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DOCUMENT DE BANQUE INTERNATIONALE POUR LA RECONSTRUCTION ET LE DEVELOPPEMENT ASSOCIATION INTERNATIONALE DE DEVELOPPEMENT DOCUMENT A USAGE INTERNE Rapport No. AW-39a EVOLUTION RECENTE DE L'ECONOMIE DE LA REPUBLIQUE UNIE DU CAMEROUN (en deux volumes) VOLUME I RAPPORT PRINCIPAL 19 octobre 1972 Bureau régional Afrique de l'Ouest TRADUCTION NON-OFFICIELLE A TITRE D'INFORMATION Ce rapport a été préparé à l'usage exclusif du personnel du Groupe de la Banque et à des fins officielles seulement. Il ne peut être publié, cité ou évoqué sans l'autorisation du Groupe de la Banque, lequel ne garantit en aucune manière son exactitude ou son caractère exhaustif. Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized

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DOCUMENT DE BANQUE INTERNATIONALE POUR LA RECONSTRUCTION ET LE DEVELOPPEMENTASSOCIATION INTERNATIONALE DE DEVELOPPEMENT

DOCUMENT A USAGE INTERNE

Rapport No. AW-39a

EVOLUTION RECENTE DE L'ECONOMIE

DE LA REPUBLIQUE UNIE DU CAMEROUN

(en deux volumes)

VOLUME I

RAPPORT PRINCIPAL

19 octobre 1972

Bureau régional Afrique de l'Ouest

TRADUCTION NON-OFFICIELLEA TITRE D'INFORMATION

Ce rapport a été préparé à l'usage exclusif du personnel du Groupe de la Banque et à des finsofficielles seulement. Il ne peut être publié, cité ou évoqué sans l'autorisation du Groupe de laBanque, lequel ne garantit en aucune manière son exactitude ou son caractère exhaustif.

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TAUX DE CONVERSION

1 dollar EU 255,79 francs CFA

1 franc CFA : 0,0039 dollar EU

1 franc CFA : 0,02 franc

1 franc 50,00 francs CFA

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TABLE DES MATIERES

PageCARTEDONNEES DE BASE

RESUME ET CONCLUSIONS

INTRODUCTION ............................................. 1

I. EVOLUTION RECENTE ........................................ 1

A. Cacao et exportations ............................... 1B. Origine du PIB - Ressources et utilisation

des ressources .................................... 6C. Emploi, salaires et prix ............................ 10D. Monnaie et crédit ................................... 13

II. FINANCES PUBLIQUES ....................................... 15

A. Evolution récente de la situation budgétaire ........ 15B. Perspectives pour 1971/72 ........................... 18C. Evolution du régime fiscal .......................... 19

I11. LE PLAN Er LES PERSPECTIVES DE CROISSANCE ................ 20

A. Composition du plan ................................. 20B. Principaux problémes liés à la croissance ........... 21C. Perspectives de croissance .......................... 25

IV. PERSPECTIVES DE FINANCEMENT ET CAPACITE DIENDETTEMENT .... 29

A. Volumes des investissements ......................... 29B. Contribution intérieure ............................. 29C. Financement extérieur ............................... 31D. Capacité drendettement .............................. 32

TABLEAUX FIGURANT DANS LE CORPS DU DOCUMENT

Tableau 1 - Exportations de cacao, prix, colts et taxes 52 - Origine du PIB par branche dractivité, aux prix

constants du marché 196/65 - 1969/70 73 - PIB - Utilisation des ressources disponibles 94 - Budgets consolidés du Gouvernement fédéral et

des Etats fédérés et mode de financement 17

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APPENDICE STATISTIQUE

Tableau 1.1 - Caractéristiques démographiques (régionales, urbaines,densité, lits dthdpitaux), 1970

1.2 - Main-d'oeuvre hautement qualifiée du secteur moderneen 1971

1.3 - Pourcentage de non-Africains hautement qualifiésemployés dans le secteur privé, 1970

1.4 - Comparaison des échelles de salaires mensuels minimumspar secteur et par catégorie de qualifications en 1969

2.1 - Affectation du PIB, 1966/67 - 1970/713.1 - Balance des paiements3.2 - Principales exportations, 1968/69 - 1970/713.3 - Importations 1965/1966 - 1969/19704.1 - Encours de la dette publique extérieure au 31 décembre 19714.2 - Dette publique extérieure au 31 décembre 19715.1 - Perceptions douanières, 1964/65 - 1969/705.2 - Bilan du Trésor (provisoire) juin 1965 - juin 19717.1 - Evolution de la production des principales cultures,

1969/70 - 1970/7110.1 - Financement du Troisième Plan

ANNEXE I Les investissements et le Deuxième Plan

Tableau 1 - Le budget d'équipement et le Deuxième Plan

Tableau 2 - Total des investissements (publics et privés) pendant lesquatre premières années du deuxième plan

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BIRU 2489RJANVIER 1973

REPUBL1QUE UNIEDU CAMEROUN

VOTES FERREES: FORT-LAM

Ligne exi5tante FORT-FOUREA

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Fafsant l'objet d'un etude préliminaire 4s

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PREFACE

Le dernier rapport sur ltéconomie camerounaise, intitulé "Situationet perspectives économiques de la République du Cameroun" a été diffusé le21 décembre 1970. Ce rapport contenait également des annexes portant surltagriculture, la sylviculture, les transports et l'industrie. Le présentrapport a été établi à la suite du séjour effectué au Cameroun au mois denovembre 1971 par une mission composée de M. Richard Westebbe, chef de mis-sion, et de M. Yves Franchet, économiste qui s test principalement intéresséà la révision de la comptabilité nationale. A la suite des entretiens queM. Westebbe a eus en mai 1972 avec le Gouvernement camerounais à propos durapport provisoire, ce dernier a été révisé pour tenir compte des donnéesfournies ultérieurement par les autorités camerounaises. Le Volume I pré-sente les faits saillants de lévolution économique récente, notamment dansle domaine des finances de lEtat et de ltépargne publique et étudie lesperspectives de réalisation du nouveau plan quinquennal. Le deuxième volumetraite de la comptabilité nationale révisée et de la méthode appliquée pourétablir les comptes conformément au systeme en vigueur aux Nations Unies etles convertir en prix constants.

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DITYESS DE BASE

PAYS: Cameroun PPULATION: 5,9 millions d'habitants (1971) DESIPE: 12,5 auSUTPEEFICIE: E75.50 km2 Taux de croissance: 2,, % (de 1963 à 1970)Situation politinue: Etat unitaire

CAACT,RISTIQUES DE LA POPULATI0F SANTE:

Natalité brute (pour mille): 40,0 (1970) Nombre d1habitants par médecin: 22.000 (1971)Mortalité brute (pour mille): 19,0 (1970) Nombre dthabitants par lit d'hôpital: 393 (1971)

EDUCATION:

Taux de scolarisation au niveau

primaire: 70 % (1970)

PRODUIT INTERIEUR BRUT 1970/71: (aux prix de 1966/67) Taux ce croissance (%, volume)(milliards de FCFA) 1964/65 - 1969/70

PIB 249,L- 100,0 % 6,h %Investissement brut 36,h 14,6 % 12,1 %Epargne intérieure 2,0 %brute 23,0 9,2 %

Déficit en ressources -13,4 5,3 %

PRODUCT ION 1970/71 : (aux prix de 1966/67)(milliards de FCFA)

Agriculture 99,3 39," %Industrie 47,1 13,9 %Services 103,0 41,3 %

FIANCES PUBLIQUES: (Gouvernement central et gouvernements des Etats fédérés) (milliards de FCFA)

1963/69 1969/70 197Z/71 1969/70 (% du PIB aux prix courants)

Recettes ordinaires h0,0 h5,6 52,1 16,2Dépenses ordinaires 34,6 39 03,0 13,9

+ ,+ 9,1Endeb;eient et dépenses en capital a/ - 3 -7, -13, 2,

a/ Y compris Les d5 penses d''nuipement financ es hors budget.

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ndi_ c des prix r conso:aateur urbain (mars 6 00) 0r dit bancaire au secteur priv'

oyenne de endic Variation en%

9,5 Å la fin de 1966 35,7'1 1,3 1969 h2, 0 17,6

17 12, 2,7 1970 h6,2 '97 26,1 3,9 3åme tri.mestre de 1970 42,3 6 636me trimestre de 1971 45,1 >

rALAE 00 3j u ETMAVIRS EXTERIEURS (m-lliards de FIFA) EXPORTATIO'S DE 'CHMADISES (milliards de FCFA)

1 968/69 129/70 970/71 31 déc. 1 969/70 3 1 970/711970

D'nportations (ca. f.) h9, 3 60,9 69,9 Fèves et beurre-portations (f.o.b.) 52,0 66,4 61,7 de eacao 23,2 (35,0) 16,6 (26,9)

Caf ~ i4 ,8 (22, 2) 1 h, (2h,0)Solde +3,7 +5,5 -8,2 Tois en grumes L,3 ( 6,5) 4,2 ( 6,8)

'Joton 2,6 ( 3,9) 4,2 ( 6,8)Aluminiun 5,h ( 8,1) 5,2 ( 8,h)Toutes autres

marchandises 16,1 (24,3) 16,7 (27 1)65,4 100,0 6

(millions de dollars) déc. 1969 d3c. 1970 déc. 1971 avril _1972 DETTE EXTERIEURE AU 31 DECEMBRE

Réserves de change avec Total des encours et décaisserrients: $Ej 11l,1 1/position au fM 65,2 77,8 66,2 65,(à la fin de la ÅATIO DU SERVICE DE LA DETTE (1971): L,5 %période)

PRETS ET CREDITS BIRD/IDA AU 31 DEOEMBRE 1 971(millions de dollars)

lýncours, comrnis les montants non d'caissí-s BIRD IDA37,1 2u,7

1/Voir Tableaul BTD de la dette, r fvrier i 7

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RESUME ET CONCLUSIONS

i. Deux faits dominent l'évolution récente de la situation économiquedu Cameroun.

a) Jusqu'à une date récente, les cours du cacao ont continuéà baisser fortement (ce que laissait prévoir le dernierrapport économique), de même que la production des autresprincipales cultures d'exportation. Ce recul e d'importantesrépercussions sur l'investissement, l'épargne, l'emploi etla balance des paiements.

b) Un nouveau plan de développement, portant sur la période

1971/72 - !975/76 et prévoyant une forte Pugmentation desdépenses, a été adopté et mis en vigueur le 30 juin 1971.Ce plan repose sur l'hypothèse que les taux de croissancedes exportations agricoles, de l'épargne publique et del'investissement privé se maintiendront à leur niveau antérieurou augmenteront. Il reprend l'objectif essentiel que s'étaitprécédemment assigné le Cameroun, à savoir doubler le revenuréel par habitant au cours de la période 1960-1980, tout en"respectant l'équilibre des secteurs et des régions".

ii. Pendant les six années 196h-1970, le taux moyen de croissance duPNB du Cameroun en termes réels a été de 6,h %, dépassent de beaucoup les5,8 % requis pour parvenir à doubler le revenu réel par habitant entre 1960et 1980. L'accroissement démographique est évalué à 2,1 % par an. L'augmen-tation de la valeur ajoutée provient,en majeure partie, de l'agriculture, no-tamment des cultures commerciales destinées à l'exportation. Des progrès re-marquables ont été enregistrés par les industries manufacturières, la construc-tion et les transports, qui ont bénéficié du niveau élevé de l'investissementpublic dans l'infrastructure et le bâtiment. En 1970-71, le taux de croissancedu PNB est tombé au-dessous de 3 %, baisse essentiellement due à celle de laproduction de café, de coton et d'arachides. Au cours de cette période, levolume de la production de cacao a continué d'augmenter.

iii. Pendant les années 1960, le relèvement des cours, et notammentdu prix du cacao, a permis d'accroître sensiblement le volume des ressourcesdestinées à l'investissement. En 1969-70, le supplément de recettes àl'exportation résultant de cette hausse des cours correspondait à un tiersde l'investissement brut. Cette hausse a eu, en outre, pour effet d'accroitreles recettes douanières et les ressources de la Caisse de stabilisation.Comme ce sont généralement de petits exploitants qui produisent les culturesd'exportation, l'augmentation des revenus de la population rurale - notammentmajoration des prix garantis aux producteurs de cacao - a entraîné un accrois-sement de la demande de produits manufacturés,qui a déterminé une forte ex-pinsion des industries fabriquant des produits destinés à remplacer les impor-tations. A partir de 1967, l'activité industrielle s'est développée plusparticulièrement dans le secteur du traitement du cacao, en raison de la haussedes cours de ce produit sur le marché mondial. A la fin des années 1960,

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- il -

i'investissement étranger privé a commencé à se ralentir au fur et àÎ mesurequlétaient exploitées les possibilités de manufacturer localement certainsbiens Ce consommation remplaçant les importations. Cette tendance a été ren-forcée par l'incertitude créée au sein du secteur privé par l'intervention de

l'Etat. Aussi, le gouvernement a-t-il déjà pris un certain nombre de mesuresen vue d'améliorer ses relations avec les investisseurs privés et de renforcerainsi la confiance des bailleurs de fonds étrangers.

La balance des paiements a subi le contrecoup de la baisse delius de 30 ïý des cours du cacao enregistrée sur le marché mondial entre

1969 ec 1971. Cette chute des cours et le fléchissement de la productiondes autres principales cultures ont entraîné une diminution de 7 % de lavaeur totale des exportations entre 1969/70 et 1970/71. Pendant la mêmepériode, les importations ont fortement progressé, ce qui a provoqué, en1970, un déficit global de 8 milliards de francs CFA de la balance commer-ciale excédentaire les deux années précédentes. Le déficit croissant dca: balance des paiements est l'un des éléments responsables de la diminu-

tion de 10 milliards de francs CFA des avoirs extérieurs nets du Camercunintervenue entre le 30 juin 1971 et le 31 mars 1972.

V. Le ralentissement du commerce extérieur en 1970-71 a eu desrépercussions défavorables sur les recettes fiscales indirectes. L'équilibreglobal du budget 1970-71 a cependant été préservé grâce à une très forteréductiri des dépenses- courantes vers la fin de l'exercice. L'épargne del'ensemble du secteur public est devenue négative, en raison des dépensesfinancées hors budget et des subventions accordées aux exportations de cacnc(déduction faite des frais de transport, au_-res charges commerciales ettaxes, le montant net des recettes a été inféreur aux prix garantis auxproducteurs locaux). Cette évolution a entraîné, au cours des derniers moisde 1971, une diminution des ressources de la Cnisse de stabilisation d'autantplus frappante qu'elle contraste avec l'augmentation sensible enregistréeces dernières années.

vi. En 1970-71, le gouvernement a suivi une polit-ique d'irivestissementprésen-tnt en fait un caractère "compensatoire"l. Alors que les recettesprovenant de l'exportation de cacao et d'autres produits accusaient une baisse,les prix la production du cacao ont été maintenus à leur niveau antérieuret l'Etat a effectué de nombreux prélèvements sur les ressources de la Cpissede stanilisation pour financer des travaux publics nouvellement autorisés ainsicpue diverses dépenses. Aussi, les ressources de la Caisse de stabilisation&nt-elles diminué de 2,9 milliards de francs CFA pendant cette période.

Le Flan prévcit un taux de croissance du PNB, à prix de marché<»otants, de 7,3 -. Un tel objectif paraît trop élevé, ét.ant donné laconjencture actuelle et l'évolution probable des cultures d'exportation, lesperspectives d'investissement et de production qui en découlent pour le secteurmanufactu'ier, le retard déjà pris dans la préparation du projet, et l'inci-Ïence des goulets d'étranglement existant dans les transports. Il serait plus

á iste de prévoir un taux moyen de croissance de l'ordre de h % par an,aux tienne compte de la détérioration des termes de l'échange et des difficultés

errais renuontrer le secteur public à mobiliser des ressources financières.

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- iii -

Problèmes liés au développement

viii. a) Pour la prochaine phase de son développement, le Cameroun seheurte au problème fondamental que pose le déplacement

rapide de la population des régions rurales vers les zones

urbaines Le taux d'urbanisation qui en 1970 se situait à 22 %pourrait atteindre 38 % en 1985. Douala et Yaoundé ont étéles principaux points d'attraction de cette migration intérieure.

A Douala, principal centre industriel, se pose le problème du

sous-emploi croissant de la main-d'oeuvre et de l'extensionde bidonvilles dépourvus du confort le plus élémentaire. Dansles zones urbaines, le principal problme à résoudre sera de créerdes emplois productifs et d'améliorer le logement et l'infrastruc-ture. Au niveau national, il sera nécessaire d'approfondir ccnsi-dérablement la connaissance des problèmes de l'urbanisaion avantde pouvoir définir des politiques à adopter.

b) Le Cameroun offre des possibilités consiàérades de développe-ment rural, notamment en ce qui concerne l'expansion des culturesvivrières et des cultures d'exportation, l'accroissement de laproductivité agricole et du revenu des paysans grâce à l'utili-sation de méthodes de culture faisant appel à une main-d'oeuvrenombreuse et la mise en valeur de régions encore mal exploitées,ce qui pourrait avoir d'importantes répercussions sur les mouve-ments de migration. C'est dans cette optique que la Banque vientd'accorder son financement pour un nouveau projet de rizières irriguéesdans le nord du pays, projet qui permettra d'accroître la pro-ductivité d'un grand nombre d'exploitations. Bien que le plande développement pour la période 1971-1972 à 1975-1976 neprévoie de consacrer à l'agriculture que 13 % des ressourcespubliques, ce secteur bénéficier largement de l'augmentationdu nombre d'agents de vulgarisation qualifiés et de l'amélio-ration des voies d'accès aux marchés.

c) Le développement industriel, étroitement lié à l'urbanisation,doit être dirigé et résolument orienté vers une nouvelle phasede croissance à laquelle seront associés, dans la mesure dupossible, les capitaux et l'esprit d'entreprise des Camerounais,mais en faisant appel, partout où cela sera nécessaire, aux ca-pitaux et aux connaissances technologiques de l'étranger. Tellea été la politique suivie jusqu'ici par le gouvernement. Ledéveloppement industriel devrait s'orienter vers la fabricationde produits intermédiaires destinés au marché intérieur et deproduits ouvrés pour les marchés d'exportation. Par ailleurs,la production des usines se consacrant à la transformation dubois, à la production d'huile et de chocolat, au raffinagedu sucre et à la fabrication de café soluble augmente réguliè-rement.

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- iv -

d) Il existe encore de sérieux goulets d'étranglement dansle réseau des transports, particulièrement dans le portde Douala et sur la voie ferrée qui relie cette ville àYaoundé. La Banque participe à des projets qui devraientcontribuer à éliminer la congestion de ces installations.En outre, les régions agricoles manquent de routes d'accèset les nouvelles concessions forestières ne peuvent pas êtreconvenablement exploitées par suite de l'encombrement desports et des voies ferrées et de l'insuffisance des routesde desserte. Ces goulets d'étranglement sont à l'origine dela sous-utilisation des ressources productives, et risquentde compromettre la réalisation des objectifs de croissance dupays.

e) Le développement du Camerouma souffert du manque de coordi-nation des interventions de l'Etat dans les domaines del1'ducation et l'agriculture tant que la responsabilieté de ces secteursclés était partagée entre les deux Etats fédérés. La décisionprise récemment par référendum de créer un Etat unitaire adéjà abouti à la création de ministères de l'éducation etde l'agriculture rattachés au gouvernement central. Celui-ci devrapar ailleurs améliorer sensiblement l'élaboration et l'exécu-tion des projets pour permettre l'absorption de l'aide étran-gère disponible et des capitaux camerounais affectés audéveloppement.

ix. Le troisième Plan quinquennal a été annoncé à un moment où lesperspectives d'avenir du pays, notamment en matière d'exportations, s'étaientdétériorées. Ce Plan prévoit l'investissemenz de 280 milliards de francs CFA(après déduction du service de la dette), dont u- reu plus de la moitié financéepar le secteur public. Sur ce total, le gouvernement fédéral, les gouverne-ments des Etats fédérés et les collectivités locales devaient fournir environ1l milliards de francs CFA, et la Cnisse de stabilisation 7 milliards.

x. Le gouvernement est conscient de la nécessité de limiter les dépensesd'équipement en fonction d'un ordre de priorités nationales et des ressourcesdisponibles. En conséquence, les niveaux d'investissement prévus dans le Plansont considérés comne indicatifs. Les membres de la mission de la Banque ontestimé qu'un investissement total de quelque 200 milliards de francs CFA se-rait plus réaliste, compte tenu du volume des ressources financières suscepti-,les d'être mobilisées et de la capacité d'absorption de l'économie nationale.Sur ce total, 100 milliards de francs CFA seraient financés par le secteurpublic.

xi. Les perspectives de l'épargne publique ne sont pas très encourageantesen raison du fléchissement des prix à l'exportation. Il est peu vraisemblableque le budget de fonctionnement soit excédentaire cette année. Les ressourcesce la Caisse de stabilisation devraient diminuer considérablement étant donné

e niveau des montants versés aux producteurs sur la base des cours actuelsqu_: pourmrient encore décliner. En outre, les recettes fiscales ne manqueront

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-v -

pas de subir le contrecoup de la chute des prix à l'exporcition. En consé-quence, les perspectives à court terme de l'épargne publique dépendent pourune large part de l'adoption de mesures visant à améliorer le recouvrementdes recettes fiscales et à comprimer les dépenses. Conscient de la situation,le gouvernement a déjà pris un certain nombre de dispositions afin d'augmenterle volume de l'épargne susceptible d'être mobilisé par le secteur public.

xii. Il semble possible d'améliorer le rendement de l'impôt sur lerevenu. En outre, l'Ebat pourrait réexaminer les exonérations fiscalesaccordées au titre du code des investissements et, le cas échéant, les réduireen veillant, néanmoins, à ne pas ébranler la confiance des investisseurs. Lerecouvremen' des droits de douane pourrait également être amélioré. Les me-sures actuellement prises en vue de ceordonner les structures fiscales duCameroun criental et du Cameroun occidental devraient donner lieu à des ren-trées fiscales supplémentaires. Au chapitre des dépenses, il y aurait lieude faire preuve d'une plus grande parcimonie, voire d'éccnomie, après desannées d'augmentation extrêmement rapide, notamment en ce qui concerne lesfrais de personnel. Le gouvernement devrait par conséquent envisager l'adop-tion d'un programme d'austérité qui ferait une nette distinction entre lesinvestissements prioritaires et les autres dépenses, dans l'allocation desfonds du budget annuel d'équipement.

xiii. Dans l'hypothèse d'une compression des dépenses et de l'adoptionde mesures visant à accroître les recettes, l'épargne publique (y compris16 milliards de francs CFA fournis par les entreprises publiques) pourraitatteindre, selon les estimations approximatives de la mission, quelque 36 mil-liards de francs CFA pendant la période couverte par le Plan. Sur les 100 mil--liards de francs CFA prévus par le programme d'investissement public, 6, mil-liards environ devraient donc être financés par des dons et des prêts étran-gers au cours des cinq années du Plan (1970/71 - 1975/76). L'obtention d'unfinancement extérieur de cet ordre de grandeur semble compatible avec lestendances constatées ces dernières années. Dans cette hypothèse, l'épargnepublique permettrait de financer environ un tiers des investissements

publics (service de la dette non compris). La contribution de l'Etat s'élève-rnit e près de la moitié des investissements publics, service de la dette compris.

Capacité d'endettement

xiv. La dette extérieure du Cameroun augmente rapidement. Jusqu'à uneépoque récente, cet accroissement prenait essentiellement la forme de dettesà long terme et à faible intérêt. Depuis quelque temps, on enregistre undurcissement des conditions de prêt, en raison notamment de l'augmentationsensible des crédits-fournisseurs. Toutefois, le service de la dette ne re-présente pas encore une charge excessive pour le Cameroun qui a pu obtenirla majeure partie de cette aide financière extérieure à des conditions favo-rables. Si l'accroissement des crédits-fournisseurs est contenu et si les

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nouvelles dettes peuvent être souscrites aux mêmes conditions que par lepassé, le total du service de la dette publique devrait représenter, en

1976/77, 6,15 % des recettes d'exportation prévues, contre ù,5- 1 actuelle-ment et 3 % en 1970. Il est à prévoir que le déficit en ressources duCameroun s'accentuera à l'avenir, ce qui, s'ajoutant au récent accroisse-ment du service de la dette, exigera de la part des autorités un redoublementde prudence dans la gestion de la dette. Compte tenu de ces facteurs etdu faible niveau du développement du pays, la majeure partie du financementextérieur accordé au Cameroun devrait, pendant plusieurs années encore, êtreconsentie à des conditions très favorables.

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INTRODUCTION

La République unie du Cameroun couvre 47c.000 km2 et compteE,9 millions d'habitants. La densité de la population, dont le taux an-

nuel d'accroissement est estimé à 2,1 %,varie considérablemaent selon les

régions, les zones les plus peuplées se trouvant dans le liord, le paysBamiléké et autour des deux grandes villes de Douâ]a et Yaoundé. En1970/71, le PIB par habitant était estimé à 187 dollars des Etats-Unis

(au taux de change en vigueur à cette époque).

La France, qui fournit la majeure partie de l'assistance technique,des capitaux pour le secteur privé et des cadres de gestion, est égalementla principale source d'aide étrangère. Cependant, au cours des prochainesannées, l'aide fournie par la Banque Mondiale et d'autres organisationspourrait revêtir une importance croissante. Le Cameroun est associé àla Communauté économique européenne (CEE) qui lui fournit, elle aussi, uneaide financière importante, par lientremise du Fonds européen de développe-ment (FED). Les réductions tarifaires introduites en 1970, sur propositiondu Cameroun, dans le tarif extérieur de l'Union économique et douanière de

l'Afrique centrale (UDEAC) ont diminué l'avantage commercial dont bénéfi-ciait la CEE dans ses échanges avec le Cameroun.

Le Cameroun appartient, avec le Gabon, le Congo (B) et la RCA,à la Banque centrale de l'Afrique équatoriale et du Cameroun dont il appli-que les taux de change et les politiques monétaires. De ce fait, il appar-tient également à la zone franc; sa monnaie, le franc CFA, librement conver-tible en francs français, a conservé sa parité par rapport à la monnaie fran-çaise, lors des ajustements monétaires de l'an dernier.

Le Cameroun comprend de nombreuses ethnies réparties entre 200 tri-bus utilisant 2) langues principales. Le Président El Hadj Ahidjo, qui dirigele pays depuis l'indépendance, dispose de pouvoirs budgétaires considérableset poursuit une politique de "libéralisme p_anifié" qui accorde à l'initiativeprivée un rôle prépondérant dans le développement industriel et agricole.Dans le cadre de l'Etat fédéral, l'unification progressive de l'administra-tion allait de pair avec une diminution des responsabilités des deux Etatsfédérés. Les trois gouvernements et les quatre assemblées que comptait alorsle Camercun ont été supprimés depuis la création de la République unie duCnmeroun, approuvée par référendum en mai 1972. En créant cette nouvellestructure unitaire, le Cameroun se proposait de réduire les coûts et l'inef-ficacité, tout en améliorant la coordination dans les secteurs clés du déve-loppement économkrue et social.

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I. EVOLUTION RECENTE

A. Cacao et exportations

1. Crest la forte baisse enregistrée par les cours du cacao en

1971/72 qui domine l'évolution récente de l'économie du Cameroun. Le flé-chissement simultané de la production des autres principales cultures d'ex-portation a entraené un repli dont ltépargne, les investissements, les em-plois et la balance des paiements ont subi le contrecoup.

Termes de ltéchange et ressources

2. Le montant des investissements et des dépenses financées sur lePIB dépend essentiellement de ltévolution des cultures d'exportation. De1966/67 à 1969/70, l'indice des prix à l'exportation a augmenté de 40 %, enraison surtout de la hausse importante des cours du cacao, et celui des prixà l'importation, de 12 %. En 1969/70, le supplément de ressources provenantde cette amélioration des termes de léchange correspondait à un tiers deltinvestissement brut. Par la suite, la détérioration des termes de ltéchangea entraîné une perte en ressources réelles qui représentait 2,2 % du PIB de1969/70 à 1970/71 et pourrait bien rester au même niveau en 1971/72, bien queles cours du cacao se soient stabilisés depuis le dernier trimestre de ltan-née 1971. La perte en ressources enregistrée après 1969/70 correspondait à14 % de ltinvestissement brut en 1970/71. (Cf. Tableau 2.1 de lAppendicestatistique).

Répercussions sur la balance des paiements

3. La valeur totale des exportations a diminué de 7 % entre 1969/70et 1970/71, alors que,de 1967 à 1969, elle avait augmenté en moyenne de 9 %par an. (La ventilation des exportations pour les années 1968/69 à 1970/71figure au Tableau 3.2 de ltAppendice statistique). Ce fléchissement est es-sentiellement dil à la baisse des cours du cacao, que la légère augmentationdes quantités exportées n'a pas suffi à contrebalancer. La valeur des ex-portations de café n'a pratiquement pas changé, le niveau favorable desprix compensant une forte baisse des quantités exportées. (Le volume desexportations a été à peu près égal au contingent de 60.000 tonnes assigné auCameroun). Les exportations de grumes ont augmenté en volume, mais leur va-leur est restée inchangée. Atteignant 30.000 tonnes en 1970/71, les exporta-tions de coton ont triplé par rapport à 1961. Les exportations d'aluminiumont légèrement diminué, une part croissante de la production étant désormaisabsorbée par ltindustrie locale. Quant au coton, la dernière campagne a ététrès mauvaise, en raison de la sécheresse et la production ntatteindra cer-tainement pas cette année encore son niveau normal; il faudra donc attendreau moins deux ans pour que le coton constitue un article d'exportation im-portant (cf. le Tableau 7.1 de ltAppendice statistique). Enfin, la créationde plantations d'hévéas au Cameroun occidental et ltaugmentation de la pro-duction ont entrafné, depuis quelques années, une progression régulière desexportations de caoutchouc.

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4. Au cours des cinq dernières années, les importations ont augmentéde 8,5 % par an, clest-à-dire à peu près au m@me rythme que les exportations.Leur composition s'est modifiée en faveur des matières premières et des biensdt èquipement et au détriment des denrées alimentaires et autres biens de con-sommation (cf. les Tableaux 3.2 et 3.3 de lAppendice statistique). Au coursdes deux derniers exercices (1968/69-1970/71), la valeur des importations aaugmenté respectivement de 24 et de 15 %. Exprimée en termes réels, cetteaugmentation est moins spectaculaire, puisque les prix à l'importations ontrespectivement augmenté de 10 et de 7 % au cours de la màme période. On peutstattendre à une légère diminution de la demande dfimportations résultant duralentissement prévu de ltaccroissement de la demande intérieure et des in-vestissements. Cependant, la forte augmentation qutont récemment accusée lesprix à l'importation continuera à avoir des répercussions défavorables surla balance commerciale et la balance des paiements.

5. En 1970/71, pour la première fois en trois ans, la balance commer-ciale du Cameroun a été déficitaire. Le tableau ci-dessous fait apparaftrel'évolution des importations, des exportations et des avoirs extérieurs de1 967/68 à 1 970/71 :

(en milliards de francs CFA)

1967/68 1968/69 1969/70 1970/71 Déc 970

Importations (c.a.f.) 48,2 49,5 60,9 -9,9

Exportations (f.o.b.) 44e5 52,o 66,4 61,7

Balance commerciale -3,7 +3,5 +5,5 -8,2

Variation des avoirsextérieurs nets -2,3 +4,6 +7,9 +4,6 -6,9

Source: BCEAEC et Statistiques financières internationales

6 On peut estimer approximativement les mouvements des paiementscourants et des capitaux, sur lesquels la Banque ne possède aucun renseigne-ment précis, en calculant la différence entre le solde de la balance commer-ciale et celui des variations des réserves de change. Il semble notammentque l'augmentation des avoirs extériears nets en 1969/70 soit partiellementdue i des entrées nettes de capitaux publics (cf. le Tableau 3.1 de l'Appen-dice statistique). Entre la fin du mois de juin et celle du mois de décembre1970, les avoirs extéîrieurs nets ont diminué d'un montant représentant lacontre-valeur de 7 milliards de francs CFA, tendance qui pourrait bien per-sister r.i égard au déficit croissant du commerce extérieur en 1970/71.

Le récent ajustement des taux de change semble avoir eu peu d'effet-sar .es prix à l'importation, puisque environ 17 . des échanges commerciaux du

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Cameroun sont effectués avec des pays (Etats-Unis et autres) dont les mon-naies ont été dévaluées de 8 % par rapport au franc CFA et 22 % avec despays (Pays-Bas et Allemagne) dont les monnaies ont été réévaluées par rap-port au franc CFA. Etant donné que sur le marché mondial les cours du cacaosont calculés dIaprès les variations de prix enregistrées dans la zone dol-lar, la réévaluation du franc CFA par rapport au dollar a accEntué la baissedes recettes d'exportation en francs CFA du Cameroun. Les denrées alimen-taires, importantes pour les zones urbaines dont la population augmente, re-présentent quelque 10 % du total des importations et ne seront probablementpas touchées par ces changements de parité, puisqutelles proviennent engrande partie de la zone franc, qui fournit au Cameroun plus de 60 % de sesimportations.

8. Les estimations relatives à la balance des paiements pour les an-nres 1968, 1969 et 1970 font apparaftre un excédent de la balance commer-Male, insuffisant toutefois pour compenser de lourds paiements nets, ef-fectués au titre du fret,des services divers et des revenus des facteurs.La ventilation détaillée de ces estimations, qui ne sont pas absolumentsitres, figure au Tableau 3.1 de l'Appendice statistique. Le chiffre des im-portations de 1968 semble avoir été sous-estimé; en revanche, le poste re-latif aux versements au titre des frais de transport pourrait avoir étésurestimé. De m8me, le montant des paiements est probablement sous-estimépour les revenus des facteurs et surestimé pour les autres services. Lessubventions publiques couvrent du tiers à la moitié du déficit des paiementscourants, le solde étant financé par des capitaux publics ou privés à longterme. Quant aux paiements au titre des facteurs importées et aux mouve-ments de capitaux, leur montant est difficile à établir pour cette périodeet semble sous-estimé. Le poste erreurs et omissions destiné à équilibrer labalance représentait 13 milliards de francs CFA en 1969 et 9 milliards defrancs CFA en 1970, soit approximativement le volume estimatif global destransferts et des flux de capitaux à long terme pour la mdme période.

Répercussions sur lépargne publique

9. Le fléchissement des cours du cacao stest fait particulièrementsentir sur l'épargne publique et, de ce fait, sur la capacité du Cameroun àfinancer son développement. Les pouvoirs publics tirent des exportations decacao d'importantes recettes fiscales, et disposent également des ressourcesde,s Caisses de stabilisation, lesquelles augmentent lorsque les prix nets àl'exportation dépassent le niveau des prix de soutien garantis aux produc-teurs nationaux.

10. De 1969 à 1970, le prix du cacao sur le marché mondial est passéd'une moyenne annuelle de 45,7 cents à 34,2 cents la livre, ce qui représenteune baisse de 26 %. Ei novembre 1971, il était tombé à 25,2 cents la livre,soit une nouvelle chute de 26 %. Au cours du premier semestre 1972, le courseot remonté à plus de 30 cents, mais selon les prévisions de la BIRD, le cours moyenelfecbi! ne devrait pas dépasser 25-26 cents avant 1975. La réévaluation du franc C'Apar rapport au dollar réduira encore de 8 % les recettes d'exportation enmonnaie nationale de la prochaine campagne, pour les denrées, tel le café,

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-vendues aux Etats-Unis. Les Caisses de stabilisation maintiennent les prix à l-production à certains niveaux déterminés et versert aux producteurs une com-pensation, lorsque le prix net à lexportation descend au-dessous de ce prixgaranti aux producteurs (cf. Tableau 1). Pour la campagne 1971/72, les prixà la production du cacao ont été fixés à 90 francs CFA le kg pour la premièrequalité, 75 francs CFA pour la deuxième qualité et 65 francs CFA pour latroisième qualité, contre un prix maximum de 85 francs CFA pour les deux pre-mières qualités et de 70 francs CFA pour la qualité inférieure, au cours dela campagne précédente. Ce nouveau système vise à encourager les producteursà amtliorer la qualité moyenne du cacao mis sur le marché. Pour la campagnecommençant en octobre 1971, le projet de budget de la Caisse de stabilisationdu cacao prévoit des versements de 3,7 milliards de francs CFA, au titre dusoutien des prix, et de 1,5 milliard de francs CFA, au titre d'arriérés affé'rents à la campagne 1970/71. La Caisse de stabilisation devrait donc débo,ur-ser 5,2 milliards de francs CFA d'ici la fin de la campagne 1971/72, épuisantainsi toutes les ressources dont elle dispose. Ces prévisions sont peut-êtretrop pessimistes puisque, sur la base des paiements courants au titre du sou-tien des prix - environ 23 francs CFA par kilo - le total des versements ef-fectués au cours de l'année atteindrait quelque 2,6 milliards de francs CFAet peut être moins encore, étant donné les cours plus élevés enregistrés aucours du premier semestre 1972.

11. Etant donné les perspectives financières des Caisses de stabilisation,il serait difficile de maintenir inchangés les prix à la production, si lescours mondiaux venaient à baisser enoms. La question de ltamenuisement récentdes ressources des Caisses de stabilisation est examinée au Chapitre Il.Les ressources de la Caisse de stabilisation du coton ont également diminué,en raison des subventions accordées aux agriculteurs pour assurer la stabi-lité de leur revenu, après la mauvaise récolte due à la sécheresse.

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Tableau 1: EXPORTATIONS DE CACAO, PRIX, COUTS ET TAXES

(estimations en francs CFA)

Exercice Exercice Exercice Exercice68/69 69/70 70/71 71/72

Estimationspréliminaires

Prix mondial c.a.f. au kg 194 258 199 146à la livre (dollars) (0,40) (0,39) (0,31) (0,24)

Fret maritime et autres cotts 18 18 18 19Prix au kg, f.o.b. Douala 176 240 181 127

Tax, 3 l'exportation 27 34 34 34

Coûts, y compris la taxe au profite la Caisse de stabilisation, la

marge bénéficiaire des exportateurs,les autres frais et taxes et letransport jusqutà Douala 26 53 25 59 24 58 26 60

Prix net 123 181 123 67

Prix garanti aux producteurs(francs CFA par kg) 70 85 85 90

Prix de revient pour la Caisse destabilisation +53 +96 +38 -23Production de cacao (en milliers de

tonnes métriques) 107,2 120,9 122,1 110dont: exportations de cacao 64,9 77,1 78,5 78

Variations des ressources de laCaisse de stabilisation du cacaopour la période 1/ en milliards defrancs CFA (hypoThèse) +3,4 +7,4 +2,9 -2,6Variations effectives pour l'en-

semble des Caisses de stabili-sation 1/ +4,5 +7,8 -2,9

Recettes fiscales sur les exporta-tions de cacao, en milliards defrancs CFA 1,8 2,6 2,7

Pourcentage des recettes courantes 4,5 % 5, 7 % 5,1 %

Recettes courantes consolidées delEtat (en milliards de francsCFA) hC,o L5,6 52,1

1/ Les variations effectives des soldes de la Caisse de stabilisation du cacao peuvent différerdes chiffres cités ci-dessus, par suite de retraits et de retards dans l'enregistrement destransactions.

Source: Caisse de stabilisation et estimations de la BIRD.

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B. Origine du PIB - Ressources et utilisation des ressources

12. Entre le milieu de l'année 1964 et le milieu de l'année 1970, letaux annuel de croissance du PIB a été en moyenne de 6,4 %, en termes réels(11,2 % aux prix courants) 1/, dépassant donc les 5,8 % requis pour atteindrel'objectif essentiel assign à léconomie nationale, à savoir doubler en 20ans (1960-1980) le revenu réel par habitant. L'accroissement de la populationest estimé à 2,1 % par an. En 1970/71, le taux de croissance réel du PIB estdescendu à 2,6 % (d'après des estimations préLiminaires); ce repli est essen-tiellement dd au déclin de la production de café, de coton, et d1arachides,que nta pas suffi à compenser l'augmentation, mentionnée plus haut, du volumede la production de cacao. La croissance du PIB, à prix constants, est in-diquée au Tableau 2.

13. De 1964/65 à 1969/70, l'agriculture a représenté légèrement plus dela moitié de l'augmentation de la valeur ajoutée en termes réels. Llindicedu volume de la production des cultures commerciales principalement destinéesà l'exportation a augment' en moyenne de 8,h % par an au cours de cette pi-riode; le café, le cacao, les arachides et le coton-graine ont contribué àcette augmentation pour une part quasiment égale en valeur absolue. La pro-duction de cultures vivrières a progressé en moyenne de 3,7 % par an, consé-quence naturelle de l'accroissement de la demande dans les zones urbaines quia stimulé le secteur traditionnel (cf. le Tableau 7 du Volume I). L.as in-dustries manufacturières, la constructiGn, comme les secteurs des transportet des communications, soutenus par dfimportants investissements consacrêz à1tinfrastructure, ont également compté parmi les principales sources de crois-sance de léconomie. Les services (gouvernement) ont enregisitlré un taux decroissance légèrement inférieur à celui du PIB.

1 h. Etant donné cette structure de la croissance, la contribution au1PIB des activités du secteur moderne a continué à staccro'tre, passant de47 % 1 965 à 51 1 en 1969. Entre 1964/65 et 197C/71, la part dans le PIBdes sectours des mines, des indistries manufacturières et de la constructionest passée de 17 à 19 %. Au cours des cinq dernières années, 1taugmentationrapide de la production des cultures commerciales a fait passer la part de

ri.clture de 38 à 4o a du PIB.

Les chiffres relatifs à la comptabilité nationale, cités dans le présentrapport, ont été révisés par la mission chargée récemment de les mattre àjour et diffèrent donc de ceux qui figuraient dans le rapport économiqueprécédent. Les principales différences découlent a) du transfert,aupostc agriculture commerciale, d'une partie de la valeur ajoutée inscriteantérieurement au poste "commerce"; b) d'une révision en hausse de l'aug--mentation de la production de l'agriculture traditionnelle, sur la basede données plus récentes. On trouvera dans le Volume II de plus amplesdétails sur ces révisions et la méthode utilisée pour convertir les di-,Es élents du PIB en prix constants.

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15. L'économie du Cameroun est fortement tributaire des march-%s d'ex-portation de produits agricoles, ce qui la rend êgalement vulnérable m6me sila production est relativement diversifiée. Quant aux industries manufactu-rières, leur croissance aurait atteint 6,6 %, à prix constants; très proche dela moyenne enregistrée ces dernières années, ce taux s'explique à la fois parles investissements consacrés aux industries fabriquant des produits de rem-placement des importations, dans les secteurs, notamment, de l'alimentation,des textiles et des chaussures, et par la stabilité de la demande intérieure.Le développement de la production d'aluminium s'est poûrsuivi tant pour l'ex-portation que pour la fabrication de produits manufacturés destinés au marchéint érieur.

Tableau 2: ORIGINE DU PIB PAR BRANCHE D'ACTIVITE, AUX PRIXCONSTANTS J MARCHE 1964/65 - 1969/70

(en milliards de francs CFA 1966/67)

1969/70 Taux de1964/f65 croissance

Taux annuel 1970D/711964/65 1966/67 1968/69 1969/70 moyen de 1970/71 19976

2/ croissance 2/

Agriculture 1/ 67,8 77,7 91,8 101,4 8,h % 99,3 -2,1 Z

Industries extractives 0,3 0,3 0,h 0,h - 0,h -

Industries manufacturières 19,2 20,8 24,2 27,1 7,1 % 28,9 6,6 %

Construction 10,8 12,0 13,9 14,6 6,2 % 15,3 4,7 %

Services publics 2,3 2,1 2,2 2,h - 2,5 -

Banques, assurances,immobilier 1,0 1,0 1,1 1,0 - 1,1 -

Transport et télécom-munications 11,9 13,6 17,6 19,9 10,9 % 19,4 -

Commerce 38,6 38,7 39,6 42,9 2,1 % 45,3 5,6 %

Services (gouvernement) 19,6 20, 6 23,3 25,8 5,6 % 28,2 10,9 %

Autres services 6,8 7,h 8,3 8,6 4,8 % 9,0 4,7 %

PIB 178,3 194,2 222,h 243,1 6,h % 249, 2

1/ Y compris le traitement du café et du bois de chauffage.

2/ Estimations préliminaires.

Source: Mission de la BIRF.

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16. D'après les données relatives au PIB, à prix de marché constants,la consommation est passée de 86 % à 90 % du PIB au cours des six dernièresannées (cf. le Tableau 2.1 de l'Appendice statistique). Les investisse-ments n'ont pas augmenté dans la m9me proportion. Le niveau de l'investis-sement semble plut6t fluctuer d'une année à lgautre, en fonction des déci-sions prises par les investisseurs privés étrangers et de la politique adop-tée par les pouvoirs publics en matière de dépenses d'équipement. Le sec-teur public a bénéficié de l'épargne dégagée par la hausse des cours du ca-cao, qui s'est traduite par un accroissement des ressources de la Caisse deStabilisation et par l'augmentation des recettes fiscales sur le commerceextérieur et les revenus que nous avons examinées prée édemment. Après1968/69, l'augmentation des prix payés aux producteurs nationaux a stimulél'activité du secteur privé, en provoquant une poussée de la demande debiens manufacturés et de services d'origine locale, aussi bien que de pro-duits dnimportation.

17. Le volume de 11épargne intérieure brute, aux prix courants, estpassé de 14,1 % du PIB en 1967/68 à 17,3 % environ en 1969/70, augmentationrendue possible par l'évolution favorable des termes de l'échange déjà men-tionnée (Tableau 3). En raison du renversement de cette tendance en 1970/71et des sorties de capitaux correspondant aux paiements au titre des facteurs,il est probable que l'épargne nationale a couvert une part moindre des in-vestissements et que l'excédent de ressources s'est transformé en déficit. /

1/ Ltestimation du PIB et de ses différents éments en prix constants nefera pas apparaitre les ressources réelles dégagées par laugmentationdes prix à l'exportation. Ainsi, en 1969/70, le PIB établi en prixconstants fait apparaftre un déficit en ressources de 7,2 milliards defrancs CFA alors qutétabli aux prix courants, il se soldepar un excédentde ressources de 5,3 milliards de francs CFA. Afin de faire ressortir1 'inidence des variations des termes de l'échange sur le volume des res-scu,ces exprimé en prix constants, on a, au Tableau 2.1 del'Appendice sta-tistique, corrigé le montant des exportations de l'indice des prix ài.mc)rtation, et indiqué le revenu intérieur brut, qui permet précisé-

rent, de mesurer le PIB à prix constants en tenant compte des répercus-sýIonas des variations des termes de ltéchange sur les ressources. EnSî970/71, le déficit en ressources, ainsi calculé, st levait à 13,h mil-

r de francs CFA, à prix constants 1966/67.

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Tableau 3: PIB - UTILISATION DES RESSOURCES DISPONIBLES

(en milliards de francs CFA courants)

1964/65 1965/66 1966/67 1967/68 1968/69 1969/70*

Prix courantsConsommation

Publique (26,0) (28,1) (30,9) (34,7) (37,5) (40,7)Privée (113,3) (121,0) (133,1) (153,4) (168,7) (191,7)Totale 139,3 149,2 164,0 188,1 206,2 232,41

InvestissementOutillage et

matériel (8,2) (8,0) (12,7) (15,3) (11,7) (17,8)Construction (16,8) (19,9) (19,0) (19,3) (20,4) (25,5)Variations des

stocks (n.d.) (n.d.) (n.d.) (n.d.) (n.d.) (n.d.)Total 25,0 27,9 31,7 34,6 32,1 h3,3

Exportations de mar-chandises et de ser-vices non-facteurs 38,4 34,9 36,5 44,5 52,0 66,2

Importations de mar-chandises et de ser-vices non-facteurs 37,4 37,5 38,0 48,2 49,5 60,9

PIB, (aux prix de marché) 165,3 174,4 194,2 219,0 240,8 281,0

Epargne intérieure brute 26,0 25,2 30,2 30,9 34,6 48,6en % du PIB 15,7 14,4 15,6 14,1 14,3 17,3

Investissement brut en% du PIB 15,3 15,9 16,3 15,7 13,3 15,4

* Estimations

18. On a assimilé le volume de l'épargne intérieure à la différenceentre les estimations relatives à la consommation et le PIB, de sorte que lechiffre cité n'est pas absolument sitr. Il est difficile d'évaluer l'épargnenationale sans disposer de statistiques dignes de foi sur la balance despaiements, notamment en ce qui concerne les paiements au titre des facteurset les versements en provenance de l'étranger destinés au secteur privé(cf. le Tableau 3.1 de l'Appendice statistique).

Des estimations préliminaires font appara'tre que le taux drinvestissement,en termes réels, stest maintenu au cours de 1970/71, la diminution de l'in-vestissement privé ayant généralement êté compensée par une augmentation del'investissement public au cours des trois dernières années.

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C. Emploi, salaires et prix

19. La croisséDace rapide de l'emploi au cours des dernières annéessemble maintenant se ralentir et pourrait subir, du moins temporairement,le contrecoup de l'augmentation des salaires récemment décrétée.

20. Eh 1971, le nombre d1'emplois offerts par les membres du syndicatdes industriels (SYNDUSTRICAM) a dépassA de 18,5 % le niveau de l'annéeprécédente; cette progression n'a certes pas égalé celle qui avait été enre-gistrée entre 1969 et 1970, mais n'en demeure pas moins remarquable. Levolume des affaires, évalué sur une base annuelle aux prix courants, aaugmenté de près de 18 %, ce qui correspond au taux enregistré les annéesprécédentes. La fabrication de denrées alimentaires, de boissons et detabac (qui représente 43 % du chiffre d'affaires du SYNDUSTRICAM) a progresséau même rythme que les industries mécaniques, chimiques et automobiles etque la production de matériaux de construction. Par contre, les industriesdu textile, du vêtement et de la chaussure se sont développées plus lente-ment, en raison, surtout, d'un fléchissement des ventes aux pays membresde l'UDEAC.

21. En 1970/71, le Cameroun comptait quelque 170.000 salariés employésà raison de 30 % par le secteur public et de 70 % par les secteurs privé etparapublic et représentant en tout quelque 7,6 % de la population acbiveâgée de 20 à 55 ans. Environ 30 % de ces salariés du secteur moderne de l'é-conomie peuvent être rangés dans la catégorie des ouvriers qualifiés et descadres de gestion, dont 56 % trave-illent pour le secteur privé (cf. Tableau'.2 de l'Appendice statistique). Entre 1966 et 1971, le nombre d'emplois of-ferts par le secteur moderne privé (exception faite des enseignants et des

;:oployés de maison) a progressé d'un peu moins de 6 % par an, c'est-à-direbeaucoup moins vite, semble-t-il, qu'au début de l décennie 1960 (le rapportéconomique précédent contient des informations plus détaillées sur cettepériode). C'est le secteur tertiaire qui s'est développé le plus rapidement(11 e),suivi du secteur secondaire (),7 %) puis du secteur primaire (3,7 %).Mais au cours de la même période 196b-1971, le nombre d'emplois a augmentéà un rythme encore plus rapide (environ 12 % par an) dans le secteur public, dufait de l'adoption de grilles de salaires beaucoup plus élevées que dans lesecteur privé, notamment pour les catégories de personnel les moins qualifiées(cf. le -ableau 1.L; de l'Appendice statistique).

Les pouvoirs publics ont procédé en 1971 à une modification impor-t.nte du barème des salaires qui s'est traduite par une augmentation moyenne

ealaires de 22 %, dont les bénéficiaires ont été les travailleurs de l'indus-trie,principalement à Douala. La direction de certaines entreprises a jugé.e relèvement excessif, d'autres le considérant comme inévitable lyont ac-_ept en espérant qu'il ne se renouvellerait pas. Il semble effectivement

J> d'après l'ancien bar'me, de nombreux postes de travail étaient sous-évalués.insi, cette réforme a probablement contribué à assurer la stabilité sociale

de" région inldutrielle de Douala.

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23. Les indices des prix à la consommation pour les trois villes deYaoundé, Douala et Victoria ont augmenté d'environ 3 % de juillet 1970 au30 juin 1971 et de 6 % au cours de l'année 1971, alors que pendant les cinqannées précédentes, la hausse des prix avait été de 2 à 3 % par an. Lacomposition de ces indices, qui comprennent de nombreuses denrées dont lesprix sont contrôlés par les services officiels, n'est pas considérée commereprésentative. D'autre part, il est difficile de faire respecter la règle-mentation, si bien que l'indice fondé sur des prix contrôlés sous-estimegénéralement l'augmentation effective des prix.

2L. Le nombre de Camerounais employés dans le secteur privé modernea progressé lentement. En 1970/71, les étrangers ne représentaient que2,h e du total des salariés du secteur privé contre 3,ý % en 196/66. Ilconvient cependant de noter qu'au cours de cette même année, les Camerounaisne détenaient que 15 % des postes d'encadrement du secteur privé et 26 %des postes de cadres techniques supérieurs (cf. les Tableaux 1.2 et 1.3de l'Appendice statistique). En revanche, ils représentent 9h Z des tra-vailleurs qualifiés et hautement qualifiés. Quant aux ouvriers sans qualifi-cation, ils sont tous d'origine camerounaise et représentent environ les3/h du nombre total des salariés. L'un des objectifs essentiels de la poli-tique actuellement poursuivie en matière d'emploi et d'éducation est d'as-surer aux Camerounais une formation qui leur permette d'occuper des postesde cadres supérieurs de gestion ou techniques, notamment dans les secteurssecondaire et primaire. L'augmentation assez rapide du nombre d'emploisofferts par le secteur moderne au cours des dernières années s'est accompagnéed'une croissance urbaine de l'ordre de 5,5 à 6,5 % par an. Cependant, lenombre d'emplois offerts par ce secteur moderne reste relativement peuimportant par rapport au nombre d'emplois total, ce qui signifie qu'une partimportante des émigrés ruraux ne pourront trouver d'emploi dans ce secteurmoderne et devront se contenter d'emplois marginaux.

25. En 1970, la population conjuguée des deux villes de Yaoundé et ceDouala atteignait U0.000 habitants, soit un tiers environ de la populationurbaine du Cameroun (est considérée comme urbaine toute agglomération deplus de 5.000 habitants). Ces deux villes, qui attirent la majeure partiede la population active migrante, sont également celles qui offrent le plusgrand nombre d'emplois dans le secteur moderne. Cependant, les milieux offi-ciels estiment que le sous-emploi et le développement des bidonvilles, notam-ment e Douala, posent de graves problèmes, qui pourraient devenir encore plussérieux si , comme il est prévu, le taux de croissance des activités du sec-teur moderne se ralentit dans le proche avenir. Le fait que les migrationsse poursuivent, notamment vers Douala et Yaoundé, prouve qup la perspective

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d'un emploi, fût-il marginal, semble encore plus attrayante que le mode devie traditionnel et quasi immuable des campagnes. 1/

On ne dispose d'aucune étude sur la composition par âge, origine ethniqueet catégorie professionnelle de ces migrants, ni sur les motifs qui lesincitent à se déplacer, ou leurs conditions de vie (emploi, revenu, loge-ment, confort) une fois arrivés dans les zones urbaines. La répartitiondes revenus entre zones urbaines et rurales, de même qu'entre les diffé-rentes régions, est également mal connue (le Tableau 1.4 de l'Annexestatistique fait apparaître la ventilation des barèmes officiels des salairesminima, pour chacune des principales régions). Les données disponiblesne permettent pas d'analyser complètemert l'incidence de la politique etdes dépenses de I'Etat sur la répartition des revenus. Malgré une augmen-tation de 60 % du nombre de lits d'hôpital entre 1965 et 1971, les régionsurbanisées du Centre Sud et du littoral, où le niveau des revenus estplus élevé, disposaient encore en 1971 (cf. le Tableau 1.1 de l'Appendicestatistique) d'un nombre de lits d'hôpital plus de deux fois supérieurà celui de la région Nord, dont le revenu monétaire par habitant estestimé cà Lk.100 francs CFA (16 dollars) par an. De même, alors que lamoyenne nationale dépasse 70 ;, le taux de scolarisation primaire est del'ordre de 30 % dans le Nord.

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D. Monnaie et crédit

26. En 1971 (11 premiers mois), le volume des crédits consentis au sec-teur privé a augmenté de 8 % contre 13 % en 1970 et 18 " en 1969; entre 1966et 1970, le taux moyen d'expansion avait été de 12 % par an. Ces variationsdu volume des crédits accordés au secteur privé s'expliquent essentiellementpar les montants nécessaires au financement des campagnes. C'est ainsi queles prélèvements effectués sur les Caisses de stabilisation, dont il a étéquestion précédemment, sont la cause principale du fléchissement de la po-sition créditrice nette du secteur public en 1971, qui a entraîné une augmen-tation du crédit intérieur de 30 %; celle-ci a provoqué à son tour un gonfle-ment anormalement fort - 15 % - de la masse monétaire, qui peut avoir contri-bué aux pressions exercées sur les prix en 1970 (Section I c)), bien qu'ilait été partiellement absorbé par la monétarisation croissante de l'économie.Les avoirs extérieurs nets ont plus que doublé en 1970, puis diminué de3 % en 1971, en raison principalement des fluctuations de la balance despaiements. La Banque centrale contrôle le système monétaire tant par lapersuasion qu'au moyen du taux de réescompte. Sa politique n'a pas variéau cours de la période où s'est produite cette augmentation du volume du cré-dit intérieur au détriment des avoirs extérieurs nets.

27. Le tableau suivant fait apparaître l'évolution de la situationmonétaire entre novembre 1969 et novembre 1971.

(en milliards de francs CFA)

Au 30 nov. Variation Au 30 nov. Variation Au 30 nov.1969 en 1970 en % 1971

Crédit intérieur 31,3h 9 29,25 30 38,13

(Créances sur le secteurprivé) (39,67) 31 (hh,63) 8 (Ï8,25)

(Créances sur l'Etat) (-8,29) (-15,38) (-10,22)

Dépôts à vue 15,1L 18 17,92 12 21,50

Dépôts d'épargne à terme h,LU 38 6,12 27 7,75

Avoirs extérieurs nets 7,50 223 16,7L -8 15,Lo

Masse monétaire 32,58 10 35,95 15 1,29

Pourcentage du PIB 11,6 11,7 12,0

Source: SFI

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28. Au cours des deux dernières années, la masse monétaire a, d'unefaçon générale, suivi l'évolution du PIB estimé en prix courants. Au coursdes six dernières années, elle a augmenté, en moyenne, de 12,5 % par ancontre 11 % environ pour le PIB aux prix courants. Par contre, le volume dela quasi-monnaie a augmenté plus vite que le PIB bien qu'il reste relativementpeu élevé. Le rapport masse monétaire-PIB a légèrement augmenté depuisquelques années.

29. La politique suivie, consistant à maintenir les taux d'intérêtà un niveau assez bas - 1,25 % pour les effets commerciaux de premier ordreavec un taux minimum de réescompte de la Banque centrale de 3,5 % - peutavoir eu un effet sur l'épargne privée et découragéles entreprises commercialeset industrielles a garder leurs avoirs au Cameroun. La Banque assortit sesprêts d'un taux effectif supérieur d'environ 2,5 % au taux de réescompte; lestaux effectifs de la Banque de développement varient entre 1 et 8 %. Etantdonné la politique actuellement pratiquée en matière de réescompte, lespetites entreprises ont parfois plus de difficultés que les grandes entreprisesà obtenir des crédits. Le loyer peu élevé de l'argent pour les emprunteurspublics et privés encourage généralement les investissements capitalistiques.La tendance des grandes entreprises, le plus souvent étrangères, a contracterleurs emprunts de préférence au Cameroun, où les taux d'intérêt sont relative-ment bas, et à placer leurs avoirs disponibles à l'étranger, où ils serontmieux rémunérés, s'est quelque peu atténuée depuis que des contrôles directsont été instaurés et qu'un plafond a été fié au montant des crédits consentis,encore que, de l'aveu même des autorités, l'application de ces mesures ne soitpas très efficace. Il est demandé aux ent9rprises d'accepter de maintenirau Cameroun une partie de leurs recettes. La volume des dépôts confiés auxcaisses d'épargne a augmenté, les petits épargnants n'ayant pas la possibilitéd'accéder aux marchés de crédits étrangers. En rqvanche, les épargnants, quiont cette possibilité, peuvent transférer leurs fonds à l'étranger lorsquela différence entre les taux d'intérêt rend cette opération rentable. De cefait, les dépôts à terme et les comptes d'épargne ont continué à se développerplus rapidement que le crédit privé ou que la masse monétaire (voir le tableauci-dessus). Il existe également dans les zones tribales une forme d'épargnencn institutionnalisée et d'accumulation de capital qu'il est impossible dechiffrer mais qui laisse cependant penser qu'un marché actif ajuste l'offred'épargne disponible aux besoins des particuliers à la recherche de capitaux.Les autorités s'efforcent de promouvoir l'épargne intérieure par différentsmoyens en demandant, par exemple, aux banques d'ouvrir des succursales dansSes petites agglomérations ou en émettant des bons d'épargne ou des obli-gations.

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II. FINANCES PUBLIQUES

A. Evolution récente de la situation budgétaire

30. Les budgets consolidés du gouvernement fédéral et des deux Etatsfédérés font ressortir un nivellement du rapport entre l'excédent courantet le PIB, lequel a été ramené à 2,2 % entre 1968/69 et 1970/71. Cettesituation fait suite à plusieurs années de progression sensible. Le Ta-bleau 4 retrace l'évolution des budgets de fonctionnement, d'équipementet des comptes hors budget pour la période 1968/69 à 1971/72.

31. Le plafonnement des excédents courants est imputable en partieau ralentissement du taux d'accroissement des recettes des impôts indirectsrésultant de la chute du produit des exportations. La diminution de l'ex-cédent courant découle, entre autres, de l'augmentation de 15 % des dépen-ses de fonctionnement intervenue entre 1969/70 et 1970/71 après un intervallede deux ans pendant lesquels la progression des dépenses avait été mainte-nue dans les limites de 10 % par an. Devant la perspective d'un importantdéficit de trésorerie, le Ministère des finances obtint au printemps de1971 de bloquer 10 % des dépenses de fonctionnement approuvées afin delimiter le déficit global prévu. On rapporte que cette mesure aurait per-mis de comprimer les dépenses dans une proportion qui atteindrait au moins500 millions de FCFA.

32. En ce qui concerne le budget d'équipement, les dépenses ont ac-cusé un léger recul en 1970/71. Il convient cependant de signaler quedes dépenses d'équipement hors budget de 9,5 milliards de FCFA ont étéautorisées en décembre 1970. Ces dépenses se répartissent comme suit:

- le compte capital hors budget qui avait bénéficié d'un transfertde 600 millions de FCFA de la Caisse d'investissements, en juin1968, et de 400 millions de FCFA, en décembre 1969, au titre dedivers travaux d'équipement a vu ses ressources augmenter de5,5 milliards de FCFA grâce à une subvention consacrée à des biensd'équipement et à d'autres fins.

- Une subvention de 500 millions de FCFA a été octroyée en faveurde secours d'urgence.

- Une somme d'environ 2 milliards de FCFA a été affectée au finan-cement d'un prêt destiné à la construction de deux nouveaux stadesà Yaoundé et Douala.

- Des avances totalisant 1,7 milliard de FCFA ont été consentiespour la construction de ministères et de logement,et pour financerla Banque camerounaise de développement, la Société nationale d'in-vestissements et la Société immobilière du Cameroun.

33. En juillet 1971, les Caisses de stabilisation ont octroyé unenouvelle avance s'élevant à 1 milliard de FCFA pour financer les deux stadessusmentionnés, ce qui porte à 10,5 milliards de FCFA le montant total destirages effectués sur ces caisses depuis décembre 1970. Ce transfert s'expli-que du fait que les fonds des Caisses de stabilisation étaient considérés comme

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étant plus que suffisants pour couvrir les besoins éventuels des agricul-teurs, alors que des dépenses d'équipement supplémentaires s'imposaientpour porter le taux des investissements à un niveau supérieur afin de ré-pondre aux objectifs généraux du développement. I/ Au cours de l'exerci-ce 1970/71 un montant estimatif de 6,7 milliards de FCFA a été dépensé surces crédits hors budget alors que 9,5 milliards de FCFA auraient été dé-caissés en 1971/72. Une ponction de cette importance ne laisserait guèrede ressources aux Caisses de stabilisation pour financer les opérations desoutien des prix agricoles. En janvier 1972, une avance directe du Trésorde 1,2 milliard de FCFA a été autorisée au titre de la construction desstades mentionnés plus haut.

e

Entre 1965/69 et 1971/72, le Cameroun a augmenté de 34 % par an les créditsdu budget d'équipement. Les dépenses effectives se sont accrues de 66 %entre 1968/69 et 1969/70 et ont baissé de 26 % au cours de l'exercice sui-vant.

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Tableau 4: BUDGETS CONSOLIDES DU GOUVERN1!ENT FEDERAL ET DES ETATS FEDERESET MODE DE FINANCEMENT

(en milliards de FCFA)

,/ 1971/72 République1968/69 1969/70 1970/71-' (prévisions unie

budgétaires) 1972/73ý/

Recettes ordinaires 3/ 40,04 9,59 52,08 58,04 66,85

Impôts indirects 25,20 31,34 33,97 40,42 43,70Impôts directs et taxes

et recettes diverses 14,84 14,25 18,11 17,62 23,12

Dépenses de fonctionnement 3 34,60 38,95 42,98 48,62 54,11

Excédent courant +5,44 +6,64 +9,10 +9,42 +12,74

Service de la dette -0,85 -1,03 -1,59 -2,25 -2,38

Dépenses d'équipement (nettes) -2,96 -4,92 -4,8 -7,80 -10,36

Excédent/déficit budgétaire +1,65 +0,69 +2,67 -0,63

Ajustementsdivers (y comprisobligations cautionnées del'Administration douanière) -1,32 +1,16 -1,54

Solde +0,33 +1,85 +1,13

Dépenses d'équipement hors budget -0,14 -1,61 -6,71 -9,50à/

Prêts et avances -1,02 -1,05 -2,50

Déficit auprès du Trésor -0,83 -0,81 -8,08

Financement:

Dép6ts auprès du Trésor +4,28 +9,71 +5,00

Evolution des disponibilités duTrésor -2,97 -8,71 +1,80 +9,50

Divers (y compris erreurs etomissions) -0,48 -0,19 1,28

1 Les chiffres concernant le Cameroun occidental et oriental constituent des estimations.Les recettes et les dépenses fédérales sont reprises des données chiffrées globales tiréesdu projet d'Exposé des motifs de la loi desfinances 1972/73

2f Projet de budget de la République unie du Cameroun.3 Les recettes et dépenses consolidées pour les exercices 1968/69 à 1971/72 excluent les

transferts suivants du budget fédéral aux budgets des Etats fédérés: 1968/69 - 2,29 mil-liards de FCFA, 1969/70 - 1,49 milliard de FCFA, 1970/71 - 4 milliards de FCFA, 1971/72 -2 milliards de FCFA,Chiffres provisoires.

Source: Ministère des finances et du Trésor.

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34. En 1970/71, le gouvernement a suivi une politique d'investissement"compensatoire". En effet, les recettes d'exportation du cacao et d'autresproduits ont baissé de 4,6 milliards de FCFA, mais les prix versés aux pro-ducteurs de cacao ont été maintenus; en outre, le gouvernement a effectuéun tirage de 6,7 milliards de FCFA sur les Caisse de stabilisation pour finan-cer des travaux publics et d'autres dépenses d'équipement. Le recours auxréserves du Trésor a apparemment eu lieu dans l'espoir que la chute des coursdu cacao n'exigerait pas d'-importants versements au titre du soutien des prixpar la Caisse de stabilisation. Selon les estimations provisoires, les dis-ponibilités du Trésor ont diminué d'environ 9,5 milliards de FCFA en 1971/72.

B. Perspectives pour 1971/72

35. Le budget 1971/72 prévoit une augmentation de 15 % des recettesordinaires par rapport au niveau de 1970/71, 18 % relativement aux prévi-sions budgétaires 1970/71, et un accroissement de 13,1 % des dépenses defonctionnement comparées à celles de l'exercice précédent. Compte tenude la baisse des cours du cacao, dont l'effet se fera pleinement sentirau cours de l'exercice 1972, et de l'échec des efforts déployés par le pas-sé pour limiter la croissance des dépenses de fonctionnement, en particulierau titre du personnel, au-dessous d'un taux annuel moyen de 10 %, il sepeut fort que la situation du budget apparaisse moins favorable. Ceci d'autantplus que l'on n'envisage aucune nouvelle source importante de recettes fis-cales, bien que le dernier rapport économique de la Banque ait signalé qu'il y avaitd' amples possibilités de majorer les imp6ts directs, de réduire les exon-rations, de réviser les tarifs et d'améliorer l'efficacité des recouvrements.En outre, le budget 1971/72 prévoit une naussa de 19 % des recettes doua-nières (84 % du total des recettes consolidées) alors que cette augmentationn'a atteint que 9 % en 1970/71. En fait, les statistiques douanières par-tielles de l'exercice en cours font ressortir un déficit par rapport auxprévisions budgétaires, si bien qu'il faut s'atten:'te à ce que le présentexercice se solde par une réduction de l'excédent courant même dans l'hy-pothèse de l'instauration d'une politique d'austérité en matière de dépen-ees. Les engagements au titre des dépenses d'équipement sont de toute fa-çcn estimés à 7,8 milliards de FCFA dans le budget consolidé. Quand bienemme les investissements ayant une faible priorité seraient amputés, l'am-p7.eur des engagements antérieurs au titre de dépenses d'équipement n'endaeeure pas moins considérable, si bien que le déficit budgétaire globalarvire le Trésor, y compris le service de la dette, pourrait bien atteindre10 milliards de FCFA.

Y i est clair que devant la perspective d'un déficit budgétaireglobal, la nécessité de financer les engagments hors budget et les paiementsu titre du soutien des prix des récoltes, les disponibilités du Trésors. cont rises à rude épreuve pour financer les activités du gouvernementEn conséquence, ce dernier se trouve devant des choix difficiles en ce qui

nclr'ne l'augmentation des recettes, la réduction des investissements ayantV: h e priorité et le recours accru aux crédits extérieurs.

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C. Evolution du régime fiscal

37. Le secteur public du Cameroun était précédemment constitué parle Gouvernement fédéral, les Gouvernements des Etats du Cameroun orientalet occidental, les collectivités locales, les entreprises publiques (no-tamment dans les domaines des transports, de l'énergie et des institutionsfinancières de développement), les Caisses de stabilisation agricole etdivers organismes, tels que le service des postes et des télégraphes, l'im-primerie nationale et la pharmacie centrale d'approvisionnement. Le Trésorjoue le r6le de banquier de l'Etat et assure les opérations financières dusecteur public. Les bilans provisoires du Trésor figurant au Tableau 5.2de l'Appendice statistique font ressortir le mode de financement des opé-rations nettes de l'Etat grâce aux mouvements inscrits au poste de l'actifdu Trésor, qui contient les comptes des correspondants et ceux relatifs àl'encaisse et aux autres avoirs. Le tableau en question ne correspond pasfidèlement au Tableau 4 se trouvant dans le ccrps du présent rapport etqui repose sur une cmbinaison de données plus récentes concernant le Tré-sor et le système bancaire.

38. Le budget du Gouvernement fédéral représente environ les deuxtiers du budget consolidé. Jusqu'en 1970, la compétence des Etats s'exer-çait sur l'administration locale, l'agriculture, l' éducation et les tra-vaux publics. Depuis 1970/71, la responsabilité des travaux publics incombedésormais au Gouvernement fédéral. L'année précécente, la direction desservices de police était passée au Gouvernement fédéral. En conséquence,les subventions versées au Cameroun oriental sont pratiquement éliminéesdu budget 1971/72 mais la subvention accordée au Gouvernement du Camerounoccidental, qui couvre une superficie plus restreinte mais se trouveplus démuni, a été majorée de 18 %. Il est à noter que la formation de laRépublique unie du Cameroun supprimera le rôle financier joué par les Etats fé-dérés et accroitra celui du Gouvernement fédéral. Etant donné cependantles délais qui seront nécessaires pour intégrer les divers services, il nefaut guère s'attendre à ce que des économies sensibles soient réalisées àbrève échéance.

39. Une commission fiscale était déàà à pied d'oeuvre pour harmoniserla fiscalité entre les deux anciens Etats fédérés. C' est ainsi qu'un codefiscal commun devait 9tre prêt en juillet 1972. Aucune réduction d'imp6tn'est prévue dans le cadre de l'harmonisation des régimes fiscaux distincts;en revanche, on se propose de retenir entre deux impôts celui dont le tauxsera le plus élevé. Les recettes supplémentaires qui en découleront devraientpermettre au nouveau gouvernement de réduire ses subventions budgétaires.

40. En 1970, l'UDEAC a accepté la proposition du Cameroun visant àabaisser de 50 à 60 % en moyenne le tarif extérieur commun applicable aux paysn'appartenant pas au Marché commun. On estime que la perte nette de recettesen résultant à court terme se chiffrera à 500 millions de FCFA par an pour leCameroun; toutefois, l'accès à une zone d'échanges élargie devrait se traduireà long terme par une augmentation des recettes.

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III. LE PLAN ET LES PERSPECTIVES DE CROISSANCE

A. Composition du plan

41. Le troisième plan de développement couvrant la période 1971/72 -1975/76 prévoit des dépenses de 280 milliards de francs CFA, d.ont la moitié serontimputables au secteur public. Le plan part de lthypothèse selon laquelle lestaux de croissance antérieurs des exportations agricoles, de ltépargnepublique et des investissements privés se maintiendront au même niveau ouconnaîtront une accélération. L'objectif principal visant à doubler le revenuréel par habitant au cours de la période de 20 ans s'étendant de 1960 à 1980a été conservé, tout en "respectant l'équilibre des secteurs et des régions"pour des raisons d'équité. Le financement du plan sera examiné au Chapitre TV.

42. La répartition sectorielle des dépenses publiques envisagées est lasuivante: (voir la ventilation détaillée figurant au Tableau 10.1 de l'Appen-dice statistique)

Infrastructuredes transports Agriculture et Industrie,

et des développement mines,communications Education rural énergie Urbanisme Divers

38 % 13 % 13 % 10 % 13 % il O

h3. Comme ceux qui l'ont précédé, le nouveau plan met surtout l'accentsur l'infrastructure des transports (38 % dec dépenses totales), auxquels seraconsacrée près de la moitie de ltaide extérieure prévue. Ces investissementsrev6tent une importance vitale pour permettre d'acheminer la production pro-venant de l'intérieur du pays et pour amenuiser les déséquilibres régionaux.Les aménagements routiers absorberont la moitié des investissements envisagésdans ce secteur, qui porteront principalement sur les grands axes interrégionauxnord-sud, la liaison Douala-Bafoussam-Bamenda avec les principales artères endirection de l'ouest ainsi que sur un certain nombre de routes de collecte.Le nouveau port en eau profonde de Douala s'avère hautement prioritaire. Lesinvestissements concernant la voie ferrée reliant Douala à Ngaounderé absorberontiviron le tiers des investissements totaux consacrés au transport dans la

pspecti.ve de l'achèvement du Transcamerounais.

hh. Les objectifs de l'éducation comportent une sélection plus sévèredes élèves et une amélioration de la qualification des mattres de lfenseigne-ment primaire, l'amUlioration de l'enseignement secondaire général et undévepement plus rapide de l'enseignement technique du second degré. L'accentest mis sur une meilleure inspection de ltimportant système d'enseignementprivé. Un certain nombre d'établissements d'enseignement supérieur doit être

.:ë et notamment une école polytechnique fédérale, une école de commerce eti coles de langues. Un quart environ des nouveaux investissements sont

's aux installations d'enseignement supérieur, suivies par celles deignet primaire, secondaire général et technique du second degré. On

a'end à ce que des fonds d'origine prive financent un autre tiers des in-ý,ssemento dans l'enseignement secondaire général.

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45. Les investissements agricoles sont fortement concentrés sur les

programmes intégrés de régénération ca-a oym et caféière, le riz irrigué, lecoton, la production et la mise en conserve des ananas ainsi que le développe-ment des bananeraies, de l'hévéaculture et de l'élaéiculture. La production

de bétail doit augmenter dans le cadre de programmes d'élevage et de santé

animale.

46. Le programme intéressant le secteur industriel comprend 30 grands

projets dont la majeure partie doit 8tre financée par des capitaux privés. Les

projets du secteur public portent sur l'énergie électrique et sur la construc-

tion projetée d'une raffinerie de pétrole.

47. Les deux tiers environ des investissements consacrée à l'aménagement

urbain sont affectés à l'urbanisme et aux services publics, ceci pour faire

face à l'accroissement rapide de l'urbanisation. Les villes de Douala et de

Yaoundé seront dotées de zones industrielles. On prévoit l'exécution d'études

cadastrales et la construction d'un boulevard périphérique enserrant la capi-tale. Le logement bénéficiera d'un financement privé. On envisage égalementla construction de logements ruraux et de réseaux d'adduction d'eau dans lesvillages, dont le coût représentera environ 1 % des dépenses d'investissementpublic inscrites dans le plan. Parmi les autres investissements dont la répar-

tition exerce une profonde influence, figure un programme de santé (3,8 %du total des investissements publics) ayant pour objet la construction d'hôpi-taux et de dispensaires régionaux et subrégionaux et la formation du personnelsanitaire.

B. Principaux problèmes liés à la croissance

48. Le nouveau plan quinquennal s'attache à analyser les ordres depriorité et les besoins sectoriels. Sa factibilité sera fonction de lamesure dans laquelle les programmes et les politiques proposés permettrontde surmonter dans les délais impartis les obstacles qui entravent le développe-ment.

Transports

49. Le plan considère le manque de moyens de transport comme une gravecontrainte qui pèse en permanence sur les efforts de développement. On setrouve en effet en présence de goulets d'étranglement allant de la capacitéinsuffisante du port de Douala à celle de la principale voie ferrée nationaleconduisant à Yaoundé de même qu'au manque de routes de collecte agricoledans l'intérieur du pays. Pourtant, la lenteur des progrès accomplis esttelle que les objectifs de production s'en trouvent menacés. C'est ainsi,par exemple, que les retards dans l'exécution des plans de nouvelles routesforestières dans la partie orientale du pays compromettent la réalisationde l'objectif du plan visant à porter la production de grumes de 1 millionà 1,6 million de m3 en l'espace de cinq ans. Un certain nombre d'entreprisesforestières qui avaient transféré leurs activités de la Côte d'Ivoire auCameroun ces dernières années ont abandonné leur concession dans ce dernierpays, et ceci, rapporte-t-on, en raison notamment des difficultés qu' elles

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éprouvent pour l'expédition des grumes. Les retards enregistrés dansl'achèvement des études à long terme concernant le nouveau port de Doualase traduiront par un ajournement de l'élaboration du projet et des démarchesconcernant son financement. Les plans relatifs aux travaux d'améliorationprovisoire ont été approuvés.

Urbanisation

50. L'exode des populations rurales vers les centres urbains se poursuità une cadence rapide. En 1963, les zones urbaines comprenaient 16 % de lapopulation (agglomérations de 5.000 habitants et plus). En 1970, le tauxd'urbanisation atteignait 22 % et pourrait bien passer à 38 % en l985. Lacroissance urbaine, notamment dans les deux villes principales de Yaoundéet de Douala, a déjà contribué à l'accroissement du sous-emploi et du chomage.Au cours des seules cinq prochaines années, l'offre des salariés du secteurmoderne doit augmenter de 90.800 par rapport au chiffre actuel de 170.000,ce qui représente un effectif excédentaire de 25.000 travailleurs alphabàtesmais non qualifiés qui ne pourront vraisemblablement pas être casés dans denouveaux emplois qualifiés. Les bidonvilles surpeuplés et dépourvus d'in-stallations les plus rudimentaires croissent d'une manière anarchique. Ilse peut que ces distorsions soient le corollaire inévitable du processus demodernisation et, à vrai dire, il est probable que la croissance soutenuedes deux villes principales, de même que celle de certains centres régionaux,se solde par d'importantes économies d'échelle et par de nouvelles économisextérieures. Le Cameroun a devant lui l'occasion de planifier l'utilisationdes terrains, le logement et l'infrastructure urbaine selon des critères plusrationnels et à moindre coût, afin d'éviter ultérieurement les problèmessociaux et économiques qui assiègent les pays se trouvant à un stade d'urban4-sation plus avancé. Avant de pouvoir recourir à une telle planification surle plan national et local, il faudra procéder à de: études sur l'émigration,les occupations et les revenus urbains. Le plan reconnaît d'ailleurs quedes 'tudes cadastrales fondamentales devront précéder toute planification del'utilisation des terrains.

Développement rural

<1. Le Cameroun recèle également des possibilités en matière de développe-:ent rural qui, si elles sont exploitées, pourraient contribuer à enrayer!,exode rural et dégager des ressources qui, autrement, devraient être con-?are à,C l'infrastructure et aux services urbains. La production agricole-ct encore largement le fait de petits agriculteurs qui produisent à la foisd cu-r:ltures de rapport et de subsistance sur de petites parcelles gr9ce àdes méthodes qui demeurent largement traditionnelles. on peut faire beaucoupjour r,formor la structure de l'agriculture grâce à l'amélioration des mécanismesÏe crédit, de production et de distribution.

En ce qui concerne la cacaoyère, un vaste programme de nouvellestion s'impose pour restaurer la qualité et accroître la production.

nde l, P jeunes, dont la main-d'oeuvre est nécessaire pour mener à bieno arrem abandonnent les campagnes pour les villes, lassés par le manque

siants dans les régions rurales. A titre d'exemple de ce qui peute acecmpl±i dans ce domaine, il convient de citer le programme précoopératif

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d'Okala, près de Yaoundé, patronné par le PNUD et l'OIT,qui, sur une petiteéchelle, a permis de relever les revenus des agriculteurs, d'améliorer lestockage et la commercialisation des produits et aurait, paraît-il, enrayéune partie de l'exode que connaît cette région. Pour ce qui est des denréesalimentaires, le projet rizicole du Semry, implanté dans le nord du pays,constitue un grand pas en avant vers la satisfaction de la demande croissantedes zones urbaines tout en augmentant l'emploi et les revenus agricoles dansune région relativement défavorisée. De nouvelles initiatives de cettenature pourraient être entreprises dans le sud. Sans même bénéficier del'assistance de l'Etat, les agriculteurs traditionnels ont répondu à la demande

du marché des villes en accroissant la production de denrées alimentaires de

3,7 % par an. Il existe également d'excellentes possibilités de développerla production animale sur des pâturages inutilisés moyennant des redevancesd'eau relativement modiques et des coûts de transports raisonnables vers lesmarchés en voie d'expansion. Le Cameroun, qui était auparavant exportateurde viande, importe maintenant 10 % environ de ses besoins de consommationdans ce domaine.

Industrie

53. Les investissements industriels ont connu un ralentissement,en partieparce que le Cameroun traverse une phase de reconversion de ses industriesproductrices de biens de consommation remplaçant les importations,qui con-stituaient le fondement de la croissance antérieure. Il convient cependantde noter que le climat propice aux affaires privées s'est également détérioréen raison surtout d'une bureaucratie excessive à l'échelon local. Legouvernement a récemment pris des mesures pour remédier à la situation etle Président assume personnellement la direction d'efforts visant à établirdes contacts directs avec les milieux d'affaires. Le nouveau plan comporteun certain nombre de projets industriels et met notamment l'accent sur lesindustries productrices de biens intermédiaires à l'intention des entrepriseslocales et sur les industries de transformation à vocation exportatrice. Ily a peut-être lieu de douter du bien-fondé de l'implantation envisagée d'uneusine de pâte et papier d'une capacité de 250.000 tonnes; en revanche, lespropositions concernant le traitement du bois, la production de textiles etl'extraction de l'huile végétale sembleraient bien correspondre au potentieldu Cameroun. Les perspectives d'industrialisation resteront en partie liéesà la croissance de la demande intérieure qui, comme on l'a démontré, n'estpas très favorable étant donné les perspectives des cours du cacao et desautres produits d'exportation.

Organisation et coordination

54. Les progrès qu'accomplira le Cameroun sur la voie du développementseront largement fonction de l'aptitude dont il fera preuve pour élaborer etmener à bonne fin des projets spécifiques et coordonner les programmes et lapolitique générale dans les secteurs clés. L'amélioration de la situationdans ces domaines est une condition préalable à l'exploitation des possibilitésoffertes à cet égard et à l'élimination des obstacles auxquels il a été faitallusion plus haut. Un effort efficace dans le secteur agricole ne sauraitêtre proprement organisé et coordonné qu'à l'échelon fédéral. Précédemment,le développement agricole relevait de la compétence des deux Etats fédérésbien que ceux-ci ne disposaient pas de la main-d'oeuvre, des ressources finan-cières ou d'un cadre institutionnel suffisants. Une intense préparation

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restera nécessaire avant que des projets clés puissent démarrer dans lesecteur de l'agriculture. Pour ce qui est de l'industrie, de meilleursefforts de promotion et de coordination devront Otre faits pour attirer lesinvestisseurs étrangers éventuels.

55. Dans le cadre du développement de ses ressources humaines, leCameroun a réussi a porter le taux de scolarisation = un niveau supérieurà 70 % de la population d'âge scolaire dans l'enseignement primaire et à8 % dans l'enseignement secondaire. Le plan reconnaît cependant que laqualité des écoles est médiocre, en raison surtout du manque d'enseignantscompétents. Le besoin d'accroftre les effectifs de la main-d'oeuvre qualifiéepour répondre aux demandes d'une économie sans cesse plus complexe se faitgrandement sentir de m8me que pour remplacer le personnel expatrié qui occupela majeure partie des postes de gestion et d'encadrement technique. Pourobtenir des résultats efficaces dans ce domaine, il faudra coordonner l'en-'semble du système d'enseignement, y compris la fraction importante qui relèvedu secteur privé, par l'intermédiaire d'un bureau central de planification.Au sein du nouvel Etat unitaire, les systèmes d'enseignement primaire desdeux EStats fédérés seront vraisemblablement intégrés et reliés au systèmescolaire fédéral aux niveaux secondaire et technique. Le Cameroun orientalétait doté de secrétariats d'Etat distincts pour l'agriculture et lfélevage,chacun d'eux étant responsable de ses propres institutions d'enseignementet de formation, situation qui constituait un obstacle à la coordination enmatière de politique générale, contribuait à majorer les coûts et rendaitdifficile le financement des écoles par des sources extérieures de capitaux.

56. Le Cameroun possède un cadre de fonctionnaires et de techniciensexceptionnellement compétents qui assurent la gestion de l'économie avec detrès bons résultats. Iéanmoins, le concours d'experts- étrangers demeureranécessaire dans le secteur public comme dans le secteur privé jusqu'à ce qu'unnombre suffisant de Camerounais qualifiés puisse prendre la relève.

57. Pour que le gouvernement s'attaque résolument aux problèmes del1-laboration et du financement des projets, il serait utile de créer, au seindu Ministère de la planification, un bureau des projets à qui serait confiéela t9che de suivre et de superviser les projets depuis le stade de l'élabora-tion jusqu'à celui de l'exécution. La mise en place d'un tel organisme centralapparait essentielle si l'on tient à ce qu'un nombre suffisant de projets soitir:criT au calendrier et à ce que l'aide étrangère et les capitaux d'origineintérieure soient absorbés dans les délais impartis.

Le Ministère du Plan et du Développement régional se prépare à ren-4-rcer le rôle qu'il joue dans le domaine de l'affectation et de la programmationdes ressources. Aux termes d'une proposition à l'étude, des équipes inter-disciplinaires seraient créées au sein des principaux ministères et seraientchargées de veiller à l'élaboration et à l'exécution de projets sectoriels

C s la surveillance générale du Ministère du Plan, conformément à un programme:. nual de développement. Une Commission nationale de la planification à

caractè?re permanent (comportant des commissions sectoriellee) doit proposer unpr. annuel en s'inspirant de l'expérience acquise et des priorités retenues

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dans le plan quinquennal; elle doit en outre faire état de ses besoins enmatière de dépenses d'équipement et de fonctionnement avant l'élaboration dubudget annuel. Le processus d'intégration du budget et du plan annuel laissesubsister des difficultés qu'il conviendra d'aplanir; il en sera question auparagraphe 69.

C. Perspectives de croissance.

59. Les projections du plan retiennent un taux de croissance du PIBde 7,3 % aux prix constants du marché. Cette estimation apparait trop élevée,étant donné l'évolution actuelle et vraisemblable des cultures d'exportation,les perspectives connexes concernant les investissements et la production del'industrie manufacturière, le retard accusé dans l'élaboration des projetset l'incidence des goulets d'étranglement dans le secteur des transports.En fait, un taux de croissance annuel moyen de l'ordre de h % pendant lapériode du plan constituerait un objectif plus réaliste, d'autant plus quece taux inférieur tient également compte de la détérioration des termes del'échange.

60. Les chances de maintien des taux de croissance élevés enregistréspar le passé, en ce qui concerne le PIB et les investissements, ne se présententpas sous un jour favorable pour les prochaines années, étant donné la limita-tion des ressources et l'absence de préparation des projets. En effet, lesinvestissements privés visant à remplacer les importations manifestent déjàdes signes avant-coureurs de saturation dans de nombreuses branches et neseront pas encouragés par les perspectives de la demande intérieure. Une étuderécemment menée par la SYNDUSTRICAM présente un tableau un peu plus optimiste,en ce sens que dans 15 des 28 branches d'activités existantes, les investisseursprivés avaient réalisé 12 % des objectifs du plan à la fin de la premièreannée de son exécution et comptent encore atteindre 35 % de ces objectifs aucours de la période restante (1972-75). D'autre part, les investissementseffectués en 1971 étaient inférieurs de 8 % au niveau de 1970. En fait, sicomme on l'a indiqué précédemment, le gouvernement est contraint de réduireles prix versés aux producteurs de cacao, cette mesure risquerait d'avoir de gravesrépercussions sur la demande de consommation. On n'entrevoit pas par ailleurs deredressement notable de la production des cultures industrielles ou marchandesdu secteur moderne. En conséquence, seuls les travaux d'infrastructure publique,qui sont financés de plus en plus par l'étranger, peuvent contribuer notablementà court terme à la croissance du PIB. Le taux d'accroissement de la productionagricole traditionnelle devrait Être maintenu. Le déficit en ressources ex-térieures ira vraisemblablement en s'aggravant en fonction des efforts quiseront faits pour compenser la chute des cours du cacao et la baisse de pro-duction des autres cultures de rapport auxquelles il a été fait allusion plushaut. Les perspectives de mobilisation des ressources publiques et la politiqueque le gouvernement compte suivre à cet égard feront l'objet,plus loin,d'unexamen détaillé.

61. Un taux de croissance plus élevé pourrait éventuellement ètre obtenusi la production et les cours des cultures d'exploitation, notamment cellesdu cacao et du café, devaient largement dépasser nos estimations et si lesinvestissements privés étrangers se révélent supérieurs aux niveaux prévus.

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Le taux de croissance est bien moins sensible aux variations de la productiond'autres secteurs. 1 Le tableau ci-dessous établit une comparaison entreles projections du plan concernant les principaux paramètres des comptes na-tionaux et les projections effectuées par la mission jusqu'en 1976/77, soitd'ici 5 ans:

Projections Projectionsdu lan de la mission

Niveau 1976/77 1976/77Indicateur Unité actuel!/ Montant Taux de Montant Taux de

1970/71 absolu2/ croissance absolu croissance

PIB (aux prix con- milliards 249,h 380,6 7,3 % 319,2 h,2 %stant 1966/67) de FCFA

1bpulation millions 5,8 6,6 2,1 % 6,6 2,1 %PIB par habitant

(prix constants1966/67) $EU 168,0 225,0 5,0 % 189,0 2,0 %

Investissements milliards(prix constants de FCFA 36,h 57,1 7,8 % 43,0 2,8 %1966/67)

Epargne (bruteintérieure)(prix constants milliards1966/67) de FCFA 23,0 56,7 16,2 % 32 , 5,6 %

Ecportations(prix constants milliards1966/67) de FCFA 45,5 76,7 9,1 % 67,5 6,8 %

Importations(prix constants milliards1966/67) de FCFA 58,9 77,1 h,6 5 78,0 h,8 %

Entrée s nettes decapitaux (publicsà long terme) $EU3' ho,o 55,0o 50,_

1/ Evs,imations provisoires de la mission concernant les comptes nationaux (voirdescription et calculs détaillés figurant dans le Vol. II).2/ ectifs nationaux 1975/76 projetés à partir des estimations de la missionconcernant le tableau des sources et emplois du PIB en 1970/71.

3 onvers-ion en dollars au taux de 255,8 francs CFA = 1 dollar EU.timation moyenne des besoins en matière d'aide au cours de 1970/71-1976/77.

_ a production agricole destinée à l'exportation continue d'augmenter aux de 5,4 % prévu dans le plan, le taux de croissance du PIB passerait

2 à 4,8 %, toutes choses étant égales d'ailleurs.

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62. Les projections de la mission portent sur un déficit en ressourcesreprésentant 3,5 % du PIB estimatif en 1976/77 contre près de 5,4 % en 1970/71.i/Les projections établies dans le plan et celles de la mission concernant le tauxde croissance annuel moyen des principaux secteurs sont comparées ci-après pourla période 1970/71 à 1976/77:

Plan % Mission %

Produits primaires 4,1 2,1

dont: denrées alimentaires traditionnelles (2,3) (3,7)

Cultures industrielles et d'exportation (5,4) -

Produits forestiers (11,7) (5,0)

Elevage (3,1) (3,1)

Industrie 12,5 4,0

B8timent et travaux publics 6,7 6,7

Transports 8,5 8,5

63. Les projections de la mission impliquent un taux de croissance de laconsommation de 4 % contre 8 % enregistré récemment. En 1976/77, les investisse-ments représenteraientl3,5% du PIB, pourcentage légèrement inférieur à celuiconstaté ces dernières années mais qui correspond néanmoins au taux de croissanceplus faible escompté pour les investissements. Pour parvenir à un taux decroissance moyen d'environ 4 % dans les conditions décrites ci-dessus, lesinvestissements, qui s'élevaient à près de 37 milliards de francs CFA par anpendant la première année du plan, devraient passer à quelque 42 milliards aucours de la dernière année de celui-ci. La projection suppose en effet que lacroissance sera inférieure à 4 % au début de la période et supérieure à cetaux à la fin de celle-ci.

64. Selon les projections,le taux d'accroissement des importations seralégèrement supérieur à celui du PIB. On estime que les exportations augmenterontde 6,8 % par an en valeur réelle, cette progression intéressant principalementles produits manufacturés; les exportations de cacao et de café devraientcroître d'environ 2,5 % par an, soit environ le tiers à la moitié respective-ment des prévisions du plan. L'effet du ralentissement de la croissance desexportations sera aggravé par la dégradation des termes de l'échange. A notreavis, le déficit en ressources d'origine extérieure après la disparition del'incidence de la détérioration des termes de l'échange dépasserait largement

1/ Voir Tableau 2.1 de l'Appendice statistique et l'examen de cette questionfigurant à la page 11. Le déficit de 13,4 milliards de francs CFA à prixconstants consiste en un déficit de biens et de services de 7 milliards defrancs CFA aux prix constants à l'importation et en un déficit des termes del'échange de 6,4 milliards de francs CFA appelé à disparaître au cours de lapériode du plan.

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le niveau atteint en 1970/71. Compte tenu de la baisse attendue des coursdu cacao et du café, et de la hausse continue des prix à l'importation, ladisponibilité des ressources extérieures jouerait un r8le déterminant pourmaintenir le rythme de croissance. Le déficit en compte courant augmenteraitégalement par rapport au PIB, étant donné que l'important déficit de biens etde services doit être conjugué avec les sorties de capitaux au titre des paie-ments des facteurs. Un nouveau tirage sur les avoirs à l'étranger pourraitêtre justifié vu les circonstances mais le recours à de nouveaux concours finan-ciers extérieurs, après déduction du service de la dette, se rév6lera de plusen plus nécessaire.

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IV. PERSPECTIVES DE FINANCFEMNT ET CAPACITE D'ENDETTEIMNT

A. Volumes des investissements

65,> Le gouvernement a annoncé son troisième plan quinquennal dedéveloppement considérablement élargi, au moment oÙ la demande intérieureet le dégagement des ressources publiques se présentaient sous les plusmédiocres perspectives depuis des années, Le plan prévoit un investissementtotal de 280 milliards de francs CFA après déduction du service de la dette,dont un peu plus de la moitié sera imputable au secteur public. Le gouverne-ment de l'ancienne fédération et les anciens Etats fédérés financeraient, surce total, environ 51 milliards de francs CFA et les Caisses de stabilisation,7 milliards de francs CFA (Appendice statistique, Tableau 10,1).

66. Les pouvoirs publics camerounais sont conscients de la nécessitéde limiter les dépenses d'équipement en fonction des ordres de priorité etdes ressources disponibles. Aussi, les volumes d'investissements prévus dansle plan ont-ils un caractère indicatif. La mission estime que des dépensesd'investissements d'un montant quelque peu inférieur, de l'ordre de 200 mil-liards de francs CFA (financées pour la moitié par le secteur public), corres-pondraient dentage aux ressources publiques qui seront vraisemblablementdisponibles et au volume des investissements privés susceptibles d'6tre mo-bilisés. A cet égard, il y a lieu de noter qu'au cours de la période quin-quennale 1965/1966-1969/1970, le volume estimatif des investissementss 'élevait à quelque 170 milliards de francs CFA (aux prix courants) (Tableau 3).

B. Contribution intérieure

67. Les perspectives de l'épargne publique ne sont pas favorables étantdonné la baisse des prix à l'exportation et l'improbabilité d'un redresse-ment sensible pendant la période du plan, Le taux de croissance de l'épargnepublique a été impressionnant, C'est ce que faisaient ressortir à la foisles excédents du budget de fonctionnement et l'augmentation des ressourcesdes Caisses de stabilisation. Il est cependant peu probable qu'un excédentcourant suffisant soit dégagé cette année pour financer les engagementsbudgétaires et extra-budgétaires. Les ressources des Caisses de stabilisa-tion accuseraient un nouveau recul, compte tenu des paiements versés auxproducteurs aux prix fixés pour les récoltes à la fin de 1971.

6b. En outre, les recettes fiscales indirectes et directes ne manque-ront pas de subir des répercussions défavorables à la suite de la baissedes revenus ruraux et du ralentissement du taux de croissance des importationset de l'activité comerciale intérieure qui découleront de la réductionattendue de la demande rurale. Ainsi, les perspectives à court terme concer-nant l'épargne publique sont-elles largement tributaires des mesures quiseront prises d'une part pour maintenir la demande intérieure et améliorerle recouvrement des recettes fiscales et, d'autre part, pour freiner lesdépenses de fonctionnement.

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69. Ainsi qu'il ressort de l'étude présentée dans le rapport précédent, il y ade larges possibilités d'augmenterles impfts sur le revenu des personnesphysiques et des sociétés. En outre, les exonérations fiscales prévues parle code des investissements pourraient etre révisées et réduites conformé-ment à une pratique internationale plus judicieuse dans ce domaine. Lerecouvrement des droits de douane pourrait être notablement amélioré. Desmesures visant à harmoniser les anciennes structures fiscales du Camerounoriental et occidental sont déjà en voie d'application, ce qui devraitpermettre de dégager d'importantes nouvelles recettes. Le plan proposeune augmentation annuelle de 6 % en valeur réelle des dépenses de fonction-nement, y compris le service de la dette, ainsi qu'une progression estimativede 15 % des dépenses d'équipement. Il s'était révélé impossible par lepassé de comprimer à ce point les dépenses de fonctionnement en raison dg lanécessité d'accroftre les dépenses courantes en rapport avec des dépensesd'équipement croissantes, de la forte progression annuelle des dépenses del'Etat au titre du personnel et autres et des charges accrues afférentes auservice de la dette qui, selon la pratique camerounaise, sont comptabiliséesdans les dépenses de fonctionnement. Ainsi qu'il ressort de l'examen du plan,une bonne partie de la croissance des dépenses enregistrées par le passéétait consacrée à des fins n'ayant pas un caractère prioritaire. Le rythmeannuel de progression des dépenses ordinaires destinées à des finséconomiques et sociales hautement prioritaires, ne représentait que lamoitié ou les deux tiers des prévisions: en revanche, les dépenses ordinairestotales concernant d'autres postes avaient surpassé les chiffres prévus.Aussi importe-t-il d'instaurer une meilleurp coordination entre 7les serîicesde planification et l'administration fiscale quant à la répartition annue.i1 :des ressources entre les dépenses de fonct.innement et les dépenses d'éqipe-ment.

70. Vu les ressources financières limitées dont dispose le Cameroun,il semble qu'il y ait lieu que l'Etat fasse preuve d'une plus g.canse austéri~té. Selon l'organisme chargé du plan, environ les deux tiers du budgetfédéral portent sur des dépenses non prioritaires, dcmaine oÙ pourraits'exercer vraisemblablement la majeure partie dei compressions de dépenses.On estime en effet que la progression des dépenses totales de fonctionnement(à l'exclusion du service de la dette) pouriait être maintenue, 2a tenantcompte,comme il se doit, des priorités, à un taux annuel moyen de 3 % envaleur réelle (plus de 6 % aux prix courants) et que les recettes augmente-ront au prorata de la croïssance cu PIB. En zutre, une grande partie dubudget d'équipement annuel est consacrée à des achats qui ne sont pas haute-ment prioritai' res pour le développement. La pratique veut que l'on autoriseune application de 25 % des recettes ordinaires estimatives au titre dubudget d'équipement. Comme on l'a indiqué précédemment, il y a lieu de sedemander si l'épargne publique sera suffisante pour financer ces dépenses(lesquelles s'élèvent à 10 milliards de francs CFA dans le budget 1972-1973).En conséquence, il semble qu'il y aurait intérêt à scinder le budget-3'équipement en éléments distincts:les uns concernant le développement et lesautras destinés à d'autres fins, ceci en vue d'obtenir des critères permet-

d'amputer les dépenses,

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71. Compte tenu de l'application d'un programme viable visant àrestreindre les dépenses de fonctionnement n'intéressant pas le développe.ment et dans l'hypothèse de réformes fiscales et d'une amélioration durecouvrement des impfts, on peut établir la projection suivante sur lamobilisation de l'épargne publique au cours de la période quinquennale duplan:

Excédents budgétaires dans le cadre du système actuel 21 milliards deFCFA

Nouvelles recettes et amélioration des recouvrements 16

Total partiel 37

Service de la dette de l'Etat l7

Total partiel 20

Excédents des entreprises publiques et des administrationslocales déduction faite du service de la dette 16

Epargne publique disponible pour les dépenses d'équipement 36

72. L'utilisation du reliquat des 2ssources des caisses de stabilisa-tion au titre des investissements publics n'est pas comprise dans la périodeen question. Quoi qu'il en soit, ces estimations ne aauraient être qu'inexac-t e s é ta nt donné qu'elles dépendent de nombreux facteurs. C 'est ainsique l'estimation du service de la dette de l'Etat est plus élevée que celleindiquée dans le plan et repose sur l'évaluation de la mission quant auxmodalités et au calendrier des nouveaux emprunts contractés aux conditionsclassiques. Enfin, on ne sait pas grand-chose de la capacité d'épargnenette des entreprises publiques et des administrations locales. L'estima-tion du plan a été retenue pour la confection de ce tableau. Une étudedu financement des principales entreprises publiques est actuellement encours au sein du Ministère des finances.

C. Financement extérieur

73. ku cours de la période quinquennale 1965/69, les versements del'aide étrangère ont atteint un total estimatif de 46 milliards de francs CFA(167 millions de dollars). Le FAC fournit 40 % de ce montant et le FED25 %, sous forme de subventions. Les prêts, représentant environ 2h %de l'aide totale, ont été consentis essentiellement par la Caisse centrale,1'USAID, et la Kreditanstalt f«r Wiederaufbau. Les décaissements se sontchiffrés en moyenne à 9 milliards de francs CFA environ par an (32,4 mil-lions de dollars). En 1970, la proportion des prgts a augmenté alors quecelle des subventions enregistrait un recul. Les versements de la BanqueMondiale ont été très faibles entre 1965 et 1969. En 1970, les versementsde toute origine s'élevaient à 19 milliards de francs CFA (69 millions dedollars) dont 30 % provenaient de la France. L'aide française portait essentiel-lement sur l'infrastructure (40 %) et les secteurs productifs (30 %). Leprogramme du Marché commun intéressait essentiellement l'agriculture (50 %)et attachait une importance relativement faible à l'infrastructure (20 %).

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74. Compte tenu d'un taux de croissance de 4 %, on estime que ledéficit en ressources des finances publiques sera vraisemblablement del'ordre de 64 milliards de francs CFA au cours du troisième plan1970/71-1975/76 alors que les investissements bruts se chiffreront à quelque200 milliards de francs CFA. Comme on l'a déjà signalé, sur les 100 milliardsde francs CFA d'investissement dans le secteur public (budget et entreprisespubliques), environ 36 milliards de francs CFA (déduction faite de prés de17 milliards de francs CFA au titre des paiements de la dette de l'Etat) se-raient financés a l'aide de fonds camerounais. Le reliquat, de l'ordre de64 milliards de francs CFA, soit un montant annuel d'environ 13 milliardsde francs CFA (50 millions de dollars), serait couvert par l'aide extérieureau titre du financement des investissements du secteur public, ce qui semble6tre un volume réaliste.

75. D'après ces estimations, le Cameroun financerait environ un tiersde son programme d'investissement public à l'aide de l'épargne publique,déduction faite du service de la dette. Si toutefois on considère le servi-ce de la dette comme faisant partie des besoins d'investissement, la contri-bution du Cameroun se rapprocherait de 50 %. Le montant de 'aide étrangèreprojeté pour la période du plan quinquennal est sensiblement pl4s élevé queles décaissements intervenus au cours de 1965/69. L'aide extérieure publiquefinancerait environ les deux tiers du total des investissements publics (aprèsdéduction du service de la dette) en 1971/76 contre 55 % en 1965/69. unetelle évolution correspond au rythme supérieur des décaissements effectuésen 1970 lorsque l'influence des programmes d'aide élargie a cGmmencé à sefaire sentir. Compte tenu de l'engagement rroissant de la plupart desprincipaux organismes d'aide a l'égard du développement du Cameroun et del'ample justification qui existe en faveur d'une participation plus impor-tante des ressources extérieures par suite de la baisse des exportationscamerounaises, le montant du financement extérieur projeté est jugé raisonnable.

76. On ne dispose d'aucun indice précis sur la composition évantuelledes programmes FED et FAC, encore que ceux-ci soient appelés à varier sensible-ment par rapport aux niveaux actuels, On prévoit que 40 % environ du totalde l'aide étrangère revêtira la forme de subventions, le solde étant constituépar des prêts répartis en proportion égale entre le gouvernement et lesorganismes publics bénéficiant d'une garantie de IlEtat. Pour que les verse-ments atteignent le niveau prévu, les engagements des organismes d'aide devrontfortement augmenter. Etant donné l'incertitude qui pèse sur le programmede certains donateurs, les principaux bailleurs de fonds devront faire preuved'une certaine souplesse en ce qui concerne les montants et les modalités del'aide qu'ils consentiront si l'on tient à maintenir un courant suffisantde ressources provenant de l'étranger.

D. Capacité d'endettement

'ï74 La dette extérieure du Cameroun accuse une ascension rapide.Dans le passé, cet accroissement rev8tait essentiellement la forme de longueséchAances ausorties de taux d'intérgt relativement faibles. Récemment, ona également constaté une progression sensible des crédits-fournisseurs.

dct ainsi, par exemple, que le service de la dette au titre des crédits-fouris'eurs doit passer de 800 millions de francs CFA (2,9 millions dedollar) dans le cadre du budget fédéral 1970-71 à 1,5 milliard de francs CFA

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(5,h millions de dollars) pour le budget 1971/72 (au taux de change de277,72). Il s'agit là d'une situation que nous entendons suivre de prés.En admettant que des restrictions soient imposées sur toute nouvelle augmen.tation des crédits-fournisseurs et que toute nouvelle dette soit contractéeà des conditions qui ne seront pas plus onéreuses que par le passé, leservice total de la dette publique pourrait atteindre 6,5 % des recettesd'exportation prévues au cours de 1976/77. (Les projections relatives auxexportations sont examinées au Chapitre III c). Ce pourcentage est à comparerau coefficient actuel de l'ordre de 4,5 % et à celui de 3 % enregistré en 1970.

76. Les charges imposées par le service de la dette sont modestes,essentiellement parce que le Cameroun a pu disposer d'un excédent de ressour-ces ces dernières années et obtenir la majeure partie de son financementextérieur à des conditions très favorables. Toutefois, le Cameroun éprouve-ra vraisemblablement,au cours des prochaines années, un déficit de ressourcescroissant qui, conjugué avec l'augmentation récente du service de la dette,réclame de la prudence en matière de gestion et d'aménagement de la dettepublique. Eu égard également au niveau de pauvreté que connaft le Cameroun,la majeure partie du financement extérieur devrait pendant très longtemps9tre accordée à des conditions très favorables.

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Appendice statistique

Tableau 1.1: CARACTERISTIQUES DEMOGRAPHIQUES (REGIONALES, URBAINES,DENSITE, LITS D'HOPITAUX), 1970

Population Froportion de Lits PopulationRigions en 1970 la population Densité d'hôpitaux par lit

(milliers) urbaine (au km2 ) 1971 d'hôpital

Cameroun oriental

Nord 1.58o 10 9,6 2.058 767

Centre-Sud 1.130 22 9,2 3.863 292

Est 280 1l 2,5 845 331

Littoral 1 650 6 32,1 2.358 275

Ouest 1.000 20 71,9 3.469 288

Cameroun occidental 1.200 16 28,3 2.241 535

TOTAL 5.840 22 12,5 14 .843 393

l/ La rgion comprend Yaoundé.

21 La région comprend Douala.

Source: Troisième Plan quinquennal

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Appendice staListique

Tableau 1.2: MAIN-D'OEUVRE HAUTENT QUALIFIEE DU SECTEUR MODERNE EN 1971

Secteur Secteur Pburcentage deCatigories privé public Total Camerounais employés

dans le secteur privz

Ouvriers qualifis et 19.110 16.300 35.41o 94,otrès qualifiis

Techniciens 4.î73 2.326 2.199 65,2

Techniciens deniveau supérieur 1.83 ) 26,4

) 2.h10 5.149Personnel de direction 896 ) 1h,5

TOTAL 26.722 21.036 47.758 81,5

Source: Troisième-Plan quinquennal

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Appendice statistique

Tableau 1.3: POURCENTAGE DE NON-AFRICAINS HAUTEMENT QUALIFIESEMPLOYES DANS LE SECTEUR PRIVE, 1970

Main-d'oeuvrePersonnel Techniciens de qualifiée et

Secteurs de direction niveau supérieur Techniciens très qualifiée

a s a s a s a s

Frimaire 94,1 90,2 30,0 86,8 9,8 36,3 1,5 1,0

Secondaire 87,9 90,6 78,3 85,3 33,2 45,1 2,7 9,3

Tertiaire 75,6 80,1 61,1 62,9 23,7 26,3 2,5 1,3

TOTAL 82,4 85,8 65,8 76,1 26,6 34,9 2 5,9

a) Personnel administratif

s) Personnel technique

Source: Troisième Plan quinquennal

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Appendice statistique

Tableau 1.4: COMPARAISON DES ECHELLES DE SALAIRES MENSUELS MINIMUMS PAR SECTEURET PAR CATEGORIE DE QUALIFICATIONS EN 1969

Catégories Employés dusecteur public Secteur primaire Secteurs secondaire et tertiaire

I II III I II IIIMain- d' oeuvre

ordinaire etspécialisée 15900 - 33390 5900 - 16000 5000 - 13560 hooo - 10850 6760 - 21200 5460 - 17123 4333 - 13589

Main-d'oeuvrequalifiée ettrès qualifiée 28620 - 5l83h 160oo - 30000 13560 - 25h25 10850 - 203h0 21200 - 38000 17123 - 30692 13589 - 24358

Techniciens 42294 - 108915 30000 - 62500 25425 - 52965 20340 - 12375 38000 - 70000 30692 - 56539 24358 - kh870

Techniciens deniveau supérieur 59625 - 50255 62500 - 85000 52965 - 85000 42375 - 85000 70000 -100000 56539 -100000 44870 -100000

Frsonnel dedirection 59625 - 150255 85000 -180000 85000 -180000 85000 -180000 looooo -195000 100000 -195000 100000 -195000

73935 - 177285

Zone I - Buéa, Douala, Edéa, Yaoundé.Zone II - Bafia, Ebolowa, Eséka, Kribi, Kumba, Mbalmayo, Nkongsamba, Sangmelima, Tiko, Victoria.Zone III - Reste du pays.

Source: Ministère du Plan et du développement régional, Etude des traitements et salaires.

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Appendice statistique

Tableau 2.1: AFFECTATION DU PIB, 1 966/67 - 1 970/71

(en milliards de francs CFA 1 966/67)

1966/67 1967/68 1968/69 1969/70 1970/71

Consommation 164,5 186,5 197,3 215,2 226,h

publique 30,9 3h,3 37,1 40, o4,6privée 133,1 152,2 160,2 175,2 181,8

Investissements 31,7 3h5 30,9 35:1 36,4

machines et matériel 12,7 15,5 11,3 1h,9 15,3construction 19,0 19,0 19,6 20,2 21,1

Déficit des biens et des services -1,5 -3,7 +2,h +h,7 -7,0

Revenu intérieur brut 194,2 217,3 230,6 255,0 255,8

Evolution des termes de l'échange - -6,1 -8,2 -11,9 -6,4

PIB aux prix du marché 194,2 211,2 222,h 243,1 2h9,hTaux annuel de croissance 8,8 % 5,3 % 9,3 % 2,6 %

Epargne intérieure brute 30,2 24,7 25,1 27,9 23,0(% du PIB) 15,6 11,7 11,2 11,5 9,2

Investissements intérieurs bruts(% du PIB) 19,3 16,3 13,9 14,h 14,5

Indice des prix unitaires àl'importation 100,0 99,1 101,7 112,0 118,6

Indice des prix unitaires àl'exportation 100,0 11h,6 121,2 140,h 135,4

Indice des termes de l'échange 100,0 115,6 119,2 125,h 114,2

Note: Dans le cadre du déficit des biens et des services, les exportations ontèt4 ajust4es d'après ltindice des prix à l'importation afin de les exprimeren unités constantes de pouvoir d'achat.

Source: Estimations de la mission BIRD (voir Vol. II).

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Appendice statistique

Tableau 3.1 : BALANCE DES PAIEMENTS

(en milliards de francs CFA)

1968 1969 1970

Exportations 46,0 50,6 60,7

Importations 38,8 _6 2 55,2

Balance commerciale +7,2 +4,h +5,5

Fret / assurance -6,6 -4,9 -11,0

Voyages -1 ,1 -2,7 -0,1

Revenus de facteurs -.,7 -3,3 -3,1

Autres services -3,2 -3,6 -5S1

Solde en compte courant -8,4 -10,1 -13,8

Transferts du secteur public +5,5 +3,8 +5,1

Transactions de capital

- secteur public (y compris leremboursement de la dette) +1,2 +5,2 +1,9

- secteur privé (y compris leremboursement de la dette) +1,2 +1,0 +5,6

Divers (court terme); erreurs et omissions +0,5 +0,1 +1,2

(Variations des avoirs extérieurs) L/ (-2,9) (-2,6) (-7,5)

Source: Direction des contr8les économiques.

/ (-) = diminution.

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Appendice statistique

Tableau 3.2: PR]ICIPALES EXPORTATIONS, 1968/69 - 1970/71(Volume en millions de tonnes)(Valeur en milliards de FCFA)

Evolution par1968/69 rapport à l'année 1969/70 Pourcentage 1970/71 Pourcentage

Volume Valeur précédente () Volume Valeur de variation Volme Valeur de variation

Pves de cacao 64,9 12,3 26% 77,1 18,5 50 % 78,5 14,2 -23 %

Beurre de cacao- 8,5 3,3 50 % 1o,4 4,7 42 i 7,7 2,4 -49 %

Café arabica 19,3 3,8 -12% 23,7 5,5 44 % 18,3 5,3 - 4 %

Café robusta 48,9 7,6 2 % 50,1 9,3 22 % 41,2 9,5 2 %

Bananes (régimes frais) 41,o o,6 - 49,5 2,0 300 % 50,2 1,6 -12 %Caoutchouc 10,3 1,0 21 % 11,5 1,3 30 % 13,8 1,5 15 %Grumes 350,3 3,5 25 % 406,9 4,3 23 % 424,1 4,2 - 2 %

Coton 24,1 2,9 43 % 19,7 2,6 -il % 30,5 4,2 62 %

Aluminium 36,9 5,1 7 % 38,4 5,4 6 % 37,0 5,2 - 4 %

Total partiel 40,1 53,4 48,1

Total des exportations 776,3 5o,6 18,5 % 853,4 66,4 +31 % 877,8 61,7 - 7 %

Source: Statistiques officielles des échanges.

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Appendice statistique

Tableau 3.3: IMPORTATIONS 1965/1966 - 196 /1970(en millions de FCFA)

BRANCHES D'ACTIVITE 1965-1966 % 1966-1967 % 1967-1968 % 1968-1969 % 1969-1970

Denrées alimentaires, boissons, tabac 4.774 12,7 4.402 11,7 4.880 10,2 5.507 11,2 5.771 9,5Energie et lubrifiants 1.578 4,2 1.616 4,6 2.505 5,1 2.761 4,6 2.761 4,6

Produits bruts- d'origine végétale ou animale 352 0,9 392 1,o 822 1,7 1.037 2,2 1.231 2,0- d'origine minérale 1.5o6 4,o 881 2,3 1.654 3,5 1.387 2,8 1.759 2,9Demi-produits 4.607 12,3 6.259 16,6 6.234 13,0 5.987 12,8 7.000 11,4

Biens d'équipement- matériel de transport

et traction 3.341 8,9 3.093 8,2 5.172 10,9 5.278 10,8 6.505 10,7- pour l'agriculture 227 0,6 196 0,5 309 - 322 0,7 332 0,5- pour l'industrie 5.278 14,o 4.785 12,7 5.669 11,9 5.077 10,3 9.437 15,6Biens de consommation finis- des ménages 6.797 18,1 6.101 16,2 7.697 16,1 8.508 17,4 9.423 15,5- des entreprises 9.106 24,3 9.955 26,4 13.090 27,5 13.408 27,3 16.641 27,3

37.566 100,0 307. l0,0 47.738 100,0 9.22 100,0 100,0

Source: Cameroun, Budget 1971/72 (Prévisions)

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Appendice statis tique

Tableau 4.1: ENCOURS DE LA DETTE PUBLIQUE EXTERIEUREAU 31 DECEMBRE 1971

DETTE REMBOURSABLE EN DEVISES(en milliers de $EU)

Pays créditeurType de créditeur Versé Non versé Total

Canada 1.957 - 1.957France 477 - h77Allemagne (Rép. fédérale) 4.351 - 4.351Fournisseurs 6.785 - 6.785.

France 55 - 55Obligations ayant fait l'objet

d'une émission publique 55 - 55

Italie 285 136 421Autres institutions financières privées 285 136 421

Fonds européen de développement - 5.000 5.000Banque européenne d'investissement 12.930 2.347 15.277BIRD 7.740 29.360 37.100ILA 10.965 19.035 30.000Prêts octroyés par des organisations

internationales 31.635 55.742 87.377

France 62.863 19.992 82.855Allemagne (Rép. fédérale) 11.849 2.2h1 14.090Italie 3.859 - 3.859Royaume-Uni h.063 -4.063Etats-Unis 20.001 5.906 25.907URSS 2.445 2.239 4.684Prêts consentis par les gouvernements 105.080 30.378 135.458

TOTAL DE LA DETTE PUBLIQUE EXTERIEURE 143.840 86.256 230.096

Note: Dettes dont l'échéance est supérieure à un an.

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Appendice statistique

Tableau 4.2: DETTE PUBLIQUE EXTERIEURE AU 31 DECZ4BRE 1971DETTE REH4BOURSABLE EN DEVISES

(en milliers de yEU)

Encours de la dette Paiementsen début de période au titre du

Versements Y compris Opérations intervenues au cours de la période service des Annulations,Année uniquement reliquats Engagements Versements Principal intérêts Total ajustements

1969 86.969 148.554 47.771 17.238 3.310 4.211 7.521 -9.5591970 93.614 183.456 40.107 25.918 4.487 h.62h 9.111 -7861971 114.696 218.290 7.982 27.837 6.519 5.774 12.293 10.3431972 143.696 230.096 - 25.193 8.300 3.953 12.253 -8.5211973 157.559 213.275 - 14.671 9.144 4.720 13.864 -1974 163.086 20.130 - 11.335 9.504 5.170 14.674 -1975 164.917 194.626 - 8.969 10.140 5.187 15.327 -1976 163.7h6 184.486 - 6.985 9.366 5.026 14.392 -1977 161.365 175.120 - 6.788 9.801 4.960 14.762 -1978 158.352 165.318 - 3.561 9.730 4.929 14.659 -1979 152.183 155.589 - 3.260 9.250 4.652 13.901 -1980 146.193 146.339 - 123 9.032 4.328 13.361 -1981 137.28h 137.307 - 22 8.924 3.995 12.919 -1982 128.370 128.371 - 1 7.h7 3.670 11.117 -1983 120.923 120.923 - - 6.610 3.409 10.019 -1984 114.312 114.312 - - 6.158 3.189 9.346 -1985 108.153 108.153 - - 5.81h 2.978 8.7921986 102.339 102.339 - - 5.905 2.769 8.674 -

Note: Comprend le service de toutes les dettes figurant au Tableau 4.1 établi le 13 avril 1972, è l'exception des dettes suivantes dont on ne connait pas les modalités de rem-boursement.

Prêts de la Banque européenne d'investissements $ 3.o84Prêts consentis par la France $ 5.437

TOTAL $ 8.521

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Appendice statistique

Tableau 5.1: PERCEPTIONS DOUANIERES, 1964/65 - 1969/70

1964/65 1965/66 1966/67 1967/68 1968/69 1969/70

VALEUR: (millions de FCFA)Droits et taxes d'entrée 10.816 12.787 15.219 17.088 17.740 20.214Droits et taxes de sortie 3.208 3.208 3.087 2.884 3.232 4.828Autres droits et taxes de douane 1.500 1.763 2.228 2.743 3.373 4.481TOTAL DES PERCEPTIONS 15.524 17.618 20.534 22.715 24.345 29.523

STRUCTURE DU TARIFDroits et taxes d'entrée 69,7 72,6 74,1 75,2 72,9 68,5Droits et taxes de sortie 20,7 17,4 15,0 12,7 13,3 16,3Autres droits et taxes de douane 9,6 10,0 10,9 12,1 13,8 15,2TOTAL DES PERCEPTIONS 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0

TAUX DE CROISSANCE ANNUEL (en %)Droits et taxes d'entrée 11.2 18,2 19,0 12,3 3,8 13,9Droits et taxes de sortie -2,3 -4,4 0,6 -6,6 12,1 49,4Autres droits et taxes de douane 22,1 17,5 26,4 23,1 23,0 32,8TOTAL DES PERCEPTIONS 9.,0 3,_5 0 72 21_2

Droits et taxes d'entrée: Droits de douane frappant les importations, droits d'entrée, impft sur le chiffred'affaires du commerce d'importation, taxe supplémentaire (fonds routier).

Droits et taxes de sortie: Droits de sortie (taxe d'exportation et taxe sur la faune vivante),taxe s'inspectiondes produits agricoles, droit de timbre, taxe d'inspection du bois et des produitsforestiers transformés.

Divers: Taxes sur les opérations commerciales (jusqu'en 1965/66), taxes sur le fret terrestre, taxe unique del'UDEAC, taxe d'inspection vétérinaire, redevances de la SIC et de la SOCACAO, frais d'entrepft, taxesur le transport des viandes, produit des amendes et confiscations.

NOTE: Les chiffres ne correspondent pas exactement aux perceptions en espèces mentionnées dans le Tableau 4figurant dans le corps du rapport.

Source: Troisième Plan quinquennal. Livre 4, Finances publiques.

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Appendice statistique

Tableau 5.2: BILAN DU TRESOR (PROVISOIRE)juin 1965 - juin 1971

(en milliards de FCFA)

30 juin 1965 30 juin 1966 30 juin 1967 30 juin 1968 30 juin 1969 30 juin 1970 30 juin 1971 2/CR D CR D CR D CR D CR D CR D CR D

A. Application de la Loi de finance

I. Opérations du gouvernement fédéral

1. Budget 7,0 0,5 7,3 2,5 0,2 3,2 5,4 1/ 4,3 7,5 2 0,7 3,4 3,82. Fonds spéciaux

Comptes commerciaux (2,7) (3,1) (1,8) (1,2) (0,9) (2,1)Dépenses sur ressources spéciales (0,7) (0,7) (0,4) (0,6) (0,2) (0,3)Solde 3,4 3,8 2,2 0,6 0,2 o,6 2,1

3. omptes de prêts et d'emprunts 1,0 2,3

Solde gouvernement fédéral O_ l 2_8. _4 .. 2

II. jpérations des Etats fédérés

1. Cameroun orientalOpérations budgétaires (ND) (ND) (ND) (ND) (ND) (ND) (ND) (N) (N) (ND) (s2) (5,6) (8,6)

Opérations hors budget (ND) (ND) (ND) (ND) (ND) (ND) (ND) (ND) (ND) (ND) (0,1) (o,l)Solde 0,0 -- o,6 0,5 4,5 2 4,6 2 3,3 2,1

2. Cameroun occidental 2/Dperations budgétaires (ND) (ND) (ND) (ND) (ND) (ND) (ND) (ND) (ND) (ND) (1,2) (1,3)Opérations hors budget (ND) (ND) (ND) (ND) (ND) (ND) (ND) (ND) (ND) (ND) (0,6) (1,O)Solde 0,2 0,2 0,6 0,4 o,6 0,2

Solde Etats fédérés 0 O 4_2 27 i,_

Solde des opérations 3A1 L OA2

B. Liquidités

III. Correspondants

1. Services financiersInstitutions publiques 5/ (1,3) (1,4) (2,7) (3,2) (7,7) (15,5) (12,61/)

Municipalités (0,6) (0,5) (0,5) (0,5) (',0) (1,6) (0,9)Budgets supplémentaires (0,4) (0,3) (0,4) (0,6) (1,4) (1,5) (1,9)Solde 2,3 2,2 6 4,1 10,1 18,6 4

2. Autres correspondants (tiers)3 15Dépôts en compte courant (1,3) (1,5) (1,0) (2,2) (3,0) (0,3) (0,3)Dép8ts divers (2,3) (3,6) (3,2) (6,4) (4,5) (7,5) (3,2)(y compris remboursements deprêts et consignation)

Solde 3,6 5,1 4,2 8,6 7,5 7,8 3,5

Solde des correspondants 7-3 7-8 12,7 17,6 26 189

IV. Encaisse et portefeuille

1. Monnaie et quasi-monnaieAvoirs en caisse (1,5) (1,6) (1,1) (1,5) (1,3) (1,2) (1,4)Avoirs des banques en compte courant (1,3) (2,0) (3,0) (2,6) (3,4) (1,9) (1,5)

2. Investissements financiers 62 (7,4) (6,8) (3,5) (3,9) (6,8) (14,3)3. Autres mouvements de fonds (1,2) (2,5) (0,5) (3,0) (1,5) (2,0) (6,1)

Solde encaisse et portefeuille 766 19,488

Solde de financement 3.1 3.1 0L2 67 7-6 710

ND: Non disponibleCR: CreditD : Débit

l/ Dont exercices précédents, 2,5.2_ Dont exercices précédents, 5,0.3 Provenant pour la plupart d'exercices précédents.

Le budget du Cameroun occidental a été incorporé au Trésor fédéral à compter de l'exercice 1966/1967.5 Pour la plupart Caisses de stabilisation des prix.

Essentiellement investissements financiers auprEs du Trésor français.7/ Avant transfert des Caisses de stabilisation aux Fonds spéciaux.

Essentiellement comptes d'attente.Données provisoires.

Source: Trésor

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Appendice statistique

1

Tableau 7.1: EVOLUTION DE LA PRMDUCTIONDES PRINCIPA LES CULTURES,

1969/70 1970/71(en tcnnes)

Cultures 1969/70 1970/71 Pourcentage devariation

Cacao 120.174 122.526 + 2,0

Arabica 23.628 27.544 +16,0

Robusta 58.287 53.927 - 7,5

Thé 1.029 1.165 +12,6

Bananes 70.47 69.335 · 1,6Coton-graines 91.33h 38.350 -58,0

Caoutchouc 12.011 13.552 +12,8

Tabac 3.527 h.3hh +22,0

Palmistes 44.800 41.350 - 7,7

Bois (n3) 730.000 828.171 +13,h

Arachides 55.959 33.960 -39,3

Source: Projet de Budget fédéral de la Ré ublique du Cameroun, 1972/73(Première partie).

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Appendice statistique

Tableau 10.1: FINANCEMENT DU TROISIEME PIAN (millions de FCFA aux prix de 1970/71)

FINANCEMENT PUBLIC Total Total

S E C T E U R S FINANCEMENT SUR FONDS PROPRES FINANCEMENT SUR FONDS ETRANGERS financement financement Total duOrganismes Organismes

Budgets de l'Etat Caisse de publics Subventions Emprunts publics public privé financementet des communes stabilisation Auto- TOTAL aux Etats des Etats Prêts TOTAL

financement étrangers

I - ECONOMIE RURALEAgriculture 2.961 2.100 1.860 6.901 h.364 3.950 - 8.8J 15.715 1.800 17,515Elevage 630 - - 630 1.220 - 1.220 1.850 100 1.950Forêts 943 - - 9h3 137 - - 137 1.080 3.500 h.580Chasse et faune 200 - - 200 300 - - 300 500 - 500Pêche et pisciculture 166 -- 166 3L - - 34 200 80o 1.000

TO'AL ECONOLE RURALE 4.900 2.100 1.8h0 8.840 6.555 3.950 - 1o.505 19.345 6.200 25.545

II - INDUSTRIE - MIS - ENERGIEIndustrie - Prospection minière 500 - - 500 - - 2.160 2.160 2.660 53.760 56.20Energie, raffinerie 700 - 2.700 3.X00 180 - 7.800 7.980 11.380 2.500 13.880

TOTAL INDUSTRIE - MINES - ENERGIE 1.200 - 2.700 3.900 180 - 9.960 10.1L0 14.o40 56.260 70.300

III - COMMERCE - SERVICES DE TRANSPORTS PRIVES 100 1.300 - 1.Lo0 - - - - l.hOO 1.000) h2.LO

IV - TOURISME 1.000 - - 1.000 - - 1.000 6.200 7.200

V - INFRASTRUCTUREPorts ¯¯ ¯ ¯ ¯¯¯¯_¯¯ ¯ ¯¯ ¯¯¯_¯¯¯ ¯¯-¯I U U ¯¯¯ 5U ¯¯¯¯¯ ¯.¯Bo ¯ 3.300 1.000 - 2.000 - 3.000 6.300 220 6.500Ponts et chaussées 8.350 2.000 1.000 11.350 5.500 7.55o - 13.05 2h.hOO 1.500 25.900Chemins de fer 300 - 3.400 3.700 2.500 - 8.900 11.LOO 15.1o0 - 15.100Aviation civile - Météorologie 900 - 00 1.300 1.700 500 - 2.200 3.500 - 3.500Postes et télécommunications 2.700 - - 2.700 - 3.600 - 3.600 6.300 - 6.300

TOTAL INFRASTRUCTURE 13.250 2.500 6.600 22.350 10.700 13.650 8.900 33.250 55.600 1.720 57.300

VI - EDUCATION 9.750 200 - 9.950 5.635 3.450 - 9.085 19.035 2.600 21.635VII - JEUNESSE ET SPORTS 1.500 - - 1.500 - - - - 1.500 - 1.500

VIII - SANTE 3.750 200 - 3.950 1.6oo - - 1.600 5.55o 1.200 6,750IX - UPANISME 1.500 - 4.500 6.000 1.400 3.000 1.000 5.L00 11.OO - 11.00X - HABITAT RUPAL ET APPROVISIONNEMENT EN EAU DES VILLAGES 1.500 - - 1.500 - - - - 1.500 - 1.500

XI - LOGEMENT MODERNE - - - . -6.80 16.a0eXII - INFORMATION 880 - - 880 120 - - 120 1.300 - 1.300

XIII - EQUIPEMENT ADMINISTRATIF h.300 700 - 5.000 - - - - 5.000 - 5.Ow0XIV - EQUIPEMENT DIVERS 1.800 - 1.800 - - - 1.800 - 1.800

XV - AUTRFE AUIORITES -- - - - - - - - 3.5o 3.500XVI - ETUDES ET RECHERCHE 2.500 - 2.500 500 - - 500 3.000 - 3.000

XVII - PARTICIPATIONS FINANCIERES 3.070 - 3.070 - - - 3.070 - 3.070

TOTAL GENERAL 51.000 7.000 15.640 73.640 26.990 24.050 19.860 70.900 1h.50 135.480 280.000

Source: Troisime Plan quinquennal.

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ANNEXE 1Page 1

Les investissements et le deuxième plan

1. Il ressort de l'étude des quatre premières années du deuxième plan1964/65 - 1968/69 que les investissements des entreprises privées ont augmentéde 1h % par an et les investissements publics de 6,9 %, alors qu'une baissese manifeste au cours de la quatrième année. Les entreprises interviennentnormalement pour moitié dàns les investissements br ts, le gouvernement pourenviron 30 % et les ménages se partagent le reste.7 Les renseignements dispo-nibles ne permettent pas d'établir une répartition sectorielle des investissementspublics pour la période du dernier plan. On dispose toutefois d'une ventila-tion des crédits d'équipement inscrits au budget pour les cinq exercices1966/67 - 1970/71. Les montants de ces crédits font l'objet d'une comparaisonavec les prévisions du deuxième plan quinquennal dans le Tableau 1.

2. D'une manière générale, 75 % des prévisions du plan ont été couvertespar les crédits ouverts au titre du budget d'équipement (à l'exclusion del'équipement administratif); les taux de réalisation ont été supérieurs à lamoyenne en ce qui concerne l'infrastructure des transports, l'urbanisme etl'éducation. Les crédits ouverts pour l'équipement administratif ont largementdépassé les prévisions indiquées dans le plan malgré l'objectif visant àlimiter ce type de dépenses. On signale à cet égard que les besoins nonsatisfaits sont importants. On estime qu'une somme de l'ordre de 2 milliardsde francs CFA correspondant à des crédits d'équipement non engagés a dû 6trereportée sur la période du nouveau plan.

3. Le Tableau 2 établit une comparaison entre le total des investisse-ments estimatifs réalisés au cours des quatre premières années du plan et lesprévisions. Outre la construction de bâtiments administratifs, seuls lesinvestissements industriels représentent 78 % des prévisions du plan etdépassent largement le taux moyen de réalisation des objectifs globaux du plan,qui se situe à 59 %.

l/ Rapport sur l'exécution du deuxième plan, Quatrième année, Direction de laPlanification, juillet 1971.

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ANNEXE IPage 2

Tableau 1: LE BUDGET DtEQUIPEMENT ET LE DEUXIME PLAN,1964/65 - 1969/70

(en milliards de francs CFA)

Pourcentage desCrédits crédits ouverts

Prévisions du budgétaires par rapport auxSecteurs deuxième Plan % et hors budget % prévisions du Plan

Etudes 0,7 3,3 0,8 h,0 111

Secteur rural h,3 19,5 2,h 12,3 57

Mines, industriesmanufac turièreset énergie 0,8 3,6 0,3 1,h 35

Infrastructure,transports etcommunications 8,0 36,7 7,0 35,7 87

Urbanisme et habitat 1,0 4,8 1,0 5,2 97

Education 2,h 11,2 2,0 10,3 83

Santé publique 1,2 5,5 0,h 2,1 35

Commerce, tourismeeýt information 0,5 2,1 0,2 1,0 60

Equipementadministratif 2,9 13,3 5,5 28,0 190

21000 19,6 100,0 90

Crédits ouverts auxbudgets d 'équipementpour opérations nonconsidérées comme desinvestissements parle Plan 3,2

Source: Rapport sur l'exécution du Deuxième Plan, quatrième année, Directionde la planification, juillet 1971.

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ANNEXE I

Page 3

Tableau 2: TOTAL DES INVESTISSEMENTS (PUBLICS ET PRIVES)PENDANT LES QUATRE PREMIERES ANNEES

DU DEUXIEME PLAN, 1964/65 - 1969/70

(millions de FCFA) PourcentagePrévisions Résultat des 4 années de réalisation

Secteurs du Plan 1964/65 - 1969/70 du Plan en 4 ans

Etudes générales 2.283 1.239 S,3

Rural 32.3hh 11.953 37,0

Industrie et mines 39.l 30.822 78,2

Commerce et tourisme 3.666 1.939 52,9

Transports etcommunications 41.769 23.528 55,7

Education et formation 10.392 5.235 50,h

Santé, affairessociales 4.050 2.599 64,2

Urbanisme et logement 11.578 5.443 47,1

Equipement administratifet information 3.500 5.182 lL7,h

1h8.996 l/ 87.940 58,8

1/ Non compris 16.180 francs CFA au titre des transports automobiles.

Source: Rapport sur l'exécution du Deuxième Plan, quatrième année, Directionde la planification, juillet 1971.