

- 63 -

2) LE SEXE

Tableau n° 36 - Répartition des prématurés selon le sexe

S E X E TEMOINS

!! PRmtATURES! VRAIS

---------------!----------------1

!PREMATURES !

HYPOTROPHIQUES !----------------!-------------_.

!MASCULIN 23 14 ! 51

50 % 40 % ! 51 %--------------- ---------------- ----------------!-------------_.

!FEMININ 23 21 ! sa

sa % 60 % ! 49 %--------------- ---------------- ----------------!-------------_.

!EFFECTIFS 46 35! 101

!!

X2 (prématurés vrais) = 0 Non significatif

X2 (prématurés hypotrophiques) = 1,22 Non significatif

Nous n'avons pas mis en évidence de différence

entre les sexes de nos différents groupes.

Tels sont les facteurs de risque que nous

avons étudiés, relatifs â la prématurité vraie et la prématu­

rité hypotrophique. Mais qu'en est-il pour les nouveaux-nés

hypotrophiques à terme ?

RESULTATS CONCERNANT

L' HYPOTROPH 1E

- 70 -

Les résultats ici ne concernent que les nou­

veaux-nés hypotrophiques nés à terme, les résultats concernant

les prématurés hypotrophiques ont été donnés avec ceux de la

prématurité. Nous n'avons pas jugé nécessaire de les répéter.

1 - LA MERE

1) CARACTERES GENERAUX

sont

~ L'âge.

Les facteurs de risque d'hypotrophie étudiés

- un age supérieur à 30 ans

- un âge inférieur à 20 ans

Les r~sultats sont pr~sentés dans les tableaux

Tableau nO 37 -Répartition des mères d'hypotrophes selon l'âge

supérieur ou inférieur à 30 ans

. !AGE 1 HYPOTROPHIQUES 1 T E MOI N S

---------------1----------------------1------------------------1 1

~ 30 ANS 1 3 1 261 10 % ! 26 %

---------------1----------------------1------------------------1 !

<: 30 ANS 1 26 1 741 90 % 1 74 %

---------------1----------------------1------------------------.1 1

EFFECTIFS 1 29 1 1001 1

2 . éX corr1g 2,33 dd1 = 1 non significatif

- 71-

Nous n'avons pas trouvé de facteur de risque

relatif à un âge supérieur ou inférieur à 30 ans.

Tableau nO 38 Répartition des mères d'hypotrophes selon un

âge supérieur ou inférieur à 20 ans

!AGE ! HYPOTROPHES

---------------!------------------------!

< 20 ANS !1 21 %

~ 20 ANS79 %

12

88

T E MOI N S

12 %

88 %

EFFECTIFS 29 100

x2 = 0,107 dd1 = 1 non significatif 0,05<.p .::.0,10

EFFECTIFS

Nous n'avons pas pu mettre en évidence de

facteur de risque relatif au jeune âge de la mère.

~ La. na.t..i.o na..t.Lté

Les Ivoiriennes ont été comparées aux non Ivoiriennes

Tableau nO 39 - Répartition des mères selon la nationalité

!NATIONALITE! HYPOTROPHES ! T E MOI ~ S

---------------!------------------------!-----------------------.1

IVOIRIENNE 1 19 51r 65 % 51 %

NON IVOIRIENNE 10 4935 % ! 49 %

-------------~----------!----------------------_.!

29 ! 100!

x2= 1,90 ddl = 1 non significatif

- 72 -

Nous n'avons pas mis de facteur de risque re­latif à la nationalité de la mère.

~ La ~ituation mat~imonia!e

Les éléments de comparaison ont été, les mères

célibataires par rapport aux mariées, avec une ou plusieurs

co-épouses.

Tableau nO 40

SITUATIONMATRIMONIALE

CELIBATAIRES

Répartition des mères d'hypotrophes selon lasituation matrimoniale

!, HYPOTROPHES! TEMOINS----------------------!------------------------

!7 ! 11

24 % ! 11 %----------------------!------------------------

1

MARIEES 2276 %

8989 %

EFFECTIFS 29 100

x2 = 3,23 ddl = 1 significatif 0,05<p<,0,10

Il existe une fréquence plus élevée de céliba­taires chez les mères d'hypotrophes que chez les témoins.

Le calcul du risque relatif montre que lecélibat multiplie le risque d'hypotrophie par 2,57

D'autre part, la comparaison entre les mariéesavec une co-épouse et les mariées avec plusieurs co-épouses

1ij

fr

- 73 -

ne montre pas de différence significative entre ces deux group~,

Comme pour la prématurité, les mères ont été

groupées en femmes au foyer et les autres.

Tableau nO 41 -

PROFESSION

FEMMES AU FOYER

Répartition des mères d'hypotrophes selon la

profes~Jon

!HYPOTROPHES ! T E MOI N S

----------------------!-----------------------_.!

19 ! 626S % ! 62 %

----------------------,------------------------.AUTRES 10

3S %38

38 %

EFFECTIFS 29 100

x2 = 0,146 ddl = 1 non significatif

Nous n'avons pas mis en évidence de différen­

ce significative con~ernant la profession des mères.

~ Le n~veau d'~n~t~uetion

Le niveau d'instruction ou plutôt le fait que

la mère soit scolarisée ou non, influence-t-il le risque

d'hypotrophie.

i1

f

J

1

- 74 -

Tableau nO 42 - R~partition selon la scolarisation des mères

d'hypotrophes

NIVEAU !D'INSTRUCTION 1 HYPOTROPHES 1 T E MOI N S---------------!----------------------I------------------------.

1 !NON SCOLARISEESI 26 1 68

! 90 % ! 68 %---------------1---------------------- 1

-----------------------_.1

SCOLARI SEES 1 3 3210 %

EFFECTIFS 29 100

32 %

x2 corrig~ = 4,29 significatif 0,02 < p <. D,OS

Ces r~su1tats nous permettent de dire queles mères non scolarisées font plus d'hypotrophes que les

autres.

Le calcul du risque relatif montre que la

non-scolarisation de la mère multiplie le risque d'hypotro­

phie par 4,08.

f

1

1t~

- 75 -

~ Le ~ype de logemen~

Nous avons comparé

- le bidonville- la maison en dure

- l'habitat moderne du type HLM et la villa.

Tableau nO 43 - Répartition des mères d'hypotrophes selonle type d'habitat

HYPOTROPHES T E MOI N S

----------------------~------------------------!

9 1 15

TYPE DELOGEMENT

BIDONVILLE36 % 21 %

MAISON EN DUR 16 5664 %

EFFECTIFS 2S 71

79 %

= ddl • 1 non significatif

- 76 -

Tableau nO 44 - Répartition des mères d'hypotrophes selon

le type d'habitat

TYPE DELOGEMENT

BIDONVILLE +MAISON EN DUR

25

HYPOTROPHES

86 %71

T E MOI N S

71 %

HLM + VILLA 4 2914 % 29 %

EFFECTIFS 29 100

x2 corrigé = 1,'9 non significatif

~ L t éle.c:tJl.icite

La présence ou l'absence d'électricité à la mai­

son a-t-elle une influence sur le risque d'hypotrophie?

Tableau nO,45 - Répartition des mères d'hypotrophes selon la

présence ou l'absence d'électricité

ELECTRICITE HYPOTROPHES T E MOI N S

OUI 26 8590 % 85 %

NON 3 1S1 10 % 15 %

---------------!----------------------!------------------------! !

EFFECTIFS! 29 ! 100! !

non signfficatif

- 77 -

~ L'e.a.uNous avons recherché l'influence éventuelle de

l'eau courante ou son manque sur le risque d'hypotrophie

Tableau nO 46 - Répartition des mères selon l'existence de l'eau

EAU COURANTE HYPOTROPHES T E MOI N S

OUI 8 5~

35 %

NON 15 4665 %

EFFECTIFS 23 100

54 %

46 %

x2 = 1,39 ddl .. 1 non significatif

~ Le.~ ~ a.n.Lta..üle.~

L'absence ou non de sanitaires a été étudiée

Tableau n~ 47 .. Répartition des mères cl' hypotrophes selon

l'existence de sanitaires

HYPOTROPHES T E MOI N S----------------------~------------------------

!20 ! 17

SANITAIRES

OUI69 % 17 %

NON 9 8331 %

EFFECTIFS 29 100

83

= 2,75 ddl .. 1 non significatif 0,05<p.<O,01

- 78 -

Nous n'avons pas mis en évidence de risque

relatifs aux conditions de logement.

3) LES ANTECEVANTS OBSTETRICAUX VE LA MERE

~ La. pa.ILLté

Le chapitre des généralités nous apprend le

rÔle que joue la primiparité dans le risque d'hypotrophiefoetale. Aussi, l'avons-nous étudiée.

Tableau n° 48 - Répartition des mères en fonction de la pri­

miparité

PARITE HYPOTROPHES T E MOI N S

1 12 2141 % 21 %

? 2

EFFECTIFS

17 ! 7959 % ! 79 %

------------------------!------------------------!

29 ! 100!

X2 = 5 15, ddl = 1 significatif

Le test d'homogénéité nous permet de dire queles primipares sont plus fréquentes chez les mères d'hypo­trophes.

Le calcul du risque relatif montre que la

primiparité multiplie le risque d'hypotrophie par 2,65.

- 79 -

La multiparité n'expose-t-elle pas la mère 1l'hypotrophie foetale?

Tableau nO 49 - Répartition des mères ~'hYP9trophes selon lamultiparité

23 %

T E MOI N S

23

!PARITE ! HYPOTROPHES

---------------!----------------------!

4 6 ! 5! 2a %

---------------!----------------------!

"'- 5 1 24 77-- 1 80 % 1 77 %

---------------!----------------------!------------------------1 !

EFFECTIFS! 29 ! 100! !

x2 = 0,069 ddl = 1 non significatif

Nous n'avons pas mis en évidence de facteur

de risque relatif 1 un grand nombre d'accouchements.

~ Antécéddnt~ de 6du~~e coueheNous avons recherché l'influence d'antécédents

de fausse couche.

Tableau nO 50 - Répartition des mères d'hypotrophes selon les

antécédants de fausses couches

OUI

FAuSSE COUCHEANTERIEURE

!HYPOTROPHES ! T E MOI N S

----------------------!------------------------!

3 ! 410 % 1 4 %

----------------------!------------------------!

NON 26 ! 961 90 % 1 96 %

---------------1----------------------!------------------------! !

EFFECTIFS! 29 ! 1001 !

X2 corrigé = 0,744 ddl = non significatif

- 80 -

Nous n'avons pas pu mettre en évidence de ris­

que relatif aux antécédants de fausses couches.

~ Antéeédant~ d'avo~tement p~ovoquê

Nous avons recherché également un risque rela­tif aux antécé~nts d'interruption de grossesse.

Tableau nO Sl - Répartition des mères d'hypotrophes selon lesantécédants d'avortement provoqué

!ANTECEDANTS !

D'AVORTEMENT HYPOTROPHES! T E MOI N SPROVOQUE ! !

---------------!----------------------!------------------------! !OUI ! 4 ! 13

, 14 % ! 13 %

--------------- ----------------------!------------------------!

NON 25 ! 8786 % ! 87 %______________________ ! J _

EFFECTIFS

Xl corrigé = 0,040 .

29

ddl = 1

100

non significatif

Nos résultats ne nous permettent pas de con­

clure à un risque relatif aux antécédants d'avortement pro-

voqué.

it,~

11f~

r

1

j

- 82 -

~ A'gedu. deJr.nieJr. en6ant

Co~e pour la prématurité, nous avons recherchél'infl~ence de l'âge du dernier enfant comme signe d'espace­ment des grossesses.

Tableau nO 53 - Répartition des m~res d'hypotrophes selonl'âge du dernier enfant

81

~2 ANS..........

> 2 ANS

!AGE DU DERNIER 1

ENFANT ! HYPOTROPHES 1 T E MOI N S---------------!----------:-----------1-------------------------

1 !1 7 1 191 32 % ! 23 %

---------------1----------------------1------------------------0! !

15· ! 62! 68 % ! 77 %

---------------!----------------------1------------------------.1 !

EFFECTIFS 1 22 1! !! 1

x2 ::: 0,641 ddl ::: 1 non significatif

Au vu de ces résultats, l'âge du dernier

enfant n'apparaît pas comme facteur de risque d'hypotro­

phie. Mais comme pour la prématurité, il existe également

trop d'inconnues dans l'étude de ce facteur.

~ L'a~ceptat-i.on de la g~o~~e~~e

Nous avons étudié le risque relatif à l'ac­ceptation de la grossesse

1f

- 83 -

Tableau nO 54 - Répartition des mères d'hypotrophes selon

l'acceptation de la grossesse

HYPOTROPHES!

GROSSESSE 1DESIREE 1_______________ 1 _

T E MOI N S

OUI 27 91

100

NON

93 % 91 %--------------- ----------------------1-------------------------1

219! 7 % ! 9 %

---------------1----------------------1-------------------------1 1

EFFECTIFS 1 29 !1 1

X2 • ...corr1ge = 0,0004 ddl = 1 non significatif

D'après nos résultats, l'acceptation de la gros­

sesse n'influence pas ~'hypotrophie.

~ La. R.égitimLté

Comme nous l'avons vu précédemment pour certains

auteurs, une grossesse illégitime est un facteur d'hypotrophie

qu'en est-il donc dans notre étude?

Tableau nO 55 - Répartition des mères d'hypotrophes selon la

légitimité de la gross~ssei

100

T E MOI N SHYPOTROPHES

28

NON

OUI

GROSSESSERECONNUE

EFFECTIFS

11

--------------- ----------------------1-------------------------11 99

97 % 1 99 %

--------------- ----------------------1-------------------------1 !! 1 ! 11 3 % ! 1 %

- - - - - - - - - - - - - - - 1- - - - - - - - - - - - - - -.- - - - - - - 1- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -1 1129 11 1

x2 corrigé = 0,0007 ddl = 1 non significatif

- 84 -

D'après nos résultats, la légitimité de la

grossesse n'interviendrait pas dans le risque d'hypotrophie.

t Con~uttat~on~ p~énatate4

Nous avons recherché l'influence de la surveil­lance de la grossesse sur l'hypotrophie, par le nombre deconsultations prénatales de la mère, en particulier, un nombresupérieur ou égal à 2.

Tableau nO 56 - Répartition des mères d'hypotrophes selon lenombre de consultations prénatales

35 % 17 %----------------------!-------------------------

!19 1 83'

65 ~ 1 83 %----------------------1-------------------------

1 1! 29 ! 100! 1

CONSULTATIONSPRENATALES

<'2

EFFECTIFS

10

HYPOTROPHES

17

TEMOINS

x2 = 4,15 ddl = 1 significatif 0,05 <. p,,0,10

Le test d'homogénéité nous montre que lesmères d'hypotrophes se présentent moins souvent à la consulta­tion prénatale que les mères des témoins_

Le calcul du risque relatif montre que la nonsurveillance de la grossesse multiplie le risque d'hypotrophie

par 2,56.

\

t1l'ft

,

- 85 -

Nous aVOns recherché une liaison entre le coit

au cours du troisième trimestre et l'hypotrophie.

Tableau nO 57 Répartition des mères d'hypotrophes selon le

coit au cours du troisième trimestre

100

T E MOI N SHYPOTROPHES

OUI

NON

EFFECTIFS

COlT AU COURSDU 3EME TRIMES.!---------------!---------------------- -------------------------

!1 3 37! 10 % 37 %

---------------1----------------------1------------------------.! 1

26 ! 63! 90 % ! 63 %

---------------!----------------------!-------------------------! !! 29 !! !! !

x2 corrigé = 2,27 ddl = 1 non significatif 0,01 ( 0,02

Le coit n'interviendrait pas dans le risque

d'hypotrophie foetale d'après ces résultats.

~ L'~ntox~cat~on

Nous avons recherché un risque relatif à l'in­

toxication par l'alcool, le tabac ou la cola, sur l'hypotro­

phie foetale.

- 86 -

Tableau nO 58 _ ~§Rartition des mères d'hypotrophes selon

l'existence d'une intoxication

!INTOXICATION 1 HYPOTROPHES 1 T E MOI N S

---------------1----------------------1------------------------i . !OUI ! 1 ! 2

1 3 % 1 2 t---------------1----------------------1------------------------

1 !NON 1 28 ! 98

1 97 % ! 98 t---------------1------~---------------!------------------------

! !EFFECTIFS! 29 ! 100

! 1

X2 corrig~ = 0,060 ddl = 1 non significatif

D'après nos r~sultats, l'intoxication de lamère pendant la grossesse n'est pas un facteur de risque de

retard de croissance intra-ut~rin.

Nous avons recherch~ l'influence de l'hospita­

lisation de la mère sur le risque d'hypotrophie foetale.

- 87 -

Tableau nO S9 - R6partition des m~res d'hypotrophes selon

l'hospitalisation en cours de grossesse

!HOSPITALISATION! 1EN COURS DE GROSI HYPOTROPHES 1 T E MOI N S

SESSE 1 !---------------1----------------------1-------------------------

!OUI 2 ! 3

7 % ! 3 %_______________ ----------------- 1 -------------------

NON 2793 %

9797 %

EFFECTIFS 29 100

x2 corrig~ = 0,163 ddl = 1 non significatif

Ces r~sultats ne nous permettent pas de dire

que l'hospitalisation de la mère au cours de la grossesse estun facteur de risque de retard de croissance intra-utérin.

~ tell dépia.cemen-tll quo-tidienll

Comme pour la prématurité, nous avons recherché

un risque relatif aux déplacements quotidiens de la mère, en

rapport avec son activ~té professionnelle.

1t

j

- 88 -

Tableau n060 - Répartition des mères d'hypotrophes selon les

déplacements quotidiens

100

T E MOI N SHYPOTROPHES

OUI

NON

DEPLACEMENTSQUOTIDIENS

!!!

--------------- ----------------------!------------------------.!

7 ! 24! 24 % ! 24 \

---------------1----------------------1------------------------.! !

22 ! 76! 76 % ! 76 t

---------------!----------------------!-----------------------_.! !

EFFECTIFS ! 29 !! !! !

x2 = 0,0002 ddl 1 non significatif

Nous n'avons pas trouvé de risque relatif' aux

déplacements quotidiens de la mère d'après nos résultats.

~ te.6 vO!fa.ge.6

Les voyages de la mère au cours de la grossesse

la prédisposent-elle à plus de retard de croissance intra-utérir

Tableau n° 61 - Répartition des mères d'hypotrophes selon les

voyages.

!VOYAGES ! HYPOTROPHES ! T E MOI N S

---------------1----------------------1------------------------.! !

OUI 11 ! 19! 34 % ! 19 t

---------------!----------------------!-----------------------_.! !

NON ! 18 ! 81! 66 % ! 81 %

---------------!----------------------!-----------------------_.! !

EFFECTIFS! 29 ! 100! !

x2 = 4,50 ddl = 1 significatif 0,05 <p< 0,10

- 89 -

Le~ voyages de la m~re au cours de la grossesse

multiplient le risque d'hypotrophie chez l'enfant par 2,60.

Nous avons recherché les risques selon le trimestre de la gros­sesse où sont effectués ces voyages.

Tableau nO 62 -Répartition des m~res d'hypotrophes selon le

trimestre où so~t effectués les voyages

VOYAGES SELONLE TRIMESTRE

1er et 2ème_ ..TRIMESTRE

!1,HYPOTROPHES 1 T E MOI N S

----------------------1-------------------------!

91890 % ' 42 %

3e TRIMESTRE? 111 10 %

---------------1----------------------1

EFFECTIFS 1 1111

58 %

19

x2 corrigé = 4,38 ddl = 1 significatif 0,02 <.p <.0,05

Les voyages de la mère au cours des 1er et2~me trimestres multiplient le risque d'hypotrophie par 12,58

Tels sont les facteurs de risque de retard de

croissance intra-utérin relatifs à la mère.

- 90 -

II - LE PERE

1) L'AGE

Les facteurs de risque étudiés relatifs à

l'âge sont

- âge inférieur à 3D ans

- ~ge supérieur ou égal à 30 ans.

Tableau nO 63 _ Répartition des pères d'hypotrophes selon 1 'â~

AGE ! HYPOTROPHES_______________ I ~-------

T E MOI N S

< 30 ans

~ 30 ans:;,..-'

17

4

81 ,

19 %

19

59

24 ,

76 %

EFFECTIFS 21 78

x2 corrigé = 20,52 ddl = 1 p <. 0,001

L'âge du père inférieur à 3D ans est un facteur•

de risque d'hypotrophie.

Le calcul du risque relatif montre Rar ailleursque l'âge du père infp.rieur à 3D ans multiplie le risque par

13,20 par rapport au groupe témoins.

2) LA NATIONALITE--------------

'Pour ce facteur, nous avons comparé les IVOI­

RIENS aux pères non IVOIRIENS.

- 91 -

Tableau nO 64 _ R~partition des pêres d'hypotrophes selonla nationalité

NATIONALITE! HYPOTROPHES---------------!----------------------,

T E MOI N S

IVOIRIENNE 1968 %

4747 %

NON IVOIRIENNE 9 5232 % 53 %

EFFECTIFS 28 99

x2 = 4,34 ddl = 1 significatif p <. 0,001

Le test d'homogénéité montre que les pèresIVOIRIENS ont plus souvent des enfants hypotrophiques que lesnon IVOIRIENS.

Le calcul du risque indique que ce risque est

multiplié par 2,50 quand le père est IVOIRIEN.

3) LA SITUATION MATRIMONIALE

Nous avons recherché une liaison significativeentre la situation matrimoniale du père et le risque d'hypo­trophie de l'enfant.

1

1!1!

1!!f

- 92 -

Tableau n° 65 Répartition des pères d'hypotrophes selon

la situation matrimoniale

!SITUATION !

MATRIMONIALE! HYPOTROPHES ! T E MOI N S---------------1----------------------1------------------------.

1 1CELIBATAIRES 1 7 1 10

1 26 % 1 11 ,1 1

---------------!----------------------1------------------------.1 1

MARI ES 1 21 1 891 11 74 % 1 89 ,! !

---------------1----------------------!-------------------------1 !! !

EFFECTIFS! 28 1 99! 11 !

x2 = 0,146 ddl = 1 non significatif

La situation matrimoniale du père n'a pasd'influence sur le risque d'hypotrophie de l'enfant.

4) LA PROFESSION

La profession du père, utilisée souvent comme

un reflet de la classe socio-économique, est reconnue comme

facteur de risque d'hypotrophie. Aussi, avons-nous étudié

ce facteur en comparant les pères sans profession ou de basseprofessions (t6Iier, charbonnier, maçon) aux autres (ouvriers,

fonctionnaires).

Tableau nO 66 - Répartition des pères d'hypotrophes selonla profession

,PROFESSION HYPOTROPHES! T E MOI N S

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - ! - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - .,SANS PROFESSION 16OU PROFESSION 1 59 %

3939 %

- - - - - - - - - - - - - - - ! - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - .!

PROFESSION II ! 12 60OU III! 41 % 61 %

! !- - - - - - - - - - - - - - - ! - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - ! - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - .

! !..~ EFFECTI FS! 28 ! 99

! !! !

x2 = 3,59 ddl = non significatif 0,05 <.. p <:.. 0,10

D'après ces r~sultats, la profession du père

n'intervient pas dans le risque d'hypotrophie.

- 94 -

III - LE NOUVEAU-NE

Tableau n° 67 - Répartition des nouveaux-nés hypotrophiques

selon la gemellarit~

!ACCOUCHEMENT !

GEMELLAIRE ! HYPOTROPHES ! T E MOI N S---------------!----------------------!-------------------------

! 1OUI ! 6 1 1

! 21 % 1 1 %! 1

---------------!----------------------1-------------------------! !! 1

NON ! 23 ! 100! 79 %! 99 %! 1

---------------!----------------------1-------------------------! 1! !

EFFECTIFS ! 29 ! 10-.! !! !

x2 corrig~ = 13,36 ddl = 1 significatif p <0,001

Risque relatif = 25,83

La gemellarit~ est donc un facteur de risque

d'hypotrophie.

- JS -

Tableau nO 68 - Répartition des hypotrophes selon le sexe

S E X E HYPOTROPHES T E MOI N S

MASCULIN 19 5154 % 51 %

FEMININ 16 sa46 %! 49 %

!----------------------,-------------------------

EFFECTIFS

X2 = 0 13•

35

non significatif

101

Il n'y a pas d'inégalité dans la répartition

des sexes des enfants.

Voilà présenté l'essentiel de notre travail

sur les facteurs de risque de prématurité et d'hypotrophie.

Certains sont classiques, d'autres le sont moins. Nous les

récapitulons dans les tableaux nO

COMMENTAIRES

- 96 -

l -TABLEAUX RECAPITULATIFS DES FACTEURS

DE RISQUE, TROUVES=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-

Tableau nO 69 - Facteurs de risque significatifs concer­

nant la prématurité vraie

( )( FACTEURS SIGNIFICATIFS RISQUE RELATIF )(---------------------------------------!-------------------)( !)( Age du père inférieur à 30 ans ! 19,41 )( !)( Accouchement ~emellaire ! 13,75 )( !)( Père célibataire ! 11,79 )( !)( Antécédant d'accouchement prémat~té! 6,66 )( !)( Hospitalisation en cours de grossesse! 5,54 )( !)( Antécédant de fausse couche '4,94 )( )( Moins de 2 consultations prénatales 3,82 )( )( Mère célibataire 3,35 )( )( Mère Ivoirienne 2,98 )( t)( Primiparité ! 2,94 )( !)( Mère âgée de moins de 20 ans ! 2,63 )( !)( Père ivoirien ! 2,34 )( !)( !)

Tableau nO 70 _

- 97 -

Facteurs de risque significatifs concer-

nant la prématurité hypotrophique

( !)( FACTEURS SIGNIFICATIFS ! RISQUE RELATIF )(---------------------------------------!-------------------)( !)( Age du père inférieur à 30 ans ! 62,10 )( !)( Accouchement ~~mellaire ! 19,8 )( !)( Père célibataire ! 12,21 )( !)( Antécédant d'accouchement préma turé! 8,02 )( !)( Antécédant de fausse couche ! 4,8 )( !)( Mère célibataire ! 4,68 )( !)( Mère agée de moins de 20 ans ! 3,48 )( !)( Bidonville ! 3,16)( !)( P~re sans profession ou profession l ! 3 )( )( Moins de 2 consultations prénatales 2,82)( )( Primiparité 2,51 )( )( Père Ivoirien 2,25 )( )( ), .

- 98 -

Tableau nO 71 _ F~cteurs de risque significatifs concer­

nant l'accouchement hypotrophique à terme

( )( FACTEURS SIGNIFICATIFS RISQUE RELATIF )(---------------------------------------! -------------------)( !)( Accouchement geme11aire ! 25,83 )( !)( Age du père inférieur à 30 ans ! 13,20 )( !)( Voyages au 1er et 2ème trimestre ! 12,32 )( !)( Antécédant d'accouchement prématuré! 10,28 )( !)( Non scolarisation de la mère ! 4,08 )( !)( Primiparité ! 2,65 )( !)( Célibat de la mère ! 2,57 )( !)( Moins de deux consultations prénatales! 2,56 )( !)( Père ivoirien ! 2,50 )( )( )

- 99 -

II - COMMENTAIRES SUR LES FACTEURS DE RISQUE DE PREMATURITE=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=

A - FACTEURS CONCERNANT LA MERE

Il L'AGE

Le jeune âge de la mère est un facteur classiqued'accouchement prématuré.

PAPIERNIK ( 36 ) retient dans son CRAP comme

facteur de risque, un âge inférieur à 18 ans.

VOVOR (S2 ) au TOGO, trouve que chez les femmesaccouchant prématurément, 27 % appartiennent à la tranche

d'âge de lS à 19 ans.

L'âge avancé de la mère, également cité commefacteur de risque, n'a pas été retrouvé dans notre étude du

fait de la jeunesse de notre population. En effet, 8S % des

mères des prématurés ont moins de 30 ans contre 74 % des

mères de nos sujets témoins.

2) LA NATIONALITE-----~--------

D'après nos résultats, les IVOIRIENNES fontplus d'accouchements prématurés que les étrangères.

Lorsque le facteur nationalité ou ethnie a été

évoqué dans la littérature, il était généralement lié à des

conditions socio-économiques défavorables ( 10 )

Ici, nous pensons qu'il s'agit d'un fait socialsurtout. En effet, il nous a été donné de constater que les

centres de P. M. I. sont fréquentés pour une très grande part

- 100 -

par les Etrangères, en particulier, les BURKINABEES. Celles-ci

sont motiv~es par les allocations de la Caisse Nationale

de Pr~voyance Sociale. Se trouvant de surcroît en pays étran­

ger et donc coupées de tout lien avec leurs habitudes tra­

ditionnelles, elles sont amenées à supporter les longues

files d'attente, l'accueil pas toujours cordial du personnel

de santé.

Quant aux Ivoiriennes, elles supportent mal ces

faits et préfèrent rester chez elles et ne suivent pas lesconsultations prénatales. Elles ont plus ten&nce à allervoir la grand-mère ou la guérisseuse et suivre leurs conseils.

La motivation de ces Ivoiriennes par ies allo­

cations serait donc une mesure préventive contre la prématu­

rité.

3 1 ~~_~IIY~IIQ~_~~I~I~Q~I~~~

Le célibat de la mère est également un facteur

classique d'accouchement prématuré.

La fréquence élevée des célibataires parmi les

mères des prématurés s'explique par un manque de soutien

matériel et affectif. En effet, dans nos régions où encore

peu de femmes exercent une activité rémunérée, les femmes

célibataires sont à la charge de leur père ou d'un parent.

Celui-ci a très souvent une famille nombreuse à entretenir.

La survenue d'une grossesse dans de telles conditions cons­titue une charge supplémentaire qui influence défavorablement

les relations du père avec la future mère : support matériel

réduit, indifférence vis-à-vis de la mère, marginalisation.

La situation s'aggrave très souvent par la fuite de responsa­

bilités du géniteur qui devient rare dans ses fréquentations

et qui peut même ne pas reconnaître la grossesse.

1iJ

1!1i1!1

1t

11

- 101 -

Tous ces éléments contribuent à faire du célibat

un facteur aggravant du risque d'accouchement prématuré.

4) LA PKOFESSION

Nous n'avons pas mis en évidence de facteur

de risque lié à la profession.

Nos résultats sont semblables à Ceux de BERTHE­

LOT ( 06 ). VOVOR ( 52 ) trouve que 88,75 % des mères de

prématurés n'ont pas d'emploi rémunéré. Pour d'autres auteurs,

par contre (02) (15) ,la profession de la mère est

un facteur de risque de prématurité par la fatigue qu'elleengendre.

Nos résultats en fait traduisent la situation

sociale du milieu étudié, où la majorité des femmes n'exer­

cent pas de profession.

Mais, si la profession elle-même est un sujet

de fatigue ou de tension, il faut reconnaître que les

multiples activités ménagères constituent un facteur non

moins négligeable de fatigue pour la future m~re.

51 LE NIVEAU D'INSTRUCTION

La scolarisation n'intervient pas dans le risque

d'accouchement prématuré.

61 LES CONDITIONS DE LOGEMENT

Par rapport au groupe témoin, nous n'avons pas

mis en évidence de risque relatif aux conditions de logement.

- 102 -

Il est évident que le choix d'un groupe témoin

d'une autre origine sociale aurait dévoilé ce facteur de

risque.

1) LES ANTECEVANTS OBSTETRI CAUX

~ k~=~~~~~~

La primiparité est un facteur de risque reconnu

par tous. Pour M'BISE en Tanzanie, les primipares représentent

3S % des mères de prématurés ( 27 ). ALIHONOU avance un

chiffre assez voisin, 33 % ( 02 )

Ce risque est d'autant plus élevé qu'il s'agitde femmes jeunes qui n'ont aucune idée de la physiologie de

la grossesse et du déroulement du travail et par conséquent,

aucune notion de ce qu'elles doivent faire pour accélérer la

sortie de l'enfant.

L'éducation de ces futures mères sur tous ces

points dans les centres de P. M. 1. est donc nécessaire.

~ ~~~~ç~g~~~_g~~ÇÇQ~Çh~~g~~_e1~~~~u~é~t de---------------------------------===~-====

~ ~~~~ ~= ~qlf~~~

Dans notre étude, aucune cause n'avait pu être

mise en évidence ~our ces accouchements prématurés antérieurs

ni pour ces fausses couches. La persistance des conditions

étiologiques d'une grossesse à l'autre expliquerait probable­

ment ce fait. La béance cervico-isthmique, la fragilisation

de la muqueuse par les infections, les curetages après fausses

couches, peuvent être incriminés.

~ ~9~=~~=~~~~=~~~~

La revue de la littérature ( 27) (37)fait apparaître comme facteur de risque de prématurité, l'in­

tervalle rapporché entre les grossesses.

- 103 -

8) LA GROSSESSE ACTUELLE---------------------

Nous n'avons pas retrouv~ ces facteurs de risquestraditionnels.

En milieu africain, 1a~grossesse est g~n§ra1e~

ment bien acceptée, malgr~ les nombreux problèmes qui pour-. . ,

ralent eXlster. L enfant est traditionnd1ùement en Afrique,le bienvenu: c1est un don de Dieu.

Une grossesse non surveillée est un facteur

de risque d'accouchement prématuré.

BAUDET ( 03 ) et PAPIERNIK ( 37 ) conseillent uneconsultation pr~nata1e par mois.

La consultation prénatale est le moment privilégié

de la pr~vention de l'accouchement prématuré. Comme le souli­

gne MINKOWSKI ( 32 ),p1us que le nombre de consultations,c'est leur qua1it~ qui importe. Celle-ci est garantie par

un personnel qualifié: sage-femme, médecin praticien en col­

laboration avec le gynécologue, ou le gynécologue exclusive-

ment C 09) (25) . Les facteurs de risque sontdépist~s, les conseils donn~s et les menaces traitées. On

comprend donc que dans nos pays où peu de femmes encore ont

compris l'importance de la consultation prénatale (rares sont

celles qui ont les quatre consultations exigées), le taux de

prématurit~ soit,aussi é1ev~.

1

!. i

1

Il n'a pas été retrouvé comme facteur de prématu­rité, quoi qu'il puisse la provoquer par les microtraumatis­

mes du col qu'il entraîne.

Nous émettons des doutes sur la valeur des répon­

ses à cette question qui mettait les mères très mal à l'aise.

t L'intoxi~atio~ ~~onique

L'intoxication chronique de la mère n'est pas un

facteur de risque d'accouchement prématuré.

Des études anciennes basées sur la définition de

la prématurité comme un petit poids de naissance avaientretenu le tabagisme comme facteur de risque.

Actuellement, les auteurs (47) (04)

s'accordent pour dire que le tabagisme est plus un facteurde risque de retard cie croissance intra-utérin que deprématurité.

t L' ho.6pU~a.:Uo~ en ~oU!i6 de gJtOMe6.6e,

Lorsque la mère est hospitalisée au cours de la

grossesse, le risque d'accouchement prématuré est multiplié

par 5,54.

Les évènements tels que l'hypertension artérielle f

la fièvre, les métrorragies sont causes d'accouchement

prématuré. Malheureusement, nous n'avons pas pu les étudier

car ils ne figurent pas sur le carnet de santé.

- lOS -

B - FACTEURS CONCERNANT LE PERE

Il s'agit ici de facteurs peu classiques, non

retrouvés dans la littérature.

1) LE JEUNE AGE ET LE CELIBAT VU PERE----------------_._---------------

Ces deux facteurs sont liés. Il s'agit de jeunes

hommes inexpérimentés, peu conscients de leurs responsabilités

2J b~_~~8~_!~Q!8!~~

Plusieurs éléments peuvent expliquer ce facteur.

D'abord, le fait que le père soit jeune et célibataire. En

effet, les étrangers vivent plus souvent en couple. Il enrésulte une certaine cohésion de la cellule familiale. C'est

le pè~e qui décide d'envoyer la femme à la consultation, ettrès souvent, l'accompagne. Donc, il y a une meilleure prise

en charge de la femme NON IVOIRIENNE du point de vue de la

santé et de son environnement psychologique.

3 J LA PROFESSION-------------Nous n'a~ons pas pu mettre en évidence de fac­

teur de risque relatif à la profession du père, contrai­

rement à la revue de la littérature où les basses professions

sont impliquées. Nous pensons que cela est peut être dO au

milieu étudié qui est assez homogène et concerne surtout des

professions à faibles revenus.

t

1

1l

J,1

- 106 -

C - FACTEURS CONCERNANT L'ENFANT

C'est une cause d'accouchement prématuré repé­rée depuis longtemps.

Selon RENDU, 27 % des grossesses gemellairess'interrompent avant 37 semaines.

Pour ALIHONOU, la gemellité est impliquée dans32,15 % d'accouchements prématurés et dans 47,4 % selon VOVOR.

2) LE SEXE OE L'ENFANT

Il n'y a pas de différence entre les sexes con­cernant le risque de prématurité.

Tels sont les facteurs de risque foetaux d'accou­

chement prématuré. Nous n'avons pas retrouvé dans notre étude

de malformation foetale.

- 1~7 -

III - COMMENTAIRES SUR LES FACTEURS DE RISQUE D'~NPOTROPHIE

=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-

A - FACTEURS CONCERNANT LA MERE

1) L'AGE

Nous avons vu au chapitre des généralités que le

jeune âge de la mère est un facteur de risque d'hypotrophie.

Le facteur a été vérifié pour la prématurité

hypotrophique, mais non pour l'hypotrophie simple. Cela est

dO sans doute à notre petit effectif.

Elle ne constitue pas un facteur de risque d'ac­

couchement hypotrophique. Elle n'a été retrouvée ni chez lesprématurés hypotrophiques, ni chez les hypotrophiques à

terme.

Les IVOIRIENNES ne font pas plus d'hypotrophiques

que les autres, car il' s'agit des mêmes conditions socio­économiques.

Nous admettons avec la plupart des auteurs que

le célibat de la mère augmente le risque d'hyportrophie.

Il s'agit d'un fait social; la mère célibataire ne bénéficiepas de l'environnement psychologique et matériel nécessairesà l'épanouissement de sa grossesse.

- 103 -

Nous n'avons pas mis en évidence de risque lié

à ce facteur, du fait de la composition du milieu étudié.

Il s'agit d'une population où la majorité des mères sont des

femmes au foyer.

La non scolarisation de la mère augmente le ris­

que d'hypotrophie du nouveau-né. Ceci tient au fait que les

mères plus instruites sont plus sensibilisées à l'hygiène

de la grossesse, surtout l'hygiène alimentaire riche enprotides.

Ils ne constituent pas un facteur de risque.

Ils prouvent une fois de plus l'homogenéité de

notre population, qui est de basse classe sociale.

1) ~~~_~I~Ç~P~~

;t Là. paJIUé

La primiparité est un facteur classique d'hypo-

trophie.

;t AntéQédant d'aQcouchemènt p~émat~~é

La fréquence élevée des antécédants d'accouche­

ment prématuré et d'enfant hypotrophique, chez les mères

d'enfants atteints de retard de croissance intra-utérin est

une donnée bien admise. La persistance des causes (environ­

nement défavorable, facteurs vasculo-rénaux) expliquerait sansaucun doute la naissance à répétition de nouveau -nés de

faible poids de naissance.

- 109 -

:t Age. du dvr.Mvr. e.n6tint

Les données recueillies dans l'étude de ce

facteur ne nous permettent pas d'affirmer que le rapproche­

ment des grossesses est un facteur de risque d'accouchement

de nouveau·-·nés hypotrophiques.

L'âge du dernier enfant ne représente pas tou­

jours l'intervalle inter génésique.

Néanmoins, il faut souligner que les grossesses

rapprochées sont plus un facteur de risque d'accouchement

prématuré que d'hypotrophie foetale.

8} LA GROSSESSE ACTUELLE

:t Lég~rnité et acce.ptation de. ta g~o~~eA~e.

Ces facteurs interviennent peu en Afrique. Les

femmes acceptent généralement leur grossesse, quelle soit

légitime ou non. Il suffit qu'elles bénéficient d'un soutien

quelconque moral, financier, surtout de la part de leursparents.

't. Leu CDVL6uUaü.O~ pJtévuuaie..6

Leur rôle est indéniable et l'on comprend

pourquoi le manque de consultations prénatales exposent à

l'hypotrophie. M'BISE rapporte que 7,5 % des 868 mères ayant

des nouveau:-nés de petit poids de naissance, n'avaient

pas du tout reçu de soins prénataux. Cependant, la plupart

de celles qui en avaient reçu, déclarèrent très tard leur

grossesse et ne firent que deux ou trois visites prénatales.

(27)

Pour MILLER , 22 femmes sur 33 ayant donné nais­

sance à des hypotrophes, avaient déclaré leur grossesse après

la douzième semaine (29).

- 110 -

L'intoxication chronique de la mère par le tabacou l'alcool pr~dispose à l'hypotrophie (04) (18) (38)

Ce facteur intervient très peu dans nos régions

ou très peu de femmes s'adonnent à l'alcool et au tabac.

Par ailleurs, la consommation de cola, très

répandue chez nous, n'a pas été incriminée.

t Ho~pit~ation en eo~ de g~o~~~~c

Les mères qui ont eu des enfants hypotrophes

n'ont pas été plus souvent hospitalisées que les autres.

Elles ont eu moins de consultations prénatales qui auraient

pu permettre de déceler une pathologie de la grossesse.

* Lu voyagu e.n eoUM de. g~oMU.6c

Ils ont été retrouvés comme facteur de risque.

Nous pensons qu'ils interviennent par le biais de la fatigue,

facteur d'hypotension' orthostalique ou de vasoconstriction

(" 07)

- 111 -

B - COMMENTAIRES SUR LES FACTEURS PATERNELS

1) L'AGE

Le jeune âge du père prédisposerait à l'hypotro­

phie. L'inexpérience de ces jeunes, associée sans doute à

des revenus peu substantiels, expliquerait leur incapacité

à entretenir leur femme.

2) LA PROFESSION

C'est le facteur potentiel généralement étudié

car reflet de la classe socio-économique de la mère (04)

(11) (27)

NAME (IN 04 ) a montré que le poids de nais-sance des enfants des classes pauvres est inférieur de 13~ 17 % à celui des enfants des classesnon pauvres. Nouspensons que la profession du père intervient dans le risque

d'hypotrophie foetale, même si nous ne l'avons retrouvé que

pour la prématurité hypotrophique. Ce facteur est sansdoute à revoir, car beaucoup de femmes ne savent pas exac­

tement quel travail exerce leur mari.

3 1 LA NATIONALITE VU PERE

Nos résultats affirment que le père IVOIRIEN

aurait plus d'enfants hypotrophiques que le père non IVOIRIEN.

Ce fait mériterait d'être vérifié. Mais nous pouvons avancer

que la cohésion de la communauté joue un rôle important. En

effet, dans une grande ville comme ABIDJAN, les étrangers

vivent en communauté três unie. Le jeune homme, souvent venu

de son pays d'origine, à la demande d'un frère aîné déjà

installé, est bien intégré dans la famille qui l'accueille.

Le problème de ch~que famille est le problème de toute lacommunauté eth~ique.

- 112 -

Ce n'est pas le cas des jeunes ivoiriens. Fuyant

les travaux des champs, ils viennent se mettre en surnombre

chez un parent, souvent sans son avis.

Le père c~libatair~ se retrouve comme facteurde risque de prématurité hypotropnique, mais non d'hypotro­phie à terme.

Ce facteur est ~troitement lié au jeune âge dupère, qui est inexpérimenté.

C - COMMENTAIRES SUR LES FACTEURS FOETAUX

En ce qui concerne les facteurs relatifs aufoetus, seule la gemellité nous est apparue significative.

Il s'agit d'un facteur classique. Elle entraîne

une surdistension utérine et donne une mauvaise vascularisa~

tion utéro-placentaire

M'BISE trouve 15 % des jumeaux chez les nouveaux

nés atteints de reta~d de croissance intra-utêrin contre

14 % chez BEAUDOING et 10 % chez VOVOR.

CONCLUSION

- 113 -

Les nouveau-nés de faible poids de naissance po­sent et poseront encore longtemps, un problème de santé publi­que lié à un taux de mortalité très élevé: (61,14 % de lamortalité périnatale).

Notre étude a permis de mettre en évidence unepopulation à risque constituée essentiellement par un père etune mère jeunes, célibataires et souvent sans emploi.

Cette constatation débouche sur un programme delutte contre ce risque qui, depuis quelques années, a tendanceà l'extension.

La principale stratégie de ce programme sembleêtre à notre avis, non seulement la promotion des consultationsprénatales, mais aussi, l'information sexuelle des adolescents.

Les premières, tout en poursuivant leur but

classique, à savoir, dépister et traiter la pathologie de lagrossesse, s'orienteront davantage vers le dépistage des gros­

sesses à haut risque.

La seconde contribuera à responsabiliser les

jeunes quant aux conséquences de l'acte sexuel. Mais tout cecisuppose un personnel qualifié et en nombre suffisant et uneinfrastructure adaptée et équipée.

Ce programme s'appuiera largement sur les mass

média avec message en français et en langues vernaculaires et

également, sur les groupes co~stitués : socio-professionnels,culturels, religieux, politiques.

Par ailleurs, la généralisation des primes à

- 114 -

l'exemple de la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale, serait

un moyen efficace pour promouvoir les consultations prénatales

malgré les lourds sacrifices qu'ils imposeraient à l'Etat.

A ce propos, nous pensons que la Mutuelle Généra­

le des Fonctionnaires pourrait intervenir, non seulement pour

ses adhérents, mais également pour d'autres populations plus

démunies.

Il s'agit donc d'un vaste programme d'éducationpour la santé qui nécessitera un effort collectif de la partdes communautés, effort soutenu par une volonté politique

nationale.

Cette éducation amènera donc les populations à

prendre conscience de leurs problèmes de santé, et à se prendre

en charge elles-mêmes. C'est là l'objectif des soins de santé

primaires pour atteindre la santé pour tous en l'an 2000.

BI BllOGRA PH lE

- 116 -

7 - BLOCH (J.) et al

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1

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Retard de croissance intra-utérine : étude de quelques

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Le retard de croissance intra-utérin

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51 - VIAL (M.) et al.

Problèmes posés au Pédiatre par le diagnostic anté-natal

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Journées Parisiennes de Péd., 1978, 149 - 160

52 - VOVOR et al.

Facteurs de risque de la prématurité et de la dysmaturité

AL Méd. 1980, (19) : 327 - 334

ANNEXES

- 124 -

ETUDE DES FACTEURS ETIOLOGIQUESDE LA NAISSANCE DE NOUVEAUX-NES DE PETITS

POIDS.-.-.-.-R-.-.-.-.-.-.-.-.-.-·-.

NOMA - r-ERE1 - Age :

3 - Résidence

5 - Situation matrimoniale

2 - Ethnie :

4 - Profession

Célibataire /~-Divorcée /~

Mariée / /

Veuve / /

6 - ANTECEOENTS :

GYNfCO-DBSTETRlCAUX-------------------Gestation : Parité : Avortement : F.C.

antérieur : Oui /~ Non /~ Nbra

Non / / NontJre .;.../_~/

: Oui /~ Non / /

Accouchement prématuré

Curetage : Oui / /

Malformation utérine

Préciser ..............•••...•...................•.....•.....•..

Age du dernier enfant: •••••••••••••••••

r-EOlCAUX--------Hospitalisation Oui /1 Non r7-r-1clt1f : •.........•.....••••••.....••...•••...•.••..................•

Intoxication chronique

TabagiBme~/:::~/

Cola ,;,./_......;/Alcoolisme~~/=~~/Autre ,;,./_......;/

7 - GROSSESSE ACTUELLE : D. D. R. :

..........................................................Désirée .;.../_--..;/

Préciser :

Reconnue / /-=----- Manoeuvres abortives / /.;....---.;

Consultations prénatales :

Norrtlra / /.;...---" Lieu ........................................Résultats: T. A.

125

PARASITOSE

Anémie / 1';;"---'

Albumine / /----H. B. / 1 Groupe RH ,=-:/_--::=../_--:-

suc;"r-e~/::::::-:'/' Oedèmes ;../__--=/

Prise de poids ......••.. t ••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••

Pathologie au cours de la grossesse : Oui / / Non / 1Préciser : .......•.....•...................................•...••.•

• li ••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••

••••••••••••••••••••• III •••••••••••••••••••••••••••••••••••

Voyage inhabituel :

Nostance :

Oui / /------' Non / /----~

.................................................Nombre da voyages :

Data (trimestre)

................................................•••••••••••••••••••••••••••••••••••• IlMoyens de transport utilisés :

Autres anomalies :

Traumatisme direct / / Sport _/ --'/

Colt au cours du troisième trimestre / /------Activité professionnelle au cours de la grossesse ~/ ~/

Moyens de déplacements : •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••

6 - Nombre de personnes vivant au foyer :

1

11

1

1

1J11J!!

f~

...............................

2 - Ethnie: ••••••••••••••••••••••

4 - Profession: ••••••••••••••••••

Provisoire / /-----'/

Age : •••••••••••••••••

Résidence •••••••••••••••••••

Situation matrimoniale : nombra de femmes / 1Type de logement :

Matériau définitif /

B - P E R E'1

3 ­

5

6

126

c - NOUVEAU-NE

..................................................................................................................................................

.........PC

· .· .

.................Poids

••.•••••••••••••• Lieu

•••••••••••• Taille

SAT

.....Accouchement

Date

Mensurations

Sexe

Anomalies malformatives

2

3

4

1

· .5 - Immature évidente ....................................................

· , ..............................6 - Retard de croissance intra-utérin ..

............ .................· .

••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• IIIAge à l'admission

Moyen de transport de la maternité jusqu'à la pé.iatrie ..................• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • III •••••••••••• III • III •• III •••••••••

EXAMEN A L'ARRIVEE

.................................................•• III III III III ••••••••• " ••••

• III •••••••••••••• III ••••••••

• •• " ••• III •••••••••••••••••••

. .Température

Tonus

Poids

Coloration

Rythma respiratoire

METHODE D'ELEVAGE

Bloo néonatal / /

Consultation / /

Service de garde / /

Vit K1 / / Synacthène / /Lait artificiel /~------~/ Lait materne~l-/~:::---/~

.--=:::;---"Gavage / / Têt ARS / /

,;"...---....;

-lU Nodules IIlQo"i'lmoires 2mm 4mm 7m..«:;0.... Cret•• plantoires 1/3 a"t• 213 ant. 3/30:z::

Cartilage d•• oreilles 0 ±. +a..Dl:

~ Po.t-maturi té

.. Poids. m••uré : Théorique: Pereenti 1. :•; Toi Il. mesurée : Théorique; Pereentile :..• P.e. mesuré: Théorique: Pereentile :E-

....1••• 28 1 3'2 35 31 "D-

-:~ • .-J cd: ~Po.tur. U. ~ .._..----..~..~<::0 -• .

aL.

1Iii An,I.0

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R. d. MOROExtension des Extension-Abduction

~ Edenslon des dol"s Extension -, AbcluctlClft - Crisa/)

membrei supé,le.s membres supérieursw:>

Réaction toniquea Enf.t lOulevé;( Grosping cles dolltl Dollts + Avant· Br•• diffuse à l'épaule:r en blocU

.n::<'" EJIlt~s.ionw Réaction de défense Flexion· Abduction Abduction limitée Flexion - Extenllon Addul:U• .-,.It'x croi."w.-J n •u..

1w Ebauche de mowe-o Mlrche nette ....che SUI, .' CIl: Mareh.,· .- , . 0-- .. _.- ~-_. __ ..• - -. - . ". 1-,",CI\e,'!~~lU1rqUi -- ..- .- - -

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36 38

127 16~1

40

1,1

1

11

1

11

1

1

1

1

1

1

11

11

11

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1

1

CONCLUSION : Terme d'après la mère: 1 '1Terme eslimé : lia jour

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SERMENT D'HIPPOCRATE

l ,-

- 128 -

En pr~sence des Maîtres de cette Ecole et de

mes chers condisciples, je promets et je jure, au nom de

l'être suprême, d'être fidèle aux lois de l'honneur et dela probit~ dans l'exercice de la m~decine. Je donnerai mes

soins gratuits à l'indigent et je n'exigerai jamais de salai­

re au-dessus de mon travail.

Admis à l'int~rieur des maisons, mes yeux neverront pas ce qui s'y passe, ma langue taira les secretsqui me seront confiês et mon êtat ne servira pas ~ corrom­pre les moeurs ni à favoriser les crimes.

Respectueux et reconnaissant envers mes Maîtres,je rendrai à leurs enfants l'instruction que j'ai reçuede leur part.

Que les hommes m'accordent leur estime si je

suis restê fidèle à mes promesses, que je sois couvertd'opprobre et m~p~is~ de mes confrères si j 'y manque.

1

111

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1!