ANIMATION PEDAGOGIQUE

ECOLE ET CINEMA

EDOUARD AUX MAINS D’ARGENT (Edward Scissorhands)

MARDI 18 novembre 2014

PRESENTATION

Générique

À partir de huit ans, du CE2 au CM2

Tim Burton, 1990, États-Unis, 103 minutes, couleurs. Titre original : Edward Scissorhands. Production : 20th Century Fox. Producteurs : Denise Di Novi, Tim Burton. Réalisation : Tim Burton. Scénario : CarolineThomson, d'après une idée originale de Caroline Thomson et Tim Burton. Image : Stefan Czapsky. Décor : Bo Welch. Musique : Danny Elfman. Compositeur Montage : RichardMalsey. Maquette et effets spéciaux : Stzan Winston Studio. Interprétation : Johnny Depp (Edward) Winona Rider (Kim Boggs), Dianne Wiest (Peg Boggs), Anthony Michael Hall (Jim), Vincent Price (l'Inventeur) , Alan Arkin (Bill Boggs), Kathy Baker (Joyce Monroe), Robert Oliveri (Kevin Boggs), Dick Anthony Williams (l'officier de police Allen). Distribution : Fox

Résumé Un soir de neige sur la ville, une vieille dame raconte à une petite fille l'histoire de la neige qui se confond avec celle d'Edward, un garçon qu'elle aima jadis. Il vivait dans un étrange château gothique, créature d'un Inventeur qui mourut en le laissant inachevé, des lames de métal à la place des mains. Peg Boggs, représentante en cosmétiques au grand cœur, l'y découvre un jour et le ramène chez elle. Peg offre au garçon une vraie place dans sa famille et bientôt Edward, malgré ou plutôt grâce à son étrange aspect, devient la folie de la petite ville : sculpteur d'arbres, tondeur de chiens, coiffeur extravagant… Mais Edward aime Kim, la fille de Peg, et Jim le petit ami de celle-ci le déteste. Le garçon éveille aussi la haine de Joyce, une voisine qui voulait le séduire. Entraîné malgré lui dans une affaire de cambriolage, il est libéré mais bientôt tous se retournent contre lui. Sauf Kim, qui découvre combien elle tient à lui et Peg qui lui garde son affection. Attaqué par Jim, Edward le blesse de ses lames et doit alors rejoindre son seul refuge : son château. Là, dans un ultime affrontement, il tue Jim qui le menaçait. Kim n'a que le temps de lui dire qu'elle l'aime avant de fuir et de le laisser – mort officiellement pour toute la ville – à son éternelle solitude. Edward sculpte toujours végétaux et blocs de glace, faisant émerger de ses lames magiques des créatures de rêve, une Kim qui danse comme il s'en souvient et des flocons de neige…

http://www.enfants-de-cinema.com/2011/films/edward.html

PROPOSITIONS PEDAGOGIQUES AVANT LA PROJECTION

1) Le générique : Visionnage du générique afin de préparer l’horizon d’attente. Faire émerger le rôle de la musique : écoute sans image/ visionnage sans la bande son. Repérer tous les éléments présents dans le générique, qui annoncent l’histoire.

« Dans le générique, j’aime bien donner des indices de ce à quoi le film va ressembler, surtout si c’est un conte de fées ou un film qui n’est pas tout à fait vrai. Il faut donner le ton visuellement. Le générique permet aussi de donner le ton musicalement.» Tim Burton

2) L’affiche : Proposition d’une démarche de lecture d’une affiche ►Ce que je vois : Description des éléments iconographiques : personnage, décors, fond, couleurs, place tenue par chaque élément, cadrage. Description des éléments textuels : ce qui est écrit (titre, bandeau, acteur, metteur en scène), comment c’est écrit (taille, police, rapport). Etablir la relation entre le texte et l’image. Le titre : la traduction littérale du titre anglais est Edward aux « mains de ciseaux ». La traduction du titre français est différente (mains d’argent). Comment peut-on expliquer ce choix de traduction ? L’histoire d’un garçon exceptionnellement gentil (traduction littérale de l’affiche originale, l’affiche française traduisait : « l’histoire extraordinaire d’un garçon peu ordinaire ») Il ne connaît que l’innocence. Elle ne connaît que la beauté. Ces deux phrases nous renseignent sur les personnages représentés sur l’affiche. ►Ce que j’imagine: l’interprétation. ►Une affiche de cinéma, une affiche publicitaire. Donnent-elles envie de voir le film ?Laquelle préfères-tu ? Comment l’auteur de l’affiche donne-t-il envie de voir le film. Le genre cinématographique : à la lecture de ces 3 affiches à quel genre cinématographique te semble appartenir le film ? (horreur, conte merveilleux, histoire d’amour.) Décrire le caractère du personnage d’Edouard à la lecture des 3 affiches : une photographie identique qui par ses couleurs et son environnement ne donne pas le même sentiment.

Affiche n°1 Affiche n°2 Affiche n°3

- Etablir une comparaison avec l’affiche de la Belle et la Bête.

3) L’auteur : Tim Burton. Construire la notion d’univers de référence d’un auteur à partir de sa

filmographie, d’une série d’affiches ou d’extraits.

4) La bande annonce. De la description à l’interprétation. Justifier le choix des extraits. Comment donne-t-elle envie de voir les films ?

APRES LA PROJECTION

A) Mes impressions - Quelle est la scène que tu as préférée ? Pourquoi ? - Quelle est la scène que tu n’as pas aimée ? Pourquoi ? - Quelle est la scène qui t’a fait rire? Pourquoi ? - Quelle est la scène qui t’a ému? Pourquoi ?

B) Structure et chronologie : (voir fiche élève n°1) Les flash-back (plan ou séquence d'un film montrant une action antérieure à l'événement

représenté) au cinéma et en littérature : Le temps du récit : le film n’est pas construit linéairement, mais avec trois « flash-back » à l’intérieur du récit. La grand-mère raconte un souvenir d’adolescence.

Proposition d’activité qui pourra être réinvesti en littérature. Nombreux sont les récits dans lesquels la narration ne suit pas un déroulement chronologique. Le document d’accompagnement des programmes 2002 « Lire et écrire au cycle 3 » livre une série de critères de complexités des textes de littérature jeunesse. Parmi les critères de complexité liés à la façon dont les choses sont racontées, figurent les textes dans lesquels la chronologie des événements est différente de la chronologie du récit.

En voici quelques exemples :

Otto Tomi Ungerer

Les arbres pleurent aussi Irène Cohen-Janca

Le bus de Rosa Fabrizio SILEI

C) Les flash-back : (voir fiche élève n°2) Ils servent à éclairer le présent de l’histoire. Une activité visant à expliciter le travail intellectuel du spectateur est proposée.

D) Thèmes et message : (voir fiche élève n°3) En littérature, certains élèves éprouvent des difficultés à dépasser le premier niveau de compréhension. Tout se passe comme s’ils s’interdisaient d’en faire dire davantage aux textes qu’ils lisent. Ainsi, le message délivré par l’auteur d’un texte littéraire apparait flou voire inexistant. Voir les fables ou histoire dans lesquels les personnages sont des animaux. On peut faire l’hypothèse que ce constat peut être étendu aux élèves-spectateurs. C’est pourquoi, les débats interprétatifs menés dans le cadre des programmes de littérature peuvent faire l’objet d’un apprentissage visant à éclairer le travail intellectuel du spectateur.

E) Deux propositions de projets d’expression écrite (voir fiche élève n°4) 1) Edouard aux mains de…

a) Relever dans le film les handicaps et les talents d’Edouard :

Le tableau suivant pourra constituer un instrument de différenciation pédagogique

SITUATIONS HANDICAPS TALENTS

Manger des petits pois

Toiletter les chiens

Se coucher sur un matelas d’eau

Serrer des mains

Tailler les haies

Ouvrir une porte fermée à clé

Provoquer un court-circuit

Servir de brochette pour le barbecue

Coiffer les dames

Embrasser une dame ou une demoiselle

Installer un salon de coiffure

Demander un prêt d’argent à une banque

S’habiller

b) Imaginer un personnage sur le même modèle : marteaux, fleurs, casseroles…

c) Dessiner ce personnage.

Illustrations disponibles sur http://patrick.straub.free.fr/Site_CPDCM/piste_peda2012.htm

d) Faire le portait de ce personnage.

e) Lister les handicaps et les talents inhérents à la forme de ses mains sur le modèle suivant.

SITUATIONS HANDICAPS TALENTS

f) Ecrire les péripéties liées à ces handicaps et ces talents que pourraient vivre le personnage

g) Rédiger un conte dans lequel ce personnage serait le héros.

2) Lire et écrire un conte des origines.

Objectif : lire un conte des origines (récit étiologique)

… et c’est depuis ce jour que la neige tombe en hiver.

F) Les miroirs Voici 3 scènes dans lesquels apparait un miroir. Pourquoi le réalisateur a choisi d’utiliser cet objet ?

1 2 3

1. Le miroir marque la frontière entre les deux mondes. 2. Le miroir constitue un instrument d’introspection. 3. Le miroir joue la complicité avec le spectateur

G) Les musées personnels :

1 2 3

Demander aux élèves d’apporter des objets qui pourraient constituer leur musée personnel.

H) La représentation des hommes

I) Arts visuels 1) L’anthropisation des machines : Les photographies de Fabrice Boualit, photographe exposé lors de la biennale de l’image l’an dernier à Nancy.

Créer des personnages à partir de vieilles planches d’outils. On trouve aisément des planches de vieux outils dont les formes diverses et variées peuvent permettre de créer des personnages.

Des images ricochets

Duane Hanson, Supermarket Lady, la femme au caddie

Sculpture en résine de polyester et fibre de verre 1969 Musée d'Art Contemporain Ludwig-Forum d'Aix-la-Chapelle.

Robert Adams, The place we live.

Jardins de Marqueysac (Dordogne)

Représentation du signe astral du coq, utilisant la technique du jiǎnzhǐ

Chine

Engin de chantier, Léonard de Vinci.

SITOGRAPHIE

http://www.ac-montpellier.fr/apps/dsden30/ia30/dossiers/arts/ecolecine/ressources/fmaurin_065.pdf http://patrick.straub.free.fr/Site_CPDCM/piste_peda2012.htm http://www2.ac-lyon.fr/enseigne/arts-culture/IMG/pdf/Dossier_Edward_aux_mains_d_argent.pdf