movieobjects magazine n°1

23

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Category:

Entertainment & Humor


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Découvrez les coulisses du Musée Gaumont en exclusivité, parcourez et déambulez au cœur de la cité du cinéma de Luc Besson à Saint-Denis. Découvrez les costumes et les armes factices de la série évènement Spartacus en vente aux enchères. Enfin, plongez dans la plus grande exposition de gadgets, costumes et objets de tournage issus de la saga James Bond au travers de l'exposition Designing 007.

TRANSCRIPT

Page 1: Movieobjects Magazine n°1

Movieobjects Magazine

Interview

:

MarioKirn

er

présente

son musée

Vendredi

13

Spartacus : des props sur Ebay

Mensuel - Numéro 1 Avril 201 3

Page 2: Movieobjects Magazine n°1

2

Le monde du cinéma ne se limite pas aux

films en salles, aux bluray : c'est un univers

immensément riche dont les créateurs sont

nombreux. Si l'on vous parle de props, cer-

tains ouvrent déjà de grands yeux, se

demandant de quoi on peut bien être en train

de leur parler.. .

Dans le langage technique et en traduction lit-

térale, les props sont les accessoires de films,

des objets indispensables, voir iconiques dans

certaines productions, comme le masque du tueur Ghostface, de la saga

Scream. S'il existe un vrai marché outre-atlantique, le phénomène est

peu représenté en France. Pourtant des collectionneurs existent, et cer-

tains se réunissent en associations.

Avec Movieobjects Magazine, nous iront à leur rencontre, nous vous dé-

voilerons l'envers du décors et vous entraîneront sur les lieux de leur

fabrication. Pour ce premier numéro du magazine, partez avec nous vi-

siter la cité du cinéma de Luc Besson, suivez l'exposition Designing 007

consacrée à James Bond, dont on fêtait le cinquantième anniversaire

cette année, et découvrez les secrets que renferme le musée secret du

plus célèbre studio français, Gaumont.

Nicolas Leprêtre, rédacteur en chef

Photo © N. Leprêtre / Movieobjects Magazine

Page 3: Movieobjects Magazine n°1

3

Sublimes créatures

Après le carton planétaire de

la saga pour adolescents

Twilight, une nouvelle série

de romans à destination des plus

jeunes a vu le jour sur grand écran.

Sublimes créatures est sorti sur nos

écrans héxagonaux le 27 février

2013 et pourtant, de nombreux ob-

jets issus du tournage du film sont

d'ores et déjà proposés à la vente di-

recte sur Internet par un

des pionniers du

genre : Premiere-

props.com.

Ainsi, on retrouve

quelques éléments

clé du long-métrage

disponibles pour des

prix très variés, mais

somme toute fort abor- dables.

Plus de soixante pièces sont mis en

vente depuis quelques semaines, au

rayon desquelles on trouvera no-

tamment le fameux livre de sorts

que la jeune Lena utilise pour près

de 3500 dollars. Un prix raisonnable

quand on analyse le potentiel d'inté-

rêt du jeune public pour le film.

Comme à l'accoutumée, Premiere-

props propose surtout un très large

éventail de costumes du film sorti il

y a peu : on trouve en effet dispo-

nible trois robes portées à l'écran

par Viola Davis, au prix respectifs

de 366, 458 et 899 dollars. Viennent

ensuite les costumes portés par les

principaux centraux du film, comme

la veste de jean d'Ethan (1500 dol-

lars) ou encore son ensemble

pantalon / chemise à carreaux bleu

et blanc, proposé à 1400 dollars. Sa

paire de lunettes est également mise

en vente pour 600 dollars seule-

ment. Pour l'heure, tous ses

costumes sont certifiés vendus en

l'état accompagnés d'un certificat

d'authenticité du département cos-

tumes de la production.

Comme il l'a promis à

maintes reprises, Arnold

Schwarzenegger revient à

l'écran pour le plus grand bonheur

de ses fans, dans un film d'action

dopé à la testostérone, bien plus

qu'un coureur du Tour de France.

Dans celui-ci, l'acteur autrichien in-

carne le shérif vieillissant d'une

petite bourgade non loin de la

frontière mexicaine. Cette dé-

marquation sera la dernière

que ne devra franchir,

sous aucun prétexte,

un baron de la drogue

poursuivi par le FBI. Prêt à tout pour

faire sauter ce dernier verrou, l'en-

nemi ne reculera devant rien, mais

c'est sans compter

sur le shérif

Owens.. . Le film

est comme on les

aime avec Schwar-

zy : bourrin et

péchu, plein de

rythme et qui tient

finalement ses

promesses. Les

collectionneurs qui

aiment aussi l'ac-

teur d'un pur

point de vue props

et costumes ne se-

ront pas en reste, d'autant que

Premiereprops.com met en vente de-

puis quelques jours avant la sortie

du film sur écrans larges une large

gamme de pièces issues du tour-

nage.Evidemment, si l'on trouve les

deux costumes portés par le comé-

dien fétiche des années 80 à l'écran

pour des prix variant entre 1500 et

2500 dollars (on est encore très loin

des prix atteints par ses costumes

dans Terminator), la société améri-

caine s'est fendue de proposer un

choix plus vaste d'objets issus des

plateaux du film. Ainsi, on trouvera

plusieurs pièces intéressantes,

toutes fournies avec certificats d'au-

thenticité. La CB du shériff Owens

est proposée à 499 dollars, fabri-

quée en résine, et ne fonctionne pas,

même si le site semble indiquer que

cette information n'est pas en leur

posession. Le carnet de notes de po-

licier de Schwarzenegger dans le

film est proposé à 400 dollars, sa

chemise de shériff à 700 dollars.

Johnny Knoxville est également à

l'honneur avec son ensemble t-shirt

vert / pantalon de camouflage pro-

posé à 1300 dollars, tandis que son

ours en peluche sans oeil est vendu

pour seulement 300 dollars. Il y a

donc pas mal de bonnes affaires

pour ce film mettant

à nouveau en scène

un Arnold Schwarze-

negger au top de sa

forme.

Photo ©Premiere Props

Page 4: Movieobjects Magazine n°1

4

Luc Besson a réalisé son rêve, celui

de voir la France dotée d'une Cité de

Cinéma et de studios flambants

neufs prêts à accueillir nombre de

tournages.

Si le projet est différent de ce qui

avait été annoncé il y a de nom-

breuses années (Luc Besson voulait

créer un Parc Universal à la Française

avec visite des studios, attractions au-

tour de ses films, multiplexe

cinéma) pour des raisons

évidentes de budget, la crise

financière est passée par là,

la cité, qui a necessité un

budget global de 180 mil-

lions de dollars dont 30

pour les studios de tour-

nage, est bien réelle et nous

y voilà propulsés pour une

première visite inédite,

quelques jours seulement

après son ouverture offi-

cielle. Repoussée à de

nombreuses reprises, l'inauguration

de la Cité du Cinéma made in Besson

a été réalisée en grandes pompes ven-

dredi 21 Septembre 2012 en pré-

sence de nombreux journalistes,

personnalités et stars d'Hollywoood

dont Robert de Niro et Michelle

Pfeiffer. Tous les deux étaient en

effet présents dans le cadre du tour-

nage du nouveau film de Luc Besson

Malavita. Ce dimanche, les profes-

sionnels ainsi que leur famille ou

amis étaient invités eux aussi à dé-

couvrir les lieux. On est

immédiatement surpris par l'immen-

sité du hall principal de cette cité du

Cinéma. De l'ancienne centrale d'EDF,

les architectes ont gardé la verrière

principale et ses poutres gigan-

tesques, quelques turbines en central

redorées pour l'occasion et un treuil

semblable à ceux des chantiers na-

vals. Sur la porte d'entrée vitrée, on

retrouve le logo de la société de Luc

Besson, EuropaCorp, et bien sûr le

logo de l'Ecole Louis Lumière qui a

emmenagé dans les

lieux. Pour cette ouver-

ture publique, des

photos de stars et de

l'évolution du chantier

de cette cité du cinéma

sont disséminées un peu

partout. Un partenaire

culturel, Europa Park,

basé non loin de Stras-

bourg, assure

l'animation pour les en-

fants et distribution de

casquettes, bonbons et

flyers du parc. De chaque côté du

hall se dévoilent d'autres bâtiments,

dont l'Ecole Louis Lumière, reconnue

Photo © N. Leprêtre / Movieobjects Magazine

Photo © N. Leprêtre / Movieobjects Magazine

La cité en quelques chiffres2 200 m² pour la salle de projection3 800 m² pour le restaurant4 000 m² pour les bureaux6 000 m² pour la nef centrale8 000 m² pour l'École Louis Lumière9 500 m² pour les 9 studios19 000 m² pour le siège de EuropaCorp

Page 5: Movieobjects Magazine n°1

5

dans le milieu. La visite de ce lieu em-

blématique restera cependant

interdite et repoussée à une date ulté-

rieure.

Arrivés au bout du hall sur la droite,

nous retrouvons le noveau siège so-

cial de la société Europacorp. Là aussi

aucune visite ne sera autorisée, bien

que les photographies aient été auto-

risées. On garde en mémoire les

anciens locaux parisiens plus exigus,

non loin des Champs Elysées. Ici, tout

est bien plus imposant et moderne.

Sur la gauche, des stands de restaura-

tion nous attendent pour cette

journée avec crêpes, barbapapas et

bien sûr une boutique éphemère avec

goodies aux couleurs de la cité du Ci-

néma : mugs, t-shirts, porte-cléfs, etc.

Nous surplombons à ce niveau la ca-

fétéria de la cité. Ici également, la

hauteur du lieu saisit. Nous y descen-

dons pour une pause boisson. D'une

capacité de deux cents couverts, ce

lieu de restauration n'est pas sans

rappeler les open spaces de ces

grandes entreprises américaines.

Nous sortons par une porte et nous

rendons vers les studios de Tournage.

Ceux qui auront déjà visité les stu-

dios Universal ne seront pas du tout

dépaysés, même si la hauteur des bâ-

timents américains est plus

démesurée. On retrouve sur les bâti-

ments les

fameux chiffres

des studios.

Pour cette jour-

née de

découverte,

quatre studios

sont ouverts.

Dans le pre-

mier, des

chaises ont été disposées dans un im-

mense espace vide devant un écran

immaculé sur lequel est projeté un

petit film consacré à la cité du Ciné-

ma, de sa conception à sa livraison.

Intéressant. Nous passons au studio

suivant, non sans nous arrêter

quelques instants devant les loges

de tournage dissimulées entre deux

studios. On notera également les ca-

mions de tournage garés devant la

façade du bâtiment. Nous arrivons

au studio

5, l'un des

plus

grands, uti-

lisé

justement

pour le

tournage

du nouveau

film de Luc

Besson, Malavita.

Les photos y sont interdites pour

cause évidente de discrétion et de

secret professionnel. Nous sommes

invités à pénétrer dans le décor du

film. Nous rentrons dans une Maison

Normande avec un intérieur assez

rustique (vu de l'extérieur, nous

pouvons voir les échafaudages en

bois), avec des pavés sur le sol, des

fausses poutres en plastiques fini-

tion bois, une cuisine à l'ancienne et

une chambre équipée. Nous sortons

dans le centre du studio et nous re-

trouvons dans le jardin. Un superbe

décor avec d'un côté un bois, au

fond une 2CV et d'autres bâtiments,

un grand jardin dans lequel on re-

marque un trou et une pelle posée à

côté. Supposition

vu le pitch du

film : une tombe

pour une victime

? Nous pénétrons

ensuite dans

l'atelier, propo-

sant sur la table

une vieille ma-

chine à écrire et

des bibelots sur les côtés. Nous sor-

tirons du décor par cet atelier. Une

belle exclusivité de pouvoir visiter ce

décors d'un film en production. On

ira très certainement voir le film

l'année prochaine avec ces images en

tête. Sur le petit dépliant fourni a

l'entrée de la cité pour cette journée,

une note attire notre attention : Le

Cinquième élément. On se prête à

rêver de voir des décors et des

props. Déception au final , puisque

nous attend dans

ce studio un seul

objet, mais de

taille : la fameuse

voiture de police

bleue volante du

film en taille

réelle, montée sur

un attirail en acier

capable de la sou-

lever et de lui imprégner quelque

mouvement. On distingue sur se car-

rosserie les scratchs consécutifs au

tournage de 1997. Une bien belle

pièce mais c'est très peu. On aurait

aimé un petit musée d'objets cinéma

dans cette cité, à l'instar du musée

Gaumont au coeur de Neuilly-sur-

Seine. Nous finssons notre tour par

un dernier plateau totalement vide, le

studio 8. Les studios par lesquels

nous sommes passés se révèlent bien

différents au final, variés dans leurs

dimensions et leur enchevêtrement.

Celui utilisé pour le tournage de Mal-

avita est l'un des plus grands. Avant

de terminer, les studios proches du

hall central n'auront plus de secret.

Notre visite touche à sa fin, nous

nous lançons dans un ultime tour du

hall principal. Restera à découvrir la

salle de projection privée de cinq

cents places, les écoles et Europacorp

lors d'une prochaine visite. Les soi-

rées inaugurales de sorties de films

labellisés EuropaCorp s'annoncent

mémorable dans un tel environne-

ment.

Nous tenons à remercier particulière-

ment Europacorp pour cette visite et

bien sûr Luc Besson pour avoir conçu

ce lieu unique.

Photo © N. Leprêtre / Movieobjects Magazine

Page 6: Movieobjects Magazine n°1

6

Mario Kirner est un jeune homme

très occupé. Il passe tout son

temps à réunir tous les props de

la saga Vendredi 13 disséminés à

travers le monde pour alimenter

son musée. Pourtant, le travail

s'annonçait titanesque. Il nous

livre ses impressions sur sa vie

de collectionneur, sur les

échanges avec ses homologues

collectionneurs et sur ses débuts.

M.O. : Comment en êtes-vous arrivé

à collectionner les props de films ?

En faut, j 'ai commencé à faire la

collection d'objets de Freddy,

Jason et Terminator quand j 'avais

11 ans. A cette époque, je recher-

chais des coupures de presse, des

auto-collants, des affiches, des ma-

gazines, et tout ce qui pouvait me

tomber sous la main. J'ai toujours

rêvé d'acquérir

le masque de

Jason et le gant

de Freddy Krue-

ger. Il y a 20 ans,

le marché des re-

plicas n'était pas

trs dévelop-

pé comparé

à ce qu'il est

aujourd'hui.

On ne pou-

vais se

connecter

sur un

forum,

aller sur

ebay et

comman-

der de

tels ar-

ticles par

un simple

clic. On

n'avait

même pas Internet, alors je stockais

et je me satisfaisait de ma petite col-

lection. Plus tard, j 'ai trouvé des

articles via Internet et via plusieurs

collections. Parfois on me proposait

des originaux, qui s'avéraient mal-

heureusement être des faux.

M.O. : Collectionnez-vous pour expo-

ser ? Sinon, dans quel but ?

Pas exactement. Je suis collection-

neur par plaisir et j 'acquiers des

pièces pour mon musée personnel.

Toutefois, j 'organise des expositions

pour montrer mes objets en ligne à

travers mon Online Museum. De par

le monde, le gens peuvent voir ce

qu'il reste de films produits et de ce

qui reste des accessoires qui y sont

exhibés. J'aimerais bien sûr les utili-

ser pour organiser de vraies

expositions officielles. Si le conser-

vateur d'un musée dédié au cinéma

souhaite organiser une exposition

sur les films de la saga Freddy, je se-

rais intéressé. A ce sujet, je vous

livre des photos exclusives.

M.O. : Utilisez-vous vos props dans

d'autres films ?

Non, ces articles sont uniquement

destinés à être exposés et pas à être

utilisés dans un contexte détourné.

Ce sont des éléments importants

dans la composition des films où on

les aperçoit et ce serait en détourner

leur nature première.

M.O. : Quel est le prix le plus élevé

que vous ayez payé pour un prop, et

lequel ?

C'est difficile à dire. J'ai payé de

grosses sommes d'argent pour cer-

taines pièces mais il m'est arrivé

d'obtenir des props gratuitement, en

étant au bon endroit au bon mo-

ment.

M.O. : Quelle fut votre plus belle ren-

contre avec des collectionneurs ?

Je fais partie d'un cercle de collec-

tionneurs venant d'Allemagne, de

Grande-Bretagne et des États-Unis.

Nous nous rencontrons une fois par

an à Londres au moment d'enchères

organisées par Christie's. Bien sûr,

on se rencontre quand je me rends

au USA chaque année. Il est toujours

agréable de rencontrer des per-

Photo © M. Kirner / Fridaythe1 3thprops.de

Page 7: Movieobjects Magazine n°1

7

sonnes qui montrent le même en-

thousiasme pour une passion

commune.

M.O. : Avez-vous fina-

lement encore un

graal, une quête ultime

?

Il y a toujours un prop

en particulier que tu

désires par dessus

tout, et quand par

chance tu l'obtiens, un

nouvel objet devient

ton graal. Et ainsi de

suite. Sur la liste des

objets que je désire

acquérir depuis long-

temps, il y a le costume de Jason

dans "Jason goes to Hell". J'aime sa

taille, mais on verra à l'usure ce qu'il

deviendra. Ces pièces sont vraiment

difficiles à obtenir. Ce ne sont pas

des objets que l'on peut acquérir au

cours d'une de ces enchères organi-

sées pour le compte d'un studio qui

vient de sortir son film... L'idéal est

de trouver des gens qui ont travaillé

sur ces films, et voir si la production

ne leur aurait pas fait cadeau de cer-

taines pièces. Parfois tu as de la

chance et on te donne plus que ce

que tu espérait, mais il faut aller

plus loin pour compléter, comme un

jeu de piste. Sur les photos du film,

on voit que certains collectionneurs

ont la pièce qui te manquent ou réci-

proquement. Par exemple, ça m'a

pris 4 ans et j 'ai du rencontrer 5 per-

sonnes différentes pour compléter le

costume de Jason X. L'un avait le

masque, l'autre le t-shirt, etc.

M.O. : Posséder des props change-t-il

votre façon de revoir

un film ?

L'une des choses que

la plupart des collec-

tionneurs dira c'est

"oui". Ça change en

effet profondément la

façon de voir le film.

Tu fais beaucoup plus

attention aux acces-

soires utilisés à l'écran

qu'aux acteurs eux-

mêmes. Tu

commences à distin-

guer la différence entre les props :

animatroniques, stunt props, props,

etc. On ne voit pas tous ces détails

quand on n'est pas un collection-

neur, ou quand on ne passe pas son

temps à étudier les props sous

toutes les coutures.

Photo © M. Kirner / Fridaythe1 3thprops.de

Photo © M. Kirner / Fridaythe1 3thprops.de

Page 8: Movieobjects Magazine n°1

8

Photo © N. Leprêtre / Movieobjects Magazine

Exceptionnellement, à l'occasion

des journées du patrimoine 2012,

le musée Gaumont consacré au ci-

néma de la marque au pissenlit a

ouvert ses portes au public, ac-

cueilli au compte-goutte sur

invitation très sélect.

Quelques dizaines de privilégiés ont

ainsi pu découvrir pour une pre-

mière mes entrailles de ce musée

jusqu'alors réservé aux étudiants et

aux professionnels du septième art.

La visite guidée, complète et d'une

grande qualité pédagogique, dure

environ une heure trente; durée à la-

quelle il faut ajouter un

temps de pro-

jection dans

la salle

privative

aux allures

de ces an-

ciennes salles

emitoufflées de feutre

des années soixante.

Situé en plein coeur de Neuilly-sur-

Seine à quelques encablures de Paris,

le musée Gaumont doit se deviner

pour être trouvé. Rien ne laisse en

effet supposer la présence d'une

telle mine culturelle au milieu des

immeubles résidentiels qui se

structurent autour de la célèbre

place du maché, qui longe l'avenue

du général de Gaulle. Un vigil permet

toutefois d'éveiller quelques soup-

çons quant à la richesse de contenu

que recèle l'endroit. Un sas, composé

de plus de couches qu'un oignon,

permet enfin, une fois les autorisa-

tions et invitations nécessaires

présentées, de pénétrer dans ce haut

lieu de la mémoire ci-

nématogra-

phique

.

Traversé un étroit patio extérieur, on

plonge alors dans un enchevêtre-

ment de couloirs, conçus, dirait-on,

pour n'y pouvoir jamais se répérer.

La présence d'un guide dont l'accou-

tumance aux lieux est rassurante,

permet de ne pas s'égarer au coeur

d'un dédale, générateur d'une impla-

cable claustrophobie. Finalement, au

bout de quelques sueurs froides et

jeux plus ou moins audacieux de

train fantômes, l'arrivée dans la salle

principale du musée donne à tous de

pousser un immense "ouf" de soula-

gement. Il faut dire qu'on a

l'impression d'avoir passé des

heures dans un labyrnthe dont on

imaginait ne plus pouvoir sortir

vivant. Le musée Gaumont révèle

d'entrée, une fois pénétrée

cette salle principale, certains

trésors aux yeux voraces

venus explorer des mer-

veilles dont seuls les plus

chanceux avaient pu seule-

ment entendre parler, sans

même pouvoir les observer. Ici-

Page 9: Movieobjects Magazine n°1

9

bas commence ainsi la présentation,

par une conservatrice à l'éloquence

aisée, de quelques pièces issues des

films les plus frappants de la saga

Gaumont entamée au début du

siècle, non sans

pléthore de rap-

pels effectués

quant aux condi-

tions de la

création de la so-

ciété. Les locaux

arborent un luxe

peu ostensible,

tout en retenue.

Une confortable

laine au sol

permet d'évoluer

à pas feutrés

dans ce décor

boisé, dont les

murs sont pour la

plupart recouverts d'essences

claires. Les lumières sont loin d'être

aveuglantes et offrent pourtant une

visibilité parfaite sur les pièces ex-

posées. Les conditions les meilleures

sont réunies pour que la visite

puisse être des plus agréables. Les

commentaires qui nous seront

dispensés au cours de celle-ci seront

un plus non négligeable, point sur

lequel il conviendra d'insister à

l'heure du bilan. Première constata-

tion qui attire le regard : les

quelques pièces exposées, si elles ne

sont pas très nombreuses, restent à

porter du regard naturel. Point de

cloche, même de plexiglas, pour pro-

téger ces ouvrages pourtant déjà

victimes des âfres du temps. Un

avantage qui présente lui-même son

propre inconvénient. Ainsi, ce

masque de Mangalore original, issu

du tournage du Cinquième Elément

de Luc Besson, présente déjà fis-

sures et craquelures à peine quinjze

ans après la fin de son utilisation sur

les plateaux. Fabriqué à partir d'un

moule original, il a été coulé dans de

la mousse de silicone, qui s'avère

particulièrement fragile tant elle

sèche à la lumière. Et force est de

constater que depuis 1997, l'absence

de soins prodiguées par les mains

expertes d'un Dan Ohlmann (direc-

teur du musée

Miniature et ciné-

ma de Lyon) ou

d'un Tom Spina

(restaurateur de

props à Los An-

geles) a tôt fait de

laisser prériclyter

l'objet, devenu

trop friable pour

être manipulé en

toute sécurité. Aux

côtés de ce

masque quelque

peu vermoulu

(dont on appren-

dra qu'une

synécure est bientôt envisagée)

siègent deux autres objets qui n'ont

pas eu à craindre les effets de ce

manque de sécurisation. En effet, le

heaume, ainsi que les chassures,

tous deux en métal forgé, portés par

Jean Réno dans le second volet des

aventures de Visiteurs (Gaumont,

1998), ne laissent paraître aucune

détérioration. On en vient à se de-

mander s'ils n'ont pas été restaurés

pour l'exposition. Récupérés du

tournage, ces deux pièces sont si-

gnalées par de discrets panonceaux

de la taille d'une carte de visite,

mentionnant leur provenance et leur

rôle dans le film. Ce ne sera pas le

cas de toutes les picèes exposées,

loin s'en faut. Pour le moins, celles-ci

aurton au moins droit à ce traite-

ment de faveur. Ce qui frappe le

visiteur avide tout au long de cette

escapade de l'autre côté de la camé-

ra, c'est la variété des films choisis

comme représentants de l'art tenta-

culaire et ecclectique de la Gaumont.

Outre les objets précédemments dé-

couverts du film Les Visteurs 2, c'est

un autre long-métrrage historique

que l'on retrouve bientôt mis à

l'honneur. Réalisé par Luc Besson

pour Gaumont et mettant en scène

une jeune Milla Jovovich pleine

d'une fraîche candeur, Jeanne D'arc

dévoile ici quelques costumes récu-

pérés du département éponyme pour

les exposer dans un étonnant état de

conservation. A l'abri de la lumière,

de la poussière, du contact des

doigts les plus curieux, ces mer-

veilles s'exhibent tels des fleurs aux

pétales persistantes et des robes

écloses. C'est le cas notamment de

l'une des robes magnifiques portées

par Faye Dunaway dans le film : cor-

setée, volumique, un brin glamour

Photo © N. Leprêtre / Movieobjects Magazine

Photo © N. Leprêtre / Movieobjects Magazine

Page 10: Movieobjects Magazine n°1

10

pour un moyen-âge qui sentait plu-

tôt le fumier et les odeurs

pestilentielles de la cour des mi-

racles. Une armure grandeur nature

à ses côtés vient rap-

peler que le

long-métrage de Luc

Besson se voulait di-

dactique, amenant le

spectateur à une

proximité accrue avec

la pucelle d'Orléans

qui avait décidé, dans

un coup de bouttoir

ésothérique, de re-

pouser les anglais

hors de l'hexagone.

On vit en direct une

histoire de France

dans ce musée Gaumont, tandis que

le futur n'est pas très loin, attirant le

chaland comme seule la science-fic-

tion peut parfois s'en vanter. Car si

les pages d'histoire de France racon-

tées par Les Visiteurs 2 ou Jeanne

d'Arc s'effeuillent au gré de nos pas,

on ne peut, pendant cette visite du

musée sous-terrain, s'empêcher de

lorgner du côté de ce taxi jaune, in-

éffable pièce maitresse de la

première séquence du Cinquième

Elément, lors de laquelle Korben

Dallas voit Leeloo (encore incarnée

par la sémillante Milla Jovovich) at-

térir de façon impromptue dans sa

vie. Réalisée à l'échelle 1 :6, la ma-

quette que l'on découvre sans

aucune protection, à l'abri d'aucun

regard, prête à décoller et à s'en aller

pour de bon, cette miniature issue

du tournage d'un des premiers plans

d'un des derniers Besson avant l'ère

Europacorp offre quelques frissons.

La patine de la peinture griffée ac-

croche la lumière ambiante, certes

artificielle, de façon savante qui ne

laisse rien au hasard. Les détails de

résine semblent neufs, bien que l'en-

semble ait plus de 15 ans d'âge. A sa

place dans un musée, cette merveille

représente sans conteste l'artefact à

voir. Le film de 1997 de Luc Besson

est également bien représenté par

d'autres objetss issus du tournage.

La tête de Mangalore que l'on décou-

vrait à l'entrée de la salle principale

du musée sera en effet suivi d'une

succession d'accessoires

fourmillants, révélant notamment la

richesse du travail effectué sur les

props par les équipes techniques de

Gaumont pour donner au film sa pa-

tine pittoresque, empreinte de la

vision si particulière d'un futur né de

l'aggrégation de strates historiques

qu'il ne renie pas. Ainsi, les fameux

quatres

éléments

manipulés par

le père Cor-

nélius lors de

la séquence fi-

nale du

long-métrage

sont-ils expo-

sés dans leur

malette de

transport, tout

en détails. Le feutre qui en tapisse le

fond est magnifiquement conservé,

et sa couleur pourpre totalement

mise en valeur par l'éclairage artifi-

ciel de la salle. Les éléments en

eux-mêmes, pourtant fabriqués à

base de chêne-liège, rappellent par

leur texture savamment travaillée la

pierre de gray. Enfin, le livre Mondo-

shawan que Luke Perry serre nerveu-

sement dans ses bras lors de

l'arrivée des créatures difformes au

début du film est également ouvert

sur la table au devant

de la tête du Manga-

lore.

Luc Besson est déci-

demment à l'honneur

au sein du musée

Gaumont. Non pas

que le réalisateur

n'ait activement oeu-

vré pour le

rayonnement de la

firme à travers le

monde, c'est avec

Léon que l'on dé-

couvre une nouvelle facette de son

corpsus cinématographicus au coeur

de la collection privée avec l'ours en

peluche que tient dans Léon une

toute jeune actrice au destin qui

s'annonce étonnant (en passant par

Star Wars) et qui connaitra son apo-

gée avec un Oscar pour son rôle de

danseur tragique dans Black Swan, la

comédienne Natalie Portman.

Léon est un autre volet de la carrière

internationale du réalisateur de Sub-

way, et le musée Gaumont a eu

grand soin de récupérer cette pièce

unique que la jeune et talentueuse

comédienne promenait dans un

monde d'adultes brutaux et sangui-

naires, comme caution du monde de

l'enfant qu'elle finira par quitter

sous les contraintes. Ce sera en re-

Photo © N. Leprêtre / Movieobjects Magazine

Photo © N. Leprêtre / Movieobjects Magazine

Page 11: Movieobjects Magazine n°1

11

vanche la seule pièce du film que

l'on sera amenés à découvrir dans

les entrailles du

musée Gaumont,

avant-goût d'une

dernière partie de

visite plus intimiste,

proposant un large

retour dans le

passé.Trônant au

centre de la pièce

principale de ce

musée à dimension

humaine, la ma-

quette de l'ancien

cinéma concurrent

du Grand Rex, le

Gaumont Palace,

dévoile avec quelques détails fidèles

à la réalité l'empreinte marquée sur

le quartier de la rue Caulaincourt par

ce magnifique paquebot, qui comp-

tait en son sein plus de six milles

places assises à son apogée. On dé-

couvre sur cette méticuleuse

miniature les artères qui la joux-

taient, son toit de bac acier en laiton,

les modénatures de sa façade ro-

manesque post-moderne pourtant

académique. Chaque détail a été soi-

gné avec un grand art. Autre trace de

ce retour dans le passé, ces murs de

bois du musée Gaumont, au sein

desquels se trouvent engoncés de

très étroits tiroirs.

Ceux-ci recèlent

d'inestimables

pièces de collection,

comme des affiches

originales sérigra-

phiées, dont la

conservatrice du

musée prendra soin

de les manipuler

avec des gants de

feutres immaculés.

Au titre de ces af-

fiches, notamment

deux versions origi-

nales d'un très

grand film Gaumont : les tontons

flingueurs. Les affiches peintes

laissent éclater des couleurs cha-

toyantes noyées dans d'intenses

noirs. Ce sera là cependant tout ce

que nous serons autorisés à décou-

vrir de ce trésor culturel : notre

visite touche en effet à sa fin. Non

sans terminer sur une projection

privée dans la salle particulière du

musée, voilà que les visiteurs se re-

trouvent néanmoins repus de

découvertes, de trésors dévoilés au

plus secret d'un intimiste musée de

petite couronne, dont les trésors

nous étaient savamment tenus ca-

chés. Désormais, nous saurons ce

que contiennent ces entrailles sous-

terrain, au coeur d'une cité dont

l'essor lié à la culture (notamment

par l'implantation de nombreux

sièges de sociétés de production, de

sociétés de télévision, ou simple-

ment la SACEM) n'est plus à

démontrer. Le musée a refermé ses

grilles sur des cassettes auxquelles

le septième art a porté un crédit cer-

tain, en les rendant semblables à des

objets de collection. Désormais ces

pièces sont protégées de l'appétit fé-

roce des collectionneurs et des

spéculateurs du monde entier, qui

aimeraient voir évoluer en leur por-

tefeuille le taxi de Korben Dallas ou

l'ours en peluche de Mathilda dans

Léon. Le musée continuera de

permettre à ces objets de vivre à

l'abri des regards indiscrets qui

pourtant s'en sont régalé sur grand

écran. Les souvenirs, eux, resteront

tenaces, grâce aux clichés notam-

ment pris sur place, avec l'aimable

autorisation de l'experte conserva-

trice du musée Gaumont.

Photo © N. Leprêtre / Movieobjects

Photo © Google Street View

Page 12: Movieobjects Magazine n°1

12

L'été 2012 était décidemment la

période pendant laquelle il fallait se

rendre à Londres. Outre les jeux

olympiques orchestrés par un

Danny Boyle transcandé, l'institut

Barbican préparait ce qui s'annon-

çait comme une des plus prolixe

exposition de gadgets, costumes,

maquettes et gadgets

originaux de la saga

James Bond, organisée

à l'occasion de la célé-

bration des cinquante

ans de la saga de Ian

Fleming, entâmée en

1962 avec "James Bond

contre Dr. No".

2012 s'est révélée

comme une véritable

année britannique. Le

cinquantenaire

d'existence de la saga cinématogra-

phique James Bond 007 avait été

célébrée comme il se doit lors du

festival international du film de

Cannes en mai. Du 6 juillet au 5 sep-

tembre, le musée Barbican décidait

de rendre hommage à sa façon au

plus célèbre agent secret du Mi6 en

lui consacrant ce qui à ce jour est la

plus grande exposition de costumes,

de gadgets, de props et de miniatures

issus des vingt-trois films que compte

désormais la collection James Bond.

Vingt-trois films étaient en effet re-

présentés, car Skyfall, le

vingt-troisième film, était également

de la partie, sous une forme pour au-

tant plus confidentielle que les

vingt-deux long-métrages précédents.

Designing 007, c'est l'appellation sous

laquelle fut organisé cet évènement,

a également tourné outre-atlantique

dans la ville de Toronto au Canada,

compte tenu du succès rencontré à

Londres. De très nombreuses vidéos

promotionnelles de Designing 007

se sont fait jour sur Internet peu

après la fin des Jeux Olympiques, et

la télévision anglaise s'en

est évidemment largement

fait l'écho. Au menu de

ces nombreuses vidéos

exclusives, des entretiens

avec des personnages clé

de la saga, comme Sir Ken

Adam, chef décorateur de

génie à qui l'on doit les

intérieurs de nombreux

épisodes comme On ne vit

que deux fois, ou encore

Goldfinger. C'est égale-

ment à lui que l'on doit, il s'en

explique dans une des deux vidéos

(que vous pourrez visionner en

scannant le QR code à la fin de cet

article), l'intérieur et les gadgets sa-

vamment conçus de l'Aston-Martin

Page 13: Movieobjects Magazine n°1

13

DB5 de 1964 utilisée lors du tour-

nage de Goldfinger. Cette voiture

fantasmatique fut vendue, pour rap-

pel, plus de quatre millions d'euros

(trois et demi millions de livres ster-

ling) lors d'une vente aux

enchères organisée par la so-

ciété britannique Bonham en

octobre 2010. Les vidéos qui

annonçaient l'exposition De-

signing 007 étaient pourtant,

malgré leur aspect didac-

tique, bien loin de nous

préparer à une telle pro-

héminence du génie créatif

qui a été à l'origine de cette

unicité de la saga Bond. Il ne

fallait en effet pas moins de

quatre cents éléments origi-

naux exposés entre les murs du

musée Barbican pour permettre aux

visiteurs de saisir une partie de l'im-

mense étendue des talents qui ont

concourru à créer la magie de cette

saga cinématographique, à ce jour

sans égale. Parmi ces innombrables

pièces de musée, ce seront des ma-

quettes authentiques, des costumes,

des gadgets issus des tournages que

nous auront loisir d'admirer, sous

verre pour la plupart, orné d'une

plaque explicative nécessaire à un

véritable exercice pour enseigner le

novice ou conforter le fan averti. Ici

cependant, on ne trouvera pas de vé-

hicule en taille réelle, hormis la BMW

RT 1200 du Monde de suffit pas. Ce

genre d'exercice fut le point fort

d'une précédente exposition de véhi-

cules issus de la saga, intitulée Bond

in Motion. On y croisait la petite

Nelly, les différentes AMC Matador

ou autre modèle, les innombrables

modèles de BMW de l'ère Pierce

Brosnan, ou enfin les mythiques

Aston-Martin : la DB5 de Goldeneye,

la Vanquish de Meurs un autre jour

ou encore la Volante de Tuer n'est

pas jouer, pour ne citer que celles-ci.

Nos premiers pas effectués au sein

du musée Barbican, on arrive dans

une pièce d'entrée très confidientielle,

indiquant très simplement sur un

mur en lettres dorées le nom et le

thème de l'exposition, ornés d'une

immense "007". Nous voici prévenus.

Avec le thème de John Barry joué en

musique de fond, on pénètre dans la

salle, et c'est très bien amené, par ce

qui ressemble au canon utilisé pour

l'introduction de chaque film de la

saga à l'écran. On ne s'en rend compte

qu'avec un regard jeté furtivement à

ceux qui nous y succèdent, mais

l'effet est alors garanti. Une fois passé

ce sas, une suprise nous attend. En

effet, le premier tableau mis en scène

dans l'exposition présente l'Aston-

Martin DB5 utilisée sur

le tournage de Golde-

neye. Et là, il faut

préciser que la statue

de cire représentant

avec une très grande

précision Sean Connery

est là pour scénarisé le

héros britannique au

volant de son Aston

dans Goldfinger. Hors

cette voiture-là n'est

pas celle utilisée en

1964 mais en 1995 pour le film de

Martin Campbell. Mais pas unique-

ment. En effet, les connaisseurs

reconnaitront la plaque minéralo-

gique BMT 216A que la voiture

arbore.. . dans Skyfall. Il faut revenir

au numéro BMT 214A pour retrouver

la plaque d'immatriculation de ce

même véhicule dans Goldeneye. Un

jeu de piste intéressant pour révéler

les nombreuses vies de cette voiture

anglaise et plus particulièrement de

ce modèle dans la saga

Bondienne.

Après la statue de cire

grandeur nature de Sean

Connery, c'est une autre fi-

gure de Goldfinger qui a été

reconstituée dans le maté-

riau favori de Mme Tussaud

sous les traits de Shirley

Eaton, cette jeune femme

assassinée recouverte d'une

fine couche d'or sur l'inté-

gralité du corps. On la

retrouve sur son lit telle

que Bond la découvre dans le film de

1964. Un souci de réalisme saisis-

sant nous plonge encore davantage

dans l'ambiance de la saga, avec ce

lancinant fond musical battant tou-

jours tympa. L'or occupe d'ailleurs

une place de choix dans cette expo-

sition, à tel point qu'une salle

complète lui est consacré. On y re-

trouve bien évidemment les concept

arts de Ken Adam, notamment ceux

du célèbre Fort Knox que Goldfinger

se met en tête de cambrioler, mais

également une imitation de lingot

d'or dédicacé par Sean Connery issu

du tournage. Il sera d'ailleurs l'un

des rares à être préservé dans un

parfait état depuis 1964. Au rang de

ces dessins magnifiquement conser-

Page 14: Movieobjects Magazine n°1

14

vés sous verre, on trouvera égale-

ment l'intérieur du jet du

milliardaire, tandis que nombre de

personnages du film seront

mis à l'honneur. Ainsi, on

découvrira non sans une

certaine nostalgie le cha-

peau melon de Oddjob,

dont celui-ci se sert comme

d'une arme particulièrement

dangereuse, au point que

son revers metallique le

rend capable de décapiter

une statue de pierre dans

un affrontement contre 007.

Au rayon des objets dorés

affectionnés par les ennemis de

James Bond, une des plus belles

pièces (que l'on aperçoit dans l'une

des vidéos promotionnelles évo-

quées plus tôt) reste sans nul doute

le pistolet d'or de Francisco Sacar-

manga, le tueur d'élite héros du film

éponyme. Celui-ci, issu du tournage

du film de 1974 est constitué de son

stylo pour le canon, de l'étui à ciga-

rettes pour constituer pour une part

la crosse du pistolet, pour l'autre sa

détente. Enfin, on distincte très net-

tement le briquet qui constitue la

chambre du pistolet, dans laquelle la

balle est introduite avant d'être tirée.

Une pièce unique estimée au-

jourd'hui à plus de 50 000 dollars (il

faut compter plusde 3 500 dollars

pour le pistolet du nain de Scaraman-

ga) qui est bien évidemment

présentée avec toutes les protections

qui s'imposent. Au rayon de ces

armes typique de l'univers de Bond, il

faudra bien évidemment citer aussi le

fameux Walther PPK dont deux exem-

plaires sont présentés sous verre,

dont l'un équipé de fameux silencieux

(on l'aperçoit très nettement dans

Goldeneye par exemple). Regroupés

par thèmes, les objets donnent par-

fois lieu à des compositions insolites.

Ainsi, la pièce du musée Barbican ap-

pelée "The Pit" retrace les expériences

de neige de James Bond, qui furent

particulièrement nombreuses quand

on considère des films comme

L'espion qui m'aimait, Rien que pour

vos yeux, Le Monde ne suffit pas ou

Meurs un autre jour. Dans cette salle,

outre une magnifique miniature du

palais de glace erigé par Gustav

Graves en iceland dans Meurs un

autre jour, trois vitrines contiennent

pour certaines des combi-

naisons de ski utilisés dans

certains des films pré-

cédemment cités, mais

également quelques véhi-

cules qui ont marqué les

esprits. Outre le motoneige

jaune et rouge que l'on

aperçoit dans Meurs un

autre jour, on découvre le

concept de fusée issue du

tournage de ce dernier film

lorsque Bond tente d'échap-

per au rayon laser du satellite

manipulé par Graves. Qui dit James

Bond dit évidemment miniatures en

tous genres. En effet, la saga n'a

jamais été avare dans leur utilisa-

tion, même à l'heure de l'avènement

des effets visuels calculés par ordi-

nateur. Evidemment, les plus vieux

films de la collection sont surtout

concernés, mais quelques surprises

sont réservées aux visiteurs de Desi-

gning 007. On retrouve pêle-mêle

quelques pièces fabuleuses : la mi-

niature du téléphérique de Rio

filmée lors de la séquence de pour-

suite entre bond et Requin dans

Moonraker, la miniature d'un char

utilisé dans Goldeneye lorsque Bond

tente de stopper le train blindé

d'Urumov (maquette que l'on avait

eu le bonheur de retrouver dans une

précédente exposition en 2001), le

jet privé de Goldfinger, l'AMC Mata-

dor avec ses ailes ajoutées de

Scaramanga dans L'homme au pisto-

let d'or ou encore une navette

Moonraker 3 issue du tournage du

film éponyme. Quelques autres ma-

quettes attireront l'oeil comme ce

modèle d'étude de la Lotus Esprit

sous-marine de L'espion qui m'ai-

mait, ou encore celui de la

mongolfière utilisée lors du tour-

nage d'une scène d'Octopussy.

L'immeuble de Carver à Hong Kong

Page 15: Movieobjects Magazine n°1

15

faisait également partie de l'exposi-

tion, sous cloche de verre,

particulièrement bien conservée.

Outre ces miniatures que l'on peut

qualifier de "classique", il fallait

prendre son temps pour découvrir

quelques perles. Les fans de Golde-

neye étaient ravis de retrouver Boris,

l'ingénieur farfelu qui finit totale-

ment congelé lors de

l'explosion finale du film

de Martin Campbell.

Celui-ci est en fait

une reproduction

en silicone avec de la

glace réalisée à base de résine,

dans un étonnant de conservation

depuis 1995. Une autre miniature

particulièrement intéressante attire

notre regard. Il s'agit d'une minia-

ture d'étude qui a servi à tourner les

intérieurs dans la séquence finale de

Casino Royale à Venise. On y dé-

couvre le chemin des caméras, la

position des verrins hydrauliques, et

d'autres éléments particulièrement

instructifs quant à la réalisation de

la séquence. Le plateau, lui, sera bien

sûr réalisé dans le hangar 007 des

studios Pinehood dans la banlieue de

Londres. L'apport incontestable de Q

à la saga James Bond sont les mul-

tiples gadgets qui permettent le plus

souvent à l'espion anglais de se tirer

de biens mauvaises postures. A ce

citre, l'exposition Designing 007 met

en avant quelques uns de ceux qui

ont créé la légende au cours des cinq

dernières décennies. Parmi ceux-ci, on

trouve tout

d'abord

cer-

taine

s reliques

d'une guerre froide

qui a cristallisé toutes les tensions

entre les deux super-puissances. Les

chaussures à lame rétractable de Rosa

Klebb dans Bons baisers de Russie

sont de ces armes qui nous ont

distrait, tout comme cette malette à

lame également rétractable utilisée

dans de nombreux films des années

60 et 70. Ce sont surtout les gadgets

de Bond qui attirent le regard au dé-

tour des vitrines étalées devant nos

yeux. Le plâtre lance-grenade de Q

dans Le monde ne suffit pas, le cigare

qui permet à Bond de respirer sous

l'eau dans Opération Tonnerre, l'étui à

cigarette perceur de coffre-forts utili-

sé dans Moonraker, le défibrilateur de

voiture de Casino Royale, tout y est,

ou presque. On ne pourra pas man-

quer non plus le téléphone Ericsson

contrôleur de la BMW 750i dans Le

monde ne suffit pas ou encore la ca-

mera super 8 qui devient un

fus il à longue portée

dans Tuer n'est pas

jouer. L'iconique

machoire en acier

du tueur connu

sur le nom de Requin

(L'espion qui m'aimait, Moonra-

ker) était également exposé dans sa

version authentique, provoquant la

folie de certains spectateurs les plus

nostalgiques.

Page 16: Movieobjects Magazine n°1

16

Photo © Syfy

Avec Hollywood Treasure, Joe

Maddalena, fondateur de la société

de ventes aux enchères Profiles in

History, s'est mis en tête de donner

des vertiges aux collectionneurs de

props et aux fans de cinéma du

monde entier, en les entrainant

parfois dans des tourbillons d'émo-

tions.

Pari réussi avec cette série documen-

taire initiée en 2010 sur la chaîne

américaine Syfy, et qui a continué

sur 2011 pour la suite de la saison 1

et 2012 pour la saison 2. La saison 3

est actuellement

en tournage tout

autour des Etats-

Unis, parce que

c'est dans ces

contrées que le vi-

sionnaire s'efforce

de retrouver la

trace des plus

belles et plus rares

pièces d'objets

issus de tournages

de films.

Ce mois-ci, nous

passerons en revue le contenu des

différents épisodes de la saison 1 .

De rencontres extraordinaires en dé-

couverte d'objets mythiques, nous

vous invitons à suivre les pérégrina-

tions de celui qui en 1985 mettait

sur pied la société dont la mission

avouée et assumée se résume dans

les mots de son créateur : "Mon nom

est Joe Maddelana. Je pars en quête

des trésors merveilleux des films et

séries TV à travers mon émission, et

je les mets aux enchères afin de les

adjuger pour des prix que vous

n'oseriez même pas imaginer. Avec

toute mon équipe d'enquêteurs,

nous parcouront le monde afin de

dénicher les pièces les plus rares, les

trésors d'Hollywood." Voilà comment

l'accroche de l'émission résume en

quelques mots seulement la vocation

première de cette production inédite.

Un journaliste du New York Daily

News indiquait, lors de la diffusion

du premier numéro, que Hollywood

treasure constituait, pour les fans et

les collectionneurs, un plaisir sans

limite. Et un amusement exception-

nel pour ceux qui regarderaient fina-

lement les films autrement. Un bon

résumé.

La saison 1 , par laquelle nous

commencerons dans ce numéro de

Movieobjects Magazine, comprend

vingt-quatre épisodes. Le premier,

intitulé "que les enchères commen-

çent", nous amène sur les traces de

cette famille d'américains de Chicago

qui a retrouvé dans son grenier le

sac à fleurs porté par Julie Andrews

dans Mary Poppins, issu du tournage

du film. A l'époque, il était de bon

ton de la part de la

production que les

techniciens re-

coivent une part de

ce qu'ils avaient fa-

briqué pour un film

en gage de la recon-

naissance des

studios pour le tra-

vail accompli. Le

second épisode inti-

tulé "Je t'aurai, ma

belle" suis Joe Mad-

dalena à la

découvert de quelques rares items

pour lesquels il se donne la mission

des les mettres aux enchères et de

dépasser les dix milles dollars

l'unité. Au rang des ses raretés, on

retrouve notamment le manteau

porté à l'écran par Béla Lugosi en

Photo © Syfy

Page 17: Movieobjects Magazine n°1

17

1932 dans le film d'horreur White

Zombie. Un autre objet rare est l'un

des vaisseaux de transport de fan-

tassins que l'on aperçoit à l'écran

dans Starship Trooper de Paul Ve-

rhoeven. Enfin, le chapeau de la

sorcière dans le magicien d'Oz sera

lui aussi mis en vente. Les prix de

ces objets, vendus lors d'une des

sessions des Hollywood Auctions or-

ganisée en novembre 2010,

dépasseront alors largement les es-

pérances.

En collectionneur qui se respecte,

Joe se rend lors du troisième épisode

au Comic-con de San Diego (qui avait

lieu en fait quelques mois aupara-

vant), et tente de négocier quelques

rares pièces à mettre aux enchères

pour les fans du monde entier. Il né-

gocie entre autres une marionnette

originale du tournage du film de Tim

Burton réalisé en stop-motion, Les

Noces funèbres, ainsi qu'un artwork

original issu de la collection privée

de Stan Lee. Enfin, il rencontre Erin

Gray, la sublime héroine de la série

Buck Rogers, à qui il parviendra à ar-

racher le don d'une miniature de

starfighter originale qu'elle conser-

vait chez elle. Parfois, comme c'est le

cas dans le quatrième épisode, Mad-

dalena ne parvient pas à faire

vendre l'objet de sa quête,

mais donne aux collection-

neurs l'occasion d'approcher

par le truchement de l'écran,

les plus grandes pièces.

Ainsi, lors de son escapade à

New York racontée dans

cet épisode, il

rencontre le

propriétaire

d'une af-

fiche

originale

de 1931

du film

Franken-

stein avec

Boris Kar-

lov. Lui indiquant qu'il pourrait en

obtenir un million de dollars aux en-

chères, il ne parvient pour autant

pas à lui faire mettre en vente. Joe se

retrouve finalement sur la piste d'un

autre trésor : les props de King

Kong, version 1933, sans parvenir,

une nouvelle fois, à se voir remettre

les précieusetés pour les mettre aux

enchères.

Lors du périple à Londres que narre

le cinquième épisode, Joe se heurte

une nouvelle fois à un échec, qui

permettra cependant de mettre en

lumière quelques objets de va-

leur. Ainsi, dans cet

épisode intitulé "l'appel

de Londres", il ren-

contre le propriétaire

privé de la voiture utili-

sée sur le tournage de

Chitty Chitty Bang Bang

créée spéciale-

ment pour le

film. Elle

sera bien

mise en

vente

aux en-

chères et

sera fi-

nalement

adjugée

plus de

sept cent milles dollars. Un peu plus

tard, Joe part à la rencontre de Har-

vey Spencer Stephen, qui fut Damien

dans le film éponyme en 1976. Parti

dans l'idée de lui faire mettre le tri-

cycle qu'il utilise dans le film, le

fondateur de PiH reviendra avec le

costume porté par l'enfant lors de ce

même tournage. Presque bredouille,

diront les mauvaises langues. Finale-

ment, au cours de l'épisode suivant,

intitulé "Joe s'anime", la chance finit

par sourire. Il parvient en effet à

mettre en vente des dessins origi-

naux de Woody Woodpecker

récupérés chez son créateur, Walter

Lantz. De plus, Tracy McCall, une de

ses assistantes sur l'émission, par-

vient à se tomber sur la route d'une

des Shelby Mustang utilisées lors du

tournage du remake de K2000 en

2008. Elle ne sera pas vendue, mais

la séquence reste particulièrement

proche d'une scène de Top Gear,

pour le grand bonheur des fans de la

série d'ABC.

"Les opportunités en or de Joe", le

septième épisode, diffusé le 17 no-

vembre 2010, offre alors quelques

perles rares. Amenant le vaisseau

spatial issu du tournage de "perdu

dans l'espace" à un collectionneur du

New-Jersey, il acquiert pour une fu-

ture vente un ticket doré du film

Photo © Syfy

Page 18: Movieobjects Magazine n°1

18

Willy Wonka et la chocolaterie,

adapté du livre Charlie et la chocola-

terie, réalisé en 1971 . Pour finir en

beauté, il parvient à mettre la main

sur la plaque minéralogique de la

Jeep utilisée sur le tournage de Ju-

rassic Park en 1993, ainsi qu'une

peinture originale de Batman par son

créateur Bob Kane. Dans l'épisode

suivant, Joe Maddalena part

à la recherche de monstres

sacrés d'Hollywood. On ne

parle pas ici d'acteurs mais

de créatures phantasma-

tiques. Il parvient en effet à

mettre la main sur plu-

sieurs planches originales

utilisées en arrière-plan de

la Belle au bois dormant de

Disney. Tracy, dans le

même temps, retrouve le costume

porté par Butch Patrick dans la sé-

ries Les Monstres.

Le neuvième épisode est sans

conteste l'un des plus spectaculaires.

En effet, c'est dans le cadre de l'or-

ganisation d'une vente de charité

exceptionnelle sponsorisée par le

magazine Variety que Joe se rend

dans les locaux de l'école Stan

Winston School of Character Arts,

l'établissement créée à Los Angeles

pour former les artistes aux rudi-

ments de la création

d'animatroniques selon l'emprunte

laissée par le génial créateur d'effets

spéciaux Stan Winston. Parmi les tré-

sors récupérés pour sa fabuleuse

vente aux enchères figurent un buste

de Iron Man fabriqué par Legacy Ef-

fects (anciennement les studios Stan

Winston) et dédicacé par Stan Lee,

une animatronique de la tête d'un

raptor issue du tournage de film Ju-

rassic Park 2 et 3, l'avant-bras

détérioré porté par Arnold Schwar-

zenegger dans la scène finale de

Terminator 2, lorsqu'il se plonge de

lui-même dans l'acier en fusion. Pour

autant, la pièce qui attendra le plus

haut prix de vente sera sans conteste

l'Identity disc issu du tournage de la

très attendue suite Tron : L'héritage,

sorti en 2011 . Il sera vendu huit

milles cinq cents dollars lors des

Hollywood Auctions 42. Une certaine

continuité s'opère d'ailleurs, à

quelques encablures de ces enchères

désormais célèbres, par l'adjonction

effectuée lors du dixième épisode de

Hollywood treasure de props de

Stargate SG-1 offerts par Christopher

Judge, qui incarne Teal'c et la statue

originale du Grand Legislateur de la

planète des Singes réalisés en 1968.

En organisant une vente de charité

pour l'association KaBOOM lors du

onzième épisode du show, Maddale-

na tente sans succès de convaincre

un collectionneur de lui céder une

marrionnette issue du tournage de la

série Rudolf and Santa de 1964. Le

collectionneur Jim Man-

ning, fondateur du site

moviepropcollector, pro-

pose l'animatronique du

gremlin Daffy utilisée

lors du tournage de

Gremlins 2. Eddie Mc-

Clintock de la série

Warehouse 13 contribue

à sa façon en offrant son

pistolet Tesla authen-

tique, lors que Colin Ferguson, de la

série Eureka, lègue le costume com-

plet de son personnage de shériff. La

vente s'annonce pour le mieux. Dans

la lignée de cette vente, Joe en or-

ganise une nouvelle dans l'épisode

suivant. Cette fois-ci au profit de la

fondation Michael J. Fox pour la re-

cherche sur la maladie d'Alzheimer,

ces enchères amènent le présenta-

teur collectionneur à rencontrer un

autre personnage de légende : Bob

Gale, créateur de la trilogie Retour

vers le futur, pierre angulaire de la

carrière de l'acteur atteint de la

maladie de Parkinson. De la part de

Gale, Maddalena obtient l'Almanach

des sports vu dans le second film,

les chaussures Nike de 2015 qui se

lassent toutes seules et le prototype

de veste séchante portée par Marty.

il fournira également l'une des ré-

pliques de la DeLorean utilisée dans

le tournage des trois films. Finale-

ment, Joe mettra la main sur la paire

de chaussures rouges portées par

Judy Garland dans le magicien d'Oz

cédées par le musée qui porte son

nom à Grand Rapids dans le Minne-

sota.

Joe Maddalena, on l'a vu, est un véri-

Photo © Syfy

Page 19: Movieobjects Magazine n°1

19

table bienfaiteur. Au cours du trei-

sième épisode de Hollywood

treasure, il décide de venir en aide à

la chef accessoiriste Lauren Vogt (qui

a notamment oeuvré sur les props

de la saga Pirates des Caraïbes pour

Disney) en proie à de graves prob-

lèmes financiers, au point d'être

prête à vendre de véritables trésors

en sa possession pour rien. Elle s'ap-

prêtait notamment à vendre le

masque de l'extra-terrestre d'Enemy

Mine, de 1988, au encore des minia-

tures originales du tournage de

L'Étrange Noël de monsieur Jack de

Tim Burton. Devant tant d'abatte-

ment, Joe se met en tête de réunir

les autographes du casting d'origine

du magicien d'Oz de 1939 sur une

copie du

script du

film. Il rend

visite au col-

lectionneur

Bill Malone

(l'équivalent

masculin de

Debbie Rey-

nolds) qui, peu enclin à vendre

l'authentique robot du film Planète

interdite, se montrera prêt à faire

des sacrifices en proposant un ray

gun issu de même tournage. Dans

l'épisode suivant, "des endosque-

lettes dans le placard", Joe est de

nouveau appelé à la rescousse. Cette

fois-ci, le beau-fils du regretté Stan

Winston lui-même, Eric Lidoff, a be-

soin d'aide pour monter une école de

création d'effets spéciaux qui porte-

ra le nom de Stan Winston. Il

demande à Maddalena de mettre aux

enchères une série de pièces particu-

lièrement reconnaissable de sa

collection privée. On compte parmi

celles-ci un endosquelette en taille

réelle du T-800 de Terminator 2.

Plus tard dans ce même épisode, Joe

est amené à enquêter sur un avion

trouvé sur le toit d'un restaurant.

Cet aéronef est censé avoir servi sur

le tournage d'Octopussy. Après un

investigation poussée, les hypo-

thèses seront finalement infirmées.

Au cours du quinzième épisode, Joe

part à la rencontre d'une légende de

la collec-

tion de

props. Il

vient en

effet en

aide à Desi

Dos San-

tos,

fondateur

propriétaire de la société de vente de

props ScreenUSed.com, désireux

d'acquérir un des vingt cinq hover-

boards originaux utilisés lors du

tournage de Retour vers le futur II.

Pour récupérer l'argent nécessaire,

Joe propose de mettre aux enchères

la DeLorean originale de Retour vers

le futur III qu'il a entièrement res-

taurée. Il lui indique qu'il pourrait la

vendre un million de dollars et fina-

lement Desi se désiste, préférant

mettre en vente le masque original

du bouffon vert récupéré après le

tournage de Spider-Man de Sam

Raimi. Finalement, cette DeLorean

sera vendue fin 2011 , pour près de

sept cent mille dollars lors d'une

nouvelle vente exceptionnelle or-

ganisée par PiH. La mère de Joe

Maddalena participe elle aussi en

personne à l'émission. En effet, lors

du seizième épisode, c'est elle qui

est à l'origine de déroulement de

l'histoire dévoilée à l'écran. Révélant

les difficultés d'un musée de films

consacrés à Noel situé dans la ville

de Hinckley, Ohio, elle indique à son

fils leur désir de vendre une partie

de leur collection. Prenant peur

qu'ils ne puissent en tirer suffisam-

ment, Joe décide de s'y rendre pour

mettre aux enchères certaines de

leur plus belles pièces, afin de leur

garantir qu'il les sortira d'affaire.

Ainsi, après quelques hésitations,

Père et Mère Noel (comme aiment à

se faire appeler les propriétaires du

musée) se décident à mettre aux en-

chères leur miniature du renne et du

père Noel de Miracle sur la 34eme

rue.

Le numéro de mai 2013 de Movieob-

jects Magazine reviendra sur la fin

de cette folle saison 1 , avec des sur-

prises de taille, comme notamment

la découverte du masque animatro-

nique du King Kong de 1976, ou

encore des accessoires du tournage

des Evadés cédés de la main même

de Frank Darabont.

Dans les prochains épisodes :- Les griff1es de Wolverine- Le médaillon d'Hunger Games- Les chaussures du magicien d'Oz- Les communicateurs de Star Trek- La tombe de Beetlejuice- Le banc de Forrest Gump- La camaro de Transformers

Page 20: Movieobjects Magazine n°1

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Photo © Starz / Starz.com

La chaîne américaine Starz a créé

une véritable sensation grâce à sa

série historique Spartacus. A grand

renfort de sueur, de sang et d'hor-

mones, elle recréée non sans une

certaine véracité les destins croisés

de personnages historiques qui ont

gravité autour de la rébellion de

Spartacus contre Rome au travers

de l'affront fait à son maître, no-

tamment par la levée d'une armée

de cent vingt milles hommes recru-

tés parmi les esclaves de divers

ludus.

Alors que la série est toujours en

cours de diffusion sur la châine câ-

blée pour sa troisième saison, et ce

malgré la mort il y a deux ans de son

interprète principal, Starz a décidé

de mettre en vente sur Ebay les cos-

tumes et accessoires portés par ses

acteurs principaux, au rang desquels

on compte notamment John Hannah

et Lucy Lawless, issus des deux pre-

mières saisons et de la préquelle

Spartacus : les

dieux de l'arène.

Habituellement,

les grandes

chaînes de télévi-

sion américaines

attendant la dif-

fusion du dernier

épisode des séries auxquelles elle

mettent un terme pour se lancer

dans ce genre d'aventure : la vente

aux enchères, notamment par le

biais du premier site Internet du

genre, Ebay, de costumes, d'acces-

soires et d'armes

factices issus du

tournage. Tel fut

le cas lorsque ABC

mis fin à la série

Desperate House-

wives, avec des

ventes qui s'éta-

lèrent sur

plusieurs se-

maines, ou encore

la chaîne câblée

qui a organisé

deux grandes ses-

sions d'enchères

pour les fins respectives de deux de

ses séries fétiches 24 heures Chrono

et Docteur House. Dans la majeur

partie des cas, les prix des objets ou

costumes des vedettes de ces séries

(Kiefer Sutherland, Hugh Laurie) s'ar-

rachent parmi les fans et les

collectionneurs, et il n'est pas rare

de voir les prix

s'envoler.

Starz a pris le

monde des collec-

tionneurs à contre

pied, en mettant

en vente des ob-

jets et costumes

de tournage de Spartacus tandis que

la série était encore en cours de dif-

fusion, utilisant ainsi un levier

d'importance : l'intérêt que le public

laisse transparaitre pour le show se-

maine après semaine. En effet, Starz

fait le plein depuis

le lancement de la

série en 2010 et rien

ne semble pouvoir

l'arrêter. Il était

donc tentant pour la

production de se

débarrasser de

nombre de cos-

tumes et autres

armes utilisées lors

du tournage d'épi-

sodes et de saisons

précédentes au tra-

vers de ventes aux

enchères dont certaines ont large-

ment depassé les espérances les plus

folles. La préquelle Spartacus : les

dieux de l'arène, ne sera pas épar-

gnée par ce succès qui a parfois

déstabilisé les acteurs eux-mêmes.

Cette préquelle, qui contient six épi-

sodes d'une heure chacun, a été

réalisée en 2011 lorsque l'état de

santé de l'acteur Andy Whitfield, qui

incarne Spartacus, s'est soudaine-

ment dégradé. Sans visibilité sur le

planning de la réalisation de la sai-

son deux, la production a décidé de

coucher sur la pellicule les prémices

du ludus Batiatus, et notamment

l'avènement de celui qui occupera

également l'écran lors de la saison 1

: Gannicus. Ce dernier est libre au

début de la saison 1 , et la préquelle

Photo © Ebay.com

Photo © Ebay.com

Page 21: Movieobjects Magazine n°1

21

explique brièvement les conditions

de son affranchissement. Y sont éga-

lement décrites la prise de

conscience de son

propre pouvoir par

Batiatus au travers

de ses relations

avec d'autres éle-

veurs de

gladiateurs, comme

Tullius qui connai-

tra une fin peu

envieuse, ou encore

son protégé Vettius.

De très nombreuses

pièces de costumes

de cette préquelle,

qui a connu un

franc succès en terme d'audience,

ont atteint des prix de vente éton-

nants, au regard de la célérité de la

diffusion de ces épisodes.

John Hannah, sous les traits de Ba-

tiatus, a été mis à l'honneur au cours

des semaines pendant lesquelles la

société américaine VIP Fan Auctions

a organisé les enchères de costumes

et d'armes de cette préquelle, sur la

site spécialisé Ebay. Lucretia, Ganni-

cus et Crixus ont eux aussi connu

une envolée spectaculaire des pièces

que le département costumes et

props avait mis à leur disposition.

Ainsi, une tenue de gladiateur de

Crixus portée à l'écran par Manu

Bennett a été vendue plus de 3000

dollars, prix également atteint par

une tunique de Quintus Batiatus. La

sulfureuse Lucy Lawless a également

saisi la passion des collectionneurs :

de nombreux bijoux confectionnés

spécialement pour la série, et plus

précisément Les dieux de l'arène, se

sont arrachés à plusieurs centaines

de dollars, alors que fabriqués à

base de résine, ils n'ont aucune va-

leur marchande réelle. Ainsi,

pendant plusieurs semaines, les per-

sonnages principaux au centre de la

narration de l'avènement du ludus

Batiatus, ont vu leur notoriété faire

du pied aux collectionneurs du

monde entier, qui ont peu tardé à

s'accaparer ces pièces de costumes

et autres artefacts. S'il fallait cibler

les prix obtenus par ces objets, il ne

fallait pour autant pas perdre de vue

les costumes mis en vente par VIP

Fan autour des personnages secon-

daires de la préquelle : Vettius,

Tullius, Gaia ou Titus, père de Quin-

tus.

C'est de ce côté-ci qu'il fallait sur-

veiller les bonnes affaires. En effet,

fin février 2013, il fallait dé-

bourser moins de quatre

cents dollars pour s'oc-

troyer une pièce

d'histoire. Une de te-

nues portées par le

personnage de Tullius

dans le second épi-

sode des Dieux de

l'arène a en effet

péniblement atteint

les 270 dollars, tan-

dis que les robes

portées par l'entre-

prenante et arriviste

amie de Lucretia,

Gaia, s'adjugaient

pour un prix très lé-

gèrement plus

important. Vettius,

de son côté, voyait

la tunique portée

dans les trois

premiers épisodes de la préquelle

s'échanger aux environs de deux

cents dollars. A côté de ça, il fallait

débourser quelques

centaines de dollars

pour faire l'acquisition

de certaines pièces

historiques fabriquées

en résine telle cette

jarre de vin que Tullius

offre à Titus, ou encore

un sac de pièces issu

des mains de Batiatus.

Au final, ce sont les bi-

joux et diverses

parrures portées par la

sublime Lucy Lawless

qui emporteront la

mise.

A ce jour, les enchères de la saison 1

à 3 battent encore leur plein sur

Ebay. A grand renfort de communi-

cation, VIP fan auctions met l'accent

sur les costumes et armes factices

des personnages principaux des

deux premières saisions. C'est

maintenant que les prix de vente

s'envolent. En effet, depuis quelques

semaines, les artefacts de Sparta-

cus lui-même ont trouvé

preneur : son bouclier,

utilisé lors des premiers

épisodes de la saison 1 ,

ainsi que sa tenue de

gladiateur. Un des

casques que porte Andy

Whitfield pendant la

saison 1 , réalisé à base

de résine et de

plastique, s'est même

vendu plus de cinq

mille dollars ! Ganni-

cus et Crixus sont

eux aussi à l'hon-

neur, à l'instar de

Doctore, dont les

costumes de gladia-

teurs voient leur prix

de vente s'envoler.

Si à ce jour cer-

taines enchères

Photo © Ebay.com

Page 22: Movieobjects Magazine n°1

22

sont toujours en cours, celles qui se

sont achevées au cours des semaines

précédentes ont révélé des prix très

élevés. Parmi les pièces les plus re-

cherchées : les glaives à lame

rétractable utilisés lors du tournage

des combats, les boucliers ou encore

les casques de gladiateurs. Le plus

souvent, ceux portés par les trois

personnages précités raflent la mise

et les prix les plus hauts.

Les femmes occupent également une

part importante de l'intrigue dévoi-

lée par les deux premières saisons

de la série. A ce titre, l'on trouve plé-

thore de robes, de costumes

d'esclaves femme, ou des bijoux mis

aux enchères sur Ebay par le biais de

VIP Fan pour le compte de la chaîne

Starz. On ne compte plus en effet les

robes de Lucretia (quatre de ses

robes étaient encore à vendre le 4

mars dernier) ou les costumes des

rebelles qui se sont résolues à suivre

Spartacus dans sa fuite et sa montée

vers Rome depuis Capoue. Car c'est

de la narration de ces évènements

que la série se veut porteuse. Ainsi,

les nombreux costumes de soldats

romains portés par les esclaves

joints à la cause de Spartacus

tiennent beau rôle lors des enchères

qui ont ou ont eu cours dans les se-

maines qui viennent de s'écouler. On

trouvait parmi ceux qui ont été adju-

gés pour plus de 3000 dollars les

costumes de soldat romain portés

par Crixus, par Gannicus ou

encore par Spartacus lui-

même. Ceux que por-

taient de nombreux

figurant ont atteint des

prix plus raison-

nables, que

certains col-

lectionneurs se

sont empressés de

débourser pour glâ-

ner une part

d'histoire. Du

moins une

part d'histoire de la télévision.

Ce plus de cent cinquante pièces,

toutes saisons confondues, qui ont

donc trouvé preneur au cours des

sept semaines qui se sont écoulées

depuis que Starz a décidé de se sé-

parer, pour faire plaisir aux fans de

la série, de ses costumes et artefacts

issus du tournage d'une série qui

aura marqué les esprits par son

contenu, par le destin funeste de son

interprète principal, mais surtout

par son ambition de réaliser un pro-

jet historique de premier plan,

frappant les esprits par l'omni-

présence du sable, du sang et du

sexe à l'écran, sans se fixer de limite.

a l'image de ce dont était capable la

civilisation romaine pré-chrétienne.

La série se refuse quelque frein que

ce soit qui nuirait à son récit brut,

sauvage, sale et poisseux. Servie par

des costumes magnifiques, des

armes magnifiquement reconsti-

tuées (bien que parfois

anachroniques), Spartacus a tant

marqué les esprits que tout ce qui

est mis en vente autour de cette pro-

duction s'envole et trouve pre-

neur. En effet,

aucun props qui

n'ait été mis en

vente n'a trouvé pre-

neur. Et si les prix de

vente varient parfois

sensiblemet, confor-

mément à la

place occupé

par le per-

sonnage

qui

uti

lise tel ou tel objet, force est de

constater que tout disparait et que

les fans sont réellements fidèles au

show. Pour Starz, Spartacus restera

donc une véritable réussite, et ce à

plus d'un titre.

Page 23: Movieobjects Magazine n°1

23

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STARGATE SG1

Vds veste de Tok'ra beige, sur la-

quelle la production a écrit "Jacob

Carter Stunt". Elle a donc été portée

par l'acteur (ou un doubleur) qui in-

carne le personnage de Jacob Carter

(Tok'ra Selmac) dans la série Stargate

SG1 . Ce costume est vendu avec un

COA.

Prix : 200€

Contact : [email protected]

STARGATE SG1

Vds un ensemble de 22 artworks im-

primés représentant des images de

Jaffa, Goa'uld, des accessoires Jaffa

et technologie Goa'uld, développés

pour l'épisode Pilote de Stargate SG1

"CHildren of Gods". On y trouve : le

prêtre d'Apophis, la tête serpent de

son bâton, le symbole d'Apophis, un

jaffa avec un corne-musicale, l'inté-

rieur du temple d'Abidos, un chaise

à baldaquin royale portée par des

jaffas, la prison de Chulak, la Star-

gate de Chulak, des symbiotes

Goa'uld, un vaisseau de transport

Goa'uld, l'appareil de guérison

Goa'uld, un couteau Jaffa, un Jaffa

en armure, la casque serpent Jaffa et

l'appareil de mains Goa'uld.

Lot vendu avec son COA d'origine.

Prix : 300€

Contact : [email protected]

STARGATE SG1

Artwork représentant l'appareil

Tok'ra d'extraction de symbiote, im-

primé par la production elle-même

et acheté chez VIP Fan Auctions il y

a quelque temps. Etant imprimé et

vendu en plusieurs exemplaires in-

clus dans le lot acheté à VIP, je

vends donc celui-ci pour en faire

profiter à un autre fan. Vendu avec

une photocopie du COA original.

Prix : 20€

Contact : [email protected]

STARGATE SG1

Artwork représentant le bracelet

Atanik, utilisé par l'équipe SG dans

l'épisode 3 de la saison 4 intitulé

"Expérimentation Hasardeuse". Ce

bracelet augmente considérablement

les capacités physiques de leur por-

teurs. Artwork vendu avec son COA

d'origine.

Prix : 75€

Contact : [email protected]

STARGATE ATLANTIS

Plans de production, de configura-

tion et dessins, utilisé pour la

production des épisode 406 & 408

de la saison 4 de Stargate Atlantis.

On y trouve environ 3 des-

sins/concept art et 11 schémas de

configuration photos sur papier

(pour un total de 14 planches). Ces

documents sont en bon état et me-

surent pour la majorité 11 pouces de

large par 17 pouces de long dans des

pochettes transparentes. Ces

planches ont été créées par les stu-

dios de Stargate Atlantis pour une

utilisation en production. Reçu des

studios MGM le set est livré avec un

certificat d'authenticité studio offi-

ciel délivré par VIP Fan Auctions.

Prix : 40€

Contact : [email protected]

STARGATE ATLANTIS / SG1

Banquette et dossier passager de

Puddle Jumper fabriqué et utilisé par

la production de Stargate Atlantis.

Pièce authentique acheté lors d'un

déstockage d’entrepôt de la produc-

tion. Dimensions d'environ

95x55x65cm (hors dossier). Pièce li-

vrée sans COA.

Prix : 500€

Contact : [email protected]