bulletin uis dec 2012

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    UNION INTERNATIONALE DES SYNDICATS DES TRAVAILLEURS DE LAGRICULTURE, DELALIMENTATION, DU COMMERCE, DE LINDUSTRIE TEXTILE ET SIMILAIRES

    TRADE UNIONS INTERNATIONAL OF WORKERS IN AGRICULTURE, FOOD, COMMERCE,TEXTILES AND ALLIED INDUSTRIES

    UNION INTERNACIONAL DE SINDICATOS DE TRABAJADORES DE LA AGRICULTURA,ALIMENTACION, EL COMERCION, LA INDUSTRIA TEXTIL Y SIMILARES

    3 OCTOBRE 2012 A ROME

    Noussouhaitons

    remercier lescamarades

    italiens delUnion

    Syndicale deBase de leuraccueil

    fraternel etchaleureux, lescamarades dela FSM ainsique lensemble

    des militants de notre UnionInternationale qui ont uvr laralisation de cette importanteinitiative sinscrivant dans la

    journe mondiale daction de laFSM du 3 octobre.Nous nous flicitons de laconcrtisation de cette initiative quicontribue au combat syndical et

    la construction dune socit olexploitation de lhomme par lhommesera bannie. Notre prsence Rome,o sige la FAO, est loin dtresymbolique. Elle nous permet dagirconcrtement, dapprofondir nos

    rflexions pour laction, dapprcier lesexpriences de militants de nosprofessions de Tunisie Cuba, duSngal lEgypte. Nous montronsaussi notre volont de dfendre lesintrts des travailleurs et plusparticulirement des travailleurs de la

    Terre et de faire entendre la voix destrois quarts de la population activemondiale qui vivent ou tentent desurvivre de la production agricole.Mettre fin lappauvrissement des

    peuples passe par la matrise delagriculture et de lalimentation parles peuples eux-mmes, par lasouverainet populaire.

    POUR TOUS CONTACTS, SADRESSER A :

    JULIEN HUCK : 263 RUE DE PARISCASE 42893514MONTREUILCEDEX-FRANCE

    SECRETAIRE GENERAL TEL :(33)0148188327FAX :(33)0148515749

    EMAIL:[email protected]

    Julien HUCK

    Secrtaire Gnral

    mailto:[email protected]:[email protected]:[email protected]:[email protected]
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    (Suite de la page 1)

    Lapprofondissement de la crise du systmecapitaliste pse sur lensemble des classeslaborieuses. En tentant de rpondre la baisse deleur taux de profit, inhrente au systme capitaliste,

    la classe bourgeoise fait peser une chape de plombde plus en plus lourde sur les travailleurs.Lagriculture nest pas exclue de cette ralit.Lassujettissement des agricultures et destravailleurs de la Terre partout dans le monde auxcritres dune agriculture de type capitaliste au profitdes transnationales de la chimie, de lagro-alimentaire, de la grande distribution enfonce lespeuples dans la misre et la pauvret. Lagricultureest devenue un secteur rentable et convoit pour lesfinanciers et limprialisme. Les politiques dedomination capitaliste et imprialiste passant durachat des terres pour la productiondagrocarburants la mainmise sur les semences,placent lalimentation mondiale, les ressourcesagricoles et les terres entre les mains de quelquesfinanciers et agrobusinessmen . Lutilisation delarme alimentaire est plus que jamais une ralit.Limpossibilit de rpondre aux besoinslmentaires, laccs rendu difficile la nourriture et leau poussent les populations la rvolte. Lesmeutes de la faim de 2008, dautres qui vont claterrapidement, en sont lillustration. Langoisse de nepas pouvoir acheter son alimentation a t un deslments dclencheurs de rvoltes dans les paysarabes, africains et amricains.

    La dgradation de la situation alimentaire mondialeet les crises agricoles successives reposent avec forcela place de lagriculture dans les politiquesconomiques nationales et internationales. Assurerlaccs la nourriture nest pas avant tout unproblme technique, cest un problme de politiquenationale et de domination mondiale. De tout temps,lagriculture a t une affaire des Etats afindorganiser collectivement la mobilisation desressources agricoles. Les investisseurs privs, dont lebut est la rentabilit financire court terme, nepeuvent se substituer un engagement de lEtat.Cest dailleurs lune des contradictions

    fondamentales du capitalisme. Les Etats et lesservices publics doivent tre les garants de larponse aux besoins alimentaires, en qualit et enquantit.

    Le dveloppement de toutes les agricultures, detoutes les paysanneries est primordial pourcombattre la faim dans le monde et faire face auxnouveaux dfis de drglementations climatiques etenvironnementales. Ce dveloppement exige la miseen uvre de politiques agricoles nationales etrgionales insres dans des visions conomiques etsociales progressistes. Chaque pays doit avoir ledroit de protger son agriculture et son alimentationpar un soutien conomique et social, par la mise enplace de protections aux frontires pour maintenirles productions nationales, par lorganisation

    collective desproducteurs, par lanationalisation dessecteurs en amont

    et en aval delagriculture enopposition frontaleaux privatisationsprnes par la Banque Mondiale et trop souventaujourdhui par la FAO.

    LEtat national doit se donner, ou reconqurir, lesmoyens du dveloppement de lagriculture. Les plansdajustement structurel et la dette rduisentdrastiquement les dpenses publiques. Nousraffirmons ici, avec force, notre exigence delradication dfinitive de la dette des pays endveloppement, vritable cancer financier pour lespeuples. Une part importante du budget de lEtatdoit tre ddie lagriculture. Les ressourcespubliques doivent prioriser lagriculture vivrireintensive en emplois. Le paiement de prixrmunrateurs et stables aux paysans et desconditions de vie et de travail dignes pour lessalaris de nos professions sont des conditionsessentielles du dveloppement. En se dotant doutilsde rgulation de la production, les pouvoirs publicsparticipent la stabilit des prix agricoles intrieurs.Des politiques de stockage public sontindispensables, y compris au niveau mondial, pourcombattre la spculation.

    La recherche agronomique publique est importantepour le dveloppement de lagriculture, le partagedes connaissances et la diffusion du progrs. Lesconnaissances acquises par la recherche, le travail,la culture au niveau national comme au niveaumondial doivent permettre une amlioration et unediversit des techniques utilises pour les culturesvgtales mais galement pour la productionanimale. Savoir-faire traditionnel et naturel despaysans et progrs scientifiques sontcomplmentaires. Or, le dveloppement desOrganismes Gntiquement Modifis (OGM) montre

    que les progrs scientifiques ne sont pas neutres.Bien quils naient pas fait la preuve de leur efficacitconomique ni de leur absence de consquencesngatives sur la sant et lenvironnement, les OGMinduisent un type dagriculture industrielle quimarginalise et exclut la masse des travailleurs de laterre. De plus, le capitalisme qui rige en dogme laproprit prive et la rentabilit financire multiplieles brevets sur les OGM et interdit donc aux paysansde re-semer leur propre rcolte. La domination de 3ou 4 transnationales essentiellement amricaines estainsi assure. La brevetabilit sur le vivant quisignifie la privatisation des savoirs doit treproscrite.

    La construction des politiques agricoles nationalesdoit sappuyer sur les ralits paysannes nationales.

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    Prs de 70 % de la population active mondiale vit delagriculture, la question du dveloppement desagricultures dans le monde est donc au cur delavenir des socits. Lagriculture familiale estconstitutive depuis des sicles des socitspaysannes. Aujourdhui, elle est sacrifie sur lauteldu capitalisme. Elle est conomiquement etsocialement aujourdhui encore le systmedorganisation le plus adapt aux capacits de

    dveloppement si elle sinscrit dans des objectifs detransformation mancipateurs et socialistes. Desmesures volontaristes de rduction de la pauvretpaysanne, laction conomique et politique contrelexode et le chmage, laugmentation des bassalaires sont indispensables. Augmentersensiblement le revenu des 3 milliards de personnesles plus pauvres passe par le doublement du revenudes paysans pauvres. Cela exige de relever les prixpays aux paysans. Cest galement la seulemanire, pour les pays en dveloppement qui nontpas les moyens de subventionner leur agriculture demaintenir les paysans la production et

    daugmenter celle-ci pour rpondre aux besoins.

    Laccs la terre est un lment essentiel. Lestransactions financires ou leur location longterme doivent tre radiques. Ce nocolonialismepar la privatisation du sol est une nouvelle forme demise sous tutelle des peuples. Les politiques derformes agraires et de redistribution des terres sonten net recul. Les grands domaines fonciers oulatifundiaires ruinent lagriculture en gnral etlagriculture familiale en particulier. La proprit dela terre dtermine les rapports de classe entrepropritaires fonciers capitalistes dun ct et lamasse des travailleurs de la terre de lautre. Lesouvriers agricoles sont sans conteste les plusexploits. Ils ont des conditions de vie et de travaildgrades et prcaires et nont souvent aucuneprotection sociale. Comme les forces rvolutionnaireslont affirm sur tous les continents, comme lespeuples et les pays construisant le socialisme lontconcrtis partir des ralits nationales, lexigencefondamentale reste la terre ceux qui latravaillent . Cette revendication pose avec force lamise en uvre de rformes agraires dmocratiques,prnant la coopration, sinscrivant dans desprocessus rvolutionnaires plus vastes. Cet objectifdoit intgrer lorganisation collective et cooprative

    autour des activits primaires, de transformation etde distribution des produits agricoles etalimentaires.

    Une des rponses capitalistes la diminution desressources en nergies fossiles et aux enjeuxgopolitiques lis au ptrole est la promotion de lafabrication dagrocarburants. Les producteursdagrocarburants, de loin les plus puissants dumonde, sont les transnationales dorigineamricaine. Si lintrt environnemental des nergiesrenouvelables ne peut tre sous-estim, elles doivent

    tre promues dans le cadre dun nouvel ordreconomique international. En tout tat de cause,elles ne peuvent se dvelopper au dtriment descultures vivrires. La situation alimentaire mondialeexige que la priorit absolue soit donne lalimentation. Cest une question essentielle pourlhumanit. La FAO devrait impulser au niveaumondial dune telle politique.

    Par notre action, par notre solidarit, par nos luttespour les revendications sociales, conomiques etpolitiques, par nos propositions pour le progrssocial et lintervention des salaris dans la gestiondes entreprises, nous voulons participer laconstruction dun nouvel ordre conomique mondialpermettant des cooprations mutuellementavantageuses entre les pays et les continents,instaures dans le respect, lindpendance, la libertet la dignit de chaque peuple. La souverainetalimentaire ne signifie pas lautarcie. Lutilisation delarme alimentaire comme les blocus du type de celuitouchant Cuba utiliss par limprialisme,

    notamment nord amricain, doivent tre combattuset proscrits pour laisser place des cooprationssappuyant sur des conceptions solidaires etgalitaires au bnfice des populations.

    Aujourdhui, face aux enjeux agricoles, alimentaires,nergtiques et environnementaux, le rle de la FAOdoit tre renforc et rorient dans le cadre destratgies affirmes, extraites des exigences desgrandes socits capitalistes et de limprialisme.Ces missions doivent tre redfinies autour du droit la souverainet alimentaire des peuples, aux placeet rle de relles reformes agraires progressistes, laprconisation de la solidarit, la rgulation desmarchs agricoles mondiaux, la ngociationdaccords internationaux sur les produits agricoles, la coopration avec dautres organismesinternationaux en matire denvironnement, desant, de gestion de leau, de dfense de la paix. Unfonctionnement plus dmocratique et plus ouvertaux organisations paysannes et syndicalesreprsentant les producteurs et les travailleursagricoles pourrait permettre la FAO de mieuxrpondre ses responsabilits.

    Face aux flaux du systme capitaliste, de fortesluttes de rsistance, de conqute, de libration et de

    transformation de la socit se dveloppent danstous les pays et sur tous les continents. Nousmilitons, agissons avec les travailleurs de tous lespays pour leurs revendications sociales etconomiques. Cette journe internationale dactiondu 3 octobre, organise par la FSM, est un deslments pouvant nous permettre de dvelopper lemouvement syndical de classe dans le but de faireavancer les revendications lgitimes des travailleurs.Dans ce sens, nous uvrons pour lamlioration durapport des forces en faveur des travailleurs. Noussommes fiers dy contribuer aujourdhui.

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    INTRODUCTION BY JULIEN HUCK, SECRETARY GENERAL OF UISTAACT

    AT THE INTERNATIONAL CONFERENCE FOR THE PEOPLE'S FOOD SOVEREIGNTY

    ROME 3/10/2012

    Dear Colleagues,

    We would like to thank our Italian colleagues from the

    Base Trade Union (USB) for their hospitable and warm-hearted welcome, our colleagues from the WFTU and allof the activists in our International Union who haveworked so hard to make this vital initiative part of theWFTU's International Action Day on October 3. We arethrilled that this initiative has become a reality, an actionthat is helping the union cause and building a societywhere people will no longer exploit one another. Our

    presence in Rome, the home of the FAO, is hardlysymbolic. It allows us to take concrete action, to gain

    further insight into what action to take, to appreciate theexperiences that activists in our trades have had fromTunisia to Cuba and Senegal to Egypt. We can also showour strong desire to protect the interests of workers and,

    more specifically, people who work the land and providea place where 75% of the world's working population canbe heard, people who live or are trying to subsist from

    farming. Impoverishment will end when the peoplethemselves control agriculture and food through

    popular sovereignty.

    The capitalist system's deepening crisis is a burden onall the working classes. In an effort to offset theirdeclining profit margins, a natural side effect ofcapitalism, the ruling class is strapping a lead weight onits workers that is getting heavier and heavier.Agriculture has not escaped this reality. Subjecting

    farming and people who work the land all over the worldto capitalist agricultural models in the interest ofgenerating profits for multinational corporations in thechemical, agri-food and mass distribution industries isdriving populations into destitution and poverty.Agriculture has become a profitable industry, a covetedtarget for investors and imperialism. The policies ofcapitalist and imperialist domination from buying outland for biofuel production to seizing control of seedsis

    putting the world's food, farming resources and land inthe pockets of a handful of financial investors and so-called agri-businessmen. More than ever before, food isbeing wielded as a weapon. The inability to meet basicneeds and the forces impeding access to food and waterare pushing populations to the point of revolt. We can citethe hunger riots in 2008 and others that are on the vergeof detonating as examples. The anguish of not being ableto buy food was one of the sparks that set off revolts incountries across the Arab world, Africa and theAmericas.

    Agriculture's place in domestic and global economicpolicy is being violently suppressed by the world'sworsening food situation and repeated farming crises.Making food accessible is not primarily a technical

    problem. It is a problem of national policy and worlddomination. Since the dawn of time, governments havemanaged agriculture so the mobilisation of agriculturalresources were organised collectively. Private investors

    focused on short-term profits are no substitute forgovernment allegiance. That is one of the basiccontradictions of capitalism, I might add. States and

    public agencies must be the custodians that satisfy theneed for food, both in quality and quantity.

    It is critical we expand all forms of agriculture and alltypes of small-scale farming to fight hunger throughoutthe world and overcome the new challenges caused by

    the deregulation of climate and environmental policy.This expansion requires that the national andinternational farming policies put in place subscribe to

    progressive economic and social perspectives. Everycountry should have the right to use economic and socialaid to protect its agriculture and food by setting upborder protections to preserve domestic production, by

    forming grower unions, nationalising the entireagricultural supply chain in direct opposition to the

    privatisations championed by the World Bank and now,all to often, the FAO.

    The nation state must arm itself with, or take back, theresources needed to develop agriculture. Structural

    adjustment and debt programmes drastically reducepublic spending. We hereby vigorously reassert ourdemand to once and for all erase the debt of developingcountries, which is a veritable economic cancer for the

    people. A substantial portion of the State's budget shouldbe spent on agriculture. Public funding should prioritise

    job-creating food-producing agriculture. The crucialcriteria for development are providing small farmers

    financially rewarding and stable prices and decent livingand working conditions for the workers in our

    professions. Public authorities help stabilise domesticagricultural prices by adopting instruments to regulate

    production. Government policies on food storage are avital part of the fight against speculation and this is trueon the global scale as well.

    Publicly funded agronomy research is a key tenet ofagricultural development, knowledge sharing and thespread of progress. The knowledge gained throughresearch, work, national and global culture alike mustblaze a trail toward improving and diversifying thetechniques used in growing plants and raising animals.The age-old instinctive know-how of farmers iscomplementary with scientific progress. However, thedevelopment of genetically modified organisms (GMOs) isevidence that scientific progress is not impartial. WhileGMOs have not proven to be economically effective norare they without negative effects on health and theenvironment, they are giving rise to a form of industrialagriculture that is marginalising and excluding theagricultural workforce. What is more, capitalism hasinstituted a creed of private ownership and financial

    profitability, which is proliferating GMO patents therebyprohibiting independent farmers from reseeding theirown crops. This has secured the domination of three or

    four multinationals, most of them American. The ability topatent a living thing privatises knowledge and must beoutlawed.

    National agricultural policies should be constructed onthe basis of the actual situation of a country's farming

    populations. Nearly 70% of the world's working peoplemake a living from farming, so the very future of societiesrests on the question of farm development around theworld. For centuries, family-run agriculture has been the

    foundation of peasant societies. Today, they are beingsacrificed at the altar of capitalism. From an economic

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    and social standpoint, and if it is used to achieve thegoals of liberating and socialist transformation, it is stillthe organising system best suited for developmentcapacities. There must be voluntary efforts to reduce

    poverty among farmers, economic and political action toprevent population exoduses and unemployment and lowwages must be raised. By doubling the income of poor

    farmers, we substantially increase income for 3 billion ofthe world's poorest people. That requires raising the

    prices we pay small farmers. It is also the only way fordeveloping countries with no resources to subsidise theiragriculture and keep their farmers producing andincreasing production to meet the demand.

    An essential component is access to land. Financialdeals and long-term land leases should be abolished.This neo-colonialism movement of privatising the soil is anew form of subordinating the people. Land reform andland redistribution policies are manifestly in retreat. Vastlandholdings or landowning conglomerates aredevastating agriculture in general and family-owned

    farms in particular. Who owns the land directly effectsclass relations, with the capitalist landowners on oneside and the farming masses on the other. Farm workersare unquestionably the most exploited. They have poorand unstable living and working conditions and usuallyno social safety net. Revolutionary forces have risen todeclare it on every continent and the people andcountries introducing socialism made it a reality basedon their country's actual situation the fundamentalbattle cry is still "the land belongs to those who work it."This declaration is a strong argument for implementingdemocratic land reforms that extol the virtues ofcooperation and become part of broader revolutionarymovements. This ambition should include collective andcooperative organising focused on primary businesses,the processing and distribution of agricultural and

    foodstuffs.One of capitalism's answers to dwindling fossil fuelresources and the geopolitical interests tied to oil is todevelop the biofuel industry. By far the most powerful inthe world, biofuel producers are the Americanmultinationals. While we cannot underestimate theenvironmental appeal of renewable energies, theiradvancement must be done within a new globaleconomic order. In any event, their development must notcome at a cost to food-producing agriculture. The state of

    the world's need for food demands that food is given toppriority. It is fundamental for humanity. The FAO shouldbe the driving force behind such a global policy.

    Through our action, our solidarity, our battles for social,economic and political justice, through our proposals forsocial progress and worker participation in companymanagement we want to help build a new globaleconomic order where mutually beneficial partnershipsbetween countries and continents are founded onrespect, independence, freedom and human dignity forall peoples. Food sovereignty does not mean economicindependence. We must fight back against the use of

    food as a weapon like in the types of embargoes placedon Cuba by imperialism, particularly North Americanimperialism, and advocate to make room for partnerships

    founded on the principles of solidarity and equality tobenefit the people.

    The FAO's role should be stronger and redirected now toaddress the issues of agriculture, food, energy and theenvironment within a framework of establishedstrategies, removed from the demands of big capitalistsocieties and imperialism. These missions should beredefined and based on the right of food sovereignty forthe people, a place and role for truly progressive landreforms, endorsements for solidarity, global agriculturalmarket regulations, negotiating international treaties on

    farm products, cooperation with other internationalorganisations working for the environment, health, watermanagement, and peace protection. Creating a moredemocratic and open system for peasant and trade unionorganisations that represent growers and farm workerscould pave the way for the FAO to be a more responsibleorganisation.The scourge of the capitalist system is giving rise to fiercebattles of resistance, for victory and liberation and thereis a growing shift in societies in every country and onevery continent. We crusade, we fight alongside theworkers of all countries for their social and economic

    justice. The International Action Day that WFTU holdsevery 3 October is one piece of the puzzle that we canuse to spread the union class movement to advance therightful claims of workers. In this sense, we strive to tipthe balance of power in favour of the workers. We are

    proud to be here today.

    PRESENTACIN DE JULIEN HUCK, SECRETARIO GENERAL DE LA UISTAACTEN LA CONFERENCIA INTERNACIONAL POR LA SOBERANA ALIMENTARIA DE LOS PUEBLOS

    ROMA 3 DE OCTUBRE DE 2012

    Queridos Camaradas:

    Quiero agradecer a los camaradas italianos de laUnin Sindical de Base su fraternal y calurosaacogida, as como a los camaradas de la FSM y alconjunto de los militantes de nuestra UninInternacional que hayan hecho realidad estaimportante iniciativa en el marco de la JornadaMundial de Accin de la FSM del 3 de octubre. Noscongratulamos de que esta iniciativa, que contribuye

    a la lucha sindical y a la construccin de unasociedad en la que no habr cabida para laexplotacin del hombre por el hombre, se hayamaterializado. Nuestra presencia en Roma, sede de

    la FAO, dista mucho de ser simblica. Nos permiteemprender acciones concretas, ahondar en nuestrasreflexiones para la accin, valorar las experiencias delos militantes de nuestras profesiones, de Tnez aCuba y de Senegal a Egipto. Asimismo, expresamosnuestra voluntad de defender los intereses de lostrabajadores y, en particular, de los trabajadores dela Tierra y de hacer que se escuche la voz del 75% dela poblacin activa mundial que vive o intentasobrevivir gracias a la produccin agrcola. El fin del

    empobrecimiento de los pueblos pasa por que lospropios pueblos, la soberana popular controlen laagricultura y la alimentacin.

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    El agravamiento de la crisis del sistema capitalista

    supone un peso para el conjunto de las clasestrabajadoras. Ante la cada de sus niveles debeneficios, inherentes al sistema capitalista, la claseburguesa est poniendo cada vez ms peso sobre lostrabajadores. La agricultura no est al margen deesta realidad. El sometimiento de la agricultura y delos trabajadores de la Tierra, en todo el mundo, a loscriterios de una agricultura de corte capitalista enbeneficio de las multinacionales qumicas,agroalimentarias y de las grandes distribuidorassume a los pueblos en la miseria y en la pobreza. Laagricultura se ha convertido en un sector rentable yatractivo para los financieros y el imperialismo. Las

    polticas de dominacin capitalista e imperialista quevan desde la compra de tierras para la produccin deagrocarburantes hasta el control de las simientes,han puesto la alimentacin mundial, los recursosagrcolas y la tierra en manos de un puado de

    financieros y agrobusinessmen. El uso del armaalimentaria es hoy ms que nunca una realidad. Laimposibilidad de satisfacer sus necesidades mselementales y el difcil acceso a los alimentos y alagua llevan a las poblaciones a rebelarse. Lasrevueltas de la hambruna de 2008, y otras queestallarn rpidamente, son un ejemplo de ello. Laangustia de no poder comprar sus propios alimentosha sido uno de los revulsivos de las revueltas en los

    pases rabes, africanos y americanos.

    El empeoramiento de la situacin alimentariamundial y las sucesivas crisis agrcolas demandancon fuerza que la agricultura ocupe el lugar que lecorresponde en las polticas econmicas nacionales einternacionales. Garantizar el acceso a los alimentosno es principalmente un problema tcnico, estamosante un problema de poltica nacional y dedominacin mundial. Desde siempre, la agriculturaha sido un asunto de Estado que permita organizarcolectivamente la movilizacin de los recursosagrcolas. Los inversores privados, cuyo objetivo esobtener rentabilidad financiera a corto plazo, no

    pueden sustituir el compromiso del Estado. Estamosante una de las contradicciones fundamentales delcapitalismo. Los Estados y los servicios pblicosdeben garantizar que se satisfacen las necesidadesalimentarias, tanto en trminos cualitativos comocuantitativos.

    El desarrollo de todas las agriculturas, de todas lasclases campesinas, es vital para combatir el hambreen el mundo y afrontar los nuevos desafos de

    desajustes climticos y medioambientales. Estedesarrollo requiere la puesta en marcha de polticasagrcolas nacionales y regionales que respondan avisiones econmicas y sociales progresistas. Todoslos pases deben tener derecho a proteger suagricultura y su alimentacin mediante ayudaseconmicas y sociales, la institucin de protecciones

    fronterizas para mantener las produccionesnacionales, la organizacin colectiva de los

    productores y la nacionalizacin de los sectoresanteriores y posteriores a la produccin agrcola,oponindose frontalmente a las privatizaciones porlas que aboga el Banco Mundial y defendidas hoy, endemasiadas ocasiones, por la FAO.

    El Estado nacional debe dotarse de los medios parael desarrollo de la agricultura, o reconquistarlos. Los

    planes de ajuste estructural y la deuda reducen

    drsticamente el gasto pblico. Reiteramos hoy aqu,con toda firmeza, nuestra exigencia de que secondone la deuda de los pases en desarrollo,verdadera lacra financiera de los pueblos. Debededicarse una parte importante de los presupuestosdel Estado a la agricultura. Los recursos pblicosdeben dar prioridad la agricultura dedicada a la

    produccin de alimentos y que emplea mano de obraintensiva. El pago de precios remunerativos yestables a los campesinos y unas condiciones devida y laborales dignas para los trabajadores denuestras profesiones constituyen condicionesesenciales para el desarrollo. Al disponer deherramientas de regulacin de la produccin, los

    poderes pblicos contribuyen a la estabilidad de losprecios agrcolas internos. Necesitamos polticas dealmacenamiento pblico, tambin a nivel mundial,

    para luchar contra la especulacin.

    La investigacin agronmica pblica es un pilarimportante del desarrollo de la agricultura, la puestaen comn de conocimiento y la difusin del progreso.El conocimiento adquirido a travs de lainvestigacin, el trabajo y la cultura, a nivel nacionaly mundial, debe permitir mejorar y diversificar lastcnicas utilizadas no solo en los cultivos vegetalessino tambin en la produccin animal. El saber hacertradicional y natural de los campesinos y los avancescientficos son complementarios. No obstante, eldesarrollo de Organismos Modificados Genticamente(OMG) pone de manifiesto que los avances cientficosno son inocuos. Aunque no se haya demostrado ni sueficacia econmica ni la ausencia de efectos

    perjudiciales para la salud y el medio ambiente, losOMG llevan a un tipo de agricultura industrial quemargina y excluye a la masa de los trabajadores dela tierra. Adems, el capitalismo que erige en dogmala propiedad privada y la rentabilidad financieramultiplica las patentes de OMG, impidiendo de estemodo que los campesinos vuelvan a sembrar sus

    propias cosechas. As se asegura el dominio de tres ocuatro multinacionales, fundamentalmenteestadounidenses. Debe prohibirse la posibilidad deestablecer patentes sobre organismos vivos ya quesignifica la privatizacin del conocimiento.

    Las polticas agrcolas nacionales deben basarse enla realidad de la agricultura nacional.Aproximadamente un 70% de la poblacin activamundial vive de la agricultura. As pues, la cuestindel desarrollo de la agricultura a escala mundial es

    primordial para el futuro de las sociedades. La

    agricultura familiar conforma desde hace siglos lassociedades campesinas. Y hoy asistimos a susacrificio en el altar del capitalismo. Sigue siendo, ada de hoy, el sistema de organizacin que mejor seadapta econmica y socialmente a las capacidadesde desarrollo si se inscribe dentro de los objetivos detransformacin emancipadores y socialistas. Esimprescindible adoptar medidas voluntaristas dereduccin de la pobreza campesina, actuar en el

    plano econmico y poltico contra el xodo y el paro yluchar por el aumento de los bajos salarios.Aumentar significativamente los ingresos de las3.000 millones de personas ms pobres pasa porduplicar los ingresos de los campesinos pobres, lo

    que exige una subida de los precios que se pagan alos campesinos. Para los pases en desarrollo que nodisponen de medios para subvencionar suagricultura, es tambin el nico modo de mantener a

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    los campesinos en la produccin y de aumentarla

    para cubrir sus necesidades.

    El acceso a la tierra es un elemento fundamental.Debemos acabar con las transacciones financieras ocon su arrendamiento a largo plazo. Esteneocolonialismo a travs de la privatizacin del sueloes una nueva forma de opresin de los pueblos. Las

    polticas de reformas agrarias y de redistribucin dela tierra estn en claro retroceso. Las grandeshaciendas o latifundios arruinan la agricultura engeneral y la agricultura familiar en particular. La

    propiedad de la tierra determina las relaciones declase entre los terratenientes capitalistas, por unlado, y la masa de los trabajadores de la tierra, porotro. Los obreros agrcolas son sin duda alguna losms explotados. Sus condiciones de vida y laboralesestn degradadas y son precarias y en muchasocasiones no disponen de ninguna proteccin social.Tal y como las fuerzas revolucionarias han afirmadoen todos los continentes, y como los pueblos y los

    pases que han construido el socialismo hanmaterializado en sus realidades nacionales, nuestraexigencia fundamental sigue siendo la tierra paraquien la trabaja. Esta reivindicacin plantea con

    fuerza la puesta en marcha de reformas agrariasdemocrticas, abogando por la cooperacin, en elmarco de procesos revolucionarios ms amplios. Esteobjetivo debe integrar la organizacin colectiva ycooperativa en torno a las actividades primarias, detransformacin y de distribucin de los productosagrcolas y alimentarios.

    Una de las respuestas capitalistas a la reduccin delos recursos energticos fsiles y a los desafosgeopolticos asociados al petrleo consiste en

    promover la produccin de agrocarburantes. Losproductores de agrocarburantes ms potentes delmundo son, con diferencia, las multinacionalesestadounidenses. Si bien no se puede subestimar elinters medioambiental de las energas renovables,este tipo de energa debe fomentarse en el marco deun nuevo orden econmico internacional. En cualquiercaso, no pueden desarrollarse en perjuicio de loscultivos de productos para la alimentacin. Lasituacin alimentaria mundial exige que laalimentacin sea la prioridad absoluta. Se trata deuna cuestin fundamental para la humanidad. LaFAO debera impulsar este tipo de poltica a escalamundial.

    A travs de nuestras acciones, de nuestra

    solidaridad, de nuestra lucha por las reivindicaciones

    sociales, econmicas y polticas, de nuestraspropuestas para el progreso social y la intervencinde los trabajadores en la gestin de las empresas,queremos participar en la creacin de un nuevo ordeneconmico mundial que permita establecercooperaciones mutuamente ventajosas entre los

    pases y los continentes, instauradas desde elrespeto, la independencia, la libertad y la dignidadde todos los pueblos. La soberana alimentaria nosignifica autarqua. Debemos combatir y erradicar eluso del arma alimentaria, como los bloqueos queafectan a Cuba, por parte del imperialismo, en

    particular del norteamericano, para dar paso alestablecimiento de cooperaciones basadas enconceptos solidarios e igualitarios en beneficio de los

    pueblos.

    Actualmente, frente a los desafos agrcolas,alimentarios, energticos y medioambientales, el

    papel de la FAO debe reforzarse y reorientarse en elmarco de estrategias firmes, libres de las exigenciasde las grandes sociedades capitalistas y delimperialismo. Estas misiones deben redefinirseteniendo en cuenta el derecho a la soberanaalimentaria de los pueblos, el lugar y el papel de lasreformas agrarias progresistas reales, la

    preconizacin de la solidaridad, la regulacin de losmercados agrcolas mundiales, la negociacin deacuerdos internacionales sobre los productosagrcolas, la cooperacin con otros organismosinternacionales en materia de medio ambiente, desalud, de gestin del agua y de defensa de la paz.Un funcionamiento ms democrtico y ms abierto enlas organizaciones campesinas y sindicales querepresentan a los productores y a los trabajadoresagrcolas permitira a la FAO cumplir mejor con susresponsabilidades.

    Por lo que respecta a las lacras del sistemacapitalista, en todos los pases y en todos loscontinentes se estn llevando a cabo importantesluchas de resistencia, conquista, liberacin ytransformacin de la sociedad. Militamos y actuamoscon los trabajadores de todos los pases por susreivindicaciones sociales y econmicas. Esta JornadaInternacional de Accin del 3 de octubre, organizada

    por la FSM, es uno de los elementos que puedepermitirnos desarrollar el movimiento sindical declases con vistas a hacer avanzar lasreivindicaciones legtimas de los trabajadores. Eneste sentido, actuamos para mejorar la relacin de

    fuerzas en beneficio de los trabajadores. Estamos

    orgullosos de contribuir, hoy, a ello.

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    ALIOU NDIAYE,(SENEGAL)

    PRESIDENT DE LUISTAACT

    (EXTRAITS)

    La crisealimentaire

    mondiale en 2007et 2008 a replaclagriculture et la

    souverainetalimentaire aupremier plan delagenda des

    rencontresinternationales.

    Son ampleur etson incidence auplan humain,

    particulirementen Afrique, et lesmeutes quelle asuscites, ont fini

    de convaincre les pays dvelopps de lurgence redfinir la politique de lutte pour lradication de lafaim dans le monde.Mais, cette opportunit na pas t utilise pourredfinir le rle et la place des organisationssyndicales, pour leur implication plus significativedans la prise en charge des politiques et des

    programmes de lutte contre la faim.Cest pour cette raison que les gouvernements et lesinvestisseurs multilatraux et du secteur priv, sesont placs au centre du dbat, avec la convictionquils sont les seuls dtenteurs des solutions desortie de cette grave crise.Mais les victimes de celle-ci, que sont lestravailleurs salaris des pays dvelopps comme endveloppement, et le monde rural des pays pauvres,ont t royalement ignors des rencontres derecherche de solutions la crise alimentairemondialeAvec les causes de la crise alimentaire mondialeainsi identifies, il en rsulte que les travailleurs du

    monde entier et les peuples des pays endveloppement, particulirement dAfrique, sont desvictimes dsignes de cette crise alimentaire, et nepeuvent attendre de solutions cette crise que desEtats dvelopps et des organismes multilatraux.Cest une telle vision de la crise alimentairemondiale qui, jusquici, dans la recherche dessolutions, a relgu, au second plan, lesorganisations syndicales et le monde rural des paysen dveloppement.Cependant, les consquences de la crise nergtiquesur la crise alimentaire se sont traduites par uneforte agression contre le pouvoir dachat destravailleurs salaris du monde entier sans amliorer

    pour autant celui du monde rural des pays pauvres.La crise alimentaire de 2007 mi 2008, sesttransforme maintenant de crise de loffre et de prix,en crise de la demande, donc de pouvoir dachat. La

    crise de la demande, donc du pouvoir dachat, estdevenue la cause principale de la crise financire etde la crise alimentaire dans un contexte dercession mondiale.La tournure des vnements, qui est aujourdhuicaractrise par des agressions sur lemploi, lessalaires et la scurit sociale, met donc lesorganisations syndicales au centre des solutions desortie de crise.De mme, les ruraux dans les pays dveloppscomme ceux en dveloppement, sont confronts la

    volont du capital de leur transfrer la chutemondiale des prix de leurs produits pour prserver,voire mme amliorer leurs profits.Ainsi, ils subissent, comme les travailleurs salaris,une attaque en rgle contre leur emploi, leur salaireet leur scurit sociale.La crise du pouvoir dachat et de la scurit socialeest devenue donc la cause fondamentale de la crisemondiale actuelle, traduite en termes de rcessionconomique mondiale sous forme de crisealimentaire, nergtique et financire de nos jours.Les salaris avec leurs organisations syndicales etles paysans avec leurs organisationsprofessionnelles sont devenus les principaux

    protagonistes, dans tous les pays du monde, dans larecherche de solutions de sortie de crise.Donc la sortie de crise en leur faveur dpendessentiellement de leur prise de conscience de cetteralit et de leur volont de trouver ensemble avecles ruraux, les ripostes les plus appropries face aucapital priv, aux Etats du capitalisme libral, etaux bailleurs de fonds multilatraux.La crise alimentaire ne sexprime plus, de nos joursen termes de dficit de production alimentairemondiale, mais plutt, en termes dinsuffisance depouvoir dachat solvable principalement.Cette nouvelle situation impose au mouvementsyndical, dans les pays dvelopps, comme dans

    ceux mergents ou pauvres, la ncessit dedvelopper une vritable solidarit de classe, et unrenouveau de linternationalisme proltarien.La lutte pour la relance conomique par la demandeet pour la paix et la scurit internationale,constitue donc la rponse syndicale mondiale larcession avec son corollaire, la crise alimentaire.Les organisations syndicales nationales doiventpeser de tous leurs poids, dans chaque pays pouramener leurs Unions rgionales et leursOrganisations Internationales sacquitterhonorablement de cette tache historique delvolution des peuples vers plus dgalit, de justicesociale, de dmocratie et de coopration solidaire

    entre les diffrents peuples du monde.LAfrique aprs avoir t prive des ses bras valides travers lesclavage qui a enregistrer la dportation

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    de milliers dhommes, de femmes et denfantsvalides pensait tre sortie de cette dominationinhumaine.Aprs le fameux nom du camarade syndicaliste feuSkou Tour au gnral De gaule, de ThomasSankara, de Kwam Kuruma, la lutte arme de feuAmical Cabral, on avait pens tre sortie delhumiliation.Limprialisme amricain et son alli lUnionEuropenne reviennent de plus belle pour vouloirnous imposer une autre forme de domination savoir larme alimentaire.Aujourdhui, toutes les terres arables de la corne delAfrique lAfrique Australe et de lAfrique centrale lAfrique de lOuest sont en train dtre rachetespar les multinationales.La culture des biocarburants est favorise audtriment de la culture vivrire. La productionfamiliale est en train dtre remise en cause pour lestransnationales.Personne dans le monde ne peut prtendre audveloppement sans une agriculture forte, celadevrait entraner une souverainet alimentaire gagedindpendance des peuples.

    Jinterpelle dici les chefs dEtats africains refusercela, encourager lagriculture, la moderniser pourlatteinte de notre souverainet alimentaire. Lareforme agraire de Robert Mugab pour le partagedes fruits de la croissance entre les indignes et lesfermiers blancs a entran le dpart de ces derniersdu Zimbabwe, ce qui dmontre leur cupidit, leuresprit desclavagiste.Ces indignes vivaient dans des huttes alors que lefermier le faisait dans un chteau et leurs filsnavaient droit ni lcole, ni la sant et la mortde leur pre, ils le remplaaient, en guise de salaireils ne recevaient quun sac de mas la fin du mois.LAfrique continue toujours tre dvalise de toute

    sa substance. Aujourdhui les capitaliste aprs avoirachet les terres arabes africaines y mnent descultures de rente au dtriment des cultures vivriresce qui entranera toujours la dpendance delAfrique vis--vis de loccident et des Etats-UnisdAmrique et pire non content de cela, ils ontinond lAfrique dOGM ce qui rtrcit la possibilitdavoir des stocks de semence. Dans sa politiquedaccentuer la faim dans notre continent, ils fontclater des guerres partout ou se trouvent lesleaders africains qui refusent leur diktat.La souverainet alimentaire est un droit des peupleset elle ne peut tre atteint quen favorisantlagriculture familiale. Il faut protger les petits

    producteurs, les aider vivre du fruit de leur labeur.

    Ils doivent se sentir citoyens part entire enbnficiant de protection de la part des Etatsafricains. Mais aujourdhui lagriculture mondialeest en train de se retrouver entre les mains destransnationales qui constituent une minorit.La FAO devrait en concert avec les petits paysanscontinuer dnoncer la nouvelle mthodecapitaliste consistant faire de lagriculture unemarchandise et comme le disait Mao Tse

    Toung lhistoire de lhumanit est un mouvementconstant du rgne de la ncessit vers le rgne de lalibert. Lagriculture paysanne reprsente 70 pour cent dela production mondiale avec seulement 10 socitscontrlant 67 pour cent du march mondial dessemences.Lagriculture africaine est confronte au double dfide la libralisation de ses circuits traditionnels, decommercialisation et de la concurrence accrue desproduits agricoles imports.Les luttes des travailleurs avec leurs organisationssyndicales et celles des paysans avec leursorganisations professionnelles retrouventaujourdhui une opportunit historique, dans tousles pays du monde de sunir pour non seulementfaire face lagression du capitalisme monopoliste etde leurs Etats, mais aussi pour imposer unestratgie alternative pour sortir de cette grave crisede faon durable en prservant la paix et la stabilitdu monde.Laction syndicale comme nous la concevons estparticulirement ncessaire dans les pays endveloppement, mais surtout en AfriqueSubsaharienne o le culte de lapolitisme inculquau mouvement syndical la place de sa ncessaireindpendance vis--vis des partis politiques, desEtats, du pouvoir dargent et du pouvoir religieux, leconfine au mieux un corporatisme troit et un

    dsintrt total des problmes de gestion de sa cit,de son pays, de son continent et du monde entier.Le monde du travail exige des rponses sesattentes ses revendications. Comment peut-onaccepter de suivre les discours de fatalit,dacceptation de nouveaux sacrifices au nom dunecrise qui trouve sa source dans unesuraccumulation de profits, dexploitation et que lesseuls choix des gouvernements consistent donnerencore et toujours aux mmes et serrer la ceintureaux salaris et la population.Il ny a quune seule bataille quon est certain de nepas gagner, cest celle que nous ne menons pas.Pour que a change enfin, il faut sy mettre

    ensemble.

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    ALIOU NDIAYE

    (SENEGAL)PRESIDENT OF THE UISTAACT

    (EXCERPTS)

    The global food crisis of 2007 and 2008 hassurpassed agriculture and food sovereignty to

    become a priority discussion item at internationalmeetings.Its scale and human impact (particularly in Africa)and the riots it has motivated have ultimatelyconvinced developed countries of the urgent need toredefine the policy for eradicating world hunger.However, this opportunity was not used to redefinethe role and place of trade unions and to call for theirincreased involvement in managing policies and

    programmes to fight hunger.This is why governments and both multilateral and

    private sector investors are at the centre of the issue,with the belief that they alone hold the key to endingthis serious crisis.

    Yet the victims of the crisis, which include paidworkers in developed countries and in developingcountries, as well as the people of rural poorcountries, have been gravely ignored at meetings heldto explore solutions to the global food crisis.With the causes of the global food crisis identified, it

    follows that workers around the world and people indeveloping countries (particularly in Africa) aredesignated victims of this food crisis and must wait

    for solutions to the crisis from developed countriesand multilateral organisations.Until now, this perspective of the global food crisishas cast aside trade unions and rural developingcountries.However, the impact of the energy crisis on the foodcrisis has resulted in a heavy attack against the

    purchasing power of paid workers around the worldand the people of rural poor countries.The food crisis of 2007 to mid-2008 has now becomea price and supply crisis, a demand crisis, andtherefore a purchasing power crisis. The crisis ofdemand, and therefore purchasing power, hasbecome the primary cause of the financial crisis andthe food crisis in a global recession.These events, which are now characterised byattacks on jobs, wages, and social security, put tradeunions in the centre of solutions for ending the crisis.Similarly, rural communities in developed countriesand in developing countries are tempted to transfertheir capital in light of falling prices around the world

    for their products in order to hold onto or even raisetheir profits.Like paid workers, they are struggling against anattack on their jobs, their wages, and their socialsecurity.The crisis involving purchasing power and socialsecurity has therefore become the fundamental causeof the current global crisis, reflected in terms of aglobal economic recession that affects our food,energy, and finances.In all countries of the world, workers with their tradeunions and farmers with their professionalorganisations have become the centre of attention inthe search for solutions for ending the crisis.Ending the crisis in their favour largely depends ontheir understanding of this fact and their willingnessto work together with rural communities, the most

    suitable response to private capital, liberal capitalistnations, and multilateral donors.

    These days, the food crisis is no longer expressed interms of a global food production deficit, but rather interms of a lack of purchasing power.In developed countries, emerging countries, and poorcountries, this new situation requires the labourmovement to exhibit solidarity across classes and torevive proletarian internationalism.The fight for economic recovery through demand,

    peace, and international security is thus the globaltrade union response to the recession and itscorollary, the food crisis. National trade unions ineach country must demonstrate their strength so thattheir regional unions and international organisationscan achieve this historic feat of developing greater

    social equality, justice, democracy, cooperation, andsolidarity between the all the people of the world.

    After being deprived of its workforce through slavery,which deported thousands of able-bodied men,women, and children, Africa is thought to havebroken away from this inhumane domination.After the famed trade union supporter Skou Toursrun-in with General de Gaulle, Thomas Sankara,Kwam Kuruma, and Amical Cabrals armedstruggle, Africa is thought to have broken free fromthe humiliation.The imperialism of the US and its ally, the EuropeanUnion, have come back and imposed another form ofdomination: food.Today, all arable land from the Horn of Africa to thesouth and from central Africa to the west are being

    purchased by multinational corporations.Cultivating biofuels is prized over food crops. Family

    production is being jeopardised by transnationals.No one in the world can successfully develop withoutstrong agriculture, which would brought about foodsovereignty and social independence.

    I challenge the African heads of state to deny this, toencourage and modernise agriculture so that we canachieve our food sovereignty. Robert Mugabs reformmeasure to share the fruits of growth between white

    farmers and the indigenous people led white farmersto leave Zimbabwe, exposing their greed and theirspirit of slavery.The indigenous people were living in huts, while

    farmers lived in castles. Their children had no accessto schooling or healthcare, and when their fatherdied, they replaced him, leaving only a bag of maize

    for his wages at the end of the month.Africa is being robbed of its lifeblood. Now, capitalistshave bought Arab land in Africa and are runningcash crops at the expense of food crops, which onlysolidified Africas dependence on the West and theUSA, and as if that weren't enough, they haveinundated Africa with GMOs, which cuts our ability tomaintain seed stocks. In their policy of deepening ourcontinents hunger problem, they have triggered warseverywhere there are African leaders who refusetheir diktat.

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    Food sovereignty is a right of the people, and it canbe achieved only by promoting family farming. Weneed to protect small producers and help them toexperience the fruit of their labour. They need to feellike full-fledged citizens, receiving protection fromAfrican states. But today, global agriculture is fallinginto the hands of transnationals, who are a minority.The FAO should work with small farmers to continuedenouncing the new capitalist method of makingagriculture a commodity, and in the words of Mao TseToung, The history of humanity is a constantmovement of the reign of the necessity towards thereign of liberty.Small-farmer agriculture represents 70% of global

    production, with only ten companies controlling 67%percent of the global seed market.African agriculture faces the dual challenge of itstraditional channels being liberalised and increasedcompetition from imported agricultural products.The struggles of workers with their trade unions and

    farmers with their professional organisations nowhave a historic opportunity, in all countries of theworld, to unite not only against the aggression of

    monopolistic capitalism and their nations, but also toimpose an alternative strategy to end this crisis onceand for all, preserving the peace and stability of theworld.We believe that union action is especially needed indeveloping countries, and especially in sub-SaharanAfrica, where the cult of apoliticism instilled in thetrade union movement suppresses the regionsnecessary independence from political parties,national governments, monetary power, and religious

    power, bordering at best on narrow corporatism anda total lack of interest in the management problems ofthe city, country, continent, and the world as a whole.The working world needs answers to its needs andits claims. How can we agree to follow the discourseof fate, accepting new sacrifices in the name of acrisis that is rooted in an overaccumulation of profitsand exploitation, and the only choices of governmentsare to continue giving in and tightening the beltaround workers and the people?This is just one battle we are sure to lose, we have nocontrol over it.We must work together for things to change.

    ALIOU NDIAYE,(SENEGAL)

    PRESIDENTE DE LA UISTAACT

    (EXTRACTOS)

    La crisis alimentaria mundial de 2007 y 2008 volvia situar la agricultura y la soberana alimentariacomo prioridad en la agenda de los encuentrosinternacionales.Su amplitud y su incidencia en el plano humano, en

    particular en frica, y las revueltas que provoc,convencieron finalmente a los pases desarrolladosde la urgencia de redefinir la poltica de lucha paraerradicar el hambre en el mundo.Sin embargo, no se ha aprovechado esta oportunidad

    para volver a definir el papel y el lugar de lasorganizaciones sindicales, para que se involucren demanera ms significativa en las polticas y

    programas de lucha contra el hambre.Por esta razn, los gobiernos y los inversoresmultilaterales y del sector privado se han situado enel centro del debate, convencidos de que son losnicos capaces de encontrar una salida a esta gravecrisis.

    Pero las vctimas de la crisis, los trabajadoresasalariados tanto de los pases desarrollados comode los pases en desarrollo y el mundo rural de los

    pases pobres, han sido totalmente ignoradas en losencuentros para buscar una solucin a la crisisalimentaria mundial...As identificadas las causas de la crisis alimentariamundial, los trabajadores de todo el mundo y los

    pueblos de los pases en desarrollo, en particular defrica, son vctimas de esta crisis alimentaria y solo

    pueden esperar soluciones a esta crisis de losEstados desarrollados y de los organismosmultilaterales.Y es esta visin de la crisis alimentaria mundial la

    que, hasta ahora, ha relegado a un segundo plano,en la bsqueda de soluciones, a las organizacionessindicales y al mundo rural de los pases endesarrollo.

    Sin embargo, las consecuencias de la crisisenergtica sobre la crisis alimentaria se hantraducido por una fuerte agresin contra el poderadquisitivo de los trabajadores asalariados delmundo entero, sin mejorar por ello el del mundo rural

    de los pases pobres.La crisis alimentaria registrada desde 2007 hastamediados de 2008 ha pasado de ser una crisis de laoferta y de precios a una crisis de la demanda y, portanto, de poder adquisitivo. La crisis de la demanday, por tanto, de poder adquisitivo se ha convertido enla causa principal de la crisis financiera y de la crisisalimentaria en un contexto de recesin mundial.El cariz que han tomado los acontecimientos,caracterizados hoy en da por agresiones al empleo,los salarios y la seguridad social, sita as a lasorganizaciones sindicales en el centro de lassoluciones para salir de la crisis.Asimismo, la poblacin rural en los pases

    desarrollados y en los pases en desarrollo se veenfrentada a la voluntad del capital de trasladarlesla cada mundial de los precios de sus productos

    para preservar, o incluso mejorar, sus beneficios.Sufren as, al igual que los trabajadores asalariados,un ataque en toda regla contra su empleo, su salarioy su seguridad social.La crisis del poder adquisitivo y de la seguridadsocial se ha convertido por tanto en la causa

    fundamental de la actual crisis mundial, que setraduce en trminos de recesin econmica mundial,en forma de crisis alimentaria, energtica y financieraactualmente.Los asalariados de la mano de sus organizaciones

    sindicales y los campesinos de la mano de susorganizaciones profesionales se han convertido en los

    principales protagonistas, en todos los pases del

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    mundo, de la bsqueda de soluciones para salir de lacrisis.As pues, una salida de la crisis que los favorezcadepende esencialmente de su toma de conciencia deesta realidad y de su voluntad de encontrar, juntocon la poblacin rural, las respuestas msapropiadas frente al capital privado, los Estados delcapitalismo liberal y los donantes de fondosmultilaterales.La crisis alimentaria ya no se expresa, hoy en da, entrminos de dficit de produccin alimentaria mundialsino, ms bien, en trminos de insuficiencia de poderadquisitivo solvente principalmente.Esta nueva situacin impone al movimiento sindical,tanto en los pases desarrollados como en los pasesemergentes o pobres, la necesidad de desarrollar unaverdadera solidaridad de clase y una renovacin delinternacionalismo proletario.La lucha por la recuperacin econmica mediante lademanda y por la paz y la seguridad internacionalconstituye pues la respuesta sindical mundial a larecesin y su corolario, la crisis alimentaria. Lasorganizaciones sindicales nacionales deben ejercertodo su peso, en cada pas, para que sus unionesregionales y sus organizaciones internacionalesasuman con honestidad esta tarea histrica de laevolucin de los pueblos hacia una mayor igualdad,

    justicia social, democracia y cooperacin solidariaentre los diferentes pueblos del mundo.

    frica, tras haberse visto privada de sus brazosvlidos a travs de la esclavitud que conllev ladeportacin de miles de hombres, mujeres y niosvlidos pensaba que haba dejado atrs estadominacin inhumana.Tras la famosa alocucin del camarada sindicalista el

    fallecido Skou Tour al general De Gaulle, deThomas Sankara, de Kwam Kuruma, la luchaarmada del fallecido Amical Cabral, pareca que sehaba dejado atrs la humillacin.El imperialismo americano y su aliada la UninEuropea vuelven con fuerza con la intencin deimponernos una nueva forma de dominacin, el armaalimentaria.Hoy, todas las tierras cultivables del cuerno de fricaa frica Austral y de frica Central a fricaOccidental estn siendo adquiridas por lasmultinacionales.Se favorece el cultivo de biocarburantes en detrimentodel cultivo de alimentos. La produccin familiar seest cuestionando en beneficio de las empresastransnacionales.

    Nadie, en todo el mundo, puede aspirar al desarrollosin una agricultura fuerte, lo que debera ir asociadoa una soberana alimentaria garante de laindependencia de los pueblos.

    Desde aqu, hago un llamamiento a los jefes deEstado africanos para que se nieguen a ello, paraque fomenten la agricultura, la modernicen para queconquistemos nuestra soberana alimentaria. Lareforma agraria de Robert Mugabe para repartir los

    frutos del crecimiento entre los indgenas y losagricultores blancos ha provocado que estos semarchen de Zimbabwe, lo que demuestra su codicia,su espritu esclavista.

    Esos indgenas vivan en chozas mientras losagricultores blancos vivan en un castillo y los hijosde los primeros no tenan derecho a ir a la escuela, nia la salud y, cuando su padre mora, lo sustituan,

    mientras que, a modo de salario, solo perciban unsaco de maz al final del mes.Se sigue expoliando a frica de toda su sustancia.Hoy en da, los capitalistas, tras haber comprado lastierras cultivables africanas las utilizan para cultivosrentables en lugar de para cultivar alimentos, lo quesupondr que frica siga dependiendo siempre deOccidente y de los Estados Unidos de Amrica y, loque es peor, no contentos con esto, han inundadofrica de OMG, reduciendo as la posibilidad dedisponer de reservas de semillas. En su polticaconsistente en acentuar el hambre en nuestrocontinente, hacen estallar guerras all donde haylderes africanos que no se pliegan a su dictado.La soberana alimentaria es un derecho de los

    pueblos y solo puede lograrse favoreciendo laagricultura familiar. Es necesario proteger a los

    pequeos productores, ayudarles a vivir del fruto desu trabajo. Deben sentirse ciudadanos de plenoderecho, beneficindose de la proteccin de losEstados africanos. Pero hoy en da, la agriculturamundial est pasando a manos de las empresastransnacionales que representan una minora.La FAO debera, junto con el pequeo campesinado,seguir denunciando el nuevo mtodo capitalista queconsiste en convertir a la agricultura en unamercanca, como deca Mao Ts Tung: La historia dela humanidad es un movimiento constante del reinode la necesidad hacia el reino de la libertad.La agricultura campesina representa el 70% de la

    produccin mundial, y tan solo 10 sociedadescontrolan el 67% del mercado mundial de semillas.La agricultura africana se enfrenta al doble desafode la liberalizacin de sus circuitos tradicionales, decomercializacin y de la mayor competencia de los

    productos agrcolas importados.La lucha de los trabajadores, de la mano de susorganizaciones sindicales, y la lucha de loscampesinos, de la mano de sus organizaciones

    profesionales, tienen hoy una oportunidad histrica,en todos los pases del mundo, para unirse no solo

    para enfrentarse a la agresin del capitalismomonopolista y de sus Estados, sino tambin paraimponer una estrategia alternativa para salir de estagrave crisis de manera duradera y preservando la

    paz y la estabilidad del mundo.La accin sindical, tal y como la concebimos, esespecialmente necesaria en los pases en desarrollo,

    pero sobre todo en frica subsahariana donde elculto del apolitismo inculcado al movimiento sindicalsustituyendo a su necesaria independencia frente alos partidos polticos, los Estados, el poder del dinero

    y el poder religioso, la aboca, en el mejor de loscasos, a un corporativismo estrecho y a un totaldesinters por los problemas que ataen a la gestinde sus ciudades, de su pas, de su continente y delmundo entero.El mundo del trabajo exige respuestas a susexpectativas, a sus reivindicaciones. Cmo se puedeaceptar seguir los discursos de fatalidad, deaceptacin de nuevos sacrificios en nombre de unacrisis que surge de un exceso de acumulacin debeneficios, de explotacin y que la nica opcin de losgobiernos consista en dar ms siempre a los mismosy en apretar el cinturn a los asalariados y al pueblo.Solo hay una batalla que sepamos con seguridad que

    no vamos a ganar, aquella que no libramos.Para que las cosas por fin cambien, tenemos que

    ponernos juntos a ello.

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    SOUAD MAHMOUD,

    (TUNISIE)SECRETAIRE DE LUISTAACT

    LA SOUVERAINETE ALIMENTAIRE DANS LA REGION ARABE

    1. Introduction :Le systmecapitaliste connataujourdhui unecrise profonde quitouche mme sonfondement. Lundes aspectsmajeurs de cette

    crise est la crisealimentaire.Lassujettissementdes travailleurs dela terre dans lemonde afin de

    servir les intrts des capitalistes et des firmesinternationales notamment de lagroalimentaire,des pesticides et de la grande distribution, lafaveur dune agriculture de type industriel,enfonce les peuples dans la misre et la pauvret.Le devenir de lagriculture risque dtrepratiquement entre les mains dune minorit de

    financiers qui tiendront les rnes delalimentation mondiale voire mme la possibilitde son utilisation comme arme lencontre de lamajeure partie de la population mondiale etnotamment les pauvres. La rgion arabe nest paspargne dans ce vil jeu imprialiste.

    2. Situation actuelle dans la rgion arabe :Selon les estimations des Nations Unies lapopulation des pays arabes slve 331 millionsde personnes en 2007 contre 172 millions en1980 et elle slvera prs de 385 millions dici2015. Dans cette rgion du monde o leau etles terres arables sont en diminution, les taux de

    croissance dmographique bien quen baisse,continuent exercer une pression majeure sur lacapacit des productions des terres des paysarabes et engendrent des menaces graves pourlquilibre environnemental dans cette rgion.

    Leau est une ressource indispensable la vie,elle est galement remplaable par aucune autreressource. Leau constitue sous cet angle un bienqui ne peut en aucun cas tre gr comme unbien marchand, du fait quil constitue une basede la souverainet nationale. La matrise de leaudoit tre au cur des politiques publiques ayant

    trait au dveloppement conomique, la sant, lducation, lamlioration de lenvironnement etau dveloppement agricole, et ce afin de garantirson accs toutes les populations.

    La rgion arabe est confronte une pnuriedeau. Les ressources des eaux de surfacedisponibles dans cette rgion sont estimes 227milliards de m3, dont seulement 43% sontoriginaires des pays arabes. La surexploitationdes eaux souterraines est souvent le seul moyendacqurir leau douce dans cette rgion. Lamajeure partie de la population souffre dun

    manque daccs leau salubre, ajoute cela legaspillage dimportantes quantits deau dans lessecteurs de lindustrie et du tourisme et lapollution de leau dans certains pays arabes, due lutilisation de plus en plus croissante dengraischimiques, de pesticides, et de traitementshorticoles et vtrinaires dont les traces de longuedure se retrouvent dans leau, ce qui constitueun problme pour la scurit humaine.

    La dsertification constitue un danger pour cettergion en effet une tude du PNUE pourlenvironnement estime que le dsert a englouti

    plus des 2/3 de la superficie totale de la rgionsoit prs de 68% de la superficie totale des terres(plus des du territoire de lAfrique du Nord,35% des territoires des pays du moyen orient).

    Les pays arabes nassurent pas dans lensemblela production agricole dont ils ont besoin. Lefaible taux dautosuffisance de la rgion enproduits alimentaires de base est lune des plussrieuses lacunes en matire de dveloppement. Atitre dexemple, les besoins alimentaires etnutritionnels de base sont assursessentiellement par des importations sur lemarch international. En 2008, les pays du

    Maghreb, associs lgypte, ont capt prs duncinquime des volumes de crales changs surles marchs mondiaux. La production agricolelocale ne rpond que partiellement aux besoins dela population sans cesse croissants. Lesagricultures des pays du Maghreb enregistrentdes similitudes dans les contraintes physiques etorganisationnelles.

    3. la souverainet alimentaire dans la rgionarabe ?La rgion arabe reprsente des caractrescommuns de par lhistoire et lidentit culturelle.

    En revanche, un aperu gnral sur les politiquespubliques en matire de souverainet et /ou descurit alimentaire rvle une grande disparitselon les pays de cette rgion. Deux types de

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    pays se distinguent du fait de leur richesseptrolire : Les pays ptroliers et les autres pays.

    Les pays ptroliers naccordent pas une importance la question de la souverainet alimentaire, ilsassurent les besoins alimentaires de leurpopulation travers limportation grce la renteptrolire. Ce qui pose un srieux problme pour lesgnrations futures de ces pays une fois cette

    ressource puise.

    Les pays non ptroliers, qui ont des ressourceslimites, adoptent des politiques non coordonneset dpendantes de lextrieur, qui nassurent paslautosuffisance alimentaire des populations. Ainsidonc, la question de la souverainet alimentairenest pas inscrite dans les proccupationsgouvernementales de ces pays.

    Les politiques menes par lesdits pays ontengendres dans certains pays depuis janvier 2011des rvoltes populaires en raison du chmage et de

    la misre. Dautre part, toute la rgion se voitencore une autre fois confronte des intrtsimprialistes pour faire main basse sur le ptrole etles matires premires. Ce qui expliquelintervention imprialiste en Libye.

    Les recommandations prconises pour ces pays enmatire de politique alimentaire sont des solutionsfausses qui aggravent la dpendance de ces paysaux firmes multinationales et aux capitalistes.Dailleurs larticle publi dans le journal de WallStreet le 6 septembre 2012, et co-sign par ledirecteur gnral de la FAO et le prsident de labanque europenne BERD constitue une offense tous et plus particulirement aux travailleurs de laterre. Dans cet article un appel a t adress auxgouvernements et aux organisations sociales pouradopter le secteur priv comme moteur principal de la ncessaire croissance de la productionalimentaire globale. Bien que les propos des deuxresponsables de ces influentes organisationsfassent rfrence lEurope de lEst et lAfrique

    du Nord, ils appellent clairement uneaugmentation au niveau mondial desinvestissements dans le secteur priv et danslaccaparement des terres. Ceci va lencontre de ladevise tant revendique par les travailleurs de laterre dans le monde entier La terre appartient ceux qui la travaillent .

    4. Pour une politique alternative garantissant la

    souverainet alimentaire :Les dterminants dune politique alternative doiventsordonner autour des principaux lmentssuivants :

    Une vigilance est fortement demande pourbarrer la route aux forces visibles et occultesqui utilisent larme alimentaire. Lacondamnation de limprialisme et des firmesmultinationales doit tre ferme cet gard.

    Les organismes internationaux OMC, FMI, BIRDsont les instruments de la guerre alimentaire et

    par consquent sont responsables de la misre,de la malnutrition, de la famine, de la maladieet de la souffrance pour plus dun milliarddtres humains.

    Les paysans, les masses rurales et lestravailleurs doivent porter la souverainetalimentaire au cur de leurs combats pour lalibration dmocratique, sociale, politique etculturelle.

    Chaque pays doit avoir le droit de protger sonagriculture et son alimentation par un soutienconomique et social travers la protection auxfrontires pour protger sa productionnationale, lorganisation collective desproducteurs et leur refus des privatisations et lanationalisation des potentiels agricolesstratgiques.

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    SOUAD MAHMOUD

    (TUNISIE)SECRETARY OF THE UISTAACT

    FOOD SOVEREIGNTY IN THE ARAB REGION

    1. Introduction:The capitalist system is currently experiencing a

    profound crisis that reaches to its very core. Onemajor aspect of this crisis is the food crisis. Peoplesink into poverty when the worlds farm workers aresubjected to serving the interests of capitalists andinternational companies, including agrifoodbusinesses, pesticide companies, and massdistribution, promoting industrial agriculture. The

    future of agriculture risks falling into the hands of aminority of financiers who control the worlds foodand even how it is used, as if it is a weapon againstthe majority of the worldspopulation, especially the

    poor. The Arab region has not been spared in this vileimperialist game.

    2. Current situation in the Arab region:According to estimates by the United Nations, the

    population of Arab countries totalled 331 millionpeople in 2007, compared with 172 million in 1980,and it will increase to almost 385 million by 2015. Inthis region of the world, where water and arable landare becoming more scarce, even a slowing populationgrowth rate continues to exert tremendous pressureon the production capacity of Arab countries and

    presents serious threats to the regions environmentalbalance.

    Water is a vital life resource that cannot be replacedby any other resource. From this standpoint, water is

    a good that can never be treated as a commodity, asit is a basis for national sovereignty. Water controlshould be central to public policies that focus oneconomic development, healthcare, education,improvement, the environment, and agriculturaldevelopment, so as to guarantee that all people haveaccess to it.

    The Arab region is facing a water shortage. Availablesurface water resources in this region are estimatedat 227 billion m3, of which only 43% are from Arabcountries. The overuse of ground water is often theonly way to get fresh water in this region. Most of the

    population has no access to clean water, and there

    are large quantities of waste water produced byindustrial and tourism sectors, causing water

    pollution in some Arab countries due to the everincreasing use of chemical fertilizers, pesticides, andhorticultural and veterinary treatments, which leavelong-lasting traces in water and cause a problem forhuman safety.

    Desertification is a danger for the region. A UNEPenvironmental study estimates that the desert hasswallowed up more than 2/3 of the regions totalarea, or nearly 68% of the total land area (more than of North Africa and 35% of the Middle East).

    Arab countries do not provide all of the agriculturalproduction they need. The regions low rate of self-sufficiency in basic foodstuffs is one of the mostserious shortcomings in terms of development. For

    example, basic food and nutritional needs areanswered mainly by international imports. In 2008,Egypt and the countries of Northern Africa claimednearly a fifth of the total volume of cereal traded onglobal markets. Local agricultural production only

    partially satisfies the needs of the continuallygrowing population. Agriculture in the countries ofNorth Africa face similar physical and structuralconstraints.

    3. Food sovereignty in the Arab region?The Arab region represents a shared historical andcultural identity. However, a general overview of

    public policies with regard to food safety and/orsovereignty reveals a wide disparity across thecountries of the region. There are two types of

    countries that are distinguishable based on their oilwealth: oil-producing countries and all the rest.

    Oil-producing countries place little importance on thequestion of food sovereignty. They meet the food needsof their people through importing, thanks to their oilrevenues. This poses a serious problem for the futuregenerations of these countries once this resource isdepleted.

    Non-oil producing countries have limited resources andtend to adopt policies without coordinating with ordepending on others, which does nothing to ensuringthe food self-sufficiency of the people. The issue of food

    sovereignty is not a government concern in thesecountries.

    The policies of some of these countries have led topopular uprisings in some countries since January 2011in response to unemployment and poverty. That said,the entire region is once again faced with imperialisticinterests, seeking to gain control of oil and rawmaterials. This explains the imperialist intervention inLibya.

    Recommendations provided for these countries withregard to their food policies are only false solutions thatincrease their dependency on capitalists and

    multinational corporations. In addition, the articlepublished in the Wall Street Journal on 6 September2012, co-signed by the Director General of the FAO andthe president of the European bank EBRD, offendseveryone, especially farm labourers. The article callsupon governments and social organisations to adopt the

    private sector as a main engine for increasing globalfood production. Although the two leaders of theseinfluential organisations make reference to EasternEurope and North Africa, they clearly call for increasedglobal investment in the private sector and inmonopolizing land. This runs counter to the saying oftenrepeated by farm workers around the word: The landbelongs to those who work it.

    4. Toward an alternative policy that guaranteesfood sovereignty:

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    An alternative policy must be formed around the

    following key elements:

    Vigilance is absolutely essential in order to blockout visible and hidden forces that use food as aweapon. Imperialism and multinationalcorporations must be condemned in this regard.

    The WTO, IMF, and IBRD are internationalorganisations that serve as tools in the food warand are therefore responsible for driving more than

    a billion human beings into poverty, malnutrition,famine, disease, and suffering.Farmers, rural populations, and workers must keep

    food sovereignty central to their struggle fordemocratic, social, political, and cultural liberation.

    Each and every country must have the right toprotect its food and agriculture with social andeconomic support by protecting its borders,

    protecting its domestic production, organising itsproducers, and rejecting the privatisation andnationalisation of its strategic agricultural potential.

    SOUAD MAHMOUD,(TUNISIE)

    SECRETARIO DE LA UISTAACT

    LA SOBERANA ALIMENTARIA EN LA REGIN RABE

    1. Introduccin:

    El sistema capitalista est viviendo una profundacrisis que afecta a sus propios cimientos. Uno de los

    principales aspectos de esta crisis es la crisisalimentaria. El sometimiento de los trabajadores de latierra en el mundo para ponerlos al servicio de losintereses de los capitalistas y de las empresasinternacionales, en particular en el sectoragroalimentario, de los pesticidas y de las grandesdistribuidoras, a favor de una agricultura de tipoindustrial, hunde a los pueblos en la miseria y en la

    pobreza. El porvenir de la agricultura corre el riesgode quedar prcticamente en manos de una minora de

    financieros que llevarn las riendas de laalimentacin, llegando incluso a que se pueda utilizar

    como arma contra la mayora de la poblacin mundialy, en particular, contra los pobres. La regin rabe noqueda al margen de este vil juego imperialista.

    2. Situacin actual en la regin rabe:Segn estimaciones de las Naciones Unidas, la

    poblacin de los pases rabes era de 331 millones depersonas en 2007, frente a los 172 millones en 1980y llegara a cerca de 385 millones en el 2015. En estaregin del mundo donde el agua y las tierrascultivables estn disminuyendo, las tasas decrecimiento demogrfico, aunque estn cayendo,siguen ejerciendo una presin considerable sobre lacapacidad productiva de las tierras de los pases

    rabes y generan amenazas graves para el equilibriomedioambiental en esta regin.

    El agua es un recurso indispensable para la vida y,adems, ningn otro recurso puede remplazarla.Desde esta perspectiva, el agua constituye un bienque no puede en ningn caso gestionarse como unamercanca, ya que constituye una de las bases de lasoberana nacional. El control del agua debe situarseen el centro de las polticas pblicas en materia dedesarrollo econmico, sanidad, educacin, de mejoradel medio ambiente y desarrollo agrcola, a fin degarantizar el acceso a esta por parte de todas las

    poblaciones.

    La regin rabe se enfrenta a una escasez de agua.Los recursos de las aguas de superficie disponiblesen esta regin se estiman en 227.000 millones de m3,

    de los que solo el 43% tiene su origen en los pases

    rabes. El exceso de explotacin de las aguassubterrneas es con frecuencia el nico medio deconseguir agua potable en esta regin. La mayora dela poblacin padece falta de acceso a agua salubre, alo que se suma el derroche de importantes cantidadesde agua en los sectores de la industria y del turismoy la contaminacin del agua en algunos pasesrabes, debido a la utilizacin creciente de abonosqumicos, pesticidas, y tratamientos hortcolas yveterinarios cuyas trazas de larga duracin terminanen el agua, lo que supone un problema para laseguridad humana.

    La desertizacin constituye un peligro para esta

    regin. En efecto, un estudio del PNUMA estima que eldesierto se ha tragado ms de las dos terceras partesde la superficie total de la regin, es decir, cerca deun 68% de la superficie total de tierras (ms de trescuartas partes del territorio del Norte de frica, el35% de los territorios de los pases de Oriente Medio).

    Los pases rabes no aseguran en su conjunto laproduccin agrcola que necesitan. La reducida tasade autosuficiencia de la regin en trminos de

    productos alimentarios bsicos es una de las lagunasms graves en materia de desarrollo. A modo deejemplo, las necesidades alimentarias y nutricionalesbsicas se aseguran esencialmente mediante

    importaciones del mercado internacional. En 2008, lospases del Magreb, junto con Egipto, captaron casiuna quinta parte del volumen del comercio de cerealesen los mercados mundiales. La produccin agrcolalocal solo responde parcialmente a las necesidadesde la poblacin, que no dejan de crecer. Lasagriculturas de los pases del Magreb presentansimilitudes en cuanto a las limitaciones fsicas yorganizativas.

    3. Soberana alimentaria en la regin rabe?La regin rabe presenta caractersticas comunes entrminos de historia e identidad cultural. Sinembargo, una visin general de las polticas pblicas

    en materia de soberana y/o de seguridadalimentaria pone de manifiesto una gran disparidaden funcin de los pases de esta regin. Dos tipos de

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    pases se diferencian debido a su riqueza petrolera:los pases petroleros y los dems pases.

    Los pases petroleros no conceden importancia a lacuestin de la soberana alimentaria, aseguran lasnecesidades alimentarias de su poblacin mediante laimportacin gracias a los ingresos del petrleo, lo que

    plantea un grave problema para las generacionesfuturas de estos pases una vez se haya agotado esterecurso.

    Los pases no petroleros, que tienen recursos limitados,adoptan polticas no coordinadas y dependientes delexterior, que no aseguran la autosuficiencia alimentariade las poblaciones. As pues, la cuestin de lasoberana alimentaria no forma parte de las

    preocupaciones de los gobiernos de estos pases.

    Las polticas llevadas a cabo por dichos pases hangenerado, en algunos, desde enero de 2011, revueltas

    populares debido al paro y la miseria. Por otra parte,toda la regin se enfrenta, una vez ms, a interesesimperialistas que pretenden expoliar el petrleo y lasmaterias primas. Es lo que explica la intervencinimperialista en Libia.

    Las recomendaciones que se hacen para estos pasesen materia de poltica alimentaria son soluciones falsasque agravan la dependencia de estos pases deempresas multinacionales y de los capitalistas. Dehecho, el artculo publicado en el Wall Street Journal el6 de septiembre de 2012 y firmado conjuntamente porel director general de la FAO y el presidente del bancoeuropeo BERD constituye una ofensa para todos y msconcretamente para los trabajadores de la tierra. Endicho artculo, se hace un llamamiento a los gobiernos ya las organizaciones sociales para que adopten el sector

    privado comomotor principal del necesario crecimientode la produccin alimentaria global. Aunque lasdeclaraciones de los dos responsables de estas

    influyentes organizaciones se refieran a EuropaOriental y al Norte de frica, supone un clarollamamiento por un aumento de nivel mundial deinversiones en el sector privado en el acaparamiento delas tierras. Esto va en contra del lema tantas vecesreivindicado por los trabajadores de la tierra en todo elmundoLa tierra para quienes la trabajan.4. Por una poltica alternativa que garantice lasoberana alimentaria:Los factores determinantes de una poltica alternativadeben estructurarse en torno a los siguientes elementos

    principales:

    Es necesario mantenerse muy vigilantes para cortarel paso a las fuerzas visibles y ocultas que utilizanel arma alimentaria. La condena del imperialismo yde las empresas multinacionales debe ser firme eneste sentido.

    Los organismos internacionales, OMC, FMI, BIRD,son los instrumentos de la guerra alimentaria y, porconsiguiente, son responsables de la miseria, de lamalnutricin, de la hambruna, de la enfermedad ydel sufrimiento de ms mil millones de sereshumanos.

    Los campesinos, las masas rurales y lostrabajadores deben situar la soberana alimentariaen el centro de su lucha por la liberacindemocrtica, social, poltica y cultural.

    Todo pas debe tener el derecho de proteger suagricultura y su alimentacin mediante apoyoeconmico y social, mediante la proteccin en las

    fronteras para defender su produccin nacional, laorganizacin colectiva de los productores y surechazo a las privatizaciones y la nacionalizacindel potencial agrcola estratgico.

    Au Maroc, les luttes syndicales se dveloppent avec force, la FNSA compte entre 3000et 4000 adhrents dans la plaine du Chtouka, rpartis sur une dizaine dentreprises.

    Des luttes revendicatives importantes sy droulent que notre Union Internationale soutient.

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    VASILIS ARTEMIOU

    (GRECE)PRESIDENT DE LA FEDERATION DES EMPLOYES

    DE LINDUSTRIEDES BOISSONS EMBOUTEILLEES (P.O.E.E.P.)

    Mes cherscollgues, jeviens dun petitpays qui, cesdernires annes,a suscit ungrand intrtauprs desEuropens, pourne pas dire

    auprs des massmedia du mondeentier. Mon pays,la Grce, est unthme populaire

    dans les mdias au niveau international causede la crise et des problmes conomiquesauxquels il est confront.

    La plupart du temps, linformation nest pasneutre, ni dnue dapprciations. Trs souvent,la ralit socio-conomique grecque estmaltraite, les strotypes et la diffamation

    remplacent la vritable information dans ce quiest communiqu aux gens des autres payseuropens.La population active grecque est prsentecomme paresseuse, alors que les statistiquesdmontrent que les grecs font plus dheures detravail que les autres europens.

    La corruption vient des pratiques de labureaucratie dtat, des multinationales et deshommes politiques, de la pleine promiscuit avecle capital et de la glorification du profit. Dans lapratique nolibrale, le profit est devenu unlment moteur pour lensemble de la socit,

    mais pour le peuple grec, il ne reste despromesses du nolibralisme que la corruption etune dette colossale. Aucun dveloppement.

    Mes chers collgues, la prpondrance despratiques nolibrales en Grce est arrive travers la corruption des fonctionnaires et desservices de ltat. Leur but tait dcraser lemouvement travailliste et sa rsistance pour faireadopter plus facilement des mesures contre laclasse ouvrire, de rduire les cots du travail etdaccrotre leurs profits. Un mcanismegigantesque a t mis en place pour affaiblir les

    entreprises dtat qui avaient un fonctionnementsain, pour contrler les syndicats, pour affaiblirles travailleurs. Paralllement, un cadre juridiqueappropri a t instaur pour assurer le plus

    possible que lemploi reste arbitraire et pourpromouvoir la flexibilisation des relations detravail, avec pour objectif ultime la suppressiontotale des conventions collectives.

    La crise conomique a intensifi les exigences enmatire demploi et favoris la drglementationrapide des relations de travail. Le Gouvernementet les patrons ont fait en sorte de contrler lessyndicats et aujourdhui, les salaris ne

    ragissent pas systmatiquement lensembledes mesures gouvernementales instaures enleur dfaveur. En Grce, la direction dessyndicats, ainsi compromise, porte lnormeresponsabilit de la catastrophe sociale danslaquelle les travailleurs de ce pays ont tentrans.

    Mais il ny a pas seulement le danger desattaques de la finance internationale et despatrons au plan local : dans la socit grecque,des fantmes du pass rapparaissentmaintenant au niveau social, que nous devons

    combattre par un mouvement syndical. Pour lapremire fois dans lhistoire de notre pays, unparti nazi de la plus pure