syndrome dactivation macrophagique véronique leray desc réanimation médicale juin 2007- nice
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Syndrome d’activation macrophagique
Véronique LERAY
DESC réanimation médicale Juin 2007- Nice
Historique
« Réticulose medullaire histiocytaire »
Scott1939
Risdall1979
« Sd hémophagocytaire réactionnel » viral ou SAM
« Histiocyte society »1987 Lancet
Classe I: histiocytose langerhansienneClasse II: histiocytose non langerhansienne bénigne =SAMClasse III: histiocytose maligne
Activation et prolifération histiocytaire et lymphocytaire bénigneActivation et prolifération histiocytaire et lymphocytaire bénigne
Définition-terminologie
• Syndrome activation macrophagique ou lympho-histiocytaire (= SAM ou SALH)
Entité clinico-biologique
• Syndrome hémophagocytose (= SHP)
Histo-anapath
• Hémophagocytose lympho-histiocytaire (=HLH)
Nosologie
SAM=SHP=HLH
Epidémiologie
• Rare mais sous estimé+++• 1 à 4% hémophagocytose dans les
myélogrammes – Reiner Medecine 1988– Shirono Eur J Haematol 1995
• Enfants: 1 cas / 1 million d’enfants• Incidence annuelle 4 cas/an chez les sujets
> 16 ans• Pas d’age de prédilection (étiologie
change avec l’age)• Sex ratio M>F (1,2)
SAM
SAM primaire SAM secondaire
Lymphohistiocytose familiale- Mutation perforines- Mutation chr 9- Autres mutations
Déficits immuns- Griscelli syndrome-Sd lymphoprolifératif lié à l’X-Chediak-higashi
Agents exogènes-virus, bactérie, parasites
Maladies auto-immune
Néoplasie,Immunodépression
Classification
Janka. Br J of Hematol. 2004
Médicamenteuse DRESS
Etiologies
Infection
Néoplasie
Maladie systémique
Sans étiologie
Héréditaire
48,4%
29,7%
18%6%
7,2%
D’après Karras et al Rev Med Int 2002
Analyse des 8 plus grande séries (n=306) Risdall, Reiner, Albert, Tiab, Sailler, Wong, Tsuda, Kaito
Virale (28,4%): CMV++, EBV (2/3), HIV, HSVBactérienne (15,4%): intrac ++, MycobactériesParasites/champignons (5,2%)
LymphomeT>Nk>B (20%)Autres hémopathies (8,2%)Tumeur solide (1,6%)
Lupus +++, Still, PR, polyangeite micros,Sarcoidose, sclérodermie, connectivite
M-CSF, IFN-γ, TNF-αCytokines proinflammatoires
TNF-α, IL-1, IL-12 IL-18
Activation lymphocytes CD4
Macrophage activés
Lymphocytes CD8
IL-2, IFNγ
Fas-L
Infiltration tissulaireORGANOMEGALIE
IL-1, IL-6, TNF-α, G-CSF Fièvre, pancytopénie, inflammation
« TRIGGER »Infection, lymphome, déficit immun, maladie auto-immune….
ApoptoseCytopénieDMV
Th1
Pradalier. 2004 Pathol Bio;52:407-414
Th2
ORAGE CYTOKINIQUE !
Cytokines et SAM
Manifestations cliniques
0
20
40
60
80
100
Début brutal !
Karras. Rev Med Int 2002
Éruption papulonodulaire et réticulée dos et racine des membres
Manifestations biologiques Bi- ou pancytopénie• Thrombopénie: précoce et sévère (CIVD) 86,8%• Anémie 81,4%
– normochrome normocytaire arégénérative – hémolyse intratissulaire et erythroblastose
• Leucopénie: tardive (lympho- et stt neutropénie) 67,7%
LDH: augmentation quasi constante (reflet de la lyse c) Hypertriglycéridémie: précoce, >10N Hyperférritinémie: très élevé, >3000μg/l: orientation +++
corrélés à l’activité du SAM
Trouble de l’hémostase 34,9%
hypofinogénémie +/- CIVD Atteinte hépatique 67,1%• Cytolyse: précoce parfois sévère (ALAT) +/- IHC• Cholestase: = tardive Hyponatrémie: fréquente (SIADH)
Karras. Rev Med Int 2002
Cytologie et histologieMyélogramme: examen le + sensible (> BOM)• Moelle riche• Infiltration médullaire par des histiocytes d’aspects bénins • > 3% macrophages médullaire Tsuda Int J Hématol 1997• > 2% macrophages médullaires Wong Am J Med 1992• Signes d’hémophagocytoses + erythroblastose fqte
HEMOPHAGOCYTOSE ≠ SAM
Biopsie médullaire: bilan étiologique SAM Biopsie ganglionnaire Biopsie hépatique: infiltrat sinusoidal par macrophage hémophagocytose (50% des cas) Splénectomie Peau, poumon: + rare
A REPETER !
Nodules inflammatoires douloureuxImages d’histiocytes hémophagocytairesCD68+ contenant des lymphocytes intracytoplasmiques nécrosés
Critères diagnostiques
Histocyte Society 1991/2004• Cliniques
– Fièvre > 7 jours– splénomégalie
• Biologiques– Bi- ou pancytopénie avec
moelle riche– TG > 2 mmol/l et/ou
fibrinogène < 1,5g/l– Ferritine> 500 μg/l sCD25 sanguin
• Histologiques– Hémophagocytose
(medullaire, splénique, GG)– Absence de signe de
malignité
Imashuku 1997 Int J Hematol• Cliniques
– Fièvre > 7 jours• Biologiques
– Bi- ou pancytopénie moelle riche
– Ferritine > 1000ng/ml– LDH> 1000 UI/ml
• Histologiques– Hémophagocytose
(medullaire, splénique, GG)
Tous les critères doivent être présents5 critères doivent être présents
Mortalité
Karras et al. Rev Med Int 2002
Infection: 40% mortalitéVIH: 70%Lymphome:60 à 100%
Facteurs pronostics
Clinique
• Etiologie ++
• Age > 30 ans• Absence d’adénopathies
ou splénomegalie• TTT immunosuppresseur
préalable
Biologique
• Cholestase hépatique +++
• Hb < 10, Plaq < 100.000 • Hyperferritinemie >500µg/l• PDF >10ng/ml • b2 microglobulinemie
>3ng/ml• IFN-γ >30 UI/l, • sIL2-R >10000
( survie 5 ans 36% vs 78%)
• TNFа Dhote et al, Arthritis &Rheumatism, 2003Kaito et al Eur J haematol, 1997
SAM en réanimationStephan et al Chest 1999
Stephan et alClin Inf Dis 1996
François et al Ann Fr Anest reanim 2001
François et alAm J Med 1997
n=52 (sur 147)Thrombopénie
n=20Choc septique + thrombopénie
n=25DMV + thrombopénie
n=50Choc septique + thrombopénie
Etude prospective monoentrique
Étude prospective monocentrique
Etude prospective monocentrique
Etude prospective monocentrique
67% SAM 60% SAM (12) 44% SAM (11) 64% SAM (32)
FDR de surmortalité du sepsis ? Mortalité 50-88%
SAM et DMV
• SAM peut faire partie d’un SDM– SAM apparaît avant et disparaît après
DMV– Même Trigger : infection virale ou
bactérienne– Même cytokines impliquées
Gauvin et al, Crit care Med; 2000Reiner et al, Medicine, 1998
(adulte 4 SAM sur 23 DMV)
Traitement: que faire en réanimation ?
• Traitement symptomatique• Traitement étiologique +++
– Traitement anti-viral (HSV,VZV, CMV), bactérien, anti fungique, chimiothérapie
• Traitement immunosuppresseur– Étoposide (VP 16)
Imashuku et al. J Clin Oncol. 2001– corticothérapie– Ciclosporine– Immunoglobuline IV– Anti-TNFa (étanercept et infliximab)
Lymphome, infection (EBV++)
pathologie auto-immune, infection
infection
URGENCE
auto-immune
Henzan et al. Am J Hematol. 2006
Les immunoglobulines intra-veineuses
0102030405060708090
Toutescauses
infectieux autres
Larroche.Ann Med Int, 2000; 151: 533-539
Viral (3)Bactérien (3)Fungique (3)
LED (3)Déficit immun (2)Lymphome (2)
Succès
1,6 g/kg/j 3 jours
n= 17
78%
38%
Traitement symptomatiqueTraitement étiologiqueForte dose corticoides
Pic de ferritine > 2jPas d’infection EBVPas de néoplasie
NéoplasieInfection EBV
Ig IV1-2g/Kg 2j
Etoposide/ ciclosporine Etoposide/polychimiothérapieAc anti thymocyteÉchange plasmatiqueSplénectomieGreffe de moelle
Si échec
Si échec
Ciclosporine + Etoposideou chimiothérapie (étiologie)
Si échec
Emmenegger 2005. Swiss Med:135:299-314
Conclusion• Pathologie grave avec mortalité élevée• Rare mais sous estimée!• Activation LT + macrophage « orage cytokinique »• Tableau clinico-biologique non spécifique: ensemble
d’arguments 1) Dosage ferritine
2) Myelogrammes répétés3)Bilan étiologique ++
• Pronostic dépend de la précocité du traitement: urgence thérapeutique
• Pas de recommandation de traitement• Collaboration multidisciplinaire• Existence d’un « SAM de rea » ?
Bicytopénie fébrile + hyperferritinémie=
Myelogrammes
Bibliographie• Reiner Medecine 1988• Shirono Eur J Haematol 1995• Janka. Br J of Hematol. 2004• Karras et al Rev Med Int 2002• Dhote et al, Arthritis &Rheumatism, 2003• Kaito et al Eur J haematol, 1997• Stephan et al Chest 1999• Stephan et al Clin Inf Dis 1996• François et al Ann Fr Anest reanim 2001• François et al Am J Med 1997• Gauvin et al, Crit care Med; 2000• Larroche.Ann Med Int, 2000• Reiner et al, Medicine, 1998• Henzan et al. Am J Hematol. 2006• Emmenegger 2005. Swiss Med: