4ème édition - rencontres internationales de la photo de fès

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© photo Jodi Bieber Rencontres Internationales de la photo Fès juin 2010 Villes Frontières

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Cette 4ème édition des Rencontres Internationales de la Photo de Fès s’installe sur l’ensemble du territoire marocain et a pour thème Villes Frontières.

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Page 1: 4ème édition - Rencontres internationales de la Photo de Fès

© photo Jodi Bieber

Rencontres Internationalesde la photo Fès juin 2010

Villes Frontières

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SOMMAIRERené Burri Rabat

Rencontres de Bamako, BiennaleAfricaine de la Photographie :Les Photographes FèsLes Vidéastes Casablanca / Fès

Rana El Nemr Fès

Catherine Izzo Tanger

Red Caballo Fès

Diana Lui Marrakech

Francisco Sánchez Moreno Fès

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EDITOCette 4ème édition des Rencontres Internationales de la Photo de Fès s’installe sur

l’ensemble du territoire marocain et a pour thème Villes Frontières.

René Burri est à l’honneur à Rabat avec Blackout New York, reportage inhabituel qui joue avec le royaume des ombres, passage ou frontière entre lumière et obscurité, plongée dans un espace dont on peine à discerner les contours ; lumière parcimonieuse allusive et ciblée, dans un New York loin des leçons d’anatomie d’un Weegee, proche d’un Brassaï du Paris de nuit, ou plus près de nous d’un Touhami Ennadre lequel sculpte le noir comme un métal fondu.

C’est Catherine Izzo à Tanger qui nous offre son Istanbul carnets curieux, exposition présente au meme moment dans la capitale turque. Deux villes si semblables, entre deux - l’Europe et l’Afrique d’un côté, l’Europe et l’Asie de l’autre. Entre deux mers, aux deux couleurs. Têtes de ponts et points de départ et d’arrivée. Frontière infranchissable pour certains et ligne de passage empruntée par d’autres chaque jour. Mais c’est aussi une lecture particulière une photographe qui sublime le Gris. Est-ce une couleur frontière entre le noir et le blanc ? Cette pluie qui recouvre Istanbul fait disparaitre les formes, estompe les lignes, neutralise toute velléité de couleurs.

Ce sont les Rencontres de Bamako avec sa dernière Biennale de fin 2009, installée à Casablanca et à Fès. Ses photographes et vidéastes (Abdoulaye BARRY, Jodi BIEBER, Uche Okpa IROHA, Baudouin MOUANDA, Zanele MUHOLI , Salif TRAORÉ - Ismail BAHRI, Jack BENG-THI, Berry BICKLE, Mounir FATMI, Isoje IYI EWEKA CHOU, Amadou KANE SY, Bouchra KHALILI, Mohamed KONATÉ, Riason NAIDOO, Tiécoura N’DAOU, Dinkies SITHOLE, Guy WOUETE) y constatent en son thème Frontières l’érection de murs infranchissables entre nations, qui confortent les identités nationales, sociales et culturelles au détriment voire au mépris des migrants ballotés par une histoire qui leur refuse toute dignité. Ce franchissement des frontières est aussi symbolique et initiatique sur un Continent où le Visible et l’Invisible se côtoient, se substituent l’un à l’autre, libèrent les esprits, confrontent l’être à son double. Image cadrée, précise, descriptive qui devient flou jusqu’à disparaitre du champ visuel. Vidéos fortes qui imprègnent la rétine un long moment, comme pour graver l’inconscient

C’est Diana Lui à Marrakech dont Le Voile Essentiel codifie et réinterprète le rôle esthétique de ce dernier pour se cacher ou se protéger, pour exclure, honorer, montrer, révéler ou inclure. Tissant un lien fort avec un Clérambault à la vision épurée de la matière mais à la lecture hautement symbolique de l’objet.

Ce sont Red Caballo, duo artistique catalan dont la pratique documentaire de l’image détourne un mécanisme de représentation et propose une alternative aux systèmes de production de l’image et de son autorité qui s’impose. Cavaller et Roig maintiennent une distance critique, une frontière dans la manière de représenter ou de se représenter. Estudio Rambles est le fruit d’un premier travail à Barcelone qui est installé sur l’Avenue Hassan II de Fès, laquelle sera le sujet d’un travail durant l’été qui sera présenté à Barcelone à l’automne.

C’est enfin Cordoue, avec laquelle Sanchez Moreno joue de la frontière du jour et de la nuit, pour magnifier la jumelle de Fès en terre andalouse.

Jean DEDOLINCommissaire des Rencontres de la Photo de Fès

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René BURRINé à Zurich en 1933, il s’inscrit en 1950 à l’école des Arts appliqués de sa ville natale. Il apprend ce que composer avec la lumière veut dire, à la considérer comme un des ressorts de la construction d’une image quand les ombres créent des plans harmonieux aux interférences riches et aux échos significatifs. De ces leçons qui forment son regard, nait la « touche » Burri : l’élégance épurée d’une composition, le jeu subtil des lignes fortes d’une image, ouvert significatif. La photo humaniste de Paris des années 1950 lui convient. Il frappe à la porte de Magnum Photos en 1955, lieu qui quête une photographie rigoureuse, essentielle et vive, une manière de faire les meilleures photos, réfléchir le monde, le découvrir, le connaitre. Il montre trois photos de son reportage sur une institution pour enfants sourds-muets qu’on demande de laisser à titre de témoignage de son passage… Quelques semaines plus tard, dans les pages de Life, et avec le copyright Burri/Magnum, il découvre ses photos bien en vue. Ainsi sont nées, sinon un mode informel, mais durable, les rapports entre l’Agence Magnum et René Burri.

Les années 50-70 sont celles des reportages intenses, des voyages au quatre coins du monde, de zones des conflits. En 1982, il devient président de Magnum Photos. Il est fait chevalier des Arts et des Lettres en 1991 ; Paris lui rend un vibrant hommage en 2004, exposition qui voyage depuis dans les capitales du monde.

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…Il s’agit tout juste de huit pellicules, mieux, de huit pochettes de négatifs, des planches-contact afférentes et de guère plus qu’une quarantaine d’images lisibles, toutes saisies sur le vif, devinées pendant quelques heures d’une nuit de novembre 1965. La scène se joue ou plutôt s’est jouée à New York, très exactement dans les quartiers bordant la Cinquième Avenue entre la 59ème et la 42ème Rues. Une tranche plutôt réduite du Big Apple, et pourtant toute une histoire illustrant la soudaine disparition de la lumière et ce qui s’en suivit…En 1965, René Burri a 32 ans et est déjà l’auteur d’une œuvre remarquable par ses qualités documentaires autant qu’esthétiques, œuvre que l’histoire de la photographie ne peut déjà plus ignorer (1960 hommage à Picasso, 1961 reportage sur le Japon, 1962 « Les Allemands », 1963 le légendaire portrait de Guevara).Nous sommes le 9 novembre 1965, dans le studio de son ami Elliot Erwitt, juste en face du luxueux New York Plaza. Il est tard, la nuit vient de tomber. Soudain c’est la Panne de courant, évènement qui est entré dans l’Histoire sous le nom de « Northeast Blakout of 1965 ».La coupure d’électricité concerne une étendue équivalente à 40% du territoire de la France (Ontario, Connecticut, Massachussetts, New Hampshire, Rhode Island, Vermont, New Jersey ainsi que l’Etat de New York).L’entreprise de René Burri est une tentative qui se doit aux lueurs occasionnelles qui s’allument, dans un environnement plongé tout entier dans le noir. La source lumineuse la plus constante aura été celle des phares des voitures et des éclairages intérieurs des bus. Après, les lampes de poche deviennent un bien infiniment précieux. Même les bougies connaissent une sorte de renaissance au-delà de l’éclairage nostalgique. Les photos sont muettes. Un calme remarquable émane de ces images. Rien qu’une amorce d’émoi, mais aucune panique. Ces images mises en boite ne réapparaitront qu’en 2004, à l’occasion de la grande rétrospection consacrée à Paris au photographe René Burri.

Hans Mickael Koetzle Pour les éditions Moser

Blackout New York

du 3 au 26 juin, Galerie Allal Al Fassi / RabatVernissage le 3 juin, à 18h30

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La question des Frontières est éminemment actuelle et paradoxale dans un monde où, d’une part, on proclame et pratique la disparition des frontières politiques et économiques et, d’autre part, on érige des murs pour les protéger. En effet, la globalisation et le libéralisme économique ont imposé la porosité de certains territoires, mais n’ont pas empêché, par ailleurs, la multiplication des mesures dissuasives et répressives pour contrer les flux migratoires dictés par d’autres impératifs.

Les Frontières en AfriqueLes frontières en Afrique, plus qu’ailleurs, représentent un enjeu majeur, qu’elles soient des lignes artificielles tracées par les hommes ou des barrières naturelles (fleuves, montagnes, déserts, océans, etc…) elles délimitent en général des espaces de souveraineté politique….

Les flux migratoiresLes flux migratoires vers l’Europe et les difficultés auxquelles se heurtent les jeunes à la recherche de meilleurs conditions de vie ou du simple rêve d’ailleurs et qui, légalement ou illégalement tentent cette traversée, sont des aspects qui reviennent régulièrement dans l’actualité…

Le rapport à l’autreLa frontière implique une notion de territoire délimité au-delà duquel se dessinent l’ailleurs, l’autrement et l’étranger.Elle conforte l’identité nationale, sociale et culturelle et sécurise les individus et les groupes par des réseaux et des liens de proximité. Au-delà, elle s’ouvre à l’altérité, à la différence. Qu’il s’agisse de l’autre, le plus proche, le voisin, ou qu’il s’agisse du plus lointain, l’immigré.Cependant, si elle marque la limite, la frontière est aussi un lieu de rencontres et d’échanges dans cet entre-deux, si justement nommé le No man’s land. Perçue alors comme un territoire de démarcation ou de transit, elle peut devenir un lieu de transformation et d’échange, un territoire réel ou imaginaire d’ouverture. « Franchir » des frontières peut également revêtir un aspect symbolique et représenter une sorte d’initiation ou de transgression.

Michket Krifa & Laura SeraniDirectrices artistiques

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Frontières

Rencontres de Bamako, Biennale Africaine de la Photographie

du 4 juin au 4 juillet, Galerie Rio / FèsVernissage : samedi 5 juin à 11h30

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Les photographes

Les PhotographesAbdoulaye BARRY

Jodi BIEBERUche Okpa IROHA

Baudouin MOUANDAZanele MUHOLI

Salif TRAORÉ

Ministère de la Culture du Mali

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Né à N’Djamena en 1980, Abdoulaye Barry connaît une enfance difficile avant de découvrir la photographie, médium qui lui donne la possibilité d’outrepasser les frontières, de voir au-delà et d’arrêter ses yeux sur le vivant. Il commence à gagner sa vie en cherchant à capter les moments d’émotion des cérémonie de mariage, de naissance, en réalisant des photos de famille, etc. Puis il travaille sur commande pour le Haut Comité des réfugiés et le ministère de l’Action sociale, ainsi que pour des banques. A partir de 2005, les recherches d’Abdoulaye l’amènent de plus en plus à se recentrer sur le champ artistique. Il cherche à dire visuellement le monde qui l’entoure : “Il est difficile de décrire la réalité avec des mots. Cet exercice ne convient pas à ma nature de capteur d’images… L’image, puissamment ;suggestive, nous exempte de verbaliser. Ce que j’exprime, c’est ce que je fais. Je ne juge pas, je laisse juste les gens juger.”

Abdoulaye BARRY < TCHAD

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Après une formation en photographie au Market Theatre Photograph Workshop de Johannesburg, Jodi participe à un programme de formation en photographie aux côtés de Ken Oosterbroek. En 1996, elle est sélectionnée pour participer à la World Press Master Class, en Hollande, et commence à travailler pour des publications comme les magazines NY Times, GEO et The Sunday Times. Pendant dix ans, elle travaille sur son pays, l’Afrique du Sud, et photographie des jeunes sud-africains vivant en marge de la société. Elle reçoit huit prix du World Press et remporte le premier prix du POYi (Pictures of the Year International) en 2009 dans la série “Portrait”. Son oeuvre a été présentée dans de nombreuses expositions internationales. La plus récente, “Real Beauty”, s’est déroulée à la Goodman Gallery (Afrique du Sud), qui la représente, en novembre-décembre 2008.

Prix de l’Union européenne, distinguant le meilleur photographe de presse ou de reportage

Jodi BIEBER < AFRIQUE DU SUDAbdoulaye BARRY < TCHAD

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Né en 1972 à Enugu au Nigeria, Uche Okpa Iroha vit et travaille à Lagos. Diplômé de l’université fédérale de technologie d’Owerri en 1997, il se lance dans la photographie à Londres, en 2004, après avoir vu l’exposition du collectif Depth of Fields à la South London Gallery. En 2006, il participeau workshop Football Worlds d’Ajegunle, organisé par le Goethe Institut. Membre fondateur du collectif nigérian Blackbox, il fait partie des expositions du groupe intitulées , “Lagos : Noctural Vibrations” (2007). Uche est présent dans de nombreuses expositions en Afrique et en Europe ; citons notamment, en 2008, le premier Concours de photographie africaine de Tarifa et “Loving Lagos” à Berlin. Il a également contribué à l’ouvrage intitulé Lagos, the City at Work.

Prix Seydou Keïta, récompensant la meilleure création photographique

Uche Okpa IROHA < NIGERIA

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Baudouin Mouanda est né en 1981 à Brazzaville au Congo. Il est coordinateur technique du collectif Génération ELILI. Il débute la photographie en 1993. Très vite, il fait la chronique, pour les journaux locaux, de la vie brazzavilloise et se fait surnommer “Photouin”. Il se détourne du conformisme et pose un regard accusateur sur les guerres à répétition que le Congo a connues, avec son travail Les Séquelles de la guerre. Il est élu meilleur photographe par le jury de l’Académie des beaux-arts de Kinshasa et récompensé aux 5e Jeux de la francophonie à Niamey (Niger) en 2005. En 2007, il bénéficie d’une résidence à Paris et suit un stage de perfectionnement au CFPJ (Centre de formation et de perfectionnement des journalistes). Il amorce son travail sur La Sape.

Prix Jeune Talent de Bolloré Africa Logistics, décerné au meilleur jeune photographe

Baudouin MOUANDA< RÉPUBLIQUE DU CONGO

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Zanele Muholi est née en 1972 à Umlazi, à Durban. Elle a suivi une formation supérieure en photographie au Market Photo Workshop et a organisé sa première exposition solo à la Johannesburg Art Gallery en 2004. Son exposition “Only Half the Picture” a été présentée chez Michael Stevenson en mars 2006, puis au Market Photo Workshop de Johannesburg et au Festival Afrovibes d’Amsterdam. Elle a participé à l’exposition “S&M : Shrines and Masquerades in Cosmopolitan Times”, présentée au NYU Steinhardt, à New York (2008). Citons également : “Radical Drag”, “Transformative Performance” à la galerie Saw d’Ottawa, au Canada (2008); “Za : giovane arte dal Sudafrica” au Palazzo delle Papesse à Sienne (2008) ; “Make Art/Stop AIDS” au musée Fowler d’Ucla à Los Angeles (2008) ; “Heterotopias” à la Biennale de Thessalonique (2007) et à la 10e Biennale de La Havane (2009).Elle est représentée par la galerie Michael Stevenson.

Prix Casa Africa

Zanele MUHOLI < AFRIQUE DU SUD

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Les vidéastesLes vidéastes

Né en 1974 à Kati, au Mali, Salif Traoré opte pour la photographie après des études de comptabilité et entre au CFP (Centre de formation photographique) en 2004. Depuis, il a participé à de nombreuses expositions collectives au Mali, dont “Une saison en images”, “Les Dépôts de Bamako”, “Le voyage est au coin de la rue”, “De l’informel à l’institutionnel”. En 2005, son travail est publié dans un recueil intitulé Regards sur la photographie africaine. Parallèlement, il possède son propre studio de photographie, dans lequel il réalise entre autres des photographies de mariages et de baptême.

Prix Elan de l’Agence Française de Développement (AFD)

Salif TRAORÉ < MALI

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Les Vidéastes5-6 juin Transculturelles Les Abattoirs/ Casablanca

Ismaïl BAHRJack BENG-THI

Berry BICKLEMounir FATMI

Isoje IYI EWEKA CHOUAmadou KANE SYBouchra KHALILI

Mohamed KONATÉRiason NAIDOO

Tiécoura N’DAOUDinkies SITHOLEGuy WOUETE

Page 15: 4ème édition - Rencontres internationales de la Photo de Fès

Né à Tunis en 1978 d’un père tunisien et d’une mère suisse, Ismaïl Bahri vit et travaille entre Paris et Tunis. Après des études à l’Institut supérieur des beaux-arts de Tunis, il quitte la Tunisie pour la France, où il obtient un doctorat en arts et sciences de l’art à la Sorbonne. Les travaux d’Ismaïl Bahri prennent des formes diverses, allant du dessin à la vidéo, en passant par la photographie et l’installation. Chacune de ses oeuvres explore des procédés et des matériaux qui lui sont propres mais ont en commun leur minimalisme et leur forte teneur graphique. Ses recherches portent sur des épiphénomènes où se jouent d’infimes mutations. Aussi y décèle-t-on des notions telles que l’éphémère, l’imperceptible et le vulnérable. Ismaïl Bahri a participé à de nombreux festivals et expositions internationaux.

Ismaïl BAHRI < TUNISIERésonances

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Né en 1951 au Port, dans l’île de la Réunion, Jack Beng-Thi vit et travaille à la Réunion. Après des études aux Beaux- Arts de Toulouse, il obtient une maîtrise en arts plastiques à l’université de Paris-VIII. Bénéficiaire d’une bourse de la Ville de Paris au début des années 1980, il devient pendant deux ans pensionnaire de la Cité internationale des arts et mène une quête identitaire qui trouve sa résonance dans des installations plastiques qui métissent des matériaux, terre, bois, fibres végétales. La photo (image-trace documentaire) sert de base à sa création. Depuis 2002, l’image prend une place importante dans son travail, qui permet l’exploration, l’éclairage de la mémoire du corps (Chipko Jangalan, Santander, Espagne). Il en résulte une série de performances filmées effectuées lors de ses résidences (Blue Habeas Corpus, Haïti, Qui a bu l’eau du Nil ?, Soudan, l’invention de la mémoire, Réunion). Tout en faisant des recherches sur les origines de sa famille (Viêtnam), il opère un changement de direction en 2005-2006, avec deux résidences en Chine, à l’Institut international de la céramiquede Jing Dezhen.

Jack BENG-THI < LA RÉUNION Dommages collatéreaux

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Berry Bickle vit et travaille à Maputo, au Mozambique. Elle fait partie d’une génération d’artistes africains émergée au début des années 1990, période durant laquelle les discours théoriques sur le postcolonialisme, les identités interculturelles et la globalisation commençaient à remettre en question le monopole artistique occidental. Dans ses installations, ses vidéos et ses photographies, Bickle dissèque la mémoire de la mobilité et son influence sur les sociétés. L’oeuvre de Bickle est marquée par une question implicite, celle de savoir si les êtres humains représentent une communauté d’allochtones nomades, un assemblage ,de petites histoires personnelles qui construisent l’Histoire. Bickle s’inspire de son héritage culturel pour transformer la mobilité en un concept multifacettes reliant

Prix spécial du jury, attribué au photographe « coup de cœur »

Berry BICKLE < ZIMBABWE / MOZAMBIQUEOn the wire

Jack BENG-THI < LA RÉUNION Dommages collatéreaux

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Né en 1970 à Tanger, Mounir Fatmi vit et travaille entre Paris et Tanger. Vidéaste attiré par les jeux de langage, le travail de Mounir Fatmi porte sur nos ambiguïtés, nos doutes, nos peurs, et nos désirs. Mounir Fatmi participe à de nombreux événements internationaux. En 2006, il reçoit le grand prix Léopold-Sédar-Senghor, ainsi que l’Uriôt Prize de la Rijksakademie d’Amsterdam. En 2007, son travail est sélectionné à la 52e Biennale de Venise, à la 1re Triennale de Luanda, à la 8e Biennale de Sharjah ainsi qu’à la 24e Biennale Memorial of Nadezda Petrovic, Serbie et Balkans. En 2008, son travail est montré à la Tate Modern de Londres. Il participe également à l’exposition “Flow” au Studio Museum de Harlem, à New York, et à l’exposition “Traces du sacré” à la Haus der Kunst, à Munich, et au centre Georges-Pompidou à Paris. En 2009, Mounir Fatmi participe à la10e Biennale de Lyon.

Mounir FATMI < MAROC The history of history

Isoje Chou, artiste et poétesse, est née d’un père chinois et d’une mère nigériane. Dans les dernières années de son adolescence, elle quitte le Nigeria pour s’installer au Canada, emportant avec elle une série de dessins et un manuscrit, Sunday Sunday, qui a été publié par la suite. Les thèmes de ses oeuvres visuelles tournent autour de l’incertitude, du mouvement et de l’angoisse personnelle face à la société. Ses oeuvres ont été publiées et présentées dans des expositions, comme “As You Like it”, à la Foire internationale d’art de Johannesbourg, en Afrique du Sud, et lors de la 5e édition du Festival du film de Dubaï. En 2009, Isoje séjourne en résidence artistique au Flacc Werkplaats Voor Beeldende Kunstenaars, à Genk en Belgique, où elle travaille sur le projet Despair.

Isoje IYI EWEKA CHOU < NIGERIAWhen in brussels

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Né en 1970 à Tanger, Mounir Fatmi vit et travaille entre Paris et Tanger. Vidéaste attiré par les jeux de langage, le travail de Mounir Fatmi porte sur nos ambiguïtés, nos doutes, nos peurs, et nos désirs. Mounir Fatmi participe à de nombreux événements internationaux. En 2006, il reçoit le grand prix Léopold-Sédar-Senghor, ainsi que l’Uriôt Prize de la Rijksakademie d’Amsterdam. En 2007, son travail est sélectionné à la 52e Biennale de Venise, à la 1re Triennale de Luanda, à la 8e Biennale de Sharjah ainsi qu’à la 24e Biennale Memorial of Nadezda Petrovic, Serbie et Balkans. En 2008, son travail est montré à la Tate Modern de Londres. Il participe également à l’exposition “Flow” au Studio Museum de Harlem, à New York, et à l’exposition “Traces du sacré” à la Haus der Kunst, à Munich, et au centre Georges-Pompidou à Paris. En 2009, Mounir Fatmi participe à la10e Biennale de Lyon.

Mounir FATMI < MAROC The history of history

Isoje Chou, artiste et poétesse, est née d’un père chinois et d’une mère nigériane. Dans les dernières années de son adolescence, elle quitte le Nigeria pour s’installer au Canada, emportant avec elle une série de dessins et un manuscrit, Sunday Sunday, qui a été publié par la suite. Les thèmes de ses oeuvres visuelles tournent autour de l’incertitude, du mouvement et de l’angoisse personnelle face à la société. Ses oeuvres ont été publiées et présentées dans des expositions, comme “As You Like it”, à la Foire internationale d’art de Johannesbourg, en Afrique du Sud, et lors de la 5e édition du Festival du film de Dubaï. En 2009, Isoje séjourne en résidence artistique au Flacc Werkplaats Voor Beeldende Kunstenaars, à Genk en Belgique, où elle travaille sur le projet Despair.

Isoje IYI EWEKA CHOU < NIGERIAWhen in brussels

Page 20: 4ème édition - Rencontres internationales de la Photo de Fès

Ex-pensionnaire de la faculté de droit de l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar et diplômé de l’Ecole des beaux-arts de Dakar en 1992, Amadou Kane Sy est une figure emblématique de l’art contemporain au Sénégal. Il expose ses oeuvres à travers le monde depuis 1993 et prend régulièrement part à des voyages de recherche et à des résidences. Il initie et réalise différents projets nationaux et internationaux, comme, notamment, 8 Facettes Interaction, en 1995 à Joal, ou encore Man-Keneen-Ki, en 1997, et Porte et Passage du retour, en 2007. Pour cet artiste engagé et fervent militant de la “destructuration”, la pratique artistique est une façon d’intervenir dans le champ politique.

Amadou KANE SY < SÉNÉGALLu et approuvé

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Ex-pensionnaire de la faculté de droit de l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar et diplômé de l’Ecole des beaux-arts de Dakar en 1992, Amadou Kane Sy est une figure emblématique de l’art contemporain au Sénégal. Il expose ses oeuvres à travers le monde depuis 1993 et prend régulièrement part à des voyages de recherche et à des résidences. Il initie et réalise différents projets nationaux et internationaux, comme, notamment, 8 Facettes Interaction, en 1995 à Joal, ou encore Man-Keneen-Ki, en 1997, et Porte et Passage du retour, en 2007. Pour cet artiste engagé et fervent militant de la “destructuration”, la pratique artistique est une façon d’intervenir dans le champ politique.

Amadou KANE SY < SÉNÉGALLu et approuvé

Bouchra Khalili est née à Casablanca au Maroc, en 1975. Elle vit et travaille à Paris. Après des études de cinéma, elle se tourne vers la vidéo. Son travail, essentiellement vidéo et installations, explore les trajets migratoires contemporains et les espaces frontaliers et urbains. Depuis 2002, son travail a été exposé dans de nombreuses institutions en France et à l’étranger, notamment au centre Georges-Pompidou (Paris), à la Fondation Caixa Forum et au CCCB (Barcelone), au Studio Museum (New York). Elle a également participé à plusieurs biennales et triennales, dont La Force de l’Art 01, triennale de l’art contemporain français (Galerie nationale du Grand- Palais), la Triennale de Guangzhou (Chine), la Biennale de Thessalonique (Grèce) et la Biennale de l’image en mouvement (Genève).

Bouchra KHALILI < MAROCMapping journey

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Né en 1978 à Bamako (Mali), Mohamed Konaté intègre le monde des arts plastiques en 1998, date à laquelle il entre à l’Institut national des arts de Bamako (INA). En 2001, il devient enseignant en arts plastiques à l’Institut de formation des maîtres de Gao (IFM-G). Depuis octobre 2005, il étudie au conservatoire des arts et métiers multimédias Balla Fasseke Kouyate de Bamako, section “multimédia”. Il expose notamment au Salon des jeunes peintres au Centre culturel français de Bamako, où il reçoit une mention spéciale en 2001. En 2007, il travaille, comme assistant de Mohamed Elbaz, à l’atelier de création vidéo art organisé par la fondation Blachèreen partenariat avec le Conservatoire des arts et métier multimédias de Bamako. En mai 2009, il participe à l’exposition “Spot on… Dak’art” à la galerie de l’IFA à Berlin.

Mohamed KONATÉ < MALIAttraction

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Né en 1978 à Bamako (Mali), Mohamed Konaté intègre le monde des arts plastiques en 1998, date à laquelle il entre à l’Institut national des arts de Bamako (INA). En 2001, il devient enseignant en arts plastiques à l’Institut de formation des maîtres de Gao (IFM-G). Depuis octobre 2005, il étudie au conservatoire des arts et métiers multimédias Balla Fasseke Kouyate de Bamako, section “multimédia”. Il expose notamment au Salon des jeunes peintres au Centre culturel français de Bamako, où il reçoit une mention spéciale en 2001. En 2007, il travaille, comme assistant de Mohamed Elbaz, à l’atelier de création vidéo art organisé par la fondation Blachèreen partenariat avec le Conservatoire des arts et métier multimédias de Bamako. En mai 2009, il participe à l’exposition “Spot on… Dak’art” à la galerie de l’IFA à Berlin.

Mohamed KONATÉ < MALIAttraction

Né en 1970 à Durban, en Afrique du Sud, Naidoo est un artiste et conservateur de musée. Il a obtenu une licence puis une maîtrise en beaux-arts à l’université de Witwatersrand. En 2004, il a organisé une exposition consacrée aux photographies de Ranjith Kally à la galerie Goodman, à Johannesbourg. Kally était âgé de soixante-dix-neuf ans à l’époque et il s’agissait de sa première exposition solo. Celle-ci a été présentée au Mali, en Autriche, en Espagne et en France. Naidoo a ensuite supervisé “The Indian in DRUM magazine in the 1950’s” au Bailey’s African History Archive. Il travaille actuellement à la Galerie nationale d’Afrique du Sud, au Cap, et a travaillé au département des Arts et de la Culture, à la Durban Art Gallery, à l’université de Witwatersrand et à l’Institut français d’Afrique du Sud.

Riason NAIDOO < AFRIQUE DU SUDMoney order receipt

Page 24: 4ème édition - Rencontres internationales de la Photo de Fès

Tiécoura N’Daou est né en 1983 à Mopti, au Mali. Dessinateur et peintre depuis son jeune âge, il intègre le CAMM (Conservatoire des arts et métiers multimédias Balla Fasseké Kouyaté) après des études en sciences de l’éducation. Remarqué à la Biennale de Dakar off pour sa vidéo Les Naufragés de la Méditerranée, il est invité à participer à “Travesia”, exposition sur le thème de l’émigration organisée par le Centre atlantique d’art moderne (Las Palmas, Canaries). Il a également été convié en collectif avec les étudiants de l’ENSAD de Paris à présenter les travaux sur l’hôpital de Mopti à la Fondation Blachère (Apt, France) en octobre 2008. Etranges et décalées, ses images, derrière la gravité de ses propos, révèlent un jeune artiste responsable, dont le style aérien et très visuel est empreint de politesse et de modestie.

Tiécoura N’DAOU < MALILe dedans et le dehors

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Tiécoura N’Daou est né en 1983 à Mopti, au Mali. Dessinateur et peintre depuis son jeune âge, il intègre le CAMM (Conservatoire des arts et métiers multimédias Balla Fasseké Kouyaté) après des études en sciences de l’éducation. Remarqué à la Biennale de Dakar off pour sa vidéo Les Naufragés de la Méditerranée, il est invité à participer à “Travesia”, exposition sur le thème de l’émigration organisée par le Centre atlantique d’art moderne (Las Palmas, Canaries). Il a également été convié en collectif avec les étudiants de l’ENSAD de Paris à présenter les travaux sur l’hôpital de Mopti à la Fondation Blachère (Apt, France) en octobre 2008. Etranges et décalées, ses images, derrière la gravité de ses propos, révèlent un jeune artiste responsable, dont le style aérien et très visuel est empreint de politesse et de modestie.

Tiécoura N’DAOU < MALILe dedans et le dehors

Né à Soweto, Dinkies Sithole est un artiste multimédia. Il suit des études à l’Académie Pelmama de Soweto et étudie les techniques de danse contemporaine alors qu’il fait par- tie du groupe des Whizz Kids, célèbre dans les années 1980. Il pratique la danse classique, la break-dance et les claquettes, et participe à Arts Alive et au Festival des arts de Grahamstown, en tant que danseur et chorégraphe. Outre des performances et sa participation à de nom- breuses expositions collectives, plusieurs expositions lui ont été personnellement consacrées : “Meditating with Shamans”, à la galerie d’art Kizo, à Durban (2008), “Ritual Shrines”, à la galerie d’art de Johannesburg (2008), “Me- ditating with Shamans 1”, à la galerie Frenchise (2005), “Dinkies Sithole”, à la Hannover Street Gallery, à Liverpool (2001), “Leaving Room for the Eye to Discover 1”, à la Jo- hannesburg «Art Foundation (2000), “Imidlalo” à la Rem- brandt van Rijn Gallery, à Newtown, Johannesburg (2001). Dinkies Sithole est décédé en décembre 2009.»

Dinkies SITHOLE < AFRIQUE DU SUDBlom pleck

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Né en 1980 à Douala au Cameroun, Guy Wouete est un artiste multimédia. Son oeuvre s’intéresse particulièrement aux émotions et aux sensations. Artiste internationalement reconnu, il a notamment participé à la 10e Biennale de La Havane à Cuba cata bamako FR TXT BAT:Mise en page 1 05/10/09 17:01 Page329 (TEXTE film) (2009), à “New Entries For Your Eyes Only” (Copenhague, Danemark, 2009), à la 3e Triennale de Guangzhou (Beijing, Chine 2008), à “The Night of Altina” (Centre d’art contemporainDoual’art, Douala, Cameroun, 2008), au Dak’art (Dakar, Sénégal, 2006 et 2008), et à “Africa Now !” (World Banck, Washintong DC, 2008). Il est lauréat, entre autres, de la bourse Unesco-Ashberg (2005), du prix Djamilatou, Bikami de la 7e édition du Dak’art (2006), du Programme Afrique et Caraïbes en création de Culturesfrance (2007) et du prix Culturesfrance du 8e Dak’art (2008). Depuis janvier 2009, il réside aux Pays-Bas, où il poursuit ses recherches en art et technologie à la prestigieuse Rijksakademie Van Beeldende Kunsten d’Amsterdam.

Prix de l’Organisation internationale de la Francophonie, récompensant le meilleur jeune photographe francophone

Guy WOUETE < CAMEROUNVolcano

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Né en 1980 à Douala au Cameroun, Guy Wouete est un artiste multimédia. Son oeuvre s’intéresse particulièrement aux émotions et aux sensations. Artiste internationalement reconnu, il a notamment participé à la 10e Biennale de La Havane à Cuba cata bamako FR TXT BAT:Mise en page 1 05/10/09 17:01 Page329 (TEXTE film) (2009), à “New Entries For Your Eyes Only” (Copenhague, Danemark, 2009), à la 3e Triennale de Guangzhou (Beijing, Chine 2008), à “The Night of Altina” (Centre d’art contemporainDoual’art, Douala, Cameroun, 2008), au Dak’art (Dakar, Sénégal, 2006 et 2008), et à “Africa Now !” (World Banck, Washintong DC, 2008). Il est lauréat, entre autres, de la bourse Unesco-Ashberg (2005), du prix Djamilatou, Bikami de la 7e édition du Dak’art (2006), du Programme Afrique et Caraïbes en création de Culturesfrance (2007) et du prix Culturesfrance du 8e Dak’art (2008). Depuis janvier 2009, il réside aux Pays-Bas, où il poursuit ses recherches en art et technologie à la prestigieuse Rijksakademie Van Beeldende Kunsten d’Amsterdam.

Prix de l’Organisation internationale de la Francophonie, récompensant le meilleur jeune photographe francophone

Guy WOUETE < CAMEROUNVolcano

Rana El Nemr est née en 1974 en Egypte. Après une formation dans le domaine du photojournalisme et de la publicité à l’Université Américaine du Caire, elle se tourne autour vers la photographie. Elle expose en Egypte, en Europe, au Japon et auc Etats Unis et participe à des expositions comme : ’Metro’ à la Townhouse Gallery of Contemporary Art, au Caire, ’Coastline’, à la ‘Gallery Image’, à Aarhaus, au Danemark, ’Telekinesis’, dans le cadre de la 7e Triennale Internationale de la Photographie, Lumo -‘Us, en Finlande, et ‘The Olympic Garden’ en 2008. En 2003, Elle est récompensée lors du Concours des Créateurs Canon Digital, au Japon, et lors de l’Exposition du Salon de la Photographie du Nil, en Egypte. En 2005, elle reçoit le Grand Prix de la Biennale de Bamako et a est nommée pour le prix Paul Huf du Jeune photographe de l’année en 2007 et 2009.

Rana El NemrOlympic GardenDu 4 juin au 4 juillet, Galerie de l’IF de FèsVernissage le samedi 5 juin, à 11h30

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Catherine Izzo vit et travaille à Marseille. Elle commence à photographier à 14 ans lorsque ses parents lui offrent un « appareil-jouet » en plastique. De formation littéraire, elle décide en 1998 de faire de la photographie son seul métier. « Cette nuit vers 3h du mat, j'ai écrit ça. On reconnaît tout de suite une photo de Catherine Izzo : elle a le ton juste. Il y a cette écriture qu'est la photographie, de douceur sous-jacente, de dire les choses en blanc, en noir, et ...en gris ! Et l'émotion qui tremble, les fenêtres qui recadrent, les objets naturellement là, comme une sorte de futur des souvenirs... Catherine Izzo est lumineuse. Elle voit au bon moment, elle sous-dit pour mieux suggérer ; elle ne démontre pas, elle entend ce qu'elle voit et nous le restitue comme si c'était juste pour nous... C'est sa manière de voir et de partager, poétiquement réelle, avec la sereine force du calme et la clarté évidente de la grise blancheur. » Bernard Plossu À paraître en 2010. Istanbul, carnets curieux, Èditions Le Bec en l'air.

Catherine Izzo

11 juin au 4 juillet, Galerie Delacroix / TangerVernissage le 11 juin, à 19h30

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La ville se rapproche, se resserre, intime, sensible, feutrée. Une dimensionnouvelle se dessine, inconnue et voilée, secrète et délicate. Les paysages se diluent, le ciel et les mers s’embrassent. Istanbul se métamorphose en une palette de gris subtils et raffinés, nuancier infini, d’une grâce exceptionnelle pour qui prend le temps de les contempler. Gris argenté des dômes des mosquées, gris cendré des coupoles des medrese, gris anthracite et mat de l’asphalte, gris porcelaine des marbres des türbe, gris bleu des fumerolles échappées des frêles cheminées tortueuses, gris brun des fumées des bateaux, gris éteint et lourd des silhouettes des cargos qui remontent lentement le Bosphore, gris vert de la colline d’Eyüp, gris tourterelle des fontaines, gris perle de la tour de Galata, gris rosé de la façade du Patriarcat orthodoxe grec à Fener, gris sombre de Teodos Suru. La pluie lave les toits de plomb, souligne l’envol des minarets, adoucit le jaune des taxis, assombrit les façades des maisons de bois. Les bateaux ne sont plus que de simples contours fantomatiques, les mosquées de gros animaux fantastiques. On pourrait imaginer ce tableau triste, voire sinistre. C’est juste doucement mélancolique. Les terrasses des çay bahçesi disparaissent, parfois simplement enfouies à la hâte sous des bâches de plastique translucides. À l’abri des petits auvents ou des larges toits des marchés restent quelques tabourets sur lesquels les plus téméraires sirotent le thé éternel. Un ruisseau, au milieu de la rue, dégringole vers les Eaux. J’ai toujours eu l’envie – sans jamais le faire – d’y déposer un petit bateau de papier et de suivre son chemin brinquebalant vers Marmara. À l’intérieur des lokanta les vitres s’embrument. Derrière la buée les rues deviennent des no man’s land mystérieux et lointains, paysages propices à toutes les rêveries. [...]

Catherine Izzo.Extrait de « Istanbul carnets curieux »

Editions Le Bec en l’air.

Istanbul sousla pluie...

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Red CaballoEstudio Rambles4 juin au 4 juillet 2010, Boulevard Hassan II / Fès Vernissage le samedi 5 juin, à 11h30Est un projet d’itinérance dans la ville. Le travail avec les différents collectifs sociaux dans les espaces urbains provoque des échanges visuels entre des différentes villes européennes et des villes du nord de l’Afrique.

Estudio Rambles propose des ateliers et des interventions dans la rue qui génèrent des nouveaux usages collectifs de la photographie. L’image du corps dans l’espace public et sa relation avec l’identité est le sujet central de ces opérations qui transforment l’espace citadin en studio photographique. Les maquettes sont portées par des modèles improvisés et spontanés dans différents positionnements urbains.

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Comment nous représentons nous et comment représentons-nous notre environnement ? Comment se forme en nous l’image de l’autre ?

Le jeu des systèmes de représentation qui occupent l’espace public et l’implication directe du corps social dans le processus de travail transforme le medium photographique en outil d’autoreprésentation et de critique sociale.

L’individu peut-il s'emparer des mécanismes de représentation et proposer une alternative aux systèmes prédominant la production d’images et de l’actualité? Maria Cavaller et Marc Roig maintiennent une distance critique avec le monde et avec leur propre activité représentative et d’autoreprésentation. Leur travail questionne le concept d’autorité de l’image et les tendances positivistes de la photographie documentaire utilisée par les mass media. Ils se placent là où les méthodologies propres du genre documentaire se confondent avec les structures de fiction et autres fabulations du quotidien.

Red Caballo, Maria Cavaller et Marc Roig, travaillent ensemble depuis 2002. Leurs divers projets, collaboratifs ou individuels, suivent les différentes pistes de la représentation et de l’image médiatique du monde contemporain. Leur travail s’articule autour de l’importance donnée à l’image dans la création d’identités et de regards sur le monde qui nous entoure.

Red Caballo a créé une collection d’objets particuliers de la vie quotidienne de Barcelone en utilisant du carton et d’autres matériaux recyclés, plastiques, papiers, bricks... Ces maquettes altèrent les dimensions originales de ces outils, surdimensionnés ou miniaturisés pour Estudio Rambles. Quelques objets réalisés sont : un patin à roulettes, une cigarette, un sandwich enveloppé de papier aluminium, un téléphone portable, une caméra photographique, une raquette de tennis, un rouge à lèvres...Les maquettes ont été construites en collaboration avec un collectif de jeunes artistes de Barcelone (Hangar). Ce sont des standards précaires qui évoquent notre modus vivendi et nos coutumes quotidiens.

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DIANA LUI

«Ici la soie du voile ne doit pas seulement frôler avec délicatesse l’épiderme ; il faut encore qu’elle ait du corps. » Gaëtan Gatian de Clérambault (1) Mon projet « Le Voile Essentiel » a pour but de se concentrer exclusivement sur la manière dont le voile est porté de nos jours et par conséquent sur l’esthétique du voile sur les corps. La spécificité d’une telle approche repose dans la mise en rapport visuelle des significations riches et diverses qu’induit le port du voile. La manière dont il est porté par différentes populations d’origines variées en milieux divers permettra une lecture et une interprétation plus universelles. Par modestie, pureté ou singularité, pour se cacher ou se protéger, pour exclure, honorer, montrer, révéler ou inclure, pour séduire, provoquer, observer sans être observé, pour attirer l’attention, mystifier, effrayer, soumettre, résister, célébrer telles sont quelques unes des manières dont le voile a été utilisé par différentes cultures à travers les âges à des fins religieuses, culturelles, sociales, historiques ou politiques.Pour ce projet, j’ai choisi le Maroc, inspirée de l’oeuvre photographique du psychiatre Gaëtan Gatian de Clérambault (1872-1934), qui passionné de draperie a photographié au Maroc entre 1917 et 1920 les différentes manières de porter le voile. Mon approche a été guidée en filigrane par cette vision obsessionnelle. Clérambault était fasciné par les multiples manières dont les femmes marocaines portaient le voile. Ses photographies (archivées au Musée du Quai Branly), en corrélation étroite avec son étude sur les hommes et les femmes occidentaux atteints du syndrome du fétichisme érotique pour l’étoffe, dépassent le champ purement médical. Elles montrent sa fascination pour un pays où le voile offre toute une gamme d’interprétations sous formes de codes complexes. La documentation méticuleuse de Gaëtan Gatian de Clérambault des multiples structures du voile sur le corps amène certaines de ses photographies à un tel point de pureté et d’abstraction de la forme qu’on ne peut s’empêcher d’y voir une certaine universalité dans le besoin de se couvrir de même qu’une approche très contemporaine de la représentation photographique.

Le voileessentiel20 mai au 3 juillet 2010, Galerie127/ Marrakech Vernissage le 20 mai, à 18h

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L’exposition comprend 40 photographies qui montrent le legs qu’ont laissé différentes cultures qui sont passées par Cordoue au cours de l’Histoire. L’exposition offre les images d’une ville qui surprend et captive. Sanchez Moreno s’enfonce dans chaque angle de Cordoue pour capter sa lumière diurne et nocturne, il la met en relief. Il montre une ville moderne, rénovée, actuelle et rend hommage à la Cordoue antique par ses monuments, ses espaces, ses fontaines et toutes les traces de son passé. L’exposition commémore le 20ème anniversaire du jumelage des villes de Cordoue et Fez.

Cordoue,ville de cultures

FranciscoSánchez Moreno

14 juin au 14 juillet 2010, Institut Cervantes / FèsLieux des expositions

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Remerciements Nos remerciements vont aux institutions que sont : l’Europe, le Ministère de la Culture Marocain, le Ministère de la Culture Malien, la Wilaya de Fès, la Ville de Fès, particulièrement l’Ambassade de France au Maroc et son Service de Coopération et d’Action Culturelle qui nous a apporté son soutien.Nos remerciements vont également aux Instituts français de Casablanca, Marrakech, Tanger, Rabat, Barcelone et l’Institut Cervantès de Fès. Enfin un hommage particulier à Culturesfrance, Magnum Photos et les Rencontres de Bamako qui sont nos partenaires depuis le début de ces Rencontres.

Lieux des expositions

Ministère de la Culture du Mali

Galerie 127Marrakech127, av Mohamed V2ème étage+212 5 24 43 26 67

Galerie Delacroix Tanger 86 rue de la Liberté+212 05 39 93 21 34

Galerie Allal Al FassiRabat Ministère de la Culture

Les AbattoirsCasablancaRue Jaafar Al Barmaki +212 05 26 51 58 29

Institut FrançaisFès33, Rue Loukili+212 (0) 5-35-62-39-21

Fez

BoulevardHassna IIFèsVille Nouvelle,à partir de la Fiate+212 (0) 5-35-62-39-21

Galerie RioFès15, rue Lalla Hasna+212 (0) 5-35-62-39-21

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www.ripfes.com

www.institutfrancaisfes.com

+212 (0) 5 35 62 39 21