l'ecole valaisanne, septembre 1963

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L'ECOLE . VALAISANNE Bulletin mensuel du Personnel Enseignant du Valais Romand VIne année No l, septembre 1963 SOMMAIRE Partie générale Crocus Quoi qu'il advienn e . E. Claret Monique Debuire L'Ecole Valaisanne à , l'Expo sition Nationa' le 1964 Lec tures pour nos grandes fiI:1es BuHetin Cui se naire . Partie officielle et corporative Communications diver ses Bibliographie Diver s Partie pratique L'hôte du Comptoir Suisse 1963 OEe Japon Travaux Il1anueh : le Corbeau . RENSEIGNEMENTS L'ECOLE VALAISANNE pamÎt à Sion, le 15 de chaque mois, juillet et août exceplés. Publicité: Publicitas, Avenue du Midi, Sion - Téléphone 24422. Rédaction: E. Claret, ODIS, Rawyl 47, Sion. Délai de rédaction: le let· de chaque mois. Edition, administration et expédition: ODIS, Rawy'J 47, Sion. Impression: Fiorina & Burgener, Sion. Abonnement annuel: Fr. 10.-, C.C.P. II c 12, Etat du Valais, Sion (Pour le per- sonnel enseignant, l'abonnement est retenu sur le traitement du mois d'avril). Pages 3 et 4 de la couverture 00 insertions) 1/1 Fr. 700.- Fr. 380.- X Fr. 200.- Pages ordinaires, 1 insertion: 1/1 Fr. 60.- Fr. 33.- X Fr. 18.- l/S Fr. 10.- 5 insertions: rabais de 5 % 10 insertions: rabais de 10 % 1 2 5 10 33 14 41 41 17 29

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Page 1: L'Ecole valaisanne, septembre 1963

L'ECOLE .VALAISANNE Bulletin mensuel du Personnel Enseignant du Valais Romand

VIne année No l, septembre 1963

SOMMAIRE

Partie générale

Crocus Quoi qu'il advienne .

E. Claret

Monique Debuire L'Ecole Valaisanne à ,l'Exposition Nationa'le 1964

Lectures pour nos grandes fiI:1es

BuHetin Cuisenaire .

Partie officielle et corporative

Communications diverses

Bibliographie

Divers

Partie pratique

L'hôte du Comptoir Suisse 1963 Œe Japon

Travaux Il1anueh : le Corbeau .

RENSEIGNEMENTS L'ECOLE VALAISANNE pamÎt à Sion, le 15 de chaque mois, juillet et août exceplés.

Publicité: Publicitas, Avenue du Midi, Sion - Téléphone 24422.

Rédaction: E. Claret, ODIS, Rawyl 47, Sion.

Délai de rédaction: le let· de chaque mois.

Edition, administration et expédition: ODIS, Rawy'J 47, Sion.

Impression: Fiorina & Burgener, Sion.

Abonnement annuel: Fr. 10.-, C.C.P. II c 12, Etat du Valais, Sion (Pour le per­sonnel enseignant, l'abonnement est retenu sur le traitement du mois d'avril).

Pages 3 et 4 de la couverture 00 insertions) 1/1 Fr. 700.­

~ Fr. 380.­X Fr. 200.-

Pages ordinaires, 1 insertion:

1/1 Fr. 60.­~ Fr. 33.­X Fr. 18.­l/S Fr. 10.-

5 insertions: rabais de 5 % 10 insertions: rabais de 10 %

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Il s'appelait leem-Marie.

Originaire d'un village du Valais central, fils de paysan-vigne­ron, rien ne le distingua particulièrement durant son école normale, sali, f, peut-être, cette loyauté qui va ,droit au but sans tricher ni .lou­voyer, ce style direct qui vous dit vos quatre vérités sans sourcLller,

ce front comme l'étrave d'un navire qui fonce de l'avant ...

Après un ou deux ans d'enseignement en Valais, il accepta un

poste dans une école catholique de Vaud, fut durant douze ans un des piliers de sa paroisse, animateur de la chorale, de la conférence des homl1l€s, chrétien exemplaire dont le foyer devint rapidement un centre de rayonnement, à cause de la joie et de la bonne entente

qui y régnaient.

Il y a quelques années, lean-Nlarie fut pressenti comme instruc­

teur général pour la S'u,isse romande d'une grande compagnie d'assu­rance. C'est assez di,re combien sa personnalité avait frappé l'entou­

rage. Le modeste instituteur réfléchit, consulta, finalement accepta. Son activité ne serait que peu modifiée: au lieu d'une classe de 30 adolescents, il aurait 300 agents à visiter et à instruire, chacun avec ses difficultés, ses soucis, ses moments de lassitude, sa pendule à « remonter » ... Un beau rôle humain et social, si l'on veut bien le

prendre sous cet angle.

Un vendredi de juin dernier, vers 09.00 heures du matin, il accompagnait un de ses agents en tournée d'affaires. L'homme vou­lut dépasser un camion, s'y prit un peu tard, se trouva en face d'un véhicule arrivant en sens inverse. Ce fut le choc inévitable, à 110 ct l'heure. lean-Marie, etssis ct côté du conducteur, fut projeté, front en avant, à travers le pare-brise. Sans perdre connaissance une mi­nute, malgré let douleur terrible, il se retrouva debout sur la chaus­sée, soutenant de ses deux mains une bouillie innommable qui avait

été son front, ses yeux, son nez.

o

- Messieurs, je suis aveugle, dit-il aux premiers témoins accou­rus. Quelqu'un a-t-il de quoi écrire? J'ai quelques ordres à donner.

Il pensa d'abord ct sa femme, désigna la personne qui devrait l'avertir, puis ct son malheureux compagnon aussi mal en point que lui-même, puis à ses chefs, dicta quelques adresses et numéros de téléphone, ensuite monta dans l'ambulance qui l'emmena d'abord ct la clinique ophtalmologique.

Durant trois heures, des spécialites essayèrent de lui recoudre cornée, iris, cristallin, sans beaucoup d'illusions quant ct la possibi­lité de lui rendre la vue. Cinq autres heures, il resta sur le billard de l'hôpital cantonal de Lausanne, où on tenta de lui refaire un visage acceptable: paupières, nez, front. La chirurgie l1wderne fait des miracles. Ce qui était vraiment extraordinaire, c'est que le cer­veau était intact, tous les centres nerveux parfaitement normaux. Seul l'extérieur avait été Inalmené. Ce Valaisan avait la tête dure. L'estomac du reste était ,à l'avenant: quand il se réveilla de sa nar­cose, à une heure et demie de la nuit, lean-Marie se mit à plaisan­ter:

- y a-t-il quelqu'un ici? Est-ce que la personne qui verse ct boire ' s'est cassé les bras? J'ai soif!

Boire après cinq heures d'opération! Le médecin fit d'éner­giques protestations; mais ce cas était si étrange, si hors du com­mun, qu'il permit un verre d'eau. Le verre d'eau passa comme lettre à la poste, bientôt suivi d'un œuf battu, englouti en cinq sec ...

Les jours suivants, les visites affluèrent, 700 à 800 personnes en deux semaines: des petrents, des amis surtout, des prêtres, des magistrats, des humbles et des gens haut placés. Le record fut de 80 visiteurs en un jour. Le malade, dans la nuit noire, la tête boudi­née et empaquetée comme dans les caricatures d'Harvec, ne cessait de bavarder, de plaisanter, de couper court aux belles phrases de ceux qui s'apitoyaient sur son sort. C'est lui qui remontait le moral de ses visiteurs et beaucoup de ceux-cl, avaient peine à retenir leurs

larmes ...

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Aujourd'hui Jean-Marie a regagné son foyer. Il est tout à sa femme, à ses deux fillettes, à ses amis, qu'il redécouvre avec les yeux du cœur. La volonté tendue, il recommence sa vie, à 36 ans, réap­prend tous les gestes sauveurs, s' habille seul, se rase seul, compose

seul les numéros du téléphone.

C'est ainsi qu'un matin de juillet, il me téléphona, à moi qLU lis très peu les journaux et qui ignorais encore tout, pour me racon­ter l'accident et m'annoncer qu'il était aveugle. Comme ça, tout simplement, comme s'il 1ne disait: «je me suis fait plomber une

dent» ou bien « la chatte a fait cinq petits ».

- Et tu n'as pas eu la tentation de te révolter? lui demandai­

je au bout du fil.

- Non, pas une seconde. J'ai su tout de suite que je senti aveugle, j'ai accepté sur-le-champ. Vois-tu, c'est cela, je crois, qu'on appelle «la grâce actuelle », celle qui vous donne la force d'accep­ter, scms cwoir eu le temps de réfléchir. Ma femme Ct fait comme nwi: nous sommes un couple très uni et très heureux.

S'il n'avait été retenu par une espèce de pudeur, il aurait pu dire «le couple le plus heureux du monde ».

Et je l'aurais cru.

Pardonnez-moi, collègues qui me lisez, de vous [woir raconté cette histoire en ce début d'année scolaire. Je ne sais si la sacro- . sainte Pédagogie y trouvera son compte. Mais je pense qu'un bel exemple, un fait auth(!ntique comme celui-là, peut nous donner du courage pour la longue route annuelle qui commence au jourd' hui.

En outre, notre classe et nous, est-ce que nous ne formons pas un couple uni, selon l'expresion, « pour le meilleur et pour le pire» ?

Le pire, notion païenne, n'a guère de sens pour un chrétien.

« Tout est grâce» fait dire Bernanos à un de ses personnages. Quoi qu'il advienne en cette année scolaire, la grâce «actuelle », réalité merveilleuse, nous trouvera unis pour le meilleur toujours.

Crocus

CECI EST POUR CHACUN DE VOUS

L'Ecole V alai~anne " a

J'Exposition Natio ale 1964

. Un~ des principa1les préoccupations des responsahles de l'Expo 64 est d'asso­CIer la Jeunesse à cette entreprise exceptionnelle. Sous .la devise: «LA SUISSE DE DEMAIN PRESENTE LA SUISSE D'AUJOURD'HUI» tous les écoliers, toutes les écolières du pays, de 10 à 16 ans, sont invités à se muer en repor­ters: c'est le «Reportage national ».

Chaque classe ou fraction de classe aura à présenter sa région sa ville son village aux visiteurs suisses et étrangers de l'Exposition National~. Ecolie~'s et écolières choisiront leurs thèmes en s'inspirant des données suivantes:

histo·ire folklore et culture géographie et économie sites et communications (tourisme)

Ce reportage national est déjà entré dans sa phase active. Dès juin dernier, plus de 17000 écoliers et écolières de Suisse alémanique se sont mis au travail. Les cantons romands commencent au retour ·des vacances, à partir de septembre.

Les meilleurs travaux - on compte qu'il y en aura 1500 environ - sélec­tionnés par canton, seront exposés dans un des stands de l'Expo 64. Peut-être seront-ils édités en un livre: la Suisse vue par les moins .de seize ans.

Le Valais, si riche de beautés natureHes et de folklore, ne doit pas rester à l'écart de ce reportage juvénile. C'est pourquoi M. le Conseiiller d'Etat Marcel GROSS, chef du Département de l'Instruction publique, a chargé l'ODIS d'or­ganiser ce concours scolaire dans les classe primaires et secondaires du canton. On trouvel'a ci-après les conditions pratiques dans lesquelles doit se dérouler cette campagne prévue pour le début octobre.

Puissent tous les maîtres ·et maîtresses primaires dès la Se année, ainsi que maîtres ·et maîtresses secondaires qui ont des élèves de 16 ans et en-dessous favoriser intelligemment ce reportag'e et contribuer à une fidèle et juvénHe pré­sentation du Valais dans la grande famille confédérée!

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Voici les conseils généraux que donnent encore les organisateurs du «Reportage National ».

Ces directives sont valab[es sur le phn suisse; il sera facile d'en faire l'ap­plication au Valais.

A. - SECTION HISTOIRE Ceux qui s'occuperont de ce domaine auront à exposer les faits importants

d'histoire suisse dont leur région a été le théâtre. Ils procéderont à des recher­ches 'sur les lieux mêmes où les événements se déroulèrent. Des croquis de ba­taiJiles, des dessins ou des photographies de héros populaires, de statues d'hommes ililustres, de maisons ou de tOInbeaux célèbres, etc. i'llustreront ces recherches.

Ecrivains, savants, inventeurs, alpinistes en renom, hommes politiques notoires entreront évidemment en ligne de compte pour les participants à cette section. (Jeremias Gotthelf, Gottfried KeHer, J.-J. Rousseau, Madame de Staël, par exemple.)

B. - SECTION CULTURE ET FOLKLORE Cette section traitera de tout ce qui se rapporte aux us et coutumes, aux

légendes et traditions populaires, aux fêtes et aux costumes locaux, etc. (La descente des troupeaux de l'alpage, les l'eprésentations de Guillaume TeH à Interlaken, le Carnaval de Bâle, la veste dite «bredzon », par exemple.)

Là également, Iles écoliers se livreront il des travaux de recherches, à des enquêtes directes qu'Hs s'efforceront ensuite d'iHustrer avec originalité.

C. - SECTION GEOGRAPHIE ET ECONOMIE Comme nous l'avons déjà indiqué, cette section s'intéressera aussi bien

aux problèmes de géographie physique (étude des reliefs, des lacs, des mon­tagnes et des cours d'eau) qu'à ceux ayant trait à la faune et à la flore, ·au déve­loppement des villes et des agglomérations rurales (étude de l'habitat, varia­tions démographiques, etc.), à l'évolution de l'industrie et du commerce.

Une documentation illustrée établie par l'élève devra, dans cette section encore, être à la base de son travail.

D. - SECTION COMMUNICATIONS ET TOURIS'ME Les enfants intéressés à cette section devront collaborer en étroite relation

avec leurs camarades des autres sections, afin de pouvoir composer une sorte de petit guide à l'usage du touriste désirant visiter la région en ques!ion .. Leur tr,avail consistera surtout à opérer un choix parmi les éléments hIstorIques, foiJldoriques, géographiques, et à en réaliser une présentation particulière, dans une perspective touristique exclusivement. C'est ainsi que certains détaÏi!s anec­dotiques (les ours de Berne, les spéciaHtés gastronomiques, par e::cemple) trou­veront tout naturellement une place dans les travaux de cette sectIOn, alors que les gorges de l'Aar, les chutes du Rhin, le barrage de la Dixence ou Œa Cathé­dralle de Lausanne pour prendre d'autres exemples, seront présentés ici sous un tout ·autre angle que d.ans les sections Histoire ou Géographie.

"Ir

CONSIDERATIONS PRATIQUES CONCERNANT LE « REPORTAGE NATIONAL})

1. Les classes primaires (dès la Se année) et secondaires (élèves ne dépassant pas 16 ans) feront 'leur travail 'de « reportage» entre 'le 7 octobre et le 15 novembre.

2. Le tr~v~il de reportage ?onsiste en une p:tite composition écrite d'une page au mInImum et de trOIS pages au maXImum, sur format A 4, destinée à présenter au public suisse et étranger une région valaisanne ,déterminée: vallée, ville, village, avec tout ce qui peut s'y rapporter.

3. On évitera de mélanger géographie, économie, histoire, folklore, tourisme, culture et art dans une même composition; chaque composition ne traitera au~ant que possible qu'un seul aspect: ou histoire, ou économie, ou géogra­plue, etc.

4. Maîtres et parents peuvent aider l'élève de leurs conseils et favoriser la recherche de documents; mais i,ls respecteront strictement la liberté d'ex­pression de l'enfant.

5. Les m'aÎtres sont libres d'imposer le même sujet à la classe entière ou de la diviser en plusieurs groupes de travail pour traiter un aspect différent, les éJlèves d'un groupe travaillant isolément ou en équipe. Chaque équipe pourra avoir ses spécialistes: rédacteurs, dessinateurs, photographes.

6. On se permettra d'insister sur la présent'ation du travail: soin, propreté, originalité. Encadrement, dessins, photographies (inédites si possible!) illustrations diverses pourront mettre en valeur le style.

7. Des maquettes réalisées par l'élève ou par le groupe peuvent accompagner un travail écrit. (Mazot vahisan, construction typique Jocale, château, monument, bloc erratique, chapelle, poupées en costume régional, etc.)

8. On se souviendra que la présentation du pays est faite par les moins de seize ans. Un certain non-conformisme ne déparerait pas les travaux, car les jeunes ne pensent pas nécessairement comme les adultes!

9. Il est recommandé aux maîtres et maîtresses d'une même localité, surtout dans les classes parallèles, de se concerter pour ne pas traiter le même sujet.

10. Les maîtres et maîtresses enverront à l'ODIS (Rawyl 47, SION), pour le 15 novembre, les 3 meilleurs travaux de leur classe si un seul sujet a été traité, ou les deux meilleurs travaux de chaque groupe, si la classe a rédigé plusieurs sujets.

Il. Un comité désigné par le Département de l'Instruction publique choisira les 50 meilleurs travaux dignes de figurer à l'Exposition Nationale 64 à Lausanne.

QUELQUES TITRES PARMI BIEN D'AUTRES

Pour ceux et celles qui manquent d'imagination, voici une cent'aine de titres de géographies, d'économie, d'histoire et de folklore. On pourra en trou-

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ver d'autres, car nous ne prétendons pas recenser les 170 communes du Canto~ ni passer en revue les curiosités naturelles, monuments, coutumes locales, qUI peuvent donner m atière à un reportage.

Ne songez pas uniquement à ce qui est « local» ! Quand il existe plusieurs classes paraHèles, ne manquez pas de puiser dans les « général ités» du Valais.

GENERALITES SUR LE VA LA IS

Géographie - Economie: Une feuiille de h oux: le Valais à vol d'oiseau Le pays des 4 000 m . Le Rhône, enfant terr ible La l'oute des vins Une beHe fille exigente : la vigne Le verger val aisan, petite Californie La vie dans un alpage val aisan La fée verte (l'électr icité)

Histoire: Celui qu'on voulait jeter au l ac (Duc de Savoie) L'Evêqu e contre le Duc: 4 siècles de lutte Car dinal , légat du Pape ,et ch ef de guerre Intelligent et intrigant: G. Supersaxo Bonaparte passe le St-Bernard Ritz, roi des hôteliers et hôteliers des rois

Folklore - Tourisme :

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Métiers valaisans d'autrefois Coutumes et Traditions valaisannes La Fête-Dieu dans mon vinage La Patronale dans ma paroisse La transhumance On monte au «Duyen» Un combat de reines La raclette La chasse au chamois Fifres et Tambours Une petite classe de montagne Légendes montagnardes de chez n ous

HAUT-VALA IS

1. Le gl acier du Rhône et le vallon de Gletsch 2. Con ches, l a vallée où l'on r evient toujours 3. La vie d'un paysan conchard pendant l'hiver 4. La vallée de Binn 5. Mon village dans le val de Conches

6. Une an cienne capitale : Ernen 7. Le glacier d 'Aletsch 8. Le toit du Valais : Rieder aip-Bettmeralp 9. Modeste et coquette: Morel .

10. Brig, porte du Sud Il. G. de Stockalper, ou l e génie des affaires 12. Le col et le tunnel du Simplon (histoire) 13. Viège la fière 14. Rarogne la dominatrice 15. Saas-Fée, p erle des Alpes 16. Zermatt, l'incomparable 17. Les gr~nadiers du Bon Dieu (Kippel-Visperterminen) 18. Mon vInage au pied des Mischabel 19. Le Lotsch enthal 20. Connaissez-vous Brandalp ? 21. Un fi er bourg: Loèch e 22. Les bains de Loèche 23. Du côté de Salgesch

VALAIS ROMAND

1. Une forêt pas comme les autres : Finges 2. Sierre l'agréable 3. Mon village dans la Noble Contrée 4. Une terrasse alpine: Crans-Montana 5. Quand je pense à mon village ... (Annivier s) 6. Comment mon village s'est transformé (Vercorin) 7. Du côté du Rawyl 8. Sion, capitaJe de toujours 9. Valère et Tourbillon

10. Un dimanche aux Mayen s Il. Savièse l'hospitalière 12. Sur les pentes du Sanetsch 13. La bataHle de l~ Planta 14. Mon village quand chantent les cigales (Vétroz, Saillon ... ) 15. A Derborentze avec les diab[ons 16. Au pied de, la Dent-Blanche 17. Le plus haut barrage du monde 18. Isérables haut perché 19. Témoin du lointain passé : St-Pierre-de-Clages 20. Sous les contre forts du Muveran 21. L'arboriculture a transformé mon village (Fully - Saxon . Rid.des) 22. Les Romains arrivent à Martigny 23. Les trois Dranses 24 . . Martigny et le triangle de l'amitié 25. L'Hospice du Gd.St-Bernard

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Le tunnel sous le St-Bernard La plus grande commune de Suisse Le Val Ferret Un écrin dans la verdure: Champex Paradis du ski: Verbier SUI' la route de Chamonix Le massacre de fa Légion thébéenne Une abbaye quatorze fois centenaire Monthey, cité industrielle Les blocs erratiques Au pied des Dents du Midi L'idyllique Tanay Du côté du haut lac Le lac souterrain de St-Léonard La grotte-aux-f ées Mon village, belvédère sur la vallée (Nax - Nendaz - Mayen) Le patois -d'Anniviers Chapelles et Pèlerinages valaisans

Lectures pour nos grandes filles qui font des études

Réflexions et suggestions

La multiplication des moyens audio-visuels, dles appareils de télévision, des ma'gazines

Hlus'tl"és a pu faire craindre, iIl y a quelques 'années, que la civi[isa..tion du livre ne soit détrônée par celiLe de 'l'image. Sans pr,éjuger de l'avenir, disons' que le moment n'en paraît paiS venu. En tout cas, 'les réponses ,des j-eunes à de récentes enquêtes montrent que iJ.:a lecture figure en bonne place parmi leurs loisirs. Le problème des :l;ectures ne ces'se donc de se pos'er aux pa'rents et aux maîtres d"aujourd'hui comme à ceux d'hier. Mais il'évolution de pdus en plus rapide du monde les oblige à le l'epenser en fnction d es données nouvelJes'. Les quelques réflexions qUJe nous proposons ici pourront peut-être les y aider, si res,treinte que s'Oit t}',expérience qui les a dictées.

Que la lecture COŒuporte des dangers propres à notre temps, nous' ne saurions en douter. Le premier paraît être la brutallité d'un grand nombre de livres récents; ,récits historiques,

mémoires ou romans', tous les témoi'gnages des guerres récentes et de [eurs ,séquenes offrent au lecteur des images d'une violence inégalée. Lorsqu'eUes atteignent une sensibiHtlé en pleine effervescence, eHes ds'quent de provoquer un de ces chocs affectifs dont une adolescente a tant de ma~ à se remeUre; à moins qu:e, s,'étant hta,bituée à ées nourritures fortement épicées, elle ne se soit rel1'due incapable de goût,er une œuvre nuancée et déli'cate, qui lui paraît fade.

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Second danger pJus grave encore: la lecture peut déformer le jugement, fau sser la cons­cience mor,ale et ,religieuse. Jil faut bien 1/e dire: une grande p'artie de la littérature française conteu1I)Joraine donne de la vie et de ,l'amour, de l'ho:l11l1ne et de Dieu, une vision inexacte ou incomplète. Le risque est d'autant plus grand que :la voix est pllus proche du lecteur, exprimant dans ses motts famiiJiers ses tentations et se's révoltes. Si, à cause de s on âge, il ne peut prendre un recul suffi:sant, 'quel gâchïs', que de temps perdu à r efaire J/a vérité.

Si encore les d 'égâts étaient hmi~és à un petit nombre! M'ais, grâce 'aux moyens perfec­tionné's ,de propagande dont disposent les éditeurs, ,le snobi'sme de la mode, ce fléau éternel, sévit de nos jours 'avec une virulence toute particulière. Il est p,lus· difficile que jamais , à nos filles, de résister à la pression de leur groupe d'amies, des élèves de leur cla'sse. Te,Ne élève de Syntaxe, appartenant à un millieu cultivé, ,se sentirait dé'shonorée de ne pas faire de Madame Bovary son Jivre de chevet; que de jewles 'lectrices ,le HLm d'Orson Welles n'a-tJil pas values à Kafka? Ainsi ,se crée une surenchère qui ne serait que ridicule si eNe ne pré'ludait trop souvent à de malheureuses expériences.

Mais alors, penserez-vous, foall't-il avoir recours à ces consignes draconiennes dont cerliains d'entre nous gardent un pénihle souvenir? Certainement pas: d'abord parce qu'i'! est impos­sible de faire machine arrière et d'aller à contre-courant; ensuite et surtout parce qu 'en dépit

de ses dangers , je dirai même: en raison de ses dangers, la lecture peut devenir, si eUe est maniée par des éducateurs dignes d e ce nom, un instrument privHégié de formation. Si toute l'éducation tend à faire des enfant:s et des adolescents des êtres adul,tes, au jugement autonome et à la volonté :libre, capables de se diriger eux-mêmes et de venir en aide aux 'autres, id faut des occasions de s'y exerc,er progressivement. Le choix des lectures en fournit d'excelilentes.

L'adolescente al)prendra peu à peu, en observoan.t ses réactions, à porter sur elle-mêm:e, sur ses Hmites et ses faiblesses comme sur ses possibilités et ses dons, un regard lucide et pénétrant. En padant avec ses pa,rents et s'es ,amis, el~e s'a'percevra que les autres sont diffé­ren1\s d'eiIJle; eUe sera amenée à savoir que ce qui es,t permis, voire recommandé à une de ses

amies, peut lui être, ,passagèrement ou durablement, une source de trouble, parfois de mal.

A l'inverse, elle ne Ise privera pas de goûter un poème ou de s.'inréresser à l'archéologie ou à l'histoire, sous prétexte qu'eH.e est seuJe à le flaire. Encouragée par ses premières expériences, elNe n'aura pas peur d.e s'éprouver e'lile-même en abordant de temps à autre une de ces œuvres difficiiles dont :la lecture 'procure une joie proportionnée à ,l'effort qu'on a fourni. Qu'il s,'agisse

de choisir un livre ou de le rejeter, une jeune fiUe ainsi formée, loin de tricher avec sa cons·

cience, aura dans tous les cas une vue cloaire et personneUe de ses intentions .

Sans doute lùi fiaudra-t-il une sorte d'héroïsme pour s'interdire - p'lus encore pour inter­rompre - une lecture d'aul'ant plus nocive qu'eUe apparaît comme plus attirante; ou encore

pour se limiter à un nombre de livres raisonnable, sans dépas'ser la juste mesure, -au-delà de laquelle elle risque d'être intoxiquée. Là, comme ailleurs, les éche'cs, les défaites sont inévi­tahles; i:l fiaut savoir que ce qui compte, c'est de ne pas s'y résigner, de reprendre la lutte, s'ans jamais renoncer à sa qualité d'êh'e raisonnable et libre. Un chrétien peut all:er p'lus loin et dire à ces occasions: Felix culpa; n'est-ce pas à ce prix seulement qu'on rejoint sa vérité pro­

fonde, qu'on acquiert cette connaiss'ance expérimentale de sa misère qui ouvre à l'a'ction de la grâce?

Formation à l'autonomie, ouverture à Dieu, ouverture aux autres aussi. Le dilettantisme ne semtble pas guetter 'la jeune génél'ation: les particularismes lui font hor,reur, le monde lui appa'raît cOlIDl11e le pah'imoine commun de tous les hommes. La le'cture contribue grandement à développer cette dilsposition. Dès leur enfance, nos fi 1,1 es peuvent p'al'courir en imalgination

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le temps et l'espace; elles a-pprennent à cOllllaÎtl'e d e nouveaux paysages, à comprendre des races et des peuples 10inl1ains. En grandissant, eUes deviennent capables de retrouver, par-delà

les différences, l'homme éternel avec ses angoisses et ses aspirations. Les problèmes des auh"eS leur deviennent présents. QueUe prodigieuse 'avance pour des jeunes que d'avoir à leur dispo­sition le trésor de tant d'expériences· diverses! Que .(J'amis, hier encore ignorés, avec lesquels le diaJogue devient possible! Parfois l'exemple d'un autre peut être déterminant pour un être jeune qui cherche 'Sa voie. En tout cas, Î'l est impossihle que l,a fréquentartion des héros

et des sages, des savants et des saints ne donne pas à l'âme une qualité plus haute; que le specliade c1e·s Indiens affamés, la connaissance des difficultés d'une femme chinoise ou coré­enne, n'élargisse pas le cœur, suggérant d'inventer des remèdes à la misère du monde. Peu à peu tombent les barrières des préjugés qui, p,lus sûrement que les frontières, séparenrt les

hommes, pourtant «frères en un même Père ».

On a pu Je r emarqu er: la notion d e temps intervient dans toutes nos constata,tions: danger

de lechlres prématurées, nécessité d'une formation progressive. C'elS1 pourquoi il nous apparaît essentiel d'essayer de déterminer, pour finir, ce qu'on pourrait appe'ler l es «seuils » de la

lecture. « Ni trop tôt, ni trop tard », t.elle est la règle d'or qui devrait diriger leur choix. Remar­

quons tout de suite que l'âge et! la maturité n'entrent pas sel1'l-s en ligne de compte, mais aussi, puisqu'il s'agi,t de jeunes, le progr,amme de leurs études; il faut en tenir compte si l'on ne veut

pas favol'iser la dis·per,sion. Si nous considérons l'ensemble des élèves d e l'enseignement secon­daire nous pouvons distinguer trois étapes: la première correspondant aux classes de Gram­maire, la s'econde aux classes de Lettres, ~a Philosophie comititualJ.1t à eUe seule la troisième.

Avec l'entrée en Prin'CÏIpes, c'est tout un monde qui s'ouvre à l'enfmlt. Combien sont

O'âtées les petites fir~les d'aujourd'hui qui trouvent mi,ses à leur portée les Légendes d'Egypte, de Rome ou de Babylone, les histoires du monde grec ou barbare, les belles légendes de la

mytho'logie. Les aJibums et 'les Enlcydlopédies leur ouvrent à Fenvi ~e mon'de où nous vivon-5, celui des montagnes et des océans, du ciel et des étoiles . ENes peuvent suivre Alain Gerbault ou Paul-Emile Victor, faire le tour de la terre pour retrouver KaHi,d{a ou ,les Sœurs Tchou Lé LauO" le Sahar,a et la Mer Morte, Pompéi et Zanzibar livrent leurs secrets aux petites curieuses;

1::>' d" tandis que les arti.s'tes en helibe apprennent à connaître Mozart ou Lulli, les amateurs emo-tions ,peuvent suivre Sir Jerry, Bigg61,s ou [e Club des Cinq. Il serait bon que les plus mûres abol'dent, en Rudiments ou en Grammaire, 'les chefs-'d'œuvre de Œa 'Littérature universeiJ.'le, avec,

par exemple, quelques romans de Théophile Gautier, d'Alexandre Dumas ou de Wah,er Scott. Il ne faut vas attendre non p~us pour lire ile Dernier des Mohicans ou L'Ile au Tresor. Par contre i,l vaudrait mieux éviter, dans les col1lections 'pour enfants, les adaptations par trop incom~lètes de textes qui ne peuvent que gagner à être lus dans les dasses suivantes. H serait bon aussi de rappeler que le Crand Meaulnes et Le Petit Pri.nce, histoires d'enfants, ne sont

pas écrites pour eux. A partir de lIa Sy11'toaxe, ill faudrait que la ctiltture se poursuive paraUè!lement au pro­

O'ramme et à l'évolution psychologique. Si les tentations deviennent de plus en plus fortes,

:vec Œ'a.p'pe1 de l'actualité, l,a formation du goût littéraire et J'avidité propre à l'~,dole~cel~c~, H ne faut Ipas oubHer que le choix des livres, pour être bon, doit correspondre a un mteret per,sonnel et à un enrichissement véritah'le. P,lus que jamais, H faudra<Ït procéder par paliers

12

= successifs, s·ans timidité, mais sans prétention. Il semMe qn'une partie des é~èves de Syntaxe

soient particulièrement 'accordées à l'héroïsme, sous quelque forme et à quelque époque qu'il

se présente, et au romanesque. D'ailleurs L'Epopée de l'eau lourde, L'Opération Jéricho sont

autant que la lutte du Carpitaine Achab contre Moby Dick, et ·cdle des héros de Peisson contre

l es éléments déchaînés, l'équivalent moderne des exploits de Roland, des Trois Mousquetaires

e t de Cyrano. A travers le temps et l'es'lJace, Cinq Mars et Pontcarra,l ne son t-ils pas, au même

titre que l es vainqueurs du Matterhorn et de l'Everest, que le Doc-teUl:' Schweitzer et Madame

Curie, des modèles de vaillan ce et de noblesse d 'âme? n ne faudrait pas cependant que ces

pas·sionnantes aventures, vécues ou imaginées, empêchent d'aborder iJa littér·ature régionaliste

qui fleurit chez nous, depuis George Sand et Pierre Loti jusqu'à Ren'é Bazin et Henri Bosco.

Et pourquoi ne pas aBer faire un tour en France, en compagnie de M. Howard, traverser

l'Atlantique avec .ta f,amil'le Trapp ou à la recherche du Royaume de Camphell} ? Pour celles

qui aiment l es animaux et les grands espaces, el,les suivront Flicka dans ,l'herbe verte du Wyo­

ming, à moins qu'eHes ne préfèrent courir avec Jody après son faon et s'3voir ce que devient le ch eval de John le Fier.

Peut-être faut-'ÎIl n'être pas trop loin de ,la classe d'Humanité pour appreCler à leur

juste valeur les romans, souvent anglais, qui valent surtout par l'artmosphère, la psychologie

ou l'humour? C'est d'au~ant plus vrai qu'i,ls mettent souvent en S'cène de·s enfants, par rapport

auxquels l e l'ecteur a besoin d'un certain r e'cul. En tout cas, cette classe est par excellence

l'âge de l'alJ1a'lyse psychologique. En cette année où l'on étudie les 'Cas de conscience des héros

cornéliens ou 'raciniens, où l'on apprend à connaître les j eunes filles de Molière et celles de

Racine, à dépister l es manèges cle Célimène et d'Arsinoé, il est naturel qu'on aime retrouver

des âmes semhlables, des cas analogues dans l es livres d'aujourd'hui: l,a Mère de Gorki et

celle ,de l'Enfant d'Hiroshima, ou encore cette femme chinoise dont parle Pearl Buck, qu'ont­

elles de commun a,vec Andromaque? La famil,le Aubrey et celle de Mrs Parkington, Jane Eyre

et Cécile Pasquier, aul'ant de mondes intérieurs qui s'offrent à notre exploration. Il est bon,

à leur contact, de s'hahituer à regarder par-dessus les frontières, d'oublier sa minuscule his­

toire personnel'le, pour aller visiter le Lointain Pays ou celui du Matin Calme, l'Amérique avec ,le Cardinal, l'Irlande avec la Fille du Roi. C'est aussi Je moment où il faudrait, tprofitant

du nouveau programme d'Histoire, voir la Révolution, l'Empire et la Res·tauration avec les yeux de Balza'c, ceux de Tolstoï et de Victor Hugo. Pourquoi ne pas aborder encore la Comé­die du XVIIIe siècle et ceNe de Musset, et le droame romantique, si ce n'est déjà fait? On n',aura, en Rhétorique, que trop à faire avec 'les Philosophes et l'énorme XIXe siècile. MaHIeu­reusement, c'est généralement quand il est trop tard que l'on consl'ate avec regret des lacunes difficiles à combler, vu le .programme de l'examen .Si l'on a réservé, pour cette année, comme

il faut le souha.iter, la lecture des œuvres qui demandent compétence et maturité: Madame Bovary, Le Rouge et le Noir, le Père Coriot, Baudelaire et les Symbolistes, il reste bien peu de temps pour élargir son horizon, suivre ses attraits POUl" l'histoire de l'Art, les biographies ou les ro.mans. D'un 'siuuple point de vue utilitaire (Dieu nous préserve de ne voir que lui!),

on a vu se multiplier au Baccalauréat les sujets de culture générale; il y a deux ou trois ans, le correcteur d'un sujet sur le roman ne se plaignit-il pas de la pauvreté des références extra­scolaires? Il est vrai qu'il y a ·quelque chose de s'canda,leux à ne pas rechercher les échos de

Rousseau chez ·Giono ou Ramuz, à paraître se désintéresser des 'livres qui, au XXe siècle, prolo gent les réolamations de Voll'aire ou de Montesquieu, les peintures de Zola et ceHes de

Balz3Jc. A ce titre, i,l faudrait lire: Pleure, ô pays bien-aimé et Je ne suis pas un homme libre, Les Enfants de Jéronir:ne et une Poignée de Mûres, [(atrina et le Mystère de Frontenac. Com-

13

Page 8: L'Ecole valaisanne, septembre 1963

ment ne pas rapprocher aussi les nouveHes françaises du XIXe siècle de celles de K. Mansfield ou de Th. Mann?

Mais avec Mauriac, nous entrons dans le domaine de ce que l'on pourrait appeler les Grands Contemporains de la Littérature Française. Nous voudrions qu'on les aborde avec précaution et mesure; oar ils sont trop souvent les témoins d'un monde désaxé, à la recherche d'un nouvel équilibre. Les élèves de Philosophie, me semble-t-il, ont seules le recul suffis·ant pour juger, à la lumière des idées qu'elles apprennent à manier, l'hédoni.sme de Gide et la liberté de Sarh'e; eRes sont à même de voir les limites de la «puret,é» d'Antigone et de la grandeur du Maitre de Santiago, d'apprécier l'effort de Camus et celui de Ma,lraux pour fonder un humanisme sans Dieu. Résist'all't ·à l'envoûtement des héros de Dostoïevski, elles doivent pouvoir dégager de 80n œuvre des éiléments positifs qu'y voient Madaule et Guardini. Rien ne sert de muhip'lier les exemples. Mais nous pouvons espérer qu'au moment de s'engager dans une vie de jeune firlle de plus en plus indépen:dante, les aînées ont une lucidité et une volonté suffisantes 'pour choisir les livres qui les détendent, 'les cultivent et les enrichissent, pour leur plus grand bien et celui des autres.

Une élève -de Syntaxe, interrogée sur la meilleure et la pire des choses, répondait: «La lecture ». Elle est effectivement ce que nous en faisons; c'est à nous, lecteur, d'en décider. Mais «comment puis-je savoir ce qu'il faut faire, disait une autre adoJescente, si on ne me l'a pas 'appris ?» C'est aux ·parents et aux ma-Îtres de rendre leurs enf'ants capables de ce choix raisonné et tHbre. Leur tâche n'est pas facile, demande beaucoup de temps, de compétence et de patience. Mais, s'ils ont un vrai rJibéra:Iisme, aussi éloigné des lâches concessions que des raidissements autoritaires, si, conscients de leur respons'a·bi.Jité et respectueux ,de la personna­lité qui naît, i1s font confiance à la nature et à l.a grâce, on peut espérer qu'i'ls a'-1ront l'ra­vaaIé pour l'avenir.

PARTIE

Monique Debuire Revue «Parents et Maîtres» No 40, juin 1963

15, rue Louis-Darvid, Paris 16e

OFFICIELLE

INSPECTION DES OUVRAGES MANUELS

Afin que les inspectiûns puissent être ûrganisées ratiûnnellement, les insti­tutrices et les maîtresses enseignant les ûuvrages manuels sûnt priées d'annûncer à leurs inspectrices respectives l'hûraire de ces cûurs, ainsi que la date d'ûuver­ture et de clôture de l'année scolaire, au plus tard deux semaines après le début de la scûlarité.

AU PERSONNEL ENSEIGNANT FEMININ DU CANTON

Depuis l'impressiûn du buIJetin de commandes, le prix de la LAINE a augmenté, veuillez dûnc ne pas tenir cûmpte des chiffres indiqués sur ce bulle­tin. Pal' cûntre !les cartes d'é'chantil[ons cûntiennent le prix juste.

14

Le ~épôt a adûpté quetlques nûuveaux articles: bûules à bas rûndes crû­chets ,de Jupe, fermeture-éciJ.air 20 cm., passe-pûils rûuge et bleu, cûtûn à b~'ûder bleute, etc.

Il est utile de bien cûnsulter le catalûgue ! . Une fabrique de cûtûn à tricoter et fils à cûudre ayant cessé sûn activité III est .prûbable que certains artic1es changerûnt de marque et de prix en cûur~ de salsûn.

Et ... n'ûubliez surtûut pas le retûur rapide des échantillûns; précisez vûs désirs. Merci d'avance!

Le Dépôt scolaire pour les ouvrages féminins

* SOCIETE SUISSE DES MAITRES DE GYMNASTIQUE

PUBLICAYION DES COURS D'HIVER . 1963

, L.a Sûciété s.u~ss~ des, m,aîtres de gymnast~que ûrganise, sûus les auspices du Depaltement mIlItaIre federal, les cûurs SUIvants pûur le cûrps enseignant:

a) Cours de ski du 26 au 31 décembre 63

1. Les Diabierets;

2. Les Mûnts-Chevreuils (l'un des grûupes du cûurs fûrmera la classe pré-paratûire pûur le brevet cI'l. S., vûir les cûnditiûns, cûurs No. 8);

3. Wengernalp; 4. Sorenberg;

5. Flums-Berg; 6. Stûûs; 7. Seebenalp;

8. Iltiûs. Ce courp préparatûire pûur la Suisse aUemande au brevet el'ins­tr?cteur de ski est ûbligatûire pûur les candidats au cûurs de brevet d'I~st,ruoteur de s~i qui aura lieu au, printe.mps 1964, cûurs ûrganisé par ~ I.A.S. ~es eXI.g~nces au cûurs preparatûlres 'Sûnt très grandes. Les ~an?Idats dOIvent JÛlndre à leur fûrmule d'inscriptiûn une attestatiûn IndIquant qu'ils ûnt déjà suivi un cûurs de ski (dates, lieu, directeur).

b) Cours de patinage du 26 au 31 décembre 1963, à Mûutier.

Le prûgram·me de .ce cours cûmprendra l'étude de jeux en sane pûur éviter une trop grande fatigue des participants.

Remarques:

Partic.ipants: les cûurs de ski et de patinage sûnt destinés aux membres du ?orps ~nseI.gnant en fûnctiûn et qui ·enseignent le ski, le patinage ûu participent a la ·duectlOn de camps. Les cûurs sûnt mixtes.

Indemnités: une subventiûn de Fr. 30.- au minimum et le l'emboursement des frais de 'Vûyage, trajet le pllus direct du domicile au lieu du cûurs.

15

Page 9: L'Ecole valaisanne, septembre 1963

Inscriptions: on ne peut s'inscdre qu'au .cours le plus proche du lieu où l'on enseigne. Toute inscription préalable entraîne naturel:lement la participa­tion au cours.

Les maîtres désirant participer à un cours doivent demander une formule d'inscription à M. Paul Curdy, inspecteur de gymnastique, Sion ou à M. Max Reinmann, Hofwil bl Münchenbuchsee.

Cette formule d'inscription dùment remplie sera retournée à 1\11. Max Reinmann pour le samedi 16 novem.bre au plus tarel.

Tous les maîtres inscrits recevront une réponse jusqu'au 7 décembre. Nous les prions de. bien vouloir s'abstenir de toute démarche inutile.

COMMUNICATION'S DU DEPOT CANTONAL DES LIVRES SCOLAIR~S

En application de l'article 115 de la nouvelle loi scolaire qui prévoit l'attri­bution aux communes d'une subvention cantonale pour l'achat de manuels agréés par le Département, le Dépôt des Livres scdlaires avise le personnel enseignant qu'il ne prendra en considération aucune commande, ni au guichet, ni par envoi posta;l, à moins que cette commande ne porte le visa de l'autorité communale.

Un parapluie de dame a été oubJié à Sion, Ecole Nor,male, lors du dernier cours de perfectionnement. Venir le réclamer à l'ODIS.

"t!

L'ODIS étant sans secrétaire attitrée jusqu'au 1er novembre prochain, ne pas s'étonner si l'on ne répond pas toujours au téléphone (Tél. 027 1 29365). Appeler de préférence entre 15 h. et 18 h.

HUMOUR Un couple d'Indiens bavarde: - «Ohg» dit le mari. «Ohg» répond la femme. «Ohg, ohg », reprend le mari. Alors la femme: - N'essaie pas de détourner la conversation!

*** Le marmot a rapporté une très mauvaise note en calcul. Son père décide de s'en occuper. - Si tu <as 7 oranges, dit-il, et que tu en ajoutes une, ça fait combien d'oranges? - Je ne sais pas, répond le marmot, à l'école on compte toujours avec des pommes.

*** A la radio, l'horloge parlante annonce: «Il est 12 heures, 59 minutes, 20 secondes ... 12

heures, 59 minutes, 40 secondes. Au quatrième top il sera exactement ... » - Oh! s'écrie Didier (5 ans), c'est agaçant, on ne peut pas savoir l'heure qu'H est, ça

change tout le temps!

1~

L'hôte du Comptoir Suisse 1963 ·

Géographie physique

SITUATION:

une guirlande de 3325 îles en bordure des grandes fosses du Pacifique, profondes de 10000 m. ; ?et ,~rchipel est 9 fois plus grand que la Suisse ; Il s etend sur 2400 km. du sud au nord, entre le 30ème degré (Sahara) et le 45ème (Milan) de lat. Nord ;

les plus grandes Îll es : Hondo (Honshu) , Hokkaido, Shikoku et Kyushu.

RELIEF:

- un véritable puzzle géologique résultant de divers mouvements de l'écorce terrestre au tertiaire ( effondrements, plis, cassures); montagnes aux pentes raides (Fujii-Yama : 3773 m.) ; plaines alluviales (Tokio); terrasses étagées ; collines boisées 'laissées par l'érosion;

- mer intérieure récemment immergée (moins de 50 m. de fond) ; - près de 200 volcans dont une cinquantaine en activité' - lave, cendre volcanique, source thermales; , - jusqu'à 500 tremblements de terre par an; - côte très découpée: caps, baies, criques, Îles, isthmes.

«un monde mesuré et fragile» (Christian de Caters)

CLIMAT:

A. 3 facteurs expliquent la diversité et les contrastes du climat japonais: 1. la différence de latitude: 15 degrés de latitude (Sahara-Milan)

17

Page 10: L'Ecole valaisanne, septembre 1963

18

Réédités sous une forme améliorée, encore

mieux adaptés à vos besoins, voici les

Europe 1:

Suisse:

Valais:'

Nouveaux timbres

de géographie

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2. la mousson: - mousson d'été:

vient de l'Equateur (sud-est) chaude et l1umide (pluies)

- mousson d'hiver:

vient de l'Asie centrale (nord-ouest) froide, sèche (gel) au nord, le plus souvent humide après avoir traversé la Mer du Japon (Hondo)

- lors du renversement de la mousson:

typhons redoutables

3. les courants m.arU1S:

le courant chaud du Kouro-Shivo, venant de l'Equateur; le courant froid de l'Oya-Shivo, venant de l'Arctique (nord-est); la rencontre de ces 2 courants favorise la multiplication du plancton, d'où pêche florissante.

B. DIVERSITE:

au nord (Hokkaido)

au centre (Hondo)

au sud (Kiou-Siou)

C. CONTRASTES:

- dimat rude: moy. ann. : 6°_10° C. hiver sibérien . végétation: conifères, bouleaux, tourbières climat tempéré: moy. ann. : 14°-16° C. végétation: hêtres, érables, cèdres, magnolias, théiers, mûriers, riz

climat tropical, chaud, humide: moy. ann.: 17°-20° C. végétation: chênes verts, bambous, camphriers, théiel~s, riz, cotOlmiers, cannes à sucre

au centre (Hondo), les contrastes, maflgré l'influence maritime, sont aussi forts que dans les Alpes. Exemple: Tokio, à la latitude de Malte, a des étés plus chauds qu'à Alger et des hivers aussi rigoureux qu'à Paris (67 jours de gel). Pluies : l,50 m. à 2,50 m. par an. L'humidité favorise l'exubérance de la forêt qui couvre plus du 50 % du pays et contient 2 fois plus d'essences qu'en Europe (168 contre 85: essen­ces tempérées et tropicales à la fois). Le charme du paysage japonais résutlte de l'harmonie des éléments qui le composent; le paysage a contribué puissamment à développer Je goût artis­tique du peuple; un jardin fleuri, même minuscule, lui est aussi nécessaire qu'un toit.

19

Page 11: L'Ecole valaisanne, septembre 1963

20

li)

R o C")

La rentrée ...

avec une

Olympia

Pour une bonne machine à écrire adressez-vous à la maison valaisanne spécia'lisée depuis près de 40 ans dans la branche. De nombreux instituteurs et étudiants ont choisi l'Olympia, que nous livrons pour eux avec des conditions spéciales, ou des arrangements «location-vente»

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Il

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Géographie , economzque

1. RESSOURCES DU SOL:

L'agriculture:

Caractères:

oc upe le 42 ~~ de la populalion. 17 % setùement du sol est culthrahle (6 millions d'ha.), mais le Japon assure cependant 80 96 de son ravitaille­ment.

petites exploitations (50 ares à l ha.) - travail extrême­ment minutieux et patient (j ardinage) - recours constant à l'irrigation et aux engrais divers. La réforme agraire de 1946 a fait des paysans japonais jusqu'alors tenanciers (serfs) de petits propriétaires en leur distrihuant près de 2 millions d'ha.

Avec la surface nécessaire à la nourriture d'un Européen occidental, le Japon fait vivre 25 personnes!

Cultures alimentaires:

Le riz est la premwre culture du pays; rendement très élevé: 40 q. à l'ha. (Indochine: Il q. à l'ha.). Production annuelle: environ 150 millions de quintaux.

Autres cultures: blé, millet, orge, soj a. Arbres fruitiers: orangers, cerisiers, abricotiers, pommiers, pêchers, châ­taigniers, vigne, etc.

Cultures industrielles: (pour l'exportation)

L'élevage:

2. LA PECHE:

1. le mûrier (ver à soie). Le Japon fournit les 2/3 de la soie grège mise en vente dans le monde, mais cette culture est condamnée à brève échéance par les tex­tiles artificiels.

2. le thé. 3. le coton.

se pratique surtout au nord (Hokkaido) 825 000 vaches laitières en 1960.

Nécessité vitale et -industrie florissante. La pêche japonaise est la première du monde. Pro du­tion annuelle: 5 à 6 miHions de tonnes (16 % du ton­nage mondial). Il y a l 500000 pêcheurs (15 fois plus qu'en France). Consommation indigène: 50 kg. par tête annuellement.

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Page 12: L'Ecole valaisanne, septembre 1963

pêche côtière traditionnelle: sardines, maquereaux (30 000 km. de côtes). pêche hauturière (de haute mer, par chalutiers): thons, harengs, -morues. grande pêche dans les mers tropicales et australes: thons, saumons, baleines. bateaux bien équipés: radar, frigo; vél"Ïtables usines flottantes. Capitaux puissants. Industries annexes: conserves, huile de baleines, farine de poissons.

3. RESSOURCES INDUSTRIELLES

Le MIRACLE japonais:

- 15 ans après sa défaite, le Japon devient la 4e puis­sance industrielle du monde (après USA - URSS Allemagne) .

- en 6 ans (1956-62) a quadruplé sa production!

Caractères généraux de l'industrie japonaise: .

extrême variété: le Japon fabrique de tout! - c'est une industrie de transformation (comme la

Suisse). _ industrie très émiettée: a) prolification de petites entreprises artisanales tra­

ditionnelles (céramique, laque, papier, bambou, sparterie, jouets);

b) profilication de petits ateliers (8 à 10 ouvriers) vivant à 'l'ombre des grandes firmes dont ils sont les sous-traitants;

c) quelques grands trusts extrêmement puissants (Mit­sui, Mitsubishi) avec grosses usines et éventail de production extraordinairement varié (12 % de la main-d'œuvre).

a maintenant dépassé le stade de la camelote ! Concurrence sérieuse avec USA et Allemagne pour la haute qualité, la -précision et la technicité.

- Conditions défavorables:

22

rareté des matières premières (sauf bois, 3/5 forêts, cuivre, soie grège); dépendance de l'~tranger pour coton, laine, fer, pé­trole, charbon, caoutchouc, phosphates, etc.; frais de transports très élevés; débouchés fermés p.ar crainte de'!a concurrence (Marché Commun)

Conditions ,favorables:

Quelques chiffres:

- main-d'œuvre abondante et bon marché, prolétariat sous-employé.

- ~o~b~eux laboratoires de recherches parfaitement eqmpes; J

- un degré d'électrification qui est le 1er du monde: 1500 centrales hydro-électriques, 500 centrales ther­miques, 98 % des fo yers japonais sont reliés au réseau' profusion de lumières et d'enseignes au néon; , pl~o~uction: 120 milliards de kWh par an (Suisse: 25 mIl'!lOns de kWh et 350 usines); outIllage moderne et excellente organisation commer­ciale.

Le Japon tient la 1ère place dans le monde:

- pour les constructions navales (2,5 milli-ons de tonnes en chantiers, pétroliers géants de 100000 tonnes);

- pour la fabrication de la rayollile, de la fibranne (304 000 tonnes); des transistors; machines à coudre (3 millions de pIeces en 1961) des cycles (2,5 miMions par an) et motocycles.

Il occupe la 2e place dans le monde pour la fabrication:

- du nylon, perlon (immédiatement après les USA); - ·des ap.parelis. photographiques (2 millions par an); - la TV JaponaIse a com·mencé en 1952 avec 540 postes

récepteurs. Aujourd'hui' le pays compte 15 millions de radios, 10 millions d'appareils récepteurs de TV 108 stations émettrices de TV, dont 4 en couleul's~

Il occupe la 3e place: - pour 1~ production du ciment (22 mil. de t. par an). Il fabnque un poste de TV toutes les 15 secondes et a inventé la télévision en couleurs.

La 4e pliace: pour l~. produ~tion .de.l'acier (28 millions de tonnes); pour llndustne chImIque et pharmac~utique; pour les cotonnades.

pour le tonnage de sa flotte marchande (3 mil. de t.).

La 6e place: pour la production de l'aluminium (130000 t. par an).

pour l'industrie automobile (3 voitures Nissan par minutes).

Cette modernisation effrénée fait du Japon un «Extrême-Oc~ident ».

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Page 13: L'Ecole valaisanne, septembre 1963

COMMERCE: La politique commerciale du Japon est difficile. Lié aux USA à qui il doit

son redressement stupéfiant et vers qui va le 1/3 de ses exportations, le Japon ne peut renier ses débouchés nature1s: la Chine (son meilleur client avant 1939) et l'Asie (URSS), deux puissances communistes à ménager (neutralisme).

Comme la Suisse - mais à une échelle moindre - la balance commerciale du Japon est souvent déficitaire, à cause des importations massives de matières premières.

Importations (1960) 4,590 milliards

Exportations 4,480 milliards

. de dollars JAPON

SUISSE

de dollars Déficit: 110

9,650 milliards de hs (1960)

millions de dollars

8,130 milliards de frs.

Déficit: 1,5 milliard de francs

Le Japon souhaiterait créer un Marché Commun asiatique. Au service du commerce: un réseau moderne de 80000 km. de voies ferrées avec 130000 wagons (Suisse. 4000 km.). Outre la Banque Nationale, 87 banques privées avec 5800 succursa[es. Plus de 100 quotidiens avec lm tirage de 37 millions d'exemplaires par jour. (L'un d'eux tire à 7 minions d'exemplaires).

Géographie humaine Le Japon est un pays surpeuplé: 95 millions d'habitants. Densité moyenne:

257 habitants au km2 (Suisse: 130), mais en certaines régions, plus de 1000 au kn12. Le 43 % de la popuJation sur 1 % du territoire! Si Iron tient compte uniquement des terres cultivables, 1 km2 doit faire vivre 1700 personnes.

En dépit de la propagande officielle pour limiter les naissances (1,5 millions d'avortements par an), la population s'accroit de près d'l million chaque année et atteindra bientôt les 100 millions.

Si toute émigration demeure impossible, c'est un angoissant problème. Déjà 7 millions d'ouvriers sont sous-employés.

Le peuple japonais est un des -plus cultivés du monde. Peuple discipliné, courageux, susceptible, hospitalier, frugal, dur pour lui­

même et pour ses ennemis, d'une politesse exquise' et raffinée, intelligent, tra­vailleur, doué d'un sens .artistique inné, les Japonais sont parmi les plus instruits et les plus cultivés du monde.

Le pays compte 234 universités (dont 79 à Tokio) avec 600 000 étudiants (en Suisse: 8 universités). Chaque année, 700000 candidats se présentent aux universités, mais les 4/5 sont l·efoulés. Les 2/3 des étudiants travaillent pour sub­venir à leurs besoins; 80 % des jeunes font des études jusqu'à 18 ans.

24

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Bulletin de commande ANNEE SCOLAI'RE 1963-,1964

CONDITIONS DE VENTE Payement dans les 30 jours, dès réception ,de la fadure, sur notre comp te de chèques 1111c 20. Les prix des manuels sont fixés ci -après pour 'l'année scol'air e en cours, compte tenu des dispositions de l'art. 115 de 'la loi du 4.7.11962 sur l'ln'str uction publique.

1 M P 0 R TAN T ! Seules les comma nde s rédigées sur le présent bulletin et sig nées par la commune o u son déposita ire sero nt prises en considératio n. Lors du payement, le numéro de 'la f actu re doit être indiqué au dos du coupon de versement.

Echange de cartes: Les cartes mu rales usagées de 'Ia Suisse, ca rtes physiq ues, sont échangées gratuitement p ar le Dépôt scol,ai re cont,..e ,les cartes du Service topographique suisse . - Les cartes à échanger doivent être adressées, a vec les baguettes, au Dépôt des livres scolaires. Les ·ca rtes avec les cantons en coulleur ne sont pllus échangées.

Page 14: L'Ecole valaisanne, septembre 1963

--~---------------------------------------li Nombre

1----1

1----1

1----1

1----1

1----1

1----1

1----1

----1

1----1

1----

1----

---- 1

1----1

1----1

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1----1

Titre du manuel

Religion

Catéchisme Quinet 'et Boyer : degrés inférieur et moyen

Catéchisme Quinet et Boyer, expliqué (Van Agt)

Catéchisme bihlique, de'gré supérieur

Bible des Petits (Fides), degré inférieur

Bible scolaire illustrée (Alain), cours moyen

Langue française

Epine en fleur - SyHabaire 1 ère année

Je I-is avec Michell et Nicole (col. Ste'illa) - Livre de lecture 1 ère année

Livre unique de français (colt Ste l'la) - Livre de 'lecture 2ème année

L'Ecolier volaisan (Mee Zermatten) - Livre de lecture, cours moyen

Sur le chemin de la vie - Livre de lecture, degré supérieur.

Programme d'orthographe d'usage (Pirenne), tous degrés

Livret d 'orthographe et de grammaire (Nicoulin), degré supérie ur

Manuell de vocabulaire (CI. Bérard), cours supérieur

» » » » livre du maître

Dictées exp'liquées (Large & Béziat), cours éléme:ntair-e

Dictées expliquées (Large & Laurenls), cours supérieur C. E.

Traité d'analyse (Pri~ent), cours moyen et supérieur

» » » 'Iivre du maître

1

1

Prix

4.-

3.60

2.10

2.20

4.-

2.-

3.20

4.30

6.80

7.90

2.70

2.90

3.20

2.-

2.20

1.10

1.30"

, t

Nombre Titre du ma nuel

Grammaire Gabet l, cours élémentaire

Grammaire Gabet Il, cours moyen et supérieur

» » » livre du maître

Grammaire Gabet, certificat d'étu-des

» » livre du maître

Dictionnaire, Petit Larousse

Dictionnaire, Quill'et usuel

Arithmétique

Arithmétique, cours élémentaire, 1 ère et 2e années (nombres 1 à 100)

Thérèse et 'François cakulent 1 (Sr Marie-Bienne) 1 ère ann. (1 à 20)

Talbleau de cat!cul Reinhard, format 113 x 150, mm

-Ex. de numération (Sr Marie-Etienne) en re-Iation avec Tab!. Reinhard

Calcu-Is pour 'la 1 ère année; 30 fiches graduées de 1 à 20

Caku1ls pour I-a 2e année; 30 fiches graduées de '20 â 100

Prohllème $l pour 'l'a 1 ère année; 30 fiches graduées de 1 à 20

Etude systémati;qU'e' des 4 opérations au degré moyen:

Addition : 30 fiches graduées

Soustraction: 30 fiches graduées

MUlltiplication: 30 fiches graduées

Division: 30 fi'ches graduées

Prob'lèmes pour le cours supérieur (Bérard), 46 fiches A 5

Prix

3.60

3.60

5.70

3.80

7.20

5.20

18.60

L----____ ----.l_

Page 15: L'Ecole valaisanne, septembre 1963

Nombre

----

Titre du ma nuel

Comptabil'ité pratique (Dellalloye), degré supé rieur

Mon livre de cakul, 4ème année (Fribourg)

» » » 4ème année (Fribourg), HiVre du maître

» » » 5ème année (Fribourg ) .

» » » 6ème année Wribourg)

» » » 6è me année, Il,ivre du maître

Séries de caleu·l·s (Béra rd) pour fin de sco l'arité primaire:

1957 .. ...... ...... oral .. .... ......... é crit 1959 ...... .. .. ... orall

1960 .. ........ .. oral 1961 ............. orall .. .. .. .. .. ..... é crit

1962 ....... .... .. oral écrit 1963 .. ... .. oml .. .. .. .. ... .. écrit

Séries de ·ca'l·cu'ls pour ,cours complémentaires {Bé rard) :

1954 . 1955 .. .......... . 1956 .....

Méthode de cakull orall, cours moyen et supé rie'ur

» » » » partie du maître

Histoire et Géographie

Histoi re de la Suiss'e ('Pfulg), degré supérieur

La Sui sse: ce qu'H faut savoir (Memento hist. , géographie , éco nomie )

At las scolaire suisse (Imhof), école secondaire

Géographie de la Suisse (Reheaud), sans la pa rtie va'iaisanne .

Géographie univer sel!le (Reheaud)

Géographie du Valais (Bérard): ,36 fiches diffé rentes

Prix

1.-

1.3n

6.-

1.40

1.30

6.-

1.30

1.30

1.80

1 1.20

- .60

2.20

6.-

1.30

21.~

5.30

6.30

1.60

L -----'----____ .-------'-----'

Nom bre Titre du ma nuel

Géographie du Valais (Bérard) : 10 mêmes fi'ches

(cf détails en derniè re page) .

Valais: collection de 36 photos aériennes (26 x 43 cm) avec textes

et questions

Carte scolai re du Valais (toi'le) 1 : 250000

Carte scol'aire de la Suisse (toile) 1 : 500000

Carte s'Co'laire de la Suisse (papier) 1 : 500 000

Carte scolaire de l'Europe 1 : 100'00000

Carte murale du Valais, édit. 1960, 1 : 100'000

Carte murale de la Suisse (physique) 1 : 200000

Petite carte mura·le de la Suisse (politique) 1 : 400 000

Carte murale de l'Europe (Ingo·ld) 1 : 300 000

Petite carte murale du monde 1 : 32 000000

Carte mura'ie du monde, hémisph. occidenta'l, 1 : 13 500000

Carte murale du monde, hémisph. 6 riental, 1 : 13500000

Autres disciplines scolaires

Leçons de choses (Orieux-Everaere), cours moyen

Prix

-.50

148.-

1.80

1 1.80

1.30

2.10

52.-

36.-

13.-

80.-

26.-

65.-

65.-

4.70

Leçons de choses (Orieux-Everaere), cours moyen-supérieur . 6.10

Les éléments du dessin (Apothé1Ioz), cours supérieur . 18.-

Avec le Guide - Manuel d'instruct. civique (Héritier), degré supérieur 6.20

Chants de mon pays (Neuchâtel), cours moyen e,t sup érie ur .

Page 16: L'Ecole valaisanne, septembre 1963

Nombre Titre du manuel

Solf ège (Pantil'Ion 1), degrés moyen et supérieur

Soyons polis (de Paeuw) ,

Manuel d'agriculture (Châteauneuf)

Modèl'e d'écriture ang'laise

Registres • Imprimés • Divers

Journal de dasse

Livret scolaire .

Registre de's notes ,

Regi$tre des visites (autorités scolaires)

Pochette's « Cetlloclair » (50' x 250' mm); la pièce .

Pochettes « Ce l'Ioclair » (73 x 73 mm); la pièce,

Manuels pour écoles ménagères

Aliments et régimes (C, Maton-Bernard)

Bébé - Notions de puériculture ,

Bie·n manger pour mieux vivre (A. Salina)

Comptabilit é de ménage (Delarageaz)

L'alimentation (G, Mignol'et), tome

»

»

»

»

tome Il

tome III

Prix

1.80

2.10 .

6.20

-.10

1.80

- .80

1.30

1.10

- .04

-.02

11.60

2.30

1.40

3.90

2.90

3.10

3.10

Nombre

1

1

Titre du manuel Pri x

Le corps humain l, Anatomie et physiologie. 2.30

Le corps humain Il, Hygiène , 2.30

Les matières textiles (L, Vanoosten) 4.10

Les pansements et les bandages et premiers soins en cas d 'accident 2.30

Les produits textiles (L. Vanoosten) 4.40

Manuel suisse de gymnastique pour jeunes fi'I,les 6.10

Notions de microbiologie, maladies contagieuses, soins aux malades 2.30

Recettes culinaires et hygiène alime'ntaire, Neuchâtel 3.80

Ecole secondaire du 1er degré

Bulletin mensuel le cent 3.--

Livret s'colaire -.40

1

Page 17: L'Ecole valaisanne, septembre 1963

FICHES DE GEOGRA,PHIE DU V'ALAIS - CI. Bérard

(en pochettes de 10 même's fiches)

Nombre Titre Nombre Titre

1. Généralités 19. Chemins de fer

2. Nos montagnes 20. Population

3. Nos glaciers 21. Nos écoles

4. Cours d'eau 22. Institutions humarùaires

5. Nos lacs 23. Curiosités hist. et préhist.

6. Climat 24. District de Conches

7. Nos cols 25. » Rarogne

8. Les routes 26, » Brigue

9. La faune 27. » Viège ----

10. L'agriculture en montagne 28. » Loèche

11. Arboriculture 29. » Sierre

12. Nos vignes 30. » Hérens

13. Curiosités naturelles 31. » Sion

14. Forces hydrauliques 32. » Conthey

15. Mines et carrières 33. » Martigny

16. G randes industries 34. » Entremont

17. Petites industries 35. » St-Maurice

18. Industrie hôtelière 36, » Monthey

If

'1 r r

LES VILLES:

Le Japon compte 6 villes de plus d'un miUion d'habitants et 64 villes de plus de 100000 hab. (Suisse: 5 villes).

TOKYO est la plus grande ville du monde: 10 millions d'habitants dans les limites municipales, 20 millions avec Yokohama (1650000) et la zone suburbaine (New-York: 9 millions et 15 avec les faubourgs). Tokyo compte 300000 élèves

OSAKA KOBE NAGOYA KYOTO NAGASAKI HAKODATE HIROSHIMA

de l'enseignement supérieur. 3 000 000, la métropole du coton 1 4 J 000, grand port l 700 000, inel. textile l 300 OOO~ ancienne capitale, l'image d'un parc géant

300000 250000

aujourd'hui l'econstruite: 400000 habitants (240000 furent tués en une fraction de seconde le 6 août 1945 par la bombe atomique).

«Un peuple à l'image du Fujii-Yama, calme et souriant, mais chargé de redoutable puissance ». Christian de Catel's

Malgré sa prospérité actuelle, le Japon vit dans l'inquiétude du lendemain. Il lui faudrait améliorer le niveau de vie de son peuple et pour cela, trouver des débouchés pour ses fils et pour son industrie.

REGIME POLITIQUE

La nouvelle Constitution, promulguée Œe 3 novembre 1946, a fait du Japon tille démocratie au sens plein, apparentée au système parlementaire anglais.

L'EMPEREUR ou Mikaelo (Sa Majesté HIROHITO)

est le symbole de l'Etat et de l'unité de la nation. nomme le Premier Ministre, le Président de la Cour Su­prême, convoque la Diète. signe les lois et Œes traités. mais n'est pas responsable du gouvernement.

LE GOUVERNEMENT

se compose de 16 ministres, responsables collectivement devant la Diète. Premier ministre actuel : H. IKEDA. La moitié au moins des ministres doivent être des par­lementaires. Pour l'administration du P1ays : 46 préfectures (un Pl'éfet et son Conseil) - 700 000 fonctionnaires.

25

Page 18: L'Ecole valaisanne, septembre 1963

LE PARLEMENT ou DIETE comprend deux _Chambres:

LES PARTIS:

LA JUSTICE:

a) La CHAMBRE DES REPRESENTANTS élue pour 6 ans : 467 membres. b) La CHAMBRE DES CONSEILLERS, élue pour 6 ans et renouvelable par moitié tous les 3 ans. A moins de pou­voirs que la première C,hambre.

Les deux p[us grands partis sont: a) le parti conservateur (libér,al-démocrate) 433 députés à la Diète actuelle (1961) ; c'est lui qui gouverne actuel­lement. b) le parti socialiste : 209 députés demande une politique

- «neutraliste» (l'etrait des troupes américaines, suppres­sion de toutes lIeurs bases militaires),

a) La COUR SUPREME DE JùSTICE: 15 membres. Les juges sont nommés paT le Gouvernement et pŒébiscités par Ile peuple. b) les tribunaux de province: juges nommés pour 10 ans et renou ve'lables.

RELATIONS EXTERIEURES: Le. Japon a signé avec les USA le traité de paix de San Francisco en 1951. Traité de SécurÏte nippo-américain en 1954, révisé en 1960. Armée japonaise actuelle: 250000 homm :--3. Fait partie de l'ONU depuis 1956, du GATT (tarifs douaniers et commerciaux) depuis 1955.

Textes et chiffres revus par M, lida, attaché culturel à l'Ambassade du Japon à Beme, que l'ECOLE V ALAISANNE remercie de sa parfaite obligeance,

26

( ..., r

Questionnaire pour les plus avancés

Montrez sur la carte par où passe le bateau pour aller de Gênes à Tokyo.

Le Japon est un long chapelet d'îles s'étendant du 30e degré de latitude nord (Sahara) jusqu'au 45e (Lu-gano). Quelles sont, d'après vous, les consé­quences de cet étalement considérable sur le climat? sur la végétation ?

En été les vents de mousson soufflent de l'Equateur vers l'Asie: qu'appor­tent-ils ? En hiver, ils soufment des steppes de Sibérie vers la mer: qu'ap­portent-ils? Faites le croquis du Japon et indiquez par des flècles la direc­tion des moussons et celŒe des courants marins.

Entre Berne et Tokyo, il y a 8 heures de différence; quelle""' heure est-il à Tokyo quand il est midi à Berne? (Réponse: la terre tourne de l'ouest en est; l'est reçoit donc le soleil avant l'ouest; Tokyo est éclairé avant Berne; quand il est midi à Be.rne, il y a donc 8 heures qu'il était midi à Tokyo: il est donc 20 heures du soir.)

L'économie japonaise a passablement de points communs avec celle de la S~isse: lesquels? (Réponse: exiguité des terres cultivables, absence de matières premières, coût des transports venant de l'étranger, nécessité de grosses importations, industrie de transformation et de précision, balance commerciale défici­taire.)

Par contre, il y a des facteurs économiques bien plus avantageux qu'en Suisse: lesquels? (Réponse: accès à la mer de tous les côtés, main-d'œuvre abondante, bon

. marché, facile.)

En Indochine, le rendement du riz est de Il quintaux à l'ha.; au Jâpon, il , dépasse souvent 40 quintaux à l'ha: Comment expliquez-vous cette diffé­rence? (Réponse: vu l'exiguité des surfaces cultivables et l'excédent de population, ill faut viser à un rendement maximum par la sélection des semences, l'abondance et la variété des engrais, l'irrigation parfaitement au point, les soins constants et minutieux.)

La pêche j aqonaise est la première du monde: à quoi cela tient-il ? (Réponse: la nécessité a tout d'abord poussé le Japonais à êtl'e pêcheur: il n'y a pas d'élevage, la viande est chère et il faut bien nourrir la popu­lation; la mer est partout; la grande pêche est techniquement et commer­cia1lement au point.)

Pour 'quelles raisons l'économie japonaise demeure-t-eHe fragile? (Réponse: les débouchés commm'ciaux sont rares et mesurés, certains pays élèvent des barrières sévères contre les produits japonais, la plupart des pays sont fermés à l'immigration japonaise, sa population augmente sans cesse et garde un standard de vie insuffisant.)

27

Page 19: L'Ecole valaisanne, septembre 1963

Jusqu'en 1868, le Japon était encore un régime féodal caractérisé; depuis lors, il s'est donné des institutions politiques model'nes et est devenu une démocratie COlllme la Suisse. Quelles institutions politiques s'est-il données?

Il y a au Japon 60000 km2 de surface cultivable pour 95 millions d'habi­tants; cela fait combien de m 2 par habitant? (Réponse: 600 m 2 .)

En Suisse, la surface cultivable est de Il 000 kIn 2 pour 5,5 minions d'habi­tants, soit 2000 m 2 par habitant.

Bibliographie Livres:

Min. des Aff. Etrang. du Japon:

R. P. van Straalen

Michel Ragon

Paul David

Yéfime

R. Story

Pour les enfants:

Diapositives:

28

LE JAPON D'AUJOURD'HUI, 1962

OU VA LE JAPON? - Casterman, 1960

L'HONORABLE JAPON - Albin Michel, 1959

LE JAPON, UN PORTRAIT - Edit. Odé, 1960

JAPON, Collection Petite Planète, Edit. du Seuil

HISTOIRE DU JAPON MODERNE - Fayard, 1963

NORIKO, LA PETITE JAPONAISE par Domini­que Darbois, Edit. Nathan

UN JOUR DE BONHEUR, par Pearl Buck, Casterman

JAPON, 107 dias Ivac

TRAVAIL MANUEL: COURS MOYEN ET SUPERIEUR

Pliage Japonais:

Prenche un carré de papier noir souple, de 25 ou 30 cm. de côté ; le p1ier en deux selon la diagonale A C (fig. 1).

Marquer 0, milieu de la diagonale, et M, milieu du côté; plier selon 0 B et 0 M (fig. 2).

Rahattre le sommet A, de telle façon que les 3 sommets A, B, D coïncident; retourner le pliage et rahattre également C sur A, B et D (fig. 3, 4., 5).

Plier vers l'intérieur en ramenant les sommets M et N sur l'axe 0 A; plier le sommet 0 vers l'arrière, puis ouvrit; le devant du pliage en ramenant le SOllinet A vers le haut, selon la figure 6.

Retourner le pliage et faire de même avec l'autre partie, le sommet C coïncidant avec A (fig. 7).

Rabattre de nouveau C vers le bas, ainsi que le sommet 0 (fig. 8).

Retourner le pliage et plier selon les pointillés de la figure 9; on obtient ainsi la figure 10.

Fermer le pliage; plier le sommet A qui deviendra le bec (fig. Il).

Il ne reste plus qu'à con el' un papier jaune sur le bec, à fixer l'œil (une rondelle noire tangente intérieurement à tille autre l'ondelle plus grande bleu clair ou blanche).

Exh'ait de HAPPY ORIGAMI, par T. Miyawaki (The Japanese Art of Paper Folding) 1960

29

Page 20: L'Ecole valaisanne, septembre 1963

A 0 /

/ /

/ / X/

/

A / /

/ / Co

/ /

J)

(j) A

--1---,-1)

31

Page 21: L'Ecole valaisanne, septembre 1963

les nombres 1

Sept. 1963

e couleurs Bulletin Cuisenaire

9

PARAIT 5 FOIS PAR AN . ABONNEMEN1; F. 3.- - CHEQUES POSTAUX 1 16713, GENEVE

REDACTEUR: S. RallER, ECOLE DU MAIL, GENEVE, 5, RUE DU VilLAGE SUISSE. TEL. (022) 247960

l'IMAGIl: MENTALE ET L'ACTE

«L'image est reine ». Cette affirmation, proclamée par un éditeur d'ouvrages scolaires, est celle d'une pédagogie fondée sur une psycho­logie sensualiste: tout vient des sens. Les recherches psychologiques les plus récentes montrent ce pendant que l'excitation sensorielle n'est pas tout, qu'elle est même seconde et que ce qui compte pour le déve­loppement intellectuel de l'individu c'est, en premier lieu, l'acte même qu' il accomplit à partir des images, sur ces images, et sur lui-même. Ainsi en va-t-il des réglettes. C'est moins l'image du «tapis» du six (réglette vert foncé) qui fixera le nombre six dans l'esprit de l'écolier que les actes de ce dernier composant le nombre six, le décomposant et le recomposant.

Ecoutons Jean Piaget s'adressant aux instituteurs de Genève dans un rapport sur les travaux de psychologie de l'enfant effectués dans les écoles de Genève en 1960-1961:

« Ce n'est pas aux psychologues à tirer les conséquences pédago­giques des faits qu'ils observent, mais aux éducateurs eux-mêmes. Or, il est possible que ceux-ci soient conduits à utiliser tôt ou tard nos recherches sur l'image mentale, lorsqu'elles auront donné lieu à la pu­bliccttion d'un ouvrage d'ensemble. Ces recherches semblent montrer les dangers d'un recours trop exclusif ou même trop systématique aux as­pects figuratifs de la pensée et la nécessité qu'il y a à les subordonner à 'l'action elle-lnême et aux opérations qui en dérivent. Qu'il s'agisse de transformations spatiales, de compositions numériques (réglettes de Cuisenaire, etc.) ou de tout autres domaines, il ne suffit pas que l'en­fant ait vu et que ses perceptions se soient prolongées en images mul­tiples pour qu'il ait compris: l'image ne dev ient exacte, mobile, anti­cipatrice, etc., ne sert donc de point d'appui valable au raisonnement

33

Page 22: L'Ecole valaisanne, septembre 1963

l -

que dans la mesure où dIe a été élaborée en fonction des actions de l'enfant lui-même et non pas seulement de celles qu'il a regardées du dehors. L'image est une sorte de symbole au même titre que le langage: instrument indispensable lorsqu'il est subordonné aux opérations de l'action et de la pensée, il devient un obstacle lorsqu'il fonctionne à lui seul et il existe ce que l'on pourrait appeler un verbalisme de de l'image par analogie au verbalisme des mots. »

lE lIEU LIBRE

Le jeu correspond à un besoin essentiel de l'enfant. Pour Edouard Olaparède, i'l apparaît comme une action qui, par ellIe-même, satis­fait l'individu et ~e comble. C'est pourquoi, avant d'entreprendre toute étude suivie avec .Je matérie~ Cuisenaire, il sera indispensable de laisser les élèves, 'petits ou grands, jouer librement.

Le maître ou 'Ia ImaÎtresse devra se défaire du sentiment pénible de perdre son temps et s'appli­quera à laisser l'es enfants décou­vrir, au travers de lIeurs jeux, les premières relations lnathémati­ques.

1. Temps à consacre1' au jeu libre

Chez le tout petits (Ide trois à cinq ans), le jeu libre constitue­ra la seule activité avec les ré­glettes. Le petit ira jouer quand il le désire (et non à un moment imposé par la maîtresse) et aussi longtemps qu'il le voudra. On aura soin de donner également aux en­fants d'autres matériels de jeu, souvent de p~us grandes dimen­sions, et de ne pas intervenir dans le choix de ces matériels. Au dé-

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but, les enfants préféreront le gros matériel. Plus tard, leur motricité fine se développant, ils opteront peu à peu, pour le petit matériel, les réglettes entre autres.

Dès l'âge de cinq ans, le travail qualitatif (ou jeu dirigé), viendra se greffer sur ~e jeu libre. Ce der­nier demeure toutefois une activi­té fondamentale.

Dès Il'âge de sept-huit ans, on continuera à encourager le jeu li­bre paral~èlem-ent à l'étude Ides nombres.

2. Importance du «cmn des réglettes»

Il serait bon de pouvoir instal­ler, dans chaque classe, un « coin» où les réglettes, 'laissées en vrac, soient à disposition des enfants.

Il n'est pas nécessaire de dispo­ser d'une table ou d'un grand es­pace. Il suffira, par exemple, d'étendre une couverture à même le sdl.

Ce coin réservé au jeu présente de multiples avantages: a) Il offre en permanence des oc­

casions de jeu et de création. b) Il permet à J'enfant de quitter

sa place et de changer de posi­tion.

c) Il permet des contacts plus étroits avec des camarades.

d) Il permet des constructions col­lectives ou des constructions in­dividuelles de grande enver­gure.

e) Il permet l'exposition, pendant un j our ou deux, de certains travaux réussis par un enfant ou un groupe d'enfants.

3. Importance du jeu libre

Quel que soit l'âge de l'enfant, le jeu libre favorise l'épanouisse­ment du pouvoir créateur. Il per­met à certains enfants de prendre confiance en eux. Il apprend la maîtrise du geste.

En jouant, l'enfant étabHt des relations fondamentales et se fa­miliarise avec elles. Il compare, mesure, diff él'encie et déduit.

Les notions enregistrées incon­sciemment au . cours du jeu libre seront reprises et coordonnées quan'd interviendront [es exercices quailitJatifs.

Tout ce qui peut être dit sur la pratique du jeu libre se trouve claÏreluent exprimé d,ans le cha­pitre V de «L'Initiation à la mé­thode» de G. Cuisenaire et C. Gattegno.

Quelques observations possibles: a) Les R orange sont toutes de la

même longueur, les R noires sont toutes de la même lon­gueur; conséquence: les R de même couiJ.eur ont donc la mê­me longueur.

b) Les R carmin et les R jaunes ne sont pas de la même lon­gueur; des R de différentes

'longueurs ne sont pas de la même couleur.

c) Si, dans la construction d'une piste ,d'atterrissage, l'enfant a épuisé les R orange. il s'aper­cevra qu'une R bleue plus une R blanche, ou qu'une R vert foncé plus une R carmin, ou encore que deux R jaunes don­nent toujours la R orange (dé­but de la recherche des complé­men taires) .

cl) En construisant des tours, l'en­fant commence à sérier et par­vient finalement à la progres­sion arithmétique de 1 à 10 (raison 1) qui correspond à l'escalier.

4. Observations personnelles

a) Tapis ou pistes d'atterrissage faits à l'aide cle réglettes sem­hlables (bleues par exemple), placées côte à côte, et prolon­gées avec des lignes j aune et carmin, vert clair et vert fon­cé, etc. C'est là une excellente prépara­tion de l'étude du nombre 9.

b) Tours (genre tour Eiffel) à base carrée. Les enfants n'uti­lisent d'abord que quelques couleurs (bleu, noir, carmin, vert clair), puis s'efforcent d'avoir· un étage de chaque couleur.

c) Escaliers (progression de 1 à 10). Les enfants commencent par faire des escaliers incom­plets, à plat sur la table ou verticalement, puis parviennent à utiliser les 10 réglettes.

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Page 23: L'Ecole valaisanne, septembre 1963

d) Paris : enfants de trois à qua­tre ans. La plupart des enfants cons­truisent à pl at su r leur table. Certains n'ont devant eux qu'un anlaS de R. Plusieurs essaient de représenter leur 111aison. Trois élèves, les plus éveillés, commencent à construire en hautem.'.

e) Enfants de quatre à cinq ans. Une petite fille brasse de tem.ps en temps un tas de R. Manifes­tement, elle ne parvient pas à inventer la m oindre construc­tion; c'est que, les tests l'ont montré, le quotient intellec­tuel de cette enfant est bas.

Un petit garçon, vêtu d'un ta­blier hleu, construit. A ma de­mande, il m'explique: «C'est une machine pour râper les nouilles ». A l'autre bout de la classe, un autre enfant me dé­crit sa «machine pour tondre le gazon ». Comme je trouve une similitu de dans les cons­tructions, je découvre tout à CO:lp que ces deux enfants sont vêtus de la même manière et que ce sont des jumeaux !

f) Genève: enfant de six ans.

36

Wolfgang annonce à sa maέtresse qu'il va essayer de par­tager toutes les R en deux mor­ceaux. Pour la R orange, pas de difficulté, il trouve immé­diatement que ce sont deux R jaunes. Pour la R bleue, il cherchera 'très longtemps, puis, d'un geste décidé, jettera cette

g)

R de côté en déclarant qu'elle est mauvaise.

Genève : classe d'enfants de huit ans. Aux approches du Salon de l'automobile. Presque toutes les construc­tions représentent des garages, des routes, des stations d'essen­ce, des tunnels ... Notons à ce propos que les constructions reflètent l a vie quotidienne de l'enfant. D'au­tre part, ill faut laisser les en­f ants apporter des objets qui stÎlnuleront leurs jeux (petites voitures, animaux en peluche, poupées, billets, etc. ).

h) Genève: P ierre-Yves, 9 ans. Pierre-Yves manipule des R pour la première fois. 1.1 ne cesse de les comparer malS ne se sert jamais des R orange et bleues. Lors de la construction de son escalier, il omettra éga­lement ces deux R. Après re­cherche, on s'aperçoit que cet enf ant est daltonien.

5. A Uitucle du maître

Il est indispensablle que ces jeux soient tout ct fait libres. Il faut fa ire confiance à l'enfant et le laisser manipuler au gré de son imagination.

Le maître n 'interviendra que pour accueillir les réalisation~ des enfants avec respect et comprehen­sion. Ce sera pOUl' lui l'occasion de découvrir ses élèves.

Ev. Exc. et G. Laederach

AUTRE'S PROBLEMES DE MELANGES

Soit deux substances, la subs­tance A de vaIeur 3 et la subs­tance B de valeur 8. Dans quelle proportion faut-il les mélanger pour obtenir une substance C de valeur 5 ?

Il s'agit de rempiacer des unités de A par des unités de C et des unités de B par des unités de C aussi, de telle sorte que la somme des unités A et B corresponde au même nombre d'unités C.

Avec les R, comparons A à C, soit 3 à 5. Il manque 2 à la valeur A pour qu'on ait la valeur 5.

Comparons ensuite B à C, soit 8 à 5. Cette fois-ci, la valleur B dépasse la valeur C de 3.

Le problème sera résolu quand les dépassements de B sur C com­penseront les lacunes de A sur C ou, autrement dit, quand le rap­port « ,lacunes sur dépassements » sera égal à 1.

Le rapport observé est 2/3 (2 est la lacune observée en compa­rant A à C; 3 est le dépassement ohservé en comparant B à C).

La solution est trouvée quand on applique la règ~e qui dit que, étant donné un nombre quelcon­que, on obtient 1 en multipliant ce nombre par son inverse.

Dans notre cas, le rapport ob­servé est 2/3. Le rapport à obtenir est 1. Donc pour passer de 2/3 à 1, il suffit de multiplier 2/3 par 3/2.

2/3 X 3/2 = 1

Réponse ? Si on prend 3 unités de la substance A et 2 unités de la substance B, on obtient 5 uni­tés d'une nouvelle substance C.

Preuve :

A +B

C

3 X 3 = 9 8 X 2 - 16 5 X 5 25

Autre preuve:

Lacunes de A par rapport à C:

2 X 3 = 6 Dépassements de B par rapport

à C: 3 X 2 = 6

Le rapport 6/6 est bien ég,al à 1.

Autre exemple:

A, valeur 4 B, valeur 7 C, valleur 5

Lacune de A sur C: 1.

Dépassement de B sur C: 2.

Rapport: 1/2. Inverse de ce rapport: 2/1.

Réponse: prendre 2 unités de la substance A et 1 unité de la suhstance B.

Preuve:

A 4 X 2 8 +B 7 X 1 7

C 5 X 3 15

S.R.

37

Page 24: L'Ecole valaisanne, septembre 1963

Cours fédéraux

Cette année encore, la Société suisse de travail manuel et de ré­forme scolaire, dans le cadre de ses cours fédéraux qui se don­naient à Zoug, avait reçu 161 ins­criptions pour iles cours Cuise­naire.

Il y eut cinq cours: trois, don­nés par Monsieur Léo Biol'laz, pour les instituteurs de Suisse alémanique: 103 partIcIpants; deux autres, dirigés par Madame Evelyne Excoffier, pour les ensei­gnants de langue française: Va­lais: 2, Neuchâtel: 3, Fribourg: 5, Genève: 6, Berne: 9, Tessin: Il et Vaud: 22, soit 58 en tout.

Dans certains cantons, des cours locaux sont organisés pendant l'an­née scolaire.

Monsieur Georges Cuisenaire avait tenu à honorer de sa présen­ce chacun des cours et c'est avec une joie réelle que les participants ont pu écouter cet authentique ami de l'enfance leur parler de ses recherches et de son matériel.

Pour chacun, ce furent des jour­nées enrichissantes, trop brèves hélas, qui favorisèrent les échan­ges de vues et les contacts indis­pensables entre cantons.

Echo d'une participante à un cours Cuisenaire à Zoug

Les vingt-huit participants au deuxième cours sur l'apprentissage de la méthode Cuisenaire, donné à Zoug du 1er au 3 août, n'ont eu

38

qu'une exclamation à la fin de leur cours: beaucoup trop court!

Notre jeune et dynamique chef de cours, Madame Evelyne Excof­fier, murmurait: «Et mon fichier que je n'ai pu présenter. .. »

Bref, personne ne fut rassasié, ce qui est un exceHent signe.

Interrompre des vacances pour suivre un cours peut apparaître un sacrifice. En réalité, c'est une joie, un enrichissement. Ceux et celles qui, déj,à, avaient pris contact anté­i'ieurement avec les réglettes, ont pu approfondir !leurs connaissan­ces, avoir l'occasion de préciser certains points obscurs, glaner de précieux renseignements quant à l'organisation de leur classe. Le chef de cours, dominait parfai­tement la nmtière à enseigner et demeurait très proche des éièves.

Quant à une néophyte de mes voisines, elle me confiait au terme de ces trois jours: «C'est enthou­siasmant et angoissant. Pourtant, je crois que je ne vais pas résister à la joie d'essayer avec ma volée d'enfants de 11-12 ans ».

Le samedi matin, nous avons eu le privilège de voir et surtout d'écouter Monsieur Cuisenaire, ce musicien qui entend la mélodie des couleurs. H lui a fallu plus de vingt ans, nous a-t-il confié, pour trouver un matériel susceptible d'enchanter l'élève le moins doué.

Du message de Monsieur Cuise· naire, de l'enseignement de Mon­sieur Biollaz et de Madame Excof· fier émane le même sentiment: l'amour des enfants. Sentiment

qui nous a pénétrés, nous, les « adultes-étudiants ». Et une réali­té s'est fortement imposée: des Nombres en couleurs naît la fra­ternité.

Annette Luther Institutrice à Lausanne

Nouvelles de Suisse Romande

A la Chaux-de-Fonds, sous la direction de Marcel J aquet, ins­tituteur, près de 90 institutrices et instituteurs ont suivi un cours de formation pour l'emploi des ré­glettes dans les écoles primaires.

Un excellent départ est ainsi donné à la diffusion des NC dans le canton de Neuchâtel. Des cours de r.appel seront organisés ulté­rieurement.

NOUVELLE'S DU CANADA

Monsieur Char'les Bilodeau, consei'ller pédagogique du Dépar­tement de l'Instruction publique de la province de Québec écrit dans un rapport consacré à la dif· fusion des Nombres en couleurs au Canada:

«Une autre constatation faite durant ce périple touche à la rapi­de évolution de l'enseignement de l'arithmétique: avant peu d'an· nées, les «mathématiques moder­nes» auront trouvé leur place dans tous les programmes d'études. C'est dire que tout le personnel enseignant actuél devra être initié à ces nouv.enes conceptions des mathématiques, conformes du reste aux progrès accomplis dans cette

science. Or, Cuisenaire constitue une exceHente introduction aux mathématiques modernes et un guide sur le sujet a déjà été pré­paré pour les maîtres.

» De plus, Cuisenaire exerce une influence qui dépasse de beaucoup l'arithmétique. La méthode Hlus· tre admirablement ce qu'est une pédagogie réeHement active; eUe met l'accent sur la découverte par l'élève des notions à apprendre, ce qui est le moyen le plus efficace d'en acquérir la maîtrise; elle ré· vè'le les possibilités insoupçonnées des enfants quand on se sert de procédés aptes à leur épanouisse. ment; dIe suscite un sain scepti­cisme à l'égard des pratiques tra­ditionneHes et des idées pédago­giques reçues. C'est ainsi que la méthode Cui sen air e, en plus d'améliorer l'arithmétique, peut indirectement affecter tout l'en­seignement ».

Bibliographie

* WITTENBERG (A.), STE JEANNE DE FRANCE (Sr), LE MAY (F.). «Redé­couvrir les mathématiques ». Editions Delachaux et Niesrlé à Neuchâtel, 1963.

Dans la table des matières, nous trou­vons entre autres: A propos de triangles - Qu'est-ce que la similitude? - Métho­des actives en algèbre: un exemple concret - Enseignement centripète. * GATTEGNO (Caleb). Dans b collec­tion «Mathématiques 'avec l'es Nombres en couleurs»:

No 8, Problèmes et situations quanti­tatives. Editions Delachaux et Niestlé à Neuchâtd, 1963

No 9, Algèbre et géométrie pour les écoles primaires. Editions Delachaux et Nies\:!lé à Neuchâtel, 1963.

Page 25: L'Ecole valaisanne, septembre 1963

A PROPOS DU NOMBRE 11

1. Les enfants ont fait le « tapis» de Il (avec deux R seulement). Notons ce qui a été fait:

9 + 2 Il 7 + 4 Il 2 + 9 _ Il 6 + 5 Il 4 + 7 - Il 8 + 3 Il 5 + 6 Il 3 + 8 Il

2. «Mutilation» en enlevant les R de droite.

Notons:

9+ 7 + 2 + 6 + 4+ 8 + 5 + 3 +

- Il Il Il Il Il Il Il Il

Puis, comMons les lacunes (avec les R ou sans eUes) :

9 + 2 Il 7 + 4 = Il etc.

3. «Mu'tÏ'lation» en enlevant les R de gauche.

Notons:

.+2

.+4 etc.

- Il li

Puis, comblons les lacunes.

4. Reprenons les opér,ations du paragraphe 1.

40

Observons... tous les calculs font... 11.

Essayons de remplacer Il par autre chose qui fait aussi Il.

Ex.: 9 + 2 Il Mais 7 + 4 = Il

Donc, je peux écrire

9+2=7+4 V érifions avec Il,es R.

Continuons. On obtiendra, avec le concours des enfants, une sé-ne conune celle-ci:

9 +2 7 + 4 2 + 9 6 + 5 6 + 5 4 + 7 4 + 7 8 + 3 8 + 3 5 + 6 5 + 6 3 + 8 7 + 4 2 + 9

5. Retrouvons le nombre qui man­que:

a)

b)

c)

d)

9 + 7 + 4 2 + 6 + 5 6 + 4 + 7 etc. (voir paragraphe 4)

+2=7+4 .+9=6+5 . + 5 = 4 + 7 etc.

9 + 2 7 + 2+9=6+ 6+5=4+ 9+2= +4 2+9- +5

etc.

6 + 5 ~ + 7 etc.

Ces exercices peuvent être pré­parés sur ·des fiches pour indi­vidua'liser le travail.

(A suivre) S.R.

BIBLIOGRA PH I E

Daniel Burnand: NOUVEAU MEMENTO DE GRAMMAIRE ALLEMANDE

Broché, 100 pages . Prix Fr. 6.30 (écoles : Fr. 5.35). Editions Delta, 209, route de Chamy, La Tour-de-Peilz (Vd). Ce mémento n 'est pas destiné aux débutants ; il suppose l'acquisition d'un vocabulaire

de base assez étendu et la connaissance des premiers éléments grammaticaux. H s'adresse sur­tout aux candidats aux diverses maturités (classique, commerciale, technique) qui, après plu­sieurs années d'aUemand, éprouvent le besoin d 'une synthèse. Juste milieu entee un aide­

mémoire trop concis et un manuel prolixe, ce mémento contribuera, par ses 24 chapitres courts, précis, ordonnés, à assurer le succès aux examens. Nous le -signalons aux professeurs d 'allemand de nos lycées cantonaux et des classes commerciales, comme une heureuse formule jusqu'ici inexi-s t'ante.

Les bon s tuyaux de l'ODIS:

Nous vous recommandons: LA VIE DES BETES, revue mensuell e.

49, avenue d'Iéna, Paris 16e. Abonnement: 23 fI'. suisses - CCP 19544, Berne III. La revue comporte un service de documentation par correspondance sur tout ce qui

concerne le monde animal.

L'ADOLESCENT PENSE AVEC PASSION

Le puissant dynamisme qui emporte l'intelligence adolescente ne provient pas seulement de l'énergie nouvelle qui se déploie à cet étage de son évolution_ Elle reçoit encore le contre­coup des ébranlements effectifs contemporains. La pensée adolescente est une pensée passionnée.

L'élargissement des horizons de l'esprit engendre l'enthousiasme, autant pour la recherche que pour la découverte, pour la chasse que pour la prise. Une opinion sera souvent adoptée moins en raison de la vérité objective qu'on y a identifiée que pour la qualité d'âme de qui la l·eprésente. D~un auteur, d'un maître, d'un interlocuteur quelconque la sincérité est exigée à titre de vertu première . On refuse audience aux idées et aux conseils de celui chez qui l'on soupçonne un hiatus entre la théorie et la pratique. De même que l'injustice pour l'enfant. l'hypocrisie est suprêmement intolérable à l'adolescent. Et même déjà une ombre d'inconsé­quence entre les discours et la conduite déclenche son mépris (3). La morale est pour lui une question de logique. L'enfant avait adopté les règles de conduite des éducateurs qu'il aimait et admirait; l'adolescent les juge sans indulgence et prend durement sa revanche de sa naïve docilité antérieure.

Sa sincérité personnelle l'entraîne à s'engager à fond quand il affirme ou condamne. D'où le radicalisme intraitable de ses jugements, son intransigeance sans souplesse, tranchante, into­lérante, son hO/Teur des compromis. Ouvert en principe à tous les courants, large d'idées par réaction à un milieu d'adultes qui a fait son choix depuis longtemps, il devient vite partisan fanatique quand à son tour, il prend position. Non pas dureté de cœur, mais d'esprit, esprit vif et coupant, qui mord à la vérité découverte par lui-même et ne veut plus lâcher prise, croyant avoir saisi d'un coup la vérité tout entière. Mais aussi , lorsqu'il relève en lui-même de ces incon­séquences qu'il ne pardonne pas aux autres, il se m,éprise profondément et touche au désespoir. La redoutable rançon de la liberté, ce décalage entre le jugement, l'adhésion de principe et la

41

Page 26: L'Ecole valaisanne, septembre 1963

réalisation volontaire effective, il en éprouve le déchirement jusqu'au drame. Sa lucidité le fait osciller entre l'exaltation et la nausée.

C'est aussi pourquoi il s'attache avidement à quelque modèle, en qui il voit, ou croit voir, accomplie la liaison entre l'idéal et la conduite réelle. La tendance affective à l'imitation d'une personnalité admirée, on la rencontre déjà chez l'enfant. Chez l'adolescent, elle s'enrichit d'exigences intellectuelles: le héros est l'incarnation d'une idée, le protagoniste d'une cause. Il s'engage à sa suite dans une «école », un mouvement, un parti, qui unit l'action et la pensée. L'importance de ce substrat intellectuel apparaît singulièrement dans les mouvements politiques qui attirent la jeunesse de notre temps (nationalisme, communisme).

(3) «L'adolescent, lui, a la clef de l'univers adulte, mais il n'est pas prisonnier de ses absurdités. Il n'a même pas besoin de s'en évader, car il est encore en dehors. Il est libre admi· rablement. Il peut à sa guise tirer les ficelles des dérisoires pantins qui prétendent lui imposer des règles, pis encore: des maximes de vie. »

(R. Las Vergnas, «Nouvelles littéraires »,28 avril 1960, p. 2.)

(L'Orientation religieuse des adolescents, Léon Barbey)

L'ESPRIT DE SYSTEME

Supposons, Irène, que vous écnvzez au tableau cette formule: A = b+c. Vous retran· chez c: vous dites hardiment A = b.

Supposons alors que vous ayez des connaissances, du style, le don de traduire votre idée dans une langue rigoureuse et dont les mots se correspondent: vous aurez fait un système. Si vous avez fait l'opération avec génie, si vous venez à point, vous aurez des adorateurs. Certes, les amis de « c» vous jalouseront. Ils publieront que vous êtes dans l'erreur. Et, pour l'assurer davantage, ils s'y plongeront eux·mêmes. On les verra affirmer l'inexistence de b, et ils poseront à leur tour: A = c.

V ous aurez réLLssi à les entraîner dans la même faute que vous, et ils y abonderont si bien que vous n'aurez pour répandre vos idées qu'à réfuter les leurs et pour réfuter les leurs, simplement qu'à les exposer. Il y aura donc deux écoles rivales sur la question de savoir ce qu'est A. Et deux chefs d'Ecole, dont vous·même.

Leurs deux noms tout à tour seront bénis et maudits dans les siècles. L'exposé de leur rivalité nourrira les cours et les écoles de Laputa. A ce moment paraîtront les commentateurs.

Les uns diront que vous avez dit que A = b; d'autres que A = b'; d'autres que A = b". Laissez·les faire; personne ne triomphera, car vous n'êtes plus là pour répondre. Au reste, vous leur donneriez peut· être raison à tous, car vos pensées étaient riches.

Ils vivront tous sur vos dépouilles. Chacun s'y taillera sa carrière et ses honneurs. Ce sera le dernier service que vous aurez rendu aux hommes.

Irène, je suis amer, et de méchante humeur. Et cependant ce que je fais n'est qu'une cari· cature des excès auxquels mêne tout droit l'esprit de système. Le système, c'est l'agencement de toutes nos pensées autour d'une seule, à l'exclusion des autres. JEAN GUITTON

Dans un restaurant renommé de province, le client se plaint au maître d'hôtel: - Le pigeon est dur et immangeable ! . - Impossible, réplique le maître d'hôtel, nous avons notre propre élevage de pigeons,

qui sont tués le jour même où nous les servons. Le client continue à se débattre, quand il extrai,t du pigeon un petit tube en fer qui

s'ouvre et laisse apparaître un papier sur lequel H lit: «Attaquons demain à l'aube» Signé: Joffre.

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